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Heureux qui comme Ulysse

#2 - Faire face à ses sirènes

#2 - Faire face à ses sirènes

10min |14/05/2024|

88

Play
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Heureux qui comme Ulysse

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10min |14/05/2024|

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Description

Quelle croyance alimentons-nous à travers nos comportements ?

Comment faire face à nos peurs profondes ?

Comment se libérer de nos croyances limitantes ?

Serait-il possible de se libérer progressivement de nos peurs en nous y confrontant ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast "Heureux qui comme Ulysse", podcast destiné à éclairer ce qui nous permet de nous reconnecter à qui nous sommes à travers cette odyssée qu'est notre vie. Dans le précédent épisode, je soulevais la question de l'identité, ce à travers quoi nous nous définissons, notre travail, notre famille, notre lieu de vie, nos valeurs parfois, notre caractère. Or, en nous définissant par ce qui est à l'extérieur de nous, nous finissons par ne plus savoir qui nous sommes vraiment à l'intérieur. En nous définissant par nos comportements, que nous assimilons à notre caractère, nous nous identifions parfois sans le savoir à une stratégie adoptée par l'enfant que nous étions pour être aimé ou se sentir protégé. L'enfant que nous étions a peut-être pensé que le monde était dangereux. Or, une fois adulte, il continuera d'agir comme si un danger était imminent, comme s'il fallait en permanence tout anticiper, tout prévoir, contrôler au maximum pour éviter le moindre danger. Peut-être aura-t-il peur d'être en insécurité financière. Peut-être n'appréciera-t-il pas les imprévus de la vie. Peut-être aura-t-il de la difficulté à faire confiance, sachant que la croyance, au fond de lui, sera toujours la même. Le monde est dangereux, il ne faut faire confiance à personne. L'enfant que nous étions a peut-être pensé qu'il fallait réussir pour être aimé, être un battant, un gagnant. Peut-être qu'une fois adulte, il sera tellement focalisé par le besoin de succès qu'il ne pourra pas supporter l'échec, qu'il aura besoin de le camoufler pour qu'il ne se voit pas, qu'il ne soit pas vu par les autres et peut-être pas ressenti par lui-même. Peut-être que ce besoin de réussir sera devenu tellement fort que l'objectif de départ, être aimé, ne sera plus visible ni ressenti. Il y aura alors une confusion entre l'objectif et le moyen. Le besoin de réussir deviendra une fin en soi. Et ironiquement, ce besoin de réussir, d'être reconnu, finira parfois par l'éloigner de ses proches. Pourquoi agissons-nous de la façon dont nous agissons ? C'est la question que nous pourrions tous nous poser dès lors que nous ne nous sentons pas à l'aise, heureux dans notre vie. Sous les couches de comportements entassés depuis des années, quelle est la croyance que nous servons ? Lorsque j'anticipe le moindre danger, en essayant de l'éviter à tout prix plutôt que de m'y confronter, suis-je conscient que ma croyance tout au fond, c'est que le monde est dangereux ? Pour être en sécurité, mon mental a choisi de se focaliser constamment sur les risques, les dangers. Si je regarde en permanence ce qui pourrait tourner mal, alors je serai en sécurité. Ironiquement, cela ne marche pas vraiment. Ou alors uniquement au prix d'un enfermement dans un quotidien qui ne se renouvelle jamais. Car tout changement est synonyme d'insécurité. Lorsque ce quotidien n'est plus aussi rassurant, l'anxiété est latente, permanente. Tous les jours, mon mental me demande "prouve-moi que je suis en sécurité". Et j'espère toujours que mon sentiment d'insécurité va s'estomper durablement et non plus l'espace d'un instant. J'espère qu'à force d'efforts, ce sentiment va disparaître. Or cela ne peut fonctionner de cette manière, tout simplement car à chaque fois que j'agis pour enfin me sentir en sécurité, j'alimente ma croyance tout au fond que je suis en danger, que mon monde est dangereux. C'est un peu comme dans le film Inception. Souvenez-vous, les héros sont emprisonnés pendant des années tout au fond d'un rêve. Pour supporter cet enfermement, la femme du héros s'est convaincue que ce monde était la réalité. Alors, pour la convaincre de mourir pour se réveiller, le héros change la croyance de sa femme, symbolisée par une toupie cachée dans un coffre. Lorsque la toupie tourne sans fin, sans s'arrêter, cela signifie que le monde n'est pas réel, qu'il s'agit d'un rêve. Ce changement de croyance leur permettra de se réveiller en mourant dans le rêve. Mais ironiquement, la femme du héros continuera à se comporter dans la réalité, comme si le monde n'était pas réel, car