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Kilos émotionnels - alimentation émotionnelle, compulsions et perte de poids

51. Colère, frustration: je passe mes nerfs sur la bouffe !

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19min |09/04/2024
Play
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Description

Aujourd'hui je te propose un focus sur une émotion qui fait tout dévorer : la colère.

La colère est une émotion riche et complexe, variant d'une personne à l'autre du simple inconfort à la rage explosive. Mais le point commun est le même chez les mangeuses émotionnelles : la colère est souvent réprimée et / ou tournée contre soi-même.

La colère est une émotion complexe, une "émotion iceberg" car derrière ce qui semble être le déclencheur évident de la colère (personnes, situations, incident), se cache en réalité l'expression de vieilles blessures émotionnelles qu'on ne veut plus ressentir à l'âge adulte. La colère sert à éviter les blessures. Et les compulsions alimentaires servent à anesthésier la colère.


Au programme, je t'explique : 

  • ce qu'est la colère et pourquoi il s'agit d'une émotion complexe

  • ce qui se joue en toi et pourquoi tu as tant de mal à l'exprimer avec les autres

  • comment la colère sert d'évitement à des blessures plus anciennes et plus profondes qui se ravivent

  • les narratifs qui se cachent sous la surface de ta colère et qui te font passer tes nerfs sur la bouffe


Bonne écoute ! 


❤️Si tu as apprécié cet épisode, n'oublie pas de laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d'écoute pour soutenir le podcast.

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POUR ALLER PLUS LOIN :

🎁 ATELIER OFFERT "Se libérer des compulsions alimentaires rapidement" → accès direct au replay johanneaverdy.com/atelier


🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT un guide complet de 12 pages pour aider les mangeuses émotionnelles à sortir des compulsions alimentaires : fais le diagnostic de ta relation à la nourriture et suis ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


🔐 ATELIER KILOS PROTECTION

Un atelier complet de 2 heures pour comprendre les blessures émotionnelles profondes qui font qu'une partie de toi qui a peur de maigrir et sabote tes efforts. Accès immédiat à prix doux → johanneaverdy.com/kilosprotection 


🍽 PROGRAMME ENCADRÉ DÉJEUNER EN PAIX

Le programme de coaching intensif sur 12 semaines encadré personnellement par Johanne Averdy pour te libérer définitivement de l'alimentation émotionnelle et des compulsions alimentaires et retrouver confiance en toi. Actuellement complet - prochaine session Janvier 2025 ✏️rejoins la liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📚 LE LIVRE Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) : 96 pages pour comprendre l'alimentation émotionnelle, désamorcer les crises d'hyperphagie et développer plus de bienveillance dans ton rapport au corps et à la nourriture → https://amzn.to/3s4UR0K

📱LE COMPTE INSTAGRAM

pour des partages et des conseils au quotidien pour ne plus manger tes émotions → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL 

pour plus d'informations sur les accompagnements destinés aux mangeuses émotionnelles → johanneaverdy.com 

 📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com

🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Colère, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, je voudrais consacrer le sujet à une émotion particulière qui me tient à cœur, c'est la colère. Et je voudrais qu'on aille explorer ensemble pourquoi est-ce que la colère nous fait tout dévorer. Alors pourquoi c'est un sujet qui me tient à cœur ? Parce que personnellement, je crois que j'ai passé l'essentiel de ma vie, en tout cas l'essentiel de mes années de compulsion alimentaire, à être en colère. J'en voulais à la terre entière. J'en voulais à la nature de ne pas m'avoir donné un corps naturellement mince, des cheveux lisses, des yeux bleus. J'en voulais à mes origines modestes qui ne me donnaient pas les meilleures chances dans ma vie. J'en voulais à mes amis d'avoir plus que moi, plus d'argent, plus d'opportunités, plus de facilité à obtenir ce qu'ils désiraient. J'en voulais à mes managers de ne pas assez reconnaître la qualité de mon travail et à ne pas assez me valoriser pour tout ce que je faisais. Et j'en voulais à mon mec de ne pas assez anticiper mes envies et mes besoins. Bref, tout m'énervait parce que j'avais l'impression de ne jamais être comprise et de vivre beaucoup d'injustices. Alors, sans surprise, je passais mes nerfs sur la bouffe. Alors, au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose qu'on aille explorer cette émotion complexe qu'est la colère et notre relation à la colère. On va aller mieux comprendre ce qu'est exactement la colère et ce qui se passe vraiment. Pourquoi est-ce que ça nous fait manger ? On va aller aussi, comme d'habitude, explorer sous la surface les blessures plus profondes qui expliquent qu'on ressente cette émotion ou qu'on ait du mal à la gérer chez nous et chez les autres. Et puis enfin, reste bien jusqu'à la fin de l'épisode. parce que je vais te montrer que ce qui déclenche ta colère, ce n'est pas forcément ce que l'autre a fait ou la situation, mais quelque chose de bien plus subtil qui se joue au niveau de ton subconscient. Je voulais commencer cet épisode en définissant la colère, mais c'est pas forcément facile parce que la colère, c'est une émotion complexe et multifacette. Elle peut vraiment se manifester de façon différente en fonction des personnes. Mais on peut dire que c'est une émotion qui est intense, qui est souvent négative et qui est marquée par un sentiment d'irritation, de frustration, de rage en réponse à une situation qu'on perçoit comme injuste, menaçante ou offensante. La colère, elle peut vraiment se manifester avec différents degrés d'intensité. C'est un petit peu comme une échelle et ça va de la légère contrariété, on va dire le léger inconfort, à la rage et la furie intense. Et elle peut se diriger soit vers une personne spécifique, une situation ou envers soi-même. La colère, elle s'accompagne quasiment systématiquement de manifestations du corps, des réactions physiologiques comme l'accélération du rythme cardiaque, la tension musculaire et la montée d'adrénaline. Et c'est important de souligner le fait que la colère en soi, c'est ni bon ni mauvais. C'est vraiment une émotion naturelle et normale. Mais ce qui importe, c'est la façon avec laquelle on va réagir à cette émotion et comment on la gère. La colère pour moi, c'est une émotion complexe parce que j'appelle ça une émotion iceberg. C'est-à-dire qu'il y a ce que tu vois en surface et il y a ce qui se joue sous la surface et dont tu n'es pas forcément consciente. Et en surface, ce qui te met en colère, c'est généralement une personne ou une situation. Par exemple, ton train a été annulé ou ton mec a oublié d'aller chercher le précis. Mais c'est une émotion à iceberg parce que tu crois que t'es furax à cause de ces événements-là. mais en réalité, ton émotion, elle est juste là pour masquer d'autres émotions que tu ne veux pas ressentir, comme la peur, la tristesse, le rejet ou l'humiliation. Peut-être que tu as peur de ne pas arriver à bon port et donc de louper ce rendez-vous important, cette présentation et derrière d'être critiqué et jugé. Ou quand ton mec, il ne va pas chercher le pressing, en fait, tu te sens humilié et pas respecté. Et t'as pas envie de ressentir ça. Donc finalement, la colère, c'est une émotion iceberg qui vient un petit peu masquer toutes ces autres émotions que t'as pas envie de ressentir. Vraiment, pour pas ressentir ça, tu te mets en colère, tu te caches derrière ta colère. Mais au fond, qu'est-ce qui se passe vraiment ? Pourquoi la colère, elle nous fait manger ? Déjà la première explication, c'est qu'en fait, quand t'es en colère, je te l'ai dit, t'as vraiment des signes physiologiques, des manifestations physiologiques qui s'expriment. Et toutes ces manifestations physiologiques, ce sont les mêmes que quand tu es en danger et quand tu es en mode survie. C'est-à-dire, je t'ai dit tout à l'heure, ton cœur qui s'accélère, ton pouls qui s'accélère, tout ton corps qui se tend, et cette montée d'adrénaline. C'est vraiment proche des mécanismes de danger et de survie. Donc, ton corps, encore une fois, il ne sait pas que juste tu as loupé ton train, ou il ne sait pas que juste ton mec, il a oublié d'aller chercher le pressing. Il se dit, oulala, grand danger. Et quel est le seul danger que je connais ? Mourir de froid ou de faim. Et quel est le meilleur moyen de m'en protéger ? Bah, de manger davantage et de m'accrocher à la graisse, qui est disponible sur ce petit corps. Encore une fois, c'est pas pour t'embêter, c'est juste pour assurer ta survie. Et puis, ce qui se passe aussi, c'est que quand tu es en colère, tu ressens un vrai inconfort physique. Tu peux avoir par exemple la sensation d'avoir une boule dans la gorge ou une boule dans le ventre. D'ailleurs, on dit souvent que les choses te mettent une boule dans la gorge ou un nœud au ventre. Et d'ailleurs, les personnes qui répriment leur colère ou ont du mal à l'exprimer ont souvent des infections à la gorge comme des angines ou vont être plus susceptibles de développer un ulcère à l'estomac. Donc du coup, j'en avais déjà parlé dans des épisodes précédents, c'est vrai que quand tu ressens comme ça des symptômes physiques inconfortables, ben la nourriture ça vient t'apporter un petit boost de plaisir, un petit boost de sérotonine et de dopamine, qui fait du bien et qui donne l'illusion de soulager cet inconfort physique. Et puis ce qui se passe en nous, c'est qu'en fait, on ne sait pas comment gérer notre colère de façon saine. Parce qu'on ne sait pas dire ce qu'on ressent. On pense qu'on n'a pas le droit de dire les choses, de dire ce qu'on ressent vraiment. On a toujours peur de blesser, de vexer, de ne pas satisfaire les attentes de l'autre, de ne pas être à la hauteur. Et en réalité, ce qui se passe, c'est qu'au final, on s'en veut souvent à nous-mêmes. Et manger, c'est finalement juste une façon de tourner notre colère contre nous-mêmes et paradoxalement d'étouffer cette colère en s'anesthésiant. Et tu l'as peut-être déjà vécu, moi je l'ai vécu des centaines de fois, cet instant où tu rentres chez toi et tu te dis Putain, mais pourquoi je lui ai pas dit ça ? Et pourquoi j'ai pas répondu ça ? Et pourquoi je me suis pas comportée comme ça ? Et pourquoi j'ai pas claqué la porte ? Ouais, mais en fait tu l'as pas fait. Et tu t'en veux tellement de pas avoir été cette femme capable de que tu bouffes pour t'anesthésier. Tu veux pas être cette femme blessée, vexée, humiliée, traitée injustement. Donc t'étouffes. T'anesthésies avec la bouffe. Je veux vraiment que tu prennes conscience que dans ces moments-là, manger c'est une façon d'étouffer ta colère, de réprimer ta colère. Mais la réalité c'est que ce que l'on réprime s'imprime. Ce à quoi on résiste persiste. Ce qui nous affecte nous infecte. Ce que l'on fuit nous poursuit. Autrement dit, plus tu essaies de réprimer ta colère, et plus elle devient comme un feu ardent. Sauf que ce feu ardent, il ne brûle pas l'autre, celui que tu vois peut-être comme ton ennemi. Ce feu ardent, il ne brûle qu'une personne, c'est toi. C'est la personne qui ressent la colère, qui brûle intérieurement de sa propre colère. Et parfois, ce feu, on arrive à l'exprimer. maladroitement à l'extérieur. Soit d'un coup, il y a tout qui déborde, et c'est vrai qu'on peut avoir une communication qui est hyper maladroite avec les autres. Mais ce qui est fou, c'est que généralement, on s'autorise à être en colère avec nos proches, avec notre famille, avec notre conjoint, avec nos enfants, bref, avec les personnes qui sont les plus proches de nous et auxquelles on tient le plus, les personnes qu'on aime le plus. parce qu'il y a une partie de nous qui sait que finalement avec ces personnes-là, on peut être nous-mêmes, on peut laisser brûler de façon visible ce feu qui nous consume, parce que ces personnes, malgré notre colère, elles continueront de nous aimer quand même. Et d'ailleurs, ce qui est symptomatique, c'est si toi-même tu te rends compte que tu as du mal à gérer la colère des autres. C'est-à-dire par exemple si ta meilleure amie, tu as l'impression qu'elle fait la gueule, la première chose que tu vas te dire, c'est qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Pourquoi elle m'en veut ? Dès qu'on ressent la colère chez l'autre, on pense que c'est de notre faute et qu'on a fait quelque chose de mal. La réalité de tout ça, c'est que ta colère ou ton incapacité à exprimer, à gérer ta colère, elles révèlent des blessures beaucoup plus profondes, des choses beaucoup plus anciennes, en général, qui se sont formées, on va dire, dans l'enfance ou dans l'adolescence, mais souvent ça se joue entre 0 et 12 ans. Et la question que j'ai envie de te poser, c'est, toi aujourd'hui, est-ce que tu es capable d'exprimer ta colère ? parce que ça peut être une compétence que tu n'as peut-être pas pour l'instant. Si tu as grandi dans un environnement où on réprimait les émotions et notamment la colère, là récemment j'avais une personne avec laquelle je travaille qui me disait Moi toute ma vie j'ai entendu arrête de faire la gueule Tu n'as pas le droit de faire la gueule, tu n'as pas le droit d'être en colère, tu n'as pas le droit d'exprimer des émotions négatives. Eh bien tu peux t'être habitué dès le plus jeune âge à masquer ou à réprimer toutes ces émotions négatives. Et puis une autre question que je voudrais te poser aussi c'est quelles sont tes croyances associées à la colère ? Pour toi, une personne en colère c'est quoi ? C'est qui ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un de dangereux ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un de faible ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un qui perd la face ? Et si tu es un peu sensible, dans la culture asiatique, c'est vrai qu'on ne se met pas en colère. Parce que se mettre en colère, par exemple, c'est perdre la face. Donc si tu as grandi dans cette culture-là, ce n'est pas étonnant que tu ne saches pas exprimer ta colère et que tu ne saches pas non plus la gérer chez les autres. En tout cas, ton expérience de la colère, elle se construit généralement tôt, comme je te l'ai dit, et c'est vrai que les figures éducatives comme tes parents ont souvent transmis des messages sur la colère. Moi j'ai parfois des cas de clientes qui ont grandi dans des foyers où il y avait par exemple un père alcoolique et violent. C'est sûr que cette violence tu l'as encapsulée et tu peux avoir réagi depuis le plus jeune âge en te disant il faut que je me fasse toute petite, je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangée, donc... Pour assurer ma sécurité et ma tranquillité, je vais essayer de me faire la plus petite possible. Je vais essayer de disparaître. Il ne faut pas que je sois un poids pour mon parent, par exemple. Donc tu vois, c'est vraiment des comportements qui se mettent en place dès le plus jeune âge. Moi je vais te partager une anecdote personnelle pour te rappeler qu'il n'y a pas de petit ou de grand trauma, parce que je t'ai parlé avant de père alcoolique, mais je vais te partager une autre anecdote concernant mon père. Un jour, je me souviens, j'étais toute petite, je devais avoir 8-9 ans, et j'adorais coudre des petits vêtements de poupée. Et du coup, je me souviens, j'étais sur le tapis du salon, par terre, avec la grosse boîte en métal, une grosse boîte à biscuits en métal de ma mère, qui servait de boîte à couture, où il y avait toutes les aiguilles, tous les fils. Et j'étais là, tranquillement installée, en train de faire mes petites aventures, mes petits jeux. Et là, mon père débarque. Alors, mon père n'est pas spécialement grand, mais à l'époque, je pense que je le voyais comme quelqu'un de gigantesque, avec des pieds énormes. Et avec ses pieds énormes, à l'époque, il shoot malencontreusement dans la boîte en métal. Et là, tout valse. Les aiguilles, les fils, c'est vraiment une catastrophe, il y en a partout. Et ce jour-là, au lieu simplement de s'excuser, mince, j'ai fait une bêtise. Il a explosé de rage, mais vraiment une furie que je ne lui connaissais pas. Avec le recul, maintenant, je comprends ou j'imagine qu'il avait beaucoup de soucis. C'était quelqu'un de très anxieux, il avait ses propres casseroles. Et toute son anxiété, toute sa rage, toute sa colère, qui concernait sûrement d'autres sujets, sûrement sur sa situation financière ou matérielle, eh bien en fait, ça avait explosé à mon visage. à travers le prisme de cette boîte renversée. Sauf que moi à l'époque, je ne savais pas tout ça, je ne savais pas ce qui se passait dans sa vie, dans son cœur, dans sa tête, dans son tourment intérieur. Moi ce que je voyais, c'était juste que j'avais mis ma boîte à couture sur le chemin de mon père, qu'il avait shooté malencontreusement dedans, et que ça avait généré une rage qui me faisait peur. Donc depuis toute petite, j'ai intégré que dès que mon père rentrait dans une pièce, il valait mieux que je me mette dans un coin, il valait mieux que tout soit rangé et que rien ne dépasse. Et c'est ce qui, entre autres choses, a contribué à développer mon syndrome de la bonne élève et de la petite fille sage qui joue sagement dans un coin qui ne prend pas trop de place, qui ne fait pas trop de bruit. Donc tu vois, je te partage cette anecdote pour que toi aussi ça t'aide à réveiller ces souvenirs qui ne sont pas que des souvenirs, mais qui sont vraiment des expériences. qui continue de s'activer à l'âge adulte. Parce qu'au bout du bout, en réalité, c'est pas forcément ce que l'autre a fait, ni ta colère qui te font manger. Mais c'est le narratif intérieur toxique qui s'est déclenché dans ta tête. Ce narratif, ça peut être j'ai pas de valeur, je vaux rien je suis la dernière roue du carrosse personne ne me voit, personne ne m'entend, personne ne me respecte je suis transparente, invisible je suis bête et je me laisse faire quelque chose qui revient souvent, c'est trop bonne, trop conne aussi. Ça, tu l'as peut-être déjà entendu et ressenti. Et si c'est le cas, vraiment pose-toi la question, c'est quoi la petite voix ? Qu'est-ce qu'elle dit, la petite voix intérieure toxique ? Quand la colère monte, qu'est-ce qu'elle dit vraiment ? Qu'est-ce qui se dit vraiment quand ton train est annulé et quand ton mec, il oublie d'aller chercher le précis ? Qu'est-ce que ça dit sur ton histoire ? C'est quand la première fois que tu as ressenti ça ? Parce qu'en réalité, on vit juste dans notre vie des séismes émotionnels. Et encore une fois, pas de petits ou de grands traumas. Ce qui compte, c'est le séisme qui s'est déclenché suite à un événement. ou à une série d'événements. Et aujourd'hui, on continue de vivre des répliques, des répliques émotionnelles. Mais en réalité, ce qui se passe, c'est que t'as probablement une très faible estime de toi et tu veux tellement faire plaisir aux autres que t'es prête à avaler n'importe quoi. Mais au fond, ça passe pas. Résultat, tu refoules tes émotions et tes propres désirs, tu ne te respectes pas. Et tu finis par reprocher aux autres de ne pas te respecter. Tu te sens incomprise et tu as du mal à exprimer tes besoins. Alors souvent, les conseils qui reviennent, c'est par exemple de pratiquer la respiration ou la méditation. Bon ok, pourquoi pas. Moi je pense que quand t'es dans une énorme rage, un énorme sentiment d'injustice, bon c'est un peu trop tard et peine perdue de se dire je vais méditer. En revanche, moi je dis pourquoi pas trois respirations pour t'aider non pas à te calmer, mais à reconnecter à ces parties de toi blessé qui ne savent pas exprimer la colère ou qui ne savent pas gérer la colère et qui la répriment en mangeant. On te dit aussi souvent d'aller pratiquer de l'exercice physique, va te défouler, va décharger émotionnellement ta colère à la salle, encore une fois, pourquoi pas ? Mais pas dans un objectif d'évitement, comme c'est souvent préconisé, pas pour penser à autre chose, mais au contraire, pour laisser le corps s'exprimer. Parce que t'es consciente qu'il y a des choses, des messages qui... sont logés en toi, que c'est bloqué au niveau de ton subconscient, que tu n'es pas capable de verbaliser ou d'identifier ce qui se joue en toi, mais tu commences aussi à être consciente que ton corps y sait. Ton corps, il va être capable de t'envoyer les messages. Donc parfois, bouger, transpirer, oui, ça peut aider à libérer les messages qui sont logés dans le corps. Mais pour moi, le travail que tu as surtout besoin de faire, c'est un travail sur ce que tu as envie de croire. ton identité, qui tu es, ta valeur, ce que tu vaux, et les intentions que tu as pour ta vie, ce que tu veux. Tu as besoin de travailler sur ta valeur et sur ton droit à exprimer tes désirs. Tu as aussi besoin de travailler sur ta capacité à poser des limites. Et ce n'est sûrement pas une compétence que tu as aujourd'hui, sinon tu ne serais pas en train d'écouter ce podcast. Mais je te rassure, ça s'apprend. Et à chaque fois que tu galères sur ce sujet, rappelle-toi mes conseils et rappelle-toi aussi et surtout ma phrase fétiche. Tu es humaine et tu fais de ton mieux. Et moi, je suis là pour continuer de t'aider à écrire des nouvelles histoires et des nouveaux narratifs plus positifs et plus encourageants. Et toi, est-ce que la colère te fait bouffer ou au contraire te coupe l'appétit ? Viens continuer cette conversation avec moi sur les réseaux sociaux et dis-moi si ce genre d'épisode approfondi sur une émotion particulière te plaît et quelle émotion tu voudrais que je décortique avec toi la prochaine fois. Et si tu ne l'as pas déjà fait, je t'invite à télécharger ton guide de démarrage gratuit Ne plus manger ses émotions que je t'offre en téléchargement immédiat sur mon site joannaverdi.com slash guide. En plus, tu rejoindras ma newsletter hebdo avec plein de conseils pépites chaque mardi dans ta boîte. Si tu as aimé cet épisode et qu'il t'a aidé, pense à liker, pense à laisser des étoiles, des commentaires. Pense aussi à t'abonner pour ne pas louper le prochain épisode. Et nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode consacré aux fausses promesses des régimes. Ben oui, c'est le printemps et les régimes. Et comme les fleurs en ce moment, ça fleurit de partout, sur les réseaux, dans la presse féminine, dans les médias, enfin partout, partout, partout. Et c'est fou quand même. On ira explorer pourquoi ces régimes nous attirent autant qu'ils nous épuisent. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

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Aujourd'hui je te propose un focus sur une émotion qui fait tout dévorer : la colère.

