Speaker #0Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue à toi ! Alors ça y est, les vacances se profilent puisque les vacances scolaires démarrent ce week-end. Est-ce que toi t'as prévu quelque chose pour cet été ? Est-ce que t'as prévu des congés, des week-ends, peut-être des déplacements pour voir ta famille ? Alors à chaque fois c'est pareil, ces déplacements ils nous excitent, mais ils nous font peur aussi parfois. Déjà c'est pas toujours facile de préparer la valise, est-ce que j'ai rien oublié, quelle météo il va faire ? Et c'est pas facile non plus de sortir de sa routine, aller dans un endroit inconnu, etc. Mais moi, la partie du voyage qui m'a toujours le plus challengée au niveau de mes compulsions alimentaires, c'est les moments entre du voyage. Tu sais, les halls de gare où tu achètes un magazine mais en fait tu fais face à une armoire remplie de muffins. Ou alors la salle d'embarquement de l'aéroport avec ses boutiques et ses barres géantes de Toblerone que tu trouves qu'ici. Ou alors la pause pipi sur les aires d'autoroute qui t'obligent à passer devant les sodas, les Mcdums et les M&M's de la station essence. Pour moi, ça a toujours été une source de frustration. Parce que, avant de partir, même au moment de préparer ma valise, je planifiais déjà dans ma tête ce que j'allais manger ou pas manger quand je serais en vacances. J'étais déterminée, je me disais voilà les choix que je vais faire. J'étais pleine de bonnes résolutions. Mais au final, dès le départ, et pour moi généralement c'était sur les aires d'autoroute, ben c'était le bordel. Je mangeais mal, je mangeais trop, trop gras, trop sucré, trop de cochonnerie. Et j'avais vraiment l'impression à chaque fois que toutes mes résolutions s'envolaient avant même d'avoir décollé au sens propre comme au sens figuré. C'est rageant, c'est frustrant, c'est désespérant. Et je ressentais non seulement de la culpabilité sur le moment, mais en général, c'était le point de départ du foutu pour foutu de tout mon voyage, quelle que soit la destination et quelle que soit la durée. Alors je t'en parle aujourd'hui, pour que tu ne subisses plus ces moments comme je les ai subis trop longtemps. Dans l'épisode d'aujourd'hui, je voudrais t'expliquer pourquoi on est plus susceptible de faire des excès alimentaires dans ce que je vais appeler ces moments entre Et je vais t'aider à mettre en lumière les facteurs qui déclenchent les compulsions. Et tu vas voir, c'est pas juste la présence de la bouffe. On va aller explorer ce que ça dit de toi et de ta relation à la bouffe. Et reste bien jusqu'à la fin de l'épisode parce que je vais te partager mes stratégies pour gérer ces moments. Alors pourquoi on est plus susceptible de faire des excès alimentaires dans ces moments entre, et vraiment ces lieux qui marquent les transitions de notre voyage ? Ces moments entre, c'est vraiment ça, c'est des moments de transition. Les aéroports, les gares, les stations d'autoroute. T'as peut-être parfois des correspondances et des escales, et ça pour le coup c'est vraiment je trouve le pire moment. C'est des moments de flottement et d'attente qui se multiplient en fait finalement tout le long du voyage. Tu vois, si t'es à l'aéroport, il y a la phase d'arrivée, d'enregistrement, d'embarquement, les contrôles de sécurité de douane, l'attente du vol dans la salle d'embarquement, les temps d'attente aussi pour récupérer tes bagages. Donc c'est plein de moments de transition et d'attente qui semblent complètement hors du temps et des routines habituelles. Et psychologiquement, cette transition, ça crée des moments et des expériences hors du temps où on a l'impression que les règles normales du comportement alimentaire, elles sont comme suspendues. Donc le résultat, c'est que ce qu'on mange dans ces moments-là, c'est comme si ça ne comptait pas, ça n'existe pas, et on a tendance, franchement, à s'en donner à cœur joie. Les facteurs qui déclenchent les compulsions dans ces moments-là, ce n'est pas juste la présence de la bouffe. Moi, je voudrais attirer ton attention déjà sur un des facteurs qui est le stress et l'anxiété du voyage. Tu sais, le stress lié au déplacement, ça peut vraiment te donner envie de manger des trucs réconfortants. Parce que tu te rappelles l'afflux de sérotonine et