Speaker #0Parlement d'un enfant à haut potentiel et tu te demandes pourquoi tout est si intense, si fragile, si différent des autres, alors ici on ne donne pas de conseils, on regarde autrement. Je suis Séverine Guy et chaque semaine je trouve un espace de vérité, de lien, de déclic, parce qu'être parent d'un enfant à haut potentiel, ce n'est pas juste éduquer, c'est traverser une aventure intérieure et tu n'as plus à la vivre seule. Tu connais ce moment où tu demandes à ton enfant de s'habiller et il te dit non. Tu lui proposes un changement de programme et il s'effondre. Tu oublies un détail et la terre s'arrête de tourner. C'est comme s'il avait besoin que chaque minute, chaque geste, chaque mot soit exactement comme prévu dans sa tête. Et si ce n'est pas le cas, c'est la panique, c'est l'explosion, c'est l'assainissement. Et toi, t'es là au milieu de tout ça et tu te dis, mais pourquoi il veut toujours tout contrôler ? Pourquoi il panique dès que ça va pas comme lui il a décidé ? Est-ce qu'il me teste ? Est-ce qu'il se prend pour le chef ? Et puis ce doute qui revient en boucle, est-ce que c'est moi qui ai mal posé le cadre ? Est-ce que je cède trop souvent ? Parce que, ben on te l'a répété ça, parce qu'on te l'a soufflé, parfois même dans ton dos. Ce petit, il mène la danse. Tu te fais bouffer, c'est lui qui commande chez toi. Et toi, tu ne sais plus. Tu vacilles, tu cherches la faille en toi, tu veux bien faire, mais tu ne comprends plus. Mais si je te disais que ce que tu vois comme un besoin de contrôle, ce n'est peut-être pas une volonté de dominer, c'est peut-être une réaction de survie face à l'imprévisible. Et si je te disais que ce refus de lâcher prise, ce n'est peut-être pas de l'opposition. mais une manière de se protéger intérieurement d'un monde qui est trop flou, qui est trop intense, qui est trop instable. Et si ton enfant ne cherchait pas le pouvoir, mais juste un repère, un ancrage, une zone de sécurité émotionnelle dans un quotidien qu'il ressent comme chaotique, même quand il ne l'est pas pour toi. Je sais, ce n'est pas ce qu'on t'a appris. Ce n'est pas ce que les livres disent. Mais c'est ce que la réalité de terrain me montre chaque jour chez ces enfants atypiques et chez les mamans qui s'épuisent à essayer de les recadrer, alors qu'il faudrait d'abord comprendre ce qui fait si peur à l'intérieur. Et si aujourd'hui on ouvrait un nouveau regard ? Un regard qui ne culpabilise pas, un regard qui ne cherche pas à corriger, mais un regard qui cherche à comprendre ce qui se joue derrière ce besoin de contrôle. Pour l'excuser, pas non plus pour le fuir, mais pour reconnaître ce que ton enfant il ne s'est pas encore nommé. Et peut-être pour te reconnaître aussi dans tout ce que tu portes sans jamais pouvoir le poser. Je vais prendre l'exemple d'une maman que j'ai accompagnée, que je vais appeler Julie. Julie, c'est cette maman qui est arrivée un jour en me disant, la voix un peu cassée d'ailleurs, je crois que mon fils y fait de moi son esclave. Elle ne le disait pas méchamment. Elle le disait avec fatigue, avec cette ironie amère qu'on développe quand on a pleuré trop souvent et pleuré trop souvent en cachette. Elle m'a raconté sa semaine. Le mercredi matin, son fille de 7 ans refuse de mettre les baskets qu'elle a choisies. Il veut les autres, pas parce qu'elles sont plus jolies, mais parce que ce n'était pas prévu comme ça dans sa tête, tout simplement. À midi, elle change un petit truc au menu, à la cuisinée, à les pâtes, à la sauce tomate, au lieu de la sauce blanche. Explosion, larmes, cris, objets qui volent. Et cette phrase qui lui fait mal à chaque fois. Tu respectes jamais ce que je te dis. Et puis le jeudi, c'est la sortie à la médiathèque avec la petite sœur. Elle est en retard de cinq minutes. Un minute. Mais pour son fils, c'est la fin du monde. Il s'écroule. croule, il s'agite, il hurle dans la voiture. Faut tout annuler. Julie, elle me dit, j'ai l'impression