- Speaker #0
Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! La médicale Un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast. Aujourd'hui, on va aborder un sujet qui concerne tous les kinés. même si parfois on a tendance à repousser un petit peu les choses, c'est la protection sociale et la retraite des kinés libéraux. Avec en plus toutes dernières nouveautés et les dernières évolutions à ce sujet. Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir Stéphane Belay, kinésithérapeute, président de la Carpinko et vice-président de la CNAVPL.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Bonjour Stéphane, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Très bien, merci de me recevoir.
- Speaker #0
Alors Stéphane, cet été s'est déroulé les élections Carpinko. PINCO, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu le contexte de ces élections ?
- Speaker #1
Alors oui, cet été, appel aux urnes pour tous les kinés, du 24 juin au 8 juillet, avec des résultats proclamés à 13h le 8 juillet, qui permettaient de renouveler trois postes de kinés au sein du conseil d'administration. Et donc les électeurs nous ont fait confiance en offrant ces trois postes à la FFMKR. Donc, Mme Well, Mme Friche et M. Morales ont pris leur fonction au Conseil d'administration le 16 septembre 2025. Et donc aujourd'hui, sur les six postes que compte le Conseil d'administration pour les kinés, la FFMKR en possède cinq. Et nous tenons à remercier les électeurs pour leur mobilisation, leur confiance et en fait cette confiance qui nous engage.
- Speaker #0
Alors, et te concernant alors Comment ça s'est déroulé au niveau du conseil d'administration et de la représentation des kinés ?
- Speaker #1
Conseil d'administration qui s'est déroulé calmement, comme d'habitude, dans la discussion, l'échange cordiaux. J'ai été réélu président à l'unanimité pour un mandat jusqu'en juillet 2028. À la caisse de retraite, on peut faire trois mandats, donc trois fois trois, donc neuf. J'ai été élu, moi, en juillet 22, donc j'ai fait un mandat de 22 à 25 et là, un mandat de 25. à 28 et on verra plus tard si j'ai envie de poursuivre sur un mandat supplémentaire. Donc j'ai gardé de fait mon poste de vice-président à la CNAVPL, puisque quand on est président de la Carpinco, on se retrouve à être autour de la table avec les 10 caisses qui sont représentées à la CNAVPL, donc la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse des Professions Libérales. Et donc il y a un bureau et on est cinq et je suis le vice-président. Les paramédicaux au sein de la CNAVPL représentent une très grosse caisse, l'une des plus grosses derrière la CIPAV.
- Speaker #0
Alors quel a été le taux de participation lors de ces élections ? Je pense qu'il a été assez faible quand même.
- Speaker #1
Alors assez faible, oui, il était de 13,38% cette année, contre 16,51% sur les élections 2022. Alors par contre, on avait plus d'électeurs. Donc en fait, aujourd'hui... Il y avait 13 000 électeurs supplémentaires, donc le chiffre de votants était de 82 024 exactement, contre 69 331 en 2022. Ce qui fait que quand on met ce ratio, on trouve un chiffre qui est de 13 38, alors qu'en fait seulement 450 kinés ne se sont pas exprimés par rapport à 2022. Donc on reste à peu près sur le même nombre de kinés qui sont exprimés dans les urnes par rapport à 2022. Mais comme le nombre de professionnels a augmenté, le ratio est un peu plus faible. Toutefois, ce chiffre, on ne peut pas s'en satisfaire. Il n'y a pas assez de votants. On devrait avoir un taux de participation à 80% pour rêver. Mais on voit bien qu'à Carpinko, comme ailleurs, venir voter, c'est compliqué. On ne s'y intéresse plus. Sauf que c'est notre seul mode démocratique de s'exprimer. de faire entendre sa voix. Et en fait, le fait de ne pas s'exprimer est un peu délétère, puisque demain, les observateurs, les tutelles, pourraient très bien dire, écoutez, on arrête ces élections qui coûtent quand même de l'argent organisé, pour un taux de participation qui est faible, les professionnels ne s'intéressent pas trop à leurs élus, donc pourquoi aussi garder des élus à la caisse ? Pourquoi la garder autonome ? Pourquoi des élus kinés devraient gérer la retraite pour des kinés ? Faisons-le de façon administrative, plus d'élections, on reprend la main, on décide de tout, plus voix au chapitre, puisque ça n'a pas l'air de les intéresser, allons-y, écrasons-les. Donc le message n'est pas très bon, donc je vous engage aux prochaines élections à voter et à faire entendre vos voix.