la petite toupie au fond d'elle tourne toujours. Alors, comment changer la racine de nos comportements ? D'abord, en les observant, pour identifier la croyance racine. Puis... paradoxalement, en changeant directement notre comportement. Et c'est lui qui changera la racine. Ce qui fonctionne, ce n'est pas de toujours tout vouloir contrôler, tout anticiper, créer des lignes de défense encore et encore, c'est de voir et de traverser notre peur. C'est amusant au fond, car c'est quelque chose que nous admettons tous pour les peurs plus physiques, plus matérielles. Que disons-nous face à un enfant qui a peur de l'eau, qui ne veut pas apprendre à nager ? Nous n'allons certainement pas lui proposer de toujours rester loin de l'eau et de tous les jours vérifier qu'il ne va pas tomber à l'eau. Nous allons lui dire qu'il faut qu'il se confronte à sa peur. Nous allons tout faire pour qu'il surmonte sa peur de l'eau. Nous allons l'emmener encore et encore à la piscine pour qu'enfin il soit libéré de sa peur. C'est également ce que l'on fait lorsque l'on est allergique à quelque chose. Pour se libérer de cette allergie, on s'y expose. C'est l'exposition régulière à l'allergène qui nous désensibilise. Mais pour les peurs mentales, on ne réfléchit pas pareil. Pas question de s'exposer à notre peur. Pour poursuivre sur le thème de l'insécurité, je vais prendre un exemple un peu provocateur. Dans notre société, il est considéré comme normal d'avoir peur de ne plus avoir d'argent, de ressources financières. C'est considéré comme rationnel. Or bien souvent, c'est cette peur qui nous empêche de changer de travail, d'oser partir à notre compte, d'oser prendre des risques. Mais est-ce au final si rationnel que cela d'avoir peur de manquer d'argent ? Il est rationnel, oui, d'avoir peur, si nos comptes se vident, si l'argent vient à manquer, si cette possibilité est dans le présent ou le futur proche. Mais quand nos comptes sont pleins, quand nous avons des économies, quand nous avons des possibilités de toucher des aides pour notre phase de transition, est-ce encore si rationnel ? Quand notre peur concerne le futur, des risques potentiels dans le futur, alors c'est une peur mentale. Si elle ne nous enferme pas, pas de problème. En revanche, si je me sens bloquée, si j'ai envie d'oser un changement mais que j'attends que la peur s'adoucisse pour le faire, alors je ne le ferai jamais. Car la peur ne s'adoucit pas à travers une prise de conscience mentale, mais à travers la confrontation. Si je prends mille précautions pour limiter ma peur, je la conserverai, car je nourrirai au fond de moi la croyance racine. Je ne suis pas en sécurité. Si je fais face à ma peur, si par exemple j'ose partir une semaine sans argent ou avec une petite somme, alors je me rendrai compte que je ne suis pas mort, que j'ai réussi à trouver des solutions alternatives, à trouver de l'aide. Alors faut-il pour autant tout lâcher et sauter dans le vide ? Pour certains d'entre nous, peut-être. Pour d'autres, l'exposition se fera plus progressivement. Que puis-je faire pour me sécuriser un peu ? Quel défi puis-je me lancer pour assouplir progressivement ma peur ? A quelle sirène suis-je prêt à me confronter ? Car oui, dans l'Odyssée, l'épisode qui représente, qui symbolise ce moment où je me confronte à mes peurs, c'est l'épisode des sirènes. Alors souvent, on sait que les sirènes représentent les tentations. Mais en général, on les assimile aux tentations liées aux instincts, aux vils instincts animaux. Or, les sirènes représentent les peurs de notre construction égotique. Si je crois que je ne peux être aimée que si je réussis, les sirènes représentent ce besoin d'éviter l'échec. Si je crois que je suis en insécurité, les sirènes seront ce besoin obsessionnel de tout contrôler, de vérifier encore et toujours que je suis en sécurité. Si je crois que je dois faire plaisir à l'autre pour être aimée, les sirènes seront cette incapacité que nous aurons à dire non. S'y confronter, c'est se boucher les oreilles et ne pas réagir comme nous l'avons toujours fait. C'est s'attacher au mât de notre bateau et ne pas céder au chant des sirènes. C'est sauter dans la piscine. C'est accepter de vivre l'échec plutôt que de faire notre pirouette habituelle. C'est dire non. C'est oser se mettre en risque. À notre rythme, marche après marche, il n'est pas question de sauter dix marches d'un coup, mais d'oser voir et d'oser monter une marche en faisant face à nos peurs profondes, en osant nous y frotter. Pour avancer sur le chemin de notre propre libération. En vous souhaitant de pouvoir voir vos propres sirènes et de pouvoir progressivement vous y confronter, je vous dis à bientôt et une belle journée à vous tous.

