Speaker #0Faites-vous partie de ceux qui ont des projets, qui ont toujours des projets, qui ne peuvent pas vivre sans ? Moi oui. J'ai délégué pendant une partie de ma vie tout ce qui concernait des vacances, des investissements financiers, des gros projets d'achat, voiture, maison. Je me concentrais sur mes projets professionnels. Si vous avez écouté les épisodes précédents, vous l'aviez deviné. Pour ce qui est des voitures, je me suis rattrapée depuis. Beaucoup moins pour les vacances, mais ça viendra. La vie est venue me chercher sur d'autres projets que le professionnel. C'est comme cela que mon podcast est né. Il y a eu l'envie, le pourquoi, ce dont j'avais besoin pour le faire aboutir, les connaissances techniques, les outils, la mise en œuvre, et maintenant, il vit. Et s'il est là aujourd'hui, c'est probablement car j'ai gardé la main sur lui. La voix, me direz-vous, je ne l'ai pas mis entre celles d'autres personnes. Vous pensez que lorsqu'on a un projet en tête, cela n'arrive pas ? Eh bien si, et même parfois à notre propre insu. Je vais vous raconter. Il était une fois, gardez la main sur ces projets. Bonjour, je m'appelle Catherine, j'ai 51 ans. J'ai toujours aimé raconter les histoires des autres, celles qui m'avaient touchée, inspirée, ou qui sont des arguments de vie, de vente, selon le contenu. Avec le podcast Il était une fois ce sont mes erreurs, mes réussites, mes questionnements et mes déclics que je partage avec vous. Tous ces événements devenus des prises de conscience, je les dépose dans vos oreilles car on ne sait jamais qui on va inspirer. Reprenons. Comme vous le savez, j'ai toujours aimé raconter des histoires, et jusqu'à maintenant, plutôt celles des autres, dans le cadre de ma vie professionnelle. Enfin, c'est ce que je vous ai dit. Ce n'est ni vrai ni faux, c'est juste que ce n'est pas tout à fait complet. Il y a d'autres histoires. J'ai toujours aimé écrire. Des textes pour me libérer des choses trop lourdes, que les émotions soient positives ou négatives. Des nouveaux textes sur des chansons connues, pour des anniversaires, des départs en retraite, des changements d'emploi. Devenue maman, j'ai complété mon registre. J'écris des textes par rapport à des événements de ma vie qui me donnent envie de passer des messages. Mon idée est d'aider d'autres parents, également de faire réfléchir les enfants de façon ludique. Toujours pour échanger sur ce que la vie nous a fait traverser et nous apprend. La transmission en fait. L'idée du livre est venue naturellement car je suis une fan des livres pour enfants. J'en achetais beaucoup pour les miens quand ils étaient plus jeunes, mais c'est moi qui les lisais en premier. Ce projet était ma façon de contribuer, tout en générant des revenus, complémentaires ou plus, de développer un nouveau réseau, d'avoir de nouveaux challenges, d'utiliser ma voix, de passer à la radio, à la télé, pourquoi pas, l'île et maternelle. Vous voyez, j'avais tout visualisé. Mais... Pour un livre pour enfants, écrire ne suffit pas. Enfin, c'est ce que j'avais en tête. Les illustrations aussi sont importantes. Mais je ne sais pas dessiner. Ma première idée il y a 4 ans a été de proposer à un ado de mon entourage deux de mes écrits pour qu'il en choisisse un et réalise les illustrations. Il était un moment charnière de sa jeune vie et mon but était de lui apporter quelque chose de positif à réaliser en lui faisant participer à ce projet. Au bout d'un an, rien. Avec ce que j'ai appris depuis, je me rends compte qu'en voulant bien faire, mon projet ne dépendait plus de moi. Je ne lui avais donné aucune deadline, je ne le relançais pas, je laissais faire. En regardant cette époque avec bienveillance, je m'aperçois que... possiblement je fuyais un projet terminé car que se passerait-il si une fois les dessins réalisés les