- Mathilde
Bonjour et bienvenue sur Grain d'osmose, le podcast qui t'invite à aller vers une communication plus slow et plus alignée. Je suis Mathilde, fondatrice d'Atmosphère et j'ai eu la chance d'accompagner depuis 2018 plus de 50 entrepreneurs humanistes sur la communication de leurs projets de cœur. Ma mission, les guider pour qu'ils puissent oser communiquer à leur façon et à leur rythme et pouvoir enfin faire résonner leur message avec clarté. et faire mouche auprès de leur communauté. L'idée de ce podcast, c'est de pouvoir semer des graines de réflexion et d'action dans ton quotidien pour que tu puisses aller en direction d'une communication qui te ressemble. Graines d'osmose s'adresse donc à tous les entrepreneurs humanistes qui ont à cœur de communiquer sans se dénaturer, avec une stratégie alignée qui les inspire et qui les porte au quotidien. Pour cette première saison, tu vas pouvoir retrouver selon les épisodes des capsules conseils enregistrées en solo, des capsules expériences partagées avec mes clients et enfin des capsules interviews aux côtés d'invités inspirés. Alors installe-toi confortablement et savoure l'épisode du jour. Bonne écoute ! Eh bien, bonjour Julien et bienvenue à toi en tout cas sur Grandosmose.
- Julien
Bonjour Mathilde.
- Mathilde
En tout cas, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui et du coup pour t'introduire aussi rapidement. Donc, tu es entrepreneur depuis 2015, le fondateur d'EcoDream et du coup, tu te définis comme motivologue et on va aller explorer ce sujet aujourd'hui puisque du coup, c'est un peu ça qui nous a réunis et qui nous a donné aussi l'élan. d'enregistrer un épisode de podcast ensemble, puisque moi j'ai découvert par le biais de notre rencontre que la motivation c'était un peu comme un muscle et que ça permettait aussi de se cultiver pour passer l'idée à l'action. Mais du coup avant d'en dire davantage sur le sujet et qu'on aille l'explorer, j'ai envie de te laisser la parole, que tu puisses t'introduire et nous dire simplement en quelques mots en quoi consiste Ecodream.
- Julien
Oui, bonjour à nouveau, bonjour à tout le monde. Ecodream, sa vocation, c'est d'accompagner au niveau individuel les gens, les entrepreneurs, les porteurs de projets à s'aligner sur ses valeurs, sur sa motivation, sur ses rêves, attraper ses rêves et les réaliser. J'ai la croyance que si tout un chacun s'aligne sur ses rêves et les réalise au service d'un monde meilleur, ça rendra ce monde bien plus désirable et vivable. Et j'ai de la joie à accompagner à cet endroit-là. J'accompagne aussi au niveau collectif les équipes, les projets, les structures dans la réussite collective et à relever tous les challenges que ça comporte pour oeuvrer avec joie et puis collaborer de manière efficace. Et le troisième volet, c'est d'outiller et soutenir tous les acteurs de la transition, de la construction de ce monde en émergence, dans leur autonomie et puis dans leur... leur pouvoir d'agir. Donner des... Partager modestement les ressources qui moi m'aident personnellement.
- Mathilde
Alors, je rebondis sur plusieurs mots parce que tu parles d'outiller, de cultiver la joie. Alors, bien sûr, il y a la motivation. Et justement, le fait, tu vois, quand moi j'ai échangé avec toi, la première chose qui m'a marquée, c'est de voir dans ta signature de mail en tant que motivologue. Et quand on en a échangé ensemble, on s'est parlé aussi du coup. que tu étais comme un explorateur de la motivation et qu'est-ce qui a... Déjà, toi, avec tes propres mots, comment tu définirais la motivation avec ce que tu en connais et ce que tu en as compris ?
- Julien
Déjà, je dirais que c'est une exploration de la motivation expérientielle plutôt qu'intellectuelle, même si j'ai différentes lectures, etc. Mais je n'ai pas étudié tous les livres sur la motivation. Mais c'est plutôt une... Voilà, un intérêt d'expérimentation. Et comment je la définirais ? Il y a plusieurs manières. Mais pour moi, la motivation, c'est cette énergie, cet élan vital qui me traverse et qui me met en action vers ce qui compte pour moi, vers ce qui fait sens. Et je le relie aussi à l'enthousiasme, c'est-à-dire d'être, on va en parler, je pense, d'être motivé de l'intérieur et d'être traversé par un élan de motivation. Et voilà. C'est intéressant d'aller voir l'inverse, la démotivation ou l'absence de motivation. Pour moi, ce serait un peu comme une voiture, un véhicule qui est super, mais qui n'a pas d'essence dans le réservoir. Elle peut rouler. En descente, d'ailleurs, ça va rouler, pas de problème. Mais dès qu'il y a un peu de montée, ça va être très poussif. On peut toujours pousser une voiture, mais c'est moins fluide et léger et joyeux.
- Mathilde
J'aime beaucoup le fait que tu prennes une image aussi, tu vois, pour se dire, voilà, de cette image de la voiture qui est outillée, justement. Et là, effectivement, dans l'étymologie du mot motivation, le démarrage est moteur et qu'à un moment donné, justement, pour aller en action vers... et se mettre en marge vers ces projets, on va dire à la source de ce qui démarre pour nos idées. Et du coup, ça me fait amener justement progressivement à cette volonté de trouver la motivation pour passer de l'idée à l'action. Ce serait quoi un petit peu les étapes clés pour transformer ces idées en projets, sachant que tout au long de ça... C'est le fil de la motivation qui prend le dessus. Selon toi, ce seraient quoi les étapes que tu aurais explorées autour de ça ?
