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Inspirez : Le podcast qui vous révèle

Pierre Devaux : les clés de la préparation mentale [sport] [coaching]

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1h27 |09/01/2025
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1h27 |09/01/2025
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Description

Comment la préparation mentale peut-elle transformer la carrière d'un athlète et l'aider à atteindre ses objectifs ? Dans cet épisode, je reçois Pierre Devaux, préparateur mental, coach et formateur. Pierre, originaire de Reims, a su allier son expérience d'athlète de haut niveau en kayak à son rôle d'entraîneur, et il partage avec nous son parcours.


Au fil de notre conversation, Pierre explique comment la préparation mentale a gagné en popularité, surtout dans le cadre des JO, et comment elle est désormais essentielle à tous les niveaux du sport. Il fait la distinction entre différentes approches de la préparation mentale, y compris le coaching mental et la psychologie du sport. Une phrase qui m'a particulièrement marqué durant notre échange est : "Accepter ses imperfections est la clé pour progresser."


En outre, Pierre présente une méthode innovante qu'il a développée en collaboration avec un ostéopathe, qui combine préparation mentale et techniques corporelles. Cette approche novatrice met en lumière l'importance de l'introspection dans la performance sportive, une notion qui mérite d'être explorée par tous ceux qui aspirent à exceller dans leur discipline.


Cet échange vous donnera des clés pour mieux comprendre les enjeux de la préparation mentale et comment elle peut transformer une carrière sportive. Que vous soyez athlète, entraîneur ou simplement passionné par le sport et l'entrepreneuriat, je suis certain que cet épisode va vous inspirer.


Vous pouvez retrouver Pierre sur Linkedin https://www.linkedin.com/in/pierredevauxcoaching/?originalSubdomain=fr

Sur Instagram : https://www.instagram.com/pierredevauxcoachingmental/

Sur Facebook : https://www.facebook.com/pierredevauxcoaching/?locale=fr_FR


Retrouvez la biographie de notre invité et l'ensemble des personnalités de notre podcast sur notre site : https://www.inspirez.co
Pour plus d'exclusivité rendez-vous sur notre compte Instagram : https://www.instagram.com/fabienbenede/

🎙️ Inspirez : le podcast qui vous révèle, animé par Fabien Bénédé, met en lumière des parcours d’athlète, des carrières sportives et des parcours entrepreneuriaux inspirants. Chaque semaine, plongez dans des interviews profondes avec des personnalités inspirantes.


À mi-chemin entre podcast sport et entrepreneuriat, Inspirez vous offre des témoignages carrières captivants : anciens champions devenus entrepreneurs, coachs, fondateurs de start-ups ou dirigeants. Le podcast Inspirez est une véritable source d’inspiration sportive et d’inspirations professionnelles, destinée à celles et ceux qui veulent progresser, évoluer et s’ouvrir à de nouvelles perspectives.


🔍 Que vous soyez entrepreneur, sportif, étudiant, en reconversion ou tout simplement en quête d’inspiration, chaque interview et chaque rencontre inspirante vous apportera un regard renouvelé sur la résilience, la discipline, la créativité, et l’efficacité professionnelle.


💼 Inspirez – le podcast qui vous révèle, c’est bien plus qu’une émission : c’est un espace d’exploration humaine, où l’on parle avec franchise et profondeur d’entrepreneuriat, de parcours d’athlète, de reconversion, de vision, d’échecs constructifs et de succès durables.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Inspirer. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Pierre Deveau. Salut Pierre. Salut. Alors, tu es formateur, tu es accompagnateur de la performance humaine et mentale. Tu es également conseiller technique sportif, plein de termes, mais surtout ce que j'aimerais savoir, c'est comment toi tu expliquerais ton métier de façon ludique à un enfant de 5 ans ?

  • Speaker #1

    À un enfant de 5 ans, mon métier c'est d'accompagner l'humain, pour l'aider à réaliser ses performances, pour l'aider à réaliser ses projets, et quelque part pour se réaliser lui et être heureux dans ce qu'il fait.

  • Speaker #0

    Alors tu es préparateur mental, on appelle ça ce terme aussi, parmi tant d'autres. On a de plus en plus entendu ces derniers mois, notamment avec l'effet des JO, où ça a pris encore plus d'ampleur. J'ai l'impression que sur ces dernières années, est-ce que c'est quelque chose que tu as ressenti aussi de ton côté ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est quelque chose qui prend de l'ampleur. C'est quelque chose qu'on entend déjà depuis très longtemps. Parce que déjà il y a 20 ans, on se disait, la préparation mentale, c'est en train de prendre de l'ampleur. Et puis 20 ans après, on se dit, c'est encore en train de prendre de l'ampleur. Donc les choses effectivement commencent à s'ancrer, mais quelque part, vu de l'intérieur, ça va doucement. Ça va relativement doucement. On sait que c'est important, mais aujourd'hui, ça avance dans le bon sens. Et puis même au plus haut niveau des instances sportives, il y a des implications, notamment de l'Agence Nationale du Sport, des fédérations, des grands clubs, des équipes de France, qui de plus en plus mettent dans leur staff des personnes qui sont détenues à l'accompagnement mental.

  • Speaker #0

    Et donc la préparation mentale est très présente dans le sport, mais aussi de plus en plus chez les dirigeants et même chez les personnes, on va dire, le type de personnes. Quelle serait ta définition pour que les gens comprennent et mettent des mots sur ce qu'est la préparation mentale ? Qu'est-ce qu'un préparateur mental ?

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, je vais faire le distinguo avec différentes spécialités. C'est-à-dire que dans le champ du mental, en fait, aujourd'hui, il y a énormément de monde. Il y a énormément de choses qui font du bien. Et puis, ça passe même du premier niveau de discuter avec un ami, discuter avec sa famille, faire du sport. Tout ça, ça fait du bien au mental. Donc, on peut aussi avoir des activités de yoga, de sophrologie, de différentes choses. Et donc, sur le... préparation mentale on a tout le domaine des outils et des gens qui sont formés aussi pour pouvoir travailler sur des outils donc je citais la sophrologie mais ça peut être de la respiration aujourd'hui on a les bains froids on a de la visualisation mentale on a plein de choses ça pour moi c'est les outils de la préparation mentale si en gros je vais quelque part un peu te former à utiliser des outils qui vont permettre de te faire du bien au niveau mental voire corporelle. Et puis, il y a, pour moi, les psychologues qui sont dans le domaine aussi du sport, qui peuvent être sur la psychologie du sport, qui là vont avoir vraiment des spécificités pour aller détecter des choses et puis amener la personne à mieux se connaître, à mieux se trouver. Et puis, il y a aussi le domaine du coaching, ou moi ce que j'appelle aussi le coaching mental, c'est que là, quelque part, on est un peu à la frontière et à la croisée de tout ça, c'est qu'on va questionner par un système d'écoute et de questionnement, trouver en fait qu'est-ce qui, toi, te fait le plus de bien et quelle serait toi ta façon de faire pour que tu te sentes bien mentalement. Donc tu vois, en allant, en donnant un peu un exemple caricatural, c'est que, en préparation mentale, je pourrais te dire, bah tiens, souffle et respire de cette méthode-là, par exemple en cohérence cardiaque, qui est une respiration qui est très connue, ou respiration carrée. Tiens, on sait que ça ça a un impact sur le mental, et puis en coaching mental, c'est que je vais pas te donner la solution, je vais te questionner, et puis à force de te questionner, je vais te dire, bah tiens, le jour où t'étais bien et t'étais performant, comment tu fais pour respirer ? Et tu vas me dire, tiens, en fait, moi, je fais surtout des grandes inspirations et puis des petites. Donc, ça sort de la théorie, mais quelque part, par notre relation et le questionnement, par un coaching, c'est toi qui es venu sur cette façon de respirer qui te correspond le mieux. Donc, tu vois, on peut avoir différentes façons de faire. Et donc, c'est ça qui est super intéressant et enrichissant et inspirant, parce qu'on peut aller chercher dans différentes directions.

  • Speaker #0

    On va revenir sur tout ton parcours qui a été assez riche. Mais avant, déjà, enfin, tu... Tu devais y faire quoi ? Et quel a été ton parcours dès ta jeunesse ?

  • Speaker #1

    Moi, de mes très jeunes, ce que je voulais, c'était travailler dans le sport. Donc ça, ça a été... C'est bon, j'ai eu le cocher. Oui, ça s'était coché très, très rapidement. Et donc moi, je viens de la région Champagne-Ardenne. Je suis né à Reims. Et donc, j'ai fait mes armes et puis j'ai fait le début de mes études à Reims. Et puis, je viens d'un tout petit club qui s'appelle le FIGEP Bas-en-Cours. C'est un petit club de kayak sur une toute petite rillière qui s'appelle la Suippe. Et puis j'ai eu la chance de rencontrer des gens qui m'ont mis au bateau, qui m'ont appris des valeurs humaines que je transmets encore aujourd'hui, et qui m'ont donné le goût de la performance. Et donc, progressivement, je suis allé sur les compétitions, j'ai fait des compétitions, et puis je me suis dit, tiens, le sport, le canoe-kayak, c'est sympa. Et puis le fait d'être avec les copains, de se dépasser, et puis je me suis dit, tiens, si je pouvais en faire mon métier, tiens, il y a des choses qui existent, c'est être prof de sport. Et puis tiens, est-ce que je pourrais passer un concours, le machin ? Et donc, progressivement, en fait, je suis allé dans ce cursus-là, mais c'était déjà très tranché dans ma tête dès tout petit, et mes parents m'ont accompagné là-dedans, mes proches m'ont accompagné là-dedans.

  • Speaker #0

    Donc tu as eu un parcours de sportif d'abord dans le canoë ? Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. J'ai eu un parcours d'athlète de haut niveau dans les années 2000. Donc maintenant, ça remonte un petit peu. Mais dans les années 2000, j'étais en équipe de France de kayak en slalom. J'ai fait 4-5 années d'équipe de France sur des circuits de Coupe du Monde et de championnats internationaux.

  • Speaker #0

    Et par la suite, tu as rapidement été de l'autre côté de la barrière en étant entraîneur d'abord des juniors, je crois ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, tout à fait. Moi, j'ai passé ce concours de prof de sport, c'est ce que je voulais faire. Donc, j'ai mis le pied dedans. Et puis, au fil des missions et de l'avancement, je suis très rapidement passé du côté entraîneur. Et c'est ce que je voulais faire, donc tant mieux. Et donc, j'ai rapidement été détecté pour pouvoir être entraîneur des équipes de France sur les juniors. Et puis après, sur les moins de 23 ans. Et puis, j'étais sur un centre d'entraînement qu'on appelle un Pôle France à Nancy. Donc, j'étais référent entraîneur là-bas. Et puis après, je suis venu à Pau. cumuler sur tout ça. J'ai été une dizaine d'années entraîneur des équipes de France, en passant des juniors, des moins de 23 ans, des seniors élites en préparation vraiment terminale olympique mondiale. Et puis j'ai eu la chance d'avoir des sportifs et sportives des différents sexes et des différentes embarcations, ce qui a créé vraiment une richesse pour moi et c'est vraiment une chance aujourd'hui, j'estime que c'est une chance d'avoir pu entraîner différentes personnes à différentes strates et à différentes problématiques.

  • Speaker #0

    Le sport de haut niveau, c'est avant tout le corps, notamment, qui parle. À quel moment tu as eu ce cheminement-là de te dire que le mental, ça a aussi son importance ?

  • Speaker #1

    Le mental, pour moi, il est arrivé dans ma vie quand j'étais athlète. C'est-à-dire que quand j'étais athlète, au début, c'était facile de performer dans ma région. Et puis quand je passe au niveau national, tiens... C'est tout de suite plus compliqué. Donc j'ai commencé à parfaire au niveau national, puis au niveau international, j'étais encore plus compliqué. Et puis là, j'ai eu la chance de rencontrer des psychologues du sport, sur les centres où je m'entraînais, qui m'ont déjà donné une dimension de quelque chose que je ne connaissais pas. Donc ça m'a amené vers ça, ça m'a incité à chercher dans le mental et puis comment faire pour être bien avec moi-même. Et puis j'ai vu que ça... Ça marchait bien sur moi, sur différentes méthodes. Je me disais, tiens, j'y vais. Et puis, à partir du moment où j'ai commencé à bosser avec des athlètes, je me suis fait superviser par des psychologues. En disant, tiens, comment je peux faire pour moi, entraîneur sur le terrain, amener cette dimension mentale aux athlètes et comment faire en sorte de toucher plus rapidement leur mental et surtout la notion d'apprentissage. Comment je peux faire pour qu'ils apprennent plus vite ? Et pour apprendre plus vite, quelque part, ça passe par le corps et le mental. Donc, j'ai été élu, supervisé par des coachs. au niveau mental des psychologues qui m'ont dit bah tiens comme ci comme ça et puis progressivement de là je suis passé à me former et puis me reformer me reformer puis pratiquer puis basculer franchement après dans le côté mental et accompagner moi même dans le mental et donc ça c'était dans les périodes de fin des 2000 début 2010 quand tu as été entraîneur c'est ça moi j'étais entraîneur jusqu'à 2018 donc ça a été une continuité entre 2010 et puis aujourd'hui quoi et

  • Speaker #0

    Est-ce que les jeunes, et puis après les sédures que tu entraînais, étaient prêts à cette facette-là de leur métier, cette approche ? Ou est-ce qu'ils étaient encore un peu, pas méfiants, mais tu vois, plutôt dans la curiosité sur le parti accompagnement mental ?

  • Speaker #1

    Je dirais plutôt dans la curiosité, plutôt ouvert, sachant que pour moi, il y a le mental tel qu'on pourrait le faire, tel que moi je le fais, si tu veux, en intervenant externe. mais ce dont je suis convaincu, c'est que la première personne qui va pouvoir travailler au niveau mental, ça va être l'entraîneur. Donc un entraîneur, en fait, je pense que tous les entraîneurs de quel que soit le sport, font déjà une sorte de préparation mentale. Quand tu vas faire une séance de sport, et puis que ton entraîneur te pousse à te dépasser, quelque part, il y a un processus mental, donc tu vas te dépasser. Ou avoir confiance parce qu'il te fait un feedback positif, ça veut dire que rien que par un savoir-être et puis par une présence, on fait déjà du mental. Donc pour moi, le mental, c'est... ça, et puis les athlètes étaient plutôt ouverts à justement ces différentes composantes, de pouvoir être questionnés, de pouvoir aller chercher sur eux, d'aller creuser des solutions. Donc le mental, il est présent, ils sont OK les athlètes. Et après, c'est savoir s'il y a besoin d'aller plus loin avec quelqu'un de spécialisé.

  • Speaker #0

    Et justement, pour faire le parallèle par rapport aux JO, on entend de plus en plus des profils comme Antoine Dupont, comme Léo Marchand justement, où ils expliquaient qu'ils ont la performance, mais ils avaient besoin de ce côté mental et de prendre du plaisir. Et en écoutant les interviews, notamment d'Antoine Dupont, il expliquait beaucoup, c'est revenu beaucoup ce moment-là, j'ai envie de prendre du plaisir, de prendre du plaisir, jusqu'à switcher dans le rugby à 7 pour trouver à nouveau du grain à moudre et une envie différente. Est-ce que ça déjà, tu le détectes généralement sur tout ce type de personnalité de sportif ? Ou est-ce que c'est propre à certains profils ?

  • Speaker #1

    Alors sur la notion de plaisir, je suis toujours assez prudent. C'est-à-dire que la notion de plaisir, elle est souvent liée à des sensations. Et tout sportif ou sportive va chercher le plaisir et puis se faire plaisir. Donc c'est quelque chose qui est très répandu. Comme c'est lié au niveau sensation, pour moi, il y a la vigilance à avoir sur le fait que énormément de sportifs ou sportives qui sont dans les starts sur des grosses compétitions, à ce moment-là, ils ne se font pas plaisir. Donc dire à un athlète juste avant son départ, Allez, fais-toi plaisir pour moi, c'est toujours un petit peu sensible parce que peut-être qu'il a le tuyau à mettre à zéro, il va peut-être être champion olympique, mais pour le coup, là, tout de suite, se dire Ouais, non, mais je vais me faire plaisir alors qu'il est comme ça, toi c'est compliqué. Par contre, de le travailler en amont, moi je suis beaucoup plus sensible au côté, quelque part, équilibré et heureux. C'est-à-dire que c'est des termes qu'on a aussi entendus avec Thomas Samuth, qui est le préparateur mental de Léon Richard, qui a ce discours-là et sur lequel je suis vraiment en accord sur le fait d'être heureux. Et de travailler à l'équilibre global de l'humain, on dépasse même le mental sur l'accompagnement. Comment tu fais pour être équilibré et être heureux ? Et si tu es heureux, et que tu vis des choses passionnément et à 100%, ça veut dire que dans ton start, le jour où effectivement il y a de la pression, si tu mesures la chance que tu as d'être là, de faire un truc exceptionnel, si tu mesures le fait d'être heureux à ce moment-là, là, niveau stress, niveau gestion, il y a beaucoup de curseurs qui sont allégés. Donc tu vois, je suis vigilant sur ce côté plaisir, oui, mais il faut aussi avoir conscience que ça peut être un plaisir, ce qu'on appelle un fun de type 2, pour citer un ami. collègues, qui disent, attention, ta séance va être un fun de type 2. C'est-à-dire que ton plaisir, tu ne vas pas le prendre directement. Par contre, derrière, tu vas voir qu'est-ce que c'est bien de t'être dépensé, d'être allé à fond et tout ça. Et je pense que se caler sur ce fun de type 2, ce plaisir qui est un peu à postériori, je pense que c'est une source de performance.

  • Speaker #0

    Et se rappeler de l'objectif final et du pourquoi qui t'a se sacrifié à court terme.

  • Speaker #1

    C'est miser plutôt sur la conséquence. C'est-à-dire, il y a les symptômes, le stress ou différentes choses, et la conséquence qui va être la performance. Et d'un point de vue mental, c'est important que les athlètes puissent miser vraiment sur qu'est-ce qu'ils ont envie de vivre intensément ou émotionnellement. Ça, c'est vraiment la base. Et comment tu fais pour être heureux dans ton start, heureux dans ce que tu fais au quotidien ? Et la performance, ton objectif, ça sera la conséquence. Mesure déjà et prends conscience de ce que tu veux faire et vivre sur l'eau ou dans ton sport. Après, tu verras. Si ça s'est aligné, à priori, la performance, il y a des chances que ça se fasse plutôt bien.

  • Speaker #0

    Et avant de parler d'alignement, comment tu peux accompagner les gens et peut-être donner des tips, des astuces sur détecter ça et prendre ce recul-là pour prendre conscience de l'état actuel de la situation et justement se conditionner, si je puis dire.

  • Speaker #1

    Là, c'est le vaste encore. C'est tout le temps ce sujet sur l'accompagnement. C'est que ça doit se faire sur le temps. C'est-à-dire qu'un préparateur mental qui dirait Tiens, tu vas avoir ton problème, on le résout comme ça pour moi, ça me ferait tiquer. C'est-à-dire que les transformations se font plutôt sur la durée. Pour citer un auteur philosophe que j'aime beaucoup, François Julien, qui a créé un bouquin Les transformations silencieuses Et les transformations silencieuses, je trouve que ça... ça parle bien en termes mentaux. C'est qu'on peut avoir des transformations waouh, très rapidement sur certains outils, certaines choses, et puis ça n'empêche que pour construire et aider l'humain, on va dire, à se construire pour une performance, il faut du temps. Donc prenons du temps, et puis faisons en sorte que on se débriefe d'une compétition, on se débriefe d'un échec, on se débriefe de quelque chose qui allait bien, qui allait moins bien, et puis progressivement, on trouve des solutions d'un point de vue mental, peut-être d'un point de vue corporel. Tu vois, les choses se font vraiment dans la progressivité. Je pense que c'est le gage d'efficacité aujourd'hui. Je défends plutôt cette idée de slow coaching, on va dire. Il y en a qui parlent de speed coaching, on va faire du coaching, tac, tac, tac, tac. Aujourd'hui, de ce que j'expérimente et de ce que je vois sur le terrain, de ce que je constate, le slow coaching, de prendre le temps d'écouter l'humain et de le faire travailler sur ses pistes, je pense que c'est beaucoup plus solide dans le temps.

  • Speaker #0

    J'imagine que tu as déjà dû avoir des sportifs qui viennent te voir en disant j'ai une compétition dans trois mois et j'ai besoin de toi. Ou quand tout le monde arrive à prendre conscience que c'est du temps long et que c'est un apprentissage dans la durée.

  • Speaker #1

    Ouais. Alors, moi j'ai les deux cas de figure. C'est qu'il y a des athlètes qui viennent me voir quelques semaines, quelques mois avant, en se disant, tiens, j'ai ce problème-là, et j'ai besoin de le travailler. Pour moi, c'est une porte ouverte pour travailler plus longuement derrière. C'est-à-dire que ce que je pose auprès de cette personne-là, c'est de lui dire, ok, tu as une thématique, tu viens avec un objectif, on va bosser cet objectif-là. Donc on va ensemble trouver des solutions pour travailler à court terme. Et puis... La plupart du temps, des solutions se trouvent, mais une performance, ça se crée sur du long terme. C'est-à-dire que faire une performance là, a priori, l'athlète va revenir, dire Ah ouais, j'ai fait celui-là, mais il me faut un deuxième Everest, un troisième, un quatrième. Donc, on ne peut jamais savoir quand la personne va venir. Et puis, je suis vraiment convaincu aussi que les personnes qui viennent travailler le mental, c'est qu'à un moment donné, elles sont prêtes à y aller. Je ne pense pas que ce soit judicieux de pousser un jeune, de pousser quelqu'un en disant fait de la préparation mentale. Je pense que même c'est contre-productif et même ça sème des petites graines de mauvaises herbes dans l'esprit des jeunes ou des athlètes en disant Tiens, c'est quoi toi ? Je pense qu'il faudrait que tu travailles un peu la confiance en toi. Tu vas me regarder avec des gros yeux et me dire Tiens, je ne me suis jamais posé la question mais confiance en moi. Et puis ça va germer et peut-être en fait tu avais zéro problème. Donc pour moi, il y a ce côté-là de travailler à très court terme et être vigilant au besoin. Et puis après... j'ai la chance d'avoir des accompagnements de sportifs sur des Olympiades complètes, ou des entraîneurs sur des Olympiades complètes. Et là, on a vraiment le temps. C'est-à-dire que là, on entre dans la dimension plutôt coaching mental et accompagnement, sur le fait qu'on ne va pas seulement travailler des outils, c'est-à-dire qu'on peut travailler une respiration, on peut travailler une visualisation, on peut travailler... Là, l'intérêt de travailler vraiment sur du long terme, c'est qu'on va vraiment cumuler sur l'ensemble des debriefings qui vont se passer et l'évolution humaine de la personne. Donc tu vas faire une séance, et puis quelque part, t'as bougé ton corps, t'as bougé ton mental, t'es déjà plus tout à fait la même personne. Donc je pars du principe que chaque séance, ou chaque jour, presque chaque minute, fait que tu n'es pas la même personne. Donc systématiquement, on va avoir de la matière. Donc à moi de questionner, bon bah alors, qu'est-ce qui s'est passé pour toi aujourd'hui ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi dans ta séance ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi dans ta compétition ? Et à partir de là, il y a des informations, et sur ces informations-là, la personne... va pouvoir organiser ses idées, parce que des fois c'est un petit peu fouillis, dire Ah oui tiens, je ne me rappelais pas qu'il s'est passé ça dans ma compétition. On met le doigt dessus, et à ce moment-là on trouve une piste de travail. Et puis on repart à les nouvelles compétitions, et tu vois ce slow coaching et puis ce temps fait que là on a de la performance, et là on amène la personne à mieux se comprendre, à mieux se connaître, à mieux s'accepter, à oser des choses différentes, et aussi à mieux accepter ces processus, on va dire. au niveau global. C'est-à-dire que quand je parle de processus, c'est que des personnes, notamment les athlètes, puis on est un peu tous comme ça, on a des hauts et des bas. Et puis, ce qui arrive très souvent aux athlètes, c'est qu'il y a un bas, souvent situé pendant l'hiver ou pendant, tu vois, qu'il pleut, il ne fait pas beau, il y a un bas et la période de doute. La période de doute, comment tu fais ? L'idée de la période de doute, c'est dans un premier temps, tu la gères, puis tu remontes. Mais quand tu bosses sur le temps, Tu peux dire, ah tiens, regarde, cette période de doute, elle revient. Ça veut dire qu'à chaque fois, tu arrives à être performant deux mois plus tard. Peut-être qu'on peut travailler la confiance là-dessus. Donc, accepte cette période de doute. Et puis, progressivement, à force de l'accepter et de la travailler, on va faire en sorte que cette période de doute ou ce down, on va dire, descend moins bas. Donc, tu vas quand même continuer à avoir cette phase de descente, mais ça descend moins bas. Et puis, ça va remontir plus vite. Et puis, peut-être, elle va être plus courte. Donc, c'est accepter que ça puisse faire comme ça, le débriefer. trouver des solutions et comme ça, on optimise, si tu veux, ces processus de haut et de bas sur toute une carrière, sur tout un pied d'une année. Et là, c'est vraiment gage l'efficacité sur le mental, si tu veux, et sur la compréhension de soi.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi accepter que justement, ces bas servent l'eau au final et que sans ces bas, tu ne serais peut-être pas aussi performant.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et tu vois, d'un point de vue mental, ça a vraiment du sens parce que un sportif, comme tu me donnais l'exemple, un sportif qui vient avoir une compétition, il va dire, ah ouais, Tiens, j'ai un coup de moins bien et puis je dois aller faire une compétition. Il peut y avoir plein de choses, mais ça peut être aussi... Tiens, il y a un coup de moins bien, mais si tu regardes bien, si on analyse bien les dix dernières années, toutes les compétitions que tu as faites, à chaque fois, il y a un coup de moins bien. Donc, peut-être juste fais confiance à ton propre processus. Ne t'inquiète pas, à chaque fois qu'il y a moins bien, il y a performance. Mais ça, par contre, il ne le voit pas l'athlète. Donc, c'est aussi mon rôle d'aller mettre en lumière ces processus efficaces, on va dire. Regarde, en fait, quand ça naît sans, derrière, tu es efficace. Donc, c'est quelque chose d'important à garder.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine, je ne le vois pas. Et puis, ils sont aussi conditionnés, je pense, à la haute performance, haute intensité de façon permanente. C'est ça. Donc, il faut déconstruire un peu ce mythe-là aussi, pour toi, peut-être.

  • Speaker #1

    Un athlète, il en veut toujours plus. Il n'est jamais rassasié. Il n'est jamais rassasié. Et un athlète, mais quelque part, j'ai un athlète, mais c'est toute personne qui cherche de la performance dans son quotidien. C'est-à-dire que toi, dans ton travail, tu vas chercher une certaine forme de performance. Tout le monde va chercher une forme de performance quelque part pour être efficace. Donc, cette quête de performance, elle est aussi indispensable pour la chaîne de haut niveau. Donc forcément, quand ça va moins bien, c'est pas normal. Donc le boulot à faire, c'est de lui faire comprendre que tiens, c'est normal, et c'est aussi quelque chose de nécessaire pour pouvoir performer. Et ça, on l'a très bien en préparation physique. En préparation physique, on parle de surcompensation. C'est-à-dire qu'on fatigue l'organisme, on fatigue les muscles. pour faire en sorte que ça descende, tu es moins performant pendant un cycle de musculation de force maximale, par exemple, et puis après, on sait que ça va surcompenser. D'un point de vue mental, c'est beaucoup moins bien accepté. Donc, travailler sur ça, et puis d'aider les gens à accepter et de comprendre leur processus, parce qu'il y en a qui vont descendre d'un seul coup, il y en a qui vont descendre par étape, il y en a qui vont remonter vite, il y en a qui vont remonter par escalier. Une fois que tu sais que tu fonctionnes comme ça, quelque part, c'est pas grave. Ok, je l'accepte. Et je sais que ça va être comme ça. Donc si je sais qu'à chaque compétition, 10 minutes avant mon start, je suis comme ça, ou même dans mon start, je suis comme ça, le fait qu'on ait débriefé 10, 15, 20 fois, on sait que tu vas être comme ça dans tes starts. Donc juste accepte et trouve les solutions pour faire en sorte que tu sois quand même performant avec ces symptômes-là.

  • Speaker #0

    Et quelles seraient les clés pour toi, même d'un point de vue général, les personnes dans une... dans une société constante de la performance, de l'instantanéité, de toujours vouloir progresser en demandant plus, de justement accepter de ralentir, de s'accorder du temps, de rien faire, de s'ennuyer même, pour laisser place à la créativité et se réénergiser. Quelles seraient les clés que tu pourrais donner d'une manière générale ?

  • Speaker #1

    Les clés pour moi, elles partent, elles sont essentiellement sur l'acceptation de soi. La compréhension de soi et aussi de ses processus, comme je t'en parlais juste avant, c'est de comprendre quelque part comment on fonctionne globalement. Ça aide aussi à relativiser et puis de se dire, bon, tranquille, je ne suis pas pressé de remonter trop vite. Je ne suis pas pressé quand je suis en bas. Je ne suis pas trop pressé. En général, on a tout de suite envie d'aller mieux. On a tout de suite envie que les choses arrivent. Sauf qu'il y a des processus naturels qui, de toute façon, on n'a pas le choix. comprendre et accepter que quelque part, il y a ces transformations silencieuses qui se font, je trouve que c'est important. Donc quelque part, il y a une pédagogie, puis une compréhension à avoir. Et tu vois, un exemple qui pour moi est toujours parlant, c'est que tu te blesses, la cicatrisation, théoriquement, en général, on dit que ça prend à peu près 21 jours. Tu ne pourras pas beaucoup accélérer le processus. Il va falloir que ta peau, que tes cellules se refassent, que tout ça se refasse. Donc c'est dire que d'un point de vue mental, Il faut absolument que du jour au lendemain, d'un jour au l'autre, allez, motive-toi, vas-y, vas-y, allez, il faut que tu sois là, allez, tac, et puis se donner un petit peu des ordres. Ça va marcher en pansement, si tu veux, mais pas d'un point de vue longueur. Donc c'est vraiment comprendre ça, l'intégrer, et quelque part l'incarner. Donc si tu veux, quand j'explique tout ça, j'ai conscience que dans mon explication, ça fait un petit peu blabla passe-partout qu'on pourrait trouver comme ça, en disant, bah tiens... Prenez votre temps, faites attention à vous, tout ça. Dans le concept, oui. Maintenant, le travail, c'est là où l'intérêt est d'être accompagné par un prépa mental, un coach, un psy, peu importe. C'est que tout ce qu'on peut trouver même sur les réseaux sociaux de ces mots-concepts de vie, comment tu fais pour l'intégrer par toi-même et à ta façon ? Et c'est là où un professionnel de l'accompagnement a son rôle. C'est bien de voir sur ton réseau social que... Prends ton temps et puis accepte-toi. Prends ton temps, accepte-toi. Ok, d'accord, je vais le maturer. Peut-être même ça va m'empêcher de dormir. Mais sauf que si je le mets vraiment au travail... il faut que je le questionne. Comment en profondeur je fais pour m'accepter et prendre mon temps ? Bah tiens, en fait, je pars du questionnement avec un professionnel, je prends mon temps et puis je comprends que prendre mon temps, des fois, c'est prendre le temps d'écouter, ou c'est prendre le temps de parler, ou c'est prendre le temps de vivre en dehors de mon travail, ou c'est prendre le temps d'être présent à l'autre. Et tu vois, il n'y a pas deux solutions identiques. Donc le concept qu'on va bien trouver sur son réseau social, il passe partout. Mais... clairement, je pense qu'il y a plein de monde qui s'en aperçoivent, c'est pas palpable, on ne peut pas aller chercher. Et donc, si tu veux, je suis en accord avec toutes ces belles phrases-là. Par contre, si on veut aller chercher de la performance, on ne peut pas s'en contenter. Il faut aller chercher derrière et donc aller questionner. Même un athlète qui viendrait en disant, bah tiens, moi, pour la performance, j'ai vu sur un réseau qu'il fallait m'accepter. J'ai envie de m'accepter. Ah ok, t'as envie de t'accepter ? Travaillons. Et t'accepter, pour toi, c'est quel genre d'accepter ? Ah ! il faut définir accepter il y a déjà un truc il faut aller creuser, je ne m'étais pas posé la question puis m'accepter en fait, m'accepter c'est corporellement ou m'accepter c'est humainement ou m'accepter c'est dans mon environnement ok, qu'est-ce qui doit se passer pour que tu t'acceptes, tu vois on va aller détricoter ça jusqu'à trouver les conditions vraiment pour que tu le fasses donc on part d'un truc global, s'accepter et à la fin on arrive à ok Qu'est-ce qui doit se passer concrètement pour que toi, tu t'acceptes ? Mais c'est toi qui vas donner les réponses. Pour que je m'accepte, ce qu'il faut que je commence à faire, je crois en fait, c'est qu'il faut que je commence à faire du sport. Ok ? Commence à faire du sport. Tu peux le faire ? Ouais, je peux le faire. Ou il faut que je reprenne la musique. Ou tiens, il faut que j'aille voir mes parents. Il faut que je m'accepte, tu vois ? Et la solution, c'est là où est le propre du coaching. C'est que par ce questionnement-là, tu vois, on part d'un concept ou d'un objectif. C'est la personne à la fin qui va se dire Mince, mais ouais, tu vois, prise de conscience, mais ouais, en fait, pour m'accepter, bah merci, en fait, j'ai pris conscience, et confiance peut-être, que m'accepter, c'est de cette façon-là. Et ça, tu vois, pour moi, c'est ce qui me passionne dans ce métier-là de coach mental, c'est d'accompagner la personne, et puis à la fin de la discussion et à la fin du travail, d'être surpris par la réponse. Et si j'avais voulu lui enseigner ou lui donner la réponse dès le début, ce n'était pas accessible. Et là, à la fin, elle va me donner une solution. Je dis, mais génial, ta solution, vas-y, fonce, fais ça. Et derrière, on débriefe.

  • Speaker #0

    Ce qui est intéressant dans ce que tu dis aussi, c'est que des comptes que tu vois ou les injonctions, les mythes de certains de comment il faut agir, comment il faudrait être, tu en fais des généralités alors qu'on se rend compte en parlant avec toi que la prépa mentale, déjà, c'est pluridisciplinaire. En plus de ça, c'est propre à chacun ce que tu vas mettre derrière et comment tu... Tu actionnes les choses.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et comment tu actionnes, la notion d'action est vraiment primordiale. Et même, je dirais, je ferais un petit distinguo sur les mots, j'aime bien jouer sur les mots, mais il y a être en action ou être en réaction. C'est-à-dire que dans ce process, on gagne toujours cet exemple de quelque chose que tu vas voir sur un réseau social qui te dit accepte-toi. Comment tu te mets en action par rapport à ça ? Ça veut dire que tu planifies quelque chose en disant, pour faire ça, pour m'accepter, plan d'action A, plan d'action B, je le fais. Donc ça veut dire que tu ne prends pas conscience et tu ne prends pas en compte tout ce qu'il y a dans l'environnement. La réaction, pour moi, ça voudrait dire que tu vois ça sur ton réseau social, accepte-toi. Pour réagir, réagir, c'est aussi prendre conscience de ce qui se passe en moi, qui je suis et ce que je fais, pour me dire, attends, mais là Pierre, mais réagis ! C'est différent de agir, qui est quelque part un plan d'action de monsieur tout le monde, on va dire, ou madame tout le monde. À réagir, c'est beaucoup plus personnel. Ah ouais, non mais là, j'ai fait une analyse, mais ouais, ça fait dix jours que je suis dans mon canapé. Vas-y Pierrot, réagis là. Fais ça, lève-toi, prends ton vélo ou va voir tes potes, va voir ta famille, fais quelque chose. Réagis. Tu vois, la réaction vient à quelque chose qui s'est passé en amont. Donc voilà, je fais un peu ce distinguo là.

  • Speaker #0

    Et donc justement, pour parler un peu plus de ton métier, de tes spécificités, tu accompagnes des sportifs dans le canoë kayak, j'imagine, notamment, qui est ton domaine de prédilection. Est-ce qu'il y a d'autres sports dans lesquels tu accompagnes, et surtout, quelles sont les nuances ou les différences que tu peux voir d'un sport à un autre, avant même de parler de persona d'un sport à un autre ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, moi je travaille principalement avec l'équipe de France de... de canoë-kayak. Je travaille aussi avec d'autres athlètes et entraîneurs de haut niveau. Ici, on a beaucoup de trailers, par exemple. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Sur les Pyrénées, on a beaucoup de gens qui sont sur ces sports-là. Je travaille aussi avec des sports collectifs, sur du handball ou même en canot kayak. On a un sport collectif qui s'appelle le kayak polo, qui est un sport passionnant aussi. Est-ce que la moisson fut bonne ? La moisson est très bonne. La moisson est très bonne. En tout cas, il y a eu beaucoup de médailles sur le paralympique, parce que c'est aussi une discipline paralympique, et sur le slalom et slalom cross, qui est une nouvelle discipline. border cross qui a juste titre a été comparé un peu à mario kart parce que c'est vraiment ça part comme ça dans le bassin et puis c'est la battle et donc notamment à pont on a vraiment un site exceptionnel pour s'entraîner on a parmi les meilleurs athlètes qui s'entraînent ici dont des médaillés et donc donc moi je travaille sur ces sur différents registres des fois avec des athlètes en direct donc certains athlètes qui ont été médaillés au jeu je travaille aussi avec des entraîneurs qui entraînent des athlètes Et puis, je travaille aussi sur des staffs ou des collectifs d'entraîneurs ou d'athlètes. Et la spécificité, pour moi, avant de parler de différence, c'est déjà parler du point commun. Le point commun, pour moi, c'est l'humain. C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de préparation mentale. Pour moi, préparation mentale, c'est un peu réducteur. C'est surtout comment tu fais pour accompagner l'humain au centre de son projet, au centre de sa performance. Et à partir de là, quand tu parles d'humain, ça veut dire qu'il n'y a plus de notion d'individuel ou de collectif. plus de notion de sexe tapu nos notions de discipline tapu de notion de sport c'est déjà en un pour moi on travaille sur l'humain donc travail sur le main en un c'est écouter écouter un individuel écouter un collectif écouté un manager écouter peu importe et quand j'ai écouté c'est vraiment présent tu vois vraiment écoute actif c'est voilà c'est l'écouté actif c'est pas juste entendre on a beaucoup tendance à entendre non là c'est présent à l'autre écouter c'est vraiment une compétence à travailler et puis à cultiver écouter et puis la personne, l'humain qui est en face de moi, il a des choses à dire. Donc comme il a des choses à dire, il y a des choses dont il a conscience, il y a des choses dont il n'a pas conscience. Donc la plupart du temps il a conscience de plein de choses. Donc mon boulot c'est faire le lien aussi avec des informations un peu cachées qui sont de l'inconscient et faire remonter tout ça pour qu'il prenne conscience de plein de choses qu'il avait peut-être mis sous le tapis, pas perçu ou c'est allé trop vite et faire mousser tout ça. pour qu'il ait une masse d'informations qui est beaucoup plus riche et beaucoup mieux rangée. Si tu veux, en gros, c'est bosser sur une bibliothèque qui est un peu en bazar. C'est un peu le bordel dans ta bibliothèque. Et puis, le fait qu'on travaille à deux, on va remettre tous tes livres dans le bon ordre. Et puis, à force de remettre tes livres dans le bon ordre, tu vas prendre aussi un peu de distance, puis dire, ah ouais, je ne me rappelais pas, mais j'ai une sacrée collection de tintins, de machins, de... Ah ouais, mais en fait, ça, c'est super bien pour moi. Il faut que je le fasse bosser. Donc, avant d'aller sur les points de différence, c'est déjà bosser sur ça. Je pense que la performance, l'efficacité vraiment, et je parle sport et entreprise ou autre, c'est bosser déjà sur l'humain, faire en sorte que les gens s'expriment, parlent, s'écoutent, donc se respectent et progressivement soit en individuel, soit en collectif et une vision commune. Une fois que tu as une vision commune et partagée, à partir de là, on peut mettre un plan d'action vraiment efficace. Déjà, c'est ce côté-là qui est primordial. Ça, c'est le point commun. Et après, les différences, je vais dire, chaque humain étant différent, tout est différent. Donc, effectivement, il y a des spécificités entre le sport collectif et le sport individuel. Il va y avoir des spécificités entre travailler avec un entraîneur et un athlète. Donc, il y a des choses différentes. Mais, quelque part, j'ai jamais eu deux personnes ou deux collectifs différents. C'est ça que j'adore dans ce boulot. C'est qu'il y aura toujours cette fameuse surprise dont je te parlais tout à l'heure, où, à la fin du truc, waouh ! C'est ça la solution pour vous ? Ah ouais, mais je n'aurais jamais pensé ça. C'est génial. Et tu vois, se laisser surprendre par ça, c'est top. Et puis après, je ne sais pas si tu veux que j'aille dans les différences entre entraîneur, athlète ?

  • Speaker #1

    C'est la question que j'allais te poser, parce que justement, tu es sur des strates différentes, que ce soit dans le sport ou même dans l'entreprise, puisque tu accompagnes aussi des entrepreneurs et des dirigeants entre la partie première, coach, athlète, ou chef d'entreprise et salarié. Donc c'est la question que j'allais te poser.

