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KINECAST, Podcast Kiné

Bilan Sport Santé : Boostez votre pratique !

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34min |13/02/2025
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KINECAST, Podcast Kiné

Bilan Sport Santé : Boostez votre pratique !

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Description

Aujourd’hui, le sport-santé est un enjeu majeur pour la profession. Prévention, accompagnement des patients atteints de pathologies chroniques, reprise de l’activité physique adaptée… Les kinésithérapeutes ont un rôle clé à jouer. Mais comment s’y investir concrètement ? Quels outils utiliser pour structurer sa démarche ?


Pour en parler, je reçois Stéphane Morales, kinésithérapeute à Valence et délégué chargé de la prévention, du sport-santé et de la promotion de la santé à la FFMKR.

Depuis plusieurs années, Stéphane milite pour une reconnaissance accrue du kiné dans ce domaine. Il accompagne les professionnels qui souhaitent intégrer le sport-santé à leur pratique et participe activement aux discussions avec les instances de santé pour faire avancer le dossier.


Dans cet épisode, nous abordons :

Le parcours de Stéphane Morales et son engagement pour le sport-santé

Comment réaliser un bilan sport-santé structuré pour ses patients

L’outil BDKApp, un atout pour objectiver et valoriser ce bilan

Les actions de la FFMKR pour défendre et structurer le sport-santé dans la profession

Les opportunités offertes aux kinés : diversification, développement hors nomenclature, reconnaissance accrue


Stéphane partage son expertise et son expérience de terrain pour donner aux kinés des solutions concrètes afin d’intégrer le sport-santé à leur pratique.

Que vous soyez passionné de sport ou simplement curieux d’explorer de nouvelles perspectives, cet épisode vous donnera des clés pour agir dès maintenant.


Abonnez-vous à Kinécast pour ne rien manquer des prochaines discussions !


Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


https://bit.ly/4aTBda6

https://youtu.be/IqaXzXecSxA

https://www.bdkapp.com/

https://www.ffmkr.org/

http://www.youtube.com/@FFMKRcCLAIR



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kinéactualité et partenaire de Kinecast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kineactualité, le magazine de référence pour la profession. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Stéphane Morales. Bonjour Stéphane.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va bien.

  • Speaker #0

    Ça va bien, ouais. Et bien voilà, donc tu es kinésithérapeute à Valence.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça, et tu es délégué à la prévention,

  • Speaker #1

    au sport santé et à la promotion de la santé auprès de la FFMKR.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça va être notre thème principal de ce podcast aujourd'hui. Mais avant cela, je te propose de te présenter.

  • Speaker #1

    Alors je suis Stéphane Morales, j'ai 57 ans, kinésithérapeute depuis 1988. Comment ça fait ? Ça passe, ça passe. J'étais un poste à Valence, dans la Drôme, libéral. J'ai fait que deux mois de salariat avant de partir à l'armée, puis après 35 ans de libéral. À Valence ? À Valence, oui. Toujours à Valence ? Toujours à Valence.

  • Speaker #0

    Un engagement syndical, donc, aussi ?

  • Speaker #1

    Un engagement syndical, oui, depuis plus de 20 ans. Au départ, j'étais simple adhérent, et puis je suis rentré au conseil d'administration de la FFMKR de la Drôme à l'époque. Donc, un petit peu avant les années 2000.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as aussi, on le disait au début du podcast, tu as aussi des responsabilités sur le plan national.

  • Speaker #1

    Voilà, au niveau national, je suis élu depuis 2019 à la FFMKR, depuis l'élection de Sébastien Guérard à la présidence. Et donc, je m'occupe de la prévention depuis ce moment-là.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui te tient tout particulièrement ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'ai fait de la prévention en entreprise depuis plus de dix ans. En plus de mon cabinet libéral, je faisais de la prévention.

  • Speaker #0

    Et alors, il y a ce volet prévention, il y a ce volet aussi sport santé. Ça aussi,

  • Speaker #1

    c'est un sujet qui est intéressant. En fait, je ne suis pas vraiment spécialisé en sport. Je pratique du sport, mais je n'ai pas spécialement une clientèle sportive. J'en ai quelques-uns. Mais c'est le pendant de la prévention. Le sport santé est un des morceaux de la prévention. Donc c'est tout à fait pour ça qu'on associe les deux au niveau de la FFMKR.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est peut-être important au départ, justement, sur ce thème de sport santé, de le définir en fait.

  • Speaker #1

    Le sport santé, c'est pratiquer une activité qui permet un exercice physique. ou sportif, mais dont l'objectif principal est d'améliorer sa santé, ou de la maintenir en bonne santé, comme le dit l'OMS. Et puis contrairement aux sports de compétition qui prônent un dépassement de soi, et puis la performance à tout prix, dont le sport santé c'est plutôt un sport pour pratiquer, puis améliorer sa santé, on sait, parce que toutes les recherches le prouvent, que ça améliore aussi bien les maladies chroniques. Tout ce qui est maintien de l'obésité par exemple, la condition physique bien entendu, et ça a aussi un rôle préventif pour tout ce qui concerne les cancers, les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Donc on est vraiment dans un domaine de santé publique ?

  • Speaker #1

    Oui tout à fait, c'est un des points importants de santé publique et c'est pour ça qu'on prône et on promeut cette... cette activité dans le cursus des kinésithérapeutes pour accompagner en fait toute la population française à l'amélioration de sa santé.

  • Speaker #0

    Et c'est d'ailleurs un de nos domaines de compétence, l'une de nos missions justement, la prévention, la santé publique.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est important et c'est vrai qu'on a tendance à être toujours dans le soin, puisque on a été formaté par ça pendant nos études. Mais la prévention fait partie intégrante de notre activité et c'est important de la mettre en œuvre. Et le sport santé en fait partie, bien sûr, de toute la place importante que peut avoir le kinésithérapeute.

  • Speaker #0

    Comment s'est construit une partie d'un constat au niveau du syndicat, du sport santé ?

  • Speaker #1

    Il était exercé par Rémi Rivier, notre secrétaire général actuel avait ce mandat-là déjà avant. Donc ça fait très longtemps que la FFMKR pousse au sport santé et à la prévention en général. Et puis quand j'ai été élu en 2019, quand j'ai fait le point sur ma mission, dans mon plan de travail, il y avait quand même en vue les Jeux Olympiques 2024. Et je me suis dit que c'était l'objectif de promouvoir le sport en général et puis la place du késithérapeute dans le sport pour ces JO. Donc c'est ce qui nous a fait réfléchir à toutes les actions qu'on pouvait mener pendant cette période. On a eu cinq ans pour préparer ça, pas tout à fait cinq ans, parce qu'entre-temps il y a eu le Covid, qui nous a pris pas mal de temps en prévention également. Mais voilà, c'est pour cela qu'on... On pousse à cela et puis donc on le pousse à différents actes, on le pousse au niveau politique. Et puis après, on a décidé de faire une action un peu plus pratique pour les kinésithérapeutes, d'où un bilan sport et santé que nous avons lancé depuis cet été.

  • Speaker #0

    Donc l'été 2024 ? Voilà, c'est ça. D'accord. Donc c'est quelque chose que vous avez travaillé énormément en amont ?

  • Speaker #1

    Oui, ça fait déjà plusieurs années qu'on a décidé ça. En Conseil fédéral, on l'avait décidé déjà depuis trois ans. Et puis on y a travaillé depuis, il a fallu presque un an pour monter le bilan. On a cherché des partenaires. Malheureusement, Paris 2024, le Cojo n'a pas souhaité s'associer à nous. Je pense que le fait qu'on soit un syndicat nous a fermé quelques portes. Mais voilà, après les Jeux, la prévention et le sport santé continuent. Et on espère que les kinesiapotes s'investiront dans ce bilan pour accompagner leur... leurs patients mais aussi tous les usagers.

  • Speaker #0

    Donc concrètement, comment ça se déroule ce bilan sport santé ?

  • Speaker #1

    Alors le bilan sport santé, il se déroule en deux étapes. En fait, c'est tout d'abord un bilan qui est en accès direct. Donc la personne vient voir le kinésithérapeute dans son cabinet, elle prend rendez-vous. Le but du jeu, le jour où elle vient prendre rendez-vous, c'est de lui demander d'abord son adresse mail, son nom, son prénom, son adresse mail, ce qui est important parce que... Grâce à ça, nous avons créé sur une application qui est BDK App un bilan. Et grâce à cette adresse mail, vous allez envoyer un premier questionnaire par mail. Donc la personne remplira tranquillement chez elle un questionnaire qui est au départ administratif et avec des auto-questionnaires qu'elle remplira. Ce qui vous permet de le recevoir dès qu'elle l'a rempli sur votre application et de pouvoir faire déjà un premier bilan. bilan de ce qu'elle vous a dit. Quand vous la recevez au cabinet, vous pouvez discuter déjà avec elle des premiers questionnaires qu'elle a remplis. Et puis après, vous faites votre examen clinique, votre interrogatoire qui permet après de voir, c'est à la fois un questionnaire d'aptitude physique, mais également un questionnaire de santé, puisque nous sommes professionnels de santé. Et l'objectif, c'est de pouvoir après aiguiller cette personne. soit parce qu'elle veut prendre le sport, c'est quelqu'un qui n'a pas fait de sport depuis très longtemps, qui n'a jamais fait de sport, soit reprendre le sport après une blessure, soit qui veut passer peut-être d'un sport loisir à un sport de compétition. Donc l'objectif est de prévenir tous les troubles musculosquelétiques qui pourraient gêner ce sport ou provoquer des blessures, parce qu'on voit beaucoup de patients qui viennent parce qu'ils ont repris le sport. tout seul sans faire attention et qui après se blesse. Donc c'est vraiment de la prévention primaire, voire secondaire, mais plutôt de la prévention primaire pour ces gens-là. Et après diverses mesures et examens, on passe à notre diagnostic kinesthérapeute qui permet de voir si la personne est capable de faire le sport qu'elle a choisi. Il y a quand même un questionnaire aussi de... de volonté de la personne de faire ce sport, etc. En principe, c'est à voir d'emblée qu'elle le veut, mais enfin, voir quelle motivation elle peut avoir. Et grâce à ce diagnostic, en fait, vous voyez déjà aussi s'il y a des drapeaux rouges, notamment au niveau cardiaque, vous voyez des soucis. Donc, ça vous permet après d'aiguiller sur le médecin traitant tout de suite, si urgent, si nécessaire.

  • Speaker #0

    Oui, besoin de réadressage, par exemple.

  • Speaker #1

    Après, si la personne veut faire un sport qui nécessite une... Une ordonnance médicale, vous l'envoyez vers chez le médecin. Et puis, vous pouvez aussi l'aiguiller vers d'autres professionnels de santé ou pas pour l'accompagner dans le sport. Donc, s'il y a un problème médical, vous pouvez peut-être l'envoyer... Je ne sais pas... Chez un nutritionniste, il y a un problème de poids. Et bien sûr, vers un professeur de sport ou un APA si nécessaire.

  • Speaker #0

    C'est ça, ça peut être tout un parcours où différents intervenants viennent.

  • Speaker #1

    Voilà, on est dans un travail de pluriprofessionnalité. Donc, c'est accompagner la personne vers ce sport, loisir ou autre. mais en toute sécurité avec la possibilité d'aiguiller vers le professionnel qui est adéquat.

  • Speaker #0

    En moyenne, combien de temps dure ce bilan ?

  • Speaker #1

    L'avantage d'avoir cette partie qui est faite par le patient chez lui, c'est qu'on gagne du temps. On est parti sur un bilan qui devrait durer à peu près 20 minutes. Au départ, peut-être plus d'une demi-heure, puis après ça dépend du bavardage du patient. Mais voilà, on part sur une moyenne de 20 minutes à une demi-heure.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme tout bilan, on personnalise en fonction de la personne, de ses besoins, de ses objectifs, de l'examen qui est réalisé.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #0

    Il y a des outils particuliers qui sont nécessaires ?

  • Speaker #1

    Alors, des outils particuliers, un mètre ruban. Le plus... Est-ce qu'on peut mesurer la force de la main ? C'est un... C'est un dynamomètre pour mesurer la force de la main, mais autrement on a une balance pour mesurer le poids. Et c'est à peu près tout ce dont on a besoin. La tablette ou l'ordinateur à côté de soi, mais c'est habituel chez le kiné qui fait un bilan. Donc il n'y a pas besoin de matériel spécifique. On a prévu un bilan qui soit quand même assez synthétique, qui permette de voir les choses principales. Après, libre à chaque kiné-stérapeute qui va suivant. la population qui l'aura traité de voir s'il veut pousser plus loin. L'application permet d'ajouter des bilans supplémentaires, des examens supplémentaires. On essaie de faire quelque chose de synthétique mais assez complet, nous l'espérons.

  • Speaker #0

    Donc l'accès à cette application BDK App, elle est gratuite ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ce qu'on a voulu. Nous avons voulu que tous les kinéthérapeutes puissent en bénéficier. Donc, nous avons un accord avec BDK App. L'application est gratuite. Donc, il suffit de s'inscrire directement sur BDK App et d'aller chercher dans le module sport, bilan sport et santé. Il y a sur le site de la FFMKR plein d'explications pour pouvoir utiliser ce bilan. Avec quelques conseils sur les différents items. Et puis, n'hésitez pas à revenir vers nous si vous voyez des choses qui ne vont pas. des choses que vous voudriez améliorer, donc nous sommes ouverts. C'est un bilan qui n'est pas figé, on peut encore améliorer les choses. Sur la plateforme de la FFMKR, vous avez une affiche que vous pouvez apposer dans vos cabinets, qui vous permet de faire savoir aux usagers, à vos patients, que vous réalisez ce bilan.

  • Speaker #0

    Vraiment tout un kit.

  • Speaker #1

    Tout un kit, c'est ce que nous essayons de faire à la FFMKR, d'être... d'être pratique aussi pour les kinésithérapeutes. Voilà, donc ce n'est pas qu'un combat syndical, c'est aussi être là auprès du kinésithérapeute de terrain pour l'aider dans sa pratique.

  • Speaker #0

    Donc tu disais que c'était en accès direct. Donc voilà, il n'y a pas d'acte dans notre nomenclature qui prend en charge ce bilan. Comment est fixé le tarif de ce bilan ?

  • Speaker #1

    Le tarif est libre comme tout acte hors nomenclature. Chaque kinésithérapeute est libre de fixer son tarif. Pas à fixer de tarif national. Après, chacun est libre. C'est vrai que, suivant là où on habite, on ne pratique pas les mêmes tarifs en hors nomenclature. Et puis, les personnes qui font déjà pas mal de hors nomenclature, si on leur fixe un tarif qui est peut-être trop bas ou trop haut pour elles, le... Elles n'auront personne. Donc voilà, chacun est libre de fixer, comme tout tarif hors de manclature. La DGCRF, de toute façon, regarde qu'il n'y ait pas d'accord entre les professionnels pour entendre sur les prix. Donc voilà, on est libre et chacun est libre de fixer ce prix. Pour un bilan diagnostique, qui est un acte intellectuel, qui doit être payé au prix que l'on souhaite et qui doit être reconnu comme tel.

  • Speaker #0

    Donc vous avez travaillé sur une communication envers les patients. Est-ce que vous avez aussi travaillé sur la communication envers d'autres professionnels de santé ? Parce qu'il y a besoin, tu disais que c'est un travail en pluridisciplinarité. Est-ce qu'il y a des réseaux qui se créent vers les médecins, des diététiciens nutritionnistes ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, il faut avouer qu'au niveau communication, on a surtout communiqué au niveau des cliniques de thérapeutes. On a parlé de la communication envers les médecins. peu communiquée encore au niveau des patients, des usagers. Ça pourrait se faire dans les semaines qui viennent, notamment par rapport à la presse quotidienne régionale. Au niveau des professionnels, les kinésithérapeutes, il y a eu plusieurs articles dans le Kiné Actualité. On était sur Rééduca pour présenter aussi le bilan. Là, on va peut-être pousser un petit peu plus la communication. Et envers les autres professionnels de santé, pour l'instant, on a... On n'a pas encore communiqué, mais ça va se venir petit à petit.

