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Inspirationn'AILES

#31 – Octobre Rose : Le témoignage poignant de Nathalie, une leçon de courage et d’espoir

#31 – Octobre Rose : Le témoignage poignant de Nathalie, une leçon de courage et d’espoir

51min |19/10/2025|

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#31 – Octobre Rose : Le témoignage poignant de Nathalie, une leçon de courage et d’espoir

51min |19/10/2025|

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Description

🎧 Épisode #31 – Octobre Rose : Le témoignage poignant de Nathalie, une leçon de courage et d’espoir

Dans cet épisode plein d’amour, de résilience et de soif de vivre, Nathalie nous partage son parcours face au cancer du sein.
Diagnostiquée en octobre 2023 de deux tumeurs malignes, un an après avoir perdu sa maman du même cancer, elle raconte avec authenticité les étapes de sa traversée : la chimio, la perte des cheveux, la fatigue, mais aussi les ressources qu’elle a trouvées pour continuer à croire en la vie. 💗


À travers ses mots, Nathalie nous rappelle l’importance du dépistage précoce — qui sauve des vies — et nous transmet un message d’espoir vibrant : même après la tempête, il y a toujours de la lumière. 🌸


👉 Un épisode rempli d’émotion, de tendresse et de gratitude, à écouter comme une ode au courage des femmes.


💬 Si vous souhaitez échanger directement avec Nathalie ou lui témoigner votre soutien, vous pouvez la retrouver sur Facebook : Nath Petitjean, ou nous écrire un mot sous l'épisode.


L'émission dont on parle, à regarder en replay sur France 5 télévision : "Enquête de santé : cancer du sein, le parcours de combattantes"


✨ Un grand merci à elle pour ce témoignage inspirant, empreint d’humanité et de bienveillance.


Et à vous, mes chères auditrices : prenez soin de vous, faites-vous dépister, et souvenez-vous que la vie est précieuse.


N'hésitez pas à partager cet épisode au plus grand nombre, car plus on en parlera, plus les lignes bougeront et nous pourrons sauver des vies !


Dans cet épisode, on parle de :

💭 Octobre Rose, cancer du sein, dépistage, prévention, sensibilisation, résilience, espoir, courage, force féminine, sororité, Identité féminine, guérison, amour de soi, altruisme, transmission, deuil, art thérapie, santé des femmes, combat, soutien, témoignage inspirant, bienveillance, reconnexion à la vie, épreuve et lumière, prendre soin de soi, soif de vivre


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👋 Qui suis-je ?

 

Je suis Alexandra K 🧚‍♀️ coach de vie certifiée et spécialisée pour les femmes 40+ actives et ambitieuses en quête de sens. Après plus de 20 ans dans le salariat, j’ai osé quitter ma carrière pour me reconnecter à moi-même et accompagner les femmes à s’affirmer, à oser prendre leur place et à vivre une vie alignée.

À travers ce podcast, je partage des outils concrets, des inspirations et des témoignages pour vous aider à retrouver votre puissance intérieure et à avancer avec confiance.

 

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📌 Me retrouver ici :

🌍 Mon site web
📸 Mon Instagram

 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Inspirationnelle, le podcast pour s'aimer et vibrer sa vie. Je m'appelle Alexandra, je suis coach de vie certifié, entrepreneuse et fondatrice d'Alexandra K. J'accompagne les femmes à retrouver confiance, équilibre et épanouissement. Je suis convaincue que nous avons toutes et tous droit au bonheur et qu'un simple déclic peut rallumer la lumière en nous. Ma mission ? Éveiller les consciences et guider celles qui se sentent éteintes vers plus d'amour et de clarté intérieure. Dans ce podcast, je vous partage chaque semaine des outils et des réflexions autour de l'amour de soi et de la reconnexion à soi pour vous aider à avancer avec authenticité et sérénité. Et une fois par mois, une experte viendra enrichir notre voyage avec son regard éclairé. Alors, prête à rayonner ? Installez-vous confortablement, l'épisode commence maintenant. Bonne écoute ! Alors bonjour et bienvenue dans ce tout nouvel épisode, un épisode cher à mon cœur. J'avais envie de vous parler d'un sujet qui me tient profondément à cœur. Comme vous le savez, on est en octobre et chaque année, le mois d'octobre, se teinte de rose pour rappeler en fait à toutes les femmes qu'on vient la... prévention et le dépistage du cancer du sein peuvent sauver des vies. Et pourtant, malgré toutes les campagnes, malgré les affiches, les messages, j'entends encore vraiment dans mon milieu professionnel, même personnel, j'ai pas le temps, je le ferai plus tard, je suis pas concernée. Ou alors même, j'ai peur un petit peu de le faire et je sais pas ce qui m'attend. C'est-à-dire qu'en France, le dépistage du cancer du sein, il est recommandé tous les deux ans, entre 50 et 74 ans. mais il peut commencer dès 40 ans, d'ailleurs sous avis médical. Et chaque année, près de 60 000 nouveaux cas sont encore diagnostiqués, 12 000 décès encore aujourd'hui par an. Une femme sur huit, on dit, sera touchée au cours de sa vie. Et pourtant, détecté à un stade quand même assez précoce, le cancer du sein peut guérir en fait dans 9 cas sur 10. Alors c'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai eu à cœur de donner la parole à une femme. Une amie à moi, chère à mon cœur, on ne compte même plus les années, c'est plus de 20 ans tout ça. Et surtout une battante, une femme qui a justement traversé cette épreuve du cancer du sein, qui du jour au lendemain a vu sa vie aussi basculer, et qui a choisi de traverser cette épreuve avec courage, force et dignité. Cette femme c'est Nathalie. Nathalie qui a aussi perdu sa maman en 2022. du cancer du sein, et qui a été diagnostiquée un an plus tard, de deux tumeurs malignes au sein gauche. Elle a connu un parcours que toute femme ayant vécu ce cancer du sein a connu, donc la chimiothérapie, la perte de cheveux, elle va nous en parler, la fatigue, les douleurs, des effets secondaires assez importants, mais aussi beaucoup d'élan d'amour, beaucoup de soutien, de puissance intérieure qui l'a maintenue en fait. qui l'a maintenue sans s'effondrer, sans se mettre à terre. Et si j'ai voulu l'interviewer aujourd'hui, c'est d'abord pour lui rendre hommage, déjà, par rapport à tout ce qu'elle a pu mettre en place depuis tant d'années, que je la suis, en fait, aussi sur les réseaux où on se donne des nouvelles, parce que Nathalie n'est plus proche de moi, même si on était très proches à une époque, il y a plus de 25 ans de cela. Elle est maintenant sur Bordeaux, elle va nous expliquer un petit peu sa vie. Mais son parcours, en tout cas, m'a touchée, me touche encore profondément. Et dans un premier temps, je voulais vraiment lui rendre hommage. Et je lui dis là maintenant. Et c'est pour rendre hommage aussi à toutes ces femmes qui luttent dans l'ombre. Pour rappeler à chacune l'importance de se dépister. Parce que le dépistage précoce, c'est ce qu'il y a de plus cher et de plus important. Et c'est ce qui peut encore sauver des vies. Et voilà. Nathalie, en fait, ce n'est pas qu'une amie. C'est une histoire d'amour. Elle représente pour moi l'amour. L'amour d'une amie, déjà, pour moi. L'amour d'une fille pour sa maman. L'amour d'une mère aussi pour ses enfants. L'amour, en fait, tout simplement, c'est l'amour de la vie pour moi. Et elle représente cette force, cette résilience qui nous fait relativiser, en fait, toutes, et moi la première, par rapport au combat qu'elle a mené et qu'elle mène encore aujourd'hui. C'est comme si elle vivait une foi tranquille. en la vie, un amour en la vie, comme s'il y avait toujours de la lumière au bout du tunnel. et un cœur, un cœur énorme en pleine tempête. Voilà, donc dans cet épisode, elle va nous livrer son parcours, nous partager ses ressentis, comment elle a fait pour traverser cette épreuve, toutes ses émotions, peut-être ses doutes aussi, ses ressources, comment elle a pu pu lever en elle sa force pour continuer en fait, malgré tout, peut-être des petits rituels aussi, et le message qu'elle a envie de partager à vous toutes qui nous écoutez là maintenant. Merci beaucoup Nathalie d'avoir accepté de te livrer, de faire cet exercice-là qui, somme toute, n'est pas forcément simple à faire. Tu m'as partagé que c'était ta première interview, que c'était un exercice pour toi aussi thérapeutique que de te livrer ici, là, sur Inspirationnel. Je te remercie beaucoup. Bienvenue à toi pour cette interview et cette conversation en toute intimité.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Eh bien, je te remercie beaucoup, mon ami Alexandra, Alex, comme je t'appelle, dans l'intimité, pour tout ce que tu me dis qui me touche. Et comme tu l'as dit très justement, ça fait très longtemps qu'on ne s'est pas vus physiquement. Mais on se suit et on s'est soutenus, je pense, quand on avait des vrais besoins l'une et l'autre. Et je te remercie beaucoup de me donner la parole, parce que c'est vrai que mon combat, je l'ai mené toute seule. avec les aides que j'ai prises à droite à gauche. Mais c'est la première fois qu'on me donne la parole, en fait. Donc c'est important pour moi. Le fait de revenir dans tout ça a été effectivement très bénéfique et thérapeutique puisque j'ai pu mettre sur le papier tout mon ressenti depuis le début jusqu'à maintenant. Et ça m'a fait beaucoup de bien, donc je te remercie beaucoup. Et je suis très touchée par tes mots. et évidemment notre amitié.

  • Speaker #0

    et très chère à mes yeux aussi j'ai hâte qu'on se revoit au vis-à-vis de mon Alex je te vois donc merci beaucoup oui on ne se voit pas on a des petits problèmes informatiques on a des soucis informatiques mais moi je te vois et mon Alex est très joli et je suis très contente on vous partage les petits coulisses vous ne nous voyez pas non plus mais écoutez-nous bien et ça promet d'être assez riche en émotions Donc, oui, Nathalie, alors avec joie de t'avoir là, de t'entendre et de te laisser la parole qui est libératrice et salvateur aussi en soi, qui est souvent thérapeutique. J'en parle assez souvent. L'écriture, je sais que tu as préparé, je dis souvent cette émission, en tout cas l'épisode en écrivant ton parcours. Donc, l'écriture est déjà un exercice en soi et la parole, sortir les mots. Par la bouche, un deuxième exercice qui est très, très libérateur. Donc, merci. Et on va commencer par le démarrage de ta présentation, parce que moi, je te connais parfaitement. En tout cas, pas forcément dans l'intimité à 100%, mais on va dire, je te connais quand même bien, on va dire. Mais par rapport à nos auditrices qui nous écoutent, là, peux-tu nous en dire un petit peu plus de qui tu es, en quelques mots, où tu habites ? qu'elles aient une image de toi, même si elles vont la voir sur la petite vignette que j'aime à créer, parce que je vais vous partager effectivement des photos de Nathalie sur un avant et un après. Donc on va quand même voir qui tu es, mais là voilà, comment tu peux te décrire ?

  • Speaker #1

    Alors bonjour à toutes, bonjour à toutes les auditeurs qui nous écoutent. Vous l'avez compris, je m'appelle Nathalie, j'ai 47 ans, je suis maman de deux grands garçons. Kylian, 22 ans et Axel, 17 ans. Je suis diplômée d'état d'auxiliaire de puriculture depuis 2014 en reconversion. Je suis partie à Mérignac près de Bordeaux, donc j'ai quitté la région parisienne il y a 7 ans parce que j'avais envie de changer de cadre de vie et je suis très contente de ma vie ici, même si les amis et la famille me manquent. Diabétique de type 1 depuis 20 ans. Ah, il y a un petit bolus, mais ça sera pour une autre fois. J'ai été touchée effectivement par le cancer du sein que j'ai découvert en septembre 2023 après avoir, comme l'a dit Alexandra, perdu ma maman du même mal en février 2022. Voilà pour la présentation sommaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment tu as appris ton diagnostic ? Ça s'est passé comment pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors en fait comme ma maman était forcément atteinte d'un cancer, je me suis faite aussitôt dépister, enfin j'ai fait une échographie fin 2022, tout allait bien, RAS, et ma gynéco m'a dit on refera une mammographie l'année prochaine. Moi j'avais fait donc mon échographie. en novembre et j'ai voulu rapidement faire ma mammographie parce que je me suis dit, j'ai vu avec ma maman comment ça évoluait assez vite, j'avais pas envie de perdre de temps au cas où on trouvait quelque chose. Donc en mai 2023, j'ai voulu prendre rendez-vous mais il n'y avait pas de place avant septembre 2023. Donc j'étais un peu déçue mais j'ai pris le premier rendez-vous avec le recul. Si j'avais su, je serais allée ailleurs prendre un rendez-vous plus tôt. Et quand j'ai pris rendez-vous... pour le 4 septembre 2023, c'était la rentrée scolaire de mon fils Axel en seconde. Voilà, bizarrement, je ne sentais pas trop cet examen. Et vu le nombre de clichés que me faisait passer la radiologue, j'ai compris tout de suite qu'il y avait quelque chose à confirmer. Donc, je lui ai demandé, puisque j'ai eu un rendez-vous avec la radiologue tout de suite, je lui ai demandé vraiment clairement... soyez franche puisque je viens de perdre ma maman du même mal, s'il y a quelque chose, dites-moi tout de suite si c'est un cancer ou pas. Et donc elle a été très franche et elle m'a expliqué qu'en effet, il y avait de masse suspecte qu'il fallait analyser et qu'a priori, à 99,9%, il s'agissait de tumeurs malignes et qu'il fallait que je sois courageuse. Voilà, finalement, je m'y attendais. C'est comme ça que j'ai appris, sans vraiment avoir la confirmation de la biopsie, mais déjà J'avais déjà appris ça par la radiologue tout de suite.

  • Speaker #0

    Mais tu as ressenti quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Comme je m'étais déjà préparée depuis longtemps, c'est bizarre, mais comme je l'ai dit précédemment, je m'étais préparée à cette éventualité. Donc finalement, ça ne m'a même pas étonnée. J'ai été tellement malheureuse par la perte de ma maman, par le stress. parce que je l'ai accompagné sans jamais rien montrer, que je pense qu'à l'intérieur, oui, ça m'a vraiment affectée. Et quand on me l'a dit, pour moi, finalement, c'était logique.

  • Speaker #0

    C'était la suite.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était la suite logique. J'étais tellement mal que j'ai développé la même chose par le choc émotionnel.

  • Speaker #0

    Le choc émotionnel, on dit souvent, effectivement, qu'on porte tous. Le cancer, après, on le développe ou pas, et c'est souvent les chocs émotionnels qui amènent le cancer, en fait. Donc, c'était ton intuition. En fait, tu le sentais, tu le savais que tu l'avais.

  • Speaker #1

    Je n'ai même pas pleuré tout de suite. J'ai encaissé le coup quand elle me l'a dit. Et j'ai pensé à une chose, c'est tout de suite mes enfants, comme toute maman, comme toute maman. Je me suis dit, mon Dieu, mon petit qui avait 15 ans à l'époque et qui est très fusionnel avec sa maman, qui l'était parce qu'il grandit maintenant. Je me disais « Ah non, ce n'est pas possible, il n'est pas prêt. Il n'est pas prêt à aller chez son papa parce qu'on est séparés et qu'il vit complètement avec moi. » Et je me disais « Autant mon fils Kylian, il est grand. » La première chose qui m'est venue à l'esprit, effectivement, c'était la peur de laisser mes enfants. Et comment j'allais leur annoncer, sachant qu'on avait perdu ma maman et leur grand-mère peu de temps avant. Et j'allais leur annoncer la même chose. C'est ça qui m'a angoissée tout de suite. et quand je suis sortie de l'examen J'ai vraiment pas pleuré, j'ai conduit, j'ai regardé le soleil parce qu'il faisait très très beau et je me suis dit combien de fois je vais revoir ce soleil et ce ciel bleu. Et après je me suis dit non mais tu vas te battre, tu vas te battre. En gros la vie t'as déjà pris ta maman et moi il est hors de question que je parte. Je me disais je suis pas prête, j'ai plein de choses à faire. Et donc j'ai gardé pour moi cette nouvelle pendant 15 jours.

  • Speaker #0

    Tu l'as gardée pour toi toute seule ? Ou tu l'as pas donnée, tu t'as pas appris à tes enfants la nouvelle ? Ou à personne du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai effectivement, au bout de quelques jours, comme mon chéri a vu que je n'étais pas bien un soir, il m'a vu pensive, il m'a vu... Et là, j'ai craqué parce que je ne l'avais dit à personne. Et là, je lui ai expliqué. Donc, bon, voilà, ça a été... Et après, un peu plus tard, je l'ai dit à une amie qui s'est effondrée plus que moi. Donc, je n'avais pas encore pleuré. Et c'est mon amie qui pleurait pour moi. Je disais, ah non, Flo, s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas sorti les larmes que tout ton entourage avait senti pour toi.

  • Speaker #1

    Non, parce que... Exactement. Et je me suis dit tout de suite, je vais me battre. Je vais me battre et je vais y arriver. Mais c'est vrai que ça fait quand même un choc. C'est un choc.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'était la première annonce, on va dire, sans rentrer dans le détail de la suite, qui n'était pas confirmée.

  • Speaker #1

    Qui n'était pas encore confirmée, c'est-à-dire qu'après, très peu de jours après, on a fait une double micro-biopsie, puisque on a... J'avais deux tumeurs différentes au même sein et il fallait les analyser. Et c'est 15 jours après que j'ai pu voir mon médecin qui, Au tout début, il m'avait dit « Non, mais vous inquiétez pas, madame Petitjean, c'est un petit cancer de rien du tout, ça va aller, vous n'aurez pas de chignot. » Donc, j'étais très contente. Je me disais « Super, tout sauf la chignot. » Et 15 jours après, quand il a reçu les résultats de la biopsie, là, il m'a reçu d'un coup, entre deux coups de téléphone, et il m'a dit « Bon, alors vous êtes au courant, on commence la chignot. » Et là, j'ai eu un choc terrible.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #1

    j'ai pleuré, pleuré, pleuré. Bon, je crois que tu m'as...

  • Speaker #0

    Grosse maladresse déjà, vous êtes au courant. Tu n'étais pas forcément au courant. Donc, les pieds dans le plat. Et c'est là, c'est à ce moment-là que les larmes, les premières larmes ont commencé à couler.

  • Speaker #1

    Et alors là, je ne pouvais plus m'arrêter parce que j'étais choquée. En fait, comme il m'avait dit que je n'allais pas avoir de chimio, pour moi, j'avais écarté le fait de perdre mes cheveux, etc. Et là, heureusement que j'avais mon amie qui était avec moi aussi ce jour-là. Là, j'ai pleuré, pleuré, pleuré. Donc, j'essayais de me retenir, mais impossible. il fallait bien évacuer en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Et voilà. Et là, il m'a dit, ce sera... Parce que j'avais déjà fait l'opération entre-temps. Il m'a dit, ce sera la chigno, la radiothérapie et l'hormonothérapie. Pour moi, c'était que des mots, tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, tu ne savais pas ce que c'était derrière, en fait. Ce qui t'attendait, du coup.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et comment tu as traversé, justement, ces différentes étapes-là de commencer la chigno, la perte de tes cheveux, tous les autres effets secondaires, les douleurs, que tu pouvais, tout ce que tu as vécu en fait. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Du coup, la première étape, ça a été l'opération, donc la double tumorectomie. En gros, on m'a enlevé une partie de mon sein, on a enlevé les deux tumeurs et une partie autour pour essayer d'enlever le plus de foyers métastatiques possible. Donc ça, ça a été une première épreuve parce que je savais que mon sein allait être abîmé. je ne me plains pas parce qu'il y a des femmes qui ont des mastectomies et j'avais peur de ça et quand on m'a dit qu'on allait me faire le minimum, j'étais quand même contente j'ai gardé mon sein même si bien sûr il y a une déformation avec le téton,

  • Speaker #0

    le mamelon qui sont un peu rétractés mais on fera une reconstruction plus tard donc je ne me plains pas comment tu te sens aujourd'hui justement parce que pour avoir vu et tu m'en as parlé de l'émission effectivement sur France 5 sur le cancer du sein, sur l'histoire de femmes combattantes qui, justement, se sont fait enlever les deux seins. Toi, tu les as, mais c'est ton sein gauche où il y avait les deux tumeurs, c'est ça ? Comment tu te sens, toi, même s'il y a eu ablation d'une certaine partie et que tu as encore ton sein ? Il y aura une reconstruction plus tard, mais aujourd'hui, en tant que femme, au niveau de la féminité, en fait, toutes ces questions, parce qu'on n'arrête pas, on ne... On ne dit pas, voilà, une femme c'est juste un corps de sein, mais quand la question se pose de dire, bah tiens, si demain on peut m'enlever la poitrine, tu t'es posé cette question-là toi à un moment donné, est-ce que je vais les perdre mes seins ?

  • Speaker #1

    Je me suis posé la question et je m'étais dit à l'époque que s'ils me proposaient pour avoir un plus grand risque de guérison de les enlever ou de l'enlever, je l'aurais fait aussi, mais c'est vrai que c'était une peur puisque, bah déjà d'être opérée, perdre ses cheveux, tout ça c'est compliqué. En plus, quand on nous enlève un sein, mais je suis très admirative des femmes que j'ai vues dans cette fameuse émission dont on a parlé, Enquête de santé, qui sont vraiment courageuses de se montrer comme ça, parce que déjà quand on a un sein qui est mutilé, c'est déjà pas évident, on se regarde dans la glace, il y a tellement de choses qui changent au niveau de l'apparence, du physique, c'est une transformation totale. Au niveau de son identité,

  • Speaker #0

    c'est exactement ce qu'elle disait. Au niveau de son identité, on est un petit peu perdus. Le reportage est très intéressant. D'ailleurs, il y a un mari qui témoigne aussi, qui a accompagné sa femme pour le coup, dans ces opérations-là et sa reconstruction après. Et c'est plein de résilience autour de ça, parce que le sujet de la féminité, quand tout va bien, on ne se pose pas la question. du jour au lendemain où on peut effectivement ne plus avoir de poitrine. Donc, ce n'est pas ton cas aujourd'hui. Comment tu te sens, toi, si je peux me permettre de te poser la question aujourd'hui, après ce parcours-là, où tu nous dis que ton sein Ausha été un petit peu déformé ? Comment tu le vis, toi, aujourd'hui, ou dans ton intimité ? Comment, toi, avec toi-même déjà, dans ton intimité de couple aussi, est-ce qu'il y a un changement ? Est-ce que tu te sens quand même bien ? Comment ? Quel ressenti tu peux avoir autour de ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, le ressenti, c'est que je fais quand même ce que je peux. Je me sens quand même battante, je me sens forte. Je me sens forte. J'ai toujours essayé de faire comme si de rien n'était, en fait. Et de continuer ma vie comme s'il n'y avait pas eu de bouleversement, ce qui n'est pas toujours évident, mais c'est indispensable.

  • Speaker #0

    Donc, par rapport à ton corps, tu continues. Il n'y a pas psychologiquement ou de ressenti autre par rapport à ce que tu as vécu ?

  • Speaker #1

    Après, je ne vais pas dire le contraire, on est une femme dans la vie de couple, dans la vie intime, parce qu'on peut faire semblant avec une perruque. Il y a tout un tas d'artifices. Moi, j'ai toujours été coquette, je me suis toujours maquillée, je me suis toujours préparée. Donc, on peut, entre guillemets, passer pour quelqu'un de tout à fait... Mais dans l'intimité, le matin, quand on se réveille, chauve, sans sourcils, sans cils, avec tout un tas d'autres effets secondaires. qu'on n'imagine même pas. Pour le conjoint, ce n'est pas facile. Je remercie mon chéri qui, on a eu des hauts et des bas, mais qui n'avait rien à voir avec ma maladie. C'était vraiment le couple, mais qui a toujours été là et qui m'a toujours soutenue. Et que je sois chauve ou pas, qui m'a toujours dit que j'étais belle. Et ça, c'est très important dans la vie d'une femme, de se sentir aimée, désirée, et encore femme malgré tout ça.

  • Speaker #0

    Donc c'est ça, ce que tu dis, il y a la poitrine effectivement qui est l'identité féminine, mais c'est pas que. Tu parles quand même des cheveux, des cils, des sourcils, tu as toujours effectivement pris soin de toi, et cette parenthèse-là, il fait que tu as été quand même bien soutenue, comme tu dis, ton chéri. et qu'est-ce que tu as pu mettre en place justement pour continuer à cette force intérieure que tu en parles depuis le début Ce choix de te battre, en fait, parce que tu avais encore plein de choses à faire, et tes enfants aussi, tes ressources au niveau de tes enfants. Qu'est-ce qui t'a aidée justement à tenir dans les moments peut-être un peu plus compliqués, un peu plus difficiles ?

  • Speaker #1

    J'ai eu plein de ressources, évidemment, d'être bien entourée. Alors, c'est vrai que je suis loin de ma famille ici. mais j'avais quand même déjà une amie qui me soutenait énormément ici, j'avais ma famille qui m'appelait quand même, et des collègues qui prenaient des nouvelles, des tas de petites choses. J'ai eu aussi une ancienne collègue qui malheureusement depuis est décédée du même mal, qui m'a beaucoup aidée parce qu'elle était en fin de vie quand on a repris contact malheureusement. Et en gros elle essayait de me donner de la force dans ces derniers jours alors qu'elle est partie à... tout juste 45 ans, il y a deux ans. Donc ça, ça m'a vraiment beaucoup touchée, beaucoup émue, parce que j'aurais presque voulu qu'on se revoie avant, mais elle m'a donné beaucoup de force. Et aujourd'hui, j'ai envie de témoigner aussi pour elle, pour elle et pour ma maman et pour toutes celles qui sont parties trop tôt, parce que moi, je me bats, mais d'autres se sont battues, n'y arrivent pas, mais il ne faut pas se décourager. Chacune a son parcours différent. Et c'est vrai qu'il faut essayer de ne pas tout mélanger parce qu'on peut vite se dire, puisqu'un tel est parti, moi aussi je vais partir, non. Moi, j'ai eu la chance de découvrir mon cancer puisque je l'ai dépisté à temps. Voilà, donc du coup, je pense que je suis sur la bonne voie. Et d'où l'importance du dépistage, mais d'autres n'ont pas eu cette chance. Ma maman notamment l'a découvert trop tard puisqu'elle n'a pas... Elle n'a pas malheureusement fait son suivi correctement. Et je lui disais à l'époque, on s'est même disputé là-dessus, elle me disait « mais c'est pas grave, je sais qu'il va rien m'arriver, on n'a pas ça chez nous » . Elle n'y croyait pas, comme quoi c'est idiot. Il ne faut pas se dire que ça n'arrive qu'aux autres. Les autres, c'est nous. Et il ne faut pas attendre parce que ça ne coûte rien. On fait un examen et ça peut nous sauver la vie.

  • Speaker #0

    « Ça n'arrive pas qu'aux autres » , c'est vraiment une phrase à se répéter. Et ta maman, elle avait quel âge quand ça lui a été diagnostiqué ?

  • Speaker #1

    Quand elle est tombée malade, elle avait 58 ans tout juste, elle était en pleine forme, elle travaillait.

  • Speaker #0

    Elle était toute jeune, encore.