  • Speaker #0

    Eh bien, sur l'individuel, si je dois faire une grosse généralité, j'aime pas ça, mais je vais faire une généralité. On ira dans l'état. Tu seras plus à l'aise comme ça. Donc la généralité, c'est qu'on est tous humains et donc on a tous plus ou moins des thématiques qui nous viennent à propos de stress, à propos de gestion d'émotions, à propos de communication, à propos de performance, à propos d'autres choses. Donc ça... un manager, un sportif ou autre chose, c'est juste qu'on a le câblage qui est orienté vers un objectif différent. Mais si moi, mon objectif, c'est de gagner des Jeux Olympiques ou moi, mon objectif, c'est d'embaucher 4 salariés d'ici la fin de l'année, j'ai un objectif de performance. Donc, j'ai quand même tout un tas de choses à gérer d'un point de vue mental. Et puis, dans ces accompagnements, avant d'aller dans le détail, je vais vraiment bien dissocier, pour moi, les différentes casquettes que je vais avoir moi, personnellement, c'est que j'ai une casquette de préparateur mental, c'est-à-dire que j'ai des outils pour t'aimer dans le mental. sur de la visualisation, de la respiration, des outils dont on a parlé tout à l'heure. J'ai aussi cette casquette de coach, donc vraiment qu'il y a une discipline vraiment spécifique. Un coach qui est beaucoup plus connu du côté entreprise. On embauche souvent des coachs pour pouvoir aider un staff ou un dirigeant à aller vers l'efficacité ou la performance, on va dire. Et puis, dans tout ça, pour moi, je n'ai pas de frontières. C'est-à-dire que dans l'accompagnement, je vais avoir tout ça. Et puis même... je vais encore mettre une casquette, c'est ma casquette de formateur. C'est que si à un moment donné, une personne a besoin d'un contenu un peu formel sur de la communication, tu parlais d'écoute active, un entraîneur de haut niveau, un manager, on va parler de ces problématiques, puis à un moment donné, tiens, mais tu connais l'écoute active ? Tiens, l'écoute active de Thomas Gordon, tout ça, tout ça, tiens, la réitération, la synchronisation, tout ça, tiens, on va y aller. Ou peut-être tu as besoin de communication non-violente ? Ah bah tiens, on va parler de communication non-violente. Et puis t'as besoin de techniques de coaching, de questionnement, bah tiens, je vais t'accompagner sur ça. Ou tiens, je pense que travailler sur le MBTI ou sur un outil de connaissance de soi, tu vois, donc il y a cette casquette formateur, qui pour moi aussi fait partie d'un accompagnement global, en cassant un peu les cônes, en disant attends, moi je suis prêt par le mental. Oui, je me prépare à un philo. Pour moi, il faut être en capacité de répondre à un besoin avec des solutions, et ces solutions elles font partie de ça, et aussi de toute l'expérience que j'ai eue. de ces 10 années d'équipe de France, des gens que j'ai rencontrés, des gens qui m'ont inspiré. Et donc l'idée, c'est de mettre ça à disposition de tout le monde. Donc une fois que j'ai ce postulat-là, d'avoir toutes ces casquettes-là, un individuel, un athlète de haut niveau, si je te parle d'athlète de haut niveau, si on prend le premier cas, un athlète de haut niveau, il va être branché performance. Donc lui, c'est ce qui va se passer sur le terrain qui est important. Donc en 1, il va être branché sur ça. Donc on va travailler sur... tous les gros mots, on va dire, de la préparation mentale, sur la confiance, sur l'estime de soi, sur la visibilisation, sur la concentration, sur le focus, sur l'attention. Comment tu fais pour avoir une attention efficace ? Comment tu fais pour clarifier ton intention ? Donc, l'attention, intention, c'est... Voilà, ça, c'est des choses qui sont vraiment hyper importantes et à creuser. C'est pareil, derrière le concept, comment tu fais pour être attentif, toi ? est en pleine possession de tout ça ? Et est-ce que ton intention est suffisamment forte pour que ton corps s'engage dedans et ton mental s'engage ? Donc on a toutes ces choses-là, si tu veux, qui vont faire partie du travail. Et puis, ça, comme je te disais, c'est les grandes thématiques. Mais pour moi, ce qui est plus important même, c'est de travailler sur l'équilibre de l'athlète. Est-ce que tu es équilibré même globalement ? C'est-à-dire dans ta vie, est-ce que ta vie pro, est-ce que ta vie perso, au niveau santé, est-ce que tout ça, c'est OK ? Soit. être professionnel de chaque domaine, mais mon rôle, c'est de questionner est-ce que tout ça, ça a une cohérence ? Est-ce que c'est équilibré ? Et si c'est pas équilibré, eh ben, va travailler. C'est-à-dire qu'un athlète qui, à un moment donné, est un peu dans une phase descendante, et puis, tiens, on ne s'attache qu'à son sport, tout va bien dans le sport. Puis, en fait, si on a oublié de questionner qu'au niveau scolaire, ben en fait, au niveau scolaire, là, non, je galère. Ou au niveau perso, tiens, là, j'ai des galères au niveau perso, au niveau familial. D'un point de vue mental, ça veut dire qu'on passe à côté de tout un pan qui se répercute directement sur l'eau ou directement sur le sport. Donc moi, mon travail, c'est d'aller questionner globalement comment tu vas, est-ce que tu es équilibré et qu'est-ce qui se passe pour toi ? C'est quoi ton actualité ? Qu'est-ce qui est présent pour toi, si tu veux, aujourd'hui ? Et ça, tu peux le faire en individuel, on pourra le voir aussi en collectif. Donc qu'est-ce qui est présent pour toi et d'aller questionner. Et après, on va aller chercher des solutions à la fois dans le mental et dans le corps. Donc, il y a tout le temps ce triptyque qui est bien connu, le corps, l'émotionnel et puis le mental. Et pour moi, si on casse justement ces codes et puis qu'on écoute tout, on va être dans l'écoute de tout ça et de trouver des solutions pour que tu sois efficace. Donc tiens, quand tu es efficace dans tel gestuel, quand tu fais cette gestuelle-là, questionnons le processus conscient-inconscient. Consciemment, je sais que je fais ce geste-là. Et puis inconsciemment, tiens. Je m'aperçois que quand c'est ça, tiens, j'ai le regard qui perce. Ah ok, tiens, on va le mettre dans ta routine aussi de mental. Et puis tiens, je ne m'étais jamais questionné, mais là j'ai l'impression en fait de me grandir comme s'il y a un fil qui partait de là. Je ne m'étais jamais posé la question. C'est comme ça. Allons sur le site de pratique, on le bosse, mets-le en place. Et le fait d'avoir fait le lien sur des comportements physiques et des stratégies mentales, on va dire des perceptions mentales, là, on a une efficacité globale. Et on peut même aller toucher l'émotionnel, quand il y a tout ça, qu'est-ce que tu vis, qu'est-ce qui vibre en toi, quand c'est ça, je me sens vraiment vivant. Quand je me sens vivant, vraiment, j'ai tout le corps qui fait ça, ça, ça, tout s'aligne. Et donc, si tu veux, pour moi, la stratégie, c'est d'aller travailler vraiment cet ensemble-là, qu'il y ait une cohérence. Plus il y a de cohérence dans l'émergence des solutions, plus tu peux te dire qu'il va y avoir de la performance. Il y a le corps, l'émotion, tiens, c'est marrant, c'est à peu près les mêmes réponses. Et au niveau mental, tiens, c'est marrant parce que c'est à peu près les mêmes réponses. Et donc ça, c'est intéressant. Donc on a toutes ces choses-là d'un point de vue performance. Et puis, bon, c'est... hyper vaste parce que pour moi ça part aussi d'un besoin, c'est-à-dire que dans un travail d'accompagnement, dans un mode plutôt coaching, un coaching c'est partir d'un objectif et puis trouver des solutions pour pouvoir aboutir à la résolution de cet objectif, ou à l'atteinte de cet objectif. Donc on est dans ce schéma-là, ce qui fait que les athlètes, ou même les individuels ou collectifs en général, quand ils viennent travailler, Ils viennent me voir déjà avec une demande. Et moi, je les briefe déjà en disant, mais quelque part, pas de questions, pas de réponses. Je ne suis pas magicien et je ne vais pas juste te faire de la préparation mentale en te donnant plein de trucs. Ça ne sera pas cohérent si tu ne veux pas aller dans une direction précise. Donc, qu'est-ce que tu aimerais qu'il se passe pour toi aujourd'hui ? C'est quoi ton actualité ? Qu'est-ce qui est présent ? Qu'est-ce que tu as envie qu'il se passe ? Ou quelle est la problématique ? Mais tu vois, je transforme vite plutôt en direction à suivre plutôt qu'à camper dans le problème. J'ai ce problème-là. Tiens, je manque de régularité. Comme je manque de réalité, régularité, qu'est-ce que t'aimerais qu'il se passe pour toi ? Moi, j'aimerais être plus solide. C'est marrant, c'est pas la réponse que j'aurais attendue. J'aurais plutôt imaginé, tiens, je veux être plus régulier. Non, je suis pas régulier, moi ce que je veux être, c'est être plus solide, ou plus confiant, ou plus serein. Et à partir de là, on a l'objectif. Comment on fait pour être plus confiant, plus serein, plus lucide, ou autre ? Et là, on part, et ça veut dire qu'on casse les codes, quelque part, des gros mots. de la préparation mentale, de confiance, d'estime de soi, là, la personne vient pour de la régularité et elle, ce qu'elle veut, c'est être solide. Elle ne parle pas de confiance. Mais tu peux soupçonner qu'une fois qu'on aura trouvé les solutions pour qu'elle soit solide, oui, il y aura confiance, oui, il y aura estime de soi, oui, il y aura tout ça qui va s'aligner. Et c'est là où je te parlais d'écoute, c'est que si on n'écoute pas le besoin et la demande de la personne avec ses propres mots et ses propres métaphores, ses propres signes, on aura quelque chose qui ne sera pas en adéquation avec elle à la fin. Pour moi, ça, c'est vraiment important. Je joue sur les mots, mais dans les approches que j'ai développées et que je pratique, les mots, les signes, même le comportement du corps est très important. Donc ça, ça serait les athlètes, pour encore aller sur différentes domaines. Le côté entraîneur maintenant. Entraîneur ou manager, il peut avoir plus ou moins les mêmes problématiques, même lui, s'il n'aura pas besoin de faire comme ça ou comme ça, mais il aura besoin surtout de dialoguer. Un entraîneur, lui, un des principaux objectifs que je vois sur le terrain, c'est comment je fais pour communiquer et créer la relation de façon efficace. Donc, communication efficace, relation efficace. Et donc là, c'est pareil, on va partir dans plein de domaines. Ça peut passer par sa posture. C'est quoi ta posture de cadre ? Est-ce que tu parais tendu, stressé ? Est-ce que tu parles vite ? Est-ce que tu parles lentement ? Est-ce que tu dégages quelque chose ? Quel est ton charisme ? Il peut y avoir tout un tas de choses sur déjà ta posture. Et puis peut-être, il y a des entraîneurs ou des managers qui ont tendance à parler de façon très descendante. Donc, ils peuvent paraître blessants ou cassants, alors que ce n'est pas leur intention. Donc, c'est juste déjà avoir un miroir. Donc, avoir un coach, ça te permet d'avoir un miroir et puis de faire un pas de côté et de dire, ah ouais, je suis comme ça. Et en analyse de pratique, je te filme sur une séance de management, tu es devant tes employés, je te filme, on va débriefer. Tu vas me dire, c'est vraiment moi ça, vraiment je suis comme ça. Et là, c'est super intéressant parce que, oser se mettre un petit point d'identité sur ça, ça c'est un exercice qui est hyper enrichissant. Tu vois, si vous pouvez le faire, on peut le faire même à soi-même. Tu te filmes, tu te filmes en train de manager, tu te filmes en train d'entraîner. Et bien, déjà tu vas avoir un bon feedback. Et avoir un coach ou quelqu'un sur le bord qui t'aide, c'est hyper intéressant. Donc, il y a cette notion de posture, il y a cette notion de... communication, donc on y arrive un petit peu. Est-ce que tu parles vite ? Est-ce que tu parles lentement ? Est-ce que tes questions sont ouvertes ou est-ce que tes questions sont fermées ? Ça c'est... très très important, et la façon de questionner, pour moi, elle est assez centrale. Questionner, mais déjà en écouter. Donc si je mets les choses dans la lorde, c'est déjà est-ce que tu sais écouter ? Et on a beaucoup de personnes, et attention, je mets bien sans jugement, c'est d'intention positive, parce qu'on est aussi des fois dans le speed, et des fois d'intention positive. Je vais t'envoyer plein d'infos, et blablabla, je te fais presque un cours très descendant, en disant plus je t'en donne. Et mieux ça sera et tu vas performer. Sauf que le cerveau, à un moment donné, il va faire le tri. Donc, faire un recul sur soi. Dire, attends, si je parle beaucoup, est-ce que vraiment c'est pour l'aider lui ou est-ce que c'est pour me rassurer moi ? Et là, tu vois, il y a un travail d'accompagnement à faire. Et tu peux avoir ce cas de figure-là avec un entraîneur ou un manager qui va parler énormément. Et puis, en fait, ça va noyer tout le monde. Mais c'était plus pour se rassurer lui parce qu'il pense que ça va aider tout le monde plutôt que pour être efficace. Donc on va travailler sur ça. Tiens, si tu ralentis, si tu parles moins, est-ce que là c'est plus efficace ? Et tes questions, au lieu qu'elles soient tranchées, si je te donne un panel de questions ouvertes, teste-les pour voir. Et est-ce que ça marche ? Est-ce que ça donne des résultats ? Donc tu vois, c'est ce croisement-là. C'est pour ça que pour moi, BNDK, c'est compliqué. Parce que la posture, la communication, l'écoute, tout fait partie de l'humain. Et donc on est dans ces choses-là. Le relationnel, l'humain, la communication, ça c'est le côté manager, entraîneur. Ce côté relationnel qui va faire la transition sur le collectif, c'est que ça m'arrive régulièrement avec les entraîneurs de travailler sur le relationnel entraîneur-athlète. Parce qu'on a deux humains différents. Donc forcément, dans la façon de communiquer, c'est différent. Donc à certains moments, il y en a un qui va beaucoup s'exprimer, l'autre moins, beaucoup écouter, l'autre moins, et puis, ah tiens ! Si c'était trop facile, on va balancer un facteur stress là-dedans. Donc si on balance un facteur stress, il y en a qui, stressés, ne communiquent plus. C'est une huître. Comment tu fais avec ça ? Et puis d'autres qui vont parler, parler, parler, parler, parler. Comment tu fais avec ça ? Et là-dedans, ça peut créer des étincelles. Donc comment tu fais pour réguler ça et pour faire en sorte que les deux s'accordent sur un mode de communication pour être efficace ? Et donc ça, ça a été par exemple un accompagnement lors des Jeux de Tokyo. il y a maintenant 3-4 ans, où je travaillais avec un entraîneur et un athlète, on avait travaillé ça en amont, comment on fait pour avoir une relation, une communication efficace, et puis on l'avait symbolisé, et puis on l'avait accordé. C'est-à-dire qu'eux, ils l'avaient symbolisé sous forme de dessin, Tiens, moi, pour ma communication efficace, je suis comme un petit oiseau qui tatatatata, et puis moi, quand je communique efficacement, je suis plutôt comme une harpe légère qui donne des notes de musique, mais très très précises. Et tu vois, entre un oiseau et une herbe, c'est pas la même chose. C'est symbolique, mais ça donne une tendance. Donc comment tu fais ? Déjà, le fait d'entendre l'autre te dire Ah ok, toi t'es comme une harpe et toi t'es comme un petit oiseau je comprends mieux déjà. Je comprends mieux. Et sous stress, je suis plus une harpe, je suis une guitare électrique. Et sous stress, moi, je suis plus un petit oiseau, je suis un gros rabasse. Tu vois, c'est symbolique, mais ça donne une tendance de sous stress et non. Et c'est quand t'es pas sous stress. Et donc, quand tu croises tout ça, bah... tous les deux comment on construit, athlète et entraîneur, comment on construit une relation efficace. Moi, quand je suis harpe, là, si toi t'es rapace, ça marche. Donc, moi je veux bien alléger un petit peu, mais il va falloir que toi tu fasses un effort. Ou tiens, toi si t'es petit oiseau, et puis que là t'es guitare électrique, ok, moi il faut que je m'accorde. Donc l'entraîneur a des solutions concrètes, en disant, ah ok, là tu vas fonctionner comme ça, c'est pas la peine que je te parle plus. Là, il faut que je sois chirurgical dans mes mots. Il faut que je sois plutôt... précis et factuel que conceptuel. Il faut que je sois conceptuel quand t'es serein, mais il faut que je sois très précis et très factuel quand t'es stressé. Et inversement. Donc tu vois, cette compréhension de soi qu'on peut aller par différentes méthodes, dont le MBTI, dont je t'avais parlé, de comprendre sous stress comment je peux fonctionner, et aller croiser des infos, ça c'est hyper intéressant. Donc on a ce facteur-là, et puis on continue le truc, on a l'individuel, le manager-entraîneur, et puis le collectif. Sur le collectif, tout à l'heure, je te parlais de la spécificité de quelque part la vision partagée. Il faut avoir une vision partagée et un projet partagé. Et pour ça, on a les mêmes étapes de compréhension de soi, mais ça veut dire qu'on l'a à l'échelle collective. C'est-à-dire que si tu ne sais pas comment ton collègue fonctionne, ça va être plus difficile de travailler avec lui. Donc, travailler et puis... comprendre que par exemple il y en a dans des réunions qui vont rester au fond de la salle qui ne vont pas parler et si tu leur donnes pas la parole ils ne vont pas parler Donc cette personne-là, comment tu fais pour qu'elle soit une valeur ajoutée à ton entreprise ? Il faut que tu comprennes qu'elle fonctionne comme ça. Ce n'est pas qu'elle est juste introvertie à vouloir rester au fond de sa pièce, c'est juste que dans son mode de pensée, elle a besoin de connecter tout ça et elle prend des informations en même temps que ça parle. Par contre, elle ne sera pas du genre à balancer ça sur la table. Et puis tu as d'autres personnes qui ont tendance à monopoliser la parole. Et elles parlent, elles parlent, elles parlent, elles parlent, mais quelque part, ces personnes-là, c'est peut-être parce qu'en parlant, elles construisent leurs pensées. Donc tu as deux modes de personnalité qui sont différentes. On retrouve aussi sous ces modèles de Golden MBTI sur l'extraverti et introverti. Et puis déjà tu le comprends, tu peux te dire cette personne-là, elle n'agit pas comme l'autre. Donc si mon collègue là, il est plutôt en retrait, ce n'est pas mon style, mais il faut que je donne la parole. Et puis celui qui parle beaucoup, peut-être il faut que je le laisse s'exprimer. Mais si je suis manager, il faut que je le temporise aussi. pour laisser la parole à l'autre. Donc tu vois, il y a un jeu aussi à travailler sur les personnalités et mieux se comprendre pour mieux s'entendre et mieux s'écouter. Donc il y a ce travail-là. Après, il y a le fait de travailler sur une vision partagée ou un objectif partagé. Mais vers où on va ? C'est-à-dire que souvent, c'est dicté par le manager qui dit, là, moi, je veux une croissance à 4 chiffres pour l'année prochaine. Je pose ça au milieu de la table. On bosse, trouvant des solutions pour y arriver. Ça, ça veut dire que ça vient... que du manager. Pourquoi pas, c'est une modalité de travail, ça veut dire qu'après, il faut s'organiser autour de tout ça. Et puis, des fois, tu as des modalités de travail en disant, nous, on va se mettre tous autour de la table, le manager à même hauteur que les employés, et puis, tiens, en intelligence collective, on va travailler sur l'efficacité de notre collectif. Donc, on va travailler sur notre entreprise performante. Et quelque part, c'est l'objectif de départ, c'est l'état désiré, en coaching, qu'on appelle ça. Donc, l'état désiré, c'est entreprise performance. entreprise efficace. Comment on fait ? Donc là, moi je vais arriver et puis je vais mettre des situations en place pour faire en sorte que chacun puisse parler à la même hauteur parce que ça c'est un des facteurs essentiels pour un manager. Une des choses, si tu veux que ton entreprise puisse avoir quelque part une sérénité, une écologie au milieu de tout le monde, c'est que tout le monde puisse se sentir libre de s'exprimer. Donc il faut créer ce climat-là. Donc moi c'est mon rôle de créer ce climat-là et d'avoir une parole libre. et à temps égal pour tout le monde, libérer la parole, que tout le monde s'exprime des fois sur des choses très puissantes ou très perso ou très fortes. Et puis, une fois que tout le monde a parlé, de trouver l'objectif, les points communs. Et puis, s'il y a 10 personnes autour de la table, de mettre les 10 personnes à réfléchir sur, tiens, toi, efficacité, ça correspondra à quoi ? Moi, efficacité, ça passe par le fait de déjà, tous les matins, se voir au café. OK ? Moi, efficacité, ça passe par le fait de rendre tous les bilans vraiment à l'heure. Puis tiens, moi, efficacité, c'est plutôt faire des comptes rendus systématiques. Et tu vas faire et faire un peu popcorn. Intelligence collective, ça mousse, ça fait popcorn. Et puis là, tu as une masse d'informations. On a travaillé. Et puis dans tout ça, on a la vision collective. On sait où on va. On va tirer toutes ces pépites de toutes les personnes qui sont là pour en tirer un plan d'action. De tous ces popcorns, on va dire, de toutes ces pépites. Ok les gars, là maintenant on est 10, manager compris, c'est quoi le plan d'action ? Comment on réagit ou comment on agit pour performer ? Et là, il faut quelque chose de très très clair pour pouvoir après suivre d'étape en étape. Ce qui est le cas aussi pour tous les accompagnements individuels au collectif. Le plan d'action est quelque chose de nécessaire pour pouvoir avancer. Sans plan d'action, ça veut dire qu'on a fait une séance de coaching dans le vent, on va dire. Parce qu'on part sans rien. Et là... Comme je te disais tout au début, tu sais, de pouvoir débriefer régulièrement, c'est là où on va construire. Et donc avec une équipe, elle sort avec des pistes concrètes. OK, on y va. Sous combien ? Sous un mois. OK, sous un mois, on se revoit. Un mois après, on se revoit. Bon alors les gars, vous en êtes où ? Ah bah, il y a eu un frein. Tiens, il s'est passé ça. Là, ça a été positif. Et à partir de là, on reprend cette matière et on la retravaille jusqu'à temps que ça puisse avancer.

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Tout ça, je ne t'ai pas coupé parce qu'il y a beaucoup de questions qui viennent. Le plan d'action, ça me fait passer une analogie que j'avais entendue une fois, tu me diras si tu seras d'accord. C'est comme, il donnait l'exemple, c'est comme si je sais que je veux aller d'un point à un point B, que je prends ma voiture, que j'y vais, mais que par contre, je n'ai pas de tableau de bord. Je ne sais pas à quelle vitesse je vais, je ne sais pas si je dois accélérer ou ralentir, et je ne sais pas si j'ai de l'essence et si tout va bien. En fait, c'est à peu près ça, concrètement.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça, avec même, moi j'aime bien un concept qui est d'aller travailler sur l'inévitabilité de la performance. Tout un concept, pareil, mais l'inévitabilité de la performance, c'est quoi ? C'est qu'en travaillant, comme tu dis, sans forcément avoir le plan de route et tout ça, il faut se dire quand même, il n'y a pas de plan de route. Par contre, on est très confiant sur le fait qu'il n'y ait pas de plan de route. Donc, il y a un plan de route, on sait qu'on va être performant, ça va y arriver. Mais peut-être qu'on va prendre aussi la voie parallèle, l'itinéraire bis, parce qu'il y a eu des travaux inhabituels. Et puis, peut-être qu'il y a encore une autre solution qu'on ne connaît pas. Mais le fait de savoir tout ça, quelque part, la réussite, elle est inévitable. Dans tous les cas, on va arriver au point B. Et tu vois, dès qu'on est dans ce processus-là et de compréhension de ce processus-là, si tu incarnes le fait que, OK, c'est inévitable, ça va réussir, t'imagines bien qu'en termes de performance, en termes de confiance en soi, la confiance en soi... C'est ça. Donc, tu vois, on part dans des choses qui, pour moi, sont très importantes et qui m'inspirent beaucoup. C'est le côté un peu philosophique. C'est-à-dire que l'inévitabilité de la... performance ou le côté d'autres concepts, le côté indéformable, indestructible. Il y a des choses qu'on peut récupérer d'un concept et qu'on va aussi emmener dans une équipe ou dans une personnalité.

  • Speaker #1

    Tu as parlé de deux choses tout à l'heure. Tu parlais de la performance de l'individu, de son côté pro, son côté perso, etc. J'aime bien l'image du tabouret de la vie que tu as déjà dû entendre aussi. avec ses différents pieds en se disant si le pro va bien c'est cool mais si le perso va pas bien t'es mal si le côté famille va bien ça va mais si le quatrième pain ton toit intérieur va pas bien bah en gros sur tes quatre pieds t'en as deux qui foirent et tu t'y reviendras jamais t'es en équilibre sur trois ça peut tenir mais deux ça tient pas et j'aime bien cette analogie là que tu as interprété d'une différente façon de se dire bah en fait c'est un ensemble c'est hyper important de penser à cet ensemble là et à cet équilibre constant

  • Speaker #0

    Oui, et dans les accompagnements, alors moi j'aime bien plaisanter aussi, et tu vois je plaisante souvent sur ce sujet-là en disant, il y a un grand philosophe qui a dit tout est une histoire d'équilibre Et en plaisantant un petit peu, parce que c'est Tony Estanguet, qu'on connaît tous maintenant, triple champion olympique, et puis bon maintenant qu'on connaît largement, qui a écrit son livre à l'issue de sa troisième médaille olympique, et qui l'a intitulé Tout est une histoire d'équilibre Et en plus de travailler à une écaillakiste, Et bien, c'est parlant. Et effectivement, lui, il témoigne dans son livre de cette notion d'équilibre qu'il y a. Et l'équilibre, il est partout. Ça peut être un équilibre familial, perso, pro. Ça peut être un équilibre alimentaire. Ça peut être un équilibre mental. Ça peut être... Tu vois, l'équilibre, en fait, quelque part, il est un peu partout. Et on le retrouve en termes même de neurosciences. C'est quelque chose dans le corps aussi qui est très connu en termes d'homéostasie. On parle d'homéostasie sur l'équilibre général qu'il peut y avoir dans le corps. Et donc ça, c'est un terme qui vient du médical. Mais l'équilibre mental, pour moi, c'est primordial. Donc l'idée est aussi d'aller chercher cette homéostasie humaine dans un équilibre global.

  • Speaker #1

    Tu faisais le parallèle tout à l'heure avec la bibliothèque. On a bien compris que tu parlais du cerveau. Et tu as aussi autre chose dont tu as parlé, c'est la relation corps-coeur-esprit et surtout cette émotion et cette volonté. quête si je puis dire d'alignement entre les trois et que l'un sans l'autre bcd reste ça fonctionne pas ou justement si on n'est pas aligné on n'est pas vrai déjà avec soi c'est difficile de l'être avec l'extérieur oui cette notion d'alignement elle

  • Speaker #0

    est elle est centrale je dis centrale parce que finalement il ya plein de trucs qui sont on pourrait mettre au centre donc c'est un peu biaisé donc Mais cet équilibre et cet alignement, en tout cas, c'est aussi métaphorique. Et les métaphores, pour moi, c'est très important dans le travail avec les personnes, parce qu'en faisant une métaphore, on sait que ça branche tout de suite le cerveau ou le corps. Donc parler en termes de métaphore, ça marche bien. Quand on parle d'alignement, on parle d'une métaphore. Qu'est-ce que l'alignement ? Et l'alignement, est-ce que c'est corps, cœur ? cerveau et est-ce que c'est un alignement dans ce sens là ou est-ce que c'est un alignement dans ce sens là tu vois et puis même à un moment donné l'alignement en le questionnant est-ce qu'il est vraiment que comme ça est-ce qu'un alignement c'est pas horizontal et dans certains accompagnements j'ai déjà eu c'est à dire qu'on peut parler alignement puis c'est souvent on dit bah tiens alors est-ce que t'es bien aligné avec toi même jusqu'au jour où en fait il y a quelqu'un qui a un flash en disant mais en fait maintenant que j'y pense mon alignement en fait il est comme ça Et mes entraîneurs, ils m'ont toujours parlé d'être aligné comme ça. Et dans ma posture, dans mon corporel, dans ma façon de faire tous les jours, j'ai toujours cherché à être comme ça. En fait, moi, je ne suis pas aligné comme ça, je suis aligné comme ça, à l'horizontale. C'est symbolique, mais pour le coup, tu vois, ce jour-là, la personne, ça a vraiment fait un flash. Et d'autant plus que cette personne, c'était moi. Donc tu vois, je peux facilement en parler. Et donc moi, je l'ai vécu comme ça, et je l'ai vécu, après je l'ai vu sur d'autres personnes. Et en fait, pour moi, ça a une cohérence dans un sens ou dans un autre. Donc je trouve que c'est bien de parler d'alignement, mais comme depuis le début, tu vois, je reste un peu sur les mêmes lignes. Il y a le mot concept, mais qu'est-ce que tu mets derrière, comment tu te l'appropries ? Être aligné, ok. Est-ce que tu es aligné avec toi-même ? Oui. Est-ce que je suis aligné dans la tête, dans le cerveau, sur les épaules, sur les jambes, sur les pieds ? C'est quoi ton alignement en fait ? Et puis si c'est un alignement en travers, tu sais quoi ? Tu es équilibré dans un parfait déséquilibre et banco. Et c'est ok, tu vois, et c'est ok. Et la plupart des personnes, en général, ils sont un peu là-dedans quand même. Il faut se dire qu'on est tous plutôt bien équilibrés dans un parfait déséquilibre.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de bien se connaître et que ce déséquilibre ne fasse pas peur.

  • Speaker #0

    Et de l'accepter. Et de l'accepter. Voilà. Et ce facteur acceptation, il est très important à aller travailler. Et comment tu fais pour accepter ? Et donc, tu vois, ça, ça a été des sujets qui ont été vraiment importants sur ces Jeux de Paris 2024. Parce que quand tu passes d'un sport relativement confidentiel, où vraiment dans les grandes échéances de championnat du monde, tu as 3-4 000 personnes. Et là, tu en as 15 000 qui vont être là et qui vont crier ton nom. comment tu fais pour vivre l'événement déjà à fond parce que tu te dis depuis des années que ça tu veux le faire et puis ça serait dommage le jour j'ai de te dire en fait maintenant j'ai le coup de mettre à zéro je pars non comment tu fais pour le vivre à fond pour le vivre à fond en 1 souvent une solution qui est trouvée par les athlètes c'est à dire bah faut que j'accepte donc j'accepte là pour le coup cet alignement j'accepte ce qui se passe dans ma tête là ma tête elle va dans tous les sens tu sais quoi je l'accepte Je suis à trois secondes du start et j'accepte. C'est comme ça, c'est comme ça. Et puis émotionnellement, ça crépine dans tous les sens. Là, j'ai des émotions, j'en peux plus. Je suis entre larmes, rigoles. Je ne sais plus où je suis. Mais peu importe, j'accepte. Et corporellement, j'ai les bras qui font comme ça. Et ça peut paraître dingue, mais un champion olympique, concrètement, dans ses starts, il est potentiellement comme ça. Il n'est pas juste zen en se disant, tiens, c'est un... C'est un monstre de sérénité, c'est un monstre de confiance. Non, un champion olympique, un champion du monde, une championne, c'est aussi quelqu'un qui a peur. Mais par contre, à la différence près, cette peur, elle est acceptée et elle est alignée. Donc ok, j'ai peur, par contre, je vais faire avec cette peur et je me suis entraîné à faire avec cette peur. Ce qui est déjà, en termes de préparation mentale, vraiment, il y a un boulevard à travailler. Un sportif ou même... quelqu'un qui est dans d'autres domaines, la majorité du temps, il va travailler dans des conditions où tout va bien. Tel entraînement, bon, tu n'as pas trop de pression, c'est bien, tu viens de sortir de chez toi, tac, tac, tac, tu vas faire ton run, tu vas faire ton truc de judo, tu vas faire ton match. Quelque part, tu n'as pas trop de pression. Mais le jour où tu vas être vraiment avec un enjeu fort, comment tu fais ? Si on relativise en se disant, le jour J, tu sais quoi, on va miser sur ça. Le jour J... tu ne seras pas à 100%. Comment ça, je ne vais pas être à 100% ? Mise, fais une hypothèse que peut-être que le jour J, tu ne seras qu'à 80% de ce que tu fais là, tout de suite, au quotidien. Ah, si tu es à 80%, tu sais quoi, ton job, ça va être d'être à 79,9% ce jour-là, ou à 80% vraiment max, mais surtout pas à 81%. À 81%, tu as une chance de flancher. Mais comme les gens sont compétiteurs, les athlètes sont compétiteurs, beaucoup n'acceptent pas qu'ils soient 80% de leur max pour ces différents facteurs de fébrilité mentale ou d'un symptôme on va dire juste de symptômes et ils veulent en faire trop et quand ils en font trop c'est là où il y a une erreur il y a un truc qui foire tu veux compenser du coup tu veux compenser tu fais des choses que tu ne sais pas faire et donc cette fameuse théorie de dire il faut faire 110% pour moi c'est pas cohérent c'est apprend plutôt à élever ton niveau à l'entraînement pour faire en sorte que tu sois plus fort en course. Donc à l'entraînement, tu es à 100%, en course, tu es à 80%, monte tes curseurs pour faire en sorte que ce 80% d'entraînement de course, il soit plus haut, et ton 100% d'entraînement, il soit plus haut. Donc bosse dans des situations complexes, c'est là où tu seras le plus efficace en compétition. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est hyper intéressant ce que tu dis, parce que je voulais revenir sur un sujet, et tu as donné l'exemple, justement de... d'accepter ça, d'avoir cette préparation mentale et de s'être conditionné et de ne pas avoir ces interférences qui viennent justement te bloquer. Et en même temps, tu as eu le contre-exemple qui a été évoqué, du coup, ils en ont parlé aussi, sur la deuxième semaine, sur la partie athlétisme. En disant, nous, en fait, on n'a pas réussi parce qu'il y avait 4000 personnes, il y avait une attente autodidacte. Et en fait, au lieu que ce soit galvanisant, ça nous a bloqués.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est vraiment sur les deux semaines, cet exemple et ce contre-exemple lors de ces JO.

  • Speaker #0

    Et c'est même général sur des gros événements qui vont se faire en France. D'où l'importance aussi de l'identifier avec le préparementale ou le coach d'équipe. Parce que c'est des choses qui, à l'heure actuelle, on est dans le débriefing des Jeux Olympiques, et donc c'est des choses qu'on entend aussi. Certains athlètes ou entraîneurs, ou staff, se disent là on avait bien anticipé le fait que ça va être très spécifique, très particulier, et puis d'autres le savaient, mais n'avaient pas mesuré que ça puisse être aussi gros que ça. Donc le fait de pouvoir l'anticiper et de trouver des solutions pour déjà l'intégrer, c'est déjà... un premier gage de performance. Et tu sais, des fois, ça ne tient pas à grand-chose. C'est déjà juste avoir une discussion avec une personne en se disant, mais tu sais que peut-être que ce qui va se passer, ça va être encore plus fort ou plus haut que ce que tu as imaginé. Peut-être qu'en fait, dès ton premier run ou dès ton premier truc, tu vas être premier. Et ça ne s'est jamais arrivé. Dès les qualifications, tu es premier. Ou dès les premières compétitions, il va y avoir 10 000 personnes. Tu n'as jamais vécu ça. Et si on se projette... quelle solution tu pourrais mettre en place pour gérer mentalement, émotionnellement, corporellement. Et donc là, tu vois, on va retrouver aussi ces trois endroits sur lesquels, pour moi, il est important de discuter. Donc c'est des choses, par exemple, qu'on a fait avec mes athlètes et mes entraîneurs. On évoque le sujet. Tu sais qu'il va y avoir 15 000 personnes. Ouais, ouais, ouais, je sais. OK. Comment tu fais quand il va y avoir énormément de bruit ? Parce que là, tu n'entendras rien. Ah oui, je n'avais pas perçu qu'il allait y avoir ça. Et comment tu vas faire ? quand tu vas être sur le start, et que tu vas les voir, les 15 000 personnes. Parce que t'as pas l'habitude de ça. Ah ouais. Bon, ben, là, si c'est ça, je vais trouver un moment pour m'isoler à cet endroit-là, où, justement, quand je sais qu'il y a les gens, plutôt que de les esquiver du regard, tu sais quoi ? Moi, ce que je vais faire, c'est vraiment les... Je vais rentrer dedans. Je vais rentrer dedans du regard, parce que ça va me permettre d'accepter, et au moins, je vais le prendre, et une fois que je les ai bien vus, c'est OK. Et donc, tu vois, tu retrouves encore ce système de la solution, elle est personnelle. Et tu vas voir que ça va évoluer.

  • Speaker #1

    Justement, tu parlais des debriefings que vous faites en ce moment par rapport aux JO. J'imagine que c'est une aide précieuse et un vrai instrument aussi pour la suite.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Là, on est en plein dedans sur les debriefings. Donc, ce qui est intéressant, c'est qu'il y a tout un tas de debriefings. Parce qu'un debriefing, ça peut durer très longtemps. Et puis, ça peut être à différents étages, entre les athlètes, les entraîneurs. Et puis là, tu vois, ça se fait même d'un point de vue national par l'ANS, l'Agence Nationale du Sport, donc au niveau vraiment ministériel et puis vraiment des institutions. Et c'est vraiment intéressant le travail qu'ils ont fourni là pour la préparation des Jeux, parce qu'il y a vraiment ce suivi à la fois qui a été fait sur les entraîneurs, sur les athlètes. Il y a des dispositifs d'accompagnement même sur le mental qui ont été faits. Et il y a aussi même ce côté débriefing qui est en train d'être mené. par l'Agence Nationale du Sport et à l'intérieur des fédérations, où là, ils sont en recherche de quelque part, trouver en résumé les compétences clés qui sont nécessaires à la performance. Donc, qu'est-ce que tu as su faire d'efficace ? Qu'est-ce qui est important pour performer ? Qu'est-ce qui t'a permis des fois de passer un cap ? Ou qu'est-ce qui s'est passé et puis à un moment donné, ça a switché, ça a passé un cap ? Et d'un autre côté, capitaliser sur l'efficace et capitaliser aussi sur les étrangers. S'ils ont été devant nous ou si nous on fait mieux qu'eux, quels sont leurs comportements ou quels sont leurs compétences clés que nous on n'a pas ? Et tu vois, les questions vont très larges. Ça va à la fois sur l'équipement technique, matériel, sur les datas. Aujourd'hui, on est dans la recherche de datas, c'est hyper important. Donc, notre rôle, en tout cas d'accompagnateur coach à ce moment-là, donc là c'est plutôt la casquette coach, écoute et questionnement, c'est de... aider encore cette fameuse bibliothèque à se réorganiser, à se dire, ah ouais, mais maintenant que tu me poses la question, quand je vois les Australiens qui font ça, ils sont tout le temps en train de prendre des datas sur ça, je pense que sur le start, eux, je pense qu'ils ont une longueur d'avance sur nous. Mais en même temps, quand je regarde tout le monde, je vois que nous, en termes de nombre de confrontations qu'on a faites et puis de prises d'informations sur le matériel, développement technologique, là, nous, on est en avance sur la data et sur le matériel. Et tu vois, notre rôle de coach accompagnateur, c'est de récolter toutes ces informations-là, d'en faire un compte-rendu et puis de le fournir comme quelque part déjà une direction. Toutes les fédérations et tous les entraîneurs et tous les staffs vont retravailler. Maintenant, on a quelque part toute cette matière précieuse. Comment on fait pour la retransformer en plan d'action ? On retrouve ce côté coaching. C'est qu'une information, elle ne sert à rien si elle n'est pas transformée en plan d'action ou de réaction.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt dans la préparation mentale, mais aussi d'une manière générale, de faire des debriefings, chose qui n'est pas tout le temps ancrée dans les actions.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est primordial. C'est quelque chose qui... qui, je pense, n'est pas suffisamment soulignée dans le côté prépa mental. C'est-à-dire que ce qui est beaucoup répandu sur la préparation mentale, c'est effectivement ces fameux outils qui te permettent d'être mieux en focus, en attention, en concentration, en relâchement, en stress, tout ça. Mais on ne parle jamais de l'accompagnement humain sur tous ces debriefings. Et comme je disais, on peut en parler un peu au début. Pour moi, c'est indispensable et c'est ça qui fait la richesse. C'est le bilan qu'on fait avec les entraîneurs et les athlètes sur lesquels on travaille, sur une Olympiade, et qui, en plus, ont performé soit sur les Jeux, mais aussi sur le circuit international, parce qu'il y a des athlètes qui n'ont pas fait les Jeux, mais qui sont très performants au niveau international. Donc, tous ces athlètes-là, c'est des athlètes et des staffs qui ont su travailler en symbiose, en croisement, et puis avec qui on a énormément, entre guillemets, débriefé. Le mot est... pas forcément le même, mais quelque part c'est ça, c'est débriefer de ce qui s'est passé d'un point de vue mental, d'un point de vue systémique, ce qu'on appelle le côté systémique, c'est ce qu'on a parlé tout à l'heure, tu sais, c'est savoir tout ce qui se passe dans tous les registres scolaires, persos, et tout ça, savoir si tout ça s'est équilibré, si tout ça s'est performant, et si on peut débriefer de ça, très rapidement, on voit qu'il y a une porte, et la porte, il faut l'ouvrir, il faut aller voir ce qu'il y a derrière. Ça peut être joli comme pas joli. Et puis, il faut y aller. Si ce n'est pas joli, il faut y aller. Et tant mieux. Merci d'avoir ouvert une porte qui n'est pas jolie. On va pouvoir construire. Autrement, c'est joli. Et surtout, ça, il ne faut pas l'oublier. Il faut le remettre en place.

  • Speaker #1

    On arrive bientôt à la fin de cet épisode. J'aurais aimé parler d'un sujet avec toi. D'ailleurs, ça me fait penser, j'ai oublié d'en parler, sur l'alignement corps-cœur-esprit-émotion-esprit-mental. Il y a le podcast avec Nathan Robadia que vous pouvez retrouver ici ou là. On a aussi parlé de ce sujet-là, donc ça fait une boucle parfaite, une continuité parfaite de ce que tu as dit. Tu as développé aussi une méthode avec un ami à toi qui est ostéopathe, si je ne dis pas de bêtises, sur la clear inside. Est-ce que tu pourrais en parler de cette méthode-là ?

  • Speaker #0

    Oui, avec plaisir. Je dirais avec plaisir parce que moi, c'est ma passion de pouvoir croiser et partir dans l'essence.

  • Speaker #1

    Le côté tiroir, le côté... Voilà,

  • Speaker #0

    d'aller chercher et d'aller chercher cette... ce complément d'information et de croisement. Et donc, effectivement, on a mis un profil Covid, on va dire, et notre confinement. Donc, j'ai la chance de travailler avec un très bon ami à moi qui s'appelle Antoine Stéphan, qui est ostéopathe. Donc, lui, il est du côté de Saint-Malo. On fait une bonne diagonale par rapport à Pau. Lui, il travaille aussi dans l'accompagnement d'équipes professionnelles, d'artistes, de grands navigateurs. professionnels aussi de la télévision et autres. Et donc, on se connaît notamment grâce au canoë-kayak parce qu'on a fait nos armes ensemble en équipe de France il y a déjà plus de 15 ans. Et à un moment donné, lui, il a commencé à développer une méthode d'ostéopathie debout qui permet de travailler au bord d'un terrain, au bord d'un bassin de kayak ou n'importe où et sans forcément plus enlever tes habits. Donc, ça permet vraiment de travailler sur de l'ostéo. dans des conditions qui sont vraiment intéressantes et ouvertes. Et puis de mon côté, j'ai travaillé sur une approche qui s'appelle le clean coaching, sur lequel je me suis beaucoup formé avec quelqu'un qui m'inspire beaucoup, qui est Richard Ouvrard, et qui travaille beaucoup aussi lui avec d'autres équipes de sport. Et donc me formant à cette approche de clean coaching, c'est une approche qui est basée sur du questionnement clean, c'est-à-dire propre, c'est-à-dire que tu ne fais que des questions ouvertes. qui amènent progressivement à toucher les processus inconscients. Et puis, ça va te permettre de modéliser des savoir-faire efficaces sous forme de métaphores. C'est-à-dire qu'en te questionnant vraiment de façon ouverte, à un moment donné, tu vas un peu lâcher prise. Et puis, si on questionne ta gestuelle sur un geste de baseball, tu vas dire, ah ouais, OK, mon geste de baseball, c'est comme si c'était un grand ressort qui part de l'épaule, qui va jusqu'à la main. Et quand je me concentre sur ce grand ressort, Bah tiens, je me sens confiant et solide sur mes pieds. blablabla donc tu as une émergence de mots clés et d'image mentale et dans le corps qui sont très personnels donc moi je vais les réutiliser et puis on va aller dans le sport avec ça et puis de ça j'ai commencé à le tester sur des personnes qui avaient une douleur ayant plusieurs amis puis de la famille surpo qui est ostéo et kiné il m'a envoyé des gens en préparation mentale et puis tiens je testais ça puis tiens il n'y avait plus de douleur ou tiens là ça s'est atténué tout ça donc J'ai montré ça à Antoine. Il m'a dit, mais tiens, ton truc là, j'ai récupéré des sensations dans un pied que j'avais perdu. Et puis, tiens, j'ai testé ça sur des patients. Il y a des choses à faire. Donc, là, on s'est mis en mode résidence d'artiste, comme il aime bien appeler ça, parce qu'il est musicien aussi. Et puis, on a travaillé là-dessus. Puis, sur nos vacances, on a fait venir des gens, les nuits de son cabinet, qui avaient vraiment des douleurs chroniques sur de la fibromyalgie, de l'algodystrophie, même des choses sur des acouphènes. ou autre chose. Et puis, on a travaillé vraiment, quelque part, à quatre mains ou à deux mains sur le corps, plus ou moins à la parole. Et puis, lui était sur le corps, debout, en travaillant en ostéo. Et puis, en fait, il sentait qu'il y avait des choses qui se passaient au fur et à mesure que la personne donnait ses réponses via moi, mon questionnement. Donc, on n'est pas tout à fait dans quelque chose... On est proche de l'hypnose, mais on n'y est pas totalement. C'est-à-dire que la personne... Elle va jongler un petit peu entre le conscient et l'inconscient. Donc des fois, elle va lâcher prise, ce qui fait que le corps va lâcher aussi. Des fois, elle va reprendre conscience de quelque chose. Peut-être que justement, le corps va lâcher prise ailleurs. Et le fait de travailler debout va nous permettre de travailler aussi dans un espace illimité. C'est-à-dire que tu pourrais imaginer que tu vas chez ton kiné et ton ostéo. La plupart du temps, tu vas travailler sur la table. C'est efficace parce que les professionnels sont très bons. Nous, ce qu'on a développé, c'est de dire, tiens... si on travaille debout, si tu travailles là dans le coin face au mur on prend le pari et puis on va même le vérifier que cet espace là n'a pas le même effet sur ton cerveau et sur ton corps que si on fait une séance d'ostéo dans ce coin là ou face à la montagne dehors et tu peux facilement imaginer que la personne qui est dans un coin là ou face à une poubelle par contre si elle se met debout face à une montagne il y a quelque chose qui se passe dans le corps Donc le fait de travailler deux mots et la faire bouger dans l'espace, on a cette combinaison qui s'opère. Et donc on est parti vraiment de cette passion et de cette recherche. On dit tiens, il y a des choses qui se passent. Donc on a créé cette approche, cette méthode sur laquelle on forme des néquinés, des ostéos et des médecins. Et puis de ça, c'est surtout Antoine qui est spécialisé, c'est l'ostéo vraiment spécialisé là-dedans. Moi ponctuellement, ça m'a permis de... d'apprendre des choses sur le médical. Donc je m'en suis beaucoup inspiré sur certains modèles au niveau médical qu'on retrouve aussi dans la performance, de comprendre mieux le corps, ce qui est important sur le sport. Donc moi, ça me donne, si tu veux, aussi cette culture et cette approche globale. Je travaille sur le corps, l'émotion, tout ça. Mais tiens, le corps, d'un point de vue ostéo, d'un point de vue médical, tiens, ça se justifie. Et grâce à lui, comme c'est un dingue aussi de recherche en neurosciences et en justification, quand tu crées une méthode, l'important aussi, ça va être que ça marche, ok, mais il faut aussi que d'un point de vue scientifique, ça se tienne. Autrement, on n'a pas le même poids. Et donc, lui, il s'est passionné par ça. Donc, on a eu des études qui ont commencé à se monter avec différents stagiaires dans les écoles d'ostéo qui ont pris notre méthode comme référence. et qui ont eu... Il y en a une qui a été majeure de sa promo en ostéo, une autre aussi qui a été très bien notée l'année dernière, donc qui commence déjà à trouver des justifications dans les textes sur ça. Et puis Antoine, lui, est allé chercher un diplôme universitaire de la douleur, et maintenant il est formateur dans les neurosciences de la douleur, et puis il fait des conférences à Genève, ailleurs, à différents endroits. Et donc, il y a beaucoup de choses aujourd'hui qui tendent à justifier. Je suis toujours avec des précautions, parce que... Comme on disait, l'humain est complexe. De dire une méthode ou une chose est forcément la recette magique. Pour moi, je me méfie toujours de ces choses-là. Donc de dire, on a une approche comme plein d'autres qui marchent, mais par contre la nôtre, elle est vraiment atypique. Et puis, elle développe certaines choses. Et on voit que les questions ouvertes, ça provoque des choses sur le cerveau. Et on a des écrits là-dessus. Et puis, le fait de travailler debout, Tiens, ça apporte aussi quelque chose, parce qu'en termes d'équilibre, de proprioception dans l'espace, tiens, ça apporte quelque chose. Et puis en termes de peur ou de phobie... Il y a certaines personnes qui ne sont pas à l'aise sur une table. Donc, de nouveau, en fait, c'est plus facile. Et puis, le fait de travailler aussi avec des images, parce qu'on vient sur des images mentales, on commence à avoir des écrits sur le fait que les images mentales, ça a un effet aussi sur le corps. Et puis, tout ça vient se mettre dans des recherches qui sont actuelles, qui sont sur un nouveau sens qui s'appelle l'interoception. Et l'interoception, si tu veux, c'est le sens... ta capacité à entendre et écouter ce qui se passe à l'intérieur de ton corps. Donc c'est par exemple la sensation de soif, le fait d'entendre tes battements de ton cœur, c'est les frissons que tu peux avoir. C'est un sens qui est un peu différent du toucher, du kinesthésique, ou du visuel, de l'auditif. Donc c'est un sens qui vient quelque part au cœur de cette méthode-là, l'interoception, qui est aussi caractérisée par ce qu'on appelle la cognition incarnée. Cognition incarnée, c'est l'intelligence quelque part du corps. Et donc, le fait de travailler sur mental et corps, voire émotion, là, on a aussi tout. C'est-à-dire qu'on invite le mental à l'intérieur du corps dans une séance d'ostéo. Et le fait d'impliquer la personne dans le mental, vraiment, il y a des choses qui se transforment et qui se débloquent. Là, tu vois, on peut encore en parler. C'est vraiment passionnant. Et ça... ouvre encore la perspective de l'humain et ça ouvre aussi, ça pète un petit peu les côtes de dire qu'il y a le mental et vraiment, le mental, c'est que le cerveau. Il y a le corps, il n'y a que le corps. Les émotions, il n'y a que les émotions. Pour moi, c'est plus complexe que ça.

  • Speaker #1

    Une dernière question pour parler de toi un peu. Toi qui viens farfouiller partout, qui a une multitude d'expériences sur différents sujets. Quel est le meilleur conseil que l'on t'ait donné dans la vie ou que tu as eu l'opportunité d'avoir, de recevoir ? Si c'est toujours difficile, en trouver un,

  • Speaker #0

    est-ce que... Eh bien moi j'en aurais au moins deux. Ah,

  • Speaker #1

    allez, je t'accepte.

  • Speaker #0

    La première chose, c'est... Pète-toi la gueule. Casse-toi la gueule. C'est-à-dire que... On m'a dit ça, mais vas-y, fais des erreurs. Ouse faire des erreurs. Parce que tu seras plus riche et tu vas trouver des solutions pour pouvoir grandir. Et aujourd'hui, un sportif ou même beaucoup de monde passe souvent un blocage par là. C'est que la séance doit être parfaite, la réalisation doit être parfaite. Même si je sors d'une grosse semaine fatiguée, même si je sors d'un examen, je vais tout le temps chercher, même à l'entraînement, je vais chercher la perfection. Sauf que non. Donc ose te planter, ça, ça serait la première chose. Ose faire l'imparfait. Quelque part, je vais prendre le parfaitement imparfait. Et on est tous parfaitement imparfaits, je pense. J'espère ne froisser personne. Mais en tout cas, moi j'estime être parfaitement imparfait et je l'assume à fond. Et je trouve que c'est justement là où est l'exceptionnel. C'est là où on peut se démarquer des autres en étant parfaitement imparfait. Et là, on crée de la performance. Et puis, le troisième conseil que je vais avoir, c'est... Pratique, pratique, pratique, pratique, pratique, pratique. Il faut avoir de l'expérience dans la vie pour pouvoir s'inspirer de tout un tas de choses. Et sans pratique, il n'y a pas d'évolution. Donc pour un professionnel, je m'adresse aux gens qui sortent de formation de prépa mentale ou de coach ou autre, la différence que vous ferez sur le terrain, c'est que vous allez pratiquer. Quelqu'un qui n'a pas de problème n'aura pas de remédiation. à faire et on verra une vraie différence entre quelqu'un qui fait juste une belle théorie et quelqu'un qui est en capacité de le mettre en relief parce que il a une vie parce qu'il a il a plein de choses il a des expériences et ça tu vois je suis souvent le pour moi les grandes inspirations que j'ai eues dans ma vie c'est que il ya des coachs et des personnes qui m'ont inspiré mais il ya aussi des personnes âgées des grands parents qui m'ont inspiré Et c'est des personnes qui ont vécu la guerre, qui ont vécu plein de trucs, mais qui ont eu une justesse dans l'écoute, dans les propos, et qui, grâce à cette expérience de vie, sont en capacité de te donner un conseil chirurgical, quelque part, où tu te dis, non mais là, t'as pas fait de formation, t'as pas fait machin, mais t'as eu l'école de la vie. Bah juste, vis en fait. Mon conseil, c'est vis, ose l'imparfait, vas-y à fond. Ose te planter et puis fais de l'expérimentation et tu vas voir que ça va être bien.

  • Speaker #1

    Et toi qui rencontres des personnes inspirantes, quelle était ta dernière rencontre inspirante justement ?

  • Speaker #0

    Ma dernière rencontre inspirante, c'est difficile à dire parce que dans mon métier, tel que je le vis, je travaille sur moi pour vivre l'inspiration au quotidien. C'est-à-dire que quelque part, je vais me chercher un shoot d'inspiration partout. Et tu vois, là, je le prends là, tout de suite. Grâce à tes questions que tu me rends, ça m'inspire par moi-même, par toi, ce que tu me dis, ton parcours. Je découvre ce lieu. Forcément, ça m'inspire. Il y a des choses qui m'inspirent. J'ai des personnes dans le coaching, des Richard Ouvrard, des Isabelle Instouchospe, des Sylvain Curigny. Il y a des noms, je peux en citer un paquet. Mais il y a aussi tous ces athlètes qui m'ont inspiré et qui m'inspirent. En fait, j'estime avoir une chance inouïe de... d'avoir cette capacité à m'inspirer et puis de rencontrer ces gens-là. J'ai vraiment eu une chance d'être dans ce milieu du haut niveau depuis très jeune et de côtoyer des athlètes et des personnes qui sont atypiques, on va dire, ou qui ont développé des choses. Et la semaine dernière, je prenais un sandwich avec une athlète médaillée olympique. Et on se disait ça, je disais, mais regarde, juste là, on prend un sandwich. on se fait notre popote, mais rien que là, savoure. Moi, je savoure le fait que c'est génial. Je suis dans l'inspiration de ce qui se passe. Et puis, je vais discuter avec un jeune qui commence juste à faire une activité. Ça m'inspire. Je vais discuter avec un ancien jeune que j'ai formé sur un diplôme d'entraîneur. Waouh, le parcours que tu as eu, c'est hyper inspirant. Tu vois, il n'y a pas que l'inspiration, elle est partout. Elle est chez les gens, elle est dans les paysages. Tu vois, ici, on a quand même une région magnifique pour être inspiré. Il y a, voilà, tu vois, moi, tous tes sujets, tu vois, avec les unes, la contemplation, on va dire.

  • Speaker #1

    Contempler les sujets, la bonne main, son inspiration.