- Speaker #0
C'est somme toute facile en plus, par vote électronique, c'est très rapide. C'est relativement simple. La démarche est expliquée, c'est rapide. Alors donc, lors du précédent mandat, vous aviez engagé des dossiers. Quels ont été les apports, justement, de ces améliorations ?
- Speaker #1
Alors en fait, lors du mandat 22-25, deux gros dossiers. Le premier gros dossier, le RID, qui était en déficit. Et il fallait essayer de trouver des solutions pour le ramener à un certain taux de réserve qui est... obligatoire de deux ans, et on était à un an et deux mois. Donc la première pédale pour accéder à ça, c'est d'augmenter les cotisations, chose qu'on a pu faire petit à petit. Et puis l'autre sujet, c'était de réaliser des économies sur des éléments que l'on pouvait offrir, chose que l'on a fait. Et l'autre dossier, c'était d'engager une réforme des retraites. Donc la réforme qui est intervenue au 1er septembre 2023, qui a permis d'obtenir les 10% pour 3 enfants à charge et plus, qui a permis de cotiser pour le cumul emploi retraite sans être à fond perdu. Donc pour l'instant, ça donne des points supplémentaires après avoir pris sa retraite. Qui a permis d'obtenir la retraite progressive. Donc ça, c'est un élément important. Si deux ans avant de partir, je souhaite réduire mon activité, je perçois un pourcentage de ma retraite en plus d'un BNC pourcentage réduit. Donc ça, c'est les choses qui sont arrivées via la réforme des retraites du 1er septembre 2023. Et dedans, il nous restait un élément à gérer qui était la réforme de CSG, dont on reparlera tout à l'heure dans le détail.
- Speaker #0
Et pour ce nouveau mandat, quels sont les dossiers que vous souhaitez engager ?
- Speaker #1
Alors la feuille de route que je me suis fixée, c'est en fait de continuer à accompagner cette fameuse réforme CSG qui va s'appliquer en 1er janvier 2026. Il va falloir faire beaucoup de pédagogie, expliquer, ça va ruer un peu dans les brancards je pense. Dès qu'on change quelque chose, il y a toujours des incompréhensions et ça s'enflamme un peu. Donc il y aura une phase d'application, de mise en place qui va être un petit peu compliquée. D'engager aussi des travaux sur l'ASV. Donc avec la réforme là, en fait, on va se retrouver avec un ASV qui est calculé aujourd'hui sur N-2, donc l'année moins deux ans. Et là, elle va être ramenée à N-1. Donc là, déjà, ça, c'est de fait dans la réforme. Mais il y a d'autres choses qui ne sont pas dans l'ASV, c'est-à-dire ce que j'ai évoqué tout à l'heure, les 10% pour troisième enfant. la possibilité du cumul emploi-retraite, etc. Et en fait, on voudrait l'aligner sur les conditions du régime complémentaire que j'ai cité tout à l'heure. Et notamment, dedans, il y a une injustice. C'est qu'aujourd'hui, il y a une des cotes qui est prévue quand on prend sa retraite avant 65 ans dans l'ASV. Donc on perd des droits. Mais il n'y a pas de surcote quand on part après. Donc on veut ramener l'âge comme sur le RC. On veut y mettre des surcotes et y mettre une des cotes un peu modérée. Donc voilà le projet sur ce dossier ASV. On a bien sûr continué à suivre et à gérer les réserves de façon autonome et en bon père de famille sur le RC, l'ASV et le RID. Et puis on a aussi ce problème de paiement des IJ au 80e jour. Les fameux 55 euros par individu qui étaient versés sous 58 jours suite à des problèmes techniques internes. Et en fait aujourd'hui on l'a ramené à 34 jours et l'idée est d'essayer de le ramener à un petit peu en dessous de 34 jours sachant qu'on a toujours été à une trentaine de jours pour régler ces IG. On sent des professionnels impatients de toucher ces IG mais pour les situations simples, simple, ça veut dire que On a simplement à toucher les IJ pour le kiné, simplement sans les cotisations en francs et autres qui sont plus complexes, qu'on appelle des dossiers plus complexes, où il faut déclarer des éléments supplémentaires qui prennent un peu plus de temps d'analyse. Mais pour les choses simples, on va essayer de le ramener en dessous de 30 jours. C'est l'objectif fixé. Et puis, nous avons ce dossier de la capitalisation que l'on entend aujourd'hui revenir sur toutes les chaînes radio et télé. qu'on avait poussé pendant notre campagne Carpinko. Donc il va falloir commencer à s'intéresser au sujet, voir comment on peut le border, etc. Donc là, c'est des discussions longues. La Carpinko, ce sont des choses qui sont longues. Et surtout, on verra un petit peu comment s'en emparent les politiques en 2027, puisqu'on aura des élections présidentielles normalement en 2027. Donc chaque équipe de campagne aura bien sûr des projets sur la retraite, et sûrement que ce sujet reviendra sur la table, donc le sujet capi. Mais mon mandat ne suffira pas pour mettre ça en place. Il y a peut-être encore un ou deux mandats, mais on verra. Sauf si vraiment ils veulent accélérer les choses et qu'ils l'imposent, bon, on aura juste à suivre, mais je pense que ça va se faire. autrement. Voilà en gros pour la feuille de route pour ces trois années à venir.