La colère est une émotion riche et complexe, variant d'une personne à l'autre du simple inconfort à la rage explosive. Mais le point commun est le même chez les mangeuses émotionnelles : la colère est souvent réprimée et / ou tournée contre soi-même.

La colère est une émotion complexe, une "émotion iceberg" car derrière ce qui semble être le déclencheur évident de la colère (personnes, situations, incident), se cache en réalité l'expression de vieilles blessures émotionnelles qu'on ne veut plus ressentir à l'âge adulte. La colère sert à éviter les blessures. Et les compulsions alimentaires servent à anesthésier la colère.


Au programme, je t'explique : 

  • ce qu'est la colère et pourquoi il s'agit d'une émotion complexe

  • ce qui se joue en toi et pourquoi tu as tant de mal à l'exprimer avec les autres

  • comment la colère sert d'évitement à des blessures plus anciennes et plus profondes qui se ravivent

  • les narratifs qui se cachent sous la surface de ta colère et qui te font passer tes nerfs sur la bouffe


Bonne écoute ! 


❤️Si tu as apprécié cet épisode, n'oublie pas de laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d'écoute pour soutenir le podcast.

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POUR ALLER PLUS LOIN :

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Un atelier complet de 2 heures pour comprendre les blessures émotionnelles profondes qui font qu'une partie de toi qui a peur de maigrir et sabote tes efforts. Accès immédiat à prix doux → johanneaverdy.com/kilosprotection 


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🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

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✨ Dans cet épisode on va parler de :