  • Speaker #0

    Inspiration, une méthode, un truc. Et l'humain, voilà. L'humain et la nature, on va dire, j'ai la chance d'être inspiré jusqu'à la fin de ma vie. Là, j'ai mon... J'ai ce qu'il faut, quoi.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Pierre Deveau,

  • Speaker #0

    pour ce que tu as fait. pour cette invitation.

  • Speaker #1

    On espère qu'on vous a inspiré pendant cet heure et quart ensemble et surtout toi. Moi, je n'ai fait que faire le relais et c'était un très beau moment de partage. Quant à moi, je vous dis à très bientôt sur un prochain épisode d'Inspiré qui est disponible sur toutes les plateformes audio. Également sur YouTube, sur cette nouvelle saison, vous pouvez retrouver l'épisode en vidéo. Je vous dis à très bientôt et très bonne journée. Salut !

Description

Comment la préparation mentale peut-elle transformer la carrière d'un athlète et l'aider à atteindre ses objectifs ? Dans cet épisode, je reçois Pierre Devaux, préparateur mental, coach et formateur. Pierre, originaire de Reims, a su allier son expérience d'athlète de haut niveau en kayak à son rôle d'entraîneur, et il partage avec nous son parcours.


Au fil de notre conversation, Pierre explique comment la préparation mentale a gagné en popularité, surtout dans le cadre des JO, et comment elle est désormais essentielle à tous les niveaux du sport. Il fait la distinction entre différentes approches de la préparation mentale, y compris le coaching mental et la psychologie du sport. Une phrase qui m'a particulièrement marqué durant notre échange est : "Accepter ses imperfections est la clé pour progresser."


En outre, Pierre présente une méthode innovante qu'il a développée en collaboration avec un ostéopathe, qui combine préparation mentale et techniques corporelles. Cette approche novatrice met en lumière l'importance de l'introspection dans la performance sportive, une notion qui mérite d'être explorée par tous ceux qui aspirent à exceller dans leur discipline.


Cet échange vous donnera des clés pour mieux comprendre les enjeux de la préparation mentale et comment elle peut transformer une carrière sportive. Que vous soyez athlète, entraîneur ou simplement passionné par le sport et l'entrepreneuriat, je suis certain que cet épisode va vous inspirer.


Vous pouvez retrouver Pierre sur Linkedin https://www.linkedin.com/in/pierredevauxcoaching/?originalSubdomain=fr

Sur Instagram : https://www.instagram.com/pierredevauxcoachingmental/

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Inspirer. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Pierre Deveau. Salut Pierre. Salut. Alors, tu es formateur, tu es accompagnateur de la performance humaine et mentale. Tu es également conseiller technique sportif, plein de termes, mais surtout ce que j'aimerais savoir, c'est comment toi tu expliquerais ton métier de façon ludique à un enfant de 5 ans ?

  • Speaker #1

    À un enfant de 5 ans, mon métier c'est d'accompagner l'humain, pour l'aider à réaliser ses performances, pour l'aider à réaliser ses projets, et quelque part pour se réaliser lui et être heureux dans ce qu'il fait.

  • Speaker #0

    Alors tu es préparateur mental, on appelle ça ce terme aussi, parmi tant d'autres. On a de plus en plus entendu ces derniers mois, notamment avec l'effet des JO, où ça a pris encore plus d'ampleur. J'ai l'impression que sur ces dernières années, est-ce que c'est quelque chose que tu as ressenti aussi de ton côté ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est quelque chose qui prend de l'ampleur. C'est quelque chose qu'on entend déjà depuis très longtemps. Parce que déjà il y a 20 ans, on se disait, la préparation mentale, c'est en train de prendre de l'ampleur. Et puis 20 ans après, on se dit, c'est encore en train de prendre de l'ampleur. Donc les choses effectivement commencent à s'ancrer, mais quelque part, vu de l'intérieur, ça va doucement. Ça va relativement doucement. On sait que c'est important, mais aujourd'hui, ça avance dans le bon sens. Et puis même au plus haut niveau des instances sportives, il y a des implications, notamment de l'Agence Nationale du Sport, des fédérations, des grands clubs, des équipes de France, qui de plus en plus mettent dans leur staff des personnes qui sont détenues à l'accompagnement mental.

  • Speaker #0

    Et donc la préparation mentale est très présente dans le sport, mais aussi de plus en plus chez les dirigeants et même chez les personnes, on va dire, le type de personnes. Quelle serait ta définition pour que les gens comprennent et mettent des mots sur ce qu'est la préparation mentale ? Qu'est-ce qu'un préparateur mental ?

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, je vais faire le distinguo avec différentes spécialités. C'est-à-dire que dans le champ du mental, en fait, aujourd'hui, il y a énormément de monde. Il y a énormément de choses qui font du bien. Et puis, ça passe même du premier niveau de discuter avec un ami, discuter avec sa famille, faire du sport. Tout ça, ça fait du bien au mental. Donc, on peut aussi avoir des activités de yoga, de sophrologie, de différentes choses. Et donc, sur le... préparation mentale on a tout le domaine des outils et des gens qui sont formés aussi pour pouvoir travailler sur des outils donc je citais la sophrologie mais ça peut être de la respiration aujourd'hui on a les bains froids on a de la visualisation mentale on a plein de choses ça pour moi c'est les outils de la préparation mentale si en gros je vais quelque part un peu te former à utiliser des outils qui vont permettre de te faire du bien au niveau mental voire corporelle. Et puis, il y a, pour moi, les psychologues qui sont dans le domaine aussi du sport, qui peuvent être sur la psychologie du sport, qui là vont avoir vraiment des spécificités pour aller détecter des choses et puis amener la personne à mieux se connaître, à mieux se trouver. Et puis, il y a aussi le domaine du coaching, ou moi ce que j'appelle aussi le coaching mental, c'est que là, quelque part, on est un peu à la frontière et à la croisée de tout ça, c'est qu'on va questionner par un système d'écoute et de questionnement, trouver en fait qu'est-ce qui, toi, te fait le plus de bien et quelle serait toi ta façon de faire pour que tu te sentes bien mentalement. Donc tu vois, en allant, en donnant un peu un exemple caricatural, c'est que, en préparation mentale, je pourrais te dire, bah tiens, souffle et respire de cette méthode-là, par exemple en cohérence cardiaque, qui est une respiration qui est très connue, ou respiration carrée. Tiens, on sait que ça ça a un impact sur le mental, et puis en coaching mental, c'est que je vais pas te donner la solution, je vais te questionner, et puis à force de te questionner, je vais te dire, bah tiens, le jour où t'étais bien et t'étais performant, comment tu fais pour respirer ? Et tu vas me dire, tiens, en fait, moi, je fais surtout des grandes inspirations et puis des petites. Donc, ça sort de la théorie, mais quelque part, par notre relation et le questionnement, par un coaching, c'est toi qui es venu sur cette façon de respirer qui te correspond le mieux. Donc, tu vois, on peut avoir différentes façons de faire. Et donc, c'est ça qui est super intéressant et enrichissant et inspirant, parce qu'on peut aller chercher dans différentes directions.

  • Speaker #0

    On va revenir sur tout ton parcours qui a été assez riche. Mais avant, déjà, enfin, tu... Tu devais y faire quoi ? Et quel a été ton parcours dès ta jeunesse ?

  • Speaker #1

    Moi, de mes très jeunes, ce que je voulais, c'était travailler dans le sport. Donc ça, ça a été... C'est bon, j'ai eu le cocher. Oui, ça s'était coché très, très rapidement. Et donc moi, je viens de la région Champagne-Ardenne. Je suis né à Reims. Et donc, j'ai fait mes armes et puis j'ai fait le début de mes études à Reims. Et puis, je viens d'un tout petit club qui s'appelle le FIGEP Bas-en-Cours. C'est un petit club de kayak sur une toute petite rillière qui s'appelle la Suippe. Et puis j'ai eu la chance de rencontrer des gens qui m'ont mis au bateau, qui m'ont appris des valeurs humaines que je transmets encore aujourd'hui, et qui m'ont donné le goût de la performance. Et donc, progressivement, je suis allé sur les compétitions, j'ai fait des compétitions, et puis je me suis dit, tiens, le sport, le canoe-kayak, c'est sympa. Et puis le fait d'être avec les copains, de se dépasser, et puis je me suis dit, tiens, si je pouvais en faire mon métier, tiens, il y a des choses qui existent, c'est être prof de sport. Et puis tiens, est-ce que je pourrais passer un concours, le machin ? Et donc, progressivement, en fait, je suis allé dans ce cursus-là, mais c'était déjà très tranché dans ma tête dès tout petit, et mes parents m'ont accompagné là-dedans, mes proches m'ont accompagné là-dedans.

  • Speaker #0

    Donc tu as eu un parcours de sportif d'abord dans le canoë ? Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. J'ai eu un parcours d'athlète de haut niveau dans les années 2000. Donc maintenant, ça remonte un petit peu. Mais dans les années 2000, j'étais en équipe de France de kayak en slalom. J'ai fait 4-5 années d'équipe de France sur des circuits de Coupe du Monde et de championnats internationaux.

  • Speaker #0

    Et par la suite, tu as rapidement été de l'autre côté de la barrière en étant entraîneur d'abord des juniors, je crois ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, tout à fait. Moi, j'ai passé ce concours de prof de sport, c'est ce que je voulais faire. Donc, j'ai mis le pied dedans. Et puis, au fil des missions et de l'avancement, je suis très rapidement passé du côté entraîneur. Et c'est ce que je voulais faire, donc tant mieux. Et donc, j'ai rapidement été détecté pour pouvoir être entraîneur des équipes de France sur les juniors. Et puis après, sur les moins de 23 ans. Et puis, j'étais sur un centre d'entraînement qu'on appelle un Pôle France à Nancy. Donc, j'étais référent entraîneur là-bas. Et puis après, je suis venu à Pau. cumuler sur tout ça. J'ai été une dizaine d'années entraîneur des équipes de France, en passant des juniors, des moins de 23 ans, des seniors élites en préparation vraiment terminale olympique mondiale. Et puis j'ai eu la chance d'avoir des sportifs et sportives des différents sexes et des différentes embarcations, ce qui a créé vraiment une richesse pour moi et c'est vraiment une chance aujourd'hui, j'estime que c'est une chance d'avoir pu entraîner différentes personnes à différentes strates et à différentes problématiques.

  • Speaker #0

    Le sport de haut niveau, c'est avant tout le corps, notamment, qui parle. À quel moment tu as eu ce cheminement-là de te dire que le mental, ça a aussi son importance ?

  • Speaker #1

    Le mental, pour moi, il est arrivé dans ma vie quand j'étais athlète. C'est-à-dire que quand j'étais athlète, au début, c'était facile de performer dans ma région. Et puis quand je passe au niveau national, tiens... C'est tout de suite plus compliqué. Donc j'ai commencé à parfaire au niveau national, puis au niveau international, j'étais encore plus compliqué. Et puis là, j'ai eu la chance de rencontrer des psychologues du sport, sur les centres où je m'entraînais, qui m'ont déjà donné une dimension de quelque chose que je ne connaissais pas. Donc ça m'a amené vers ça, ça m'a incité à chercher dans le mental et puis comment faire pour être bien avec moi-même. Et puis j'ai vu que ça... Ça marchait bien sur moi, sur différentes méthodes. Je me disais, tiens, j'y vais. Et puis, à partir du moment où j'ai commencé à bosser avec des athlètes, je me suis fait superviser par des psychologues. En disant, tiens, comment je peux faire pour moi, entraîneur sur le terrain, amener cette dimension mentale aux athlètes et comment faire en sorte de toucher plus rapidement leur mental et surtout la notion d'apprentissage. Comment je peux faire pour qu'ils apprennent plus vite ? Et pour apprendre plus vite, quelque part, ça passe par le corps et le mental. Donc, j'ai été élu, supervisé par des coachs. au niveau mental des psychologues qui m'ont dit bah tiens comme ci comme ça et puis progressivement de là je suis passé à me former et puis me reformer me reformer puis pratiquer puis basculer franchement après dans le côté mental et accompagner moi même dans le mental et donc ça c'était dans les périodes de fin des 2000 début 2010 quand tu as été entraîneur c'est ça moi j'étais entraîneur jusqu'à 2018 donc ça a été une continuité entre 2010 et puis aujourd'hui quoi et

  • Speaker #0

    Est-ce que les jeunes, et puis après les sédures que tu entraînais, étaient prêts à cette facette-là de leur métier, cette approche ? Ou est-ce qu'ils étaient encore un peu, pas méfiants, mais tu vois, plutôt dans la curiosité sur le parti accompagnement mental ?

  • Speaker #1

    Je dirais plutôt dans la curiosité, plutôt ouvert, sachant que pour moi, il y a le mental tel qu'on pourrait le faire, tel que moi je le fais, si tu veux, en intervenant externe. mais ce dont je suis convaincu, c'est que la première personne qui va pouvoir travailler au niveau mental, ça va être l'entraîneur. Donc un entraîneur, en fait, je pense que tous les entraîneurs de quel que soit le sport, font déjà une sorte de préparation mentale. Quand tu vas faire une séance de sport, et puis que ton entraîneur te pousse à te dépasser, quelque part, il y a un processus mental, donc tu vas te dépasser. Ou avoir confiance parce qu'il te fait un feedback positif, ça veut dire que rien que par un savoir-être et puis par une présence, on fait déjà du mental. Donc pour moi, le mental, c'est... ça, et puis les athlètes étaient plutôt ouverts à justement ces différentes composantes, de pouvoir être questionnés, de pouvoir aller chercher sur eux, d'aller creuser des solutions. Donc le mental, il est présent, ils sont OK les athlètes. Et après, c'est savoir s'il y a besoin d'aller plus loin avec quelqu'un de spécialisé.

  • Speaker #0

    Et justement, pour faire le parallèle par rapport aux JO, on entend de plus en plus des profils comme Antoine Dupont, comme Léo Marchand justement, où ils expliquaient qu'ils ont la performance, mais ils avaient besoin de ce côté mental et de prendre du plaisir. Et en écoutant les interviews, notamment d'Antoine Dupont, il expliquait beaucoup, c'est revenu beaucoup ce moment-là, j'ai envie de prendre du plaisir, de prendre du plaisir, jusqu'à switcher dans le rugby à 7 pour trouver à nouveau du grain à moudre et une envie différente. Est-ce que ça déjà, tu le détectes généralement sur tout ce type de personnalité de sportif ? Ou est-ce que c'est propre à certains profils ?

  • Speaker #1

    Alors sur la notion de plaisir, je suis toujours assez prudent. C'est-à-dire que la notion de plaisir, elle est souvent liée à des sensations. Et tout sportif ou sportive va chercher le plaisir et puis se faire plaisir. Donc c'est quelque chose qui est très répandu. Comme c'est lié au niveau sensation, pour moi, il y a la vigilance à avoir sur le fait que énormément de sportifs ou sportives qui sont dans les starts sur des grosses compétitions, à ce moment-là, ils ne se font pas plaisir. Donc dire à un athlète juste avant son départ, Allez, fais-toi plaisir pour moi, c'est toujours un petit peu sensible parce que peut-être qu'il a le tuyau à mettre à zéro, il va peut-être être champion olympique, mais pour le coup, là, tout de suite, se dire Ouais, non, mais je vais me faire plaisir alors qu'il est comme ça, toi c'est compliqué. Par contre, de le travailler en amont, moi je suis beaucoup plus sensible au côté, quelque part, équilibré et heureux. C'est-à-dire que c'est des termes qu'on a aussi entendus avec Thomas Samuth, qui est le préparateur mental de Léon Richard, qui a ce discours-là et sur lequel je suis vraiment en accord sur le fait d'être heureux. Et de travailler à l'équilibre global de l'humain, on dépasse même le mental sur l'accompagnement. Comment tu fais pour être équilibré et être heureux ? Et si tu es heureux, et que tu vis des choses passionnément et à 100%, ça veut dire que dans ton start, le jour où effectivement il y a de la pression, si tu mesures la chance que tu as d'être là, de faire un truc exceptionnel, si tu mesures le fait d'être heureux à ce moment-là, là, niveau stress, niveau gestion, il y a beaucoup de curseurs qui sont allégés. Donc tu vois, je suis vigilant sur ce côté plaisir, oui, mais il faut aussi avoir conscience que ça peut être un plaisir, ce qu'on appelle un fun de type 2, pour citer un ami. collègues, qui disent, attention, ta séance va être un fun de type 2. C'est-à-dire que ton plaisir, tu ne vas pas le prendre directement. Par contre, derrière, tu vas voir qu'est-ce que c'est bien de t'être dépensé, d'être allé à fond et tout ça. Et je pense que se caler sur ce fun de type 2, ce plaisir qui est un peu à postériori, je pense que c'est une source de performance.

  • Speaker #0

    Et se rappeler de l'objectif final et du pourquoi qui t'a se sacrifié à court terme.

  • Speaker #1

    C'est miser plutôt sur la conséquence. C'est-à-dire, il y a les symptômes, le stress ou différentes choses, et la conséquence qui va être la performance. Et d'un point de vue mental, c'est important que les athlètes puissent miser vraiment sur qu'est-ce qu'ils ont envie de vivre intensément ou émotionnellement. Ça, c'est vraiment la base. Et comment tu fais pour être heureux dans ton start, heureux dans ce que tu fais au quotidien ? Et la performance, ton objectif, ça sera la conséquence. Mesure déjà et prends conscience de ce que tu veux faire et vivre sur l'eau ou dans ton sport. Après, tu verras. Si ça s'est aligné, à priori, la performance, il y a des chances que ça se fasse plutôt bien.

  • Speaker #0

    Et avant de parler d'alignement, comment tu peux accompagner les gens et peut-être donner des tips, des astuces sur détecter ça et prendre ce recul-là pour prendre conscience de l'état actuel de la situation et justement se conditionner, si je puis dire.

  • Speaker #1

    Là, c'est le vaste encore. C'est tout le temps ce sujet sur l'accompagnement. C'est que ça doit se faire sur le temps. C'est-à-dire qu'un préparateur mental qui dirait Tiens, tu vas avoir ton problème, on le résout comme ça pour moi, ça me ferait tiquer. C'est-à-dire que les transformations se font plutôt sur la durée. Pour citer un auteur philosophe que j'aime beaucoup, François Julien, qui a créé un bouquin Les transformations silencieuses Et les transformations silencieuses, je trouve que ça... ça parle bien en termes mentaux. C'est qu'on peut avoir des transformations waouh, très rapidement sur certains outils, certaines choses, et puis ça n'empêche que pour construire et aider l'humain, on va dire, à se construire pour une performance, il faut du temps. Donc prenons du temps, et puis faisons en sorte que on se débriefe d'une compétition, on se débriefe d'un échec, on se débriefe de quelque chose qui allait bien, qui allait moins bien, et puis progressivement, on trouve des solutions d'un point de vue mental, peut-être d'un point de vue corporel. Tu vois, les choses se font vraiment dans la progressivité. Je pense que c'est le gage d'efficacité aujourd'hui. Je défends plutôt cette idée de slow coaching, on va dire. Il y en a qui parlent de speed coaching, on va faire du coaching, tac, tac, tac, tac. Aujourd'hui, de ce que j'expérimente et de ce que je vois sur le terrain, de ce que je constate, le slow coaching, de prendre le temps d'écouter l'humain et de le faire travailler sur ses pistes, je pense que c'est beaucoup plus solide dans le temps.

  • Speaker #0

    J'imagine que tu as déjà dû avoir des sportifs qui viennent te voir en disant j'ai une compétition dans trois mois et j'ai besoin de toi. Ou quand tout le monde arrive à prendre conscience que c'est du temps long et que c'est un apprentissage dans la durée.

  • Speaker #1

    Ouais. Alors, moi j'ai les deux cas de figure. C'est qu'il y a des athlètes qui viennent me voir quelques semaines, quelques mois avant, en se disant, tiens, j'ai ce problème-là, et j'ai besoin de le travailler. Pour moi, c'est une porte ouverte pour travailler plus longuement derrière. C'est-à-dire que ce que je pose auprès de cette personne-là, c'est de lui dire, ok, tu as une thématique, tu viens avec un objectif, on va bosser cet objectif-là. Donc on va ensemble trouver des solutions pour travailler à court terme. Et puis... La plupart du temps, des solutions se trouvent, mais une performance, ça se crée sur du long terme. C'est-à-dire que faire une performance là, a priori, l'athlète va revenir, dire Ah ouais, j'ai fait celui-là, mais il me faut un deuxième Everest, un troisième, un quatrième. Donc, on ne peut jamais savoir quand la personne va venir. Et puis, je suis vraiment convaincu aussi que les personnes qui viennent travailler le mental, c'est qu'à un moment donné, elles sont prêtes à y aller. Je ne pense pas que ce soit judicieux de pousser un jeune, de pousser quelqu'un en disant fait de la préparation mentale. Je pense que même c'est contre-productif et même ça sème des petites graines de mauvaises herbes dans l'esprit des jeunes ou des athlètes en disant Tiens, c'est quoi toi ? Je pense qu'il faudrait que tu travailles un peu la confiance en toi. Tu vas me regarder avec des gros yeux et me dire Tiens, je ne me suis jamais posé la question mais confiance en moi. Et puis ça va germer et peut-être en fait tu avais zéro problème. Donc pour moi, il y a ce côté-là de travailler à très court terme et être vigilant au besoin. Et puis après... j'ai la chance d'avoir des accompagnements de sportifs sur des Olympiades complètes, ou des entraîneurs sur des Olympiades complètes. Et là, on a vraiment le temps. C'est-à-dire que là, on entre dans la dimension plutôt coaching mental et accompagnement, sur le fait qu'on ne va pas seulement travailler des outils, c'est-à-dire qu'on peut travailler une respiration, on peut travailler une visualisation, on peut travailler... Là, l'intérêt de travailler vraiment sur du long terme, c'est qu'on va vraiment cumuler sur l'ensemble des debriefings qui vont se passer et l'évolution humaine de la personne. Donc tu vas faire une séance, et puis quelque part, t'as bougé ton corps, t'as bougé ton mental, t'es déjà plus tout à fait la même personne. Donc je pars du principe que chaque séance, ou chaque jour, presque chaque minute, fait que tu n'es pas la même personne. Donc systématiquement, on va avoir de la matière. Donc à moi de questionner, bon bah alors, qu'est-ce qui s'est passé pour toi aujourd'hui ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi dans ta séance ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi dans ta compétition ? Et à partir de là, il y a des informations, et sur ces informations-là, la personne... va pouvoir organiser ses idées, parce que des fois c'est un petit peu fouillis, dire Ah oui tiens, je ne me rappelais pas qu'il s'est passé ça dans ma compétition. On met le doigt dessus, et à ce moment-là on trouve une piste de travail. Et puis on repart à les nouvelles compétitions, et tu vois ce slow coaching et puis ce temps fait que là on a de la performance, et là on amène la personne à mieux se comprendre, à mieux se connaître, à mieux s'accepter, à oser des choses différentes, et aussi à mieux accepter ces processus, on va dire. au niveau global. C'est-à-dire que quand je parle de processus, c'est que des personnes, notamment les athlètes, puis on est un peu tous comme ça, on a des hauts et des bas. Et puis, ce qui arrive très souvent aux athlètes, c'est qu'il y a un bas, souvent situé pendant l'hiver ou pendant, tu vois, qu'il pleut, il ne fait pas beau, il y a un bas et la période de doute. La période de doute, comment tu fais ? L'idée de la période de doute, c'est dans un premier temps, tu la gères, puis tu remontes. Mais quand tu bosses sur le temps, Tu peux dire, ah tiens, regarde, cette période de doute, elle revient. Ça veut dire qu'à chaque fois, tu arrives à être performant deux mois plus tard. Peut-être qu'on peut travailler la confiance là-dessus. Donc, accepte cette période de doute. Et puis, progressivement, à force de l'accepter et de la travailler, on va faire en sorte que cette période de doute ou ce down, on va dire, descend moins bas. Donc, tu vas quand même continuer à avoir cette phase de descente, mais ça descend moins bas. Et puis, ça va remontir plus vite. Et puis, peut-être, elle va être plus courte. Donc, c'est accepter que ça puisse faire comme ça, le débriefer. trouver des solutions et comme ça, on optimise, si tu veux, ces processus de haut et de bas sur toute une carrière, sur tout un pied d'une année. Et là, c'est vraiment gage l'efficacité sur le mental, si tu veux, et sur la compréhension de soi.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi accepter que justement, ces bas servent l'eau au final et que sans ces bas, tu ne serais peut-être pas aussi performant.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et tu vois, d'un point de vue mental, ça a vraiment du sens parce que un sportif, comme tu me donnais l'exemple, un sportif qui vient avoir une compétition, il va dire, ah ouais, Tiens, j'ai un coup de moins bien et puis je dois aller faire une compétition. Il peut y avoir plein de choses, mais ça peut être aussi... Tiens, il y a un coup de moins bien, mais si tu regardes bien, si on analyse bien les dix dernières années, toutes les compétitions que tu as faites, à chaque fois, il y a un coup de moins bien. Donc, peut-être juste fais confiance à ton propre processus. Ne t'inquiète pas, à chaque fois qu'il y a moins bien, il y a performance. Mais ça, par contre, il ne le voit pas l'athlète. Donc, c'est aussi mon rôle d'aller mettre en lumière ces processus efficaces, on va dire. Regarde, en fait, quand ça naît sans, derrière, tu es efficace. Donc, c'est quelque chose d'important à garder.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine, je ne le vois pas. Et puis, ils sont aussi conditionnés, je pense, à la haute performance, haute intensité de façon permanente. C'est ça. Donc, il faut déconstruire un peu ce mythe-là aussi, pour toi, peut-être.

  • Speaker #1

    Un athlète, il en veut toujours plus. Il n'est jamais rassasié. Il n'est jamais rassasié. Et un athlète, mais quelque part, j'ai un athlète, mais c'est toute personne qui cherche de la performance dans son quotidien. C'est-à-dire que toi, dans ton travail, tu vas chercher une certaine forme de performance. Tout le monde va chercher une forme de performance quelque part pour être efficace. Donc, cette quête de performance, elle est aussi indispensable pour la chaîne de haut niveau. Donc forcément, quand ça va moins bien, c'est pas normal. Donc le boulot à faire, c'est de lui faire comprendre que tiens, c'est normal, et c'est aussi quelque chose de nécessaire pour pouvoir performer. Et ça, on l'a très bien en préparation physique. En préparation physique, on parle de surcompensation. C'est-à-dire qu'on fatigue l'organisme, on fatigue les muscles. pour faire en sorte que ça descende, tu es moins performant pendant un cycle de musculation de force maximale, par exemple, et puis après, on sait que ça va surcompenser. D'un point de vue mental, c'est beaucoup moins bien accepté. Donc, travailler sur ça, et puis d'aider les gens à accepter et de comprendre leur processus, parce qu'il y en a qui vont descendre d'un seul coup, il y en a qui vont descendre par étape, il y en a qui vont remonter vite, il y en a qui vont remonter par escalier. Une fois que tu sais que tu fonctionnes comme ça, quelque part, c'est pas grave. Ok, je l'accepte. Et je sais que ça va être comme ça. Donc si je sais qu'à chaque compétition, 10 minutes avant mon start, je suis comme ça, ou même dans mon start, je suis comme ça, le fait qu'on ait débriefé 10, 15, 20 fois, on sait que tu vas être comme ça dans tes starts. Donc juste accepte et trouve les solutions pour faire en sorte que tu sois quand même performant avec ces symptômes-là.

  • Speaker #0

    Et quelles seraient les clés pour toi, même d'un point de vue général, les personnes dans une... dans une société constante de la performance, de l'instantanéité, de toujours vouloir progresser en demandant plus, de justement accepter de ralentir, de s'accorder du temps, de rien faire, de s'ennuyer même, pour laisser place à la créativité et se réénergiser. Quelles seraient les clés que tu pourrais donner d'une manière générale ?

  • Speaker #1

    Les clés pour moi, elles partent, elles sont essentiellement sur l'acceptation de soi. La compréhension de soi et aussi de ses processus, comme je t'en parlais juste avant, c'est de comprendre quelque part comment on fonctionne globalement. Ça aide aussi à relativiser et puis de se dire, bon, tranquille, je ne suis pas pressé de remonter trop vite. Je ne suis pas pressé quand je suis en bas. Je ne suis pas trop pressé. En général, on a tout de suite envie d'aller mieux. On a tout de suite envie que les choses arrivent. Sauf qu'il y a des processus naturels qui, de toute façon, on n'a pas le choix. comprendre et accepter que quelque part, il y a ces transformations silencieuses qui se font, je trouve que c'est important. Donc quelque part, il y a une pédagogie, puis une compréhension à avoir. Et tu vois, un exemple qui pour moi est toujours parlant, c'est que tu te blesses, la cicatrisation, théoriquement, en général, on dit que ça prend à peu près 21 jours. Tu ne pourras pas beaucoup accélérer le processus. Il va falloir que ta peau, que tes cellules se refassent, que tout ça se refasse. Donc c'est dire que d'un point de vue mental, Il faut absolument que du jour au lendemain, d'un jour au l'autre, allez, motive-toi, vas-y, vas-y, allez, il faut que tu sois là, allez, tac, et puis se donner un petit peu des ordres. Ça va marcher en pansement, si tu veux, mais pas d'un point de vue longueur. Donc c'est vraiment comprendre ça, l'intégrer, et quelque part l'incarner. Donc si tu veux, quand j'explique tout ça, j'ai conscience que dans mon explication, ça fait un petit peu blabla passe-partout qu'on pourrait trouver comme ça, en disant, bah tiens... Prenez votre temps, faites attention à vous, tout ça. Dans le concept, oui. Maintenant, le travail, c'est là où l'intérêt est d'être accompagné par un prépa mental, un coach, un psy, peu importe. C'est que tout ce qu'on peut trouver même sur les réseaux sociaux de ces mots-concepts de vie, comment tu fais pour l'intégrer par toi-même et à ta façon ? Et c'est là où un professionnel de l'accompagnement a son rôle. C'est bien de voir sur ton réseau social que... Prends ton temps et puis accepte-toi. Prends ton temps, accepte-toi. Ok, d'accord, je vais le maturer. Peut-être même ça va m'empêcher de dormir. Mais sauf que si je le mets vraiment au travail... il faut que je le questionne. Comment en profondeur je fais pour m'accepter et prendre mon temps ? Bah tiens, en fait, je pars du questionnement avec un professionnel, je prends mon temps et puis je comprends que prendre mon temps, des fois, c'est prendre le temps d'écouter, ou c'est prendre le temps de parler, ou c'est prendre le temps de vivre en dehors de mon travail, ou c'est prendre le temps d'être présent à l'autre. Et tu vois, il n'y a pas deux solutions identiques. Donc le concept qu'on va bien trouver sur son réseau social, il passe partout. Mais... clairement, je pense qu'il y a plein de monde qui s'en aperçoivent, c'est pas palpable, on ne peut pas aller chercher. Et donc, si tu veux, je suis en accord avec toutes ces belles phrases-là. Par contre, si on veut aller chercher de la performance, on ne peut pas s'en contenter. Il faut aller chercher derrière et donc aller questionner. Même un athlète qui viendrait en disant, bah tiens, moi, pour la performance, j'ai vu sur un réseau qu'il fallait m'accepter. J'ai envie de m'accepter. Ah ok, t'as envie de t'accepter ? Travaillons. Et t'accepter, pour toi, c'est quel genre d'accepter ? Ah ! il faut définir accepter il y a déjà un truc il faut aller creuser, je ne m'étais pas posé la question puis m'accepter en fait, m'accepter c'est corporellement ou m'accepter c'est humainement ou m'accepter c'est dans mon environnement ok, qu'est-ce qui doit se passer pour que tu t'acceptes, tu vois on va aller détricoter ça jusqu'à trouver les conditions vraiment pour que tu le fasses donc on part d'un truc global, s'accepter et à la fin on arrive à ok Qu'est-ce qui doit se passer concrètement pour que toi, tu t'acceptes ? Mais c'est toi qui vas donner les réponses. Pour que je m'accepte, ce qu'il faut que je commence à faire, je crois en fait, c'est qu'il faut que je commence à faire du sport. Ok ? Commence à faire du sport. Tu peux le faire ? Ouais, je peux le faire. Ou il faut que je reprenne la musique. Ou tiens, il faut que j'aille voir mes parents. Il faut que je m'accepte, tu vois ? Et la solution, c'est là où est le propre du coaching. C'est que par ce questionnement-là, tu vois, on part d'un concept ou d'un objectif. C'est la personne à la fin qui va se dire Mince, mais ouais, tu vois, prise de conscience, mais ouais, en fait, pour m'accepter, bah merci, en fait, j'ai pris conscience, et confiance peut-être, que m'accepter, c'est de cette façon-là. Et ça, tu vois, pour moi, c'est ce qui me passionne dans ce métier-là de coach mental, c'est d'accompagner la personne, et puis à la fin de la discussion et à la fin du travail, d'être surpris par la réponse. Et si j'avais voulu lui enseigner ou lui donner la réponse dès le début, ce n'était pas accessible. Et là, à la fin, elle va me donner une solution. Je dis, mais génial, ta solution, vas-y, fonce, fais ça. Et derrière, on débriefe.

  • Speaker #0

    Ce qui est intéressant dans ce que tu dis aussi, c'est que des comptes que tu vois ou les injonctions, les mythes de certains de comment il faut agir, comment il faudrait être, tu en fais des généralités alors qu'on se rend compte en parlant avec toi que la prépa mentale, déjà, c'est pluridisciplinaire. En plus de ça, c'est propre à chacun ce que tu vas mettre derrière et comment tu... Tu actionnes les choses.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et comment tu actionnes, la notion d'action est vraiment primordiale. Et même, je dirais, je ferais un petit distinguo sur les mots, j'aime bien jouer sur les mots, mais il y a être en action ou être en réaction. C'est-à-dire que dans ce process, on gagne toujours cet exemple de quelque chose que tu vas voir sur un réseau social qui te dit accepte-toi. Comment tu te mets en action par rapport à ça ? Ça veut dire que tu planifies quelque chose en disant, pour faire ça, pour m'accepter, plan d'action A, plan d'action B, je le fais. Donc ça veut dire que tu ne prends pas conscience et tu ne prends pas en compte tout ce qu'il y a dans l'environnement. La réaction, pour moi, ça voudrait dire que tu vois ça sur ton réseau social, accepte-toi. Pour réagir, réagir, c'est aussi prendre conscience de ce qui se passe en moi, qui je suis et ce que je fais, pour me dire, attends, mais là Pierre, mais réagis ! C'est différent de agir, qui est quelque part un plan d'action de monsieur tout le monde, on va dire, ou madame tout le monde. À réagir, c'est beaucoup plus personnel. Ah ouais, non mais là, j'ai fait une analyse, mais ouais, ça fait dix jours que je suis dans mon canapé. Vas-y Pierrot, réagis là. Fais ça, lève-toi, prends ton vélo ou va voir tes potes, va voir ta famille, fais quelque chose. Réagis. Tu vois, la réaction vient à quelque chose qui s'est passé en amont. Donc voilà, je fais un peu ce distinguo là.

  • Speaker #0

    Et donc justement, pour parler un peu plus de ton métier, de tes spécificités, tu accompagnes des sportifs dans le canoë kayak, j'imagine, notamment, qui est ton domaine de prédilection. Est-ce qu'il y a d'autres sports dans lesquels tu accompagnes, et surtout, quelles sont les nuances ou les différences que tu peux voir d'un sport à un autre, avant même de parler de persona d'un sport à un autre ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, moi je travaille principalement avec l'équipe de France de... de canoë-kayak. Je travaille aussi avec d'autres athlètes et entraîneurs de haut niveau. Ici, on a beaucoup de trailers, par exemple. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Sur les Pyrénées, on a beaucoup de gens qui sont sur ces sports-là. Je travaille aussi avec des sports collectifs, sur du handball ou même en canot kayak. On a un sport collectif qui s'appelle le kayak polo, qui est un sport passionnant aussi. Est-ce que la moisson fut bonne ? La moisson est très bonne. La moisson est très bonne. En tout cas, il y a eu beaucoup de médailles sur le paralympique, parce que c'est aussi une discipline paralympique, et sur le slalom et slalom cross, qui est une nouvelle discipline. border cross qui a juste titre a été comparé un peu à mario kart parce que c'est vraiment ça part comme ça dans le bassin et puis c'est la battle et donc notamment à pont on a vraiment un site exceptionnel pour s'entraîner on a parmi les meilleurs athlètes qui s'entraînent ici dont des médaillés et donc donc moi je travaille sur ces sur différents registres des fois avec des athlètes en direct donc certains athlètes qui ont été médaillés au jeu je travaille aussi avec des entraîneurs qui entraînent des athlètes Et puis, je travaille aussi sur des staffs ou des collectifs d'entraîneurs ou d'athlètes. Et la spécificité, pour moi, avant de parler de différence, c'est déjà parler du point commun. Le point commun, pour moi, c'est l'humain. C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de préparation mentale. Pour moi, préparation mentale, c'est un peu réducteur. C'est surtout comment tu fais pour accompagner l'humain au centre de son projet, au centre de sa performance. Et à partir de là, quand tu parles d'humain, ça veut dire qu'il n'y a plus de notion d'individuel ou de collectif. plus de notion de sexe tapu nos notions de discipline tapu de notion de sport c'est déjà en un pour moi on travaille sur l'humain donc travail sur le main en un c'est écouter écouter un individuel écouter un collectif écouté un manager écouter peu importe et quand j'ai écouté c'est vraiment présent tu vois vraiment écoute actif c'est voilà c'est l'écouté actif c'est pas juste entendre on a beaucoup tendance à entendre non là c'est présent à l'autre écouter c'est vraiment une compétence à travailler et puis à cultiver écouter et puis la personne, l'humain qui est en face de moi, il a des choses à dire. Donc comme il a des choses à dire, il y a des choses dont il a conscience, il y a des choses dont il n'a pas conscience. Donc la plupart du temps il a conscience de plein de choses. Donc mon boulot c'est faire le lien aussi avec des informations un peu cachées qui sont de l'inconscient et faire remonter tout ça pour qu'il prenne conscience de plein de choses qu'il avait peut-être mis sous le tapis, pas perçu ou c'est allé trop vite et faire mousser tout ça. pour qu'il ait une masse d'informations qui est beaucoup plus riche et beaucoup mieux rangée. Si tu veux, en gros, c'est bosser sur une bibliothèque qui est un peu en bazar. C'est un peu le bordel dans ta bibliothèque. Et puis, le fait qu'on travaille à deux, on va remettre tous tes livres dans le bon ordre. Et puis, à force de remettre tes livres dans le bon ordre, tu vas prendre aussi un peu de distance, puis dire, ah ouais, je ne me rappelais pas, mais j'ai une sacrée collection de tintins, de machins, de... Ah ouais, mais en fait, ça, c'est super bien pour moi. Il faut que je le fasse bosser. Donc, avant d'aller sur les points de différence, c'est déjà bosser sur ça. Je pense que la performance, l'efficacité vraiment, et je parle sport et entreprise ou autre, c'est bosser déjà sur l'humain, faire en sorte que les gens s'expriment, parlent, s'écoutent, donc se respectent et progressivement soit en individuel, soit en collectif et une vision commune. Une fois que tu as une vision commune et partagée, à partir de là, on peut mettre un plan d'action vraiment efficace. Déjà, c'est ce côté-là qui est primordial. Ça, c'est le point commun. Et après, les différences, je vais dire, chaque humain étant différent, tout est différent. Donc, effectivement, il y a des spécificités entre le sport collectif et le sport individuel. Il va y avoir des spécificités entre travailler avec un entraîneur et un athlète. Donc, il y a des choses différentes. Mais, quelque part, j'ai jamais eu deux personnes ou deux collectifs différents. C'est ça que j'adore dans ce boulot. C'est qu'il y aura toujours cette fameuse surprise dont je te parlais tout à l'heure, où, à la fin du truc, waouh ! C'est ça la solution pour vous ? Ah ouais, mais je n'aurais jamais pensé ça. C'est génial. Et tu vois, se laisser surprendre par ça, c'est top. Et puis après, je ne sais pas si tu veux que j'aille dans les différences entre entraîneur, athlète ?

  • Speaker #1

    C'est la question que j'allais te poser, parce que justement, tu es sur des strates différentes, que ce soit dans le sport ou même dans l'entreprise, puisque tu accompagnes aussi des entrepreneurs et des dirigeants entre la partie première, coach, athlète, ou chef d'entreprise et salarié. Donc c'est la question que j'allais te poser.

