#86 - Immersion au coeur d'une entreprise : le débrief  ! 2/2 cover
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JeudiLean

#86 - Immersion au coeur d'une entreprise : le débrief ! 2/2

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20min |06/06/2024
Play
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Description

Je suis Elodie Lhermitte et vous écoutez le podcast JeudiLean


Aujourd’hui je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode qui marque le début de la saison 4 ! Dans l’épisode précédent (#85), nous sommes allés à la rencontre d’Emilien Ponçon, au sein de son entreprise avec Sophie Laserre et Franck Vermet, qui nous a présenté les défis de l’entreprise, les préoccupations et sous forme de questionnement nous avons cheminé pour qu’il identifie des pistes à explorer.

L’épisode que vous allez écouter maintenant est le débrief entre Sophie Lasserre et Franck Vermet, l’envers du décor en quelque sorte, quelques explications et explorations supplémentaires.

Bonne écoute !


Cet épisode est soutenu par Hapster, l’écosysteme qui vous aide à apprendre, transmettre et préserver les connaissances de votre entreprise.

Et si vous vous posez d'autres questions ou si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à m'écrire via linkedIn ou mail


_____________


Bonjour, 

Je suis Elodie Lhermitte  et je vous souhaite la bienvenue à bord du podcast JeudiLean 🚀


 👉 Que vous ayez étendu « tout et son contraire » sur la démarche Lean, ici pas de recette miracle ou de carte à suivre, non. Ici il s’agit plutôt d’entretenir les discussions, d’explorer de nouvelles pistes de pensées, de s’inspirer, de mettre des mots simples sur des sujets à priori complexes :  apprendre, comprendre pour expérimenter voilà ce que vous trouverez ici 🎯


Mon objectif ? vous donnez les clés et les astuces pour booster concrètement la performance de vos activités quelles qu'elles soient et pour impulser la démarche avec vos équipes. 


JeudiLean c’est aussi entrer dans l’univers de ceux qui innovent, améliorent au quotidien en partageant avec eux, attraper leurs essentiels, faire un pas de côté pour nourrir son propre voyage ⛵️✨


🎧  Le podcast vous plaît ? Partagez-le ! Aidez-moi à diffuser Jeudi Lean pour ça rien de plus simple:  laisser un commentaire sur l’application itunes ou 5 étoiles et si vous êtes sur une autre plateforme d’écoute vous pouvez m’aider à donner plus de visibilité à ce podcast en le partageant autour de vous et qui sait, ça permettra peut-être à vos amis ou à vos collègues d’en savoir plus sur l’amélioration continue. Merci ! 


Retrouvez moi sur les réseaux : linkedIn et Instagram pour attraper des visuels, des articles et autres discussions


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Élodie Lhermitte et vous écoutez le podcast Jeudi Ligne. Depuis 4 ans déjà, je vous emmène à la rencontre de femmes et d'hommes qui ont en commun la volonté de s'améliorer au quotidien, l'esprit curieux et la résolution de problèmes comme ADN. Que vous ayez entendu tout et son contraire sur la démarche Lean, ici, pas de recette miracle ou de carte à suivre, non, il s'agit plutôt d'entretenir les discussions, d'explorer de nouvelles pistes de pensée, de s'inspirer, de mettre des mots simples sur des sujets a priori complexes, bref, apprendre, comprendre, pour expérimenter, voilà ce que vous trouverez ici. C'est pourquoi, durant ces quelques minutes en votre compagnie, je n'ai d'autre ambition que de vous donner l'opportunité d'attraper des clés et des astuces, de faire un pas de côté pour nourrir votre propre voyage. Et parce que la vraie richesse réside dans le capital humain, Jeudeline est soutenue par Appster, l'écosystème qui vous aide à apprendre, transmettre et préserver les connaissances de votre entreprise. À présent, place à une autre richesse, celle de la parole de mon invité. Aujourd'hui, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode qui marque le début de la saison 4. Dans l'épisode précédent, nous sommes allés à la rencontre d'Emilien Ponson au sein de son entreprise avec Sophie Lasserre et Franck Vermet, qui nous a présenté les défis de son entreprise, les préoccupations, et sous forme de questionnement, nous avons cheminé pour qu'il identifie des pistes à explorer. L'épisode que vous allez écouter maintenant est le débrief entre Sophie et Franck, l'envers du décor en quelque sorte, quelques explications et explorations supplémentaires. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse prendre part à notre discussion. Bon, alors du coup, Sophie, Franck, on se retrouve, sans Émilien, mais on lui partagera quand même les éléments, on rassure quand même nos auditeurs. Et du coup, l'idée, c'était un peu de refaire un peu le match, parce qu'il y a eu plein de sujets qui ont été évoqués avec Émilien. On était plutôt en mode questionnement. C'était comme à un moment dit Franck, on n'est pas là pour te donner des éléments de réponse, on est vraiment là pour te faire réfléchir et que tu trouves toi-même tes priorités. tes questionnements. Néanmoins, moi, du coup, j'ai plein de questions que j'ai notées au fur et à mesure de l'enregistrement. Et du coup, moi, j'aimerais bien avoir quand même les réponses. Parce que du coup, à un moment, tu as posé comme question, Franck, donc c'était une toute première question sur la notion de triangle, de qualité, délai et de coût. Donc, tu poses vraiment la question, finalement, quelle est la priorité qu'on veut donner ? La réponse d'Emilien a été coup Et finalement, effectivement, dans l'ensemble des éléments de réponse qu'il a donnés, c'était vraiment orienté qualité. Et quand finalement on s'aperçoit de ça, qu'on focus peut-être sur autre chose, qu'est-ce qu'on peut en tirer comme enseignement ? Comment on peut déjà s'en rendre compte ?

  • Speaker #1

    Donc on est un peu derrière le rideau, là. Quel est notre cheminement de pensée pour aider quelqu'un quand on est sur un site ou à distance, comme on vient de le faire ? Moi, mon cheminement de pensée, il a commencé, en fait, c'est Sophie qui m'a aidé au début. C'est qui ton client ? Qu'est-ce qu'il veut ? C'est ce qui donne du sens à ton système de production. C'est le start with why des Américains, commencer par le pourquoi. Pourquoi est-ce qu'on veut faire des choses ? Pourquoi est-ce qu'on veut faire du lean ? Pourquoi on veut s'améliorer ? Moi, si je suis un client, que j'achète une bagnole ou une baguette, je veux que ça soit de bonne qualité et dans qualité la fonctionnalité et le côté cosmétique on a la chance avec Emilien qu'il est deux ensuite, est-ce que je peux l'avoir rapidement si j'achète une baguette, c'est tout de suite si je veux une voiture rose, je vais peut-être attendre un certain temps et puis je veux quand même que ça soit pas trop cher et là son cas est extrêmement intéressant puisque les gens sont prêts à payer un petit peu plus cher pour une qualité qui est plus élevée donc on parle souvent de ce triangle là si tu mets le curseur d'un côté tu vas influencer les autres paramètres ceci étant moi je déteste la dénomination qualité coût délai parce que je ne les mets jamais dans cet ordre là pour moi c'est d'abord qualité comme on est entre nous, je vais utiliser ma manière de parler, faire de la merde vite, c'est toujours faire de la merde. Donc, on commence déjà par quelque chose qui marche et qui va plaire. Puis ensuite, on essaie de le faire le plus vite possible. Et puis après, si on a fait ces deux choses-là bien, qualité, on n'a pas de remus, et puis on l'a fait très vite, ça ne coûte pas cher. donc finalement c'est hyper intéressant la réponse d'Emilien parce que il a dit coup mais en fait moi j'ai jamais vu dans une usine qu'on échangeait des billets de banque mais à la fin, c'est aussi ce que veut le client. Mais le coût, il est conditionné par les délais qui sont conditionnés par la qualité. Quand tu fais de la mauvaise qualité, tu vas devoir refaire. Déjà, ça va te coûter de l'argent en matière première, et puis ça va te coûter de l'argent en temps des gens qui travaillent. Donc finalement, je ne regarde jamais le coût en premier, mais quand tu demandes à des producteurs, c'est souvent ce qu'ils te disent. Quand ils me disent ça, je dis, oulala, ça va être compliqué, parce qu'en fait, ils compilent tout ensemble. Mais quand tu commences à tirer le fil, tu te rends compte finalement de la qualité extrêmement importante. Et puis après, on va sur les délais. Et là... On a réussi un petit peu, avec les questionnements, à simplifier la problématique d'Emilien, qui finalement était pas mal autour des délais, mais en fait, ton délai, il est conditionné par le coût, et Sophie a pas mal insisté sur le fait, on a discuté des histoires de rebuts, on a discuté des histoires de temps autour du changement de... de machines, et le temps, tu as deux manières de voir le temps. Soit le temps que ça prend, soit le nombre de pièces que tu fais par unité de temps qui s'appelle la capacité. Et quand tu es dans un système contraint, tu es toujours dans un système contraint, tu as toujours un endroit qui est le goulot. On n'a pas parlé de théorie des contraintes, mais si on devient un peu technique, c'est ça qu'il y a derrière. C'est ça que j'essayais de chercher, quelle est sa contrainte, quel est son poste qui conditionne toute son activité de production. et ce poste-là, à la fois, il faut l'améliorer, et à la fois, il faut le protéger. Le truc, il ne s'arrête jamais. Donc, il s'arrête un petit peu entre deux découpes, et il ne faut surtout pas que ça tombe en rade, parce que sinon, tu n'usines, les gens, ils retournent chez eux. On essaie de chercher cet aspect-là, et là, c'était super intéressant dans ce cadre-là. Donc voilà, mon cheminement de pensée, c'est focus client, le client, il veut qualité coup d'élè. Et qu'est-ce qu'il veut le plus ? Là, il veut peut-être le coût, mais finalement pas tant que ça, parce qu'on a un différenciateur de qualité qui permet d'avoir un prix de vente qui va couvrir certains aspects du coût. Je n'ai pas dit que son activité n'était pas concurrentielle, attention. Et du coup, on peut trier un peu les patates et voir sur quoi focaliser. Et finalement, soit c'est de la vélocité avec l'aspect facteur temps, délai ou capacité, soit sur la qualité à mon. Et finalement, c'est ce que veulent les clients parce que tu as des gens qui vont rechercher des expressions de besoin sur un aspect super cosmétique et design dont la qualité doit être irréprochable, quitte à un petit peu maquiller le camion volé en mettant des petites touches de peinture quand c'est écaillé sur le bord.