Colère, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes

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    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, je voudrais consacrer le sujet à une émotion particulière qui me tient à cœur, c'est la colère. Et je voudrais qu'on aille explorer ensemble pourquoi est-ce que la colère nous fait tout dévorer. Alors pourquoi c'est un sujet qui me tient à cœur ? Parce que personnellement, je crois que j'ai passé l'essentiel de ma vie, en tout cas l'essentiel de mes années de compulsion alimentaire, à être en colère. J'en voulais à la terre entière. J'en voulais à la nature de ne pas m'avoir donné un corps naturellement mince, des cheveux lisses, des yeux bleus. J'en voulais à mes origines modestes qui ne me donnaient pas les meilleures chances dans ma vie. J'en voulais à mes amis d'avoir plus que moi, plus d'argent, plus d'opportunités, plus de facilité à obtenir ce qu'ils désiraient. J'en voulais à mes managers de ne pas assez reconnaître la qualité de mon travail et à ne pas assez me valoriser pour tout ce que je faisais. Et j'en voulais à mon mec de ne pas assez anticiper mes envies et mes besoins. Bref, tout m'énervait parce que j'avais l'impression de ne jamais être comprise et de vivre beaucoup d'injustices. Alors, sans surprise, je passais mes nerfs sur la bouffe. Alors, au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose qu'on aille explorer cette émotion complexe qu'est la colère et notre relation à la colère. On va aller mieux comprendre ce qu'est exactement la colère et ce qui se passe vraiment. Pourquoi est-ce que ça nous fait manger ? On va aller aussi, comme d'habitude, explorer sous la surface les blessures plus profondes qui expliquent qu'on ressente cette émotion ou qu'on ait du mal à la gérer chez nous et chez les autres. Et puis enfin, reste bien jusqu'à la fin de l'épisode. parce que je vais te montrer que ce qui déclenche ta colère, ce n'est pas forcément ce que l'autre a fait ou la situation, mais quelque chose de bien plus subtil qui se joue au niveau de ton subconscient. Je voulais commencer cet épisode en définissant la colère, mais c'est pas forcément facile parce que la colère, c'est une émotion complexe et multifacette. Elle peut vraiment se manifester de façon différente en fonction des personnes. Mais on peut dire que c'est une émotion qui est intense, qui est souvent négative et qui est marquée par un sentiment d'irritation, de frustration, de rage en réponse à une situation qu'on perçoit comme injuste, menaçante ou offensante. La colère, elle peut vraiment se manifester avec différents degrés d'intensité. C'est un petit peu comme une échelle et ça va de la légère contrariété, on va dire le léger inconfort, à la rage et la furie intense. Et elle peut se diriger soit vers une personne spécifique, une situation ou envers soi-même. La colère, elle s'accompagne quasiment systématiquement de manifestations du corps, des réactions physiologiques comme l'accélération du rythme cardiaque, la tension musculaire et la montée d'adrénaline. Et c'est important de souligner le fait que la colère en soi, c'est ni bon ni mauvais. C'est vraiment une émotion naturelle et normale. Mais ce qui importe, c'est la façon avec laquelle on va réagir à cette émotion et comment on la gère. La colère pour moi, c'est une émotion complexe parce que j'appelle ça une émotion iceberg. C'est-à-dire qu'il y a ce que tu vois en surface et il y a ce qui se joue sous la surface et dont tu n'es pas forcément consciente. Et en surface, ce qui te met en colère, c'est généralement une personne ou une situation. Par exemple, ton train a été annulé ou ton mec a oublié d'aller chercher le précis. Mais c'est une émotion à iceberg parce que tu crois que t'es furax à cause de ces événements-là. mais en réalité, ton émotion, elle est juste là pour masquer d'autres émotions que tu ne veux pas ressentir, comme la peur, la tristesse, le rejet ou l'humiliation. Peut-être que tu as peur de ne pas arriver à bon port et donc de louper ce rendez-vous important, cette présentation et derrière d'être critiqué et jugé. Ou quand ton mec, il ne va pas chercher le pressing, en fait, tu te sens humilié et pas respecté. Et t'as pas envie de ressentir ça. Donc finalement, la colère, c'est une émotion iceberg qui vient un petit peu masquer toutes ces autres émotions que t'as pas envie de ressentir. Vraiment, pour pas ressentir ça, tu te mets en colère, tu te caches derrière ta colère. Mais au fond, qu'est-ce qui se passe vraiment ? Pourquoi la colère, elle nous fait manger ? Déjà la première explication, c'est qu'en fait, quand t'es en colère, je te l'ai dit, t'as vraiment des signes physiologiques, des manifestations physiologiques qui s'expriment. Et toutes ces manifestations physiologiques, ce sont les mêmes que quand tu es en danger et quand tu es en mode survie. C'est-à-dire, je t'ai dit tout à l'heure, ton cœur qui s'accélère, ton pouls qui s'accélère, tout ton corps qui se tend, et cette montée d'adrénaline. C'est vraiment proche des mécanismes de danger et de survie. Donc, ton corps, encore une fois, il ne sait pas que juste tu as loupé ton train, ou il ne sait pas que juste ton mec, il a oublié d'aller chercher le pressing. Il se dit, oulala, grand danger. Et quel est le seul danger que je connais ? Mourir de froid ou de faim. Et quel est le meilleur moyen de m'en protéger ? Bah, de manger davantage et de m'accrocher à la graisse, qui est disponible sur ce petit corps. Encore une fois, c'est pas pour t'embêter, c'est juste pour assurer ta survie. Et puis, ce qui se passe aussi, c'est que quand tu es en colère, tu ressens un vrai inconfort physique. Tu peux avoir par exemple la sensation d'avoir une boule dans la gorge ou une boule dans le ventre. D'ailleurs, on dit souvent que les choses te mettent une boule dans la gorge ou un nœud au ventre. Et d'ailleurs, les personnes qui répriment leur colère ou ont du mal à l'exprimer ont souvent des infections à la gorge comme des angines ou vont être plus susceptibles de développer un ulcère à l'estomac. Donc du coup, j'en avais déjà parlé dans des épisodes précédents, c'est vrai que quand tu ressens comme ça des symptômes physiques inconfortables, ben la nourriture ça vient t'apporter un petit boost de plaisir, un petit boost de sérotonine et de dopamine, qui fait du bien et qui donne l'illusion de soulager cet inconfort physique. Et puis ce qui se passe en nous, c'est qu'en fait, on ne sait pas comment gérer notre colère de façon saine. Parce qu'on ne sait pas dire ce qu'on ressent. On pense qu'on n'a pas le droit de dire les choses, de dire ce qu'on ressent vraiment. On a toujours peur de blesser, de vexer, de ne pas satisfaire les attentes de l'autre, de ne pas être à la hauteur. Et en réalité, ce qui se passe, c'est qu'au final, on s'en veut souvent à nous-mêmes. Et manger, c'est finalement juste une façon de tourner notre colère contre nous-mêmes et paradoxalement d'étouffer cette colère en s'anesthésiant. Et tu l'as peut-être déjà vécu, moi je l'ai vécu des centaines de fois, cet instant où tu rentres chez toi et tu te dis Putain, mais pourquoi je lui ai pas dit ça ? Et pourquoi j'ai pas répondu ça ? Et pourquoi je me suis pas comportée comme ça ? Et pourquoi j'ai pas claqué la porte ? Ouais, mais en fait tu l'as pas fait. Et tu t'en veux tellement de pas avoir été cette femme capable de que tu bouffes pour t'anesthésier. Tu veux pas être cette femme blessée, vexée, humiliée, traitée injustement. Donc t'étouffes. T'anesthésies avec la bouffe. Je veux vraiment que tu prennes conscience que dans ces moments-là, manger c'est une façon d'étouffer ta colère, de réprimer ta colère. Mais la réalité c'est que ce que l'on réprime s'imprime. Ce à quoi on résiste persiste. Ce qui nous affecte nous infecte. Ce que l'on fuit nous poursuit. Autrement dit, plus tu essaies de réprimer ta colère, et plus elle devient comme un feu ardent. Sauf que ce feu ardent, il ne brûle pas l'autre, celui que tu vois peut-être comme ton ennemi. Ce feu ardent, il ne brûle qu'une personne, c'est toi. C'est la personne qui ressent la colère, qui brûle intérieurement de sa propre colère. Et parfois, ce feu, on arrive à l'exprimer. maladroitement à l'extérieur. Soit d'un coup, il y a tout qui déborde, et c'est vrai qu'on peut avoir une communication qui est hyper maladroite avec les autres. Mais ce qui est fou, c'est que généralement, on s'autorise à être en colère avec nos proches, avec notre famille, avec notre conjoint, avec nos enfants, bref, avec les personnes qui sont les plus proches de nous et auxquelles on tient le plus, les personnes qu'on aime le plus. parce qu'il y a une partie de nous qui sait que finalement avec ces personnes-là, on peut être nous-mêmes, on peut laisser brûler de façon visible ce feu qui nous consume, parce que ces personnes, malgré notre colère, elles continueront de nous aimer quand même. Et d'ailleurs, ce qui est symptomatique, c'est si toi-même tu te rends compte que tu as du mal à gérer la colère des autres. C'est-à-dire par exemple si ta meilleure amie, tu as l'impression qu'elle fait la gueule, la première chose que tu vas te dire, c'est qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Pourquoi elle m'en veut ? Dès qu'on ressent la colère chez l'autre, on pense que c'est de notre faute et qu'on a fait quelque chose de mal. La réalité de tout ça, c'est que ta colère ou ton incapacité à exprimer, à gérer ta colère, elles révèlent des blessures beaucoup plus profondes, des choses beaucoup plus anciennes, en général, qui se sont formées, on va dire, dans l'enfance ou dans l'adolescence, mais souvent ça se joue entre 0 et 12 ans. Et la question que j'ai envie de te poser, c'est, toi aujourd'hui, est-ce que tu es capable d'exprimer ta colère ? parce que ça peut être une compétence que tu n'as peut-être pas pour l'instant. Si tu as grandi dans un environnement où on réprimait les émotions et notamment la colère, là récemment j'avais une personne avec laquelle je travaille qui me disait Moi toute ma vie j'ai entendu arrête de faire la gueule Tu n'as pas le droit de faire la gueule, tu n'as pas le droit d'être en colère, tu n'as pas le droit d'exprimer des émotions négatives. Eh bien tu peux t'être habitué dès le plus jeune âge à masquer ou à réprimer toutes ces émotions négatives. Et puis une autre question que je voudrais te poser aussi c'est quelles sont tes croyances associées à la colère ? Pour toi, une personne en colère c'est quoi ? C'est qui ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un de dangereux ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un de faible ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un qui perd la face ? Et si tu es un peu sensible, dans la culture asiatique, c'est vrai qu'on ne se met pas en colère. Parce que se mettre en colère, par exemple, c'est perdre la face. Donc si tu as grandi dans cette culture-là, ce n'est pas étonnant que tu ne saches pas exprimer ta colère et que tu ne saches pas non plus la gérer chez les autres. En tout cas, ton expérience de la colère, elle se construit généralement tôt, comme je te l'ai dit, et c'est vrai que les figures éducatives comme tes parents ont souvent transmis des messages sur la colère. Moi j'ai parfois des cas de clientes qui ont grandi dans des foyers où il y avait par exemple un père alcoolique et violent. C'est sûr que cette violence tu l'as encapsulée et tu peux avoir réagi depuis le plus jeune âge en te disant il faut que je me fasse toute petite, je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangée, donc... Pour assurer ma sécurité et ma tranquillité, je vais essayer de me faire la plus petite possible. Je vais essayer de disparaître. Il ne faut pas que je sois un poids pour mon parent, par exemple. Donc tu vois, c'est vraiment des comportements qui se mettent en place dès le plus jeune âge. Moi je vais te partager une anecdote personnelle pour te rappeler qu'il n'y a pas de petit ou de grand trauma, parce que je t'ai parlé avant de père alcoolique, mais je vais te partager une autre anecdote concernant mon père. Un jour, je me souviens, j'étais toute petite, je devais avoir 8-9 ans, et j'adorais coudre des petits vêtements de poupée. Et du coup, je me souviens, j'étais sur le tapis du salon, par terre, avec la grosse boîte en métal, une grosse boîte à biscuits en métal de ma mère, qui servait de boîte à couture, où il y avait toutes les aiguilles, tous les fils. Et j'étais là, tranquillement installée, en train de faire mes petites aventures, mes petits jeux. Et là, mon père débarque. Alors, mon père n'est pas spécialement grand, mais à l'époque, je pense que je le voyais comme quelqu'un de gigantesque, avec des pieds énormes. Et avec ses pieds énormes, à l'époque, il shoot malencontreusement dans la boîte en métal. Et là, tout valse. Les aiguilles, les fils, c'est vraiment une catastrophe, il y en a partout. Et ce jour-là, au lieu simplement de s'excuser, mince, j'ai fait une bêtise. Il a explosé de rage, mais vraiment une furie que je ne lui connaissais pas. Avec le recul, maintenant, je comprends ou j'imagine qu'il avait beaucoup de soucis. C'était quelqu'un de très anxieux, il avait ses propres casseroles. Et toute son anxiété, toute sa rage, toute sa colère, qui concernait sûrement d'autres sujets, sûrement sur sa situation financière ou matérielle, eh bien en fait, ça avait explosé à mon visage. à travers le prisme de cette boîte renversée. Sauf que moi à l'époque, je ne savais pas tout ça, je ne savais pas ce qui se passait dans sa vie, dans son cœur, dans sa tête, dans son tourment intérieur. Moi ce que je voyais, c'était juste que j'avais mis ma boîte à couture sur le chemin de mon père, qu'il avait shooté malencontreusement dedans, et que ça avait généré une rage qui me faisait peur. Donc depuis toute petite, j'ai intégré que dès que mon père rentrait dans une pièce, il valait mieux que je me mette dans un coin, il valait mieux que tout soit rangé et que rien ne dépasse. Et c'est ce qui, entre autres choses, a contribué à développer mon syndrome de la bonne élève et de la petite fille sage qui joue sagement dans un coin qui ne prend pas trop de place, qui ne fait pas trop de bruit. Donc tu vois, je te partage cette anecdote pour que toi aussi ça t'aide à réveiller ces souvenirs qui ne sont pas que des souvenirs, mais qui sont vraiment des expériences. qui continue de s'activer à l'âge adulte. Parce qu'au bout du bout, en réalité, c'est pas forcément ce que l'autre a fait, ni ta colère qui te font manger. Mais c'est le narratif intérieur toxique qui s'est déclenché dans ta tête. Ce narratif, ça peut être j'ai pas de valeur, je vaux rien je suis la dernière roue du carrosse personne ne me voit, personne ne m'entend, personne ne me respecte je suis transparente, invisible je suis bête et je me laisse faire quelque chose qui revient souvent, c'est trop bonne, trop conne aussi. Ça, tu l'as peut-être déjà entendu et ressenti. Et si c'est le cas, vraiment pose-toi la question, c'est quoi la petite voix ? Qu'est-ce qu'elle dit, la petite voix intérieure toxique ? Quand la colère monte, qu'est-ce qu'elle dit vraiment ? Qu'est-ce qui se dit vraiment quand ton train est annulé et quand ton mec, il oublie d'aller chercher le précis ? Qu'est-ce que ça dit sur ton histoire ? C'est quand la première fois que tu as ressenti ça ? Parce qu'en réalité, on vit juste dans notre vie des séismes émotionnels. Et encore une fois, pas de petits ou de grands traumas. Ce qui compte, c'est le séisme qui s'est déclenché suite à un événement. ou à une série d'événements. Et aujourd'hui, on continue de vivre des répliques, des répliques émotionnelles. Mais en réalité, ce qui se passe, c'est que t'as probablement une très faible estime de toi et tu veux tellement faire plaisir aux autres que t'es prête à avaler n'importe quoi. Mais au fond, ça passe pas. Résultat, tu refoules tes émotions et tes propres désirs, tu ne te respectes pas. Et tu finis par reprocher aux autres de ne pas te respecter. Tu te sens incomprise et tu as du mal à exprimer tes besoins. Alors souvent, les conseils qui reviennent, c'est par exemple de pratiquer la respiration ou la méditation. Bon ok, pourquoi pas. Moi je pense que quand t'es dans une énorme rage, un énorme sentiment d'injustice, bon c'est un peu trop tard et peine perdue de se dire je vais méditer. En revanche, moi je dis pourquoi pas trois respirations pour t'aider non pas à te calmer, mais à reconnecter à ces parties de toi blessé qui ne savent pas exprimer la colère ou qui ne savent pas gérer la colère et qui la répriment en mangeant. On te dit aussi souvent d'aller pratiquer de l'exercice physique, va te défouler, va décharger émotionnellement ta colère à la salle, encore une fois, pourquoi pas ? Mais pas dans un objectif d'évitement, comme c'est souvent préconisé, pas pour penser à autre chose, mais au contraire, pour laisser le corps s'exprimer. Parce que t'es consciente qu'il y a des choses, des messages qui... sont logés en toi, que c'est bloqué au niveau de ton subconscient, que tu n'es pas capable de verbaliser ou d'identifier ce qui se joue en toi, mais tu commences aussi à être consciente que ton corps y sait. Ton corps, il va être capable de t'envoyer les messages. Donc parfois, bouger, transpirer, oui, ça peut aider à libérer les messages qui sont logés dans le corps. Mais pour moi, le travail que tu as surtout besoin de faire, c'est un travail sur ce que tu as envie de croire. ton identité, qui tu es, ta valeur, ce que tu vaux, et les intentions que tu as pour ta vie, ce que tu veux. Tu as besoin de travailler sur ta valeur et sur ton droit à exprimer tes désirs. Tu as aussi besoin de travailler sur ta capacité à poser des limites. Et ce n'est sûrement pas une compétence que tu as aujourd'hui, sinon tu ne serais pas en train d'écouter ce podcast. Mais je te rassure, ça s'apprend. Et à chaque fois que tu galères sur ce sujet, rappelle-toi mes conseils et rappelle-toi aussi et surtout ma phrase fétiche. Tu es humaine et tu fais de ton mieux. Et moi, je suis là pour continuer de t'aider à écrire des nouvelles histoires et des nouveaux narratifs plus positifs et plus encourageants. Et toi, est-ce que la colère te fait bouffer ou au contraire te coupe l'appétit ? Viens continuer cette conversation avec moi sur les réseaux sociaux et dis-moi si ce genre d'épisode approfondi sur une émotion particulière te plaît et quelle émotion tu voudrais que je décortique avec toi la prochaine fois. Et si tu ne l'as pas déjà fait, je t'invite à télécharger ton guide de démarrage gratuit Ne plus manger ses émotions que je t'offre en téléchargement immédiat sur mon site joannaverdi.com slash guide. En plus, tu rejoindras ma newsletter hebdo avec plein de conseils pépites chaque mardi dans ta boîte. Si tu as aimé cet épisode et qu'il t'a aidé, pense à liker, pense à laisser des étoiles, des commentaires. Pense aussi à t'abonner pour ne pas louper le prochain épisode. Et nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode consacré aux fausses promesses des régimes. Ben oui, c'est le printemps et les régimes. Et comme les fleurs en ce moment, ça fleurit de partout, sur les réseaux, dans la presse féminine, dans les médias, enfin partout, partout, partout. Et c'est fou quand même. On ira explorer pourquoi ces régimes nous attirent autant qu'ils nous épuisent. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

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Aujourd'hui je te propose un focus sur une émotion qui fait tout dévorer : la colère.

