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Kilos émotionnels - alimentation émotionnelle, compulsions et perte de poids

81. Je mange ce que je ne dis pas : pourquoi c'est si difficile de se confier ?

81. Je mange ce que je ne dis pas : pourquoi c'est si difficile de se confier ?

25min |05/11/2024
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Description

Tu es la meilleure pour écouter les autres, tu es celle vers qui on se tourne pour demander un conseil ou se confier. Mais par contre parle de toi et te confier reste un challenge difficile (voire impossible) à relever.

Résultat : c'est vers la bouffe que tu te tournes pour trouver l'écoute, l'attention, la bienveillance et le réconfort dont toi aussi tu as besoin.

Au programme de l'épisode, je t'explique :

-Pourquoi se confier est si difficile pour les mangeuses émotionnelles

-Les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de cette difficulté à s'ouvrir aux autres

-Les 3 clés pour briser l’isolement affectif et émotionnel qu’on ressent parfois (même si on a un conjoint, des enfants, des parents, des amis)


🎧Bonne écoute !


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RESSOURCES ET PROGRAMMES :


🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT : 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


🔐 ATELIER KILOS PROTECTION : un atelier ciblé pour comprendre les mécanismes de protection inconscients qui t'empêchent de maigrir → johanneaverdy.com/kilosprotection 


🎯MISSION 30 JOURS SENSATIONS ALIMENTAIRES : 30 jours pour réapprendre à manger les justes quantités sans excès → johanneaverdy.com/msa


🍽 PROGRAMME IMMERSION DÉJEUNER EN PAIX : le programme de coaching intensif sur 3 mois encadré personnellement par Johanne Averdy. Actuellement complet -✏️rejoins la liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📚 LES LIVRES : Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) → https://amzn.to/3s4UR0K
+ Rituels Kilos émotionnels (éd. Solar - 10,90€) → https://amzn.to/3VNWQCB


📱LE COMPTE INSTAGRAM : pour des partages et des conseils au quotidien → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL → johanneaverdy.com 

 📩 email pro → contact@johanneaverdy.com

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Ici on parle de:

Se confier, importance de se confier, Relations, Accro au chocolat, Addict au chocolat, Envie de manger émotionnelle, Faim, Satiété, Sensations alimentaires, Compulsions alimentaires, Fringales, Arrêter de grignoter, Grignotages, Autosabotage, Addiction au Sucre, Habitudes alimentaires, Restriction cognitive, Régimes, Alimentation émotionnelle, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre du poids, Maigrir, Astuces régimes, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Obsession alimentaire, Confiance en soi, Estime de soi, Image corporelle, Sport et perte de poids, Hypersensibilité


