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Hypnoses & Compagnie

Phénomènes hypnotiques : outils essentiels ou artifices inutiles ?

Phénomènes hypnotiques : outils essentiels ou artifices inutiles ?

14min |13/01/2025|

64

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14min |13/01/2025|

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Description

Dans ce premier épisode de l'année, François explore l'univers des phénomènes hypnotiques :

  • Qu’est-ce qu’un phénomène hypnotique ?
    Une réponse ou une expérience qui se manifeste dans l’état d’hypnose, souvent en réponse à une suggestion ou co-créée avec le consultant.

  • Les phénomènes qu’il utilise régulièrement :

    • Mouvements idéomoteurs

    • Lévitation

    • Catalepsie

    • Régressions

    • Hallucinations

  • Les phénomènes qu’il utilise peu ou pas :

    • Les amnésies, qu’il considère rarement utiles.

    • Les changements d’émotions, pour préserver l’intégrité de l’émotion telle qu’elle est.

    • Les distorsions du temps, peu pertinentes dans son cadre de pratique.

  • Pourquoi un cadre précis et éthique est essentiel :

    • Chaque phénomène doit être utilisé dans l’intérêt du consultant, jamais pour satisfaire l’égo ou les envies de l’hypnothérapeute.

  • Un conseil clé pour les praticiens :
    Travaillez avec les émotions telles qu’elles sont, en les faisant évoluer au lieu de chercher à les transformer ou les effacer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Hypnose et compagnie, le podcast qui parle d'hypnose et d'accompagnement. Je m'appelle François, je suis marié d'Alain pour ceux qui me connaissent pas. Et aujourd'hui, on avait envie de vous parler des phénomènes hypnotiques. On va essayer de parler peu, on va essayer de parler bien, on va parler du format du podcast. Le podcast il fera... 10-15 minutes grand maximum. L'idée c'est que vous ayez des pistes de réflexion et du contenu pour vous permettre de mieux travailler en séance, d'être plus à l'aise dans votre pratique. J'ai en gros 10-12 minutes pour vous faire un topo sur l'utilisation des phénomènes hypnotiques. en séance et croyez-moi, c'est pas si simple. Mais après 10 ans de cabinet, je trouve que plus on avance dans sa pratique, plus on progresse finalement, plus on se pose des questions et plus on est prudent. Déjà, tout ce que je vais vous dire vient de mon expérience et ça n'est pas une vérité absolue. Ok, c'est du partage de ce que moi j'ai vécu pendant 10 ans, mais... C'est à prendre avec des pincettes. Tout ce que je vais partager, ça pourra être repris et utilisé tel quel si vous le souhaitez. Ça pourra aussi être remis en question, ça pourra être modifié, voire jeté aux oubliettes, si vous trouvez que ça ne correspond pas à votre pratique. Ça peut être mis de côté aussi pendant un temps, et puis ressorti dans quelques temps, quand vous aurez envie d'évoluer ou de faire bouger les choses. Bref. Ne prenez pas ça pour argent comptant, c'est juste un partage d'expérience. D'ailleurs, rien dans l'hypnose n'est une vérité absolue. On entend beaucoup de gens dire moi je fais comme ça et c'est comme ça qu'on doit faire C'est pas vrai. dans cette série de podcasts, je vais vous expliquer comment j'utilise les phénomènes hypnotiques durant les séances, pourquoi j'en privilégie certains plutôt que d'autres, et comment je les construis pour qu'ils soient pertinents et utiles pour mon partenaire ou ma partenaire de séance. Alors des fois, j'utiliserai le terme de partenaire, des fois j'utiliserai le terme de client ou de cliente, des fois j'utiliserai le terme de consultant ou de consultante, bref, c'est toujours la personne qui vient travailler avec vous en séance. La première chose qu'on va faire c'est une définition et pour moi les phénomènes hypnotiques c'est des réponses ou des expériences qui se manifestent lors de l'état d'hypnose. Ce sont généralement les résultats de suggestions qui sont donnés par l'hypnothérapeute ou créés en collaboration avec le sujet ou le consultant. Dans le cadre du cabinet, on va pouvoir utiliser différents phénomènes hypnotiques. Il y a les mouvements idéomoteurs, certains vous diront que ce sont des phénomènes hypnotiques, d'autres vous diront que ce ne sont pas des phénomènes hypnotiques. Ça dépend un petit peu de comment vous les utilisez. Les lévitations, les catalepsies, les régressions, les hallucinations, il y a les amnésies, il y a les changements d'émotions. et la distorsion du temps. En pratique, j'utilise beaucoup les mouvements idéaux moteurs, les lévitations, les catalepsies, les régressions et les alus. C'est vraiment les cinq que j'utilise le plus dans ma pratique. Une pratique qui est beaucoup axée autour des négociations de parties, autour de la prise en compte des émotions et non pas le fait d'effacer les émotions, ainsi de suite. Par contre, j'utilise très très peu, voire quasiment jamais les amnésies, les changements d'émotions ou les distorsions du temps. Je dois avouer que les distorsions du temps, j'en vois pas vraiment l'utilité. Ça peut l'être, je dis pas que ça l'est pas, mais dans mon cadre de pratique, ça l'est très peu. Pour ce qui est des amnésies, je vois pas pourquoi on chercherait à oublier ce qui nous est arrivé, étant donné que ce qui nous est arrivé est arrivé et qu'on doit construire, faire avec, dealer avec. Et puis les changements d'émotions, parce que je vois pas l'intérêt de transformer la tristesse ou la peur en joie. ou en neutralité, étant donné que la peur, la tristesse sont des émotions utiles. Chaque émotion est utile. Il y en a des agréables, il y en a des désagréables, mais chaque émotion est utile. Je préfère garder l'émotion telle qu'elle est et voir comment on va la faire évoluer plutôt. Comment elle nous amène quelque part cette émotion, via des points émotionnels par exemple. Alors je sais que c'est un peu caricatural, mais vraiment, pour l'amnésie, je ne vois pas l'intérêt. Je ne vois pas l'intérêt, même pendant la séance, oublier ce qui s'est passé pendant la séance, ou une partie de la séance, peut être parfois très inconfortable pour nos consultants, nos consultantes. Moi, je vous invite à ne pas l'utiliser, mais après, il y a des gens qui vous diront que c'est super intéressant. Autre chose qui me semble importante, c'est de proposer un cadre précis dans l'utilisation des phénomènes hypnotiques. Plus votre cadre va être précis, plus ça va être sécure pour les gens. Et c'est extrêmement important. On parlera du cadre un petit peu plus loin et dans le podcast après, où je vous expliquerai comment moi je l'ai construit, les phénomènes hypnotiques. Mais le cadre, c'est vraiment hyper important. Parce que c'est ce qui sécurise, c'est ce qui définit les règles du jeu. Je vous donne un exemple. Si vous dites à la personne qu'elle ne va pas oublier ce qui s'est passé pendant la séance, vous allez voir que dans beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de cas, ça va rassurer les gens. parce qu'ils vont avoir peur d'oublier ce qui s'est passé pendant la séance, ce que vous avez fait, et ainsi de suite. Ça va permettre justement d'améliorer à ce moment-là la relation, de sécuriser les choses. Pourquoi j'utilise les mouvements idéomoteurs ? Ou plutôt, pourquoi j'utilise les phénomènes hypnotiques et, pour le coup, les mouvements idéomoteurs ? Déjà, les mouvements idéomoteurs, parce que c'est ludique. Ça permet au sujet aussi de réaliser qu'il ou elle peut réussir quelque chose et que c'est chouette. qu'il y a des choses qui se font inconsciemment, malgré sa volonté consciente, ça améliore le rapport, ça peut créer quelque chose d'un peu plus détendu dans la séance, surtout quand on est au début de l'accompagnement. Les mouvements idemoteurs, c'est top. pour approfondir une transe, parce que ça vous permet de pouvoir intégrer un phénomène hypnotique dans une boucle d'induction, et donc d'approfondir l'état d'hypnose. On verra dans le podcast numéro 2 comment on fait, un peu plus techniquement. Autre chose qui est super intéressante dans les phénomènes hypnotiques, c'est ce qu'on appelle des convinceurs. Voir des phénomènes hypnotiques, percevoir, ressentir des phénomènes hypnotiques pour vos clients ou vos clientes vont leur permettre, vont lui permettre de constater que vous qu'il se passe vraiment quelque chose. Et ça évite les sorties de transe où la personne vous dit Alors c'était très sympa, mais j'ai tout entendu, et je ne suis pas sûr que j'étais vraiment sous hypnose. À partir du moment où la personne va sentir une main qui se lève, observer qu'une main se lève toute seule, que des mains se rapprochent, qu'elle va vivre des phénomènes hypnotiques X ou Y, A ce moment là, vous allez voir qu'il n'y a pas cette espèce de retour où la personne met en question le travail que vous avez fait avec elle, en tout cas la qualité du