Speaker #0Salut à tous et à toutes, je suis William Chalmandrier, kinésithérapeute et ostéopathe. Curieux de nature, passionné par une foule de sujets, je suis toujours en quête de découvertes nouvelles, riches et variées. Avec Hands On, on part ensemble à la rencontre de celles et ceux qui bougent, qui soignent, explorent et qui inspirent. Entre épisodes solos ou interviews, les minutes passées ensemble tourneront autour de la santé, du sport, du bien-être, ou plutôt même du mieux-être. Ici on ouvre grand les oreilles pour enrichir nos connaissances autour d'histoires hors du commun. Je te souhaite une très bonne écoute. Comme annoncé dans la description de l'épisode, aujourd'hui c'est un format spécifique aux épisodes réalisés aux Etats-Unis. L'idée étant de permettre à ceux et celles qui ont un peu de mal avec l'anglais d'avoir les informations de ce qui a pu s'y passer, ce qui a pu s'y dire, et donc de faire une traduction, une retranscription, plus qu'une vraie traduction littérale de ce qui a pu se dire, mais une retranscription des idées et des infos qu'il y a pu avoir lors des échanges avec les différents invités, et en premier lieu, celui d'aujourd'hui sera avec l'échange de... Jason Axton, le directeur du musée d'ostéopathie à Kirksville. Il est directeur du musée depuis 25 ans. Il a été avant ça chargé d'histoire et il a fait des études dans ce sens-là parce qu'il n'avait pas vraiment prévu de travailler dans ce domaine au tout début. Et il est venu à ça parce que sa femme avait été recrutée par l'université. pour réaliser toute la partie administrative, gestion de la vie étudiante, avoir son avis à donner dans le recrutement, dans les clubs, la recherche de logement pour les étudiants, en fait tout ce qui touche à la partie extérieure, à la vie scolaire, donc tout le péri-scolaire si on peut appeler ça comme ça. Donc sa femme gérait ça à l'université, à l'ATSU, Andrew Taylor Steele University, à Kirksville, et étant donné qu'il l'a suivi, à ce moment-là, il ne savait pas tellement quel boulot chercher. Ils étaient en demande d'avoir quelqu'un de complètement affilié au musée, parce qu'il décrit, dès le début de l'échange, ça a commencé par ça, il décrit que... Le musée de l'ostéo était auparavant tenu par des volontaires qui se relayaient les uns les autres et qui essayait de conserver les différents éléments historiques de l'ostéopathie dans ces lieux mais c'était un peu désorganisé, c'était pas totalement professionnalisé et donc depuis 25 ans c'est son rôle. Il a passé beaucoup de temps à mettre en ordre Trouver vraiment un espace accueillant pour pouvoir mettre tous les manuels, tous les différents objets qu'ils ont pu garder de Andrew Taylor Steele et ses pairs. Voilà, faire quelque chose de... un vrai lieu chargé d'histoire, littéralement. Et c'est ce qu'il fait encore à ce jour, malgré ses 68 printemps. même si, je le réévoquerai après par la suite, mais même s'il n'envisage pas forcément d'être à la retraite tout de suite. Donc au tout début, comme je viens de le décrire, on a parlé de depuis quand il y était, et étant donné qu'il était vraiment passionné, il n'était pas forcément passionné par l'ostéopathie à la base, il était passionné d'histoire, mais la situation avec sa conjointe, sa femme, fait qu'il s'est retrouvé dans de l'histoire, mais d'ostéo. Et donc il a repris le musée qui était un peu désordonné, qui avait été fondé par la fille d'Andrew Taylor Steele, qui avait eu l'idée quand même d'avoir déjà à ce moment-là un quota d'histoire à garder de son père et de tout ce qui avait pu exister, et garder ses traces du passé, mais rien n'était structuré. le but a été d'en faire quelque chose à ce jour de très très cadré et très sérieux avec des objets d'une valeur inestimable par rapport à ça j'ai Pour le coup, personnellement, j'ai pu découvrir, c'est des anecdotes assez fun, mais