  • Speaker #1

    Elle était rayonnante, toute belle, et d'un coup elle a senti une douleur au dos, elle pensait que c'était dû à un déménagement qu'elle venait de faire avec des amis, et là un mauvais diagnostic est tombé, on lui a... En gros, on lui a dit qu'elle avait une infection du sein, mais pas du tout un cancer. Et comme c'était l'été en France, il n'y avait pas de médecin. Il ne faut pas tomber malade en été en France, ce n'est pas terrible. Il n'y avait que des nouveaux médecins, des remplaçants, des secrétaires. Et du coup, elle a perdu au moins deux mois jusqu'à ce que nous, on se débrouille pour lui trouver une place. Elle était complètement livrée à elle-même. Donc, je pense qu'elle est passée d'un stade 2 à un stade 4. Donc, c'était trop tard quand on l'a... Voilà, elle s'est battue. Elle s'est battue pendant trois ans et demi. Et malheureusement, au bout d'un moment, il n'y avait plus de solution. Mais voilà, elle a été très forte en tout cas.

  • Speaker #0

    Cette force que tu as aussi reçue, qu'elle t'a certainement transmise. Comment tu l'as vécue ? Je sais, ça a été assez intense pour toi et que c'est encore intense, cette perte de ta maman avant ton propre diagnostic. en fait, comment tu l'as ? Comment tu l'as vécu ça ? Parce que c'est trois ans de combat pour ta maman, tu viens de le dire.

  • Speaker #1

    Trois ans et demi, ça a été difficile parce que même si je savais qu'elle se battait, même si on était tous là, quelque part, comme tout le monde, on va regarder sur Internet, on s'informe. J'étais en relation avec ses médecins et je savais très bien qu'elle était condamnée. Donc, ce n'est pas évident, mais elle, elle était un peu dans le déni. Donc, elle pensait toujours qu'elle allait s'en sortir. Ce qui fait qu'elle avait la patate jusqu'au bout. croyait, c'est vraiment à la fin qu'elle a demandé et que là elle s'est un petit peu effondrée mais il lui restait que quelques semaines. Mais finalement je me dis que ce n'est pas plus mal parce qu'elle a vécu ces années en y croyant. Peut-être que c'est cette force qui l'a maintenue en vie pendant trois ans et demi parce qu'elle avait des métastases quand même assez développés partout et je pense qu'effectivement d'avoir la foi, d'y croire. Ça sert. Donc évidemment, ça a été un drame dans ma vie. C'était ma maman, on nous arrache une partie de nous. Mais elle m'a donné aussi la force de...

  • Speaker #0

    C'était très fusionnel.

  • Speaker #1

    Très fusionnel. On ne voyait pas forcément beaucoup, parce que j'étais partie, mais on s'appelait tout le temps. Ce qui me manque le plus,

  • Speaker #0

    c'était ça.

  • Speaker #1

    Les discussions. Elle a toujours été positive, elle ne s'est jamais plaint. Et à chaque fois, elle me disait, ma chérie, la vie est belle. C'est ce que je retiens de ma maman tout le temps. La vie est belle, ma chérie profite. Elle me disait toujours que ça profite même avant d'être malade. Et ouais, c'est ce que je... Son sourire, c'est ce que je retiens d'elle.

  • Speaker #0

    Son beau mantra, profiter de la vie. Est-ce que, certaines fois, est-ce que tu peux ressentir sa présence ou son énergie ou une forme quelconque ? Est-ce que tu peux ressentir qu'elle est encore près de toi, ta maman ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours ressenti qu'elle était près de moi. Alors, c'est... C'est vrai qu'au début, c'était très très présent. J'avais l'impression de l'entendre et de la voir partout. Mais petit à petit, maintenant ça fait plus de deux ans, bientôt trois ans, c'est plutôt dans mes rêves qu'elle est là, qu'elle est présente. C'est déjà un pouvoir extraordinaire de pouvoir rêver de sa maman. Tout le monde ne le fait pas et j'en suis très contente. C'est-à-dire que moi, chaque nuit, je rêve de ma mère comme si elle était vivante. Donc pour moi, elle est vivante. Elle me prend dans les bras. C'est merveilleux. On fait tout. on se dispute, on va au restaurant, on fait du shopping, non mais c'est extraordinaire. Et ça, je ne sais pas si c'est moi qui pense tellement au point, mais c'est super. Donc oui, elle est vivante et au quotidien, je lui parle.

  • Speaker #0

    Elle est encore là dans tes lignes.

  • Speaker #1

    Elle est très présente. Et pour moi, de toute façon, elle sera toujours là tant que moi je serai là.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu aimerais lui dire là, aujourd'hui, là maintenant, au micro ? Quel message tu aimerais lui faire passer si elle est là, autour de nous ?

  • Speaker #1

    que ce que je lui dis tous les jours, que je l'aime très fort, qu'elle manque évidemment à ma vie profondément, que je trouve ça injuste, ce qui s'est passé, mais c'est la vie et qu'il y a peut-être un sens. On ne sait pas. J'aurais aimé qu'on partage plus de choses entre mère et fille. Si je pouvais donner un conseil à nos auditrices, c'est de ne jamais repousser les choses. J'ai proposé beaucoup de choses à ma mère, mais c'était elle qui n'était pas forcément dispo. Elle était avec son chéri, elle n'avait pas le temps. temps et je regrette beaucoup de choses mais voilà ne faut pas attendre en fait faut pas repousser parce que parce que demain on sait pas de quoi sera fait on voulait faire plein de choses et une fois qu'il y avait la maladie en plus elle est tombée au moment du co vide ça a été très compliqué finalement c'est peu vu on n'a pas pu faire je pense tout ce qu'on aurait aimé faire donc ne pas repousser les vraiment profiter ce qu'on a envie de profiter de la guerre mais pas pas que pour les mamans, mais pour les papas aussi.

  • Speaker #0

    Alors, merci Nathalie. Donc, tu as déjà donné ce fameux message à ta maman qui rappelle le message d'espoir aussi à toutes les femmes qui nous écoutent. Ne pas attendre déjà de faire ce qu'on a envie, de profiter de la vie et ne pas attendre aussi de se faire dépister parce que le temps, j'irai à un autre moment, je n'ai pas le temps, j'ai peur, etc. Donc, c'est vraiment de ne pas repousser. le moment aussi de prendre soin de soi et de faire attention et faire ce qu'il faut au niveau santé. Si tu pouvais, toi, revenir en arrière, justement, qu'aurais-tu aimé qu'on te dise, toi, à ce moment-là, avant ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'aurais aimé qu'on me dise ? J'aurais aimé… C'est vrai que j'ai fait des choses en temps et en heure, donc je ne peux pas dire que j'aurais aimé qu'on me dise d'y aller ou de faire quoi que ce soit. Par contre, certains me l'ont déjà dit, mais j'aurais aimé plus qu'on me pousse à m'occuper de moi plutôt que des autres. Souvent, les gens qui sont touchés, c'est peut-être pas un hasard, j'en sais rien, mais beaucoup de gens qui sont touchés aussi sont des gens qui sont très altruistes, qui s'occupent beaucoup des autres et qui ne pensent pas à s'occuper suffisamment d'eux-mêmes. J'en fais partie, ma maman est comme ça. Et c'est une très bonne chose. Mais effectivement, parfois, on peut aussi s'abîmer la santé en pensant toujours aux autres et jamais à soi.

  • Speaker #0

    C'est vrai. C'est un sujet que je vois souvent. Effectivement, de prioriser les autres, d'être, comme tu dis, altruiste, empathique aussi, à toujours prendre le temps pour les autres. Et puis, soit on se met un peu en arrière, on met un mouchoir dessus et on s'oublie. C'est comme ça que, du coup, peut arriver. Un diagnostic qui n'est pas forcément attendu. Et quels signes, à ton avis, on pourrait prendre plus au sérieux ? Alors, je sais qu'il y a des femmes qui sont diagnostiquées qui n'avaient absolument aucun signe, aucun symptôme physique. Mais qu'est-ce qu'on pourrait prendre plus au sérieux, selon toi, par rapport à ton expérience ou les rencontres ? Alors moi, du coup,

  • Speaker #1

    c'est un petit peu comme tu viens de le décrire. Je n'ai pas eu de symptômes physiques. J'ai eu aucune douleur, j'ai eu aucun symptôme. Donc, c'est vraiment le fait que j'ai fait mon contrôle suffisamment tôt. Et là, on s'est aperçu que j'avais un cancer de stade 2 et de grade 2, alors que moins de 10 mois avant, je n'avais rien. Comme quoi, il ne faut pas traîner. Et heureusement que j'avais pris mon rendez-vous.

  • Speaker #0

    Même au niveau palpation, tu te palpais les seins, tu faisais ce qu'il fallait, tu ne sentais rien, tu n'avais rien ressenti.

  • Speaker #1

    Oui, parfois j'avais des petits, comme tout le monde, on sent comme des petits amas de graisse. Mais quand j'allais chez ma gynéco, elle me disait que c'était des... des sortes de fibromes, que ce n'était pas grave. Et même comme ça, je n'ai pas eu de symptômes physiques. Par contre, effectivement, vraiment à la fin, c'était vraiment à la fin, un symptôme que j'ai vu nulle part d'ailleurs, j'ai eu la peau des pieds, sous les pieds, j'ai entièrement pelé. Ah bon ? Complètement, et sur le bout des doigts aussi.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Peu de temps avant l'été ou avant que je sois diagnostiquée. Et apparemment, ça peut être un symptôme de cancer qui n'est pas connu. Non, je n'avais jamais entendu parler de ça. Moi non plus, je me suis dit, c'est quoi ça ? Je n'avais pas été au soleil, donc je ne pouvais pas peler. Mais après, évidemment, ce sont les symptômes habituels, les douleurs, le changement au niveau de la coloration de la forme du téton, du mamelon, de l'aréole.

  • Speaker #0

    Et alors du coup, là, tu nous as parlé de hormonothérapie. Comment tu vis aujourd'hui, justement, le suivi et ce protocole-là qui est pour moi inconnu au bataillon ? Alors, l'hormonothérapie, c'est de rajouter des hormones, apparemment, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Non, c'est le contraire.

  • Speaker #0

    C'est justement pour suivre les hormones.

  • Speaker #1

    C'est de quoi tu dis ? C'est vrai que c'est un traitement, on dit un traitement hormonal. mais en fait on supprime les hormones puisque ces hormones-là, cellules se fixent.

  • Speaker #0

    Donc on en a plus du tout.

  • Speaker #1

    Et sans ces hormones, ça induit tout de suite avec la chimiothérapie la ménopause. Donc moi j'ai eu une ménopause du jour au lendemain. Donc c'était assez violent parce que je n'ai pas pris du temps pour ça.

  • Speaker #0

    Du coup, oui.

  • Speaker #1

    Du jour au lendemain, j'ai eu les bouffées de chaleur, H24, tous les symptômes, la prise de poids, etc. C'est pas fort... Bizarrement. Je m'inquiétais, comme beaucoup de gens pensent, de la chimiothérapie, de la radiothérapie. Et en fait, moi, personnellement, je les ai plutôt bien supportés. Évidemment qu'il y a énormément d'effets secondaires. Avec mon tempérament, je trouvais que ça passait plutôt bien. Et l'hormonothérapie par contre, un tout petit cachet de rien du tout, on nous en parle même pas de l'hormonothérapie en fait, et ce petit cachet il est tellement fort parce qu'il est fait pour lutter contre les récidives du cancer, de l'autre côté il abîme beaucoup de choses, donc en fait c'est ça qui est plus difficile pour moi à accepter aujourd'hui, c'est les douleurs musculaires, articulaires et osseuses. En gros, j'ai le corps d'une petite vieille le matin et la nuit. Ça, c'est un petit peu douloureux, mais on ne va pas se plaindre, je suis vivante. Je suis suivie par un rhumatologue. Il y a des façons de traiter ça, mais ce n'est pas forcément… Je ne m'y attendais pas et il me reste encore six ans sur les sept ans de traitement.

  • Speaker #0

    Quel petit geste ou rituel tu as mis en place ? qui peuvent t'aider justement à prendre soin de toi au quotidien. Si tu dis, voilà, tu as le corps d'une petite vieille la nuit, le matin, par rapport à ton quotidien, qu'est-ce que tu fais justement pour éviter ça ? Parce que tu as ton tempérament, ta force de caractère, ton courage à l'intérieur de toi, là. Mais comment tu fais aussi au quotidien, là, quand tu te lèves ?

  • Speaker #1

    Après, les premières choses, c'est que je m'étire. Je prends exemple sur mon chat.

  • Speaker #0

    Ça, c'est bien, l'étirement du chat.

  • Speaker #1

    Comme mon petit chat Augie qui est d'ailleurs un super compagnon de traitement, qui m'accompagne pour tout, donc il faut s'étirer. Après, il y a plein de petites choses. On a des médicaments, mais ce n'est pas forcément toujours. J'ai des orthèses. Je m'aide avec l'hypnose. Je mets mon téléphone et je fais des séances d'hypnose pour dormir, pour me relaxer. Et franchement, ça fonctionne. Même via le téléphone, j'écoute des podcasts. J'ai beaucoup lu aussi des livres, des témoignages sur des femmes qui étaient touchées comme moi par le cancer du sein, des podcasts de Christophe André que tout le monde connaît, des tas de choses en fait, des tas de petites choses. Après, il y a aussi les soins de support. Quand on a un cancer, on a une association qui s'occupe de nous, qui prend des nouvelles. On a heureusement des séances qui sont gratuites. de psychologie, de réflexologie, de la socio-esthétique. Donc ça, ça nous fait vraiment du bien. C'est des moments vraiment pour soi où on s'occupe de nous, on nous masse, on nous parle. J'ai fait de l'art-thérapie aussi, c'était super chouette. À travers différents outils artistiques, j'ai pu m'exprimer ce que j'avais vécu avec ma mère à travers plein de choses, plein d'outils différents. J'ai fait du sport adapté qui est conseillé. c'est un tiers du traitement, le sport adapté il faut vraiment faire du sport ils en parlent dans le reportage justement là,

  • Speaker #0

    le docteur Simès aussi disait que c'est un vrai beau cachet antidépresseur le sport qu'est-ce que tu fais comme sport ? qu'est-ce que tu fais comme sport ?

  • Speaker #1

    j'ai fait du sport adapté au départ avec un coach qui me faisait reprendre en douceur puisque c'était très mal et tout ... Maintenant, je me suis inscrite à la salle, donc je fais plutôt ce qui est cardio, du vélo, du rameur, je fais des liptiques, du tapis de marche incliné, après des marches dehors, donc ça c'est très bien. Des petites choses, on peut aller à la piscine aussi, tout ce qu'on peut faire, mais aussi faire son ménage, faire ses courses, marcher à pied, tout ça c'est des petites choses qui vont passer du traitement.

  • Speaker #0

    Bouger au quotidien, ça aide dans le protocole, dans la guérison aussi.

  • Speaker #1

    Après, à part évidemment tout ce qui est physique, moi personnellement la musique m'a énormément aidée, il y a eu la lecture comme je l'ai dit. J'ai des amis aussi qui m'ont aidée parce qu'elles avaient eu un cancer, on a pu échanger. J'ai une amie qui avait monté sa boutique de lingerie en ligne donc j'ai pu poser pour elle avant même de me faire au télé. Donc que j'ai des super photos de mes seins d'avant dans le linge Tout ça, ça m'a fait du bien. On a fait des soirées événementielles. J'ai fait beaucoup de choses. Donc le fait de vivre comme tout le monde, comme tous les jours, ça m'a fait beaucoup de bien. Le soutien de mon chéri, évidemment. Il y a tellement de choses. La nature, comme je l'ai dit, les animaux aussi. Et puis la reprise du travail. Parce que moi, je suis auxiliaire de péristiture, donc je travaille avec des enfants. Donc même à mi-temps, j'ai pu reprendre le travail. Et de voir les enfants, de revoir mes collègues, ça m'a fait un bien fou. Les câlins, les bisous, la vie, les cris, les pleurs, mais ça fait tellement de bien. C'est un tout.

  • Speaker #0

    De ne pas rester seule aussi, dans ce que tu dis, ce que tu relates. Il y a des moments à toi, la lecture, l'hypnose, les balades, etc. Mais beaucoup de partage, beaucoup de relationnel aussi. L'entourage, il fait pour beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est important, très important, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu as appris sur toi justement de cette épreuve-là ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a appris ? On apprend toujours plus, de toute façon tous les jours en vieillissant, on apprend des choses sur nous, mais effectivement, je me savais déjà courageuse sans me vanter, puisque j'ai déjà traversé des épreuves, mais je pense que j'ai appris effectivement encore plus de résilience. Voilà, affronter chaque épreuve jour à jour, petit à petit, faire des projets petit à petit, et sans montrer aux autres... J'essayais en tout cas de ne pas montrer aux autres mes faiblesses, parce que je ne voulais pas les impacter davantage. Nous, on est déjà mal, mais si en plus on montre qu'on est mal pour nos proches, eux, ils peuvent s'écrouler, donc ce n'était pas le but. Donc toujours relativiser, se rendre compte qu'il y a toujours pire que soi. Ça, j'ai toujours, même avant, j'ai toujours vu ça. Et quand on… Il suffit de regarder les infos, quoi qu'il se passe, les reportages. Il y a toujours plus que nous, donc voilà. On se dit que…

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il y a un beau message aussi encore. Ça va,

  • Speaker #1

    on en dit.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un mot-clé ou une phrase, justement, symbole de ta renaissance, là, ça serait lequel ? Ça serait quoi, là, qui te sort du cœur exactement ?

  • Speaker #1

    Un mot-clé sur ton parcours et là,

  • Speaker #0

    le fait que tu continues.

  • Speaker #1

    Eh bien, je ne sais pas si je peux parler de renaissance, parce que c'est encore au début de... Je dis au début, ça fait que deux ans, mais comme j'ai l'hormonothérapie...

  • Speaker #0

    Tu es en pleine renaissance, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je commence. Je commence, mais je dirais une phrase que ma maman disait toujours, que la vie est belle. et qu'elle vaut la peine d'être vécue. Et que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Et que je citerais aussi Confucius qui disait, d'ailleurs comme un livre que j'ai acheté il n'y a pas si longtemps que tu dois connaître aussi, « On a deux vies » et la deuxième commence « On n'en a qu'une » . Il y a eu un livre comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, j'adore ce livre. Ça a été, je ne sais plus en quel année je l'ai lu, mais très bouleversant. Exactement. exactement, donc là tu as encore une belle vie encore plein d'années, plein de projets à vivre en fait, c'est ça,

  • Speaker #1

    à créer j'espère bien j'ai plein de projets au niveau du travail, au niveau de ma vie personnelle oui oui, je vais de l'avant et j'espère que si des auditrices sont dans le même cas que moi qu'elles soient dans le même état d'esprit parce que pour toutes celles qui sont parties on se doit aussi de Merci. de vivre, elles aimeraient tellement être là pour en parler, pour... Moi, je me dis, chaque matin, quand je me lève, peu importe ce qui se passe, peu importe comment je me sens, que j'ai beaucoup de chance. J'ai beaucoup de chance d'être là encore, de voir mes enfants. J'espère les voir grandir, être grand-mère un jour. C'est des tas de petites choses comme ça qu'il faut garder au quotidien. C'est ça, c'est ça qui compte. C'est la transmission, l'amour qu'on donne, l'amitié, des petites choses tous les jours. Et se rappeler, même si, par exemple, le travail est important, que ce n'est pas que notre vie, parce qu'effectivement, du jour au lendemain, tout peut basculer. Donc il faut aussi se centrer un petit peu sur soi, sa famille et sa famille.

  • Speaker #0

    Sur soi et sa famille, les autres après. Parce que c'est vrai que quand on t'écoute aussi, tu disais, ne pas flancher devant les autres, parce que sinon ils vont être à terre. Donc c'est toujours aussi ce côté... empathique, cet altruisme qui se dégage de tes mots, de tes paroles. Mais ne pas s'oublier non plus. Prendre soin de soi pour être bien pour les autres aussi et profiter de la vie. Profiter de chaque instant parce qu'on ne sait pas ce qui est fait demain. Quel beau message d'espoir là tu transmets. Comment aimerais-tu là qu'elles prennent soin d'elles, ces femmes justement, toutes les auditrices qui nous écoutent ? et qui sont complètement connectées à tes paroles, à ton histoire. Comment tu voudrais qu'elles prennent soin d'elles là ? Qu'est-ce que ça serait comme premier petit pas là ? Qu'est-ce que tu pourrais leur dire ?

  • Speaker #1

    Je leur dirais qu'il faut déjà qu'elles pensent à réduire leur charge mentale, parce qu'on en a toutes, en tant que femmes, je pense qu'on a tous un sac à dos bien rempli, et que par moment... on pourrait un petit peu déléguer avec nos chéris, et même si on n'a pas de chéris, déléguer avec des amis ou de la famille, ou mettre ses enfants, je ne sais pas, un petit peu au centre, un petit peu, mais déléguer pour profiter d'un stand pour soi, parce qu'on ne le fait pas assez, et quand on est malade, on se rend compte que souvent on est le pilier de la famille, et que sinon on s'écroule. Tout le monde s'écroule, donc il faut aussi prendre soin de soi. Donc la sororité est importante dans ces moments-là, parce que je pense que beaucoup de femmes peuvent nous aider, quelles qu'elles soient. Et je leur dirais de vivre comme si chaque jour était le dernier, parce qu'on ne sait jamais. Alors ça paraît bête, comme phrase comme ça, mais quand on nous annonce qu'on a un cancer, quelque part, c'est un petit peu ce qui nous tombe dessus. Et on se dit combien de temps, et donc la vie est tellement belle, même s'il y a des difficultés bien sûr, mais c'est quand même un cadeau. C'est quand même un cadeau d'être là, il faut en profiter pour tous ceux qui n'ont pas la chance de l'être encore.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Waouh, merci beaucoup pour ces mots. Qui me touche, moi, la première, quand tu parles de sac à dos, de charge mentale, c'est des sujets que j'adore animer en atelier ou en one-to-one aussi. Et c'est vrai qu'il y en a tellement de charge mentale, le monde y va tellement vite aujourd'hui, qu'on parlait à l'époque de charge professionnelle, mais il n'y a pas que, familiale aussi. Comme tu dis, la femme, c'est le pilier souvent dans la famille. Et que si elle n'est plus là au niveau organisation, gestion, etc., il y a moins de choses. qui se font. Après, il y a des hommes qui organisent très bien aussi. Donc attention, s'il y a certains hommes qui nous écoutent, nous ne sommes pas 100% féministes. Mais statistiquement, c'est quand même ça. C'est quand même la femme, la maman, c'est un peu inné en elle de prendre un peu les rênes, de s'occuper de tout, d'avoir des listes même dans la tête sans forcément de les avoir sur le papier. Donc oui, de déposer un peu le sac à dos là. tout ce qu'on traîne un petit peu sur les épaules, le dos, et prendre soin de soi, ne pas s'oublier, c'est le message clé de Nathalie. Vraiment merci pour ton partage, pour ton témoignage qui est si riche aussi, très émotionnel aussi, rempli de résilience, de force et de courage là. Donc on invite vraiment toutes les auditrices à prendre rendez-vous tout de suite, si ce n'est pas déjà fait, pour aller se faire dépister. Se palper ne suffit pas, c'est déjà bien. mais on ne peut pas forcément ressentir les choses et puis en même temps profiter de la vie. De ne pas être forcément 100% dans la peur d'avoir aussi un cancer, mais de faire les deux, ça serait ça finalement le mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi c'est le dépistage, dépistage. Et en plus je pense qu'en tant que maman, en tant que femme, si nous on se fait dépister, c'est un bon exemple pour nos enfants, pour nos filles, pour tout le monde. parce que du coup, on donne vraiment l'exemple de la prévention, et ça sauvera peut-être les futures générations. Et si tu me permets, j'aimerais ajouter deux films que j'ai adorés, je pense qu'il y en a peut-être qui l'ont déjà vu, et toi y compris, qui parlent un petit peu de ça et qui m'ont vraiment beaucoup touchée. C'est La Tresse de Laetitia Colombani. je sais pas si tu l'as vu je ne l'ai pas vu mais j'en ai entendu parler il est extraordinaire et on voit un petit peu tous les parcours c'est vraiment une belle leçon de vie c'est magnifique et un plus vieux film Le premier jour du reste de ta vie de Rémi Brézanson avec la chanson qui est connue d'Étienne Dao qui est magnifique aussi et ce sont des je pense que ça ça peut être un petit partage sympathique Donc...

  • Speaker #0

    Merci pour tes ressources. C'est ultra riche et rempli d'amour, encore une fois. Il y a beaucoup d'amour, de vie derrière tes paroles. Et on le ressent à travers ta voix aussi, qui n'a pas changé.

  • Speaker #1

    Merci Alex.

  • Speaker #0

    Plus de 25 ans.

  • Speaker #1

    Heureusement que la voix ne change pas, mais le physique par contre, mon Dieu !

  • Speaker #0

    Tout le monde, on change toutes. Ce n'est pas grave,

  • Speaker #1

    on est belle de l'intérieur et ça c'est le plus important.

  • Speaker #0

    On reste belle à l'intérieur. C'est le cœur aussi qui parle. Donc, merci encore une fois de ta générosité là, autour de tes paroles, de ton parcours, de ta soif de vivre là, qu'on ressent. Donc, je te souhaite vraiment plein de belles choses aussi, de continuer sur ta voie, de prendre soin de toi, d'essayer peut-être d'autres petits rituels qui te font du bien, de t'écouter. et d'avancer sur ton propre chemin. Et moi, je vois plein de petites étoiles, plein de cœurs autour de toi, même si je ne te vois pas. Pour rappel, je ne la vois pas en live tout de suite parce que merci les problèmes informatiques. Mais je la ressens. Je la ressens. J'espère que vous aussi, toutes les personnes qui nous écoutent là. ressentez ce que je peux ressentir moi n'hésitez pas à commenter sous l'épisode dites nous ce que Nathalie vous a fait ressentir comment elle vous a embarqué dans son histoire et où vous en êtes d'ailleurs au niveau de votre dépistage et du fait de prendre soin de vous racontez nous en commentaire ce qu'il en est,

  • Speaker #1

    merci beaucoup merci beaucoup Alexandra merci de m'avoir donné la parole Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode d'Inspirationnel. J'espère qu'il vous a apporté des clés, des inspirations et des prises de conscience pour vous aider à faire des choses bien. pour avancer avec plus d'amour et de confiance en vous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à une amie qui pourrait en avoir besoin et à me laisser une note et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est le meilleur moyen de soutenir ce podcast et de permettre à d'autres femmes de trouver leur propre lumière. Et si d'autres sujets vous intéressent et résonnent en vous actuellement ? Faites-le-moi savoir aussi en commentaire et je créerai des épisodes dédiés spécifiquement selon vos demandes. Pour aller plus loin, retrouvez-moi sur alexandraka.fr ou sur les réseaux sociaux où je partage d'autres ressources. et accompagnement pour vous guider sur votre propre chemin. Découvrez toutes les infos en légende pour me retrouver plus facilement. D'ici là, prenez soin de vous, osez vous aimer, et souvenez-vous, vous êtes bien plus lumineuse que vous ne le pensez. A très bientôt pour un nouvel épisode.

Chapters

  • Intro Octobre Rose

    00:00

  • Qui est Nathalie ?

    06:01

  • L'annonce du diagnostic

    09:37

  • Comment a-t-elle traversé cette épreuve ?

    16:30

  • Qu'est-ce-qui l'a aidé à tenir ?

    21:45

  • 1er choc émotionnel : la perte de sa maman, diagnostiquée trop tard

    24:10

  • Qu'aurait-elle aimé qu'on lui dise avant ?

