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KINECAST, Podcast Kiné

PLFSS 2026 : ce qui attend les kinés ... Et comment agir

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26min |30/10/2025
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Description

💡 Chaque automne, le PLFSS revient.

Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale fixe les grandes orientations de notre système de santé… et cette année encore, les kinés sont directement concernés.

🎯 Invité du jour :
Vincent Daël, délégué général de la FFMKR, décrypte le PLFSS 2026 et explique pourquoi la Fédé tire la sonnette d’alarme — mais aussi comment les kinés peuvent se mobiliser pour défendre leur avenir.

👉 Au programme :

  • Les mesures phares du PLFSS 2026 et leur impact sur la profession

  • Pourquoi la FFMKR s’oppose à certains articles du texte

  • Les leviers d’action pour faire entendre la voix des kinés

  • Les enjeux économiques et politiques derrière la maîtrise des dépenses

  • Et surtout : comment agir collectivement 💪

💬 Un épisode à écouter pour comprendre, réagir et participer à la défense de notre exercice.
Parce que tout n’est pas joué : la mobilisation continue.

🎧 Disponible sur toutes les plateformes (Spotify, Deezer, Apple Podcasts, Google Podcasts…) et sur Youtube.

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⚠️ Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l’intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.

 

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! La médicale Un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast. Le PLFSS, c'est un peu notre marronnier d'automne. Chaque année... Et à la même période, le gouvernement présente son projet de loi de finances de la sécurité sociale. Alors que faut-il comprendre pour ce PLFSS 2026 ? Pourquoi la FFMKR tire la sonnette d'alarme ? Et surtout, que peut-on faire concrètement, nous les kinés, pour peser un peu dans les débats ? Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Vincent Dael, délégué général de la FFMKR. Bonjour Vincent.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien.

  • Speaker #0

    Alors Vincent, on a déjà évoqué le PLFSS l'année dernière, mais pour les kinés qui découvrent un peu ce sujet, est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Comme tu l'as dit en introduction, c'est quelque chose qui revient tous les ans. C'est un texte financier qui est un petit peu l'équivalent du PLF, le projet de loi de finances, mais pour la sécurité sociale. Donc le PLFSS, pour décortiquer un peu, c'est le projet de loi de financement de la sécurité sociale. C'est un texte qui est présenté tous les ans depuis 1996. Donc il a été créé au milieu des années 90 par une réforme de la Constitution. En fait, avant 96, dans la Constitution, c'était marqué que la loi ne prévoyait des règles que concernant les grands principes, les principes fondamentaux de la sécurité sociale. Donc tout ce qui était financier, c'est-à-dire fixer les recettes et les dépenses de la Sécu, que ce soit l'assurance maladie, les retraites, etc., c'était le gouvernement qui s'en occupait. En fait, en 1996, Alain Juppé, qui était Premier ministre, a décidé de permettre au Parlement de débattre tous les ans des finances de la Sécurité sociale. Et donc, depuis 1996, on a ces lois de financement de la Sécurité sociale qui ont comme principal objectif de déterminer les grandes orientations financières de la Sécu, c'est-à-dire combien la Sécu va dépenser l'année prochaine, combien elle va avoir de recettes. Et en plus, dans le PLFSS, on a tous les ans plusieurs dizaines d'articles qui portent des mesures qui visent à diminuer, augmenter les recettes, diminuer, augmenter les dépenses sur certains champs financiers de la sécu. Donc c'est vraiment un texte extrêmement important, puisqu'en termes d'impact financier, ça représente plus de 600 milliards d'euros par an. Le budget de l'ensemble des ministères, par exemple, dans le budget de l'État, c'est un peu plus de 300 milliards d'euros. Donc on voit que c'est quand même conséquent, c'est-à-dire que tout ce qu'on dépense en matière de santé, en matière de retraite, c'est plus que l'ensemble des écoles, des lycées, du budget de l'armée, etc. Donc c'est vraiment quelque chose de très conséquent et à partir des lois de financement de la Sécurité sociale et de tous les indicateurs qu'il y a dedans, on détermine en fait combien toucheront les hôpitaux, ça détermine aussi... tout le cadre de négociation des professionnels libéraux avec l'assurance maladie, donc c'est vraiment un texte extrêmement important.

  • Speaker #0

    Alors qui participe à tous ces débats ?

  • Speaker #1

    Alors le projet de loi de financement de la sécurité sociale, comme son nom l'indique, c'est un projet de loi. C'est-à-dire que ce n'est pas une proposition de loi. La différence, c'est que les projets de loi sont élaborés par le gouvernement et les propositions de loi par les parlementaires. Le projet de loi de financement de la Sécu, c'est forcément un projet de loi élaboré par le gouvernement. Donc il commence son élaboration, on va dire... Au début du printemps, c'est quand même des textes financiers compliqués à élaborer. Il y a beaucoup d'indicateurs à intégrer, beaucoup de mesures à travailler. Et ils le déposent au Parlement, normalement le 1er mardi d'octobre. Donc là c'est très récent. Et ensuite c'est un texte qui est discuté d'abord à l'Assemblée, puis au Sénat, puis il revient à l'Assemblée, puis il retourne au Sénat. Donc c'est les parlementaires qui vraiment discutent ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale à partir du texte. déposées par le gouvernement. Et on voit qu'en ce moment, c'est vraiment compliqué parce qu'il n'y a pas de majorité claire à l'Assemblée. On a eu beaucoup de gouvernements qui se sont succédés. Le gouvernement Barnier, il est tombé sur le déclenchement de sa responsabilité sur le projet de financement de la Sécurité sociale. Tout ce qui... Beaucoup de réformes qui sont importantes et souvent un peu conflictuelles comme les retraites, ça passe par ce texte-là. Donc normalement, la suspension de la réforme des retraites devrait être intégrée à ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans les prochains jours. Donc voilà, c'est vraiment un texte très important au niveau de son impact financier. Et en ce moment, c'est assez compliqué d'y voir clair puisqu'il y a la copie du gouvernement. Mais le gouvernement n'a pas une majorité claire à l'Assemblée. Donc les parlementaires veulent... décortiquer, on va dire, apporter leurs mesures, en changer d'autres. Donc, c'est dans un cadre assez instable.

  • Speaker #0

    Assez, depuis quelques temps. Alors, parlons maintenant du contenu du PLFSS 2026. Quelles sont ses grandes orientations ?

  • Speaker #1

    Ce qu'il faut savoir, c'est que les dépenses de sécurité sociale, elles augmentent de façon extrêmement importante depuis des années et des années, de façon continue. par exemple le fait Les dépenses d'assurance maladie, elles ont quasiment doublé en une vingtaine d'années. Donc c'est vraiment important et ça pose forcément des questions, puisqu'il y a encore 20 ans, on se disait qu'on avait le meilleur système de santé au monde, alors qu'on dépensait deux fois moins. Maintenant, on dépense deux fois plus et tout le monde considère que notre système, il est vraiment à bout de souffle, donc c'est assez compliqué. Mais en gros, les grandes orientations, c'est les dépenses qui continuent d'augmenter. On a des chiffres qui sont disponibles sur le site de l'FMKR, on y reviendra peut-être. Mais par exemple, les dépenses de la branche maladie, ça représente en 2026, ça devrait représenter selon les projections de gouvernement en 2026, 267 milliards d'euros. C'était 262 en 2025. Donc par exemple, l'augmentation de la branche maladie, c'est 5 milliards d'euros. Ça représente beaucoup d'argent et en même temps, par rapport aux besoins de la population, c'est aussi considéré comme insuffisant. Donc on voit bien qu'il y a une très forte augmentation des dépenses. qui est logique parce que la population vieillit, parce qu'elle a besoin de davantage de soins, parce qu'il y a de plus en plus de maladies chroniques, donc c'est logique. Pareil pour les retraites, il y a un sujet démographique évident qui fait que les dépenses de retraite augmentent. Et donc le gouvernement cherche à réduire au maximum la voilure, c'est-à-dire qu'il cherche à limiter l'augmentation. On considère que de façon naturelle, si on ne fait rien, si on ne régule pas les dépenses de santé, si on les laisse continuer à... à grandir naturellement, les dépenses de santé, elles augmentent d'environ 4% par an de façon naturelle. Parce que les gens vont être plus hospitalisés, parce que la population vieillit, parce qu'ils vont continuer à tomber malades, parce qu'il y a des nouveaux médicaments qui coûtent cher et qui arrivent, parce que pour tout un tas de raisons, les dépenses de santé, naturellement, elles augmentent. Et donc en fait, ce que cherche à faire le gouvernement, c'est freiner cette augmentation. Et c'est tout l'objectif de... De l'objectif, justement, national de dépense d'assurance maladie, et on pourrait y revenir, c'est de freiner cette dépense. C'est-à-dire, la dépense naturelle des dépenses, la progression naturelle des dépenses, c'est environ 4%. Et le gouvernement, généralement, il cherche à réduire la voilure en disant, on va tâcher de limiter cette augmentation à 3% environ. Ce qui représente quand même des milliards d'euros d'économie. Et là, cette année, ce qui est assez... Ce qui est assez intense, c'est que le gouvernement veut limiter la croissance des dépenses d'assurance maladie à 1,6%. Et c'est un effort qui n'est jamais vu. C'est-à-dire qu'il faut faire des milliards et des milliards d'euros d'économies pour réussir à tenir cet objectif. Donc concrètement, selon le gouvernement, pour réussir à tenir cet objectif de dépense d'assurance maladie de 1,6% en 2026, il faudrait faire... milliards d'euros d'économies, ce qui est vraiment conséquent. Et donc, c'est dans ce contexte-là qu'on tente de porter la voie des kinés, qui est vraiment un contexte très difficile. Mais on est vraiment face à un projet de loi de financement de la sécurité sociale qui cherche à tout prix à réduire la croissance des dépenses. Et là, d'une façon quand même vraiment brutale, pas vraiment concertée et assez violente. sur tous les champs de la santé, les hôpitaux, les médicaments et bien sûr les soins de ville, dont les kinés.

  • Speaker #0

    Donc on est sur les mêmes tendances de la loi de finances de l'année précédente, mais de façon encore plus marquée.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment de façon plus marquée, parce qu'effectivement, l'année précédente, l'ONDAM, l'objectif national de dépense d'assurance maladie, son augmentation était prévue à 3,4 ou 3,5 %, si je ne dis pas de bêtises. Là, avec un endamme prévu à 1,6%, l'effort est... Deux fois supérieur à celui de l'année dernière. C'est-à-dire qu'il va falloir faire encore plus d'économies que ce qui était prévu l'année dernière, en sachant que c'était déjà beaucoup d'économies l'année dernière. C'était un effort intense qui était demandé et qui d'ailleurs a été très dur à tenir, ce qui fait que l'objectif de dépense n'a pas été respecté par les pouvoirs publics. Donc l'ondam en cours d'année a été dépassé. Donc il y a eu un comité d'alerte et donc notamment dans les conséquences de ce comité d'alerte, on a eu la suspension des revalorisations des kinés.

  • Speaker #0

    Et donc ? Suite à ce nouveau PLFSS, la FFMKR a donc tiré la sonnette d'alarme. Et comme cette année, en 2025, elle remettrait en cause, bien évidemment, les revalorisations qui sont prévues au courant 2026.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'objectif de dépense d'assurance maladie, c'est un indicateur. c'est pas parce qu'il est dépassé que... les gens ne sont plus remboursés de leurs soins, que les gens ne peuvent plus aller à l'hôpital. Ce n'est pas comme les finances de l'État où on peut avoir éventuellement ce que les Américains appellent un shutdown si jamais le budget n'est pas voté avec les salaires des fonctionnaires qui ne sont pas payés, etc. Là, c'est différent. Les dépenses de sécu, elles continuent même s'il n'y a pas d'objectif de dépense d'assurance maladie. Et l'objectif de dépense d'assurance maladie, c'est un indicateur que les pouvoirs publics essaient de respecter. Et une des manières de faire respecter cet indicateur, c'est si jamais il est dépassé, c'est-à-dire si on dépense plus pour l'assurance maladie que ce qu'on avait prévu, les revalorisations des professionnels de santé libéraux qui étaient prévues pour l'année en cours sont suspendues. C'est ce qui s'est passé l'année dernière, et on vient de le dire, mais l'année dernière, ça s'est produit avec un objectif de dépense d'assurance maladie qui était en croissance prévue de 3,5%. Et là, l'objectif de dépense qui est prévu, c'est une croissance de 1,6%. Alors peut-être qu'au cours de la discussion parlementaire, il va être vu à la hausse. Peut-être qu'il va atteindre 2%, peut-être. Mais dans tous les cas, ça restera très inférieur aux besoins de la population, à l'évolution, ce qu'on appelle l'évolution tendancielle des dépenses de santé. Et le gros risque par rapport à ça, c'est que le gouvernement fixe un objectif de réduction des dépenses qui soit un objectif. trop élevés, quasiment inatteignables, et qu'on s'aperçoive en cours d'année qu'en fait, on n'arrive pas à atteindre cet objectif parce que les gens continuent de consommer des soins, forcément, parce que les mesures de régulation qui ont été prévues ne sont pas assez fortes. Et donc, le risque, c'est qu'en 2026, le comité d'alerte sur les dépenses d'assurance maladie dise, en cours d'année, vous aviez prévu un objectif de dépenses d'assurance maladie à 1,6%. On voit bien sur les premiers mois de l'année 2026 que vous n'arriverez pas à tenir cet objectif, donc on tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme. Donc conséquence de ce comité d'alerte, à nouveau suspension des revalorisations. C'est vraiment le risque numéro un de ce projet de la financement de la sécurité sociale, c'est le risque de nouvelle suspension des revalorisations.