  • Speaker #0

    Oui, et puis voilà, on travaille très facilement avec les médecins généralistes. Donc, je pense que quand le kiné propose ce type de démarche...

  • Speaker #1

    C'est l'objectif. L'objectif, c'est que le kinésiopathe qui fait ce bilan, donc donne le résultat de son bilan, le diagnostic à son... à son usager qui est venu le voir. Et ce qui est bien aussi, c'est de mettre, avec l'accord de cette personne, le bilan dans mon espace santé, afin que le médecin traitant, notamment, soit au courant de ce qui a été fait. C'est un objectif politique aussi, de pousser à ce que les kinésithérapeutes fassent beaucoup de bilans sport et santé, parce que nous avons un objectif, il ne faut pas le cacher, c'est... C'est que le kinéthérapeute devienne prescripteur en première intention d'activité physique adaptée. Et c'est un moyen, notamment au départ pour ce bilan, d'en réaliser avec nos patients chroniques. Les patients chroniques qui embolisent des fois nos cabinets. Et on voit bien qu'ils progressent, mais des fois, ils ont un petit peu peur de lâcher le kinésithérapeute, de peur de ne pas pouvoir le retrouver après parce qu'il y a manque de place. Et c'est vrai que lui faire ce bilan et montrer au médecin qu'il y a possibilité de faire de l'activité physique adaptée, c'est améliorer la santé de ce patient. Et c'est vrai que si le kiné joue le jeu, le patient joue le jeu, ça peut améliorer notre file active, ce qui est important pour le parcours de soins. Pour le patient, c'est aussi passer de la rééducation à l'activité physique adaptée. Et pourquoi pas après au sport santé tout simple sans qu'il soit adapté. Et avec possibilité de temps en temps, si on s'accorde bien avec l'effecteur de l'activité physique, s'il y a une nécessité de retour vers le kiné, que le patient soit rassuré. pour pouvoir faire ce retour facilement s'il y a besoin. Des fois, il y a juste besoin d'un contrôle, d'une ou deux choses. Après, sur les patients chroniques un peu plus longs, je pense à la neurologie, c'est bien aussi d'avoir les deux pendants. Il y a tout un côté rééducation qui est important pour gagner dans les problèmes structurels. Mais après, ce travail d'activité physique, carrément adapté des fois, peut être fait par quelqu'un qui... Qui a l'habitude d'en faire. Il y a plusieurs professionnels qui peuvent être effecteurs de l'activité physique adaptée. Je rappelle les kinesithérapeutes, les ergothérapeutes, les psychomotriciens pour les professionnels de santé et les enseignants en activité physique adaptée qui le font également. Et dans notre aiguillage, par exemple, on a marqué les professionnels vers qui on peut envoyer les patients. Et donc, on a aussi un accord avec les... Les maisons sport santé qui sont installées partout en France. Et c'est bien de se rapprocher d'elles dans vos départements pour savoir un petit peu ce qui se fait. Et puis, ça peut vous aider dans votre aiguillage et dans le parcours de santé du patient.

  • Speaker #0

    Alors, tu parlais de la volonté, le syndicat poussait justement à la prescription de l'activité physique. Alors, pour le moment, on a le droit de renouveler.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Ça fait en fait depuis 2021 que nous nous battons auprès des... Nous amenons ce projet auprès des députés, auprès des sénateurs pour... Depuis la loi visant à améliorer le sport en France. Nous avons obtenu, du coup, grâce à cette loi, cette... cette possibilité de prolonger les ordonnances d'activités physiques adaptées. On voit bien qu'il y a peu d'ordonnances qui sont faites. Il y en aura peut-être un petit peu plus depuis que la loi a évolué, puisque ce n'est plus juste le médecin traitant qui peut prescrire, mais d'autres médecins, beaucoup plus larges. Mais nous pensons que le kinesithérapeute a toute sa place pour la prescription. d'emblée parce que nous avons toute une cohorte de patients que nous envoyons vers le médecin pour ensuite faire l'activité physique et l'adapté alors que c'est vraiment la suite logique de la rééducation. Je sais qu'il y a un frein notamment, on en a discuté dans des groupes de travail interprofessionnels des cardiologues qui pensent qu'il y a un risque énorme de crise cardiaque si un médecin ne l'a pas vu. Mais on sait que quelqu'un qui ne fait pas de sport, il a beaucoup plus de risques de décéder que quelqu'un qui fait du sport. Et puis, si en plus, ce sont des patients que nous avons déjà eu en traitement, on connaît à peu près le risque qu'il peut y avoir au niveau cardiaque. Nous avons eu déjà en activité physique par notre éducation. Pour rappel, c'est la kinésithérapie, c'est la thérapie par le mouvement. Donc, nous faisons bouger les patients dès le départ.

  • Speaker #0

    Comment est financé ensuite ? ces séances d'activité physique adaptées, que ce soit par les maisons sport santé ou d'autres professionnels de santé ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est très hétéroclite sur le territoire. Les maisons sport santé, déjà, il y a toute une multitude d'organismes, puisqu'il y a la grande majorité qui sont tenues par les comités olympiques départementaux, olympiques et sportifs départementaux. Ensuite, il y a des sites privés qui font du sport santé. Donc la plupart du temps, les usagers payent leurs séances. Il existe des aides. Je sais que dans le Grand Est, il y a tout un programme qui est installé avec un parcours qui est financé notamment par l'ARS. Dans mon département, c'est le CDOS de la Drôme qui gère le système. du parcours activité physique adaptée. Il y a une petite aide, une petite prise en charge qui est faite. L'usager paye une partie de ces séances. Il y a une aide en plus de la CPAM pour les patients qui seraient en C2S. Mais je sais qu'il y a beaucoup d'organismes qui tiennent à ce qu'il y ait un minimum d'apport de la personne au niveau financier, même si c'est qu'une petite partie. pour qu'elle s'implique dans son programme. Donc en principe, il y a des programmes passerelles qui permettent aux patients de passer de l'état où il est à un meilleur état, qui lui permettent après de passer sur du sport santé, puis d'aller dans un club de sport sans activité physique adaptée.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de fédérations justement qui se sont emparées de ce sujet.

  • Speaker #1

    Voilà, oui, c'est beaucoup, beaucoup de fédérations. Après, il y a des individuels aussi qui... peuvent s'inscrire justement sur les sites pour les effecteurs parce que par exemple pour les kinésithérapeutes il y a quand même je crois que les CHIP donnent une dizaine de pourcents des kinésithérapeutes en France qui feraient de l'activité physique adaptée. Voilà donc ils peuvent s'inscrire sur les sites, aller se renseigner auprès des maisons sport santé pour être officiellement effecteurs et partenaires de ces maisons sport santé.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te demander. Pour les kinés qui souhaiteraient mettre en place ce type de parcours, vers qui ils peuvent s'adresser ?

  • Speaker #1

    Soit vous pouvez faire ça, il y en a qui le font déjà individuellement, vous allez monter une structure, soit vous faites ça dans votre cabinet en dehors de vos activités conventionnelles. Mais ensuite, si vous voulez rentrer dans un parcours un peu plus officiel, vous pouvez vous contacter chez Maisons Sports Santé pour voir si vous pouvez vous affilier.

  • Speaker #0

    Il y a des CPTS aussi, je pense, qui travaillent aussi sur ce type de projet ?

  • Speaker #1

    Dans les CPTS, la troisième mission de la CPTS, c'est la prévention. Et c'est vrai que cela entre tout à fait dans ce parcours de soins, sur des parcours obésité, sur des parcours prévention de la chute de la personne âgée. On peut inclure ce genre de parcours. Nous, ce qu'on aimerait bien, parce que par exemple, on voit beaucoup de... poussé par les CPAM dans le parcours de soins patients, qui n'est pas de la prévention, mais là, pas soins, mais parcours de santé de l'insuffisance cardiaque, par exemple. Là, c'est compliqué, justement, puisque le kinésithérapeute ne peut pas suivre un patient cardiaque sans présence d'un médecin près de lui. Donc, ça complique un petit peu les choses. Nous battons aussi pour que la Convention puisse suivre ses parcours de soins. Nous battons pour que nous ne soyons plus une NGAP à l'acte, mais à notre décret de compétences, avec des parcours de soins comme ceux-là. Et c'est vrai que sur cette insuffisance cardiaque, on a des fois du mal à rentrer dans le jeu de ce parcours CPTS, parce que... Parce que ce n'est pas reconnu dans notre nomenclature. Donc, on ne peut pas faire de soins. Et puis après, la CPTS n'est pas là pour financer du soin.

  • Speaker #0

    Ce ne sera pas possible de toute façon. Il y a d'autres problématiques que rencontrent les kinés qui souhaitent mettre en place l'activité physique adaptée ?

  • Speaker #1

    La grosse problématique, mes études, comme je l'ai dit tout à l'heure, elles remontent à très loin. Mais la grosse problématique, c'est que... C'est que souvent on n'est pas... on est tout de suite dans le soin en fait. Et c'est vrai que ce regard sur la prévention primaire, on ne l'a pas toujours. Et puis après on n'est pas très commerciaux non plus. Donc on a souvent peur de faire payer le patient qui vient sans ordonnance. La première chose qu'on demande c'est est-ce que vous avez une ordonnance ? Donc voilà, c'est un pas à franchir. Une fois qu'on l'a franchi, on aime bien. Moi je sais que depuis que je fais de la prévention en entreprise, puis après j'ai fait aussi une formation sur la prévention de la chute de la personne âgée, sortir du cabinet c'est quand même bien. J'aime bien le cabinet, j'aime bien mes patients, mais c'est vrai que c'est bien aussi de sortir et de faire quelque chose d'autre. Puis dès qu'on est en prévention primaire, on voit des gens en forme aussi, puis ça fait du bien aussi de permettre d'aider des personnes en forme.

  • Speaker #0

    Et ça permet de diversifier son activité, tout à fait. Alors, quelles compétences sont nécessaires pour réaliser ce type de bilan ?

  • Speaker #1

    Le bilan ne nécessite pas énormément de compétences. Dans notre diplôme d'État, nous avons vu. Après, il y a possibilité ensuite de se former avec la formation continue. L'INK, par exemple, propose des... des formations activités physiques adaptées qui permettent de voir tout ce parcours. C'est vrai que l'avantage après, pour le bilan lui-même, c'est que tous les kinés peuvent le faire, mais après si on veut vraiment se lancer dans l'activité physique adaptée, c'est bien de faire des formations qui permettent de voir des compétences qu'on a. pas appris pendant nos études et qui permettent de mettre en place tout un programme. C'est vrai qu'on est plus dans des soins individuels. Là, on se retrouve avec des pratiques qui sont plus en groupe. C'est toute une façon de voir les choses. Et puis, ce qui est du sport santé, c'est adapté aussi avec le sport. C'est des petites choses qui permettent dans ces formations d'avoir un autre regard que notre regard de soignant.

  • Speaker #0

    C'est sous quel format alors par exemple celle de la formation de l'INK ?

  • Speaker #1

    De l'INCA, il y a deux formats. Il y a un format distanciel et puis un format présentiel sur deux jours.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais donner des conseils aux kinés qui souhaiteraient justement travailler sur ce sujet, mettre en place ce type de bilan et d'activité physique adaptée ?

  • Speaker #1

    Le bilan, vous pouvez le mettre, il faut vous le regarder, il est assez simple. commencer par le proposer à vos patients que vous connaissez déjà bien. Donc ça permet de faciliter les choses. Franchement, je ne vois pas de difficulté à mettre en place ce bilan pour un kinésithérapeute. Après, l'activité physique adaptée, il faut avoir envie d'être effecteur en activité physique adaptée. Donc là, on est presque dans une spécificité. Qui dit spécificité dit se former pour être au point sur cette spécificité.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Je ne sais pas, est-ce que tu aurais une réflexion à nous apporter sur cette thématique ? Un message que tu souhaites porter sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Sur ce sujet du sport santé, le Kinesapod a toute sa place pour être moteur dans l'accompagnement des Français.

  • Speaker #0

    Dans ce parcours de santé, c'est vraiment un parcours de santé qu'on prône, c'est-à-dire vraiment une prévention primaire jusqu'à l'accompagnement, dont on a plus besoin, plus l'habitude par rapport aux patients très handicapés. Et donc c'est qu'on s'en empare avec ce bilan sport et santé pour pouvoir être promoteur et aider les usagers à ne pas se blesser en faisant du sport. La prévention primaire, on espère que le titel nous placeront dans ce parcours. Et aussi, dans un état général, on peut regretter qu'il y ait un frein au sport santé en général, avec par exemple la diminution des heures de cours au collège. Mais pour revenir sur la prévention primaire, l'équilibre thérapeute... actuellement réalise une expérimentation en milieu scolaire sur le dépistage de la scoliose. Et une des parties de ce dépistage, c'est la sensibilisation des enfants justement à la lutte contre la sédentarité et à la pratique de l'activité physique. Donc nous sommes sur le terrain pour aussi cette expérimentation. Et nous poussons les enfants à faire de la pratique physique. Et ça commence par les gestes de la vie quotidienne, monter les escaliers au lieu de prendre l'ascenseur. Mais ça c'est valable pour les enfants, mais c'est aussi valable pour eux. pour tout le monde. Et je pense que, justement, l'avantage de faire ça dès le plus jeune âge, c'est que là, on est vraiment en prévention primaire et c'est comme ça que ça rentrera dans les usages. Et l'équilibre sera peu. L'avantage, c'est qu'on est près de 100 000. On est plus de 100 000 maintenant sur le territoire. et qu'on peut accompagner beaucoup de français donc il faut que les les les usagers viennent dans les kinésithérapeutes mais il faut aussi que les kinésithérapeutes proposent aux usagers donc ce service qui permettra d'à d'assurer la santé de nos concitoyens.

  • Speaker #1

    C'est ça, le sport en santé, c'est vraiment transversal à d'autres thématiques.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement. La prévention, c'est ce pourquoi je me bats auprès de la FFMKR. mais voilà, c'est vraiment des thématiques importantes que nous portons. Oui,

  • Speaker #1

    et puis on ajoutera dans la description de l'épisode tous les liens que tu as pu nous partager. Comme ça, nous retrouverons très facilement le bilan, le travail qui a été effectué par la FEDE.

  • Speaker #0

    Voilà, donc il y a toute une notice explicative pour pouvoir utiliser ce bilan facilement, avoir les retours par rapport aux chiffres qu'on pourrait avoir pour les questionnaires. Il y a des questionnaires. et puis il faut prendre cette application BDKApp qui est gratuite pour pouvoir l'utiliser facilement.

  • Speaker #2

    Très bien,

  • Speaker #1

    je te remercie Stéphane.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Voilà, n'hésitez pas à vous emparer de ce sujet à revenir vers Stéphane si vous avez la moindre question ou commentaire pour enrichir c'est ce que tu disais, le bilan et toute cette thématique.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ffmkr.org et puis vous pouvez me contacter pour toutes questions sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphane.

  • Speaker #0

    Merci, à bientôt.

  • Speaker #1

    Et à bientôt sur d'autres sujets. Ok. Salut.

  • Speaker #2

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde. dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Dans le prochain épisode de Kinecast, j'accueille Arnaud Barbier, kinésithérapeute dans les roues, pour décrypter le ségur numérique. et les évolutions à venir pour notre profession. Application carte vitale, INS, e-CPS, ordonnances numériques, ces changements vont façonner votre pratique au quotidien. Un épisode incontournable pour mieux comprendre et s'adapter en toute sérénité. À la semaine prochaine sur Kinecast ! Kineactualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formation continue et gestion du cabinet Tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Stéphane Morales

    01:19

  • Qu'est-ce-que le Sport Santé ?