  • Speaker #0

    et en lien avec ça aussi il y a un moment donc du coup Sophie t'as évoqué la notion de rebut d'aller regarder les rebuts et à un autre moment aussi bon c'est vrai que nous tous les trois on a enfin moi ça m'a j'ai pensé d'un moment quand il expliquait sur la notion de le poste de découpe et que Franck a reposé aussi cette question de il y a un moment où la machine elle s'arrête de tourner je pense que tous les trois dans notre tête on avait le côté un peu le SMED pour le changement de série d'une certaine façon et la TPM derrière de se dire bon faut pas que sa machine elle s'arrête parce qu'elle est critique dans son processus quoi mais il y a le rubu aussi du coup c'est ça que t'avais en tête aussi Sophie peut-être

  • Speaker #2

    Comme Franck, j'ai des espèces de grilles dans la tête quand je vais comme ça sur le terrain ou que j'interroge un dirigeant. Et ma référence, mais on l'a tous, enfin tous les trois, c'est le temple du TPS. Et donc, la première chose qui est sur le toit, c'est de quoi a vraiment besoin le client ? Qu'est-ce qui fait que le client, il préfère acheter chez Emilien ? C'est vraiment le... Le leitmotiv, moi, qui me dirige, parce que de toute façon, Emilien, sa société, elle va se développer ou non, selon qu'il ait bien pigé ce dont ses clients ont besoin. Donc c'était vraiment ça qui, pour moi, prime sur tout le reste. C'est le toit du temple, c'est... ce que j'ai compris, c'était qu'est-ce qui va faire qu'on va se différencier de, donc Emilien après il a un peu précisé qu'il y avait deux types de concurrents, le gros importateur chinois et puis après des minuscules structures. Et voilà, pour moi, le plus important c'est de comprendre ce qui va faire dans la stratégie de l'entreprise, ce qui va faire la différence. Et du coup je me dis, tu vois, peut-être on aurait pu aussi parler un peu plus de cette espèce de proximité. Avec le client. qu'auront jamais les concurrents chinois, ce relationnel, même si j'ai compris qu'Emilien, il avait des commerces multi-cartes, mais je comprends aussi qu'il passe des coups de fil direct avec le client, c'est comment, en se développant, il va préserver absolument cette proximité qui, il me semble, est vraiment la clé de son truc, puisque c'est grâce aussi à ses clients qu'il innove. Donc, la trame que j'ai en tête, c'est le toit du TPS, et puis après, les deux piliers, et là, je ne vais pas en reparler longtemps, parce que c'est ce qu'a dit Franck, c'est... 1. Faire bon du premier coup. et le deuxième pilier c'est le pilier de faire rapidement or comme il y a un vrai sujet de réactivité dans ce qu'attendent les clients d'Emilien et le fait de pouvoir réassortir en saison etc et de faire des petits lots je pense qu'il y a aussi un truc qu'on a peut-être Ce qu'on aurait pu creuser plus, c'est ces histoires de, si mon client voudrait trois nouveaux magnets, moi je peux en découper 150. Et peut-être qu'il y a ce sujet-là aussi qu'on pourrait creuser. Donc voilà, je repars de le toit, la stratégie, les clients, et puis ensuite ce qu'a dit Franck sur qualité et délai, et c'est le coût. ce sera la résultante de ces trois trucs-là.

  • Speaker #1

    Moi, je vais doublement rebondir sur ce que dit Sophie. On est complètement raccords. la métaphore du temple de Toyota Production System j'aime et j'aime pas mais ça fixe les idées en tout cas si on continue sur cette logique un truc qui est super intéressant tu nous as fait le toit, tu nous as fait les colonnes maintenant il ne nous reste plus qu'à faire la fondation et la fondation c'est quoi ? c'est le travail standard et le travail standard c'est pas écrire des procédures le travail standard j'ai récemment compris ce que c'était que le métier de l'ergonomie En fait, l'ergonome, il a deux terminologies qu'il utilise. Le travail prescrit, c'est-à-dire ce que les ingénieurs ou les méthodistes ont écrit, une prescription comme un médecin. Le médecin dit, tu viens voir, tu es malade, il faut que tu prennes ces médocs-là. Après, tu les prends ou tu ne les prends pas. Les opérateurs, ils ne font pas ce qu'il y a dans la procédure. Et des fois, ils ne font pas parce que la procédure, elle ne marche pas. assez souvent d'ailleurs et donc tu as le travail réel qui pour le coup est ce que les gens font dans la vraie vie qui part du terrain et qui remonte. De ça, on peut en écrire quelque chose ou le documenter d'une certaine manière. Et ça, je n'appelle pas ça une procédure, j'appelle ça un standard de formation. Donc là, c'est aussi du travail standard, mais qui vient de la vraie vie, de quelque chose qui marche. Alors peut-être que ça marche de trois manières différentes. C'est ce qu'évoquait Emilien sur tu prends trois personnes et elles font de trois manières différentes Ça, ce n'est pas du standard. Là, comment on peut mettre les trois personnes ensemble pour qu'ils aboutissent à ce qu'il a dit ? Ça marche du premier coup, c'est facile à faire. Du coup, ça se fait assez rapidement. Puis du coup, finalement, ça ne va pas coûter de sous non plus. Donc ça, c'est le premier élément. Là, c'est bien, on a construit tout. On a fait de la construction ce matin. On a fait un peu de bâtiment. On a construit le temple. et le deuxième truc qui est complètement en regard de ce qu'on disait, en fait on parle du client moi je vois toujours deux clients à un système de production on a beaucoup parlé du client que j'appelle horizontal, c'est à dire celui qui à la fin du processus, celui qui achète votre produit ou votre service et lui ou elle veut toujours qualité, coût, délai qualité, délai et coût mais fondamentalement, ce dont on a beaucoup parlé et qui est un vrai trésor qu'il y a dans l'entreprise d'Emilien c'est que c'est le premier client qui est les gens dans l'entreprise. Et si tu t'occupes de tes gens, et ils s'en occupent, ces gens-là, ils vont s'occuper de ton client. Si tu leur dis, on va s'occuper de ton client...

  • Speaker #0

    Avec l'indicateur de deux fourrires par jour, quoi.

  • Speaker #1

    Par exemple, on met typiquement deux indicateurs sur les gens. Le dire comme ça, ce n'est pas très drôle, mais moi, j'ai deux indicateurs dans ma tête quand je regarde les activités, et le premier client qui est les gens dans l'entreprise. Le premier, c'est la sécurité. C'est pour ça que j'ai mis une petite couche là-dessus. C'est juste inacceptable. Tu ne t'occupes pas des gens si tu ne peux pas garantir leur intégrité physique entre le matin et le soir, quand ils arrivent et quand ils partent. Et c'est juste un respect pour l'humanité, comme diraient les gens de Toyota, de dire, chez toi, tu ne veux pas te blesser, tu ne veux pas que tes enfants se blessent. tu viens au boulot, c'est pareil. Donc ça, c'est juste un prérequis. Je n'ai jamais compris qu'on dise 5S plus 1, 5S plus sécurité à la fin. Il y a sécurité, et puis après, on travaille. mais déjà, c'est juste inacceptable que...

  • Speaker #2

    Et d'ailleurs, tu fais du 5S avant tout pour la sécurité. Mais oui. Si tu ranges, c'est pour ne pas te casser la figure en tramalant les grandes plans.

  • Speaker #1

    C'est d'abord ça. Donc, on commence de toute façon par la sécurité et c'est juste un message quand on fait la sécurité. Il y a des boîtes qui ont fait ça. Pendant un an, on ne fait que de la sécurité. C'est marrant, tous les autres indicateurs s'améliorent après parce que tu t'occupes de tes gens et qu'ils vont s'occuper de ton business. Le deuxième... L'indicateur que je regarde sur le premier client, qui est les gens dans ton organisation, c'est un indicateur de développement. Alors le développement ça peut être, on vit dans un environnement sympa, on aime bien être là, on va développer, mettre des plantes, je sais pas, rigoler, ça peut être un indicateur, le nombre de fourrières. Et puis autant la sécurité c'est plus du réactif, entre guillemets, faire gaffe à situations dangereuses, machin, autant là c'est plus du prospectif, du proactif, et se développer c'est comment on va faire pour mieux rigoler, comment on va faire pour mieux développer nos compétences. Et là, on revient sur le côté formation, parce que c'est aussi respecter les gens que de leur donner un avenir dans cette boîte-là, un avenir intellectuel et dans leurs mains, de faire des trucs nouveaux, de mieux maîtriser, de mieux être fier de son travail en le réalisant bien et rapidement. Et en plus, ça donne la satisfaction de contribuer à une aventure humaine commune qui est l'entreprise.

  • Speaker #2

    Et là, j'ai trouvé que l'anecdote qu'Emilien nous a donnée du post-it, l'idée du post-it avec tout ce qu'il reste à produire est géniale parce que tu vois bien que ça veut dire que c'est des gens qui réfléchissent à ce qu'ils sont en train de faire, qui ont des idées d'amélioration et que même les patrons vont le reprendre dans le système. Ça, c'est un super indicateur de développement.

  • Speaker #0

    c'est un indicateur de confiance de se dire je suis en confiance dans mon système dans mon travail je suis assez confiant pour le proposer parce que là encore je force un peu le stress mais en gros ils vont pas se moquer de moi quand je vais leur dire que j'ai eu une idée avec un post-it ça va au delà de ça,

  • Speaker #1

    c'est pour ça que je mentionnais la caricature de la boîte à idées, les gens ils mettent des boîtes à idées t'as des gens qui ont des 10 idées par jour et ils les mettent, puis s'il se passe rien au bout d'un moment, c'est pas qu'ils ont peur de se faire taper dessus parce qu'ils passeront pour des guignols c'est juste parce qu'il se passe rien mais là il n'y a pas de boîte à idées la personne elle propose, elle le fait et puis après les autres disent super, qu'est-ce que tu veux qu'elle fasse la personne, demain elle va en mettre une pour se simplifier la vie et en plus pour que les autres en profitent et puis du coup quand ils disent c'est génial ce que tu fais et c'est vraiment ça l'essence de l'amélioration continue c'est ce que les japonais ont compris depuis longtemps et nous des fois on a un peu de mal avec ça C'est que, encore une fois, les mains et le cerveau sont attachés, il y en a un qui exécute et l'autre qui pense. Et quand tu mets les deux ensemble, tu peux avoir de la magie au bénéfice du client.

  • Speaker #0

    bien mais en tout cas merci à vous deux pour ce débrief si vous aviez un conseil je sais pas moi à donner à Emilia vous donneriez quoi comme conseil ?

  • Speaker #2

    alors moi je sais pas si c'est un conseil parce que je pense qu'il est bien parti puis on lui en a déjà donné trop mais c'est un souhait c'est que son entreprise se développe et qu'ils gardent leur âme d'artisan. Et je pense que c'est ce que je souhaite vraiment sincèrement. Et je pense que, justement, le Lean, c'est ce que ça cherche à faire. C'est te développer sans te bureaucratiser. Et c'est vraiment tout ce que je lui souhaite.

  • Speaker #0

    C'est un équilibre à trouver. Franck, un dernier mot ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, c'est continuer à utiliser ses cinq sens, c'est-à-dire regarder. écouter les machines, écouter les gens, sentir ce qui se passe, avoir du plaisir en goûtant toutes les activités tous les jours, profiter du plaisir qui a transpiré dans la discussion qu'on a eue tout à l'heure de produits sympas. que les gens achètent et ils vont sûrement acheter plus un beau magnète avec une phrase rigolote qu'un dauphin chinois rose fluo en tout cas moi la prochaine fois que je vais dans une station balnéaire ou une station de ski forcément je pense à toi Emilie

  • Speaker #0

    bon et bien en tout cas merci à vous deux déjà d'avoir joué le jeu avec Emilien aussi pour être un peu enfin voilà c'était des questions qu'on me posait souvent mais alors à quoi ça correspond à quelles sont les questions qu'il faudrait qu'on se pose enfin chacun voulait être un peu une petite souris dans une discussion dans une entreprise donc en tout cas c'est chouette que vous ayez accepté tous les deux Sophie et Franck de relever cette expérimentation on va dire et puis on suivra évidemment Emilien dans ses aventures et on verra ce que ça donne

  • Speaker #2

    en tout cas merci à vous deux merci beaucoup à toi Elodie d'avoir organisé ça merci pour l'esprit Lean de l'expérimentation

  • Speaker #0

    Merci pour votre écoute, vos retours et questions qui nous permettent collectivement de comprendre et d'apprendre. Si vous pensez que cet épisode peut intéresser vos amis ou vos collègues, il vous suffit de cliquer sur partager. Ça permettra à ceux qui hésitent de passer le cap en commençant par écouter le podcast. Enfin, si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire via la page dédiée LinkedIn JeudiLine. Échanger avec vous est toujours une source d'apprentissage. On se retrouve très vite. En attendant, n'oubliez pas d'ici là... D'oser dire jeudi ligne.

