Speaker #0Bonjour et bienvenue sur Journal d'un roman, mon podcast journal de bord d'écriture. Je m'appelle Amandine Delecray, j'ai 34 ans, et en ce moment je travaille sur un roman fantastique historique du nom d'Augustine. Alors le pitch en quelques mots. En 1902, alors qu'elle apprend la mort de sa soeur cadette Augustine, d'étranges événements bouleversent l'existence de Julie. Ne sachant si elle est folle ou hantée par le fantôme d'Augustine, Elle se trouve bientôt contrainte de partir à la recherche des secrets de sa sœur. Le temps presse cependant, car depuis qu'Augustine est apparue, Julie se meurt. Voilà, vous savez tout ! Je vous laisse avec le prochain épisode et je vous souhaite une très bonne écoute ! Cher journal, nous sommes le lundi 20 janvier 2025, il est 16h18. Alors, première nouvelle du week-end... c'est que j'ai été sélectionnée pour devenir jury dans le concours des murmures littéraires donc je vous laisse imaginer ma joie j'étais vraiment super contente surtout que j'ai dû faire des tests un peu poussés pour être sélectionnée et qu'il y avait la possibilité de me faire passer un rattrapage si je ne convenais pas et finalement j'ai été sélectionnée sans rattrapage du premier coup. Donc voilà, c'est ma petite fierté personnelle et je suis vraiment très enthousiaste à l'idée de découvrir en fait l'envers du décor d'un concours et puis de faire partie comme ça d'une association qui est passionnée, qui est remplie de passionnés de lecture et d'écriture. Donc c'est super ! Autre chose qui s'est passé ce week-end, j'ai terminé le chapitre 8. Alors je rigole parce que j'ai marqué sur mon cahier toujours trouillomètre à fond. Je crois que je me suis fait peur toute seule en écrivant ce chapitre-là. D'ailleurs, c'est vrai que ça me dit, ça m'a mis dans un tel état, je me sentais vraiment oppressée. et il a fallu que je sorte, que j'aille m'aérer, que je fasse d'autres choses et dimanche j'ai pas du tout touché à Augustine parce que ce chapitre là m'avait laissé un peu sur les rotules aujourd'hui je me suis lancée dans le chapitre 9 donc le travail était un peu moins important que dans les autres chapitres parce que je voulais garder plus ou moins ce que j'avais déjà fait Mais je l'ai quand même pas mal remanié, surtout au niveau du style, parce que c'était un chapitre rempli de jolies phrases, mais qui ne servaient à rien et qui n'étaient pas en cohérence avec l'âge de ma narratrice sur le moment. Autre chose, j'ai travaillé beaucoup ce week-end aussi sur le prologue. que je dois envoyer à Christelle Dabos et comme c'est quelque chose quand même qui m'ango... enfin j'allais dire qui m'angoisse oui enfin c'est surtout que j'ai une telle admiration pour cette autrice que je voudrais être sûr de pouvoir donner le meilleur de moi même pour que ses retours puissent me pousser encore plus haut voilà je veux pas donner quelque chose au rabais que quelqu'un d'autre pour... pourrait discerner des éléments qui vont pas. Voilà, je suis plutôt dans cette optique là. Donc j'ai envoyé le prologue à plein de gens différents. Les retours sont revenus assez rapidement parce que c'est que trois pages et puis j'ai insisté pour dire mais c'est pour l'envoyer à Christelle Dabos vous vous rendez pas compte. Donc j'ai plutôt été rassurée. J'ai eu quelques retours Sur la longueur de mes phrases, j'ai encore quelques phrases qui sont un peu trop alambiquées. Donc je travaille dessus, je les ai fractionnées. Mais en général, pour l'instant, ce prologue semble plutôt avoir le feu vert de la plupart des lecteuristes qui le regardent. Et dernière chose... Alors que ce matin j'ai beaucoup travaillé l'écriture, cet après-midi je suis passée de l'autre côté, je me suis lancée dans une bêta lecture, donc d'une nouvelle horrifique. Ça m'a pris quand même pas mal de temps parce que c'était... Moi j'ai vu que c'était une nouvelle alors je me suis dit Oh bah je vais proposer