    03:16

  • Le Sport Santé et la FFMKR

    05:01

  • Création du bilan Sport Santé

    06:15

  • Matériel nécessaire pour la réalisation du bilan sport santé

    11:22

  • Le Bilan Sport Santé avec BDKApp

    12:32

  • Tarif du Bilan Sport Santé

    13:55

  • Intérêt du Sport Santé

    16:49

  • Prescription du Sport Santé par les Kinés

    19:39

  • Financement des séances d'activité physique adaptée

    21:30

  • Les Kinés et l'APA

    23:51

  • Compétences en Sport Santé

    27:15

  • Conseils de Stéphane Morales

    28:48

Description

Aujourd’hui, le sport-santé est un enjeu majeur pour la profession. Prévention, accompagnement des patients atteints de pathologies chroniques, reprise de l’activité physique adaptée… Les kinésithérapeutes ont un rôle clé à jouer. Mais comment s’y investir concrètement ? Quels outils utiliser pour structurer sa démarche ?


Pour en parler, je reçois Stéphane Morales, kinésithérapeute à Valence et délégué chargé de la prévention, du sport-santé et de la promotion de la santé à la FFMKR.

Depuis plusieurs années, Stéphane milite pour une reconnaissance accrue du kiné dans ce domaine. Il accompagne les professionnels qui souhaitent intégrer le sport-santé à leur pratique et participe activement aux discussions avec les instances de santé pour faire avancer le dossier.


Dans cet épisode, nous abordons :

Le parcours de Stéphane Morales et son engagement pour le sport-santé

Comment réaliser un bilan sport-santé structuré pour ses patients

L’outil BDKApp, un atout pour objectiver et valoriser ce bilan

Les actions de la FFMKR pour défendre et structurer le sport-santé dans la profession

Les opportunités offertes aux kinés : diversification, développement hors nomenclature, reconnaissance accrue


Stéphane partage son expertise et son expérience de terrain pour donner aux kinés des solutions concrètes afin d’intégrer le sport-santé à leur pratique.

Que vous soyez passionné de sport ou simplement curieux d’explorer de nouvelles perspectives, cet épisode vous donnera des clés pour agir dès maintenant.


Abonnez-vous à Kinécast pour ne rien manquer des prochaines discussions !


Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


https://bit.ly/4aTBda6

https://youtu.be/IqaXzXecSxA

https://www.bdkapp.com/

https://www.ffmkr.org/

http://www.youtube.com/@FFMKRcCLAIR



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kinéactualité et partenaire de Kinecast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kineactualité, le magazine de référence pour la profession. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Stéphane Morales. Bonjour Stéphane.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va bien.

  • Speaker #0

    Ça va bien, ouais. Et bien voilà, donc tu es kinésithérapeute à Valence.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça, et tu es délégué à la prévention,

  • Speaker #1

    au sport santé et à la promotion de la santé auprès de la FFMKR.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça va être notre thème principal de ce podcast aujourd'hui. Mais avant cela, je te propose de te présenter.

  • Speaker #1

    Alors je suis Stéphane Morales, j'ai 57 ans, kinésithérapeute depuis 1988. Comment ça fait ? Ça passe, ça passe. J'étais un poste à Valence, dans la Drôme, libéral. J'ai fait que deux mois de salariat avant de partir à l'armée, puis après 35 ans de libéral. À Valence ? À Valence, oui. Toujours à Valence ? Toujours à Valence.

  • Speaker #0

    Un engagement syndical, donc, aussi ?

  • Speaker #1

    Un engagement syndical, oui, depuis plus de 20 ans. Au départ, j'étais simple adhérent, et puis je suis rentré au conseil d'administration de la FFMKR de la Drôme à l'époque. Donc, un petit peu avant les années 2000.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as aussi, on le disait au début du podcast, tu as aussi des responsabilités sur le plan national.

  • Speaker #1

    Voilà, au niveau national, je suis élu depuis 2019 à la FFMKR, depuis l'élection de Sébastien Guérard à la présidence. Et donc, je m'occupe de la prévention depuis ce moment-là.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui te tient tout particulièrement ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'ai fait de la prévention en entreprise depuis plus de dix ans. En plus de mon cabinet libéral, je faisais de la prévention.

  • Speaker #0

    Et alors, il y a ce volet prévention, il y a ce volet aussi sport santé. Ça aussi,

  • Speaker #1

    c'est un sujet qui est intéressant. En fait, je ne suis pas vraiment spécialisé en sport. Je pratique du sport, mais je n'ai pas spécialement une clientèle sportive. J'en ai quelques-uns. Mais c'est le pendant de la prévention. Le sport santé est un des morceaux de la prévention. Donc c'est tout à fait pour ça qu'on associe les deux au niveau de la FFMKR.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est peut-être important au départ, justement, sur ce thème de sport santé, de le définir en fait.

  • Speaker #1

    Le sport santé, c'est pratiquer une activité qui permet un exercice physique. ou sportif, mais dont l'objectif principal est d'améliorer sa santé, ou de la maintenir en bonne santé, comme le dit l'OMS. Et puis contrairement aux sports de compétition qui prônent un dépassement de soi, et puis la performance à tout prix, dont le sport santé c'est plutôt un sport pour pratiquer, puis améliorer sa santé, on sait, parce que toutes les recherches le prouvent, que ça améliore aussi bien les maladies chroniques. Tout ce qui est maintien de l'obésité par exemple, la condition physique bien entendu, et ça a aussi un rôle préventif pour tout ce qui concerne les cancers, les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Donc on est vraiment dans un domaine de santé publique ?

  • Speaker #1

    Oui tout à fait, c'est un des points importants de santé publique et c'est pour ça qu'on prône et on promeut cette... cette activité dans le cursus des kinésithérapeutes pour accompagner en fait toute la population française à l'amélioration de sa santé.

  • Speaker #0

    Et c'est d'ailleurs un de nos domaines de compétence, l'une de nos missions justement, la prévention, la santé publique.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est important et c'est vrai qu'on a tendance à être toujours dans le soin, puisque on a été formaté par ça pendant nos études. Mais la prévention fait partie intégrante de notre activité et c'est important de la mettre en œuvre. Et le sport santé en fait partie, bien sûr, de toute la place importante que peut avoir le kinésithérapeute.

  • Speaker #0

    Comment s'est construit une partie d'un constat au niveau du syndicat, du sport santé ?

  • Speaker #1

    Il était exercé par Rémi Rivier, notre secrétaire général actuel avait ce mandat-là déjà avant. Donc ça fait très longtemps que la FFMKR pousse au sport santé et à la prévention en général. Et puis quand j'ai été élu en 2019, quand j'ai fait le point sur ma mission, dans mon plan de travail, il y avait quand même en vue les Jeux Olympiques 2024. Et je me suis dit que c'était l'objectif de promouvoir le sport en général et puis la place du késithérapeute dans le sport pour ces JO. Donc c'est ce qui nous a fait réfléchir à toutes les actions qu'on pouvait mener pendant cette période. On a eu cinq ans pour préparer ça, pas tout à fait cinq ans, parce qu'entre-temps il y a eu le Covid, qui nous a pris pas mal de temps en prévention également. Mais voilà, c'est pour cela qu'on... On pousse à cela et puis donc on le pousse à différents actes, on le pousse au niveau politique. Et puis après, on a décidé de faire une action un peu plus pratique pour les kinésithérapeutes, d'où un bilan sport et santé que nous avons lancé depuis cet été.

  • Speaker #0

    Donc l'été 2024 ? Voilà, c'est ça. D'accord. Donc c'est quelque chose que vous avez travaillé énormément en amont ?

  • Speaker #1

    Oui, ça fait déjà plusieurs années qu'on a décidé ça. En Conseil fédéral, on l'avait décidé déjà depuis trois ans. Et puis on y a travaillé depuis, il a fallu presque un an pour monter le bilan. On a cherché des partenaires. Malheureusement, Paris 2024, le Cojo n'a pas souhaité s'associer à nous. Je pense que le fait qu'on soit un syndicat nous a fermé quelques portes. Mais voilà, après les Jeux, la prévention et le sport santé continuent. Et on espère que les kinesiapotes s'investiront dans ce bilan pour accompagner leur... leurs patients mais aussi tous les usagers.

  • Speaker #0

    Donc concrètement, comment ça se déroule ce bilan sport santé ?

  • Speaker #1

    Alors le bilan sport santé, il se déroule en deux étapes. En fait, c'est tout d'abord un bilan qui est en accès direct. Donc la personne vient voir le kinésithérapeute dans son cabinet, elle prend rendez-vous. Le but du jeu, le jour où elle vient prendre rendez-vous, c'est de lui demander d'abord son adresse mail, son nom, son prénom, son adresse mail, ce qui est important parce que... Grâce à ça, nous avons créé sur une application qui est BDK App un bilan. Et grâce à cette adresse mail, vous allez envoyer un premier questionnaire par mail. Donc la personne remplira tranquillement chez elle un questionnaire qui est au départ administratif et avec des auto-questionnaires qu'elle remplira. Ce qui vous permet de le recevoir dès qu'elle l'a rempli sur votre application et de pouvoir faire déjà un premier bilan. bilan de ce qu'elle vous a dit. Quand vous la recevez au cabinet, vous pouvez discuter déjà avec elle des premiers questionnaires qu'elle a remplis. Et puis après, vous faites votre examen clinique, votre interrogatoire qui permet après de voir, c'est à la fois un questionnaire d'aptitude physique, mais également un questionnaire de santé, puisque nous sommes professionnels de santé. Et l'objectif, c'est de pouvoir après aiguiller cette personne. soit parce qu'elle veut prendre le sport, c'est quelqu'un qui n'a pas fait de sport depuis très longtemps, qui n'a jamais fait de sport, soit reprendre le sport après une blessure, soit qui veut passer peut-être d'un sport loisir à un sport de compétition. Donc l'objectif est de prévenir tous les troubles musculosquelétiques qui pourraient gêner ce sport ou provoquer des blessures, parce qu'on voit beaucoup de patients qui viennent parce qu'ils ont repris le sport. tout seul sans faire attention et qui après se blesse. Donc c'est vraiment de la prévention primaire, voire secondaire, mais plutôt de la prévention primaire pour ces gens-là. Et après diverses mesures et examens, on passe à notre diagnostic kinesthérapeute qui permet de voir si la personne est capable de faire le sport qu'elle a choisi. Il y a quand même un questionnaire aussi de... de volonté de la personne de faire ce sport, etc. En principe, c'est à voir d'emblée qu'elle le veut, mais enfin, voir quelle motivation elle peut avoir. Et grâce à ce diagnostic, en fait, vous voyez déjà aussi s'il y a des drapeaux rouges, notamment au niveau cardiaque, vous voyez des soucis. Donc, ça vous permet après d'aiguiller sur le médecin traitant tout de suite, si urgent, si nécessaire.

  • Speaker #0

    Oui, besoin de réadressage, par exemple.

  • Speaker #1

    Après, si la personne veut faire un sport qui nécessite une... Une ordonnance médicale, vous l'envoyez vers chez le médecin. Et puis, vous pouvez aussi l'aiguiller vers d'autres professionnels de santé ou pas pour l'accompagner dans le sport. Donc, s'il y a un problème médical, vous pouvez peut-être l'envoyer... Je ne sais pas... Chez un nutritionniste, il y a un problème de poids. Et bien sûr, vers un professeur de sport ou un APA si nécessaire.

  • Speaker #0

    C'est ça, ça peut être tout un parcours où différents intervenants viennent.

  • Speaker #1

    Voilà, on est dans un travail de pluriprofessionnalité. Donc, c'est accompagner la personne vers ce sport, loisir ou autre. mais en toute sécurité avec la possibilité d'aiguiller vers le professionnel qui est adéquat.

  • Speaker #0

    En moyenne, combien de temps dure ce bilan ?

  • Speaker #1

    L'avantage d'avoir cette partie qui est faite par le patient chez lui, c'est qu'on gagne du temps. On est parti sur un bilan qui devrait durer à peu près 20 minutes. Au départ, peut-être plus d'une demi-heure, puis après ça dépend du bavardage du patient. Mais voilà, on part sur une moyenne de 20 minutes à une demi-heure.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme tout bilan, on personnalise en fonction de la personne, de ses besoins, de ses objectifs, de l'examen qui est réalisé.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #0

    Il y a des outils particuliers qui sont nécessaires ?

  • Speaker #1

    Alors, des outils particuliers, un mètre ruban. Le plus... Est-ce qu'on peut mesurer la force de la main ? C'est un... C'est un dynamomètre pour mesurer la force de la main, mais autrement on a une balance pour mesurer le poids. Et c'est à peu près tout ce dont on a besoin. La tablette ou l'ordinateur à côté de soi, mais c'est habituel chez le kiné qui fait un bilan. Donc il n'y a pas besoin de matériel spécifique. On a prévu un bilan qui soit quand même assez synthétique, qui permette de voir les choses principales. Après, libre à chaque kiné-stérapeute qui va suivant. la population qui l'aura traité de voir s'il veut pousser plus loin. L'application permet d'ajouter des bilans supplémentaires, des examens supplémentaires. On essaie de faire quelque chose de synthétique mais assez complet, nous l'espérons.

  • Speaker #0

    Donc l'accès à cette application BDK App, elle est gratuite ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ce qu'on a voulu. Nous avons voulu que tous les kinéthérapeutes puissent en bénéficier. Donc, nous avons un accord avec BDK App. L'application est gratuite. Donc, il suffit de s'inscrire directement sur BDK App et d'aller chercher dans le module sport, bilan sport et santé. Il y a sur le site de la FFMKR plein d'explications pour pouvoir utiliser ce bilan. Avec quelques conseils sur les différents items. Et puis, n'hésitez pas à revenir vers nous si vous voyez des choses qui ne vont pas. des choses que vous voudriez améliorer, donc nous sommes ouverts. C'est un bilan qui n'est pas figé, on peut encore améliorer les choses. Sur la plateforme de la FFMKR, vous avez une affiche que vous pouvez apposer dans vos cabinets, qui vous permet de faire savoir aux usagers, à vos patients, que vous réalisez ce bilan.

  • Speaker #0

    Vraiment tout un kit.

  • Speaker #1

    Tout un kit, c'est ce que nous essayons de faire à la FFMKR, d'être... d'être pratique aussi pour les kinésithérapeutes. Voilà, donc ce n'est pas qu'un combat syndical, c'est aussi être là auprès du kinésithérapeute de terrain pour l'aider dans sa pratique.

  • Speaker #0

    Donc tu disais que c'était en accès direct. Donc voilà, il n'y a pas d'acte dans notre nomenclature qui prend en charge ce bilan. Comment est fixé le tarif de ce bilan ?

  • Speaker #1

    Le tarif est libre comme tout acte hors nomenclature. Chaque kinésithérapeute est libre de fixer son tarif. Pas à fixer de tarif national. Après, chacun est libre. C'est vrai que, suivant là où on habite, on ne pratique pas les mêmes tarifs en hors nomenclature. Et puis, les personnes qui font déjà pas mal de hors nomenclature, si on leur fixe un tarif qui est peut-être trop bas ou trop haut pour elles, le... Elles n'auront personne. Donc voilà, chacun est libre de fixer, comme tout tarif hors de manclature. La DGCRF, de toute façon, regarde qu'il n'y ait pas d'accord entre les professionnels pour entendre sur les prix. Donc voilà, on est libre et chacun est libre de fixer ce prix. Pour un bilan diagnostique, qui est un acte intellectuel, qui doit être payé au prix que l'on souhaite et qui doit être reconnu comme tel.

  • Speaker #0

    Donc vous avez travaillé sur une communication envers les patients. Est-ce que vous avez aussi travaillé sur la communication envers d'autres professionnels de santé ? Parce qu'il y a besoin, tu disais que c'est un travail en pluridisciplinarité. Est-ce qu'il y a des réseaux qui se créent vers les médecins, des diététiciens nutritionnistes ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, il faut avouer qu'au niveau communication, on a surtout communiqué au niveau des cliniques de thérapeutes. On a parlé de la communication envers les médecins. peu communiquée encore au niveau des patients, des usagers. Ça pourrait se faire dans les semaines qui viennent, notamment par rapport à la presse quotidienne régionale. Au niveau des professionnels, les kinésithérapeutes, il y a eu plusieurs articles dans le Kiné Actualité. On était sur Rééduca pour présenter aussi le bilan. Là, on va peut-être pousser un petit peu plus la communication. Et envers les autres professionnels de santé, pour l'instant, on a... On n'a pas encore communiqué, mais ça va se venir petit à petit.

