Speaker #0Bienvenue dans le podcast Instant Thérapie. Ici, je vulgarise la psychologie, la santé mentale et plus particulièrement le psychotraumatisme. Je suis Martha, la psy en ligne, psychopraticienne en relations bêtes et psychotraumatologue, sève et située. Nous allons parler au cœur du trauma, mais de manière accessible à tous. Alors rejoignez-moi pour des discussions éclairantes et inclusives. qui vise à démystifier ces sujets qui sont parfois trop complexes et à promouvoir le bien-être mental pour tous. Bonjour et bienvenue dans l'épisode 3 du podcast Instant Thérapie. Donc c'est le podcast où on parle au cœur du trauma. Et donc dans cet épisode, on va... questionnés où je vais essayer de vous aborder les meilleures réponses pour parler justement de la question faut-il guérir tous nos blessures donc à votre avis déjà faut-il guérir tous nos blessures donc on a vu justement dans l'épisode 2 Un petit peu basse qui provoquait les traumatismes et c'est qu'elles étaient tels les types et c'est donc aujourd'hui on sait qu'on en vit tous. Et d'ailleurs, selon certaines études qui ont été faites récemment, environ 70% des adultes vivent au moins un traumatisme, donc une blessure dans leur vie. Enfin, une blessure qui se transforme en traumatisme, on va dire. Et cela montre à quel point, vraiment, il est crucial de s'intéresser à ce sujet. Parce que souvent les gens sous-estiment que le trauma puisse les bloquer dans leur vie actuelle. Cependant, cette question revient souvent au cabinet. C'est-à-dire que très souvent, en tout cas les personnes très anxieuses et perfectionnistes, vont m'indiquer « alors j'ai tel objectif, j'ai tel objectif, j'ai tel objectif, j'ai tel objectif, j'ai tel objectif » . Enfin, elles énumèrent tout ce qui ne va pas. Donc, je fais de l'hyperphagie, je fume de la cigarette, je suis autoritaire, je suis perfectionniste, je procrastine, je m'isole tout le temps, j'aime pas mon boulot. Bref, donc là, je les recentre et je leur dis, attendez, vous n'êtes pas en thérapie pour devenir... une version parfaite de vous. Parce que très souvent, en fait, les gens pensent que c'est ça la thérapie. Non, ce n'est pas ça. Le but n'est pas de devenir une version parfaite. Le but, c'est de voir qu'est-ce qui bloque aujourd'hui dans votre vie, qu'est-ce qui vous fait souffrance et comment on peut y remédier, comment on peut trouver des solutions à l'aide d'outils thérapeutiques pour pouvoir ne plus être bloqué ou ne plus souffrir de cela. Donc, le but n'est pas de devenir... Parfait. Et encore une fois, c'est pour ça que je demande toujours un objectif parce que oui, il y a des traumatismes sur lesquels on ne va jamais retourner. Le but, ce n'est pas de refaire toute sa vie et de régler tout ce qui s'est passé. Non, ça n'aurait aucun sens et ça n'apporterait rien. Alors attendez, je regarde mes notes en même temps. Mais oui, ça n'aurait aucun sens et ça n'apporterait rien. Mais il est important de guérir ce qui bloque, ce qui dysfonctionne et qui fait souffrance surtout. Et surtout, par exemple, qui crée des conflits dans le couple, qui empêche de travailler correctement au boulot, qui empêche d'avoir des bonnes relations interpersonnelles. Là, on va trouver l'objectif, reprendre confiance en soi, l'estime de soi, les choses comme ça, qui va être intéressant pour votre vie actuelle. Mais je veux dire, il y a des gens... qui font parfois de l'hyperphagie, mais ont une génétique qui fait qu'elles ne prennent aucun gramme, elles n'en abusent pas, ce n'est pas devenu quelque chose de souffrant chez elles, c'est juste que des fois elles mangent leurs émotions, parce qu'on est tous des êtres humains et qu'en fait on n'est pas parfaits, et d'ailleurs peut-être qu'elles