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Comprendre la thyroïde : entretien avec une endocrinologue le Dr Anne Charon

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53min |01/10/2025
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Comprendre la thyroïde : entretien avec une endocrinologue le Dr Anne Charon

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53min |01/10/2025
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Description

Pas facile de comprendre le fonctionnement de sa thyroïde. Et pourtant les hormones interviennent dans tant d'équilibres du corps. Nous avons posé les questions de la communauté des Impactantes au Dr Anne Charon Endocrinologue. Elle nous parle avec simplicité du fonctionnement de cette glande.

Retrouvez là sur ses réseaux et sur son site thyroide.fr

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Impactante, le podcast consacré à la santé des femmes. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet essentiel mais encore trop peu connu, la thyroïde. La thyroïde, cette petite glande en forme de papillon située à la base du cou, joue un rôle crucial dans le fonctionnement de notre corps. Pourtant, les troubles thyroïdiens touchent des millions de personnes, en grande majorité des femmes, souvent sans qu'elles le sachent. Fatigue chronique, prise de poids inexpliquée, troubles de l'humeur, les signes sont multiples, parfois discrets et souvent confondus avec d'autres problèmes. Pour nous éclairer sur ce sujet complexe mais fondamental, nous avons le plaisir d'accueillir le Dr Anne Charon, endocrinologue spécialiste des maladies hormonales et créatrice du site thyroïde.fr, une plateforme dédiée à l'information et à l'accompagnement des patients. C'est parti pour décrypter ce nouveau sujet, je vous souhaite une bonne écoute. Avant de commencer, je vous invite à vous abonner à la lettre impactante. Ce n'est pas juste une newsletter et vous pouvez la recevoir chaque semaine. C'est une source exclusive d'articles, de tests et de résultats sur les innovations qui comptent. C'est l'occasion d'approfondir chaque sujet et de rester à la pointe de l'actualité. Salut Anne !

  • Speaker #1

    Bonjour Barbara !

  • Speaker #0

    Alors moi je suis super contente, vraiment vraiment vraiment, de t'avoir aujourd'hui parce que t'as répondu à mon appel. En fait, pour expliquer un petit peu la petite histoire... On a notre groupe WhatsApp où on échange avec nos auditrices sur les podcasts. Et en fait, en préparant un podcast, on est venu sur le thème de la thyroïde. Et là, j'ai vu qu'il y avait énormément de femmes qui avaient des questions sur ce sujet. Quand j'ai commencé à faire des recherches, je suis tombée sur ton site. On en parlera un petit peu plus tard sur toi, sur ton profil, sur tout ce que tu fais par rapport à ça. Donc déjà, je te remercie d'avoir répondu à notre appel.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va répondre à des questions. Donc, dans un premier temps, des questions que moi, j'avais à te poser. Et ensuite, on passera à des questions que nos auditrices nous ont envoyées.

  • Speaker #1

    Je ferai de mon mieux.

  • Speaker #0

    Alors déjà, on entend souvent, tu sais, que les femmes sont beaucoup plus touchées par les maladies thyroïdiennes que les hommes. Pourquoi, en fait, il y a cette différence de genre et pourquoi elle est aussi marquée, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que c'est un peu injuste. C'est vraiment des maladies qui touchent beaucoup plus les femmes. il n'y a pas une raison pour laquelle on peut dire c'est plus les femmes, mais globalement, on sait qu'il y a de la génétique là-dessous. Probablement, en fait, des gènes qui seraient plus exprimés chez les femmes et qui donneraient un peu plus de susceptibilité notamment aux maladies auto-immunes. Et en fait, pourquoi je parle de ça ? Parce que beaucoup de maladies thyroïdiennes sont des maladies auto-immunes. Et donc cette fameuse prédisposition aux maladies auto-immunes, probablement un peu génétique, et aussi, en fait, la femme, contrairement à l'homme, elle va avoir plein de moments dans sa vie qui vont la rendre plus vulnérable aux maladies auto-immunes, parce qu'il va y avoir un déséquilibre d'hormones. Donc la puberté, la grossesse, la ménopause, etc. Et d'ailleurs, c'est vraiment des moments où on peut noter des apparitions de maladies thyroïdiennes auto-immunes chez nos patientes. dû justement un peu à ce déséquilibre hormonal qui va aller un peu tout chambouler au niveau auto-immun. Et après, il y aurait aussi un facteur un peu hormonal, oestrogène, un peu les oestrogènes qui peuvent être, entre guillemets, mal reconnus dans le corps, comme les hormones thyroïdiennes. En fait, c'est un peu un tout qui fait qu'on dit que c'est une prédisposition un peu plus féminine. Et probablement, et ça, ça va venir, je pense, dans les études scientifiques un peu plus tard, quand même, il y a beaucoup de nouveaux facteurs qui n'existaient pas au Moyen-Âge, comme les pesticides, les perturbateurs endocriniens, la pollution, etc. Et alors, est-ce que ça, vraiment, les femmes sont plus sujets que les hommes ? Ce n'est pas certain, et peut-être que les revues scientifiques nous le diront, parce qu'on a quand même aussi de plus en plus d'hommes qui sont atteints par ces fameuses maladies thyroïdiennes auto-immunes. Je parle de ça parce qu'il y a aussi d'autres maladies dans la thyroïde qui ne sont pas des maladies auto-immunes. Toujours un peu plus les femmes, mais les hommes aussi peuvent être touchés. Donc c'est une entièreté.

  • Speaker #0

    Et du coup, le fait qu'il y ait une augmentation justement de ces troubles thyroïdiens ces dernières années, est-ce que tu penses que c'est un meilleur dépistage ou justement, comme tu viens de le dire, les facteurs environnementaux et peut-être nos vies ?

  • Speaker #1

    Alors, les deux. Honnêtement, les deux, je te dirais vraiment que déjà aujourd'hui... En tant que patient, on consulte plus facilement des données sur Internet, etc. On peut poser nos questions à Tchadjibiti. Donc plus facilement, on va aller dire à notre médecin, mais peut-être c'est ma thyroïde. Et le médecin, facilement, dans des ordeaux un peu de symptômes tout venant, va mettre facilement la TSH, qui est le marqueur dans la prise de sang, qui peut nous indiquer s'il y a une maladie thyroïdienne, en tout cas une maladie du fonctionnement de la thyroïde. Donc je pense qu'en effet, on surdépiste. Parce que aussi, la médecine a un peu changé. Il y a une notion toujours de recherche. Il y a beaucoup de demandes d'un petit symptôme qui peut être très important pour la patiente, d'aller chercher tout un panel de choses. Et il y a presque même, quelquefois, une déception auprès des patients si on ne trouve pas, parce qu'on ne trouve pas toujours. Ce n'est pas toujours la thyroïde qui est en cause. Donc, on a tendance à faire des beaucoup plus gros examens. les nodules tu vois typiquement les nodules nous nos appareils d'échographie nous permettent de voir des choses à l'époque c'était pas possible on voit des trucs de 2mm 3mm qui en fait sont des micro micro micro cancers on en aurait rien fait du tout si on les avait pas vu mais c'est grâce à nos appareils qu'on peut les voir donc clairement il y a un sur-diagnostic un sur-dépistage tu vois les anticorps il y a beaucoup de personnes qui ont des anticorps de la maladie de Hashimoto qui vont jamais faire le Hashimoto pourtant on leur a dosé, on leur dit vous avez Hashimoto, vous avez Hashimoto, faites des TSA blablabla, quelquefois c'est un peu trop, quelquefois il vaut mieux regarder un humain, des symptômes et voir ce qui est nécessaire parce qu'on peut un peu sursurveiller les gens et leur mettre aussi en tête qu'ils ont une maladie alors que ça se trouve ça va jamais faire parler de soi il y a l'amélioration scientifique qui est hyper positive Dans la plupart du temps, donc c'est OK. Et il y a tous les facteurs qui sont arrivés. Les modes de vie, l'alimentation ultra transformée, le fait de manger un peu moins équilibré, la sédentarité, le fait de faire moins d'activités physiques, etc. Tout ça, ça peut amener à des maladies hormonales. Donc il y a les deux.

  • Speaker #0

    Tu penses que les cosmétiques, tout ça, ça peut jouer aussi un peu le fait que...

  • Speaker #1

    Probablement. En fait, tu vois, tout ça, c'est très difficile pour les...

  • Speaker #0

    De jogez, quoi.

  • Speaker #1

    Eh bien, en fait, c'est-à-dire que nous, on a le droit de dire que quelque chose donne une maladie que si ça a été scientifiquement prouvé. Et c'est très difficile aujourd'hui d'arriver à prouver ça. On a même beaucoup de mal à prouver le facteur environnemental, tu vois, tout ce qui est pollution, etc. On sent bien qu'il y a quelque chose qui a l'air de faire sortir un peu plus de maladies. Mais pour parler de lien de causalité en médecine, c'est très strict, il faut vraiment des études très poussées. Et on va y arriver un jour à montrer, peut-être même à pointer du doigt certaines choses. Mais aujourd'hui, on le dit juste, écoutez, pour éviter au maximum les maladies hormonales, auto-immunes, on parle vraiment de l'auto-immunité là-dessus, essayez d'être le plus bio possible.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord, plus naturel.

  • Speaker #1

    Exactement, essayez de prendre des produits pas transformés, de manger bio, de manger équilibré. de faire attention à ce qu'on met sur le visage. Mais en fait, ça, c'est des choses qu'on faisait naturellement avant parce qu'il n'y avait pas du tout autant de perturbateurs endocriniens et qui maintenant, comme on a accès à plein de perturbateurs endocriniens, mais tu vois même les poils qu'on utilise pour faire nos aliments, etc.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'ai changé le moyen de moi.

  • Speaker #1

    Tu vois, tous ces trucs-là, au début, on ne se doute pas que ça peut... Et aujourd'hui, on ne pourra jamais affirmer que c'est le perturbateur endocrinien de la poil, mais probablement qu'un tout. chez une femme qui a des prédispositions génétiques à faire une maladie auto-immune et qui, en plus, est entourée de perturbateurs endocriniens, tu vois, l'un dans l'autre, probablement qu'en effet, ça fait un peu plus de maladies.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, ça n'aide pas.

  • Speaker #1

    Ça n'aide pas, mais c'est jamais la seule raison de la maladie. Et bien sûr. Et donc, c'est pour ça que c'est plutôt un tout et qu'il faut faire attention dans un ensemble. Et pas juste dire, ok, moi, de toute façon, dans ma famille, ils ont tous Hashimoto, donc je vais manger bio. Oui, mais ça se trouve, tu vas quand même faire Hashimoto. Tu vois, parce qu'il y a la prédisposition génétique qui sera plus forte et qui fait que tu ne pourras pas empêcher le corps de faire cette maladie.

  • Speaker #0

    D'accord. Et est-ce que tu peux nous parler, nous expliquer ce qu'est la thermoablation et ce que tu en penses ? Parce qu'on a eu une question là-dessus, et moi du coup j'ai fait un petit peu des recherches, et je me suis dit que ce serait bien qu'on te pose la question, parce que je pense qu'il y a plein de gens qui ne connaissent pas par contre.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors la thermoablation, de toute façon, on en parle dans un contexte de nodules. Donc de nodules, c'est une boule dans la thyroïde, qui peut soit être bénigne, dans 95% des cas, soit être cancéreux, dans 5% des cas, ou de temps en temps, être une boule qui va fabriquer trop d'hormones thyroïdiennes. Et en fait, c'est vrai qu'à une époque, il y a quelque chose sur la thyroïde, on enlève. Et donc maintenant, on essaie d'enlever le moins possible les organes, que ce soit des organes endocriniens ou autres, et on essaie de trouver des alternatives. Donc ça va surtout passer par une simple surveillance. Et de temps en temps, on peut proposer la thermoablation. En fait, c'est le fait d'aller traiter une boule, un nodule, par de la chaleur. Donc ça, c'est très strict, c'est très régi. On a le droit sur des nodules qui sont gênants, soit qui compriment un peu des structures nobles au niveau du cou ou qui se voient esthétiquement, mais ils doivent être bénins. Et là, je te parle des recommandations françaises. Ils doivent être bénins, deux reprises sur deux cytoponctions et bien placés parce qu'il ne faut pas qu'ils soient mal placés, sinon ça peut être dangereux. Et on peut aussi le faire, et ça, ça nous vient de l'Asie, c'est eux les pionniers dans la thermoablation. On peut aussi traiter les micro-cancers de la thyroïde qui font moins de 1 cm. Dans un contexte bien précis, c'est des dossiers qu'on staff avec les endocrinologues, les radiologues, les chirurgiens, tout le monde. Et on peut staffer et en effet proposer un traitement de ce petit cancer par une aiguille chaude. Finalement, c'est comme... S'il y a des personnes ici qui nous écoutent qui ont déjà eu des cytoponctions, c'est une petite aiguille dans une boule dans la thyroïde. En fait, on met une aiguille un peu plus grosse qui, elle, a la capacité de chauffer.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Voilà. Ok, bon, moi...

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas sous anesthésie générale. Donc bon, ça peut être aussi proposé par exemple par des gens qui ne peuvent pas se faire opérer. D'accord. C'est une alternative à la chirurgie.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et quelquefois même à l'iode radioactif. pour les nodules autonomes.

  • Speaker #0

    Ok. Les symptômes de dysfonctionnement thyroïdien sont très variés. On sait que d'une personne à l'autre, ça peut être complètement différent, même pour la même maladie. Du coup, prise de poids, troubles de l'humeur, fatigue. Comment on peut différencier ces signes d'une autre pathologie ou d'un simple déséquilibre quotidien ? Parce que dans notre vie, on peut aussi avoir des moments où on ressent ça.

  • Speaker #1

    Tu l'as très bien dit, en fait, le problème, c'est pas un problème, mais c'est vraiment que les dysfonctionnements hormonaux, notamment de la thyroïde, c'est un peu un fourre-tout. C'est un peu vraiment, je suis fatiguée, j'arrive moins à me concentrer, etc., qui peuvent être, comme tu dis, dans plein d'autres situations. donc c'est vrai que nous souvent on prend un contexte par exemple si une nana me dit moi je suis fatiguée en fait elle est en burn out ou elle travaille jusqu'à 22h tous les soirs, etc., et qu'elle n'a pas d'autres symptômes, bon, je ne serais pas forcément directe en disant « Ok, il y a un bug dans la thyroïde. » Versus cette même personne qui me dit « Dans ma famille, ils ont tous des maladies thyroïdiennes, mon transit est ralenti, je perds un peu mes cheveux, etc. » Bon, tu vois, c'est un ensemble. Après, il y a des gens qui sont plutôt moins sensibles aux symptômes. donc on peut aussi passer à côté de certaines maladies juste en se disant « Oh bon, j'y crois pas trop » . Et donc on a de la chance d'avoir un marqueur très très puissant sur la prise de sang, qui est la TSH. Aujourd'hui, c'est des techniques de dosage ultra sensibles qui nous dosent vraiment extrêmement bien la TSH. Donc en fait, c'est facile de le doser, donc on peut se permettre de le doser. Après, je pense qu'il faut vraiment avoir en tête Merci. que tout ce qu'on peut lire sur Internet, parce que souvent, et c'est très bien, moi je ne suis pas du tout dans le jugement, mais souvent, c'est des personnes qui viennent en consultation et qui ont déjà tout lu de la maladie de Hashimoto, qui ont déjà tout lu des nodules, etc. Et qui te disent, en fait, moi je suis en hypothyroïdie. Il faut un peu, là, nous poser des questions. Et tu vois, je vais te donner un exemple, parce que je pense que ce sera l'exemple peut-être le plus fréquent dans les personnes qui vont nous écouter, c'est le poids. On a beaucoup de personnes qui viennent nous voir en nous disant « j'ai pris du poids, mais je fais tout bien, c'est ma thyroïde » . Donc, quelques fois, c'est la thyroïde. Mais nous, par exemple, on sait très bien que la thyroïde, notamment quand elle fonctionne un peu moins bien, donc l'hypothyroïdie, on sait qu'elle peut ralentir le métabolisme. Ça veut dire qu'à calories égales, on va un peu moins bien brûler les calories. Mais je te dis bien, un peu moins bien. C'est-à-dire qu'il n'y a aucune étude scientifique qui nous a prouvé qu'on pouvait prendre 10 à 20 kilos. Et moi, j'ai des nanas qui viennent en me disant, je ne comprends pas, moi, depuis 5 ans, j'ai pris 20 kilos. Et en fait, c'est plus facile de temps en temps de mettre ça sur le côté déséquilibre hormonal et thyroïde. Mais il faut un peu revoir. Et c'est là, nous, notre rôle de dire, peut-être qu'il y a un problème de thyroïde. Peut-être qu'il y a la ménopause aussi. De temps en temps, ça va aussi avec. Mais attention, on ne peut pas tout mettre sur la thyroïde. Parce que c'est plus une rétention d'eau qu'une rétention de graisse. Et en fait, nos études, elles nous disent quoi ? Allez, on prend 5 kilos max. Donc, ça se trouve, il y a un problème thyroïdien. Et à nous d'aller le chercher et l'éliminer s'il doit être éliminé. Ou le traiter s'il est là. Mais on doit aussi toujours dire aux gens, en fait, cette prise de poids, elle n'est peut-être pas simplement due à un problème hormonal. Cette fatigue, elle n'est pas forcément due que... à la problème de thyroïde, et d'où vraiment l'importance d'une consultation personnalisée, parce que quelquefois on trouve des syndromes dépressifs, des syndromes anxieux, une maladie du système digestif qui font qu'ils ont des problèmes de transit, tu vois, il faut vraiment essayer de se dire, bon bah oui, la thyroïde c'est hyper fréquent, et les symptômes c'est un peu un fourre-tout, allons chercher s'il y a un problème de thyroïde, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas autre chose. Donc, bon, moi je pense que c'est bien de dire à son médecin tout ce qu'on a. Après, nous, on trie un peu, on explique aussi certaines choses, et puis on fait tous les tests nécessaires pour dépister. Et quelquefois, on ne trouve rien, et tant mieux. Et ça veut dire qu'aussi, le patient peut passer à autre chose, entre guillemets, et ne pas mettre tout sur le compte de la thyroïde. Et notamment, par exemple, si c'est un problème de poids, il faut rechecker l'alimentation, l'activité physique, etc.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est un ensemble. Non mais pour le coup tu sais moi ils m'ont trouvé des anticorps justement de Hashimoto c'est comme ça que j'avais lancé le sujet à l'époque et ma TSH par exemple elle est bonne mais ça se peut qu'en fait tu vois genre je me dis mais si en fait j'aurais fait que des prises de sang de TSH tu vois j'aurais pas su

  • Speaker #1

    Ça aurait pas été grave de pas savoir et c'est ça qui est très important c'est que on revient un peu à ce qu'on disait sur le surdépistage c'est que les anticorps ça rend pas malade dans le sens où ça te donne pas de symptômes Les anticorps du Hashimoto, c'est un petit marqueur comme quoi ton système immunitaire, il bug un peu. Mais ça se trouve, ton corps, il va entre guillemets s'en défendre toute sa vie et tu vas jamais avoir de problème. Donc, on va juste te faire plein de prises au sang. Tu vois, en se disant, ah, il y a des marqueurs, il y a des marqueurs, il faut checker, même des échographies, il y en a qui font des échographies, échographies, échographies. Et on te met dans une case, t'es quelqu'un de malade. Alors que ça se trouve, ta maladie, tu vas la révéler que dans 10 ans. Alors après, tu vas me dire, oui, mais moi, je n'ai pas envie d'être en hypothyroïdie sans le savoir, etc. Donc, bien sûr, on apprend aux gens un peu à peut-être s'écouter, à dire, ben voilà, l'hypothyroïdie, ça peut être ça, etc. Mais avant que l'hypothyroïdie soit d'une telle sévérité pour que tu aies des symptômes, souvent, on a même des phases de plusieurs mois, voire années, où des TSH ne sont pas du tout catastrophiques, voire normales. et c'est pour ça que Finalement, c'est bien aussi de savoir, parce que ça permet de cibler, de se dire, allez, on va se faire une TSH par an pour être sûr que... Mais tu vois, le risque de tomber en hypothyroïdie est que de 5% par an, quand on a des anticorps positifs. Donc, on ne va pas faire une TSH tous les deux mois. D'accord. Parce qu'en plus, Shimoto, c'est un peu particulier, il a une phase où, finalement, le corps et l'axe thyroïdien sont parfaits, les hormones sont parfaites. Après, il y a une petite phase où... hop, on fait un peu une hypothyroïdie, on guérit. Hypothyroïdie, on guérit. Tu vois, naturellement, comme ça. Souvent, on ne ressent rien du tout, parce que ce n'est pas des hypothyroïdies, il y a plusieurs types d'hypothyroïdies. Il y a l'hypothyroïdie, finalement, où la TSH est un tout petit peu élevée, mais les hormones thyroïdiennes sont parfaitement normales dans le corps. Donc là, il n'y a pas de symptômes.

  • Speaker #0

    Ok. Ok, ok.

  • Speaker #1

    Donc, après, quand je dis pas de symptômes, il faut que je nuance. évidemment que peut-être qu'on peut ressentir certaines choses mais par exemple pas avoir des symptômes d'hypothyroïdie sévérissime. C'est pas possible, tant donné que les hormones thyroïdiennes dans notre corps sont normales. Donc s'il y a des symptômes, il faut aller chercher ailleurs. Pourquoi il y a de tels symptômes alors que nous, sur la thyroïde, il n'y a rien de catastrophique ? Et puis, on fait des petites phases comme ça, ce qu'on appelle les petites poussées, jusqu'au jour où, en effet, on peut faire l'hypothyroïdie définitive et là, introduction de médicaments, etc. Mais ça, ça peut être un énorme laps de temps. Comme petit, mais ça peut aussi être très grand. Donc tu vois, quelquefois, et d'ailleurs, c'est pour ça qu'en France, et d'ailleurs dans tous les autres pays, on ne fait aucun dépistage de masse. Dépistage de masse, ça veut dire, tu vois, comme le dépistage du cancer du sein. On dit, eh bien, vous êtes une femme, vous avez 50 ans, il faut faire ça. la maman. Nous, en France, on n'a pas ça sur les maladies thyroïdiennes parce qu'il vaut mieux prendre un contexte, une personne, ses symptômes, ses antécédents familiaux, ses antécédents de traitement, etc., et adapter si oui ou non on pense que c'est justifié d'aller chercher un problème de thyroïde. Sinon, on aurait proposé un dépistage de masse.

  • Speaker #0

    Ouais, mais moi, je trouve que c'est très intéressant ce que tu dis. En plus, moi, par exemple, au niveau du ressenti, je parle de mon expérience personnelle, mais j'ai eu des petits moments où je ne me sentais pas... Je sais qu'il y a quelque chose de pas normal, on va dire. Tu vois, avec des petits symptômes et tout, mais après, je me ressens nouveau, bien. Et du coup, ça se trouve, c'est peut-être ce petit cycle que tu parles, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et ça, bon, il y a des personnes chez qui il faut traiter parce que contexte de bébé, etc. Mais ça, souvent, on peut le laisser agir. C'est entre guillemets, on laisse le corps se défendre tant qu'il peut se défendre.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Et là, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui, à ce moment-là de leur maladie, qui est encore complètement, j'ai envie de dire... gérés par le corps, donc je ne sais pas si on peut appeler ça maladie, vont être très, très propices, ou en tout cas très attirés vers tout ce qui va être les compléments alimentaires, la micronutrition, etc. Donc, c'est vrai que nous, on n'a encore pas de preuves comme quoi mettre des micronutriments et essayer d'ajuster des trucs dans le corps comme ça, on ne sait pas trop à quoi ils servent. Il faut le dire, on ne sait pas trop à quoi il sert. Ça aide vraiment parce que finalement, l'évolution naturelle, et là on parle du Hashimoto, l'évolution naturelle de cette maladie, c'est je suis normale, je fais un peu d'hypo et puis je finis en hypo. Donc on a toute une phase où peu importe ce qu'on mettra comme traitement, ça ne changera rien. Il y aura beaucoup d'effets placebo, c'est-à-dire que de toute façon, tu ne seras pas malade pendant tout un temps. Aujourd'hui, il n'y a rien qui a vraiment montré déjà que ça pouvait retarder l'apparition de l'hypothyroïdie. que ça pouvait potentiellement, si tu avais des symptômes, améliorer tes symptômes. C'est un peu au feeling de chaque médecin, à chaque école, etc. Mais il n'y a rien de scientifiquement prouvé. Peut-être que ça viendra plus tard, peut-être qu'on se dira « Ah, en fait, il y a quelque chose, on ne s'est rendu compte que ce petit complément machin, pourquoi pas ? » Mais là, pour l'instant, tu vois, il n'y a rien réellement qui est ressorti. Par contre, ce qui a été montré, c'est qu'en effet, lui, on mange équilibré, non transformé, le plus bio possible. avec une activité physique quotidienne et plus intensive dans la semaine, plus on a montré qu'en fait, on restait en bonne santé longtemps. Pas forcément que sur la thyroïde, mais tu vois, dans une entièreté. Et donc, dans cette entièreté, on va faire qu'on a peut-être moins de syndrome de « je suis triste, j'ai du mal à me concentrer, j'ai du mal à dormir, etc. » Tu vois, c'est plutôt une entièreté. Et ça, ça ne va pas reculer l'arrivée de l'hypothyroïdie, mais ça va faire peut-être que dans son entièreté, on le vit mieux.

  • Speaker #0

    Et juste parce qu'on parle des compléments et de l'alimentation, là je te pose une question qui me vient. J'avais lu un article justement sur la thyroïde et le gluten. T'en penses quoi de ça ?

  • Speaker #1

    Alors ça c'est très intéressant, mais c'est probablement, je ne sais pas où est-ce que tu l'as lu, mais en fait il y a des maladies auto-immunes du système digestif qui fait qu'on est intolérant au gluten. Donc est-ce que ce n'est pas des personnes qui ont deux maladies ? Le problème de la thyroïde et le problème... de cette maladie au niveau du tube digestif. Après, il y a le gluten et le gluten. On en a forcément besoin dans notre... C'est notre carburant, le sucre. C'est notre carburant pour vivre. Après, on préfère les sucres lents que les sucres rapides. Tu vois, tout ça, c'est souvent très mélangé quand les patients et les patientes viennent nous voir. Et je pense qu'il faut reprendre un peu ces croyances. Qu'est-ce que vous avez entendu ? Est-ce que votre ami, il n'a pas une maladie celiaque qui fait que lui, il ne doit pas prendre ? Et d'ailleurs... Quelquefois, nous, quand on découvre une maladie auto-immune, c'est bien de poser des questions sur les autres maladies auto-immunes. Le diabète, la maladie celiaque, la maladie de Birmor, etc. On a d'autres symptômes qui nous viennent en tête. Et on les pose, parce que ça ne peut nous arriver de découvrir deux maladies auto-immunes. Parce que quand on en fait une, et ça, on en revient à notre discussion de la première question, quand on fait une maladie auto-immune, on n'est plus à risque d'en faire une deuxième. Il y a une prédisposition à la maladie auto-immune.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    il ne faut surtout pas arrêter. De toute façon, en médecine, c'est extrêmement rare qu'on dise arrêtez de manger ça oui d'accord manger le avec raisonnablement quoi donc c'est pas parce qu'on arrête le gluten que tout d'un coup hop c'est bon on a plus de maladie il y a aussi beaucoup de choses qui traînent sur internet les choux ou les choses comme ça mais en fait il faut comprendre qu'on mange pas des choux matin, midi et soir donc pas de problème pour manger des choux c'est juste que bon je sais pas, je te dis ça à des gens ils ont des raisons particulières mais je sais plus, il y a le soja, il y a plein de choses comme ça, et ça c'est vrai que moi je dis toujours à mes patientes, mais attention vous vous mettez dans une configuration où là, vous avez 20 ans parce que c'est des jeunes de 20 ans on vous dit de plus manger un truc, ce qui est faux en plus vous allez vous interdire des plaisirs parce que vous pensez que vous allez faire du mal à votre thyroïde c'est faux, il faut vraiment faire attention Merci. à ce qu'on lit parce que de toute façon manger matin, midi et soir le même aliment c'est pas bon pour la santé c'est même pas une question de thyroïde c'est pas bon pour la santé donc il faudrait garder équilibré il faut garder les plaisirs, les aliments plaisir il faut garder tout ça, c'est hyper important et ça fera pas que votre thyroïde va plus souffrir ou être plus malade rapidement bien au contraire plus on est en fait dans l'équilibre, plus on fait les choses pas à l'excès et mieux on se porte

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important ce que tu dis, d'essayer de manger varié,

  • Speaker #1

    de manger bio,

  • Speaker #0

    ou local, j'imagine que c'est aussi pas mal.

  • Speaker #1

    Tu sais, on sait que les personnes qui souffrent d'obésité ont plus d'hypothyroïdie. C'est des problèmes... La maladie de l'hypothyroïdie chez la personne souffrant d'obésité, c'est une maladie bien particulière, mais on sait qu'en fait... Tout ce qui ne sera pas fait de manière assez en cohésion avec son corps, tout ce qui sera dans l'excès, que ce soit trop de sédentarité, trop de sport, même trop de sport, ça peut nuire aux hormones thyroïdiennes, trop d'un aliment ou rien d'un aliment, on sait que ça, le corps, il n'aime pas. Le corps, il aime une certaine régularité, il aime que les choses ne soient pas excessives en lui. Parce que je te parle des personnes souffrant d'obésité, mais les personnes souffrant d'anorexie, elles ont aussi des déséquilibres hormonaux. Donc tu vois, le corps, il aime dire les choses neutres.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. Dans un sens ou dans l'autre, il peut y avoir des... Oui, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Tu vois, l'alimentation, on peut discuter que l'alimentation, par contre, quand on a une hormone thyroïdienne, parce qu'on a besoin de médicaments pour justement substituer une thyroïde qui ne fonctionne pas assez ou qui ne fonctionne plus du tout. Par contre, ces médicaments, ça s'appelle la lévothyroxine, et puis il y a plein de labos qui le commercialisent. Ce médicament, il est même pris à jeun. Pourquoi ? Parce que finalement, c'est assez simple. C'est quand le médicament, on l'avale, il est mieux absorbé, métabolisé dans notre corps quand on n'a rien dans le ventre. C'est pour ça qu'on dit toujours, prenez-le à distance de 20 minutes de votre petit déjeuner, de ce que vous prenez, même du café. Prenez-le à distance de vos aliments et des autres médicaments. C'est pas qu'ils s'aiment pas entre eux les médicaments, c'est juste qu'on veut vraiment que ça soit bien pris à jeun.

