- Speaker #0
Apprendre, échanger, s'informer, travailler, mais aussi payer ses impôts, faire ses courses, se divertir et même tomber amoureux. Aujourd'hui, une grande partie de nos vies se déroulent en ligne. Mais que se passe-t-il pour celles et ceux qui n'y ont pas accès ? Pour plus d'un milliard de personnes dans le monde, être hors ligne ne relève pas d'un choix mais d'une contrainte. Bienvenue dans Hors ligne, le podcast qui remet l'inclusion au cœur du numérique. Je suis Marion Ranvier, directrice générale de la Content Square Foundation, et ici, je donne la parole à celles et ceux qui agissent, souvent dans l'ombre, pour un monde numérique plus accessible. Témoignages, parcours inspirants et réflexions pour bâtir un monde où personne ne reste hors ligne. Bonjour Valentin, je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter pour celles et ceux qui ne te connaissent pas encore ?
- Speaker #1
Bien sûr, je m'appelle Valentin Tontibernard, j'ai 30 ans, je suis originaire de Nancy, j'ai passé 25 ans de ma vie là-bas, et je suis arrivé à Paris en 2019, et aujourd'hui je suis chef d'entreprise, je dirige un groupe de 4 entreprises qui travaillent dans le secteur des professions libérales réglementées.
- Speaker #0
Super, merci. Alors avant de commencer à parler de ton incroyable parcours, j'aimerais que tu me racontes deux anecdotes sur toi, une vraie et une fausse, et je vais essayer de deviner laquelle est vraie.
- Speaker #1
Alors que je suis handicapé visuel et quasiment aveugle, ma mère m'a mis sur des skis à l'âge de 3 ans, et je skie toute ma vie, j'ai fait de la compétition à ski, où... J'ai fait du karaté depuis mon plus jeune âge parce que mes parents se sont dit que c'était une bonne chose de faire un sport individuel, notamment pour surmonter son handicap.
- Speaker #0
Oh, c'est vraiment pas simple. Écoute, j'ai envie de partir sur l'anecdote du ski. Au vu de ta détermination, je pense que celle-ci peut être vraie. Et elle paraît aussi tellement invraisemblable que j'ai envie de penser que celle-ci est vraie.
- Speaker #1
Oui, c'est carrément vrai. J'ai pas fait de karaté, j'ai fait du judo. mais la deuxième était aussi quasiment vraie.
- Speaker #0
Ok, donc alors attends, ta maman t'a mis sur des skis à l'âge de 3 ans. Raconte-nous.
- Speaker #1
C'est un peu le secret, on n'a pas parlé de mon handicap, mais je suis quasiment aveugle, j'ai un centième à chaque oeil. J'ai une maladie qui s'appelle techniquement une Ausha. Donc en gros, c'est l'atrophie d'un gène qui fait que j'ai très peu de mitochondries dans mon corps. Et donc concrètement, là tu es en face de moi, je distingue seulement ta silhouette et... une clarté du soleil qui arrive sur ton visage, mais je ne vois concrètement pas à quoi tu ressembles. Donc j'ai une vision de près et de loin qui est extrêmement réduite, où je n'arrive pas à identifier les individus, et non plus à identifier les obstacles, et c'est là tout le défi à ski, parce qu'en réalité, en plus quand on descend, je fais ça avec mon frère qui est aussi quasiment aveugle, on descend vraiment, donc on descend à 80-100 km sur les pistes. Et le fait de ne pas voir, c'est vraiment handicapant pour le coup. Donc on a toujours un ouvreur qui est dans les parages, et qui n'est pas nécessairement devant nous, mais qui va nous dire, pendant 400 mètres sur la gauche, il n'y a pas de difficulté. Après, il y a un petit virage sur la droite, et faites attention, le panneau ralentissé est en plein milieu de la piste. On ne compte plus le nombre de panneaux ralentissés qu'on a pu arracher sur les pistes, mais en tout cas, jamais de gros bobos, je me suis fracturé deux fois les bras, et c'est tout en 20 ans de ski. Donc plutôt pas mal. Et je n'ai jamais tué personne. Donc on fait super attention. Ok,
- Speaker #0
donc il vous guide finalement en permanence grâce à la voix.
- Speaker #1
Et la méthode qu'on va utiliser pour l'année prochaine, c'est la mise en place, tu sais, comme dans les motos, les motards qui veulent se parler avec des...
- Speaker #0
Des oreillettes.
- Speaker #1
Des oreillettes, exactement. Et en fait, mettre ça en place sur les pistes. Ce que le plus dur, c'est de se retrouver pour savoir quelle piste on veut faire. Et donc en fait, on a un système où on tape avec nos bâtons, où on fait un bruit particulier. pour que les autres puissent nous repérer et qu'on puisse repérer les autres lorsqu'on est sur les pistes.
- Speaker #0
Alors, on va y revenir, mais toi qui es en entrepreneur né, est-ce que ce genre de développement dont tu me parles a pu te donner des idées ? Ou alors est-ce que ton handicap a pu te donner des idées et des pistes de réflexion pour monter des boîtes ou des tectons d'assistance, par exemple ?