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L’épisode que vous allez écouter maintenant est le débrief entre Sophie Lasserre et Franck Vermet, l’envers du décor en quelque sorte, quelques explications et explorations supplémentaires.

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Et si vous vous posez d'autres questions ou si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à m'écrire via linkedIn ou mail


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Bonjour, 

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 👉 Que vous ayez étendu « tout et son contraire » sur la démarche Lean, ici pas de recette miracle ou de carte à suivre, non. Ici il s’agit plutôt d’entretenir les discussions, d’explorer de nouvelles pistes de pensées, de s’inspirer, de mettre des mots simples sur des sujets à priori complexes :  apprendre, comprendre pour expérimenter voilà ce que vous trouverez ici 🎯


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    Bonjour, je suis Élodie Lhermitte et vous écoutez le podcast Jeudi Ligne. Depuis 4 ans déjà, je vous emmène à la rencontre de femmes et d'hommes qui ont en commun la volonté de s'améliorer au quotidien, l'esprit curieux et la résolution de problèmes comme ADN. Que vous ayez entendu tout et son contraire sur la démarche Lean, ici, pas de recette miracle ou de carte à suivre, non, il s'agit plutôt d'entretenir les discussions, d'explorer de nouvelles pistes de pensée, de s'inspirer, de mettre des mots simples sur des sujets a priori complexes, bref, apprendre, comprendre, pour expérimenter, voilà ce que vous trouverez ici. C'est pourquoi, durant ces quelques minutes en votre compagnie, je n'ai d'autre ambition que de vous donner l'opportunité d'attraper des clés et des astuces, de faire un pas de côté pour nourrir votre propre voyage. Et parce que la vraie richesse réside dans le capital humain, Jeudeline est soutenue par Appster, l'écosystème qui vous aide à apprendre, transmettre et préserver les connaissances de votre entreprise. À présent, place à une autre richesse, celle de la parole de mon invité. Aujourd'hui, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode qui marque le début de la saison 4. Dans l'épisode précédent, nous sommes allés à la rencontre d'Emilien Ponson au sein de son entreprise avec Sophie Lasserre et Franck Vermet, qui nous a présenté les défis de son entreprise, les préoccupations, et sous forme de questionnement, nous avons cheminé pour qu'il identifie des pistes à explorer. L'épisode que vous allez écouter maintenant est le débrief entre Sophie et Franck, l'envers du décor en quelque sorte, quelques explications et explorations supplémentaires. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse prendre part à notre discussion. Bon, alors du coup, Sophie, Franck, on se retrouve, sans Émilien, mais on lui partagera quand même les éléments, on rassure quand même nos auditeurs. Et du coup, l'idée, c'était un peu de refaire un peu le match, parce qu'il y a eu plein de sujets qui ont été évoqués avec Émilien. On était plutôt en mode questionnement. C'était comme à un moment dit Franck, on n'est pas là pour te donner des éléments de réponse, on est vraiment là pour te faire réfléchir et que tu trouves toi-même tes priorités. tes questionnements. Néanmoins, moi, du coup, j'ai plein de questions que j'ai notées au fur et à mesure de l'enregistrement. Et du coup, moi, j'aimerais bien avoir quand même les réponses. Parce que du coup, à un moment, tu as posé comme question, Franck, donc c'était une toute première question sur la notion de triangle, de qualité, délai et de coût. Donc, tu poses vraiment la question, finalement, quelle est la priorité qu'on veut donner ? La réponse d'Emilien a été coup Et finalement, effectivement, dans l'ensemble des éléments de réponse qu'il a donnés, c'était vraiment orienté qualité. Et quand finalement on s'aperçoit de ça, qu'on focus peut-être sur autre chose, qu'est-ce qu'on peut en tirer comme enseignement ? Comment on peut déjà s'en rendre compte ?

  • Speaker #1

    Donc on est un peu derrière le rideau, là. Quel est notre cheminement de pensée pour aider quelqu'un quand on est sur un site ou à distance, comme on vient de le faire ? Moi, mon cheminement de pensée, il a commencé, en fait, c'est Sophie qui m'a aidé au début. C'est qui ton client ? Qu'est-ce qu'il veut ? C'est ce qui donne du sens à ton système de production. C'est le start with why des Américains, commencer par le pourquoi. Pourquoi est-ce qu'on veut faire des choses ? Pourquoi est-ce qu'on veut faire du lean ? Pourquoi on veut s'améliorer ? Moi, si je suis un client, que j'achète une bagnole ou une baguette, je veux que ça soit de bonne qualité et dans qualité la fonctionnalité et le côté cosmétique on a la chance avec Emilien qu'il est deux ensuite, est-ce que je peux l'avoir rapidement si j'achète une baguette, c'est tout de suite si je veux une voiture rose, je vais peut-être attendre un certain temps et puis je veux quand même que ça soit pas trop cher et là son cas est extrêmement intéressant puisque les gens sont prêts à payer un petit peu plus cher pour une qualité qui est plus élevée donc on parle souvent de ce triangle là si tu mets le curseur d'un côté tu vas influencer les autres paramètres ceci étant moi je déteste la dénomination qualité coût délai parce que je ne les mets jamais dans cet ordre là pour moi c'est d'abord qualité comme on est entre nous, je vais utiliser ma manière de parler, faire de la merde vite, c'est toujours faire de la merde. Donc, on commence déjà par quelque chose qui marche et qui va plaire. Puis ensuite, on essaie de le faire le plus vite possible. Et puis après, si on a fait ces deux choses-là bien, qualité, on n'a pas de remus, et puis on l'a fait très vite, ça ne coûte pas cher. donc finalement c'est hyper intéressant la réponse d'Emilien parce que il a dit coup mais en fait moi j'ai jamais vu dans une usine qu'on échangeait des billets de banque mais à la fin, c'est aussi ce que veut le client. Mais le coût, il est conditionné par les délais qui sont conditionnés par la qualité. Quand tu fais de la mauvaise qualité, tu vas devoir refaire. Déjà, ça va te coûter de l'argent en matière première, et puis ça va te coûter de l'argent en temps des gens qui travaillent. Donc finalement, je ne regarde jamais le coût en premier, mais quand tu demandes à des producteurs, c'est souvent ce qu'ils te disent. Quand ils me disent ça, je dis, oulala, ça va être compliqué, parce qu'en fait, ils compilent tout ensemble. Mais quand tu commences à tirer le fil, tu te rends compte finalement de la qualité extrêmement importante. Et puis après, on va sur les délais. Et là... On a réussi un petit peu, avec les questionnements, à simplifier la problématique d'Emilien, qui finalement était pas mal autour des délais, mais en fait, ton délai, il est conditionné par le coût, et Sophie a pas mal insisté sur le fait, on a discuté des histoires de rebuts, on a discuté des histoires de temps autour du changement de... de machines, et le temps, tu as deux manières de voir le temps. Soit le temps que ça prend, soit le nombre de pièces que tu fais par unité de temps qui s'appelle la capacité. Et quand tu es dans un système contraint, tu es toujours dans un système contraint, tu as toujours un endroit qui est le goulot. On n'a pas parlé de théorie des contraintes, mais si on devient un peu technique, c'est ça qu'il y a derrière. C'est ça que j'essayais de chercher, quelle est sa contrainte, quel est son poste qui conditionne toute son activité de production. et ce poste-là, à la fois, il faut l'améliorer, et à la fois, il faut le protéger. Le truc, il ne s'arrête jamais. Donc, il s'arrête un petit peu entre deux découpes, et il ne faut surtout pas que ça tombe en rade, parce que sinon, tu n'usines, les gens, ils retournent chez eux. On essaie de chercher cet aspect-là, et là, c'était super intéressant dans ce cadre-là. Donc voilà, mon cheminement de pensée, c'est focus client, le client, il veut qualité coup d'élè. Et qu'est-ce qu'il veut le plus ? Là, il veut peut-être le coût, mais finalement pas tant que ça, parce qu'on a un différenciateur de qualité qui permet d'avoir un prix de vente qui va couvrir certains aspects du coût. Je n'ai pas dit que son activité n'était pas concurrentielle, attention. Et du coup, on peut trier un peu les patates et voir sur quoi focaliser. Et finalement, soit c'est de la vélocité avec l'aspect facteur temps, délai ou capacité, soit sur la qualité à mon. Et finalement, c'est ce que veulent les clients parce que tu as des gens qui vont rechercher des expressions de besoin sur un aspect super cosmétique et design dont la qualité doit être irréprochable, quitte à un petit peu maquiller le camion volé en mettant des petites touches de peinture quand c'est écaillé sur le bord.

  • Speaker #0

    et en lien avec ça aussi il y a un moment donc du coup Sophie t'as évoqué la notion de rebut d'aller regarder les rebuts et à un autre moment aussi bon c'est vrai que nous tous les trois on a enfin moi ça m'a j'ai pensé d'un moment quand il expliquait sur la notion de le poste de découpe et que Franck a reposé aussi cette question de il y a un moment où la machine elle s'arrête de tourner je pense que tous les trois dans notre tête on avait le côté un peu le SMED pour le changement de série d'une certaine façon et la TPM derrière de se dire bon faut pas que sa machine elle s'arrête parce qu'elle est critique dans son processus quoi mais il y a le rubu aussi du coup c'est ça que t'avais en tête aussi Sophie peut-être

  • Speaker #2

    Comme Franck, j'ai des espèces de grilles dans la tête quand je vais comme ça sur le terrain ou que j'interroge un dirigeant. Et ma référence, mais on l'a tous, enfin tous les trois, c'est le temple du TPS. Et donc, la première chose qui est sur le toit, c'est de quoi a vraiment besoin le client ? Qu'est-ce qui fait que le client, il préfère acheter chez Emilien ? C'est vraiment le... Le leitmotiv, moi, qui me dirige, parce que de toute façon, Emilien, sa société, elle va se développer ou non, selon qu'il ait bien pigé ce dont ses clients ont besoin. Donc c'était vraiment ça qui, pour moi, prime sur tout le reste. C'est le toit du temple, c'est... ce que j'ai compris, c'était qu'est-ce qui va faire qu'on va se différencier de, donc Emilien après il a un peu précisé qu'il y avait deux types de concurrents, le gros importateur chinois et puis après des minuscules structures. Et voilà, pour moi, le plus important c'est de comprendre ce qui va faire dans la stratégie de l'entreprise, ce qui va faire la différence. Et du coup je me dis, tu vois, peut-être on aurait pu aussi parler un peu plus de cette espèce de proximité. Avec le client. qu'auront jamais les concurrents chinois, ce relationnel, même si j'ai compris qu'Emilien, il avait des commerces multi-cartes, mais je comprends aussi qu'il passe des coups de fil direct avec le client, c'est comment, en se développant, il va préserver absolument cette proximité qui, il me semble, est vraiment la clé de son truc, puisque c'est grâce aussi à ses clients qu'il innove. Donc, la trame que j'ai en tête, c'est le toit du TPS, et puis après, les deux piliers, et là, je ne vais pas en reparler longtemps, parce que c'est ce qu'a dit Franck, c'est... 1. Faire bon du premier coup. et le deuxième pilier c'est le pilier de faire rapidement or comme il y a un vrai sujet de réactivité dans ce qu'attendent les clients d'Emilien et le fait de pouvoir réassortir en saison etc et de faire des petits lots je pense qu'il y a aussi un truc qu'on a peut-être Ce qu'on aurait pu creuser plus, c'est ces histoires de, si mon client voudrait trois nouveaux magnets, moi je peux en découper 150. Et peut-être qu'il y a ce sujet-là aussi qu'on pourrait creuser. Donc voilà, je repars de le toit, la stratégie, les clients, et puis ensuite ce qu'a dit Franck sur qualité et délai, et c'est le coût. ce sera la résultante de ces trois trucs-là.

