- Speaker #0
Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession. Bonjour à tous, bonjour à toutes. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Alex Orozman. Bonjour Alex.
- Speaker #1
Bonjour Céline.
- Speaker #0
Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Ça va. Il fait un peu froid, mais ça va. Je reviens des tropiques, donc la différence thermique fait du bien. Quand on sait qu'on revient dans la chaleur, on prend un petit coup de froid. Ce n'est pas plus mauvais.
- Speaker #0
Tu es content de refaire le retour, en fait. Tout à fait. Assez rapidement.
- Speaker #1
Et surtout content que tu m'aies invité à ton émission. Donc, je te remercie.
- Speaker #0
Merci à toi d'avoir accepté, surtout. Donc, tu es kiné à la Martinique. C'est ça.
- Speaker #1
Plus exactement au Lamantin, où je suis situé, c'est au centre de la Martinique, où il y a l'aéroport. Donc je suis kiné, j'exerce en une activité mixte, je dirais. Donc à mon cabinet au Lamantin et aussi à l'hôpital. J'ai fait quelques vacations à l'hôpital du Lamantin.
- Speaker #0
Depuis assez longtemps ?
- Speaker #1
Depuis 2011, donc oui, ça fait 13 ans.
- Speaker #0
Et tu as un engagement syndical aussi ?
- Speaker #1
Tout à fait. Alors, j'ai été président du syndicat de la FFMKR Martigny. Actuellement, je suis le président de l'UEOPS, l'Union régionale des professionnels de santé, ma soeur qui n'hésite pas. J'ai aussi la fonction de conseiller ordinal départemental et je suis expert judiciaire auprès de la Cour d'appel de Fort-de-France.
- Speaker #0
Tu as des journées, des semaines bien occupées.
- Speaker #1
Tout à fait, oui. Alors, je dis souvent que je travaille à mi-temps parce que je ne travaille que 12 heures par jour. Une journée,
- Speaker #0
c'est 24 heures. C'est une belle vision des choses. Et sur le plan national, tu as des responsabilités aussi.
- Speaker #1
Tout à fait. Je suis délégué à la présidence pour les ultramarins. Donc, je m'occupe, entre guillemets, de la Martinique, la Guadeloupe et la Guébille.
- Speaker #0
Alors, ça peut être un peu surprenant. Un délégué dédié justement au département ultramarin parce qu'il y a des besoins spécifiques par rapport à la métropole ?
- Speaker #1
Alors, je pense que la FED, comme c'est une fédération, ça regroupe plusieurs territoires de la France au sens large du terme. Et donc, la politique de la FED, c'est surtout que tout le monde soit représenté. Donc, il se trouve que ça répond aux critères. Et donc, la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. par le biais du conseiller que je suis, porte sa voix au sein de cette fédération.
- Speaker #0
Dis-moi, alors pourquoi tu t'es syndiqué ? C'est vrai que tu nous as expliqué tes différentes fonctions au sein du syndicat, que ce soit départemental, aussi au sein du national. Pourquoi tu t'es syndiqué et pourquoi l'AFFM-QR ?
- Speaker #1
Alors, tu sais, dans la vie, il y a des opportunités ou des... des planètes qui s'alignent. En fait, je suis diplômé de 1996. Quand je suis arrivé en Martinique, pour faire un petit récap, pourquoi j'ai choisi la kiné déjà, avant d'être au syndicat ? J'ai choisi la kiné pour deux raisons. La première, c'est parce que, comme je l'ai dit dans mon propos au début, c'est qu'il n'y avait pas de IFMK en Marantini. Mon but, c'était de faire mes études, mais de revenir dans mon île pour travailler. Donc, il fallait que je choisisse un métier où j'étais sûr de pouvoir travailler dans mon île. Je n'avais pas envie d'être fonctionnaire. Donc, aussi, pour être fonctionnaire, il aurait peut-être fallu... travailler sur la métropole, ensuite demander une mutation. Moi, je voulais déjà être libéral, travailler pour mon compte, et puis pouvoir revenir. Donc, c'est ces deux paramètres. Le troisième, c'est que je voulais travailler avec de l'humain. C'est pour ça, comme j'ai eu un bac D dans le temps, ce qui correspond à un bac S actuellement, donc c'est scientifique mais avec orientation biologie, donc c'est pour ça que je me suis orienté vers la kiné. Après j'ai eu mon diplôme, je suis revenu en Martinique. Il se trouve qu'en 1996, on fêtait les 50 ans de la kinésithérapie.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et donc j'étais le jeune diplômé, le dernier diplômé, puisqu'il n'y avait pas beaucoup. un certain nombre de kinés en Martinique, mais dans le temps, il n'y en avait pas autant qui sortaient. Et donc, j'ai été invité, puisque j'étais inscrit dans le temps, ce n'était pas l'ARS, c'était la DAS. Et donc, il n'y avait pas encore d'ordre. Donc, on s'inscrivait à la DAS et à la Sécurité sociale. Donc, la FFMKR, le président de l'OTAN, a voulu, comme c'était les 50 ans de la kiné, mettre en... en exergue, je dirais, entre guillemets, rassembler, on va dire rassembler, mettre ensemble le dernier diplômé et le premier diplômé de l'île.