- Speaker #0
Streambox présente, encore et toujours, COPS. COPS est un podcast né d'un besoin urgent de trouver du sens dans l'existence, dans un monde parfois insaisissable. Grosso modo, son objectif principal est de reconnecter l'humain à la toile complexe et magnifique du vivant à laquelle nous appartenons, grâce à la philosophie, l'art, l'écologie et des histoires inspirantes. Je m'appelle Nina. Et je vous souhaite la bienvenue sur ce podcast. Je parle souvent de reconnexion, se sentir proche de ce qui nous entoure, de ce qui fait un monde, de reconnexion à la nature. Et en disant ça, parfois j'ai l'impression de vous perdre, comme si je ne parlais que de ce qui nous entourait. Or, quand je parle de reconnexion à la nature, je parle aussi et surtout de connexion à soi. Nous sommes la nature. Comment est-ce qu'on peut se sentir en phase avec soi-même ? Ne pas subir les injonctions d'autrui, construire une vie alignée avec nous-mêmes, et surtout en tant que femmes, avec nos valeurs, tout en étant en harmonie avec l'autre, avec un grand A. Que mettre en place concrètement dans son quotidien pour y parvenir ? Encore une série de questionnements qui traversent nos vies, et aujourd'hui, j'ai la chance d'en parler avec une femme extraordinaire, Ivana Kriako.
- Speaker #1
Bonjour Léna.
- Speaker #0
Bonjour Yvonne. Merci beaucoup d'être avec moi aujourd'hui.
- Speaker #1
Moi je suis ravie d'être là avec toi.
- Speaker #0
J'ai une question qui n'est pas du tout une question de politesse. Comment est-ce que tu vas ?
- Speaker #1
Je vais très bien. Je vais très bien parce que déjà, il fait beau et que je suis une femme qui aime le soleil, qui aime la chaleur. Pas mal de gens se plaignent aujourd'hui parce qu'il fait trop chaud. Ben voilà, moi, je me dis... C'est l'été, il fait chaud, c'est dans l'ordre des choses et je suis contente, je suis de bonne humeur. Tu vois, rien que ça, ça me met de bonne humeur.
- Speaker #0
Mais tu sais, c'est marrant parce que quand on croise par exemple des personnes dans la rue, et alors on leur dit « Ah, comment tu vas ? Il fait beau aujourd'hui ! » Et souvent, on dit ça comme si on n'avait rien à se dire de plus. Et en fait, j'ai l'impression que dire « Il fait beau aujourd'hui » , ça ancre dans le présent, dans le moment présent. Et on en parlait justement et on se disait... prendre conscience de ces petits moments.
- Speaker #1
Des petits moments, oui.
- Speaker #0
Donc oui, il fait beau, il fait 36 degrés aujourd'hui, et on a très chaud.
- Speaker #1
Mais mon tempérament d'Italienne supporte ça très bien.
- Speaker #0
On se connaît un petit peu, depuis qu'on a commencé toutes les deux les podcasts, ici chez Streambox. Toi avec Histoire de Femmes, dont tu es l'hôte. D'ailleurs, tu nous expliqueras un petit peu ce que c'est tout à l'heure. D'accord. Qui te produit, donc Streambox. Mais pour toutes celles et ceux qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu pourrais te présenter ? Qui es-tu ?
- Speaker #1
Alors, je suis donc Ivana Creaco, je suis d'origine italienne, j'ai 62 ans, je suis la maman de trois enfants et la grand-mère de quatre petits-enfants. Et pour résumer et faire bref, parce que j'ai une carrière très très longue, je viens de l'univers de la mode, des cosmétiques, du parfum. Donc c'est un métier que je fais depuis toujours, j'ai commencé cette carrière à l'âge de 16 ans, quand j'ai débuté ma carrière de mannequin. Je me suis très vite recyclée derrière la caméra, mais je suis encore aujourd'hui toujours dans ce monde de la beauté, de la mode, etc. Parce que pour le moment, je travaille avec une amie dans un magasin de lingerie. Et là, ça me permet d'être vraiment très proche des femmes et de les voir d'une manière encore différente, et de pouvoir surtout les écouter et de me rendre compte de... pas mal de petites et grandes problématiques qu'ont les femmes aujourd'hui par rapport à leur image.
- Speaker #0
Sur lesquelles tu travailles.
- Speaker #1
Sur lesquelles je travaille.
