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Kilos émotionnels - alimentation émotionnelle, compulsions et perte de poids

47. Obsession alimentaire : quand tout dévorer semble être la seule solution pour ne plus y penser

47. Obsession alimentaire : quand tout dévorer semble être la seule solution pour ne plus y penser

20min |12/03/2024
Play
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Description

Tu es tranquillement installée à ton bureau, ou tu viens de coucher tes enfants, et tu ne peux plus penser qu'à une chose : cette tablette de chocolat ou cette part de gâteau qui reste dans le frigo.

Tu fais de ton mieux pour résister mais à un moment, c'est plus fort que toi, l'obsession alimentaire l'emporte et tu te lèves pour aller manger cet aliment jusqu'à la dernière miette... Pour toi c'est la seule façon de mettre un terme à l'obsession. Tu finis le gâteau. Tu finis le plat. Tu finis la tablette. Juste pour que ça sorte enfin de tête et que tu arrêtes d'y penser.

Tu connais cette obsession ? Ce bruit constant ? Et cette impuissance face à la bouffe qui hurle ton nom ?


Au programme de l'épisode aujourd'hui, je t'explique :

  • d’ou vient l’obsession alimentaire

  • ce que cette obsession alimentaire dit vraiment de toi

  • comment mettre un terme à l'obsession alimentaire sans devoir manger tout ce qui reste

  • et je te partagerai le cas concret de Cécile qui était obsédée par la part de gâteau qui restait après le départ de ses invités pour que tu puisses te poser les bonnes questions et mettre en oeuvre ces stratégies à ton tour.


Bonne écoute ! 

❤️Si tu as apprécié cet épisode, n'oublie pas de laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d'écoute pour soutenir le podcast.

Les autres ressources :

🎁 ATELIER OFFERT "Se libérer des compulsions alimentaires rapidement" → accès direct au replay johanneaverdy.com/atelier


🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT un guide complet de 12 pages pour aider les mangeuses émotionnelles à sortir des compulsions alimentaires : fais le diagnostic de ta relation à la nourriture et suis ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


🔐 ATELIER KILOS PROTECTION

Un atelier complet de 2 heures pour comprendre les blessures émotionnelles profondes qui font qu'une partie de toi qui a peur de maigrir et sabote tes efforts. Accès immédiat à prix doux → johanneaverdy.com/kilosprotection 


🍽 PROGRAMME ENCADRÉ DÉJEUNER EN PAIX

Le programme de coaching intensif sur 12 semaines encadré personnellement par Johanne Averdy pour te libérer définitivement de l'alimentation émotionnelle et des compulsions alimentaires et retrouver confiance en toi. Actuellement complet - prochaine session Janvier 2025 ✏️rejoins la liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📚 LE LIVRE Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) : 96 pages pour comprendre l'alimentation émotionnelle, désamorcer les crises d'hyperphagie et développer plus de bienveillance dans ton rapport au corps et à la nourriture → https://amzn.to/3s4UR0K

📱LE COMPTE INSTAGRAM

pour des partages et des conseils au quotidien pour ne plus manger tes émotions → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL 

pour plus d'informations sur les accompagnements destinés aux mangeuses émotionnelles → johanneaverdy.com 

 📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com

🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Alimentation émotionnelle, Charge mentale, Obsession alimentaire, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Charge mentale, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes

Transcription

  • Speaker #0

    Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Kilo émotionnel. Je suis heureuse de te retrouver aujourd'hui avec un épisode consacré à une situation concrète. Parce que moi j'aime pas le blabla et les conseils théoriques, je veux que ce que tu entends aujourd'hui dans le podcast, tu puisses l'appliquer à des situations concrètes de ton quotidien. Et la situation dont je veux te parler aujourd'hui, c'est la situation de l'obsession alimentaire et tu l'as probablement vécu. Et c'est une situation qui a été rapportée par une des participantes de mon programme Déjeuner en Paix, on va l'appeler Cécile. Cécile, elle expliquait lors de notre dernier coaching de groupe que ça faisait grâce au programme déjà des semaines qu'elle n'avait plus de compulsion alimentaire, mais que la veille du coaching, en fait elle en avait eu une parce qu'elle avait eu des amis qui étaient venus dîner à la maison, qu'ils avaient tous ramené des gâteaux et que, évidemment, à la fin de la soirée, il restait du gâteau. Ils n'avaient pas forcément ramené de tupperware avec eux. Donc du coup elle était tranquillement installée chez elle en fin de journée et elle ne pouvait plus penser à autre chose que ce putain de gâteau qui restait dans le frigo. Et elle a fini en fait pour se libérer de cette obsession par finir les restes du gâteau alors qu'elle ne le trouvait pas forcément bon, alors qu'elle n'avait plus forcément faim. Donc clairement elle savait qu'elle était dans la compulsion alimentaire. Et elle est donc venue vers moi et vers le groupe pour que collectivement on l'aide. à finalement sortir de ce genre de situation et comment faire pour éviter ce genre de situation la prochaine fois. Est-ce que tu te reconnais dans le partage de Cécile ? Est-ce qu'il t'arrive parfois, toi aussi, d'être obsédé par un aliment qui reste dans ton frigo ou dans ton placard ? Et est-ce que tu te dis que la seule façon de faire disparaître cette pensée obsessionnelle, c'est tout simplement d'aller finir ce qui reste ? Finir ce gâteau ? Finir cette tablette de chocolat ? Finir cet aliment qui, littéralement, t'obsède. La seule façon d'arrêter d'y penser, c'est de finir ses aliments, c'est de les manger. Mais évidemment, tu le sais à chaque fois, derrière la prise alimentaire, il y a quoi ? Il y a déjà l'inconfort physique, d'avoir trop mangé, de se sentir mal, ballonné. Et puis évidemment, il y a la honte, la culpabilité et la frustration, encore une fois, de ne pas avoir su résister. Alors je veux vraiment qu'on décolle la situation ensemble aujourd'hui dans cet épisode. D'abord, je vais t'aider à comprendre d'où vient vraiment cette obsession. Et ensuite, je vais t'aider à enfin voir les choses telles qu'elles sont. Qu'est-ce que cette obsession alimentaire dit vraiment de toi ? Et évidemment, je vais te donner les clés pour y mettre un terme et on pourra enfin aussi aller découvrir les conseils que j'ai apportés à Cécile et ce qui se cachait vraiment derrière. Cette part de gâteau obsessionnelle pour Cécile. Alors pour commencer, d'où vient cette obsession alimentaire ? Pourquoi d'un coup comme ça je suis obsédée par cet aliment ? Alors l'obsession, elle vient déjà de la privation et de la restriction. L'obsession, en fait, on ne va pas se mentir, c'est rarement pour le plat de ratatouille ou le plat de poulet sauté au brocoli. Non, c'est pour le gâteau, les viennoiseries au bureau, le pot de Nutella, la tablette de chocolat. Souvent, des aliments qu'on considère comme interdits, comme tabous. Et c'est ça que ça révèle. Ça révèle que tu as des aliments interdits et que tu es aujourd'hui dans la restriction cognitive. La restriction cognitive, ça veut dire une restriction... Consciente ou inconsciente, t'es pas forcément officiellement au régime. Mais il y a une partie de toi qui se dit toujours qu'il faut faire attention, et particulièrement attention aux aliments interdits. T'as des aliments autorisés, des aliments interdits, des aliments qui font maigrir et d'autres qui font grossir. En tout cas, c'est ce dont t'es convaincue. Pour maigrir, il faut que je mange ça, et si je mange ce gâteau, je vais grossir. Le problème, c'est que plus tu t'interdis, et plus ça devient irrésistible quand tu l'as chez toi. Et parfois, du coup, la solution qu'on te préconise, c'est justement de ne pas avoir ces aliments tabous chez toi. Mais finalement, pour moi, ça, c'est une fausse bonne idée. C'est finalement un piège dans lequel tu te mets toi-même, parce que, ok, t'en as pas chez toi. Mais tôt ou tard, tu vas croiser cet aliment chez les autres, au bureau, au resto. Ou alors, comme dans le cas de Cécile, quelqu'un en ramène chez toi. Tôt ou tard, tu te retrouves confronté à ces aliments tabous. Et plus t'as cultivé la restriction et l'interdit, plus t'auras envie de te jeter dessus, plus ils t'obsèderont. Ensuite, l'obsession alimentaire, elle vient aussi d'une vieille habitude. Ça fait longtemps que tu trouves une forme de soulagement et de réconfort dans la bouffe. Donc, à la moindre situation d'inconfort émotionnel, va se remettre en place ce mécanisme automatique. Et tu as l'habitude de chercher un soulagement immédiat à ton inconfort, et forcément la nourriture, c'est le candidat idéal, c'est la réponse idéale. Et tu vois, généralement, ton obsession, elle est proportionnelle à la résistance morale que tu mets dans le fait de ne pas manger. Tu portes vraiment un jugement sur toi-même. Manger cet aliment, c'est mal se comporter, c'est mal agir, c'est être une mauvaise fille. Et finalement, si l'obsession est aussi forte, c'est parce que tu as beaucoup de volonté. C'est vraiment une preuve de ta détermination, de ta force de caractère. Et c'est aussi la preuve que tu luttes. Et d'ailleurs, tu utilises peut-être aujourd'hui le vocabulaire de la lutte et du combat dans cette relation que tu as à la nourriture et à ton corps. Tu te dis c'est mal, il faut pas, il faut que je gagne cette guerre, il faut que je résiste, il faut que je tienne bon. Et tu me parles de cette lutte avec toi-même et avec ton corps. Mais que tu le veuilles ou non, si aujourd'hui tu fais face à des épisodes d'obsession alimentaire, c'est aussi l'expression d'une partie de toi qui a envie de mal agir. Oui, il y a une partie rebelle en toi aujourd'hui qui se réveille. Et t'es peut-être dans ce que j'appelle la phase adolescente. Alors pour rappel, moi je considère qu'il y a trois phases dans la relation à la nourriture. Et pour schématiser, on va dire que la phase numéro 1, c'est la phase de l'enfant. C'est la phase dans laquelle tu es prête à tout pour perdre du poids. Parce qu'au fond, tu es prête à tout pour être acceptée et aimée, pour rentrer dans le moule. Et donc tu es prête à suivre tous les régimes, à faire toutes les restrictions, tous les sacrifices nécessaires, quoi qu'il en coûte, pour arriver à perdre du poids et à être enfin validée et acceptée. C'est une phase au cours de laquelle tu fais ces choses-là, tu as ces restrictions pour les autres, pour faire plaisir aux autres, pour satisfaire les attentes des autres. Et puis ensuite, tu bascules souvent dans la phase que j'appelle la phase adolescente. C'est une phase au cours de laquelle tu dis fuck les régimes, j'en ai marre des régimes, marre des privations, vous me faites chier, je veux être acceptée comme je suis, je vais manger ce que je veux Et en apparence, tu as l'impression d'être dans une phase de libération alimentaire. Parce que oui, tu manges ce que tu veux, tu ne te prends plus la tête. mais finalement tu te rends compte aussi qu'il n'y a plus de garde-fou, tu es un petit peu dans la prise alimentaire effrénée, il n'y a plus rien qui t'arrête, et tu sens bien qu'il y a une partie de toi qui n'est pas à l'aise avec ça. Et c'est ça aussi qui se passe quand tu craques face à l'obsession alimentaire, quand tu dis c'est bon j'y vais. C'est cette phase adolescente qui se réveille et qui n'a plus envie d'être restreinte, d'être limitée. Mais le truc c'est que dans cette phase adolescente, tu fais les choses non plus pour les autres, pour faire plaisir aux autres, mais au contraire contre les autres. Tu es en rejet des autres, tu es contre les autres. Puis enfin, la phase idéale, celle vers laquelle moi je veux t'emmener, c'est la phase adulte, la phase de la sagesse. La phase au cours de laquelle tu prends conscience que ton corps, c'est le seul véhicule que tu n'auras jamais sur le chemin de la vie pour t'emmener là où tu dois aller. Et que du coup, ta mission, c'est d'être capable de communiquer avec lui et d'en prendre soin. et tu commences à faire les choses et avoir un comportement alimentaire qui sert tes intérêts. Tu commences à faire les choses pour toi-même et par toi-même. Donc tu vois, c'est vraiment ça les trois phases. Et quand tu es dans cette phase d'obsession alimentaire et que tu craques, c'est peut-être le signe que tu es dans cette phase rebelle, adolescente, cette partie de toi qui a envie de tout faire valser et qui dit merde au régime. Mais en réalité, qu'est-ce que cette obsession alimentaire, elle dit vraiment de toi ? Imagine la situation. T'es tranquille, peut-être dans ton salon en train de bouquiner. Ou alors, t'es devant ton ordi en train de bosser. Ou alors, t'es seule à la maison pendant que tes gosses font la sieste. Et la réalité, c'est qu'en fait, t'as peut-être pas envie de faire ce que t'es en train de faire. Ou alors, t'es peut-être pas bien là où t'es. T'aimerais faire autre chose, être ailleurs, être entouré d'autres personnes. Tu aimerais être quelqu'un d'autre. Bref, tu rejettes celle que tu es en ce moment. Et le résultat, c'est que tu es obsédé par la nourriture et tu manges dans l'espoir de changer ton état émotionnel. Tu veux pas être cette femme qui a pas envie de bosser, qui a pas envie de s'occuper de ses gosses ou qui procrastine sur ce projet d'entreprise ou de voyage de ses rêves. T'as pas envie d'être cette nana-là. Et ce qui se passe quand cette obsession alimentaire se déclenche, c'est vraiment comme s'il y avait cette alarme incendie, un signal sonore assourdissant qui se met en route. et qui est juste l'expression du fait que quelque chose ne va pas dans ta vie et que tu dois le changer. Et ce signal incendie, il met tout ton corps en tension. Sur le plan physiologique, ton corps ne fait pas la différence entre ton stress actuel, qui est peut-être j'aime pas mon boulot, j'aime plus mon mec, j'aime pas mon appart ou j'aime pas ma vie, et je vais mourir de froid ou de faim. Donc, il te pousse à aller manger simplement parce qu'avoir des kilos en trop, avoir cette couche de graisse, c'est la meilleure façon de te protéger face au risque unique que ton corps connaît, celui de mourir de froid ou de faim. Et toi, émotionnellement, tu te convaincs que le problème c'est de résister à la bouffe. Tu concentres tous tes efforts pour résister. Mais à un moment t'as compris, plus tu résistes et plus ça craque. Et c'est comme si tu montais sur un tabouret pour enlever les piles de l'alarme incendie. Toi tu le fais comment ? T'enlèves pas les piles en fait, tu manges. Tu manges pour étouffer. Tu manges pour éteindre l'alarme. Et le résultat, c'est qu'en effet, sur le moment où l'alarme incendie ferme sa gueule, elle est éteinte, ton corps est rassuré. Mais en réalité, ton âme, elle, elle est toujours aussi tourmentée. Parce que ton âme, elle sait que la fumée, elle est bien là. Toujours là, toujours présente. Et à l'inconfort physique, d'avoir trop mangé, d'avoir le ventre qui tire, vient se rajouter l'inconfort émotionnel de la honte, de la culpabilité. Donc tu vois, c'est vraiment un cercle vicieux, une boucle comportementale. Et si tu te reconnais là-dedans, je veux vraiment te rassurer, t'es pas seule, t'es pas détraquée, et tu souffres pas d'un manque de volonté. Au contraire, c'est vraiment, j'insiste là-dessus, plutôt un signe d'une très grande force de caractère et d'une très grande volonté, d'une très grande motivation pour y arriver. Alors, comment on s'en sort ? Comment y mettre un terme ? Alors déjà, la première étape, c'est, et je sais que ce n'est pas facile, parce qu'on baigne dans la culture des régimes et des aliments grossissants, mais la première étape indispensable, c'est d'arrêter d'avoir des aliments interdits. Je sais que c'est un travail à part entière, et d'ailleurs c'est la raison pour laquelle c'est la première brique de mon programme Déjeuner en Paix. On passe minimum deux, trois, voire quatre semaines parfois sur le sujet pour certaines personnes. Ensuite, ce qu'on fait, une fois qu'on a commencé à se libérer des aliments interdits, qu'on commence à voir le problème là où il est vraiment, c'est qu'on se sert de toutes ces opportunités d'obsession alimentaire et de compulsion comme autant d'opportunités pour se connecter à nos ressentis. Et on en profite pour répondre honnêtement à ces questions. Qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui ? Qu'est-ce qui s'est passé cette semaine ? Est-ce que, et on s'affranchit du sujet du poids évidemment, est-ce qu'à part mon poids, il y a quelque chose qui ne va pas en ce moment ? quel est le narratif qui s'est déclenché quand toutes ces choses se sont passées aujourd'hui ou cette semaine. Et un conseil que je donne souvent, c'est que tu peux vraiment te donner l'opportunité de te décoller de toi-même et de tes ressentis simplement en t'allongeant par terre. Sur le tapis, directement sur le tapis, sur la moquette, tu peux sortir ton tapis de yoga. L'idée, c'est de laisser monter les choses. L'idée, c'est de t'autoriser à ressentir ce que tu ressens. Et ensuite, l'étape suivante, c'est de valider ce que tu ressens. Oui, tu as le droit d'avoir peur, même si t'as 50 ans. T'as le droit de te sentir seule, même si t'as un mec et même si t'as une famille. T'as le droit de te sentir perdue, même si sur le papier tu as tout pour être heureuse. Et ce dont tu as vraiment besoin, c'est de faire un gros travail sur ton sentiment de sécurité intérieure. Remettre en toi de la sécurité, de l'estime de toi, de la confiance en toi. Parce que l'obsession, ce n'est que le signe qu'un vent de panique souffle en toi, et ce vent de panique n'a rien à voir avec la part de gâteau qui reste dans le frigo. Du coup, revenons maintenant au cas de Cécile, dont je t'ai parlé en début d'épisode. Cécile, d'ailleurs, je ne t'ai pas dit, elle a 37 ans, elle a deux enfants de 4 et 8 ans. Et elle est enseignante. Et en fait, en séance, elle m'a tout simplement parlé d'abord de cette obsession alimentaire, cette obsession pour la part de gâteau. Et son problème, c'était comment faire quand on a comme ça une obsession alimentaire pour résister et ne pas se jeter sur la bouffe. Et c'est drôle parce que c'est vraiment la seule chose dont elle m'a parlé au début. Mais évidemment, c'est mon rôle de coach, je lui ai posé les bonnes questions pour l'aider à se décoller. Et je lui ai demandé Où est-ce que tu étais ? Quelle heure il était quand tu as mangé ces gâteaux ? J'étais seule, mon mari rentrait tard, ok. Qu'est-ce qui s'était passé dans la journée ? Et là, elle nous révèle que le jour même, elle avait officiellement déposé une demande de disponibilité d'un an pour quitter son poste d'enseignante. Et une disponibilité d'un an, ça veut dire quoi concrètement ? Ça veut dire qu'elle n'aura pas de revenus, qu'elle ne sait pas encore ce qu'elle va faire, elle ne sait même pas ce qu'elle veut faire, elle n'a même pas de projet pour l'instant. Et ce jour-là, son mari rentrait tard. Elle s'est retrouvée seule face à elle-même. Donc, au lieu d'accueillir la partie d'elle qui a peur, qui se sent perdue, qui panique, elle a préféré enfouir ses ressentis. On va dire que sa facette adulte rationnelle lui disait mais tu n'as pas le droit d'avoir peur, c'est ta décision, c'est ton choix, tu dois l'assumer Mais évidemment, l'adulte, à l'intérieur de nous, rationnel, vient rentrer en conflit avec l'enfant intérieur qui a peur. Et qu'est-ce que tu fais ? Tu manges. Tu manges pour enfouir et changer ton état émotionnel. Donc, j'ai guidé Cécile progressivement pour l'aider à tout simplement valider ce qu'elle ressent. Peut-être écrire, se demander à quelle expérience du passé ça te renvoie. Quand est-ce que tu as vécu ça pour la première fois ? D'avoir peur, de te sentir perdue, d'avoir personne vers qui te tourner. Et en fait, la réalité pour Cécile, c'est que son problème de poids, elle l'a depuis toujours. Et depuis toujours, on l'a mise au régime et on lui a fait sentir que son poids était un problème. Alors, au fur et à mesure des années, le problème, elle l'a ingéré. Elle a fait d'un problème extérieur, le trauma d'avoir été une enfant qui a été jugée pour son apparence, en un problème intérieur, ce qu'elle met dans sa bouche, son poids, ses choix alimentaires, ses comportements alimentaires. Et tu vois, ça c'est une conversation qui lui a vraiment permis de commencer à regarder les choses au bon endroit. Le bon endroit c'est quoi ? C'est ses peurs qui sont légitimes. Et c'est là-dessus qu'elle doit travailler. Travailler sur ses peurs, recréer un climat de sécurité par rapport à sa décision aujourd'hui, et ne pas focaliser sur les prises alimentaires, parce que les prises alimentaires, elles sont que l'expression des peurs. Elles ne sont pas la cause des peurs, elles ne sont pas la cause réelle des peurs. Donc tu vois, typiquement, ça c'est le travail que je fais avec les participants de mon programme Déjeuner en Paix. On le fait à la fois individuellement et collectivement, parce que le groupe t'aide aussi à remonter parfois des sujets que tu avais tellement enfouis, que tu aurais été incapable en fait de les verbaliser en thérapie ou en coaching individuel. Donc c'est ça aussi la puissance du groupe. C'est qu'avec le partage de Cécile, en fait, elle a aidé les 15 autres participants de notre session. Donc si t'as envie de faire ce travail toi aussi, si t'as du mal à le faire seul et que tu veux que je t'aide et qu'un groupe de femmes qui te ressemble t'aide à le faire collectivement, sache que mon programme Déjeuner en paix redémarre là en avril. Les inscriptions vont rouvrir dès la mi-mars, donc je te remettrai évidemment le lien en commentaire de l'épisode, mais tu peux trouver toutes les informations sur mon site joannaverdi.com. Si tu souhaites rejoindre cette nouvelle édition du mois d'avril, n'hésite pas à rejoindre. La liste d'attente qui est déjà ouverte, ça ne t'engage évidemment à rien, mais ça te permettra de recevoir en avant-première les informations concernant la réouverture des inscriptions. Donc voilà, j'espère que cet épisode t'a plu, qu'il t'a surtout aidé et que justement tout ce que j'ai expliqué va te permettre de comprendre que ton obsession pour la bouffe n'est pas le problème. Ce n'est que la conséquence d'un problème que tu enfouis sous le tapis et d'une histoire au sujet de toi-même, de ta valeur, de tes capacités que tu te racontes dans ta tête depuis bien trop longtemps ou que d'autres ont mis dans ta tête. Si tu as aimé cet épisode, si tu aimes le podcast et que tu veux le soutenir, rien de plus simple. Viens cocher sur Spotify les trois petits points et viens évaluer l'émission avec une pluie d'étoiles. Viens sur Apple Podcasts pour mettre un commentaire. Bref, soutiens le podcast sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui encouragera ces mêmes plateformes à mettre les épisodes en face des oreilles de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Et nous, on se retrouve la semaine prochaine avec une nouvelle thématique. Je veux continuer de te parler des racines profondes de ta relation dysfonctionnelle avec la nourriture. Et je voudrais t'expliquer ce qui se cache sous l'iceberg de ta relation à la nourriture. Toi, en surface, tu penses souvent que t'es juste accro au sucre, que t'as pas de volonté, que t'y arrives pas. Mais la réalité, t'as commencé à le comprendre avec l'histoire de Cécile, c'est qu'il y a plein de choses qui sont enfouies sous le tapis. des narratives qu'on a construits ou que les autres ont plaquées sur nous. Donc la semaine prochaine, on parlera de toutes ces vérités qui ont besoin d'être exprimées pour que tu arrêtes de penser que ton seul problème, c'est ton poids et ton addiction à la bouffe et au sucre. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

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Tu es tranquillement installée à ton bureau, ou tu viens de coucher tes enfants, et tu ne peux plus penser qu'à une chose : cette tablette de chocolat ou cette part de gâteau qui reste dans le frigo.