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, Tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Alors aujourd'hui, on va aller explorer le sujet Pourquoi c'est si difficile pour nous mangeuses émotionnelles de se confier ? Alors je sais, en apparence, ce sujet n'a rien à voir avec la bouffe. Et pourtant, je t'assure que c'est... une des raisons principales pour laquelle aujourd'hui tu continues d'utiliser la nourriture pour te réconforter. Ce sujet, je l'ai observé sur moi-même et je l'ai observé sur des centaines de femmes que j'accompagne depuis maintenant presque 7 ans. Nous, ici, on est super fortes pour écouter. J'ai même envie de dire on est les meilleures. On est la bonne amie, la fille sur qui on peut compter, la collègue fiable. On est vraiment celle vers qui on se tourne en cas de problème, pour demander un conseil ou pour demander un coup de main. Mais le truc, c'est que nous, en retour, on a parfois l'impression de ne pas forcément être capable de trouver cette écoute, ce soutien, cette compréhension. On a carrément l'impression parfois d'être seul, une sorte de coquille de noix au milieu de l'océan. Alors au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose d'aller mieux comprendre. Pourquoi se confier, c'est si difficile pour nous et on ira explorer les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de cette difficulté à aller vers la confidence. Et puis, je te donnerai les clés, les trois clés pour t'aider à enfin briser ce cycle infernal de l'isolement affectif et émotionnel que tu ressens peut-être parfois, même si tu as un conjoint, des enfants, des parents ou des amis. Pour commencer, pourquoi c'est si difficile de se confier ? Alors moi j'aime bien, tu sais, aller regarder un petit peu l'étymologie des mots. Et se confier, ça vient du latin confider, qui signifie avoir confiance ou alors se fier à. Et en fait, ce mot, de par sa racine, il évoque l'idée de remettre ses pensées et ses émotions entre les mains d'autrui. Ben ouais, le fait de se confier, c'est communiquer à quelqu'un un secret, des pensées ou des sentiments intimes. Donc forcément, on comprend tout de suite que ce qui se cache derrière... C'est la nécessité d'être vulnérable. Et nous, c'est quelque chose qui nous fait peur. Être vulnérable, être faible, se sentir en tout cas vulnérable et faible, c'est quelque chose avec lequel on n'est pas à l'aise. Et le fait de se confier, ça implique une certaine forme d'intimité, de lâcher prise et donc de vulnérabilité, puisque ça nécessite d'ouvrir une partie de soi à quelqu'un d'autre. Se confier, c'est partager ses pensées et ses émotions les plus intimes. C'est un acte finalement de foi, de vulnérabilité absolue, et ça peut être terrifiant. Et quand tu partages, quand tu parles de toi, quand tu te confies, tu peux te sentir en position de faiblesse, et tu peux avoir peur que ça t'expose à des critiques ou à des jugements. Mais au-delà de la peur de la vulnérabilité, ce qui émerge souvent c'est la peur de déranger. Bah ouais, nous on veut pas déranger les autres avec nos problèmes. Surtout que la plupart du temps, les autres... On connaît déjà leurs problèmes, on les voit déjà se noyer dans leurs problèmes. Donc on peut avoir tendance à vouloir les protéger, ne pas les inonder avec nos problèmes, ou en tout cas ne pas leur rajouter nos problèmes. Et on peut même avoir tendance à minimiser nos ressentis, à se dire tout le monde a des problèmes, finalement moi c'est pas si grave, moi j'ai pas de raison de me plaindre Et ça c'est vraiment quelque chose que je vois très fréquemment chez les mangeuses émotionnelles, cette capacité à minimiser ce qu'elles ressentent. Et puis en fait, dans cette peur de déranger, il y a vraiment souvent aussi une grande empathie et une volonté de bien faire et de protéger les sentiments des autres. Et j'ai en tête, à titre personnel, l'exemple d'une très bonne amie que j'ai eue pendant longtemps. Et puis en fait, je suis arrivée à une phase de vie où j'avais 37-38 ans, je venais d'avoir mon fils Louis. Et en fait, cette amie n'avait pas trouvé l'amour, n'avait pas fondé de famille. Et je sentais à quel point c'était difficile, pour ne pas dire impossible pour moi, de parler de mes problèmes, de jeune mère, de femme qui vient d'avoir un enfant et tout ce que ça implique aussi au niveau des conséquences sur ton sommeil, ta santé, ta perception de ta féminité, ton couple, à cette personne qui, elle, était dans une phase de vie complètement différente et qui ne rêvait que d'une chose, trouver l'amour et fonder un foyer. Alors je me sentais complètement illégitime à lui parler de ça et j'avais tendance du coup à ne rien partager et à ne pas me sentir à l'aise pour partager, pour me confier à cet ami dans cette période-là. Et puis on peut avoir souvent aussi l'impression qu'il faut attendre le bon moment. On attend le bon moment pour parler de tel sujet, on attend que la personne nous pose la question. Mais ce moment, cette question, ça n'arrive jamais. Alors ce qui se passe aussi souvent, c'est qu'avec les autres, on a l'impression qu'ils n'écoutent pas vraiment. On a l'impression que les autres, ils ne s'intéressent pas vraiment à nous. Ou alors qu'ils n'écoutent pas vraiment ce que nous, nous avons à dire. Nous, on les écoute. Mais on a l'impression que la réciproque n'est pas toujours vraie. Ou alors, quand on parle, on peut avoir l'impression de se sentir complètement incomprise. voire de se sentir critiqué ou jugé. On peut recevoir des commentaires sur notre personnalité, sur notre mode de fonctionnement. Par exemple, si justement, je ne sais pas moi, tu as 35 ans, tu rêves de fonder un foyer, mais tu es toujours célibataire. Et tu as le malheur d'en parler, disons à ta mère. Et là, au lieu de recevoir simplement une écoute bienveillante, un soutien, tu reçois des remarques, des commentaires, des remontrances. Ah mais voilà, tu as décidé de te lancer dans ta carrière. Ah, mais voilà, t'es très exigeante avec les hommes. Ah, mais tu vois. Ou alors, tu cherches un boulot, ça te stresse d'être au chômage. Et puis en fait, chacun y va pareil de son commentaire, de ses critiques, du fait que t'as choisi une filière qui était vraiment bouchée, etc. Bref, au lieu de recevoir simplement une forme de container dans lequel tu vas pouvoir déposer ce que tu ressens et une bienveillance, en fait, ça va t'apporter plus de stress et plus de tourments. et tu te dis, oulala, la prochaine fois on ne m'y reprendra plus, je ne parlerai plus de moi, je ne parlerai plus de ma situation. Donc tu vois, ça contribue aussi à t'enfermer dans cette spirale de l'isolement et de l'enfermement. Parce qu'en fait, t'as pas envie non plus d'avoir les autres sur ton dos. Et c'est ce qui se passe souvent si t'en viens à parler de ton rapport au corps ou ton souhait de perdre de poids. Pareil, tu vas tout de suite recevoir des commentaires sur ben tu devrais faire ci... Ou alors ton conjoint qui te dit, ah bah oui, mais t'as vu, tu te resserres trois parts de dessert, alors forcément, faut pas venir te plaindre après. Eh bah ouais, mais toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu te dis, encore une fois, c'est la dernière fois qu'on m'y prendra, la dernière fois que je parle de ce sujet à cette personne. Et le pire, c'est que derrière, tu vas manger en cachette. Ça, j'en ai parlé dans l'épisode 4, pourquoi je mange en cachette. Tu manges en cachette parce que tu sais qu'au moins, tu vas pas avoir les gens sur ton dos. Donc tu vois, encore une fois... Le genre de situation qui fait que t'as pas du tout envie de parler de toi et t'as pas du tout envie de te confier parce que sinon c'est plus d'embêtement qu'autre chose. Donc le résultat de tout ça, c'est que tu peux avancer dans la vie en portant un masque en permanence avec les autres, t'arbores un large sourire de façade, on te dit Ah coucou, comment ça va ? Bah ça va super ! Toujours ta réponse quoi, ça va super ! Et on s'enferme. Et le problème, j'aime le rappeler, c'est que malheureusement, cette situation ne s'arrange pas avec le temps. Pire, ça s'aggrave. Et ça, j'en ai parlé plus en détail dans l'épisode 13, ces habitudes toxiques avec les autres qui te poussent à manger pour te réconforter. Et je t'invite à l'écouter si tu ne l'as pas déjà fait. Pourquoi ça s'aggrave avec le temps ? Parce que, à force de réprimer, tôt ou tard, ça s'exprime. Et de quelle façon ça s'exprime ? Ça s'exprime quand tu es seul, face à la porte ouverte. du placard ou du frigo. Ça s'exprime quand tu te remplis, quand tu te gaves. Et souvent, ces moments-là, c'est quoi ? C'est quand tu rentres chez toi, c'est quand tu es seule, quand tout le monde est couché ou quand tu rentres du boulot le soir et qu'enfin, tu peux être toi-même. Et en fait, c'est important de se rendre compte que je sais que sur ce sujet de l'alimentation, on a souvent le vocabulaire du combat. La bouffe, c'est un combat, je me bats contre mes kilos. Mais je voudrais vraiment... Te faire prendre conscience que la bouffe, dans ces moments-là, qu'est-ce qu'elle te rend service ? Bah oui, la bouffe, elle est toujours là pour toi. La bouffe, c'est comme ta meilleure amie, une amie fidèle qui est toujours là quand tu as besoin d'elle. La bouffe, elle t'écoute. Sans te juger. La bouffe, elle est là pour toi et elle t'écoute sans t'interrompre, sans donner son avis, sans faire de commentaires. Elle pose pas de questions, elle t'accepte telle que tu es. Alors je sais que ça paraît un petit peu contre-intuitif ce que je dis, mais ce qui est compliqué pour sortir de l'alimentation émotionnelle, c'est quand on pense que la nourriture nous fait du mal et qu'elle est une ennemie à combattre. Le changement ne pourra commencer que quand tu te rends compte que, pour l'instant, La nourriture, manger, c'est la seule réponse que tu connais pour gérer, anesthésier et étouffer les émotions inconfortables qui te traversent. Mais encore une fois, tu as besoin de te rendre compte que finalement cette nourriture dans ces moments-là, elle te fait du bien, parce que tant que tu ne t'en rends pas compte, c'est impossible d'en sortir. Parce que si en ce moment c'est le seul truc qui te fait du bien, c'est le seul truc qui te permet de décharger, finalement ce serait presque inhumain de te l'enlever. Donc je plante cette graine déjà à ce stade de l'épisode, même si je sais que ça chatouille un peu quand je dis ça, mais c'est important de s'en rendre compte. Alors c'est quoi finalement les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de notre difficulté à parler de nous et à se confier ? Alors moi j'ai réuni finalement les enjeux. sous, on va dire, deux piliers, deux catégories. Pour moi, le premier pilier qui rend les choses très compliquées, c'est qu'en vrai, on a peur de l'autre. Ouais, on a peur de l'autre. Et ça remonte souvent à l'enfance, à l'adolescence ou au jeune âge adulte. On transporte avec nous des blessures et des traumas du passé. On a un mode de fonctionnement depuis toujours qu'on a pu développer à cause de conflits familiaux, à cause d'un divorce. de nos parents ou un divorce de notre couple, des moqueries, du harcèlement, de la violence ou juste des paroles blessantes. Parfois ça peut être une rupture amicale ou amoureuse ou le décès d'un proche. Et tous ces événements ont fait que dans ces moments-là on n'a pas eu les personnes pour recevoir, pour accueillir nos états émotionnels. On a dû se débrouiller seul et on a même dû apprendre à cacher nos émotions, à les masquer. ou en tout cas à ne pas les laisser gérer notre vie. On s'est toujours battu contre ça, on a toujours voulu être forte, ne pas dépendre des autres, n'avoir besoin de personne pour fonctionner. Et le résultat, c'est qu'on se retrouve face à un conflit intérieur terrible. C'est-à-dire qu'il y a une partie de nous qui en vrai rêve d'amour et de connexion avec les autres, mais une autre partie qui craint justement ces relations, cette connexion, finalement comme la peste. Et c'est un sujet que j'évoque dans l'épisode 6 du podcast et dans mon atelier ciblé Kilo Protection. Il y a une partie de toi, parfois, qui ne veut pas maigrir justement parce que tu as peur de l'autre et que les kilos en trop, c'est une façon de te protéger. Et en fait, si l'autre nous fait aussi peur, c'est parce que finalement, il est incontrôlable. Il est imprévisible, l'autre. Et nous, ce qui nous anime, c'est notre incommensurable besoin de contrôle. Mais effectivement, l'autre... Au final, on ne peut pas contrôler ses comportements, on ne peut pas contrôler ses réactions. Il est complètement imprévisible. C'est un peu comme notre père qui nous aime un jour et nous hurle dessus le lendemain sans raison, juste parce qu'il a eu une contrariété au travail. Ou alors comme cet ami qui partage ta vie et ne te donne plus de nouvelles du jour au lendemain. Comme ce grand amour avec qui tu te voyais finir ta vie et qui te trompe. Comme cette collègue avec laquelle tu pensais avoir une super relation et qui te critique dans ton dos. Du coup... On a tendance à dupliquer cette appréhension dans toutes nos relations avec les autres. Et pour ne plus souffrir, on préfère se protéger en ne parlant pas de nous, en ne nous ouvrant pas, en ne révélant pas ces parties un peu plus secrètes de nos ressentis et de nos émotions. Parce que nous, on voudrait tout contrôler. Et pense-y, c'est peut-être pour ça aussi qu'on est si bonne pour écouter. Parce que oui, quand on écoute, on a. toutes les cartes en main. Mais quand on parle de nous, on n'a plus les cartes en main, c'est plus nous qui décidons. Et ce besoin de contrôle terrible, il répond à une peur, la peur du jugement. On préfère, comme je te le disais, s'isoler plutôt que d'être jugé, rejeté, moqué. Il y a vraiment cette peur profonde en nous, cette peur qui nous pousse à vouloir toujours nous montrer sous notre meilleur jour. Et moi, à titre perso, j'ai vraiment le souvenir de certains jours quand j'étais au... plus mal de ma relation avec la nourriture. Ces jours où, si je me sentais mal dans ma peau, je préférais littéralement m'enfermer chez moi, rester à la maison, éviter le contact social. Et je m'enfermais vraiment dans ma coquille. Et tu vois, j'insiste sur le fait que, quel que soit ce qui a déclenché ça dans ton passé, encore une fois, il n'y a pas de petits ou de grands traumas. C'est des choses que tu as vécues ou que tu as ressenties de cette façon. Le truc, c'est qu'aujourd'hui, tous les micro-événements du quotidien sont susceptibles de réactiver cette blessure émotionnelle. Donc si tu ressens ça, t'es pas seul, t'es pas détraqué, c'est juste une boucle comportementale qui s'active, mais c'est important de te rendre compte de ses origines, parce que c'est ça qui va te pouvoir te permettre de changer ton comportement. Donc tu vois, je te parlais, première prise de conscience, une partie de moi qui a peur des autres. Et puis deuxième partie, je voudrais t'aider aussi à aller là-dessus, je m'en suis rendu compte moi-même en écrivant cet épisode, c'est qu'en fait on a aussi et surtout peur de nous. Alors oui, ça paraît bizarre de dire ça, mais oui, en vrai, on a peur de nous, on a peur de nos émotions, on a peur de notre noirceur. On a peur, en parlant de nos états émotionnels, de nos difficultés, de se noyer dans le mal. Peur que d'en parler, ça active tous ces problèmes encore plus. Peur que ça rende la situation encore plus réelle. Et si on a peur de nous, c'est parfois parce qu'on a grandi avec des personnes émotionnellement défaillantes. Des personnes qui n'étaient pas forcément capables de gérer leurs émotions, mais qui étaient censées nous élever, nous éduquer, nous protéger. Donc évidemment, elles n'ont pas été capables de nous apporter la sécurité émotionnelle dont nous avions besoin à un moment clé de notre vie. Ces personnes n'étaient pas forcément capables d'exprimer leurs émotions, ni capables de nous aider à exprimer les nôtres. Et c'est parfois des personnes qui ont fait peser le poids de leurs états d'âme sur nous. Peut-être que tu as grandi avec des parents, dépressifs, alcooliques, ou alors dans un autre genre, des parents narcissiques, ou alors une mère par exemple qui souffrait de dysmorphophobie, ou des personnes qui faisaient preuve de grossophobie. Tout ça fait que ces personnes ont fait peser sur nous un poids énorme, et nous aujourd'hui, on ne veut pas reproduire le comportement de ces personnes. On ne veut pas se comporter comme eux. Ces personnes nous ont fait du mal, ou nous ont fait peur, ou nous ont plombé, et on a peur aujourd'hui de reproduire leurs comportements et d'être comme elles. Mais le truc, c'est qu'au fond, à force de fuir nos propres émotions, à force de ne pas les exprimer et au contraire de les réprimer, on ne les connaît pas ces émotions. Et c'est ça qui fait qu'on en a extrêmement peur et on pense qu'elles vont nous dévorer. Alors, on préfère manger pour les étouffer. Mais plus on mange et moins on entend leur message. Et c'est aussi pour ça qu'on a tendance à se sentir mieux dans la position de la sauveuse. Parce qu'encore une fois, dans la position de la sauveuse, c'est toi qui as le contrôle. Et quand tu te positionnes en sauveuse, tu as tendance à attirer des personnes qui ne seront jamais capables de t'apporter l'écoute et la compréhension dont tu as besoin. Et ça peut t'empêcher de t'entourer de relations qui seraient véritablement enrichissantes. Mais c'est plus fort que toi. Comme tu as peur de toi-même et de tes ressentis, que tu as peur finalement de faire ce travail de réparation sur toi-même, de ne pas en être capable, finalement c'est plus facile de se dire que tu vas aller le faire sur les autres. Mais le risque, parce que je te l'ai dit, les choses ne s'améliorent pas avec le temps, elles s'aggravent. Le risque, c'est de rester ainsi, de te sentir seule, de ne jamais arriver à connecter avec les autres et avec toi-même. Et le risque, c'est évidemment de continuer d'utiliser la bouffe pour anesthésier tout ça, pour te réconforter, pour trouver l'écoute et le soutien dont tu as besoin. Alors, comment on fait pour briser l'isolement émotionnel ? Moi, je voudrais te donner trois clés, trois clés de réflexion. Et ça va passer déjà par l'observation de tes comportements et ensuite, ça te permettra progressivement de passer à l'action. La première prise de conscience que tu dois avoir, c'est la nécessité de sortir de la vision. transactionnelle des relations. Ça veut dire quoi sortir de la vision transactionnelle ? Ça veut dire arrête de vouloir contrôler les interactions. Arrête d'espérer que parce que tu donnes, quelqu'un va te donner en retour. Il faut que tu intègres en toi cette phrase qui paraît brutale mais tu vas voir elle est profondément libératrice. Cette phrase c'est je ne dois rien à l'autre et l'autre ne me doit rien. Quand tu intègres cette phrase qui fonctionne avec tout, avec tes parents, avec tes enfants, avec ton chéri, avec ton boss. Je ne dois rien à l'autre et l'autre ne me doit rien. En fait, tu te libères d'une pression énorme et d'une attente terrible qui est rarement satisfaite. Et tu commences enfin à donner ce que tu veux donner. Et parce que tu veux le donner. Et tout ce que tu reçois, tu commences à le voir comme un cadeau. Donc ça, c'est vraiment le premier pilier. Le deuxième pilier, c'est de sortir progressivement de ta posture de sauveuse. Non, tu n'es pas sur cette terre pour sauver les gens, mais pour vivre ta vie du mieux que tu peux. Et il faut que tu prennes conscience qu'à force d'écouter les autres et de résoudre les problèmes des autres, tu n'as plus le jus pour régler tes problèmes à toi. Donc c'est vraiment le moment de te remettre au centre, si ce n'est pas déjà fait. Et imagine si plus personne aujourd'hui ne te demandait rien et si plus personne n'avait besoin de toi. Qu'est-ce que tu ferais de ta vie ? Comment serait ton moral, tes relations, ton humeur et ta relation à la bouffe ? Et puis enfin, le troisième pilier slash prise de conscience sur lequel j'aimerais que tu puisses réfléchir, c'est de commencer à demander de l'aide et valoriser ton droit à l'écoute. Les gens ne sont pas dans ta tête. Les gens ne savent pas ce que tu penses, ce que tu ressens, ce que tu vis. Même si tu as l'impression qu'on lit tout sur ton visage. Les gens n'ont pas de super pouvoir. Donc, ça va être à toi. de commencer à parler de toi en choisissant évidemment les bonnes personnes, demander de l'aide. Prends conscience que la plupart du temps, en fait, on n'a pas besoin d'avoir la personne parfaite. On n'a pas besoin de conseils. Mais ce dont on a simplement besoin, c'est d'une écoute sincère, véritable et inconditionnelle. Et pour trouver ça, va falloir apprendre à mettre des barrières saines. Typiquement dans les exemples que je t'ai cités précédemment, quand tu parles d'un sujet et qu'on commence à faire des commentaires, à te critiquer, etc., c'est hop hop hop, on met des barrières. Ça, on arrête tout de suite. Et on commence à envisager que nous aussi, on mérite de l'écoute, on mérite de l'attention, on mérite de la bienveillance, on mérite d'être entouré de personnes qui nous comprennent et nous soutiennent sans jugement. Donc je t'invite vraiment à trouver des espaces sûrs pour te confier, pour partager, que ce soit avec des amis. Donc n'hésite pas à scroller dans ton carnet de contacts pour aller identifier aussi des personnes qui sont dans la même phase de vie que toi. Ça aide énormément. Tu peux te tourner vers des thérapeutes, tu peux te tourner vers des groupes de paroles ou d'entraide. Et c'est finalement exactement ce qu'on trouve aussi dans mes programmes, que ce soit dans Mission Sensation Alimentaire. 30 jours pour respecter ces sensations alimentaires de faim et de satiété. Ça, c'est un programme que tu peux commencer à tout moment. Et pour t'accompagner, tu vas être soutenu par un groupe d'entraide sur Telegram. C'est extrêmement puissant à la fois pour avoir une caisse de résonance quand tu vas avoir des victoires, mais aussi pour trouver l'écoute et le soutien dont tu as besoin quand tu vas faire face à des difficultés. Et puis, mon programme signature Déjeuner en Paix. Et basé là-dessus, des groupes de paroles hebdomadaires. Donc là, ça va beaucoup plus loin. On se retrouve sur Zoom toutes les semaines. Là, c'est un démarrage qui va avoir lieu au mois de janvier. C'est une immersion de trois mois avec moi. Et il y aura des préinscriptions fin novembre. Je te mettrai évidemment les liens vers mes programmes si c'est quelque chose que tu as envie d'explorer. Donc pour conclure cet épisode, je voudrais vraiment t'inviter à la réflexion. Je voudrais que tu réfléchisses à tes propres relations et à la façon dont tu as fait ce que tu as fait. dont tu parles de toi et tu te confies aujourd'hui. Qu'est-ce qui t'empêche vraiment de te confier ? C'est quoi les blocages ? C'est quoi les pensées limitantes qui t'empêchent aujourd'hui de te confier ? Et qu'est-ce qui t'empêche de te sentir vraiment écoutée ? Parce que j'insiste aussi toujours sur la nuance entre le fait d'être écoutée et le fait de ne pas se sentir écoutée alors qu'on l'est. je sais que c'est subtil, mais parfois il y a un biais de confirmation, si on est convaincu que les gens ne nous comprennent pas, les gens ne nous écoutent pas, ils ont beau vraiment le faire, à nous ça ne nous suffit pas, parce qu'encore une fois, on veut les contrôler, on voudrait qu'ils réagissent d'une certaine façon, etc. Et donc, dès qu'il y a un signe qui ne va pas dans notre sens, on se dit, ah ben voilà, voilà en fait, cette personne ne m'écoute pas, ça ne sert à rien que je parle, la prochaine fois je me tairai. Donc tu vois, observe ça, qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de te sentir vraiment écouté ? N'hésite pas à me rejoindre sur Instagram pour me partager également tes réflexions, le fruit de tes réflexions, me dire si cet épisode t'a aidé ou t'en es aujourd'hui et si t'as l'impression d'avancer sur le fait de sortir progressivement de ta coquille. Et souviens-toi, briser l'isolement, ça commence par un premier pas et chaque mot que tu partages compte. Voilà, j'espère que tu as aimé cet épisode. Si ce sujet te parle, je t'invite à aller explorer deux autres épisodes qui peuvent être intéressants. L'épisode 65, qui s'appelle Les autres me bouffent et ça me bouffe, comment arrêter de manger à cause des autres ? Et l'épisode 68, Je me sens seule parmi les autres, pourquoi ce sentiment persiste ? Si tu as aimé l'épisode, continue de le soutenir avec des étoiles, des commentaires, des pouces, tout ce qu'il faut sur ta plateforme d'écoute préférée. Et moi, je te retrouve la semaine prochaine avec un nouvel épisode sur le thème Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Bah oui, il arrive parfois que manger ou préparer à manger devienne une corvée. Alors la semaine prochaine, on explorera ensemble toutes ces situations qui peuvent générer une perte de plaisir dans notre relation à la nourriture. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode. Sous-titrage ST

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Tu es la meilleure pour écouter les autres, tu es celle vers qui on se tourne pour demander un conseil ou se confier. Mais par contre parle de toi et te confier reste un challenge difficile (voire impossible) à relever.