- Speaker #0
J'ai une petite question, c'est un peu une question, je pense que ça va devenir une question phare de ce podcast, mais c'est une question qui permet vraiment d'apporter de la profondeur, je trouve, directement. Quel apprentissage tu traverses pour le moment ? Ou quel est ton dernier grand apprentissage de vie que tu as conscientisé ?
- Speaker #1
C'est qu'on n'a jamais fini d'apprendre.
- Speaker #0
Ok. C'est super.
- Speaker #1
On n'a jamais fini d'apprendre et il y a toujours des choses nouvelles qui viennent sur notre chemin quand on est capable de les voir et quand on a envie d'ouvrir certaines portes qui se présentent devant nous et que ce n'est pas l'âge ou une fin de carrière ou autre qui fait que c'est fini, au contraire. Et donc aujourd'hui, je suis dans l'étude d'une nouvelle direction professionnelle et c'est passionnant, c'est passionnant.
- Speaker #0
On aurait dit qu'on avait écrit la trame de ce podcast ensemble. Mais tu fais justement actuellement une formation de coach de vie. Tu es étudiante pour devenir toi-même.
- Speaker #1
Étudiante, ça fait longtemps qu'on ne m'avait pas dit que j'étais étudiante. Mais tu étudies. Je suis étudiante, c'est vrai.
- Speaker #0
Et tu étais avant 100% dans le domaine de la mode, du cosmétique. Aujourd'hui encore, mais un petit peu moins. Qu'est-ce qui a engendré ? ce pseudo-virage ?
- Speaker #1
En fait, j'ai toujours travaillé dans le domaine de la mode, etc. un peu plus en profondeur que la plupart de mes collègues, on va dire. Parce que je me suis très vite rendue compte que quand je parlais de cosmétique et que je disais à une femme, il faut être bien dans sa peau, il y avait quelque chose en dessous de la peau.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Et il y a une anecdote très récente qui m'a fait vraiment me motiver à me dire, bon maintenant il est temps que je passe ce cap. Dans le magasin de lingerie pour lequel je travaille, j'avais une jeune femme, même pas si jeune que ça finalement, une femme plutôt de mon âge, qui avait fait une réduction mammaire. et donc qui avait avant une poitrine très très imposante et aujourd'hui quand même encore imposante et elle voulait un soutien-gorge qu'on appelle un minimizer, c'est-à-dire un soutien-gorge qui va... appuyé sur la poitrine pour la rendre encore plus petite. C'était compliqué, il fallait trouver le soutien-gorge adapté, elle avait des problèmes avec des cicatrices, etc. Et elle n'était pas très bien, cette femme. Donc on cherchait ensemble, et heureusement, il n'y avait pas beaucoup de monde ce moment-là dans le magasin, donc j'ai eu le temps de lui consacrer un peu plus dans ma recherche. Et finalement, on a trouvé le soutien-gorge adapté. Elle l'a mis, et j'ai vu cette femme de nouveau changer d'énergie. La posture qu'elle avait s'est ouverte, elle s'est regardée dans le miroir et j'ai vu qu'elle avait l'air contente de l'image qu'elle voyait en fait. Et je lui ai simplement dit mais waouh, est-ce que vous vous rendez compte de l'énergie différente que vous dégagez maintenant ? Et là elle s'est mise à pleurer. J'ai ouvert une soupape, elle a commencé à pleurer, à pleurer et je lui ai posé la question en lui disant est-ce que vous me permettez de vous poser deux, trois petites questions ? Pour quelles raisons ? Vous êtes dans cet état-là, en fait. Voilà, ça a débouché sur plein de choses et j'ai pu creuser avec elle. Et en fin de compte, ça remontait à son adolescence et un père qui la traitait de grosse vache. Donc la problématique, elle était depuis très, très longtemps problématique d'acceptation d'image de soi. Et là, je me suis dit, il y a quelque chose à faire. Il faut que je travaille un peu plus là-dedans. et que je mêle tout ce que j'ai toujours fait dans ma carrière pour aller délivrer un petit peu les femmes de ces problématiques-là. Parce qu'acheter des produits de soins, mettre des crèmes, aller chez le coiffeur, faire des chirurgies esthétiques et faire tout ce qui tourne autour de l'enveloppe, si on n'a pas soigné l'âme, ça ne sert à rien. Ça ne sert à rien.
