Speaker #1Are you ready ? Mets-toi dans ta bulle et c'est parti ! Coucou, bienvenue dans ce tout nouvel épisode du podcast Grandiose. Dans cet épisode, je voulais te parler d'un truc qu'on fait absolument toutes sans même s'en rendre compte. C'est un truc qui est tellement ancré, tellement automatique qu'on le prononce parfois sans même le penser. C'est ce truc de s'excuser constamment, pour tout, pour rien, pour exister. Tous ces fameux « oh pardon, désolé, excuse-moi » qu'on prononce à tout voix alors qu'en fait, on n'a absolument rien fait de mal. J'ai vraiment l'impression que c'est devenu un peu comme des formules de politesse. Sauf qu'en vrai, j'ai vraiment constaté que ça vient toucher d'autres choses bien plus profondes. Parce qu'en soi, on peut très bien être poli en disant simplement « tu peux me passer le sel s'il te plaît ? » sans qu'il y ait le « excuse-moi, est-ce que tu peux me passer le sel s'il te plaît ? » Ou alors remplacer le désolé pour mon retard par merci pour ta patience, merci de m'avoir attendu. Mais il y a toujours besoin de s'excuser pour tout. Et dans l'énergie, il faut savoir que ça change absolument tout parce que justement, nos excuse-moi, pardon, désolé, c'est en réalité bien plus qu'une formule de politesse. Dans mon cas par exemple, j'ai vraiment remarqué que je m'excuse souvent quand je fais du bruit ou quand j'ai l'impression de prendre trop de place. Et clairement, je constate que ça vient éveiller chez moi cette peur de déranger. de prendre trop de place justement. Donc d'une certaine façon, inconsciemment, je m'excuse d'exister. Et je sais qu'on est nombreux à agir de cette façon, c'est vraiment, comme je dis, devenu un automatisme de s'excuser pour tout et pour rien. Même, on s'excuse parfois de tousser, d'éternuer, de demander quelque chose, on s'excuse d'avoir une émotion, on s'excuse quand on pleure. Et quand c'est nous qui nous excusons, ça paraît normal, mais je trouve que quand on reçoit les excuses de la personne en face, Moi, souvent, mes clientes, quand elles viennent chez moi et qu'effectivement, il y a des émotions qui sortent, elles sont toujours là. Ah, désolé, excuse-moi. Mais en fait, moi, ça me choque. Je me dis, mais en fait, t'as pas à t'excuser. C'est genre juste, autorise-toi à exister, à vivre. Donc, vraiment, j'aimerais que tu prennes conscience que derrière ces désolés, il n'y a pas juste un mot. Derrière ces désolés, il y a toute une histoire. Clairement, notre éducation joue un rôle là-dedans. On a grandi, justement, avec des soit gentils, soit sages, dérange pas trop, fais pas trop de bruit. et D'une certaine manière, on nous a valorisé quand on était sage, quand on était discrète, quand on était « parfaite » . Alors on a appris que prendre de la place, c'est égal à déranger. Après, il y a aussi cette suradaptation émotionnelle. Il y a certaines personnes, et peut-être que t'en fais partie comme moi, qui ont grandi dans des environnements où il fallait très vite sentir, anticiper l'humeur des autres. Où le moindre changement de ton devenait une sorte de signal d'alerte et où on apprenait du coup... instinctivement à marcher sur la pointe des pieds pour éviter les tensions, les disputes. Et donc, on a développé une sorte de radar émotionnel ultra sensible. Un radar, en gros, qui demande constamment, est-ce que tout va bien ? Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Est-ce que je dois me faire plus petite pour ne pas déranger, pour ne pas empirer la situation ? Et c'est là, justement, que le désolé est devenu une stratégie, une manière d'anticiper, de... calmer le jeu un peu, avant même qu'il y ait un jeu à calmer en fait, avant même qu'il y ait quoi que ce soit. C'est une façon qu'on a mis en place inconsciemment pour maintenir la paix dans un environnement où on n'avait pas vraiment le droit d'être pleinement soi, où on avait peur en fait de prendre pleinement sa place pour que les choses s'empirent. Pas parce qu'on voulait s'excuser, mais parce qu'on voulait surtout éviter que quelque chose explose, empire, parce que peut-être qu'on voyait ça régulièrement. Et ce genre de mécanisme, c'est une suradaptation, justement, c'est une sorte de... d'adaptation, de protection à un moment donné de notre vie qu'on a mis en place mais qui, une fois adulte, continue de fonctionner alors qu'il n'y a plus réellement de danger. Mais ils se réactivent par habitude, par loyauté, par réflexe. Et ça donne du coup des