Speaker #0Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode de Kilo émotionnel ! Alors aujourd'hui, je voudrais qu'on parle de sensibilité et même d'hypersensibilité. Parce qu'après tout, ce podcast, il s'appelle Kilo émotionnel. Donc d'une certaine façon, le nom sous-entend que tes kilos en trop sont liés à une mauvaise gestion de tes émotions. Mais aujourd'hui, je voudrais qu'on aille un petit peu plus loin et je voudrais te faire prendre conscience que le problème... Ce n'est pas forcément que tu gères mal tes émotions. C'est peut-être aussi que ces émotions sont trop fortes et trop nombreuses. Parce que oui, beaucoup de personnes avec lesquelles je travaille sur le sujet de l'alimentation émotionnelle s'auto-évaluent elles-mêmes hypersensibles. J'ai récemment fait un questionnaire en demandant sur une note de 1 à 10 comment noterais-tu ton hypersensibilité ? Et sur 268 réponses, la note moyenne est de 8,6 sur 10. Du coup, on me demande souvent Johan, comment faire pour mieux gérer ses émotions ? Comment faire pour moins prendre les choses à cœur ? Eh bien tu vas voir, faire de ton hypersensibilité une force, c'est possible. Ne plus bouffer tes émotions, c'est possible. Et c'est exactement ce que tu vas apprendre dans l'épisode d'aujourd'hui. Au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je vais t'expliquer pourquoi manger est la meilleure parade pour gérer tes émotions et pourquoi ça te fait grossir. Ensuite, je vais t'aider à identifier si tu es hypersensible et je vais t'expliquer en quoi cette sensibilité joue sur ta relation à la nourriture. Et puis reste bien jusqu'à la fin de l'épisode parce que je partagerai en détail 5 conseils pour ne plus te laisser bouffer par tes émotions et faire de ton hypersensibilité une force. Commençons par aller explorer d'un peu plus près en quoi consistent les émotions. Les émotions finalement, c'est quoi et comment ça marche ? On ne va pas se mentir, la vie... ce n'est pas un long fleuve tranquille. Notre vie, elle est faite d'expériences et d'événements heureux ou malheureux auxquels chacun réagit par des émotions qui nous aident à naviguer. Le terme émotion provient de la racine latine émovere, qui veut dire mettre en mouvement. Autrement dit, une émotion, c'est en fait un état affectif qui est bref, qui est intense et qui a pour but de nous inciter à passer à l'action. Par exemple, la peur, elle nous indique la présence d'un danger et elle nous pousse à fuir. Ou alors la joie, elle nous encourage tout simplement à renouveler le comportement ou l'expérience qui nous a permis de nous sentir bien. Mais quand ces émotions se répètent, ça en vient à déclencher des sentiments beaucoup plus profonds et beaucoup plus durables qui sont de véritables constructions mentales qui s'installent et perdurent dans le temps. Par exemple, si enfant, tu as eu peur du chien du voisin qui t'a boyé dessus, ça, ça a créé une émotion. la peur, mais si cette peur s'est répétée dans le temps, tu as pu développer carrément un sentiment d'insécurité beaucoup plus durable à la seule vue d'un chien. Et ce bagage émotionnel, il s'alourdit avec le temps. Et oui, notre palette d'émotions, elle grandit au fil des années. Les quatre premières émotions qu'on vit dès l'enfant se sont appelées les émotions fondamentales. Il s'agit de la joie, la tristesse, la peur et la colère. Ce sont vraiment les émotions basiques. Et puis ensuite, à l'âge adulte, on se retrouve à faire face à plein de nouvelles émotions sociales qui se construisent dans le temps, au gré de nos expériences de vie, au gré de notre environnement, au gré de notre éducation. Et dans cette liste d'émotions sociales, on retrouve l'amour, l'angoisse, la haine, la frustration, la honte, la