Description

Quelle croyance alimentons-nous à travers nos comportements ?

Comment faire face à nos peurs profondes ?

Comment se libérer de nos croyances limitantes ?

Serait-il possible de se libérer progressivement de nos peurs en nous y confrontant ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast "Heureux qui comme Ulysse", podcast destiné à éclairer ce qui nous permet de nous reconnecter à qui nous sommes à travers cette odyssée qu'est notre vie. Dans le précédent épisode, je soulevais la question de l'identité, ce à travers quoi nous nous définissons, notre travail, notre famille, notre lieu de vie, nos valeurs parfois, notre caractère. Or, en nous définissant par ce qui est à l'extérieur de nous, nous finissons par ne plus savoir qui nous sommes vraiment à l'intérieur. En nous définissant par nos comportements, que nous assimilons à notre caractère, nous nous identifions parfois sans le savoir à une stratégie adoptée par l'enfant que nous étions pour être aimé ou se sentir protégé. L'enfant que nous étions a peut-être pensé que le monde était dangereux. Or, une fois adulte, il continuera d'agir comme si un danger était imminent, comme s'il fallait en permanence tout anticiper, tout prévoir, contrôler au maximum pour éviter le moindre danger. Peut-être aura-t-il peur d'être en insécurité financière. Peut-être n'appréciera-t-il pas les imprévus de la vie. Peut-être aura-t-il de la difficulté à faire confiance, sachant que la croyance, au fond de lui, sera toujours la même. Le monde est dangereux, il ne faut faire confiance à personne. L'enfant que nous étions a peut-être pensé qu'il fallait réussir pour être aimé, être un battant, un gagnant. Peut-être qu'une fois adulte, il sera tellement focalisé par le besoin de succès qu'il ne pourra pas supporter l'échec, qu'il aura besoin de le camoufler pour qu'il ne se voit pas, qu'il ne soit pas vu par les autres et peut-être pas ressenti par lui-même. Peut-être que ce besoin de réussir sera devenu tellement fort que l'objectif de départ, être aimé, ne sera plus visible ni ressenti. Il y aura alors une confusion entre l'objectif et le moyen. Le besoin de réussir deviendra une fin en soi. Et ironiquement, ce besoin de réussir, d'être reconnu, finira parfois par l'éloigner de ses proches. Pourquoi agissons-nous de la façon dont nous agissons ? C'est la question que nous pourrions tous nous poser dès lors que nous ne nous sentons pas à l'aise, heureux dans notre vie. Sous les couches de comportements entassés depuis des années, quelle est la croyance que nous servons ? Lorsque j'anticipe le moindre danger, en essayant de l'éviter à tout prix plutôt que de m'y confronter, suis-je conscient que ma croyance tout au fond, c'est que le monde est dangereux ? Pour être en sécurité, mon mental a choisi de se focaliser constamment sur les risques, les dangers. Si je regarde en permanence ce qui pourrait tourner mal, alors je serai en sécurité. Ironiquement, cela ne marche pas vraiment. Ou alors uniquement au prix d'un enfermement dans un quotidien qui ne se renouvelle jamais. Car tout changement est synonyme d'insécurité. Lorsque ce quotidien n'est plus aussi rassurant, l'anxiété est latente, permanente. Tous les jours, mon mental me demande "prouve-moi que je suis en sécurité". Et j'espère toujours que mon sentiment d'insécurité va s'estomper durablement et non plus l'espace d'un instant. J'espère qu'à force d'efforts, ce sentiment va disparaître. Or cela ne peut fonctionner de cette manière, tout simplement car à chaque fois que j'agis pour enfin me sentir en sécurité, j'alimente ma croyance tout au fond que je suis en danger, que mon monde est dangereux. C'est un peu comme dans le film Inception. Souvenez-vous, les héros sont emprisonnés pendant des années tout au fond d'un rêve. Pour supporter cet enfermement, la femme du héros s'est convaincue que ce monde était la réalité. Alors, pour la convaincre de mourir pour se réveiller, le héros change la croyance de sa femme, symbolisée par une toupie cachée dans un coffre. Lorsque la toupie tourne sans fin, sans s'arrêter, cela signifie que le monde n'est pas réel, qu'il s'agit d'un rêve. Ce changement de croyance leur permettra de se réveiller en mourant dans le rêve. Mais ironiquement, la femme du héros continuera à se comporter dans la réalité, comme si le monde n'était pas réel, car la petite toupie au fond d'elle tourne toujours. Alors, comment changer la racine de nos comportements ? D'abord, en les observant, pour identifier la croyance racine. Puis... paradoxalement, en