de dopamine qui se déclenchent dès que tu manges des aliments gras et sucrés. Et ça, ça réduit la douleur et ça réduit l'inconfort. Et tu vois, si le voyage en lui-même et toutes les étapes du voyage te stressent, c'est assez logique que tu aies envie de manger. Et ça, je l'explique en détail dans l'épisode 32, les kilos du stress. Et tu vois, ce qui favorise le stress, c'est toutes ces questions auxquelles tu n'as pas de réponse. Est-ce que tu vas avoir ton train ? Est-ce que ton vol sera à l'heure ? Est-ce que ta valise t'attendra sur le tapis roulant ? Et tu peux comme ça cumuler plusieurs peurs, des peurs irrationnelles, des peurs profondément ancrées. Et j'ai comme ça une de mes clientes qui s'appelle Charlotte, qui m'avait fait découvrir un terme qu'elle utilisait, qui s'appelle le tracassin, qu'elle avait appelé le tracassin. C'est vraiment le stress lié au voyage et au fait d'être à l'heure, à la gare ou à l'aéroport. Moi, à titre perso, je sais que systématiquement, quand je prends l'avion, j'ai des troubles digestifs à l'aéroport. Mais c'est un truc de dingue, je suis obligée de passer par la case toilette. Et le pire, ça a toujours été mes voyages aux Etats-Unis. Alors moi, j'ai jamais eu de soucis pour passer la frontière américaine. Mais un jour, j'ai un collègue qui s'est fait refuser son entrée aux Etats-Unis. Pourquoi ? Ben simplement en fait parce que Pat Poe, il avait un homonyme qui avait eu des problèmes avec la justice américaine et à cause de ça il y a eu une confusion et littéralement son entrée sur le territoire américain était refusée et donc tu sais au guichet là à l'aéroport au moment de passer le contrôle douanier, ben en fait il s'est fait refouler, il a dû faire demi-tour et il s'est d'ailleurs battu pendant des mois après ça pour pouvoir rétablir les choses, rétablir la réalité et pouvoir revoyager aux Etats-Unis. Mais du coup, j'avais vraiment tellement intégré cette histoire et cette peur que moi, mon pire stress, c'était ça. C'était le moment où je passais au contrôle des douanes américaines. Mais mon stress, faut que t'imagines bien qu'il montait du coup pas juste à ce moment-là. Évidemment qu'il montait dès que j'étais dans le RER qui m'emmenait à Roissy. Donc t'imagines les heures de stress accumulées pendant mon voyage. Et il faut dire que oui, nous on est des contrôlantes. Et là, on ne contrôle rien. Là, on dépend des autres. On est à la merci des autres. Donc, manger, ça nous aide à échapper aux émotions inconfortables du voyage. Et puis le deuxième facteur qui n'aide pas, c'est le manque de distraction et l'ennui. Quand tu voyages pendant des longues heures en voiture, que les kilomètres d'autoroute défilent ou que tu attends des longues heures à la gare ou à l'aéroport notamment avec les correspondances, ces temps d'attente prolongés ne sont pas dingues. Tu n'es pas toujours installé hyper confortablement, tu n'es pas forcément sereine et détendue, surtout quand tu dois gérer tes gosses. Donc t'essayes de t'occuper comme tu peux, tu vas au point relais acheter un magazine, tu vas au duty free tester le maquillage et sentir les parfums, tu fais un tour dans la boutique de la station essence pour te dégourdir les jambes. Mais sur quoi tu tombes ? Bah tu tombes sur un environnement ultra tentant. Tous les aliments interdits sont réunis au même endroit, dans des formats propices au snacking. C'est la glace à l'unité, c'est le paquet de M&M's à partager, c'est... alors ça c'était vraiment... Mon péché mignon, donc je t'en parle. Tu sais, le carré de chocolat qui s'appelle Ritter, Ritter Sport, moi, celui au lait noisette, mais c'était un truc de dingue, je l'achetais systématiquement dans les stations essence. Mais ça peut être aussi le muffin à manger tout de suite, ou alors ces produits que tu ne trouves pas partout. Typiquement, je t'ai parlé des Toblerone géants, même si tu en trouves un peu plus maintenant dans le commerce, mais fut une époque, c'était que dans les dutriferies que tu les trouvais. Il y a les spécialités locales, les délices importés du monde, tous ces paquets de fruits secs, etc. C'est beau, c'est coloré, c'est stimulant. Et c'est ça finalement aussi la clé du succès de tous ces commerces dans ces gares et notamment dans les aéroports, c'est qu'en fait ça