    29:55

  • Quels signes prendre au sérieux ?

    31:20

  • Le suivi en hormonothérapie

    33:08

  • Des rituels pour continuer à prendre soin de soi

    35:10

  • Qu'a-t-elle appris sur elle, de cette épreuve ?

    39:30

  • Le message d'espoir de Nathalie

    40:42

Description

🎧 Épisode #31 – Octobre Rose : Le témoignage poignant de Nathalie, une leçon de courage et d’espoir

Dans cet épisode plein d’amour, de résilience et de soif de vivre, Nathalie nous partage son parcours face au cancer du sein.
Diagnostiquée en octobre 2023 de deux tumeurs malignes, un an après avoir perdu sa maman du même cancer, elle raconte avec authenticité les étapes de sa traversée : la chimio, la perte des cheveux, la fatigue, mais aussi les ressources qu’elle a trouvées pour continuer à croire en la vie. 💗


À travers ses mots, Nathalie nous rappelle l’importance du dépistage précoce — qui sauve des vies — et nous transmet un message d’espoir vibrant : même après la tempête, il y a toujours de la lumière. 🌸


👉 Un épisode rempli d’émotion, de tendresse et de gratitude, à écouter comme une ode au courage des femmes.


💬 Si vous souhaitez échanger directement avec Nathalie ou lui témoigner votre soutien, vous pouvez la retrouver sur Facebook : Nath Petitjean, ou nous écrire un mot sous l'épisode.


L'émission dont on parle, à regarder en replay sur France 5 télévision : "Enquête de santé : cancer du sein, le parcours de combattantes"


✨ Un grand merci à elle pour ce témoignage inspirant, empreint d’humanité et de bienveillance.


Et à vous, mes chères auditrices : prenez soin de vous, faites-vous dépister, et souvenez-vous que la vie est précieuse.


N'hésitez pas à partager cet épisode au plus grand nombre, car plus on en parlera, plus les lignes bougeront et nous pourrons sauver des vies !


Dans cet épisode, on parle de :

💭 Octobre Rose, cancer du sein, dépistage, prévention, sensibilisation, résilience, espoir, courage, force féminine, sororité, Identité féminine, guérison, amour de soi, altruisme, transmission, deuil, art thérapie, santé des femmes, combat, soutien, témoignage inspirant, bienveillance, reconnexion à la vie, épreuve et lumière, prendre soin de soi, soif de vivre


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👋 Qui suis-je ?

 

Je suis Alexandra K 🧚‍♀️ coach de vie certifiée et spécialisée pour les femmes 40+ actives et ambitieuses en quête de sens. Après plus de 20 ans dans le salariat, j’ai osé quitter ma carrière pour me reconnecter à moi-même et accompagner les femmes à s’affirmer, à oser prendre leur place et à vivre une vie alignée.

À travers ce podcast, je partage des outils concrets, des inspirations et des témoignages pour vous aider à retrouver votre puissance intérieure et à avancer avec confiance.

 

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Inspirationnelle, le podcast pour s'aimer et vibrer sa vie. Je m'appelle Alexandra, je suis coach de vie certifié, entrepreneuse et fondatrice d'Alexandra K. J'accompagne les femmes à retrouver confiance, équilibre et épanouissement. Je suis convaincue que nous avons toutes et tous droit au bonheur et qu'un simple déclic peut rallumer la lumière en nous. Ma mission ? Éveiller les consciences et guider celles qui se sentent éteintes vers plus d'amour et de clarté intérieure. Dans ce podcast, je vous partage chaque semaine des outils et des réflexions autour de l'amour de soi et de la reconnexion à soi pour vous aider à avancer avec authenticité et sérénité. Et une fois par mois, une experte viendra enrichir notre voyage avec son regard éclairé. Alors, prête à rayonner ? Installez-vous confortablement, l'épisode commence maintenant. Bonne écoute ! Alors bonjour et bienvenue dans ce tout nouvel épisode, un épisode cher à mon cœur. J'avais envie de vous parler d'un sujet qui me tient profondément à cœur. Comme vous le savez, on est en octobre et chaque année, le mois d'octobre, se teinte de rose pour rappeler en fait à toutes les femmes qu'on vient la... prévention et le dépistage du cancer du sein peuvent sauver des vies. Et pourtant, malgré toutes les campagnes, malgré les affiches, les messages, j'entends encore vraiment dans mon milieu professionnel, même personnel, j'ai pas le temps, je le ferai plus tard, je suis pas concernée. Ou alors même, j'ai peur un petit peu de le faire et je sais pas ce qui m'attend. C'est-à-dire qu'en France, le dépistage du cancer du sein, il est recommandé tous les deux ans, entre 50 et 74 ans. mais il peut commencer dès 40 ans, d'ailleurs sous avis médical. Et chaque année, près de 60 000 nouveaux cas sont encore diagnostiqués, 12 000 décès encore aujourd'hui par an. Une femme sur huit, on dit, sera touchée au cours de sa vie. Et pourtant, détecté à un stade quand même assez précoce, le cancer du sein peut guérir en fait dans 9 cas sur 10. Alors c'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai eu à cœur de donner la parole à une femme. Une amie à moi, chère à mon cœur, on ne compte même plus les années, c'est plus de 20 ans tout ça. Et surtout une battante, une femme qui a justement traversé cette épreuve du cancer du sein, qui du jour au lendemain a vu sa vie aussi basculer, et qui a choisi de traverser cette épreuve avec courage, force et dignité. Cette femme c'est Nathalie. Nathalie qui a aussi perdu sa maman en 2022. du cancer du sein, et qui a été diagnostiquée un an plus tard, de deux tumeurs malignes au sein gauche. Elle a connu un parcours que toute femme ayant vécu ce cancer du sein a connu, donc la chimiothérapie, la perte de cheveux, elle va nous en parler, la fatigue, les douleurs, des effets secondaires assez importants, mais aussi beaucoup d'élan d'amour, beaucoup de soutien, de puissance intérieure qui l'a maintenue en fait. qui l'a maintenue sans s'effondrer, sans se mettre à terre. Et si j'ai voulu l'interviewer aujourd'hui, c'est d'abord pour lui rendre hommage, déjà, par rapport à tout ce qu'elle a pu mettre en place depuis tant d'années, que je la suis, en fait, aussi sur les réseaux où on se donne des nouvelles, parce que Nathalie n'est plus proche de moi, même si on était très proches à une époque, il y a plus de 25 ans de cela. Elle est maintenant sur Bordeaux, elle va nous expliquer un petit peu sa vie. Mais son parcours, en tout cas, m'a touchée, me touche encore profondément. Et dans un premier temps, je voulais vraiment lui rendre hommage. Et je lui dis là maintenant. Et c'est pour rendre hommage aussi à toutes ces femmes qui luttent dans l'ombre. Pour rappeler à chacune l'importance de se dépister. Parce que le dépistage précoce, c'est ce qu'il y a de plus cher et de plus important. Et c'est ce qui peut encore sauver des vies. Et voilà. Nathalie, en fait, ce n'est pas qu'une amie. C'est une histoire d'amour. Elle représente pour moi l'amour. L'amour d'une amie, déjà, pour moi. L'amour d'une fille pour sa maman. L'amour d'une mère aussi pour ses enfants. L'amour, en fait, tout simplement, c'est l'amour de la vie pour moi. Et elle représente cette force, cette résilience qui nous fait relativiser, en fait, toutes, et moi la première, par rapport au combat qu'elle a mené et qu'elle mène encore aujourd'hui. C'est comme si elle vivait une foi tranquille. en la vie, un amour en la vie, comme s'il y avait toujours de la lumière au bout du tunnel. et un cœur, un cœur énorme en pleine tempête. Voilà, donc dans cet épisode, elle va nous livrer son parcours, nous partager ses ressentis, comment elle a fait pour traverser cette épreuve, toutes ses émotions, peut-être ses doutes aussi, ses ressources, comment elle a pu pu lever en elle sa force pour continuer en fait, malgré tout, peut-être des petits rituels aussi, et le message qu'elle a envie de partager à vous toutes qui nous écoutez là maintenant. Merci beaucoup Nathalie d'avoir accepté de te livrer, de faire cet exercice-là qui, somme toute, n'est pas forcément simple à faire. Tu m'as partagé que c'était ta première interview, que c'était un exercice pour toi aussi thérapeutique que de te livrer ici, là, sur Inspirationnel. Je te remercie beaucoup. Bienvenue à toi pour cette interview et cette conversation en toute intimité.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Eh bien, je te remercie beaucoup, mon ami Alexandra, Alex, comme je t'appelle, dans l'intimité, pour tout ce que tu me dis qui me touche. Et comme tu l'as dit très justement, ça fait très longtemps qu'on ne s'est pas vus physiquement. Mais on se suit et on s'est soutenus, je pense, quand on avait des vrais besoins l'une et l'autre. Et je te remercie beaucoup de me donner la parole, parce que c'est vrai que mon combat, je l'ai mené toute seule. avec les aides que j'ai prises à droite à gauche. Mais c'est la première fois qu'on me donne la parole, en fait. Donc c'est important pour moi. Le fait de revenir dans tout ça a été effectivement très bénéfique et thérapeutique puisque j'ai pu mettre sur le papier tout mon ressenti depuis le début jusqu'à maintenant. Et ça m'a fait beaucoup de bien, donc je te remercie beaucoup. Et je suis très touchée par tes mots. et évidemment notre amitié.

  • Speaker #0

    et très chère à mes yeux aussi j'ai hâte qu'on se revoit au vis-à-vis de mon Alex je te vois donc merci beaucoup oui on ne se voit pas on a des petits problèmes informatiques on a des soucis informatiques mais moi je te vois et mon Alex est très joli et je suis très contente on vous partage les petits coulisses vous ne nous voyez pas non plus mais écoutez-nous bien et ça promet d'être assez riche en émotions Donc, oui, Nathalie, alors avec joie de t'avoir là, de t'entendre et de te laisser la parole qui est libératrice et salvateur aussi en soi, qui est souvent thérapeutique. J'en parle assez souvent. L'écriture, je sais que tu as préparé, je dis souvent cette émission, en tout cas l'épisode en écrivant ton parcours. Donc, l'écriture est déjà un exercice en soi et la parole, sortir les mots. Par la bouche, un deuxième exercice qui est très, très libérateur. Donc, merci. Et on va commencer par le démarrage de ta présentation, parce que moi, je te connais parfaitement. En tout cas, pas forcément dans l'intimité à 100%, mais on va dire, je te connais quand même bien, on va dire. Mais par rapport à nos auditrices qui nous écoutent, là, peux-tu nous en dire un petit peu plus de qui tu es, en quelques mots, où tu habites ? qu'elles aient une image de toi, même si elles vont la voir sur la petite vignette que j'aime à créer, parce que je vais vous partager effectivement des photos de Nathalie sur un avant et un après. Donc on va quand même voir qui tu es, mais là voilà, comment tu peux te décrire ?

  • Speaker #1

    Alors bonjour à toutes, bonjour à toutes les auditeurs qui nous écoutent. Vous l'avez compris, je m'appelle Nathalie, j'ai 47 ans, je suis maman de deux grands garçons. Kylian, 22 ans et Axel, 17 ans. Je suis diplômée d'état d'auxiliaire de puriculture depuis 2014 en reconversion. Je suis partie à Mérignac près de Bordeaux, donc j'ai quitté la région parisienne il y a 7 ans parce que j'avais envie de changer de cadre de vie et je suis très contente de ma vie ici, même si les amis et la famille me manquent. Diabétique de type 1 depuis 20 ans. Ah, il y a un petit bolus, mais ça sera pour une autre fois. J'ai été touchée effectivement par le cancer du sein que j'ai découvert en septembre 2023 après avoir, comme l'a dit Alexandra, perdu ma maman du même mal en février 2022. Voilà pour la présentation sommaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment tu as appris ton diagnostic ? Ça s'est passé comment pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors en fait comme ma maman était forcément atteinte d'un cancer, je me suis faite aussitôt dépister, enfin j'ai fait une échographie fin 2022, tout allait bien, RAS, et ma gynéco m'a dit on refera une mammographie l'année prochaine. Moi j'avais fait donc mon échographie. en novembre et j'ai voulu rapidement faire ma mammographie parce que je me suis dit, j'ai vu avec ma maman comment ça évoluait assez vite, j'avais pas envie de perdre de temps au cas où on trouvait quelque chose. Donc en mai 2023, j'ai voulu prendre rendez-vous mais il n'y avait pas de place avant septembre 2023. Donc j'étais un peu déçue mais j'ai pris le premier rendez-vous avec le recul. Si j'avais su, je serais allée ailleurs prendre un rendez-vous plus tôt. Et quand j'ai pris rendez-vous... pour le 4 septembre 2023, c'était la rentrée scolaire de mon fils Axel en seconde. Voilà, bizarrement, je ne sentais pas trop cet examen. Et vu le nombre de clichés que me faisait passer la radiologue, j'ai compris tout de suite qu'il y avait quelque chose à confirmer. Donc, je lui ai demandé, puisque j'ai eu un rendez-vous avec la radiologue tout de suite, je lui ai demandé vraiment clairement... soyez franche puisque je viens de perdre ma maman du même mal, s'il y a quelque chose, dites-moi tout de suite si c'est un cancer ou pas. Et donc elle a été très franche et elle m'a expliqué qu'en effet, il y avait de masse suspecte qu'il fallait analyser et qu'a priori, à 99,9%, il s'agissait de tumeurs malignes et qu'il fallait que je sois courageuse. Voilà, finalement, je m'y attendais. C'est comme ça que j'ai appris, sans vraiment avoir la confirmation de la biopsie, mais déjà J'avais déjà appris ça par la radiologue tout de suite.

  • Speaker #0

    Mais tu as ressenti quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Comme je m'étais déjà préparée depuis longtemps, c'est bizarre, mais comme je l'ai dit précédemment, je m'étais préparée à cette éventualité. Donc finalement, ça ne m'a même pas étonnée. J'ai été tellement malheureuse par la perte de ma maman, par le stress. parce que je l'ai accompagné sans jamais rien montrer, que je pense qu'à l'intérieur, oui, ça m'a vraiment affectée. Et quand on me l'a dit, pour moi, finalement, c'était logique.

  • Speaker #0

    C'était la suite.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était la suite logique. J'étais tellement mal que j'ai développé la même chose par le choc émotionnel.

  • Speaker #0

    Le choc émotionnel, on dit souvent, effectivement, qu'on porte tous. Le cancer, après, on le développe ou pas, et c'est souvent les chocs émotionnels qui amènent le cancer, en fait. Donc, c'était ton intuition. En fait, tu le sentais, tu le savais que tu l'avais.

  • Speaker #1

    Je n'ai même pas pleuré tout de suite. J'ai encaissé le coup quand elle me l'a dit. Et j'ai pensé à une chose, c'est tout de suite mes enfants, comme toute maman, comme toute maman. Je me suis dit, mon Dieu, mon petit qui avait 15 ans à l'époque et qui est très fusionnel avec sa maman, qui l'était parce qu'il grandit maintenant. Je me disais « Ah non, ce n'est pas possible, il n'est pas prêt. Il n'est pas prêt à aller chez son papa parce qu'on est séparés et qu'il vit complètement avec moi. » Et je me disais « Autant mon fils Kylian, il est grand. » La première chose qui m'est venue à l'esprit, effectivement, c'était la peur de laisser mes enfants. Et comment j'allais leur annoncer, sachant qu'on avait perdu ma maman et leur grand-mère peu de temps avant. Et j'allais leur annoncer la même chose. C'est ça qui m'a angoissée tout de suite. et quand je suis sortie de l'examen J'ai vraiment pas pleuré, j'ai conduit, j'ai regardé le soleil parce qu'il faisait très très beau et je me suis dit combien de fois je vais revoir ce soleil et ce ciel bleu. Et après je me suis dit non mais tu vas te battre, tu vas te battre. En gros la vie t'as déjà pris ta maman et moi il est hors de question que je parte. Je me disais je suis pas prête, j'ai plein de choses à faire. Et donc j'ai gardé pour moi cette nouvelle pendant 15 jours.

  • Speaker #0

    Tu l'as gardée pour toi toute seule ? Ou tu l'as pas donnée, tu t'as pas appris à tes enfants la nouvelle ? Ou à personne du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai effectivement, au bout de quelques jours, comme mon chéri a vu que je n'étais pas bien un soir, il m'a vu pensive, il m'a vu... Et là, j'ai craqué parce que je ne l'avais dit à personne. Et là, je lui ai expliqué. Donc, bon, voilà, ça a été... Et après, un peu plus tard, je l'ai dit à une amie qui s'est effondrée plus que moi. Donc, je n'avais pas encore pleuré. Et c'est mon amie qui pleurait pour moi. Je disais, ah non, Flo, s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas sorti les larmes que tout ton entourage avait senti pour toi.

  • Speaker #1

    Non, parce que... Exactement. Et je me suis dit tout de suite, je vais me battre. Je vais me battre et je vais y arriver. Mais c'est vrai que ça fait quand même un choc. C'est un choc.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'était la première annonce, on va dire, sans rentrer dans le détail de la suite, qui n'était pas confirmée.

  • Speaker #1

    Qui n'était pas encore confirmée, c'est-à-dire qu'après, très peu de jours après, on a fait une double micro-biopsie, puisque on a... J'avais deux tumeurs différentes au même sein et il fallait les analyser. Et c'est 15 jours après que j'ai pu voir mon médecin qui, Au tout début, il m'avait dit « Non, mais vous inquiétez pas, madame Petitjean, c'est un petit cancer de rien du tout, ça va aller, vous n'aurez pas de chignot. » Donc, j'étais très contente. Je me disais « Super, tout sauf la chignot. » Et 15 jours après, quand il a reçu les résultats de la biopsie, là, il m'a reçu d'un coup, entre deux coups de téléphone, et il m'a dit « Bon, alors vous êtes au courant, on commence la chignot. » Et là, j'ai eu un choc terrible.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #1

    j'ai pleuré, pleuré, pleuré. Bon, je crois que tu m'as...

  • Speaker #0

    Grosse maladresse déjà, vous êtes au courant. Tu n'étais pas forcément au courant. Donc, les pieds dans le plat. Et c'est là, c'est à ce moment-là que les larmes, les premières larmes ont commencé à couler.

  • Speaker #1

    Et alors là, je ne pouvais plus m'arrêter parce que j'étais choquée. En fait, comme il m'avait dit que je n'allais pas avoir de chimio, pour moi, j'avais écarté le fait de perdre mes cheveux, etc. Et là, heureusement que j'avais mon amie qui était avec moi aussi ce jour-là. Là, j'ai pleuré, pleuré, pleuré. Donc, j'essayais de me retenir, mais impossible. il fallait bien évacuer en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Et voilà. Et là, il m'a dit, ce sera... Parce que j'avais déjà fait l'opération entre-temps. Il m'a dit, ce sera la chigno, la radiothérapie et l'hormonothérapie. Pour moi, c'était que des mots, tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, tu ne savais pas ce que c'était derrière, en fait. Ce qui t'attendait, du coup.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et comment tu as traversé, justement, ces différentes étapes-là de commencer la chigno, la perte de tes cheveux, tous les autres effets secondaires, les douleurs, que tu pouvais, tout ce que tu as vécu en fait. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Du coup, la première étape, ça a été l'opération, donc la double tumorectomie. En gros, on m'a enlevé une partie de mon sein, on a enlevé les deux tumeurs et une partie autour pour essayer d'enlever le plus de foyers métastatiques possible. Donc ça, ça a été une première épreuve parce que je savais que mon sein allait être abîmé. je ne me plains pas parce qu'il y a des femmes qui ont des mastectomies et j'avais peur de ça et quand on m'a dit qu'on allait me faire le minimum, j'étais quand même contente j'ai gardé mon sein même si bien sûr il y a une déformation avec le téton,

  • Speaker #0

    le mamelon qui sont un peu rétractés mais on fera une reconstruction plus tard donc je ne me plains pas comment tu te sens aujourd'hui justement parce que pour avoir vu et tu m'en as parlé de l'émission effectivement sur France 5 sur le cancer du sein, sur l'histoire de femmes combattantes qui, justement, se sont fait enlever les deux seins. Toi, tu les as, mais c'est ton sein gauche où il y avait les deux tumeurs, c'est ça ? Comment tu te sens, toi, même s'il y a eu ablation d'une certaine partie et que tu as encore ton sein ? Il y aura une reconstruction plus tard, mais aujourd'hui, en tant que femme, au niveau de la féminité, en fait, toutes ces questions, parce qu'on n'arrête pas, on ne... On ne dit pas, voilà, une femme c'est juste un corps de sein, mais quand la question se pose de dire, bah tiens, si demain on peut m'enlever la poitrine, tu t'es posé cette question-là toi à un moment donné, est-ce que je vais les perdre mes seins ?

  • Speaker #1

    Je me suis posé la question et je m'étais dit à l'époque que s'ils me proposaient pour avoir un plus grand risque de guérison de les enlever ou de l'enlever, je l'aurais fait aussi, mais c'est vrai que c'était une peur puisque, bah déjà d'être opérée, perdre ses cheveux, tout ça c'est compliqué. En plus, quand on nous enlève un sein, mais je suis très admirative des femmes que j'ai vues dans cette fameuse émission dont on a parlé, Enquête de santé, qui sont vraiment courageuses de se montrer comme ça, parce que déjà quand on a un sein qui est mutilé, c'est déjà pas évident, on se regarde dans la glace, il y a tellement de choses qui changent au niveau de l'apparence, du physique, c'est une transformation totale. Au niveau de son identité,

  • Speaker #0

    c'est exactement ce qu'elle disait. Au niveau de son identité, on est un petit peu perdus. Le reportage est très intéressant. D'ailleurs, il y a un mari qui témoigne aussi, qui a accompagné sa femme pour le coup, dans ces opérations-là et sa reconstruction après. Et c'est plein de résilience autour de ça, parce que le sujet de la féminité, quand tout va bien, on ne se pose pas la question. du jour au lendemain où on peut effectivement ne plus avoir de poitrine. Donc, ce n'est pas ton cas aujourd'hui. Comment tu te sens, toi, si je peux me permettre de te poser la question aujourd'hui, après ce parcours-là, où tu nous dis que ton sein Ausha été un petit peu déformé ? Comment tu le vis, toi, aujourd'hui, ou dans ton intimité ? Comment, toi, avec toi-même déjà, dans ton intimité de couple aussi, est-ce qu'il y a un changement ? Est-ce que tu te sens quand même bien ? Comment ? Quel ressenti tu peux avoir autour de ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, le ressenti, c'est que je fais quand même ce que je peux. Je me sens quand même battante, je me sens forte. Je me sens forte. J'ai toujours essayé de faire comme si de rien n'était, en fait. Et de continuer ma vie comme s'il n'y avait pas eu de bouleversement, ce qui n'est pas toujours évident, mais c'est indispensable.

  • Speaker #0

    Donc, par rapport à ton corps, tu continues. Il n'y a pas psychologiquement ou de ressenti autre par rapport à ce que tu as vécu ?

  • Speaker #1

    Après, je ne vais pas dire le contraire, on est une femme dans la vie de couple, dans la vie intime, parce qu'on peut faire semblant avec une perruque. Il y a tout un tas d'artifices. Moi, j'ai toujours été coquette, je me suis toujours maquillée, je me suis toujours préparée. Donc, on peut, entre guillemets, passer pour quelqu'un de tout à fait... Mais dans l'intimité, le matin, quand on se réveille, chauve, sans sourcils, sans cils, avec tout un tas d'autres effets secondaires. qu'on n'imagine même pas. Pour le conjoint, ce n'est pas facile. Je remercie mon chéri qui, on a eu des hauts et des bas, mais qui n'avait rien à voir avec ma maladie. C'était vraiment le couple, mais qui a toujours été là et qui m'a toujours soutenue. Et que je sois chauve ou pas, qui m'a toujours dit que j'étais belle. Et ça, c'est très important dans la vie d'une femme, de se sentir aimée, désirée, et encore femme malgré tout ça.

  • Speaker #0

    Donc c'est ça, ce que tu dis, il y a la poitrine effectivement qui est l'identité féminine, mais c'est pas que. Tu parles quand même des cheveux, des cils, des sourcils, tu as toujours effectivement pris soin de toi, et cette parenthèse-là, il fait que tu as été quand même bien soutenue, comme tu dis, ton chéri. et qu'est-ce que tu as pu mettre en place justement pour continuer à cette force intérieure que tu en parles depuis le début Ce choix de te battre, en fait, parce que tu avais encore plein de choses à faire, et tes enfants aussi, tes ressources au niveau de tes enfants. Qu'est-ce qui t'a aidée justement à tenir dans les moments peut-être un peu plus compliqués, un peu plus difficiles ?

  • Speaker #1

    J'ai eu plein de ressources, évidemment, d'être bien entourée. Alors, c'est vrai que je suis loin de ma famille ici. mais j'avais quand même déjà une amie qui me soutenait énormément ici, j'avais ma famille qui m'appelait quand même, et des collègues qui prenaient des nouvelles, des tas de petites choses. J'ai eu aussi une ancienne collègue qui malheureusement depuis est décédée du même mal, qui m'a beaucoup aidée parce qu'elle était en fin de vie quand on a repris contact malheureusement. Et en gros elle essayait de me donner de la force dans ces derniers jours alors qu'elle est partie à... tout juste 45 ans, il y a deux ans. Donc ça, ça m'a vraiment beaucoup touchée, beaucoup émue, parce que j'aurais presque voulu qu'on se revoie avant, mais elle m'a donné beaucoup de force. Et aujourd'hui, j'ai envie de témoigner aussi pour elle, pour elle et pour ma maman et pour toutes celles qui sont parties trop tôt, parce que moi, je me bats, mais d'autres se sont battues, n'y arrivent pas, mais il ne faut pas se décourager. Chacune a son parcours différent. Et c'est vrai qu'il faut essayer de ne pas tout mélanger parce qu'on peut vite se dire, puisqu'un tel est parti, moi aussi je vais partir, non. Moi, j'ai eu la chance de découvrir mon cancer puisque je l'ai dépisté à temps. Voilà, donc du coup, je pense que je suis sur la bonne voie. Et d'où l'importance du dépistage, mais d'autres n'ont pas eu cette chance. Ma maman notamment l'a découvert trop tard puisqu'elle n'a pas... Elle n'a pas malheureusement fait son suivi correctement. Et je lui disais à l'époque, on s'est même disputé là-dessus, elle me disait « mais c'est pas grave, je sais qu'il va rien m'arriver, on n'a pas ça chez nous » . Elle n'y croyait pas, comme quoi c'est idiot. Il ne faut pas se dire que ça n'arrive qu'aux autres. Les autres, c'est nous. Et il ne faut pas attendre parce que ça ne coûte rien. On fait un examen et ça peut nous sauver la vie.

  • Speaker #0

    « Ça n'arrive pas qu'aux autres » , c'est vraiment une phrase à se répéter. Et ta maman, elle avait quel âge quand ça lui a été diagnostiqué ?

  • Speaker #1

    Quand elle est tombée malade, elle avait 58 ans tout juste, elle était en pleine forme, elle travaillait.

  • Speaker #0

    Elle était toute jeune, encore.

