- Speaker #0
Hello, vous vous apprêtez à écouter un nouvel épisode de Horizontal. Si vous voulez soutenir ce projet, n'hésitez pas à le partager autour de vous et à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute. Ça améliore grandement la visibilité de ces contenus. Cette saison, le podcast Horizontal a un super partenaire, le site kidsfriendlyfrance.com. L'objectif de ce projet est de lutter contre l'isolement des mères ou des pères en congé parental et qui, faute de trouver des lieux accueillants, se refusent à sortir de chez eux. Le deuxième objectif, c'est de permettre à n'importe quelle famille en France, d'un coup d'œil sur les cartes, de savoir dans quel restaurant elle peut aller en étant certaine de trouver une table à longer pour changer son nouveau-né ou trouver une nouvelle activité à faire en famille, près de là où elle se trouve. Ce site, il est interactif, il a donc besoin de vos contributions si vous découvrez des pépites. n'hésitez pas à aller vérifier si la pépite est bien référencée sur le site Kids Friendly France et de contribuer à cette super communauté de parents. De plus, le site a une troisième fonction, celle de valoriser les établissements qui font l'effort de nous rendre la vie plus facile en étant Kids Friendly, permettant des espaces adaptés à nos enfants, des menus enfants, des tables à longer, des chaises hautes, des espaces de jeux. On adore Kids Friendly France.com En France, on a encore une vision de l'éducation qui est très liée aux notions d'obéissance et de pouvoir. Je suis en sécurité parce que j'entends les bruits, j'ai des odeurs qui me sécurisent, le contact me sécurise. Tu viens pas avec moi ? On remet en cause évidemment l'éducation pour la rôle de séparation. On ne peut pas s'exagérer, pourquoi ? Donc en fait, il faut poser un autre regard sur l'enfant, si je comprends bien. Oui, d'accord. Mais dans la pratique, moi, je suis complètement perdue. Quelles sont les préoccupations d'un enfant ? Quatre jours, à la maison avec Doudou !
- Speaker #1
C'est pas ça mes enfants !
- Speaker #0
Et je suis là, il y a un risque. La culture de l'actionniste, c'est le théoreau de la maltraitance. C'est aussi le fait de voir ton enfant. Ici, sur Horizontal, nous sommes persuadés que nous devons changer notre regard sur les enfants et leur redonner la place qu'ils méritent dans la société. Oui, mais comment faire quand on a si peu de modèles de posture ? à hauteur d'enfants autour de nous et que nos réflexes et nos référentiels ne sont pas toujours alignés avec nos intentions de parents ou de professionnels au contact d'enfants. La théorie, nous l'avons, ce sont des outils pratiques, concrets que nous venons chercher ici. Bienvenue à bord du podcast Horizontal. Bonjour Julien.
- Speaker #1
Bonjour Chalm.
- Speaker #0
Merci d'avoir accepté mon invitation au micro d'Horizontal. Je suis ravie de te recevoir et de recevoir un nouveau papa à ce micro. Je sais que nos auditeurs et nos auditrices, ils aiment beaucoup avoir l'opinion des parents hommes à ce micro. Donc, super.
- Speaker #1
Avec plaisir. Écoute, c'est aussi une belle découverte que je vais faire aujourd'hui. J'ai pu regarder un petit peu tes réels sur Instagram. Je t'ai découvert par Instagram et c'était… intéressant, je pense que ça va être une belle discussion.
- Speaker #0
Oui, j'en suis sûre. Est-ce qu'avant qu'on rentre dans le vif du sujet, tu pourrais te présenter, Julien, de la façon dont tu le souhaites ?
- Speaker #1
Bien sûr, avec plaisir. Écoute, du coup, j'ai 36 ans aujourd'hui, enfin cette année. Je suis marié et j'ai une petite fille, une petite Léa de 3 ans. Et je vais bientôt être papa pour la deuxième fois d'ici un petit mois, donc c'est assez savante ou peu. Oui, merci. Voilà, et puis dans la vie, j'ai entamé une reconversion professionnelle pour justement, et ça fait écho avec ce podcast, de venir accompagner en parentalité. Et en plus, accompagner en parentalité, plutôt orienter papa pour justement redonner une vraie place de papa et de rôle de papa dans la parentalité.