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Voilà. Et donc, je me suis retrouvé avec le plus ancien kinésithérapeute. C'est rigolo. Et le plus jeune, c'était moi. Et donc, dans la soirée, galade, j'étais 50 ans dans la kinésithérapeute. Et c'est comme ça que j'ai eu la première approche. Je revenais de la métropole et j'arrivais sur l'île. J'ai eu la première approche avec le président de la FFMKR. Et c'est comme ça. Et donc, ça m'a plu parce que je suis pour participer à la vie de la cité au sens politiste. La vie de la cité au sens politique du... du terme étymologiquement. Et donc, c'est pour ça que j'aime l'humain. Et donc, j'ai trouvé que c'était une approche intéressante. Dans le temps, il n'y avait que ce syndicat. Et donc, tout de suite, j'ai adhéré. Et depuis, ça fait un certain nombre d'années que je suis au syndicat. Donc, j'ai été juste adhérent. Ensuite, il m'a proposé d'être au conseil d'administration. Et après...... Après, c'est moi qui ai pris le relais. J'ai été président. Et ensuite, je suis venu après président parce qu'il y avait un représentant des domiciles. Et donc, j'ai pris la place. Voilà comment je suis arrivé à la FFM-Guerre. Et je ne regrette pas ce parcours. Là, en discutant avec toi, en fait, ça m'oblige à regarder dans le proviseur et je me dis, oh là, ça ne me rajeunit pas. Mais en fait, le parcours a été fait.
- Speaker #0
C'est ça. Un parcours très riche de rencontres.
- Speaker #1
De rencontres, exactement, et de personnes. Et ça te permet de mûrir, d'atteindre une certaine maturité et d'échanges. Et puis, comme je disais, la diversité enrichie.
- Speaker #0
Oui, les différents moments d'échange au sein du syndicat, justement, permettent justement ces discussions et cet enrichissement. Il y a autant de kinés que de pratiques, on le répète assez souvent.
- Speaker #1
Exactement. Et il y a autant de kinés que de caractères. et de force de caractère. Donc, travailler avec l'humain, c'est prendre en charge un patient avec qui on va passer du temps. Donc, on est vraiment dans cette proximité. Mais au sein du syndicat, que ce soit au niveau départemental ou au niveau national, on apprend. Il y a des postures, on apprend. Oui.
- Speaker #0
Est-ce qu'il existe ? Donc, des spécificités, des différences entre l'exercice de la kinésithérapie dans les départements ultramarins et la métropole ?
- Speaker #1
Alors, dans l'absolu, je dirais que si on regarde globalement, non. Dans la mesure où un kiné, il est diplômé d'État, donc il a un diplôme d'État français, et donc il peut exercer partout sur le territoire. Il se trouve que l'environnement a un impact. sur l'individu et par conséquent, la façon d'exercer et les contraintes qui sont en Martinique ne sont pas les contraintes qu'on rencontre par exemple à Lille ou à Marseille, mais sur le plan général et basique, on est dans le même moule. Alors, la petite différence se fait par d'autres, je dirais, d'autres critères. Il y a l'éloignement. Nous sommes des insulaires. Donc le fonctionnement, la façon de penser induit aussi la prise en charge, parce que nous serions de l'humain, forcément de l'humain, même si la Constitution dit qu'on est libre, on est libre, et go. Nous sommes différents et c'est cette diversité qui crée cet enrichissement.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a des différences entre les départements ultramarins ?
- Speaker #1
Alors oui, quand on regarde de la métropole, la France hexagonale, on va dire que c'est les ultramarins. Mais les ultramarins au sein même de, si on prend le cas de la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique, vois-tu la... La Martinique et la Guadeloupe, ce sont des insulaires. La Guyane, c'est un continent. Donc, ne serait-ce que ça. Ensuite, les difficultés qu'on rencontre au sein de ces différents départements ne sont pas forcément les mêmes. Par exemple, géographiquement, la Guadeloupe, c'est un archipel. Il y a l'île, la Grande-Ile, la Guadeloupe, mais elle a des dépendances, des Ivrates, Marie-Galante. Saint-Barthélemy, la Maritimique n'a pas de dépendance. Donc la gestion de la population est à certaines spécificités. Un peu, si on doit faire un comparatif, si on parle de la France hexagonale, on reconnaît qu'un Lillois ne fonctionne pas comme un Marseillais, pourtant il est sûr. Voilà, c'est exactement ça.