changeant directement notre comportement. Et c'est lui qui changera la racine. Ce qui fonctionne, ce n'est pas de toujours tout vouloir contrôler, tout anticiper, créer des lignes de défense encore et encore, c'est de voir et de traverser notre peur. C'est amusant au fond, car c'est quelque chose que nous admettons tous pour les peurs plus physiques, plus matérielles. Que disons-nous face à un enfant qui a peur de l'eau, qui ne veut pas apprendre à nager ? Nous n'allons certainement pas lui proposer de toujours rester loin de l'eau et de tous les jours vérifier qu'il ne va pas tomber à l'eau. Nous allons lui dire qu'il faut qu'il se confronte à sa peur. Nous allons tout faire pour qu'il surmonte sa peur de l'eau. Nous allons l'emmener encore et encore à la piscine pour qu'enfin il soit libéré de sa peur. C'est également ce que l'on fait lorsque l'on est allergique à quelque chose. Pour se libérer de cette allergie, on s'y expose. C'est l'exposition régulière à l'allergène qui nous désensibilise. Mais pour les peurs mentales, on ne réfléchit pas pareil. Pas question de s'exposer à notre peur. Pour poursuivre sur le thème de l'insécurité, je vais prendre un exemple un peu provocateur. Dans notre société, il est considéré comme normal d'avoir peur de ne plus avoir d'argent, de ressources financières. C'est considéré comme rationnel. Or bien souvent, c'est cette peur qui nous empêche de changer de travail, d'oser partir à notre compte, d'oser prendre des risques. Mais est-ce au final si rationnel que cela d'avoir peur de manquer d'argent ? Il est rationnel, oui, d'avoir peur, si nos comptes se vident, si l'argent vient à manquer, si cette possibilité est dans le présent ou le futur proche. Mais quand nos comptes sont pleins, quand nous avons des économies, quand nous avons des possibilités de toucher des aides pour notre phase de transition, est-ce encore si rationnel ? Quand notre peur concerne le futur, des risques potentiels dans le futur, alors c'est une peur mentale. Si elle ne nous enferme pas, pas de problème. En revanche, si je me sens bloquée, si j'ai envie d'oser un changement mais que j'attends que la peur s'adoucisse pour le faire, alors je ne le ferai jamais. Car la peur ne s'adoucit pas à travers une prise de conscience mentale, mais à travers la confrontation. Si je prends mille précautions pour limiter ma peur, je la conserverai, car je nourrirai au fond de moi la croyance racine. Je ne suis pas en sécurité. Si je fais face à ma peur, si par exemple j'ose partir une semaine sans argent ou avec une petite somme, alors je me rendrai compte que je ne suis pas mort, que j'ai réussi à trouver des solutions alternatives, à trouver de l'aide. Alors faut-il pour autant tout lâcher et sauter dans le vide ? Pour certains d'entre nous, peut-être. Pour d'autres, l'exposition se fera plus progressivement. Que puis-je faire pour me sécuriser un peu ? Quel défi puis-je me lancer pour assouplir progressivement ma peur ? A quelle sirène suis-je prêt à me confronter ? Car oui, dans l'Odyssée, l'épisode qui représente, qui symbolise ce moment où je me confronte à mes peurs, c'est l'épisode des sirènes. Alors souvent, on sait que les sirènes représentent les tentations. Mais en général, on les assimile aux tentations liées aux instincts, aux vils instincts animaux. Or, les sirènes représentent les peurs de notre construction égotique. Si je crois que je ne peux être aimée que si je réussis, les sirènes représentent ce besoin d'éviter l'échec. Si je crois que je suis en insécurité, les sirènes seront ce besoin obsessionnel de tout contrôler, de vérifier encore et toujours que je suis en sécurité. Si je crois que je dois faire plaisir à l'autre pour être aimée, les sirènes seront cette incapacité que nous aurons à dire non. S'y confronter, c'est se boucher les oreilles et ne pas réagir comme nous l'avons toujours fait. C'est s'attacher au mât de notre bateau et ne pas céder au chant des sirènes. C'est sauter dans la piscine. C'est accepter de vivre l'échec plutôt que de faire notre pirouette habituelle. C'est dire non. C'est oser se mettre en risque. À notre rythme, marche après marche, il n'est pas question de sauter dix marches d'un coup, mais d'oser voir et d'oser monter une marche en faisant face à nos peurs profondes, en osant nous y frotter. Pour avancer sur le chemin de notre propre libération. En vous souhaitant de pouvoir voir vos propres sirènes et de pouvoir progressivement vous y confronter, je vous dis à bientôt et une belle journée à vous tous.

