Speaker #1installez-vous confortablement et c'est parti pour l'épisode du jour. Hello à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode « Botage de fesses » , les petits épisodes de podcast courts où je viens vous dire les vérités qu'on n'a pas toujours envie d'entendre, mais en tout cas qu'on a besoin de comprendre pour pouvoir avancer dans son business. Ne me remerciez pas pour cette punchline. Aujourd'hui, on va parler de ce discours intérieur ou extérieur que, on ne va pas se mentir, on a tous, ou en tout cas on a tous eu et qu'on aura certainement tous à différents stades de notre avancée entrepreneuriale. Ce fameux discours du « j'ai l'impression de n'avoir rien d'intéressant à dire, à partager » . Je pense que toutes les personnes ici qui créent du contenu de près ou de loin, que ce soit sur les réseaux sociaux, sur un média, de la vidéo, du podcast, un blog, bref, toutes les personnes qui s'expriment, en tout cas qui prennent la parole, à un moment donné se disent cette phrase et je ne vais pas vous mentir. Moi, la première, ça m'arrive des fois de me dire, j'ai l'impression d'avoir rien d'intéressant à partager, ou alors sa variante préférée, tout a déjà été dit, tout a déjà été fait, j'ai rien de plus à apporter. Et j'avais envie qu'on aille botter les fesses aujourd'hui à cette croyance. Pour commencer, et ça c'est mon astuce personnelle, à chaque fois que j'ai cette pensée intrusive qui me traverse, la première question que je me pose, c'est, ok Aline, mais au final, tu crées du contenu pour qui ? Est-ce que tu crées du contenu pour toi ? Est-ce que tu crées du contenu pour tes concurrents ? Ou est-ce que tu crées du contenu pour tes clients ? Parce que généralement, quand on se dit j'ai l'impression de n'avoir rien d'intéressant à dire, que tout a été déjà dit ou fait, c'est parce qu'on est dans une posture où, consciemment ou inconsciemment, on essaye de créer du contenu, soit pour nous, c'est-à-dire du contenu qui nous plaît, dont on est fier, où on a l'impression que c'est un truc où on s'est dépassé, challengé, etc. Ou alors qu'on est dans une posture où on crée du contenu pour ses concurrents. Et du coup, à ce moment-là, on se met la pression de créer du contenu qui devrait, dans notre imaginaire, impressionner nos collègues slash concurrents. Et du coup, forcément, c'est des contenus qui doivent être beaucoup plus pointus, beaucoup plus experts, beaucoup plus documentés, beaucoup plus inédits, jamais vus, parce qu'on est censé impressionner le reste de l'industrie. Sauf que la question que je vous pose, évidemment, elle n'est pas notre, c'est qu'on n'est pas là pour créer du contenu pour nos concurrents, et on n'est pas là non plus pour créer du contenu pour nous, on est là pour créer du contenu pour nos clients. Et nos clients, en termes de contenu, ils n'ont pas forcément des besoins aussi exigeants que ce qu'on veut bien se raconter. dans notre tête. Donc, première insight, première chose à retenir à cet épisode, vous n'êtes pas là pour créer du contenu pour vos concurrents ou pour les autres experts du milieu, mais pour vos clients. Et les petits malins du fond qui disent, bah oui, mais moi, mes concurrents sont mes clients. Bah, grand bien, vous en faites, mais vous avez compris, en tout cas, le cœur de mon message. Ok, deuxième question que je me pose quand j'ai cette pensée intrusive en tête, c'est, ok Aline, tu te dis que t'as l'impression de n'avoir rien d'intéressant à dire, mais intéressant par rapport à quoi ? Intéressant par rapport à qui ? Parce que généralement, ce qui se passe à ce moment-là, c'est que je suis rattrapée par un énorme syndrome de l'experte, de penser que je dois créer un contenu inédit, un contenu qui n'a jamais été fait, dit ou même mentionné quelque part. Donc déjà, bonjour la pression, étant donné qu'aujourd'hui, tout a déjà été dit, tout