- Speaker #0
Ok, et est-ce que tu peux nous raconter ? Comment est-ce que tu es arrivé à vouloir faire ça, t'investir sur ce sujet ?
- Speaker #1
Avec plaisir. Écoute, j'ai fait 15 ans dans l'informatique, en développement logiciel, donc c'est un milieu très porteur sur le marché. Sauf qu'au près de 15 ans, on grandit, on évolue, et je pense qu'on a des valeurs qui sont toujours existantes, mais qui prennent plus de place que d'autres. Et notamment la valeur, pour moi, de... et accompagnement, engagement auprès de personnes, etc. Et en informatique, au moment où tu es vocalisé sur des plateaux avec des micro-casques, tout le monde est... de gros échanges et d'accompagnement, que les accompagnements que tu fais sont plutôt au café, tu réalises que tu n'es peut-être plus au bon endroit. Donc, j'ai eu la chance de pouvoir faire un bilan de compétences et sorti deux métiers, on va dire, qui se rejoignent très fortement, le métier du coaching et le métier de la formation, de formateur. J'ai choisi la voie du coaching de mon côté. J'ai fait une grosse formation certifiante de l'État côté coaching professionnel. Et j'ai eu Léa. Et en fait, quand j'ai vu que les formations de coaching pouvaient se spécialiser dans le coaching parental, ça s'est un peu éliminé. Pendant toute ma formation, j'ai été papa au foyer. Je me suis occupé fortement de Léa. Je suis devenu sa figure d'attachement. Donc vraiment, j'ai été... la maman côté papa de Léa, c'est pas comme ça, c'est rigolo, mais j'ai vécu vraiment ce que d'autres mamans, par mes accompagnements que j'ai fait après, peuvent vivre. Et au final, je me suis dit, en fait, là, il y a un truc à faire. Le papa ne peut pas être trop loin de ça. Il faut vraiment une vraie prise de conscience. La société évolue fortement par rapport à nos parents, par exemple, mais il y a encore beaucoup à faire. Et j'ai envie de travailler à ça pour avoir une vraie nouveauté dans ma vie. Ce combat, on va dire, quotidien.
- Speaker #0
Oui, et justement, toi, tu avais accueilli Léa. Tu avais quel état d'esprit avant d'avoir cette révélation ? C'était quoi ton formatage ? On est tous un petit peu, si je peux parler comme ça.
- Speaker #1
Tout à fait. Alors, moi, j'ai eu maman au foyer. Donc, j'ai connu ça tout en ayant un père qui... vraiment se battait envers nous parce que nous on pouvait être ensemble à dos etc à se dire à maman tu es à la maison du coup tu as le temps tu as si tu as ça tu es en vacances etc et mon père se battait à chaque fois qu'il entendait un truc comme ça bien non en fait ta maman c'est elle au foyer c'est tout l'argent qu'on met pas à côté c'est tout l'argent qu'on paye pas et puis c'est toute l'éducation qu'elle vous donne au jour le jour et c'est sa présence c'est vraiment une réalisation qu'on peut avoir maintenant avec le recul qu'on a eu dès qu'on a passé cette phase d'adolescence qui est un peu plus dans la session vis-à-vis des parents, et un père qui était professeur, donc forcément énormément dans la pédagogie, on avait tout le temps possible de partage avec eux, avec du temps de qualité, il n'y avait évidemment pas les écrans, pas les ordinateurs, etc. Et en fait, on avait 100% de temps de qualité dès qu'on était à la maison, et c'était une enfance vraiment intéressante. j'ai pas connu de violence par les parents donc non enfin une une jeunesse on peut faire comme ça il me semble vraiment un début de vie très intéressant qui m'a forcément qui
- Speaker #0
a un impact aujourd'hui forcément très important et du coup ça veut dire que tu si je me permets de reformuler voilà tu as des parents plutôt disponibles qui t'offrent du temps de qualité est ce que ça fait de toi un adulte serein ? Est-ce que tu sens aujourd'hui que je ne sais pas, il y a des limites chez les autres que toi tu n'as pas parce qu'effectivement il n'y a pas ces carences affectives éventuellement ?