- Julien
Je vais m'appuyer sur une méthode qui m'accompagne depuis dix ans et que je transmets depuis pas mal d'années, qui a un nom un peu original qui s'appelle en anglais Dragon Dreaming, traduit en français le rêve du dragon. C'est une approche de structuration de projet, de création de projet qui vient d'Australie. et qui s'inspire de comment fonctionnent les systèmes vivants. Et moi, avant de me reconvertir il y a huit ans, je suis ingénieur en biologie de formation, et donc j'ai œuvré dans ce Ausha aussi. Ma passion, mon fil conducteur, c'est le vivant et comment fonctionne le vivant et comment on peut transposer ces lois à nos activités, à nos projets, à nos équipes. Et donc, cette méthode Drive & Dreaming structure... permet de rendre visible la structure de tout projet en quatre phases qui se retrouvent dans les cycles du vivant, dans les quatre saisons par exemple. Une première phase, c'est la phase de rêve. C'est la phase de stimulus, de stimulation, de quel déclencheur. C'est toujours la métaphore de la voiture, c'est le moment où je mets le contact et puis il y a une énergie d'activation qui va enflammer et mettre en route le moteur. Et donc comment... Comment je me connecte à ce qui me fait vibrer, ce dont je rêve. Donc, on revient à l'enthousiasme, à ce qui me porte. Et là aussi, j'aimerais mettre un focus sur où on met le curseur entre c'est mon rêve, c'est moi, je veux faire, je veux construire cette maison, cette entreprise. Et je veux que ce soit, voilà, c'est moi qui prévois tout. Et l'autre extrême de cette échelle, c'est... Il y a une idée qui m'attrape, il y a un rêve qui m'attrape. Je ne sais pas, il y a un moment où je me réveille et il y a un élan pour faire ça. Je ne sais pas d'où ça vient. Ça n'a pas forcément tout de suite de cohérence, mais c'est joyeux. Donc, je tire le fil et puis je me laisse faire. Et puis, je laisse cette idée, ce rêve s'emparer de mon corps, de mes mains, de mon cerveau pour mettre en œuvre des choses qui vont peut-être me dépasser. Je ne sais pas encore à quoi elles vont servir, mais je suis cet élan-là. Donc, c'est intéressant de s'interroger d'où part ma motivation, mon idée, mon rêve, mon projet. Donc voilà, quand tu dis passer de l'idée à l'action, pour moi, c'est ça. Quelle idée j'attrape ? Quelle idée m'attrape ? Et qu'est-ce que j'en fais ? Et il y a aussi le fait de rendre conscient peut-être ce qui me motive. Et il y a la motivation consciente ou inconsciente. Je peux être motivé, je peux me dire je suis motivé pour œuvrer pour la paix dans le monde, par exemple. Mais inconsciemment, c'est-à-dire que je n'ai pas forcément conscience de ce qui me motive en arrière. plan et qui peut être autre chose, pour de la reconnaissance, les gens vont trouver que je suis une bonne personne et je vais être aimé si je veux avoir la paix dans le monde, mais du coup, ma motivation principale, c'est d'être aimé, c'est pas de contribuer à la paix dans le monde, même si c'est ce qui s'affiche, donc c'est intéressant d'aller mettre du discernement sur d'où part l'élan, et ça c'est un chemin d'exploration, pour reprendre le mot. Donc une fois qu'il y a ce rêve qui s'active ou qui m'active, l'étape suivante, c'est la planification, la structuration du projet, c'est comment je trouve un chemin entre le rêve et la réalité. Et là, ça marche par tâtonnement. Et dans le cycle du vivant, il y a le stimulus, le rêve, et la planification, ça correspond au seuil. Il faut que l'intensité, la stimulation du signal du rêve soit suffisamment grand pour basculer et entraîner un mouvement, un seuil, et passer ensuite à l'action qui sera l'étape suivante. Et pour passer ce seuil dans mes projets, dans nos projets, c'est comment se donner suffisamment de repères pour se dire entre ce rêve que j'ai et la réalité, il va y avoir un chemin, même si je ne peux pas tout prévoir et qu'il y aura plein d'inconnus, mais se donner suffisamment confiance pour aller de l'avant. et prendre en compte la réalité, c'est-à-dire les conditions concrètes, le temps, l'argent, l'objet, les ressources, où lui, etc. Ensuite, l'action, c'est l'action, c'est là où il se passe plein de choses, et vu que tout n'a pas été anticipé, il faut s'adapter avec agilité à ce qui se présente. Donc c'est là où on est dans le bain du vivant, de ce qui est imprévisible, c'est un peu comme surfer une vague, on cherche l'équilibre, tout en étant... en restant attaché au rêve initial. Est-ce que je suis encore aligné sur le rêve initial du projet ? Et la quatrième et dernière phase de ce cycle, c'est le feedback. Donc, il y a le stimulus, le seuil, hop, on passe à l'action. Et à un moment donné, il y a un feedback dans le vivant, c'est dans les boucles de vivant, c'est est-ce que c'est satisfaisant ou pas satisfaisant ? Si c'est satisfaisant, ça va donner envie de refaire une boucle et sinon, ça va donner envie de ralentir ou de faire autre chose. Donc, on appelle ça dans le... dans la méthode de la célébration, c'est apprendre au sens large, des temps de bilan, de réflexivité, et de retour à soi. Parce que le rêve, il part d'un individu, même si ce n'est pas un projet collectif, ça part vraiment de soi en tant qu'individu, de son élan, de ce qui nous traverse. Et une fois que j'ai vécu cette aventure, cette boucle, que je suis passé à l'action, c'est un retour à soi de comment... Je suis peut-être un peu différent par rapport au moment où j'ai mis ce rêve, je l'ai partagé et tout ce qui s'est passé, comment ça m'a changé, transformé, qu'est-ce que j'ai appris concrètement comme compétence, qu'est-ce que j'ai appris sur moi, sur les autres, sur la vie. Et donc, c'est un peu se mettre à jour pour repartir pour un nouveau cycle, peut-être un peu différent et régénérer la motivation. La célébration, c'est vraiment une étape clé qui manque souvent parce qu'on ne prend pas le temps de lever la tête du guidon tant que ça. peut-être qu'on pourra développer cet aspect-là parce qu'il est vraiment capital.
