🏅 90 - Décryptage des Jeux Paralympiques chez les déficients visuels cover
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Futur Chien Guide

🏅 90 - Décryptage des Jeux Paralympiques chez les déficients visuels

🏅 90 - Décryptage des Jeux Paralympiques chez les déficients visuels

40min |01/11/2024
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🏅 90 - Décryptage des Jeux Paralympiques chez les déficients visuels

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Description

Un rattrapage de qualité des temps forts de ces paralympiques pour les déficients visuels avec Solène du podcast Tribune & Podium.


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Création originale : Estelle Boullu

Production, enregistrement et montage : Estelle Boullu

Musique originale : Easy Morning de Frédéric Auger  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, je m'appelle Estelle et je suis passionnée depuis toujours par les chiens guides d'aveugles. Bénévole pour cette cause à Paris depuis des années et aujourd'hui à Lyon, j'ai lancé le podcast de chien guide étant persuadée que l'univers des chiens guides d'aveugles mérite d'être mieux connu par tous, afin que chacun puisse y trouver sa place. Mais savez-vous que seuls 1% des déficients visuels sont accompagnés d'un chien guide ? Alors pour mieux comprendre par qui et comment ils sont éduqués, mais aussi pour découvrir leur rôle dans le quotidien de leur maître et les bouleversements à leur arrivée, je vous partage deux fois par mois mes échanges avec un invité issu de cet univers, maître de chien guide, bénévole et tant d'autres. Pour en savoir encore plus, n'oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter mensuelle pour découvrir les coulisses du podcast, les actualités des chiens guides et bien sûr, des nouvelles de mes invités. Ceux qui me connaissent un peu le savent, le sport et moi, on n'est pas super amis. Enfin, j'ai réussi à me réconcilier avec la course avant le confinement, mais au quotidien, je ne suis pas une grande fan du sport. Mais quel rapport avec ce podcast ? J'ai quand même senti que j'étais à la ramasse en septembre, en ayant suivi de très loin les Jeux olympiques et paralympiques, tout en étant curieuse du résultat du côté de mes invités, mais aussi des déficients visuels dans leur ensemble. Alors quoi de mieux que d'inviter mon ami Solène, qui est en plein lancement de son nouvel projet podcastique sur le sport, pour nous en parler. Voici tout ce qu'il faut retenir de ces Jeux paralympiques, avec en exclusivité un avant-goût du futur podcast Tribune et Podium. Bonjour Solène,

  • Speaker #1

    bonjour Estelle,

  • Speaker #0

    je suis hyper ravie de me retrouver aujourd'hui chez toi à Lyon. Pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, on a fait un épisode ensemble puisque tu as le podcast Friendship. On a fait l'épisode 78 ensemble avec Valérie et Noémie qui étaient amies et qui sont devenues famille d'accueil ensemble. Donc tu as un podcast Friendship, mais surtout, et c'est pour ça que tu es à mon micro aujourd'hui. Tu as un nouveau podcast qui va sortir, un nouveau projet sur ta passion première, que j'ignorais moi-même avant même d'en discuter avec toi.

  • Speaker #1

    Alors qu'on se connaît bien.

  • Speaker #0

    C'est que toi, ton kiff, c'est le sport.

  • Speaker #1

    Exactement. Ma passion depuis que je suis toute petite, c'est de vivre les émotions du sport. Et donc, je vais sortir un podcast dans quelques semaines sur ce sujet-là, qui s'appelle Tribune et Podium. Wow, wow,

  • Speaker #0

    wow !

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, j'ai déjà commencé à créer le compte Instagram, etc. Et ça va être aussi le sujet de...

  • Speaker #0

    Mais c'est top et en fait quand j'ai appris que tu étais passionnée de sport ce qui n'est pas mon cas je pense que les gens qui me connaissent bien le savent je me suis dit il y a une grosse actue quand même d'il y a quelques mois dont tout le monde a suivi quelques bribes et dans le monde des déficients visuels de l'univers des chiens guides aussi il y a eu des grosses victoires je parle bien sûr des jeux et toi tu étais aux jeux paralympiques en septembre aux

  • Speaker #1

    Olympiades et aux Paralympiades et les Paralympiades en septembre c'était Une dinguerie. Et là,

  • Speaker #0

    je me suis dit, bon, OK, j'y connais rien au sport. C'est un peu comme la Coupe du Monde. De temps en temps, on regarde, on célèbre. Mais qui mieux que Solène pour nous faire un petit récap de ce qui s'est passé dans le monde para en mois de septembre. Et c'est pour ça que tu es à ce micro.

  • Speaker #1

    Et j'ai accepté avec grand plaisir parce qu'à tel point, ma passion pour le sport, je l'ai depuis toujours. J'ai essayé de mettre un peu ma dose parfois dans Friendship. Mais en voyant ton podcast, et parce qu'aussi on se connaît bien et qu'on est amis. Je me disais, mais c'est pas possible qu'ils ne fassent rien là-dessus. Et donc moi, parfois, j'ai des idées pour mes copines en leur disant, mais vas-y, fais un truc sur le sport. Tiens, il y a tel athlète, c'est super.

  • Speaker #0

    Je voudrais dire que je n'ai pas du tout parlé de l'été et que ça ne m'est même pas traversé l'esprit.

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas ça, mais disons que je suis contente qu'on fasse cet épisode ensemble aujourd'hui. Oui,

  • Speaker #0

    j'avoue, j'ai eu envie de partager quand même des célébrations quand j'ai vu les uns et les autres franchir des lignes d'arrivée, quand j'ai vu des médailles. autour de leur cou, je me suis dit bon voilà, c'est un peu comme quand je regarde la coupe du monde c'est un événement de société et j'aime bien être au courant un petit peu de ce qui se passe quand même mais en même temps je me suis dit qu'est-ce que je vais faire ? ça m'est passé par la tête mais honnêtement la question qu'est-ce que je vais faire je n'ai pas trouvé de réponse je me suis dit je vais quand même pas faire un truc, une actu j'ai quand même suivi l'actualité, notamment de quelques-uns de mes invités puisque Timothée Adolphe qui avait Japlou quand je l'ai interviewé dans l'épisode 17, était bien sûr au Géo de Paris, après les Géos de Tokyo dont on avait largement parlé dans l'épisode. C'était un de ses objectifs phares. Est-ce qu'on commence peut-être par lui ?

  • Speaker #1

    On peut commencer par lui. Alors moi, c'est un athlète que je ne connaissais pas particulièrement avant Paris. Et en fait, je l'ai connu avec toi parce que c'est toi qui m'en a parlé en me disant que c'était un de tes anciens invités, qu'il allait être à Paris et tout. Donc du coup, j'ai suivi avec peut-être plus d'attention que les autres. Et donc, j'ai découvert par exemple qu'on l'appelle le guépard blanc. son surnom médiatique et sportif et du coup j'étais peut-être encore plus engagée avec lui qu'avec les autres parce que il y avait un peu ce truc de on connait quelqu'un en commun quoi c'est un peu un ami d'ami quoi et donc du coup Timothée il a eu effectivement les phases de qualification donc Timothée c'est un athlète de para-athlétisme qui fait de la course qui est donc déficient visuel et pour le coup lui il court dans une catégorie où tous les athlètes ont des lunettes noires sur les yeux avec des hum... des patches sur les yeux pour être sûr que tous les athlètes soient au même niveau de visibilité, c'est-à-dire visibilité nulle. Voilà, parce que pour que tout le monde soit à égalité, quoi. Donc moi, j'ai suivi les premières journées de qualification de Timothée où il survole toutes ses qualifs, mais largement et tout. Et le soir de sa première finale, il est avec son guide Jeffrey Lamy,

  • Speaker #0

    qui le guide souvent, qui fait plusieurs années qu'il se suit. En tout cas, moi...

  • Speaker #1

    je suis pas trop mais je suis quand même l'actu de Timothée et je les vois souvent en photo ensemble et je célèbre aussi souvent leur passage de l'île d'arrivée et ça se voit en fait qu'ils se connaissent depuis longtemps et qu'ils travaillent depuis longtemps aussi ça se ressent dans leur manière de répondre aux interviews d'être là l'un pour l'autre et surtout cette course c'est une médaille d'argent au final pour Timothée mais c'est on a l'impression qu'il a perdu en fait et c'est tellement triste de voir ça parce que il survole toutes ses qualifs et pour tout le monde c'est genre inenvisageable qu'il ait un autre métal que l'or. Et en fait, il termine deuxième et il s'effondre. Enfin, vraiment. Et donc, c'est là où aussi, on voit tout le travail avec le guide qui est... Oui,

  • Speaker #0

    et puis, il s'effondre aussi parce que dans son histoire, ce qu'il nous avait raconté dans l'épisode 17, c'est que ce presque médaille d'or lui est arrivé plusieurs fois. Il a eu quelques disqualifications, si on dit bien ça comme ça. Et c'est un petit peu une revanche qu'il a envie de prendre à Paris en disant, cette fois, c'est pour moi. Il l'avait déjà dit pour Tokyo. Malheureusement, ce n'était pas arrivé encore jusqu'au bout. Mais là, Paris, finalement, qu'est-ce qu'il a fait à partir de cette médaille d'argent ?

  • Speaker #1

    Il en a eu une deuxième. Avec un autre guide, quelques jours plus tard. Et cette fois, c'était un peu la médaille d'argent dont il profite. Certes, il repart sans médaille d'or. Et c'est une déception par rapport à ses objectifs. Et par rapport à ce qu'il était venu chercher, évidemment. Mais en fait, je pense que ça a été tellement douloureux. perdre cette médaille d'or sur la première course. Oui parce que c'est vraiment ça, enfin on lui a pas retiré du coup évidemment mais malgré tout tout le monde le voyait déjà avec. Je pense que ça a été tellement douloureux pour lui de la perdre que quand sur la deuxième course il termine en argent, sa part olympiade est terminée et c'est un peu bon bah mec, t'es quand même à Paris, au jeu pour profiter.

  • Speaker #0

    Allez,

  • Speaker #1

    on profite, on kiffe. En plus, il y a eu l'image qui a tourné avec son fils. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire. C'est sur cette deuxième médaille qu'on voit cette story qui a tourné.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas sur la médaille, c'est sur les phases de qualification, il me semble. Mais malgré tout, cette image, elle est trop belle.

  • Speaker #0

    On voit son petit qui dit je t'aime papa que lui dit je t'aime qui sont les bras l'un dans l'autre. Et en effet, on ne peut que vibrer aux émissions du sport en faisant tout ça. Et c'est vrai que, pour ceux qui se poseraient la question où était son chien guide ? Moi, j'ai la réponse. Solène, tu ne l'as pas. Non, mais non.

  • Speaker #1

    Au village peut-être ? Non,

  • Speaker #0

    même pas. Thor, pour le coup, c'est le chien guide qui a succèsé à Japlou, qui était son chien guide à l'époque, quand on a enregistré notre épisode 17. Mais maintenant, il a Thor, des chiens guides de l'Ouest également. Et en fait, Thor était tout simplement dans sa famille d'accueil. Il a été éloigné de toute cette animation qui est en fait pour se concentrer d'une part, Timothée, sur ses objectifs, et d'autre part, pour que Thor soit serein dans toute cette émulation sportive qui n'est pas forcément tout le temps la meilleure place pour un chien. Et en fait, moi, j'ai surtout vu la grande célébration quand Timothée est revenu à l'association. Il était aussi présent aux Journées Portes Ouvertes à l'association des chien-guides de l'Ouest. Et c'était une grande célébration de la voir avec ses deux médailles d'argent qui sont quand même pas rien.

  • Speaker #1

    Ah bah clairement !

  • Speaker #0

    Et donc, les retrouvailles avec son chien-guide, pas aux Journées Portes Ouvertes, mais un petit peu avant, ont été bien célébrées par toute l'équipe de l'école des chien-guides de l'Ouest. Donc Thor était en effet un peu à l'écart, mais je suis sûre qu'il a tout suivi. On a vu des petites images dans la télé, ou couché ou pas. pour moi c'est quand même une figure marquante de ces JO, même si on lui souhaite l'or une prochaine fois mais en effet cette image avec son fils c'était quand même...

  • Speaker #1

    Ouais c'était trop beau et c'est vrai que tu fais bien d'expliquer pour le chien parce que moi je me suis posé la question sachant qu'il avait un chien guide je me suis demandé où il était dans toute cette émulation exactement

  • Speaker #0

    Bon, et quand on a discuté, alors il n'y a pas eu que Timothée, et c'est là où je vais avoir droit à un gros rattrapage. On va peut-être partir sur ce que je sais, comme ça après tu vas nous apprendre des choses. Mais j'ai suivi quand même qu'il y avait une énorme victoire du côté du C6

  • Speaker #1

    Foot. Oui.

  • Speaker #0

    Raconte-moi, parce que moi j'ai vu l'image avec la Tour Eiffel derrière.

  • Speaker #1

    Ah, c'était magnifique. C'était à l'aréna du Champ de Mars, donc le stade qui était utilisé pour le beach volley pendant les Jeux Olympiques a été converti en stade de C6 Foot pour les paras. Et donc les Bleus, l'équipe de France, il faut dire que les gens connaissaient déjà un peu, en tout cas une certaine partie du public, parce qu'ils avaient été vice-champions paralympiques à Londres en 2012. Donc moi, c'est à ce moment-là que j'ai découvert cette discipline, en fait, parce que... Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire, les sissifoot, on ne voit pas, on a un ballon qui fait du bruit.

  • Speaker #1

    Exactement, on a une clochette, en fait, dans le ballon pour indiquer où se situe le ballon. Chaque joueur a un masque noir. un peu comme Timothée peut avoir pour que tout le monde soit égalité il y a 5 joueurs de chaque côté c'est une équipe de foot plus petite que ce qu'on peut connaître et le terrain est largement plus petit aussi c'est pas un terrain de foot classique non le terrain est plus petit et il me semble qu'ils peuvent jouer aussi avec les bords du coup pour le ballon et l'arbitre tape régulièrement les cages notamment s'il y a un tir au but un coup franc ou ce genre de choses pour que les athlètes puissent se situer dans l'espace. C'est une discipline que j'avais découvert en 2012 avec cette médaille d'argent de l'équipe de France qui était inattendue, inespérée et qui faisait du bien. Tricolore. Et en fait, depuis, c'était un peu silence radio du côté du C6 Foot. Surtout qu'à Tokyo, ils ont été derniers. Donc, il y avait un peu ce truc de c'est dommage de ne pas avoir réussi à concrétiser un peu mieux cette médaille de Londres. Et donc, ils arrivent à Paris, ils sont totalement outsiders. C'est la seule équipe sur les huit en compétition qui sont des amateurs. Tous les autres, c'est des équipes professionnelles. Et donc, les bleus, de fil en aiguille. Alors, parce qu'il y a l'engouement parisien, parce qu'il y a le public français, et qu'il y a aussi cette adrénaline d'être à la maison, etc., finissent par décrocher leur place déjà en demi-finale, face à la Colombie, où ils gagnent. Et en finale, ils se retrouvent face à l'Argentine, qui a éliminé le Brésil en demi-finale, sachant que l'Argentine et le Brésil sont, je crois, les seuls... autre équipe à avoir été championne olympique de ces six foot. Donc, ils savaient qu'ils approuvaient un champion par olympique.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas,

  • Speaker #1

    ils étaient soit face à l'Olympique. Et sachant que, on le redit, mais les Bleus, c'est des amateurs. Bien sûr, ils consacrent du temps dans leurs pratiques, mais ils ne peuvent pas travailler grâce aux ces six foot.

  • Speaker #0

    Ils ne pouvaient pas. Peut-être que.

  • Speaker #1

    Peut-être, je l'espère. Il y aura des changements suite à ça. Je l'espère pour eux. Et donc, ils arrivent en finale face à l'Argentine.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit qu'il y avait un pied de nez quand même, parce que moi je ne savais pas du tout, pour n'avoir rien suivi. Alors qu'être France-Argentine en finale, ce n'était pas anodin.

  • Speaker #1

    Oui, aujourd'hui, en fait en 2022, il y a eu la Coupe du Monde au Qatar. Oui, ça j'ai suivi. Pour le football traditionnel qu'on connaît le plus avec Griezmann, etc. Où les Bleus sont arrivés en finale face à l'Argentine. Et c'est un match qu'ils ont perdu au tir au but.

  • Speaker #0

    Et donc là ?

  • Speaker #1

    Et donc depuis... France-Argentine, c'est devenu en quelques temps, parce qu'en fait, c'était il n'y a pas si longtemps finalement, c'est devenu le truc où il faut toujours prendre sa revanche sur les Argentins.

  • Speaker #0

    Oui, la revanche à prendre, c'est ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    C'est toujours, s'il y a un match France-Argentine, il faut prendre la revanche, il faut montrer qu'on peut les battre, et ainsi de suite. Donc là, cette finale France-Argentine au Sessifoot, elle arrive un peu en...

  • Speaker #0

    On l'attend.

  • Speaker #1

    Ouais, on l'attend beaucoup, surtout que c'est la dernière épreuve des paralympiques. Donc en fait, c'est est-ce qu'on va finir en apothéose ou pas ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on va prendre notre revanche et fêter tout ça ? Exactement.

  • Speaker #1

    Sachant que les commentateurs l'ont beaucoup répété pendant le match, c'est David contre Goliath. C'est que la France n'est vraiment pas du tout favorite ce match. Vraiment, il faut l'avoir en tête. Et il s'avère que dans le temps réglementaire, il y a match nul. Ça va au tir au but et la France gagne et s'impose au tir au but et devient pour la première fois de son histoire championne paralympique de Sessifoot.

  • Speaker #0

    Face à l'Argentine.

  • Speaker #1

    Face à l'Argentine.

  • Speaker #0

    Si j'ai compris, je ne comptais pas rien.

  • Speaker #1

    Le stade explose parce qu'en Sessifoot, il faut pouvoir entendre le ballon qui a une clochette à l'intérieur. Donc on n'entend pas les spectateurs. Ils doivent respecter le silence pour permettre le match.

  • Speaker #0

    Ce que tu veux dire, c'est que pendant tout le match, c'est silence radio ?

  • Speaker #1

    C'est silence radio. Sauf quand il y a une décision d'arbitre, etc., où on ne peut entendre le public. Mais dès que le match reprend, le public fait silence. C'est une obligation, parce que sinon, les joueurs ne peuvent pas entendre la balle. Et donc là, il y a le stade qui se retient, il y a en train de bouillonner à l'intérieur. Le joueur français marque, et là, tout le monde explose. Et d'ailleurs, en plus, le joueur sait qu'il a marqué parce qu'il entend l'explosion de joie. Parce que, évidemment,

  • Speaker #0

    c'est sa seule indication.

  • Speaker #1

    C'est sa seule indication à ce moment-là pour savoir est-ce qu'on a gagné ou est-ce qu'on n'a pas gagné. Ça me met les poils en reparlant le sens. Et surtout, on le dit aussi avec l'image du SessiFoot, avec cette tour Eiffel magnifique derrière, la nuit qui est tombée, donc on a eu un magnifique coucher de soleil. Certes, ce n'est pas le résultat sportif, mais il y a aussi le cadre qui vient ajouter. C'est la cerise sur le gâteau, quoi. Et c'était grandiose.

  • Speaker #0

    Donc, ils ont été champions.

  • Speaker #1

    Champions, exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a eu d'autres champions français dans la sphère déficient visuel, plutôt ?

  • Speaker #1

    Dans la sphère déficient visuel, ils ont eu des médailles Cyril Jaunard.

  • Speaker #0

    Eh oui !

  • Speaker #1

    Qui est un judoka. Et alors lui, il a une petite particularité, c'est qu'il est sourd et malvoyant. Ok. ça peut être compliqué dans la pratique sportive et lui il nous montre que pas du tout donc lui il fait du judo dans la catégorie moins 90 kilos et en fait c'est quelqu'un d'expérimenté on peut dire il a eu sa première médaille paralympique à Athènes en 2004 oui j'allais dire il y a longtemps et il avait eu la médaille d'or à Athènes donc voilà c'était il y a 20 ans il a eu la médaille d'argent ensuite à Pékin en 2008 Et là, à Paris, il décroche le bronze. Et quand tu le vois célébrer, tu as l'impression que c'est une médaille d'or qu'il a obtue. C'était un peu la médaille de, peu importe mon âge aussi, je peux gagner.

  • Speaker #0

    20 ans après la première médaille, quand même.

  • Speaker #1

    Et c'était magnifique aussi parce que, en fait, lui, l'arbitre, du coup, lui indique beaucoup de choses avec le toucher. Puisqu'il ne voit pas l'arbitre, il n'entend pas l'arbitre. Donc, il ne sait pas ce qui se passe pendant son combat face à l'adversaire. Et donc, l'arbitre lui tape à des endroits pour lui donner des indications, lui expliquer ce qui se passe, etc. Et il célèbre, mais on a l'impression que c'est un enfant qui vient de découvrir un cadeau de Noël. Tu as l'impression qu'il a des étoiles dans les yeux et que c'était une médaille peut-être même encore plus belle que les premières. Parce que justement, il y a l'expérience, il y a l'âge.

  • Speaker #0

    C'est peut-être sa dernière médaille aussi.

  • Speaker #1

    Peut-être aussi,

  • Speaker #0

    20 ans plus tard.

  • Speaker #1

    On ne peut pas dire pour lui, mais peut-être. Et il y avait sa famille, il y avait ses enfants, il y avait sa femme.

  • Speaker #0

    Et puis le Club France, tu m'as montré quand même la vidéo. Ce qui est impressionnant, c'est que, comme tu disais, il est déficient du gel, mais il est aussi sourd. Et du coup, la première partie où il est sur le podium, on parle encore de silence radio pour le coup. Et après, il y a l'explosion de joie.

  • Speaker #1

    En fait, il y a tout le public français qui fait les applaudissements en langue des signes. Et dès qu'il arrive au bout de ce podium du Club France, là, il y a la musique. tous les supporters qui explosent parce qu'il a expliqué précédemment en interview qu'en fait, il ressent les vibrations. Et donc, en fait, tout le monde a fait silence pour que l'explosion soit encore plus forte. Et alors là, on le voit, il danse. Il plate avec son coach.

  • Speaker #0

    Il est à fond. Il est presque tout seul, mais il est au milieu de tout le monde.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et en fait, malgré, on peut croire, son isolement lié à sa surdité, au fait qu'il soit malvoyant, etc. En fait, d'un coup, il a une communauté autour de lui qui est...

  • Speaker #0

    Tout le monde est là pour lui.

  • Speaker #1

    C'était trop beau.

  • Speaker #0

    Un autre moment, comme ça, à nous partager ?

  • Speaker #1

    Un autre moment que j'ai loupé,

  • Speaker #0

    bien sûr. Un petit rattrapage.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une médaille, malheureusement, pour elle, mais je trouve que c'était une belle apothéose, en tout cas dans sa carrière. C'est pour Nantedin Keita, qui est une femme athlète en para-athlétisme. française toujours on le dit mais française toujours très chauvine de toute façon et qui fait notamment le 400 mètres en athlétisme dans sa catégorie à elle donc elle pour le coup elle n'a pas de bandeau sur les yeux parce qu'elle est dans une catégorie où on a des difficultés pour voir mais on voit quand même un peu et donc elle est dans une catégorie qui permet ça donc elle elle se repère pas mal au bruit par exemple des autres sur la piste pour savoir où elle en est sur la piste d'athlétisme etc elle court sans guide du coup elle court sans guide exactement Et elle, en fait, surtout, elle a été médaille d'or à Rio en 2016. Et à Paris, elle a été sélectionnée en tant que porte-drapeau de la délégation française. Pour un athlète, et une athlète, c'est un peu la consécration. On me fait confiance pour porter cette famille olympique et paralympique jusqu'à la victoire. Donc elle, elle était accompagnée d'Alexis Anquincan, qui est un paratriathlète français. Et en plus, qui a été beau sur Paris. Ils n'ont pas vraiment le choix. C'est que les Olympiades, c'est une chose, les Paralympiades, c'en est une autre. Pour différentes raisons, c'est pas une communauté d'organisation, etc. Mais par contre, pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, ils ont tenu à intégrer tous les athlètes, paras ou non, peu importe. Et donc, elle a fait partie, comme Alexis Anquincan, des derniers relayeurs de la flamme au Jardin des Tuileries. Eh oui !

  • Speaker #0

    Ces images dont on se souvient tous, même si on n'a pas suivi. Exactement !