Tu fais de ton mieux pour résister mais à un moment, c'est plus fort que toi, l'obsession alimentaire l'emporte et tu te lèves pour aller manger cet aliment jusqu'à la dernière miette... Pour toi c'est la seule façon de mettre un terme à l'obsession. Tu finis le gâteau. Tu finis le plat. Tu finis la tablette. Juste pour que ça sorte enfin de tête et que tu arrêtes d'y penser.

Tu connais cette obsession ? Ce bruit constant ? Et cette impuissance face à la bouffe qui hurle ton nom ?


Au programme de l'épisode aujourd'hui, je t'explique :

  • d’ou vient l’obsession alimentaire

  • ce que cette obsession alimentaire dit vraiment de toi

  • comment mettre un terme à l'obsession alimentaire sans devoir manger tout ce qui reste

  • et je te partagerai le cas concret de Cécile qui était obsédée par la part de gâteau qui restait après le départ de ses invités pour que tu puisses te poser les bonnes questions et mettre en oeuvre ces stratégies à ton tour.


Bonne écoute ! 

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Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

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  • Speaker #0

    Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Kilo émotionnel. Je suis heureuse de te retrouver aujourd'hui avec un épisode consacré à une situation concrète. Parce que moi j'aime pas le blabla et les conseils théoriques, je veux que ce que tu entends aujourd'hui dans le podcast, tu puisses l'appliquer à des situations concrètes de ton quotidien. Et la situation dont je veux te parler aujourd'hui, c'est la situation de l'obsession alimentaire et tu l'as probablement vécu. Et c'est une situation qui a été rapportée par une des participantes de mon programme Déjeuner en Paix, on va l'appeler Cécile. Cécile, elle expliquait lors de notre dernier coaching de groupe que ça faisait grâce au programme déjà des semaines qu'elle n'avait plus de compulsion alimentaire, mais que la veille du coaching, en fait elle en avait eu une parce qu'elle avait eu des amis qui étaient venus dîner à la maison, qu'ils avaient tous ramené des gâteaux et que, évidemment, à la fin de la soirée, il restait du gâteau. Ils n'avaient pas forcément ramené de tupperware avec eux. Donc du coup elle était tranquillement installée chez elle en fin de journée et elle ne pouvait plus penser à autre chose que ce putain de gâteau qui restait dans le frigo. Et elle a fini en fait pour se libérer de cette obsession par finir les restes du gâteau alors qu'elle ne le trouvait pas forcément bon, alors qu'elle n'avait plus forcément faim. Donc clairement elle savait qu'elle était dans la compulsion alimentaire. Et elle est donc venue vers moi et vers le groupe pour que collectivement on l'aide. à finalement sortir de ce genre de situation et comment faire pour éviter ce genre de situation la prochaine fois. Est-ce que tu te reconnais dans le partage de Cécile ? Est-ce qu'il t'arrive parfois, toi aussi, d'être obsédé par un aliment qui reste dans ton frigo ou dans ton placard ? Et est-ce que tu te dis que la seule façon de faire disparaître cette pensée obsessionnelle, c'est tout simplement d'aller finir ce qui reste ? Finir ce gâteau ? Finir cette tablette de chocolat ? Finir cet aliment qui, littéralement, t'obsède. La seule façon d'arrêter d'y penser, c'est de finir ses aliments, c'est de les manger. Mais évidemment, tu le sais à chaque fois, derrière la prise alimentaire, il y a quoi ? Il y a déjà l'inconfort physique, d'avoir trop mangé, de se sentir mal, ballonné. Et puis évidemment, il y a la honte, la culpabilité et la frustration, encore une fois, de ne pas avoir su résister. Alors je veux vraiment qu'on décolle la situation ensemble aujourd'hui dans cet épisode. D'abord, je vais t'aider à comprendre d'où vient vraiment cette obsession. Et ensuite, je vais t'aider à enfin voir les choses telles qu'elles sont. Qu'est-ce que cette obsession alimentaire dit vraiment de toi ? Et évidemment, je vais te donner les clés pour y mettre un terme et on pourra enfin aussi aller découvrir les conseils que j'ai apportés à Cécile et ce qui se cachait vraiment derrière. Cette part de gâteau obsessionnelle pour Cécile. Alors pour commencer, d'où vient cette obsession alimentaire ? Pourquoi d'un coup comme ça je suis obsédée par cet aliment ? Alors l'obsession, elle vient déjà de la privation et de la restriction. L'obsession, en fait, on ne va pas se mentir, c'est rarement pour le plat de ratatouille ou le plat de poulet sauté au brocoli. Non, c'est pour le gâteau, les viennoiseries au bureau, le pot de Nutella, la tablette de chocolat. Souvent, des aliments qu'on considère comme interdits, comme tabous. Et c'est ça que ça révèle. Ça révèle que tu as des aliments interdits et que tu es aujourd'hui dans la restriction cognitive. La restriction cognitive, ça veut dire une restriction... Consciente ou inconsciente, t'es pas forcément officiellement au régime. Mais il y a une partie de toi qui se dit toujours qu'il faut faire attention, et particulièrement attention aux aliments interdits. T'as des aliments autorisés, des aliments interdits, des aliments qui font maigrir et d'autres qui font grossir. En tout cas, c'est ce dont t'es convaincue. Pour maigrir, il faut que je mange ça, et si je mange ce gâteau, je vais grossir. Le problème, c'est que plus tu t'interdis, et plus ça devient irrésistible quand tu l'as chez toi. Et parfois, du coup, la solution qu'on te préconise, c'est justement de ne pas avoir ces aliments tabous chez toi. Mais finalement, pour moi, ça, c'est une fausse bonne idée. C'est finalement un piège dans lequel tu te mets toi-même, parce que, ok, t'en as pas chez toi. Mais tôt ou tard, tu vas croiser cet aliment chez les autres, au bureau, au resto. Ou alors, comme dans le cas de Cécile, quelqu'un en ramène chez toi. Tôt ou tard, tu te retrouves confronté à ces aliments tabous. Et plus t'as cultivé la restriction et l'interdit, plus t'auras envie de te jeter dessus, plus ils t'obsèderont. Ensuite, l'obsession alimentaire, elle vient aussi d'une vieille habitude. Ça fait longtemps que tu trouves une forme de soulagement et de réconfort dans la bouffe. Donc, à la moindre situation d'inconfort émotionnel, va se remettre en place ce mécanisme automatique. Et tu as l'habitude de chercher un soulagement immédiat à ton inconfort, et forcément la nourriture, c'est le candidat idéal, c'est la réponse idéale. Et tu vois, généralement, ton obsession, elle est proportionnelle à la résistance morale que tu mets dans le fait de ne pas manger. Tu portes vraiment un jugement sur toi-même. Manger cet aliment, c'est mal se comporter, c'est mal agir, c'est être une mauvaise fille. Et finalement, si l'obsession est aussi forte, c'est parce que tu as beaucoup de volonté. C'est vraiment une preuve de ta détermination, de ta force de caractère. Et c'est aussi la preuve que tu luttes. Et d'ailleurs, tu utilises peut-être aujourd'hui le vocabulaire de la lutte et du combat dans cette relation que tu as à la nourriture et à ton corps. Tu te dis c'est mal, il faut pas, il faut que je gagne cette guerre, il faut que je résiste, il faut que je tienne bon. Et tu me parles de cette lutte avec toi-même et avec ton corps. Mais que tu le veuilles ou non, si aujourd'hui tu fais face à des épisodes d'obsession alimentaire, c'est aussi l'expression d'une partie de toi qui a envie de mal agir. Oui, il y a une partie rebelle en toi aujourd'hui qui se réveille. Et t'es peut-être dans ce que j'appelle la phase adolescente. Alors pour rappel, moi je considère qu'il y a trois phases dans la relation à la nourriture. Et pour schématiser, on va dire que la phase numéro 1, c'est la phase de l'enfant. C'est la phase dans laquelle tu es prête à tout pour perdre du poids. Parce qu'au fond, tu es prête à tout pour être acceptée et aimée, pour rentrer dans le moule. Et donc tu es prête à suivre tous les régimes, à faire toutes les restrictions, tous les sacrifices nécessaires, quoi qu'il en coûte, pour arriver à perdre du poids et à être enfin validée et acceptée. C'est une phase au cours de laquelle tu fais ces choses-là, tu as ces restrictions pour les autres, pour faire plaisir aux autres, pour satisfaire les attentes des autres. Et puis ensuite, tu bascules souvent dans la phase que j'appelle la phase adolescente. C'est une phase au cours de laquelle tu dis fuck les régimes, j'en ai marre des régimes, marre des privations, vous me faites chier, je veux être acceptée comme je suis, je vais manger ce que je veux Et en apparence, tu as l'impression d'être dans une phase de libération alimentaire. Parce que oui, tu manges ce que tu veux, tu ne te prends plus la tête. mais finalement tu te rends compte aussi qu'il n'y a plus de garde-fou, tu es un petit peu dans la prise alimentaire effrénée, il n'y a plus rien qui t'arrête, et tu sens bien qu'il y a une partie de toi qui n'est pas à l'aise avec ça. Et c'est ça aussi qui se passe quand tu craques face à l'obsession alimentaire, quand tu dis c'est bon j'y vais. C'est cette phase adolescente qui se réveille et qui n'a plus envie d'être restreinte, d'être limitée. Mais le truc c'est que dans cette phase adolescente, tu fais les choses non plus pour les autres, pour faire plaisir aux autres, mais au contraire contre les autres. Tu es en rejet des autres, tu es contre les autres. Puis enfin, la phase idéale, celle vers laquelle moi je veux t'emmener, c'est la phase adulte, la phase de la sagesse. La phase au cours de laquelle tu prends conscience que ton corps, c'est le seul véhicule que tu n'auras jamais sur le chemin de la vie pour t'emmener là où tu dois aller. Et que du coup, ta mission, c'est d'être capable de communiquer avec lui et d'en prendre soin. et tu commences à faire les choses et avoir un comportement alimentaire qui sert tes intérêts. Tu commences à faire les choses pour toi-même et par toi-même. Donc tu vois, c'est vraiment ça les trois phases. Et quand tu es dans cette phase d'obsession alimentaire et que tu craques, c'est peut-être le signe que tu es dans cette phase rebelle, adolescente, cette partie de toi qui a envie de tout faire valser et qui dit merde au régime. Mais en réalité, qu'est-ce que cette obsession alimentaire, elle dit vraiment de toi ? Imagine la situation. T'es tranquille, peut-être dans ton salon en train de bouquiner. Ou alors, t'es devant ton ordi en train de bosser. Ou alors, t'es seule à la maison pendant que tes gosses font la sieste. Et la réalité, c'est qu'en fait, t'as peut-être pas envie de faire ce que t'es en train de faire. Ou alors, t'es peut-être pas bien là où t'es. T'aimerais faire autre chose, être ailleurs, être entouré d'autres personnes. Tu aimerais être quelqu'un d'autre. Bref, tu rejettes celle que tu es en ce moment. Et le résultat, c'est que tu es obsédé par la nourriture et tu manges dans l'espoir de changer ton état émotionnel. Tu