- Mathilde
C'est là où je vois tout le sens et l'intérêt de cet épisode, c'est que tu parles de ce retour à soi. Et moi, dans cette philosophie que j'ai, cette démarche autour de l'entrepreneuriat et de la communication en mode slow, c'est de partir de soi, de revenir à soi, pour ensuite mettre en place des actions qui sont alignées pour nous, qui feront résonance auprès des autres. Et je trouve cette démarche hyper intéressante de pouvoir amener au final, tu vois, un processus qui paraît être une question de bon sens, à avoir ce stimuli pour ensuite avoir l'éveil, l'action et du coup le feedback versus la célébration côté rêve du dragon. Et effectivement, aujourd'hui, on a, comme tu l'as dit, la tête dans le guidon. La motivation est souvent liée à versus procrastination en parallèle et que si on n'a pas la motivation, on n'agit pas. Il peut aussi avoir des répercussions dans la culpabilité. Alors que là, on voit l'angle de la motivation plutôt sur, là comme tu parlais de cette motivation consciente-inconsciente, d'avoir la face émergée de l'iceberg de voilà pourquoi je suis motivée. Et quand on va creuser un petit peu et de revenir à soi, il y a d'autres choses qui le décantent. Et je pense que ce n'est pas des questions qu'on se pose tous les jours. Et d'autant plus quand on est entrepreneur, on le fait peut-être au démarrage ou à des moments clés, de savoir pourquoi on devient entrepreneur, pourquoi on a créé notre entreprise. Tu parlais de tes missions tout à l'heure. Il y a eu des moments clés pour te poser ces questions-là. Et du coup, ça me fait venir à cette notion de flot qu'on avait évoqué ensemble. Est-ce que tu as envie d'aborder la chose, tu vois, sur justement ce flot intérieur ? Comment on va l'explorer ? Le découvrir pour justement se dire que c'est avant-coureur ensuite d'un élan de motivation derrière.
- Julien
Avant ça, j'ai envie de faire le lien avec le slow. C'est le sujet qui nous a connectés finalement. Je parle de mettre du slow dans les projets. Et pourquoi mettre du slow, de ralentir ? C'est pour se donner du temps de rêver, puisque c'est du temps non productif dans le concret, et du temps pour célébrer, pour prendre du recul sur soi. Et même dans la planification et l'action, vivre les choses avec plus de conscience et de discernement. Et faire les choses en conscience, ça demande de ralentir à certains moments. On ne peut pas en être repris par l'immédiatité de l'action. Déjà, prendre le temps de ralentir régulièrement. Pour se poser cette question toute simple, et puis j'aime bien poser ces questions entre 0 et 10, à quel point je sens que tout ce que je fais dans le cadre de ce projet-là part d'un élan du cœur ou pas ? On pourrait dire est-ce que je suis dans le flow ou pas, parce que c'est joyeux ou pas. Si je ne suis pas entre 8 et 10, ça pose la question de, ok, en fait, je suis en train peut-être de pousser un peu ma voiture ou mon vélo sur le bord de la route, comment je me remets dans le flow ? En fait, pour moi, le flow, c'est l'état naturel. Un projet qui est fluide, qui émerge. Et pour moi, tout est projet. Je ne sais pas si... avec des amis, je dis tiens on se ferait bien un week-end en montagne, puis hop ça émerge, puis ça s'auto-organise, c'est fluide et puis on le vit, et puis à la fin on se dit ah c'est cool. Ça c'est un projet et des fois c'est fluide et il n'y a pas trop besoin de se poser de questions, et des fois ça n'est pas tant que ça. Et c'est peut-être surtout à ce moment-là en fait que c'est intéressant d'avoir des repères et des outils, parce qu'il y a plein de facteurs qui peuvent faire qu'on n'est plus dans ce flot en fait, qui est un état naturel. Et un autre aspect quand même peut-être par rapport à... Je vais aborder la notion de dragon qui est dans le thème de cette méthode. Et les dragons, ça symbolise plein de choses. Dans la plupart des cultures et des civilisations, le dragon fait référence à la fois à cet élan vital, cette puissance de vie en fait, et qui à la fois peut être très dangereuse et faire peur, avoir un pouvoir de destruction par le feu ou par l'eau. Donc, c'est des forces colossales et il y a toujours le revers de l'un ou de l'autre. Et en général, ce qui me motive profondément me fait super flipper. Et pour moi, c'est un indicateur. Si j'ai super peur de faire un truc, par exemple, quand il m'a proposé de faire ce podcast, il y a eu ce truc mêlé de ouais, j'ai trop envie mais ça me fait flipper parce que moi, à la base, il y a pas mal d'années de ça, me présenter deux minutes dans un... un groupe en début d'une formation, c'était un stress absolu. Là, je parle à plein de personnes que je ne connais pas, que je ne vois même pas, et c'est assez tranquille. Ce dragon est là, mais je n'en savais pas. L'idée de les identifier, de prendre un peu de recul, et puis même un peu d'un aspect ludique, moi je viens leur donner des noms, à mes petits dragons, mes dragons intérieurs, pour les connaître, les apprivoiser, et utiliser leur énergie au service du projet, plutôt que de lutter contre, et de se dire ça. Ça peut devenir une force. Par exemple, la peur de parler de moi en public est devenue une force pour certains projets que j'ai rejoints et puis pour mon propre projet d'entrepreneur, évidemment. Et ça devient maintenant un plaisir, même s'il y a toujours ce truc, une petite fébrilité au début ou quoi. C'est des repères hyper intéressants d'ouvrir la place à nos peurs, en fait, et à danser avec. Et après, il y a plein de manières d'aller... apprivoiser ses dragons, ses peurs. Chevaucher un dragon, si je continue la métaphore, il n'y a pas plus fluide. S'imaginer voler comme de surfer une vague, pour moi, c'est ça être dans le flot. Quand j'ai l'impression que je suis porté par le projet, ce n'est pas moi qui porte le projet. Je l'ai vécu en collectif quand j'ai découvert cette méthode du rêve du dragon, dans une association de création d'une monnaie locale. On était trois, quatre à essayer de porter le projet. projet à bout de bras, il s'est épuisé au bout d'un an ou deux, et à ne pas avoir encore vraiment lancé la monnaie. Puis on a fait deux jours avec cette méthode-là, et on a révélé le projet à 25, et là, c'est une déferlante d'énergie, et tout s'est enclenché, et six mois après, la monnaie a été lancée. Ouais.