La colère est une émotion riche et complexe, variant d'une personne à l'autre du simple inconfort à la rage explosive. Mais le point commun est le même chez les mangeuses émotionnelles : la colère est souvent réprimée et / ou tournée contre soi-même.

La colère est une émotion complexe, une "émotion iceberg" car derrière ce qui semble être le déclencheur évident de la colère (personnes, situations, incident), se cache en réalité l'expression de vieilles blessures émotionnelles qu'on ne veut plus ressentir à l'âge adulte. La colère sert à éviter les blessures. Et les compulsions alimentaires servent à anesthésier la colère.


Au programme, je t'explique : 

  • ce qu'est la colère et pourquoi il s'agit d'une émotion complexe

  • ce qui se joue en toi et pourquoi tu as tant de mal à l'exprimer avec les autres

  • comment la colère sert d'évitement à des blessures plus anciennes et plus profondes qui se ravivent

  • les narratifs qui se cachent sous la surface de ta colère et qui te font passer tes nerfs sur la bouffe


Bonne écoute ! 


❤️Si tu as apprécié cet épisode, n'oublie pas de laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d'écoute pour soutenir le podcast.

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POUR ALLER PLUS LOIN :

🎁 ATELIER OFFERT "Se libérer des compulsions alimentaires rapidement" → accès direct au replay johanneaverdy.com/atelier


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📱LE COMPTE INSTAGRAM

pour des partages et des conseils au quotidien pour ne plus manger tes émotions → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL 

pour plus d'informations sur les accompagnements destinés aux mangeuses émotionnelles → johanneaverdy.com 

 📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com

🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Colère, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, je voudrais consacrer le sujet à une émotion particulière qui me tient à cœur, c'est la colère. Et je voudrais qu'on aille explorer ensemble pourquoi est-ce que la colère nous fait tout dévorer. Alors pourquoi c'est un sujet qui me tient à cœur ? Parce que personnellement, je crois que j'ai passé l'essentiel de ma vie, en tout cas l'essentiel de mes années de compulsion alimentaire, à être en colère. J'en voulais à la terre entière. J'en voulais à la nature de ne pas m'avoir donné un corps naturellement mince, des cheveux lisses, des yeux bleus. J'en voulais à mes origines modestes qui ne me donnaient pas les meilleures chances dans ma vie. J'en voulais à mes amis d'avoir plus que moi, plus d'argent, plus d'opportunités, plus de facilité à obtenir ce qu'ils désiraient. J'en voulais à mes managers de ne pas assez reconnaître la qualité de mon travail et à ne pas assez me valoriser pour tout ce que je faisais. Et j'en voulais à mon mec de ne pas assez anticiper mes envies et mes besoins. Bref, tout m'énervait parce que j'avais l'impression de ne jamais être comprise et de vivre beaucoup d'injustices. Alors, sans surprise, je passais mes nerfs sur la bouffe. Alors, au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose qu'on aille explorer cette émotion complexe qu'est la colère et notre relation à la colère. On va aller mieux comprendre ce qu'est exactement la colère et ce qui se passe vraiment. Pourquoi est-ce que ça nous fait manger ? On va aller aussi, comme d'habitude, explorer sous la surface les blessures plus profondes qui expliquent qu'on ressente cette émotion ou qu'on ait du mal à la gérer chez nous et chez les autres. Et puis enfin, reste bien jusqu'à la fin de l'épisode. parce que je vais te montrer que ce qui déclenche ta colère, ce n'est pas forcément ce que l'autre a fait ou la situation, mais quelque chose de bien plus subtil qui se joue au niveau de ton subconscient. Je voulais commencer cet épisode en définissant la colère, mais c'est pas forcément facile parce que la colère, c'est une émotion complexe et multifacette. Elle peut vraiment se manifester de façon différente en fonction des personnes. Mais on peut dire que c'est une émotion qui est intense, qui est souvent négative et qui est marquée par un sentiment d'irritation, de frustration, de rage en réponse à une situation qu'on perçoit comme injuste, menaçante ou offensante. La colère, elle peut vraiment se manifester avec différents degrés d'intensité. C'est un petit peu comme une échelle et ça va de la légère contrariété, on va dire le léger inconfort, à la rage et la furie intense. Et elle peut se diriger soit vers une personne spécifique, une situation ou envers soi-même. La colère, elle s'accompagne quasiment systématiquement de manifestations du corps, des réactions physiologiques comme l'accélération du rythme cardiaque, la tension musculaire et la montée d'adrénaline. Et c'est important de souligner le fait que la colère en soi, c'est ni bon ni mauvais. C'est vraiment une émotion naturelle et normale. Mais ce qui importe, c'est la façon avec laquelle on va réagir à cette émotion et comment on la gère. La colère pour moi, c'est une émotion complexe parce que j'appelle ça une émotion iceberg. C'est-à-dire qu'il y a ce que tu vois en surface et il y a ce qui se joue sous la surface et dont tu n'es pas forcément consciente. Et en surface, ce qui te met en colère, c'est généralement une personne ou une situation. Par exemple, ton train a été annulé ou ton mec a oublié d'aller chercher le précis. Mais c'est une émotion à iceberg parce que tu crois que t'es furax à cause de ces événements-là. mais en réalité, ton émotion, elle est juste là pour masquer d'autres émotions que tu ne veux pas ressentir, comme la peur, la tristesse, le rejet ou l'humiliation. Peut-être que tu as peur de ne pas arriver à bon port et donc de louper ce rendez-vous important, cette présentation et derrière d'être critiqué et jugé. Ou quand ton mec, il ne va pas chercher le pressing, en fait, tu te sens humilié et pas respecté. Et t'as pas envie de ressentir ça. Donc finalement, la colère, c'est une émotion iceberg qui vient un petit peu masquer toutes ces autres émotions que t'as pas envie de ressentir. Vraiment, pour pas ressentir ça, tu te mets en colère, tu te caches derrière ta colère. Mais au fond, qu'est-ce qui se passe vraiment ? Pourquoi la colère, elle nous fait manger ? Déjà la première explication, c'est qu'en fait, quand t'es en colère, je te l'ai dit, t'as vraiment des signes physiologiques, des manifestations physiologiques qui s'expriment. Et toutes ces manifestations physiologiques, ce sont les mêmes que quand tu es en danger et quand tu es en mode survie. C'est-à-dire, je t'ai dit tout à l'heure, ton cœur qui s'accélère, ton pouls qui s'accélère, tout ton corps qui se tend, et cette montée d'adrénaline. C'est vraiment proche des mécanismes de danger et de survie. Donc, ton corps, encore une fois, il ne sait pas que juste tu as loupé ton train, ou il ne sait pas que juste ton mec, il a oublié d'aller chercher le pressing. Il se dit, oulala, grand danger. Et quel est le seul danger que je connais ? Mourir de froid ou de faim. Et quel est le meilleur moyen de m'en protéger ? Bah, de manger davantage et de m'accrocher à la graisse, qui est disponible sur ce petit corps. Encore une fois, c'est pas pour t'embêter, c'est juste pour assurer ta survie. Et puis, ce qui se passe aussi, c'est que quand tu es en colère, tu ressens un vrai inconfort physique. Tu peux avoir par exemple la sensation d'avoir une boule dans la gorge ou une boule dans le ventre. D'ailleurs, on dit souvent que les choses te mettent une boule dans la gorge ou un nœud au ventre. Et d'ailleurs, les personnes qui répriment leur colère ou ont du mal à l'exprimer ont souvent des infections à la gorge comme des angines ou vont être plus susceptibles de développer un ulcère à l'estomac. Donc du coup, j'en avais déjà parlé dans des épisodes précédents, c'est vrai que quand tu ressens comme ça des symptômes physiques inconfortables, ben la nourriture ça vient t'apporter un petit boost de plaisir, un petit boost de sérotonine et de dopamine, qui fait du bien et qui donne l'illusion de soulager cet inconfort physique. Et puis ce qui se passe en nous, c'est qu'en fait, on ne sait pas comment gérer notre colère de façon saine. Parce qu'on ne sait pas dire ce qu'on ressent. On pense qu'on n'a pas le droit de dire les choses, de dire ce qu'on ressent vraiment. On a toujours peur de blesser, de vexer, de ne pas satisfaire les attentes de l'autre, de ne pas être à la hauteur. Et en réalité, ce qui se passe, c'est qu'au final, on s'en veut souvent à nous-mêmes. Et manger, c'est finalement juste une façon de tourner notre colère contre nous-mêmes et paradoxalement d'étouffer cette colère en s'anesthésiant. Et tu l'as peut-être déjà vécu, moi je l'ai vécu des centaines de fois, cet instant où tu rentres chez toi et tu te dis Putain, mais pourquoi je lui ai pas dit ça ? Et pourquoi j'ai pas répondu ça ? Et pourquoi je me suis pas comportée comme ça ? Et pourquoi j'ai pas claqué la porte ? Ouais, mais en fait tu l'as pas fait. Et tu t'en veux tellement de pas avoir été cette femme capable de que tu bouffes pour t'anesthésier. Tu veux pas être cette femme blessée, vexée, humiliée, traitée injustement. Donc t'étouffes. T'anesthésies avec la bouffe. Je veux vraiment que tu prennes conscience que dans ces moments-là, manger c'est une façon d'étouffer ta colère, de réprimer ta colère. Mais la réalité c'est que ce que l'on réprime s'imprime. Ce à quoi on résiste persiste. Ce qui nous affecte nous infecte. Ce que l'on fuit nous poursuit. Autrement dit, plus tu essaies de réprimer ta colère, et plus elle devient comme un feu ardent. Sauf que ce feu ardent, il ne brûle pas l'autre, celui que tu vois peut-être comme ton ennemi. Ce feu ardent, il ne brûle qu'une personne, c'est toi. C'est la personne qui ressent la colère, qui brûle intérieurement de sa propre colère. Et parfois, ce feu, on arrive à l'exprimer. maladroitement à l'extérieur. Soit d'un coup, il y a tout qui déborde, et c'est vrai qu'on peut avoir une communication qui est hyper maladroite avec les autres. Mais ce qui est fou, c'est que généralement, on s'autorise à être en colère avec nos proches, avec notre famille, avec notre conjoint, avec nos enfants, bref, avec les personnes qui sont les plus proches de nous et auxquelles on tient le plus, les personnes qu'on aime le plus. parce qu'il y a une partie de nous qui sait que finalement avec ces personnes-là, on peut être nous-mêmes, on peut laisser brûler de façon visible ce feu qui nous consume, parce que ces personnes, malgré notre colère, elles continueront de nous aimer quand même. Et d'ailleurs, ce qui est symptomatique, c'est si toi-même tu te rends compte que tu as du mal à gérer la colère des autres. C'est-à-dire par exemple si ta meilleure amie, tu as l'impression qu'elle fait la gueule, la première chose que tu vas te dire, c'est qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Pourquoi elle m'en veut ? Dès qu'on ressent la colère chez l'autre, on pense que c'est de notre faute et qu'on a fait quelque chose de mal. La réalité de tout ça, c'est que ta colère ou ton incapacité à exprimer, à gérer ta colère, elles révèlent des blessures beaucoup plus profondes, des choses beaucoup plus anciennes, en général, qui se sont formées, on va dire, dans l'enfance ou dans l'adolescence, mais souvent ça se joue entre 0 et 12 ans. Et la question que j'ai envie de te poser, c'est, toi aujourd'hui, est-ce que tu es capable d'exprimer ta colère ? parce que ça peut être une compétence que tu n'as peut-être pas pour l'instant. Si tu as grandi dans un environnement où on réprimait les émotions et notamment la colère, là récemment j'avais une personne avec laquelle je travaille qui me disait Moi toute ma vie j'ai entendu arrête de faire la gueule Tu n'as pas le droit de faire la gueule, tu n'as pas le droit d'être en colère, tu n'as pas le droit d'exprimer des émotions négatives. Eh bien tu peux t'être habitué dès le plus jeune âge à masquer ou à réprimer toutes ces émotions négatives. Et puis une autre question que je voudrais te poser aussi c'est quelles sont tes croyances associées à la colère ? Pour toi, une personne en colère c'est quoi ? C'est qui ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un de dangereux ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un de faible ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un qui perd la face ? Et si tu es un peu sensible, dans la culture asiatique, c'est vrai qu'on ne se met pas en colère. Parce que se mettre en colère, par exemple, c'est perdre la face. Donc si tu as grandi dans cette culture-là, ce n'est pas étonnant que tu ne saches pas exprimer ta colère et que tu ne saches pas non plus la gérer chez les autres. En tout cas, ton expérience de la colère, elle se construit généralement tôt, comme je te l'ai dit, et c'est vrai que les figures éducatives comme tes parents ont souvent transmis des messages sur la colère. Moi j'ai parfois des cas de clientes qui ont grandi dans des foyers où il y avait par exemple un père alcoolique et violent. C'est sûr que cette violence tu l'as encapsulée et tu peux avoir réagi depuis le plus jeune âge en te disant il faut que je me fasse toute petite, je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangée, donc... Pour assurer ma sécurité et ma tranquillité, je vais essayer de me faire la plus petite possible. Je vais essayer de disparaître. Il ne faut pas que je sois un poids pour mon parent, par exemple. Donc tu vois, c'est vraiment des comportements qui se mettent en place dès le plus jeune âge. Moi je vais te partager une anecdote personnelle pour te rappeler qu'il n'y a pas de petit ou de grand trauma, parce que je t'ai parlé avant de père alcoolique, mais je vais te partager une autre anecdote concernant mon père. Un jour, je me souviens, j'étais toute petite, je devais avoir 8-9 ans, et j'adorais coudre des petits vêtements de poupée. Et du coup, je me souviens, j'étais sur le tapis du salon, par terre, avec la grosse boîte en métal, une grosse boîte à biscuits en métal de ma mère, qui servait de boîte à couture, où il y avait toutes les aiguilles, tous les fils. Et j'étais là, tranquillement installée, en train de faire mes petites aventures, mes petits jeux. Et là, mon père débarque. Alors, mon père n'est pas spécialement grand, mais à l'époque, je pense que je le voyais comme quelqu'un de gigantesque, avec des pieds énormes. Et avec ses pieds énormes, à l'époque, il shoot malencontreusement dans la boîte en métal. Et là, tout valse. Les aiguilles, les fils, c'est vraiment une catastrophe, il y en a partout. Et ce jour-là, au lieu simplement de s'excuser, mince, j'ai fait une bêtise. Il a explosé de rage, mais vraiment une furie que je ne lui connaissais pas. Avec le recul, maintenant, je comprends ou j'imagine qu'il avait beaucoup de soucis. C'était quelqu'un de très anxieux, il avait ses propres casseroles. Et toute son anxiété, toute sa rage, toute sa colère, qui concernait sûrement d'autres sujets, sûrement sur sa situation financière ou matérielle, eh bien en fait, ça avait explosé à mon visage. à travers le prisme de cette boîte renversée. Sauf que moi à l'époque, je ne savais pas tout ça, je ne savais pas ce qui se passait dans sa vie, dans son cœur, dans sa tête, dans son tourment intérieur. Moi ce que je voyais, c'était juste que j'avais mis ma boîte à couture sur le chemin de mon père, qu'il avait shooté malencontreusement dedans, et que ça avait généré une rage qui me faisait peur. Donc depuis toute petite, j'ai intégré que dès que mon père rentrait dans une pièce, il valait mieux que je me mette dans un coin, il valait mieux que tout soit rangé et que rien ne dépasse. Et c'est ce qui, entre autres choses, a contribué à développer mon syndrome de la bonne élève et de la petite fille sage qui joue sagement dans un coin qui ne prend pas trop de place, qui ne fait pas trop de bruit. Donc tu vois, je te partage cette anecdote pour que toi aussi ça t'aide à réveiller ces souvenirs qui ne sont pas que des souvenirs, mais qui sont vraiment des expériences. qui continue de s'activer à l'âge adulte. Parce qu'au bout du bout, en réalité, c'est pas forcément ce que l'autre a fait, ni ta colère qui te font manger. Mais c'est le narratif intérieur toxique qui s'est déclenché dans ta tête. Ce narratif, ça peut être j'ai pas de valeur, je vaux rien je suis la dernière roue du carrosse personne ne me voit, personne ne m'entend, personne ne me respecte je suis transparente, invisible je suis bête et je me laisse faire quelque chose qui revient souvent, c'est trop bonne, trop conne aussi. Ça, tu l'as peut-être déjà entendu et ressenti. Et si c'est le cas, vraiment pose-toi la question, c'est quoi la petite voix ? Qu'est-ce qu'elle dit, la petite voix intérieure toxique ? Quand la colère monte, qu'est-ce qu'elle dit vraiment ? Qu'est-ce qui se dit vraiment quand ton train est annulé et quand ton mec, il oublie d'aller chercher le précis ? Qu'est-ce que ça dit sur ton histoire ? C'est quand la première fois que tu as ressenti ça ? Parce qu'en réalité, on vit juste dans notre vie des séismes émotionnels. Et encore une fois, pas de petits ou de grands traumas. Ce qui compte, c'est le séisme qui s'est déclenché suite à un événement. ou à une série d'événements. Et aujourd'hui, on continue de vivre des répliques, des répliques émotionnelles. Mais en réalité, ce qui se passe, c'est que t'as probablement une très faible estime de toi et tu veux tellement faire plaisir aux autres que t'es prête à avaler n'importe quoi. Mais au fond, ça passe pas. Résultat, tu refoules tes émotions et tes propres désirs, tu ne te respectes pas. Et tu finis par reprocher aux autres de ne pas te respecter. Tu te sens incomprise et tu as du mal à exprimer tes besoins. Alors souvent, les conseils qui reviennent, c'est par exemple de pratiquer la respiration ou la méditation. Bon ok, pourquoi pas. Moi je pense que quand t'es dans une énorme rage, un énorme sentiment d'injustice, bon c'est un peu trop tard et peine perdue de se dire je vais méditer. En revanche, moi je dis pourquoi pas trois respirations pour t'aider non pas à te calmer, mais à reconnecter à ces parties de toi blessé qui ne savent pas exprimer la colère ou qui ne savent pas gérer la colère et qui la répriment en mangeant. On te dit aussi souvent d'aller pratiquer de l'exercice physique, va te défouler, va décharger émotionnellement ta colère à la salle, encore une fois, pourquoi pas ? Mais pas dans un objectif d'évitement, comme c'est souvent préconisé, pas pour penser à autre chose, mais au contraire, pour laisser le corps s'exprimer. Parce que t'es consciente qu'il y a des choses, des messages qui... sont logés en toi, que c'est bloqué au niveau de ton subconscient, que tu n'es pas capable de verbaliser ou d'identifier ce qui se joue en toi, mais tu commences aussi à être consciente que ton corps y sait. Ton corps, il va être capable de t'envoyer les messages. Donc parfois, bouger, transpirer, oui, ça peut aider à libérer les messages qui sont logés dans le corps. Mais pour moi, le travail que tu as surtout besoin de faire, c'est un travail sur ce que tu as envie de croire. ton identité, qui tu es, ta valeur, ce que tu vaux, et les intentions que tu as pour ta vie, ce que tu veux. Tu as besoin de travailler sur ta valeur et sur ton droit à exprimer tes désirs. Tu as aussi besoin de travailler sur ta capacité à poser des limites. Et ce n'est sûrement pas une compétence que tu as aujourd'hui, sinon tu ne serais pas en train d'écouter ce podcast. Mais je te rassure, ça s'apprend. Et à chaque fois que tu galères sur ce sujet, rappelle-toi mes conseils et rappelle-toi aussi et surtout ma phrase fétiche. Tu es humaine et tu fais de ton mieux. Et moi, je suis là pour continuer de t'aider à écrire des nouvelles histoires et des nouveaux narratifs plus positifs et plus encourageants. Et toi, est-ce que la colère te fait bouffer ou au contraire te coupe l'appétit ? Viens continuer cette conversation avec moi sur les réseaux sociaux et dis-moi si ce genre d'épisode approfondi sur une émotion particulière te plaît et quelle émotion tu voudrais que je décortique avec toi la prochaine fois. Et si tu ne l'as pas déjà fait, je t'invite à télécharger ton guide de démarrage gratuit Ne plus manger ses émotions que je t'offre en téléchargement immédiat sur mon site joannaverdi.com slash guide. En plus, tu rejoindras ma newsletter hebdo avec plein de conseils pépites chaque mardi dans ta boîte. Si tu as aimé cet épisode et qu'il t'a aidé, pense à liker, pense à laisser des étoiles, des commentaires. Pense aussi à t'abonner pour ne pas louper le prochain épisode. Et nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode consacré aux fausses promesses des régimes. Ben oui, c'est le printemps et les régimes. Et comme les fleurs en ce moment, ça fleurit de partout, sur les réseaux, dans la presse féminine, dans les médias, enfin partout, partout, partout. Et c'est fou quand même. On ira explorer pourquoi ces régimes nous attirent autant qu'ils nous épuisent. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

Description

Aujourd'hui je te propose un focus sur une émotion qui fait tout dévorer : la colère.