veux pas être cette femme qui a pas envie de bosser, qui a pas envie de s'occuper de ses gosses ou qui procrastine sur ce projet d'entreprise ou de voyage de ses rêves. T'as pas envie d'être cette nana-là. Et ce qui se passe quand cette obsession alimentaire se déclenche, c'est vraiment comme s'il y avait cette alarme incendie, un signal sonore assourdissant qui se met en route. et qui est juste l'expression du fait que quelque chose ne va pas dans ta vie et que tu dois le changer. Et ce signal incendie, il met tout ton corps en tension. Sur le plan physiologique, ton corps ne fait pas la différence entre ton stress actuel, qui est peut-être j'aime pas mon boulot, j'aime plus mon mec, j'aime pas mon appart ou j'aime pas ma vie, et je vais mourir de froid ou de faim. Donc, il te pousse à aller manger simplement parce qu'avoir des kilos en trop, avoir cette couche de graisse, c'est la meilleure façon de te protéger face au risque unique que ton corps connaît, celui de mourir de froid ou de faim. Et toi, émotionnellement, tu te convaincs que le problème c'est de résister à la bouffe. Tu concentres tous tes efforts pour résister. Mais à un moment t'as compris, plus tu résistes et plus ça craque. Et c'est comme si tu montais sur un tabouret pour enlever les piles de l'alarme incendie. Toi tu le fais comment ? T'enlèves pas les piles en fait, tu manges. Tu manges pour étouffer. Tu manges pour éteindre l'alarme. Et le résultat, c'est qu'en effet, sur le moment où l'alarme incendie ferme sa gueule, elle est éteinte, ton corps est rassuré. Mais en réalité, ton âme, elle, elle est toujours aussi tourmentée. Parce que ton âme, elle sait que la fumée, elle est bien là. Toujours là, toujours présente. Et à l'inconfort physique, d'avoir trop mangé, d'avoir le ventre qui tire, vient se rajouter l'inconfort émotionnel de la honte, de la culpabilité. Donc tu vois, c'est vraiment un cercle vicieux, une boucle comportementale. Et si tu te reconnais là-dedans, je veux vraiment te rassurer, t'es pas seule, t'es pas détraquée, et tu souffres pas d'un manque de volonté. Au contraire, c'est vraiment, j'insiste là-dessus, plutôt un signe d'une très grande force de caractère et d'une très grande volonté, d'une très grande motivation pour y arriver. Alors, comment on s'en sort ? Comment y mettre un terme ? Alors déjà, la première étape, c'est, et je sais que ce n'est pas facile, parce qu'on baigne dans la culture des régimes et des aliments grossissants, mais la première étape indispensable, c'est d'arrêter d'avoir des aliments interdits. Je sais que c'est un travail à part entière, et d'ailleurs c'est la raison pour laquelle c'est la première brique de mon programme Déjeuner en Paix. On passe minimum deux, trois, voire quatre semaines parfois sur le sujet pour certaines personnes. Ensuite, ce qu'on fait, une fois qu'on a commencé à se libérer des aliments interdits, qu'on commence à voir le problème là où il est vraiment, c'est qu'on se sert de toutes ces opportunités d'obsession alimentaire et de compulsion comme autant d'opportunités pour se connecter à nos ressentis. Et on en profite pour répondre honnêtement à ces questions. Qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui ? Qu'est-ce qui s'est passé cette semaine ? Est-ce que, et on s'affranchit du sujet du poids évidemment, est-ce qu'à part mon poids, il y a quelque chose qui ne va pas en ce moment ? quel est le narratif qui s'est déclenché quand toutes ces choses se sont passées aujourd'hui ou cette semaine. Et un conseil que je donne souvent, c'est que tu peux vraiment te donner l'opportunité de te décoller de toi-même et de tes ressentis simplement en t'allongeant par terre. Sur le tapis, directement sur le tapis, sur la moquette, tu peux sortir ton tapis de yoga. L'idée, c'est de laisser monter les choses. L'idée, c'est de t'autoriser à ressentir ce que tu ressens. Et ensuite, l'étape suivante, c'est de valider ce que tu ressens. Oui, tu as le droit d'avoir peur, même si t'as 50 ans. T'as le droit de te sentir seule, même si t'as un mec et même si t'as une famille. T'as le droit de te sentir perdue, même si sur le papier tu as tout pour être heureuse. Et ce dont tu as vraiment besoin, c'est de faire un gros travail sur ton sentiment de sécurité intérieure. Remettre en toi de la sécurité, de l'estime de toi, de la confiance en toi. Parce que l'obsession, ce n'est que le signe qu'un vent de panique souffle en toi, et ce vent de panique n'a rien à voir avec la part de gâteau qui reste dans le frigo. Du coup, revenons maintenant au cas de Cécile, dont je t'ai parlé en début d'épisode. Cécile, d'ailleurs, je ne t'ai pas dit, elle a 37 ans, elle a deux enfants de 4 et 8 ans. Et elle est enseignante. Et en fait, en séance, elle m'a tout simplement parlé d'abord de cette obsession alimentaire, cette obsession pour la part de gâteau. Et son problème, c'était comment faire quand on a comme ça une obsession alimentaire pour résister et ne pas se jeter sur la bouffe. Et c'est drôle parce que c'est vraiment la seule chose dont elle m'a parlé au début. Mais évidemment, c'est mon rôle de coach, je lui ai posé les bonnes questions pour l'aider à se décoller. Et je lui ai demandé Où est-ce que tu étais ? Quelle heure il était quand tu as mangé ces gâteaux ? J'étais seule, mon mari rentrait tard, ok. Qu'est-ce qui s'était passé dans la journée ? Et là, elle nous révèle que le jour même, elle avait officiellement déposé une demande de disponibilité d'un an pour quitter son poste d'enseignante. Et une disponibilité d'un an, ça veut dire quoi concrètement ? Ça veut dire qu'elle n'aura pas de revenus, qu'elle ne sait pas encore ce qu'elle va faire, elle ne sait même pas ce qu'elle veut faire, elle n'a même pas de projet pour l'instant. Et ce jour-là, son mari rentrait tard. Elle s'est retrouvée seule face à elle-même. Donc, au lieu d'accueillir la partie d'elle qui a peur, qui se sent perdue, qui panique, elle a préféré enfouir ses ressentis. On va dire que sa facette adulte rationnelle lui disait mais tu n'as pas le droit d'avoir peur, c'est ta décision, c'est ton choix, tu dois l'assumer Mais évidemment, l'adulte, à l'intérieur de nous, rationnel, vient rentrer en conflit avec l'enfant intérieur qui a peur. Et qu'est-ce que tu fais ? Tu manges. Tu manges pour enfouir et changer ton état émotionnel. Donc, j'ai guidé Cécile progressivement pour l'aider à tout simplement valider ce qu'elle ressent. Peut-être écrire, se demander à quelle expérience du passé ça te renvoie. Quand est-ce que tu as vécu ça pour la première fois ? D'avoir peur, de te sentir perdue, d'avoir personne vers qui te tourner. Et en fait, la réalité pour Cécile, c'est que son problème de poids, elle l'a depuis toujours. Et depuis toujours, on l'a mise au régime et on lui a fait sentir que son poids était un problème. Alors, au fur et à mesure des années, le problème, elle l'a ingéré. Elle a fait d'un problème extérieur, le trauma d'avoir été une enfant qui a été jugée pour son apparence, en un problème intérieur, ce qu'elle met dans sa bouche, son poids, ses choix alimentaires, ses comportements alimentaires. Et tu vois, ça c'est une conversation qui lui a vraiment permis de commencer à regarder les choses au bon endroit. Le bon endroit c'est quoi ? C'est ses peurs qui sont légitimes. Et c'est là-dessus qu'elle doit travailler. Travailler sur ses peurs, recréer un climat de sécurité par rapport à sa décision aujourd'hui, et ne pas focaliser sur les prises alimentaires, parce que les prises alimentaires, elles sont que l'expression des peurs. Elles ne sont pas la cause des peurs, elles ne sont pas la cause réelle des peurs. Donc tu vois, typiquement, ça c'est le travail que je fais avec les participants de mon programme Déjeuner en Paix. On le fait à la fois individuellement et collectivement, parce que le groupe t'aide aussi à remonter parfois des sujets que tu avais tellement enfouis, que tu aurais été incapable en fait de les verbaliser en thérapie ou en coaching individuel. Donc c'est ça aussi la puissance du groupe. C'est qu'avec le partage de Cécile, en fait, elle a aidé les 15 autres participants de notre session. Donc si t'as envie de faire ce travail toi aussi, si t'as du mal à le faire seul et que tu veux que je t'aide et qu'un groupe de femmes qui te ressemble t'aide à le faire collectivement, sache que mon programme Déjeuner en paix redémarre là en avril. Les inscriptions vont rouvrir dès la mi-mars, donc je te remettrai évidemment le lien en commentaire de l'épisode, mais tu peux trouver toutes les informations sur mon site joannaverdi.com. Si tu souhaites rejoindre cette nouvelle édition du mois d'avril, n'hésite pas à rejoindre. La liste d'attente qui est déjà ouverte, ça ne t'engage évidemment à rien, mais ça te permettra de recevoir en avant-première les informations concernant la réouverture des inscriptions. Donc voilà, j'espère que cet épisode t'a plu, qu'il t'a surtout aidé et que justement tout ce que j'ai expliqué va te permettre de comprendre que ton obsession pour la bouffe n'est pas le problème. Ce n'est que la conséquence d'un problème que tu enfouis sous le tapis et d'une histoire au sujet de toi-même, de ta valeur, de tes capacités que tu te racontes dans ta tête depuis bien trop longtemps ou que d'autres ont mis dans ta tête. Si tu as aimé cet épisode, si tu aimes le podcast et que tu veux le soutenir, rien de plus simple. Viens cocher sur Spotify les trois petits points et viens évaluer l'émission avec une pluie d'étoiles. Viens sur Apple Podcasts pour mettre un commentaire. Bref, soutiens le podcast sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui encouragera ces mêmes plateformes à mettre les épisodes en face des oreilles de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Et nous, on se retrouve la semaine prochaine avec une nouvelle thématique. Je veux continuer de te parler des racines profondes de ta relation dysfonctionnelle avec la nourriture. Et je voudrais t'expliquer ce qui se cache sous l'iceberg de ta relation à la nourriture. Toi, en surface, tu penses souvent que t'es juste accro au sucre, que t'as pas de volonté, que t'y arrives pas. Mais la réalité, t'as commencé à le comprendre avec l'histoire de Cécile, c'est qu'il y a plein de choses qui sont enfouies sous le tapis. des narratives qu'on a construits ou que les autres ont plaquées sur nous. Donc la semaine prochaine, on parlera de toutes ces vérités qui ont besoin d'être exprimées pour que tu arrêtes de penser que ton seul problème, c'est ton poids et ton addiction à la bouffe et au sucre. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

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Description

Tu es tranquillement installée à ton bureau, ou tu viens de coucher tes enfants, et tu ne peux plus penser qu'à une chose : cette tablette de chocolat ou cette part de gâteau qui reste dans le frigo.

