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06min |21/05/2024
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Refléter en soi sans réfléchir

 

Ce qui, de toi, parle en moi n'est 

peut-être pas vraiment toi ; 

l'interface plutôt 

où, quoiqu'il arrive, 

en cette ouverture au-dedans, 

face à toi, je sens et approche 

cet autre... que je suis, 

sans doute pas vraiment moi... 

 

La projection est là, 

c'est d'ici, de ce point de contact, qu'elle part. 

Ses rayons se déploient 

encore plus loin, 

encore après. 

 

Quels miroirs intérieurs 

témoignent du cœur de la rencontre ? 

De ces faces minérales, 

immuables et froides 

que plaquent les Hommes 

dans tous leurs lieux de vie 

pour ajuster leurs masques, 

ou bien ces aires fluides, 

naturelles et plissées d'émotions, 

frontières entre sensibles profondeurs 

à la chaleur d'un souffle 

ou du gel de la terre ? 

 

Question d'acuité, de conscience, 

de sens, d'intention. 

 

Alors, détaché, devant
la voie ouverte par cette lumière, 

je peux très bien ici entrer dans le miroir 

sentir et ne pas réfléchir, 

à l'origine des reflets. 

 

Merci, sœur ou frère, ami, petit tyran, 

cet « Autre » face à moi que tu es, 

tu touches et frottes pareillement 

que ce soit où j'ai mal 

ou là où je vais bien. 

 

De ce qui me gêne et m'irrite chez toi, 

je vois ce que chez moi 

je voudrais tant changer. 

 

Ce qui me pique 

de tes attentes, atteintes et critiques, 

depuis longtemps, je le réprime en moi 

et devrais l'accepter 

pour au moins m'en guérir. 

 

Ce que je reconnais et assume 

de ce qui t'agace en moi, 

que tu refuses et me pousses à revoir, 

ne parle que de toi. 

 

Tout ce que je trouve admirable 

et aime chez toi 

me touche et me ravit, 

parce que je l'ai aussi. 

 

Nous pataugeons dans les mêmes eaux 

et chacun, balloté par les remous de l'autre 

y apprend à nager, à se tenir à flots. 

Il me faut te laisser à tes bonnes raisons 

de faire, de retenir, de taire ou bien de dire 

pour panser tes impacts 

et colmater tes failles. 

Je retiens la leçon que notre lien révèle, 

s'offrant à mon éveil : 

l'autre m'est salutaire en miroir innocent.  

--- 

(Rediffusion)

Texte déposé : ©Renaud Soubise

Musique : ©Villa-Lobos - Bachianas Brasileiras No. 5 - Mouvement 1  Aria Cantilena, texte de Ruth Valadares Correa (1938)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Refléter en soi sans réfléchir

 

Ce qui, de toi, parle en moi n'est 

peut-être pas vraiment toi ; 

l'interface plutôt 

où, quoiqu'il arrive, 

en cette ouverture au-dedans, 

face à toi, je sens et approche 

cet autre... que je suis, 

sans doute pas vraiment moi... 

 

La projection est là, 

c'est d'ici, de ce point de contact, qu'elle part. 

Ses rayons se déploient 

encore plus loin, 

encore après. 

 

Quels miroirs intérieurs 

témoignent du cœur de la rencontre ? 

De ces faces minérales, 

immuables et froides 

que plaquent les Hommes 

dans tous leurs lieux de vie 

pour ajuster leurs masques, 

ou bien ces aires fluides, 

naturelles et plissées d'émotions, 

frontières entre sensibles profondeurs 

à la chaleur d'un souffle 

ou du gel de la terre ? 

 

Question d'acuité, de conscience, 

de sens, d'intention. 

 

Alors, détaché, devant
la voie ouverte par cette lumière, 

je peux très bien ici entrer dans le miroir 

sentir et ne pas réfléchir, 

à l'origine des reflets. 

 

Merci, sœur ou frère, ami, petit tyran, 

cet « Autre » face à moi que tu es, 

tu touches et frottes pareillement 

que ce soit où j'ai mal 

ou là où je vais bien. 

 

De ce qui me gêne et m'irrite chez toi, 

je vois ce que chez moi 

je voudrais tant changer. 

 

Ce qui me pique 

de tes attentes, atteintes et critiques, 

depuis longtemps, je le réprime en moi 

et devrais l'accepter 

pour au moins m'en guérir. 

 

Ce que je reconnais et assume 

de ce qui t'agace en moi, 

que tu refuses et me pousses à revoir, 

ne parle que de toi. 

 

Tout ce que je trouve admirable 

et aime chez toi 

me touche et me ravit, 

parce que je l'ai aussi. 

 

Nous pataugeons dans les mêmes eaux 

et chacun, balloté par les remous de l'autre 

y apprend à nager, à se tenir à flots. 

Il me faut te laisser à tes bonnes raisons 

de faire, de retenir, de taire ou bien de dire 

pour panser tes impacts 

et colmater tes failles. 

Je retiens la leçon que notre lien révèle, 

s'offrant à mon éveil : 

l'autre m'est salutaire en miroir innocent.  

