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KINECAST, Podcast Kiné

Revalorisation et avenant 7 : Le point avec Thomas Prat

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32min |19/06/2025
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32min |19/06/2025
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Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Thomas Prat, kinésithérapeute à Laon et vice-président à la vie conventionnelle de la FFMKR, pour faire le point sur les revalorisations prévues dès le 1er juillet 2025 et sur l’avenant 7.


🔎 On revient ensemble sur les mesures déjà mises en œuvre :

·       Le télésoin, désormais intégré dans notre pratique,

·       La téléexpertise,

·       Le renouvellement des ordonnances de moins d’un an,

·       L’accès direct dans certaines structures en exercice coordonné,

·       La refonte de la NGAP,

·       La mention « à domicile » désormais non obligatoire,

·       Et un nouvel acte en pédiatrie.


📆 À partir du 01 juillet 2025, plusieurs revalorisations entrent en vigueur :

·       Revalorisation d’actes,

·       Fin de l’AMK 6,

·       Regroupement des indemnités kilométriques pour simplifier leur facturation.


🔭 Et ce n’est pas fini : Thomas détaille ce qui est prévu pour 2026 et 2027.


❓Pourquoi ces mesures arrivent-elles maintenant ? Pourquoi si tard ? Il nous éclaire sur les négociations conventionnelles, les enjeux économiques et les choix stratégiques de la FFMKR.


🎯 Enfin, Thomas partage les priorités de la FFMKR pour les années à venir.
Il insiste aussi sur un point essentiel : chaque kiné peut peser dans les orientations futures, notamment via les discussions au sein des fédérations départementales.


💬 Un épisode pour comprendre, anticiper, et surtout… s’impliquer dans l’évolution de notre métier !

📲 Disponible dès maintenant sur toutes les plateformes de podcast et sur Youtube.


📩 Like, commente et partage cet épisode pour soutenir la communauté des kinésithérapeutes et faire entendre ta voix. Ensemble, nous pouvons faire la différence !

Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans le nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Thomas Pratt, kinésithérapeute à Lens. et vice-président à la vie conventionnelle de la FFMKR. Bonjour Thomas.

  • Speaker #2

    Bonjour Céline, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Très bien et toi ?

  • Speaker #2

    Super, ravi d'être ici.

  • Speaker #1

    Et moi aussi. Alors Thomas, on entend souvent parler de l'avenant 7 comme un tournant pour la profession, mais sur le terrain, c'est vrai que ça a tendance parfois à ne pas voir concrètement ce que cela nous apporte au sein de nos cabinets. Mais pourquoi cela ? Quels sont les changements au 1er juillet ? Qu'est-ce qu'il reste à venir ? Mais avant d'aborder tout ça, de répondre à ces questions, est-ce que tu peux nous dire les mesures de l'avenant 7 qui ont déjà été mises en place ?

  • Speaker #2

    Alors, il y a plusieurs choses. Oui, l'avenant 7, ça va être un tournant sur plusieurs points, mais c'est vrai qu'il n'est pas en application complète. C'est pour ça qu'on n'en voit pas encore les effets complètement. Donc là aujourd'hui les premières mesures qui ont été mises en place, c'est les mesures qui sont non financières, qui étaient d'application immédiate et il y avait la petite partie sur les négo-flash, donc on a eu une revalorisation de la lettre clé de 3%, ce qui n'est pas énorme, ce qui représente 40 centimes par acte à peu près, donc c'est loin d'être suffisant, c'est sûr. Et après il y a toutes les mesures par rapport aux télé-soins, à la télé-santé, donc aux familles, forfait d'aide à la modernisation et à l'informatisation qui s'est mis en place. immédiatement. Donc on peut faire de télésoins et de la télé-expertise depuis août 2023. Ensuite il y a plusieurs choses dont le renouvellement des ordonnances de moins d'un an. Donc ça c'est pareil, on peut le faire depuis un moment. L'accès direct dans certaines structures coordonnées. Donc ça c'est quand même plutôt bien dans les MSP, dans les établissements sanitaires, médicaux, sociaux. Il est mis en place, pareil, depuis plus d'un an et demi, deux ans maintenant. Plusieurs choses aussi. Le fait que la mention à domicile ne soit plus obligatoire sur les ordonnances, c'est applicable pleinement. Les indemnités kilométriques montagne, c'est-à-dire le fait qu'on puisse facturer les indemnités kilométriques montagne si le patient ou le kiné dans une zone montagne, c'est faisable. Avant, c'était que si le patient était en zone montagne. Donc, c'est un petit changement. Il y a eu la refonte dans la NGAP. Tout le monde l'a vécu au 22 février 2024. Et après le zonage a été étendu, mais on a fait un podcast sur le sujet avec les zones aidées qui sont étendues, les zones avec régulation démographique qui sont étendues aussi. Donc dans toutes les régions, ce n'est pas encore en place, mais ça se met en place progressivement. Et la dernière mesure que tout le monde a dû voir normalement, en tout cas ceux qui font de la pédiatrie, c'est l'acte en TER16 pour la rééducation de l'enfant en polyhandicap, qui est mis en place avec un petit peu de retard, mais qui est mis en place dès à présent.

  • Speaker #1

    Alors est-ce que pour l'instant l'avenant 7 a tenu ses promesses ?

  • Speaker #2

    Non, non, non, pas du tout, mais c'est normal parce qu'en fait le gros de l'avenant 7 arrive au 1er juillet. Donc comme tu disais en fait, on dit l'avenant 7 c'est un tournant etc. et on n'en voit pas les effets. On disait ça de l'avenant 3 déjà, donc moi je suis diplômé de 2011, l'avenant 3 c'est 2012, donc pareil on nous rabâchait les oreilles sur l'avenant 3, l'avenant 3. Après il y a eu l'avenant 5 où c'est pareil, on a dit c'était un tournant, ça a changé complètement notre pratique. Et là on dit pareil de l'avenant 7. Dès qu'il y a un gros avenant, c'est à peu près tous les cinq ans, grosso modo, il y a des changements assez importants et forcément c'est un tournant. L'avenant 7, c'est un tournant également par rapport à l'accès direct ou au renouvellement des ordonnances. On a plus d'autonomie, il y a plus de restrictions d'installation et il y a aussi pas mal de revalorisations qui arrivent justement le 1er juillet et qui vont s'étaler jusqu'en juillet 2027. Mais là, vraiment le gros de l'avenant 7 arrive seulement maintenant et donc c'est normal qu'on n'ait pas encore vu les effets. puisque l'avenant 7 n'est pas encore appliqué.

  • Speaker #1

    Alors quels sont justement ces actes qui vont être revalorisés ?

  • Speaker #2

    Alors le plus gros morceau, c'est tout ce qui concerne anciennement les AMS 7,5. Alors je vais faire le raccourci, je vais parler des AMS 7,5, mais vous comprenez bien que c'est les RAM 7,51, toutes les lettres clés nouvelles qui ont été créées, qui remplacent l'AMS 7,5. Tous ces actes-là sont revalorisés de 0,6 points. Donc ils vont passer en 8,1 ou 8,09 ou 8,11 etc. Tout est listé, donc il n'y aura pas juste l'AMS 7,5 qui passe en 8,1 et le reste est oublié. Donc tous les axes sont revalorisés de 0,6 points. Donc c'est quand même plus de 60% de notre activité. Donc c'est pas rien et c'est le gros morceau de cet avenant. Après il y a d'autres choses qui s'appliquent aussi le 1er juillet. Donc il y a notamment la suppression de l'AMK 6. qui était devenu le RPE6. Donc cet acte est supprimé, il n'y a plus d'acte de déambulation de la personne âgée qui ne correspondait pas vraiment à de la kinesthérapie. En fait, c'est très bien et c'est surtout ça sécurise notre exercice puisqu'il y avait parfois des indues entre l'AMK6 et l'AMK8,5, donc RPE6, RPE8,5. Donc voilà, maintenant vous rééduquez la personne âgée pour sa déambulation, pour l'équilibre, etc. Ce sera RPE8,5. Et uniquement ça. Donc on peut dire, si on veut, que l'acte AMK6 est augmenté de 2,5 points. C'est une façon de voir les choses. Après, dans les autres évolutions, il y a aussi le regroupement de toutes les indemnités forfaitaires spécifiques. Toutes celles qui sont à 4 euros actuellement. IFP, IFV, IFS, IFR, IFO. Toutes ces lettres clés sont mises sous une seule IFS. Et sont étendues à l'acte RPE 8,5. L'acte de déambulation de la personne âgée. Donc petite évolution à ce niveau-là. Et il y a aussi enfin la balnéothérapie qui a vu ses charges exploser avec l'inflation des prix de l'énergie. L'acte de balnéothérapie est augmenté de 1,3 point. Donc il passe de 1,2 à 2,5 ou de 2,2 à 3,5.

  • Speaker #1

    Alors concrètement, les points c'est peut-être parfois un peu difficile à comprendre. Est-ce que tu peux nous donner des exemples justement de revalorisation de montant ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. La lettre clé, c'est 2,21 €. 0,6 points, pour être tout à fait précis, ça fait 1,33 €. Donc, ça fait que chaque acte va être revalorisé de 1,33 €. Les AMS 7,5 vont être augmentés de 0,6 points. 0,6 points, c'est 1,33 € puisque la lettre clé est à 2,21 €. Et donc, l'acte va passer à 17,90 €. Donc, on est quasiment à 18 €. Donc la majorité des actes que vous pratiquez, puisque c'est plus de 60% des actes que pratiquent les physiothérapeutes, va être à 17,90€, donc c'est quand même pas négligeable. Et là vraiment, normalement, il n'y a pas de soucis, vous allez voir, vous allez palper cette augmentation, parce que c'est vrai que l'augmentation, la lettre clé de 3%, avec l'augmentation des charges qu'on a subies en même temps à cause de l'inflation, etc., on ne l'a pas vue sur nos chiffres d'affaires. Là, ça sera beaucoup plus visible, ça c'est sûr. donc la balnéothérapie c'est pareil c'est 1,3 3 points, donc ça fait 2,87 euros en plus. Et enfin, la MK6, si on considère qu'il passe en 8,5, ça fait 4,42 euros supplémentaires pour ces actes-là.

  • Speaker #1

    Alors pour un cabinet, par exemple, qui a un chiffre d'affaires moyen, quel serait justement l'impact économique sur une année ? Est-ce que ça a été calculé ?

  • Speaker #2

    Alors on l'a calculé, forcément chaque cas est individuel, personnel, on a tous des façons de pratiquer différentes. Mais on a calculé en fonction de la répartition des codes et des actes pour chaque kiné. Et en moyenne, si on prend un kiné moyen qui fait les actes moyens que font tous les kinés, il gagne entre 6 000 et 7 000 euros par an, soit une augmentation entre 10 et 14 % de son chiffre d'affaires. Ce qui n'est pas négligeable, on va dire. On a vraiment quand même l'augmentation de l'AMS 7,5, ça fait plus 8% d'un coup. Si on rajoute les 3% de la négo-flash qu'on a déjà eue, ça fait plus 11%, en tout cas sur ces actes-là.

  • Speaker #1

    Alors pourquoi ces revalorisations arrivent-elles maintenant, presque tardivement ?

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs choses déjà. L'étalement des revalorisations dans l'avenant, ce n'est pas quelque chose de nouveau, puisque déjà avec l'avenant 5, c'était le cas. On avait les AMK 7 qui étaient passés en 7,3 et ensuite en 7,5 et les AMK 8, c'était un peu la même chose. Je ne suis plus sûr d'ailleurs si c'était 7, 7,5, 8, enfin bref. Il y avait déjà cet étalement. Cet étalement, il existe parce que l'assurance maladie, aujourd'hui, n'a pas la capacité financière de mettre les revalorisations en une seule fois, d'un seul coup, parce qu'ils ont des contraintes financières qui les obligent, et notamment l'ONDAM. L'ONDAM, c'est l'objectif national de dépense d'assurance maladie. Et donc l'assurance maladie doit respecter cet ondam. Et donc cet ondam, c'est fixé par les députés, par le gouvernement. C'est une augmentation limitée pour l'assurance maladie de ses dépenses. Il est de 2,3% par an. Et si on dépasse l'ondame, en fait, on peut avoir des... La conséquence, c'est qu'il va y avoir des rabots sur les dépenses de l'assurance maladie et peut-être des revalorisations qui peuvent être annulées. Donc afin de rentrer dans cet ondame, les revalorisations sont étalées. Alors ce qu'on avait réussi à négocier dans l'avenant 7, c'est que le plus gros des revalorisations arrive immédiatement. Donc ce qui arrive le 1er juillet, ça représente à peu près 60%, 70% des revalorisations complètes de l'avenant. Et après, il y en a l'année prochaine qui arrive encore, et l'année d'après encore.

  • Speaker #1

    À quelques semaines de cette revalorisation, quel conseil tu donnerais aux kinés pour se préparer à cette évolution ?

  • Speaker #2

    Alors là, pour le coup, il n'y a pas de changement d'évolution tarifaire lié à la pratique plus que ça. Donc, c'est vraiment, vous n'avez pas adapté votre pratique en prévision des revalorisations qui vont avoir lieu. Par contre, soyez vigilant à la mise à jour de votre logiciel qui, lui, il est au courant. Ne vous inquiétez pas. L'éditeur de logiciel vous propose une mise à jour le jour même ou le lendemain ou plus tard. Donc quand vous allez facturer les actes à partir du 1er juillet, assurez-vous que votre logiciel soit à jour pour bien avoir les bonnes cotations et les bons tarifs et pour bénéficier immédiatement de ces revalorisations.

  • Speaker #1

    Alors tu disais tout à l'heure qu'il y aurait d'autres mesures tout au long des années qui arrivent, en 2026 et en 2027. Donc l'avenant 7, que prévoit-elle ?

  • Speaker #2

    En plus des revalorisations qui sont prévues le 1er juillet 2025, en 2026, il va y avoir une seconde vague. Au 1er juillet 2026, ce sont tous les actes, les AMS 9,5, qui sont devenus TER 949 et TER 951. Ces actes-là vont être augmentés de 0,3 point. 0,3 point, ça fait 0,66 euros par acte. Et ensuite, en 2026, la vague suivante arrive en septembre. En septembre, ce sont les actes de neurologie. Les anciens AMK10 et AMK11, qui sont NMI10 et NMI11 aujourd'hui, qui vont être valorisés d'un point, de 2,21€ chaque acte, qui vont passer en NMI11 et NMI12 pour la neurologie. Donc ça, c'est quand même pas mal pour ces populations, ces patients qui nécessitent une prise en charge un peu plus compliquée. On va pouvoir les bénéficier de cette valorisation par rapport à ça. Et nouveau point aussi, il est créé un acte de repérage de la fragilité. C'est un acte de prévention pure. Il n'est pas encore écrit, donc je n'ai pas le détail exact. Mais on sait les contours généraux, puisque c'est basé sur les recommandations HAS, etc. Grosso modo, ça correspond à un step 1 d'ICOPE, pour ceux qui l'ont testé. Vous faites un repérage de la fragilité sur les patients que vous avez en charge, mais qui ne viennent pas pour ça. Vous avez un patient qui vient pour un problème d'épaule, qui a plus de 70 ans, ça va concerner les patients de plus de 70 ans, et vous pourrez, en plus de votre séance, facturer un acte de repérage à la fragilité, en faisant le repérage évidemment, pour voir si ce patient a une fragilité, la détecter, la repérer, ou s'ils sont à risque de fragilité. Et ensuite, un petit compte-rendu peut être généré et envoyé au médecin traitant pour, si vous détectez quelque chose, que le patient puisse consulter un spécialiste si besoin.

  • Speaker #1

    Donc avec le consentement du patient aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Et cet acte, je tiens à vous le dire, il sera coté AMK 10. Donc la lettre clé AMK existe toujours pour les bilans. AMK 10, donc 22,10 euros.

  • Speaker #1

    Alors on voit cet étalement de ces revalorisations. Est-ce que ce rythme répond à l'attente de la profession ?