- Speaker #1
Oui, une fois en fait. Moi, je suis assez loin du monde des DV, du monde du handicap en transparence. Je me suis plutôt inscrit en opposition au handicap, en le mettant vraiment de côté, en me disant qu'en fait je ne voulais pas être catégorisé de cette manière. Et j'ai fait le choix, ou en tout cas c'était peut-être un non-choix, mais ça se passait comme ça, de ne pas rester trop proche des communautés de personnes en situation de handicap. Parce que je n'aime pas trop leur mentalité, sans vraiment les connaître d'ailleurs, mais je sais qu'il y a beaucoup de guerre interne, il y a beaucoup de jalousie, il y a beaucoup de choses comme ça. Et j'ai plutôt travaillé sur une politique d'assimilation, où je voulais être considéré comme quelqu'un de normal par les gens qui étaient, selon moi, normaux. Et donc, je ne les ai jamais fréquentés. Est-ce que ça m'a donné des idées de business ? Oui. Parce qu'en réalité, en 2020, j'ai rencontré un avocat aveugle qui s'appelle Mathieu Juglard. qui est un mec assez incroyable, qui était ancien secrétaire de la conférence, donc vraiment un très très grand avocat. Et il faisait un sport qui s'appelle le showdown. Le showdown, c'est un espèce de héroquet pour aveugles. C'est-à-dire que c'est une balle qui fait du bruit, plutôt qu'un palais. Et tu as deux espèces de raquettes dans les mains et un trou qui est devant toi. Et il s'envoie la balle à une vitesse folle. C'est vraiment juste incroyable. C'est très très impressionnant. Et il me dit, écoute, on fait une démonstration de ce truc-là, ça me fait vraiment plaisir que tu sois là euh Il y a des déficients visuels à qui j'ai parlé de toi, ils veulent pouvoir te rencontrer, viens. Et là je me retrouve en octobre 2020, ou en octobre 2019, peu importe, à Montparnasse, dans un espèce de centre socioculturel hyper glauque, il n'y a pas de lumière. Donc tout le monde fait ce sport, ce sport est très sympa, je me marre plutôt bien. Et là à midi tout le monde se met autour de la table et raconte comment il est devenu aveugle. Et j'avais juste envie de me mettre une balle. C'est juste horrible. Et à un moment, il y a un gars qui s'appelle Chris qui vient me voir et qui me dit, je reviens de Los Angeles, regarde ce que j'ai sur mon téléphone. Et donc sur son téléphone, il avait une trentaine de points en relief. Et je le regarde, je ne comprends pas trop. Je dis, ok, mais ça te sert à quoi ? Tu ne vois rien. Il me dit, mais en fait, ça me permet de me déplacer beaucoup plus vite sur mon téléphone. et de repérer vraiment les endroits où je peux appuyer pour VoiceOver, etc. Mais ce n'est même pas du braille, c'est vraiment juste du relief au point essentiel sur son iPhone. Donc, tu vois, sur les boutons revenir en arrière en haut, sur la touche numéro 5 du clavier pour faire son code et pouvoir passer, tu vois, ouvrir une application, un truc comme ça. Et sur le clavier aussi pour pouvoir se déplacer. Mais tu n'as pas de système de braille, tu ne reconnais pas les différents éléments. Tu sais juste qu'il y a des petits picots dessus. que tu peux utiliser. Franchement, je ne suis pas convaincu du concept. Je trouve que ce n'est vraiment pas une belle innovation, en tout cas pas un truc changeant. Et là, en fait, il y a tous les DV qui se rapprochent, donc les déficients visuels, qui se rapprochent de lui et qui commencent à toucher son téléphone en se disant qu'ils en veulent, etc., que c'est dingue et tout. Je dis, attendez, je vais faire une commande, je vous en commande, pas de souci. Et en fait, tu ne peux pas en commander sur internet. Donc le lendemain, j'appelle le mec qui fait ça à Los Angeles. Et en gros il me dit mais en fait, 1, moi le marché européen c'est pas mon marché, et 2, je ne vais pas transformer l'implantation des lettres pour que ça puisse coller au clavier AZERTY, parce que moi je suis en couverture. Et je ne comprenais pas la difficulté, je me disais mais c'est quoi le problème, je ne comprends pas, je te demande juste de me les envoyer, tu me les envoies et voilà tu vois. Et il vendait ça 50 dollars, et donc je suis allé à Montreuil chez un mec, et donc j'ai demandé à un de mes copains qui était à HEC avec moi, qui était à la base ingénieur, il y avait une imprimante 3D, je lui ai dit modélise-moi un truc, on a essayé de le faire ensemble donc on a sorti un proto, on l'a amené à Montreuil dans une usine de plasturgie et en fait le mec nous a fait des un millier de modèles. Mais le gars aux Etats-Unis vendait ça 50 dollars, ça vaut 80 centimes à la production.
- Speaker #0
Déjà pas mal.
- Speaker #1
Mais ouais, c'est ça. Donc en réalité, ça a été mon premier petit business, c'est-à-dire que je les ai donnés à ceux qui étaient avec moi et derrière, j'en ai vendu quelques-uns pour payer un peu mes études.