culpabilité, la fierté, la jalousie, l'ennui, la solitude, le dégoût, la peur du rejet, la fatigue, l'anxiété, etc. Bref ! Chacun d'entre nous porte un bagage émotionnel qui, loin de s'alléger avec le temps, a plutôt tendance à devenir de plus en plus lourd à porter et à gérer. Et à cela viennent s'ajouter tous les narratifs intérieurs et toutes les ruminations, autrement dit, les histoires qu'on construit et qu'on se raconte autour de ces expériences. Alors face à ça, on va pas se mentir, manger procure un réconfort immédiat. Manger, c'est une façon d'anesthésier tes émotions envahissantes. Tu t'évades, tu remplis un vide, tu combles des manques, tu t'apaises, tu te réconfortes. Et c'est vrai que la nourriture, ça agit vraiment comme un véritable calmant en cas de stress. Les aliments qui ont une texture molle, fondante en bouche, comme les gâteaux, le pain de mie, le fromage ou le chocolat, ça fait vraiment l'effet d'un calmant buccal. Et puis, le fait de prendre un aliment et de le porter à notre bouche de façon répétée, ça constitue vraiment une gestuelle qui calme l'anxiété. C'est d'ailleurs la même gestuelle qui pousse les fumeurs à continuer de fumer. Du coup, pas étonnant que les aliments de petite taille, comme les bonbons, les biscuits apéritifs ou les petits biscuits sucrés, nous plaisent autant. Ils nous permettent de répéter encore et encore cette sensation de soulagement. Et puis enfin, le fait de remplir notre estomac nous procure une sensation de satisfaction immédiate. C'est ce qu'on appelle la plénitude gastrique. Ce qui est fou, c'est qu'avec la nourriture, on n'a pas besoin d'ordonnance. La nourriture vient soutenir nos états émotionnels et finalement, ça s'apparente d'une certaine façon à un antidépresseur ou à un anxiolytique vraiment efficace et puissant. Mais effectivement, pas besoin d'ordonnance pour passer à table. La nourriture, ça reste un remède vraiment simple, accessible, bon marché, moralement et socialement accepté et toujours disponible de jour comme de nuit. Et ce qui dans tout ça est assez paradoxal, on en a parlé juste avant, le terme émotion vient du latin émovere qui signifie mettre en mouvement, passer à l'action. En fait, si l'émotion a pour but de nous faire passer à l'action, finalement la réponse qui consiste à manger... Ça constitue une action. Alors évidemment, en mangeant, on ne résout pas nos problèmes et on ne résout rien aux raisons profondes de notre inconfort sur le long terme. Au contraire, ça ajoute le problème de la prise de poids. Mais pourtant, sur le court terme, manger nous donne vraiment l'illusion qu'on est actrice de la situation. Ben non, on ne fait pas rien en fait face aux choses qui nous tracassent. Quand on mange, on n'est pas dans l'immobilisme. On agit, en tout cas en apparence. Et évidemment, manger ses émotions, ça fait grossir. Pourquoi ? On va dire, un peu ça passe, mais tout le temps ça casse. On ne va pas se mentir. Tu as un chagrin d'amour, une contrariété au travail, un moment d'ennui, et tu manges un pot de glace ou une tablette de chocolat. Si ce type de comportement alimentaire est occasionnel, il n'y aura pas d'incidence majeure sur ton corps, puisque l'équilibre alimentaire se fait sur plusieurs jours et même plusieurs semaines. En revanche, si tu dévores des produits gras et sucrés à la moindre contrariété et que c'est vraiment devenu une véritable habitude, si c'est devenu systématique, alors cela va forcément avoir un impact sur ta silhouette et ton poids tôt ou tard. Et la raison principale de cette prise de poids, c'est que la faim émotionnelle, elle est totalement déconnectée de la faim physiologique. Quand tu manges tes émotions, tu es déconnecté de tes sensations alimentaires, notamment