crée des oasis de stimulation dans des environnements qui sont finalement assez neutres et assez ennuyeux. Et c'est ce levier aussi qu'utilisent tous les restaurants, notamment dans les gares, dans les aéroports et ce qu'on appelle les food courts. Tu sais, c'est ces restaurants à thème côte à côte avec souvent des thématiques cuisine du monde. Donc, tu as des devantures colorées, tu as des images de plats ultra appétissants. Et ça tranche vraiment dans cet environnement impersonnel et neutre des salles d'attente. Ça paraît vraiment chouette et stimulant. Bon, c'est un piège à chaque fois parce qu'on le sait que la bouffe elle est pas dingue dans ces endroits et on sait aussi que c'est hors de prix. Mais ça passe le temps. Donc acheter de la nourriture ou prendre un repas, c'est une distraction. Manger, c'est une distraction. C'est d'ailleurs comme les repas à bord des avions, c'est dégueu, mais en vrai ça fait passer le temps, ça rend le voyage moins long. Et d'ailleurs la déception gustative, c'est aussi ça qui peut entraîner des excès alimentaires supplémentaires. Par exemple, le plat n'était pas bon, je vais me rattraper avec le dessert. Et tu vois, quand tu manges, tu ne fais pas rien. Tu ne t'ennuies pas, tu manges. Et pour aller plus loin là-dessus, tu peux écouter l'épisode 58, Je mange quand je m'ennuie Ça t'aidera à aller encore plus loin sur ce concept. Et puis enfin, le dernier facteur que j'identifie, qui contribue à nous faire manger mal et trop, c'est que souvent tu fais face à une offre commerciale qui est super chère. On ne va pas se mentir, dans ces endroits-là, tout est hors de prix. Et nous, comme on a quand même souvent, on partage ça en commun, on a la peur du manque et qu'on ne se valorise pas, on fait des calculs dans la tête. Alors bon, on n'a pas de soucis pour acheter un jouet ou un livre hors de prix à notre gosse. Mais quand on parle de bouffe pour nous, c'est autre chose. Faut qu'on ait le produit avec le plus de quantité, le plus de plaisir pour le meilleur prix. Si on a le choix entre une salade colorée qui nous fait envie à 16 euros et un sandwich au jambon à 8 euros, ça va être go pour le sandwich. Si on peut avoir un coca ou de l'eau, ça va être go pour le coca. Salade de fruits ou mousse au chocolat, tant qu'à faire, vu le prix du menu, je vais prendre ce qui à mes yeux a le plus de valeur. Ce trésor gras et sucré. Parce qu'une partie de nous se dit aussi, c'est bon, c'est pas tous les jours. Donc si tu te reconnais dans ce type de comportement, qu'est-ce que ça dit de toi et de ta relation à la bouffe ? ça montre que t'as toujours beaucoup d'aliments interdits, que t'es toujours dans la restriction cognitive permanente. Moi, jamais je mangeais des M&M's ou des carrés de chocolat Ritter Sport. Le seul endroit où je me les autorisais, c'était à la station service. Donc tant qu'à faire, tu vois par exemple le paquet de M&M's, je prenais pas le petit paquet, je prenais le paquet familial XXL et je le dégommais sur la route. C'est comme si toutes les contraintes qu'on se met et toutes les règles habituelles qu'on se met, ici, elles sont moins applicables. Comme si tu étais dans une zone neutre, ou j'ai envie de dire une zone de non-droit, où on s'en fout du poids, où ça n'a plus d'importance, où le sujet n'existe pas. Donc ce que ça montre aussi, c'est que t'es très contrôlante. C'est vraiment la preuve que dès que tu sors de ta routine, t'es perdue, t'as pas des bases solides, t'as que des croyances qui s'appliquent à ce que tu connais. Donc quand tu connais pas, tu abandonnes parce que tu t'abandonnes. Il y a une partie de toi qui a envie de lâcher prise, parce que être dans le contrôle et la restriction tout le temps, c'est pas une vie. Ça on est bien d'accord. Mais le problème quand tu manges des aliments interdits, moi ce qui me gêne, c'est que t'es plus dans le choix. tu subis. Et ça, ça fait toute la différence. Et ça montre aussi que t'as pas une bonne estime de toi, que tu te donnes pas la prio, que toi tu passes après, que toi c'est pas important, que toi ça peut attendre, que toi ça vaut pas le prix. Donc maintenant je voudrais vraiment te partager mes stratégies pour gérer ces moments, pour mieux gérer ces moments. La première chose la plus importante, c'est vraiment de