- Mathilde
Et alors, c'est... J'aime beaucoup parce que l'image que tu amènes du flow, elle est différente, parce que souvent, effectivement, il y a cette notion de vague, et là, le fait de se dire que, en fait, tu... On appréhende, on accueille nos dragons qui reflètent nos peurs et qu'au final, le fait de les chevaucher pour se dire qu'on va continuer d'avancer et de faire malgré tout ça, c'est ça qui crée la fluidité. C'est cette bascule et ce trait d'union entre la peur, mais que finalement, derrière cette peur, c'est ce dont on a le plus envie ou en tout cas, ce dont on rêve. Et du coup, ça revient... à cette idée rêve versus peur. Et moi, tu m'avais posé une question, en tout cas quand on s'était parlé de l'épisode, de dire effectivement, une des premières questions clés qu'on peut se poser est ce que tu t'es posé dans tes différents projets, à savoir du coup, est-ce que c'est moi qui porte le projet ou est-ce que c'est le projet qui me porte ? Donc, je trouve que ça, c'est des premiers indicateurs et comme tu parlais de repères tout à l'heure, hyper précieux. Déjà, pour amener une autre vision aussi et un autre regard sur sa motivation. Et du coup, si on se retrouve plutôt dans la rubrique, c'est le projet qui me porte et je me sens plus portée par le projet. Comment on fait justement pour entretenir, pour recultiver cette énergie de départ ? Qu'est-ce qui fait que du coup, selon la question qu'on se pose et le résultat, la réponse qu'on a à la question, comment on peut rallumer cette flamme justement par rapport à l'énergie du départ ?
- Julien
Tu veux dire si je m'en prouve à porter le projet plutôt que... C'est un peu, pour revenir à l'image de la voiture, je pousse ma voiture, c'est une superbe batterie, mais il n'y a pas d'essence, donc c'est un peu plus lourd. Comment je fais ? Une des devises que j'ai, c'était en lien avec le rêve du dragon, c'est quand le cœur n'y est plus, c'est l'ébran. C'est-à-dire, j'ai plus de motivation, et bien la première chose à faire, c'est de me poser, arrêter de me forcer à faire, de faire comme si j'étais encore motivé. Et c'est un grand travers qu'on voit aussi dans les projets collectifs, c'est de faire comme si la motivation durait toujours, alors qu'elle fluctue de toute façon, en fait. Et ça, pour moi, c'est une réalité. Je suis jamais au top de la motivation. Et avoir la sagesse de le reconnaître, de se poser avec ça, c'est vraiment une force. et de trouver des espaces, peut-être d'être accompagné pour, encore une fois, du discernement, de l'éclairage de la conscience à cet endroit-là. Et pour parler d'une expérience personnelle assez récente, ça m'est arrivé l'année dernière de vivre cette baisse de motivation. Après sept, huit ans d'activité, des choses qui ronronnaient un peu, des stratégies qui avaient marché bien pendant les années Covid, on va dire. où j'ai fait beaucoup de choses en ligne et tout ça, puis des stratégies qui fonctionnaient, puis qui ont moins fonctionné. J'ai une part de moi qui a besoin d'exprimer sa créativité, de renouvellement, etc. Et là, d'arriver à un truc, mon entreprise tourne, ça va, c'est stable financièrement, ça va. Il y a un truc qui déclinait. Et donc, j'ai commencé par m'accorder une semaine ou deux d'un peu de break, pas forcément de vacances, mais de prise de recul. Je me dis, voilà, ça va redémarrer. Et en fait, non, pas tant que ça. Puis après un mois, j'ai fait un voyage, aller marcher dans le désert, voilà, quelques jours. Donc ça a activé un truc, mais pas assez. Donc je me suis dit, en fait, manifestement, j'ai besoin de faire un bilan plus approfondi. Et je l'ai fait un bilan de compétences pour moi, pour faire le... Enfin, je me suis fait accompagner. Alors moi, je vous donne des bilans de compétences, mais là, je me suis dit, c'est l'occasion de passer de l'autre côté et de le vivre pour faire vraiment le point sur... non seulement mon activité, mais aussi comment je contribue dans le monde. Parce que quand je me suis lancé, ça a commencé en 2012, d'explorer un peu tout ce qui est au service des alternatives, comment construire un nouveau monde. Et aujourd'hui, le monde a changé. Il y a des choses qui sont plus existantes. Ma vision du monde a un peu changé. Puis la question du sens était un peu ébranlée. Donc, j'ai fait un bilan de compétences sur six mois. J'ai pris le temps, puis j'ai même un suivi encore. et de m'autoriser à prendre le temps. Et j'ai pu me sécuriser aussi financièrement pour m'autoriser un ralentissement un peu de mon activité pour ne pas être obligé de toujours prospecter, faire rentrer des nouvelles affaires. C'est aussi ça un peu le piège quand on est entrepreneur, d'être pris dans le truc de je suis obligé de rester dans l'action, parce que sinon, je n'ai plus de salaire. Donc, il faut être assez créatif pour jongler avec ça, évidemment. Et donc voilà, c'est un régal de se faire accompagner et de vraiment prendre ce recul-là. En tout cas, ça m'a beaucoup aidé à distinguer ce qui était encore bien vivant comme axe. Et il n'y a pas grand-chose qui a été révolutionné, mais ça ouvre deux, trois autres pistes qui sont hyper stimulantes parce que nouvelles. Par exemple, le projet de créer une conférence spectacle, alors que je n'ai jamais fait de scène, pour parler, pour transmettre ce que je transmets, mais sous une forme un peu différente. D'un coup, ça réveille un autre univers à explorer.