  • Speaker #1

    Elle était rayonnante, toute belle, et d'un coup elle a senti une douleur au dos, elle pensait que c'était dû à un déménagement qu'elle venait de faire avec des amis, et là un mauvais diagnostic est tombé, on lui a... En gros, on lui a dit qu'elle avait une infection du sein, mais pas du tout un cancer. Et comme c'était l'été en France, il n'y avait pas de médecin. Il ne faut pas tomber malade en été en France, ce n'est pas terrible. Il n'y avait que des nouveaux médecins, des remplaçants, des secrétaires. Et du coup, elle a perdu au moins deux mois jusqu'à ce que nous, on se débrouille pour lui trouver une place. Elle était complètement livrée à elle-même. Donc, je pense qu'elle est passée d'un stade 2 à un stade 4. Donc, c'était trop tard quand on l'a... Voilà, elle s'est battue. Elle s'est battue pendant trois ans et demi. Et malheureusement, au bout d'un moment, il n'y avait plus de solution. Mais voilà, elle a été très forte en tout cas.

  • Speaker #0

    Cette force que tu as aussi reçue, qu'elle t'a certainement transmise. Comment tu l'as vécue ? Je sais, ça a été assez intense pour toi et que c'est encore intense, cette perte de ta maman avant ton propre diagnostic. en fait, comment tu l'as ? Comment tu l'as vécu ça ? Parce que c'est trois ans de combat pour ta maman, tu viens de le dire.

  • Speaker #1

    Trois ans et demi, ça a été difficile parce que même si je savais qu'elle se battait, même si on était tous là, quelque part, comme tout le monde, on va regarder sur Internet, on s'informe. J'étais en relation avec ses médecins et je savais très bien qu'elle était condamnée. Donc, ce n'est pas évident, mais elle, elle était un peu dans le déni. Donc, elle pensait toujours qu'elle allait s'en sortir. Ce qui fait qu'elle avait la patate jusqu'au bout. croyait, c'est vraiment à la fin qu'elle a demandé et que là elle s'est un petit peu effondrée mais il lui restait que quelques semaines. Mais finalement je me dis que ce n'est pas plus mal parce qu'elle a vécu ces années en y croyant. Peut-être que c'est cette force qui l'a maintenue en vie pendant trois ans et demi parce qu'elle avait des métastases quand même assez développés partout et je pense qu'effectivement d'avoir la foi, d'y croire. Ça sert. Donc évidemment, ça a été un drame dans ma vie. C'était ma maman, on nous arrache une partie de nous. Mais elle m'a donné aussi la force de...

  • Speaker #0

    C'était très fusionnel.

  • Speaker #1

    Très fusionnel. On ne voyait pas forcément beaucoup, parce que j'étais partie, mais on s'appelait tout le temps. Ce qui me manque le plus,

  • Speaker #0

    c'était ça.

  • Speaker #1

    Les discussions. Elle a toujours été positive, elle ne s'est jamais plaint. Et à chaque fois, elle me disait, ma chérie, la vie est belle. C'est ce que je retiens de ma maman tout le temps. La vie est belle, ma chérie profite. Elle me disait toujours que ça profite même avant d'être malade. Et ouais, c'est ce que je... Son sourire, c'est ce que je retiens d'elle.

  • Speaker #0

    Son beau mantra, profiter de la vie. Est-ce que, certaines fois, est-ce que tu peux ressentir sa présence ou son énergie ou une forme quelconque ? Est-ce que tu peux ressentir qu'elle est encore près de toi, ta maman ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours ressenti qu'elle était près de moi. Alors, c'est... C'est vrai qu'au début, c'était très très présent. J'avais l'impression de l'entendre et de la voir partout. Mais petit à petit, maintenant ça fait plus de deux ans, bientôt trois ans, c'est plutôt dans mes rêves qu'elle est là, qu'elle est présente. C'est déjà un pouvoir extraordinaire de pouvoir rêver de sa maman. Tout le monde ne le fait pas et j'en suis très contente. C'est-à-dire que moi, chaque nuit, je rêve de ma mère comme si elle était vivante. Donc pour moi, elle est vivante. Elle me prend dans les bras. C'est merveilleux. On fait tout. on se dispute, on va au restaurant, on fait du shopping, non mais c'est extraordinaire. Et ça, je ne sais pas si c'est moi qui pense tellement au point, mais c'est super. Donc oui, elle est vivante et au quotidien, je lui parle.

  • Speaker #0

    Elle est encore là dans tes lignes.

  • Speaker #1

    Elle est très présente. Et pour moi, de toute façon, elle sera toujours là tant que moi je serai là.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu aimerais lui dire là, aujourd'hui, là maintenant, au micro ? Quel message tu aimerais lui faire passer si elle est là, autour de nous ?

  • Speaker #1

    que ce que je lui dis tous les jours, que je l'aime très fort, qu'elle manque évidemment à ma vie profondément, que je trouve ça injuste, ce qui s'est passé, mais c'est la vie et qu'il y a peut-être un sens. On ne sait pas. J'aurais aimé qu'on partage plus de choses entre mère et fille. Si je pouvais donner un conseil à nos auditrices, c'est de ne jamais repousser les choses. J'ai proposé beaucoup de choses à ma mère, mais c'était elle qui n'était pas forcément dispo. Elle était avec son chéri, elle n'avait pas le temps. temps et je regrette beaucoup de choses mais voilà ne faut pas attendre en fait faut pas repousser parce que parce que demain on sait pas de quoi sera fait on voulait faire plein de choses et une fois qu'il y avait la maladie en plus elle est tombée au moment du co vide ça a été très compliqué finalement c'est peu vu on n'a pas pu faire je pense tout ce qu'on aurait aimé faire donc ne pas repousser les vraiment profiter ce qu'on a envie de profiter de la guerre mais pas pas que pour les mamans, mais pour les papas aussi.

  • Speaker #0

    Alors, merci Nathalie. Donc, tu as déjà donné ce fameux message à ta maman qui rappelle le message d'espoir aussi à toutes les femmes qui nous écoutent. Ne pas attendre déjà de faire ce qu'on a envie, de profiter de la vie et ne pas attendre aussi de se faire dépister parce que le temps, j'irai à un autre moment, je n'ai pas le temps, j'ai peur, etc. Donc, c'est vraiment de ne pas repousser. le moment aussi de prendre soin de soi et de faire attention et faire ce qu'il faut au niveau santé. Si tu pouvais, toi, revenir en arrière, justement, qu'aurais-tu aimé qu'on te dise, toi, à ce moment-là, avant ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'aurais aimé qu'on me dise ? J'aurais aimé… C'est vrai que j'ai fait des choses en temps et en heure, donc je ne peux pas dire que j'aurais aimé qu'on me dise d'y aller ou de faire quoi que ce soit. Par contre, certains me l'ont déjà dit, mais j'aurais aimé plus qu'on me pousse à m'occuper de moi plutôt que des autres. Souvent, les gens qui sont touchés, c'est peut-être pas un hasard, j'en sais rien, mais beaucoup de gens qui sont touchés aussi sont des gens qui sont très altruistes, qui s'occupent beaucoup des autres et qui ne pensent pas à s'occuper suffisamment d'eux-mêmes. J'en fais partie, ma maman est comme ça. Et c'est une très bonne chose. Mais effectivement, parfois, on peut aussi s'abîmer la santé en pensant toujours aux autres et jamais à soi.

  • Speaker #0

    C'est vrai. C'est un sujet que je vois souvent. Effectivement, de prioriser les autres, d'être, comme tu dis, altruiste, empathique aussi, à toujours prendre le temps pour les autres. Et puis, soit on se met un peu en arrière, on met un mouchoir dessus et on s'oublie. C'est comme ça que, du coup, peut arriver. Un diagnostic qui n'est pas forcément attendu. Et quels signes, à ton avis, on pourrait prendre plus au sérieux ? Alors, je sais qu'il y a des femmes qui sont diagnostiquées qui n'avaient absolument aucun signe, aucun symptôme physique. Mais qu'est-ce qu'on pourrait prendre plus au sérieux, selon toi, par rapport à ton expérience ou les rencontres ? Alors moi, du coup,

  • Speaker #1

    c'est un petit peu comme tu viens de le décrire. Je n'ai pas eu de symptômes physiques. J'ai eu aucune douleur, j'ai eu aucun symptôme. Donc, c'est vraiment le fait que j'ai fait mon contrôle suffisamment tôt. Et là, on s'est aperçu que j'avais un cancer de stade 2 et de grade 2, alors que moins de 10 mois avant, je n'avais rien. Comme quoi, il ne faut pas traîner. Et heureusement que j'avais pris mon rendez-vous.

  • Speaker #0

    Même au niveau palpation, tu te palpais les seins, tu faisais ce qu'il fallait, tu ne sentais rien, tu n'avais rien ressenti.

  • Speaker #1

    Oui, parfois j'avais des petits, comme tout le monde, on sent comme des petits amas de graisse. Mais quand j'allais chez ma gynéco, elle me disait que c'était des... des sortes de fibromes, que ce n'était pas grave. Et même comme ça, je n'ai pas eu de symptômes physiques. Par contre, effectivement, vraiment à la fin, c'était vraiment à la fin, un symptôme que j'ai vu nulle part d'ailleurs, j'ai eu la peau des pieds, sous les pieds, j'ai entièrement pelé. Ah bon ? Complètement, et sur le bout des doigts aussi.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Peu de temps avant l'été ou avant que je sois diagnostiquée. Et apparemment, ça peut être un symptôme de cancer qui n'est pas connu. Non, je n'avais jamais entendu parler de ça. Moi non plus, je me suis dit, c'est quoi ça ? Je n'avais pas été au soleil, donc je ne pouvais pas peler. Mais après, évidemment, ce sont les symptômes habituels, les douleurs, le changement au niveau de la coloration de la forme du téton, du mamelon, de l'aréole.

  • Speaker #0

    Et alors du coup, là, tu nous as parlé de hormonothérapie. Comment tu vis aujourd'hui, justement, le suivi et ce protocole-là qui est pour moi inconnu au bataillon ? Alors, l'hormonothérapie, c'est de rajouter des hormones, apparemment, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Non, c'est le contraire.

  • Speaker #0

    C'est justement pour suivre les hormones.

  • Speaker #1

    C'est de quoi tu dis ? C'est vrai que c'est un traitement, on dit un traitement hormonal. mais en fait on supprime les hormones puisque ces hormones-là, cellules se fixent.

  • Speaker #0

    Donc on en a plus du tout.

  • Speaker #1

    Et sans ces hormones, ça induit tout de suite avec la chimiothérapie la ménopause. Donc moi j'ai eu une ménopause du jour au lendemain. Donc c'était assez violent parce que je n'ai pas pris du temps pour ça.

  • Speaker #0

    Du coup, oui.

  • Speaker #1

    Du jour au lendemain, j'ai eu les bouffées de chaleur, H24, tous les symptômes, la prise de poids, etc. C'est pas fort... Bizarrement. Je m'inquiétais, comme beaucoup de gens pensent, de la chimiothérapie, de la radiothérapie. Et en fait, moi, personnellement, je les ai plutôt bien supportés. Évidemment qu'il y a énormément d'effets secondaires. Avec mon tempérament, je trouvais que ça passait plutôt bien. Et l'hormonothérapie par contre, un tout petit cachet de rien du tout, on nous en parle même pas de l'hormonothérapie en fait, et ce petit cachet il est tellement fort parce qu'il est fait pour lutter contre les récidives du cancer, de l'autre côté il abîme beaucoup de choses, donc en fait c'est ça qui est plus difficile pour moi à accepter aujourd'hui, c'est les douleurs musculaires, articulaires et osseuses. En gros, j'ai le corps d'une petite vieille le matin et la nuit. Ça, c'est un petit peu douloureux, mais on ne va pas se plaindre, je suis vivante. Je suis suivie par un rhumatologue. Il y a des façons de traiter ça, mais ce n'est pas forcément… Je ne m'y attendais pas et il me reste encore six ans sur les sept ans de traitement.

  • Speaker #0

    Quel petit geste ou rituel tu as mis en place ? qui peuvent t'aider justement à prendre soin de toi au quotidien. Si tu dis, voilà, tu as le corps d'une petite vieille la nuit, le matin, par rapport à ton quotidien, qu'est-ce que tu fais justement pour éviter ça ? Parce que tu as ton tempérament, ta force de caractère, ton courage à l'intérieur de toi, là. Mais comment tu fais aussi au quotidien, là, quand tu te lèves ?

  • Speaker #1

    Après, les premières choses, c'est que je m'étire. Je prends exemple sur mon chat.

  • Speaker #0

    Ça, c'est bien, l'étirement du chat.

  • Speaker #1

    Comme mon petit chat Augie qui est d'ailleurs un super compagnon de traitement, qui m'accompagne pour tout, donc il faut s'étirer. Après, il y a plein de petites choses. On a des médicaments, mais ce n'est pas forcément toujours. J'ai des orthèses. Je m'aide avec l'hypnose. Je mets mon téléphone et je fais des séances d'hypnose pour dormir, pour me relaxer. Et franchement, ça fonctionne. Même via le téléphone, j'écoute des podcasts. J'ai beaucoup lu aussi des livres, des témoignages sur des femmes qui étaient touchées comme moi par le cancer du sein, des podcasts de Christophe André que tout le monde connaît, des tas de choses en fait, des tas de petites choses. Après, il y a aussi les soins de support. Quand on a un cancer, on a une association qui s'occupe de nous, qui prend des nouvelles. On a heureusement des séances qui sont gratuites. de psychologie, de réflexologie, de la socio-esthétique. Donc ça, ça nous fait vraiment du bien. C'est des moments vraiment pour soi où on s'occupe de nous, on nous masse, on nous parle. J'ai fait de l'art-thérapie aussi, c'était super chouette. À travers différents outils artistiques, j'ai pu m'exprimer ce que j'avais vécu avec ma mère à travers plein de choses, plein d'outils différents. J'ai fait du sport adapté qui est conseillé. c'est un tiers du traitement, le sport adapté il faut vraiment faire du sport ils en parlent dans le reportage justement là,

  • Speaker #0

    le docteur Simès aussi disait que c'est un vrai beau cachet antidépresseur le sport qu'est-ce que tu fais comme sport ? qu'est-ce que tu fais comme sport ?

  • Speaker #1

    j'ai fait du sport adapté au départ avec un coach qui me faisait reprendre en douceur puisque c'était très mal et tout ... Maintenant, je me suis inscrite à la salle, donc je fais plutôt ce qui est cardio, du vélo, du rameur, je fais des liptiques, du tapis de marche incliné, après des marches dehors, donc ça c'est très bien. Des petites choses, on peut aller à la piscine aussi, tout ce qu'on peut faire, mais aussi faire son ménage, faire ses courses, marcher à pied, tout ça c'est des petites choses qui vont passer du traitement.

  • Speaker #0

    Bouger au quotidien, ça aide dans le protocole, dans la guérison aussi.

  • Speaker #1

    Après, à part évidemment tout ce qui est physique, moi personnellement la musique m'a énormément aidée, il y a eu la lecture comme je l'ai dit. J'ai des amis aussi qui m'ont aidée parce qu'elles avaient eu un cancer, on a pu échanger. J'ai une amie qui avait monté sa boutique de lingerie en ligne donc j'ai pu poser pour elle avant même de me faire au télé. Donc que j'ai des super photos de mes seins d'avant dans le linge Tout ça, ça m'a fait du bien. On a fait des soirées événementielles. J'ai fait beaucoup de choses. Donc le fait de vivre comme tout le monde, comme tous les jours, ça m'a fait beaucoup de bien. Le soutien de mon chéri, évidemment. Il y a tellement de choses. La nature, comme je l'ai dit, les animaux aussi. Et puis la reprise du travail. Parce que moi, je suis auxiliaire de péristiture, donc je travaille avec des enfants. Donc même à mi-temps, j'ai pu reprendre le travail. Et de voir les enfants, de revoir mes collègues, ça m'a fait un bien fou. Les câlins, les bisous, la vie, les cris, les pleurs, mais ça fait tellement de bien. C'est un tout.

  • Speaker #0

    De ne pas rester seule aussi, dans ce que tu dis, ce que tu relates. Il y a des moments à toi, la lecture, l'hypnose, les balades, etc. Mais beaucoup de partage, beaucoup de relationnel aussi. L'entourage, il fait pour beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est important, très important, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu as appris sur toi justement de cette épreuve-là ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a appris ? On apprend toujours plus, de toute façon tous les jours en vieillissant, on apprend des choses sur nous, mais effectivement, je me savais déjà courageuse sans me vanter, puisque j'ai déjà traversé des épreuves, mais je pense que j'ai appris effectivement encore plus de résilience. Voilà, affronter chaque épreuve jour à jour, petit à petit, faire des projets petit à petit, et sans montrer aux autres... J'essayais en tout cas de ne pas montrer aux autres mes faiblesses, parce que je ne voulais pas les impacter davantage. Nous, on est déjà mal, mais si en plus on montre qu'on est mal pour nos proches, eux, ils peuvent s'écrouler, donc ce n'était pas le but. Donc toujours relativiser, se rendre compte qu'il y a toujours pire que soi. Ça, j'ai toujours, même avant, j'ai toujours vu ça. Et quand on… Il suffit de regarder les infos, quoi qu'il se passe, les reportages. Il y a toujours plus que nous, donc voilà. On se dit que…

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il y a un beau message aussi encore. Ça va,

  • Speaker #1

    on en dit.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un mot-clé ou une phrase, justement, symbole de ta renaissance, là, ça serait lequel ? Ça serait quoi, là, qui te sort du cœur exactement ?

  • Speaker #1

    Un mot-clé sur ton parcours et là,

  • Speaker #0

    le fait que tu continues.

  • Speaker #1

    Eh bien, je ne sais pas si je peux parler de renaissance, parce que c'est encore au début de... Je dis au début, ça fait que deux ans, mais comme j'ai l'hormonothérapie...

  • Speaker #0

    Tu es en pleine renaissance, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je commence. Je commence, mais je dirais une phrase que ma maman disait toujours, que la vie est belle. et qu'elle vaut la peine d'être vécue. Et que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Et que je citerais aussi Confucius qui disait, d'ailleurs comme un livre que j'ai acheté il n'y a pas si longtemps que tu dois connaître aussi, « On a deux vies » et la deuxième commence « On n'en a qu'une » . Il y a eu un livre comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, j'adore ce livre. Ça a été, je ne sais plus en quel année je l'ai lu, mais très bouleversant. Exactement. exactement, donc là tu as encore une belle vie encore plein d'années, plein de projets à vivre en fait, c'est ça,

  • Speaker #1

    à créer j'espère bien j'ai plein de projets au niveau du travail, au niveau de ma vie personnelle oui oui, je vais de l'avant et j'espère que si des auditrices sont dans le même cas que moi qu'elles soient dans le même état d'esprit parce que pour toutes celles qui sont parties on se doit aussi de Merci. de vivre, elles aimeraient tellement être là pour en parler, pour... Moi, je me dis, chaque matin, quand je me lève, peu importe ce qui se passe, peu importe comment je me sens, que j'ai beaucoup de chance. J'ai beaucoup de chance d'être là encore, de voir mes enfants. J'espère les voir grandir, être grand-mère un jour. C'est des tas de petites choses comme ça qu'il faut garder au quotidien. C'est ça, c'est ça qui compte. C'est la transmission, l'amour qu'on donne, l'amitié, des petites choses tous les jours. Et se rappeler, même si, par exemple, le travail est important, que ce n'est pas que notre vie, parce qu'effectivement, du jour au lendemain, tout peut basculer. Donc il faut aussi se centrer un petit peu sur soi, sa famille et sa famille.

  • Speaker #0

    Sur soi et sa famille, les autres après. Parce que c'est vrai que quand on t'écoute aussi, tu disais, ne pas flancher devant les autres, parce que sinon ils vont être à terre. Donc c'est toujours aussi ce côté... empathique, cet altruisme qui se dégage de tes mots, de tes paroles. Mais ne pas s'oublier non plus. Prendre soin de soi pour être bien pour les autres aussi et profiter de la vie. Profiter de chaque instant parce qu'on ne sait pas ce qui est fait demain. Quel beau message d'espoir là tu transmets. Comment aimerais-tu là qu'elles prennent soin d'elles, ces femmes justement, toutes les auditrices qui nous écoutent ? et qui sont complètement connectées à tes paroles, à ton histoire. Comment tu voudrais qu'elles prennent soin d'elles là ? Qu'est-ce que ça serait comme premier petit pas là ? Qu'est-ce que tu pourrais leur dire ?

  • Speaker #1

    Je leur dirais qu'il faut déjà qu'elles pensent à réduire leur charge mentale, parce qu'on en a toutes, en tant que femmes, je pense qu'on a tous un sac à dos bien rempli, et que par moment... on pourrait un petit peu déléguer avec nos chéris, et même si on n'a pas de chéris, déléguer avec des amis ou de la famille, ou mettre ses enfants, je ne sais pas, un petit peu au centre, un petit peu, mais déléguer pour profiter d'un stand pour soi, parce qu'on ne le fait pas assez, et quand on est malade, on se rend compte que souvent on est le pilier de la famille, et que sinon on s'écroule. Tout le monde s'écroule, donc il faut aussi prendre soin de soi. Donc la sororité est importante dans ces moments-là, parce que je pense que beaucoup de femmes peuvent nous aider, quelles qu'elles soient. Et je leur dirais de vivre comme si chaque jour était le dernier, parce qu'on ne sait jamais. Alors ça paraît bête, comme phrase comme ça, mais quand on nous annonce qu'on a un cancer, quelque part, c'est un petit peu ce qui nous tombe dessus. Et on se dit combien de temps, et donc la vie est tellement belle, même s'il y a des difficultés bien sûr, mais c'est quand même un cadeau. C'est quand même un cadeau d'être là, il faut en profiter pour tous ceux qui n'ont pas la chance de l'être encore.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Waouh, merci beaucoup pour ces mots. Qui me touche, moi, la première, quand tu parles de sac à dos, de charge mentale, c'est des sujets que j'adore animer en atelier ou en one-to-one aussi. Et c'est vrai qu'il y en a tellement de charge mentale, le monde y va tellement vite aujourd'hui, qu'on parlait à l'époque de charge professionnelle, mais il n'y a pas que, familiale aussi. Comme tu dis, la femme, c'est le pilier souvent dans la famille. Et que si elle n'est plus là au niveau organisation, gestion, etc., il y a moins de choses. qui se font. Après, il y a des hommes qui organisent très bien aussi. Donc attention, s'il y a certains hommes qui nous écoutent, nous ne sommes pas 100% féministes. Mais statistiquement, c'est quand même ça. C'est quand même la femme, la maman, c'est un peu inné en elle de prendre un peu les rênes, de s'occuper de tout, d'avoir des listes même dans la tête sans forcément de les avoir sur le papier. Donc oui, de déposer un peu le sac à dos là. tout ce qu'on traîne un petit peu sur les épaules, le dos, et prendre soin de soi, ne pas s'oublier, c'est le message clé de Nathalie. Vraiment merci pour ton partage, pour ton témoignage qui est si riche aussi, très émotionnel aussi, rempli de résilience, de force et de courage là. Donc on invite vraiment toutes les auditrices à prendre rendez-vous tout de suite, si ce n'est pas déjà fait, pour aller se faire dépister. Se palper ne suffit pas, c'est déjà bien. mais on ne peut pas forcément ressentir les choses et puis en même temps profiter de la vie. De ne pas être forcément 100% dans la peur d'avoir aussi un cancer, mais de faire les deux, ça serait ça finalement le mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi c'est le dépistage, dépistage. Et en plus je pense qu'en tant que maman, en tant que femme, si nous on se fait dépister, c'est un bon exemple pour nos enfants, pour nos filles, pour tout le monde. parce que du coup, on donne vraiment l'exemple de la prévention, et ça sauvera peut-être les futures générations. Et si tu me permets, j'aimerais ajouter deux films que j'ai adorés, je pense qu'il y en a peut-être qui l'ont déjà vu, et toi y compris, qui parlent un petit peu de ça et qui m'ont vraiment beaucoup touchée. C'est La Tresse de Laetitia Colombani. je sais pas si tu l'as vu je ne l'ai pas vu mais j'en ai entendu parler il est extraordinaire et on voit un petit peu tous les parcours c'est vraiment une belle leçon de vie c'est magnifique et un plus vieux film Le premier jour du reste de ta vie de Rémi Brézanson avec la chanson qui est connue d'Étienne Dao qui est magnifique aussi et ce sont des je pense que ça ça peut être un petit partage sympathique Donc...

  • Speaker #0

    Merci pour tes ressources. C'est ultra riche et rempli d'amour, encore une fois. Il y a beaucoup d'amour, de vie derrière tes paroles. Et on le ressent à travers ta voix aussi, qui n'a pas changé.

  • Speaker #1

    Merci Alex.

  • Speaker #0

    Plus de 25 ans.

  • Speaker #1

    Heureusement que la voix ne change pas, mais le physique par contre, mon Dieu !

  • Speaker #0

    Tout le monde, on change toutes. Ce n'est pas grave,

  • Speaker #1

    on est belle de l'intérieur et ça c'est le plus important.

  • Speaker #0

    On reste belle à l'intérieur. C'est le cœur aussi qui parle. Donc, merci encore une fois de ta générosité là, autour de tes paroles, de ton parcours, de ta soif de vivre là, qu'on ressent. Donc, je te souhaite vraiment plein de belles choses aussi, de continuer sur ta voie, de prendre soin de toi, d'essayer peut-être d'autres petits rituels qui te font du bien, de t'écouter. et d'avancer sur ton propre chemin. Et moi, je vois plein de petites étoiles, plein de cœurs autour de toi, même si je ne te vois pas. Pour rappel, je ne la vois pas en live tout de suite parce que merci les problèmes informatiques. Mais je la ressens. Je la ressens. J'espère que vous aussi, toutes les personnes qui nous écoutent là. ressentez ce que je peux ressentir moi n'hésitez pas à commenter sous l'épisode dites nous ce que Nathalie vous a fait ressentir comment elle vous a embarqué dans son histoire et où vous en êtes d'ailleurs au niveau de votre dépistage et du fait de prendre soin de vous racontez nous en commentaire ce qu'il en est,

  • Speaker #1

    merci beaucoup merci beaucoup Alexandra merci de m'avoir donné la parole Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode d'Inspirationnel. J'espère qu'il vous a apporté des clés, des inspirations et des prises de conscience pour vous aider à faire des choses bien. pour avancer avec plus d'amour et de confiance en vous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à une amie qui pourrait en avoir besoin et à me laisser une note et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est le meilleur moyen de soutenir ce podcast et de permettre à d'autres femmes de trouver leur propre lumière. Et si d'autres sujets vous intéressent et résonnent en vous actuellement ? Faites-le-moi savoir aussi en commentaire et je créerai des épisodes dédiés spécifiquement selon vos demandes. Pour aller plus loin, retrouvez-moi sur alexandraka.fr ou sur les réseaux sociaux où je partage d'autres ressources. et accompagnement pour vous guider sur votre propre chemin. Découvrez toutes les infos en légende pour me retrouver plus facilement. D'ici là, prenez soin de vous, osez vous aimer, et souvenez-vous, vous êtes bien plus lumineuse que vous ne le pensez. A très bientôt pour un nouvel épisode.

Chapters

  • Intro Octobre Rose

    00:00

  • Qui est Nathalie ?

    06:01

  • L'annonce du diagnostic

    09:37

  • Comment a-t-elle traversé cette épreuve ?

    16:30

  • Qu'est-ce-qui l'a aidé à tenir ?

    21:45

  • 1er choc émotionnel : la perte de sa maman, diagnostiquée trop tard

    24:10

  • Qu'aurait-elle aimé qu'on lui dise avant ?

    29:55

  • Quels signes prendre au sérieux ?