  • Speaker #0

    Oui. Donc ça aussi, c'est pour nous poser la question. Ok.

  • Speaker #1

    Mais absorber. Si on le prend pas à jeun, en gros, il n'y a rien de gravissime, si on le prend pas à jeun, souvent, nous, on doit mettre des doses un tout petit peu plus fortes, parce que, imagine, on donne 100 d'un médicament, il arrive bien 100 dans le corps quand on est à jeun, mais peut-être que quand on n'est pas à jeun, il n'arrive que 80, tu vois.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc,

  • Speaker #1

    on va donner 120. pour essayer de pallier.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? Oui, je comprends. En plus, j'imagine que là, c'est un médicament qui est dosé au cas par cas.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. C'est en fonction de la maladie thyroïdienne, en fonction du poids. C'est vraiment du cas par cas. Mais bon, on dit toujours, et puis il y a des gens qui me disent, moi, c'est impossible, je n'arriverai pas à le prendre à jeun, etc. On s'adapte. On est médecin, on doit s'adapter pour que la qualité de vie de nos patients soit conservée, que ce ne soit pas une horreur tous les matins de se lever en se disant, « Mon Dieu, je dois prendre ce médicament. » On s'adapte, on voit avec eux comment c'est, si c'est trop contraignant ou pas. Et puis, on s'adapte.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, pour les personnes qui pensent avoir un souci de thyroïde, c'est quoi les examens clés un peu pour détecter justement les troubles ? À quel moment tu penses qu'il faut consulter ?

  • Speaker #1

    Alors, de toute façon, je pense qu'on consulte quand on a des symptômes. Sinon, on ne veut pas entendre parler d'un médecin. Et c'est très bien. Donc, quand on commence à avoir des symptômes, je pense que... Très naturellement, il faut aller voir son médecin généraliste, son médecin traitant et dire, voilà, écoutez-moi, depuis quelques temps, j'ai vu ça, ça, ça, ça, ça. Là, on parle de dysfonctionnement de la thyroïde. Quelquefois, c'est aussi juste, j'ai l'impression d'avoir quelque chose ou on m'a dit que j'avais un gros coup. Bon, ben voilà, on va voir le médecin, j'ai un gros coup. Et je pense qu'il faut y aller assez naturellement. Enfin, si on se doute qu'on a une fatigue parce qu'on a fait un mois la teuf et qu'on s'est couché hyper tard, bon bah bon vérifions quand on reprend un rythme de sommeil. Oui, mais tu vois, tu dis ça, mais vraiment, il y a des personnes qui ont tout de suite peur, je pense, d'être malade ou d'avoir quelque chose et donc vont consulter. Moi, je pense que ce n'est pas grave de consulter pour rien parce que ça ne fera jamais de mal. Mais voilà, si on a un ensemble de symptômes, ou en tout cas, on ne se sent pas comme d'habitude, tu vois, c'est vraiment, je pense, c'est quelque chose qu'on ressent personnellement. Je ne me sens pas comme d'habitude, j'ai l'impression d'avoir quelque chose qui bug en moi. Bon, ben là, on va voir ce médecin, puis on lui fait une liste. Moi, je dis toujours aux gens, écrivez tout ce que vous ressentez, comme ça, chez le médecin, après, vous lisez votre liste. Parce qu'on vous dit toujours de lui dire des symptômes. Et après, le médecin, s'il estime que ça peut être une maladie hormonale, notamment thyroïdienne, il va demander la TSH. Alors, sur internet, vous allez voir, il y a des médecins, ils sont méchants, ils ne veulent plus faire des hormones, AT3L, AT4L, etc. Parce que...

  • Speaker #0

    il y a quand même un peu un abus, un excès de dosages hormonaux pour, entre guillemets, des symptômes, en effet, qui n'ont rien à voir avec des problèmes hormonaux. Et donc, l'État, c'est l'État qui a régularisé ça, parce qu'il y avait des dépenses publiques monumentales sur les tests thyroïdiens. D'accord. En régulière, oui. Et on a un décret, nous, qui nous incite, enfin, qui nous oblige même, à ne prescrire que la TSH. quand il y a une suspicion de maladie thyroïdienne parce qu'en fait, quand la thyroïde est normale, en tout cas, son fonctionnement est normal, la TSH est normale et les hormones libres le seront forcément. Sauf cas extrêmement rares, où nous, on le sait qu'il faut aller chercher un peu plus loin, c'est des maladies qui sont plus liées, on va dire, à la maman de la thyroïde, à l'hypophyse, une petite glande juste derrière le nez. Et là... les hormones libres ont un intérêt. Moi, je me retrouve souvent avec des patients qui me disent « Mais pourquoi vous ne mettez que la TSH ? Il faut faire aussi les hormones libres, T3, T4, les hormones dans les urines, etc. » En fait, c'est parce que scientifiquement, on sait ce qu'on fait. Oui, bien sûr. Et qu'il y a eu beaucoup d'excès de demandes de TSH, T3, T4 en permanence, alors qu'en effet, une TSH normale, sauf cas extrêmement rares que l'endocrinologue connaît très bien, elle sera normale si la TSH est normale. Donc c'est vraiment... la TSH dans le sang, qui peut nous aider. Et je pense que justement, c'est aussi important d'expliquer aux patients quand on prescrit cet examen qu'on entend tous les symptômes qui sont énumérés, mais que si la TSH est normale, il faudra se tourner ailleurs, il ne faudra pas rester buté sur « non, non, mais j'ai un problème de thyroïde, c'est sûr, c'est juste les médecins qui ne le trouvent pas » . Parce qu'on a aussi un peu ça, parce que finalement, ces symptômes d'hypothyroïdie notamment, sont des symptômes de détresse. Je n'arrive pas à me concentrer. Je dors comme une dingue, mais je suis fatiguée tout le temps. J'ai le transit, j'ai le poids. C'est des symptômes souvent de détresse. Personne n'aime se sentir comme ça. Personne. Un corps hyperthyroïdique, on est up. On peut me dire, j'adore. Mais l'hypo, je n'ai jamais entendu personne me dire, moi, l'hypo, ça ne me dérange pas. Non. L'hyper, j'ai déjà entendu. Mais l'hypo, c'est impossible. C'est vrai que quelquefois, en fait c'est la La thyroïde fonctionne très bien et on découvre d'autres types de maladies que des maladies hormonales.

  • Speaker #1

    D'accord, ok.

  • Speaker #0

    Et puis le nodule, c'est l'échographie et aussi le fonctionnement de la thyroïde par la TSH. Donc vraiment TSH et puis échographie et TSH quand on pense à une petite grosseur dans la thyroïde.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et finalement, je pense qu'aussi les femmes, c'est intéressant qu'elles soient au courant que c'est un peu au moment des déséquilibres hormonaux qu'elles sont le plus à risque. on peut être malade à n'importe quel âge. D'accord ? Ce n'est pas ce que je dis là, c'est juste des notions de fréquence, mais en effet, vraiment, un peu 20 ans slash grossesse, donc 20-30 ans, et ménopause. C'est là où on a le pic de fréquence de nos maladies auto-immunes thyroïdiennes. Mais bon, il ne faut pas attendre d'être ménopausé pour venir nous voir s'il y a des symptômes, parce qu'on peut le faire à n'importe quel âge.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc du coup, toi, tu as créé le site qui s'appelle Thyroid.fr. C'est comme ça que je t'ai connue d'ailleurs, pour informer et accompagner les patients. Qu'est-ce qui t'a motivée déjà à faire cette plateforme ? Et comment elle peut être utilisée concrètement pour les femmes, par exemple, qui ont des questions ?

  • Speaker #0

    Écoute, moi vraiment, c'est parce que j'ai créé ça quand je suis sortie de tout mon cursus d'apprentissage. Tu vois, j'étais interne. Et vraiment, je me disais, mais c'est fou, les gens sont mal informés sur la thyroïde. c'est Tout le monde déjà diabolise un peu ces maladies, comme quoi si on a un Hashimoto, notre vie elle est foutue, c'est une maladie chronique. Enfin, tu vois, je me disais... Enfin, alors ça c'était la vision médicale, je me disais mais waouh, genre en fait, oui c'est chiant d'avoir une maladie, évidemment, mais genre on parle pas du cancer quoi, genre c'était... Quelquefois je me disais mais j'ai l'impression qu'elles ont tellement entendu des choses graves là-dessus que... bah Elles pensent qu'elles ont un truc trop, trop grave et qu'on ne va jamais réussir à les stabiliser hormonalement parlant, etc. Donc, vous voyez la détresse que peut-être un peu de manière naïve, plus jeune, je me disais, mais ce n'est pas justifié cette détresse. Mais bon, j'ai été naïve. Et surtout, moi, je me suis toujours mise sur des forums de patients pour voir un peu ce que les gens n'arrivaient pas forcément à comprendre sur la maladie, ce qu'ils posaient comme questions, qu'ils osaient... Parce que quand on est devant le médecin, on n'ose pas toujours poser toutes ces questions. Je pense qu'il y en a qui ne se sentent pas toujours à l'aise, et c'est dommage parce qu'on est vraiment là pour ça, pour répondre à toutes les questions. Il n'y a pas de questions débiles, c'est normal d'avoir des milliards de questions quand on nous découvre quelque chose. Et donc je me disais, il faut que je sache ce que les gens veulent savoir pour le dire spontanément. en consultation. Et comme ça, ils se sentiront pas mal à l'aise, je vais, entre guillemets, répondre avant qu'ils me posent la question. Parce qu'il y en a plein qui ne vont pas me poser la question. Et donc, je faisais des consultes, des consultes, et j'essayais de debunker un peu toutes les fausses croyances, tous les trucs. Je répétais plein de choses, plein de choses, plein de choses, et puis je me disais, non mais là, j'ai tellement parlé que c'est sûr, ils ne vont pas rien retenir de ce que j'ai dit. Et donc... Parce que quand on parle trop, on ne retient rien. Et donc, je me suis dit, tout ça, je vais le mettre par écrit. de manière avec un langage facile à comprendre, pas un truc trop scientifique. Et je réponds aux questions, etc. de manière normale pendant la consultation. Et à chaque fois, je dis, vous n'en faites pas. Tout est écrit ici. Et c'est là où je montre le site en disant, vous pouvez le ramener à la maison, le montrer à vos enfants, le montrer à votre mari, etc. Voilà, vous pourrez relire vous-même si vous voulez relire des choses. Et ça sera écrit noir sur blanc. Parce qu'il y a plein de choses super sur Internet, mais de temps en temps, il y a aussi des choses trop néfastes. Le fait qu'on angoisse nos patients énormément, qu'ils pensent qu'ils ont quelque chose de gravissime, que je ne vais pas m'en sortir, que je ne vais pas réussir à les traiter, alors que je vais y arriver et que ça va très bien se passer. Et voilà, je me disais, au moins, je suis sûre de l'information qu'ils reçoivent. Et donc, c'est pour ça que j'ai fait TioWeek.fr.

  • Speaker #1

    Ok, mais c'est top parce que moi, j'ai été regarder le site et c'est vrai que tu as des informations, tu peux déjà t'informer bien.

  • Speaker #0

    en plus à chaque fois si tu décris chaque maladie et moi je fais beaucoup de cancer de la thyroïde et que le mot cancer c'est angoissant c'est atroce, quelquefois c'est genre sur des jeunes personnes, on se dit mais ma vie est foutue j'ai un cancer alors qu'au contraire c'est des cancers de très bon pronostic qu'on arrive à guérir etc mais bon c'est un mot qu'on est obligé d'employer donc on l'emploie et puis quand c'est des Ausha de 20 ans qui après vont rentrer chez leurs parents en disant mais on m'a trouvé un cancer la maman elle va être terrorisée, donc elle va avoir plein de questions. Et donc, c'est aussi pour ces raisons-là que je me suis dit, au moins, je leur donne un outil où je suis sûre que s'ils vont regarder chez eux ou qu'ils vont en parler avec leur famille, ils vont lire quelque chose où je suis OK avec ce qu'ils lisent. Et donc, j'ai été accompagnée par toute l'équipe universitaire. Donc, c'est des médecins de la pitié salpêtrière à Paris. Et voilà, on a fait ce petit site internet qui, je l'espère, aide certaines personnes qui se posent des questions. Parce qu'en plus... Moi, je me dis toujours, plus on comprend sa maladie et plus, entre guillemets, on l'accepte, et plus on comprend aussi le discours de tant en tant de médecins en disant, là, surveillance ou là, au contraire, traitement, et moins ça devient une plaie au quotidien. Parce que plus on comprend et moins on peut stresser aussi, parce qu'on comprend ce que les médecins font, on comprend pourquoi, quelquefois, parce que nous, en thyroïde, on fait beaucoup de surveillance. Donc on peut se dire, mais ils foutent quoi, ceux-là ? Ils parlent ! Alors qu'en fait, non. la surveillance est extrêmement importante de temps en temps il ne faut pas se précipiter sur des traitements et donc c'est pour ça que je me suis dit ça vaut le coup sur des maladies qui ont un peu de bad buzz il faut le dire bah ouais parce que on peut avoir un Hashimoto et avoir sa vie qui n'a absolument pas changé et j'ai un nombre de patientes qui viennent me voir en me disant déjà qu'ils viennent me voir en pensant que c'est une urgence alors que bon bah moi je le sais que ça n'est pas mais c'est normal elles ne le savent pas et puis qu'ils pensent que leur vie ça ne sera plus

  • Speaker #1

    Je ne suis jamais la même.

  • Speaker #0

    Oui. Je ne dis pas que peut-être que de temps en temps, ça arrive et qu'on n'arrive pas à s'en sortir, etc. Mais c'est rarissime. Normalement, l'endoc, après, on le voit une fois par an, même pas. Et on l'oublie, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est sûr. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais passer aux questions de nos auditrices. On va faire un petit question-réponse. Parce qu'elles avaient pas mal de choses.

  • Speaker #0

    Des questions.

  • Speaker #1

    On a Awatif qui nous a demandé, depuis qu'elle a eu son problème de thyroïde, elle a une perte de cheveux. Et même malgré les vitamines qu'elle prend, ça continue. Est-ce qu'il y a des solutions par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est très difficile parce que les cheveux, c'est très... Vraiment, c'est ingrat, l'affaire des cheveux. Parce que dès que le cheveu sent un stress, et que ça soit hormonal ou autre, il peut se mettre à tomber. Sans pour autant, finalement, que ça soit... la maladie qui fait tomber le cheveu, mais plutôt, il y a eu un stress biologique, pas stress en mode je suis stressée au boulot, mais un stress biologique dans nos cellules, il s'est passé quelque chose, et le cheveu, lui, il se dit stop, stop, et donc on perd plus nos cheveux, on a les ongles qui cassent, etc. C'est très compliqué. L'idéal de l'idéal, c'est d'arriver à restaurer de manière douce et parfaite l'équilibre hormonal, notamment thyroïdien. de checker voir s'il n'y a pas d'autres problèmes qui peuvent un peu entretenir la chute de cheveux, donc tout ce qui va être côté un peu psy, anxiété, stress, etc. Les carences en vitamines, mais dans nos pays... Il faut être honnête, on n'a pas beaucoup de carences, voire aucune, parce qu'on mange équilibré, on a beaucoup d'aliments qui sont supplémentés pour qu'on ne soit pas du tout carencés. Et vraiment, quand on sort son repas, on peut aussi aller voir les dermatos. Les dermatos, quelquefois, ils ont des traitements. Mais il faut savoir que l'équilibre hormonal, il met du temps à se remettre. Dans le sens où, par exemple, on enlève une thyroïde, on va passer d'une hormone naturelle à une hormone par médicament. Même s'il n'y a pas de grand yo-yo, finalement, le corps, quand même, il va ressentir qu'il y a eu un changement. Et ça peut donner ces petits trucs, perte de cheveux. Et en fait, le cycle du cheveu, le cycle que le corps comprenne qu'il faut qu'il se restaure comme avant, ça peut prendre plusieurs mois, vraiment plusieurs mois. Et je dis ça parce que mes patientes qui sont opérées pour les cancers de la thyroïde, elles me disent, moi, j'ai eu un an où j'ai perdu mes cheveux. J'étais parfaite sur les prises de sang, donc personne ne me disait vraiment... Ouais. Et... In fine, ça a fini par aller un peu mieux. Ou aller beaucoup mieux. J'ai retrouvé ma touffe de cheveux, etc. Mais il n'y a pas de miracle. Il n'y a vraiment pas de miracle, ça, il faut être honnête. On n'a pas de miracle. Il y a plein de compléments alimentaires qui se sont vendus en pharmacie. Bon, voilà, ça ne fait pas non plus des miracles. On peut les essayer. Ça coûte très cher souvent. Donc, il faut voir aussi financièrement. Et, que je le dise, dans ces compléments alimentaires, il y a de la biotine, de la B6, qui peut perturber. le dosage de la TSH.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. On va savoir.

  • Speaker #0

    On va savoir. Attention aux femmes qui prennent de la biotine, je dis femmes, il y a quelques hommes, mais c'est plus souvent les femmes, qui prennent de la biotine, dites-le bien à votre endocrinologue pour qu'elle vous donne les conseils de dosage de la TSH dans votre regard. Voilà, c'est un petit détail. J'ai pas de réponse miracle. On le sait que les perturbations endocriniennes, le corps, ça peut réagir comme ça. Et d'ailleurs, il y a des nanas qui vont pas avoir de problème de cheveux et d'autres qui vont en avoir. Est-ce qu'il n'y a pas aussi un peu une susceptibilité, entre guillemets, des cheveux fragiles ? On n'a pas de miracle.

  • Speaker #1

    Il y a Raissa qui nous demande s'il y a des profils de personnes qui sont prédisposées et si l'exposition à la radioactivité peut accentuer peut-être ou poser des problèmes par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Alors, chaque maladie thyroïdienne a un peu ses facteurs de risque. Donc tout ce qui est des fonctionnements thyroïdiens liés à la maladie auto-immune, On en a parlé, c'est un peu de la génétique, de l'environnement des femmes, parce que oestrogène, prédisposition auto-immune, et tout ce qui va être nodules slash cancers. Aujourd'hui, le seul facteur de risque qu'on connaît qui donne des cancers de la thyroïde, c'est d'avoir eu un traitement rayonnant dans l'enfance. notamment par exemple des jeunes qui ont eu des leucémies, des maladies du... des cancers du sang qui ont été irradiés, mais dans la zone du cou. Ça, on le sait. Et d'ailleurs, c'est des enfants où les parents, on donne des recommandations toute leur vie, de devoir faire des examens pour checker s'il n'y a pas des cancers qui apparaissent. Mais sinon, il n'y a rien d'autre qui est sorti. Le nez peut-être fait un peu plus de nodules, mais ce n'est pas sorti dans le cancer. Le surpoids, peut-être un peu plus, mais ce n'est pas sorti dans le cancer. Il n'y a rien qui est vraiment sorti.

  • Speaker #1

    D'accord. Il y a Gaëlle qui nous demande sur la prise diode, parce qu'elle a de l'hyperthyroïdie, elle. Et elle demande ça par rapport au fait qu'elle aimerait encore une grossesse. Est-ce que ça peut poser problème ?

  • Speaker #0

    Alors, en effet, le diode radioactif, donc, c'est vraiment un traitement assez fabuleux, honnêtement, parce qu'on peut s'éviter une chirurgie, donc ça peut vraiment être cool. Ce n'est pas toujours accessible, on ne peut pas toujours le faire à tout le monde. Mais il y a des précautions derrière pour ne pas tomber enceinte. Alors. Pareil, il n'y a pas des choses qui se sont avérées gravissimes derrière quand il y avait une grossesse. C'est juste qu'on se dit, on donne de la radioactivité. Bon, on ne préfère pas que la patiente tombe enceinte directement après. Donc, en fonction de la maladie qu'on a, soit on donne un délai de six mois ou de un an avant de concevoir. Bon, ça, c'est vraiment au cas par cas. Et en effet, c'est vraiment, c'est un peu intellectuellement parlant dans le sens où... Bon, c'est pas anodin non plus, donc on se dit, si on peut attendre 6 mois, quand le délai est de 6 mois, attendons 6 mois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est mieux pour...

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Il y a Périne qui nous demande, est-ce que les soucis peuvent se déclarer chez les jeunes filles ? Elle donne l'exemple de 16 ans, je pense que c'est pour sa fille. Et est-ce qu'il y a des choses pour prévenir les maladies de la thyroïde ?

  • Speaker #0

    Alors, la thyroïde, les problèmes de thyroïde, notamment de fonctionnement de la thyroïde, peuvent arriver aussi chez l'ado. Chez l'enfant, vraiment, ça c'est les endocrinopédiatres qui s'en occupent.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et c'est connu dès qu'il y a des problèmes de croissance, enfin voilà, c'est assez facilement... C'est assez facilement fait, la TSH. Alors, malheureusement, pour prévenir, c'est vrai que si on sait qu'il y a la maman ou le papa qui a une maladie auto-immune de la thyroïde, normalement, on n'embête pas l'enfant. Donc l'enfant n'a pas de soucis, on ne l'embête pas du tout pendant la jeunesse. Ce n'est pas du tout recommandé, par exemple, de faire les anticorps. Et finalement, le meilleur conseil que je pourrais donner, surtout si son enfant n'a pas de... de symptômes ou ce plein de rien, c'est juste de l'habituer à manger hyper sainement, pas du fast-food ou des trucs comme ça avec plein d'additifs et de la faire aimer le sport, il faut qu'elle fasse du sport, pas à outrance parce que c'est pas bon.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    modéré. Tout doit être modéré chez nous, sinon ça va pas. Mais non, malheureusement, il n'y a rien de particulier. On parle souvent de l'iode, Ça fait un bail que la France n'est plus une région carencée en iodes. L'État a mis du supplément d'iode dans le sel de table. On ne s'en rend même pas compte, mais voilà, on scelle avec un peu d'iode. Et si on mange équilibré, il n'y a aucune raison, aucune raison, aucune raison qu'on soit carencée en iodes. Donc, il n'y a rien à faire, juste à l'embêter psychologiquement avec ça. Oui, voilà, c'est ça. Vraiment, il n'y a pas de miracle. C'est un peu bateau de dire ça, mais c'est tellement vrai, en fait.

  • Speaker #1

    Il y a Poncy qui nous demande si les interactions alimentaires sont importantes et compléments alimentaires. On en a un peu parlé au-dessus. Et s'il y a des solutions aux sautes d'humeur et à la fatigue. En tant que femme, il n'y a pas que le problème de thyroïde sur les sautes d'humeur.

  • Speaker #0

    Voilà. En fait, il faut bien comprendre que les interactions, ça ne va pas être des interactions à base de... Mon médicament, ça va le rendre inactif ou quoi que ce soit, c'est plus le fait qu'il y ait quelque chose dans l'estomac, le bol alimentaire qui fait que le médicament va être moins efficace, ou en tout cas, il ne va y avoir pas la dose requise. Donc, c'est plus ça. Donc, voilà, ça, il faut juste mettre 20 minutes entre je prends mon médicament, on parle de la levothyroxine, et je mange quelque chose ou je bois quelque chose. On peut le prendre avec un verre d'eau, évidemment, mais par exemple, je pense au café ou au thé. et alors typiquement la biotine on en a déjà parlé mais ce complément alimentaire qui est surtout dans les trucs de cheveux ou un peu booster de tout et je ne sais quoi la B6, la biotine, elle peut interférer le dosage de la TSH en laboratoire donc ça ne donne pas une maladie de la timide mais nous on interprète un truc qui est complètement erroné et qui n'est pas le vrai reflet de ce qui se passe dans le corps et après non j'ai pas de solution au saut d'humeur ce qu'il faut c'est Merci. Avoir normalement, en fait, notre dose d'hormones thyroïdiennes est assez stable à partir du moment où, entre guillemets, le Hashimoto est dans la phase où plus aucune cellule thyroïdienne ne fonctionne. Et donc, on a complètement substitué cette thyroïde avec le médicament et que notre poids est stable. J'entends 2-3 kilos, c'est OK. Mais en fait, le médicament, la dose va changer quand on prend 10 kilos ou qu'on perd 10 kilos. Là, on peut être amené à changer un peu la dose de médicament, mais sinon, elle va être très stable. Et ça nous permet d'avoir un axe d'organes thyroïdiennes dans le corps complètement stable. Donc, le saut d'humeur avec un médicament à un dosage parfait, je pense que c'est autre chose. D'accord, ok. Tu as un autre problème. Tu n'as pas de raison.

  • Speaker #1

    Et justement, il y a Caroline qui demande, quand on a des problèmes de thyroïde, comment on fait pour prendre du poids ? Et du coup, moi, je te pose la question aussi pour en perdre, parce qu'est-ce qu'il y a quelque chose en particulier ou est-ce que c'est vraiment avoir une vie saine et puis accepter qu'il y ait quelques kilos en plus ?

  • Speaker #0

    Bon, la vie saine, évidemment, mais ça, je ne l'apprends à personne. Après, on a les deux opposés, c'est-à-dire que l'hyperthyroïdie a tendance à rendre notre corps extrêmement actif et donc à brûler les graisses. Et donc, quand on est en hyperthyroïdie, il y en a, le poids, ça ne bouge pas, mais il y a des personnes qui vont perdre du poids. Quand nous, on traite cette hyperthyroïdie, on est censé, avec le médicament, faire reprendre le poids faussement perdu. J'entends faussement perdu parce que ça n'a pas été un régime drastique ou des courses à pied, je ne sais quoi. Et donc, cette fausse perte de poids par un corps qui fonctionnait à fond la caisse à cause des hormones thyroïdiennes va être reprise de manière naturelle. Donc, quelques fois, j'ai des personnes qui sont trop contentes d'avoir perdu du poids, mais je leur dis toujours attention. Si vous ne changez rien, le poids va juste être repris avec le traitement parce que vous avez possement perdu du poids. Donc ça, c'est traiter l'hyperthyroïdie, faire reprendre le poids. L'hypothyroïdie, on a appris plus de la rétention d'eau. Donc, 2-5 kilos et que notre corps était un peu ralenti et qu'on brûlait un peu moins les calories. Le fait de restaurer un axe thyroïdien parfait est censé vous enlever tout le problème de poids lié à la thyroïde. Donc, s'il reste une envie finalement de perdre du poids... Là, on rentre dans un tout autre domaine, plutôt un domaine diététique ou nutritionnel.

  • Speaker #1

    Ok. Et est-ce que c'est possible, du coup, que quelqu'un ait de l'hypothyroïde, par exemple, et qu'il y ait une perte de poids, ou c'est que le problème est ailleurs ?

  • Speaker #0

    Tout est possible. Tout est possible, d'accord. C'est-à-dire que probablement que tout est possible. Les hormones, c'est un vaste sujet. Je pense qu'on ne sait pas tout encore. Après, bon, c'est sûr que nous, dès que ça sort, des cases, hypo, perte de poids ça dépend, la perte de poids c'est 3 kilos, ça va, mais si c'est 10 kilos, il faut que j'aille chercher quelque chose comme une maladie de malabsorption, une maladie digestive un cancer, tu vois, c'est vraiment des là nous il faut qu'il y ait des petits voyants rouges en se disant, c'est bizarre quand même c'est vraiment pas le cas de tout le monde est-ce que je passe pas à côté de quelque chose d'accord,

  • Speaker #1

    ok, ben en tout cas merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions on arrive à la fin, et d'avoir répondu aux questions aussi des auditrices Merci. Et du coup, sous ce podcast, il y aura le lien vers ton site, vers tes réseaux sociaux où on peut te suivre. Et du coup, j'invite vraiment, il y aura une newsletter d'ailleurs qui sera dédiée où on présentera ce que tu fais. On remettra de nouveau le lien vers ton site. Et voilà. Donc, merci beaucoup d'avoir répondu.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Je fais souvent des FAQ sur Insta. Je réponds de manière anonyme, évidemment. Je réponds aux patients parce que souvent, c'est les mêmes questions. donc voilà je réponds pour qu'elles puissent un peu connaître un peu mieux leur maladie ou même de temps en temps après rediscuter certaines choses avec leur endocrinologue donc je ne me substitue pas évidemment à tous les médecins mais voilà quelques fois je fais ce genre de choses de toute façon il y aura aussi le

  • Speaker #1

    lien vers ton insta en dessous du podcast et dans la newsletter et puis sur nos réseaux sociaux bien sûr on partagera l'épisode qui est attendu avec grande impatience merci beaucoup à bientôt Anne ciao ciao Merci beaucoup au docteur Anne Charon pour ses explications claires et précieuses sur les troubles de la thyroïde, un sujet qui concerne tant de femmes, souvent sans qu'elles en aient conscience. On retiendra qu'une écoute attentive de son corps, un bon dépistage et une information de qualité sont essentielles pour mieux comprendre et prendre en charge ces pathologies. Pour celles qui souhaitent en savoir plus, n'hésitez pas à visiter le site thyroïde.fr créé par notre invité, où vous trouverez des ressources fiables, pédagogiques et accessibles. Merci à vous chère auditrice d'avoir été avec nous, n'oubliez pas de partager cet épisode autour de vous. il pourrait vraiment aider quelqu'un et n'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode

Description

Pas facile de comprendre le fonctionnement de sa thyroïde. Et pourtant les hormones interviennent dans tant d'équilibres du corps. Nous avons posé les questions de la communauté des Impactantes au Dr Anne Charon Endocrinologue. Elle nous parle avec simplicité du fonctionnement de cette glande.