  • Speaker #0

    Et en ce qui concerne nos revalorisations qui étaient prévues au 1er juillet 2025, est-ce qu'elles seront bien appliquées ? au 1er janvier 2026 ?

  • Speaker #1

    Oui, alors ça, il n'y a pas de sujet là-dessus. C'est vraiment prévu par la loi. C'est-à-dire que c'est vraiment écrit comme ça dans le Code de la Sécurité Sociale. Quand les revalorisations en cours d'année sont suspendues, parce que comité d'alerte, parce que dépassement de l'objectif, etc., elles sont décalées jusqu'au 1er janvier de l'année prochaine. Ça, c'est écrit dans la loi. Donc, il faudrait vraiment modifier la loi expressément pour prévoir une autre date que le 1er janvier. Ce n'est pas du tout prévu, ce n'est pas dans le projet de loi de financement de la Sécu, aucun gouvernement ne veut faire ça, aucun parlementaire non plus bien sûr. Donc il n'y a pas de sujet sur les revalorisations, elles sont bien prévues pour le 1er janvier 2026, ça il n'y a pas de sujet. L'inquiétude ne porte pas sur les revalorisations de 2025, c'est déjà assez dramatique qu'elles aient été décalées de 6 mois pour les kinés, mais l'inquiétude porte maintenant sur les revalorisations de 2026.

  • Speaker #0

    Au-delà de l'ONDAM à 1,6%, comme tu nous l'as expliqué, est-ce qu'il y a d'autres mesures dans ce PLFSS qui vont toucher les kinés ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a quelques-unes. Il y en a des potentiellement négatives et des potentiellement positives. À l'heure où on enregistre ce podcast, peut-être que le texte aura évolué d'ici quelques semaines, parce qu'avec la composition du Parlement et tous les amendements qui sont déposés et la discussion budgétaire, ça peut évoluer. Mais oui, il y a plusieurs mesures. S'il faut citer peut-être pour commencer une mesure plutôt positive, c'est que les quindystarpeutes libéraux qui interviennent en SMR pourront continuer de facturer directement à l'assurance maladie les soins qu'ils effectuent dans les établissements ASMR l'année prochaine, alors que normalement ça devait s'arrêter en février ou en mars 2026. Donc ça c'est quelque chose qui est plutôt positif, ça ne règle pas tous les soucis que peuvent rencontrer les kinés dans les établissements ASMR, mais au moins ça évite qu'il y ait ce coup près qui tombe en 2026. Donc ça c'est plutôt une mesure positive. Sur le champ des mesures négatives, il y a quand même un certain nombre d'articles qui nous posent question, et pas que à nous, à tous les professionnels de santé libéraux. Notamment un article qui prévoit que le gouvernement fixe lui-même la contribution sur les revenus non conventionnés. Donc tous les revenus qui sont non conventionnés, c'est-à-dire ceux qui sont hors nomenclature, mais aussi les revenus qui sont tirés de revenus de... issus des contributions des collaborateurs pour l'utilisation du cabinet, etc. Tous ces revenus-là, ils sont soumis à une contribution supplémentaire de 3,25% qui est affectée à la sécurité sociale. Et en fait, le gouvernement, et donc ce taux de 3,25%, il est fixé dans la loi et le gouvernement veut le fixer lui-même avec comme objectif de l'augmenter parce qu'en fait, le gouvernement veut taxer les dépassements d'honoraires des médecins. Il y a eu plusieurs rapports qui ont été rendus récemment sur les dépassements d'honoraires des médecins. Et le gouvernement veut taxer les dépassements d'honoraires des médecins pour les inciter à faire davantage d'actes conventionnés et pour aussi récupérer de l'argent. Le problème, c'est que ça a un effet de bord sur des professions comme nous, puisque on fait quand même assez peu de dépassements d'honoraires. Et en revanche, on a des revenus qui sont issus de rétrocessions de collaborateurs qui, eux, sont taxés par cette contribution. Donc si jamais demain le gouvernement passe cette contribution... À 5 ou 6%, on va être aussi impacté que les médecins, alors que c'est quand même pas la même situation. Donc ça, c'est une mesure que l'on combat et d'autres syndicats aussi. Donc il y a eu pas mal d'amendements déposés là-dessus. Donc on va voir la suite. Une autre mesure, c'est que le PLFSS prévoit aussi de permettre à l'assurance maladie de sanctionner les professionnels de santé libéraux qui n'utilisent pas... pas le dossier médical partagé de leurs patients, c'est-à-dire ceux qui n'intègrent pas leur bilan dans le DMP, ceux qui ne renseignent pas les informations qu'ils sont censés y renseigner. Ils prévoient les mêmes sanctions pour les hôpitaux, bien sûr, donc ce n'est pas une question de rupture d'égalité, c'est simplement une mesure que l'on combat aussi. Parce que même si le DMP, c'est très important, on se rend bien compte que dans nos logiciels métiers, on a un souci. Alimenter le DMP, c'est très loin d'être évident, c'est loin d'être facile. La communication de la part de la science maladie n'est pas forcément claire là-dessus. Donc l'idée, c'est qu'on réussisse à supprimer cette mesure pour plutôt valoriser le fait d'alimenter le DMP, se donner du temps pour que les professionnels puissent vraiment le faire facilement. Donc voilà, il y a ce type de mesure qui est prévue dans le texte.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les demandes prioritaires de la FFMKR concernant... ce contexte du PLFSS ?

  • Speaker #1

    Notre demande numéro une, c'est vraiment de sécuriser les revalorisations qui sont prévues en 2026. Et pour ça, on a une demande qui est très claire vis-à-vis du gouvernement et de la nouvelle ministre de la Santé. C'est, premièrement, il faut que le calendrier des revalorisations soit revu. Enfin, il faut que le calendrier des revalorisations soit revu. C'est-à-dire qu'il faut que les revalorisations qui sont prévues en 2026 arrivent plutôt en début d'année 2026. Ce qui aurait deux effets positifs. Premièrement, ça sécurise la revalorisation, puisque le comité d'alerte se réunit pour la première fois en avril et pour la deuxième fois en juin. Donc si on réussit à déclencher les revalorisations en 2026, on va dire en janvier, en février ou en mars, ça veut dire qu'on les protège d'une future potentielle suspension. Alors que si elles restent en juillet et septembre, c'est un peu plus incertain. Et deuxièmement, ça permettrait de récupérer un peu de l'argent perdu par la suspension des revalorisations de 2025. Forcément, les kinés auront mis six mois de plus à toucher des revalorisations. L'idée, c'est de revoir le calendrier de celle de 2026 pour compenser un peu le fait que ces revalorisations de 2025 aient tardé à venir. Donc ça, c'est vraiment notre revendication numéro un, avec bien sûr les autres sur d'autres sujets. qu'on vient d'évoquer et qui sont peut-être un peu plus techniques, même s'il y a vraiment un impact fort pour les kinés sur le terrain. En tout cas, notre revalorisation principale, c'est ça. Selon nous, l'objectif de dépense d'assurance maladie qui est fixé, il est vraiment extrêmement bas. Il ne correspond pas aux besoins de la population. Il va être très difficile, voire impossible à tenir par les pouvoirs publics. Donc, si on ne fait rien sur ce calendrier, ça va vraiment être très risqué pour nos revalorisations de

  • Speaker #0

    2026. Donc quels sont un peu les leviers justement pour agir sur... Ce calendrier, vous avez des rendez-vous donc au Préliminaire, ça ne doit pas être très évident quand même avec les changements d'équipe.

  • Speaker #1

    Non, non, ce n'est pas évident du tout. Et en plus, ce qu'on n'a pas dit en introduction, c'est que les parlementaires examinent le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Donc ils peuvent modifier le texte, ils peuvent l'amender, donc déposer des amendements. Mais il y a plusieurs limites à ça. Premièrement, les amendements, ils ne... peuvent porter que sur les dépenses de sécurité sociale. Les modifications que les parlementaires proposent doivent avoir un impact sur les dépenses de sécurité sociale. Première limite, on ne peut pas déposer d'amendements hors sujet qui ne concernent pas les dépenses d'assurance maladie. On en propose quand même sur l'accès direct, sur la prescription d'activités physiques adaptées, mais on sait que le risque est fort qu'il soit rejeté. Et la deuxième limite, c'est que les parlementaires ne peuvent pas augmenter... la dépense publique. C'est-à-dire qu'un amendement qu'un parlementaire dépose en disant que les revalorisations des kinés sont prévues au 1er janvier et plus au 1er juillet, c'est un amendement qui est forcément irrecevable parce qu'il crée des dépenses publiques supplémentaires et les parlementaires n'ont pas le droit de le faire, c'est dans la Constitution. Donc c'est un lobbying qui est un peu compliqué parce qu'il faut réussir à proposer aux parlementaires des amendements qui ont un impact sur les dépenses de sécurité sociale mais qui ne les augmentent pas. Donc on voit un peu la limite de l'exercice. Donc notre action, elle est vraiment principalement dirigée en ce moment vers le gouvernement et on essaie vraiment d'obtenir un geste fort du gouvernement envers la profession parce qu'il n'y a que le gouvernement qui peut prévoir un raccourcissement du calendrier des revalorisations puisque c'est des dépenses supplémentaires. Il n'y a que le gouvernement qui peut faire ça, elle est parlementaire.

  • Speaker #0

    Alors en plus de la mobilisation de la FED, comment les kinés justement peuvent se mobiliser et essayer de participer un peu ? à ce débat ?

  • Speaker #1

    Alors, on a mis en place sur le site internet de l'FMKR, si vous allez sur le site internet, normalement vous le verrez en bandeau, sinon vous allez dans l'onglet « Nos actions, campagne » et ensuite il y a un onglet PLFSS. On a mis en place une page web dédiée au PLFSS. Dessus, il y a beaucoup de ressources, il y a une explication concrète du texte et de son impact pour les kinésithérapeutes. Il y a un dossier complet d'analyse du texte, article par article. Il y a d'autres fiches un peu techniques, j'ai tout en imprimé ici, mais il y a une fiche qui permet de comprendre le PLFSS, un petit peu son histoire, comment il est structuré. Il y a une fiche qui explique techniquement comment s'est passé la suspension des revalorisations des kinés et en quoi c'est injuste. Il y a une autre fiche sur l'évolution des dépenses de kinésithérapie. Donc il y a tout ça sur le site internet de la FMKR et il y a en plus nos propositions d'amendements qu'on a envoyées aux parlementaires. Il y en a pour l'instant 10, il va sans doute y en avoir un petit peu plus parce qu'on va en rajouter d'autres dans les prochains jours. Mais donc en fait les kinés en allant sur le site de l'FMK, ils peuvent avoir accès à nos ressources qui permettent de comprendre le texte, son impact sur la profession. Et ils peuvent aussi, grâce à cette page web, interpeller leurs parlementaires d'une façon très simple. Sur notre page, on a aussi mis en téléchargement un mail type. qui est destiné aux parlementaires. Les kinés peuvent copier ce mail-type, l'envoyer aux députés ou aux sénateurs de leur département, en mettant en pièce jointe, idéalement, les propositions d'amendement de la FMKR, qui sont aussi téléchargeables sur le site, ce qui leur permet d'interpeller directement les parlementaires, et ce qui, nous, nous aide beaucoup, parce que ça veut dire que les parlementaires vont entendre parler des kinésithérapeutes, non seulement de la part de la FMKR au niveau national, mais aussi de la part de kinés de terrain qui sont engagés dans leur département. L'impact est quand même assez fort. Et donc, idéalement, ce serait vraiment bien que les kinés puissent se saisir de cet outil et puissent contribuer à faire entendre la profession pendant ce PLFSS, parce que ce qu'il faut savoir, c'est qu'on n'est pas les seuls à faire du lobbying, bien sûr, en ce moment. Il y a les fédérations hospitalières, il y a les syndicats des autres professions de santé, il y a les associations de malades, il y a bien sûr les labos pharmaceutiques, etc. Donc les parlementaires reçoivent énormément de sollicitations par rapport à ce PLFSS. C'est parfois un peu dur de se faire entendre, donc plus les kinés sont mobilisés vis-à-vis de leurs parlementaires de terrain, mieux c'est pour nous. Et parmi ces amendements qui sont proposés, pour revenir sur les revalorisations, ce qu'on demande au gouvernement, c'est raccourcir le calendrier des revalorisations pour 2026. Mais on a quand même prévu une solution de secours qui est assez incertaine parce que jamais un amendement comme ça n'a été écrit puisqu'auparavant il y a rarement eu des suspensions de revalorisation. Mais on a prévu pour les parlementaires un amendement qui permet de sacraliser les dates des revalorisations d'année 2026. Donc en théorie c'est un amendement qui ne crée pas de dépenses supplémentaires puisqu'il s'agit simplement de graver dans le marbre le calendrier tel qu'il est prévu. Maintenant les services de l'Assemblée et du Sénat sont très stricts sur... sur les amendements, leur recevabilité, leur impact financier. Donc, c'est pas sûr qu'ils soient validés. Mais en tout cas, il y a cet amendement qui est prévu et qui fait partie des propositions d'amende de la FMKR.

  • Speaker #0

    Bien, merci, Vincent, pour ce décryptage.

  • Speaker #1

    Mais de rien.

  • Speaker #0

    Je ne manquerai pas de t'inviter à nouveau, justement, pour avoir suivi cette actualité. On va essayer de tracer ça au plus près. Et puis, donc, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Avec plaisir. À bientôt.

  • Speaker #0

    Au revoir. Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités. et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. La Médicale, un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • C’est quoi le PLFSS ?

