Speaker #0Bienvenue dans le podcast Instant Thérapie. Ici, je vulgarise la psychologie, la santé mentale et plus particulièrement le psychotraumatisme. Je suis Martha, la psy en ligne, psychopraticienne en relations bêtes et psychotraumatologue, sève et située. Nous allons parler au cœur du trauma, mais de manière accessible à tous. Alors rejoignez-moi pour des discussions éclairantes et inclusives qui visent à démystifier ces sujets qui sont parfois Trop complexe ! Et après on voit le bien-être mental pour tous ! Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast Instant Thérapie. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet délicat mais essentiel. Comment savoir si l'on a vécu un traumatisme ? Ce thème touche de nombreuses personnes et il est important de le traiter avec sensibilité et compréhension. Alors pour commencer, définissons ce qu'est un traumatisme. Parce que beaucoup de personnes ont, on va dire, la réponse à cette question, ou pensent l'avoir, et puis à cette fausse croyance un petit peu qui est... dans l'inconscient collectif, qui serait que le psychotraumatisme, c'est obligatoirement un événement très grave que l'on a vécu, comme une catastrophe naturelle, un accident de voiture ou des choses comme ça. Et malheureusement, c'est une fausse croyance. Donc, on va le voir dans cet épisode un petit peu, mais un traumatisme, c'est plus que ça, mais bien sûr que ça résulte d'un événement où... d'une série d'événements qui va causer, en fait, une détresse émotionnelle intense. C'est un événement qui va venir faire, en fait, on dit effraction dans la vie d'une personne, de manière, en fait, soudaine, imprévue et intense, et qui va mettre, en fait, en péril son équilibre psychique. Et donc l'origine du psychotraumatisme n'est pas obligatoirement un événement massif, comme on pourrait le croire, parce que souvent les personnes n'arrivent pas à prendre conscience de ça, mais ce n'est pas obligatoirement un événement massif, mais plutôt très souvent un épisode qui va se répéter, se répéter, se répéter, finalement plusieurs fois en fait, dans notre vie. Et il est crucial en fait de comprendre... Aussi que chaque personne va réagir différemment à ces événements. Et ça, ça sera plus lié au style d'attachement que l'on aura développé dans l'enfance. Et le seul style d'attachement qui évite de développer un psychotraumatisme, c'est l'attachement de style sécure. Donc voilà, après j'y reviendrai peut-être plus en détail sur un autre épisode, parler des styles d'attachement. Mais il a été prouvé que si... nous avions un style d'attachement désorganisé, on aurait beaucoup plus tendance à vivre un psychotraumatisme. Et en plus, il faut prendre en compte que le style d'attachement désorganisé, il va potentiellement se transmettre de génération en génération. Donc ça aussi, c'est à prendre en compte. Quels vont être quand même les signes d'un traumatisme ? Ça c'est intéressant quand même de le souligner. Alors comment savoir finalement ? Alors les signes peuvent être variés d'une personne à l'autre, puisqu'on est tous différents et donc on va tous réagir différemment à un événement. Donc certains peuvent ressentir des flashbacks, de l'anxiété, des troubles du sommeil ou carrément des changements d'humeur, des changements au niveau de la concentration. Ils peuvent avoir aussi de... de l'impulsivité. Ça peut être d'ailleurs des symptômes qui peuvent se rapprocher du TDAH et pour le coup, ça ne sera pas un TDAH. D'autres peuvent éprouver des difficultés à établir des relations, donc avoir de grosses difficultés dans les relations interpersonnelles. Mais voilà, cependant, il est vraiment important de souligner que ce n'est pas vraiment à vous de vous autodiagnostiquer sur ces points-là, mais plutôt de se dire... Moi, en fait, mon rôle, c'est vraiment de prendre soin de moi, d'être à l'écoute si je ne me sens pas bien dans ma vie, si mes émotions... sont dérégulés, si j'ai beaucoup trop d'anxiété, si je fais des cauchemars à répétition, si j'ai des flashbacks, si je suis figée en fonction d'un événement ou d'une parole que va dire quelqu'un, etc. Donc plein de petits détails comme ça, où là il va falloir être à l'écoute et se dire, allez, je vais peut-être me rapprocher d'un