undefined cover
undefined cover
Suisse #14 Travailler en soins aigus en Suisse : 3 conseils pour réussir ton expatriation cover
Suisse #14 Travailler en soins aigus en Suisse : 3 conseils pour réussir ton expatriation cover
Infirmier expat

Suisse #14 Travailler en soins aigus en Suisse : 3 conseils pour réussir ton expatriation

Suisse #14 Travailler en soins aigus en Suisse : 3 conseils pour réussir ton expatriation

08min |14/02/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Suisse #14 Travailler en soins aigus en Suisse : 3 conseils pour réussir ton expatriation cover
Suisse #14 Travailler en soins aigus en Suisse : 3 conseils pour réussir ton expatriation cover
Infirmier expat

Suisse #14 Travailler en soins aigus en Suisse : 3 conseils pour réussir ton expatriation

Suisse #14 Travailler en soins aigus en Suisse : 3 conseils pour réussir ton expatriation

08min |14/02/2025
Play

Description

Tu es infirmier ou infirmière et tu rêves de travailler en Suisse 🇨🇭? Dans cet épisode de « Infirmiers expats », je réponds à la question d’une abonnée : Quels sont les conseils pour réussir dans les soins aigus ?


En seulement quelques minutes, je te partage des conseils concrets pour que ton arrivée dans un hôpital suisse se passe au mieux :


1️⃣ Révise ta pharmacologie pour être à l’aise avec les traitements spécifiques.
2️⃣ Cultive la curiosité et la réflexion pour briller dans les services exigeants.
3️⃣ Reste ouvert(e) à la formation pour évoluer rapidement dans ton emploi.


Tu veux gagner du temps ?

Écoute cet épisode dès maintenant et prépare au mieux ton aventure professionnelle de soignant en Suisse.


🎧 Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Infirmiers Expats, le podcast qui te plonge au cœur de l'expatriation en Suisse dans le domaine des métiers de la santé. Que tu sois infirmier, sage-femme, infirmier anesthésiste, instrumentiste ou même manipulateur radio, ce podcast est fait pour toi. Ici, je partage des retours d'expérience, des conseils pratiques et des astuces pour réussir ta carrière en Suisse, que ce soit pour trouver un poste ou pour t'adapter à un nouveau cadre de travail. Je m'appelle Ornella, je suis infirmière de formation et fondatrice d'Infermiers Expats en Suisse. Aujourd'hui... Mon objectif est de t'accompagner dans ton parcours d'expatriation en te proposant des opportunités d'emploi, des coachings personnalisés pour te constituer un dossier de postulation solide et en résumé, te faciliter la vie dans cette belle aventure. Si tu es à la recherche d'un poste ou que tu souhaites te préparer au mieux, n'hésite pas à consulter mon site internet pour plus d'infos. Bonne écoute et bienvenue dans l'Aventure Suisse avec moi.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de te retrouver pour un nouvel épisode de podcast « Je réponds à ta question » . C'est un format que j'inaugure depuis peu mais qui a l'air de vous plaire, donc je vais continuer sans balancer. Aujourd'hui... La question, elle me parle beaucoup. Et je pense qu'elle a parlé aussi à beaucoup d'entre vous. Un abonné, ou plutôt une abonnée, m'a demandé un conseil pour aborder un type de service très particulier. Un service où la pression est quand même constante. Après, la pression, elle est valable aussi dans énormément de services, ça on l'entend. C'est un environnement qui attire autant qu'ils impressionnent, parfois, et qui demande un vrai état d'esprit. Et une solide préparation, je trouve. Alors, on va écouter la question du jour ensemble.