Résultat : c'est vers la bouffe que tu te tournes pour trouver l'écoute, l'attention, la bienveillance et le réconfort dont toi aussi tu as besoin.

Au programme de l'épisode, je t'explique :

-Pourquoi se confier est si difficile pour les mangeuses émotionnelles

-Les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de cette difficulté à s'ouvrir aux autres

-Les 3 clés pour briser l’isolement affectif et émotionnel qu’on ressent parfois (même si on a un conjoint, des enfants, des parents, des amis)


🎧Bonne écoute !


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🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT : 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


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🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Ici on parle de:

Se confier, importance de se confier, Relations, Accro au chocolat, Addict au chocolat, Envie de manger émotionnelle, Faim, Satiété, Sensations alimentaires, Compulsions alimentaires, Fringales, Arrêter de grignoter, Grignotages, Autosabotage, Addiction au Sucre, Habitudes alimentaires, Restriction cognitive, Régimes, Alimentation émotionnelle, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre du poids, Maigrir, Astuces régimes, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Obsession alimentaire, Confiance en soi, Estime de soi, Image corporelle, Sport et perte de poids, Hypersensibilité


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, Tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Alors aujourd'hui, on va aller explorer le sujet Pourquoi c'est si difficile pour nous mangeuses émotionnelles de se confier ? Alors je sais, en apparence, ce sujet n'a rien à voir avec la bouffe. Et pourtant, je t'assure que c'est... une des raisons principales pour laquelle aujourd'hui tu continues d'utiliser la nourriture pour te réconforter. Ce sujet, je l'ai observé sur moi-même et je l'ai observé sur des centaines de femmes que j'accompagne depuis maintenant presque 7 ans. Nous, ici, on est super fortes pour écouter. J'ai même envie de dire on est les meilleures. On est la bonne amie, la fille sur qui on peut compter, la collègue fiable. On est vraiment celle vers qui on se tourne en cas de problème, pour demander un conseil ou pour demander un coup de main. Mais le truc, c'est que nous, en retour, on a parfois l'impression de ne pas forcément être capable de trouver cette écoute, ce soutien, cette compréhension. On a carrément l'impression parfois d'être seul, une sorte de coquille de noix au milieu de l'océan. Alors au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose d'aller mieux comprendre. Pourquoi se confier, c'est si difficile pour nous et on ira explorer les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de cette difficulté à aller vers la confidence. Et puis, je te donnerai les clés, les trois clés pour t'aider à enfin briser ce cycle infernal de l'isolement affectif et émotionnel que tu ressens peut-être parfois, même si tu as un conjoint, des enfants, des parents ou des amis. Pour commencer, pourquoi c'est si difficile de se confier ? Alors moi j'aime bien, tu sais, aller regarder un petit peu l'étymologie des mots. Et se confier, ça vient du latin confider, qui signifie avoir confiance ou alors se fier à. Et en fait, ce mot, de par sa racine, il évoque l'idée de remettre ses pensées et ses émotions entre les mains d'autrui. Ben ouais, le fait de se confier, c'est communiquer à quelqu'un un secret, des pensées ou des sentiments intimes. Donc forcément, on comprend tout de suite que ce qui se cache derrière... C'est la nécessité d'être vulnérable. Et nous, c'est quelque chose qui nous fait peur. Être vulnérable, être faible, se sentir en tout cas vulnérable et faible, c'est quelque chose avec lequel on n'est pas à l'aise. Et le fait de se confier, ça implique une certaine forme d'intimité, de lâcher prise et donc de vulnérabilité, puisque ça nécessite d'ouvrir une partie de soi à quelqu'un d'autre. Se confier, c'est partager ses pensées et ses émotions les plus intimes. C'est un acte finalement de foi, de vulnérabilité absolue, et ça peut être terrifiant. Et quand tu partages, quand tu parles de toi, quand tu te confies, tu peux te sentir en position de faiblesse, et tu peux avoir peur que ça t'expose à des critiques ou à des jugements. Mais au-delà de la peur de la vulnérabilité, ce qui émerge souvent c'est la peur de déranger. Bah ouais, nous on veut pas déranger les autres avec nos problèmes. Surtout que la plupart du temps, les autres... On connaît déjà leurs problèmes, on les voit déjà se noyer dans leurs problèmes. Donc on peut avoir tendance à vouloir les protéger, ne pas les inonder avec nos problèmes, ou en tout cas ne pas leur rajouter nos problèmes. Et on peut même avoir tendance à minimiser nos ressentis, à se dire tout le monde a des problèmes, finalement moi c'est pas si grave, moi j'ai pas de raison de me plaindre Et ça c'est vraiment quelque chose que je vois très fréquemment chez les mangeuses émotionnelles, cette capacité à minimiser ce qu'elles ressentent. Et puis en fait, dans cette peur de déranger, il y a vraiment souvent aussi une grande empathie et une volonté de bien faire et de protéger les sentiments des autres. Et j'ai en tête, à titre personnel, l'exemple d'une très bonne amie que j'ai eue pendant longtemps. Et puis en fait, je suis arrivée à une phase de vie où j'avais 37-38 ans, je venais d'avoir mon fils Louis. Et en fait, cette amie n'avait pas trouvé l'amour, n'avait pas fondé de famille. Et je sentais à quel point c'était difficile, pour ne pas dire impossible pour moi, de parler de mes problèmes, de jeune mère, de femme qui vient d'avoir un enfant et tout ce que ça implique aussi au niveau des conséquences sur ton sommeil, ta santé, ta perception de ta féminité, ton couple, à cette personne qui, elle, était dans une phase de vie complètement différente et qui ne rêvait que d'une chose, trouver l'amour et fonder un foyer. Alors je me sentais complètement illégitime à lui parler de ça et j'avais tendance du coup à ne rien partager et à ne pas me sentir à l'aise pour partager, pour me confier à cet ami dans cette période-là. Et puis on peut avoir souvent aussi l'impression qu'il faut attendre le bon moment. On attend le bon moment pour parler de tel sujet, on attend que la personne nous pose la question. Mais ce moment, cette question, ça n'arrive jamais. Alors ce qui se passe aussi souvent, c'est qu'avec les autres, on a l'impression qu'ils n'écoutent pas vraiment. On a l'impression que les autres, ils ne s'intéressent pas vraiment à nous. Ou alors qu'ils n'écoutent pas vraiment ce que nous, nous avons à dire. Nous, on les écoute. Mais on a l'impression que la réciproque n'est pas toujours vraie. Ou alors, quand on parle, on peut avoir l'impression de se sentir complètement incomprise. voire de se sentir critiqué ou jugé. On peut recevoir des commentaires sur notre personnalité, sur notre mode de fonctionnement. Par exemple, si justement, je ne sais pas moi, tu as 35 ans, tu rêves de fonder un foyer, mais tu es toujours célibataire. Et tu as le malheur d'en parler, disons à ta mère. Et là, au lieu de recevoir simplement une écoute bienveillante, un soutien, tu reçois des remarques, des commentaires, des remontrances. Ah mais voilà, tu as décidé de te lancer dans ta carrière. Ah, mais voilà, t'es très exigeante avec les hommes. Ah, mais tu vois. Ou alors, tu cherches un boulot, ça te stresse d'être au chômage. Et puis en fait, chacun y va pareil de son commentaire, de ses critiques, du fait que t'as choisi une filière qui était vraiment bouchée, etc. Bref, au lieu de recevoir simplement une forme de container dans lequel tu vas pouvoir déposer ce que tu ressens et une bienveillance, en fait, ça va t'apporter plus de stress et plus de tourments. et tu te dis, oulala, la prochaine fois on ne m'y reprendra plus, je ne parlerai plus de moi, je ne parlerai plus de ma situation. Donc tu vois, ça contribue aussi à t'enfermer dans cette spirale de l'isolement et de l'enfermement. Parce qu'en fait, t'as pas envie non plus d'avoir les autres sur ton dos. Et c'est ce qui se passe souvent si t'en viens à parler de ton rapport au corps ou ton souhait de perdre de poids. Pareil, tu vas tout de suite recevoir des commentaires sur ben tu devrais faire ci... Ou alors ton conjoint qui te dit, ah bah oui, mais t'as vu, tu te resserres trois parts de dessert, alors forcément, faut pas venir te plaindre après. Eh bah ouais, mais toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu te dis, encore une fois, c'est la dernière fois qu'on m'y prendra, la dernière fois que je parle de ce sujet à cette personne. Et le pire, c'est que derrière, tu vas manger en cachette. Ça, j'en ai parlé dans l'épisode 4, pourquoi je mange en cachette. Tu manges en cachette parce que tu sais qu'au moins, tu vas pas avoir les gens sur ton dos. Donc tu vois, encore une fois... Le genre de situation qui fait que t'as pas du tout envie de parler de toi et t'as pas du tout envie de te confier parce que sinon c'est plus d'embêtement qu'autre chose. Donc le résultat de tout ça, c'est que tu peux avancer dans la vie en portant un masque en permanence avec les autres, t'arbores un large sourire de façade, on te dit Ah coucou, comment ça va ? Bah ça va super ! Toujours ta réponse quoi, ça va super ! Et on s'enferme. Et le problème, j'aime le rappeler, c'est que malheureusement, cette situation ne s'arrange pas avec le temps. Pire, ça s'aggrave. Et ça, j'en ai parlé plus en détail dans l'épisode 13, ces habitudes toxiques avec les autres qui te poussent à manger pour te réconforter. Et je t'invite à l'écouter si tu ne l'as pas déjà fait. Pourquoi ça s'aggrave avec le temps ? Parce que, à force de réprimer, tôt ou tard, ça s'exprime. Et de quelle façon ça s'exprime ? Ça s'exprime quand tu es seul, face à la porte ouverte. du placard ou du frigo. Ça s'exprime quand tu te remplis, quand tu te gaves. Et souvent, ces moments-là, c'est quoi ? C'est quand tu rentres chez toi, c'est quand tu es seule, quand tout le monde est couché ou quand tu rentres du boulot le soir et qu'enfin, tu peux être toi-même. Et en fait, c'est important de se rendre compte que je sais que sur ce sujet de l'alimentation, on a souvent le vocabulaire du combat. La bouffe, c'est un combat, je me bats contre mes kilos. Mais je voudrais vraiment... Te faire prendre conscience que la bouffe, dans ces moments-là, qu'est-ce qu'elle te rend service ? Bah oui, la bouffe, elle est toujours là pour toi. La bouffe, c'est comme ta meilleure amie, une amie fidèle qui est toujours là quand tu as besoin d'elle. La bouffe, elle t'écoute. Sans te juger. La bouffe, elle est là pour toi et elle t'écoute sans t'interrompre, sans donner son avis, sans faire de commentaires. Elle pose pas de questions, elle t'accepte telle que tu es. Alors je sais que ça paraît un petit peu contre-intuitif ce que je dis, mais ce qui est compliqué pour sortir de l'alimentation émotionnelle, c'est quand on pense que la nourriture nous fait du mal et qu'elle est une ennemie à combattre. Le changement ne pourra commencer que quand tu te rends compte que, pour l'instant, La nourriture, manger, c'est la seule réponse que tu connais pour gérer, anesthésier et étouffer les émotions inconfortables qui te traversent. Mais encore une fois, tu as besoin de te rendre compte que finalement cette nourriture dans ces moments-là, elle te fait du bien, parce que tant que tu ne t'en rends pas compte, c'est impossible d'en sortir. Parce que si en ce moment c'est le seul truc qui te fait du bien, c'est le seul truc qui te permet de décharger, finalement ce serait presque inhumain de te l'enlever. Donc je plante cette graine déjà à ce stade de l'épisode, même si je sais que ça chatouille un peu quand je dis ça, mais c'est important de s'en rendre compte. Alors c'est quoi finalement les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de notre difficulté à parler de nous et à se confier ? Alors moi j'ai réuni finalement les enjeux. sous, on va dire, deux piliers, deux catégories. Pour moi, le premier pilier qui rend les choses très compliquées, c'est qu'en vrai, on a peur de l'autre. Ouais, on a peur de l'autre. Et ça remonte souvent à l'enfance, à l'adolescence ou au jeune âge adulte. On transporte avec nous des blessures et des traumas du passé. On a un mode de fonctionnement depuis toujours qu'on a pu développer à cause de conflits familiaux, à cause d'un divorce. de nos parents ou un divorce de notre couple, des moqueries, du harcèlement, de la violence ou juste des paroles blessantes. Parfois ça peut être une rupture amicale ou amoureuse ou le décès d'un proche. Et tous ces événements ont fait que dans ces moments-là on n'a pas eu les personnes pour recevoir, pour accueillir nos états émotionnels. On a dû se débrouiller seul et on a même dû apprendre à cacher nos émotions, à les masquer. ou en tout cas à ne pas les laisser gérer notre vie. On s'est toujours battu contre ça, on a toujours voulu être forte, ne pas dépendre des autres, n'avoir besoin de personne pour fonctionner. Et le résultat, c'est qu'on se retrouve face à un conflit intérieur terrible. C'est-à-dire qu'il y a une partie de nous qui en vrai rêve d'amour et de connexion avec les autres, mais une autre partie qui craint justement ces relations, cette connexion, finalement comme