Retrouvez là sur ses réseaux et sur son site thyroide.fr

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Impactante, le podcast consacré à la santé des femmes. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet essentiel mais encore trop peu connu, la thyroïde. La thyroïde, cette petite glande en forme de papillon située à la base du cou, joue un rôle crucial dans le fonctionnement de notre corps. Pourtant, les troubles thyroïdiens touchent des millions de personnes, en grande majorité des femmes, souvent sans qu'elles le sachent. Fatigue chronique, prise de poids inexpliquée, troubles de l'humeur, les signes sont multiples, parfois discrets et souvent confondus avec d'autres problèmes. Pour nous éclairer sur ce sujet complexe mais fondamental, nous avons le plaisir d'accueillir le Dr Anne Charon, endocrinologue spécialiste des maladies hormonales et créatrice du site thyroïde.fr, une plateforme dédiée à l'information et à l'accompagnement des patients. C'est parti pour décrypter ce nouveau sujet, je vous souhaite une bonne écoute. Avant de commencer, je vous invite à vous abonner à la lettre impactante. Ce n'est pas juste une newsletter et vous pouvez la recevoir chaque semaine. C'est une source exclusive d'articles, de tests et de résultats sur les innovations qui comptent. C'est l'occasion d'approfondir chaque sujet et de rester à la pointe de l'actualité. Salut Anne !

  • Speaker #1

    Bonjour Barbara !

  • Speaker #0

    Alors moi je suis super contente, vraiment vraiment vraiment, de t'avoir aujourd'hui parce que t'as répondu à mon appel. En fait, pour expliquer un petit peu la petite histoire... On a notre groupe WhatsApp où on échange avec nos auditrices sur les podcasts. Et en fait, en préparant un podcast, on est venu sur le thème de la thyroïde. Et là, j'ai vu qu'il y avait énormément de femmes qui avaient des questions sur ce sujet. Quand j'ai commencé à faire des recherches, je suis tombée sur ton site. On en parlera un petit peu plus tard sur toi, sur ton profil, sur tout ce que tu fais par rapport à ça. Donc déjà, je te remercie d'avoir répondu à notre appel.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va répondre à des questions. Donc, dans un premier temps, des questions que moi, j'avais à te poser. Et ensuite, on passera à des questions que nos auditrices nous ont envoyées.

  • Speaker #1

    Je ferai de mon mieux.

  • Speaker #0

    Alors déjà, on entend souvent, tu sais, que les femmes sont beaucoup plus touchées par les maladies thyroïdiennes que les hommes. Pourquoi, en fait, il y a cette différence de genre et pourquoi elle est aussi marquée, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que c'est un peu injuste. C'est vraiment des maladies qui touchent beaucoup plus les femmes. il n'y a pas une raison pour laquelle on peut dire c'est plus les femmes, mais globalement, on sait qu'il y a de la génétique là-dessous. Probablement, en fait, des gènes qui seraient plus exprimés chez les femmes et qui donneraient un peu plus de susceptibilité notamment aux maladies auto-immunes. Et en fait, pourquoi je parle de ça ? Parce que beaucoup de maladies thyroïdiennes sont des maladies auto-immunes. Et donc cette fameuse prédisposition aux maladies auto-immunes, probablement un peu génétique, et aussi, en fait, la femme, contrairement à l'homme, elle va avoir plein de moments dans sa vie qui vont la rendre plus vulnérable aux maladies auto-immunes, parce qu'il va y avoir un déséquilibre d'hormones. Donc la puberté, la grossesse, la ménopause, etc. Et d'ailleurs, c'est vraiment des moments où on peut noter des apparitions de maladies thyroïdiennes auto-immunes chez nos patientes. dû justement un peu à ce déséquilibre hormonal qui va aller un peu tout chambouler au niveau auto-immun. Et après, il y aurait aussi un facteur un peu hormonal, oestrogène, un peu les oestrogènes qui peuvent être, entre guillemets, mal reconnus dans le corps, comme les hormones thyroïdiennes. En fait, c'est un peu un tout qui fait qu'on dit que c'est une prédisposition un peu plus féminine. Et probablement, et ça, ça va venir, je pense, dans les études scientifiques un peu plus tard, quand même, il y a beaucoup de nouveaux facteurs qui n'existaient pas au Moyen-Âge, comme les pesticides, les perturbateurs endocriniens, la pollution, etc. Et alors, est-ce que ça, vraiment, les femmes sont plus sujets que les hommes ? Ce n'est pas certain, et peut-être que les revues scientifiques nous le diront, parce qu'on a quand même aussi de plus en plus d'hommes qui sont atteints par ces fameuses maladies thyroïdiennes auto-immunes. Je parle de ça parce qu'il y a aussi d'autres maladies dans la thyroïde qui ne sont pas des maladies auto-immunes. Toujours un peu plus les femmes, mais les hommes aussi peuvent être touchés. Donc c'est une entièreté.

  • Speaker #0

    Et du coup, le fait qu'il y ait une augmentation justement de ces troubles thyroïdiens ces dernières années, est-ce que tu penses que c'est un meilleur dépistage ou justement, comme tu viens de le dire, les facteurs environnementaux et peut-être nos vies ?

  • Speaker #1

    Alors, les deux. Honnêtement, les deux, je te dirais vraiment que déjà aujourd'hui... En tant que patient, on consulte plus facilement des données sur Internet, etc. On peut poser nos questions à Tchadjibiti. Donc plus facilement, on va aller dire à notre médecin, mais peut-être c'est ma thyroïde. Et le médecin, facilement, dans des ordeaux un peu de symptômes tout venant, va mettre facilement la TSH, qui est le marqueur dans la prise de sang, qui peut nous indiquer s'il y a une maladie thyroïdienne, en tout cas une maladie du fonctionnement de la thyroïde. Donc je pense qu'en effet, on surdépiste. Parce que aussi, la médecine a un peu changé. Il y a une notion toujours de recherche. Il y a beaucoup de demandes d'un petit symptôme qui peut être très important pour la patiente, d'aller chercher tout un panel de choses. Et il y a presque même, quelquefois, une déception auprès des patients si on ne trouve pas, parce qu'on ne trouve pas toujours. Ce n'est pas toujours la thyroïde qui est en cause. Donc, on a tendance à faire des beaucoup plus gros examens. les nodules tu vois typiquement les nodules nous nos appareils d'échographie nous permettent de voir des choses à l'époque c'était pas possible on voit des trucs de 2mm 3mm qui en fait sont des micro micro micro cancers on en aurait rien fait du tout si on les avait pas vu mais c'est grâce à nos appareils qu'on peut les voir donc clairement il y a un sur-diagnostic un sur-dépistage tu vois les anticorps il y a beaucoup de personnes qui ont des anticorps de la maladie de Hashimoto qui vont jamais faire le Hashimoto pourtant on leur a dosé, on leur dit vous avez Hashimoto, vous avez Hashimoto, faites des TSA blablabla, quelquefois c'est un peu trop, quelquefois il vaut mieux regarder un humain, des symptômes et voir ce qui est nécessaire parce qu'on peut un peu sursurveiller les gens et leur mettre aussi en tête qu'ils ont une maladie alors que ça se trouve ça va jamais faire parler de soi il y a l'amélioration scientifique qui est hyper positive Dans la plupart du temps, donc c'est OK. Et il y a tous les facteurs qui sont arrivés. Les modes de vie, l'alimentation ultra transformée, le fait de manger un peu moins équilibré, la sédentarité, le fait de faire moins d'activités physiques, etc. Tout ça, ça peut amener à des maladies hormonales. Donc il y a les deux.

  • Speaker #0

    Tu penses que les cosmétiques, tout ça, ça peut jouer aussi un peu le fait que...

  • Speaker #1

    Probablement. En fait, tu vois, tout ça, c'est très difficile pour les...

  • Speaker #0

    De jogez, quoi.

  • Speaker #1

    Eh bien, en fait, c'est-à-dire que nous, on a le droit de dire que quelque chose donne une maladie que si ça a été scientifiquement prouvé. Et c'est très difficile aujourd'hui d'arriver à prouver ça. On a même beaucoup de mal à prouver le facteur environnemental, tu vois, tout ce qui est pollution, etc. On sent bien qu'il y a quelque chose qui a l'air de faire sortir un peu plus de maladies. Mais pour parler de lien de causalité en médecine, c'est très strict, il faut vraiment des études très poussées. Et on va y arriver un jour à montrer, peut-être même à pointer du doigt certaines choses. Mais aujourd'hui, on le dit juste, écoutez, pour éviter au maximum les maladies hormonales, auto-immunes, on parle vraiment de l'auto-immunité là-dessus, essayez d'être le plus bio possible.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord, plus naturel.

  • Speaker #1

    Exactement, essayez de prendre des produits pas transformés, de manger bio, de manger équilibré. de faire attention à ce qu'on met sur le visage. Mais en fait, ça, c'est des choses qu'on faisait naturellement avant parce qu'il n'y avait pas du tout autant de perturbateurs endocriniens et qui maintenant, comme on a accès à plein de perturbateurs endocriniens, mais tu vois même les poils qu'on utilise pour faire nos aliments, etc.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'ai changé le moyen de moi.

  • Speaker #1

    Tu vois, tous ces trucs-là, au début, on ne se doute pas que ça peut... Et aujourd'hui, on ne pourra jamais affirmer que c'est le perturbateur endocrinien de la poil, mais probablement qu'un tout. chez une femme qui a des prédispositions génétiques à faire une maladie auto-immune et qui, en plus, est entourée de perturbateurs endocriniens, tu vois, l'un dans l'autre, probablement qu'en effet, ça fait un peu plus de maladies.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, ça n'aide pas.

  • Speaker #1

    Ça n'aide pas, mais c'est jamais la seule raison de la maladie. Et bien sûr. Et donc, c'est pour ça que c'est plutôt un tout et qu'il faut faire attention dans un ensemble. Et pas juste dire, ok, moi, de toute façon, dans ma famille, ils ont tous Hashimoto, donc je vais manger bio. Oui, mais ça se trouve, tu vas quand même faire Hashimoto. Tu vois, parce qu'il y a la prédisposition génétique qui sera plus forte et qui fait que tu ne pourras pas empêcher le corps de faire cette maladie.

  • Speaker #0

    D'accord. Et est-ce que tu peux nous parler, nous expliquer ce qu'est la thermoablation et ce que tu en penses ? Parce qu'on a eu une question là-dessus, et moi du coup j'ai fait un petit peu des recherches, et je me suis dit que ce serait bien qu'on te pose la question, parce que je pense qu'il y a plein de gens qui ne connaissent pas par contre.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors la thermoablation, de toute façon, on en parle dans un contexte de nodules. Donc de nodules, c'est une boule dans la thyroïde, qui peut soit être bénigne, dans 95% des cas, soit être cancéreux, dans 5% des cas, ou de temps en temps, être une boule qui va fabriquer trop d'hormones thyroïdiennes. Et en fait, c'est vrai qu'à une époque, il y a quelque chose sur la thyroïde, on enlève. Et donc maintenant, on essaie d'enlever le moins possible les organes, que ce soit des organes endocriniens ou autres, et on essaie de trouver des alternatives. Donc ça va surtout passer par une simple surveillance. Et de temps en temps, on peut proposer la thermoablation. En fait, c'est le fait d'aller traiter une boule, un nodule, par de la chaleur. Donc ça, c'est très strict, c'est très régi. On a le droit sur des nodules qui sont gênants, soit qui compriment un peu des structures nobles au niveau du cou ou qui se voient esthétiquement, mais ils doivent être bénins. Et là, je te parle des recommandations françaises. Ils doivent être bénins, deux reprises sur deux cytoponctions et bien placés parce qu'il ne faut pas qu'ils soient mal placés, sinon ça peut être dangereux. Et on peut aussi le faire, et ça, ça nous vient de l'Asie, c'est eux les pionniers dans la thermoablation. On peut aussi traiter les micro-cancers de la thyroïde qui font moins de 1 cm. Dans un contexte bien précis, c'est des dossiers qu'on staff avec les endocrinologues, les radiologues, les chirurgiens, tout le monde. Et on peut staffer et en effet proposer un traitement de ce petit cancer par une aiguille chaude. Finalement, c'est comme... S'il y a des personnes ici qui nous écoutent qui ont déjà eu des cytoponctions, c'est une petite aiguille dans une boule dans la thyroïde. En fait, on met une aiguille un peu plus grosse qui, elle, a la capacité de chauffer.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Voilà. Ok, bon, moi...

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas sous anesthésie générale. Donc bon, ça peut être aussi proposé par exemple par des gens qui ne peuvent pas se faire opérer. D'accord. C'est une alternative à la chirurgie.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et quelquefois même à l'iode radioactif. pour les nodules autonomes.

  • Speaker #0

    Ok. Les symptômes de dysfonctionnement thyroïdien sont très variés. On sait que d'une personne à l'autre, ça peut être complètement différent, même pour la même maladie. Du coup, prise de poids, troubles de l'humeur, fatigue. Comment on peut différencier ces signes d'une autre pathologie ou d'un simple déséquilibre quotidien ? Parce que dans notre vie, on peut aussi avoir des moments où on ressent ça.

  • Speaker #1

    Tu l'as très bien dit, en fait, le problème, c'est pas un problème, mais c'est vraiment que les dysfonctionnements hormonaux, notamment de la thyroïde, c'est un peu un fourre-tout. C'est un peu vraiment, je suis fatiguée, j'arrive moins à me concentrer, etc., qui peuvent être, comme tu dis, dans plein d'autres situations. donc c'est vrai que nous souvent on prend un contexte par exemple si une nana me dit moi je suis fatiguée en fait elle est en burn out ou elle travaille jusqu'à 22h tous les soirs, etc., et qu'elle n'a pas d'autres symptômes, bon, je ne serais pas forcément directe en disant « Ok, il y a un bug dans la thyroïde. » Versus cette même personne qui me dit « Dans ma famille, ils ont tous des maladies thyroïdiennes, mon transit est ralenti, je perds un peu mes cheveux, etc. » Bon, tu vois, c'est un ensemble. Après, il y a des gens qui sont plutôt moins sensibles aux symptômes. donc on peut aussi passer à côté de certaines maladies juste en se disant « Oh bon, j'y crois pas trop » . Et donc on a de la chance d'avoir un marqueur très très puissant sur la prise de sang, qui est la TSH. Aujourd'hui, c'est des techniques de dosage ultra sensibles qui nous dosent vraiment extrêmement bien la TSH. Donc en fait, c'est facile de le doser, donc on peut se permettre de le doser. Après, je pense qu'il faut vraiment avoir en tête Merci. que tout ce qu'on peut lire sur Internet, parce que souvent, et c'est très bien, moi je ne suis pas du tout dans le jugement, mais souvent, c'est des personnes qui viennent en consultation et qui ont déjà tout lu de la maladie de Hashimoto, qui ont déjà tout lu des nodules, etc. Et qui te disent, en fait, moi je suis en hypothyroïdie. Il faut un peu, là, nous poser des questions. Et tu vois, je vais te donner un exemple, parce que je pense que ce sera l'exemple peut-être le plus fréquent dans les personnes qui vont nous écouter, c'est le poids. On a beaucoup de personnes qui viennent nous voir en nous disant « j'ai pris du poids, mais je fais tout bien, c'est ma thyroïde » . Donc, quelques fois, c'est la thyroïde. Mais nous, par exemple, on sait très bien que la thyroïde, notamment quand elle fonctionne un peu moins bien, donc l'hypothyroïdie, on sait qu'elle peut ralentir le métabolisme. Ça veut dire qu'à calories égales, on va un peu moins bien brûler les calories. Mais je te dis bien, un peu moins bien. C'est-à-dire qu'il n'y a aucune étude scientifique qui nous a prouvé qu'on pouvait prendre 10 à 20 kilos. Et moi, j'ai des nanas qui viennent en me disant, je ne comprends pas, moi, depuis 5 ans, j'ai pris 20 kilos. Et en fait, c'est plus facile de temps en temps de mettre ça sur le côté déséquilibre hormonal et thyroïde. Mais il faut un peu revoir. Et c'est là, nous, notre rôle de dire, peut-être qu'il y a un problème de thyroïde. Peut-être qu'il y a la ménopause aussi. De temps en temps, ça va aussi avec. Mais attention, on ne peut pas tout mettre sur la thyroïde. Parce que c'est plus une rétention d'eau qu'une rétention de graisse. Et en fait, nos études, elles nous disent quoi ? Allez, on prend 5 kilos max. Donc, ça se trouve, il y a un problème thyroïdien. Et à nous d'aller le chercher et l'éliminer s'il doit être éliminé. Ou le traiter s'il est là. Mais on doit aussi toujours dire aux gens, en fait, cette prise de poids, elle n'est peut-être pas simplement due à un problème hormonal. Cette fatigue, elle n'est pas forcément due que... à la problème de thyroïde, et d'où vraiment l'importance d'une consultation personnalisée, parce que quelquefois on trouve des syndromes dépressifs, des syndromes anxieux, une maladie du système digestif qui font qu'ils ont des problèmes de transit, tu vois, il faut vraiment essayer de se dire, bon bah oui, la thyroïde c'est hyper fréquent, et les symptômes c'est un peu un fourre-tout, allons chercher s'il y a un problème de thyroïde, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas autre chose. Donc, bon, moi je pense que c'est bien de dire à son médecin tout ce qu'on a. Après, nous, on trie un peu, on explique aussi certaines choses, et puis on fait tous les tests nécessaires pour dépister. Et quelquefois, on ne trouve rien, et tant mieux. Et ça veut dire qu'aussi, le patient peut passer à autre chose, entre guillemets, et ne pas mettre tout sur le compte de la thyroïde. Et notamment, par exemple, si c'est un problème de poids, il faut rechecker l'alimentation, l'activité physique, etc.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est un ensemble. Non mais pour le coup tu sais moi ils m'ont trouvé des anticorps justement de Hashimoto c'est comme ça que j'avais lancé le sujet à l'époque et ma TSH par exemple elle est bonne mais ça se peut qu'en fait tu vois genre je me dis mais si en fait j'aurais fait que des prises de sang de TSH tu vois j'aurais pas su

  • Speaker #1

    Ça aurait pas été grave de pas savoir et c'est ça qui est très important c'est que on revient un peu à ce qu'on disait sur le surdépistage c'est que les anticorps ça rend pas malade dans le sens où ça te donne pas de symptômes Les anticorps du Hashimoto, c'est un petit marqueur comme quoi ton système immunitaire, il bug un peu. Mais ça se trouve, ton corps, il va entre guillemets s'en défendre toute sa vie et tu vas jamais avoir de problème. Donc, on va juste te faire plein de prises au sang. Tu vois, en se disant, ah, il y a des marqueurs, il y a des marqueurs, il faut checker, même des échographies, il y en a qui font des échographies, échographies, échographies. Et on te met dans une case, t'es quelqu'un de malade. Alors que ça se trouve, ta maladie, tu vas la révéler que dans 10 ans. Alors après, tu vas me dire, oui, mais moi, je n'ai pas envie d'être en hypothyroïdie sans le savoir, etc. Donc, bien sûr, on apprend aux gens un peu à peut-être s'écouter, à dire, ben voilà, l'hypothyroïdie, ça peut être ça, etc. Mais avant que l'hypothyroïdie soit d'une telle sévérité pour que tu aies des symptômes, souvent, on a même des phases de plusieurs mois, voire années, où des TSH ne sont pas du tout catastrophiques, voire normales. et c'est pour ça que Finalement, c'est bien aussi de savoir, parce que ça permet de cibler, de se dire, allez, on va se faire une TSH par an pour être sûr que... Mais tu vois, le risque de tomber en hypothyroïdie est que de 5% par an, quand on a des anticorps positifs. Donc, on ne va pas faire une TSH tous les deux mois. D'accord. Parce qu'en plus, Shimoto, c'est un peu particulier, il a une phase où, finalement, le corps et l'axe thyroïdien sont parfaits, les hormones sont parfaites. Après, il y a une petite phase où... hop, on fait un peu une hypothyroïdie, on guérit. Hypothyroïdie, on guérit. Tu vois, naturellement, comme ça. Souvent, on ne ressent rien du tout, parce que ce n'est pas des hypothyroïdies, il y a plusieurs types d'hypothyroïdies. Il y a l'hypothyroïdie, finalement, où la TSH est un tout petit peu élevée, mais les hormones thyroïdiennes sont parfaitement normales dans le corps. Donc là, il n'y a pas de symptômes.

  • Speaker #0

    Ok. Ok, ok.

  • Speaker #1

    Donc, après, quand je dis pas de symptômes, il faut que je nuance. évidemment que peut-être qu'on peut ressentir certaines choses mais par exemple pas avoir des symptômes d'hypothyroïdie sévérissime. C'est pas possible, tant donné que les hormones thyroïdiennes dans notre corps sont normales. Donc s'il y a des symptômes, il faut aller chercher ailleurs. Pourquoi il y a de tels symptômes alors que nous, sur la thyroïde, il n'y a rien de catastrophique ? Et puis, on fait des petites phases comme ça, ce qu'on appelle les petites poussées, jusqu'au jour où, en effet, on peut faire l'hypothyroïdie définitive et là, introduction de médicaments, etc. Mais ça, ça peut être un énorme laps de temps. Comme petit, mais ça peut aussi être très grand. Donc tu vois, quelquefois, et d'ailleurs, c'est pour ça qu'en France, et d'ailleurs dans tous les autres pays, on ne fait aucun dépistage de masse. Dépistage de masse, ça veut dire, tu vois, comme le dépistage du cancer du sein. On dit, eh bien, vous êtes une femme, vous avez 50 ans, il faut faire ça. la maman. Nous, en France, on n'a pas ça sur les maladies thyroïdiennes parce qu'il vaut mieux prendre un contexte, une personne, ses symptômes, ses antécédents familiaux, ses antécédents de traitement, etc., et adapter si oui ou non on pense que c'est justifié d'aller chercher un problème de thyroïde. Sinon, on aurait proposé un dépistage de masse.

  • Speaker #0

    Ouais, mais moi, je trouve que c'est très intéressant ce que tu dis. En plus, moi, par exemple, au niveau du ressenti, je parle de mon expérience personnelle, mais j'ai eu des petits moments où je ne me sentais pas... Je sais qu'il y a quelque chose de pas normal, on va dire. Tu vois, avec des petits symptômes et tout, mais après, je me ressens nouveau, bien. Et du coup, ça se trouve, c'est peut-être ce petit cycle que tu parles, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et ça, bon, il y a des personnes chez qui il faut traiter parce que contexte de bébé, etc. Mais ça, souvent, on peut le laisser agir. C'est entre guillemets, on laisse le corps se défendre tant qu'il peut se défendre.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Et là, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui, à ce moment-là de leur maladie, qui est encore complètement, j'ai envie de dire... gérés par le corps, donc je ne sais pas si on peut appeler ça maladie, vont être très, très propices, ou en tout cas très attirés vers tout ce qui va être les compléments alimentaires, la micronutrition, etc. Donc, c'est vrai que nous, on n'a encore pas de preuves comme quoi mettre des micronutriments et essayer d'ajuster des trucs dans le corps comme ça, on ne sait pas trop à quoi ils servent. Il faut le dire, on ne sait pas trop à quoi il sert. Ça aide vraiment parce que finalement, l'évolution naturelle, et là on parle du Hashimoto, l'évolution naturelle de cette maladie, c'est je suis normale, je fais un peu d'hypo et puis je finis en hypo. Donc on a toute une phase où peu importe ce qu'on mettra comme traitement, ça ne changera rien. Il y aura beaucoup d'effets placebo, c'est-à-dire que de toute façon, tu ne seras pas malade pendant tout un temps. Aujourd'hui, il n'y a rien qui a vraiment montré déjà que ça pouvait retarder l'apparition de l'hypothyroïdie. que ça pouvait potentiellement, si tu avais des symptômes, améliorer tes symptômes. C'est un peu au feeling de chaque médecin, à chaque école, etc. Mais il n'y a rien de scientifiquement prouvé. Peut-être que ça viendra plus tard, peut-être qu'on se dira « Ah, en fait, il y a quelque chose, on ne s'est rendu compte que ce petit complément machin, pourquoi pas ? » Mais là, pour l'instant, tu vois, il n'y a rien réellement qui est ressorti. Par contre, ce qui a été montré, c'est qu'en effet, lui, on mange équilibré, non transformé, le plus bio possible. avec une activité physique quotidienne et plus intensive dans la semaine, plus on a montré qu'en fait, on restait en bonne santé longtemps. Pas forcément que sur la thyroïde, mais tu vois, dans une entièreté. Et donc, dans cette entièreté, on va faire qu'on a peut-être moins de syndrome de « je suis triste, j'ai du mal à me concentrer, j'ai du mal à dormir, etc. » Tu vois, c'est plutôt une entièreté. Et ça, ça ne va pas reculer l'arrivée de l'hypothyroïdie, mais ça va faire peut-être que dans son entièreté, on le vit mieux.

  • Speaker #0

    Et juste parce qu'on parle des compléments et de l'alimentation, là je te pose une question qui me vient. J'avais lu un article justement sur la thyroïde et le gluten. T'en penses quoi de ça ?

  • Speaker #1

    Alors ça c'est très intéressant, mais c'est probablement, je ne sais pas où est-ce que tu l'as lu, mais en fait il y a des maladies auto-immunes du système digestif qui fait qu'on est intolérant au gluten. Donc est-ce que ce n'est pas des personnes qui ont deux maladies ? Le problème de la thyroïde et le problème... de cette maladie au niveau du tube digestif. Après, il y a le gluten et le gluten. On en a forcément besoin dans notre... C'est notre carburant, le sucre. C'est notre carburant pour vivre. Après, on préfère les sucres lents que les sucres rapides. Tu vois, tout ça, c'est souvent très mélangé quand les patients et les patientes viennent nous voir. Et je pense qu'il faut reprendre un peu ces croyances. Qu'est-ce que vous avez entendu ? Est-ce que votre ami, il n'a pas une maladie celiaque qui fait que lui, il ne doit pas prendre ? Et d'ailleurs... Quelquefois, nous, quand on découvre une maladie auto-immune, c'est bien de poser des questions sur les autres maladies auto-immunes. Le diabète, la maladie celiaque, la maladie de Birmor, etc. On a d'autres symptômes qui nous viennent en tête. Et on les pose, parce que ça ne peut nous arriver de découvrir deux maladies auto-immunes. Parce que quand on en fait une, et ça, on en revient à notre discussion de la première question, quand on fait une maladie auto-immune, on n'est plus à risque d'en faire une deuxième. Il y a une prédisposition à la maladie auto-immune.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    il ne faut surtout pas arrêter. De toute façon, en médecine, c'est extrêmement rare qu'on dise arrêtez de manger ça oui d'accord manger le avec raisonnablement quoi donc c'est pas parce qu'on arrête le gluten que tout d'un coup hop c'est bon on a plus de maladie il y a aussi beaucoup de choses qui traînent sur internet les choux ou les choses comme ça mais en fait il faut comprendre qu'on mange pas des choux matin, midi et soir donc pas de problème pour manger des choux c'est juste que bon je sais pas, je te dis ça à des gens ils ont des raisons particulières mais je sais plus, il y a le soja, il y a plein de choses comme ça, et ça c'est vrai que moi je dis toujours à mes patientes, mais attention vous vous mettez dans une configuration où là, vous avez 20 ans parce que c'est des jeunes de 20 ans on vous dit de plus manger un truc, ce qui est faux en plus vous allez vous interdire des plaisirs parce que vous pensez que vous allez faire du mal à votre thyroïde c'est faux, il faut vraiment faire attention Merci. à ce qu'on lit parce que de toute façon manger matin, midi et soir le même aliment c'est pas bon pour la santé c'est même pas une question de thyroïde c'est pas bon pour la santé donc il faudrait garder équilibré il faut garder les plaisirs, les aliments plaisir il faut garder tout ça, c'est hyper important et ça fera pas que votre thyroïde va plus souffrir ou être plus malade rapidement bien au contraire plus on est en fait dans l'équilibre, plus on fait les choses pas à l'excès et mieux on se porte

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important ce que tu dis, d'essayer de manger varié,

  • Speaker #1

    de manger bio,

  • Speaker #0

    ou local, j'imagine que c'est aussi pas mal.

  • Speaker #1

    Tu sais, on sait que les personnes qui souffrent d'obésité ont plus d'hypothyroïdie. C'est des problèmes... La maladie de l'hypothyroïdie chez la personne souffrant d'obésité, c'est une maladie bien particulière, mais on sait qu'en fait... Tout ce qui ne sera pas fait de manière assez en cohésion avec son corps, tout ce qui sera dans l'excès, que ce soit trop de sédentarité, trop de sport, même trop de sport, ça peut nuire aux hormones thyroïdiennes, trop d'un aliment ou rien d'un aliment, on sait que ça, le corps, il n'aime pas. Le corps, il aime une certaine régularité, il aime que les choses ne soient pas excessives en lui. Parce que je te parle des personnes souffrant d'obésité, mais les personnes souffrant d'anorexie, elles ont aussi des déséquilibres hormonaux. Donc tu vois, le corps, il aime dire les choses neutres.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. Dans un sens ou dans l'autre, il peut y avoir des... Oui, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Tu vois, l'alimentation, on peut discuter que l'alimentation, par contre, quand on a une hormone thyroïdienne, parce qu'on a besoin de médicaments pour justement substituer une thyroïde qui ne fonctionne pas assez ou qui ne fonctionne plus du tout. Par contre, ces médicaments, ça s'appelle la lévothyroxine, et puis il y a plein de labos qui le commercialisent. Ce médicament, il est même pris à jeun. Pourquoi ? Parce que finalement, c'est assez simple. C'est quand le médicament, on l'avale, il est mieux absorbé, métabolisé dans notre corps quand on n'a rien dans le ventre. C'est pour ça qu'on dit toujours, prenez-le à distance de 20 minutes de votre petit déjeuner, de ce que vous prenez, même du café. Prenez-le à distance de vos aliments et des autres médicaments. C'est pas qu'ils s'aiment pas entre eux les médicaments, c'est juste qu'on veut vraiment que ça soit bien pris à jeun.