professionnel, d'un thérapeute, et demander son avis et demander de l'aide. Parce que finalement, il y a des fois des psychotraumatismes pour lesquels on n'aura pas du tout l'idée de se dire que ça, c'est un traumatisme. Et pourtant, si je vais vous énumérer un petit peu les psychotraumatismes que l'on peut retrouver, mais il va y avoir par exemple les catastrophes naturelles, bien évidemment, mais aussi... les divorces, les violences psychologiques, on aura aussi des traumatismes plutôt vicariants pour tout ce qui est pompiers, militaires, donc les professions, même les policiers aussi. Qu'est-ce qu'il pourrait y avoir d'autre ? Tout ce qui est agression sexuelle, viol, incendie, accident. Voir quelqu'un qui vit quelque chose de grave, être présent à un événement, mais nous ne pas être vraiment la victime, mais vraiment voir un événement très très grave. Donc les violences conjugales aussi, les relations toxiques engendrent des traumatismes. Et puis après tout ce qui est aussi guerre, les violences psychiques, humiliation, les blessures émotionnelles bien sûr, rejet, etc. La migration déménagée pour des raisons de guerre ou autre. Tout ce qui est oppression systémique aussi. Donc ça sera un impact forcément. Et puis aussi... aussi, on n'y pense pas assez souvent, mais il y aura aussi le vide en fait, l'absence d'un parent, que ça soit le père ou la mère peut et va très certainement engendrer un psychotraumatisme parce que le vide, c'est aussi une non-réponse à des besoins physiologiques que l'on peut avoir dès l'enfance. Et donc, voilà, même la présence physique aussi, l'absence... Voilà. C'est vraiment une absence émotionnelle qui pourra engendrer ça. Et puis, il faut comprendre aussi qu'il y a différents types de traumatismes et différents niveaux. On les catégorise de 1 à 3. On va dire que le type 1, c'est plutôt un traumatisme négatif. simple, donc un événement soudain qui va avoir lieu une seule fois, le type 2, ça sera plutôt un traumatisme qui va commencer à se répéter, mais sur une période donnée. Et puis le type 3, ça va vraiment être le traumatisme complexe. Donc c'est ce que je disais tout à l'heure par rapport à l'attachement. Donc si on vit dans un environnement instable, bien sûr que les conséquences seront beaucoup plus mutuelles. et envahissantes et elles vont en fait débuter à l'âge enfant pour peut-être ne jamais s'arrêter et très souvent moi je reçois des personnes en cabinet qui sont totalement hors de leur fenêtre de tolérance qui sont en hyperactivité qui sont en hyper vigilance qui sont totalement dérégulé mais en fait depuis toujours donc pour eux c'est leur mode de fonctionnement classique donc on va faire le point sur certaines choses ils vont nous dire bah non c'est normal en fait qui auront un contrôle plus plus plus une psycho et rigidité est en fait tout ça donc bien sûr que cet éclat d'un trouble anxieux mais très souvent on Derrière, il y a un psychotraumatisme depuis toujours, mais comme en fait la personne a toujours fonctionné comme ça, c'est là qu'on parle de type 3 et qui est complexe parce que du coup, la personne vit avec depuis toujours et ça a été des répétitions, répétitions, répétitions et finalement, ça l'est encore peut-être à l'heure où elle consulte puisqu'il est possible qu'elle soit toujours en lien avec cette famille toxique. Donc, il continue. à la maltraiter psychologiquement. Peut-être que c'est plus physiquement, mais ça peut continuer psychologiquement. Ça peut être une emprise, ça peut être... Voilà, et donc c'est peut-être une personne qui n'est jamais sortie de ça, mais ça peut être aussi les oppressions systémiques. qui peuvent aussi conduire à ça et là ce sera plus un traumatisme identitaire. Voilà sur ce que je pouvais dire, je réfléchis pour voir si vraiment il y a d'autres choses que l'on peut énumérer sur les traumatismes. Est-ce que je suis peut-être allée peut-être un peu trop vite quand je... Ah oui, ben oui, j'ai peut-être pas énuméré aussi le... L'état de stress post-traumatique, en fait, finalement, et la réaction émotionnelle intense. Donc très souvent, on a aussi des personnes qui viennent en cabinet en nous indiquant, oui, moi je suis hypersensible. Et ça, ça me fait assez, sur le coup, sourire, parce que déjà, c'est