la peste. Et c'est un sujet que j'évoque dans l'épisode 6 du podcast et dans mon atelier ciblé Kilo Protection. Il y a une partie de toi, parfois, qui ne veut pas maigrir justement parce que tu as peur de l'autre et que les kilos en trop, c'est une façon de te protéger. Et en fait, si l'autre nous fait aussi peur, c'est parce que finalement, il est incontrôlable. Il est imprévisible, l'autre. Et nous, ce qui nous anime, c'est notre incommensurable besoin de contrôle. Mais effectivement, l'autre... Au final, on ne peut pas contrôler ses comportements, on ne peut pas contrôler ses réactions. Il est complètement imprévisible. C'est un peu comme notre père qui nous aime un jour et nous hurle dessus le lendemain sans raison, juste parce qu'il a eu une contrariété au travail. Ou alors comme cet ami qui partage ta vie et ne te donne plus de nouvelles du jour au lendemain. Comme ce grand amour avec qui tu te voyais finir ta vie et qui te trompe. Comme cette collègue avec laquelle tu pensais avoir une super relation et qui te critique dans ton dos. Du coup... On a tendance à dupliquer cette appréhension dans toutes nos relations avec les autres. Et pour ne plus souffrir, on préfère se protéger en ne parlant pas de nous, en ne nous ouvrant pas, en ne révélant pas ces parties un peu plus secrètes de nos ressentis et de nos émotions. Parce que nous, on voudrait tout contrôler. Et pense-y, c'est peut-être pour ça aussi qu'on est si bonne pour écouter. Parce que oui, quand on écoute, on a. toutes les cartes en main. Mais quand on parle de nous, on n'a plus les cartes en main, c'est plus nous qui décidons. Et ce besoin de contrôle terrible, il répond à une peur, la peur du jugement. On préfère, comme je te le disais, s'isoler plutôt que d'être jugé, rejeté, moqué. Il y a vraiment cette peur profonde en nous, cette peur qui nous pousse à vouloir toujours nous montrer sous notre meilleur jour. Et moi, à titre perso, j'ai vraiment le souvenir de certains jours quand j'étais au... plus mal de ma relation avec la nourriture. Ces jours où, si je me sentais mal dans ma peau, je préférais littéralement m'enfermer chez moi, rester à la maison, éviter le contact social. Et je m'enfermais vraiment dans ma coquille. Et tu vois, j'insiste sur le fait que, quel que soit ce qui a déclenché ça dans ton passé, encore une fois, il n'y a pas de petits ou de grands traumas. C'est des choses que tu as vécues ou que tu as ressenties de cette façon. Le truc, c'est qu'aujourd'hui, tous les micro-événements du quotidien sont susceptibles de réactiver cette blessure émotionnelle. Donc si tu ressens ça, t'es pas seul, t'es pas détraqué, c'est juste une boucle comportementale qui s'active, mais c'est important de te rendre compte de ses origines, parce que c'est ça qui va te pouvoir te permettre de changer ton comportement. Donc tu vois, je te parlais, première prise de conscience, une partie de moi qui a peur des autres. Et puis deuxième partie, je voudrais t'aider aussi à aller là-dessus, je m'en suis rendu compte moi-même en écrivant cet épisode, c'est qu'en fait on a aussi et surtout peur de nous. Alors oui, ça paraît bizarre de dire ça, mais oui, en vrai, on a peur de nous, on a peur de nos émotions, on a peur de notre noirceur. On a peur, en parlant de nos états émotionnels, de nos difficultés, de se noyer dans le mal. Peur que d'en parler, ça active tous ces problèmes encore plus. Peur que ça rende la situation encore plus réelle. Et si on a peur de nous, c'est parfois parce qu'on a grandi avec des personnes émotionnellement défaillantes. Des personnes qui n'étaient pas forcément capables de gérer leurs émotions, mais qui étaient censées nous élever, nous éduquer, nous protéger. Donc évidemment, elles n'ont pas été capables de nous apporter la sécurité émotionnelle dont nous avions besoin à un moment clé de notre vie. Ces personnes n'étaient pas forcément capables d'exprimer leurs émotions, ni capables de nous aider à exprimer les nôtres. Et c'est parfois des personnes qui ont fait peser le poids de leurs états d'âme sur nous. Peut-être que tu as grandi avec des parents, dépressifs, alcooliques, ou alors dans un autre genre, des parents narcissiques, ou alors une mère par exemple qui souffrait de dysmorphophobie, ou des personnes qui faisaient preuve de grossophobie. Tout ça fait que ces personnes ont fait peser sur nous un poids énorme, et nous aujourd'hui, on ne veut pas reproduire le comportement de ces personnes. On ne veut pas se comporter comme eux. Ces personnes nous ont fait du mal, ou nous ont fait peur, ou nous ont plombé, et on a peur aujourd'hui de reproduire leurs comportements et d'être comme elles. Mais le truc, c'est qu'au fond, à force de fuir nos propres émotions, à force de ne pas les exprimer et au contraire de les réprimer, on ne les connaît pas ces émotions. Et c'est ça qui fait qu'on en a extrêmement peur et on pense qu'elles vont nous dévorer. Alors, on préfère manger pour les étouffer. Mais plus on mange et moins on entend leur message. Et c'est aussi pour ça qu'on a tendance à se sentir mieux dans la position de la sauveuse. Parce qu'encore une fois, dans la position de la sauveuse, c'est toi qui as le contrôle. Et quand tu te positionnes en sauveuse, tu as tendance à attirer des personnes qui ne seront jamais capables de t'apporter l'écoute et la compréhension dont tu as besoin. Et ça peut t'empêcher de t'entourer de relations qui seraient véritablement enrichissantes. Mais c'est plus fort que toi. Comme tu as peur de toi-même et de tes ressentis, que tu as peur finalement de faire ce travail de réparation sur toi-même, de ne pas en être capable, finalement c'est plus facile de se dire que tu vas aller le faire sur les autres. Mais le risque, parce que je te l'ai dit, les choses ne s'améliorent pas avec le temps, elles s'aggravent. Le risque, c'est de rester ainsi, de te sentir seule, de ne jamais arriver à connecter avec les autres et avec toi-même. Et le risque, c'est évidemment de continuer d'utiliser la bouffe pour anesthésier tout ça, pour te réconforter, pour trouver l'écoute et le soutien dont tu as besoin. Alors, comment on fait pour briser l'isolement émotionnel ? Moi, je voudrais te donner trois clés, trois clés de réflexion. Et ça va passer déjà par l'observation de tes comportements et ensuite, ça te permettra progressivement de passer à l'action. La première prise de conscience que tu dois avoir, c'est la nécessité de sortir de la vision. transactionnelle des relations. Ça veut dire quoi sortir de la vision transactionnelle ? Ça veut dire arrête de vouloir contrôler les interactions. Arrête d'espérer que parce que tu donnes, quelqu'un va te donner en retour. Il faut que tu intègres en toi cette phrase qui paraît brutale mais tu vas voir elle est profondément libératrice. Cette phrase c'est je ne dois rien à l'autre et l'autre ne me doit rien. Quand tu intègres cette phrase qui fonctionne avec tout, avec tes parents, avec tes enfants, avec ton chéri, avec ton boss. Je ne dois rien à l'autre et l'autre ne me doit rien. En fait, tu te libères d'une pression énorme et d'une attente terrible qui est rarement satisfaite. Et tu commences enfin à donner ce que tu veux donner. Et parce que tu veux le donner. Et tout ce que tu reçois, tu commences à le voir comme un cadeau. Donc ça, c'est vraiment le premier pilier. Le deuxième pilier, c'est de sortir progressivement de ta posture de sauveuse. Non, tu n'es pas sur cette terre pour sauver les gens, mais pour vivre ta vie du mieux que tu peux. Et il faut que tu prennes conscience qu'à force d'écouter les autres et de résoudre les problèmes des autres, tu n'as plus le jus pour régler tes problèmes à toi. Donc c'est vraiment le moment de te remettre au centre, si ce n'est pas déjà fait. Et imagine si plus personne aujourd'hui ne te demandait rien et si plus personne n'avait besoin de toi. Qu'est-ce que tu ferais de ta vie ? Comment serait ton moral, tes relations, ton humeur et ta relation à la bouffe ? Et puis enfin, le troisième pilier slash prise de conscience sur lequel j'aimerais que tu puisses réfléchir, c'est de commencer à demander de l'aide et valoriser ton droit à l'écoute. Les gens ne sont pas dans ta tête. Les gens ne savent pas ce que tu penses, ce que tu ressens, ce que tu vis. Même si tu as l'impression qu'on lit tout sur ton visage. Les gens n'ont pas de super pouvoir. Donc, ça va être à toi. de commencer à parler de toi en choisissant évidemment les bonnes personnes, demander de l'aide. Prends conscience que la plupart du temps, en fait, on n'a pas besoin d'avoir la personne parfaite. On n'a pas besoin de conseils. Mais ce dont on a simplement besoin, c'est d'une écoute sincère, véritable et inconditionnelle. Et pour trouver ça, va falloir apprendre à mettre des barrières saines. Typiquement dans les exemples que je t'ai cités précédemment, quand tu parles d'un sujet et qu'on commence à faire des commentaires, à te critiquer, etc., c'est hop hop hop, on met des barrières. Ça, on arrête tout de suite. Et on commence à envisager que nous aussi, on mérite de l'écoute, on mérite de l'attention, on mérite de la bienveillance, on mérite d'être entouré de personnes qui nous comprennent et nous soutiennent sans jugement. Donc je t'invite vraiment à trouver des espaces sûrs pour te confier, pour partager, que ce soit avec des amis. Donc n'hésite pas à scroller dans ton carnet de contacts pour aller identifier aussi des personnes qui sont dans la même phase de vie que toi. Ça aide énormément. Tu peux te tourner vers des thérapeutes, tu peux te tourner vers des groupes de paroles ou d'entraide. Et c'est finalement exactement ce qu'on trouve aussi dans mes programmes, que ce soit dans Mission Sensation Alimentaire. 30 jours pour respecter ces sensations alimentaires de faim et de satiété. Ça, c'est un programme que tu peux commencer à tout moment. Et pour t'accompagner, tu vas être soutenu par un groupe d'entraide sur Telegram. C'est extrêmement puissant à la fois pour avoir une caisse de résonance quand tu vas avoir des victoires, mais aussi pour trouver l'écoute et le soutien dont tu as besoin quand tu vas faire face à des difficultés. Et puis, mon programme signature Déjeuner en Paix. Et basé là-dessus, des groupes de paroles hebdomadaires. Donc là, ça va beaucoup plus loin. On se retrouve sur Zoom toutes les semaines. Là, c'est un démarrage qui va avoir lieu au mois de janvier. C'est une immersion de trois mois avec moi. Et il y aura des préinscriptions fin novembre. Je te mettrai évidemment les liens vers mes programmes si c'est quelque chose que tu as envie d'explorer. Donc pour conclure cet épisode, je voudrais vraiment t'inviter à la réflexion. Je voudrais que tu réfléchisses à tes propres relations et à la façon dont tu as fait ce que tu as fait. dont tu parles de toi et tu te confies aujourd'hui. Qu'est-ce qui t'empêche vraiment de te confier ? C'est quoi les blocages ? C'est quoi les pensées limitantes qui t'empêchent aujourd'hui de te confier ? Et qu'est-ce qui t'empêche de te sentir vraiment écoutée ? Parce que j'insiste aussi toujours sur la nuance entre le fait d'être écoutée et le fait de ne pas se sentir écoutée alors qu'on l'est. je sais que c'est subtil, mais parfois il y a un biais de confirmation, si on est convaincu que les gens ne nous comprennent pas, les gens ne nous écoutent pas, ils ont beau vraiment le faire, à nous ça ne nous suffit pas, parce qu'encore une fois, on veut les contrôler, on voudrait qu'ils réagissent d'une certaine façon, etc. Et donc, dès qu'il y a un signe qui ne va pas dans notre sens, on se dit, ah ben voilà, voilà en fait, cette personne ne m'écoute pas, ça ne sert à rien que je parle, la prochaine fois je me tairai. Donc tu vois, observe ça, qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de te sentir vraiment écouté ? N'hésite pas à me rejoindre sur Instagram pour me partager également tes réflexions, le fruit de tes réflexions, me dire si cet épisode t'a aidé ou t'en es aujourd'hui et si t'as l'impression d'avancer sur le fait de sortir progressivement de ta coquille. Et souviens-toi, briser l'isolement, ça commence par un premier pas et chaque mot que tu partages compte. Voilà, j'espère que tu as aimé cet épisode. Si ce sujet te parle, je t'invite à aller explorer deux autres épisodes qui peuvent être intéressants. L'épisode 65, qui s'appelle Les autres me bouffent et ça me bouffe, comment arrêter de manger à cause des autres ? Et l'épisode 68, Je me sens seule parmi les autres, pourquoi ce sentiment persiste ? Si tu as aimé l'épisode, continue de le soutenir avec des étoiles, des commentaires, des pouces, tout ce qu'il faut sur ta plateforme d'écoute préférée. Et moi, je te retrouve la semaine prochaine avec un nouvel épisode sur le thème Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Bah oui, il arrive parfois que manger ou préparer à manger devienne une corvée. Alors la semaine prochaine, on explorera ensemble toutes ces situations qui peuvent générer une perte de plaisir dans notre relation à la nourriture. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode. Sous-titrage ST

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Description

Tu es la meilleure pour écouter les autres, tu es celle vers qui on se tourne pour demander un conseil ou se confier. Mais par contre parle de toi et te confier reste un challenge difficile (voire impossible) à relever.