- Speaker #0
Quelles sont ces différences principales ? justement dans l'exercice ? Alors,
- Speaker #1
si on parle de la kinésithérapie purement, ces trois départements, en fait, elles ont leurs propres spécificités. Si je prends la QN, alors on va commencer par exemple par la population. On n'est pas, pour des superficies différentes, on n'a pas le même nombre de populations. Là, la Guadeloupe a 378 000 habitants. la Martinique 360, la Guyane 337 000 habitants. En Guyane, il y a très peu de kinés, il y a une centaine de kinés. En Guadeloupe, il y a mille et quelques kinés, 1100 kinés. En Martinique, il y a 916 kinés. On n'est pas dans les mêmes ratios, on n'a pas la même population. Et donc, même si on parle d'outre-mer, la Guyane serait plus considérée comme une zone sous-dotée des ICO. médicales, alors que la Martinique et la Guadeloupe seraient plus enclin à aller vers un sud-hôtel. Et pourtant, on parle des Outre-mer. Donc, le focus qu'on pourrait faire sur les Outre-mer nécessite des prismes différents en fonction des îles, enfin, des deux îles que sont la Guadeloupe et la Martinique, et du continent qu'est la Guyane. Et même au niveau du climat, ce n'est pas tout. totalement le même climat. Et puis, les développements économiques ne sont pas les mêmes. Si je te demande de la Guyane, tu représentes quoi pour toi ? Je suis persuadé que tu vas parler de l'Amazon, du verre, aussi de l'espace Kourou. Voilà. Alors que ce n'est pas le cas en Martinique. En Martinique, peut-être que tu as l'image de celui qui a les belles plages, la Guadeloupe aussi. ou une biodiversité, parce que, par exemple, la montagne Pelée est inscrite au patrimoine de l'UNESCO. Donc, les focus sont différents en fonction de ces territoires qui sont tous riches, aussi riches que tout ce qui existe sur notre planète Terre. Et nous avons chacun de nous notre pierre à porter à l'édifice.
- Speaker #0
Est-ce que les institutions, l'ARS, l'ASEPAM, prennent en compte ces différences ? spécificité entre les départements ultramarins ?
- Speaker #1
Alors, je dirais qu'elle tente de le prendre parce qu'il nous appartient nous, kinésithérapeutes, de défendre notre profession, de montrer cette spécificité. Si je prends le cas de la Martinique, par exemple, bien que ce soit une petite île, il y a un certain nombre d'éléments structurels qui font que l'exercice, par exemple, l'exercice à domicile, est différent que si c'est Paris ou si c'est la Creuse. parce que tu as des embouteillages, parce que le système de transport à certains endroits n'est pas encore totalement développé. Donc la prise en charge du patient nécessite des aménagements, donc nécessité de faire les domiciles. Mais pour le kinésithérapeute, ça induit les embouteillages, ça veut dire que c'est du temps perdu, entre guillemets, pour le trajet. Donc ça nécessite un certain nombre d'aménagements. Et la FFMKR, dans le passé, parce que nous avons porté, nous, au niveau des dom-toms, ce combat qui a été... totalement relayé par la FFMKR et nous avons eu gain de cause, on a créé ce qu'on appelle la MKDOM, où c'est 10% supérieur à la MK nationale. Alors, ce n'est pas que les kinés dans les DOM soient 10% plus riches que les kinés qui exercent sur le sol hexagonal, mais parce que la vie est nettement plus chère, si tu regardes les actualités. La vie est vraiment plus chère et tous ceux qui ont été amenés parmi nos confrères à séjourner sur l'île te feront un retour en disant que même si on parle de 30%, 40% plus cher de la vie chère, pour les fonctionnaires, la vie est sans besoin plus chère. Tu achètes un pack d'eau à 3 euros ici, tu vas l'acheter à 11 euros. Donc ce sont des petits éléments, enfin des petits quand même qui... qui ont un impact sur la vie de tout un chacun. Ceci dit, pour compléter ma réponse concernant ta question, les ARS prennent l'information, comme toutes les ARS, par le ministère. Donc l'information redescend, puisque l'ARS est le préfet de la santé sur notre département. Alors la spécificité aussi, c'est que la Martinique a son ARS, la Guadeloupe a son ARS, la Guyane a son ARS. Donc en fait, chaque territoire, bien qu'insulaire, correspond à une entité propre. Contrairement à ici, où tu as l'Occitanie qui regroupe un certain nombre de... Il y a l'ARS pour l'Occitanie, mais ça regroupe d'autres départements. Nous, nous sommes départements, mais en même temps régions. D'ailleurs, maintenant, tu as des... du système politique où tu as une partie régionale, certains départements, et puis un autre territoire.
- Speaker #0
Différentement, différentes strates.
- Speaker #1
Voilà, exactement. Et pour la sécu, d'ailleurs, j'ai omis de dire, je siège aussi en CPT, parce que c'est Commission paritaire territoriale. Ici, c'est Commission paritaire départementale ou régionale, mais comme nous sommes un territoire, donc c'est devenu CPT, Commission paritaire territoriale. Et oui, c'est les mêmes... C'est la loi POTOS, c'est la loi de la République qui est appliquée, mais forcément, par rapport à tous ces paramètres, toutes ces spécificités, il y a des aménagements qui s'imposent.
- Speaker #0
Alors la CPT, elle regroupe quels départements ? Tous les départements ?
- Speaker #1
Non, aussi. La CPT de la Guadeloupe, la CPT de la Martinique, non, la CP en Guadeloupe, CPT en Martinique et CPT en Guyane.