prendre conscience de ce message que tu t'envoies quand tu fais notamment des mauvais choix alimentaires pour des raisons de prix. Le message que tu t'envoies, c'est je ne vaux rien, je ne mérite pas, je me contente de ce qu'il y a ou ce qu'il y a de moins cher. Oui, tu mérites ces 7-8 euros de plus pour manger quelque chose qui va nourrir ton corps, qui va soutenir ton énergie et qui va aussi t'aider à te sentir bien dans ta peau. Parce qu'en vrai, si t'as assez d'argent pour prendre le TGV ou pour prendre l'avion, ben en vrai t'as assez d'argent pour payer ces 7-8 euros de plus. Tu mérites ce qu'il y a de meilleur. Et encore une fois, c'est pas tant une question de prix qu'une question de message que tu t'envoies. Et si vraiment tu peux pas... Tu peux pas payer plus cher, ok ? Ben à ce moment-là, fais-toi le cadeau de planifier la veille, d'emmener avec toi de la nourriture et des snacks qui soient nourrissants. Ça veut pas forcément dire qu'ils soient sains, mais qu'ils te plaisent et qu'ils vont nourrir ton cœur et ton âme, et que t'auras choisi. Et aussi fais-toi le cadeau de laisser tes enfants choisir des activités, des jouets pour s'occuper tout le long du voyage. Parce que ça, ça va être une des clés aussi. Rendre ton voyage fun et ludique. Comment est-ce que tu peux avoir des jeux, de la musique ? Moi par exemple pour les longs trajets en voiture maintenant, on a en général soit sur une tablette, soit sur une feuille de papier, on a un dessin avec le trajet. Par exemple, je ne sais pas, si on a quatre heures de trajet, on dessine une route avec quatre segments et on a une petite voiture sticker qui vient se déplacer au fur et à mesure sur le dessin. Ça aide aussi notamment les enfants à mieux vivre le voyage. Parce que finalement, notre stress, finalement, souvent, il vient pas que de nous. Il vient aussi des autres. Nous, on a du mal à voir les autres pas bien. Voir les autres qui s'ennuient, voir les autres qui s'impatientent, ça nous met dans l'inconfort. Donc tu vois, aider aussi, notamment tes enfants, à bien vivre le voyage, ça va t'aider toi à mieux vivre le voyage. Une autre idée que tu peux me piquer, c'est une surprise par heure de voyage. Typiquement, ça, ça marche hyper bien dans les trajets en voiture. Par exemple, moi sur le dernier trajet de 4 heures, il y avait 4 petites surprises. Surprise 1, c'était une petite voiture. Surprise 2, c'était un livre à colorier. Surprise 3, c'était des autocollants. Et surprise 4, c'était une figurine. Donc ça rend finalement l'avancée excitante. Et puis tu as un petit goodies qui les occupe tout le long du voyage. Et puis ensuite, mon conseil vraiment central, c'est soigne ton sommeil et ton hydratation, surtout dans les jours qui précèdent ton voyage. Parce que tu le sais, si t'es fatigué, si t'es déshydraté, c'est pire que tout face aux excès alimentaires. Et enfin, mon dernier conseil, c'est que, en vrai, t'es humaine. Et en vrai, c'est juste chiant ces moments-là. Et ça arrive à tout le monde de faire des excès alimentaires. Donc, si tu manges un truc, choisis le meilleur possible. Et si c'est pas le cas, rappelle-toi juste que ton corps te pardonnera, à condition que tu attendes le retour de la faim. Voilà, j'espère que cet épisode va t'aider à être plus sereine face à la bouffe lors de ton prochain voyage et que tu ne tomberas pas dans le triangle des bermudes alimentaires. N'hésite pas à venir me dire sur Instagram ou par email sur mon adresse contact à joannaverdi.com si ces conseils t'aident et si ton voyage s'est mieux passé. Si tu as aimé l'épisode, s'il t'a aidé, si tu aimes le podcast, viens le dire et viens le dire surtout aux plateformes, elles ont besoin de l'entendre. C'est ce qui permettra aux épisodes d'être mis en face des oreilles de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Et moi je te retrouve la semaine prochaine dans un nouvel épisode consacré à nos relations avec nos proches. Que ce soit enfants, parents, conjoints, collègues ou amis. Est-ce que tu as l'impression de te reconnaître dans cette phrase ? Les autres me bouffent et moi, je bouffe. Si tu te reconnais, dans cette phrase, tu vas voir, tu vas adorer l'épisode de la semaine prochaine et j'ai hâte de t'y retrouver. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.