- Speaker #1
Évidemment, il y a des événements de la vie autour de ça qui ont un impact. J'ai connu le harcèlement scolaire en collège mais je pense que c'est un impact dû au fait d'avoir un... connu en avance de phase. Aujourd'hui, on parle beaucoup de parentalité bienveillante. Donc, c'est quelque chose où on apprend à gérer tout ce qui peut être pris. On apprend à l'enfant à reconnaître ses émotions, à pouvoir en parler, etc. Et du coup, c'était une bonne chose parce que j'avais ces sensations, ces émotions, etc. Et du coup, je pense que derrière, tu es plus apte à te former face à des impacts extérieurs. Tu es beaucoup plus apte à recevoir. Après, forcément, il y a des avantages qui peuvent, si on ne sait pas les accompagner, qui peuvent être difficiles. C'est de prendre, d'être éponge, on va dire. et de vivre les émotions, beaucoup d'empathie vis-à-vis des autres. Ça peut être vraiment utile dans nos métiers, mais il faut savoir se détacher quand il y en a besoin.
- Speaker #0
Oui, ce que je comprends de ce que tu dis, c'est qu'effectivement, dans la catégorie d'adultes qui n'ont pas appris à accueillir leurs émotions, à les reconnaître, à les gérer, il y a une forme de détachement qui font qu'on les enfouit, mais du coup, on n'a pas à les gérer. De l'autre côté, ces enfants-là qui savent prendre, encaisser, gérer, réguler, ça leur fait beaucoup de travail au quotidien, puisque de rien autour de nous, on est... il y a beaucoup d'émotions, d'énergie. On doit gérer tout un tas de choses. Et forcément, ça fait beaucoup, beaucoup de choses à gérer. Donc effectivement, c'est intéressant ce que tu dis. C'est bien de savoir les prendre, les réguler, les reconnaître. C'est bien aussi parfois de choisir celle qu'on ne va pas prendre, en fait. Et c'est une gymnastique à apprendre. Je pensais à un truc,
- Speaker #1
une phrase que j'ai toujours entendue de mon père, c'est... L'ignorance punit l'insolence, et c'est une phrase qui est forte aujourd'hui pour moi, c'est-à-dire que il faut savoir les combats que tu veux mener, et quand tu es impacté par l'extérieur, il faut savoir aussi vraiment ignorer, parce qu'en fait ça fera plus mal à l'autre en face que de répondre par des coups, de répondre par des mots qui peuvent être aussi violents que des coups, etc. C'est vraiment ce côté, tu ignores, toi tu vas te préparer plus vite. et l'autre en face n'aura rien gagné et va changer de personne. Oui,
- Speaker #0
en fait, ce qui est intéressant, c'est quand on a un outil de je me connais, je sais identifier les émotions que je ressens, je sais les réguler, je sais les reconnaître chez les autres on a le choix de gérer ou de prendre ou de ne pas prendre, à la différence de ceux qui les ignorent parce qu'ils ne les reconnaissent pas et ceux qui prennent tout. en open bar des émotions. Donc effectivement, c'est se permettre et permettre aux enfants d'avoir le choix de ce qu'ils veulent gérer.