- Speaker #0
Donc tu l'évoquais, au 1er janvier 2026 va entrer en vigueur la réforme de la CSG. Quels sont les objectifs de cette réforme ?
- Speaker #1
Alors déjà elle s'applique au 1er janvier 2026, on l'a dit, donc c'est demain. En fait c'est un texte qui le porte, donc je vais vous donner l'article. C'est l'article 18 de la loi numéro... 2023-1250, du 26 décembre 2023, de la LFSS, donc la loi de finances et sécurité sociale de 2024, avec un décret d'application du 5 juillet 2024, qui fixe les modalités de calcul des cotisations et contributions sociales des travailleurs indépendants. Quand je parlais de temps long tout à l'heure, on voit une loi 26-23, donc une LFSS de 24 avec une mise en application en juillet 24, pour une application au 1er janvier 26. Entre les décisions, les discussions qui ont eu lieu en 22, on a une application en 26. Donc c'est du temps long, 4 ans. Donc en fait, quel est l'objectif de cette loi ? C'est de réparer une injustice entre les salariés et les indépendants. Pas qu'on veuille opposer les deux, mais en fait, on regarde un petit peu ce que paient les uns et ce que paient les autres. Donc l'assiette des salariés, elle comprend seulement des cotisations salariales et non patronales. alors que les indépendants sont prélevés sur la totalité des cotisations. Salariés et indépendants peuvent déduire de leur revenu imposable 6,8% de leur cotisation, mais seuls les indépendants doivent réintégrer dans leur revenu soumis à l'impôt une partie de CSG qui représente 2,4%, la partie à réintégrer. Donc c'est cette injustice qui est gommée dans ce projet de réforme. L'objectif, c'est bien sûr de simplifier la modalité de calcul de cotisation de CSG. et de la CG, c'est d'améliorer les droits à la retraite en s'approchant des modalités de calcul des salariés et s'inscrire dans une stabilité de prélèvement au niveau global. Donc en fait, clairement, on prend de l'argent sur la CG pour la redistribuer à la Carpinko. Mais en fait, ce n'est pas de l'argent que l'URSSAF va redonner à la caisse, sans que vous le voyez. Ça repassera par vos comptes, on va en reparler.
- Speaker #0
Alors concrètement justement, on va expliquer nous, qu'est-ce que ça va changer pour les kinés dans leur façon de cotiser ?
- Speaker #1
Alors il y a un élément de repère que tous les kinés ont, c'est le BNC, le bénéfice non commercial. Et en fait ce bénéfice non commercial, c'est d'abord votre chiffre d'affaires, ce que vous versent les patients, moins les charges réelles du cabinet, l'eau, l'électricité, le loyer. du bâtiment et autres. Et puis, la partie charges sociales qui est déduite. Donc, URSAF, Carpinko. Quand je parle de charges sociales globales, j'entends la CSGRDS, l'allocation familiale, la maladie, la curse et les fonds de formation qui sont appelés par l'URSAF et les cotisations Carpinko qui sont appelées par la Carpinko pour le régime de base, pour le régime complémentaire, pour l'ASV et le RID. Tout ça, c'est dedans. Demain, le BNC... C'est fini. On calculera donc la CSG sur une nouvelle référence qui s'appelle le super brut abattu de 26%. C'est quoi le super brut ?
- Speaker #0
J'allais te le demander.