  • Speaker #1

    Moi, je vais doublement rebondir sur ce que dit Sophie. On est complètement raccords. la métaphore du temple de Toyota Production System j'aime et j'aime pas mais ça fixe les idées en tout cas si on continue sur cette logique un truc qui est super intéressant tu nous as fait le toit, tu nous as fait les colonnes maintenant il ne nous reste plus qu'à faire la fondation et la fondation c'est quoi ? c'est le travail standard et le travail standard c'est pas écrire des procédures le travail standard j'ai récemment compris ce que c'était que le métier de l'ergonomie En fait, l'ergonome, il a deux terminologies qu'il utilise. Le travail prescrit, c'est-à-dire ce que les ingénieurs ou les méthodistes ont écrit, une prescription comme un médecin. Le médecin dit, tu viens voir, tu es malade, il faut que tu prennes ces médocs-là. Après, tu les prends ou tu ne les prends pas. Les opérateurs, ils ne font pas ce qu'il y a dans la procédure. Et des fois, ils ne font pas parce que la procédure, elle ne marche pas. assez souvent d'ailleurs et donc tu as le travail réel qui pour le coup est ce que les gens font dans la vraie vie qui part du terrain et qui remonte. De ça, on peut en écrire quelque chose ou le documenter d'une certaine manière. Et ça, je n'appelle pas ça une procédure, j'appelle ça un standard de formation. Donc là, c'est aussi du travail standard, mais qui vient de la vraie vie, de quelque chose qui marche. Alors peut-être que ça marche de trois manières différentes. C'est ce qu'évoquait Emilien sur tu prends trois personnes et elles font de trois manières différentes Ça, ce n'est pas du standard. Là, comment on peut mettre les trois personnes ensemble pour qu'ils aboutissent à ce qu'il a dit ? Ça marche du premier coup, c'est facile à faire. Du coup, ça se fait assez rapidement. Puis du coup, finalement, ça ne va pas coûter de sous non plus. Donc ça, c'est le premier élément. Là, c'est bien, on a construit tout. On a fait de la construction ce matin. On a fait un peu de bâtiment. On a construit le temple. et le deuxième truc qui est complètement en regard de ce qu'on disait, en fait on parle du client moi je vois toujours deux clients à un système de production on a beaucoup parlé du client que j'appelle horizontal, c'est à dire celui qui à la fin du processus, celui qui achète votre produit ou votre service et lui ou elle veut toujours qualité, coût, délai qualité, délai et coût mais fondamentalement, ce dont on a beaucoup parlé et qui est un vrai trésor qu'il y a dans l'entreprise d'Emilien c'est que c'est le premier client qui est les gens dans l'entreprise. Et si tu t'occupes de tes gens, et ils s'en occupent, ces gens-là, ils vont s'occuper de ton client. Si tu leur dis, on va s'occuper de ton client...

  • Speaker #0

    Avec l'indicateur de deux fourrires par jour, quoi.

  • Speaker #1

    Par exemple, on met typiquement deux indicateurs sur les gens. Le dire comme ça, ce n'est pas très drôle, mais moi, j'ai deux indicateurs dans ma tête quand je regarde les activités, et le premier client qui est les gens dans l'entreprise. Le premier, c'est la sécurité. C'est pour ça que j'ai mis une petite couche là-dessus. C'est juste inacceptable. Tu ne t'occupes pas des gens si tu ne peux pas garantir leur intégrité physique entre le matin et le soir, quand ils arrivent et quand ils partent. Et c'est juste un respect pour l'humanité, comme diraient les gens de Toyota, de dire, chez toi, tu ne veux pas te blesser, tu ne veux pas que tes enfants se blessent. tu viens au boulot, c'est pareil. Donc ça, c'est juste un prérequis. Je n'ai jamais compris qu'on dise 5S plus 1, 5S plus sécurité à la fin. Il y a sécurité, et puis après, on travaille. mais déjà, c'est juste inacceptable que...

  • Speaker #2

    Et d'ailleurs, tu fais du 5S avant tout pour la sécurité. Mais oui. Si tu ranges, c'est pour ne pas te casser la figure en tramalant les grandes plans.

  • Speaker #1

    C'est d'abord ça. Donc, on commence de toute façon par la sécurité et c'est juste un message quand on fait la sécurité. Il y a des boîtes qui ont fait ça. Pendant un an, on ne fait que de la sécurité. C'est marrant, tous les autres indicateurs s'améliorent après parce que tu t'occupes de tes gens et qu'ils vont s'occuper de ton business. Le deuxième... L'indicateur que je regarde sur le premier client, qui est les gens dans ton organisation, c'est un indicateur de développement. Alors le développement ça peut être, on vit dans un environnement sympa, on aime bien être là, on va développer, mettre des plantes, je sais pas, rigoler, ça peut être un indicateur, le nombre de fourrières. Et puis autant la sécurité c'est plus du réactif, entre guillemets, faire gaffe à situations dangereuses, machin, autant là c'est plus du prospectif, du proactif, et se développer c'est comment on va faire pour mieux rigoler, comment on va faire pour mieux développer nos compétences. Et là, on revient sur le côté formation, parce que c'est aussi respecter les gens que de leur donner un avenir dans cette boîte-là, un avenir intellectuel et dans leurs mains, de faire des trucs nouveaux, de mieux maîtriser, de mieux être fier de son travail en le réalisant bien et rapidement. Et en plus, ça donne la satisfaction de contribuer à une aventure humaine commune qui est l'entreprise.

  • Speaker #2

    Et là, j'ai trouvé que l'anecdote qu'Emilien nous a donnée du post-it, l'idée du post-it avec tout ce qu'il reste à produire est géniale parce que tu vois bien que ça veut dire que c'est des gens qui réfléchissent à ce qu'ils sont en train de faire, qui ont des idées d'amélioration et que même les patrons vont le reprendre dans le système. Ça, c'est un super indicateur de développement.

  • Speaker #0

    c'est un indicateur de confiance de se dire je suis en confiance dans mon système dans mon travail je suis assez confiant pour le proposer parce que là encore je force un peu le stress mais en gros ils vont pas se moquer de moi quand je vais leur dire que j'ai eu une idée avec un post-it ça va au delà de ça,

  • Speaker #1

    c'est pour ça que je mentionnais la caricature de la boîte à idées, les gens ils mettent des boîtes à idées t'as des gens qui ont des 10 idées par jour et ils les mettent, puis s'il se passe rien au bout d'un moment, c'est pas qu'ils ont peur de se faire taper dessus parce qu'ils passeront pour des guignols c'est juste parce qu'il se passe rien mais là il n'y a pas de boîte à idées la personne elle propose, elle le fait et puis après les autres disent super, qu'est-ce que tu veux qu'elle fasse la personne, demain elle va en mettre une pour se simplifier la vie et en plus pour que les autres en profitent et puis du coup quand ils disent c'est génial ce que tu fais et c'est vraiment ça l'essence de l'amélioration continue c'est ce que les japonais ont compris depuis longtemps et nous des fois on a un peu de mal avec ça C'est que, encore une fois, les mains et le cerveau sont attachés, il y en a un qui exécute et l'autre qui pense. Et quand tu mets les deux ensemble, tu peux avoir de la magie au bénéfice du client.

  • Speaker #0

    bien mais en tout cas merci à vous deux pour ce débrief si vous aviez un conseil je sais pas moi à donner à Emilia vous donneriez quoi comme conseil ?

  • Speaker #2

    alors moi je sais pas si c'est un conseil parce que je pense qu'il est bien parti puis on lui en a déjà donné trop mais c'est un souhait c'est que son entreprise se développe et qu'ils gardent leur âme d'artisan. Et je pense que c'est ce que je souhaite vraiment sincèrement. Et je pense que, justement, le Lean, c'est ce que ça cherche à faire. C'est te développer sans te bureaucratiser. Et c'est vraiment tout ce que je lui souhaite.

  • Speaker #0

    C'est un équilibre à trouver. Franck, un dernier mot ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, c'est continuer à utiliser ses cinq sens, c'est-à-dire regarder. écouter les machines, écouter les gens, sentir ce qui se passe, avoir du plaisir en goûtant toutes les activités tous les jours, profiter du plaisir qui a transpiré dans la discussion qu'on a eue tout à l'heure de produits sympas. que les gens achètent et ils vont sûrement acheter plus un beau magnète avec une phrase rigolote qu'un dauphin chinois rose fluo en tout cas moi la prochaine fois que je vais dans une station balnéaire ou une station de ski forcément je pense à toi Emilie

  • Speaker #0

    bon et bien en tout cas merci à vous deux déjà d'avoir joué le jeu avec Emilien aussi pour être un peu enfin voilà c'était des questions qu'on me posait souvent mais alors à quoi ça correspond à quelles sont les questions qu'il faudrait qu'on se pose enfin chacun voulait être un peu une petite souris dans une discussion dans une entreprise donc en tout cas c'est chouette que vous ayez accepté tous les deux Sophie et Franck de relever cette expérimentation on va dire et puis on suivra évidemment Emilien dans ses aventures et on verra ce que ça donne

  • Speaker #2

    en tout cas merci à vous deux merci beaucoup à toi Elodie d'avoir organisé ça merci pour l'esprit Lean de l'expérimentation

  • Speaker #0

    Merci pour votre écoute, vos retours et questions qui nous permettent collectivement de comprendre et d'apprendre. Si vous pensez que cet épisode peut intéresser vos amis ou vos collègues, il vous suffit de cliquer sur partager. Ça permettra à ceux qui hésitent de passer le cap en commençant par écouter le podcast. Enfin, si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire via la page dédiée LinkedIn JeudiLine. Échanger avec vous est toujours une source d'apprentissage. On se retrouve très vite. En attendant, n'oubliez pas d'ici là... D'oser dire jeudi ligne.

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Je suis Elodie Lhermitte et vous écoutez le podcast JeudiLean


Aujourd’hui je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode qui marque le début de la saison 4 ! Dans l’épisode précédent (#85), nous sommes allés à la rencontre d’Emilien Ponçon, au sein de son entreprise avec Sophie Laserre et Franck Vermet, qui nous a présenté les défis de l’entreprise, les préoccupations et sous forme de questionnement nous avons cheminé pour qu’il identifie des pistes à explorer.