  • Speaker #0

    Eh bien, sur l'individuel, si je dois faire une grosse généralité, j'aime pas ça, mais je vais faire une généralité. On ira dans l'état. Tu seras plus à l'aise comme ça. Donc la généralité, c'est qu'on est tous humains et donc on a tous plus ou moins des thématiques qui nous viennent à propos de stress, à propos de gestion d'émotions, à propos de communication, à propos de performance, à propos d'autres choses. Donc ça... un manager, un sportif ou autre chose, c'est juste qu'on a le câblage qui est orienté vers un objectif différent. Mais si moi, mon objectif, c'est de gagner des Jeux Olympiques ou moi, mon objectif, c'est d'embaucher 4 salariés d'ici la fin de l'année, j'ai un objectif de performance. Donc, j'ai quand même tout un tas de choses à gérer d'un point de vue mental. Et puis, dans ces accompagnements, avant d'aller dans le détail, je vais vraiment bien dissocier, pour moi, les différentes casquettes que je vais avoir moi, personnellement, c'est que j'ai une casquette de préparateur mental, c'est-à-dire que j'ai des outils pour t'aimer dans le mental. sur de la visualisation, de la respiration, des outils dont on a parlé tout à l'heure. J'ai aussi cette casquette de coach, donc vraiment qu'il y a une discipline vraiment spécifique. Un coach qui est beaucoup plus connu du côté entreprise. On embauche souvent des coachs pour pouvoir aider un staff ou un dirigeant à aller vers l'efficacité ou la performance, on va dire. Et puis, dans tout ça, pour moi, je n'ai pas de frontières. C'est-à-dire que dans l'accompagnement, je vais avoir tout ça. Et puis même... je vais encore mettre une casquette, c'est ma casquette de formateur. C'est que si à un moment donné, une personne a besoin d'un contenu un peu formel sur de la communication, tu parlais d'écoute active, un entraîneur de haut niveau, un manager, on va parler de ces problématiques, puis à un moment donné, tiens, mais tu connais l'écoute active ? Tiens, l'écoute active de Thomas Gordon, tout ça, tout ça, tiens, la réitération, la synchronisation, tout ça, tiens, on va y aller. Ou peut-être tu as besoin de communication non-violente ? Ah bah tiens, on va parler de communication non-violente. Et puis t'as besoin de techniques de coaching, de questionnement, bah tiens, je vais t'accompagner sur ça. Ou tiens, je pense que travailler sur le MBTI ou sur un outil de connaissance de soi, tu vois, donc il y a cette casquette formateur, qui pour moi aussi fait partie d'un accompagnement global, en cassant un peu les cônes, en disant attends, moi je suis prêt par le mental. Oui, je me prépare à un philo. Pour moi, il faut être en capacité de répondre à un besoin avec des solutions, et ces solutions elles font partie de ça, et aussi de toute l'expérience que j'ai eue. de ces 10 années d'équipe de France, des gens que j'ai rencontrés, des gens qui m'ont inspiré. Et donc l'idée, c'est de mettre ça à disposition de tout le monde. Donc une fois que j'ai ce postulat-là, d'avoir toutes ces casquettes-là, un individuel, un athlète de haut niveau, si je te parle d'athlète de haut niveau, si on prend le premier cas, un athlète de haut niveau, il va être branché performance. Donc lui, c'est ce qui va se passer sur le terrain qui est important. Donc en 1, il va être branché sur ça. Donc on va travailler sur... tous les gros mots, on va dire, de la préparation mentale, sur la confiance, sur l'estime de soi, sur la visibilisation, sur la concentration, sur le focus, sur l'attention. Comment tu fais pour avoir une attention efficace ? Comment tu fais pour clarifier ton intention ? Donc, l'attention, intention, c'est... Voilà, ça, c'est des choses qui sont vraiment hyper importantes et à creuser. C'est pareil, derrière le concept, comment tu fais pour être attentif, toi ? est en pleine possession de tout ça ? Et est-ce que ton intention est suffisamment forte pour que ton corps s'engage dedans et ton mental s'engage ? Donc on a toutes ces choses-là, si tu veux, qui vont faire partie du travail. Et puis, ça, comme je te disais, c'est les grandes thématiques. Mais pour moi, ce qui est plus important même, c'est de travailler sur l'équilibre de l'athlète. Est-ce que tu es équilibré même globalement ? C'est-à-dire dans ta vie, est-ce que ta vie pro, est-ce que ta vie perso, au niveau santé, est-ce que tout ça, c'est OK ? Soit. être professionnel de chaque domaine, mais mon rôle, c'est de questionner est-ce que tout ça, ça a une cohérence ? Est-ce que c'est équilibré ? Et si c'est pas équilibré, eh ben, va travailler. C'est-à-dire qu'un athlète qui, à un moment donné, est un peu dans une phase descendante, et puis, tiens, on ne s'attache qu'à son sport, tout va bien dans le sport. Puis, en fait, si on a oublié de questionner qu'au niveau scolaire, ben en fait, au niveau scolaire, là, non, je galère. Ou au niveau perso, tiens, là, j'ai des galères au niveau perso, au niveau familial. D'un point de vue mental, ça veut dire qu'on passe à côté de tout un pan qui se répercute directement sur l'eau ou directement sur le sport. Donc moi, mon travail, c'est d'aller questionner globalement comment tu vas, est-ce que tu es équilibré et qu'est-ce qui se passe pour toi ? C'est quoi ton actualité ? Qu'est-ce qui est présent pour toi, si tu veux, aujourd'hui ? Et ça, tu peux le faire en individuel, on pourra le voir aussi en collectif. Donc qu'est-ce qui est présent pour toi et d'aller questionner. Et après, on va aller chercher des solutions à la fois dans le mental et dans le corps. Donc, il y a tout le temps ce triptyque qui est bien connu, le corps, l'émotionnel et puis le mental. Et pour moi, si on casse justement ces codes et puis qu'on écoute tout, on va être dans l'écoute de tout ça et de trouver des solutions pour que tu sois efficace. Donc tiens, quand tu es efficace dans tel gestuel, quand tu fais cette gestuelle-là, questionnons le processus conscient-inconscient. Consciemment, je sais que je fais ce geste-là. Et puis inconsciemment, tiens. Je m'aperçois que quand c'est ça, tiens, j'ai le regard qui perce. Ah ok, tiens, on va le mettre dans ta routine aussi de mental. Et puis tiens, je ne m'étais jamais questionné, mais là j'ai l'impression en fait de me grandir comme s'il y a un fil qui partait de là. Je ne m'étais jamais posé la question. C'est comme ça. Allons sur le site de pratique, on le bosse, mets-le en place. Et le fait d'avoir fait le lien sur des comportements physiques et des stratégies mentales, on va dire des perceptions mentales, là, on a une efficacité globale. Et on peut même aller toucher l'émotionnel, quand il y a tout ça, qu'est-ce que tu vis, qu'est-ce qui vibre en toi, quand c'est ça, je me sens vraiment vivant. Quand je me sens vivant, vraiment, j'ai tout le corps qui fait ça, ça, ça, tout s'aligne. Et donc, si tu veux, pour moi, la stratégie, c'est d'aller travailler vraiment cet ensemble-là, qu'il y ait une cohérence. Plus il y a de cohérence dans l'émergence des solutions, plus tu peux te dire qu'il va y avoir de la performance. Il y a le corps, l'émotion, tiens, c'est marrant, c'est à peu près les mêmes réponses. Et au niveau mental, tiens, c'est marrant parce que c'est à peu près les mêmes réponses. Et donc ça, c'est intéressant. Donc on a toutes ces choses-là d'un point de vue performance. Et puis, bon, c'est... hyper vaste parce que pour moi ça part aussi d'un besoin, c'est-à-dire que dans un travail d'accompagnement, dans un mode plutôt coaching, un coaching c'est partir d'un objectif et puis trouver des solutions pour pouvoir aboutir à la résolution de cet objectif, ou à l'atteinte de cet objectif. Donc on est dans ce schéma-là, ce qui fait que les athlètes, ou même les individuels ou collectifs en général, quand ils viennent travailler, Ils viennent me voir déjà avec une demande. Et moi, je les briefe déjà en disant, mais quelque part, pas de questions, pas de réponses. Je ne suis pas magicien et je ne vais pas juste te faire de la préparation mentale en te donnant plein de trucs. Ça ne sera pas cohérent si tu ne veux pas aller dans une direction précise. Donc, qu'est-ce que tu aimerais qu'il se passe pour toi aujourd'hui ? C'est quoi ton actualité ? Qu'est-ce qui est présent ? Qu'est-ce que tu as envie qu'il se passe ? Ou quelle est la problématique ? Mais tu vois, je transforme vite plutôt en direction à suivre plutôt qu'à camper dans le problème. J'ai ce problème-là. Tiens, je manque de régularité. Comme je manque de réalité, régularité, qu'est-ce que t'aimerais qu'il se passe pour toi ? Moi, j'aimerais être plus solide. C'est marrant, c'est pas la réponse que j'aurais attendue. J'aurais plutôt imaginé, tiens, je veux être plus régulier. Non, je suis pas régulier, moi ce que je veux être, c'est être plus solide, ou plus confiant, ou plus serein. Et à partir de là, on a l'objectif. Comment on fait pour être plus confiant, plus serein, plus lucide, ou autre ? Et là, on part, et ça veut dire qu'on casse les codes, quelque part, des gros mots. de la préparation mentale, de confiance, d'estime de soi, là, la personne vient pour de la régularité et elle, ce qu'elle veut, c'est être solide. Elle ne parle pas de confiance. Mais tu peux soupçonner qu'une fois qu'on aura trouvé les solutions pour qu'elle soit solide, oui, il y aura confiance, oui, il y aura estime de soi, oui, il y aura tout ça qui va s'aligner. Et c'est là où je te parlais d'écoute, c'est que si on n'écoute pas le besoin et la demande de la personne avec ses propres mots et ses propres métaphores, ses propres signes, on aura quelque chose qui ne sera pas en adéquation avec elle à la fin. Pour moi, ça, c'est vraiment important. Je joue sur les mots, mais dans les approches que j'ai développées et que je pratique, les mots, les signes, même le comportement du corps est très important. Donc ça, ça serait les athlètes, pour encore aller sur différentes domaines. Le côté entraîneur maintenant. Entraîneur ou manager, il peut avoir plus ou moins les mêmes problématiques, même lui, s'il n'aura pas besoin de faire comme ça ou comme ça, mais il aura besoin surtout de dialoguer. Un entraîneur, lui, un des principaux objectifs que je vois sur le terrain, c'est comment je fais pour communiquer et créer la relation de façon efficace. Donc, communication efficace, relation efficace. Et donc là, c'est pareil, on va partir dans plein de domaines. Ça peut passer par sa posture. C'est quoi ta posture de cadre ? Est-ce que tu parais tendu, stressé ? Est-ce que tu parles vite ? Est-ce que tu parles lentement ? Est-ce que tu dégages quelque chose ? Quel est ton charisme ? Il peut y avoir tout un tas de choses sur déjà ta posture. Et puis peut-être, il y a des entraîneurs ou des managers qui ont tendance à parler de façon très descendante. Donc, ils peuvent paraître blessants ou cassants, alors que ce n'est pas leur intention. Donc, c'est juste déjà avoir un miroir. Donc, avoir un coach, ça te permet d'avoir un miroir et puis de faire un pas de côté et de dire, ah ouais, je suis comme ça. Et en analyse de pratique, je te filme sur une séance de management, tu es devant tes employés, je te filme, on va débriefer. Tu vas me dire, c'est vraiment moi ça, vraiment je suis comme ça. Et là, c'est super intéressant parce que, oser se mettre un petit point d'identité sur ça, ça c'est un exercice qui est hyper enrichissant. Tu vois, si vous pouvez le faire, on peut le faire même à soi-même. Tu te filmes, tu te filmes en train de manager, tu te filmes en train d'entraîner. Et bien, déjà tu vas avoir un bon feedback. Et avoir un coach ou quelqu'un sur le bord qui t'aide, c'est hyper intéressant. Donc, il y a cette notion de posture, il y a cette notion de... communication, donc on y arrive un petit peu. Est-ce que tu parles vite ? Est-ce que tu parles lentement ? Est-ce que tes questions sont ouvertes ou est-ce que tes questions sont fermées ? Ça c'est... très très important, et la façon de questionner, pour moi, elle est assez centrale. Questionner, mais déjà en écouter. Donc si je mets les choses dans la lorde, c'est déjà est-ce que tu sais écouter ? Et on a beaucoup de personnes, et attention, je mets bien sans jugement, c'est d'intention positive, parce qu'on est aussi des fois dans le speed, et des fois d'intention positive. Je vais t'envoyer plein d'infos, et blablabla, je te fais presque un cours très descendant, en disant plus je t'en donne. Et mieux ça sera et tu vas performer. Sauf que le cerveau, à un moment donné, il va faire le tri. Donc, faire un recul sur soi. Dire, attends, si je parle beaucoup, est-ce que vraiment c'est pour l'aider lui ou est-ce que c'est pour me rassurer moi ? Et là, tu vois, il y a un travail d'accompagnement à faire. Et tu peux avoir ce cas de figure-là avec un entraîneur ou un manager qui va parler énormément. Et puis, en fait, ça va noyer tout le monde. Mais c'était plus pour se rassurer lui parce qu'il pense que ça va aider tout le monde plutôt que pour être efficace. Donc on va travailler sur ça. Tiens, si tu ralentis, si tu parles moins, est-ce que là c'est plus efficace ? Et tes questions, au lieu qu'elles soient tranchées, si je te donne un panel de questions ouvertes, teste-les pour voir. Et est-ce que ça marche ? Est-ce que ça donne des résultats ? Donc tu vois, c'est ce croisement-là. C'est pour ça que pour moi, BNDK, c'est compliqué. Parce que la posture, la communication, l'écoute, tout fait partie de l'humain. Et donc on est dans ces choses-là. Le relationnel, l'humain, la communication, ça c'est le côté manager, entraîneur. Ce côté relationnel qui va faire la transition sur le collectif, c'est que ça m'arrive régulièrement avec les entraîneurs de travailler sur le relationnel entraîneur-athlète. Parce qu'on a deux humains différents. Donc forcément, dans la façon de communiquer, c'est différent. Donc à certains moments, il y en a un qui va beaucoup s'exprimer, l'autre moins, beaucoup écouter, l'autre moins, et puis, ah tiens ! Si c'était trop facile, on va balancer un facteur stress là-dedans. Donc si on balance un facteur stress, il y en a qui, stressés, ne communiquent plus. C'est une huître. Comment tu fais avec ça ? Et puis d'autres qui vont parler, parler, parler, parler, parler. Comment tu fais avec ça ? Et là-dedans, ça peut créer des étincelles. Donc comment tu fais pour réguler ça et pour faire en sorte que les deux s'accordent sur un mode de communication pour être efficace ? Et donc ça, ça a été par exemple un accompagnement lors des Jeux de Tokyo. il y a maintenant 3-4 ans, où je travaillais avec un entraîneur et un athlète, on avait travaillé ça en amont, comment on fait pour avoir une relation, une communication efficace, et puis on l'avait symbolisé, et puis on l'avait accordé. C'est-à-dire qu'eux, ils l'avaient symbolisé sous forme de dessin, Tiens, moi, pour ma communication efficace, je suis comme un petit oiseau qui tatatatata, et puis moi, quand je communique efficacement, je suis plutôt comme une harpe légère qui donne des notes de musique, mais très très précises. Et tu vois, entre un oiseau et une herbe, c'est pas la même chose. C'est symbolique, mais ça donne une tendance. Donc comment tu fais ? Déjà, le fait d'entendre l'autre te dire Ah ok, toi t'es comme une harpe et toi t'es comme un petit oiseau je comprends mieux déjà. Je comprends mieux. Et sous stress, je suis plus une harpe, je suis une guitare électrique. Et sous stress, moi, je suis plus un petit oiseau, je suis un gros rabasse. Tu vois, c'est symbolique, mais ça donne une tendance de sous stress et non. Et c'est quand t'es pas sous stress. Et donc, quand tu croises tout ça, bah... tous les deux comment on construit, athlète et entraîneur, comment on construit une relation efficace. Moi, quand je suis harpe, là, si toi t'es rapace, ça marche. Donc, moi je veux bien alléger un petit peu, mais il va falloir que toi tu fasses un effort. Ou tiens, toi si t'es petit oiseau, et puis que là t'es guitare électrique, ok, moi il faut que je m'accorde. Donc l'entraîneur a des solutions concrètes, en disant, ah ok, là tu vas fonctionner comme ça, c'est pas la peine que je te parle plus. Là, il faut que je sois chirurgical dans mes mots. Il faut que je sois plutôt... précis et factuel que conceptuel. Il faut que je sois conceptuel quand t'es serein, mais il faut que je sois très précis et très factuel quand t'es stressé. Et inversement. Donc tu vois, cette compréhension de soi qu'on peut aller par différentes méthodes, dont le MBTI, dont je t'avais parlé, de comprendre sous stress comment je peux fonctionner, et aller croiser des infos, ça c'est hyper intéressant. Donc on a ce facteur-là, et puis on continue le truc, on a l'individuel, le manager-entraîneur, et puis le collectif. Sur le collectif, tout à l'heure, je te parlais de la spécificité de quelque part la vision partagée. Il faut avoir une vision partagée et un projet partagé. Et pour ça, on a les mêmes étapes de compréhension de soi, mais ça veut dire qu'on l'a à l'échelle collective. C'est-à-dire que si tu ne sais pas comment ton collègue fonctionne, ça va être plus difficile de travailler avec lui. Donc, travailler et puis... comprendre que par exemple il y en a dans des réunions qui vont rester au fond de la salle qui ne vont pas parler et si tu leur donnes pas la parole ils ne vont pas parler Donc cette personne-là, comment tu fais pour qu'elle soit une valeur ajoutée à ton entreprise ? Il faut que tu comprennes qu'elle fonctionne comme ça. Ce n'est pas qu'elle est juste introvertie à vouloir rester au fond de sa pièce, c'est juste que dans son mode de pensée, elle a besoin de connecter tout ça et elle prend des informations en même temps que ça parle. Par contre, elle ne sera pas du genre à balancer ça sur la table. Et puis tu as d'autres personnes qui ont tendance à monopoliser la parole. Et elles parlent, elles parlent, elles parlent, elles parlent, mais quelque part, ces personnes-là, c'est peut-être parce qu'en parlant, elles construisent leurs pensées. Donc tu as deux modes de personnalité qui sont différentes. On retrouve aussi sous ces modèles de Golden MBTI sur l'extraverti et introverti. Et puis déjà tu le comprends, tu peux te dire cette personne-là, elle n'agit pas comme l'autre. Donc si mon collègue là, il est plutôt en retrait, ce n'est pas mon style, mais il faut que je donne la parole. Et puis celui qui parle beaucoup, peut-être il faut que je le laisse s'exprimer. Mais si je suis manager, il faut que je le temporise aussi. pour laisser la parole à l'autre. Donc tu vois, il y a un jeu aussi à travailler sur les personnalités et mieux se comprendre pour mieux s'entendre et mieux s'écouter. Donc il y a ce travail-là. Après, il y a le fait de travailler sur une vision partagée ou un objectif partagé. Mais vers où on va ? C'est-à-dire que souvent, c'est dicté par le manager qui dit, là, moi, je veux une croissance à 4 chiffres pour l'année prochaine. Je pose ça au milieu de la table. On bosse, trouvant des solutions pour y arriver. Ça, ça veut dire que ça vient... que du manager. Pourquoi pas, c'est une modalité de travail, ça veut dire qu'après, il faut s'organiser autour de tout ça. Et puis, des fois, tu as des modalités de travail en disant, nous, on va se mettre tous autour de la table, le manager à même hauteur que les employés, et puis, tiens, en intelligence collective, on va travailler sur l'efficacité de notre collectif. Donc, on va travailler sur notre entreprise performante. Et quelque part, c'est l'objectif de départ, c'est l'état désiré, en coaching, qu'on appelle ça. Donc, l'état désiré, c'est entreprise performance. entreprise efficace. Comment on fait ? Donc là, moi je vais arriver et puis je vais mettre des situations en place pour faire en sorte que chacun puisse parler à la même hauteur parce que ça c'est un des facteurs essentiels pour un manager. Une des choses, si tu veux que ton entreprise puisse avoir quelque part une sérénité, une écologie au milieu de tout le monde, c'est que tout le monde puisse se sentir libre de s'exprimer. Donc il faut créer ce climat-là. Donc moi c'est mon rôle de créer ce climat-là et d'avoir une parole libre. et à temps égal pour tout le monde, libérer la parole, que tout le monde s'exprime des fois sur des choses très puissantes ou très perso ou très fortes. Et puis, une fois que tout le monde a parlé, de trouver l'objectif, les points communs. Et puis, s'il y a 10 personnes autour de la table, de mettre les 10 personnes à réfléchir sur, tiens, toi, efficacité, ça correspondra à quoi ? Moi, efficacité, ça passe par le fait de déjà, tous les matins, se voir au café. OK ? Moi, efficacité, ça passe par le fait de rendre tous les bilans vraiment à l'heure. Puis tiens, moi, efficacité, c'est plutôt faire des comptes rendus systématiques. Et tu vas faire et faire un peu popcorn. Intelligence collective, ça mousse, ça fait popcorn. Et puis là, tu as une masse d'informations. On a travaillé. Et puis dans tout ça, on a la vision collective. On sait où on va. On va tirer toutes ces pépites de toutes les personnes qui sont là pour en tirer un plan d'action. De tous ces popcorns, on va dire, de toutes ces pépites. Ok les gars, là maintenant on est 10, manager compris, c'est quoi le plan d'action ? Comment on réagit ou comment on agit pour performer ? Et là, il faut quelque chose de très très clair pour pouvoir après suivre d'étape en étape. Ce qui est le cas aussi pour tous les accompagnements individuels au collectif. Le plan d'action est quelque chose de nécessaire pour pouvoir avancer. Sans plan d'action, ça veut dire qu'on a fait une séance de coaching dans le vent, on va dire. Parce qu'on part sans rien. Et là... Comme je te disais tout au début, tu sais, de pouvoir débriefer régulièrement, c'est là où on va construire. Et donc avec une équipe, elle sort avec des pistes concrètes. OK, on y va. Sous combien ? Sous un mois. OK, sous un mois, on se revoit. Un mois après, on se revoit. Bon alors les gars, vous en êtes où ? Ah bah, il y a eu un frein. Tiens, il s'est passé ça. Là, ça a été positif. Et à partir de là, on reprend cette matière et on la retravaille jusqu'à temps que ça puisse avancer.

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Tout ça, je ne t'ai pas coupé parce qu'il y a beaucoup de questions qui viennent. Le plan d'action, ça me fait passer une analogie que j'avais entendue une fois, tu me diras si tu seras d'accord. C'est comme, il donnait l'exemple, c'est comme si je sais que je veux aller d'un point à un point B, que je prends ma voiture, que j'y vais, mais que par contre, je n'ai pas de tableau de bord. Je ne sais pas à quelle vitesse je vais, je ne sais pas si je dois accélérer ou ralentir, et je ne sais pas si j'ai de l'essence et si tout va bien. En fait, c'est à peu près ça, concrètement.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça, avec même, moi j'aime bien un concept qui est d'aller travailler sur l'inévitabilité de la performance. Tout un concept, pareil, mais l'inévitabilité de la performance, c'est quoi ? C'est qu'en travaillant, comme tu dis, sans forcément avoir le plan de route et tout ça, il faut se dire quand même, il n'y a pas de plan de route. Par contre, on est très confiant sur le fait qu'il n'y ait pas de plan de route. Donc, il y a un plan de route, on sait qu'on va être performant, ça va y arriver. Mais peut-être qu'on va prendre aussi la voie parallèle, l'itinéraire bis, parce qu'il y a eu des travaux inhabituels. Et puis, peut-être qu'il y a encore une autre solution qu'on ne connaît pas. Mais le fait de savoir tout ça, quelque part, la réussite, elle est inévitable. Dans tous les cas, on va arriver au point B. Et tu vois, dès qu'on est dans ce processus-là et de compréhension de ce processus-là, si tu incarnes le fait que, OK, c'est inévitable, ça va réussir, t'imagines bien qu'en termes de performance, en termes de confiance en soi, la confiance en soi... C'est ça. Donc, tu vois, on part dans des choses qui, pour moi, sont très importantes et qui m'inspirent beaucoup. C'est le côté un peu philosophique. C'est-à-dire que l'inévitabilité de la... performance ou le côté d'autres concepts, le côté indéformable, indestructible. Il y a des choses qu'on peut récupérer d'un concept et qu'on va aussi emmener dans une équipe ou dans une personnalité.

  • Speaker #1

    Tu as parlé de deux choses tout à l'heure. Tu parlais de la performance de l'individu, de son côté pro, son côté perso, etc. J'aime bien l'image du tabouret de la vie que tu as déjà dû entendre aussi. avec ses différents pieds en se disant si le pro va bien c'est cool mais si le perso va pas bien t'es mal si le côté famille va bien ça va mais si le quatrième pain ton toit intérieur va pas bien bah en gros sur tes quatre pieds t'en as deux qui foirent et tu t'y reviendras jamais t'es en équilibre sur trois ça peut tenir mais deux ça tient pas et j'aime bien cette analogie là que tu as interprété d'une différente façon de se dire bah en fait c'est un ensemble c'est hyper important de penser à cet ensemble là et à cet équilibre constant

  • Speaker #0

    Oui, et dans les accompagnements, alors moi j'aime bien plaisanter aussi, et tu vois je plaisante souvent sur ce sujet-là en disant, il y a un grand philosophe qui a dit tout est une histoire d'équilibre Et en plaisantant un petit peu, parce que c'est Tony Estanguet, qu'on connaît tous maintenant, triple champion olympique, et puis bon maintenant qu'on connaît largement, qui a écrit son livre à l'issue de sa troisième médaille olympique, et qui l'a intitulé Tout est une histoire d'équilibre Et en plus de travailler à une écaillakiste, Et bien, c'est parlant. Et effectivement, lui, il témoigne dans son livre de cette notion d'équilibre qu'il y a. Et l'équilibre, il est partout. Ça peut être un équilibre familial, perso, pro. Ça peut être un équilibre alimentaire. Ça peut être un équilibre mental. Ça peut être... Tu vois, l'équilibre, en fait, quelque part, il est un peu partout. Et on le retrouve en termes même de neurosciences. C'est quelque chose dans le corps aussi qui est très connu en termes d'homéostasie. On parle d'homéostasie sur l'équilibre général qu'il peut y avoir dans le corps. Et donc ça, c'est un terme qui vient du médical. Mais l'équilibre mental, pour moi, c'est primordial. Donc l'idée est aussi d'aller chercher cette homéostasie humaine dans un équilibre global.

  • Speaker #1

    Tu faisais le parallèle tout à l'heure avec la bibliothèque. On a bien compris que tu parlais du cerveau. Et tu as aussi autre chose dont tu as parlé, c'est la relation corps-coeur-esprit et surtout cette émotion et cette volonté. quête si je puis dire d'alignement entre les trois et que l'un sans l'autre bcd reste ça fonctionne pas ou justement si on n'est pas aligné on n'est pas vrai déjà avec soi c'est difficile de l'être avec l'extérieur oui cette notion d'alignement elle

  • Speaker #0

    est elle est centrale je dis centrale parce que finalement il ya plein de trucs qui sont on pourrait mettre au centre donc c'est un peu biaisé donc Mais cet équilibre et cet alignement, en tout cas, c'est aussi métaphorique. Et les métaphores, pour moi, c'est très important dans le travail avec les personnes, parce qu'en faisant une métaphore, on sait que ça branche tout de suite le cerveau ou le corps. Donc parler en termes de métaphore, ça marche bien. Quand on parle d'alignement, on parle d'une métaphore. Qu'est-ce que l'alignement ? Et l'alignement, est-ce que c'est corps, cœur ? cerveau et est-ce que c'est un alignement dans ce sens là ou est-ce que c'est un alignement dans ce sens là tu vois et puis même à un moment donné l'alignement en le questionnant est-ce qu'il est vraiment que comme ça est-ce qu'un alignement c'est pas horizontal et dans certains accompagnements j'ai déjà eu c'est à dire qu'on peut parler alignement puis c'est souvent on dit bah tiens alors est-ce que t'es bien aligné avec toi même jusqu'au jour où en fait il y a quelqu'un qui a un flash en disant mais en fait maintenant que j'y pense mon alignement en fait il est comme ça Et mes entraîneurs, ils m'ont toujours parlé d'être aligné comme ça. Et dans ma posture, dans mon corporel, dans ma façon de faire tous les jours, j'ai toujours cherché à être comme ça. En fait, moi, je ne suis pas aligné comme ça, je suis aligné comme ça, à l'horizontale. C'est symbolique, mais pour le coup, tu vois, ce jour-là, la personne, ça a vraiment fait un flash. Et d'autant plus que cette personne, c'était moi. Donc tu vois, je peux facilement en parler. Et donc moi, je l'ai vécu comme ça, et je l'ai vécu, après je l'ai vu sur d'autres personnes. Et en fait, pour moi, ça a une cohérence dans un sens ou dans un autre. Donc je trouve que c'est bien de parler d'alignement, mais comme depuis le début, tu vois, je reste un peu sur les mêmes lignes. Il y a le mot concept, mais qu'est-ce que tu mets derrière, comment tu te l'appropries ? Être aligné, ok. Est-ce que tu es aligné avec toi-même ? Oui. Est-ce que je suis aligné dans la tête, dans le cerveau, sur les épaules, sur les jambes, sur les pieds ? C'est quoi ton alignement en fait ? Et puis si c'est un alignement en travers, tu sais quoi ? Tu es équilibré dans un parfait déséquilibre et banco. Et c'est ok, tu vois, et c'est ok. Et la plupart des personnes, en général, ils sont un peu là-dedans quand même. Il faut se dire qu'on est tous plutôt bien équilibrés dans un parfait déséquilibre.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de bien se connaître et que ce déséquilibre ne fasse pas peur.

  • Speaker #0

    Et de l'accepter. Et de l'accepter. Voilà. Et ce facteur acceptation, il est très important à aller travailler. Et comment tu fais pour accepter ? Et donc, tu vois, ça, ça a été des sujets qui ont été vraiment importants sur ces Jeux de Paris 2024. Parce que quand tu passes d'un sport relativement confidentiel, où vraiment dans les grandes échéances de championnat du monde, tu as 3-4 000 personnes. Et là, tu en as 15 000 qui vont être là et qui vont crier ton nom. comment tu fais pour vivre l'événement déjà à fond parce que tu te dis depuis des années que ça tu veux le faire et puis ça serait dommage le jour j'ai de te dire en fait maintenant j'ai le coup de mettre à zéro je pars non comment tu fais pour le vivre à fond pour le vivre à fond en 1 souvent une solution qui est trouvée par les athlètes c'est à dire bah faut que j'accepte donc j'accepte là pour le coup cet alignement j'accepte ce qui se passe dans ma tête là ma tête elle va dans tous les sens tu sais quoi je l'accepte Je suis à trois secondes du start et j'accepte. C'est comme ça, c'est comme ça. Et puis émotionnellement, ça crépine dans tous les sens. Là, j'ai des émotions, j'en peux plus. Je suis entre larmes, rigoles. Je ne sais plus où je suis. Mais peu importe, j'accepte. Et corporellement, j'ai les bras qui font comme ça. Et ça peut paraître dingue, mais un champion olympique, concrètement, dans ses starts, il est potentiellement comme ça. Il n'est pas juste zen en se disant, tiens, c'est un... C'est un monstre de sérénité, c'est un monstre de confiance. Non, un champion olympique, un champion du monde, une championne, c'est aussi quelqu'un qui a peur. Mais par contre, à la différence près, cette peur, elle est acceptée et elle est alignée. Donc ok, j'ai peur, par contre, je vais faire avec cette peur et je me suis entraîné à faire avec cette peur. Ce qui est déjà, en termes de préparation mentale, vraiment, il y a un boulevard à travailler. Un sportif ou même... quelqu'un qui est dans d'autres domaines, la majorité du temps, il va travailler dans des conditions où tout va bien. Tel entraînement, bon, tu n'as pas trop de pression, c'est bien, tu viens de sortir de chez toi, tac, tac, tac, tu vas faire ton run, tu vas faire ton truc de judo, tu vas faire ton match. Quelque part, tu n'as pas trop de pression. Mais le jour où tu vas être vraiment avec un enjeu fort, comment tu fais ? Si on relativise en se disant, le jour J, tu sais quoi, on va miser sur ça. Le jour J... tu ne seras pas à 100%. Comment ça, je ne vais pas être à 100% ? Mise, fais une hypothèse que peut-être que le jour J, tu ne seras qu'à 80% de ce que tu fais là, tout de suite, au quotidien. Ah, si tu es à 80%, tu sais quoi, ton job, ça va être d'être à 79,9% ce jour-là, ou à 80% vraiment max, mais surtout pas à 81%. À 81%, tu as une chance de flancher. Mais comme les gens sont compétiteurs, les athlètes sont compétiteurs, beaucoup n'acceptent pas qu'ils soient 80% de leur max pour ces différents facteurs de fébrilité mentale ou d'un symptôme on va dire juste de symptômes et ils veulent en faire trop et quand ils en font trop c'est là où il y a une erreur il y a un truc qui foire tu veux compenser du coup tu veux compenser tu fais des choses que tu ne sais pas faire et donc cette fameuse théorie de dire il faut faire 110% pour moi c'est pas cohérent c'est apprend plutôt à élever ton niveau à l'entraînement pour faire en sorte que tu sois plus fort en course. Donc à l'entraînement, tu es à 100%, en course, tu es à 80%, monte tes curseurs pour faire en sorte que ce 80% d'entraînement de course, il soit plus haut, et ton 100% d'entraînement, il soit plus haut. Donc bosse dans des situations complexes, c'est là où tu seras le plus efficace en compétition. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est hyper intéressant ce que tu dis, parce que je voulais revenir sur un sujet, et tu as donné l'exemple, justement de... d'accepter ça, d'avoir cette préparation mentale et de s'être conditionné et de ne pas avoir ces interférences qui viennent justement te bloquer. Et en même temps, tu as eu le contre-exemple qui a été évoqué, du coup, ils en ont parlé aussi, sur la deuxième semaine, sur la partie athlétisme. En disant, nous, en fait, on n'a pas réussi parce qu'il y avait 4000 personnes, il y avait une attente autodidacte. Et en fait, au lieu que ce soit galvanisant, ça nous a bloqués.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est vraiment sur les deux semaines, cet exemple et ce contre-exemple lors de ces JO.

  • Speaker #0

    Et c'est même général sur des gros événements qui vont se faire en France. D'où l'importance aussi de l'identifier avec le préparementale ou le coach d'équipe. Parce que c'est des choses qui, à l'heure actuelle, on est dans le débriefing des Jeux Olympiques, et donc c'est des choses qu'on entend aussi. Certains athlètes ou entraîneurs, ou staff, se disent là on avait bien anticipé le fait que ça va être très spécifique, très particulier, et puis d'autres le savaient, mais n'avaient pas mesuré que ça puisse être aussi gros que ça. Donc le fait de pouvoir l'anticiper et de trouver des solutions pour déjà l'intégrer, c'est déjà... un premier gage de performance. Et tu sais, des fois, ça ne tient pas à grand-chose. C'est déjà juste avoir une discussion avec une personne en se disant, mais tu sais que peut-être que ce qui va se passer, ça va être encore plus fort ou plus haut que ce que tu as imaginé. Peut-être qu'en fait, dès ton premier run ou dès ton premier truc, tu vas être premier. Et ça ne s'est jamais arrivé. Dès les qualifications, tu es premier. Ou dès les premières compétitions, il va y avoir 10 000 personnes. Tu n'as jamais vécu ça. Et si on se projette... quelle solution tu pourrais mettre en place pour gérer mentalement, émotionnellement, corporellement. Et donc là, tu vois, on va retrouver aussi ces trois endroits sur lesquels, pour moi, il est important de discuter. Donc c'est des choses, par exemple, qu'on a fait avec mes athlètes et mes entraîneurs. On évoque le sujet. Tu sais qu'il va y avoir 15 000 personnes. Ouais, ouais, ouais, je sais. OK. Comment tu fais quand il va y avoir énormément de bruit ? Parce que là, tu n'entendras rien. Ah oui, je n'avais pas perçu qu'il allait y avoir ça. Et comment tu vas faire ? quand tu vas être sur le start, et que tu vas les voir, les 15 000 personnes. Parce que t'as pas l'habitude de ça. Ah ouais. Bon, ben, là, si c'est ça, je vais trouver un moment pour m'isoler à cet endroit-là, où, justement, quand je sais qu'il y a les gens, plutôt que de les esquiver du regard, tu sais quoi ? Moi, ce que je vais faire, c'est vraiment les... Je vais rentrer dedans. Je vais rentrer dedans du regard, parce que ça va me permettre d'accepter, et au moins, je vais le prendre, et une fois que je les ai bien vus, c'est OK. Et donc, tu vois, tu retrouves encore ce système de la solution, elle est personnelle. Et tu vas voir que ça va évoluer.

  • Speaker #1

    Justement, tu parlais des debriefings que vous faites en ce moment par rapport aux JO. J'imagine que c'est une aide précieuse et un vrai instrument aussi pour la suite.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Là, on est en plein dedans sur les debriefings. Donc, ce qui est intéressant, c'est qu'il y a tout un tas de debriefings. Parce qu'un debriefing, ça peut durer très longtemps. Et puis, ça peut être à différents étages, entre les athlètes, les entraîneurs. Et puis là, tu vois, ça se fait même d'un point de vue national par l'ANS, l'Agence Nationale du Sport, donc au niveau vraiment ministériel et puis vraiment des institutions. Et c'est vraiment intéressant le travail qu'ils ont fourni là pour la préparation des Jeux, parce qu'il y a vraiment ce suivi à la fois qui a été fait sur les entraîneurs, sur les athlètes. Il y a des dispositifs d'accompagnement même sur le mental qui ont été faits. Et il y a aussi même ce côté débriefing qui est en train d'être mené. par l'Agence Nationale du Sport et à l'intérieur des fédérations, où là, ils sont en recherche de quelque part, trouver en résumé les compétences clés qui sont nécessaires à la performance. Donc, qu'est-ce que tu as su faire d'efficace ? Qu'est-ce qui est important pour performer ? Qu'est-ce qui t'a permis des fois de passer un cap ? Ou qu'est-ce qui s'est passé et puis à un moment donné, ça a switché, ça a passé un cap ? Et d'un autre côté, capitaliser sur l'efficace et capitaliser aussi sur les étrangers. S'ils ont été devant nous ou si nous on fait mieux qu'eux, quels sont leurs comportements ou quels sont leurs compétences clés que nous on n'a pas ? Et tu vois, les questions vont très larges. Ça va à la fois sur l'équipement technique, matériel, sur les datas. Aujourd'hui, on est dans la recherche de datas, c'est hyper important. Donc, notre rôle, en tout cas d'accompagnateur coach à ce moment-là, donc là c'est plutôt la casquette coach, écoute et questionnement, c'est de... aider encore cette fameuse bibliothèque à se réorganiser, à se dire, ah ouais, mais maintenant que tu me poses la question, quand je vois les Australiens qui font ça, ils sont tout le temps en train de prendre des datas sur ça, je pense que sur le start, eux, je pense qu'ils ont une longueur d'avance sur nous. Mais en même temps, quand je regarde tout le monde, je vois que nous, en termes de nombre de confrontations qu'on a faites et puis de prises d'informations sur le matériel, développement technologique, là, nous, on est en avance sur la data et sur le matériel. Et tu vois, notre rôle de coach accompagnateur, c'est de récolter toutes ces informations-là, d'en faire un compte-rendu et puis de le fournir comme quelque part déjà une direction. Toutes les fédérations et tous les entraîneurs et tous les staffs vont retravailler. Maintenant, on a quelque part toute cette matière précieuse. Comment on fait pour la retransformer en plan d'action ? On retrouve ce côté coaching. C'est qu'une information, elle ne sert à rien si elle n'est pas transformée en plan d'action ou de réaction.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt dans la préparation mentale, mais aussi d'une manière générale, de faire des debriefings, chose qui n'est pas tout le temps ancrée dans les actions.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est primordial. C'est quelque chose qui... qui, je pense, n'est pas suffisamment soulignée dans le côté prépa mental. C'est-à-dire que ce qui est beaucoup répandu sur la préparation mentale, c'est effectivement ces fameux outils qui te permettent d'être mieux en focus, en attention, en concentration, en relâchement, en stress, tout ça. Mais on ne parle jamais de l'accompagnement humain sur tous ces debriefings. Et comme je disais, on peut en parler un peu au début. Pour moi, c'est indispensable et c'est ça qui fait la richesse. C'est le bilan qu'on fait avec les entraîneurs et les athlètes sur lesquels on travaille, sur une Olympiade, et qui, en plus, ont performé soit sur les Jeux, mais aussi sur le circuit international, parce qu'il y a des athlètes qui n'ont pas fait les Jeux, mais qui sont très performants au niveau international. Donc, tous ces athlètes-là, c'est des athlètes et des staffs qui ont su travailler en symbiose, en croisement, et puis avec qui on a énormément, entre guillemets, débriefé. Le mot est... pas forcément le même, mais quelque part c'est ça, c'est débriefer de ce qui s'est passé d'un point de vue mental, d'un point de vue systémique, ce qu'on appelle le côté systémique, c'est ce qu'on a parlé tout à l'heure, tu sais, c'est savoir tout ce qui se passe dans tous les registres scolaires, persos, et tout ça, savoir si tout ça s'est équilibré, si tout ça s'est performant, et si on peut débriefer de ça, très rapidement, on voit qu'il y a une porte, et la porte, il faut l'ouvrir, il faut aller voir ce qu'il y a derrière. Ça peut être joli comme pas joli. Et puis, il faut y aller. Si ce n'est pas joli, il faut y aller. Et tant mieux. Merci d'avoir ouvert une porte qui n'est pas jolie. On va pouvoir construire. Autrement, c'est joli. Et surtout, ça, il ne faut pas l'oublier. Il faut le remettre en place.

  • Speaker #1

    On arrive bientôt à la fin de cet épisode. J'aurais aimé parler d'un sujet avec toi. D'ailleurs, ça me fait penser, j'ai oublié d'en parler, sur l'alignement corps-cœur-esprit-émotion-esprit-mental. Il y a le podcast avec Nathan Robadia que vous pouvez retrouver ici ou là. On a aussi parlé de ce sujet-là, donc ça fait une boucle parfaite, une continuité parfaite de ce que tu as dit. Tu as développé aussi une méthode avec un ami à toi qui est ostéopathe, si je ne dis pas de bêtises, sur la clear inside. Est-ce que tu pourrais en parler de cette méthode-là ?

  • Speaker #0

    Oui, avec plaisir. Je dirais avec plaisir parce que moi, c'est ma passion de pouvoir croiser et partir dans l'essence.

  • Speaker #1

    Le côté tiroir, le côté... Voilà,

  • Speaker #0

    d'aller chercher et d'aller chercher cette... ce complément d'information et de croisement. Et donc, effectivement, on a mis un profil Covid, on va dire, et notre confinement. Donc, j'ai la chance de travailler avec un très bon ami à moi qui s'appelle Antoine Stéphan, qui est ostéopathe. Donc, lui, il est du côté de Saint-Malo. On fait une bonne diagonale par rapport à Pau. Lui, il travaille aussi dans l'accompagnement d'équipes professionnelles, d'artistes, de grands navigateurs. professionnels aussi de la télévision et autres. Et donc, on se connaît notamment grâce au canoë-kayak parce qu'on a fait nos armes ensemble en équipe de France il y a déjà plus de 15 ans. Et à un moment donné, lui, il a commencé à développer une méthode d'ostéopathie debout qui permet de travailler au bord d'un terrain, au bord d'un bassin de kayak ou n'importe où et sans forcément plus enlever tes habits. Donc, ça permet vraiment de travailler sur de l'ostéo. dans des conditions qui sont vraiment intéressantes et ouvertes. Et puis de mon côté, j'ai travaillé sur une approche qui s'appelle le clean coaching, sur lequel je me suis beaucoup formé avec quelqu'un qui m'inspire beaucoup, qui est Richard Ouvrard, et qui travaille beaucoup aussi lui avec d'autres équipes de sport. Et donc me formant à cette approche de clean coaching, c'est une approche qui est basée sur du questionnement clean, c'est-à-dire propre, c'est-à-dire que tu ne fais que des questions ouvertes. qui amènent progressivement à toucher les processus inconscients. Et puis, ça va te permettre de modéliser des savoir-faire efficaces sous forme de métaphores. C'est-à-dire qu'en te questionnant vraiment de façon ouverte, à un moment donné, tu vas un peu lâcher prise. Et puis, si on questionne ta gestuelle sur un geste de baseball, tu vas dire, ah ouais, OK, mon geste de baseball, c'est comme si c'était un grand ressort qui part de l'épaule, qui va jusqu'à la main. Et quand je me concentre sur ce grand ressort, Bah tiens, je me sens confiant et solide sur mes pieds. blablabla donc tu as une émergence de mots clés et d'image mentale et dans le corps qui sont très personnels donc moi je vais les réutiliser et puis on va aller dans le sport avec ça et puis de ça j'ai commencé à le tester sur des personnes qui avaient une douleur ayant plusieurs amis puis de la famille surpo qui est ostéo et kiné il m'a envoyé des gens en préparation mentale et puis tiens je testais ça puis tiens il n'y avait plus de douleur ou tiens là ça s'est atténué tout ça donc J'ai montré ça à Antoine. Il m'a dit, mais tiens, ton truc là, j'ai récupéré des sensations dans un pied que j'avais perdu. Et puis, tiens, j'ai testé ça sur des patients. Il y a des choses à faire. Donc, là, on s'est mis en mode résidence d'artiste, comme il aime bien appeler ça, parce qu'il est musicien aussi. Et puis, on a travaillé là-dessus. Puis, sur nos vacances, on a fait venir des gens, les nuits de son cabinet, qui avaient vraiment des douleurs chroniques sur de la fibromyalgie, de l'algodystrophie, même des choses sur des acouphènes. ou autre chose. Et puis, on a travaillé vraiment, quelque part, à quatre mains ou à deux mains sur le corps, plus ou moins à la parole. Et puis, lui était sur le corps, debout, en travaillant en ostéo. Et puis, en fait, il sentait qu'il y avait des choses qui se passaient au fur et à mesure que la personne donnait ses réponses via moi, mon questionnement. Donc, on n'est pas tout à fait dans quelque chose... On est proche de l'hypnose, mais on n'y est pas totalement. C'est-à-dire que la personne... Elle va jongler un petit peu entre le conscient et l'inconscient. Donc des fois, elle va lâcher prise, ce qui fait que le corps va lâcher aussi. Des fois, elle va reprendre conscience de quelque chose. Peut-être que justement, le corps va lâcher prise ailleurs. Et le fait de travailler debout va nous permettre de travailler aussi dans un espace illimité. C'est-à-dire que tu pourrais imaginer que tu vas chez ton kiné et ton ostéo. La plupart du temps, tu vas travailler sur la table. C'est efficace parce que les professionnels sont très bons. Nous, ce qu'on a développé, c'est de dire, tiens... si on travaille debout, si tu travailles là dans le coin face au mur on prend le pari et puis on va même le vérifier que cet espace là n'a pas le même effet sur ton cerveau et sur ton corps que si on fait une séance d'ostéo dans ce coin là ou face à la montagne dehors et tu peux facilement imaginer que la personne qui est dans un coin là ou face à une poubelle par contre si elle se met debout face à une montagne il y a quelque chose qui se passe dans le corps Donc le fait de travailler deux mots et la faire bouger dans l'espace, on a cette combinaison qui s'opère. Et donc on est parti vraiment de cette passion et de cette recherche. On dit tiens, il y a des choses qui se passent. Donc on a créé cette approche, cette méthode sur laquelle on forme des néquinés, des ostéos et des médecins. Et puis de ça, c'est surtout Antoine qui est spécialisé, c'est l'ostéo vraiment spécialisé là-dedans. Moi ponctuellement, ça m'a permis de... d'apprendre des choses sur le médical. Donc je m'en suis beaucoup inspiré sur certains modèles au niveau médical qu'on retrouve aussi dans la performance, de comprendre mieux le corps, ce qui est important sur le sport. Donc moi, ça me donne, si tu veux, aussi cette culture et cette approche globale. Je travaille sur le corps, l'émotion, tout ça. Mais tiens, le corps, d'un point de vue ostéo, d'un point de vue médical, tiens, ça se justifie. Et grâce à lui, comme c'est un dingue aussi de recherche en neurosciences et en justification, quand tu crées une méthode, l'important aussi, ça va être que ça marche, ok, mais il faut aussi que d'un point de vue scientifique, ça se tienne. Autrement, on n'a pas le même poids. Et donc, lui, il s'est passionné par ça. Donc, on a eu des études qui ont commencé à se monter avec différents stagiaires dans les écoles d'ostéo qui ont pris notre méthode comme référence. et qui ont eu... Il y en a une qui a été majeure de sa promo en ostéo, une autre aussi qui a été très bien notée l'année dernière, donc qui commence déjà à trouver des justifications dans les textes sur ça. Et puis Antoine, lui, est allé chercher un diplôme universitaire de la douleur, et maintenant il est formateur dans les neurosciences de la douleur, et puis il fait des conférences à Genève, ailleurs, à différents endroits. Et donc, il y a beaucoup de choses aujourd'hui qui tendent à justifier. Je suis toujours avec des précautions, parce que... Comme on disait, l'humain est complexe. De dire une méthode ou une chose est forcément la recette magique. Pour moi, je me méfie toujours de ces choses-là. Donc de dire, on a une approche comme plein d'autres qui marchent, mais par contre la nôtre, elle est vraiment atypique. Et puis, elle développe certaines choses. Et on voit que les questions ouvertes, ça provoque des choses sur le cerveau. Et on a des écrits là-dessus. Et puis, le fait de travailler debout, Tiens, ça apporte aussi quelque chose, parce qu'en termes d'équilibre, de proprioception dans l'espace, tiens, ça apporte quelque chose. Et puis en termes de peur ou de phobie... Il y a certaines personnes qui ne sont pas à l'aise sur une table. Donc, de nouveau, en fait, c'est plus facile. Et puis, le fait de travailler aussi avec des images, parce qu'on vient sur des images mentales, on commence à avoir des écrits sur le fait que les images mentales, ça a un effet aussi sur le corps. Et puis, tout ça vient se mettre dans des recherches qui sont actuelles, qui sont sur un nouveau sens qui s'appelle l'interoception. Et l'interoception, si tu veux, c'est le sens... ta capacité à entendre et écouter ce qui se passe à l'intérieur de ton corps. Donc c'est par exemple la sensation de soif, le fait d'entendre tes battements de ton cœur, c'est les frissons que tu peux avoir. C'est un sens qui est un peu différent du toucher, du kinesthésique, ou du visuel, de l'auditif. Donc c'est un sens qui vient quelque part au cœur de cette méthode-là, l'interoception, qui est aussi caractérisée par ce qu'on appelle la cognition incarnée. Cognition incarnée, c'est l'intelligence quelque part du corps. Et donc, le fait de travailler sur mental et corps, voire émotion, là, on a aussi tout. C'est-à-dire qu'on invite le mental à l'intérieur du corps dans une séance d'ostéo. Et le fait d'impliquer la personne dans le mental, vraiment, il y a des choses qui se transforment et qui se débloquent. Là, tu vois, on peut encore en parler. C'est vraiment passionnant. Et ça... ouvre encore la perspective de l'humain et ça ouvre aussi, ça pète un petit peu les côtes de dire qu'il y a le mental et vraiment, le mental, c'est que le cerveau. Il y a le corps, il n'y a que le corps. Les émotions, il n'y a que les émotions. Pour moi, c'est plus complexe que ça.

  • Speaker #1

    Une dernière question pour parler de toi un peu. Toi qui viens farfouiller partout, qui a une multitude d'expériences sur différents sujets. Quel est le meilleur conseil que l'on t'ait donné dans la vie ou que tu as eu l'opportunité d'avoir, de recevoir ? Si c'est toujours difficile, en trouver un,

  • Speaker #0

    est-ce que... Eh bien moi j'en aurais au moins deux. Ah,

  • Speaker #1

    allez, je t'accepte.

  • Speaker #0

    La première chose, c'est... Pète-toi la gueule. Casse-toi la gueule. C'est-à-dire que... On m'a dit ça, mais vas-y, fais des erreurs. Ouse faire des erreurs. Parce que tu seras plus riche et tu vas trouver des solutions pour pouvoir grandir. Et aujourd'hui, un sportif ou même beaucoup de monde passe souvent un blocage par là. C'est que la séance doit être parfaite, la réalisation doit être parfaite. Même si je sors d'une grosse semaine fatiguée, même si je sors d'un examen, je vais tout le temps chercher, même à l'entraînement, je vais chercher la perfection. Sauf que non. Donc ose te planter, ça, ça serait la première chose. Ose faire l'imparfait. Quelque part, je vais prendre le parfaitement imparfait. Et on est tous parfaitement imparfaits, je pense. J'espère ne froisser personne. Mais en tout cas, moi j'estime être parfaitement imparfait et je l'assume à fond. Et je trouve que c'est justement là où est l'exceptionnel. C'est là où on peut se démarquer des autres en étant parfaitement imparfait. Et là, on crée de la performance. Et puis, le troisième conseil que je vais avoir, c'est... Pratique, pratique, pratique, pratique, pratique, pratique. Il faut avoir de l'expérience dans la vie pour pouvoir s'inspirer de tout un tas de choses. Et sans pratique, il n'y a pas d'évolution. Donc pour un professionnel, je m'adresse aux gens qui sortent de formation de prépa mentale ou de coach ou autre, la différence que vous ferez sur le terrain, c'est que vous allez pratiquer. Quelqu'un qui n'a pas de problème n'aura pas de remédiation. à faire et on verra une vraie différence entre quelqu'un qui fait juste une belle théorie et quelqu'un qui est en capacité de le mettre en relief parce que il a une vie parce qu'il a il a plein de choses il a des expériences et ça tu vois je suis souvent le pour moi les grandes inspirations que j'ai eues dans ma vie c'est que il ya des coachs et des personnes qui m'ont inspiré mais il ya aussi des personnes âgées des grands parents qui m'ont inspiré Et c'est des personnes qui ont vécu la guerre, qui ont vécu plein de trucs, mais qui ont eu une justesse dans l'écoute, dans les propos, et qui, grâce à cette expérience de vie, sont en capacité de te donner un conseil chirurgical, quelque part, où tu te dis, non mais là, t'as pas fait de formation, t'as pas fait machin, mais t'as eu l'école de la vie. Bah juste, vis en fait. Mon conseil, c'est vis, ose l'imparfait, vas-y à fond. Ose te planter et puis fais de l'expérimentation et tu vas voir que ça va être bien.

  • Speaker #1

    Et toi qui rencontres des personnes inspirantes, quelle était ta dernière rencontre inspirante justement ?

  • Speaker #0

    Ma dernière rencontre inspirante, c'est difficile à dire parce que dans mon métier, tel que je le vis, je travaille sur moi pour vivre l'inspiration au quotidien. C'est-à-dire que quelque part, je vais me chercher un shoot d'inspiration partout. Et tu vois, là, je le prends là, tout de suite. Grâce à tes questions que tu me rends, ça m'inspire par moi-même, par toi, ce que tu me dis, ton parcours. Je découvre ce lieu. Forcément, ça m'inspire. Il y a des choses qui m'inspirent. J'ai des personnes dans le coaching, des Richard Ouvrard, des Isabelle Instouchospe, des Sylvain Curigny. Il y a des noms, je peux en citer un paquet. Mais il y a aussi tous ces athlètes qui m'ont inspiré et qui m'inspirent. En fait, j'estime avoir une chance inouïe de... d'avoir cette capacité à m'inspirer et puis de rencontrer ces gens-là. J'ai vraiment eu une chance d'être dans ce milieu du haut niveau depuis très jeune et de côtoyer des athlètes et des personnes qui sont atypiques, on va dire, ou qui ont développé des choses. Et la semaine dernière, je prenais un sandwich avec une athlète médaillée olympique. Et on se disait ça, je disais, mais regarde, juste là, on prend un sandwich. on se fait notre popote, mais rien que là, savoure. Moi, je savoure le fait que c'est génial. Je suis dans l'inspiration de ce qui se passe. Et puis, je vais discuter avec un jeune qui commence juste à faire une activité. Ça m'inspire. Je vais discuter avec un ancien jeune que j'ai formé sur un diplôme d'entraîneur. Waouh, le parcours que tu as eu, c'est hyper inspirant. Tu vois, il n'y a pas que l'inspiration, elle est partout. Elle est chez les gens, elle est dans les paysages. Tu vois, ici, on a quand même une région magnifique pour être inspiré. Il y a, voilà, tu vois, moi, tous tes sujets, tu vois, avec les unes, la contemplation, on va dire.

  • Speaker #1

    Contempler les sujets, la bonne main, son inspiration.

  • Speaker #0

    Inspiration, une méthode, un truc. Et l'humain, voilà. L'humain et la nature, on va dire, j'ai la chance d'être inspiré jusqu'à la fin de ma vie. Là, j'ai mon... J'ai ce qu'il faut, quoi.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Pierre Deveau,

  • Speaker #0

    pour ce que tu as fait. pour cette invitation.

  • Speaker #1

    On espère qu'on vous a inspiré pendant cet heure et quart ensemble et surtout toi. Moi, je n'ai fait que faire le relais et c'était un très beau moment de partage. Quant à moi, je vous dis à très bientôt sur un prochain épisode d'Inspiré qui est disponible sur toutes les plateformes audio. Également sur YouTube, sur cette nouvelle saison, vous pouvez retrouver l'épisode en vidéo. Je vous dis à très bientôt et très bonne journée. Salut !