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Quelle croyance alimentons-nous à travers nos comportements ?

Comment faire face à nos peurs profondes ?

Comment se libérer de nos croyances limitantes ?

Serait-il possible de se libérer progressivement de nos peurs en nous y confrontant ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast "Heureux qui comme Ulysse", podcast destiné à éclairer ce qui nous permet de nous reconnecter à qui nous sommes à travers cette odyssée qu'est notre vie. Dans le précédent épisode, je soulevais la question de l'identité, ce à travers quoi nous nous définissons, notre travail, notre famille, notre lieu de vie, nos valeurs parfois, notre caractère. Or, en nous définissant par ce qui est à l'extérieur de nous, nous finissons par ne plus savoir qui nous sommes vraiment à l'intérieur. En nous définissant par nos comportements, que nous assimilons à notre caractère, nous nous identifions parfois sans le savoir à une stratégie adoptée par l'enfant que nous étions pour être aimé ou se sentir protégé. L'enfant que nous étions a peut-être pensé que le monde était dangereux. Or, une fois adulte, il continuera d'agir comme si un danger était imminent, comme s'il fallait en permanence tout anticiper, tout prévoir, contrôler au maximum pour éviter le moindre danger. Peut-être aura-t-il peur d'être en insécurité financière. Peut-être n'appréciera-t-il pas les imprévus de la vie. Peut-être aura-t-il de la difficulté à faire confiance, sachant que la croyance, au fond de lui, sera toujours la même. Le monde est dangereux, il ne faut faire confiance à personne. L'enfant que nous étions a peut-être pensé qu'il fallait réussir pour être aimé, être un battant, un gagnant. Peut-être qu'une fois adulte, il sera tellement focalisé par le besoin de succès qu'il ne pourra pas supporter l'échec, qu'il aura besoin de le camoufler pour qu'il ne se voit pas, qu'il ne soit pas vu par les autres et peut-être pas ressenti par lui-même. Peut-être que ce besoin de réussir sera devenu tellement fort que l'objectif de départ, être aimé, ne sera plus visible ni ressenti. Il y aura alors une confusion entre l'objectif et le moyen. Le besoin de réussir deviendra une fin en soi. Et ironiquement, ce besoin de réussir, d'être reconnu, finira parfois par l'éloigner de ses proches. Pourquoi agissons-nous de la façon dont nous agissons ? C'est la question que nous pourrions tous nous poser dès lors que nous ne nous sentons pas à l'aise, heureux dans notre vie. Sous les couches de comportements entassés depuis des années, quelle est la croyance que nous servons ? Lorsque j'anticipe le moindre danger, en essayant de l'éviter à tout prix plutôt que de m'y confronter, suis-je conscient que ma croyance tout au fond, c'est que le monde est dangereux ? Pour être en sécurité, mon mental a choisi de se focaliser constamment sur les risques, les dangers. Si je regarde en permanence ce qui pourrait tourner mal, alors je serai en sécurité. Ironiquement, cela ne marche pas vraiment. Ou alors uniquement au prix d'un enfermement dans un quotidien qui ne se renouvelle jamais. Car tout changement est synonyme d'insécurité. Lorsque ce quotidien n'est plus aussi rassurant, l'anxiété est latente, permanente. Tous les jours, mon mental me demande "prouve-moi que je suis en sécurité". Et j'espère toujours que mon sentiment d'insécurité va s'estomper durablement et non plus l'espace d'un instant. J'espère qu'à force d'efforts, ce sentiment va disparaître. Or cela ne peut fonctionner de cette manière, tout simplement car à chaque fois que j'agis pour enfin me sentir en sécurité, j'alimente ma croyance tout au fond que je suis en danger, que mon monde est dangereux. C'est un peu comme dans le film Inception. Souvenez-vous, les héros sont emprisonnés pendant des années tout au fond d'un rêve. Pour supporter cet enfermement, la femme du héros s'est convaincue que ce monde était la réalité. Alors, pour la convaincre de mourir pour se réveiller, le héros change la croyance de sa femme, symbolisée par une toupie cachée dans un coffre. Lorsque la toupie tourne sans fin, sans s'arrêter, cela signifie que le monde n'est pas réel, qu'il s'agit d'un rêve. Ce changement de croyance leur permettra de se réveiller en mourant dans le rêve. Mais ironiquement, la femme du héros continuera à se comporter dans la réalité, comme si le monde n'était pas réel, car la petite toupie au fond d'elle tourne toujours. Alors, comment changer la racine de nos comportements ? D'abord, en les observant, pour identifier la croyance