- Speaker #0
C'est très simple. Alors, quelles sont les principales difficultés sur ces départements ?
- Speaker #1
Alors, il y en a moult difficultés. Il n'y a pas que des difficultés, il y a quand même des éléments positifs. Donc, après, c'est voir si tu vois le verre à demi plein ou à demi vide. Néanmoins, il n'empêche qu'il y a des difficultés d'approvisionnement, je veux dire. Quand tu dois acheter du matériel, tu es insulaire, donc tu as des frais d'approche. Donc les tarifs sont plus importants qu'ici. Le climat fait qu'une électrode va durer moins longtemps aux Antilles que là-bas, alors que c'est plus cher. Donc il y a ça comme difficulté. L'évolution technique fait que les difficultés ont tendance à s'amoindrir. Puisque maintenant, on peut faire des visioconférences, on peut faire du e-learning. Cependant, quand on a des visioconférences, il y a des difficultés qui sont inéluctables. Je dirais le décalage horaire. Quand tu fais une formation à 9h qui commence en métropole, avec les 6h de décalage, ça veut dire que tu dois te lever à 3h du matin. Donc, c'est pour ça que nous sommes des matinos. Donc, voilà. Mais sinon, pour mieux ça, il y a... Un certain nombre de difficultés ont été surmontées. J'en prends pour exemple, tu sais, on n'avait pas d'IFMK. Moi, je suis diplômé du CERF, d'accord, je suis au Paris. Dans mon temps, il n'y avait pas d'école de kiné, il n'y avait pas d'IFMK. Donc, le Martiniquais, le Ouadoubien, le Pianet étaient obligés de partir à la métropole, faire ses études, passer leur concours. Actuellement, depuis une dizaine d'années, plus de dix ans d'ailleurs, nous avons une IFMK qui est basée sur la Martinique. Et donc, qui prend 22 étudiants. Je suis aussi formateur à l'IFMK. Au final, je suis...
- Speaker #0
Avec le tof !
- Speaker #1
Avec le tof ! Et par conséquent, chaque année, nous avons une promotion de 22 élèves, stagiaires qui ne sont pas forcément tous de la Martinique, mais en tout cas, qui regroupent 22 sur la région anti-guyenne. D'accord. C'est quand même un élément important. Pourquoi ? Parce que... Premièrement, en termes de population, c'est quand même plus facile de faire ses études dans sa région. On n'a pas des frais d'approche. Même si on est Guyanais, on est en Martinique, il faut quand même payer un loyer. Mais le retour est plus facile et puis on baigne dans son propre territoire. La proximité, c'est quelque chose d'important. L'inconvénient... Il y a toujours aussi la balance dans tout. Tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir. Les inconvénients, c'est que c'est un territoire petit. Donc nous avons sous la Maritimique un CHU et en Guadeloupe un CHU. Et donc les capacités ne sont pas extensibles. L'avantage aussi, c'est que nous avons des étudiants qui viennent faire des stages en Martinique, comme nos stagiaires de notre IFMK peuvent aller sur la métropole faire des stages. Cette diversité, ces échanges, c'est fort enrichissant. Alors l'inconvénient aussi que nous avons, c'est le seul fait d'être insulaire, on est captif, et captif, pour sortir de l'île, c'est l'avion. On a des tarifs qui sont onéreux. Mais ça, c'est l'inflation qui fait. Mais comme on était déjà plus cher, plus l'inflation, c'est quand même beaucoup plus cher un billet Paris-Martinique, malheureusement, qu'un billet Paris-New York pour le même temps de vol. Je t'invite à regarder les tarifs, tu verras.
- Speaker #0
Oui. Alors, c'est cette promotion de Kiné. Elle est suffisante pour répondre aux besoins de kinés sur ces terroirs ?
- Speaker #1
Alors, suffisante, de quel côté se place-t-on ? Si on est du côté de l'ARS ou de la sécu, ils estiment qu'il y a trop de kinés, puisque notre zonage est dans les tuyaux et la Maratinique sera une zone non prioritaire. Donc on considère qu'elle est surdotée. Cela va induire un certain nombre de difficultés. Nous pourrons en débattre un petit peu tout à l'heure, si tu veux, approfondir les choses. Mais pour rester dans le cadre que tu m'as posé, est-ce que ça suffit ? Il y a un fort turnover en Martinique. Il y a beaucoup de kinés, mais en même temps, c'est parce qu'il y a beaucoup de kinés qui viennent et qui repartent. Nous avons l'attraction de l'île, c'est un territoire français, donc il y a la sécurité, il y a le même mode de fonctionnement qu'en France métropolitaine, et tu as la capacité de pouvoir arriver et travailler, et de profiter de la beauté de nos îles, et du continent guyanais. Et donc du coup, il y a beaucoup qui viennent pour une année, il y a qui restent. Mais on a un fort tourneau. On est l'un des départements tout remers où, tu vois, ça tourne. Oui.
- Speaker #0
Alors, tu parlais tout à l'heure des actes que la FED a réussi à obtenir. Est-ce qu'il y a eu d'autres dossiers sur lesquels la FED a travaillé et a réussi à avoir des avancées ?