travail que vous avez fait avec elle. Si jamais ça vous arrive qu'il y a quelqu'un qui vous dit je ne croyais pas que j'étais sous hypnose et que vous avez qu'un petit peu de temps pour vous faire un petit peu de travail, et des phénomènes hypnotiques à droite à gauche et dans tous les sens, vous avez plusieurs façons de faire. Vous avez l'impression d'humour, du style ah bon, vous avez des mains qui se rapprochent tout seul, un doigt qui se lève pour dire oui pour dire non, une main qui se lève toute seule. mais vous étiez pas sous hypnose. Ok, ça marche. C'est une façon d'amener les choses. Vous pouvez aussi rassurer en fonction de comment vous sentez la personne. Rassurer, ça pourrait être dire, écoutez, c'est tout à fait normal que vous soyez surpris par ces mouvements automatiques. Ça montre que vous gardez le contrôle tout en autorisant une autre partie de vous à travailler. Je trouve ça intéressant de rassurer parce que des fois, les gens ont besoin d'être rassurés sur ce qui s'est passé. L'option 3, c'est de faire disparaître le corps, comme ça les gens arrêtent de parler. Mais c'est une option que nous déconseillons fortement. En quoi c'est intéressant les phénomènes... hypnotiques, c'est aussi intéressant parce que ça nous permet de respecter le rythme de l'autre. Trop souvent, les hypnos, on a tendance à partir un peu seul dans nos métaphores, dans nos analogies, dans nos délires, sans percevoir où on est réellement le sujet. Et les phénomènes hypnotiques, ça peut nous permettre d'obtenir des informations précieuses. Par exemple, vous êtes en train de faire une lévitation de la main et vous dites que pendant la lévitation de la main, il y a une problématique qui est en train de se régler. On ne rentre pas dans les détails. ça serait trop long. Tout d'un coup cette main s'arrête de monter. C'est le signal qui a un blocage et du coup ça va vous permettre de travailler sur le blocage. Et vous allez vous rendre compte que très souvent que les problématiques comportementales en général sont construites non pas autour d'un problème ou d'un événement mais autour de la de plusieurs événements. C'est des choses qui sont construites au long cours. Donc, le phénomène hypnotique va vous permettre de voir qu'il y a quelque chose qui bloque, qu'il y a quelque chose qui s'arrête, et donc, vous allez pouvoir travailler dessus. Très intéressant pour ça, les phénomènes hypnotiques, mais ça peut être éventuellement... sur des hallucinations aussi. Quel phénomène choisir ? Alors pour le coup, moi, ce que j'aime bien et pourquoi j'utilise, j'aime bien les mouvements hebdomoteurs parce que c'est facile à mettre en place, ça demande peu de préparation et tout le monde peut les réussir. Tout le monde peut réussir une lévitation de la main si c'est bien préparé, bien construit. C'est quasiment du 100%. J'aime bien les lévitations du bras parce que ça permet de créer des boucles d'induction et ça permet de suivre le rythme du sujet comme je vous le disais tout à l'heure. Vraiment très intéressant pourtant. J'aime beaucoup les catalepsies. Les catalepsies, on utilise d'entrée dans l'induction d'Hellman, avec la catalepsie des paupières. Mais il y a les catalepsies du bras qui sont intéressantes, d'un point de vue métaphorique, quand on évacue une émotion. Je vous en dirai un peu plus dans notre podcast, dans celui qui va suivre après. C'est aussi utile pour approfondir des trans, ou travailler avec des sous-modalités, c'est très très bien. Les régressions, ça permet d'identifier des éléments déclencheurs. Et j'insiste sur le ployal de des éléments déclencheurs, Parce que souvent, les gens viennent avec l'idée qu'ils ont un problème créé par un élément, qu'il faut trouver l'élément déclencheur. On le voit très souvent, même dans les posts Facebook, dans les réponses, quand les gens collaborent à trouver des choses. Or, très souvent, les choses ont été construites petit à petit avec différents éléments déclencheurs. Du coup, avoir cette notion de complexité, de plusieurs éléments déclencheurs, ça peut permettre justement de faciliter le travail. C'est un peu la politique de l'homme de février, qui est un protocole assez connu. un bouquin assez connu de... de Derrickson. Et puis, il y a tout ce qui est hallucinations, et les hallucinations c'est fascinant, mais ça demande une transe assez profonde quand même, assez intense. Ça se prépare dès le pré-talk avec des suggestions claires, avec des choses assez précises. Par exemple, vous travaillez votre sujet et vous dites, vous pourrez pendant la séance voir, entendre, ressentir des choses qui sont parfois un peu hors contexte. Prenez la première chose qui vous vient, même si c'est un lapin en skateboard ou un hérisson qui joue du banjo. On va faire ça un petit peu comme dans un rêve, parfois ça n'a pas forcément trop de sens, mais ça va nous permettre de travailler sur le sujet qui vous a amené. Très important, d'autoriser la personne à prendre la première chose qui vient. Parce que... des fois, il va rajouter un truc beaucoup plus réfléchi. Il y a des phénomènes que j'utilise peu ou jamais, c'est les amnésies, parce que je trouve que ce n'est pas très constructif, et que vu qu'on est le fruit de nos expériences, bonnes ou mauvaises, pourquoi vouloir les... les oublier. Pareil pour la séance. Pourquoi se dire que quelqu'un va déconstruire une séance, alors on lui colle des amnésies ? Moi, je trouve ça plutôt cool que les gens se rappellent de la séance. Je trouve que ça permet de créer de la relation, de sécuriser la personne quand elle va se dire, ok, je vais me rappeler de tout ce qui s'est passé pendant la séance, et ça, c'est chouette. Les changements d'émotions... Ouais, je vois pas pourquoi transformer une émotion traumatisante en un souvenir rigolo. Ça me semble pas très respectueux de l'expérience du sujet, et puis surtout, si une émotion, c'est de la tristesse, c'est de la peur, on va travailler avec. On va aller travailler avec et on va aller voir ce qui se passe. Les distorsions du ton, c'est intéressant en théorie, mais en tout cas, moi, dans ma pratique, j'utilise très très peu. Il y a peut-être des gens qui l'utiliseront, et je suis tout à fait ouvert à des commentaires pour me dire Moi, j'utilise comme ci, j'utilise comme ça, parce que je trouve ça intéressant. Ça peut faire évoluer ma pratique, je trouve ça chouette. Autre chose qui me semble important quand on utilise les phénomènes hypnotiques, c'est d'avoir une éthique et un cadre assez précis en se posant notamment la question du pourquoi j'utilise ce phénomène hypnotique. Pourquoi ou pour qui ? Est-ce que je le fais pour moi ? Si je le fais pour moi, pour me rassurer sur une compétence, parce que je trouve ça génial de tester un nouveau truc, on doit remettre à ce moment-là en question l'utilisation de ce phénomène hypnotique. Merci. Pourquoi j'irais chercher des hallucinations assez fortes alors qu'il n'y a pas forcément besoin de ça ? Il faut se rappeler qu'on travaille dans l'intérêt de notre sujet et pas dans notre intérêt à nous. Alors même si c'est de la théorie, même si je sais que quand on débute ou quand on découvre des choses, on a envie de... les tester, on a envie de faire et de se valider comme étant compétent ou compétente, on doit se poser la question vraiment, posez-vous la question de pour qui ou pourquoi j'utilise ces phénomènes hypnotiques. Si vous constatez que vous l'utilisez pour le sujet et que c'est intéressant vraiment pour le sujet, alors cool, utilisez-le. Si vous avez l'impression que vous l'utilisez plus pour vous faire plaisir, mettez ça de côté. C'est une petite précision, mais je pense qu'elle a vraiment son importance dans la... construction du rapport que vous allez avoir avec vos clients et vos clientes. Voilà pour ce premier podcast autour des phénomènes hypnotiques. Donc vous avez les phénomènes hypnotiques que moi j'utilise beaucoup en séance. Alors il faut savoir que dans mon cadre, j'utilise beaucoup la négociation de parties. Donc ça demande des phénomènes hypnotiques. Ça demande des trances assez profondes aussi. J'utilise beaucoup les mouvements hydromoteurs, les lévitations de bras, les hallucinations. J'utilise... J'utilise... aussi les régressions. La régression, c'est super intéressant. Voilà, je vous invite aussi à réfléchir à pourquoi ou pour qui vous faites, ou pour qui vous utilisez ce phénomène hypnotique. Extrêmement important. Et on verra dans le prochain podcast comment vous allez pouvoir construire les phénomènes hypnotiques comme vous voulez. préparer comment vous allez pouvoir avoir des phénomènes hypnotiques utiles et constructifs pour vos sujets. Je vous remercie pour votre attention. J'espère que vous avez trouvé durant ce podcast des pistes de réflexion et du contenu qui vont vous permettre d'évoluer dans votre pratique. A très bientôt. Ciao !