Tu fais de ton mieux pour résister mais à un moment, c'est plus fort que toi, l'obsession alimentaire l'emporte et tu te lèves pour aller manger cet aliment jusqu'à la dernière miette... Pour toi c'est la seule façon de mettre un terme à l'obsession. Tu finis le gâteau. Tu finis le plat. Tu finis la tablette. Juste pour que ça sorte enfin de tête et que tu arrêtes d'y penser.

Tu connais cette obsession ? Ce bruit constant ? Et cette impuissance face à la bouffe qui hurle ton nom ?


Au programme de l'épisode aujourd'hui, je t'explique :

  • d’ou vient l’obsession alimentaire

  • ce que cette obsession alimentaire dit vraiment de toi

  • comment mettre un terme à l'obsession alimentaire sans devoir manger tout ce qui reste

  • et je te partagerai le cas concret de Cécile qui était obsédée par la part de gâteau qui restait après le départ de ses invités pour que tu puisses te poser les bonnes questions et mettre en oeuvre ces stratégies à ton tour.


Bonne écoute ! 

❤️Si tu as apprécié cet épisode, n'oublie pas de laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d'écoute pour soutenir le podcast.

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pour plus d'informations sur les accompagnements destinés aux mangeuses émotionnelles → johanneaverdy.com 

 📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com

🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Alimentation émotionnelle, Charge mentale, Obsession alimentaire, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Charge mentale, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes

Transcription

  • Speaker #0

    Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Kilo émotionnel. Je suis heureuse de te retrouver aujourd'hui avec un épisode consacré à une situation concrète. Parce que moi j'aime pas le blabla et les conseils théoriques, je veux que ce que tu entends aujourd'hui dans le podcast, tu puisses l'appliquer à des situations concrètes de ton quotidien. Et la situation dont je veux te parler aujourd'hui, c'est la situation de l'obsession alimentaire et tu l'as probablement vécu. Et c'est une situation qui a été rapportée par une des participantes de mon programme Déjeuner en Paix, on va l'appeler Cécile. Cécile, elle expliquait lors de notre dernier coaching de groupe que ça faisait grâce au programme déjà des semaines qu'elle n'avait plus de compulsion alimentaire, mais que la veille du coaching, en fait elle en avait eu une parce qu'elle avait eu des amis qui étaient venus dîner à la maison, qu'ils avaient tous ramené des gâteaux et que, évidemment, à la fin de la soirée, il restait du gâteau. Ils n'avaient pas forcément ramené de tupperware avec eux. Donc du coup elle était tranquillement installée chez elle en fin de journée et elle ne pouvait plus penser à autre chose que ce putain de gâteau qui restait dans le frigo. Et elle a fini en fait pour se libérer de cette obsession par finir les restes du gâteau alors qu'elle ne le trouvait pas forcément bon, alors qu'elle n'avait plus forcément faim. Donc clairement elle savait qu'elle était dans la compulsion alimentaire. Et elle est donc venue vers moi et vers le groupe pour que collectivement on l'aide. à finalement sortir de ce genre de situation et comment faire pour éviter ce genre de situation la prochaine fois. Est-ce que tu te reconnais dans le partage de Cécile ? Est-ce qu'il t'arrive parfois, toi aussi, d'être obsédé par un aliment qui reste dans ton frigo ou dans ton placard ? Et est-ce que tu te dis que la seule façon de faire disparaître cette pensée obsessionnelle, c'est tout simplement d'aller finir ce qui reste ? Finir ce gâteau ? Finir cette tablette de chocolat ? Finir cet aliment qui, littéralement, t'obsède. La seule façon d'arrêter d'y penser, c'est de finir ses aliments, c'est de les manger. Mais évidemment, tu le sais à chaque fois, derrière la prise alimentaire, il y a quoi ? Il y a déjà l'inconfort physique, d'avoir trop mangé, de se sentir mal, ballonné. Et puis évidemment, il y a la honte, la culpabilité et la frustration, encore une fois, de ne pas avoir su résister. Alors je veux vraiment qu'on décolle la situation ensemble aujourd'hui dans cet épisode. D'abord, je vais t'aider à comprendre d'où vient vraiment cette obsession. Et ensuite, je vais t'aider à enfin voir les choses telles qu'elles sont. Qu'est-ce que cette obsession alimentaire dit vraiment de toi ? Et évidemment, je vais te donner les clés pour y mettre un terme et on pourra enfin aussi aller découvrir les conseils que j'ai apportés à Cécile et ce qui se cachait vraiment derrière. Cette part de gâteau obsessionnelle pour Cécile. Alors pour commencer, d'où vient cette obsession alimentaire ? Pourquoi d'un coup comme ça je suis obsédée par cet aliment ? Alors l'obsession, elle vient déjà de la privation et de la restriction. L'obsession, en fait, on ne va pas se mentir, c'est rarement pour le plat de ratatouille ou le plat de poulet sauté au brocoli. Non, c'est pour le gâteau, les viennoiseries au bureau, le pot de Nutella, la tablette de chocolat. Souvent, des aliments qu'on considère comme interdits, comme tabous. Et c'est ça que ça révèle. Ça révèle que tu as des aliments interdits et que tu es aujourd'hui dans la restriction cognitive. La restriction cognitive, ça veut dire une restriction... Consciente ou inconsciente, t'es pas forcément officiellement au régime. Mais il y a une partie de toi qui se dit toujours qu'il faut faire attention, et particulièrement attention aux aliments interdits. T'as des aliments autorisés, des aliments interdits, des aliments qui font maigrir et d'autres qui font grossir. En tout cas, c'est ce dont t'es convaincue. Pour maigrir, il faut que je mange ça, et si je mange ce gâteau, je vais grossir. Le problème, c'est que plus tu t'interdis, et plus ça devient irrésistible quand tu l'as chez toi. Et parfois, du coup, la solution qu'on te préconise, c'est justement de ne pas avoir ces aliments tabous chez toi. Mais finalement, pour moi, ça, c'est une fausse bonne idée. C'est finalement un piège dans lequel tu te mets toi-même, parce que, ok, t'en as pas chez toi. Mais tôt ou tard, tu vas croiser cet aliment chez les autres, au bureau, au resto. Ou alors, comme dans le cas de Cécile, quelqu'un en ramène chez toi. Tôt ou tard, tu te retrouves confronté à ces aliments tabous. Et plus t'as cultivé la restriction et l'interdit, plus t'auras envie de te jeter dessus, plus ils t'obsèderont. Ensuite, l'obsession alimentaire, elle vient aussi d'une vieille habitude. Ça fait longtemps que tu trouves une forme de soulagement et de réconfort dans la bouffe. Donc, à la moindre situation d'inconfort émotionnel, va se remettre en place ce mécanisme automatique. Et tu as l'habitude de chercher un soulagement immédiat à ton inconfort, et forcément la nourriture, c'est le candidat idéal, c'est la réponse idéale. Et tu vois, généralement, ton obsession, elle est proportionnelle à la résistance morale que tu mets dans le fait de ne pas manger. Tu portes vraiment un jugement sur toi-même. Manger cet aliment, c'est mal se comporter, c'est mal agir, c'est être une mauvaise fille. Et finalement, si l'obsession est aussi forte, c'est parce que tu as beaucoup de volonté. C'est vraiment une preuve de ta détermination, de ta force de caractère. Et c'est aussi la preuve que tu luttes. Et d'ailleurs, tu utilises peut-être aujourd'hui le vocabulaire de la lutte et du combat dans cette relation que tu as à la nourriture et à ton corps. Tu te dis c'est mal, il faut pas, il faut que je gagne cette guerre, il faut que je résiste, il faut que je tienne bon. Et tu me parles de cette lutte avec toi-même et avec ton corps. Mais que tu le veuilles ou non, si aujourd'hui tu fais face à des épisodes d'obsession alimentaire, c'est aussi l'expression d'une partie de toi qui a envie de mal agir. Oui, il y a une partie rebelle en toi aujourd'hui qui se réveille. Et t'es peut-être dans ce que j'appelle la phase adolescente. Alors pour rappel, moi je considère qu'il y a trois phases dans la relation à la nourriture. Et pour schématiser, on va dire que la phase numéro 1, c'est la phase de l'enfant. C'est la phase dans laquelle tu es prête à tout pour perdre du poids. Parce qu'au fond, tu es prête à tout pour être acceptée et aimée, pour rentrer dans le moule. Et donc tu es prête à suivre tous les régimes, à faire toutes les restrictions, tous les sacrifices nécessaires, quoi qu'il en coûte, pour arriver à perdre du poids et à être enfin validée et acceptée. C'est une phase au cours de laquelle tu fais ces choses-là, tu as ces restrictions pour les autres, pour faire plaisir aux autres, pour satisfaire les attentes des autres. Et puis ensuite, tu bascules souvent dans la phase que j'appelle la phase adolescente. C'est une phase au cours de laquelle tu dis fuck les régimes, j'en ai marre des régimes, marre des privations, vous me faites chier, je veux être acceptée comme je suis, je vais manger ce que je veux Et en apparence, tu as l'impression d'être dans une phase de libération alimentaire. Parce que oui, tu manges ce que tu veux, tu ne te prends plus la tête. mais finalement tu te rends compte aussi qu'il n'y a plus de garde-fou, tu es un petit peu dans la prise alimentaire effrénée, il n'y a plus rien qui t'arrête, et tu sens bien qu'il y a une partie de toi qui n'est pas à l'aise avec ça. Et c'est ça aussi qui se passe quand tu craques face à l'obsession alimentaire, quand tu dis c'est bon j'y vais. C'est cette phase adolescente qui se réveille et qui n'a plus envie d'être restreinte, d'être limitée. Mais le truc c'est que dans cette phase adolescente, tu fais les choses non plus pour les autres, pour faire plaisir aux autres, mais au contraire contre les autres. Tu es en rejet des autres, tu es contre les autres. Puis enfin, la phase idéale, celle vers laquelle moi je veux t'emmener, c'est la phase adulte, la phase de la sagesse. La phase au cours de laquelle tu prends conscience que ton corps, c'est le seul véhicule que tu n'auras jamais sur le chemin de la vie pour t'emmener là où tu dois aller. Et que du coup, ta mission, c'est d'être capable de communiquer avec lui et d'en prendre soin. et tu commences à faire les choses et avoir un comportement alimentaire qui sert tes intérêts. Tu commences à faire les choses pour toi-même et par toi-même. Donc tu vois, c'est vraiment ça les trois phases. Et quand tu es dans cette phase d'obsession alimentaire et que tu craques, c'est peut-être le signe que tu es dans cette phase rebelle, adolescente, cette partie de toi qui a envie de tout faire valser et qui dit merde au régime. Mais en réalité, qu'est-ce que cette obsession alimentaire, elle dit vraiment de toi ? Imagine la situation. T'es tranquille, peut-être dans ton salon en train de bouquiner. Ou alors, t'es devant ton ordi en train de bosser. Ou alors, t'es seule à la maison pendant que tes gosses font la sieste. Et la réalité, c'est qu'en fait, t'as peut-être pas envie de faire ce que t'es en train de faire. Ou alors, t'es peut-être pas bien là où t'es. T'aimerais faire autre chose, être ailleurs, être entouré d'autres personnes. Tu aimerais être quelqu'un d'autre. Bref, tu rejettes celle que tu es en ce moment. Et le résultat, c'est que tu es obsédé par la nourriture et tu manges dans l'espoir de changer ton état émotionnel. Tu veux pas être cette femme qui a pas envie de bosser, qui a pas envie de s'occuper de ses gosses ou qui procrastine sur ce projet d'entreprise ou de voyage de ses rêves. T'as pas envie d'être cette nana-là. Et ce qui se passe quand cette obsession alimentaire se déclenche, c'est vraiment comme s'il y avait cette alarme incendie, un signal sonore assourdissant qui se met en route. et qui est juste l'expression du fait que quelque chose ne va pas dans ta vie et que tu dois le changer. Et ce signal incendie, il met tout ton corps en tension. Sur le plan physiologique, ton corps ne fait pas la différence entre ton stress actuel, qui est peut-être j'aime pas mon boulot, j'aime plus mon mec, j'aime pas mon appart ou j'aime pas ma vie, et je vais mourir de froid ou de faim. Donc, il te pousse à aller manger simplement parce qu'avoir des kilos en trop, avoir cette couche de graisse, c'est la meilleure façon de te protéger face au risque unique que ton corps connaît, celui de mourir de froid ou de faim. Et toi, émotionnellement, tu te convaincs que le problème c'est de résister à la bouffe. Tu concentres tous tes efforts pour résister. Mais à un moment t'as compris, plus tu résistes et plus ça craque. Et c'est comme si tu montais sur un tabouret pour enlever les piles de l'alarme incendie. Toi tu le fais comment ? T'enlèves pas les piles en fait, tu manges. Tu manges pour étouffer. Tu manges pour éteindre l'alarme. Et le résultat, c'est qu'en effet, sur le moment où l'alarme incendie ferme sa gueule, elle est éteinte, ton corps est rassuré. Mais en réalité, ton âme, elle, elle est toujours aussi tourmentée. Parce que ton âme, elle sait que la fumée, elle est bien là. Toujours là, toujours présente. Et à l'inconfort physique, d'avoir trop mangé, d'avoir le ventre qui tire, vient se rajouter l'inconfort émotionnel de la honte, de la culpabilité. Donc tu vois, c'est vraiment un cercle vicieux, une boucle comportementale. Et si tu te reconnais là-dedans, je veux vraiment te rassurer, t'es pas seule, t'es pas détraquée, et tu souffres pas d'un manque de volonté. Au contraire, c'est vraiment, j'insiste là-dessus, plutôt un signe d'une très grande force de caractère et d'une très grande volonté, d'une très grande motivation pour y arriver. Alors, comment on s'en sort ? Comment y mettre un terme ? Alors déjà, la première étape, c'est, et je sais que ce n'est pas facile, parce qu'on baigne dans la culture des régimes et des aliments grossissants, mais la première étape indispensable, c'est d'arrêter d'avoir des aliments interdits. Je sais que c'est un travail à part entière, et d'ailleurs c'est la raison pour laquelle c'est la première brique de mon programme Déjeuner en Paix. On passe minimum deux, trois, voire quatre semaines parfois sur le sujet pour certaines personnes. Ensuite, ce qu'on fait, une fois qu'on a commencé à se libérer des aliments interdits, qu'on commence à voir le problème là où il est vraiment, c'est qu'on se sert de toutes ces opportunités d'obsession alimentaire et de compulsion comme autant d'opportunités pour se connecter à nos ressentis. Et on en profite pour répondre honnêtement à ces questions. Qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui ? Qu'est-ce qui s'est passé cette semaine ? Est-ce que, et on s'affranchit du sujet du poids évidemment, est-ce qu'à part mon poids, il y a quelque chose qui ne va pas en ce moment ? quel est le narratif qui s'est déclenché quand toutes ces choses se sont passées aujourd'hui ou cette semaine. Et un conseil que je donne souvent, c'est que tu peux vraiment te donner l'opportunité de te décoller de toi-même et de tes ressentis simplement en t'allongeant par terre. Sur le tapis, directement sur le tapis, sur la moquette, tu peux sortir ton tapis de yoga. L'idée, c'est de laisser monter les choses. L'idée, c'est de t'autoriser à ressentir ce que tu ressens. Et ensuite, l'étape suivante, c'est de valider ce que tu ressens. Oui, tu as le droit d'avoir peur, même si t'as 50 ans. T'as le droit de te sentir seule, même si t'as un mec et même si t'as une famille. T'as le droit de te sentir perdue, même si sur le papier tu as tout pour être heureuse. Et ce dont tu as vraiment besoin, c'est de faire un gros travail sur ton sentiment de sécurité intérieure. Remettre en toi de la sécurité, de l'estime de toi, de la confiance en toi. Parce que l'obsession, ce n'est que le signe qu'un vent de panique souffle en toi, et ce vent de panique n'a rien à voir avec la part de gâteau qui reste dans le frigo. Du coup, revenons maintenant au cas de Cécile, dont je t'ai parlé en début d'épisode. Cécile, d'ailleurs, je ne t'ai pas dit, elle a 37 ans, elle a deux enfants de 4 et 8 ans. Et elle est enseignante. Et en fait, en séance, elle m'a tout simplement parlé d'abord de cette obsession alimentaire, cette obsession pour la part de gâteau. Et son problème, c'était comment faire quand on a comme ça une obsession alimentaire pour résister et ne pas se jeter sur la bouffe. Et c'est drôle parce que c'est vraiment la seule chose dont elle m'a parlé au début. Mais évidemment, c'est mon rôle de coach, je lui ai posé les bonnes questions pour l'aider à se décoller. Et je lui ai demandé Où est-ce que tu étais ? Quelle heure il était quand tu as mangé ces gâteaux ? J'étais seule, mon mari rentrait tard, ok. Qu'est-ce qui s'était passé dans la journée ? Et là, elle nous révèle que le jour même, elle avait officiellement déposé une demande de disponibilité d'un an pour quitter son poste d'enseignante. Et une disponibilité d'un an, ça veut dire quoi concrètement ? Ça veut dire qu'elle n'aura pas de revenus, qu'elle ne sait pas encore ce qu'elle va faire, elle ne sait même pas ce qu'elle veut faire, elle n'a même pas de projet pour l'instant. Et ce jour-là, son mari rentrait tard. Elle s'est retrouvée seule face à elle-même. Donc, au lieu d'accueillir la partie d'elle qui a peur, qui se sent perdue, qui panique, elle a préféré enfouir ses ressentis. On va dire que sa facette adulte rationnelle lui disait mais tu n'as pas le droit d'avoir peur, c'est ta décision, c'est ton choix, tu dois l'assumer Mais évidemment, l'adulte, à l'intérieur de nous, rationnel, vient rentrer en conflit avec l'enfant intérieur qui a peur. Et qu'est-ce que tu fais ? Tu manges. Tu manges pour enfouir et changer ton état émotionnel. Donc, j'ai guidé Cécile progressivement pour l'aider à tout simplement valider ce qu'elle ressent. Peut-être écrire, se demander à quelle expérience du passé ça te renvoie. Quand est-ce que tu as vécu ça pour la première fois ? D'avoir peur, de te sentir perdue, d'avoir personne vers qui te tourner. Et en fait, la réalité pour Cécile, c'est que son problème de poids, elle l'a depuis toujours. Et depuis toujours, on l'a mise au régime et on lui a fait sentir que son poids était un problème. Alors, au fur et à mesure des années, le problème, elle l'a ingéré. Elle a fait d'un problème extérieur, le trauma d'avoir été une enfant qui a été jugée pour son apparence, en un problème intérieur, ce qu'elle met dans sa bouche, son poids, ses choix alimentaires, ses comportements alimentaires. Et tu vois, ça c'est une conversation qui lui a vraiment permis de commencer à regarder les choses au bon endroit. Le bon endroit c'est quoi ? C'est ses peurs qui sont légitimes. Et c'est là-dessus qu'elle doit travailler. Travailler sur ses peurs, recréer un climat de sécurité par rapport à sa décision aujourd'hui, et ne pas focaliser sur les prises alimentaires, parce que les prises alimentaires, elles sont que l'expression des peurs. Elles ne sont pas la cause des peurs, elles ne sont pas la cause réelle des peurs. Donc tu vois, typiquement, ça c'est le travail que je fais avec les participants de mon programme Déjeuner en Paix. On le fait à la fois individuellement et collectivement, parce que le groupe t'aide aussi à remonter parfois des sujets que tu avais tellement enfouis, que tu aurais été incapable en fait de les verbaliser en thérapie ou en coaching individuel. Donc c'est ça aussi la puissance du groupe. C'est qu'avec le partage de Cécile, en fait, elle a aidé les 15 autres participants de notre session. Donc si t'as envie de faire ce travail toi aussi, si t'as du mal à le faire seul et que tu veux que je t'aide et qu'un groupe de femmes qui te ressemble t'aide à le faire collectivement, sache que mon programme Déjeuner en paix redémarre là en avril. Les inscriptions vont rouvrir dès la mi-mars, donc je te remettrai évidemment le lien en commentaire de l'épisode, mais tu peux trouver toutes les informations sur mon site joannaverdi.com. Si tu souhaites rejoindre cette nouvelle édition du mois d'avril, n'hésite pas à rejoindre. La liste d'attente qui est déjà ouverte, ça ne t'engage évidemment à rien, mais ça te permettra de recevoir en avant-première les informations concernant la réouverture des inscriptions. Donc voilà, j'espère que cet épisode t'a plu, qu'il t'a surtout aidé et que justement tout ce que j'ai expliqué va te permettre de comprendre que ton obsession pour la bouffe n'est pas le problème. Ce n'est que la conséquence d'un problème que tu enfouis sous le tapis et d'une histoire au sujet de toi-même, de ta valeur, de tes capacités que tu te racontes dans ta tête depuis bien trop longtemps ou que d'autres ont mis dans ta tête. Si tu as aimé cet épisode, si tu aimes le podcast et que tu veux le soutenir, rien de plus simple. Viens cocher sur Spotify les trois petits points et viens évaluer l'émission avec une pluie d'étoiles. Viens sur Apple Podcasts pour mettre un commentaire. Bref, soutiens le podcast sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui encouragera ces mêmes plateformes à mettre les épisodes en face des oreilles de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Et nous, on se retrouve la semaine prochaine avec une nouvelle thématique. Je veux continuer de te parler des racines profondes de ta relation dysfonctionnelle avec la nourriture. Et je voudrais t'expliquer ce qui se cache sous l'iceberg de ta relation à la nourriture. Toi, en surface, tu penses souvent que t'es juste accro au sucre, que t'as pas de volonté, que t'y arrives pas. Mais la réalité, t'as commencé à le comprendre avec l'histoire de Cécile, c'est qu'il y a plein de choses qui sont enfouies sous le tapis. des narratives qu'on a construits ou que les autres ont plaquées sur nous. Donc la semaine prochaine, on parlera de toutes ces vérités qui ont besoin d'être exprimées pour que tu arrêtes de penser que ton seul problème, c'est ton poids et ton addiction à la bouffe et au sucre. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

Description

Tu es tranquillement installée à ton bureau, ou tu viens de coucher tes enfants, et tu ne peux plus penser qu'à une chose : cette tablette de chocolat ou cette part de gâteau qui reste dans le frigo.