- Speaker #0
Ok, et donc ça a été finalement ton premier business.
- Speaker #1
Ça, c'était le deuxième business. J'avais une boîte que j'ai plantée avant dans la restauration à Nancy qui était vraiment la reproduction exacte de ce qu'est Sunday aujourd'hui. Tu sais, le système de paiement avec QR code sur le tableau du restaurant. Mais la preuve que c'est l'exécution d'une boîte qui en fait toute la valeur et pas l'idée qui ne vaut rien. Mais cette application a été développée, elle s'appelait Presto. Elle a été développée en 2017.
- Speaker #0
Ok, incroyable, incroyable. Alors, j'aimerais un peu revenir sur ton handicap. Tu en as parlé, mais j'aimerais que tu nous expliques comment tu vis ton handicap au quotidien. Typiquement, est-ce que tu es empêchée pour réaliser des tâches au quotidien ? Tu l'as dit en préambule, mais tu es entrepreneur à la tête d'un groupe de quatre sociétés. Comment ça se passe réellement quand on sait qu'à l'ère du tout numérique, il faut faire toutes les démarches en ligne de création de statut, de paiement, de comptabilité ? Même moi aujourd'hui, pour t'inviter sur le podcast, je te contacte via LinkedIn ou par mail. Concrètement, Valentin, comment tu vis ton handicap sur le web aujourd'hui ?
- Speaker #1
Je vis très bien mon handicap avec différentes phases. Des phases de down quand ça va un peu moins bien, que ma vue baisse. En fait, il faut que mon cerveau puisse se réadapter. Mais globalement, je le vis bien parce que je suis né avec. Sur Internet, c'est plus compliqué. Et même sur l'ordinateur, c'est plus compliqué. Parce qu'en réalité, tout prend beaucoup plus de temps. quand tu es DV, parce qu'il faut que tu regardes ton téléphone de tout près, tu n'as pas de vue d'ensemble sur l'écran. Et en réalité, tu passes partout, tu vois, pour ta banque, pour tes... tu vois, j'ai un problème hier, pour te donner un exemple extrêmement concret. La DGFIP, donc la Direction Générale des Finances Publiques, pour te permettre de payer ton prélèvement à la source de la globalité de tes salariés ou le paiement de ta TVA, met en place un mandat de prélèvement CEPA. Ce mandat de prélèvement CEPA est rempli avec les informations de la Direction générale des finances publiques, et tu dois ajouter tes informations personnelles pour pouvoir être prélevé, dûment et au bon moment, pour éviter de prendre des pénalités. C'est un document PDF qui t'envoie. Donc, toi, tu le reprends, tes déficients visuels, déjà, tu galères à savoir où mettre les informations, tu les mets à l'intérieur, tu remets ton mandat de prélèvement CEPA sur une banque en ligne, Conto. Conto ne détecte pas qu'en réalité... les chiffres se chevauchent et que du coup l'OCRisation ne peut pas bien se faire et du coup tes prélèvements des GFIP ne passent pas et on demande une majoration de 10% sur les 80 000 balles de TVA que tu dois parce qu'en réalité tu ne les as pas payées le 24 alors que tu devais les payer le 24.
- Speaker #0
Alors juste pour nos auditeurs, l'OCR c'est la reconnaissance optique de caractère et effectivement ce sont des vrais sujets sur les PDF, aujourd'hui ce sont des documents qui pour la plupart du temps sont inaccessibles. Et donc, effectivement, là, ce que tu dis, c'est que derrière, en fait, tu as des pénalités et tu te retrouves à payer des amendes alors que tu as bel et bien envoyé les documents en temps et en heure.
- Speaker #1
Mais donc, ça, tu vois, c'est vraiment un exemple concret de ce que ça m'est arrivé hier, mais ça arrive tout le temps. Mon frère a la même maladie que moi. Je suis associé sur une de mes boîtes avec mon frère et on avait un problème. avec Swile, qui est le système de cartes, tickets, restaurants, c'était aussi hier, donc je passe la globalité des infos live. Il fallait qu'on puisse utiliser notre téléphone pour authentifier la personne qui était le dirigeant de l'entreprise. Et donc, tu sais, c'est ce truc où tu dois faire un selfie. Et donc, ton selfie, tu dois tendre ton bras et tu dois être au milieu du truc, sinon ils ne te le valident pas. Oui,
- Speaker #0
bien sûr.
- Speaker #1
Et ça, pour un déficient visuel ou une personne aveugle, c'est juste impossible. C'est-à-dire qu'en fait, tu le fais au petit bonheur de la chance. Moi, ça m'est déjà arrivé pendant 35 minutes d'essayer de bouger et de sentir que ton téléphone vibre derrière. Et quand ils ont pensé à la vibration, c'est déjà bien. Mais quand ils n'y ont pas pensé, tu peux passer des heures et des heures. Et ça, c'est extrêmement complet.
- Speaker #0
Ok. En préparant le podcast, j'ai vu que tu avais fait des études de droit et j'ai également lu qu'une personne dans ce domaine avait marqué ta vie. Cette personne aurait pu orienter tes choix professionnels, mais tu es finalement partie dans l'entrepreneuriat. Est-ce que tu peux revenir un petit peu à Valentin sur cette partie de ta vie ? Oui.