  • Speaker #1

    Où on attendait... toutes et tous de savoir qui allait allumer cette vasque et il y a eu des différents athlètes qui se sont relayés jusqu'à Marie-Josée Pérec et Teddy Riner et donc dans ces derniers athlètes il y a eu Nanténin et Alexis Anquincan qui ont passé le relais aux athlètes suivants et donc ça je trouve que c'était magnifique de pouvoir avoir toute cette famille de sportifs et de sportifs français réunies en fait sur une cérémonie en plus qui est médiatiquement parlant a un impact hyper fort et donc évidemment après pour la cérémonie d'ouverture des paras elle portait le drapeau avec Alexis en aucun camp et c'est vrai que elle a pas ramené de médaille cette année à Paris je pense que c'était une énorme déception pour elle elle l'a dit au micro de Nelson Montfort elle était déçue et en même temps avec ses capacités physiques du moment elle savait que ce serait difficile donc c'était juste aussi une un moyen de profiter de cette Paralympiade en portant les couleurs,

  • Speaker #0

    en étant présente et en se soutenant les autres aussi.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, en tout cas, c'est ce qu'ils ont dit, Nante, Nankaita et Alexis en quinquant, que pour eux, ça avait aussi une valeur de... On porte cette délégation pour soutenir les athlètes qui découvrent aussi parfois certains ce que c'est qu'une Paralympiade. On veut être là pour eux, dans le village, sur leurs différentes compétitions et tout. Ça avait quelque chose de beau, ce moment-là. En tout cas, à mes yeux, pour elle, c'était assez sympa.

  • Speaker #0

    C'était cool pour elle, malgré l'absence de médaille, d'avoir ses rôles. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Certes, tout le monde aimerait repartir avec une médaille, mais il faut quand même se rappeler que dans les compétitions sportives, il n'y a plus de perdants que de gagnants. Et donc, d'avoir un moment comme ça, ça permet d'avoir de la belle douceur sur un moment où on pourrait être triste de rien avoir autour du coup.

  • Speaker #0

    Et dans les moments marquants, moi, tu m'as parlé d'un truc tout à l'heure, je t'ai dit, le quoi ? Oui. Le goalball, ok, mais du coup, tu viens me parler du goalball.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Toi aussi, tu connaissais le sport ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Non, tu ne connaissais pas le sport.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai découvert le goalball en regardant les jeux à la télé.

  • Speaker #0

    Ok. Cette année ?

  • Speaker #1

    Cette année, parce qu'on doit dire quand même que cette année, France Télévisions a mis le paquet et c'était la première fois que les Paralympiques étaient diffusés en intégralité à la télévision, sur le service public. D'habitude, tout n'est pas diffusé et là, franchement... Évidemment, il y a des progrès à faire, mais je trouve qu'on peut quand même saluer ça de 8h le matin à 22h le soir. On avait des épreuves para à la télé et c'est quand même une belle vitrine. Et donc le goalball que je ne connaissais pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu t'es mise devant la télé pour regarder le goalball ou juste tu as allumé la télé et il y avait le goalball ?

  • Speaker #1

    Ah non, mais moi, la télé, elle était allumée 8h le matin à 22h le soir, Estelle. Donc, on me propose du goalball, je dis OK.

  • Speaker #0

    Alors, c'est quoi ? Raconte-moi parce que tu me l'as raconté ce matin, j'étais là. OK.

  • Speaker #1

    Alors... C'est trois athlètes par équipe qui s'affrontent sur un même terrain.

  • Speaker #0

    C'est que des déficients visuels ?

  • Speaker #1

    Que des déficients visuels. Il n'y a pas d'autre part ? Non, que des déficients visuels qui ont également un masque noir pour qu'ils soient égalités. Et derrière eux, ils ont une immense cage comme on pourrait voir au foot. Les dimensions, je ne les connais pas, mais c'est une grande cage.

  • Speaker #0

    En gros, ça fait toute la largeur. Moi, j'ai vu la cage, elle fait toute la largeur du terrain.

  • Speaker #1

    Exactement, ça fait toute la largeur du terrain. Donc d'un côté et de l'autre, on a une grande cage avec trois joueurs. qui défendent d'un côté et de l'autre leur cage. Donc le but, c'est de marquer des buts, en l'occurrence.

  • Speaker #0

    Dans cette grande cage.

  • Speaker #1

    Dans cette grande cage. Encore une fois, la balle fait du bruit pour permettre de se repérer dans l'espace et de savoir où est-ce qu'on lance. Et sachant que les trois athlètes, s'ils s'allongent sur le sol, ils font un barrage quasiment à quelques centimètres près devant la cage. Donc il y a toute une stratégie à mettre en place. pour pouvoir marquer et éviter le barrage adverse. Il y a une équipe qui attaque, une équipe qui défend. L'équipe qui attaque, il y a un des joueurs qui lance la balle à la main.

  • Speaker #0

    C'est un peu du handball mélangé avec du...

  • Speaker #1

    Ouais, mais en même temps, ils font tourner la balle avec leurs bras pour qu'elle prenne aussi un peu de vitesse. C'est pas forcément quelque chose qu'on voit non plus dans le handball. Mais oui, ils lancent la balle à la main pour qu'elle atteigne la cage adverse. et les autres doivent défendre pour éviter que la balle rentre. Une fois que ce lancer a été fait, on inverse, l'équipe qui était en défense attaque et... Oui, c'est time, mais c'est pas... Jusqu'à la fin du match, quoi.

  • Speaker #0

    On alterne l'attaque d'un côté et l'attaque de l'autre, mais c'est plus organisé que dans les matchs de foot ou autre,

  • Speaker #1

    où on pourrait se cloper la balle à des moments, exactement. Après, il y a des détails de règles que je n'ai pas comme ça, je n'ai pas de bonus non plus, mais voilà, en tout cas, c'était... marrant de découvrir un nouveau sport et de découvrir aussi des équipes.

  • Speaker #0

    Et la France dans tout ça ? On a une équipe de goalball ?

  • Speaker #1

    La France dans tout ça, il y avait une équipe féminine et une équipe masculine. La France a eu le droit d'aligner deux équipes en tant que pays hôte des Jeux paralympiques. Mais sinon, si on avait juste regardé le classement international, la France n'aurait pas été qualifiée.

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'a jamais eu d'équipe de goalball ? Ou ce sport n'a jamais été qualifié ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on a une équipe, mais chez les hommes, par exemple, ils sont 27e mondiaux. Donc, quand tu as huit équipes sélectionnées pour les Jeux... C'est pas nous. C'est pas nous. Alors, ils prennent rarement les huit premiers mondiaux, mais globalement, c'est comme ça que ça se fait. Ça va être celui qui a été champion du monde, le dernier champion par un en titre. Globalement, c'est quand même les huit meilleurs qui sont qualifiés. Là, en l'occurrence, la France, elle était là parce qu'elle est pays haute. Il faut bien que ça ait des avantages aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    et c'est aussi pour ça que c'était bien que ce soit diffusé à la télé, parce qu'on ne l'aurait pas vu. s'il n'y avait pas eu d'équipe de France. France Télé n'aurait pas mis l'image, n'aurait pas fait un zoom sur cette discipline-là s'il n'y avait pas eu d'équipe de France. Donc on a eu à la fois une équipe chez les hommes et une équipe chez les femmes. Et il faut savoir que j'ai quand même vu qu'il n'y avait que 80 adhérents, enfin licenciés en France. De goalball. De goalball. Donc c'est quand même une discipline très peu connue. Et j'espère en tout cas qu'il y aura un peu plus de licenciés suite au jeu quoi. Et donc les filles, elles ont perdu malheureusement tous leurs matchs, mais... ils étaient pas là pour ça évidemment qu'on a toujours envie d'en gagner au moins un mais les filles font huitième sur huit elles ont pu représenter la France il y avait quand même du public pour les encourager des choses qu'elles vivront probablement à jamais tu vois à un autre moment donc voilà et les garçons ils ont perdu tout leur match sauf un face à l'Argentine ? non non face à l'Egypte Ils ont gagné leur dernier match face à l'Egypte qui était le match pour le classement donc savoir si tu finis 7ème ou 8ème et donc ils ont fini 7ème ils ont fini 7ème face à l'Egypte et donc ils gagnent et c'est un peu ils ont gagné la médaille d'or parce qu'en fait on le redit c'est des amateurs, c'est que des professionnels ils sont là parce qu'on est pays haute et donc c'est une explosion de joie d'arriver à gagner, du moment de pouvoir célébrer ça avec le public, de probablement ne pas aller aux prochaines paralympiades aussi, parce qu'en fait, s'ils n'arrivent pas à se qualifier, ça veut dire que c'était peut-être leur seule et unique chance de vivre ces émotions-là. Donc c'était assez chouette, je trouve, de pouvoir découvrir un sport avec des déficients visuels, parce que je me suis quand même souvent dit pendant ces jeux qu'il y avait beaucoup de sports adaptés pour les personnes à qui il peut manquer des membres. Le sport adapté pour les déficients visuels, je trouvais que il y en avait, évidemment. Là, on en a trouvé.

  • Speaker #0

    On en a trouvé quelques-uns.

  • Speaker #1

    Mais moi, il y a plein d'autres disciplines où je me suis dit, mais pourquoi il n'y a pas cette discipline ? Parce qu'on pourrait clairement l'adapter pour... C'est clairement faisable, en fait, même en ayant un bandeau sur les yeux. Je pense à l'escalade. C'est pour... Bon, bref. C'est des choses... C'est vrai. Donc, voilà. Du coup, je me dis que c'est cool de pouvoir voir aussi qu'il y a des sports qui sont que pour les déficients visuels et qui sont adaptés pour eux.

  • Speaker #0

    Bon, alors, on a tracé pas mal de victoires ou de victoires émotionnelles, on va dire, parce que... Toutes n'ont pas été médaillées, mais émotionnellement, c'était très fort. Tu en as quelques-unes encore à nous confier ?

  • Speaker #1

    J'ai deux choses, mais qui ne sont pas des victoires, qui sont plus des larmes, en tout cas pour moi, de tristesse. Il y en a eu une avec un duo de Françaises en cyclisme sur piste. C'était avec Anne-Sophie Santis et Élise Delzen. Élise est la pilote du vélo et Anne-Sophie est la déficiente visuelle.

  • Speaker #0

    En tandem,

  • Speaker #1

    du coup. En tandem, exactement. où elles arrivent dans ce vélodrome à Saint-Quentin-en-Yvelines pour une seule chose, la médaille d'or.

  • Speaker #0

    Gagnées.

  • Speaker #1

    Gagnées, elles se sont préparées pour cette course-là. Elles sont alignées dans les jours suivants sur d'autres courses, mais c'est celle-ci la plus importante, c'est celle qu'elles ont le plus préparée. Et il faut savoir que dans un vélodrome, on tourne en rond sur la piste du vélodrome. Et donc, elles, elles sont alignées en poursuites individuelles sur 3000 mètres. Donc, ben...

  • Speaker #0

    Elle tourne pendant 3 km.

  • Speaker #1

    Elle tourne pendant 3 km, exactement. En fait, ce vélodrome, pour celles et ceux qui ont vu les images, vous savez que le public français était en feu. Mais c'était un truc de fou. Il était plein, le vélodrome. Pour des épreuves paralympiques, franchement, c'est à souligner. Remplir le Stade de France, ça n'a pas été fait, par exemple. Alors, c'est pas la même capacité, évidemment. Mais ce vélodrome, il était plein tous les jours. Enfin, c'était... exceptionnelle, incroyable. Aussi parce qu'on sait que le paracyclisme rapporte énormément de médailles à la délégation triplor. Donc on sait que c'est un peu une assurance de voir des victoires, de voir des podiums, etc. Là, les filles se lancent et en fait...

  • Speaker #0

    Anne-Sophie déchausse de son vélo. Et donc, Élise a l'impression qu'il y a un problème technique sur le vélo. Qu'est-ce qu'on fait quand on a l'impression qu'il y a un problème technique ? On se rabat au bord de la piste, sur la partie grise, ce qui est synonyme de disqualification. Sauf s'il y a un problème technique, l'arbitre vient voir, on répare le problème technique et on recommence la course. Là, Élise, sans qu'Anne-Sophie ne pédale pas correctement, Donc, pense qu'il y a un problème technique, se rabat sur la partie grise de la piste, et là, s'en suit, mais vraiment des minutes qui paraissent des heures. Parce que les arbitres, en plus, on peut dire tout ce qu'on veut des arbitres, que parfois on les critique, etc. Mais là, ils avaient vraiment envie de leur dire oui, il y a un problème technique. Franchement, ils ont tout donné, ils ont tout cherché sur ce vélo pour trouver le moindre problème technique.

  • Speaker #1

    Et il n'y a rien.

  • Speaker #0

    Mais il n'y en avait pas. Et en fait, ce qu'elles expliquent après au micro, ce qu'Anne-Sophie Santis, elle explique au micro, c'est qu'elle a dit à Élise, continue, c'est pas un problème technique, j'ai juste déchaussé, je vais rechausser, continue, continue, continue.

  • Speaker #1

    Donc elle n'a pas entendu.

  • Speaker #0

    Mais avec le bruit qu'il y avait dans ce vélodrome, elle ne se sent pas entendue.

  • Speaker #1

    La clameur des supporters.

  • Speaker #0

    Elles ne se sont pas entendues. Et donc, elles sont disqualifiées sans même pouvoir participer. Et ça, c'était...

  • Speaker #1

    Tu en avais parlé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais moi, j'en ai pleuré. Enfin, j'en ai pleuré parce que... En fait, ces athlètes, toutes et tous, quel qu'il soit, mais c'est des sacrifices, c'est des années de travail, c'est pour un moment de gloire tellement court,

  • Speaker #1

    instantané,

  • Speaker #0

    que quand tous tes espoirs se perdent comme ça, pas parce que t'as été moins bon que les autres, juste parce que... C'est juste qu'il y a une mauvaise compréhension de ce qui se passait, et en fait, tu dis que c'est... C'est terrible. C'est vraiment la dure loi du sport aussi, mais... Mais ouais, franchement, leurs larmes, et même elles, elles étaient dans l'incompréhension totale. Bah oui, c'est le règlement, elles comprennent, mais en même temps,

  • Speaker #1

    c'est la vie.

  • Speaker #0

    C'était trop triste. Et elles n'ont pas eu de médaille sur les courses qu'elles avaient ensuite, c'était pas là-dessus qu'elles avaient misé, c'était la vie pour celles-ci. Pour la prochaine. On parle beaucoup des victoires, mais c'est important aussi de montrer qu'il y a des athlètes qui sacrifient beaucoup et qui rendent frustrés, qui rendent déçus et qui ne vont pas garder un bon souvenir de ces Jeux.

  • Speaker #1

    Le dernier, aussi un mauvais souvenir ?

  • Speaker #0

    Alors le dernier, c'est encore en travail. Ok, on va dire. Cette fois, je ne vais pas parler d'une athlète française.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    attention. Mais espagnole. En fait, c'est une image que j'ai trouvée assez sympa. Et en même temps, quand on est déficient visuel, ça peut être compliqué. C'est qu'il y a beaucoup de déficients visuels quand ils courent. Ils courent avec un guide. C'est le cas de Timothée. Et c'est le cas de plein d'autres.

  • Speaker #1

    Et ce guide-là, il n'est pas devant lui. Moi, j'en avais beaucoup parlé parce que j'ai couru aussi en canicre. Ça n'a vraiment pas fait les yeux. Ou les paras. Mais moi, j'ai aussi fait le canicross avec Francis. Et pour le coup, oui, on tient un même lien. Chacun dans notre main inverse, du coup, pour qu'on soit côte à côte, etc.

  • Speaker #0

    C'est ça. Là, en fait, c'est ça. Ils ont un lien qui les tient. Et il y a certaines règles à respecter. C'est que tu ne dois pas lâcher le lien. L'athlète doit passer la ligne d'arrivée avant le guide. Mais en fait, quand tu fais un sport comme ça, où tu as besoin d'un guide, il faut aussi que le guide soit au niveau de ta performance à toi. Et donc, c'est toujours l'équilibre difficile à trouver quand tu es déficient visuel. Et donc là, en l'occurrence, cette Espagnole, elle, elle fait du marathon. Comment elle s'appelle déjà ? Elle s'appelle Elena Congo. OK. Et elle est en catégorie T12 pour l'édition visuelle. Et elle court avec son guide, qui est un homme qui s'appelle Mia Carol Bruguera. OK. Et en fait, je pense que cette image, beaucoup l'ont vue, parce qu'en plus, l'arrivée du marathon, elle se faisait sur le pont Alexandre III. Enfin, une arrivée magnifique. Enfin, on parle vraiment des décors, mais parce que c'était vraiment chouette. Et en fait, elle arrive... avec son guide après le marathon et son guide, il est au bout du rouleau. On le voit, il est tout courbé, il n'arrive plus à mettre un pied devant l'autre. Et donc, c'est à elle de venir en aide à son guide pour passer la ligne d'arrivée. Et donc, à la fin, elle le prend un peu par le bras pour essayer de l'aider, de le soulager un petit peu. Elle passe la ligne avant lui, là-dessus, il n'y a pas de problème de règlement ou quoi. Et elle termine troisième. Donc, médaillable. Médaillable en bronze. Sachant que quand elle passe la ligne d'arrivée, il n'y a aucun aucune athlète derrière. C'est-à-dire que ça ne s'est pas... On le voit sur les images. Ça ne s'est pas joué serré avec la personne qui est arrivée quatrième. Je trouve que c'est important de le dire.

  • Speaker #1

    Oui, vu la situation et les images.

  • Speaker #0

    Et en fait, il s'avère qu'elle est disqualifiée parce qu'elle a lâché son lien pour venir en aide à son guide.

  • Speaker #1

    Donc, elle a lâché le lien qu'ils tenaient chacun pour lui prendre plutôt l'épaule, le bras, pour l'accompagner. Et ça, ce n'est pas permis.

  • Speaker #0

    Et ça, ce n'est pas permis. Encore aujourd'hui, elle n'a pas de médaille et c'est toujours en discussion entre les équipes espagnoles et le comité international de paramarathon parce que c'est une injustice en quelque sorte. Certes, le règlement n'est pas respecté, ça c'est un fait, mais...

  • Speaker #1

    Il n'y avait personne juste derrière elle.

  • Speaker #0

    En fait, c'est que... La personne arrivée quatrième, elle n'a même pas porté réclamation. Parce que, sportivement parlant, il n'y a pas de débat. Et il y a beaucoup de supporters et de supportrices qui ont appelé au scandale, en disant que ce n'est pas ça l'esprit olympique, ce n'est pas l'esprit coubertin, comme dirait beaucoup de monde. Mais c'est vrai, ce n'est pas ça l'esprit du sport. Oui, tu te bats parfois quand ça... pu jouer en la faveur de la médaille. Mais là, en l'occurrence, d'avoir porté son guide, ça ne l'a pas aidé à passer la ligne plus tôt. Non,

  • Speaker #1

    et puis elle a perdu des minutes.

  • Speaker #0

    Elle a perdu du temps. C'est ça. C'était juste humain. Elle ne l'aurait pas fini quatrième. Elle aurait fini troisième dans tous les cas. C'est juste qu'il était tellement en difficulté qu'elle a été humaine et qu'elle n'a plus l'aider. Pour le coup, moi, je trouve que le règlement, c'est une chose, mais parfois, on peut aussi juger avec le cœur. Et le cœur, c'est qu'en fait, il n'y avait personne derrière et que...

  • Speaker #1

    sportivement elle mérite largement sa médaille de bronze et pour l'instant elle ne l'a pas donc suspense suspense avant de clore cet épisode où j'ai appris tellement de choses et j'espère que vous aussi parce que franchement j'avais du rattrapage à faire je voulais qu'on parle quand même deux minutes d'une athlète qui n'est pas je te fais une petite surprise ah ouais qui n'est pas d'efficience visuelle mais je sais qu'elle nous écoute ok c'est Aurélie Aubert je voulais lui faire juste un petit pied de nez je sais que mes auditeurs dont certains l'ont croisé dans les coulisses du Club France est-ce que tu peux nous dire Deux mots, parce que même sans tes notes, je sais que tu sais par cœur ce qui s'est passé.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que j'ai tellement pleuré avec elle. Alors Aurélie Aubert, elle fait de la boccia, donc un sport qu'on ne trouve qu'en handisport en tout cas, qui, pour expliquer rapidement, ressemble un peu à la pétanque, où il faut être le plus proche possible avec ses balles de la balle la plus petite. Donc pour la résumer grossièrement, c'est un peu comme la pétanque. Et Aurélie ? C'était l'outsider, on va dire, de l'équipe de France. Elle n'était pas attendue. Elle est venue pour se faire plaisir. Et elle le dit en interview, c'était elle est venue pour s'amuser, quoi. Franchement, pour s'amuser. Et bah, elle s'est amusée petit à petit. Elle s'est bien pris au jeu. Et elle est arrivée en finale. Et en finale, elle mène. Et en boccia, tu peux, à un moment donné, dire j'arrête parce que je suis sûre de gagner. Je ne ferai pas plus. Et j'arrête. Sauf que la manière dont ça s'est passé à Paris et par rapport à... leurs habitudes en compétition d'avant. L'affichage n'était pas exactement comme avant. Et donc là, Aurélie annonce qu'elle arrête au moment de la finale, étant persuadée d'avoir gagné. Mais ce qu'elle n'avait pas compris, peut-être pour plein de raisons, par manque de lucidité, ou pour plein de choses, mais bref, elle n'avait pas vu ça, c'est qu'en fait son adversaire avait encore la possibilité de la gagner. Et encore la possibilité de passer devant et d'avoir le titre olympique.

  • Speaker #1

    Donc elle, elle arrête. pensant qu'elle a gagné.

  • Speaker #0

    Donc elle, elle arrête pensant que le match s'arrête.

  • Speaker #1

    Et au final,

  • Speaker #0

    elle voit l'adversaire qui s'avance.

  • Speaker #1

    En mode, c'est encore un coup, quoi.

  • Speaker #0

    Elle voit l'adversaire qui s'avance, et là, mais vraiment, ça fait mal aux entrailles de voir cette image où Aurélie comprend qu'elle peut perdre.

  • Speaker #1

    Alors que c'est elle qui a arrêté les jeux.

  • Speaker #0

    Et là, c'est vraiment... Et elle le dit, quoi. Ah mais non, j'avais pas vu. On l'entend, en fait, à l'écran. J'ai pas vu, j'ai pas compris. Non, non, non, non, pas ça. Vraiment, tu vois... du défespoir et même physiquement ça se voit et tu vois ça me fait encore un peu mal alors que je connais l'issue du truc et l'adversaire ne marque pas de points donc Aurélie finit championne paralympique de Bochia la première française de toute l'histoire de la Bochia à décrocher un titre, c'est exceptionnel et alors là pas n'importe quel titre à Paris, à la maison et là les larmes et l'explosion de joie d'Aurélie mais ça a fait le... tour du monde, j'espère. En tout cas, le tour de France sur les réseaux, mais encore aujourd'hui, je vois les images, j'en pleure, moi.

  • Speaker #1

    Les images sont hyper fortes.

  • Speaker #0

    Et puis, je ne connais pas le nom de son aidante, mais qui a un rôle aussi dans cette médaille, parce qu'Aurélie, elle est dans une catégorie où elle a une personne qui l'aide, en boccia, qui lui donne les balles, qui l'aide, etc. Sur la position, il me semble aussi. Et donc, certes, c'est Aurélie qui a la médaille, mais... On sent que c'est un travail aussi de binôme et puis de quelques années. Encore une fois, certes, elle est venue s'amuser, mais elle s'est amusée avec une médaille d'or.

  • Speaker #1

    Franchement, j'en ai entendu parler parce que j'ai un ami qui la connaît. Mathis, big up à toi. Et c'est vrai que j'ai appris qu'elle écoutait le podcast aussi. Et non, je ne connaissais pas son nom. Sorry. Mais voilà, c'est la partie des gens dont je voulais que tu nous parles parce que je sais que tu as vibré avec elle.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai adoré l'entendre en interview aussi. C'était que des moments de pure joie, de pur bonheur. Et donc... Si vous ne l'avez pas vue, allez voir ses interviews parce qu'elle a un sourire vraiment qui se transmet facilement.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Je fais aussi un clin d'œil à Alex Portal, puisque pareil, il paraît-il qu'il écoute les bise-épisodes. Donc,

  • Speaker #0

    on ne t'a pas oublié.

  • Speaker #1

    Voilà, on ne t'a pas oublié, Alex. Tu es bien là. Merci pour ce rattrapage, parce que franchement, moi, j'ai suivi de loin. J'ai en tête un podcast sur le parasport, mais je ne sais pas si tu l'as, le Landisport, en tête à nous confier, sinon c'est moi qui le dis. Je serai en avant.

  • Speaker #0

    Alors, moi, je dirais Journal d'une parabadiste.

  • Speaker #1

    Gagné !

  • Speaker #0

    Allez !

  • Speaker #1

    Milena, en tout cas, si tu nous écoutes, on suit bien ton podcast, et puis ça nous fait écho, en tout cas, à chaque fois. Le premier podcast du sport au niveau paralympique, et puis bientôt, un podcast qui va déferler sur toutes les plateformes. Et oui ! Tribune et Podium, donc Solène c'est dans quelques semaines Oui,

  • Speaker #0

    vous pouvez déjà me suivre sur le compte Instagram

  • Speaker #1

    Tribune, Podium, exactement 100 points, 100 tirés, c'est direct, c'est franc Merci Avec plaisir,

  • Speaker #0

    et parlez sport,

  • Speaker #1

    toujours Ah bah j'ai pas ça pour parler des heures mais va falloir trouver des sujets ensemble Oui,

  • Speaker #0

    y'a pas de problème, on y arrivera

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Solène et à très bientôt A très bientôt

Description

Un rattrapage de qualité des temps forts de ces paralympiques pour les déficients visuels avec Solène du podcast Tribune & Podium.