de passer ma vie à marcher sur des œufs. Si je bouge un détail, il explose et moi je finis par plus rien décider pour éviter les drames. Et tu sais ce qu'elle m'a confié ensuite tout bas, comme si c'était honteux ? J'ai peur de mon fils. Pas peur qu'il lui fasse du mal, on est d'accord, mais peur de ce qu'elle ressent quand... Merci. Quand il entre dans cette spirale de contrôle, la peur d'être encore jugé, la peur d'être encore jugé, Peur de ne pas être assez, la peur d'échouer encore. Et là, je lui ai posé une question, pas une question technique, pas une question de stratégie ou de posture éducative. Je lui ai juste dit, et si tu étais en train de voir chez lui une détresse qui ne s'est pas encore nommée, qui ne s'est pas encore expliquée. Elle a mis du temps à répondre, et puis elle m'a dit, Tu veux dire que... Il ne fait pas ça pour m'avoir à l'usure, mais parce qu'il ne sait pas quoi faire quand ça déborde à l'intérieur de lui. Et c'était ça, c'était exactement ça. Julie, elle avait cru, comme beaucoup de mamans, que son fils y cherchait à gagner du pouvoir, alors qu'il cherchait à rester à flot dans un monde qui lui échappe dès que l'imprévu s'invite. Et tu sais ce qu'elle a fait ? Elle a repris son carnet et elle a noté chaque fois où son fils explosait. Et puis elle a vu un film rouge. C'était pas quand elle disait non, c'était pas quand elle posait un cadre, c'était quand les choses changent, sans prévenir. Quand elle déviait de ce que lui, il avait anticipé. Et ce jour-là, elle a pleuré. Je me rappelle très bien, elle a pleuré pas de faiblesse, pas de tristesse, elle a pleuré de soulagement. Parce que pour la première fois, elle a vu son fils non pas comme un tyran miniature, mais comme un petit être débordé par tout ce qu'il ne peut pas maîtriser, à l'intérieur comme à l'extérieur. Et là, elle a commencé à respirer autrement. Ce que Julie a découvert ce jour-là, ce n'est pas juste un nouveau regard sur son fils, c'est un nouveau regard sur ce que vivre dans ce monde peut représenter pour un enfant à haut potentiel. Parce que non, il ne fait pas tout contre toi. Et non, c'est pas juste un enfant qui veut diriger. C'est un enfant qui ressent le monde avec une telle intensité, une telle complexité, une telle rapidité, qu'il lui faut des points d'ancrage, des routines mentales, des repères fixes pour pas être englouti. Mais il y a un deuxième point fondamental, et c'est là que ça devient, à mon sens, vraiment passionnant. Les enfants à haut potentiel, ils ont très tôt une conscience aiguë de leur individualité, de leur place dans le monde, de ce qu'ils ressentent, de ce qu'ils pensent, de ce qu'ils décident. Et ils ne comprennent pas pourquoi, si eux vivent dans ce corps, dans ce cœur, dans cette tête, pourquoi est-ce qu'ils n'auraient pas leur mot à dire sur ce qui les concerne ? Pourquoi on choisirait pour eux ce qu'ils doivent porter, ce qu'ils doivent manger ? ce qu'ils doivent dire, ce qu'ils doivent apprendre, ce qu'ils doivent ressentir. Et c'est pas un caprice, c'est un appel précoce à l'autonomie identitaire. C'est un besoin profond de cohérence interne, un besoin de dire « je suis un être entier, je sens que j'existe, laissez-moi exister avec vous » . C'est pas un enfant qui veut le pouvoir pour écraser l'autre, C'est un enfant qui dit Je ressens Je sais des choses en moi, alors pourquoi est-ce que vous m'enfermez dans des choix qui ne viennent pas de moi ? Mais quand ce besoin d'expression n'est pas reconnu, quand chaque décision lui tombe dessus comme une surprise, quand son besoin de prévisibilité est ignoré au nom de l'éducation, alors il tente de reprendre la main. Pas toujours de la bonne manière, on est d'accord. Pas pour être insupportable non plus, juste pour ne pas disparaître. Et c'est ça au fond ce qu'il te dit dans ces crises de contrôle. Aide-moi à ne pas me perdre dans ce monde que je ne comprends pas. Tu vois, il y a deux dimensions dans ce comportement qui