- Speaker #1
En 2018, je suis entre mon master 1 et mon master 2 en droit des affaires. Je n'ai pas toujours été un bon étudiant en droit, mais je devenais vraiment un très bon étudiant en droit à la fac de droit de l'Ancien. Et je veux passer le concours d'avocat, comme la moitié de mes petits camarades. Je bosse le concours d'avocat, donc un concours qu'on bosse généralement du mois de mai au juin au mois d'août, et on passe les examens en septembre. Bosse-Montbarraud, en juin, en juillet. Et à partir de fin juillet, je reçois une notification par mail du ministère de l'Enseignement supérieur, dans un courrier de deux pages, qui m'explique que concrètement, ils ne m'accorderont pas les épreuves, enfin les adaptations d'épreuves, à la note de synthèse. Donc j'avais demandé une réduction du nombre de documents. La note de synthèse, c'est 70 pages que tu dois réussir à résumer en 4 heures. ou en 5 heures, je ne sais plus aujourd'hui, que tu dois réussir à résumer en 5 heures. Mais moi, si tu veux, quand je veux lire, je lis avec une loupe monoculaire qui multiplie par 12 la police d'écriture, je n'ai déjà pas le temps de lire les 70 pages. 70 pages, bien. Donc de les résumer, ce n'est pas possible. Et donc, c'est ce que j'essaye de leur expliquer. Donc, j'ai été vu par une commission médicale qui a validé ces aménagements. Et une administration, fin juillet, dans le 5e arrondissement de Paris, a décidé que non. je ne pourrais pas passer le concours d'avocat. Mais si tu veux, les mecs ils n'ont pas de courage. C'est à dire que derrière je leur disais mais attendez, j'aimerais bien vous rencontrer pour pouvoir vous expliquer en fait pourquoi je demande cet aménagement, je veux pas de traitement de faveur. Je passerai toutes les épreuves comme tout le monde sans difficulté. Donc il faut que je puisse vous montrer pourquoi, etc. Silence radio, personne ne te répond. Et donc en réalité, je ne peux pas passer le concours d'avocat. Je ne m'étais jamais vraiment interrogé sur ce que je voulais faire de ma vie. Mes parents sont tous les deux avocats, mon père fait du droit pénal, ma mère fait du droit de la famille à Nancy. J'étais un mauvais lycéen, donc je n'ai pas été reçu dans les prépas. Donc je suis allé à la fac. J'étais à la fac de droit, mes parents étaient avocats, je me suis dit que ça allait me donner des privilèges, entre guillemets, en me disant, j'ai déjà entendu parler de ça toute ma vie, le soir, à la maison. Pas du tout, je retape ma première année avec 7, parce que je fais la fête. Et si tu veux, j'ai monté en puissance durant ces années, et je valide mon master 1 à 15 de moyenne, donc je deviens l'un des top 5 ou 6 de mon amphithéâtre. Et j'étais vraiment un bon étudiant, et quand on te refuse une épreuve pour des raisons qui sont des raisons... n'ont pas de tes compétences, mais en réalité de tes capacités, c'est extrêmement difficile. Donc là, je prends le premier shitstorm de ma vie, c'est-à-dire qu'il y a des médias qui commencent à relayer cette information, parce qu'il faut la relayer.
- Speaker #0
Oui, c'est effectivement important d'en parler.
- Speaker #1
C'est important, mais tu sais, quand tu n'es pas une victime et que tu es dépeint comme une victime, c'est assez difficile. C'est-à-dire que quand on me dit, le pauvre petit étudiant aveugle de Nancy a pris une claque et voit sa vie s'arrêter. C'était pas exactement ça pour le voie sa vie s'arrêter. Et tu sais, quand tu reçois ça, et t'en as vraiment partout, tu vois, c'est une dépêche AFP, donc en fait, tous les médias publics, etc. Ça fait assez bizarre. Et surtout, ça me met face à un truc, c'est que concrètement, je peux pas passer le barreau alors que je l'ai bossé. Et en plus, je vais devoir trouver un plan B, parce qu'il est hors de question de travailler pendant 8 ans en tant que juriste pour pouvoir devenir avocat par la passerelle. Ou il est hors de question d'aller faire une thèse pour pouvoir devenir avocat. Si tu veux, je veux pas subir. C'est-à-dire que je ne veux pas être confronté à cet échec chaque jour en me disant que j'attends autre chose pour pouvoir aller faire le métier que je voulais faire en attendant parce qu'en fait, en réalité, on n'a pas voulu m'accorder cette adaptation.
- Speaker #0
Mais tu l'as quand même vécu comme une discrimination, non ?
- Speaker #1
Non, pas trop. Franchement, je n'ai jamais rien vécu comme une discrimination. Donc, je pense que je ne suis pas un bon exemple. Je pense qu'au sens légal du terme, c'était une discrimination. mais si tu veux dans mon fort intérieur Je pense que ce qui s'est passé c'est qu'il y a un mec au ministère de l'enseignement supérieur qui le 27 juillet s'est dit putain merde on n'a pas fait d'adaptation des preuves. Qu'est-ce qu'on fait ?