la faim et la satiété. qui sont vraiment les signaux naturels envoyés par ton corps pour t'indiquer s'il a ou non besoin de recevoir de la nourriture. Bon, et qu'est-ce qui fait que certaines personnes prennent vraiment du poids à force de manger leurs émotions ? Ben c'est en fait simplement que nous ne sommes pas tous égaux face aux émotions. Les émotions, elles ne sont pas mauvaises en soi, mais chacun d'entre nous y réagit différemment. Et si tu écoutes ce podcast aujourd'hui, si tu manges tes émotions, Il y a vraiment de fortes chances que tu aies tendance à te sentir facilement submergé par les émotions. Les émotions, toi, tu les vis puissance mille. Quand tu aimes, tu t'enflammes. Quand ça ne va pas, t'as plus envie de voir personne. Quand t'es triste, tu te noies littéralement dans ton chagrin. Quand t'es frustré, tu te sens comme une lionne en cage. Et quand on te blesse, c'est tout ton cœur qui saigne. T'en as assez de vivre ces montagnes russes émotionnelles ? Et tu penses que pour gérer la situation, tu dois apprendre à être forte et à contrôler les oscillations. En vérité, si les émotions te submergent, ce n'est pas parce que tu es faible ou fragile, ce n'est pas non plus parce que tu ne sais pas gérer tes émotions. C'est simplement que les émotions te submergent par vagues, il y en a beaucoup et elles sont puissantes. Et si tu ressens ça, c'est peut-être un signe de ton hypersensibilité. Tu vas peut-être te reconnaître, mais me concernant, on m'a longtemps dit que j'étais fragile, ou que j'étais émotive, ou que j'étais sous-polée, et je le vivais tellement mal. Comme un aveu de faiblesse, de différence, j'étais pas comme tout le monde. En réalité, je me suis rendue compte avec le temps que j'étais simplement une grande sensible. Et que j'étais même une hypersensible. Et avec le temps, j'ai vraiment pu remarquer que les mangeuses émotionnelles, elles partagent le point commun d'être de véritables éponges à émotions. On est bienveillante, empathique, on se soucie des autres et du bonheur de nos proches. On a vraiment aussi à cœur de bien faire. Mais quand il s'agit de nous, on ne sait pas dire non, on ne sait pas dire stop, on ne sait pas mettre de limites, on ne sait pas écouter nos besoins et on ne sait pas se protéger. Résultat... On n'est plus une éponge, on devient carrément une serpillère émotionnelle. Et c'est ça qui nous use, qui nous pousse à nous dévaloriser et à manger pour retrouver un peu de réconfort. Et toi, est-ce que tu es hypersensible ? Pour t'aider à faire le diagnostic, il y a une liste, on va dire, d'indicateurs qui peuvent peut-être t'aider à te mettre sur la piste. Je vais te les donner et je te laisse cocher pour savoir si tu te reconnais. Alors, le numéro 1. Tu es ultra connecté aux émotions des autres. Tu as l'impression d'être dans leur tête et de savoir ce qu'ils ressentent et ce qu'ils pensent sans même qu'ils aient besoin d'ouvrir la bouche. Numéro 2. Tu te sens vraiment souvent irritable, fatigué et vidé. Numéro 3. Tu es sensible au niveau de tous tes sens. Tu es sensible aux bruits, aux lumières, aux odeurs. Tu vis avec tous tes sens puissance XXL. Numéro 4. Tu as une grande intuition. et tu as l'impression de savoir et de sentir les choses. Numéro 5, tu es méticuleuse, tu fais attention aux détails. Numéro 6, tes réactions sont immédiates, que ce soit les larmes ou la colère. Quand tu ressens quelque chose, tu exploses tout de suite. Numéro 7, tu as tendance à avoir du mal à prendre les décisions. Tu es souvent indécise, tu as peur de te tromper. Bref, tes décisions sont longues à prendre. Numéro 8, Tu as tendance à être rancunière et tu as beaucoup de mal à digérer les événements du passé. Numéro 9, tu es facilement