  • Speaker #0

    Oui, et puis voilà, on travaille très facilement avec les médecins généralistes. Donc, je pense que quand le kiné propose ce type de démarche...

  • Speaker #1

    C'est l'objectif. L'objectif, c'est que le kinésiopathe qui fait ce bilan, donc donne le résultat de son bilan, le diagnostic à son... à son usager qui est venu le voir. Et ce qui est bien aussi, c'est de mettre, avec l'accord de cette personne, le bilan dans mon espace santé, afin que le médecin traitant, notamment, soit au courant de ce qui a été fait. C'est un objectif politique aussi, de pousser à ce que les kinésithérapeutes fassent beaucoup de bilans sport et santé, parce que nous avons un objectif, il ne faut pas le cacher, c'est... C'est que le kinéthérapeute devienne prescripteur en première intention d'activité physique adaptée. Et c'est un moyen, notamment au départ pour ce bilan, d'en réaliser avec nos patients chroniques. Les patients chroniques qui embolisent des fois nos cabinets. Et on voit bien qu'ils progressent, mais des fois, ils ont un petit peu peur de lâcher le kinésithérapeute, de peur de ne pas pouvoir le retrouver après parce qu'il y a manque de place. Et c'est vrai que lui faire ce bilan et montrer au médecin qu'il y a possibilité de faire de l'activité physique adaptée, c'est améliorer la santé de ce patient. Et c'est vrai que si le kiné joue le jeu, le patient joue le jeu, ça peut améliorer notre file active, ce qui est important pour le parcours de soins. Pour le patient, c'est aussi passer de la rééducation à l'activité physique adaptée. Et pourquoi pas après au sport santé tout simple sans qu'il soit adapté. Et avec possibilité de temps en temps, si on s'accorde bien avec l'effecteur de l'activité physique, s'il y a une nécessité de retour vers le kiné, que le patient soit rassuré. pour pouvoir faire ce retour facilement s'il y a besoin. Des fois, il y a juste besoin d'un contrôle, d'une ou deux choses. Après, sur les patients chroniques un peu plus longs, je pense à la neurologie, c'est bien aussi d'avoir les deux pendants. Il y a tout un côté rééducation qui est important pour gagner dans les problèmes structurels. Mais après, ce travail d'activité physique, carrément adapté des fois, peut être fait par quelqu'un qui... Qui a l'habitude d'en faire. Il y a plusieurs professionnels qui peuvent être effecteurs de l'activité physique adaptée. Je rappelle les kinesithérapeutes, les ergothérapeutes, les psychomotriciens pour les professionnels de santé et les enseignants en activité physique adaptée qui le font également. Et dans notre aiguillage, par exemple, on a marqué les professionnels vers qui on peut envoyer les patients. Et donc, on a aussi un accord avec les... Les maisons sport santé qui sont installées partout en France. Et c'est bien de se rapprocher d'elles dans vos départements pour savoir un petit peu ce qui se fait. Et puis, ça peut vous aider dans votre aiguillage et dans le parcours de santé du patient.

  • Speaker #0

    Alors, tu parlais de la volonté, le syndicat poussait justement à la prescription de l'activité physique. Alors, pour le moment, on a le droit de renouveler.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Ça fait en fait depuis 2021 que nous nous battons auprès des... Nous amenons ce projet auprès des députés, auprès des sénateurs pour... Depuis la loi visant à améliorer le sport en France. Nous avons obtenu, du coup, grâce à cette loi, cette... cette possibilité de prolonger les ordonnances d'activités physiques adaptées. On voit bien qu'il y a peu d'ordonnances qui sont faites. Il y en aura peut-être un petit peu plus depuis que la loi a évolué, puisque ce n'est plus juste le médecin traitant qui peut prescrire, mais d'autres médecins, beaucoup plus larges. Mais nous pensons que le kinesithérapeute a toute sa place pour la prescription. d'emblée parce que nous avons toute une cohorte de patients que nous envoyons vers le médecin pour ensuite faire l'activité physique et l'adapté alors que c'est vraiment la suite logique de la rééducation. Je sais qu'il y a un frein notamment, on en a discuté dans des groupes de travail interprofessionnels des cardiologues qui pensent qu'il y a un risque énorme de crise cardiaque si un médecin ne l'a pas vu. Mais on sait que quelqu'un qui ne fait pas de sport, il a beaucoup plus de risques de décéder que quelqu'un qui fait du sport. Et puis, si en plus, ce sont des patients que nous avons déjà eu en traitement, on connaît à peu près le risque qu'il peut y avoir au niveau cardiaque. Nous avons eu déjà en activité physique par notre éducation. Pour rappel, c'est la kinésithérapie, c'est la thérapie par le mouvement. Donc, nous faisons bouger les patients dès le départ.

  • Speaker #0

    Comment est financé ensuite ? ces séances d'activité physique adaptées, que ce soit par les maisons sport santé ou d'autres professionnels de santé ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est très hétéroclite sur le territoire. Les maisons sport santé, déjà, il y a toute une multitude d'organismes, puisqu'il y a la grande majorité qui sont tenues par les comités olympiques départementaux, olympiques et sportifs départementaux. Ensuite, il y a des sites privés qui font du sport santé. Donc la plupart du temps, les usagers payent leurs séances. Il existe des aides. Je sais que dans le Grand Est, il y a tout un programme qui est installé avec un parcours qui est financé notamment par l'ARS. Dans mon département, c'est le CDOS de la Drôme qui gère le système. du parcours activité physique adaptée. Il y a une petite aide, une petite prise en charge qui est faite. L'usager paye une partie de ces séances. Il y a une aide en plus de la CPAM pour les patients qui seraient en C2S. Mais je sais qu'il y a beaucoup d'organismes qui tiennent à ce qu'il y ait un minimum d'apport de la personne au niveau financier, même si c'est qu'une petite partie. pour qu'elle s'implique dans son programme. Donc en principe, il y a des programmes passerelles qui permettent aux patients de passer de l'état où il est à un meilleur état, qui lui permettent après de passer sur du sport santé, puis d'aller dans un club de sport sans activité physique adaptée.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de fédérations justement qui se sont emparées de ce sujet.

  • Speaker #1

    Voilà, oui, c'est beaucoup, beaucoup de fédérations. Après, il y a des individuels aussi qui... peuvent s'inscrire justement sur les sites pour les effecteurs parce que par exemple pour les kinésithérapeutes il y a quand même je crois que les CHIP donnent une dizaine de pourcents des kinésithérapeutes en France qui feraient de l'activité physique adaptée. Voilà donc ils peuvent s'inscrire sur les sites, aller se renseigner auprès des maisons sport santé pour être officiellement effecteurs et partenaires de ces maisons sport santé.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te demander. Pour les kinés qui souhaiteraient mettre en place ce type de parcours, vers qui ils peuvent s'adresser ?

  • Speaker #1

    Soit vous pouvez faire ça, il y en a qui le font déjà individuellement, vous allez monter une structure, soit vous faites ça dans votre cabinet en dehors de vos activités conventionnelles. Mais ensuite, si vous voulez rentrer dans un parcours un peu plus officiel, vous pouvez vous contacter chez Maisons Sports Santé pour voir si vous pouvez vous affilier.

  • Speaker #0

    Il y a des CPTS aussi, je pense, qui travaillent aussi sur ce type de projet ?

  • Speaker #1

    Dans les CPTS, la troisième mission de la CPTS, c'est la prévention. Et c'est vrai que cela entre tout à fait dans ce parcours de soins, sur des parcours obésité, sur des parcours prévention de la chute de la personne âgée. On peut inclure ce genre de parcours. Nous, ce qu'on aimerait bien, parce que par exemple, on voit beaucoup de... poussé par les CPAM dans le parcours de soins patients, qui n'est pas de la prévention, mais là, pas soins, mais parcours de santé de l'insuffisance cardiaque, par exemple. Là, c'est compliqué, justement, puisque le kinésithérapeute ne peut pas suivre un patient cardiaque sans présence d'un médecin près de lui. Donc, ça complique un petit peu les choses. Nous battons aussi pour que la Convention puisse suivre ses parcours de soins. Nous battons pour que nous ne soyons plus une NGAP à l'acte, mais à notre décret de compétences, avec des parcours de soins comme ceux-là. Et c'est vrai que sur cette insuffisance cardiaque, on a des fois du mal à rentrer dans le jeu de ce parcours CPTS, parce que... Parce que ce n'est pas reconnu dans notre nomenclature. Donc, on ne peut pas faire de soins. Et puis après, la CPTS n'est pas là pour financer du soin.

  • Speaker #0

    Ce ne sera pas possible de toute façon. Il y a d'autres problématiques que rencontrent les kinés qui souhaitent mettre en place l'activité physique adaptée ?

  • Speaker #1

    La grosse problématique, mes études, comme je l'ai dit tout à l'heure, elles remontent à très loin. Mais la grosse problématique, c'est que... C'est que souvent on n'est pas... on est tout de suite dans le soin en fait. Et c'est vrai que ce regard sur la prévention primaire, on ne l'a pas toujours. Et puis après on n'est pas très commerciaux non plus. Donc on a souvent peur de faire payer le patient qui vient sans ordonnance. La première chose qu'on demande c'est est-ce que vous avez une ordonnance ? Donc voilà, c'est un pas à franchir. Une fois qu'on l'a franchi, on aime bien. Moi je sais que depuis que je fais de la prévention en entreprise, puis après j'ai fait aussi une formation sur la prévention de la chute de la personne âgée, sortir du cabinet c'est quand même bien. J'aime bien le cabinet, j'aime bien mes patients, mais c'est vrai que c'est bien aussi de sortir et de faire quelque chose d'autre. Puis dès qu'on est en prévention primaire, on voit des gens en forme aussi, puis ça fait du bien aussi de permettre d'aider des personnes en forme.

  • Speaker #0

    Et ça permet de diversifier son activité, tout à fait. Alors, quelles compétences sont nécessaires pour réaliser ce type de bilan ?

  • Speaker #1

    Le bilan ne nécessite pas énormément de compétences. Dans notre diplôme d'État, nous avons vu. Après, il y a possibilité ensuite de se former avec la formation continue. L'INK, par exemple, propose des... des formations activités physiques adaptées qui permettent de voir tout ce parcours. C'est vrai que l'avantage après, pour le bilan lui-même, c'est que tous les kinés peuvent le faire, mais après si on veut vraiment se lancer dans l'activité physique adaptée, c'est bien de faire des formations qui permettent de voir des compétences qu'on a. pas appris pendant nos études et qui permettent de mettre en place tout un programme. C'est vrai qu'on est plus dans des soins individuels. Là, on se retrouve avec des pratiques qui sont plus en groupe. C'est toute une façon de voir les choses. Et puis, ce qui est du sport santé, c'est adapté aussi avec le sport. C'est des petites choses qui permettent dans ces formations d'avoir un autre regard que notre regard de soignant.

  • Speaker #0

    C'est sous quel format alors par exemple celle de la formation de l'INK ?

  • Speaker #1

    De l'INCA, il y a deux formats. Il y a un format distanciel et puis un format présentiel sur deux jours.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais donner des conseils aux kinés qui souhaiteraient justement travailler sur ce sujet, mettre en place ce type de bilan et d'activité physique adaptée ?

  • Speaker #1

    Le bilan, vous pouvez le mettre, il faut vous le regarder, il est assez simple. commencer par le proposer à vos patients que vous connaissez déjà bien. Donc ça permet de faciliter les choses. Franchement, je ne vois pas de difficulté à mettre en place ce bilan pour un kinésithérapeute. Après, l'activité physique adaptée, il faut avoir envie d'être effecteur en activité physique adaptée. Donc là, on est presque dans une spécificité. Qui dit spécificité dit se former pour être au point sur cette spécificité.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Je ne sais pas, est-ce que tu aurais une réflexion à nous apporter sur cette thématique ? Un message que tu souhaites porter sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Sur ce sujet du sport santé, le Kinesapod a toute sa place pour être moteur dans l'accompagnement des Français.

  • Speaker #0

    Dans ce parcours de santé, c'est vraiment un parcours de santé qu'on prône, c'est-à-dire vraiment une prévention primaire jusqu'à l'accompagnement, dont on a plus besoin, plus l'habitude par rapport aux patients très handicapés. Et donc c'est qu'on s'en empare avec ce bilan sport et santé pour pouvoir être promoteur et aider les usagers à ne pas se blesser en faisant du sport. La prévention primaire, on espère que le titel nous placeront dans ce parcours. Et aussi, dans un état général, on peut regretter qu'il y ait un frein au sport santé en général, avec par exemple la diminution des heures de cours au collège. Mais pour revenir sur la prévention primaire, l'équilibre thérapeute... actuellement réalise une expérimentation en milieu scolaire sur le dépistage de la scoliose. Et une des parties de ce dépistage, c'est la sensibilisation des enfants justement à la lutte contre la sédentarité et à la pratique de l'activité physique. Donc nous sommes sur le terrain pour aussi cette expérimentation. Et nous poussons les enfants à faire de la pratique physique. Et ça commence par les gestes de la vie quotidienne, monter les escaliers au lieu de prendre l'ascenseur. Mais ça c'est valable pour les enfants, mais c'est aussi valable pour eux. pour tout le monde. Et je pense que, justement, l'avantage de faire ça dès le plus jeune âge, c'est que là, on est vraiment en prévention primaire et c'est comme ça que ça rentrera dans les usages. Et l'équilibre sera peu. L'avantage, c'est qu'on est près de 100 000. On est plus de 100 000 maintenant sur le territoire. et qu'on peut accompagner beaucoup de français donc il faut que les les les usagers viennent dans les kinésithérapeutes mais il faut aussi que les kinésithérapeutes proposent aux usagers donc ce service qui permettra d'à d'assurer la santé de nos concitoyens.

  • Speaker #1

    C'est ça, le sport en santé, c'est vraiment transversal à d'autres thématiques.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement. La prévention, c'est ce pourquoi je me bats auprès de la FFMKR. mais voilà, c'est vraiment des thématiques importantes que nous portons. Oui,

  • Speaker #1

    et puis on ajoutera dans la description de l'épisode tous les liens que tu as pu nous partager. Comme ça, nous retrouverons très facilement le bilan, le travail qui a été effectué par la FEDE.

  • Speaker #0

    Voilà, donc il y a toute une notice explicative pour pouvoir utiliser ce bilan facilement, avoir les retours par rapport aux chiffres qu'on pourrait avoir pour les questionnaires. Il y a des questionnaires. et puis il faut prendre cette application BDKApp qui est gratuite pour pouvoir l'utiliser facilement.

  • Speaker #2

    Très bien,

  • Speaker #1

    je te remercie Stéphane.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Voilà, n'hésitez pas à vous emparer de ce sujet à revenir vers Stéphane si vous avez la moindre question ou commentaire pour enrichir c'est ce que tu disais, le bilan et toute cette thématique.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ffmkr.org et puis vous pouvez me contacter pour toutes questions sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphane.

  • Speaker #0

    Merci, à bientôt.

  • Speaker #1

    Et à bientôt sur d'autres sujets. Ok. Salut.

  • Speaker #2

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde. dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Dans le prochain épisode de Kinecast, j'accueille Arnaud Barbier, kinésithérapeute dans les roues, pour décrypter le ségur numérique. et les évolutions à venir pour notre profession. Application carte vitale, INS, e-CPS, ordonnances numériques, ces changements vont façonner votre pratique au quotidien. Un épisode incontournable pour mieux comprendre et s'adapter en toute sérénité. À la semaine prochaine sur Kinecast ! Kineactualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formation continue et gestion du cabinet Tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Stéphane Morales

    01:19

  • Qu'est-ce-que le Sport Santé ?

    03:16

  • Le Sport Santé et la FFMKR

    05:01

  • Création du bilan Sport Santé

    06:15

  • Matériel nécessaire pour la réalisation du bilan sport santé

    11:22

  • Le Bilan Sport Santé avec BDKApp

    12:32

  • Tarif du Bilan Sport Santé

    13:55

  • Intérêt du Sport Santé

    16:49

  • Prescription du Sport Santé par les Kinés

    19:39

  • Financement des séances d'activité physique adaptée

    21:30

  • Les Kinés et l'APA

    23:51

  • Compétences en Sport Santé

    27:15

  • Conseils de Stéphane Morales

    28:48

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Description

Aujourd’hui, le sport-santé est un enjeu majeur pour la profession. Prévention, accompagnement des patients atteints de pathologies chroniques, reprise de l’activité physique adaptée… Les kinésithérapeutes ont un rôle clé à jouer. Mais comment s’y investir concrètement ? Quels outils utiliser pour structurer sa démarche ?