racine. Puis... paradoxalement, en changeant directement notre comportement. Et c'est lui qui changera la racine. Ce qui fonctionne, ce n'est pas de toujours tout vouloir contrôler, tout anticiper, créer des lignes de défense encore et encore, c'est de voir et de traverser notre peur. C'est amusant au fond, car c'est quelque chose que nous admettons tous pour les peurs plus physiques, plus matérielles. Que disons-nous face à un enfant qui a peur de l'eau, qui ne veut pas apprendre à nager ? Nous n'allons certainement pas lui proposer de toujours rester loin de l'eau et de tous les jours vérifier qu'il ne va pas tomber à l'eau. Nous allons lui dire qu'il faut qu'il se confronte à sa peur. Nous allons tout faire pour qu'il surmonte sa peur de l'eau. Nous allons l'emmener encore et encore à la piscine pour qu'enfin il soit libéré de sa peur. C'est également ce que l'on fait lorsque l'on est allergique à quelque chose. Pour se libérer de cette allergie, on s'y expose. C'est l'exposition régulière à l'allergène qui nous désensibilise. Mais pour les peurs mentales, on ne réfléchit pas pareil. Pas question de s'exposer à notre peur. Pour poursuivre sur le thème de l'insécurité, je vais prendre un exemple un peu provocateur. Dans notre société, il est considéré comme normal d'avoir peur de ne plus avoir d'argent, de ressources financières. C'est considéré comme rationnel. Or bien souvent, c'est cette peur qui nous empêche de changer de travail, d'oser partir à notre compte, d'oser prendre des risques. Mais est-ce au final si rationnel que cela d'avoir peur de manquer d'argent ? Il est rationnel, oui, d'avoir peur, si nos comptes se vident, si l'argent vient à manquer, si cette possibilité est dans le présent ou le futur proche. Mais quand nos comptes sont pleins, quand nous avons des économies, quand nous avons des possibilités de toucher des aides pour notre phase de transition, est-ce encore si rationnel ? Quand notre peur concerne le futur, des risques potentiels dans le futur, alors c'est une peur mentale. Si elle ne nous enferme pas, pas de problème. En revanche, si je me sens bloquée, si j'ai envie d'oser un changement mais que j'attends que la peur s'adoucisse pour le faire, alors je ne le ferai jamais. Car la peur ne s'adoucit pas à travers une prise de conscience mentale, mais à travers la confrontation. Si je prends mille précautions pour limiter ma peur, je la conserverai, car je nourrirai au fond de moi la croyance racine. Je ne suis pas en sécurité. Si je fais face à ma peur, si par exemple j'ose partir une semaine sans argent ou avec une petite somme, alors je me rendrai compte que je ne suis pas mort, que j'ai réussi à trouver des solutions alternatives, à trouver de l'aide. Alors faut-il pour autant tout lâcher et sauter dans le vide ? Pour certains d'entre nous, peut-être. Pour d'autres, l'exposition se fera plus progressivement. Que puis-je faire pour me sécuriser un peu ? Quel défi puis-je me lancer pour assouplir progressivement ma peur ? A quelle sirène suis-je prêt à me confronter ? Car oui, dans l'Odyssée, l'épisode qui représente, qui symbolise ce moment où je me confronte à mes peurs, c'est l'épisode des sirènes. Alors souvent, on sait que les sirènes représentent les tentations. Mais en général, on les assimile aux tentations liées aux instincts, aux vils instincts animaux. Or, les sirènes représentent les peurs de notre construction égotique. Si je crois que je ne peux être aimée que si je réussis, les sirènes représentent ce besoin d'éviter l'échec. Si je crois que je suis en insécurité, les sirènes seront ce besoin obsessionnel de tout contrôler, de vérifier encore et toujours que je suis en sécurité. Si je crois que je dois faire plaisir à l'autre pour être aimée, les sirènes seront cette incapacité que nous aurons à dire non. S'y confronter, c'est se boucher les oreilles et ne pas réagir comme nous l'avons toujours fait. C'est s'attacher au mât de notre bateau et ne pas céder au chant des sirènes. C'est sauter dans la piscine. C'est accepter de vivre l'échec plutôt que de faire notre pirouette habituelle. C'est dire non. C'est oser se mettre en risque. À notre rythme, marche après marche, il n'est pas question de sauter dix marches d'un coup, mais d'oser voir et d'oser monter une marche en faisant face à nos peurs profondes, en osant nous y frotter. Pour avancer sur le chemin de notre propre libération. En vous souhaitant de pouvoir voir vos propres sirènes et de pouvoir progressivement vous y confronter, je vous dis à bientôt et une belle journée à vous tous.