Chapters

  • Introduction à l'épisode et aux phénomènes hypnotiques

    00:02

  • Définition des phénomènes hypnotiques

    02:12

  • Les phénomènes hypnotiques les plus utilisés en séance

    02:59

  • L'importance du cadre dans l'hypnose

    04:34

  • Utilisation des mouvements idéomoteurs et leur intérêt

    06:06

  • Choisir les phénomènes hypnotiques appropriés

    08:51

  • Conclusion et perspectives pour les praticiens

    13:22

Description

Dans ce premier épisode de l'année, François explore l'univers des phénomènes hypnotiques :

  • Qu’est-ce qu’un phénomène hypnotique ?
    Une réponse ou une expérience qui se manifeste dans l’état d’hypnose, souvent en réponse à une suggestion ou co-créée avec le consultant.

  • Les phénomènes qu’il utilise régulièrement :

    • Mouvements idéomoteurs

    • Lévitation

    • Catalepsie

    • Régressions

    • Hallucinations

  • Les phénomènes qu’il utilise peu ou pas :

    • Les amnésies, qu’il considère rarement utiles.

    • Les changements d’émotions, pour préserver l’intégrité de l’émotion telle qu’elle est.

    • Les distorsions du temps, peu pertinentes dans son cadre de pratique.

  • Pourquoi un cadre précis et éthique est essentiel :

    • Chaque phénomène doit être utilisé dans l’intérêt du consultant, jamais pour satisfaire l’égo ou les envies de l’hypnothérapeute.