- Speaker #0
Oui, c'est sûr. Mais je pense qu'on ressent tout un peu ça, tu vois. On peut avoir des jours où on se sent moins... Oui. C'est physiquement moins OK, mais mentalement, ça va très bien. Et donc, on dégage une énergie qui fait qu'on a l'air d'avoir confiance en nous. Qui fait qu'on a confiance en nous. Et donc, cette formation de coaching de vie, comment est-ce qu'elle est apparue dans ta vie ?
- Speaker #1
Alors, je connaissais les coachs qui faisaient ce programme-là. Ce sont deux coachs exceptionnels qui vivent à Bali et qui ont un programme de coach de coach. Donc, ils coachent des coachs, des futurs coachs. Et je me suis dit, il est temps que l'univers m'a offert ce cadeau de pouvoir me donner le temps de faire cette formation. Et je le fais. Ça prend du temps. C'est en plus de tout le reste que je fais. Mais je trouve que c'est extrêmement enrichissant. C'est passionnant. Et je suis très bonne élève. Donc, j'étudie correctement comme il faut tous les modules. Je fais tout ce qu'il faut pour. Parce que, quelque part, tu vois, j'aurais pu... aujourd'hui, même demain, dire je commence et je me lance et je fais du coaching. Déjà, après, on parlera un peu du mot coaching parce que tu verras que je n'aime pas ce mot-là. Mais j'aurais pu le faire avec l'expérience de terrain que j'ai depuis plus de 40 ans. Mais je ne voulais pas. Je veux faire les choses comme il faut. Je veux avoir cette validation. Parce que je me suis rendue compte que coacher est très différent que de conseiller ou de former. Être coach, c'est aider la personne que tu as en face de toi à comprendre elle-même d'où viennent les problématiques et faire en sorte que c'est la personne que tu as en face de toi qui trouve les solutions. Un formateur va donner des conseils.
- Speaker #0
Et donc la réponse sera interne à la personne ?
- Speaker #1
Ce sera ma vision des choses peut-être, tu vois. Et il faut que je m'adapte à la vision de la personne que j'ai en face de moi. Et donc c'est un travail, c'est pas si simple que ça de faire ce changement. Donc je suis ravie d'étudier parce que voilà, j'apprends encore toujours.
- Speaker #0
Mais tu disais, c'était ton plus grand apprentissage, on n'a jamais fini d'apprendre.
- Speaker #1
Jamais.
- Speaker #0
C'est aussi pour ça, pour tout cet amour de l'aide à la personne, du soin aux femmes, du conseil que tu as... pensée que tu as imaginé, le podcast Histoire de Femmes, que Streambox produit ici. Est-ce que tu peux nous en dire plus ?
- Speaker #1
Oui, c'est vraiment Histoire de Femmes, c'est m'adresser à toutes les femmes qui ont envie d'écouter des histoires de vie, des histoires de femmes qu'on va croiser, peut-être des pensées que je vais partager avec elles, parce que je me rends compte que... Et on en a parlé dans le premier Histoire de Femmes, de cette fameuse invisibilité. Les femmes, et principalement les femmes qui arrivent à l'âge que j'ai aujourd'hui. Et moi, je me bats contre ça, en fait, contre cette fameuse invisibilité, principalement de ma génération. Et chaque femme, à tout âge, a le droit d'exister, a le droit d'être elle-même. Et c'est un beau lieu ici, chez Stringbox. Il y a une belle énergie pour parler de tout ça. En plus, je partage tout ça avec toi, qui est beaucoup plus jeune que moi, mais qui a déjà tellement de choses aussi à m'apprendre. Comme on en apprend tous les jours, c'est l'échange qui est intéressant.
- Speaker #0
Moi,
- Speaker #1
j'aime échanger, j'aime partager.
- Speaker #0
Mais ce que je trouve aussi très intéressant ici dans le fait de t'inviter, c'est qu'il y a vraiment cet échange intergénérationnel. Toi, tu es déjà maman, tu es déjà grand-mère. Et donc, du coup, il y a vraiment ces échanges qui sont super intéressants. Alors justement, tu disais dans le premier épisode avec Valérie Van Bramon, techniquement c'est le deuxième épisode déjà, mais le premier épisode avec une invitée, tu disais textuellement « J'ai un super pouvoir, celui d'être invisible » . Ce sentiment d'invisibilité, d'où est-ce qu'il vient pour toi ? Et depuis quand est-ce que tu le ressens ? À quel moment de ta vie tu l'as ressenti ?