Tu fais de ton mieux pour résister mais à un moment, c'est plus fort que toi, l'obsession alimentaire l'emporte et tu te lèves pour aller manger cet aliment jusqu'à la dernière miette... Pour toi c'est la seule façon de mettre un terme à l'obsession. Tu finis le gâteau. Tu finis le plat. Tu finis la tablette. Juste pour que ça sorte enfin de tête et que tu arrêtes d'y penser.

Tu connais cette obsession ? Ce bruit constant ? Et cette impuissance face à la bouffe qui hurle ton nom ?


Au programme de l'épisode aujourd'hui, je t'explique :

  • d’ou vient l’obsession alimentaire

  • ce que cette obsession alimentaire dit vraiment de toi

  • comment mettre un terme à l'obsession alimentaire sans devoir manger tout ce qui reste

  • et je te partagerai le cas concret de Cécile qui était obsédée par la part de gâteau qui restait après le départ de ses invités pour que tu puisses te poser les bonnes questions et mettre en oeuvre ces stratégies à ton tour.


Bonne écoute ! 

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🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Alimentation émotionnelle, Charge mentale, Obsession alimentaire, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Charge mentale, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes

Transcription

  • Speaker #0

    Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Kilo émotionnel. Je suis heureuse de te retrouver aujourd'hui avec un épisode consacré à une situation concrète. Parce que moi j'aime pas le blabla et les conseils théoriques, je veux que ce que tu entends aujourd'hui dans le podcast, tu puisses l'appliquer à des situations concrètes de ton quotidien. Et la situation dont je veux te parler aujourd'hui, c'est la situation de l'obsession alimentaire et tu l'as probablement vécu. Et c'est une situation qui a été rapportée par une des participantes de mon programme Déjeuner en Paix, on va l'appeler Cécile. Cécile, elle expliquait lors de notre dernier coaching de groupe que ça faisait grâce au programme déjà des semaines qu'elle n'avait plus de compulsion alimentaire, mais que la veille du coaching, en fait elle en avait eu une parce qu'elle avait eu des amis qui étaient venus dîner à la maison, qu'ils avaient tous ramené des gâteaux et que, évidemment, à la fin de la soirée, il restait du gâteau. Ils n'avaient pas forcément ramené de tupperware avec eux. Donc du coup elle était tranquillement installée chez elle en fin de journée et elle ne pouvait plus penser à autre chose que ce putain de gâteau qui restait dans le frigo. Et elle a fini en fait pour se libérer de cette obsession par finir les restes du gâteau alors qu'elle ne le trouvait pas forcément bon, alors qu'elle n'avait plus forcément faim. Donc clairement elle savait qu'elle était dans la compulsion alimentaire. Et elle est donc venue vers moi et vers le groupe pour que collectivement on l'aide. à finalement sortir de ce genre de situation et comment faire pour éviter ce genre de situation la prochaine fois. Est-ce que tu te reconnais dans le partage de Cécile ? Est-ce qu'il t'arrive parfois, toi aussi, d'être obsédé par un aliment qui reste dans ton frigo ou dans ton placard ? Et est-ce que tu te dis que la seule façon de faire disparaître cette pensée obsessionnelle, c'est tout simplement d'aller finir ce qui reste ? Finir ce gâteau ? Finir cette tablette de chocolat ? Finir cet aliment qui, littéralement, t'obsède. La seule façon d'arrêter d'y penser, c'est de finir ses aliments, c'est de les manger. Mais évidemment, tu le sais à chaque fois, derrière la prise alimentaire, il y a quoi ? Il y a déjà l'inconfort physique, d'avoir trop mangé, de se sentir mal, ballonné. Et puis évidemment, il y a la honte, la culpabilité et la frustration, encore une fois, de ne pas avoir su résister. Alors je veux vraiment qu'on décolle la situation ensemble aujourd'hui dans cet épisode. D'abord, je vais t'aider à comprendre d'où vient vraiment cette obsession. Et ensuite, je vais t'aider à enfin voir les choses telles qu'elles sont. Qu'est-ce que cette obsession alimentaire dit vraiment de toi ? Et évidemment, je vais te donner les clés pour y mettre un terme et on pourra enfin aussi aller découvrir les conseils que j'ai apportés à Cécile et ce qui se cachait vraiment derrière. Cette part de gâteau obsessionnelle pour Cécile. Alors pour commencer, d'où vient cette obsession alimentaire ? Pourquoi d'un coup comme ça je suis obsédée par cet aliment ? Alors l'obsession, elle vient déjà de la privation et de la restriction. L'obsession, en fait, on ne va pas se mentir, c'est rarement pour le plat de ratatouille ou le plat de poulet sauté au brocoli. Non, c'est pour le gâteau, les viennoiseries au bureau, le pot de Nutella, la tablette de chocolat. Souvent, des aliments qu'on considère comme interdits, comme tabous. Et c'est ça que ça révèle. Ça révèle que tu as des aliments interdits et que tu es aujourd'hui dans la restriction cognitive. La restriction cognitive, ça veut dire une restriction... Consciente ou inconsciente, t'es pas forcément officiellement au régime. Mais il y a une partie de toi qui se dit toujours qu'il faut faire attention, et particulièrement attention aux aliments interdits. T'as des aliments autorisés, des aliments interdits, des aliments qui font maigrir et d'autres qui font grossir. En tout cas, c'est ce dont t'es convaincue. Pour maigrir, il faut que je mange ça, et si je mange ce gâteau, je vais grossir. Le problème, c'est que plus tu t'interdis, et plus ça devient irrésistible quand tu l'as chez toi. Et parfois, du coup, la solution qu'on te préconise, c'est justement de ne pas avoir ces aliments tabous chez toi. Mais finalement, pour moi, ça, c'est une fausse bonne idée. C'est finalement un piège dans lequel tu te mets toi-même, parce que, ok, t'en as pas chez toi. Mais tôt ou tard, tu vas croiser cet aliment chez les autres, au bureau, au resto. Ou alors, comme dans le cas de Cécile, quelqu'un en ramène chez toi. Tôt ou tard, tu te retrouves confronté à ces aliments tabous. Et plus t'as cultivé la restriction et l'interdit, plus t'auras envie de te jeter dessus, plus ils t'obsèderont. Ensuite, l'obsession alimentaire, elle vient aussi d'une vieille habitude. Ça fait longtemps que tu trouves une forme de soulagement et de réconfort dans la bouffe. Donc, à la moindre situation d'inconfort émotionnel, va se remettre en place ce mécanisme automatique. Et tu as l'habitude de chercher un soulagement immédiat à ton inconfort, et forcément la nourriture, c'est le candidat idéal, c'est la réponse idéale. Et tu vois, généralement, ton obsession, elle est proportionnelle à la résistance morale que tu mets dans le fait de ne pas manger. Tu portes vraiment un jugement sur toi-même. Manger cet aliment, c'est mal se comporter, c'est mal agir, c'est être une mauvaise fille. Et finalement, si l'obsession est aussi forte, c'est parce que tu as beaucoup de volonté. C'est vraiment une preuve de ta détermination, de ta force de caractère. Et c'est aussi la preuve que tu luttes. Et d'ailleurs, tu utilises peut-être aujourd'hui le vocabulaire de la lutte et du combat dans cette relation que tu as à la nourriture et à ton corps. Tu te dis c'est mal, il faut pas, il faut que je gagne cette guerre, il faut que je résiste, il faut que je tienne bon. Et tu me parles de cette lutte avec toi-même et avec ton corps. Mais que tu le veuilles ou non, si aujourd'hui tu fais face à des épisodes d'obsession alimentaire, c'est aussi l'expression d'une partie de toi qui a envie de mal agir. Oui, il y a une partie rebelle en toi aujourd'hui qui se réveille. Et t'es peut-être dans ce que j'appelle la phase adolescente. Alors pour rappel, moi je considère qu'il y a trois phases dans la relation à la nourriture. Et pour schématiser, on va dire que la phase numéro 1, c'est la phase de l'enfant. C'est la phase dans laquelle tu es prête à tout pour perdre du poids. Parce qu'au fond, tu es prête à tout pour être acceptée et aimée, pour rentrer dans le moule. Et donc tu es prête à suivre tous les régimes, à faire toutes les restrictions, tous les sacrifices nécessaires, quoi qu'il en coûte, pour arriver à perdre du poids et à être enfin validée et acceptée. C'est une phase au cours de laquelle tu fais ces choses-là, tu as ces restrictions pour les autres, pour faire plaisir aux autres, pour satisfaire les attentes des autres. Et puis ensuite, tu bascules souvent dans la phase que j'appelle la phase adolescente. C'est une phase au cours de laquelle tu dis fuck les régimes, j'en ai marre des régimes, marre des privations, vous me faites chier, je veux être acceptée comme je suis, je vais manger ce que je veux Et en apparence, tu as l'impression d'être dans une phase de libération alimentaire. Parce que oui, tu manges ce que tu veux, tu ne te prends plus la tête. mais finalement tu te rends compte aussi qu'il n'y a plus de garde-fou, tu es un petit peu dans la prise alimentaire effrénée, il n'y a plus rien qui t'arrête, et tu sens bien qu'il y a une partie de toi qui n'est pas à l'aise avec ça. Et c'est ça aussi qui se passe quand tu craques face à l'obsession alimentaire, quand tu dis c'est bon j'y vais. C'est cette phase adolescente qui se réveille et qui n'a plus envie d'être restreinte, d'être limitée. Mais le truc c'est que dans cette phase adolescente, tu fais les choses non plus pour les autres, pour faire plaisir aux autres, mais au contraire contre les autres. Tu es en rejet des autres, tu es contre les autres. Puis enfin, la phase idéale, celle vers laquelle moi je veux t'emmener, c'est la phase adulte, la phase de la sagesse. La phase au cours de laquelle tu prends conscience que ton corps, c'est le seul véhicule que tu n'auras jamais sur le chemin de la vie pour t'emmener là où tu dois aller. Et que du coup, ta mission, c'est d'être capable de communiquer avec lui et d'en prendre soin. et tu commences à faire les choses et avoir un comportement alimentaire qui sert tes intérêts. Tu commences à faire les choses pour toi-même et par toi-même. Donc tu vois, c'est vraiment ça les trois phases. Et quand tu es dans cette phase d'obsession alimentaire et que tu craques, c'est peut-être le signe que tu es dans cette phase rebelle, adolescente, cette partie de toi qui a envie de tout faire valser et qui dit merde au régime. Mais en réalité, qu'est-ce que cette obsession alimentaire, elle dit vraiment de toi ? Imagine la situation. T'es tranquille, peut-être dans ton salon en train de bouquiner. Ou alors, t'es devant ton ordi en train de bosser. Ou alors, t'es seule à la maison pendant que tes gosses font la sieste. Et la réalité, c'est qu'en fait, t'as peut-être pas envie de faire ce que t'es en train de faire. Ou alors, t'es peut-être pas bien là où t'es. T'aimerais faire autre chose, être ailleurs, être entouré d'autres personnes. Tu aimerais être quelqu'un