La colère est une émotion riche et complexe, variant d'une personne à l'autre du simple inconfort à la rage explosive. Mais le point commun est le même chez les mangeuses émotionnelles : la colère est souvent réprimée et / ou tournée contre soi-même.

La colère est une émotion complexe, une "émotion iceberg" car derrière ce qui semble être le déclencheur évident de la colère (personnes, situations, incident), se cache en réalité l'expression de vieilles blessures émotionnelles qu'on ne veut plus ressentir à l'âge adulte. La colère sert à éviter les blessures. Et les compulsions alimentaires servent à anesthésier la colère.


Au programme, je t'explique : 

  • ce qu'est la colère et pourquoi il s'agit d'une émotion complexe

  • ce qui se joue en toi et pourquoi tu as tant de mal à l'exprimer avec les autres

  • comment la colère sert d'évitement à des blessures plus anciennes et plus profondes qui se ravivent

  • les narratifs qui se cachent sous la surface de ta colère et qui te font passer tes nerfs sur la bouffe


Bonne écoute ! 


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🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Colère, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, je voudrais consacrer le sujet à une émotion particulière qui me tient à cœur, c'est la colère. Et je voudrais qu'on aille explorer ensemble pourquoi est-ce que la colère nous fait tout dévorer. Alors pourquoi c'est un sujet qui me tient à cœur ? Parce que personnellement, je crois que j'ai passé l'essentiel de ma vie, en tout cas l'essentiel de mes années de compulsion alimentaire, à être en colère. J'en voulais à la terre entière. J'en voulais à la nature de ne pas m'avoir donné un corps naturellement mince, des cheveux lisses, des yeux bleus. J'en voulais à mes origines modestes qui ne me donnaient pas les meilleures chances dans ma vie. J'en voulais à mes amis d'avoir plus que moi, plus d'argent, plus d'opportunités, plus de facilité à obtenir ce qu'ils désiraient. J'en voulais à mes managers de ne pas assez reconnaître la qualité de mon travail et à ne pas assez me valoriser pour tout ce que je faisais. Et j'en voulais à mon mec de ne pas assez anticiper mes envies et mes besoins. Bref, tout m'énervait parce que j'avais l'impression de ne jamais être comprise et de vivre beaucoup d'injustices. Alors, sans surprise, je passais mes nerfs sur la bouffe. Alors, au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose qu'on aille explorer cette émotion complexe qu'est la colère et notre relation à la colère. On va aller mieux comprendre ce qu'est exactement la colère et ce qui se passe vraiment. Pourquoi est-ce que ça nous fait manger ? On va aller aussi, comme d'habitude, explorer sous la surface les blessures plus profondes qui expliquent qu'on ressente cette émotion ou qu'on ait du mal à la gérer chez nous et chez les autres. Et puis enfin, reste bien jusqu'à la fin de l'épisode. parce que je vais te montrer que ce qui déclenche ta colère, ce n'est pas forcément ce que l'autre a fait ou la situation, mais quelque chose de bien plus subtil qui se joue au niveau de ton subconscient. Je voulais commencer cet épisode en définissant la colère, mais c'est pas forcément facile parce que la colère, c'est une émotion complexe et multifacette. Elle peut vraiment se manifester de façon différente en fonction des personnes. Mais on peut dire que c'est une émotion qui est intense, qui est souvent négative et qui est marquée par un sentiment d'irritation, de frustration, de rage en réponse à une situation qu'on perçoit comme injuste, menaçante ou offensante. La colère, elle peut vraiment se manifester avec différents degrés d'intensité. C'est un petit peu comme une échelle et ça va de la légère contrariété, on va dire le léger inconfort, à la rage et la furie intense. Et elle peut se diriger soit vers une personne spécifique, une situation ou envers soi-même. La colère, elle s'accompagne quasiment systématiquement de manifestations du corps, des réactions physiologiques comme l'accélération du rythme cardiaque, la tension musculaire et la montée d'adrénaline. Et c'est important de souligner le fait que la colère en soi, c'est ni bon ni mauvais. C'est vraiment une émotion naturelle et normale. Mais ce qui importe, c'est la façon avec laquelle on va réagir à cette émotion et comment on la gère. La colère pour moi, c'est une émotion complexe parce que j'appelle ça une émotion iceberg. C'est-à-dire qu'il y a ce que tu vois en surface et il y a ce qui se joue sous la surface et dont tu n'es pas forcément consciente. Et en surface, ce qui te met en colère, c'est généralement une personne ou une situation. Par exemple, ton train a été annulé ou ton mec a oublié d'aller chercher le précis. Mais c'est une émotion à iceberg parce que tu crois que t'es furax à cause de ces événements-là. mais en réalité, ton émotion, elle est juste là pour masquer d'autres émotions que tu ne veux pas ressentir, comme la peur, la tristesse, le rejet ou l'humiliation. Peut-être que tu as peur de ne pas arriver à bon port et donc de louper ce rendez-vous important, cette présentation et derrière d'être critiqué et jugé. Ou quand ton mec, il ne va pas chercher le pressing, en fait, tu te sens humilié et pas respecté. Et t'as pas envie de ressentir ça. Donc finalement, la colère, c'est une émotion iceberg qui vient un petit peu masquer toutes ces autres émotions que t'as pas envie de ressentir. Vraiment, pour pas ressentir ça, tu te mets en colère, tu te caches derrière ta colère. Mais au fond, qu'est-ce qui se passe vraiment ? Pourquoi la colère, elle nous fait manger ? Déjà la première explication, c'est qu'en fait, quand t'es en colère, je te l'ai dit, t'as vraiment des signes physiologiques, des manifestations physiologiques qui s'expriment. Et toutes ces manifestations physiologiques, ce sont les mêmes que quand tu es en danger et quand tu es en mode survie. C'est-à-dire, je t'ai dit tout à l'heure, ton cœur qui s'accélère, ton pouls qui s'accélère, tout ton corps qui se tend, et cette montée d'adrénaline. C'est vraiment proche des mécanismes de danger et de survie. Donc, ton corps, encore une fois, il ne sait pas que juste tu as loupé ton train, ou il ne sait pas que juste ton mec, il a oublié d'aller chercher le pressing. Il se dit, oulala, grand danger. Et quel est le seul danger que je connais ? Mourir de froid ou de faim. Et quel est le meilleur moyen de m'en protéger ? Bah, de manger davantage et de m'accrocher à la graisse, qui est disponible sur ce petit corps. Encore une fois, c'est pas pour t'embêter, c'est juste pour assurer ta survie. Et puis, ce qui se passe aussi, c'est que quand tu es en colère, tu ressens un vrai inconfort physique. Tu peux avoir par exemple la sensation d'avoir une boule dans la gorge ou une boule dans le ventre. D'ailleurs, on dit souvent que les choses te mettent une boule dans la gorge ou un nœud au ventre. Et d'ailleurs, les personnes qui répriment leur colère ou ont du mal à l'exprimer ont souvent des infections à la gorge comme des angines ou vont être plus susceptibles de développer un ulcère à l'estomac. Donc du coup, j'en avais déjà parlé dans des épisodes précédents, c'est vrai que quand tu ressens comme ça des symptômes physiques inconfortables, ben la nourriture ça vient t'apporter un petit boost de plaisir, un petit boost de sérotonine et de dopamine, qui fait du bien et qui donne l'illusion de soulager cet inconfort physique. Et puis ce qui se passe en nous, c'est qu'en fait, on ne sait pas comment gérer notre colère de façon saine. Parce qu'on ne sait pas dire ce qu'on ressent. On pense qu'on n'a pas le droit de dire les choses, de dire ce qu'on ressent vraiment. On a toujours peur de blesser, de vexer, de ne pas satisfaire les attentes de l'autre, de ne pas être à la hauteur. Et en réalité, ce qui se passe, c'est qu'au final, on s'en veut souvent à nous-mêmes. Et manger, c'est finalement juste une façon de tourner notre colère contre nous-mêmes et paradoxalement d'étouffer cette colère en s'anesthésiant. Et tu l'as peut-être déjà vécu, moi je l'ai vécu des centaines de fois, cet instant où tu rentres chez toi et tu te dis Putain, mais pourquoi je lui ai pas dit ça ? Et pourquoi j'ai pas répondu ça ? Et pourquoi je me suis pas comportée comme ça ? Et pourquoi j'ai pas claqué la porte ? Ouais, mais en fait tu l'as pas fait. Et tu t'en veux tellement de pas avoir été cette femme capable de que tu bouffes pour t'anesthésier. Tu veux pas être cette femme blessée, vexée, humiliée, traitée injustement. Donc t'étouffes. T'anesthésies avec la bouffe. Je veux vraiment que tu prennes conscience que dans ces moments-là, manger c'est une façon d'étouffer ta colère, de réprimer ta colère. Mais la réalité c'est que ce que l'on réprime s'imprime. Ce à quoi on résiste persiste. Ce qui nous affecte nous infecte. Ce que l'on fuit nous poursuit. Autrement dit, plus tu essaies de réprimer ta colère, et plus elle devient comme un feu ardent. Sauf que ce feu ardent, il ne brûle pas l'autre, celui que tu vois peut-être comme ton ennemi. Ce feu ardent, il ne brûle qu'une personne, c'est toi. C'est la personne qui ressent la colère, qui brûle intérieurement de sa propre colère. Et parfois, ce feu, on arrive à l'exprimer. maladroitement à l'extérieur. Soit d'un coup, il y a tout qui déborde, et c'est vrai qu'on peut avoir une communication qui est hyper maladroite avec les autres. Mais ce qui est fou, c'est que généralement, on s'autorise à être en colère avec nos proches, avec notre famille, avec notre conjoint, avec nos enfants, bref, avec les personnes qui sont les plus proches de nous et auxquelles on tient le plus, les personnes qu'on aime le plus. parce qu'il y a une partie de nous qui sait que finalement avec ces personnes-là, on peut être nous-mêmes, on peut laisser brûler de façon visible ce feu qui nous consume, parce que ces personnes, malgré notre colère, elles continueront de nous aimer quand même. Et d'ailleurs, ce qui est symptomatique, c'est si toi-même tu te rends compte que tu as du mal à gérer la colère des autres. C'est-à-dire par exemple si ta meilleure amie, tu as l'impression qu'elle fait la gueule, la première chose que tu vas te dire, c'est qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Pourquoi