    01:37

  • Les grandes orientations du PLFSS 2026

    05:58

  • L’ONDAM à 1,6 % : un objectif inédit et ses conséquences pour les kinés

    10:39

  • Autres mesures qui concernent directement les kinés

    14:12

  • Revendications de la FFMR

    17:54

  • Mobilisation des kinés

    21:41

Description

💡 Chaque automne, le PLFSS revient.

Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale fixe les grandes orientations de notre système de santé… et cette année encore, les kinés sont directement concernés.

🎯 Invité du jour :
Vincent Daël, délégué général de la FFMKR, décrypte le PLFSS 2026 et explique pourquoi la Fédé tire la sonnette d’alarme — mais aussi comment les kinés peuvent se mobiliser pour défendre leur avenir.

👉 Au programme :

  • Les mesures phares du PLFSS 2026 et leur impact sur la profession

  • Pourquoi la FFMKR s’oppose à certains articles du texte

  • Les leviers d’action pour faire entendre la voix des kinés

  • Les enjeux économiques et politiques derrière la maîtrise des dépenses

  • Et surtout : comment agir collectivement 💪

💬 Un épisode à écouter pour comprendre, réagir et participer à la défense de notre exercice.
Parce que tout n’est pas joué : la mobilisation continue.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! La médicale Un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast. Le PLFSS, c'est un peu notre marronnier d'automne. Chaque année... Et à la même période, le gouvernement présente son projet de loi de finances de la sécurité sociale. Alors que faut-il comprendre pour ce PLFSS 2026 ? Pourquoi la FFMKR tire la sonnette d'alarme ? Et surtout, que peut-on faire concrètement, nous les kinés, pour peser un peu dans les débats ? Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Vincent Dael, délégué général de la FFMKR. Bonjour Vincent.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien.

  • Speaker #0

    Alors Vincent, on a déjà évoqué le PLFSS l'année dernière, mais pour les kinés qui découvrent un peu ce sujet, est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Comme tu l'as dit en introduction, c'est quelque chose qui revient tous les ans. C'est un texte financier qui est un petit peu l'équivalent du PLF, le projet de loi de finances, mais pour la sécurité sociale. Donc le PLFSS, pour décortiquer un peu, c'est le projet de loi de financement de la sécurité sociale. C'est un texte qui est présenté tous les ans depuis 1996. Donc il a été créé au milieu des années 90 par une réforme de la Constitution. En fait, avant 96, dans la Constitution, c'était marqué que la loi ne prévoyait des règles que concernant les grands principes, les principes fondamentaux de la sécurité sociale. Donc tout ce qui était financier, c'est-à-dire fixer les recettes et les dépenses de la Sécu, que ce soit l'assurance maladie, les retraites, etc., c'était le gouvernement qui s'en occupait. En fait, en 1996, Alain Juppé, qui était Premier ministre, a décidé de permettre au Parlement de débattre tous les ans des finances de la Sécurité sociale. Et donc, depuis 1996, on a ces lois de financement de la Sécurité sociale qui ont comme principal objectif de déterminer les grandes orientations financières de la Sécu, c'est-à-dire combien la Sécu va dépenser l'année prochaine, combien elle va avoir de recettes. Et en plus, dans le PLFSS, on a tous les ans plusieurs dizaines d'articles qui portent des mesures qui visent à diminuer, augmenter les recettes, diminuer, augmenter les dépenses sur certains champs financiers de la sécu. Donc c'est vraiment un texte extrêmement important, puisqu'en termes d'impact financier, ça représente plus de 600 milliards d'euros par an. Le budget de l'ensemble des ministères, par exemple, dans le budget de l'État, c'est un peu plus de 300 milliards d'euros. Donc on voit que c'est quand même conséquent, c'est-à-dire que tout ce qu'on dépense en matière de santé, en matière de retraite, c'est plus que l'ensemble des écoles, des lycées, du budget de l'armée, etc. Donc c'est vraiment quelque chose de très conséquent et à partir des lois de financement de la Sécurité sociale et de tous les indicateurs qu'il y a dedans, on détermine en fait combien toucheront les hôpitaux, ça détermine aussi... tout le cadre de négociation des professionnels libéraux avec l'assurance maladie, donc c'est vraiment un texte extrêmement important.

  • Speaker #0

    Alors qui participe à tous ces débats ?

  • Speaker #1

    Alors le projet de loi de financement de la sécurité sociale, comme son nom l'indique, c'est un projet de loi. C'est-à-dire que ce n'est pas une proposition de loi. La différence, c'est que les projets de loi sont élaborés par le gouvernement et les propositions de loi par les parlementaires. Le projet de loi de financement de la Sécu, c'est forcément un projet de loi élaboré par le gouvernement. Donc il commence son élaboration, on va dire... Au début du printemps, c'est quand même des textes financiers compliqués à élaborer. Il y a beaucoup d'indicateurs à intégrer, beaucoup de mesures à travailler. Et ils le déposent au Parlement, normalement le 1er mardi d'octobre. Donc là c'est très récent. Et ensuite c'est un texte qui est discuté d'abord à l'Assemblée, puis au Sénat, puis il revient à l'Assemblée, puis il retourne au Sénat. Donc c'est les parlementaires qui vraiment discutent ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale à partir du texte. déposées par le gouvernement. Et on voit qu'en ce moment, c'est vraiment compliqué parce qu'il n'y a pas de majorité claire à l'Assemblée. On a eu beaucoup de gouvernements qui se sont succédés. Le gouvernement Barnier, il est tombé sur le déclenchement de sa responsabilité sur le projet de financement de la Sécurité sociale. Tout ce qui... Beaucoup de réformes qui sont importantes et souvent un peu conflictuelles comme les retraites, ça passe par ce texte-là. Donc normalement, la suspension de la réforme des retraites devrait être intégrée à ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans les prochains jours. Donc voilà, c'est vraiment un texte très important au niveau de son impact financier. Et en ce moment, c'est assez compliqué d'y voir clair puisqu'il y a la copie du gouvernement. Mais le gouvernement n'a pas une majorité claire à l'Assemblée. Donc les parlementaires veulent... décortiquer, on va dire, apporter leurs mesures, en changer d'autres. Donc, c'est dans un cadre assez instable.

  • Speaker #0

    Assez, depuis quelques temps. Alors, parlons maintenant du contenu du PLFSS 2026. Quelles sont ses grandes orientations ?

  • Speaker #1

    Ce qu'il faut savoir, c'est que les dépenses de sécurité sociale, elles augmentent de façon extrêmement importante depuis des années et des années, de façon continue. par exemple le fait Les dépenses d'assurance maladie, elles ont quasiment doublé en une vingtaine d'années. Donc c'est vraiment important et ça pose forcément des questions, puisqu'il y a encore 20 ans, on se disait qu'on avait le meilleur système de santé au monde, alors qu'on dépensait deux fois moins. Maintenant, on dépense deux fois plus et tout le monde considère que notre système, il est vraiment à bout de souffle, donc c'est assez compliqué. Mais en gros, les grandes orientations, c'est les dépenses qui continuent d'augmenter. On a des chiffres qui sont disponibles sur le site de l'FMKR, on y reviendra peut-être. Mais par exemple, les dépenses de la branche maladie, ça représente en 2026, ça devrait représenter selon les projections de gouvernement en 2026, 267 milliards d'euros. C'était 262 en 2025. Donc par exemple, l'augmentation de la branche maladie, c'est 5 milliards d'euros. Ça représente beaucoup d'argent et en même temps, par rapport aux besoins de la population, c'est aussi considéré comme insuffisant. Donc on voit bien qu'il y a une très forte augmentation des dépenses. qui est logique parce que la population vieillit, parce qu'elle a besoin de davantage de soins, parce qu'il y a de plus en plus de maladies chroniques, donc c'est logique. Pareil pour les retraites, il y a un sujet démographique évident qui fait que les dépenses de retraite augmentent. Et donc le gouvernement cherche à réduire au maximum la voilure, c'est-à-dire qu'il cherche à limiter l'augmentation. On considère que de façon naturelle, si on ne fait rien, si on ne régule pas les dépenses de santé, si on les laisse continuer à... à grandir naturellement, les dépenses de santé, elles augmentent d'environ 4% par an de façon naturelle. Parce que les gens vont être plus hospitalisés, parce que la population vieillit, parce qu'ils vont continuer à tomber malades, parce qu'il y a des nouveaux médicaments qui coûtent cher et qui arrivent, parce que pour tout un tas de raisons, les dépenses de santé, naturellement, elles augmentent. Et donc en fait, ce que cherche à faire le gouvernement, c'est freiner cette augmentation. Et c'est tout l'objectif de... De l'objectif, justement, national de dépense d'assurance maladie, et on pourrait y revenir, c'est de freiner cette dépense. C'est-à-dire, la dépense naturelle des dépenses, la progression naturelle des dépenses, c'est environ 4%. Et le gouvernement, généralement, il cherche à réduire la voilure en disant, on va tâcher de limiter cette augmentation à 3% environ. Ce qui représente quand même des milliards d'euros d'économie. Et là, cette année, ce qui est assez... Ce qui est assez intense, c'est que le gouvernement veut limiter la croissance des dépenses d'assurance maladie à 1,6%. Et c'est un effort qui n'est jamais vu. C'est-à-dire qu'il faut faire des milliards et des milliards d'euros d'économies pour réussir à tenir cet objectif. Donc concrètement, selon le gouvernement, pour réussir à tenir cet objectif de dépense d'assurance maladie de 1,6% en 2026, il faudrait faire... milliards d'euros d'économies, ce qui est vraiment conséquent. Et donc, c'est dans ce contexte-là qu'on tente de porter la voie des kinés, qui est vraiment un contexte très difficile. Mais on est vraiment face à un projet de loi de financement de la sécurité sociale qui cherche à tout prix à réduire la croissance des dépenses. Et là, d'une façon quand même vraiment brutale, pas vraiment concertée et assez violente. sur tous les champs de la santé, les hôpitaux, les médicaments et bien sûr les soins de ville, dont les kinés.

  • Speaker #0

    Donc on est sur les mêmes tendances de la loi de finances de l'année précédente, mais de façon encore plus marquée.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment de façon plus marquée, parce qu'effectivement, l'année précédente, l'ONDAM, l'objectif national de dépense d'assurance maladie, son augmentation était prévue à 3,4 ou 3,5 %, si je ne dis pas de bêtises. Là, avec un endamme prévu à 1,6%, l'effort est... Deux fois supérieur à celui de l'année dernière. C'est-à-dire qu'il va falloir faire encore plus d'économies que ce qui était prévu l'année dernière, en sachant que c'était déjà beaucoup d'économies l'année dernière. C'était un effort intense qui était demandé et qui d'ailleurs a été très dur à tenir, ce qui fait que l'objectif de dépense n'a pas été respecté par les pouvoirs publics. Donc l'ondam en cours d'année a été dépassé. Donc il y a eu un comité d'alerte et donc notamment dans les conséquences de ce comité d'alerte, on a eu la suspension des revalorisations des kinés.

  • Speaker #0

    Et donc ? Suite à ce nouveau PLFSS, la FFMKR a donc tiré la sonnette d'alarme. Et comme cette année, en 2025, elle remettrait en cause, bien évidemment, les revalorisations qui sont prévues au courant 2026.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'objectif de dépense d'assurance maladie, c'est un indicateur. c'est pas parce qu'il est dépassé que... les gens ne sont plus remboursés de leurs soins, que les gens ne peuvent plus aller à l'hôpital. Ce n'est pas comme les finances de l'État où on peut avoir éventuellement ce que les Américains appellent un shutdown si jamais le budget n'est pas voté avec les salaires des fonctionnaires qui ne sont pas payés, etc. Là, c'est différent. Les dépenses de sécu, elles continuent même s'il n'y a pas d'objectif de dépense d'assurance maladie. Et l'objectif de dépense d'assurance maladie, c'est un indicateur que les pouvoirs publics essaient de respecter. Et une des manières de faire respecter cet indicateur, c'est si jamais il est dépassé, c'est-à-dire si on dépense plus pour l'assurance maladie que ce qu'on avait prévu, les revalorisations des professionnels de santé libéraux qui étaient prévues pour l'année en cours sont suspendues. C'est ce qui s'est passé l'année dernière, et on vient de le dire, mais l'année dernière, ça s'est produit avec un objectif de dépense d'assurance maladie qui était en croissance prévue de 3,5%. Et là, l'objectif de dépense qui est prévu, c'est une croissance de 1,6%. Alors peut-être qu'au cours de la discussion parlementaire, il va être vu à la hausse. Peut-être qu'il va atteindre 2%, peut-être. Mais dans tous les cas, ça restera très inférieur aux besoins de la population, à l'évolution, ce qu'on appelle l'évolution tendancielle des dépenses de santé. Et le gros risque par rapport à ça, c'est que le gouvernement fixe un objectif de réduction des dépenses qui soit un objectif. trop élevés, quasiment inatteignables, et qu'on s'aperçoive en cours d'année qu'en fait, on n'arrive pas à atteindre cet objectif parce que les gens continuent de consommer des soins, forcément, parce que les mesures de régulation qui ont été prévues ne sont pas assez fortes. Et donc, le risque, c'est qu'en 2026, le comité d'alerte sur les dépenses d'assurance maladie dise, en cours d'année, vous aviez prévu un objectif de dépenses d'assurance maladie à 1,6%. On voit bien sur les premiers mois de l'année 2026 que vous n'arriverez pas à tenir cet objectif, donc on tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme. Donc conséquence de ce comité d'alerte, à nouveau suspension des revalorisations. C'est vraiment le risque numéro un de ce projet de la financement de la sécurité sociale, c'est le risque de nouvelle suspension des revalorisations.