ma bêta lecture, ça sera plutôt rapide. Et en fait c'était quand même une nouvelle de plus de 70 pages. Donc c'était une bonne grosse nouvelle quand même. Et c'était un premier jet donc il y avait quand même pas mal d'annotations, de travail à faire. Enfin en tout cas j'ai trouvé pas mal d'axes d'amélioration. Alors je me rends compte que maintenant, bon à part dans le cadre des murmures littéraires, mais sinon je ne prendrai plus de premier G à bétalir. Je pense que le premier G, selon moi, les auteuristes peuvent d'eux-mêmes, s'ils prennent un petit temps de pause, peuvent voir les défauts majeurs et les corriger. Et c'est vrai que du coup... Quand on bétalie un premier jet, c'est souvent un texte très fouillis, ce qui est normal, c'est un brouillon donc forcément ça ne va pas. Pour un travail bénévole, moi je n'y prends pas tant de plaisir que ça. Donc je préfère avoir un texte qui est déjà travaillé une première fois et puis essayer d'aider à trouver des axes qui peuvent encore l'améliorer. Plutôt que d'avoir un brouillon et qu'on me dise, bon, débrouille-toi avec ça, quoi. Voilà. Donc, l'enseignement de cette histoire-là, c'est que désormais, je ne prends plus de premier G en métalecture. Cher journal, nous sommes le mardi 21 janvier 2025. Il est 14h55. Alors aujourd'hui, j'ai travaillé en deux temps. La matinée consacrée à Augustine. et l'après-midi consacré à mon deuxième projet de fantastique. Alors pour Augustine, ça va être assez rapide à résumer parce que je suis dans la mise en place d'un nouveau chapitre qui est constitué en fait de scènes complètement nouvelles. Donc je repars sur le procédé du premier G et j'avoue que... que ça me pèse un peu, enfin c'est pas que ça me pèse mais c'est un autre effort mental que la réécriture et du coup c'est vrai que ça résiste un petit peu. Bon j'ai quand même réussi à écrire grossièrement la première scène de mon chapitre et j'ai commencé à la réécrire et dès que j'ai commencé à la réécrire de suite j'avais l'impression de... de prendre une respiration et dire ah oui ça va c'est bon je vois ça va un peu plus vite je vois à peu près les endroits où il faut rajouter des détails qui rendent les dialogues un peu vivants qui font sentir les sensations des personnages etc etc puis donner des détails aussi auxquels on ne pense pas forcément mais qui donnent cette illusion de vraisemblance en fait du de ce de cet événement que je raconte donc voilà donc j'ai eu ma grosse matinée qui était qui était sur ça et là je viens de compter en totalité de mots que je vais garder en fait j'en ai 300 c'est à dire à peu près une page Donc on va dire que voilà, ce sont des mots de qualité mais la quantité n'est pas au rendez-vous. Mais comme je l'ai dit précédemment, la semaine dernière, je lâche la pression, les deadlines et c'est pas grave. Ça s'écrit tranquillement, ça suit son cours et c'est suffisant. Cet après-midi... je me suis lancée un petit peu à contre-coeur sur les fameuses recherches sur mon nouveau projet. Et alors que je ne savais pas trop où je voulais aller, j'ai commencé à taper sur Google le nom de la peuplade qui m'intéresse. Et là, je me suis perdue. mais avec bonheur, dans des recherches, des articles, des vidéos, mais... incroyable j'ai appris des tas de choses hyper pertinentes pour l'histoire que je veux raconter alors oui je vous parle de peuplade parce qu'en fait ce futur projet il va mêler du fantastique et il s'intéresse à un endroit du monde qui moi me passionne mais dont je ne connais pas grand chose à part quelques lectures ethnologiques que j'ai faites Ce qui m'amène à une réflexion, un questionnement déjà, alors que je n'ai pas mis un seul mot sur ce texte, à savoir est-ce que je vais être légitime à raconter cette histoire ? Parce que je vais parler de populations dominées et dont je ne fais absolument pas partie et dont je suis passionnée mais en tant que blanche. en tant qu'européenne