le mettent dans la cage de l'hyperphagie. Alors moi c'est dans ma spécialité. Je ne vais pas m'attarder sur ce sujet-là, c'était vraiment pour vous donner une idée. Mais voilà, il faudrait demander à une autre psy si vraiment on pourrait appeler ça d'hyperfagie. Mais dans tous les cas, à partir du moment où ça ne fait pas souffrance, où il n'y a pas de problème de santé... ou ça ne bloque pas votre vie, le but n'est pas de devenir parfait. D'accord ? Parce que sinon, tout le monde viendrait en thérapie et sortirait, j'aurais des clowns, et tout le monde, et on deviendrait tous pareils. Donc non, vraiment, ce n'est vraiment pas ça le but de la thérapie. Et le but non plus n'est pas de guérir toutes ces blessures, en tout cas, dans le sens guérir ces blessures. Tout dépend après comment on peut voir aussi le terme, mais je dirais guérir ces blessures qui font souffrance. Et puis des fois, on peut dire guérir nos blessures, mais sans avoir en tête de je vais redéballer tout ce qui m'est arrivé dans le passé, ce que m'ont fait mes parents, l'agression sexuelle que j'ai vécue, je vais redéballer ci et ça. Et en fait, moi, je leur dis attendez, parce que le but, ce n'est pas de faire n'importe quoi, mais qu'est-ce que vous voulez aujourd'hui ? pour vous. Quel est l'objectif dans votre vie aujourd'hui ? Qu'est-ce qui fait souffrance ? Qu'est-ce qui bloque ? Ok. Et bien après, que ce soit à l'aide de mes différents outils, l'hypnose, l'EFT ou autre, on peut aller chercher dans l'inconscient pourquoi ça bloque. Donc, est-ce qu'il y a une blessure justement en lien avec cet objectif ? Et si oui, on va le travailler. Mais du coup, la personne, elle va travailler sur ça et on va prendre le temps, parce qu'il faut déjà prendre prendre le temps avec la personne, de créer son lieu de sécurité, son lieu de ressources, qu'elle se trouve dans sa fenêtre de télérence. Après, là, c'est le plan de traitement. Mais ce que je veux dire, c'est que si à la fin, je ne sais pas, on fait 14 séances et elle atteint son objectif, on a réglé peut-être une mini-blessure, il y avait quelque chose, peu importe, mais qu'elle va bien. et qu'elle se sent en paix avec elle-même, etc. Après, tout dépend où elle en est dans ce cheminement. Parce que, je rappelle, la thérapie, prendre soin de soi, c'est un cheminement de toute une vie. Donc, on aurait toujours des objectifs, en fait. Et c'est pour ça que cette question me dérange, dans le sens où le but d'une thérapie, ce n'est pas de devenir parfait. C'est de devenir la meilleure version de soi-même, avec ce qui nous convient à nous. Mais ça peut ne pas convenir à la société. Si je prenais un autre exemple, une personne qui est assez introvertie, moi d'ailleurs, c'est mon exemple, mais qui est heureuse avec ça. Alors c'est vrai que la société va se dire « Ah mais non, c'est qu'il y a un problème. Ah mais non, nanana. Elle doit faire de l'anxiété sociale. » Enfin, je n'en sais rien. Peu importe les fabulateurs, il y en a pas mal. Mais ce que je veux dire, c'est qu'à partir du moment où à la personne, ça ne fait pas souffrance. Qu'elle est heureuse comme ça, on laisse, on laisse, on laisse. Et ça, il faut vraiment le prendre en compte, parce que j'ai vraiment... Alors, peut-être parce qu'il y en a beaucoup qui viennent et qui ont beaucoup d'anxiété et de contrôle. On dirait que dès le début, je veux contrôler ma thérapie. Donc, je vous ai fait une checklist de tout ce qui ne va pas. Et quand je vois la checklist, je me dis, ah ouais, mais dans 20 ans, on en a encore là, quoi. la personne veut modifier qui elle est, veut devenir parfaite. Et c'est là où on fait de la psychoéducation, on réexplique le but de la thérapie et le but que non, il y a des