d'autre. Bref, tu rejettes celle que tu es en ce moment. Et le résultat, c'est que tu es obsédé par la nourriture et tu manges dans l'espoir de changer ton état émotionnel. Tu veux pas être cette femme qui a pas envie de bosser, qui a pas envie de s'occuper de ses gosses ou qui procrastine sur ce projet d'entreprise ou de voyage de ses rêves. T'as pas envie d'être cette nana-là. Et ce qui se passe quand cette obsession alimentaire se déclenche, c'est vraiment comme s'il y avait cette alarme incendie, un signal sonore assourdissant qui se met en route. et qui est juste l'expression du fait que quelque chose ne va pas dans ta vie et que tu dois le changer. Et ce signal incendie, il met tout ton corps en tension. Sur le plan physiologique, ton corps ne fait pas la différence entre ton stress actuel, qui est peut-être j'aime pas mon boulot, j'aime plus mon mec, j'aime pas mon appart ou j'aime pas ma vie, et je vais mourir de froid ou de faim. Donc, il te pousse à aller manger simplement parce qu'avoir des kilos en trop, avoir cette couche de graisse, c'est la meilleure façon de te protéger face au risque unique que ton corps connaît, celui de mourir de froid ou de faim. Et toi, émotionnellement, tu te convaincs que le problème c'est de résister à la bouffe. Tu concentres tous tes efforts pour résister. Mais à un moment t'as compris, plus tu résistes et plus ça craque. Et c'est comme si tu montais sur un tabouret pour enlever les piles de l'alarme incendie. Toi tu le fais comment ? T'enlèves pas les piles en fait, tu manges. Tu manges pour étouffer. Tu manges pour éteindre l'alarme. Et le résultat, c'est qu'en effet, sur le moment où l'alarme incendie ferme sa gueule, elle est éteinte, ton corps est rassuré. Mais en réalité, ton âme, elle, elle est toujours aussi tourmentée. Parce que ton âme, elle sait que la fumée, elle est bien là. Toujours là, toujours présente. Et à l'inconfort physique, d'avoir trop mangé, d'avoir le ventre qui tire, vient se rajouter l'inconfort émotionnel de la honte, de la culpabilité. Donc tu vois, c'est vraiment un cercle vicieux, une boucle comportementale. Et si tu te reconnais là-dedans, je veux vraiment te rassurer, t'es pas seule, t'es pas détraquée, et tu souffres pas d'un manque de volonté. Au contraire, c'est vraiment, j'insiste là-dessus, plutôt un signe d'une très grande force de caractère et d'une très grande volonté, d'une très grande motivation pour y arriver. Alors, comment on s'en sort ? Comment y mettre un terme ? Alors déjà, la première étape, c'est, et je sais que ce n'est pas facile, parce qu'on baigne dans la culture des régimes et des aliments grossissants, mais la première étape indispensable, c'est d'arrêter d'avoir des aliments interdits. Je sais que c'est un travail à part entière, et d'ailleurs c'est la raison pour laquelle c'est la première brique de mon programme Déjeuner en Paix. On passe minimum deux, trois, voire quatre semaines parfois sur le sujet pour certaines personnes. Ensuite, ce qu'on fait, une fois qu'on a commencé à se libérer des aliments interdits, qu'on commence à voir le problème là où il est vraiment, c'est qu'on se sert de toutes ces opportunités d'obsession alimentaire et de compulsion comme autant d'opportunités pour se connecter à nos ressentis. Et on en profite pour répondre honnêtement à ces questions. Qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui ? Qu'est-ce qui s'est passé cette semaine ? Est-ce que, et on s'affranchit du sujet du poids évidemment, est-ce qu'à part mon poids, il y a quelque chose qui ne va pas en ce moment ? quel est le narratif qui s'est déclenché quand toutes ces choses se sont passées aujourd'hui ou cette semaine. Et un conseil que je donne souvent, c'est que tu peux vraiment te donner l'opportunité de te décoller de toi-même et de tes ressentis simplement en t'allongeant par terre. Sur le tapis, directement sur le tapis, sur la moquette, tu peux sortir ton tapis de yoga. L'idée, c'est de laisser monter les choses. L'idée, c'est de t'autoriser à ressentir ce que tu ressens. Et ensuite, l'étape suivante, c'est de valider ce que tu ressens. Oui, tu as le droit d'avoir peur, même si t'as 50 ans. T'as le droit de te sentir seule, même si t'as un mec et même si t'as une famille. T'as le droit de te sentir perdue, même si sur le papier tu as tout pour être heureuse. Et ce dont tu as vraiment besoin, c'est de faire un gros travail sur ton sentiment de sécurité intérieure. Remettre en toi de la sécurité, de l'estime de toi, de la confiance en toi. Parce que l'obsession, ce n'est que le signe qu'un vent de panique souffle en toi, et ce vent de panique n'a rien à voir avec la part de gâteau qui reste dans le frigo. Du coup, revenons maintenant au cas de Cécile, dont je t'ai parlé en début d'épisode. Cécile, d'ailleurs, je ne t'ai pas dit, elle a 37 ans, elle a deux enfants de 4 et 8 ans. Et elle est enseignante. Et en fait, en séance, elle m'a tout simplement parlé d'abord de cette obsession alimentaire, cette obsession pour la part de gâteau. Et son problème, c'était comment faire quand on a comme ça une obsession alimentaire pour résister et ne pas se jeter sur la bouffe. Et c'est drôle parce que c'est vraiment la seule chose dont elle m'a parlé au début. Mais évidemment, c'est mon rôle de coach, je lui ai posé les bonnes questions pour l'aider à se décoller. Et je lui ai demandé Où est-ce que tu étais ? Quelle heure il était quand tu as mangé ces gâteaux ? J'étais seule, mon mari rentrait tard, ok. Qu'est-ce qui s'était passé dans la journée ? Et là, elle nous révèle que le jour même, elle avait officiellement déposé une demande de disponibilité d'un an pour quitter son poste d'enseignante. Et une disponibilité d'un an, ça veut dire quoi concrètement ? Ça veut dire qu'elle n'aura pas de revenus, qu'elle ne sait pas encore ce qu'elle va faire, elle ne sait même pas ce qu'elle veut faire, elle n'a même pas de projet pour l'instant. Et ce jour-là, son mari rentrait tard. Elle s'est retrouvée seule face à elle-même. Donc, au lieu d'accueillir la partie d'elle qui a peur, qui se sent perdue, qui panique, elle a préféré enfouir ses ressentis. On va dire que sa facette adulte rationnelle lui disait mais tu n'as pas le droit d'avoir peur, c'est ta décision, c'est ton choix, tu dois l'assumer Mais évidemment, l'adulte, à l'intérieur de nous, rationnel, vient rentrer en conflit avec l'enfant intérieur qui a peur. Et qu'est-ce que tu fais ? Tu manges. Tu manges pour enfouir et changer ton état émotionnel. Donc, j'ai guidé Cécile progressivement pour l'aider à tout simplement valider ce qu'elle ressent. Peut-être écrire, se demander à quelle expérience du passé ça te renvoie. Quand est-ce que tu as vécu ça pour la première fois ? D'avoir peur, de te sentir perdue, d'avoir personne vers qui te tourner. Et en fait, la réalité pour Cécile, c'est que son problème de poids, elle l'a depuis toujours. Et depuis toujours, on l'a mise au régime et on lui a fait sentir que son poids était un problème. Alors, au fur et à mesure des années, le problème, elle l'a ingéré. Elle a fait d'un problème extérieur, le trauma d'avoir été une enfant qui a été jugée pour son apparence, en un problème intérieur, ce qu'elle met dans sa bouche, son poids, ses choix alimentaires, ses comportements alimentaires. Et tu vois, ça c'est une conversation qui lui a vraiment permis de commencer à regarder les choses au bon endroit. Le bon endroit c'est quoi ? C'est ses peurs qui sont légitimes. Et c'est là-dessus qu'elle doit travailler. Travailler sur ses peurs, recréer un climat de sécurité par rapport à sa décision aujourd'hui, et ne pas focaliser sur les prises alimentaires, parce que les prises alimentaires, elles sont que l'expression des peurs. Elles ne sont pas la cause des peurs, elles ne sont pas la cause réelle des peurs. Donc tu vois, typiquement, ça c'est le travail que je fais avec les participants de mon programme Déjeuner en Paix. On le fait à la fois individuellement et collectivement, parce que le groupe t'aide aussi à remonter parfois des sujets que tu avais tellement enfouis, que tu aurais été incapable en fait de les verbaliser en thérapie ou en coaching individuel. Donc c'est ça aussi la puissance du groupe. C'est qu'avec le partage de Cécile, en fait, elle a aidé les 15 autres participants de notre session. Donc si t'as envie de faire ce travail toi aussi, si t'as du mal à le faire seul et que tu veux que je t'aide et qu'un groupe de femmes qui te ressemble t'aide à le faire collectivement, sache que mon programme Déjeuner en paix redémarre là en avril. Les inscriptions vont rouvrir dès la mi-mars, donc je te remettrai évidemment le lien en commentaire de l'épisode, mais tu peux trouver toutes les informations sur mon site joannaverdi.com. Si tu souhaites rejoindre cette nouvelle édition du mois d'avril, n'hésite pas à rejoindre. La liste d'attente qui est déjà ouverte, ça ne t'engage évidemment à rien, mais ça te permettra de recevoir en avant-première les informations concernant la réouverture des inscriptions. Donc voilà, j'espère que cet épisode t'a plu, qu'il t'a surtout aidé et que justement tout ce que j'ai expliqué va te permettre de comprendre que ton obsession pour la bouffe n'est pas le problème. Ce n'est que la conséquence d'un problème que tu enfouis sous le tapis et d'une histoire au sujet de toi-même, de ta valeur, de tes capacités que tu te racontes dans ta tête depuis bien trop longtemps ou que d'autres ont mis dans ta tête. Si tu as aimé cet épisode, si tu aimes le podcast et que tu veux le soutenir, rien de plus simple. Viens cocher sur Spotify les trois petits points et viens évaluer l'émission avec une pluie d'étoiles. Viens sur Apple Podcasts pour mettre un commentaire. Bref, soutiens le podcast sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui encouragera ces mêmes plateformes à mettre les épisodes en face des oreilles de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Et nous, on se retrouve la semaine prochaine avec une nouvelle thématique. Je veux continuer de te parler des racines profondes de ta relation dysfonctionnelle avec la nourriture. Et je voudrais t'expliquer ce qui se cache sous l'iceberg de ta relation à la nourriture. Toi, en surface, tu penses souvent que t'es juste accro au sucre, que t'as pas de volonté, que t'y arrives pas. Mais la réalité, t'as commencé à le comprendre avec l'histoire de Cécile, c'est qu'il y a plein de choses qui sont enfouies sous le tapis. des narratives qu'on a construits ou que les autres ont plaquées sur nous. Donc la semaine prochaine, on parlera de toutes ces vérités qui ont besoin d'être exprimées pour que tu arrêtes de penser que ton seul problème, c'est ton poids et ton addiction à la bouffe et au sucre. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

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