Vous souhaitez de nouveaux épisodes d'interviews en 2025 ? Soutenez le podcast et faites grimper ma cagnotte jusqu'au 100% sur https://fr.ulule.com/futurchienguide !


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Création originale : Estelle Boullu

Production, enregistrement et montage : Estelle Boullu

Musique originale : Easy Morning de Frédéric Auger  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, je m'appelle Estelle et je suis passionnée depuis toujours par les chiens guides d'aveugles. Bénévole pour cette cause à Paris depuis des années et aujourd'hui à Lyon, j'ai lancé le podcast de chien guide étant persuadée que l'univers des chiens guides d'aveugles mérite d'être mieux connu par tous, afin que chacun puisse y trouver sa place. Mais savez-vous que seuls 1% des déficients visuels sont accompagnés d'un chien guide ? Alors pour mieux comprendre par qui et comment ils sont éduqués, mais aussi pour découvrir leur rôle dans le quotidien de leur maître et les bouleversements à leur arrivée, je vous partage deux fois par mois mes échanges avec un invité issu de cet univers, maître de chien guide, bénévole et tant d'autres. Pour en savoir encore plus, n'oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter mensuelle pour découvrir les coulisses du podcast, les actualités des chiens guides et bien sûr, des nouvelles de mes invités. Ceux qui me connaissent un peu le savent, le sport et moi, on n'est pas super amis. Enfin, j'ai réussi à me réconcilier avec la course avant le confinement, mais au quotidien, je ne suis pas une grande fan du sport. Mais quel rapport avec ce podcast ? J'ai quand même senti que j'étais à la ramasse en septembre, en ayant suivi de très loin les Jeux olympiques et paralympiques, tout en étant curieuse du résultat du côté de mes invités, mais aussi des déficients visuels dans leur ensemble. Alors quoi de mieux que d'inviter mon ami Solène, qui est en plein lancement de son nouvel projet podcastique sur le sport, pour nous en parler. Voici tout ce qu'il faut retenir de ces Jeux paralympiques, avec en exclusivité un avant-goût du futur podcast Tribune et Podium. Bonjour Solène,

  • Speaker #1

    bonjour Estelle,

  • Speaker #0

    je suis hyper ravie de me retrouver aujourd'hui chez toi à Lyon. Pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, on a fait un épisode ensemble puisque tu as le podcast Friendship. On a fait l'épisode 78 ensemble avec Valérie et Noémie qui étaient amies et qui sont devenues famille d'accueil ensemble. Donc tu as un podcast Friendship, mais surtout, et c'est pour ça que tu es à mon micro aujourd'hui. Tu as un nouveau podcast qui va sortir, un nouveau projet sur ta passion première, que j'ignorais moi-même avant même d'en discuter avec toi.

  • Speaker #1

    Alors qu'on se connaît bien.

  • Speaker #0

    C'est que toi, ton kiff, c'est le sport.

  • Speaker #1

    Exactement. Ma passion depuis que je suis toute petite, c'est de vivre les émotions du sport. Et donc, je vais sortir un podcast dans quelques semaines sur ce sujet-là, qui s'appelle Tribune et Podium. Wow, wow,

  • Speaker #0

    wow !

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, j'ai déjà commencé à créer le compte Instagram, etc. Et ça va être aussi le sujet de...

  • Speaker #0

    Mais c'est top et en fait quand j'ai appris que tu étais passionnée de sport ce qui n'est pas mon cas je pense que les gens qui me connaissent bien le savent je me suis dit il y a une grosse actue quand même d'il y a quelques mois dont tout le monde a suivi quelques bribes et dans le monde des déficients visuels de l'univers des chiens guides aussi il y a eu des grosses victoires je parle bien sûr des jeux et toi tu étais aux jeux paralympiques en septembre aux

  • Speaker #1

    Olympiades et aux Paralympiades et les Paralympiades en septembre c'était Une dinguerie. Et là,

  • Speaker #0

    je me suis dit, bon, OK, j'y connais rien au sport. C'est un peu comme la Coupe du Monde. De temps en temps, on regarde, on célèbre. Mais qui mieux que Solène pour nous faire un petit récap de ce qui s'est passé dans le monde para en mois de septembre. Et c'est pour ça que tu es à ce micro.

  • Speaker #1

    Et j'ai accepté avec grand plaisir parce qu'à tel point, ma passion pour le sport, je l'ai depuis toujours. J'ai essayé de mettre un peu ma dose parfois dans Friendship. Mais en voyant ton podcast, et parce qu'aussi on se connaît bien et qu'on est amis. Je me disais, mais c'est pas possible qu'ils ne fassent rien là-dessus. Et donc moi, parfois, j'ai des idées pour mes copines en leur disant, mais vas-y, fais un truc sur le sport. Tiens, il y a tel athlète, c'est super.

  • Speaker #0

    Je voudrais dire que je n'ai pas du tout parlé de l'été et que ça ne m'est même pas traversé l'esprit.

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas ça, mais disons que je suis contente qu'on fasse cet épisode ensemble aujourd'hui. Oui,

  • Speaker #0

    j'avoue, j'ai eu envie de partager quand même des célébrations quand j'ai vu les uns et les autres franchir des lignes d'arrivée, quand j'ai vu des médailles. autour de leur cou, je me suis dit bon voilà, c'est un peu comme quand je regarde la coupe du monde c'est un événement de société et j'aime bien être au courant un petit peu de ce qui se passe quand même mais en même temps je me suis dit qu'est-ce que je vais faire ? ça m'est passé par la tête mais honnêtement la question qu'est-ce que je vais faire je n'ai pas trouvé de réponse je me suis dit je vais quand même pas faire un truc, une actu j'ai quand même suivi l'actualité, notamment de quelques-uns de mes invités puisque Timothée Adolphe qui avait Japlou quand je l'ai interviewé dans l'épisode 17, était bien sûr au Géo de Paris, après les Géos de Tokyo dont on avait largement parlé dans l'épisode. C'était un de ses objectifs phares. Est-ce qu'on commence peut-être par lui ?

  • Speaker #1

    On peut commencer par lui. Alors moi, c'est un athlète que je ne connaissais pas particulièrement avant Paris. Et en fait, je l'ai connu avec toi parce que c'est toi qui m'en a parlé en me disant que c'était un de tes anciens invités, qu'il allait être à Paris et tout. Donc du coup, j'ai suivi avec peut-être plus d'attention que les autres. Et donc, j'ai découvert par exemple qu'on l'appelle le guépard blanc. son surnom médiatique et sportif et du coup j'étais peut-être encore plus engagée avec lui qu'avec les autres parce que il y avait un peu ce truc de on connait quelqu'un en commun quoi c'est un peu un ami d'ami quoi et donc du coup Timothée il a eu effectivement les phases de qualification donc Timothée c'est un athlète de para-athlétisme qui fait de la course qui est donc déficient visuel et pour le coup lui il court dans une catégorie où tous les athlètes ont des lunettes noires sur les yeux avec des hum... des patches sur les yeux pour être sûr que tous les athlètes soient au même niveau de visibilité, c'est-à-dire visibilité nulle. Voilà, parce que pour que tout le monde soit à égalité, quoi. Donc moi, j'ai suivi les premières journées de qualification de Timothée où il survole toutes ses qualifs, mais largement et tout. Et le soir de sa première finale, il est avec son guide Jeffrey Lamy,

  • Speaker #0

    qui le guide souvent, qui fait plusieurs années qu'il se suit. En tout cas, moi...

  • Speaker #1

    je suis pas trop mais je suis quand même l'actu de Timothée et je les vois souvent en photo ensemble et je célèbre aussi souvent leur passage de l'île d'arrivée et ça se voit en fait qu'ils se connaissent depuis longtemps et qu'ils travaillent depuis longtemps aussi ça se ressent dans leur manière de répondre aux interviews d'être là l'un pour l'autre et surtout cette course c'est une médaille d'argent au final pour Timothée mais c'est on a l'impression qu'il a perdu en fait et c'est tellement triste de voir ça parce que il survole toutes ses qualifs et pour tout le monde c'est genre inenvisageable qu'il ait un autre métal que l'or. Et en fait, il termine deuxième et il s'effondre. Enfin, vraiment. Et donc, c'est là où aussi, on voit tout le travail avec le guide qui est... Oui,

  • Speaker #0

    et puis, il s'effondre aussi parce que dans son histoire, ce qu'il nous avait raconté dans l'épisode 17, c'est que ce presque médaille d'or lui est arrivé plusieurs fois. Il a eu quelques disqualifications, si on dit bien ça comme ça. Et c'est un petit peu une revanche qu'il a envie de prendre à Paris en disant, cette fois, c'est pour moi. Il l'avait déjà dit pour Tokyo. Malheureusement, ce n'était pas arrivé encore jusqu'au bout. Mais là, Paris, finalement, qu'est-ce qu'il a fait à partir de cette médaille d'argent ?

  • Speaker #1

    Il en a eu une deuxième. Avec un autre guide, quelques jours plus tard. Et cette fois, c'était un peu la médaille d'argent dont il profite. Certes, il repart sans médaille d'or. Et c'est une déception par rapport à ses objectifs. Et par rapport à ce qu'il était venu chercher, évidemment. Mais en fait, je pense que ça a été tellement douloureux. perdre cette médaille d'or sur la première course. Oui parce que c'est vraiment ça, enfin on lui a pas retiré du coup évidemment mais malgré tout tout le monde le voyait déjà avec. Je pense que ça a été tellement douloureux pour lui de la perdre que quand sur la deuxième course il termine en argent, sa part olympiade est terminée et c'est un peu bon bah mec, t'es quand même à Paris, au jeu pour profiter.

  • Speaker #0

    Allez,

  • Speaker #1

    on profite, on kiffe. En plus, il y a eu l'image qui a tourné avec son fils. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire. C'est sur cette deuxième médaille qu'on voit cette story qui a tourné.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas sur la médaille, c'est sur les phases de qualification, il me semble. Mais malgré tout, cette image, elle est trop belle.

  • Speaker #0

    On voit son petit qui dit je t'aime papa que lui dit je t'aime qui sont les bras l'un dans l'autre. Et en effet, on ne peut que vibrer aux émissions du sport en faisant tout ça. Et c'est vrai que, pour ceux qui se poseraient la question où était son chien guide ? Moi, j'ai la réponse. Solène, tu ne l'as pas. Non, mais non.

  • Speaker #1

    Au village peut-être ? Non,

  • Speaker #0

    même pas. Thor, pour le coup, c'est le chien guide qui a succèsé à Japlou, qui était son chien guide à l'époque, quand on a enregistré notre épisode 17. Mais maintenant, il a Thor, des chiens guides de l'Ouest également. Et en fait, Thor était tout simplement dans sa famille d'accueil. Il a été éloigné de toute cette animation qui est en fait pour se concentrer d'une part, Timothée, sur ses objectifs, et d'autre part, pour que Thor soit serein dans toute cette émulation sportive qui n'est pas forcément tout le temps la meilleure place pour un chien. Et en fait, moi, j'ai surtout vu la grande célébration quand Timothée est revenu à l'association. Il était aussi présent aux Journées Portes Ouvertes à l'association des chien-guides de l'Ouest. Et c'était une grande célébration de la voir avec ses deux médailles d'argent qui sont quand même pas rien.

  • Speaker #1

    Ah bah clairement !

  • Speaker #0

    Et donc, les retrouvailles avec son chien-guide, pas aux Journées Portes Ouvertes, mais un petit peu avant, ont été bien célébrées par toute l'équipe de l'école des chien-guides de l'Ouest. Donc Thor était en effet un peu à l'écart, mais je suis sûre qu'il a tout suivi. On a vu des petites images dans la télé, ou couché ou pas. pour moi c'est quand même une figure marquante de ces JO, même si on lui souhaite l'or une prochaine fois mais en effet cette image avec son fils c'était quand même...

  • Speaker #1

    Ouais c'était trop beau et c'est vrai que tu fais bien d'expliquer pour le chien parce que moi je me suis posé la question sachant qu'il avait un chien guide je me suis demandé où il était dans toute cette émulation exactement

  • Speaker #0

    Bon, et quand on a discuté, alors il n'y a pas eu que Timothée, et c'est là où je vais avoir droit à un gros rattrapage. On va peut-être partir sur ce que je sais, comme ça après tu vas nous apprendre des choses. Mais j'ai suivi quand même qu'il y avait une énorme victoire du côté du C6

  • Speaker #1

    Foot. Oui.

  • Speaker #0

    Raconte-moi, parce que moi j'ai vu l'image avec la Tour Eiffel derrière.

  • Speaker #1

    Ah, c'était magnifique. C'était à l'aréna du Champ de Mars, donc le stade qui était utilisé pour le beach volley pendant les Jeux Olympiques a été converti en stade de C6 Foot pour les paras. Et donc les Bleus, l'équipe de France, il faut dire que les gens connaissaient déjà un peu, en tout cas une certaine partie du public, parce qu'ils avaient été vice-champions paralympiques à Londres en 2012. Donc moi, c'est à ce moment-là que j'ai découvert cette discipline, en fait, parce que... Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire, les sissifoot, on ne voit pas, on a un ballon qui fait du bruit.

  • Speaker #1

    Exactement, on a une clochette, en fait, dans le ballon pour indiquer où se situe le ballon. Chaque joueur a un masque noir. un peu comme Timothée peut avoir pour que tout le monde soit égalité il y a 5 joueurs de chaque côté c'est une équipe de foot plus petite que ce qu'on peut connaître et le terrain est largement plus petit aussi c'est pas un terrain de foot classique non le terrain est plus petit et il me semble qu'ils peuvent jouer aussi avec les bords du coup pour le ballon et l'arbitre tape régulièrement les cages notamment s'il y a un tir au but un coup franc ou ce genre de choses pour que les athlètes puissent se situer dans l'espace. C'est une discipline que j'avais découvert en 2012 avec cette médaille d'argent de l'équipe de France qui était inattendue, inespérée et qui faisait du bien. Tricolore. Et en fait, depuis, c'était un peu silence radio du côté du C6 Foot. Surtout qu'à Tokyo, ils ont été derniers. Donc, il y avait un peu ce truc de c'est dommage de ne pas avoir réussi à concrétiser un peu mieux cette médaille de Londres. Et donc, ils arrivent à Paris, ils sont totalement outsiders. C'est la seule équipe sur les huit en compétition qui sont des amateurs. Tous les autres, c'est des équipes professionnelles. Et donc, les bleus, de fil en aiguille. Alors, parce qu'il y a l'engouement parisien, parce qu'il y a le public français, et qu'il y a aussi cette adrénaline d'être à la maison, etc., finissent par décrocher leur place déjà en demi-finale, face à la Colombie, où ils gagnent. Et en finale, ils se retrouvent face à l'Argentine, qui a éliminé le Brésil en demi-finale, sachant que l'Argentine et le Brésil sont, je crois, les seuls... autre équipe à avoir été championne olympique de ces six foot. Donc, ils savaient qu'ils approuvaient un champion par olympique.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas,

  • Speaker #1

    ils étaient soit face à l'Olympique. Et sachant que, on le redit, mais les Bleus, c'est des amateurs. Bien sûr, ils consacrent du temps dans leurs pratiques, mais ils ne peuvent pas travailler grâce aux ces six foot.

  • Speaker #0

    Ils ne pouvaient pas. Peut-être que.

  • Speaker #1

    Peut-être, je l'espère. Il y aura des changements suite à ça. Je l'espère pour eux. Et donc, ils arrivent en finale face à l'Argentine.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit qu'il y avait un pied de nez quand même, parce que moi je ne savais pas du tout, pour n'avoir rien suivi. Alors qu'être France-Argentine en finale, ce n'était pas anodin.

  • Speaker #1

    Oui, aujourd'hui, en fait en 2022, il y a eu la Coupe du Monde au Qatar. Oui, ça j'ai suivi. Pour le football traditionnel qu'on connaît le plus avec Griezmann, etc. Où les Bleus sont arrivés en finale face à l'Argentine. Et c'est un match qu'ils ont perdu au tir au but.

  • Speaker #0

    Et donc là ?

  • Speaker #1

    Et donc depuis... France-Argentine, c'est devenu en quelques temps, parce qu'en fait, c'était il n'y a pas si longtemps finalement, c'est devenu le truc où il faut toujours prendre sa revanche sur les Argentins.

  • Speaker #0

    Oui, la revanche à prendre, c'est ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    C'est toujours, s'il y a un match France-Argentine, il faut prendre la revanche, il faut montrer qu'on peut les battre, et ainsi de suite. Donc là, cette finale France-Argentine au Sessifoot, elle arrive un peu en...

  • Speaker #0

    On l'attend.

  • Speaker #1

    Ouais, on l'attend beaucoup, surtout que c'est la dernière épreuve des paralympiques. Donc en fait, c'est est-ce qu'on va finir en apothéose ou pas ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on va prendre notre revanche et fêter tout ça ? Exactement.

  • Speaker #1

    Sachant que les commentateurs l'ont beaucoup répété pendant le match, c'est David contre Goliath. C'est que la France n'est vraiment pas du tout favorite ce match. Vraiment, il faut l'avoir en tête. Et il s'avère que dans le temps réglementaire, il y a match nul. Ça va au tir au but et la France gagne et s'impose au tir au but et devient pour la première fois de son histoire championne paralympique de Sessifoot.

  • Speaker #0

    Face à l'Argentine.

  • Speaker #1

    Face à l'Argentine.

  • Speaker #0

    Si j'ai compris, je ne comptais pas rien.

  • Speaker #1

    Le stade explose parce qu'en Sessifoot, il faut pouvoir entendre le ballon qui a une clochette à l'intérieur. Donc on n'entend pas les spectateurs. Ils doivent respecter le silence pour permettre le match.

  • Speaker #0

    Ce que tu veux dire, c'est que pendant tout le match, c'est silence radio ?

  • Speaker #1

    C'est silence radio. Sauf quand il y a une décision d'arbitre, etc., où on ne peut entendre le public. Mais dès que le match reprend, le public fait silence. C'est une obligation, parce que sinon, les joueurs ne peuvent pas entendre la balle. Et donc là, il y a le stade qui se retient, il y a en train de bouillonner à l'intérieur. Le joueur français marque, et là, tout le monde explose. Et d'ailleurs, en plus, le joueur sait qu'il a marqué parce qu'il entend l'explosion de joie. Parce que, évidemment,

  • Speaker #0

    c'est sa seule indication.

  • Speaker #1

    C'est sa seule indication à ce moment-là pour savoir est-ce qu'on a gagné ou est-ce qu'on n'a pas gagné. Ça me met les poils en reparlant le sens. Et surtout, on le dit aussi avec l'image du SessiFoot, avec cette tour Eiffel magnifique derrière, la nuit qui est tombée, donc on a eu un magnifique coucher de soleil. Certes, ce n'est pas le résultat sportif, mais il y a aussi le cadre qui vient ajouter. C'est la cerise sur le gâteau, quoi. Et c'était grandiose.

  • Speaker #0

    Donc, ils ont été champions.

  • Speaker #1

    Champions, exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a eu d'autres champions français dans la sphère déficient visuel, plutôt ?

  • Speaker #1

    Dans la sphère déficient visuel, ils ont eu des médailles Cyril Jaunard.

  • Speaker #0

    Eh oui !

  • Speaker #1

    Qui est un judoka. Et alors lui, il a une petite particularité, c'est qu'il est sourd et malvoyant. Ok. ça peut être compliqué dans la pratique sportive et lui il nous montre que pas du tout donc lui il fait du judo dans la catégorie moins 90 kilos et en fait c'est quelqu'un d'expérimenté on peut dire il a eu sa première médaille paralympique à Athènes en 2004 oui j'allais dire il y a longtemps et il avait eu la médaille d'or à Athènes donc voilà c'était il y a 20 ans il a eu la médaille d'argent ensuite à Pékin en 2008 Et là, à Paris, il décroche le bronze. Et quand tu le vois célébrer, tu as l'impression que c'est une médaille d'or qu'il a obtue. C'était un peu la médaille de, peu importe mon âge aussi, je peux gagner.

  • Speaker #0

    20 ans après la première médaille, quand même.

  • Speaker #1

    Et c'était magnifique aussi parce que, en fait, lui, l'arbitre, du coup, lui indique beaucoup de choses avec le toucher. Puisqu'il ne voit pas l'arbitre, il n'entend pas l'arbitre. Donc, il ne sait pas ce qui se passe pendant son combat face à l'adversaire. Et donc, l'arbitre lui tape à des endroits pour lui donner des indications, lui expliquer ce qui se passe, etc. Et il célèbre, mais on a l'impression que c'est un enfant qui vient de découvrir un cadeau de Noël. Tu as l'impression qu'il a des étoiles dans les yeux et que c'était une médaille peut-être même encore plus belle que les premières. Parce que justement, il y a l'expérience, il y a l'âge.

  • Speaker #0

    C'est peut-être sa dernière médaille aussi.

  • Speaker #1

    Peut-être aussi,

  • Speaker #0

    20 ans plus tard.

  • Speaker #1

    On ne peut pas dire pour lui, mais peut-être. Et il y avait sa famille, il y avait ses enfants, il y avait sa femme.

  • Speaker #0

    Et puis le Club France, tu m'as montré quand même la vidéo. Ce qui est impressionnant, c'est que, comme tu disais, il est déficient du gel, mais il est aussi sourd. Et du coup, la première partie où il est sur le podium, on parle encore de silence radio pour le coup. Et après, il y a l'explosion de joie.

  • Speaker #1

    En fait, il y a tout le public français qui fait les applaudissements en langue des signes. Et dès qu'il arrive au bout de ce podium du Club France, là, il y a la musique. tous les supporters qui explosent parce qu'il a expliqué précédemment en interview qu'en fait, il ressent les vibrations. Et donc, en fait, tout le monde a fait silence pour que l'explosion soit encore plus forte. Et alors là, on le voit, il danse. Il plate avec son coach.

  • Speaker #0

    Il est à fond. Il est presque tout seul, mais il est au milieu de tout le monde.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et en fait, malgré, on peut croire, son isolement lié à sa surdité, au fait qu'il soit malvoyant, etc. En fait, d'un coup, il a une communauté autour de lui qui est...

  • Speaker #0

    Tout le monde est là pour lui.

  • Speaker #1

    C'était trop beau.

  • Speaker #0

    Un autre moment, comme ça, à nous partager ?

  • Speaker #1

    Un autre moment que j'ai loupé,

  • Speaker #0

    bien sûr. Un petit rattrapage.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une médaille, malheureusement, pour elle, mais je trouve que c'était une belle apothéose, en tout cas dans sa carrière. C'est pour Nantedin Keita, qui est une femme athlète en para-athlétisme. française toujours on le dit mais française toujours très chauvine de toute façon et qui fait notamment le 400 mètres en athlétisme dans sa catégorie à elle donc elle pour le coup elle n'a pas de bandeau sur les yeux parce qu'elle est dans une catégorie où on a des difficultés pour voir mais on voit quand même un peu et donc elle est dans une catégorie qui permet ça donc elle elle se repère pas mal au bruit par exemple des autres sur la piste pour savoir où elle en est sur la piste d'athlétisme etc elle court sans guide du coup elle court sans guide exactement Et elle, en fait, surtout, elle a été médaille d'or à Rio en 2016. Et à Paris, elle a été sélectionnée en tant que porte-drapeau de la délégation française. Pour un athlète, et une athlète, c'est un peu la consécration. On me fait confiance pour porter cette famille olympique et paralympique jusqu'à la victoire. Donc elle, elle était accompagnée d'Alexis Anquincan, qui est un paratriathlète français. Et en plus, qui a été beau sur Paris. Ils n'ont pas vraiment le choix. C'est que les Olympiades, c'est une chose, les Paralympiades, c'en est une autre. Pour différentes raisons, c'est pas une communauté d'organisation, etc. Mais par contre, pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, ils ont tenu à intégrer tous les athlètes, paras ou non, peu importe. Et donc, elle a fait partie, comme Alexis Anquincan, des derniers relayeurs de la flamme au Jardin des Tuileries. Eh oui !

  • Speaker #0

    Ces images dont on se souvient tous, même si on n'a pas suivi. Exactement !

  • Speaker #1

    Où on attendait... toutes et tous de savoir qui allait allumer cette vasque et il y a eu des différents athlètes qui se sont relayés jusqu'à Marie-Josée Pérec et Teddy Riner et donc dans ces derniers athlètes il y a eu Nanténin et Alexis Anquincan qui ont passé le relais aux athlètes suivants et donc ça je trouve que c'était magnifique de pouvoir avoir toute cette famille de sportifs et de sportifs français réunies en fait sur une cérémonie en plus qui est médiatiquement parlant a un impact hyper fort et donc évidemment après pour la cérémonie d'ouverture des paras elle portait le drapeau avec Alexis en aucun camp et c'est vrai que elle a pas ramené de médaille cette année à Paris je pense que c'était une énorme déception pour elle elle l'a dit au micro de Nelson Montfort elle était déçue et en même temps avec ses capacités physiques du moment elle savait que ce serait difficile donc c'était juste aussi une un moyen de profiter de cette Paralympiade en portant les couleurs,

  • Speaker #0

    en étant présente et en se soutenant les autres aussi.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, en tout cas, c'est ce qu'ils ont dit, Nante, Nankaita et Alexis en quinquant, que pour eux, ça avait aussi une valeur de... On porte cette délégation pour soutenir les athlètes qui découvrent aussi parfois certains ce que c'est qu'une Paralympiade. On veut être là pour eux, dans le village, sur leurs différentes compétitions et tout. Ça avait quelque chose de beau, ce moment-là. En tout cas, à mes yeux, pour elle, c'était assez sympa.

  • Speaker #0

    C'était cool pour elle, malgré l'absence de médaille, d'avoir ses rôles. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Certes, tout le monde aimerait repartir avec une médaille, mais il faut quand même se rappeler que dans les compétitions sportives, il n'y a plus de perdants que de gagnants. Et donc, d'avoir un moment comme ça, ça permet d'avoir de la belle douceur sur un moment où on pourrait être triste de rien avoir autour du coup.

  • Speaker #0

    Et dans les moments marquants, moi, tu m'as parlé d'un truc tout à l'heure, je t'ai dit, le quoi ? Oui. Le goalball, ok, mais du coup, tu viens me parler du goalball.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Toi aussi, tu connaissais le sport ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Non, tu ne connaissais pas le sport.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai découvert le goalball en regardant les jeux à la télé.

  • Speaker #0

    Ok. Cette année ?

  • Speaker #1

    Cette année, parce qu'on doit dire quand même que cette année, France Télévisions a mis le paquet et c'était la première fois que les Paralympiques étaient diffusés en intégralité à la télévision, sur le service public. D'habitude, tout n'est pas diffusé et là, franchement... Évidemment, il y a des progrès à faire, mais je trouve qu'on peut quand même saluer ça de 8h le matin à 22h le soir. On avait des épreuves para à la télé et c'est quand même une belle vitrine. Et donc le goalball que je ne connaissais pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu t'es mise devant la télé pour regarder le goalball ou juste tu as allumé la télé et il y avait le goalball ?

  • Speaker #1

    Ah non, mais moi, la télé, elle était allumée 8h le matin à 22h le soir, Estelle. Donc, on me propose du goalball, je dis OK.

  • Speaker #0

    Alors, c'est quoi ? Raconte-moi parce que tu me l'as raconté ce matin, j'étais là. OK.

  • Speaker #1

    Alors... C'est trois athlètes par équipe qui s'affrontent sur un même terrain.

  • Speaker #0

    C'est que des déficients visuels ?

  • Speaker #1

    Que des déficients visuels. Il n'y a pas d'autre part ? Non, que des déficients visuels qui ont également un masque noir pour qu'ils soient égalités. Et derrière eux, ils ont une immense cage comme on pourrait voir au foot. Les dimensions, je ne les connais pas, mais c'est une grande cage.

  • Speaker #0

    En gros, ça fait toute la largeur. Moi, j'ai vu la cage, elle fait toute la largeur du terrain.

  • Speaker #1

    Exactement, ça fait toute la largeur du terrain. Donc d'un côté et de l'autre, on a une grande cage avec trois joueurs. qui défendent d'un côté et de l'autre leur cage. Donc le but, c'est de marquer des buts, en l'occurrence.

  • Speaker #0

    Dans cette grande cage.

  • Speaker #1

    Dans cette grande cage. Encore une fois, la balle fait du bruit pour permettre de se repérer dans l'espace et de savoir où est-ce qu'on lance. Et sachant que les trois athlètes, s'ils s'allongent sur le sol, ils font un barrage quasiment à quelques centimètres près devant la cage. Donc il y a toute une stratégie à mettre en place. pour pouvoir marquer et éviter le barrage adverse. Il y a une équipe qui attaque, une équipe qui défend. L'équipe qui attaque, il y a un des joueurs qui lance la balle à la main.

  • Speaker #0

    C'est un peu du handball mélangé avec du...

  • Speaker #1

    Ouais, mais en même temps, ils font tourner la balle avec leurs bras pour qu'elle prenne aussi un peu de vitesse. C'est pas forcément quelque chose qu'on voit non plus dans le handball. Mais oui, ils lancent la balle à la main pour qu'elle atteigne la cage adverse. et les autres doivent défendre pour éviter que la balle rentre. Une fois que ce lancer a été fait, on inverse, l'équipe qui était en défense attaque et... Oui, c'est time, mais c'est pas... Jusqu'à la fin du match, quoi.

  • Speaker #0

    On alterne l'attaque d'un côté et l'attaque de l'autre, mais c'est plus organisé que dans les matchs de foot ou autre,

  • Speaker #1

    où on pourrait se cloper la balle à des moments, exactement. Après, il y a des détails de règles que je n'ai pas comme ça, je n'ai pas de bonus non plus, mais voilà, en tout cas, c'était... marrant de découvrir un nouveau sport et de découvrir aussi des équipes.

  • Speaker #0

    Et la France dans tout ça ? On a une équipe de goalball ?

  • Speaker #1

    La France dans tout ça, il y avait une équipe féminine et une équipe masculine. La France a eu le droit d'aligner deux équipes en tant que pays hôte des Jeux paralympiques. Mais sinon, si on avait juste regardé le classement international, la France n'aurait pas été qualifiée.

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'a jamais eu d'équipe de goalball ? Ou ce sport n'a jamais été qualifié ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on a une équipe, mais chez les hommes, par exemple, ils sont 27e mondiaux. Donc, quand tu as huit équipes sélectionnées pour les Jeux... C'est pas nous. C'est pas nous. Alors, ils prennent rarement les huit premiers mondiaux, mais globalement, c'est comme ça que ça se fait. Ça va être celui qui a été champion du monde, le dernier champion par un en titre. Globalement, c'est quand même les huit meilleurs qui sont qualifiés. Là, en l'occurrence, la France, elle était là parce qu'elle est pays haute. Il faut bien que ça ait des avantages aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    et c'est aussi pour ça que c'était bien que ce soit diffusé à la télé, parce qu'on ne l'aurait pas vu. s'il n'y avait pas eu d'équipe de France. France Télé n'aurait pas mis l'image, n'aurait pas fait un zoom sur cette discipline-là s'il n'y avait pas eu d'équipe de France. Donc on a eu à la fois une équipe chez les hommes et une équipe chez les femmes. Et il faut savoir que j'ai quand même vu qu'il n'y avait que 80 adhérents, enfin licenciés en France. De goalball. De goalball. Donc c'est quand même une discipline très peu connue. Et j'espère en tout cas qu'il y aura un peu plus de licenciés suite au jeu quoi. Et donc les filles, elles ont perdu malheureusement tous leurs matchs, mais... ils étaient pas là pour ça évidemment qu'on a toujours envie d'en gagner au moins un mais les filles font huitième sur huit elles ont pu représenter la France il y avait quand même du public pour les encourager des choses qu'elles vivront probablement à jamais tu vois à un autre moment donc voilà et les garçons ils ont perdu tout leur match sauf un face à l'Argentine ? non non face à l'Egypte Ils ont gagné leur dernier match face à l'Egypte qui était le match pour le classement donc savoir si tu finis 7ème ou 8ème et donc ils ont fini 7ème ils ont fini 7ème face à l'Egypte et donc ils gagnent et c'est un peu ils ont gagné la médaille d'or parce qu'en fait on le redit c'est des amateurs, c'est que des professionnels ils sont là parce qu'on est pays haute et donc c'est une explosion de joie d'arriver à gagner, du moment de pouvoir célébrer ça avec le public, de probablement ne pas aller aux prochaines paralympiades aussi, parce qu'en fait, s'ils n'arrivent pas à se qualifier, ça veut dire que c'était peut-être leur seule et unique chance de vivre ces émotions-là. Donc c'était assez chouette, je trouve, de pouvoir découvrir un sport avec des déficients visuels, parce que je me suis quand même souvent dit pendant ces jeux qu'il y avait beaucoup de sports adaptés pour les personnes à qui il peut manquer des membres. Le sport adapté pour les déficients visuels, je trouvais que il y en avait, évidemment. Là, on en a trouvé.

  • Speaker #0

    On en a trouvé quelques-uns.

  • Speaker #1

    Mais moi, il y a plein d'autres disciplines où je me suis dit, mais pourquoi il n'y a pas cette discipline ? Parce qu'on pourrait clairement l'adapter pour... C'est clairement faisable, en fait, même en ayant un bandeau sur les yeux. Je pense à l'escalade. C'est pour... Bon, bref. C'est des choses... C'est vrai. Donc, voilà. Du coup, je me dis que c'est cool de pouvoir voir aussi qu'il y a des sports qui sont que pour les déficients visuels et qui sont adaptés pour eux.

  • Speaker #0

    Bon, alors, on a tracé pas mal de victoires ou de victoires émotionnelles, on va dire, parce que... Toutes n'ont pas été médaillées, mais émotionnellement, c'était très fort. Tu en as quelques-unes encore à nous confier ?

  • Speaker #1

    J'ai deux choses, mais qui ne sont pas des victoires, qui sont plus des larmes, en tout cas pour moi, de tristesse. Il y en a eu une avec un duo de Françaises en cyclisme sur piste. C'était avec Anne-Sophie Santis et Élise Delzen. Élise est la pilote du vélo et Anne-Sophie est la déficiente visuelle.

  • Speaker #0

    En tandem,

  • Speaker #1

    du coup. En tandem, exactement. où elles arrivent dans ce vélodrome à Saint-Quentin-en-Yvelines pour une seule chose, la médaille d'or.

  • Speaker #0

    Gagnées.

  • Speaker #1

    Gagnées, elles se sont préparées pour cette course-là. Elles sont alignées dans les jours suivants sur d'autres courses, mais c'est celle-ci la plus importante, c'est celle qu'elles ont le plus préparée. Et il faut savoir que dans un vélodrome, on tourne en rond sur la piste du vélodrome. Et donc, elles, elles sont alignées en poursuites individuelles sur 3000 mètres. Donc, ben...

  • Speaker #0

    Elle tourne pendant 3 km.

  • Speaker #1

    Elle tourne pendant 3 km, exactement. En fait, ce vélodrome, pour celles et ceux qui ont vu les images, vous savez que le public français était en feu. Mais c'était un truc de fou. Il était plein, le vélodrome. Pour des épreuves paralympiques, franchement, c'est à souligner. Remplir le Stade de France, ça n'a pas été fait, par exemple. Alors, c'est pas la même capacité, évidemment. Mais ce vélodrome, il était plein tous les jours. Enfin, c'était... exceptionnelle, incroyable. Aussi parce qu'on sait que le paracyclisme rapporte énormément de médailles à la délégation triplor. Donc on sait que c'est un peu une assurance de voir des victoires, de voir des podiums, etc. Là, les filles se lancent et en fait...

  • Speaker #0

    Anne-Sophie déchausse de son vélo. Et donc, Élise a l'impression qu'il y a un problème technique sur le vélo. Qu'est-ce qu'on fait quand on a l'impression qu'il y a un problème technique ? On se rabat au bord de la piste, sur la partie grise, ce qui est synonyme de disqualification. Sauf s'il y a un problème technique, l'arbitre vient voir, on répare le problème technique et on recommence la course. Là, Élise, sans qu'Anne-Sophie ne pédale pas correctement, Donc, pense qu'il y a un problème technique, se rabat sur la partie grise de la piste, et là, s'en suit, mais vraiment des minutes qui paraissent des heures. Parce que les arbitres, en plus, on peut dire tout ce qu'on veut des arbitres, que parfois on les critique, etc. Mais là, ils avaient vraiment envie de leur dire oui, il y a un problème technique. Franchement, ils ont tout donné, ils ont tout cherché sur ce vélo pour trouver le moindre problème technique.

  • Speaker #1

    Et il n'y a rien.

  • Speaker #0

    Mais il n'y en avait pas. Et en fait, ce qu'elles expliquent après au micro, ce qu'Anne-Sophie Santis, elle explique au micro, c'est qu'elle a dit à Élise, continue, c'est pas un problème technique, j'ai juste déchaussé, je vais rechausser, continue, continue, continue.

  • Speaker #1

    Donc elle n'a pas entendu.

  • Speaker #0

    Mais avec le bruit qu'il y avait dans ce vélodrome, elle ne se sent pas entendue.

  • Speaker #1

    La clameur des supporters.

  • Speaker #0

    Elles ne se sont pas entendues. Et donc, elles sont disqualifiées sans même pouvoir participer. Et ça, c'était...

  • Speaker #1

    Tu en avais parlé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais moi, j'en ai pleuré. Enfin, j'en ai pleuré parce que... En fait, ces athlètes, toutes et tous, quel qu'il soit, mais c'est des sacrifices, c'est des années de travail, c'est pour un moment de gloire tellement court,

  • Speaker #1

    instantané,

  • Speaker #0

    que quand tous tes espoirs se perdent comme ça, pas parce que t'as été moins bon que les autres, juste parce que... C'est juste qu'il y a une mauvaise compréhension de ce qui se passait, et en fait, tu dis que c'est... C'est terrible. C'est vraiment la dure loi du sport aussi, mais... Mais ouais, franchement, leurs larmes, et même elles, elles étaient dans l'incompréhension totale. Bah oui, c'est le règlement, elles comprennent, mais en même temps,

  • Speaker #1

    c'est la vie.

  • Speaker #0

    C'était trop triste. Et elles n'ont pas eu de médaille sur les courses qu'elles avaient ensuite, c'était pas là-dessus qu'elles avaient misé, c'était la vie pour celles-ci. Pour la prochaine. On parle beaucoup des victoires, mais c'est important aussi de montrer qu'il y a des athlètes qui sacrifient beaucoup et qui rendent frustrés, qui rendent déçus et qui ne vont pas garder un bon souvenir de ces Jeux.

  • Speaker #1

    Le dernier, aussi un mauvais souvenir ?

  • Speaker #0

    Alors le dernier, c'est encore en travail. Ok, on va dire. Cette fois, je ne vais pas parler d'une athlète française.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    attention. Mais espagnole. En fait, c'est une image que j'ai trouvée assez sympa. Et en même temps, quand on est déficient visuel, ça peut être compliqué. C'est qu'il y a beaucoup de déficients visuels quand ils courent. Ils courent avec un guide. C'est le cas de Timothée. Et c'est le cas de plein d'autres.

  • Speaker #1

    Et ce guide-là, il n'est pas devant lui. Moi, j'en avais beaucoup parlé parce que j'ai couru aussi en canicre. Ça n'a vraiment pas fait les yeux. Ou les paras. Mais moi, j'ai aussi fait le canicross avec Francis. Et pour le coup, oui, on tient un même lien. Chacun dans notre main inverse, du coup, pour qu'on soit côte à côte, etc.

  • Speaker #0

    C'est ça. Là, en fait, c'est ça. Ils ont un lien qui les tient. Et il y a certaines règles à respecter. C'est que tu ne dois pas lâcher le lien. L'athlète doit passer la ligne d'arrivée avant le guide. Mais en fait, quand tu fais un sport comme ça, où tu as besoin d'un guide, il faut aussi que le guide soit au niveau de ta performance à toi. Et donc, c'est toujours l'équilibre difficile à trouver quand tu es déficient visuel. Et donc là, en l'occurrence, cette Espagnole, elle, elle fait du marathon. Comment elle s'appelle déjà ? Elle s'appelle Elena Congo. OK. Et elle est en catégorie T12 pour l'édition visuelle. Et elle court avec son guide, qui est un homme qui s'appelle Mia Carol Bruguera. OK. Et en fait, je pense que cette image, beaucoup l'ont vue, parce qu'en plus, l'arrivée du marathon, elle se faisait sur le pont Alexandre III. Enfin, une arrivée magnifique. Enfin, on parle vraiment des décors, mais parce que c'était vraiment chouette. Et en fait, elle arrive... avec son guide après le marathon et son guide, il est au bout du rouleau. On le voit, il est tout courbé, il n'arrive plus à mettre un pied devant l'autre. Et donc, c'est à elle de venir en aide à son guide pour passer la ligne d'arrivée. Et donc, à la fin, elle le prend un peu par le bras pour essayer de l'aider, de le soulager un petit peu. Elle passe la ligne avant lui, là-dessus, il n'y a pas de problème de règlement ou quoi. Et elle termine troisième. Donc, médaillable. Médaillable en bronze. Sachant que quand elle passe la ligne d'arrivée, il n'y a aucun aucune athlète derrière. C'est-à-dire que ça ne s'est pas... On le voit sur les images. Ça ne s'est pas joué serré avec la personne qui est arrivée quatrième. Je trouve que c'est important de le dire.

  • Speaker #1

    Oui, vu la situation et les images.

  • Speaker #0

    Et en fait, il s'avère qu'elle est disqualifiée parce qu'elle a lâché son lien pour venir en aide à son guide.

  • Speaker #1

    Donc, elle a lâché le lien qu'ils tenaient chacun pour lui prendre plutôt l'épaule, le bras, pour l'accompagner. Et ça, ce n'est pas permis.

  • Speaker #0

    Et ça, ce n'est pas permis. Encore aujourd'hui, elle n'a pas de médaille et c'est toujours en discussion entre les équipes espagnoles et le comité international de paramarathon parce que c'est une injustice en quelque sorte. Certes, le règlement n'est pas respecté, ça c'est un fait, mais...

  • Speaker #1

    Il n'y avait personne juste derrière elle.

  • Speaker #0

    En fait, c'est que... La personne arrivée quatrième, elle n'a même pas porté réclamation. Parce que, sportivement parlant, il n'y a pas de débat. Et il y a beaucoup de supporters et de supportrices qui ont appelé au scandale, en disant que ce n'est pas ça l'esprit olympique, ce n'est pas l'esprit coubertin, comme dirait beaucoup de monde. Mais c'est vrai, ce n'est pas ça l'esprit du sport. Oui, tu te bats parfois quand ça... pu jouer en la faveur de la médaille. Mais là, en l'occurrence, d'avoir porté son guide, ça ne l'a pas aidé à passer la ligne plus tôt. Non,

  • Speaker #1

    et puis elle a perdu des minutes.

  • Speaker #0

    Elle a perdu du temps. C'est ça. C'était juste humain. Elle ne l'aurait pas fini quatrième. Elle aurait fini troisième dans tous les cas. C'est juste qu'il était tellement en difficulté qu'elle a été humaine et qu'elle n'a plus l'aider. Pour le coup, moi, je trouve que le règlement, c'est une chose, mais parfois, on peut aussi juger avec le cœur. Et le cœur, c'est qu'en fait, il n'y avait personne derrière et que...

  • Speaker #1

    sportivement elle mérite largement sa médaille de bronze et pour l'instant elle ne l'a pas donc suspense suspense avant de clore cet épisode où j'ai appris tellement de choses et j'espère que vous aussi parce que franchement j'avais du rattrapage à faire je voulais qu'on parle quand même deux minutes d'une athlète qui n'est pas je te fais une petite surprise ah ouais qui n'est pas d'efficience visuelle mais je sais qu'elle nous écoute ok c'est Aurélie Aubert je voulais lui faire juste un petit pied de nez je sais que mes auditeurs dont certains l'ont croisé dans les coulisses du Club France est-ce que tu peux nous dire Deux mots, parce que même sans tes notes, je sais que tu sais par cœur ce qui s'est passé.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que j'ai tellement pleuré avec elle. Alors Aurélie Aubert, elle fait de la boccia, donc un sport qu'on ne trouve qu'en handisport en tout cas, qui, pour expliquer rapidement, ressemble un peu à la pétanque, où il faut être le plus proche possible avec ses balles de la balle la plus petite. Donc pour la résumer grossièrement, c'est un peu comme la pétanque. Et Aurélie ? C'était l'outsider, on va dire, de l'équipe de France. Elle n'était pas attendue. Elle est venue pour se faire plaisir. Et elle le dit en interview, c'était elle est venue pour s'amuser, quoi. Franchement, pour s'amuser. Et bah, elle s'est amusée petit à petit. Elle s'est bien pris au jeu. Et elle est arrivée en finale. Et en finale, elle mène. Et en boccia, tu peux, à un moment donné, dire j'arrête parce que je suis sûre de gagner. Je ne ferai pas plus. Et j'arrête. Sauf que la manière dont ça s'est passé à Paris et par rapport à... leurs habitudes en compétition d'avant. L'affichage n'était pas exactement comme avant. Et donc là, Aurélie annonce qu'elle arrête au moment de la finale, étant persuadée d'avoir gagné. Mais ce qu'elle n'avait pas compris, peut-être pour plein de raisons, par manque de lucidité, ou pour plein de choses, mais bref, elle n'avait pas vu ça, c'est qu'en fait son adversaire avait encore la possibilité de la gagner. Et encore la possibilité de passer devant et d'avoir le titre olympique.

  • Speaker #1

    Donc elle, elle arrête. pensant qu'elle a gagné.

  • Speaker #0

    Donc elle, elle arrête pensant que le match s'arrête.

  • Speaker #1

    Et au final,

  • Speaker #0

    elle voit l'adversaire qui s'avance.

  • Speaker #1

    En mode, c'est encore un coup, quoi.

  • Speaker #0

    Elle voit l'adversaire qui s'avance, et là, mais vraiment, ça fait mal aux entrailles de voir cette image où Aurélie comprend qu'elle peut perdre.

  • Speaker #1

    Alors que c'est elle qui a arrêté les jeux.

  • Speaker #0

    Et là, c'est vraiment... Et elle le dit, quoi. Ah mais non, j'avais pas vu. On l'entend, en fait, à l'écran. J'ai pas vu, j'ai pas compris. Non, non, non, non, pas ça. Vraiment, tu vois... du défespoir et même physiquement ça se voit et tu vois ça me fait encore un peu mal alors que je connais l'issue du truc et l'adversaire ne marque pas de points donc Aurélie finit championne paralympique de Bochia la première française de toute l'histoire de la Bochia à décrocher un titre, c'est exceptionnel et alors là pas n'importe quel titre à Paris, à la maison et là les larmes et l'explosion de joie d'Aurélie mais ça a fait le... tour du monde, j'espère. En tout cas, le tour de France sur les réseaux, mais encore aujourd'hui, je vois les images, j'en pleure, moi.

  • Speaker #1

    Les images sont hyper fortes.

  • Speaker #0

    Et puis, je ne connais pas le nom de son aidante, mais qui a un rôle aussi dans cette médaille, parce qu'Aurélie, elle est dans une catégorie où elle a une personne qui l'aide, en boccia, qui lui donne les balles, qui l'aide, etc. Sur la position, il me semble aussi. Et donc, certes, c'est Aurélie qui a la médaille, mais... On sent que c'est un travail aussi de binôme et puis de quelques années. Encore une fois, certes, elle est venue s'amuser, mais elle s'est amusée avec une médaille d'or.

  • Speaker #1

    Franchement, j'en ai entendu parler parce que j'ai un ami qui la connaît. Mathis, big up à toi. Et c'est vrai que j'ai appris qu'elle écoutait le podcast aussi. Et non, je ne connaissais pas son nom. Sorry. Mais voilà, c'est la partie des gens dont je voulais que tu nous parles parce que je sais que tu as vibré avec elle.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai adoré l'entendre en interview aussi. C'était que des moments de pure joie, de pur bonheur. Et donc... Si vous ne l'avez pas vue, allez voir ses interviews parce qu'elle a un sourire vraiment qui se transmet facilement.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Je fais aussi un clin d'œil à Alex Portal, puisque pareil, il paraît-il qu'il écoute les bise-épisodes. Donc,

  • Speaker #0

    on ne t'a pas oublié.

  • Speaker #1

    Voilà, on ne t'a pas oublié, Alex. Tu es bien là. Merci pour ce rattrapage, parce que franchement, moi, j'ai suivi de loin. J'ai en tête un podcast sur le parasport, mais je ne sais pas si tu l'as, le Landisport, en tête à nous confier, sinon c'est moi qui le dis. Je serai en avant.

  • Speaker #0

    Alors, moi, je dirais Journal d'une parabadiste.

  • Speaker #1

    Gagné !

  • Speaker #0

    Allez !

  • Speaker #1

    Milena, en tout cas, si tu nous écoutes, on suit bien ton podcast, et puis ça nous fait écho, en tout cas, à chaque fois. Le premier podcast du sport au niveau paralympique, et puis bientôt, un podcast qui va déferler sur toutes les plateformes. Et oui ! Tribune et Podium, donc Solène c'est dans quelques semaines Oui,

  • Speaker #0

    vous pouvez déjà me suivre sur le compte Instagram

  • Speaker #1

    Tribune, Podium, exactement 100 points, 100 tirés, c'est direct, c'est franc Merci Avec plaisir,

  • Speaker #0

    et parlez sport,

  • Speaker #1

    toujours Ah bah j'ai pas ça pour parler des heures mais va falloir trouver des sujets ensemble Oui,

  • Speaker #0

    y'a pas de problème, on y arrivera

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Solène et à très bientôt A très bientôt

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Description

Un rattrapage de qualité des temps forts de ces paralympiques pour les déficients visuels avec Solène du podcast Tribune & Podium.


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Création originale : Estelle Boullu

Production, enregistrement et montage : Estelle Boullu

Musique originale : Easy Morning de Frédéric Auger  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, je m'appelle Estelle et je suis passionnée depuis toujours par les chiens guides d'aveugles. Bénévole pour cette cause à Paris depuis des années et aujourd'hui à Lyon, j'ai lancé le podcast de chien guide étant persuadée que l'univers des chiens guides d'aveugles mérite d'être mieux connu par tous, afin que chacun puisse y trouver sa place. Mais savez-vous que seuls 1% des déficients visuels sont accompagnés d'un chien guide ? Alors pour mieux comprendre par qui et comment ils sont éduqués, mais aussi pour découvrir leur rôle dans le quotidien de leur maître et les bouleversements à leur arrivée, je vous partage deux fois par mois mes échanges avec un invité issu de cet univers, maître de chien guide, bénévole et tant d'autres. Pour en savoir encore plus, n'oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter mensuelle pour découvrir les coulisses du podcast, les actualités des chiens guides et bien sûr, des nouvelles de mes invités. Ceux qui me connaissent un peu le savent, le sport et moi, on n'est pas super amis. Enfin, j'ai réussi à me réconcilier avec la course avant le confinement, mais au quotidien, je ne suis pas une grande fan du sport. Mais quel rapport avec ce podcast ? J'ai quand même senti que j'étais à la ramasse en septembre, en ayant suivi de très loin les Jeux olympiques et paralympiques, tout en étant curieuse du résultat du côté de mes invités, mais aussi des déficients visuels dans leur ensemble. Alors quoi de mieux que d'inviter mon ami Solène, qui est en plein lancement de son nouvel projet podcastique sur le sport, pour nous en parler. Voici tout ce qu'il faut retenir de ces Jeux paralympiques, avec en exclusivité un avant-goût du futur podcast Tribune et Podium. Bonjour Solène,

  • Speaker #1

    bonjour Estelle,

  • Speaker #0

    je suis hyper ravie de me retrouver aujourd'hui chez toi à Lyon. Pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, on a fait un épisode ensemble puisque tu as le podcast Friendship. On a fait l'épisode 78 ensemble avec Valérie et Noémie qui étaient amies et qui sont devenues famille d'accueil ensemble. Donc tu as un podcast Friendship, mais surtout, et c'est pour ça que tu es à mon micro aujourd'hui. Tu as un nouveau podcast qui va sortir, un nouveau projet sur ta passion première, que j'ignorais moi-même avant même d'en discuter avec toi.

  • Speaker #1

    Alors qu'on se connaît bien.

  • Speaker #0

    C'est que toi, ton kiff, c'est le sport.

  • Speaker #1

    Exactement. Ma passion depuis que je suis toute petite, c'est de vivre les émotions du sport. Et donc, je vais sortir un podcast dans quelques semaines sur ce sujet-là, qui s'appelle Tribune et Podium. Wow, wow,

  • Speaker #0

    wow !

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, j'ai déjà commencé à créer le compte Instagram, etc. Et ça va être aussi le sujet de...

  • Speaker #0

    Mais c'est top et en fait quand j'ai appris que tu étais passionnée de sport ce qui n'est pas mon cas je pense que les gens qui me connaissent bien le savent je me suis dit il y a une grosse actue quand même d'il y a quelques mois dont tout le monde a suivi quelques bribes et dans le monde des déficients visuels de l'univers des chiens guides aussi il y a eu des grosses victoires je parle bien sûr des jeux et toi tu étais aux jeux paralympiques en septembre aux

  • Speaker #1

    Olympiades et aux Paralympiades et les Paralympiades en septembre c'était Une dinguerie. Et là,

  • Speaker #0

    je me suis dit, bon, OK, j'y connais rien au sport. C'est un peu comme la Coupe du Monde. De temps en temps, on regarde, on célèbre. Mais qui mieux que Solène pour nous faire un petit récap de ce qui s'est passé dans le monde para en mois de septembre. Et c'est pour ça que tu es à ce micro.

  • Speaker #1

    Et j'ai accepté avec grand plaisir parce qu'à tel point, ma passion pour le sport, je l'ai depuis toujours. J'ai essayé de mettre un peu ma dose parfois dans Friendship. Mais en voyant ton podcast, et parce qu'aussi on se connaît bien et qu'on est amis. Je me disais, mais c'est pas possible qu'ils ne fassent rien là-dessus. Et donc moi, parfois, j'ai des idées pour mes copines en leur disant, mais vas-y, fais un truc sur le sport. Tiens, il y a tel athlète, c'est super.

  • Speaker #0

    Je voudrais dire que je n'ai pas du tout parlé de l'été et que ça ne m'est même pas traversé l'esprit.

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas ça, mais disons que je suis contente qu'on fasse cet épisode ensemble aujourd'hui. Oui,

  • Speaker #0

    j'avoue, j'ai eu envie de partager quand même des célébrations quand j'ai vu les uns et les autres franchir des lignes d'arrivée, quand j'ai vu des médailles. autour de leur cou, je me suis dit bon voilà, c'est un peu comme quand je regarde la coupe du monde c'est un événement de société et j'aime bien être au courant un petit peu de ce qui se passe quand même mais en même temps je me suis dit qu'est-ce que je vais faire ? ça m'est passé par la tête mais honnêtement la question qu'est-ce que je vais faire je n'ai pas trouvé de réponse je me suis dit je vais quand même pas faire un truc, une actu j'ai quand même suivi l'actualité, notamment de quelques-uns de mes invités puisque Timothée Adolphe qui avait Japlou quand je l'ai interviewé dans l'épisode 17, était bien sûr au Géo de Paris, après les Géos de Tokyo dont on avait largement parlé dans l'épisode. C'était un de ses objectifs phares. Est-ce qu'on commence peut-être par lui ?

  • Speaker #1

    On peut commencer par lui. Alors moi, c'est un athlète que je ne connaissais pas particulièrement avant Paris. Et en fait, je l'ai connu avec toi parce que c'est toi qui m'en a parlé en me disant que c'était un de tes anciens invités, qu'il allait être à Paris et tout. Donc du coup, j'ai suivi avec peut-être plus d'attention que les autres. Et donc, j'ai découvert par exemple qu'on l'appelle le guépard blanc. son surnom médiatique et sportif et du coup j'étais peut-être encore plus engagée avec lui qu'avec les autres parce que il y avait un peu ce truc de on connait quelqu'un en commun quoi c'est un peu un ami d'ami quoi et donc du coup Timothée il a eu effectivement les phases de qualification donc Timothée c'est un athlète de para-athlétisme qui fait de la course qui est donc déficient visuel et pour le coup lui il court dans une catégorie où tous les athlètes ont des lunettes noires sur les yeux avec des hum... des patches sur les yeux pour être sûr que tous les athlètes soient au même niveau de visibilité, c'est-à-dire visibilité nulle. Voilà, parce que pour que tout le monde soit à égalité, quoi. Donc moi, j'ai suivi les premières journées de qualification de Timothée où il survole toutes ses qualifs, mais largement et tout. Et le soir de sa première finale, il est avec son guide Jeffrey Lamy,

  • Speaker #0

    qui le guide souvent, qui fait plusieurs années qu'il se suit. En tout cas, moi...

  • Speaker #1

    je suis pas trop mais je suis quand même l'actu de Timothée et je les vois souvent en photo ensemble et je célèbre aussi souvent leur passage de l'île d'arrivée et ça se voit en fait qu'ils se connaissent depuis longtemps et qu'ils travaillent depuis longtemps aussi ça se ressent dans leur manière de répondre aux interviews d'être là l'un pour l'autre et surtout cette course c'est une médaille d'argent au final pour Timothée mais c'est on a l'impression qu'il a perdu en fait et c'est tellement triste de voir ça parce que il survole toutes ses qualifs et pour tout le monde c'est genre inenvisageable qu'il ait un autre métal que l'or. Et en fait, il termine deuxième et il s'effondre. Enfin, vraiment. Et donc, c'est là où aussi, on voit tout le travail avec le guide qui est... Oui,

  • Speaker #0

    et puis, il s'effondre aussi parce que dans son histoire, ce qu'il nous avait raconté dans l'épisode 17, c'est que ce presque médaille d'or lui est arrivé plusieurs fois. Il a eu quelques disqualifications, si on dit bien ça comme ça. Et c'est un petit peu une revanche qu'il a envie de prendre à Paris en disant, cette fois, c'est pour moi. Il l'avait déjà dit pour Tokyo. Malheureusement, ce n'était pas arrivé encore jusqu'au bout. Mais là, Paris, finalement, qu'est-ce qu'il a fait à partir de cette médaille d'argent ?

  • Speaker #1

    Il en a eu une deuxième. Avec un autre guide, quelques jours plus tard. Et cette fois, c'était un peu la médaille d'argent dont il profite. Certes, il repart sans médaille d'or. Et c'est une déception par rapport à ses objectifs. Et par rapport à ce qu'il était venu chercher, évidemment. Mais en fait, je pense que ça a été tellement douloureux. perdre cette médaille d'or sur la première course. Oui parce que c'est vraiment ça, enfin on lui a pas retiré du coup évidemment mais malgré tout tout le monde le voyait déjà avec. Je pense que ça a été tellement douloureux pour lui de la perdre que quand sur la deuxième course il termine en argent, sa part olympiade est terminée et c'est un peu bon bah mec, t'es quand même à Paris, au jeu pour profiter.

  • Speaker #0

    Allez,

  • Speaker #1

    on profite, on kiffe. En plus, il y a eu l'image qui a tourné avec son fils. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire. C'est sur cette deuxième médaille qu'on voit cette story qui a tourné.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas sur la médaille, c'est sur les phases de qualification, il me semble. Mais malgré tout, cette image, elle est trop belle.

  • Speaker #0

    On voit son petit qui dit je t'aime papa que lui dit je t'aime qui sont les bras l'un dans l'autre. Et en effet, on ne peut que vibrer aux émissions du sport en faisant tout ça. Et c'est vrai que, pour ceux qui se poseraient la question où était son chien guide ? Moi, j'ai la réponse. Solène, tu ne l'as pas. Non, mais non.

  • Speaker #1

    Au village peut-être ? Non,

  • Speaker #0

    même pas. Thor, pour le coup, c'est le chien guide qui a succèsé à Japlou, qui était son chien guide à l'époque, quand on a enregistré notre épisode 17. Mais maintenant, il a Thor, des chiens guides de l'Ouest également. Et en fait, Thor était tout simplement dans sa famille d'accueil. Il a été éloigné de toute cette animation qui est en fait pour se concentrer d'une part, Timothée, sur ses objectifs, et d'autre part, pour que Thor soit serein dans toute cette émulation sportive qui n'est pas forcément tout le temps la meilleure place pour un chien. Et en fait, moi, j'ai surtout vu la grande célébration quand Timothée est revenu à l'association. Il était aussi présent aux Journées Portes Ouvertes à l'association des chien-guides de l'Ouest. Et c'était une grande célébration de la voir avec ses deux médailles d'argent qui sont quand même pas rien.

  • Speaker #1

    Ah bah clairement !

  • Speaker #0

    Et donc, les retrouvailles avec son chien-guide, pas aux Journées Portes Ouvertes, mais un petit peu avant, ont été bien célébrées par toute l'équipe de l'école des chien-guides de l'Ouest. Donc Thor était en effet un peu à l'écart, mais je suis sûre qu'il a tout suivi. On a vu des petites images dans la télé, ou couché ou pas. pour moi c'est quand même une figure marquante de ces JO, même si on lui souhaite l'or une prochaine fois mais en effet cette image avec son fils c'était quand même...

  • Speaker #1

    Ouais c'était trop beau et c'est vrai que tu fais bien d'expliquer pour le chien parce que moi je me suis posé la question sachant qu'il avait un chien guide je me suis demandé où il était dans toute cette émulation exactement

  • Speaker #0

    Bon, et quand on a discuté, alors il n'y a pas eu que Timothée, et c'est là où je vais avoir droit à un gros rattrapage. On va peut-être partir sur ce que je sais, comme ça après tu vas nous apprendre des choses. Mais j'ai suivi quand même qu'il y avait une énorme victoire du côté du C6

  • Speaker #1

    Foot. Oui.

  • Speaker #0

    Raconte-moi, parce que moi j'ai vu l'image avec la Tour Eiffel derrière.

  • Speaker #1

    Ah, c'était magnifique. C'était à l'aréna du Champ de Mars, donc le stade qui était utilisé pour le beach volley pendant les Jeux Olympiques a été converti en stade de C6 Foot pour les paras. Et donc les Bleus, l'équipe de France, il faut dire que les gens connaissaient déjà un peu, en tout cas une certaine partie du public, parce qu'ils avaient été vice-champions paralympiques à Londres en 2012. Donc moi, c'est à ce moment-là que j'ai découvert cette discipline, en fait, parce que... Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire, les sissifoot, on ne voit pas, on a un ballon qui fait du bruit.

  • Speaker #1

    Exactement, on a une clochette, en fait, dans le ballon pour indiquer où se situe le ballon. Chaque joueur a un masque noir. un peu comme Timothée peut avoir pour que tout le monde soit égalité il y a 5 joueurs de chaque côté c'est une équipe de foot plus petite que ce qu'on peut connaître et le terrain est largement plus petit aussi c'est pas un terrain de foot classique non le terrain est plus petit et il me semble qu'ils peuvent jouer aussi avec les bords du coup pour le ballon et l'arbitre tape régulièrement les cages notamment s'il y a un tir au but un coup franc ou ce genre de choses pour que les athlètes puissent se situer dans l'espace. C'est une discipline que j'avais découvert en 2012 avec cette médaille d'argent de l'équipe de France qui était inattendue, inespérée et qui faisait du bien. Tricolore. Et en fait, depuis, c'était un peu silence radio du côté du C6 Foot. Surtout qu'à Tokyo, ils ont été derniers. Donc, il y avait un peu ce truc de c'est dommage de ne pas avoir réussi à concrétiser un peu mieux cette médaille de Londres. Et donc, ils arrivent à Paris, ils sont totalement outsiders. C'est la seule équipe sur les huit en compétition qui sont des amateurs. Tous les autres, c'est des équipes professionnelles. Et donc, les bleus, de fil en aiguille. Alors, parce qu'il y a l'engouement parisien, parce qu'il y a le public français, et qu'il y a aussi cette adrénaline d'être à la maison, etc., finissent par décrocher leur place déjà en demi-finale, face à la Colombie, où ils gagnent. Et en finale, ils se retrouvent face à l'Argentine, qui a éliminé le Brésil en demi-finale, sachant que l'Argentine et le Brésil sont, je crois, les seuls... autre équipe à avoir été championne olympique de ces six foot. Donc, ils savaient qu'ils approuvaient un champion par olympique.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas,

  • Speaker #1

    ils étaient soit face à l'Olympique. Et sachant que, on le redit, mais les Bleus, c'est des amateurs. Bien sûr, ils consacrent du temps dans leurs pratiques, mais ils ne peuvent pas travailler grâce aux ces six foot.

  • Speaker #0

    Ils ne pouvaient pas. Peut-être que.

  • Speaker #1

    Peut-être, je l'espère. Il y aura des changements suite à ça. Je l'espère pour eux. Et donc, ils arrivent en finale face à l'Argentine.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit qu'il y avait un pied de nez quand même, parce que moi je ne savais pas du tout, pour n'avoir rien suivi. Alors qu'être France-Argentine en finale, ce n'était pas anodin.

  • Speaker #1

    Oui, aujourd'hui, en fait en 2022, il y a eu la Coupe du Monde au Qatar. Oui, ça j'ai suivi. Pour le football traditionnel qu'on connaît le plus avec Griezmann, etc. Où les Bleus sont arrivés en finale face à l'Argentine. Et c'est un match qu'ils ont perdu au tir au but.

  • Speaker #0

    Et donc là ?

  • Speaker #1

    Et donc depuis... France-Argentine, c'est devenu en quelques temps, parce qu'en fait, c'était il n'y a pas si longtemps finalement, c'est devenu le truc où il faut toujours prendre sa revanche sur les Argentins.

  • Speaker #0

    Oui, la revanche à prendre, c'est ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    C'est toujours, s'il y a un match France-Argentine, il faut prendre la revanche, il faut montrer qu'on peut les battre, et ainsi de suite. Donc là, cette finale France-Argentine au Sessifoot, elle arrive un peu en...

  • Speaker #0

    On l'attend.

  • Speaker #1

    Ouais, on l'attend beaucoup, surtout que c'est la dernière épreuve des paralympiques. Donc en fait, c'est est-ce qu'on va finir en apothéose ou pas ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on va prendre notre revanche et fêter tout ça ? Exactement.

  • Speaker #1

    Sachant que les commentateurs l'ont beaucoup répété pendant le match, c'est David contre Goliath. C'est que la France n'est vraiment pas du tout favorite ce match. Vraiment, il faut l'avoir en tête. Et il s'avère que dans le temps réglementaire, il y a match nul. Ça va au tir au but et la France gagne et s'impose au tir au but et devient pour la première fois de son histoire championne paralympique de Sessifoot.

  • Speaker #0

    Face à l'Argentine.

  • Speaker #1

    Face à l'Argentine.

  • Speaker #0

    Si j'ai compris, je ne comptais pas rien.

  • Speaker #1

    Le stade explose parce qu'en Sessifoot, il faut pouvoir entendre le ballon qui a une clochette à l'intérieur. Donc on n'entend pas les spectateurs. Ils doivent respecter le silence pour permettre le match.

  • Speaker #0

    Ce que tu veux dire, c'est que pendant tout le match, c'est silence radio ?

  • Speaker #1

    C'est silence radio. Sauf quand il y a une décision d'arbitre, etc., où on ne peut entendre le public. Mais dès que le match reprend, le public fait silence. C'est une obligation, parce que sinon, les joueurs ne peuvent pas entendre la balle. Et donc là, il y a le stade qui se retient, il y a en train de bouillonner à l'intérieur. Le joueur français marque, et là, tout le monde explose. Et d'ailleurs, en plus, le joueur sait qu'il a marqué parce qu'il entend l'explosion de joie. Parce que, évidemment,

  • Speaker #0

    c'est sa seule indication.

  • Speaker #1

    C'est sa seule indication à ce moment-là pour savoir est-ce qu'on a gagné ou est-ce qu'on n'a pas gagné. Ça me met les poils en reparlant le sens. Et surtout, on le dit aussi avec l'image du SessiFoot, avec cette tour Eiffel magnifique derrière, la nuit qui est tombée, donc on a eu un magnifique coucher de soleil. Certes, ce n'est pas le résultat sportif, mais il y a aussi le cadre qui vient ajouter. C'est la cerise sur le gâteau, quoi. Et c'était grandiose.

  • Speaker #0

    Donc, ils ont été champions.

  • Speaker #1

    Champions, exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a eu d'autres champions français dans la sphère déficient visuel, plutôt ?

  • Speaker #1

    Dans la sphère déficient visuel, ils ont eu des médailles Cyril Jaunard.

  • Speaker #0

    Eh oui !

  • Speaker #1

    Qui est un judoka. Et alors lui, il a une petite particularité, c'est qu'il est sourd et malvoyant. Ok. ça peut être compliqué dans la pratique sportive et lui il nous montre que pas du tout donc lui il fait du judo dans la catégorie moins 90 kilos et en fait c'est quelqu'un d'expérimenté on peut dire il a eu sa première médaille paralympique à Athènes en 2004 oui j'allais dire il y a longtemps et il avait eu la médaille d'or à Athènes donc voilà c'était il y a 20 ans il a eu la médaille d'argent ensuite à Pékin en 2008 Et là, à Paris, il décroche le bronze. Et quand tu le vois célébrer, tu as l'impression que c'est une médaille d'or qu'il a obtue. C'était un peu la médaille de, peu importe mon âge aussi, je peux gagner.

  • Speaker #0

    20 ans après la première médaille, quand même.

  • Speaker #1

    Et c'était magnifique aussi parce que, en fait, lui, l'arbitre, du coup, lui indique beaucoup de choses avec le toucher. Puisqu'il ne voit pas l'arbitre, il n'entend pas l'arbitre. Donc, il ne sait pas ce qui se passe pendant son combat face à l'adversaire. Et donc, l'arbitre lui tape à des endroits pour lui donner des indications, lui expliquer ce qui se passe, etc. Et il célèbre, mais on a l'impression que c'est un enfant qui vient de découvrir un cadeau de Noël. Tu as l'impression qu'il a des étoiles dans les yeux et que c'était une médaille peut-être même encore plus belle que les premières. Parce que justement, il y a l'expérience, il y a l'âge.

  • Speaker #0

    C'est peut-être sa dernière médaille aussi.

  • Speaker #1

    Peut-être aussi,

  • Speaker #0

    20 ans plus tard.

  • Speaker #1

    On ne peut pas dire pour lui, mais peut-être. Et il y avait sa famille, il y avait ses enfants, il y avait sa femme.

  • Speaker #0

    Et puis le Club France, tu m'as montré quand même la vidéo. Ce qui est impressionnant, c'est que, comme tu disais, il est déficient du gel, mais il est aussi sourd. Et du coup, la première partie où il est sur le podium, on parle encore de silence radio pour le coup. Et après, il y a l'explosion de joie.

  • Speaker #1

    En fait, il y a tout le public français qui fait les applaudissements en langue des signes. Et dès qu'il arrive au bout de ce podium du Club France, là, il y a la musique. tous les supporters qui explosent parce qu'il a expliqué précédemment en interview qu'en fait, il ressent les vibrations. Et donc, en fait, tout le monde a fait silence pour que l'explosion soit encore plus forte. Et alors là, on le voit, il danse. Il plate avec son coach.

  • Speaker #0

    Il est à fond. Il est presque tout seul, mais il est au milieu de tout le monde.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et en fait, malgré, on peut croire, son isolement lié à sa surdité, au fait qu'il soit malvoyant, etc. En fait, d'un coup, il a une communauté autour de lui qui est...

  • Speaker #0

    Tout le monde est là pour lui.

  • Speaker #1

    C'était trop beau.

  • Speaker #0

    Un autre moment, comme ça, à nous partager ?

  • Speaker #1

    Un autre moment que j'ai loupé,

  • Speaker #0

    bien sûr. Un petit rattrapage.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une médaille, malheureusement, pour elle, mais je trouve que c'était une belle apothéose, en tout cas dans sa carrière. C'est pour Nantedin Keita, qui est une femme athlète en para-athlétisme. française toujours on le dit mais française toujours très chauvine de toute façon et qui fait notamment le 400 mètres en athlétisme dans sa catégorie à elle donc elle pour le coup elle n'a pas de bandeau sur les yeux parce qu'elle est dans une catégorie où on a des difficultés pour voir mais on voit quand même un peu et donc elle est dans une catégorie qui permet ça donc elle elle se repère pas mal au bruit par exemple des autres sur la piste pour savoir où elle en est sur la piste d'athlétisme etc elle court sans guide du coup elle court sans guide exactement Et elle, en fait, surtout, elle a été médaille d'or à Rio en 2016. Et à Paris, elle a été sélectionnée en tant que porte-drapeau de la délégation française. Pour un athlète, et une athlète, c'est un peu la consécration. On me fait confiance pour porter cette famille olympique et paralympique jusqu'à la victoire. Donc elle, elle était accompagnée d'Alexis Anquincan, qui est un paratriathlète français. Et en plus, qui a été beau sur Paris. Ils n'ont pas vraiment le choix. C'est que les Olympiades, c'est une chose, les Paralympiades, c'en est une autre. Pour différentes raisons, c'est pas une communauté d'organisation, etc. Mais par contre, pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, ils ont tenu à intégrer tous les athlètes, paras ou non, peu importe. Et donc, elle a fait partie, comme Alexis Anquincan, des derniers relayeurs de la flamme au Jardin des Tuileries. Eh oui !

  • Speaker #0

    Ces images dont on se souvient tous, même si on n'a pas suivi. Exactement !

  • Speaker #1

    Où on attendait... toutes et tous de savoir qui allait allumer cette vasque et il y a eu des différents athlètes qui se sont relayés jusqu'à Marie-Josée Pérec et Teddy Riner et donc dans ces derniers athlètes il y a eu Nanténin et Alexis Anquincan qui ont passé le relais aux athlètes suivants et donc ça je trouve que c'était magnifique de pouvoir avoir toute cette famille de sportifs et de sportifs français réunies en fait sur une cérémonie en plus qui est médiatiquement parlant a un impact hyper fort et donc évidemment après pour la cérémonie d'ouverture des paras elle portait le drapeau avec Alexis en aucun camp et c'est vrai que elle a pas ramené de médaille cette année à Paris je pense que c'était une énorme déception pour elle elle l'a dit au micro de Nelson Montfort elle était déçue et en même temps avec ses capacités physiques du moment elle savait que ce serait difficile donc c'était juste aussi une un moyen de profiter de cette Paralympiade en portant les couleurs,

  • Speaker #0

    en étant présente et en se soutenant les autres aussi.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, en tout cas, c'est ce qu'ils ont dit, Nante, Nankaita et Alexis en quinquant, que pour eux, ça avait aussi une valeur de... On porte cette délégation pour soutenir les athlètes qui découvrent aussi parfois certains ce que c'est qu'une Paralympiade. On veut être là pour eux, dans le village, sur leurs différentes compétitions et tout. Ça avait quelque chose de beau, ce moment-là. En tout cas, à mes yeux, pour elle, c'était assez sympa.