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Description

Comment la préparation mentale peut-elle transformer la carrière d'un athlète et l'aider à atteindre ses objectifs ? Dans cet épisode, je reçois Pierre Devaux, préparateur mental, coach et formateur. Pierre, originaire de Reims, a su allier son expérience d'athlète de haut niveau en kayak à son rôle d'entraîneur, et il partage avec nous son parcours.


Au fil de notre conversation, Pierre explique comment la préparation mentale a gagné en popularité, surtout dans le cadre des JO, et comment elle est désormais essentielle à tous les niveaux du sport. Il fait la distinction entre différentes approches de la préparation mentale, y compris le coaching mental et la psychologie du sport. Une phrase qui m'a particulièrement marqué durant notre échange est : "Accepter ses imperfections est la clé pour progresser."


En outre, Pierre présente une méthode innovante qu'il a développée en collaboration avec un ostéopathe, qui combine préparation mentale et techniques corporelles. Cette approche novatrice met en lumière l'importance de l'introspection dans la performance sportive, une notion qui mérite d'être explorée par tous ceux qui aspirent à exceller dans leur discipline.


Cet échange vous donnera des clés pour mieux comprendre les enjeux de la préparation mentale et comment elle peut transformer une carrière sportive. Que vous soyez athlète, entraîneur ou simplement passionné par le sport et l'entrepreneuriat, je suis certain que cet épisode va vous inspirer.


Vous pouvez retrouver Pierre sur Linkedin https://www.linkedin.com/in/pierredevauxcoaching/?originalSubdomain=fr

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À mi-chemin entre podcast sport et entrepreneuriat, Inspirez vous offre des témoignages carrières captivants : anciens champions devenus entrepreneurs, coachs, fondateurs de start-ups ou dirigeants. Le podcast Inspirez est une véritable source d’inspiration sportive et d’inspirations professionnelles, destinée à celles et ceux qui veulent progresser, évoluer et s’ouvrir à de nouvelles perspectives.


🔍 Que vous soyez entrepreneur, sportif, étudiant, en reconversion ou tout simplement en quête d’inspiration, chaque interview et chaque rencontre inspirante vous apportera un regard renouvelé sur la résilience, la discipline, la créativité, et l’efficacité professionnelle.


💼 Inspirez – le podcast qui vous révèle, c’est bien plus qu’une émission : c’est un espace d’exploration humaine, où l’on parle avec franchise et profondeur d’entrepreneuriat, de parcours d’athlète, de reconversion, de vision, d’échecs constructifs et de succès durables.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Inspirer. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Pierre Deveau. Salut Pierre. Salut. Alors, tu es formateur, tu es accompagnateur de la performance humaine et mentale. Tu es également conseiller technique sportif, plein de termes, mais surtout ce que j'aimerais savoir, c'est comment toi tu expliquerais ton métier de façon ludique à un enfant de 5 ans ?

  • Speaker #1

    À un enfant de 5 ans, mon métier c'est d'accompagner l'humain, pour l'aider à réaliser ses performances, pour l'aider à réaliser ses projets, et quelque part pour se réaliser lui et être heureux dans ce qu'il fait.

  • Speaker #0

    Alors tu es préparateur mental, on appelle ça ce terme aussi, parmi tant d'autres. On a de plus en plus entendu ces derniers mois, notamment avec l'effet des JO, où ça a pris encore plus d'ampleur. J'ai l'impression que sur ces dernières années, est-ce que c'est quelque chose que tu as ressenti aussi de ton côté ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est quelque chose qui prend de l'ampleur. C'est quelque chose qu'on entend déjà depuis très longtemps. Parce que déjà il y a 20 ans, on se disait, la préparation mentale, c'est en train de prendre de l'ampleur. Et puis 20 ans après, on se dit, c'est encore en train de prendre de l'ampleur. Donc les choses effectivement commencent à s'ancrer, mais quelque part, vu de l'intérieur, ça va doucement. Ça va relativement doucement. On sait que c'est important, mais aujourd'hui, ça avance dans le bon sens. Et puis même au plus haut niveau des instances sportives, il y a des implications, notamment de l'Agence Nationale du Sport, des fédérations, des grands clubs, des équipes de France, qui de plus en plus mettent dans leur staff des personnes qui sont détenues à l'accompagnement mental.

  • Speaker #0

    Et donc la préparation mentale est très présente dans le sport, mais aussi de plus en plus chez les dirigeants et même chez les personnes, on va dire, le type de personnes. Quelle serait ta définition pour que les gens comprennent et mettent des mots sur ce qu'est la préparation mentale ? Qu'est-ce qu'un préparateur mental ?

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, je vais faire le distinguo avec différentes spécialités. C'est-à-dire que dans le champ du mental, en fait, aujourd'hui, il y a énormément de monde. Il y a énormément de choses qui font du bien. Et puis, ça passe même du premier niveau de discuter avec un ami, discuter avec sa famille, faire du sport. Tout ça, ça fait du bien au mental. Donc, on peut aussi avoir des activités de yoga, de sophrologie, de différentes choses. Et donc, sur le... préparation mentale on a tout le domaine des outils et des gens qui sont formés aussi pour pouvoir travailler sur des outils donc je citais la sophrologie mais ça peut être de la respiration aujourd'hui on a les bains froids on a de la visualisation mentale on a plein de choses ça pour moi c'est les outils de la préparation mentale si en gros je vais quelque part un peu te former à utiliser des outils qui vont permettre de te faire du bien au niveau mental voire corporelle. Et puis, il y a, pour moi, les psychologues qui sont dans le domaine aussi du sport, qui peuvent être sur la psychologie du sport, qui là vont avoir vraiment des spécificités pour aller détecter des choses et puis amener la personne à mieux se connaître, à mieux se trouver. Et puis, il y a aussi le domaine du coaching, ou moi ce que j'appelle aussi le coaching mental, c'est que là, quelque part, on est un peu à la frontière et à la croisée de tout ça, c'est qu'on va questionner par un système d'écoute et de questionnement, trouver en fait qu'est-ce qui, toi, te fait le plus de bien et quelle serait toi ta façon de faire pour que tu te sentes bien mentalement. Donc tu vois, en allant, en donnant un peu un exemple caricatural, c'est que, en préparation mentale, je pourrais te dire, bah tiens, souffle et respire de cette méthode-là, par exemple en cohérence cardiaque, qui est une respiration qui est très connue, ou respiration carrée. Tiens, on sait que ça ça a un impact sur le mental, et puis en coaching mental, c'est que je vais pas te donner la solution, je vais te questionner, et puis à force de te questionner, je vais te dire, bah tiens, le jour où t'étais bien et t'étais performant, comment tu fais pour respirer ? Et tu vas me dire, tiens, en fait, moi, je fais surtout des grandes inspirations et puis des petites. Donc, ça sort de la théorie, mais quelque part, par notre relation et le questionnement, par un coaching, c'est toi qui es venu sur cette façon de respirer qui te correspond le mieux. Donc, tu vois, on peut avoir différentes façons de faire. Et donc, c'est ça qui est super intéressant et enrichissant et inspirant, parce qu'on peut aller chercher dans différentes directions.

  • Speaker #0

    On va revenir sur tout ton parcours qui a été assez riche. Mais avant, déjà, enfin, tu... Tu devais y faire quoi ? Et quel a été ton parcours dès ta jeunesse ?

  • Speaker #1

    Moi, de mes très jeunes, ce que je voulais, c'était travailler dans le sport. Donc ça, ça a été... C'est bon, j'ai eu le cocher. Oui, ça s'était coché très, très rapidement. Et donc moi, je viens de la région Champagne-Ardenne. Je suis né à Reims. Et donc, j'ai fait mes armes et puis j'ai fait le début de mes études à Reims. Et puis, je viens d'un tout petit club qui s'appelle le FIGEP Bas-en-Cours. C'est un petit club de kayak sur une toute petite rillière qui s'appelle la Suippe. Et puis j'ai eu la chance de rencontrer des gens qui m'ont mis au bateau, qui m'ont appris des valeurs humaines que je transmets encore aujourd'hui, et qui m'ont donné le goût de la performance. Et donc, progressivement, je suis allé sur les compétitions, j'ai fait des compétitions, et puis je me suis dit, tiens, le sport, le canoe-kayak, c'est sympa. Et puis le fait d'être avec les copains, de se dépasser, et puis je me suis dit, tiens, si je pouvais en faire mon métier, tiens, il y a des choses qui existent, c'est être prof de sport. Et puis tiens, est-ce que je pourrais passer un concours, le machin ? Et donc, progressivement, en fait, je suis allé dans ce cursus-là, mais c'était déjà très tranché dans ma tête dès tout petit, et mes parents m'ont accompagné là-dedans, mes proches m'ont accompagné là-dedans.

  • Speaker #0

    Donc tu as eu un parcours de sportif d'abord dans le canoë ? Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. J'ai eu un parcours d'athlète de haut niveau dans les années 2000. Donc maintenant, ça remonte un petit peu. Mais dans les années 2000, j'étais en équipe de France de kayak en slalom. J'ai fait 4-5 années d'équipe de France sur des circuits de Coupe du Monde et de championnats internationaux.

  • Speaker #0

    Et par la suite, tu as rapidement été de l'autre côté de la barrière en étant entraîneur d'abord des juniors, je crois ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, tout à fait. Moi, j'ai passé ce concours de prof de sport, c'est ce que je voulais faire. Donc, j'ai mis le pied dedans. Et puis, au fil des missions et de l'avancement, je suis très rapidement passé du côté entraîneur. Et c'est ce que je voulais faire, donc tant mieux. Et donc, j'ai rapidement été détecté pour pouvoir être entraîneur des équipes de France sur les juniors. Et puis après, sur les moins de 23 ans. Et puis, j'étais sur un centre d'entraînement qu'on appelle un Pôle France à Nancy. Donc, j'étais référent entraîneur là-bas. Et puis après, je suis venu à Pau. cumuler sur tout ça. J'ai été une dizaine d'années entraîneur des équipes de France, en passant des juniors, des moins de 23 ans, des seniors élites en préparation vraiment terminale olympique mondiale. Et puis j'ai eu la chance d'avoir des sportifs et sportives des différents sexes et des différentes embarcations, ce qui a créé vraiment une richesse pour moi et c'est vraiment une chance aujourd'hui, j'estime que c'est une chance d'avoir pu entraîner différentes personnes à différentes strates et à différentes problématiques.

  • Speaker #0

    Le sport de haut niveau, c'est avant tout le corps, notamment, qui parle. À quel moment tu as eu ce cheminement-là de te dire que le mental, ça a aussi son importance ?

  • Speaker #1

    Le mental, pour moi, il est arrivé dans ma vie quand j'étais athlète. C'est-à-dire que quand j'étais athlète, au début, c'était facile de performer dans ma région. Et puis quand je passe au niveau national, tiens... C'est tout de suite plus compliqué. Donc j'ai commencé à parfaire au niveau national, puis au niveau international, j'étais encore plus compliqué. Et puis là, j'ai eu la chance de rencontrer des psychologues du sport, sur les centres où je m'entraînais, qui m'ont déjà donné une dimension de quelque chose que je ne connaissais pas. Donc ça m'a amené vers ça, ça m'a incité à chercher dans le mental et puis comment faire pour être bien avec moi-même. Et puis j'ai vu que ça... Ça marchait bien sur moi, sur différentes méthodes. Je me disais, tiens, j'y vais. Et puis, à partir du moment où j'ai commencé à bosser avec des athlètes, je me suis fait superviser par des psychologues. En disant, tiens, comment je peux faire pour moi, entraîneur sur le terrain, amener cette dimension mentale aux athlètes et comment faire en sorte de toucher plus rapidement leur mental et surtout la notion d'apprentissage. Comment je peux faire pour qu'ils apprennent plus vite ? Et pour apprendre plus vite, quelque part, ça passe par le corps et le mental. Donc, j'ai été élu, supervisé par des coachs. au niveau mental des psychologues qui m'ont dit bah tiens comme ci comme ça et puis progressivement de là je suis passé à me former et puis me reformer me reformer puis pratiquer puis basculer franchement après dans le côté mental et accompagner moi même dans le mental et donc ça c'était dans les périodes de fin des 2000 début 2010 quand tu as été entraîneur c'est ça moi j'étais entraîneur jusqu'à 2018 donc ça a été une continuité entre 2010 et puis aujourd'hui quoi et

  • Speaker #0

    Est-ce que les jeunes, et puis après les sédures que tu entraînais, étaient prêts à cette facette-là de leur métier, cette approche ? Ou est-ce qu'ils étaient encore un peu, pas méfiants, mais tu vois, plutôt dans la curiosité sur le parti accompagnement mental ?

  • Speaker #1

    Je dirais plutôt dans la curiosité, plutôt ouvert, sachant que pour moi, il y a le mental tel qu'on pourrait le faire, tel que moi je le fais, si tu veux, en intervenant externe. mais ce dont je suis convaincu, c'est que la première personne qui va pouvoir travailler au niveau mental, ça va être l'entraîneur. Donc un entraîneur, en fait, je pense que tous les entraîneurs de quel que soit le sport, font déjà une sorte de préparation mentale. Quand tu vas faire une séance de sport, et puis que ton entraîneur te pousse à te dépasser, quelque part, il y a un processus mental, donc tu vas te dépasser. Ou avoir confiance parce qu'il te fait un feedback positif, ça veut dire que rien que par un savoir-être et puis par une présence, on fait déjà du mental. Donc pour moi, le mental, c'est... ça, et puis les athlètes étaient plutôt ouverts à justement ces différentes composantes, de pouvoir être questionnés, de pouvoir aller chercher sur eux, d'aller creuser des solutions. Donc le mental, il est présent, ils sont OK les athlètes. Et après, c'est savoir s'il y a besoin d'aller plus loin avec quelqu'un de spécialisé.

  • Speaker #0

    Et justement, pour faire le parallèle par rapport aux JO, on entend de plus en plus des profils comme Antoine Dupont, comme Léo Marchand justement, où ils expliquaient qu'ils ont la performance, mais ils avaient besoin de ce côté mental et de prendre du plaisir. Et en écoutant les interviews, notamment d'Antoine Dupont, il expliquait beaucoup, c'est revenu beaucoup ce moment-là, j'ai envie de prendre du plaisir, de prendre du plaisir, jusqu'à switcher dans le rugby à 7 pour trouver à nouveau du grain à moudre et une envie différente. Est-ce que ça déjà, tu le détectes généralement sur tout ce type de personnalité de sportif ? Ou est-ce que c'est propre à certains profils ?

  • Speaker #1

    Alors sur la notion de plaisir, je suis toujours assez prudent. C'est-à-dire que la notion de plaisir, elle est souvent liée à des sensations. Et tout sportif ou sportive va chercher le plaisir et puis se faire plaisir. Donc c'est quelque chose qui est très répandu. Comme c'est lié au niveau sensation, pour moi, il y a la vigilance à avoir sur le fait que énormément de sportifs ou sportives qui sont dans les starts sur des grosses compétitions, à ce moment-là, ils ne se font pas plaisir. Donc dire à un athlète juste avant son départ, Allez, fais-toi plaisir pour moi, c'est toujours un petit peu sensible parce que peut-être qu'il a le tuyau à mettre à zéro, il va peut-être être champion olympique, mais pour le coup, là, tout de suite, se dire Ouais, non, mais je vais me faire plaisir alors qu'il est comme ça, toi c'est compliqué. Par contre, de le travailler en amont, moi je suis beaucoup plus sensible au côté, quelque part, équilibré et heureux. C'est-à-dire que c'est des termes qu'on a aussi entendus avec Thomas Samuth, qui est le préparateur mental de Léon Richard, qui a ce discours-là et sur lequel je suis vraiment en accord sur le fait d'être heureux. Et de travailler à l'équilibre global de l'humain, on dépasse même le mental sur l'accompagnement. Comment tu fais pour être équilibré et être heureux ? Et si tu es heureux, et que tu vis des choses passionnément et à 100%, ça veut dire que dans ton start, le jour où effectivement il y a de la pression, si tu mesures la chance que tu as d'être là, de faire un truc exceptionnel, si tu mesures le fait d'être heureux à ce moment-là, là, niveau stress, niveau gestion, il y a beaucoup de curseurs qui sont allégés. Donc tu vois, je suis vigilant sur ce côté plaisir, oui, mais il faut aussi avoir conscience que ça peut être un plaisir, ce qu'on appelle un fun de type 2, pour citer un ami. collègues, qui disent, attention, ta séance va être un fun de type 2. C'est-à-dire que ton plaisir, tu ne vas pas le prendre directement. Par contre, derrière, tu vas voir qu'est-ce que c'est bien de t'être dépensé, d'être allé à fond et tout ça. Et je pense que se caler sur ce fun de type 2, ce plaisir qui est un peu à postériori, je pense que c'est une source de performance.

  • Speaker #0

    Et se rappeler de l'objectif final et du pourquoi qui t'a se sacrifié à court terme.

  • Speaker #1

    C'est miser plutôt sur la conséquence. C'est-à-dire, il y a les symptômes, le stress ou différentes choses, et la conséquence qui va être la performance. Et d'un point de vue mental, c'est important que les athlètes puissent miser vraiment sur qu'est-ce qu'ils ont envie de vivre intensément ou émotionnellement. Ça, c'est vraiment la base. Et comment tu fais pour être heureux dans ton start, heureux dans ce que tu fais au quotidien ? Et la performance, ton objectif, ça sera la conséquence. Mesure déjà et prends conscience de ce que tu veux faire et vivre sur l'eau ou dans ton sport. Après, tu verras. Si ça s'est aligné, à priori, la performance, il y a des chances que ça se fasse plutôt bien.

  • Speaker #0

    Et avant de parler d'alignement, comment tu peux accompagner les gens et peut-être donner des tips, des astuces sur détecter ça et prendre ce recul-là pour prendre conscience de l'état actuel de la situation et justement se conditionner, si je puis dire.

  • Speaker #1

    Là, c'est le vaste encore. C'est tout le temps ce sujet sur l'accompagnement. C'est que ça doit se faire sur le temps. C'est-à-dire qu'un préparateur mental qui dirait Tiens, tu vas avoir ton problème, on le résout comme ça pour moi, ça me ferait tiquer. C'est-à-dire que les transformations se font plutôt sur la durée. Pour citer un auteur philosophe que j'aime beaucoup, François Julien, qui a créé un bouquin Les transformations silencieuses Et les transformations silencieuses, je trouve que ça... ça parle bien en termes mentaux. C'est qu'on peut avoir des transformations waouh, très rapidement sur certains outils, certaines choses, et puis ça n'empêche que pour construire et aider l'humain, on va dire, à se construire pour une performance, il faut du temps. Donc prenons du temps, et puis faisons en sorte que on se débriefe d'une compétition, on se débriefe d'un échec, on se débriefe de quelque chose qui allait bien, qui allait moins bien, et puis progressivement, on trouve des solutions d'un point de vue mental, peut-être d'un point de vue corporel. Tu vois, les choses se font vraiment dans la progressivité. Je pense que c'est le gage d'efficacité aujourd'hui. Je défends plutôt cette idée de slow coaching, on va dire. Il y en a qui parlent de speed coaching, on va faire du coaching, tac, tac, tac, tac. Aujourd'hui, de ce que j'expérimente et de ce que je vois sur le terrain, de ce que je constate, le slow coaching, de prendre le temps d'écouter l'humain et de le faire travailler sur ses pistes, je pense que c'est beaucoup plus solide dans le temps.

  • Speaker #0

    J'imagine que tu as déjà dû avoir des sportifs qui viennent te voir en disant j'ai une compétition dans trois mois et j'ai besoin de toi. Ou quand tout le monde arrive à prendre conscience que c'est du temps long et que c'est un apprentissage dans la durée.

  • Speaker #1

    Ouais. Alors, moi j'ai les deux cas de figure. C'est qu'il y a des athlètes qui viennent me voir quelques semaines, quelques mois avant, en se disant, tiens, j'ai ce problème-là, et j'ai besoin de le travailler. Pour moi, c'est une porte ouverte pour travailler plus longuement derrière. C'est-à-dire que ce que je pose auprès de cette personne-là, c'est de lui dire, ok, tu as une thématique, tu viens avec un objectif, on va bosser cet objectif-là. Donc on va ensemble trouver des solutions pour travailler à court terme. Et puis... La plupart du temps, des solutions se trouvent, mais une performance, ça se crée sur du long terme. C'est-à-dire que faire une performance là, a priori, l'athlète va revenir, dire Ah ouais, j'ai fait celui-là, mais il me faut un deuxième Everest, un troisième, un quatrième. Donc, on ne peut jamais savoir quand la personne va venir. Et puis, je suis vraiment convaincu aussi que les personnes qui viennent travailler le mental, c'est qu'à un moment donné, elles sont prêtes à y aller. Je ne pense pas que ce soit judicieux de pousser un jeune, de pousser quelqu'un en disant fait de la préparation mentale. Je pense que même c'est contre-productif et même ça sème des petites graines de mauvaises herbes dans l'esprit des jeunes ou des athlètes en disant Tiens, c'est quoi toi ? Je pense qu'il faudrait que tu travailles un peu la confiance en toi. Tu vas me regarder avec des gros yeux et me dire Tiens, je ne me suis jamais posé la question mais confiance en moi. Et puis ça va germer et peut-être en fait tu avais zéro problème. Donc pour moi, il y a ce côté-là de travailler à très court terme et être vigilant au besoin. Et puis après... j'ai la chance d'avoir des accompagnements de sportifs sur des Olympiades complètes, ou des entraîneurs sur des Olympiades complètes. Et là, on a vraiment le temps. C'est-à-dire que là, on entre dans la dimension plutôt coaching mental et accompagnement, sur le fait qu'on ne va pas seulement travailler des outils, c'est-à-dire qu'on peut travailler une respiration, on peut travailler une visualisation, on peut travailler... Là, l'intérêt de travailler vraiment sur du long terme, c'est qu'on va vraiment cumuler sur l'ensemble des debriefings qui vont se passer et l'évolution humaine de la personne. Donc tu vas faire une séance, et puis quelque part, t'as bougé ton corps, t'as bougé ton mental, t'es déjà plus tout à fait la même personne. Donc je pars du principe que chaque séance, ou chaque jour, presque chaque minute, fait que tu n'es pas la même personne. Donc systématiquement, on va avoir de la matière. Donc à moi de questionner, bon bah alors, qu'est-ce qui s'est passé pour toi aujourd'hui ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi dans ta séance ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi dans ta compétition ? Et à partir de là, il y a des informations, et sur ces informations-là, la personne... va pouvoir organiser ses idées, parce que des fois c'est un petit peu fouillis, dire Ah oui tiens, je ne me rappelais pas qu'il s'est passé ça dans ma compétition. On met le doigt dessus, et à ce moment-là on trouve une piste de travail. Et puis on repart à les nouvelles compétitions, et tu vois ce slow coaching et puis ce temps fait que là on a de la performance, et là on amène la personne à mieux se comprendre, à mieux se connaître, à mieux s'accepter, à oser des choses différentes, et aussi à mieux accepter ces processus, on va dire. au niveau global. C'est-à-dire que quand je parle de processus, c'est que des personnes, notamment les athlètes, puis on est un peu tous comme ça, on a des hauts et des bas. Et puis, ce qui arrive très souvent aux athlètes, c'est qu'il y a un bas, souvent situé pendant l'hiver ou pendant, tu vois, qu'il pleut, il ne fait pas beau, il y a un bas et la période de doute. La période de doute, comment tu fais ? L'idée de la période de doute, c'est dans un premier temps, tu la gères, puis tu remontes. Mais quand tu bosses sur le temps, Tu peux dire, ah tiens, regarde, cette période de doute, elle revient. Ça veut dire qu'à chaque fois, tu arrives à être performant deux mois plus tard. Peut-être qu'on peut travailler la confiance là-dessus. Donc, accepte cette période de doute. Et puis, progressivement, à force de l'accepter et de la travailler, on va faire en sorte que cette période de doute ou ce down, on va dire, descend moins bas. Donc, tu vas quand même continuer à avoir cette phase de descente, mais ça descend moins bas. Et puis, ça va remontir plus vite. Et puis, peut-être, elle va être plus courte. Donc, c'est accepter que ça puisse faire comme ça, le débriefer. trouver des solutions et comme ça, on optimise, si tu veux, ces processus de haut et de bas sur toute une carrière, sur tout un pied d'une année. Et là, c'est vraiment gage l'efficacité sur le mental, si tu veux, et sur la compréhension de soi.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi accepter que justement, ces bas servent l'eau au final et que sans ces bas, tu ne serais peut-être pas aussi performant.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et tu vois, d'un point de vue mental, ça a vraiment du sens parce que un sportif, comme tu me donnais l'exemple, un sportif qui vient avoir une compétition, il va dire, ah ouais, Tiens, j'ai un coup de moins bien et puis je dois aller faire une compétition. Il peut y avoir plein de choses, mais ça peut être aussi... Tiens, il y a un coup de moins bien, mais si tu regardes bien, si on analyse bien les dix dernières années, toutes les compétitions que tu as faites, à chaque fois, il y a un coup de moins bien. Donc, peut-être juste fais confiance à ton propre processus. Ne t'inquiète pas, à chaque fois qu'il y a moins bien, il y a performance. Mais ça, par contre, il ne le voit pas l'athlète. Donc, c'est aussi mon rôle d'aller mettre en lumière ces processus efficaces, on va dire. Regarde, en fait, quand ça naît sans, derrière, tu es efficace. Donc, c'est quelque chose d'important à garder.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine, je ne le vois pas. Et puis, ils sont aussi conditionnés, je pense, à la haute performance, haute intensité de façon permanente. C'est ça. Donc, il faut déconstruire un peu ce mythe-là aussi, pour toi, peut-être.

  • Speaker #1

    Un athlète, il en veut toujours plus. Il n'est jamais rassasié. Il n'est jamais rassasié. Et un athlète, mais quelque part, j'ai un athlète, mais c'est toute personne qui cherche de la performance dans son quotidien. C'est-à-dire que toi, dans ton travail, tu vas chercher une certaine forme de performance. Tout le monde va chercher une forme de performance quelque part pour être efficace. Donc, cette quête de performance, elle est aussi indispensable pour la chaîne de haut niveau. Donc forcément, quand ça va moins bien, c'est pas normal. Donc le boulot à faire, c'est de lui faire comprendre que tiens, c'est normal, et c'est aussi quelque chose de nécessaire pour pouvoir performer. Et ça, on l'a très bien en préparation physique. En préparation physique, on parle de surcompensation. C'est-à-dire qu'on fatigue l'organisme, on fatigue les muscles. pour faire en sorte que ça descende, tu es moins performant pendant un cycle de musculation de force maximale, par exemple, et puis après, on sait que ça va surcompenser. D'un point de vue mental, c'est beaucoup moins bien accepté. Donc, travailler sur ça, et puis d'aider les gens à accepter et de comprendre leur processus, parce qu'il y en a qui vont descendre d'un seul coup, il y en a qui vont descendre par étape, il y en a qui vont remonter vite, il y en a qui vont remonter par escalier. Une fois que tu sais que tu fonctionnes comme ça, quelque part, c'est pas grave. Ok, je l'accepte. Et je sais que ça va être comme ça. Donc si je sais qu'à chaque compétition, 10 minutes avant mon start, je suis comme ça, ou même dans mon start, je suis comme ça, le fait qu'on ait débriefé 10, 15, 20 fois, on sait que tu vas être comme ça dans tes starts. Donc juste accepte et trouve les solutions pour faire en sorte que tu sois quand même performant avec ces symptômes-là.

  • Speaker #0

    Et quelles seraient les clés pour toi, même d'un point de vue général, les personnes dans une... dans une société constante de la performance, de l'instantanéité, de toujours vouloir progresser en demandant plus, de justement accepter de ralentir, de s'accorder du temps, de rien faire, de s'ennuyer même, pour laisser place à la créativité et se réénergiser. Quelles seraient les clés que tu pourrais donner d'une manière générale ?

  • Speaker #1

    Les clés pour moi, elles partent, elles sont essentiellement sur l'acceptation de soi. La compréhension de soi et aussi de ses processus, comme je t'en parlais juste avant, c'est de comprendre quelque part comment on fonctionne globalement. Ça aide aussi à relativiser et puis de se dire, bon, tranquille, je ne suis pas pressé de remonter trop vite. Je ne suis pas pressé quand je suis en bas. Je ne suis pas trop pressé. En général, on a tout de suite envie d'aller mieux. On a tout de suite envie que les choses arrivent. Sauf qu'il y a des processus naturels qui, de toute façon, on n'a pas le choix. comprendre et accepter que quelque part, il y a ces transformations silencieuses qui se font, je trouve que c'est important. Donc quelque part, il y a une pédagogie, puis une compréhension à avoir. Et tu vois, un exemple qui pour moi est toujours parlant, c'est que tu te blesses, la cicatrisation, théoriquement, en général, on dit que ça prend à peu près 21 jours. Tu ne pourras pas beaucoup accélérer le processus. Il va falloir que ta peau, que tes cellules se refassent, que tout ça se refasse. Donc c'est dire que d'un point de vue mental, Il faut absolument que du jour au lendemain, d'un jour au l'autre, allez, motive-toi, vas-y, vas-y, allez, il faut que tu sois là, allez, tac, et puis se donner un petit peu des ordres. Ça va marcher en pansement, si tu veux, mais pas d'un point de vue longueur. Donc c'est vraiment comprendre ça, l'intégrer, et quelque part l'incarner. Donc si tu veux, quand j'explique tout ça, j'ai conscience que dans mon explication, ça fait un petit peu blabla passe-partout qu'on pourrait trouver comme ça, en disant, bah tiens... Prenez votre temps, faites attention à vous, tout ça. Dans le concept, oui. Maintenant, le travail, c'est là où l'intérêt est d'être accompagné par un prépa mental, un coach, un psy, peu importe. C'est que tout ce qu'on peut trouver même sur les réseaux sociaux de ces mots-concepts de vie, comment tu fais pour l'intégrer par toi-même et à ta façon ? Et c'est là où un professionnel de l'accompagnement a son rôle. C'est bien de voir sur ton réseau social que... Prends ton temps et puis accepte-toi. Prends ton temps, accepte-toi. Ok, d'accord, je vais le maturer. Peut-être même ça va m'empêcher de dormir. Mais sauf que si je le mets vraiment au travail... il faut que je le questionne. Comment en profondeur je fais pour m'accepter et prendre mon temps ? Bah tiens, en fait, je pars du questionnement avec un professionnel, je prends mon temps et puis je comprends que prendre mon temps, des fois, c'est prendre le temps d'écouter, ou c'est prendre le temps de parler, ou c'est prendre le temps de vivre en dehors de mon travail, ou c'est prendre le temps d'être présent à l'autre. Et tu vois, il n'y a pas deux solutions identiques. Donc le concept qu'on va bien trouver sur son réseau social, il passe partout. Mais... clairement, je pense qu'il y a plein de monde qui s'en aperçoivent, c'est pas palpable, on ne peut pas aller chercher. Et donc, si tu veux, je suis en accord avec toutes ces belles phrases-là. Par contre, si on veut aller chercher de la performance, on ne peut pas s'en contenter. Il faut aller chercher derrière et donc aller questionner. Même un athlète qui viendrait en disant, bah tiens, moi, pour la performance, j'ai vu sur un réseau qu'il fallait m'accepter. J'ai envie de m'accepter. Ah ok, t'as envie de t'accepter ? Travaillons. Et t'accepter, pour toi, c'est quel genre d'accepter ? Ah ! il faut définir accepter il y a déjà un truc il faut aller creuser, je ne m'étais pas posé la question puis m'accepter en fait, m'accepter c'est corporellement ou m'accepter c'est humainement ou m'accepter c'est dans mon environnement ok, qu'est-ce qui doit se passer pour que tu t'acceptes, tu vois on va aller détricoter ça jusqu'à trouver les conditions vraiment pour que tu le fasses donc on part d'un truc global, s'accepter et à la fin on arrive à ok Qu'est-ce qui doit se passer concrètement pour que toi, tu t'acceptes ? Mais c'est toi qui vas donner les réponses. Pour que je m'accepte, ce qu'il faut que je commence à faire, je crois en fait, c'est qu'il faut que je commence à faire du sport. Ok ? Commence à faire du sport. Tu peux le faire ? Ouais, je peux le faire. Ou il faut que je reprenne la musique. Ou tiens, il faut que j'aille voir mes parents. Il faut que je m'accepte, tu vois ? Et la solution, c'est là où est le propre du coaching. C'est que par ce questionnement-là, tu vois, on part d'un concept ou d'un objectif. C'est la personne à la fin qui va se dire Mince, mais ouais, tu vois, prise de conscience, mais ouais, en fait, pour m'accepter, bah merci, en fait, j'ai pris conscience, et confiance peut-être, que m'accepter, c'est de cette façon-là. Et ça, tu vois, pour moi, c'est ce qui me passionne dans ce métier-là de coach mental, c'est d'accompagner la personne, et puis à la fin de la discussion et à la fin du travail, d'être surpris par la réponse. Et si j'avais voulu lui enseigner ou lui donner la réponse dès le début, ce n'était pas accessible. Et là, à la fin, elle va me donner une solution. Je dis, mais génial, ta solution, vas-y, fonce, fais ça. Et derrière, on débriefe.

  • Speaker #0

    Ce qui est intéressant dans ce que tu dis aussi, c'est que des comptes que tu vois ou les injonctions, les mythes de certains de comment il faut agir, comment il faudrait être, tu en fais des généralités alors qu'on se rend compte en parlant avec toi que la prépa mentale, déjà, c'est pluridisciplinaire. En plus de ça, c'est propre à chacun ce que tu vas mettre derrière et comment tu... Tu actionnes les choses.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et comment tu actionnes, la notion d'action est vraiment primordiale. Et même, je dirais, je ferais un petit distinguo sur les mots, j'aime bien jouer sur les mots, mais il y a être en action ou être en réaction. C'est-à-dire que dans ce process, on gagne toujours cet exemple de quelque chose que tu vas voir sur un réseau social qui te dit accepte-toi. Comment tu te mets en action par rapport à ça ? Ça veut dire que tu planifies quelque chose en disant, pour faire ça, pour m'accepter, plan d'action A, plan d'action B, je le fais. Donc ça veut dire que tu ne prends pas conscience et tu ne prends pas en compte tout ce qu'il y a dans l'environnement. La réaction, pour moi, ça voudrait dire que tu vois ça sur ton réseau social, accepte-toi. Pour réagir, réagir, c'est aussi prendre conscience de ce qui se passe en moi, qui je suis et ce que je fais, pour me dire, attends, mais là Pierre, mais réagis ! C'est différent de agir, qui est quelque part un plan d'action de monsieur tout le monde, on va dire, ou madame tout le monde. À réagir, c'est beaucoup plus personnel. Ah ouais, non mais là, j'ai fait une analyse, mais ouais, ça fait dix jours que je suis dans mon canapé. Vas-y Pierrot, réagis là. Fais ça, lève-toi, prends ton vélo ou va voir tes potes, va voir ta famille, fais quelque chose. Réagis. Tu vois, la réaction vient à quelque chose qui s'est passé en amont. Donc voilà, je fais un peu ce distinguo là.

  • Speaker #0

    Et donc justement, pour parler un peu plus de ton métier, de tes spécificités, tu accompagnes des sportifs dans le canoë kayak, j'imagine, notamment, qui est ton domaine de prédilection. Est-ce qu'il y a d'autres sports dans lesquels tu accompagnes, et surtout, quelles sont les nuances ou les différences que tu peux voir d'un sport à un autre, avant même de parler de persona d'un sport à un autre ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, moi je travaille principalement avec l'équipe de France de... de canoë-kayak. Je travaille aussi avec d'autres athlètes et entraîneurs de haut niveau. Ici, on a beaucoup de trailers, par exemple. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Sur les Pyrénées, on a beaucoup de gens qui sont sur ces sports-là. Je travaille aussi avec des sports collectifs, sur du handball ou même en canot kayak. On a un sport collectif qui s'appelle le kayak polo, qui est un sport passionnant aussi. Est-ce que la moisson fut bonne ? La moisson est très bonne. La moisson est très bonne. En tout cas, il y a eu beaucoup de médailles sur le paralympique, parce que c'est aussi une discipline paralympique, et sur le slalom et slalom cross, qui est une nouvelle discipline. border cross qui a juste titre a été comparé un peu à mario kart parce que c'est vraiment ça part comme ça dans le bassin et puis c'est la battle et donc notamment à pont on a vraiment un site exceptionnel pour s'entraîner on a parmi les meilleurs athlètes qui s'entraînent ici dont des médaillés et donc donc moi je travaille sur ces sur différents registres des fois avec des athlètes en direct donc certains athlètes qui ont été médaillés au jeu je travaille aussi avec des entraîneurs qui entraînent des athlètes Et puis, je travaille aussi sur des staffs ou des collectifs d'entraîneurs ou d'athlètes. Et la spécificité, pour moi, avant de parler de différence, c'est déjà parler du point commun. Le point commun, pour moi, c'est l'humain. C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de préparation mentale. Pour moi, préparation mentale, c'est un peu réducteur. C'est surtout comment tu fais pour accompagner l'humain au centre de son projet, au centre de sa performance. Et à partir de là, quand tu parles d'humain, ça veut dire qu'il n'y a plus de notion d'individuel ou de collectif. plus de notion de sexe tapu nos notions de discipline tapu de notion de sport c'est déjà en un pour moi on travaille sur l'humain donc travail sur le main en un c'est écouter écouter un individuel écouter un collectif écouté un manager écouter peu importe et quand j'ai écouté c'est vraiment présent tu vois vraiment écoute actif c'est voilà c'est l'écouté actif c'est pas juste entendre on a beaucoup tendance à entendre non là c'est présent à l'autre écouter c'est vraiment une compétence à travailler et puis à cultiver écouter et puis la personne, l'humain qui est en face de moi, il a des choses à dire. Donc comme il a des choses à dire, il y a des choses dont il a conscience, il y a des choses dont il n'a pas conscience. Donc la plupart du temps il a conscience de plein de choses. Donc mon boulot c'est faire le lien aussi avec des informations un peu cachées qui sont de l'inconscient et faire remonter tout ça pour qu'il prenne conscience de plein de choses qu'il avait peut-être mis sous le tapis, pas perçu ou c'est allé trop vite et faire mousser tout ça. pour qu'il ait une masse d'informations qui est beaucoup plus riche et beaucoup mieux rangée. Si tu veux, en gros, c'est bosser sur une bibliothèque qui est un peu en bazar. C'est un peu le bordel dans ta bibliothèque. Et puis, le fait qu'on travaille à deux, on va remettre tous tes livres dans le bon ordre. Et puis, à force de remettre tes livres dans le bon ordre, tu vas prendre aussi un peu de distance, puis dire, ah ouais, je ne me rappelais pas, mais j'ai une sacrée collection de tintins, de machins, de... Ah ouais, mais en fait, ça, c'est super bien pour moi. Il faut que je le fasse bosser. Donc, avant d'aller sur les points de différence, c'est déjà bosser sur ça. Je pense que la performance, l'efficacité vraiment, et je parle sport et entreprise ou autre, c'est bosser déjà sur l'humain, faire en sorte que les gens s'expriment, parlent, s'écoutent, donc se respectent et progressivement soit en individuel, soit en collectif et une vision commune. Une fois que tu as une vision commune et partagée, à partir de là, on peut mettre un plan d'action vraiment efficace. Déjà, c'est ce côté-là qui est primordial. Ça, c'est le point commun. Et après, les différences, je vais dire, chaque humain étant différent, tout est différent. Donc, effectivement, il y a des spécificités entre le sport collectif et le sport individuel. Il va y avoir des spécificités entre travailler avec un entraîneur et un athlète. Donc, il y a des choses différentes. Mais, quelque part, j'ai jamais eu deux personnes ou deux collectifs différents. C'est ça que j'adore dans ce boulot. C'est qu'il y aura toujours cette fameuse surprise dont je te parlais tout à l'heure, où, à la fin du truc, waouh ! C'est ça la solution pour vous ? Ah ouais, mais je n'aurais jamais pensé ça. C'est génial. Et tu vois, se laisser surprendre par ça, c'est top. Et puis après, je ne sais pas si tu veux que j'aille dans les différences entre entraîneur, athlète ?

  • Speaker #1

    C'est la question que j'allais te poser, parce que justement, tu es sur des strates différentes, que ce soit dans le sport ou même dans l'entreprise, puisque tu accompagnes aussi des entrepreneurs et des dirigeants entre la partie première, coach, athlète, ou chef d'entreprise et salarié. Donc c'est la question que j'allais te poser.