un autodiagnostic, et il ne faut jamais réaliser d'autodiagnostic, en fait. Ce n'est pas conseillé. Mais en plus... Si vous voulez, l'hypersensibilité, là, quand on vient et qu'on me dit « oui, j'ai une hypersensibilité » , souvent, ce qui n'est pas vu, c'est que l'hypersensibilité, elle ne s'arrête pas aux émotions. Et en fait, très souvent, quand il y a une hypersensibilité traumatique, en fait, c'est une hyperémotivité due au traumatisme que la personne a vécu. Et donc, à chaque fois... que par exemple si c'est un traumatisme dû à la blessure d'humiliation par exemple. Donc depuis l'enfance, cette personne, elle est humiliée. Eh bien, si elle vient en cabinet et puis qu'elle me dit « Voilà, moi, à chaque fois qu'on me fait des réflexions, qu'on critique mon travail au boulot, etc., je me sens humiliée. » Et donc... Du coup, je vais pleurer, je vais être bloquée, figée, et je vais juste avoir une réaction émotionnelle intense que les personnes ne vont pas comprendre. Et voilà, il y a des gens qui vont catégoriser ça comme une hypersensibilité. Alors effectivement, on peut le souligner comme ça, c'est une hypersensibilité émotionnelle, mais en réalité, c'est pas le bon terme qui est employé, parce que là, ça va être une dérégulation émotionnelle, une émotivité émotionnelle intense en lien avec... des événements qui lui rappelle en fait sans s'en rendre compte son traumatisme qui s'est répété répété répété et donc comme ça s'est tellement répété elle va pas te dire oui j'ai vécu un traumatisme parce que les personnes comme je vous disais tout début associé traumatisme à un événement fou choc intense et vécu qu'une fois et donc pour eux l'environnement familial le comportement de leurs parents leur comporte des professeurs aussi beaucoup de personnes qui vivent des traumatismes aussi au sein de deux établissements scolaires et bien comme c'est répété comme c'est un petit peu aussi cautionné dans nos sociétés et bien ne fera pas le lien et donc voilà c'est caractérisé en hypersensible et va s'arrêter là en se disant ben voilà plutôt je viens vous voir pour essayer de l'accepter de voir comment on fait Et là en fait j'arrête tout de suite parce que c'est pas une hypersensibilité et je préfère être transparente quand ça relève que du sens, que de la partie émotionnelle, on pourra pas le catégoriser d'hypersensibilité, donc ça sera une hyperémotivité sûrement due à un traumatisme. Et en fait si on le travaille, si on travaille sur les émotions, si on apprend à les accueillir. Il y a beaucoup d'exercices, que ce soit sur le plan TCC, ou même avec l'EFT, ou même l'hypnose, ou même carrément en lien avec la thérapie des schémas que j'utilise aussi. Vraiment, on se rend compte que c'est plus un dysfonctionnement qu'on a mis en place dans notre mécanisme, mais plus, c'est une réponse, en fait, c'est que notre cerveau, hop, la personne... réactive notre trauma et la seule réponse que notre cerveau va trouver c'est pleurer et d'être figé. Il ne va pas trouver d'autres réponses sur le moment et c'est là qu'on voit qu'on est sur une hyper Hyper hyper je perds mes mots j'en viens à perdre mes mots où on est sur une hyper vigilance, pardon je vais y arriver, et donc on est carrément en dehors de sa fenêtre Et pour aider les personnes, justement parce qu'il y a tellement de pull sheets au quotidien qu'on voit sur les réseaux, donc tout le monde peut se catégoriser dans cette case, et en fait ce qu'il faut se rappeler c'est que l'hypersensibilité pure et dure quelqu'un qui est hypersensible vraiment... elle aura un souci dans toutes les cases, toutes les cases, tous les sens seront hypersensibles, c'est à dire qu'elle ne va pas supporter le bruit, c'est quelqu'un qui ne va pas aimer être dans une atmosphère où il y aura trop de bruit, qui ne va pas aimer travailler en open space par exemple, qui ne va pas trop aimer aller dans les concerts, pourrait y aller mais il faudra être bien préparé etc. Ça va être une personne qui n'aimera pas certains vêtements parce que, pareil, au niveau du toucher, elle sera hypersensible. Ça va être une personne qui devra faire attention à... Où elle va vivre au quotidien, parce que pareil, vivre en ville, etc., ça va faire trop de bruit, donc ça ne va pas lui convenir. Enfin