  • Speaker #0

    Et en ce qui concerne nos revalorisations qui étaient prévues au 1er juillet 2025, est-ce qu'elles seront bien appliquées ? au 1er janvier 2026 ?

  • Speaker #1

    Oui, alors ça, il n'y a pas de sujet là-dessus. C'est vraiment prévu par la loi. C'est-à-dire que c'est vraiment écrit comme ça dans le Code de la Sécurité Sociale. Quand les revalorisations en cours d'année sont suspendues, parce que comité d'alerte, parce que dépassement de l'objectif, etc., elles sont décalées jusqu'au 1er janvier de l'année prochaine. Ça, c'est écrit dans la loi. Donc, il faudrait vraiment modifier la loi expressément pour prévoir une autre date que le 1er janvier. Ce n'est pas du tout prévu, ce n'est pas dans le projet de loi de financement de la Sécu, aucun gouvernement ne veut faire ça, aucun parlementaire non plus bien sûr. Donc il n'y a pas de sujet sur les revalorisations, elles sont bien prévues pour le 1er janvier 2026, ça il n'y a pas de sujet. L'inquiétude ne porte pas sur les revalorisations de 2025, c'est déjà assez dramatique qu'elles aient été décalées de 6 mois pour les kinés, mais l'inquiétude porte maintenant sur les revalorisations de 2026.

  • Speaker #0

    Au-delà de l'ONDAM à 1,6%, comme tu nous l'as expliqué, est-ce qu'il y a d'autres mesures dans ce PLFSS qui vont toucher les kinés ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a quelques-unes. Il y en a des potentiellement négatives et des potentiellement positives. À l'heure où on enregistre ce podcast, peut-être que le texte aura évolué d'ici quelques semaines, parce qu'avec la composition du Parlement et tous les amendements qui sont déposés et la discussion budgétaire, ça peut évoluer. Mais oui, il y a plusieurs mesures. S'il faut citer peut-être pour commencer une mesure plutôt positive, c'est que les quindystarpeutes libéraux qui interviennent en SMR pourront continuer de facturer directement à l'assurance maladie les soins qu'ils effectuent dans les établissements ASMR l'année prochaine, alors que normalement ça devait s'arrêter en février ou en mars 2026. Donc ça c'est quelque chose qui est plutôt positif, ça ne règle pas tous les soucis que peuvent rencontrer les kinés dans les établissements ASMR, mais au moins ça évite qu'il y ait ce coup près qui tombe en 2026. Donc ça c'est plutôt une mesure positive. Sur le champ des mesures négatives, il y a quand même un certain nombre d'articles qui nous posent question, et pas que à nous, à tous les professionnels de santé libéraux. Notamment un article qui prévoit que le gouvernement fixe lui-même la contribution sur les revenus non conventionnés. Donc tous les revenus qui sont non conventionnés, c'est-à-dire ceux qui sont hors nomenclature, mais aussi les revenus qui sont tirés de revenus de... issus des contributions des collaborateurs pour l'utilisation du cabinet, etc. Tous ces revenus-là, ils sont soumis à une contribution supplémentaire de 3,25% qui est affectée à la sécurité sociale. Et en fait, le gouvernement, et donc ce taux de 3,25%, il est fixé dans la loi et le gouvernement veut le fixer lui-même avec comme objectif de l'augmenter parce qu'en fait, le gouvernement veut taxer les dépassements d'honoraires des médecins. Il y a eu plusieurs rapports qui ont été rendus récemment sur les dépassements d'honoraires des médecins. Et le gouvernement veut taxer les dépassements d'honoraires des médecins pour les inciter à faire davantage d'actes conventionnés et pour aussi récupérer de l'argent. Le problème, c'est que ça a un effet de bord sur des professions comme nous, puisque on fait quand même assez peu de dépassements d'honoraires. Et en revanche, on a des revenus qui sont issus de rétrocessions de collaborateurs qui, eux, sont taxés par cette contribution. Donc si jamais demain le gouvernement passe cette contribution... À 5 ou 6%, on va être aussi impacté que les médecins, alors que c'est quand même pas la même situation. Donc ça, c'est une mesure que l'on combat et d'autres syndicats aussi. Donc il y a eu pas mal d'amendements déposés là-dessus. Donc on va voir la suite. Une autre mesure, c'est que le PLFSS prévoit aussi de permettre à l'assurance maladie de sanctionner les professionnels de santé libéraux qui n'utilisent pas... pas le dossier médical partagé de leurs patients, c'est-à-dire ceux qui n'intègrent pas leur bilan dans le DMP, ceux qui ne renseignent pas les informations qu'ils sont censés y renseigner. Ils prévoient les mêmes sanctions pour les hôpitaux, bien sûr, donc ce n'est pas une question de rupture d'égalité, c'est simplement une mesure que l'on combat aussi. Parce que même si le DMP, c'est très important, on se rend bien compte que dans nos logiciels métiers, on a un souci. Alimenter le DMP, c'est très loin d'être évident, c'est loin d'être facile. La communication de la part de la science maladie n'est pas forcément claire là-dessus. Donc l'idée, c'est qu'on réussisse à supprimer cette mesure pour plutôt valoriser le fait d'alimenter le DMP, se donner du temps pour que les professionnels puissent vraiment le faire facilement. Donc voilà, il y a ce type de mesure qui est prévue dans le texte.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les demandes prioritaires de la FFMKR concernant... ce contexte du PLFSS ?

  • Speaker #1

    Notre demande numéro une, c'est vraiment de sécuriser les revalorisations qui sont prévues en 2026. Et pour ça, on a une demande qui est très claire vis-à-vis du gouvernement et de la nouvelle ministre de la Santé. C'est, premièrement, il faut que le calendrier des revalorisations soit revu. Enfin, il faut que le calendrier des revalorisations soit revu. C'est-à-dire qu'il faut que les revalorisations qui sont prévues en 2026 arrivent plutôt en début d'année 2026. Ce qui aurait deux effets positifs. Premièrement, ça sécurise la revalorisation, puisque le comité d'alerte se réunit pour la première fois en avril et pour la deuxième fois en juin. Donc si on réussit à déclencher les revalorisations en 2026, on va dire en janvier, en février ou en mars, ça veut dire qu'on les protège d'une future potentielle suspension. Alors que si elles restent en juillet et septembre, c'est un peu plus incertain. Et deuxièmement, ça permettrait de récupérer un peu de l'argent perdu par la suspension des revalorisations de 2025. Forcément, les kinés auront mis six mois de plus à toucher des revalorisations. L'idée, c'est de revoir le calendrier de celle de 2026 pour compenser un peu le fait que ces revalorisations de 2025 aient tardé à venir. Donc ça, c'est vraiment notre revendication numéro un, avec bien sûr les autres sur d'autres sujets. qu'on vient d'évoquer et qui sont peut-être un peu plus techniques, même s'il y a vraiment un impact fort pour les kinés sur le terrain. En tout cas, notre revalorisation principale, c'est ça. Selon nous, l'objectif de dépense d'assurance maladie qui est fixé, il est vraiment extrêmement bas. Il ne correspond pas aux besoins de la population. Il va être très difficile, voire impossible à tenir par les pouvoirs publics. Donc, si on ne fait rien sur ce calendrier, ça va vraiment être très risqué pour nos revalorisations de

  • Speaker #0

    2026. Donc quels sont un peu les leviers justement pour agir sur... Ce calendrier, vous avez des rendez-vous donc au Préliminaire, ça ne doit pas être très évident quand même avec les changements d'équipe.

  • Speaker #1

    Non, non, ce n'est pas évident du tout. Et en plus, ce qu'on n'a pas dit en introduction, c'est que les parlementaires examinent le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Donc ils peuvent modifier le texte, ils peuvent l'amender, donc déposer des amendements. Mais il y a plusieurs limites à ça. Premièrement, les amendements, ils ne... peuvent porter que sur les dépenses de sécurité sociale. Les modifications que les parlementaires proposent doivent avoir un impact sur les dépenses de sécurité sociale. Première limite, on ne peut pas déposer d'amendements hors sujet qui ne concernent pas les dépenses d'assurance maladie. On en propose quand même sur l'accès direct, sur la prescription d'activités physiques adaptées, mais on sait que le risque est fort qu'il soit rejeté. Et la deuxième limite, c'est que les parlementaires ne peuvent pas augmenter... la dépense publique. C'est-à-dire qu'un amendement qu'un parlementaire dépose en disant que les revalorisations des kinés sont prévues au 1er janvier et plus au 1er juillet, c'est un amendement qui est forcément irrecevable parce qu'il crée des dépenses publiques supplémentaires et les parlementaires n'ont pas le droit de le faire, c'est dans la Constitution. Donc c'est un lobbying qui est un peu compliqué parce qu'il faut réussir à proposer aux parlementaires des amendements qui ont un impact sur les dépenses de sécurité sociale mais qui ne les augmentent pas. Donc on voit un peu la limite de l'exercice. Donc notre action, elle est vraiment principalement dirigée en ce moment vers le gouvernement et on essaie vraiment d'obtenir un geste fort du gouvernement envers la profession parce qu'il n'y a que le gouvernement qui peut prévoir un raccourcissement du calendrier des revalorisations puisque c'est des dépenses supplémentaires. Il n'y a que le gouvernement qui peut faire ça, elle est parlementaire.

  • Speaker #0

    Alors en plus de la mobilisation de la FED, comment les kinés justement peuvent se mobiliser et essayer de participer un peu ? à ce débat ?

  • Speaker #1

    Alors, on a mis en place sur le site internet de l'FMKR, si vous allez sur le site internet, normalement vous le verrez en bandeau, sinon vous allez dans l'onglet « Nos actions, campagne » et ensuite il y a un onglet PLFSS. On a mis en place une page web dédiée au PLFSS. Dessus, il y a beaucoup de ressources, il y a une explication concrète du texte et de son impact pour les kinésithérapeutes. Il y a un dossier complet d'analyse du texte, article par article. Il y a d'autres fiches un peu techniques, j'ai tout en imprimé ici, mais il y a une fiche qui permet de comprendre le PLFSS, un petit peu son histoire, comment il est structuré. Il y a une fiche qui explique techniquement comment s'est passé la suspension des revalorisations des kinés et en quoi c'est injuste. Il y a une autre fiche sur l'évolution des dépenses de kinésithérapie. Donc il y a tout ça sur le site internet de la FMKR et il y a en plus nos propositions d'amendements qu'on a envoyées aux parlementaires. Il y en a pour l'instant 10, il va sans doute y en avoir un petit peu plus parce qu'on va en rajouter d'autres dans les prochains jours. Mais donc en fait les kinés en allant sur le site de l'FMK, ils peuvent avoir accès à nos ressources qui permettent de comprendre le texte, son impact sur la profession. Et ils peuvent aussi, grâce à cette page web, interpeller leurs parlementaires d'une façon très simple. Sur notre page, on a aussi mis en téléchargement un mail type. qui est destiné aux parlementaires. Les kinés peuvent copier ce mail-type, l'envoyer aux députés ou aux sénateurs de leur département, en mettant en pièce jointe, idéalement, les propositions d'amendement de la FMKR, qui sont aussi téléchargeables sur le site, ce qui leur permet d'interpeller directement les parlementaires, et ce qui, nous, nous aide beaucoup, parce que ça veut dire que les parlementaires vont entendre parler des kinésithérapeutes, non seulement de la part de la FMKR au niveau national, mais aussi de la part de kinés de terrain qui sont engagés dans leur département. L'impact est quand même assez fort. Et donc, idéalement, ce serait vraiment bien que les kinés puissent se saisir de cet outil et puissent contribuer à faire entendre la profession pendant ce PLFSS, parce que ce qu'il faut savoir, c'est qu'on n'est pas les seuls à faire du lobbying, bien sûr, en ce moment. Il y a les fédérations hospitalières, il y a les syndicats des autres professions de santé, il y a les associations de malades, il y a bien sûr les labos pharmaceutiques, etc. Donc les parlementaires reçoivent énormément de sollicitations par rapport à ce PLFSS. C'est parfois un peu dur de se faire entendre, donc plus les kinés sont mobilisés vis-à-vis de leurs parlementaires de terrain, mieux c'est pour nous. Et parmi ces amendements qui sont proposés, pour revenir sur les revalorisations, ce qu'on demande au gouvernement, c'est raccourcir le calendrier des revalorisations pour 2026. Mais on a quand même prévu une solution de secours qui est assez incertaine parce que jamais un amendement comme ça n'a été écrit puisqu'auparavant il y a rarement eu des suspensions de revalorisation. Mais on a prévu pour les parlementaires un amendement qui permet de sacraliser les dates des revalorisations d'année 2026. Donc en théorie c'est un amendement qui ne crée pas de dépenses supplémentaires puisqu'il s'agit simplement de graver dans le marbre le calendrier tel qu'il est prévu. Maintenant les services de l'Assemblée et du Sénat sont très stricts sur... sur les amendements, leur recevabilité, leur impact financier. Donc, c'est pas sûr qu'ils soient validés. Mais en tout cas, il y a cet amendement qui est prévu et qui fait partie des propositions d'amende de la FMKR.

  • Speaker #0

    Bien, merci, Vincent, pour ce décryptage.

  • Speaker #1

    Mais de rien.

  • Speaker #0

    Je ne manquerai pas de t'inviter à nouveau, justement, pour avoir suivi cette actualité. On va essayer de tracer ça au plus près. Et puis, donc, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Avec plaisir. À bientôt.