- Speaker #1
Alors ce n'est pas de l'essence, le super brut en fait, c'est le chiffre d'affaires dont j'ai parlé tout à l'heure, donc ce que vous versez les patients, moins les charges réelles du cabinet, donc l'eau, l'électricité, le loyer, etc. Juste abattu de 26%. Donc là on ne déduit pas les charges sociales. Donc par exemple, si j'ai un BNC par exemple à 35 000 euros, la version super brute abattue de 26% sera de 33 878. Donc j'ai une assiette de calcul qui est plus faible, donc une économie de CLG. Donc les cotisations aux charges sociales globales vont rester stables. Donc en fait, on aura toujours à peu près la même cotisation pour tout, les charges sociales tout à l'heure globales. Car PINCO et à partie URSSAF, ça restera la même, mais avec une baisse d'un côté et une petite hausse de l'autre. Donc techniquement, en fait, comme je disais tout à l'heure, ce n'est pas l'URSAF qui va redonner de l'argent à Carpinko. Donc on parle d'une enveloppe de 335 millions pour tous les professionnels affiliés à Carpinko, donc cinq professions, infirmiers, kinés, podologues, orthoptistes et orthophonistes. Et en fait, cet argent, il repassera par vos comptes. Donc en fait, l'URSAF vous remboursera un peu d'argent et vous verrez de l'autre côté une petite augmentation de la cotisation ORC. qui sera la récupération de cet argent pour la transformer en droit de retraite. Donc de l'argent qui était perdu, les fameux 2.4 dont je parlais, qui se transforme en droit nouveau de retraite.
- Speaker #0
Donc le RC est le régime complémentaire.
- Speaker #1
C'est ça, le régime complémentaire. Donc en fait, en pratique, comment ça va se passer ? Il y a aussi des changements sur votre feuille de calcul. Donc sur la feuille de calcul du régime complémentaire, aujourd'hui vous avez une part forfaitaire qui est... 2312 euros. Donc tous les kinés qui cotisent à la Carpinko paient cette part forfaitaire. Et une part proportionnelle de 3% qui s'ajoute pour les revenus entre 25,246 et 237,179. Donc tout affilié qui a un BNC inférieur à 25,246 ne paie que la forfaitaire. Pour les autres, ils paient la forfaitaire plus 3%. Voilà. Et en fait, demain, finit ce système avec deux systèmes, une forfaitaire et une proportionnelle, mais pour un taux unique proportionnel au revenu qui sera de 8,7 pour le RCL. Donc en fait, il y a des bornes, bien sûr, quanti-fixées, de 0,5 passe. Donc le plafond annuel de la sécurité sociale qui est aujourd'hui fixé à 47,100, il évolue en fonction de l'inflation, et 3 passes. Donc si je gagne en dessous de 0,5 passe, Donc la moitié de 47 100, soit 23 550. Je vais me retrouver, si j'applique 8.7 là-dessus, avec une cotisation relativement faible, donc très peu de points en face. Donc demain, si je reste à ce taux assez bas de cotisation, avec une retraite plutôt catastrophique. Donc la DSS, la Direction de la Sécurité Sociale, fixe un plancher en disant « Toute personne qui cotisera en dessous se verra à payer 2048 euros. » Et donc aujourd'hui, c'est 2312. Donc en fait, un gain à peu près de 300 euros sur cette forfaitaire. Donc du coup, quelque chose d'assez intéressant pour les petits revenus de cette réforme et qui donne des droits à la retraite supplémentaires. Ensuite, sur le régime de base, la partie régime de base appelée par la Sénat-VPL. Juste un seul changement, c'est sur la première tranche. Donc en fait, vous avez deux tranches de cotisation. La première tranche qui augmentera de 0,5 pour... Donc elle passera de 8,23 à 8,73 sur des revenus à impasse, donc de 0 à impasse. Donc quand vous gagnez entre 0 et impasse, vous payez 0,5. Et la tranche T2 sur les revenus entre 0 et 235 000, donc 5 passes, il y a une deuxième tranche qui reste inchangée qui est à 1,87. Voilà pour les changements.
- Speaker #0
Merci pour toutes ces explications.
- Speaker #1
Écoutez-le doucement. Et en fait, vous aurez le temps de poser des questions et on y reviendra dans d'autres communications avec des chiffres, des tableaux, pour rassurer un peu chacun et essayer de comprendre ce qu'il va y avoir, je pense, un peu de remue-ménage.
- Speaker #0
On n'hésitera pas à revenir vers vous, à vous harceler de questions. Venez chercher aux bons endroits les informations, en tout cas. Alors concernant les cotisations du régime invalidé des C, tu en as parlé un petit peu, c'est vrai qu'elles ont beaucoup augmenté ces dernières années. Pourquoi cette hausse était nécessaire ?