découvrir les bottes que portait Andrew Taylor Steele, le crânien ball, la modélisation crânienne d'un genre de chapeau bonnet, on ne sait pas trop comment l'expliquer, qu'a utilisé William Garner sur The Holland pour mettre en place... Il est devenu une de ses premières théories sur l'ostéopathie crânienne, découvrir le premier diplôme d'ostéopathie qui provient de l'école il y a 150 ans de ça. Donc c'est assez original de pouvoir avoir accès à ça et Jason expliquait que ce n'était pas des objets qu'il pouvait malheureusement transporter avec lui quand il intervenait dans différentes écoles en Europe. en Russie, en Afrique du Sud et au cours de nombreux voyages qu'il peut avoir à faire chaque année. Mais donc c'est quelque chose d'assez exceptionnel de pouvoir les voir de ses propres yeux. Ensuite, la question est à continuer un peu sur la partie historique-musée, où il dit du coup qu'il est très fier de pouvoir dire à ce jour que... Le musée fait partie des 3% des musées les plus certifiés des États-Unis, ce qui correspond à une reconnaissance exceptionnelle et qui leur permet de garder cette émulation, de continuer à en faire toujours davantage pour cette entité qui est très appréciée des étudiants et des visiteurs du monde entier. J'en suis un exemple assez parlant. Après on a parlé évidemment de la retraite, comme je le disais juste avant. La retraite aux Etats-Unis c'est 65 ans officiellement, mais malgré ses 68 ans, Jason explique qu'il n'a aucune envie d'être à la retraite, parce qu'il considère que la retraite c'est le moment où on fait enfin ce qu'on aime, c'est ses mots. Et pour lui, il vit déjà ça chaque jour, il adore ce qu'il fait. Il adore la partie musée, il adore la partie histoire, il adore la partie ostéopathie, et il adore voyager, ce qui fait qu'il va des Etats-Unis, différentes régions des Etats-Unis, sachant que c'est tellement grand que nous, de notre avis français ou européen, on a l'impression que les Etats-Unis c'est un grand pays, mais en fait... Il se trouve que les états sont tellement différents les uns des autres que ça se rapproche presque plus de ce que nous on a comme Union Européenne, avec différents états, différentes nations même, et là-bas c'est un peu la même chose sur les états, et le fait que même deux états limitrophes peuvent avoir des lois bien différentes, des états d'esprit bien différents, des cultures ou une spiritualité différente, c'est assez étonnant à découvrir, à vivre. Ce qui fait qu'il voyage à peu près 5 fois par an dans différentes régions des Etats-Unis, et il voyage à peu près 5 fois par an hors des Etats-Unis. Donc il peut aller en Allemagne, en Italie, en France, il est beaucoup venu en France, c'est ce qu'il me décrit, au Japon, au Brésil, comme je te dis tout à l'heure, en Afrique du Sud, en Russie, un peu moins maintenant. Il sillonne le monde et l'ostéopathie évoluant... toujours de plus en plus, malgré des différences entre pays, il se retrouve à être demandé dans pas mal d'endroits. Donc la question de la retraite a été assez vite balayée, et pour lui, sa vie correspond à une retraite dorée. Il a même dit une phrase assez marquante par rapport à la profession. Il dit en traduction, tout a commencé avec un seul homme. C'est quelque chose qui est assez unique comme profession. Parce que ça a démarré avec Andrew Taylor Steele. Et tu peux toujours retracer le chemin de ton professeur, de son professeur, du professeur qui a été ton professeur, etc. Et ce qui fait que tu finis toujours par remonter à Andrew Taylor Steele. Alors pour nous c'est assez étonnant parce que ça fait un peu pyramide, c'est ce que je lui ai évoqué. Lui, il le voit plutôt comme un arbre, pour lequel je lui ai dit que ça commençait à faire un sacré arbre, et il a considéré que je faisais partie d'une des feuilles de cet arbre, et que malgré tout c'était génial, parce