  • Speaker #0

    Eh bien, sur l'individuel, si je dois faire une grosse généralité, j'aime pas ça, mais je vais faire une généralité. On ira dans l'état. Tu seras plus à l'aise comme ça. Donc la généralité, c'est qu'on est tous humains et donc on a tous plus ou moins des thématiques qui nous viennent à propos de stress, à propos de gestion d'émotions, à propos de communication, à propos de performance, à propos d'autres choses. Donc ça... un manager, un sportif ou autre chose, c'est juste qu'on a le câblage qui est orienté vers un objectif différent. Mais si moi, mon objectif, c'est de gagner des Jeux Olympiques ou moi, mon objectif, c'est d'embaucher 4 salariés d'ici la fin de l'année, j'ai un objectif de performance. Donc, j'ai quand même tout un tas de choses à gérer d'un point de vue mental. Et puis, dans ces accompagnements, avant d'aller dans le détail, je vais vraiment bien dissocier, pour moi, les différentes casquettes que je vais avoir moi, personnellement, c'est que j'ai une casquette de préparateur mental, c'est-à-dire que j'ai des outils pour t'aimer dans le mental. sur de la visualisation, de la respiration, des outils dont on a parlé tout à l'heure. J'ai aussi cette casquette de coach, donc vraiment qu'il y a une discipline vraiment spécifique. Un coach qui est beaucoup plus connu du côté entreprise. On embauche souvent des coachs pour pouvoir aider un staff ou un dirigeant à aller vers l'efficacité ou la performance, on va dire. Et puis, dans tout ça, pour moi, je n'ai pas de frontières. C'est-à-dire que dans l'accompagnement, je vais avoir tout ça. Et puis même... je vais encore mettre une casquette, c'est ma casquette de formateur. C'est que si à un moment donné, une personne a besoin d'un contenu un peu formel sur de la communication, tu parlais d'écoute active, un entraîneur de haut niveau, un manager, on va parler de ces problématiques, puis à un moment donné, tiens, mais tu connais l'écoute active ? Tiens, l'écoute active de Thomas Gordon, tout ça, tout ça, tiens, la réitération, la synchronisation, tout ça, tiens, on va y aller. Ou peut-être tu as besoin de communication non-violente ? Ah bah tiens, on va parler de communication non-violente. Et puis t'as besoin de techniques de coaching, de questionnement, bah tiens, je vais t'accompagner sur ça. Ou tiens, je pense que travailler sur le MBTI ou sur un outil de connaissance de soi, tu vois, donc il y a cette casquette formateur, qui pour moi aussi fait partie d'un accompagnement global, en cassant un peu les cônes, en disant attends, moi je suis prêt par le mental. Oui, je me prépare à un philo. Pour moi, il faut être en capacité de répondre à un besoin avec des solutions, et ces solutions elles font partie de ça, et aussi de toute l'expérience que j'ai eue. de ces 10 années d'équipe de France, des gens que j'ai rencontrés, des gens qui m'ont inspiré. Et donc l'idée, c'est de mettre ça à disposition de tout le monde. Donc une fois que j'ai ce postulat-là, d'avoir toutes ces casquettes-là, un individuel, un athlète de haut niveau, si je te parle d'athlète de haut niveau, si on prend le premier cas, un athlète de haut niveau, il va être branché performance. Donc lui, c'est ce qui va se passer sur le terrain qui est important. Donc en 1, il va être branché sur ça. Donc on va travailler sur... tous les gros mots, on va dire, de la préparation mentale, sur la confiance, sur l'estime de soi, sur la visibilisation, sur la concentration, sur le focus, sur l'attention. Comment tu fais pour avoir une attention efficace ? Comment tu fais pour clarifier ton intention ? Donc, l'attention, intention, c'est... Voilà, ça, c'est des choses qui sont vraiment hyper importantes et à creuser. C'est pareil, derrière le concept, comment tu fais pour être attentif, toi ? est en pleine possession de tout ça ? Et est-ce que ton intention est suffisamment forte pour que ton corps s'engage dedans et ton mental s'engage ? Donc on a toutes ces choses-là, si tu veux, qui vont faire partie du travail. Et puis, ça, comme je te disais, c'est les grandes thématiques. Mais pour moi, ce qui est plus important même, c'est de travailler sur l'équilibre de l'athlète. Est-ce que tu es équilibré même globalement ? C'est-à-dire dans ta vie, est-ce que ta vie pro, est-ce que ta vie perso, au niveau santé, est-ce que tout ça, c'est OK ? Soit. être professionnel de chaque domaine, mais mon rôle, c'est de questionner est-ce que tout ça, ça a une cohérence ? Est-ce que c'est équilibré ? Et si c'est pas équilibré, eh ben, va travailler. C'est-à-dire qu'un athlète qui, à un moment donné, est un peu dans une phase descendante, et puis, tiens, on ne s'attache qu'à son sport, tout va bien dans le sport. Puis, en fait, si on a oublié de questionner qu'au niveau scolaire, ben en fait, au niveau scolaire, là, non, je galère. Ou au niveau perso, tiens, là, j'ai des galères au niveau perso, au niveau familial. D'un point de vue mental, ça veut dire qu'on passe à côté de tout un pan qui se répercute directement sur l'eau ou directement sur le sport. Donc moi, mon travail, c'est d'aller questionner globalement comment tu vas, est-ce que tu es équilibré et qu'est-ce qui se passe pour toi ? C'est quoi ton actualité ? Qu'est-ce qui est présent pour toi, si tu veux, aujourd'hui ? Et ça, tu peux le faire en individuel, on pourra le voir aussi en collectif. Donc qu'est-ce qui est présent pour toi et d'aller questionner. Et après, on va aller chercher des solutions à la fois dans le mental et dans le corps. Donc, il y a tout le temps ce triptyque qui est bien connu, le corps, l'émotionnel et puis le mental. Et pour moi, si on casse justement ces codes et puis qu'on écoute tout, on va être dans l'écoute de tout ça et de trouver des solutions pour que tu sois efficace. Donc tiens, quand tu es efficace dans tel gestuel, quand tu fais cette gestuelle-là, questionnons le processus conscient-inconscient. Consciemment, je sais que je fais ce geste-là. Et puis inconsciemment, tiens. Je m'aperçois que quand c'est ça, tiens, j'ai le regard qui perce. Ah ok, tiens, on va le mettre dans ta routine aussi de mental. Et puis tiens, je ne m'étais jamais questionné, mais là j'ai l'impression en fait de me grandir comme s'il y a un fil qui partait de là. Je ne m'étais jamais posé la question. C'est comme ça. Allons sur le site de pratique, on le bosse, mets-le en place. Et le fait d'avoir fait le lien sur des comportements physiques et des stratégies mentales, on va dire des perceptions mentales, là, on a une efficacité globale. Et on peut même aller toucher l'émotionnel, quand il y a tout ça, qu'est-ce que tu vis, qu'est-ce qui vibre en toi, quand c'est ça, je me sens vraiment vivant. Quand je me sens vivant, vraiment, j'ai tout le corps qui fait ça, ça, ça, tout s'aligne. Et donc, si tu veux, pour moi, la stratégie, c'est d'aller travailler vraiment cet ensemble-là, qu'il y ait une cohérence. Plus il y a de cohérence dans l'émergence des solutions, plus tu peux te dire qu'il va y avoir de la performance. Il y a le corps, l'émotion, tiens, c'est marrant, c'est à peu près les mêmes réponses. Et au niveau mental, tiens, c'est marrant parce que c'est à peu près les mêmes réponses. Et donc ça, c'est intéressant. Donc on a toutes ces choses-là d'un point de vue performance. Et puis, bon, c'est... hyper vaste parce que pour moi ça part aussi d'un besoin, c'est-à-dire que dans un travail d'accompagnement, dans un mode plutôt coaching, un coaching c'est partir d'un objectif et puis trouver des solutions pour pouvoir aboutir à la résolution de cet objectif, ou à l'atteinte de cet objectif. Donc on est dans ce schéma-là, ce qui fait que les athlètes, ou même les individuels ou collectifs en général, quand ils viennent travailler, Ils viennent me voir déjà avec une demande. Et moi, je les briefe déjà en disant, mais quelque part, pas de questions, pas de réponses. Je ne suis pas magicien et je ne vais pas juste te faire de la préparation mentale en te donnant plein de trucs. Ça ne sera pas cohérent si tu ne veux pas aller dans une direction précise. Donc, qu'est-ce que tu aimerais qu'il se passe pour toi aujourd'hui ? C'est quoi ton actualité ? Qu'est-ce qui est présent ? Qu'est-ce que tu as envie qu'il se passe ? Ou quelle est la problématique ? Mais tu vois, je transforme vite plutôt en direction à suivre plutôt qu'à camper dans le problème. J'ai ce problème-là. Tiens, je manque de régularité. Comme je manque de réalité, régularité, qu'est-ce que t'aimerais qu'il se passe pour toi ? Moi, j'aimerais être plus solide. C'est marrant, c'est pas la réponse que j'aurais attendue. J'aurais plutôt imaginé, tiens, je veux être plus régulier. Non, je suis pas régulier, moi ce que je veux être, c'est être plus solide, ou plus confiant, ou plus serein. Et à partir de là, on a l'objectif. Comment on fait pour être plus confiant, plus serein, plus lucide, ou autre ? Et là, on part, et ça veut dire qu'on casse les codes, quelque part, des gros mots. de la préparation mentale, de confiance, d'estime de soi, là, la personne vient pour de la régularité et elle, ce qu'elle veut, c'est être solide. Elle ne parle pas de confiance. Mais tu peux soupçonner qu'une fois qu'on aura trouvé les solutions pour qu'elle soit solide, oui, il y aura confiance, oui, il y aura estime de soi, oui, il y aura tout ça qui va s'aligner. Et c'est là où je te parlais d'écoute, c'est que si on n'écoute pas le besoin et la demande de la personne avec ses propres mots et ses propres métaphores, ses propres signes, on aura quelque chose qui ne sera pas en adéquation avec elle à la fin. Pour moi, ça, c'est vraiment important. Je joue sur les mots, mais dans les approches que j'ai développées et que je pratique, les mots, les signes, même le comportement du corps est très important. Donc ça, ça serait les athlètes, pour encore aller sur différentes domaines. Le côté entraîneur maintenant. Entraîneur ou manager, il peut avoir plus ou moins les mêmes problématiques, même lui, s'il n'aura pas besoin de faire comme ça ou comme ça, mais il aura besoin surtout de dialoguer. Un entraîneur, lui, un des principaux objectifs que je vois sur le terrain, c'est comment je fais pour communiquer et créer la relation de façon efficace. Donc, communication efficace, relation efficace. Et donc là, c'est pareil, on va partir dans plein de domaines. Ça peut passer par sa posture. C'est quoi ta posture de cadre ? Est-ce que tu parais tendu, stressé ? Est-ce que tu parles vite ? Est-ce que tu parles lentement ? Est-ce que tu dégages quelque chose ? Quel est ton charisme ? Il peut y avoir tout un tas de choses sur déjà ta posture. Et puis peut-être, il y a des entraîneurs ou des managers qui ont tendance à parler de façon très descendante. Donc, ils peuvent paraître blessants ou cassants, alors que ce n'est pas leur intention. Donc, c'est juste déjà avoir un miroir. Donc, avoir un coach, ça te permet d'avoir un miroir et puis de faire un pas de côté et de dire, ah ouais, je suis comme ça. Et en analyse de pratique, je te filme sur une séance de management, tu es devant tes employés, je te filme, on va débriefer. Tu vas me dire, c'est vraiment moi ça, vraiment je suis comme ça. Et là, c'est super intéressant parce que, oser se mettre un petit point d'identité sur ça, ça c'est un exercice qui est hyper enrichissant. Tu vois, si vous pouvez le faire, on peut le faire même à soi-même. Tu te filmes, tu te filmes en train de manager, tu te filmes en train d'entraîner. Et bien, déjà tu vas avoir un bon feedback. Et avoir un coach ou quelqu'un sur le bord qui t'aide, c'est hyper intéressant. Donc, il y a cette notion de posture, il y a cette notion de... communication, donc on y arrive un petit peu. Est-ce que tu parles vite ? Est-ce que tu parles lentement ? Est-ce que tes questions sont ouvertes ou est-ce que tes questions sont fermées ? Ça c'est... très très important, et la façon de questionner, pour moi, elle est assez centrale. Questionner, mais déjà en écouter. Donc si je mets les choses dans la lorde, c'est déjà est-ce que tu sais écouter ? Et on a beaucoup de personnes, et attention, je mets bien sans jugement, c'est d'intention positive, parce qu'on est aussi des fois dans le speed, et des fois d'intention positive. Je vais t'envoyer plein d'infos, et blablabla, je te fais presque un cours très descendant, en disant plus je t'en donne. Et mieux ça sera et tu vas performer. Sauf que le cerveau, à un moment donné, il va faire le tri. Donc, faire un recul sur soi. Dire, attends, si je parle beaucoup, est-ce que vraiment c'est pour l'aider lui ou est-ce que c'est pour me rassurer moi ? Et là, tu vois, il y a un travail d'accompagnement à faire. Et tu peux avoir ce cas de figure-là avec un entraîneur ou un manager qui va parler énormément. Et puis, en fait, ça va noyer tout le monde. Mais c'était plus pour se rassurer lui parce qu'il pense que ça va aider tout le monde plutôt que pour être efficace. Donc on va travailler sur ça. Tiens, si tu ralentis, si tu parles moins, est-ce que là c'est plus efficace ? Et tes questions, au lieu qu'elles soient tranchées, si je te donne un panel de questions ouvertes, teste-les pour voir. Et est-ce que ça marche ? Est-ce que ça donne des résultats ? Donc tu vois, c'est ce croisement-là. C'est pour ça que pour moi, BNDK, c'est compliqué. Parce que la posture, la communication, l'écoute, tout fait partie de l'humain. Et donc on est dans ces choses-là. Le relationnel, l'humain, la communication, ça c'est le côté manager, entraîneur. Ce côté relationnel qui va faire la transition sur le collectif, c'est que ça m'arrive régulièrement avec les entraîneurs de travailler sur le relationnel entraîneur-athlète. Parce qu'on a deux humains différents. Donc forcément, dans la façon de communiquer, c'est différent. Donc à certains moments, il y en a un qui va beaucoup s'exprimer, l'autre moins, beaucoup écouter, l'autre moins, et puis, ah tiens ! Si c'était trop facile, on va balancer un facteur stress là-dedans. Donc si on balance un facteur stress, il y en a qui, stressés, ne communiquent plus. C'est une huître. Comment tu fais avec ça ? Et puis d'autres qui vont parler, parler, parler, parler, parler. Comment tu fais avec ça ? Et là-dedans, ça peut créer des étincelles. Donc comment tu fais pour réguler ça et pour faire en sorte que les deux s'accordent sur un mode de communication pour être efficace ? Et donc ça, ça a été par exemple un accompagnement lors des Jeux de Tokyo. il y a maintenant 3-4 ans, où je travaillais avec un entraîneur et un athlète, on avait travaillé ça en amont, comment on fait pour avoir une relation, une communication efficace, et puis on l'avait symbolisé, et puis on l'avait accordé. C'est-à-dire qu'eux, ils l'avaient symbolisé sous forme de dessin, Tiens, moi, pour ma communication efficace, je suis comme un petit oiseau qui tatatatata, et puis moi, quand je communique efficacement, je suis plutôt comme une harpe légère qui donne des notes de musique, mais très très précises. Et tu vois, entre un oiseau et une herbe, c'est pas la même chose. C'est symbolique, mais ça donne une tendance. Donc comment tu fais ? Déjà, le fait d'entendre l'autre te dire Ah ok, toi t'es comme une harpe et toi t'es comme un petit oiseau je comprends mieux déjà. Je comprends mieux. Et sous stress, je suis plus une harpe, je suis une guitare électrique. Et sous stress, moi, je suis plus un petit oiseau, je suis un gros rabasse. Tu vois, c'est symbolique, mais ça donne une tendance de sous stress et non. Et c'est quand t'es pas sous stress. Et donc, quand tu croises tout ça, bah... tous les deux comment on construit, athlète et entraîneur, comment on construit une relation efficace. Moi, quand je suis harpe, là, si toi t'es rapace, ça marche. Donc, moi je veux bien alléger un petit peu, mais il va falloir que toi tu fasses un effort. Ou tiens, toi si t'es petit oiseau, et puis que là t'es guitare électrique, ok, moi il faut que je m'accorde. Donc l'entraîneur a des solutions concrètes, en disant, ah ok, là tu vas fonctionner comme ça, c'est pas la peine que je te parle plus. Là, il faut que je sois chirurgical dans mes mots. Il faut que je sois plutôt... précis et factuel que conceptuel. Il faut que je sois conceptuel quand t'es serein, mais il faut que je sois très précis et très factuel quand t'es stressé. Et inversement. Donc tu vois, cette compréhension de soi qu'on peut aller par différentes méthodes, dont le MBTI, dont je t'avais parlé, de comprendre sous stress comment je peux fonctionner, et aller croiser des infos, ça c'est hyper intéressant. Donc on a ce facteur-là, et puis on continue le truc, on a l'individuel, le manager-entraîneur, et puis le collectif. Sur le collectif, tout à l'heure, je te parlais de la spécificité de quelque part la vision partagée. Il faut avoir une vision partagée et un projet partagé. Et pour ça, on a les mêmes étapes de compréhension de soi, mais ça veut dire qu'on l'a à l'échelle collective. C'est-à-dire que si tu ne sais pas comment ton collègue fonctionne, ça va être plus difficile de travailler avec lui. Donc, travailler et puis... comprendre que par exemple il y en a dans des réunions qui vont rester au fond de la salle qui ne vont pas parler et si tu leur donnes pas la parole ils ne vont pas parler Donc cette personne-là, comment tu fais pour qu'elle soit une valeur ajoutée à ton entreprise ? Il faut que tu comprennes qu'elle fonctionne comme ça. Ce n'est pas qu'elle est juste introvertie à vouloir rester au fond de sa pièce, c'est juste que dans son mode de pensée, elle a besoin de connecter tout ça et elle prend des informations en même temps que ça parle. Par contre, elle ne sera pas du genre à balancer ça sur la table. Et puis tu as d'autres personnes qui ont tendance à monopoliser la parole. Et elles parlent, elles parlent, elles parlent, elles parlent, mais quelque part, ces personnes-là, c'est peut-être parce qu'en parlant, elles construisent leurs pensées. Donc tu as deux modes de personnalité qui sont différentes. On retrouve aussi sous ces modèles de Golden MBTI sur l'extraverti et introverti. Et puis déjà tu le comprends, tu peux te dire cette personne-là, elle n'agit pas comme l'autre. Donc si mon collègue là, il est plutôt en retrait, ce n'est pas mon style, mais il faut que je donne la parole. Et puis celui qui parle beaucoup, peut-être il faut que je le laisse s'exprimer. Mais si je suis manager, il faut que je le temporise aussi. pour laisser la parole à l'autre. Donc tu vois, il y a un jeu aussi à travailler sur les personnalités et mieux se comprendre pour mieux s'entendre et mieux s'écouter. Donc il y a ce travail-là. Après, il y a le fait de travailler sur une vision partagée ou un objectif partagé. Mais vers où on va ? C'est-à-dire que souvent, c'est dicté par le manager qui dit, là, moi, je veux une croissance à 4 chiffres pour l'année prochaine. Je pose ça au milieu de la table. On bosse, trouvant des solutions pour y arriver. Ça, ça veut dire que ça vient... que du manager. Pourquoi pas, c'est une modalité de travail, ça veut dire qu'après, il faut s'organiser autour de tout ça. Et puis, des fois, tu as des modalités de travail en disant, nous, on va se mettre tous autour de la table, le manager à même hauteur que les employés, et puis, tiens, en intelligence collective, on va travailler sur l'efficacité de notre collectif. Donc, on va travailler sur notre entreprise performante. Et quelque part, c'est l'objectif de départ, c'est l'état désiré, en coaching, qu'on appelle ça. Donc, l'état désiré, c'est entreprise performance. entreprise efficace. Comment on fait ? Donc là, moi je vais arriver et puis je vais mettre des situations en place pour faire en sorte que chacun puisse parler à la même hauteur parce que ça c'est un des facteurs essentiels pour un manager. Une des choses, si tu veux que ton entreprise puisse avoir quelque part une sérénité, une écologie au milieu de tout le monde, c'est que tout le monde puisse se sentir libre de s'exprimer. Donc il faut créer ce climat-là. Donc moi c'est mon rôle de créer ce climat-là et d'avoir une parole libre. et à temps égal pour tout le monde, libérer la parole, que tout le monde s'exprime des fois sur des choses très puissantes ou très perso ou très fortes. Et puis, une fois que tout le monde a parlé, de trouver l'objectif, les points communs. Et puis, s'il y a 10 personnes autour de la table, de mettre les 10 personnes à réfléchir sur, tiens, toi, efficacité, ça correspondra à quoi ? Moi, efficacité, ça passe par le fait de déjà, tous les matins, se voir au café. OK ? Moi, efficacité, ça passe par le fait de rendre tous les bilans vraiment à l'heure. Puis tiens, moi, efficacité, c'est plutôt faire des comptes rendus systématiques. Et tu vas faire et faire un peu popcorn. Intelligence collective, ça mousse, ça fait popcorn. Et puis là, tu as une masse d'informations. On a travaillé. Et puis dans tout ça, on a la vision collective. On sait où on va. On va tirer toutes ces pépites de toutes les personnes qui sont là pour en tirer un plan d'action. De tous ces popcorns, on va dire, de toutes ces pépites. Ok les gars, là maintenant on est 10, manager compris, c'est quoi le plan d'action ? Comment on réagit ou comment on agit pour performer ? Et là, il faut quelque chose de très très clair pour pouvoir après suivre d'étape en étape. Ce qui est le cas aussi pour tous les accompagnements individuels au collectif. Le plan d'action est quelque chose de nécessaire pour pouvoir avancer. Sans plan d'action, ça veut dire qu'on a fait une séance de coaching dans le vent, on va dire. Parce qu'on part sans rien. Et là... Comme je te disais tout au début, tu sais, de pouvoir débriefer régulièrement, c'est là où on va construire. Et donc avec une équipe, elle sort avec des pistes concrètes. OK, on y va. Sous combien ? Sous un mois. OK, sous un mois, on se revoit. Un mois après, on se revoit. Bon alors les gars, vous en êtes où ? Ah bah, il y a eu un frein. Tiens, il s'est passé ça. Là, ça a été positif. Et à partir de là, on reprend cette matière et on la retravaille jusqu'à temps que ça puisse avancer.

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Tout ça, je ne t'ai pas coupé parce qu'il y a beaucoup de questions qui viennent. Le plan d'action, ça me fait passer une analogie que j'avais entendue une fois, tu me diras si tu seras d'accord. C'est comme, il donnait l'exemple, c'est comme si je sais que je veux aller d'un point à un point B, que je prends ma voiture, que j'y vais, mais que par contre, je n'ai pas de tableau de bord. Je ne sais pas à quelle vitesse je vais, je ne sais pas si je dois accélérer ou ralentir, et je ne sais pas si j'ai de l'essence et si tout va bien. En fait, c'est à peu près ça, concrètement.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça, avec même, moi j'aime bien un concept qui est d'aller travailler sur l'inévitabilité de la performance. Tout un concept, pareil, mais l'inévitabilité de la performance, c'est quoi ? C'est qu'en travaillant, comme tu dis, sans forcément avoir le plan de route et tout ça, il faut se dire quand même, il n'y a pas de plan de route. Par contre, on est très confiant sur le fait qu'il n'y ait pas de plan de route. Donc, il y a un plan de route, on sait qu'on va être performant, ça va y arriver. Mais peut-être qu'on va prendre aussi la voie parallèle, l'itinéraire bis, parce qu'il y a eu des travaux inhabituels. Et puis, peut-être qu'il y a encore une autre solution qu'on ne connaît pas. Mais le fait de savoir tout ça, quelque part, la réussite, elle est inévitable. Dans tous les cas, on va arriver au point B. Et tu vois, dès qu'on est dans ce processus-là et de compréhension de ce processus-là, si tu incarnes le fait que, OK, c'est inévitable, ça va réussir, t'imagines bien qu'en termes de performance, en termes de confiance en soi, la confiance en soi... C'est ça. Donc, tu vois, on part dans des choses qui, pour moi, sont très importantes et qui m'inspirent beaucoup. C'est le côté un peu philosophique. C'est-à-dire que l'inévitabilité de la... performance ou le côté d'autres concepts, le côté indéformable, indestructible. Il y a des choses qu'on peut récupérer d'un concept et qu'on va aussi emmener dans une équipe ou dans une personnalité.

  • Speaker #1

    Tu as parlé de deux choses tout à l'heure. Tu parlais de la performance de l'individu, de son côté pro, son côté perso, etc. J'aime bien l'image du tabouret de la vie que tu as déjà dû entendre aussi. avec ses différents pieds en se disant si le pro va bien c'est cool mais si le perso va pas bien t'es mal si le côté famille va bien ça va mais si le quatrième pain ton toit intérieur va pas bien bah en gros sur tes quatre pieds t'en as deux qui foirent et tu t'y reviendras jamais t'es en équilibre sur trois ça peut tenir mais deux ça tient pas et j'aime bien cette analogie là que tu as interprété d'une différente façon de se dire bah en fait c'est un ensemble c'est hyper important de penser à cet ensemble là et à cet équilibre constant

  • Speaker #0

    Oui, et dans les accompagnements, alors moi j'aime bien plaisanter aussi, et tu vois je plaisante souvent sur ce sujet-là en disant, il y a un grand philosophe qui a dit tout est une histoire d'équilibre Et en plaisantant un petit peu, parce que c'est Tony Estanguet, qu'on connaît tous maintenant, triple champion olympique, et puis bon maintenant qu'on connaît largement, qui a écrit son livre à l'issue de sa troisième médaille olympique, et qui l'a intitulé Tout est une histoire d'équilibre Et en plus de travailler à une écaillakiste, Et bien, c'est parlant. Et effectivement, lui, il témoigne dans son livre de cette notion d'équilibre qu'il y a. Et l'équilibre, il est partout. Ça peut être un équilibre familial, perso, pro. Ça peut être un équilibre alimentaire. Ça peut être un équilibre mental. Ça peut être... Tu vois, l'équilibre, en fait, quelque part, il est un peu partout. Et on le retrouve en termes même de neurosciences. C'est quelque chose dans le corps aussi qui est très connu en termes d'homéostasie. On parle d'homéostasie sur l'équilibre général qu'il peut y avoir dans le corps. Et donc ça, c'est un terme qui vient du médical. Mais l'équilibre mental, pour moi, c'est primordial. Donc l'idée est aussi d'aller chercher cette homéostasie humaine dans un équilibre global.

  • Speaker #1

    Tu faisais le parallèle tout à l'heure avec la bibliothèque. On a bien compris que tu parlais du cerveau. Et tu as aussi autre chose dont tu as parlé, c'est la relation corps-coeur-esprit et surtout cette émotion et cette volonté. quête si je puis dire d'alignement entre les trois et que l'un sans l'autre bcd reste ça fonctionne pas ou justement si on n'est pas aligné on n'est pas vrai déjà avec soi c'est difficile de l'être avec l'extérieur oui cette notion d'alignement elle

  • Speaker #0

    est elle est centrale je dis centrale parce que finalement il ya plein de trucs qui sont on pourrait mettre au centre donc c'est un peu biaisé donc Mais cet équilibre et cet alignement, en tout cas, c'est aussi métaphorique. Et les métaphores, pour moi, c'est très important dans le travail avec les personnes, parce qu'en faisant une métaphore, on sait que ça branche tout de suite le cerveau ou le corps. Donc parler en termes de métaphore, ça marche bien. Quand on parle d'alignement, on parle d'une métaphore. Qu'est-ce que l'alignement ? Et l'alignement, est-ce que c'est corps, cœur ? cerveau et est-ce que c'est un alignement dans ce sens là ou est-ce que c'est un alignement dans ce sens là tu vois et puis même à un moment donné l'alignement en le questionnant est-ce qu'il est vraiment que comme ça est-ce qu'un alignement c'est pas horizontal et dans certains accompagnements j'ai déjà eu c'est à dire qu'on peut parler alignement puis c'est souvent on dit bah tiens alors est-ce que t'es bien aligné avec toi même jusqu'au jour où en fait il y a quelqu'un qui a un flash en disant mais en fait maintenant que j'y pense mon alignement en fait il est comme ça Et mes entraîneurs, ils m'ont toujours parlé d'être aligné comme ça. Et dans ma posture, dans mon corporel, dans ma façon de faire tous les jours, j'ai toujours cherché à être comme ça. En fait, moi, je ne suis pas aligné comme ça, je suis aligné comme ça, à l'horizontale. C'est symbolique, mais pour le coup, tu vois, ce jour-là, la personne, ça a vraiment fait un flash. Et d'autant plus que cette personne, c'était moi. Donc tu vois, je peux facilement en parler. Et donc moi, je l'ai vécu comme ça, et je l'ai vécu, après je l'ai vu sur d'autres personnes. Et en fait, pour moi, ça a une cohérence dans un sens ou dans un autre. Donc je trouve que c'est bien de parler d'alignement, mais comme depuis le début, tu vois, je reste un peu sur les mêmes lignes. Il y a le mot concept, mais qu'est-ce que tu mets derrière, comment tu te l'appropries ? Être aligné, ok. Est-ce que tu es aligné avec toi-même ? Oui. Est-ce que je suis aligné dans la tête, dans le cerveau, sur les épaules, sur les jambes, sur les pieds ? C'est quoi ton alignement en fait ? Et puis si c'est un alignement en travers, tu sais quoi ? Tu es équilibré dans un parfait déséquilibre et banco. Et c'est ok, tu vois, et c'est ok. Et la plupart des personnes, en général, ils sont un peu là-dedans quand même. Il faut se dire qu'on est tous plutôt bien équilibrés dans un parfait déséquilibre.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de bien se connaître et que ce déséquilibre ne fasse pas peur.

  • Speaker #0

    Et de l'accepter. Et de l'accepter. Voilà. Et ce facteur acceptation, il est très important à aller travailler. Et comment tu fais pour accepter ? Et donc, tu vois, ça, ça a été des sujets qui ont été vraiment importants sur ces Jeux de Paris 2024. Parce que quand tu passes d'un sport relativement confidentiel, où vraiment dans les grandes échéances de championnat du monde, tu as 3-4 000 personnes. Et là, tu en as 15 000 qui vont être là et qui vont crier ton nom. comment tu fais pour vivre l'événement déjà à fond parce que tu te dis depuis des années que ça tu veux le faire et puis ça serait dommage le jour j'ai de te dire en fait maintenant j'ai le coup de mettre à zéro je pars non comment tu fais pour le vivre à fond pour le vivre à fond en 1 souvent une solution qui est trouvée par les athlètes c'est à dire bah faut que j'accepte donc j'accepte là pour le coup cet alignement j'accepte ce qui se passe dans ma tête là ma tête elle va dans tous les sens tu sais quoi je l'accepte Je suis à trois secondes du start et j'accepte. C'est comme ça, c'est comme ça. Et puis émotionnellement, ça crépine dans tous les sens. Là, j'ai des émotions, j'en peux plus. Je suis entre larmes, rigoles. Je ne sais plus où je suis. Mais peu importe, j'accepte. Et corporellement, j'ai les bras qui font comme ça. Et ça peut paraître dingue, mais un champion olympique, concrètement, dans ses starts, il est potentiellement comme ça. Il n'est pas juste zen en se disant, tiens, c'est un... C'est un monstre de sérénité, c'est un monstre de confiance. Non, un champion olympique, un champion du monde, une championne, c'est aussi quelqu'un qui a peur. Mais par contre, à la différence près, cette peur, elle est acceptée et elle est alignée. Donc ok, j'ai peur, par contre, je vais faire avec cette peur et je me suis entraîné à faire avec cette peur. Ce qui est déjà, en termes de préparation mentale, vraiment, il y a un boulevard à travailler. Un sportif ou même... quelqu'un qui est dans d'autres domaines, la majorité du temps, il va travailler dans des conditions où tout va bien. Tel entraînement, bon, tu n'as pas trop de pression, c'est bien, tu viens de sortir de chez toi, tac, tac, tac, tu vas faire ton run, tu vas faire ton truc de judo, tu vas faire ton match. Quelque part, tu n'as pas trop de pression. Mais le jour où tu vas être vraiment avec un enjeu fort, comment tu fais ? Si on relativise en se disant, le jour J, tu sais quoi, on va miser sur ça. Le jour J... tu ne seras pas à 100%. Comment ça, je ne vais pas être à 100% ? Mise, fais une hypothèse que peut-être que le jour J, tu ne seras qu'à 80% de ce que tu fais là, tout de suite, au quotidien. Ah, si tu es à 80%, tu sais quoi, ton job, ça va être d'être à 79,9% ce jour-là, ou à 80% vraiment max, mais surtout pas à 81%. À 81%, tu as une chance de flancher. Mais comme les gens sont compétiteurs, les athlètes sont compétiteurs, beaucoup n'acceptent pas qu'ils soient 80% de leur max pour ces différents facteurs de fébrilité mentale ou d'un symptôme on va dire juste de symptômes et ils veulent en faire trop et quand ils en font trop c'est là où il y a une erreur il y a un truc qui foire tu veux compenser du coup tu veux compenser tu fais des choses que tu ne sais pas faire et donc cette fameuse théorie de dire il faut faire 110% pour moi c'est pas cohérent c'est apprend plutôt à élever ton niveau à l'entraînement pour faire en sorte que tu sois plus fort en course. Donc à l'entraînement, tu es à 100%, en course, tu es à 80%, monte tes curseurs pour faire en sorte que ce 80% d'entraînement de course, il soit plus haut, et ton 100% d'entraînement, il soit plus haut. Donc bosse dans des situations complexes, c'est là où tu seras le plus efficace en compétition. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est hyper intéressant ce que tu dis, parce que je voulais revenir sur un sujet, et tu as donné l'exemple, justement de... d'accepter ça, d'avoir cette préparation mentale et de s'être conditionné et de ne pas avoir ces interférences qui viennent justement te bloquer. Et en même temps, tu as eu le contre-exemple qui a été évoqué, du coup, ils en ont parlé aussi, sur la deuxième semaine, sur la partie athlétisme. En disant, nous, en fait, on n'a pas réussi parce qu'il y avait 4000 personnes, il y avait une attente autodidacte. Et en fait, au lieu que ce soit galvanisant, ça nous a bloqués.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est vraiment sur les deux semaines, cet exemple et ce contre-exemple lors de ces JO.

  • Speaker #0

    Et c'est même général sur des gros événements qui vont se faire en France. D'où l'importance aussi de l'identifier avec le préparementale ou le coach d'équipe. Parce que c'est des choses qui, à l'heure actuelle, on est dans le débriefing des Jeux Olympiques, et donc c'est des choses qu'on entend aussi. Certains athlètes ou entraîneurs, ou staff, se disent là on avait bien anticipé le fait que ça va être très spécifique, très particulier, et puis d'autres le savaient, mais n'avaient pas mesuré que ça puisse être aussi gros que ça. Donc le fait de pouvoir l'anticiper et de trouver des solutions pour déjà l'intégrer, c'est déjà... un premier gage de performance. Et tu sais, des fois, ça ne tient pas à grand-chose. C'est déjà juste avoir une discussion avec une personne en se disant, mais tu sais que peut-être que ce qui va se passer, ça va être encore plus fort ou plus haut que ce que tu as imaginé. Peut-être qu'en fait, dès ton premier run ou dès ton premier truc, tu vas être premier. Et ça ne s'est jamais arrivé. Dès les qualifications, tu es premier. Ou dès les premières compétitions, il va y avoir 10 000 personnes. Tu n'as jamais vécu ça. Et si on se projette... quelle solution tu pourrais mettre en place pour gérer mentalement, émotionnellement, corporellement. Et donc là, tu vois, on va retrouver aussi ces trois endroits sur lesquels, pour moi, il est important de discuter. Donc c'est des choses, par exemple, qu'on a fait avec mes athlètes et mes entraîneurs. On évoque le sujet. Tu sais qu'il va y avoir 15 000 personnes. Ouais, ouais, ouais, je sais. OK. Comment tu fais quand il va y avoir énormément de bruit ? Parce que là, tu n'entendras rien. Ah oui, je n'avais pas perçu qu'il allait y avoir ça. Et comment tu vas faire ? quand tu vas être sur le start, et que tu vas les voir, les 15 000 personnes. Parce que t'as pas l'habitude de ça. Ah ouais. Bon, ben, là, si c'est ça, je vais trouver un moment pour m'isoler à cet endroit-là, où, justement, quand je sais qu'il y a les gens, plutôt que de les esquiver du regard, tu sais quoi ? Moi, ce que je vais faire, c'est vraiment les... Je vais rentrer dedans. Je vais rentrer dedans du regard, parce que ça va me permettre d'accepter, et au moins, je vais le prendre, et une fois que je les ai bien vus, c'est OK. Et donc, tu vois, tu retrouves encore ce système de la solution, elle est personnelle. Et tu vas voir que ça va évoluer.

  • Speaker #1

    Justement, tu parlais des debriefings que vous faites en ce moment par rapport aux JO. J'imagine que c'est une aide précieuse et un vrai instrument aussi pour la suite.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Là, on est en plein dedans sur les debriefings. Donc, ce qui est intéressant, c'est qu'il y a tout un tas de debriefings. Parce qu'un debriefing, ça peut durer très longtemps. Et puis, ça peut être à différents étages, entre les athlètes, les entraîneurs. Et puis là, tu vois, ça se fait même d'un point de vue national par l'ANS, l'Agence Nationale du Sport, donc au niveau vraiment ministériel et puis vraiment des institutions. Et c'est vraiment intéressant le travail qu'ils ont fourni là pour la préparation des Jeux, parce qu'il y a vraiment ce suivi à la fois qui a été fait sur les entraîneurs, sur les athlètes. Il y a des dispositifs d'accompagnement même sur le mental qui ont été faits. Et il y a aussi même ce côté débriefing qui est en train d'être mené. par l'Agence Nationale du Sport et à l'intérieur des fédérations, où là, ils sont en recherche de quelque part, trouver en résumé les compétences clés qui sont nécessaires à la performance. Donc, qu'est-ce que tu as su faire d'efficace ? Qu'est-ce qui est important pour performer ? Qu'est-ce qui t'a permis des fois de passer un cap ? Ou qu'est-ce qui s'est passé et puis à un moment donné, ça a switché, ça a passé un cap ? Et d'un autre côté, capitaliser sur l'efficace et capitaliser aussi sur les étrangers. S'ils ont été devant nous ou si nous on fait mieux qu'eux, quels sont leurs comportements ou quels sont leurs compétences clés que nous on n'a pas ? Et tu vois, les questions vont très larges. Ça va à la fois sur l'équipement technique, matériel, sur les datas. Aujourd'hui, on est dans la recherche de datas, c'est hyper important. Donc, notre rôle, en tout cas d'accompagnateur coach à ce moment-là, donc là c'est plutôt la casquette coach, écoute et questionnement, c'est de... aider encore cette fameuse bibliothèque à se réorganiser, à se dire, ah ouais, mais maintenant que tu me poses la question, quand je vois les Australiens qui font ça, ils sont tout le temps en train de prendre des datas sur ça, je pense que sur le start, eux, je pense qu'ils ont une longueur d'avance sur nous. Mais en même temps, quand je regarde tout le monde, je vois que nous, en termes de nombre de confrontations qu'on a faites et puis de prises d'informations sur le matériel, développement technologique, là, nous, on est en avance sur la data et sur le matériel. Et tu vois, notre rôle de coach accompagnateur, c'est de récolter toutes ces informations-là, d'en faire un compte-rendu et puis de le fournir comme quelque part déjà une direction. Toutes les fédérations et tous les entraîneurs et tous les staffs vont retravailler. Maintenant, on a quelque part toute cette matière précieuse. Comment on fait pour la retransformer en plan d'action ? On retrouve ce côté coaching. C'est qu'une information, elle ne sert à rien si elle n'est pas transformée en plan d'action ou de réaction.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt dans la préparation mentale, mais aussi d'une manière générale, de faire des debriefings, chose qui n'est pas tout le temps ancrée dans les actions.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est primordial. C'est quelque chose qui... qui, je pense, n'est pas suffisamment soulignée dans le côté prépa mental. C'est-à-dire que ce qui est beaucoup répandu sur la préparation mentale, c'est effectivement ces fameux outils qui te permettent d'être mieux en focus, en attention, en concentration, en relâchement, en stress, tout ça. Mais on ne parle jamais de l'accompagnement humain sur tous ces debriefings. Et comme je disais, on peut en parler un peu au début. Pour moi, c'est indispensable et c'est ça qui fait la richesse. C'est le bilan qu'on fait avec les entraîneurs et les athlètes sur lesquels on travaille, sur une Olympiade, et qui, en plus, ont performé soit sur les Jeux, mais aussi sur le circuit international, parce qu'il y a des athlètes qui n'ont pas fait les Jeux, mais qui sont très performants au niveau international. Donc, tous ces athlètes-là, c'est des athlètes et des staffs qui ont su travailler en symbiose, en croisement, et puis avec qui on a énormément, entre guillemets, débriefé. Le mot est... pas forcément le même, mais quelque part c'est ça, c'est débriefer de ce qui s'est passé d'un point de vue mental, d'un point de vue systémique, ce qu'on appelle le côté systémique, c'est ce qu'on a parlé tout à l'heure, tu sais, c'est savoir tout ce qui se passe dans tous les registres scolaires, persos, et tout ça, savoir si tout ça s'est équilibré, si tout ça s'est performant, et si on peut débriefer de ça, très rapidement, on voit qu'il y a une porte, et la porte, il faut l'ouvrir, il faut aller voir ce qu'il y a derrière. Ça peut être joli comme pas joli. Et puis, il faut y aller. Si ce n'est pas joli, il faut y aller. Et tant mieux. Merci d'avoir ouvert une porte qui n'est pas jolie. On va pouvoir construire. Autrement, c'est joli. Et surtout, ça, il ne faut pas l'oublier. Il faut le remettre en place.

  • Speaker #1

    On arrive bientôt à la fin de cet épisode. J'aurais aimé parler d'un sujet avec toi. D'ailleurs, ça me fait penser, j'ai oublié d'en parler, sur l'alignement corps-cœur-esprit-émotion-esprit-mental. Il y a le podcast avec Nathan Robadia que vous pouvez retrouver ici ou là. On a aussi parlé de ce sujet-là, donc ça fait une boucle parfaite, une continuité parfaite de ce que tu as dit. Tu as développé aussi une méthode avec un ami à toi qui est ostéopathe, si je ne dis pas de bêtises, sur la clear inside. Est-ce que tu pourrais en parler de cette méthode-là ?

  • Speaker #0

    Oui, avec plaisir. Je dirais avec plaisir parce que moi, c'est ma passion de pouvoir croiser et partir dans l'essence.

  • Speaker #1

    Le côté tiroir, le côté... Voilà,

  • Speaker #0

    d'aller chercher et d'aller chercher cette... ce complément d'information et de croisement. Et donc, effectivement, on a mis un profil Covid, on va dire, et notre confinement. Donc, j'ai la chance de travailler avec un très bon ami à moi qui s'appelle Antoine Stéphan, qui est ostéopathe. Donc, lui, il est du côté de Saint-Malo. On fait une bonne diagonale par rapport à Pau. Lui, il travaille aussi dans l'accompagnement d'équipes professionnelles, d'artistes, de grands navigateurs. professionnels aussi de la télévision et autres. Et donc, on se connaît notamment grâce au canoë-kayak parce qu'on a fait nos armes ensemble en équipe de France il y a déjà plus de 15 ans. Et à un moment donné, lui, il a commencé à développer une méthode d'ostéopathie debout qui permet de travailler au bord d'un terrain, au bord d'un bassin de kayak ou n'importe où et sans forcément plus enlever tes habits. Donc, ça permet vraiment de travailler sur de l'ostéo. dans des conditions qui sont vraiment intéressantes et ouvertes. Et puis de mon côté, j'ai travaillé sur une approche qui s'appelle le clean coaching, sur lequel je me suis beaucoup formé avec quelqu'un qui m'inspire beaucoup, qui est Richard Ouvrard, et qui travaille beaucoup aussi lui avec d'autres équipes de sport. Et donc me formant à cette approche de clean coaching, c'est une approche qui est basée sur du questionnement clean, c'est-à-dire propre, c'est-à-dire que tu ne fais que des questions ouvertes. qui amènent progressivement à toucher les processus inconscients. Et puis, ça va te permettre de modéliser des savoir-faire efficaces sous forme de métaphores. C'est-à-dire qu'en te questionnant vraiment de façon ouverte, à un moment donné, tu vas un peu lâcher prise. Et puis, si on questionne ta gestuelle sur un geste de baseball, tu vas dire, ah ouais, OK, mon geste de baseball, c'est comme si c'était un grand ressort qui part de l'épaule, qui va jusqu'à la main. Et quand je me concentre sur ce grand ressort, Bah tiens, je me sens confiant et solide sur mes pieds. blablabla donc tu as une émergence de mots clés et d'image mentale et dans le corps qui sont très personnels donc moi je vais les réutiliser et puis on va aller dans le sport avec ça et puis de ça j'ai commencé à le tester sur des personnes qui avaient une douleur ayant plusieurs amis puis de la famille surpo qui est ostéo et kiné il m'a envoyé des gens en préparation mentale et puis tiens je testais ça puis tiens il n'y avait plus de douleur ou tiens là ça s'est atténué tout ça donc J'ai montré ça à Antoine. Il m'a dit, mais tiens, ton truc là, j'ai récupéré des sensations dans un pied que j'avais perdu. Et puis, tiens, j'ai testé ça sur des patients. Il y a des choses à faire. Donc, là, on s'est mis en mode résidence d'artiste, comme il aime bien appeler ça, parce qu'il est musicien aussi. Et puis, on a travaillé là-dessus. Puis, sur nos vacances, on a fait venir des gens, les nuits de son cabinet, qui avaient vraiment des douleurs chroniques sur de la fibromyalgie, de l'algodystrophie, même des choses sur des acouphènes. ou autre chose. Et puis, on a travaillé vraiment, quelque part, à quatre mains ou à deux mains sur le corps, plus ou moins à la parole. Et puis, lui était sur le corps, debout, en travaillant en ostéo. Et puis, en fait, il sentait qu'il y avait des choses qui se passaient au fur et à mesure que la personne donnait ses réponses via moi, mon questionnement. Donc, on n'est pas tout à fait dans quelque chose... On est proche de l'hypnose, mais on n'y est pas totalement. C'est-à-dire que la personne... Elle va jongler un petit peu entre le conscient et l'inconscient. Donc des fois, elle va lâcher prise, ce qui fait que le corps va lâcher aussi. Des fois, elle va reprendre conscience de quelque chose. Peut-être que justement, le corps va lâcher prise ailleurs. Et le fait de travailler debout va nous permettre de travailler aussi dans un espace illimité. C'est-à-dire que tu pourrais imaginer que tu vas chez ton kiné et ton ostéo. La plupart du temps, tu vas travailler sur la table. C'est efficace parce que les professionnels sont très bons. Nous, ce qu'on a développé, c'est de dire, tiens... si on travaille debout, si tu travailles là dans le coin face au mur on prend le pari et puis on va même le vérifier que cet espace là n'a pas le même effet sur ton cerveau et sur ton corps que si on fait une séance d'ostéo dans ce coin là ou face à la montagne dehors et tu peux facilement imaginer que la personne qui est dans un coin là ou face à une poubelle par contre si elle se met debout face à une montagne il y a quelque chose qui se passe dans le corps Donc le fait de travailler deux mots et la faire bouger dans l'espace, on a cette combinaison qui s'opère. Et donc on est parti vraiment de cette passion et de cette recherche. On dit tiens, il y a des choses qui se passent. Donc on a créé cette approche, cette méthode sur laquelle on forme des néquinés, des ostéos et des médecins. Et puis de ça, c'est surtout Antoine qui est spécialisé, c'est l'ostéo vraiment spécialisé là-dedans. Moi ponctuellement, ça m'a permis de... d'apprendre des choses sur le médical. Donc je m'en suis beaucoup inspiré sur certains modèles au niveau médical qu'on retrouve aussi dans la performance, de comprendre mieux le corps, ce qui est important sur le sport. Donc moi, ça me donne, si tu veux, aussi cette culture et cette approche globale. Je travaille sur le corps, l'émotion, tout ça. Mais tiens, le corps, d'un point de vue ostéo, d'un point de vue médical, tiens, ça se justifie. Et grâce à lui, comme c'est un dingue aussi de recherche en neurosciences et en justification, quand tu crées une méthode, l'important aussi, ça va être que ça marche, ok, mais il faut aussi que d'un point de vue scientifique, ça se tienne. Autrement, on n'a pas le même poids. Et donc, lui, il s'est passionné par ça. Donc, on a eu des études qui ont commencé à se monter avec différents stagiaires dans les écoles d'ostéo qui ont pris notre méthode comme référence. et qui ont eu... Il y en a une qui a été majeure de sa promo en ostéo, une autre aussi qui a été très bien notée l'année dernière, donc qui commence déjà à trouver des justifications dans les textes sur ça. Et puis Antoine, lui, est allé chercher un diplôme universitaire de la douleur, et maintenant il est formateur dans les neurosciences de la douleur, et puis il fait des conférences à Genève, ailleurs, à différents endroits. Et donc, il y a beaucoup de choses aujourd'hui qui tendent à justifier. Je suis toujours avec des précautions, parce que... Comme on disait, l'humain est complexe. De dire une méthode ou une chose est forcément la recette magique. Pour moi, je me méfie toujours de ces choses-là. Donc de dire, on a une approche comme plein d'autres qui marchent, mais par contre la nôtre, elle est vraiment atypique. Et puis, elle développe certaines choses. Et on voit que les questions ouvertes, ça provoque des choses sur le cerveau. Et on a des écrits là-dessus. Et puis, le fait de travailler debout, Tiens, ça apporte aussi quelque chose, parce qu'en termes d'équilibre, de proprioception dans l'espace, tiens, ça apporte quelque chose. Et puis en termes de peur ou de phobie... Il y a certaines personnes qui ne sont pas à l'aise sur une table. Donc, de nouveau, en fait, c'est plus facile. Et puis, le fait de travailler aussi avec des images, parce qu'on vient sur des images mentales, on commence à avoir des écrits sur le fait que les images mentales, ça a un effet aussi sur le corps. Et puis, tout ça vient se mettre dans des recherches qui sont actuelles, qui sont sur un nouveau sens qui s'appelle l'interoception. Et l'interoception, si tu veux, c'est le sens... ta capacité à entendre et écouter ce qui se passe à l'intérieur de ton corps. Donc c'est par exemple la sensation de soif, le fait d'entendre tes battements de ton cœur, c'est les frissons que tu peux avoir. C'est un sens qui est un peu différent du toucher, du kinesthésique, ou du visuel, de l'auditif. Donc c'est un sens qui vient quelque part au cœur de cette méthode-là, l'interoception, qui est aussi caractérisée par ce qu'on appelle la cognition incarnée. Cognition incarnée, c'est l'intelligence quelque part du corps. Et donc, le fait de travailler sur mental et corps, voire émotion, là, on a aussi tout. C'est-à-dire qu'on invite le mental à l'intérieur du corps dans une séance d'ostéo. Et le fait d'impliquer la personne dans le mental, vraiment, il y a des choses qui se transforment et qui se débloquent. Là, tu vois, on peut encore en parler. C'est vraiment passionnant. Et ça... ouvre encore la perspective de l'humain et ça ouvre aussi, ça pète un petit peu les côtes de dire qu'il y a le mental et vraiment, le mental, c'est que le cerveau. Il y a le corps, il n'y a que le corps. Les émotions, il n'y a que les émotions. Pour moi, c'est plus complexe que ça.

  • Speaker #1

    Une dernière question pour parler de toi un peu. Toi qui viens farfouiller partout, qui a une multitude d'expériences sur différents sujets. Quel est le meilleur conseil que l'on t'ait donné dans la vie ou que tu as eu l'opportunité d'avoir, de recevoir ? Si c'est toujours difficile, en trouver un,

  • Speaker #0

    est-ce que... Eh bien moi j'en aurais au moins deux. Ah,

  • Speaker #1

    allez, je t'accepte.

  • Speaker #0

    La première chose, c'est... Pète-toi la gueule. Casse-toi la gueule. C'est-à-dire que... On m'a dit ça, mais vas-y, fais des erreurs. Ouse faire des erreurs. Parce que tu seras plus riche et tu vas trouver des solutions pour pouvoir grandir. Et aujourd'hui, un sportif ou même beaucoup de monde passe souvent un blocage par là. C'est que la séance doit être parfaite, la réalisation doit être parfaite. Même si je sors d'une grosse semaine fatiguée, même si je sors d'un examen, je vais tout le temps chercher, même à l'entraînement, je vais chercher la perfection. Sauf que non. Donc ose te planter, ça, ça serait la première chose. Ose faire l'imparfait. Quelque part, je vais prendre le parfaitement imparfait. Et on est tous parfaitement imparfaits, je pense. J'espère ne froisser personne. Mais en tout cas, moi j'estime être parfaitement imparfait et je l'assume à fond. Et je trouve que c'est justement là où est l'exceptionnel. C'est là où on peut se démarquer des autres en étant parfaitement imparfait. Et là, on crée de la performance. Et puis, le troisième conseil que je vais avoir, c'est... Pratique, pratique, pratique, pratique, pratique, pratique. Il faut avoir de l'expérience dans la vie pour pouvoir s'inspirer de tout un tas de choses. Et sans pratique, il n'y a pas d'évolution. Donc pour un professionnel, je m'adresse aux gens qui sortent de formation de prépa mentale ou de coach ou autre, la différence que vous ferez sur le terrain, c'est que vous allez pratiquer. Quelqu'un qui n'a pas de problème n'aura pas de remédiation. à faire et on verra une vraie différence entre quelqu'un qui fait juste une belle théorie et quelqu'un qui est en capacité de le mettre en relief parce que il a une vie parce qu'il a il a plein de choses il a des expériences et ça tu vois je suis souvent le pour moi les grandes inspirations que j'ai eues dans ma vie c'est que il ya des coachs et des personnes qui m'ont inspiré mais il ya aussi des personnes âgées des grands parents qui m'ont inspiré Et c'est des personnes qui ont vécu la guerre, qui ont vécu plein de trucs, mais qui ont eu une justesse dans l'écoute, dans les propos, et qui, grâce à cette expérience de vie, sont en capacité de te donner un conseil chirurgical, quelque part, où tu te dis, non mais là, t'as pas fait de formation, t'as pas fait machin, mais t'as eu l'école de la vie. Bah juste, vis en fait. Mon conseil, c'est vis, ose l'imparfait, vas-y à fond. Ose te planter et puis fais de l'expérimentation et tu vas voir que ça va être bien.

  • Speaker #1

    Et toi qui rencontres des personnes inspirantes, quelle était ta dernière rencontre inspirante justement ?

  • Speaker #0

    Ma dernière rencontre inspirante, c'est difficile à dire parce que dans mon métier, tel que je le vis, je travaille sur moi pour vivre l'inspiration au quotidien. C'est-à-dire que quelque part, je vais me chercher un shoot d'inspiration partout. Et tu vois, là, je le prends là, tout de suite. Grâce à tes questions que tu me rends, ça m'inspire par moi-même, par toi, ce que tu me dis, ton parcours. Je découvre ce lieu. Forcément, ça m'inspire. Il y a des choses qui m'inspirent. J'ai des personnes dans le coaching, des Richard Ouvrard, des Isabelle Instouchospe, des Sylvain Curigny. Il y a des noms, je peux en citer un paquet. Mais il y a aussi tous ces athlètes qui m'ont inspiré et qui m'inspirent. En fait, j'estime avoir une chance inouïe de... d'avoir cette capacité à m'inspirer et puis de rencontrer ces gens-là. J'ai vraiment eu une chance d'être dans ce milieu du haut niveau depuis très jeune et de côtoyer des athlètes et des personnes qui sont atypiques, on va dire, ou qui ont développé des choses. Et la semaine dernière, je prenais un sandwich avec une athlète médaillée olympique. Et on se disait ça, je disais, mais regarde, juste là, on prend un sandwich. on se fait notre popote, mais rien que là, savoure. Moi, je savoure le fait que c'est génial. Je suis dans l'inspiration de ce qui se passe. Et puis, je vais discuter avec un jeune qui commence juste à faire une activité. Ça m'inspire. Je vais discuter avec un ancien jeune que j'ai formé sur un diplôme d'entraîneur. Waouh, le parcours que tu as eu, c'est hyper inspirant. Tu vois, il n'y a pas que l'inspiration, elle est partout. Elle est chez les gens, elle est dans les paysages. Tu vois, ici, on a quand même une région magnifique pour être inspiré. Il y a, voilà, tu vois, moi, tous tes sujets, tu vois, avec les unes, la contemplation, on va dire.

  • Speaker #1

    Contempler les sujets, la bonne main, son inspiration.

  • Speaker #0

    Inspiration, une méthode, un truc. Et l'humain, voilà. L'humain et la nature, on va dire, j'ai la chance d'être inspiré jusqu'à la fin de ma vie. Là, j'ai mon... J'ai ce qu'il faut, quoi.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Pierre Deveau,

  • Speaker #0

    pour ce que tu as fait. pour cette invitation.

  • Speaker #1

    On espère qu'on vous a inspiré pendant cet heure et quart ensemble et surtout toi. Moi, je n'ai fait que faire le relais et c'était un très beau moment de partage. Quant à moi, je vous dis à très bientôt sur un prochain épisode d'Inspiré qui est disponible sur toutes les plateformes audio. Également sur YouTube, sur cette nouvelle saison, vous pouvez retrouver l'épisode en vidéo. Je vous dis à très bientôt et très bonne journée. Salut !

Description

Comment la préparation mentale peut-elle transformer la carrière d'un athlète et l'aider à atteindre ses objectifs ? Dans cet épisode, je reçois Pierre Devaux, préparateur mental, coach et formateur. Pierre, originaire de Reims, a su allier son expérience d'athlète de haut niveau en kayak à son rôle d'entraîneur, et il partage avec nous son parcours.