  • Speaker #2

    Moi, je vous le présente. Je suis infirmière depuis 8 ans. J'étais diplômée en 2017, donc j'ai fait un an de chirurgie générale et ambulatoire, ensuite 6 mois d'ambulance paramédicalisée, et ça fait 6 ans que je n'ai pas cessé de réveiller. Moi qui ai travaillé en réanimation, aux urgences, en soins intensifs, quels conseils donnerais-tu à quelqu'un qui veut travailler en soins aigus ? Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'est une question qui me parle beaucoup, parce que j'ai principalement travaillé que dans des services aigus, notamment en Suisse, donc dans les services d'urgence, les services de soins intensifs, donc équivalents aux services de réanimation, et également la salle de réveil, puisque la salle de réveil était collée aux services de soins intensifs, là où j'exerçais. Donc du coup, on est amené des fois à soit remplacer ou soit dépanner un petit peu les collègues. Donc, je vais te partager trois conseils essentiels pour bien se préparer. On va parler raisonnement clinique, pharmacologie et formation continue, qui je pense sont vraiment trois points, en tout cas trois piliers indispensables pour réussir et évoluer dans ses services. Allez, c'est parti ! Alors, le premier conseil que je donnerais, ce serait d'être curieux. Lors de mon intégration en Suisse, on m'a donné un conseil, c'est toujours de se poser la question pourquoi ? C'est-à-dire... Voilà, quand tu travailles en salle de réveil, aux urgences, réanimation, bref, peu importe au final où tu travailles, l'idée c'est pas seulement en fait de suivre le protocole à la lettre, c'est aussi pouvoir comprendre les choses et surtout pourquoi on fait les choses. Et lors de mes trois semaines d'intégration, j'ai été suivie et accompagnée par une infirmière et elle, elle m'a donné une métaphore je trouve qui me parle jusqu'aujourd'hui et qui me dit bah c'est comme tu prenais un oignon, en fait tu l'épluches petit à petit, petit à petit, tu enlèves toutes les couches, toutes les couches, toutes les couches pour aller jusqu'au bout des choses et essayer de comprendre à chaque fois. pourquoi tu fais les choses. On va prendre un exemple concret. Le patient, tu dois par exemple l'extuber. C'est de comprendre pourquoi tu dois l'extuber. Ce n'est pas de te contenter d'appliquer les consignes. C'est de savoir pourquoi il a besoin d'être extubé et à quel moment. Pourquoi tu l'extubes à 30% et pas à 50% des filles au 2, par exemple. C'est pourquoi tu l'extubes avec une paix à 5 et pas à 6. C'est tous ces éléments-là qui te permettront, toi, de gagner en confiance et encore une fois, de gagner aussi en légitimité. Tu n'es pas là que pour. appliquer les choses. Même chose si ton patient, par exemple, il passe en fibrillation auriculaire, que la fibrillation auriculaire, elle est bien tolérée, mal tolérée. Qu'est-ce que je peux anticiper ? Je fais un ECG en amont. Tout ça, en fait, c'est des choses à faire avant d'appeler l'anesthésiste qui est des fois pas dans le service. Justement, en te posant ces questions-là, tu vas passer d'un rôle d'exécutant pur à un rôle d'acteur. Tu vas être proactif dans ta prise en charge. Et ensuite, ce raisonnement clinique, il est extrêmement valorisé. C'est vraiment une manière de fonctionner. Donc mon conseil, sois curieux, pose des questions et cherche à comprendre chaque décision médicale. Il n'y a pas de honte à poser la question à un médecin. Pourquoi ? Le deuxième conseil, ce serait de réviser sa pharmacologie et les bases techniques. Tu verras, en Suisse, pour les services aigus, tu vas manipuler beaucoup de traitements, des sédations, des vasopresseurs. Ça, tu dois être au taquet là-dessus. N'hésite pas à te refaire un petit mémo. Il n'y a vraiment pas de mal à avoir un petit cahier à côté de toi, à avoir les protocoles d'urgence à proximité dans ce petit carnet. Ça va faciliter ta période d'intégration. Et ça te permettra vraiment de familiariser avec les traitements. Parce qu'encore une fois, à titre d'exemple, en Suisse, on utilise beaucoup le fentanyl. Ce que je n'utilisais absolument pas en France. On va utiliser beaucoup également le disoprivant. Ce qui est équivalent au diprivant. Ce qu'on utilisait très peu, mais aussi en France, là où j'exerçais. Et également pour de la noradrénaline qu'on utilise, on va l'utiliser en gamma. Ce qui n'était pas le cas aussi quand j'exerçais en France. Donc toutes ces petites choses, c'est des petits éléments que toi tu peux travailler en amont. Qui te permettront encore une fois d'être encore plus... à l'aise. Ça te fera aussi gagner en confiance et en efficacité. Et quand je te parlerai de base technique, on t'apprendra aussi à beaucoup axer sur la clinique. Quand je dis ça, je vais te donner un exemple qui va te parler. Mon premier jour d'intégration, On m'a demandé de faire un tour de lit et prendre le stéthoscope. Bon ok, très bien, je l'ai pris avec plaisir. Maintenant la question c'était de pouvoir l'utiliser. Et honnêtement, je n'ai jamais appris à l'utiliser. Là, en Suisse, on t'apprendra justement à ne pas prendre la place du médecin bien évidemment, mais pouvoir identifier que l'auscultation est claire, si l'auscultation est symétrique, pour justement pouvoir encore une fois échanger avec le médecin, être à l'aise et encore une fois parler le même langage. Le troisième conseil que je donnerais, ce serait de te former et de te spécialiser. Alors ça, c'est vraiment un atout en Suisse. L'un des grands avantages en Suisse, c'est qu'il valorise la formation continue. Et si tu veux évoluer, être reconnu dans ton domaine, tu auras plusieurs options. La spécialisation en soins d'urgence, qui s'appelle le diplôme d'expert en soins d'urgence. Si tu travailles aux urgences, tu auras la possibilité de suivre la formation post-diplôme d'expert en soins d'urgence. C'est un cursus en emploi et qui dure entre 2 et 4 ans. Ça va te permettre d'approfondir tes connaissances cliniques et pratiques et d'être reconnu par tes pairs comme infirmier expert. Et surtout, troisième point et non négligeable, c'est que ce sera un atout considérable sur le marché du travail car on manque de personnel qualifié en Suisse. Et ça, c'est une réalité. Tu auras également la possibilité de te spécialiser en soins intensifs en tant qu'expert en soins intensifs. Si tu y travailles, tu pourras suivre cette formation-là, qui est toujours en emploi. et qui sera d'une durée de deux ans. Ce sera accessible après six mois d'expérience dans un service de soins intensifs. D'ailleurs, j'ai eu l'occasion d'interviewer Caroline, qui est une infirmière française et qui a suivi cette formation dans le premier épisode de mon podcast. Si jamais, je te mettrai le lien. Et donc, à l'issue de cette formation, tu vas obtenir le diplôme d'expert en soins intensifs et tu seras reconnu comme un infirmier ultra qualifié. Et là, les penses vont souffrir à toi. Tu verras, c'est même plus toi qui va postuler, c'est toi qu'on viendra chercher. Alors, il faut savoir que cette formation, elle sera aussi valable pour les infirmiers qui travaillent dans un service de néonatologie. L'autre point, c'est que tu auras d'autres certifications possibles. Donc, les Certificates of Advanced Studies, donc des CAS. Diploma of Advanced Studies, c'est les DAS. Et les Master of Advanced Studies, c'est les MAS. Donc, il existe ces formations en parallèle qui te permettront d'approfondir tes compétences tout en obtenant des ECTS. Donc, c'est ça qui est cool. Donc, pour les CAS, ce sera 10 crédits. de CTS. Pour les DAS, ce sera 30 crédits de CTS et pour les MAS, ce sera 60 crédits de CTS. Tu auras la possibilité de faire des CAS dans plusieurs domaines, par exemple évaluation clinique ou l'infirmière en psychiatrie. C'est vraiment riche et varié. Donc si tu as la possibilité, n'hésite pas. En résumé, les trois conseils que je te donne si tu veux travailler dans un service aigu en Suisse, c'est la curiosité, toujours se poser la question du pourquoi et comprendre les gestes et les décisions. Le deuxième conseil, c'est revois tes bases en pharmacologie. Et le troisième, c'est n'hésite pas à te former. Si tu en as l'opportunité, si tu en as la possibilité, profite de ces formations spécialisées qui te permettront de gagner en expertise et en reconnaissance professionnelle et financière aussi. Encore une fois, la Suisse est un pays où le personnel qualifié est très recherché. Donc si tu prends le temps de bien te préparer, te spécialiser, les opportunités se présenteront à toi. Alors voilà, je te remercie d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il t'aura aidé à mieux comprendre les attentes et les possibilités qui s'offrent à toi.

  • Speaker #0

    Si toi aussi tu as une question sur le métier d'infirmier, que ce soit sur l'expatriation, le travail de soignant, en Suisse ou d'autres aspects de la profession, n'hésite pas à me l'envoyer. Tu peux me contacter en commentaire ou via les réseaux sociaux. Et qui sait, peut-être que ce sera ta question que je traiterai dans un prochain épisode. Et si cet épisode t'a plu, le seul moyen de le savoir, c'est en me laissant 5 étoiles sous cet épisode ou alors en commentaire, je prends toujours du plaisir à lire tes retours. Encore merci d'avoir pris le temps de m'écouter aujourd'hui, prends soin de toi et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode d'Infermier Expat.

Description

Tu es infirmier ou infirmière et tu rêves de travailler en Suisse 🇨🇭? Dans cet épisode de « Infirmiers expats », je réponds à la question d’une abonnée : Quels sont les conseils pour réussir dans les soins aigus ?


En seulement quelques minutes, je te partage des conseils concrets pour que ton arrivée dans un hôpital suisse se passe au mieux :


1️⃣ Révise ta pharmacologie pour être à l’aise avec les traitements spécifiques.
2️⃣ Cultive la curiosité et la réflexion pour briller dans les services exigeants.
3️⃣ Reste ouvert(e) à la formation pour évoluer rapidement dans ton emploi.


Tu veux gagner du temps ?

Écoute cet épisode dès maintenant et prépare au mieux ton aventure professionnelle de soignant en Suisse.


🎧 Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Infirmiers Expats, le podcast qui te plonge au cœur de l'expatriation en Suisse dans le domaine des métiers de la santé. Que tu sois infirmier, sage-femme, infirmier anesthésiste, instrumentiste ou même manipulateur radio, ce podcast est fait pour toi. Ici, je partage des retours d'expérience, des conseils pratiques et des astuces pour réussir ta carrière en Suisse, que ce soit pour trouver un poste ou pour t'adapter à un nouveau cadre de travail. Je m'appelle Ornella, je suis infirmière de formation et fondatrice d'Infermiers Expats en Suisse. Aujourd'hui... Mon objectif est de t'accompagner dans ton parcours d'expatriation en te proposant des opportunités d'emploi, des coachings personnalisés pour te constituer un dossier de postulation solide et en résumé, te faciliter la vie dans cette belle aventure. Si tu es à la recherche d'un poste ou que tu souhaites te préparer au mieux, n'hésite pas à consulter mon site internet pour plus d'infos. Bonne écoute et bienvenue dans l'Aventure Suisse avec moi.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de te retrouver pour un nouvel épisode de podcast « Je réponds à ta question » . C'est un format que j'inaugure depuis peu mais qui a l'air de vous plaire, donc je vais continuer sans balancer. Aujourd'hui... La question, elle me parle beaucoup. Et je pense qu'elle a parlé aussi à beaucoup d'entre vous. Un abonné, ou plutôt une abonnée, m'a demandé un conseil pour aborder un type de service très particulier. Un service où la pression est quand même constante. Après, la pression, elle est valable aussi dans énormément de services, ça on l'entend. C'est un environnement qui attire autant qu'ils impressionnent, parfois, et qui demande un vrai état d'esprit. Et une solide préparation, je trouve. Alors, on va écouter la question du jour ensemble.

  • Speaker #2

    Moi, je vous le présente. Je suis infirmière depuis 8 ans. J'étais diplômée en 2017, donc j'ai fait un an de chirurgie générale et ambulatoire, ensuite 6 mois d'ambulance paramédicalisée, et ça fait 6 ans que je n'ai pas cessé de réveiller. Moi qui ai travaillé en réanimation, aux urgences, en soins intensifs, quels conseils donnerais-tu à quelqu'un qui veut travailler en soins aigus ? Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'est une question qui me parle beaucoup, parce que j'ai principalement travaillé que dans des services aigus, notamment en Suisse, donc dans les services d'urgence, les services de soins intensifs, donc équivalents aux services de réanimation, et également la salle de réveil, puisque la salle de réveil était collée aux services de soins intensifs, là où j'exerçais. Donc du coup, on est amené des fois à soit remplacer ou soit dépanner un petit peu les collègues. Donc, je vais te partager trois conseils essentiels pour bien se préparer. On va parler raisonnement clinique, pharmacologie et formation continue, qui je pense sont vraiment trois points, en tout cas trois piliers indispensables pour réussir et évoluer dans ses services. Allez, c'est parti ! Alors, le premier conseil que je donnerais, ce serait d'être curieux. Lors de mon intégration en Suisse, on m'a donné un conseil, c'est toujours de se poser la question pourquoi ? C'est-à-dire... Voilà, quand tu travailles en salle de réveil, aux urgences, réanimation, bref, peu importe au final où tu travailles, l'idée c'est pas seulement en fait de suivre le protocole à la lettre, c'est aussi pouvoir comprendre les choses et surtout pourquoi on fait les choses. Et lors de mes trois semaines d'intégration, j'ai été suivie et accompagnée par une infirmière et elle, elle m'a donné une métaphore je trouve qui me parle jusqu'aujourd'hui et qui me dit bah c'est comme tu prenais un oignon, en fait tu l'épluches petit à petit, petit à petit, tu enlèves toutes les couches, toutes les couches, toutes les couches pour aller jusqu'au bout des choses et essayer de comprendre à chaque fois. pourquoi tu fais les choses. On va prendre un exemple concret. Le patient, tu dois par exemple l'extuber. C'est de comprendre pourquoi tu dois l'extuber. Ce n'est pas de te contenter d'appliquer les consignes. C'est de savoir pourquoi il a besoin d'être extubé et à quel moment. Pourquoi tu l'extubes à 30% et pas à 50% des filles au 2, par exemple. C'est pourquoi tu l'extubes avec une paix à 5 et pas à 6. C'est tous ces éléments-là qui te permettront, toi, de gagner en confiance et encore une fois, de gagner aussi en légitimité. Tu n'es pas là que pour. appliquer les choses. Même chose si ton patient, par exemple, il passe en fibrillation auriculaire, que la fibrillation auriculaire, elle est bien tolérée, mal tolérée. Qu'est-ce que je peux anticiper ? Je fais un ECG en amont. Tout ça, en fait, c'est des choses à faire avant d'appeler l'anesthésiste qui est des fois pas dans le service. Justement, en te posant ces questions-là, tu vas passer d'un rôle d'exécutant pur à un rôle d'acteur. Tu vas être proactif dans ta prise en charge. Et ensuite, ce raisonnement clinique, il est extrêmement valorisé. C'est vraiment une manière de fonctionner. Donc mon conseil, sois curieux, pose des questions et cherche à comprendre chaque décision médicale. Il n'y a pas de honte à poser la question à un médecin. Pourquoi ? Le deuxième conseil, ce serait de réviser sa pharmacologie et les bases techniques. Tu verras, en Suisse, pour les services aigus, tu vas manipuler beaucoup de traitements, des sédations, des vasopresseurs. Ça, tu dois être au taquet là-dessus. N'hésite pas à te refaire un petit mémo. Il n'y a vraiment pas de mal à avoir un petit cahier à côté de toi, à avoir les protocoles d'urgence à proximité dans ce petit carnet. Ça va faciliter ta période d'intégration. Et ça te permettra vraiment de familiariser avec les traitements. Parce qu'encore une fois, à titre d'exemple, en Suisse, on utilise beaucoup le fentanyl. Ce que je n'utilisais absolument pas en France. On va utiliser beaucoup également le disoprivant. Ce qui est équivalent au diprivant. Ce qu'on utilisait très peu, mais aussi en France, là où j'exerçais. Et également pour de la noradrénaline qu'on utilise, on va l'utiliser en gamma. Ce qui n'était pas le cas aussi quand j'exerçais en France. Donc toutes ces petites choses, c'est des petits éléments que toi tu peux travailler en amont. Qui te permettront encore une fois d'être encore plus... à l'aise. Ça te fera aussi gagner en confiance et en efficacité. Et quand je te parlerai de base technique, on t'apprendra aussi à beaucoup axer sur la clinique. Quand je dis ça, je vais te donner un exemple qui va te parler. Mon premier jour d'intégration, On m'a demandé de faire un tour de lit et prendre le stéthoscope. Bon ok, très bien, je l'ai pris avec plaisir. Maintenant la question c'était de pouvoir l'utiliser. Et honnêtement, je n'ai jamais appris à l'utiliser. Là, en Suisse, on t'apprendra justement à ne pas prendre la place du médecin bien évidemment, mais pouvoir identifier que l'auscultation est claire, si l'auscultation est symétrique, pour justement pouvoir encore une fois échanger avec le médecin, être à l'aise et encore une fois parler le même langage. Le troisième conseil que je donnerais, ce serait de te former et de te spécialiser. Alors ça, c'est vraiment un atout en Suisse. L'un des grands avantages en Suisse, c'est qu'il valorise la formation continue. Et si tu veux évoluer, être reconnu dans ton domaine, tu auras plusieurs options. La spécialisation en soins d'urgence, qui s'appelle le diplôme d'expert en soins d'urgence. Si tu travailles aux urgences, tu auras la possibilité de suivre la formation post-diplôme d'expert en soins d'urgence. C'est un cursus en emploi et qui dure entre 2 et 4 ans. Ça va te permettre d'approfondir tes connaissances cliniques et pratiques et d'être reconnu par tes pairs comme infirmier expert. Et surtout, troisième point et non négligeable, c'est que ce sera un atout considérable sur le marché du travail car on manque de personnel qualifié en Suisse. Et ça, c'est une réalité. Tu auras également la possibilité de te spécialiser en soins intensifs en tant qu'expert en soins intensifs. Si tu y travailles, tu pourras suivre cette formation-là, qui est toujours en emploi. et qui sera d'une durée de deux ans. Ce sera accessible après six mois d'expérience dans un service de soins intensifs. D'ailleurs, j'ai eu l'occasion d'interviewer Caroline, qui est une infirmière française et qui a suivi cette formation dans le premier épisode de mon podcast. Si jamais, je te mettrai le lien. Et donc, à l'issue de cette formation, tu vas obtenir le diplôme d'expert en soins intensifs et tu seras reconnu comme un infirmier ultra qualifié. Et là, les penses vont souffrir à toi. Tu verras, c'est même plus toi qui va postuler, c'est toi qu'on viendra chercher. Alors, il faut savoir que cette formation, elle sera aussi valable pour les infirmiers qui travaillent dans un service de néonatologie. L'autre point, c'est que tu auras d'autres certifications possibles. Donc, les Certificates of Advanced Studies, donc des CAS. Diploma of Advanced Studies, c'est les DAS. Et les Master of Advanced Studies, c'est les MAS. Donc, il existe ces formations en parallèle qui te permettront d'approfondir tes compétences tout en obtenant des ECTS. Donc, c'est ça qui est cool. Donc, pour les CAS, ce sera 10 crédits. de CTS. Pour les DAS, ce sera 30 crédits de CTS et pour les MAS, ce sera 60 crédits de CTS. Tu auras la possibilité de faire des CAS dans plusieurs domaines, par exemple évaluation clinique ou l'infirmière en psychiatrie. C'est vraiment riche et varié. Donc si tu as la possibilité, n'hésite pas. En résumé, les trois conseils que je te donne si tu veux travailler dans un service aigu en Suisse, c'est la curiosité, toujours se poser la question du pourquoi et comprendre les gestes et les décisions. Le deuxième conseil, c'est revois tes bases en pharmacologie. Et le troisième, c'est n'hésite pas à te former. Si tu en as l'opportunité, si tu en as la possibilité, profite de ces formations spécialisées qui te permettront de gagner en expertise et en reconnaissance professionnelle et financière aussi. Encore une fois, la Suisse est un pays où le personnel qualifié est très recherché. Donc si tu prends le temps de bien te préparer, te spécialiser, les opportunités se présenteront à toi. Alors voilà, je te remercie d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il t'aura aidé à mieux comprendre les attentes et les possibilités qui s'offrent à toi.

  • Speaker #0

    Si toi aussi tu as une question sur le métier d'infirmier, que ce soit sur l'expatriation, le travail de soignant, en Suisse ou d'autres aspects de la profession, n'hésite pas à me l'envoyer. Tu peux me contacter en commentaire ou via les réseaux sociaux. Et qui sait, peut-être que ce sera ta question que je traiterai dans un prochain épisode. Et si cet épisode t'a plu, le seul moyen de le savoir, c'est en me laissant 5 étoiles sous cet épisode ou alors en commentaire, je prends toujours du plaisir à lire tes retours. Encore merci d'avoir pris le temps de m'écouter aujourd'hui, prends soin de toi et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode d'Infermier Expat.

Share

Embed

You may also like

Description

Tu es infirmier ou infirmière et tu rêves de travailler en Suisse 🇨🇭? Dans cet épisode de « Infirmiers expats », je réponds à la question d’une abonnée : Quels sont les conseils pour réussir dans les soins aigus ?


En seulement quelques minutes, je te partage des conseils concrets pour que ton arrivée dans un hôpital suisse se passe au mieux :


1️⃣ Révise ta pharmacologie pour être à l’aise avec les traitements spécifiques.
2️⃣ Cultive la curiosité et la réflexion pour briller dans les services exigeants.
3️⃣ Reste ouvert(e) à la formation pour évoluer rapidement dans ton emploi.


Tu veux gagner du temps ?

Écoute cet épisode dès maintenant et prépare au mieux ton aventure professionnelle de soignant en Suisse.


🎧 Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Infirmiers Expats, le podcast qui te plonge au cœur de l'expatriation en Suisse dans le domaine des métiers de la santé. Que tu sois infirmier, sage-femme, infirmier anesthésiste, instrumentiste ou même manipulateur radio, ce podcast est fait pour toi. Ici, je partage des retours d'expérience, des conseils pratiques et des astuces pour réussir ta carrière en Suisse, que ce soit pour trouver un poste ou pour t'adapter à un nouveau cadre de travail. Je m'appelle Ornella, je suis infirmière de formation et fondatrice d'Infermiers Expats en Suisse. Aujourd'hui... Mon objectif est de t'accompagner dans ton parcours d'expatriation en te proposant des opportunités d'emploi, des coachings personnalisés pour te constituer un dossier de postulation solide et en résumé, te faciliter la vie dans cette belle aventure. Si tu es à la recherche d'un poste ou que tu souhaites te préparer au mieux, n'hésite pas à consulter mon site internet pour plus d'infos. Bonne écoute et bienvenue dans l'Aventure Suisse avec moi.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de te retrouver pour un nouvel épisode de podcast « Je réponds à ta question » . C'est un format que j'inaugure depuis peu mais qui a l'air de vous plaire, donc je vais continuer sans balancer. Aujourd'hui... La question, elle me parle beaucoup. Et je pense qu'elle a parlé aussi à beaucoup d'entre vous. Un abonné, ou plutôt une abonnée, m'a demandé un conseil pour aborder un type de service très particulier. Un service où la pression est quand même constante. Après, la pression, elle est valable aussi dans énormément de services, ça on l'entend. C'est un environnement qui attire autant qu'ils impressionnent, parfois, et qui demande un vrai état d'esprit. Et une solide préparation, je trouve. Alors, on va écouter la question du jour ensemble.

  • Speaker #2

    Moi, je vous le présente. Je suis infirmière depuis 8 ans. J'étais diplômée en 2017, donc j'ai fait un an de chirurgie générale et ambulatoire, ensuite 6 mois d'ambulance paramédicalisée, et ça fait 6 ans que je n'ai pas cessé de réveiller. Moi qui ai travaillé en réanimation, aux urgences, en soins intensifs, quels conseils donnerais-tu à quelqu'un qui veut travailler en soins aigus ? Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'est une question qui me parle beaucoup, parce que j'ai principalement travaillé que dans des services aigus, notamment en Suisse, donc dans les services d'urgence, les services de soins intensifs, donc équivalents aux services de réanimation, et également la salle de réveil, puisque la salle de réveil était collée aux services de soins intensifs, là où j'exerçais. Donc du coup, on est amené des fois à soit remplacer ou soit dépanner un petit peu les collègues. Donc, je vais te partager trois conseils essentiels pour bien se préparer. On va parler raisonnement clinique, pharmacologie et formation continue, qui je pense sont vraiment trois points, en tout cas trois piliers indispensables pour réussir et évoluer dans ses services. Allez, c'est parti ! Alors, le premier conseil que je donnerais, ce serait d'être curieux. Lors de mon intégration en Suisse, on m'a donné un conseil, c'est toujours de se poser la question pourquoi ? C'est-à-dire... Voilà, quand tu travailles en salle de réveil, aux urgences, réanimation, bref, peu importe au final où tu travailles, l'idée c'est pas seulement en fait de suivre le protocole à la lettre, c'est aussi pouvoir comprendre les choses et surtout pourquoi on fait les choses. Et lors de mes trois semaines d'intégration, j'ai été suivie et accompagnée par une infirmière et elle, elle m'a donné une métaphore je trouve qui me parle jusqu'aujourd'hui et qui me dit bah c'est comme tu prenais un oignon, en fait tu l'épluches petit à petit, petit à petit, tu enlèves toutes les couches, toutes les couches, toutes les couches pour aller jusqu'au bout des choses et essayer de comprendre à chaque fois. pourquoi tu fais les choses. On va prendre un exemple concret. Le patient, tu dois par exemple l'extuber. C'est de comprendre pourquoi tu dois l'extuber. Ce n'est pas de te contenter d'appliquer les consignes. C'est de savoir pourquoi il a besoin d'être extubé et à quel moment. Pourquoi tu l'extubes à 30% et pas à 50% des filles au 2, par exemple. C'est pourquoi tu l'extubes avec une paix à 5 et pas à 6. C'est tous ces éléments-là qui te permettront, toi, de gagner en confiance et encore une fois, de gagner aussi en légitimité. Tu n'es pas là que pour. appliquer les choses. Même chose si ton patient, par exemple, il passe en fibrillation auriculaire, que la fibrillation auriculaire, elle est bien tolérée, mal tolérée. Qu'est-ce que je peux anticiper ? Je fais un ECG en amont. Tout ça, en fait, c'est des choses à faire avant d'appeler l'anesthésiste qui est des fois pas dans le service. Justement, en te posant ces questions-là, tu vas passer d'un rôle d'exécutant pur à un rôle d'acteur. Tu vas être proactif dans ta prise en charge. Et ensuite, ce raisonnement clinique, il est extrêmement valorisé. C'est vraiment une manière de fonctionner. Donc mon conseil, sois curieux, pose des questions et cherche à comprendre chaque décision médicale. Il n'y a pas de honte à poser la question à un médecin. Pourquoi ? Le deuxième conseil, ce serait de réviser sa pharmacologie et les bases techniques. Tu verras, en Suisse, pour les services aigus, tu vas manipuler beaucoup de traitements, des sédations, des vasopresseurs. Ça, tu dois être au taquet là-dessus. N'hésite pas à te refaire un petit mémo. Il n'y a vraiment pas de mal à avoir un petit cahier à côté de toi, à avoir les protocoles d'urgence à proximité dans ce petit carnet. Ça va faciliter ta période d'intégration. Et ça te permettra vraiment de familiariser avec les traitements. Parce qu'encore une fois, à titre d'exemple, en Suisse, on utilise beaucoup le fentanyl. Ce que je n'utilisais absolument pas en France. On va utiliser beaucoup également le disoprivant. Ce qui est équivalent au diprivant. Ce qu'on utilisait très peu, mais aussi en France, là où j'exerçais. Et également pour de la noradrénaline qu'on utilise, on va l'utiliser en gamma. Ce qui n'était pas le cas aussi quand j'exerçais en France. Donc toutes ces petites choses, c'est des petits éléments que toi tu peux travailler en amont. Qui te permettront encore une fois d'être encore plus... à l'aise. Ça te fera aussi gagner en confiance et en efficacité. Et quand je te parlerai de base technique, on t'apprendra aussi à beaucoup axer sur la clinique. Quand je dis ça, je vais te donner un exemple qui va te parler. Mon premier jour d'intégration, On m'a demandé de faire un tour de lit et prendre le stéthoscope. Bon ok, très bien, je l'ai pris avec plaisir. Maintenant la question c'était de pouvoir l'utiliser. Et honnêtement, je n'ai jamais appris à l'utiliser. Là, en Suisse, on t'apprendra justement à ne pas prendre la place du médecin bien évidemment, mais pouvoir identifier que l'auscultation est claire, si l'auscultation est symétrique, pour justement pouvoir encore une fois échanger avec le médecin, être à l'aise et encore une fois parler le même langage. Le troisième conseil que je donnerais, ce serait de te former et de te spécialiser. Alors ça, c'est vraiment un atout en Suisse. L'un des grands avantages en Suisse, c'est qu'il valorise la formation continue. Et si tu veux évoluer, être reconnu dans ton domaine, tu auras plusieurs options. La spécialisation en soins d'urgence, qui s'appelle le diplôme d'expert en soins d'urgence. Si tu travailles aux urgences, tu auras la possibilité de suivre la formation post-diplôme d'expert en soins d'urgence. C'est un cursus en emploi et qui dure entre 2 et 4 ans. Ça va te permettre d'approfondir tes connaissances cliniques et pratiques et d'être reconnu par tes pairs comme infirmier expert. Et surtout, troisième point et non négligeable, c'est que ce sera un atout considérable sur le marché du travail car on manque de personnel qualifié en Suisse. Et ça, c'est une réalité. Tu auras également la possibilité de te spécialiser en soins intensifs en tant qu'expert en soins intensifs. Si tu y travailles, tu pourras suivre cette formation-là, qui est toujours en emploi. et qui sera d'une durée de deux ans. Ce sera accessible après six mois d'expérience dans un service de soins intensifs. D'ailleurs, j'ai eu l'occasion d'interviewer Caroline, qui est une infirmière française et qui a suivi cette formation dans le premier épisode de mon podcast. Si jamais, je te mettrai le lien. Et donc, à l'issue de cette formation, tu vas obtenir le diplôme d'expert en soins intensifs et tu seras reconnu comme un infirmier ultra qualifié. Et là, les penses vont souffrir à toi. Tu verras, c'est même plus toi qui va postuler, c'est toi qu'on viendra chercher. Alors, il faut savoir que cette formation, elle sera aussi valable pour les infirmiers qui travaillent dans un service de néonatologie. L'autre point, c'est que tu auras d'autres certifications possibles. Donc, les Certificates of Advanced Studies, donc des CAS. Diploma of Advanced Studies, c'est les DAS. Et les Master of Advanced Studies, c'est les MAS. Donc, il existe ces formations en parallèle qui te permettront d'approfondir tes compétences tout en obtenant des ECTS. Donc, c'est ça qui est cool. Donc, pour les CAS, ce sera 10 crédits. de CTS. Pour les DAS, ce sera 30 crédits de CTS et pour les MAS, ce sera 60 crédits de CTS. Tu auras la possibilité de faire des CAS dans plusieurs domaines, par exemple évaluation clinique ou l'infirmière en psychiatrie. C'est vraiment riche et varié. Donc si tu as la possibilité, n'hésite pas. En résumé, les trois conseils que je te donne si tu veux travailler dans un service aigu en Suisse, c'est la curiosité, toujours se poser la question du pourquoi et comprendre les gestes et les décisions. Le deuxième conseil, c'est revois tes bases en pharmacologie. Et le troisième, c'est n'hésite pas à te former. Si tu en as l'opportunité, si tu en as la possibilité, profite de ces formations spécialisées qui te permettront de gagner en expertise et en reconnaissance professionnelle et financière aussi. Encore une fois, la Suisse est un pays où le personnel qualifié est très recherché. Donc si tu prends le temps de bien te préparer, te spécialiser, les opportunités se présenteront à toi. Alors voilà, je te remercie d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il t'aura aidé à mieux comprendre les attentes et les possibilités qui s'offrent à toi.

  • Speaker #0

    Si toi aussi tu as une question sur le métier d'infirmier, que ce soit sur l'expatriation, le travail de soignant, en Suisse ou d'autres aspects de la profession, n'hésite pas à me l'envoyer. Tu peux me contacter en commentaire ou via les réseaux sociaux. Et qui sait, peut-être que ce sera ta question que je traiterai dans un prochain épisode. Et si cet épisode t'a plu, le seul moyen de le savoir, c'est en me laissant 5 étoiles sous cet épisode ou alors en commentaire, je prends toujours du plaisir à lire tes retours. Encore merci d'avoir pris le temps de m'écouter aujourd'hui, prends soin de toi et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode d'Infermier Expat.

Description

Tu es infirmier ou infirmière et tu rêves de travailler en Suisse 🇨🇭? Dans cet épisode de « Infirmiers expats », je réponds à la question d’une abonnée : Quels sont les conseils pour réussir dans les soins aigus ?


En seulement quelques minutes, je te partage des conseils concrets pour que ton arrivée dans un hôpital suisse se passe au mieux :


1️⃣ Révise ta pharmacologie pour être à l’aise avec les traitements spécifiques.
2️⃣ Cultive la curiosité et la réflexion pour briller dans les services exigeants.
3️⃣ Reste ouvert(e) à la formation pour évoluer rapidement dans ton emploi.


Tu veux gagner du temps ?

Écoute cet épisode dès maintenant et prépare au mieux ton aventure professionnelle de soignant en Suisse.


🎧 Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Infirmiers Expats, le podcast qui te plonge au cœur de l'expatriation en Suisse dans le domaine des métiers de la santé. Que tu sois infirmier, sage-femme, infirmier anesthésiste, instrumentiste ou même manipulateur radio, ce podcast est fait pour toi. Ici, je partage des retours d'expérience, des conseils pratiques et des astuces pour réussir ta carrière en Suisse, que ce soit pour trouver un poste ou pour t'adapter à un nouveau cadre de travail. Je m'appelle Ornella, je suis infirmière de formation et fondatrice d'Infermiers Expats en Suisse. Aujourd'hui... Mon objectif est de t'accompagner dans ton parcours d'expatriation en te proposant des opportunités d'emploi, des coachings personnalisés pour te constituer un dossier de postulation solide et en résumé, te faciliter la vie dans cette belle aventure. Si tu es à la recherche d'un poste ou que tu souhaites te préparer au mieux, n'hésite pas à consulter mon site internet pour plus d'infos. Bonne écoute et bienvenue dans l'Aventure Suisse avec moi.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de te retrouver pour un nouvel épisode de podcast « Je réponds à ta question » . C'est un format que j'inaugure depuis peu mais qui a l'air de vous plaire, donc je vais continuer sans balancer. Aujourd'hui... La question, elle me parle beaucoup. Et je pense qu'elle a parlé aussi à beaucoup d'entre vous. Un abonné, ou plutôt une abonnée, m'a demandé un conseil pour aborder un type de service très particulier. Un service où la pression est quand même constante. Après, la pression, elle est valable aussi dans énormément de services, ça on l'entend. C'est un environnement qui attire autant qu'ils impressionnent, parfois, et qui demande un vrai état d'esprit. Et une solide préparation, je trouve. Alors, on va écouter la question du jour ensemble.