  • Speaker #0

    Oui. Donc ça aussi, c'est pour nous poser la question. Ok.

  • Speaker #1

    Mais absorber. Si on le prend pas à jeun, en gros, il n'y a rien de gravissime, si on le prend pas à jeun, souvent, nous, on doit mettre des doses un tout petit peu plus fortes, parce que, imagine, on donne 100 d'un médicament, il arrive bien 100 dans le corps quand on est à jeun, mais peut-être que quand on n'est pas à jeun, il n'arrive que 80, tu vois.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc,

  • Speaker #1

    on va donner 120. pour essayer de pallier.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? Oui, je comprends. En plus, j'imagine que là, c'est un médicament qui est dosé au cas par cas.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. C'est en fonction de la maladie thyroïdienne, en fonction du poids. C'est vraiment du cas par cas. Mais bon, on dit toujours, et puis il y a des gens qui me disent, moi, c'est impossible, je n'arriverai pas à le prendre à jeun, etc. On s'adapte. On est médecin, on doit s'adapter pour que la qualité de vie de nos patients soit conservée, que ce ne soit pas une horreur tous les matins de se lever en se disant, « Mon Dieu, je dois prendre ce médicament. » On s'adapte, on voit avec eux comment c'est, si c'est trop contraignant ou pas. Et puis, on s'adapte.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, pour les personnes qui pensent avoir un souci de thyroïde, c'est quoi les examens clés un peu pour détecter justement les troubles ? À quel moment tu penses qu'il faut consulter ?

  • Speaker #1

    Alors, de toute façon, je pense qu'on consulte quand on a des symptômes. Sinon, on ne veut pas entendre parler d'un médecin. Et c'est très bien. Donc, quand on commence à avoir des symptômes, je pense que... Très naturellement, il faut aller voir son médecin généraliste, son médecin traitant et dire, voilà, écoutez-moi, depuis quelques temps, j'ai vu ça, ça, ça, ça, ça. Là, on parle de dysfonctionnement de la thyroïde. Quelquefois, c'est aussi juste, j'ai l'impression d'avoir quelque chose ou on m'a dit que j'avais un gros coup. Bon, ben voilà, on va voir le médecin, j'ai un gros coup. Et je pense qu'il faut y aller assez naturellement. Enfin, si on se doute qu'on a une fatigue parce qu'on a fait un mois la teuf et qu'on s'est couché hyper tard, bon bah bon vérifions quand on reprend un rythme de sommeil. Oui, mais tu vois, tu dis ça, mais vraiment, il y a des personnes qui ont tout de suite peur, je pense, d'être malade ou d'avoir quelque chose et donc vont consulter. Moi, je pense que ce n'est pas grave de consulter pour rien parce que ça ne fera jamais de mal. Mais voilà, si on a un ensemble de symptômes, ou en tout cas, on ne se sent pas comme d'habitude, tu vois, c'est vraiment, je pense, c'est quelque chose qu'on ressent personnellement. Je ne me sens pas comme d'habitude, j'ai l'impression d'avoir quelque chose qui bug en moi. Bon, ben là, on va voir ce médecin, puis on lui fait une liste. Moi, je dis toujours aux gens, écrivez tout ce que vous ressentez, comme ça, chez le médecin, après, vous lisez votre liste. Parce qu'on vous dit toujours de lui dire des symptômes. Et après, le médecin, s'il estime que ça peut être une maladie hormonale, notamment thyroïdienne, il va demander la TSH. Alors, sur internet, vous allez voir, il y a des médecins, ils sont méchants, ils ne veulent plus faire des hormones, AT3L, AT4L, etc. Parce que...

  • Speaker #0

    il y a quand même un peu un abus, un excès de dosages hormonaux pour, entre guillemets, des symptômes, en effet, qui n'ont rien à voir avec des problèmes hormonaux. Et donc, l'État, c'est l'État qui a régularisé ça, parce qu'il y avait des dépenses publiques monumentales sur les tests thyroïdiens. D'accord. En régulière, oui. Et on a un décret, nous, qui nous incite, enfin, qui nous oblige même, à ne prescrire que la TSH. quand il y a une suspicion de maladie thyroïdienne parce qu'en fait, quand la thyroïde est normale, en tout cas, son fonctionnement est normal, la TSH est normale et les hormones libres le seront forcément. Sauf cas extrêmement rares, où nous, on le sait qu'il faut aller chercher un peu plus loin, c'est des maladies qui sont plus liées, on va dire, à la maman de la thyroïde, à l'hypophyse, une petite glande juste derrière le nez. Et là... les hormones libres ont un intérêt. Moi, je me retrouve souvent avec des patients qui me disent « Mais pourquoi vous ne mettez que la TSH ? Il faut faire aussi les hormones libres, T3, T4, les hormones dans les urines, etc. » En fait, c'est parce que scientifiquement, on sait ce qu'on fait. Oui, bien sûr. Et qu'il y a eu beaucoup d'excès de demandes de TSH, T3, T4 en permanence, alors qu'en effet, une TSH normale, sauf cas extrêmement rares que l'endocrinologue connaît très bien, elle sera normale si la TSH est normale. Donc c'est vraiment... la TSH dans le sang, qui peut nous aider. Et je pense que justement, c'est aussi important d'expliquer aux patients quand on prescrit cet examen qu'on entend tous les symptômes qui sont énumérés, mais que si la TSH est normale, il faudra se tourner ailleurs, il ne faudra pas rester buté sur « non, non, mais j'ai un problème de thyroïde, c'est sûr, c'est juste les médecins qui ne le trouvent pas » . Parce qu'on a aussi un peu ça, parce que finalement, ces symptômes d'hypothyroïdie notamment, sont des symptômes de détresse. Je n'arrive pas à me concentrer. Je dors comme une dingue, mais je suis fatiguée tout le temps. J'ai le transit, j'ai le poids. C'est des symptômes souvent de détresse. Personne n'aime se sentir comme ça. Personne. Un corps hyperthyroïdique, on est up. On peut me dire, j'adore. Mais l'hypo, je n'ai jamais entendu personne me dire, moi, l'hypo, ça ne me dérange pas. Non. L'hyper, j'ai déjà entendu. Mais l'hypo, c'est impossible. C'est vrai que quelquefois, en fait c'est la La thyroïde fonctionne très bien et on découvre d'autres types de maladies que des maladies hormonales.

  • Speaker #1

    D'accord, ok.

  • Speaker #0

    Et puis le nodule, c'est l'échographie et aussi le fonctionnement de la thyroïde par la TSH. Donc vraiment TSH et puis échographie et TSH quand on pense à une petite grosseur dans la thyroïde.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et finalement, je pense qu'aussi les femmes, c'est intéressant qu'elles soient au courant que c'est un peu au moment des déséquilibres hormonaux qu'elles sont le plus à risque. on peut être malade à n'importe quel âge. D'accord ? Ce n'est pas ce que je dis là, c'est juste des notions de fréquence, mais en effet, vraiment, un peu 20 ans slash grossesse, donc 20-30 ans, et ménopause. C'est là où on a le pic de fréquence de nos maladies auto-immunes thyroïdiennes. Mais bon, il ne faut pas attendre d'être ménopausé pour venir nous voir s'il y a des symptômes, parce qu'on peut le faire à n'importe quel âge.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc du coup, toi, tu as créé le site qui s'appelle Thyroid.fr. C'est comme ça que je t'ai connue d'ailleurs, pour informer et accompagner les patients. Qu'est-ce qui t'a motivée déjà à faire cette plateforme ? Et comment elle peut être utilisée concrètement pour les femmes, par exemple, qui ont des questions ?

  • Speaker #0

    Écoute, moi vraiment, c'est parce que j'ai créé ça quand je suis sortie de tout mon cursus d'apprentissage. Tu vois, j'étais interne. Et vraiment, je me disais, mais c'est fou, les gens sont mal informés sur la thyroïde. c'est Tout le monde déjà diabolise un peu ces maladies, comme quoi si on a un Hashimoto, notre vie elle est foutue, c'est une maladie chronique. Enfin, tu vois, je me disais... Enfin, alors ça c'était la vision médicale, je me disais mais waouh, genre en fait, oui c'est chiant d'avoir une maladie, évidemment, mais genre on parle pas du cancer quoi, genre c'était... Quelquefois je me disais mais j'ai l'impression qu'elles ont tellement entendu des choses graves là-dessus que... bah Elles pensent qu'elles ont un truc trop, trop grave et qu'on ne va jamais réussir à les stabiliser hormonalement parlant, etc. Donc, vous voyez la détresse que peut-être un peu de manière naïve, plus jeune, je me disais, mais ce n'est pas justifié cette détresse. Mais bon, j'ai été naïve. Et surtout, moi, je me suis toujours mise sur des forums de patients pour voir un peu ce que les gens n'arrivaient pas forcément à comprendre sur la maladie, ce qu'ils posaient comme questions, qu'ils osaient... Parce que quand on est devant le médecin, on n'ose pas toujours poser toutes ces questions. Je pense qu'il y en a qui ne se sentent pas toujours à l'aise, et c'est dommage parce qu'on est vraiment là pour ça, pour répondre à toutes les questions. Il n'y a pas de questions débiles, c'est normal d'avoir des milliards de questions quand on nous découvre quelque chose. Et donc je me disais, il faut que je sache ce que les gens veulent savoir pour le dire spontanément. en consultation. Et comme ça, ils se sentiront pas mal à l'aise, je vais, entre guillemets, répondre avant qu'ils me posent la question. Parce qu'il y en a plein qui ne vont pas me poser la question. Et donc, je faisais des consultes, des consultes, et j'essayais de debunker un peu toutes les fausses croyances, tous les trucs. Je répétais plein de choses, plein de choses, plein de choses, et puis je me disais, non mais là, j'ai tellement parlé que c'est sûr, ils ne vont pas rien retenir de ce que j'ai dit. Et donc... Parce que quand on parle trop, on ne retient rien. Et donc, je me suis dit, tout ça, je vais le mettre par écrit. de manière avec un langage facile à comprendre, pas un truc trop scientifique. Et je réponds aux questions, etc. de manière normale pendant la consultation. Et à chaque fois, je dis, vous n'en faites pas. Tout est écrit ici. Et c'est là où je montre le site en disant, vous pouvez le ramener à la maison, le montrer à vos enfants, le montrer à votre mari, etc. Voilà, vous pourrez relire vous-même si vous voulez relire des choses. Et ça sera écrit noir sur blanc. Parce qu'il y a plein de choses super sur Internet, mais de temps en temps, il y a aussi des choses trop néfastes. Le fait qu'on angoisse nos patients énormément, qu'ils pensent qu'ils ont quelque chose de gravissime, que je ne vais pas m'en sortir, que je ne vais pas réussir à les traiter, alors que je vais y arriver et que ça va très bien se passer. Et voilà, je me disais, au moins, je suis sûre de l'information qu'ils reçoivent. Et donc, c'est pour ça que j'ai fait TioWeek.fr.

  • Speaker #1

    Ok, mais c'est top parce que moi, j'ai été regarder le site et c'est vrai que tu as des informations, tu peux déjà t'informer bien.

  • Speaker #0

    en plus à chaque fois si tu décris chaque maladie et moi je fais beaucoup de cancer de la thyroïde et que le mot cancer c'est angoissant c'est atroce, quelquefois c'est genre sur des jeunes personnes, on se dit mais ma vie est foutue j'ai un cancer alors qu'au contraire c'est des cancers de très bon pronostic qu'on arrive à guérir etc mais bon c'est un mot qu'on est obligé d'employer donc on l'emploie et puis quand c'est des Ausha de 20 ans qui après vont rentrer chez leurs parents en disant mais on m'a trouvé un cancer la maman elle va être terrorisée, donc elle va avoir plein de questions. Et donc, c'est aussi pour ces raisons-là que je me suis dit, au moins, je leur donne un outil où je suis sûre que s'ils vont regarder chez eux ou qu'ils vont en parler avec leur famille, ils vont lire quelque chose où je suis OK avec ce qu'ils lisent. Et donc, j'ai été accompagnée par toute l'équipe universitaire. Donc, c'est des médecins de la pitié salpêtrière à Paris. Et voilà, on a fait ce petit site internet qui, je l'espère, aide certaines personnes qui se posent des questions. Parce qu'en plus... Moi, je me dis toujours, plus on comprend sa maladie et plus, entre guillemets, on l'accepte, et plus on comprend aussi le discours de tant en tant de médecins en disant, là, surveillance ou là, au contraire, traitement, et moins ça devient une plaie au quotidien. Parce que plus on comprend et moins on peut stresser aussi, parce qu'on comprend ce que les médecins font, on comprend pourquoi, quelquefois, parce que nous, en thyroïde, on fait beaucoup de surveillance. Donc on peut se dire, mais ils foutent quoi, ceux-là ? Ils parlent ! Alors qu'en fait, non. la surveillance est extrêmement importante de temps en temps il ne faut pas se précipiter sur des traitements et donc c'est pour ça que je me suis dit ça vaut le coup sur des maladies qui ont un peu de bad buzz il faut le dire bah ouais parce que on peut avoir un Hashimoto et avoir sa vie qui n'a absolument pas changé et j'ai un nombre de patientes qui viennent me voir en me disant déjà qu'ils viennent me voir en pensant que c'est une urgence alors que bon bah moi je le sais que ça n'est pas mais c'est normal elles ne le savent pas et puis qu'ils pensent que leur vie ça ne sera plus

  • Speaker #1

    Je ne suis jamais la même.

  • Speaker #0

    Oui. Je ne dis pas que peut-être que de temps en temps, ça arrive et qu'on n'arrive pas à s'en sortir, etc. Mais c'est rarissime. Normalement, l'endoc, après, on le voit une fois par an, même pas. Et on l'oublie, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est sûr. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais passer aux questions de nos auditrices. On va faire un petit question-réponse. Parce qu'elles avaient pas mal de choses.

  • Speaker #0

    Des questions.

  • Speaker #1

    On a Awatif qui nous a demandé, depuis qu'elle a eu son problème de thyroïde, elle a une perte de cheveux. Et même malgré les vitamines qu'elle prend, ça continue. Est-ce qu'il y a des solutions par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est très difficile parce que les cheveux, c'est très... Vraiment, c'est ingrat, l'affaire des cheveux. Parce que dès que le cheveu sent un stress, et que ça soit hormonal ou autre, il peut se mettre à tomber. Sans pour autant, finalement, que ça soit... la maladie qui fait tomber le cheveu, mais plutôt, il y a eu un stress biologique, pas stress en mode je suis stressée au boulot, mais un stress biologique dans nos cellules, il s'est passé quelque chose, et le cheveu, lui, il se dit stop, stop, et donc on perd plus nos cheveux, on a les ongles qui cassent, etc. C'est très compliqué. L'idéal de l'idéal, c'est d'arriver à restaurer de manière douce et parfaite l'équilibre hormonal, notamment thyroïdien. de checker voir s'il n'y a pas d'autres problèmes qui peuvent un peu entretenir la chute de cheveux, donc tout ce qui va être côté un peu psy, anxiété, stress, etc. Les carences en vitamines, mais dans nos pays... Il faut être honnête, on n'a pas beaucoup de carences, voire aucune, parce qu'on mange équilibré, on a beaucoup d'aliments qui sont supplémentés pour qu'on ne soit pas du tout carencés. Et vraiment, quand on sort son repas, on peut aussi aller voir les dermatos. Les dermatos, quelquefois, ils ont des traitements. Mais il faut savoir que l'équilibre hormonal, il met du temps à se remettre. Dans le sens où, par exemple, on enlève une thyroïde, on va passer d'une hormone naturelle à une hormone par médicament. Même s'il n'y a pas de grand yo-yo, finalement, le corps, quand même, il va ressentir qu'il y a eu un changement. Et ça peut donner ces petits trucs, perte de cheveux. Et en fait, le cycle du cheveu, le cycle que le corps comprenne qu'il faut qu'il se restaure comme avant, ça peut prendre plusieurs mois, vraiment plusieurs mois. Et je dis ça parce que mes patientes qui sont opérées pour les cancers de la thyroïde, elles me disent, moi, j'ai eu un an où j'ai perdu mes cheveux. J'étais parfaite sur les prises de sang, donc personne ne me disait vraiment... Ouais. Et... In fine, ça a fini par aller un peu mieux. Ou aller beaucoup mieux. J'ai retrouvé ma touffe de cheveux, etc. Mais il n'y a pas de miracle. Il n'y a vraiment pas de miracle, ça, il faut être honnête. On n'a pas de miracle. Il y a plein de compléments alimentaires qui se sont vendus en pharmacie. Bon, voilà, ça ne fait pas non plus des miracles. On peut les essayer. Ça coûte très cher souvent. Donc, il faut voir aussi financièrement. Et, que je le dise, dans ces compléments alimentaires, il y a de la biotine, de la B6, qui peut perturber. le dosage de la TSH.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. On va savoir.

  • Speaker #0

    On va savoir. Attention aux femmes qui prennent de la biotine, je dis femmes, il y a quelques hommes, mais c'est plus souvent les femmes, qui prennent de la biotine, dites-le bien à votre endocrinologue pour qu'elle vous donne les conseils de dosage de la TSH dans votre regard. Voilà, c'est un petit détail. J'ai pas de réponse miracle. On le sait que les perturbations endocriniennes, le corps, ça peut réagir comme ça. Et d'ailleurs, il y a des nanas qui vont pas avoir de problème de cheveux et d'autres qui vont en avoir. Est-ce qu'il n'y a pas aussi un peu une susceptibilité, entre guillemets, des cheveux fragiles ? On n'a pas de miracle.

  • Speaker #1

    Il y a Raissa qui nous demande s'il y a des profils de personnes qui sont prédisposées et si l'exposition à la radioactivité peut accentuer peut-être ou poser des problèmes par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Alors, chaque maladie thyroïdienne a un peu ses facteurs de risque. Donc tout ce qui est des fonctionnements thyroïdiens liés à la maladie auto-immune, On en a parlé, c'est un peu de la génétique, de l'environnement des femmes, parce que oestrogène, prédisposition auto-immune, et tout ce qui va être nodules slash cancers. Aujourd'hui, le seul facteur de risque qu'on connaît qui donne des cancers de la thyroïde, c'est d'avoir eu un traitement rayonnant dans l'enfance. notamment par exemple des jeunes qui ont eu des leucémies, des maladies du... des cancers du sang qui ont été irradiés, mais dans la zone du cou. Ça, on le sait. Et d'ailleurs, c'est des enfants où les parents, on donne des recommandations toute leur vie, de devoir faire des examens pour checker s'il n'y a pas des cancers qui apparaissent. Mais sinon, il n'y a rien d'autre qui est sorti. Le nez peut-être fait un peu plus de nodules, mais ce n'est pas sorti dans le cancer. Le surpoids, peut-être un peu plus, mais ce n'est pas sorti dans le cancer. Il n'y a rien qui est vraiment sorti.

  • Speaker #1

    D'accord. Il y a Gaëlle qui nous demande sur la prise diode, parce qu'elle a de l'hyperthyroïdie, elle. Et elle demande ça par rapport au fait qu'elle aimerait encore une grossesse. Est-ce que ça peut poser problème ?

  • Speaker #0

    Alors, en effet, le diode radioactif, donc, c'est vraiment un traitement assez fabuleux, honnêtement, parce qu'on peut s'éviter une chirurgie, donc ça peut vraiment être cool. Ce n'est pas toujours accessible, on ne peut pas toujours le faire à tout le monde. Mais il y a des précautions derrière pour ne pas tomber enceinte. Alors. Pareil, il n'y a pas des choses qui se sont avérées gravissimes derrière quand il y avait une grossesse. C'est juste qu'on se dit, on donne de la radioactivité. Bon, on ne préfère pas que la patiente tombe enceinte directement après. Donc, en fonction de la maladie qu'on a, soit on donne un délai de six mois ou de un an avant de concevoir. Bon, ça, c'est vraiment au cas par cas. Et en effet, c'est vraiment, c'est un peu intellectuellement parlant dans le sens où... Bon, c'est pas anodin non plus, donc on se dit, si on peut attendre 6 mois, quand le délai est de 6 mois, attendons 6 mois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est mieux pour...

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Il y a Périne qui nous demande, est-ce que les soucis peuvent se déclarer chez les jeunes filles ? Elle donne l'exemple de 16 ans, je pense que c'est pour sa fille. Et est-ce qu'il y a des choses pour prévenir les maladies de la thyroïde ?

  • Speaker #0

    Alors, la thyroïde, les problèmes de thyroïde, notamment de fonctionnement de la thyroïde, peuvent arriver aussi chez l'ado. Chez l'enfant, vraiment, ça c'est les endocrinopédiatres qui s'en occupent.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et c'est connu dès qu'il y a des problèmes de croissance, enfin voilà, c'est assez facilement... C'est assez facilement fait, la TSH. Alors, malheureusement, pour prévenir, c'est vrai que si on sait qu'il y a la maman ou le papa qui a une maladie auto-immune de la thyroïde, normalement, on n'embête pas l'enfant. Donc l'enfant n'a pas de soucis, on ne l'embête pas du tout pendant la jeunesse. Ce n'est pas du tout recommandé, par exemple, de faire les anticorps. Et finalement, le meilleur conseil que je pourrais donner, surtout si son enfant n'a pas de... de symptômes ou ce plein de rien, c'est juste de l'habituer à manger hyper sainement, pas du fast-food ou des trucs comme ça avec plein d'additifs et de la faire aimer le sport, il faut qu'elle fasse du sport, pas à outrance parce que c'est pas bon.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    modéré. Tout doit être modéré chez nous, sinon ça va pas. Mais non, malheureusement, il n'y a rien de particulier. On parle souvent de l'iode, Ça fait un bail que la France n'est plus une région carencée en iodes. L'État a mis du supplément d'iode dans le sel de table. On ne s'en rend même pas compte, mais voilà, on scelle avec un peu d'iode. Et si on mange équilibré, il n'y a aucune raison, aucune raison, aucune raison qu'on soit carencée en iodes. Donc, il n'y a rien à faire, juste à l'embêter psychologiquement avec ça. Oui, voilà, c'est ça. Vraiment, il n'y a pas de miracle. C'est un peu bateau de dire ça, mais c'est tellement vrai, en fait.

  • Speaker #1

    Il y a Poncy qui nous demande si les interactions alimentaires sont importantes et compléments alimentaires. On en a un peu parlé au-dessus. Et s'il y a des solutions aux sautes d'humeur et à la fatigue. En tant que femme, il n'y a pas que le problème de thyroïde sur les sautes d'humeur.

  • Speaker #0

    Voilà. En fait, il faut bien comprendre que les interactions, ça ne va pas être des interactions à base de... Mon médicament, ça va le rendre inactif ou quoi que ce soit, c'est plus le fait qu'il y ait quelque chose dans l'estomac, le bol alimentaire qui fait que le médicament va être moins efficace, ou en tout cas, il ne va y avoir pas la dose requise. Donc, c'est plus ça. Donc, voilà, ça, il faut juste mettre 20 minutes entre je prends mon médicament, on parle de la levothyroxine, et je mange quelque chose ou je bois quelque chose. On peut le prendre avec un verre d'eau, évidemment, mais par exemple, je pense au café ou au thé. et alors typiquement la biotine on en a déjà parlé mais ce complément alimentaire qui est surtout dans les trucs de cheveux ou un peu booster de tout et je ne sais quoi la B6, la biotine, elle peut interférer le dosage de la TSH en laboratoire donc ça ne donne pas une maladie de la timide mais nous on interprète un truc qui est complètement erroné et qui n'est pas le vrai reflet de ce qui se passe dans le corps et après non j'ai pas de solution au saut d'humeur ce qu'il faut c'est Merci. Avoir normalement, en fait, notre dose d'hormones thyroïdiennes est assez stable à partir du moment où, entre guillemets, le Hashimoto est dans la phase où plus aucune cellule thyroïdienne ne fonctionne. Et donc, on a complètement substitué cette thyroïde avec le médicament et que notre poids est stable. J'entends 2-3 kilos, c'est OK. Mais en fait, le médicament, la dose va changer quand on prend 10 kilos ou qu'on perd 10 kilos. Là, on peut être amené à changer un peu la dose de médicament, mais sinon, elle va être très stable. Et ça nous permet d'avoir un axe d'organes thyroïdiennes dans le corps complètement stable. Donc, le saut d'humeur avec un médicament à un dosage parfait, je pense que c'est autre chose. D'accord, ok. Tu as un autre problème. Tu n'as pas de raison.

  • Speaker #1

    Et justement, il y a Caroline qui demande, quand on a des problèmes de thyroïde, comment on fait pour prendre du poids ? Et du coup, moi, je te pose la question aussi pour en perdre, parce qu'est-ce qu'il y a quelque chose en particulier ou est-ce que c'est vraiment avoir une vie saine et puis accepter qu'il y ait quelques kilos en plus ?

  • Speaker #0

    Bon, la vie saine, évidemment, mais ça, je ne l'apprends à personne. Après, on a les deux opposés, c'est-à-dire que l'hyperthyroïdie a tendance à rendre notre corps extrêmement actif et donc à brûler les graisses. Et donc, quand on est en hyperthyroïdie, il y en a, le poids, ça ne bouge pas, mais il y a des personnes qui vont perdre du poids. Quand nous, on traite cette hyperthyroïdie, on est censé, avec le médicament, faire reprendre le poids faussement perdu. J'entends faussement perdu parce que ça n'a pas été un régime drastique ou des courses à pied, je ne sais quoi. Et donc, cette fausse perte de poids par un corps qui fonctionnait à fond la caisse à cause des hormones thyroïdiennes va être reprise de manière naturelle. Donc, quelques fois, j'ai des personnes qui sont trop contentes d'avoir perdu du poids, mais je leur dis toujours attention. Si vous ne changez rien, le poids va juste être repris avec le traitement parce que vous avez possement perdu du poids. Donc ça, c'est traiter l'hyperthyroïdie, faire reprendre le poids. L'hypothyroïdie, on a appris plus de la rétention d'eau. Donc, 2-5 kilos et que notre corps était un peu ralenti et qu'on brûlait un peu moins les calories. Le fait de restaurer un axe thyroïdien parfait est censé vous enlever tout le problème de poids lié à la thyroïde. Donc, s'il reste une envie finalement de perdre du poids... Là, on rentre dans un tout autre domaine, plutôt un domaine diététique ou nutritionnel.

  • Speaker #1

    Ok. Et est-ce que c'est possible, du coup, que quelqu'un ait de l'hypothyroïde, par exemple, et qu'il y ait une perte de poids, ou c'est que le problème est ailleurs ?

  • Speaker #0

    Tout est possible. Tout est possible, d'accord. C'est-à-dire que probablement que tout est possible. Les hormones, c'est un vaste sujet. Je pense qu'on ne sait pas tout encore. Après, bon, c'est sûr que nous, dès que ça sort, des cases, hypo, perte de poids ça dépend, la perte de poids c'est 3 kilos, ça va, mais si c'est 10 kilos, il faut que j'aille chercher quelque chose comme une maladie de malabsorption, une maladie digestive un cancer, tu vois, c'est vraiment des là nous il faut qu'il y ait des petits voyants rouges en se disant, c'est bizarre quand même c'est vraiment pas le cas de tout le monde est-ce que je passe pas à côté de quelque chose d'accord,

  • Speaker #1

    ok, ben en tout cas merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions on arrive à la fin, et d'avoir répondu aux questions aussi des auditrices Merci. Et du coup, sous ce podcast, il y aura le lien vers ton site, vers tes réseaux sociaux où on peut te suivre. Et du coup, j'invite vraiment, il y aura une newsletter d'ailleurs qui sera dédiée où on présentera ce que tu fais. On remettra de nouveau le lien vers ton site. Et voilà. Donc, merci beaucoup d'avoir répondu.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Je fais souvent des FAQ sur Insta. Je réponds de manière anonyme, évidemment. Je réponds aux patients parce que souvent, c'est les mêmes questions. donc voilà je réponds pour qu'elles puissent un peu connaître un peu mieux leur maladie ou même de temps en temps après rediscuter certaines choses avec leur endocrinologue donc je ne me substitue pas évidemment à tous les médecins mais voilà quelques fois je fais ce genre de choses de toute façon il y aura aussi le

  • Speaker #1

    lien vers ton insta en dessous du podcast et dans la newsletter et puis sur nos réseaux sociaux bien sûr on partagera l'épisode qui est attendu avec grande impatience merci beaucoup à bientôt Anne ciao ciao Merci beaucoup au docteur Anne Charon pour ses explications claires et précieuses sur les troubles de la thyroïde, un sujet qui concerne tant de femmes, souvent sans qu'elles en aient conscience. On retiendra qu'une écoute attentive de son corps, un bon dépistage et une information de qualité sont essentielles pour mieux comprendre et prendre en charge ces pathologies. Pour celles qui souhaitent en savoir plus, n'hésitez pas à visiter le site thyroïde.fr créé par notre invité, où vous trouverez des ressources fiables, pédagogiques et accessibles. Merci à vous chère auditrice d'avoir été avec nous, n'oubliez pas de partager cet épisode autour de vous. il pourrait vraiment aider quelqu'un et n'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode

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Pas facile de comprendre le fonctionnement de sa thyroïde. Et pourtant les hormones interviennent dans tant d'équilibres du corps. Nous avons posé les questions de la communauté des Impactantes au Dr Anne Charon Endocrinologue. Elle nous parle avec simplicité du fonctionnement de cette glande.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Impactante, le podcast consacré à la santé des femmes. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet essentiel mais encore trop peu connu, la thyroïde. La thyroïde, cette petite glande en forme de papillon située à la base du cou, joue un rôle crucial dans le fonctionnement de notre corps. Pourtant, les troubles thyroïdiens touchent des millions de personnes, en grande majorité des femmes, souvent sans qu'elles le sachent. Fatigue chronique, prise de poids inexpliquée, troubles de l'humeur, les signes sont multiples, parfois discrets et souvent confondus avec d'autres problèmes. Pour nous éclairer sur ce sujet complexe mais fondamental, nous avons le plaisir d'accueillir le Dr Anne Charon, endocrinologue spécialiste des maladies hormonales et créatrice du site thyroïde.fr, une plateforme dédiée à l'information et à l'accompagnement des patients. C'est parti pour décrypter ce nouveau sujet, je vous souhaite une bonne écoute. Avant de commencer, je vous invite à vous abonner à la lettre impactante. Ce n'est pas juste une newsletter et vous pouvez la recevoir chaque semaine. C'est une source exclusive d'articles, de tests et de résultats sur les innovations qui comptent. C'est l'occasion d'approfondir chaque sujet et de rester à la pointe de l'actualité. Salut Anne !