traumas, on n'y retourne jamais. S'il n'y a pas besoin, en fonction de ce qui lui fait souffrance dans sa vie aujourd'hui, qu'il n'y a pas besoin d'y retourner, pourquoi s'infliger ça ? Pourquoi ? Quel est le but ? Je ne comprends pas et je ne vois pas l'intérêt. Donc vraiment, en tout cas, je prône ça et voilà, il n'y a pas de souci avec ça. Mais c'est vrai que beaucoup de personnes souvent viennent en thérapie et m'en parlent. Et du coup, je suis un petit peu perplexe, même si effectivement, prendre soin de soi, guérir ce qui ne va pas, etc. c'est important. Mais le but, ce n'est pas de retraiter, je ne sais pas comment dire, peut-être traumatiser la personne si on la force à retourner voir des choses de son passé qu'elle n'a pas envie. Et en vérité, ça ne va pas la pécher de guérir aujourd'hui à l'instant T dans son objectif ou le blocage qu'elle a à ce moment-là. Et puis des fois, j'utilise que... Les thérapies cognitivo-comportementales, les TCC, du coup, on ne parle même pas forcément du passé. Donc, voilà, des fois, il n'y a pas besoin. Et c'est ça qu'il faut rappeler. de ne pas se mettre la pression ou pas se dire « Ouais, je n'y vais pas en thérapie parce que de toute façon, elle va vouloir me parler de mon père qui m'a fait ça, elle va vouloir me parler de ci qui a fait ça. » Alors que des fois, il n'y a pas besoin. Donc, il ne faut pas non plus se créer cette pression et puis se dire « Ça doit être un objectif, il faut que je guérisse absolument, il faut que je revoie. » Ce qui ne va pas en moi. Et ça peut mettre une pression qui fait que ça va faire abandonner les gens dans la thérapie. Parce qu'ils vont se dire, c'est inatteignable, je ne vais pas y arriver, ce n'est pas possible, etc. Donc, faut-il guérir de toutes nos blessures ? Je dirais que non. Mais il faut être en paix. En paix avec soi-même, en paix avec... son enfant intérieur, son adolescent intérieur, enfin voilà, avec son passé. Mais est-ce que pour ça, il y a besoin de revoir tout ? Non. Et je tiens à le préciser et à rassurer les personnes qui pensent, et qui du coup, qui évitent, bon après c'est sûrement aussi en lien avec la peur et l'anxiété, mais qui évitent de se dire, je vais les faire toutes seules, je vais m'acheter des livres, etc. Et je rappelle que... tout bon psy va chez son propre psy et à sa supervision. Donc, ça prouve bien que même quand on a la formation, il y a des choses qu'on ne peut pas traiter seul. Et ça serait même dangereux de vouloir le faire. Donc, vraiment, n'ayez pas cette crainte. C'est vraiment important. Donc, bien sûr, mon cerveau de TDAH part dans tous les sens. Donc, je reprends mes notes pour... Après, on peut justement voir les avantages de retrouver, partir plutôt sur le terme « je veux une paix intérieure » . Et donc là, bien sûr que moi, en thérapie, il y a des personnes qui ont tel objectif, on l'atteint au bout de 13 séances, 14 séances, je ne sais pas. Après, elles veulent faire un autre objectif, on l'atteint au bout de 6 séances, un autre objectif. Et donc des fois, ça peut être des personnes qui restent un an et demi, deux ans avec moi, peut-être plus. Et... Et ça, c'est possible. Mais à chaque fois, ayez un objectif. Et même si ce n'est pas évident pour vous, en tant que consultant, de trouver ça, de toute façon, avec votre thérapeute, la personne va vous aiguiller pour trouver le meilleur objectif qui convient en fonction de la souffrance et du blocage à ce moment-là. Donc ça, il ne faut pas avoir non plus peur en se disant « En fait, je ne sais pas » . Et puis l'objectif, ça peut... Au départ, être je veux juste mieux comprendre comment je fonctionne, mieux comprendre l'anxiété, mieux comprendre les émotions. Voilà, ça c'est déjà la base. Au tout