--- 

(Rediffusion)

Texte déposé : ©Renaud Soubise

Musique : ©Villa-Lobos - Bachianas Brasileiras No. 5 - Mouvement 1  Aria Cantilena, texte de Ruth Valadares Correa (1938)


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Ce qui, de toi, parle en moi n'est 

peut-être pas vraiment toi ; 

l'interface plutôt 

où, quoiqu'il arrive, 

en cette ouverture au-dedans, 

face à toi, je sens et approche 

cet autre... que je suis, 

sans doute pas vraiment moi... 

 

La projection est là, 

c'est d'ici, de ce point de contact, qu'elle part. 

Ses rayons se déploient 

encore plus loin, 

encore après. 

 

Quels miroirs intérieurs 

témoignent du cœur de la rencontre ? 

De ces faces minérales, 

immuables et froides 

que plaquent les Hommes 

dans tous leurs lieux de vie 

pour ajuster leurs masques, 

ou bien ces aires fluides, 

naturelles et plissées d'émotions, 

frontières entre sensibles profondeurs 

à la chaleur d'un souffle 

ou du gel de la terre ? 

 

Question d'acuité, de conscience, 

de sens, d'intention. 

 

Alors, détaché, devant
la voie ouverte par cette lumière, 

je peux très bien ici entrer dans le miroir 

sentir et ne pas réfléchir, 

à l'origine des reflets. 

 

Merci, sœur ou frère, ami, petit tyran, 

cet « Autre » face à moi que tu es, 

tu touches et frottes pareillement 

que ce soit où j'ai mal 

ou là où je vais bien. 

 

De ce qui me gêne et m'irrite chez toi, 

je vois ce que chez moi 

je voudrais tant changer. 

 

Ce qui me pique 

de tes attentes, atteintes et critiques, 

depuis longtemps, je le réprime en moi 

et devrais l'accepter 

pour au moins m'en guérir. 

 

Ce que je reconnais et assume 

de ce qui t'agace en moi, 

que tu refuses et me pousses à revoir, 

ne parle que de toi. 

 

Tout ce que je trouve admirable 

et aime chez toi 

me touche et me ravit, 

parce que je l'ai aussi. 

 

Nous pataugeons dans les mêmes eaux 

et chacun, balloté par les remous de l'autre 

y apprend à nager, à se tenir à flots. 

Il me faut te laisser à tes bonnes raisons 

de faire, de retenir, de taire ou bien de dire 

pour panser tes impacts 

et colmater tes failles. 

Je retiens la leçon que notre lien révèle, 

s'offrant à mon éveil : 

l'autre m'est salutaire en miroir innocent.  

--- 

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Musique : ©Villa-Lobos - Bachianas Brasileiras No. 5 - Mouvement 1  Aria Cantilena, texte de Ruth Valadares Correa (1938)


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Refléter en soi sans réfléchir

 

Ce qui, de toi, parle en moi n'est 

peut-être pas vraiment toi ; 

l'interface plutôt 

où, quoiqu'il arrive, 

en cette ouverture au-dedans, 

face à toi, je sens et approche 

cet autre... que je suis, 

sans doute pas vraiment moi... 

 

La projection est là, 

c'est d'ici, de ce point de contact, qu'elle part. 

Ses rayons se déploient 

encore plus loin, 

encore après. 

 

Quels miroirs intérieurs 

témoignent du cœur de la rencontre ? 

De ces faces minérales, 

immuables et froides 

que plaquent les Hommes 

dans tous leurs lieux de vie 

pour ajuster leurs masques, 

ou bien ces aires fluides, 

naturelles et plissées d'émotions, 

frontières entre sensibles profondeurs 

à la chaleur d'un souffle 

ou du gel de la terre ? 

 

Question d'acuité, de conscience, 

de sens, d'intention. 

 

Alors, détaché, devant
la voie ouverte par cette lumière, 

je peux très bien ici entrer dans le miroir 

sentir et ne pas réfléchir, 

à l'origine des reflets. 

 

Merci, sœur ou frère, ami, petit tyran, 

cet « Autre » face à moi que tu es, 

tu touches et frottes pareillement 

que ce soit où j'ai mal 

ou là où je vais bien. 

 

De ce qui me gêne et m'irrite chez toi, 

je vois ce que chez moi 

je voudrais tant changer. 

 

Ce qui me pique 

de tes attentes, atteintes et critiques, 

depuis longtemps, je le réprime en moi 

et devrais l'accepter 

pour au moins m'en guérir. 

 

Ce que je reconnais et assume 

de ce qui t'agace en moi, 

que tu refuses et me pousses à revoir, 

ne parle que de toi. 

 

Tout ce que je trouve admirable 

et aime chez toi 

me touche et me ravit, 

parce que je l'ai aussi. 

 

Nous pataugeons dans les mêmes eaux 

et chacun, balloté par les remous de l'autre 

y apprend à nager, à se tenir à flots. 

Il me faut te laisser à tes bonnes raisons 

de faire, de retenir, de taire ou bien de dire 

pour panser tes impacts 

et colmater tes failles. 

Je retiens la leçon que notre lien révèle, 

s'offrant à mon éveil : 

l'autre m'est salutaire en miroir innocent.  

--- 

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Texte déposé : ©Renaud Soubise

Musique : ©Villa-Lobos - Bachianas Brasileiras No. 5 - Mouvement 1  Aria Cantilena, texte de Ruth Valadares Correa (1938)


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