  • Speaker #2

    Non, pas du tout, pas du tout, pas du tout. Le fait que les négociations conventionnelles aient lieu tous les cinq ans. En fait, ça fait cinq ans où rien ne se passe. Alors, on a des réorganisations qui sont étalées, donc il se passe des petites choses. Mais en fait, les négociations ont lieu vraiment tous les cinq ans. En cinq ans, tout peut complètement changer. On l'a vu d'ailleurs quand on a commencé les négociations conventionnelles. C'était avant la période inflationniste, avant la guerre en Ukraine. Donc, le contexte a changé complètement entre la première séance et la dernière séance. En plus, un an s'est étalé. Donc, nous, ce qu'on porte est depuis un moment. C'est changer les règles du jeu en matière de règles conventionnelles, en matière de négociations conventionnelles. Et c'est quelque chose qu'on porte depuis longtemps, c'est-à-dire le rythme n'est pas bon. Le fait qu'on ait des négociations qui ont lieu tous les cinq ans, au bout des cinq années qui se sont passées sans rien, les professionnels attendent beaucoup. Et c'est normal, parce que pendant cinq ans, il ne s'est rien passé. Ce qui fait que la négociation, forcément, ne va pas se passer correctement. Donc, il va y avoir des problèmes sur les tarifs, mais après, il y a d'autres sujets qui ne sont pas forcément liés aux tarifs, qui vont être bloqués parce qu'on n'arrivera pas à se mettre d'accord par les tarifs. Et donc, ça, ça pose un problème. Nous, ce qu'on propose depuis un petit moment, c'est de revoir ce rythme de revalorisation, de négociation plutôt, qu'il soit plus resserré, plutôt autour de trois ans, ce qui serait plutôt bien, et prévoir des avenants qui ne sont pas liés à la rémunération, et qui soient liés vraiment aux conditions d'exercice, l'accès direct, le renouvellement de prescriptions. Et ça, c'est quelque chose qui comporte fortement, notamment via l'UNPS. L'UNPS, c'est l'Union Nationale des Professeurs de Santé, c'est le regroupement de tous les syndicats. médicaux et paramédicaux. Et donc, c'est une position qui est portée par l'UNPS depuis 2024, juin 2024, ils ont fait des motions, ils le portent donc auprès de l'assurance maladie. Et même depuis plus longtemps, puisque la FFMKR fait partie des libéraux de santé, les libéraux de santé qui est un regroupement de plusieurs syndicats, médicaux et paramédicaux également, qui a proposé lors de la présidentielle, donc en 2022, déjà à l'époque, une refonte du modèle conventionnel et notamment changer ce cycle de négociation pour que ce soit plus resserré dans le temps, qu'il y ait vraiment que les tarifs aient une indexation quasi automatique avec l'inflation. Comme ça, la partie tarifaire, on a moins à s'en occuper et on peut plus parler des conditions d'exercice, de l'attractivité, etc. Et ça, c'est quelque chose qu'on porte depuis au moins 2022, fortement avec l'UNPS depuis 2024.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez l'impression d'être entendu sur ce point ?

  • Speaker #2

    Alors on a des accroches, mais comme tout travail de fond, parce que c'est une transformation complète finalement du modèle, il faut faire bouger la technocratie, on va dire. Donc il faut qu'ils se fassent à l'idée, qu'ils y réfléchissent, qu'ils y pensent. Donc la réflexion est forte, elle est portée par l'UNPS, qui est l'ensemble des syndicats, donc c'est un vrai poids. Donc on a bon espoir que ça change. Sur le principe, a priori, l'assurance maladie n'y est pas opposée. Il faut voir dans les modalités pratiques comment ça peut se faire.

  • Speaker #1

    Alors pourquoi à l'époque l'avenant 7 a été signé ? Quelles ambitions, quels objectifs étaient portés ?

  • Speaker #2

    Alors il y avait plusieurs objectifs à cet avenant 7. La première, on sort d'un contexte où pour le coup tout le monde l'a reconnu. Les physiothérapeutes, ça faisait très longtemps qu'on n'avait pas été revalorisés correctement. La dernière augmentation de la lettre clé, c'était donc 2012. J'avais commencé à travailler, j'ai commencé quelques mois, puis j'ai été revalorisé. C'était super. Mais depuis ce temps-là, finalement, on n'a pas eu de revalorisation de la lettre clé. Et les revalorisations qu'on a pu avoir dans les chiffres, dans les statistiques, en fait, elles n'apparaissent pas sur les chiffres d'affaires. C'est-à-dire, c'est vraiment la courbe plat. Et tout le monde l'a reconnu depuis. Donc, la FFMKR n'avait pas signé l'avenant 5, puisqu'on n'était pas d'accord avec ça. et malheureusement Ça nous a donné raison dans le sens où personne n'a perçu les revalorisations de l'avenant 5, ou quasiment personne, ou vraiment des gens qui avaient des activités de niche, puisqu'il y avait des revalorisations très ciblées, notamment sur les actes BPCO. Et c'était très bien parce que c'est des actes de santé publique, mais l'activité générale des kinés n'a pas été impactée. Et donc ça, c'était ce qui a motivé notre ligne directrice lors de ces négociations. Et on était d'accord avec les trois syndicats puisque... Tout le long des négociations, on a porté des revendications communes avec les autres syndicats, c'était que la majorité des kinés, la très grande majorité des kinés, devait toucher une revalorisation. Donc ça devait toucher des actes généraux, globaux, et pas seulement des actes de niche. Parce que si on augmente un acte qui est pratiqué que par 1% des kinés, et qu'on l'augmente fortement, ça ne vaut pas le coup en fait. Il y a 1% des kinés qui seront très contents. mais 99% qui ne seront pas contents. Donc là, il fallait que ça englobe la majorité des kinés. Ce qu'on a réussi à faire quand même, puisque les AMS 7,5, les AMS 9,5, c'est 78% des actes qui sont cotés par les kinérapeutes. On rajoute le NMI 10, NMI 11, donc les actes neuro, donc on a 10% de plus, on est à plus près à 85% des actes qui sont revalorisés, plus le petit portion NegoFlash, pour le coup, qui a touché tout le monde. Voilà, on a couvert un maximum de kinés, évidemment. Il y en a qui sont moins touchés que d'autres. Mais ça, c'est... Sauf à vouloir toucher la lettre clé. uniquement on ne pouvait pas toucher tous les kinés. Et ça, c'est une ligne rouge pour l'assurance maladie. Ils ne voulaient pas revaloriser de façon globale et aveugle tous les kinés.

  • Speaker #1

    Quel était le calendrier initial au moment de la première signature ?

  • Speaker #2

    Alors, il y a eu tout un contexte, on ne va pas revenir en détail dessus, mais c'est vrai qu'on a commencé les négociations en janvier 2022, avec des lignes claires pour les syndicats. Il faut savoir que l'assurance maladie, elle a tout pouvoir dans ses négociations. Et quand on discute avec les anciens présidents de la FEDE, etc., ils nous disent que l'assurance maladie, elle a le temps, elle a l'argent. Et le temps, c'est de l'argent. Donc, les négociations se sont étalées. Janvier 22, jusque juin 22, on a tapé du poing sur la table. Et on a quitté la table des négociations pour que ça bouge. Parce que ce n'était pas à la hauteur. Il y avait des petites augmentations. On est parti. très très bas déjà, et il y a eu des petites augmentations et ce n'était pas suffisant. On est revenu en septembre, septembre, décembre. À partir de décembre, il y a eu l'avenant 7, la proposition finale qui a été mise sur la table, qui a été mise au vote par tous les syndicats, et ce qu'il faut savoir, c'est que pour un avenant, pour qu'il soit signé, il faut qu'il y ait des syndicats qui représentent plus de 50%, non plus de 30% des kinésithérapeutes. signe un avenant et il s'appliquera pour tous les kinesithérapeutes. Mais par contre, si des syndicats qui représentent plus de 50% des kinesthérapeutes s'opposent à la signature, alors il sera annulé. Et c'est ce qui s'est passé. Nous, à la FFMKR, on a décidé de voter pour cet avenant 7. C'était en décembre 2022. À plus de 70%. Le SNMKR réalisé n'a pas voulu signer l'avenant. Pour eux, ce n'était pas suffisant. Le SNMKR a même décidé immédiatement que pour eux il y avait des lignes rouges et donc ils s'opposaient à notre signature. Et Alizé a tardé un petit peu parce qu'ils n'étaient pas sûrs, ils voulaient des garanties supplémentaires. Et au final ils se sont opposés à la signature. Donc la FFMKR ça représente à peu près 38% des kinés. Et donc le SN plus Alizé ça représente donc le reste, 62% ou 52% je pense que c'est le calcul. 62%. Et du coup ça a annulé la signature de l'avenant 7. Donc tout le travail finalement remis à zéro. Donc on se repose à la signature, donc on reste sur les règles qui existent avant, donc on continue sur l'avenant 5, pas de revalorisation, pas de vision derrière, et surtout, moi je suis un peu déçu de ça, on avait beaucoup de travail, les revalorisations sont attendues, donc on l'a dit, depuis 2011-2012, et aucune perspective en fait. Et derrière, on nous dit qu'on n'a pas signé parce qu'il n'y avait pas assez ou ça arrivait trop tard. et il y a... Il n'y a pas eu cette mobilisation où on s'oppose, d'accord, mais qu'est-ce qu'on fait derrière pour obtenir plus et plus vite ? En tout cas, moi, je n'ai pas ressenti ce mouvement qui aurait permis de réouvrir des négo, etc. Et on a eu la chance quand même dans cette période qu'on était toujours dans une période d'inflation. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais le coût de l'énergie notamment avait fortement augmenté. Toutes les matières premières, tout ce qu'on achète avait bien augmenté. Face à ça, l'assurance maladie a décidé d'ouvrir des négo flash. pour toutes les professions paramédicales, enfin 4 professions. Et donc on s'est, puisque avant ça, il n'y avait pas de perspective d'ouverture de nouvelles négo, on était toujours sur l'optique d'en 5 ans. On s'est engouffré dans la brèche de ces négo-flash pour dire, en tout cas nous l'a fait dire, on a dit les négo-flash pour nous ce n'est pas suffisant, on veut bien les négo-flash, donc c'était 3% pour tout le monde, on veut bien des négo-flash à condition qu'on remette l'avenancette. Et l'assurance me l'a dit, elle a dit, bon, éventuellement, pourquoi pas, mais on ne repart pas sur un cycle de négociation. Vous prenez l'avenance 7, peut-être qu'il a été proposé fin décembre 2022, ou vous ne le prenez pas, mais voilà. Donc c'est ça qui a permis de remettre l'avenance 7 qui avait été signée par la FFMKR en décembre 2022 sur la table. Et aussi, autre condition, il dit, vous n'avez pas signé, on est d'accord pour remettre l'avenance 7, mais par contre, l'avenance 7 2023... En 2024, vous aurez juste la négo-flash qui entrera en vigueur puisqu'on a signé en juillet, donc six mois plus tard. Ça rentre toujours six mois plus tard les revalorisations. Donc toute l'année de la négo-flash, vous touchez les 3% supplémentaires, vous vous toucherez juste la négo-flash. Il n'est pas question que vous, vous n'avez pas signé et vous allez obtenir plus que les gens qui ont signé leur avenant et qui ont droit au négo-flash. Donc l'avenance s'appliquera l'année d'après. Les 3% sont arrivés en février 2024. Et c'est pour ça qu'arrive en juillet 2025 l'avenance 7 telle qu'elle a été signée. Donc on a perdu dans l'affaire deux ans. Et malgré, on a essayé de raccourcir ce délai à plusieurs reprises. Parce qu'on le vit tous dans nos cabinets. Cette revalorisation est urgente. Et voilà, on n'a pas eu les leviers suffisants pour arriver à avancer cette période de revalorisation.

  • Speaker #1

    Est-ce que la FFMKR regrette cette signature de l'avenant ? Ou elle reste persuadée que c'était la bonne voie ?

  • Speaker #2

    Alors non, nous on n'a aucun regret en fait. On n'a aucun regret avec cet avenant puisque pour nous il porte tout avenant, c'est le fruit d'une négociation, il y a forcément des avantages et des inconvénients et puis on fait la balance et on met au vote, on décide ce qui est bien et ce qui n'est pas bien. on est persuadé que cet avenant est bénéfique pour les psychothérapeutes c'est sûr et certain et on va le ressentir d'autant plus que les revalorisations arrivent enfin il ya quand même des des mesures structurantes pour la profession qui donnent plus d'indépendance. Et ça, c'est vraiment important. On ne s'en rend pas forcément compte, mais le renouvellement des prescriptions de moins d'un an, c'est quand même une autonomie supplémentaire donnée aux kinésithérapeutes. Alors, c'est surtout pour les ordonnances quantitatives. Évidemment, normalement, on n'a plus le quantitatif, ni le qualitatif fait par les médecins, mais on en retrouve encore. L'accès direct qui est permis dans les MSP, les établissements sanitaires, médicaux, sociaux, c'est quand même une avancée importante qui fait très peur à l'assurance maladie. Donc. C'est des mesures structurantes, même les mesures de régulation démographique, on a conscience qu'on a une démographie qui fait peur à l'assurance maladie, une répartition qui n'est pas optimale, qui pourrait être mieux. Nous, on est prêts à faire ces efforts parce que notre rôle est important et c'est en étant bien répartis partout, en étant présents partout, qu'on pourra montrer qu'on est indispensable. Donc toutes ces mesures sont structurantes, les répartitions vont arriver, elles ne sont jamais suffisantes. Elles sont correctes malgré tout. J'espère qu'on pourra obtenir plus dans les prochaines négociations, ça c'est sûr. On n'a aucun regret. Le seul regret qu'on a, c'est qu'on n'ait pas réussi à convaincre nos collègues de ne pas s'opposer parce qu'on aurait pu arriver à ça plus tôt. Mais c'est comme ça. Malheureusement, le temps nous donne un peu raison puisque aujourd'hui, si on avait une négociation conventionnelle aujourd'hui, vu l'environnement économique, les mesures d'économie qu'on nous demande partout, le climat... économique et sociale qu'on ressent partout, je me demande si on aurait pu obtenir au moins la même chose encore aujourd'hui. Donc nous, on assume complètement notre signature, on a le soutien de nos adhérents, quand on en parle, on en discute, il n'y en a aucun souci là-dessus, on a augmenté nos adhérents, ce qui montre quand même qu'il y a cet avenant. En général, quand un syndicat signe un avenant, il perd 20% d'adhérents. C'est comme ça, c'est la prime aux contestataires. Et nous, ça ne s'est pas passé avec l'avenant 7, peut-être parce qu'on a fait de la bonne pédagogie, j'espère, et parce que le contenu de cet avenant n'est pas mauvais, en fait.

  • Speaker #1

    Et que dirais-tu alors aux kinés qui s'impatientent ou qui doutent par rapport à cet avenant ?

  • Speaker #2

    Moi, ce que j'ai à dire aux kinés, c'est qu'on a besoin de votre soutien, votre soutien plein et entier. Une adhésion, c'est un soutien. À chaque fois qu'on entame un cycle de négociation conventionnel, et on va en entamer un sûrement en 2027 ou 2028, ce sera dans ces eaux-là, il y a une enquête de représentativité qui est faite par les ministères pour savoir combien pèse un syndicat, et notamment les adhérents. Et c'est grâce au nombre d'adhérents, à tout ça, qu'on a plus de poids et qu'on arrive à mieux porter votre voix et qu'on arrive à obtenir plus, toujours plus. Et ça, c'est indispensable. évidemment Moi, je suis à la vie conventionnelle depuis 2019. C'est le cœur de mon action syndicale. C'est que l'exercice d'équipe thérapeute soit le plus serein possible et ça passe par une sénérité financière. Et donc, on y travaille tous les jours. Donc, voilà, ça arrive. On est désolé que ça arrive si tard. On aurait aimé que ça arrive plus tôt. On essaye tout le temps d'accélérer les choses. d'obtenir plus et on a besoin de votre soutien pour ça et que vous nous souteniez par votre adhésion, par vos commentaires, etc. pour augmenter notre poids et notre action.

  • Speaker #1

    Pour revenir à l'actualité, si on doit retenir une seule chose pour juillet 2025, quelle serait-elle ?

  • Speaker #2

    C'est enfin, enfin les revalorisations arrivent, enfin vous allez voir l'effet de l'avenant 7 et vraiment le plus gros des revalorisations qu'on a tant attendu depuis maintenant. quasiment dix ans.

  • Speaker #1

    Et pour la suite alors, quelle est la priorité de la FEDE ?

  • Speaker #2

    Et bien la priorité de la FEDE, c'est de continuer de demander l'accélération du calendrier. J'espère que ça arrivera, ça c'est sûr. La suite, là on est vraiment... avec l'UNPS, en train de forcer le verrou pour remodeler le modèle conventionnel, et notamment que ce cycle de négociation soit plus rapide, tous les 3 ans, tous les 2 ans, et avec une part qui soit automatiquement liée à l'inflation, etc. Donc on travaille sur ça, et après on réfléchit, là c'est tout un débat de congrès interne à la FFM Care, mais comment on peut faire évoluer les choses positivement pour les kinés, est-ce qu'on doit aller vers le dépassement d'honoraires ou pas ? pas donc ça va être un gros débat lors de notre prochain congrès est ce qu'il faut y aller ou pas et sous quelles conditions est ce qu'il faut aller vers d'autres modes de rémunération un peu différent ou pas et vers lesquels donc ça pareil c'est un gros débat qu'on va avoir au congrès qui a déjà lieu dans les AG départementales donc voilà tout ça c'est pour nourrir le débat et essayer de valoriser notre travail valoriser notre expertise et valoriser nos compétences mieux qu'elles le sont actuellement.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Thomas pour toutes ces précisions.