stressée et anxieuse face à l'avenir. Et numéro 10, tu as souvent besoin de t'isoler pour être seule et au calme. Si tu as répondu oui c'est moi à au moins 6 ou 7 points que je viens d'évoquer, il y a effectivement beaucoup de chance. que tu fasses partie de cette belle famille des hypersensibles. Tu n'es pas seule, tu n'es pas détraquée. L'hypersensibilité concernerait 15 à 20% de la population. En tout cas, moi, de ce que j'ai pu observer, c'est quand même un trait de personnalité qui est très féminin et j'ai envie de te dire, qui concerne vraiment la majorité des mangeuses émotionnelles. Alors aujourd'hui, comment tu la gères cette hypersensibilité ? Est-ce que tu la portes comme un fardeau ? Est-ce que tu te sens souvent épuisée, vidée, jugée, incomprise ? Si c'est le cas, je voudrais maintenant te partager 5 conseils pour faire de ton hypersensibilité une force. Parce qu'il n'y a aucune raison que tu te laisses bouffer par tes émotions et que tu te laisses bouffer la vie. Hors de question. Donc, le premier conseil, j'ai envie de dire presque finalement, c'est la première étape, c'est d'accueillir. Accueillir ton hypersensibilité. au même titre qu'un aspect physique ou un trait de ta personnalité. Bah oui, c'est la même chose que de faire comme moi 1m62 ou d'être brune. Ça fait partie de moi au même titre que le reste. Et on n'a pas à minimiser un trait de caractère. Plutôt que d'être dans le conflit, comme on est moins sensible, bah en fait on accepte et on prend conscience que ça fait partie de nous. Nous les hypersensibles, on a vraiment tendance à se faire des nœuds au cerveau. Là, on arrête. Ça fait partie de nous, point barre. C'est la même chose que ton signe astrologique, ta taille ou ta couleur de cheveux. C'est pareil. On accepte, on accueille cette réalité. La deuxième étape ultra importante, c'est de protéger ton réservoir d'énergie. Le réservoir d'énergie, c'est vraiment le truc le plus sensible chez nous. C'est vraiment notre talon d'Achille. on a besoin que ce niveau d'énergie, il soit toujours rempli. Et tu peux le visualiser un petit peu comme une baignoire. Et du coup, le truc un peu logique, c'est que tu te dis, bon, pour remplir la baignoire, en fait, j'ouvre le robinet d'eau. Si je l'ouvre plus fort, la baignoire, elle va se remplir plus vite et je serai bien. Et c'est vrai que sur les réseaux, tu as plein d'idées, d'activités, de self-care, de bien-être. Tu te dis, je vais faire de la méditation, du yoga, de la respiration. Mais en fait, une hypersensible... elle est davantage sensible aux trous qu'il y a au fond de la baignoire. Et si tu veux, ta baignoire aujourd'hui en tant qu'hypersensible, c'est comme si elle avait, tu vois la bonde là, qui permet de boucher la baignoire, qui n'était pas en place. Il y a littéralement un trou au fond de la baignoire. Et tant que cette fuite, elle existe, ton réservoir d'énergie, il ne se remplira jamais. même si tu ouvres le robinet du bien-être à fond. Alors que si tu bouches la fuite, je t'assure que ta baignoire, elle va se remplir tôt ou tard, même si ton robinet, il coule au con de goutte. Alors, comment on fait pour boucher le fond de la baignoire ? Déjà, on se protège des gens toxiques qui nous sucent la moelle. On les met à distance, on n'est pas obligé de les rappeler tout de suite. Ensuite, on apprend à dire non. On a tendance à être tellement empathique qu'on pense qu'on doit sauver les gens, qu'on doit toujours dire oui, on veut être la gentille fille. Mais en fait, je voudrais vraiment te faire prendre conscience que toujours dire oui, c'est pas être une gentille fille. En vrai, c'est insultant. Et si j'utilise ce terme pour te secouer un peu, j'y vais pas avec le dos de la cuillère, c'est