désolés lâchés à tout va, non pas parce qu'on a fait quelque chose de mal, mais parce que pendant longtemps, s'excuser a été une manière de survivre émotionnellement. Et mis à part tout ça, il y a aussi le Merci. transgénérationnelles qui jouent un rôle. Tout ce qu'on a hérité également. Des femmes, peut-être, qu'on jugeait trop hystériques, trop dérangeantes. Des mères, des grands-mères qui se sont excusées toute leur vie pour avoir des envies, des besoins, des émotions. Et ça, faut pas oublier, il y a beaucoup de femmes de nos lignées qui ont dû se faire petites pour survivre, pour éviter les problèmes, pour être acceptées, pour pas faire de vagues. Alors peut-être que toi, aujourd'hui, bah... Par amour, par loyauté, tu portes inconsciemment tous ces réflexes qu'elles ont eus. Tu t'excuses pour ne pas attirer les regards, tu t'excuses pour être aimée, pour rester en sécurité. En plus de tout ça, soyons honnêtes, on a grandi dans un monde où une femme qui s'affirme, c'était vue comme agressive d'une certaine manière. Une femme qui dit non, c'est une capricieuse, une égoïste. Une femme qui a des besoins, c'est une femme compliquée. Alors par sécurité, on a appris à s'adoucir, à adoucir notre présence. Avec des désolés, des j'espère que ça ne te dérange pas, c'est juste mon avis. Tout ça, je ne sais pas si tout ça te parle, mais c'est quelque chose que je constate vraiment et que j'observe très souvent chez moi et que j'essaie de transformer. Parce que tu l'auras compris, mais le problème c'est que s'excuser tout le temps, c'est vraiment envoyer un message au monde, à l'univers, un message très clair qui est ma présence n'est pas légitime, je n'ai pas de valeur, je dois diminuer ma lumière pour être acceptée. Et tout ça, tu vois, finalement ça te coupe de ton vrai pouvoir. de ton énergie, de ta spontanéité, de ta joie. Ça t'empêche de demander clairement, ça t'empêche de prendre la parole, ça t'empêche de poser tes limites, d'être toi en fait, tout simplement, sans avoir toujours besoin de t'excuser pour exister. Et c'est pas une question d'être dur ou d'être moins gentil, c'est vraiment une question de te réhabituer à être là, simplement là, à être présente avec ton corps, ta voix, tes besoins, tes émotions, sans t'excuser. d'être toi, sont excusés d'être humaines. Et tu peux commencer par remplacer les désolé, excuse-moi, qu'on exprime assez automatiquement, par merci pour ta patience, s'il te plaît, je préfère ça, je vais réfléchir. Non, ça ne me convient pas. Et tu verras qu'au début, ça fait quand même bizarre, mais au bout d'un moment, ça devient libérateur. Et petit à petit, ça va devenir naturel. Parce qu'en réalité, tu n'as rien à te faire. pardonner. Tu existes, point. Et je t'invite vraiment à t'observer ces prochains jours, prendre conscience déjà le nombre de fois où tu t'excuses. C'est assez rigolo à observer et effectivement, ça peut valoir la peine d'aller voir d'où ça vient aussi. Parce que la plupart d'entre nous, on a dû se suradapter, on porte des loyautés invisibles, des chocs émotionnels anciens, des peurs d'être rejetées, qui parfois même ne nous appartiennent pas. Et d'ailleurs, avec les constellations familiales, on peut vraiment observer Oui. la scène sous un nouvel angle totalement différent. Et très souvent, on réalise qu'il y a beaucoup de choses qu'on porte de génération en génération. On réalise que finalement, ce n'est pas nous qui avons appris à s'excuser, mais on le répète inconsciemment parce qu'il y a plusieurs générations de femmes avant nous qui n'ont jamais eu le droit d'exister pleinement. Et de voir ça, franchement, ça permet de ressentir cette immense compassion parce qu'on comprend et on ressent enfin la raison. pour laquelle on fonctionne comme ça, et ça nous permet de transformer ça sans forcer, sans violence, sans dureté, juste en s'autorisant à vivre autrement. Quoi qu'il en soit, j'aimerais que tu te rappelles aujourd'hui que tu n'es pas trop, tu n'es pas un problème, tu n'es pas un dérangement, et t'as pas à t'excuser de vivre, de ressentir, de vouloir exister. T'as le droit de prendre... pleinement ta place, le droit d'être visible, le droit de dire non, d'être là, profondément, entièrement. Et tu vas voir que plus tu vas arrêter de t'excuser, plus tu vas te sentir vivante. Moi, je te dis à la semaine prochaine pour un tout nouvel épisode du podcast grandiose et je te fais plein de gros bisous. Merci d'avoir écouté cet épisode.