- Speaker #1
Alors la hausse, en fait, comme je le disais tout à l'heure, c'est qu'on a une consommation d'IGI plus importante. En fait, aujourd'hui, on s'arrête plus longtemps, puisqu'on fait une paie à partir de 80 jours, donc c'était déjà le cas. Mais on a des confrères un peu plus en arrêt puisque notre population vieillit, on est un régime quand même relativement jeune. Et en fait aujourd'hui on a les affiliés qui commencent à vieillir et en fait on a un pic autour de 53 ans qu'on a repéré de gens qui sont hélas malades et qui ont besoin de faire appel à ces IJ, ce qui est très bien. Et du coup en fait l'enveloppe gonfle. Donc en fait, ce n'est pas énormément de gens sur la caisse, ça représente à peu près 7500 personnes dans l'année sur 250 000 affiliés. Donc ce n'est pas tous les affiliés qui ont recours à ça, mais un jour ou l'autre, on aura peut-être tous besoin d'y aller. Donc une enveloppe qui gonfle, un besoin d'avoir des réserves de deux ans, alors qu'on était à 1,2 ans. Donc en fait, si on avait un pic encore plus important, imaginons une maladie Covid qui reste avec beaucoup de gens. arrêté, on n'avait pas moyen de faire face. Donc il fallait revenir à ce taux de deux ans. La seule solution c'est d'augmenter les cotisations. Donc en fait, en 19, elles étaient à 670. En 2024, elles étaient à 1022. Donc une augmentation d'un peu moins de 400 euros. Mais on a entendu quand même nos confrères qui nous disent qu'on est étranglés par les charges. Il faut impérativement que ça baisse. Donc on a fait le choix d'essayer de geler cette cotisation. Et en fait, en face, on a mis des économies sur les prestations. Donc on a sacralisé les 55 euros pour le kiné. Donc ça, ça n'a pas bougé. Chaque kiné, quel que soit son revenu, touche 55 euros par jour quand il en arrêt à partir du 91e jour. On a fait des économies sur les enfants à charge puisqu'on a une allocation pour enfants à charge qu'on a diminuée par deux. Sur 10 KSPL, il n'y en a que 4 qui proposent ce genre de service. On fait partie de celle-là et on a supprimé l'allocation conjoint pour faire quelques économies. En fait, ces économies, aujourd'hui, payent avec le recul, puisqu'on est revenu à nos deux ans de réserve. Donc là, on est bien. Et en fait, la bonne nouvelle, comme le régime va bien et qu'on a deux ans de réserve, donc la cotisation 1022 en 2024, et ça, 1022 en 2024, c'est ce que je disais, reste à 1022 en 2025, il restera à 1022 en 2026, et les projections nous font dire qu'en 2027 aussi. Donc on arrivera à avoir gelé la cotisation sur quatre ans. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Donc voilà, la nouvelle du jour, les IG sacralisés pour le professionnel, et puis une cotisation gelée et des réserves qui y vont mieux.
- Speaker #0
Est-ce que tu aurais un dernier message pour les kinés sur ces sujets de retraite et de protection sociale ?
- Speaker #1
Alors, le dernier message au jour où on enregistre, on est bien sûr sur un débat où en fait la retraite est une valeur d'ajustement. Pour nos politiques, on voit bien que pour faire vivre un gouvernement, on parle beaucoup de supprimer la réforme des retraites. Maintenant, on attend un texte. Donc tout le monde est un peu inquiet. Qu'est-ce que ça va changer ? Aujourd'hui, je ne peux pas répondre à ça parce que je n'ai pas de texte. J'attends les textes et on refera des communications sur ce sujet. Mais la protection sociale, retraite et santé, cotisation maladie, sont au cœur des débats. Ils resteront, je crois, à l'avenir au cœur des débats et des élections 2027. Donc, on reste sur la brèche, attentifs et vous accompagnez au mieux sur ces sujets.
- Speaker #0
Je n'hésiterai pas à t'inviter à nouveau pour avoir les dernières activités. Et puis, la FED, de toute façon, continuera à communiquer sur tous ces sujets. Merci beaucoup, Stéphane.
- Speaker #1
Merci à toi. Au revoir.
- Speaker #0
Au revoir. Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas... Je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentielles pour faire avancer notre profession. La Médicale, un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés.