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Inside IIM Digital School 🎙️ Episode 15 - L'animation 3D avec Ekkarat Rothong, el Maestro de l'axe 3D cover
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Inside IIM Digital School 🎙️ Episode 15 - L'animation 3D avec Ekkarat Rothong, el Maestro de l'axe 3D

Inside IIM Digital School 🎙️ Episode 15 - L'animation 3D avec Ekkarat Rothong, el Maestro de l'axe 3D

48min |27/05/2025|

5

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48min |27/05/2025|

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Description

Ces podcasts sont une production 100% IIM Digital School, réalisés dans le Studio de l'école.
Dans cet épisode, tout ce que vous avez voulu savoir sur les secret de la réussite des étudiants de l'axe 3D, animé par Ekkarat Rothong.
Retrouvez-nous sur notre chaine youtube spécial Digital Marketing & Communication : https://www.youtube.com/@DMCiim


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Inside IM, le podcast de la Digital School de Devincy Higher Education. Retrouvez interviews, actus, chroniques, bref, tout ce qui bouge dans le monde du digital.

  • Speaker #1

    Bonjour Médina, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Bonjour Christophe, bonjour aux internautes.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous.

  • Speaker #0

    Oui, welcome. Oui,

  • Speaker #1

    ça y est, c'est parti pour encore un nouvel épisode de Inside IM. Alors aujourd'hui... qu'est-ce qui va se passer ? Qui allons-nous recevoir ?

  • Speaker #0

    Alors, nous allons recevoir un homme exceptionnel, extraordinaire, magnifique.

  • Speaker #1

    Le maestro de la 3D.

  • Speaker #0

    La 3D,

  • Speaker #1

    exactement. Le chef d'orchestre.

  • Speaker #0

    On lui fait une super intro. C'est celui qui pilote l'axe 3D, la troisième dimension. Alors, en science-fiction, il y avait la quatrième dimension, la cinquième dimension. Là, on est dans la 3D, celle qui est à notre portée. Et je vous demande d'applaudir. Et carat ! à deux oui

  • Speaker #1

    Bonjour Ekarat !

  • Speaker #2

    Bonjour tout le monde !

  • Speaker #1

    Ça va bien ? Bonjour Christophe,

  • Speaker #2

    bonjour Mélina, très bien, ravi d'être là !

  • Speaker #1

    Bon écoute, on est là pour parler un petit peu de tes sujets, de tes topics, de ton actualité, de ce que tu fais avec les étudiants à l'IM. Donc juste deux minutes, tu as 30 secondes pour te présenter ce que tu fais, ta vie, ton oeuvre.

  • Speaker #2

    Bonjour, je m'appelle Ekarat, j'ai travaillé dans le secteur de l'animation des VFX pendant un peu plus de 15 ans. il y a presque 18 ans, avant de rejoindre l'IM en 2020. J'ai commencé ma carrière plutôt dans l'animation 2D, ancien étudiant des Gobelins, et très vite, donc ça c'était vers la fin des années 90, la 3D est arrivée. J'ai basculé vers l'animation 3D, travaillé dans le jeu vidéo pendant quelques années puis après donc dans les effets spéciaux et animations

  • Speaker #1

    Ok, super. Et donc aujourd'hui, tu supervises l'axe qu'on appelle la filière 3D, animation 3D de l'IM Digital School.

  • Speaker #2

    Exactement. Maintenant, je transmets ma passion. Ça reste une passion. Je vais continuer à en faire. C'est même une des raisons pour lesquelles j'ai rejoint l'IM, parce qu'on est en prod, produit. On a moins de temps pour faire des projets personnels, pour expérimenter, etc. Puisque c'est des journées très très longues quand même dans notre secteur. et ça me permet de transmettre ce qui m'anime. J'utilise le passé, ce qui m'anime depuis des années. Même si on monte bien avant, depuis que je sais tenir un crayon, pratiquement je dessine. Je fais toujours passer mon temps.

  • Speaker #1

    Tu fais la 3D mais tu fais aussi la 2D, c'est ça que tu es en train de dire. Exactement.

  • Speaker #0

    C'est intéressant d'être passé par le dessin. Alors Eka, je vais te proposer de bien parler dans le micro pour qu'on entende bien ta jolie voix. J'en profite moi justement pendant ce petit interlude pour juste rappeler la 3D. On se dit mais qu'est ce que c'est que ça ? C'est uniquement dans le monde du jeu vidéo, alors que ça fait partie de notre univers depuis très longtemps. Alors, avant qu'on fasse l'inside, je me suis dit tiens, je vais regarder les origines de la 3D. Et ça a commencé en 1838, l'invention de la stéréoscopie dans ce que j'ai trouvé. Et surtout, tout le monde parle notamment du film Le Train des Frères Lumière, dans lequel on avait un train en 3D. Et il y a eu un vent de panique, les spectateurs ont vu une projection en 3D pour la première fois, ils sont sortis en hurlant, en ayant peur que le train soit vraiment en train de foncer vers eux, puisque c'est la première fois qu'ils voyaient en 3D.

  • Speaker #1

    C'est pas vraiment la 3D, mais en fait l'effet donné à un rétiment de 3D.

  • Speaker #2

    Mais c'est très marrant, cette anecdote, qui est presque une légende urbaine. depuis des années. En fait, les Frères Lumière, lorsqu'ils ont fait cette projection, d'ailleurs, c'est même pas leur premier film. Le premier film des Frères Lumière, c'est Sortie d'usine. C'est un film qui était tourné dans Sortie d'usine de Lyon, où on voit d'ailleurs des... des gens sortir de leur journée de travail. Et il y a eu la projection de ce train, mais la particularité du train des Frères Lumière, c'est qu'il était filmé avec cette impression que le train arrivait vers nous. Donc la caméra était bien placée face, comme si c'était sur le quai. Mais les gens avaient quand même conscience qu'ils regardaient un film. C'est juste que c'était très nouveau pour eux. Les Frères Lumière, lorsqu'ils ont... d'essayer de faire les premiers films animés. Enfin, de l'animation existait déjà. Émile Reynaud faisait de l'animation, mais en 2D, avec Le Pantonime, Pleure pas, pardon, Pierrot, je crois, un film en animation. mais il n'y avait pas encore l'animation c'est un lapsus que je fais l'animation avec des personnages réels puisque en fait grosso modo le cinéma, puisque tu parlais de cinéma tout à l'heure c'est de l'animation le cinéma à la base c'est 24 photos qu'on fait défiler, pour créer une seconde d'animation, de créer l'illusion de la vie, sauf qu'avant ça se faisait en dessin. Donc pour les Frères Lumière, c'était vraiment ce côté, on va dire, reportage. Et c'est très intéressant ce que tu dis sur les Frères Lumière, puisqu'en fait, au moment où les Frères Lumière ont projeté ça, eux ils ont décidé de faire un peu du... presque du reportage. c'est à dire de filmer la sortie d'usine un train qui rentre en gare etc et à même époque un autre français médias georges médiès lui qui était magicien qui tenait un théâtre il disait mais avec ce ce médium, avec cette image, on pourrait faire des choses beaucoup plus fantastiques. Il s'est donc inspiré beaucoup de Gilles Verne et autres. Et il est allé voir les Frères Lumière pour leur dire j'aimerais bien soit faire un partenariat, soit racheter votre invention, etc. Ils l'ont envoyé bouler. Et pour se venger un petit peu, si on peut dire ça, il a refait leur film qui était une partie de carte que Méliès a refait pour dire je suis capable de refaire ce que fait les Frères Lumière. Et derrière, il a fait il y a plein plein d'autres courts-métrages qui sont les bases des effets spéciaux dans le cinéma.

  • Speaker #0

    Mais yes, oui. Et c'est intéressant de voir comment la concurrence amène aussi l'innovation. Parce qu'on est dans l'envie de faire autre chose, de prendre le contre-pied. Comment sur la base du réel ou d'une réalisation, on la transforme, voire on l'adapte et on crée un nouveau courant. C'est intéressant comme entrée en matière. On était dans du storytelling, Christophe, avec la voix posée. D'habitude, les auditeurs entendent des choses en jouet, mais c'est bien parce qu'on a un petit côté Côté un peu intimiste dans cet épisode, vous qui nous écoutez, n'hésitez pas à envoyer vos commentaires, à partager sur ça. Donc, on a entendu ton parcours, entendu cette anecdote d'introduction. À l'IIM, justement, la 3D, c'est une expérience un peu particulière. Est-ce que tu peux nous raconter comment ça a évolué au sein de l'IIM ? On a une personne référente, bien évidemment, qui a porté le sujet, qui est Marc Bélan, qui nous a quittés et qui a beaucoup marqué l'école. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur l'historique de cet axe ?

  • Speaker #2

    Ce qui est très drôle... Si on rapporte l'historique de l'Axe avec mon expérience personnelle, en fait, je connaissais l'IM bien avant de connaître l'IM. C'est ce qui est très drôle, sans connaître l'IM. C'est un peu bizarre, mais dans ma carrière, j'ai, durant... entre 2012 et 2018 j'ai travaillé dans un studio qui s'appelait Nightworks qui était à Paris dans le deuxième arrondissement petite start up fondée par des potes et l'un de ses potes l'un de ses patrons ses associés plutôt, et un ami très proche. Depuis 20 ans, on a fait la même école à différentes promos, sauf que lui a décidé d'aller en freelance, et moi plutôt d'aller en studio. Et quand il a monté son studio, on s'est revus, enfin on s'est jamais quittés, mais j'ai décidé de faire partie de l'aventure. On a fait de très beaux projets. Entre autres, on a commencé un petit peu la carrière de Jojo Dorowski pour son film, c'était La danse de la réalité. Il a fait appel à nous pour les VFX. Et euh... En alternant, on avait deux étudiants qui m'ont marqué. Des alternants, mais vraiment... Enfin, pas deux étudiants, deux alternants qui m'ont marqué. Et je ne savais pas qu'ils étaient de l'IM. C'était vraiment les meilleurs. Pour moi, à l'époque, stagiaire, alternant, c'était la même chose. Je n'étais pas encore dans l'éducation. Mais c'était vraiment... les meilleurs profils qu'on pouvait avoir.

  • Speaker #0

    Alors je rebondis. C'est-à-dire qu'il y avait une caractéristique, c'est-à-dire qu'à travers leur attitude, qu'est-ce que tu as pu détecter qui t'a amené à te dire ils sont particuliers ceux-là ?

  • Speaker #2

    Déjà c'était des alternants en production, donc c'était pas des graphistes, mais ils avaient aussi cette culture graphique. Pour moi, c'était assez nouveau, on va dire, plus mature que des stagiaires classiques qui font un stage en 3D, etc. On leur donnait des tâches de responsable puisqu'ils étaient en production, que ce soit sur la gestion de tournage, la gestion des équipes. équipe, etc. C'était une aide vraiment très, très forte. Et voilà, je savais qu'ils étaient là le matin et pas l'après-midi. Ah oui,

  • Speaker #0

    donc déjà, on va juste rappeler un contexte. Quand on est dans le monde artistique et créatif, c'est la nuit.

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    En fait, les carats, c'est un homme de la nuit. Il travaille la nuit et il bosse le jour.

  • Speaker #0

    En fait vous êtes des vampires à la base en fait les créatifs sont souvent des gens de nuit et tu soulignes le fait qu'ils se levaient le matin et qu'ils étaient là le matin

  • Speaker #2

    C'était par rapport à leur rythme d'alternance en fait c'était donc le matin ils étaient à l'école et l'après-midi donc ils venaient chez nous donc c'était un rythme que je ne connaissais pas, qu'on a gardé d'ailleurs, qui est l'une des caractéristiques de l'axe 3D de l'IIM. Et c'est vraiment des années après, étant donné qu'on les a pris en alternant. Ça a créé des ponts entre le Nightworks et l'IM, donc entre mon ancien associé, qui venait donc donner des cours ici. Et lorsque j'étais au Canada en 2019, Marc Bélan, justement, cherchait quelqu'un pour l'épauler, pour être son professeur à Chouin. Il cherchait quelqu'un plutôt, d'après ses mots, passionné, pédagogue, qui a l'envie de transmettre. Et Umaru, qui est mon... qui était associé de Nightworks, lui a soufflé mon nom.

  • Speaker #0

    Petite parenthèse sur Marc, avant qu'on continue sur ton intervention, enfin ton arrivée à l'IM, on peut dire un petit mot sur Marc ? C'est sûr,

  • Speaker #1

    oui. bien sûr,

  • Speaker #0

    parce que je pense...

  • Speaker #1

    Il est incontournable. Oui, c'est sûr, c'est quand même lui, puisqu'on l'a tous côtoyé, effectivement, c'est un professeur qui a été engagé vraiment de manière très forte, c'est vrai que... D'ailleurs, on est dans le studio, pour la petite anecdote, on est dans l'endroit où Marc et Eka se sont installés. Oui, c'est vrai. Quand on a déménagé dans le bruc. On pourrait même l'appeler le podcast Marc Bailand, moi je serais ravi même de... Parce qu'en fait, si tu veux, il a su insuffler, il y avait une... Moi, en tout cas, du retour, à chaque fois, les discussions, c'était toujours passionné, engagé sur les étudiants, sur leur culture cinématographique. Il avait une exigence qui était hyper forte, que tu as bien repris. Et c'est vrai que quand moi je me souviens, c'était le film à l'époque des dinosaures, la véritable histoire des dinosaures, je me disais « waouh ! »

  • Speaker #2

    L'année où je suis arrivé.

  • Speaker #1

    L'année où tu es arrivé, mais c'est cette année...

  • Speaker #2

    Ça m'a manqué l'école, j'ai fait « ah oui, quand même » .

  • Speaker #1

    Quand tu voyais ce film somptueux, parce que vraiment...

  • Speaker #0

    On va le mettre en lien.

  • Speaker #1

    Oui, certainement, sûrement même. Là, ça te donnait le résultat de l'exigence que lui avait su insuffler à bon nombre d'étudiants qui sont passés entre ces mâles. Et effectivement, de cette exigence, de cette recherche, de la valorisation de ce que les étudiants font, parce qu'en fait, dans ton axe, la difficulté, c'est le projet. C'est-à-dire, si tu ne sors pas le projet, pas d'une vie, parce que c'est le début, mais c'est une référence absolue. Donc, en fait, c'est plus que ton CV. C'est vraiment ce qu'il faut absolument. avoir en tête. Donc en fait, quand tu vois ce film et tous ceux d'ailleurs qui ont participé à ce film sont engagés ont même monté leur boîte je crois, c'est ça ? Il y avait cette idée là. Donc en fait, la récite elle est entière et pleine et moi je me souviens de ce film qu'on n'avait pas le droit de montrer. c'était la grosse frustration en fait de ne pas avoir la possibilité de voir le film en entier effectivement à chaque fois que ce soit auprès des parents des étudiants le retour il était c'était c'était incroyable ça reste un étalon encore aujourd'hui ça reste à l'étalement il ya de très beaux films de moyens on a fait très très beau film dans l'axe mais ça reste un modèle une aspiration le storytelling était fantastique il y avait une véritable histoire de personnifier et euh... des dinosaures qui avaient disparu et pourquoi ils avaient disparu, finalement, avec un double message, parce que finalement, la stupidité de nos dirigeants à dire à se protéger, finalement, ils font péter la planète.

  • Speaker #0

    Mais dans tous les cas, ce qui est assez extraordinaire, c'est qu'après, on va revenir sur le relais, c'est que Marc, pour les personnes qui ne le connaissent pas et qui sont en ligne et qui écoutent ou qui regardent le podcast, c'est l'homme en noir, habillé en noir. assez élancé, qui regardait avec un regard assez profond les gens et qui a été porté par la culture, qui a connu les transformations du digital. L'IMC, rappelons-le, la première école du numérique,

  • Speaker #2

    pionnière. En 1995.

  • Speaker #0

    En 1995. Donc là, c'est notre anniversaire cette année. Joyeux anniversaire à nous. Il a fait partie de l'histoire de cette école en apportant justement une vision. particulière de la 3D et j'ai des témoignages des anciens qui me racontaient qu'ils passaient des heures. C'est-à-dire que ce n'est pas comme aujourd'hui, on est à la minute près. C'était surtout la passion et ils restaient ensemble en laboratoire et ils n'hésitaient pas à recommencer. La 3D, c'est l'art de la patience et justement, moi je me permets de revenir sur toi.

  • Speaker #1

    Passion, je suis d'accord avec toi, mais aussi exigeante. Parce que c'est un truc sur lequel tu insistes lourdement pour les étudiants qui veulent rentrer se dire, tiens, moi j'aimerais bien être... pas le nouveau Spielberg, mais disons en tout cas...

  • Speaker #2

    Travailler dans les gros studios,

  • Speaker #1

    travailler dans les studios, Pixar a fait énormément aussi pour les films d'animation 3D, il faut reconnaître, quand même pas mal, et c'est vrai qu'il y a quand même pas mal de trucs assez importants, et en fait quand on va au cinéma, qui est l'aboutissement final du sujet, effectivement là, ça demande un travail et une rigueur à toute épreuve.

  • Speaker #2

    Et un petit peu pour Marc, quand même, et pareil, Marc, je l'ai connu avant de le connaître, entre guillemets, puisque je suis plutôt gamer. Et il y a une saga que j'aime beaucoup, Final Fantasy. Et une des cinématiques, les films d'ouverture des jeux, c'était Final Fantasy IX, qui m'a le plus marqué. On est en 99-2000, je crois, quand Final Fantasy IX est sorti. C'est l'époque juste après France 98, Zidane, etc. Et dans Final Fantasy IX, il y a un personnage qui s'appelle Zidane, qui est l'héros principal. au clin d'œil, du Japon à la France. Et les cinématiques ont été réalisées par des studios français, Ex Machina, dans lesquels Marc a participé et Marc a travaillé sur ces cinématiques. Donc en fait, moi, étant étudiant, je voyais déjà l'œuvre d'Abraham. de Marc, son enfant.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas que c'était lui.

  • Speaker #2

    Ce qui est réalisé en cinématique de Final Fantasy 9.

  • Speaker #0

    Et allons justement sur ta connexion avec lui. Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés ? On transmette ton CV. C'est vrai que c'est fascinant. Il faudrait qu'on fasse même 15 épisodes sur l'histoire de l'évolution de l'IM. Mais l'évolution de l'axe 3D, il est particulier. Arrive ce moment où on a la génération de Marc. Et puis on arrive à une transition, donc 99, etc. Et on arrive à toi dans les années 2020.

  • Speaker #2

    2020, c'est ça, début 2020. Je retournais du Canada, après avoir bossé sur un projet qui était un documentaire sur les dinosaures. Les dinosaures sont toujours là.

  • Speaker #1

    Ça se poursuit.

  • Speaker #2

    C'est vrai, j'ai dit à mes collègues au Canada, j'ai quitté les dinosaures pour retomber sur un truc avec des dinosaures.

  • Speaker #1

    Et travailler avec des dinosaures.

  • Speaker #2

    Et en fait... Je n'avais pas prévu de m'engager dans l'enseignement supérieur. J'avais d'autres plans, continuer en prod. J'avais des rendez-vous avec des studios qui étaient intéressés par mon profil. Et Marc a une très grande qualité qui est la persévérance. Du coup, il m'a envoyé plusieurs mails. Il m'a appelé parce que Omarou lui a donné mon numéro. Je revenais du Canada, ça faisait un an que j'étais parti. J'ai plein de choses à régler. Mais quand je disais que Marc m'appelait, c'était presque du harcèlement. Parcellement, j'avais plusieurs coups de fil par semaine, des mails. Je ne le connaissais pas parce qu'on n'avait jamais échangé. Puis, entre guillemets, pour m'en débarrasser, j'ai dit bon, je vais lui répondre. Comme ça, on règle ça et puis je passe à autre chose. Et on convient d'un déjeuner pour un peu qu'il m'explique ce qui l'attend. Je lui dis pourquoi pas. Je lui demande un oeil. Je lui dis pourquoi pas, ça pourrait m'intéresser. Et le courant est très vite passé. Mais vraiment, c'est ce que vous dites. J'ai senti quelqu'un de passionné. Pas du tout quelqu'un qui était dans l'administratif. non non c'était vraiment presque gérer un mentor quelqu'un qui sait en lui je dis on partageait les mêmes les mêmes valeurs et ce qui a eu café le déclic et je pense que c'était réciproque aussi c'est que quand je parlais du programme ou plutôt de comment je voyais la formation donc c'était une discussion très très libre déjeuner ensemble et il se reconnaissait dedans enfin il vit on était en accord et je crois que l'une des premières questions que j'ai posées, c'est est-ce que j'ai le droit de tout casser ? Est-ce que j'ai le droit ?

  • Speaker #1

    Tu parles des contenus de programme etc.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire que sur le programme, si j'arrive, je peux vraiment rentrer dedans et démonter le Lego pour le repousser derrière. En fait,

  • Speaker #0

    on a quelqu'un qui parle posément mais si je comprends bien, il est arrivé et il a dit « Rock'n'roll ! »

  • Speaker #2

    En fait...

  • Speaker #1

    Oui mais c'était aussi un peu l'état d'esprit de Marc aussi. Oui c'est ça.

  • Speaker #2

    Et un logiciel que les étudiants de l'IM, maintenant quel que soit l'axe, connaissent tous, c'est Blender. Oui parce qu'à un point que j'arrive, on était sur 3ds Max. en année 1, qui est une usine à gaz, qui est très bien, mais pour l'initiation en année 1, je trouvais ça un peu lourd, et puis même, comme je fais pas mal de veilles, je me disais, ça faisait un bout de temps déjà que Blender commençait un peu à être mis en avant. dans la création 3D et il n'y avait pas de cours de Blender et je crois que quand je suis arrivé la plupart des cours 3D dans l'axe 3D de l'IM n'étaient que sur 3ds Max et là moi ma philosophie ça a toujours été la 3D doit rester enfin plutôt les logiciels ne doivent rester que des outils c'est vraiment leur fonction première et je disais à Marc si j'arrive je voudrais que les étudiants touchent un grand panel de logiciels mon cauchemar entre guillemets ce serait que les étudiants deviennent des pouces boutons c'est à dire

  • Speaker #0

    On va arriver justement sur ta patte, parce que quand on te retourne, le temps passe et les internautes se disent raconte-nous.

  • Speaker #1

    Parce que là, on n'est qu'à la première partie de l'histoire, c'est vraiment le tout de la genèse.

  • Speaker #0

    Et toi, qu'est-ce que tu as apporté justement à l'AXE aujourd'hui ? Quand un étudiant vient à l'IIM, qu'est-ce qu'il peut trouver comme matière et comme parcours justement ? La 3D fait partie de la vie aujourd'hui. Il y a 20 ans, c'était moins le cas. Je repense à des clips, des pubs, c'était extraordinaire. Maintenant, ça fait partie du quotidien. Toi, qu'est-ce que tu apportes depuis que tu es là ?

  • Speaker #2

    Alors en fait, en 3D, comme on a discuté avec Marc, c'était déjà la passion. Dans ce secteur-là, il faut, comme disait Christophe, être passionné. Et pas du tout... Quand je parle de passion, c'est... Moi j'ai travaillé sur plus d'une quinzaine de longs métrages, et des fois des gens sont étonnés parce que je les ai... pas tous vus. Il y a des films sur lesquels j'ai travaillé, je les ai jamais vus, parce que ça prend des mois, des nuits, de travail dessus, et c'est pas parce que j'ai travaillé dessus que je me sens obligé d'aller le voir. C'est-à-dire que ce film-là, si je n'aurais pas travaillé dessus, je ne serais jamais allé le voir de toute manière. C'est pas une question d'ego, c'est pas parce que j'ai travaillé sur ce film qu'il faut absolument que j'aille le voir.

  • Speaker #1

    T'es pas dans le syndrome « c'est moi qui l'ai fait ! »

  • Speaker #2

    C'est exactement ce qu'il faut éviter. Et du coup, c'est vraiment ça la passion. Si je fais, on va dire, une petite comparaison avec le jeu vidéo et même avec l'animation, on peut être fan de Pixar, aimer les Marvel, taper tous les Marvel, connaître tous les embranchements des multivers, etc. Il n'y a aucun souci. Il y a une différence entre travailler dans le secteur et aimer. Comme avoir une différence entre jouer aux jeux vidéo, j'adore jouer aux jeux vidéo, et je veux travailler dans le secteur du jeu vidéo. C'est vraiment des choses différentes. Moi, j'ai eu l'opportunité de travailler vie sur un Marvel, sur Thor. Ce qui était très drôle, c'est que j'avais des collègues qui détestaient les super-héros. Ils trouvaient ça nul.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'il y a une forme de volonté, de détachement entre le travail et... Et l'aboutissement du travail. Oui,

  • Speaker #2

    oui, d'une certaine façon.

  • Speaker #1

    C'est une chose qu'on retrouve en parallèle avec Cannes, où tu as beaucoup d'acteurs qui n'aiment pas se voir ou regarder leurs films. Enfin, ils le voient généralement. Alors,

  • Speaker #2

    disons que nous, déjà en VFX, on est prestataire de service. Oui, c'est ça. Je ne suis pas responsable du succès ou de la réussite d'un film. Moi, des fois, quand on me fait site sur des films sur lesquels j'ai travaillé, je leur dis, oui, mais je fais partie des 1 sur les 10 000 qui défilent le générique quand les gens regardent le générique.

  • Speaker #1

    1% de gens qui regardent le générique. de la fin exactement c'est encore tout en bas dans la post production dans les équipes et que ça donc avec les marvel ils ont même habité il va y avoir un autre petit cennet pour raconter la suite qui fait que tout le monde regarde les contenus mais c'est vrai que ouais On ne se souvient pas de ça, malheureusement.

  • Speaker #2

    Pour revenir à ta question, Mélina, sur l'IM, on a quand même une philosophie qui est unique, moi je trouve, et c'est ce qui me plaît aussi, ce qui m'a séduit, c'est cette fameuse année 1, où quand l'étudiant arrive... ils découvrent tout, ils découvrent votre axe, ils découvrent la 3D, ils découvrent le jeu vidéo, le design, le coding, et après on les accompagne pour se spécialiser dans chacun de nos axes respectifs. c'est quand même c'est un exercice compliqué pour nous je pense nous en tant qu'équipe puisqu'on n'est pas forcément les profils qui viennent spécifiquement pour cela ils te découvrent ils se dévoilent durant cette première année et notre fierté ma fierté pour moi du coup c'est souvent j'ai des étudiants qui viennent à l'IM donc tu vois pour répondre un peu Ausha Vagon à ta question de tout à l'heure qui viennent à l'IM et qui viennent pour du coding du marketing digital des choses comme ça et puis par rapport à premières années, ils se disent, tiens, finalement, la 3D c'est pas si mal. Et je ne connaissais pas où. Je connaissais la 3D en tant que spectateur, mais maintenant en ayant mis la main à la pâte, je comprends comment ça fonctionne, ça m'intéresse, ça déclenche une passion chez moi. Ou l'inverse, il y a des gens qui venaient et disaient, je veux faire la 3D. Ils disaient, c'est trop technique, c'est trop de boulot.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Généralement, on les récupère en marketing digital. C'est-à-dire, oh là là, je déteste la 3D. Non pas parce que ça demande un niveau, une exigence que tu précises à chaque étudiant qui met le pied à l'IM, une exigence et une résilience dans l'apprentissage qui est énorme. C'est-à-dire que c'est... Moi, je vois ici, tu vois, pour le studio, il y a au cinquième étage, sans vous raconter, dévoiler tous les locaux, et les salles 3D, elles sont quasi... Si tu ouvrais 24h sur 24, elles seraient...

  • Speaker #2

    C'est une demande des étudiants.

  • Speaker #1

    24h sur 24.

  • Speaker #0

    Engager les étudiants.

  • Speaker #1

    C'est assez extraordinaire. C'est-à-dire qu'en fait, c'est du mieux... enfin, il y en a certainement qui doivent arriver en retard, mais en fait, tu dois avoir le ratio de présence à l'école le plus important, parce qu'en fait, c'est un engagement. C'est ça qui est intéressant. Oui,

  • Speaker #2

    c'est la création, il s'y approprie vraiment. Et du coup, vraiment, ce succès, entre guillemets, si on peut nous le rapporter, c'est vraiment ces profils qui n'étaient pas prédestinés à la 3D, qui vraiment arrivaient comme ça à l'IM. et puis découvrent la 3D et qui au final après travaillent dans des gros studios. Nous, on a des exemples, j'en ai à l'appel.

  • Speaker #0

    Alors réponds-nous juste pour faire court et avancer justement dans... Si tu mets le doigt sur un sujet, ce sont les profils. Quels sont les profils ? Et ensuite, raconte-nous une ou deux fiertés des anecdotes d'étudiants ou de projets dont tu es particulièrement fier. Christophe parlait des dinosaures, à raison. parce que c'est vraiment le film Les Dinosaures qui a été fait par les étudiants mais toi, depuis que tu es là, quels sont les profils et puis quelles sont les fiertés ?

  • Speaker #2

    Tu peux nous présenter. Les profils des étudiants de l'Axe 3D généralement, comme a dit Christophe, c'est des passionnés et nous on insiste énormément dessus bon, il y a la passion, c'est vrai mais lorsqu'on est en production et d'ailleurs j'utilise ce mot en production et je le disais tout à l'heure aussi on est en production, on produit, on ne crée pas. Et très souvent, moi je dis aux étudiants, quand vous livrez un rendu, en fait, vous avez fait 20 à 30% du boulot. Comme en prod, en prod, je fais un shot, quand je le livre, le... client le real il va regarder il me rend des rites et qui fait non ça ça va trop vite ça la focale pour la changer et c est très souvent moi j'ai 12 étudiants quand j'ai des projets de ce que j'ai travaillé j'en suis à la version 125 avant qu'il y ait une décision. Et souvent, ça arrive aussi que le client dit, on peut revoir la version 76 ? Ah oui, en fait, c'était pas mal. On va rester dessus. Et ça fait partie du job, en fait. Tu parlais de Résilience tout à l'heure. Le premier gros projet sur lequel j'ai travaillé dans le VFX, c'est Alexandre d'Oliver Stone. Je venais d'arriver dans ce studio qui s'appelait Buff. Qui s'appelle Buff. Et j'étais en animation, parce que j'ai une formation d'animateur à la base. Et j'avançais plutôt bien, donc on m'a donné un plan un peu compliqué. On m'a donné un plan qui était un aigle qui se bat contre un serpent. Donc mélange de 3D avec la captation des animaux qui était filmée en vrai sur fond vert. C'était assez lourd comme plan. Et tu parlais de nuit tout à l'heure. J'avais la pression, ça faisait à peine un mois, un mois et demi que j'étais arrivé dans ce gros studio. Et du coup, je n'ai pas dormi pendant trois jours pour faire ce plan. J'avais la chance d'habiter un quart d'heure, 20 minutes dans le transport en commun du studio. donc le midi je rentrais chez moi je prenais une douche faisait une petite sieste d'une heure je repartais au boulot ça a duré trois jours pour le livret et cetera qui a été validé oliver stone a approuvé le shot et lorsque le film est sorti j'ai appris que ça a été coupé au montage voilà donc du coup les bulles non mais c'est très bien en fait c'est parfait puisque ça m'a complètement détaché de ça j'ai quand même été payé le shot ça c'est la moindre des choses Voilà, c'est...

  • Speaker #1

    mais franchement, il y a un peu de frustration quand même là-dessus.

  • Speaker #2

    Non, pas du tout. Alors peut-être pour ça, je suis pas allé voir le film. C'est peut-être à cause de ça.

  • Speaker #1

    Je me vends, tu verras pas.

  • Speaker #2

    Pour ceux qui connaissent ce film, il existe sur plein de versions. T'as une version cinéma, une version télé, etc. Et sur la version longue, il y a ce fameux shot que j'ai eu le temps de voir des années après. Mais voilà, et en fait, ça m'a tout de suite mis dans le bain en me disant la résilience. En fait, on peut avoir du boulot, il faut être exigeant, il faut se détacher du boulot. Et donc, pour revenir à ce que tu disais par rapport au profit des étudiants, je leur dis, on n'est pas à l'école ou au collège ou au lycée. on fait une rédaction, un devoir quelconque, on a 14 sur 20, on se dit, on fera mieux la prochaine fois. Non, le réel, le client, il dit, très bien, là, ce que tu fais, entre guillemets, ça vaut 14, moi, je vise le 18, donc tu me le refais. Et ainsi de suite, jusqu'à atteindre sa... C'est ça.

  • Speaker #1

    Sa perfection, c'est l'attendu. Christophe,

  • Speaker #0

    je pense à nos étudiants en marketing. Alors nous, nous avons des orateurs, donc il y a beaucoup d'échanges et de négociations. Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a des profils, vraiment, pour revenir sur le cas de l'école, nous avons des profils variés. Et en fait, il y a des profils qui ont besoin aussi de s'exprimer plus. Là, on est plutôt dans des profils qui sont dans l'abnégation, le don total au projet et la satisfaction client. Nous, on l'a aussi, mais ils ont aussi... Il y a des jeunes qui sont vraiment dans cet abandon et ce lâcher prise très tôt. Donc, c'est intéressant de voir les différentes maturités. Nous, on les accompagne dans l'évolution à l'acceptation, justement, le studio podcast, les travaux qu'ils font quand Christophe les embarque dans des sujets marketing très pointus, avec des KPIs, donc des objectifs très clairs. En fait, voilà, l'idée, c'est que ça permet de voir que nous, on a un temps un peu plus long dans l'accompagnement à la maturité versus des étudiants qui, très tôt... Après la première année, tu détectes des profils qui sont dans « on travaille » , mais en fait, ton égo, c'est le projet. et il l'absorbe peut-être un petit peu plus tôt. Et ce qui est bien, c'est que dans l'école IEM, en fait, finalement, en discutant avec toi, puisqu'on voit les résultats des travaux, on voit qu'il y a des concours qui sont gagnés, il y a vraiment ce sujet de l'excellence le plus tôt possible. Donc, en gros, si on va à l'axe 3D, c'est qu'on a un parcours de maturité et on va avoir un apprentissage, le learning by doing assez fort quand même.

  • Speaker #1

    Oui, enfin, je dirais ça pour tous les axes. Oui. c'est propre à tout apprentissage ça peut être de la musique ça peut être des choses beaucoup moins créatives ou artistiques entre guillemets mais moi je crois énormément au dicton qui dit c'est en forgeant qu'on devient forgeron en fait je ne crois pas au talent quand des gens nous disent que nos étudiants sont talentueux ils ont de la chance ils ont pas de chance, ils travaillent ils ont passé des nuits blanches ça bosse fort on est vraiment dans cette de...

  • Speaker #2

    dans cette dimension où vraiment ça bosse plus que de raison.

  • Speaker #0

    Ça bosse, mais il y a de la réalisation qu'ils voient automatiquement, c'est ça en fait. Nous, on les accompagne. Vraiment, tous les actes sont ça. On accompagne tous nos étudiants, mais le déclic de... faire et puis lâcher prise sur ton projet, c'est pas toi en fait, c'est le client qui est décisionnaire. Il y a des cycles qui sont un peu plus lents parce que nous, on a aussi une culture qui est différente avec beaucoup d'argumentations, puis il y a des courants, il y a des tendances et puis on se refait, nous, chaque... J'ai envie de dire, Christophe, moi je dis souvent aux étudiants, il y a 50% de mes cours qui sont périmés tous les 6 mois en fait.

  • Speaker #2

    C'est clair. Alors, attends, j'avais de la suie, j'avais une question pour Eka parce qu'un sujet qui me brûle les lèvres à chaque fois que je le prononce, je sais de quoi je vais parler, mais aujourd'hui, avec ce qu'on voit aujourd'hui, ce que nous, on peut pratiquer par ailleurs de manière très lapidaire, avec l'arrivée des IA dans l'univers de la 3D, etc., comment aujourd'hui, quelle est la posture que toi, tu adoptes pour continuer à accompagner ? Parce qu'on sait qu'il y a une différence entre le petit projet géré sur un coin de table avec une IA et le projet d'un court-métrage ou d'un long-métrage qui fait appel à ces effets. spéciaux ou à ce genre de choses.

  • Speaker #1

    De technologie, oui. Alors nous, dans notre secteur, notamment la 3D, c'est l'évolution technique permanente. Vraiment, il y a une veille technologique qui doit être faite, aussi bien par notre équipe que les étudiants. Il n'est pas possible, tu vous avais dit tout à l'heure qu'au bout de six mois, tu es obligé de refaire tes cours. Nous, c'est pareil quasiment. En fait, ça avance tellement vite. L'IA dans la 3D, du moins, et l'animation en général, c'est le gros mot actuellement. C'est le mot qu'on ne va pas prononcer. Oui,

  • Speaker #2

    mais sachant que ça existe, vous l'utilisez depuis très longtemps. Il y a beaucoup d'outils qui l'intègrent. Oui,

  • Speaker #1

    il y a beaucoup d'automatisation, mais en fait, il y a une grosse levée de bouclier. Actuellement, plutôt des artistes qui ont peur de ça. Alors, il y a plein... On ne va pas entrer dans le débat des droits d'auteur, etc. Ce n'est pas vraiment le propos. Moi, j'ai resté plutôt dans le terme outil. En fait, l'IA, ce qui est assez drôle, si on le rapporte dans l'histoire de l'animation, c'est un peu ce qui est arrivé quand l'animation 3D est arrivée. Il y a sept années, en novembre, on était au Rally RAF, c'est les rencontres animation, développement et innovation qui ont lieu à Angoulême chaque année, qui regroupe les écoles, les studios d'animation, les sociétés qui génèrent les nouvelles, les nouveaux outils, justement. Et il y avait une conférence sur ça. Et en fait, quelqu'un nous rappelait que dans les années 80, quand les premiers films 3D sont arrivés, à Annecy, le grand festival du cinéma d'animation, ces films en 3D se faisaient huer. Parce que c'était fait par ordinateur, c'était pas de l'humain, c'était pas dessiné. On perdait ce côté. D'ailleurs, aujourd'hui, encore, il y a des gens qui disent que la 3D, c'est faux. ça parle d'âme, ça parle à l'animation 2D, etc. C'est des gens d'un certain âge. Maintenant, la nouvelle génération est en bignot dedans. Elles sont habituées à l'image 3D.

  • Speaker #2

    Tu vois, la sortie de Leo Titch, le dernier Disney qui fait appel à ça en animé, qui est en train de faire, je pense, un gros carton, qui va faire un gros carton.

  • Speaker #1

    Qui sort aujourd'hui, oui.

  • Speaker #2

    Qui sort aujourd'hui, en plus. Donc ça, effectivement, on a affaire à une nouvelle génération là-dessus. Voilà,

  • Speaker #1

    qui a une autre vision de l'image. Si on rapporte par rapport au Batrax, C'est vrai que... via la com aujourd'hui le format portrait en vidéo, ce qui est entre guillemets, je suis désolé de dire ça, mais pour nous dans le cinéma c'est une aberration pour moi je dis toujours c'est des paysages, filmer en portrait c'est mal, mais c'est rentré dans les mœurs parce que dans le métro, les affiches interactives elles sont en mode portrait et comme tu dis rien n'est figé, donc tout évolue avec les générations et par par Alia, justement. les jeunes qui sont là, ils ont un peu peur de se dire... tout ce que je suis en train d'apprendre, la machine pourra le faire à ma place. En fait, c'est totalement faux de mon point de vue.

  • Speaker #2

    Sauf un truc, c'est l'idée, la génèse, l'anopsis, le storytelling. Tout l'imaginaire tel qu'il est aujourd'hui, c'est quand même l'humain qui est toujours à la base de ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, je fais un peu de promo indirect, même si le film n'est toujours pas visible par le grand public. J'ai parlé d'Oumarou tout à l'heure, qui est un ami très proche, on se connaît depuis quasiment 25 ans. qui était mon ancien patron, il vient de finir un court-métrage de 10 minutes en IA pour un festival. J'ai eu l'occasion de le voir. Et derrière, je sens, je vois que c'est quelqu'un qui a travaillé dans l'image depuis 30 ans. Ce n'est pas quelqu'un qui a juste appuyé sur les boutons pour gérer ce film. Il a une culture d'image, il fait de la 3D, etc. Et cet outil lui a permis tout simplement de réaliser son rêve, ou un de ses rêves, qui est de faire un film seul en un mois. Le film, je l'ai vu, ça aurait nécessité une équipe d'une vingtaine, trentaine de personnes sur plusieurs mois. Il n'y a pas les moyens de payer. C'est un court métrage, donc ce n'est pas un projet à but lucratif.

  • Speaker #2

    Et si je disais que l'IA, c'est une manière de repousser les frontières de l'imagination ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #2

    C'est ça ? On est vraiment là-dessus.

  • Speaker #1

    Tu vois, si je prends une analogie, par exemple, sur de l'art, on va prendre la photographie. Voilà, avant l'arrivée de la photographie, on faisait appel à des peintres. Il faut se faire des portraits, pour se tirer son portrait.

  • Speaker #2

    Et puis, il fallait...

  • Speaker #1

    Il fallait de l'argent quand même. Il fallait quand même, pour se payer un lapin...

  • Speaker #2

    Pour se payer Léonard de Vinci,

  • Speaker #1

    il fallait y aller. Pas à l'école.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que je l'ai fait.

  • Speaker #1

    On la boucle, ça boucle. Ce qui est très drôle, c'est que, si on reprend un peu dans l'histoire de l'art, au départ, les gens qui avaient le droit d'avoir leur portrait, c'était la noblesse ou le clergé. Donc, c'était quelque chose de très codifié. puis sont arrivés les bourgeois, qui eux se disent je ne suis pas noble, mais j'ai de l'argent, donc je peux te payer. Et moi aussi, je voudrais avoir un portrait au-dessus de ma cheminée, comme le duc, le comte, etc. Et après, forcément, tu as les gens qui ont moins de sous, qui se disent les bourgeois, ils ont des portraits chez eux, etc. Et c'était inaccessible. C'était comme tu disais à l'époque, il fallait vraiment se dire, c'était une sorte d'engagement de se dire j'ai de l'argent pour me payer un artiste pour me faire mon portrait.

  • Speaker #2

    C'était statutaire.

  • Speaker #1

    Et arrivait la photographie. La photographie, c'est entre guillemets, pas très en l'IA de toute façon. Je tire un peu... C'est un peu...

  • Speaker #0

    On a un coup là-dessus.

  • Speaker #1

    Tu appuies sur un bouton, et en quelques... Aujourd'hui, quelques secondes, mais à l'époque, avec un certain temps, tu avais un portrait ultra réaliste qui sortait. Et d'ailleurs, les premières photos, c'est pas étonnant que ce ne soit pas des paysages hautes, c'est des portraits. C'est des portraits de famille, etc. De toute façon. Et voilà, donc ça a permis à des gens qui n'avaient pas les moyens d'avoir un souvenir.

  • Speaker #2

    Si tu continues l'analogie, c'est qu'à un moment donné, le passage de l'argentique au numérique, le passage de l'appareil photo au smartphone fait que ça démocratise le sujet. Aujourd'hui, il y a des gens qui sont découverts une passion pour le shooting. Sur Instagram, il y en a une tripotée. Avec des effets spéciaux, ils reviennent avec des effets d'animation qui te rend soit le reel ou l'image, absolument extraordinaire. Donc c'est vrai qu'on repousse cette limite vraiment de l'imaginaire, et c'est vrai que l'IA ajoute ce rôle-là. Les étudiants aient cette vision-là.

  • Speaker #1

    Pour moi, ça ouvre des portes. C'est-à-dire que si jamais je prends l'animation 3D, ça permet à des gens qui n'ont pas les compétences en 3D de s'exprimer. Ça ne veut pas dire qu'ils deviendront des artistes 3D. Attention, c'est deux choses différentes. Ça permet à des gens... qui, comme par exemple, moi je suis persuadé qu'il y a beaucoup de photographes très bons, qui ont de très belles photos de paysages, qui sont incapables de peindre. Mais est-ce qu'on va leur interdire de représenter leur vision d'une forêt ? Non. Et tu parlais de photos tout à l'heure, oui, en effet, aujourd'hui, tout le monde a un smartphone avec plusieurs objectifs focales sur le smartphone, mais ça n'a pas tué le réflexe. Le réflexe, l'appareil photo pro, il reste pour les pros. Et donc, tant mieux si ça ouvre la porte, comme tu dis, à des jeunes qui découvrent le cadrage, qui découvre les focales, d'abord via smartphone, et puis qu'à un moment donné, ils vont se dire, j'ai peut-être passé à la gamme supérieure, à l'égalé, au magasin.

  • Speaker #0

    Ça fait un filtre, en fait, on peut, pour conclure, dire que... C'est un filtre,

  • Speaker #2

    je dirais, c'est plutôt un tremplin.

  • Speaker #0

    Un tremplin, oui, il y a les deux.

  • Speaker #2

    Cette capacité, à un moment donné, ok, je teste, je vois, et d'ailleurs, pour revenir un peu sur la philosophie de l'école, sur la première année, on est vraiment dans ce lapsus. C'est-à-dire, on va faire tester des choses aux étudiants, pour valider si oui ou non. Ils ont envie de continuer dans leur passion sur le sujet. Et c'est exactement comme ça qu'effectivement, ils arrivent à se déterminer par rapport à un futur qui peut être un métier, bien sûr.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on a des préjugés un petit peu sur quels que soient les axes qu'on propose. On peut se dire, tiens, le jeu vidéo, ça ne m'intéresse pas trop, ce n'est pas trop mon univers. Et puis tout d'un coup, quand on découvre la mécanique, comment on construit un jeu... Faire du design pour le jeu vidéo, je dirais, ah bah oui, je ne l'aurais pas comme ça. Finalement,

  • Speaker #0

    oui. C'est intéressant, en fait, en gros, on est dans l'air du temps, nous, on n'a même pas peur, on entraîne les gens à ne pas avoir peur.

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    Et à y aller. Oui, enfin, quand je parlais de filtre, l'idée, c'est simplement de se dire, allez, je fais le tri, ça, finalement, c'est pour moi, ce n'est pas pour moi. Ça permet de s'accélérer. et je retiens un point tu parlais de la culture et je pense que ce qui est intéressant dans la 3D tu parlais de dessin finalement les étudiants en viennent à une chose basique c'est qu'ils doivent se découvrir et ensuite explorer le monde réel pour le transformer dans le numérique mais

  • Speaker #1

    il faut connaître le monde réel comme on y est, on en revient à l'IA moi très souvent quand des gens me disent mais l'IA c'est facile on appuie sur le bouton, je fais très bien je prends une image générée par l'IA, n'importe laquelle je dis bah tiens, voilà il y a le même outil, refais-le. Il sera incapable. Et ça, ça marche à tous les coups. Il faut se rendre compte que ce n'est pas juste appuyer sur des boutons ou faire des prompts en disant je veux une image, machin. Non, parce que si tu n'as pas le savoir théorique, les connaissances artificielles, derrière si tu vois je sais pas moi en ce moment un peintre que j'aime beaucoup c'est turner et ben si jamais tu sais pas ce qu'il a fait comme type d'oeuvre et tu as juste vu une oeuvre turner avec ses soleils qui sont bien cachés c'est vraiment le début de l'impressionniste quasiment pour moi et ben si t'as pas cette culture là jamais tu pourrais ressortir une image type turner et puis même derrière est ce que peut-être pour s'amuser quand quelqu'un veut un peu imiter un style de... ça peut être du Ghibli, ça peut être n'importe quoi pour s'amuser. Voilà, ça reste encore un hobby, entre guillemets. Mais pour les professionnels, tu vois, l'IA actuellement, ils se penchent dessus, mais c'est pas du tout les mêmes enjeux que poster une image sur des réseaux sociaux, dire « Ah tiens, j'ai fait mes musées avec l'IA » .

  • Speaker #0

    Puis ce qui est marrant, c'est que l'être humain se lasse vite. On a bien vu la hype autour de Ghibli. Ça a duré où les pages ?

  • Speaker #2

    Ça a pas duré parce qu'ils ont un peu coupé le système.

  • Speaker #1

    Là par contre, il y avait un petit problème de droit.

  • Speaker #2

    De droit,

  • Speaker #0

    exactement. Oui, mais il y a aussi les êtres humains qui se lassent. Et quand on a une trend, finalement les créatifs finissent par s'en sortir.

  • Speaker #2

    Oui, mais je rejoins Écarade sur le fait de la... compréhension de la manière dont le sujet a été composé sur la peinture imiter l'impressionnisme aujourd'hui où il y a un peu le fer mais derrière la texture tous ces éléments physiques la rhétorique la manière dans l'art de savoir faire passer des messages, de transmettre des informations même la logique sémiologique les mots qui sont référents quand tu parles de plongée contre plongée si t'as pas une culture photographique. Tu sais pas. Le travelling sur le sujet, c'est un terme très cinématographique, qu'on a tous plus ou moins, parce qu'en fait, Apple nous a fait croire qu'on pouvait faire des films avec son appareil photo. Quand ça reste un film de vacances, mais quand ils nous font la petite fille qui chante à Broadway, et puis son père qui la filme, et puis tu te dis, c'est quasiment un petit court-métrage, c'est super beau. Tu te dis, ouais, à mon avis, ils ont utilisé plus que ton iPhone. Ils ont fait quand même pas mal de choses derrière.

  • Speaker #0

    C'est fait par des pros.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça, c'est que ces personnes... Moi souvent je fais un petit peu un petit clin d'œil à votre axe j'ai une image que je montre aux étudiants, c'est surtout comment se passent les tournages c'est une pub de quelqu'un qui se prend un selfie pour une marque de smartphone et autres et on voit la photo finale qui sert en com etc. Et derrière il y a la photo du set qui est pris et on voit qu'il y a un bras qui est pris dessus il y a la lumière partout, que le décor est complètement fake j'ai eu Et en fait, c'est ça qui est très drôle. On voit une sorte de... Ça, c'est la réalité, mais pas du tout. Quand tu vois la réalité derrière, il y a une équipe de 15-20 personnes qui est dessus. J'ai une amie qui était étonnée, ça m'a fait être très naïf, qui suit un artiste qui était en vacances, en tourisme à Paris. Il faisait ses stories sur Insta, etc. Il dit, il est dans tel quartier, il faudrait le croiser. Je lui dis, écoute, si tu veux le croiser, à mon avis, ça va être assez simple, il doit se balader au moins avec 5-6 personnes. Il dit, mais non, il est en vacances. À un moment donné, il se prend en photo et puis derrière, dans le reflet, on voit qu'il y a son staff, des 4-5 personnes avec plein de caméras derrière, etc. Et que non, c'est cheaté.

  • Speaker #0

    Merci pour le clin d'œil,

  • Speaker #2

    Alain Scum. On pourrait y passer encore 3 heures à peu près, vu le nombre de sujets et d'interactions sur le site.

  • Speaker #0

    C'est à nos sujets, parce que tu as le ton posé, vous qui nous écoutez, vous voyez qu'on a tout type de podcast où on est... parfois un peu foufou,

  • Speaker #2

    un peu plus longtemps que prévu sur l'écoute de ce podcast, cette version. Mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    C'est un podcast à déguster, en fait.

  • Speaker #2

    Il va falloir que vous le repassiez une fois, deux fois, trois fois pour comprendre tous les éléments de langage du maestro de l'axe 3D et carat. Voilà, parce que je pense que c'est super riche en termes de culture. Et moi, je trouve que cette polyvalence qu'il y a, nous, à l'école sur ce sujet-là, c'est vraiment une force sur laquelle il faut continuer de s'appuyer. Il y a quoi de mieux que quelqu'un qui va s'acculturer dans l'animation 3D avec un sens de la communication, un sens de la programmation, un sens... de l'explication, du coding, etc., de tout ce qu'on peut y faire. Et finalement, là, on va avoir des gens qui peuvent avoir plusieurs carrières. Finalement, c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #0

    En tout cas, nous sommes trop passionnés de culture, ça s'est entendu. Alors toi, tu parlais d'œuvres d'art. Je pense qu'on en construit tous les jours avec nos étudiants. Ce sont nos œuvres d'art. On essaie. Certains ressemblent plutôt à du Dali, du Mondrian, du Modigliani. On a un peu de tout.

  • Speaker #1

    C'est ça qui fait la diversité. de nos profils, des projets qui sortent.

  • Speaker #0

    Dans le cas, faire à suivre. Le mot de la fin, Christophe, comment on conclut ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Eka, c'est toi le mot de la fin. Qu'est-ce que tu pourrais dire aux auditeurs qui nous écoutent, qui ne sont pas des millions encore, mais peut-être que le genre s'avère.

  • Speaker #0

    Juste un demi-million.

  • Speaker #2

    Médina, vous allez me sortir un scoop. Le podcast de l'Inside IM fait 500 000 auditeurs. Non, mais c'est... Non, ce n'est pas vrai.

  • Speaker #0

    On va essayer de développer la francophonie. D'ailleurs, tu parlais du monde, etc. Alors, raconte-nous juste un mot de la fin qui nous transporte. Quel est l'avenir de la 3D ? Ou à ton avis, qu'est-ce qui fait que quelqu'un viendrait ici et se dirait dans l'axe, je vais apprendre des choses. Je veux voir ce fameux Eka qui nous a embarqués pendant un petit moment.

  • Speaker #1

    Oh là là, donc l'avenir de la 3D... J'ai un peu résolu la question. Très compliqué, non. En fait, les gens qui nous rejoindraient dans l'Axe 3D de l'IM seraient des gens dont on revient encore seulement, je suis désolé, je voudrais être énormément passionné, qui ont cette soif, cette envie d'apprendre, cette curiosité. Et en fait, quel que soit, une fois de plus, l'Axe, ou quel que soit le choix qu'on fait dans sa vie, je pense que quand on est dessus et qu'on ne voit pas le temps passer, comme ce podcast, et qu'on s'y sent bien... On a trouvé le sens du bonheur.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #2

    Le mot de la fin, c'est le bonheur. La 3D, c'est le bonheur.

  • Speaker #1

    Pour moi, oui.

  • Speaker #2

    Dans le bonheur, on prend. Ok, on prend tout. Ok, super. Merci Eka d'autant temps. Merci Médina. Merci à tous les auditeurs. Il n'y a pas de quoi. On se retrouve pour le prochain podcast. Et à très vite pour la suite.

  • Speaker #0

    Inside William, le podcast de la Digital School de Devincy Higher Education. Retrouvez interviews, actus, chroniques, bref, tout ce qui bouge dans le monde du digital.

Description

Ces podcasts sont une production 100% IIM Digital School, réalisés dans le Studio de l'école.
Dans cet épisode, tout ce que vous avez voulu savoir sur les secret de la réussite des étudiants de l'axe 3D, animé par Ekkarat Rothong.
Retrouvez-nous sur notre chaine youtube spécial Digital Marketing & Communication : https://www.youtube.com/@DMCiim


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Inside IM, le podcast de la Digital School de Devincy Higher Education. Retrouvez interviews, actus, chroniques, bref, tout ce qui bouge dans le monde du digital.

  • Speaker #1

    Bonjour Médina, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Bonjour Christophe, bonjour aux internautes.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous.

  • Speaker #0

    Oui, welcome. Oui,

  • Speaker #1

    ça y est, c'est parti pour encore un nouvel épisode de Inside IM. Alors aujourd'hui... qu'est-ce qui va se passer ? Qui allons-nous recevoir ?

  • Speaker #0

    Alors, nous allons recevoir un homme exceptionnel, extraordinaire, magnifique.

  • Speaker #1

    Le maestro de la 3D.

  • Speaker #0

    La 3D,

  • Speaker #1

    exactement. Le chef d'orchestre.

  • Speaker #0

    On lui fait une super intro. C'est celui qui pilote l'axe 3D, la troisième dimension. Alors, en science-fiction, il y avait la quatrième dimension, la cinquième dimension. Là, on est dans la 3D, celle qui est à notre portée. Et je vous demande d'applaudir. Et carat ! à deux oui

  • Speaker #1

    Bonjour Ekarat !

  • Speaker #2

    Bonjour tout le monde !

  • Speaker #1

    Ça va bien ? Bonjour Christophe,

  • Speaker #2

    bonjour Mélina, très bien, ravi d'être là !

  • Speaker #1

    Bon écoute, on est là pour parler un petit peu de tes sujets, de tes topics, de ton actualité, de ce que tu fais avec les étudiants à l'IM. Donc juste deux minutes, tu as 30 secondes pour te présenter ce que tu fais, ta vie, ton oeuvre.

  • Speaker #2

    Bonjour, je m'appelle Ekarat, j'ai travaillé dans le secteur de l'animation des VFX pendant un peu plus de 15 ans. il y a presque 18 ans, avant de rejoindre l'IM en 2020. J'ai commencé ma carrière plutôt dans l'animation 2D, ancien étudiant des Gobelins, et très vite, donc ça c'était vers la fin des années 90, la 3D est arrivée. J'ai basculé vers l'animation 3D, travaillé dans le jeu vidéo pendant quelques années puis après donc dans les effets spéciaux et animations

  • Speaker #1

    Ok, super. Et donc aujourd'hui, tu supervises l'axe qu'on appelle la filière 3D, animation 3D de l'IM Digital School.

  • Speaker #2

    Exactement. Maintenant, je transmets ma passion. Ça reste une passion. Je vais continuer à en faire. C'est même une des raisons pour lesquelles j'ai rejoint l'IM, parce qu'on est en prod, produit. On a moins de temps pour faire des projets personnels, pour expérimenter, etc. Puisque c'est des journées très très longues quand même dans notre secteur. et ça me permet de transmettre ce qui m'anime. J'utilise le passé, ce qui m'anime depuis des années. Même si on monte bien avant, depuis que je sais tenir un crayon, pratiquement je dessine. Je fais toujours passer mon temps.

  • Speaker #1

    Tu fais la 3D mais tu fais aussi la 2D, c'est ça que tu es en train de dire. Exactement.

  • Speaker #0

    C'est intéressant d'être passé par le dessin. Alors Eka, je vais te proposer de bien parler dans le micro pour qu'on entende bien ta jolie voix. J'en profite moi justement pendant ce petit interlude pour juste rappeler la 3D. On se dit mais qu'est ce que c'est que ça ? C'est uniquement dans le monde du jeu vidéo, alors que ça fait partie de notre univers depuis très longtemps. Alors, avant qu'on fasse l'inside, je me suis dit tiens, je vais regarder les origines de la 3D. Et ça a commencé en 1838, l'invention de la stéréoscopie dans ce que j'ai trouvé. Et surtout, tout le monde parle notamment du film Le Train des Frères Lumière, dans lequel on avait un train en 3D. Et il y a eu un vent de panique, les spectateurs ont vu une projection en 3D pour la première fois, ils sont sortis en hurlant, en ayant peur que le train soit vraiment en train de foncer vers eux, puisque c'est la première fois qu'ils voyaient en 3D.

  • Speaker #1

    C'est pas vraiment la 3D, mais en fait l'effet donné à un rétiment de 3D.

  • Speaker #2

    Mais c'est très marrant, cette anecdote, qui est presque une légende urbaine. depuis des années. En fait, les Frères Lumière, lorsqu'ils ont fait cette projection, d'ailleurs, c'est même pas leur premier film. Le premier film des Frères Lumière, c'est Sortie d'usine. C'est un film qui était tourné dans Sortie d'usine de Lyon, où on voit d'ailleurs des... des gens sortir de leur journée de travail. Et il y a eu la projection de ce train, mais la particularité du train des Frères Lumière, c'est qu'il était filmé avec cette impression que le train arrivait vers nous. Donc la caméra était bien placée face, comme si c'était sur le quai. Mais les gens avaient quand même conscience qu'ils regardaient un film. C'est juste que c'était très nouveau pour eux. Les Frères Lumière, lorsqu'ils ont... d'essayer de faire les premiers films animés. Enfin, de l'animation existait déjà. Émile Reynaud faisait de l'animation, mais en 2D, avec Le Pantonime, Pleure pas, pardon, Pierrot, je crois, un film en animation. mais il n'y avait pas encore l'animation c'est un lapsus que je fais l'animation avec des personnages réels puisque en fait grosso modo le cinéma, puisque tu parlais de cinéma tout à l'heure c'est de l'animation le cinéma à la base c'est 24 photos qu'on fait défiler, pour créer une seconde d'animation, de créer l'illusion de la vie, sauf qu'avant ça se faisait en dessin. Donc pour les Frères Lumière, c'était vraiment ce côté, on va dire, reportage. Et c'est très intéressant ce que tu dis sur les Frères Lumière, puisqu'en fait, au moment où les Frères Lumière ont projeté ça, eux ils ont décidé de faire un peu du... presque du reportage. c'est à dire de filmer la sortie d'usine un train qui rentre en gare etc et à même époque un autre français médias georges médiès lui qui était magicien qui tenait un théâtre il disait mais avec ce ce médium, avec cette image, on pourrait faire des choses beaucoup plus fantastiques. Il s'est donc inspiré beaucoup de Gilles Verne et autres. Et il est allé voir les Frères Lumière pour leur dire j'aimerais bien soit faire un partenariat, soit racheter votre invention, etc. Ils l'ont envoyé bouler. Et pour se venger un petit peu, si on peut dire ça, il a refait leur film qui était une partie de carte que Méliès a refait pour dire je suis capable de refaire ce que fait les Frères Lumière. Et derrière, il a fait il y a plein plein d'autres courts-métrages qui sont les bases des effets spéciaux dans le cinéma.

  • Speaker #0

    Mais yes, oui. Et c'est intéressant de voir comment la concurrence amène aussi l'innovation. Parce qu'on est dans l'envie de faire autre chose, de prendre le contre-pied. Comment sur la base du réel ou d'une réalisation, on la transforme, voire on l'adapte et on crée un nouveau courant. C'est intéressant comme entrée en matière. On était dans du storytelling, Christophe, avec la voix posée. D'habitude, les auditeurs entendent des choses en jouet, mais c'est bien parce qu'on a un petit côté Côté un peu intimiste dans cet épisode, vous qui nous écoutez, n'hésitez pas à envoyer vos commentaires, à partager sur ça. Donc, on a entendu ton parcours, entendu cette anecdote d'introduction. À l'IIM, justement, la 3D, c'est une expérience un peu particulière. Est-ce que tu peux nous raconter comment ça a évolué au sein de l'IIM ? On a une personne référente, bien évidemment, qui a porté le sujet, qui est Marc Bélan, qui nous a quittés et qui a beaucoup marqué l'école. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur l'historique de cet axe ?

  • Speaker #2

    Ce qui est très drôle... Si on rapporte l'historique de l'Axe avec mon expérience personnelle, en fait, je connaissais l'IM bien avant de connaître l'IM. C'est ce qui est très drôle, sans connaître l'IM. C'est un peu bizarre, mais dans ma carrière, j'ai, durant... entre 2012 et 2018 j'ai travaillé dans un studio qui s'appelait Nightworks qui était à Paris dans le deuxième arrondissement petite start up fondée par des potes et l'un de ses potes l'un de ses patrons ses associés plutôt, et un ami très proche. Depuis 20 ans, on a fait la même école à différentes promos, sauf que lui a décidé d'aller en freelance, et moi plutôt d'aller en studio. Et quand il a monté son studio, on s'est revus, enfin on s'est jamais quittés, mais j'ai décidé de faire partie de l'aventure. On a fait de très beaux projets. Entre autres, on a commencé un petit peu la carrière de Jojo Dorowski pour son film, c'était La danse de la réalité. Il a fait appel à nous pour les VFX. Et euh... En alternant, on avait deux étudiants qui m'ont marqué. Des alternants, mais vraiment... Enfin, pas deux étudiants, deux alternants qui m'ont marqué. Et je ne savais pas qu'ils étaient de l'IM. C'était vraiment les meilleurs. Pour moi, à l'époque, stagiaire, alternant, c'était la même chose. Je n'étais pas encore dans l'éducation. Mais c'était vraiment... les meilleurs profils qu'on pouvait avoir.

  • Speaker #0

    Alors je rebondis. C'est-à-dire qu'il y avait une caractéristique, c'est-à-dire qu'à travers leur attitude, qu'est-ce que tu as pu détecter qui t'a amené à te dire ils sont particuliers ceux-là ?

  • Speaker #2

    Déjà c'était des alternants en production, donc c'était pas des graphistes, mais ils avaient aussi cette culture graphique. Pour moi, c'était assez nouveau, on va dire, plus mature que des stagiaires classiques qui font un stage en 3D, etc. On leur donnait des tâches de responsable puisqu'ils étaient en production, que ce soit sur la gestion de tournage, la gestion des équipes. équipe, etc. C'était une aide vraiment très, très forte. Et voilà, je savais qu'ils étaient là le matin et pas l'après-midi. Ah oui,

  • Speaker #0

    donc déjà, on va juste rappeler un contexte. Quand on est dans le monde artistique et créatif, c'est la nuit.

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    En fait, les carats, c'est un homme de la nuit. Il travaille la nuit et il bosse le jour.

  • Speaker #0

    En fait vous êtes des vampires à la base en fait les créatifs sont souvent des gens de nuit et tu soulignes le fait qu'ils se levaient le matin et qu'ils étaient là le matin

  • Speaker #2

    C'était par rapport à leur rythme d'alternance en fait c'était donc le matin ils étaient à l'école et l'après-midi donc ils venaient chez nous donc c'était un rythme que je ne connaissais pas, qu'on a gardé d'ailleurs, qui est l'une des caractéristiques de l'axe 3D de l'IIM. Et c'est vraiment des années après, étant donné qu'on les a pris en alternant. Ça a créé des ponts entre le Nightworks et l'IM, donc entre mon ancien associé, qui venait donc donner des cours ici. Et lorsque j'étais au Canada en 2019, Marc Bélan, justement, cherchait quelqu'un pour l'épauler, pour être son professeur à Chouin. Il cherchait quelqu'un plutôt, d'après ses mots, passionné, pédagogue, qui a l'envie de transmettre. Et Umaru, qui est mon... qui était associé de Nightworks, lui a soufflé mon nom.

  • Speaker #0

    Petite parenthèse sur Marc, avant qu'on continue sur ton intervention, enfin ton arrivée à l'IM, on peut dire un petit mot sur Marc ? C'est sûr,

  • Speaker #1

    oui. bien sûr,

  • Speaker #0

    parce que je pense...

  • Speaker #1

    Il est incontournable. Oui, c'est sûr, c'est quand même lui, puisqu'on l'a tous côtoyé, effectivement, c'est un professeur qui a été engagé vraiment de manière très forte, c'est vrai que... D'ailleurs, on est dans le studio, pour la petite anecdote, on est dans l'endroit où Marc et Eka se sont installés. Oui, c'est vrai. Quand on a déménagé dans le bruc. On pourrait même l'appeler le podcast Marc Bailand, moi je serais ravi même de... Parce qu'en fait, si tu veux, il a su insuffler, il y avait une... Moi, en tout cas, du retour, à chaque fois, les discussions, c'était toujours passionné, engagé sur les étudiants, sur leur culture cinématographique. Il avait une exigence qui était hyper forte, que tu as bien repris. Et c'est vrai que quand moi je me souviens, c'était le film à l'époque des dinosaures, la véritable histoire des dinosaures, je me disais « waouh ! »

  • Speaker #2

    L'année où je suis arrivé.

  • Speaker #1

    L'année où tu es arrivé, mais c'est cette année...

  • Speaker #2

    Ça m'a manqué l'école, j'ai fait « ah oui, quand même » .

  • Speaker #1

    Quand tu voyais ce film somptueux, parce que vraiment...

  • Speaker #0

    On va le mettre en lien.

  • Speaker #1

    Oui, certainement, sûrement même. Là, ça te donnait le résultat de l'exigence que lui avait su insuffler à bon nombre d'étudiants qui sont passés entre ces mâles. Et effectivement, de cette exigence, de cette recherche, de la valorisation de ce que les étudiants font, parce qu'en fait, dans ton axe, la difficulté, c'est le projet. C'est-à-dire, si tu ne sors pas le projet, pas d'une vie, parce que c'est le début, mais c'est une référence absolue. Donc, en fait, c'est plus que ton CV. C'est vraiment ce qu'il faut absolument. avoir en tête. Donc en fait, quand tu vois ce film et tous ceux d'ailleurs qui ont participé à ce film sont engagés ont même monté leur boîte je crois, c'est ça ? Il y avait cette idée là. Donc en fait, la récite elle est entière et pleine et moi je me souviens de ce film qu'on n'avait pas le droit de montrer. c'était la grosse frustration en fait de ne pas avoir la possibilité de voir le film en entier effectivement à chaque fois que ce soit auprès des parents des étudiants le retour il était c'était c'était incroyable ça reste un étalon encore aujourd'hui ça reste à l'étalement il ya de très beaux films de moyens on a fait très très beau film dans l'axe mais ça reste un modèle une aspiration le storytelling était fantastique il y avait une véritable histoire de personnifier et euh... des dinosaures qui avaient disparu et pourquoi ils avaient disparu, finalement, avec un double message, parce que finalement, la stupidité de nos dirigeants à dire à se protéger, finalement, ils font péter la planète.

  • Speaker #0

    Mais dans tous les cas, ce qui est assez extraordinaire, c'est qu'après, on va revenir sur le relais, c'est que Marc, pour les personnes qui ne le connaissent pas et qui sont en ligne et qui écoutent ou qui regardent le podcast, c'est l'homme en noir, habillé en noir. assez élancé, qui regardait avec un regard assez profond les gens et qui a été porté par la culture, qui a connu les transformations du digital. L'IMC, rappelons-le, la première école du numérique,

  • Speaker #2

    pionnière. En 1995.

  • Speaker #0

    En 1995. Donc là, c'est notre anniversaire cette année. Joyeux anniversaire à nous. Il a fait partie de l'histoire de cette école en apportant justement une vision. particulière de la 3D et j'ai des témoignages des anciens qui me racontaient qu'ils passaient des heures. C'est-à-dire que ce n'est pas comme aujourd'hui, on est à la minute près. C'était surtout la passion et ils restaient ensemble en laboratoire et ils n'hésitaient pas à recommencer. La 3D, c'est l'art de la patience et justement, moi je me permets de revenir sur toi.

  • Speaker #1

    Passion, je suis d'accord avec toi, mais aussi exigeante. Parce que c'est un truc sur lequel tu insistes lourdement pour les étudiants qui veulent rentrer se dire, tiens, moi j'aimerais bien être... pas le nouveau Spielberg, mais disons en tout cas...

  • Speaker #2

    Travailler dans les gros studios,

  • Speaker #1

    travailler dans les studios, Pixar a fait énormément aussi pour les films d'animation 3D, il faut reconnaître, quand même pas mal, et c'est vrai qu'il y a quand même pas mal de trucs assez importants, et en fait quand on va au cinéma, qui est l'aboutissement final du sujet, effectivement là, ça demande un travail et une rigueur à toute épreuve.

  • Speaker #2

    Et un petit peu pour Marc, quand même, et pareil, Marc, je l'ai connu avant de le connaître, entre guillemets, puisque je suis plutôt gamer. Et il y a une saga que j'aime beaucoup, Final Fantasy. Et une des cinématiques, les films d'ouverture des jeux, c'était Final Fantasy IX, qui m'a le plus marqué. On est en 99-2000, je crois, quand Final Fantasy IX est sorti. C'est l'époque juste après France 98, Zidane, etc. Et dans Final Fantasy IX, il y a un personnage qui s'appelle Zidane, qui est l'héros principal. au clin d'œil, du Japon à la France. Et les cinématiques ont été réalisées par des studios français, Ex Machina, dans lesquels Marc a participé et Marc a travaillé sur ces cinématiques. Donc en fait, moi, étant étudiant, je voyais déjà l'œuvre d'Abraham. de Marc, son enfant.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas que c'était lui.

  • Speaker #2

    Ce qui est réalisé en cinématique de Final Fantasy 9.

  • Speaker #0

    Et allons justement sur ta connexion avec lui. Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés ? On transmette ton CV. C'est vrai que c'est fascinant. Il faudrait qu'on fasse même 15 épisodes sur l'histoire de l'évolution de l'IM. Mais l'évolution de l'axe 3D, il est particulier. Arrive ce moment où on a la génération de Marc. Et puis on arrive à une transition, donc 99, etc. Et on arrive à toi dans les années 2020.

  • Speaker #2

    2020, c'est ça, début 2020. Je retournais du Canada, après avoir bossé sur un projet qui était un documentaire sur les dinosaures. Les dinosaures sont toujours là.

  • Speaker #1

    Ça se poursuit.

  • Speaker #2

    C'est vrai, j'ai dit à mes collègues au Canada, j'ai quitté les dinosaures pour retomber sur un truc avec des dinosaures.

  • Speaker #1

    Et travailler avec des dinosaures.

  • Speaker #2

    Et en fait... Je n'avais pas prévu de m'engager dans l'enseignement supérieur. J'avais d'autres plans, continuer en prod. J'avais des rendez-vous avec des studios qui étaient intéressés par mon profil. Et Marc a une très grande qualité qui est la persévérance. Du coup, il m'a envoyé plusieurs mails. Il m'a appelé parce que Omarou lui a donné mon numéro. Je revenais du Canada, ça faisait un an que j'étais parti. J'ai plein de choses à régler. Mais quand je disais que Marc m'appelait, c'était presque du harcèlement. Parcellement, j'avais plusieurs coups de fil par semaine, des mails. Je ne le connaissais pas parce qu'on n'avait jamais échangé. Puis, entre guillemets, pour m'en débarrasser, j'ai dit bon, je vais lui répondre. Comme ça, on règle ça et puis je passe à autre chose. Et on convient d'un déjeuner pour un peu qu'il m'explique ce qui l'attend. Je lui dis pourquoi pas. Je lui demande un oeil. Je lui dis pourquoi pas, ça pourrait m'intéresser. Et le courant est très vite passé. Mais vraiment, c'est ce que vous dites. J'ai senti quelqu'un de passionné. Pas du tout quelqu'un qui était dans l'administratif. non non c'était vraiment presque gérer un mentor quelqu'un qui sait en lui je dis on partageait les mêmes les mêmes valeurs et ce qui a eu café le déclic et je pense que c'était réciproque aussi c'est que quand je parlais du programme ou plutôt de comment je voyais la formation donc c'était une discussion très très libre déjeuner ensemble et il se reconnaissait dedans enfin il vit on était en accord et je crois que l'une des premières questions que j'ai posées, c'est est-ce que j'ai le droit de tout casser ? Est-ce que j'ai le droit ?

  • Speaker #1

    Tu parles des contenus de programme etc.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire que sur le programme, si j'arrive, je peux vraiment rentrer dedans et démonter le Lego pour le repousser derrière. En fait,

  • Speaker #0

    on a quelqu'un qui parle posément mais si je comprends bien, il est arrivé et il a dit « Rock'n'roll ! »

  • Speaker #2

    En fait...

  • Speaker #1

    Oui mais c'était aussi un peu l'état d'esprit de Marc aussi. Oui c'est ça.

  • Speaker #2

    Et un logiciel que les étudiants de l'IM, maintenant quel que soit l'axe, connaissent tous, c'est Blender. Oui parce qu'à un point que j'arrive, on était sur 3ds Max. en année 1, qui est une usine à gaz, qui est très bien, mais pour l'initiation en année 1, je trouvais ça un peu lourd, et puis même, comme je fais pas mal de veilles, je me disais, ça faisait un bout de temps déjà que Blender commençait un peu à être mis en avant. dans la création 3D et il n'y avait pas de cours de Blender et je crois que quand je suis arrivé la plupart des cours 3D dans l'axe 3D de l'IM n'étaient que sur 3ds Max et là moi ma philosophie ça a toujours été la 3D doit rester enfin plutôt les logiciels ne doivent rester que des outils c'est vraiment leur fonction première et je disais à Marc si j'arrive je voudrais que les étudiants touchent un grand panel de logiciels mon cauchemar entre guillemets ce serait que les étudiants deviennent des pouces boutons c'est à dire

  • Speaker #0

    On va arriver justement sur ta patte, parce que quand on te retourne, le temps passe et les internautes se disent raconte-nous.

  • Speaker #1

    Parce que là, on n'est qu'à la première partie de l'histoire, c'est vraiment le tout de la genèse.

  • Speaker #0

    Et toi, qu'est-ce que tu as apporté justement à l'AXE aujourd'hui ? Quand un étudiant vient à l'IIM, qu'est-ce qu'il peut trouver comme matière et comme parcours justement ? La 3D fait partie de la vie aujourd'hui. Il y a 20 ans, c'était moins le cas. Je repense à des clips, des pubs, c'était extraordinaire. Maintenant, ça fait partie du quotidien. Toi, qu'est-ce que tu apportes depuis que tu es là ?

  • Speaker #2

    Alors en fait, en 3D, comme on a discuté avec Marc, c'était déjà la passion. Dans ce secteur-là, il faut, comme disait Christophe, être passionné. Et pas du tout... Quand je parle de passion, c'est... Moi j'ai travaillé sur plus d'une quinzaine de longs métrages, et des fois des gens sont étonnés parce que je les ai... pas tous vus. Il y a des films sur lesquels j'ai travaillé, je les ai jamais vus, parce que ça prend des mois, des nuits, de travail dessus, et c'est pas parce que j'ai travaillé dessus que je me sens obligé d'aller le voir. C'est-à-dire que ce film-là, si je n'aurais pas travaillé dessus, je ne serais jamais allé le voir de toute manière. C'est pas une question d'ego, c'est pas parce que j'ai travaillé sur ce film qu'il faut absolument que j'aille le voir.

  • Speaker #1

    T'es pas dans le syndrome « c'est moi qui l'ai fait ! »

  • Speaker #2

    C'est exactement ce qu'il faut éviter. Et du coup, c'est vraiment ça la passion. Si je fais, on va dire, une petite comparaison avec le jeu vidéo et même avec l'animation, on peut être fan de Pixar, aimer les Marvel, taper tous les Marvel, connaître tous les embranchements des multivers, etc. Il n'y a aucun souci. Il y a une différence entre travailler dans le secteur et aimer. Comme avoir une différence entre jouer aux jeux vidéo, j'adore jouer aux jeux vidéo, et je veux travailler dans le secteur du jeu vidéo. C'est vraiment des choses différentes. Moi, j'ai eu l'opportunité de travailler vie sur un Marvel, sur Thor. Ce qui était très drôle, c'est que j'avais des collègues qui détestaient les super-héros. Ils trouvaient ça nul.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'il y a une forme de volonté, de détachement entre le travail et... Et l'aboutissement du travail. Oui,

  • Speaker #2

    oui, d'une certaine façon.

  • Speaker #1

    C'est une chose qu'on retrouve en parallèle avec Cannes, où tu as beaucoup d'acteurs qui n'aiment pas se voir ou regarder leurs films. Enfin, ils le voient généralement. Alors,

  • Speaker #2

    disons que nous, déjà en VFX, on est prestataire de service. Oui, c'est ça. Je ne suis pas responsable du succès ou de la réussite d'un film. Moi, des fois, quand on me fait site sur des films sur lesquels j'ai travaillé, je leur dis, oui, mais je fais partie des 1 sur les 10 000 qui défilent le générique quand les gens regardent le générique.

  • Speaker #1

    1% de gens qui regardent le générique. de la fin exactement c'est encore tout en bas dans la post production dans les équipes et que ça donc avec les marvel ils ont même habité il va y avoir un autre petit cennet pour raconter la suite qui fait que tout le monde regarde les contenus mais c'est vrai que ouais On ne se souvient pas de ça, malheureusement.

  • Speaker #2

    Pour revenir à ta question, Mélina, sur l'IM, on a quand même une philosophie qui est unique, moi je trouve, et c'est ce qui me plaît aussi, ce qui m'a séduit, c'est cette fameuse année 1, où quand l'étudiant arrive... ils découvrent tout, ils découvrent votre axe, ils découvrent la 3D, ils découvrent le jeu vidéo, le design, le coding, et après on les accompagne pour se spécialiser dans chacun de nos axes respectifs. c'est quand même c'est un exercice compliqué pour nous je pense nous en tant qu'équipe puisqu'on n'est pas forcément les profils qui viennent spécifiquement pour cela ils te découvrent ils se dévoilent durant cette première année et notre fierté ma fierté pour moi du coup c'est souvent j'ai des étudiants qui viennent à l'IM donc tu vois pour répondre un peu Ausha Vagon à ta question de tout à l'heure qui viennent à l'IM et qui viennent pour du coding du marketing digital des choses comme ça et puis par rapport à premières années, ils se disent, tiens, finalement, la 3D c'est pas si mal. Et je ne connaissais pas où. Je connaissais la 3D en tant que spectateur, mais maintenant en ayant mis la main à la pâte, je comprends comment ça fonctionne, ça m'intéresse, ça déclenche une passion chez moi. Ou l'inverse, il y a des gens qui venaient et disaient, je veux faire la 3D. Ils disaient, c'est trop technique, c'est trop de boulot.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Généralement, on les récupère en marketing digital. C'est-à-dire, oh là là, je déteste la 3D. Non pas parce que ça demande un niveau, une exigence que tu précises à chaque étudiant qui met le pied à l'IM, une exigence et une résilience dans l'apprentissage qui est énorme. C'est-à-dire que c'est... Moi, je vois ici, tu vois, pour le studio, il y a au cinquième étage, sans vous raconter, dévoiler tous les locaux, et les salles 3D, elles sont quasi... Si tu ouvrais 24h sur 24, elles seraient...

  • Speaker #2

    C'est une demande des étudiants.

  • Speaker #1

    24h sur 24.

  • Speaker #0

    Engager les étudiants.

  • Speaker #1

    C'est assez extraordinaire. C'est-à-dire qu'en fait, c'est du mieux... enfin, il y en a certainement qui doivent arriver en retard, mais en fait, tu dois avoir le ratio de présence à l'école le plus important, parce qu'en fait, c'est un engagement. C'est ça qui est intéressant. Oui,

  • Speaker #2

    c'est la création, il s'y approprie vraiment. Et du coup, vraiment, ce succès, entre guillemets, si on peut nous le rapporter, c'est vraiment ces profils qui n'étaient pas prédestinés à la 3D, qui vraiment arrivaient comme ça à l'IM. et puis découvrent la 3D et qui au final après travaillent dans des gros studios. Nous, on a des exemples, j'en ai à l'appel.

  • Speaker #0

    Alors réponds-nous juste pour faire court et avancer justement dans... Si tu mets le doigt sur un sujet, ce sont les profils. Quels sont les profils ? Et ensuite, raconte-nous une ou deux fiertés des anecdotes d'étudiants ou de projets dont tu es particulièrement fier. Christophe parlait des dinosaures, à raison. parce que c'est vraiment le film Les Dinosaures qui a été fait par les étudiants mais toi, depuis que tu es là, quels sont les profils et puis quelles sont les fiertés ?

  • Speaker #2

    Tu peux nous présenter. Les profils des étudiants de l'Axe 3D généralement, comme a dit Christophe, c'est des passionnés et nous on insiste énormément dessus bon, il y a la passion, c'est vrai mais lorsqu'on est en production et d'ailleurs j'utilise ce mot en production et je le disais tout à l'heure aussi on est en production, on produit, on ne crée pas. Et très souvent, moi je dis aux étudiants, quand vous livrez un rendu, en fait, vous avez fait 20 à 30% du boulot. Comme en prod, en prod, je fais un shot, quand je le livre, le... client le real il va regarder il me rend des rites et qui fait non ça ça va trop vite ça la focale pour la changer et c est très souvent moi j'ai 12 étudiants quand j'ai des projets de ce que j'ai travaillé j'en suis à la version 125 avant qu'il y ait une décision. Et souvent, ça arrive aussi que le client dit, on peut revoir la version 76 ? Ah oui, en fait, c'était pas mal. On va rester dessus. Et ça fait partie du job, en fait. Tu parlais de Résilience tout à l'heure. Le premier gros projet sur lequel j'ai travaillé dans le VFX, c'est Alexandre d'Oliver Stone. Je venais d'arriver dans ce studio qui s'appelait Buff. Qui s'appelle Buff. Et j'étais en animation, parce que j'ai une formation d'animateur à la base. Et j'avançais plutôt bien, donc on m'a donné un plan un peu compliqué. On m'a donné un plan qui était un aigle qui se bat contre un serpent. Donc mélange de 3D avec la captation des animaux qui était filmée en vrai sur fond vert. C'était assez lourd comme plan. Et tu parlais de nuit tout à l'heure. J'avais la pression, ça faisait à peine un mois, un mois et demi que j'étais arrivé dans ce gros studio. Et du coup, je n'ai pas dormi pendant trois jours pour faire ce plan. J'avais la chance d'habiter un quart d'heure, 20 minutes dans le transport en commun du studio. donc le midi je rentrais chez moi je prenais une douche faisait une petite sieste d'une heure je repartais au boulot ça a duré trois jours pour le livret et cetera qui a été validé oliver stone a approuvé le shot et lorsque le film est sorti j'ai appris que ça a été coupé au montage voilà donc du coup les bulles non mais c'est très bien en fait c'est parfait puisque ça m'a complètement détaché de ça j'ai quand même été payé le shot ça c'est la moindre des choses Voilà, c'est...

  • Speaker #1

    mais franchement, il y a un peu de frustration quand même là-dessus.

  • Speaker #2

    Non, pas du tout. Alors peut-être pour ça, je suis pas allé voir le film. C'est peut-être à cause de ça.

  • Speaker #1

    Je me vends, tu verras pas.

  • Speaker #2

    Pour ceux qui connaissent ce film, il existe sur plein de versions. T'as une version cinéma, une version télé, etc. Et sur la version longue, il y a ce fameux shot que j'ai eu le temps de voir des années après. Mais voilà, et en fait, ça m'a tout de suite mis dans le bain en me disant la résilience. En fait, on peut avoir du boulot, il faut être exigeant, il faut se détacher du boulot. Et donc, pour revenir à ce que tu disais par rapport au profit des étudiants, je leur dis, on n'est pas à l'école ou au collège ou au lycée. on fait une rédaction, un devoir quelconque, on a 14 sur 20, on se dit, on fera mieux la prochaine fois. Non, le réel, le client, il dit, très bien, là, ce que tu fais, entre guillemets, ça vaut 14, moi, je vise le 18, donc tu me le refais. Et ainsi de suite, jusqu'à atteindre sa... C'est ça.

  • Speaker #1

    Sa perfection, c'est l'attendu. Christophe,

  • Speaker #0

    je pense à nos étudiants en marketing. Alors nous, nous avons des orateurs, donc il y a beaucoup d'échanges et de négociations. Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a des profils, vraiment, pour revenir sur le cas de l'école, nous avons des profils variés. Et en fait, il y a des profils qui ont besoin aussi de s'exprimer plus. Là, on est plutôt dans des profils qui sont dans l'abnégation, le don total au projet et la satisfaction client. Nous, on l'a aussi, mais ils ont aussi... Il y a des jeunes qui sont vraiment dans cet abandon et ce lâcher prise très tôt. Donc, c'est intéressant de voir les différentes maturités. Nous, on les accompagne dans l'évolution à l'acceptation, justement, le studio podcast, les travaux qu'ils font quand Christophe les embarque dans des sujets marketing très pointus, avec des KPIs, donc des objectifs très clairs. En fait, voilà, l'idée, c'est que ça permet de voir que nous, on a un temps un peu plus long dans l'accompagnement à la maturité versus des étudiants qui, très tôt... Après la première année, tu détectes des profils qui sont dans « on travaille » , mais en fait, ton égo, c'est le projet. et il l'absorbe peut-être un petit peu plus tôt. Et ce qui est bien, c'est que dans l'école IEM, en fait, finalement, en discutant avec toi, puisqu'on voit les résultats des travaux, on voit qu'il y a des concours qui sont gagnés, il y a vraiment ce sujet de l'excellence le plus tôt possible. Donc, en gros, si on va à l'axe 3D, c'est qu'on a un parcours de maturité et on va avoir un apprentissage, le learning by doing assez fort quand même.

  • Speaker #1

    Oui, enfin, je dirais ça pour tous les axes. Oui. c'est propre à tout apprentissage ça peut être de la musique ça peut être des choses beaucoup moins créatives ou artistiques entre guillemets mais moi je crois énormément au dicton qui dit c'est en forgeant qu'on devient forgeron en fait je ne crois pas au talent quand des gens nous disent que nos étudiants sont talentueux ils ont de la chance ils ont pas de chance, ils travaillent ils ont passé des nuits blanches ça bosse fort on est vraiment dans cette de...

  • Speaker #2

    dans cette dimension où vraiment ça bosse plus que de raison.

  • Speaker #0

    Ça bosse, mais il y a de la réalisation qu'ils voient automatiquement, c'est ça en fait. Nous, on les accompagne. Vraiment, tous les actes sont ça. On accompagne tous nos étudiants, mais le déclic de... faire et puis lâcher prise sur ton projet, c'est pas toi en fait, c'est le client qui est décisionnaire. Il y a des cycles qui sont un peu plus lents parce que nous, on a aussi une culture qui est différente avec beaucoup d'argumentations, puis il y a des courants, il y a des tendances et puis on se refait, nous, chaque... J'ai envie de dire, Christophe, moi je dis souvent aux étudiants, il y a 50% de mes cours qui sont périmés tous les 6 mois en fait.

  • Speaker #2

    C'est clair. Alors, attends, j'avais de la suie, j'avais une question pour Eka parce qu'un sujet qui me brûle les lèvres à chaque fois que je le prononce, je sais de quoi je vais parler, mais aujourd'hui, avec ce qu'on voit aujourd'hui, ce que nous, on peut pratiquer par ailleurs de manière très lapidaire, avec l'arrivée des IA dans l'univers de la 3D, etc., comment aujourd'hui, quelle est la posture que toi, tu adoptes pour continuer à accompagner ? Parce qu'on sait qu'il y a une différence entre le petit projet géré sur un coin de table avec une IA et le projet d'un court-métrage ou d'un long-métrage qui fait appel à ces effets. spéciaux ou à ce genre de choses.

  • Speaker #1

    De technologie, oui. Alors nous, dans notre secteur, notamment la 3D, c'est l'évolution technique permanente. Vraiment, il y a une veille technologique qui doit être faite, aussi bien par notre équipe que les étudiants. Il n'est pas possible, tu vous avais dit tout à l'heure qu'au bout de six mois, tu es obligé de refaire tes cours. Nous, c'est pareil quasiment. En fait, ça avance tellement vite. L'IA dans la 3D, du moins, et l'animation en général, c'est le gros mot actuellement. C'est le mot qu'on ne va pas prononcer. Oui,

  • Speaker #2

    mais sachant que ça existe, vous l'utilisez depuis très longtemps. Il y a beaucoup d'outils qui l'intègrent. Oui,

  • Speaker #1

    il y a beaucoup d'automatisation, mais en fait, il y a une grosse levée de bouclier. Actuellement, plutôt des artistes qui ont peur de ça. Alors, il y a plein... On ne va pas entrer dans le débat des droits d'auteur, etc. Ce n'est pas vraiment le propos. Moi, j'ai resté plutôt dans le terme outil. En fait, l'IA, ce qui est assez drôle, si on le rapporte dans l'histoire de l'animation, c'est un peu ce qui est arrivé quand l'animation 3D est arrivée. Il y a sept années, en novembre, on était au Rally RAF, c'est les rencontres animation, développement et innovation qui ont lieu à Angoulême chaque année, qui regroupe les écoles, les studios d'animation, les sociétés qui génèrent les nouvelles, les nouveaux outils, justement. Et il y avait une conférence sur ça. Et en fait, quelqu'un nous rappelait que dans les années 80, quand les premiers films 3D sont arrivés, à Annecy, le grand festival du cinéma d'animation, ces films en 3D se faisaient huer. Parce que c'était fait par ordinateur, c'était pas de l'humain, c'était pas dessiné. On perdait ce côté. D'ailleurs, aujourd'hui, encore, il y a des gens qui disent que la 3D, c'est faux. ça parle d'âme, ça parle à l'animation 2D, etc. C'est des gens d'un certain âge. Maintenant, la nouvelle génération est en bignot dedans. Elles sont habituées à l'image 3D.

  • Speaker #2

    Tu vois, la sortie de Leo Titch, le dernier Disney qui fait appel à ça en animé, qui est en train de faire, je pense, un gros carton, qui va faire un gros carton.

  • Speaker #1

    Qui sort aujourd'hui, oui.

  • Speaker #2

    Qui sort aujourd'hui, en plus. Donc ça, effectivement, on a affaire à une nouvelle génération là-dessus. Voilà,

  • Speaker #1

    qui a une autre vision de l'image. Si on rapporte par rapport au Batrax, C'est vrai que... via la com aujourd'hui le format portrait en vidéo, ce qui est entre guillemets, je suis désolé de dire ça, mais pour nous dans le cinéma c'est une aberration pour moi je dis toujours c'est des paysages, filmer en portrait c'est mal, mais c'est rentré dans les mœurs parce que dans le métro, les affiches interactives elles sont en mode portrait et comme tu dis rien n'est figé, donc tout évolue avec les générations et par par Alia, justement. les jeunes qui sont là, ils ont un peu peur de se dire... tout ce que je suis en train d'apprendre, la machine pourra le faire à ma place. En fait, c'est totalement faux de mon point de vue.

  • Speaker #2

    Sauf un truc, c'est l'idée, la génèse, l'anopsis, le storytelling. Tout l'imaginaire tel qu'il est aujourd'hui, c'est quand même l'humain qui est toujours à la base de ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, je fais un peu de promo indirect, même si le film n'est toujours pas visible par le grand public. J'ai parlé d'Oumarou tout à l'heure, qui est un ami très proche, on se connaît depuis quasiment 25 ans. qui était mon ancien patron, il vient de finir un court-métrage de 10 minutes en IA pour un festival. J'ai eu l'occasion de le voir. Et derrière, je sens, je vois que c'est quelqu'un qui a travaillé dans l'image depuis 30 ans. Ce n'est pas quelqu'un qui a juste appuyé sur les boutons pour gérer ce film. Il a une culture d'image, il fait de la 3D, etc. Et cet outil lui a permis tout simplement de réaliser son rêve, ou un de ses rêves, qui est de faire un film seul en un mois. Le film, je l'ai vu, ça aurait nécessité une équipe d'une vingtaine, trentaine de personnes sur plusieurs mois. Il n'y a pas les moyens de payer. C'est un court métrage, donc ce n'est pas un projet à but lucratif.

  • Speaker #2

    Et si je disais que l'IA, c'est une manière de repousser les frontières de l'imagination ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #2

    C'est ça ? On est vraiment là-dessus.

  • Speaker #1

    Tu vois, si je prends une analogie, par exemple, sur de l'art, on va prendre la photographie. Voilà, avant l'arrivée de la photographie, on faisait appel à des peintres. Il faut se faire des portraits, pour se tirer son portrait.

  • Speaker #2

    Et puis, il fallait...

  • Speaker #1

    Il fallait de l'argent quand même. Il fallait quand même, pour se payer un lapin...

  • Speaker #2

    Pour se payer Léonard de Vinci,

  • Speaker #1

    il fallait y aller. Pas à l'école.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que je l'ai fait.

  • Speaker #1

    On la boucle, ça boucle. Ce qui est très drôle, c'est que, si on reprend un peu dans l'histoire de l'art, au départ, les gens qui avaient le droit d'avoir leur portrait, c'était la noblesse ou le clergé. Donc, c'était quelque chose de très codifié. puis sont arrivés les bourgeois, qui eux se disent je ne suis pas noble, mais j'ai de l'argent, donc je peux te payer. Et moi aussi, je voudrais avoir un portrait au-dessus de ma cheminée, comme le duc, le comte, etc. Et après, forcément, tu as les gens qui ont moins de sous, qui se disent les bourgeois, ils ont des portraits chez eux, etc. Et c'était inaccessible. C'était comme tu disais à l'époque, il fallait vraiment se dire, c'était une sorte d'engagement de se dire j'ai de l'argent pour me payer un artiste pour me faire mon portrait.

  • Speaker #2

    C'était statutaire.

  • Speaker #1

    Et arrivait la photographie. La photographie, c'est entre guillemets, pas très en l'IA de toute façon. Je tire un peu... C'est un peu...

  • Speaker #0

    On a un coup là-dessus.

  • Speaker #1

    Tu appuies sur un bouton, et en quelques... Aujourd'hui, quelques secondes, mais à l'époque, avec un certain temps, tu avais un portrait ultra réaliste qui sortait. Et d'ailleurs, les premières photos, c'est pas étonnant que ce ne soit pas des paysages hautes, c'est des portraits. C'est des portraits de famille, etc. De toute façon. Et voilà, donc ça a permis à des gens qui n'avaient pas les moyens d'avoir un souvenir.

  • Speaker #2

    Si tu continues l'analogie, c'est qu'à un moment donné, le passage de l'argentique au numérique, le passage de l'appareil photo au smartphone fait que ça démocratise le sujet. Aujourd'hui, il y a des gens qui sont découverts une passion pour le shooting. Sur Instagram, il y en a une tripotée. Avec des effets spéciaux, ils reviennent avec des effets d'animation qui te rend soit le reel ou l'image, absolument extraordinaire. Donc c'est vrai qu'on repousse cette limite vraiment de l'imaginaire, et c'est vrai que l'IA ajoute ce rôle-là. Les étudiants aient cette vision-là.

  • Speaker #1

    Pour moi, ça ouvre des portes. C'est-à-dire que si jamais je prends l'animation 3D, ça permet à des gens qui n'ont pas les compétences en 3D de s'exprimer. Ça ne veut pas dire qu'ils deviendront des artistes 3D. Attention, c'est deux choses différentes. Ça permet à des gens... qui, comme par exemple, moi je suis persuadé qu'il y a beaucoup de photographes très bons, qui ont de très belles photos de paysages, qui sont incapables de peindre. Mais est-ce qu'on va leur interdire de représenter leur vision d'une forêt ? Non. Et tu parlais de photos tout à l'heure, oui, en effet, aujourd'hui, tout le monde a un smartphone avec plusieurs objectifs focales sur le smartphone, mais ça n'a pas tué le réflexe. Le réflexe, l'appareil photo pro, il reste pour les pros. Et donc, tant mieux si ça ouvre la porte, comme tu dis, à des jeunes qui découvrent le cadrage, qui découvre les focales, d'abord via smartphone, et puis qu'à un moment donné, ils vont se dire, j'ai peut-être passé à la gamme supérieure, à l'égalé, au magasin.

  • Speaker #0

    Ça fait un filtre, en fait, on peut, pour conclure, dire que... C'est un filtre,

  • Speaker #2

    je dirais, c'est plutôt un tremplin.

  • Speaker #0

    Un tremplin, oui, il y a les deux.

  • Speaker #2

    Cette capacité, à un moment donné, ok, je teste, je vois, et d'ailleurs, pour revenir un peu sur la philosophie de l'école, sur la première année, on est vraiment dans ce lapsus. C'est-à-dire, on va faire tester des choses aux étudiants, pour valider si oui ou non. Ils ont envie de continuer dans leur passion sur le sujet. Et c'est exactement comme ça qu'effectivement, ils arrivent à se déterminer par rapport à un futur qui peut être un métier, bien sûr.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on a des préjugés un petit peu sur quels que soient les axes qu'on propose. On peut se dire, tiens, le jeu vidéo, ça ne m'intéresse pas trop, ce n'est pas trop mon univers. Et puis tout d'un coup, quand on découvre la mécanique, comment on construit un jeu... Faire du design pour le jeu vidéo, je dirais, ah bah oui, je ne l'aurais pas comme ça. Finalement,

  • Speaker #0

    oui. C'est intéressant, en fait, en gros, on est dans l'air du temps, nous, on n'a même pas peur, on entraîne les gens à ne pas avoir peur.

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    Et à y aller. Oui, enfin, quand je parlais de filtre, l'idée, c'est simplement de se dire, allez, je fais le tri, ça, finalement, c'est pour moi, ce n'est pas pour moi. Ça permet de s'accélérer. et je retiens un point tu parlais de la culture et je pense que ce qui est intéressant dans la 3D tu parlais de dessin finalement les étudiants en viennent à une chose basique c'est qu'ils doivent se découvrir et ensuite explorer le monde réel pour le transformer dans le numérique mais

  • Speaker #1

    il faut connaître le monde réel comme on y est, on en revient à l'IA moi très souvent quand des gens me disent mais l'IA c'est facile on appuie sur le bouton, je fais très bien je prends une image générée par l'IA, n'importe laquelle je dis bah tiens, voilà il y a le même outil, refais-le. Il sera incapable. Et ça, ça marche à tous les coups. Il faut se rendre compte que ce n'est pas juste appuyer sur des boutons ou faire des prompts en disant je veux une image, machin. Non, parce que si tu n'as pas le savoir théorique, les connaissances artificielles, derrière si tu vois je sais pas moi en ce moment un peintre que j'aime beaucoup c'est turner et ben si jamais tu sais pas ce qu'il a fait comme type d'oeuvre et tu as juste vu une oeuvre turner avec ses soleils qui sont bien cachés c'est vraiment le début de l'impressionniste quasiment pour moi et ben si t'as pas cette culture là jamais tu pourrais ressortir une image type turner et puis même derrière est ce que peut-être pour s'amuser quand quelqu'un veut un peu imiter un style de... ça peut être du Ghibli, ça peut être n'importe quoi pour s'amuser. Voilà, ça reste encore un hobby, entre guillemets. Mais pour les professionnels, tu vois, l'IA actuellement, ils se penchent dessus, mais c'est pas du tout les mêmes enjeux que poster une image sur des réseaux sociaux, dire « Ah tiens, j'ai fait mes musées avec l'IA » .

  • Speaker #0

    Puis ce qui est marrant, c'est que l'être humain se lasse vite. On a bien vu la hype autour de Ghibli. Ça a duré où les pages ?

  • Speaker #2

    Ça a pas duré parce qu'ils ont un peu coupé le système.

  • Speaker #1

    Là par contre, il y avait un petit problème de droit.

  • Speaker #2

    De droit,

  • Speaker #0

    exactement. Oui, mais il y a aussi les êtres humains qui se lassent. Et quand on a une trend, finalement les créatifs finissent par s'en sortir.

  • Speaker #2

    Oui, mais je rejoins Écarade sur le fait de la... compréhension de la manière dont le sujet a été composé sur la peinture imiter l'impressionnisme aujourd'hui où il y a un peu le fer mais derrière la texture tous ces éléments physiques la rhétorique la manière dans l'art de savoir faire passer des messages, de transmettre des informations même la logique sémiologique les mots qui sont référents quand tu parles de plongée contre plongée si t'as pas une culture photographique. Tu sais pas. Le travelling sur le sujet, c'est un terme très cinématographique, qu'on a tous plus ou moins, parce qu'en fait, Apple nous a fait croire qu'on pouvait faire des films avec son appareil photo. Quand ça reste un film de vacances, mais quand ils nous font la petite fille qui chante à Broadway, et puis son père qui la filme, et puis tu te dis, c'est quasiment un petit court-métrage, c'est super beau. Tu te dis, ouais, à mon avis, ils ont utilisé plus que ton iPhone. Ils ont fait quand même pas mal de choses derrière.

  • Speaker #0

    C'est fait par des pros.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça, c'est que ces personnes... Moi souvent je fais un petit peu un petit clin d'œil à votre axe j'ai une image que je montre aux étudiants, c'est surtout comment se passent les tournages c'est une pub de quelqu'un qui se prend un selfie pour une marque de smartphone et autres et on voit la photo finale qui sert en com etc. Et derrière il y a la photo du set qui est pris et on voit qu'il y a un bras qui est pris dessus il y a la lumière partout, que le décor est complètement fake j'ai eu Et en fait, c'est ça qui est très drôle. On voit une sorte de... Ça, c'est la réalité, mais pas du tout. Quand tu vois la réalité derrière, il y a une équipe de 15-20 personnes qui est dessus. J'ai une amie qui était étonnée, ça m'a fait être très naïf, qui suit un artiste qui était en vacances, en tourisme à Paris. Il faisait ses stories sur Insta, etc. Il dit, il est dans tel quartier, il faudrait le croiser. Je lui dis, écoute, si tu veux le croiser, à mon avis, ça va être assez simple, il doit se balader au moins avec 5-6 personnes. Il dit, mais non, il est en vacances. À un moment donné, il se prend en photo et puis derrière, dans le reflet, on voit qu'il y a son staff, des 4-5 personnes avec plein de caméras derrière, etc. Et que non, c'est cheaté.

  • Speaker #0

    Merci pour le clin d'œil,

  • Speaker #2

    Alain Scum. On pourrait y passer encore 3 heures à peu près, vu le nombre de sujets et d'interactions sur le site.

  • Speaker #0

    C'est à nos sujets, parce que tu as le ton posé, vous qui nous écoutez, vous voyez qu'on a tout type de podcast où on est... parfois un peu foufou,

  • Speaker #2

    un peu plus longtemps que prévu sur l'écoute de ce podcast, cette version. Mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    C'est un podcast à déguster, en fait.

  • Speaker #2

    Il va falloir que vous le repassiez une fois, deux fois, trois fois pour comprendre tous les éléments de langage du maestro de l'axe 3D et carat. Voilà, parce que je pense que c'est super riche en termes de culture. Et moi, je trouve que cette polyvalence qu'il y a, nous, à l'école sur ce sujet-là, c'est vraiment une force sur laquelle il faut continuer de s'appuyer. Il y a quoi de mieux que quelqu'un qui va s'acculturer dans l'animation 3D avec un sens de la communication, un sens de la programmation, un sens... de l'explication, du coding, etc., de tout ce qu'on peut y faire. Et finalement, là, on va avoir des gens qui peuvent avoir plusieurs carrières. Finalement, c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #0

    En tout cas, nous sommes trop passionnés de culture, ça s'est entendu. Alors toi, tu parlais d'œuvres d'art. Je pense qu'on en construit tous les jours avec nos étudiants. Ce sont nos œuvres d'art. On essaie. Certains ressemblent plutôt à du Dali, du Mondrian, du Modigliani. On a un peu de tout.

  • Speaker #1

    C'est ça qui fait la diversité. de nos profils, des projets qui sortent.

  • Speaker #0

    Dans le cas, faire à suivre. Le mot de la fin, Christophe, comment on conclut ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Eka, c'est toi le mot de la fin. Qu'est-ce que tu pourrais dire aux auditeurs qui nous écoutent, qui ne sont pas des millions encore, mais peut-être que le genre s'avère.

  • Speaker #0

    Juste un demi-million.

  • Speaker #2

    Médina, vous allez me sortir un scoop. Le podcast de l'Inside IM fait 500 000 auditeurs. Non, mais c'est... Non, ce n'est pas vrai.

  • Speaker #0

    On va essayer de développer la francophonie. D'ailleurs, tu parlais du monde, etc. Alors, raconte-nous juste un mot de la fin qui nous transporte. Quel est l'avenir de la 3D ? Ou à ton avis, qu'est-ce qui fait que quelqu'un viendrait ici et se dirait dans l'axe, je vais apprendre des choses. Je veux voir ce fameux Eka qui nous a embarqués pendant un petit moment.

  • Speaker #1

    Oh là là, donc l'avenir de la 3D... J'ai un peu résolu la question. Très compliqué, non. En fait, les gens qui nous rejoindraient dans l'Axe 3D de l'IM seraient des gens dont on revient encore seulement, je suis désolé, je voudrais être énormément passionné, qui ont cette soif, cette envie d'apprendre, cette curiosité. Et en fait, quel que soit, une fois de plus, l'Axe, ou quel que soit le choix qu'on fait dans sa vie, je pense que quand on est dessus et qu'on ne voit pas le temps passer, comme ce podcast, et qu'on s'y sent bien... On a trouvé le sens du bonheur.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #2

    Le mot de la fin, c'est le bonheur. La 3D, c'est le bonheur.

  • Speaker #1

    Pour moi, oui.

  • Speaker #2

    Dans le bonheur, on prend. Ok, on prend tout. Ok, super. Merci Eka d'autant temps. Merci Médina. Merci à tous les auditeurs. Il n'y a pas de quoi. On se retrouve pour le prochain podcast. Et à très vite pour la suite.

  • Speaker #0

    Inside William, le podcast de la Digital School de Devincy Higher Education. Retrouvez interviews, actus, chroniques, bref, tout ce qui bouge dans le monde du digital.

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Description

Ces podcasts sont une production 100% IIM Digital School, réalisés dans le Studio de l'école.
Dans cet épisode, tout ce que vous avez voulu savoir sur les secret de la réussite des étudiants de l'axe 3D, animé par Ekkarat Rothong.
Retrouvez-nous sur notre chaine youtube spécial Digital Marketing & Communication : https://www.youtube.com/@DMCiim


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Inside IM, le podcast de la Digital School de Devincy Higher Education. Retrouvez interviews, actus, chroniques, bref, tout ce qui bouge dans le monde du digital.

  • Speaker #1

    Bonjour Médina, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Bonjour Christophe, bonjour aux internautes.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous.

  • Speaker #0

    Oui, welcome. Oui,

  • Speaker #1

    ça y est, c'est parti pour encore un nouvel épisode de Inside IM. Alors aujourd'hui... qu'est-ce qui va se passer ? Qui allons-nous recevoir ?

  • Speaker #0

    Alors, nous allons recevoir un homme exceptionnel, extraordinaire, magnifique.

  • Speaker #1

    Le maestro de la 3D.

  • Speaker #0

    La 3D,

  • Speaker #1

    exactement. Le chef d'orchestre.

  • Speaker #0

    On lui fait une super intro. C'est celui qui pilote l'axe 3D, la troisième dimension. Alors, en science-fiction, il y avait la quatrième dimension, la cinquième dimension. Là, on est dans la 3D, celle qui est à notre portée. Et je vous demande d'applaudir. Et carat ! à deux oui

  • Speaker #1

    Bonjour Ekarat !

  • Speaker #2

    Bonjour tout le monde !

  • Speaker #1

    Ça va bien ? Bonjour Christophe,

  • Speaker #2

    bonjour Mélina, très bien, ravi d'être là !

  • Speaker #1

    Bon écoute, on est là pour parler un petit peu de tes sujets, de tes topics, de ton actualité, de ce que tu fais avec les étudiants à l'IM. Donc juste deux minutes, tu as 30 secondes pour te présenter ce que tu fais, ta vie, ton oeuvre.

  • Speaker #2

    Bonjour, je m'appelle Ekarat, j'ai travaillé dans le secteur de l'animation des VFX pendant un peu plus de 15 ans. il y a presque 18 ans, avant de rejoindre l'IM en 2020. J'ai commencé ma carrière plutôt dans l'animation 2D, ancien étudiant des Gobelins, et très vite, donc ça c'était vers la fin des années 90, la 3D est arrivée. J'ai basculé vers l'animation 3D, travaillé dans le jeu vidéo pendant quelques années puis après donc dans les effets spéciaux et animations

  • Speaker #1

    Ok, super. Et donc aujourd'hui, tu supervises l'axe qu'on appelle la filière 3D, animation 3D de l'IM Digital School.

  • Speaker #2

    Exactement. Maintenant, je transmets ma passion. Ça reste une passion. Je vais continuer à en faire. C'est même une des raisons pour lesquelles j'ai rejoint l'IM, parce qu'on est en prod, produit. On a moins de temps pour faire des projets personnels, pour expérimenter, etc. Puisque c'est des journées très très longues quand même dans notre secteur. et ça me permet de transmettre ce qui m'anime. J'utilise le passé, ce qui m'anime depuis des années. Même si on monte bien avant, depuis que je sais tenir un crayon, pratiquement je dessine. Je fais toujours passer mon temps.

  • Speaker #1

    Tu fais la 3D mais tu fais aussi la 2D, c'est ça que tu es en train de dire. Exactement.

  • Speaker #0

    C'est intéressant d'être passé par le dessin. Alors Eka, je vais te proposer de bien parler dans le micro pour qu'on entende bien ta jolie voix. J'en profite moi justement pendant ce petit interlude pour juste rappeler la 3D. On se dit mais qu'est ce que c'est que ça ? C'est uniquement dans le monde du jeu vidéo, alors que ça fait partie de notre univers depuis très longtemps. Alors, avant qu'on fasse l'inside, je me suis dit tiens, je vais regarder les origines de la 3D. Et ça a commencé en 1838, l'invention de la stéréoscopie dans ce que j'ai trouvé. Et surtout, tout le monde parle notamment du film Le Train des Frères Lumière, dans lequel on avait un train en 3D. Et il y a eu un vent de panique, les spectateurs ont vu une projection en 3D pour la première fois, ils sont sortis en hurlant, en ayant peur que le train soit vraiment en train de foncer vers eux, puisque c'est la première fois qu'ils voyaient en 3D.

  • Speaker #1

    C'est pas vraiment la 3D, mais en fait l'effet donné à un rétiment de 3D.

  • Speaker #2

    Mais c'est très marrant, cette anecdote, qui est presque une légende urbaine. depuis des années. En fait, les Frères Lumière, lorsqu'ils ont fait cette projection, d'ailleurs, c'est même pas leur premier film. Le premier film des Frères Lumière, c'est Sortie d'usine. C'est un film qui était tourné dans Sortie d'usine de Lyon, où on voit d'ailleurs des... des gens sortir de leur journée de travail. Et il y a eu la projection de ce train, mais la particularité du train des Frères Lumière, c'est qu'il était filmé avec cette impression que le train arrivait vers nous. Donc la caméra était bien placée face, comme si c'était sur le quai. Mais les gens avaient quand même conscience qu'ils regardaient un film. C'est juste que c'était très nouveau pour eux. Les Frères Lumière, lorsqu'ils ont... d'essayer de faire les premiers films animés. Enfin, de l'animation existait déjà. Émile Reynaud faisait de l'animation, mais en 2D, avec Le Pantonime, Pleure pas, pardon, Pierrot, je crois, un film en animation. mais il n'y avait pas encore l'animation c'est un lapsus que je fais l'animation avec des personnages réels puisque en fait grosso modo le cinéma, puisque tu parlais de cinéma tout à l'heure c'est de l'animation le cinéma à la base c'est 24 photos qu'on fait défiler, pour créer une seconde d'animation, de créer l'illusion de la vie, sauf qu'avant ça se faisait en dessin. Donc pour les Frères Lumière, c'était vraiment ce côté, on va dire, reportage. Et c'est très intéressant ce que tu dis sur les Frères Lumière, puisqu'en fait, au moment où les Frères Lumière ont projeté ça, eux ils ont décidé de faire un peu du... presque du reportage. c'est à dire de filmer la sortie d'usine un train qui rentre en gare etc et à même époque un autre français médias georges médiès lui qui était magicien qui tenait un théâtre il disait mais avec ce ce médium, avec cette image, on pourrait faire des choses beaucoup plus fantastiques. Il s'est donc inspiré beaucoup de Gilles Verne et autres. Et il est allé voir les Frères Lumière pour leur dire j'aimerais bien soit faire un partenariat, soit racheter votre invention, etc. Ils l'ont envoyé bouler. Et pour se venger un petit peu, si on peut dire ça, il a refait leur film qui était une partie de carte que Méliès a refait pour dire je suis capable de refaire ce que fait les Frères Lumière. Et derrière, il a fait il y a plein plein d'autres courts-métrages qui sont les bases des effets spéciaux dans le cinéma.

  • Speaker #0

    Mais yes, oui. Et c'est intéressant de voir comment la concurrence amène aussi l'innovation. Parce qu'on est dans l'envie de faire autre chose, de prendre le contre-pied. Comment sur la base du réel ou d'une réalisation, on la transforme, voire on l'adapte et on crée un nouveau courant. C'est intéressant comme entrée en matière. On était dans du storytelling, Christophe, avec la voix posée. D'habitude, les auditeurs entendent des choses en jouet, mais c'est bien parce qu'on a un petit côté Côté un peu intimiste dans cet épisode, vous qui nous écoutez, n'hésitez pas à envoyer vos commentaires, à partager sur ça. Donc, on a entendu ton parcours, entendu cette anecdote d'introduction. À l'IIM, justement, la 3D, c'est une expérience un peu particulière. Est-ce que tu peux nous raconter comment ça a évolué au sein de l'IIM ? On a une personne référente, bien évidemment, qui a porté le sujet, qui est Marc Bélan, qui nous a quittés et qui a beaucoup marqué l'école. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur l'historique de cet axe ?

  • Speaker #2

    Ce qui est très drôle... Si on rapporte l'historique de l'Axe avec mon expérience personnelle, en fait, je connaissais l'IM bien avant de connaître l'IM. C'est ce qui est très drôle, sans connaître l'IM. C'est un peu bizarre, mais dans ma carrière, j'ai, durant... entre 2012 et 2018 j'ai travaillé dans un studio qui s'appelait Nightworks qui était à Paris dans le deuxième arrondissement petite start up fondée par des potes et l'un de ses potes l'un de ses patrons ses associés plutôt, et un ami très proche. Depuis 20 ans, on a fait la même école à différentes promos, sauf que lui a décidé d'aller en freelance, et moi plutôt d'aller en studio. Et quand il a monté son studio, on s'est revus, enfin on s'est jamais quittés, mais j'ai décidé de faire partie de l'aventure. On a fait de très beaux projets. Entre autres, on a commencé un petit peu la carrière de Jojo Dorowski pour son film, c'était La danse de la réalité. Il a fait appel à nous pour les VFX. Et euh... En alternant, on avait deux étudiants qui m'ont marqué. Des alternants, mais vraiment... Enfin, pas deux étudiants, deux alternants qui m'ont marqué. Et je ne savais pas qu'ils étaient de l'IM. C'était vraiment les meilleurs. Pour moi, à l'époque, stagiaire, alternant, c'était la même chose. Je n'étais pas encore dans l'éducation. Mais c'était vraiment... les meilleurs profils qu'on pouvait avoir.

  • Speaker #0

    Alors je rebondis. C'est-à-dire qu'il y avait une caractéristique, c'est-à-dire qu'à travers leur attitude, qu'est-ce que tu as pu détecter qui t'a amené à te dire ils sont particuliers ceux-là ?

  • Speaker #2

    Déjà c'était des alternants en production, donc c'était pas des graphistes, mais ils avaient aussi cette culture graphique. Pour moi, c'était assez nouveau, on va dire, plus mature que des stagiaires classiques qui font un stage en 3D, etc. On leur donnait des tâches de responsable puisqu'ils étaient en production, que ce soit sur la gestion de tournage, la gestion des équipes. équipe, etc. C'était une aide vraiment très, très forte. Et voilà, je savais qu'ils étaient là le matin et pas l'après-midi. Ah oui,

  • Speaker #0

    donc déjà, on va juste rappeler un contexte. Quand on est dans le monde artistique et créatif, c'est la nuit.

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    En fait, les carats, c'est un homme de la nuit. Il travaille la nuit et il bosse le jour.

  • Speaker #0

    En fait vous êtes des vampires à la base en fait les créatifs sont souvent des gens de nuit et tu soulignes le fait qu'ils se levaient le matin et qu'ils étaient là le matin

  • Speaker #2

    C'était par rapport à leur rythme d'alternance en fait c'était donc le matin ils étaient à l'école et l'après-midi donc ils venaient chez nous donc c'était un rythme que je ne connaissais pas, qu'on a gardé d'ailleurs, qui est l'une des caractéristiques de l'axe 3D de l'IIM. Et c'est vraiment des années après, étant donné qu'on les a pris en alternant. Ça a créé des ponts entre le Nightworks et l'IM, donc entre mon ancien associé, qui venait donc donner des cours ici. Et lorsque j'étais au Canada en 2019, Marc Bélan, justement, cherchait quelqu'un pour l'épauler, pour être son professeur à Chouin. Il cherchait quelqu'un plutôt, d'après ses mots, passionné, pédagogue, qui a l'envie de transmettre. Et Umaru, qui est mon... qui était associé de Nightworks, lui a soufflé mon nom.

  • Speaker #0

    Petite parenthèse sur Marc, avant qu'on continue sur ton intervention, enfin ton arrivée à l'IM, on peut dire un petit mot sur Marc ? C'est sûr,

  • Speaker #1

    oui. bien sûr,

  • Speaker #0

    parce que je pense...

  • Speaker #1

    Il est incontournable. Oui, c'est sûr, c'est quand même lui, puisqu'on l'a tous côtoyé, effectivement, c'est un professeur qui a été engagé vraiment de manière très forte, c'est vrai que... D'ailleurs, on est dans le studio, pour la petite anecdote, on est dans l'endroit où Marc et Eka se sont installés. Oui, c'est vrai. Quand on a déménagé dans le bruc. On pourrait même l'appeler le podcast Marc Bailand, moi je serais ravi même de... Parce qu'en fait, si tu veux, il a su insuffler, il y avait une... Moi, en tout cas, du retour, à chaque fois, les discussions, c'était toujours passionné, engagé sur les étudiants, sur leur culture cinématographique. Il avait une exigence qui était hyper forte, que tu as bien repris. Et c'est vrai que quand moi je me souviens, c'était le film à l'époque des dinosaures, la véritable histoire des dinosaures, je me disais « waouh ! »

  • Speaker #2

    L'année où je suis arrivé.

  • Speaker #1

    L'année où tu es arrivé, mais c'est cette année...

  • Speaker #2

    Ça m'a manqué l'école, j'ai fait « ah oui, quand même » .

  • Speaker #1

    Quand tu voyais ce film somptueux, parce que vraiment...

  • Speaker #0

    On va le mettre en lien.

  • Speaker #1

    Oui, certainement, sûrement même. Là, ça te donnait le résultat de l'exigence que lui avait su insuffler à bon nombre d'étudiants qui sont passés entre ces mâles. Et effectivement, de cette exigence, de cette recherche, de la valorisation de ce que les étudiants font, parce qu'en fait, dans ton axe, la difficulté, c'est le projet. C'est-à-dire, si tu ne sors pas le projet, pas d'une vie, parce que c'est le début, mais c'est une référence absolue. Donc, en fait, c'est plus que ton CV. C'est vraiment ce qu'il faut absolument. avoir en tête. Donc en fait, quand tu vois ce film et tous ceux d'ailleurs qui ont participé à ce film sont engagés ont même monté leur boîte je crois, c'est ça ? Il y avait cette idée là. Donc en fait, la récite elle est entière et pleine et moi je me souviens de ce film qu'on n'avait pas le droit de montrer. c'était la grosse frustration en fait de ne pas avoir la possibilité de voir le film en entier effectivement à chaque fois que ce soit auprès des parents des étudiants le retour il était c'était c'était incroyable ça reste un étalon encore aujourd'hui ça reste à l'étalement il ya de très beaux films de moyens on a fait très très beau film dans l'axe mais ça reste un modèle une aspiration le storytelling était fantastique il y avait une véritable histoire de personnifier et euh... des dinosaures qui avaient disparu et pourquoi ils avaient disparu, finalement, avec un double message, parce que finalement, la stupidité de nos dirigeants à dire à se protéger, finalement, ils font péter la planète.

  • Speaker #0

    Mais dans tous les cas, ce qui est assez extraordinaire, c'est qu'après, on va revenir sur le relais, c'est que Marc, pour les personnes qui ne le connaissent pas et qui sont en ligne et qui écoutent ou qui regardent le podcast, c'est l'homme en noir, habillé en noir. assez élancé, qui regardait avec un regard assez profond les gens et qui a été porté par la culture, qui a connu les transformations du digital. L'IMC, rappelons-le, la première école du numérique,

  • Speaker #2

    pionnière. En 1995.

  • Speaker #0

    En 1995. Donc là, c'est notre anniversaire cette année. Joyeux anniversaire à nous. Il a fait partie de l'histoire de cette école en apportant justement une vision. particulière de la 3D et j'ai des témoignages des anciens qui me racontaient qu'ils passaient des heures. C'est-à-dire que ce n'est pas comme aujourd'hui, on est à la minute près. C'était surtout la passion et ils restaient ensemble en laboratoire et ils n'hésitaient pas à recommencer. La 3D, c'est l'art de la patience et justement, moi je me permets de revenir sur toi.

  • Speaker #1

    Passion, je suis d'accord avec toi, mais aussi exigeante. Parce que c'est un truc sur lequel tu insistes lourdement pour les étudiants qui veulent rentrer se dire, tiens, moi j'aimerais bien être... pas le nouveau Spielberg, mais disons en tout cas...

  • Speaker #2

    Travailler dans les gros studios,

  • Speaker #1

    travailler dans les studios, Pixar a fait énormément aussi pour les films d'animation 3D, il faut reconnaître, quand même pas mal, et c'est vrai qu'il y a quand même pas mal de trucs assez importants, et en fait quand on va au cinéma, qui est l'aboutissement final du sujet, effectivement là, ça demande un travail et une rigueur à toute épreuve.

  • Speaker #2

    Et un petit peu pour Marc, quand même, et pareil, Marc, je l'ai connu avant de le connaître, entre guillemets, puisque je suis plutôt gamer. Et il y a une saga que j'aime beaucoup, Final Fantasy. Et une des cinématiques, les films d'ouverture des jeux, c'était Final Fantasy IX, qui m'a le plus marqué. On est en 99-2000, je crois, quand Final Fantasy IX est sorti. C'est l'époque juste après France 98, Zidane, etc. Et dans Final Fantasy IX, il y a un personnage qui s'appelle Zidane, qui est l'héros principal. au clin d'œil, du Japon à la France. Et les cinématiques ont été réalisées par des studios français, Ex Machina, dans lesquels Marc a participé et Marc a travaillé sur ces cinématiques. Donc en fait, moi, étant étudiant, je voyais déjà l'œuvre d'Abraham. de Marc, son enfant.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas que c'était lui.

  • Speaker #2

    Ce qui est réalisé en cinématique de Final Fantasy 9.

  • Speaker #0

    Et allons justement sur ta connexion avec lui. Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés ? On transmette ton CV. C'est vrai que c'est fascinant. Il faudrait qu'on fasse même 15 épisodes sur l'histoire de l'évolution de l'IM. Mais l'évolution de l'axe 3D, il est particulier. Arrive ce moment où on a la génération de Marc. Et puis on arrive à une transition, donc 99, etc. Et on arrive à toi dans les années 2020.

  • Speaker #2

    2020, c'est ça, début 2020. Je retournais du Canada, après avoir bossé sur un projet qui était un documentaire sur les dinosaures. Les dinosaures sont toujours là.

  • Speaker #1

    Ça se poursuit.

  • Speaker #2

    C'est vrai, j'ai dit à mes collègues au Canada, j'ai quitté les dinosaures pour retomber sur un truc avec des dinosaures.

  • Speaker #1

    Et travailler avec des dinosaures.

  • Speaker #2

    Et en fait... Je n'avais pas prévu de m'engager dans l'enseignement supérieur. J'avais d'autres plans, continuer en prod. J'avais des rendez-vous avec des studios qui étaient intéressés par mon profil. Et Marc a une très grande qualité qui est la persévérance. Du coup, il m'a envoyé plusieurs mails. Il m'a appelé parce que Omarou lui a donné mon numéro. Je revenais du Canada, ça faisait un an que j'étais parti. J'ai plein de choses à régler. Mais quand je disais que Marc m'appelait, c'était presque du harcèlement. Parcellement, j'avais plusieurs coups de fil par semaine, des mails. Je ne le connaissais pas parce qu'on n'avait jamais échangé. Puis, entre guillemets, pour m'en débarrasser, j'ai dit bon, je vais lui répondre. Comme ça, on règle ça et puis je passe à autre chose. Et on convient d'un déjeuner pour un peu qu'il m'explique ce qui l'attend. Je lui dis pourquoi pas. Je lui demande un oeil. Je lui dis pourquoi pas, ça pourrait m'intéresser. Et le courant est très vite passé. Mais vraiment, c'est ce que vous dites. J'ai senti quelqu'un de passionné. Pas du tout quelqu'un qui était dans l'administratif. non non c'était vraiment presque gérer un mentor quelqu'un qui sait en lui je dis on partageait les mêmes les mêmes valeurs et ce qui a eu café le déclic et je pense que c'était réciproque aussi c'est que quand je parlais du programme ou plutôt de comment je voyais la formation donc c'était une discussion très très libre déjeuner ensemble et il se reconnaissait dedans enfin il vit on était en accord et je crois que l'une des premières questions que j'ai posées, c'est est-ce que j'ai le droit de tout casser ? Est-ce que j'ai le droit ?

  • Speaker #1

    Tu parles des contenus de programme etc.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire que sur le programme, si j'arrive, je peux vraiment rentrer dedans et démonter le Lego pour le repousser derrière. En fait,

  • Speaker #0

    on a quelqu'un qui parle posément mais si je comprends bien, il est arrivé et il a dit « Rock'n'roll ! »

  • Speaker #2

    En fait...

  • Speaker #1

    Oui mais c'était aussi un peu l'état d'esprit de Marc aussi. Oui c'est ça.

  • Speaker #2

    Et un logiciel que les étudiants de l'IM, maintenant quel que soit l'axe, connaissent tous, c'est Blender. Oui parce qu'à un point que j'arrive, on était sur 3ds Max. en année 1, qui est une usine à gaz, qui est très bien, mais pour l'initiation en année 1, je trouvais ça un peu lourd, et puis même, comme je fais pas mal de veilles, je me disais, ça faisait un bout de temps déjà que Blender commençait un peu à être mis en avant. dans la création 3D et il n'y avait pas de cours de Blender et je crois que quand je suis arrivé la plupart des cours 3D dans l'axe 3D de l'IM n'étaient que sur 3ds Max et là moi ma philosophie ça a toujours été la 3D doit rester enfin plutôt les logiciels ne doivent rester que des outils c'est vraiment leur fonction première et je disais à Marc si j'arrive je voudrais que les étudiants touchent un grand panel de logiciels mon cauchemar entre guillemets ce serait que les étudiants deviennent des pouces boutons c'est à dire

  • Speaker #0

    On va arriver justement sur ta patte, parce que quand on te retourne, le temps passe et les internautes se disent raconte-nous.

  • Speaker #1

    Parce que là, on n'est qu'à la première partie de l'histoire, c'est vraiment le tout de la genèse.

  • Speaker #0

    Et toi, qu'est-ce que tu as apporté justement à l'AXE aujourd'hui ? Quand un étudiant vient à l'IIM, qu'est-ce qu'il peut trouver comme matière et comme parcours justement ? La 3D fait partie de la vie aujourd'hui. Il y a 20 ans, c'était moins le cas. Je repense à des clips, des pubs, c'était extraordinaire. Maintenant, ça fait partie du quotidien. Toi, qu'est-ce que tu apportes depuis que tu es là ?

  • Speaker #2

    Alors en fait, en 3D, comme on a discuté avec Marc, c'était déjà la passion. Dans ce secteur-là, il faut, comme disait Christophe, être passionné. Et pas du tout... Quand je parle de passion, c'est... Moi j'ai travaillé sur plus d'une quinzaine de longs métrages, et des fois des gens sont étonnés parce que je les ai... pas tous vus. Il y a des films sur lesquels j'ai travaillé, je les ai jamais vus, parce que ça prend des mois, des nuits, de travail dessus, et c'est pas parce que j'ai travaillé dessus que je me sens obligé d'aller le voir. C'est-à-dire que ce film-là, si je n'aurais pas travaillé dessus, je ne serais jamais allé le voir de toute manière. C'est pas une question d'ego, c'est pas parce que j'ai travaillé sur ce film qu'il faut absolument que j'aille le voir.

  • Speaker #1

    T'es pas dans le syndrome « c'est moi qui l'ai fait ! »

  • Speaker #2

    C'est exactement ce qu'il faut éviter. Et du coup, c'est vraiment ça la passion. Si je fais, on va dire, une petite comparaison avec le jeu vidéo et même avec l'animation, on peut être fan de Pixar, aimer les Marvel, taper tous les Marvel, connaître tous les embranchements des multivers, etc. Il n'y a aucun souci. Il y a une différence entre travailler dans le secteur et aimer. Comme avoir une différence entre jouer aux jeux vidéo, j'adore jouer aux jeux vidéo, et je veux travailler dans le secteur du jeu vidéo. C'est vraiment des choses différentes. Moi, j'ai eu l'opportunité de travailler vie sur un Marvel, sur Thor. Ce qui était très drôle, c'est que j'avais des collègues qui détestaient les super-héros. Ils trouvaient ça nul.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'il y a une forme de volonté, de détachement entre le travail et... Et l'aboutissement du travail. Oui,

  • Speaker #2

    oui, d'une certaine façon.

  • Speaker #1

    C'est une chose qu'on retrouve en parallèle avec Cannes, où tu as beaucoup d'acteurs qui n'aiment pas se voir ou regarder leurs films. Enfin, ils le voient généralement. Alors,

  • Speaker #2

    disons que nous, déjà en VFX, on est prestataire de service. Oui, c'est ça. Je ne suis pas responsable du succès ou de la réussite d'un film. Moi, des fois, quand on me fait site sur des films sur lesquels j'ai travaillé, je leur dis, oui, mais je fais partie des 1 sur les 10 000 qui défilent le générique quand les gens regardent le générique.

  • Speaker #1

    1% de gens qui regardent le générique. de la fin exactement c'est encore tout en bas dans la post production dans les équipes et que ça donc avec les marvel ils ont même habité il va y avoir un autre petit cennet pour raconter la suite qui fait que tout le monde regarde les contenus mais c'est vrai que ouais On ne se souvient pas de ça, malheureusement.

  • Speaker #2

    Pour revenir à ta question, Mélina, sur l'IM, on a quand même une philosophie qui est unique, moi je trouve, et c'est ce qui me plaît aussi, ce qui m'a séduit, c'est cette fameuse année 1, où quand l'étudiant arrive... ils découvrent tout, ils découvrent votre axe, ils découvrent la 3D, ils découvrent le jeu vidéo, le design, le coding, et après on les accompagne pour se spécialiser dans chacun de nos axes respectifs. c'est quand même c'est un exercice compliqué pour nous je pense nous en tant qu'équipe puisqu'on n'est pas forcément les profils qui viennent spécifiquement pour cela ils te découvrent ils se dévoilent durant cette première année et notre fierté ma fierté pour moi du coup c'est souvent j'ai des étudiants qui viennent à l'IM donc tu vois pour répondre un peu Ausha Vagon à ta question de tout à l'heure qui viennent à l'IM et qui viennent pour du coding du marketing digital des choses comme ça et puis par rapport à premières années, ils se disent, tiens, finalement, la 3D c'est pas si mal. Et je ne connaissais pas où. Je connaissais la 3D en tant que spectateur, mais maintenant en ayant mis la main à la pâte, je comprends comment ça fonctionne, ça m'intéresse, ça déclenche une passion chez moi. Ou l'inverse, il y a des gens qui venaient et disaient, je veux faire la 3D. Ils disaient, c'est trop technique, c'est trop de boulot.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Généralement, on les récupère en marketing digital. C'est-à-dire, oh là là, je déteste la 3D. Non pas parce que ça demande un niveau, une exigence que tu précises à chaque étudiant qui met le pied à l'IM, une exigence et une résilience dans l'apprentissage qui est énorme. C'est-à-dire que c'est... Moi, je vois ici, tu vois, pour le studio, il y a au cinquième étage, sans vous raconter, dévoiler tous les locaux, et les salles 3D, elles sont quasi... Si tu ouvrais 24h sur 24, elles seraient...

  • Speaker #2

    C'est une demande des étudiants.

  • Speaker #1

    24h sur 24.

  • Speaker #0

    Engager les étudiants.

  • Speaker #1

    C'est assez extraordinaire. C'est-à-dire qu'en fait, c'est du mieux... enfin, il y en a certainement qui doivent arriver en retard, mais en fait, tu dois avoir le ratio de présence à l'école le plus important, parce qu'en fait, c'est un engagement. C'est ça qui est intéressant. Oui,

  • Speaker #2

    c'est la création, il s'y approprie vraiment. Et du coup, vraiment, ce succès, entre guillemets, si on peut nous le rapporter, c'est vraiment ces profils qui n'étaient pas prédestinés à la 3D, qui vraiment arrivaient comme ça à l'IM. et puis découvrent la 3D et qui au final après travaillent dans des gros studios. Nous, on a des exemples, j'en ai à l'appel.

  • Speaker #0

    Alors réponds-nous juste pour faire court et avancer justement dans... Si tu mets le doigt sur un sujet, ce sont les profils. Quels sont les profils ? Et ensuite, raconte-nous une ou deux fiertés des anecdotes d'étudiants ou de projets dont tu es particulièrement fier. Christophe parlait des dinosaures, à raison. parce que c'est vraiment le film Les Dinosaures qui a été fait par les étudiants mais toi, depuis que tu es là, quels sont les profils et puis quelles sont les fiertés ?

  • Speaker #2

    Tu peux nous présenter. Les profils des étudiants de l'Axe 3D généralement, comme a dit Christophe, c'est des passionnés et nous on insiste énormément dessus bon, il y a la passion, c'est vrai mais lorsqu'on est en production et d'ailleurs j'utilise ce mot en production et je le disais tout à l'heure aussi on est en production, on produit, on ne crée pas. Et très souvent, moi je dis aux étudiants, quand vous livrez un rendu, en fait, vous avez fait 20 à 30% du boulot. Comme en prod, en prod, je fais un shot, quand je le livre, le... client le real il va regarder il me rend des rites et qui fait non ça ça va trop vite ça la focale pour la changer et c est très souvent moi j'ai 12 étudiants quand j'ai des projets de ce que j'ai travaillé j'en suis à la version 125 avant qu'il y ait une décision. Et souvent, ça arrive aussi que le client dit, on peut revoir la version 76 ? Ah oui, en fait, c'était pas mal. On va rester dessus. Et ça fait partie du job, en fait. Tu parlais de Résilience tout à l'heure. Le premier gros projet sur lequel j'ai travaillé dans le VFX, c'est Alexandre d'Oliver Stone. Je venais d'arriver dans ce studio qui s'appelait Buff. Qui s'appelle Buff. Et j'étais en animation, parce que j'ai une formation d'animateur à la base. Et j'avançais plutôt bien, donc on m'a donné un plan un peu compliqué. On m'a donné un plan qui était un aigle qui se bat contre un serpent. Donc mélange de 3D avec la captation des animaux qui était filmée en vrai sur fond vert. C'était assez lourd comme plan. Et tu parlais de nuit tout à l'heure. J'avais la pression, ça faisait à peine un mois, un mois et demi que j'étais arrivé dans ce gros studio. Et du coup, je n'ai pas dormi pendant trois jours pour faire ce plan. J'avais la chance d'habiter un quart d'heure, 20 minutes dans le transport en commun du studio. donc le midi je rentrais chez moi je prenais une douche faisait une petite sieste d'une heure je repartais au boulot ça a duré trois jours pour le livret et cetera qui a été validé oliver stone a approuvé le shot et lorsque le film est sorti j'ai appris que ça a été coupé au montage voilà donc du coup les bulles non mais c'est très bien en fait c'est parfait puisque ça m'a complètement détaché de ça j'ai quand même été payé le shot ça c'est la moindre des choses Voilà, c'est...

  • Speaker #1

    mais franchement, il y a un peu de frustration quand même là-dessus.

  • Speaker #2

    Non, pas du tout. Alors peut-être pour ça, je suis pas allé voir le film. C'est peut-être à cause de ça.

  • Speaker #1

    Je me vends, tu verras pas.

  • Speaker #2

    Pour ceux qui connaissent ce film, il existe sur plein de versions. T'as une version cinéma, une version télé, etc. Et sur la version longue, il y a ce fameux shot que j'ai eu le temps de voir des années après. Mais voilà, et en fait, ça m'a tout de suite mis dans le bain en me disant la résilience. En fait, on peut avoir du boulot, il faut être exigeant, il faut se détacher du boulot. Et donc, pour revenir à ce que tu disais par rapport au profit des étudiants, je leur dis, on n'est pas à l'école ou au collège ou au lycée. on fait une rédaction, un devoir quelconque, on a 14 sur 20, on se dit, on fera mieux la prochaine fois. Non, le réel, le client, il dit, très bien, là, ce que tu fais, entre guillemets, ça vaut 14, moi, je vise le 18, donc tu me le refais. Et ainsi de suite, jusqu'à atteindre sa... C'est ça.

  • Speaker #1

    Sa perfection, c'est l'attendu. Christophe,

  • Speaker #0

    je pense à nos étudiants en marketing. Alors nous, nous avons des orateurs, donc il y a beaucoup d'échanges et de négociations. Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a des profils, vraiment, pour revenir sur le cas de l'école, nous avons des profils variés. Et en fait, il y a des profils qui ont besoin aussi de s'exprimer plus. Là, on est plutôt dans des profils qui sont dans l'abnégation, le don total au projet et la satisfaction client. Nous, on l'a aussi, mais ils ont aussi... Il y a des jeunes qui sont vraiment dans cet abandon et ce lâcher prise très tôt. Donc, c'est intéressant de voir les différentes maturités. Nous, on les accompagne dans l'évolution à l'acceptation, justement, le studio podcast, les travaux qu'ils font quand Christophe les embarque dans des sujets marketing très pointus, avec des KPIs, donc des objectifs très clairs. En fait, voilà, l'idée, c'est que ça permet de voir que nous, on a un temps un peu plus long dans l'accompagnement à la maturité versus des étudiants qui, très tôt... Après la première année, tu détectes des profils qui sont dans « on travaille » , mais en fait, ton égo, c'est le projet. et il l'absorbe peut-être un petit peu plus tôt. Et ce qui est bien, c'est que dans l'école IEM, en fait, finalement, en discutant avec toi, puisqu'on voit les résultats des travaux, on voit qu'il y a des concours qui sont gagnés, il y a vraiment ce sujet de l'excellence le plus tôt possible. Donc, en gros, si on va à l'axe 3D, c'est qu'on a un parcours de maturité et on va avoir un apprentissage, le learning by doing assez fort quand même.

  • Speaker #1

    Oui, enfin, je dirais ça pour tous les axes. Oui. c'est propre à tout apprentissage ça peut être de la musique ça peut être des choses beaucoup moins créatives ou artistiques entre guillemets mais moi je crois énormément au dicton qui dit c'est en forgeant qu'on devient forgeron en fait je ne crois pas au talent quand des gens nous disent que nos étudiants sont talentueux ils ont de la chance ils ont pas de chance, ils travaillent ils ont passé des nuits blanches ça bosse fort on est vraiment dans cette de...

  • Speaker #2

    dans cette dimension où vraiment ça bosse plus que de raison.

  • Speaker #0

    Ça bosse, mais il y a de la réalisation qu'ils voient automatiquement, c'est ça en fait. Nous, on les accompagne. Vraiment, tous les actes sont ça. On accompagne tous nos étudiants, mais le déclic de... faire et puis lâcher prise sur ton projet, c'est pas toi en fait, c'est le client qui est décisionnaire. Il y a des cycles qui sont un peu plus lents parce que nous, on a aussi une culture qui est différente avec beaucoup d'argumentations, puis il y a des courants, il y a des tendances et puis on se refait, nous, chaque... J'ai envie de dire, Christophe, moi je dis souvent aux étudiants, il y a 50% de mes cours qui sont périmés tous les 6 mois en fait.

  • Speaker #2

    C'est clair. Alors, attends, j'avais de la suie, j'avais une question pour Eka parce qu'un sujet qui me brûle les lèvres à chaque fois que je le prononce, je sais de quoi je vais parler, mais aujourd'hui, avec ce qu'on voit aujourd'hui, ce que nous, on peut pratiquer par ailleurs de manière très lapidaire, avec l'arrivée des IA dans l'univers de la 3D, etc., comment aujourd'hui, quelle est la posture que toi, tu adoptes pour continuer à accompagner ? Parce qu'on sait qu'il y a une différence entre le petit projet géré sur un coin de table avec une IA et le projet d'un court-métrage ou d'un long-métrage qui fait appel à ces effets. spéciaux ou à ce genre de choses.

  • Speaker #1

    De technologie, oui. Alors nous, dans notre secteur, notamment la 3D, c'est l'évolution technique permanente. Vraiment, il y a une veille technologique qui doit être faite, aussi bien par notre équipe que les étudiants. Il n'est pas possible, tu vous avais dit tout à l'heure qu'au bout de six mois, tu es obligé de refaire tes cours. Nous, c'est pareil quasiment. En fait, ça avance tellement vite. L'IA dans la 3D, du moins, et l'animation en général, c'est le gros mot actuellement. C'est le mot qu'on ne va pas prononcer. Oui,

  • Speaker #2

    mais sachant que ça existe, vous l'utilisez depuis très longtemps. Il y a beaucoup d'outils qui l'intègrent. Oui,

  • Speaker #1

    il y a beaucoup d'automatisation, mais en fait, il y a une grosse levée de bouclier. Actuellement, plutôt des artistes qui ont peur de ça. Alors, il y a plein... On ne va pas entrer dans le débat des droits d'auteur, etc. Ce n'est pas vraiment le propos. Moi, j'ai resté plutôt dans le terme outil. En fait, l'IA, ce qui est assez drôle, si on le rapporte dans l'histoire de l'animation, c'est un peu ce qui est arrivé quand l'animation 3D est arrivée. Il y a sept années, en novembre, on était au Rally RAF, c'est les rencontres animation, développement et innovation qui ont lieu à Angoulême chaque année, qui regroupe les écoles, les studios d'animation, les sociétés qui génèrent les nouvelles, les nouveaux outils, justement. Et il y avait une conférence sur ça. Et en fait, quelqu'un nous rappelait que dans les années 80, quand les premiers films 3D sont arrivés, à Annecy, le grand festival du cinéma d'animation, ces films en 3D se faisaient huer. Parce que c'était fait par ordinateur, c'était pas de l'humain, c'était pas dessiné. On perdait ce côté. D'ailleurs, aujourd'hui, encore, il y a des gens qui disent que la 3D, c'est faux. ça parle d'âme, ça parle à l'animation 2D, etc. C'est des gens d'un certain âge. Maintenant, la nouvelle génération est en bignot dedans. Elles sont habituées à l'image 3D.

  • Speaker #2

    Tu vois, la sortie de Leo Titch, le dernier Disney qui fait appel à ça en animé, qui est en train de faire, je pense, un gros carton, qui va faire un gros carton.

  • Speaker #1

    Qui sort aujourd'hui, oui.

  • Speaker #2

    Qui sort aujourd'hui, en plus. Donc ça, effectivement, on a affaire à une nouvelle génération là-dessus. Voilà,

  • Speaker #1

    qui a une autre vision de l'image. Si on rapporte par rapport au Batrax, C'est vrai que... via la com aujourd'hui le format portrait en vidéo, ce qui est entre guillemets, je suis désolé de dire ça, mais pour nous dans le cinéma c'est une aberration pour moi je dis toujours c'est des paysages, filmer en portrait c'est mal, mais c'est rentré dans les mœurs parce que dans le métro, les affiches interactives elles sont en mode portrait et comme tu dis rien n'est figé, donc tout évolue avec les générations et par par Alia, justement. les jeunes qui sont là, ils ont un peu peur de se dire... tout ce que je suis en train d'apprendre, la machine pourra le faire à ma place. En fait, c'est totalement faux de mon point de vue.

  • Speaker #2

    Sauf un truc, c'est l'idée, la génèse, l'anopsis, le storytelling. Tout l'imaginaire tel qu'il est aujourd'hui, c'est quand même l'humain qui est toujours à la base de ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, je fais un peu de promo indirect, même si le film n'est toujours pas visible par le grand public. J'ai parlé d'Oumarou tout à l'heure, qui est un ami très proche, on se connaît depuis quasiment 25 ans. qui était mon ancien patron, il vient de finir un court-métrage de 10 minutes en IA pour un festival. J'ai eu l'occasion de le voir. Et derrière, je sens, je vois que c'est quelqu'un qui a travaillé dans l'image depuis 30 ans. Ce n'est pas quelqu'un qui a juste appuyé sur les boutons pour gérer ce film. Il a une culture d'image, il fait de la 3D, etc. Et cet outil lui a permis tout simplement de réaliser son rêve, ou un de ses rêves, qui est de faire un film seul en un mois. Le film, je l'ai vu, ça aurait nécessité une équipe d'une vingtaine, trentaine de personnes sur plusieurs mois. Il n'y a pas les moyens de payer. C'est un court métrage, donc ce n'est pas un projet à but lucratif.

  • Speaker #2

    Et si je disais que l'IA, c'est une manière de repousser les frontières de l'imagination ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #2

    C'est ça ? On est vraiment là-dessus.

  • Speaker #1

    Tu vois, si je prends une analogie, par exemple, sur de l'art, on va prendre la photographie. Voilà, avant l'arrivée de la photographie, on faisait appel à des peintres. Il faut se faire des portraits, pour se tirer son portrait.

  • Speaker #2

    Et puis, il fallait...

  • Speaker #1

    Il fallait de l'argent quand même. Il fallait quand même, pour se payer un lapin...

  • Speaker #2

    Pour se payer Léonard de Vinci,

  • Speaker #1

    il fallait y aller. Pas à l'école.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que je l'ai fait.

  • Speaker #1

    On la boucle, ça boucle. Ce qui est très drôle, c'est que, si on reprend un peu dans l'histoire de l'art, au départ, les gens qui avaient le droit d'avoir leur portrait, c'était la noblesse ou le clergé. Donc, c'était quelque chose de très codifié. puis sont arrivés les bourgeois, qui eux se disent je ne suis pas noble, mais j'ai de l'argent, donc je peux te payer. Et moi aussi, je voudrais avoir un portrait au-dessus de ma cheminée, comme le duc, le comte, etc. Et après, forcément, tu as les gens qui ont moins de sous, qui se disent les bourgeois, ils ont des portraits chez eux, etc. Et c'était inaccessible. C'était comme tu disais à l'époque, il fallait vraiment se dire, c'était une sorte d'engagement de se dire j'ai de l'argent pour me payer un artiste pour me faire mon portrait.

  • Speaker #2

    C'était statutaire.

  • Speaker #1

    Et arrivait la photographie. La photographie, c'est entre guillemets, pas très en l'IA de toute façon. Je tire un peu... C'est un peu...

  • Speaker #0

    On a un coup là-dessus.

  • Speaker #1

    Tu appuies sur un bouton, et en quelques... Aujourd'hui, quelques secondes, mais à l'époque, avec un certain temps, tu avais un portrait ultra réaliste qui sortait. Et d'ailleurs, les premières photos, c'est pas étonnant que ce ne soit pas des paysages hautes, c'est des portraits. C'est des portraits de famille, etc. De toute façon. Et voilà, donc ça a permis à des gens qui n'avaient pas les moyens d'avoir un souvenir.

  • Speaker #2

    Si tu continues l'analogie, c'est qu'à un moment donné, le passage de l'argentique au numérique, le passage de l'appareil photo au smartphone fait que ça démocratise le sujet. Aujourd'hui, il y a des gens qui sont découverts une passion pour le shooting. Sur Instagram, il y en a une tripotée. Avec des effets spéciaux, ils reviennent avec des effets d'animation qui te rend soit le reel ou l'image, absolument extraordinaire. Donc c'est vrai qu'on repousse cette limite vraiment de l'imaginaire, et c'est vrai que l'IA ajoute ce rôle-là. Les étudiants aient cette vision-là.

  • Speaker #1

    Pour moi, ça ouvre des portes. C'est-à-dire que si jamais je prends l'animation 3D, ça permet à des gens qui n'ont pas les compétences en 3D de s'exprimer. Ça ne veut pas dire qu'ils deviendront des artistes 3D. Attention, c'est deux choses différentes. Ça permet à des gens... qui, comme par exemple, moi je suis persuadé qu'il y a beaucoup de photographes très bons, qui ont de très belles photos de paysages, qui sont incapables de peindre. Mais est-ce qu'on va leur interdire de représenter leur vision d'une forêt ? Non. Et tu parlais de photos tout à l'heure, oui, en effet, aujourd'hui, tout le monde a un smartphone avec plusieurs objectifs focales sur le smartphone, mais ça n'a pas tué le réflexe. Le réflexe, l'appareil photo pro, il reste pour les pros. Et donc, tant mieux si ça ouvre la porte, comme tu dis, à des jeunes qui découvrent le cadrage, qui découvre les focales, d'abord via smartphone, et puis qu'à un moment donné, ils vont se dire, j'ai peut-être passé à la gamme supérieure, à l'égalé, au magasin.

  • Speaker #0

    Ça fait un filtre, en fait, on peut, pour conclure, dire que... C'est un filtre,

  • Speaker #2

    je dirais, c'est plutôt un tremplin.

  • Speaker #0

    Un tremplin, oui, il y a les deux.

  • Speaker #2

    Cette capacité, à un moment donné, ok, je teste, je vois, et d'ailleurs, pour revenir un peu sur la philosophie de l'école, sur la première année, on est vraiment dans ce lapsus. C'est-à-dire, on va faire tester des choses aux étudiants, pour valider si oui ou non. Ils ont envie de continuer dans leur passion sur le sujet. Et c'est exactement comme ça qu'effectivement, ils arrivent à se déterminer par rapport à un futur qui peut être un métier, bien sûr.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on a des préjugés un petit peu sur quels que soient les axes qu'on propose. On peut se dire, tiens, le jeu vidéo, ça ne m'intéresse pas trop, ce n'est pas trop mon univers. Et puis tout d'un coup, quand on découvre la mécanique, comment on construit un jeu... Faire du design pour le jeu vidéo, je dirais, ah bah oui, je ne l'aurais pas comme ça. Finalement,

  • Speaker #0

    oui. C'est intéressant, en fait, en gros, on est dans l'air du temps, nous, on n'a même pas peur, on entraîne les gens à ne pas avoir peur.

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    Et à y aller. Oui, enfin, quand je parlais de filtre, l'idée, c'est simplement de se dire, allez, je fais le tri, ça, finalement, c'est pour moi, ce n'est pas pour moi. Ça permet de s'accélérer. et je retiens un point tu parlais de la culture et je pense que ce qui est intéressant dans la 3D tu parlais de dessin finalement les étudiants en viennent à une chose basique c'est qu'ils doivent se découvrir et ensuite explorer le monde réel pour le transformer dans le numérique mais

  • Speaker #1

    il faut connaître le monde réel comme on y est, on en revient à l'IA moi très souvent quand des gens me disent mais l'IA c'est facile on appuie sur le bouton, je fais très bien je prends une image générée par l'IA, n'importe laquelle je dis bah tiens, voilà il y a le même outil, refais-le. Il sera incapable. Et ça, ça marche à tous les coups. Il faut se rendre compte que ce n'est pas juste appuyer sur des boutons ou faire des prompts en disant je veux une image, machin. Non, parce que si tu n'as pas le savoir théorique, les connaissances artificielles, derrière si tu vois je sais pas moi en ce moment un peintre que j'aime beaucoup c'est turner et ben si jamais tu sais pas ce qu'il a fait comme type d'oeuvre et tu as juste vu une oeuvre turner avec ses soleils qui sont bien cachés c'est vraiment le début de l'impressionniste quasiment pour moi et ben si t'as pas cette culture là jamais tu pourrais ressortir une image type turner et puis même derrière est ce que peut-être pour s'amuser quand quelqu'un veut un peu imiter un style de... ça peut être du Ghibli, ça peut être n'importe quoi pour s'amuser. Voilà, ça reste encore un hobby, entre guillemets. Mais pour les professionnels, tu vois, l'IA actuellement, ils se penchent dessus, mais c'est pas du tout les mêmes enjeux que poster une image sur des réseaux sociaux, dire « Ah tiens, j'ai fait mes musées avec l'IA » .

  • Speaker #0

    Puis ce qui est marrant, c'est que l'être humain se lasse vite. On a bien vu la hype autour de Ghibli. Ça a duré où les pages ?

  • Speaker #2

    Ça a pas duré parce qu'ils ont un peu coupé le système.

  • Speaker #1

    Là par contre, il y avait un petit problème de droit.

  • Speaker #2

    De droit,

  • Speaker #0

    exactement. Oui, mais il y a aussi les êtres humains qui se lassent. Et quand on a une trend, finalement les créatifs finissent par s'en sortir.

  • Speaker #2

    Oui, mais je rejoins Écarade sur le fait de la... compréhension de la manière dont le sujet a été composé sur la peinture imiter l'impressionnisme aujourd'hui où il y a un peu le fer mais derrière la texture tous ces éléments physiques la rhétorique la manière dans l'art de savoir faire passer des messages, de transmettre des informations même la logique sémiologique les mots qui sont référents quand tu parles de plongée contre plongée si t'as pas une culture photographique. Tu sais pas. Le travelling sur le sujet, c'est un terme très cinématographique, qu'on a tous plus ou moins, parce qu'en fait, Apple nous a fait croire qu'on pouvait faire des films avec son appareil photo. Quand ça reste un film de vacances, mais quand ils nous font la petite fille qui chante à Broadway, et puis son père qui la filme, et puis tu te dis, c'est quasiment un petit court-métrage, c'est super beau. Tu te dis, ouais, à mon avis, ils ont utilisé plus que ton iPhone. Ils ont fait quand même pas mal de choses derrière.

  • Speaker #0

    C'est fait par des pros.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça, c'est que ces personnes... Moi souvent je fais un petit peu un petit clin d'œil à votre axe j'ai une image que je montre aux étudiants, c'est surtout comment se passent les tournages c'est une pub de quelqu'un qui se prend un selfie pour une marque de smartphone et autres et on voit la photo finale qui sert en com etc. Et derrière il y a la photo du set qui est pris et on voit qu'il y a un bras qui est pris dessus il y a la lumière partout, que le décor est complètement fake j'ai eu Et en fait, c'est ça qui est très drôle. On voit une sorte de... Ça, c'est la réalité, mais pas du tout. Quand tu vois la réalité derrière, il y a une équipe de 15-20 personnes qui est dessus. J'ai une amie qui était étonnée, ça m'a fait être très naïf, qui suit un artiste qui était en vacances, en tourisme à Paris. Il faisait ses stories sur Insta, etc. Il dit, il est dans tel quartier, il faudrait le croiser. Je lui dis, écoute, si tu veux le croiser, à mon avis, ça va être assez simple, il doit se balader au moins avec 5-6 personnes. Il dit, mais non, il est en vacances. À un moment donné, il se prend en photo et puis derrière, dans le reflet, on voit qu'il y a son staff, des 4-5 personnes avec plein de caméras derrière, etc. Et que non, c'est cheaté.

  • Speaker #0

    Merci pour le clin d'œil,

  • Speaker #2

    Alain Scum. On pourrait y passer encore 3 heures à peu près, vu le nombre de sujets et d'interactions sur le site.

  • Speaker #0

    C'est à nos sujets, parce que tu as le ton posé, vous qui nous écoutez, vous voyez qu'on a tout type de podcast où on est... parfois un peu foufou,

  • Speaker #2

    un peu plus longtemps que prévu sur l'écoute de ce podcast, cette version. Mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    C'est un podcast à déguster, en fait.

  • Speaker #2

    Il va falloir que vous le repassiez une fois, deux fois, trois fois pour comprendre tous les éléments de langage du maestro de l'axe 3D et carat. Voilà, parce que je pense que c'est super riche en termes de culture. Et moi, je trouve que cette polyvalence qu'il y a, nous, à l'école sur ce sujet-là, c'est vraiment une force sur laquelle il faut continuer de s'appuyer. Il y a quoi de mieux que quelqu'un qui va s'acculturer dans l'animation 3D avec un sens de la communication, un sens de la programmation, un sens... de l'explication, du coding, etc., de tout ce qu'on peut y faire. Et finalement, là, on va avoir des gens qui peuvent avoir plusieurs carrières. Finalement, c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #0

    En tout cas, nous sommes trop passionnés de culture, ça s'est entendu. Alors toi, tu parlais d'œuvres d'art. Je pense qu'on en construit tous les jours avec nos étudiants. Ce sont nos œuvres d'art. On essaie. Certains ressemblent plutôt à du Dali, du Mondrian, du Modigliani. On a un peu de tout.

  • Speaker #1

    C'est ça qui fait la diversité. de nos profils, des projets qui sortent.

  • Speaker #0

    Dans le cas, faire à suivre. Le mot de la fin, Christophe, comment on conclut ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Eka, c'est toi le mot de la fin. Qu'est-ce que tu pourrais dire aux auditeurs qui nous écoutent, qui ne sont pas des millions encore, mais peut-être que le genre s'avère.

  • Speaker #0

    Juste un demi-million.

  • Speaker #2

    Médina, vous allez me sortir un scoop. Le podcast de l'Inside IM fait 500 000 auditeurs. Non, mais c'est... Non, ce n'est pas vrai.

  • Speaker #0

    On va essayer de développer la francophonie. D'ailleurs, tu parlais du monde, etc. Alors, raconte-nous juste un mot de la fin qui nous transporte. Quel est l'avenir de la 3D ? Ou à ton avis, qu'est-ce qui fait que quelqu'un viendrait ici et se dirait dans l'axe, je vais apprendre des choses. Je veux voir ce fameux Eka qui nous a embarqués pendant un petit moment.

  • Speaker #1

    Oh là là, donc l'avenir de la 3D... J'ai un peu résolu la question. Très compliqué, non. En fait, les gens qui nous rejoindraient dans l'Axe 3D de l'IM seraient des gens dont on revient encore seulement, je suis désolé, je voudrais être énormément passionné, qui ont cette soif, cette envie d'apprendre, cette curiosité. Et en fait, quel que soit, une fois de plus, l'Axe, ou quel que soit le choix qu'on fait dans sa vie, je pense que quand on est dessus et qu'on ne voit pas le temps passer, comme ce podcast, et qu'on s'y sent bien... On a trouvé le sens du bonheur.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #2

    Le mot de la fin, c'est le bonheur. La 3D, c'est le bonheur.

  • Speaker #1

    Pour moi, oui.

  • Speaker #2

    Dans le bonheur, on prend. Ok, on prend tout. Ok, super. Merci Eka d'autant temps. Merci Médina. Merci à tous les auditeurs. Il n'y a pas de quoi. On se retrouve pour le prochain podcast. Et à très vite pour la suite.