Description

Quelle croyance alimentons-nous à travers nos comportements ?

Comment faire face à nos peurs profondes ?

Comment se libérer de nos croyances limitantes ?

Serait-il possible de se libérer progressivement de nos peurs en nous y confrontant ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast "Heureux qui comme Ulysse", podcast destiné à éclairer ce qui nous permet de nous reconnecter à qui nous sommes à travers cette odyssée qu'est notre vie. Dans le précédent épisode, je soulevais la question de l'identité, ce à travers quoi nous nous définissons, notre travail, notre famille, notre lieu de vie, nos valeurs parfois, notre caractère. Or, en nous définissant par ce qui est à l'extérieur de nous, nous finissons par ne plus savoir qui nous sommes vraiment à l'intérieur. En nous définissant par nos comportements, que nous assimilons à notre caractère, nous nous identifions parfois sans le savoir à une stratégie adoptée par l'enfant que nous étions pour être aimé ou se sentir protégé. L'enfant que nous étions a peut-être pensé que le monde était dangereux. Or, une fois adulte, il continuera d'agir comme si un danger était imminent, comme s'il fallait en permanence tout anticiper, tout prévoir, contrôler au maximum pour éviter le moindre danger. Peut-être aura-t-il peur d'être en insécurité financière. Peut-être n'appréciera-t-il pas les imprévus de la vie. Peut-être aura-t-il de la difficulté à faire confiance, sachant que la croyance, au fond de lui, sera toujours la même. Le monde est dangereux, il ne faut faire confiance à personne. L'enfant que nous étions a peut-être pensé qu'il fallait réussir pour être aimé, être un battant, un gagnant. Peut-être qu'une fois adulte, il sera tellement focalisé par le besoin de succès qu'il ne pourra pas supporter l'échec, qu'il aura besoin de le camoufler pour qu'il ne se voit pas, qu'il ne soit pas vu par les autres et peut-être pas ressenti par lui-même. Peut-être que ce besoin de réussir sera devenu tellement fort que l'objectif de départ, être aimé, ne sera plus visible ni ressenti. Il y aura alors une confusion entre l'objectif et le moyen. Le besoin de réussir deviendra une fin en soi. Et ironiquement, ce besoin de réussir, d'être reconnu, finira parfois par l'éloigner de ses proches. Pourquoi agissons-nous de la façon dont nous agissons ? C'est la question que nous pourrions tous nous poser dès lors que nous ne nous sentons pas à l'aise, heureux dans notre vie. Sous les couches de comportements entassés depuis des années, quelle est la croyance que nous servons ? Lorsque j'anticipe le moindre danger, en essayant de l'éviter à tout prix plutôt que de m'y confronter, suis-je conscient que ma croyance tout au fond, c'est que le monde est dangereux ? Pour être en sécurité, mon mental a choisi de se focaliser constamment sur les risques, les dangers. Si je regarde en permanence ce qui pourrait tourner mal, alors je serai en sécurité. Ironiquement, cela ne marche pas vraiment. Ou alors uniquement au prix d'un enfermement dans un quotidien qui ne se renouvelle jamais. Car tout changement est synonyme d'insécurité. Lorsque ce quotidien n'est plus aussi rassurant, l'anxiété est latente, permanente. Tous les jours, mon mental me demande "prouve-moi que je suis en sécurité". Et j'espère toujours que mon sentiment d'insécurité va s'estomper durablement et non plus l'espace d'un instant. J'espère qu'à force d'efforts, ce sentiment va disparaître. Or cela ne peut fonctionner de cette manière, tout simplement car à chaque fois que j'agis pour enfin me sentir en sécurité, j'alimente ma croyance tout au fond que je suis en danger, que mon monde est dangereux. C'est un peu comme dans le film Inception. Souvenez-vous, les héros sont emprisonnés pendant des années tout au fond d'un rêve. Pour supporter cet enfermement, la femme du héros s'est convaincue que ce monde était la réalité. Alors, pour la convaincre de mourir pour se réveiller, le héros change la croyance de sa femme, symbolisée par une toupie cachée dans un coffre. Lorsque la toupie tourne sans fin, sans s'arrêter, cela signifie que le monde n'est pas réel, qu'il s'agit d'un rêve. Ce changement de croyance leur permettra de se réveiller en mourant dans le rêve. Mais ironiquement, la femme du héros continuera à se comporter dans la réalité, comme si le monde n'était pas réel, car la petite toupie au fond d'elle tourne toujours. Alors, comment changer la racine de nos comportements ? D'abord, en les observant, pour identifier la croyance racine. Puis... paradoxalement, en changeant