voilà, je ne veux pas rentrer en détail, puisque je pourrais faire un épisode sur l'hypersensibilité, mais en tout cas, juste pour rappeler que quand il n'y a qu'une case qui est cochée comme l'hypersensibilité émotive, eh bien il faut déjà se questionner sur est-ce que je n'ai pas des blessures ? du passé non résolu et donc qui aurait pu déclencher un psychotraumatisme et déjà peut-être travailler sur cette base là etc plutôt que de partir sur je suis hypersensible point final et d'oublier de travailler le plus important si je veux dire parce que il y a des personnes qui vont rester sur ça je suis hypersensible point et et qui ne vont pas vouloir le travailler ou prendre conscience de la chose. C'est peut-être aussi une forme de victimisation, et ça fait partie aussi du processus, c'est-à-dire qu'il y a forcément un moment où on en sort, où il y a un déclic, mais voilà. Au départ, on peut être très dans cette victimisation, et donc on va trouver plutôt de cocher certaines cases pour répondre. à ce qu'on voit au quotidien et surtout quand c'est en lien avec une blessure émotionnelle de l'enfance parce que il est difficile dès le départ de tout de suite remettre notre éducation, l'environnement dans lequel on a grandi Etc etc parce que nos cousins ont vécu la même chose, quand j'en parle à mes amis ils ont vécu la même chose, mes frères et soeurs ont vécu la même chose ils vont bien et moi qui suis hypersensible en fait quand je regarde au quotidien et très souvent ça peut faire aussi un décalage mais je le répète chaque personne réagit différemment à un traumatisme à un événement traumatisant et donc du coup on peut pas non plus se fier sur ça Ça va pas être le seul critère Et après, l'état de stress post-traumatique va se catégoriser par une personne qui va être soit en hypo, soit en hyper au niveau de son système nerveux autonome et qui sera vraiment tout sauf ouverte à rencontrer du monde, à se sentir à l'aise pour prendre des décisions, à se sentir concentrée. en paix avec elle-même. Elle sera soit dans l'hyperactivité, donc anxiété, agitation, déconcentration, pensée confuse, irrationnelle. Et toujours, toujours sur le faire, faire, faire, faire, faire. Et ça n'arrête jamais. Et beaucoup de contrôle aussi. Il y aura beaucoup, beaucoup, beaucoup de contrôle. Et c'est OK. Et souvent, quand j'essaie de faire prendre conscience en séance, de la psychorigidité c'est vraiment pas pour la travailler puisque c'est quelque chose qui va partir quand on aura travaillé tout le reste à savoir le trouble anxieux Il mieux se connaît ses schémas dysfonctionnels précoce mis en place et sa blessure en elle-même son trauma en lui-même finalement c'est quelque chose qui après on arrive petit à petit à lâcher prise mais il faut pas commencer pas je veux lâcher prise ça n'ira pas Mais par contre, prendre conscience que la rigidité n'est pas normale, ça c'est déjà une bonne piste, parce que très souvent les personnes ont du mal à faire le lien entre rigidité plus plus plus et traumatisme. Et anxiété plus plus plus du coup. Il y aura aussi des personnes qui vont carrément être dans l'hypoactivation, donc carrément déprimées, fatiguées tout le temps, ils auront beau se lever et avoir bien dormi, ils auront toujours une fatigue chronique en fait. Ils auront une difficulté à s'adapter facilement, ils auront besoin d'être ciselés beaucoup, ils seront plutôt à la lenteur. Voilà, un petit peu. Et en fait, c'est vraiment... La base, c'est de prendre conscience de tout ça. Mais déjà, de se dire, c'est pas à moi de déterminer tout ça, c'est peut-être trop lourd. Juste de se dire, moi, je... Le rôle, c'est finalement de prendre soin de moi et de me faire accompagner quand j'ai besoin. Voilà, je pense que j'ai tourné un petit peu en rond pour cette épinule 2. J'espère qu'il vous a plu. Et puis, je vous dis à très bientôt pour le prochain épisode. Et n'hésitez pas à vous abonner pour me donner de la force. Bye bye ! Et c'est terminé pour aujourd'hui. Merci de m'avoir écoutée. N'hésite pas à me mettre des likes. pour te permettre une visibilité et puis à t'abonner pour ne pas rater le prochain épisode. Je t'invite aussi à me suivre sur ma chaîne YouTube et sur mon Instagram. A très bientôt, prends soin de toi !