  • Speaker #0

    Inside William, le podcast de la Digital School de Devincy Higher Education. Retrouvez interviews, actus, chroniques, bref, tout ce qui bouge dans le monde du digital.

Description

Ces podcasts sont une production 100% IIM Digital School, réalisés dans le Studio de l'école.
Dans cet épisode, tout ce que vous avez voulu savoir sur les secret de la réussite des étudiants de l'axe 3D, animé par Ekkarat Rothong.
Retrouvez-nous sur notre chaine youtube spécial Digital Marketing & Communication : https://www.youtube.com/@DMCiim


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Inside IM, le podcast de la Digital School de Devincy Higher Education. Retrouvez interviews, actus, chroniques, bref, tout ce qui bouge dans le monde du digital.

  • Speaker #1

    Bonjour Médina, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Bonjour Christophe, bonjour aux internautes.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous.

  • Speaker #0

    Oui, welcome. Oui,

  • Speaker #1

    ça y est, c'est parti pour encore un nouvel épisode de Inside IM. Alors aujourd'hui... qu'est-ce qui va se passer ? Qui allons-nous recevoir ?

  • Speaker #0

    Alors, nous allons recevoir un homme exceptionnel, extraordinaire, magnifique.

  • Speaker #1

    Le maestro de la 3D.

  • Speaker #0

    La 3D,

  • Speaker #1

    exactement. Le chef d'orchestre.

  • Speaker #0

    On lui fait une super intro. C'est celui qui pilote l'axe 3D, la troisième dimension. Alors, en science-fiction, il y avait la quatrième dimension, la cinquième dimension. Là, on est dans la 3D, celle qui est à notre portée. Et je vous demande d'applaudir. Et carat ! à deux oui

  • Speaker #1

    Bonjour Ekarat !

  • Speaker #2

    Bonjour tout le monde !

  • Speaker #1

    Ça va bien ? Bonjour Christophe,

  • Speaker #2

    bonjour Mélina, très bien, ravi d'être là !

  • Speaker #1

    Bon écoute, on est là pour parler un petit peu de tes sujets, de tes topics, de ton actualité, de ce que tu fais avec les étudiants à l'IM. Donc juste deux minutes, tu as 30 secondes pour te présenter ce que tu fais, ta vie, ton oeuvre.

  • Speaker #2

    Bonjour, je m'appelle Ekarat, j'ai travaillé dans le secteur de l'animation des VFX pendant un peu plus de 15 ans. il y a presque 18 ans, avant de rejoindre l'IM en 2020. J'ai commencé ma carrière plutôt dans l'animation 2D, ancien étudiant des Gobelins, et très vite, donc ça c'était vers la fin des années 90, la 3D est arrivée. J'ai basculé vers l'animation 3D, travaillé dans le jeu vidéo pendant quelques années puis après donc dans les effets spéciaux et animations

  • Speaker #1

    Ok, super. Et donc aujourd'hui, tu supervises l'axe qu'on appelle la filière 3D, animation 3D de l'IM Digital School.

  • Speaker #2

    Exactement. Maintenant, je transmets ma passion. Ça reste une passion. Je vais continuer à en faire. C'est même une des raisons pour lesquelles j'ai rejoint l'IM, parce qu'on est en prod, produit. On a moins de temps pour faire des projets personnels, pour expérimenter, etc. Puisque c'est des journées très très longues quand même dans notre secteur. et ça me permet de transmettre ce qui m'anime. J'utilise le passé, ce qui m'anime depuis des années. Même si on monte bien avant, depuis que je sais tenir un crayon, pratiquement je dessine. Je fais toujours passer mon temps.

  • Speaker #1

    Tu fais la 3D mais tu fais aussi la 2D, c'est ça que tu es en train de dire. Exactement.

  • Speaker #0

    C'est intéressant d'être passé par le dessin. Alors Eka, je vais te proposer de bien parler dans le micro pour qu'on entende bien ta jolie voix. J'en profite moi justement pendant ce petit interlude pour juste rappeler la 3D. On se dit mais qu'est ce que c'est que ça ? C'est uniquement dans le monde du jeu vidéo, alors que ça fait partie de notre univers depuis très longtemps. Alors, avant qu'on fasse l'inside, je me suis dit tiens, je vais regarder les origines de la 3D. Et ça a commencé en 1838, l'invention de la stéréoscopie dans ce que j'ai trouvé. Et surtout, tout le monde parle notamment du film Le Train des Frères Lumière, dans lequel on avait un train en 3D. Et il y a eu un vent de panique, les spectateurs ont vu une projection en 3D pour la première fois, ils sont sortis en hurlant, en ayant peur que le train soit vraiment en train de foncer vers eux, puisque c'est la première fois qu'ils voyaient en 3D.

  • Speaker #1

    C'est pas vraiment la 3D, mais en fait l'effet donné à un rétiment de 3D.

  • Speaker #2

    Mais c'est très marrant, cette anecdote, qui est presque une légende urbaine. depuis des années. En fait, les Frères Lumière, lorsqu'ils ont fait cette projection, d'ailleurs, c'est même pas leur premier film. Le premier film des Frères Lumière, c'est Sortie d'usine. C'est un film qui était tourné dans Sortie d'usine de Lyon, où on voit d'ailleurs des... des gens sortir de leur journée de travail. Et il y a eu la projection de ce train, mais la particularité du train des Frères Lumière, c'est qu'il était filmé avec cette impression que le train arrivait vers nous. Donc la caméra était bien placée face, comme si c'était sur le quai. Mais les gens avaient quand même conscience qu'ils regardaient un film. C'est juste que c'était très nouveau pour eux. Les Frères Lumière, lorsqu'ils ont... d'essayer de faire les premiers films animés. Enfin, de l'animation existait déjà. Émile Reynaud faisait de l'animation, mais en 2D, avec Le Pantonime, Pleure pas, pardon, Pierrot, je crois, un film en animation. mais il n'y avait pas encore l'animation c'est un lapsus que je fais l'animation avec des personnages réels puisque en fait grosso modo le cinéma, puisque tu parlais de cinéma tout à l'heure c'est de l'animation le cinéma à la base c'est 24 photos qu'on fait défiler, pour créer une seconde d'animation, de créer l'illusion de la vie, sauf qu'avant ça se faisait en dessin. Donc pour les Frères Lumière, c'était vraiment ce côté, on va dire, reportage. Et c'est très intéressant ce que tu dis sur les Frères Lumière, puisqu'en fait, au moment où les Frères Lumière ont projeté ça, eux ils ont décidé de faire un peu du... presque du reportage. c'est à dire de filmer la sortie d'usine un train qui rentre en gare etc et à même époque un autre français médias georges médiès lui qui était magicien qui tenait un théâtre il disait mais avec ce ce médium, avec cette image, on pourrait faire des choses beaucoup plus fantastiques. Il s'est donc inspiré beaucoup de Gilles Verne et autres. Et il est allé voir les Frères Lumière pour leur dire j'aimerais bien soit faire un partenariat, soit racheter votre invention, etc. Ils l'ont envoyé bouler. Et pour se venger un petit peu, si on peut dire ça, il a refait leur film qui était une partie de carte que Méliès a refait pour dire je suis capable de refaire ce que fait les Frères Lumière. Et derrière, il a fait il y a plein plein d'autres courts-métrages qui sont les bases des effets spéciaux dans le cinéma.

  • Speaker #0

    Mais yes, oui. Et c'est intéressant de voir comment la concurrence amène aussi l'innovation. Parce qu'on est dans l'envie de faire autre chose, de prendre le contre-pied. Comment sur la base du réel ou d'une réalisation, on la transforme, voire on l'adapte et on crée un nouveau courant. C'est intéressant comme entrée en matière. On était dans du storytelling, Christophe, avec la voix posée. D'habitude, les auditeurs entendent des choses en jouet, mais c'est bien parce qu'on a un petit côté Côté un peu intimiste dans cet épisode, vous qui nous écoutez, n'hésitez pas à envoyer vos commentaires, à partager sur ça. Donc, on a entendu ton parcours, entendu cette anecdote d'introduction. À l'IIM, justement, la 3D, c'est une expérience un peu particulière. Est-ce que tu peux nous raconter comment ça a évolué au sein de l'IIM ? On a une personne référente, bien évidemment, qui a porté le sujet, qui est Marc Bélan, qui nous a quittés et qui a beaucoup marqué l'école. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur l'historique de cet axe ?

  • Speaker #2

    Ce qui est très drôle... Si on rapporte l'historique de l'Axe avec mon expérience personnelle, en fait, je connaissais l'IM bien avant de connaître l'IM. C'est ce qui est très drôle, sans connaître l'IM. C'est un peu bizarre, mais dans ma carrière, j'ai, durant... entre 2012 et 2018 j'ai travaillé dans un studio qui s'appelait Nightworks qui était à Paris dans le deuxième arrondissement petite start up fondée par des potes et l'un de ses potes l'un de ses patrons ses associés plutôt, et un ami très proche. Depuis 20 ans, on a fait la même école à différentes promos, sauf que lui a décidé d'aller en freelance, et moi plutôt d'aller en studio. Et quand il a monté son studio, on s'est revus, enfin on s'est jamais quittés, mais j'ai décidé de faire partie de l'aventure. On a fait de très beaux projets. Entre autres, on a commencé un petit peu la carrière de Jojo Dorowski pour son film, c'était La danse de la réalité. Il a fait appel à nous pour les VFX. Et euh... En alternant, on avait deux étudiants qui m'ont marqué. Des alternants, mais vraiment... Enfin, pas deux étudiants, deux alternants qui m'ont marqué. Et je ne savais pas qu'ils étaient de l'IM. C'était vraiment les meilleurs. Pour moi, à l'époque, stagiaire, alternant, c'était la même chose. Je n'étais pas encore dans l'éducation. Mais c'était vraiment... les meilleurs profils qu'on pouvait avoir.

  • Speaker #0

    Alors je rebondis. C'est-à-dire qu'il y avait une caractéristique, c'est-à-dire qu'à travers leur attitude, qu'est-ce que tu as pu détecter qui t'a amené à te dire ils sont particuliers ceux-là ?

  • Speaker #2

    Déjà c'était des alternants en production, donc c'était pas des graphistes, mais ils avaient aussi cette culture graphique. Pour moi, c'était assez nouveau, on va dire, plus mature que des stagiaires classiques qui font un stage en 3D, etc. On leur donnait des tâches de responsable puisqu'ils étaient en production, que ce soit sur la gestion de tournage, la gestion des équipes. équipe, etc. C'était une aide vraiment très, très forte. Et voilà, je savais qu'ils étaient là le matin et pas l'après-midi. Ah oui,

  • Speaker #0

    donc déjà, on va juste rappeler un contexte. Quand on est dans le monde artistique et créatif, c'est la nuit.

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    En fait, les carats, c'est un homme de la nuit. Il travaille la nuit et il bosse le jour.

  • Speaker #0

    En fait vous êtes des vampires à la base en fait les créatifs sont souvent des gens de nuit et tu soulignes le fait qu'ils se levaient le matin et qu'ils étaient là le matin

  • Speaker #2

    C'était par rapport à leur rythme d'alternance en fait c'était donc le matin ils étaient à l'école et l'après-midi donc ils venaient chez nous donc c'était un rythme que je ne connaissais pas, qu'on a gardé d'ailleurs, qui est l'une des caractéristiques de l'axe 3D de l'IIM. Et c'est vraiment des années après, étant donné qu'on les a pris en alternant. Ça a créé des ponts entre le Nightworks et l'IM, donc entre mon ancien associé, qui venait donc donner des cours ici. Et lorsque j'étais au Canada en 2019, Marc Bélan, justement, cherchait quelqu'un pour l'épauler, pour être son professeur à Chouin. Il cherchait quelqu'un plutôt, d'après ses mots, passionné, pédagogue, qui a l'envie de transmettre. Et Umaru, qui est mon... qui était associé de Nightworks, lui a soufflé mon nom.

  • Speaker #0

    Petite parenthèse sur Marc, avant qu'on continue sur ton intervention, enfin ton arrivée à l'IM, on peut dire un petit mot sur Marc ? C'est sûr,

  • Speaker #1

    oui. bien sûr,

  • Speaker #0

    parce que je pense...

  • Speaker #1

    Il est incontournable. Oui, c'est sûr, c'est quand même lui, puisqu'on l'a tous côtoyé, effectivement, c'est un professeur qui a été engagé vraiment de manière très forte, c'est vrai que... D'ailleurs, on est dans le studio, pour la petite anecdote, on est dans l'endroit où Marc et Eka se sont installés. Oui, c'est vrai. Quand on a déménagé dans le bruc. On pourrait même l'appeler le podcast Marc Bailand, moi je serais ravi même de... Parce qu'en fait, si tu veux, il a su insuffler, il y avait une... Moi, en tout cas, du retour, à chaque fois, les discussions, c'était toujours passionné, engagé sur les étudiants, sur leur culture cinématographique. Il avait une exigence qui était hyper forte, que tu as bien repris. Et c'est vrai que quand moi je me souviens, c'était le film à l'époque des dinosaures, la véritable histoire des dinosaures, je me disais « waouh ! »

  • Speaker #2

    L'année où je suis arrivé.

  • Speaker #1

    L'année où tu es arrivé, mais c'est cette année...

  • Speaker #2

    Ça m'a manqué l'école, j'ai fait « ah oui, quand même » .

  • Speaker #1

    Quand tu voyais ce film somptueux, parce que vraiment...

  • Speaker #0

    On va le mettre en lien.

  • Speaker #1

    Oui, certainement, sûrement même. Là, ça te donnait le résultat de l'exigence que lui avait su insuffler à bon nombre d'étudiants qui sont passés entre ces mâles. Et effectivement, de cette exigence, de cette recherche, de la valorisation de ce que les étudiants font, parce qu'en fait, dans ton axe, la difficulté, c'est le projet. C'est-à-dire, si tu ne sors pas le projet, pas d'une vie, parce que c'est le début, mais c'est une référence absolue. Donc, en fait, c'est plus que ton CV. C'est vraiment ce qu'il faut absolument. avoir en tête. Donc en fait, quand tu vois ce film et tous ceux d'ailleurs qui ont participé à ce film sont engagés ont même monté leur boîte je crois, c'est ça ? Il y avait cette idée là. Donc en fait, la récite elle est entière et pleine et moi je me souviens de ce film qu'on n'avait pas le droit de montrer. c'était la grosse frustration en fait de ne pas avoir la possibilité de voir le film en entier effectivement à chaque fois que ce soit auprès des parents des étudiants le retour il était c'était c'était incroyable ça reste un étalon encore aujourd'hui ça reste à l'étalement il ya de très beaux films de moyens on a fait très très beau film dans l'axe mais ça reste un modèle une aspiration le storytelling était fantastique il y avait une véritable histoire de personnifier et euh... des dinosaures qui avaient disparu et pourquoi ils avaient disparu, finalement, avec un double message, parce que finalement, la stupidité de nos dirigeants à dire à se protéger, finalement, ils font péter la planète.

  • Speaker #0

    Mais dans tous les cas, ce qui est assez extraordinaire, c'est qu'après, on va revenir sur le relais, c'est que Marc, pour les personnes qui ne le connaissent pas et qui sont en ligne et qui écoutent ou qui regardent le podcast, c'est l'homme en noir, habillé en noir. assez élancé, qui regardait avec un regard assez profond les gens et qui a été porté par la culture, qui a connu les transformations du digital. L'IMC, rappelons-le, la première école du numérique,

  • Speaker #2

    pionnière. En 1995.

  • Speaker #0

    En 1995. Donc là, c'est notre anniversaire cette année. Joyeux anniversaire à nous. Il a fait partie de l'histoire de cette école en apportant justement une vision. particulière de la 3D et j'ai des témoignages des anciens qui me racontaient qu'ils passaient des heures. C'est-à-dire que ce n'est pas comme aujourd'hui, on est à la minute près. C'était surtout la passion et ils restaient ensemble en laboratoire et ils n'hésitaient pas à recommencer. La 3D, c'est l'art de la patience et justement, moi je me permets de revenir sur toi.

  • Speaker #1

    Passion, je suis d'accord avec toi, mais aussi exigeante. Parce que c'est un truc sur lequel tu insistes lourdement pour les étudiants qui veulent rentrer se dire, tiens, moi j'aimerais bien être... pas le nouveau Spielberg, mais disons en tout cas...

  • Speaker #2

    Travailler dans les gros studios,

  • Speaker #1

    travailler dans les studios, Pixar a fait énormément aussi pour les films d'animation 3D, il faut reconnaître, quand même pas mal, et c'est vrai qu'il y a quand même pas mal de trucs assez importants, et en fait quand on va au cinéma, qui est l'aboutissement final du sujet, effectivement là, ça demande un travail et une rigueur à toute épreuve.

  • Speaker #2

    Et un petit peu pour Marc, quand même, et pareil, Marc, je l'ai connu avant de le connaître, entre guillemets, puisque je suis plutôt gamer. Et il y a une saga que j'aime beaucoup, Final Fantasy. Et une des cinématiques, les films d'ouverture des jeux, c'était Final Fantasy IX, qui m'a le plus marqué. On est en 99-2000, je crois, quand Final Fantasy IX est sorti. C'est l'époque juste après France 98, Zidane, etc. Et dans Final Fantasy IX, il y a un personnage qui s'appelle Zidane, qui est l'héros principal. au clin d'œil, du Japon à la France. Et les cinématiques ont été réalisées par des studios français, Ex Machina, dans lesquels Marc a participé et Marc a travaillé sur ces cinématiques. Donc en fait, moi, étant étudiant, je voyais déjà l'œuvre d'Abraham. de Marc, son enfant.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas que c'était lui.

  • Speaker #2

    Ce qui est réalisé en cinématique de Final Fantasy 9.

  • Speaker #0

    Et allons justement sur ta connexion avec lui. Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés ? On transmette ton CV. C'est vrai que c'est fascinant. Il faudrait qu'on fasse même 15 épisodes sur l'histoire de l'évolution de l'IM. Mais l'évolution de l'axe 3D, il est particulier. Arrive ce moment où on a la génération de Marc. Et puis on arrive à une transition, donc 99, etc. Et on arrive à toi dans les années 2020.

  • Speaker #2

    2020, c'est ça, début 2020. Je retournais du Canada, après avoir bossé sur un projet qui était un documentaire sur les dinosaures. Les dinosaures sont toujours là.

  • Speaker #1

    Ça se poursuit.

  • Speaker #2

    C'est vrai, j'ai dit à mes collègues au Canada, j'ai quitté les dinosaures pour retomber sur un truc avec des dinosaures.

  • Speaker #1

    Et travailler avec des dinosaures.

  • Speaker #2

    Et en fait... Je n'avais pas prévu de m'engager dans l'enseignement supérieur. J'avais d'autres plans, continuer en prod. J'avais des rendez-vous avec des studios qui étaient intéressés par mon profil. Et Marc a une très grande qualité qui est la persévérance. Du coup, il m'a envoyé plusieurs mails. Il m'a appelé parce que Omarou lui a donné mon numéro. Je revenais du Canada, ça faisait un an que j'étais parti. J'ai plein de choses à régler. Mais quand je disais que Marc m'appelait, c'était presque du harcèlement. Parcellement, j'avais plusieurs coups de fil par semaine, des mails. Je ne le connaissais pas parce qu'on n'avait jamais échangé. Puis, entre guillemets, pour m'en débarrasser, j'ai dit bon, je vais lui répondre. Comme ça, on règle ça et puis je passe à autre chose. Et on convient d'un déjeuner pour un peu qu'il m'explique ce qui l'attend. Je lui dis pourquoi pas. Je lui demande un oeil. Je lui dis pourquoi pas, ça pourrait m'intéresser. Et le courant est très vite passé. Mais vraiment, c'est ce que vous dites. J'ai senti quelqu'un de passionné. Pas du tout quelqu'un qui était dans l'administratif. non non c'était vraiment presque gérer un mentor quelqu'un qui sait en lui je dis on partageait les mêmes les mêmes valeurs et ce qui a eu café le déclic et je pense que c'était réciproque aussi c'est que quand je parlais du programme ou plutôt de comment je voyais la formation donc c'était une discussion très très libre déjeuner ensemble et il se reconnaissait dedans enfin il vit on était en accord et je crois que l'une des premières questions que j'ai posées, c'est est-ce que j'ai le droit de tout casser ? Est-ce que j'ai le droit ?

  • Speaker #1

    Tu parles des contenus de programme etc.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire que sur le programme, si j'arrive, je peux vraiment rentrer dedans et démonter le Lego pour le repousser derrière. En fait,

  • Speaker #0

    on a quelqu'un qui parle posément mais si je comprends bien, il est arrivé et il a dit « Rock'n'roll ! »

  • Speaker #2

    En fait...

  • Speaker #1

    Oui mais c'était aussi un peu l'état d'esprit de Marc aussi. Oui c'est ça.

  • Speaker #2

    Et un logiciel que les étudiants de l'IM, maintenant quel que soit l'axe, connaissent tous, c'est Blender. Oui parce qu'à un point que j'arrive, on était sur 3ds Max. en année 1, qui est une usine à gaz, qui est très bien, mais pour l'initiation en année 1, je trouvais ça un peu lourd, et puis même, comme je fais pas mal de veilles, je me disais, ça faisait un bout de temps déjà que Blender commençait un peu à être mis en avant. dans la création 3D et il n'y avait pas de cours de Blender et je crois que quand je suis arrivé la plupart des cours 3D dans l'axe 3D de l'IM n'étaient que sur 3ds Max et là moi ma philosophie ça a toujours été la 3D doit rester enfin plutôt les logiciels ne doivent rester que des outils c'est vraiment leur fonction première et je disais à Marc si j'arrive je voudrais que les étudiants touchent un grand panel de logiciels mon cauchemar entre guillemets ce serait que les étudiants deviennent des pouces boutons c'est à dire

  • Speaker #0

    On va arriver justement sur ta patte, parce que quand on te retourne, le temps passe et les internautes se disent raconte-nous.

  • Speaker #1

    Parce que là, on n'est qu'à la première partie de l'histoire, c'est vraiment le tout de la genèse.

  • Speaker #0

    Et toi, qu'est-ce que tu as apporté justement à l'AXE aujourd'hui ? Quand un étudiant vient à l'IIM, qu'est-ce qu'il peut trouver comme matière et comme parcours justement ? La 3D fait partie de la vie aujourd'hui. Il y a 20 ans, c'était moins le cas. Je repense à des clips, des pubs, c'était extraordinaire. Maintenant, ça fait partie du quotidien. Toi, qu'est-ce que tu apportes depuis que tu es là ?

  • Speaker #2

    Alors en fait, en 3D, comme on a discuté avec Marc, c'était déjà la passion. Dans ce secteur-là, il faut, comme disait Christophe, être passionné. Et pas du tout... Quand je parle de passion, c'est... Moi j'ai travaillé sur plus d'une quinzaine de longs métrages, et des fois des gens sont étonnés parce que je les ai... pas tous vus. Il y a des films sur lesquels j'ai travaillé, je les ai jamais vus, parce que ça prend des mois, des nuits, de travail dessus, et c'est pas parce que j'ai travaillé dessus que je me sens obligé d'aller le voir. C'est-à-dire que ce film-là, si je n'aurais pas travaillé dessus, je ne serais jamais allé le voir de toute manière. C'est pas une question d'ego, c'est pas parce que j'ai travaillé sur ce film qu'il faut absolument que j'aille le voir.

  • Speaker #1

    T'es pas dans le syndrome « c'est moi qui l'ai fait ! »

  • Speaker #2

    C'est exactement ce qu'il faut éviter. Et du coup, c'est vraiment ça la passion. Si je fais, on va dire, une petite comparaison avec le jeu vidéo et même avec l'animation, on peut être fan de Pixar, aimer les Marvel, taper tous les Marvel, connaître tous les embranchements des multivers, etc. Il n'y a aucun souci. Il y a une différence entre travailler dans le secteur et aimer. Comme avoir une différence entre jouer aux jeux vidéo, j'adore jouer aux jeux vidéo, et je veux travailler dans le secteur du jeu vidéo. C'est vraiment des choses différentes. Moi, j'ai eu l'opportunité de travailler vie sur un Marvel, sur Thor. Ce qui était très drôle, c'est que j'avais des collègues qui détestaient les super-héros. Ils trouvaient ça nul.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'il y a une forme de volonté, de détachement entre le travail et... Et l'aboutissement du travail. Oui,

  • Speaker #2

    oui, d'une certaine façon.

  • Speaker #1

    C'est une chose qu'on retrouve en parallèle avec Cannes, où tu as beaucoup d'acteurs qui n'aiment pas se voir ou regarder leurs films. Enfin, ils le voient généralement. Alors,

  • Speaker #2

    disons que nous, déjà en VFX, on est prestataire de service. Oui, c'est ça. Je ne suis pas responsable du succès ou de la réussite d'un film. Moi, des fois, quand on me fait site sur des films sur lesquels j'ai travaillé, je leur dis, oui, mais je fais partie des 1 sur les 10 000 qui défilent le générique quand les gens regardent le générique.

  • Speaker #1

    1% de gens qui regardent le générique. de la fin exactement c'est encore tout en bas dans la post production dans les équipes et que ça donc avec les marvel ils ont même habité il va y avoir un autre petit cennet pour raconter la suite qui fait que tout le monde regarde les contenus mais c'est vrai que ouais On ne se souvient pas de ça, malheureusement.

  • Speaker #2

    Pour revenir à ta question, Mélina, sur l'IM, on a quand même une philosophie qui est unique, moi je trouve, et c'est ce qui me plaît aussi, ce qui m'a séduit, c'est cette fameuse année 1, où quand l'étudiant arrive... ils découvrent tout, ils découvrent votre axe, ils découvrent la 3D, ils découvrent le jeu vidéo, le design, le coding, et après on les accompagne pour se spécialiser dans chacun de nos axes respectifs. c'est quand même c'est un exercice compliqué pour nous je pense nous en tant qu'équipe puisqu'on n'est pas forcément les profils qui viennent spécifiquement pour cela ils te découvrent ils se dévoilent durant cette première année et notre fierté ma fierté pour moi du coup c'est souvent j'ai des étudiants qui viennent à l'IM donc tu vois pour répondre un peu Ausha Vagon à ta question de tout à l'heure qui viennent à l'IM et qui viennent pour du coding du marketing digital des choses comme ça et puis par rapport à premières années, ils se disent, tiens, finalement, la 3D c'est pas si mal. Et je ne connaissais pas où. Je connaissais la 3D en tant que spectateur, mais maintenant en ayant mis la main à la pâte, je comprends comment ça fonctionne, ça m'intéresse, ça déclenche une passion chez moi. Ou l'inverse, il y a des gens qui venaient et disaient, je veux faire la 3D. Ils disaient, c'est trop technique, c'est trop de boulot.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Généralement, on les récupère en marketing digital. C'est-à-dire, oh là là, je déteste la 3D. Non pas parce que ça demande un niveau, une exigence que tu précises à chaque étudiant qui met le pied à l'IM, une exigence et une résilience dans l'apprentissage qui est énorme. C'est-à-dire que c'est... Moi, je vois ici, tu vois, pour le studio, il y a au cinquième étage, sans vous raconter, dévoiler tous les locaux, et les salles 3D, elles sont quasi... Si tu ouvrais 24h sur 24, elles seraient...