- Speaker #1
Ah oui, beaucoup d'avancées dans la mesure où... Ça peut paraître des petits pas, mais sous l'échelle de l'humanité et de notre carrière, c'est quand même des avancées qui sont gravées dans le socle et qui permettent de faire le pas suivant. On a donc la MKDOM, on a aussi des discussions concernant l'avenant numéro 7 et les dérogations. Parce que sache que quand une loi est sortie, Bien souvent, il faille l'adapter aux Antilles. Ça veut dire que le décret d'application, mais il faut aussi dire que c'est aussi applicable aux Antilles. Et quand la Fédé, le bureau, les conseillers sont vigilants, et le président Sébastien est vigilant dessus, c'est-à-dire que quand un partenariat ou autre est signé avec un partenaire national... Il vérifie si c'est applicable aussi dans les territoires. Il écoute cela, il anticipe un certain nombre de choses et il est à l'écoute de nos remontées. pas plus les nôtres que celles des autres départements, mais en tout cas, cette écoute est faite et les retours sont faits aussi. Donc, on le remercie à ce sujet, puisque c'est un vrai partenariat et dans l'intérêt de tous.
- Speaker #0
Bien sûr. Donc, tu as les actes. Ensuite, il y a eu d'autres dispositifs ?
- Speaker #1
Alors, parmi les autres dispositifs en tête là... Tu as l'INK qui vient faire des formations sur les différentes îles. En mars 2025, il est prévu une semaine sur la Guadeloupe pour des formations et la semaine d'après sur la Martinique. Donc, tu vois, il y a des dispositions qui sont mises en place par le biais de la FFMKR pour permettre que nos kinés fassent les mises à jour. et soient aussi compétents que tous les kinés de France et de Navarre.
- Speaker #0
Voilà, tu parlais tout à l'heure de décalage horaire. Voilà, les formations viennent sur vos territoires, donc ça permet de solutionner en partie, en tout cas, sur ces formations-là.
- Speaker #1
Cela n'empêche que nos confrères viennent en métropole pour faire des formations aussi, parce que tout échange est toujours bénéfique. D'autant que tu fais les formations qui t'intéressent par rapport à ta pratique. par rapport à tes envies. Et donc, l'équiné, bien que nous mettions en place ces semaines de formation INK, l'équiné, quand même, a la possibilité de se former comme citoyen.
- Speaker #0
Là, au sein du syndicat, quelles sont les pistes d'évolution ? Sur quel sujet, actuellement, vous travaillez ou souhaiteriez améliorer l'exercice d'équiné ?
- Speaker #1
Alors... Il y a beaucoup de pistes. Il y a au niveau territorial et au niveau national. Alors, au niveau territorial, c'est dans la pratique par rapport aux contraintes structurelles que nous avons. Donc, c'est des discussions avec la sécurité sociale parce qu'il faut savoir que notre département, par exemple, à Martinique, est déjà le plus vieux département de France. Donc, on a une population de jeunes. qui ne cessent de diminuer, et le peu de jeunes qu'il y a s'en vont parce qu'il y a un problème économique, il y a le chômage. Donc tous ces éléments accumulés font que ça devient des contraintes pour les habitants. Et par conséquent, même si on peut imaginer qu'il y a beaucoup de kinés, le mode d'exercice, il y a quelques années et maintenant, il y a une évolution. Maintenant, nous avons des confrères et des consœurs qui travaillent, qui sont compétents, qui ont la connaissance, mais aussi qui veulent avoir une qualité de vie. Alors qu'avant, les vieux, on va dire, sans faire de discrimination, faisaient 12 heures dans le cabinet, 8 heures. Bien souvent, ils étaient vraiment des libéraux, donc ils étaient seuls dans leur cabinet. Donc le mode d'exercice a changé. On a des cabinets de groupe. Donc c'est différent. La population est différente. Les attentes du patient sont aussi différentes. Tous ces éléments cumulés font qu'il faut s'adapter. Maintenant, vous avez un patient qui vient et qui dit, j'ai vu ça sur Internet, il faut faire ça. Le médecin a dit ça, il faut faire ça. La discussion, c'est un échange, c'est-à-dire que c'est une équipe. Et donc, vous devez être en capacité de dire pourquoi vous faites ça. Avant, Kiné faisait toujours des bilans, mais il ne les matérialisait pas. Maintenant, il y a des obligations de faire le bilan, de matérialiser. La société ayant changé, mais maintenant, autant avant, je disais que... Les gens étaient moins procéduriers, mais maintenant, il faut faire très attention. Donc, il y a un certain nombre d'éléments qui font que la profession prend un cap qui est différent. C'est une évolution normale de la société. Et donc, notre profession doit s'adapter à...
- Speaker #0
de la population, elle doit s'auto-adapter et elle doit grandir. Elle grandit d'ailleurs.