  • Un conseil clé pour les praticiens :
    Travaillez avec les émotions telles qu’elles sont, en les faisant évoluer au lieu de chercher à les transformer ou les effacer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Hypnose et compagnie, le podcast qui parle d'hypnose et d'accompagnement. Je m'appelle François, je suis marié d'Alain pour ceux qui me connaissent pas. Et aujourd'hui, on avait envie de vous parler des phénomènes hypnotiques. On va essayer de parler peu, on va essayer de parler bien, on va parler du format du podcast. Le podcast il fera... 10-15 minutes grand maximum. L'idée c'est que vous ayez des pistes de réflexion et du contenu pour vous permettre de mieux travailler en séance, d'être plus à l'aise dans votre pratique. J'ai en gros 10-12 minutes pour vous faire un topo sur l'utilisation des phénomènes hypnotiques. en séance et croyez-moi, c'est pas si simple. Mais après 10 ans de cabinet, je trouve que plus on avance dans sa pratique, plus on progresse finalement, plus on se pose des questions et plus on est prudent. Déjà, tout ce que je vais vous dire vient de mon expérience et ça n'est pas une vérité absolue. Ok, c'est du partage de ce que moi j'ai vécu pendant 10 ans, mais... C'est à prendre avec des pincettes. Tout ce que je vais partager, ça pourra être repris et utilisé tel quel si vous le souhaitez. Ça pourra aussi être remis en question, ça pourra être modifié, voire jeté aux oubliettes, si vous trouvez que ça ne correspond pas à votre pratique. Ça peut être mis de côté aussi pendant un temps, et puis ressorti dans quelques temps, quand vous aurez envie d'évoluer ou de faire bouger les choses. Bref. Ne prenez pas ça pour argent comptant, c'est juste un partage d'expérience. D'ailleurs, rien dans l'hypnose n'est une vérité absolue. On entend beaucoup de gens dire moi je fais comme ça et c'est comme ça qu'on doit faire C'est pas vrai. dans cette série de podcasts, je vais vous expliquer comment j'utilise les phénomènes hypnotiques durant les séances, pourquoi j'en privilégie certains plutôt que d'autres, et comment je les construis pour qu'ils soient pertinents et utiles pour mon partenaire ou ma partenaire de séance. Alors des fois, j'utiliserai le terme de partenaire, des fois j'utiliserai le terme de client ou de cliente, des fois j'utiliserai le terme de consultant ou de consultante, bref, c'est toujours la personne qui vient travailler avec vous en séance. La première chose qu'on va faire c'est une définition et pour moi les phénomènes hypnotiques c'est des réponses ou des expériences qui se manifestent lors de l'état d'hypnose. Ce sont généralement les résultats de suggestions qui sont donnés par l'hypnothérapeute ou créés en collaboration avec le sujet ou le consultant. Dans le cadre du cabinet, on va pouvoir utiliser différents phénomènes hypnotiques. Il y a les mouvements idéomoteurs, certains vous diront que ce sont des phénomènes hypnotiques, d'autres vous diront que ce ne sont pas des phénomènes hypnotiques. Ça dépend un petit peu de comment vous les utilisez. Les lévitations, les catalepsies, les régressions, les hallucinations, il y a les amnésies, il y a les changements d'émotions. et la distorsion du temps. En pratique, j'utilise beaucoup les mouvements idéaux moteurs, les lévitations, les catalepsies, les régressions et les alus. C'est vraiment les cinq que j'utilise le plus dans ma pratique. Une pratique qui est beaucoup axée autour des négociations de parties, autour de la prise en compte des émotions et non pas le fait d'effacer les émotions, ainsi de suite. Par contre, j'utilise très très peu, voire quasiment jamais les amnésies, les changements d'émotions ou les distorsions du temps. Je dois avouer que les distorsions du temps, j'en vois pas vraiment l'utilité. Ça peut l'être, je dis pas que ça l'est pas, mais dans mon cadre de pratique, ça l'est très peu. Pour ce qui est des amnésies, je vois pas pourquoi on chercherait à oublier ce qui nous est arrivé, étant donné que ce qui nous est arrivé est arrivé et qu'on doit construire, faire avec, dealer avec. Et puis les changements d'émotions, parce que je vois pas l'intérêt de transformer la tristesse ou la peur en joie. ou en neutralité, étant donné que la peur, la tristesse sont des émotions utiles. Chaque émotion est utile. Il y en a des agréables, il y en a des désagréables, mais chaque émotion est utile. Je préfère garder l'émotion telle qu'elle est et voir comment on va la faire évoluer plutôt. Comment elle nous amène quelque part cette émotion, via des points émotionnels par exemple. Alors je sais que c'est un peu caricatural, mais vraiment, pour l'amnésie, je ne vois pas l'intérêt. Je ne vois pas l'intérêt, même pendant la séance, oublier ce qui s'est passé pendant la séance, ou une partie de la séance, peut être parfois très inconfortable pour nos consultants, nos consultantes. Moi, je vous invite à ne pas l'utiliser, mais après, il y a des gens qui vous diront que c'est super intéressant. Autre chose qui me semble importante, c'est de proposer un cadre précis dans l'utilisation des phénomènes hypnotiques. Plus votre cadre va être précis, plus ça va être sécure pour les gens. Et c'est extrêmement important. On parlera du cadre un petit peu plus loin et dans le podcast après, où je vous expliquerai comment moi je l'ai construit, les phénomènes hypnotiques. Mais le cadre, c'est vraiment hyper important. Parce que c'est ce qui sécurise, c'est ce qui définit les règles du jeu. Je vous donne un exemple. Si vous dites à la personne qu'elle ne va pas oublier ce qui s'est passé pendant la séance, vous allez voir que dans beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de cas, ça va rassurer les gens. parce qu'ils vont avoir peur d'oublier ce qui s'est passé pendant la séance, ce que vous avez fait, et ainsi de suite. Ça va permettre justement d'améliorer à ce moment-là la relation, de sécuriser les choses. Pourquoi j'utilise les mouvements idéomoteurs ? Ou plutôt, pourquoi j'utilise les phénomènes hypnotiques et, pour le coup, les mouvements idéomoteurs ? Déjà, les mouvements idéomoteurs, parce que c'est ludique. Ça permet au sujet aussi de réaliser qu'il ou elle peut réussir quelque chose et que c'est chouette. qu'il y a des choses qui se font inconsciemment, malgré sa volonté consciente, ça améliore le rapport, ça peut créer quelque chose d'un peu plus détendu dans la séance, surtout quand on est au début de l'accompagnement. Les mouvements idemoteurs, c'est top. pour approfondir une transe, parce que ça vous permet de pouvoir intégrer un phénomène hypnotique dans une boucle d'induction, et donc d'approfondir l'état d'hypnose. On verra dans le podcast numéro 2 comment on fait, un peu plus techniquement. Autre chose qui est super intéressante dans les phénomènes hypnotiques, c'est ce qu'on appelle des convinceurs. Voir des phénomènes hypnotiques, percevoir, ressentir des phénomènes hypnotiques pour vos clients ou vos clientes vont leur permettre, vont lui permettre de constater que vous qu'il se passe vraiment quelque chose. Et ça évite les sorties de transe où la personne vous dit Alors c'était très sympa, mais j'ai tout entendu, et je ne suis pas sûr que j'étais vraiment sous hypnose. À partir du moment où la personne va sentir une main qui se lève, observer qu'une main se lève toute seule, que des mains se rapprochent, qu'elle va vivre des phénomènes hypnotiques X ou Y, A ce moment là, vous allez voir qu'il n'y a pas cette espèce de retour où la personne met en question le travail que vous avez fait avec elle, en tout cas la qualité du travail que vous avez fait avec elle. Si jamais ça vous arrive qu'il y a quelqu'un qui vous dit je ne croyais pas que j'étais sous hypnose et que vous avez qu'un petit peu de temps pour vous faire un petit peu de travail, et des phénomènes hypnotiques à droite à gauche et dans tous les sens, vous avez plusieurs façons de faire. Vous avez l'impression d'humour, du style ah bon, vous avez des mains qui se rapprochent tout seul, un doigt qui se lève pour dire oui pour dire non, une main qui se lève toute seule. mais vous étiez pas sous hypnose. Ok, ça marche. C'est une façon d'amener les choses. Vous pouvez aussi rassurer en fonction de comment vous sentez la personne. Rassurer, ça pourrait être dire, écoutez, c'est tout à fait normal que vous soyez surpris par ces mouvements automatiques. Ça montre que vous gardez le contrôle tout en autorisant une autre partie de vous à travailler. Je trouve ça intéressant de rassurer parce que des fois, les gens ont besoin d'être rassurés sur ce qui s'est passé. L'option 3, c'est de faire disparaître le corps, comme ça les gens arrêtent de parler. Mais c'est une option que nous déconseillons fortement. En quoi c'est intéressant les phénomènes... hypnotiques, c'est aussi intéressant parce que ça nous permet de respecter le rythme de l'autre. Trop souvent, les hypnos, on a tendance à partir un peu seul dans nos métaphores, dans nos analogies, dans nos délires, sans percevoir où on est réellement le sujet. Et les phénomènes hypnotiques, ça peut nous permettre d'obtenir des informations précieuses. Par exemple, vous êtes en train de faire une lévitation de la main et vous dites que pendant la lévitation de la main, il y a une problématique qui est en train de se régler. On ne rentre pas dans les détails. ça serait trop long. Tout d'un coup cette main s'arrête de monter. C'est le signal qui a un blocage et du coup ça va vous permettre de travailler sur le blocage. Et vous allez vous rendre compte que très souvent que les problématiques comportementales en général sont construites non pas autour d'un problème ou d'un événement mais autour de la de plusieurs événements. C'est des choses qui sont construites au long cours. Donc, le phénomène hypnotique va vous permettre de voir qu'il y a quelque chose qui bloque, qu'il y a quelque chose qui s'arrête, et donc, vous allez pouvoir travailler dessus. Très intéressant pour ça, les phénomènes hypnotiques, mais ça peut être éventuellement... sur des hallucinations aussi. Quel phénomène choisir ? Alors pour le coup, moi, ce que j'aime bien et pourquoi j'utilise, j'aime bien les mouvements hebdomoteurs parce que c'est facile à mettre en place, ça demande peu de préparation et tout le monde peut les réussir. Tout le monde peut réussir une lévitation de la main si c'est bien préparé, bien construit. C'est quasiment du 100%. J'aime bien les lévitations du bras parce que ça permet de créer des boucles d'induction et ça permet de suivre le rythme du sujet comme je vous le disais tout à l'heure. Vraiment très intéressant pourtant. J'aime beaucoup les catalepsies. Les catalepsies, on utilise d'entrée dans l'induction d'Hellman, avec la catalepsie des paupières. Mais il y a les catalepsies du bras qui sont intéressantes, d'un point de vue métaphorique, quand on évacue une émotion. Je vous en dirai un peu plus dans notre podcast, dans celui qui va suivre après. C'est aussi utile pour approfondir des trans, ou travailler avec des sous-modalités, c'est très très bien. Les régressions, ça permet d'identifier des éléments déclencheurs. Et j'insiste sur le ployal de des éléments déclencheurs, Parce que souvent, les gens viennent avec l'idée qu'ils ont un problème créé par un élément, qu'il faut trouver l'élément déclencheur. On le voit très souvent, même dans les posts Facebook, dans les réponses, quand les gens collaborent à trouver des choses. Or, très souvent, les choses ont été construites petit à petit avec différents éléments déclencheurs. Du coup, avoir cette notion de complexité, de plusieurs éléments déclencheurs, ça peut permettre justement de faciliter le travail. C'est un peu la politique de l'homme de février, qui est un protocole assez connu. un bouquin assez connu de... de Derrickson. Et puis, il y a tout ce qui est hallucinations, et les hallucinations c'est fascinant, mais ça demande une transe assez profonde quand même, assez intense. Ça se prépare dès le pré-talk avec des suggestions claires, avec des choses assez précises. Par exemple, vous travaillez votre sujet et vous dites, vous pourrez pendant la séance voir, entendre, ressentir des choses qui sont parfois un peu hors contexte. Prenez la première chose qui vous vient, même si c'est un lapin en skateboard ou un hérisson qui joue du banjo. On va faire ça un petit peu comme dans un rêve, parfois ça n'a pas forcément trop de sens, mais ça va nous permettre de travailler sur le sujet qui vous a amené. Très important, d'autoriser la personne à prendre la première chose qui vient. Parce que... des fois, il va rajouter un truc beaucoup plus réfléchi. Il y a des phénomènes que j'utilise peu ou jamais, c'est les amnésies, parce que je trouve que ce n'est pas très constructif, et que vu qu'on est le fruit de nos expériences, bonnes ou mauvaises, pourquoi vouloir les... les oublier. Pareil pour la séance. Pourquoi se dire que quelqu'un va déconstruire une séance, alors on lui colle des amnésies ? Moi, je trouve ça plutôt cool que les gens se rappellent de la séance. Je trouve que ça permet de créer de la relation, de sécuriser la personne quand elle va se dire, ok, je vais me rappeler de tout ce qui s'est passé pendant la séance, et ça, c'est chouette. Les changements d'émotions... Ouais, je vois pas pourquoi transformer une émotion traumatisante en un souvenir rigolo. Ça me semble pas très respectueux de l'expérience du sujet, et puis surtout, si une émotion, c'est de la tristesse, c'est de la peur, on va travailler avec. On va aller travailler avec et on va aller voir ce qui se passe. Les distorsions du ton, c'est intéressant en théorie, mais en tout cas, moi, dans ma pratique, j'utilise très très peu. Il y a peut-être des gens qui l'utiliseront, et je suis tout à fait ouvert à des commentaires pour me dire Moi, j'utilise comme ci, j'utilise comme ça, parce que je trouve ça intéressant. Ça peut faire évoluer ma pratique, je trouve ça chouette. Autre chose qui me semble important quand on utilise les phénomènes hypnotiques, c'est d'avoir une éthique et un cadre assez précis en se posant notamment la question du pourquoi j'utilise ce phénomène hypnotique. Pourquoi ou pour qui ? Est-ce que je le fais pour moi ? Si je le fais pour moi, pour me rassurer sur une compétence, parce que je trouve ça génial de tester un nouveau truc, on doit remettre à ce moment-là en question l'utilisation de ce phénomène hypnotique. Merci. Pourquoi j'irais chercher des hallucinations assez fortes alors qu'il n'y a pas forcément besoin de ça ? Il faut se rappeler qu'on travaille dans l'intérêt de notre sujet et pas dans notre intérêt à nous. Alors même si c'est de la théorie, même si je sais que quand on débute ou quand on découvre des choses, on a envie de... les tester, on a envie de faire et de se valider comme étant compétent ou compétente, on doit se poser la question vraiment, posez-vous la question de pour qui ou pourquoi j'utilise ces phénomènes hypnotiques. Si vous constatez que vous l'utilisez pour le sujet et que c'est intéressant vraiment pour le sujet, alors cool, utilisez-le. Si vous avez l'impression que vous l'utilisez plus pour vous faire plaisir, mettez ça de côté. C'est une petite précision, mais je pense qu'elle a vraiment son importance dans la... construction du rapport que vous allez avoir avec vos clients et vos clientes. Voilà pour ce premier podcast autour des phénomènes hypnotiques. Donc vous avez les phénomènes hypnotiques que moi j'utilise beaucoup en séance. Alors il faut savoir que dans mon cadre, j'utilise beaucoup la négociation de parties. Donc ça demande des phénomènes hypnotiques. Ça demande des trances assez profondes aussi. J'utilise beaucoup les mouvements hydromoteurs, les lévitations de bras, les hallucinations. J'utilise... J'utilise... aussi les régressions. La régression, c'est super intéressant. Voilà, je vous invite aussi à réfléchir à pourquoi ou pour qui vous faites, ou pour qui vous utilisez ce phénomène hypnotique. Extrêmement important. Et on verra dans le prochain podcast comment vous allez pouvoir construire les phénomènes hypnotiques comme vous voulez. préparer comment vous allez pouvoir avoir des phénomènes hypnotiques utiles et constructifs pour vos sujets. Je vous remercie pour votre attention. J'espère que vous avez trouvé durant ce podcast des pistes de réflexion et du contenu qui vont vous permettre d'évoluer dans votre pratique. A très bientôt. Ciao !