  • Speaker #1

    Bonjour Barbara !

  • Speaker #0

    Alors moi je suis super contente, vraiment vraiment vraiment, de t'avoir aujourd'hui parce que t'as répondu à mon appel. En fait, pour expliquer un petit peu la petite histoire... On a notre groupe WhatsApp où on échange avec nos auditrices sur les podcasts. Et en fait, en préparant un podcast, on est venu sur le thème de la thyroïde. Et là, j'ai vu qu'il y avait énormément de femmes qui avaient des questions sur ce sujet. Quand j'ai commencé à faire des recherches, je suis tombée sur ton site. On en parlera un petit peu plus tard sur toi, sur ton profil, sur tout ce que tu fais par rapport à ça. Donc déjà, je te remercie d'avoir répondu à notre appel.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va répondre à des questions. Donc, dans un premier temps, des questions que moi, j'avais à te poser. Et ensuite, on passera à des questions que nos auditrices nous ont envoyées.

  • Speaker #1

    Je ferai de mon mieux.

  • Speaker #0

    Alors déjà, on entend souvent, tu sais, que les femmes sont beaucoup plus touchées par les maladies thyroïdiennes que les hommes. Pourquoi, en fait, il y a cette différence de genre et pourquoi elle est aussi marquée, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que c'est un peu injuste. C'est vraiment des maladies qui touchent beaucoup plus les femmes. il n'y a pas une raison pour laquelle on peut dire c'est plus les femmes, mais globalement, on sait qu'il y a de la génétique là-dessous. Probablement, en fait, des gènes qui seraient plus exprimés chez les femmes et qui donneraient un peu plus de susceptibilité notamment aux maladies auto-immunes. Et en fait, pourquoi je parle de ça ? Parce que beaucoup de maladies thyroïdiennes sont des maladies auto-immunes. Et donc cette fameuse prédisposition aux maladies auto-immunes, probablement un peu génétique, et aussi, en fait, la femme, contrairement à l'homme, elle va avoir plein de moments dans sa vie qui vont la rendre plus vulnérable aux maladies auto-immunes, parce qu'il va y avoir un déséquilibre d'hormones. Donc la puberté, la grossesse, la ménopause, etc. Et d'ailleurs, c'est vraiment des moments où on peut noter des apparitions de maladies thyroïdiennes auto-immunes chez nos patientes. dû justement un peu à ce déséquilibre hormonal qui va aller un peu tout chambouler au niveau auto-immun. Et après, il y aurait aussi un facteur un peu hormonal, oestrogène, un peu les oestrogènes qui peuvent être, entre guillemets, mal reconnus dans le corps, comme les hormones thyroïdiennes. En fait, c'est un peu un tout qui fait qu'on dit que c'est une prédisposition un peu plus féminine. Et probablement, et ça, ça va venir, je pense, dans les études scientifiques un peu plus tard, quand même, il y a beaucoup de nouveaux facteurs qui n'existaient pas au Moyen-Âge, comme les pesticides, les perturbateurs endocriniens, la pollution, etc. Et alors, est-ce que ça, vraiment, les femmes sont plus sujets que les hommes ? Ce n'est pas certain, et peut-être que les revues scientifiques nous le diront, parce qu'on a quand même aussi de plus en plus d'hommes qui sont atteints par ces fameuses maladies thyroïdiennes auto-immunes. Je parle de ça parce qu'il y a aussi d'autres maladies dans la thyroïde qui ne sont pas des maladies auto-immunes. Toujours un peu plus les femmes, mais les hommes aussi peuvent être touchés. Donc c'est une entièreté.

  • Speaker #0

    Et du coup, le fait qu'il y ait une augmentation justement de ces troubles thyroïdiens ces dernières années, est-ce que tu penses que c'est un meilleur dépistage ou justement, comme tu viens de le dire, les facteurs environnementaux et peut-être nos vies ?

  • Speaker #1

    Alors, les deux. Honnêtement, les deux, je te dirais vraiment que déjà aujourd'hui... En tant que patient, on consulte plus facilement des données sur Internet, etc. On peut poser nos questions à Tchadjibiti. Donc plus facilement, on va aller dire à notre médecin, mais peut-être c'est ma thyroïde. Et le médecin, facilement, dans des ordeaux un peu de symptômes tout venant, va mettre facilement la TSH, qui est le marqueur dans la prise de sang, qui peut nous indiquer s'il y a une maladie thyroïdienne, en tout cas une maladie du fonctionnement de la thyroïde. Donc je pense qu'en effet, on surdépiste. Parce que aussi, la médecine a un peu changé. Il y a une notion toujours de recherche. Il y a beaucoup de demandes d'un petit symptôme qui peut être très important pour la patiente, d'aller chercher tout un panel de choses. Et il y a presque même, quelquefois, une déception auprès des patients si on ne trouve pas, parce qu'on ne trouve pas toujours. Ce n'est pas toujours la thyroïde qui est en cause. Donc, on a tendance à faire des beaucoup plus gros examens. les nodules tu vois typiquement les nodules nous nos appareils d'échographie nous permettent de voir des choses à l'époque c'était pas possible on voit des trucs de 2mm 3mm qui en fait sont des micro micro micro cancers on en aurait rien fait du tout si on les avait pas vu mais c'est grâce à nos appareils qu'on peut les voir donc clairement il y a un sur-diagnostic un sur-dépistage tu vois les anticorps il y a beaucoup de personnes qui ont des anticorps de la maladie de Hashimoto qui vont jamais faire le Hashimoto pourtant on leur a dosé, on leur dit vous avez Hashimoto, vous avez Hashimoto, faites des TSA blablabla, quelquefois c'est un peu trop, quelquefois il vaut mieux regarder un humain, des symptômes et voir ce qui est nécessaire parce qu'on peut un peu sursurveiller les gens et leur mettre aussi en tête qu'ils ont une maladie alors que ça se trouve ça va jamais faire parler de soi il y a l'amélioration scientifique qui est hyper positive Dans la plupart du temps, donc c'est OK. Et il y a tous les facteurs qui sont arrivés. Les modes de vie, l'alimentation ultra transformée, le fait de manger un peu moins équilibré, la sédentarité, le fait de faire moins d'activités physiques, etc. Tout ça, ça peut amener à des maladies hormonales. Donc il y a les deux.

  • Speaker #0

    Tu penses que les cosmétiques, tout ça, ça peut jouer aussi un peu le fait que...

  • Speaker #1

    Probablement. En fait, tu vois, tout ça, c'est très difficile pour les...

  • Speaker #0

    De jogez, quoi.

  • Speaker #1

    Eh bien, en fait, c'est-à-dire que nous, on a le droit de dire que quelque chose donne une maladie que si ça a été scientifiquement prouvé. Et c'est très difficile aujourd'hui d'arriver à prouver ça. On a même beaucoup de mal à prouver le facteur environnemental, tu vois, tout ce qui est pollution, etc. On sent bien qu'il y a quelque chose qui a l'air de faire sortir un peu plus de maladies. Mais pour parler de lien de causalité en médecine, c'est très strict, il faut vraiment des études très poussées. Et on va y arriver un jour à montrer, peut-être même à pointer du doigt certaines choses. Mais aujourd'hui, on le dit juste, écoutez, pour éviter au maximum les maladies hormonales, auto-immunes, on parle vraiment de l'auto-immunité là-dessus, essayez d'être le plus bio possible.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord, plus naturel.

  • Speaker #1

    Exactement, essayez de prendre des produits pas transformés, de manger bio, de manger équilibré. de faire attention à ce qu'on met sur le visage. Mais en fait, ça, c'est des choses qu'on faisait naturellement avant parce qu'il n'y avait pas du tout autant de perturbateurs endocriniens et qui maintenant, comme on a accès à plein de perturbateurs endocriniens, mais tu vois même les poils qu'on utilise pour faire nos aliments, etc.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'ai changé le moyen de moi.

  • Speaker #1

    Tu vois, tous ces trucs-là, au début, on ne se doute pas que ça peut... Et aujourd'hui, on ne pourra jamais affirmer que c'est le perturbateur endocrinien de la poil, mais probablement qu'un tout. chez une femme qui a des prédispositions génétiques à faire une maladie auto-immune et qui, en plus, est entourée de perturbateurs endocriniens, tu vois, l'un dans l'autre, probablement qu'en effet, ça fait un peu plus de maladies.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, ça n'aide pas.

  • Speaker #1

    Ça n'aide pas, mais c'est jamais la seule raison de la maladie. Et bien sûr. Et donc, c'est pour ça que c'est plutôt un tout et qu'il faut faire attention dans un ensemble. Et pas juste dire, ok, moi, de toute façon, dans ma famille, ils ont tous Hashimoto, donc je vais manger bio. Oui, mais ça se trouve, tu vas quand même faire Hashimoto. Tu vois, parce qu'il y a la prédisposition génétique qui sera plus forte et qui fait que tu ne pourras pas empêcher le corps de faire cette maladie.

  • Speaker #0

    D'accord. Et est-ce que tu peux nous parler, nous expliquer ce qu'est la thermoablation et ce que tu en penses ? Parce qu'on a eu une question là-dessus, et moi du coup j'ai fait un petit peu des recherches, et je me suis dit que ce serait bien qu'on te pose la question, parce que je pense qu'il y a plein de gens qui ne connaissent pas par contre.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors la thermoablation, de toute façon, on en parle dans un contexte de nodules. Donc de nodules, c'est une boule dans la thyroïde, qui peut soit être bénigne, dans 95% des cas, soit être cancéreux, dans 5% des cas, ou de temps en temps, être une boule qui va fabriquer trop d'hormones thyroïdiennes. Et en fait, c'est vrai qu'à une époque, il y a quelque chose sur la thyroïde, on enlève. Et donc maintenant, on essaie d'enlever le moins possible les organes, que ce soit des organes endocriniens ou autres, et on essaie de trouver des alternatives. Donc ça va surtout passer par une simple surveillance. Et de temps en temps, on peut proposer la thermoablation. En fait, c'est le fait d'aller traiter une boule, un nodule, par de la chaleur. Donc ça, c'est très strict, c'est très régi. On a le droit sur des nodules qui sont gênants, soit qui compriment un peu des structures nobles au niveau du cou ou qui se voient esthétiquement, mais ils doivent être bénins. Et là, je te parle des recommandations françaises. Ils doivent être bénins, deux reprises sur deux cytoponctions et bien placés parce qu'il ne faut pas qu'ils soient mal placés, sinon ça peut être dangereux. Et on peut aussi le faire, et ça, ça nous vient de l'Asie, c'est eux les pionniers dans la thermoablation. On peut aussi traiter les micro-cancers de la thyroïde qui font moins de 1 cm. Dans un contexte bien précis, c'est des dossiers qu'on staff avec les endocrinologues, les radiologues, les chirurgiens, tout le monde. Et on peut staffer et en effet proposer un traitement de ce petit cancer par une aiguille chaude. Finalement, c'est comme... S'il y a des personnes ici qui nous écoutent qui ont déjà eu des cytoponctions, c'est une petite aiguille dans une boule dans la thyroïde. En fait, on met une aiguille un peu plus grosse qui, elle, a la capacité de chauffer.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Voilà. Ok, bon, moi...

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas sous anesthésie générale. Donc bon, ça peut être aussi proposé par exemple par des gens qui ne peuvent pas se faire opérer. D'accord. C'est une alternative à la chirurgie.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et quelquefois même à l'iode radioactif. pour les nodules autonomes.

  • Speaker #0

    Ok. Les symptômes de dysfonctionnement thyroïdien sont très variés. On sait que d'une personne à l'autre, ça peut être complètement différent, même pour la même maladie. Du coup, prise de poids, troubles de l'humeur, fatigue. Comment on peut différencier ces signes d'une autre pathologie ou d'un simple déséquilibre quotidien ? Parce que dans notre vie, on peut aussi avoir des moments où on ressent ça.

  • Speaker #1

    Tu l'as très bien dit, en fait, le problème, c'est pas un problème, mais c'est vraiment que les dysfonctionnements hormonaux, notamment de la thyroïde, c'est un peu un fourre-tout. C'est un peu vraiment, je suis fatiguée, j'arrive moins à me concentrer, etc., qui peuvent être, comme tu dis, dans plein d'autres situations. donc c'est vrai que nous souvent on prend un contexte par exemple si une nana me dit moi je suis fatiguée en fait elle est en burn out ou elle travaille jusqu'à 22h tous les soirs, etc., et qu'elle n'a pas d'autres symptômes, bon, je ne serais pas forcément directe en disant « Ok, il y a un bug dans la thyroïde. » Versus cette même personne qui me dit « Dans ma famille, ils ont tous des maladies thyroïdiennes, mon transit est ralenti, je perds un peu mes cheveux, etc. » Bon, tu vois, c'est un ensemble. Après, il y a des gens qui sont plutôt moins sensibles aux symptômes. donc on peut aussi passer à côté de certaines maladies juste en se disant « Oh bon, j'y crois pas trop » . Et donc on a de la chance d'avoir un marqueur très très puissant sur la prise de sang, qui est la TSH. Aujourd'hui, c'est des techniques de dosage ultra sensibles qui nous dosent vraiment extrêmement bien la TSH. Donc en fait, c'est facile de le doser, donc on peut se permettre de le doser. Après, je pense qu'il faut vraiment avoir en tête Merci. que tout ce qu'on peut lire sur Internet, parce que souvent, et c'est très bien, moi je ne suis pas du tout dans le jugement, mais souvent, c'est des personnes qui viennent en consultation et qui ont déjà tout lu de la maladie de Hashimoto, qui ont déjà tout lu des nodules, etc. Et qui te disent, en fait, moi je suis en hypothyroïdie. Il faut un peu, là, nous poser des questions. Et tu vois, je vais te donner un exemple, parce que je pense que ce sera l'exemple peut-être le plus fréquent dans les personnes qui vont nous écouter, c'est le poids. On a beaucoup de personnes qui viennent nous voir en nous disant « j'ai pris du poids, mais je fais tout bien, c'est ma thyroïde » . Donc, quelques fois, c'est la thyroïde. Mais nous, par exemple, on sait très bien que la thyroïde, notamment quand elle fonctionne un peu moins bien, donc l'hypothyroïdie, on sait qu'elle peut ralentir le métabolisme. Ça veut dire qu'à calories égales, on va un peu moins bien brûler les calories. Mais je te dis bien, un peu moins bien. C'est-à-dire qu'il n'y a aucune étude scientifique qui nous a prouvé qu'on pouvait prendre 10 à 20 kilos. Et moi, j'ai des nanas qui viennent en me disant, je ne comprends pas, moi, depuis 5 ans, j'ai pris 20 kilos. Et en fait, c'est plus facile de temps en temps de mettre ça sur le côté déséquilibre hormonal et thyroïde. Mais il faut un peu revoir. Et c'est là, nous, notre rôle de dire, peut-être qu'il y a un problème de thyroïde. Peut-être qu'il y a la ménopause aussi. De temps en temps, ça va aussi avec. Mais attention, on ne peut pas tout mettre sur la thyroïde. Parce que c'est plus une rétention d'eau qu'une rétention de graisse. Et en fait, nos études, elles nous disent quoi ? Allez, on prend 5 kilos max. Donc, ça se trouve, il y a un problème thyroïdien. Et à nous d'aller le chercher et l'éliminer s'il doit être éliminé. Ou le traiter s'il est là. Mais on doit aussi toujours dire aux gens, en fait, cette prise de poids, elle n'est peut-être pas simplement due à un problème hormonal. Cette fatigue, elle n'est pas forcément due que... à la problème de thyroïde, et d'où vraiment l'importance d'une consultation personnalisée, parce que quelquefois on trouve des syndromes dépressifs, des syndromes anxieux, une maladie du système digestif qui font qu'ils ont des problèmes de transit, tu vois, il faut vraiment essayer de se dire, bon bah oui, la thyroïde c'est hyper fréquent, et les symptômes c'est un peu un fourre-tout, allons chercher s'il y a un problème de thyroïde, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas autre chose. Donc, bon, moi je pense que c'est bien de dire à son médecin tout ce qu'on a. Après, nous, on trie un peu, on explique aussi certaines choses, et puis on fait tous les tests nécessaires pour dépister. Et quelquefois, on ne trouve rien, et tant mieux. Et ça veut dire qu'aussi, le patient peut passer à autre chose, entre guillemets, et ne pas mettre tout sur le compte de la thyroïde. Et notamment, par exemple, si c'est un problème de poids, il faut rechecker l'alimentation, l'activité physique, etc.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est un ensemble. Non mais pour le coup tu sais moi ils m'ont trouvé des anticorps justement de Hashimoto c'est comme ça que j'avais lancé le sujet à l'époque et ma TSH par exemple elle est bonne mais ça se peut qu'en fait tu vois genre je me dis mais si en fait j'aurais fait que des prises de sang de TSH tu vois j'aurais pas su

  • Speaker #1

    Ça aurait pas été grave de pas savoir et c'est ça qui est très important c'est que on revient un peu à ce qu'on disait sur le surdépistage c'est que les anticorps ça rend pas malade dans le sens où ça te donne pas de symptômes Les anticorps du Hashimoto, c'est un petit marqueur comme quoi ton système immunitaire, il bug un peu. Mais ça se trouve, ton corps, il va entre guillemets s'en défendre toute sa vie et tu vas jamais avoir de problème. Donc, on va juste te faire plein de prises au sang. Tu vois, en se disant, ah, il y a des marqueurs, il y a des marqueurs, il faut checker, même des échographies, il y en a qui font des échographies, échographies, échographies. Et on te met dans une case, t'es quelqu'un de malade. Alors que ça se trouve, ta maladie, tu vas la révéler que dans 10 ans. Alors après, tu vas me dire, oui, mais moi, je n'ai pas envie d'être en hypothyroïdie sans le savoir, etc. Donc, bien sûr, on apprend aux gens un peu à peut-être s'écouter, à dire, ben voilà, l'hypothyroïdie, ça peut être ça, etc. Mais avant que l'hypothyroïdie soit d'une telle sévérité pour que tu aies des symptômes, souvent, on a même des phases de plusieurs mois, voire années, où des TSH ne sont pas du tout catastrophiques, voire normales. et c'est pour ça que Finalement, c'est bien aussi de savoir, parce que ça permet de cibler, de se dire, allez, on va se faire une TSH par an pour être sûr que... Mais tu vois, le risque de tomber en hypothyroïdie est que de 5% par an, quand on a des anticorps positifs. Donc, on ne va pas faire une TSH tous les deux mois. D'accord. Parce qu'en plus, Shimoto, c'est un peu particulier, il a une phase où, finalement, le corps et l'axe thyroïdien sont parfaits, les hormones sont parfaites. Après, il y a une petite phase où... hop, on fait un peu une hypothyroïdie, on guérit. Hypothyroïdie, on guérit. Tu vois, naturellement, comme ça. Souvent, on ne ressent rien du tout, parce que ce n'est pas des hypothyroïdies, il y a plusieurs types d'hypothyroïdies. Il y a l'hypothyroïdie, finalement, où la TSH est un tout petit peu élevée, mais les hormones thyroïdiennes sont parfaitement normales dans le corps. Donc là, il n'y a pas de symptômes.

  • Speaker #0

    Ok. Ok, ok.

  • Speaker #1

    Donc, après, quand je dis pas de symptômes, il faut que je nuance. évidemment que peut-être qu'on peut ressentir certaines choses mais par exemple pas avoir des symptômes d'hypothyroïdie sévérissime. C'est pas possible, tant donné que les hormones thyroïdiennes dans notre corps sont normales. Donc s'il y a des symptômes, il faut aller chercher ailleurs. Pourquoi il y a de tels symptômes alors que nous, sur la thyroïde, il n'y a rien de catastrophique ? Et puis, on fait des petites phases comme ça, ce qu'on appelle les petites poussées, jusqu'au jour où, en effet, on peut faire l'hypothyroïdie définitive et là, introduction de médicaments, etc. Mais ça, ça peut être un énorme laps de temps. Comme petit, mais ça peut aussi être très grand. Donc tu vois, quelquefois, et d'ailleurs, c'est pour ça qu'en France, et d'ailleurs dans tous les autres pays, on ne fait aucun dépistage de masse. Dépistage de masse, ça veut dire, tu vois, comme le dépistage du cancer du sein. On dit, eh bien, vous êtes une femme, vous avez 50 ans, il faut faire ça. la maman. Nous, en France, on n'a pas ça sur les maladies thyroïdiennes parce qu'il vaut mieux prendre un contexte, une personne, ses symptômes, ses antécédents familiaux, ses antécédents de traitement, etc., et adapter si oui ou non on pense que c'est justifié d'aller chercher un problème de thyroïde. Sinon, on aurait proposé un dépistage de masse.

  • Speaker #0

    Ouais, mais moi, je trouve que c'est très intéressant ce que tu dis. En plus, moi, par exemple, au niveau du ressenti, je parle de mon expérience personnelle, mais j'ai eu des petits moments où je ne me sentais pas... Je sais qu'il y a quelque chose de pas normal, on va dire. Tu vois, avec des petits symptômes et tout, mais après, je me ressens nouveau, bien. Et du coup, ça se trouve, c'est peut-être ce petit cycle que tu parles, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et ça, bon, il y a des personnes chez qui il faut traiter parce que contexte de bébé, etc. Mais ça, souvent, on peut le laisser agir. C'est entre guillemets, on laisse le corps se défendre tant qu'il peut se défendre.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Et là, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui, à ce moment-là de leur maladie, qui est encore complètement, j'ai envie de dire... gérés par le corps, donc je ne sais pas si on peut appeler ça maladie, vont être très, très propices, ou en tout cas très attirés vers tout ce qui va être les compléments alimentaires, la micronutrition, etc. Donc, c'est vrai que nous, on n'a encore pas de preuves comme quoi mettre des micronutriments et essayer d'ajuster des trucs dans le corps comme ça, on ne sait pas trop à quoi ils servent. Il faut le dire, on ne sait pas trop à quoi il sert. Ça aide vraiment parce que finalement, l'évolution naturelle, et là on parle du Hashimoto, l'évolution naturelle de cette maladie, c'est je suis normale, je fais un peu d'hypo et puis je finis en hypo. Donc on a toute une phase où peu importe ce qu'on mettra comme traitement, ça ne changera rien. Il y aura beaucoup d'effets placebo, c'est-à-dire que de toute façon, tu ne seras pas malade pendant tout un temps. Aujourd'hui, il n'y a rien qui a vraiment montré déjà que ça pouvait retarder l'apparition de l'hypothyroïdie. que ça pouvait potentiellement, si tu avais des symptômes, améliorer tes symptômes. C'est un peu au feeling de chaque médecin, à chaque école, etc. Mais il n'y a rien de scientifiquement prouvé. Peut-être que ça viendra plus tard, peut-être qu'on se dira « Ah, en fait, il y a quelque chose, on ne s'est rendu compte que ce petit complément machin, pourquoi pas ? » Mais là, pour l'instant, tu vois, il n'y a rien réellement qui est ressorti. Par contre, ce qui a été montré, c'est qu'en effet, lui, on mange équilibré, non transformé, le plus bio possible. avec une activité physique quotidienne et plus intensive dans la semaine, plus on a montré qu'en fait, on restait en bonne santé longtemps. Pas forcément que sur la thyroïde, mais tu vois, dans une entièreté. Et donc, dans cette entièreté, on va faire qu'on a peut-être moins de syndrome de « je suis triste, j'ai du mal à me concentrer, j'ai du mal à dormir, etc. » Tu vois, c'est plutôt une entièreté. Et ça, ça ne va pas reculer l'arrivée de l'hypothyroïdie, mais ça va faire peut-être que dans son entièreté, on le vit mieux.

  • Speaker #0

    Et juste parce qu'on parle des compléments et de l'alimentation, là je te pose une question qui me vient. J'avais lu un article justement sur la thyroïde et le gluten. T'en penses quoi de ça ?

  • Speaker #1

    Alors ça c'est très intéressant, mais c'est probablement, je ne sais pas où est-ce que tu l'as lu, mais en fait il y a des maladies auto-immunes du système digestif qui fait qu'on est intolérant au gluten. Donc est-ce que ce n'est pas des personnes qui ont deux maladies ? Le problème de la thyroïde et le problème... de cette maladie au niveau du tube digestif. Après, il y a le gluten et le gluten. On en a forcément besoin dans notre... C'est notre carburant, le sucre. C'est notre carburant pour vivre. Après, on préfère les sucres lents que les sucres rapides. Tu vois, tout ça, c'est souvent très mélangé quand les patients et les patientes viennent nous voir. Et je pense qu'il faut reprendre un peu ces croyances. Qu'est-ce que vous avez entendu ? Est-ce que votre ami, il n'a pas une maladie celiaque qui fait que lui, il ne doit pas prendre ? Et d'ailleurs... Quelquefois, nous, quand on découvre une maladie auto-immune, c'est bien de poser des questions sur les autres maladies auto-immunes. Le diabète, la maladie celiaque, la maladie de Birmor, etc. On a d'autres symptômes qui nous viennent en tête. Et on les pose, parce que ça ne peut nous arriver de découvrir deux maladies auto-immunes. Parce que quand on en fait une, et ça, on en revient à notre discussion de la première question, quand on fait une maladie auto-immune, on n'est plus à risque d'en faire une deuxième. Il y a une prédisposition à la maladie auto-immune.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    il ne faut surtout pas arrêter. De toute façon, en médecine, c'est extrêmement rare qu'on dise arrêtez de manger ça oui d'accord manger le avec raisonnablement quoi donc c'est pas parce qu'on arrête le gluten que tout d'un coup hop c'est bon on a plus de maladie il y a aussi beaucoup de choses qui traînent sur internet les choux ou les choses comme ça mais en fait il faut comprendre qu'on mange pas des choux matin, midi et soir donc pas de problème pour manger des choux c'est juste que bon je sais pas, je te dis ça à des gens ils ont des raisons particulières mais je sais plus, il y a le soja, il y a plein de choses comme ça, et ça c'est vrai que moi je dis toujours à mes patientes, mais attention vous vous mettez dans une configuration où là, vous avez 20 ans parce que c'est des jeunes de 20 ans on vous dit de plus manger un truc, ce qui est faux en plus vous allez vous interdire des plaisirs parce que vous pensez que vous allez faire du mal à votre thyroïde c'est faux, il faut vraiment faire attention Merci. à ce qu'on lit parce que de toute façon manger matin, midi et soir le même aliment c'est pas bon pour la santé c'est même pas une question de thyroïde c'est pas bon pour la santé donc il faudrait garder équilibré il faut garder les plaisirs, les aliments plaisir il faut garder tout ça, c'est hyper important et ça fera pas que votre thyroïde va plus souffrir ou être plus malade rapidement bien au contraire plus on est en fait dans l'équilibre, plus on fait les choses pas à l'excès et mieux on se porte

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important ce que tu dis, d'essayer de manger varié,

  • Speaker #1

    de manger bio,

  • Speaker #0

    ou local, j'imagine que c'est aussi pas mal.

  • Speaker #1

    Tu sais, on sait que les personnes qui souffrent d'obésité ont plus d'hypothyroïdie. C'est des problèmes... La maladie de l'hypothyroïdie chez la personne souffrant d'obésité, c'est une maladie bien particulière, mais on sait qu'en fait... Tout ce qui ne sera pas fait de manière assez en cohésion avec son corps, tout ce qui sera dans l'excès, que ce soit trop de sédentarité, trop de sport, même trop de sport, ça peut nuire aux hormones thyroïdiennes, trop d'un aliment ou rien d'un aliment, on sait que ça, le corps, il n'aime pas. Le corps, il aime une certaine régularité, il aime que les choses ne soient pas excessives en lui. Parce que je te parle des personnes souffrant d'obésité, mais les personnes souffrant d'anorexie, elles ont aussi des déséquilibres hormonaux. Donc tu vois, le corps, il aime dire les choses neutres.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. Dans un sens ou dans l'autre, il peut y avoir des... Oui, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Tu vois, l'alimentation, on peut discuter que l'alimentation, par contre, quand on a une hormone thyroïdienne, parce qu'on a besoin de médicaments pour justement substituer une thyroïde qui ne fonctionne pas assez ou qui ne fonctionne plus du tout. Par contre, ces médicaments, ça s'appelle la lévothyroxine, et puis il y a plein de labos qui le commercialisent. Ce médicament, il est même pris à jeun. Pourquoi ? Parce que finalement, c'est assez simple. C'est quand le médicament, on l'avale, il est mieux absorbé, métabolisé dans notre corps quand on n'a rien dans le ventre. C'est pour ça qu'on dit toujours, prenez-le à distance de 20 minutes de votre petit déjeuner, de ce que vous prenez, même du café. Prenez-le à distance de vos aliments et des autres médicaments. C'est pas qu'ils s'aiment pas entre eux les médicaments, c'est juste qu'on veut vraiment que ça soit bien pris à jeun.