  • Speaker #2

    Avec plaisir Céline.

  • Speaker #1

    Et puis on se retrouvera bientôt.

  • Speaker #2

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Kine Actualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualité, le magazine de référence pour la profession.

Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Thomas Prat, kinésithérapeute à Laon et vice-président à la vie conventionnelle de la FFMKR, pour faire le point sur les revalorisations prévues dès le 1er juillet 2025 et sur l’avenant 7.


🔎 On revient ensemble sur les mesures déjà mises en œuvre :

·       Le télésoin, désormais intégré dans notre pratique,

·       La téléexpertise,

·       Le renouvellement des ordonnances de moins d’un an,

·       L’accès direct dans certaines structures en exercice coordonné,

·       La refonte de la NGAP,

·       La mention « à domicile » désormais non obligatoire,

·       Et un nouvel acte en pédiatrie.


📆 À partir du 01 juillet 2025, plusieurs revalorisations entrent en vigueur :

·       Revalorisation d’actes,

·       Fin de l’AMK 6,

·       Regroupement des indemnités kilométriques pour simplifier leur facturation.


🔭 Et ce n’est pas fini : Thomas détaille ce qui est prévu pour 2026 et 2027.


❓Pourquoi ces mesures arrivent-elles maintenant ? Pourquoi si tard ? Il nous éclaire sur les négociations conventionnelles, les enjeux économiques et les choix stratégiques de la FFMKR.


🎯 Enfin, Thomas partage les priorités de la FFMKR pour les années à venir.
Il insiste aussi sur un point essentiel : chaque kiné peut peser dans les orientations futures, notamment via les discussions au sein des fédérations départementales.


💬 Un épisode pour comprendre, anticiper, et surtout… s’impliquer dans l’évolution de notre métier !

📲 Disponible dès maintenant sur toutes les plateformes de podcast et sur Youtube.


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Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans le nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Thomas Pratt, kinésithérapeute à Lens. et vice-président à la vie conventionnelle de la FFMKR. Bonjour Thomas.

  • Speaker #2

    Bonjour Céline, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Très bien et toi ?

  • Speaker #2

    Super, ravi d'être ici.

  • Speaker #1

    Et moi aussi. Alors Thomas, on entend souvent parler de l'avenant 7 comme un tournant pour la profession, mais sur le terrain, c'est vrai que ça a tendance parfois à ne pas voir concrètement ce que cela nous apporte au sein de nos cabinets. Mais pourquoi cela ? Quels sont les changements au 1er juillet ? Qu'est-ce qu'il reste à venir ? Mais avant d'aborder tout ça, de répondre à ces questions, est-ce que tu peux nous dire les mesures de l'avenant 7 qui ont déjà été mises en place ?

  • Speaker #2

    Alors, il y a plusieurs choses. Oui, l'avenant 7, ça va être un tournant sur plusieurs points, mais c'est vrai qu'il n'est pas en application complète. C'est pour ça qu'on n'en voit pas encore les effets complètement. Donc là aujourd'hui les premières mesures qui ont été mises en place, c'est les mesures qui sont non financières, qui étaient d'application immédiate et il y avait la petite partie sur les négo-flash, donc on a eu une revalorisation de la lettre clé de 3%, ce qui n'est pas énorme, ce qui représente 40 centimes par acte à peu près, donc c'est loin d'être suffisant, c'est sûr. Et après il y a toutes les mesures par rapport aux télé-soins, à la télé-santé, donc aux familles, forfait d'aide à la modernisation et à l'informatisation qui s'est mis en place. immédiatement. Donc on peut faire de télésoins et de la télé-expertise depuis août 2023. Ensuite il y a plusieurs choses dont le renouvellement des ordonnances de moins d'un an. Donc ça c'est pareil, on peut le faire depuis un moment. L'accès direct dans certaines structures coordonnées. Donc ça c'est quand même plutôt bien dans les MSP, dans les établissements sanitaires, médicaux, sociaux. Il est mis en place, pareil, depuis plus d'un an et demi, deux ans maintenant. Plusieurs choses aussi. Le fait que la mention à domicile ne soit plus obligatoire sur les ordonnances, c'est applicable pleinement. Les indemnités kilométriques montagne, c'est-à-dire le fait qu'on puisse facturer les indemnités kilométriques montagne si le patient ou le kiné dans une zone montagne, c'est faisable. Avant, c'était que si le patient était en zone montagne. Donc, c'est un petit changement. Il y a eu la refonte dans la NGAP. Tout le monde l'a vécu au 22 février 2024. Et après le zonage a été étendu, mais on a fait un podcast sur le sujet avec les zones aidées qui sont étendues, les zones avec régulation démographique qui sont étendues aussi. Donc dans toutes les régions, ce n'est pas encore en place, mais ça se met en place progressivement. Et la dernière mesure que tout le monde a dû voir normalement, en tout cas ceux qui font de la pédiatrie, c'est l'acte en TER16 pour la rééducation de l'enfant en polyhandicap, qui est mis en place avec un petit peu de retard, mais qui est mis en place dès à présent.

  • Speaker #1

    Alors est-ce que pour l'instant l'avenant 7 a tenu ses promesses ?

  • Speaker #2

    Non, non, non, pas du tout, mais c'est normal parce qu'en fait le gros de l'avenant 7 arrive au 1er juillet. Donc comme tu disais en fait, on dit l'avenant 7 c'est un tournant etc. et on n'en voit pas les effets. On disait ça de l'avenant 3 déjà, donc moi je suis diplômé de 2011, l'avenant 3 c'est 2012, donc pareil on nous rabâchait les oreilles sur l'avenant 3, l'avenant 3. Après il y a eu l'avenant 5 où c'est pareil, on a dit c'était un tournant, ça a changé complètement notre pratique. Et là on dit pareil de l'avenant 7. Dès qu'il y a un gros avenant, c'est à peu près tous les cinq ans, grosso modo, il y a des changements assez importants et forcément c'est un tournant. L'avenant 7, c'est un tournant également par rapport à l'accès direct ou au renouvellement des ordonnances. On a plus d'autonomie, il y a plus de restrictions d'installation et il y a aussi pas mal de revalorisations qui arrivent justement le 1er juillet et qui vont s'étaler jusqu'en juillet 2027. Mais là, vraiment le gros de l'avenant 7 arrive seulement maintenant et donc c'est normal qu'on n'ait pas encore vu les effets. puisque l'avenant 7 n'est pas encore appliqué.

  • Speaker #1

    Alors quels sont justement ces actes qui vont être revalorisés ?

  • Speaker #2

    Alors le plus gros morceau, c'est tout ce qui concerne anciennement les AMS 7,5. Alors je vais faire le raccourci, je vais parler des AMS 7,5, mais vous comprenez bien que c'est les RAM 7,51, toutes les lettres clés nouvelles qui ont été créées, qui remplacent l'AMS 7,5. Tous ces actes-là sont revalorisés de 0,6 points. Donc ils vont passer en 8,1 ou 8,09 ou 8,11 etc. Tout est listé, donc il n'y aura pas juste l'AMS 7,5 qui passe en 8,1 et le reste est oublié. Donc tous les axes sont revalorisés de 0,6 points. Donc c'est quand même plus de 60% de notre activité. Donc c'est pas rien et c'est le gros morceau de cet avenant. Après il y a d'autres choses qui s'appliquent aussi le 1er juillet. Donc il y a notamment la suppression de l'AMK 6. qui était devenu le RPE6. Donc cet acte est supprimé, il n'y a plus d'acte de déambulation de la personne âgée qui ne correspondait pas vraiment à de la kinesthérapie. En fait, c'est très bien et c'est surtout ça sécurise notre exercice puisqu'il y avait parfois des indues entre l'AMK6 et l'AMK8,5, donc RPE6, RPE8,5. Donc voilà, maintenant vous rééduquez la personne âgée pour sa déambulation, pour l'équilibre, etc. Ce sera RPE8,5. Et uniquement ça. Donc on peut dire, si on veut, que l'acte AMK6 est augmenté de 2,5 points. C'est une façon de voir les choses. Après, dans les autres évolutions, il y a aussi le regroupement de toutes les indemnités forfaitaires spécifiques. Toutes celles qui sont à 4 euros actuellement. IFP, IFV, IFS, IFR, IFO. Toutes ces lettres clés sont mises sous une seule IFS. Et sont étendues à l'acte RPE 8,5. L'acte de déambulation de la personne âgée. Donc petite évolution à ce niveau-là. Et il y a aussi enfin la balnéothérapie qui a vu ses charges exploser avec l'inflation des prix de l'énergie. L'acte de balnéothérapie est augmenté de 1,3 point. Donc il passe de 1,2 à 2,5 ou de 2,2 à 3,5.

  • Speaker #1

    Alors concrètement, les points c'est peut-être parfois un peu difficile à comprendre. Est-ce que tu peux nous donner des exemples justement de revalorisation de montant ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. La lettre clé, c'est 2,21 €. 0,6 points, pour être tout à fait précis, ça fait 1,33 €. Donc, ça fait que chaque acte va être revalorisé de 1,33 €. Les AMS 7,5 vont être augmentés de 0,6 points. 0,6 points, c'est 1,33 € puisque la lettre clé est à 2,21 €. Et donc, l'acte va passer à 17,90 €. Donc, on est quasiment à 18 €. Donc la majorité des actes que vous pratiquez, puisque c'est plus de 60% des actes que pratiquent les physiothérapeutes, va être à 17,90€, donc c'est quand même pas négligeable. Et là vraiment, normalement, il n'y a pas de soucis, vous allez voir, vous allez palper cette augmentation, parce que c'est vrai que l'augmentation, la lettre clé de 3%, avec l'augmentation des charges qu'on a subies en même temps à cause de l'inflation, etc., on ne l'a pas vue sur nos chiffres d'affaires. Là, ça sera beaucoup plus visible, ça c'est sûr. donc la balnéothérapie c'est pareil c'est 1,3 3 points, donc ça fait 2,87 euros en plus. Et enfin, la MK6, si on considère qu'il passe en 8,5, ça fait 4,42 euros supplémentaires pour ces actes-là.

  • Speaker #1

    Alors pour un cabinet, par exemple, qui a un chiffre d'affaires moyen, quel serait justement l'impact économique sur une année ? Est-ce que ça a été calculé ?

  • Speaker #2

    Alors on l'a calculé, forcément chaque cas est individuel, personnel, on a tous des façons de pratiquer différentes. Mais on a calculé en fonction de la répartition des codes et des actes pour chaque kiné. Et en moyenne, si on prend un kiné moyen qui fait les actes moyens que font tous les kinés, il gagne entre 6 000 et 7 000 euros par an, soit une augmentation entre 10 et 14 % de son chiffre d'affaires. Ce qui n'est pas négligeable, on va dire. On a vraiment quand même l'augmentation de l'AMS 7,5, ça fait plus 8% d'un coup. Si on rajoute les 3% de la négo-flash qu'on a déjà eue, ça fait plus 11%, en tout cas sur ces actes-là.

  • Speaker #1

    Alors pourquoi ces revalorisations arrivent-elles maintenant, presque tardivement ?

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs choses déjà. L'étalement des revalorisations dans l'avenant, ce n'est pas quelque chose de nouveau, puisque déjà avec l'avenant 5, c'était le cas. On avait les AMK 7 qui étaient passés en 7,3 et ensuite en 7,5 et les AMK 8, c'était un peu la même chose. Je ne suis plus sûr d'ailleurs si c'était 7, 7,5, 8, enfin bref. Il y avait déjà cet étalement. Cet étalement, il existe parce que l'assurance maladie, aujourd'hui, n'a pas la capacité financière de mettre les revalorisations en une seule fois, d'un seul coup, parce qu'ils ont des contraintes financières qui les obligent, et notamment l'ONDAM. L'ONDAM, c'est l'objectif national de dépense d'assurance maladie. Et donc l'assurance maladie doit respecter cet ondam. Et donc cet ondam, c'est fixé par les députés, par le gouvernement. C'est une augmentation limitée pour l'assurance maladie de ses dépenses. Il est de 2,3% par an. Et si on dépasse l'ondame, en fait, on peut avoir des... La conséquence, c'est qu'il va y avoir des rabots sur les dépenses de l'assurance maladie et peut-être des revalorisations qui peuvent être annulées. Donc afin de rentrer dans cet ondame, les revalorisations sont étalées. Alors ce qu'on avait réussi à négocier dans l'avenant 7, c'est que le plus gros des revalorisations arrive immédiatement. Donc ce qui arrive le 1er juillet, ça représente à peu près 60%, 70% des revalorisations complètes de l'avenant. Et après, il y en a l'année prochaine qui arrive encore, et l'année d'après encore.

  • Speaker #1

    À quelques semaines de cette revalorisation, quel conseil tu donnerais aux kinés pour se préparer à cette évolution ?

  • Speaker #2

    Alors là, pour le coup, il n'y a pas de changement d'évolution tarifaire lié à la pratique plus que ça. Donc, c'est vraiment, vous n'avez pas adapté votre pratique en prévision des revalorisations qui vont avoir lieu. Par contre, soyez vigilant à la mise à jour de votre logiciel qui, lui, il est au courant. Ne vous inquiétez pas. L'éditeur de logiciel vous propose une mise à jour le jour même ou le lendemain ou plus tard. Donc quand vous allez facturer les actes à partir du 1er juillet, assurez-vous que votre logiciel soit à jour pour bien avoir les bonnes cotations et les bons tarifs et pour bénéficier immédiatement de ces revalorisations.

  • Speaker #1

    Alors tu disais tout à l'heure qu'il y aurait d'autres mesures tout au long des années qui arrivent, en 2026 et en 2027. Donc l'avenant 7, que prévoit-elle ?

  • Speaker #2

    En plus des revalorisations qui sont prévues le 1er juillet 2025, en 2026, il va y avoir une seconde vague. Au 1er juillet 2026, ce sont tous les actes, les AMS 9,5, qui sont devenus TER 949 et TER 951. Ces actes-là vont être augmentés de 0,3 point. 0,3 point, ça fait 0,66 euros par acte. Et ensuite, en 2026, la vague suivante arrive en septembre. En septembre, ce sont les actes de neurologie. Les anciens AMK10 et AMK11, qui sont NMI10 et NMI11 aujourd'hui, qui vont être valorisés d'un point, de 2,21€ chaque acte, qui vont passer en NMI11 et NMI12 pour la neurologie. Donc ça, c'est quand même pas mal pour ces populations, ces patients qui nécessitent une prise en charge un peu plus compliquée. On va pouvoir les bénéficier de cette valorisation par rapport à ça. Et nouveau point aussi, il est créé un acte de repérage de la fragilité. C'est un acte de prévention pure. Il n'est pas encore écrit, donc je n'ai pas le détail exact. Mais on sait les contours généraux, puisque c'est basé sur les recommandations HAS, etc. Grosso modo, ça correspond à un step 1 d'ICOPE, pour ceux qui l'ont testé. Vous faites un repérage de la fragilité sur les patients que vous avez en charge, mais qui ne viennent pas pour ça. Vous avez un patient qui vient pour un problème d'épaule, qui a plus de 70 ans, ça va concerner les patients de plus de 70 ans, et vous pourrez, en plus de votre séance, facturer un acte de repérage à la fragilité, en faisant le repérage évidemment, pour voir si ce patient a une fragilité, la détecter, la repérer, ou s'ils sont à risque de fragilité. Et ensuite, un petit compte-rendu peut être généré et envoyé au médecin traitant pour, si vous détectez quelque chose, que le patient puisse consulter un spécialiste si besoin.

  • Speaker #1

    Donc avec le consentement du patient aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Et cet acte, je tiens à vous le dire, il sera coté AMK 10. Donc la lettre clé AMK existe toujours pour les bilans. AMK 10, donc 22,10 euros.

  • Speaker #1

    Alors on voit cet étalement de ces revalorisations. Est-ce que ce rythme répond à l'attente de la profession ?