- Speaker #1
Alors pour ma part, je l'ai ressenti vraiment à partir du moment où mon corps a changé. C'est-à-dire vraiment, la ménopause m'est bien sonnée. J'ai commencé ma pré-ménopause, j'avais 47 ans, relativement jeune. Et je vais dire que jusqu'à 55 ans, je n'avais aucun problème. Et je pensais, je me disais, oh waouh, génial, moi, la ménopause, elle ne m'a pas atteint. Je n'ai pas de soucis, je n'ai pas de bouffée de chaleur, je n'ai pas pris du poids, je n'ai rien en fait. Mais elle m'a eu au tournant après. Et en très peu de temps, j'ai pris beaucoup de poids. Peut-être que les gens qui vont me voir dans la rue ne vont pas avoir l'impression que j'ai pris du poids. Mais je viens de l'univers de la mode. Tu connais ça, l'univers des mannequins. Ou quand tu arrives dans une agence de mannequins, la première chose qu'on fait, c'est te peser.
- Speaker #0
Oui, je ne le connais pas personnellement.
- Speaker #1
Mais ce dictat du corps et de la minceur, je l'ai connu toute ma carrière, depuis mes 16 ans. Je l'ai de nouveau connu quand ma fille Jenna a commencé sa carrière de mannequin et a failli tomber dans l'anorexie. C'est quand même une grosse problématique. Et donc je me suis sentie tellement changée que j'avais la sensation de devenir invisible. Mais puis aussi c'est la société actuelle qui te fait croire que tu es invisible, c'est le dictat de l'image.
- Speaker #0
C'était ça ma question, c'était, enfin ma sous-question c'était, est-ce que c'était un reflet ce sentiment d'invisibilité, un reflet du comportement de la société autour de toi, ou est-ce que c'était juste une construction mentale du fait que toi tu changeais ?
- Speaker #1
C'est les deux. C'est les deux. Parce que la société actuelle, malgré tous ces faux messages qu'on transmet de l'acceptation de soi, de toutes sortes, petits, grands, ronds, roux... Non, c'est pas vrai en fait. C'est pas la réalité. Il y a certaines marques publicitaires qui vont prendre spécialement des femmes plus âgées, des femmes plus rondes, etc. Mais c'est parce qu'aujourd'hui, il faut. Ça fait bien. Tu vois ?
- Speaker #0
Est-ce que dans ta carrière, tu as rencontré des marques qui étaient vraiment authentiques et sincères à ce sujet-là ? Et qui, toi, t'ont fait du bien dans ce sentiment ?
- Speaker #1
Peu souvent. D'ailleurs, il y a une anecdote que je raconte dans mon livre, que j'ai écrite, et qui m'a fait arrêter ma carrière de mannequin alors que j'avais 36 ans. Je pouvais encore continuer. J'aurais pu faire d'autres sortes de shootings. Mais c'était... Cette anecdote que je raconte où je vais faire une couverture de magazine à Paris pour un magazine adressé aux 50 plus. Donc, des femmes de 50 plus. Moi, j'en ai 36 quand même. Je n'ai pas 50 ans. Et toute l'équipe était assez insupportable parce que la seule chose qu'ils voyaient, c'était les rides que j'avais autour des yeux. Et donc j'ai eu des remarques sur, oui mais enfin quand même elle est ridée, oui mais enfin quand même maquilleuse, il ne faut pas faire quelques retouches ici. Et je me disais, mais qu'est-ce que je vois là en fait ? J'ai 36 ans, ok j'en ai plus 20, mais j'en ai pas 50 non plus. Et donc je dois m'adresser à une clientèle de femmes susceptibles d'acheter le magazine qui ont passé les 50 ans et on n'a pas le droit d'avoir des rides ? C'est quoi ce mensonge en fait ? Aujourd'hui aussi tu vois énormément de publicité pour des marques de cosmétiques. Avec des filles avec des peaux extraordinaires qui sont photoshopées.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
Alors, il y a maintenant de plus en plus, heureusement quand même, heureusement, on y arrive à avoir des marques de cosmétiques qui s'adressent à des femmes mûres, avec des femmes mûres. Ça commence. Mais ce n'est pas encore gagné.
- Speaker #0
Ce sentiment d'invisibilité. D'abord, je voulais savoir quel comportement dans la société ou de ton entourage, on va dire, tu as ressenti pour avoir ce sentiment-là d'invisibilité ?