Au fil de notre conversation, Pierre explique comment la préparation mentale a gagné en popularité, surtout dans le cadre des JO, et comment elle est désormais essentielle à tous les niveaux du sport. Il fait la distinction entre différentes approches de la préparation mentale, y compris le coaching mental et la psychologie du sport. Une phrase qui m'a particulièrement marqué durant notre échange est : "Accepter ses imperfections est la clé pour progresser."


En outre, Pierre présente une méthode innovante qu'il a développée en collaboration avec un ostéopathe, qui combine préparation mentale et techniques corporelles. Cette approche novatrice met en lumière l'importance de l'introspection dans la performance sportive, une notion qui mérite d'être explorée par tous ceux qui aspirent à exceller dans leur discipline.


Cet échange vous donnera des clés pour mieux comprendre les enjeux de la préparation mentale et comment elle peut transformer une carrière sportive. Que vous soyez athlète, entraîneur ou simplement passionné par le sport et l'entrepreneuriat, je suis certain que cet épisode va vous inspirer.


Vous pouvez retrouver Pierre sur Linkedin https://www.linkedin.com/in/pierredevauxcoaching/?originalSubdomain=fr

Sur Instagram : https://www.instagram.com/pierredevauxcoachingmental/

Sur Facebook : https://www.facebook.com/pierredevauxcoaching/?locale=fr_FR


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À mi-chemin entre podcast sport et entrepreneuriat, Inspirez vous offre des témoignages carrières captivants : anciens champions devenus entrepreneurs, coachs, fondateurs de start-ups ou dirigeants. Le podcast Inspirez est une véritable source d’inspiration sportive et d’inspirations professionnelles, destinée à celles et ceux qui veulent progresser, évoluer et s’ouvrir à de nouvelles perspectives.


🔍 Que vous soyez entrepreneur, sportif, étudiant, en reconversion ou tout simplement en quête d’inspiration, chaque interview et chaque rencontre inspirante vous apportera un regard renouvelé sur la résilience, la discipline, la créativité, et l’efficacité professionnelle.


💼 Inspirez – le podcast qui vous révèle, c’est bien plus qu’une émission : c’est un espace d’exploration humaine, où l’on parle avec franchise et profondeur d’entrepreneuriat, de parcours d’athlète, de reconversion, de vision, d’échecs constructifs et de succès durables.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Inspirer. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Pierre Deveau. Salut Pierre. Salut. Alors, tu es formateur, tu es accompagnateur de la performance humaine et mentale. Tu es également conseiller technique sportif, plein de termes, mais surtout ce que j'aimerais savoir, c'est comment toi tu expliquerais ton métier de façon ludique à un enfant de 5 ans ?

  • Speaker #1

    À un enfant de 5 ans, mon métier c'est d'accompagner l'humain, pour l'aider à réaliser ses performances, pour l'aider à réaliser ses projets, et quelque part pour se réaliser lui et être heureux dans ce qu'il fait.

  • Speaker #0

    Alors tu es préparateur mental, on appelle ça ce terme aussi, parmi tant d'autres. On a de plus en plus entendu ces derniers mois, notamment avec l'effet des JO, où ça a pris encore plus d'ampleur. J'ai l'impression que sur ces dernières années, est-ce que c'est quelque chose que tu as ressenti aussi de ton côté ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est quelque chose qui prend de l'ampleur. C'est quelque chose qu'on entend déjà depuis très longtemps. Parce que déjà il y a 20 ans, on se disait, la préparation mentale, c'est en train de prendre de l'ampleur. Et puis 20 ans après, on se dit, c'est encore en train de prendre de l'ampleur. Donc les choses effectivement commencent à s'ancrer, mais quelque part, vu de l'intérieur, ça va doucement. Ça va relativement doucement. On sait que c'est important, mais aujourd'hui, ça avance dans le bon sens. Et puis même au plus haut niveau des instances sportives, il y a des implications, notamment de l'Agence Nationale du Sport, des fédérations, des grands clubs, des équipes de France, qui de plus en plus mettent dans leur staff des personnes qui sont détenues à l'accompagnement mental.

  • Speaker #0

    Et donc la préparation mentale est très présente dans le sport, mais aussi de plus en plus chez les dirigeants et même chez les personnes, on va dire, le type de personnes. Quelle serait ta définition pour que les gens comprennent et mettent des mots sur ce qu'est la préparation mentale ? Qu'est-ce qu'un préparateur mental ?

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, je vais faire le distinguo avec différentes spécialités. C'est-à-dire que dans le champ du mental, en fait, aujourd'hui, il y a énormément de monde. Il y a énormément de choses qui font du bien. Et puis, ça passe même du premier niveau de discuter avec un ami, discuter avec sa famille, faire du sport. Tout ça, ça fait du bien au mental. Donc, on peut aussi avoir des activités de yoga, de sophrologie, de différentes choses. Et donc, sur le... préparation mentale on a tout le domaine des outils et des gens qui sont formés aussi pour pouvoir travailler sur des outils donc je citais la sophrologie mais ça peut être de la respiration aujourd'hui on a les bains froids on a de la visualisation mentale on a plein de choses ça pour moi c'est les outils de la préparation mentale si en gros je vais quelque part un peu te former à utiliser des outils qui vont permettre de te faire du bien au niveau mental voire corporelle. Et puis, il y a, pour moi, les psychologues qui sont dans le domaine aussi du sport, qui peuvent être sur la psychologie du sport, qui là vont avoir vraiment des spécificités pour aller détecter des choses et puis amener la personne à mieux se connaître, à mieux se trouver. Et puis, il y a aussi le domaine du coaching, ou moi ce que j'appelle aussi le coaching mental, c'est que là, quelque part, on est un peu à la frontière et à la croisée de tout ça, c'est qu'on va questionner par un système d'écoute et de questionnement, trouver en fait qu'est-ce qui, toi, te fait le plus de bien et quelle serait toi ta façon de faire pour que tu te sentes bien mentalement. Donc tu vois, en allant, en donnant un peu un exemple caricatural, c'est que, en préparation mentale, je pourrais te dire, bah tiens, souffle et respire de cette méthode-là, par exemple en cohérence cardiaque, qui est une respiration qui est très connue, ou respiration carrée. Tiens, on sait que ça ça a un impact sur le mental, et puis en coaching mental, c'est que je vais pas te donner la solution, je vais te questionner, et puis à force de te questionner, je vais te dire, bah tiens, le jour où t'étais bien et t'étais performant, comment tu fais pour respirer ? Et tu vas me dire, tiens, en fait, moi, je fais surtout des grandes inspirations et puis des petites. Donc, ça sort de la théorie, mais quelque part, par notre relation et le questionnement, par un coaching, c'est toi qui es venu sur cette façon de respirer qui te correspond le mieux. Donc, tu vois, on peut avoir différentes façons de faire. Et donc, c'est ça qui est super intéressant et enrichissant et inspirant, parce qu'on peut aller chercher dans différentes directions.

  • Speaker #0

    On va revenir sur tout ton parcours qui a été assez riche. Mais avant, déjà, enfin, tu... Tu devais y faire quoi ? Et quel a été ton parcours dès ta jeunesse ?

  • Speaker #1

    Moi, de mes très jeunes, ce que je voulais, c'était travailler dans le sport. Donc ça, ça a été... C'est bon, j'ai eu le cocher. Oui, ça s'était coché très, très rapidement. Et donc moi, je viens de la région Champagne-Ardenne. Je suis né à Reims. Et donc, j'ai fait mes armes et puis j'ai fait le début de mes études à Reims. Et puis, je viens d'un tout petit club qui s'appelle le FIGEP Bas-en-Cours. C'est un petit club de kayak sur une toute petite rillière qui s'appelle la Suippe. Et puis j'ai eu la chance de rencontrer des gens qui m'ont mis au bateau, qui m'ont appris des valeurs humaines que je transmets encore aujourd'hui, et qui m'ont donné le goût de la performance. Et donc, progressivement, je suis allé sur les compétitions, j'ai fait des compétitions, et puis je me suis dit, tiens, le sport, le canoe-kayak, c'est sympa. Et puis le fait d'être avec les copains, de se dépasser, et puis je me suis dit, tiens, si je pouvais en faire mon métier, tiens, il y a des choses qui existent, c'est être prof de sport. Et puis tiens, est-ce que je pourrais passer un concours, le machin ? Et donc, progressivement, en fait, je suis allé dans ce cursus-là, mais c'était déjà très tranché dans ma tête dès tout petit, et mes parents m'ont accompagné là-dedans, mes proches m'ont accompagné là-dedans.

  • Speaker #0

    Donc tu as eu un parcours de sportif d'abord dans le canoë ? Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. J'ai eu un parcours d'athlète de haut niveau dans les années 2000. Donc maintenant, ça remonte un petit peu. Mais dans les années 2000, j'étais en équipe de France de kayak en slalom. J'ai fait 4-5 années d'équipe de France sur des circuits de Coupe du Monde et de championnats internationaux.

  • Speaker #0

    Et par la suite, tu as rapidement été de l'autre côté de la barrière en étant entraîneur d'abord des juniors, je crois ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, tout à fait. Moi, j'ai passé ce concours de prof de sport, c'est ce que je voulais faire. Donc, j'ai mis le pied dedans. Et puis, au fil des missions et de l'avancement, je suis très rapidement passé du côté entraîneur. Et c'est ce que je voulais faire, donc tant mieux. Et donc, j'ai rapidement été détecté pour pouvoir être entraîneur des équipes de France sur les juniors. Et puis après, sur les moins de 23 ans. Et puis, j'étais sur un centre d'entraînement qu'on appelle un Pôle France à Nancy. Donc, j'étais référent entraîneur là-bas. Et puis après, je suis venu à Pau. cumuler sur tout ça. J'ai été une dizaine d'années entraîneur des équipes de France, en passant des juniors, des moins de 23 ans, des seniors élites en préparation vraiment terminale olympique mondiale. Et puis j'ai eu la chance d'avoir des sportifs et sportives des différents sexes et des différentes embarcations, ce qui a créé vraiment une richesse pour moi et c'est vraiment une chance aujourd'hui, j'estime que c'est une chance d'avoir pu entraîner différentes personnes à différentes strates et à différentes problématiques.

  • Speaker #0

    Le sport de haut niveau, c'est avant tout le corps, notamment, qui parle. À quel moment tu as eu ce cheminement-là de te dire que le mental, ça a aussi son importance ?

  • Speaker #1

    Le mental, pour moi, il est arrivé dans ma vie quand j'étais athlète. C'est-à-dire que quand j'étais athlète, au début, c'était facile de performer dans ma région. Et puis quand je passe au niveau national, tiens... C'est tout de suite plus compliqué. Donc j'ai commencé à parfaire au niveau national, puis au niveau international, j'étais encore plus compliqué. Et puis là, j'ai eu la chance de rencontrer des psychologues du sport, sur les centres où je m'entraînais, qui m'ont déjà donné une dimension de quelque chose que je ne connaissais pas. Donc ça m'a amené vers ça, ça m'a incité à chercher dans le mental et puis comment faire pour être bien avec moi-même. Et puis j'ai vu que ça... Ça marchait bien sur moi, sur différentes méthodes. Je me disais, tiens, j'y vais. Et puis, à partir du moment où j'ai commencé à bosser avec des athlètes, je me suis fait superviser par des psychologues. En disant, tiens, comment je peux faire pour moi, entraîneur sur le terrain, amener cette dimension mentale aux athlètes et comment faire en sorte de toucher plus rapidement leur mental et surtout la notion d'apprentissage. Comment je peux faire pour qu'ils apprennent plus vite ? Et pour apprendre plus vite, quelque part, ça passe par le corps et le mental. Donc, j'ai été élu, supervisé par des coachs. au niveau mental des psychologues qui m'ont dit bah tiens comme ci comme ça et puis progressivement de là je suis passé à me former et puis me reformer me reformer puis pratiquer puis basculer franchement après dans le côté mental et accompagner moi même dans le mental et donc ça c'était dans les périodes de fin des 2000 début 2010 quand tu as été entraîneur c'est ça moi j'étais entraîneur jusqu'à 2018 donc ça a été une continuité entre 2010 et puis aujourd'hui quoi et

  • Speaker #0

    Est-ce que les jeunes, et puis après les sédures que tu entraînais, étaient prêts à cette facette-là de leur métier, cette approche ? Ou est-ce qu'ils étaient encore un peu, pas méfiants, mais tu vois, plutôt dans la curiosité sur le parti accompagnement mental ?

  • Speaker #1

    Je dirais plutôt dans la curiosité, plutôt ouvert, sachant que pour moi, il y a le mental tel qu'on pourrait le faire, tel que moi je le fais, si tu veux, en intervenant externe. mais ce dont je suis convaincu, c'est que la première personne qui va pouvoir travailler au niveau mental, ça va être l'entraîneur. Donc un entraîneur, en fait, je pense que tous les entraîneurs de quel que soit le sport, font déjà une sorte de préparation mentale. Quand tu vas faire une séance de sport, et puis que ton entraîneur te pousse à te dépasser, quelque part, il y a un processus mental, donc tu vas te dépasser. Ou avoir confiance parce qu'il te fait un feedback positif, ça veut dire que rien que par un savoir-être et puis par une présence, on fait déjà du mental. Donc pour moi, le mental, c'est... ça, et puis les athlètes étaient plutôt ouverts à justement ces différentes composantes, de pouvoir être questionnés, de pouvoir aller chercher sur eux, d'aller creuser des solutions. Donc le mental, il est présent, ils sont OK les athlètes. Et après, c'est savoir s'il y a besoin d'aller plus loin avec quelqu'un de spécialisé.

  • Speaker #0

    Et justement, pour faire le parallèle par rapport aux JO, on entend de plus en plus des profils comme Antoine Dupont, comme Léo Marchand justement, où ils expliquaient qu'ils ont la performance, mais ils avaient besoin de ce côté mental et de prendre du plaisir. Et en écoutant les interviews, notamment d'Antoine Dupont, il expliquait beaucoup, c'est revenu beaucoup ce moment-là, j'ai envie de prendre du plaisir, de prendre du plaisir, jusqu'à switcher dans le rugby à 7 pour trouver à nouveau du grain à moudre et une envie différente. Est-ce que ça déjà, tu le détectes généralement sur tout ce type de personnalité de sportif ? Ou est-ce que c'est propre à certains profils ?

  • Speaker #1

    Alors sur la notion de plaisir, je suis toujours assez prudent. C'est-à-dire que la notion de plaisir, elle est souvent liée à des sensations. Et tout sportif ou sportive va chercher le plaisir et puis se faire plaisir. Donc c'est quelque chose qui est très répandu. Comme c'est lié au niveau sensation, pour moi, il y a la vigilance à avoir sur le fait que énormément de sportifs ou sportives qui sont dans les starts sur des grosses compétitions, à ce moment-là, ils ne se font pas plaisir. Donc dire à un athlète juste avant son départ, Allez, fais-toi plaisir pour moi, c'est toujours un petit peu sensible parce que peut-être qu'il a le tuyau à mettre à zéro, il va peut-être être champion olympique, mais pour le coup, là, tout de suite, se dire Ouais, non, mais je vais me faire plaisir alors qu'il est comme ça, toi c'est compliqué. Par contre, de le travailler en amont, moi je suis beaucoup plus sensible au côté, quelque part, équilibré et heureux. C'est-à-dire que c'est des termes qu'on a aussi entendus avec Thomas Samuth, qui est le préparateur mental de Léon Richard, qui a ce discours-là et sur lequel je suis vraiment en accord sur le fait d'être heureux. Et de travailler à l'équilibre global de l'humain, on dépasse même le mental sur l'accompagnement. Comment tu fais pour être équilibré et être heureux ? Et si tu es heureux, et que tu vis des choses passionnément et à 100%, ça veut dire que dans ton start, le jour où effectivement il y a de la pression, si tu mesures la chance que tu as d'être là, de faire un truc exceptionnel, si tu mesures le fait d'être heureux à ce moment-là, là, niveau stress, niveau gestion, il y a beaucoup de curseurs qui sont allégés. Donc tu vois, je suis vigilant sur ce côté plaisir, oui, mais il faut aussi avoir conscience que ça peut être un plaisir, ce qu'on appelle un fun de type 2, pour citer un ami. collègues, qui disent, attention, ta séance va être un fun de type 2. C'est-à-dire que ton plaisir, tu ne vas pas le prendre directement. Par contre, derrière, tu vas voir qu'est-ce que c'est bien de t'être dépensé, d'être allé à fond et tout ça. Et je pense que se caler sur ce fun de type 2, ce plaisir qui est un peu à postériori, je pense que c'est une source de performance.

  • Speaker #0

    Et se rappeler de l'objectif final et du pourquoi qui t'a se sacrifié à court terme.

  • Speaker #1

    C'est miser plutôt sur la conséquence. C'est-à-dire, il y a les symptômes, le stress ou différentes choses, et la conséquence qui va être la performance. Et d'un point de vue mental, c'est important que les athlètes puissent miser vraiment sur qu'est-ce qu'ils ont envie de vivre intensément ou émotionnellement. Ça, c'est vraiment la base. Et comment tu fais pour être heureux dans ton start, heureux dans ce que tu fais au quotidien ? Et la performance, ton objectif, ça sera la conséquence. Mesure déjà et prends conscience de ce que tu veux faire et vivre sur l'eau ou dans ton sport. Après, tu verras. Si ça s'est aligné, à priori, la performance, il y a des chances que ça se fasse plutôt bien.

  • Speaker #0

    Et avant de parler d'alignement, comment tu peux accompagner les gens et peut-être donner des tips, des astuces sur détecter ça et prendre ce recul-là pour prendre conscience de l'état actuel de la situation et justement se conditionner, si je puis dire.

  • Speaker #1

    Là, c'est le vaste encore. C'est tout le temps ce sujet sur l'accompagnement. C'est que ça doit se faire sur le temps. C'est-à-dire qu'un préparateur mental qui dirait Tiens, tu vas avoir ton problème, on le résout comme ça pour moi, ça me ferait tiquer. C'est-à-dire que les transformations se font plutôt sur la durée. Pour citer un auteur philosophe que j'aime beaucoup, François Julien, qui a créé un bouquin Les transformations silencieuses Et les transformations silencieuses, je trouve que ça... ça parle bien en termes mentaux. C'est qu'on peut avoir des transformations waouh, très rapidement sur certains outils, certaines choses, et puis ça n'empêche que pour construire et aider l'humain, on va dire, à se construire pour une performance, il faut du temps. Donc prenons du temps, et puis faisons en sorte que on se débriefe d'une compétition, on se débriefe d'un échec, on se débriefe de quelque chose qui allait bien, qui allait moins bien, et puis progressivement, on trouve des solutions d'un point de vue mental, peut-être d'un point de vue corporel. Tu vois, les choses se font vraiment dans la progressivité. Je pense que c'est le gage d'efficacité aujourd'hui. Je défends plutôt cette idée de slow coaching, on va dire. Il y en a qui parlent de speed coaching, on va faire du coaching, tac, tac, tac, tac. Aujourd'hui, de ce que j'expérimente et de ce que je vois sur le terrain, de ce que je constate, le slow coaching, de prendre le temps d'écouter l'humain et de le faire travailler sur ses pistes, je pense que c'est beaucoup plus solide dans le temps.

  • Speaker #0

    J'imagine que tu as déjà dû avoir des sportifs qui viennent te voir en disant j'ai une compétition dans trois mois et j'ai besoin de toi. Ou quand tout le monde arrive à prendre conscience que c'est du temps long et que c'est un apprentissage dans la durée.

  • Speaker #1

    Ouais. Alors, moi j'ai les deux cas de figure. C'est qu'il y a des athlètes qui viennent me voir quelques semaines, quelques mois avant, en se disant, tiens, j'ai ce problème-là, et j'ai besoin de le travailler. Pour moi, c'est une porte ouverte pour travailler plus longuement derrière. C'est-à-dire que ce que je pose auprès de cette personne-là, c'est de lui dire, ok, tu as une thématique, tu viens avec un objectif, on va bosser cet objectif-là. Donc on va ensemble trouver des solutions pour travailler à court terme. Et puis... La plupart du temps, des solutions se trouvent, mais une performance, ça se crée sur du long terme. C'est-à-dire que faire une performance là, a priori, l'athlète va revenir, dire Ah ouais, j'ai fait celui-là, mais il me faut un deuxième Everest, un troisième, un quatrième. Donc, on ne peut jamais savoir quand la personne va venir. Et puis, je suis vraiment convaincu aussi que les personnes qui viennent travailler le mental, c'est qu'à un moment donné, elles sont prêtes à y aller. Je ne pense pas que ce soit judicieux de pousser un jeune, de pousser quelqu'un en disant fait de la préparation mentale. Je pense que même c'est contre-productif et même ça sème des petites graines de mauvaises herbes dans l'esprit des jeunes ou des athlètes en disant Tiens, c'est quoi toi ? Je pense qu'il faudrait que tu travailles un peu la confiance en toi. Tu vas me regarder avec des gros yeux et me dire Tiens, je ne me suis jamais posé la question mais confiance en moi. Et puis ça va germer et peut-être en fait tu avais zéro problème. Donc pour moi, il y a ce côté-là de travailler à très court terme et être vigilant au besoin. Et puis après... j'ai la chance d'avoir des accompagnements de sportifs sur des Olympiades complètes, ou des entraîneurs sur des Olympiades complètes. Et là, on a vraiment le temps. C'est-à-dire que là, on entre dans la dimension plutôt coaching mental et accompagnement, sur le fait qu'on ne va pas seulement travailler des outils, c'est-à-dire qu'on peut travailler une respiration, on peut travailler une visualisation, on peut travailler... Là, l'intérêt de travailler vraiment sur du long terme, c'est qu'on va vraiment cumuler sur l'ensemble des debriefings qui vont se passer et l'évolution humaine de la personne. Donc tu vas faire une séance, et puis quelque part, t'as bougé ton corps, t'as bougé ton mental, t'es déjà plus tout à fait la même personne. Donc je pars du principe que chaque séance, ou chaque jour, presque chaque minute, fait que tu n'es pas la même personne. Donc systématiquement, on va avoir de la matière. Donc à moi de questionner, bon bah alors, qu'est-ce qui s'est passé pour toi aujourd'hui ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi dans ta séance ? Qu'est-ce qui s'est passé pour toi dans ta compétition ? Et à partir de là, il y a des informations, et sur ces informations-là, la personne... va pouvoir organiser ses idées, parce que des fois c'est un petit peu fouillis, dire Ah oui tiens, je ne me rappelais pas qu'il s'est passé ça dans ma compétition. On met le doigt dessus, et à ce moment-là on trouve une piste de travail. Et puis on repart à les nouvelles compétitions, et tu vois ce slow coaching et puis ce temps fait que là on a de la performance, et là on amène la personne à mieux se comprendre, à mieux se connaître, à mieux s'accepter, à oser des choses différentes, et aussi à mieux accepter ces processus, on va dire. au niveau global. C'est-à-dire que quand je parle de processus, c'est que des personnes, notamment les athlètes, puis on est un peu tous comme ça, on a des hauts et des bas. Et puis, ce qui arrive très souvent aux athlètes, c'est qu'il y a un bas, souvent situé pendant l'hiver ou pendant, tu vois, qu'il pleut, il ne fait pas beau, il y a un bas et la période de doute. La période de doute, comment tu fais ? L'idée de la période de doute, c'est dans un premier temps, tu la gères, puis tu remontes. Mais quand tu bosses sur le temps, Tu peux dire, ah tiens, regarde, cette période de doute, elle revient. Ça veut dire qu'à chaque fois, tu arrives à être performant deux mois plus tard. Peut-être qu'on peut travailler la confiance là-dessus. Donc, accepte cette période de doute. Et puis, progressivement, à force de l'accepter et de la travailler, on va faire en sorte que cette période de doute ou ce down, on va dire, descend moins bas. Donc, tu vas quand même continuer à avoir cette phase de descente, mais ça descend moins bas. Et puis, ça va remontir plus vite. Et puis, peut-être, elle va être plus courte. Donc, c'est accepter que ça puisse faire comme ça, le débriefer. trouver des solutions et comme ça, on optimise, si tu veux, ces processus de haut et de bas sur toute une carrière, sur tout un pied d'une année. Et là, c'est vraiment gage l'efficacité sur le mental, si tu veux, et sur la compréhension de soi.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi accepter que justement, ces bas servent l'eau au final et que sans ces bas, tu ne serais peut-être pas aussi performant.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et tu vois, d'un point de vue mental, ça a vraiment du sens parce que un sportif, comme tu me donnais l'exemple, un sportif qui vient avoir une compétition, il va dire, ah ouais, Tiens, j'ai un coup de moins bien et puis je dois aller faire une compétition. Il peut y avoir plein de choses, mais ça peut être aussi... Tiens, il y a un coup de moins bien, mais si tu regardes bien, si on analyse bien les dix dernières années, toutes les compétitions que tu as faites, à chaque fois, il y a un coup de moins bien. Donc, peut-être juste fais confiance à ton propre processus. Ne t'inquiète pas, à chaque fois qu'il y a moins bien, il y a performance. Mais ça, par contre, il ne le voit pas l'athlète. Donc, c'est aussi mon rôle d'aller mettre en lumière ces processus efficaces, on va dire. Regarde, en fait, quand ça naît sans, derrière, tu es efficace. Donc, c'est quelque chose d'important à garder.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine, je ne le vois pas. Et puis, ils sont aussi conditionnés, je pense, à la haute performance, haute intensité de façon permanente. C'est ça. Donc, il faut déconstruire un peu ce mythe-là aussi, pour toi, peut-être.

  • Speaker #1

    Un athlète, il en veut toujours plus. Il n'est jamais rassasié. Il n'est jamais rassasié. Et un athlète, mais quelque part, j'ai un athlète, mais c'est toute personne qui cherche de la performance dans son quotidien. C'est-à-dire que toi, dans ton travail, tu vas chercher une certaine forme de performance. Tout le monde va chercher une forme de performance quelque part pour être efficace. Donc, cette quête de performance, elle est aussi indispensable pour la chaîne de haut niveau. Donc forcément, quand ça va moins bien, c'est pas normal. Donc le boulot à faire, c'est de lui faire comprendre que tiens, c'est normal, et c'est aussi quelque chose de nécessaire pour pouvoir performer. Et ça, on l'a très bien en préparation physique. En préparation physique, on parle de surcompensation. C'est-à-dire qu'on fatigue l'organisme, on fatigue les muscles. pour faire en sorte que ça descende, tu es moins performant pendant un cycle de musculation de force maximale, par exemple, et puis après, on sait que ça va surcompenser. D'un point de vue mental, c'est beaucoup moins bien accepté. Donc, travailler sur ça, et puis d'aider les gens à accepter et de comprendre leur processus, parce qu'il y en a qui vont descendre d'un seul coup, il y en a qui vont descendre par étape, il y en a qui vont remonter vite, il y en a qui vont remonter par escalier. Une fois que tu sais que tu fonctionnes comme ça, quelque part, c'est pas grave. Ok, je l'accepte. Et je sais que ça va être comme ça. Donc si je sais qu'à chaque compétition, 10 minutes avant mon start, je suis comme ça, ou même dans mon start, je suis comme ça, le fait qu'on ait débriefé 10, 15, 20 fois, on sait que tu vas être comme ça dans tes starts. Donc juste accepte et trouve les solutions pour faire en sorte que tu sois quand même performant avec ces symptômes-là.

  • Speaker #0

    Et quelles seraient les clés pour toi, même d'un point de vue général, les personnes dans une... dans une société constante de la performance, de l'instantanéité, de toujours vouloir progresser en demandant plus, de justement accepter de ralentir, de s'accorder du temps, de rien faire, de s'ennuyer même, pour laisser place à la créativité et se réénergiser. Quelles seraient les clés que tu pourrais donner d'une manière générale ?

  • Speaker #1

    Les clés pour moi, elles partent, elles sont essentiellement sur l'acceptation de soi. La compréhension de soi et aussi de ses processus, comme je t'en parlais juste avant, c'est de comprendre quelque part comment on fonctionne globalement. Ça aide aussi à relativiser et puis de se dire, bon, tranquille, je ne suis pas pressé de remonter trop vite. Je ne suis pas pressé quand je suis en bas. Je ne suis pas trop pressé. En général, on a tout de suite envie d'aller mieux. On a tout de suite envie que les choses arrivent. Sauf qu'il y a des processus naturels qui, de toute façon, on n'a pas le choix. comprendre et accepter que quelque part, il y a ces transformations silencieuses qui se font, je trouve que c'est important. Donc quelque part, il y a une pédagogie, puis une compréhension à avoir. Et tu vois, un exemple qui pour moi est toujours parlant, c'est que tu te blesses, la cicatrisation, théoriquement, en général, on dit que ça prend à peu près 21 jours. Tu ne pourras pas beaucoup accélérer le processus. Il va falloir que ta peau, que tes cellules se refassent, que tout ça se refasse. Donc c'est dire que d'un point de vue mental, Il faut absolument que du jour au lendemain, d'un jour au l'autre, allez, motive-toi, vas-y, vas-y, allez, il faut que tu sois là, allez, tac, et puis se donner un petit peu des ordres. Ça va marcher en pansement, si tu veux, mais pas d'un point de vue longueur. Donc c'est vraiment comprendre ça, l'intégrer, et quelque part l'incarner. Donc si tu veux, quand j'explique tout ça, j'ai conscience que dans mon explication, ça fait un petit peu blabla passe-partout qu'on pourrait trouver comme ça, en disant, bah tiens... Prenez votre temps, faites attention à vous, tout ça. Dans le concept, oui. Maintenant, le travail, c'est là où l'intérêt est d'être accompagné par un prépa mental, un coach, un psy, peu importe. C'est que tout ce qu'on peut trouver même sur les réseaux sociaux de ces mots-concepts de vie, comment tu fais pour l'intégrer par toi-même et à ta façon ? Et c'est là où un professionnel de l'accompagnement a son rôle. C'est bien de voir sur ton réseau social que... Prends ton temps et puis accepte-toi. Prends ton temps, accepte-toi. Ok, d'accord, je vais le maturer. Peut-être même ça va m'empêcher de dormir. Mais sauf que si je le mets vraiment au travail... il faut que je le questionne. Comment en profondeur je fais pour m'accepter et prendre mon temps ? Bah tiens, en fait, je pars du questionnement avec un professionnel, je prends mon temps et puis je comprends que prendre mon temps, des fois, c'est prendre le temps d'écouter, ou c'est prendre le temps de parler, ou c'est prendre le temps de vivre en dehors de mon travail, ou c'est prendre le temps d'être présent à l'autre. Et tu vois, il n'y a pas deux solutions identiques. Donc le concept qu'on va bien trouver sur son réseau social, il passe partout. Mais... clairement, je pense qu'il y a plein de monde qui s'en aperçoivent, c'est pas palpable, on ne peut pas aller chercher. Et donc, si tu veux, je suis en accord avec toutes ces belles phrases-là. Par contre, si on veut aller chercher de la performance, on ne peut pas s'en contenter. Il faut aller chercher derrière et donc aller questionner. Même un athlète qui viendrait en disant, bah tiens, moi, pour la performance, j'ai vu sur un réseau qu'il fallait m'accepter. J'ai envie de m'accepter. Ah ok, t'as envie de t'accepter ? Travaillons. Et t'accepter, pour toi, c'est quel genre d'accepter ? Ah ! il faut définir accepter il y a déjà un truc il faut aller creuser, je ne m'étais pas posé la question puis m'accepter en fait, m'accepter c'est corporellement ou m'accepter c'est humainement ou m'accepter c'est dans mon environnement ok, qu'est-ce qui doit se passer pour que tu t'acceptes, tu vois on va aller détricoter ça jusqu'à trouver les conditions vraiment pour que tu le fasses donc on part d'un truc global, s'accepter et à la fin on arrive à ok Qu'est-ce qui doit se passer concrètement pour que toi, tu t'acceptes ? Mais c'est toi qui vas donner les réponses. Pour que je m'accepte, ce qu'il faut que je commence à faire, je crois en fait, c'est qu'il faut que je commence à faire du sport. Ok ? Commence à faire du sport. Tu peux le faire ? Ouais, je peux le faire. Ou il faut que je reprenne la musique. Ou tiens, il faut que j'aille voir mes parents. Il faut que je m'accepte, tu vois ? Et la solution, c'est là où est le propre du coaching. C'est que par ce questionnement-là, tu vois, on part d'un concept ou d'un objectif. C'est la personne à la fin qui va se dire Mince, mais ouais, tu vois, prise de conscience, mais ouais, en fait, pour m'accepter, bah merci, en fait, j'ai pris conscience, et confiance peut-être, que m'accepter, c'est de cette façon-là. Et ça, tu vois, pour moi, c'est ce qui me passionne dans ce métier-là de coach mental, c'est d'accompagner la personne, et puis à la fin de la discussion et à la fin du travail, d'être surpris par la réponse. Et si j'avais voulu lui enseigner ou lui donner la réponse dès le début, ce n'était pas accessible. Et là, à la fin, elle va me donner une solution. Je dis, mais génial, ta solution, vas-y, fonce, fais ça. Et derrière, on débriefe.

  • Speaker #0

    Ce qui est intéressant dans ce que tu dis aussi, c'est que des comptes que tu vois ou les injonctions, les mythes de certains de comment il faut agir, comment il faudrait être, tu en fais des généralités alors qu'on se rend compte en parlant avec toi que la prépa mentale, déjà, c'est pluridisciplinaire. En plus de ça, c'est propre à chacun ce que tu vas mettre derrière et comment tu... Tu actionnes les choses.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et comment tu actionnes, la notion d'action est vraiment primordiale. Et même, je dirais, je ferais un petit distinguo sur les mots, j'aime bien jouer sur les mots, mais il y a être en action ou être en réaction. C'est-à-dire que dans ce process, on gagne toujours cet exemple de quelque chose que tu vas voir sur un réseau social qui te dit accepte-toi. Comment tu te mets en action par rapport à ça ? Ça veut dire que tu planifies quelque chose en disant, pour faire ça, pour m'accepter, plan d'action A, plan d'action B, je le fais. Donc ça veut dire que tu ne prends pas conscience et tu ne prends pas en compte tout ce qu'il y a dans l'environnement. La réaction, pour moi, ça voudrait dire que tu vois ça sur ton réseau social, accepte-toi. Pour réagir, réagir, c'est aussi prendre conscience de ce qui se passe en moi, qui je suis et ce que je fais, pour me dire, attends, mais là Pierre, mais réagis ! C'est différent de agir, qui est quelque part un plan d'action de monsieur tout le monde, on va dire, ou madame tout le monde. À réagir, c'est beaucoup plus personnel. Ah ouais, non mais là, j'ai fait une analyse, mais ouais, ça fait dix jours que je suis dans mon canapé. Vas-y Pierrot, réagis là. Fais ça, lève-toi, prends ton vélo ou va voir tes potes, va voir ta famille, fais quelque chose. Réagis. Tu vois, la réaction vient à quelque chose qui s'est passé en amont. Donc voilà, je fais un peu ce distinguo là.

  • Speaker #0

    Et donc justement, pour parler un peu plus de ton métier, de tes spécificités, tu accompagnes des sportifs dans le canoë kayak, j'imagine, notamment, qui est ton domaine de prédilection. Est-ce qu'il y a d'autres sports dans lesquels tu accompagnes, et surtout, quelles sont les nuances ou les différences que tu peux voir d'un sport à un autre, avant même de parler de persona d'un sport à un autre ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, moi je travaille principalement avec l'équipe de France de... de canoë-kayak. Je travaille aussi avec d'autres athlètes et entraîneurs de haut niveau. Ici, on a beaucoup de trailers, par exemple. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Sur les Pyrénées, on a beaucoup de gens qui sont sur ces sports-là. Je travaille aussi avec des sports collectifs, sur du handball ou même en canot kayak. On a un sport collectif qui s'appelle le kayak polo, qui est un sport passionnant aussi. Est-ce que la moisson fut bonne ? La moisson est très bonne. La moisson est très bonne. En tout cas, il y a eu beaucoup de médailles sur le paralympique, parce que c'est aussi une discipline paralympique, et sur le slalom et slalom cross, qui est une nouvelle discipline. border cross qui a juste titre a été comparé un peu à mario kart parce que c'est vraiment ça part comme ça dans le bassin et puis c'est la battle et donc notamment à pont on a vraiment un site exceptionnel pour s'entraîner on a parmi les meilleurs athlètes qui s'entraînent ici dont des médaillés et donc donc moi je travaille sur ces sur différents registres des fois avec des athlètes en direct donc certains athlètes qui ont été médaillés au jeu je travaille aussi avec des entraîneurs qui entraînent des athlètes Et puis, je travaille aussi sur des staffs ou des collectifs d'entraîneurs ou d'athlètes. Et la spécificité, pour moi, avant de parler de différence, c'est déjà parler du point commun. Le point commun, pour moi, c'est l'humain. C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de préparation mentale. Pour moi, préparation mentale, c'est un peu réducteur. C'est surtout comment tu fais pour accompagner l'humain au centre de son projet, au centre de sa performance. Et à partir de là, quand tu parles d'humain, ça veut dire qu'il n'y a plus de notion d'individuel ou de collectif. plus de notion de sexe tapu nos notions de discipline tapu de notion de sport c'est déjà en un pour moi on travaille sur l'humain donc travail sur le main en un c'est écouter écouter un individuel écouter un collectif écouté un manager écouter peu importe et quand j'ai écouté c'est vraiment présent tu vois vraiment écoute actif c'est voilà c'est l'écouté actif c'est pas juste entendre on a beaucoup tendance à entendre non là c'est présent à l'autre écouter c'est vraiment une compétence à travailler et puis à cultiver écouter et puis la personne, l'humain qui est en face de moi, il a des choses à dire. Donc comme il a des choses à dire, il y a des choses dont il a conscience, il y a des choses dont il n'a pas conscience. Donc la plupart du temps il a conscience de plein de choses. Donc mon boulot c'est faire le lien aussi avec des informations un peu cachées qui sont de l'inconscient et faire remonter tout ça pour qu'il prenne conscience de plein de choses qu'il avait peut-être mis sous le tapis, pas perçu ou c'est allé trop vite et faire mousser tout ça. pour qu'il ait une masse d'informations qui est beaucoup plus riche et beaucoup mieux rangée. Si tu veux, en gros, c'est bosser sur une bibliothèque qui est un peu en bazar. C'est un peu le bordel dans ta bibliothèque. Et puis, le fait qu'on travaille à deux, on va remettre tous tes livres dans le bon ordre. Et puis, à force de remettre tes livres dans le bon ordre, tu vas prendre aussi un peu de distance, puis dire, ah ouais, je ne me rappelais pas, mais j'ai une sacrée collection de tintins, de machins, de... Ah ouais, mais en fait, ça, c'est super bien pour moi. Il faut que je le fasse bosser. Donc, avant d'aller sur les points de différence, c'est déjà bosser sur ça. Je pense que la performance, l'efficacité vraiment, et je parle sport et entreprise ou autre, c'est bosser déjà sur l'humain, faire en sorte que les gens s'expriment, parlent, s'écoutent, donc se respectent et progressivement soit en individuel, soit en collectif et une vision commune. Une fois que tu as une vision commune et partagée, à partir de là, on peut mettre un plan d'action vraiment efficace. Déjà, c'est ce côté-là qui est primordial. Ça, c'est le point commun. Et après, les différences, je vais dire, chaque humain étant différent, tout est différent. Donc, effectivement, il y a des spécificités entre le sport collectif et le sport individuel. Il va y avoir des spécificités entre travailler avec un entraîneur et un athlète. Donc, il y a des choses différentes. Mais, quelque part, j'ai jamais eu deux personnes ou deux collectifs différents. C'est ça que j'adore dans ce boulot. C'est qu'il y aura toujours cette fameuse surprise dont je te parlais tout à l'heure, où, à la fin du truc, waouh ! C'est ça la solution pour vous ? Ah ouais, mais je n'aurais jamais pensé ça. C'est génial. Et tu vois, se laisser surprendre par ça, c'est top. Et puis après, je ne sais pas si tu veux que j'aille dans les différences entre entraîneur, athlète ?

  • Speaker #1

    C'est la question que j'allais te poser, parce que justement, tu es sur des strates différentes, que ce soit dans le sport ou même dans l'entreprise, puisque tu accompagnes aussi des entrepreneurs et des dirigeants entre la partie première, coach, athlète, ou chef d'entreprise et salarié. Donc c'est la question que j'allais te poser.