extérieure et qui a certainement tout un imaginaire projeté sur cette population-là. Et comment les gens natifs de cette population-là vont-ils prendre le fait que ce soit encore quelqu'un d'extérieur qui vienne puiser dans leur histoire ? pour en faire de la fiction. Voilà, donc c'est vrai que j'avoue que ça me perturbe un peu. En même temps, c'est une population qui est, comment dire, qui aujourd'hui, à cause des Européens, a un nombre très restreint d'individus, a une culture qui est en train de disparaître. Et... Et... personnellement j'ai vraiment envie de m'y intéresser, d'être le plus dans la vérité possible tout en me laissant un espace de rêve puisque je suis dans le fantastique. J'imagine que ce n'est pas très clair dans ma tête non plus mais à la fois je suis pleine d'enthousiasme et je ressens un petit peu ce... Ce truc que j'avais quand je faisais de la recherche historique, ce truc qui doit être un petit peu le même que ceux qui font des recherches policières ou qui cherchent à résoudre des énigmes, c'est ce truc de... On a un sujet, puis d'un coup, on trouve un article, une vidéo, un enregistrement sonore qui ouvre la porte sur autre chose. à laquelle on n'avait pas pensé et puis comme ça on avance et tac et tac et on a des tas d'informations à ingurgiter à apprendre enfin c'est ce plaisir d'apprendre de toucher du doigt des visions du monde qui sont complètement différentes c'est vraiment c'est presque de la drogue quoi c'est vraiment quelque chose de hyper fort moi je trouve, en tout cas chez moi, c'est quelque chose que j'aime beaucoup, c'est pour ça que pendant longtemps j'ai voulu faire chercheuse en histoire, parce que quand je tombais sur des petits morceaux de texte, ou des illustrations, des images, des objets, dont je pouvais me servir pour mes recherches, et bien ça donne l'impression qu'on pénètre un petit peu le monde des anciens. Et puis là, en l'occurrence, un monde qui existe encore, mais qui m'est totalement étranger. Donc voilà, je ressors de ce moment de recherche à la fois hyper enthousiaste, et j'ai vraiment envie de creuser davantage et de faire des recherches, et peut-être même de rencontrer des gens. J'ai déjà noté des noms de chercheurs, des noms d'archéologues, des noms d'ethnologues. Mais j'ai aussi noté des noms de personnes qui viennent de la population que j'étudie là en ce moment et qui essayent de faire revivre la culture qui est un peu en péril. Et donc je me demande si à un moment donné, peut-être que je ne contacterai pas directement ces personnes-là. Donc voilà, j'ai ce grand enthousiasme et en même temps cette vraiment peur de... pas être légitime et de pas faire les choses bien, de blesser les gens dont je vais parler en fait. Voilà, gros dilemme dont je n'ai pas encore la solution. Cher journal, nous sommes le jeudi 23 janvier 2025, il est 14h36. J'allume ce journal qu'aujourd'hui parce qu'hier c'était d'abord mon anniversaire. J'ai fêté mes 34 ans, mais surtout je n'ai pas eu un moment vraiment calme dans la journée où j'aurais pu m'enregistrer. Il ne faisait pas beau, il y avait toujours du monde à la maison. Donc on ne peut pas dire que j'ai fait des folies vraiment en ce jour d'anniversaire. Mais bref, je n'ai pas trouvé de moment. Alors hier, j'ai continué le chapitre 10, toujours. Et j'écrivais une scène de foule en colère. Et c'était assez jouissif, assez plaisant d'imaginer les répartis qui pourraient fuser de cette foule. Parce qu'il me semble, en tout cas c'était mes préjugés à moi, qu'au 18e, 19e siècle et encore au début du 20e siècle, les gens étaient très polissés. ne disaient pas de gros mots, avaient un vocabulaire assez châtié et en réalité pas du tout. Quand on s'intéresse à l'histoire on voit que il y a des réparties sacrément salées qui sortent et donc c'était assez marrant de les imaginer et puis je me suis fait plaisir en remettant des mots provençaux de mon enfance donc