- Speaker #1
Déjà au niveau professionnel, quand tu sollicites ou quand tu parles avec des gens pour des jobs, parce que parfois j'ai des demandes spontanées pour des jobs intéressants, alors on me dit oui mais vous êtes en fin de carrière, il ne reste que quelques années pour la pension. C'est-à-dire que quand j'aurai la fonction... Oui, oui, oui. Donc, en fait, ils veulent t'avoir parce que tu as l'expérience que tu as, ce qui a un prix, souvent, quand même aussi. Mais ils ont peur... que tu ne sois pas suffisamment rentable sur le long terme, puisque d'ici quelques années, tu vas être pensionné. Donc, soit on veut te prendre pour ce que tu vas pouvoir transmettre, mais on n'est pas prêts à te payer ce que tu vaux pour la transmission que tu pourrais donner, et on te fait bien comprendre que d'ici 4 ans, t'es bye-bye, ciao.
- Speaker #0
C'est hallucinant. Ah oui, je ne pensais pas du tout à ce sujet-là.
- Speaker #1
Et ce n'est pas direct, c'est le genre de discussion que tu as vraiment autour de la table avec ton interlocuteur, tu vois. On vient vers toi pour ton professionnalisme, ce que tu peux apporter, mais on ne veut pas te payer ce que tu pourrais gagner parce que tu es en fin de carrière. Et la seule chose qu'on va te demander, c'est éventuellement de donner, donner, donner, donner tout ton savoir et toutes tes connaissances à quelqu'un d'autre. Vite fait, bien fait, mais à la limite, tu ne veux pas le faire bénévolement.
- Speaker #0
Et donc, pour éteindre ce sentiment, est-ce que tu as changé quelque chose en toi ? Et qu'est-ce que tu pourrais conseiller à toutes ces femmes qui pourraient ressentir la même chose ?
- Speaker #1
Mais de vivre leur rêve, quel qu'il soit en fait. La vie ne va pas s'arrêter parce que soit tu as pris du poids, soit parce que tu as pris de l'âge, soit parce que tu es en fin de carrière. Regarde-moi, aujourd'hui, je continue à apprendre pour aller après ma pension. Il y a plein de choses que je vais pouvoir faire après,
- Speaker #0
tu vois. Et qu'est-ce que tu as changé en toi ? Tu l'as toujours ce sentiment d'invisibilité ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
aujourd'hui non est-ce qu'il y a eu des déclics assez précis ?
- Speaker #1
le déclic de dire oui c'est certainement une sollicitation pour un job où on est venu me chercher où là je me suis dit non et j'ai compris qu'il était temps que je mette mon énergie à mon profit c'est à dire qu'aujourd'hui je vais travailler pour les autres mais je serai mon propre patron ...
- Speaker #0
Mais comme aujourd'hui, tu vas faire coaching de vie, tu fais ton livre, tu fais ton podcast.
- Speaker #1
Et aujourd'hui, j'ai enfin accepté, on va dire, ma valeur qui est la mienne et que j'ai envie de me donner.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et pas de donner uniquement à un employeur.
- Speaker #0
Si tu devais te décrire en mots, avec des mots, tu dirais quoi ? Plutôt que de dire Ivana, italienne, etc. Avec des mots, des valeurs ?
- Speaker #1
Alors, je dirais avant tout l'empathie. C'est important pour moi. Je dirais le soleil. Je dirais la lumière. Et apprécier les toutes petites choses.
- Speaker #0
On en parlait justement.
- Speaker #1
On en parlait. Apprécier le moment présent avec les petites choses.
- Speaker #0
L'émerveillement, quoi. Un mot qui te caractériserait bien.
- Speaker #1
S'émerveiller de tout et de rien. s'arrêter carrément sur le bord de la route s'il y a une belle lumière pour la regarder en fait et prendre ces deux minutes pour se dire oh waouh j'ai quand même de la chance en fait se sentir chanceuse avec
- Speaker #0
ce que l'on a mais tiens faisons une petite aparté par rapport à ça on en parlait juste avant que les caméras s'allument de la culture d'émerveillement, c'est un terme que j'utilise moi personnellement beaucoup Merci. pour décrire cette capacité à s'émerveiller d'un petit rien. D'ailleurs, je suis en train de lire un livre super, La sagesse des petits riens, Ilios Koutso, qui parle de ça. Pourquoi s'émerveiller de tout, et est-ce que c'est destiné aux privilégiés ?