livres n'étaient pas édités quelque part enfouie la peur de l'échec Un an plus tard, j'ai réinterrogé mon illustrateur potentiel qui m'annonça qu'il n'avait rien fait, ce n'était pas le bon moment pour lui. Ok, je n'avais rien demandé, il n'avait rien dit, statu quo. Je me réappropriais donc mon projet et recherchais autour de moi d'autres dessinateurs. J'étais toujours dans la démarche de laisser le hasard bien faire les choses. rencontre fortuite avec une personne qui me fait des croquis en quelques secondes en lisant une de mes créations je vois mon personnage, Madame Canard, naître sous mes yeux c'était un moment magique je me dis que là, j'avance La personne se désengage. Retour à la case départ. Mais l'idée est là. Alors j'en parle autour de moi. Peu, mais j'en parle. Je sens que ce projet veut exister. Un proche me dit, mais pourquoi ne pas appeler les éditeurs pour savoir s'ils ne proposent pas des illustrateurs ? Mais pourquoi n'y avais-je pas pensé ? Se renseigner, c'est la base, toujours. Il avait raison. Les auteurs ne sont pas obligés d'envoyer des projets finalisés, seulement leur texte s'ils le souhaitent. De là, les choses s'enchaînent. Je trouve la liste des maisons d'édition pour la jeunesse en France. Mais, vous le croirez ou pas, énorme coup bas de mon discours intérieur. Mon esprit s'emballe. Si cela fonctionne, ta vente de livres, tu vas devoir quitter ton boulot. Que tu apprécies énormément. Qui est ton rêve de jeune adulte que tu ne pratiques que depuis quelques années. Cela va te faire perdre d'autres opportunités dans ton entreprise. Tu ne pourras pas assurer la promotion de tes livres, ni aller au salon, ni rencontrer tes lecteurs, ni, ni, ni. Maintenant j'en souris, mais je peux vous assurer que le frein à main a été immédiat. Je voulais avancer, mais je m'auto-sabotais. Besoin de personne pour cela. Nous autres, êtres humains, nous sommes très forts pour le faire nous-mêmes. Plusieurs mois se sont passés. Covid. Du temps imprévu. Et comme la vie est bien faite, d'autres histoires étaient nées entre temps. D'autres réponses à apporter, d'autres témoignages. Je voulais donc continuer. J'ai commencé par regarder chaque site des 150 maisons d'édition pour rechercher celles dont la ligne éditoriale pouvait correspondre à mes écrits. J'en ai profité pour acheter le guide de l'édition jeunesse. Et là, miracle, enfin, pour moi, il n'y a toujours pas de hasard. Une phrase. Si vous n'avez pas de réponse, ce n'est pas que votre texte est mauvais. C'est peut-être simplement que ce n'est pas le besoin de l'éditeur au moment où vous l'interrogez. Soulagement le plus total. Si je n'ai pas de retour, mon honneur sera sauf. Bon. Il y a quand même un peu d'ego derrière ce soulagement immédiat, mais mes craintes ont été balayées en un éclair. J'ai donc commencé à envoyer deux de mes textes à une trentaine d'éditeurs. Mon idée de départ était d'envoyer les quatre écrits déjà réalisés, de finir le cinquième, puis de l'envoyer également. Et, en attendant le retour des éditeurs, il faut savoir qu'il y a entre trois semaines à neuf mois pour avoir une réponse. Je voulais avancer sur un roman adulte, que j'ai commencé depuis plusieurs années maintenant, qui nécessite beaucoup de temps, et recommencer la recherche d'éditeur pour ce nouvel écrit, etc. Pour moi, j'utilisais le temps d'attente de l'un pour créer et réfléchir à une communication complémentaire de celle de l'éditeur qui retiendrait mes textes. Avec ce process, je me suis aperçue que là encore, je laissais une partie de l'aventure aux mains des autres. Point autant négatif que positif à cette stratégie. Je ne savais toujours pas si ce que j'avais écrit pouvait plaire, mais cela avait l'avantage pour moi de ne toujours pas me retrouver en face de mon lectorat potentiel. Donc, aucun rejet possible. Point