a déjà été fait. Dédramatisons les choses, disons-le. Et contenu pas intéressant par rapport à qui ? Souvent, c'est par rapport à mes concurrents ou par rapport à la perception que moi, j'aurais de mon contenu si je devais le consommer aujourd'hui. Sauf que je ne suis pas ma cliente. Je ne suis pas ma cliente, mes concurrents et les autres experts ne sont pas mes clients. Et donc, quand on s'enlève cette pression, on se rend compte que finalement, nos clients, nos futurs clients, notre audience, ils ne sont pas si exigeants que ça. Eux, ils ont besoin d'un contenu qui leur parle. Et surtout, ils ont besoin d'un contenu qui soit dit par vous. Et elle est là, la clé. C'est que, évidemment, je vous l'ai dit, tout a déjà été dit, tout a déjà été fait. Aujourd'hui, ce n'est pas un secret. Ça ne sert à rien d'essayer d'inventer de nouveaux concepts. Vous allez en inventer. des nouveaux concepts, des nouvelles idées ou des choses qui vont vous paraître inédites, mais ce ne sera pas 100% de vos contenus. Par contre, l'élément différenciant, le dénominateur pas commun, c'est que tout n'a pas été dit et fait par vous. Et j'ai cité très souvent cet exemple, mais il est tellement parlant, en tout cas dans mon expérience, c'est que quand j'étais au lycée, je me souviens vraiment de mes cours de maths avec Monsieur Gojon que j'adorais, mais des fois c'était incompréhensible, je ne comprenais pas le cours. Je ne comprenais pas la logique derrière X ou Y concept, je ne saurais même plus vous dire quoi. Et en fait, le prof avait beau me le répéter dix fois parce que je lui disais que je ne comprenais pas, il fallait que ce soit le voisin d'un côté, littéralement, qui me le raconte avec ces mots. Et là, pouf, ça me semblait tout de suite plus simple. Et je me disais, mais punaise, pourquoi est-ce qu'on ne me l'a pas expliqué comme ça dès le premier coup ? J'aurais compris beaucoup plus vite. Pareil, si aujourd'hui je vous dis quel est votre restaurant japonais préféré, il va y avoir autant de réponses qu'il y a d'auditeurs et d'auditrices sur cet épisode de podcast. Ma réponse va être également différente des vôtres parce que chacun va avoir des choses qu'il apprécie particulièrement. Par exemple, moi dans mon resto japonais, ils font des makis qui sont entourés d'omelettes avec du thon cuit mayo à l'intérieur. Ça, je ne le retrouve pas dans tous les restos japonais. Est-ce que ça veut dire qu'il n'y a que ce resto-là qui mérite d'exister ou que les autres ne devraient pas exister ou devraient faire l'omelette ? Pas du tout. Mais simplement, moi, la manière dont j'aime manger japonais, c'est quand il y a mes petits makis à l'omelette et au tonkui mayo à l'intérieur. Et ça, ça me correspond à moi. Et ça ne va pas du tout correspondre à mon chéri qui est végétarien, qui lui va préférer, je ne sais pas, un resto qui est spécialisé dans les sushis véganes. Pareil, les podcasts en développement personnel et en mindset, il y en a des milliards, des milliards. Il y en a beaucoup qui fonctionnent. Qu'est-ce qui fait qu'il n'y en a pas un seul qui fonctionne et pas tous les autres ? Parce qu'en fait, chacun va y retrouver quelque chose de différent. En fonction du ton de l'hôte, est-ce que vous aimez vous faire botter les fesses ? Est-ce que vous aimez être coucouné ? Est-ce que vous aimez être materné ? Est-ce que vous aimez être provoqué ? Chacun d'entre vous va avoir une réponse différente à cette question qui fait qu'il va aimer certains créateurs de contenu et pas d'autres. Mais est-ce que ça veut dire que les sujets abordés dans tous ces podcasts de dev perso sont différents ? Non, c'est souvent les mêmes choses qui reviennent encore et encore. La confiance en soi, le syndrome de l'imposteur, la gestion de ses émotions, la gestion de ses relations avec autrui, le fait de mieux se connaître. Enfin... Ça reste des grandes