- Speaker #0
Dans deux heures on est en vingt-trois.
- Speaker #1
Exactement, les preuves c'est le 2 septembre, c'est chaud. Et je pense que si tu veux que ça se fait comme ça, c'est pas un truc qui est réfléchi, pensé, c'est pas une discrimination systémique. Je pense que c'est le fait d'un agent. non identifié au sein d'une organisation qui fait que je ne peux pas passer ce concours.
- Speaker #0
Mais est-ce que ton cas a fait jurisprudence derrière ? Parce que le fait d'en parler, notamment d'en parler dans la presse, dans le sens où oui, c'est une discrimination, moi ce qui m'interroge, c'est comment ça se passe aujourd'hui pour les personnes déficientes visuelles qui veulent passer le barreau ? Est-ce que les examens aujourd'hui sont adaptés ou ce n'est toujours pas le cas ?
- Speaker #1
Pour moi, ce n'est pas clair. C'est-à-dire que quand je rencontre des avocats du Conseil national des barreaux aujourd'hui, ou des avocats qui font partie d'associations comme Droits communs H, pour remettre le droit à leur H comme handicap, ils me disent que ça a évolué, etc. Moi, je ne vois pas de texte et je ne vois pas de mesure d'application. Donc, peut-être que ça a changé. Maintenant, je t'avoue que je ne regarde plus de près. Parce que j'ai un petit peu un... un petit traumatisme, c'est peut-être un peu fort, mais en tout cas, une mésaventure avec cette profession. Et du coup, je reste un petit peu à distance, en tout cas, du concours d'avocat. Apparemment, ça a évolué. Moi, je n'en ai pas la certitude.
- Speaker #0
Et Valentin, si tu avais pu passer le barreau, en tout cas cette épreuve en ligne, est-ce que tu penses que ça aurait changé quelque chose ?
- Speaker #1
Non, je ne pense pas par rapport à la typologie de l'épreuve. C'est vraiment, en fait, tu as une vingtaine de documents qui constituent 70 pages. Il faut que tu puisses les lire. mais en fait tu les lis même pas, tu fais de la lecture en diagonale en gros tu vas chercher les titres tu vas chercher les informations à l'intérieur et ton objectif c'est de les résumer en restant neutre derrière, c'est à dire que c'est vraiment une note de synthèse comme un journaliste c'est pour montrer que tu sais argumenter que t'as capté la substantifique moelle de l'information et que t'es capable de la restituer sans tronquer le document et sans lui faire dire n'importe quoi, donc en réalité vraiment pour le coup c'est vraiment tes yeux qui sont sur sollicité où il faut aller piocher les informations dans les différents docs, il faut réussir à les trier, à les faire bouger, etc. Je ne suis pas sûr qu'en ligne, ça aurait été plus simple, en tout cas par rapport à ça. Donc,
- Speaker #0
je te demande ça parce que, quand on parle d'accessibilité du web, 70% des sites ne sont pas accessibles. Il y a une dernière stat de la Fédération des aveugles de France qui est sortie sur le fait qu'uniquement 2,5% des sites français remplissent leurs obligations d'affichage. et je te demande ça car Tu parlais tout à l'heure d'une loupe, parce que tu as besoin de zoomer. Eh bien, typiquement, tu peux utiliser des technos d'assistance loupe qui te permettent de faire ça en ligne. Moi, par exemple, avec ma dyslexie, il y a des choses aussi que je peux faire pour adapter le texte grâce à des technos d'affichage et notamment en jouant sur l'interlignage. Peut-être que toi aussi, ce sont des outils qui auraient pu t'être bénéfiques. Et c'est dans ce sens que je te posais la question, car ces technos d'assistance sont créés finalement pour permettre d'améliorer la rapidité de lecture. Et ça me fait penser à un échange que j'ai eu il y a quelques jours avec des étudiants en situation de handicap qui me disaient que tous ces outils, finalement, leur permettent d'arriver à être pratiquement au même stade que les autres. Parce qu'on entend souvent « oh ben je pensais être un cancre parce que je ne répondais jamais aux questions dans le temps imparti » . Or, ben non en fait, ils n'avaient tout simplement pas le temps de lire la question. Donc quand on n'a pas le temps de lire la question, comment veut-on répondre ? à la réponse. Et donc, effectivement, c'est pour ça que je te posais cette question.