- Speaker #1
Non, la lumière qui est dehors, elle est là pour tout le monde en fait. La petite coccinelle que ma petite fille de deux ans et demi voit sur la feuille et elle me dit « Oh Mamouni, une coccinelle ! » avec ses mots. Je m'agenouille et je regarde avec elle la coccinelle. Tout ça c'est gratuit en fait. Et je pense que le monde tournerait beaucoup mieux si les gens retrouvaient cette capacité de s'émerveiller avec les petites choses du quotidien. Et c'est clair. C'est évident que c'est plus compliqué pour certaines personnes que pour d'autres. Les gens qui vivent des drames, les gens qui vivent la maladie, les gens qui ont des difficultés énormes.
- Speaker #0
C'est sûr.
- Speaker #1
Ça, je le comprends très très bien. Mais pour moi, il ne faut pas avoir une villa avec la piscine et la vue sur le lac dans mon village. Ou il ne faut pas avoir la capacité de louer toute la ville de Venise pour être heureux. Moi, aller marcher dans un champ d'oliviers, écouter le chant des cigales, et je suis contente. Moi, quand je traverse la rue et que j'ai un automobiliste qui me fait un grand sourire parce qu'il m'a laissé passer, que je lui rends son sourire, ça fait ma journée. J'ai peut-être l'air idiote pour beaucoup de monde parce que j'ai l'air parfois un peu naïve, mais ce n'est pas de la naïveté, c'est juste dire que tu rends le sourire à quelqu'un qui t'a souri ou tu fais un compliment. à ta boulangère parce qu'elle a l'air en pleine forme aujourd'hui et tu vois les yeux qui brillent. C'est les petites choses qui rendent les gens heureux finalement.
- Speaker #0
On doit en reparler. À nous, on en parlait tout à l'heure. Mais il y a beaucoup de gens qui vont faire passer ça pour quelque chose de très enfant, enfantin, de très naïf. Mais en fait, justement, je pense que c'est une grande intelligence et que c'est philosophiquement très important de... s'arrêter de profiter du temps long comme ça, ou juste des petites choses, pour quelque part être épanouie. Et ce n'est pas du tout quelque chose qui est attendrissant, mignon.
- Speaker #1
Ou gnangnan, tu vois.
- Speaker #0
Oui, là où des gens en diraient, c'est bon, tu as fini de dire pour la 45e fois de la journée, c'est magnifique. Non, en fait, tu peux avoir cette intelligence adulte, mais avoir cette capacité, cette sensibilité.
- Speaker #1
Moi, j'ai l'impression, tu vois, que c'est comme un vieux transistor. Et quand tu as une fréquence radio qui ne fonctionne pas très bien, tu vois où ça crépite, où ça t'ennuie, tu peux rester à écouter ton vieux transistor qui va crépiter, qui va t'ennuyer finalement, ou tu peux juste essayer de tourner un tout petit peu le bouton pour trouver la fréquence et peut-être la super chouette musique que tu avais juste envie d'écouter à ce moment-là, en fait. Les gens restent coincés dans des fréquences qui ne sont pas des bonnes fréquences. C'est une question d'énergie. Et quand tu as une énergie qui est une énergie positive, d'abord elle est envers toi-même, et s'arrêter, regarder le papillon qui vole, ça te donne un bon sentiment à toi-même, tu vas dégager une autre énergie. Et l'énergie, c'est des vibrations. Et les vibrations, elles vont se diffuser vers les autres personnes, en fait, tu vois ? Et si tu peux toucher une, deux, trois personnes, tu as déjà gagné, parce qu'elles vont faire la même chose.
- Speaker #0
Répondre le positif autour de soi.
- Speaker #1
Mais oui, et aujourd'hui, on est tellement, tellement dans un monde incroyablement anxiogène, incroyablement négatif, mais on n'a pas le pouvoir de changer les grandes choses du monde, parce que ce sont les politiciens, etc., et on a beau râler, faire des manifestations, etc., mais le pouvoir de changer ta vibration, ton énergie. Et ta vision des choses, tout le monde l'a. Tout le monde l'a. On peut essayer, au moins essayer.
- Speaker #0
Il fallait que je fasse cet aparté, c'était trop important pour ne pas en parler. Et je pense que ça corrobore bien avec ma prochaine question. Depuis la première fois qu'on s'était vues ici, chez StreamHox, je me disais, elle a l'air d'avoir tellement confiance en elle. Est-ce que tu as confiance en toi ?