je pense que ça peut donner quelque chose de pas trop mal je suis plutôt contente de la réécriture de cette première scène elle fait quand même 1500 mots. Le soir j'ai assisté au premier atelier d'écriture organisé par Cécile Duquesne cette année. Je crois que ça s'appelle le MOOC d'écriture quelque chose comme ça. Je vous mettrai le lien dans les notes de cet épisode. Alors il faut savoir que Cécile Duquesne donc c'est une autrice et une formatrice en écriture. Et elle a organisé cette année un ensemble de 12 ateliers d'écriture, donc un chaque mois, qui est entièrement gratuit. C'est une heure et donc elle nous donne les dates chaque mois en fait. On s'inscrit et puis on assiste à ces ateliers. Celui d'hier c'était sur la première phrase et je l'ai trouvé très intéressant. Ça m'a fait réfléchir sur ma première phrase de mon prologue d'Augustine, mais je pense que la technique qu'elle a donnée ne correspond pas pour cette fois à ce que j'ai envie d'impulser dans le début de mon roman. Bon, je vous laisserai, si ça vous intéresse, je ne vais pas parler à sa place, je vous mettrai le lien parce que ce qui est génial avec cette... Cet ensemble d'ateliers d'écriture, c'est gratuit. On s'inscrit et si on s'inscrit en mars, avril, mai, etc. En fait, on a accès au replay des anciens ateliers d'écriture. Donc, vous avez accès à celui de janvier si vous inscrivez juste maintenant. Et d'ailleurs, c'est assez marrant parce qu'on était plus de 200 quand même sur cette session. et par deux fois elle allume mes phrases donc vous me direz si jamais vous l'écoutez si vous voyez de quelles phrases elle parle donc ça c'était très intéressant ce matin par contre ça a mal démarré parce que j'ai eu une panne de réveil vraiment, c'est à dire que mon réveil n'a pas sonné et au lieu de me lever à 5h je me suis réveillée à 6h30 et du coup... Quand ça arrive, ce genre de choses, ça me laisse un goût amer parce que vraiment, j'aime beaucoup mes heures du matin. Je suis beaucoup plus concentrée quand c'est au réveil, le matin et je sais que j'ai une longue plage devant moi en fait. Je sais que je me mets à travailler à partir à peu près de 5h30 et que jusqu'à 7h30, je suis tranquille, c'est certain. Donc j'ai deux heures devant moi et donc voilà. Et en fait... le reste de la journée alors que j'ai on pourrait dire je suis à la maison j'ai que ça à faire et bien en fait non je n'ai jamais que ça à faire d'écrire il ya toujours voilà tout un tas de choses à s'occuper et il est très rare que j'arrive à avoir deux heures devant moi et même si j'ai deux heures devant moi en fait j'ai du mal à rester concentré autant que je le suis le matin donc voilà donc je n'ai pas eu ma petite dose de session matinale J'ai quand même fait une petite demi-heure et aujourd'hui je travaille sur la deuxième scène du chapitre 10. Donc en fait il va être un chapitre assez touffu encore. Je sens qu'on repart sur le même acabit que le chapitre 6 qui m'avait posé problème pendant plus d'une semaine. Mais bon là j'ai décidé d'être zen et puis ça prendra le temps que ça prendra. Donc je retravaille, enfin on va dire que je travaille. d'abord en premier jet cette deuxième scène parce que je vois maintenant le contexte les personnages qui sont face à face mais je suis pas encore très sûr de la direction de leur de leur dialogue c'est à dire je sais où je veux arriver mais je sais pas trop quel chemin prendre voilà donc pour l'instant ça tâtonne un peu Et puis j'ai toujours l'une des deux personnages que j'ai un petit peu du mal à vraiment sentir. Et donc je pense que c'est pour ça que ça bégaye un petit peu. Aujourd'hui également, j'ai terminé le livre Et l'imagination prend feu de Christelle Dabos. Alors c'était mon cadeau d'anniversaire bien demandé à l'avance. que ma maman et mon beau-père m'ont offert hier après-midi. Et en fait, depuis hier jusqu'à ce matin très tôt, je l'ai lu et je l'ai dévoré. J'ai