Pour en parler, je reçois Stéphane Morales, kinésithérapeute à Valence et délégué chargé de la prévention, du sport-santé et de la promotion de la santé à la FFMKR.

Depuis plusieurs années, Stéphane milite pour une reconnaissance accrue du kiné dans ce domaine. Il accompagne les professionnels qui souhaitent intégrer le sport-santé à leur pratique et participe activement aux discussions avec les instances de santé pour faire avancer le dossier.


Dans cet épisode, nous abordons :

Le parcours de Stéphane Morales et son engagement pour le sport-santé

Comment réaliser un bilan sport-santé structuré pour ses patients

L’outil BDKApp, un atout pour objectiver et valoriser ce bilan

Les actions de la FFMKR pour défendre et structurer le sport-santé dans la profession

Les opportunités offertes aux kinés : diversification, développement hors nomenclature, reconnaissance accrue


Stéphane partage son expertise et son expérience de terrain pour donner aux kinés des solutions concrètes afin d’intégrer le sport-santé à leur pratique.

Que vous soyez passionné de sport ou simplement curieux d’explorer de nouvelles perspectives, cet épisode vous donnera des clés pour agir dès maintenant.


Abonnez-vous à Kinécast pour ne rien manquer des prochaines discussions !


Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


https://bit.ly/4aTBda6

https://youtu.be/IqaXzXecSxA

https://www.bdkapp.com/

https://www.ffmkr.org/

http://www.youtube.com/@FFMKRcCLAIR



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kinéactualité et partenaire de Kinecast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kineactualité, le magazine de référence pour la profession. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Stéphane Morales. Bonjour Stéphane.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va bien.

  • Speaker #0

    Ça va bien, ouais. Et bien voilà, donc tu es kinésithérapeute à Valence.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça, et tu es délégué à la prévention,

  • Speaker #1

    au sport santé et à la promotion de la santé auprès de la FFMKR.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça va être notre thème principal de ce podcast aujourd'hui. Mais avant cela, je te propose de te présenter.

  • Speaker #1

    Alors je suis Stéphane Morales, j'ai 57 ans, kinésithérapeute depuis 1988. Comment ça fait ? Ça passe, ça passe. J'étais un poste à Valence, dans la Drôme, libéral. J'ai fait que deux mois de salariat avant de partir à l'armée, puis après 35 ans de libéral. À Valence ? À Valence, oui. Toujours à Valence ? Toujours à Valence.

  • Speaker #0

    Un engagement syndical, donc, aussi ?

  • Speaker #1

    Un engagement syndical, oui, depuis plus de 20 ans. Au départ, j'étais simple adhérent, et puis je suis rentré au conseil d'administration de la FFMKR de la Drôme à l'époque. Donc, un petit peu avant les années 2000.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as aussi, on le disait au début du podcast, tu as aussi des responsabilités sur le plan national.

  • Speaker #1

    Voilà, au niveau national, je suis élu depuis 2019 à la FFMKR, depuis l'élection de Sébastien Guérard à la présidence. Et donc, je m'occupe de la prévention depuis ce moment-là.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui te tient tout particulièrement ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'ai fait de la prévention en entreprise depuis plus de dix ans. En plus de mon cabinet libéral, je faisais de la prévention.

  • Speaker #0

    Et alors, il y a ce volet prévention, il y a ce volet aussi sport santé. Ça aussi,

  • Speaker #1

    c'est un sujet qui est intéressant. En fait, je ne suis pas vraiment spécialisé en sport. Je pratique du sport, mais je n'ai pas spécialement une clientèle sportive. J'en ai quelques-uns. Mais c'est le pendant de la prévention. Le sport santé est un des morceaux de la prévention. Donc c'est tout à fait pour ça qu'on associe les deux au niveau de la FFMKR.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est peut-être important au départ, justement, sur ce thème de sport santé, de le définir en fait.

  • Speaker #1

    Le sport santé, c'est pratiquer une activité qui permet un exercice physique. ou sportif, mais dont l'objectif principal est d'améliorer sa santé, ou de la maintenir en bonne santé, comme le dit l'OMS. Et puis contrairement aux sports de compétition qui prônent un dépassement de soi, et puis la performance à tout prix, dont le sport santé c'est plutôt un sport pour pratiquer, puis améliorer sa santé, on sait, parce que toutes les recherches le prouvent, que ça améliore aussi bien les maladies chroniques. Tout ce qui est maintien de l'obésité par exemple, la condition physique bien entendu, et ça a aussi un rôle préventif pour tout ce qui concerne les cancers, les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Donc on est vraiment dans un domaine de santé publique ?

  • Speaker #1

    Oui tout à fait, c'est un des points importants de santé publique et c'est pour ça qu'on prône et on promeut cette... cette activité dans le cursus des kinésithérapeutes pour accompagner en fait toute la population française à l'amélioration de sa santé.

  • Speaker #0

    Et c'est d'ailleurs un de nos domaines de compétence, l'une de nos missions justement, la prévention, la santé publique.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est important et c'est vrai qu'on a tendance à être toujours dans le soin, puisque on a été formaté par ça pendant nos études. Mais la prévention fait partie intégrante de notre activité et c'est important de la mettre en œuvre. Et le sport santé en fait partie, bien sûr, de toute la place importante que peut avoir le kinésithérapeute.

  • Speaker #0

    Comment s'est construit une partie d'un constat au niveau du syndicat, du sport santé ?

  • Speaker #1

    Il était exercé par Rémi Rivier, notre secrétaire général actuel avait ce mandat-là déjà avant. Donc ça fait très longtemps que la FFMKR pousse au sport santé et à la prévention en général. Et puis quand j'ai été élu en 2019, quand j'ai fait le point sur ma mission, dans mon plan de travail, il y avait quand même en vue les Jeux Olympiques 2024. Et je me suis dit que c'était l'objectif de promouvoir le sport en général et puis la place du késithérapeute dans le sport pour ces JO. Donc c'est ce qui nous a fait réfléchir à toutes les actions qu'on pouvait mener pendant cette période. On a eu cinq ans pour préparer ça, pas tout à fait cinq ans, parce qu'entre-temps il y a eu le Covid, qui nous a pris pas mal de temps en prévention également. Mais voilà, c'est pour cela qu'on... On pousse à cela et puis donc on le pousse à différents actes, on le pousse au niveau politique. Et puis après, on a décidé de faire une action un peu plus pratique pour les kinésithérapeutes, d'où un bilan sport et santé que nous avons lancé depuis cet été.

  • Speaker #0

    Donc l'été 2024 ? Voilà, c'est ça. D'accord. Donc c'est quelque chose que vous avez travaillé énormément en amont ?

  • Speaker #1

    Oui, ça fait déjà plusieurs années qu'on a décidé ça. En Conseil fédéral, on l'avait décidé déjà depuis trois ans. Et puis on y a travaillé depuis, il a fallu presque un an pour monter le bilan. On a cherché des partenaires. Malheureusement, Paris 2024, le Cojo n'a pas souhaité s'associer à nous. Je pense que le fait qu'on soit un syndicat nous a fermé quelques portes. Mais voilà, après les Jeux, la prévention et le sport santé continuent. Et on espère que les kinesiapotes s'investiront dans ce bilan pour accompagner leur... leurs patients mais aussi tous les usagers.

  • Speaker #0

    Donc concrètement, comment ça se déroule ce bilan sport santé ?

  • Speaker #1

    Alors le bilan sport santé, il se déroule en deux étapes. En fait, c'est tout d'abord un bilan qui est en accès direct. Donc la personne vient voir le kinésithérapeute dans son cabinet, elle prend rendez-vous. Le but du jeu, le jour où elle vient prendre rendez-vous, c'est de lui demander d'abord son adresse mail, son nom, son prénom, son adresse mail, ce qui est important parce que... Grâce à ça, nous avons créé sur une application qui est BDK App un bilan. Et grâce à cette adresse mail, vous allez envoyer un premier questionnaire par mail. Donc la personne remplira tranquillement chez elle un questionnaire qui est au départ administratif et avec des auto-questionnaires qu'elle remplira. Ce qui vous permet de le recevoir dès qu'elle l'a rempli sur votre application et de pouvoir faire déjà un premier bilan. bilan de ce qu'elle vous a dit. Quand vous la recevez au cabinet, vous pouvez discuter déjà avec elle des premiers questionnaires qu'elle a remplis. Et puis après, vous faites votre examen clinique, votre interrogatoire qui permet après de voir, c'est à la fois un questionnaire d'aptitude physique, mais également un questionnaire de santé, puisque nous sommes professionnels de santé. Et l'objectif, c'est de pouvoir après aiguiller cette personne. soit parce qu'elle veut prendre le sport, c'est quelqu'un qui n'a pas fait de sport depuis très longtemps, qui n'a jamais fait de sport, soit reprendre le sport après une blessure, soit qui veut passer peut-être d'un sport loisir à un sport de compétition. Donc l'objectif est de prévenir tous les troubles musculosquelétiques qui pourraient gêner ce sport ou provoquer des blessures, parce qu'on voit beaucoup de patients qui viennent parce qu'ils ont repris le sport. tout seul sans faire attention et qui après se blesse. Donc c'est vraiment de la prévention primaire, voire secondaire, mais plutôt de la prévention primaire pour ces gens-là. Et après diverses mesures et examens, on passe à notre diagnostic kinesthérapeute qui permet de voir si la personne est capable de faire le sport qu'elle a choisi. Il y a quand même un questionnaire aussi de... de volonté de la personne de faire ce sport, etc. En principe, c'est à voir d'emblée qu'elle le veut, mais enfin, voir quelle motivation elle peut avoir. Et grâce à ce diagnostic, en fait, vous voyez déjà aussi s'il y a des drapeaux rouges, notamment au niveau cardiaque, vous voyez des soucis. Donc, ça vous permet après d'aiguiller sur le médecin traitant tout de suite, si urgent, si nécessaire.

  • Speaker #0

    Oui, besoin de réadressage, par exemple.

  • Speaker #1

    Après, si la personne veut faire un sport qui nécessite une... Une ordonnance médicale, vous l'envoyez vers chez le médecin. Et puis, vous pouvez aussi l'aiguiller vers d'autres professionnels de santé ou pas pour l'accompagner dans le sport. Donc, s'il y a un problème médical, vous pouvez peut-être l'envoyer... Je ne sais pas... Chez un nutritionniste, il y a un problème de poids. Et bien sûr, vers un professeur de sport ou un APA si nécessaire.

  • Speaker #0

    C'est ça, ça peut être tout un parcours où différents intervenants viennent.

  • Speaker #1

    Voilà, on est dans un travail de pluriprofessionnalité. Donc, c'est accompagner la personne vers ce sport, loisir ou autre. mais en toute sécurité avec la possibilité d'aiguiller vers le professionnel qui est adéquat.

  • Speaker #0

    En moyenne, combien de temps dure ce bilan ?

  • Speaker #1

    L'avantage d'avoir cette partie qui est faite par le patient chez lui, c'est qu'on gagne du temps. On est parti sur un bilan qui devrait durer à peu près 20 minutes. Au départ, peut-être plus d'une demi-heure, puis après ça dépend du bavardage du patient. Mais voilà, on part sur une moyenne de 20 minutes à une demi-heure.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme tout bilan, on personnalise en fonction de la personne, de ses besoins, de ses objectifs, de l'examen qui est réalisé.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #0

    Il y a des outils particuliers qui sont nécessaires ?

  • Speaker #1

    Alors, des outils particuliers, un mètre ruban. Le plus... Est-ce qu'on peut mesurer la force de la main ? C'est un... C'est un dynamomètre pour mesurer la force de la main, mais autrement on a une balance pour mesurer le poids. Et c'est à peu près tout ce dont on a besoin. La tablette ou l'ordinateur à côté de soi, mais c'est habituel chez le kiné qui fait un bilan. Donc il n'y a pas besoin de matériel spécifique. On a prévu un bilan qui soit quand même assez synthétique, qui permette de voir les choses principales. Après, libre à chaque kiné-stérapeute qui va suivant. la population qui l'aura traité de voir s'il veut pousser plus loin. L'application permet d'ajouter des bilans supplémentaires, des examens supplémentaires. On essaie de faire quelque chose de synthétique mais assez complet, nous l'espérons.

  • Speaker #0

    Donc l'accès à cette application BDK App, elle est gratuite ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ce qu'on a voulu. Nous avons voulu que tous les kinéthérapeutes puissent en bénéficier. Donc, nous avons un accord avec BDK App. L'application est gratuite. Donc, il suffit de s'inscrire directement sur BDK App et d'aller chercher dans le module sport, bilan sport et santé. Il y a sur le site de la FFMKR plein d'explications pour pouvoir utiliser ce bilan. Avec quelques conseils sur les différents items. Et puis, n'hésitez pas à revenir vers nous si vous voyez des choses qui ne vont pas. des choses que vous voudriez améliorer, donc nous sommes ouverts. C'est un bilan qui n'est pas figé, on peut encore améliorer les choses. Sur la plateforme de la FFMKR, vous avez une affiche que vous pouvez apposer dans vos cabinets, qui vous permet de faire savoir aux usagers, à vos patients, que vous réalisez ce bilan.

  • Speaker #0

    Vraiment tout un kit.

  • Speaker #1

    Tout un kit, c'est ce que nous essayons de faire à la FFMKR, d'être... d'être pratique aussi pour les kinésithérapeutes. Voilà, donc ce n'est pas qu'un combat syndical, c'est aussi être là auprès du kinésithérapeute de terrain pour l'aider dans sa pratique.

  • Speaker #0

    Donc tu disais que c'était en accès direct. Donc voilà, il n'y a pas d'acte dans notre nomenclature qui prend en charge ce bilan. Comment est fixé le tarif de ce bilan ?

  • Speaker #1

    Le tarif est libre comme tout acte hors nomenclature. Chaque kinésithérapeute est libre de fixer son tarif. Pas à fixer de tarif national. Après, chacun est libre. C'est vrai que, suivant là où on habite, on ne pratique pas les mêmes tarifs en hors nomenclature. Et puis, les personnes qui font déjà pas mal de hors nomenclature, si on leur fixe un tarif qui est peut-être trop bas ou trop haut pour elles, le... Elles n'auront personne. Donc voilà, chacun est libre de fixer, comme tout tarif hors de manclature. La DGCRF, de toute façon, regarde qu'il n'y ait pas d'accord entre les professionnels pour entendre sur les prix. Donc voilà, on est libre et chacun est libre de fixer ce prix. Pour un bilan diagnostique, qui est un acte intellectuel, qui doit être payé au prix que l'on souhaite et qui doit être reconnu comme tel.

  • Speaker #0

    Donc vous avez travaillé sur une communication envers les patients. Est-ce que vous avez aussi travaillé sur la communication envers d'autres professionnels de santé ? Parce qu'il y a besoin, tu disais que c'est un travail en pluridisciplinarité. Est-ce qu'il y a des réseaux qui se créent vers les médecins, des diététiciens nutritionnistes ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, il faut avouer qu'au niveau communication, on a surtout communiqué au niveau des cliniques de thérapeutes. On a parlé de la communication envers les médecins. peu communiquée encore au niveau des patients, des usagers. Ça pourrait se faire dans les semaines qui viennent, notamment par rapport à la presse quotidienne régionale. Au niveau des professionnels, les kinésithérapeutes, il y a eu plusieurs articles dans le Kiné Actualité. On était sur Rééduca pour présenter aussi le bilan. Là, on va peut-être pousser un petit peu plus la communication. Et envers les autres professionnels de santé, pour l'instant, on a... On n'a pas encore communiqué, mais ça va se venir petit à petit.

  • Speaker #0

    Oui, et puis voilà, on travaille très facilement avec les médecins généralistes. Donc, je pense que quand le kiné propose ce type de démarche...