pour te faire prendre conscience qu'en fait, en disant oui tout le temps, ben oui c'est insultant parce que tu considères que tout repose sur toi et que finalement l'autre est incapable de faire sans toi. Il est incapable d'attendre, il est incapable de se débrouiller seul. Alors qu'en réalité, dire non, c'est aussi une façon de dire je te fais confiance. J'ai confiance en ta capacité à faire seul, à patienter, à te débrouiller sans moi. Car pour l'instant, je ne suis pas en mesure de t'aider. Ça, c'est vraiment super important. Et puis enfin, on se méfie de ce qu'on appelle en anglaise shiny object syndrome, autrement dit le syndrome de l'objet brillant. Nous, les hypersensibles, on est un peu comme des oiseaux, dès qu'il y a un truc qui brille, on fonce. Que ce soit la copine qui fait du pilates et à qui ça réussit, ou alors ce bouquin qu'on vient de nous recommander, on le veut aussi, on veut la même chose que les autres, on veut tout pareil. Et résultat, on s'éparpille. Et ça, ça constitue aussi une fuite d'énergie. Donc si tu te reconnais, je t'invite vraiment à te recentrer sur toi, uniquement toi, tes besoins, tes ressentis. La troisième étape, ça va être de communiquer. Communiquer sur tes besoins, communiquer sur tes états d'âme. Arrête de penser que les autres savent ce qui se passe dans ta tête. Communiquer, ça va être super important parce qu'effectivement, ton réservoir d'énergie, il a tendance à se vider très rapidement. Donc que ce soit en couple, dans le boulot ou avec les amis, il va falloir que tu dises Oulalalala, je ne vais pas arriver à gérer toute seule, je vais avoir besoin de vous. Parce que je te connais, t'es tellement empathique et intuitif que tu voudrais que tout le monde soit comme toi. Tu te dis souvent, bah là, ils devraient se rendre compte que j'arrive pas à gérer toute seule. Bah là, elles devraient se rendre compte que je suis épuisée et que j'ai besoin d'aide. Mais en fait, l'autre n'est pas capable de savoir ce qui se passe dans ta tête. D'ailleurs, la plupart du temps, on va pas se mentir, c'est un peu confus dans notre tête à nous-mêmes. Alors arrête d'imaginer que les autres savent ce qui se passe dans ton cerveau. Et je sais que tu fais sûrement partie de celles qui ont tendance à faire passer les besoins des autres avant les tiens. Pourtant, je voudrais te faire un rappel important. Tes besoins sont aussi importants que ceux des autres. Aussi importants. Ça veut dire pas plus importants, parce que plus importants, ça voudrait dire que là tu te mets en position d'égoïsme, c'est moi d'abord, mais pas moins importants non plus, tu n'as pas à te mettre derrière, tu n'as pas à te mettre en dernière position. Mais la clé pour y parvenir, ça va vraiment être de communiquer parce que ton entourage n'est ni hypersensible ni médium. On ne sait pas ce qui se passe dans ta tête. D'ailleurs, tu penses souvent toi-même avoir un petit côté médium et savoir ce que les gens pensent. Mais du coup, tu prends tout à cœur parce que tu surinterprètes. Tu es tellement sûr d'arriver à décoder, tu es tellement sûr d'avoir la bonne intuition sur les autres qu'en fait, ce que tu fais, ce sont des suppositions. Et souvent, tu te trompes. Alors ? Commence à poser des questions. Qu'est-ce que tu as voulu dire ? Là, je me suis sentie blessée. Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce que tu peux m'expliquer ? L'étape numéro 4, c'est que tu prennes conscience que tu as besoin d'être nourri en profondeur. Tu as besoin de nourrir tes sens, tu as besoin de t'entourer de beau et de créer de l'espace pour mieux lâcher prise sur tes ruminations. Quand on est hypersensible, on vit toujours tout plus fort, que ce soit la foule, la boîte email surchargée, ça nous angoisse. On est facilement vidé et on a vraiment besoin de se replier sur soi. Donc, tu as deux choix possibles. Soit tu attends d'être complètement vidé et dépassé, soit tu te demandes au quotidien comment injecter du beau, du silence, de l'espace et comment nourrir tes sens. Et tu vas voir, ça va vraiment t'aider, surtout si tu fais partie de celles qui ont du mal à mettre leur cerveau sur off. Tu as vraiment besoin de plus de pause et de plus de calme que la moyenne et c'est ok. Donc commence vraiment par injecter des petites capsules. de calme, de pause, de respiration. Moi, à titre perso, j'ai vraiment pris l'habitude d'injecter trois respirations le matin avant d'attaquer ma journée de travail. C'est vraiment quelque chose que je fais littéralement au moment de soulever le clapet de mon ordinateur parce que je bosse sur portable. Ça me permet de faire la transition entre ma matinée, mon début de journée, le fait que j'emmène mon loulou à l'école et puis voilà la journée de travail qui démarre. Et puis je fais la même chose le soir quand j'ai terminé ma journée. Au moment de rebaisser le clapet de mon ordinateur, je fais de nouveau trois grandes respirations de transition. Ça me permet de ne pas emmener mon énergie du travail dans ma vie de famille le soir. Donc tu vas voir, c'est vraiment une petite pratique tout simple, mais qui peut vraiment t'aider à lâcher prise, à lâcher prise sur tes tensions intérieures, sur ta quête de perfection, sur tes... oui, sur tes tensions au quotidien. Et la cinquième étape, enfin, c'est d'avoir un métier ou une passion pour exprimer ta sensibilité et te nourrir en profondeur. Je dis un métier ou une passion parce que ça peut être payé ou pas, peu importe. Mais tu as besoin d'une activité qui vienne nourrir ton âme. Parmi mes clientes, il y a un paquet d'infirmières, de nounous, de médecins, d'avocates, bref, des métiers vraiment tournés vers les autres et vers le fait d'aider les autres. Et souvent, j'ai aussi des personnes frustrées dans leur choix de carrière. Donc du coup, elles ont besoin de développer des hobbies, des hobbies artistiques, dessin, peinture, musique, couture. Tu vas voir, quand tu t'accomplis, ta vie change. Et on va pas se mentir, le top du top, c'est quand c'est ton métier et que tu es payé pour ça. Mais tu n'es pas obligé de choisir entre un CDI que tu détestes ou alors partir dans une passion inconnue. C'est pas le choix entre le job raison ou le projet passion qui est lié à plein d'incertitudes. Tu peux commencer par un hobby. Tu peux faire à côté. Que ta passion soit la couture, la cuisine ou la défense de l'environnement, t'es pas obligé d'en faire ton métier. Mais prends conscience de l'importance de pratiquer ton art et de perfectionner ton art au quotidien pour vraiment nourrir tes sens et ton âme. Alors pour conclure, je voudrais te dire que peut-être que jusqu'à présent tu voyais ton hypersensibilité comme un fardeau. En réalité, ça fait de toi un être exceptionnel, avec une mélodie qui a besoin d'être exprimée. Et cette mélodie, elle est unique, parce qu'il n'y aura jamais une deuxième toi. Tu n'as pas à porter ton hypersensibilité comme un fardeau. Tu n'as pas à manger pour étouffer ce que tu ressens. Tu as simplement besoin d'apprendre à utiliser ce don comme un moyen d'exprimer ta singularité. Parce qu'encore une fois, il n'y aura jamais de deuxième toi sur cette terre. Et moi, je te retrouve dans le prochain épisode. Dans le prochain épisode, on parlera du cycle féminin. Je vais t'expliquer pourquoi tu as envie de tout dévorer pendant tes règles et comment gérer ta relation à la nourriture pendant cette période sensible de ton cycle. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.