  • Speaker #2

    Non, pas du tout, pas du tout, pas du tout. Le fait que les négociations conventionnelles aient lieu tous les cinq ans. En fait, ça fait cinq ans où rien ne se passe. Alors, on a des réorganisations qui sont étalées, donc il se passe des petites choses. Mais en fait, les négociations ont lieu vraiment tous les cinq ans. En cinq ans, tout peut complètement changer. On l'a vu d'ailleurs quand on a commencé les négociations conventionnelles. C'était avant la période inflationniste, avant la guerre en Ukraine. Donc, le contexte a changé complètement entre la première séance et la dernière séance. En plus, un an s'est étalé. Donc, nous, ce qu'on porte est depuis un moment. C'est changer les règles du jeu en matière de règles conventionnelles, en matière de négociations conventionnelles. Et c'est quelque chose qu'on porte depuis longtemps, c'est-à-dire le rythme n'est pas bon. Le fait qu'on ait des négociations qui ont lieu tous les cinq ans, au bout des cinq années qui se sont passées sans rien, les professionnels attendent beaucoup. Et c'est normal, parce que pendant cinq ans, il ne s'est rien passé. Ce qui fait que la négociation, forcément, ne va pas se passer correctement. Donc, il va y avoir des problèmes sur les tarifs, mais après, il y a d'autres sujets qui ne sont pas forcément liés aux tarifs, qui vont être bloqués parce qu'on n'arrivera pas à se mettre d'accord par les tarifs. Et donc, ça, ça pose un problème. Nous, ce qu'on propose depuis un petit moment, c'est de revoir ce rythme de revalorisation, de négociation plutôt, qu'il soit plus resserré, plutôt autour de trois ans, ce qui serait plutôt bien, et prévoir des avenants qui ne sont pas liés à la rémunération, et qui soient liés vraiment aux conditions d'exercice, l'accès direct, le renouvellement de prescriptions. Et ça, c'est quelque chose qui comporte fortement, notamment via l'UNPS. L'UNPS, c'est l'Union Nationale des Professeurs de Santé, c'est le regroupement de tous les syndicats. médicaux et paramédicaux. Et donc, c'est une position qui est portée par l'UNPS depuis 2024, juin 2024, ils ont fait des motions, ils le portent donc auprès de l'assurance maladie. Et même depuis plus longtemps, puisque la FFMKR fait partie des libéraux de santé, les libéraux de santé qui est un regroupement de plusieurs syndicats, médicaux et paramédicaux également, qui a proposé lors de la présidentielle, donc en 2022, déjà à l'époque, une refonte du modèle conventionnel et notamment changer ce cycle de négociation pour que ce soit plus resserré dans le temps, qu'il y ait vraiment que les tarifs aient une indexation quasi automatique avec l'inflation. Comme ça, la partie tarifaire, on a moins à s'en occuper et on peut plus parler des conditions d'exercice, de l'attractivité, etc. Et ça, c'est quelque chose qu'on porte depuis au moins 2022, fortement avec l'UNPS depuis 2024.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez l'impression d'être entendu sur ce point ?

  • Speaker #2

    Alors on a des accroches, mais comme tout travail de fond, parce que c'est une transformation complète finalement du modèle, il faut faire bouger la technocratie, on va dire. Donc il faut qu'ils se fassent à l'idée, qu'ils y réfléchissent, qu'ils y pensent. Donc la réflexion est forte, elle est portée par l'UNPS, qui est l'ensemble des syndicats, donc c'est un vrai poids. Donc on a bon espoir que ça change. Sur le principe, a priori, l'assurance maladie n'y est pas opposée. Il faut voir dans les modalités pratiques comment ça peut se faire.

  • Speaker #1

    Alors pourquoi à l'époque l'avenant 7 a été signé ? Quelles ambitions, quels objectifs étaient portés ?

  • Speaker #2

    Alors il y avait plusieurs objectifs à cet avenant 7. La première, on sort d'un contexte où pour le coup tout le monde l'a reconnu. Les physiothérapeutes, ça faisait très longtemps qu'on n'avait pas été revalorisés correctement. La dernière augmentation de la lettre clé, c'était donc 2012. J'avais commencé à travailler, j'ai commencé quelques mois, puis j'ai été revalorisé. C'était super. Mais depuis ce temps-là, finalement, on n'a pas eu de revalorisation de la lettre clé. Et les revalorisations qu'on a pu avoir dans les chiffres, dans les statistiques, en fait, elles n'apparaissent pas sur les chiffres d'affaires. C'est-à-dire, c'est vraiment la courbe plat. Et tout le monde l'a reconnu depuis. Donc, la FFMKR n'avait pas signé l'avenant 5, puisqu'on n'était pas d'accord avec ça. et malheureusement Ça nous a donné raison dans le sens où personne n'a perçu les revalorisations de l'avenant 5, ou quasiment personne, ou vraiment des gens qui avaient des activités de niche, puisqu'il y avait des revalorisations très ciblées, notamment sur les actes BPCO. Et c'était très bien parce que c'est des actes de santé publique, mais l'activité générale des kinés n'a pas été impactée. Et donc ça, c'était ce qui a motivé notre ligne directrice lors de ces négociations. Et on était d'accord avec les trois syndicats puisque... Tout le long des négociations, on a porté des revendications communes avec les autres syndicats, c'était que la majorité des kinés, la très grande majorité des kinés, devait toucher une revalorisation. Donc ça devait toucher des actes généraux, globaux, et pas seulement des actes de niche. Parce que si on augmente un acte qui est pratiqué que par 1% des kinés, et qu'on l'augmente fortement, ça ne vaut pas le coup en fait. Il y a 1% des kinés qui seront très contents. mais 99% qui ne seront pas contents. Donc là, il fallait que ça englobe la majorité des kinés. Ce qu'on a réussi à faire quand même, puisque les AMS 7,5, les AMS 9,5, c'est 78% des actes qui sont cotés par les kinérapeutes. On rajoute le NMI 10, NMI 11, donc les actes neuro, donc on a 10% de plus, on est à plus près à 85% des actes qui sont revalorisés, plus le petit portion NegoFlash, pour le coup, qui a touché tout le monde. Voilà, on a couvert un maximum de kinés, évidemment. Il y en a qui sont moins touchés que d'autres. Mais ça, c'est... Sauf à vouloir toucher la lettre clé. uniquement on ne pouvait pas toucher tous les kinés. Et ça, c'est une ligne rouge pour l'assurance maladie. Ils ne voulaient pas revaloriser de façon globale et aveugle tous les kinés.

  • Speaker #1

    Quel était le calendrier initial au moment de la première signature ?

  • Speaker #2

    Alors, il y a eu tout un contexte, on ne va pas revenir en détail dessus, mais c'est vrai qu'on a commencé les négociations en janvier 2022, avec des lignes claires pour les syndicats. Il faut savoir que l'assurance maladie, elle a tout pouvoir dans ses négociations. Et quand on discute avec les anciens présidents de la FEDE, etc., ils nous disent que l'assurance maladie, elle a le temps, elle a l'argent. Et le temps, c'est de l'argent. Donc, les négociations se sont étalées. Janvier 22, jusque juin 22, on a tapé du poing sur la table. Et on a quitté la table des négociations pour que ça bouge. Parce que ce n'était pas à la hauteur. Il y avait des petites augmentations. On est parti. très très bas déjà, et il y a eu des petites augmentations et ce n'était pas suffisant. On est revenu en septembre, septembre, décembre. À partir de décembre, il y a eu l'avenant 7, la proposition finale qui a été mise sur la table, qui a été mise au vote par tous les syndicats, et ce qu'il faut savoir, c'est que pour un avenant, pour qu'il soit signé, il faut qu'il y ait des syndicats qui représentent plus de 50%, non plus de 30% des kinésithérapeutes. signe un avenant et il s'appliquera pour tous les kinesithérapeutes. Mais par contre, si des syndicats qui représentent plus de 50% des kinesthérapeutes s'opposent à la signature, alors il sera annulé. Et c'est ce qui s'est passé. Nous, à la FFMKR, on a décidé de voter pour cet avenant 7. C'était en décembre 2022. À plus de 70%. Le SNMKR réalisé n'a pas voulu signer l'avenant. Pour eux, ce n'était pas suffisant. Le SNMKR a même décidé immédiatement que pour eux il y avait des lignes rouges et donc ils s'opposaient à notre signature. Et Alizé a tardé un petit peu parce qu'ils n'étaient pas sûrs, ils voulaient des garanties supplémentaires. Et au final ils se sont opposés à la signature. Donc la FFMKR ça représente à peu près 38% des kinés. Et donc le SN plus Alizé ça représente donc le reste, 62% ou 52% je pense que c'est le calcul. 62%. Et du coup ça a annulé la signature de l'avenant 7. Donc tout le travail finalement remis à zéro. Donc on se repose à la signature, donc on reste sur les règles qui existent avant, donc on continue sur l'avenant 5, pas de revalorisation, pas de vision derrière, et surtout, moi je suis un peu déçu de ça, on avait beaucoup de travail, les revalorisations sont attendues, donc on l'a dit, depuis 2011-2012, et aucune perspective en fait. Et derrière, on nous dit qu'on n'a pas signé parce qu'il n'y avait pas assez ou ça arrivait trop tard. et il y a... Il n'y a pas eu cette mobilisation où on s'oppose, d'accord, mais qu'est-ce qu'on fait derrière pour obtenir plus et plus vite ? En tout cas, moi, je n'ai pas ressenti ce mouvement qui aurait permis de réouvrir des négo, etc. Et on a eu la chance quand même dans cette période qu'on était toujours dans une période d'inflation. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais le coût de l'énergie notamment avait fortement augmenté. Toutes les matières premières, tout ce qu'on achète avait bien augmenté. Face à ça, l'assurance maladie a décidé d'ouvrir des négo flash. pour toutes les professions paramédicales, enfin 4 professions. Et donc on s'est, puisque avant ça, il n'y avait pas de perspective d'ouverture de nouvelles négo, on était toujours sur l'optique d'en 5 ans. On s'est engouffré dans la brèche de ces négo-flash pour dire, en tout cas nous l'a fait dire, on a dit les négo-flash pour nous ce n'est pas suffisant, on veut bien les négo-flash, donc c'était 3% pour tout le monde, on veut bien des négo-flash à condition qu'on remette l'avenancette. Et l'assurance me l'a dit, elle a dit, bon, éventuellement, pourquoi pas, mais on ne repart pas sur un cycle de négociation. Vous prenez l'avenance 7, peut-être qu'il a été proposé fin décembre 2022, ou vous ne le prenez pas, mais voilà. Donc c'est ça qui a permis de remettre l'avenance 7 qui avait été signée par la FFMKR en décembre 2022 sur la table. Et aussi, autre condition, il dit, vous n'avez pas signé, on est d'accord pour remettre l'avenance 7, mais par contre, l'avenance 7 2023... En 2024, vous aurez juste la négo-flash qui entrera en vigueur puisqu'on a signé en juillet, donc six mois plus tard. Ça rentre toujours six mois plus tard les revalorisations. Donc toute l'année de la négo-flash, vous touchez les 3% supplémentaires, vous vous toucherez juste la négo-flash. Il n'est pas question que vous, vous n'avez pas signé et vous allez obtenir plus que les gens qui ont signé leur avenant et qui ont droit au négo-flash. Donc l'avenance s'appliquera l'année d'après. Les 3% sont arrivés en février 2024. Et c'est pour ça qu'arrive en juillet 2025 l'avenance 7 telle qu'elle a été signée. Donc on a perdu dans l'affaire deux ans. Et malgré, on a essayé de raccourcir ce délai à plusieurs reprises. Parce qu'on le vit tous dans nos cabinets. Cette revalorisation est urgente. Et voilà, on n'a pas eu les leviers suffisants pour arriver à avancer cette période de revalorisation.

  • Speaker #1

    Est-ce que la FFMKR regrette cette signature de l'avenant ? Ou elle reste persuadée que c'était la bonne voie ?

  • Speaker #2

    Alors non, nous on n'a aucun regret en fait. On n'a aucun regret avec cet avenant puisque pour nous il porte tout avenant, c'est le fruit d'une négociation, il y a forcément des avantages et des inconvénients et puis on fait la balance et on met au vote, on décide ce qui est bien et ce qui n'est pas bien. on est persuadé que cet avenant est bénéfique pour les psychothérapeutes c'est sûr et certain et on va le ressentir d'autant plus que les revalorisations arrivent enfin il ya quand même des des mesures structurantes pour la profession qui donnent plus d'indépendance. Et ça, c'est vraiment important. On ne s'en rend pas forcément compte, mais le renouvellement des prescriptions de moins d'un an, c'est quand même une autonomie supplémentaire donnée aux kinésithérapeutes. Alors, c'est surtout pour les ordonnances quantitatives. Évidemment, normalement, on n'a plus le quantitatif, ni le qualitatif fait par les médecins, mais on en retrouve encore. L'accès direct qui est permis dans les MSP, les établissements sanitaires, médicaux, sociaux, c'est quand même une avancée importante qui fait très peur à l'assurance maladie. Donc. C'est des mesures structurantes, même les mesures de régulation démographique, on a conscience qu'on a une démographie qui fait peur à l'assurance maladie, une répartition qui n'est pas optimale, qui pourrait être mieux. Nous, on est prêts à faire ces efforts parce que notre rôle est important et c'est en étant bien répartis partout, en étant présents partout, qu'on pourra montrer qu'on est indispensable. Donc toutes ces mesures sont structurantes, les répartitions vont arriver, elles ne sont jamais suffisantes. Elles sont correctes malgré tout. J'espère qu'on pourra obtenir plus dans les prochaines négociations, ça c'est sûr. On n'a aucun regret. Le seul regret qu'on a, c'est qu'on n'ait pas réussi à convaincre nos collègues de ne pas s'opposer parce qu'on aurait pu arriver à ça plus tôt. Mais c'est comme ça. Malheureusement, le temps nous donne un peu raison puisque aujourd'hui, si on avait une négociation conventionnelle aujourd'hui, vu l'environnement économique, les mesures d'économie qu'on nous demande partout, le climat... économique et sociale qu'on ressent partout, je me demande si on aurait pu obtenir au moins la même chose encore aujourd'hui. Donc nous, on assume complètement notre signature, on a le soutien de nos adhérents, quand on en parle, on en discute, il n'y en a aucun souci là-dessus, on a augmenté nos adhérents, ce qui montre quand même qu'il y a cet avenant. En général, quand un syndicat signe un avenant, il perd 20% d'adhérents. C'est comme ça, c'est la prime aux contestataires. Et nous, ça ne s'est pas passé avec l'avenant 7, peut-être parce qu'on a fait de la bonne pédagogie, j'espère, et parce que le contenu de cet avenant n'est pas mauvais, en fait.

  • Speaker #1

    Et que dirais-tu alors aux kinés qui s'impatientent ou qui doutent par rapport à cet avenant ?

  • Speaker #2

    Moi, ce que j'ai à dire aux kinés, c'est qu'on a besoin de votre soutien, votre soutien plein et entier. Une adhésion, c'est un soutien. À chaque fois qu'on entame un cycle de négociation conventionnel, et on va en entamer un sûrement en 2027 ou 2028, ce sera dans ces eaux-là, il y a une enquête de représentativité qui est faite par les ministères pour savoir combien pèse un syndicat, et notamment les adhérents. Et c'est grâce au nombre d'adhérents, à tout ça, qu'on a plus de poids et qu'on arrive à mieux porter votre voix et qu'on arrive à obtenir plus, toujours plus. Et ça, c'est indispensable. évidemment Moi, je suis à la vie conventionnelle depuis 2019. C'est le cœur de mon action syndicale. C'est que l'exercice d'équipe thérapeute soit le plus serein possible et ça passe par une sénérité financière. Et donc, on y travaille tous les jours. Donc, voilà, ça arrive. On est désolé que ça arrive si tard. On aurait aimé que ça arrive plus tôt. On essaye tout le temps d'accélérer les choses. d'obtenir plus et on a besoin de votre soutien pour ça et que vous nous souteniez par votre adhésion, par vos commentaires, etc. pour augmenter notre poids et notre action.

  • Speaker #1

    Pour revenir à l'actualité, si on doit retenir une seule chose pour juillet 2025, quelle serait-elle ?

  • Speaker #2

    C'est enfin, enfin les revalorisations arrivent, enfin vous allez voir l'effet de l'avenant 7 et vraiment le plus gros des revalorisations qu'on a tant attendu depuis maintenant. quasiment dix ans.

  • Speaker #1

    Et pour la suite alors, quelle est la priorité de la FEDE ?

  • Speaker #2

    Et bien la priorité de la FEDE, c'est de continuer de demander l'accélération du calendrier. J'espère que ça arrivera, ça c'est sûr. La suite, là on est vraiment... avec l'UNPS, en train de forcer le verrou pour remodeler le modèle conventionnel, et notamment que ce cycle de négociation soit plus rapide, tous les 3 ans, tous les 2 ans, et avec une part qui soit automatiquement liée à l'inflation, etc. Donc on travaille sur ça, et après on réfléchit, là c'est tout un débat de congrès interne à la FFM Care, mais comment on peut faire évoluer les choses positivement pour les kinés, est-ce qu'on doit aller vers le dépassement d'honoraires ou pas ? pas donc ça va être un gros débat lors de notre prochain congrès est ce qu'il faut y aller ou pas et sous quelles conditions est ce qu'il faut aller vers d'autres modes de rémunération un peu différent ou pas et vers lesquels donc ça pareil c'est un gros débat qu'on va avoir au congrès qui a déjà lieu dans les AG départementales donc voilà tout ça c'est pour nourrir le débat et essayer de valoriser notre travail valoriser notre expertise et valoriser nos compétences mieux qu'elles le sont actuellement.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Thomas pour toutes ces précisions.