- Speaker #1
Tu as raison. En fait, je répondais vraiment à la question d'espèce par rapport à la note de synthèse. Mais oui, effectivement, les outils d'assistance, moi, mon meilleur ami, entre guillemets, c'est l'iOS. C'est-à-dire que l'iOS et l'OS X ont été développés de façon native en pensant à l'accessibilité, notamment pour les déficients visuels. La capacité que tu as à zoomer, ou la dictée vocale que tu as sur un Mac ou sur un iPhone, elle est juste dingue par rapport à tous les autres ordinateurs. Moi, je suis contraint de payer mon ordinateur 3 000 euros et mon téléphone 1 000 euros, parce qu'en réalité, je ne peux pas travailler sur un autre outil. Je pourrais le faire, mais je perdrais très largement en productivité. Les autres assistants qui peuvent exister en transparence, on ne les connaît pas. Mon frère a fait un truc, il a quitté sa boîte pour monter la boîte qu'on est en train de monter ensemble actuellement. Et du coup, il est au chômage et il est passé par un rendez-vous Pôle emploi, tu sais, pour les créateurs d'entreprises en situation de handicap. Et il s'est dit, ça fait très longtemps qu'on n'est pas allé voir l'innovation qu'il pouvait y avoir au sein de ce secteur. Donc, il est allé faire la demi-journée sur le handicap à Pôle emploi. Donc, mon frère, c'est quelqu'un qui est assez diplômé. Il a fait le M.Lua en grande école. C'est quelqu'un de très intelligent. Et si tu veux, on lui a fait un cours, on l'a amené dans la rue, en lui disant qu'il marchait trop vite et qu'il se mettait en danger, que c'était compliqué, qu'il ne pouvait pas traverser de cette manière-là, qu'il ne devait plus faire de vélo, qu'il ne devait pas aller courir à partir de telle heure ou telle heure.
- Speaker #0
C'est antinomique, votre maman vous a mis sur des skis à l'âge de 3 ans, et là on lui dit, tu ne peux plus faire ça.
- Speaker #1
Et surtout, si tu veux, le thème, c'était vous aider... à mieux travailler, à ce que ça soit plus accessible, etc. Et si tu veux, il a juste perdu 4 heures pour qu'en fait, on lui fasse un truc que même un gamin, tu ne fais pas. En fait, avec ce genre de comportement, juste tu freines les capacités d'un individu.
- Speaker #0
Mais tout à fait, tu freines des capacités alors qu'il faut prôner l'autonomie, l'autonomie en ligne, dans la vie physique. Et donc là, tu viens confronter une personne et tu lui dis, à cause de ton handicap, tu ne peux pas faire telle tâche ou telle tâche. En plus, j'imagine que ton frère fait très bien du vélo.
- Speaker #1
Mais on vient là pour le coup sur une vraie question sociale. Aujourd'hui, on a un vrai problème avec le handicap en France. C'est que pour les gens qui sont handicapés à plus de 80%, ils vont toucher des aides sociales qui vont être l'allocation adulte handicapé, qui est à peu près de 1000 balles par mois, la prestation de compensation du handicap, qui est à peu près de 800 balles par mois, qui est cumulable, et une allocation si la personne en situation de handicap vit seule, qui va être, enfin moi à l'époque je la touchais quand j'avais 20 ans. qui doit être de 150 balles par mois, je pense. Ça s'appelle l'allocation adulte autonomie ou un truc comme ça.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Concrètement, quand tu es en situation de handicap à plus de 80% en France, à partir de 20 ans, tu peux toucher 1800 euros net par mois. Le problème de l'absence d'accessibilité et de l'absence de facilité pour ce public en situation de handicap... qui est majoritairement peu diplômé et peu éduqué. Je n'ai pas les stats en tête, je pense que chez Content Square Foundation, vous les avez, mais je crois que c'est moins de 8% des gens en situation de handicap, à plus de 80%, qui sont diplômés d'études supérieures, des patients de BTS, ou un truc comme ça, et à l'intérieur, tu comptes les voies de garage. Ce que j'appelle les voies de garage, ce n'est pas méchant, mais c'est des études qui ont été créées, où en fait, derrière, personne n'est employé, personne n'est employable. Donc, tu vois, déjà, le nombre est très, très faible. Et sur ces 8%, je crois que tu n'en as que 24% qui arrivent à avoir un emploi à la hauteur de ces études. Donc, si tu veux, personne ne fait des études chez les handicapés et personne n'arrive à trouver du taf. Si on caricature, c'est à peu près ça. Et donc, ce qu'on fait, c'est qu'on va montrer des mecs comme moi, des mecs comme d'autres qui arrivent à s'en sortir. Et c'est bien parce qu'il faut réussir à inspirer les autres, il faut réussir à donner les exemples. Mais il faut aussi traiter la masse. Et le traitement de la masse, moi, je suis aligné avec votre projet, avec votre mission. C'est de permettre vraiment cette accessibilité parce que, entre d'un côté... une vie simple où tu peux toucher des allocations et rester en marge de la société, parce que c'est ça que ça veut dire.
- Speaker #0
Ça, au final.
- Speaker #1
Et d'un autre côté, travailler pour l'accessibilité, pour faire en sorte justement que ces gens qui sont en marge de la société et qui gagnent quand même bien leur vie en ne faisant rien, puissent finalement travailler et se bouger, moi je pense que c'est vraiment aujourd'hui indispensable.
- Speaker #0
Et pour moi, on a un vrai choc là-dessus. Et moi, je dis la vérité, si je n'avais pas fait d'études, c'est beaucoup plus simple de toucher 1800 euros sans rien faire que d'aller faire des tâches que tu peux réaliser encore aujourd'hui. Donc, il y a pas mal de personnes en situation de handicap non visuelle qui travaillent dans la rue, qui ramassent des papiers, qui sont hôtesses de caisse, des choses comme ça, qui sont des métiers peu rémunérés, difficiles. En réalité, avec une meilleure accessibilité et un accès plus simple au web, en réalité tu gommes ces différences, tu gommes ces difficultés. Et pour moi c'est important.