début, peu importe d'ailleurs les personnes qui ont des objectifs plus poussés. Dans tous les cas, qui n'ont jamais fait de thérapie, il y aura forcément cette base de comprendre les émotions, comment fonctionne l'anxiété, etc. Parce que ça, c'est la base de tout être humain. On l'a tous et on les vit tous, ces émotions-là. Donc, les comprendre pour pouvoir faire différemment, avoir les outils pour, etc. Même si, par exemple, ce ne sont pas des personnes qui ont des soucis émotionnels, même si ce ne sont pas des personnes qui ont des soucis avec l'anxiété, ou en tout cas... Euh... qui pense, parce que souvent on peut aussi en consultation se rendre compte que la personne, parce qu'elle est bloquée pour une certaine raison dans sa vie, elle se sent en souffrance, mais elle n'avait jamais pensé que ça se trouve. Finalement, ce qui la bloquait, c'était son anxiété, et qu'en travaillant sur ça... on n'a pas besoin d'aller travailler sur autre chose du passé ou des blessures, des traumas, etc. Il y a aussi ça à prendre en compte. Il n'y a pas toujours l'obligation de retourner voir ce qui nous a blessés, ce qui nous a fait mal. Tout dépend de l'objectif et de ce que vous voulez faire. C'est ça qui est le plus important. Et ce n'est pas se dire, oui, obligatoirement, je vais devoir y retourner. Après, forcément, tout dépend des blessures du passé. Mais il y a des blessures, bien sûr qu'il n'y aura pas d'autre choix. Mais ça, c'est au thérapeute de faire le plan et de voir comment elle emmène tout ça, comment elle vous ramène déjà à votre fenêtre de tolérance pour que vous soyez ancré. Et le but, pour que vous puissiez ne pas sortir et le risque serait de décompenser. Ce ne serait pas le plus intelligent. Mais c'est vrai qu'après, il y a les gens qui vont se dire « Oui, mais si je ne guéris pas tout, je ne serai jamais vraiment moi. Je ne serai jamais vraiment la personne que j'aurais pu être si je n'avais pas eu toutes ces blessures. » Mais en fait, c'est la base de l'être humain de vivre des blessures. En fait, on ne peut pas, je dirais, y échapper. paix. Voilà, après, forcément, les personnes qui vont avoir, et ça, il faudrait que, je pense que la froide après, ça, ça, ça, le profit d'attachement s'écure. Bien sûr que pour eux, il y a très peu de chances que ça finisse en psychotraumatisme et que... Il y a besoin d'en reparler en thérapie. Mais malheureusement, les études prouvent que très peu d'adultes sont, en tout cas de par les anciennes générations, sont ce profil-là, en fait. Donc, quand même, par contre, on peut... arriver à passer d'un profil désorganisé à sécure. Voilà, c'est pareil, c'est un spectre. Donc toute la vie, c'est quelque chose, alors pas seule, bien sûr, mais toute la vie, c'est quelque chose qu'on peut modifier ou on peut s'améliorer de ce côté-là. Donc voilà, mais je pense qu'il faut vraiment, ou en tout cas peut-être attacher un autre mot à tout ça pour que... Pour les personnes, ça soit plus clair, parce que vraiment, j'ai l'impression que dans l'inconscient collectif, il y a, de toute façon, si je vais en thérapie, c'est pour tout guérir, ça va durer des plombes, etc. Alors bien sûr qu'on ne peut pas vous dire quand trois séances, vous aurez atteint votre objectif, etc. Voilà, parce qu'il y a aussi, et ça, il faudra aussi, ça me fait penser que ça sera un sujet intéressant, mais... Le mensonge en thérapie aussi peut faire place. Bien sûr, il y a la honte aussi. Il y a pas mal de choses qui font que des fois, l'objectif va mettre plus de temps qu'un autre pour l'atteindre. Par contre, penser que ça soit inatteignable ou autre, non. Voilà, si ça peut... En tout cas, vous questionner ou remettre en question vos croyances à ce sujet. Et puis, se