  • Speaker #1

    C'est l'objectif. L'objectif, c'est que le kinésiopathe qui fait ce bilan, donc donne le résultat de son bilan, le diagnostic à son... à son usager qui est venu le voir. Et ce qui est bien aussi, c'est de mettre, avec l'accord de cette personne, le bilan dans mon espace santé, afin que le médecin traitant, notamment, soit au courant de ce qui a été fait. C'est un objectif politique aussi, de pousser à ce que les kinésithérapeutes fassent beaucoup de bilans sport et santé, parce que nous avons un objectif, il ne faut pas le cacher, c'est... C'est que le kinéthérapeute devienne prescripteur en première intention d'activité physique adaptée. Et c'est un moyen, notamment au départ pour ce bilan, d'en réaliser avec nos patients chroniques. Les patients chroniques qui embolisent des fois nos cabinets. Et on voit bien qu'ils progressent, mais des fois, ils ont un petit peu peur de lâcher le kinésithérapeute, de peur de ne pas pouvoir le retrouver après parce qu'il y a manque de place. Et c'est vrai que lui faire ce bilan et montrer au médecin qu'il y a possibilité de faire de l'activité physique adaptée, c'est améliorer la santé de ce patient. Et c'est vrai que si le kiné joue le jeu, le patient joue le jeu, ça peut améliorer notre file active, ce qui est important pour le parcours de soins. Pour le patient, c'est aussi passer de la rééducation à l'activité physique adaptée. Et pourquoi pas après au sport santé tout simple sans qu'il soit adapté. Et avec possibilité de temps en temps, si on s'accorde bien avec l'effecteur de l'activité physique, s'il y a une nécessité de retour vers le kiné, que le patient soit rassuré. pour pouvoir faire ce retour facilement s'il y a besoin. Des fois, il y a juste besoin d'un contrôle, d'une ou deux choses. Après, sur les patients chroniques un peu plus longs, je pense à la neurologie, c'est bien aussi d'avoir les deux pendants. Il y a tout un côté rééducation qui est important pour gagner dans les problèmes structurels. Mais après, ce travail d'activité physique, carrément adapté des fois, peut être fait par quelqu'un qui... Qui a l'habitude d'en faire. Il y a plusieurs professionnels qui peuvent être effecteurs de l'activité physique adaptée. Je rappelle les kinesithérapeutes, les ergothérapeutes, les psychomotriciens pour les professionnels de santé et les enseignants en activité physique adaptée qui le font également. Et dans notre aiguillage, par exemple, on a marqué les professionnels vers qui on peut envoyer les patients. Et donc, on a aussi un accord avec les... Les maisons sport santé qui sont installées partout en France. Et c'est bien de se rapprocher d'elles dans vos départements pour savoir un petit peu ce qui se fait. Et puis, ça peut vous aider dans votre aiguillage et dans le parcours de santé du patient.

  • Speaker #0

    Alors, tu parlais de la volonté, le syndicat poussait justement à la prescription de l'activité physique. Alors, pour le moment, on a le droit de renouveler.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Ça fait en fait depuis 2021 que nous nous battons auprès des... Nous amenons ce projet auprès des députés, auprès des sénateurs pour... Depuis la loi visant à améliorer le sport en France. Nous avons obtenu, du coup, grâce à cette loi, cette... cette possibilité de prolonger les ordonnances d'activités physiques adaptées. On voit bien qu'il y a peu d'ordonnances qui sont faites. Il y en aura peut-être un petit peu plus depuis que la loi a évolué, puisque ce n'est plus juste le médecin traitant qui peut prescrire, mais d'autres médecins, beaucoup plus larges. Mais nous pensons que le kinesithérapeute a toute sa place pour la prescription. d'emblée parce que nous avons toute une cohorte de patients que nous envoyons vers le médecin pour ensuite faire l'activité physique et l'adapté alors que c'est vraiment la suite logique de la rééducation. Je sais qu'il y a un frein notamment, on en a discuté dans des groupes de travail interprofessionnels des cardiologues qui pensent qu'il y a un risque énorme de crise cardiaque si un médecin ne l'a pas vu. Mais on sait que quelqu'un qui ne fait pas de sport, il a beaucoup plus de risques de décéder que quelqu'un qui fait du sport. Et puis, si en plus, ce sont des patients que nous avons déjà eu en traitement, on connaît à peu près le risque qu'il peut y avoir au niveau cardiaque. Nous avons eu déjà en activité physique par notre éducation. Pour rappel, c'est la kinésithérapie, c'est la thérapie par le mouvement. Donc, nous faisons bouger les patients dès le départ.

  • Speaker #0

    Comment est financé ensuite ? ces séances d'activité physique adaptées, que ce soit par les maisons sport santé ou d'autres professionnels de santé ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est très hétéroclite sur le territoire. Les maisons sport santé, déjà, il y a toute une multitude d'organismes, puisqu'il y a la grande majorité qui sont tenues par les comités olympiques départementaux, olympiques et sportifs départementaux. Ensuite, il y a des sites privés qui font du sport santé. Donc la plupart du temps, les usagers payent leurs séances. Il existe des aides. Je sais que dans le Grand Est, il y a tout un programme qui est installé avec un parcours qui est financé notamment par l'ARS. Dans mon département, c'est le CDOS de la Drôme qui gère le système. du parcours activité physique adaptée. Il y a une petite aide, une petite prise en charge qui est faite. L'usager paye une partie de ces séances. Il y a une aide en plus de la CPAM pour les patients qui seraient en C2S. Mais je sais qu'il y a beaucoup d'organismes qui tiennent à ce qu'il y ait un minimum d'apport de la personne au niveau financier, même si c'est qu'une petite partie. pour qu'elle s'implique dans son programme. Donc en principe, il y a des programmes passerelles qui permettent aux patients de passer de l'état où il est à un meilleur état, qui lui permettent après de passer sur du sport santé, puis d'aller dans un club de sport sans activité physique adaptée.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de fédérations justement qui se sont emparées de ce sujet.

  • Speaker #1

    Voilà, oui, c'est beaucoup, beaucoup de fédérations. Après, il y a des individuels aussi qui... peuvent s'inscrire justement sur les sites pour les effecteurs parce que par exemple pour les kinésithérapeutes il y a quand même je crois que les CHIP donnent une dizaine de pourcents des kinésithérapeutes en France qui feraient de l'activité physique adaptée. Voilà donc ils peuvent s'inscrire sur les sites, aller se renseigner auprès des maisons sport santé pour être officiellement effecteurs et partenaires de ces maisons sport santé.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te demander. Pour les kinés qui souhaiteraient mettre en place ce type de parcours, vers qui ils peuvent s'adresser ?

  • Speaker #1

    Soit vous pouvez faire ça, il y en a qui le font déjà individuellement, vous allez monter une structure, soit vous faites ça dans votre cabinet en dehors de vos activités conventionnelles. Mais ensuite, si vous voulez rentrer dans un parcours un peu plus officiel, vous pouvez vous contacter chez Maisons Sports Santé pour voir si vous pouvez vous affilier.

  • Speaker #0

    Il y a des CPTS aussi, je pense, qui travaillent aussi sur ce type de projet ?

  • Speaker #1

    Dans les CPTS, la troisième mission de la CPTS, c'est la prévention. Et c'est vrai que cela entre tout à fait dans ce parcours de soins, sur des parcours obésité, sur des parcours prévention de la chute de la personne âgée. On peut inclure ce genre de parcours. Nous, ce qu'on aimerait bien, parce que par exemple, on voit beaucoup de... poussé par les CPAM dans le parcours de soins patients, qui n'est pas de la prévention, mais là, pas soins, mais parcours de santé de l'insuffisance cardiaque, par exemple. Là, c'est compliqué, justement, puisque le kinésithérapeute ne peut pas suivre un patient cardiaque sans présence d'un médecin près de lui. Donc, ça complique un petit peu les choses. Nous battons aussi pour que la Convention puisse suivre ses parcours de soins. Nous battons pour que nous ne soyons plus une NGAP à l'acte, mais à notre décret de compétences, avec des parcours de soins comme ceux-là. Et c'est vrai que sur cette insuffisance cardiaque, on a des fois du mal à rentrer dans le jeu de ce parcours CPTS, parce que... Parce que ce n'est pas reconnu dans notre nomenclature. Donc, on ne peut pas faire de soins. Et puis après, la CPTS n'est pas là pour financer du soin.

  • Speaker #0

    Ce ne sera pas possible de toute façon. Il y a d'autres problématiques que rencontrent les kinés qui souhaitent mettre en place l'activité physique adaptée ?

  • Speaker #1

    La grosse problématique, mes études, comme je l'ai dit tout à l'heure, elles remontent à très loin. Mais la grosse problématique, c'est que... C'est que souvent on n'est pas... on est tout de suite dans le soin en fait. Et c'est vrai que ce regard sur la prévention primaire, on ne l'a pas toujours. Et puis après on n'est pas très commerciaux non plus. Donc on a souvent peur de faire payer le patient qui vient sans ordonnance. La première chose qu'on demande c'est est-ce que vous avez une ordonnance ? Donc voilà, c'est un pas à franchir. Une fois qu'on l'a franchi, on aime bien. Moi je sais que depuis que je fais de la prévention en entreprise, puis après j'ai fait aussi une formation sur la prévention de la chute de la personne âgée, sortir du cabinet c'est quand même bien. J'aime bien le cabinet, j'aime bien mes patients, mais c'est vrai que c'est bien aussi de sortir et de faire quelque chose d'autre. Puis dès qu'on est en prévention primaire, on voit des gens en forme aussi, puis ça fait du bien aussi de permettre d'aider des personnes en forme.

  • Speaker #0

    Et ça permet de diversifier son activité, tout à fait. Alors, quelles compétences sont nécessaires pour réaliser ce type de bilan ?

  • Speaker #1

    Le bilan ne nécessite pas énormément de compétences. Dans notre diplôme d'État, nous avons vu. Après, il y a possibilité ensuite de se former avec la formation continue. L'INK, par exemple, propose des... des formations activités physiques adaptées qui permettent de voir tout ce parcours. C'est vrai que l'avantage après, pour le bilan lui-même, c'est que tous les kinés peuvent le faire, mais après si on veut vraiment se lancer dans l'activité physique adaptée, c'est bien de faire des formations qui permettent de voir des compétences qu'on a. pas appris pendant nos études et qui permettent de mettre en place tout un programme. C'est vrai qu'on est plus dans des soins individuels. Là, on se retrouve avec des pratiques qui sont plus en groupe. C'est toute une façon de voir les choses. Et puis, ce qui est du sport santé, c'est adapté aussi avec le sport. C'est des petites choses qui permettent dans ces formations d'avoir un autre regard que notre regard de soignant.

  • Speaker #0

    C'est sous quel format alors par exemple celle de la formation de l'INK ?

  • Speaker #1

    De l'INCA, il y a deux formats. Il y a un format distanciel et puis un format présentiel sur deux jours.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais donner des conseils aux kinés qui souhaiteraient justement travailler sur ce sujet, mettre en place ce type de bilan et d'activité physique adaptée ?

  • Speaker #1

    Le bilan, vous pouvez le mettre, il faut vous le regarder, il est assez simple. commencer par le proposer à vos patients que vous connaissez déjà bien. Donc ça permet de faciliter les choses. Franchement, je ne vois pas de difficulté à mettre en place ce bilan pour un kinésithérapeute. Après, l'activité physique adaptée, il faut avoir envie d'être effecteur en activité physique adaptée. Donc là, on est presque dans une spécificité. Qui dit spécificité dit se former pour être au point sur cette spécificité.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Je ne sais pas, est-ce que tu aurais une réflexion à nous apporter sur cette thématique ? Un message que tu souhaites porter sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Sur ce sujet du sport santé, le Kinesapod a toute sa place pour être moteur dans l'accompagnement des Français.

  • Speaker #0

    Dans ce parcours de santé, c'est vraiment un parcours de santé qu'on prône, c'est-à-dire vraiment une prévention primaire jusqu'à l'accompagnement, dont on a plus besoin, plus l'habitude par rapport aux patients très handicapés. Et donc c'est qu'on s'en empare avec ce bilan sport et santé pour pouvoir être promoteur et aider les usagers à ne pas se blesser en faisant du sport. La prévention primaire, on espère que le titel nous placeront dans ce parcours. Et aussi, dans un état général, on peut regretter qu'il y ait un frein au sport santé en général, avec par exemple la diminution des heures de cours au collège. Mais pour revenir sur la prévention primaire, l'équilibre thérapeute... actuellement réalise une expérimentation en milieu scolaire sur le dépistage de la scoliose. Et une des parties de ce dépistage, c'est la sensibilisation des enfants justement à la lutte contre la sédentarité et à la pratique de l'activité physique. Donc nous sommes sur le terrain pour aussi cette expérimentation. Et nous poussons les enfants à faire de la pratique physique. Et ça commence par les gestes de la vie quotidienne, monter les escaliers au lieu de prendre l'ascenseur. Mais ça c'est valable pour les enfants, mais c'est aussi valable pour eux. pour tout le monde. Et je pense que, justement, l'avantage de faire ça dès le plus jeune âge, c'est que là, on est vraiment en prévention primaire et c'est comme ça que ça rentrera dans les usages. Et l'équilibre sera peu. L'avantage, c'est qu'on est près de 100 000. On est plus de 100 000 maintenant sur le territoire. et qu'on peut accompagner beaucoup de français donc il faut que les les les usagers viennent dans les kinésithérapeutes mais il faut aussi que les kinésithérapeutes proposent aux usagers donc ce service qui permettra d'à d'assurer la santé de nos concitoyens.

  • Speaker #1

    C'est ça, le sport en santé, c'est vraiment transversal à d'autres thématiques.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement. La prévention, c'est ce pourquoi je me bats auprès de la FFMKR. mais voilà, c'est vraiment des thématiques importantes que nous portons. Oui,

  • Speaker #1

    et puis on ajoutera dans la description de l'épisode tous les liens que tu as pu nous partager. Comme ça, nous retrouverons très facilement le bilan, le travail qui a été effectué par la FEDE.

  • Speaker #0

    Voilà, donc il y a toute une notice explicative pour pouvoir utiliser ce bilan facilement, avoir les retours par rapport aux chiffres qu'on pourrait avoir pour les questionnaires. Il y a des questionnaires. et puis il faut prendre cette application BDKApp qui est gratuite pour pouvoir l'utiliser facilement.

  • Speaker #2

    Très bien,

  • Speaker #1

    je te remercie Stéphane.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Voilà, n'hésitez pas à vous emparer de ce sujet à revenir vers Stéphane si vous avez la moindre question ou commentaire pour enrichir c'est ce que tu disais, le bilan et toute cette thématique.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ffmkr.org et puis vous pouvez me contacter pour toutes questions sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphane.

  • Speaker #0

    Merci, à bientôt.

  • Speaker #1

    Et à bientôt sur d'autres sujets. Ok. Salut.

  • Speaker #2

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde. dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Dans le prochain épisode de Kinecast, j'accueille Arnaud Barbier, kinésithérapeute dans les roues, pour décrypter le ségur numérique. et les évolutions à venir pour notre profession. Application carte vitale, INS, e-CPS, ordonnances numériques, ces changements vont façonner votre pratique au quotidien. Un épisode incontournable pour mieux comprendre et s'adapter en toute sérénité. À la semaine prochaine sur Kinecast ! Kineactualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formation continue et gestion du cabinet Tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Stéphane Morales

    01:19

  • Qu'est-ce-que le Sport Santé ?

    03:16

  • Le Sport Santé et la FFMKR

    05:01

  • Création du bilan Sport Santé

    06:15

  • Matériel nécessaire pour la réalisation du bilan sport santé

    11:22

  • Le Bilan Sport Santé avec BDKApp

    12:32

  • Tarif du Bilan Sport Santé

    13:55

  • Intérêt du Sport Santé

    16:49

  • Prescription du Sport Santé par les Kinés

    19:39

  • Financement des séances d'activité physique adaptée

    21:30

  • Les Kinés et l'APA

    23:51

  • Compétences en Sport Santé

    27:15

  • Conseils de Stéphane Morales

    28:48

Description

Aujourd’hui, le sport-santé est un enjeu majeur pour la profession. Prévention, accompagnement des patients atteints de pathologies chroniques, reprise de l’activité physique adaptée… Les kinésithérapeutes ont un rôle clé à jouer. Mais comment s’y investir concrètement ? Quels outils utiliser pour structurer sa démarche ?