vraiment adoré. Alors, vous allez penser que je stalk un petit peu Christelle Dabos. Bon, il y a un peu de ça, mais vraiment, je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant d'humour et surtout à sentir une femme, une autrice qui ne se prend vraiment pas. pas au sérieux et qui ose, pour décomplexer tout le monde, qui ose balancer ses premiers textes qui sont vraiment mauvais quoi et de lire ça et de voir qu'elle s'en moque, qu'elle s'en amuse et qu'elle explique tout son cheminement ça m'a fait un bien fou et ce livre va rester sur mon bureau pour que je puisse y replonger de temps en temps quand j'ai des doutes parce que vraiment c'est un petit bijou Et notamment, à un moment donné, elle met les mots sur un ressenti qui m'a bouffé une partie de mon enfance et de mon adolescence, et même de ma vie de jeune adulte. C'est le fait, vous le sentez à l'oral, je suis souvent en train de chercher mes mots, c'est le fait d'avoir l'impression de ne pas avoir les mots pour m'exprimer. Et donc ça, elle explique qu'elle, elle a eu ça surtout dans son enfance-adolescence. Elle avait l'impression de... de n'avoir d'avis sur rien et d'être un petit peu à côté de tout le monde et moi j'ai eu ce ressenti là et en fait elle explique que sur le moment elle avait l'impression que elle n'avait pas de mots elle n'avait pas de d'avis et en fait c'est qu'elle elle ne savait pas comment utiliser les mots elle ne... voilà donc ça m'a beaucoup voilà ça m'a beaucoup touchée et c'est vrai que personnellement quand je réfléchis à la raison qui me pousse à écrire certains vont dire que c'est pour raconter des histoires moi c'est vraiment un moyen, c'est même LE moyen d'expression que j'ai trouvé en fait je suis entourée d'une famille et de gens de mon entourage qui sont souvent un moyen spécifique d'expression. Mon papa, il maîtrisait le bois, par exemple. Il faisait des meubles magnifiques. Ma cousine est une danseuse, gymnaste. Mon mari est musicien. Il dessine aussi. Ma mère, elle peint. Elle a un goût vraiment pour la décoration intérieure, par exemple. Mon beau-père est sculpteur, etc. Et moi, au milieu... j'avais du mal à trouver ma place, mon moyen d'expression à moi. Et quand j'ai compris que l'écriture pouvait m'aider, ça a été une révélation. Donc voilà, pourquoi j'écris ? J'écris parce que ça me permet enfin de libérer les mots qui à l'oral mettent tellement de temps à arriver ou qui arrivent 3-4 jours plus tard. Vous savez quand on se dit... Oh, j'aurais dû lui répondre ça ! Oui, mais ça, c'était il y a deux semaines. C'est le temps que mon cerveau se mette en route pour trouver, pour mouliner et trouver la réponse adéquate. Cher journal, nous sommes le vendredi 24 janvier 2025, il est 15h tout pile. Ce matin j'ai terminé mon chapitre 10, alors j'étais bien contente, je suis presque à 3000 mots et donc j'ai embrayé sur la réflexion pour mon chapitre 11 parce que là c'est un chapitre totalement nouveau parce que quand j'ai relu le troisième jet d'Augustine. Je me suis rendue compte que l'évolution d'Augustine avait un petit problème. Je la décris d'une certaine façon quand elle est toute jeune et puis je fais un peu une ellipse temporelle et d'un seul coup elle a un changement de comportement qui est un peu trop brusque et qu'on ne comprend pas trop. Donc je vais rajouter un ou deux chapitres pour essayer de... d'amener de la progressivité et de la compréhension dans ce changement de comportement, dans cette évolution. Sauf que, en réfléchissant, j'ai les objectifs de ce chapitre, je sais ce qu'il doit amener, mais je n'avais pas trop d'idées de scène, alors à force d'y réfléchir, j'en ai une qui m'est venue, sauf qu'elle me demandait pas mal de... de recherche spécifique. Donc je me suis lancée dans des recherches et résultat, je me suis dit, bah tiens, plutôt que de commencer à écrire cet après-midi, parce que je sais que l'après-midi, je ne suis pas trop