  • Speaker #0

    Au revoir. Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités. et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. La Médicale, un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • C’est quoi le PLFSS ?

    01:37

  • Les grandes orientations du PLFSS 2026

    05:58

  • L’ONDAM à 1,6 % : un objectif inédit et ses conséquences pour les kinés

    10:39

  • Autres mesures qui concernent directement les kinés

    14:12

  • Revendications de la FFMR

    17:54

  • Mobilisation des kinés

    21:41

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💡 Chaque automne, le PLFSS revient.

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👉 Au programme :

  • Les mesures phares du PLFSS 2026 et leur impact sur la profession

  • Pourquoi la FFMKR s’oppose à certains articles du texte

  • Les leviers d’action pour faire entendre la voix des kinés

  • Les enjeux économiques et politiques derrière la maîtrise des dépenses

  • Et surtout : comment agir collectivement 💪

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! La médicale Un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast. Le PLFSS, c'est un peu notre marronnier d'automne. Chaque année... Et à la même période, le gouvernement présente son projet de loi de finances de la sécurité sociale. Alors que faut-il comprendre pour ce PLFSS 2026 ? Pourquoi la FFMKR tire la sonnette d'alarme ? Et surtout, que peut-on faire concrètement, nous les kinés, pour peser un peu dans les débats ? Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Vincent Dael, délégué général de la FFMKR. Bonjour Vincent.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien.

  • Speaker #0

    Alors Vincent, on a déjà évoqué le PLFSS l'année dernière, mais pour les kinés qui découvrent un peu ce sujet, est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Comme tu l'as dit en introduction, c'est quelque chose qui revient tous les ans. C'est un texte financier qui est un petit peu l'équivalent du PLF, le projet de loi de finances, mais pour la sécurité sociale. Donc le PLFSS, pour décortiquer un peu, c'est le projet de loi de financement de la sécurité sociale. C'est un texte qui est présenté tous les ans depuis 1996. Donc il a été créé au milieu des années 90 par une réforme de la Constitution. En fait, avant 96, dans la Constitution, c'était marqué que la loi ne prévoyait des règles que concernant les grands principes, les principes fondamentaux de la sécurité sociale. Donc tout ce qui était financier, c'est-à-dire fixer les recettes et les dépenses de la Sécu, que ce soit l'assurance maladie, les retraites, etc., c'était le gouvernement qui s'en occupait. En fait, en 1996, Alain Juppé, qui était Premier ministre, a décidé de permettre au Parlement de débattre tous les ans des finances de la Sécurité sociale. Et donc, depuis 1996, on a ces lois de financement de la Sécurité sociale qui ont comme principal objectif de déterminer les grandes orientations financières de la Sécu, c'est-à-dire combien la Sécu va dépenser l'année prochaine, combien elle va avoir de recettes. Et en plus, dans le PLFSS, on a tous les ans plusieurs dizaines d'articles qui portent des mesures qui visent à diminuer, augmenter les recettes, diminuer, augmenter les dépenses sur certains champs financiers de la sécu. Donc c'est vraiment un texte extrêmement important, puisqu'en termes d'impact financier, ça représente plus de 600 milliards d'euros par an. Le budget de l'ensemble des ministères, par exemple, dans le budget de l'État, c'est un peu plus de 300 milliards d'euros. Donc on voit que c'est quand même conséquent, c'est-à-dire que tout ce qu'on dépense en matière de santé, en matière de retraite, c'est plus que l'ensemble des écoles, des lycées, du budget de l'armée, etc. Donc c'est vraiment quelque chose de très conséquent et à partir des lois de financement de la Sécurité sociale et de tous les indicateurs qu'il y a dedans, on détermine en fait combien toucheront les hôpitaux, ça détermine aussi... tout le cadre de négociation des professionnels libéraux avec l'assurance maladie, donc c'est vraiment un texte extrêmement important.

  • Speaker #0

    Alors qui participe à tous ces débats ?

  • Speaker #1

    Alors le projet de loi de financement de la sécurité sociale, comme son nom l'indique, c'est un projet de loi. C'est-à-dire que ce n'est pas une proposition de loi. La différence, c'est que les projets de loi sont élaborés par le gouvernement et les propositions de loi par les parlementaires. Le projet de loi de financement de la Sécu, c'est forcément un projet de loi élaboré par le gouvernement. Donc il commence son élaboration, on va dire... Au début du printemps, c'est quand même des textes financiers compliqués à élaborer. Il y a beaucoup d'indicateurs à intégrer, beaucoup de mesures à travailler. Et ils le déposent au Parlement, normalement le 1er mardi d'octobre. Donc là c'est très récent. Et ensuite c'est un texte qui est discuté d'abord à l'Assemblée, puis au Sénat, puis il revient à l'Assemblée, puis il retourne au Sénat. Donc c'est les parlementaires qui vraiment discutent ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale à partir du texte. déposées par le gouvernement. Et on voit qu'en ce moment, c'est vraiment compliqué parce qu'il n'y a pas de majorité claire à l'Assemblée. On a eu beaucoup de gouvernements qui se sont succédés. Le gouvernement Barnier, il est tombé sur le déclenchement de sa responsabilité sur le projet de financement de la Sécurité sociale. Tout ce qui... Beaucoup de réformes qui sont importantes et souvent un peu conflictuelles comme les retraites, ça passe par ce texte-là. Donc normalement, la suspension de la réforme des retraites devrait être intégrée à ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans les prochains jours. Donc voilà, c'est vraiment un texte très important au niveau de son impact financier. Et en ce moment, c'est assez compliqué d'y voir clair puisqu'il y a la copie du gouvernement. Mais le gouvernement n'a pas une majorité claire à l'Assemblée. Donc les parlementaires veulent... décortiquer, on va dire, apporter leurs mesures, en changer d'autres. Donc, c'est dans un cadre assez instable.

  • Speaker #0

    Assez, depuis quelques temps. Alors, parlons maintenant du contenu du PLFSS 2026. Quelles sont ses grandes orientations ?

  • Speaker #1

    Ce qu'il faut savoir, c'est que les dépenses de sécurité sociale, elles augmentent de façon extrêmement importante depuis des années et des années, de façon continue. par exemple le fait Les dépenses d'assurance maladie, elles ont quasiment doublé en une vingtaine d'années. Donc c'est vraiment important et ça pose forcément des questions, puisqu'il y a encore 20 ans, on se disait qu'on avait le meilleur système de santé au monde, alors qu'on dépensait deux fois moins. Maintenant, on dépense deux fois plus et tout le monde considère que notre système, il est vraiment à bout de souffle, donc c'est assez compliqué. Mais en gros, les grandes orientations, c'est les dépenses qui continuent d'augmenter. On a des chiffres qui sont disponibles sur le site de l'FMKR, on y reviendra peut-être. Mais par exemple, les dépenses de la branche maladie, ça représente en 2026, ça devrait représenter selon les projections de gouvernement en 2026, 267 milliards d'euros. C'était 262 en 2025. Donc par exemple, l'augmentation de la branche maladie, c'est 5 milliards d'euros. Ça représente beaucoup d'argent et en même temps, par rapport aux besoins de la population, c'est aussi considéré comme insuffisant. Donc on voit bien qu'il y a une très forte augmentation des dépenses. qui est logique parce que la population vieillit, parce qu'elle a besoin de davantage de soins, parce qu'il y a de plus en plus de maladies chroniques, donc c'est logique. Pareil pour les retraites, il y a un sujet démographique évident qui fait que les dépenses de retraite augmentent. Et donc le gouvernement cherche à réduire au maximum la voilure, c'est-à-dire qu'il cherche à limiter l'augmentation. On considère que de façon naturelle, si on ne fait rien, si on ne régule pas les dépenses de santé, si on les laisse continuer à... à grandir naturellement, les dépenses de santé, elles augmentent d'environ 4% par an de façon naturelle. Parce que les gens vont être plus hospitalisés, parce que la population vieillit, parce qu'ils vont continuer à tomber malades, parce qu'il y a des nouveaux médicaments qui coûtent cher et qui arrivent, parce que pour tout un tas de raisons, les dépenses de santé, naturellement, elles augmentent. Et donc en fait, ce que cherche à faire le gouvernement, c'est freiner cette augmentation. Et c'est tout l'objectif de... De l'objectif, justement, national de dépense d'assurance maladie, et on pourrait y revenir, c'est de freiner cette dépense. C'est-à-dire, la dépense naturelle des dépenses, la progression naturelle des dépenses, c'est environ 4%. Et le gouvernement, généralement, il cherche à réduire la voilure en disant, on va tâcher de limiter cette augmentation à 3% environ. Ce qui représente quand même des milliards d'euros d'économie. Et là, cette année, ce qui est assez... Ce qui est assez intense, c'est que le gouvernement veut limiter la croissance des dépenses d'assurance maladie à 1,6%. Et c'est un effort qui n'est jamais vu. C'est-à-dire qu'il faut faire des milliards et des milliards d'euros d'économies pour réussir à tenir cet objectif. Donc concrètement, selon le gouvernement, pour réussir à tenir cet objectif de dépense d'assurance maladie de 1,6% en 2026, il faudrait faire... milliards d'euros d'économies, ce qui est vraiment conséquent. Et donc, c'est dans ce contexte-là qu'on tente de porter la voie des kinés, qui est vraiment un contexte très difficile. Mais on est vraiment face à un projet de loi de financement de la sécurité sociale qui cherche à tout prix à réduire la croissance des dépenses. Et là, d'une façon quand même vraiment brutale, pas vraiment concertée et assez violente. sur tous les champs de la santé, les hôpitaux, les médicaments et bien sûr les soins de ville, dont les kinés.

  • Speaker #0

    Donc on est sur les mêmes tendances de la loi de finances de l'année précédente, mais de façon encore plus marquée.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment de façon plus marquée, parce qu'effectivement, l'année précédente, l'ONDAM, l'objectif national de dépense d'assurance maladie, son augmentation était prévue à 3,4 ou 3,5 %, si je ne dis pas de bêtises. Là, avec un endamme prévu à 1,6%, l'effort est... Deux fois supérieur à celui de l'année dernière. C'est-à-dire qu'il va falloir faire encore plus d'économies que ce qui était prévu l'année dernière, en sachant que c'était déjà beaucoup d'économies l'année dernière. C'était un effort intense qui était demandé et qui d'ailleurs a été très dur à tenir, ce qui fait que l'objectif de dépense n'a pas été respecté par les pouvoirs publics. Donc l'ondam en cours d'année a été dépassé. Donc il y a eu un comité d'alerte et donc notamment dans les conséquences de ce comité d'alerte, on a eu la suspension des revalorisations des kinés.

  • Speaker #0

    Et donc ? Suite à ce nouveau PLFSS, la FFMKR a donc tiré la sonnette d'alarme. Et comme cette année, en 2025, elle remettrait en cause, bien évidemment, les revalorisations qui sont prévues au courant 2026.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'objectif de dépense d'assurance maladie, c'est un indicateur. c'est pas parce qu'il est dépassé que... les gens ne sont plus remboursés de leurs soins, que les gens ne peuvent plus aller à l'hôpital. Ce n'est pas comme les finances de l'État où on peut avoir éventuellement ce que les Américains appellent un shutdown si jamais le budget n'est pas voté avec les salaires des fonctionnaires qui ne sont pas payés, etc. Là, c'est différent. Les dépenses de sécu, elles continuent même s'il n'y a pas d'objectif de dépense d'assurance maladie. Et l'objectif de dépense d'assurance maladie, c'est un indicateur que les pouvoirs publics essaient de respecter. Et une des manières de faire respecter cet indicateur, c'est si jamais il est dépassé, c'est-à-dire si on dépense plus pour l'assurance maladie que ce qu'on avait prévu, les revalorisations des professionnels de santé libéraux qui étaient prévues pour l'année en cours sont suspendues. C'est ce qui s'est passé l'année dernière, et on vient de le dire, mais l'année dernière, ça s'est produit avec un objectif de dépense d'assurance maladie qui était en croissance prévue de 3,5%. Et là, l'objectif de dépense qui est prévu, c'est une croissance de 1,6%. Alors peut-être qu'au cours de la discussion parlementaire, il va être vu à la hausse. Peut-être qu'il va atteindre 2%, peut-être. Mais dans tous les cas, ça restera très inférieur aux besoins de la population, à l'évolution, ce qu'on appelle l'évolution tendancielle des dépenses de santé. Et le gros risque par rapport à ça, c'est que le gouvernement fixe un objectif de réduction des dépenses qui soit un objectif. trop élevés, quasiment inatteignables, et qu'on s'aperçoive en cours d'année qu'en fait, on n'arrive pas à atteindre cet objectif parce que les gens continuent de consommer des soins, forcément, parce que les mesures de régulation qui ont été prévues ne sont pas assez fortes. Et donc, le risque, c'est qu'en 2026, le comité d'alerte sur les dépenses d'assurance maladie dise, en cours d'année, vous aviez prévu un objectif de dépenses d'assurance maladie à 1,6%. On voit bien sur les premiers mois de l'année 2026 que vous n'arriverez pas à tenir cet objectif, donc on tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme. Donc conséquence de ce comité d'alerte, à nouveau suspension des revalorisations. C'est vraiment le risque numéro un de ce projet de la financement de la sécurité sociale, c'est le risque de nouvelle suspension des revalorisations.

  • Speaker #0

    Et en ce qui concerne nos revalorisations qui étaient prévues au 1er juillet 2025, est-ce qu'elles seront bien appliquées ? au 1er janvier 2026 ?