  • Speaker #2

    Avec plaisir Céline.

  • Speaker #1

    Et puis on se retrouvera bientôt.

  • Speaker #2

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Kine Actualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualité, le magazine de référence pour la profession.

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Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Thomas Prat, kinésithérapeute à Laon et vice-président à la vie conventionnelle de la FFMKR, pour faire le point sur les revalorisations prévues dès le 1er juillet 2025 et sur l’avenant 7.


🔎 On revient ensemble sur les mesures déjà mises en œuvre :

·       Le télésoin, désormais intégré dans notre pratique,

·       La téléexpertise,

·       Le renouvellement des ordonnances de moins d’un an,

·       L’accès direct dans certaines structures en exercice coordonné,

·       La refonte de la NGAP,

·       La mention « à domicile » désormais non obligatoire,

·       Et un nouvel acte en pédiatrie.


📆 À partir du 01 juillet 2025, plusieurs revalorisations entrent en vigueur :

·       Revalorisation d’actes,

·       Fin de l’AMK 6,

·       Regroupement des indemnités kilométriques pour simplifier leur facturation.


🔭 Et ce n’est pas fini : Thomas détaille ce qui est prévu pour 2026 et 2027.


❓Pourquoi ces mesures arrivent-elles maintenant ? Pourquoi si tard ? Il nous éclaire sur les négociations conventionnelles, les enjeux économiques et les choix stratégiques de la FFMKR.


🎯 Enfin, Thomas partage les priorités de la FFMKR pour les années à venir.
Il insiste aussi sur un point essentiel : chaque kiné peut peser dans les orientations futures, notamment via les discussions au sein des fédérations départementales.


💬 Un épisode pour comprendre, anticiper, et surtout… s’impliquer dans l’évolution de notre métier !

📲 Disponible dès maintenant sur toutes les plateformes de podcast et sur Youtube.


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Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans le nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Thomas Pratt, kinésithérapeute à Lens. et vice-président à la vie conventionnelle de la FFMKR. Bonjour Thomas.

  • Speaker #2

    Bonjour Céline, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Très bien et toi ?

  • Speaker #2

    Super, ravi d'être ici.

  • Speaker #1

    Et moi aussi. Alors Thomas, on entend souvent parler de l'avenant 7 comme un tournant pour la profession, mais sur le terrain, c'est vrai que ça a tendance parfois à ne pas voir concrètement ce que cela nous apporte au sein de nos cabinets. Mais pourquoi cela ? Quels sont les changements au 1er juillet ? Qu'est-ce qu'il reste à venir ? Mais avant d'aborder tout ça, de répondre à ces questions, est-ce que tu peux nous dire les mesures de l'avenant 7 qui ont déjà été mises en place ?

  • Speaker #2

    Alors, il y a plusieurs choses. Oui, l'avenant 7, ça va être un tournant sur plusieurs points, mais c'est vrai qu'il n'est pas en application complète. C'est pour ça qu'on n'en voit pas encore les effets complètement. Donc là aujourd'hui les premières mesures qui ont été mises en place, c'est les mesures qui sont non financières, qui étaient d'application immédiate et il y avait la petite partie sur les négo-flash, donc on a eu une revalorisation de la lettre clé de 3%, ce qui n'est pas énorme, ce qui représente 40 centimes par acte à peu près, donc c'est loin d'être suffisant, c'est sûr. Et après il y a toutes les mesures par rapport aux télé-soins, à la télé-santé, donc aux familles, forfait d'aide à la modernisation et à l'informatisation qui s'est mis en place. immédiatement. Donc on peut faire de télésoins et de la télé-expertise depuis août 2023. Ensuite il y a plusieurs choses dont le renouvellement des ordonnances de moins d'un an. Donc ça c'est pareil, on peut le faire depuis un moment. L'accès direct dans certaines structures coordonnées. Donc ça c'est quand même plutôt bien dans les MSP, dans les établissements sanitaires, médicaux, sociaux. Il est mis en place, pareil, depuis plus d'un an et demi, deux ans maintenant. Plusieurs choses aussi. Le fait que la mention à domicile ne soit plus obligatoire sur les ordonnances, c'est applicable pleinement. Les indemnités kilométriques montagne, c'est-à-dire le fait qu'on puisse facturer les indemnités kilométriques montagne si le patient ou le kiné dans une zone montagne, c'est faisable. Avant, c'était que si le patient était en zone montagne. Donc, c'est un petit changement. Il y a eu la refonte dans la NGAP. Tout le monde l'a vécu au 22 février 2024. Et après le zonage a été étendu, mais on a fait un podcast sur le sujet avec les zones aidées qui sont étendues, les zones avec régulation démographique qui sont étendues aussi. Donc dans toutes les régions, ce n'est pas encore en place, mais ça se met en place progressivement. Et la dernière mesure que tout le monde a dû voir normalement, en tout cas ceux qui font de la pédiatrie, c'est l'acte en TER16 pour la rééducation de l'enfant en polyhandicap, qui est mis en place avec un petit peu de retard, mais qui est mis en place dès à présent.

  • Speaker #1

    Alors est-ce que pour l'instant l'avenant 7 a tenu ses promesses ?

  • Speaker #2

    Non, non, non, pas du tout, mais c'est normal parce qu'en fait le gros de l'avenant 7 arrive au 1er juillet. Donc comme tu disais en fait, on dit l'avenant 7 c'est un tournant etc. et on n'en voit pas les effets. On disait ça de l'avenant 3 déjà, donc moi je suis diplômé de 2011, l'avenant 3 c'est 2012, donc pareil on nous rabâchait les oreilles sur l'avenant 3, l'avenant 3. Après il y a eu l'avenant 5 où c'est pareil, on a dit c'était un tournant, ça a changé complètement notre pratique. Et là on dit pareil de l'avenant 7. Dès qu'il y a un gros avenant, c'est à peu près tous les cinq ans, grosso modo, il y a des changements assez importants et forcément c'est un tournant. L'avenant 7, c'est un tournant également par rapport à l'accès direct ou au renouvellement des ordonnances. On a plus d'autonomie, il y a plus de restrictions d'installation et il y a aussi pas mal de revalorisations qui arrivent justement le 1er juillet et qui vont s'étaler jusqu'en juillet 2027. Mais là, vraiment le gros de l'avenant 7 arrive seulement maintenant et donc c'est normal qu'on n'ait pas encore vu les effets. puisque l'avenant 7 n'est pas encore appliqué.

  • Speaker #1

    Alors quels sont justement ces actes qui vont être revalorisés ?

  • Speaker #2

    Alors le plus gros morceau, c'est tout ce qui concerne anciennement les AMS 7,5. Alors je vais faire le raccourci, je vais parler des AMS 7,5, mais vous comprenez bien que c'est les RAM 7,51, toutes les lettres clés nouvelles qui ont été créées, qui remplacent l'AMS 7,5. Tous ces actes-là sont revalorisés de 0,6 points. Donc ils vont passer en 8,1 ou 8,09 ou 8,11 etc. Tout est listé, donc il n'y aura pas juste l'AMS 7,5 qui passe en 8,1 et le reste est oublié. Donc tous les axes sont revalorisés de 0,6 points. Donc c'est quand même plus de 60% de notre activité. Donc c'est pas rien et c'est le gros morceau de cet avenant. Après il y a d'autres choses qui s'appliquent aussi le 1er juillet. Donc il y a notamment la suppression de l'AMK 6. qui était devenu le RPE6. Donc cet acte est supprimé, il n'y a plus d'acte de déambulation de la personne âgée qui ne correspondait pas vraiment à de la kinesthérapie. En fait, c'est très bien et c'est surtout ça sécurise notre exercice puisqu'il y avait parfois des indues entre l'AMK6 et l'AMK8,5, donc RPE6, RPE8,5. Donc voilà, maintenant vous rééduquez la personne âgée pour sa déambulation, pour l'équilibre, etc. Ce sera RPE8,5. Et uniquement ça. Donc on peut dire, si on veut, que l'acte AMK6 est augmenté de 2,5 points. C'est une façon de voir les choses. Après, dans les autres évolutions, il y a aussi le regroupement de toutes les indemnités forfaitaires spécifiques. Toutes celles qui sont à 4 euros actuellement. IFP, IFV, IFS, IFR, IFO. Toutes ces lettres clés sont mises sous une seule IFS. Et sont étendues à l'acte RPE 8,5. L'acte de déambulation de la personne âgée. Donc petite évolution à ce niveau-là. Et il y a aussi enfin la balnéothérapie qui a vu ses charges exploser avec l'inflation des prix de l'énergie. L'acte de balnéothérapie est augmenté de 1,3 point. Donc il passe de 1,2 à 2,5 ou de 2,2 à 3,5.

  • Speaker #1

    Alors concrètement, les points c'est peut-être parfois un peu difficile à comprendre. Est-ce que tu peux nous donner des exemples justement de revalorisation de montant ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. La lettre clé, c'est 2,21 €. 0,6 points, pour être tout à fait précis, ça fait 1,33 €. Donc, ça fait que chaque acte va être revalorisé de 1,33 €. Les AMS 7,5 vont être augmentés de 0,6 points. 0,6 points, c'est 1,33 € puisque la lettre clé est à 2,21 €. Et donc, l'acte va passer à 17,90 €. Donc, on est quasiment à 18 €. Donc la majorité des actes que vous pratiquez, puisque c'est plus de 60% des actes que pratiquent les physiothérapeutes, va être à 17,90€, donc c'est quand même pas négligeable. Et là vraiment, normalement, il n'y a pas de soucis, vous allez voir, vous allez palper cette augmentation, parce que c'est vrai que l'augmentation, la lettre clé de 3%, avec l'augmentation des charges qu'on a subies en même temps à cause de l'inflation, etc., on ne l'a pas vue sur nos chiffres d'affaires. Là, ça sera beaucoup plus visible, ça c'est sûr. donc la balnéothérapie c'est pareil c'est 1,3 3 points, donc ça fait 2,87 euros en plus. Et enfin, la MK6, si on considère qu'il passe en 8,5, ça fait 4,42 euros supplémentaires pour ces actes-là.

  • Speaker #1

    Alors pour un cabinet, par exemple, qui a un chiffre d'affaires moyen, quel serait justement l'impact économique sur une année ? Est-ce que ça a été calculé ?

  • Speaker #2

    Alors on l'a calculé, forcément chaque cas est individuel, personnel, on a tous des façons de pratiquer différentes. Mais on a calculé en fonction de la répartition des codes et des actes pour chaque kiné. Et en moyenne, si on prend un kiné moyen qui fait les actes moyens que font tous les kinés, il gagne entre 6 000 et 7 000 euros par an, soit une augmentation entre 10 et 14 % de son chiffre d'affaires. Ce qui n'est pas négligeable, on va dire. On a vraiment quand même l'augmentation de l'AMS 7,5, ça fait plus 8% d'un coup. Si on rajoute les 3% de la négo-flash qu'on a déjà eue, ça fait plus 11%, en tout cas sur ces actes-là.

  • Speaker #1

    Alors pourquoi ces revalorisations arrivent-elles maintenant, presque tardivement ?

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs choses déjà. L'étalement des revalorisations dans l'avenant, ce n'est pas quelque chose de nouveau, puisque déjà avec l'avenant 5, c'était le cas. On avait les AMK 7 qui étaient passés en 7,3 et ensuite en 7,5 et les AMK 8, c'était un peu la même chose. Je ne suis plus sûr d'ailleurs si c'était 7, 7,5, 8, enfin bref. Il y avait déjà cet étalement. Cet étalement, il existe parce que l'assurance maladie, aujourd'hui, n'a pas la capacité financière de mettre les revalorisations en une seule fois, d'un seul coup, parce qu'ils ont des contraintes financières qui les obligent, et notamment l'ONDAM. L'ONDAM, c'est l'objectif national de dépense d'assurance maladie. Et donc l'assurance maladie doit respecter cet ondam. Et donc cet ondam, c'est fixé par les députés, par le gouvernement. C'est une augmentation limitée pour l'assurance maladie de ses dépenses. Il est de 2,3% par an. Et si on dépasse l'ondame, en fait, on peut avoir des... La conséquence, c'est qu'il va y avoir des rabots sur les dépenses de l'assurance maladie et peut-être des revalorisations qui peuvent être annulées. Donc afin de rentrer dans cet ondame, les revalorisations sont étalées. Alors ce qu'on avait réussi à négocier dans l'avenant 7, c'est que le plus gros des revalorisations arrive immédiatement. Donc ce qui arrive le 1er juillet, ça représente à peu près 60%, 70% des revalorisations complètes de l'avenant. Et après, il y en a l'année prochaine qui arrive encore, et l'année d'après encore.

  • Speaker #1

    À quelques semaines de cette revalorisation, quel conseil tu donnerais aux kinés pour se préparer à cette évolution ?

  • Speaker #2

    Alors là, pour le coup, il n'y a pas de changement d'évolution tarifaire lié à la pratique plus que ça. Donc, c'est vraiment, vous n'avez pas adapté votre pratique en prévision des revalorisations qui vont avoir lieu. Par contre, soyez vigilant à la mise à jour de votre logiciel qui, lui, il est au courant. Ne vous inquiétez pas. L'éditeur de logiciel vous propose une mise à jour le jour même ou le lendemain ou plus tard. Donc quand vous allez facturer les actes à partir du 1er juillet, assurez-vous que votre logiciel soit à jour pour bien avoir les bonnes cotations et les bons tarifs et pour bénéficier immédiatement de ces revalorisations.

  • Speaker #1

    Alors tu disais tout à l'heure qu'il y aurait d'autres mesures tout au long des années qui arrivent, en 2026 et en 2027. Donc l'avenant 7, que prévoit-elle ?

  • Speaker #2

    En plus des revalorisations qui sont prévues le 1er juillet 2025, en 2026, il va y avoir une seconde vague. Au 1er juillet 2026, ce sont tous les actes, les AMS 9,5, qui sont devenus TER 949 et TER 951. Ces actes-là vont être augmentés de 0,3 point. 0,3 point, ça fait 0,66 euros par acte. Et ensuite, en 2026, la vague suivante arrive en septembre. En septembre, ce sont les actes de neurologie. Les anciens AMK10 et AMK11, qui sont NMI10 et NMI11 aujourd'hui, qui vont être valorisés d'un point, de 2,21€ chaque acte, qui vont passer en NMI11 et NMI12 pour la neurologie. Donc ça, c'est quand même pas mal pour ces populations, ces patients qui nécessitent une prise en charge un peu plus compliquée. On va pouvoir les bénéficier de cette valorisation par rapport à ça. Et nouveau point aussi, il est créé un acte de repérage de la fragilité. C'est un acte de prévention pure. Il n'est pas encore écrit, donc je n'ai pas le détail exact. Mais on sait les contours généraux, puisque c'est basé sur les recommandations HAS, etc. Grosso modo, ça correspond à un step 1 d'ICOPE, pour ceux qui l'ont testé. Vous faites un repérage de la fragilité sur les patients que vous avez en charge, mais qui ne viennent pas pour ça. Vous avez un patient qui vient pour un problème d'épaule, qui a plus de 70 ans, ça va concerner les patients de plus de 70 ans, et vous pourrez, en plus de votre séance, facturer un acte de repérage à la fragilité, en faisant le repérage évidemment, pour voir si ce patient a une fragilité, la détecter, la repérer, ou s'ils sont à risque de fragilité. Et ensuite, un petit compte-rendu peut être généré et envoyé au médecin traitant pour, si vous détectez quelque chose, que le patient puisse consulter un spécialiste si besoin.

  • Speaker #1

    Donc avec le consentement du patient aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Et cet acte, je tiens à vous le dire, il sera coté AMK 10. Donc la lettre clé AMK existe toujours pour les bilans. AMK 10, donc 22,10 euros.

  • Speaker #1

    Alors on voit cet étalement de ces revalorisations. Est-ce que ce rythme répond à l'attente de la profession ?