- Speaker #1
C'est une bonne question Nina, c'est une question compliquée, c'est pas si évident la confiance en soi, c'est vraiment quelque chose de difficile. Je crois qu'aujourd'hui je suis quand même arrivé à une certaine maturité où j'essaye d'accepter la personne que je suis finalement, ce qui va peut-être engendrer une forme de confiance en soi.
- Speaker #0
Mais justement en fait on parlait de vibrations, d'énergie, l'énergie que quelqu'un dégage. Même quelqu'un qui ne croit pas à ces choses un peu plus de l'ordre spirituel, en se disant « oui, les énergies, tout ça, j'y crois pas trop » , quand une personne rentre dans la pièce, tu sais dire si tu aimes bien son attitude ou pas. C'est ça aussi l'énergie. Et dès que tu étais rentrée dans cette porte qui est juste là, la porte Streambox, je me suis dit « waouh, elle est trop cool cette femme, il faut absolument que je lui parle » . Et la confiance en soi, c'est ça, c'est juste l'énergie. C'est pas spécialement « elle a confiance en elle, elle marche avec des talons hauts » . en componnant et tout.
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
c'est vraiment un rayonnement. Je ne vais pas l'expliquer autrement. Mais pour moi, la confiance en soi, c'est ça.
- Speaker #1
C'est ça, oui.
- Speaker #0
Pour toi aussi ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça. C'est vraiment un rayonnement. Et je peux te dire que j'ai tellement travaillé dans le monde des mannequins pendant des années, des années, des années. Donc, j'ai vu, on va dire, les filles les plus belles selon les critères de beauté des magazines de mode, des stylistes, etc. Mais ce n'est pas ça, la beauté, pour moi. Et ça peut faire bateau la phrase « la beauté vient de l'intérieur » , mais je suis absolument convaincue que c'est la vérité. Une femme qui est belle dans son enveloppe, parce qu'elle a les critères de beauté actuels, qui changent tout le temps, mais qui n'a rien à l'intérieur, qui n'est pas belle à l'intérieur, qui n'a pas de rayonnement à l'intérieur, tu ne la vois pas.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Tu ne la vois pas. Tu ne vas pas la voir rentrer dans la pièce, tu ne vas pas te retourner. Mais tu peux avoir une femme petite, ronde, pétillante, les yeux qui brillent, un sourire jusque-là, et tout le monde va se retourner, tout le monde va dire « Oh, quelle belle femme en fait ! » Qu'est-ce que ça veut dire la beauté ? Toi qui aimes l'art, tu regardes les peintures, tu regardes les peintures du XIVe siècle, c'est quoi la beauté en fait ? Moi, j'ai une anecdote extraordinaire un jour, à l'époque où il y avait les « boat people » , tu sais, c'est Donc, quand il y avait en Asie des problématiques aussi de réfugiés, etc. On m'avait dit, si toi, tu es sur un boat people, on va te nourrir parce que tu es trop maigre. Et tu n'es pas belle, en fait. Tu ne corresponds pas du tout à la beauté pour ces gens-là. Et pour que tu sois bien et épanouie, ils vont te nourrir, ils vont te gaver. Tu as tout compris à ce moment-là ? Ça veut rien dire. Peut-être que d'ici quelques années, on va revenir à des beautés tout à fait différentes. des beautés style Botticelli. Aujourd'hui, c'est les sourcils comme ça qui fonctionnent. C'est fini. Les sourcils super marqués, les faux cils, etc. Ça change tout le temps. En 40 ans de carrière, je peux te dire le nombre de sourcils que j'ai vus. Donc, ça ne veut rien dire, en fait.
- Speaker #0
C'est vrai. Mais justement, ton métier de mannequin, tu as sûrement été confrontée, et tu l'as été, tu nous en as un peu parlé tout à l'heure. à une facette assez sombre de ce domaine-là. Le jugement, les standards de beauté, les injonctions, promouvoir la minceur, la maigreur parfois, le corps, le genre. Comment est-ce que tu l'as vécu à ce moment-là et quel grand apprentissage ça t'a enseigné ? Tu nous as déjà partagé quelques grands apprentissages ici.
- Speaker #1
Mais c'est surtout pour moi, c'est de rester la personne que tu es. Rester soi-même.