L’épisode que vous allez écouter maintenant est le débrief entre Sophie Lasserre et Franck Vermet, l’envers du décor en quelque sorte, quelques explications et explorations supplémentaires.

Bonne écoute !


Cet épisode est soutenu par Hapster, l’écosysteme qui vous aide à apprendre, transmettre et préserver les connaissances de votre entreprise.

Et si vous vous posez d'autres questions ou si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à m'écrire via linkedIn ou mail


_____________


Bonjour, 

Je suis Elodie Lhermitte  et je vous souhaite la bienvenue à bord du podcast JeudiLean 🚀


 👉 Que vous ayez étendu « tout et son contraire » sur la démarche Lean, ici pas de recette miracle ou de carte à suivre, non. Ici il s’agit plutôt d’entretenir les discussions, d’explorer de nouvelles pistes de pensées, de s’inspirer, de mettre des mots simples sur des sujets à priori complexes :  apprendre, comprendre pour expérimenter voilà ce que vous trouverez ici 🎯


Mon objectif ? vous donnez les clés et les astuces pour booster concrètement la performance de vos activités quelles qu'elles soient et pour impulser la démarche avec vos équipes. 


JeudiLean c’est aussi entrer dans l’univers de ceux qui innovent, améliorent au quotidien en partageant avec eux, attraper leurs essentiels, faire un pas de côté pour nourrir son propre voyage ⛵️✨


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Élodie Lhermitte et vous écoutez le podcast Jeudi Ligne. Depuis 4 ans déjà, je vous emmène à la rencontre de femmes et d'hommes qui ont en commun la volonté de s'améliorer au quotidien, l'esprit curieux et la résolution de problèmes comme ADN. Que vous ayez entendu tout et son contraire sur la démarche Lean, ici, pas de recette miracle ou de carte à suivre, non, il s'agit plutôt d'entretenir les discussions, d'explorer de nouvelles pistes de pensée, de s'inspirer, de mettre des mots simples sur des sujets a priori complexes, bref, apprendre, comprendre, pour expérimenter, voilà ce que vous trouverez ici. C'est pourquoi, durant ces quelques minutes en votre compagnie, je n'ai d'autre ambition que de vous donner l'opportunité d'attraper des clés et des astuces, de faire un pas de côté pour nourrir votre propre voyage. Et parce que la vraie richesse réside dans le capital humain, Jeudeline est soutenue par Appster, l'écosystème qui vous aide à apprendre, transmettre et préserver les connaissances de votre entreprise. À présent, place à une autre richesse, celle de la parole de mon invité. Aujourd'hui, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode qui marque le début de la saison 4. Dans l'épisode précédent, nous sommes allés à la rencontre d'Emilien Ponson au sein de son entreprise avec Sophie Lasserre et Franck Vermet, qui nous a présenté les défis de son entreprise, les préoccupations, et sous forme de questionnement, nous avons cheminé pour qu'il identifie des pistes à explorer. L'épisode que vous allez écouter maintenant est le débrief entre Sophie et Franck, l'envers du décor en quelque sorte, quelques explications et explorations supplémentaires. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse prendre part à notre discussion. Bon, alors du coup, Sophie, Franck, on se retrouve, sans Émilien, mais on lui partagera quand même les éléments, on rassure quand même nos auditeurs. Et du coup, l'idée, c'était un peu de refaire un peu le match, parce qu'il y a eu plein de sujets qui ont été évoqués avec Émilien. On était plutôt en mode questionnement. C'était comme à un moment dit Franck, on n'est pas là pour te donner des éléments de réponse, on est vraiment là pour te faire réfléchir et que tu trouves toi-même tes priorités. tes questionnements. Néanmoins, moi, du coup, j'ai plein de questions que j'ai notées au fur et à mesure de l'enregistrement. Et du coup, moi, j'aimerais bien avoir quand même les réponses. Parce que du coup, à un moment, tu as posé comme question, Franck, donc c'était une toute première question sur la notion de triangle, de qualité, délai et de coût. Donc, tu poses vraiment la question, finalement, quelle est la priorité qu'on veut donner ? La réponse d'Emilien a été coup Et finalement, effectivement, dans l'ensemble des éléments de réponse qu'il a donnés, c'était vraiment orienté qualité. Et quand finalement on s'aperçoit de ça, qu'on focus peut-être sur autre chose, qu'est-ce qu'on peut en tirer comme enseignement ? Comment on peut déjà s'en rendre compte ?

  • Speaker #1

    Donc on est un peu derrière le rideau, là. Quel est notre cheminement de pensée pour aider quelqu'un quand on est sur un site ou à distance, comme on vient de le faire ? Moi, mon cheminement de pensée, il a commencé, en fait, c'est Sophie qui m'a aidé au début. C'est qui ton client ? Qu'est-ce qu'il veut ? C'est ce qui donne du sens à ton système de production. C'est le start with why des Américains, commencer par le pourquoi. Pourquoi est-ce qu'on veut faire des choses ? Pourquoi est-ce qu'on veut faire du lean ? Pourquoi on veut s'améliorer ? Moi, si je suis un client, que j'achète une bagnole ou une baguette, je veux que ça soit de bonne qualité et dans qualité la fonctionnalité et le côté cosmétique on a la chance avec Emilien qu'il est deux ensuite, est-ce que je peux l'avoir rapidement si j'achète une baguette, c'est tout de suite si je veux une voiture rose, je vais peut-être attendre un certain temps et puis je veux quand même que ça soit pas trop cher et là son cas est extrêmement intéressant puisque les gens sont prêts à payer un petit peu plus cher pour une qualité qui est plus élevée donc on parle souvent de ce triangle là si tu mets le curseur d'un côté tu vas influencer les autres paramètres ceci étant moi je déteste la dénomination qualité coût délai parce que je ne les mets jamais dans cet ordre là pour moi c'est d'abord qualité comme on est entre nous, je vais utiliser ma manière de parler, faire de la merde vite, c'est toujours faire de la merde. Donc, on commence déjà par quelque chose qui marche et qui va plaire. Puis ensuite, on essaie de le faire le plus vite possible. Et puis après, si on a fait ces deux choses-là bien, qualité, on n'a pas de remus, et puis on l'a fait très vite, ça ne coûte pas cher. donc finalement c'est hyper intéressant la réponse d'Emilien parce que il a dit coup mais en fait moi j'ai jamais vu dans une usine qu'on échangeait des billets de banque mais à la fin, c'est aussi ce que veut le client. Mais le coût, il est conditionné par les délais qui sont conditionnés par la qualité. Quand tu fais de la mauvaise qualité, tu vas devoir refaire. Déjà, ça va te coûter de l'argent en matière première, et puis ça va te coûter de l'argent en temps des gens qui travaillent. Donc finalement, je ne regarde jamais le coût en premier, mais quand tu demandes à des producteurs, c'est souvent ce qu'ils te disent. Quand ils me disent ça, je dis, oulala, ça va être compliqué, parce qu'en fait, ils compilent tout ensemble. Mais quand tu commences à tirer le fil, tu te rends compte finalement de la qualité extrêmement importante. Et puis après, on va sur les délais. Et là... On a réussi un petit peu, avec les questionnements, à simplifier la problématique d'Emilien, qui finalement était pas mal autour des délais, mais en fait, ton délai, il est conditionné par le coût, et Sophie a pas mal insisté sur le fait, on a discuté des histoires de rebuts, on a discuté des histoires de temps autour du changement de... de machines, et le temps, tu as deux manières de voir le temps. Soit le temps que ça prend, soit le nombre de pièces que tu fais par unité de temps qui s'appelle la capacité. Et quand tu es dans un système contraint, tu es toujours dans un système contraint, tu as toujours un endroit qui est le goulot. On n'a pas parlé de théorie des contraintes, mais si on devient un peu technique, c'est ça qu'il y a derrière. C'est ça que j'essayais de chercher, quelle est sa contrainte, quel est son poste qui conditionne toute son activité de production. et ce poste-là, à la fois, il faut l'améliorer, et à la fois, il faut le protéger. Le truc, il ne s'arrête jamais. Donc, il s'arrête un petit peu entre deux découpes, et il ne faut surtout pas que ça tombe en rade, parce que sinon, tu n'usines, les gens, ils retournent chez eux. On essaie de chercher cet aspect-là, et là, c'était super intéressant dans ce cadre-là. Donc voilà, mon cheminement de pensée, c'est focus client, le client, il veut qualité coup d'élè. Et qu'est-ce qu'il veut le plus ? Là, il veut peut-être le coût, mais finalement pas tant que ça, parce qu'on a un différenciateur de qualité qui permet d'avoir un prix de vente qui va couvrir certains aspects du coût. Je n'ai pas dit que son activité n'était pas concurrentielle, attention. Et du coup, on peut trier un peu les patates et voir sur quoi focaliser. Et finalement, soit c'est de la vélocité avec l'aspect facteur temps, délai ou capacité, soit sur la qualité à mon. Et finalement, c'est ce que veulent les clients parce que tu as des gens qui vont rechercher des expressions de besoin sur un aspect super cosmétique et design dont la qualité doit être irréprochable, quitte à un petit peu maquiller le camion volé en mettant des petites touches de peinture quand c'est écaillé sur le bord.

  • Speaker #0

    et en lien avec ça aussi il y a un moment donc du coup Sophie t'as évoqué la notion de rebut d'aller regarder les rebuts et à un autre moment aussi bon c'est vrai que nous tous les trois on a enfin moi ça m'a j'ai pensé d'un moment quand il expliquait sur la notion de le poste de découpe et que Franck a reposé aussi cette question de il y a un moment où la machine elle s'arrête de tourner je pense que tous les trois dans notre tête on avait le côté un peu le SMED pour le changement de série d'une certaine façon et la TPM derrière de se dire bon faut pas que sa machine elle s'arrête parce qu'elle est critique dans son processus quoi mais il y a le rubu aussi du coup c'est ça que t'avais en tête aussi Sophie peut-être

  • Speaker #2

    Comme Franck, j'ai des espèces de grilles dans la tête quand je vais comme ça sur le terrain ou que j'interroge un dirigeant. Et ma référence, mais on l'a tous, enfin tous les trois, c'est le temple du TPS. Et donc, la première chose qui est sur le toit, c'est de quoi a vraiment besoin le client ? Qu'est-ce qui fait que le client, il préfère acheter chez Emilien ? C'est vraiment le... Le leitmotiv, moi, qui me dirige, parce que de toute façon, Emilien, sa société, elle va se développer ou non, selon qu'il ait bien pigé ce dont ses clients ont besoin. Donc c'était vraiment ça qui, pour moi, prime sur tout le reste. C'est le toit du temple, c'est... ce que j'ai compris, c'était qu'est-ce qui va faire qu'on va se différencier de, donc Emilien après il a un peu précisé qu'il y avait deux types de concurrents, le gros importateur chinois et puis après des minuscules structures. Et voilà, pour moi, le plus important c'est de comprendre ce qui va faire dans la stratégie de l'entreprise, ce qui va faire la différence. Et du coup je me dis, tu vois, peut-être on aurait pu aussi parler un peu plus de cette espèce de proximité. Avec le client. qu'auront jamais les concurrents chinois, ce relationnel, même si j'ai compris qu'Emilien, il avait des commerces multi-cartes, mais je comprends aussi qu'il passe des coups de fil direct avec le client, c'est comment, en se développant, il va préserver absolument cette proximité qui, il me semble, est vraiment la clé de son truc, puisque c'est grâce aussi à ses clients qu'il innove. Donc, la trame que j'ai en tête, c'est le toit du TPS, et puis après, les deux piliers, et là, je ne vais pas en reparler longtemps, parce que c'est ce qu'a dit Franck, c'est... 1. Faire bon du premier coup. et le deuxième pilier c'est le pilier de faire rapidement or comme il y a un vrai sujet de réactivité dans ce qu'attendent les clients d'Emilien et le fait de pouvoir réassortir en saison etc et de faire des petits lots je pense qu'il y a aussi un truc qu'on a peut-être Ce qu'on aurait pu creuser plus, c'est ces histoires de, si mon client voudrait trois nouveaux magnets, moi je peux en découper 150. Et peut-être qu'il y a ce sujet-là aussi qu'on pourrait creuser. Donc voilà, je repars de le toit, la stratégie, les clients, et puis ensuite ce qu'a dit Franck sur qualité et délai, et c'est le coût. ce sera la résultante de ces trois trucs-là.