  • Speaker #2

    Non, pas du tout, pas du tout, pas du tout. Le fait que les négociations conventionnelles aient lieu tous les cinq ans. En fait, ça fait cinq ans où rien ne se passe. Alors, on a des réorganisations qui sont étalées, donc il se passe des petites choses. Mais en fait, les négociations ont lieu vraiment tous les cinq ans. En cinq ans, tout peut complètement changer. On l'a vu d'ailleurs quand on a commencé les négociations conventionnelles. C'était avant la période inflationniste, avant la guerre en Ukraine. Donc, le contexte a changé complètement entre la première séance et la dernière séance. En plus, un an s'est étalé. Donc, nous, ce qu'on porte est depuis un moment. C'est changer les règles du jeu en matière de règles conventionnelles, en matière de négociations conventionnelles. Et c'est quelque chose qu'on porte depuis longtemps, c'est-à-dire le rythme n'est pas bon. Le fait qu'on ait des négociations qui ont lieu tous les cinq ans, au bout des cinq années qui se sont passées sans rien, les professionnels attendent beaucoup. Et c'est normal, parce que pendant cinq ans, il ne s'est rien passé. Ce qui fait que la négociation, forcément, ne va pas se passer correctement. Donc, il va y avoir des problèmes sur les tarifs, mais après, il y a d'autres sujets qui ne sont pas forcément liés aux tarifs, qui vont être bloqués parce qu'on n'arrivera pas à se mettre d'accord par les tarifs. Et donc, ça, ça pose un problème. Nous, ce qu'on propose depuis un petit moment, c'est de revoir ce rythme de revalorisation, de négociation plutôt, qu'il soit plus resserré, plutôt autour de trois ans, ce qui serait plutôt bien, et prévoir des avenants qui ne sont pas liés à la rémunération, et qui soient liés vraiment aux conditions d'exercice, l'accès direct, le renouvellement de prescriptions. Et ça, c'est quelque chose qui comporte fortement, notamment via l'UNPS. L'UNPS, c'est l'Union Nationale des Professeurs de Santé, c'est le regroupement de tous les syndicats. médicaux et paramédicaux. Et donc, c'est une position qui est portée par l'UNPS depuis 2024, juin 2024, ils ont fait des motions, ils le portent donc auprès de l'assurance maladie. Et même depuis plus longtemps, puisque la FFMKR fait partie des libéraux de santé, les libéraux de santé qui est un regroupement de plusieurs syndicats, médicaux et paramédicaux également, qui a proposé lors de la présidentielle, donc en 2022, déjà à l'époque, une refonte du modèle conventionnel et notamment changer ce cycle de négociation pour que ce soit plus resserré dans le temps, qu'il y ait vraiment que les tarifs aient une indexation quasi automatique avec l'inflation. Comme ça, la partie tarifaire, on a moins à s'en occuper et on peut plus parler des conditions d'exercice, de l'attractivité, etc. Et ça, c'est quelque chose qu'on porte depuis au moins 2022, fortement avec l'UNPS depuis 2024.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez l'impression d'être entendu sur ce point ?

  • Speaker #2

    Alors on a des accroches, mais comme tout travail de fond, parce que c'est une transformation complète finalement du modèle, il faut faire bouger la technocratie, on va dire. Donc il faut qu'ils se fassent à l'idée, qu'ils y réfléchissent, qu'ils y pensent. Donc la réflexion est forte, elle est portée par l'UNPS, qui est l'ensemble des syndicats, donc c'est un vrai poids. Donc on a bon espoir que ça change. Sur le principe, a priori, l'assurance maladie n'y est pas opposée. Il faut voir dans les modalités pratiques comment ça peut se faire.

  • Speaker #1

    Alors pourquoi à l'époque l'avenant 7 a été signé ? Quelles ambitions, quels objectifs étaient portés ?

  • Speaker #2

    Alors il y avait plusieurs objectifs à cet avenant 7. La première, on sort d'un contexte où pour le coup tout le monde l'a reconnu. Les physiothérapeutes, ça faisait très longtemps qu'on n'avait pas été revalorisés correctement. La dernière augmentation de la lettre clé, c'était donc 2012. J'avais commencé à travailler, j'ai commencé quelques mois, puis j'ai été revalorisé. C'était super. Mais depuis ce temps-là, finalement, on n'a pas eu de revalorisation de la lettre clé. Et les revalorisations qu'on a pu avoir dans les chiffres, dans les statistiques, en fait, elles n'apparaissent pas sur les chiffres d'affaires. C'est-à-dire, c'est vraiment la courbe plat. Et tout le monde l'a reconnu depuis. Donc, la FFMKR n'avait pas signé l'avenant 5, puisqu'on n'était pas d'accord avec ça. et malheureusement Ça nous a donné raison dans le sens où personne n'a perçu les revalorisations de l'avenant 5, ou quasiment personne, ou vraiment des gens qui avaient des activités de niche, puisqu'il y avait des revalorisations très ciblées, notamment sur les actes BPCO. Et c'était très bien parce que c'est des actes de santé publique, mais l'activité générale des kinés n'a pas été impactée. Et donc ça, c'était ce qui a motivé notre ligne directrice lors de ces négociations. Et on était d'accord avec les trois syndicats puisque... Tout le long des négociations, on a porté des revendications communes avec les autres syndicats, c'était que la majorité des kinés, la très grande majorité des kinés, devait toucher une revalorisation. Donc ça devait toucher des actes généraux, globaux, et pas seulement des actes de niche. Parce que si on augmente un acte qui est pratiqué que par 1% des kinés, et qu'on l'augmente fortement, ça ne vaut pas le coup en fait. Il y a 1% des kinés qui seront très contents. mais 99% qui ne seront pas contents. Donc là, il fallait que ça englobe la majorité des kinés. Ce qu'on a réussi à faire quand même, puisque les AMS 7,5, les AMS 9,5, c'est 78% des actes qui sont cotés par les kinérapeutes. On rajoute le NMI 10, NMI 11, donc les actes neuro, donc on a 10% de plus, on est à plus près à 85% des actes qui sont revalorisés, plus le petit portion NegoFlash, pour le coup, qui a touché tout le monde. Voilà, on a couvert un maximum de kinés, évidemment. Il y en a qui sont moins touchés que d'autres. Mais ça, c'est... Sauf à vouloir toucher la lettre clé. uniquement on ne pouvait pas toucher tous les kinés. Et ça, c'est une ligne rouge pour l'assurance maladie. Ils ne voulaient pas revaloriser de façon globale et aveugle tous les kinés.

  • Speaker #1

    Quel était le calendrier initial au moment de la première signature ?

  • Speaker #2

    Alors, il y a eu tout un contexte, on ne va pas revenir en détail dessus, mais c'est vrai qu'on a commencé les négociations en janvier 2022, avec des lignes claires pour les syndicats. Il faut savoir que l'assurance maladie, elle a tout pouvoir dans ses négociations. Et quand on discute avec les anciens présidents de la FEDE, etc., ils nous disent que l'assurance maladie, elle a le temps, elle a l'argent. Et le temps, c'est de l'argent. Donc, les négociations se sont étalées. Janvier 22, jusque juin 22, on a tapé du poing sur la table. Et on a quitté la table des négociations pour que ça bouge. Parce que ce n'était pas à la hauteur. Il y avait des petites augmentations. On est parti. très très bas déjà, et il y a eu des petites augmentations et ce n'était pas suffisant. On est revenu en septembre, septembre, décembre. À partir de décembre, il y a eu l'avenant 7, la proposition finale qui a été mise sur la table, qui a été mise au vote par tous les syndicats, et ce qu'il faut savoir, c'est que pour un avenant, pour qu'il soit signé, il faut qu'il y ait des syndicats qui représentent plus de 50%, non plus de 30% des kinésithérapeutes. signe un avenant et il s'appliquera pour tous les kinesithérapeutes. Mais par contre, si des syndicats qui représentent plus de 50% des kinesthérapeutes s'opposent à la signature, alors il sera annulé. Et c'est ce qui s'est passé. Nous, à la FFMKR, on a décidé de voter pour cet avenant 7. C'était en décembre 2022. À plus de 70%. Le SNMKR réalisé n'a pas voulu signer l'avenant. Pour eux, ce n'était pas suffisant. Le SNMKR a même décidé immédiatement que pour eux il y avait des lignes rouges et donc ils s'opposaient à notre signature. Et Alizé a tardé un petit peu parce qu'ils n'étaient pas sûrs, ils voulaient des garanties supplémentaires. Et au final ils se sont opposés à la signature. Donc la FFMKR ça représente à peu près 38% des kinés. Et donc le SN plus Alizé ça représente donc le reste, 62% ou 52% je pense que c'est le calcul. 62%. Et du coup ça a annulé la signature de l'avenant 7. Donc tout le travail finalement remis à zéro. Donc on se repose à la signature, donc on reste sur les règles qui existent avant, donc on continue sur l'avenant 5, pas de revalorisation, pas de vision derrière, et surtout, moi je suis un peu déçu de ça, on avait beaucoup de travail, les revalorisations sont attendues, donc on l'a dit, depuis 2011-2012, et aucune perspective en fait. Et derrière, on nous dit qu'on n'a pas signé parce qu'il n'y avait pas assez ou ça arrivait trop tard. et il y a... Il n'y a pas eu cette mobilisation où on s'oppose, d'accord, mais qu'est-ce qu'on fait derrière pour obtenir plus et plus vite ? En tout cas, moi, je n'ai pas ressenti ce mouvement qui aurait permis de réouvrir des négo, etc. Et on a eu la chance quand même dans cette période qu'on était toujours dans une période d'inflation. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais le coût de l'énergie notamment avait fortement augmenté. Toutes les matières premières, tout ce qu'on achète avait bien augmenté. Face à ça, l'assurance maladie a décidé d'ouvrir des négo flash. pour toutes les professions paramédicales, enfin 4 professions. Et donc on s'est, puisque avant ça, il n'y avait pas de perspective d'ouverture de nouvelles négo, on était toujours sur l'optique d'en 5 ans. On s'est engouffré dans la brèche de ces négo-flash pour dire, en tout cas nous l'a fait dire, on a dit les négo-flash pour nous ce n'est pas suffisant, on veut bien les négo-flash, donc c'était 3% pour tout le monde, on veut bien des négo-flash à condition qu'on remette l'avenancette. Et l'assurance me l'a dit, elle a dit, bon, éventuellement, pourquoi pas, mais on ne repart pas sur un cycle de négociation. Vous prenez l'avenance 7, peut-être qu'il a été proposé fin décembre 2022, ou vous ne le prenez pas, mais voilà. Donc c'est ça qui a permis de remettre l'avenance 7 qui avait été signée par la FFMKR en décembre 2022 sur la table. Et aussi, autre condition, il dit, vous n'avez pas signé, on est d'accord pour remettre l'avenance 7, mais par contre, l'avenance 7 2023... En 2024, vous aurez juste la négo-flash qui entrera en vigueur puisqu'on a signé en juillet, donc six mois plus tard. Ça rentre toujours six mois plus tard les revalorisations. Donc toute l'année de la négo-flash, vous touchez les 3% supplémentaires, vous vous toucherez juste la négo-flash. Il n'est pas question que vous, vous n'avez pas signé et vous allez obtenir plus que les gens qui ont signé leur avenant et qui ont droit au négo-flash. Donc l'avenance s'appliquera l'année d'après. Les 3% sont arrivés en février 2024. Et c'est pour ça qu'arrive en juillet 2025 l'avenance 7 telle qu'elle a été signée. Donc on a perdu dans l'affaire deux ans. Et malgré, on a essayé de raccourcir ce délai à plusieurs reprises. Parce qu'on le vit tous dans nos cabinets. Cette revalorisation est urgente. Et voilà, on n'a pas eu les leviers suffisants pour arriver à avancer cette période de revalorisation.

  • Speaker #1

    Est-ce que la FFMKR regrette cette signature de l'avenant ? Ou elle reste persuadée que c'était la bonne voie ?

  • Speaker #2

    Alors non, nous on n'a aucun regret en fait. On n'a aucun regret avec cet avenant puisque pour nous il porte tout avenant, c'est le fruit d'une négociation, il y a forcément des avantages et des inconvénients et puis on fait la balance et on met au vote, on décide ce qui est bien et ce qui n'est pas bien. on est persuadé que cet avenant est bénéfique pour les psychothérapeutes c'est sûr et certain et on va le ressentir d'autant plus que les revalorisations arrivent enfin il ya quand même des des mesures structurantes pour la profession qui donnent plus d'indépendance. Et ça, c'est vraiment important. On ne s'en rend pas forcément compte, mais le renouvellement des prescriptions de moins d'un an, c'est quand même une autonomie supplémentaire donnée aux kinésithérapeutes. Alors, c'est surtout pour les ordonnances quantitatives. Évidemment, normalement, on n'a plus le quantitatif, ni le qualitatif fait par les médecins, mais on en retrouve encore. L'accès direct qui est permis dans les MSP, les établissements sanitaires, médicaux, sociaux, c'est quand même une avancée importante qui fait très peur à l'assurance maladie. Donc. C'est des mesures structurantes, même les mesures de régulation démographique, on a conscience qu'on a une démographie qui fait peur à l'assurance maladie, une répartition qui n'est pas optimale, qui pourrait être mieux. Nous, on est prêts à faire ces efforts parce que notre rôle est important et c'est en étant bien répartis partout, en étant présents partout, qu'on pourra montrer qu'on est indispensable. Donc toutes ces mesures sont structurantes, les répartitions vont arriver, elles ne sont jamais suffisantes. Elles sont correctes malgré tout. J'espère qu'on pourra obtenir plus dans les prochaines négociations, ça c'est sûr. On n'a aucun regret. Le seul regret qu'on a, c'est qu'on n'ait pas réussi à convaincre nos collègues de ne pas s'opposer parce qu'on aurait pu arriver à ça plus tôt. Mais c'est comme ça. Malheureusement, le temps nous donne un peu raison puisque aujourd'hui, si on avait une négociation conventionnelle aujourd'hui, vu l'environnement économique, les mesures d'économie qu'on nous demande partout, le climat... économique et sociale qu'on ressent partout, je me demande si on aurait pu obtenir au moins la même chose encore aujourd'hui. Donc nous, on assume complètement notre signature, on a le soutien de nos adhérents, quand on en parle, on en discute, il n'y en a aucun souci là-dessus, on a augmenté nos adhérents, ce qui montre quand même qu'il y a cet avenant. En général, quand un syndicat signe un avenant, il perd 20% d'adhérents. C'est comme ça, c'est la prime aux contestataires. Et nous, ça ne s'est pas passé avec l'avenant 7, peut-être parce qu'on a fait de la bonne pédagogie, j'espère, et parce que le contenu de cet avenant n'est pas mauvais, en fait.

  • Speaker #1

    Et que dirais-tu alors aux kinés qui s'impatientent ou qui doutent par rapport à cet avenant ?

  • Speaker #2

    Moi, ce que j'ai à dire aux kinés, c'est qu'on a besoin de votre soutien, votre soutien plein et entier. Une adhésion, c'est un soutien. À chaque fois qu'on entame un cycle de négociation conventionnel, et on va en entamer un sûrement en 2027 ou 2028, ce sera dans ces eaux-là, il y a une enquête de représentativité qui est faite par les ministères pour savoir combien pèse un syndicat, et notamment les adhérents. Et c'est grâce au nombre d'adhérents, à tout ça, qu'on a plus de poids et qu'on arrive à mieux porter votre voix et qu'on arrive à obtenir plus, toujours plus. Et ça, c'est indispensable. évidemment Moi, je suis à la vie conventionnelle depuis 2019. C'est le cœur de mon action syndicale. C'est que l'exercice d'équipe thérapeute soit le plus serein possible et ça passe par une sénérité financière. Et donc, on y travaille tous les jours. Donc, voilà, ça arrive. On est désolé que ça arrive si tard. On aurait aimé que ça arrive plus tôt. On essaye tout le temps d'accélérer les choses. d'obtenir plus et on a besoin de votre soutien pour ça et que vous nous souteniez par votre adhésion, par vos commentaires, etc. pour augmenter notre poids et notre action.

  • Speaker #1

    Pour revenir à l'actualité, si on doit retenir une seule chose pour juillet 2025, quelle serait-elle ?

  • Speaker #2

    C'est enfin, enfin les revalorisations arrivent, enfin vous allez voir l'effet de l'avenant 7 et vraiment le plus gros des revalorisations qu'on a tant attendu depuis maintenant. quasiment dix ans.

  • Speaker #1

    Et pour la suite alors, quelle est la priorité de la FEDE ?

  • Speaker #2

    Et bien la priorité de la FEDE, c'est de continuer de demander l'accélération du calendrier. J'espère que ça arrivera, ça c'est sûr. La suite, là on est vraiment... avec l'UNPS, en train de forcer le verrou pour remodeler le modèle conventionnel, et notamment que ce cycle de négociation soit plus rapide, tous les 3 ans, tous les 2 ans, et avec une part qui soit automatiquement liée à l'inflation, etc. Donc on travaille sur ça, et après on réfléchit, là c'est tout un débat de congrès interne à la FFM Care, mais comment on peut faire évoluer les choses positivement pour les kinés, est-ce qu'on doit aller vers le dépassement d'honoraires ou pas ? pas donc ça va être un gros débat lors de notre prochain congrès est ce qu'il faut y aller ou pas et sous quelles conditions est ce qu'il faut aller vers d'autres modes de rémunération un peu différent ou pas et vers lesquels donc ça pareil c'est un gros débat qu'on va avoir au congrès qui a déjà lieu dans les AG départementales donc voilà tout ça c'est pour nourrir le débat et essayer de valoriser notre travail valoriser notre expertise et valoriser nos compétences mieux qu'elles le sont actuellement.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Thomas pour toutes ces précisions.

  • Speaker #2

    Avec plaisir Céline.

  • Speaker #1

    Et puis on se retrouvera bientôt.

  • Speaker #2

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Kine Actualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualité, le magazine de référence pour la profession.

Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Thomas Prat, kinésithérapeute à Laon et vice-président à la vie conventionnelle de la FFMKR, pour faire le point sur les revalorisations prévues dès le 1er juillet 2025 et sur l’avenant 7.


🔎 On revient ensemble sur les mesures déjà mises en œuvre :

·       Le télésoin, désormais intégré dans notre pratique,

·       La téléexpertise,

·       Le renouvellement des ordonnances de moins d’un an,

·       L’accès direct dans certaines structures en exercice coordonné,

·       La refonte de la NGAP,

·       La mention « à domicile » désormais non obligatoire,

·       Et un nouvel acte en pédiatrie.


📆 À partir du 01 juillet 2025, plusieurs revalorisations entrent en vigueur :

·       Revalorisation d’actes,

·       Fin de l’AMK 6,

·       Regroupement des indemnités kilométriques pour simplifier leur facturation.


🔭 Et ce n’est pas fini : Thomas détaille ce qui est prévu pour 2026 et 2027.


❓Pourquoi ces mesures arrivent-elles maintenant ? Pourquoi si tard ? Il nous éclaire sur les négociations conventionnelles, les enjeux économiques et les choix stratégiques de la FFMKR.


🎯 Enfin, Thomas partage les priorités de la FFMKR pour les années à venir.
Il insiste aussi sur un point essentiel : chaque kiné peut peser dans les orientations futures, notamment via les discussions au sein des fédérations départementales.


💬 Un épisode pour comprendre, anticiper, et surtout… s’impliquer dans l’évolution de notre métier !

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Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans le nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Thomas Pratt, kinésithérapeute à Lens. et vice-président à la vie conventionnelle de la FFMKR. Bonjour Thomas.

  • Speaker #2

    Bonjour Céline, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Très bien et toi ?

  • Speaker #2

    Super, ravi d'être ici.

  • Speaker #1

    Et moi aussi. Alors Thomas, on entend souvent parler de l'avenant 7 comme un tournant pour la profession, mais sur le terrain, c'est vrai que ça a tendance parfois à ne pas voir concrètement ce que cela nous apporte au sein de nos cabinets. Mais pourquoi cela ? Quels sont les changements au 1er juillet ? Qu'est-ce qu'il reste à venir ? Mais avant d'aborder tout ça, de répondre à ces questions, est-ce que tu peux nous dire les mesures de l'avenant 7 qui ont déjà été mises en place ?

  • Speaker #2

    Alors, il y a plusieurs choses. Oui, l'avenant 7, ça va être un tournant sur plusieurs points, mais c'est vrai qu'il n'est pas en application complète. C'est pour ça qu'on n'en voit pas encore les effets complètement. Donc là aujourd'hui les premières mesures qui ont été mises en place, c'est les mesures qui sont non financières, qui étaient d'application immédiate et il y avait la petite partie sur les négo-flash, donc on a eu une revalorisation de la lettre clé de 3%, ce qui n'est pas énorme, ce qui représente 40 centimes par acte à peu près, donc c'est loin d'être suffisant, c'est sûr. Et après il y a toutes les mesures par rapport aux télé-soins, à la télé-santé, donc aux familles, forfait d'aide à la modernisation et à l'informatisation qui s'est mis en place. immédiatement. Donc on peut faire de télésoins et de la télé-expertise depuis août 2023. Ensuite il y a plusieurs choses dont le renouvellement des ordonnances de moins d'un an. Donc ça c'est pareil, on peut le faire depuis un moment. L'accès direct dans certaines structures coordonnées. Donc ça c'est quand même plutôt bien dans les MSP, dans les établissements sanitaires, médicaux, sociaux. Il est mis en place, pareil, depuis plus d'un an et demi, deux ans maintenant. Plusieurs choses aussi. Le fait que la mention à domicile ne soit plus obligatoire sur les ordonnances, c'est applicable pleinement. Les indemnités kilométriques montagne, c'est-à-dire le fait qu'on puisse facturer les indemnités kilométriques montagne si le patient ou le kiné dans une zone montagne, c'est faisable. Avant, c'était que si le patient était en zone montagne. Donc, c'est un petit changement. Il y a eu la refonte dans la NGAP. Tout le monde l'a vécu au 22 février 2024. Et après le zonage a été étendu, mais on a fait un podcast sur le sujet avec les zones aidées qui sont étendues, les zones avec régulation démographique qui sont étendues aussi. Donc dans toutes les régions, ce n'est pas encore en place, mais ça se met en place progressivement. Et la dernière mesure que tout le monde a dû voir normalement, en tout cas ceux qui font de la pédiatrie, c'est l'acte en TER16 pour la rééducation de l'enfant en polyhandicap, qui est mis en place avec un petit peu de retard, mais qui est mis en place dès à présent.

  • Speaker #1

    Alors est-ce que pour l'instant l'avenant 7 a tenu ses promesses ?

  • Speaker #2

    Non, non, non, pas du tout, mais c'est normal parce qu'en fait le gros de l'avenant 7 arrive au 1er juillet. Donc comme tu disais en fait, on dit l'avenant 7 c'est un tournant etc. et on n'en voit pas les effets. On disait ça de l'avenant 3 déjà, donc moi je suis diplômé de 2011, l'avenant 3 c'est 2012, donc pareil on nous rabâchait les oreilles sur l'avenant 3, l'avenant 3. Après il y a eu l'avenant 5 où c'est pareil, on a dit c'était un tournant, ça a changé complètement notre pratique. Et là on dit pareil de l'avenant 7. Dès qu'il y a un gros avenant, c'est à peu près tous les cinq ans, grosso modo, il y a des changements assez importants et forcément c'est un tournant. L'avenant 7, c'est un tournant également par rapport à l'accès direct ou au renouvellement des ordonnances. On a plus d'autonomie, il y a plus de restrictions d'installation et il y a aussi pas mal de revalorisations qui arrivent justement le 1er juillet et qui vont s'étaler jusqu'en juillet 2027. Mais là, vraiment le gros de l'avenant 7 arrive seulement maintenant et donc c'est normal qu'on n'ait pas encore vu les effets. puisque l'avenant 7 n'est pas encore appliqué.

  • Speaker #1

    Alors quels sont justement ces actes qui vont être revalorisés ?

  • Speaker #2

    Alors le plus gros morceau, c'est tout ce qui concerne anciennement les AMS 7,5. Alors je vais faire le raccourci, je vais parler des AMS 7,5, mais vous comprenez bien que c'est les RAM 7,51, toutes les lettres clés nouvelles qui ont été créées, qui remplacent l'AMS 7,5. Tous ces actes-là sont revalorisés de 0,6 points. Donc ils vont passer en 8,1 ou 8,09 ou 8,11 etc. Tout est listé, donc il n'y aura pas juste l'AMS 7,5 qui passe en 8,1 et le reste est oublié. Donc tous les axes sont revalorisés de 0,6 points. Donc c'est quand même plus de 60% de notre activité. Donc c'est pas rien et c'est le gros morceau de cet avenant. Après il y a d'autres choses qui s'appliquent aussi le 1er juillet. Donc il y a notamment la suppression de l'AMK 6. qui était devenu le RPE6. Donc cet acte est supprimé, il n'y a plus d'acte de déambulation de la personne âgée qui ne correspondait pas vraiment à de la kinesthérapie. En fait, c'est très bien et c'est surtout ça sécurise notre exercice puisqu'il y avait parfois des indues entre l'AMK6 et l'AMK8,5, donc RPE6, RPE8,5. Donc voilà, maintenant vous rééduquez la personne âgée pour sa déambulation, pour l'équilibre, etc. Ce sera RPE8,5. Et uniquement ça. Donc on peut dire, si on veut, que l'acte AMK6 est augmenté de 2,5 points. C'est une façon de voir les choses. Après, dans les autres évolutions, il y a aussi le regroupement de toutes les indemnités forfaitaires spécifiques. Toutes celles qui sont à 4 euros actuellement. IFP, IFV, IFS, IFR, IFO. Toutes ces lettres clés sont mises sous une seule IFS. Et sont étendues à l'acte RPE 8,5. L'acte de déambulation de la personne âgée. Donc petite évolution à ce niveau-là. Et il y a aussi enfin la balnéothérapie qui a vu ses charges exploser avec l'inflation des prix de l'énergie. L'acte de balnéothérapie est augmenté de 1,3 point. Donc il passe de 1,2 à 2,5 ou de 2,2 à 3,5.

  • Speaker #1

    Alors concrètement, les points c'est peut-être parfois un peu difficile à comprendre. Est-ce que tu peux nous donner des exemples justement de revalorisation de montant ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. La lettre clé, c'est 2,21 €. 0,6 points, pour être tout à fait précis, ça fait 1,33 €. Donc, ça fait que chaque acte va être revalorisé de 1,33 €. Les AMS 7,5 vont être augmentés de 0,6 points. 0,6 points, c'est 1,33 € puisque la lettre clé est à 2,21 €. Et donc, l'acte va passer à 17,90 €. Donc, on est quasiment à 18 €. Donc la majorité des actes que vous pratiquez, puisque c'est plus de 60% des actes que pratiquent les physiothérapeutes, va être à 17,90€, donc c'est quand même pas négligeable. Et là vraiment, normalement, il n'y a pas de soucis, vous allez voir, vous allez palper cette augmentation, parce que c'est vrai que l'augmentation, la lettre clé de 3%, avec l'augmentation des charges qu'on a subies en même temps à cause de l'inflation, etc., on ne l'a pas vue sur nos chiffres d'affaires. Là, ça sera beaucoup plus visible, ça c'est sûr. donc la balnéothérapie c'est pareil c'est 1,3 3 points, donc ça fait 2,87 euros en plus. Et enfin, la MK6, si on considère qu'il passe en 8,5, ça fait 4,42 euros supplémentaires pour ces actes-là.

  • Speaker #1

    Alors pour un cabinet, par exemple, qui a un chiffre d'affaires moyen, quel serait justement l'impact économique sur une année ? Est-ce que ça a été calculé ?

  • Speaker #2

    Alors on l'a calculé, forcément chaque cas est individuel, personnel, on a tous des façons de pratiquer différentes. Mais on a calculé en fonction de la répartition des codes et des actes pour chaque kiné. Et en moyenne, si on prend un kiné moyen qui fait les actes moyens que font tous les kinés, il gagne entre 6 000 et 7 000 euros par an, soit une augmentation entre 10 et 14 % de son chiffre d'affaires. Ce qui n'est pas négligeable, on va dire. On a vraiment quand même l'augmentation de l'AMS 7,5, ça fait plus 8% d'un coup. Si on rajoute les 3% de la négo-flash qu'on a déjà eue, ça fait plus 11%, en tout cas sur ces actes-là.

  • Speaker #1

    Alors pourquoi ces revalorisations arrivent-elles maintenant, presque tardivement ?

  • Speaker #2

    Alors il y a plusieurs choses déjà. L'étalement des revalorisations dans l'avenant, ce n'est pas quelque chose de nouveau, puisque déjà avec l'avenant 5, c'était le cas. On avait les AMK 7 qui étaient passés en 7,3 et ensuite en 7,5 et les AMK 8, c'était un peu la même chose. Je ne suis plus sûr d'ailleurs si c'était 7, 7,5, 8, enfin bref. Il y avait déjà cet étalement. Cet étalement, il existe parce que l'assurance maladie, aujourd'hui, n'a pas la capacité financière de mettre les revalorisations en une seule fois, d'un seul coup, parce qu'ils ont des contraintes financières qui les obligent, et notamment l'ONDAM. L'ONDAM, c'est l'objectif national de dépense d'assurance maladie. Et donc l'assurance maladie doit respecter cet ondam. Et donc cet ondam, c'est fixé par les députés, par le gouvernement. C'est une augmentation limitée pour l'assurance maladie de ses dépenses. Il est de 2,3% par an. Et si on dépasse l'ondame, en fait, on peut avoir des... La conséquence, c'est qu'il va y avoir des rabots sur les dépenses de l'assurance maladie et peut-être des revalorisations qui peuvent être annulées. Donc afin de rentrer dans cet ondame, les revalorisations sont étalées. Alors ce qu'on avait réussi à négocier dans l'avenant 7, c'est que le plus gros des revalorisations arrive immédiatement. Donc ce qui arrive le 1er juillet, ça représente à peu près 60%, 70% des revalorisations complètes de l'avenant. Et après, il y en a l'année prochaine qui arrive encore, et l'année d'après encore.

  • Speaker #1

    À quelques semaines de cette revalorisation, quel conseil tu donnerais aux kinés pour se préparer à cette évolution ?

  • Speaker #2

    Alors là, pour le coup, il n'y a pas de changement d'évolution tarifaire lié à la pratique plus que ça. Donc, c'est vraiment, vous n'avez pas adapté votre pratique en prévision des revalorisations qui vont avoir lieu. Par contre, soyez vigilant à la mise à jour de votre logiciel qui, lui, il est au courant. Ne vous inquiétez pas. L'éditeur de logiciel vous propose une mise à jour le jour même ou le lendemain ou plus tard. Donc quand vous allez facturer les actes à partir du 1er juillet, assurez-vous que votre logiciel soit à jour pour bien avoir les bonnes cotations et les bons tarifs et pour bénéficier immédiatement de ces revalorisations.

  • Speaker #1

    Alors tu disais tout à l'heure qu'il y aurait d'autres mesures tout au long des années qui arrivent, en 2026 et en 2027. Donc l'avenant 7, que prévoit-elle ?

  • Speaker #2

    En plus des revalorisations qui sont prévues le 1er juillet 2025, en 2026, il va y avoir une seconde vague. Au 1er juillet 2026, ce sont tous les actes, les AMS 9,5, qui sont devenus TER 949 et TER 951. Ces actes-là vont être augmentés de 0,3 point. 0,3 point, ça fait 0,66 euros par acte. Et ensuite, en 2026, la vague suivante arrive en septembre. En septembre, ce sont les actes de neurologie. Les anciens AMK10 et AMK11, qui sont NMI10 et NMI11 aujourd'hui, qui vont être valorisés d'un point, de 2,21€ chaque acte, qui vont passer en NMI11 et NMI12 pour la neurologie. Donc ça, c'est quand même pas mal pour ces populations, ces patients qui nécessitent une prise en charge un peu plus compliquée. On va pouvoir les bénéficier de cette valorisation par rapport à ça. Et nouveau point aussi, il est créé un acte de repérage de la fragilité. C'est un acte de prévention pure. Il n'est pas encore écrit, donc je n'ai pas le détail exact. Mais on sait les contours généraux, puisque c'est basé sur les recommandations HAS, etc. Grosso modo, ça correspond à un step 1 d'ICOPE, pour ceux qui l'ont testé. Vous faites un repérage de la fragilité sur les patients que vous avez en charge, mais qui ne viennent pas pour ça. Vous avez un patient qui vient pour un problème d'épaule, qui a plus de 70 ans, ça va concerner les patients de plus de 70 ans, et vous pourrez, en plus de votre séance, facturer un acte de repérage à la fragilité, en faisant le repérage évidemment, pour voir si ce patient a une fragilité, la détecter, la repérer, ou s'ils sont à risque de fragilité. Et ensuite, un petit compte-rendu peut être généré et envoyé au médecin traitant pour, si vous détectez quelque chose, que le patient puisse consulter un spécialiste si besoin.

  • Speaker #1

    Donc avec le consentement du patient aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Et cet acte, je tiens à vous le dire, il sera coté AMK 10. Donc la lettre clé AMK existe toujours pour les bilans. AMK 10, donc 22,10 euros.

  • Speaker #1

    Alors on voit cet étalement de ces revalorisations. Est-ce que ce rythme répond à l'attente de la profession ?