directement notre comportement. Et c'est lui qui changera la racine. Ce qui fonctionne, ce n'est pas de toujours tout vouloir contrôler, tout anticiper, créer des lignes de défense encore et encore, c'est de voir et de traverser notre peur. C'est amusant au fond, car c'est quelque chose que nous admettons tous pour les peurs plus physiques, plus matérielles. Que disons-nous face à un enfant qui a peur de l'eau, qui ne veut pas apprendre à nager ? Nous n'allons certainement pas lui proposer de toujours rester loin de l'eau et de tous les jours vérifier qu'il ne va pas tomber à l'eau. Nous allons lui dire qu'il faut qu'il se confronte à sa peur. Nous allons tout faire pour qu'il surmonte sa peur de l'eau. Nous allons l'emmener encore et encore à la piscine pour qu'enfin il soit libéré de sa peur. C'est également ce que l'on fait lorsque l'on est allergique à quelque chose. Pour se libérer de cette allergie, on s'y expose. C'est l'exposition régulière à l'allergène qui nous désensibilise. Mais pour les peurs mentales, on ne réfléchit pas pareil. Pas question de s'exposer à notre peur. Pour poursuivre sur le thème de l'insécurité, je vais prendre un exemple un peu provocateur. Dans notre société, il est considéré comme normal d'avoir peur de ne plus avoir d'argent, de ressources financières. C'est considéré comme rationnel. Or bien souvent, c'est cette peur qui nous empêche de changer de travail, d'oser partir à notre compte, d'oser prendre des risques. Mais est-ce au final si rationnel que cela d'avoir peur de manquer d'argent ? Il est rationnel, oui, d'avoir peur, si nos comptes se vident, si l'argent vient à manquer, si cette possibilité est dans le présent ou le futur proche. Mais quand nos comptes sont pleins, quand nous avons des économies, quand nous avons des possibilités de toucher des aides pour notre phase de transition, est-ce encore si rationnel ? Quand notre peur concerne le futur, des risques potentiels dans le futur, alors c'est une peur mentale. Si elle ne nous enferme pas, pas de problème. En revanche, si je me sens bloquée, si j'ai envie d'oser un changement mais que j'attends que la peur s'adoucisse pour le faire, alors je ne le ferai jamais. Car la peur ne s'adoucit pas à travers une prise de conscience mentale, mais à travers la confrontation. Si je prends mille précautions pour limiter ma peur, je la conserverai, car je nourrirai au fond de moi la croyance racine. Je ne suis pas en sécurité. Si je fais face à ma peur, si par exemple j'ose partir une semaine sans argent ou avec une petite somme, alors je me rendrai compte que je ne suis pas mort, que j'ai réussi à trouver des solutions alternatives, à trouver de l'aide. Alors faut-il pour autant tout lâcher et sauter dans le vide ? Pour certains d'entre nous, peut-être. Pour d'autres, l'exposition se fera plus progressivement. Que puis-je faire pour me sécuriser un peu ? Quel défi puis-je me lancer pour assouplir progressivement ma peur ? A quelle sirène suis-je prêt à me confronter ? Car oui, dans l'Odyssée, l'épisode qui représente, qui symbolise ce moment où je me confronte à mes peurs, c'est l'épisode des sirènes. Alors souvent, on sait que les sirènes représentent les tentations. Mais en général, on les assimile aux tentations liées aux instincts, aux vils instincts animaux. Or, les sirènes représentent les peurs de notre construction égotique. Si je crois que je ne peux être aimée que si je réussis, les sirènes représentent ce besoin d'éviter l'échec. Si je crois que je suis en insécurité, les sirènes seront ce besoin obsessionnel de tout contrôler, de vérifier encore et toujours que je suis en sécurité. Si je crois que je dois faire plaisir à l'autre pour être aimée, les sirènes seront cette incapacité que nous aurons à dire non. S'y confronter, c'est se boucher les oreilles et ne pas réagir comme nous l'avons toujours fait. C'est s'attacher au mât de notre bateau et ne pas céder au chant des sirènes. C'est sauter dans la piscine. C'est accepter de vivre l'échec plutôt que de faire notre pirouette habituelle. C'est dire non. C'est oser se mettre en risque. À notre rythme, marche après marche, il n'est pas question de sauter dix marches d'un coup, mais d'oser voir et d'oser monter une marche en faisant face à nos peurs profondes, en osant nous y frotter. Pour avancer sur le chemin de notre propre libération. En vous souhaitant de pouvoir voir vos propres sirènes et de pouvoir progressivement vous y confronter, je vous dis à bientôt et une belle journée à vous tous.

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