  • Speaker #1

    Moi, je vais doublement rebondir sur ce que dit Sophie. On est complètement raccords. la métaphore du temple de Toyota Production System j'aime et j'aime pas mais ça fixe les idées en tout cas si on continue sur cette logique un truc qui est super intéressant tu nous as fait le toit, tu nous as fait les colonnes maintenant il ne nous reste plus qu'à faire la fondation et la fondation c'est quoi ? c'est le travail standard et le travail standard c'est pas écrire des procédures le travail standard j'ai récemment compris ce que c'était que le métier de l'ergonomie En fait, l'ergonome, il a deux terminologies qu'il utilise. Le travail prescrit, c'est-à-dire ce que les ingénieurs ou les méthodistes ont écrit, une prescription comme un médecin. Le médecin dit, tu viens voir, tu es malade, il faut que tu prennes ces médocs-là. Après, tu les prends ou tu ne les prends pas. Les opérateurs, ils ne font pas ce qu'il y a dans la procédure. Et des fois, ils ne font pas parce que la procédure, elle ne marche pas. assez souvent d'ailleurs et donc tu as le travail réel qui pour le coup est ce que les gens font dans la vraie vie qui part du terrain et qui remonte. De ça, on peut en écrire quelque chose ou le documenter d'une certaine manière. Et ça, je n'appelle pas ça une procédure, j'appelle ça un standard de formation. Donc là, c'est aussi du travail standard, mais qui vient de la vraie vie, de quelque chose qui marche. Alors peut-être que ça marche de trois manières différentes. C'est ce qu'évoquait Emilien sur tu prends trois personnes et elles font de trois manières différentes Ça, ce n'est pas du standard. Là, comment on peut mettre les trois personnes ensemble pour qu'ils aboutissent à ce qu'il a dit ? Ça marche du premier coup, c'est facile à faire. Du coup, ça se fait assez rapidement. Puis du coup, finalement, ça ne va pas coûter de sous non plus. Donc ça, c'est le premier élément. Là, c'est bien, on a construit tout. On a fait de la construction ce matin. On a fait un peu de bâtiment. On a construit le temple. et le deuxième truc qui est complètement en regard de ce qu'on disait, en fait on parle du client moi je vois toujours deux clients à un système de production on a beaucoup parlé du client que j'appelle horizontal, c'est à dire celui qui à la fin du processus, celui qui achète votre produit ou votre service et lui ou elle veut toujours qualité, coût, délai qualité, délai et coût mais fondamentalement, ce dont on a beaucoup parlé et qui est un vrai trésor qu'il y a dans l'entreprise d'Emilien c'est que c'est le premier client qui est les gens dans l'entreprise. Et si tu t'occupes de tes gens, et ils s'en occupent, ces gens-là, ils vont s'occuper de ton client. Si tu leur dis, on va s'occuper de ton client...

  • Speaker #0

    Avec l'indicateur de deux fourrires par jour, quoi.

  • Speaker #1

    Par exemple, on met typiquement deux indicateurs sur les gens. Le dire comme ça, ce n'est pas très drôle, mais moi, j'ai deux indicateurs dans ma tête quand je regarde les activités, et le premier client qui est les gens dans l'entreprise. Le premier, c'est la sécurité. C'est pour ça que j'ai mis une petite couche là-dessus. C'est juste inacceptable. Tu ne t'occupes pas des gens si tu ne peux pas garantir leur intégrité physique entre le matin et le soir, quand ils arrivent et quand ils partent. Et c'est juste un respect pour l'humanité, comme diraient les gens de Toyota, de dire, chez toi, tu ne veux pas te blesser, tu ne veux pas que tes enfants se blessent. tu viens au boulot, c'est pareil. Donc ça, c'est juste un prérequis. Je n'ai jamais compris qu'on dise 5S plus 1, 5S plus sécurité à la fin. Il y a sécurité, et puis après, on travaille. mais déjà, c'est juste inacceptable que...

  • Speaker #2

    Et d'ailleurs, tu fais du 5S avant tout pour la sécurité. Mais oui. Si tu ranges, c'est pour ne pas te casser la figure en tramalant les grandes plans.

  • Speaker #1

    C'est d'abord ça. Donc, on commence de toute façon par la sécurité et c'est juste un message quand on fait la sécurité. Il y a des boîtes qui ont fait ça. Pendant un an, on ne fait que de la sécurité. C'est marrant, tous les autres indicateurs s'améliorent après parce que tu t'occupes de tes gens et qu'ils vont s'occuper de ton business. Le deuxième... L'indicateur que je regarde sur le premier client, qui est les gens dans ton organisation, c'est un indicateur de développement. Alors le développement ça peut être, on vit dans un environnement sympa, on aime bien être là, on va développer, mettre des plantes, je sais pas, rigoler, ça peut être un indicateur, le nombre de fourrières. Et puis autant la sécurité c'est plus du réactif, entre guillemets, faire gaffe à situations dangereuses, machin, autant là c'est plus du prospectif, du proactif, et se développer c'est comment on va faire pour mieux rigoler, comment on va faire pour mieux développer nos compétences. Et là, on revient sur le côté formation, parce que c'est aussi respecter les gens que de leur donner un avenir dans cette boîte-là, un avenir intellectuel et dans leurs mains, de faire des trucs nouveaux, de mieux maîtriser, de mieux être fier de son travail en le réalisant bien et rapidement. Et en plus, ça donne la satisfaction de contribuer à une aventure humaine commune qui est l'entreprise.

  • Speaker #2

    Et là, j'ai trouvé que l'anecdote qu'Emilien nous a donnée du post-it, l'idée du post-it avec tout ce qu'il reste à produire est géniale parce que tu vois bien que ça veut dire que c'est des gens qui réfléchissent à ce qu'ils sont en train de faire, qui ont des idées d'amélioration et que même les patrons vont le reprendre dans le système. Ça, c'est un super indicateur de développement.

  • Speaker #0

    c'est un indicateur de confiance de se dire je suis en confiance dans mon système dans mon travail je suis assez confiant pour le proposer parce que là encore je force un peu le stress mais en gros ils vont pas se moquer de moi quand je vais leur dire que j'ai eu une idée avec un post-it ça va au delà de ça,

  • Speaker #1

    c'est pour ça que je mentionnais la caricature de la boîte à idées, les gens ils mettent des boîtes à idées t'as des gens qui ont des 10 idées par jour et ils les mettent, puis s'il se passe rien au bout d'un moment, c'est pas qu'ils ont peur de se faire taper dessus parce qu'ils passeront pour des guignols c'est juste parce qu'il se passe rien mais là il n'y a pas de boîte à idées la personne elle propose, elle le fait et puis après les autres disent super, qu'est-ce que tu veux qu'elle fasse la personne, demain elle va en mettre une pour se simplifier la vie et en plus pour que les autres en profitent et puis du coup quand ils disent c'est génial ce que tu fais et c'est vraiment ça l'essence de l'amélioration continue c'est ce que les japonais ont compris depuis longtemps et nous des fois on a un peu de mal avec ça C'est que, encore une fois, les mains et le cerveau sont attachés, il y en a un qui exécute et l'autre qui pense. Et quand tu mets les deux ensemble, tu peux avoir de la magie au bénéfice du client.

  • Speaker #0

    bien mais en tout cas merci à vous deux pour ce débrief si vous aviez un conseil je sais pas moi à donner à Emilia vous donneriez quoi comme conseil ?

  • Speaker #2

    alors moi je sais pas si c'est un conseil parce que je pense qu'il est bien parti puis on lui en a déjà donné trop mais c'est un souhait c'est que son entreprise se développe et qu'ils gardent leur âme d'artisan. Et je pense que c'est ce que je souhaite vraiment sincèrement. Et je pense que, justement, le Lean, c'est ce que ça cherche à faire. C'est te développer sans te bureaucratiser. Et c'est vraiment tout ce que je lui souhaite.

  • Speaker #0

    C'est un équilibre à trouver. Franck, un dernier mot ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, c'est continuer à utiliser ses cinq sens, c'est-à-dire regarder. écouter les machines, écouter les gens, sentir ce qui se passe, avoir du plaisir en goûtant toutes les activités tous les jours, profiter du plaisir qui a transpiré dans la discussion qu'on a eue tout à l'heure de produits sympas. que les gens achètent et ils vont sûrement acheter plus un beau magnète avec une phrase rigolote qu'un dauphin chinois rose fluo en tout cas moi la prochaine fois que je vais dans une station balnéaire ou une station de ski forcément je pense à toi Emilie

  • Speaker #0

    bon et bien en tout cas merci à vous deux déjà d'avoir joué le jeu avec Emilien aussi pour être un peu enfin voilà c'était des questions qu'on me posait souvent mais alors à quoi ça correspond à quelles sont les questions qu'il faudrait qu'on se pose enfin chacun voulait être un peu une petite souris dans une discussion dans une entreprise donc en tout cas c'est chouette que vous ayez accepté tous les deux Sophie et Franck de relever cette expérimentation on va dire et puis on suivra évidemment Emilien dans ses aventures et on verra ce que ça donne

  • Speaker #2

    en tout cas merci à vous deux merci beaucoup à toi Elodie d'avoir organisé ça merci pour l'esprit Lean de l'expérimentation

  • Speaker #0

    Merci pour votre écoute, vos retours et questions qui nous permettent collectivement de comprendre et d'apprendre. Si vous pensez que cet épisode peut intéresser vos amis ou vos collègues, il vous suffit de cliquer sur partager. Ça permettra à ceux qui hésitent de passer le cap en commençant par écouter le podcast. Enfin, si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire via la page dédiée LinkedIn JeudiLine. Échanger avec vous est toujours une source d'apprentissage. On se retrouve très vite. En attendant, n'oubliez pas d'ici là... D'oser dire jeudi ligne.

Description

Je suis Elodie Lhermitte et vous écoutez le podcast JeudiLean


Aujourd’hui je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode qui marque le début de la saison 4 ! Dans l’épisode précédent (#85), nous sommes allés à la rencontre d’Emilien Ponçon, au sein de son entreprise avec Sophie Laserre et Franck Vermet, qui nous a présenté les défis de l’entreprise, les préoccupations et sous forme de questionnement nous avons cheminé pour qu’il identifie des pistes à explorer.