dire en fait aussi, parce que les personnes qui veulent devenir parfaites, en fait, c'est j'aimerais être la version de moi qui n'a jamais vécu tout ça. Mais comme je disais, tous les êtres humains vivent des choses. Et puis, voilà, à partir du moment où... les êtres humains vivent des choses, les êtres humains qui blessent, forcément, même si on le travaille, on va se rétablir. Mais est-ce qu'on va devenir la même personne, etc. ? Je ne pense pas. Puisque ça va laisser des cicatrices, sauf que ça n'aura plus le même impact sur nous. C'est-à-dire qu'émotionnellement, ça ne va plus nous faire souffrance. Voilà, en fait, le but ultime, ce n'est pas de devenir une version parfaite, mais ne plus être bloquée et ne plus souffrir. Voilà, que ce moment de vie qui a eu lieu ne puisse plus aujourd'hui m'impacter, m'empêcher d'avancer, m'empêcher de réaliser mes rêves, m'empêcher de devenir qui j'ai envie d'être, m'empêcher peut-être de quitter cet emploi parce que j'ai telle croyance due à... Etc, etc. Et c'est ça qui est vraiment... C'est vraiment... important et que des fois, les personnes oublient ou en tout cas pensent que il faut obligatoirement, impérativement tout checker. Après, je parlais tout à l'heure de cigarette, bien sûr que ça, une addiction, même si la personne ne va pas me la porter en objectif, c'est sûr que je ne vais pas lui dire qu'il ne faut pas le travailler parce que là, c'est sa santé et mentale. Mais en plus, ça impacte le corps. Les addictions, sur le long terme, on peut en mourir. Alors bien sûr, il y a d'autres choses qui impactent le corps en lien avec la santé mentale. De toute façon, tout est relié. Mais je veux dire, les addictions, c'est quand même un level important à ne pas négliger et à ne pas dire, voilà. Surtout que très souvent, alors pas tout le temps, mais très souvent, une addiction, elle se met en place suite à une blessure, un traumatisme. Elle est là pour compenser, pour apaiser, etc. Donc, elle a un rôle. Donc, forcément, que ce n'est pas forcément la chose qu'on aborde en premier en objectif. Et chacun son rythme, en fait, par contre. Il n'y a pas aussi cette pression de se dire, moi, ce n'est pas parce qu'une personne va venir me voir au cabinet, va me demander l'objectif de moi, ce que je veux, c'est réussir à quitter mon emploi aujourd'hui. parce que, voilà, me donner comment les gens le verront, comment eux le verront, enfin bref. Et de se rendre compte que ce qui bloque, il y a peut-être des peurs, des croyances derrière, c'est toujours en lien, mais surtout une blessure qui est reliée à toutes ces peurs, ces croyances, et qui se transforme en psychotraumatisme à traiter. Bien sûr que là... on va prendre le temps, on ne va pas dire à la personne, ok, bon, il faudrait peut-être voir que l'addiction n'a pas un lien avec tout ça, etc. Si elle ne me l'a pas demandé, moi, je vais l'aider à guérir. On va mettre un plan de traitement en place avec mes différents outils, jusqu'à libérer tout ça. Mais si ensuite, voilà, elle... elle a atteint son objectif qu'elle ne peut pas atteindre d'autres objectifs, je ne vais pas lui dire, non mais par contre on continue, parce que maintenant on va éradiquer la cigarette. Ce n'est pas mon rôle, chacun son rythme. Et ça, en plus, ça peut aussi vous faire fuir de dire, oui alors moi par contre, dans tout ce que vous m'avez dit, j'ai vu que vous aviez ça aussi à traiter, ça aussi à traiter, et puis il y a ça aussi, et puis il y a cette blessure là. Vous m'en avez parlé une fois, j'ai l'impression que ça ne vous fait rien. Mais moi je vous le dis, il faut le traiter. Bah non en fait ! Non. Et puis, chaque personne est unique. Donc, pour quelqu'un, ça aura un impact, ça aura des conséquences