- Speaker #1
Tu dis par rapport à ceux qui ne gèrent pas leurs émotions, sur le long terme, c'est difficile parce que c'est une sorte de mégot de cigarette que tu vas mettre sur ton tapis. Et au bout d'un moment, le tapis est plein de mégots dessous. Et en fait, le jour où ça va éclater, ou le jour où ils vont trouver plus dur qu'eux, ils vont se lever ce tapis et puis ils vont voir la tonne de mégots qui sont accumulés, les émotions qu'ils n'ont jamais déchargées. Et c'est là où souvent il y a un craquage, on va dire. Il y a une scission entre l'heure avant et l'heure après. Soit ils partent vraiment complètement fous et ils se rendent compte qu'ils n'ont jamais suggéré que ce soit. Soit ils tombent vraiment de haut et ils ont besoin de tout réapprendre. Et c'est là où... On s'en rend compte, c'est-à-dire que pendant des années, on n'a pas géré d'émotions, mais on n'en parlait pas. Quand on était gamin, c'était un peu ça. Et du coup, c'était tabou, y compris pour les hommes, surtout pour les hommes d'ailleurs. Vraiment, c'est un tabou. Encore aujourd'hui, on a des conséquences. Mais par contre, on n'a jamais eu un aussi fort taux de personnes suivies en psychologie. Parce que justement, dans une société où on commence à prendre conscience de ça, on se dit mais waouh, tout ce que j'ai rattrapé, c'est énorme ! Vraiment, c'est fort.
- Speaker #0
Et aujourd'hui, le travail que tu fais avec les hommes qui ont choisi d'être accompagnés, c'est beaucoup autour de ça ? Les difficultés des papas que tu as pu observer, c'est quoi en fait ?
- Speaker #1
En fait, si tu veux, j'accompagne de plusieurs manières. J'accompagne déjà de base le couple. C'est vraiment le métier initial que j'ai, l'accompagnement en parentalité, c'est le couple. Mais en fait, l'orienter papa se passe parce que souvent, maman est intéressée par le sujet de parentalité. C'est normal, c'est un peu la société qui te conduit à ce que maman soit irréprochable en tant que maman. Alors que papa, dès qu'il change une couche, c'est déjà l'exploit. Donc, on est là. Maman, très souvent, est intéressée par ce sujet-là. pose beaucoup de questions, va beaucoup chercher de sujets comme ça, et va prendre un coaching parental, mais souvent à 99,9%, moi dans ma formation de 400 personnes, j'étais le seul homme par exemple, donc à 99,9%, c'est des femmes qui sont coachs parentales, et du coup maman fait son rendez-vous peut-être avec papa la première fois, et puis après il dit, attends, vous êtes entre femmes, et grosso modo, je te laisse gérer, ramène l'information à la maison, et ça, ça ne marche pas en fait. ça marche mais ça marche difficilement parce que papa n'a pas entendu les mêmes informations, il ne s'est pas posé de questions, et donc du coup, si maman fait mais papa ne suit pas, ou suit mais il n'a pas pris les billes au bon moment, ça n'a rien à voir que c'est plus long. Et ce que j'ai pu constater moi, c'est quand maman, en cherchant un coach parental, elle trouve un homme, ce qui s'est passé dans mes coachings, et que papa vient, en fait papa s'ouvre et pose des questions, et réalise des choses à l'instant T. Moi, tous mes coachings parentaux que j'ai eus en couple, j'ai eu le papa du début à la fin. Donc vraiment, ce côté, je me sens compris, j'ai un homme en face de moi, je peux poser des questions, peut-être plus, entre grandes limées, philosophie, vision homme, etc. Donc ça, c'est le premier impact. Après, côté ligne par ligne émotionnelle, chose que j'ai créée il y a très peu de temps, là c'est vraiment, comme tu dis, des sujets où... Alors c'était un papa seul, solo, donc là en fait, il s'est retrouvé à devoir faire des choses, après séparation, de zéro, entre guillemets, à tout réapprendre, et on sent vraiment... cette intention à la base de vouloir bien faire mais rattrapé par ce côté un peu je donne les règles etc et en fait à ne pas savoir qu'est-ce qui aujourd'hui le plus gros intérêt le plus gros apport qu'on peut faire un enfant c'est vraiment un équilibre papa maman et père mère c'est-à-dire que c'est les deux rôles c'est papa maman c'est côté bisous câlin temps de qualité donc tant de qualité c'est hors téléphone portable c'est vraiment tant de qualité de l'enfant Côté papa et côté maman en équilibre. Et ce côté père-mère où je donne les règles. Mais si papa est trop dans la règle, maman est très souvent trop dans le bisou, dans le câlin. Et en fait, l'enfant est déséquilibré et va aller voir maman pour le câlin dès que papa montre un peu trop les règles. Et inversement. Et c'est important pour les parents et important pour les enfants d'avoir cet équilibre pour la sécurité de tout le couple et de toute la famille finalement.