L’épisode que vous allez écouter maintenant est le débrief entre Sophie Lasserre et Franck Vermet, l’envers du décor en quelque sorte, quelques explications et explorations supplémentaires.

Bonne écoute !


Cet épisode est soutenu par Hapster, l’écosysteme qui vous aide à apprendre, transmettre et préserver les connaissances de votre entreprise.

Et si vous vous posez d'autres questions ou si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à m'écrire via linkedIn ou mail


_____________


Bonjour, 

Je suis Elodie Lhermitte  et je vous souhaite la bienvenue à bord du podcast JeudiLean 🚀


 👉 Que vous ayez étendu « tout et son contraire » sur la démarche Lean, ici pas de recette miracle ou de carte à suivre, non. Ici il s’agit plutôt d’entretenir les discussions, d’explorer de nouvelles pistes de pensées, de s’inspirer, de mettre des mots simples sur des sujets à priori complexes :  apprendre, comprendre pour expérimenter voilà ce que vous trouverez ici 🎯


Mon objectif ? vous donnez les clés et les astuces pour booster concrètement la performance de vos activités quelles qu'elles soient et pour impulser la démarche avec vos équipes. 


JeudiLean c’est aussi entrer dans l’univers de ceux qui innovent, améliorent au quotidien en partageant avec eux, attraper leurs essentiels, faire un pas de côté pour nourrir son propre voyage ⛵️✨


🎧  Le podcast vous plaît ? Partagez-le ! Aidez-moi à diffuser Jeudi Lean pour ça rien de plus simple:  laisser un commentaire sur l’application itunes ou 5 étoiles et si vous êtes sur une autre plateforme d’écoute vous pouvez m’aider à donner plus de visibilité à ce podcast en le partageant autour de vous et qui sait, ça permettra peut-être à vos amis ou à vos collègues d’en savoir plus sur l’amélioration continue. Merci ! 


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Élodie Lhermitte et vous écoutez le podcast Jeudi Ligne. Depuis 4 ans déjà, je vous emmène à la rencontre de femmes et d'hommes qui ont en commun la volonté de s'améliorer au quotidien, l'esprit curieux et la résolution de problèmes comme ADN. Que vous ayez entendu tout et son contraire sur la démarche Lean, ici, pas de recette miracle ou de carte à suivre, non, il s'agit plutôt d'entretenir les discussions, d'explorer de nouvelles pistes de pensée, de s'inspirer, de mettre des mots simples sur des sujets a priori complexes, bref, apprendre, comprendre, pour expérimenter, voilà ce que vous trouverez ici. C'est pourquoi, durant ces quelques minutes en votre compagnie, je n'ai d'autre ambition que de vous donner l'opportunité d'attraper des clés et des astuces, de faire un pas de côté pour nourrir votre propre voyage. Et parce que la vraie richesse réside dans le capital humain, Jeudeline est soutenue par Appster, l'écosystème qui vous aide à apprendre, transmettre et préserver les connaissances de votre entreprise. À présent, place à une autre richesse, celle de la parole de mon invité. Aujourd'hui, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode qui marque le début de la saison 4. Dans l'épisode précédent, nous sommes allés à la rencontre d'Emilien Ponson au sein de son entreprise avec Sophie Lasserre et Franck Vermet, qui nous a présenté les défis de son entreprise, les préoccupations, et sous forme de questionnement, nous avons cheminé pour qu'il identifie des pistes à explorer. L'épisode que vous allez écouter maintenant est le débrief entre Sophie et Franck, l'envers du décor en quelque sorte, quelques explications et explorations supplémentaires. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse prendre part à notre discussion. Bon, alors du coup, Sophie, Franck, on se retrouve, sans Émilien, mais on lui partagera quand même les éléments, on rassure quand même nos auditeurs. Et du coup, l'idée, c'était un peu de refaire un peu le match, parce qu'il y a eu plein de sujets qui ont été évoqués avec Émilien. On était plutôt en mode questionnement. C'était comme à un moment dit Franck, on n'est pas là pour te donner des éléments de réponse, on est vraiment là pour te faire réfléchir et que tu trouves toi-même tes priorités. tes questionnements. Néanmoins, moi, du coup, j'ai plein de questions que j'ai notées au fur et à mesure de l'enregistrement. Et du coup, moi, j'aimerais bien avoir quand même les réponses. Parce que du coup, à un moment, tu as posé comme question, Franck, donc c'était une toute première question sur la notion de triangle, de qualité, délai et de coût. Donc, tu poses vraiment la question, finalement, quelle est la priorité qu'on veut donner ? La réponse d'Emilien a été coup Et finalement, effectivement, dans l'ensemble des éléments de réponse qu'il a donnés, c'était vraiment orienté qualité. Et quand finalement on s'aperçoit de ça, qu'on focus peut-être sur autre chose, qu'est-ce qu'on peut en tirer comme enseignement ? Comment on peut déjà s'en rendre compte ?

  • Speaker #1

    Donc on est un peu derrière le rideau, là. Quel est notre cheminement de pensée pour aider quelqu'un quand on est sur un site ou à distance, comme on vient de le faire ? Moi, mon cheminement de pensée, il a commencé, en fait, c'est Sophie qui m'a aidé au début. C'est qui ton client ? Qu'est-ce qu'il veut ? C'est ce qui donne du sens à ton système de production. C'est le start with why des Américains, commencer par le pourquoi. Pourquoi est-ce qu'on veut faire des choses ? Pourquoi est-ce qu'on veut faire du lean ? Pourquoi on veut s'améliorer ? Moi, si je suis un client, que j'achète une bagnole ou une baguette, je veux que ça soit de bonne qualité et dans qualité la fonctionnalité et le côté cosmétique on a la chance avec Emilien qu'il est deux ensuite, est-ce que je peux l'avoir rapidement si j'achète une baguette, c'est tout de suite si je veux une voiture rose, je vais peut-être attendre un certain temps et puis je veux quand même que ça soit pas trop cher et là son cas est extrêmement intéressant puisque les gens sont prêts à payer un petit peu plus cher pour une qualité qui est plus élevée donc on parle souvent de ce triangle là si tu mets le curseur d'un côté tu vas influencer les autres paramètres ceci étant moi je déteste la dénomination qualité coût délai parce que je ne les mets jamais dans cet ordre là pour moi c'est d'abord qualité comme on est entre nous, je vais utiliser ma manière de parler, faire de la merde vite, c'est toujours faire de la merde. Donc, on commence déjà par quelque chose qui marche et qui va plaire. Puis ensuite, on essaie de le faire le plus vite possible. Et puis après, si on a fait ces deux choses-là bien, qualité, on n'a pas de remus, et puis on l'a fait très vite, ça ne coûte pas cher. donc finalement c'est hyper intéressant la réponse d'Emilien parce que il a dit coup mais en fait moi j'ai jamais vu dans une usine qu'on échangeait des billets de banque mais à la fin, c'est aussi ce que veut le client. Mais le coût, il est conditionné par les délais qui sont conditionnés par la qualité. Quand tu fais de la mauvaise qualité, tu vas devoir refaire. Déjà, ça va te coûter de l'argent en matière première, et puis ça va te coûter de l'argent en temps des gens qui travaillent. Donc finalement, je ne regarde jamais le coût en premier, mais quand tu demandes à des producteurs, c'est souvent ce qu'ils te disent. Quand ils me disent ça, je dis, oulala, ça va être compliqué, parce qu'en fait, ils compilent tout ensemble. Mais quand tu commences à tirer le fil, tu te rends compte finalement de la qualité extrêmement importante. Et puis après, on va sur les délais. Et là... On a réussi un petit peu, avec les questionnements, à simplifier la problématique d'Emilien, qui finalement était pas mal autour des délais, mais en fait, ton délai, il est conditionné par le coût, et Sophie a pas mal insisté sur le fait, on a discuté des histoires de rebuts, on a discuté des histoires de temps autour du changement de... de machines, et le temps, tu as deux manières de voir le temps. Soit le temps que ça prend, soit le nombre de pièces que tu fais par unité de temps qui s'appelle la capacité. Et quand tu es dans un système contraint, tu es toujours dans un système contraint, tu as toujours un endroit qui est le goulot. On n'a pas parlé de théorie des contraintes, mais si on devient un peu technique, c'est ça qu'il y a derrière. C'est ça que j'essayais de chercher, quelle est sa contrainte, quel est son poste qui conditionne toute son activité de production. et ce poste-là, à la fois, il faut l'améliorer, et à la fois, il faut le protéger. Le truc, il ne s'arrête jamais. Donc, il s'arrête un petit peu entre deux découpes, et il ne faut surtout pas que ça tombe en rade, parce que sinon, tu n'usines, les gens, ils retournent chez eux. On essaie de chercher cet aspect-là, et là, c'était super intéressant dans ce cadre-là. Donc voilà, mon cheminement de pensée, c'est focus client, le client, il veut qualité coup d'élè. Et qu'est-ce qu'il veut le plus ? Là, il veut peut-être le coût, mais finalement pas tant que ça, parce qu'on a un différenciateur de qualité qui permet d'avoir un prix de vente qui va couvrir certains aspects du coût. Je n'ai pas dit que son activité n'était pas concurrentielle, attention. Et du coup, on peut trier un peu les patates et voir sur quoi focaliser. Et finalement, soit c'est de la vélocité avec l'aspect facteur temps, délai ou capacité, soit sur la qualité à mon. Et finalement, c'est ce que veulent les clients parce que tu as des gens qui vont rechercher des expressions de besoin sur un aspect super cosmétique et design dont la qualité doit être irréprochable, quitte à un petit peu maquiller le camion volé en mettant des petites touches de peinture quand c'est écaillé sur le bord.

  • Speaker #0

    et en lien avec ça aussi il y a un moment donc du coup Sophie t'as évoqué la notion de rebut d'aller regarder les rebuts et à un autre moment aussi bon c'est vrai que nous tous les trois on a enfin moi ça m'a j'ai pensé d'un moment quand il expliquait sur la notion de le poste de découpe et que Franck a reposé aussi cette question de il y a un moment où la machine elle s'arrête de tourner je pense que tous les trois dans notre tête on avait le côté un peu le SMED pour le changement de série d'une certaine façon et la TPM derrière de se dire bon faut pas que sa machine elle s'arrête parce qu'elle est critique dans son processus quoi mais il y a le rubu aussi du coup c'est ça que t'avais en tête aussi Sophie peut-être

  • Speaker #2

    Comme Franck, j'ai des espèces de grilles dans la tête quand je vais comme ça sur le terrain ou que j'interroge un dirigeant. Et ma référence, mais on l'a tous, enfin tous les trois, c'est le temple du TPS. Et donc, la première chose qui est sur le toit, c'est de quoi a vraiment besoin le client ? Qu'est-ce qui fait que le client, il préfère acheter chez Emilien ? C'est vraiment le... Le leitmotiv, moi, qui me dirige, parce que de toute façon, Emilien, sa société, elle va se développer ou non, selon qu'il ait bien pigé ce dont ses clients ont besoin. Donc c'était vraiment ça qui, pour moi, prime sur tout le reste. C'est le toit du temple, c'est... ce que j'ai compris, c'était qu'est-ce qui va faire qu'on va se différencier de, donc Emilien après il a un peu précisé qu'il y avait deux types de concurrents, le gros importateur chinois et puis après des minuscules structures. Et voilà, pour moi, le plus important c'est de comprendre ce qui va faire dans la stratégie de l'entreprise, ce qui va faire la différence. Et du coup je me dis, tu vois, peut-être on aurait pu aussi parler un peu plus de cette espèce de proximité. Avec le client. qu'auront jamais les concurrents chinois, ce relationnel, même si j'ai compris qu'Emilien, il avait des commerces multi-cartes, mais je comprends aussi qu'il passe des coups de fil direct avec le client, c'est comment, en se développant, il va préserver absolument cette proximité qui, il me semble, est vraiment la clé de son truc, puisque c'est grâce aussi à ses clients qu'il innove. Donc, la trame que j'ai en tête, c'est le toit du TPS, et puis après, les deux piliers, et là, je ne vais pas en reparler longtemps, parce que c'est ce qu'a dit Franck, c'est... 1. Faire bon du premier coup. et le deuxième pilier c'est le pilier de faire rapidement or comme il y a un vrai sujet de réactivité dans ce qu'attendent les clients d'Emilien et le fait de pouvoir réassortir en saison etc et de faire des petits lots je pense qu'il y a aussi un truc qu'on a peut-être Ce qu'on aurait pu creuser plus, c'est ces histoires de, si mon client voudrait trois nouveaux magnets, moi je peux en découper 150. Et peut-être qu'il y a ce sujet-là aussi qu'on pourrait creuser. Donc voilà, je repars de le toit, la stratégie, les clients, et puis ensuite ce qu'a dit Franck sur qualité et délai, et c'est le coût. ce sera la résultante de ces trois trucs-là.