que ça continuait à croître continuellement. Ensuite je lui pose la question des différences qu'il a pu observer. entre les pays où l'ostéopathie est pratiquée. Alors ce qui est pour lui assez exceptionnel et qu'il trouve très beau, c'est que partout il retrouve la même passion. Il décrit même que pour lui, certaines pourraient gagner beaucoup plus d'argent. Et en réalité, en pratiquant du coup... l'ostéopathie et cette forme de médecine. Mais il ressent, partout où il a été, il ressent que ce n'est pas la motivation principale, qu'en réalité, ce qui les anime, c'est le fait d'aider les gens à aller mieux, tout en restant eux-mêmes, praticiens et praticiennes, en bonne santé. En gros, il le dit de telle façon, pouvoir accompagner quelqu'un de blessé vers une vie meilleure, c'est un cadeau exceptionnel. Et ça, c'est la vie d'un ostéopathe. Quand je l'interroge sur la différence entre la chiropraxie, la kinésithérapie et l'ostéopathie, sa réponse revient vers la mentalité et le business qui entourent ces professions, mais avec un vrai point commun qui reste le toucher. Poser les mains sur quelqu'un, c'est déjà l'aider à aller mieux. Alors c'est pas scripté du tout, mais c'est un très joli hommage à ces audios que... que l'on peut faire et au nom du podcast Hands On, parce qu'effectivement c'est aussi la mentalité que j'ai, le fait de toucher quelqu'un fait forcément aller mieux. Beaucoup de choses vont autour, mais spontanément c'est ce qu'on peut avoir à l'esprit. Et donc pour lui, pour revenir à cette question entre la différence chiro, kiné, ostéo, ce qui distingue l'ostéopathie, c'est la vision du docteur Steele. le fait d'aider les gens à se guérir eux-mêmes en tenant compte pas seulement de la thérapie manuelle, mais de ce qu'ils vont manger, de ce qu'ils vont boire, de l'activité physique qu'ils vont avoir et de leur état d'esprit. Alors c'est quelque chose qui à ce jour, personnellement je trouve, se retrouve aussi dans les deux autres professions, en chiro et en kiné. Mais effectivement, il y a peut-être à ce moment-là, en tout cas, eu cette vraie grosse ouverture qui fait qu'on entend beaucoup et que j'ai pu retrouver dans mon mémoire, qu'on l'entend dans les témoignages quand on parle avec les professionnels concernés, que les gens vont vers l'ostéopathie parce que ça a cette vision holistique, ce grand mot qu'on entend de plus en plus, et donc cette vision et cette prise en charge globale. ça a évidemment été ensuite vers les autres professions et c'est top, c'est très intéressant pour les patients et les patientes. Ensuite je lui demande comment il a découvert l'ostéopathie, et donc il me raconte qu'un jour quand il accompagnait sa femme à l'université, un des DO, donc docteur en ostéopathie, le voit passer et lui dit il faudrait peut-être qu'on regarde ton cou. Jason lui répond qu'il n'a aucune douleur, mais quand le praticien lui fait quelques tests et qu'il réalise sur lui un examen, une mise en place diagnostique, tout de suite il ressent une douleur vive sur l'extérieur du cou, à peu près en regard du trapèze. Et à ce moment-là, il se souvient qu'en fait, 8 ans auparavant... il s'était blessé en soulevant quelque chose de très lourd, et qu'à l'époque il avait été à l'hôpital, parce qu'il avait été vraiment handicapé, et à l'hôpital il avait eu le cheminement un peu classique, avec des examens qui n'ont rien révélé de particulier, donc il est reparti avec des anti-inflammatoires, c'est allé mieux dans la période qui a suivi, donc il est passé outre ça, et il décrit de ces mots... Ils ont juste masqué les symptômes, ils n'ont pas corrigé le problème. et il trouve ça dommageable parce qu'en fait c'est à ce moment là quand il est face à ce déo qu'il comprend toute la philosophie de l'ostéopathie, avec l'idée de, il faut traiter la cause, et pas seulement la douleur. Et donc c'est ce jour-là