- Speaker #1
Concrètement, quels sont ces sujets,
- Speaker #0
par exemple ? C'est dans la prise en charge, c'est dans la prévention, parce que en fait, le kiné a toute sa place dans le parcours de soins. Et d'ailleurs, un kiné, il commence de la naissance jusqu'à la mort. On balaie toute la vie d'un patient. enfant qui naît, il a un pied bourreau ou séquin, tu le prends en charge. Il a un problème respiratoire, tu le prends en charge. Il est adolescent, il a une scoliose, tu le prends en charge. Il a une vingtaine d'années, il est jeune adulte, il se fait une entorse, tu le prends en charge. Il a 40 ans, il fait un déménagement, il se fait une lombagie, tu le prends en charge. Il est plus âgé, il a des troubles cognitifs avec des incapacités au niveau de la manche, tu le prends en charge. Il est en fin de vie, tu le prends en charge dans son préalable. Le kiné, il est à tous les étages de la vie. Et donc, il faille que notre profession soit reconnue. Elle est reconnue par nos patients. Ils savent ce qu'on fait pour eux, mais par les instances. Et donc, il faut se battre pour pouvoir mettre sa griffe dans son tampon, sans que ce soit le tampon avec le numéro Adélie et RPPS, mais qu'on sache que le kiné est présent dans la vie et que... Ils comptent dans la société.
- Speaker #1
Tout à l'heure, tu parlais des différences de zonage au sein des départements. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu les difficultés par rapport à ça ?
- Speaker #0
Alors, si je prends les trois départements, on va commencer par la Guyane. La Guyane, je dirais, entre guillemets, c'est simple. Ce n'est pas si simple que ça parce qu'en fait, la Guyane a une vraie difficulté parce qu'il manque des kinésithérapeutes. Ils ont une centaine. une population de 337-38 000 habitants, un vaste territoire, parce que la Guinée, c'est très grand. Et donc, eux, ils sont sous-dotés. Donc, en fait, on considère que c'est un désert médical. Donc, leur souci, c'est de pouvoir amener des kinésithérapeutes. Donc, il y a des raisons pour qu'il n'y ait pas suffisamment de kinés. Je crois que c'est en train de monter, parce que... Du coup, il y a des kinésithérapeutes qui se forment à l'IFM40 Guyane et il y a des Guyanais qui reviennent sur leur territoire. Mais ce n'est pas suffisant par rapport au taux de croissance de la population. Donc, le zonage, en fait, on va parler de deux zones, une zone prioritaire et une zone non prioritaire. La zone prioritaire, c'est considéré comme les zones sous-dotées ou très sous-dotées. Et donc, du coup, on aide à l'installation. L'ARS, l'État aide à l'installation. du professionnel de santé pour répondre aux besoins de soins. Puisqu'un citoyen est à devoir faire en sorte que ce soit son alimentation, que ce soit ses soins qui aient un minimum. Donc la difficulté de la Guyane, que ce soit l'outre-mer ou l'Utramarine, n'est pas la même que celle de la Martinique ou de la Guadeloupe. Là, la démarche, je dirais, est presque l'inverse de celle de la Martinique, parce que eux, ce qu'ils veulent, c'est attirer du monde pour venir et pouvoir soigner la population. Donc, ils sont en prioritaire, sous-dotés ou très sous-dotés, alors que la Martinique, là, on envisage par rapport au bassin de vie, par rapport à la population et au nombre de kinés. La Martinique, c'est l'inverse. Ça veut dire que c'est une zone... Non prioritaire. Donc, on considère que c'est une zone sudotée, comme s'il y a trop de chimie. Malheureusement, c'est un petit territoire et les ratios, et c'est là que la spécificité prend toute son importance, parce que les ratios qui sont faits, forcément, ont fait partie de la République. Donc, les ratios sont des ratios nationaux, sauf que par rapport au territoire et aux... difficultés structurelles du territoire, ce n'est pas toujours adaptable. Il se trouve que, paradoxalement, si vous mettez l'ensemble de la Martinique en non-prioritaire, donc en surdoté, ça veut dire que potentiellement plus de kinés ne pourront s'installer. Or, paradoxalement, la ARS dit qu'il y a des zones désertiques, il y a des déserts médicaux. Donc il y a des fois des petites incohérences et c'est sur ces petites incohérences qu'on essaie de jouer pour montrer que non, il n'y a pas trop de kinés. Et puis, il y a aussi des chiffres qu'on pourrait amener, c'est-à-dire l'équivalent temps plein. Oui. Quand je disais qu'il y a certains qui travaillaient 12 heures et seuls dans leur cabinet, et il y a d'autres qui travaillent, d'accord, mais qui, en termes, le soin est fait, la population est soignée, mais il ne faut pas regarder que le nombre de kinés, parce que je peux être quatre, et puis les quatre font une journée, et puis un seul qui fait toute la journée. Donc, ce sont ces petits paramètres sur lesquels on doit jouer pour expliquer qu'il y a des défauts, il y a des zones. eux-mêmes qui reconnaissent des éthiques, qui font qu'il y a des choses à améliorer. Et j'en veux pour preuve, là, dernièrement, j'ai visité, en tant que président de l'URPS, au niveau de l'ARS de Martinique, ils ont mis en place un programme qui s'appelle RIMED, et le but, c'est une forme de conciergerie, le but, c'est de faire venir des professionnels. On ne peut pas mettre en place quelque chose comme ça pour faire venir des professionnels de santé et en même temps dire que le professionnel de santé ne peut pas s'installer. Je parle grossièrement comme ça. Mais donc, il y a des améliorations, il y a des passerelles à trouver pour le bien-être de la population et le bien-être du kinésithérapeute. Parce que les charges sont importantes, les loyers sont importants, le matériel est important, le consommable l'est aussi, les tarifs, la durée de vie. Tous ces éléments font que c'est aussi un citoyen, bien qu'il ait la casquette de kinésithérapeute, il a une famille à sa charge, il a des traites, des dettes comme tout un chacun, il doit payer sa maison, il doit payer l'école de ses enfants et il participe à la vie de la société.