  • Speaker #1

    Oui, alors ça, il n'y a pas de sujet là-dessus. C'est vraiment prévu par la loi. C'est-à-dire que c'est vraiment écrit comme ça dans le Code de la Sécurité Sociale. Quand les revalorisations en cours d'année sont suspendues, parce que comité d'alerte, parce que dépassement de l'objectif, etc., elles sont décalées jusqu'au 1er janvier de l'année prochaine. Ça, c'est écrit dans la loi. Donc, il faudrait vraiment modifier la loi expressément pour prévoir une autre date que le 1er janvier. Ce n'est pas du tout prévu, ce n'est pas dans le projet de loi de financement de la Sécu, aucun gouvernement ne veut faire ça, aucun parlementaire non plus bien sûr. Donc il n'y a pas de sujet sur les revalorisations, elles sont bien prévues pour le 1er janvier 2026, ça il n'y a pas de sujet. L'inquiétude ne porte pas sur les revalorisations de 2025, c'est déjà assez dramatique qu'elles aient été décalées de 6 mois pour les kinés, mais l'inquiétude porte maintenant sur les revalorisations de 2026.

  • Speaker #0

    Au-delà de l'ONDAM à 1,6%, comme tu nous l'as expliqué, est-ce qu'il y a d'autres mesures dans ce PLFSS qui vont toucher les kinés ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a quelques-unes. Il y en a des potentiellement négatives et des potentiellement positives. À l'heure où on enregistre ce podcast, peut-être que le texte aura évolué d'ici quelques semaines, parce qu'avec la composition du Parlement et tous les amendements qui sont déposés et la discussion budgétaire, ça peut évoluer. Mais oui, il y a plusieurs mesures. S'il faut citer peut-être pour commencer une mesure plutôt positive, c'est que les quindystarpeutes libéraux qui interviennent en SMR pourront continuer de facturer directement à l'assurance maladie les soins qu'ils effectuent dans les établissements ASMR l'année prochaine, alors que normalement ça devait s'arrêter en février ou en mars 2026. Donc ça c'est quelque chose qui est plutôt positif, ça ne règle pas tous les soucis que peuvent rencontrer les kinés dans les établissements ASMR, mais au moins ça évite qu'il y ait ce coup près qui tombe en 2026. Donc ça c'est plutôt une mesure positive. Sur le champ des mesures négatives, il y a quand même un certain nombre d'articles qui nous posent question, et pas que à nous, à tous les professionnels de santé libéraux. Notamment un article qui prévoit que le gouvernement fixe lui-même la contribution sur les revenus non conventionnés. Donc tous les revenus qui sont non conventionnés, c'est-à-dire ceux qui sont hors nomenclature, mais aussi les revenus qui sont tirés de revenus de... issus des contributions des collaborateurs pour l'utilisation du cabinet, etc. Tous ces revenus-là, ils sont soumis à une contribution supplémentaire de 3,25% qui est affectée à la sécurité sociale. Et en fait, le gouvernement, et donc ce taux de 3,25%, il est fixé dans la loi et le gouvernement veut le fixer lui-même avec comme objectif de l'augmenter parce qu'en fait, le gouvernement veut taxer les dépassements d'honoraires des médecins. Il y a eu plusieurs rapports qui ont été rendus récemment sur les dépassements d'honoraires des médecins. Et le gouvernement veut taxer les dépassements d'honoraires des médecins pour les inciter à faire davantage d'actes conventionnés et pour aussi récupérer de l'argent. Le problème, c'est que ça a un effet de bord sur des professions comme nous, puisque on fait quand même assez peu de dépassements d'honoraires. Et en revanche, on a des revenus qui sont issus de rétrocessions de collaborateurs qui, eux, sont taxés par cette contribution. Donc si jamais demain le gouvernement passe cette contribution... À 5 ou 6%, on va être aussi impacté que les médecins, alors que c'est quand même pas la même situation. Donc ça, c'est une mesure que l'on combat et d'autres syndicats aussi. Donc il y a eu pas mal d'amendements déposés là-dessus. Donc on va voir la suite. Une autre mesure, c'est que le PLFSS prévoit aussi de permettre à l'assurance maladie de sanctionner les professionnels de santé libéraux qui n'utilisent pas... pas le dossier médical partagé de leurs patients, c'est-à-dire ceux qui n'intègrent pas leur bilan dans le DMP, ceux qui ne renseignent pas les informations qu'ils sont censés y renseigner. Ils prévoient les mêmes sanctions pour les hôpitaux, bien sûr, donc ce n'est pas une question de rupture d'égalité, c'est simplement une mesure que l'on combat aussi. Parce que même si le DMP, c'est très important, on se rend bien compte que dans nos logiciels métiers, on a un souci. Alimenter le DMP, c'est très loin d'être évident, c'est loin d'être facile. La communication de la part de la science maladie n'est pas forcément claire là-dessus. Donc l'idée, c'est qu'on réussisse à supprimer cette mesure pour plutôt valoriser le fait d'alimenter le DMP, se donner du temps pour que les professionnels puissent vraiment le faire facilement. Donc voilà, il y a ce type de mesure qui est prévue dans le texte.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les demandes prioritaires de la FFMKR concernant... ce contexte du PLFSS ?

  • Speaker #1

    Notre demande numéro une, c'est vraiment de sécuriser les revalorisations qui sont prévues en 2026. Et pour ça, on a une demande qui est très claire vis-à-vis du gouvernement et de la nouvelle ministre de la Santé. C'est, premièrement, il faut que le calendrier des revalorisations soit revu. Enfin, il faut que le calendrier des revalorisations soit revu. C'est-à-dire qu'il faut que les revalorisations qui sont prévues en 2026 arrivent plutôt en début d'année 2026. Ce qui aurait deux effets positifs. Premièrement, ça sécurise la revalorisation, puisque le comité d'alerte se réunit pour la première fois en avril et pour la deuxième fois en juin. Donc si on réussit à déclencher les revalorisations en 2026, on va dire en janvier, en février ou en mars, ça veut dire qu'on les protège d'une future potentielle suspension. Alors que si elles restent en juillet et septembre, c'est un peu plus incertain. Et deuxièmement, ça permettrait de récupérer un peu de l'argent perdu par la suspension des revalorisations de 2025. Forcément, les kinés auront mis six mois de plus à toucher des revalorisations. L'idée, c'est de revoir le calendrier de celle de 2026 pour compenser un peu le fait que ces revalorisations de 2025 aient tardé à venir. Donc ça, c'est vraiment notre revendication numéro un, avec bien sûr les autres sur d'autres sujets. qu'on vient d'évoquer et qui sont peut-être un peu plus techniques, même s'il y a vraiment un impact fort pour les kinés sur le terrain. En tout cas, notre revalorisation principale, c'est ça. Selon nous, l'objectif de dépense d'assurance maladie qui est fixé, il est vraiment extrêmement bas. Il ne correspond pas aux besoins de la population. Il va être très difficile, voire impossible à tenir par les pouvoirs publics. Donc, si on ne fait rien sur ce calendrier, ça va vraiment être très risqué pour nos revalorisations de

  • Speaker #0

    2026. Donc quels sont un peu les leviers justement pour agir sur... Ce calendrier, vous avez des rendez-vous donc au Préliminaire, ça ne doit pas être très évident quand même avec les changements d'équipe.

  • Speaker #1

    Non, non, ce n'est pas évident du tout. Et en plus, ce qu'on n'a pas dit en introduction, c'est que les parlementaires examinent le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Donc ils peuvent modifier le texte, ils peuvent l'amender, donc déposer des amendements. Mais il y a plusieurs limites à ça. Premièrement, les amendements, ils ne... peuvent porter que sur les dépenses de sécurité sociale. Les modifications que les parlementaires proposent doivent avoir un impact sur les dépenses de sécurité sociale. Première limite, on ne peut pas déposer d'amendements hors sujet qui ne concernent pas les dépenses d'assurance maladie. On en propose quand même sur l'accès direct, sur la prescription d'activités physiques adaptées, mais on sait que le risque est fort qu'il soit rejeté. Et la deuxième limite, c'est que les parlementaires ne peuvent pas augmenter... la dépense publique. C'est-à-dire qu'un amendement qu'un parlementaire dépose en disant que les revalorisations des kinés sont prévues au 1er janvier et plus au 1er juillet, c'est un amendement qui est forcément irrecevable parce qu'il crée des dépenses publiques supplémentaires et les parlementaires n'ont pas le droit de le faire, c'est dans la Constitution. Donc c'est un lobbying qui est un peu compliqué parce qu'il faut réussir à proposer aux parlementaires des amendements qui ont un impact sur les dépenses de sécurité sociale mais qui ne les augmentent pas. Donc on voit un peu la limite de l'exercice. Donc notre action, elle est vraiment principalement dirigée en ce moment vers le gouvernement et on essaie vraiment d'obtenir un geste fort du gouvernement envers la profession parce qu'il n'y a que le gouvernement qui peut prévoir un raccourcissement du calendrier des revalorisations puisque c'est des dépenses supplémentaires. Il n'y a que le gouvernement qui peut faire ça, elle est parlementaire.

  • Speaker #0

    Alors en plus de la mobilisation de la FED, comment les kinés justement peuvent se mobiliser et essayer de participer un peu ? à ce débat ?

  • Speaker #1

    Alors, on a mis en place sur le site internet de l'FMKR, si vous allez sur le site internet, normalement vous le verrez en bandeau, sinon vous allez dans l'onglet « Nos actions, campagne » et ensuite il y a un onglet PLFSS. On a mis en place une page web dédiée au PLFSS. Dessus, il y a beaucoup de ressources, il y a une explication concrète du texte et de son impact pour les kinésithérapeutes. Il y a un dossier complet d'analyse du texte, article par article. Il y a d'autres fiches un peu techniques, j'ai tout en imprimé ici, mais il y a une fiche qui permet de comprendre le PLFSS, un petit peu son histoire, comment il est structuré. Il y a une fiche qui explique techniquement comment s'est passé la suspension des revalorisations des kinés et en quoi c'est injuste. Il y a une autre fiche sur l'évolution des dépenses de kinésithérapie. Donc il y a tout ça sur le site internet de la FMKR et il y a en plus nos propositions d'amendements qu'on a envoyées aux parlementaires. Il y en a pour l'instant 10, il va sans doute y en avoir un petit peu plus parce qu'on va en rajouter d'autres dans les prochains jours. Mais donc en fait les kinés en allant sur le site de l'FMK, ils peuvent avoir accès à nos ressources qui permettent de comprendre le texte, son impact sur la profession. Et ils peuvent aussi, grâce à cette page web, interpeller leurs parlementaires d'une façon très simple. Sur notre page, on a aussi mis en téléchargement un mail type. qui est destiné aux parlementaires. Les kinés peuvent copier ce mail-type, l'envoyer aux députés ou aux sénateurs de leur département, en mettant en pièce jointe, idéalement, les propositions d'amendement de la FMKR, qui sont aussi téléchargeables sur le site, ce qui leur permet d'interpeller directement les parlementaires, et ce qui, nous, nous aide beaucoup, parce que ça veut dire que les parlementaires vont entendre parler des kinésithérapeutes, non seulement de la part de la FMKR au niveau national, mais aussi de la part de kinés de terrain qui sont engagés dans leur département. L'impact est quand même assez fort. Et donc, idéalement, ce serait vraiment bien que les kinés puissent se saisir de cet outil et puissent contribuer à faire entendre la profession pendant ce PLFSS, parce que ce qu'il faut savoir, c'est qu'on n'est pas les seuls à faire du lobbying, bien sûr, en ce moment. Il y a les fédérations hospitalières, il y a les syndicats des autres professions de santé, il y a les associations de malades, il y a bien sûr les labos pharmaceutiques, etc. Donc les parlementaires reçoivent énormément de sollicitations par rapport à ce PLFSS. C'est parfois un peu dur de se faire entendre, donc plus les kinés sont mobilisés vis-à-vis de leurs parlementaires de terrain, mieux c'est pour nous. Et parmi ces amendements qui sont proposés, pour revenir sur les revalorisations, ce qu'on demande au gouvernement, c'est raccourcir le calendrier des revalorisations pour 2026. Mais on a quand même prévu une solution de secours qui est assez incertaine parce que jamais un amendement comme ça n'a été écrit puisqu'auparavant il y a rarement eu des suspensions de revalorisation. Mais on a prévu pour les parlementaires un amendement qui permet de sacraliser les dates des revalorisations d'année 2026. Donc en théorie c'est un amendement qui ne crée pas de dépenses supplémentaires puisqu'il s'agit simplement de graver dans le marbre le calendrier tel qu'il est prévu. Maintenant les services de l'Assemblée et du Sénat sont très stricts sur... sur les amendements, leur recevabilité, leur impact financier. Donc, c'est pas sûr qu'ils soient validés. Mais en tout cas, il y a cet amendement qui est prévu et qui fait partie des propositions d'amende de la FMKR.

  • Speaker #0

    Bien, merci, Vincent, pour ce décryptage.

  • Speaker #1

    Mais de rien.

  • Speaker #0

    Je ne manquerai pas de t'inviter à nouveau, justement, pour avoir suivi cette actualité. On va essayer de tracer ça au plus près. Et puis, donc, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Avec plaisir. À bientôt.

  • Speaker #0

    Au revoir. Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités. et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. La Médicale, un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • C’est quoi le PLFSS ?

    01:37

  • Les grandes orientations du PLFSS 2026

    05:58

  • L’ONDAM à 1,6 % : un objectif inédit et ses conséquences pour les kinés

    10:39

  • Autres mesures qui concernent directement les kinés

    14:12

  • Revendications de la FFMR

    17:54

  • Mobilisation des kinés

    21:41

Description

💡 Chaque automne, le PLFSS revient.

Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale fixe les grandes orientations de notre système de santé… et cette année encore, les kinés sont directement concernés.

🎯 Invité du jour :
Vincent Daël, délégué général de la FFMKR, décrypte le PLFSS 2026 et explique pourquoi la Fédé tire la sonnette d’alarme — mais aussi comment les kinés peuvent se mobiliser pour défendre leur avenir.

👉 Au programme :

  • Les mesures phares du PLFSS 2026 et leur impact sur la profession

  • Pourquoi la FFMKR s’oppose à certains articles du texte

  • Les leviers d’action pour faire entendre la voix des kinés

  • Les enjeux économiques et politiques derrière la maîtrise des dépenses

  • Et surtout : comment agir collectivement 💪

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Parce que tout n’est pas joué : la mobilisation continue.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! La médicale Un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast. Le PLFSS, c'est un peu notre marronnier d'automne. Chaque année... Et à la même période, le gouvernement présente son projet de loi de finances de la sécurité sociale. Alors que faut-il comprendre pour ce PLFSS 2026 ? Pourquoi la FFMKR tire la sonnette d'alarme ? Et surtout, que peut-on faire concrètement, nous les kinés, pour peser un peu dans les débats ? Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Vincent Dael, délégué général de la FFMKR. Bonjour Vincent.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien.

  • Speaker #0

    Alors Vincent, on a déjà évoqué le PLFSS l'année dernière, mais pour les kinés qui découvrent un peu ce sujet, est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Comme tu l'as dit en introduction, c'est quelque chose qui revient tous les ans. C'est un texte financier qui est un petit peu l'équivalent du PLF, le projet de loi de finances, mais pour la sécurité sociale. Donc le PLFSS, pour décortiquer un peu, c'est le projet de loi de financement de la sécurité sociale. C'est un texte qui est présenté tous les ans depuis 1996. Donc il a été créé au milieu des années 90 par une réforme de la Constitution. En fait, avant 96, dans la Constitution, c'était marqué que la loi ne prévoyait des règles que concernant les grands principes, les principes fondamentaux de la sécurité sociale. Donc tout ce qui était financier, c'est-à-dire fixer les recettes et les dépenses de la Sécu, que ce soit l'assurance maladie, les retraites, etc., c'était le gouvernement qui s'en occupait. En fait, en 1996, Alain Juppé, qui était Premier ministre, a décidé de permettre au Parlement de débattre tous les ans des finances de la Sécurité sociale. Et donc, depuis 1996, on a ces lois de financement de la Sécurité sociale qui ont comme principal objectif de déterminer les grandes orientations financières de la Sécu, c'est-à-dire combien la Sécu va dépenser l'année prochaine, combien elle va avoir de recettes. Et en plus, dans le PLFSS, on a tous les ans plusieurs dizaines d'articles qui portent des mesures qui visent à diminuer, augmenter les recettes, diminuer, augmenter les dépenses sur certains champs financiers de la sécu. Donc c'est vraiment un texte extrêmement important, puisqu'en termes d'impact financier, ça représente plus de 600 milliards d'euros par an. Le budget de l'ensemble des ministères, par exemple, dans le budget de l'État, c'est un peu plus de 300 milliards d'euros. Donc on voit que c'est quand même conséquent, c'est-à-dire que tout ce qu'on dépense en matière de santé, en matière de retraite, c'est plus que l'ensemble des écoles, des lycées, du budget de l'armée, etc. Donc c'est vraiment quelque chose de très conséquent et à partir des lois de financement de la Sécurité sociale et de tous les indicateurs qu'il y a dedans, on détermine en fait combien toucheront les hôpitaux, ça détermine aussi... tout le cadre de négociation des professionnels libéraux avec l'assurance maladie, donc c'est vraiment un texte extrêmement important.

  • Speaker #0

    Alors qui participe à tous ces débats ?

  • Speaker #1

    Alors le projet de loi de financement de la sécurité sociale, comme son nom l'indique, c'est un projet de loi. C'est-à-dire que ce n'est pas une proposition de loi. La différence, c'est que les projets de loi sont élaborés par le gouvernement et les propositions de loi par les parlementaires. Le projet de loi de financement de la Sécu, c'est forcément un projet de loi élaboré par le gouvernement. Donc il commence son élaboration, on va dire... Au début du printemps, c'est quand même des textes financiers compliqués à élaborer. Il y a beaucoup d'indicateurs à intégrer, beaucoup de mesures à travailler. Et ils le déposent au Parlement, normalement le 1er mardi d'octobre. Donc là c'est très récent. Et ensuite c'est un texte qui est discuté d'abord à l'Assemblée, puis au Sénat, puis il revient à l'Assemblée, puis il retourne au Sénat. Donc c'est les parlementaires qui vraiment discutent ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale à partir du texte. déposées par le gouvernement. Et on voit qu'en ce moment, c'est vraiment compliqué parce qu'il n'y a pas de majorité claire à l'Assemblée. On a eu beaucoup de gouvernements qui se sont succédés. Le gouvernement Barnier, il est tombé sur le déclenchement de sa responsabilité sur le projet de financement de la Sécurité sociale. Tout ce qui... Beaucoup de réformes qui sont importantes et souvent un peu conflictuelles comme les retraites, ça passe par ce texte-là. Donc normalement, la suspension de la réforme des retraites devrait être intégrée à ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans les prochains jours. Donc voilà, c'est vraiment un texte très important au niveau de son impact financier. Et en ce moment, c'est assez compliqué d'y voir clair puisqu'il y a la copie du gouvernement. Mais le gouvernement n'a pas une majorité claire à l'Assemblée. Donc les parlementaires veulent... décortiquer, on va dire, apporter leurs mesures, en changer d'autres. Donc, c'est dans un cadre assez instable.

  • Speaker #0

    Assez, depuis quelques temps. Alors, parlons maintenant du contenu du PLFSS 2026. Quelles sont ses grandes orientations ?

  • Speaker #1

    Ce qu'il faut savoir, c'est que les dépenses de sécurité sociale, elles augmentent de façon extrêmement importante depuis des années et des années, de façon continue. par exemple le fait Les dépenses d'assurance maladie, elles ont quasiment doublé en une vingtaine d'années. Donc c'est vraiment important et ça pose forcément des questions, puisqu'il y a encore 20 ans, on se disait qu'on avait le meilleur système de santé au monde, alors qu'on dépensait deux fois moins. Maintenant, on dépense deux fois plus et tout le monde considère que notre système, il est vraiment à bout de souffle, donc c'est assez compliqué. Mais en gros, les grandes orientations, c'est les dépenses qui continuent d'augmenter. On a des chiffres qui sont disponibles sur le site de l'FMKR, on y reviendra peut-être. Mais par exemple, les dépenses de la branche maladie, ça représente en 2026, ça devrait représenter selon les projections de gouvernement en 2026, 267 milliards d'euros. C'était 262 en 2025. Donc par exemple, l'augmentation de la branche maladie, c'est 5 milliards d'euros. Ça représente beaucoup d'argent et en même temps, par rapport aux besoins de la population, c'est aussi considéré comme insuffisant. Donc on voit bien qu'il y a une très forte augmentation des dépenses. qui est logique parce que la population vieillit, parce qu'elle a besoin de davantage de soins, parce qu'il y a de plus en plus de maladies chroniques, donc c'est logique. Pareil pour les retraites, il y a un sujet démographique évident qui fait que les dépenses de retraite augmentent. Et donc le gouvernement cherche à réduire au maximum la voilure, c'est-à-dire qu'il cherche à limiter l'augmentation. On considère que de façon naturelle, si on ne fait rien, si on ne régule pas les dépenses de santé, si on les laisse continuer à... à grandir naturellement, les dépenses de santé, elles augmentent d'environ 4% par an de façon naturelle. Parce que les gens vont être plus hospitalisés, parce que la population vieillit, parce qu'ils vont continuer à tomber malades, parce qu'il y a des nouveaux médicaments qui coûtent cher et qui arrivent, parce que pour tout un tas de raisons, les dépenses de santé, naturellement, elles augmentent. Et donc en fait, ce que cherche à faire le gouvernement, c'est freiner cette augmentation. Et c'est tout l'objectif de... De l'objectif, justement, national de dépense d'assurance maladie, et on pourrait y revenir, c'est de freiner cette dépense. C'est-à-dire, la dépense naturelle des dépenses, la progression naturelle des dépenses, c'est environ 4%. Et le gouvernement, généralement, il cherche à réduire la voilure en disant, on va tâcher de limiter cette augmentation à 3% environ. Ce qui représente quand même des milliards d'euros d'économie. Et là, cette année, ce qui est assez... Ce qui est assez intense, c'est que le gouvernement veut limiter la croissance des dépenses d'assurance maladie à 1,6%. Et c'est un effort qui n'est jamais vu. C'est-à-dire qu'il faut faire des milliards et des milliards d'euros d'économies pour réussir à tenir cet objectif. Donc concrètement, selon le gouvernement, pour réussir à tenir cet objectif de dépense d'assurance maladie de 1,6% en 2026, il faudrait faire... milliards d'euros d'économies, ce qui est vraiment conséquent. Et donc, c'est dans ce contexte-là qu'on tente de porter la voie des kinés, qui est vraiment un contexte très difficile. Mais on est vraiment face à un projet de loi de financement de la sécurité sociale qui cherche à tout prix à réduire la croissance des dépenses. Et là, d'une façon quand même vraiment brutale, pas vraiment concertée et assez violente. sur tous les champs de la santé, les hôpitaux, les médicaments et bien sûr les soins de ville, dont les kinés.

  • Speaker #0

    Donc on est sur les mêmes tendances de la loi de finances de l'année précédente, mais de façon encore plus marquée.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment de façon plus marquée, parce qu'effectivement, l'année précédente, l'ONDAM, l'objectif national de dépense d'assurance maladie, son augmentation était prévue à 3,4 ou 3,5 %, si je ne dis pas de bêtises. Là, avec un endamme prévu à 1,6%, l'effort est... Deux fois supérieur à celui de l'année dernière. C'est-à-dire qu'il va falloir faire encore plus d'économies que ce qui était prévu l'année dernière, en sachant que c'était déjà beaucoup d'économies l'année dernière. C'était un effort intense qui était demandé et qui d'ailleurs a été très dur à tenir, ce qui fait que l'objectif de dépense n'a pas été respecté par les pouvoirs publics. Donc l'ondam en cours d'année a été dépassé. Donc il y a eu un comité d'alerte et donc notamment dans les conséquences de ce comité d'alerte, on a eu la suspension des revalorisations des kinés.

  • Speaker #0

    Et donc ? Suite à ce nouveau PLFSS, la FFMKR a donc tiré la sonnette d'alarme. Et comme cette année, en 2025, elle remettrait en cause, bien évidemment, les revalorisations qui sont prévues au courant 2026.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'objectif de dépense d'assurance maladie, c'est un indicateur. c'est pas parce qu'il est dépassé que... les gens ne sont plus remboursés de leurs soins, que les gens ne peuvent plus aller à l'hôpital. Ce n'est pas comme les finances de l'État où on peut avoir éventuellement ce que les Américains appellent un shutdown si jamais le budget n'est pas voté avec les salaires des fonctionnaires qui ne sont pas payés, etc. Là, c'est différent. Les dépenses de sécu, elles continuent même s'il n'y a pas d'objectif de dépense d'assurance maladie. Et l'objectif de dépense d'assurance maladie, c'est un indicateur que les pouvoirs publics essaient de respecter. Et une des manières de faire respecter cet indicateur, c'est si jamais il est dépassé, c'est-à-dire si on dépense plus pour l'assurance maladie que ce qu'on avait prévu, les revalorisations des professionnels de santé libéraux qui étaient prévues pour l'année en cours sont suspendues. C'est ce qui s'est passé l'année dernière, et on vient de le dire, mais l'année dernière, ça s'est produit avec un objectif de dépense d'assurance maladie qui était en croissance prévue de 3,5%. Et là, l'objectif de dépense qui est prévu, c'est une croissance de 1,6%. Alors peut-être qu'au cours de la discussion parlementaire, il va être vu à la hausse. Peut-être qu'il va atteindre 2%, peut-être. Mais dans tous les cas, ça restera très inférieur aux besoins de la population, à l'évolution, ce qu'on appelle l'évolution tendancielle des dépenses de santé. Et le gros risque par rapport à ça, c'est que le gouvernement fixe un objectif de réduction des dépenses qui soit un objectif. trop élevés, quasiment inatteignables, et qu'on s'aperçoive en cours d'année qu'en fait, on n'arrive pas à atteindre cet objectif parce que les gens continuent de consommer des soins, forcément, parce que les mesures de régulation qui ont été prévues ne sont pas assez fortes. Et donc, le risque, c'est qu'en 2026, le comité d'alerte sur les dépenses d'assurance maladie dise, en cours d'année, vous aviez prévu un objectif de dépenses d'assurance maladie à 1,6%. On voit bien sur les premiers mois de l'année 2026 que vous n'arriverez pas à tenir cet objectif, donc on tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme. Donc conséquence de ce comité d'alerte, à nouveau suspension des revalorisations. C'est vraiment le risque numéro un de ce projet de la financement de la sécurité sociale, c'est le risque de nouvelle suspension des revalorisations.

  • Speaker #0

    Et en ce qui concerne nos revalorisations qui étaient prévues au 1er juillet 2025, est-ce qu'elles seront bien appliquées ? au 1er janvier 2026 ?