efficace, pas trop efficace, pardon. Du coup, je me suis lancée dans des recherches sur la vie au 19e siècle. Et donc là, bah... Comme je vous le disais pour mon autre projet, moi à partir du moment où je me lance dans les recherches, c'est un puits sans fond. J'adore ça. C'est vrai que pour l'écriture fictionnelle, jusqu'à présent je ne l'ai pas beaucoup fait. Parce que je crois que l'ayant fait pratiquement 24h sur 24 quand j'étais dans la recherche et que vraiment je voulais en faire mon métier, passionnée par ça et ensuite je m'en suis un petit peu dégoûtée quand il a fallu que je passe les concours de l'enseignement et surtout l'agrégation d'histoire qui en fait qui est juste un bourrage de crâne de connaissances enfin non c'est pas vraiment que un bourrage de connaissances c'est à dire qu'il faut à partir d'un bourrage de crâne de connaissances arriver à les agencer pour qu'il y ait un raisonnement logique et surtout qu'il soit lié aux avancées de la recherche actuelle. Bref, je crois que je m'en étais un petit peu dégoûtée des recherches, et quand je me suis mise à écrire, vraiment à créer de la fiction, j'avais peur de repartir là-dedans. Et finalement, là, je me rends compte que j'aime beaucoup ça, et qu'en plus... Je n'ai pas besoin de les pousser autant que ce que je le faisais évidemment et surtout à partir de petits détails, de petites informations que j'arrive à choper à droite ou à gauche, et bien ça m'aide à trouver des scènes nouvelles, à mettre mes personnages en mouvement dans des espaces, dans des... scènes de la vie quotidienne qui sont différentes et variées. Alors pour faire mes recherches historiques donc pour l'instant je ne passe pas par les livres parce que il faudrait que j'aille à la bibliothèque universitaire de Montpellier et que ça me demande d'aller à Montpellier, de passer la journée là bas c'est un peu compliqué je peux pas sortir les livres puis bon comme j'ai fait des recherches d'histoire Je sais que je serai un petit peu trop pointilleuse et que j'irai chercher des livres qui soient récents, que je ferai attention à l'orientation politique des chercheurs, etc. Bon bref, en plus le 19e siècle, c'est l'époque contemporaine et c'est une époque qui est extrêmement grévée. par le point de vue politique des historiens. C'est-à-dire que vous pouvez avoir deux livres, par exemple, sur la Révolution française, qui vont avoir une lecture complètement différente. Que l'historien soit de gauche ou de droite, c'est impressionnant. Vous avez soit vision de droite, la Révolution c'est une catastrophe, on a massacré des gens, les foules étaient sanguinaires. On fait énormément de mal, c'était l'anarchie. Et puis vous avez à gauche où on explique que les populations ont vécu des violences pendant des centaines d'années et qu'à un moment donné, il y a eu une volonté de libération qui est menée par une partie de la bourgeoisie et qu'ensuite la bourgeoisie trahit un petit peu les aspirations populaires, etc. Bon bref. Il y a des visions très différentes. Bref, je m'éloigne. Donc je ne vais pas pour l'instant sur les livres. Par contre, j'ai quelques podcasts et chaînes YouTube que je connais et dans lesquelles j'ai confiance. Donc le podcast que j'écoute le plus, c'est Paroles d'Histoire, qui est animé par André Loez, qui est un enseignant-chercheur... en histoire contemporaine et lui il il interroge en fait, je crois que c'est chaque semaine ou à peu près comme ça une historienne ou un historien qui vient de sortir un ouvrage et donc il parle de cet ouvrage, de la thématique c'est très intéressant je pense simplement que peut-être pour quelqu'un qui n'est pas forcément vraiment passionnée par l'histoire et par le vocabulaire de la recherche va peut-être trouver ça un peu après un petit peu un peu difficile à suivre. Mais là par exemple j'écoute un épisode qui est sur l'histoire de la nuit de noces au 19e siècle et franchement