Speaker #0Aujourd'hui, pendant quelques minutes, je vais vous parler de Gustave Caillebotte, le célèbre peintre impressionniste, mais pas que. Je vais vous parler de lui, son caractère, ses passions, sa vie, sa famille, ses amis. A tout de suite Bonjour et bienvenue dans Immergée, Submergée, le podcast où je m'immerge dans les thèmes que j'aime ou que j'ai envie de découvrir, histoire, sport, art, etc. etc. et où j'évoque mes émotions qui me submergent. Ma santé mentale. Septième épisode, maintenant on va parler art, peinture. Dans cet épisode, on va apprendre où Gustave a fait ses classes. Je vais vous expliquer comment cela se passait à l'époque. Donc il faut entrer à l'école des beaux-arts pour apprendre, mais l'entrée se fait sur concours et il y a beaucoup de postulants. Donc pour être prêt le jour J... il existe des ateliers privés qui sont tenus par des peintres de renom de l'époque. On se souvient, j'en ai déjà parlé dans un épisode précédent, des petits Gustave et Médicini, mais il a suivi des études de droit, un peu poussées par son père. Puis lorsqu'il est démobilisé en mars 1871, suite à la guerre contre la Prusse alliée aux États allemands, son père l'emmena en Italie pour rencontrer un ami peintre italien. Attention, accent italien, on va essayer. Giuseppe de Nitis. J'ai honte. Bref, qui vivait à Naples et il était marié à une française. C'est d'ailleurs grâce à cette femme que les deux hommes s'étaient rencontrés. Giuseppe avait créé la Scuola di Resina. C'est une école anti-universitaire dont le réalisme de l'œuvre du dessin était enseigné. C'est l'étude de la vérité. C'est au retour de ce voyage que Martial donnera la bénédiction à son fils pour devenir peintre. On ne sait pas comment Gustave a formulé à son père son envie d'art, mais il a accepté à condition que l'enseignement qu'il allait suivre soit sérieux. Gustave choisit l'atelier Bona, B-O-2-N-A-T, pour préparer le concours d'entrée. Petite pause musicale qui me sert de transition, car ma reprise sur un autre sujet, un autre chapitre, est trop abrupte. Je vais déjà définir l'art de l'époque, ce qui est à la mode. L'art officiel, ce sont de grands tableaux sur des sujets historiques, religieux, mythologiques. Ce n'est pas du tout ce que peindront les impressionnistes, donc les paysages, les scènes de vie, la vie réelle, le réel quoi. Je reviens à l'atelier Bonnat. Léon Bonnat, B.O. de Zen, athée, était un peintre très en vogue à l'époque. Il expose régulièrement au salon officiel. Je parlerai du salon officiel dans un prochain épisode. Je suis désolée, je me rends compte que ce n'est pas très carré tout ça. Mais j'ai fait un peu par thème. Je parlerai du salon officiel dans un autre épisode. Le salon officiel, Léon Bonnat y expose régulièrement. Il a beaucoup de commandes sur des thèmes orientalistes ou bibliques. Plus tard, il deviendra le directeur des musées nationaux, puis celui de l'Académie des Beaux-Arts. Je vais vous parler un petit peu de l'ambiance dans cet atelier. Pour cela, je vais vous lire différents passages que l'on peut retrouver dans les sources que je cite en fin de l'épisode. Chez Bonnat, il a fait ses gammes. Donc Gustave a fait ses gammes. A l'époque, l'atelier des élèves est fréquenté par de nombreux peintres étangers, dont les témoignages nous permettent d'en comprendre le fonctionnement. On y trouve des Scandinaves, Finlandais, Suédois ou Danois, pour qui Paris est alors le centre de l'art moderne. Mais aussi des Américains, qui ont profité de la guerre de sécession pour aller voir ailleurs. Comme la plupart des ateliers privés, celui de Bona fonctionne selon une logique originale, de co-gestion impliquant les élèves. On l'intègre en soumettant une ou deux œuvres au maître, mais l'essentiel du temps, Bona est absent. On s'acquitte de 25 francs de droit d'entrée, puis d'un abonnement annuel de 360 francs pour le loyer, le matériel, le modèle et les frais courants payables. On y travaille d'après un modèle vivant. Les chevalets sont disposés en cercle concentrique autour de l'estrade du modèle, dont la pose, renouvelée chaque lundi matin, validée par les élèves à la majorité des voix. Les séances débutent à 7h le matin, 8h l'hiver, et durent 4h avec de courtes interruptions pour