- Speaker #0
Parce que tu sens qu'il y a naturellement une maman qui va... compenser l'attention de la règle du père trop présente.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Je me reconnais, mais 400% de ce que tu dis, c'est incroyable.
- Speaker #1
C'est naturel. C'est-à-dire qu'il y a un moment donné où papa, il va se dire, et ça, c'est une vision papa, une vision homme, de se dire, ta maman, entre guillemets, elle ne tient pas la baraque, elle est trop en câlin, trop en bisous, etc. Elle lui accorde tout. Il faut peut-être serrer la vis. Donc, je vais serrer la vis. Et en fait, ce n'est pas bon qu'une seule personne s'y allait, entre guillemets. C'est bon que les deux, régulièrement, donnent des règles. Une parentalité bienveillante, ce n'est pas une parentalité sans limites et sans règles. C'est le défaut qu'on a eu au départ, de dire parentalité positive, bienveillante, on laisse tout faire parce qu'il ne faut surtout pas le brimer. Maintenant, un enfant a besoin de règles, de limites, savoir les apporter, savoir en discuter, savoir le faire proprement et évidemment sans violence. Mais il faut toujours des limites dans les choses et faire comprendre que... Il y a des fois de la frustration, et c'est normal, on n'a pas tout ce qu'on veut, mais il faut la porter comme il faut. Et si ça, les deux la portent, en fait, tu n'as pas... Tu n'as vraiment cette notion de... Je peux voir les deux pour un câlin, et je peux voir les deux pour... Je ne peux pas être frustré par les deux. Et ça, c'est important. Parce qu'en fait, sinon, il va y avoir un équilibre de l'enfant qui va plus aller vers l'un que l'autre. Du coup, l'autre va mal le prendre, etc. Il y a vraiment cette notion de relationnel qui se joue. Aujourd'hui, dans un couple, il y a quatre relations. C'est un couple de trois personnes. C'est une famille de trois personnes. Il y a quatre relations. Il y a papa, maman, qui sont liées par, initialement, leur vie de couple. Donc, leur relation de couple, leur relation amoureuse qui ont créé l'enfant. Et une fois qu'ils deviennent parents, il y a cette relation de parents, mais elle est en parallèle de la relation de couple. Vraiment, c'est important. Il n'y a que si tu oublies ta relation de couple. Donc, si tu oublies... la raison pour laquelle tu as créé le petit être que tu as créé, tu vas perdre, tu vas te séparer petit à petit parce que tu n'auras plus cette flamme qui vous a à la base liée. Et après, chaque parent a sa relation avec l'enfant. Et donc, si tu n'arrives pas à faire vivre ta relation avec ton enfant mais que tu la vis par le dépens de l'autre personne, ça ne fonctionne pas parce que tu n'es pas toi dans ta famille. Et pour la faire vivre, il faut cet équilibre. Si tu n'as pas cet équilibre-là, Tu vas forcément perdre la sécurité dans la tête de chaque membre. De l'enfant, bien sûr, parce qu'il va voir une friction, un gap qui va se créer entre les deux personnes. Et même dans la tête des parents, parce que tu vas dire, Tiens, il va plus le faire à toi pour les câlins, moi je l'ai jamais, etc. Mais tu ne peux pas le vouloir, puisque tu ne l'offres pas. C'est compliqué, tu vois. Donc, c'est tout un jeu d'équilibre. Et ça, tu vois, c'est les premières choses que tu apprends quand tu as les deux en face de toi. c'est vraiment les premières choses où tu fais ouvrir la fenêtre de tolérance. On travaille beaucoup comme ça en coaching parental, et vraiment en coaching parental, je parle, tu fais ouvrir la fenêtre de tolérance sur le sujet. sur lesquels ils ont des questionnements. Ça se passe sur les crises de nerfs, sur tout ça. Et tu sais, ouvrir des fenêtres de tolérance, sur le sommeil, tu vois, j'ai eu des personnes par rapport au sommeil, là c'est vraiment ce côté, je t'offre l'information. Après, si tu as les deux en fait de toi, forcément ça a un impact plus fort parce que les deux réalisent, ah ouais je comprends. Et tu vois, la réalisation que tu as faite tout à l'heure, c'est vraiment ça, c'est dire, ah ouais, je vois de quoi tu parles, tu vois, je comprends. Ce qui me surprend,