traumatiques. Pour d'autres, non. Voilà. Donc, on ne peut pas dire que cette question soit importante, soit indispensable, soit juste et soit vraie. Voilà. Et je connais pas mal d'ailleurs de personnes que j'ai pu accompagner, et même moi dans mon processus aussi personnel, mais avec d'autres psys, que ce soit des psychologues, des psychoprates ou autres. Quand on est en formation, on échange et puis c'est vrai qu'on garde des liens. Et voilà, il y a pas mal de personnes qui ont trouvé la paix intérieure, qui ont trouvé cette paix qui fait qu'aujourd'hui, elles ont les outils pour être au mieux. être bien dans sa vie, être en sérénité, finalement, au quotidien, et surtout ne plus avoir de blocage et de souffrance. Et pourtant, elles ne sont pas forcément allées revivre le traumatisme le plus complexe qu'elles avaient eu. Pas toujours. Il y a des choses qu'il n'y a pas besoin de remuer pour être en paix avec soi. Et ça, il faut l'entendre parce que je pense qu'il y a des gens qui s'interdisent de franchir la porte d'un cabinet en se disant qu'elles n'arriveront pas à affronter tel ou tel psychotrauma, parce qu'au fond, elles connaissent leur histoire, alors que des fois, on se rend compte qu'il n'y a pas besoin. Il n'y a pas besoin en fonction de leur objectif et de leur souffrance. Toujours, en fait, à retenir. Donc, je pense que dans cet épisode 3, je me suis pas mal rabâchée. Mais c'est vraiment important parce que je pense que c'est un peu un fouet compris dans l'inconscient collectif. Après, je pense que c'est aussi la psychanalyse qui est très française et qui parle un peu de prône ça. Il faut être ce 10 ans allongé sur un canapé pour trouver la paix et affronter tout son passé, revivre tout, tout, tout, tout, tout. Eh bien, non. J'ai plein de preuves sociales de ça. Et je pense que d'autres psys seraient d'accord avec ça. Je pense que tous. Je mets un point d'interrogation. Je vais avoir un débat sous cet épisode. Et n'hésitez pas d'ailleurs, les autres pros de la santé mentale, à revenir vers moi parce qu'on ne peut pas être d'accord. Mais pour moi, je pense que c'est ça qu'il faut rappeler, surtout aux personnes, parce qu'il y a beaucoup de... de gens qui ont peur à cause de ça. Par contre, voilà, bien sûr que la thérapie, c'est difficile. Bien sûr que la thérapie, il faut avoir quand même le courage de rester, d'être discipliné. Ça sera l'ascenseur émotionnel. Ça ne sera pas linéaire. Ça ne sera pas linéaire. Même si on ne retourne pas tout voir, ça ne sera pas linéaire. Parce que déjà, de voir certaines choses en fonction de votre objectif... Eh bien, ce n'est pas évident. Voilà. Donc, bravo à tous ceux qui saisissent et franchissent la porte des cabinets, que ce soit 100% en ligne ou non. Et surtout, de ne pas vous dire et de vous mettre cette pression de « il faut que je guérisse » . Parce que, en fait, c'est peut-être parce que j'ai été… Je l'ai trop vécu, moi, là. en bientôt trois ans que j'exerce, et je me dis, non mais, il y a vraiment, après c'est surtout les personnes très anxieuses, mais c'est vrai qu'il y a vraiment, et perfectionnistes, mais c'est vrai que, je pense que dans notre inconscient collectif, dans la société, il y a cette croyance. inconsciente et qui est fausse. Voilà pour cet épisode. N'hésitez pas à me mettre des likes et surtout à vous abonner, à partager. Et on se retrouve dans 15 jours pour le prochain épisode. À très vite. Prenez soin de vous. Et c'est terminé pour aujourd'hui. Merci de m'avoir écoutée. N'hésite pas à me mettre des likes, de permettre mon visibilité et puis à t'abonner pour ne pas rater le prochain épisode. Je t'invite aussi à me suivre sur ma chaîne YouTube. et sur mon Instagram. A très bientôt, prends soin de toi !