- Mathilde
Ça remet de la motivation. Ouais. Et là, tu vois, comme quoi... Moi, j'entendais... J'avais déjà entendu cette phrase de dire Prendre le temps, ce n'est pas en perdre. Et là, ça montre bien, tu vois, ce que t'as fait. T'as eu ce ralentissement d'activité, mais qui t'a permis, justement, d'aller explorer toi-même l'expérience du bilan de compétences pour toi. Et au final, le temps que tu as pris à faire ça... Ce n'est pas du temps perdu parce que ça t'a permis d'explorer des nouvelles pistes et d'envisager ce format spectacle, conférence, que tu n'aurais sûrement pas envisagé en étant dans le feu de l'action continuellement. C'est là où effectivement tu dis que ça demande beaucoup de créativité, mais ça demande aussi beaucoup d'autorisation. Quand on est entrepreneur, à se dire là je m'autorise à ralentir, à prendre le temps parce que je sais que c'est bon pour moi et que ce sera bon à l'avenir de mon projet. Et ça c'est sûr que dans les rouages, du coup de la quête continuelle de prospects pour vivre etc c'est jamais évident de prendre ça et des capsules interviews comme on fait là de Grem'd'Ospo se permettent aussi cet espace aux personnes qui nous écoutent et merci justement pour ce partage parce que ça montre aussi ce côté très concret de comment toi tu l'as vécu et je pense que ça peut apporter aussi beaucoup aux personnes qui pourront potentiellement se retrouver dans ce que tu partages et alors moi là où j'ai envie de... De revenir parce que tu... Pareil, il y a beaucoup de verbatim que tu exprimes dans lequel je me retrouve parce que c'est très marquant. Et tu m'avais dit, du coup, que c'était possible de faire son projet un jeu, sans trop d'enjeux. Je pense que c'est là aussi le rôle de l'enthousiasme qu'on parlait au début de l'épisode. J'ai introduit très à chaud ce sujet, mais je te laisse prendre la parole autour de ça parce que ça m'avait beaucoup interpellée.
- Julien
J'avais juste envie de compléter avant sur l'enjeu de se donner du temps de vide un peu. Je me dis que j'ai un ralentissement, puis je ne me fais pas accompagner. Et même là, je me suis dit, en septembre, je me remets au charbon, puis ça va décoller. Et puis en fait... Je pense que j'ai besoin de prendre encore un peu le temps et qu'il y a des choses qui émergent, il y a des partenariats qui se créent, des opportunités qui arrivent. Et encore cette phase de laisser pousser les graines qui ont envie de pousser, plutôt que de dire, j'ai planté mon rang de tomates et mon truc, c'est les tomates. Et de se laisser surprendre, et ça, c'est hyper motivant. C'est là aussi où ce n'est pas moi qui contrôle tout, et je me laisse traverser. Par contre, ça demande d'avoir une espèce de foi, et c'est flippant en même temps. On a tous une part qui a envie de contrôler, de certitude. Donc, c'est oser traverser ce truc-là.
- Mathilde
Et c'est très juste. Et merci à toi d'avoir initié la complétion de ce que j'ai partagé. Parce que oui, ça demande de la foi. C'est un des sujets qui revient beaucoup avec des amis entrepreneurs. C'est de se dire comment cultiver la foi vraiment. profonde de la suite de notre aventure tout en se disant j'accueille ce qui vient à moi et c'est aussi cette spontanéité des opportunités, des rencontres donc c'est un peu ce jeu des rencontres sans trop d'enjeux derrière, tu vois si je fais aussi le parallèle avec le sujet qui suit, mais ouais il y a toute une continuité, il y a tout un lien aussi entre ces différents enjeux et ces différentes possibilités de le voir comme un jeu
- Julien
Pour embrayer sur ça, il y a une autre devise que j'aime bien, c'est de faire de chaque projet une aventure. Et par définition, dans une aventure, il y a l'incertitude, il va y avoir des challenges, peut-être des pièges, mais on va rencontrer des alliés aussi, puis il y a une enquête. Donc ça peut être vécu comme un jeu, effectivement. Et c'est ça, et d'être centré sur le processus de comment je vis cette action et cette aventure, plutôt que centré sur le résultat, l'enjeu. même si en tant qu'entrepreneur on a l'enjeu que l'entreprise survive vive et survive parce qu'on est dans une société où c'est un enjeu qui est mis là donc comment pareil on danse avec ça on en fait aussi parfois une opportunité donc il ne suffit pas de dire je vis mon entreprise comme un jeu sans enjeu mais comment je t'envers ça quand même et pour citer une anecdote récente là J'ai changé de statut professionnel et du coup, j'ai dû refaire le processus de certification Calliope pour les organismes de formation, qui est quelque chose dont pour moi, c'était une montagne. Je me suis dit, non, mais jamais je pourrais le faire tout seul. Avant, j'étais dans une coopérative d'entrepreneurs, donc c'était porté à plusieurs. En fait, le fait d'avoir été audité pour mes formations, je me suis dit, en fait, c'est peut-être pas si sorcier que ça, allez, je le tente. Et moi, l'administratif, ça fait un peu deux. Enfin, ce n'est pas quelque chose qui me motive de base, ça, c'est sûr. J'ai pris ça un peu comme un jeu, effectivement. Je n'ai pas décidé, tiens, je vais en faire un jeu, mais j'ai vu que je me comportais un peu comme Kevin. L'auditeur est là, il me pose des questions. En fait, le truc, c'est de lui apporter une réponse qui le satisfait et comment je m'y prends, en fait. Et puis pour la certification en cardiopie elle-même et les étapes, je ne suis pas encore arrivé au bout parce qu'il y a encore quelques challenges. pratique, je ne sais pas rentrer dans les détails, mais c'est de dire ok, là j'ai passé un niveau, puis il y a le niveau suivant, comme dans un jeu vidéo, et de se dire ok, là j'en suis là, et puis il y a le boss de ce niveau, puis je sais qu'à un moment donné il y aura le boss final, est-ce que je vais y arriver, puis si je n'y arrive pas je recommence, il y a ce truc un peu ludique de me détacher un peu du processus, donc c'est assez subtil, mais je vois que c'est, voilà, en tout cas je me suis dit ok, c'est un jeu.
- Mathilde
En plus, tu amènes ça sur un sujet pour tous ceux qui sont phobiques, administratifs. Au moins, ça amènera vraiment un autre regard. Et du coup, le fait que... Alors, je pense forcément, comme tu baignes aussi dans le rêve du dragon et autres, tu as été aussi cultivée et baignée dans cette philosophie que les personnes qui nous écoutent ne connaissaient peut-être pas avant l'épisode. Du coup, qu'est-ce qui a suscité l'enthousiasme ? justement en disant ok je le vois comme un jeu surtout effectivement il y a peu de personnes qui ressentent de l'enthousiasme pour faire une démarche administrative et qui plus dès qu'à l'UOPI on en a effectivement souvent l'image de la montagne est-ce qu'il y a des petits faisceaux d'indices est-ce qu'il y a des petits indicateurs des rituels, des questions enfin tu vois un petit peu de manière un peu plus outillée qui ont fait que ça a suscité ton enthousiasme et ça t'a aidé justement à poursuivre cette lancée et vraiment garder ce côté jeu... dans l'exemple que tu nous amènes ?