thématiques communes, et c'est normal, mais la manière dont ça va être traité avec la voix du créateur va faire que vous allez accrocher particulièrement un contenu et peut-être moins à d'autres. Et je pourrais décliner ces exemples à l'infini. En gros, mon message, c'est que quand vous avez l'impression de n'avoir rien à dire d'intéressant, on ne vous demande pas d'être intéressant. On vous demande juste d'être vous, et on vous demande juste de vous exprimer sur des sujets, en tant que sujet d'expertise, c'est-à-dire... Déballer une expertise que vous avez, et on s'en fiche que ça ait déjà été déballé plusieurs fois par d'autres personnes, parce que certains de vos prospects, clients, auditeurs, spectateurs, ont besoin que ce soit dit par vous, et c'est là où ça va vraiment percuter, ou bien juste sur des sujets d'expérience personnelle, de retour, de coulisses, de backstage, et ça c'est des contenus que personne d'autre que vous ne pourrait faire. Personne d'autre que moi ne pourrait débriefer les lancements que je fais de mes programmes, parce que personne d'autre ne vit des lancements comme les miens avec les résultats que j'ai. ... Et donc, au-delà du partage de votre expertise, que vous allez faire par votre biais, votre filtre, votre manière d'appréhender les choses, vous allez avoir aussi tous ces contenus qui vont découler de votre expérience personnelle, de vos opinions, de vos convictions, des cas que vous rencontrez avec vos clients, des questions que votre audience vous pose, qui seront des contenus juste incopiables, irremplaçables et surtout hyper intéressants parce qu'ils ne pourraient pas venir d'une autre personne que vous. Et enfin, pour clôturer cet épisode, j'ai un dernier point un petit peu plus philosophique que celui-ci. Mais pour continuer d'aller vous titiller encore plus loin, c'est sur ce fameux, quand on dit j'ai l'impression de ne rien avoir d'intéressant à dire, sur ce mot intéressant. Qu'est-ce que ça veut dire, je n'ai rien d'intéressant à dire ? Ça veut dire, je dois être intéressant. Quand je crée un contenu, ce contenu doit être intéressant, donc moi, je dois être intéressant. Et au final, pourquoi est-ce qu'on se met tant de pression ? Parce qu'on commence à poser un jugement sur nous, ou même contre nous, et du coup, c'est ça qui nous bloque. Parce qu'on crée une corrélation directe entre notre contenu et notre identité. Si mon contenu est nul, je suis nul. Si mon contenu n'est pas intéressant, je ne suis pas intéressant, et donc je m'empêche et je m'interdis de poster ou de créer du contenu que je ne juge pas intéressant, parce que j'ai l'impression que du coup, c'est le jugement et les adjectifs que les gens vont poser sur moi. Et en gros, ça revient à dire, est-ce que les gens vont bien m'aimer ? Est-ce que les gens vont m'admirer ? Qu'est-ce que ce contenu dit de moi ? Alors que là, j'ai juste envie de vous dire, ok, respirez un bon coup, décorez-les, votre identité de celle de votre contenu ou même de la... performance de votre contenu, vous n'êtes pas là pour créer des contenus intéressants. Vous êtes là pour créer des contenus qui soient motivants, inspirants, drôles, éducatifs, le reflet de vous, de vos valeurs, de vos convictions, de votre expertise. Vous êtes là pour créer tous ces contenus qui sortent de vous. Vous êtes là pour créer du contenu pour vos clients et non pas ni pour vos concurrents ni pour vous à travers votre syndrome de l'expert. Mais décorélons notre identité de tout ça. Voilà les amis, c'est tout ce que je voulais vous partager aujourd'hui. Je m'étais promis de rester sous le seuil des 10 minutes, je pense qu'on y est. Merci de m'avoir écouté jusqu'au bout et à vous tous, je vous souhaite une merveilleuse journée, soirée, après-midi, nuit, où que vous soyez. Et je vous dis à très vite pour un prochain épisode. Bye tout le monde !