  • Speaker #0

    Oui. Donc ça aussi, c'est pour nous poser la question. Ok.

  • Speaker #1

    Mais absorber. Si on le prend pas à jeun, en gros, il n'y a rien de gravissime, si on le prend pas à jeun, souvent, nous, on doit mettre des doses un tout petit peu plus fortes, parce que, imagine, on donne 100 d'un médicament, il arrive bien 100 dans le corps quand on est à jeun, mais peut-être que quand on n'est pas à jeun, il n'arrive que 80, tu vois.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc,

  • Speaker #1

    on va donner 120. pour essayer de pallier.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? Oui, je comprends. En plus, j'imagine que là, c'est un médicament qui est dosé au cas par cas.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. C'est en fonction de la maladie thyroïdienne, en fonction du poids. C'est vraiment du cas par cas. Mais bon, on dit toujours, et puis il y a des gens qui me disent, moi, c'est impossible, je n'arriverai pas à le prendre à jeun, etc. On s'adapte. On est médecin, on doit s'adapter pour que la qualité de vie de nos patients soit conservée, que ce ne soit pas une horreur tous les matins de se lever en se disant, « Mon Dieu, je dois prendre ce médicament. » On s'adapte, on voit avec eux comment c'est, si c'est trop contraignant ou pas. Et puis, on s'adapte.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, pour les personnes qui pensent avoir un souci de thyroïde, c'est quoi les examens clés un peu pour détecter justement les troubles ? À quel moment tu penses qu'il faut consulter ?

  • Speaker #1

    Alors, de toute façon, je pense qu'on consulte quand on a des symptômes. Sinon, on ne veut pas entendre parler d'un médecin. Et c'est très bien. Donc, quand on commence à avoir des symptômes, je pense que... Très naturellement, il faut aller voir son médecin généraliste, son médecin traitant et dire, voilà, écoutez-moi, depuis quelques temps, j'ai vu ça, ça, ça, ça, ça. Là, on parle de dysfonctionnement de la thyroïde. Quelquefois, c'est aussi juste, j'ai l'impression d'avoir quelque chose ou on m'a dit que j'avais un gros coup. Bon, ben voilà, on va voir le médecin, j'ai un gros coup. Et je pense qu'il faut y aller assez naturellement. Enfin, si on se doute qu'on a une fatigue parce qu'on a fait un mois la teuf et qu'on s'est couché hyper tard, bon bah bon vérifions quand on reprend un rythme de sommeil. Oui, mais tu vois, tu dis ça, mais vraiment, il y a des personnes qui ont tout de suite peur, je pense, d'être malade ou d'avoir quelque chose et donc vont consulter. Moi, je pense que ce n'est pas grave de consulter pour rien parce que ça ne fera jamais de mal. Mais voilà, si on a un ensemble de symptômes, ou en tout cas, on ne se sent pas comme d'habitude, tu vois, c'est vraiment, je pense, c'est quelque chose qu'on ressent personnellement. Je ne me sens pas comme d'habitude, j'ai l'impression d'avoir quelque chose qui bug en moi. Bon, ben là, on va voir ce médecin, puis on lui fait une liste. Moi, je dis toujours aux gens, écrivez tout ce que vous ressentez, comme ça, chez le médecin, après, vous lisez votre liste. Parce qu'on vous dit toujours de lui dire des symptômes. Et après, le médecin, s'il estime que ça peut être une maladie hormonale, notamment thyroïdienne, il va demander la TSH. Alors, sur internet, vous allez voir, il y a des médecins, ils sont méchants, ils ne veulent plus faire des hormones, AT3L, AT4L, etc. Parce que...

  • Speaker #0

    il y a quand même un peu un abus, un excès de dosages hormonaux pour, entre guillemets, des symptômes, en effet, qui n'ont rien à voir avec des problèmes hormonaux. Et donc, l'État, c'est l'État qui a régularisé ça, parce qu'il y avait des dépenses publiques monumentales sur les tests thyroïdiens. D'accord. En régulière, oui. Et on a un décret, nous, qui nous incite, enfin, qui nous oblige même, à ne prescrire que la TSH. quand il y a une suspicion de maladie thyroïdienne parce qu'en fait, quand la thyroïde est normale, en tout cas, son fonctionnement est normal, la TSH est normale et les hormones libres le seront forcément. Sauf cas extrêmement rares, où nous, on le sait qu'il faut aller chercher un peu plus loin, c'est des maladies qui sont plus liées, on va dire, à la maman de la thyroïde, à l'hypophyse, une petite glande juste derrière le nez. Et là... les hormones libres ont un intérêt. Moi, je me retrouve souvent avec des patients qui me disent « Mais pourquoi vous ne mettez que la TSH ? Il faut faire aussi les hormones libres, T3, T4, les hormones dans les urines, etc. » En fait, c'est parce que scientifiquement, on sait ce qu'on fait. Oui, bien sûr. Et qu'il y a eu beaucoup d'excès de demandes de TSH, T3, T4 en permanence, alors qu'en effet, une TSH normale, sauf cas extrêmement rares que l'endocrinologue connaît très bien, elle sera normale si la TSH est normale. Donc c'est vraiment... la TSH dans le sang, qui peut nous aider. Et je pense que justement, c'est aussi important d'expliquer aux patients quand on prescrit cet examen qu'on entend tous les symptômes qui sont énumérés, mais que si la TSH est normale, il faudra se tourner ailleurs, il ne faudra pas rester buté sur « non, non, mais j'ai un problème de thyroïde, c'est sûr, c'est juste les médecins qui ne le trouvent pas » . Parce qu'on a aussi un peu ça, parce que finalement, ces symptômes d'hypothyroïdie notamment, sont des symptômes de détresse. Je n'arrive pas à me concentrer. Je dors comme une dingue, mais je suis fatiguée tout le temps. J'ai le transit, j'ai le poids. C'est des symptômes souvent de détresse. Personne n'aime se sentir comme ça. Personne. Un corps hyperthyroïdique, on est up. On peut me dire, j'adore. Mais l'hypo, je n'ai jamais entendu personne me dire, moi, l'hypo, ça ne me dérange pas. Non. L'hyper, j'ai déjà entendu. Mais l'hypo, c'est impossible. C'est vrai que quelquefois, en fait c'est la La thyroïde fonctionne très bien et on découvre d'autres types de maladies que des maladies hormonales.

  • Speaker #1

    D'accord, ok.

  • Speaker #0

    Et puis le nodule, c'est l'échographie et aussi le fonctionnement de la thyroïde par la TSH. Donc vraiment TSH et puis échographie et TSH quand on pense à une petite grosseur dans la thyroïde.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et finalement, je pense qu'aussi les femmes, c'est intéressant qu'elles soient au courant que c'est un peu au moment des déséquilibres hormonaux qu'elles sont le plus à risque. on peut être malade à n'importe quel âge. D'accord ? Ce n'est pas ce que je dis là, c'est juste des notions de fréquence, mais en effet, vraiment, un peu 20 ans slash grossesse, donc 20-30 ans, et ménopause. C'est là où on a le pic de fréquence de nos maladies auto-immunes thyroïdiennes. Mais bon, il ne faut pas attendre d'être ménopausé pour venir nous voir s'il y a des symptômes, parce qu'on peut le faire à n'importe quel âge.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc du coup, toi, tu as créé le site qui s'appelle Thyroid.fr. C'est comme ça que je t'ai connue d'ailleurs, pour informer et accompagner les patients. Qu'est-ce qui t'a motivée déjà à faire cette plateforme ? Et comment elle peut être utilisée concrètement pour les femmes, par exemple, qui ont des questions ?

  • Speaker #0

    Écoute, moi vraiment, c'est parce que j'ai créé ça quand je suis sortie de tout mon cursus d'apprentissage. Tu vois, j'étais interne. Et vraiment, je me disais, mais c'est fou, les gens sont mal informés sur la thyroïde. c'est Tout le monde déjà diabolise un peu ces maladies, comme quoi si on a un Hashimoto, notre vie elle est foutue, c'est une maladie chronique. Enfin, tu vois, je me disais... Enfin, alors ça c'était la vision médicale, je me disais mais waouh, genre en fait, oui c'est chiant d'avoir une maladie, évidemment, mais genre on parle pas du cancer quoi, genre c'était... Quelquefois je me disais mais j'ai l'impression qu'elles ont tellement entendu des choses graves là-dessus que... bah Elles pensent qu'elles ont un truc trop, trop grave et qu'on ne va jamais réussir à les stabiliser hormonalement parlant, etc. Donc, vous voyez la détresse que peut-être un peu de manière naïve, plus jeune, je me disais, mais ce n'est pas justifié cette détresse. Mais bon, j'ai été naïve. Et surtout, moi, je me suis toujours mise sur des forums de patients pour voir un peu ce que les gens n'arrivaient pas forcément à comprendre sur la maladie, ce qu'ils posaient comme questions, qu'ils osaient... Parce que quand on est devant le médecin, on n'ose pas toujours poser toutes ces questions. Je pense qu'il y en a qui ne se sentent pas toujours à l'aise, et c'est dommage parce qu'on est vraiment là pour ça, pour répondre à toutes les questions. Il n'y a pas de questions débiles, c'est normal d'avoir des milliards de questions quand on nous découvre quelque chose. Et donc je me disais, il faut que je sache ce que les gens veulent savoir pour le dire spontanément. en consultation. Et comme ça, ils se sentiront pas mal à l'aise, je vais, entre guillemets, répondre avant qu'ils me posent la question. Parce qu'il y en a plein qui ne vont pas me poser la question. Et donc, je faisais des consultes, des consultes, et j'essayais de debunker un peu toutes les fausses croyances, tous les trucs. Je répétais plein de choses, plein de choses, plein de choses, et puis je me disais, non mais là, j'ai tellement parlé que c'est sûr, ils ne vont pas rien retenir de ce que j'ai dit. Et donc... Parce que quand on parle trop, on ne retient rien. Et donc, je me suis dit, tout ça, je vais le mettre par écrit. de manière avec un langage facile à comprendre, pas un truc trop scientifique. Et je réponds aux questions, etc. de manière normale pendant la consultation. Et à chaque fois, je dis, vous n'en faites pas. Tout est écrit ici. Et c'est là où je montre le site en disant, vous pouvez le ramener à la maison, le montrer à vos enfants, le montrer à votre mari, etc. Voilà, vous pourrez relire vous-même si vous voulez relire des choses. Et ça sera écrit noir sur blanc. Parce qu'il y a plein de choses super sur Internet, mais de temps en temps, il y a aussi des choses trop néfastes. Le fait qu'on angoisse nos patients énormément, qu'ils pensent qu'ils ont quelque chose de gravissime, que je ne vais pas m'en sortir, que je ne vais pas réussir à les traiter, alors que je vais y arriver et que ça va très bien se passer. Et voilà, je me disais, au moins, je suis sûre de l'information qu'ils reçoivent. Et donc, c'est pour ça que j'ai fait TioWeek.fr.

  • Speaker #1

    Ok, mais c'est top parce que moi, j'ai été regarder le site et c'est vrai que tu as des informations, tu peux déjà t'informer bien.

  • Speaker #0

    en plus à chaque fois si tu décris chaque maladie et moi je fais beaucoup de cancer de la thyroïde et que le mot cancer c'est angoissant c'est atroce, quelquefois c'est genre sur des jeunes personnes, on se dit mais ma vie est foutue j'ai un cancer alors qu'au contraire c'est des cancers de très bon pronostic qu'on arrive à guérir etc mais bon c'est un mot qu'on est obligé d'employer donc on l'emploie et puis quand c'est des Ausha de 20 ans qui après vont rentrer chez leurs parents en disant mais on m'a trouvé un cancer la maman elle va être terrorisée, donc elle va avoir plein de questions. Et donc, c'est aussi pour ces raisons-là que je me suis dit, au moins, je leur donne un outil où je suis sûre que s'ils vont regarder chez eux ou qu'ils vont en parler avec leur famille, ils vont lire quelque chose où je suis OK avec ce qu'ils lisent. Et donc, j'ai été accompagnée par toute l'équipe universitaire. Donc, c'est des médecins de la pitié salpêtrière à Paris. Et voilà, on a fait ce petit site internet qui, je l'espère, aide certaines personnes qui se posent des questions. Parce qu'en plus... Moi, je me dis toujours, plus on comprend sa maladie et plus, entre guillemets, on l'accepte, et plus on comprend aussi le discours de tant en tant de médecins en disant, là, surveillance ou là, au contraire, traitement, et moins ça devient une plaie au quotidien. Parce que plus on comprend et moins on peut stresser aussi, parce qu'on comprend ce que les médecins font, on comprend pourquoi, quelquefois, parce que nous, en thyroïde, on fait beaucoup de surveillance. Donc on peut se dire, mais ils foutent quoi, ceux-là ? Ils parlent ! Alors qu'en fait, non. la surveillance est extrêmement importante de temps en temps il ne faut pas se précipiter sur des traitements et donc c'est pour ça que je me suis dit ça vaut le coup sur des maladies qui ont un peu de bad buzz il faut le dire bah ouais parce que on peut avoir un Hashimoto et avoir sa vie qui n'a absolument pas changé et j'ai un nombre de patientes qui viennent me voir en me disant déjà qu'ils viennent me voir en pensant que c'est une urgence alors que bon bah moi je le sais que ça n'est pas mais c'est normal elles ne le savent pas et puis qu'ils pensent que leur vie ça ne sera plus

  • Speaker #1

    Je ne suis jamais la même.

  • Speaker #0

    Oui. Je ne dis pas que peut-être que de temps en temps, ça arrive et qu'on n'arrive pas à s'en sortir, etc. Mais c'est rarissime. Normalement, l'endoc, après, on le voit une fois par an, même pas. Et on l'oublie, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est sûr. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais passer aux questions de nos auditrices. On va faire un petit question-réponse. Parce qu'elles avaient pas mal de choses.

  • Speaker #0

    Des questions.

  • Speaker #1

    On a Awatif qui nous a demandé, depuis qu'elle a eu son problème de thyroïde, elle a une perte de cheveux. Et même malgré les vitamines qu'elle prend, ça continue. Est-ce qu'il y a des solutions par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est très difficile parce que les cheveux, c'est très... Vraiment, c'est ingrat, l'affaire des cheveux. Parce que dès que le cheveu sent un stress, et que ça soit hormonal ou autre, il peut se mettre à tomber. Sans pour autant, finalement, que ça soit... la maladie qui fait tomber le cheveu, mais plutôt, il y a eu un stress biologique, pas stress en mode je suis stressée au boulot, mais un stress biologique dans nos cellules, il s'est passé quelque chose, et le cheveu, lui, il se dit stop, stop, et donc on perd plus nos cheveux, on a les ongles qui cassent, etc. C'est très compliqué. L'idéal de l'idéal, c'est d'arriver à restaurer de manière douce et parfaite l'équilibre hormonal, notamment thyroïdien. de checker voir s'il n'y a pas d'autres problèmes qui peuvent un peu entretenir la chute de cheveux, donc tout ce qui va être côté un peu psy, anxiété, stress, etc. Les carences en vitamines, mais dans nos pays... Il faut être honnête, on n'a pas beaucoup de carences, voire aucune, parce qu'on mange équilibré, on a beaucoup d'aliments qui sont supplémentés pour qu'on ne soit pas du tout carencés. Et vraiment, quand on sort son repas, on peut aussi aller voir les dermatos. Les dermatos, quelquefois, ils ont des traitements. Mais il faut savoir que l'équilibre hormonal, il met du temps à se remettre. Dans le sens où, par exemple, on enlève une thyroïde, on va passer d'une hormone naturelle à une hormone par médicament. Même s'il n'y a pas de grand yo-yo, finalement, le corps, quand même, il va ressentir qu'il y a eu un changement. Et ça peut donner ces petits trucs, perte de cheveux. Et en fait, le cycle du cheveu, le cycle que le corps comprenne qu'il faut qu'il se restaure comme avant, ça peut prendre plusieurs mois, vraiment plusieurs mois. Et je dis ça parce que mes patientes qui sont opérées pour les cancers de la thyroïde, elles me disent, moi, j'ai eu un an où j'ai perdu mes cheveux. J'étais parfaite sur les prises de sang, donc personne ne me disait vraiment... Ouais. Et... In fine, ça a fini par aller un peu mieux. Ou aller beaucoup mieux. J'ai retrouvé ma touffe de cheveux, etc. Mais il n'y a pas de miracle. Il n'y a vraiment pas de miracle, ça, il faut être honnête. On n'a pas de miracle. Il y a plein de compléments alimentaires qui se sont vendus en pharmacie. Bon, voilà, ça ne fait pas non plus des miracles. On peut les essayer. Ça coûte très cher souvent. Donc, il faut voir aussi financièrement. Et, que je le dise, dans ces compléments alimentaires, il y a de la biotine, de la B6, qui peut perturber. le dosage de la TSH.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. On va savoir.

  • Speaker #0

    On va savoir. Attention aux femmes qui prennent de la biotine, je dis femmes, il y a quelques hommes, mais c'est plus souvent les femmes, qui prennent de la biotine, dites-le bien à votre endocrinologue pour qu'elle vous donne les conseils de dosage de la TSH dans votre regard. Voilà, c'est un petit détail. J'ai pas de réponse miracle. On le sait que les perturbations endocriniennes, le corps, ça peut réagir comme ça. Et d'ailleurs, il y a des nanas qui vont pas avoir de problème de cheveux et d'autres qui vont en avoir. Est-ce qu'il n'y a pas aussi un peu une susceptibilité, entre guillemets, des cheveux fragiles ? On n'a pas de miracle.

  • Speaker #1

    Il y a Raissa qui nous demande s'il y a des profils de personnes qui sont prédisposées et si l'exposition à la radioactivité peut accentuer peut-être ou poser des problèmes par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Alors, chaque maladie thyroïdienne a un peu ses facteurs de risque. Donc tout ce qui est des fonctionnements thyroïdiens liés à la maladie auto-immune, On en a parlé, c'est un peu de la génétique, de l'environnement des femmes, parce que oestrogène, prédisposition auto-immune, et tout ce qui va être nodules slash cancers. Aujourd'hui, le seul facteur de risque qu'on connaît qui donne des cancers de la thyroïde, c'est d'avoir eu un traitement rayonnant dans l'enfance. notamment par exemple des jeunes qui ont eu des leucémies, des maladies du... des cancers du sang qui ont été irradiés, mais dans la zone du cou. Ça, on le sait. Et d'ailleurs, c'est des enfants où les parents, on donne des recommandations toute leur vie, de devoir faire des examens pour checker s'il n'y a pas des cancers qui apparaissent. Mais sinon, il n'y a rien d'autre qui est sorti. Le nez peut-être fait un peu plus de nodules, mais ce n'est pas sorti dans le cancer. Le surpoids, peut-être un peu plus, mais ce n'est pas sorti dans le cancer. Il n'y a rien qui est vraiment sorti.

  • Speaker #1

    D'accord. Il y a Gaëlle qui nous demande sur la prise diode, parce qu'elle a de l'hyperthyroïdie, elle. Et elle demande ça par rapport au fait qu'elle aimerait encore une grossesse. Est-ce que ça peut poser problème ?

  • Speaker #0

    Alors, en effet, le diode radioactif, donc, c'est vraiment un traitement assez fabuleux, honnêtement, parce qu'on peut s'éviter une chirurgie, donc ça peut vraiment être cool. Ce n'est pas toujours accessible, on ne peut pas toujours le faire à tout le monde. Mais il y a des précautions derrière pour ne pas tomber enceinte. Alors. Pareil, il n'y a pas des choses qui se sont avérées gravissimes derrière quand il y avait une grossesse. C'est juste qu'on se dit, on donne de la radioactivité. Bon, on ne préfère pas que la patiente tombe enceinte directement après. Donc, en fonction de la maladie qu'on a, soit on donne un délai de six mois ou de un an avant de concevoir. Bon, ça, c'est vraiment au cas par cas. Et en effet, c'est vraiment, c'est un peu intellectuellement parlant dans le sens où... Bon, c'est pas anodin non plus, donc on se dit, si on peut attendre 6 mois, quand le délai est de 6 mois, attendons 6 mois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est mieux pour...

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Il y a Périne qui nous demande, est-ce que les soucis peuvent se déclarer chez les jeunes filles ? Elle donne l'exemple de 16 ans, je pense que c'est pour sa fille. Et est-ce qu'il y a des choses pour prévenir les maladies de la thyroïde ?

  • Speaker #0

    Alors, la thyroïde, les problèmes de thyroïde, notamment de fonctionnement de la thyroïde, peuvent arriver aussi chez l'ado. Chez l'enfant, vraiment, ça c'est les endocrinopédiatres qui s'en occupent.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et c'est connu dès qu'il y a des problèmes de croissance, enfin voilà, c'est assez facilement... C'est assez facilement fait, la TSH. Alors, malheureusement, pour prévenir, c'est vrai que si on sait qu'il y a la maman ou le papa qui a une maladie auto-immune de la thyroïde, normalement, on n'embête pas l'enfant. Donc l'enfant n'a pas de soucis, on ne l'embête pas du tout pendant la jeunesse. Ce n'est pas du tout recommandé, par exemple, de faire les anticorps. Et finalement, le meilleur conseil que je pourrais donner, surtout si son enfant n'a pas de... de symptômes ou ce plein de rien, c'est juste de l'habituer à manger hyper sainement, pas du fast-food ou des trucs comme ça avec plein d'additifs et de la faire aimer le sport, il faut qu'elle fasse du sport, pas à outrance parce que c'est pas bon.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    modéré. Tout doit être modéré chez nous, sinon ça va pas. Mais non, malheureusement, il n'y a rien de particulier. On parle souvent de l'iode, Ça fait un bail que la France n'est plus une région carencée en iodes. L'État a mis du supplément d'iode dans le sel de table. On ne s'en rend même pas compte, mais voilà, on scelle avec un peu d'iode. Et si on mange équilibré, il n'y a aucune raison, aucune raison, aucune raison qu'on soit carencée en iodes. Donc, il n'y a rien à faire, juste à l'embêter psychologiquement avec ça. Oui, voilà, c'est ça. Vraiment, il n'y a pas de miracle. C'est un peu bateau de dire ça, mais c'est tellement vrai, en fait.

  • Speaker #1

    Il y a Poncy qui nous demande si les interactions alimentaires sont importantes et compléments alimentaires. On en a un peu parlé au-dessus. Et s'il y a des solutions aux sautes d'humeur et à la fatigue. En tant que femme, il n'y a pas que le problème de thyroïde sur les sautes d'humeur.

  • Speaker #0

    Voilà. En fait, il faut bien comprendre que les interactions, ça ne va pas être des interactions à base de... Mon médicament, ça va le rendre inactif ou quoi que ce soit, c'est plus le fait qu'il y ait quelque chose dans l'estomac, le bol alimentaire qui fait que le médicament va être moins efficace, ou en tout cas, il ne va y avoir pas la dose requise. Donc, c'est plus ça. Donc, voilà, ça, il faut juste mettre 20 minutes entre je prends mon médicament, on parle de la levothyroxine, et je mange quelque chose ou je bois quelque chose. On peut le prendre avec un verre d'eau, évidemment, mais par exemple, je pense au café ou au thé. et alors typiquement la biotine on en a déjà parlé mais ce complément alimentaire qui est surtout dans les trucs de cheveux ou un peu booster de tout et je ne sais quoi la B6, la biotine, elle peut interférer le dosage de la TSH en laboratoire donc ça ne donne pas une maladie de la timide mais nous on interprète un truc qui est complètement erroné et qui n'est pas le vrai reflet de ce qui se passe dans le corps et après non j'ai pas de solution au saut d'humeur ce qu'il faut c'est Merci. Avoir normalement, en fait, notre dose d'hormones thyroïdiennes est assez stable à partir du moment où, entre guillemets, le Hashimoto est dans la phase où plus aucune cellule thyroïdienne ne fonctionne. Et donc, on a complètement substitué cette thyroïde avec le médicament et que notre poids est stable. J'entends 2-3 kilos, c'est OK. Mais en fait, le médicament, la dose va changer quand on prend 10 kilos ou qu'on perd 10 kilos. Là, on peut être amené à changer un peu la dose de médicament, mais sinon, elle va être très stable. Et ça nous permet d'avoir un axe d'organes thyroïdiennes dans le corps complètement stable. Donc, le saut d'humeur avec un médicament à un dosage parfait, je pense que c'est autre chose. D'accord, ok. Tu as un autre problème. Tu n'as pas de raison.

  • Speaker #1

    Et justement, il y a Caroline qui demande, quand on a des problèmes de thyroïde, comment on fait pour prendre du poids ? Et du coup, moi, je te pose la question aussi pour en perdre, parce qu'est-ce qu'il y a quelque chose en particulier ou est-ce que c'est vraiment avoir une vie saine et puis accepter qu'il y ait quelques kilos en plus ?

  • Speaker #0

    Bon, la vie saine, évidemment, mais ça, je ne l'apprends à personne. Après, on a les deux opposés, c'est-à-dire que l'hyperthyroïdie a tendance à rendre notre corps extrêmement actif et donc à brûler les graisses. Et donc, quand on est en hyperthyroïdie, il y en a, le poids, ça ne bouge pas, mais il y a des personnes qui vont perdre du poids. Quand nous, on traite cette hyperthyroïdie, on est censé, avec le médicament, faire reprendre le poids faussement perdu. J'entends faussement perdu parce que ça n'a pas été un régime drastique ou des courses à pied, je ne sais quoi. Et donc, cette fausse perte de poids par un corps qui fonctionnait à fond la caisse à cause des hormones thyroïdiennes va être reprise de manière naturelle. Donc, quelques fois, j'ai des personnes qui sont trop contentes d'avoir perdu du poids, mais je leur dis toujours attention. Si vous ne changez rien, le poids va juste être repris avec le traitement parce que vous avez possement perdu du poids. Donc ça, c'est traiter l'hyperthyroïdie, faire reprendre le poids. L'hypothyroïdie, on a appris plus de la rétention d'eau. Donc, 2-5 kilos et que notre corps était un peu ralenti et qu'on brûlait un peu moins les calories. Le fait de restaurer un axe thyroïdien parfait est censé vous enlever tout le problème de poids lié à la thyroïde. Donc, s'il reste une envie finalement de perdre du poids... Là, on rentre dans un tout autre domaine, plutôt un domaine diététique ou nutritionnel.

  • Speaker #1

    Ok. Et est-ce que c'est possible, du coup, que quelqu'un ait de l'hypothyroïde, par exemple, et qu'il y ait une perte de poids, ou c'est que le problème est ailleurs ?

  • Speaker #0

    Tout est possible. Tout est possible, d'accord. C'est-à-dire que probablement que tout est possible. Les hormones, c'est un vaste sujet. Je pense qu'on ne sait pas tout encore. Après, bon, c'est sûr que nous, dès que ça sort, des cases, hypo, perte de poids ça dépend, la perte de poids c'est 3 kilos, ça va, mais si c'est 10 kilos, il faut que j'aille chercher quelque chose comme une maladie de malabsorption, une maladie digestive un cancer, tu vois, c'est vraiment des là nous il faut qu'il y ait des petits voyants rouges en se disant, c'est bizarre quand même c'est vraiment pas le cas de tout le monde est-ce que je passe pas à côté de quelque chose d'accord,

  • Speaker #1

    ok, ben en tout cas merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions on arrive à la fin, et d'avoir répondu aux questions aussi des auditrices Merci. Et du coup, sous ce podcast, il y aura le lien vers ton site, vers tes réseaux sociaux où on peut te suivre. Et du coup, j'invite vraiment, il y aura une newsletter d'ailleurs qui sera dédiée où on présentera ce que tu fais. On remettra de nouveau le lien vers ton site. Et voilà. Donc, merci beaucoup d'avoir répondu.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Je fais souvent des FAQ sur Insta. Je réponds de manière anonyme, évidemment. Je réponds aux patients parce que souvent, c'est les mêmes questions. donc voilà je réponds pour qu'elles puissent un peu connaître un peu mieux leur maladie ou même de temps en temps après rediscuter certaines choses avec leur endocrinologue donc je ne me substitue pas évidemment à tous les médecins mais voilà quelques fois je fais ce genre de choses de toute façon il y aura aussi le

  • Speaker #1

    lien vers ton insta en dessous du podcast et dans la newsletter et puis sur nos réseaux sociaux bien sûr on partagera l'épisode qui est attendu avec grande impatience merci beaucoup à bientôt Anne ciao ciao Merci beaucoup au docteur Anne Charon pour ses explications claires et précieuses sur les troubles de la thyroïde, un sujet qui concerne tant de femmes, souvent sans qu'elles en aient conscience. On retiendra qu'une écoute attentive de son corps, un bon dépistage et une information de qualité sont essentielles pour mieux comprendre et prendre en charge ces pathologies. Pour celles qui souhaitent en savoir plus, n'hésitez pas à visiter le site thyroïde.fr créé par notre invité, où vous trouverez des ressources fiables, pédagogiques et accessibles. Merci à vous chère auditrice d'avoir été avec nous, n'oubliez pas de partager cet épisode autour de vous. il pourrait vraiment aider quelqu'un et n'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode

Description

Pas facile de comprendre le fonctionnement de sa thyroïde. Et pourtant les hormones interviennent dans tant d'équilibres du corps. Nous avons posé les questions de la communauté des Impactantes au Dr Anne Charon Endocrinologue. Elle nous parle avec simplicité du fonctionnement de cette glande.