- Julien
Il y a le côté défi, relever un défi. J'en ai parlé à des collègues que je me lançais, des collègues entrepreneurs qui sont aussi formateurs et pour qui c'est aussi un défi, ce truc de Calliope. Et qu'on me dise, tu vas le faire tout seul et tout, c'est chaud. Ah oui, le temps aussi, je me suis dit, je le fais en un mois. Mon audit, c'était fin juillet, en plein milieu des vacances puisque je voulais avoir mon truc pour la rentrée. Et du coup, j'ai dû tout préparer en une semaine, alors que ça peut facilement se préparer sur trois mois. Et du coup, moi, ça me laisse tout le champ pour procrastiner et de toute façon le faire au dernier moment. Donc pour moi, le fait de raccourcir le temps, ça met plus facilement dans le flot de l'action, où je vais moins réfléchir et du coup, je vais mobiliser mes compétences. Et aller à l'essentiel aussi, sans chercher à être trop parfait. C'est un de mes dragons perfecto de la perfection, qui me fait procrastiner beaucoup. Je le partage parce que souvent, il a des cousins chez pas mal de personnes.
- Mathilde
Chez pas mal de personnes, oui.
- Julien
Et donc, de sauter dans le bain ou dans la rivière un peu et de se dire, OK, là, ça descend, il y a des rapides, il y a des Ausha éviter. Du coup, je n'ai pas trop le temps de réfléchir et de préméditer comment je vais mieux prendre. Donc ça, pour moi, c'est un facteur. Et quand je m'engage dans un projet avec d'autres, je parlais de la départementalité qui émerve, ou même avec n'importe quel client, quand j'accompagne quelqu'un en individuel ou une équipe, à chaque fois, c'est... C'est une rencontre et il y a plein d'inconnus et je ne sais pas si ça va matcher, comment, où on va aller, même si on définit ensemble un cap, on ne sait jamais trop. Et pour moi, il y a toujours ce côté, ça me fait flipper, parce que je ne contrôle pas tout et j'ai plein d'incertitudes sur eux, sur ce qui va se passer, sur moi aussi, etc. Mais en même temps, ça met dans le flot du vivant, pour prendre cette image, mais un peu comme aller sur une rivière avec un canoë ou un rafting. et de se dire, là, je suis embarqué, je m'embarque. Et donc, comment vivre ça en conscience ou créer ces espaces-là en raccourcissant le temps, par exemple ? Je conscientise en te le disant, sur le caliopique, il y a un exemple assez anecdotique, mais c'est ça, le fait de me dire, j'ai une semaine pour, avec plusieurs défis, parce qu'il fallait que je trouve quelqu'un pour lancer une formation, un bilan de compétences, pour justifier que je suis bien en train de faire une formation. Je ne peux pas encore les vendre, parce que je ne suis pas encore certifié. C'est un truc qui m'a un peu la queue.
- Mathilde
mais voilà ça s'est fait j'ai retrouvé une personne qui n'est pas allée au bon moment tout est synchronisé au jour près et tu vois tu conscientises quelque chose en le disant sur le fait qu'en fait toi par rapport à ton mode de fonctionnement c'est le fait d'avoir raccourci le temps qui t'a permis de te dire ok ça se fera dans ce créneau là et justement ça montre bien l'importance de bien se connaître soi son mode de fonctionnement qui n'est pas le même que le voisin et qui fait qu'on n'aura pas la même démarche, en l'occurrence là, de certification Calliope que quelqu'un d'autre. Du coup, justement, pour adapter son énergie, rester agile aux situations qui se présentaient à nous, tout en restant, sans dénaturer notre fonctionnement intérieur, est-ce que tu as des questions clés qu'on pourrait se poser au regard d'un projet pour venir cerner ? du coup, notre niveau de motivation face à la situation, notre niveau d'ajustement à apporter, des questions ou toute manière de se questionner intérieurement à partir d'une situation existante.