c'est très intéressant de voir comment l'historienne a travaillé, quelles sources elle a utilisées et les conclusions qu'elle en a tirées. Un autre podcast que j'ai découvert cette fois, ça s'appelle Série Noire à la Une. C'est un podcast qui est animé par Retro News. Retro News, c'est, il me semble, le site internet qui retranscrit tous les journaux qui sont à la BNF, la Bibliothèque Nationale de France. Donc, vous avez des journaux qui sont numérisés, qui datent de l'époque de Louis XIV, mais vous avez... Enfin, ça va jusqu'à nos jours, quoi. Enfin, mais c'est assez impressionnant. Alors, le problème, c'est que le site Retro News, lui, il est payant. Par contre, le podcast est gratuit. Et il s'appelle Série Noire à la Une Alors, lui, il y a quelques épisodes qui peuvent être intéressants. Je peux grappiller quelques idées. Mais c'est surtout sur des histoires criminelles. Les liens entre histoire criminelle et la presse. Donc, c'est assez intéressant. Mais c'est pas forcément trop... liés à mon sujet enfin sur youtube je suis les chaînes de l'ina ina alors il faudra que je vérifie mais je crois que c'est l'institut national de l'audiovisuel donc vous avez si vous si vous êtes sur les réseaux souvent on les voit passer c'est ces vidéos avec c'est un encart bleu avec écrit ina et puis en fait ce sont les Les anciennes vidéos, les premières que l'on a, qui datent à peu près des années 50-60, les premières vidéos d'information. Et c'est un régal parce que moi ça peut m'intéresser parce qu'il y a certaines personnes qui sont interrogées et qui expliquent... Pardon, j'ai le chat qui ouvre la porte. Donc certaines personnes qui expliquent comment ils vivaient dans leur enfance, l'enfance qui se passe en 1900, donc c'est parfait pour moi. Et enfin, dernière chaîne, bon pour l'instant je n'ai pas trop trouvé de choses qui m'intéressent, c'est celle de Nota Bene. Alors je sais que, lui il n'est pas historien professionnel, mais par contre c'est quelqu'un qui est extrêmement sérieux et qui a des liens avec des chercheurs et qui propose des vidéos où normalement tout est vérifié dans ce qu'il dit. donc je lui fais assez confiance j'en profite petit laïus sur les émissions de stephen bern ou de frank ferrand par exemple Attention, vraiment, vraiment, vraiment, attention. Ce sont des émissions extrêmement biaisées politiquement. Ce sont des gens conservateurs qui ont très peu d'intérêt pour les classes populaires et qui vont toujours prendre le parti des dominants. Donc la foule va toujours être... présentée comme furieuse, comme violente, comme sale, comme ignare, tandis que les rois et les reines sont vraiment des gens qui ont énormément de goût, qui sont des bâtisseurs, qui sont les fiertés de la France, etc. Et il faut prendre... leurs affirmations qui malheureusement sont diffusées en prime time sur les chaînes publiques mais il faut prendre leurs affirmations avec de très très grandes pincettes aussi le pire d'entre tous je crois c'est Laurent Deutsch s'il vous plaît n'écoutez pas Laurent Deutsch parce qu'alors lui lui en plus non seulement d'être tout ce que je viens de dire conservateur biaisé politiquement etc lui il dit des mensonges c'est à dire que Ce n'est pas un historien, et en plus, dans ces bouquins, vous avez des historiens qui les ont lus et qui les ont commentés, il y a des mensonges. Notamment sur l'épisode de la Commune à Paris, j'ai plus les faits avérés, mais c'était dans un épisode de Parole d'Histoire, justement, où vous avez un historien de la Commune qui démonte totalement le passage de Laurent Deutsch sur... sur la commune à Paris. Et puis le Puy-du-Fou aussi. Attention, le Puy-du-Fou, grosse arnaque au niveau de la véracité historique. Bon, allez, j'arrête avec ça, je vous laisse. Je vous souhaite de passer un très bon week-end, une très belle semaine, et puis on se retrouve dimanche prochain, même lieu, même heure, à 8h. Au revoir !