- Speaker #1
Alors on va se poser un problème pour les néo-diplômés qui vont arriver.
- Speaker #0
Alors oui. Il y a, alors, il y a... Tu fais bien de pointer ce problème, puisque nous avons signé l'avenant numéro 7. Et dans l'avenant numéro 7, ça dit que quand le kinésithérapeute va sortir, avant qu'il ne puisse exercer un libéral, il devra faire deux ans en hospitalier ou en zone sous-dotée. Malheureusement, si on parle du cas de la Martinique, il n'y a pas de zone sous-dotée. Donc ça veut dire qu'il ne peut aller qu'au niveau hospitalier. Or, il n'y a qu'un CHUM. D'accord ? Et donc ça veut dire que si vous devez faire trois ans et qu'on parle sur le principe qu'il y a 22 qui sortent, même si les 22 ne sont pas de la Martinique, on va mettre 12 qui sont de la Martinique, pendant deux ans, ils occupent 12 places. Et la deuxième année, quand ils vont occuper les 12 places de la première promotion, la deuxième promotion va arriver. Et donc, rapidement... le CHU sera saturé. Ça aura aussi une incidence, parce qu'au niveau du CHU actuellement, comme il y avait peu de main-d'oeuvre de kinés, pour les attirer, on donnait un salaire qui était relativement intéressant. Mais si demain ils ont cette main-d'oeuvre, je dirais, ça va avoir un impact sur ça aussi. La deuxième, c'est que... quand potentiellement ça pourra peut-être avoir une incidence sur la pérennité même de l'IFMK. Si l'étudiant, quand il choisit son métier, c'est pour y vivre, bien qu'on a constaté par rapport aux chiffres que bon nombre de kinés, les dernières promotions, après cinq ans, il y a un pourcentage important qui n'y avait pas avant, qui quitte la profession. Donc autant les anciens... Quand je dis les anciens, ce n'est pas propre à la kinésithérapie. Quand vous commencez un travail, vous arrivez à la retraite. Dans ce travail, vous faisiez 42, 42, peu importe, mais il y avait la longévité. Actuellement, les nouvelles générations, ils commencent un métier, ça ne leur plaît plus, ils font autre chose. Moi, je trouve ça très bien parce qu'on a plusieurs expériences, on a une vie comblée. Moi, je trouve ça très bien. Mais c'est une réalité du thé. Et donc... Pour revenir à ça, il y a ce potentiel impact sur l'IFMK-LUM, parce que l'IFMK, ça a pris du temps pour pouvoir le monter. Donc ça c'est le premier. Le deuxième, c'est que nous avons une courbe de la population des kinés qui est une courbe relativement jeune. Il y a quelques anciens, mais le socle, le gros pourcentage de kinésithérapeutes. Et entre 28 et 37 ans. Donc, ce n'est pas demain la veille qu'ils vont partir à la retraite, sauf s'ils arrêtent leur activité. Mais dans les contraintes de... de pseudo-soudauté, c'est que c'est un pour un. Ça veut dire que quand un kiné parle, un kiné peut le remplacer. Donc, si vous avez une grosse partie de la profession qui est très jeune, qui potentiellement ne va pas laisser la profession, il y aura des difficultés pour que les autres viennent s'installer.
- Speaker #1
Alors, il y a des pistes de réflexion, d'amélioration ?
- Speaker #0
Tout à fait. Il y a des pistes dérogatoires qui sont en instance. Comme l'instabilité politique fait que des choses sont votées, et après qu'il n'y a pas de ministre, donc on est un petit peu dans l'expectative et dans l'attente, mais des pistes, en tout cas les réflexions au niveau de la FMKR sont faites, et on a déjà pointé du droit à cette difficulté, et on y réfléchit, et on mettra en place les choses. Maintenant, ce n'est pas de notre seul ressort, mais en tout cas, on a... on a les éléments pour montrer où les difficultés seront. Donc maintenant, le nouveau gouvernement, que j'espère sera durable déjà.
- Speaker #1
Plus pérenne.
- Speaker #0
On va dire ça comme ça. Au moins jusqu'à juillet, il ne peut pas y avoir d'autres dissolutions. Donc on verra. Mais en tout cas, on y réfléchit parce que le quotidien, c'est ça.
- Speaker #1
Est-ce que tu aurais d'autres réflexions à nous apporter ?