- Julien
Dans les ateliers que je donne pour s'initier notamment au rêve du dragon et faire goûter un peu à la célébration, quelques questions toutes simples, mais qui vaut le coup de se poser régulièrement. à minima à chaque nouvelle saison par exemple, quatre fois par an, faire un petit point, faire un petit rituel comme ça. Et une première question, c'est un peu comme sur un tableau de bord, il y a des jauges. C'est quoi ma jauge de motivation entre 0 et 10 ? quel est mon niveau de motivation en lien avec ce projet de faire ça et puis si je suis admettons à 6 sur 10 par exemple c'est de reconnaître ok je suis pas à 0 je suis à 6 donc il y a quand même toute cette motivation qui est là ok elle est pas full mais donc il y a déjà ça et puis quels seraient les facteurs pour monter en motivation ça peut être ça, ça peut être quel est mon niveau de confiance que ce projet va réussir pareil entre 0 et 10 et de venir questionner qu'est-ce qui joue sur ma confiance et aussi accueillir peut-être les peurs qui sont là et de discerner sur quoi je peux jouer ou pas. Il y a des facteurs extérieurs que je ne maîtrise pas et il y en a que je peux maîtriser. On peut aussi évaluer indépendamment de ça ou du projet quel est mon niveau d'énergie du moment. C'est-à-dire, c'est un peu différent de la motivation dans le sens où... c'est quand je me réveille le matin, est-ce que c'est facile et puis je me mets en action, ou est-ce que c'est vraiment dur et puis en fait je me force à sortir du lit à 10h, et en fait je pourrais dormir toute la journée parce que là vraiment, j'ai plus d'énergie. Et il y a des phases de vie où notre énergie fluctue aussi au fil de l'année avec les saisons, on est plus ou moins sensible à tout ça, il peut y avoir des maladies ou autres. Et de dire, OK, là, mon énergie du moment, elle est à 5 sur 10. J'ai 50 d'énergie. Je vais peut-être prendre un peu moins de projets que si j'avais 100 d'énergie, parce que mon énergie est limitée, en fait. Quand je dis énergie, c'est un terme pratique. Des fois, les gens ont l'impression que ça peut être ésotérique ou quoi, mais c'est vraiment au sens premier, au sens combien de calories j'ai à dépenser dans ce projet-là. Et réfléchir à un projet, c'est dépenser des calories. Et donc, voilà, d'être honnête avec soi-même en se disant, voilà, mon niveau d'énergie, il est là, puis d'accepter. Et puis après, évidemment, comment je peux travailler à augmenter mon énergie et comment je peux prendre soin de moi, qu'est-ce que je mange, etc. Voilà, donc c'est des questions toutes simples. Et aussi, ça, c'est un peu l'aspect tableau de bord. Et puis, j'aime bien le coup d'œil dans le rétro aussi, régulièrement de se dire, OK, c'est ce dernier mois. trois derniers mois qu'est ce qui s'est passé c'était quoi les événements clés avec avec mon projet c'était quoi les synchronicités que j'ai vécu donc synchronicité si on n'est pas familier avec ce terme c'est une coïncidence qui a du sens c'est quelque chose qui se produit de manière fortuite ou répété de manière indépendante mais en fait il ya quelque chose qui fait sens et qui par exemple il ya trois personnes différentes qui vont parler d'un sujet dont j'avais jamais entendu parler je lui dis c'est peut-être un sujet que j'ai à creuser manifestement c'est là et ça peut mourir sur d'autres choses. Donc de conscientiser tout ça. Et puis ça redonne aussi de l'élan, parce que ça met de la cohérence et du sens qu'on ne voit pas trop si on est la tête dans le guidon, justement, on ne regarde pas dans le rétro. Et puis voilà, les personnes clés rencontrées, les dragons rencontrés aussi, se dire Voilà, là j'ai fait un refus d'obstacle, parce que mon dragon il a dit non, non, n'y va pas, c'est trop dangereux, ok, du coup je vais aller prendre un temps pour explorer ça.
- Mathilde
Encore une fois, c'est des questions, parler de motivation, d'énergie, de confiance, ça peut être vraiment des repères clés dans son aventure entrepreneuriale et pas que. Parce qu'on le disait tout à l'heure, même le fait de simplement organiser un projet de week-end avec des amis, ça reste un projet et avec à la clé une motivation. Là, ce que j'ai envie de te poser comme question, c'est pour les personnes qui nous écoutent. qui sont peut-être dans une baisse de motivation ou en réflexion sur une motivation liée à un projet annexe, ce serait quoi la première ? Alors du coup, forcément, le podcast porte bien son nom, à savoir Graines d'Osmose. Ce serait quoi la première graine que tu aurais envie de les inviter à semer dans leur quotidien, dans leur prochain moment de réflexion, dans les prochains jours, pour justement les aider, soit... à questionner leur motivation, soit à garder la motivation au fil d'un projet déjà existant. Voilà, c'est vraiment libre à toi de partager la graine qui te parle le plus.
- Julien
Là, ce qui me vient spontanément, c'est mettre du vide et s'offrir des temps de ressourcement et des temps d'émergence. Ça peut être aller marcher une demi-heure en forêt. Et le contact avec la nature est vraiment essentiel. on est plus ou moins sensibles à ça, mais en tout cas, si vous êtes sensibles à ça, allez-y vraiment. Et c'est des temps précieux. Et encore une fois, c'est perdre du temps pour en gagner. Je parle aussi pour moi, parce que c'est pas évident, surtout quand je suis un peu pris dans l'action, dans du stress ou quoi, dans des échéances. Je dis maintenant, je peux aller marcher une demi-heure en forêt, ça va être une demi-heure de perdu pour avancer sur mes enjeux, alors qu'en fait, ça clarifie tellement l'esprit. Et ça fait émerger des choses. Et puis voilà, on peut prendre des notes sur un cahier. Pour télécharger un peu ce qui est là et prendre ce recul. Donc, s'offrir des espaces de micro-célébration. Ça peut être même sur le trajet pour aller au boulot ou un rendez-vous. Voilà, donc des espaces de respiration. Et souvent, les gens que j'accompagne, on en arrive à cette action de Allez, je vais prendre des rendez-vous avec moi-même dans mon agenda. Je fais une bulle de vide. Et je mets des barricades autour pour que ça ne se remplisse pas d'autres choses. Et de se dire, OK, là, c'est un temps où je ne prévois rien. Et puis, peut-être, je vais me poser quelques questions comme celles qu'on a évoquées. Ou peut-être juste, je me laisse aller. Voilà, ou je vais marcher en forêt ou je vais parler avec quelqu'un. Donc, voilà, c'est une première chose de basse qui me vient. Et ce n'est pas si simple que ça. Une autre chose, j'avais envie de parler un peu des ressorts de la motivation. Quelque chose qui a modélisé dans un petit livre qui ne paye pas de mine, qui s'appelle Le plaisir, un nouvel enjeu du management, de Gilles Charpenel, si je ne dis pas de bêtises. Et ça permet de voir ces ressorts, il