où il a eu cette prise de conscience de la capacité que pouvait avoir l'ostéopathie à aider les gens, et à aller plus loin que juste on masque la réalité des symptômes. Alors ensuite, il y a une question sur l'évolution de la pratique ostéopathique. Et pour lui, ce qui correspond à une vraie consultation, surtout en thérapie manuelle, c'est qu'il faut du temps. Ça demande 45 minutes à une heure. Mais il se trouve que les étudiants sont très bien formés, notamment à l'ATSU, de ces dires. Sachant que l'ATSU, maintenant, il n'y a plus que Kirksville, il y a aussi trois autres entités. Il y en a une en Californie. une notamment à Kirkville, et une autre vers Phoenix, me semble-t-il, je ne suis pas certain de ça, mais voilà, il y a d'autres écoles, et ils considèrent que les étudiants sont très bien formés, et sur la partie médicale, et sur la partie ostéopathique, mais il se trouve que les étudiants ont des dettes tellement énormes, parce qu'une année d'école correspond entre 60 et 70 000 dollars, sachant qu'ils font 4 ans, qu'il y a 2 ans à l'école à temps plein, et après il y a 2 ans avec des alternances de stages dans des centres et dans des structures hospitalières, donc déjà des dettes assez énormes, complètement démentielles par rapport à ce que nous on peut connaître, et sachant que cela ne correspond qu'à la partie scolaire et apprentissage. On ne considère pas dedans... le logement, les déplacements, la nourriture, etc. Les sorties, donc les étudiants ont vraiment des dettes énormes. Pour beaucoup, ils prennent des prêts, et avec des intérêts largement plus élevés que ce que nous on peut connaître. Il y a parfois où ça peut aller entre 8, 10 et 12%, donc c'est quelque chose d'assez... démentielle par rapport à ce que ce que on envisage de notre côté et sachant que ça c'est pour avoir du coup le déo arrive à 4 ans mais souvent derrière on fait un partnership ou une spécialisation dans une spécialité médicale on peut même aller jusqu'à être chirurgien ostéopathe assez improbable de notre point de vue notre état d'esprit ce qui fait qu'on peut rajouter cinq six sept ans d'études par la suite Mais là, pour le coup, on est payé, on est mis en place avec un contrat et un peu comme chez nous, les internes, il y a quand même une réelle pratique professionnelle. Et ils ont aussi la possibilité d'avoir, donc ça c'est les internships et les partnerships, donc ça c'est les partenariats qu'il peut y avoir avec soit des cliniques qui fournissent des soins pour des populations défavorisés ou n'ayant pas les moyens, soit via l'armée, donc l'US Navy ou autre. Là, pour le coup, c'est l'État ou la clinique qui payent vos études, mais par contre, vous leur devez le même nombre d'années qu'elles vous ont financées. Et sachant qu'il existe aussi des écoles ... publics ou semi-publics qui sont moins chers mais par contre qui vous incitent et qui mettent en place beaucoup d'éléments autour pour vous inciter à rester soit dans la ville ou à l'école, soit dans l'état, dans les alentours. Il y en a une comme ça justement aux alentours de Kansas City, un peu plus au sud de Kirksville. Donc pour en revenir à la question, voilà, c'était... Pour lui, thérapie manuelle, une vraie consultation, on va dire médicale avec de la thérapie manuelle, c'est 45 minutes à 1 heure. Mais les dettes sont telles, parce que du coup c'est assez rapidement entre 250 000 et 500 000 dollars de dette, en démarrant sa pratique professionnelle, que, étant donné qu'ils sont médecins, ils peuvent aussi utiliser la partie allopathique. Et donc... Jason résume ça simplement en disant qu'en thérapie manuelle, tu vois 6-8 patients par jour. Quand en médecine allopathique, si tu en fais à peu près 1 toutes les 10 minutes, tu peux en voir entre 40 et 50 par jour. Donc le constat et la réalité économique est assez rapide et flagrante que beaucoup sont très