- Speaker #1
Je partage totalement ton avis et il n'y a que comme ça qu'on pourra faire évoluer les mentalités et la perception. Et je pense qu'il est aussi important d'accueillir des personnes en situation de handicap en entreprise. De nombreuses études montrent notamment que la diversité, alors la diversité sous toutes ses formes, favorise l'innovation. En revanche, je pense aussi qu'il faut être honnête. et se donner les moyens pour accueillir des personnes en situation de handicap et leur mettre à dispo ce dont elles ont besoin. Parce qu'il y a une multitude de handicaps et donc une multitude de besoins. Donc comment tu fais pour répondre à tous ces besoins ? Et je pense qu'il est important également de libérer la parole. Il est important de sensibiliser et de former sur le handicap. Et c'est ce que nous essayons de faire avec la Content Square Foundation. Pour changer les mentalités et changer les regards en formant les personnes et surtout les futures générations grâce à notre sensibilisation gratuite à destination des établissements d'enseignement supérieur parce qu'on ne peut pas créer le web accessible et inclusif de demain sans former les futures générations.
- Speaker #0
C'est hyper important et c'est aussi hyper important que les entreprises puissent rencontrer des gens en situation de handicap qui ne sont pas des gens qui bavent. ou des gens dans un fausse rouleau qu'on sort pour le Téléthon.
- Speaker #1
Oui, qu'on déstigmatise.
- Speaker #0
Oui, exactement. En fait, vraiment des gens normaux qui ne s'imaginent pas avoir un handicap et qui puissent leur exprimer clairement leurs difficultés. Mais ça, je pense que c'est vraiment ce que vous faites chez Content Square Foundation.
- Speaker #1
Tout à fait. Et effectivement, sur cette notion de handicap invisible, c'est de donner la parole et de vraiment déstigmatiser et d'éduquer sur le handicap.
- Speaker #0
Et pour reprendre l'affirmation que tu prenais tout à l'heure sur que doivent faire les entreprises pour vraiment réussir à intégrer les personnes en situation de handicap, à mettre en place toutes les adaptations, Je pense qu'à un moment donné, il faut aussi un peu souffler. C'est-à-dire que la personne en situation de handicap, si elle arrive et qu'elle n'a pas tout ce dont elle a besoin, ce n'est pas grave. En fait, ce n'est pas un souci. Ça peut se faire de façon progressive. Je sais qu'il y a énormément de normes. Les salariés protégés, c'est aussi compliqué pour les patrons d'entreprise. Toutes les adaptations à mettre en place, qui sont quasiment aujourd'hui un droit, ça fait aussi peur. Mais je pense qu'il ne faut pas en avoir peur, il faut vraiment prendre les choses de façon assez naturelle et faire en sorte de créer un climat de confiance et un endroit où la personne en situation de handicap peut parler et s'exprimer clairement en disant « je galère à faire ça pour telle et telle raison, ça il me faudrait ça pour telle et telle raison » . Et en réalité, je ne vois pas un patron d'entreprise, un manager, dire non pour ce genre de choses. Pour moi, il faut vraiment recréer de la proximité et traiter le handicap de façon individuelle. sans pour autant mettre des moyens colossaux sur la terre.
- Speaker #1
Je suis tout à fait d'accord, mais il faut tout de même faire évoluer les mentalités. Parce que pour l'avoir vécu personnellement, lorsque je passais des entretiens, je ne parlais pas spontanément de ma dyslexie. J'avais l'impression que ça pouvait me desservir. Donc je ne souhaitais pas mettre en avant mon handicap. Et dans le recrutement, je pense qu'il est quand même important de faire évoluer les mentalités et de se sentir également en confiance pour demander les adaptations ou ce dont on a besoin.
- Speaker #0
Complètement, Lénie.
- Speaker #1
Valentin, c'était un réel plaisir d'échanger avec toi. Merci pour ton témoignage et merci pour cette discussion. J'aimerais maintenant te demander quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite s'engager pour un numérique plus inclusif et peut-être leur dire par où commencer ?
- Speaker #0
Désolé, ce n'est pas de la réclame. Je ne suis pas payé par Content Square Foundation, mais je connais très peu le secteur. Concrètement, je suis venu à un événement, je crois que c'était il y a deux ou trois mois, chez vous. où il y avait plein de gens hyper sympas qui étaient là, qui travaillaient justement sur ces sujets. Des acteurs privés qui développaient des outils, mais aussi des entreprises qui cherchaient à être plus accessibles. Et donc la première chose que je conseillerais, c'est de venir te contacter chez Content Square Foundation. Non, le chèque c'est pour plus tard, s'il te plaît. Et la deuxième chose, c'est je pense... Vraiment s'intéresser sur ce que ça a comme avantage compétitif aussi pour votre entreprise. Moi je suis un patron, concrètement je réfléchis aussi par rapport à mes avantages concurrentiels, par rapport à une autre solution. Au vu de ce qui est en train de se passer en Europe, on va aller de plus en plus vers une normalisation et une normisation de ce genre de choses. L'accessibilité numérique ça va être obligatoire et pour tous les appels d'offres publics, pour les appels d'offres privés. ça deviendra obligatoire. Donc concrètement, si vous ne voulez pas le faire par vous-même, faites-le de facto, parce que vous perdrez du business demain si ce n'est pas le cas.