Retrouvez là sur ses réseaux et sur son site thyroide.fr

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Impactante, le podcast consacré à la santé des femmes. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet essentiel mais encore trop peu connu, la thyroïde. La thyroïde, cette petite glande en forme de papillon située à la base du cou, joue un rôle crucial dans le fonctionnement de notre corps. Pourtant, les troubles thyroïdiens touchent des millions de personnes, en grande majorité des femmes, souvent sans qu'elles le sachent. Fatigue chronique, prise de poids inexpliquée, troubles de l'humeur, les signes sont multiples, parfois discrets et souvent confondus avec d'autres problèmes. Pour nous éclairer sur ce sujet complexe mais fondamental, nous avons le plaisir d'accueillir le Dr Anne Charon, endocrinologue spécialiste des maladies hormonales et créatrice du site thyroïde.fr, une plateforme dédiée à l'information et à l'accompagnement des patients. C'est parti pour décrypter ce nouveau sujet, je vous souhaite une bonne écoute. Avant de commencer, je vous invite à vous abonner à la lettre impactante. Ce n'est pas juste une newsletter et vous pouvez la recevoir chaque semaine. C'est une source exclusive d'articles, de tests et de résultats sur les innovations qui comptent. C'est l'occasion d'approfondir chaque sujet et de rester à la pointe de l'actualité. Salut Anne !

  • Speaker #1

    Bonjour Barbara !

  • Speaker #0

    Alors moi je suis super contente, vraiment vraiment vraiment, de t'avoir aujourd'hui parce que t'as répondu à mon appel. En fait, pour expliquer un petit peu la petite histoire... On a notre groupe WhatsApp où on échange avec nos auditrices sur les podcasts. Et en fait, en préparant un podcast, on est venu sur le thème de la thyroïde. Et là, j'ai vu qu'il y avait énormément de femmes qui avaient des questions sur ce sujet. Quand j'ai commencé à faire des recherches, je suis tombée sur ton site. On en parlera un petit peu plus tard sur toi, sur ton profil, sur tout ce que tu fais par rapport à ça. Donc déjà, je te remercie d'avoir répondu à notre appel.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va répondre à des questions. Donc, dans un premier temps, des questions que moi, j'avais à te poser. Et ensuite, on passera à des questions que nos auditrices nous ont envoyées.

  • Speaker #1

    Je ferai de mon mieux.

  • Speaker #0

    Alors déjà, on entend souvent, tu sais, que les femmes sont beaucoup plus touchées par les maladies thyroïdiennes que les hommes. Pourquoi, en fait, il y a cette différence de genre et pourquoi elle est aussi marquée, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que c'est un peu injuste. C'est vraiment des maladies qui touchent beaucoup plus les femmes. il n'y a pas une raison pour laquelle on peut dire c'est plus les femmes, mais globalement, on sait qu'il y a de la génétique là-dessous. Probablement, en fait, des gènes qui seraient plus exprimés chez les femmes et qui donneraient un peu plus de susceptibilité notamment aux maladies auto-immunes. Et en fait, pourquoi je parle de ça ? Parce que beaucoup de maladies thyroïdiennes sont des maladies auto-immunes. Et donc cette fameuse prédisposition aux maladies auto-immunes, probablement un peu génétique, et aussi, en fait, la femme, contrairement à l'homme, elle va avoir plein de moments dans sa vie qui vont la rendre plus vulnérable aux maladies auto-immunes, parce qu'il va y avoir un déséquilibre d'hormones. Donc la puberté, la grossesse, la ménopause, etc. Et d'ailleurs, c'est vraiment des moments où on peut noter des apparitions de maladies thyroïdiennes auto-immunes chez nos patientes. dû justement un peu à ce déséquilibre hormonal qui va aller un peu tout chambouler au niveau auto-immun. Et après, il y aurait aussi un facteur un peu hormonal, oestrogène, un peu les oestrogènes qui peuvent être, entre guillemets, mal reconnus dans le corps, comme les hormones thyroïdiennes. En fait, c'est un peu un tout qui fait qu'on dit que c'est une prédisposition un peu plus féminine. Et probablement, et ça, ça va venir, je pense, dans les études scientifiques un peu plus tard, quand même, il y a beaucoup de nouveaux facteurs qui n'existaient pas au Moyen-Âge, comme les pesticides, les perturbateurs endocriniens, la pollution, etc. Et alors, est-ce que ça, vraiment, les femmes sont plus sujets que les hommes ? Ce n'est pas certain, et peut-être que les revues scientifiques nous le diront, parce qu'on a quand même aussi de plus en plus d'hommes qui sont atteints par ces fameuses maladies thyroïdiennes auto-immunes. Je parle de ça parce qu'il y a aussi d'autres maladies dans la thyroïde qui ne sont pas des maladies auto-immunes. Toujours un peu plus les femmes, mais les hommes aussi peuvent être touchés. Donc c'est une entièreté.

  • Speaker #0

    Et du coup, le fait qu'il y ait une augmentation justement de ces troubles thyroïdiens ces dernières années, est-ce que tu penses que c'est un meilleur dépistage ou justement, comme tu viens de le dire, les facteurs environnementaux et peut-être nos vies ?

  • Speaker #1

    Alors, les deux. Honnêtement, les deux, je te dirais vraiment que déjà aujourd'hui... En tant que patient, on consulte plus facilement des données sur Internet, etc. On peut poser nos questions à Tchadjibiti. Donc plus facilement, on va aller dire à notre médecin, mais peut-être c'est ma thyroïde. Et le médecin, facilement, dans des ordeaux un peu de symptômes tout venant, va mettre facilement la TSH, qui est le marqueur dans la prise de sang, qui peut nous indiquer s'il y a une maladie thyroïdienne, en tout cas une maladie du fonctionnement de la thyroïde. Donc je pense qu'en effet, on surdépiste. Parce que aussi, la médecine a un peu changé. Il y a une notion toujours de recherche. Il y a beaucoup de demandes d'un petit symptôme qui peut être très important pour la patiente, d'aller chercher tout un panel de choses. Et il y a presque même, quelquefois, une déception auprès des patients si on ne trouve pas, parce qu'on ne trouve pas toujours. Ce n'est pas toujours la thyroïde qui est en cause. Donc, on a tendance à faire des beaucoup plus gros examens. les nodules tu vois typiquement les nodules nous nos appareils d'échographie nous permettent de voir des choses à l'époque c'était pas possible on voit des trucs de 2mm 3mm qui en fait sont des micro micro micro cancers on en aurait rien fait du tout si on les avait pas vu mais c'est grâce à nos appareils qu'on peut les voir donc clairement il y a un sur-diagnostic un sur-dépistage tu vois les anticorps il y a beaucoup de personnes qui ont des anticorps de la maladie de Hashimoto qui vont jamais faire le Hashimoto pourtant on leur a dosé, on leur dit vous avez Hashimoto, vous avez Hashimoto, faites des TSA blablabla, quelquefois c'est un peu trop, quelquefois il vaut mieux regarder un humain, des symptômes et voir ce qui est nécessaire parce qu'on peut un peu sursurveiller les gens et leur mettre aussi en tête qu'ils ont une maladie alors que ça se trouve ça va jamais faire parler de soi il y a l'amélioration scientifique qui est hyper positive Dans la plupart du temps, donc c'est OK. Et il y a tous les facteurs qui sont arrivés. Les modes de vie, l'alimentation ultra transformée, le fait de manger un peu moins équilibré, la sédentarité, le fait de faire moins d'activités physiques, etc. Tout ça, ça peut amener à des maladies hormonales. Donc il y a les deux.

  • Speaker #0

    Tu penses que les cosmétiques, tout ça, ça peut jouer aussi un peu le fait que...

  • Speaker #1

    Probablement. En fait, tu vois, tout ça, c'est très difficile pour les...

  • Speaker #0

    De jogez, quoi.

  • Speaker #1

    Eh bien, en fait, c'est-à-dire que nous, on a le droit de dire que quelque chose donne une maladie que si ça a été scientifiquement prouvé. Et c'est très difficile aujourd'hui d'arriver à prouver ça. On a même beaucoup de mal à prouver le facteur environnemental, tu vois, tout ce qui est pollution, etc. On sent bien qu'il y a quelque chose qui a l'air de faire sortir un peu plus de maladies. Mais pour parler de lien de causalité en médecine, c'est très strict, il faut vraiment des études très poussées. Et on va y arriver un jour à montrer, peut-être même à pointer du doigt certaines choses. Mais aujourd'hui, on le dit juste, écoutez, pour éviter au maximum les maladies hormonales, auto-immunes, on parle vraiment de l'auto-immunité là-dessus, essayez d'être le plus bio possible.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord, plus naturel.

  • Speaker #1

    Exactement, essayez de prendre des produits pas transformés, de manger bio, de manger équilibré. de faire attention à ce qu'on met sur le visage. Mais en fait, ça, c'est des choses qu'on faisait naturellement avant parce qu'il n'y avait pas du tout autant de perturbateurs endocriniens et qui maintenant, comme on a accès à plein de perturbateurs endocriniens, mais tu vois même les poils qu'on utilise pour faire nos aliments, etc.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'ai changé le moyen de moi.

  • Speaker #1

    Tu vois, tous ces trucs-là, au début, on ne se doute pas que ça peut... Et aujourd'hui, on ne pourra jamais affirmer que c'est le perturbateur endocrinien de la poil, mais probablement qu'un tout. chez une femme qui a des prédispositions génétiques à faire une maladie auto-immune et qui, en plus, est entourée de perturbateurs endocriniens, tu vois, l'un dans l'autre, probablement qu'en effet, ça fait un peu plus de maladies.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, ça n'aide pas.

  • Speaker #1

    Ça n'aide pas, mais c'est jamais la seule raison de la maladie. Et bien sûr. Et donc, c'est pour ça que c'est plutôt un tout et qu'il faut faire attention dans un ensemble. Et pas juste dire, ok, moi, de toute façon, dans ma famille, ils ont tous Hashimoto, donc je vais manger bio. Oui, mais ça se trouve, tu vas quand même faire Hashimoto. Tu vois, parce qu'il y a la prédisposition génétique qui sera plus forte et qui fait que tu ne pourras pas empêcher le corps de faire cette maladie.

  • Speaker #0

    D'accord. Et est-ce que tu peux nous parler, nous expliquer ce qu'est la thermoablation et ce que tu en penses ? Parce qu'on a eu une question là-dessus, et moi du coup j'ai fait un petit peu des recherches, et je me suis dit que ce serait bien qu'on te pose la question, parce que je pense qu'il y a plein de gens qui ne connaissent pas par contre.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors la thermoablation, de toute façon, on en parle dans un contexte de nodules. Donc de nodules, c'est une boule dans la thyroïde, qui peut soit être bénigne, dans 95% des cas, soit être cancéreux, dans 5% des cas, ou de temps en temps, être une boule qui va fabriquer trop d'hormones thyroïdiennes. Et en fait, c'est vrai qu'à une époque, il y a quelque chose sur la thyroïde, on enlève. Et donc maintenant, on essaie d'enlever le moins possible les organes, que ce soit des organes endocriniens ou autres, et on essaie de trouver des alternatives. Donc ça va surtout passer par une simple surveillance. Et de temps en temps, on peut proposer la thermoablation. En fait, c'est le fait d'aller traiter une boule, un nodule, par de la chaleur. Donc ça, c'est très strict, c'est très régi. On a le droit sur des nodules qui sont gênants, soit qui compriment un peu des structures nobles au niveau du cou ou qui se voient esthétiquement, mais ils doivent être bénins. Et là, je te parle des recommandations françaises. Ils doivent être bénins, deux reprises sur deux cytoponctions et bien placés parce qu'il ne faut pas qu'ils soient mal placés, sinon ça peut être dangereux. Et on peut aussi le faire, et ça, ça nous vient de l'Asie, c'est eux les pionniers dans la thermoablation. On peut aussi traiter les micro-cancers de la thyroïde qui font moins de 1 cm. Dans un contexte bien précis, c'est des dossiers qu'on staff avec les endocrinologues, les radiologues, les chirurgiens, tout le monde. Et on peut staffer et en effet proposer un traitement de ce petit cancer par une aiguille chaude. Finalement, c'est comme... S'il y a des personnes ici qui nous écoutent qui ont déjà eu des cytoponctions, c'est une petite aiguille dans une boule dans la thyroïde. En fait, on met une aiguille un peu plus grosse qui, elle, a la capacité de chauffer.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Voilà. Ok, bon, moi...

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas sous anesthésie générale. Donc bon, ça peut être aussi proposé par exemple par des gens qui ne peuvent pas se faire opérer. D'accord. C'est une alternative à la chirurgie.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et quelquefois même à l'iode radioactif. pour les nodules autonomes.

  • Speaker #0

    Ok. Les symptômes de dysfonctionnement thyroïdien sont très variés. On sait que d'une personne à l'autre, ça peut être complètement différent, même pour la même maladie. Du coup, prise de poids, troubles de l'humeur, fatigue. Comment on peut différencier ces signes d'une autre pathologie ou d'un simple déséquilibre quotidien ? Parce que dans notre vie, on peut aussi avoir des moments où on ressent ça.

  • Speaker #1

    Tu l'as très bien dit, en fait, le problème, c'est pas un problème, mais c'est vraiment que les dysfonctionnements hormonaux, notamment de la thyroïde, c'est un peu un fourre-tout. C'est un peu vraiment, je suis fatiguée, j'arrive moins à me concentrer, etc., qui peuvent être, comme tu dis, dans plein d'autres situations. donc c'est vrai que nous souvent on prend un contexte par exemple si une nana me dit moi je suis fatiguée en fait elle est en burn out ou elle travaille jusqu'à 22h tous les soirs, etc., et qu'elle n'a pas d'autres symptômes, bon, je ne serais pas forcément directe en disant « Ok, il y a un bug dans la thyroïde. » Versus cette même personne qui me dit « Dans ma famille, ils ont tous des maladies thyroïdiennes, mon transit est ralenti, je perds un peu mes cheveux, etc. » Bon, tu vois, c'est un ensemble. Après, il y a des gens qui sont plutôt moins sensibles aux symptômes. donc on peut aussi passer à côté de certaines maladies juste en se disant « Oh bon, j'y crois pas trop » . Et donc on a de la chance d'avoir un marqueur très très puissant sur la prise de sang, qui est la TSH. Aujourd'hui, c'est des techniques de dosage ultra sensibles qui nous dosent vraiment extrêmement bien la TSH. Donc en fait, c'est facile de le doser, donc on peut se permettre de le doser. Après, je pense qu'il faut vraiment avoir en tête Merci. que tout ce qu'on peut lire sur Internet, parce que souvent, et c'est très bien, moi je ne suis pas du tout dans le jugement, mais souvent, c'est des personnes qui viennent en consultation et qui ont déjà tout lu de la maladie de Hashimoto, qui ont déjà tout lu des nodules, etc. Et qui te disent, en fait, moi je suis en hypothyroïdie. Il faut un peu, là, nous poser des questions. Et tu vois, je vais te donner un exemple, parce que je pense que ce sera l'exemple peut-être le plus fréquent dans les personnes qui vont nous écouter, c'est le poids. On a beaucoup de personnes qui viennent nous voir en nous disant « j'ai pris du poids, mais je fais tout bien, c'est ma thyroïde » . Donc, quelques fois, c'est la thyroïde. Mais nous, par exemple, on sait très bien que la thyroïde, notamment quand elle fonctionne un peu moins bien, donc l'hypothyroïdie, on sait qu'elle peut ralentir le métabolisme. Ça veut dire qu'à calories égales, on va un peu moins bien brûler les calories. Mais je te dis bien, un peu moins bien. C'est-à-dire qu'il n'y a aucune étude scientifique qui nous a prouvé qu'on pouvait prendre 10 à 20 kilos. Et moi, j'ai des nanas qui viennent en me disant, je ne comprends pas, moi, depuis 5 ans, j'ai pris 20 kilos. Et en fait, c'est plus facile de temps en temps de mettre ça sur le côté déséquilibre hormonal et thyroïde. Mais il faut un peu revoir. Et c'est là, nous, notre rôle de dire, peut-être qu'il y a un problème de thyroïde. Peut-être qu'il y a la ménopause aussi. De temps en temps, ça va aussi avec. Mais attention, on ne peut pas tout mettre sur la thyroïde. Parce que c'est plus une rétention d'eau qu'une rétention de graisse. Et en fait, nos études, elles nous disent quoi ? Allez, on prend 5 kilos max. Donc, ça se trouve, il y a un problème thyroïdien. Et à nous d'aller le chercher et l'éliminer s'il doit être éliminé. Ou le traiter s'il est là. Mais on doit aussi toujours dire aux gens, en fait, cette prise de poids, elle n'est peut-être pas simplement due à un problème hormonal. Cette fatigue, elle n'est pas forcément due que... à la problème de thyroïde, et d'où vraiment l'importance d'une consultation personnalisée, parce que quelquefois on trouve des syndromes dépressifs, des syndromes anxieux, une maladie du système digestif qui font qu'ils ont des problèmes de transit, tu vois, il faut vraiment essayer de se dire, bon bah oui, la thyroïde c'est hyper fréquent, et les symptômes c'est un peu un fourre-tout, allons chercher s'il y a un problème de thyroïde, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas autre chose. Donc, bon, moi je pense que c'est bien de dire à son médecin tout ce qu'on a. Après, nous, on trie un peu, on explique aussi certaines choses, et puis on fait tous les tests nécessaires pour dépister. Et quelquefois, on ne trouve rien, et tant mieux. Et ça veut dire qu'aussi, le patient peut passer à autre chose, entre guillemets, et ne pas mettre tout sur le compte de la thyroïde. Et notamment, par exemple, si c'est un problème de poids, il faut rechecker l'alimentation, l'activité physique, etc.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est un ensemble. Non mais pour le coup tu sais moi ils m'ont trouvé des anticorps justement de Hashimoto c'est comme ça que j'avais lancé le sujet à l'époque et ma TSH par exemple elle est bonne mais ça se peut qu'en fait tu vois genre je me dis mais si en fait j'aurais fait que des prises de sang de TSH tu vois j'aurais pas su

  • Speaker #1

    Ça aurait pas été grave de pas savoir et c'est ça qui est très important c'est que on revient un peu à ce qu'on disait sur le surdépistage c'est que les anticorps ça rend pas malade dans le sens où ça te donne pas de symptômes Les anticorps du Hashimoto, c'est un petit marqueur comme quoi ton système immunitaire, il bug un peu. Mais ça se trouve, ton corps, il va entre guillemets s'en défendre toute sa vie et tu vas jamais avoir de problème. Donc, on va juste te faire plein de prises au sang. Tu vois, en se disant, ah, il y a des marqueurs, il y a des marqueurs, il faut checker, même des échographies, il y en a qui font des échographies, échographies, échographies. Et on te met dans une case, t'es quelqu'un de malade. Alors que ça se trouve, ta maladie, tu vas la révéler que dans 10 ans. Alors après, tu vas me dire, oui, mais moi, je n'ai pas envie d'être en hypothyroïdie sans le savoir, etc. Donc, bien sûr, on apprend aux gens un peu à peut-être s'écouter, à dire, ben voilà, l'hypothyroïdie, ça peut être ça, etc. Mais avant que l'hypothyroïdie soit d'une telle sévérité pour que tu aies des symptômes, souvent, on a même des phases de plusieurs mois, voire années, où des TSH ne sont pas du tout catastrophiques, voire normales. et c'est pour ça que Finalement, c'est bien aussi de savoir, parce que ça permet de cibler, de se dire, allez, on va se faire une TSH par an pour être sûr que... Mais tu vois, le risque de tomber en hypothyroïdie est que de 5% par an, quand on a des anticorps positifs. Donc, on ne va pas faire une TSH tous les deux mois. D'accord. Parce qu'en plus, Shimoto, c'est un peu particulier, il a une phase où, finalement, le corps et l'axe thyroïdien sont parfaits, les hormones sont parfaites. Après, il y a une petite phase où... hop, on fait un peu une hypothyroïdie, on guérit. Hypothyroïdie, on guérit. Tu vois, naturellement, comme ça. Souvent, on ne ressent rien du tout, parce que ce n'est pas des hypothyroïdies, il y a plusieurs types d'hypothyroïdies. Il y a l'hypothyroïdie, finalement, où la TSH est un tout petit peu élevée, mais les hormones thyroïdiennes sont parfaitement normales dans le corps. Donc là, il n'y a pas de symptômes.

  • Speaker #0

    Ok. Ok, ok.

  • Speaker #1

    Donc, après, quand je dis pas de symptômes, il faut que je nuance. évidemment que peut-être qu'on peut ressentir certaines choses mais par exemple pas avoir des symptômes d'hypothyroïdie sévérissime. C'est pas possible, tant donné que les hormones thyroïdiennes dans notre corps sont normales. Donc s'il y a des symptômes, il faut aller chercher ailleurs. Pourquoi il y a de tels symptômes alors que nous, sur la thyroïde, il n'y a rien de catastrophique ? Et puis, on fait des petites phases comme ça, ce qu'on appelle les petites poussées, jusqu'au jour où, en effet, on peut faire l'hypothyroïdie définitive et là, introduction de médicaments, etc. Mais ça, ça peut être un énorme laps de temps. Comme petit, mais ça peut aussi être très grand. Donc tu vois, quelquefois, et d'ailleurs, c'est pour ça qu'en France, et d'ailleurs dans tous les autres pays, on ne fait aucun dépistage de masse. Dépistage de masse, ça veut dire, tu vois, comme le dépistage du cancer du sein. On dit, eh bien, vous êtes une femme, vous avez 50 ans, il faut faire ça. la maman. Nous, en France, on n'a pas ça sur les maladies thyroïdiennes parce qu'il vaut mieux prendre un contexte, une personne, ses symptômes, ses antécédents familiaux, ses antécédents de traitement, etc., et adapter si oui ou non on pense que c'est justifié d'aller chercher un problème de thyroïde. Sinon, on aurait proposé un dépistage de masse.

  • Speaker #0

    Ouais, mais moi, je trouve que c'est très intéressant ce que tu dis. En plus, moi, par exemple, au niveau du ressenti, je parle de mon expérience personnelle, mais j'ai eu des petits moments où je ne me sentais pas... Je sais qu'il y a quelque chose de pas normal, on va dire. Tu vois, avec des petits symptômes et tout, mais après, je me ressens nouveau, bien. Et du coup, ça se trouve, c'est peut-être ce petit cycle que tu parles, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et ça, bon, il y a des personnes chez qui il faut traiter parce que contexte de bébé, etc. Mais ça, souvent, on peut le laisser agir. C'est entre guillemets, on laisse le corps se défendre tant qu'il peut se défendre.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Et là, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui, à ce moment-là de leur maladie, qui est encore complètement, j'ai envie de dire... gérés par le corps, donc je ne sais pas si on peut appeler ça maladie, vont être très, très propices, ou en tout cas très attirés vers tout ce qui va être les compléments alimentaires, la micronutrition, etc. Donc, c'est vrai que nous, on n'a encore pas de preuves comme quoi mettre des micronutriments et essayer d'ajuster des trucs dans le corps comme ça, on ne sait pas trop à quoi ils servent. Il faut le dire, on ne sait pas trop à quoi il sert. Ça aide vraiment parce que finalement, l'évolution naturelle, et là on parle du Hashimoto, l'évolution naturelle de cette maladie, c'est je suis normale, je fais un peu d'hypo et puis je finis en hypo. Donc on a toute une phase où peu importe ce qu'on mettra comme traitement, ça ne changera rien. Il y aura beaucoup d'effets placebo, c'est-à-dire que de toute façon, tu ne seras pas malade pendant tout un temps. Aujourd'hui, il n'y a rien qui a vraiment montré déjà que ça pouvait retarder l'apparition de l'hypothyroïdie. que ça pouvait potentiellement, si tu avais des symptômes, améliorer tes symptômes. C'est un peu au feeling de chaque médecin, à chaque école, etc. Mais il n'y a rien de scientifiquement prouvé. Peut-être que ça viendra plus tard, peut-être qu'on se dira « Ah, en fait, il y a quelque chose, on ne s'est rendu compte que ce petit complément machin, pourquoi pas ? » Mais là, pour l'instant, tu vois, il n'y a rien réellement qui est ressorti. Par contre, ce qui a été montré, c'est qu'en effet, lui, on mange équilibré, non transformé, le plus bio possible. avec une activité physique quotidienne et plus intensive dans la semaine, plus on a montré qu'en fait, on restait en bonne santé longtemps. Pas forcément que sur la thyroïde, mais tu vois, dans une entièreté. Et donc, dans cette entièreté, on va faire qu'on a peut-être moins de syndrome de « je suis triste, j'ai du mal à me concentrer, j'ai du mal à dormir, etc. » Tu vois, c'est plutôt une entièreté. Et ça, ça ne va pas reculer l'arrivée de l'hypothyroïdie, mais ça va faire peut-être que dans son entièreté, on le vit mieux.

  • Speaker #0

    Et juste parce qu'on parle des compléments et de l'alimentation, là je te pose une question qui me vient. J'avais lu un article justement sur la thyroïde et le gluten. T'en penses quoi de ça ?

  • Speaker #1

    Alors ça c'est très intéressant, mais c'est probablement, je ne sais pas où est-ce que tu l'as lu, mais en fait il y a des maladies auto-immunes du système digestif qui fait qu'on est intolérant au gluten. Donc est-ce que ce n'est pas des personnes qui ont deux maladies ? Le problème de la thyroïde et le problème... de cette maladie au niveau du tube digestif. Après, il y a le gluten et le gluten. On en a forcément besoin dans notre... C'est notre carburant, le sucre. C'est notre carburant pour vivre. Après, on préfère les sucres lents que les sucres rapides. Tu vois, tout ça, c'est souvent très mélangé quand les patients et les patientes viennent nous voir. Et je pense qu'il faut reprendre un peu ces croyances. Qu'est-ce que vous avez entendu ? Est-ce que votre ami, il n'a pas une maladie celiaque qui fait que lui, il ne doit pas prendre ? Et d'ailleurs... Quelquefois, nous, quand on découvre une maladie auto-immune, c'est bien de poser des questions sur les autres maladies auto-immunes. Le diabète, la maladie celiaque, la maladie de Birmor, etc. On a d'autres symptômes qui nous viennent en tête. Et on les pose, parce que ça ne peut nous arriver de découvrir deux maladies auto-immunes. Parce que quand on en fait une, et ça, on en revient à notre discussion de la première question, quand on fait une maladie auto-immune, on n'est plus à risque d'en faire une deuxième. Il y a une prédisposition à la maladie auto-immune.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    il ne faut surtout pas arrêter. De toute façon, en médecine, c'est extrêmement rare qu'on dise arrêtez de manger ça oui d'accord manger le avec raisonnablement quoi donc c'est pas parce qu'on arrête le gluten que tout d'un coup hop c'est bon on a plus de maladie il y a aussi beaucoup de choses qui traînent sur internet les choux ou les choses comme ça mais en fait il faut comprendre qu'on mange pas des choux matin, midi et soir donc pas de problème pour manger des choux c'est juste que bon je sais pas, je te dis ça à des gens ils ont des raisons particulières mais je sais plus, il y a le soja, il y a plein de choses comme ça, et ça c'est vrai que moi je dis toujours à mes patientes, mais attention vous vous mettez dans une configuration où là, vous avez 20 ans parce que c'est des jeunes de 20 ans on vous dit de plus manger un truc, ce qui est faux en plus vous allez vous interdire des plaisirs parce que vous pensez que vous allez faire du mal à votre thyroïde c'est faux, il faut vraiment faire attention Merci. à ce qu'on lit parce que de toute façon manger matin, midi et soir le même aliment c'est pas bon pour la santé c'est même pas une question de thyroïde c'est pas bon pour la santé donc il faudrait garder équilibré il faut garder les plaisirs, les aliments plaisir il faut garder tout ça, c'est hyper important et ça fera pas que votre thyroïde va plus souffrir ou être plus malade rapidement bien au contraire plus on est en fait dans l'équilibre, plus on fait les choses pas à l'excès et mieux on se porte

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important ce que tu dis, d'essayer de manger varié,

  • Speaker #1

    de manger bio,

  • Speaker #0

    ou local, j'imagine que c'est aussi pas mal.

  • Speaker #1

    Tu sais, on sait que les personnes qui souffrent d'obésité ont plus d'hypothyroïdie. C'est des problèmes... La maladie de l'hypothyroïdie chez la personne souffrant d'obésité, c'est une maladie bien particulière, mais on sait qu'en fait... Tout ce qui ne sera pas fait de manière assez en cohésion avec son corps, tout ce qui sera dans l'excès, que ce soit trop de sédentarité, trop de sport, même trop de sport, ça peut nuire aux hormones thyroïdiennes, trop d'un aliment ou rien d'un aliment, on sait que ça, le corps, il n'aime pas. Le corps, il aime une certaine régularité, il aime que les choses ne soient pas excessives en lui. Parce que je te parle des personnes souffrant d'obésité, mais les personnes souffrant d'anorexie, elles ont aussi des déséquilibres hormonaux. Donc tu vois, le corps, il aime dire les choses neutres.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. Dans un sens ou dans l'autre, il peut y avoir des... Oui, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Tu vois, l'alimentation, on peut discuter que l'alimentation, par contre, quand on a une hormone thyroïdienne, parce qu'on a besoin de médicaments pour justement substituer une thyroïde qui ne fonctionne pas assez ou qui ne fonctionne plus du tout. Par contre, ces médicaments, ça s'appelle la lévothyroxine, et puis il y a plein de labos qui le commercialisent. Ce médicament, il est même pris à jeun. Pourquoi ? Parce que finalement, c'est assez simple. C'est quand le médicament, on l'avale, il est mieux absorbé, métabolisé dans notre corps quand on n'a rien dans le ventre. C'est pour ça qu'on dit toujours, prenez-le à distance de 20 minutes de votre petit déjeuner, de ce que vous prenez, même du café. Prenez-le à distance de vos aliments et des autres médicaments. C'est pas qu'ils s'aiment pas entre eux les médicaments, c'est juste qu'on veut vraiment que ça soit bien pris à jeun.