y en a cinq, et c'est de voir, il y a deux choses, à quel point je suis sensible plus ou moins à tel ou tel ressort. Et puis tel ressort, est-ce qu'il est suffisamment tendu ou distendu ou trop tendu, voire il est cassé. Ça peut être des repères aussi intéressants. Et donc ces ressorts, pour les nommer, il y a le ressort de la sécurité. Quel point c'est important pour moi de sortir en sécurité, donc matériel, économique, émotionnel. Et comment est mon ressort ? Est-ce que je me sens plus ou moins en sécurité ? Comment je suis avec ça ? Et si besoin, comment je peux retendre le ressort en me mettant plus de sécurité ? À l'opposé de ce ressort, il y a le ressort du risque. C'est le fait de relever des défis, un challenge, démarrer une nouvelle mission inconnue, ou de s'engager dans quelque chose de nouveau. Alors ça peut amener de la peur, mais aussi de l'excitation et de la motivation, parce que ça va stimuler de la créativité, développer la connaissance de moi-même, etc. Donc ça paraît que c'est un ressort, on est plus ou moins sensible. Il y a l'intérêt pour le travail ou le sens de ce que je fais. Donc là, depuis trois mois, je prends des missions comme elles viennent, parce que j'ai besoin de remplir mon chiffre d'affaires, mais en fait, je prends ce qui vient et tout ne fait pas sens. Ce ne sont pas forcément des choses que je vis, mais ce sont des choses que j'entends de mes collègues ou autres. Et de se dire, à quel moment je dis, non, là, ça, je ne prends pas. Par contre, je me focalise sur ce qui me plaît vraiment. Et forcément, ça va jouer sur la motivation. Un autre ressort, c'est celui des interactions sociales, des relations. Donc, à quel point j'ai besoin d'être en relation. Et ça, je le vis en ce moment. J'ai un peu subi la période Covid où je me suis mis bien confort dans mon cocon derrière mon écran à faire plein de choses en ligne. C'est chouette. Et en fait, il m'a manqué. Donc, je me suis moins mis en avance sur le terrain, moins de rencontres réelles parce que c'était plus confort pour certains de mes dragons. Mais je vois bien à chaque fois que je vais interagir. Alors, quand je vis sur le terrain, ça peut être en présentiel ou comme nous, on l'a fait en visio. Et ça remotive de fou. Hier, j'ai eu un rendez-vous, j'ai rencontré une équipe. Je vais travailler, je ne sais pas, on verra, mais juste d'aller passer une heure, discuter avec eux. Donc, à quel point c'est important pour vous, en fait, ce côté relationnel ? Et si besoin, comment aller plus chercher des interactions, que ce soit avec des partenaires, des prospects, des clients, des collègues, de la supervision ? Et le ressort central, c'est l'estime de soi. et tous les autres ressorts qu'on court à celui-là et comment va mon estime de moi dans ce que je fais et comment je me vois, comment je me reconnais c'est quelque chose d'assez fondamental ce ressort-là parce que si je fais un truc et que d'un coup je me dis je me sens nul je ne me sens pas ceci ou cela je commence à me comparer à d'autres et que j'ai mon estime de moi qui dégringole la motivation avec évidemment et qu'est-ce que je peux faire qui va nourrir mon estime de moi ça peut être de... d'offrir un petit truc gratuitement qui me plaît et de voir les étoiles dans les yeux des gens qui viennent. Ça va me rebooster. Ça fait encore d'autres curseurs ou ressorts sur lesquels jouer.
- Mathilde
J'aime beaucoup parce qu'on a démarré l'épisode en disant, en tant que motivologue et explorateur de la motivation, comment tu la vois ? On clôture cet épisode avec les cinq ressorts de la motivation. En fait, tu vois... On clôture avec cette estime de soi. Et je pense que ce n'est pas forcément le mot avec lequel ceux qui nous écoutent auraient été persuadés de repartir. Mais ça montre bien qu'il y a plein d'autres aspects sous-jacents à la motivation et pas uniquement ce qu'on voit en surface aujourd'hui. Donc franchement, un grand, grand, grand merci, Julien, pour tout ce que tu nous as partagé, pour ce regard différenciant, ce regard... hors des sentiers battus que j'ai à cœur moi aussi de valoriser au sein de Grain d'Osmos. Donc ouais, juste un grand merci et si t'as envie de partager un dernier mot, je te laisse la parole.
- Julien
Un grand merci à toi. Tu vois, ça vient bien nourrir ce ressort de l'interaction d'humain à humain, notamment, et plein d'autres choses. Donc, c'est très joyeux pour moi de partager tout ça et de conscientiser, en fait, tout ce que j'ai à partager sur le sujet. Je pense que je peux dire la moitié de ce que je ferais d'élan de partager. Peut-être, je suis tombé tout à l'heure sur une citation que j'ai envie de partager, peut-être finir sur ça, une citation de Khalil Gibran dans le livre Le Prophète. Il dit Le travail et l'amour rendus visibles Ça fait écho à l'essence du rêve du dragon, qui se résume en trois mots, c'est l'amour inconditionnel en action. Et finalement, c'est peut-être ce qui est le plus fondamental, de chercher à se rapprocher le plus de qu'est-ce qui part de l'élan du cœur et comment je le mets en action de manière inconditionnelle, c'est-à-dire que j'en fais un cadeau au monde. Et le fait de vendre des services, ça vient en second plan.
- Mathilde
d'être éprévu pour ça d'une manière ou d'une autre et voilà d'en faire la ligne de mire et l'indicateur de ce que je suis pas par les stimes de soi mais par l'amour c'est encore plus pertinent et de toute façon ça englobe aussi les stimes de soi donc ouais je pense vraiment que cet épisode est d'intérêt public et qui plus est pour les auditeurs de Grandosmos donc ouais moi je suis très honorée en tout cas de t'avoir accueillie ici et On mettra tous les liens dans la description de l'épisode si les personnes veulent aussi approfondir tous les sujets qu'on aura évoqués ensemble. Et bien sûr, si le cœur vous dit d'approfondir la discussion avec Julien ou avec moi, du coup, suite à l'épisode, ce sera le bienvenu, sans souci. Donc, merci encore à toi, Julien. Et puis, pour nous et ceux qui nous écoutent, on se dit à très vite.
- Julien
Merci beaucoup.
- Mathilde
Téléchargez le guide de la slow communication si tu veux approfondir le sujet en autonomie ou bien réservez une séance diagnostique gratuite avec moi si tu ressens le besoin de faire un point personnalisé sur ta communication et voir quel prochain pas se profile pour toi. Pour ma part, je ne m'impose pas de rythme de diffusion alors le meilleur moyen d'être notifié des prochains épisodes c'est de t'abonner au podcast sur ta plateforme d'écoute préférée. Et bien sûr, si tu souhaites me soutenir, tu connais peut-être la chanson, il te suffit de me laisser un commentaire ou une note sur Apple Podcast. D'ici là, je te dis à très vite pour d'autres épisodes en direction d'une communication florissante.