elle m'en veut ? Dès qu'on ressent la colère chez l'autre, on pense que c'est de notre faute et qu'on a fait quelque chose de mal. La réalité de tout ça, c'est que ta colère ou ton incapacité à exprimer, à gérer ta colère, elles révèlent des blessures beaucoup plus profondes, des choses beaucoup plus anciennes, en général, qui se sont formées, on va dire, dans l'enfance ou dans l'adolescence, mais souvent ça se joue entre 0 et 12 ans. Et la question que j'ai envie de te poser, c'est, toi aujourd'hui, est-ce que tu es capable d'exprimer ta colère ? parce que ça peut être une compétence que tu n'as peut-être pas pour l'instant. Si tu as grandi dans un environnement où on réprimait les émotions et notamment la colère, là récemment j'avais une personne avec laquelle je travaille qui me disait Moi toute ma vie j'ai entendu arrête de faire la gueule Tu n'as pas le droit de faire la gueule, tu n'as pas le droit d'être en colère, tu n'as pas le droit d'exprimer des émotions négatives. Eh bien tu peux t'être habitué dès le plus jeune âge à masquer ou à réprimer toutes ces émotions négatives. Et puis une autre question que je voudrais te poser aussi c'est quelles sont tes croyances associées à la colère ? Pour toi, une personne en colère c'est quoi ? C'est qui ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un de dangereux ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un de faible ? Est-ce qu'une personne en colère c'est quelqu'un qui perd la face ? Et si tu es un peu sensible, dans la culture asiatique, c'est vrai qu'on ne se met pas en colère. Parce que se mettre en colère, par exemple, c'est perdre la face. Donc si tu as grandi dans cette culture-là, ce n'est pas étonnant que tu ne saches pas exprimer ta colère et que tu ne saches pas non plus la gérer chez les autres. En tout cas, ton expérience de la colère, elle se construit généralement tôt, comme je te l'ai dit, et c'est vrai que les figures éducatives comme tes parents ont souvent transmis des messages sur la colère. Moi j'ai parfois des cas de clientes qui ont grandi dans des foyers où il y avait par exemple un père alcoolique et violent. C'est sûr que cette violence tu l'as encapsulée et tu peux avoir réagi depuis le plus jeune âge en te disant il faut que je me fasse toute petite, je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangée, donc... Pour assurer ma sécurité et ma tranquillité, je vais essayer de me faire la plus petite possible. Je vais essayer de disparaître. Il ne faut pas que je sois un poids pour mon parent, par exemple. Donc tu vois, c'est vraiment des comportements qui se mettent en place dès le plus jeune âge. Moi je vais te partager une anecdote personnelle pour te rappeler qu'il n'y a pas de petit ou de grand trauma, parce que je t'ai parlé avant de père alcoolique, mais je vais te partager une autre anecdote concernant mon père. Un jour, je me souviens, j'étais toute petite, je devais avoir 8-9 ans, et j'adorais coudre des petits vêtements de poupée. Et du coup, je me souviens, j'étais sur le tapis du salon, par terre, avec la grosse boîte en métal, une grosse boîte à biscuits en métal de ma mère, qui servait de boîte à couture, où il y avait toutes les aiguilles, tous les fils. Et j'étais là, tranquillement installée, en train de faire mes petites aventures, mes petits jeux. Et là, mon père débarque. Alors, mon père n'est pas spécialement grand, mais à l'époque, je pense que je le voyais comme quelqu'un de gigantesque, avec des pieds énormes. Et avec ses pieds énormes, à l'époque, il shoot malencontreusement dans la boîte en métal. Et là, tout valse. Les aiguilles, les fils, c'est vraiment une catastrophe, il y en a partout. Et ce jour-là, au lieu simplement de s'excuser, mince, j'ai fait une bêtise. Il a explosé de rage, mais vraiment une furie que je ne lui connaissais pas. Avec le recul, maintenant, je comprends ou j'imagine qu'il avait beaucoup de soucis. C'était quelqu'un de très anxieux, il avait ses propres casseroles. Et toute son anxiété, toute sa rage, toute sa colère, qui concernait sûrement d'autres sujets, sûrement sur sa situation financière ou matérielle, eh bien en fait, ça avait explosé à mon visage. à travers le prisme de cette boîte renversée. Sauf que moi à l'époque, je ne savais pas tout ça, je ne savais pas ce qui se passait dans sa vie, dans son cœur, dans sa tête, dans son tourment intérieur. Moi ce que je voyais, c'était juste que j'avais mis ma boîte à couture sur le chemin de mon père, qu'il avait shooté malencontreusement dedans, et que ça avait généré une rage qui me faisait peur. Donc depuis toute petite, j'ai intégré que dès que mon père rentrait dans une pièce, il valait mieux que je me mette dans un coin, il valait mieux que tout soit rangé et que rien ne dépasse. Et c'est ce qui, entre autres choses, a contribué à développer mon syndrome de la bonne élève et de la petite fille sage qui joue sagement dans un coin qui ne prend pas trop de place, qui ne fait pas trop de bruit. Donc tu vois, je te partage cette anecdote pour que toi aussi ça t'aide à réveiller ces souvenirs qui ne sont pas que des souvenirs, mais qui sont vraiment des expériences. qui continue de s'activer à l'âge adulte. Parce qu'au bout du bout, en réalité, c'est pas forcément ce que l'autre a fait, ni ta colère qui te font manger. Mais c'est le narratif intérieur toxique qui s'est déclenché dans ta tête. Ce narratif, ça peut être j'ai pas de valeur, je vaux rien je suis la dernière roue du carrosse personne ne me voit, personne ne m'entend, personne ne me respecte je suis transparente, invisible je suis bête et je me laisse faire quelque chose qui revient souvent, c'est trop bonne, trop conne aussi. Ça, tu l'as peut-être déjà entendu et ressenti. Et si c'est le cas, vraiment pose-toi la question, c'est quoi la petite voix ? Qu'est-ce qu'elle dit, la petite voix intérieure toxique ? Quand la colère monte, qu'est-ce qu'elle dit vraiment ? Qu'est-ce qui se dit vraiment quand ton train est annulé et quand ton mec, il oublie d'aller chercher le précis ? Qu'est-ce que ça dit sur ton histoire ? C'est quand la première fois que tu as ressenti ça ? Parce qu'en réalité, on vit juste dans notre vie des séismes émotionnels. Et encore une fois, pas de petits ou de grands traumas. Ce qui compte, c'est le séisme qui s'est déclenché suite à un événement. ou à une série d'événements. Et aujourd'hui, on continue de vivre des répliques, des répliques émotionnelles. Mais en réalité, ce qui se passe, c'est que t'as probablement une très faible estime de toi et tu veux tellement faire plaisir aux autres que t'es prête à avaler n'importe quoi. Mais au fond, ça passe pas. Résultat, tu refoules tes émotions et tes propres désirs, tu ne te respectes pas. Et tu finis par reprocher aux autres de ne pas te respecter. Tu te sens incomprise et tu as du mal à exprimer tes besoins. Alors souvent, les conseils qui reviennent, c'est par exemple de pratiquer la respiration ou la méditation. Bon ok, pourquoi pas. Moi je pense que quand t'es dans une énorme rage, un énorme sentiment d'injustice, bon c'est un peu trop tard et peine perdue de se dire je vais méditer. En revanche, moi je dis pourquoi pas trois respirations pour t'aider non pas à te calmer, mais à reconnecter à ces parties de toi blessé qui ne savent pas exprimer la colère ou qui ne savent pas gérer la colère et qui la répriment en mangeant. On te dit aussi souvent d'aller pratiquer de l'exercice physique, va te défouler, va décharger émotionnellement ta colère à la salle, encore une fois, pourquoi pas ? Mais pas dans un objectif d'évitement, comme c'est souvent préconisé, pas pour penser à autre chose, mais au contraire, pour laisser le corps s'exprimer. Parce que t'es consciente qu'il y a des choses, des messages qui... sont logés en toi, que c'est bloqué au niveau de ton subconscient, que tu n'es pas capable de verbaliser ou d'identifier ce qui se joue en toi, mais tu commences aussi à être consciente que ton corps y sait. Ton corps, il va être capable de t'envoyer les messages. Donc parfois, bouger, transpirer, oui, ça peut aider à libérer les messages qui sont logés dans le corps. Mais pour moi, le travail que tu as surtout besoin de faire, c'est un travail sur ce que tu as envie de croire. ton identité, qui tu es, ta valeur, ce que tu vaux, et les intentions que tu as pour ta vie, ce que tu veux. Tu as besoin de travailler sur ta valeur et sur ton droit à exprimer tes désirs. Tu as aussi besoin de travailler sur ta capacité à poser des limites. Et ce n'est sûrement pas une compétence que tu as aujourd'hui, sinon tu ne serais pas en train d'écouter ce podcast. Mais je te rassure, ça s'apprend. Et à chaque fois que tu galères sur ce sujet, rappelle-toi mes conseils et rappelle-toi aussi et surtout ma phrase fétiche. Tu es humaine et tu fais de ton mieux. Et moi, je suis là pour continuer de t'aider à écrire des nouvelles histoires et des nouveaux narratifs plus positifs et plus encourageants. Et toi, est-ce que la colère te fait bouffer ou au contraire te coupe l'appétit ? Viens continuer cette conversation avec moi sur les réseaux sociaux et dis-moi si ce genre d'épisode approfondi sur une émotion particulière te plaît et quelle émotion tu voudrais que je décortique avec toi la prochaine fois. Et si tu ne l'as pas déjà fait, je t'invite à télécharger ton guide de démarrage gratuit Ne plus manger ses émotions que je t'offre en téléchargement immédiat sur mon site joannaverdi.com slash guide. En plus, tu rejoindras ma newsletter hebdo avec plein de conseils pépites chaque mardi dans ta boîte. Si tu as aimé cet épisode et qu'il t'a aidé, pense à liker, pense à laisser des étoiles, des commentaires. Pense aussi à t'abonner pour ne pas louper le prochain épisode. Et nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode consacré aux fausses promesses des régimes. Ben oui, c'est le printemps et les régimes. Et comme les fleurs en ce moment, ça fleurit de partout, sur les réseaux, dans la presse féminine, dans les médias, enfin partout, partout, partout. Et c'est fou quand même. On ira explorer pourquoi ces régimes nous attirent autant qu'ils nous épuisent. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

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