Résultat : c'est vers la bouffe que tu te tournes pour trouver l'écoute, l'attention, la bienveillance et le réconfort dont toi aussi tu as besoin.

Au programme de l'épisode, je t'explique :

-Pourquoi se confier est si difficile pour les mangeuses émotionnelles

-Les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de cette difficulté à s'ouvrir aux autres

-Les 3 clés pour briser l’isolement affectif et émotionnel qu’on ressent parfois (même si on a un conjoint, des enfants, des parents, des amis)


🎧Bonne écoute !


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RESSOURCES ET PROGRAMMES :


🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT : 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


🔐 ATELIER KILOS PROTECTION : un atelier ciblé pour comprendre les mécanismes de protection inconscients qui t'empêchent de maigrir → johanneaverdy.com/kilosprotection 


🎯MISSION 30 JOURS SENSATIONS ALIMENTAIRES : 30 jours pour réapprendre à manger les justes quantités sans excès → johanneaverdy.com/msa


🍽 PROGRAMME IMMERSION DÉJEUNER EN PAIX : le programme de coaching intensif sur 3 mois encadré personnellement par Johanne Averdy. Actuellement complet -✏️rejoins la liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📚 LES LIVRES : Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) → https://amzn.to/3s4UR0K
+ Rituels Kilos émotionnels (éd. Solar - 10,90€) → https://amzn.to/3VNWQCB


📱LE COMPTE INSTAGRAM : pour des partages et des conseils au quotidien → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL → johanneaverdy.com 

 📩 email pro → contact@johanneaverdy.com

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✨ Ici on parle de:

Se confier, importance de se confier, Relations, Accro au chocolat, Addict au chocolat, Envie de manger émotionnelle, Faim, Satiété, Sensations alimentaires, Compulsions alimentaires, Fringales, Arrêter de grignoter, Grignotages, Autosabotage, Addiction au Sucre, Habitudes alimentaires, Restriction cognitive, Régimes, Alimentation émotionnelle, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre du poids, Maigrir, Astuces régimes, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Obsession alimentaire, Confiance en soi, Estime de soi, Image corporelle, Sport et perte de poids, Hypersensibilité