Chapters

  • Introduction à l'épisode et aux phénomènes hypnotiques

    00:02

  • Définition des phénomènes hypnotiques

    02:12

  • Les phénomènes hypnotiques les plus utilisés en séance

    02:59

  • L'importance du cadre dans l'hypnose

    04:34

  • Utilisation des mouvements idéomoteurs et leur intérêt

    06:06

  • Choisir les phénomènes hypnotiques appropriés

    08:51

  • Conclusion et perspectives pour les praticiens

    13:22

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Description

Dans ce premier épisode de l'année, François explore l'univers des phénomènes hypnotiques :

  • Qu’est-ce qu’un phénomène hypnotique ?
    Une réponse ou une expérience qui se manifeste dans l’état d’hypnose, souvent en réponse à une suggestion ou co-créée avec le consultant.

  • Les phénomènes qu’il utilise régulièrement :

    • Mouvements idéomoteurs

    • Lévitation

    • Catalepsie

    • Régressions

    • Hallucinations

  • Les phénomènes qu’il utilise peu ou pas :

    • Les amnésies, qu’il considère rarement utiles.

    • Les changements d’émotions, pour préserver l’intégrité de l’émotion telle qu’elle est.

    • Les distorsions du temps, peu pertinentes dans son cadre de pratique.

  • Pourquoi un cadre précis et éthique est essentiel :

    • Chaque phénomène doit être utilisé dans l’intérêt du consultant, jamais pour satisfaire l’égo ou les envies de l’hypnothérapeute.