    31:20

  • Le suivi en hormonothérapie

    33:08

  • Des rituels pour continuer à prendre soin de soi

    35:10

  • Qu'a-t-elle appris sur elle, de cette épreuve ?

    39:30

  • Le message d'espoir de Nathalie

    40:42

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Description

🎧 Épisode #31 – Octobre Rose : Le témoignage poignant de Nathalie, une leçon de courage et d’espoir

Dans cet épisode plein d’amour, de résilience et de soif de vivre, Nathalie nous partage son parcours face au cancer du sein.
Diagnostiquée en octobre 2023 de deux tumeurs malignes, un an après avoir perdu sa maman du même cancer, elle raconte avec authenticité les étapes de sa traversée : la chimio, la perte des cheveux, la fatigue, mais aussi les ressources qu’elle a trouvées pour continuer à croire en la vie. 💗


À travers ses mots, Nathalie nous rappelle l’importance du dépistage précoce — qui sauve des vies — et nous transmet un message d’espoir vibrant : même après la tempête, il y a toujours de la lumière. 🌸


👉 Un épisode rempli d’émotion, de tendresse et de gratitude, à écouter comme une ode au courage des femmes.


💬 Si vous souhaitez échanger directement avec Nathalie ou lui témoigner votre soutien, vous pouvez la retrouver sur Facebook : Nath Petitjean, ou nous écrire un mot sous l'épisode.


L'émission dont on parle, à regarder en replay sur France 5 télévision : "Enquête de santé : cancer du sein, le parcours de combattantes"


✨ Un grand merci à elle pour ce témoignage inspirant, empreint d’humanité et de bienveillance.


Et à vous, mes chères auditrices : prenez soin de vous, faites-vous dépister, et souvenez-vous que la vie est précieuse.


N'hésitez pas à partager cet épisode au plus grand nombre, car plus on en parlera, plus les lignes bougeront et nous pourrons sauver des vies !


Dans cet épisode, on parle de :

💭 Octobre Rose, cancer du sein, dépistage, prévention, sensibilisation, résilience, espoir, courage, force féminine, sororité, Identité féminine, guérison, amour de soi, altruisme, transmission, deuil, art thérapie, santé des femmes, combat, soutien, témoignage inspirant, bienveillance, reconnexion à la vie, épreuve et lumière, prendre soin de soi, soif de vivre


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👋 Qui suis-je ?

 

Je suis Alexandra K 🧚‍♀️ coach de vie certifiée et spécialisée pour les femmes 40+ actives et ambitieuses en quête de sens. Après plus de 20 ans dans le salariat, j’ai osé quitter ma carrière pour me reconnecter à moi-même et accompagner les femmes à s’affirmer, à oser prendre leur place et à vivre une vie alignée.

À travers ce podcast, je partage des outils concrets, des inspirations et des témoignages pour vous aider à retrouver votre puissance intérieure et à avancer avec confiance.

 

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Inspirationnelle, le podcast pour s'aimer et vibrer sa vie. Je m'appelle Alexandra, je suis coach de vie certifié, entrepreneuse et fondatrice d'Alexandra K. J'accompagne les femmes à retrouver confiance, équilibre et épanouissement. Je suis convaincue que nous avons toutes et tous droit au bonheur et qu'un simple déclic peut rallumer la lumière en nous. Ma mission ? Éveiller les consciences et guider celles qui se sentent éteintes vers plus d'amour et de clarté intérieure. Dans ce podcast, je vous partage chaque semaine des outils et des réflexions autour de l'amour de soi et de la reconnexion à soi pour vous aider à avancer avec authenticité et sérénité. Et une fois par mois, une experte viendra enrichir notre voyage avec son regard éclairé. Alors, prête à rayonner ? Installez-vous confortablement, l'épisode commence maintenant. Bonne écoute ! Alors bonjour et bienvenue dans ce tout nouvel épisode, un épisode cher à mon cœur. J'avais envie de vous parler d'un sujet qui me tient profondément à cœur. Comme vous le savez, on est en octobre et chaque année, le mois d'octobre, se teinte de rose pour rappeler en fait à toutes les femmes qu'on vient la... prévention et le dépistage du cancer du sein peuvent sauver des vies. Et pourtant, malgré toutes les campagnes, malgré les affiches, les messages, j'entends encore vraiment dans mon milieu professionnel, même personnel, j'ai pas le temps, je le ferai plus tard, je suis pas concernée. Ou alors même, j'ai peur un petit peu de le faire et je sais pas ce qui m'attend. C'est-à-dire qu'en France, le dépistage du cancer du sein, il est recommandé tous les deux ans, entre 50 et 74 ans. mais il peut commencer dès 40 ans, d'ailleurs sous avis médical. Et chaque année, près de 60 000 nouveaux cas sont encore diagnostiqués, 12 000 décès encore aujourd'hui par an. Une femme sur huit, on dit, sera touchée au cours de sa vie. Et pourtant, détecté à un stade quand même assez précoce, le cancer du sein peut guérir en fait dans 9 cas sur 10. Alors c'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai eu à cœur de donner la parole à une femme. Une amie à moi, chère à mon cœur, on ne compte même plus les années, c'est plus de 20 ans tout ça. Et surtout une battante, une femme qui a justement traversé cette épreuve du cancer du sein, qui du jour au lendemain a vu sa vie aussi basculer, et qui a choisi de traverser cette épreuve avec courage, force et dignité. Cette femme c'est Nathalie. Nathalie qui a aussi perdu sa maman en 2022. du cancer du sein, et qui a été diagnostiquée un an plus tard, de deux tumeurs malignes au sein gauche. Elle a connu un parcours que toute femme ayant vécu ce cancer du sein a connu, donc la chimiothérapie, la perte de cheveux, elle va nous en parler, la fatigue, les douleurs, des effets secondaires assez importants, mais aussi beaucoup d'élan d'amour, beaucoup de soutien, de puissance intérieure qui l'a maintenue en fait. qui l'a maintenue sans s'effondrer, sans se mettre à terre. Et si j'ai voulu l'interviewer aujourd'hui, c'est d'abord pour lui rendre hommage, déjà, par rapport à tout ce qu'elle a pu mettre en place depuis tant d'années, que je la suis, en fait, aussi sur les réseaux où on se donne des nouvelles, parce que Nathalie n'est plus proche de moi, même si on était très proches à une époque, il y a plus de 25 ans de cela. Elle est maintenant sur Bordeaux, elle va nous expliquer un petit peu sa vie. Mais son parcours, en tout cas, m'a touchée, me touche encore profondément. Et dans un premier temps, je voulais vraiment lui rendre hommage. Et je lui dis là maintenant. Et c'est pour rendre hommage aussi à toutes ces femmes qui luttent dans l'ombre. Pour rappeler à chacune l'importance de se dépister. Parce que le dépistage précoce, c'est ce qu'il y a de plus cher et de plus important. Et c'est ce qui peut encore sauver des vies. Et voilà. Nathalie, en fait, ce n'est pas qu'une amie. C'est une histoire d'amour. Elle représente pour moi l'amour. L'amour d'une amie, déjà, pour moi. L'amour d'une fille pour sa maman. L'amour d'une mère aussi pour ses enfants. L'amour, en fait, tout simplement, c'est l'amour de la vie pour moi. Et elle représente cette force, cette résilience qui nous fait relativiser, en fait, toutes, et moi la première, par rapport au combat qu'elle a mené et qu'elle mène encore aujourd'hui. C'est comme si elle vivait une foi tranquille. en la vie, un amour en la vie, comme s'il y avait toujours de la lumière au bout du tunnel. et un cœur, un cœur énorme en pleine tempête. Voilà, donc dans cet épisode, elle va nous livrer son parcours, nous partager ses ressentis, comment elle a fait pour traverser cette épreuve, toutes ses émotions, peut-être ses doutes aussi, ses ressources, comment elle a pu pu lever en elle sa force pour continuer en fait, malgré tout, peut-être des petits rituels aussi, et le message qu'elle a envie de partager à vous toutes qui nous écoutez là maintenant. Merci beaucoup Nathalie d'avoir accepté de te livrer, de faire cet exercice-là qui, somme toute, n'est pas forcément simple à faire. Tu m'as partagé que c'était ta première interview, que c'était un exercice pour toi aussi thérapeutique que de te livrer ici, là, sur Inspirationnel. Je te remercie beaucoup. Bienvenue à toi pour cette interview et cette conversation en toute intimité.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Eh bien, je te remercie beaucoup, mon ami Alexandra, Alex, comme je t'appelle, dans l'intimité, pour tout ce que tu me dis qui me touche. Et comme tu l'as dit très justement, ça fait très longtemps qu'on ne s'est pas vus physiquement. Mais on se suit et on s'est soutenus, je pense, quand on avait des vrais besoins l'une et l'autre. Et je te remercie beaucoup de me donner la parole, parce que c'est vrai que mon combat, je l'ai mené toute seule. avec les aides que j'ai prises à droite à gauche. Mais c'est la première fois qu'on me donne la parole, en fait. Donc c'est important pour moi. Le fait de revenir dans tout ça a été effectivement très bénéfique et thérapeutique puisque j'ai pu mettre sur le papier tout mon ressenti depuis le début jusqu'à maintenant. Et ça m'a fait beaucoup de bien, donc je te remercie beaucoup. Et je suis très touchée par tes mots. et évidemment notre amitié.

  • Speaker #0

    et très chère à mes yeux aussi j'ai hâte qu'on se revoit au vis-à-vis de mon Alex je te vois donc merci beaucoup oui on ne se voit pas on a des petits problèmes informatiques on a des soucis informatiques mais moi je te vois et mon Alex est très joli et je suis très contente on vous partage les petits coulisses vous ne nous voyez pas non plus mais écoutez-nous bien et ça promet d'être assez riche en émotions Donc, oui, Nathalie, alors avec joie de t'avoir là, de t'entendre et de te laisser la parole qui est libératrice et salvateur aussi en soi, qui est souvent thérapeutique. J'en parle assez souvent. L'écriture, je sais que tu as préparé, je dis souvent cette émission, en tout cas l'épisode en écrivant ton parcours. Donc, l'écriture est déjà un exercice en soi et la parole, sortir les mots. Par la bouche, un deuxième exercice qui est très, très libérateur. Donc, merci. Et on va commencer par le démarrage de ta présentation, parce que moi, je te connais parfaitement. En tout cas, pas forcément dans l'intimité à 100%, mais on va dire, je te connais quand même bien, on va dire. Mais par rapport à nos auditrices qui nous écoutent, là, peux-tu nous en dire un petit peu plus de qui tu es, en quelques mots, où tu habites ? qu'elles aient une image de toi, même si elles vont la voir sur la petite vignette que j'aime à créer, parce que je vais vous partager effectivement des photos de Nathalie sur un avant et un après. Donc on va quand même voir qui tu es, mais là voilà, comment tu peux te décrire ?

  • Speaker #1

    Alors bonjour à toutes, bonjour à toutes les auditeurs qui nous écoutent. Vous l'avez compris, je m'appelle Nathalie, j'ai 47 ans, je suis maman de deux grands garçons. Kylian, 22 ans et Axel, 17 ans. Je suis diplômée d'état d'auxiliaire de puriculture depuis 2014 en reconversion. Je suis partie à Mérignac près de Bordeaux, donc j'ai quitté la région parisienne il y a 7 ans parce que j'avais envie de changer de cadre de vie et je suis très contente de ma vie ici, même si les amis et la famille me manquent. Diabétique de type 1 depuis 20 ans. Ah, il y a un petit bolus, mais ça sera pour une autre fois. J'ai été touchée effectivement par le cancer du sein que j'ai découvert en septembre 2023 après avoir, comme l'a dit Alexandra, perdu ma maman du même mal en février 2022. Voilà pour la présentation sommaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment tu as appris ton diagnostic ? Ça s'est passé comment pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors en fait comme ma maman était forcément atteinte d'un cancer, je me suis faite aussitôt dépister, enfin j'ai fait une échographie fin 2022, tout allait bien, RAS, et ma gynéco m'a dit on refera une mammographie l'année prochaine. Moi j'avais fait donc mon échographie. en novembre et j'ai voulu rapidement faire ma mammographie parce que je me suis dit, j'ai vu avec ma maman comment ça évoluait assez vite, j'avais pas envie de perdre de temps au cas où on trouvait quelque chose. Donc en mai 2023, j'ai voulu prendre rendez-vous mais il n'y avait pas de place avant septembre 2023. Donc j'étais un peu déçue mais j'ai pris le premier rendez-vous avec le recul. Si j'avais su, je serais allée ailleurs prendre un rendez-vous plus tôt. Et quand j'ai pris rendez-vous... pour le 4 septembre 2023, c'était la rentrée scolaire de mon fils Axel en seconde. Voilà, bizarrement, je ne sentais pas trop cet examen. Et vu le nombre de clichés que me faisait passer la radiologue, j'ai compris tout de suite qu'il y avait quelque chose à confirmer. Donc, je lui ai demandé, puisque j'ai eu un rendez-vous avec la radiologue tout de suite, je lui ai demandé vraiment clairement... soyez franche puisque je viens de perdre ma maman du même mal, s'il y a quelque chose, dites-moi tout de suite si c'est un cancer ou pas. Et donc elle a été très franche et elle m'a expliqué qu'en effet, il y avait de masse suspecte qu'il fallait analyser et qu'a priori, à 99,9%, il s'agissait de tumeurs malignes et qu'il fallait que je sois courageuse. Voilà, finalement, je m'y attendais. C'est comme ça que j'ai appris, sans vraiment avoir la confirmation de la biopsie, mais déjà J'avais déjà appris ça par la radiologue tout de suite.

  • Speaker #0

    Mais tu as ressenti quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Comme je m'étais déjà préparée depuis longtemps, c'est bizarre, mais comme je l'ai dit précédemment, je m'étais préparée à cette éventualité. Donc finalement, ça ne m'a même pas étonnée. J'ai été tellement malheureuse par la perte de ma maman, par le stress. parce que je l'ai accompagné sans jamais rien montrer, que je pense qu'à l'intérieur, oui, ça m'a vraiment affectée. Et quand on me l'a dit, pour moi, finalement, c'était logique.

  • Speaker #0

    C'était la suite.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était la suite logique. J'étais tellement mal que j'ai développé la même chose par le choc émotionnel.

  • Speaker #0

    Le choc émotionnel, on dit souvent, effectivement, qu'on porte tous. Le cancer, après, on le développe ou pas, et c'est souvent les chocs émotionnels qui amènent le cancer, en fait. Donc, c'était ton intuition. En fait, tu le sentais, tu le savais que tu l'avais.

  • Speaker #1

    Je n'ai même pas pleuré tout de suite. J'ai encaissé le coup quand elle me l'a dit. Et j'ai pensé à une chose, c'est tout de suite mes enfants, comme toute maman, comme toute maman. Je me suis dit, mon Dieu, mon petit qui avait 15 ans à l'époque et qui est très fusionnel avec sa maman, qui l'était parce qu'il grandit maintenant. Je me disais « Ah non, ce n'est pas possible, il n'est pas prêt. Il n'est pas prêt à aller chez son papa parce qu'on est séparés et qu'il vit complètement avec moi. » Et je me disais « Autant mon fils Kylian, il est grand. » La première chose qui m'est venue à l'esprit, effectivement, c'était la peur de laisser mes enfants. Et comment j'allais leur annoncer, sachant qu'on avait perdu ma maman et leur grand-mère peu de temps avant. Et j'allais leur annoncer la même chose. C'est ça qui m'a angoissée tout de suite. et quand je suis sortie de l'examen J'ai vraiment pas pleuré, j'ai conduit, j'ai regardé le soleil parce qu'il faisait très très beau et je me suis dit combien de fois je vais revoir ce soleil et ce ciel bleu. Et après je me suis dit non mais tu vas te battre, tu vas te battre. En gros la vie t'as déjà pris ta maman et moi il est hors de question que je parte. Je me disais je suis pas prête, j'ai plein de choses à faire. Et donc j'ai gardé pour moi cette nouvelle pendant 15 jours.

  • Speaker #0

    Tu l'as gardée pour toi toute seule ? Ou tu l'as pas donnée, tu t'as pas appris à tes enfants la nouvelle ? Ou à personne du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai effectivement, au bout de quelques jours, comme mon chéri a vu que je n'étais pas bien un soir, il m'a vu pensive, il m'a vu... Et là, j'ai craqué parce que je ne l'avais dit à personne. Et là, je lui ai expliqué. Donc, bon, voilà, ça a été... Et après, un peu plus tard, je l'ai dit à une amie qui s'est effondrée plus que moi. Donc, je n'avais pas encore pleuré. Et c'est mon amie qui pleurait pour moi. Je disais, ah non, Flo, s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas sorti les larmes que tout ton entourage avait senti pour toi.

  • Speaker #1

    Non, parce que... Exactement. Et je me suis dit tout de suite, je vais me battre. Je vais me battre et je vais y arriver. Mais c'est vrai que ça fait quand même un choc. C'est un choc.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'était la première annonce, on va dire, sans rentrer dans le détail de la suite, qui n'était pas confirmée.

  • Speaker #1

    Qui n'était pas encore confirmée, c'est-à-dire qu'après, très peu de jours après, on a fait une double micro-biopsie, puisque on a... J'avais deux tumeurs différentes au même sein et il fallait les analyser. Et c'est 15 jours après que j'ai pu voir mon médecin qui, Au tout début, il m'avait dit « Non, mais vous inquiétez pas, madame Petitjean, c'est un petit cancer de rien du tout, ça va aller, vous n'aurez pas de chignot. » Donc, j'étais très contente. Je me disais « Super, tout sauf la chignot. » Et 15 jours après, quand il a reçu les résultats de la biopsie, là, il m'a reçu d'un coup, entre deux coups de téléphone, et il m'a dit « Bon, alors vous êtes au courant, on commence la chignot. » Et là, j'ai eu un choc terrible.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #1

    j'ai pleuré, pleuré, pleuré. Bon, je crois que tu m'as...

  • Speaker #0

    Grosse maladresse déjà, vous êtes au courant. Tu n'étais pas forcément au courant. Donc, les pieds dans le plat. Et c'est là, c'est à ce moment-là que les larmes, les premières larmes ont commencé à couler.

  • Speaker #1

    Et alors là, je ne pouvais plus m'arrêter parce que j'étais choquée. En fait, comme il m'avait dit que je n'allais pas avoir de chimio, pour moi, j'avais écarté le fait de perdre mes cheveux, etc. Et là, heureusement que j'avais mon amie qui était avec moi aussi ce jour-là. Là, j'ai pleuré, pleuré, pleuré. Donc, j'essayais de me retenir, mais impossible. il fallait bien évacuer en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Et voilà. Et là, il m'a dit, ce sera... Parce que j'avais déjà fait l'opération entre-temps. Il m'a dit, ce sera la chigno, la radiothérapie et l'hormonothérapie. Pour moi, c'était que des mots, tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, tu ne savais pas ce que c'était derrière, en fait. Ce qui t'attendait, du coup.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et comment tu as traversé, justement, ces différentes étapes-là de commencer la chigno, la perte de tes cheveux, tous les autres effets secondaires, les douleurs, que tu pouvais, tout ce que tu as vécu en fait. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Du coup, la première étape, ça a été l'opération, donc la double tumorectomie. En gros, on m'a enlevé une partie de mon sein, on a enlevé les deux tumeurs et une partie autour pour essayer d'enlever le plus de foyers métastatiques possible. Donc ça, ça a été une première épreuve parce que je savais que mon sein allait être abîmé. je ne me plains pas parce qu'il y a des femmes qui ont des mastectomies et j'avais peur de ça et quand on m'a dit qu'on allait me faire le minimum, j'étais quand même contente j'ai gardé mon sein même si bien sûr il y a une déformation avec le téton,

  • Speaker #0

    le mamelon qui sont un peu rétractés mais on fera une reconstruction plus tard donc je ne me plains pas comment tu te sens aujourd'hui justement parce que pour avoir vu et tu m'en as parlé de l'émission effectivement sur France 5 sur le cancer du sein, sur l'histoire de femmes combattantes qui, justement, se sont fait enlever les deux seins. Toi, tu les as, mais c'est ton sein gauche où il y avait les deux tumeurs, c'est ça ? Comment tu te sens, toi, même s'il y a eu ablation d'une certaine partie et que tu as encore ton sein ? Il y aura une reconstruction plus tard, mais aujourd'hui, en tant que femme, au niveau de la féminité, en fait, toutes ces questions, parce qu'on n'arrête pas, on ne... On ne dit pas, voilà, une femme c'est juste un corps de sein, mais quand la question se pose de dire, bah tiens, si demain on peut m'enlever la poitrine, tu t'es posé cette question-là toi à un moment donné, est-ce que je vais les perdre mes seins ?

  • Speaker #1

    Je me suis posé la question et je m'étais dit à l'époque que s'ils me proposaient pour avoir un plus grand risque de guérison de les enlever ou de l'enlever, je l'aurais fait aussi, mais c'est vrai que c'était une peur puisque, bah déjà d'être opérée, perdre ses cheveux, tout ça c'est compliqué. En plus, quand on nous enlève un sein, mais je suis très admirative des femmes que j'ai vues dans cette fameuse émission dont on a parlé, Enquête de santé, qui sont vraiment courageuses de se montrer comme ça, parce que déjà quand on a un sein qui est mutilé, c'est déjà pas évident, on se regarde dans la glace, il y a tellement de choses qui changent au niveau de l'apparence, du physique, c'est une transformation totale. Au niveau de son identité,

  • Speaker #0

    c'est exactement ce qu'elle disait. Au niveau de son identité, on est un petit peu perdus. Le reportage est très intéressant. D'ailleurs, il y a un mari qui témoigne aussi, qui a accompagné sa femme pour le coup, dans ces opérations-là et sa reconstruction après. Et c'est plein de résilience autour de ça, parce que le sujet de la féminité, quand tout va bien, on ne se pose pas la question. du jour au lendemain où on peut effectivement ne plus avoir de poitrine. Donc, ce n'est pas ton cas aujourd'hui. Comment tu te sens, toi, si je peux me permettre de te poser la question aujourd'hui, après ce parcours-là, où tu nous dis que ton sein Ausha été un petit peu déformé ? Comment tu le vis, toi, aujourd'hui, ou dans ton intimité ? Comment, toi, avec toi-même déjà, dans ton intimité de couple aussi, est-ce qu'il y a un changement ? Est-ce que tu te sens quand même bien ? Comment ? Quel ressenti tu peux avoir autour de ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, le ressenti, c'est que je fais quand même ce que je peux. Je me sens quand même battante, je me sens forte. Je me sens forte. J'ai toujours essayé de faire comme si de rien n'était, en fait. Et de continuer ma vie comme s'il n'y avait pas eu de bouleversement, ce qui n'est pas toujours évident, mais c'est indispensable.

  • Speaker #0

    Donc, par rapport à ton corps, tu continues. Il n'y a pas psychologiquement ou de ressenti autre par rapport à ce que tu as vécu ?

  • Speaker #1

    Après, je ne vais pas dire le contraire, on est une femme dans la vie de couple, dans la vie intime, parce qu'on peut faire semblant avec une perruque. Il y a tout un tas d'artifices. Moi, j'ai toujours été coquette, je me suis toujours maquillée, je me suis toujours préparée. Donc, on peut, entre guillemets, passer pour quelqu'un de tout à fait... Mais dans l'intimité, le matin, quand on se réveille, chauve, sans sourcils, sans cils, avec tout un tas d'autres effets secondaires. qu'on n'imagine même pas. Pour le conjoint, ce n'est pas facile. Je remercie mon chéri qui, on a eu des hauts et des bas, mais qui n'avait rien à voir avec ma maladie. C'était vraiment le couple, mais qui a toujours été là et qui m'a toujours soutenue. Et que je sois chauve ou pas, qui m'a toujours dit que j'étais belle. Et ça, c'est très important dans la vie d'une femme, de se sentir aimée, désirée, et encore femme malgré tout ça.

  • Speaker #0

    Donc c'est ça, ce que tu dis, il y a la poitrine effectivement qui est l'identité féminine, mais c'est pas que. Tu parles quand même des cheveux, des cils, des sourcils, tu as toujours effectivement pris soin de toi, et cette parenthèse-là, il fait que tu as été quand même bien soutenue, comme tu dis, ton chéri. et qu'est-ce que tu as pu mettre en place justement pour continuer à cette force intérieure que tu en parles depuis le début Ce choix de te battre, en fait, parce que tu avais encore plein de choses à faire, et tes enfants aussi, tes ressources au niveau de tes enfants. Qu'est-ce qui t'a aidée justement à tenir dans les moments peut-être un peu plus compliqués, un peu plus difficiles ?

  • Speaker #1

    J'ai eu plein de ressources, évidemment, d'être bien entourée. Alors, c'est vrai que je suis loin de ma famille ici. mais j'avais quand même déjà une amie qui me soutenait énormément ici, j'avais ma famille qui m'appelait quand même, et des collègues qui prenaient des nouvelles, des tas de petites choses. J'ai eu aussi une ancienne collègue qui malheureusement depuis est décédée du même mal, qui m'a beaucoup aidée parce qu'elle était en fin de vie quand on a repris contact malheureusement. Et en gros elle essayait de me donner de la force dans ces derniers jours alors qu'elle est partie à... tout juste 45 ans, il y a deux ans. Donc ça, ça m'a vraiment beaucoup touchée, beaucoup émue, parce que j'aurais presque voulu qu'on se revoie avant, mais elle m'a donné beaucoup de force. Et aujourd'hui, j'ai envie de témoigner aussi pour elle, pour elle et pour ma maman et pour toutes celles qui sont parties trop tôt, parce que moi, je me bats, mais d'autres se sont battues, n'y arrivent pas, mais il ne faut pas se décourager. Chacune a son parcours différent. Et c'est vrai qu'il faut essayer de ne pas tout mélanger parce qu'on peut vite se dire, puisqu'un tel est parti, moi aussi je vais partir, non. Moi, j'ai eu la chance de découvrir mon cancer puisque je l'ai dépisté à temps. Voilà, donc du coup, je pense que je suis sur la bonne voie. Et d'où l'importance du dépistage, mais d'autres n'ont pas eu cette chance. Ma maman notamment l'a découvert trop tard puisqu'elle n'a pas... Elle n'a pas malheureusement fait son suivi correctement. Et je lui disais à l'époque, on s'est même disputé là-dessus, elle me disait « mais c'est pas grave, je sais qu'il va rien m'arriver, on n'a pas ça chez nous » . Elle n'y croyait pas, comme quoi c'est idiot. Il ne faut pas se dire que ça n'arrive qu'aux autres. Les autres, c'est nous. Et il ne faut pas attendre parce que ça ne coûte rien. On fait un examen et ça peut nous sauver la vie.

  • Speaker #0

    « Ça n'arrive pas qu'aux autres » , c'est vraiment une phrase à se répéter. Et ta maman, elle avait quel âge quand ça lui a été diagnostiqué ?

  • Speaker #1

    Quand elle est tombée malade, elle avait 58 ans tout juste, elle était en pleine forme, elle travaillait.

  • Speaker #0

    Elle était toute jeune, encore.