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, Tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Alors aujourd'hui, on va aller explorer le sujet Pourquoi c'est si difficile pour nous mangeuses émotionnelles de se confier ? Alors je sais, en apparence, ce sujet n'a rien à voir avec la bouffe. Et pourtant, je t'assure que c'est... une des raisons principales pour laquelle aujourd'hui tu continues d'utiliser la nourriture pour te réconforter. Ce sujet, je l'ai observé sur moi-même et je l'ai observé sur des centaines de femmes que j'accompagne depuis maintenant presque 7 ans. Nous, ici, on est super fortes pour écouter. J'ai même envie de dire on est les meilleures. On est la bonne amie, la fille sur qui on peut compter, la collègue fiable. On est vraiment celle vers qui on se tourne en cas de problème, pour demander un conseil ou pour demander un coup de main. Mais le truc, c'est que nous, en retour, on a parfois l'impression de ne pas forcément être capable de trouver cette écoute, ce soutien, cette compréhension. On a carrément l'impression parfois d'être seul, une sorte de coquille de noix au milieu de l'océan. Alors au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose d'aller mieux comprendre. Pourquoi se confier, c'est si difficile pour nous et on ira explorer les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de cette difficulté à aller vers la confidence. Et puis, je te donnerai les clés, les trois clés pour t'aider à enfin briser ce cycle infernal de l'isolement affectif et émotionnel que tu ressens peut-être parfois, même si tu as un conjoint, des enfants, des parents ou des amis. Pour commencer, pourquoi c'est si difficile de se confier ? Alors moi j'aime bien, tu sais, aller regarder un petit peu l'étymologie des mots. Et se confier, ça vient du latin confider, qui signifie avoir confiance ou alors se fier à. Et en fait, ce mot, de par sa racine, il évoque l'idée de remettre ses pensées et ses émotions entre les mains d'autrui. Ben ouais, le fait de se confier, c'est communiquer à quelqu'un un secret, des pensées ou des sentiments intimes. Donc forcément, on comprend tout de suite que ce qui se cache derrière... C'est la nécessité d'être vulnérable. Et nous, c'est quelque chose qui nous fait peur. Être vulnérable, être faible, se sentir en tout cas vulnérable et faible, c'est quelque chose avec lequel on n'est pas à l'aise. Et le fait de se confier, ça implique une certaine forme d'intimité, de lâcher prise et donc de vulnérabilité, puisque ça nécessite d'ouvrir une partie de soi à quelqu'un d'autre. Se confier, c'est partager ses pensées et ses émotions les plus intimes. C'est un acte finalement de foi, de vulnérabilité absolue, et ça peut être terrifiant. Et quand tu partages, quand tu parles de toi, quand tu te confies, tu peux te sentir en position de faiblesse, et tu peux avoir peur que ça t'expose à des critiques ou à des jugements. Mais au-delà de la peur de la vulnérabilité, ce qui émerge souvent c'est la peur de déranger. Bah ouais, nous on veut pas déranger les autres avec nos problèmes. Surtout que la plupart du temps, les autres... On connaît déjà leurs problèmes, on les voit déjà se noyer dans leurs problèmes. Donc on peut avoir tendance à vouloir les protéger, ne pas les inonder avec nos problèmes, ou en tout cas ne pas leur rajouter nos problèmes. Et on peut même avoir tendance à minimiser nos ressentis, à se dire tout le monde a des problèmes, finalement moi c'est pas si grave, moi j'ai pas de raison de me plaindre Et ça c'est vraiment quelque chose que je vois très fréquemment chez les mangeuses émotionnelles, cette capacité à minimiser ce qu'elles ressentent. Et puis en fait, dans cette peur de déranger, il y a vraiment souvent aussi une grande empathie et une volonté de bien faire et de protéger les sentiments des autres. Et j'ai en tête, à titre personnel, l'exemple d'une très bonne amie que j'ai eue pendant longtemps. Et puis en fait, je suis arrivée à une phase de vie où j'avais 37-38 ans, je venais d'avoir mon fils Louis. Et en fait, cette amie n'avait pas trouvé l'amour, n'avait pas fondé de famille. Et je sentais à quel point c'était difficile, pour ne pas dire impossible pour moi, de parler de mes problèmes, de jeune mère, de femme qui vient d'avoir un enfant et tout ce que ça implique aussi au niveau des conséquences sur ton sommeil, ta santé, ta perception de ta féminité, ton couple, à cette personne qui, elle, était dans une phase de vie complètement différente et qui ne rêvait que d'une chose, trouver l'amour et fonder un foyer. Alors je me sentais complètement illégitime à lui parler de ça et j'avais tendance du coup à ne rien partager et à ne pas me sentir à l'aise pour partager, pour me confier à cet ami dans cette période-là. Et puis on peut avoir souvent aussi l'impression qu'il faut attendre le bon moment. On attend le bon moment pour parler de tel sujet, on attend que la personne nous pose la question. Mais ce moment, cette question, ça n'arrive jamais. Alors ce qui se passe aussi souvent, c'est qu'avec les autres, on a l'impression qu'ils n'écoutent pas vraiment. On a l'impression que les autres, ils ne s'intéressent pas vraiment à nous. Ou alors qu'ils n'écoutent pas vraiment ce que nous, nous avons à dire. Nous, on les écoute. Mais on a l'impression que la réciproque n'est pas toujours vraie. Ou alors, quand on parle, on peut avoir l'impression de se sentir complètement incomprise. voire de se sentir critiqué ou jugé. On peut recevoir des commentaires sur notre personnalité, sur notre mode de fonctionnement. Par exemple, si justement, je ne sais pas moi, tu as 35 ans, tu rêves de fonder un foyer, mais tu es toujours célibataire. Et tu as le malheur d'en parler, disons à ta mère. Et là, au lieu de recevoir simplement une écoute bienveillante, un soutien, tu reçois des remarques, des commentaires, des remontrances. Ah mais voilà, tu as décidé de te lancer dans ta carrière. Ah, mais voilà, t'es très exigeante avec les hommes. Ah, mais tu vois. Ou alors, tu cherches un boulot, ça te stresse d'être au chômage. Et puis en fait, chacun y va pareil de son commentaire, de ses critiques, du fait que t'as choisi une filière qui était vraiment bouchée, etc. Bref, au lieu de recevoir simplement une forme de container dans lequel tu vas pouvoir déposer ce que tu ressens et une bienveillance, en fait, ça va t'apporter plus de stress et plus de tourments. et tu te dis, oulala, la prochaine fois on ne m'y reprendra plus, je ne parlerai plus de moi, je ne parlerai plus de ma situation. Donc tu vois, ça contribue aussi à t'enfermer dans cette spirale de l'isolement et de l'enfermement. Parce qu'en fait, t'as pas envie non plus d'avoir les autres sur ton dos. Et c'est ce qui se passe souvent si t'en viens à parler de ton rapport au corps ou ton souhait de perdre de poids. Pareil, tu vas tout de suite recevoir des commentaires sur ben tu devrais faire ci... Ou alors ton conjoint qui te dit, ah bah oui, mais t'as vu, tu te resserres trois parts de dessert, alors forcément, faut pas venir te plaindre après. Eh bah ouais, mais toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu te dis, encore une fois, c'est la dernière fois qu'on m'y prendra, la dernière fois que je parle de ce sujet à cette personne. Et le pire, c'est que derrière, tu vas manger en cachette. Ça, j'en ai parlé dans l'épisode 4, pourquoi je mange en cachette. Tu manges en cachette parce que tu sais qu'au moins, tu vas pas avoir les gens sur ton dos. Donc tu vois, encore une fois... Le genre de situation qui fait que t'as pas du tout envie de parler de toi et t'as pas du tout envie de te confier parce que sinon c'est plus d'embêtement qu'autre chose. Donc le résultat de tout ça, c'est que tu peux avancer dans la vie en portant un masque en permanence avec les autres, t'arbores un large sourire de façade, on te dit Ah coucou, comment ça va ? Bah ça va super ! Toujours ta réponse quoi, ça va super ! Et on s'enferme. Et le problème, j'aime le rappeler, c'est que malheureusement, cette situation ne s'arrange pas avec le temps. Pire, ça s'aggrave. Et ça, j'en ai parlé plus en détail dans l'épisode 13, ces habitudes toxiques avec les autres qui te poussent à manger pour te réconforter. Et je t'invite à l'écouter si tu ne l'as pas déjà fait. Pourquoi ça s'aggrave avec le temps ? Parce que, à force de réprimer, tôt ou tard, ça s'exprime. Et de quelle façon ça s'exprime ? Ça s'exprime quand tu es seul, face à la porte ouverte. du placard ou du frigo. Ça s'exprime quand tu te remplis, quand tu te gaves. Et souvent, ces moments-là, c'est quoi ? C'est quand tu rentres chez toi, c'est quand tu es seule, quand tout le monde est couché ou quand tu rentres du boulot le soir et qu'enfin, tu peux être toi-même. Et en fait, c'est important de se rendre compte que je sais que sur ce sujet de l'alimentation, on a souvent le vocabulaire du combat. La bouffe, c'est un combat, je me bats contre mes kilos. Mais je voudrais vraiment... Te faire prendre conscience que la bouffe, dans ces moments-là, qu'est-ce qu'elle te rend service ? Bah oui, la bouffe, elle est toujours là pour toi. La bouffe, c'est comme ta meilleure amie, une amie fidèle qui est toujours là quand tu as besoin d'elle. La bouffe, elle t'écoute. Sans te juger. La bouffe, elle est là pour toi et elle t'écoute sans t'interrompre, sans donner son avis, sans faire de commentaires. Elle pose pas de questions, elle t'accepte telle que tu es. Alors je sais que ça paraît un petit peu contre-intuitif ce que je dis, mais ce qui est compliqué pour sortir de l'alimentation émotionnelle, c'est quand on pense que la nourriture nous fait du mal et qu'elle est une ennemie à combattre. Le changement ne pourra commencer que quand tu te rends compte que, pour l'instant, La nourriture, manger, c'est la seule réponse que tu connais pour gérer, anesthésier et étouffer les émotions inconfortables qui te traversent. Mais encore une fois, tu as besoin de te rendre compte que finalement cette nourriture dans ces moments-là, elle te fait du bien, parce que tant que tu ne t'en rends pas compte, c'est impossible d'en sortir. Parce que si en ce moment c'est le seul truc qui te fait du bien, c'est le seul truc qui te permet de décharger, finalement ce serait presque inhumain de te l'enlever. Donc je plante cette graine déjà à ce stade de l'épisode, même si je sais que ça chatouille un peu quand je dis ça, mais c'est important de s'en rendre compte. Alors c'est quoi finalement les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de notre difficulté à parler de nous et à se confier ? Alors moi j'ai réuni finalement les enjeux. sous, on va dire, deux piliers, deux catégories. Pour moi, le premier pilier qui rend les choses très compliquées, c'est qu'en vrai, on a peur de l'autre. Ouais, on a peur de l'autre. Et ça remonte souvent à l'enfance, à l'adolescence ou au jeune âge adulte. On transporte avec nous des blessures et des traumas du passé. On a un mode de fonctionnement depuis toujours qu'on a pu développer à cause de conflits familiaux, à cause d'un divorce. de nos parents ou un divorce de notre couple, des moqueries, du harcèlement, de la violence ou juste des paroles blessantes. Parfois ça peut être une rupture amicale ou amoureuse ou le décès d'un proche. Et tous ces événements ont fait que dans ces moments-là on n'a pas eu les personnes pour recevoir, pour accueillir nos états émotionnels. On a dû se débrouiller seul et on a même dû apprendre à cacher nos émotions, à les masquer. ou en tout cas à ne pas les laisser gérer notre vie. On s'est toujours battu contre ça, on a toujours voulu être forte, ne pas dépendre des autres, n'avoir besoin de personne pour fonctionner. Et le résultat, c'est qu'on se retrouve face à un conflit intérieur terrible. C'est-à-dire qu'il y a une partie de nous qui en vrai rêve d'amour et de connexion avec les autres, mais une autre partie qui craint justement ces relations, cette connexion, finalement comme la peste. Et c'est un sujet que j'évoque dans l'épisode 6 du podcast et dans mon atelier ciblé Kilo Protection. Il y a une partie de toi, parfois, qui ne veut pas maigrir justement parce que tu as peur de l'autre et que les kilos en trop, c'est une façon de te protéger. Et en fait, si l'autre nous fait aussi peur, c'est parce que finalement, il est incontrôlable. Il est imprévisible, l'autre. Et nous, ce qui nous anime, c'est notre incommensurable besoin de contrôle. Mais effectivement, l'autre... Au final, on ne peut pas contrôler ses comportements, on ne peut pas contrôler ses réactions. Il est complètement imprévisible. C'est un peu comme notre père qui nous aime un jour et nous hurle dessus le lendemain sans raison, juste parce qu'il a eu une contrariété au travail. Ou alors comme cet ami qui partage ta vie et ne te donne plus de nouvelles du jour au lendemain. Comme ce grand amour avec qui tu te voyais finir ta vie et qui te trompe. Comme cette collègue avec laquelle tu pensais avoir une super relation et qui te critique dans ton dos. Du coup... On a tendance à dupliquer cette appréhension dans toutes nos relations avec les autres. Et pour ne plus souffrir, on préfère se protéger en ne parlant pas de nous, en ne nous ouvrant pas, en ne révélant pas ces parties un peu plus secrètes de nos ressentis et de nos émotions. Parce que nous, on voudrait tout contrôler. Et pense-y, c'est peut-être pour ça aussi qu'on est si bonne pour écouter. Parce que oui, quand on écoute, on a. toutes les cartes en main. Mais quand on parle de nous, on n'a plus les cartes en main, c'est plus nous qui décidons. Et ce besoin de contrôle terrible, il répond à une peur, la peur du jugement. On préfère, comme je te le disais, s'isoler plutôt que d'être jugé, rejeté, moqué. Il y a vraiment cette peur profonde en nous, cette peur qui nous pousse à vouloir toujours nous montrer sous notre meilleur jour. Et moi, à titre perso, j'ai vraiment le souvenir de certains jours quand j'étais au... plus mal de ma relation avec la nourriture. Ces jours où, si je me sentais mal dans ma peau, je préférais littéralement m'enfermer chez moi, rester à la maison, éviter le contact social. Et je m'enfermais vraiment dans ma coquille. Et tu vois, j'insiste sur le fait que, quel que soit ce qui a déclenché ça dans ton passé, encore une fois, il n'y a pas de petits ou de grands traumas. C'est des choses que tu as vécues ou que tu as ressenties de cette façon. Le truc, c'est qu'aujourd'hui, tous les micro-événements du quotidien sont susceptibles de réactiver cette blessure émotionnelle. Donc si tu ressens ça, t'es pas seul, t'es pas détraqué, c'est juste une boucle comportementale qui s'active, mais c'est important de te rendre compte de ses origines, parce que c'est ça qui va te pouvoir te permettre de changer ton comportement. Donc tu vois, je te parlais, première prise de conscience, une partie de moi qui a peur des autres. Et puis deuxième partie, je voudrais t'aider aussi à aller là-dessus, je m'en suis rendu compte moi-même en écrivant cet épisode, c'est qu'en fait on a aussi et surtout peur de nous. Alors oui, ça paraît bizarre de dire ça, mais oui, en vrai, on a peur de nous, on a peur de nos émotions, on a peur de notre noirceur. On a peur, en parlant de nos états émotionnels, de nos difficultés, de se noyer dans le mal. Peur que d'en parler, ça active tous ces problèmes encore plus. Peur que ça rende la situation encore plus réelle. Et si on a peur de nous, c'est parfois parce qu'on a grandi avec des personnes émotionnellement défaillantes. Des personnes qui n'étaient pas forcément capables de gérer leurs émotions, mais qui étaient censées nous élever, nous éduquer, nous protéger. Donc évidemment, elles n'ont pas été capables de nous apporter la sécurité émotionnelle dont nous avions besoin à un moment clé de notre vie. Ces personnes n'étaient pas forcément capables d'exprimer leurs émotions, ni capables de nous aider à exprimer les nôtres. Et c'est parfois des personnes qui ont fait peser le poids de leurs états d'âme sur nous. Peut-être que tu as grandi avec des parents, dépressifs, alcooliques, ou alors dans un autre genre, des parents narcissiques, ou alors une mère par exemple qui souffrait de dysmorphophobie, ou des personnes qui faisaient preuve de grossophobie. Tout ça fait que ces personnes ont fait peser sur nous un poids énorme, et nous aujourd'hui, on ne veut pas reproduire le comportement de ces personnes. On ne veut pas se comporter comme eux. Ces personnes nous ont fait du mal, ou nous ont fait peur, ou nous ont plombé, et on a peur aujourd'hui de reproduire leurs comportements et d'être comme elles. Mais le truc, c'est qu'au fond, à force de fuir nos propres émotions, à force de ne pas les exprimer et au contraire de les réprimer, on ne les connaît pas ces émotions. Et c'est ça qui fait qu'on en a extrêmement peur et on pense qu'elles vont nous dévorer. Alors, on préfère manger pour les étouffer. Mais plus on mange et moins on entend leur message. Et c'est aussi pour ça qu'on a tendance à se sentir mieux dans la position de la sauveuse. Parce qu'encore une fois, dans la position de la sauveuse, c'est toi qui as le contrôle. Et quand tu te positionnes en sauveuse, tu as tendance à attirer des personnes qui ne seront jamais capables de t'apporter l'écoute et la compréhension dont tu as besoin. Et ça peut t'empêcher de t'entourer de relations qui seraient véritablement enrichissantes. Mais c'est plus fort que toi. Comme tu as peur de toi-même et de tes ressentis, que tu as peur finalement de faire ce travail de réparation sur toi-même, de ne pas en être capable, finalement c'est plus facile de se dire que tu vas aller le faire sur les autres. Mais le risque, parce que je te l'ai dit, les choses ne s'améliorent pas avec le temps, elles s'aggravent. Le risque, c'est de rester ainsi, de te sentir seule, de ne jamais arriver à connecter avec les autres et avec toi-même. Et le risque, c'est évidemment de continuer d'utiliser la bouffe pour anesthésier tout ça, pour te réconforter, pour trouver l'écoute et le soutien dont tu as besoin. Alors, comment on fait pour briser l'isolement émotionnel ? Moi, je voudrais te donner trois clés, trois clés de réflexion. Et ça va passer déjà par l'observation de tes comportements et ensuite, ça te permettra progressivement de passer à l'action. La première prise de conscience que tu dois avoir, c'est la nécessité de sortir de la vision. transactionnelle des relations. Ça veut dire quoi sortir de la vision transactionnelle ? Ça veut dire arrête de vouloir contrôler les interactions. Arrête d'espérer que parce que tu donnes, quelqu'un va te donner en retour. Il faut que tu intègres en toi cette phrase qui paraît brutale mais tu vas voir elle est profondément libératrice. Cette phrase c'est je ne dois rien à l'autre et l'autre ne me doit rien. Quand tu intègres cette phrase qui fonctionne avec tout, avec tes parents, avec tes enfants, avec ton chéri, avec ton boss. Je ne dois rien à l'autre et l'autre ne me doit rien. En fait, tu te libères d'une pression énorme et d'une attente terrible qui est rarement satisfaite. Et tu commences enfin à donner ce que tu veux donner. Et parce que tu veux le donner. Et tout ce que tu reçois, tu commences à le voir comme un cadeau. Donc ça, c'est vraiment le premier pilier. Le deuxième pilier, c'est de sortir progressivement de ta posture de sauveuse. Non, tu n'es pas sur cette terre pour sauver les gens, mais pour vivre ta vie du mieux que tu peux. Et il faut que tu prennes conscience qu'à force d'écouter les autres et de résoudre les problèmes des autres, tu n'as plus le jus pour régler tes problèmes à toi. Donc c'est vraiment le moment de te remettre au centre, si ce n'est pas déjà fait. Et imagine si plus personne aujourd'hui ne te demandait rien et si plus personne n'avait besoin de toi. Qu'est-ce que tu ferais de ta vie ? Comment serait ton moral, tes relations, ton humeur et ta relation à la bouffe ? Et puis enfin, le troisième pilier slash prise de conscience sur lequel j'aimerais que tu puisses réfléchir, c'est de commencer à demander de l'aide et valoriser ton droit à l'écoute. Les gens ne sont pas dans ta tête. Les gens ne savent pas ce que tu penses, ce que tu ressens, ce que tu vis. Même si tu as l'impression qu'on lit tout sur ton visage. Les gens n'ont pas de super pouvoir. Donc, ça va être à toi. de commencer à parler de toi en choisissant évidemment les bonnes personnes, demander de l'aide. Prends conscience que la plupart du temps, en fait, on n'a pas besoin d'avoir la personne parfaite. On n'a pas besoin de conseils. Mais ce dont on a simplement besoin, c'est d'une écoute sincère, véritable et inconditionnelle. Et pour trouver ça, va falloir apprendre à mettre des barrières saines. Typiquement dans les exemples que je t'ai cités précédemment, quand tu parles d'un sujet et qu'on commence à faire des commentaires, à te critiquer, etc., c'est hop hop hop, on met des barrières. Ça, on arrête tout de suite. Et on commence à envisager que nous aussi, on mérite de l'écoute, on mérite de l'attention, on mérite de la bienveillance, on mérite d'être entouré de personnes qui nous comprennent et nous soutiennent sans jugement. Donc je t'invite vraiment à trouver des espaces sûrs pour te confier, pour partager, que ce soit avec des amis. Donc n'hésite pas à scroller dans ton carnet de contacts pour aller identifier aussi des personnes qui sont dans la même phase de vie que toi. Ça aide énormément. Tu peux te tourner vers des thérapeutes, tu peux te tourner vers des groupes de paroles ou d'entraide. Et c'est finalement exactement ce qu'on trouve aussi dans mes programmes, que ce soit dans Mission Sensation Alimentaire. 30 jours pour respecter ces sensations alimentaires de faim et de satiété. Ça, c'est un programme que tu peux commencer à tout moment. Et pour t'accompagner, tu vas être soutenu par un groupe d'entraide sur Telegram. C'est extrêmement puissant à la fois pour avoir une caisse de résonance quand tu vas avoir des victoires, mais aussi pour trouver l'écoute et le soutien dont tu as besoin quand tu vas faire face à des difficultés. Et puis, mon programme signature Déjeuner en Paix. Et basé là-dessus, des groupes de paroles hebdomadaires. Donc là, ça va beaucoup plus loin. On se retrouve sur Zoom toutes les semaines. Là, c'est un démarrage qui va avoir lieu au mois de janvier. C'est une immersion de trois mois avec moi. Et il y aura des préinscriptions fin novembre. Je te mettrai évidemment les liens vers mes programmes si c'est quelque chose que tu as envie d'explorer. Donc pour conclure cet épisode, je voudrais vraiment t'inviter à la réflexion. Je voudrais que tu réfléchisses à tes propres relations et à la façon dont tu as fait ce que tu as fait. dont tu parles de toi et tu te confies aujourd'hui. Qu'est-ce qui t'empêche vraiment de te confier ? C'est quoi les blocages ? C'est quoi les pensées limitantes qui t'empêchent aujourd'hui de te confier ? Et qu'est-ce qui t'empêche de te sentir vraiment écoutée ? Parce que j'insiste aussi toujours sur la nuance entre le fait d'être écoutée et le fait de ne pas se sentir écoutée alors qu'on l'est. je sais que c'est subtil, mais parfois il y a un biais de confirmation, si on est convaincu que les gens ne nous comprennent pas, les gens ne nous écoutent pas, ils ont beau vraiment le faire, à nous ça ne nous suffit pas, parce qu'encore une fois, on veut les contrôler, on voudrait qu'ils réagissent d'une certaine façon, etc. Et donc, dès qu'il y a un signe qui ne va pas dans notre sens, on se dit, ah ben voilà, voilà en fait, cette personne ne m'écoute pas, ça ne sert à rien que je parle, la prochaine fois je me tairai. Donc tu vois, observe ça, qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de te sentir vraiment écouté ? N'hésite pas à me rejoindre sur Instagram pour me partager également tes réflexions, le fruit de tes réflexions, me dire si cet épisode t'a aidé ou t'en es aujourd'hui et si t'as l'impression d'avancer sur le fait de sortir progressivement de ta coquille. Et souviens-toi, briser l'isolement, ça commence par un premier pas et chaque mot que tu partages compte. Voilà, j'espère que tu as aimé cet épisode. Si ce sujet te parle, je t'invite à aller explorer deux autres épisodes qui peuvent être intéressants. L'épisode 65, qui s'appelle Les autres me bouffent et ça me bouffe, comment arrêter de manger à cause des autres ? Et l'épisode 68, Je me sens seule parmi les autres, pourquoi ce sentiment persiste ? Si tu as aimé l'épisode, continue de le soutenir avec des étoiles, des commentaires, des pouces, tout ce qu'il faut sur ta plateforme d'écoute préférée. Et moi, je te retrouve la semaine prochaine avec un nouvel épisode sur le thème Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Bah oui, il arrive parfois que manger ou préparer à manger devienne une corvée. Alors la semaine prochaine, on explorera ensemble toutes ces situations qui peuvent générer une perte de plaisir dans notre relation à la nourriture. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode. Sous-titrage ST

Description

Tu es la meilleure pour écouter les autres, tu es celle vers qui on se tourne pour demander un conseil ou se confier. Mais par contre parle de toi et te confier reste un challenge difficile (voire impossible) à relever.