  • Un conseil clé pour les praticiens :
    Travaillez avec les émotions telles qu’elles sont, en les faisant évoluer au lieu de chercher à les transformer ou les effacer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Hypnose et compagnie, le podcast qui parle d'hypnose et d'accompagnement. Je m'appelle François, je suis marié d'Alain pour ceux qui me connaissent pas. Et aujourd'hui, on avait envie de vous parler des phénomènes hypnotiques. On va essayer de parler peu, on va essayer de parler bien, on va parler du format du podcast. Le podcast il fera... 10-15 minutes grand maximum. L'idée c'est que vous ayez des pistes de réflexion et du contenu pour vous permettre de mieux travailler en séance, d'être plus à l'aise dans votre pratique. J'ai en gros 10-12 minutes pour vous faire un topo sur l'utilisation des phénomènes hypnotiques. en séance et croyez-moi, c'est pas si simple. Mais après 10 ans de cabinet, je trouve que plus on avance dans sa pratique, plus on progresse finalement, plus on se pose des questions et plus on est prudent. Déjà, tout ce que je vais vous dire vient de mon expérience et ça n'est pas une vérité absolue. Ok, c'est du partage de ce que moi j'ai vécu pendant 10 ans, mais... C'est à prendre avec des pincettes. Tout ce que je vais partager, ça pourra être repris et utilisé tel quel si vous le souhaitez. Ça pourra aussi être remis en question, ça pourra être modifié, voire jeté aux oubliettes, si vous trouvez que ça ne correspond pas à votre pratique. Ça peut être mis de côté aussi pendant un temps, et puis ressorti dans quelques temps, quand vous aurez envie d'évoluer ou de faire bouger les choses. Bref. Ne prenez pas ça pour argent comptant, c'est juste un partage d'expérience. D'ailleurs, rien dans l'hypnose n'est une vérité absolue. On entend beaucoup de gens dire moi je fais comme ça et c'est comme ça qu'on doit faire C'est pas vrai. dans cette série de podcasts, je vais vous expliquer comment j'utilise les phénomènes hypnotiques durant les séances, pourquoi j'en privilégie certains plutôt que d'autres, et comment je les construis pour qu'ils soient pertinents et utiles pour mon partenaire ou ma partenaire de séance. Alors des fois, j'utiliserai le terme de partenaire, des fois j'utiliserai le terme de client ou de cliente, des fois j'utiliserai le terme de consultant ou de consultante, bref, c'est toujours la personne qui vient travailler avec vous en séance. La première chose qu'on va faire c'est une définition et pour moi les phénomènes hypnotiques c'est des réponses ou des expériences qui se manifestent lors de l'état d'hypnose. Ce sont généralement les résultats de suggestions qui sont donnés par l'hypnothérapeute ou créés en collaboration avec le sujet ou le consultant. Dans le cadre du cabinet, on va pouvoir utiliser différents phénomènes hypnotiques. Il y a les mouvements idéomoteurs, certains vous diront que ce sont des phénomènes hypnotiques, d'autres vous diront que ce ne sont pas des phénomènes hypnotiques. Ça dépend un petit peu de comment vous les utilisez. Les lévitations, les catalepsies, les régressions, les hallucinations, il y a les amnésies, il y a les changements d'émotions. et la distorsion du temps. En pratique, j'utilise beaucoup les mouvements idéaux moteurs, les lévitations, les catalepsies, les régressions et les alus. C'est vraiment les cinq que j'utilise le plus dans ma pratique. Une pratique qui est beaucoup axée autour des négociations de parties, autour de la prise en compte des émotions et non pas le fait d'effacer les émotions, ainsi de suite. Par contre, j'utilise très très peu, voire quasiment jamais les amnésies, les changements d'émotions ou les distorsions du temps. Je dois avouer que les distorsions du temps, j'en vois pas vraiment l'utilité. Ça peut l'être, je dis pas que ça l'est pas, mais dans mon cadre de pratique, ça l'est très peu. Pour ce qui est des amnésies, je vois pas pourquoi on chercherait à oublier ce qui nous est arrivé, étant donné que ce qui nous est arrivé est arrivé et qu'on doit construire, faire avec, dealer avec. Et puis les changements d'émotions, parce que je vois pas l'intérêt de transformer la tristesse ou la peur en joie. ou en neutralité, étant donné que la peur, la tristesse sont des émotions utiles. Chaque émotion est utile. Il y en a des agréables, il y en a des désagréables, mais chaque émotion est utile. Je préfère garder l'émotion telle qu'elle est et voir comment on va la faire évoluer plutôt. Comment elle nous amène quelque part cette émotion, via des points émotionnels par exemple. Alors je sais que c'est un peu caricatural, mais vraiment, pour l'amnésie, je ne vois pas l'intérêt. Je ne vois pas l'intérêt, même pendant la séance, oublier ce qui s'est passé pendant la séance, ou une partie de la séance, peut être parfois très inconfortable pour nos consultants, nos consultantes. Moi, je vous invite à ne pas l'utiliser, mais après, il y a des gens qui vous diront que c'est super intéressant. Autre chose qui me semble importante, c'est de proposer un cadre précis dans l'utilisation des phénomènes hypnotiques. Plus votre cadre va être précis, plus ça va être sécure pour les gens. Et c'est extrêmement important. On parlera du cadre un petit peu plus loin et dans le podcast après, où je vous expliquerai comment moi je l'ai construit, les phénomènes hypnotiques. Mais le cadre, c'est vraiment hyper important. Parce que c'est ce qui sécurise, c'est ce qui définit les règles du jeu. Je vous donne un exemple. Si vous dites à la personne qu'elle ne va pas oublier ce qui s'est passé pendant la séance, vous allez voir que dans beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de cas, ça va rassurer les gens. parce qu'ils vont avoir peur d'oublier ce qui s'est passé pendant la séance, ce que vous avez fait, et ainsi de suite. Ça va permettre justement d'améliorer à ce moment-là la relation, de sécuriser les choses. Pourquoi j'utilise les mouvements idéomoteurs ? Ou plutôt, pourquoi j'utilise les phénomènes hypnotiques et, pour le coup, les mouvements idéomoteurs ? Déjà, les mouvements idéomoteurs, parce que c'est ludique. Ça permet au sujet aussi de réaliser qu'il ou elle peut réussir quelque chose et que c'est chouette. qu'il y a des choses qui se font inconsciemment, malgré sa volonté consciente, ça améliore le rapport, ça peut créer quelque chose d'un peu plus détendu dans la séance, surtout quand on est au début de l'accompagnement. Les mouvements idemoteurs, c'est top. pour approfondir une transe, parce que ça vous permet de pouvoir intégrer un phénomène hypnotique dans une boucle d'induction, et donc d'approfondir l'état d'hypnose. On verra dans le podcast numéro 2 comment on fait, un peu plus techniquement. Autre chose qui est super intéressante dans les phénomènes hypnotiques, c'est ce qu'on appelle des convinceurs. Voir des phénomènes hypnotiques, percevoir, ressentir des phénomènes hypnotiques pour vos clients ou vos clientes vont leur permettre, vont lui permettre de constater que vous qu'il se passe vraiment quelque chose. Et ça évite les sorties de transe où la personne vous dit Alors c'était très sympa, mais j'ai tout entendu, et je ne suis pas sûr que j'étais vraiment sous hypnose. À partir du moment où la personne va sentir une main qui se lève, observer qu'une main se lève toute seule, que des mains se rapprochent, qu'elle va vivre des phénomènes hypnotiques X ou Y, A ce moment là, vous allez voir qu'il n'y a pas cette espèce de retour où la personne met en question le travail que vous avez fait avec elle, en tout cas la qualité du travail que vous avez fait avec elle. Si jamais ça vous arrive qu'il y a quelqu'un qui vous dit je ne croyais pas que j'étais sous hypnose et que vous avez qu'un petit peu de temps pour vous faire un petit peu de travail, et des phénomènes hypnotiques à droite à gauche et dans tous les sens, vous avez plusieurs façons de faire. Vous avez l'impression d'humour, du style ah bon, vous avez des mains qui se rapprochent tout seul, un doigt qui se lève pour dire oui pour dire non, une main qui se lève toute seule. mais vous étiez pas sous hypnose. Ok, ça marche. C'est une façon d'amener les choses. Vous pouvez aussi rassurer en fonction de comment vous sentez la personne. Rassurer, ça pourrait être dire, écoutez, c'est tout à fait normal que vous soyez surpris par ces mouvements automatiques. Ça montre que vous gardez le contrôle tout en autorisant une autre partie de vous à travailler. Je trouve ça intéressant de rassurer parce que des fois, les gens ont besoin d'être rassurés sur ce qui s'est passé. L'option 3, c'est de faire disparaître le corps, comme ça les gens arrêtent de parler. Mais c'est une option que nous déconseillons fortement. En quoi c'est intéressant les phénomènes... hypnotiques, c'est aussi intéressant parce que ça nous permet de respecter le rythme de l'autre. Trop souvent, les hypnos, on a tendance à partir un peu seul dans nos métaphores, dans nos analogies, dans nos délires, sans percevoir où on est réellement le sujet. Et les phénomènes hypnotiques, ça peut nous permettre d'obtenir des informations précieuses. Par exemple, vous êtes en train de faire une lévitation de la main et vous dites que pendant la lévitation de la main, il y a une problématique qui est en train de se régler. On ne rentre pas dans les détails. ça serait trop long. Tout d'un coup cette main s'arrête de monter. C'est le signal qui a un blocage et du coup ça va vous permettre de travailler sur le blocage. Et vous allez vous rendre compte que très souvent que les problématiques comportementales en général sont construites non pas autour d'un problème ou d'un événement mais autour de la de plusieurs événements. C'est des choses qui sont construites au long cours. Donc, le phénomène hypnotique va vous permettre de voir qu'il y a quelque chose qui bloque, qu'il y a quelque chose qui s'arrête, et donc, vous allez pouvoir travailler dessus. Très intéressant pour ça, les phénomènes hypnotiques, mais ça peut être éventuellement... sur des hallucinations aussi. Quel phénomène choisir ? Alors pour le coup, moi, ce que j'aime bien et pourquoi j'utilise, j'aime bien les mouvements hebdomoteurs parce que c'est facile à mettre en place, ça demande peu de préparation et tout le monde peut les réussir. Tout le monde peut réussir une lévitation de la main si c'est bien préparé, bien construit. C'est quasiment du 100%. J'aime bien les lévitations du bras parce que ça permet de créer des boucles d'induction et ça permet de suivre le rythme du sujet comme je vous le disais tout à l'heure. Vraiment très intéressant pourtant. J'aime beaucoup les catalepsies. Les catalepsies, on utilise d'entrée dans l'induction d'Hellman, avec la catalepsie des paupières. Mais il y a les catalepsies du bras qui sont intéressantes, d'un point de vue métaphorique, quand on évacue une émotion. Je vous en dirai un peu plus dans notre podcast, dans celui qui va suivre après. C'est aussi utile pour approfondir des trans, ou travailler avec des sous-modalités, c'est très très bien. Les régressions, ça permet d'identifier des éléments déclencheurs. Et j'insiste sur le ployal de des éléments déclencheurs, Parce que souvent, les gens viennent avec l'idée qu'ils ont un problème créé par un élément, qu'il faut trouver l'élément déclencheur. On le voit très souvent, même dans les posts Facebook, dans les réponses, quand les gens collaborent à trouver des choses. Or, très souvent, les choses ont été construites petit à petit avec différents éléments déclencheurs. Du coup, avoir cette notion de complexité, de plusieurs éléments déclencheurs, ça peut permettre justement de faciliter le travail. C'est un peu la politique de l'homme de février, qui est un protocole assez connu. un bouquin assez connu de... de Derrickson. Et puis, il y a tout ce qui est hallucinations, et les hallucinations c'est fascinant, mais ça demande une transe assez profonde quand même, assez intense. Ça se prépare dès le pré-talk avec des suggestions claires, avec des choses assez précises. Par exemple, vous travaillez votre sujet et vous dites, vous pourrez pendant la séance voir, entendre, ressentir des choses qui sont parfois un peu hors contexte. Prenez la première chose qui vous vient, même si c'est un lapin en skateboard ou un hérisson qui joue du banjo. On va faire ça un petit peu comme dans un rêve, parfois ça n'a pas forcément trop de sens, mais ça va nous permettre de travailler sur le sujet qui vous a amené. Très important, d'autoriser la personne à prendre la première chose qui vient. Parce que... des fois, il va rajouter un truc beaucoup plus réfléchi. Il y a des phénomènes que j'utilise peu ou jamais, c'est les amnésies, parce que je trouve que ce n'est pas très constructif, et que vu qu'on est le fruit de nos expériences, bonnes ou mauvaises, pourquoi vouloir les... les oublier. Pareil pour la séance. Pourquoi se dire que quelqu'un va déconstruire une séance, alors on lui colle des amnésies ? Moi, je trouve ça plutôt cool que les gens se rappellent de la séance. Je trouve que ça permet de créer de la relation, de sécuriser la personne quand elle va se dire, ok, je vais me rappeler de tout ce qui s'est passé pendant la séance, et ça, c'est chouette. Les changements d'émotions... Ouais, je vois pas pourquoi transformer une émotion traumatisante en un souvenir rigolo. Ça me semble pas très respectueux de l'expérience du sujet, et puis surtout, si une émotion, c'est de la tristesse, c'est de la peur, on va travailler avec. On va aller travailler avec et on va aller voir ce qui se passe. Les distorsions du ton, c'est intéressant en théorie, mais en tout cas, moi, dans ma pratique, j'utilise très très peu. Il y a peut-être des gens qui l'utiliseront, et je suis tout à fait ouvert à des commentaires pour me dire Moi, j'utilise comme ci, j'utilise comme ça, parce que je trouve ça intéressant. Ça peut faire évoluer ma pratique, je trouve ça chouette. Autre chose qui me semble important quand on utilise les phénomènes hypnotiques, c'est d'avoir une éthique et un cadre assez précis en se posant notamment la question du pourquoi j'utilise ce phénomène hypnotique. Pourquoi ou pour qui ? Est-ce que je le fais pour moi ? Si je le fais pour moi, pour me rassurer sur une compétence, parce que je trouve ça génial de tester un nouveau truc, on doit remettre à ce moment-là en question l'utilisation de ce phénomène hypnotique. Merci. Pourquoi j'irais chercher des hallucinations assez fortes alors qu'il n'y a pas forcément besoin de ça ? Il faut se rappeler qu'on travaille dans l'intérêt de notre sujet et pas dans notre intérêt à nous. Alors même si c'est de la théorie, même si je sais que quand on débute ou quand on découvre des choses, on a envie de... les tester, on a envie de faire et de se valider comme étant compétent ou compétente, on doit se poser la question vraiment, posez-vous la question de pour qui ou pourquoi j'utilise ces phénomènes hypnotiques. Si vous constatez que vous l'utilisez pour le sujet et que c'est intéressant vraiment pour le sujet, alors cool, utilisez-le. Si vous avez l'impression que vous l'utilisez plus pour vous faire plaisir, mettez ça de côté. C'est une petite précision, mais je pense qu'elle a vraiment son importance dans la... construction du rapport que vous allez avoir avec vos clients et vos clientes. Voilà pour ce premier podcast autour des phénomènes hypnotiques. Donc vous avez les phénomènes hypnotiques que moi j'utilise beaucoup en séance. Alors il faut savoir que dans mon cadre, j'utilise beaucoup la négociation de parties. Donc ça demande des phénomènes hypnotiques. Ça demande des trances assez profondes aussi. J'utilise beaucoup les mouvements hydromoteurs, les lévitations de bras, les hallucinations. J'utilise... J'utilise... aussi les régressions. La régression, c'est super intéressant. Voilà, je vous invite aussi à réfléchir à pourquoi ou pour qui vous faites, ou pour qui vous utilisez ce phénomène hypnotique. Extrêmement important. Et on verra dans le prochain podcast comment vous allez pouvoir construire les phénomènes hypnotiques comme vous voulez. préparer comment vous allez pouvoir avoir des phénomènes hypnotiques utiles et constructifs pour vos sujets. Je vous remercie pour votre attention. J'espère que vous avez trouvé durant ce podcast des pistes de réflexion et du contenu qui vont vous permettre d'évoluer dans votre pratique. A très bientôt. Ciao !

Chapters

  • Introduction à l'épisode et aux phénomènes hypnotiques

    00:02

  • Définition des phénomènes hypnotiques

    02:12

  • Les phénomènes hypnotiques les plus utilisés en séance

    02:59

  • L'importance du cadre dans l'hypnose

    04:34

  • Utilisation des mouvements idéomoteurs et leur intérêt

    06:06

  • Choisir les phénomènes hypnotiques appropriés

    08:51

  • Conclusion et perspectives pour les praticiens

    13:22

Description

Dans ce premier épisode de l'année, François explore l'univers des phénomènes hypnotiques :

  • Qu’est-ce qu’un phénomène hypnotique ?
    Une réponse ou une expérience qui se manifeste dans l’état d’hypnose, souvent en réponse à une suggestion ou co-créée avec le consultant.