- Speaker #0
c'est que... forcément à chaque fois qu'on dit ce genre de choses on se dit mais ça fait tout le sens, c'est évident je suis pas du tout compte il y a aussi ce truc de, déjà c'est inconscient donc c'est intéressant que quelqu'un mette le doigt sur, on se rend pas compte qu'on compense ça se fait assez consciemment, c'est naturel et je crois que les trois relations que tu évoques et notamment celle du couple qui parfois à la faveur de la relation parentale est un peu mis sur le côté, mais parce qu'aussi ces tensions-là, elles sont liées à ce que tu viens d'évoquer. C'est-à-dire que comme je compense énormément, je m'épuise, je ne me sens pas aidée. Comme tu es beaucoup dans la règle, tu me déçois dans ta posture qui n'est pas aussi bienveillante qu'on avait décidé qu'elle serait ensemble. Donc tu trahis notre pacte parental, si je peux l'appeler comme ça, parce qu'on s'est dit qu'il y a entre nous, mais on s'était dit qu'on serait patient ou qu'on serait le plus possible à hauteur d'enfant. Et là, je te trouve impatient, je te trouve dur, je te trouve non empathique. Et en fait, du coup, il y a une frontière. Et il y a plein de malentendus qui viennent se polluer, en fait, la relation. Et forcément, quand on a fini notre job de parent le soir et que l'enfant est enfin endormi, le couple, on n'a pas envie d'aller le retrouver, quoi.
- Speaker #1
Je voulais te dire, quand tu dis choses qu'on s'était dites, choses qu'on avait parlé, il faut faire attention. encore une fois, les visions maman et papa, on ne s'est pas forcément dit les choses. On n'a pas forcément communiqué sur notre parentalité, comment on la voulait. On n'a pas forcément réfléchi sur les rôles. On croit qu'on en a parlé, on croit qu'entre les lignes, on a discuté de comment on voulait éduquer, comment on voulait vraiment vivre notre vie de tous les jours. Mais ce n'est pas vrai. Moi, je sais que je suis en train d'essayer de mettre en place, je suis hyper content parce que... hier, et tu vois c'est marrant parce que les choses se font comme ça hier j'ai eu en contact avec une personne, j'avais créé au début de ma formation de coaching parental, l'idée un projet, c'est dire je veux accompagner le papa du cinquième mois de grossesse de maman parce que c'est à peu près le mois où on est plutôt sûr que, vers quoi on va entre guillemets cinquième mois de grossesse jusqu'au deuxième mois après la naissance donc c'est accompagner le papa, mais vraiment, c'est aussi le papa, par des échanges, tous les 15 jours à peu près, une dizaine d'échanges, sur tout ce qui est gestion émotionnelle, ses propres émotions, arriver à gérer les émotions de l'autre, l'empathie, l'écoute active de l'autre, les nouveaux rôles, la coparentalité, la communication. Et là, typiquement, c'est là où j'ai vraiment l'impression d'avoir un impact sur le papa avant qu'il ne soit pas papa, parce qu'aujourd'hui, les papas... C'est quand ça arrive dans les mains, quand le bébé est là et qu'on le prend dans les mains, qu'on fait du pot à pot, qu'on devient papa. Je vois encore en ce moment sur les cours de préparation d'essence, il y a des gens qui disent t'es là, c'est génial, en tant que papa, alors que mon mari n'est pas là sur les cours de préparation, sur les échos, etc. Et donc moi ce que je veux, c'est faire réaliser au papa que les rôles vont changer. surtout aux premiers enfants, les rôles vont changer et la coparentalité va se créer. Disputez, communiquez, mettez en commun. Parce que, soit disant, on a parlé de comment on voulait faire, etc. Déjà, à l'instant T, on en parle, mais à plus 6 mois ou à plus 1 an, peut-être que les choses vont changer, les façons de voir la chose vont changer. Et en plus, très souvent, on croit en avoir vraiment discuté de manière carré, et potentiellement, on est en... fait pas ça message mais parce qu'on critiquait l'autre façon de faire en face ou ci ou ça mais plus que juste une vraie discussion entre parents tu vois on en est loin tu vois je suis plutôt d'accord je