bien formés, pourraient avoir un niveau très élevé en ostéopathie, mais dans la réalité des faits, la majorité ne pratique... que, avec des gros guillemets, la médecine allopathique, et du coup délaissent cette partie thérapie manuelle et philosophie osteopathique qu'ils ont pu apprendre. Voilà, il explique que c'est possible pour beaucoup, grâce au partnership, donc au financement, de devenir déo, médecin déo, mais c'est dur, voire très dur quand même, parce qu'il faut réussir à rentrer dans le système médical, et c'est pas toujours juste. Il trouve ça dommageable parce que le besoin en soins et en médecins ne cesse d'augmenter, d'autant plus que les régions rurales sont très importantes et nombreuses aux Etats-Unis. Il trouve ça fascinant qu'un médecin sur trois aux Etats-Unis aura reçu un enseignement inspiré par la philosophie du docteur Steele, parce qu'il y a à peu près un tiers des ostéos des médecins qui sont déos. Et parce que ça... Il y a un nombre d'écoles très important sur le territoire. Il y en a beaucoup, ils trouvent dommageable aussi que, en fait, beaucoup de médecins se spécialisent, voire s'ultra-spécialisent, et qui fait que, selon ces propos, pour eux, tu n'es qu'un genou ou un cœur, alors qu'un dit-eau s'intéresse à ta vie entière. C'est pour ça que les ostéopathes sont aimés, ils soignent globalement de la naissance à la mort. Je lui ai demandé ensuite quelle différence il observait à l'étranger, notamment en Europe, dans la pratique ostéopathique. Il me dit qu'il a reçu plusieurs traitements et qu'il a été impressionné par la présence du viscéral, notamment en Russie, et qu'il n'avait pas cette connaissance-là aux Etats-Unis, où en tout cas c'est beaucoup moins présent. Et il connaissait peu ça, il était surpris même aussi de découvrir que dans certains pays... les ostéopathes n'ont pas la possibilité de traiter les enfants, parfois dans certains pays même jusqu'à 4 ans, et ils trouvaient ça très dommageable, parce qu'aux Etats-Unis, et notamment dans la communauté Amish, pour prendre un exemple pour lui, c'est une communauté qui est assez présente autour de Kirksville, il se trouve qu'ils sont pour nous avec des habitudes assez anciennes, pour en avoir croisé le long de la route. ils sont en calèche tractés par un cheval. Ce n'est pas une blague, c'est la réalité. Vous roulez en voiture à 3 mètres d'un monsieur ou d'une dame qui est sur la calèche tractée par un cheval, un demi-poney ou autre. Il y a des panneaux pour vous indiquer qu'il faut faire attention. Pour en revenir à Jason, il décrit que dans la communauté amiche, beaucoup d'enfants présentent des déformations crâniennes pour lesquelles... Il est certain que la pratique précoce sur les enfants permet de limiter ces déformations et ces séquelles que peuvent avoir les enfants par la suite, et il trouve ça dommage qu'il y ait des pays qui empêchent cela. Il trouve assez fou que malgré les différences de pratiques retrouvées dans les pays qu'il a pu observer, en fait-il. Il se rend compte et il l'entend de la part des gens, il l'a vécu lui-même, et il le dit selon ses mots, ça marche toujours. Je l'interroge ensuite sur les différences entre les états américains, et c'est là où il m'avait évoqué que les écoles, l'enseignement est à peu près identique partout dans les Etats-Unis, mais certains états ayant des écoles publiques, leur but est vraiment de garder les étudiants le plus possible. dans la région géographique où ils les ont appris. Je lui demande comment les Etats-Unis perçoivent l'évolution de l'ostéopathie en Europe. Alors il trouve ça très inspirant parce que c'est un endroit très dynamique, et alors encore plus en France. On a été, il le dit même... Il se dit même admiratif de la France parce qu'on a été les premiers à vraiment faire évoluer cette profession, à l'apprendre et à la diffuser à grande échelle. Mais