  • Speaker #2

    Moi, je vous le présente. Je suis infirmière depuis 8 ans. J'étais diplômée en 2017, donc j'ai fait un an de chirurgie générale et ambulatoire, ensuite 6 mois d'ambulance paramédicalisée, et ça fait 6 ans que je n'ai pas cessé de réveiller. Moi qui ai travaillé en réanimation, aux urgences, en soins intensifs, quels conseils donnerais-tu à quelqu'un qui veut travailler en soins aigus ? Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'est une question qui me parle beaucoup, parce que j'ai principalement travaillé que dans des services aigus, notamment en Suisse, donc dans les services d'urgence, les services de soins intensifs, donc équivalents aux services de réanimation, et également la salle de réveil, puisque la salle de réveil était collée aux services de soins intensifs, là où j'exerçais. Donc du coup, on est amené des fois à soit remplacer ou soit dépanner un petit peu les collègues. Donc, je vais te partager trois conseils essentiels pour bien se préparer. On va parler raisonnement clinique, pharmacologie et formation continue, qui je pense sont vraiment trois points, en tout cas trois piliers indispensables pour réussir et évoluer dans ses services. Allez, c'est parti ! Alors, le premier conseil que je donnerais, ce serait d'être curieux. Lors de mon intégration en Suisse, on m'a donné un conseil, c'est toujours de se poser la question pourquoi ? C'est-à-dire... Voilà, quand tu travailles en salle de réveil, aux urgences, réanimation, bref, peu importe au final où tu travailles, l'idée c'est pas seulement en fait de suivre le protocole à la lettre, c'est aussi pouvoir comprendre les choses et surtout pourquoi on fait les choses. Et lors de mes trois semaines d'intégration, j'ai été suivie et accompagnée par une infirmière et elle, elle m'a donné une métaphore je trouve qui me parle jusqu'aujourd'hui et qui me dit bah c'est comme tu prenais un oignon, en fait tu l'épluches petit à petit, petit à petit, tu enlèves toutes les couches, toutes les couches, toutes les couches pour aller jusqu'au bout des choses et essayer de comprendre à chaque fois. pourquoi tu fais les choses. On va prendre un exemple concret. Le patient, tu dois par exemple l'extuber. C'est de comprendre pourquoi tu dois l'extuber. Ce n'est pas de te contenter d'appliquer les consignes. C'est de savoir pourquoi il a besoin d'être extubé et à quel moment. Pourquoi tu l'extubes à 30% et pas à 50% des filles au 2, par exemple. C'est pourquoi tu l'extubes avec une paix à 5 et pas à 6. C'est tous ces éléments-là qui te permettront, toi, de gagner en confiance et encore une fois, de gagner aussi en légitimité. Tu n'es pas là que pour. appliquer les choses. Même chose si ton patient, par exemple, il passe en fibrillation auriculaire, que la fibrillation auriculaire, elle est bien tolérée, mal tolérée. Qu'est-ce que je peux anticiper ? Je fais un ECG en amont. Tout ça, en fait, c'est des choses à faire avant d'appeler l'anesthésiste qui est des fois pas dans le service. Justement, en te posant ces questions-là, tu vas passer d'un rôle d'exécutant pur à un rôle d'acteur. Tu vas être proactif dans ta prise en charge. Et ensuite, ce raisonnement clinique, il est extrêmement valorisé. C'est vraiment une manière de fonctionner. Donc mon conseil, sois curieux, pose des questions et cherche à comprendre chaque décision médicale. Il n'y a pas de honte à poser la question à un médecin. Pourquoi ? Le deuxième conseil, ce serait de réviser sa pharmacologie et les bases techniques. Tu verras, en Suisse, pour les services aigus, tu vas manipuler beaucoup de traitements, des sédations, des vasopresseurs. Ça, tu dois être au taquet là-dessus. N'hésite pas à te refaire un petit mémo. Il n'y a vraiment pas de mal à avoir un petit cahier à côté de toi, à avoir les protocoles d'urgence à proximité dans ce petit carnet. Ça va faciliter ta période d'intégration. Et ça te permettra vraiment de familiariser avec les traitements. Parce qu'encore une fois, à titre d'exemple, en Suisse, on utilise beaucoup le fentanyl. Ce que je n'utilisais absolument pas en France. On va utiliser beaucoup également le disoprivant. Ce qui est équivalent au diprivant. Ce qu'on utilisait très peu, mais aussi en France, là où j'exerçais. Et également pour de la noradrénaline qu'on utilise, on va l'utiliser en gamma. Ce qui n'était pas le cas aussi quand j'exerçais en France. Donc toutes ces petites choses, c'est des petits éléments que toi tu peux travailler en amont. Qui te permettront encore une fois d'être encore plus... à l'aise. Ça te fera aussi gagner en confiance et en efficacité. Et quand je te parlerai de base technique, on t'apprendra aussi à beaucoup axer sur la clinique. Quand je dis ça, je vais te donner un exemple qui va te parler. Mon premier jour d'intégration, On m'a demandé de faire un tour de lit et prendre le stéthoscope. Bon ok, très bien, je l'ai pris avec plaisir. Maintenant la question c'était de pouvoir l'utiliser. Et honnêtement, je n'ai jamais appris à l'utiliser. Là, en Suisse, on t'apprendra justement à ne pas prendre la place du médecin bien évidemment, mais pouvoir identifier que l'auscultation est claire, si l'auscultation est symétrique, pour justement pouvoir encore une fois échanger avec le médecin, être à l'aise et encore une fois parler le même langage. Le troisième conseil que je donnerais, ce serait de te former et de te spécialiser. Alors ça, c'est vraiment un atout en Suisse. L'un des grands avantages en Suisse, c'est qu'il valorise la formation continue. Et si tu veux évoluer, être reconnu dans ton domaine, tu auras plusieurs options. La spécialisation en soins d'urgence, qui s'appelle le diplôme d'expert en soins d'urgence. Si tu travailles aux urgences, tu auras la possibilité de suivre la formation post-diplôme d'expert en soins d'urgence. C'est un cursus en emploi et qui dure entre 2 et 4 ans. Ça va te permettre d'approfondir tes connaissances cliniques et pratiques et d'être reconnu par tes pairs comme infirmier expert. Et surtout, troisième point et non négligeable, c'est que ce sera un atout considérable sur le marché du travail car on manque de personnel qualifié en Suisse. Et ça, c'est une réalité. Tu auras également la possibilité de te spécialiser en soins intensifs en tant qu'expert en soins intensifs. Si tu y travailles, tu pourras suivre cette formation-là, qui est toujours en emploi. et qui sera d'une durée de deux ans. Ce sera accessible après six mois d'expérience dans un service de soins intensifs. D'ailleurs, j'ai eu l'occasion d'interviewer Caroline, qui est une infirmière française et qui a suivi cette formation dans le premier épisode de mon podcast. Si jamais, je te mettrai le lien. Et donc, à l'issue de cette formation, tu vas obtenir le diplôme d'expert en soins intensifs et tu seras reconnu comme un infirmier ultra qualifié. Et là, les penses vont souffrir à toi. Tu verras, c'est même plus toi qui va postuler, c'est toi qu'on viendra chercher. Alors, il faut savoir que cette formation, elle sera aussi valable pour les infirmiers qui travaillent dans un service de néonatologie. L'autre point, c'est que tu auras d'autres certifications possibles. Donc, les Certificates of Advanced Studies, donc des CAS. Diploma of Advanced Studies, c'est les DAS. Et les Master of Advanced Studies, c'est les MAS. Donc, il existe ces formations en parallèle qui te permettront d'approfondir tes compétences tout en obtenant des ECTS. Donc, c'est ça qui est cool. Donc, pour les CAS, ce sera 10 crédits. de CTS. Pour les DAS, ce sera 30 crédits de CTS et pour les MAS, ce sera 60 crédits de CTS. Tu auras la possibilité de faire des CAS dans plusieurs domaines, par exemple évaluation clinique ou l'infirmière en psychiatrie. C'est vraiment riche et varié. Donc si tu as la possibilité, n'hésite pas. En résumé, les trois conseils que je te donne si tu veux travailler dans un service aigu en Suisse, c'est la curiosité, toujours se poser la question du pourquoi et comprendre les gestes et les décisions. Le deuxième conseil, c'est revois tes bases en pharmacologie. Et le troisième, c'est n'hésite pas à te former. Si tu en as l'opportunité, si tu en as la possibilité, profite de ces formations spécialisées qui te permettront de gagner en expertise et en reconnaissance professionnelle et financière aussi. Encore une fois, la Suisse est un pays où le personnel qualifié est très recherché. Donc si tu prends le temps de bien te préparer, te spécialiser, les opportunités se présenteront à toi. Alors voilà, je te remercie d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il t'aura aidé à mieux comprendre les attentes et les possibilités qui s'offrent à toi.

  • Speaker #0

    Si toi aussi tu as une question sur le métier d'infirmier, que ce soit sur l'expatriation, le travail de soignant, en Suisse ou d'autres aspects de la profession, n'hésite pas à me l'envoyer. Tu peux me contacter en commentaire ou via les réseaux sociaux. Et qui sait, peut-être que ce sera ta question que je traiterai dans un prochain épisode. Et si cet épisode t'a plu, le seul moyen de le savoir, c'est en me laissant 5 étoiles sous cet épisode ou alors en commentaire, je prends toujours du plaisir à lire tes retours. Encore merci d'avoir pris le temps de m'écouter aujourd'hui, prends soin de toi et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode d'Infermier Expat.

Share

Embed

You may also like