- Speaker #1
Tout à fait. Et pour rebondir sur la partie réglementaire, en juin 2025, il y a l'entrée en vigueur de la Directive européenne, qui est transcrite dans le droit des États membres et qui impose aux secteurs privés, notamment les sites e-commerce, les sites bancaires, les sites de transport, les sites médias, d'être accessibles. Et donc, effectivement, on observe actuellement une accélération. Au-delà de la transcription de la directive européenne, il y a aussi des organes de contrôle, notamment en France, qui sont l'ARCOM pour les sites publics et les sites audiovisuels et la DGCCRF pour les sites privés. Et donc, tout ça pour dire qu'effectivement, les choses s'accélèrent. Donc, il est temps pour les entreprises d'amorcer cette transformation à l'accessibilité numérique. Et j'aimerais rajouter aussi le fait qu'il ne faut pas oublier que c'est un sujet transverse. Toutes les équipes sont concernées. J'entends trop souvent dire « Ah mais non, mais mon développeur, il n'a pas livré un site accessible » . Non, ce n'est pas uniquement l'affaire des développeurs. L'accessibilité, c'est un projet commun qu'il faut également être capable de maintenir dans le temps. Donc effectivement, on est à une période, à un moment charnière, à cette deadline du 28 juin 2025. Et effectivement, au-delà de l'impératif légal, il y a cette notion dont tu viens de parler, qui est un axe de différenciation business. Et cela peut permettre, vous permettre, de toucher une nouvelle audience qui navigue peu ou pas en ligne aujourd'hui.
- Speaker #0
Clairement.
- Speaker #1
Donc, pour terminer, Valentin, j'aime toujours demander à mes invités s'ils ont quelqu'un à me recommander. Est-ce qu'il y aurait une personne que tu estimes inspirante et pertinente dans ce domaine et qui, selon toi, aurait des choses intéressantes à partager dans le podcast hors ligne ?
- Speaker #0
Je vais te recommander trois personnes. Désolé, tu m'en as demandé une, mais je vais te recommander trois. Je vais te recommander deux personnes de chez Renault. La première, c'est Kitri Pelleporte, qui est la directrice juridique de chez Renault, qui est vraiment très, très sensible au handicap. La deuxième personne, c'est une ancienne de chez Renault, qui dirigeait Renault Mobilities et qui a eu des super résultats, qui s'appelle Clotilde Elbos. qui est également très sensible au handicap. Les deux sont pour des raisons personnelles et ce sont des sujets vraiment qui leur tiennent beaucoup à cœur. J'étais d'ailleurs allé faire une conférence avec Kitri et d'ailleurs avec Clotilde, chez Renault, pour parler à la direction juridique de Renault et justement de ces sujets de handicap. Donc vraiment, elles sont vraiment super et elles mettent une très très bonne énergie par rapport à ça. Et la troisième personne que j'aimerais te recommander, c'est Médicornier. Mehdi Kourani, c'est un mec que je trouve assez incroyable, dont j'ai réentendu parler par hasard hier, qui a fait HEC, je crois, un an ou deux ans avant moi, dans la majeure entrepreneur. Et c'est un mec qui est dans les médias et dans l'éducation. Et lui, c'est un fou d'éducation, c'est-à-dire qu'en vrai, il veut vraiment une école égale pour tous. Il se bat vraiment avec de vraies valeurs, c'est pas de la façade. Il a vendu sa dernière boîte parce que justement, il trouvait qu'elle n'allait pas assez loin sur ce sujet. Et il veut vraiment monter un gros truc dans le secteur de l'éducation. Et je suis convaincu que ces questions d'accessibilité... par rapport notamment à ce que vous avez mis en place sur les programmes e-learning.
- Speaker #1
Pour les établissements d'enseignement supérieur.
- Speaker #0
Exactement. C'est un sujet qui est le beau trac et c'est vraiment un mec qui a beaucoup de talent. Donc, je te le recommande.
- Speaker #1
Merci. Merci, Valentin. Et donc, un message pour Kytri, Clotilde et Mehdi. Si vous nous entendez, je vais effectivement vous contacter d'ici peu. Merci beaucoup, Valentin. Ça m'a fait vraiment très plaisir d'échanger avec toi. Je te remercie. Très bonne journée.
- Speaker #0
Avec grand plaisir. Belle journée
- Speaker #1
Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de Hors Ligne, le podcast de la Content Square Foundation. La Content Square Foundation s'engage à bâtir un web plus accessible. Vous souhaitez en savoir plus, suivre notre formation gratuite et devenir un ambassadeur de l'accessibilité numérique ? Toutes les infos sont sur notre site. Et rendez-vous au prochain épisode.