  • Speaker #1

    Elle était rayonnante, toute belle, et d'un coup elle a senti une douleur au dos, elle pensait que c'était dû à un déménagement qu'elle venait de faire avec des amis, et là un mauvais diagnostic est tombé, on lui a... En gros, on lui a dit qu'elle avait une infection du sein, mais pas du tout un cancer. Et comme c'était l'été en France, il n'y avait pas de médecin. Il ne faut pas tomber malade en été en France, ce n'est pas terrible. Il n'y avait que des nouveaux médecins, des remplaçants, des secrétaires. Et du coup, elle a perdu au moins deux mois jusqu'à ce que nous, on se débrouille pour lui trouver une place. Elle était complètement livrée à elle-même. Donc, je pense qu'elle est passée d'un stade 2 à un stade 4. Donc, c'était trop tard quand on l'a... Voilà, elle s'est battue. Elle s'est battue pendant trois ans et demi. Et malheureusement, au bout d'un moment, il n'y avait plus de solution. Mais voilà, elle a été très forte en tout cas.

  • Speaker #0

    Cette force que tu as aussi reçue, qu'elle t'a certainement transmise. Comment tu l'as vécue ? Je sais, ça a été assez intense pour toi et que c'est encore intense, cette perte de ta maman avant ton propre diagnostic. en fait, comment tu l'as ? Comment tu l'as vécu ça ? Parce que c'est trois ans de combat pour ta maman, tu viens de le dire.

  • Speaker #1

    Trois ans et demi, ça a été difficile parce que même si je savais qu'elle se battait, même si on était tous là, quelque part, comme tout le monde, on va regarder sur Internet, on s'informe. J'étais en relation avec ses médecins et je savais très bien qu'elle était condamnée. Donc, ce n'est pas évident, mais elle, elle était un peu dans le déni. Donc, elle pensait toujours qu'elle allait s'en sortir. Ce qui fait qu'elle avait la patate jusqu'au bout. croyait, c'est vraiment à la fin qu'elle a demandé et que là elle s'est un petit peu effondrée mais il lui restait que quelques semaines. Mais finalement je me dis que ce n'est pas plus mal parce qu'elle a vécu ces années en y croyant. Peut-être que c'est cette force qui l'a maintenue en vie pendant trois ans et demi parce qu'elle avait des métastases quand même assez développés partout et je pense qu'effectivement d'avoir la foi, d'y croire. Ça sert. Donc évidemment, ça a été un drame dans ma vie. C'était ma maman, on nous arrache une partie de nous. Mais elle m'a donné aussi la force de...

  • Speaker #0

    C'était très fusionnel.

  • Speaker #1

    Très fusionnel. On ne voyait pas forcément beaucoup, parce que j'étais partie, mais on s'appelait tout le temps. Ce qui me manque le plus,

  • Speaker #0

    c'était ça.

  • Speaker #1

    Les discussions. Elle a toujours été positive, elle ne s'est jamais plaint. Et à chaque fois, elle me disait, ma chérie, la vie est belle. C'est ce que je retiens de ma maman tout le temps. La vie est belle, ma chérie profite. Elle me disait toujours que ça profite même avant d'être malade. Et ouais, c'est ce que je... Son sourire, c'est ce que je retiens d'elle.

  • Speaker #0

    Son beau mantra, profiter de la vie. Est-ce que, certaines fois, est-ce que tu peux ressentir sa présence ou son énergie ou une forme quelconque ? Est-ce que tu peux ressentir qu'elle est encore près de toi, ta maman ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours ressenti qu'elle était près de moi. Alors, c'est... C'est vrai qu'au début, c'était très très présent. J'avais l'impression de l'entendre et de la voir partout. Mais petit à petit, maintenant ça fait plus de deux ans, bientôt trois ans, c'est plutôt dans mes rêves qu'elle est là, qu'elle est présente. C'est déjà un pouvoir extraordinaire de pouvoir rêver de sa maman. Tout le monde ne le fait pas et j'en suis très contente. C'est-à-dire que moi, chaque nuit, je rêve de ma mère comme si elle était vivante. Donc pour moi, elle est vivante. Elle me prend dans les bras. C'est merveilleux. On fait tout. on se dispute, on va au restaurant, on fait du shopping, non mais c'est extraordinaire. Et ça, je ne sais pas si c'est moi qui pense tellement au point, mais c'est super. Donc oui, elle est vivante et au quotidien, je lui parle.

  • Speaker #0

    Elle est encore là dans tes lignes.

  • Speaker #1

    Elle est très présente. Et pour moi, de toute façon, elle sera toujours là tant que moi je serai là.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu aimerais lui dire là, aujourd'hui, là maintenant, au micro ? Quel message tu aimerais lui faire passer si elle est là, autour de nous ?

  • Speaker #1

    que ce que je lui dis tous les jours, que je l'aime très fort, qu'elle manque évidemment à ma vie profondément, que je trouve ça injuste, ce qui s'est passé, mais c'est la vie et qu'il y a peut-être un sens. On ne sait pas. J'aurais aimé qu'on partage plus de choses entre mère et fille. Si je pouvais donner un conseil à nos auditrices, c'est de ne jamais repousser les choses. J'ai proposé beaucoup de choses à ma mère, mais c'était elle qui n'était pas forcément dispo. Elle était avec son chéri, elle n'avait pas le temps. temps et je regrette beaucoup de choses mais voilà ne faut pas attendre en fait faut pas repousser parce que parce que demain on sait pas de quoi sera fait on voulait faire plein de choses et une fois qu'il y avait la maladie en plus elle est tombée au moment du co vide ça a été très compliqué finalement c'est peu vu on n'a pas pu faire je pense tout ce qu'on aurait aimé faire donc ne pas repousser les vraiment profiter ce qu'on a envie de profiter de la guerre mais pas pas que pour les mamans, mais pour les papas aussi.

  • Speaker #0

    Alors, merci Nathalie. Donc, tu as déjà donné ce fameux message à ta maman qui rappelle le message d'espoir aussi à toutes les femmes qui nous écoutent. Ne pas attendre déjà de faire ce qu'on a envie, de profiter de la vie et ne pas attendre aussi de se faire dépister parce que le temps, j'irai à un autre moment, je n'ai pas le temps, j'ai peur, etc. Donc, c'est vraiment de ne pas repousser. le moment aussi de prendre soin de soi et de faire attention et faire ce qu'il faut au niveau santé. Si tu pouvais, toi, revenir en arrière, justement, qu'aurais-tu aimé qu'on te dise, toi, à ce moment-là, avant ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'aurais aimé qu'on me dise ? J'aurais aimé… C'est vrai que j'ai fait des choses en temps et en heure, donc je ne peux pas dire que j'aurais aimé qu'on me dise d'y aller ou de faire quoi que ce soit. Par contre, certains me l'ont déjà dit, mais j'aurais aimé plus qu'on me pousse à m'occuper de moi plutôt que des autres. Souvent, les gens qui sont touchés, c'est peut-être pas un hasard, j'en sais rien, mais beaucoup de gens qui sont touchés aussi sont des gens qui sont très altruistes, qui s'occupent beaucoup des autres et qui ne pensent pas à s'occuper suffisamment d'eux-mêmes. J'en fais partie, ma maman est comme ça. Et c'est une très bonne chose. Mais effectivement, parfois, on peut aussi s'abîmer la santé en pensant toujours aux autres et jamais à soi.

  • Speaker #0

    C'est vrai. C'est un sujet que je vois souvent. Effectivement, de prioriser les autres, d'être, comme tu dis, altruiste, empathique aussi, à toujours prendre le temps pour les autres. Et puis, soit on se met un peu en arrière, on met un mouchoir dessus et on s'oublie. C'est comme ça que, du coup, peut arriver. Un diagnostic qui n'est pas forcément attendu. Et quels signes, à ton avis, on pourrait prendre plus au sérieux ? Alors, je sais qu'il y a des femmes qui sont diagnostiquées qui n'avaient absolument aucun signe, aucun symptôme physique. Mais qu'est-ce qu'on pourrait prendre plus au sérieux, selon toi, par rapport à ton expérience ou les rencontres ? Alors moi, du coup,

  • Speaker #1

    c'est un petit peu comme tu viens de le décrire. Je n'ai pas eu de symptômes physiques. J'ai eu aucune douleur, j'ai eu aucun symptôme. Donc, c'est vraiment le fait que j'ai fait mon contrôle suffisamment tôt. Et là, on s'est aperçu que j'avais un cancer de stade 2 et de grade 2, alors que moins de 10 mois avant, je n'avais rien. Comme quoi, il ne faut pas traîner. Et heureusement que j'avais pris mon rendez-vous.

  • Speaker #0

    Même au niveau palpation, tu te palpais les seins, tu faisais ce qu'il fallait, tu ne sentais rien, tu n'avais rien ressenti.

  • Speaker #1

    Oui, parfois j'avais des petits, comme tout le monde, on sent comme des petits amas de graisse. Mais quand j'allais chez ma gynéco, elle me disait que c'était des... des sortes de fibromes, que ce n'était pas grave. Et même comme ça, je n'ai pas eu de symptômes physiques. Par contre, effectivement, vraiment à la fin, c'était vraiment à la fin, un symptôme que j'ai vu nulle part d'ailleurs, j'ai eu la peau des pieds, sous les pieds, j'ai entièrement pelé. Ah bon ? Complètement, et sur le bout des doigts aussi.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Peu de temps avant l'été ou avant que je sois diagnostiquée. Et apparemment, ça peut être un symptôme de cancer qui n'est pas connu. Non, je n'avais jamais entendu parler de ça. Moi non plus, je me suis dit, c'est quoi ça ? Je n'avais pas été au soleil, donc je ne pouvais pas peler. Mais après, évidemment, ce sont les symptômes habituels, les douleurs, le changement au niveau de la coloration de la forme du téton, du mamelon, de l'aréole.

  • Speaker #0

    Et alors du coup, là, tu nous as parlé de hormonothérapie. Comment tu vis aujourd'hui, justement, le suivi et ce protocole-là qui est pour moi inconnu au bataillon ? Alors, l'hormonothérapie, c'est de rajouter des hormones, apparemment, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Non, c'est le contraire.

  • Speaker #0

    C'est justement pour suivre les hormones.

  • Speaker #1

    C'est de quoi tu dis ? C'est vrai que c'est un traitement, on dit un traitement hormonal. mais en fait on supprime les hormones puisque ces hormones-là, cellules se fixent.

  • Speaker #0

    Donc on en a plus du tout.

  • Speaker #1

    Et sans ces hormones, ça induit tout de suite avec la chimiothérapie la ménopause. Donc moi j'ai eu une ménopause du jour au lendemain. Donc c'était assez violent parce que je n'ai pas pris du temps pour ça.

  • Speaker #0

    Du coup, oui.

  • Speaker #1

    Du jour au lendemain, j'ai eu les bouffées de chaleur, H24, tous les symptômes, la prise de poids, etc. C'est pas fort... Bizarrement. Je m'inquiétais, comme beaucoup de gens pensent, de la chimiothérapie, de la radiothérapie. Et en fait, moi, personnellement, je les ai plutôt bien supportés. Évidemment qu'il y a énormément d'effets secondaires. Avec mon tempérament, je trouvais que ça passait plutôt bien. Et l'hormonothérapie par contre, un tout petit cachet de rien du tout, on nous en parle même pas de l'hormonothérapie en fait, et ce petit cachet il est tellement fort parce qu'il est fait pour lutter contre les récidives du cancer, de l'autre côté il abîme beaucoup de choses, donc en fait c'est ça qui est plus difficile pour moi à accepter aujourd'hui, c'est les douleurs musculaires, articulaires et osseuses. En gros, j'ai le corps d'une petite vieille le matin et la nuit. Ça, c'est un petit peu douloureux, mais on ne va pas se plaindre, je suis vivante. Je suis suivie par un rhumatologue. Il y a des façons de traiter ça, mais ce n'est pas forcément… Je ne m'y attendais pas et il me reste encore six ans sur les sept ans de traitement.

  • Speaker #0

    Quel petit geste ou rituel tu as mis en place ? qui peuvent t'aider justement à prendre soin de toi au quotidien. Si tu dis, voilà, tu as le corps d'une petite vieille la nuit, le matin, par rapport à ton quotidien, qu'est-ce que tu fais justement pour éviter ça ? Parce que tu as ton tempérament, ta force de caractère, ton courage à l'intérieur de toi, là. Mais comment tu fais aussi au quotidien, là, quand tu te lèves ?

  • Speaker #1

    Après, les premières choses, c'est que je m'étire. Je prends exemple sur mon chat.

  • Speaker #0

    Ça, c'est bien, l'étirement du chat.

  • Speaker #1

    Comme mon petit chat Augie qui est d'ailleurs un super compagnon de traitement, qui m'accompagne pour tout, donc il faut s'étirer. Après, il y a plein de petites choses. On a des médicaments, mais ce n'est pas forcément toujours. J'ai des orthèses. Je m'aide avec l'hypnose. Je mets mon téléphone et je fais des séances d'hypnose pour dormir, pour me relaxer. Et franchement, ça fonctionne. Même via le téléphone, j'écoute des podcasts. J'ai beaucoup lu aussi des livres, des témoignages sur des femmes qui étaient touchées comme moi par le cancer du sein, des podcasts de Christophe André que tout le monde connaît, des tas de choses en fait, des tas de petites choses. Après, il y a aussi les soins de support. Quand on a un cancer, on a une association qui s'occupe de nous, qui prend des nouvelles. On a heureusement des séances qui sont gratuites. de psychologie, de réflexologie, de la socio-esthétique. Donc ça, ça nous fait vraiment du bien. C'est des moments vraiment pour soi où on s'occupe de nous, on nous masse, on nous parle. J'ai fait de l'art-thérapie aussi, c'était super chouette. À travers différents outils artistiques, j'ai pu m'exprimer ce que j'avais vécu avec ma mère à travers plein de choses, plein d'outils différents. J'ai fait du sport adapté qui est conseillé. c'est un tiers du traitement, le sport adapté il faut vraiment faire du sport ils en parlent dans le reportage justement là,

  • Speaker #0

    le docteur Simès aussi disait que c'est un vrai beau cachet antidépresseur le sport qu'est-ce que tu fais comme sport ? qu'est-ce que tu fais comme sport ?

  • Speaker #1

    j'ai fait du sport adapté au départ avec un coach qui me faisait reprendre en douceur puisque c'était très mal et tout ... Maintenant, je me suis inscrite à la salle, donc je fais plutôt ce qui est cardio, du vélo, du rameur, je fais des liptiques, du tapis de marche incliné, après des marches dehors, donc ça c'est très bien. Des petites choses, on peut aller à la piscine aussi, tout ce qu'on peut faire, mais aussi faire son ménage, faire ses courses, marcher à pied, tout ça c'est des petites choses qui vont passer du traitement.

  • Speaker #0

    Bouger au quotidien, ça aide dans le protocole, dans la guérison aussi.

  • Speaker #1

    Après, à part évidemment tout ce qui est physique, moi personnellement la musique m'a énormément aidée, il y a eu la lecture comme je l'ai dit. J'ai des amis aussi qui m'ont aidée parce qu'elles avaient eu un cancer, on a pu échanger. J'ai une amie qui avait monté sa boutique de lingerie en ligne donc j'ai pu poser pour elle avant même de me faire au télé. Donc que j'ai des super photos de mes seins d'avant dans le linge Tout ça, ça m'a fait du bien. On a fait des soirées événementielles. J'ai fait beaucoup de choses. Donc le fait de vivre comme tout le monde, comme tous les jours, ça m'a fait beaucoup de bien. Le soutien de mon chéri, évidemment. Il y a tellement de choses. La nature, comme je l'ai dit, les animaux aussi. Et puis la reprise du travail. Parce que moi, je suis auxiliaire de péristiture, donc je travaille avec des enfants. Donc même à mi-temps, j'ai pu reprendre le travail. Et de voir les enfants, de revoir mes collègues, ça m'a fait un bien fou. Les câlins, les bisous, la vie, les cris, les pleurs, mais ça fait tellement de bien. C'est un tout.

  • Speaker #0

    De ne pas rester seule aussi, dans ce que tu dis, ce que tu relates. Il y a des moments à toi, la lecture, l'hypnose, les balades, etc. Mais beaucoup de partage, beaucoup de relationnel aussi. L'entourage, il fait pour beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est important, très important, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu as appris sur toi justement de cette épreuve-là ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a appris ? On apprend toujours plus, de toute façon tous les jours en vieillissant, on apprend des choses sur nous, mais effectivement, je me savais déjà courageuse sans me vanter, puisque j'ai déjà traversé des épreuves, mais je pense que j'ai appris effectivement encore plus de résilience. Voilà, affronter chaque épreuve jour à jour, petit à petit, faire des projets petit à petit, et sans montrer aux autres... J'essayais en tout cas de ne pas montrer aux autres mes faiblesses, parce que je ne voulais pas les impacter davantage. Nous, on est déjà mal, mais si en plus on montre qu'on est mal pour nos proches, eux, ils peuvent s'écrouler, donc ce n'était pas le but. Donc toujours relativiser, se rendre compte qu'il y a toujours pire que soi. Ça, j'ai toujours, même avant, j'ai toujours vu ça. Et quand on… Il suffit de regarder les infos, quoi qu'il se passe, les reportages. Il y a toujours plus que nous, donc voilà. On se dit que…

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il y a un beau message aussi encore. Ça va,

  • Speaker #1

    on en dit.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un mot-clé ou une phrase, justement, symbole de ta renaissance, là, ça serait lequel ? Ça serait quoi, là, qui te sort du cœur exactement ?

  • Speaker #1

    Un mot-clé sur ton parcours et là,

  • Speaker #0

    le fait que tu continues.

  • Speaker #1

    Eh bien, je ne sais pas si je peux parler de renaissance, parce que c'est encore au début de... Je dis au début, ça fait que deux ans, mais comme j'ai l'hormonothérapie...

  • Speaker #0

    Tu es en pleine renaissance, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je commence. Je commence, mais je dirais une phrase que ma maman disait toujours, que la vie est belle. et qu'elle vaut la peine d'être vécue. Et que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Et que je citerais aussi Confucius qui disait, d'ailleurs comme un livre que j'ai acheté il n'y a pas si longtemps que tu dois connaître aussi, « On a deux vies » et la deuxième commence « On n'en a qu'une » . Il y a eu un livre comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, j'adore ce livre. Ça a été, je ne sais plus en quel année je l'ai lu, mais très bouleversant. Exactement. exactement, donc là tu as encore une belle vie encore plein d'années, plein de projets à vivre en fait, c'est ça,

  • Speaker #1

    à créer j'espère bien j'ai plein de projets au niveau du travail, au niveau de ma vie personnelle oui oui, je vais de l'avant et j'espère que si des auditrices sont dans le même cas que moi qu'elles soient dans le même état d'esprit parce que pour toutes celles qui sont parties on se doit aussi de Merci. de vivre, elles aimeraient tellement être là pour en parler, pour... Moi, je me dis, chaque matin, quand je me lève, peu importe ce qui se passe, peu importe comment je me sens, que j'ai beaucoup de chance. J'ai beaucoup de chance d'être là encore, de voir mes enfants. J'espère les voir grandir, être grand-mère un jour. C'est des tas de petites choses comme ça qu'il faut garder au quotidien. C'est ça, c'est ça qui compte. C'est la transmission, l'amour qu'on donne, l'amitié, des petites choses tous les jours. Et se rappeler, même si, par exemple, le travail est important, que ce n'est pas que notre vie, parce qu'effectivement, du jour au lendemain, tout peut basculer. Donc il faut aussi se centrer un petit peu sur soi, sa famille et sa famille.

  • Speaker #0

    Sur soi et sa famille, les autres après. Parce que c'est vrai que quand on t'écoute aussi, tu disais, ne pas flancher devant les autres, parce que sinon ils vont être à terre. Donc c'est toujours aussi ce côté... empathique, cet altruisme qui se dégage de tes mots, de tes paroles. Mais ne pas s'oublier non plus. Prendre soin de soi pour être bien pour les autres aussi et profiter de la vie. Profiter de chaque instant parce qu'on ne sait pas ce qui est fait demain. Quel beau message d'espoir là tu transmets. Comment aimerais-tu là qu'elles prennent soin d'elles, ces femmes justement, toutes les auditrices qui nous écoutent ? et qui sont complètement connectées à tes paroles, à ton histoire. Comment tu voudrais qu'elles prennent soin d'elles là ? Qu'est-ce que ça serait comme premier petit pas là ? Qu'est-ce que tu pourrais leur dire ?

  • Speaker #1

    Je leur dirais qu'il faut déjà qu'elles pensent à réduire leur charge mentale, parce qu'on en a toutes, en tant que femmes, je pense qu'on a tous un sac à dos bien rempli, et que par moment... on pourrait un petit peu déléguer avec nos chéris, et même si on n'a pas de chéris, déléguer avec des amis ou de la famille, ou mettre ses enfants, je ne sais pas, un petit peu au centre, un petit peu, mais déléguer pour profiter d'un stand pour soi, parce qu'on ne le fait pas assez, et quand on est malade, on se rend compte que souvent on est le pilier de la famille, et que sinon on s'écroule. Tout le monde s'écroule, donc il faut aussi prendre soin de soi. Donc la sororité est importante dans ces moments-là, parce que je pense que beaucoup de femmes peuvent nous aider, quelles qu'elles soient. Et je leur dirais de vivre comme si chaque jour était le dernier, parce qu'on ne sait jamais. Alors ça paraît bête, comme phrase comme ça, mais quand on nous annonce qu'on a un cancer, quelque part, c'est un petit peu ce qui nous tombe dessus. Et on se dit combien de temps, et donc la vie est tellement belle, même s'il y a des difficultés bien sûr, mais c'est quand même un cadeau. C'est quand même un cadeau d'être là, il faut en profiter pour tous ceux qui n'ont pas la chance de l'être encore.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Waouh, merci beaucoup pour ces mots. Qui me touche, moi, la première, quand tu parles de sac à dos, de charge mentale, c'est des sujets que j'adore animer en atelier ou en one-to-one aussi. Et c'est vrai qu'il y en a tellement de charge mentale, le monde y va tellement vite aujourd'hui, qu'on parlait à l'époque de charge professionnelle, mais il n'y a pas que, familiale aussi. Comme tu dis, la femme, c'est le pilier souvent dans la famille. Et que si elle n'est plus là au niveau organisation, gestion, etc., il y a moins de choses. qui se font. Après, il y a des hommes qui organisent très bien aussi. Donc attention, s'il y a certains hommes qui nous écoutent, nous ne sommes pas 100% féministes. Mais statistiquement, c'est quand même ça. C'est quand même la femme, la maman, c'est un peu inné en elle de prendre un peu les rênes, de s'occuper de tout, d'avoir des listes même dans la tête sans forcément de les avoir sur le papier. Donc oui, de déposer un peu le sac à dos là. tout ce qu'on traîne un petit peu sur les épaules, le dos, et prendre soin de soi, ne pas s'oublier, c'est le message clé de Nathalie. Vraiment merci pour ton partage, pour ton témoignage qui est si riche aussi, très émotionnel aussi, rempli de résilience, de force et de courage là. Donc on invite vraiment toutes les auditrices à prendre rendez-vous tout de suite, si ce n'est pas déjà fait, pour aller se faire dépister. Se palper ne suffit pas, c'est déjà bien. mais on ne peut pas forcément ressentir les choses et puis en même temps profiter de la vie. De ne pas être forcément 100% dans la peur d'avoir aussi un cancer, mais de faire les deux, ça serait ça finalement le mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi c'est le dépistage, dépistage. Et en plus je pense qu'en tant que maman, en tant que femme, si nous on se fait dépister, c'est un bon exemple pour nos enfants, pour nos filles, pour tout le monde. parce que du coup, on donne vraiment l'exemple de la prévention, et ça sauvera peut-être les futures générations. Et si tu me permets, j'aimerais ajouter deux films que j'ai adorés, je pense qu'il y en a peut-être qui l'ont déjà vu, et toi y compris, qui parlent un petit peu de ça et qui m'ont vraiment beaucoup touchée. C'est La Tresse de Laetitia Colombani. je sais pas si tu l'as vu je ne l'ai pas vu mais j'en ai entendu parler il est extraordinaire et on voit un petit peu tous les parcours c'est vraiment une belle leçon de vie c'est magnifique et un plus vieux film Le premier jour du reste de ta vie de Rémi Brézanson avec la chanson qui est connue d'Étienne Dao qui est magnifique aussi et ce sont des je pense que ça ça peut être un petit partage sympathique Donc...

  • Speaker #0

    Merci pour tes ressources. C'est ultra riche et rempli d'amour, encore une fois. Il y a beaucoup d'amour, de vie derrière tes paroles. Et on le ressent à travers ta voix aussi, qui n'a pas changé.

  • Speaker #1

    Merci Alex.

  • Speaker #0

    Plus de 25 ans.

  • Speaker #1

    Heureusement que la voix ne change pas, mais le physique par contre, mon Dieu !

  • Speaker #0

    Tout le monde, on change toutes. Ce n'est pas grave,

  • Speaker #1

    on est belle de l'intérieur et ça c'est le plus important.

  • Speaker #0

    On reste belle à l'intérieur. C'est le cœur aussi qui parle. Donc, merci encore une fois de ta générosité là, autour de tes paroles, de ton parcours, de ta soif de vivre là, qu'on ressent. Donc, je te souhaite vraiment plein de belles choses aussi, de continuer sur ta voie, de prendre soin de toi, d'essayer peut-être d'autres petits rituels qui te font du bien, de t'écouter. et d'avancer sur ton propre chemin. Et moi, je vois plein de petites étoiles, plein de cœurs autour de toi, même si je ne te vois pas. Pour rappel, je ne la vois pas en live tout de suite parce que merci les problèmes informatiques. Mais je la ressens. Je la ressens. J'espère que vous aussi, toutes les personnes qui nous écoutent là. ressentez ce que je peux ressentir moi n'hésitez pas à commenter sous l'épisode dites nous ce que Nathalie vous a fait ressentir comment elle vous a embarqué dans son histoire et où vous en êtes d'ailleurs au niveau de votre dépistage et du fait de prendre soin de vous racontez nous en commentaire ce qu'il en est,

  • Speaker #1

    merci beaucoup merci beaucoup Alexandra merci de m'avoir donné la parole Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode d'Inspirationnel. J'espère qu'il vous a apporté des clés, des inspirations et des prises de conscience pour vous aider à faire des choses bien. pour avancer avec plus d'amour et de confiance en vous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à une amie qui pourrait en avoir besoin et à me laisser une note et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est le meilleur moyen de soutenir ce podcast et de permettre à d'autres femmes de trouver leur propre lumière. Et si d'autres sujets vous intéressent et résonnent en vous actuellement ? Faites-le-moi savoir aussi en commentaire et je créerai des épisodes dédiés spécifiquement selon vos demandes. Pour aller plus loin, retrouvez-moi sur alexandraka.fr ou sur les réseaux sociaux où je partage d'autres ressources. et accompagnement pour vous guider sur votre propre chemin. Découvrez toutes les infos en légende pour me retrouver plus facilement. D'ici là, prenez soin de vous, osez vous aimer, et souvenez-vous, vous êtes bien plus lumineuse que vous ne le pensez. A très bientôt pour un nouvel épisode.

Chapters

  • Intro Octobre Rose

    00:00

  • Qui est Nathalie ?

    06:01

  • L'annonce du diagnostic

    09:37

  • Comment a-t-elle traversé cette épreuve ?

    16:30

  • Qu'est-ce-qui l'a aidé à tenir ?

    21:45

  • 1er choc émotionnel : la perte de sa maman, diagnostiquée trop tard

    24:10

  • Qu'aurait-elle aimé qu'on lui dise avant ?

    29:55

  • Quels signes prendre au sérieux ?

    31:20

  • Le suivi en hormonothérapie

    33:08

  • Des rituels pour continuer à prendre soin de soi

    35:10

  • Qu'a-t-elle appris sur elle, de cette épreuve ?