  • Les phénomènes qu’il utilise régulièrement :

    • Mouvements idéomoteurs

    • Lévitation

    • Catalepsie

    • Régressions

    • Hallucinations

  • Les phénomènes qu’il utilise peu ou pas :

    • Les amnésies, qu’il considère rarement utiles.

    • Les changements d’émotions, pour préserver l’intégrité de l’émotion telle qu’elle est.

    • Les distorsions du temps, peu pertinentes dans son cadre de pratique.

  • Pourquoi un cadre précis et éthique est essentiel :

    • Chaque phénomène doit être utilisé dans l’intérêt du consultant, jamais pour satisfaire l’égo ou les envies de l’hypnothérapeute.

  • Un conseil clé pour les praticiens :
    Travaillez avec les émotions telles qu’elles sont, en les faisant évoluer au lieu de chercher à les transformer ou les effacer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Hypnose et compagnie, le podcast qui parle d'hypnose et d'accompagnement. Je m'appelle François, je suis marié d'Alain pour ceux qui me connaissent pas. Et aujourd'hui, on avait envie de vous parler des phénomènes hypnotiques. On va essayer de parler peu, on va essayer de parler bien, on va parler du format du podcast. Le podcast il fera... 10-15 minutes grand maximum. L'idée c'est que vous ayez des pistes de réflexion et du contenu pour vous permettre de mieux travailler en séance, d'être plus à l'aise dans votre pratique. J'ai en gros 10-12 minutes pour vous faire un topo sur l'utilisation des phénomènes hypnotiques. en séance et croyez-moi, c'est pas si simple. Mais après 10 ans de cabinet, je trouve que plus on avance dans sa pratique, plus on progresse finalement, plus on se pose des questions et plus on est prudent. Déjà, tout ce que je vais vous dire vient de mon expérience et ça n'est pas une vérité absolue. Ok, c'est du partage de ce que moi j'ai vécu pendant 10 ans, mais... C'est à prendre avec des pincettes. Tout ce que je vais partager, ça pourra être repris et utilisé tel quel si vous le souhaitez. Ça pourra aussi être remis en question, ça pourra être modifié, voire jeté aux oubliettes, si vous trouvez que ça ne correspond pas à votre pratique. Ça peut être mis de côté aussi pendant un temps, et puis ressorti dans quelques temps, quand vous aurez envie d'évoluer ou de faire bouger les choses. Bref. Ne prenez pas ça pour argent comptant, c'est juste un partage d'expérience. D'ailleurs, rien dans l'hypnose n'est une vérité absolue. On entend beaucoup de gens dire moi je fais comme ça et c'est comme ça qu'on doit faire C'est pas vrai. dans cette série de podcasts, je vais vous expliquer comment j'utilise les phénomènes hypnotiques durant les séances, pourquoi j'en privilégie certains plutôt que d'autres, et comment je les construis pour qu'ils soient pertinents et utiles pour mon partenaire ou ma partenaire de séance. Alors des fois, j'utiliserai le terme de partenaire, des fois j'utiliserai le terme de client ou de cliente, des fois j'utiliserai le terme de consultant ou de consultante, bref, c'est toujours la personne qui vient travailler avec vous en séance. La première chose qu'on va faire c'est une définition et pour moi les phénomènes hypnotiques c'est des réponses ou des expériences qui se manifestent lors de l'état d'hypnose. Ce sont généralement les résultats de suggestions qui sont donnés par l'hypnothérapeute ou créés en collaboration avec le sujet ou le consultant. Dans le cadre du cabinet, on va pouvoir utiliser différents phénomènes hypnotiques. Il y a les mouvements idéomoteurs, certains vous diront que ce sont des phénomènes hypnotiques, d'autres vous diront que ce ne sont pas des phénomènes hypnotiques. Ça dépend un petit peu de comment vous les utilisez. Les lévitations, les catalepsies, les régressions, les hallucinations, il y a les amnésies, il y a les changements d'émotions. et la distorsion du temps. En pratique, j'utilise beaucoup les mouvements idéaux moteurs, les lévitations, les catalepsies, les régressions et les alus. C'est vraiment les cinq que j'utilise le plus dans ma pratique. Une pratique qui est beaucoup axée autour des négociations de parties, autour de la prise en compte des émotions et non pas le fait d'effacer les émotions, ainsi de suite. Par contre, j'utilise très très peu, voire quasiment jamais les amnésies, les changements d'émotions ou les distorsions du temps. Je dois avouer que les distorsions du temps, j'en vois pas vraiment l'utilité. Ça peut l'être, je dis pas que ça l'est pas, mais dans mon cadre de pratique, ça l'est très peu. Pour ce qui est des amnésies, je vois pas pourquoi on chercherait à oublier ce qui nous est arrivé, étant donné que ce qui nous est arrivé est arrivé et qu'on doit construire, faire avec, dealer avec. Et puis les changements d'émotions, parce que je vois pas l'intérêt de transformer la tristesse ou la peur en joie. ou en neutralité, étant donné que la peur, la tristesse sont des émotions utiles. Chaque émotion est utile. Il y en a des agréables, il y en a des désagréables, mais chaque émotion est utile. Je préfère garder l'émotion telle qu'elle est et voir comment on va la faire évoluer plutôt. Comment elle nous amène quelque part cette émotion, via des points émotionnels par exemple. Alors je sais que c'est un peu caricatural, mais vraiment, pour l'amnésie, je ne vois pas l'intérêt. Je ne vois pas l'intérêt, même pendant la séance, oublier ce qui s'est passé pendant la séance, ou une partie de la séance, peut être parfois très inconfortable pour nos consultants, nos consultantes. Moi, je vous invite à ne pas l'utiliser, mais après, il y a des gens qui vous diront que c'est super intéressant. Autre chose qui me semble importante, c'est de proposer un cadre précis dans l'utilisation des phénomènes hypnotiques. Plus votre cadre va être précis, plus ça va être sécure pour les gens. Et c'est extrêmement important. On parlera du cadre un petit peu plus loin et dans le podcast après, où je vous expliquerai comment moi je l'ai construit, les phénomènes hypnotiques. Mais le cadre, c'est vraiment hyper important. Parce que c'est ce qui sécurise, c'est ce qui définit les règles du jeu. Je vous donne un exemple. Si vous dites à la personne qu'elle ne va pas oublier ce qui s'est passé pendant la séance, vous allez voir que dans beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de cas, ça va rassurer les gens. parce qu'ils vont avoir peur d'oublier ce qui s'est passé pendant la séance, ce que vous avez fait, et ainsi de suite. Ça va permettre justement d'améliorer à ce moment-là la relation, de sécuriser les choses. Pourquoi j'utilise les mouvements idéomoteurs ? Ou plutôt, pourquoi j'utilise les phénomènes hypnotiques et, pour le coup, les mouvements idéomoteurs ? Déjà, les mouvements idéomoteurs, parce que c'est ludique. Ça permet au sujet aussi de réaliser qu'il ou elle peut réussir quelque chose et que c'est chouette. qu'il y a des choses qui se font inconsciemment, malgré sa volonté consciente, ça améliore le rapport, ça peut créer quelque chose d'un peu plus détendu dans la séance, surtout quand on est au début de l'accompagnement. Les mouvements idemoteurs, c'est top. pour approfondir une transe, parce que ça vous permet de pouvoir intégrer un phénomène hypnotique dans une boucle d'induction, et donc d'approfondir l'état d'hypnose. On verra dans le podcast numéro 2 comment on fait, un peu plus techniquement. Autre chose qui est super intéressante dans les phénomènes hypnotiques, c'est ce qu'on appelle des convinceurs. Voir des phénomènes hypnotiques, percevoir, ressentir des phénomènes hypnotiques pour vos clients ou vos clientes vont leur permettre, vont lui permettre de constater que vous qu'il se passe vraiment quelque chose. Et ça évite les sorties de transe où la personne vous dit Alors c'était très sympa, mais j'ai tout entendu, et je ne suis pas sûr que j'étais vraiment sous hypnose. À partir du moment où la personne va sentir une main qui se lève, observer qu'une main se lève toute seule, que des mains se rapprochent, qu'elle va vivre des phénomènes hypnotiques X ou Y, A ce moment là, vous allez voir qu'il n'y a pas cette espèce de retour où la personne met en question le travail que vous avez fait avec elle, en tout cas la qualité du travail que vous avez fait avec elle. Si jamais ça vous arrive qu'il y a quelqu'un qui vous dit je ne croyais pas que j'étais sous hypnose et que vous avez qu'un petit peu de temps pour vous faire un petit peu de travail, et des phénomènes hypnotiques à droite à gauche et dans tous les sens, vous avez plusieurs façons de faire. Vous avez l'impression d'humour, du style ah bon, vous avez des mains qui se rapprochent tout seul, un doigt qui se lève pour dire oui pour dire non, une main qui se lève toute seule. mais vous étiez pas sous hypnose. Ok, ça marche. C'est une façon d'amener