Résultat : c'est vers la bouffe que tu te tournes pour trouver l'écoute, l'attention, la bienveillance et le réconfort dont toi aussi tu as besoin.

Au programme de l'épisode, je t'explique :

-Pourquoi se confier est si difficile pour les mangeuses émotionnelles

-Les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de cette difficulté à s'ouvrir aux autres

-Les 3 clés pour briser l’isolement affectif et émotionnel qu’on ressent parfois (même si on a un conjoint, des enfants, des parents, des amis)


🎧Bonne écoute !


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RESSOURCES ET PROGRAMMES :


🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT : 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


🔐 ATELIER KILOS PROTECTION : un atelier ciblé pour comprendre les mécanismes de protection inconscients qui t'empêchent de maigrir → johanneaverdy.com/kilosprotection 


🎯MISSION 30 JOURS SENSATIONS ALIMENTAIRES : 30 jours pour réapprendre à manger les justes quantités sans excès → johanneaverdy.com/msa


🍽 PROGRAMME IMMERSION DÉJEUNER EN PAIX : le programme de coaching intensif sur 3 mois encadré personnellement par Johanne Averdy. Actuellement complet -✏️rejoins la liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


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✨ Ici on parle de:

Se confier, importance de se confier, Relations, Accro au chocolat, Addict au chocolat, Envie de manger émotionnelle, Faim, Satiété, Sensations alimentaires, Compulsions alimentaires, Fringales, Arrêter de grignoter, Grignotages, Autosabotage, Addiction au Sucre, Habitudes alimentaires, Restriction cognitive, Régimes, Alimentation émotionnelle, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre du poids, Maigrir, Astuces régimes, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Obsession alimentaire, Confiance en soi, Estime de soi, Image corporelle, Sport et perte de poids, Hypersensibilité