Pour en parler, je reçois Stéphane Morales, kinésithérapeute à Valence et délégué chargé de la prévention, du sport-santé et de la promotion de la santé à la FFMKR.

Depuis plusieurs années, Stéphane milite pour une reconnaissance accrue du kiné dans ce domaine. Il accompagne les professionnels qui souhaitent intégrer le sport-santé à leur pratique et participe activement aux discussions avec les instances de santé pour faire avancer le dossier.


Dans cet épisode, nous abordons :

Le parcours de Stéphane Morales et son engagement pour le sport-santé

Comment réaliser un bilan sport-santé structuré pour ses patients

L’outil BDKApp, un atout pour objectiver et valoriser ce bilan

Les actions de la FFMKR pour défendre et structurer le sport-santé dans la profession

Les opportunités offertes aux kinés : diversification, développement hors nomenclature, reconnaissance accrue


Stéphane partage son expertise et son expérience de terrain pour donner aux kinés des solutions concrètes afin d’intégrer le sport-santé à leur pratique.

Que vous soyez passionné de sport ou simplement curieux d’explorer de nouvelles perspectives, cet épisode vous donnera des clés pour agir dès maintenant.


Abonnez-vous à Kinécast pour ne rien manquer des prochaines discussions !


Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


https://bit.ly/4aTBda6

https://youtu.be/IqaXzXecSxA

https://www.bdkapp.com/

https://www.ffmkr.org/

http://www.youtube.com/@FFMKRcCLAIR



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kinéactualité et partenaire de Kinecast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kineactualité, le magazine de référence pour la profession. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Stéphane Morales. Bonjour Stéphane.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va bien.

  • Speaker #0

    Ça va bien, ouais. Et bien voilà, donc tu es kinésithérapeute à Valence.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça, et tu es délégué à la prévention,

  • Speaker #1

    au sport santé et à la promotion de la santé auprès de la FFMKR.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça va être notre thème principal de ce podcast aujourd'hui. Mais avant cela, je te propose de te présenter.

  • Speaker #1

    Alors je suis Stéphane Morales, j'ai 57 ans, kinésithérapeute depuis 1988. Comment ça fait ? Ça passe, ça passe. J'étais un poste à Valence, dans la Drôme, libéral. J'ai fait que deux mois de salariat avant de partir à l'armée, puis après 35 ans de libéral. À Valence ? À Valence, oui. Toujours à Valence ? Toujours à Valence.

  • Speaker #0

    Un engagement syndical, donc, aussi ?

  • Speaker #1

    Un engagement syndical, oui, depuis plus de 20 ans. Au départ, j'étais simple adhérent, et puis je suis rentré au conseil d'administration de la FFMKR de la Drôme à l'époque. Donc, un petit peu avant les années 2000.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as aussi, on le disait au début du podcast, tu as aussi des responsabilités sur le plan national.

  • Speaker #1

    Voilà, au niveau national, je suis élu depuis 2019 à la FFMKR, depuis l'élection de Sébastien Guérard à la présidence. Et donc, je m'occupe de la prévention depuis ce moment-là.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui te tient tout particulièrement ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'ai fait de la prévention en entreprise depuis plus de dix ans. En plus de mon cabinet libéral, je faisais de la prévention.

  • Speaker #0

    Et alors, il y a ce volet prévention, il y a ce volet aussi sport santé. Ça aussi,

  • Speaker #1

    c'est un sujet qui est intéressant. En fait, je ne suis pas vraiment spécialisé en sport. Je pratique du sport, mais je n'ai pas spécialement une clientèle sportive. J'en ai quelques-uns. Mais c'est le pendant de la prévention. Le sport santé est un des morceaux de la prévention. Donc c'est tout à fait pour ça qu'on associe les deux au niveau de la FFMKR.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est peut-être important au départ, justement, sur ce thème de sport santé, de le définir en fait.

  • Speaker #1

    Le sport santé, c'est pratiquer une activité qui permet un exercice physique. ou sportif, mais dont l'objectif principal est d'améliorer sa santé, ou de la maintenir en bonne santé, comme le dit l'OMS. Et puis contrairement aux sports de compétition qui prônent un dépassement de soi, et puis la performance à tout prix, dont le sport santé c'est plutôt un sport pour pratiquer, puis améliorer sa santé, on sait, parce que toutes les recherches le prouvent, que ça améliore aussi bien les maladies chroniques. Tout ce qui est maintien de l'obésité par exemple, la condition physique bien entendu, et ça a aussi un rôle préventif pour tout ce qui concerne les cancers, les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Donc on est vraiment dans un domaine de santé publique ?

  • Speaker #1

    Oui tout à fait, c'est un des points importants de santé publique et c'est pour ça qu'on prône et on promeut cette... cette activité dans le cursus des kinésithérapeutes pour accompagner en fait toute la population française à l'amélioration de sa santé.

  • Speaker #0

    Et c'est d'ailleurs un de nos domaines de compétence, l'une de nos missions justement, la prévention, la santé publique.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est important et c'est vrai qu'on a tendance à être toujours dans le soin, puisque on a été formaté par ça pendant nos études. Mais la prévention fait partie intégrante de notre activité et c'est important de la mettre en œuvre. Et le sport santé en fait partie, bien sûr, de toute la place importante que peut avoir le kinésithérapeute.

  • Speaker #0

    Comment s'est construit une partie d'un constat au niveau du syndicat, du sport santé ?

  • Speaker #1

    Il était exercé par Rémi Rivier, notre secrétaire général actuel avait ce mandat-là déjà avant. Donc ça fait très longtemps que la FFMKR pousse au sport santé et à la prévention en général. Et puis quand j'ai été élu en 2019, quand j'ai fait le point sur ma mission, dans mon plan de travail, il y avait quand même en vue les Jeux Olympiques 2024. Et je me suis dit que c'était l'objectif de promouvoir le sport en général et puis la place du késithérapeute dans le sport pour ces JO. Donc c'est ce qui nous a fait réfléchir à toutes les actions qu'on pouvait mener pendant cette période. On a eu cinq ans pour préparer ça, pas tout à fait cinq ans, parce qu'entre-temps il y a eu le Covid, qui nous a pris pas mal de temps en prévention également. Mais voilà, c'est pour cela qu'on... On pousse à cela et puis donc on le pousse à différents actes, on le pousse au niveau politique. Et puis après, on a décidé de faire une action un peu plus pratique pour les kinésithérapeutes, d'où un bilan sport et santé que nous avons lancé depuis cet été.

  • Speaker #0

    Donc l'été 2024 ? Voilà, c'est ça. D'accord. Donc c'est quelque chose que vous avez travaillé énormément en amont ?

  • Speaker #1

    Oui, ça fait déjà plusieurs années qu'on a décidé ça. En Conseil fédéral, on l'avait décidé déjà depuis trois ans. Et puis on y a travaillé depuis, il a fallu presque un an pour monter le bilan. On a cherché des partenaires. Malheureusement, Paris 2024, le Cojo n'a pas souhaité s'associer à nous. Je pense que le fait qu'on soit un syndicat nous a fermé quelques portes. Mais voilà, après les Jeux, la prévention et le sport santé continuent. Et on espère que les kinesiapotes s'investiront dans ce bilan pour accompagner leur... leurs patients mais aussi tous les usagers.

  • Speaker #0

    Donc concrètement, comment ça se déroule ce bilan sport santé ?

  • Speaker #1

    Alors le bilan sport santé, il se déroule en deux étapes. En fait, c'est tout d'abord un bilan qui est en accès direct. Donc la personne vient voir le kinésithérapeute dans son cabinet, elle prend rendez-vous. Le but du jeu, le jour où elle vient prendre rendez-vous, c'est de lui demander d'abord son adresse mail, son nom, son prénom, son adresse mail, ce qui est important parce que... Grâce à ça, nous avons créé sur une application qui est BDK App un bilan. Et grâce à cette adresse mail, vous allez envoyer un premier questionnaire par mail. Donc la personne remplira tranquillement chez elle un questionnaire qui est au départ administratif et avec des auto-questionnaires qu'elle remplira. Ce qui vous permet de le recevoir dès qu'elle l'a rempli sur votre application et de pouvoir faire déjà un premier bilan. bilan de ce qu'elle vous a dit. Quand vous la recevez au cabinet, vous pouvez discuter déjà avec elle des premiers questionnaires qu'elle a remplis. Et puis après, vous faites votre examen clinique, votre interrogatoire qui permet après de voir, c'est à la fois un questionnaire d'aptitude physique, mais également un questionnaire de santé, puisque nous sommes professionnels de santé. Et l'objectif, c'est de pouvoir après aiguiller cette personne. soit parce qu'elle veut prendre le sport, c'est quelqu'un qui n'a pas fait de sport depuis très longtemps, qui n'a jamais fait de sport, soit reprendre le sport après une blessure, soit qui veut passer peut-être d'un sport loisir à un sport de compétition. Donc l'objectif est de prévenir tous les troubles musculosquelétiques qui pourraient gêner ce sport ou provoquer des blessures, parce qu'on voit beaucoup de patients qui viennent parce qu'ils ont repris le sport. tout seul sans faire attention et qui après se blesse. Donc c'est vraiment de la prévention primaire, voire secondaire, mais plutôt de la prévention primaire pour ces gens-là. Et après diverses mesures et examens, on passe à notre diagnostic kinesthérapeute qui permet de voir si la personne est capable de faire le sport qu'elle a choisi. Il y a quand même un questionnaire aussi de... de volonté de la personne de faire ce sport, etc. En principe, c'est à voir d'emblée qu'elle le veut, mais enfin, voir quelle motivation elle peut avoir. Et grâce à ce diagnostic, en fait, vous voyez déjà aussi s'il y a des drapeaux rouges, notamment au niveau cardiaque, vous voyez des soucis. Donc, ça vous permet après d'aiguiller sur le médecin traitant tout de suite, si urgent, si nécessaire.

  • Speaker #0

    Oui, besoin de réadressage, par exemple.

  • Speaker #1

    Après, si la personne veut faire un sport qui nécessite une... Une ordonnance médicale, vous l'envoyez vers chez le médecin. Et puis, vous pouvez aussi l'aiguiller vers d'autres professionnels de santé ou pas pour l'accompagner dans le sport. Donc, s'il y a un problème médical, vous pouvez peut-être l'envoyer... Je ne sais pas... Chez un nutritionniste, il y a un problème de poids. Et bien sûr, vers un professeur de sport ou un APA si nécessaire.

  • Speaker #0

    C'est ça, ça peut être tout un parcours où différents intervenants viennent.

  • Speaker #1

    Voilà, on est dans un travail de pluriprofessionnalité. Donc, c'est accompagner la personne vers ce sport, loisir ou autre. mais en toute sécurité avec la possibilité d'aiguiller vers le professionnel qui est adéquat.

  • Speaker #0

    En moyenne, combien de temps dure ce bilan ?

  • Speaker #1

    L'avantage d'avoir cette partie qui est faite par le patient chez lui, c'est qu'on gagne du temps. On est parti sur un bilan qui devrait durer à peu près 20 minutes. Au départ, peut-être plus d'une demi-heure, puis après ça dépend du bavardage du patient. Mais voilà, on part sur une moyenne de 20 minutes à une demi-heure.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme tout bilan, on personnalise en fonction de la personne, de ses besoins, de ses objectifs, de l'examen qui est réalisé.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #0

    Il y a des outils particuliers qui sont nécessaires ?

  • Speaker #1

    Alors, des outils particuliers, un mètre ruban. Le plus... Est-ce qu'on peut mesurer la force de la main ? C'est un... C'est un dynamomètre pour mesurer la force de la main, mais autrement on a une balance pour mesurer le poids. Et c'est à peu près tout ce dont on a besoin. La tablette ou l'ordinateur à côté de soi, mais c'est habituel chez le kiné qui fait un bilan. Donc il n'y a pas besoin de matériel spécifique. On a prévu un bilan qui soit quand même assez synthétique, qui permette de voir les choses principales. Après, libre à chaque kiné-stérapeute qui va suivant. la population qui l'aura traité de voir s'il veut pousser plus loin. L'application permet d'ajouter des bilans supplémentaires, des examens supplémentaires. On essaie de faire quelque chose de synthétique mais assez complet, nous l'espérons.

  • Speaker #0

    Donc l'accès à cette application BDK App, elle est gratuite ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ce qu'on a voulu. Nous avons voulu que tous les kinéthérapeutes puissent en bénéficier. Donc, nous avons un accord avec BDK App. L'application est gratuite. Donc, il suffit de s'inscrire directement sur BDK App et d'aller chercher dans le module sport, bilan sport et santé. Il y a sur le site de la FFMKR plein d'explications pour pouvoir utiliser ce bilan. Avec quelques conseils sur les différents items. Et puis, n'hésitez pas à revenir vers nous si vous voyez des choses qui ne vont pas. des choses que vous voudriez améliorer, donc nous sommes ouverts. C'est un bilan qui n'est pas figé, on peut encore améliorer les choses. Sur la plateforme de la FFMKR, vous avez une affiche que vous pouvez apposer dans vos cabinets, qui vous permet de faire savoir aux usagers, à vos patients, que vous réalisez ce bilan.

  • Speaker #0

    Vraiment tout un kit.

  • Speaker #1

    Tout un kit, c'est ce que nous essayons de faire à la FFMKR, d'être... d'être pratique aussi pour les kinésithérapeutes. Voilà, donc ce n'est pas qu'un combat syndical, c'est aussi être là auprès du kinésithérapeute de terrain pour l'aider dans sa pratique.

  • Speaker #0

    Donc tu disais que c'était en accès direct. Donc voilà, il n'y a pas d'acte dans notre nomenclature qui prend en charge ce bilan. Comment est fixé le tarif de ce bilan ?

  • Speaker #1

    Le tarif est libre comme tout acte hors nomenclature. Chaque kinésithérapeute est libre de fixer son tarif. Pas à fixer de tarif national. Après, chacun est libre. C'est vrai que, suivant là où on habite, on ne pratique pas les mêmes tarifs en hors nomenclature. Et puis, les personnes qui font déjà pas mal de hors nomenclature, si on leur fixe un tarif qui est peut-être trop bas ou trop haut pour elles, le... Elles n'auront personne. Donc voilà, chacun est libre de fixer, comme tout tarif hors de manclature. La DGCRF, de toute façon, regarde qu'il n'y ait pas d'accord entre les professionnels pour entendre sur les prix. Donc voilà, on est libre et chacun est libre de fixer ce prix. Pour un bilan diagnostique, qui est un acte intellectuel, qui doit être payé au prix que l'on souhaite et qui doit être reconnu comme tel.

  • Speaker #0

    Donc vous avez travaillé sur une communication envers les patients. Est-ce que vous avez aussi travaillé sur la communication envers d'autres professionnels de santé ? Parce qu'il y a besoin, tu disais que c'est un travail en pluridisciplinarité. Est-ce qu'il y a des réseaux qui se créent vers les médecins, des diététiciens nutritionnistes ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, il faut avouer qu'au niveau communication, on a surtout communiqué au niveau des cliniques de thérapeutes. On a parlé de la communication envers les médecins. peu communiquée encore au niveau des patients, des usagers. Ça pourrait se faire dans les semaines qui viennent, notamment par rapport à la presse quotidienne régionale. Au niveau des professionnels, les kinésithérapeutes, il y a eu plusieurs articles dans le Kiné Actualité. On était sur Rééduca pour présenter aussi le bilan. Là, on va peut-être pousser un petit peu plus la communication. Et envers les autres professionnels de santé, pour l'instant, on a... On n'a pas encore communiqué, mais ça va se venir petit à petit.

  • Speaker #0

    Oui, et puis voilà, on travaille très facilement avec les médecins généralistes. Donc, je pense que quand le kiné propose ce type de démarche...