les choses. Vous pouvez aussi rassurer en fonction de comment vous sentez la personne. Rassurer, ça pourrait être dire, écoutez, c'est tout à fait normal que vous soyez surpris par ces mouvements automatiques. Ça montre que vous gardez le contrôle tout en autorisant une autre partie de vous à travailler. Je trouve ça intéressant de rassurer parce que des fois, les gens ont besoin d'être rassurés sur ce qui s'est passé. L'option 3, c'est de faire disparaître le corps, comme ça les gens arrêtent de parler. Mais c'est une option que nous déconseillons fortement. En quoi c'est intéressant les phénomènes... hypnotiques, c'est aussi intéressant parce que ça nous permet de respecter le rythme de l'autre. Trop souvent, les hypnos, on a tendance à partir un peu seul dans nos métaphores, dans nos analogies, dans nos délires, sans percevoir où on est réellement le sujet. Et les phénomènes hypnotiques, ça peut nous permettre d'obtenir des informations précieuses. Par exemple, vous êtes en train de faire une lévitation de la main et vous dites que pendant la lévitation de la main, il y a une problématique qui est en train de se régler. On ne rentre pas dans les détails. ça serait trop long. Tout d'un coup cette main s'arrête de monter. C'est le signal qui a un blocage et du coup ça va vous permettre de travailler sur le blocage. Et vous allez vous rendre compte que très souvent que les problématiques comportementales en général sont construites non pas autour d'un problème ou d'un événement mais autour de la de plusieurs événements. C'est des choses qui sont construites au long cours. Donc, le phénomène hypnotique va vous permettre de voir qu'il y a quelque chose qui bloque, qu'il y a quelque chose qui s'arrête, et donc, vous allez pouvoir travailler dessus. Très intéressant pour ça, les phénomènes hypnotiques, mais ça peut être éventuellement... sur des hallucinations aussi. Quel phénomène choisir ? Alors pour le coup, moi, ce que j'aime bien et pourquoi j'utilise, j'aime bien les mouvements hebdomoteurs parce que c'est facile à mettre en place, ça demande peu de préparation et tout le monde peut les réussir. Tout le monde peut réussir une lévitation de la main si c'est bien préparé, bien construit. C'est quasiment du 100%. J'aime bien les lévitations du bras parce que ça permet de créer des boucles d'induction et ça permet de suivre le rythme du sujet comme je vous le disais tout à l'heure. Vraiment très intéressant pourtant. J'aime beaucoup les catalepsies. Les catalepsies, on utilise d'entrée dans l'induction d'Hellman, avec la catalepsie des paupières. Mais il y a les catalepsies du bras qui sont intéressantes, d'un point de vue métaphorique, quand on évacue une émotion. Je vous en dirai un peu plus dans notre podcast, dans celui qui va suivre après. C'est aussi utile pour approfondir des trans, ou travailler avec des sous-modalités, c'est très très bien. Les régressions, ça permet d'identifier des éléments déclencheurs. Et j'insiste sur le ployal de des éléments déclencheurs, Parce que souvent, les gens viennent avec l'idée qu'ils ont un problème créé par un élément, qu'il faut trouver l'élément déclencheur. On le voit très souvent, même dans les posts Facebook, dans les réponses, quand les gens collaborent à trouver des choses. Or, très souvent, les choses ont été construites petit à petit avec différents éléments déclencheurs. Du coup, avoir cette notion de complexité, de plusieurs éléments déclencheurs, ça peut permettre justement de faciliter le travail. C'est un peu la politique de l'homme de février, qui est un protocole assez connu. un bouquin assez connu de... de Derrickson. Et puis, il y a tout ce qui est hallucinations, et les hallucinations c'est fascinant, mais ça demande une transe assez profonde quand même, assez intense. Ça se prépare dès le pré-talk avec des suggestions claires, avec des choses assez précises. Par exemple, vous travaillez votre sujet et vous dites, vous pourrez pendant la séance voir, entendre, ressentir des choses qui sont parfois un peu hors contexte. Prenez la première chose qui vous vient, même si c'est un lapin en skateboard ou un hérisson qui joue du banjo. On va faire ça un petit peu comme dans un rêve, parfois ça n'a pas forcément trop de sens, mais ça va nous permettre de travailler sur le sujet qui vous a amené. Très important, d'autoriser la personne à prendre la première chose qui vient. Parce que... des fois, il va rajouter un truc beaucoup plus réfléchi. Il y a des phénomènes que j'utilise peu ou jamais, c'est les amnésies, parce que je trouve que ce n'est pas très constructif, et que vu qu'on est le fruit de nos expériences, bonnes ou mauvaises, pourquoi vouloir les... les oublier. Pareil pour la séance. Pourquoi se dire que quelqu'un va déconstruire une séance, alors on lui colle des amnésies ? Moi, je trouve ça plutôt cool que les gens se rappellent de la séance. Je trouve que ça permet de créer de la relation, de sécuriser la personne quand elle va se dire, ok, je vais me rappeler de tout ce qui s'est passé pendant la séance, et ça, c'est chouette. Les changements d'émotions... Ouais, je vois pas pourquoi transformer une émotion traumatisante en un souvenir rigolo. Ça me semble pas très respectueux de l'expérience du sujet, et puis surtout, si une émotion, c'est de la tristesse, c'est de la peur, on va travailler avec. On va aller travailler avec et on va aller voir ce qui se passe. Les distorsions du ton, c'est intéressant en théorie, mais en tout cas, moi, dans ma pratique, j'utilise très très peu. Il y a peut-être des gens qui l'utiliseront, et je suis tout à fait ouvert à des commentaires pour me dire Moi, j'utilise comme ci, j'utilise comme ça, parce que je trouve ça intéressant. Ça peut faire évoluer ma pratique, je trouve ça chouette. Autre chose qui me semble important quand on utilise les phénomènes hypnotiques, c'est d'avoir une éthique et un cadre assez précis en se posant notamment la question du pourquoi j'utilise ce phénomène hypnotique. Pourquoi ou pour qui ? Est-ce que je le fais pour moi ? Si je le fais pour moi, pour me rassurer sur une compétence, parce que je trouve ça génial de tester un nouveau truc, on doit remettre à ce moment-là en question l'utilisation de ce phénomène hypnotique. Merci. Pourquoi j'irais chercher des hallucinations assez fortes alors qu'il n'y a pas forcément besoin de ça ? Il faut se rappeler qu'on travaille dans l'intérêt de notre sujet et pas dans notre intérêt à nous. Alors même si c'est de la théorie, même si je sais que quand on débute ou quand on découvre des choses, on a envie de... les tester, on a envie de faire et de se valider comme étant compétent ou compétente, on doit se poser la question vraiment, posez-vous la question de pour qui ou pourquoi j'utilise ces phénomènes hypnotiques. Si vous constatez que vous l'utilisez pour le sujet et que c'est intéressant vraiment pour le sujet, alors cool, utilisez-le. Si vous avez l'impression que vous l'utilisez plus pour vous faire plaisir, mettez ça de côté. C'est une petite précision, mais je pense qu'elle a vraiment son importance dans la... construction du rapport que vous allez avoir avec vos clients et vos clientes. Voilà pour ce premier podcast autour des phénomènes hypnotiques. Donc vous avez les phénomènes hypnotiques que moi j'utilise beaucoup en séance. Alors il faut savoir que dans mon cadre, j'utilise beaucoup la négociation de parties. Donc ça demande des phénomènes hypnotiques. Ça demande des trances assez profondes aussi. J'utilise beaucoup les mouvements hydromoteurs, les lévitations de bras, les hallucinations. J'utilise... J'utilise... aussi les régressions. La régression, c'est super intéressant. Voilà, je vous invite aussi à réfléchir à pourquoi ou pour qui vous faites, ou pour qui vous utilisez ce phénomène hypnotique. Extrêmement important. Et on verra dans le prochain podcast comment vous allez pouvoir construire les phénomènes hypnotiques comme vous voulez. préparer comment vous allez pouvoir avoir des phénomènes hypnotiques utiles et constructifs pour vos sujets. Je vous remercie pour votre attention. J'espère que vous avez trouvé durant ce podcast des pistes de réflexion et du contenu qui vont vous permettre d'évoluer dans votre pratique. A très bientôt. Ciao !

Chapters

  • Introduction à l'épisode et aux phénomènes hypnotiques

    00:02

  • Définition des phénomènes hypnotiques

    02:12

  • Les phénomènes hypnotiques les plus utilisés en séance

    02:59

  • L'importance du cadre dans l'hypnose

    04:34

  • Utilisation des mouvements idéomoteurs et leur intérêt

    06:06

  • Choisir les phénomènes hypnotiques appropriés

    08:51

  • Conclusion et perspectives pour les praticiens

    13:22

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