positif, quand j'aurai une réponse d'un éditeur, cela me donnerait l'avis d'un pro et me conforterait sur mon projet. Mais que se passe-t-il si je n'ai aucune réponse positive ? Toujours plusieurs solutions. Pour avancer plus rapidement, je peux décider d'investir en recherchant des illustrateurs, en les payant et en présentant des projets finalisés aux éditeurs. Mais une fois fait, je peux aussi m'auto-éditer. Et j'ai encore plein d'idées pour la communication. En poursuivant mes recherches, je me suis aperçue qu'il y avait des codes littéraires en termes de nombre de signes par livre selon l'âge des enfants. Souvent, mes écrits étaient plus courts que ce qui était demandé. À ce moment-là, je considérais que rajouter des mots serait bourronné sur mes histoires, que je ne souhaitais pas le faire pour délivrer mes messages. Je n'étais donc pas prête à les retoucher. Mais le projet était toujours là. Je me suis donc interrogée sur le fait que le livre était, ou non, le bon format pour moi. Je me suis ouverte aussi. Rappelez-vous le début de cette histoire. Je voulais écrire pour échanger avec d'autres et in fine, même en phase de conception, je ne faisais pas les pas en ce sens. Alors, j'ai bravé le regard de l'autre sur mes créations et j'ai demandé à des mamans et des papas de mon entourage ce qu'ils en pensaient. Je les remercie. Grâce à leur retour, toujours bienveillants, voire très enthousiastes, des idées complémentaires m'ont donné un autre éclairage sur ce qui pouvait compléter mes textes je continue donc d'avancer et ce projet avec moi pour ce qui est des maisons d'édition j'ai eu quelques retours parfois avec des mots encourageants mais à ce jour, pas de projet j'y replongerai le moment venu si je n'avais pas osé pour l'envoi aux éditeurs si je n'avais pas osé questionner des parents le podcast Il était une fois ne serait probablement là Je n'aurais pas réfléchi à ce format qui me plaît, mais surtout je n'aurais pas osé. Là j'ai mené ce projet en mode projet, où tout dépend de moi. Les apprentissages que j'avais à réaliser, les investissements que je décidais de faire, du temps que je décidais d'y consacrer. Alors n'hésitez pas, n'hésitez jamais. Il y aura toujours quelqu'un qui n'aimera pas ce que vous faites, qui ne comprendra pas votre démarche, mais qu'importe. Vous non plus, vous n'aimez pas tout ce qui vous est présenté. Vous ne feriez pas telle ou telle chose. Et pourtant, les autres le font. Le miroir est là. Alors, pour tous vos projets en cours, les avez-vous bien en main ? Ne dépendent-ils que de vous ? Que vous apprennent-ils ? Quelle est cette part de vous-même, qu'elle soit ombre ou lumière, qui est mise en avant ? Pour tous les blocages que vous avez découverts sur vous, autant de leviers qui sont prêts à exister. Croyez, tentez, renseignez-vous, créez, osez, vivez quoi, en vrai, et n'oubliez pas, un pas après l'autre, personne ne le fera pour vous. Alors marchez, même tout doucement, mais avancez. Il était une fois, gardez la main sur ces projets. Merci. Si vous avez aimé cet épisode, abonnez-vous et surtout, diffusez-le. Je vous invite également à le noter sur les différentes plateformes d'écoute. Vous connaissez quelqu'un qui, comme moi, a un beau projet en cours, mais a plutôt tendance à le laisser entre les mains d'autres personnes ? Envoyez-lui un lien, ça pourrait l'aider. Je reviendrai dans 15 jours partager avec vous mes déclics et mes réflexions. Vous avez déjà confié vos projets à d'autres ? Vous en êtes aperçu ? Qu'avez-vous fait ? Racontez-nous ! Sur Instagram, il était une fois point le podcast. Sur Facebook, il était une fois tiré le podcast, avec espace entre chaque mot. Et sur Youtube, il était une fois avec espace tout en majuscules. En attendant le prochain épisode, prenez soin de vous et, après le bref, avancez !