  • Speaker #1

    C'est l'objectif. L'objectif, c'est que le kinésiopathe qui fait ce bilan, donc donne le résultat de son bilan, le diagnostic à son... à son usager qui est venu le voir. Et ce qui est bien aussi, c'est de mettre, avec l'accord de cette personne, le bilan dans mon espace santé, afin que le médecin traitant, notamment, soit au courant de ce qui a été fait. C'est un objectif politique aussi, de pousser à ce que les kinésithérapeutes fassent beaucoup de bilans sport et santé, parce que nous avons un objectif, il ne faut pas le cacher, c'est... C'est que le kinéthérapeute devienne prescripteur en première intention d'activité physique adaptée. Et c'est un moyen, notamment au départ pour ce bilan, d'en réaliser avec nos patients chroniques. Les patients chroniques qui embolisent des fois nos cabinets. Et on voit bien qu'ils progressent, mais des fois, ils ont un petit peu peur de lâcher le kinésithérapeute, de peur de ne pas pouvoir le retrouver après parce qu'il y a manque de place. Et c'est vrai que lui faire ce bilan et montrer au médecin qu'il y a possibilité de faire de l'activité physique adaptée, c'est améliorer la santé de ce patient. Et c'est vrai que si le kiné joue le jeu, le patient joue le jeu, ça peut améliorer notre file active, ce qui est important pour le parcours de soins. Pour le patient, c'est aussi passer de la rééducation à l'activité physique adaptée. Et pourquoi pas après au sport santé tout simple sans qu'il soit adapté. Et avec possibilité de temps en temps, si on s'accorde bien avec l'effecteur de l'activité physique, s'il y a une nécessité de retour vers le kiné, que le patient soit rassuré. pour pouvoir faire ce retour facilement s'il y a besoin. Des fois, il y a juste besoin d'un contrôle, d'une ou deux choses. Après, sur les patients chroniques un peu plus longs, je pense à la neurologie, c'est bien aussi d'avoir les deux pendants. Il y a tout un côté rééducation qui est important pour gagner dans les problèmes structurels. Mais après, ce travail d'activité physique, carrément adapté des fois, peut être fait par quelqu'un qui... Qui a l'habitude d'en faire. Il y a plusieurs professionnels qui peuvent être effecteurs de l'activité physique adaptée. Je rappelle les kinesithérapeutes, les ergothérapeutes, les psychomotriciens pour les professionnels de santé et les enseignants en activité physique adaptée qui le font également. Et dans notre aiguillage, par exemple, on a marqué les professionnels vers qui on peut envoyer les patients. Et donc, on a aussi un accord avec les... Les maisons sport santé qui sont installées partout en France. Et c'est bien de se rapprocher d'elles dans vos départements pour savoir un petit peu ce qui se fait. Et puis, ça peut vous aider dans votre aiguillage et dans le parcours de santé du patient.

  • Speaker #0

    Alors, tu parlais de la volonté, le syndicat poussait justement à la prescription de l'activité physique. Alors, pour le moment, on a le droit de renouveler.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Ça fait en fait depuis 2021 que nous nous battons auprès des... Nous amenons ce projet auprès des députés, auprès des sénateurs pour... Depuis la loi visant à améliorer le sport en France. Nous avons obtenu, du coup, grâce à cette loi, cette... cette possibilité de prolonger les ordonnances d'activités physiques adaptées. On voit bien qu'il y a peu d'ordonnances qui sont faites. Il y en aura peut-être un petit peu plus depuis que la loi a évolué, puisque ce n'est plus juste le médecin traitant qui peut prescrire, mais d'autres médecins, beaucoup plus larges. Mais nous pensons que le kinesithérapeute a toute sa place pour la prescription. d'emblée parce que nous avons toute une cohorte de patients que nous envoyons vers le médecin pour ensuite faire l'activité physique et l'adapté alors que c'est vraiment la suite logique de la rééducation. Je sais qu'il y a un frein notamment, on en a discuté dans des groupes de travail interprofessionnels des cardiologues qui pensent qu'il y a un risque énorme de crise cardiaque si un médecin ne l'a pas vu. Mais on sait que quelqu'un qui ne fait pas de sport, il a beaucoup plus de risques de décéder que quelqu'un qui fait du sport. Et puis, si en plus, ce sont des patients que nous avons déjà eu en traitement, on connaît à peu près le risque qu'il peut y avoir au niveau cardiaque. Nous avons eu déjà en activité physique par notre éducation. Pour rappel, c'est la kinésithérapie, c'est la thérapie par le mouvement. Donc, nous faisons bouger les patients dès le départ.

  • Speaker #0

    Comment est financé ensuite ? ces séances d'activité physique adaptées, que ce soit par les maisons sport santé ou d'autres professionnels de santé ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est très hétéroclite sur le territoire. Les maisons sport santé, déjà, il y a toute une multitude d'organismes, puisqu'il y a la grande majorité qui sont tenues par les comités olympiques départementaux, olympiques et sportifs départementaux. Ensuite, il y a des sites privés qui font du sport santé. Donc la plupart du temps, les usagers payent leurs séances. Il existe des aides. Je sais que dans le Grand Est, il y a tout un programme qui est installé avec un parcours qui est financé notamment par l'ARS. Dans mon département, c'est le CDOS de la Drôme qui gère le système. du parcours activité physique adaptée. Il y a une petite aide, une petite prise en charge qui est faite. L'usager paye une partie de ces séances. Il y a une aide en plus de la CPAM pour les patients qui seraient en C2S. Mais je sais qu'il y a beaucoup d'organismes qui tiennent à ce qu'il y ait un minimum d'apport de la personne au niveau financier, même si c'est qu'une petite partie. pour qu'elle s'implique dans son programme. Donc en principe, il y a des programmes passerelles qui permettent aux patients de passer de l'état où il est à un meilleur état, qui lui permettent après de passer sur du sport santé, puis d'aller dans un club de sport sans activité physique adaptée.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de fédérations justement qui se sont emparées de ce sujet.

  • Speaker #1

    Voilà, oui, c'est beaucoup, beaucoup de fédérations. Après, il y a des individuels aussi qui... peuvent s'inscrire justement sur les sites pour les effecteurs parce que par exemple pour les kinésithérapeutes il y a quand même je crois que les CHIP donnent une dizaine de pourcents des kinésithérapeutes en France qui feraient de l'activité physique adaptée. Voilà donc ils peuvent s'inscrire sur les sites, aller se renseigner auprès des maisons sport santé pour être officiellement effecteurs et partenaires de ces maisons sport santé.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te demander. Pour les kinés qui souhaiteraient mettre en place ce type de parcours, vers qui ils peuvent s'adresser ?

  • Speaker #1

    Soit vous pouvez faire ça, il y en a qui le font déjà individuellement, vous allez monter une structure, soit vous faites ça dans votre cabinet en dehors de vos activités conventionnelles. Mais ensuite, si vous voulez rentrer dans un parcours un peu plus officiel, vous pouvez vous contacter chez Maisons Sports Santé pour voir si vous pouvez vous affilier.

  • Speaker #0

    Il y a des CPTS aussi, je pense, qui travaillent aussi sur ce type de projet ?

  • Speaker #1

    Dans les CPTS, la troisième mission de la CPTS, c'est la prévention. Et c'est vrai que cela entre tout à fait dans ce parcours de soins, sur des parcours obésité, sur des parcours prévention de la chute de la personne âgée. On peut inclure ce genre de parcours. Nous, ce qu'on aimerait bien, parce que par exemple, on voit beaucoup de... poussé par les CPAM dans le parcours de soins patients, qui n'est pas de la prévention, mais là, pas soins, mais parcours de santé de l'insuffisance cardiaque, par exemple. Là, c'est compliqué, justement, puisque le kinésithérapeute ne peut pas suivre un patient cardiaque sans présence d'un médecin près de lui. Donc, ça complique un petit peu les choses. Nous battons aussi pour que la Convention puisse suivre ses parcours de soins. Nous battons pour que nous ne soyons plus une NGAP à l'acte, mais à notre décret de compétences, avec des parcours de soins comme ceux-là. Et c'est vrai que sur cette insuffisance cardiaque, on a des fois du mal à rentrer dans le jeu de ce parcours CPTS, parce que... Parce que ce n'est pas reconnu dans notre nomenclature. Donc, on ne peut pas faire de soins. Et puis après, la CPTS n'est pas là pour financer du soin.

  • Speaker #0

    Ce ne sera pas possible de toute façon. Il y a d'autres problématiques que rencontrent les kinés qui souhaitent mettre en place l'activité physique adaptée ?

  • Speaker #1

    La grosse problématique, mes études, comme je l'ai dit tout à l'heure, elles remontent à très loin. Mais la grosse problématique, c'est que... C'est que souvent on n'est pas... on est tout de suite dans le soin en fait. Et c'est vrai que ce regard sur la prévention primaire, on ne l'a pas toujours. Et puis après on n'est pas très commerciaux non plus. Donc on a souvent peur de faire payer le patient qui vient sans ordonnance. La première chose qu'on demande c'est est-ce que vous avez une ordonnance ? Donc voilà, c'est un pas à franchir. Une fois qu'on l'a franchi, on aime bien. Moi je sais que depuis que je fais de la prévention en entreprise, puis après j'ai fait aussi une formation sur la prévention de la chute de la personne âgée, sortir du cabinet c'est quand même bien. J'aime bien le cabinet, j'aime bien mes patients, mais c'est vrai que c'est bien aussi de sortir et de faire quelque chose d'autre. Puis dès qu'on est en prévention primaire, on voit des gens en forme aussi, puis ça fait du bien aussi de permettre d'aider des personnes en forme.

  • Speaker #0

    Et ça permet de diversifier son activité, tout à fait. Alors, quelles compétences sont nécessaires pour réaliser ce type de bilan ?

  • Speaker #1

    Le bilan ne nécessite pas énormément de compétences. Dans notre diplôme d'État, nous avons vu. Après, il y a possibilité ensuite de se former avec la formation continue. L'INK, par exemple, propose des... des formations activités physiques adaptées qui permettent de voir tout ce parcours. C'est vrai que l'avantage après, pour le bilan lui-même, c'est que tous les kinés peuvent le faire, mais après si on veut vraiment se lancer dans l'activité physique adaptée, c'est bien de faire des formations qui permettent de voir des compétences qu'on a. pas appris pendant nos études et qui permettent de mettre en place tout un programme. C'est vrai qu'on est plus dans des soins individuels. Là, on se retrouve avec des pratiques qui sont plus en groupe. C'est toute une façon de voir les choses. Et puis, ce qui est du sport santé, c'est adapté aussi avec le sport. C'est des petites choses qui permettent dans ces formations d'avoir un autre regard que notre regard de soignant.

  • Speaker #0

    C'est sous quel format alors par exemple celle de la formation de l'INK ?

  • Speaker #1

    De l'INCA, il y a deux formats. Il y a un format distanciel et puis un format présentiel sur deux jours.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais donner des conseils aux kinés qui souhaiteraient justement travailler sur ce sujet, mettre en place ce type de bilan et d'activité physique adaptée ?

  • Speaker #1

    Le bilan, vous pouvez le mettre, il faut vous le regarder, il est assez simple. commencer par le proposer à vos patients que vous connaissez déjà bien. Donc ça permet de faciliter les choses. Franchement, je ne vois pas de difficulté à mettre en place ce bilan pour un kinésithérapeute. Après, l'activité physique adaptée, il faut avoir envie d'être effecteur en activité physique adaptée. Donc là, on est presque dans une spécificité. Qui dit spécificité dit se former pour être au point sur cette spécificité.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Je ne sais pas, est-ce que tu aurais une réflexion à nous apporter sur cette thématique ? Un message que tu souhaites porter sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Sur ce sujet du sport santé, le Kinesapod a toute sa place pour être moteur dans l'accompagnement des Français.

  • Speaker #0

    Dans ce parcours de santé, c'est vraiment un parcours de santé qu'on prône, c'est-à-dire vraiment une prévention primaire jusqu'à l'accompagnement, dont on a plus besoin, plus l'habitude par rapport aux patients très handicapés. Et donc c'est qu'on s'en empare avec ce bilan sport et santé pour pouvoir être promoteur et aider les usagers à ne pas se blesser en faisant du sport. La prévention primaire, on espère que le titel nous placeront dans ce parcours. Et aussi, dans un état général, on peut regretter qu'il y ait un frein au sport santé en général, avec par exemple la diminution des heures de cours au collège. Mais pour revenir sur la prévention primaire, l'équilibre thérapeute... actuellement réalise une expérimentation en milieu scolaire sur le dépistage de la scoliose. Et une des parties de ce dépistage, c'est la sensibilisation des enfants justement à la lutte contre la sédentarité et à la pratique de l'activité physique. Donc nous sommes sur le terrain pour aussi cette expérimentation. Et nous poussons les enfants à faire de la pratique physique. Et ça commence par les gestes de la vie quotidienne, monter les escaliers au lieu de prendre l'ascenseur. Mais ça c'est valable pour les enfants, mais c'est aussi valable pour eux. pour tout le monde. Et je pense que, justement, l'avantage de faire ça dès le plus jeune âge, c'est que là, on est vraiment en prévention primaire et c'est comme ça que ça rentrera dans les usages. Et l'équilibre sera peu. L'avantage, c'est qu'on est près de 100 000. On est plus de 100 000 maintenant sur le territoire. et qu'on peut accompagner beaucoup de français donc il faut que les les les usagers viennent dans les kinésithérapeutes mais il faut aussi que les kinésithérapeutes proposent aux usagers donc ce service qui permettra d'à d'assurer la santé de nos concitoyens.

  • Speaker #1

    C'est ça, le sport en santé, c'est vraiment transversal à d'autres thématiques.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement. La prévention, c'est ce pourquoi je me bats auprès de la FFMKR. mais voilà, c'est vraiment des thématiques importantes que nous portons. Oui,

  • Speaker #1

    et puis on ajoutera dans la description de l'épisode tous les liens que tu as pu nous partager. Comme ça, nous retrouverons très facilement le bilan, le travail qui a été effectué par la FEDE.

  • Speaker #0

    Voilà, donc il y a toute une notice explicative pour pouvoir utiliser ce bilan facilement, avoir les retours par rapport aux chiffres qu'on pourrait avoir pour les questionnaires. Il y a des questionnaires. et puis il faut prendre cette application BDKApp qui est gratuite pour pouvoir l'utiliser facilement.

  • Speaker #2

    Très bien,

  • Speaker #1

    je te remercie Stéphane.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Voilà, n'hésitez pas à vous emparer de ce sujet à revenir vers Stéphane si vous avez la moindre question ou commentaire pour enrichir c'est ce que tu disais, le bilan et toute cette thématique.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ffmkr.org et puis vous pouvez me contacter pour toutes questions sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphane.

  • Speaker #0

    Merci, à bientôt.

  • Speaker #1

    Et à bientôt sur d'autres sujets. Ok. Salut.

  • Speaker #2

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde. dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Dans le prochain épisode de Kinecast, j'accueille Arnaud Barbier, kinésithérapeute dans les roues, pour décrypter le ségur numérique. et les évolutions à venir pour notre profession. Application carte vitale, INS, e-CPS, ordonnances numériques, ces changements vont façonner votre pratique au quotidien. Un épisode incontournable pour mieux comprendre et s'adapter en toute sérénité. À la semaine prochaine sur Kinecast ! Kineactualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formation continue et gestion du cabinet Tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Stéphane Morales

    01:19

  • Qu'est-ce-que le Sport Santé ?

    03:16

  • Le Sport Santé et la FFMKR

    05:01

  • Création du bilan Sport Santé

    06:15

  • Matériel nécessaire pour la réalisation du bilan sport santé

    11:22

  • Le Bilan Sport Santé avec BDKApp

    12:32

  • Tarif du Bilan Sport Santé

    13:55

  • Intérêt du Sport Santé

    16:49

  • Prescription du Sport Santé par les Kinés

    19:39

  • Financement des séances d'activité physique adaptée

    21:30

  • Les Kinés et l'APA

    23:51

  • Compétences en Sport Santé

    27:15

  • Conseils de Stéphane Morales

    28:48

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