- Speaker #0
D'autres pistes sur lesquelles vous travaillez ? Alors nous, au niveau local, parce que je ne vais pas parler territorial et national, au niveau local, nous avons le souhait de fédérer la profession, c'est-à-dire que les acteurs et les institutions se connaissent mieux. Parce que c'est important, les lois ça existe, mais quand on a des représentants et qu'on a des personnes à qui on parle, parce que c'est ça l'humain, c'est de pouvoir échanger dans le respect, chacun à sa posture, chacun à sa casquette. Mais dans l'intérêt de la communauté, il est important qu'on puisse se parler, se dire les choses, mais aussi trouver des solutions, parce que c'est ça, si on est là, c'est justement parce qu'il y a des difficultés. Les difficultés des uns ne sont pas les difficultés des autres. Comme tu as l'employeur et le salarié, ils ne voient pas la même chose. Mais les deux sont obligés de travailler ensemble. Donc, autant faire une équipe, en tout cas, peut-être pas la Dream Team, mais en tout cas, une équipe qui fonctionne et où tout un chacun soit consensuel et puis on puisse trouver la meilleure sortie possible pour les deux parties. D'accord. Et donc, ça... Et puis, je dirais que, quoique nous avons évolué en termes d'adhérents, je crois que les kinésithérapeutes, au fur et à mesure, prennent conscience de l'intérêt de cette représentation de la profession. Il va de la survie, pas de la profession, mais de la représentation de la profession. Et savoir que nous sommes des acteurs, comme je l'ai dit, de la naissance à la mort. Mais il y a plusieurs volets. Il y a le volet qui est important, qui est le volet de la prévention. Actuellement, quand on a un déficit de la sécu aussi abyssal, il est important peut-être de changer de braquet ou de ne pas être assis que sur une seule branche. Donc, ça permet une diversité de l'activité du thérapeute. L'humain, c'est aussi des affinités, c'est des traits de caractère. Donc... Celui-là sera intéressé par la pédiatrie, l'autre par la neurologie. Et nous avons aussi des spécificités dues à des pathologies. Par exemple, aux Antilles, nous avons un taux de cancer de la prostate chez les hommes qui fulmine au sommet. Et donc ça, ça veut dire qu'on doit répondre en tant que professionnels de santé à ça. Donc il y a des formations qui sont mises en place pour ça, parce que ça existe. Il y a la demande, il y a des pathologies chroniques, il y a l'obésité de notre population, il y a les problèmes cardiovasculaires, il y a aussi des problèmes neurologiques, on a un fort taux d'hémiplégie, d'AVC. Donc tous ces éléments font qu'on doit répondre aux besoins de la population pour bien soigner sa population et que ça soit une... population épanouie.
- Speaker #1
Vous y travaillez pour, en tout cas.
- Speaker #0
Voilà. En tout cas, on porte une dynamique qui est portée, on porte notre pierre à l'édifice. Tout n'est pas parfait, mais au moins on aura essayé. Quand on regarde dans le rétroviseur, on se dit... On a quand même fait des choses qui sont intéressantes. Et puis, on a lancé un dynamisme et puis c'est aux autres de poursuivre.
- Speaker #1
Transmission.
- Speaker #0
La transmission, exactement.
- Speaker #1
Merci en tout cas, Alex.
- Speaker #0
Merci de l'invitation, finalement. Ce fut un plaisir de parler un petit peu parce que vois-tu, Céline, souvent, on... Souvent. De moins en moins peut-être, mais en tout cas, il y a cette idée des Antilles, où c'est les gros côtiers, le soleil. Peut-être qu'on peut penser qu'on n'y travaille pas. Non, il y a des gens qui travaillent.
- Speaker #1
Mais bien sûr, qui travaillent tout autant. Quand on voit les multiples casquettes que tu peux avoir, il n'y a pas de doute là-dessus. Et ça aussi. Merci en tout cas Alex Merci Céline de ton accueil et ce petit moment passé ensemble Oui c'était super et puis voilà je pense qu'on se reverra probablement dans d'autres épisodes pour voir justement les évolutions sur lesquelles vous travaillez se concrétiser
- Speaker #0
D'accord On n'aura pas de te faire un retour
- Speaker #1
Super, merci beaucoup Alex Merci Céline Allez à bientôt, au revoir Merci de nous avoir écouté On espère que cet épisode vous a plu Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Dans le prochain épisode de Kinécast, nous plongerons au cœur d'un sujet passionnant et plein d'opportunités pour notre profession, le sport santé, et tout particulièrement le bilan sport santé. Pour nous éclairer, j'aurai le plaisir d'accueillir Stéphane Morales, kinésithérapeute à Valence. Ensemble, nous allons découvrir en quoi ce bilan représente une véritable chance pour les kinés, non seulement pour diversifier leurs pratiques, mais aussi pour accompagner leurs patients vers une meilleure santé. Vous voulez savoir comment vous emparer de cette démarche ? Ne manquez pas le prochain épisode de Kinecast. À la semaine prochaine ! Kineactualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kineactualité, le magazine de référence pour la profession.