  • Speaker #0

    C'était cool pour elle, malgré l'absence de médaille, d'avoir ses rôles. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Certes, tout le monde aimerait repartir avec une médaille, mais il faut quand même se rappeler que dans les compétitions sportives, il n'y a plus de perdants que de gagnants. Et donc, d'avoir un moment comme ça, ça permet d'avoir de la belle douceur sur un moment où on pourrait être triste de rien avoir autour du coup.

  • Speaker #0

    Et dans les moments marquants, moi, tu m'as parlé d'un truc tout à l'heure, je t'ai dit, le quoi ? Oui. Le goalball, ok, mais du coup, tu viens me parler du goalball.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Toi aussi, tu connaissais le sport ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Non, tu ne connaissais pas le sport.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai découvert le goalball en regardant les jeux à la télé.

  • Speaker #0

    Ok. Cette année ?

  • Speaker #1

    Cette année, parce qu'on doit dire quand même que cette année, France Télévisions a mis le paquet et c'était la première fois que les Paralympiques étaient diffusés en intégralité à la télévision, sur le service public. D'habitude, tout n'est pas diffusé et là, franchement... Évidemment, il y a des progrès à faire, mais je trouve qu'on peut quand même saluer ça de 8h le matin à 22h le soir. On avait des épreuves para à la télé et c'est quand même une belle vitrine. Et donc le goalball que je ne connaissais pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu t'es mise devant la télé pour regarder le goalball ou juste tu as allumé la télé et il y avait le goalball ?

  • Speaker #1

    Ah non, mais moi, la télé, elle était allumée 8h le matin à 22h le soir, Estelle. Donc, on me propose du goalball, je dis OK.

  • Speaker #0

    Alors, c'est quoi ? Raconte-moi parce que tu me l'as raconté ce matin, j'étais là. OK.

  • Speaker #1

    Alors... C'est trois athlètes par équipe qui s'affrontent sur un même terrain.

  • Speaker #0

    C'est que des déficients visuels ?

  • Speaker #1

    Que des déficients visuels. Il n'y a pas d'autre part ? Non, que des déficients visuels qui ont également un masque noir pour qu'ils soient égalités. Et derrière eux, ils ont une immense cage comme on pourrait voir au foot. Les dimensions, je ne les connais pas, mais c'est une grande cage.

  • Speaker #0

    En gros, ça fait toute la largeur. Moi, j'ai vu la cage, elle fait toute la largeur du terrain.

  • Speaker #1

    Exactement, ça fait toute la largeur du terrain. Donc d'un côté et de l'autre, on a une grande cage avec trois joueurs. qui défendent d'un côté et de l'autre leur cage. Donc le but, c'est de marquer des buts, en l'occurrence.

  • Speaker #0

    Dans cette grande cage.

  • Speaker #1

    Dans cette grande cage. Encore une fois, la balle fait du bruit pour permettre de se repérer dans l'espace et de savoir où est-ce qu'on lance. Et sachant que les trois athlètes, s'ils s'allongent sur le sol, ils font un barrage quasiment à quelques centimètres près devant la cage. Donc il y a toute une stratégie à mettre en place. pour pouvoir marquer et éviter le barrage adverse. Il y a une équipe qui attaque, une équipe qui défend. L'équipe qui attaque, il y a un des joueurs qui lance la balle à la main.

  • Speaker #0

    C'est un peu du handball mélangé avec du...

  • Speaker #1

    Ouais, mais en même temps, ils font tourner la balle avec leurs bras pour qu'elle prenne aussi un peu de vitesse. C'est pas forcément quelque chose qu'on voit non plus dans le handball. Mais oui, ils lancent la balle à la main pour qu'elle atteigne la cage adverse. et les autres doivent défendre pour éviter que la balle rentre. Une fois que ce lancer a été fait, on inverse, l'équipe qui était en défense attaque et... Oui, c'est time, mais c'est pas... Jusqu'à la fin du match, quoi.

  • Speaker #0

    On alterne l'attaque d'un côté et l'attaque de l'autre, mais c'est plus organisé que dans les matchs de foot ou autre,

  • Speaker #1

    où on pourrait se cloper la balle à des moments, exactement. Après, il y a des détails de règles que je n'ai pas comme ça, je n'ai pas de bonus non plus, mais voilà, en tout cas, c'était... marrant de découvrir un nouveau sport et de découvrir aussi des équipes.

  • Speaker #0

    Et la France dans tout ça ? On a une équipe de goalball ?

  • Speaker #1

    La France dans tout ça, il y avait une équipe féminine et une équipe masculine. La France a eu le droit d'aligner deux équipes en tant que pays hôte des Jeux paralympiques. Mais sinon, si on avait juste regardé le classement international, la France n'aurait pas été qualifiée.

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'a jamais eu d'équipe de goalball ? Ou ce sport n'a jamais été qualifié ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on a une équipe, mais chez les hommes, par exemple, ils sont 27e mondiaux. Donc, quand tu as huit équipes sélectionnées pour les Jeux... C'est pas nous. C'est pas nous. Alors, ils prennent rarement les huit premiers mondiaux, mais globalement, c'est comme ça que ça se fait. Ça va être celui qui a été champion du monde, le dernier champion par un en titre. Globalement, c'est quand même les huit meilleurs qui sont qualifiés. Là, en l'occurrence, la France, elle était là parce qu'elle est pays haute. Il faut bien que ça ait des avantages aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    et c'est aussi pour ça que c'était bien que ce soit diffusé à la télé, parce qu'on ne l'aurait pas vu. s'il n'y avait pas eu d'équipe de France. France Télé n'aurait pas mis l'image, n'aurait pas fait un zoom sur cette discipline-là s'il n'y avait pas eu d'équipe de France. Donc on a eu à la fois une équipe chez les hommes et une équipe chez les femmes. Et il faut savoir que j'ai quand même vu qu'il n'y avait que 80 adhérents, enfin licenciés en France. De goalball. De goalball. Donc c'est quand même une discipline très peu connue. Et j'espère en tout cas qu'il y aura un peu plus de licenciés suite au jeu quoi. Et donc les filles, elles ont perdu malheureusement tous leurs matchs, mais... ils étaient pas là pour ça évidemment qu'on a toujours envie d'en gagner au moins un mais les filles font huitième sur huit elles ont pu représenter la France il y avait quand même du public pour les encourager des choses qu'elles vivront probablement à jamais tu vois à un autre moment donc voilà et les garçons ils ont perdu tout leur match sauf un face à l'Argentine ? non non face à l'Egypte Ils ont gagné leur dernier match face à l'Egypte qui était le match pour le classement donc savoir si tu finis 7ème ou 8ème et donc ils ont fini 7ème ils ont fini 7ème face à l'Egypte et donc ils gagnent et c'est un peu ils ont gagné la médaille d'or parce qu'en fait on le redit c'est des amateurs, c'est que des professionnels ils sont là parce qu'on est pays haute et donc c'est une explosion de joie d'arriver à gagner, du moment de pouvoir célébrer ça avec le public, de probablement ne pas aller aux prochaines paralympiades aussi, parce qu'en fait, s'ils n'arrivent pas à se qualifier, ça veut dire que c'était peut-être leur seule et unique chance de vivre ces émotions-là. Donc c'était assez chouette, je trouve, de pouvoir découvrir un sport avec des déficients visuels, parce que je me suis quand même souvent dit pendant ces jeux qu'il y avait beaucoup de sports adaptés pour les personnes à qui il peut manquer des membres. Le sport adapté pour les déficients visuels, je trouvais que il y en avait, évidemment. Là, on en a trouvé.

  • Speaker #0

    On en a trouvé quelques-uns.

  • Speaker #1

    Mais moi, il y a plein d'autres disciplines où je me suis dit, mais pourquoi il n'y a pas cette discipline ? Parce qu'on pourrait clairement l'adapter pour... C'est clairement faisable, en fait, même en ayant un bandeau sur les yeux. Je pense à l'escalade. C'est pour... Bon, bref. C'est des choses... C'est vrai. Donc, voilà. Du coup, je me dis que c'est cool de pouvoir voir aussi qu'il y a des sports qui sont que pour les déficients visuels et qui sont adaptés pour eux.

  • Speaker #0

    Bon, alors, on a tracé pas mal de victoires ou de victoires émotionnelles, on va dire, parce que... Toutes n'ont pas été médaillées, mais émotionnellement, c'était très fort. Tu en as quelques-unes encore à nous confier ?

  • Speaker #1

    J'ai deux choses, mais qui ne sont pas des victoires, qui sont plus des larmes, en tout cas pour moi, de tristesse. Il y en a eu une avec un duo de Françaises en cyclisme sur piste. C'était avec Anne-Sophie Santis et Élise Delzen. Élise est la pilote du vélo et Anne-Sophie est la déficiente visuelle.

  • Speaker #0

    En tandem,

  • Speaker #1

    du coup. En tandem, exactement. où elles arrivent dans ce vélodrome à Saint-Quentin-en-Yvelines pour une seule chose, la médaille d'or.

  • Speaker #0

    Gagnées.

  • Speaker #1

    Gagnées, elles se sont préparées pour cette course-là. Elles sont alignées dans les jours suivants sur d'autres courses, mais c'est celle-ci la plus importante, c'est celle qu'elles ont le plus préparée. Et il faut savoir que dans un vélodrome, on tourne en rond sur la piste du vélodrome. Et donc, elles, elles sont alignées en poursuites individuelles sur 3000 mètres. Donc, ben...

  • Speaker #0

    Elle tourne pendant 3 km.

  • Speaker #1

    Elle tourne pendant 3 km, exactement. En fait, ce vélodrome, pour celles et ceux qui ont vu les images, vous savez que le public français était en feu. Mais c'était un truc de fou. Il était plein, le vélodrome. Pour des épreuves paralympiques, franchement, c'est à souligner. Remplir le Stade de France, ça n'a pas été fait, par exemple. Alors, c'est pas la même capacité, évidemment. Mais ce vélodrome, il était plein tous les jours. Enfin, c'était... exceptionnelle, incroyable. Aussi parce qu'on sait que le paracyclisme rapporte énormément de médailles à la délégation triplor. Donc on sait que c'est un peu une assurance de voir des victoires, de voir des podiums, etc. Là, les filles se lancent et en fait...

  • Speaker #0

    Anne-Sophie déchausse de son vélo. Et donc, Élise a l'impression qu'il y a un problème technique sur le vélo. Qu'est-ce qu'on fait quand on a l'impression qu'il y a un problème technique ? On se rabat au bord de la piste, sur la partie grise, ce qui est synonyme de disqualification. Sauf s'il y a un problème technique, l'arbitre vient voir, on répare le problème technique et on recommence la course. Là, Élise, sans qu'Anne-Sophie ne pédale pas correctement, Donc, pense qu'il y a un problème technique, se rabat sur la partie grise de la piste, et là, s'en suit, mais vraiment des minutes qui paraissent des heures. Parce que les arbitres, en plus, on peut dire tout ce qu'on veut des arbitres, que parfois on les critique, etc. Mais là, ils avaient vraiment envie de leur dire oui, il y a un problème technique. Franchement, ils ont tout donné, ils ont tout cherché sur ce vélo pour trouver le moindre problème technique.

  • Speaker #1

    Et il n'y a rien.

  • Speaker #0

    Mais il n'y en avait pas. Et en fait, ce qu'elles expliquent après au micro, ce qu'Anne-Sophie Santis, elle explique au micro, c'est qu'elle a dit à Élise, continue, c'est pas un problème technique, j'ai juste déchaussé, je vais rechausser, continue, continue, continue.

  • Speaker #1

    Donc elle n'a pas entendu.

  • Speaker #0

    Mais avec le bruit qu'il y avait dans ce vélodrome, elle ne se sent pas entendue.

  • Speaker #1

    La clameur des supporters.

  • Speaker #0

    Elles ne se sont pas entendues. Et donc, elles sont disqualifiées sans même pouvoir participer. Et ça, c'était...

  • Speaker #1

    Tu en avais parlé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais moi, j'en ai pleuré. Enfin, j'en ai pleuré parce que... En fait, ces athlètes, toutes et tous, quel qu'il soit, mais c'est des sacrifices, c'est des années de travail, c'est pour un moment de gloire tellement court,

  • Speaker #1

    instantané,

  • Speaker #0

    que quand tous tes espoirs se perdent comme ça, pas parce que t'as été moins bon que les autres, juste parce que... C'est juste qu'il y a une mauvaise compréhension de ce qui se passait, et en fait, tu dis que c'est... C'est terrible. C'est vraiment la dure loi du sport aussi, mais... Mais ouais, franchement, leurs larmes, et même elles, elles étaient dans l'incompréhension totale. Bah oui, c'est le règlement, elles comprennent, mais en même temps,

  • Speaker #1

    c'est la vie.

  • Speaker #0

    C'était trop triste. Et elles n'ont pas eu de médaille sur les courses qu'elles avaient ensuite, c'était pas là-dessus qu'elles avaient misé, c'était la vie pour celles-ci. Pour la prochaine. On parle beaucoup des victoires, mais c'est important aussi de montrer qu'il y a des athlètes qui sacrifient beaucoup et qui rendent frustrés, qui rendent déçus et qui ne vont pas garder un bon souvenir de ces Jeux.

  • Speaker #1

    Le dernier, aussi un mauvais souvenir ?

  • Speaker #0

    Alors le dernier, c'est encore en travail. Ok, on va dire. Cette fois, je ne vais pas parler d'une athlète française.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    attention. Mais espagnole. En fait, c'est une image que j'ai trouvée assez sympa. Et en même temps, quand on est déficient visuel, ça peut être compliqué. C'est qu'il y a beaucoup de déficients visuels quand ils courent. Ils courent avec un guide. C'est le cas de Timothée. Et c'est le cas de plein d'autres.

  • Speaker #1

    Et ce guide-là, il n'est pas devant lui. Moi, j'en avais beaucoup parlé parce que j'ai couru aussi en canicre. Ça n'a vraiment pas fait les yeux. Ou les paras. Mais moi, j'ai aussi fait le canicross avec Francis. Et pour le coup, oui, on tient un même lien. Chacun dans notre main inverse, du coup, pour qu'on soit côte à côte, etc.

  • Speaker #0

    C'est ça. Là, en fait, c'est ça. Ils ont un lien qui les tient. Et il y a certaines règles à respecter. C'est que tu ne dois pas lâcher le lien. L'athlète doit passer la ligne d'arrivée avant le guide. Mais en fait, quand tu fais un sport comme ça, où tu as besoin d'un guide, il faut aussi que le guide soit au niveau de ta performance à toi. Et donc, c'est toujours l'équilibre difficile à trouver quand tu es déficient visuel. Et donc là, en l'occurrence, cette Espagnole, elle, elle fait du marathon. Comment elle s'appelle déjà ? Elle s'appelle Elena Congo. OK. Et elle est en catégorie T12 pour l'édition visuelle. Et elle court avec son guide, qui est un homme qui s'appelle Mia Carol Bruguera. OK. Et en fait, je pense que cette image, beaucoup l'ont vue, parce qu'en plus, l'arrivée du marathon, elle se faisait sur le pont Alexandre III. Enfin, une arrivée magnifique. Enfin, on parle vraiment des décors, mais parce que c'était vraiment chouette. Et en fait, elle arrive... avec son guide après le marathon et son guide, il est au bout du rouleau. On le voit, il est tout courbé, il n'arrive plus à mettre un pied devant l'autre. Et donc, c'est à elle de venir en aide à son guide pour passer la ligne d'arrivée. Et donc, à la fin, elle le prend un peu par le bras pour essayer de l'aider, de le soulager un petit peu. Elle passe la ligne avant lui, là-dessus, il n'y a pas de problème de règlement ou quoi. Et elle termine troisième. Donc, médaillable. Médaillable en bronze. Sachant que quand elle passe la ligne d'arrivée, il n'y a aucun aucune athlète derrière. C'est-à-dire que ça ne s'est pas... On le voit sur les images. Ça ne s'est pas joué serré avec la personne qui est arrivée quatrième. Je trouve que c'est important de le dire.

  • Speaker #1

    Oui, vu la situation et les images.

  • Speaker #0

    Et en fait, il s'avère qu'elle est disqualifiée parce qu'elle a lâché son lien pour venir en aide à son guide.

  • Speaker #1

    Donc, elle a lâché le lien qu'ils tenaient chacun pour lui prendre plutôt l'épaule, le bras, pour l'accompagner. Et ça, ce n'est pas permis.

  • Speaker #0

    Et ça, ce n'est pas permis. Encore aujourd'hui, elle n'a pas de médaille et c'est toujours en discussion entre les équipes espagnoles et le comité international de paramarathon parce que c'est une injustice en quelque sorte. Certes, le règlement n'est pas respecté, ça c'est un fait, mais...

  • Speaker #1

    Il n'y avait personne juste derrière elle.

  • Speaker #0

    En fait, c'est que... La personne arrivée quatrième, elle n'a même pas porté réclamation. Parce que, sportivement parlant, il n'y a pas de débat. Et il y a beaucoup de supporters et de supportrices qui ont appelé au scandale, en disant que ce n'est pas ça l'esprit olympique, ce n'est pas l'esprit coubertin, comme dirait beaucoup de monde. Mais c'est vrai, ce n'est pas ça l'esprit du sport. Oui, tu te bats parfois quand ça... pu jouer en la faveur de la médaille. Mais là, en l'occurrence, d'avoir porté son guide, ça ne l'a pas aidé à passer la ligne plus tôt. Non,

  • Speaker #1

    et puis elle a perdu des minutes.

  • Speaker #0

    Elle a perdu du temps. C'est ça. C'était juste humain. Elle ne l'aurait pas fini quatrième. Elle aurait fini troisième dans tous les cas. C'est juste qu'il était tellement en difficulté qu'elle a été humaine et qu'elle n'a plus l'aider. Pour le coup, moi, je trouve que le règlement, c'est une chose, mais parfois, on peut aussi juger avec le cœur. Et le cœur, c'est qu'en fait, il n'y avait personne derrière et que...

  • Speaker #1

    sportivement elle mérite largement sa médaille de bronze et pour l'instant elle ne l'a pas donc suspense suspense avant de clore cet épisode où j'ai appris tellement de choses et j'espère que vous aussi parce que franchement j'avais du rattrapage à faire je voulais qu'on parle quand même deux minutes d'une athlète qui n'est pas je te fais une petite surprise ah ouais qui n'est pas d'efficience visuelle mais je sais qu'elle nous écoute ok c'est Aurélie Aubert je voulais lui faire juste un petit pied de nez je sais que mes auditeurs dont certains l'ont croisé dans les coulisses du Club France est-ce que tu peux nous dire Deux mots, parce que même sans tes notes, je sais que tu sais par cœur ce qui s'est passé.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que j'ai tellement pleuré avec elle. Alors Aurélie Aubert, elle fait de la boccia, donc un sport qu'on ne trouve qu'en handisport en tout cas, qui, pour expliquer rapidement, ressemble un peu à la pétanque, où il faut être le plus proche possible avec ses balles de la balle la plus petite. Donc pour la résumer grossièrement, c'est un peu comme la pétanque. Et Aurélie ? C'était l'outsider, on va dire, de l'équipe de France. Elle n'était pas attendue. Elle est venue pour se faire plaisir. Et elle le dit en interview, c'était elle est venue pour s'amuser, quoi. Franchement, pour s'amuser. Et bah, elle s'est amusée petit à petit. Elle s'est bien pris au jeu. Et elle est arrivée en finale. Et en finale, elle mène. Et en boccia, tu peux, à un moment donné, dire j'arrête parce que je suis sûre de gagner. Je ne ferai pas plus. Et j'arrête. Sauf que la manière dont ça s'est passé à Paris et par rapport à... leurs habitudes en compétition d'avant. L'affichage n'était pas exactement comme avant. Et donc là, Aurélie annonce qu'elle arrête au moment de la finale, étant persuadée d'avoir gagné. Mais ce qu'elle n'avait pas compris, peut-être pour plein de raisons, par manque de lucidité, ou pour plein de choses, mais bref, elle n'avait pas vu ça, c'est qu'en fait son adversaire avait encore la possibilité de la gagner. Et encore la possibilité de passer devant et d'avoir le titre olympique.

  • Speaker #1

    Donc elle, elle arrête. pensant qu'elle a gagné.

  • Speaker #0

    Donc elle, elle arrête pensant que le match s'arrête.

  • Speaker #1

    Et au final,

  • Speaker #0

    elle voit l'adversaire qui s'avance.

  • Speaker #1

    En mode, c'est encore un coup, quoi.

  • Speaker #0

    Elle voit l'adversaire qui s'avance, et là, mais vraiment, ça fait mal aux entrailles de voir cette image où Aurélie comprend qu'elle peut perdre.

  • Speaker #1

    Alors que c'est elle qui a arrêté les jeux.

  • Speaker #0

    Et là, c'est vraiment... Et elle le dit, quoi. Ah mais non, j'avais pas vu. On l'entend, en fait, à l'écran. J'ai pas vu, j'ai pas compris. Non, non, non, non, pas ça. Vraiment, tu vois... du défespoir et même physiquement ça se voit et tu vois ça me fait encore un peu mal alors que je connais l'issue du truc et l'adversaire ne marque pas de points donc Aurélie finit championne paralympique de Bochia la première française de toute l'histoire de la Bochia à décrocher un titre, c'est exceptionnel et alors là pas n'importe quel titre à Paris, à la maison et là les larmes et l'explosion de joie d'Aurélie mais ça a fait le... tour du monde, j'espère. En tout cas, le tour de France sur les réseaux, mais encore aujourd'hui, je vois les images, j'en pleure, moi.

  • Speaker #1

    Les images sont hyper fortes.

  • Speaker #0

    Et puis, je ne connais pas le nom de son aidante, mais qui a un rôle aussi dans cette médaille, parce qu'Aurélie, elle est dans une catégorie où elle a une personne qui l'aide, en boccia, qui lui donne les balles, qui l'aide, etc. Sur la position, il me semble aussi. Et donc, certes, c'est Aurélie qui a la médaille, mais... On sent que c'est un travail aussi de binôme et puis de quelques années. Encore une fois, certes, elle est venue s'amuser, mais elle s'est amusée avec une médaille d'or.

  • Speaker #1

    Franchement, j'en ai entendu parler parce que j'ai un ami qui la connaît. Mathis, big up à toi. Et c'est vrai que j'ai appris qu'elle écoutait le podcast aussi. Et non, je ne connaissais pas son nom. Sorry. Mais voilà, c'est la partie des gens dont je voulais que tu nous parles parce que je sais que tu as vibré avec elle.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai adoré l'entendre en interview aussi. C'était que des moments de pure joie, de pur bonheur. Et donc... Si vous ne l'avez pas vue, allez voir ses interviews parce qu'elle a un sourire vraiment qui se transmet facilement.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Je fais aussi un clin d'œil à Alex Portal, puisque pareil, il paraît-il qu'il écoute les bise-épisodes. Donc,

  • Speaker #0

    on ne t'a pas oublié.

  • Speaker #1

    Voilà, on ne t'a pas oublié, Alex. Tu es bien là. Merci pour ce rattrapage, parce que franchement, moi, j'ai suivi de loin. J'ai en tête un podcast sur le parasport, mais je ne sais pas si tu l'as, le Landisport, en tête à nous confier, sinon c'est moi qui le dis. Je serai en avant.

  • Speaker #0

    Alors, moi, je dirais Journal d'une parabadiste.

  • Speaker #1

    Gagné !

  • Speaker #0

    Allez !

  • Speaker #1

    Milena, en tout cas, si tu nous écoutes, on suit bien ton podcast, et puis ça nous fait écho, en tout cas, à chaque fois. Le premier podcast du sport au niveau paralympique, et puis bientôt, un podcast qui va déferler sur toutes les plateformes. Et oui ! Tribune et Podium, donc Solène c'est dans quelques semaines Oui,

  • Speaker #0

    vous pouvez déjà me suivre sur le compte Instagram

  • Speaker #1

    Tribune, Podium, exactement 100 points, 100 tirés, c'est direct, c'est franc Merci Avec plaisir,

  • Speaker #0

    et parlez sport,

  • Speaker #1

    toujours Ah bah j'ai pas ça pour parler des heures mais va falloir trouver des sujets ensemble Oui,

  • Speaker #0

    y'a pas de problème, on y arrivera

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Solène et à très bientôt A très bientôt

Description

Un rattrapage de qualité des temps forts de ces paralympiques pour les déficients visuels avec Solène du podcast Tribune & Podium.