  • Speaker #0

    Eh bien, sur l'individuel, si je dois faire une grosse généralité, j'aime pas ça, mais je vais faire une généralité. On ira dans l'état. Tu seras plus à l'aise comme ça. Donc la généralité, c'est qu'on est tous humains et donc on a tous plus ou moins des thématiques qui nous viennent à propos de stress, à propos de gestion d'émotions, à propos de communication, à propos de performance, à propos d'autres choses. Donc ça... un manager, un sportif ou autre chose, c'est juste qu'on a le câblage qui est orienté vers un objectif différent. Mais si moi, mon objectif, c'est de gagner des Jeux Olympiques ou moi, mon objectif, c'est d'embaucher 4 salariés d'ici la fin de l'année, j'ai un objectif de performance. Donc, j'ai quand même tout un tas de choses à gérer d'un point de vue mental. Et puis, dans ces accompagnements, avant d'aller dans le détail, je vais vraiment bien dissocier, pour moi, les différentes casquettes que je vais avoir moi, personnellement, c'est que j'ai une casquette de préparateur mental, c'est-à-dire que j'ai des outils pour t'aimer dans le mental. sur de la visualisation, de la respiration, des outils dont on a parlé tout à l'heure. J'ai aussi cette casquette de coach, donc vraiment qu'il y a une discipline vraiment spécifique. Un coach qui est beaucoup plus connu du côté entreprise. On embauche souvent des coachs pour pouvoir aider un staff ou un dirigeant à aller vers l'efficacité ou la performance, on va dire. Et puis, dans tout ça, pour moi, je n'ai pas de frontières. C'est-à-dire que dans l'accompagnement, je vais avoir tout ça. Et puis même... je vais encore mettre une casquette, c'est ma casquette de formateur. C'est que si à un moment donné, une personne a besoin d'un contenu un peu formel sur de la communication, tu parlais d'écoute active, un entraîneur de haut niveau, un manager, on va parler de ces problématiques, puis à un moment donné, tiens, mais tu connais l'écoute active ? Tiens, l'écoute active de Thomas Gordon, tout ça, tout ça, tiens, la réitération, la synchronisation, tout ça, tiens, on va y aller. Ou peut-être tu as besoin de communication non-violente ? Ah bah tiens, on va parler de communication non-violente. Et puis t'as besoin de techniques de coaching, de questionnement, bah tiens, je vais t'accompagner sur ça. Ou tiens, je pense que travailler sur le MBTI ou sur un outil de connaissance de soi, tu vois, donc il y a cette casquette formateur, qui pour moi aussi fait partie d'un accompagnement global, en cassant un peu les cônes, en disant attends, moi je suis prêt par le mental. Oui, je me prépare à un philo. Pour moi, il faut être en capacité de répondre à un besoin avec des solutions, et ces solutions elles font partie de ça, et aussi de toute l'expérience que j'ai eue. de ces 10 années d'équipe de France, des gens que j'ai rencontrés, des gens qui m'ont inspiré. Et donc l'idée, c'est de mettre ça à disposition de tout le monde. Donc une fois que j'ai ce postulat-là, d'avoir toutes ces casquettes-là, un individuel, un athlète de haut niveau, si je te parle d'athlète de haut niveau, si on prend le premier cas, un athlète de haut niveau, il va être branché performance. Donc lui, c'est ce qui va se passer sur le terrain qui est important. Donc en 1, il va être branché sur ça. Donc on va travailler sur... tous les gros mots, on va dire, de la préparation mentale, sur la confiance, sur l'estime de soi, sur la visibilisation, sur la concentration, sur le focus, sur l'attention. Comment tu fais pour avoir une attention efficace ? Comment tu fais pour clarifier ton intention ? Donc, l'attention, intention, c'est... Voilà, ça, c'est des choses qui sont vraiment hyper importantes et à creuser. C'est pareil, derrière le concept, comment tu fais pour être attentif, toi ? est en pleine possession de tout ça ? Et est-ce que ton intention est suffisamment forte pour que ton corps s'engage dedans et ton mental s'engage ? Donc on a toutes ces choses-là, si tu veux, qui vont faire partie du travail. Et puis, ça, comme je te disais, c'est les grandes thématiques. Mais pour moi, ce qui est plus important même, c'est de travailler sur l'équilibre de l'athlète. Est-ce que tu es équilibré même globalement ? C'est-à-dire dans ta vie, est-ce que ta vie pro, est-ce que ta vie perso, au niveau santé, est-ce que tout ça, c'est OK ? Soit. être professionnel de chaque domaine, mais mon rôle, c'est de questionner est-ce que tout ça, ça a une cohérence ? Est-ce que c'est équilibré ? Et si c'est pas équilibré, eh ben, va travailler. C'est-à-dire qu'un athlète qui, à un moment donné, est un peu dans une phase descendante, et puis, tiens, on ne s'attache qu'à son sport, tout va bien dans le sport. Puis, en fait, si on a oublié de questionner qu'au niveau scolaire, ben en fait, au niveau scolaire, là, non, je galère. Ou au niveau perso, tiens, là, j'ai des galères au niveau perso, au niveau familial. D'un point de vue mental, ça veut dire qu'on passe à côté de tout un pan qui se répercute directement sur l'eau ou directement sur le sport. Donc moi, mon travail, c'est d'aller questionner globalement comment tu vas, est-ce que tu es équilibré et qu'est-ce qui se passe pour toi ? C'est quoi ton actualité ? Qu'est-ce qui est présent pour toi, si tu veux, aujourd'hui ? Et ça, tu peux le faire en individuel, on pourra le voir aussi en collectif. Donc qu'est-ce qui est présent pour toi et d'aller questionner. Et après, on va aller chercher des solutions à la fois dans le mental et dans le corps. Donc, il y a tout le temps ce triptyque qui est bien connu, le corps, l'émotionnel et puis le mental. Et pour moi, si on casse justement ces codes et puis qu'on écoute tout, on va être dans l'écoute de tout ça et de trouver des solutions pour que tu sois efficace. Donc tiens, quand tu es efficace dans tel gestuel, quand tu fais cette gestuelle-là, questionnons le processus conscient-inconscient. Consciemment, je sais que je fais ce geste-là. Et puis inconsciemment, tiens. Je m'aperçois que quand c'est ça, tiens, j'ai le regard qui perce. Ah ok, tiens, on va le mettre dans ta routine aussi de mental. Et puis tiens, je ne m'étais jamais questionné, mais là j'ai l'impression en fait de me grandir comme s'il y a un fil qui partait de là. Je ne m'étais jamais posé la question. C'est comme ça. Allons sur le site de pratique, on le bosse, mets-le en place. Et le fait d'avoir fait le lien sur des comportements physiques et des stratégies mentales, on va dire des perceptions mentales, là, on a une efficacité globale. Et on peut même aller toucher l'émotionnel, quand il y a tout ça, qu'est-ce que tu vis, qu'est-ce qui vibre en toi, quand c'est ça, je me sens vraiment vivant. Quand je me sens vivant, vraiment, j'ai tout le corps qui fait ça, ça, ça, tout s'aligne. Et donc, si tu veux, pour moi, la stratégie, c'est d'aller travailler vraiment cet ensemble-là, qu'il y ait une cohérence. Plus il y a de cohérence dans l'émergence des solutions, plus tu peux te dire qu'il va y avoir de la performance. Il y a le corps, l'émotion, tiens, c'est marrant, c'est à peu près les mêmes réponses. Et au niveau mental, tiens, c'est marrant parce que c'est à peu près les mêmes réponses. Et donc ça, c'est intéressant. Donc on a toutes ces choses-là d'un point de vue performance. Et puis, bon, c'est... hyper vaste parce que pour moi ça part aussi d'un besoin, c'est-à-dire que dans un travail d'accompagnement, dans un mode plutôt coaching, un coaching c'est partir d'un objectif et puis trouver des solutions pour pouvoir aboutir à la résolution de cet objectif, ou à l'atteinte de cet objectif. Donc on est dans ce schéma-là, ce qui fait que les athlètes, ou même les individuels ou collectifs en général, quand ils viennent travailler, Ils viennent me voir déjà avec une demande. Et moi, je les briefe déjà en disant, mais quelque part, pas de questions, pas de réponses. Je ne suis pas magicien et je ne vais pas juste te faire de la préparation mentale en te donnant plein de trucs. Ça ne sera pas cohérent si tu ne veux pas aller dans une direction précise. Donc, qu'est-ce que tu aimerais qu'il se passe pour toi aujourd'hui ? C'est quoi ton actualité ? Qu'est-ce qui est présent ? Qu'est-ce que tu as envie qu'il se passe ? Ou quelle est la problématique ? Mais tu vois, je transforme vite plutôt en direction à suivre plutôt qu'à camper dans le problème. J'ai ce problème-là. Tiens, je manque de régularité. Comme je manque de réalité, régularité, qu'est-ce que t'aimerais qu'il se passe pour toi ? Moi, j'aimerais être plus solide. C'est marrant, c'est pas la réponse que j'aurais attendue. J'aurais plutôt imaginé, tiens, je veux être plus régulier. Non, je suis pas régulier, moi ce que je veux être, c'est être plus solide, ou plus confiant, ou plus serein. Et à partir de là, on a l'objectif. Comment on fait pour être plus confiant, plus serein, plus lucide, ou autre ? Et là, on part, et ça veut dire qu'on casse les codes, quelque part, des gros mots. de la préparation mentale, de confiance, d'estime de soi, là, la personne vient pour de la régularité et elle, ce qu'elle veut, c'est être solide. Elle ne parle pas de confiance. Mais tu peux soupçonner qu'une fois qu'on aura trouvé les solutions pour qu'elle soit solide, oui, il y aura confiance, oui, il y aura estime de soi, oui, il y aura tout ça qui va s'aligner. Et c'est là où je te parlais d'écoute, c'est que si on n'écoute pas le besoin et la demande de la personne avec ses propres mots et ses propres métaphores, ses propres signes, on aura quelque chose qui ne sera pas en adéquation avec elle à la fin. Pour moi, ça, c'est vraiment important. Je joue sur les mots, mais dans les approches que j'ai développées et que je pratique, les mots, les signes, même le comportement du corps est très important. Donc ça, ça serait les athlètes, pour encore aller sur différentes domaines. Le côté entraîneur maintenant. Entraîneur ou manager, il peut avoir plus ou moins les mêmes problématiques, même lui, s'il n'aura pas besoin de faire comme ça ou comme ça, mais il aura besoin surtout de dialoguer. Un entraîneur, lui, un des principaux objectifs que je vois sur le terrain, c'est comment je fais pour communiquer et créer la relation de façon efficace. Donc, communication efficace, relation efficace. Et donc là, c'est pareil, on va partir dans plein de domaines. Ça peut passer par sa posture. C'est quoi ta posture de cadre ? Est-ce que tu parais tendu, stressé ? Est-ce que tu parles vite ? Est-ce que tu parles lentement ? Est-ce que tu dégages quelque chose ? Quel est ton charisme ? Il peut y avoir tout un tas de choses sur déjà ta posture. Et puis peut-être, il y a des entraîneurs ou des managers qui ont tendance à parler de façon très descendante. Donc, ils peuvent paraître blessants ou cassants, alors que ce n'est pas leur intention. Donc, c'est juste déjà avoir un miroir. Donc, avoir un coach, ça te permet d'avoir un miroir et puis de faire un pas de côté et de dire, ah ouais, je suis comme ça. Et en analyse de pratique, je te filme sur une séance de management, tu es devant tes employés, je te filme, on va débriefer. Tu vas me dire, c'est vraiment moi ça, vraiment je suis comme ça. Et là, c'est super intéressant parce que, oser se mettre un petit point d'identité sur ça, ça c'est un exercice qui est hyper enrichissant. Tu vois, si vous pouvez le faire, on peut le faire même à soi-même. Tu te filmes, tu te filmes en train de manager, tu te filmes en train d'entraîner. Et bien, déjà tu vas avoir un bon feedback. Et avoir un coach ou quelqu'un sur le bord qui t'aide, c'est hyper intéressant. Donc, il y a cette notion de posture, il y a cette notion de... communication, donc on y arrive un petit peu. Est-ce que tu parles vite ? Est-ce que tu parles lentement ? Est-ce que tes questions sont ouvertes ou est-ce que tes questions sont fermées ? Ça c'est... très très important, et la façon de questionner, pour moi, elle est assez centrale. Questionner, mais déjà en écouter. Donc si je mets les choses dans la lorde, c'est déjà est-ce que tu sais écouter ? Et on a beaucoup de personnes, et attention, je mets bien sans jugement, c'est d'intention positive, parce qu'on est aussi des fois dans le speed, et des fois d'intention positive. Je vais t'envoyer plein d'infos, et blablabla, je te fais presque un cours très descendant, en disant plus je t'en donne. Et mieux ça sera et tu vas performer. Sauf que le cerveau, à un moment donné, il va faire le tri. Donc, faire un recul sur soi. Dire, attends, si je parle beaucoup, est-ce que vraiment c'est pour l'aider lui ou est-ce que c'est pour me rassurer moi ? Et là, tu vois, il y a un travail d'accompagnement à faire. Et tu peux avoir ce cas de figure-là avec un entraîneur ou un manager qui va parler énormément. Et puis, en fait, ça va noyer tout le monde. Mais c'était plus pour se rassurer lui parce qu'il pense que ça va aider tout le monde plutôt que pour être efficace. Donc on va travailler sur ça. Tiens, si tu ralentis, si tu parles moins, est-ce que là c'est plus efficace ? Et tes questions, au lieu qu'elles soient tranchées, si je te donne un panel de questions ouvertes, teste-les pour voir. Et est-ce que ça marche ? Est-ce que ça donne des résultats ? Donc tu vois, c'est ce croisement-là. C'est pour ça que pour moi, BNDK, c'est compliqué. Parce que la posture, la communication, l'écoute, tout fait partie de l'humain. Et donc on est dans ces choses-là. Le relationnel, l'humain, la communication, ça c'est le côté manager, entraîneur. Ce côté relationnel qui va faire la transition sur le collectif, c'est que ça m'arrive régulièrement avec les entraîneurs de travailler sur le relationnel entraîneur-athlète. Parce qu'on a deux humains différents. Donc forcément, dans la façon de communiquer, c'est différent. Donc à certains moments, il y en a un qui va beaucoup s'exprimer, l'autre moins, beaucoup écouter, l'autre moins, et puis, ah tiens ! Si c'était trop facile, on va balancer un facteur stress là-dedans. Donc si on balance un facteur stress, il y en a qui, stressés, ne communiquent plus. C'est une huître. Comment tu fais avec ça ? Et puis d'autres qui vont parler, parler, parler, parler, parler. Comment tu fais avec ça ? Et là-dedans, ça peut créer des étincelles. Donc comment tu fais pour réguler ça et pour faire en sorte que les deux s'accordent sur un mode de communication pour être efficace ? Et donc ça, ça a été par exemple un accompagnement lors des Jeux de Tokyo. il y a maintenant 3-4 ans, où je travaillais avec un entraîneur et un athlète, on avait travaillé ça en amont, comment on fait pour avoir une relation, une communication efficace, et puis on l'avait symbolisé, et puis on l'avait accordé. C'est-à-dire qu'eux, ils l'avaient symbolisé sous forme de dessin, Tiens, moi, pour ma communication efficace, je suis comme un petit oiseau qui tatatatata, et puis moi, quand je communique efficacement, je suis plutôt comme une harpe légère qui donne des notes de musique, mais très très précises. Et tu vois, entre un oiseau et une herbe, c'est pas la même chose. C'est symbolique, mais ça donne une tendance. Donc comment tu fais ? Déjà, le fait d'entendre l'autre te dire Ah ok, toi t'es comme une harpe et toi t'es comme un petit oiseau je comprends mieux déjà. Je comprends mieux. Et sous stress, je suis plus une harpe, je suis une guitare électrique. Et sous stress, moi, je suis plus un petit oiseau, je suis un gros rabasse. Tu vois, c'est symbolique, mais ça donne une tendance de sous stress et non. Et c'est quand t'es pas sous stress. Et donc, quand tu croises tout ça, bah... tous les deux comment on construit, athlète et entraîneur, comment on construit une relation efficace. Moi, quand je suis harpe, là, si toi t'es rapace, ça marche. Donc, moi je veux bien alléger un petit peu, mais il va falloir que toi tu fasses un effort. Ou tiens, toi si t'es petit oiseau, et puis que là t'es guitare électrique, ok, moi il faut que je m'accorde. Donc l'entraîneur a des solutions concrètes, en disant, ah ok, là tu vas fonctionner comme ça, c'est pas la peine que je te parle plus. Là, il faut que je sois chirurgical dans mes mots. Il faut que je sois plutôt... précis et factuel que conceptuel. Il faut que je sois conceptuel quand t'es serein, mais il faut que je sois très précis et très factuel quand t'es stressé. Et inversement. Donc tu vois, cette compréhension de soi qu'on peut aller par différentes méthodes, dont le MBTI, dont je t'avais parlé, de comprendre sous stress comment je peux fonctionner, et aller croiser des infos, ça c'est hyper intéressant. Donc on a ce facteur-là, et puis on continue le truc, on a l'individuel, le manager-entraîneur, et puis le collectif. Sur le collectif, tout à l'heure, je te parlais de la spécificité de quelque part la vision partagée. Il faut avoir une vision partagée et un projet partagé. Et pour ça, on a les mêmes étapes de compréhension de soi, mais ça veut dire qu'on l'a à l'échelle collective. C'est-à-dire que si tu ne sais pas comment ton collègue fonctionne, ça va être plus difficile de travailler avec lui. Donc, travailler et puis... comprendre que par exemple il y en a dans des réunions qui vont rester au fond de la salle qui ne vont pas parler et si tu leur donnes pas la parole ils ne vont pas parler Donc cette personne-là, comment tu fais pour qu'elle soit une valeur ajoutée à ton entreprise ? Il faut que tu comprennes qu'elle fonctionne comme ça. Ce n'est pas qu'elle est juste introvertie à vouloir rester au fond de sa pièce, c'est juste que dans son mode de pensée, elle a besoin de connecter tout ça et elle prend des informations en même temps que ça parle. Par contre, elle ne sera pas du genre à balancer ça sur la table. Et puis tu as d'autres personnes qui ont tendance à monopoliser la parole. Et elles parlent, elles parlent, elles parlent, elles parlent, mais quelque part, ces personnes-là, c'est peut-être parce qu'en parlant, elles construisent leurs pensées. Donc tu as deux modes de personnalité qui sont différentes. On retrouve aussi sous ces modèles de Golden MBTI sur l'extraverti et introverti. Et puis déjà tu le comprends, tu peux te dire cette personne-là, elle n'agit pas comme l'autre. Donc si mon collègue là, il est plutôt en retrait, ce n'est pas mon style, mais il faut que je donne la parole. Et puis celui qui parle beaucoup, peut-être il faut que je le laisse s'exprimer. Mais si je suis manager, il faut que je le temporise aussi. pour laisser la parole à l'autre. Donc tu vois, il y a un jeu aussi à travailler sur les personnalités et mieux se comprendre pour mieux s'entendre et mieux s'écouter. Donc il y a ce travail-là. Après, il y a le fait de travailler sur une vision partagée ou un objectif partagé. Mais vers où on va ? C'est-à-dire que souvent, c'est dicté par le manager qui dit, là, moi, je veux une croissance à 4 chiffres pour l'année prochaine. Je pose ça au milieu de la table. On bosse, trouvant des solutions pour y arriver. Ça, ça veut dire que ça vient... que du manager. Pourquoi pas, c'est une modalité de travail, ça veut dire qu'après, il faut s'organiser autour de tout ça. Et puis, des fois, tu as des modalités de travail en disant, nous, on va se mettre tous autour de la table, le manager à même hauteur que les employés, et puis, tiens, en intelligence collective, on va travailler sur l'efficacité de notre collectif. Donc, on va travailler sur notre entreprise performante. Et quelque part, c'est l'objectif de départ, c'est l'état désiré, en coaching, qu'on appelle ça. Donc, l'état désiré, c'est entreprise performance. entreprise efficace. Comment on fait ? Donc là, moi je vais arriver et puis je vais mettre des situations en place pour faire en sorte que chacun puisse parler à la même hauteur parce que ça c'est un des facteurs essentiels pour un manager. Une des choses, si tu veux que ton entreprise puisse avoir quelque part une sérénité, une écologie au milieu de tout le monde, c'est que tout le monde puisse se sentir libre de s'exprimer. Donc il faut créer ce climat-là. Donc moi c'est mon rôle de créer ce climat-là et d'avoir une parole libre. et à temps égal pour tout le monde, libérer la parole, que tout le monde s'exprime des fois sur des choses très puissantes ou très perso ou très fortes. Et puis, une fois que tout le monde a parlé, de trouver l'objectif, les points communs. Et puis, s'il y a 10 personnes autour de la table, de mettre les 10 personnes à réfléchir sur, tiens, toi, efficacité, ça correspondra à quoi ? Moi, efficacité, ça passe par le fait de déjà, tous les matins, se voir au café. OK ? Moi, efficacité, ça passe par le fait de rendre tous les bilans vraiment à l'heure. Puis tiens, moi, efficacité, c'est plutôt faire des comptes rendus systématiques. Et tu vas faire et faire un peu popcorn. Intelligence collective, ça mousse, ça fait popcorn. Et puis là, tu as une masse d'informations. On a travaillé. Et puis dans tout ça, on a la vision collective. On sait où on va. On va tirer toutes ces pépites de toutes les personnes qui sont là pour en tirer un plan d'action. De tous ces popcorns, on va dire, de toutes ces pépites. Ok les gars, là maintenant on est 10, manager compris, c'est quoi le plan d'action ? Comment on réagit ou comment on agit pour performer ? Et là, il faut quelque chose de très très clair pour pouvoir après suivre d'étape en étape. Ce qui est le cas aussi pour tous les accompagnements individuels au collectif. Le plan d'action est quelque chose de nécessaire pour pouvoir avancer. Sans plan d'action, ça veut dire qu'on a fait une séance de coaching dans le vent, on va dire. Parce qu'on part sans rien. Et là... Comme je te disais tout au début, tu sais, de pouvoir débriefer régulièrement, c'est là où on va construire. Et donc avec une équipe, elle sort avec des pistes concrètes. OK, on y va. Sous combien ? Sous un mois. OK, sous un mois, on se revoit. Un mois après, on se revoit. Bon alors les gars, vous en êtes où ? Ah bah, il y a eu un frein. Tiens, il s'est passé ça. Là, ça a été positif. Et à partir de là, on reprend cette matière et on la retravaille jusqu'à temps que ça puisse avancer.

  • Speaker #1

    C'est intéressant. Tout ça, je ne t'ai pas coupé parce qu'il y a beaucoup de questions qui viennent. Le plan d'action, ça me fait passer une analogie que j'avais entendue une fois, tu me diras si tu seras d'accord. C'est comme, il donnait l'exemple, c'est comme si je sais que je veux aller d'un point à un point B, que je prends ma voiture, que j'y vais, mais que par contre, je n'ai pas de tableau de bord. Je ne sais pas à quelle vitesse je vais, je ne sais pas si je dois accélérer ou ralentir, et je ne sais pas si j'ai de l'essence et si tout va bien. En fait, c'est à peu près ça, concrètement.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça, avec même, moi j'aime bien un concept qui est d'aller travailler sur l'inévitabilité de la performance. Tout un concept, pareil, mais l'inévitabilité de la performance, c'est quoi ? C'est qu'en travaillant, comme tu dis, sans forcément avoir le plan de route et tout ça, il faut se dire quand même, il n'y a pas de plan de route. Par contre, on est très confiant sur le fait qu'il n'y ait pas de plan de route. Donc, il y a un plan de route, on sait qu'on va être performant, ça va y arriver. Mais peut-être qu'on va prendre aussi la voie parallèle, l'itinéraire bis, parce qu'il y a eu des travaux inhabituels. Et puis, peut-être qu'il y a encore une autre solution qu'on ne connaît pas. Mais le fait de savoir tout ça, quelque part, la réussite, elle est inévitable. Dans tous les cas, on va arriver au point B. Et tu vois, dès qu'on est dans ce processus-là et de compréhension de ce processus-là, si tu incarnes le fait que, OK, c'est inévitable, ça va réussir, t'imagines bien qu'en termes de performance, en termes de confiance en soi, la confiance en soi... C'est ça. Donc, tu vois, on part dans des choses qui, pour moi, sont très importantes et qui m'inspirent beaucoup. C'est le côté un peu philosophique. C'est-à-dire que l'inévitabilité de la... performance ou le côté d'autres concepts, le côté indéformable, indestructible. Il y a des choses qu'on peut récupérer d'un concept et qu'on va aussi emmener dans une équipe ou dans une personnalité.

  • Speaker #1

    Tu as parlé de deux choses tout à l'heure. Tu parlais de la performance de l'individu, de son côté pro, son côté perso, etc. J'aime bien l'image du tabouret de la vie que tu as déjà dû entendre aussi. avec ses différents pieds en se disant si le pro va bien c'est cool mais si le perso va pas bien t'es mal si le côté famille va bien ça va mais si le quatrième pain ton toit intérieur va pas bien bah en gros sur tes quatre pieds t'en as deux qui foirent et tu t'y reviendras jamais t'es en équilibre sur trois ça peut tenir mais deux ça tient pas et j'aime bien cette analogie là que tu as interprété d'une différente façon de se dire bah en fait c'est un ensemble c'est hyper important de penser à cet ensemble là et à cet équilibre constant

  • Speaker #0

    Oui, et dans les accompagnements, alors moi j'aime bien plaisanter aussi, et tu vois je plaisante souvent sur ce sujet-là en disant, il y a un grand philosophe qui a dit tout est une histoire d'équilibre Et en plaisantant un petit peu, parce que c'est Tony Estanguet, qu'on connaît tous maintenant, triple champion olympique, et puis bon maintenant qu'on connaît largement, qui a écrit son livre à l'issue de sa troisième médaille olympique, et qui l'a intitulé Tout est une histoire d'équilibre Et en plus de travailler à une écaillakiste, Et bien, c'est parlant. Et effectivement, lui, il témoigne dans son livre de cette notion d'équilibre qu'il y a. Et l'équilibre, il est partout. Ça peut être un équilibre familial, perso, pro. Ça peut être un équilibre alimentaire. Ça peut être un équilibre mental. Ça peut être... Tu vois, l'équilibre, en fait, quelque part, il est un peu partout. Et on le retrouve en termes même de neurosciences. C'est quelque chose dans le corps aussi qui est très connu en termes d'homéostasie. On parle d'homéostasie sur l'équilibre général qu'il peut y avoir dans le corps. Et donc ça, c'est un terme qui vient du médical. Mais l'équilibre mental, pour moi, c'est primordial. Donc l'idée est aussi d'aller chercher cette homéostasie humaine dans un équilibre global.

  • Speaker #1

    Tu faisais le parallèle tout à l'heure avec la bibliothèque. On a bien compris que tu parlais du cerveau. Et tu as aussi autre chose dont tu as parlé, c'est la relation corps-coeur-esprit et surtout cette émotion et cette volonté. quête si je puis dire d'alignement entre les trois et que l'un sans l'autre bcd reste ça fonctionne pas ou justement si on n'est pas aligné on n'est pas vrai déjà avec soi c'est difficile de l'être avec l'extérieur oui cette notion d'alignement elle

  • Speaker #0

    est elle est centrale je dis centrale parce que finalement il ya plein de trucs qui sont on pourrait mettre au centre donc c'est un peu biaisé donc Mais cet équilibre et cet alignement, en tout cas, c'est aussi métaphorique. Et les métaphores, pour moi, c'est très important dans le travail avec les personnes, parce qu'en faisant une métaphore, on sait que ça branche tout de suite le cerveau ou le corps. Donc parler en termes de métaphore, ça marche bien. Quand on parle d'alignement, on parle d'une métaphore. Qu'est-ce que l'alignement ? Et l'alignement, est-ce que c'est corps, cœur ? cerveau et est-ce que c'est un alignement dans ce sens là ou est-ce que c'est un alignement dans ce sens là tu vois et puis même à un moment donné l'alignement en le questionnant est-ce qu'il est vraiment que comme ça est-ce qu'un alignement c'est pas horizontal et dans certains accompagnements j'ai déjà eu c'est à dire qu'on peut parler alignement puis c'est souvent on dit bah tiens alors est-ce que t'es bien aligné avec toi même jusqu'au jour où en fait il y a quelqu'un qui a un flash en disant mais en fait maintenant que j'y pense mon alignement en fait il est comme ça Et mes entraîneurs, ils m'ont toujours parlé d'être aligné comme ça. Et dans ma posture, dans mon corporel, dans ma façon de faire tous les jours, j'ai toujours cherché à être comme ça. En fait, moi, je ne suis pas aligné comme ça, je suis aligné comme ça, à l'horizontale. C'est symbolique, mais pour le coup, tu vois, ce jour-là, la personne, ça a vraiment fait un flash. Et d'autant plus que cette personne, c'était moi. Donc tu vois, je peux facilement en parler. Et donc moi, je l'ai vécu comme ça, et je l'ai vécu, après je l'ai vu sur d'autres personnes. Et en fait, pour moi, ça a une cohérence dans un sens ou dans un autre. Donc je trouve que c'est bien de parler d'alignement, mais comme depuis le début, tu vois, je reste un peu sur les mêmes lignes. Il y a le mot concept, mais qu'est-ce que tu mets derrière, comment tu te l'appropries ? Être aligné, ok. Est-ce que tu es aligné avec toi-même ? Oui. Est-ce que je suis aligné dans la tête, dans le cerveau, sur les épaules, sur les jambes, sur les pieds ? C'est quoi ton alignement en fait ? Et puis si c'est un alignement en travers, tu sais quoi ? Tu es équilibré dans un parfait déséquilibre et banco. Et c'est ok, tu vois, et c'est ok. Et la plupart des personnes, en général, ils sont un peu là-dedans quand même. Il faut se dire qu'on est tous plutôt bien équilibrés dans un parfait déséquilibre.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de bien se connaître et que ce déséquilibre ne fasse pas peur.

  • Speaker #0

    Et de l'accepter. Et de l'accepter. Voilà. Et ce facteur acceptation, il est très important à aller travailler. Et comment tu fais pour accepter ? Et donc, tu vois, ça, ça a été des sujets qui ont été vraiment importants sur ces Jeux de Paris 2024. Parce que quand tu passes d'un sport relativement confidentiel, où vraiment dans les grandes échéances de championnat du monde, tu as 3-4 000 personnes. Et là, tu en as 15 000 qui vont être là et qui vont crier ton nom. comment tu fais pour vivre l'événement déjà à fond parce que tu te dis depuis des années que ça tu veux le faire et puis ça serait dommage le jour j'ai de te dire en fait maintenant j'ai le coup de mettre à zéro je pars non comment tu fais pour le vivre à fond pour le vivre à fond en 1 souvent une solution qui est trouvée par les athlètes c'est à dire bah faut que j'accepte donc j'accepte là pour le coup cet alignement j'accepte ce qui se passe dans ma tête là ma tête elle va dans tous les sens tu sais quoi je l'accepte Je suis à trois secondes du start et j'accepte. C'est comme ça, c'est comme ça. Et puis émotionnellement, ça crépine dans tous les sens. Là, j'ai des émotions, j'en peux plus. Je suis entre larmes, rigoles. Je ne sais plus où je suis. Mais peu importe, j'accepte. Et corporellement, j'ai les bras qui font comme ça. Et ça peut paraître dingue, mais un champion olympique, concrètement, dans ses starts, il est potentiellement comme ça. Il n'est pas juste zen en se disant, tiens, c'est un... C'est un monstre de sérénité, c'est un monstre de confiance. Non, un champion olympique, un champion du monde, une championne, c'est aussi quelqu'un qui a peur. Mais par contre, à la différence près, cette peur, elle est acceptée et elle est alignée. Donc ok, j'ai peur, par contre, je vais faire avec cette peur et je me suis entraîné à faire avec cette peur. Ce qui est déjà, en termes de préparation mentale, vraiment, il y a un boulevard à travailler. Un sportif ou même... quelqu'un qui est dans d'autres domaines, la majorité du temps, il va travailler dans des conditions où tout va bien. Tel entraînement, bon, tu n'as pas trop de pression, c'est bien, tu viens de sortir de chez toi, tac, tac, tac, tu vas faire ton run, tu vas faire ton truc de judo, tu vas faire ton match. Quelque part, tu n'as pas trop de pression. Mais le jour où tu vas être vraiment avec un enjeu fort, comment tu fais ? Si on relativise en se disant, le jour J, tu sais quoi, on va miser sur ça. Le jour J... tu ne seras pas à 100%. Comment ça, je ne vais pas être à 100% ? Mise, fais une hypothèse que peut-être que le jour J, tu ne seras qu'à 80% de ce que tu fais là, tout de suite, au quotidien. Ah, si tu es à 80%, tu sais quoi, ton job, ça va être d'être à 79,9% ce jour-là, ou à 80% vraiment max, mais surtout pas à 81%. À 81%, tu as une chance de flancher. Mais comme les gens sont compétiteurs, les athlètes sont compétiteurs, beaucoup n'acceptent pas qu'ils soient 80% de leur max pour ces différents facteurs de fébrilité mentale ou d'un symptôme on va dire juste de symptômes et ils veulent en faire trop et quand ils en font trop c'est là où il y a une erreur il y a un truc qui foire tu veux compenser du coup tu veux compenser tu fais des choses que tu ne sais pas faire et donc cette fameuse théorie de dire il faut faire 110% pour moi c'est pas cohérent c'est apprend plutôt à élever ton niveau à l'entraînement pour faire en sorte que tu sois plus fort en course. Donc à l'entraînement, tu es à 100%, en course, tu es à 80%, monte tes curseurs pour faire en sorte que ce 80% d'entraînement de course, il soit plus haut, et ton 100% d'entraînement, il soit plus haut. Donc bosse dans des situations complexes, c'est là où tu seras le plus efficace en compétition. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est hyper intéressant ce que tu dis, parce que je voulais revenir sur un sujet, et tu as donné l'exemple, justement de... d'accepter ça, d'avoir cette préparation mentale et de s'être conditionné et de ne pas avoir ces interférences qui viennent justement te bloquer. Et en même temps, tu as eu le contre-exemple qui a été évoqué, du coup, ils en ont parlé aussi, sur la deuxième semaine, sur la partie athlétisme. En disant, nous, en fait, on n'a pas réussi parce qu'il y avait 4000 personnes, il y avait une attente autodidacte. Et en fait, au lieu que ce soit galvanisant, ça nous a bloqués.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est vraiment sur les deux semaines, cet exemple et ce contre-exemple lors de ces JO.

  • Speaker #0

    Et c'est même général sur des gros événements qui vont se faire en France. D'où l'importance aussi de l'identifier avec le préparementale ou le coach d'équipe. Parce que c'est des choses qui, à l'heure actuelle, on est dans le débriefing des Jeux Olympiques, et donc c'est des choses qu'on entend aussi. Certains athlètes ou entraîneurs, ou staff, se disent là on avait bien anticipé le fait que ça va être très spécifique, très particulier, et puis d'autres le savaient, mais n'avaient pas mesuré que ça puisse être aussi gros que ça. Donc le fait de pouvoir l'anticiper et de trouver des solutions pour déjà l'intégrer, c'est déjà... un premier gage de performance. Et tu sais, des fois, ça ne tient pas à grand-chose. C'est déjà juste avoir une discussion avec une personne en se disant, mais tu sais que peut-être que ce qui va se passer, ça va être encore plus fort ou plus haut que ce que tu as imaginé. Peut-être qu'en fait, dès ton premier run ou dès ton premier truc, tu vas être premier. Et ça ne s'est jamais arrivé. Dès les qualifications, tu es premier. Ou dès les premières compétitions, il va y avoir 10 000 personnes. Tu n'as jamais vécu ça. Et si on se projette... quelle solution tu pourrais mettre en place pour gérer mentalement, émotionnellement, corporellement. Et donc là, tu vois, on va retrouver aussi ces trois endroits sur lesquels, pour moi, il est important de discuter. Donc c'est des choses, par exemple, qu'on a fait avec mes athlètes et mes entraîneurs. On évoque le sujet. Tu sais qu'il va y avoir 15 000 personnes. Ouais, ouais, ouais, je sais. OK. Comment tu fais quand il va y avoir énormément de bruit ? Parce que là, tu n'entendras rien. Ah oui, je n'avais pas perçu qu'il allait y avoir ça. Et comment tu vas faire ? quand tu vas être sur le start, et que tu vas les voir, les 15 000 personnes. Parce que t'as pas l'habitude de ça. Ah ouais. Bon, ben, là, si c'est ça, je vais trouver un moment pour m'isoler à cet endroit-là, où, justement, quand je sais qu'il y a les gens, plutôt que de les esquiver du regard, tu sais quoi ? Moi, ce que je vais faire, c'est vraiment les... Je vais rentrer dedans. Je vais rentrer dedans du regard, parce que ça va me permettre d'accepter, et au moins, je vais le prendre, et une fois que je les ai bien vus, c'est OK. Et donc, tu vois, tu retrouves encore ce système de la solution, elle est personnelle. Et tu vas voir que ça va évoluer.

  • Speaker #1

    Justement, tu parlais des debriefings que vous faites en ce moment par rapport aux JO. J'imagine que c'est une aide précieuse et un vrai instrument aussi pour la suite.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Là, on est en plein dedans sur les debriefings. Donc, ce qui est intéressant, c'est qu'il y a tout un tas de debriefings. Parce qu'un debriefing, ça peut durer très longtemps. Et puis, ça peut être à différents étages, entre les athlètes, les entraîneurs. Et puis là, tu vois, ça se fait même d'un point de vue national par l'ANS, l'Agence Nationale du Sport, donc au niveau vraiment ministériel et puis vraiment des institutions. Et c'est vraiment intéressant le travail qu'ils ont fourni là pour la préparation des Jeux, parce qu'il y a vraiment ce suivi à la fois qui a été fait sur les entraîneurs, sur les athlètes. Il y a des dispositifs d'accompagnement même sur le mental qui ont été faits. Et il y a aussi même ce côté débriefing qui est en train d'être mené. par l'Agence Nationale du Sport et à l'intérieur des fédérations, où là, ils sont en recherche de quelque part, trouver en résumé les compétences clés qui sont nécessaires à la performance. Donc, qu'est-ce que tu as su faire d'efficace ? Qu'est-ce qui est important pour performer ? Qu'est-ce qui t'a permis des fois de passer un cap ? Ou qu'est-ce qui s'est passé et puis à un moment donné, ça a switché, ça a passé un cap ? Et d'un autre côté, capitaliser sur l'efficace et capitaliser aussi sur les étrangers. S'ils ont été devant nous ou si nous on fait mieux qu'eux, quels sont leurs comportements ou quels sont leurs compétences clés que nous on n'a pas ? Et tu vois, les questions vont très larges. Ça va à la fois sur l'équipement technique, matériel, sur les datas. Aujourd'hui, on est dans la recherche de datas, c'est hyper important. Donc, notre rôle, en tout cas d'accompagnateur coach à ce moment-là, donc là c'est plutôt la casquette coach, écoute et questionnement, c'est de... aider encore cette fameuse bibliothèque à se réorganiser, à se dire, ah ouais, mais maintenant que tu me poses la question, quand je vois les Australiens qui font ça, ils sont tout le temps en train de prendre des datas sur ça, je pense que sur le start, eux, je pense qu'ils ont une longueur d'avance sur nous. Mais en même temps, quand je regarde tout le monde, je vois que nous, en termes de nombre de confrontations qu'on a faites et puis de prises d'informations sur le matériel, développement technologique, là, nous, on est en avance sur la data et sur le matériel. Et tu vois, notre rôle de coach accompagnateur, c'est de récolter toutes ces informations-là, d'en faire un compte-rendu et puis de le fournir comme quelque part déjà une direction. Toutes les fédérations et tous les entraîneurs et tous les staffs vont retravailler. Maintenant, on a quelque part toute cette matière précieuse. Comment on fait pour la retransformer en plan d'action ? On retrouve ce côté coaching. C'est qu'une information, elle ne sert à rien si elle n'est pas transformée en plan d'action ou de réaction.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt dans la préparation mentale, mais aussi d'une manière générale, de faire des debriefings, chose qui n'est pas tout le temps ancrée dans les actions.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est primordial. C'est quelque chose qui... qui, je pense, n'est pas suffisamment soulignée dans le côté prépa mental. C'est-à-dire que ce qui est beaucoup répandu sur la préparation mentale, c'est effectivement ces fameux outils qui te permettent d'être mieux en focus, en attention, en concentration, en relâchement, en stress, tout ça. Mais on ne parle jamais de l'accompagnement humain sur tous ces debriefings. Et comme je disais, on peut en parler un peu au début. Pour moi, c'est indispensable et c'est ça qui fait la richesse. C'est le bilan qu'on fait avec les entraîneurs et les athlètes sur lesquels on travaille, sur une Olympiade, et qui, en plus, ont performé soit sur les Jeux, mais aussi sur le circuit international, parce qu'il y a des athlètes qui n'ont pas fait les Jeux, mais qui sont très performants au niveau international. Donc, tous ces athlètes-là, c'est des athlètes et des staffs qui ont su travailler en symbiose, en croisement, et puis avec qui on a énormément, entre guillemets, débriefé. Le mot est... pas forcément le même, mais quelque part c'est ça, c'est débriefer de ce qui s'est passé d'un point de vue mental, d'un point de vue systémique, ce qu'on appelle le côté systémique, c'est ce qu'on a parlé tout à l'heure, tu sais, c'est savoir tout ce qui se passe dans tous les registres scolaires, persos, et tout ça, savoir si tout ça s'est équilibré, si tout ça s'est performant, et si on peut débriefer de ça, très rapidement, on voit qu'il y a une porte, et la porte, il faut l'ouvrir, il faut aller voir ce qu'il y a derrière. Ça peut être joli comme pas joli. Et puis, il faut y aller. Si ce n'est pas joli, il faut y aller. Et tant mieux. Merci d'avoir ouvert une porte qui n'est pas jolie. On va pouvoir construire. Autrement, c'est joli. Et surtout, ça, il ne faut pas l'oublier. Il faut le remettre en place.

  • Speaker #1

    On arrive bientôt à la fin de cet épisode. J'aurais aimé parler d'un sujet avec toi. D'ailleurs, ça me fait penser, j'ai oublié d'en parler, sur l'alignement corps-cœur-esprit-émotion-esprit-mental. Il y a le podcast avec Nathan Robadia que vous pouvez retrouver ici ou là. On a aussi parlé de ce sujet-là, donc ça fait une boucle parfaite, une continuité parfaite de ce que tu as dit. Tu as développé aussi une méthode avec un ami à toi qui est ostéopathe, si je ne dis pas de bêtises, sur la clear inside. Est-ce que tu pourrais en parler de cette méthode-là ?

  • Speaker #0

    Oui, avec plaisir. Je dirais avec plaisir parce que moi, c'est ma passion de pouvoir croiser et partir dans l'essence.

  • Speaker #1

    Le côté tiroir, le côté... Voilà,

  • Speaker #0

    d'aller chercher et d'aller chercher cette... ce complément d'information et de croisement. Et donc, effectivement, on a mis un profil Covid, on va dire, et notre confinement. Donc, j'ai la chance de travailler avec un très bon ami à moi qui s'appelle Antoine Stéphan, qui est ostéopathe. Donc, lui, il est du côté de Saint-Malo. On fait une bonne diagonale par rapport à Pau. Lui, il travaille aussi dans l'accompagnement d'équipes professionnelles, d'artistes, de grands navigateurs. professionnels aussi de la télévision et autres. Et donc, on se connaît notamment grâce au canoë-kayak parce qu'on a fait nos armes ensemble en équipe de France il y a déjà plus de 15 ans. Et à un moment donné, lui, il a commencé à développer une méthode d'ostéopathie debout qui permet de travailler au bord d'un terrain, au bord d'un bassin de kayak ou n'importe où et sans forcément plus enlever tes habits. Donc, ça permet vraiment de travailler sur de l'ostéo. dans des conditions qui sont vraiment intéressantes et ouvertes. Et puis de mon côté, j'ai travaillé sur une approche qui s'appelle le clean coaching, sur lequel je me suis beaucoup formé avec quelqu'un qui m'inspire beaucoup, qui est Richard Ouvrard, et qui travaille beaucoup aussi lui avec d'autres équipes de sport. Et donc me formant à cette approche de clean coaching, c'est une approche qui est basée sur du questionnement clean, c'est-à-dire propre, c'est-à-dire que tu ne fais que des questions ouvertes. qui amènent progressivement à toucher les processus inconscients. Et puis, ça va te permettre de modéliser des savoir-faire efficaces sous forme de métaphores. C'est-à-dire qu'en te questionnant vraiment de façon ouverte, à un moment donné, tu vas un peu lâcher prise. Et puis, si on questionne ta gestuelle sur un geste de baseball, tu vas dire, ah ouais, OK, mon geste de baseball, c'est comme si c'était un grand ressort qui part de l'épaule, qui va jusqu'à la main. Et quand je me concentre sur ce grand ressort, Bah tiens, je me sens confiant et solide sur mes pieds. blablabla donc tu as une émergence de mots clés et d'image mentale et dans le corps qui sont très personnels donc moi je vais les réutiliser et puis on va aller dans le sport avec ça et puis de ça j'ai commencé à le tester sur des personnes qui avaient une douleur ayant plusieurs amis puis de la famille surpo qui est ostéo et kiné il m'a envoyé des gens en préparation mentale et puis tiens je testais ça puis tiens il n'y avait plus de douleur ou tiens là ça s'est atténué tout ça donc J'ai montré ça à Antoine. Il m'a dit, mais tiens, ton truc là, j'ai récupéré des sensations dans un pied que j'avais perdu. Et puis, tiens, j'ai testé ça sur des patients. Il y a des choses à faire. Donc, là, on s'est mis en mode résidence d'artiste, comme il aime bien appeler ça, parce qu'il est musicien aussi. Et puis, on a travaillé là-dessus. Puis, sur nos vacances, on a fait venir des gens, les nuits de son cabinet, qui avaient vraiment des douleurs chroniques sur de la fibromyalgie, de l'algodystrophie, même des choses sur des acouphènes. ou autre chose. Et puis, on a travaillé vraiment, quelque part, à quatre mains ou à deux mains sur le corps, plus ou moins à la parole. Et puis, lui était sur le corps, debout, en travaillant en ostéo. Et puis, en fait, il sentait qu'il y avait des choses qui se passaient au fur et à mesure que la personne donnait ses réponses via moi, mon questionnement. Donc, on n'est pas tout à fait dans quelque chose... On est proche de l'hypnose, mais on n'y est pas totalement. C'est-à-dire que la personne... Elle va jongler un petit peu entre le conscient et l'inconscient. Donc des fois, elle va lâcher prise, ce qui fait que le corps va lâcher aussi. Des fois, elle va reprendre conscience de quelque chose. Peut-être que justement, le corps va lâcher prise ailleurs. Et le fait de travailler debout va nous permettre de travailler aussi dans un espace illimité. C'est-à-dire que tu pourrais imaginer que tu vas chez ton kiné et ton ostéo. La plupart du temps, tu vas travailler sur la table. C'est efficace parce que les professionnels sont très bons. Nous, ce qu'on a développé, c'est de dire, tiens... si on travaille debout, si tu travailles là dans le coin face au mur on prend le pari et puis on va même le vérifier que cet espace là n'a pas le même effet sur ton cerveau et sur ton corps que si on fait une séance d'ostéo dans ce coin là ou face à la montagne dehors et tu peux facilement imaginer que la personne qui est dans un coin là ou face à une poubelle par contre si elle se met debout face à une montagne il y a quelque chose qui se passe dans le corps Donc le fait de travailler deux mots et la faire bouger dans l'espace, on a cette combinaison qui s'opère. Et donc on est parti vraiment de cette passion et de cette recherche. On dit tiens, il y a des choses qui se passent. Donc on a créé cette approche, cette méthode sur laquelle on forme des néquinés, des ostéos et des médecins. Et puis de ça, c'est surtout Antoine qui est spécialisé, c'est l'ostéo vraiment spécialisé là-dedans. Moi ponctuellement, ça m'a permis de... d'apprendre des choses sur le médical. Donc je m'en suis beaucoup inspiré sur certains modèles au niveau médical qu'on retrouve aussi dans la performance, de comprendre mieux le corps, ce qui est important sur le sport. Donc moi, ça me donne, si tu veux, aussi cette culture et cette approche globale. Je travaille sur le corps, l'émotion, tout ça. Mais tiens, le corps, d'un point de vue ostéo, d'un point de vue médical, tiens, ça se justifie. Et grâce à lui, comme c'est un dingue aussi de recherche en neurosciences et en justification, quand tu crées une méthode, l'important aussi, ça va être que ça marche, ok, mais il faut aussi que d'un point de vue scientifique, ça se tienne. Autrement, on n'a pas le même poids. Et donc, lui, il s'est passionné par ça. Donc, on a eu des études qui ont commencé à se monter avec différents stagiaires dans les écoles d'ostéo qui ont pris notre méthode comme référence. et qui ont eu... Il y en a une qui a été majeure de sa promo en ostéo, une autre aussi qui a été très bien notée l'année dernière, donc qui commence déjà à trouver des justifications dans les textes sur ça. Et puis Antoine, lui, est allé chercher un diplôme universitaire de la douleur, et maintenant il est formateur dans les neurosciences de la douleur, et puis il fait des conférences à Genève, ailleurs, à différents endroits. Et donc, il y a beaucoup de choses aujourd'hui qui tendent à justifier. Je suis toujours avec des précautions, parce que... Comme on disait, l'humain est complexe. De dire une méthode ou une chose est forcément la recette magique. Pour moi, je me méfie toujours de ces choses-là. Donc de dire, on a une approche comme plein d'autres qui marchent, mais par contre la nôtre, elle est vraiment atypique. Et puis, elle développe certaines choses. Et on voit que les questions ouvertes, ça provoque des choses sur le cerveau. Et on a des écrits là-dessus. Et puis, le fait de travailler debout, Tiens, ça apporte aussi quelque chose, parce qu'en termes d'équilibre, de proprioception dans l'espace, tiens, ça apporte quelque chose. Et puis en termes de peur ou de phobie... Il y a certaines personnes qui ne sont pas à l'aise sur une table. Donc, de nouveau, en fait, c'est plus facile. Et puis, le fait de travailler aussi avec des images, parce qu'on vient sur des images mentales, on commence à avoir des écrits sur le fait que les images mentales, ça a un effet aussi sur le corps. Et puis, tout ça vient se mettre dans des recherches qui sont actuelles, qui sont sur un nouveau sens qui s'appelle l'interoception. Et l'interoception, si tu veux, c'est le sens... ta capacité à entendre et écouter ce qui se passe à l'intérieur de ton corps. Donc c'est par exemple la sensation de soif, le fait d'entendre tes battements de ton cœur, c'est les frissons que tu peux avoir. C'est un sens qui est un peu différent du toucher, du kinesthésique, ou du visuel, de l'auditif. Donc c'est un sens qui vient quelque part au cœur de cette méthode-là, l'interoception, qui est aussi caractérisée par ce qu'on appelle la cognition incarnée. Cognition incarnée, c'est l'intelligence quelque part du corps. Et donc, le fait de travailler sur mental et corps, voire émotion, là, on a aussi tout. C'est-à-dire qu'on invite le mental à l'intérieur du corps dans une séance d'ostéo. Et le fait d'impliquer la personne dans le mental, vraiment, il y a des choses qui se transforment et qui se débloquent. Là, tu vois, on peut encore en parler. C'est vraiment passionnant. Et ça... ouvre encore la perspective de l'humain et ça ouvre aussi, ça pète un petit peu les côtes de dire qu'il y a le mental et vraiment, le mental, c'est que le cerveau. Il y a le corps, il n'y a que le corps. Les émotions, il n'y a que les émotions. Pour moi, c'est plus complexe que ça.

  • Speaker #1

    Une dernière question pour parler de toi un peu. Toi qui viens farfouiller partout, qui a une multitude d'expériences sur différents sujets. Quel est le meilleur conseil que l'on t'ait donné dans la vie ou que tu as eu l'opportunité d'avoir, de recevoir ? Si c'est toujours difficile, en trouver un,

  • Speaker #0

    est-ce que... Eh bien moi j'en aurais au moins deux. Ah,

  • Speaker #1

    allez, je t'accepte.

  • Speaker #0

    La première chose, c'est... Pète-toi la gueule. Casse-toi la gueule. C'est-à-dire que... On m'a dit ça, mais vas-y, fais des erreurs. Ouse faire des erreurs. Parce que tu seras plus riche et tu vas trouver des solutions pour pouvoir grandir. Et aujourd'hui, un sportif ou même beaucoup de monde passe souvent un blocage par là. C'est que la séance doit être parfaite, la réalisation doit être parfaite. Même si je sors d'une grosse semaine fatiguée, même si je sors d'un examen, je vais tout le temps chercher, même à l'entraînement, je vais chercher la perfection. Sauf que non. Donc ose te planter, ça, ça serait la première chose. Ose faire l'imparfait. Quelque part, je vais prendre le parfaitement imparfait. Et on est tous parfaitement imparfaits, je pense. J'espère ne froisser personne. Mais en tout cas, moi j'estime être parfaitement imparfait et je l'assume à fond. Et je trouve que c'est justement là où est l'exceptionnel. C'est là où on peut se démarquer des autres en étant parfaitement imparfait. Et là, on crée de la performance. Et puis, le troisième conseil que je vais avoir, c'est... Pratique, pratique, pratique, pratique, pratique, pratique. Il faut avoir de l'expérience dans la vie pour pouvoir s'inspirer de tout un tas de choses. Et sans pratique, il n'y a pas d'évolution. Donc pour un professionnel, je m'adresse aux gens qui sortent de formation de prépa mentale ou de coach ou autre, la différence que vous ferez sur le terrain, c'est que vous allez pratiquer. Quelqu'un qui n'a pas de problème n'aura pas de remédiation. à faire et on verra une vraie différence entre quelqu'un qui fait juste une belle théorie et quelqu'un qui est en capacité de le mettre en relief parce que il a une vie parce qu'il a il a plein de choses il a des expériences et ça tu vois je suis souvent le pour moi les grandes inspirations que j'ai eues dans ma vie c'est que il ya des coachs et des personnes qui m'ont inspiré mais il ya aussi des personnes âgées des grands parents qui m'ont inspiré Et c'est des personnes qui ont vécu la guerre, qui ont vécu plein de trucs, mais qui ont eu une justesse dans l'écoute, dans les propos, et qui, grâce à cette expérience de vie, sont en capacité de te donner un conseil chirurgical, quelque part, où tu te dis, non mais là, t'as pas fait de formation, t'as pas fait machin, mais t'as eu l'école de la vie. Bah juste, vis en fait. Mon conseil, c'est vis, ose l'imparfait, vas-y à fond. Ose te planter et puis fais de l'expérimentation et tu vas voir que ça va être bien.

  • Speaker #1

    Et toi qui rencontres des personnes inspirantes, quelle était ta dernière rencontre inspirante justement ?

  • Speaker #0

    Ma dernière rencontre inspirante, c'est difficile à dire parce que dans mon métier, tel que je le vis, je travaille sur moi pour vivre l'inspiration au quotidien. C'est-à-dire que quelque part, je vais me chercher un shoot d'inspiration partout. Et tu vois, là, je le prends là, tout de suite. Grâce à tes questions que tu me rends, ça m'inspire par moi-même, par toi, ce que tu me dis, ton parcours. Je découvre ce lieu. Forcément, ça m'inspire. Il y a des choses qui m'inspirent. J'ai des personnes dans le coaching, des Richard Ouvrard, des Isabelle Instouchospe, des Sylvain Curigny. Il y a des noms, je peux en citer un paquet. Mais il y a aussi tous ces athlètes qui m'ont inspiré et qui m'inspirent. En fait, j'estime avoir une chance inouïe de... d'avoir cette capacité à m'inspirer et puis de rencontrer ces gens-là. J'ai vraiment eu une chance d'être dans ce milieu du haut niveau depuis très jeune et de côtoyer des athlètes et des personnes qui sont atypiques, on va dire, ou qui ont développé des choses. Et la semaine dernière, je prenais un sandwich avec une athlète médaillée olympique. Et on se disait ça, je disais, mais regarde, juste là, on prend un sandwich. on se fait notre popote, mais rien que là, savoure. Moi, je savoure le fait que c'est génial. Je suis dans l'inspiration de ce qui se passe. Et puis, je vais discuter avec un jeune qui commence juste à faire une activité. Ça m'inspire. Je vais discuter avec un ancien jeune que j'ai formé sur un diplôme d'entraîneur. Waouh, le parcours que tu as eu, c'est hyper inspirant. Tu vois, il n'y a pas que l'inspiration, elle est partout. Elle est chez les gens, elle est dans les paysages. Tu vois, ici, on a quand même une région magnifique pour être inspiré. Il y a, voilà, tu vois, moi, tous tes sujets, tu vois, avec les unes, la contemplation, on va dire.

  • Speaker #1

    Contempler les sujets, la bonne main, son inspiration.

  • Speaker #0

    Inspiration, une méthode, un truc. Et l'humain, voilà. L'humain et la nature, on va dire, j'ai la chance d'être inspiré jusqu'à la fin de ma vie. Là, j'ai mon... J'ai ce qu'il faut, quoi.

  • Speaker #1

    Merci à toi, Pierre Deveau,

  • Speaker #0

    pour ce que tu as fait. pour cette invitation.

  • Speaker #1

    On espère qu'on vous a inspiré pendant cet heure et quart ensemble et surtout toi. Moi, je n'ai fait que faire le relais et c'était un très beau moment de partage. Quant à moi, je vous dis à très bientôt sur un prochain épisode d'Inspiré qui est disponible sur toutes les plateformes audio. Également sur YouTube, sur cette nouvelle saison, vous pouvez retrouver l'épisode en vidéo. Je vous dis à très bientôt et très bonne journée. Salut !

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