  • Speaker #2

    C'est une demande des étudiants.

  • Speaker #1

    24h sur 24.

  • Speaker #0

    Engager les étudiants.

  • Speaker #1

    C'est assez extraordinaire. C'est-à-dire qu'en fait, c'est du mieux... enfin, il y en a certainement qui doivent arriver en retard, mais en fait, tu dois avoir le ratio de présence à l'école le plus important, parce qu'en fait, c'est un engagement. C'est ça qui est intéressant. Oui,

  • Speaker #2

    c'est la création, il s'y approprie vraiment. Et du coup, vraiment, ce succès, entre guillemets, si on peut nous le rapporter, c'est vraiment ces profils qui n'étaient pas prédestinés à la 3D, qui vraiment arrivaient comme ça à l'IM. et puis découvrent la 3D et qui au final après travaillent dans des gros studios. Nous, on a des exemples, j'en ai à l'appel.

  • Speaker #0

    Alors réponds-nous juste pour faire court et avancer justement dans... Si tu mets le doigt sur un sujet, ce sont les profils. Quels sont les profils ? Et ensuite, raconte-nous une ou deux fiertés des anecdotes d'étudiants ou de projets dont tu es particulièrement fier. Christophe parlait des dinosaures, à raison. parce que c'est vraiment le film Les Dinosaures qui a été fait par les étudiants mais toi, depuis que tu es là, quels sont les profils et puis quelles sont les fiertés ?

  • Speaker #2

    Tu peux nous présenter. Les profils des étudiants de l'Axe 3D généralement, comme a dit Christophe, c'est des passionnés et nous on insiste énormément dessus bon, il y a la passion, c'est vrai mais lorsqu'on est en production et d'ailleurs j'utilise ce mot en production et je le disais tout à l'heure aussi on est en production, on produit, on ne crée pas. Et très souvent, moi je dis aux étudiants, quand vous livrez un rendu, en fait, vous avez fait 20 à 30% du boulot. Comme en prod, en prod, je fais un shot, quand je le livre, le... client le real il va regarder il me rend des rites et qui fait non ça ça va trop vite ça la focale pour la changer et c est très souvent moi j'ai 12 étudiants quand j'ai des projets de ce que j'ai travaillé j'en suis à la version 125 avant qu'il y ait une décision. Et souvent, ça arrive aussi que le client dit, on peut revoir la version 76 ? Ah oui, en fait, c'était pas mal. On va rester dessus. Et ça fait partie du job, en fait. Tu parlais de Résilience tout à l'heure. Le premier gros projet sur lequel j'ai travaillé dans le VFX, c'est Alexandre d'Oliver Stone. Je venais d'arriver dans ce studio qui s'appelait Buff. Qui s'appelle Buff. Et j'étais en animation, parce que j'ai une formation d'animateur à la base. Et j'avançais plutôt bien, donc on m'a donné un plan un peu compliqué. On m'a donné un plan qui était un aigle qui se bat contre un serpent. Donc mélange de 3D avec la captation des animaux qui était filmée en vrai sur fond vert. C'était assez lourd comme plan. Et tu parlais de nuit tout à l'heure. J'avais la pression, ça faisait à peine un mois, un mois et demi que j'étais arrivé dans ce gros studio. Et du coup, je n'ai pas dormi pendant trois jours pour faire ce plan. J'avais la chance d'habiter un quart d'heure, 20 minutes dans le transport en commun du studio. donc le midi je rentrais chez moi je prenais une douche faisait une petite sieste d'une heure je repartais au boulot ça a duré trois jours pour le livret et cetera qui a été validé oliver stone a approuvé le shot et lorsque le film est sorti j'ai appris que ça a été coupé au montage voilà donc du coup les bulles non mais c'est très bien en fait c'est parfait puisque ça m'a complètement détaché de ça j'ai quand même été payé le shot ça c'est la moindre des choses Voilà, c'est...

  • Speaker #1

    mais franchement, il y a un peu de frustration quand même là-dessus.

  • Speaker #2

    Non, pas du tout. Alors peut-être pour ça, je suis pas allé voir le film. C'est peut-être à cause de ça.

  • Speaker #1

    Je me vends, tu verras pas.

  • Speaker #2

    Pour ceux qui connaissent ce film, il existe sur plein de versions. T'as une version cinéma, une version télé, etc. Et sur la version longue, il y a ce fameux shot que j'ai eu le temps de voir des années après. Mais voilà, et en fait, ça m'a tout de suite mis dans le bain en me disant la résilience. En fait, on peut avoir du boulot, il faut être exigeant, il faut se détacher du boulot. Et donc, pour revenir à ce que tu disais par rapport au profit des étudiants, je leur dis, on n'est pas à l'école ou au collège ou au lycée. on fait une rédaction, un devoir quelconque, on a 14 sur 20, on se dit, on fera mieux la prochaine fois. Non, le réel, le client, il dit, très bien, là, ce que tu fais, entre guillemets, ça vaut 14, moi, je vise le 18, donc tu me le refais. Et ainsi de suite, jusqu'à atteindre sa... C'est ça.

  • Speaker #1

    Sa perfection, c'est l'attendu. Christophe,

  • Speaker #0

    je pense à nos étudiants en marketing. Alors nous, nous avons des orateurs, donc il y a beaucoup d'échanges et de négociations. Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a des profils, vraiment, pour revenir sur le cas de l'école, nous avons des profils variés. Et en fait, il y a des profils qui ont besoin aussi de s'exprimer plus. Là, on est plutôt dans des profils qui sont dans l'abnégation, le don total au projet et la satisfaction client. Nous, on l'a aussi, mais ils ont aussi... Il y a des jeunes qui sont vraiment dans cet abandon et ce lâcher prise très tôt. Donc, c'est intéressant de voir les différentes maturités. Nous, on les accompagne dans l'évolution à l'acceptation, justement, le studio podcast, les travaux qu'ils font quand Christophe les embarque dans des sujets marketing très pointus, avec des KPIs, donc des objectifs très clairs. En fait, voilà, l'idée, c'est que ça permet de voir que nous, on a un temps un peu plus long dans l'accompagnement à la maturité versus des étudiants qui, très tôt... Après la première année, tu détectes des profils qui sont dans « on travaille » , mais en fait, ton égo, c'est le projet. et il l'absorbe peut-être un petit peu plus tôt. Et ce qui est bien, c'est que dans l'école IEM, en fait, finalement, en discutant avec toi, puisqu'on voit les résultats des travaux, on voit qu'il y a des concours qui sont gagnés, il y a vraiment ce sujet de l'excellence le plus tôt possible. Donc, en gros, si on va à l'axe 3D, c'est qu'on a un parcours de maturité et on va avoir un apprentissage, le learning by doing assez fort quand même.

  • Speaker #1

    Oui, enfin, je dirais ça pour tous les axes. Oui. c'est propre à tout apprentissage ça peut être de la musique ça peut être des choses beaucoup moins créatives ou artistiques entre guillemets mais moi je crois énormément au dicton qui dit c'est en forgeant qu'on devient forgeron en fait je ne crois pas au talent quand des gens nous disent que nos étudiants sont talentueux ils ont de la chance ils ont pas de chance, ils travaillent ils ont passé des nuits blanches ça bosse fort on est vraiment dans cette de...

  • Speaker #2

    dans cette dimension où vraiment ça bosse plus que de raison.

  • Speaker #0

    Ça bosse, mais il y a de la réalisation qu'ils voient automatiquement, c'est ça en fait. Nous, on les accompagne. Vraiment, tous les actes sont ça. On accompagne tous nos étudiants, mais le déclic de... faire et puis lâcher prise sur ton projet, c'est pas toi en fait, c'est le client qui est décisionnaire. Il y a des cycles qui sont un peu plus lents parce que nous, on a aussi une culture qui est différente avec beaucoup d'argumentations, puis il y a des courants, il y a des tendances et puis on se refait, nous, chaque... J'ai envie de dire, Christophe, moi je dis souvent aux étudiants, il y a 50% de mes cours qui sont périmés tous les 6 mois en fait.

  • Speaker #2

    C'est clair. Alors, attends, j'avais de la suie, j'avais une question pour Eka parce qu'un sujet qui me brûle les lèvres à chaque fois que je le prononce, je sais de quoi je vais parler, mais aujourd'hui, avec ce qu'on voit aujourd'hui, ce que nous, on peut pratiquer par ailleurs de manière très lapidaire, avec l'arrivée des IA dans l'univers de la 3D, etc., comment aujourd'hui, quelle est la posture que toi, tu adoptes pour continuer à accompagner ? Parce qu'on sait qu'il y a une différence entre le petit projet géré sur un coin de table avec une IA et le projet d'un court-métrage ou d'un long-métrage qui fait appel à ces effets. spéciaux ou à ce genre de choses.

  • Speaker #1

    De technologie, oui. Alors nous, dans notre secteur, notamment la 3D, c'est l'évolution technique permanente. Vraiment, il y a une veille technologique qui doit être faite, aussi bien par notre équipe que les étudiants. Il n'est pas possible, tu vous avais dit tout à l'heure qu'au bout de six mois, tu es obligé de refaire tes cours. Nous, c'est pareil quasiment. En fait, ça avance tellement vite. L'IA dans la 3D, du moins, et l'animation en général, c'est le gros mot actuellement. C'est le mot qu'on ne va pas prononcer. Oui,

  • Speaker #2

    mais sachant que ça existe, vous l'utilisez depuis très longtemps. Il y a beaucoup d'outils qui l'intègrent. Oui,

  • Speaker #1

    il y a beaucoup d'automatisation, mais en fait, il y a une grosse levée de bouclier. Actuellement, plutôt des artistes qui ont peur de ça. Alors, il y a plein... On ne va pas entrer dans le débat des droits d'auteur, etc. Ce n'est pas vraiment le propos. Moi, j'ai resté plutôt dans le terme outil. En fait, l'IA, ce qui est assez drôle, si on le rapporte dans l'histoire de l'animation, c'est un peu ce qui est arrivé quand l'animation 3D est arrivée. Il y a sept années, en novembre, on était au Rally RAF, c'est les rencontres animation, développement et innovation qui ont lieu à Angoulême chaque année, qui regroupe les écoles, les studios d'animation, les sociétés qui génèrent les nouvelles, les nouveaux outils, justement. Et il y avait une conférence sur ça. Et en fait, quelqu'un nous rappelait que dans les années 80, quand les premiers films 3D sont arrivés, à Annecy, le grand festival du cinéma d'animation, ces films en 3D se faisaient huer. Parce que c'était fait par ordinateur, c'était pas de l'humain, c'était pas dessiné. On perdait ce côté. D'ailleurs, aujourd'hui, encore, il y a des gens qui disent que la 3D, c'est faux. ça parle d'âme, ça parle à l'animation 2D, etc. C'est des gens d'un certain âge. Maintenant, la nouvelle génération est en bignot dedans. Elles sont habituées à l'image 3D.

  • Speaker #2

    Tu vois, la sortie de Leo Titch, le dernier Disney qui fait appel à ça en animé, qui est en train de faire, je pense, un gros carton, qui va faire un gros carton.

  • Speaker #1

    Qui sort aujourd'hui, oui.

  • Speaker #2

    Qui sort aujourd'hui, en plus. Donc ça, effectivement, on a affaire à une nouvelle génération là-dessus. Voilà,

  • Speaker #1

    qui a une autre vision de l'image. Si on rapporte par rapport au Batrax, C'est vrai que... via la com aujourd'hui le format portrait en vidéo, ce qui est entre guillemets, je suis désolé de dire ça, mais pour nous dans le cinéma c'est une aberration pour moi je dis toujours c'est des paysages, filmer en portrait c'est mal, mais c'est rentré dans les mœurs parce que dans le métro, les affiches interactives elles sont en mode portrait et comme tu dis rien n'est figé, donc tout évolue avec les générations et par par Alia, justement. les jeunes qui sont là, ils ont un peu peur de se dire... tout ce que je suis en train d'apprendre, la machine pourra le faire à ma place. En fait, c'est totalement faux de mon point de vue.

  • Speaker #2

    Sauf un truc, c'est l'idée, la génèse, l'anopsis, le storytelling. Tout l'imaginaire tel qu'il est aujourd'hui, c'est quand même l'humain qui est toujours à la base de ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, je fais un peu de promo indirect, même si le film n'est toujours pas visible par le grand public. J'ai parlé d'Oumarou tout à l'heure, qui est un ami très proche, on se connaît depuis quasiment 25 ans. qui était mon ancien patron, il vient de finir un court-métrage de 10 minutes en IA pour un festival. J'ai eu l'occasion de le voir. Et derrière, je sens, je vois que c'est quelqu'un qui a travaillé dans l'image depuis 30 ans. Ce n'est pas quelqu'un qui a juste appuyé sur les boutons pour gérer ce film. Il a une culture d'image, il fait de la 3D, etc. Et cet outil lui a permis tout simplement de réaliser son rêve, ou un de ses rêves, qui est de faire un film seul en un mois. Le film, je l'ai vu, ça aurait nécessité une équipe d'une vingtaine, trentaine de personnes sur plusieurs mois. Il n'y a pas les moyens de payer. C'est un court métrage, donc ce n'est pas un projet à but lucratif.

  • Speaker #2

    Et si je disais que l'IA, c'est une manière de repousser les frontières de l'imagination ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #2

    C'est ça ? On est vraiment là-dessus.

  • Speaker #1

    Tu vois, si je prends une analogie, par exemple, sur de l'art, on va prendre la photographie. Voilà, avant l'arrivée de la photographie, on faisait appel à des peintres. Il faut se faire des portraits, pour se tirer son portrait.

  • Speaker #2

    Et puis, il fallait...

  • Speaker #1

    Il fallait de l'argent quand même. Il fallait quand même, pour se payer un lapin...

  • Speaker #2

    Pour se payer Léonard de Vinci,

  • Speaker #1

    il fallait y aller. Pas à l'école.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que je l'ai fait.

  • Speaker #1

    On la boucle, ça boucle. Ce qui est très drôle, c'est que, si on reprend un peu dans l'histoire de l'art, au départ, les gens qui avaient le droit d'avoir leur portrait, c'était la noblesse ou le clergé. Donc, c'était quelque chose de très codifié. puis sont arrivés les bourgeois, qui eux se disent je ne suis pas noble, mais j'ai de l'argent, donc je peux te payer. Et moi aussi, je voudrais avoir un portrait au-dessus de ma cheminée, comme le duc, le comte, etc. Et après, forcément, tu as les gens qui ont moins de sous, qui se disent les bourgeois, ils ont des portraits chez eux, etc. Et c'était inaccessible. C'était comme tu disais à l'époque, il fallait vraiment se dire, c'était une sorte d'engagement de se dire j'ai de l'argent pour me payer un artiste pour me faire mon portrait.

  • Speaker #2

    C'était statutaire.

  • Speaker #1

    Et arrivait la photographie. La photographie, c'est entre guillemets, pas très en l'IA de toute façon. Je tire un peu... C'est un peu...

  • Speaker #0

    On a un coup là-dessus.

  • Speaker #1

    Tu appuies sur un bouton, et en quelques... Aujourd'hui, quelques secondes, mais à l'époque, avec un certain temps, tu avais un portrait ultra réaliste qui sortait. Et d'ailleurs, les premières photos, c'est pas étonnant que ce ne soit pas des paysages hautes, c'est des portraits. C'est des portraits de famille, etc. De toute façon. Et voilà, donc ça a permis à des gens qui n'avaient pas les moyens d'avoir un souvenir.

  • Speaker #2

    Si tu continues l'analogie, c'est qu'à un moment donné, le passage de l'argentique au numérique, le passage de l'appareil photo au smartphone fait que ça démocratise le sujet. Aujourd'hui, il y a des gens qui sont découverts une passion pour le shooting. Sur Instagram, il y en a une tripotée. Avec des effets spéciaux, ils reviennent avec des effets d'animation qui te rend soit le reel ou l'image, absolument extraordinaire. Donc c'est vrai qu'on repousse cette limite vraiment de l'imaginaire, et c'est vrai que l'IA ajoute ce rôle-là. Les étudiants aient cette vision-là.

  • Speaker #1

    Pour moi, ça ouvre des portes. C'est-à-dire que si jamais je prends l'animation 3D, ça permet à des gens qui n'ont pas les compétences en 3D de s'exprimer. Ça ne veut pas dire qu'ils deviendront des artistes 3D. Attention, c'est deux choses différentes. Ça permet à des gens... qui, comme par exemple, moi je suis persuadé qu'il y a beaucoup de photographes très bons, qui ont de très belles photos de paysages, qui sont incapables de peindre. Mais est-ce qu'on va leur interdire de représenter leur vision d'une forêt ? Non. Et tu parlais de photos tout à l'heure, oui, en effet, aujourd'hui, tout le monde a un smartphone avec plusieurs objectifs focales sur le smartphone, mais ça n'a pas tué le réflexe. Le réflexe, l'appareil photo pro, il reste pour les pros. Et donc, tant mieux si ça ouvre la porte, comme tu dis, à des jeunes qui découvrent le cadrage, qui découvre les focales, d'abord via smartphone, et puis qu'à un moment donné, ils vont se dire, j'ai peut-être passé à la gamme supérieure, à l'égalé, au magasin.

  • Speaker #0

    Ça fait un filtre, en fait, on peut, pour conclure, dire que... C'est un filtre,

  • Speaker #2

    je dirais, c'est plutôt un tremplin.

  • Speaker #0

    Un tremplin, oui, il y a les deux.

  • Speaker #2

    Cette capacité, à un moment donné, ok, je teste, je vois, et d'ailleurs, pour revenir un peu sur la philosophie de l'école, sur la première année, on est vraiment dans ce lapsus. C'est-à-dire, on va faire tester des choses aux étudiants, pour valider si oui ou non. Ils ont envie de continuer dans leur passion sur le sujet. Et c'est exactement comme ça qu'effectivement, ils arrivent à se déterminer par rapport à un futur qui peut être un métier, bien sûr.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on a des préjugés un petit peu sur quels que soient les axes qu'on propose. On peut se dire, tiens, le jeu vidéo, ça ne m'intéresse pas trop, ce n'est pas trop mon univers. Et puis tout d'un coup, quand on découvre la mécanique, comment on construit un jeu... Faire du design pour le jeu vidéo, je dirais, ah bah oui, je ne l'aurais pas comme ça. Finalement,

  • Speaker #0

    oui. C'est intéressant, en fait, en gros, on est dans l'air du temps, nous, on n'a même pas peur, on entraîne les gens à ne pas avoir peur.

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    Et à y aller. Oui, enfin, quand je parlais de filtre, l'idée, c'est simplement de se dire, allez, je fais le tri, ça, finalement, c'est pour moi, ce n'est pas pour moi. Ça permet de s'accélérer. et je retiens un point tu parlais de la culture et je pense que ce qui est intéressant dans la 3D tu parlais de dessin finalement les étudiants en viennent à une chose basique c'est qu'ils doivent se découvrir et ensuite explorer le monde réel pour le transformer dans le numérique mais

  • Speaker #1

    il faut connaître le monde réel comme on y est, on en revient à l'IA moi très souvent quand des gens me disent mais l'IA c'est facile on appuie sur le bouton, je fais très bien je prends une image générée par l'IA, n'importe laquelle je dis bah tiens, voilà il y a le même outil, refais-le. Il sera incapable. Et ça, ça marche à tous les coups. Il faut se rendre compte que ce n'est pas juste appuyer sur des boutons ou faire des prompts en disant je veux une image, machin. Non, parce que si tu n'as pas le savoir théorique, les connaissances artificielles, derrière si tu vois je sais pas moi en ce moment un peintre que j'aime beaucoup c'est turner et ben si jamais tu sais pas ce qu'il a fait comme type d'oeuvre et tu as juste vu une oeuvre turner avec ses soleils qui sont bien cachés c'est vraiment le début de l'impressionniste quasiment pour moi et ben si t'as pas cette culture là jamais tu pourrais ressortir une image type turner et puis même derrière est ce que peut-être pour s'amuser quand quelqu'un veut un peu imiter un style de... ça peut être du Ghibli, ça peut être n'importe quoi pour s'amuser. Voilà, ça reste encore un hobby, entre guillemets. Mais pour les professionnels, tu vois, l'IA actuellement, ils se penchent dessus, mais c'est pas du tout les mêmes enjeux que poster une image sur des réseaux sociaux, dire « Ah tiens, j'ai fait mes musées avec l'IA » .

  • Speaker #0

    Puis ce qui est marrant, c'est que l'être humain se lasse vite. On a bien vu la hype autour de Ghibli. Ça a duré où les pages ?

  • Speaker #2

    Ça a pas duré parce qu'ils ont un peu coupé le système.

  • Speaker #1

    Là par contre, il y avait un petit problème de droit.

  • Speaker #2

    De droit,

  • Speaker #0

    exactement. Oui, mais il y a aussi les êtres humains qui se lassent. Et quand on a une trend, finalement les créatifs finissent par s'en sortir.

  • Speaker #2

    Oui, mais je rejoins Écarade sur le fait de la... compréhension de la manière dont le sujet a été composé sur la peinture imiter l'impressionnisme aujourd'hui où il y a un peu le fer mais derrière la texture tous ces éléments physiques la rhétorique la manière dans l'art de savoir faire passer des messages, de transmettre des informations même la logique sémiologique les mots qui sont référents quand tu parles de plongée contre plongée si t'as pas une culture photographique. Tu sais pas. Le travelling sur le sujet, c'est un terme très cinématographique, qu'on a tous plus ou moins, parce qu'en fait, Apple nous a fait croire qu'on pouvait faire des films avec son appareil photo. Quand ça reste un film de vacances, mais quand ils nous font la petite fille qui chante à Broadway, et puis son père qui la filme, et puis tu te dis, c'est quasiment un petit court-métrage, c'est super beau. Tu te dis, ouais, à mon avis, ils ont utilisé plus que ton iPhone. Ils ont fait quand même pas mal de choses derrière.

  • Speaker #0

    C'est fait par des pros.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça, c'est que ces personnes... Moi souvent je fais un petit peu un petit clin d'œil à votre axe j'ai une image que je montre aux étudiants, c'est surtout comment se passent les tournages c'est une pub de quelqu'un qui se prend un selfie pour une marque de smartphone et autres et on voit la photo finale qui sert en com etc. Et derrière il y a la photo du set qui est pris et on voit qu'il y a un bras qui est pris dessus il y a la lumière partout, que le décor est complètement fake j'ai eu Et en fait, c'est ça qui est très drôle. On voit une sorte de... Ça, c'est la réalité, mais pas du tout. Quand tu vois la réalité derrière, il y a une équipe de 15-20 personnes qui est dessus. J'ai une amie qui était étonnée, ça m'a fait être très naïf, qui suit un artiste qui était en vacances, en tourisme à Paris. Il faisait ses stories sur Insta, etc. Il dit, il est dans tel quartier, il faudrait le croiser. Je lui dis, écoute, si tu veux le croiser, à mon avis, ça va être assez simple, il doit se balader au moins avec 5-6 personnes. Il dit, mais non, il est en vacances. À un moment donné, il se prend en photo et puis derrière, dans le reflet, on voit qu'il y a son staff, des 4-5 personnes avec plein de caméras derrière, etc. Et que non, c'est cheaté.

  • Speaker #0

    Merci pour le clin d'œil,

  • Speaker #2

    Alain Scum. On pourrait y passer encore 3 heures à peu près, vu le nombre de sujets et d'interactions sur le site.

  • Speaker #0

    C'est à nos sujets, parce que tu as le ton posé, vous qui nous écoutez, vous voyez qu'on a tout type de podcast où on est... parfois un peu foufou,

  • Speaker #2

    un peu plus longtemps que prévu sur l'écoute de ce podcast, cette version. Mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    C'est un podcast à déguster, en fait.

  • Speaker #2

    Il va falloir que vous le repassiez une fois, deux fois, trois fois pour comprendre tous les éléments de langage du maestro de l'axe 3D et carat. Voilà, parce que je pense que c'est super riche en termes de culture. Et moi, je trouve que cette polyvalence qu'il y a, nous, à l'école sur ce sujet-là, c'est vraiment une force sur laquelle il faut continuer de s'appuyer. Il y a quoi de mieux que quelqu'un qui va s'acculturer dans l'animation 3D avec un sens de la communication, un sens de la programmation, un sens... de l'explication, du coding, etc., de tout ce qu'on peut y faire. Et finalement, là, on va avoir des gens qui peuvent avoir plusieurs carrières. Finalement, c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #0

    En tout cas, nous sommes trop passionnés de culture, ça s'est entendu. Alors toi, tu parlais d'œuvres d'art. Je pense qu'on en construit tous les jours avec nos étudiants. Ce sont nos œuvres d'art. On essaie. Certains ressemblent plutôt à du Dali, du Mondrian, du Modigliani. On a un peu de tout.

  • Speaker #1

    C'est ça qui fait la diversité. de nos profils, des projets qui sortent.

  • Speaker #0

    Dans le cas, faire à suivre. Le mot de la fin, Christophe, comment on conclut ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Eka, c'est toi le mot de la fin. Qu'est-ce que tu pourrais dire aux auditeurs qui nous écoutent, qui ne sont pas des millions encore, mais peut-être que le genre s'avère.

  • Speaker #0

    Juste un demi-million.

  • Speaker #2

    Médina, vous allez me sortir un scoop. Le podcast de l'Inside IM fait 500 000 auditeurs. Non, mais c'est... Non, ce n'est pas vrai.

  • Speaker #0

    On va essayer de développer la francophonie. D'ailleurs, tu parlais du monde, etc. Alors, raconte-nous juste un mot de la fin qui nous transporte. Quel est l'avenir de la 3D ? Ou à ton avis, qu'est-ce qui fait que quelqu'un viendrait ici et se dirait dans l'axe, je vais apprendre des choses. Je veux voir ce fameux Eka qui nous a embarqués pendant un petit moment.

  • Speaker #1

    Oh là là, donc l'avenir de la 3D... J'ai un peu résolu la question. Très compliqué, non. En fait, les gens qui nous rejoindraient dans l'Axe 3D de l'IM seraient des gens dont on revient encore seulement, je suis désolé, je voudrais être énormément passionné, qui ont cette soif, cette envie d'apprendre, cette curiosité. Et en fait, quel que soit, une fois de plus, l'Axe, ou quel que soit le choix qu'on fait dans sa vie, je pense que quand on est dessus et qu'on ne voit pas le temps passer, comme ce podcast, et qu'on s'y sent bien... On a trouvé le sens du bonheur.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #2

    Le mot de la fin, c'est le bonheur. La 3D, c'est le bonheur.

  • Speaker #1

    Pour moi, oui.

  • Speaker #2

    Dans le bonheur, on prend. Ok, on prend tout. Ok, super. Merci Eka d'autant temps. Merci Médina. Merci à tous les auditeurs. Il n'y a pas de quoi. On se retrouve pour le prochain podcast. Et à très vite pour la suite.

  • Speaker #0

    Inside William, le podcast de la Digital School de Devincy Higher Education. Retrouvez interviews, actus, chroniques, bref, tout ce qui bouge dans le monde du digital.

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