le modèle. Les élèves ont une place assignée pour la semaine, déterminée en fonction de leur ordre d'arrivée le lundi. Le peintre américain Barclay Day racontera dans un article paru en 1882. Nous étions livrés nous-mêmes le premier jour de la semaine. Le deuxième jour, le patron, comme Bona se fait appeler, venait voir comment nous avions envisagé nos études. Et il revenait le dernier pour voir ce que nous en avions fait. Chaque élève disposait en moyenne de 4 ou 5 minutes à chaque visite. Quand venait notre tour, on entendait par-dessus notre épaule, d'une voix rapide et plutôt saccadée, des phrases comme Ce n'est pas mal, mais... Il faut regarder la figure davantage dans son ensemble. et toujours le même peintre, louait la modestie et la franchise de Bonnat. Son projet était de laisser chaque élève absolument libre de suivre ses propres inclinations concernant le choix du sujet, la méthode de travail et les matériaux. Et nous faisions une étude d'une tête, d'un demi-corps ou d'une figure entière, que nous travaillions au fusain, à la craie rouge ou noire. Cela lui était égal pourvu qu'il pensait que nous faisions de notre mieux. Bonnat pour ce travail ne touche rien. Il n'en reçoit aucune compensation, sinon l'honneur qui passe en France pour très haut d'instruire cette classe, la plus courue de Paris, rapporte l'admiratif l'américain William Eugène Howard. Que retient Gustave de son passage chez Bonnard Une grande maîtrise du dessin, d'après des modèles vivants, une palette sombre et terreuse, ses brins qu'il adopte à ses débuts, une touche lisse, une facture réaliste et un goût pour les portraits. Bientôt, Bona accède à une immense célébrité et devenant le grand portraitiste de la République, de Thiers, T-H-I-E-R-S, qu'il fait poser en 1876, et Jules Grévy à Victor Hugo ou Louis Pasteur. Caillebotte sera évidemment moins politique, lui ne peindra que ses proches, mais il aime manifestement l'exercice du face-à-face avec le modèle, l'essence de l'individu qu'il faut capter, le jeu avec le cadre et le décor. Voilà, j'en ai terminé pour les extraits. Alors, que se passe-t-il pour Gustave Donc, il suit toujours les cours dans l'atelier Bona, et ce dernier estime qu'il est prêt à tenter le concours de la session de février 1873 pour entrer au Beaux-Arts. Le concours d'entrée est une épreuve unique. Ce sont six séances de deux heures qui sont étalées sur une semaine dans l'un des amphithéâtres des Beaux-Arts. Le sujet est un modèle. vivant masculin. C'est en mars que les apprentis dessinateurs apprennent le résultat. Gustave sera dans les 40 sur 80. Je ne suis pas précise car une fois j'ai lu qu'il était 46e, une autre fois 42e. Vu que rien n'est concordant, on va dire qu'il était dans la moyenne au concours. On ne sait pas ce que fait Gustave au Beaux-Arts, on ne sait pas ce qu'il étudie, les toiles qu'il exécute, ce qu'il aime. On n'a pas d'infos. Le récap de mon immersion. Dans cet épisode, on apprend plus du fonctionnement des beaux-arts et des ateliers de l'époque, et moins sur Gustave Caillebotte. J'ai pas un petit récap particulier à vous dire. Dans le prochain épisode, je vais vous parler vite fait bien fait, j'ai oublié cette expression, du salon officiel. Pour cette série consacrée à Gustave Caillebotte, je vous donne mes sources. Deux livres, "Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu", de Stéphanie Chardeau-Botteri, aux éditions Fayard. Et le second, "Caillebotte, la peinture est un jeu sérieux", de Amaury Chardeau, aux éditions Norma. J'ai également trouvé d'autres informations sur différents sites, que je ne peux pas nommer, parce que c'était sur des recherches pour recouper des informations. Voilà, vous avez mes sources. Je vous remercie de m'avoir écouté. J'espère que l'épisode vous a plu. Si c'est le cas, vous pouvez mettre des étoiles et un gentil petit commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous seriez des amours. Vous pouvez également vous abonner au podcast, toujours sur votre plateforme d'écoute, pour ne pas louper les prochains épisodes. Dans la description, vous trouverez les différentes sources que j'ai évoquées lors de l'épisode, ainsi que les réseaux sociaux où vous pouvez me suivre. Prenez soin de vous. Bisous tout plein