  • Speaker #1

    Moi, je vais doublement rebondir sur ce que dit Sophie. On est complètement raccords. la métaphore du temple de Toyota Production System j'aime et j'aime pas mais ça fixe les idées en tout cas si on continue sur cette logique un truc qui est super intéressant tu nous as fait le toit, tu nous as fait les colonnes maintenant il ne nous reste plus qu'à faire la fondation et la fondation c'est quoi ? c'est le travail standard et le travail standard c'est pas écrire des procédures le travail standard j'ai récemment compris ce que c'était que le métier de l'ergonomie En fait, l'ergonome, il a deux terminologies qu'il utilise. Le travail prescrit, c'est-à-dire ce que les ingénieurs ou les méthodistes ont écrit, une prescription comme un médecin. Le médecin dit, tu viens voir, tu es malade, il faut que tu prennes ces médocs-là. Après, tu les prends ou tu ne les prends pas. Les opérateurs, ils ne font pas ce qu'il y a dans la procédure. Et des fois, ils ne font pas parce que la procédure, elle ne marche pas. assez souvent d'ailleurs et donc tu as le travail réel qui pour le coup est ce que les gens font dans la vraie vie qui part du terrain et qui remonte. De ça, on peut en écrire quelque chose ou le documenter d'une certaine manière. Et ça, je n'appelle pas ça une procédure, j'appelle ça un standard de formation. Donc là, c'est aussi du travail standard, mais qui vient de la vraie vie, de quelque chose qui marche. Alors peut-être que ça marche de trois manières différentes. C'est ce qu'évoquait Emilien sur tu prends trois personnes et elles font de trois manières différentes Ça, ce n'est pas du standard. Là, comment on peut mettre les trois personnes ensemble pour qu'ils aboutissent à ce qu'il a dit ? Ça marche du premier coup, c'est facile à faire. Du coup, ça se fait assez rapidement. Puis du coup, finalement, ça ne va pas coûter de sous non plus. Donc ça, c'est le premier élément. Là, c'est bien, on a construit tout. On a fait de la construction ce matin. On a fait un peu de bâtiment. On a construit le temple. et le deuxième truc qui est complètement en regard de ce qu'on disait, en fait on parle du client moi je vois toujours deux clients à un système de production on a beaucoup parlé du client que j'appelle horizontal, c'est à dire celui qui à la fin du processus, celui qui achète votre produit ou votre service et lui ou elle veut toujours qualité, coût, délai qualité, délai et coût mais fondamentalement, ce dont on a beaucoup parlé et qui est un vrai trésor qu'il y a dans l'entreprise d'Emilien c'est que c'est le premier client qui est les gens dans l'entreprise. Et si tu t'occupes de tes gens, et ils s'en occupent, ces gens-là, ils vont s'occuper de ton client. Si tu leur dis, on va s'occuper de ton client...

  • Speaker #0

    Avec l'indicateur de deux fourrires par jour, quoi.

  • Speaker #1

    Par exemple, on met typiquement deux indicateurs sur les gens. Le dire comme ça, ce n'est pas très drôle, mais moi, j'ai deux indicateurs dans ma tête quand je regarde les activités, et le premier client qui est les gens dans l'entreprise. Le premier, c'est la sécurité. C'est pour ça que j'ai mis une petite couche là-dessus. C'est juste inacceptable. Tu ne t'occupes pas des gens si tu ne peux pas garantir leur intégrité physique entre le matin et le soir, quand ils arrivent et quand ils partent. Et c'est juste un respect pour l'humanité, comme diraient les gens de Toyota, de dire, chez toi, tu ne veux pas te blesser, tu ne veux pas que tes enfants se blessent. tu viens au boulot, c'est pareil. Donc ça, c'est juste un prérequis. Je n'ai jamais compris qu'on dise 5S plus 1, 5S plus sécurité à la fin. Il y a sécurité, et puis après, on travaille. mais déjà, c'est juste inacceptable que...

  • Speaker #2

    Et d'ailleurs, tu fais du 5S avant tout pour la sécurité. Mais oui. Si tu ranges, c'est pour ne pas te casser la figure en tramalant les grandes plans.

  • Speaker #1

    C'est d'abord ça. Donc, on commence de toute façon par la sécurité et c'est juste un message quand on fait la sécurité. Il y a des boîtes qui ont fait ça. Pendant un an, on ne fait que de la sécurité. C'est marrant, tous les autres indicateurs s'améliorent après parce que tu t'occupes de tes gens et qu'ils vont s'occuper de ton business. Le deuxième... L'indicateur que je regarde sur le premier client, qui est les gens dans ton organisation, c'est un indicateur de développement. Alors le développement ça peut être, on vit dans un environnement sympa, on aime bien être là, on va développer, mettre des plantes, je sais pas, rigoler, ça peut être un indicateur, le nombre de fourrières. Et puis autant la sécurité c'est plus du réactif, entre guillemets, faire gaffe à situations dangereuses, machin, autant là c'est plus du prospectif, du proactif, et se développer c'est comment on va faire pour mieux rigoler, comment on va faire pour mieux développer nos compétences. Et là, on revient sur le côté formation, parce que c'est aussi respecter les gens que de leur donner un avenir dans cette boîte-là, un avenir intellectuel et dans leurs mains, de faire des trucs nouveaux, de mieux maîtriser, de mieux être fier de son travail en le réalisant bien et rapidement. Et en plus, ça donne la satisfaction de contribuer à une aventure humaine commune qui est l'entreprise.

  • Speaker #2

    Et là, j'ai trouvé que l'anecdote qu'Emilien nous a donnée du post-it, l'idée du post-it avec tout ce qu'il reste à produire est géniale parce que tu vois bien que ça veut dire que c'est des gens qui réfléchissent à ce qu'ils sont en train de faire, qui ont des idées d'amélioration et que même les patrons vont le reprendre dans le système. Ça, c'est un super indicateur de développement.

  • Speaker #0

    c'est un indicateur de confiance de se dire je suis en confiance dans mon système dans mon travail je suis assez confiant pour le proposer parce que là encore je force un peu le stress mais en gros ils vont pas se moquer de moi quand je vais leur dire que j'ai eu une idée avec un post-it ça va au delà de ça,

  • Speaker #1

    c'est pour ça que je mentionnais la caricature de la boîte à idées, les gens ils mettent des boîtes à idées t'as des gens qui ont des 10 idées par jour et ils les mettent, puis s'il se passe rien au bout d'un moment, c'est pas qu'ils ont peur de se faire taper dessus parce qu'ils passeront pour des guignols c'est juste parce qu'il se passe rien mais là il n'y a pas de boîte à idées la personne elle propose, elle le fait et puis après les autres disent super, qu'est-ce que tu veux qu'elle fasse la personne, demain elle va en mettre une pour se simplifier la vie et en plus pour que les autres en profitent et puis du coup quand ils disent c'est génial ce que tu fais et c'est vraiment ça l'essence de l'amélioration continue c'est ce que les japonais ont compris depuis longtemps et nous des fois on a un peu de mal avec ça C'est que, encore une fois, les mains et le cerveau sont attachés, il y en a un qui exécute et l'autre qui pense. Et quand tu mets les deux ensemble, tu peux avoir de la magie au bénéfice du client.

  • Speaker #0

    bien mais en tout cas merci à vous deux pour ce débrief si vous aviez un conseil je sais pas moi à donner à Emilia vous donneriez quoi comme conseil ?

  • Speaker #2

    alors moi je sais pas si c'est un conseil parce que je pense qu'il est bien parti puis on lui en a déjà donné trop mais c'est un souhait c'est que son entreprise se développe et qu'ils gardent leur âme d'artisan. Et je pense que c'est ce que je souhaite vraiment sincèrement. Et je pense que, justement, le Lean, c'est ce que ça cherche à faire. C'est te développer sans te bureaucratiser. Et c'est vraiment tout ce que je lui souhaite.

  • Speaker #0

    C'est un équilibre à trouver. Franck, un dernier mot ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, c'est continuer à utiliser ses cinq sens, c'est-à-dire regarder. écouter les machines, écouter les gens, sentir ce qui se passe, avoir du plaisir en goûtant toutes les activités tous les jours, profiter du plaisir qui a transpiré dans la discussion qu'on a eue tout à l'heure de produits sympas. que les gens achètent et ils vont sûrement acheter plus un beau magnète avec une phrase rigolote qu'un dauphin chinois rose fluo en tout cas moi la prochaine fois que je vais dans une station balnéaire ou une station de ski forcément je pense à toi Emilie

  • Speaker #0

    bon et bien en tout cas merci à vous deux déjà d'avoir joué le jeu avec Emilien aussi pour être un peu enfin voilà c'était des questions qu'on me posait souvent mais alors à quoi ça correspond à quelles sont les questions qu'il faudrait qu'on se pose enfin chacun voulait être un peu une petite souris dans une discussion dans une entreprise donc en tout cas c'est chouette que vous ayez accepté tous les deux Sophie et Franck de relever cette expérimentation on va dire et puis on suivra évidemment Emilien dans ses aventures et on verra ce que ça donne

  • Speaker #2

    en tout cas merci à vous deux merci beaucoup à toi Elodie d'avoir organisé ça merci pour l'esprit Lean de l'expérimentation

  • Speaker #0

    Merci pour votre écoute, vos retours et questions qui nous permettent collectivement de comprendre et d'apprendre. Si vous pensez que cet épisode peut intéresser vos amis ou vos collègues, il vous suffit de cliquer sur partager. Ça permettra à ceux qui hésitent de passer le cap en commençant par écouter le podcast. Enfin, si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire via la page dédiée LinkedIn JeudiLine. Échanger avec vous est toujours une source d'apprentissage. On se retrouve très vite. En attendant, n'oubliez pas d'ici là... D'oser dire jeudi ligne.

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