t'épuise. Un besoin émotionnel, garder une forme de maîtrise sur l'environnement pour se protéger du chaos perçu en tout cas. Et un besoin identitaire, être reconnu comme un individu légitime. à avoir son mot à dire, même petit. Et les deux, ils coexistent en vrai, parfois en tension, souvent dans le silence. Et c'est pour ça que ça explose. Pas parce qu'il veut régner, parce qu'il veut être reconnu dans ce qu'il vit. C'est le besoin de tout contrôler. Il n'est pas dans le vide, il pousse sur un terreau d'incertitude, d'incompréhension. parfois même de micro-traumatismes vécus comme des séismes intérieurs. Il tourne enfin au potentiel avec sa conscience déjà si éveillée. Il capte tout, les silences, les tensions, les transitions, les nuances que d'autres ne voient même pas. Alors oui, il veut garder la main sur son monde, sur ses objets, sur son temps, parce que c'est sa façon à lui de rester debout dans un monde qu'il sent instable, mouvant, parfois trop grand pour lui. Et si ce que tu appelais caprice ou opposition, c'était en fait une tentative désespérée de créer de la stabilité intérieure. C'est pas à toi de porter tout ça seul, mais c'est à toi peut-être de choisir le regard avec lequel tu accueilles tout ça. Et puis il y a toi, maman, femme, être humain, t'es pas juste une gestionnaire de crise, t'es aussi une personne qui mérite d'être entendue, de poser ses émotions, d'être reconnue, même dans ses efforts invisibles, parce que ce regard que tu poses sur ton enfant, justement, c'est aussi celui que tu mérites pour toi-même, un regard doux, un regard juste. un regard vivant, t'as pas à t'effacer pour l'élever t'as existé avec lui à côté de lui, pas en dessous pas en dessus, et ça c'est déjà une révolution en soi je veux que t'entendes ça, vraiment t'as pas échoué dans ton éducation ce que tu vis c'est pas la preuve que t'es une mauvaise maman, ce que tu vis c'est la preuve que ton enfant il te montre tout, sans filtre sans masque et que toi, t'es encore là à chercher à le comprendre. Et ça, c'est déjà énorme. Alors aujourd'hui, je vais t'inviter à faire une chose, pas pour le gérer, pas pour mieux réagir, mais pour revenir à toi. Parce que dans ce tourbillon, c'est facile de s'oublier, de croire que tout repose sur ta capacité à anticiper, à prévoir, à désamorcer. Et peut-être que ce que ton enfant, il attend, c'est pas que tu sois parfaite. c'est que tu sois là, vraiment là, ancré dans qui tu es, pas juste dans ce que tu fais pour lui. Si ce que je t'ai partagé aujourd'hui, ça résonne en toi, si tu sens qu'il est temps de poser ton regard autrement, d'explorer ce que tu vis sans pression, sans modèle imposé, alors je t'invite à faire un premier pas. J'ai créé un test gratuit pour t'aider à voir où t'en es aujourd'hui dans ta parentalité avec ton enfant au potentiel. Ce test, c'est pas une évaluation, c'est comme un miroir. Il te montre un point de départ, il met des mots sur ce que tu vis, il trouve un chemin, le tien, un chemin où t'es plus seule, un chemin où t'es plus seule, où t'as plus à deviner ce qui cloche, où tu peux commencer à poser des repères pour toi autant que pour ton enfant. Le lien est juste en dessous et si tu sens que c'est le moment, alors commence ici. Parce qu'on ne changera pas le monde en forçant nos enfants à rentrer dans des cases. On le changera en osant créer de nouveaux cadres. Et ça commence par un regard, le tien. Tout ça ici, tu n'as pas besoin d'avoir les bons mots, mais si ça a touché quelque chose en toi, pose-le. Même un mot, même un emoji, même une sensation. Tu n'as plus à garder tout ça en toi, ici c'est un espace pour ça. Alors si tu veux, tu peux déposer en commentaire ce que tu vis, ce que cette vidéo a fait résonner chez toi, et je te lirai avec grand plaisir. Je te donne rendez-vous la semaine prochaine pour la nouvelle vidéo, et en attendant, prends bien soin de toi, et prends bien soin de ta famille, de tes enfants. A la semaine prochaine.