Speaker #0Avant, on ne parlait pas autant de bien-être. On vivait plus simplement, parfois dans le désordre, mais avec légèreté. Aujourd'hui, la tendance, ce n'est plus de rentrer à 6h du matin d'une soirée, mais se lever à 6h pour méditer, faire son sport, boire son matcha et commencer la journée avec la promesse de devenir une meilleure version de soi-même. Mais parfois, je me demande, est-ce que cette quête de perfection nous rend vraiment heureux ? Et si en voulant être des humains parfaits, on risquait simplement d'oublier ce qui fait de nous, des humains, on nous pousse à travailler sur nous-mêmes, à réparer nos blessures, à régler nos traumas, à contrôler nos réactions. On nous répète qu'il faut être aligné, gérer nos émotions, avoir des relations saines, être conscient, éveillé, presque irréprochable. Et c'est vrai. Ça part souvent d'une bonne intention. Mais à force de vouloir tout comprendre, tout analyser, tout soigner, on perd parfois quelque chose d'essentiel, la spontanéité. On rit moins fort parce qu'on a peur d'être jugé, on ose moins parce qu'on veut rester cohérent, on vit moins brut, moins organique, parce qu'on se dit qu'il faut toujours bien faire. La spontanéité... C'est ce qui nous reconnecte au présent. C'est ce qui nous surprend nous-mêmes. C'est ce qui fait qu'on rit aux éclats. Qu'on ose dire ce qu'on ressent vraiment. Qu'on vit des moments vrais, imparfaits, mais intenses. Sans elle, on vit dans le contrôle. Avec elle, on vit pleinement. Parce qu'être humain, ce n'est pas être parfait. Ce n'est pas cocher toutes les... cases du bien-être. Ce n'est pas vivre une vie aseptisée, sous contrôle permanent. Être humain, c'est aussi se tromper, changer d'avis, être incohérent, ressentir des contradictions. C'est parfois réagir trop vite, parfois pas assez. C'est aimer, douter, rire, pleurer. C'est parfois être traversé par tout ça en même temps, par toutes ces nuances. Et ce n'est pas un bug, c'est justement ça, notre richesse, notre complexité, notre beauté. Et apprendre à les accueillir, c'est ça au fond, l'art d'être humain. C'est ainsi que j'achève ma série de notes vocales. Alors j'espère que comme moi... Cela vous a interpellé, cela vous a traversé, cela vous a peut-être ouvert des pistes de réflexion. N'oubliez pas de liker, partager et de vous abonner pour plus de contenu. Merci pour votre écoute et à très vite pour plus d'échanges.