Vous souhaitez de nouveaux épisodes d'interviews en 2025 ? Soutenez le podcast et faites grimper ma cagnotte jusqu'au 100% sur https://fr.ulule.com/futurchienguide !


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Création originale : Estelle Boullu

Production, enregistrement et montage : Estelle Boullu

Musique originale : Easy Morning de Frédéric Auger  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, je m'appelle Estelle et je suis passionnée depuis toujours par les chiens guides d'aveugles. Bénévole pour cette cause à Paris depuis des années et aujourd'hui à Lyon, j'ai lancé le podcast de chien guide étant persuadée que l'univers des chiens guides d'aveugles mérite d'être mieux connu par tous, afin que chacun puisse y trouver sa place. Mais savez-vous que seuls 1% des déficients visuels sont accompagnés d'un chien guide ? Alors pour mieux comprendre par qui et comment ils sont éduqués, mais aussi pour découvrir leur rôle dans le quotidien de leur maître et les bouleversements à leur arrivée, je vous partage deux fois par mois mes échanges avec un invité issu de cet univers, maître de chien guide, bénévole et tant d'autres. Pour en savoir encore plus, n'oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter mensuelle pour découvrir les coulisses du podcast, les actualités des chiens guides et bien sûr, des nouvelles de mes invités. Ceux qui me connaissent un peu le savent, le sport et moi, on n'est pas super amis. Enfin, j'ai réussi à me réconcilier avec la course avant le confinement, mais au quotidien, je ne suis pas une grande fan du sport. Mais quel rapport avec ce podcast ? J'ai quand même senti que j'étais à la ramasse en septembre, en ayant suivi de très loin les Jeux olympiques et paralympiques, tout en étant curieuse du résultat du côté de mes invités, mais aussi des déficients visuels dans leur ensemble. Alors quoi de mieux que d'inviter mon ami Solène, qui est en plein lancement de son nouvel projet podcastique sur le sport, pour nous en parler. Voici tout ce qu'il faut retenir de ces Jeux paralympiques, avec en exclusivité un avant-goût du futur podcast Tribune et Podium. Bonjour Solène,

  • Speaker #1

    bonjour Estelle,

  • Speaker #0

    je suis hyper ravie de me retrouver aujourd'hui chez toi à Lyon. Pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, on a fait un épisode ensemble puisque tu as le podcast Friendship. On a fait l'épisode 78 ensemble avec Valérie et Noémie qui étaient amies et qui sont devenues famille d'accueil ensemble. Donc tu as un podcast Friendship, mais surtout, et c'est pour ça que tu es à mon micro aujourd'hui. Tu as un nouveau podcast qui va sortir, un nouveau projet sur ta passion première, que j'ignorais moi-même avant même d'en discuter avec toi.

  • Speaker #1

    Alors qu'on se connaît bien.

  • Speaker #0

    C'est que toi, ton kiff, c'est le sport.

  • Speaker #1

    Exactement. Ma passion depuis que je suis toute petite, c'est de vivre les émotions du sport. Et donc, je vais sortir un podcast dans quelques semaines sur ce sujet-là, qui s'appelle Tribune et Podium. Wow, wow,

  • Speaker #0

    wow !

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, j'ai déjà commencé à créer le compte Instagram, etc. Et ça va être aussi le sujet de...

  • Speaker #0

    Mais c'est top et en fait quand j'ai appris que tu étais passionnée de sport ce qui n'est pas mon cas je pense que les gens qui me connaissent bien le savent je me suis dit il y a une grosse actue quand même d'il y a quelques mois dont tout le monde a suivi quelques bribes et dans le monde des déficients visuels de l'univers des chiens guides aussi il y a eu des grosses victoires je parle bien sûr des jeux et toi tu étais aux jeux paralympiques en septembre aux

  • Speaker #1

    Olympiades et aux Paralympiades et les Paralympiades en septembre c'était Une dinguerie. Et là,

  • Speaker #0

    je me suis dit, bon, OK, j'y connais rien au sport. C'est un peu comme la Coupe du Monde. De temps en temps, on regarde, on célèbre. Mais qui mieux que Solène pour nous faire un petit récap de ce qui s'est passé dans le monde para en mois de septembre. Et c'est pour ça que tu es à ce micro.

  • Speaker #1

    Et j'ai accepté avec grand plaisir parce qu'à tel point, ma passion pour le sport, je l'ai depuis toujours. J'ai essayé de mettre un peu ma dose parfois dans Friendship. Mais en voyant ton podcast, et parce qu'aussi on se connaît bien et qu'on est amis. Je me disais, mais c'est pas possible qu'ils ne fassent rien là-dessus. Et donc moi, parfois, j'ai des idées pour mes copines en leur disant, mais vas-y, fais un truc sur le sport. Tiens, il y a tel athlète, c'est super.

  • Speaker #0

    Je voudrais dire que je n'ai pas du tout parlé de l'été et que ça ne m'est même pas traversé l'esprit.

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas ça, mais disons que je suis contente qu'on fasse cet épisode ensemble aujourd'hui. Oui,

  • Speaker #0

    j'avoue, j'ai eu envie de partager quand même des célébrations quand j'ai vu les uns et les autres franchir des lignes d'arrivée, quand j'ai vu des médailles. autour de leur cou, je me suis dit bon voilà, c'est un peu comme quand je regarde la coupe du monde c'est un événement de société et j'aime bien être au courant un petit peu de ce qui se passe quand même mais en même temps je me suis dit qu'est-ce que je vais faire ? ça m'est passé par la tête mais honnêtement la question qu'est-ce que je vais faire je n'ai pas trouvé de réponse je me suis dit je vais quand même pas faire un truc, une actu j'ai quand même suivi l'actualité, notamment de quelques-uns de mes invités puisque Timothée Adolphe qui avait Japlou quand je l'ai interviewé dans l'épisode 17, était bien sûr au Géo de Paris, après les Géos de Tokyo dont on avait largement parlé dans l'épisode. C'était un de ses objectifs phares. Est-ce qu'on commence peut-être par lui ?

  • Speaker #1

    On peut commencer par lui. Alors moi, c'est un athlète que je ne connaissais pas particulièrement avant Paris. Et en fait, je l'ai connu avec toi parce que c'est toi qui m'en a parlé en me disant que c'était un de tes anciens invités, qu'il allait être à Paris et tout. Donc du coup, j'ai suivi avec peut-être plus d'attention que les autres. Et donc, j'ai découvert par exemple qu'on l'appelle le guépard blanc. son surnom médiatique et sportif et du coup j'étais peut-être encore plus engagée avec lui qu'avec les autres parce que il y avait un peu ce truc de on connait quelqu'un en commun quoi c'est un peu un ami d'ami quoi et donc du coup Timothée il a eu effectivement les phases de qualification donc Timothée c'est un athlète de para-athlétisme qui fait de la course qui est donc déficient visuel et pour le coup lui il court dans une catégorie où tous les athlètes ont des lunettes noires sur les yeux avec des hum... des patches sur les yeux pour être sûr que tous les athlètes soient au même niveau de visibilité, c'est-à-dire visibilité nulle. Voilà, parce que pour que tout le monde soit à égalité, quoi. Donc moi, j'ai suivi les premières journées de qualification de Timothée où il survole toutes ses qualifs, mais largement et tout. Et le soir de sa première finale, il est avec son guide Jeffrey Lamy,

  • Speaker #0

    qui le guide souvent, qui fait plusieurs années qu'il se suit. En tout cas, moi...

  • Speaker #1

    je suis pas trop mais je suis quand même l'actu de Timothée et je les vois souvent en photo ensemble et je célèbre aussi souvent leur passage de l'île d'arrivée et ça se voit en fait qu'ils se connaissent depuis longtemps et qu'ils travaillent depuis longtemps aussi ça se ressent dans leur manière de répondre aux interviews d'être là l'un pour l'autre et surtout cette course c'est une médaille d'argent au final pour Timothée mais c'est on a l'impression qu'il a perdu en fait et c'est tellement triste de voir ça parce que il survole toutes ses qualifs et pour tout le monde c'est genre inenvisageable qu'il ait un autre métal que l'or. Et en fait, il termine deuxième et il s'effondre. Enfin, vraiment. Et donc, c'est là où aussi, on voit tout le travail avec le guide qui est... Oui,

  • Speaker #0

    et puis, il s'effondre aussi parce que dans son histoire, ce qu'il nous avait raconté dans l'épisode 17, c'est que ce presque médaille d'or lui est arrivé plusieurs fois. Il a eu quelques disqualifications, si on dit bien ça comme ça. Et c'est un petit peu une revanche qu'il a envie de prendre à Paris en disant, cette fois, c'est pour moi. Il l'avait déjà dit pour Tokyo. Malheureusement, ce n'était pas arrivé encore jusqu'au bout. Mais là, Paris, finalement, qu'est-ce qu'il a fait à partir de cette médaille d'argent ?

  • Speaker #1

    Il en a eu une deuxième. Avec un autre guide, quelques jours plus tard. Et cette fois, c'était un peu la médaille d'argent dont il profite. Certes, il repart sans médaille d'or. Et c'est une déception par rapport à ses objectifs. Et par rapport à ce qu'il était venu chercher, évidemment. Mais en fait, je pense que ça a été tellement douloureux. perdre cette médaille d'or sur la première course. Oui parce que c'est vraiment ça, enfin on lui a pas retiré du coup évidemment mais malgré tout tout le monde le voyait déjà avec. Je pense que ça a été tellement douloureux pour lui de la perdre que quand sur la deuxième course il termine en argent, sa part olympiade est terminée et c'est un peu bon bah mec, t'es quand même à Paris, au jeu pour profiter.

  • Speaker #0

    Allez,

  • Speaker #1

    on profite, on kiffe. En plus, il y a eu l'image qui a tourné avec son fils. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire. C'est sur cette deuxième médaille qu'on voit cette story qui a tourné.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas sur la médaille, c'est sur les phases de qualification, il me semble. Mais malgré tout, cette image, elle est trop belle.

  • Speaker #0

    On voit son petit qui dit je t'aime papa que lui dit je t'aime qui sont les bras l'un dans l'autre. Et en effet, on ne peut que vibrer aux émissions du sport en faisant tout ça. Et c'est vrai que, pour ceux qui se poseraient la question où était son chien guide ? Moi, j'ai la réponse. Solène, tu ne l'as pas. Non, mais non.

  • Speaker #1

    Au village peut-être ? Non,

  • Speaker #0

    même pas. Thor, pour le coup, c'est le chien guide qui a succèsé à Japlou, qui était son chien guide à l'époque, quand on a enregistré notre épisode 17. Mais maintenant, il a Thor, des chiens guides de l'Ouest également. Et en fait, Thor était tout simplement dans sa famille d'accueil. Il a été éloigné de toute cette animation qui est en fait pour se concentrer d'une part, Timothée, sur ses objectifs, et d'autre part, pour que Thor soit serein dans toute cette émulation sportive qui n'est pas forcément tout le temps la meilleure place pour un chien. Et en fait, moi, j'ai surtout vu la grande célébration quand Timothée est revenu à l'association. Il était aussi présent aux Journées Portes Ouvertes à l'association des chien-guides de l'Ouest. Et c'était une grande célébration de la voir avec ses deux médailles d'argent qui sont quand même pas rien.

  • Speaker #1

    Ah bah clairement !

  • Speaker #0

    Et donc, les retrouvailles avec son chien-guide, pas aux Journées Portes Ouvertes, mais un petit peu avant, ont été bien célébrées par toute l'équipe de l'école des chien-guides de l'Ouest. Donc Thor était en effet un peu à l'écart, mais je suis sûre qu'il a tout suivi. On a vu des petites images dans la télé, ou couché ou pas. pour moi c'est quand même une figure marquante de ces JO, même si on lui souhaite l'or une prochaine fois mais en effet cette image avec son fils c'était quand même...

  • Speaker #1

    Ouais c'était trop beau et c'est vrai que tu fais bien d'expliquer pour le chien parce que moi je me suis posé la question sachant qu'il avait un chien guide je me suis demandé où il était dans toute cette émulation exactement

  • Speaker #0

    Bon, et quand on a discuté, alors il n'y a pas eu que Timothée, et c'est là où je vais avoir droit à un gros rattrapage. On va peut-être partir sur ce que je sais, comme ça après tu vas nous apprendre des choses. Mais j'ai suivi quand même qu'il y avait une énorme victoire du côté du C6

  • Speaker #1

    Foot. Oui.

  • Speaker #0

    Raconte-moi, parce que moi j'ai vu l'image avec la Tour Eiffel derrière.

  • Speaker #1

    Ah, c'était magnifique. C'était à l'aréna du Champ de Mars, donc le stade qui était utilisé pour le beach volley pendant les Jeux Olympiques a été converti en stade de C6 Foot pour les paras. Et donc les Bleus, l'équipe de France, il faut dire que les gens connaissaient déjà un peu, en tout cas une certaine partie du public, parce qu'ils avaient été vice-champions paralympiques à Londres en 2012. Donc moi, c'est à ce moment-là que j'ai découvert cette discipline, en fait, parce que... Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire, les sissifoot, on ne voit pas, on a un ballon qui fait du bruit.

  • Speaker #1

    Exactement, on a une clochette, en fait, dans le ballon pour indiquer où se situe le ballon. Chaque joueur a un masque noir. un peu comme Timothée peut avoir pour que tout le monde soit égalité il y a 5 joueurs de chaque côté c'est une équipe de foot plus petite que ce qu'on peut connaître et le terrain est largement plus petit aussi c'est pas un terrain de foot classique non le terrain est plus petit et il me semble qu'ils peuvent jouer aussi avec les bords du coup pour le ballon et l'arbitre tape régulièrement les cages notamment s'il y a un tir au but un coup franc ou ce genre de choses pour que les athlètes puissent se situer dans l'espace. C'est une discipline que j'avais découvert en 2012 avec cette médaille d'argent de l'équipe de France qui était inattendue, inespérée et qui faisait du bien. Tricolore. Et en fait, depuis, c'était un peu silence radio du côté du C6 Foot. Surtout qu'à Tokyo, ils ont été derniers. Donc, il y avait un peu ce truc de c'est dommage de ne pas avoir réussi à concrétiser un peu mieux cette médaille de Londres. Et donc, ils arrivent à Paris, ils sont totalement outsiders. C'est la seule équipe sur les huit en compétition qui sont des amateurs. Tous les autres, c'est des équipes professionnelles. Et donc, les bleus, de fil en aiguille. Alors, parce qu'il y a l'engouement parisien, parce qu'il y a le public français, et qu'il y a aussi cette adrénaline d'être à la maison, etc., finissent par décrocher leur place déjà en demi-finale, face à la Colombie, où ils gagnent. Et en finale, ils se retrouvent face à l'Argentine, qui a éliminé le Brésil en demi-finale, sachant que l'Argentine et le Brésil sont, je crois, les seuls... autre équipe à avoir été championne olympique de ces six foot. Donc, ils savaient qu'ils approuvaient un champion par olympique.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas,

  • Speaker #1

    ils étaient soit face à l'Olympique. Et sachant que, on le redit, mais les Bleus, c'est des amateurs. Bien sûr, ils consacrent du temps dans leurs pratiques, mais ils ne peuvent pas travailler grâce aux ces six foot.

  • Speaker #0

    Ils ne pouvaient pas. Peut-être que.

  • Speaker #1

    Peut-être, je l'espère. Il y aura des changements suite à ça. Je l'espère pour eux. Et donc, ils arrivent en finale face à l'Argentine.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit qu'il y avait un pied de nez quand même, parce que moi je ne savais pas du tout, pour n'avoir rien suivi. Alors qu'être France-Argentine en finale, ce n'était pas anodin.

  • Speaker #1

    Oui, aujourd'hui, en fait en 2022, il y a eu la Coupe du Monde au Qatar. Oui, ça j'ai suivi. Pour le football traditionnel qu'on connaît le plus avec Griezmann, etc. Où les Bleus sont arrivés en finale face à l'Argentine. Et c'est un match qu'ils ont perdu au tir au but.

  • Speaker #0

    Et donc là ?

  • Speaker #1

    Et donc depuis... France-Argentine, c'est devenu en quelques temps, parce qu'en fait, c'était il n'y a pas si longtemps finalement, c'est devenu le truc où il faut toujours prendre sa revanche sur les Argentins.

  • Speaker #0

    Oui, la revanche à prendre, c'est ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    C'est toujours, s'il y a un match France-Argentine, il faut prendre la revanche, il faut montrer qu'on peut les battre, et ainsi de suite. Donc là, cette finale France-Argentine au Sessifoot, elle arrive un peu en...

  • Speaker #0

    On l'attend.

  • Speaker #1

    Ouais, on l'attend beaucoup, surtout que c'est la dernière épreuve des paralympiques. Donc en fait, c'est est-ce qu'on va finir en apothéose ou pas ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on va prendre notre revanche et fêter tout ça ? Exactement.

  • Speaker #1

    Sachant que les commentateurs l'ont beaucoup répété pendant le match, c'est David contre Goliath. C'est que la France n'est vraiment pas du tout favorite ce match. Vraiment, il faut l'avoir en tête. Et il s'avère que dans le temps réglementaire, il y a match nul. Ça va au tir au but et la France gagne et s'impose au tir au but et devient pour la première fois de son histoire championne paralympique de Sessifoot.

  • Speaker #0

    Face à l'Argentine.

  • Speaker #1

    Face à l'Argentine.

  • Speaker #0

    Si j'ai compris, je ne comptais pas rien.

  • Speaker #1

    Le stade explose parce qu'en Sessifoot, il faut pouvoir entendre le ballon qui a une clochette à l'intérieur. Donc on n'entend pas les spectateurs. Ils doivent respecter le silence pour permettre le match.

  • Speaker #0

    Ce que tu veux dire, c'est que pendant tout le match, c'est silence radio ?

  • Speaker #1

    C'est silence radio. Sauf quand il y a une décision d'arbitre, etc., où on ne peut entendre le public. Mais dès que le match reprend, le public fait silence. C'est une obligation, parce que sinon, les joueurs ne peuvent pas entendre la balle. Et donc là, il y a le stade qui se retient, il y a en train de bouillonner à l'intérieur. Le joueur français marque, et là, tout le monde explose. Et d'ailleurs, en plus, le joueur sait qu'il a marqué parce qu'il entend l'explosion de joie. Parce que, évidemment,

  • Speaker #0

    c'est sa seule indication.

  • Speaker #1

    C'est sa seule indication à ce moment-là pour savoir est-ce qu'on a gagné ou est-ce qu'on n'a pas gagné. Ça me met les poils en reparlant le sens. Et surtout, on le dit aussi avec l'image du SessiFoot, avec cette tour Eiffel magnifique derrière, la nuit qui est tombée, donc on a eu un magnifique coucher de soleil. Certes, ce n'est pas le résultat sportif, mais il y a aussi le cadre qui vient ajouter. C'est la cerise sur le gâteau, quoi. Et c'était grandiose.

  • Speaker #0

    Donc, ils ont été champions.

  • Speaker #1

    Champions, exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a eu d'autres champions français dans la sphère déficient visuel, plutôt ?

  • Speaker #1

    Dans la sphère déficient visuel, ils ont eu des médailles Cyril Jaunard.

  • Speaker #0

    Eh oui !

  • Speaker #1

    Qui est un judoka. Et alors lui, il a une petite particularité, c'est qu'il est sourd et malvoyant. Ok. ça peut être compliqué dans la pratique sportive et lui il nous montre que pas du tout donc lui il fait du judo dans la catégorie moins 90 kilos et en fait c'est quelqu'un d'expérimenté on peut dire il a eu sa première médaille paralympique à Athènes en 2004 oui j'allais dire il y a longtemps et il avait eu la médaille d'or à Athènes donc voilà c'était il y a 20 ans il a eu la médaille d'argent ensuite à Pékin en 2008 Et là, à Paris, il décroche le bronze. Et quand tu le vois célébrer, tu as l'impression que c'est une médaille d'or qu'il a obtue. C'était un peu la médaille de, peu importe mon âge aussi, je peux gagner.

  • Speaker #0

    20 ans après la première médaille, quand même.

  • Speaker #1

    Et c'était magnifique aussi parce que, en fait, lui, l'arbitre, du coup, lui indique beaucoup de choses avec le toucher. Puisqu'il ne voit pas l'arbitre, il n'entend pas l'arbitre. Donc, il ne sait pas ce qui se passe pendant son combat face à l'adversaire. Et donc, l'arbitre lui tape à des endroits pour lui donner des indications, lui expliquer ce qui se passe, etc. Et il célèbre, mais on a l'impression que c'est un enfant qui vient de découvrir un cadeau de Noël. Tu as l'impression qu'il a des étoiles dans les yeux et que c'était une médaille peut-être même encore plus belle que les premières. Parce que justement, il y a l'expérience, il y a l'âge.

  • Speaker #0

    C'est peut-être sa dernière médaille aussi.

  • Speaker #1

    Peut-être aussi,

  • Speaker #0

    20 ans plus tard.

  • Speaker #1

    On ne peut pas dire pour lui, mais peut-être. Et il y avait sa famille, il y avait ses enfants, il y avait sa femme.

  • Speaker #0

    Et puis le Club France, tu m'as montré quand même la vidéo. Ce qui est impressionnant, c'est que, comme tu disais, il est déficient du gel, mais il est aussi sourd. Et du coup, la première partie où il est sur le podium, on parle encore de silence radio pour le coup. Et après, il y a l'explosion de joie.

  • Speaker #1

    En fait, il y a tout le public français qui fait les applaudissements en langue des signes. Et dès qu'il arrive au bout de ce podium du Club France, là, il y a la musique. tous les supporters qui explosent parce qu'il a expliqué précédemment en interview qu'en fait, il ressent les vibrations. Et donc, en fait, tout le monde a fait silence pour que l'explosion soit encore plus forte. Et alors là, on le voit, il danse. Il plate avec son coach.

  • Speaker #0

    Il est à fond. Il est presque tout seul, mais il est au milieu de tout le monde.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et en fait, malgré, on peut croire, son isolement lié à sa surdité, au fait qu'il soit malvoyant, etc. En fait, d'un coup, il a une communauté autour de lui qui est...

  • Speaker #0

    Tout le monde est là pour lui.

  • Speaker #1

    C'était trop beau.

  • Speaker #0

    Un autre moment, comme ça, à nous partager ?

  • Speaker #1

    Un autre moment que j'ai loupé,

  • Speaker #0

    bien sûr. Un petit rattrapage.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une médaille, malheureusement, pour elle, mais je trouve que c'était une belle apothéose, en tout cas dans sa carrière. C'est pour Nantedin Keita, qui est une femme athlète en para-athlétisme. française toujours on le dit mais française toujours très chauvine de toute façon et qui fait notamment le 400 mètres en athlétisme dans sa catégorie à elle donc elle pour le coup elle n'a pas de bandeau sur les yeux parce qu'elle est dans une catégorie où on a des difficultés pour voir mais on voit quand même un peu et donc elle est dans une catégorie qui permet ça donc elle elle se repère pas mal au bruit par exemple des autres sur la piste pour savoir où elle en est sur la piste d'athlétisme etc elle court sans guide du coup elle court sans guide exactement Et elle, en fait, surtout, elle a été médaille d'or à Rio en 2016. Et à Paris, elle a été sélectionnée en tant que porte-drapeau de la délégation française. Pour un athlète, et une athlète, c'est un peu la consécration. On me fait confiance pour porter cette famille olympique et paralympique jusqu'à la victoire. Donc elle, elle était accompagnée d'Alexis Anquincan, qui est un paratriathlète français. Et en plus, qui a été beau sur Paris. Ils n'ont pas vraiment le choix. C'est que les Olympiades, c'est une chose, les Paralympiades, c'en est une autre. Pour différentes raisons, c'est pas une communauté d'organisation, etc. Mais par contre, pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, ils ont tenu à intégrer tous les athlètes, paras ou non, peu importe. Et donc, elle a fait partie, comme Alexis Anquincan, des derniers relayeurs de la flamme au Jardin des Tuileries. Eh oui !

  • Speaker #0

    Ces images dont on se souvient tous, même si on n'a pas suivi. Exactement !

  • Speaker #1

    Où on attendait... toutes et tous de savoir qui allait allumer cette vasque et il y a eu des différents athlètes qui se sont relayés jusqu'à Marie-Josée Pérec et Teddy Riner et donc dans ces derniers athlètes il y a eu Nanténin et Alexis Anquincan qui ont passé le relais aux athlètes suivants et donc ça je trouve que c'était magnifique de pouvoir avoir toute cette famille de sportifs et de sportifs français réunies en fait sur une cérémonie en plus qui est médiatiquement parlant a un impact hyper fort et donc évidemment après pour la cérémonie d'ouverture des paras elle portait le drapeau avec Alexis en aucun camp et c'est vrai que elle a pas ramené de médaille cette année à Paris je pense que c'était une énorme déception pour elle elle l'a dit au micro de Nelson Montfort elle était déçue et en même temps avec ses capacités physiques du moment elle savait que ce serait difficile donc c'était juste aussi une un moyen de profiter de cette Paralympiade en portant les couleurs,

  • Speaker #0

    en étant présente et en se soutenant les autres aussi.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, en tout cas, c'est ce qu'ils ont dit, Nante, Nankaita et Alexis en quinquant, que pour eux, ça avait aussi une valeur de... On porte cette délégation pour soutenir les athlètes qui découvrent aussi parfois certains ce que c'est qu'une Paralympiade. On veut être là pour eux, dans le village, sur leurs différentes compétitions et tout. Ça avait quelque chose de beau, ce moment-là. En tout cas, à mes yeux, pour elle, c'était assez sympa.