  • Speaker #2

    Non, pas du tout, pas du tout, pas du tout. Le fait que les négociations conventionnelles aient lieu tous les cinq ans. En fait, ça fait cinq ans où rien ne se passe. Alors, on a des réorganisations qui sont étalées, donc il se passe des petites choses. Mais en fait, les négociations ont lieu vraiment tous les cinq ans. En cinq ans, tout peut complètement changer. On l'a vu d'ailleurs quand on a commencé les négociations conventionnelles. C'était avant la période inflationniste, avant la guerre en Ukraine. Donc, le contexte a changé complètement entre la première séance et la dernière séance. En plus, un an s'est étalé. Donc, nous, ce qu'on porte est depuis un moment. C'est changer les règles du jeu en matière de règles conventionnelles, en matière de négociations conventionnelles. Et c'est quelque chose qu'on porte depuis longtemps, c'est-à-dire le rythme n'est pas bon. Le fait qu'on ait des négociations qui ont lieu tous les cinq ans, au bout des cinq années qui se sont passées sans rien, les professionnels attendent beaucoup. Et c'est normal, parce que pendant cinq ans, il ne s'est rien passé. Ce qui fait que la négociation, forcément, ne va pas se passer correctement. Donc, il va y avoir des problèmes sur les tarifs, mais après, il y a d'autres sujets qui ne sont pas forcément liés aux tarifs, qui vont être bloqués parce qu'on n'arrivera pas à se mettre d'accord par les tarifs. Et donc, ça, ça pose un problème. Nous, ce qu'on propose depuis un petit moment, c'est de revoir ce rythme de revalorisation, de négociation plutôt, qu'il soit plus resserré, plutôt autour de trois ans, ce qui serait plutôt bien, et prévoir des avenants qui ne sont pas liés à la rémunération, et qui soient liés vraiment aux conditions d'exercice, l'accès direct, le renouvellement de prescriptions. Et ça, c'est quelque chose qui comporte fortement, notamment via l'UNPS. L'UNPS, c'est l'Union Nationale des Professeurs de Santé, c'est le regroupement de tous les syndicats. médicaux et paramédicaux. Et donc, c'est une position qui est portée par l'UNPS depuis 2024, juin 2024, ils ont fait des motions, ils le portent donc auprès de l'assurance maladie. Et même depuis plus longtemps, puisque la FFMKR fait partie des libéraux de santé, les libéraux de santé qui est un regroupement de plusieurs syndicats, médicaux et paramédicaux également, qui a proposé lors de la présidentielle, donc en 2022, déjà à l'époque, une refonte du modèle conventionnel et notamment changer ce cycle de négociation pour que ce soit plus resserré dans le temps, qu'il y ait vraiment que les tarifs aient une indexation quasi automatique avec l'inflation. Comme ça, la partie tarifaire, on a moins à s'en occuper et on peut plus parler des conditions d'exercice, de l'attractivité, etc. Et ça, c'est quelque chose qu'on porte depuis au moins 2022, fortement avec l'UNPS depuis 2024.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez l'impression d'être entendu sur ce point ?

  • Speaker #2

    Alors on a des accroches, mais comme tout travail de fond, parce que c'est une transformation complète finalement du modèle, il faut faire bouger la technocratie, on va dire. Donc il faut qu'ils se fassent à l'idée, qu'ils y réfléchissent, qu'ils y pensent. Donc la réflexion est forte, elle est portée par l'UNPS, qui est l'ensemble des syndicats, donc c'est un vrai poids. Donc on a bon espoir que ça change. Sur le principe, a priori, l'assurance maladie n'y est pas opposée. Il faut voir dans les modalités pratiques comment ça peut se faire.

  • Speaker #1

    Alors pourquoi à l'époque l'avenant 7 a été signé ? Quelles ambitions, quels objectifs étaient portés ?

  • Speaker #2

    Alors il y avait plusieurs objectifs à cet avenant 7. La première, on sort d'un contexte où pour le coup tout le monde l'a reconnu. Les physiothérapeutes, ça faisait très longtemps qu'on n'avait pas été revalorisés correctement. La dernière augmentation de la lettre clé, c'était donc 2012. J'avais commencé à travailler, j'ai commencé quelques mois, puis j'ai été revalorisé. C'était super. Mais depuis ce temps-là, finalement, on n'a pas eu de revalorisation de la lettre clé. Et les revalorisations qu'on a pu avoir dans les chiffres, dans les statistiques, en fait, elles n'apparaissent pas sur les chiffres d'affaires. C'est-à-dire, c'est vraiment la courbe plat. Et tout le monde l'a reconnu depuis. Donc, la FFMKR n'avait pas signé l'avenant 5, puisqu'on n'était pas d'accord avec ça. et malheureusement Ça nous a donné raison dans le sens où personne n'a perçu les revalorisations de l'avenant 5, ou quasiment personne, ou vraiment des gens qui avaient des activités de niche, puisqu'il y avait des revalorisations très ciblées, notamment sur les actes BPCO. Et c'était très bien parce que c'est des actes de santé publique, mais l'activité générale des kinés n'a pas été impactée. Et donc ça, c'était ce qui a motivé notre ligne directrice lors de ces négociations. Et on était d'accord avec les trois syndicats puisque... Tout le long des négociations, on a porté des revendications communes avec les autres syndicats, c'était que la majorité des kinés, la très grande majorité des kinés, devait toucher une revalorisation. Donc ça devait toucher des actes généraux, globaux, et pas seulement des actes de niche. Parce que si on augmente un acte qui est pratiqué que par 1% des kinés, et qu'on l'augmente fortement, ça ne vaut pas le coup en fait. Il y a 1% des kinés qui seront très contents. mais 99% qui ne seront pas contents. Donc là, il fallait que ça englobe la majorité des kinés. Ce qu'on a réussi à faire quand même, puisque les AMS 7,5, les AMS 9,5, c'est 78% des actes qui sont cotés par les kinérapeutes. On rajoute le NMI 10, NMI 11, donc les actes neuro, donc on a 10% de plus, on est à plus près à 85% des actes qui sont revalorisés, plus le petit portion NegoFlash, pour le coup, qui a touché tout le monde. Voilà, on a couvert un maximum de kinés, évidemment. Il y en a qui sont moins touchés que d'autres. Mais ça, c'est... Sauf à vouloir toucher la lettre clé. uniquement on ne pouvait pas toucher tous les kinés. Et ça, c'est une ligne rouge pour l'assurance maladie. Ils ne voulaient pas revaloriser de façon globale et aveugle tous les kinés.

  • Speaker #1

    Quel était le calendrier initial au moment de la première signature ?

  • Speaker #2

    Alors, il y a eu tout un contexte, on ne va pas revenir en détail dessus, mais c'est vrai qu'on a commencé les négociations en janvier 2022, avec des lignes claires pour les syndicats. Il faut savoir que l'assurance maladie, elle a tout pouvoir dans ses négociations. Et quand on discute avec les anciens présidents de la FEDE, etc., ils nous disent que l'assurance maladie, elle a le temps, elle a l'argent. Et le temps, c'est de l'argent. Donc, les négociations se sont étalées. Janvier 22, jusque juin 22, on a tapé du poing sur la table. Et on a quitté la table des négociations pour que ça bouge. Parce que ce n'était pas à la hauteur. Il y avait des petites augmentations. On est parti. très très bas déjà, et il y a eu des petites augmentations et ce n'était pas suffisant. On est revenu en septembre, septembre, décembre. À partir de décembre, il y a eu l'avenant 7, la proposition finale qui a été mise sur la table, qui a été mise au vote par tous les syndicats, et ce qu'il faut savoir, c'est que pour un avenant, pour qu'il soit signé, il faut qu'il y ait des syndicats qui représentent plus de 50%, non plus de 30% des kinésithérapeutes. signe un avenant et il s'appliquera pour tous les kinesithérapeutes. Mais par contre, si des syndicats qui représentent plus de 50% des kinesthérapeutes s'opposent à la signature, alors il sera annulé. Et c'est ce qui s'est passé. Nous, à la FFMKR, on a décidé de voter pour cet avenant 7. C'était en décembre 2022. À plus de 70%. Le SNMKR réalisé n'a pas voulu signer l'avenant. Pour eux, ce n'était pas suffisant. Le SNMKR a même décidé immédiatement que pour eux il y avait des lignes rouges et donc ils s'opposaient à notre signature. Et Alizé a tardé un petit peu parce qu'ils n'étaient pas sûrs, ils voulaient des garanties supplémentaires. Et au final ils se sont opposés à la signature. Donc la FFMKR ça représente à peu près 38% des kinés. Et donc le SN plus Alizé ça représente donc le reste, 62% ou 52% je pense que c'est le calcul. 62%. Et du coup ça a annulé la signature de l'avenant 7. Donc tout le travail finalement remis à zéro. Donc on se repose à la signature, donc on reste sur les règles qui existent avant, donc on continue sur l'avenant 5, pas de revalorisation, pas de vision derrière, et surtout, moi je suis un peu déçu de ça, on avait beaucoup de travail, les revalorisations sont attendues, donc on l'a dit, depuis 2011-2012, et aucune perspective en fait. Et derrière, on nous dit qu'on n'a pas signé parce qu'il n'y avait pas assez ou ça arrivait trop tard. et il y a... Il n'y a pas eu cette mobilisation où on s'oppose, d'accord, mais qu'est-ce qu'on fait derrière pour obtenir plus et plus vite ? En tout cas, moi, je n'ai pas ressenti ce mouvement qui aurait permis de réouvrir des négo, etc. Et on a eu la chance quand même dans cette période qu'on était toujours dans une période d'inflation. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais le coût de l'énergie notamment avait fortement augmenté. Toutes les matières premières, tout ce qu'on achète avait bien augmenté. Face à ça, l'assurance maladie a décidé d'ouvrir des négo flash. pour toutes les professions paramédicales, enfin 4 professions. Et donc on s'est, puisque avant ça, il n'y avait pas de perspective d'ouverture de nouvelles négo, on était toujours sur l'optique d'en 5 ans. On s'est engouffré dans la brèche de ces négo-flash pour dire, en tout cas nous l'a fait dire, on a dit les négo-flash pour nous ce n'est pas suffisant, on veut bien les négo-flash, donc c'était 3% pour tout le monde, on veut bien des négo-flash à condition qu'on remette l'avenancette. Et l'assurance me l'a dit, elle a dit, bon, éventuellement, pourquoi pas, mais on ne repart pas sur un cycle de négociation. Vous prenez l'avenance 7, peut-être qu'il a été proposé fin décembre 2022, ou vous ne le prenez pas, mais voilà. Donc c'est ça qui a permis de remettre l'avenance 7 qui avait été signée par la FFMKR en décembre 2022 sur la table. Et aussi, autre condition, il dit, vous n'avez pas signé, on est d'accord pour remettre l'avenance 7, mais par contre, l'avenance 7 2023... En 2024, vous aurez juste la négo-flash qui entrera en vigueur puisqu'on a signé en juillet, donc six mois plus tard. Ça rentre toujours six mois plus tard les revalorisations. Donc toute l'année de la négo-flash, vous touchez les 3% supplémentaires, vous vous toucherez juste la négo-flash. Il n'est pas question que vous, vous n'avez pas signé et vous allez obtenir plus que les gens qui ont signé leur avenant et qui ont droit au négo-flash. Donc l'avenance s'appliquera l'année d'après. Les 3% sont arrivés en février 2024. Et c'est pour ça qu'arrive en juillet 2025 l'avenance 7 telle qu'elle a été signée. Donc on a perdu dans l'affaire deux ans. Et malgré, on a essayé de raccourcir ce délai à plusieurs reprises. Parce qu'on le vit tous dans nos cabinets. Cette revalorisation est urgente. Et voilà, on n'a pas eu les leviers suffisants pour arriver à avancer cette période de revalorisation.

  • Speaker #1

    Est-ce que la FFMKR regrette cette signature de l'avenant ? Ou elle reste persuadée que c'était la bonne voie ?

  • Speaker #2

    Alors non, nous on n'a aucun regret en fait. On n'a aucun regret avec cet avenant puisque pour nous il porte tout avenant, c'est le fruit d'une négociation, il y a forcément des avantages et des inconvénients et puis on fait la balance et on met au vote, on décide ce qui est bien et ce qui n'est pas bien. on est persuadé que cet avenant est bénéfique pour les psychothérapeutes c'est sûr et certain et on va le ressentir d'autant plus que les revalorisations arrivent enfin il ya quand même des des mesures structurantes pour la profession qui donnent plus d'indépendance. Et ça, c'est vraiment important. On ne s'en rend pas forcément compte, mais le renouvellement des prescriptions de moins d'un an, c'est quand même une autonomie supplémentaire donnée aux kinésithérapeutes. Alors, c'est surtout pour les ordonnances quantitatives. Évidemment, normalement, on n'a plus le quantitatif, ni le qualitatif fait par les médecins, mais on en retrouve encore. L'accès direct qui est permis dans les MSP, les établissements sanitaires, médicaux, sociaux, c'est quand même une avancée importante qui fait très peur à l'assurance maladie. Donc. C'est des mesures structurantes, même les mesures de régulation démographique, on a conscience qu'on a une démographie qui fait peur à l'assurance maladie, une répartition qui n'est pas optimale, qui pourrait être mieux. Nous, on est prêts à faire ces efforts parce que notre rôle est important et c'est en étant bien répartis partout, en étant présents partout, qu'on pourra montrer qu'on est indispensable. Donc toutes ces mesures sont structurantes, les répartitions vont arriver, elles ne sont jamais suffisantes. Elles sont correctes malgré tout. J'espère qu'on pourra obtenir plus dans les prochaines négociations, ça c'est sûr. On n'a aucun regret. Le seul regret qu'on a, c'est qu'on n'ait pas réussi à convaincre nos collègues de ne pas s'opposer parce qu'on aurait pu arriver à ça plus tôt. Mais c'est comme ça. Malheureusement, le temps nous donne un peu raison puisque aujourd'hui, si on avait une négociation conventionnelle aujourd'hui, vu l'environnement économique, les mesures d'économie qu'on nous demande partout, le climat... économique et sociale qu'on ressent partout, je me demande si on aurait pu obtenir au moins la même chose encore aujourd'hui. Donc nous, on assume complètement notre signature, on a le soutien de nos adhérents, quand on en parle, on en discute, il n'y en a aucun souci là-dessus, on a augmenté nos adhérents, ce qui montre quand même qu'il y a cet avenant. En général, quand un syndicat signe un avenant, il perd 20% d'adhérents. C'est comme ça, c'est la prime aux contestataires. Et nous, ça ne s'est pas passé avec l'avenant 7, peut-être parce qu'on a fait de la bonne pédagogie, j'espère, et parce que le contenu de cet avenant n'est pas mauvais, en fait.

  • Speaker #1

    Et que dirais-tu alors aux kinés qui s'impatientent ou qui doutent par rapport à cet avenant ?

  • Speaker #2

    Moi, ce que j'ai à dire aux kinés, c'est qu'on a besoin de votre soutien, votre soutien plein et entier. Une adhésion, c'est un soutien. À chaque fois qu'on entame un cycle de négociation conventionnel, et on va en entamer un sûrement en 2027 ou 2028, ce sera dans ces eaux-là, il y a une enquête de représentativité qui est faite par les ministères pour savoir combien pèse un syndicat, et notamment les adhérents. Et c'est grâce au nombre d'adhérents, à tout ça, qu'on a plus de poids et qu'on arrive à mieux porter votre voix et qu'on arrive à obtenir plus, toujours plus. Et ça, c'est indispensable. évidemment Moi, je suis à la vie conventionnelle depuis 2019. C'est le cœur de mon action syndicale. C'est que l'exercice d'équipe thérapeute soit le plus serein possible et ça passe par une sénérité financière. Et donc, on y travaille tous les jours. Donc, voilà, ça arrive. On est désolé que ça arrive si tard. On aurait aimé que ça arrive plus tôt. On essaye tout le temps d'accélérer les choses. d'obtenir plus et on a besoin de votre soutien pour ça et que vous nous souteniez par votre adhésion, par vos commentaires, etc. pour augmenter notre poids et notre action.

  • Speaker #1

    Pour revenir à l'actualité, si on doit retenir une seule chose pour juillet 2025, quelle serait-elle ?

  • Speaker #2

    C'est enfin, enfin les revalorisations arrivent, enfin vous allez voir l'effet de l'avenant 7 et vraiment le plus gros des revalorisations qu'on a tant attendu depuis maintenant. quasiment dix ans.

  • Speaker #1

    Et pour la suite alors, quelle est la priorité de la FEDE ?

  • Speaker #2

    Et bien la priorité de la FEDE, c'est de continuer de demander l'accélération du calendrier. J'espère que ça arrivera, ça c'est sûr. La suite, là on est vraiment... avec l'UNPS, en train de forcer le verrou pour remodeler le modèle conventionnel, et notamment que ce cycle de négociation soit plus rapide, tous les 3 ans, tous les 2 ans, et avec une part qui soit automatiquement liée à l'inflation, etc. Donc on travaille sur ça, et après on réfléchit, là c'est tout un débat de congrès interne à la FFM Care, mais comment on peut faire évoluer les choses positivement pour les kinés, est-ce qu'on doit aller vers le dépassement d'honoraires ou pas ? pas donc ça va être un gros débat lors de notre prochain congrès est ce qu'il faut y aller ou pas et sous quelles conditions est ce qu'il faut aller vers d'autres modes de rémunération un peu différent ou pas et vers lesquels donc ça pareil c'est un gros débat qu'on va avoir au congrès qui a déjà lieu dans les AG départementales donc voilà tout ça c'est pour nourrir le débat et essayer de valoriser notre travail valoriser notre expertise et valoriser nos compétences mieux qu'elles le sont actuellement.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Thomas pour toutes ces précisions.

  • Speaker #2

    Avec plaisir Céline.

  • Speaker #1

    Et puis on se retrouvera bientôt.

  • Speaker #2

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Kine Actualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualité, le magazine de référence pour la profession.

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