    39:30

  • Le message d'espoir de Nathalie

    40:42

Description

🎧 Épisode #31 – Octobre Rose : Le témoignage poignant de Nathalie, une leçon de courage et d’espoir

Dans cet épisode plein d’amour, de résilience et de soif de vivre, Nathalie nous partage son parcours face au cancer du sein.
Diagnostiquée en octobre 2023 de deux tumeurs malignes, un an après avoir perdu sa maman du même cancer, elle raconte avec authenticité les étapes de sa traversée : la chimio, la perte des cheveux, la fatigue, mais aussi les ressources qu’elle a trouvées pour continuer à croire en la vie. 💗


À travers ses mots, Nathalie nous rappelle l’importance du dépistage précoce — qui sauve des vies — et nous transmet un message d’espoir vibrant : même après la tempête, il y a toujours de la lumière. 🌸


👉 Un épisode rempli d’émotion, de tendresse et de gratitude, à écouter comme une ode au courage des femmes.


💬 Si vous souhaitez échanger directement avec Nathalie ou lui témoigner votre soutien, vous pouvez la retrouver sur Facebook : Nath Petitjean, ou nous écrire un mot sous l'épisode.


L'émission dont on parle, à regarder en replay sur France 5 télévision : "Enquête de santé : cancer du sein, le parcours de combattantes"


✨ Un grand merci à elle pour ce témoignage inspirant, empreint d’humanité et de bienveillance.


Et à vous, mes chères auditrices : prenez soin de vous, faites-vous dépister, et souvenez-vous que la vie est précieuse.


N'hésitez pas à partager cet épisode au plus grand nombre, car plus on en parlera, plus les lignes bougeront et nous pourrons sauver des vies !


Dans cet épisode, on parle de :

💭 Octobre Rose, cancer du sein, dépistage, prévention, sensibilisation, résilience, espoir, courage, force féminine, sororité, Identité féminine, guérison, amour de soi, altruisme, transmission, deuil, art thérapie, santé des femmes, combat, soutien, témoignage inspirant, bienveillance, reconnexion à la vie, épreuve et lumière, prendre soin de soi, soif de vivre


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👋 Qui suis-je ?

 

Je suis Alexandra K 🧚‍♀️ coach de vie certifiée et spécialisée pour les femmes 40+ actives et ambitieuses en quête de sens. Après plus de 20 ans dans le salariat, j’ai osé quitter ma carrière pour me reconnecter à moi-même et accompagner les femmes à s’affirmer, à oser prendre leur place et à vivre une vie alignée.

À travers ce podcast, je partage des outils concrets, des inspirations et des témoignages pour vous aider à retrouver votre puissance intérieure et à avancer avec confiance.

 

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Inspirationnelle, le podcast pour s'aimer et vibrer sa vie. Je m'appelle Alexandra, je suis coach de vie certifié, entrepreneuse et fondatrice d'Alexandra K. J'accompagne les femmes à retrouver confiance, équilibre et épanouissement. Je suis convaincue que nous avons toutes et tous droit au bonheur et qu'un simple déclic peut rallumer la lumière en nous. Ma mission ? Éveiller les consciences et guider celles qui se sentent éteintes vers plus d'amour et de clarté intérieure. Dans ce podcast, je vous partage chaque semaine des outils et des réflexions autour de l'amour de soi et de la reconnexion à soi pour vous aider à avancer avec authenticité et sérénité. Et une fois par mois, une experte viendra enrichir notre voyage avec son regard éclairé. Alors, prête à rayonner ? Installez-vous confortablement, l'épisode commence maintenant. Bonne écoute ! Alors bonjour et bienvenue dans ce tout nouvel épisode, un épisode cher à mon cœur. J'avais envie de vous parler d'un sujet qui me tient profondément à cœur. Comme vous le savez, on est en octobre et chaque année, le mois d'octobre, se teinte de rose pour rappeler en fait à toutes les femmes qu'on vient la... prévention et le dépistage du cancer du sein peuvent sauver des vies. Et pourtant, malgré toutes les campagnes, malgré les affiches, les messages, j'entends encore vraiment dans mon milieu professionnel, même personnel, j'ai pas le temps, je le ferai plus tard, je suis pas concernée. Ou alors même, j'ai peur un petit peu de le faire et je sais pas ce qui m'attend. C'est-à-dire qu'en France, le dépistage du cancer du sein, il est recommandé tous les deux ans, entre 50 et 74 ans. mais il peut commencer dès 40 ans, d'ailleurs sous avis médical. Et chaque année, près de 60 000 nouveaux cas sont encore diagnostiqués, 12 000 décès encore aujourd'hui par an. Une femme sur huit, on dit, sera touchée au cours de sa vie. Et pourtant, détecté à un stade quand même assez précoce, le cancer du sein peut guérir en fait dans 9 cas sur 10. Alors c'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai eu à cœur de donner la parole à une femme. Une amie à moi, chère à mon cœur, on ne compte même plus les années, c'est plus de 20 ans tout ça. Et surtout une battante, une femme qui a justement traversé cette épreuve du cancer du sein, qui du jour au lendemain a vu sa vie aussi basculer, et qui a choisi de traverser cette épreuve avec courage, force et dignité. Cette femme c'est Nathalie. Nathalie qui a aussi perdu sa maman en 2022. du cancer du sein, et qui a été diagnostiquée un an plus tard, de deux tumeurs malignes au sein gauche. Elle a connu un parcours que toute femme ayant vécu ce cancer du sein a connu, donc la chimiothérapie, la perte de cheveux, elle va nous en parler, la fatigue, les douleurs, des effets secondaires assez importants, mais aussi beaucoup d'élan d'amour, beaucoup de soutien, de puissance intérieure qui l'a maintenue en fait. qui l'a maintenue sans s'effondrer, sans se mettre à terre. Et si j'ai voulu l'interviewer aujourd'hui, c'est d'abord pour lui rendre hommage, déjà, par rapport à tout ce qu'elle a pu mettre en place depuis tant d'années, que je la suis, en fait, aussi sur les réseaux où on se donne des nouvelles, parce que Nathalie n'est plus proche de moi, même si on était très proches à une époque, il y a plus de 25 ans de cela. Elle est maintenant sur Bordeaux, elle va nous expliquer un petit peu sa vie. Mais son parcours, en tout cas, m'a touchée, me touche encore profondément. Et dans un premier temps, je voulais vraiment lui rendre hommage. Et je lui dis là maintenant. Et c'est pour rendre hommage aussi à toutes ces femmes qui luttent dans l'ombre. Pour rappeler à chacune l'importance de se dépister. Parce que le dépistage précoce, c'est ce qu'il y a de plus cher et de plus important. Et c'est ce qui peut encore sauver des vies. Et voilà. Nathalie, en fait, ce n'est pas qu'une amie. C'est une histoire d'amour. Elle représente pour moi l'amour. L'amour d'une amie, déjà, pour moi. L'amour d'une fille pour sa maman. L'amour d'une mère aussi pour ses enfants. L'amour, en fait, tout simplement, c'est l'amour de la vie pour moi. Et elle représente cette force, cette résilience qui nous fait relativiser, en fait, toutes, et moi la première, par rapport au combat qu'elle a mené et qu'elle mène encore aujourd'hui. C'est comme si elle vivait une foi tranquille. en la vie, un amour en la vie, comme s'il y avait toujours de la lumière au bout du tunnel. et un cœur, un cœur énorme en pleine tempête. Voilà, donc dans cet épisode, elle va nous livrer son parcours, nous partager ses ressentis, comment elle a fait pour traverser cette épreuve, toutes ses émotions, peut-être ses doutes aussi, ses ressources, comment elle a pu pu lever en elle sa force pour continuer en fait, malgré tout, peut-être des petits rituels aussi, et le message qu'elle a envie de partager à vous toutes qui nous écoutez là maintenant. Merci beaucoup Nathalie d'avoir accepté de te livrer, de faire cet exercice-là qui, somme toute, n'est pas forcément simple à faire. Tu m'as partagé que c'était ta première interview, que c'était un exercice pour toi aussi thérapeutique que de te livrer ici, là, sur Inspirationnel. Je te remercie beaucoup. Bienvenue à toi pour cette interview et cette conversation en toute intimité.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Eh bien, je te remercie beaucoup, mon ami Alexandra, Alex, comme je t'appelle, dans l'intimité, pour tout ce que tu me dis qui me touche. Et comme tu l'as dit très justement, ça fait très longtemps qu'on ne s'est pas vus physiquement. Mais on se suit et on s'est soutenus, je pense, quand on avait des vrais besoins l'une et l'autre. Et je te remercie beaucoup de me donner la parole, parce que c'est vrai que mon combat, je l'ai mené toute seule. avec les aides que j'ai prises à droite à gauche. Mais c'est la première fois qu'on me donne la parole, en fait. Donc c'est important pour moi. Le fait de revenir dans tout ça a été effectivement très bénéfique et thérapeutique puisque j'ai pu mettre sur le papier tout mon ressenti depuis le début jusqu'à maintenant. Et ça m'a fait beaucoup de bien, donc je te remercie beaucoup. Et je suis très touchée par tes mots. et évidemment notre amitié.

  • Speaker #0

    et très chère à mes yeux aussi j'ai hâte qu'on se revoit au vis-à-vis de mon Alex je te vois donc merci beaucoup oui on ne se voit pas on a des petits problèmes informatiques on a des soucis informatiques mais moi je te vois et mon Alex est très joli et je suis très contente on vous partage les petits coulisses vous ne nous voyez pas non plus mais écoutez-nous bien et ça promet d'être assez riche en émotions Donc, oui, Nathalie, alors avec joie de t'avoir là, de t'entendre et de te laisser la parole qui est libératrice et salvateur aussi en soi, qui est souvent thérapeutique. J'en parle assez souvent. L'écriture, je sais que tu as préparé, je dis souvent cette émission, en tout cas l'épisode en écrivant ton parcours. Donc, l'écriture est déjà un exercice en soi et la parole, sortir les mots. Par la bouche, un deuxième exercice qui est très, très libérateur. Donc, merci. Et on va commencer par le démarrage de ta présentation, parce que moi, je te connais parfaitement. En tout cas, pas forcément dans l'intimité à 100%, mais on va dire, je te connais quand même bien, on va dire. Mais par rapport à nos auditrices qui nous écoutent, là, peux-tu nous en dire un petit peu plus de qui tu es, en quelques mots, où tu habites ? qu'elles aient une image de toi, même si elles vont la voir sur la petite vignette que j'aime à créer, parce que je vais vous partager effectivement des photos de Nathalie sur un avant et un après. Donc on va quand même voir qui tu es, mais là voilà, comment tu peux te décrire ?

  • Speaker #1

    Alors bonjour à toutes, bonjour à toutes les auditeurs qui nous écoutent. Vous l'avez compris, je m'appelle Nathalie, j'ai 47 ans, je suis maman de deux grands garçons. Kylian, 22 ans et Axel, 17 ans. Je suis diplômée d'état d'auxiliaire de puriculture depuis 2014 en reconversion. Je suis partie à Mérignac près de Bordeaux, donc j'ai quitté la région parisienne il y a 7 ans parce que j'avais envie de changer de cadre de vie et je suis très contente de ma vie ici, même si les amis et la famille me manquent. Diabétique de type 1 depuis 20 ans. Ah, il y a un petit bolus, mais ça sera pour une autre fois. J'ai été touchée effectivement par le cancer du sein que j'ai découvert en septembre 2023 après avoir, comme l'a dit Alexandra, perdu ma maman du même mal en février 2022. Voilà pour la présentation sommaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment tu as appris ton diagnostic ? Ça s'est passé comment pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors en fait comme ma maman était forcément atteinte d'un cancer, je me suis faite aussitôt dépister, enfin j'ai fait une échographie fin 2022, tout allait bien, RAS, et ma gynéco m'a dit on refera une mammographie l'année prochaine. Moi j'avais fait donc mon échographie. en novembre et j'ai voulu rapidement faire ma mammographie parce que je me suis dit, j'ai vu avec ma maman comment ça évoluait assez vite, j'avais pas envie de perdre de temps au cas où on trouvait quelque chose. Donc en mai 2023, j'ai voulu prendre rendez-vous mais il n'y avait pas de place avant septembre 2023. Donc j'étais un peu déçue mais j'ai pris le premier rendez-vous avec le recul. Si j'avais su, je serais allée ailleurs prendre un rendez-vous plus tôt. Et quand j'ai pris rendez-vous... pour le 4 septembre 2023, c'était la rentrée scolaire de mon fils Axel en seconde. Voilà, bizarrement, je ne sentais pas trop cet examen. Et vu le nombre de clichés que me faisait passer la radiologue, j'ai compris tout de suite qu'il y avait quelque chose à confirmer. Donc, je lui ai demandé, puisque j'ai eu un rendez-vous avec la radiologue tout de suite, je lui ai demandé vraiment clairement... soyez franche puisque je viens de perdre ma maman du même mal, s'il y a quelque chose, dites-moi tout de suite si c'est un cancer ou pas. Et donc elle a été très franche et elle m'a expliqué qu'en effet, il y avait de masse suspecte qu'il fallait analyser et qu'a priori, à 99,9%, il s'agissait de tumeurs malignes et qu'il fallait que je sois courageuse. Voilà, finalement, je m'y attendais. C'est comme ça que j'ai appris, sans vraiment avoir la confirmation de la biopsie, mais déjà J'avais déjà appris ça par la radiologue tout de suite.

  • Speaker #0

    Mais tu as ressenti quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Comme je m'étais déjà préparée depuis longtemps, c'est bizarre, mais comme je l'ai dit précédemment, je m'étais préparée à cette éventualité. Donc finalement, ça ne m'a même pas étonnée. J'ai été tellement malheureuse par la perte de ma maman, par le stress. parce que je l'ai accompagné sans jamais rien montrer, que je pense qu'à l'intérieur, oui, ça m'a vraiment affectée. Et quand on me l'a dit, pour moi, finalement, c'était logique.

  • Speaker #0

    C'était la suite.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était la suite logique. J'étais tellement mal que j'ai développé la même chose par le choc émotionnel.

  • Speaker #0

    Le choc émotionnel, on dit souvent, effectivement, qu'on porte tous. Le cancer, après, on le développe ou pas, et c'est souvent les chocs émotionnels qui amènent le cancer, en fait. Donc, c'était ton intuition. En fait, tu le sentais, tu le savais que tu l'avais.

  • Speaker #1

    Je n'ai même pas pleuré tout de suite. J'ai encaissé le coup quand elle me l'a dit. Et j'ai pensé à une chose, c'est tout de suite mes enfants, comme toute maman, comme toute maman. Je me suis dit, mon Dieu, mon petit qui avait 15 ans à l'époque et qui est très fusionnel avec sa maman, qui l'était parce qu'il grandit maintenant. Je me disais « Ah non, ce n'est pas possible, il n'est pas prêt. Il n'est pas prêt à aller chez son papa parce qu'on est séparés et qu'il vit complètement avec moi. » Et je me disais « Autant mon fils Kylian, il est grand. » La première chose qui m'est venue à l'esprit, effectivement, c'était la peur de laisser mes enfants. Et comment j'allais leur annoncer, sachant qu'on avait perdu ma maman et leur grand-mère peu de temps avant. Et j'allais leur annoncer la même chose. C'est ça qui m'a angoissée tout de suite. et quand je suis sortie de l'examen J'ai vraiment pas pleuré, j'ai conduit, j'ai regardé le soleil parce qu'il faisait très très beau et je me suis dit combien de fois je vais revoir ce soleil et ce ciel bleu. Et après je me suis dit non mais tu vas te battre, tu vas te battre. En gros la vie t'as déjà pris ta maman et moi il est hors de question que je parte. Je me disais je suis pas prête, j'ai plein de choses à faire. Et donc j'ai gardé pour moi cette nouvelle pendant 15 jours.

  • Speaker #0

    Tu l'as gardée pour toi toute seule ? Ou tu l'as pas donnée, tu t'as pas appris à tes enfants la nouvelle ? Ou à personne du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai effectivement, au bout de quelques jours, comme mon chéri a vu que je n'étais pas bien un soir, il m'a vu pensive, il m'a vu... Et là, j'ai craqué parce que je ne l'avais dit à personne. Et là, je lui ai expliqué. Donc, bon, voilà, ça a été... Et après, un peu plus tard, je l'ai dit à une amie qui s'est effondrée plus que moi. Donc, je n'avais pas encore pleuré. Et c'est mon amie qui pleurait pour moi. Je disais, ah non, Flo, s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas sorti les larmes que tout ton entourage avait senti pour toi.

  • Speaker #1

    Non, parce que... Exactement. Et je me suis dit tout de suite, je vais me battre. Je vais me battre et je vais y arriver. Mais c'est vrai que ça fait quand même un choc. C'est un choc.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'était la première annonce, on va dire, sans rentrer dans le détail de la suite, qui n'était pas confirmée.

  • Speaker #1

    Qui n'était pas encore confirmée, c'est-à-dire qu'après, très peu de jours après, on a fait une double micro-biopsie, puisque on a... J'avais deux tumeurs différentes au même sein et il fallait les analyser. Et c'est 15 jours après que j'ai pu voir mon médecin qui, Au tout début, il m'avait dit « Non, mais vous inquiétez pas, madame Petitjean, c'est un petit cancer de rien du tout, ça va aller, vous n'aurez pas de chignot. » Donc, j'étais très contente. Je me disais « Super, tout sauf la chignot. » Et 15 jours après, quand il a reçu les résultats de la biopsie, là, il m'a reçu d'un coup, entre deux coups de téléphone, et il m'a dit « Bon, alors vous êtes au courant, on commence la chignot. » Et là, j'ai eu un choc terrible.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #1

    j'ai pleuré, pleuré, pleuré. Bon, je crois que tu m'as...

  • Speaker #0

    Grosse maladresse déjà, vous êtes au courant. Tu n'étais pas forcément au courant. Donc, les pieds dans le plat. Et c'est là, c'est à ce moment-là que les larmes, les premières larmes ont commencé à couler.

  • Speaker #1

    Et alors là, je ne pouvais plus m'arrêter parce que j'étais choquée. En fait, comme il m'avait dit que je n'allais pas avoir de chimio, pour moi, j'avais écarté le fait de perdre mes cheveux, etc. Et là, heureusement que j'avais mon amie qui était avec moi aussi ce jour-là. Là, j'ai pleuré, pleuré, pleuré. Donc, j'essayais de me retenir, mais impossible. il fallait bien évacuer en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Et voilà. Et là, il m'a dit, ce sera... Parce que j'avais déjà fait l'opération entre-temps. Il m'a dit, ce sera la chigno, la radiothérapie et l'hormonothérapie. Pour moi, c'était que des mots, tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, tu ne savais pas ce que c'était derrière, en fait. Ce qui t'attendait, du coup.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et comment tu as traversé, justement, ces différentes étapes-là de commencer la chigno, la perte de tes cheveux, tous les autres effets secondaires, les douleurs, que tu pouvais, tout ce que tu as vécu en fait. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Du coup, la première étape, ça a été l'opération, donc la double tumorectomie. En gros, on m'a enlevé une partie de mon sein, on a enlevé les deux tumeurs et une partie autour pour essayer d'enlever le plus de foyers métastatiques possible. Donc ça, ça a été une première épreuve parce que je savais que mon sein allait être abîmé. je ne me plains pas parce qu'il y a des femmes qui ont des mastectomies et j'avais peur de ça et quand on m'a dit qu'on allait me faire le minimum, j'étais quand même contente j'ai gardé mon sein même si bien sûr il y a une déformation avec le téton,

  • Speaker #0

    le mamelon qui sont un peu rétractés mais on fera une reconstruction plus tard donc je ne me plains pas comment tu te sens aujourd'hui justement parce que pour avoir vu et tu m'en as parlé de l'émission effectivement sur France 5 sur le cancer du sein, sur l'histoire de femmes combattantes qui, justement, se sont fait enlever les deux seins. Toi, tu les as, mais c'est ton sein gauche où il y avait les deux tumeurs, c'est ça ? Comment tu te sens, toi, même s'il y a eu ablation d'une certaine partie et que tu as encore ton sein ? Il y aura une reconstruction plus tard, mais aujourd'hui, en tant que femme, au niveau de la féminité, en fait, toutes ces questions, parce qu'on n'arrête pas, on ne... On ne dit pas, voilà, une femme c'est juste un corps de sein, mais quand la question se pose de dire, bah tiens, si demain on peut m'enlever la poitrine, tu t'es posé cette question-là toi à un moment donné, est-ce que je vais les perdre mes seins ?

  • Speaker #1

    Je me suis posé la question et je m'étais dit à l'époque que s'ils me proposaient pour avoir un plus grand risque de guérison de les enlever ou de l'enlever, je l'aurais fait aussi, mais c'est vrai que c'était une peur puisque, bah déjà d'être opérée, perdre ses cheveux, tout ça c'est compliqué. En plus, quand on nous enlève un sein, mais je suis très admirative des femmes que j'ai vues dans cette fameuse émission dont on a parlé, Enquête de santé, qui sont vraiment courageuses de se montrer comme ça, parce que déjà quand on a un sein qui est mutilé, c'est déjà pas évident, on se regarde dans la glace, il y a tellement de choses qui changent au niveau de l'apparence, du physique, c'est une transformation totale. Au niveau de son identité,

  • Speaker #0

    c'est exactement ce qu'elle disait. Au niveau de son identité, on est un petit peu perdus. Le reportage est très intéressant. D'ailleurs, il y a un mari qui témoigne aussi, qui a accompagné sa femme pour le coup, dans ces opérations-là et sa reconstruction après. Et c'est plein de résilience autour de ça, parce que le sujet de la féminité, quand tout va bien, on ne se pose pas la question. du jour au lendemain où on peut effectivement ne plus avoir de poitrine. Donc, ce n'est pas ton cas aujourd'hui. Comment tu te sens, toi, si je peux me permettre de te poser la question aujourd'hui, après ce parcours-là, où tu nous dis que ton sein Ausha été un petit peu déformé ? Comment tu le vis, toi, aujourd'hui, ou dans ton intimité ? Comment, toi, avec toi-même déjà, dans ton intimité de couple aussi, est-ce qu'il y a un changement ? Est-ce que tu te sens quand même bien ? Comment ? Quel ressenti tu peux avoir autour de ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, le ressenti, c'est que je fais quand même ce que je peux. Je me sens quand même battante, je me sens forte. Je me sens forte. J'ai toujours essayé de faire comme si de rien n'était, en fait. Et de continuer ma vie comme s'il n'y avait pas eu de bouleversement, ce qui n'est pas toujours évident, mais c'est indispensable.

  • Speaker #0

    Donc, par rapport à ton corps, tu continues. Il n'y a pas psychologiquement ou de ressenti autre par rapport à ce que tu as vécu ?

  • Speaker #1

    Après, je ne vais pas dire le contraire, on est une femme dans la vie de couple, dans la vie intime, parce qu'on peut faire semblant avec une perruque. Il y a tout un tas d'artifices. Moi, j'ai toujours été coquette, je me suis toujours maquillée, je me suis toujours préparée. Donc, on peut, entre guillemets, passer pour quelqu'un de tout à fait... Mais dans l'intimité, le matin, quand on se réveille, chauve, sans sourcils, sans cils, avec tout un tas d'autres effets secondaires. qu'on n'imagine même pas. Pour le conjoint, ce n'est pas facile. Je remercie mon chéri qui, on a eu des hauts et des bas, mais qui n'avait rien à voir avec ma maladie. C'était vraiment le couple, mais qui a toujours été là et qui m'a toujours soutenue. Et que je sois chauve ou pas, qui m'a toujours dit que j'étais belle. Et ça, c'est très important dans la vie d'une femme, de se sentir aimée, désirée, et encore femme malgré tout ça.

  • Speaker #0

    Donc c'est ça, ce que tu dis, il y a la poitrine effectivement qui est l'identité féminine, mais c'est pas que. Tu parles quand même des cheveux, des cils, des sourcils, tu as toujours effectivement pris soin de toi, et cette parenthèse-là, il fait que tu as été quand même bien soutenue, comme tu dis, ton chéri. et qu'est-ce que tu as pu mettre en place justement pour continuer à cette force intérieure que tu en parles depuis le début Ce choix de te battre, en fait, parce que tu avais encore plein de choses à faire, et tes enfants aussi, tes ressources au niveau de tes enfants. Qu'est-ce qui t'a aidée justement à tenir dans les moments peut-être un peu plus compliqués, un peu plus difficiles ?

  • Speaker #1

    J'ai eu plein de ressources, évidemment, d'être bien entourée. Alors, c'est vrai que je suis loin de ma famille ici. mais j'avais quand même déjà une amie qui me soutenait énormément ici, j'avais ma famille qui m'appelait quand même, et des collègues qui prenaient des nouvelles, des tas de petites choses. J'ai eu aussi une ancienne collègue qui malheureusement depuis est décédée du même mal, qui m'a beaucoup aidée parce qu'elle était en fin de vie quand on a repris contact malheureusement. Et en gros elle essayait de me donner de la force dans ces derniers jours alors qu'elle est partie à... tout juste 45 ans, il y a deux ans. Donc ça, ça m'a vraiment beaucoup touchée, beaucoup émue, parce que j'aurais presque voulu qu'on se revoie avant, mais elle m'a donné beaucoup de force. Et aujourd'hui, j'ai envie de témoigner aussi pour elle, pour elle et pour ma maman et pour toutes celles qui sont parties trop tôt, parce que moi, je me bats, mais d'autres se sont battues, n'y arrivent pas, mais il ne faut pas se décourager. Chacune a son parcours différent. Et c'est vrai qu'il faut essayer de ne pas tout mélanger parce qu'on peut vite se dire, puisqu'un tel est parti, moi aussi je vais partir, non. Moi, j'ai eu la chance de découvrir mon cancer puisque je l'ai dépisté à temps. Voilà, donc du coup, je pense que je suis sur la bonne voie. Et d'où l'importance du dépistage, mais d'autres n'ont pas eu cette chance. Ma maman notamment l'a découvert trop tard puisqu'elle n'a pas... Elle n'a pas malheureusement fait son suivi correctement. Et je lui disais à l'époque, on s'est même disputé là-dessus, elle me disait « mais c'est pas grave, je sais qu'il va rien m'arriver, on n'a pas ça chez nous » . Elle n'y croyait pas, comme quoi c'est idiot. Il ne faut pas se dire que ça n'arrive qu'aux autres. Les autres, c'est nous. Et il ne faut pas attendre parce que ça ne coûte rien. On fait un examen et ça peut nous sauver la vie.

  • Speaker #0

    « Ça n'arrive pas qu'aux autres » , c'est vraiment une phrase à se répéter. Et ta maman, elle avait quel âge quand ça lui a été diagnostiqué ?

  • Speaker #1

    Quand elle est tombée malade, elle avait 58 ans tout juste, elle était en pleine forme, elle travaillait.

  • Speaker #0

    Elle était toute jeune, encore.

  • Speaker #1

    Elle était rayonnante, toute belle, et d'un coup elle a senti une douleur au dos, elle pensait que c'était dû à un déménagement qu'elle venait de faire avec des amis, et là un mauvais diagnostic est tombé, on lui a... En gros, on lui a dit qu'elle avait une infection du sein, mais pas du tout un cancer. Et comme c'était l'été en France, il n'y avait pas de médecin. Il ne faut pas tomber malade en été en France, ce n'est pas terrible. Il n'y avait que des nouveaux médecins, des remplaçants, des secrétaires. Et du coup, elle a perdu au moins deux mois jusqu'à ce que nous, on se débrouille pour lui trouver une place. Elle était complètement livrée à elle-même. Donc, je pense qu'elle est passée d'un stade 2 à un stade 4. Donc, c'était trop tard quand on l'a... Voilà, elle s'est battue. Elle s'est battue pendant trois ans et demi. Et malheureusement, au bout d'un moment, il n'y avait plus de solution. Mais voilà, elle a été très forte en tout cas.