- Speaker #0
suis plutôt d'accord c'est souvent de la validation genre on est d'accord qu'on va pas faire ci ou on est d'accord qu'on voudrait faire que ça et tu as raison souvent en miroir par rapport à ce qu'on observe et qu'on croit qu'on comprend de ce que font les autres alors qu'on est jamais vraiment dans dans la vie des gens. Mais oui, oui, c'est jamais qu'est-ce que j'ai envie de transmettre ou à ce moment-là, parce que tu as raison, il faudrait qu'on mette à jour tous les deux, trois mois. Il change tellement vite. Bien sûr. Il y a des choses qui nous conviennent à un moment donné. qui ne nous conviennent plus à un autre moment. Donc voilà, il faut qu'on puisse s'ajuster. Et c'est à la fois ce qui est difficile et ce qui est le plus intéressant, je trouve, dans la parentalité, c'est cette capacité à repenser notre posture, à changer d'avis, à évoluer, parce qu'on grandit si on se laisse, si on se sourit à le vivre comme ça aussi. On grandit, on se rassure, on s'apaise sur certains points. Il y a d'autres peurs qui arrivent à d'autres moments. Donc effectivement, c'est un vrai travail d'équipe. Et je trouve qu'au contraire, en opposition à ce que je disais tout à l'heure, si les tensions viennent éloigner le couple, ces discussions et ces ajustements peuvent aussi nous rapprocher et faire qu'on ait encore plus de sécurité dans notre couple, encore plus amoureux, encore plus en confiance. Et c'est là où les enfants viennent améliorer et pas détruire, comme nous, présentement, la plupart du temps. C'est super intéressant.
- Speaker #1
Je vais même rajouter un truc par rapport à ce que tu dis sur... Tu vois, sur toutes les croyances, et ça fait écho avec les croyances de l'enfance, de ce que tu as vécu et tout, plus les parents vont avoir une vraie volonté de faire comme ci ou comme ça leur parentalité et que, grosso modo, ils seront intransigeants et tout, plus ils vont mettre du temps, au moment où l'enfant naît, à vraiment rencontrer l'enfant. C'est-à-dire que tu peux avoir des grandes lignes sur ce que tu veux faire, tu peux en avoir discuté, et c'est bien d'en avoir discuté. Par contre... Il faut vraiment essayer d'être le plus neutre possible. Montre ton enfant bien, parce que tu vas aller à la rencontre d'un être qui potentiellement, tu risques de mettre beaucoup de temps à déconstruire toutes tes croyances et tes volontés, parce que tu as vu ça à droite, tu as vu ça à gauche, tu as vu ça chez ta soeur, tu as vu ça chez ton frère, ou chez ton ami, etc. Tu veux vraiment un enfant, la même chose, je veux le même enfant que ma soeur ou que mon ami a, entre guillemets.
- Speaker #0
créer entre guillemets et donc tu vas tout faire pour que et en fait tu vas partir de très loin le jour où tu as vraiment vouloir rencontrer le petit être qui est en face de toi merci vous venez d'écouter horizontal le nouveau podcast qui déverticalise les relations adultes enfants si cet épisode vous a plu n'hésitez pas à le partager autour de vous et à vous abonner sur la plateforme d'écouté c'est le meilleur moyen de soutenir ce projet si vous souhaitez venir partager votre expérience contactez-moi sur la page Instagram. Je vous remercie infiniment pour votre soutien et je vous souhaite beaucoup de douceur avec vos enfants.