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, Tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Alors aujourd'hui, on va aller explorer le sujet Pourquoi c'est si difficile pour nous mangeuses émotionnelles de se confier ? Alors je sais, en apparence, ce sujet n'a rien à voir avec la bouffe. Et pourtant, je t'assure que c'est... une des raisons principales pour laquelle aujourd'hui tu continues d'utiliser la nourriture pour te réconforter. Ce sujet, je l'ai observé sur moi-même et je l'ai observé sur des centaines de femmes que j'accompagne depuis maintenant presque 7 ans. Nous, ici, on est super fortes pour écouter. J'ai même envie de dire on est les meilleures. On est la bonne amie, la fille sur qui on peut compter, la collègue fiable. On est vraiment celle vers qui on se tourne en cas de problème, pour demander un conseil ou pour demander un coup de main. Mais le truc, c'est que nous, en retour, on a parfois l'impression de ne pas forcément être capable de trouver cette écoute, ce soutien, cette compréhension. On a carrément l'impression parfois d'être seul, une sorte de coquille de noix au milieu de l'océan. Alors au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose d'aller mieux comprendre. Pourquoi se confier, c'est si difficile pour nous et on ira explorer les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de cette difficulté à aller vers la confidence. Et puis, je te donnerai les clés, les trois clés pour t'aider à enfin briser ce cycle infernal de l'isolement affectif et émotionnel que tu ressens peut-être parfois, même si tu as un conjoint, des enfants, des parents ou des amis. Pour commencer, pourquoi c'est si difficile de se confier ? Alors moi j'aime bien, tu sais, aller regarder un petit peu l'étymologie des mots. Et se confier, ça vient du latin confider, qui signifie avoir confiance ou alors se fier à. Et en fait, ce mot, de par sa racine, il évoque l'idée de remettre ses pensées et ses émotions entre les mains d'autrui. Ben ouais, le fait de se confier, c'est communiquer à quelqu'un un secret, des pensées ou des sentiments intimes. Donc forcément, on comprend tout de suite que ce qui se cache derrière... C'est la nécessité d'être vulnérable. Et nous, c'est quelque chose qui nous fait peur. Être vulnérable, être faible, se sentir en tout cas vulnérable et faible, c'est quelque chose avec lequel on n'est pas à l'aise. Et le fait de se confier, ça implique une certaine forme d'intimité, de lâcher prise et donc de vulnérabilité, puisque ça nécessite d'ouvrir une partie de soi à quelqu'un d'autre. Se confier, c'est partager ses pensées et ses émotions les plus intimes. C'est un acte finalement de foi, de vulnérabilité absolue, et ça peut être terrifiant. Et quand tu partages, quand tu parles de toi, quand tu te confies, tu peux te sentir en position de faiblesse, et tu peux avoir peur que ça t'expose à des critiques ou à des jugements. Mais au-delà de la peur de la vulnérabilité, ce qui émerge souvent c'est la peur de déranger. Bah ouais, nous on veut pas déranger les autres avec nos problèmes. Surtout que la plupart du temps, les autres... On connaît déjà leurs problèmes, on les voit déjà se noyer dans leurs problèmes. Donc on peut avoir tendance à vouloir les protéger, ne pas les inonder avec nos problèmes, ou en tout cas ne pas leur rajouter nos problèmes. Et on peut même avoir tendance à minimiser nos ressentis, à se dire tout le monde a des problèmes, finalement moi c'est pas si grave, moi j'ai pas de raison de me plaindre Et ça c'est vraiment quelque chose que je vois très fréquemment chez les mangeuses émotionnelles, cette capacité à minimiser ce qu'elles ressentent. Et puis en fait, dans cette peur de déranger, il y a vraiment souvent aussi une grande empathie et une volonté de bien faire et de protéger les sentiments des autres. Et j'ai en tête, à titre personnel, l'exemple d'une très bonne amie que j'ai eue pendant longtemps. Et puis en fait, je suis arrivée à une phase de vie où j'avais 37-38 ans, je venais d'avoir mon fils Louis. Et en fait, cette amie n'avait pas trouvé l'amour, n'avait pas fondé de famille. Et je sentais à quel point c'était difficile, pour ne pas dire impossible pour moi, de parler de mes problèmes, de jeune mère, de femme qui vient d'avoir un enfant et tout ce que ça implique aussi au niveau des conséquences sur ton sommeil, ta santé, ta perception de ta féminité, ton couple, à cette personne qui, elle, était dans une phase de vie complètement différente et qui ne rêvait que d'une chose, trouver l'amour et fonder un foyer. Alors je me sentais complètement illégitime à lui parler de ça et j'avais tendance du coup à ne rien partager et à ne pas me sentir à l'aise pour partager, pour me confier à cet ami dans cette période-là. Et puis on peut avoir souvent aussi l'impression qu'il faut attendre le bon moment. On attend le bon moment pour parler de tel sujet, on attend que la personne nous pose la question. Mais ce moment, cette question, ça n'arrive jamais. Alors ce qui se passe aussi souvent, c'est qu'avec les autres, on a l'impression qu'ils n'écoutent pas vraiment. On a l'impression que les autres, ils ne s'intéressent pas vraiment à nous. Ou alors qu'ils n'écoutent pas vraiment ce que nous, nous avons à dire. Nous, on les écoute. Mais on a l'impression que la réciproque n'est pas toujours vraie. Ou alors, quand on parle, on peut avoir l'impression de se sentir complètement incomprise. voire de se sentir critiqué ou jugé. On peut recevoir des commentaires sur notre personnalité, sur notre mode de fonctionnement. Par exemple, si justement, je ne sais pas moi, tu as 35 ans, tu rêves de fonder un foyer, mais tu es toujours célibataire. Et tu as le malheur d'en parler, disons à ta mère. Et là, au lieu de recevoir simplement une écoute bienveillante, un soutien, tu reçois des remarques, des commentaires, des remontrances. Ah mais voilà, tu as décidé de te lancer dans ta carrière. Ah, mais voilà, t'es très exigeante avec les hommes. Ah, mais tu vois. Ou alors, tu cherches un boulot, ça te stresse d'être au chômage. Et puis en fait, chacun y va pareil de son commentaire, de ses critiques, du fait que t'as choisi une filière qui était vraiment bouchée, etc. Bref, au lieu de recevoir simplement une forme de container dans lequel tu vas pouvoir déposer ce que tu ressens et une bienveillance, en fait, ça va t'apporter plus de stress et plus de tourments. et tu te dis, oulala, la prochaine fois on ne m'y reprendra plus, je ne parlerai plus de moi, je ne parlerai plus de ma situation. Donc tu vois, ça contribue aussi à t'enfermer dans cette spirale de l'isolement et de l'enfermement. Parce qu'en fait, t'as pas envie non plus d'avoir les autres sur ton dos. Et c'est ce qui se passe souvent si t'en viens à parler de ton rapport au corps ou ton souhait de perdre de poids. Pareil, tu vas tout de suite recevoir des commentaires sur ben tu devrais faire ci... Ou alors ton conjoint qui te dit, ah bah oui, mais t'as vu, tu te resserres trois parts de dessert, alors forcément, faut pas venir te plaindre après. Eh bah ouais, mais toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu te dis, encore une fois, c'est la dernière fois qu'on m'y prendra, la dernière fois que je parle de ce sujet à cette personne. Et le pire, c'est que derrière, tu vas manger en cachette. Ça, j'en ai parlé dans l'épisode 4, pourquoi je mange en cachette. Tu manges en cachette parce que tu sais qu'au moins, tu vas pas avoir les gens sur ton dos. Donc tu vois, encore une fois... Le genre de situation qui fait que t'as pas du tout envie de parler de toi et t'as pas du tout envie de te confier parce que sinon c'est plus d'embêtement qu'autre chose. Donc le résultat de tout ça, c'est que tu peux avancer dans la vie en portant un masque en permanence avec les autres, t'arbores un large sourire de façade, on te dit Ah coucou, comment ça va ? Bah ça va super ! Toujours ta réponse quoi, ça va super ! Et on s'enferme. Et le problème, j'aime le rappeler, c'est que malheureusement, cette situation ne s'arrange pas avec le temps. Pire, ça s'aggrave. Et ça, j'en ai parlé plus en détail dans l'épisode 13, ces habitudes toxiques avec les autres qui te poussent à manger pour te réconforter. Et je t'invite à l'écouter si tu ne l'as pas déjà fait. Pourquoi ça s'aggrave avec le temps ? Parce que, à force de réprimer, tôt ou tard, ça s'exprime. Et de quelle façon ça s'exprime ? Ça s'exprime quand tu es seul, face à la porte ouverte. du placard ou du frigo. Ça s'exprime quand tu te remplis, quand tu te gaves. Et souvent, ces moments-là, c'est quoi ? C'est quand tu rentres chez toi, c'est quand tu es seule, quand tout le monde est couché ou quand tu rentres du boulot le soir et qu'enfin, tu peux être toi-même. Et en fait, c'est important de se rendre compte que je sais que sur ce sujet de l'alimentation, on a souvent le vocabulaire du combat. La bouffe, c'est un combat, je me bats contre mes kilos. Mais je voudrais vraiment... Te faire prendre conscience que la bouffe, dans ces moments-là, qu'est-ce qu'elle te rend service ? Bah oui, la bouffe, elle est toujours là pour toi. La bouffe, c'est comme ta meilleure amie, une amie fidèle qui est toujours là quand tu as besoin d'elle. La bouffe, elle t'écoute. Sans te juger. La bouffe, elle est là pour toi et elle t'écoute sans t'interrompre, sans donner son avis, sans faire de commentaires. Elle pose pas de questions, elle t'accepte telle que tu es. Alors je sais que ça paraît un petit peu contre-intuitif ce que je dis, mais ce qui est compliqué pour sortir de l'alimentation émotionnelle, c'est quand on pense que la nourriture nous fait du mal et qu'elle est une ennemie à combattre. Le changement ne pourra commencer que quand tu te rends compte que, pour l'instant, La nourriture, manger, c'est la seule réponse que tu connais pour gérer, anesthésier et étouffer les émotions inconfortables qui te traversent. Mais encore une fois, tu as besoin de te rendre compte que finalement cette nourriture dans ces moments-là, elle te fait du bien, parce que tant que tu ne t'en rends pas compte, c'est impossible d'en sortir. Parce que si en ce moment c'est le seul truc qui te fait du bien, c'est le seul truc qui te permet de décharger, finalement ce serait presque inhumain de te l'enlever. Donc je plante cette graine déjà à ce stade de l'épisode, même si je sais que ça chatouille un peu quand je dis ça, mais c'est important de s'en rendre compte. Alors c'est quoi finalement les vrais enjeux qui se cachent sous la surface de notre difficulté à parler de nous et à se confier ? Alors moi j'ai réuni finalement les enjeux. sous, on va dire, deux piliers, deux catégories. Pour moi, le premier pilier qui rend les choses très compliquées, c'est qu'en vrai, on a peur de l'autre. Ouais, on a peur de l'autre. Et ça remonte souvent à l'enfance, à l'adolescence ou au jeune âge adulte. On transporte avec nous des blessures et des traumas du passé. On a un mode de fonctionnement depuis toujours qu'on a pu développer à cause de conflits familiaux, à cause d'un divorce. de nos parents ou un divorce de notre couple, des moqueries, du harcèlement, de la violence ou juste des paroles blessantes. Parfois ça peut être une rupture amicale ou amoureuse ou le décès d'un proche. Et tous ces événements ont fait que dans ces moments-là on n'a pas eu les personnes pour recevoir, pour accueillir nos états émotionnels. On a dû se débrouiller seul et on a même dû apprendre à cacher nos émotions, à les masquer. ou en tout cas à ne pas les laisser gérer notre vie. On s'est toujours battu contre ça, on a toujours voulu être forte, ne pas dépendre des autres, n'avoir besoin de personne pour fonctionner. Et le résultat, c'est qu'on se retrouve face à un conflit intérieur terrible. C'est-à-dire qu'il y a une partie de nous qui en vrai rêve d'amour et de connexion avec les autres, mais une autre partie qui craint justement ces relations, cette connexion, finalement comme la peste. Et c'est un sujet que j'évoque dans l'épisode 6 du podcast et dans mon atelier ciblé Kilo Protection. Il y a une partie de toi, parfois, qui ne veut pas maigrir justement parce que tu as peur de l'autre et que les kilos en trop, c'est une façon de te protéger. Et en fait, si l'autre nous fait aussi peur, c'est parce que finalement, il est incontrôlable. Il est imprévisible, l'autre. Et nous, ce qui nous anime, c'est notre incommensurable besoin de contrôle. Mais effectivement, l'autre... Au final, on ne peut pas contrôler ses comportements, on ne peut pas contrôler ses réactions. Il est complètement imprévisible. C'est un peu comme notre père qui nous aime un jour et nous hurle dessus le lendemain sans raison, juste parce qu'il a eu une contrariété au travail. Ou alors comme cet ami qui partage ta vie et ne te donne plus de nouvelles du jour au lendemain. Comme ce grand amour avec qui tu te voyais finir ta vie et qui te trompe. Comme cette collègue avec laquelle tu pensais avoir une super relation et qui te critique dans ton dos. Du coup... On a tendance à dupliquer cette appréhension dans toutes nos relations avec les autres. Et pour ne plus souffrir, on préfère se protéger en ne parlant pas de nous, en ne nous ouvrant pas, en ne révélant pas ces parties un peu plus secrètes de nos ressentis et de nos émotions. Parce que nous, on voudrait tout contrôler. Et pense-y, c'est peut-être pour ça aussi qu'on est si bonne pour écouter. Parce que oui, quand on écoute, on a. toutes les cartes en main. Mais quand on parle de nous, on n'a plus les cartes en main, c'est plus nous qui décidons. Et ce besoin de contrôle terrible, il répond à une peur, la peur du jugement. On préfère, comme je te le disais, s'isoler plutôt que d'être jugé, rejeté, moqué. Il y a vraiment cette peur profonde en nous, cette peur qui nous pousse à vouloir toujours nous montrer sous notre meilleur jour. Et moi, à titre perso, j'ai vraiment le souvenir de certains jours quand j'étais au... plus mal de ma relation avec la nourriture. Ces jours où, si je me sentais mal dans ma peau, je préférais littéralement m'enfermer chez moi, rester à la maison, éviter le contact social. Et je m'enfermais vraiment dans ma coquille. Et tu vois, j'insiste sur le fait que, quel que soit ce qui a déclenché ça dans ton passé, encore une fois, il n'y a pas de petits ou de grands traumas. C'est des choses que tu as vécues ou que tu as ressenties de cette façon. Le truc, c'est qu'aujourd'hui, tous les micro-événements du quotidien sont susceptibles de réactiver cette blessure émotionnelle. Donc si tu ressens ça, t'es pas seul, t'es pas détraqué, c'est juste une boucle comportementale qui s'active, mais c'est important de te rendre compte de ses origines, parce que c'est ça qui va te pouvoir te permettre de changer ton comportement. Donc tu vois, je te parlais, première prise de conscience, une partie de moi qui a peur des autres. Et puis deuxième partie, je voudrais t'aider aussi à aller là-dessus, je m'en suis rendu compte moi-même en écrivant cet épisode, c'est qu'en fait on a aussi et surtout peur de nous. Alors oui, ça paraît bizarre de dire ça, mais oui, en vrai, on a peur de nous, on a peur de nos émotions, on a peur de notre noirceur. On a peur, en parlant de nos états émotionnels, de nos difficultés, de se noyer dans le mal. Peur que d'en parler, ça active tous ces problèmes encore plus. Peur que ça rende la situation encore plus réelle. Et si on a peur de nous, c'est parfois parce qu'on a grandi avec des personnes émotionnellement défaillantes. Des personnes qui n'étaient pas forcément capables de gérer leurs émotions, mais qui étaient censées nous élever, nous éduquer, nous protéger. Donc évidemment, elles n'ont pas été capables de nous apporter la sécurité émotionnelle dont nous avions besoin à un moment clé de notre vie. Ces personnes n'étaient pas forcément capables d'exprimer leurs émotions, ni capables de nous aider à exprimer les nôtres. Et c'est parfois des personnes qui ont fait peser le poids de leurs états d'âme sur nous. Peut-être que tu as grandi avec des parents, dépressifs, alcooliques, ou alors dans un autre genre, des parents narcissiques, ou alors une mère par exemple qui souffrait de dysmorphophobie, ou des personnes qui faisaient preuve de grossophobie. Tout ça fait que ces personnes ont fait peser sur nous un poids énorme, et nous aujourd'hui, on ne veut pas reproduire le comportement de ces personnes. On ne veut pas se comporter comme eux. Ces personnes nous ont fait du mal, ou nous ont fait peur, ou nous ont plombé, et on a peur aujourd'hui de reproduire leurs comportements et d'être comme elles. Mais le truc, c'est qu'au fond, à force de fuir nos propres émotions, à force de ne pas les exprimer et au contraire de les réprimer, on ne les connaît pas ces émotions. Et c'est ça qui fait qu'on en a extrêmement peur et on pense qu'elles vont nous dévorer. Alors, on préfère manger pour les étouffer. Mais plus on mange et moins on entend leur message. Et c'est aussi pour ça qu'on a tendance à se sentir mieux dans la position de la sauveuse. Parce qu'encore une fois, dans la position de la sauveuse, c'est toi qui as le contrôle. Et quand tu te positionnes en sauveuse, tu as tendance à attirer des personnes qui ne seront jamais capables de t'apporter l'écoute et la compréhension dont tu as besoin. Et ça peut t'empêcher de t'entourer de relations qui seraient véritablement enrichissantes. Mais c'est plus fort que toi. Comme tu as peur de toi-même et de tes ressentis, que tu as peur finalement de faire ce travail de réparation sur toi-même, de ne pas en être capable, finalement c'est plus facile de se dire que tu vas aller le faire sur les autres. Mais le risque, parce que je te l'ai dit, les choses ne s'améliorent pas avec le temps, elles s'aggravent. Le risque, c'est de rester ainsi, de te sentir seule, de ne jamais arriver à connecter avec les autres et avec toi-même. Et le risque, c'est évidemment de continuer d'utiliser la bouffe pour anesthésier tout ça, pour te réconforter, pour trouver l'écoute et le soutien dont tu as besoin. Alors, comment on fait pour briser l'isolement émotionnel ? Moi, je voudrais te donner trois clés, trois clés de réflexion. Et ça va passer déjà par l'observation de tes comportements et ensuite, ça te permettra progressivement de passer à l'action. La première prise de conscience que tu dois avoir, c'est la nécessité de sortir de la vision. transactionnelle des relations. Ça veut dire quoi sortir de la vision transactionnelle ? Ça veut dire arrête de vouloir contrôler les interactions. Arrête d'espérer que parce que tu donnes, quelqu'un va te donner en retour. Il faut que tu intègres en toi cette phrase qui paraît brutale mais tu vas voir elle est profondément libératrice. Cette phrase c'est je ne dois rien à l'autre et l'autre ne me doit rien. Quand tu intègres cette phrase qui fonctionne avec tout, avec tes parents, avec tes enfants, avec ton chéri, avec ton boss. Je ne dois rien à l'autre et l'autre ne me doit rien. En fait, tu te libères d'une pression énorme et d'une attente terrible qui est rarement satisfaite. Et tu commences enfin à donner ce que tu veux donner. Et parce que tu veux le donner. Et tout ce que tu reçois, tu commences à le voir comme un cadeau. Donc ça, c'est vraiment le premier pilier. Le deuxième pilier, c'est de sortir progressivement de ta posture de sauveuse. Non, tu n'es pas sur cette terre pour sauver les gens, mais pour vivre ta vie du mieux que tu peux. Et il faut que tu prennes conscience qu'à force d'écouter les autres et de résoudre les problèmes des autres, tu n'as plus le jus pour régler tes problèmes à toi. Donc c'est vraiment le moment de te remettre au centre, si ce n'est pas déjà fait. Et imagine si plus personne aujourd'hui ne te demandait rien et si plus personne n'avait besoin de toi. Qu'est-ce que tu ferais de ta vie ? Comment serait ton moral, tes relations, ton humeur et ta relation à la bouffe ? Et puis enfin, le troisième pilier slash prise de conscience sur lequel j'aimerais que tu puisses réfléchir, c'est de commencer à demander de l'aide et valoriser ton droit à l'écoute. Les gens ne sont pas dans ta tête. Les gens ne savent pas ce que tu penses, ce que tu ressens, ce que tu vis. Même si tu as l'impression qu'on lit tout sur ton visage. Les gens n'ont pas de super pouvoir. Donc, ça va être à toi. de commencer à parler de toi en choisissant évidemment les bonnes personnes, demander de l'aide. Prends conscience que la plupart du temps, en fait, on n'a pas besoin d'avoir la personne parfaite. On n'a pas besoin de conseils. Mais ce dont on a simplement besoin, c'est d'une écoute sincère, véritable et inconditionnelle. Et pour trouver ça, va falloir apprendre à mettre des barrières saines. Typiquement dans les exemples que je t'ai cités précédemment, quand tu parles d'un sujet et qu'on commence à faire des commentaires, à te critiquer, etc., c'est hop hop hop, on met des barrières. Ça, on arrête tout de suite. Et on commence à envisager que nous aussi, on mérite de l'écoute, on mérite de l'attention, on mérite de la bienveillance, on mérite d'être entouré de personnes qui nous comprennent et nous soutiennent sans jugement. Donc je t'invite vraiment à trouver des espaces sûrs pour te confier, pour partager, que ce soit avec des amis. Donc n'hésite pas à scroller dans ton carnet de contacts pour aller identifier aussi des personnes qui sont dans la même phase de vie que toi. Ça aide énormément. Tu peux te tourner vers des thérapeutes, tu peux te tourner vers des groupes de paroles ou d'entraide. Et c'est finalement exactement ce qu'on trouve aussi dans mes programmes, que ce soit dans Mission Sensation Alimentaire. 30 jours pour respecter ces sensations alimentaires de faim et de satiété. Ça, c'est un programme que tu peux commencer à tout moment. Et pour t'accompagner, tu vas être soutenu par un groupe d'entraide sur Telegram. C'est extrêmement puissant à la fois pour avoir une caisse de résonance quand tu vas avoir des victoires, mais aussi pour trouver l'écoute et le soutien dont tu as besoin quand tu vas faire face à des difficultés. Et puis, mon programme signature Déjeuner en Paix. Et basé là-dessus, des groupes de paroles hebdomadaires. Donc là, ça va beaucoup plus loin. On se retrouve sur Zoom toutes les semaines. Là, c'est un démarrage qui va avoir lieu au mois de janvier. C'est une immersion de trois mois avec moi. Et il y aura des préinscriptions fin novembre. Je te mettrai évidemment les liens vers mes programmes si c'est quelque chose que tu as envie d'explorer. Donc pour conclure cet épisode, je voudrais vraiment t'inviter à la réflexion. Je voudrais que tu réfléchisses à tes propres relations et à la façon dont tu as fait ce que tu as fait. dont tu parles de toi et tu te confies aujourd'hui. Qu'est-ce qui t'empêche vraiment de te confier ? C'est quoi les blocages ? C'est quoi les pensées limitantes qui t'empêchent aujourd'hui de te confier ? Et qu'est-ce qui t'empêche de te sentir vraiment écoutée ? Parce que j'insiste aussi toujours sur la nuance entre le fait d'être écoutée et le fait de ne pas se sentir écoutée alors qu'on l'est. je sais que c'est subtil, mais parfois il y a un biais de confirmation, si on est convaincu que les gens ne nous comprennent pas, les gens ne nous écoutent pas, ils ont beau vraiment le faire, à nous ça ne nous suffit pas, parce qu'encore une fois, on veut les contrôler, on voudrait qu'ils réagissent d'une certaine façon, etc. Et donc, dès qu'il y a un signe qui ne va pas dans notre sens, on se dit, ah ben voilà, voilà en fait, cette personne ne m'écoute pas, ça ne sert à rien que je parle, la prochaine fois je me tairai. Donc tu vois, observe ça, qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de te sentir vraiment écouté ? N'hésite pas à me rejoindre sur Instagram pour me partager également tes réflexions, le fruit de tes réflexions, me dire si cet épisode t'a aidé ou t'en es aujourd'hui et si t'as l'impression d'avancer sur le fait de sortir progressivement de ta coquille. Et souviens-toi, briser l'isolement, ça commence par un premier pas et chaque mot que tu partages compte. Voilà, j'espère que tu as aimé cet épisode. Si ce sujet te parle, je t'invite à aller explorer deux autres épisodes qui peuvent être intéressants. L'épisode 65, qui s'appelle Les autres me bouffent et ça me bouffe, comment arrêter de manger à cause des autres ? Et l'épisode 68, Je me sens seule parmi les autres, pourquoi ce sentiment persiste ? Si tu as aimé l'épisode, continue de le soutenir avec des étoiles, des commentaires, des pouces, tout ce qu'il faut sur ta plateforme d'écoute préférée. Et moi, je te retrouve la semaine prochaine avec un nouvel épisode sur le thème Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Bah oui, il arrive parfois que manger ou préparer à manger devienne une corvée. Alors la semaine prochaine, on explorera ensemble toutes ces situations qui peuvent générer une perte de plaisir dans notre relation à la nourriture. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode. Sous-titrage ST

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