  • Speaker #0

    Cette force que tu as aussi reçue, qu'elle t'a certainement transmise. Comment tu l'as vécue ? Je sais, ça a été assez intense pour toi et que c'est encore intense, cette perte de ta maman avant ton propre diagnostic. en fait, comment tu l'as ? Comment tu l'as vécu ça ? Parce que c'est trois ans de combat pour ta maman, tu viens de le dire.

  • Speaker #1

    Trois ans et demi, ça a été difficile parce que même si je savais qu'elle se battait, même si on était tous là, quelque part, comme tout le monde, on va regarder sur Internet, on s'informe. J'étais en relation avec ses médecins et je savais très bien qu'elle était condamnée. Donc, ce n'est pas évident, mais elle, elle était un peu dans le déni. Donc, elle pensait toujours qu'elle allait s'en sortir. Ce qui fait qu'elle avait la patate jusqu'au bout. croyait, c'est vraiment à la fin qu'elle a demandé et que là elle s'est un petit peu effondrée mais il lui restait que quelques semaines. Mais finalement je me dis que ce n'est pas plus mal parce qu'elle a vécu ces années en y croyant. Peut-être que c'est cette force qui l'a maintenue en vie pendant trois ans et demi parce qu'elle avait des métastases quand même assez développés partout et je pense qu'effectivement d'avoir la foi, d'y croire. Ça sert. Donc évidemment, ça a été un drame dans ma vie. C'était ma maman, on nous arrache une partie de nous. Mais elle m'a donné aussi la force de...

  • Speaker #0

    C'était très fusionnel.

  • Speaker #1

    Très fusionnel. On ne voyait pas forcément beaucoup, parce que j'étais partie, mais on s'appelait tout le temps. Ce qui me manque le plus,

  • Speaker #0

    c'était ça.

  • Speaker #1

    Les discussions. Elle a toujours été positive, elle ne s'est jamais plaint. Et à chaque fois, elle me disait, ma chérie, la vie est belle. C'est ce que je retiens de ma maman tout le temps. La vie est belle, ma chérie profite. Elle me disait toujours que ça profite même avant d'être malade. Et ouais, c'est ce que je... Son sourire, c'est ce que je retiens d'elle.

  • Speaker #0

    Son beau mantra, profiter de la vie. Est-ce que, certaines fois, est-ce que tu peux ressentir sa présence ou son énergie ou une forme quelconque ? Est-ce que tu peux ressentir qu'elle est encore près de toi, ta maman ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours ressenti qu'elle était près de moi. Alors, c'est... C'est vrai qu'au début, c'était très très présent. J'avais l'impression de l'entendre et de la voir partout. Mais petit à petit, maintenant ça fait plus de deux ans, bientôt trois ans, c'est plutôt dans mes rêves qu'elle est là, qu'elle est présente. C'est déjà un pouvoir extraordinaire de pouvoir rêver de sa maman. Tout le monde ne le fait pas et j'en suis très contente. C'est-à-dire que moi, chaque nuit, je rêve de ma mère comme si elle était vivante. Donc pour moi, elle est vivante. Elle me prend dans les bras. C'est merveilleux. On fait tout. on se dispute, on va au restaurant, on fait du shopping, non mais c'est extraordinaire. Et ça, je ne sais pas si c'est moi qui pense tellement au point, mais c'est super. Donc oui, elle est vivante et au quotidien, je lui parle.

  • Speaker #0

    Elle est encore là dans tes lignes.

  • Speaker #1

    Elle est très présente. Et pour moi, de toute façon, elle sera toujours là tant que moi je serai là.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu aimerais lui dire là, aujourd'hui, là maintenant, au micro ? Quel message tu aimerais lui faire passer si elle est là, autour de nous ?

  • Speaker #1

    que ce que je lui dis tous les jours, que je l'aime très fort, qu'elle manque évidemment à ma vie profondément, que je trouve ça injuste, ce qui s'est passé, mais c'est la vie et qu'il y a peut-être un sens. On ne sait pas. J'aurais aimé qu'on partage plus de choses entre mère et fille. Si je pouvais donner un conseil à nos auditrices, c'est de ne jamais repousser les choses. J'ai proposé beaucoup de choses à ma mère, mais c'était elle qui n'était pas forcément dispo. Elle était avec son chéri, elle n'avait pas le temps. temps et je regrette beaucoup de choses mais voilà ne faut pas attendre en fait faut pas repousser parce que parce que demain on sait pas de quoi sera fait on voulait faire plein de choses et une fois qu'il y avait la maladie en plus elle est tombée au moment du co vide ça a été très compliqué finalement c'est peu vu on n'a pas pu faire je pense tout ce qu'on aurait aimé faire donc ne pas repousser les vraiment profiter ce qu'on a envie de profiter de la guerre mais pas pas que pour les mamans, mais pour les papas aussi.

  • Speaker #0

    Alors, merci Nathalie. Donc, tu as déjà donné ce fameux message à ta maman qui rappelle le message d'espoir aussi à toutes les femmes qui nous écoutent. Ne pas attendre déjà de faire ce qu'on a envie, de profiter de la vie et ne pas attendre aussi de se faire dépister parce que le temps, j'irai à un autre moment, je n'ai pas le temps, j'ai peur, etc. Donc, c'est vraiment de ne pas repousser. le moment aussi de prendre soin de soi et de faire attention et faire ce qu'il faut au niveau santé. Si tu pouvais, toi, revenir en arrière, justement, qu'aurais-tu aimé qu'on te dise, toi, à ce moment-là, avant ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'aurais aimé qu'on me dise ? J'aurais aimé… C'est vrai que j'ai fait des choses en temps et en heure, donc je ne peux pas dire que j'aurais aimé qu'on me dise d'y aller ou de faire quoi que ce soit. Par contre, certains me l'ont déjà dit, mais j'aurais aimé plus qu'on me pousse à m'occuper de moi plutôt que des autres. Souvent, les gens qui sont touchés, c'est peut-être pas un hasard, j'en sais rien, mais beaucoup de gens qui sont touchés aussi sont des gens qui sont très altruistes, qui s'occupent beaucoup des autres et qui ne pensent pas à s'occuper suffisamment d'eux-mêmes. J'en fais partie, ma maman est comme ça. Et c'est une très bonne chose. Mais effectivement, parfois, on peut aussi s'abîmer la santé en pensant toujours aux autres et jamais à soi.

  • Speaker #0

    C'est vrai. C'est un sujet que je vois souvent. Effectivement, de prioriser les autres, d'être, comme tu dis, altruiste, empathique aussi, à toujours prendre le temps pour les autres. Et puis, soit on se met un peu en arrière, on met un mouchoir dessus et on s'oublie. C'est comme ça que, du coup, peut arriver. Un diagnostic qui n'est pas forcément attendu. Et quels signes, à ton avis, on pourrait prendre plus au sérieux ? Alors, je sais qu'il y a des femmes qui sont diagnostiquées qui n'avaient absolument aucun signe, aucun symptôme physique. Mais qu'est-ce qu'on pourrait prendre plus au sérieux, selon toi, par rapport à ton expérience ou les rencontres ? Alors moi, du coup,

  • Speaker #1

    c'est un petit peu comme tu viens de le décrire. Je n'ai pas eu de symptômes physiques. J'ai eu aucune douleur, j'ai eu aucun symptôme. Donc, c'est vraiment le fait que j'ai fait mon contrôle suffisamment tôt. Et là, on s'est aperçu que j'avais un cancer de stade 2 et de grade 2, alors que moins de 10 mois avant, je n'avais rien. Comme quoi, il ne faut pas traîner. Et heureusement que j'avais pris mon rendez-vous.

  • Speaker #0

    Même au niveau palpation, tu te palpais les seins, tu faisais ce qu'il fallait, tu ne sentais rien, tu n'avais rien ressenti.

  • Speaker #1

    Oui, parfois j'avais des petits, comme tout le monde, on sent comme des petits amas de graisse. Mais quand j'allais chez ma gynéco, elle me disait que c'était des... des sortes de fibromes, que ce n'était pas grave. Et même comme ça, je n'ai pas eu de symptômes physiques. Par contre, effectivement, vraiment à la fin, c'était vraiment à la fin, un symptôme que j'ai vu nulle part d'ailleurs, j'ai eu la peau des pieds, sous les pieds, j'ai entièrement pelé. Ah bon ? Complètement, et sur le bout des doigts aussi.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Peu de temps avant l'été ou avant que je sois diagnostiquée. Et apparemment, ça peut être un symptôme de cancer qui n'est pas connu. Non, je n'avais jamais entendu parler de ça. Moi non plus, je me suis dit, c'est quoi ça ? Je n'avais pas été au soleil, donc je ne pouvais pas peler. Mais après, évidemment, ce sont les symptômes habituels, les douleurs, le changement au niveau de la coloration de la forme du téton, du mamelon, de l'aréole.

  • Speaker #0

    Et alors du coup, là, tu nous as parlé de hormonothérapie. Comment tu vis aujourd'hui, justement, le suivi et ce protocole-là qui est pour moi inconnu au bataillon ? Alors, l'hormonothérapie, c'est de rajouter des hormones, apparemment, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Non, c'est le contraire.

  • Speaker #0

    C'est justement pour suivre les hormones.

  • Speaker #1

    C'est de quoi tu dis ? C'est vrai que c'est un traitement, on dit un traitement hormonal. mais en fait on supprime les hormones puisque ces hormones-là, cellules se fixent.

  • Speaker #0

    Donc on en a plus du tout.

  • Speaker #1

    Et sans ces hormones, ça induit tout de suite avec la chimiothérapie la ménopause. Donc moi j'ai eu une ménopause du jour au lendemain. Donc c'était assez violent parce que je n'ai pas pris du temps pour ça.

  • Speaker #0

    Du coup, oui.

  • Speaker #1

    Du jour au lendemain, j'ai eu les bouffées de chaleur, H24, tous les symptômes, la prise de poids, etc. C'est pas fort... Bizarrement. Je m'inquiétais, comme beaucoup de gens pensent, de la chimiothérapie, de la radiothérapie. Et en fait, moi, personnellement, je les ai plutôt bien supportés. Évidemment qu'il y a énormément d'effets secondaires. Avec mon tempérament, je trouvais que ça passait plutôt bien. Et l'hormonothérapie par contre, un tout petit cachet de rien du tout, on nous en parle même pas de l'hormonothérapie en fait, et ce petit cachet il est tellement fort parce qu'il est fait pour lutter contre les récidives du cancer, de l'autre côté il abîme beaucoup de choses, donc en fait c'est ça qui est plus difficile pour moi à accepter aujourd'hui, c'est les douleurs musculaires, articulaires et osseuses. En gros, j'ai le corps d'une petite vieille le matin et la nuit. Ça, c'est un petit peu douloureux, mais on ne va pas se plaindre, je suis vivante. Je suis suivie par un rhumatologue. Il y a des façons de traiter ça, mais ce n'est pas forcément… Je ne m'y attendais pas et il me reste encore six ans sur les sept ans de traitement.

  • Speaker #0

    Quel petit geste ou rituel tu as mis en place ? qui peuvent t'aider justement à prendre soin de toi au quotidien. Si tu dis, voilà, tu as le corps d'une petite vieille la nuit, le matin, par rapport à ton quotidien, qu'est-ce que tu fais justement pour éviter ça ? Parce que tu as ton tempérament, ta force de caractère, ton courage à l'intérieur de toi, là. Mais comment tu fais aussi au quotidien, là, quand tu te lèves ?

  • Speaker #1

    Après, les premières choses, c'est que je m'étire. Je prends exemple sur mon chat.

  • Speaker #0

    Ça, c'est bien, l'étirement du chat.

  • Speaker #1

    Comme mon petit chat Augie qui est d'ailleurs un super compagnon de traitement, qui m'accompagne pour tout, donc il faut s'étirer. Après, il y a plein de petites choses. On a des médicaments, mais ce n'est pas forcément toujours. J'ai des orthèses. Je m'aide avec l'hypnose. Je mets mon téléphone et je fais des séances d'hypnose pour dormir, pour me relaxer. Et franchement, ça fonctionne. Même via le téléphone, j'écoute des podcasts. J'ai beaucoup lu aussi des livres, des témoignages sur des femmes qui étaient touchées comme moi par le cancer du sein, des podcasts de Christophe André que tout le monde connaît, des tas de choses en fait, des tas de petites choses. Après, il y a aussi les soins de support. Quand on a un cancer, on a une association qui s'occupe de nous, qui prend des nouvelles. On a heureusement des séances qui sont gratuites. de psychologie, de réflexologie, de la socio-esthétique. Donc ça, ça nous fait vraiment du bien. C'est des moments vraiment pour soi où on s'occupe de nous, on nous masse, on nous parle. J'ai fait de l'art-thérapie aussi, c'était super chouette. À travers différents outils artistiques, j'ai pu m'exprimer ce que j'avais vécu avec ma mère à travers plein de choses, plein d'outils différents. J'ai fait du sport adapté qui est conseillé. c'est un tiers du traitement, le sport adapté il faut vraiment faire du sport ils en parlent dans le reportage justement là,

  • Speaker #0

    le docteur Simès aussi disait que c'est un vrai beau cachet antidépresseur le sport qu'est-ce que tu fais comme sport ? qu'est-ce que tu fais comme sport ?

  • Speaker #1

    j'ai fait du sport adapté au départ avec un coach qui me faisait reprendre en douceur puisque c'était très mal et tout ... Maintenant, je me suis inscrite à la salle, donc je fais plutôt ce qui est cardio, du vélo, du rameur, je fais des liptiques, du tapis de marche incliné, après des marches dehors, donc ça c'est très bien. Des petites choses, on peut aller à la piscine aussi, tout ce qu'on peut faire, mais aussi faire son ménage, faire ses courses, marcher à pied, tout ça c'est des petites choses qui vont passer du traitement.

  • Speaker #0

    Bouger au quotidien, ça aide dans le protocole, dans la guérison aussi.

  • Speaker #1

    Après, à part évidemment tout ce qui est physique, moi personnellement la musique m'a énormément aidée, il y a eu la lecture comme je l'ai dit. J'ai des amis aussi qui m'ont aidée parce qu'elles avaient eu un cancer, on a pu échanger. J'ai une amie qui avait monté sa boutique de lingerie en ligne donc j'ai pu poser pour elle avant même de me faire au télé. Donc que j'ai des super photos de mes seins d'avant dans le linge Tout ça, ça m'a fait du bien. On a fait des soirées événementielles. J'ai fait beaucoup de choses. Donc le fait de vivre comme tout le monde, comme tous les jours, ça m'a fait beaucoup de bien. Le soutien de mon chéri, évidemment. Il y a tellement de choses. La nature, comme je l'ai dit, les animaux aussi. Et puis la reprise du travail. Parce que moi, je suis auxiliaire de péristiture, donc je travaille avec des enfants. Donc même à mi-temps, j'ai pu reprendre le travail. Et de voir les enfants, de revoir mes collègues, ça m'a fait un bien fou. Les câlins, les bisous, la vie, les cris, les pleurs, mais ça fait tellement de bien. C'est un tout.

  • Speaker #0

    De ne pas rester seule aussi, dans ce que tu dis, ce que tu relates. Il y a des moments à toi, la lecture, l'hypnose, les balades, etc. Mais beaucoup de partage, beaucoup de relationnel aussi. L'entourage, il fait pour beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est important, très important, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu as appris sur toi justement de cette épreuve-là ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a appris ? On apprend toujours plus, de toute façon tous les jours en vieillissant, on apprend des choses sur nous, mais effectivement, je me savais déjà courageuse sans me vanter, puisque j'ai déjà traversé des épreuves, mais je pense que j'ai appris effectivement encore plus de résilience. Voilà, affronter chaque épreuve jour à jour, petit à petit, faire des projets petit à petit, et sans montrer aux autres... J'essayais en tout cas de ne pas montrer aux autres mes faiblesses, parce que je ne voulais pas les impacter davantage. Nous, on est déjà mal, mais si en plus on montre qu'on est mal pour nos proches, eux, ils peuvent s'écrouler, donc ce n'était pas le but. Donc toujours relativiser, se rendre compte qu'il y a toujours pire que soi. Ça, j'ai toujours, même avant, j'ai toujours vu ça. Et quand on… Il suffit de regarder les infos, quoi qu'il se passe, les reportages. Il y a toujours plus que nous, donc voilà. On se dit que…

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il y a un beau message aussi encore. Ça va,

  • Speaker #1

    on en dit.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un mot-clé ou une phrase, justement, symbole de ta renaissance, là, ça serait lequel ? Ça serait quoi, là, qui te sort du cœur exactement ?

  • Speaker #1

    Un mot-clé sur ton parcours et là,

  • Speaker #0

    le fait que tu continues.

  • Speaker #1

    Eh bien, je ne sais pas si je peux parler de renaissance, parce que c'est encore au début de... Je dis au début, ça fait que deux ans, mais comme j'ai l'hormonothérapie...

  • Speaker #0

    Tu es en pleine renaissance, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que je commence. Je commence, mais je dirais une phrase que ma maman disait toujours, que la vie est belle. et qu'elle vaut la peine d'être vécue. Et que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Et que je citerais aussi Confucius qui disait, d'ailleurs comme un livre que j'ai acheté il n'y a pas si longtemps que tu dois connaître aussi, « On a deux vies » et la deuxième commence « On n'en a qu'une » . Il y a eu un livre comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, j'adore ce livre. Ça a été, je ne sais plus en quel année je l'ai lu, mais très bouleversant. Exactement. exactement, donc là tu as encore une belle vie encore plein d'années, plein de projets à vivre en fait, c'est ça,

  • Speaker #1

    à créer j'espère bien j'ai plein de projets au niveau du travail, au niveau de ma vie personnelle oui oui, je vais de l'avant et j'espère que si des auditrices sont dans le même cas que moi qu'elles soient dans le même état d'esprit parce que pour toutes celles qui sont parties on se doit aussi de Merci. de vivre, elles aimeraient tellement être là pour en parler, pour... Moi, je me dis, chaque matin, quand je me lève, peu importe ce qui se passe, peu importe comment je me sens, que j'ai beaucoup de chance. J'ai beaucoup de chance d'être là encore, de voir mes enfants. J'espère les voir grandir, être grand-mère un jour. C'est des tas de petites choses comme ça qu'il faut garder au quotidien. C'est ça, c'est ça qui compte. C'est la transmission, l'amour qu'on donne, l'amitié, des petites choses tous les jours. Et se rappeler, même si, par exemple, le travail est important, que ce n'est pas que notre vie, parce qu'effectivement, du jour au lendemain, tout peut basculer. Donc il faut aussi se centrer un petit peu sur soi, sa famille et sa famille.

  • Speaker #0

    Sur soi et sa famille, les autres après. Parce que c'est vrai que quand on t'écoute aussi, tu disais, ne pas flancher devant les autres, parce que sinon ils vont être à terre. Donc c'est toujours aussi ce côté... empathique, cet altruisme qui se dégage de tes mots, de tes paroles. Mais ne pas s'oublier non plus. Prendre soin de soi pour être bien pour les autres aussi et profiter de la vie. Profiter de chaque instant parce qu'on ne sait pas ce qui est fait demain. Quel beau message d'espoir là tu transmets. Comment aimerais-tu là qu'elles prennent soin d'elles, ces femmes justement, toutes les auditrices qui nous écoutent ? et qui sont complètement connectées à tes paroles, à ton histoire. Comment tu voudrais qu'elles prennent soin d'elles là ? Qu'est-ce que ça serait comme premier petit pas là ? Qu'est-ce que tu pourrais leur dire ?

  • Speaker #1

    Je leur dirais qu'il faut déjà qu'elles pensent à réduire leur charge mentale, parce qu'on en a toutes, en tant que femmes, je pense qu'on a tous un sac à dos bien rempli, et que par moment... on pourrait un petit peu déléguer avec nos chéris, et même si on n'a pas de chéris, déléguer avec des amis ou de la famille, ou mettre ses enfants, je ne sais pas, un petit peu au centre, un petit peu, mais déléguer pour profiter d'un stand pour soi, parce qu'on ne le fait pas assez, et quand on est malade, on se rend compte que souvent on est le pilier de la famille, et que sinon on s'écroule. Tout le monde s'écroule, donc il faut aussi prendre soin de soi. Donc la sororité est importante dans ces moments-là, parce que je pense que beaucoup de femmes peuvent nous aider, quelles qu'elles soient. Et je leur dirais de vivre comme si chaque jour était le dernier, parce qu'on ne sait jamais. Alors ça paraît bête, comme phrase comme ça, mais quand on nous annonce qu'on a un cancer, quelque part, c'est un petit peu ce qui nous tombe dessus. Et on se dit combien de temps, et donc la vie est tellement belle, même s'il y a des difficultés bien sûr, mais c'est quand même un cadeau. C'est quand même un cadeau d'être là, il faut en profiter pour tous ceux qui n'ont pas la chance de l'être encore.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Waouh, merci beaucoup pour ces mots. Qui me touche, moi, la première, quand tu parles de sac à dos, de charge mentale, c'est des sujets que j'adore animer en atelier ou en one-to-one aussi. Et c'est vrai qu'il y en a tellement de charge mentale, le monde y va tellement vite aujourd'hui, qu'on parlait à l'époque de charge professionnelle, mais il n'y a pas que, familiale aussi. Comme tu dis, la femme, c'est le pilier souvent dans la famille. Et que si elle n'est plus là au niveau organisation, gestion, etc., il y a moins de choses. qui se font. Après, il y a des hommes qui organisent très bien aussi. Donc attention, s'il y a certains hommes qui nous écoutent, nous ne sommes pas 100% féministes. Mais statistiquement, c'est quand même ça. C'est quand même la femme, la maman, c'est un peu inné en elle de prendre un peu les rênes, de s'occuper de tout, d'avoir des listes même dans la tête sans forcément de les avoir sur le papier. Donc oui, de déposer un peu le sac à dos là. tout ce qu'on traîne un petit peu sur les épaules, le dos, et prendre soin de soi, ne pas s'oublier, c'est le message clé de Nathalie. Vraiment merci pour ton partage, pour ton témoignage qui est si riche aussi, très émotionnel aussi, rempli de résilience, de force et de courage là. Donc on invite vraiment toutes les auditrices à prendre rendez-vous tout de suite, si ce n'est pas déjà fait, pour aller se faire dépister. Se palper ne suffit pas, c'est déjà bien. mais on ne peut pas forcément ressentir les choses et puis en même temps profiter de la vie. De ne pas être forcément 100% dans la peur d'avoir aussi un cancer, mais de faire les deux, ça serait ça finalement le mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi c'est le dépistage, dépistage. Et en plus je pense qu'en tant que maman, en tant que femme, si nous on se fait dépister, c'est un bon exemple pour nos enfants, pour nos filles, pour tout le monde. parce que du coup, on donne vraiment l'exemple de la prévention, et ça sauvera peut-être les futures générations. Et si tu me permets, j'aimerais ajouter deux films que j'ai adorés, je pense qu'il y en a peut-être qui l'ont déjà vu, et toi y compris, qui parlent un petit peu de ça et qui m'ont vraiment beaucoup touchée. C'est La Tresse de Laetitia Colombani. je sais pas si tu l'as vu je ne l'ai pas vu mais j'en ai entendu parler il est extraordinaire et on voit un petit peu tous les parcours c'est vraiment une belle leçon de vie c'est magnifique et un plus vieux film Le premier jour du reste de ta vie de Rémi Brézanson avec la chanson qui est connue d'Étienne Dao qui est magnifique aussi et ce sont des je pense que ça ça peut être un petit partage sympathique Donc...

  • Speaker #0

    Merci pour tes ressources. C'est ultra riche et rempli d'amour, encore une fois. Il y a beaucoup d'amour, de vie derrière tes paroles. Et on le ressent à travers ta voix aussi, qui n'a pas changé.

  • Speaker #1

    Merci Alex.

  • Speaker #0

    Plus de 25 ans.

  • Speaker #1

    Heureusement que la voix ne change pas, mais le physique par contre, mon Dieu !

  • Speaker #0

    Tout le monde, on change toutes. Ce n'est pas grave,

  • Speaker #1

    on est belle de l'intérieur et ça c'est le plus important.

  • Speaker #0

    On reste belle à l'intérieur. C'est le cœur aussi qui parle. Donc, merci encore une fois de ta générosité là, autour de tes paroles, de ton parcours, de ta soif de vivre là, qu'on ressent. Donc, je te souhaite vraiment plein de belles choses aussi, de continuer sur ta voie, de prendre soin de toi, d'essayer peut-être d'autres petits rituels qui te font du bien, de t'écouter. et d'avancer sur ton propre chemin. Et moi, je vois plein de petites étoiles, plein de cœurs autour de toi, même si je ne te vois pas. Pour rappel, je ne la vois pas en live tout de suite parce que merci les problèmes informatiques. Mais je la ressens. Je la ressens. J'espère que vous aussi, toutes les personnes qui nous écoutent là. ressentez ce que je peux ressentir moi n'hésitez pas à commenter sous l'épisode dites nous ce que Nathalie vous a fait ressentir comment elle vous a embarqué dans son histoire et où vous en êtes d'ailleurs au niveau de votre dépistage et du fait de prendre soin de vous racontez nous en commentaire ce qu'il en est,

  • Speaker #1

    merci beaucoup merci beaucoup Alexandra merci de m'avoir donné la parole Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode d'Inspirationnel. J'espère qu'il vous a apporté des clés, des inspirations et des prises de conscience pour vous aider à faire des choses bien. pour avancer avec plus d'amour et de confiance en vous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à une amie qui pourrait en avoir besoin et à me laisser une note et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est le meilleur moyen de soutenir ce podcast et de permettre à d'autres femmes de trouver leur propre lumière. Et si d'autres sujets vous intéressent et résonnent en vous actuellement ? Faites-le-moi savoir aussi en commentaire et je créerai des épisodes dédiés spécifiquement selon vos demandes. Pour aller plus loin, retrouvez-moi sur alexandraka.fr ou sur les réseaux sociaux où je partage d'autres ressources. et accompagnement pour vous guider sur votre propre chemin. Découvrez toutes les infos en légende pour me retrouver plus facilement. D'ici là, prenez soin de vous, osez vous aimer, et souvenez-vous, vous êtes bien plus lumineuse que vous ne le pensez. A très bientôt pour un nouvel épisode.

Chapters

  • Intro Octobre Rose

    00:00

  • Qui est Nathalie ?

    06:01

  • L'annonce du diagnostic

    09:37

  • Comment a-t-elle traversé cette épreuve ?

    16:30

  • Qu'est-ce-qui l'a aidé à tenir ?

    21:45

  • 1er choc émotionnel : la perte de sa maman, diagnostiquée trop tard

    24:10

  • Qu'aurait-elle aimé qu'on lui dise avant ?

    29:55

  • Quels signes prendre au sérieux ?

    31:20

  • Le suivi en hormonothérapie

    33:08

  • Des rituels pour continuer à prendre soin de soi

    35:10

  • Qu'a-t-elle appris sur elle, de cette épreuve ?

    39:30

  • Le message d'espoir de Nathalie

    40:42

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