  • Speaker #0

    C'était cool pour elle, malgré l'absence de médaille, d'avoir ses rôles. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Certes, tout le monde aimerait repartir avec une médaille, mais il faut quand même se rappeler que dans les compétitions sportives, il n'y a plus de perdants que de gagnants. Et donc, d'avoir un moment comme ça, ça permet d'avoir de la belle douceur sur un moment où on pourrait être triste de rien avoir autour du coup.

  • Speaker #0

    Et dans les moments marquants, moi, tu m'as parlé d'un truc tout à l'heure, je t'ai dit, le quoi ? Oui. Le goalball, ok, mais du coup, tu viens me parler du goalball.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Toi aussi, tu connaissais le sport ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Non, tu ne connaissais pas le sport.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai découvert le goalball en regardant les jeux à la télé.

  • Speaker #0

    Ok. Cette année ?

  • Speaker #1

    Cette année, parce qu'on doit dire quand même que cette année, France Télévisions a mis le paquet et c'était la première fois que les Paralympiques étaient diffusés en intégralité à la télévision, sur le service public. D'habitude, tout n'est pas diffusé et là, franchement... Évidemment, il y a des progrès à faire, mais je trouve qu'on peut quand même saluer ça de 8h le matin à 22h le soir. On avait des épreuves para à la télé et c'est quand même une belle vitrine. Et donc le goalball que je ne connaissais pas du tout.

  • Speaker #0

    Tu t'es mise devant la télé pour regarder le goalball ou juste tu as allumé la télé et il y avait le goalball ?

  • Speaker #1

    Ah non, mais moi, la télé, elle était allumée 8h le matin à 22h le soir, Estelle. Donc, on me propose du goalball, je dis OK.

  • Speaker #0

    Alors, c'est quoi ? Raconte-moi parce que tu me l'as raconté ce matin, j'étais là. OK.

  • Speaker #1

    Alors... C'est trois athlètes par équipe qui s'affrontent sur un même terrain.

  • Speaker #0

    C'est que des déficients visuels ?

  • Speaker #1

    Que des déficients visuels. Il n'y a pas d'autre part ? Non, que des déficients visuels qui ont également un masque noir pour qu'ils soient égalités. Et derrière eux, ils ont une immense cage comme on pourrait voir au foot. Les dimensions, je ne les connais pas, mais c'est une grande cage.

  • Speaker #0

    En gros, ça fait toute la largeur. Moi, j'ai vu la cage, elle fait toute la largeur du terrain.

  • Speaker #1

    Exactement, ça fait toute la largeur du terrain. Donc d'un côté et de l'autre, on a une grande cage avec trois joueurs. qui défendent d'un côté et de l'autre leur cage. Donc le but, c'est de marquer des buts, en l'occurrence.

  • Speaker #0

    Dans cette grande cage.

  • Speaker #1

    Dans cette grande cage. Encore une fois, la balle fait du bruit pour permettre de se repérer dans l'espace et de savoir où est-ce qu'on lance. Et sachant que les trois athlètes, s'ils s'allongent sur le sol, ils font un barrage quasiment à quelques centimètres près devant la cage. Donc il y a toute une stratégie à mettre en place. pour pouvoir marquer et éviter le barrage adverse. Il y a une équipe qui attaque, une équipe qui défend. L'équipe qui attaque, il y a un des joueurs qui lance la balle à la main.

  • Speaker #0

    C'est un peu du handball mélangé avec du...

  • Speaker #1

    Ouais, mais en même temps, ils font tourner la balle avec leurs bras pour qu'elle prenne aussi un peu de vitesse. C'est pas forcément quelque chose qu'on voit non plus dans le handball. Mais oui, ils lancent la balle à la main pour qu'elle atteigne la cage adverse. et les autres doivent défendre pour éviter que la balle rentre. Une fois que ce lancer a été fait, on inverse, l'équipe qui était en défense attaque et... Oui, c'est time, mais c'est pas... Jusqu'à la fin du match, quoi.

  • Speaker #0

    On alterne l'attaque d'un côté et l'attaque de l'autre, mais c'est plus organisé que dans les matchs de foot ou autre,

  • Speaker #1

    où on pourrait se cloper la balle à des moments, exactement. Après, il y a des détails de règles que je n'ai pas comme ça, je n'ai pas de bonus non plus, mais voilà, en tout cas, c'était... marrant de découvrir un nouveau sport et de découvrir aussi des équipes.

  • Speaker #0

    Et la France dans tout ça ? On a une équipe de goalball ?

  • Speaker #1

    La France dans tout ça, il y avait une équipe féminine et une équipe masculine. La France a eu le droit d'aligner deux équipes en tant que pays hôte des Jeux paralympiques. Mais sinon, si on avait juste regardé le classement international, la France n'aurait pas été qualifiée.

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'a jamais eu d'équipe de goalball ? Ou ce sport n'a jamais été qualifié ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on a une équipe, mais chez les hommes, par exemple, ils sont 27e mondiaux. Donc, quand tu as huit équipes sélectionnées pour les Jeux... C'est pas nous. C'est pas nous. Alors, ils prennent rarement les huit premiers mondiaux, mais globalement, c'est comme ça que ça se fait. Ça va être celui qui a été champion du monde, le dernier champion par un en titre. Globalement, c'est quand même les huit meilleurs qui sont qualifiés. Là, en l'occurrence, la France, elle était là parce qu'elle est pays haute. Il faut bien que ça ait des avantages aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    et c'est aussi pour ça que c'était bien que ce soit diffusé à la télé, parce qu'on ne l'aurait pas vu. s'il n'y avait pas eu d'équipe de France. France Télé n'aurait pas mis l'image, n'aurait pas fait un zoom sur cette discipline-là s'il n'y avait pas eu d'équipe de France. Donc on a eu à la fois une équipe chez les hommes et une équipe chez les femmes. Et il faut savoir que j'ai quand même vu qu'il n'y avait que 80 adhérents, enfin licenciés en France. De goalball. De goalball. Donc c'est quand même une discipline très peu connue. Et j'espère en tout cas qu'il y aura un peu plus de licenciés suite au jeu quoi. Et donc les filles, elles ont perdu malheureusement tous leurs matchs, mais... ils étaient pas là pour ça évidemment qu'on a toujours envie d'en gagner au moins un mais les filles font huitième sur huit elles ont pu représenter la France il y avait quand même du public pour les encourager des choses qu'elles vivront probablement à jamais tu vois à un autre moment donc voilà et les garçons ils ont perdu tout leur match sauf un face à l'Argentine ? non non face à l'Egypte Ils ont gagné leur dernier match face à l'Egypte qui était le match pour le classement donc savoir si tu finis 7ème ou 8ème et donc ils ont fini 7ème ils ont fini 7ème face à l'Egypte et donc ils gagnent et c'est un peu ils ont gagné la médaille d'or parce qu'en fait on le redit c'est des amateurs, c'est que des professionnels ils sont là parce qu'on est pays haute et donc c'est une explosion de joie d'arriver à gagner, du moment de pouvoir célébrer ça avec le public, de probablement ne pas aller aux prochaines paralympiades aussi, parce qu'en fait, s'ils n'arrivent pas à se qualifier, ça veut dire que c'était peut-être leur seule et unique chance de vivre ces émotions-là. Donc c'était assez chouette, je trouve, de pouvoir découvrir un sport avec des déficients visuels, parce que je me suis quand même souvent dit pendant ces jeux qu'il y avait beaucoup de sports adaptés pour les personnes à qui il peut manquer des membres. Le sport adapté pour les déficients visuels, je trouvais que il y en avait, évidemment. Là, on en a trouvé.

  • Speaker #0

    On en a trouvé quelques-uns.

  • Speaker #1

    Mais moi, il y a plein d'autres disciplines où je me suis dit, mais pourquoi il n'y a pas cette discipline ? Parce qu'on pourrait clairement l'adapter pour... C'est clairement faisable, en fait, même en ayant un bandeau sur les yeux. Je pense à l'escalade. C'est pour... Bon, bref. C'est des choses... C'est vrai. Donc, voilà. Du coup, je me dis que c'est cool de pouvoir voir aussi qu'il y a des sports qui sont que pour les déficients visuels et qui sont adaptés pour eux.

  • Speaker #0

    Bon, alors, on a tracé pas mal de victoires ou de victoires émotionnelles, on va dire, parce que... Toutes n'ont pas été médaillées, mais émotionnellement, c'était très fort. Tu en as quelques-unes encore à nous confier ?

  • Speaker #1

    J'ai deux choses, mais qui ne sont pas des victoires, qui sont plus des larmes, en tout cas pour moi, de tristesse. Il y en a eu une avec un duo de Françaises en cyclisme sur piste. C'était avec Anne-Sophie Santis et Élise Delzen. Élise est la pilote du vélo et Anne-Sophie est la déficiente visuelle.

  • Speaker #0

    En tandem,

  • Speaker #1

    du coup. En tandem, exactement. où elles arrivent dans ce vélodrome à Saint-Quentin-en-Yvelines pour une seule chose, la médaille d'or.

  • Speaker #0

    Gagnées.

  • Speaker #1

    Gagnées, elles se sont préparées pour cette course-là. Elles sont alignées dans les jours suivants sur d'autres courses, mais c'est celle-ci la plus importante, c'est celle qu'elles ont le plus préparée. Et il faut savoir que dans un vélodrome, on tourne en rond sur la piste du vélodrome. Et donc, elles, elles sont alignées en poursuites individuelles sur 3000 mètres. Donc, ben...

  • Speaker #0

    Elle tourne pendant 3 km.

  • Speaker #1

    Elle tourne pendant 3 km, exactement. En fait, ce vélodrome, pour celles et ceux qui ont vu les images, vous savez que le public français était en feu. Mais c'était un truc de fou. Il était plein, le vélodrome. Pour des épreuves paralympiques, franchement, c'est à souligner. Remplir le Stade de France, ça n'a pas été fait, par exemple. Alors, c'est pas la même capacité, évidemment. Mais ce vélodrome, il était plein tous les jours. Enfin, c'était... exceptionnelle, incroyable. Aussi parce qu'on sait que le paracyclisme rapporte énormément de médailles à la délégation triplor. Donc on sait que c'est un peu une assurance de voir des victoires, de voir des podiums, etc. Là, les filles se lancent et en fait...

  • Speaker #0

    Anne-Sophie déchausse de son vélo. Et donc, Élise a l'impression qu'il y a un problème technique sur le vélo. Qu'est-ce qu'on fait quand on a l'impression qu'il y a un problème technique ? On se rabat au bord de la piste, sur la partie grise, ce qui est synonyme de disqualification. Sauf s'il y a un problème technique, l'arbitre vient voir, on répare le problème technique et on recommence la course. Là, Élise, sans qu'Anne-Sophie ne pédale pas correctement, Donc, pense qu'il y a un problème technique, se rabat sur la partie grise de la piste, et là, s'en suit, mais vraiment des minutes qui paraissent des heures. Parce que les arbitres, en plus, on peut dire tout ce qu'on veut des arbitres, que parfois on les critique, etc. Mais là, ils avaient vraiment envie de leur dire oui, il y a un problème technique. Franchement, ils ont tout donné, ils ont tout cherché sur ce vélo pour trouver le moindre problème technique.

  • Speaker #1

    Et il n'y a rien.

  • Speaker #0

    Mais il n'y en avait pas. Et en fait, ce qu'elles expliquent après au micro, ce qu'Anne-Sophie Santis, elle explique au micro, c'est qu'elle a dit à Élise, continue, c'est pas un problème technique, j'ai juste déchaussé, je vais rechausser, continue, continue, continue.

  • Speaker #1

    Donc elle n'a pas entendu.

  • Speaker #0

    Mais avec le bruit qu'il y avait dans ce vélodrome, elle ne se sent pas entendue.

  • Speaker #1

    La clameur des supporters.

  • Speaker #0

    Elles ne se sont pas entendues. Et donc, elles sont disqualifiées sans même pouvoir participer. Et ça, c'était...

  • Speaker #1

    Tu en avais parlé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, mais moi, j'en ai pleuré. Enfin, j'en ai pleuré parce que... En fait, ces athlètes, toutes et tous, quel qu'il soit, mais c'est des sacrifices, c'est des années de travail, c'est pour un moment de gloire tellement court,

  • Speaker #1

    instantané,

  • Speaker #0

    que quand tous tes espoirs se perdent comme ça, pas parce que t'as été moins bon que les autres, juste parce que... C'est juste qu'il y a une mauvaise compréhension de ce qui se passait, et en fait, tu dis que c'est... C'est terrible. C'est vraiment la dure loi du sport aussi, mais... Mais ouais, franchement, leurs larmes, et même elles, elles étaient dans l'incompréhension totale. Bah oui, c'est le règlement, elles comprennent, mais en même temps,

  • Speaker #1

    c'est la vie.

  • Speaker #0

    C'était trop triste. Et elles n'ont pas eu de médaille sur les courses qu'elles avaient ensuite, c'était pas là-dessus qu'elles avaient misé, c'était la vie pour celles-ci. Pour la prochaine. On parle beaucoup des victoires, mais c'est important aussi de montrer qu'il y a des athlètes qui sacrifient beaucoup et qui rendent frustrés, qui rendent déçus et qui ne vont pas garder un bon souvenir de ces Jeux.

  • Speaker #1

    Le dernier, aussi un mauvais souvenir ?

  • Speaker #0

    Alors le dernier, c'est encore en travail. Ok, on va dire. Cette fois, je ne vais pas parler d'une athlète française.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    attention. Mais espagnole. En fait, c'est une image que j'ai trouvée assez sympa. Et en même temps, quand on est déficient visuel, ça peut être compliqué. C'est qu'il y a beaucoup de déficients visuels quand ils courent. Ils courent avec un guide. C'est le cas de Timothée. Et c'est le cas de plein d'autres.

  • Speaker #1

    Et ce guide-là, il n'est pas devant lui. Moi, j'en avais beaucoup parlé parce que j'ai couru aussi en canicre. Ça n'a vraiment pas fait les yeux. Ou les paras. Mais moi, j'ai aussi fait le canicross avec Francis. Et pour le coup, oui, on tient un même lien. Chacun dans notre main inverse, du coup, pour qu'on soit côte à côte, etc.

  • Speaker #0

    C'est ça. Là, en fait, c'est ça. Ils ont un lien qui les tient. Et il y a certaines règles à respecter. C'est que tu ne dois pas lâcher le lien. L'athlète doit passer la ligne d'arrivée avant le guide. Mais en fait, quand tu fais un sport comme ça, où tu as besoin d'un guide, il faut aussi que le guide soit au niveau de ta performance à toi. Et donc, c'est toujours l'équilibre difficile à trouver quand tu es déficient visuel. Et donc là, en l'occurrence, cette Espagnole, elle, elle fait du marathon. Comment elle s'appelle déjà ? Elle s'appelle Elena Congo. OK. Et elle est en catégorie T12 pour l'édition visuelle. Et elle court avec son guide, qui est un homme qui s'appelle Mia Carol Bruguera. OK. Et en fait, je pense que cette image, beaucoup l'ont vue, parce qu'en plus, l'arrivée du marathon, elle se faisait sur le pont Alexandre III. Enfin, une arrivée magnifique. Enfin, on parle vraiment des décors, mais parce que c'était vraiment chouette. Et en fait, elle arrive... avec son guide après le marathon et son guide, il est au bout du rouleau. On le voit, il est tout courbé, il n'arrive plus à mettre un pied devant l'autre. Et donc, c'est à elle de venir en aide à son guide pour passer la ligne d'arrivée. Et donc, à la fin, elle le prend un peu par le bras pour essayer de l'aider, de le soulager un petit peu. Elle passe la ligne avant lui, là-dessus, il n'y a pas de problème de règlement ou quoi. Et elle termine troisième. Donc, médaillable. Médaillable en bronze. Sachant que quand elle passe la ligne d'arrivée, il n'y a aucun aucune athlète derrière. C'est-à-dire que ça ne s'est pas... On le voit sur les images. Ça ne s'est pas joué serré avec la personne qui est arrivée quatrième. Je trouve que c'est important de le dire.

  • Speaker #1

    Oui, vu la situation et les images.

  • Speaker #0

    Et en fait, il s'avère qu'elle est disqualifiée parce qu'elle a lâché son lien pour venir en aide à son guide.

  • Speaker #1

    Donc, elle a lâché le lien qu'ils tenaient chacun pour lui prendre plutôt l'épaule, le bras, pour l'accompagner. Et ça, ce n'est pas permis.

  • Speaker #0

    Et ça, ce n'est pas permis. Encore aujourd'hui, elle n'a pas de médaille et c'est toujours en discussion entre les équipes espagnoles et le comité international de paramarathon parce que c'est une injustice en quelque sorte. Certes, le règlement n'est pas respecté, ça c'est un fait, mais...

  • Speaker #1

    Il n'y avait personne juste derrière elle.

  • Speaker #0

    En fait, c'est que... La personne arrivée quatrième, elle n'a même pas porté réclamation. Parce que, sportivement parlant, il n'y a pas de débat. Et il y a beaucoup de supporters et de supportrices qui ont appelé au scandale, en disant que ce n'est pas ça l'esprit olympique, ce n'est pas l'esprit coubertin, comme dirait beaucoup de monde. Mais c'est vrai, ce n'est pas ça l'esprit du sport. Oui, tu te bats parfois quand ça... pu jouer en la faveur de la médaille. Mais là, en l'occurrence, d'avoir porté son guide, ça ne l'a pas aidé à passer la ligne plus tôt. Non,

  • Speaker #1

    et puis elle a perdu des minutes.

  • Speaker #0

    Elle a perdu du temps. C'est ça. C'était juste humain. Elle ne l'aurait pas fini quatrième. Elle aurait fini troisième dans tous les cas. C'est juste qu'il était tellement en difficulté qu'elle a été humaine et qu'elle n'a plus l'aider. Pour le coup, moi, je trouve que le règlement, c'est une chose, mais parfois, on peut aussi juger avec le cœur. Et le cœur, c'est qu'en fait, il n'y avait personne derrière et que...

  • Speaker #1

    sportivement elle mérite largement sa médaille de bronze et pour l'instant elle ne l'a pas donc suspense suspense avant de clore cet épisode où j'ai appris tellement de choses et j'espère que vous aussi parce que franchement j'avais du rattrapage à faire je voulais qu'on parle quand même deux minutes d'une athlète qui n'est pas je te fais une petite surprise ah ouais qui n'est pas d'efficience visuelle mais je sais qu'elle nous écoute ok c'est Aurélie Aubert je voulais lui faire juste un petit pied de nez je sais que mes auditeurs dont certains l'ont croisé dans les coulisses du Club France est-ce que tu peux nous dire Deux mots, parce que même sans tes notes, je sais que tu sais par cœur ce qui s'est passé.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que j'ai tellement pleuré avec elle. Alors Aurélie Aubert, elle fait de la boccia, donc un sport qu'on ne trouve qu'en handisport en tout cas, qui, pour expliquer rapidement, ressemble un peu à la pétanque, où il faut être le plus proche possible avec ses balles de la balle la plus petite. Donc pour la résumer grossièrement, c'est un peu comme la pétanque. Et Aurélie ? C'était l'outsider, on va dire, de l'équipe de France. Elle n'était pas attendue. Elle est venue pour se faire plaisir. Et elle le dit en interview, c'était elle est venue pour s'amuser, quoi. Franchement, pour s'amuser. Et bah, elle s'est amusée petit à petit. Elle s'est bien pris au jeu. Et elle est arrivée en finale. Et en finale, elle mène. Et en boccia, tu peux, à un moment donné, dire j'arrête parce que je suis sûre de gagner. Je ne ferai pas plus. Et j'arrête. Sauf que la manière dont ça s'est passé à Paris et par rapport à... leurs habitudes en compétition d'avant. L'affichage n'était pas exactement comme avant. Et donc là, Aurélie annonce qu'elle arrête au moment de la finale, étant persuadée d'avoir gagné. Mais ce qu'elle n'avait pas compris, peut-être pour plein de raisons, par manque de lucidité, ou pour plein de choses, mais bref, elle n'avait pas vu ça, c'est qu'en fait son adversaire avait encore la possibilité de la gagner. Et encore la possibilité de passer devant et d'avoir le titre olympique.

  • Speaker #1

    Donc elle, elle arrête. pensant qu'elle a gagné.

  • Speaker #0

    Donc elle, elle arrête pensant que le match s'arrête.

  • Speaker #1

    Et au final,

  • Speaker #0

    elle voit l'adversaire qui s'avance.

  • Speaker #1

    En mode, c'est encore un coup, quoi.

  • Speaker #0

    Elle voit l'adversaire qui s'avance, et là, mais vraiment, ça fait mal aux entrailles de voir cette image où Aurélie comprend qu'elle peut perdre.

  • Speaker #1

    Alors que c'est elle qui a arrêté les jeux.

  • Speaker #0

    Et là, c'est vraiment... Et elle le dit, quoi. Ah mais non, j'avais pas vu. On l'entend, en fait, à l'écran. J'ai pas vu, j'ai pas compris. Non, non, non, non, pas ça. Vraiment, tu vois... du défespoir et même physiquement ça se voit et tu vois ça me fait encore un peu mal alors que je connais l'issue du truc et l'adversaire ne marque pas de points donc Aurélie finit championne paralympique de Bochia la première française de toute l'histoire de la Bochia à décrocher un titre, c'est exceptionnel et alors là pas n'importe quel titre à Paris, à la maison et là les larmes et l'explosion de joie d'Aurélie mais ça a fait le... tour du monde, j'espère. En tout cas, le tour de France sur les réseaux, mais encore aujourd'hui, je vois les images, j'en pleure, moi.

  • Speaker #1

    Les images sont hyper fortes.

  • Speaker #0

    Et puis, je ne connais pas le nom de son aidante, mais qui a un rôle aussi dans cette médaille, parce qu'Aurélie, elle est dans une catégorie où elle a une personne qui l'aide, en boccia, qui lui donne les balles, qui l'aide, etc. Sur la position, il me semble aussi. Et donc, certes, c'est Aurélie qui a la médaille, mais... On sent que c'est un travail aussi de binôme et puis de quelques années. Encore une fois, certes, elle est venue s'amuser, mais elle s'est amusée avec une médaille d'or.

  • Speaker #1

    Franchement, j'en ai entendu parler parce que j'ai un ami qui la connaît. Mathis, big up à toi. Et c'est vrai que j'ai appris qu'elle écoutait le podcast aussi. Et non, je ne connaissais pas son nom. Sorry. Mais voilà, c'est la partie des gens dont je voulais que tu nous parles parce que je sais que tu as vibré avec elle.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai adoré l'entendre en interview aussi. C'était que des moments de pure joie, de pur bonheur. Et donc... Si vous ne l'avez pas vue, allez voir ses interviews parce qu'elle a un sourire vraiment qui se transmet facilement.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Je fais aussi un clin d'œil à Alex Portal, puisque pareil, il paraît-il qu'il écoute les bise-épisodes. Donc,

  • Speaker #0

    on ne t'a pas oublié.

  • Speaker #1

    Voilà, on ne t'a pas oublié, Alex. Tu es bien là. Merci pour ce rattrapage, parce que franchement, moi, j'ai suivi de loin. J'ai en tête un podcast sur le parasport, mais je ne sais pas si tu l'as, le Landisport, en tête à nous confier, sinon c'est moi qui le dis. Je serai en avant.

  • Speaker #0

    Alors, moi, je dirais Journal d'une parabadiste.

  • Speaker #1

    Gagné !

  • Speaker #0

    Allez !

  • Speaker #1

    Milena, en tout cas, si tu nous écoutes, on suit bien ton podcast, et puis ça nous fait écho, en tout cas, à chaque fois. Le premier podcast du sport au niveau paralympique, et puis bientôt, un podcast qui va déferler sur toutes les plateformes. Et oui ! Tribune et Podium, donc Solène c'est dans quelques semaines Oui,

  • Speaker #0

    vous pouvez déjà me suivre sur le compte Instagram

  • Speaker #1

    Tribune, Podium, exactement 100 points, 100 tirés, c'est direct, c'est franc Merci Avec plaisir,

  • Speaker #0

    et parlez sport,

  • Speaker #1

    toujours Ah bah j'ai pas ça pour parler des heures mais va falloir trouver des sujets ensemble Oui,

  • Speaker #0

    y'a pas de problème, on y arrivera

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Solène et à très bientôt A très bientôt

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