  • Speaker #0

    Oui. Donc ça aussi, c'est pour nous poser la question. Ok.

  • Speaker #1

    Mais absorber. Si on le prend pas à jeun, en gros, il n'y a rien de gravissime, si on le prend pas à jeun, souvent, nous, on doit mettre des doses un tout petit peu plus fortes, parce que, imagine, on donne 100 d'un médicament, il arrive bien 100 dans le corps quand on est à jeun, mais peut-être que quand on n'est pas à jeun, il n'arrive que 80, tu vois.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc,

  • Speaker #1

    on va donner 120. pour essayer de pallier.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? Oui, je comprends. En plus, j'imagine que là, c'est un médicament qui est dosé au cas par cas.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. C'est en fonction de la maladie thyroïdienne, en fonction du poids. C'est vraiment du cas par cas. Mais bon, on dit toujours, et puis il y a des gens qui me disent, moi, c'est impossible, je n'arriverai pas à le prendre à jeun, etc. On s'adapte. On est médecin, on doit s'adapter pour que la qualité de vie de nos patients soit conservée, que ce ne soit pas une horreur tous les matins de se lever en se disant, « Mon Dieu, je dois prendre ce médicament. » On s'adapte, on voit avec eux comment c'est, si c'est trop contraignant ou pas. Et puis, on s'adapte.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, pour les personnes qui pensent avoir un souci de thyroïde, c'est quoi les examens clés un peu pour détecter justement les troubles ? À quel moment tu penses qu'il faut consulter ?

  • Speaker #1

    Alors, de toute façon, je pense qu'on consulte quand on a des symptômes. Sinon, on ne veut pas entendre parler d'un médecin. Et c'est très bien. Donc, quand on commence à avoir des symptômes, je pense que... Très naturellement, il faut aller voir son médecin généraliste, son médecin traitant et dire, voilà, écoutez-moi, depuis quelques temps, j'ai vu ça, ça, ça, ça, ça. Là, on parle de dysfonctionnement de la thyroïde. Quelquefois, c'est aussi juste, j'ai l'impression d'avoir quelque chose ou on m'a dit que j'avais un gros coup. Bon, ben voilà, on va voir le médecin, j'ai un gros coup. Et je pense qu'il faut y aller assez naturellement. Enfin, si on se doute qu'on a une fatigue parce qu'on a fait un mois la teuf et qu'on s'est couché hyper tard, bon bah bon vérifions quand on reprend un rythme de sommeil. Oui, mais tu vois, tu dis ça, mais vraiment, il y a des personnes qui ont tout de suite peur, je pense, d'être malade ou d'avoir quelque chose et donc vont consulter. Moi, je pense que ce n'est pas grave de consulter pour rien parce que ça ne fera jamais de mal. Mais voilà, si on a un ensemble de symptômes, ou en tout cas, on ne se sent pas comme d'habitude, tu vois, c'est vraiment, je pense, c'est quelque chose qu'on ressent personnellement. Je ne me sens pas comme d'habitude, j'ai l'impression d'avoir quelque chose qui bug en moi. Bon, ben là, on va voir ce médecin, puis on lui fait une liste. Moi, je dis toujours aux gens, écrivez tout ce que vous ressentez, comme ça, chez le médecin, après, vous lisez votre liste. Parce qu'on vous dit toujours de lui dire des symptômes. Et après, le médecin, s'il estime que ça peut être une maladie hormonale, notamment thyroïdienne, il va demander la TSH. Alors, sur internet, vous allez voir, il y a des médecins, ils sont méchants, ils ne veulent plus faire des hormones, AT3L, AT4L, etc. Parce que...

  • Speaker #0

    il y a quand même un peu un abus, un excès de dosages hormonaux pour, entre guillemets, des symptômes, en effet, qui n'ont rien à voir avec des problèmes hormonaux. Et donc, l'État, c'est l'État qui a régularisé ça, parce qu'il y avait des dépenses publiques monumentales sur les tests thyroïdiens. D'accord. En régulière, oui. Et on a un décret, nous, qui nous incite, enfin, qui nous oblige même, à ne prescrire que la TSH. quand il y a une suspicion de maladie thyroïdienne parce qu'en fait, quand la thyroïde est normale, en tout cas, son fonctionnement est normal, la TSH est normale et les hormones libres le seront forcément. Sauf cas extrêmement rares, où nous, on le sait qu'il faut aller chercher un peu plus loin, c'est des maladies qui sont plus liées, on va dire, à la maman de la thyroïde, à l'hypophyse, une petite glande juste derrière le nez. Et là... les hormones libres ont un intérêt. Moi, je me retrouve souvent avec des patients qui me disent « Mais pourquoi vous ne mettez que la TSH ? Il faut faire aussi les hormones libres, T3, T4, les hormones dans les urines, etc. » En fait, c'est parce que scientifiquement, on sait ce qu'on fait. Oui, bien sûr. Et qu'il y a eu beaucoup d'excès de demandes de TSH, T3, T4 en permanence, alors qu'en effet, une TSH normale, sauf cas extrêmement rares que l'endocrinologue connaît très bien, elle sera normale si la TSH est normale. Donc c'est vraiment... la TSH dans le sang, qui peut nous aider. Et je pense que justement, c'est aussi important d'expliquer aux patients quand on prescrit cet examen qu'on entend tous les symptômes qui sont énumérés, mais que si la TSH est normale, il faudra se tourner ailleurs, il ne faudra pas rester buté sur « non, non, mais j'ai un problème de thyroïde, c'est sûr, c'est juste les médecins qui ne le trouvent pas » . Parce qu'on a aussi un peu ça, parce que finalement, ces symptômes d'hypothyroïdie notamment, sont des symptômes de détresse. Je n'arrive pas à me concentrer. Je dors comme une dingue, mais je suis fatiguée tout le temps. J'ai le transit, j'ai le poids. C'est des symptômes souvent de détresse. Personne n'aime se sentir comme ça. Personne. Un corps hyperthyroïdique, on est up. On peut me dire, j'adore. Mais l'hypo, je n'ai jamais entendu personne me dire, moi, l'hypo, ça ne me dérange pas. Non. L'hyper, j'ai déjà entendu. Mais l'hypo, c'est impossible. C'est vrai que quelquefois, en fait c'est la La thyroïde fonctionne très bien et on découvre d'autres types de maladies que des maladies hormonales.

  • Speaker #1

    D'accord, ok.

  • Speaker #0

    Et puis le nodule, c'est l'échographie et aussi le fonctionnement de la thyroïde par la TSH. Donc vraiment TSH et puis échographie et TSH quand on pense à une petite grosseur dans la thyroïde.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et finalement, je pense qu'aussi les femmes, c'est intéressant qu'elles soient au courant que c'est un peu au moment des déséquilibres hormonaux qu'elles sont le plus à risque. on peut être malade à n'importe quel âge. D'accord ? Ce n'est pas ce que je dis là, c'est juste des notions de fréquence, mais en effet, vraiment, un peu 20 ans slash grossesse, donc 20-30 ans, et ménopause. C'est là où on a le pic de fréquence de nos maladies auto-immunes thyroïdiennes. Mais bon, il ne faut pas attendre d'être ménopausé pour venir nous voir s'il y a des symptômes, parce qu'on peut le faire à n'importe quel âge.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc du coup, toi, tu as créé le site qui s'appelle Thyroid.fr. C'est comme ça que je t'ai connue d'ailleurs, pour informer et accompagner les patients. Qu'est-ce qui t'a motivée déjà à faire cette plateforme ? Et comment elle peut être utilisée concrètement pour les femmes, par exemple, qui ont des questions ?

  • Speaker #0

    Écoute, moi vraiment, c'est parce que j'ai créé ça quand je suis sortie de tout mon cursus d'apprentissage. Tu vois, j'étais interne. Et vraiment, je me disais, mais c'est fou, les gens sont mal informés sur la thyroïde. c'est Tout le monde déjà diabolise un peu ces maladies, comme quoi si on a un Hashimoto, notre vie elle est foutue, c'est une maladie chronique. Enfin, tu vois, je me disais... Enfin, alors ça c'était la vision médicale, je me disais mais waouh, genre en fait, oui c'est chiant d'avoir une maladie, évidemment, mais genre on parle pas du cancer quoi, genre c'était... Quelquefois je me disais mais j'ai l'impression qu'elles ont tellement entendu des choses graves là-dessus que... bah Elles pensent qu'elles ont un truc trop, trop grave et qu'on ne va jamais réussir à les stabiliser hormonalement parlant, etc. Donc, vous voyez la détresse que peut-être un peu de manière naïve, plus jeune, je me disais, mais ce n'est pas justifié cette détresse. Mais bon, j'ai été naïve. Et surtout, moi, je me suis toujours mise sur des forums de patients pour voir un peu ce que les gens n'arrivaient pas forcément à comprendre sur la maladie, ce qu'ils posaient comme questions, qu'ils osaient... Parce que quand on est devant le médecin, on n'ose pas toujours poser toutes ces questions. Je pense qu'il y en a qui ne se sentent pas toujours à l'aise, et c'est dommage parce qu'on est vraiment là pour ça, pour répondre à toutes les questions. Il n'y a pas de questions débiles, c'est normal d'avoir des milliards de questions quand on nous découvre quelque chose. Et donc je me disais, il faut que je sache ce que les gens veulent savoir pour le dire spontanément. en consultation. Et comme ça, ils se sentiront pas mal à l'aise, je vais, entre guillemets, répondre avant qu'ils me posent la question. Parce qu'il y en a plein qui ne vont pas me poser la question. Et donc, je faisais des consultes, des consultes, et j'essayais de debunker un peu toutes les fausses croyances, tous les trucs. Je répétais plein de choses, plein de choses, plein de choses, et puis je me disais, non mais là, j'ai tellement parlé que c'est sûr, ils ne vont pas rien retenir de ce que j'ai dit. Et donc... Parce que quand on parle trop, on ne retient rien. Et donc, je me suis dit, tout ça, je vais le mettre par écrit. de manière avec un langage facile à comprendre, pas un truc trop scientifique. Et je réponds aux questions, etc. de manière normale pendant la consultation. Et à chaque fois, je dis, vous n'en faites pas. Tout est écrit ici. Et c'est là où je montre le site en disant, vous pouvez le ramener à la maison, le montrer à vos enfants, le montrer à votre mari, etc. Voilà, vous pourrez relire vous-même si vous voulez relire des choses. Et ça sera écrit noir sur blanc. Parce qu'il y a plein de choses super sur Internet, mais de temps en temps, il y a aussi des choses trop néfastes. Le fait qu'on angoisse nos patients énormément, qu'ils pensent qu'ils ont quelque chose de gravissime, que je ne vais pas m'en sortir, que je ne vais pas réussir à les traiter, alors que je vais y arriver et que ça va très bien se passer. Et voilà, je me disais, au moins, je suis sûre de l'information qu'ils reçoivent. Et donc, c'est pour ça que j'ai fait TioWeek.fr.

  • Speaker #1

    Ok, mais c'est top parce que moi, j'ai été regarder le site et c'est vrai que tu as des informations, tu peux déjà t'informer bien.

  • Speaker #0

    en plus à chaque fois si tu décris chaque maladie et moi je fais beaucoup de cancer de la thyroïde et que le mot cancer c'est angoissant c'est atroce, quelquefois c'est genre sur des jeunes personnes, on se dit mais ma vie est foutue j'ai un cancer alors qu'au contraire c'est des cancers de très bon pronostic qu'on arrive à guérir etc mais bon c'est un mot qu'on est obligé d'employer donc on l'emploie et puis quand c'est des Ausha de 20 ans qui après vont rentrer chez leurs parents en disant mais on m'a trouvé un cancer la maman elle va être terrorisée, donc elle va avoir plein de questions. Et donc, c'est aussi pour ces raisons-là que je me suis dit, au moins, je leur donne un outil où je suis sûre que s'ils vont regarder chez eux ou qu'ils vont en parler avec leur famille, ils vont lire quelque chose où je suis OK avec ce qu'ils lisent. Et donc, j'ai été accompagnée par toute l'équipe universitaire. Donc, c'est des médecins de la pitié salpêtrière à Paris. Et voilà, on a fait ce petit site internet qui, je l'espère, aide certaines personnes qui se posent des questions. Parce qu'en plus... Moi, je me dis toujours, plus on comprend sa maladie et plus, entre guillemets, on l'accepte, et plus on comprend aussi le discours de tant en tant de médecins en disant, là, surveillance ou là, au contraire, traitement, et moins ça devient une plaie au quotidien. Parce que plus on comprend et moins on peut stresser aussi, parce qu'on comprend ce que les médecins font, on comprend pourquoi, quelquefois, parce que nous, en thyroïde, on fait beaucoup de surveillance. Donc on peut se dire, mais ils foutent quoi, ceux-là ? Ils parlent ! Alors qu'en fait, non. la surveillance est extrêmement importante de temps en temps il ne faut pas se précipiter sur des traitements et donc c'est pour ça que je me suis dit ça vaut le coup sur des maladies qui ont un peu de bad buzz il faut le dire bah ouais parce que on peut avoir un Hashimoto et avoir sa vie qui n'a absolument pas changé et j'ai un nombre de patientes qui viennent me voir en me disant déjà qu'ils viennent me voir en pensant que c'est une urgence alors que bon bah moi je le sais que ça n'est pas mais c'est normal elles ne le savent pas et puis qu'ils pensent que leur vie ça ne sera plus

  • Speaker #1

    Je ne suis jamais la même.

  • Speaker #0

    Oui. Je ne dis pas que peut-être que de temps en temps, ça arrive et qu'on n'arrive pas à s'en sortir, etc. Mais c'est rarissime. Normalement, l'endoc, après, on le voit une fois par an, même pas. Et on l'oublie, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est sûr. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais passer aux questions de nos auditrices. On va faire un petit question-réponse. Parce qu'elles avaient pas mal de choses.

  • Speaker #0

    Des questions.

  • Speaker #1

    On a Awatif qui nous a demandé, depuis qu'elle a eu son problème de thyroïde, elle a une perte de cheveux. Et même malgré les vitamines qu'elle prend, ça continue. Est-ce qu'il y a des solutions par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est très difficile parce que les cheveux, c'est très... Vraiment, c'est ingrat, l'affaire des cheveux. Parce que dès que le cheveu sent un stress, et que ça soit hormonal ou autre, il peut se mettre à tomber. Sans pour autant, finalement, que ça soit... la maladie qui fait tomber le cheveu, mais plutôt, il y a eu un stress biologique, pas stress en mode je suis stressée au boulot, mais un stress biologique dans nos cellules, il s'est passé quelque chose, et le cheveu, lui, il se dit stop, stop, et donc on perd plus nos cheveux, on a les ongles qui cassent, etc. C'est très compliqué. L'idéal de l'idéal, c'est d'arriver à restaurer de manière douce et parfaite l'équilibre hormonal, notamment thyroïdien. de checker voir s'il n'y a pas d'autres problèmes qui peuvent un peu entretenir la chute de cheveux, donc tout ce qui va être côté un peu psy, anxiété, stress, etc. Les carences en vitamines, mais dans nos pays... Il faut être honnête, on n'a pas beaucoup de carences, voire aucune, parce qu'on mange équilibré, on a beaucoup d'aliments qui sont supplémentés pour qu'on ne soit pas du tout carencés. Et vraiment, quand on sort son repas, on peut aussi aller voir les dermatos. Les dermatos, quelquefois, ils ont des traitements. Mais il faut savoir que l'équilibre hormonal, il met du temps à se remettre. Dans le sens où, par exemple, on enlève une thyroïde, on va passer d'une hormone naturelle à une hormone par médicament. Même s'il n'y a pas de grand yo-yo, finalement, le corps, quand même, il va ressentir qu'il y a eu un changement. Et ça peut donner ces petits trucs, perte de cheveux. Et en fait, le cycle du cheveu, le cycle que le corps comprenne qu'il faut qu'il se restaure comme avant, ça peut prendre plusieurs mois, vraiment plusieurs mois. Et je dis ça parce que mes patientes qui sont opérées pour les cancers de la thyroïde, elles me disent, moi, j'ai eu un an où j'ai perdu mes cheveux. J'étais parfaite sur les prises de sang, donc personne ne me disait vraiment... Ouais. Et... In fine, ça a fini par aller un peu mieux. Ou aller beaucoup mieux. J'ai retrouvé ma touffe de cheveux, etc. Mais il n'y a pas de miracle. Il n'y a vraiment pas de miracle, ça, il faut être honnête. On n'a pas de miracle. Il y a plein de compléments alimentaires qui se sont vendus en pharmacie. Bon, voilà, ça ne fait pas non plus des miracles. On peut les essayer. Ça coûte très cher souvent. Donc, il faut voir aussi financièrement. Et, que je le dise, dans ces compléments alimentaires, il y a de la biotine, de la B6, qui peut perturber. le dosage de la TSH.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. On va savoir.

  • Speaker #0

    On va savoir. Attention aux femmes qui prennent de la biotine, je dis femmes, il y a quelques hommes, mais c'est plus souvent les femmes, qui prennent de la biotine, dites-le bien à votre endocrinologue pour qu'elle vous donne les conseils de dosage de la TSH dans votre regard. Voilà, c'est un petit détail. J'ai pas de réponse miracle. On le sait que les perturbations endocriniennes, le corps, ça peut réagir comme ça. Et d'ailleurs, il y a des nanas qui vont pas avoir de problème de cheveux et d'autres qui vont en avoir. Est-ce qu'il n'y a pas aussi un peu une susceptibilité, entre guillemets, des cheveux fragiles ? On n'a pas de miracle.

  • Speaker #1

    Il y a Raissa qui nous demande s'il y a des profils de personnes qui sont prédisposées et si l'exposition à la radioactivité peut accentuer peut-être ou poser des problèmes par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Alors, chaque maladie thyroïdienne a un peu ses facteurs de risque. Donc tout ce qui est des fonctionnements thyroïdiens liés à la maladie auto-immune, On en a parlé, c'est un peu de la génétique, de l'environnement des femmes, parce que oestrogène, prédisposition auto-immune, et tout ce qui va être nodules slash cancers. Aujourd'hui, le seul facteur de risque qu'on connaît qui donne des cancers de la thyroïde, c'est d'avoir eu un traitement rayonnant dans l'enfance. notamment par exemple des jeunes qui ont eu des leucémies, des maladies du... des cancers du sang qui ont été irradiés, mais dans la zone du cou. Ça, on le sait. Et d'ailleurs, c'est des enfants où les parents, on donne des recommandations toute leur vie, de devoir faire des examens pour checker s'il n'y a pas des cancers qui apparaissent. Mais sinon, il n'y a rien d'autre qui est sorti. Le nez peut-être fait un peu plus de nodules, mais ce n'est pas sorti dans le cancer. Le surpoids, peut-être un peu plus, mais ce n'est pas sorti dans le cancer. Il n'y a rien qui est vraiment sorti.

  • Speaker #1

    D'accord. Il y a Gaëlle qui nous demande sur la prise diode, parce qu'elle a de l'hyperthyroïdie, elle. Et elle demande ça par rapport au fait qu'elle aimerait encore une grossesse. Est-ce que ça peut poser problème ?

  • Speaker #0

    Alors, en effet, le diode radioactif, donc, c'est vraiment un traitement assez fabuleux, honnêtement, parce qu'on peut s'éviter une chirurgie, donc ça peut vraiment être cool. Ce n'est pas toujours accessible, on ne peut pas toujours le faire à tout le monde. Mais il y a des précautions derrière pour ne pas tomber enceinte. Alors. Pareil, il n'y a pas des choses qui se sont avérées gravissimes derrière quand il y avait une grossesse. C'est juste qu'on se dit, on donne de la radioactivité. Bon, on ne préfère pas que la patiente tombe enceinte directement après. Donc, en fonction de la maladie qu'on a, soit on donne un délai de six mois ou de un an avant de concevoir. Bon, ça, c'est vraiment au cas par cas. Et en effet, c'est vraiment, c'est un peu intellectuellement parlant dans le sens où... Bon, c'est pas anodin non plus, donc on se dit, si on peut attendre 6 mois, quand le délai est de 6 mois, attendons 6 mois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est mieux pour...

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #1

    Il y a Périne qui nous demande, est-ce que les soucis peuvent se déclarer chez les jeunes filles ? Elle donne l'exemple de 16 ans, je pense que c'est pour sa fille. Et est-ce qu'il y a des choses pour prévenir les maladies de la thyroïde ?

  • Speaker #0

    Alors, la thyroïde, les problèmes de thyroïde, notamment de fonctionnement de la thyroïde, peuvent arriver aussi chez l'ado. Chez l'enfant, vraiment, ça c'est les endocrinopédiatres qui s'en occupent.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et c'est connu dès qu'il y a des problèmes de croissance, enfin voilà, c'est assez facilement... C'est assez facilement fait, la TSH. Alors, malheureusement, pour prévenir, c'est vrai que si on sait qu'il y a la maman ou le papa qui a une maladie auto-immune de la thyroïde, normalement, on n'embête pas l'enfant. Donc l'enfant n'a pas de soucis, on ne l'embête pas du tout pendant la jeunesse. Ce n'est pas du tout recommandé, par exemple, de faire les anticorps. Et finalement, le meilleur conseil que je pourrais donner, surtout si son enfant n'a pas de... de symptômes ou ce plein de rien, c'est juste de l'habituer à manger hyper sainement, pas du fast-food ou des trucs comme ça avec plein d'additifs et de la faire aimer le sport, il faut qu'elle fasse du sport, pas à outrance parce que c'est pas bon.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    modéré. Tout doit être modéré chez nous, sinon ça va pas. Mais non, malheureusement, il n'y a rien de particulier. On parle souvent de l'iode, Ça fait un bail que la France n'est plus une région carencée en iodes. L'État a mis du supplément d'iode dans le sel de table. On ne s'en rend même pas compte, mais voilà, on scelle avec un peu d'iode. Et si on mange équilibré, il n'y a aucune raison, aucune raison, aucune raison qu'on soit carencée en iodes. Donc, il n'y a rien à faire, juste à l'embêter psychologiquement avec ça. Oui, voilà, c'est ça. Vraiment, il n'y a pas de miracle. C'est un peu bateau de dire ça, mais c'est tellement vrai, en fait.

  • Speaker #1

    Il y a Poncy qui nous demande si les interactions alimentaires sont importantes et compléments alimentaires. On en a un peu parlé au-dessus. Et s'il y a des solutions aux sautes d'humeur et à la fatigue. En tant que femme, il n'y a pas que le problème de thyroïde sur les sautes d'humeur.

  • Speaker #0

    Voilà. En fait, il faut bien comprendre que les interactions, ça ne va pas être des interactions à base de... Mon médicament, ça va le rendre inactif ou quoi que ce soit, c'est plus le fait qu'il y ait quelque chose dans l'estomac, le bol alimentaire qui fait que le médicament va être moins efficace, ou en tout cas, il ne va y avoir pas la dose requise. Donc, c'est plus ça. Donc, voilà, ça, il faut juste mettre 20 minutes entre je prends mon médicament, on parle de la levothyroxine, et je mange quelque chose ou je bois quelque chose. On peut le prendre avec un verre d'eau, évidemment, mais par exemple, je pense au café ou au thé. et alors typiquement la biotine on en a déjà parlé mais ce complément alimentaire qui est surtout dans les trucs de cheveux ou un peu booster de tout et je ne sais quoi la B6, la biotine, elle peut interférer le dosage de la TSH en laboratoire donc ça ne donne pas une maladie de la timide mais nous on interprète un truc qui est complètement erroné et qui n'est pas le vrai reflet de ce qui se passe dans le corps et après non j'ai pas de solution au saut d'humeur ce qu'il faut c'est Merci. Avoir normalement, en fait, notre dose d'hormones thyroïdiennes est assez stable à partir du moment où, entre guillemets, le Hashimoto est dans la phase où plus aucune cellule thyroïdienne ne fonctionne. Et donc, on a complètement substitué cette thyroïde avec le médicament et que notre poids est stable. J'entends 2-3 kilos, c'est OK. Mais en fait, le médicament, la dose va changer quand on prend 10 kilos ou qu'on perd 10 kilos. Là, on peut être amené à changer un peu la dose de médicament, mais sinon, elle va être très stable. Et ça nous permet d'avoir un axe d'organes thyroïdiennes dans le corps complètement stable. Donc, le saut d'humeur avec un médicament à un dosage parfait, je pense que c'est autre chose. D'accord, ok. Tu as un autre problème. Tu n'as pas de raison.

  • Speaker #1

    Et justement, il y a Caroline qui demande, quand on a des problèmes de thyroïde, comment on fait pour prendre du poids ? Et du coup, moi, je te pose la question aussi pour en perdre, parce qu'est-ce qu'il y a quelque chose en particulier ou est-ce que c'est vraiment avoir une vie saine et puis accepter qu'il y ait quelques kilos en plus ?

  • Speaker #0

    Bon, la vie saine, évidemment, mais ça, je ne l'apprends à personne. Après, on a les deux opposés, c'est-à-dire que l'hyperthyroïdie a tendance à rendre notre corps extrêmement actif et donc à brûler les graisses. Et donc, quand on est en hyperthyroïdie, il y en a, le poids, ça ne bouge pas, mais il y a des personnes qui vont perdre du poids. Quand nous, on traite cette hyperthyroïdie, on est censé, avec le médicament, faire reprendre le poids faussement perdu. J'entends faussement perdu parce que ça n'a pas été un régime drastique ou des courses à pied, je ne sais quoi. Et donc, cette fausse perte de poids par un corps qui fonctionnait à fond la caisse à cause des hormones thyroïdiennes va être reprise de manière naturelle. Donc, quelques fois, j'ai des personnes qui sont trop contentes d'avoir perdu du poids, mais je leur dis toujours attention. Si vous ne changez rien, le poids va juste être repris avec le traitement parce que vous avez possement perdu du poids. Donc ça, c'est traiter l'hyperthyroïdie, faire reprendre le poids. L'hypothyroïdie, on a appris plus de la rétention d'eau. Donc, 2-5 kilos et que notre corps était un peu ralenti et qu'on brûlait un peu moins les calories. Le fait de restaurer un axe thyroïdien parfait est censé vous enlever tout le problème de poids lié à la thyroïde. Donc, s'il reste une envie finalement de perdre du poids... Là, on rentre dans un tout autre domaine, plutôt un domaine diététique ou nutritionnel.

  • Speaker #1

    Ok. Et est-ce que c'est possible, du coup, que quelqu'un ait de l'hypothyroïde, par exemple, et qu'il y ait une perte de poids, ou c'est que le problème est ailleurs ?

  • Speaker #0

    Tout est possible. Tout est possible, d'accord. C'est-à-dire que probablement que tout est possible. Les hormones, c'est un vaste sujet. Je pense qu'on ne sait pas tout encore. Après, bon, c'est sûr que nous, dès que ça sort, des cases, hypo, perte de poids ça dépend, la perte de poids c'est 3 kilos, ça va, mais si c'est 10 kilos, il faut que j'aille chercher quelque chose comme une maladie de malabsorption, une maladie digestive un cancer, tu vois, c'est vraiment des là nous il faut qu'il y ait des petits voyants rouges en se disant, c'est bizarre quand même c'est vraiment pas le cas de tout le monde est-ce que je passe pas à côté de quelque chose d'accord,

  • Speaker #1

    ok, ben en tout cas merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions on arrive à la fin, et d'avoir répondu aux questions aussi des auditrices Merci. Et du coup, sous ce podcast, il y aura le lien vers ton site, vers tes réseaux sociaux où on peut te suivre. Et du coup, j'invite vraiment, il y aura une newsletter d'ailleurs qui sera dédiée où on présentera ce que tu fais. On remettra de nouveau le lien vers ton site. Et voilà. Donc, merci beaucoup d'avoir répondu.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Je fais souvent des FAQ sur Insta. Je réponds de manière anonyme, évidemment. Je réponds aux patients parce que souvent, c'est les mêmes questions. donc voilà je réponds pour qu'elles puissent un peu connaître un peu mieux leur maladie ou même de temps en temps après rediscuter certaines choses avec leur endocrinologue donc je ne me substitue pas évidemment à tous les médecins mais voilà quelques fois je fais ce genre de choses de toute façon il y aura aussi le

  • Speaker #1

    lien vers ton insta en dessous du podcast et dans la newsletter et puis sur nos réseaux sociaux bien sûr on partagera l'épisode qui est attendu avec grande impatience merci beaucoup à bientôt Anne ciao ciao Merci beaucoup au docteur Anne Charon pour ses explications claires et précieuses sur les troubles de la thyroïde, un sujet qui concerne tant de femmes, souvent sans qu'elles en aient conscience. On retiendra qu'une écoute attentive de son corps, un bon dépistage et une information de qualité sont essentielles pour mieux comprendre et prendre en charge ces pathologies. Pour celles qui souhaitent en savoir plus, n'hésitez pas à visiter le site thyroïde.fr créé par notre invité, où vous trouverez des ressources fiables, pédagogiques et accessibles. Merci à vous chère auditrice d'avoir été avec nous, n'oubliez pas de partager cet épisode autour de vous. il pourrait vraiment aider quelqu'un et n'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode

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