  • Speaker #1

    Oui, alors ça, il n'y a pas de sujet là-dessus. C'est vraiment prévu par la loi. C'est-à-dire que c'est vraiment écrit comme ça dans le Code de la Sécurité Sociale. Quand les revalorisations en cours d'année sont suspendues, parce que comité d'alerte, parce que dépassement de l'objectif, etc., elles sont décalées jusqu'au 1er janvier de l'année prochaine. Ça, c'est écrit dans la loi. Donc, il faudrait vraiment modifier la loi expressément pour prévoir une autre date que le 1er janvier. Ce n'est pas du tout prévu, ce n'est pas dans le projet de loi de financement de la Sécu, aucun gouvernement ne veut faire ça, aucun parlementaire non plus bien sûr. Donc il n'y a pas de sujet sur les revalorisations, elles sont bien prévues pour le 1er janvier 2026, ça il n'y a pas de sujet. L'inquiétude ne porte pas sur les revalorisations de 2025, c'est déjà assez dramatique qu'elles aient été décalées de 6 mois pour les kinés, mais l'inquiétude porte maintenant sur les revalorisations de 2026.

  • Speaker #0

    Au-delà de l'ONDAM à 1,6%, comme tu nous l'as expliqué, est-ce qu'il y a d'autres mesures dans ce PLFSS qui vont toucher les kinés ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a quelques-unes. Il y en a des potentiellement négatives et des potentiellement positives. À l'heure où on enregistre ce podcast, peut-être que le texte aura évolué d'ici quelques semaines, parce qu'avec la composition du Parlement et tous les amendements qui sont déposés et la discussion budgétaire, ça peut évoluer. Mais oui, il y a plusieurs mesures. S'il faut citer peut-être pour commencer une mesure plutôt positive, c'est que les quindystarpeutes libéraux qui interviennent en SMR pourront continuer de facturer directement à l'assurance maladie les soins qu'ils effectuent dans les établissements ASMR l'année prochaine, alors que normalement ça devait s'arrêter en février ou en mars 2026. Donc ça c'est quelque chose qui est plutôt positif, ça ne règle pas tous les soucis que peuvent rencontrer les kinés dans les établissements ASMR, mais au moins ça évite qu'il y ait ce coup près qui tombe en 2026. Donc ça c'est plutôt une mesure positive. Sur le champ des mesures négatives, il y a quand même un certain nombre d'articles qui nous posent question, et pas que à nous, à tous les professionnels de santé libéraux. Notamment un article qui prévoit que le gouvernement fixe lui-même la contribution sur les revenus non conventionnés. Donc tous les revenus qui sont non conventionnés, c'est-à-dire ceux qui sont hors nomenclature, mais aussi les revenus qui sont tirés de revenus de... issus des contributions des collaborateurs pour l'utilisation du cabinet, etc. Tous ces revenus-là, ils sont soumis à une contribution supplémentaire de 3,25% qui est affectée à la sécurité sociale. Et en fait, le gouvernement, et donc ce taux de 3,25%, il est fixé dans la loi et le gouvernement veut le fixer lui-même avec comme objectif de l'augmenter parce qu'en fait, le gouvernement veut taxer les dépassements d'honoraires des médecins. Il y a eu plusieurs rapports qui ont été rendus récemment sur les dépassements d'honoraires des médecins. Et le gouvernement veut taxer les dépassements d'honoraires des médecins pour les inciter à faire davantage d'actes conventionnés et pour aussi récupérer de l'argent. Le problème, c'est que ça a un effet de bord sur des professions comme nous, puisque on fait quand même assez peu de dépassements d'honoraires. Et en revanche, on a des revenus qui sont issus de rétrocessions de collaborateurs qui, eux, sont taxés par cette contribution. Donc si jamais demain le gouvernement passe cette contribution... À 5 ou 6%, on va être aussi impacté que les médecins, alors que c'est quand même pas la même situation. Donc ça, c'est une mesure que l'on combat et d'autres syndicats aussi. Donc il y a eu pas mal d'amendements déposés là-dessus. Donc on va voir la suite. Une autre mesure, c'est que le PLFSS prévoit aussi de permettre à l'assurance maladie de sanctionner les professionnels de santé libéraux qui n'utilisent pas... pas le dossier médical partagé de leurs patients, c'est-à-dire ceux qui n'intègrent pas leur bilan dans le DMP, ceux qui ne renseignent pas les informations qu'ils sont censés y renseigner. Ils prévoient les mêmes sanctions pour les hôpitaux, bien sûr, donc ce n'est pas une question de rupture d'égalité, c'est simplement une mesure que l'on combat aussi. Parce que même si le DMP, c'est très important, on se rend bien compte que dans nos logiciels métiers, on a un souci. Alimenter le DMP, c'est très loin d'être évident, c'est loin d'être facile. La communication de la part de la science maladie n'est pas forcément claire là-dessus. Donc l'idée, c'est qu'on réussisse à supprimer cette mesure pour plutôt valoriser le fait d'alimenter le DMP, se donner du temps pour que les professionnels puissent vraiment le faire facilement. Donc voilà, il y a ce type de mesure qui est prévue dans le texte.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les demandes prioritaires de la FFMKR concernant... ce contexte du PLFSS ?

  • Speaker #1

    Notre demande numéro une, c'est vraiment de sécuriser les revalorisations qui sont prévues en 2026. Et pour ça, on a une demande qui est très claire vis-à-vis du gouvernement et de la nouvelle ministre de la Santé. C'est, premièrement, il faut que le calendrier des revalorisations soit revu. Enfin, il faut que le calendrier des revalorisations soit revu. C'est-à-dire qu'il faut que les revalorisations qui sont prévues en 2026 arrivent plutôt en début d'année 2026. Ce qui aurait deux effets positifs. Premièrement, ça sécurise la revalorisation, puisque le comité d'alerte se réunit pour la première fois en avril et pour la deuxième fois en juin. Donc si on réussit à déclencher les revalorisations en 2026, on va dire en janvier, en février ou en mars, ça veut dire qu'on les protège d'une future potentielle suspension. Alors que si elles restent en juillet et septembre, c'est un peu plus incertain. Et deuxièmement, ça permettrait de récupérer un peu de l'argent perdu par la suspension des revalorisations de 2025. Forcément, les kinés auront mis six mois de plus à toucher des revalorisations. L'idée, c'est de revoir le calendrier de celle de 2026 pour compenser un peu le fait que ces revalorisations de 2025 aient tardé à venir. Donc ça, c'est vraiment notre revendication numéro un, avec bien sûr les autres sur d'autres sujets. qu'on vient d'évoquer et qui sont peut-être un peu plus techniques, même s'il y a vraiment un impact fort pour les kinés sur le terrain. En tout cas, notre revalorisation principale, c'est ça. Selon nous, l'objectif de dépense d'assurance maladie qui est fixé, il est vraiment extrêmement bas. Il ne correspond pas aux besoins de la population. Il va être très difficile, voire impossible à tenir par les pouvoirs publics. Donc, si on ne fait rien sur ce calendrier, ça va vraiment être très risqué pour nos revalorisations de

  • Speaker #0

    2026. Donc quels sont un peu les leviers justement pour agir sur... Ce calendrier, vous avez des rendez-vous donc au Préliminaire, ça ne doit pas être très évident quand même avec les changements d'équipe.

  • Speaker #1

    Non, non, ce n'est pas évident du tout. Et en plus, ce qu'on n'a pas dit en introduction, c'est que les parlementaires examinent le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Donc ils peuvent modifier le texte, ils peuvent l'amender, donc déposer des amendements. Mais il y a plusieurs limites à ça. Premièrement, les amendements, ils ne... peuvent porter que sur les dépenses de sécurité sociale. Les modifications que les parlementaires proposent doivent avoir un impact sur les dépenses de sécurité sociale. Première limite, on ne peut pas déposer d'amendements hors sujet qui ne concernent pas les dépenses d'assurance maladie. On en propose quand même sur l'accès direct, sur la prescription d'activités physiques adaptées, mais on sait que le risque est fort qu'il soit rejeté. Et la deuxième limite, c'est que les parlementaires ne peuvent pas augmenter... la dépense publique. C'est-à-dire qu'un amendement qu'un parlementaire dépose en disant que les revalorisations des kinés sont prévues au 1er janvier et plus au 1er juillet, c'est un amendement qui est forcément irrecevable parce qu'il crée des dépenses publiques supplémentaires et les parlementaires n'ont pas le droit de le faire, c'est dans la Constitution. Donc c'est un lobbying qui est un peu compliqué parce qu'il faut réussir à proposer aux parlementaires des amendements qui ont un impact sur les dépenses de sécurité sociale mais qui ne les augmentent pas. Donc on voit un peu la limite de l'exercice. Donc notre action, elle est vraiment principalement dirigée en ce moment vers le gouvernement et on essaie vraiment d'obtenir un geste fort du gouvernement envers la profession parce qu'il n'y a que le gouvernement qui peut prévoir un raccourcissement du calendrier des revalorisations puisque c'est des dépenses supplémentaires. Il n'y a que le gouvernement qui peut faire ça, elle est parlementaire.

  • Speaker #0

    Alors en plus de la mobilisation de la FED, comment les kinés justement peuvent se mobiliser et essayer de participer un peu ? à ce débat ?

  • Speaker #1

    Alors, on a mis en place sur le site internet de l'FMKR, si vous allez sur le site internet, normalement vous le verrez en bandeau, sinon vous allez dans l'onglet « Nos actions, campagne » et ensuite il y a un onglet PLFSS. On a mis en place une page web dédiée au PLFSS. Dessus, il y a beaucoup de ressources, il y a une explication concrète du texte et de son impact pour les kinésithérapeutes. Il y a un dossier complet d'analyse du texte, article par article. Il y a d'autres fiches un peu techniques, j'ai tout en imprimé ici, mais il y a une fiche qui permet de comprendre le PLFSS, un petit peu son histoire, comment il est structuré. Il y a une fiche qui explique techniquement comment s'est passé la suspension des revalorisations des kinés et en quoi c'est injuste. Il y a une autre fiche sur l'évolution des dépenses de kinésithérapie. Donc il y a tout ça sur le site internet de la FMKR et il y a en plus nos propositions d'amendements qu'on a envoyées aux parlementaires. Il y en a pour l'instant 10, il va sans doute y en avoir un petit peu plus parce qu'on va en rajouter d'autres dans les prochains jours. Mais donc en fait les kinés en allant sur le site de l'FMK, ils peuvent avoir accès à nos ressources qui permettent de comprendre le texte, son impact sur la profession. Et ils peuvent aussi, grâce à cette page web, interpeller leurs parlementaires d'une façon très simple. Sur notre page, on a aussi mis en téléchargement un mail type. qui est destiné aux parlementaires. Les kinés peuvent copier ce mail-type, l'envoyer aux députés ou aux sénateurs de leur département, en mettant en pièce jointe, idéalement, les propositions d'amendement de la FMKR, qui sont aussi téléchargeables sur le site, ce qui leur permet d'interpeller directement les parlementaires, et ce qui, nous, nous aide beaucoup, parce que ça veut dire que les parlementaires vont entendre parler des kinésithérapeutes, non seulement de la part de la FMKR au niveau national, mais aussi de la part de kinés de terrain qui sont engagés dans leur département. L'impact est quand même assez fort. Et donc, idéalement, ce serait vraiment bien que les kinés puissent se saisir de cet outil et puissent contribuer à faire entendre la profession pendant ce PLFSS, parce que ce qu'il faut savoir, c'est qu'on n'est pas les seuls à faire du lobbying, bien sûr, en ce moment. Il y a les fédérations hospitalières, il y a les syndicats des autres professions de santé, il y a les associations de malades, il y a bien sûr les labos pharmaceutiques, etc. Donc les parlementaires reçoivent énormément de sollicitations par rapport à ce PLFSS. C'est parfois un peu dur de se faire entendre, donc plus les kinés sont mobilisés vis-à-vis de leurs parlementaires de terrain, mieux c'est pour nous. Et parmi ces amendements qui sont proposés, pour revenir sur les revalorisations, ce qu'on demande au gouvernement, c'est raccourcir le calendrier des revalorisations pour 2026. Mais on a quand même prévu une solution de secours qui est assez incertaine parce que jamais un amendement comme ça n'a été écrit puisqu'auparavant il y a rarement eu des suspensions de revalorisation. Mais on a prévu pour les parlementaires un amendement qui permet de sacraliser les dates des revalorisations d'année 2026. Donc en théorie c'est un amendement qui ne crée pas de dépenses supplémentaires puisqu'il s'agit simplement de graver dans le marbre le calendrier tel qu'il est prévu. Maintenant les services de l'Assemblée et du Sénat sont très stricts sur... sur les amendements, leur recevabilité, leur impact financier. Donc, c'est pas sûr qu'ils soient validés. Mais en tout cas, il y a cet amendement qui est prévu et qui fait partie des propositions d'amende de la FMKR.

  • Speaker #0

    Bien, merci, Vincent, pour ce décryptage.

  • Speaker #1

    Mais de rien.

  • Speaker #0

    Je ne manquerai pas de t'inviter à nouveau, justement, pour avoir suivi cette actualité. On va essayer de tracer ça au plus près. Et puis, donc, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Avec plaisir. À bientôt.

  • Speaker #0

    Au revoir. Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités. et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. La Médicale, un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • C’est quoi le PLFSS ?

    01:37

  • Les grandes orientations du PLFSS 2026

    05:58

  • L’ONDAM à 1,6 % : un objectif inédit et ses conséquences pour les kinés

    10:39

  • Autres mesures qui concernent directement les kinés

    14:12

  • Revendications de la FFMR

    17:54

  • Mobilisation des kinés

    21:41

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