à l'inverse, il trouve que c'est décevant parce qu'il manque une véritable unité. Et voilà, par rapport aux Etats-Unis, c'est quand même très standardisé. Et il est à peu près certain qu'un étudiant du New Jersey ou un étudiant de la Californie aura reçu des bases très communes. Il se trouve que chez nous en Europe, d'un pays à l'autre, ça peut être très différent. Et même dans le même pays d'une école à l'autre. On a un exemple pour nous en France, cela peut être très différent aussi dans l'apprentissage, c'est ce qui fait que c'est difficile d'obtenir cette réelle unité et cette image auprès de la population, de la population générale qui pour beaucoup en viennent à ne plus trop savoir qu'est-ce que fait l'ostéopathe que je vais aller voir. Il trouve qu'il y a peut-être trop d'écoles. pour nous en France, dans son idée. Mais par contre, il décrit qu'il a aimé cette évolution, parce qu'il y a eu une période, notamment dans les années 2000 et quelques, où l'ostéopathie française était devenue trop spirituelle, il le dit comme ça, avec, pour certains, parfois ne même pas poser les mains. C'était, selon lui, une dérive par rapport à la pensée du docteur Steele. Le spirituel fait partie de l'humain, mais on ne peut pas le dissocier du corps. Et donc pendant l'entretien, il me mimait carrément les situations et me disait que c'est vachement intéressant de prendre la partie body, mind, spirit, donc le corps, l'esprit et l'esprit. C'est difficile à traduire en français, mais on va dire la spiritualité si on peut le dire de cette façon. Et c'est pas possible de dissocier tout ça. C'est dommage de dissocier tout ça et d'en garder qu'une seule partie. Voilà pour la majorité de l'entretien. Et vient le moment des remerciements. Je remercie grandement Jason, qui est un véritable gardien de la mémoire ostéopathique. Je le remercie pour sa générosité et sa passion contagieuse. Pendant l'entretien, je remercie aussi... Et ça fait plusieurs fois, mais il l'aura assez entendu. Après, j'arrêterai sûrement, mais je remercie Loïc Rodriguez, ostéopathe à Lyon, qui a écrit un livre sur Kirksville et son passage à Kirksville pendant la période Covid. Il a eu à rencontrer Jason et il a vécu aussi un moment incroyable. Jason me racontait que beaucoup d'ostéopathes français venaient suite à ce livre et souhaitaient faire exactement tout ce qui était dans le livre. C'était difficile à reproduire. mais que c'était un échange et un partage exceptionnel. Et donc, merci, je dis merci à ces deux hommes. Et à la fin, comme tous les autres entretiens, je laisse le micro ouvert pour qu'il puisse finir. Et Jason conclut par ces mots, en ostéopathie, on ne peut pas tout guérir. Quand quelqu'un a des dommages neurologiques, on ne peut pas les réparer. Mais on peut offrir du confort, de la détente, du relâchement et moins de douleur. Et en fait, c'est ça la beauté de ce métier. Pour lui, l'ostéopathie est un voyage autour d'apprendre et aimer. Une manière d'aider chacun à mieux vivre, et pas seulement plus longtemps, mais mieux. On vit à une époque où on cherche à prolonger la vie, dit-il. Mais le vrai défi, c'est de le vivre mieux. Je pense que c'est une conclusion humble. inspirante et profondément humaine, à l'image de cet homme, Jason Haxton, et de l'esprit originel de l'ostéopathie. Bravo, tu es arrivé au bout de cet épisode. Merci pour ton écoute, j'espère qu'il t'a appris quelque chose, éveillé une nouvelle curiosité, ou simplement donné envie d'explorer plus loin. Si le projet te plaît, fais-le voyager. Parles-en autour de toi à une, deux, trois personnes, ou plus si le cœur t'en dit. Et si tu veux vraiment m'aider, un commentaire, 5 étoiles sur ta plateforme de podcast préférée, Apple Podcasts, Spotify ou autre, ça fait vraiment la différence. Je t'en remercie par avance, à très vite pour de nouvelles aventures, à bientôt, ciao !