- Speaker #0
Mais ça veut dire quoi pour toi, rester soi-même ?
- Speaker #1
Rester fidèle à l'image que toi, tu veux voir de toi dans le miroir. Et pas imaginer que ta valeur dépend de l'image que les autres ont de toi. C'est très différent en fait. Beaucoup de personnes aujourd'hui veulent plaire et veulent correspondre à certains critères pour ressembler à la grande majorité des femmes que tu vois aujourd'hui. Parce que c'est la tendance et qu'elle pense que c'est ça la beauté actuelle, tu vois. Et non, quand tu prends un miroir, c'est très difficile de faire cet exercice. J'invite toutes les personnes qui vont nous écouter.
- Speaker #0
C'est un exercice maintenant.
- Speaker #1
Exercice, prenez un miroir face à main, regardez-vous dans le miroir, regardez vos yeux dans le miroir et allez plus loin que vos yeux. Essayez d'aller jusqu'au fin fond de votre âme dans le miroir. La grande majorité, je crois qu'il y aura peut-être... Une femme peut-être sur neuf qui vont pouvoir aller au-delà, le reste ne va avoir que ses défauts.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Oh, j'ai ça, j'ai ça. Oh ben je devrais peut-être aller chez le coiffeur. Ah mince, j'ai mes racines qui repoussent. Oh là là, mes dents ne sont plus aussi blanches que elles ne l'étaient quand j'avais 20 ans. C'est terrifiant en fait. Parce que vieillir, c'est un fameux privilège qui n'est pas accordé à tout le monde. C'est une chance énorme. que de pouvoir vieillir, si on a de la chance encore plus de vieillir en bonne santé. Et on va être une autre personne que celle qu'on était à 20 ans. Donc accepter la personne qu'on est, avec ses qualités et ses défauts, pour qui on est, sans vouloir à tout prix être validée par quelqu'un d'externe. Ça, c'est pour moi la confiance en soi.
- Speaker #0
et avoir l'image de soi. D'accord. Positive. Tu suis ?
- Speaker #1
Bien sûr. Oui, bien sûr. Je comprends bien. Je suis passée un peu par toutes les phases. Déjà, oh mon Dieu, c'est quoi ce nez ? C'est quoi ?
- Speaker #0
Parce que ce n'est pas une question d'âge. Non,
- Speaker #1
c'est sûr.
- Speaker #0
On est confronté à ça universellement. Par rapport, c'est sûr.
- Speaker #1
Et surtout, maintenant, les réseaux sociaux, on voit des femmes incroyablement belles, on se dit. Mais au final, moi aujourd'hui, de... Je m'accepte beaucoup plus. Alors, je ne dis pas que je m'accepte à 100%. Il y a des trucs où je me dis, bon, on l'a fait un effort.
- Speaker #0
Attends, mais moi non plus. J'ai quand même aussi des jours où je me vois dans le miroir. J'ai une vie horrible. Là, t'es moche. Vraiment. T'es vraiment moche. Mais tant pis. C'est comme ça. C'est cette journée-là. Voilà.
- Speaker #1
J'arrive beaucoup plus à me dire, OK, en fait, c'est ton énergie que tu vas dégager qui va être importante.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Donc, j'ai une autre question sans transition. Quel message ? Est-ce que t'aimerais te donner à toi-même plus jeune, quand tu n'avais peut-être pas confiance en toi, etc. ?
- Speaker #0
Je donnerais le message de, justement, vas-y ma poule et en avant, quoi ! Arrête de toujours vouloir plaire à tout le monde.
- Speaker #1
Tu voulais plaire à tout le monde ?
- Speaker #0
Mais j'étais dans un métier où il fallait plaire pour pouvoir avoir un job et pour pouvoir gagner ma vie, en fait. C'est compliqué, ça. Et c'est quelque chose que je constate avec ma seconde fille aujourd'hui. Elle est dans cette problématique. C'est compliqué. Tu sais, dans le métier de l'image, c'est ton image qui te fait vivre.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ce n'est pas ce que tu dis.
- Speaker #1
Oui, c'est très dur.
- Speaker #0
Ce n'est pas ce que tu dis, ce n'est pas ce que tu apportes, ce n'est pas un produit que tu vends, ce n'est pas un service. Tu es le produit. Et ça, c'est compliqué. Donc, je dirais à la petite Ivana, écoute, vas-y, en avant, fonce et tu verras bien.
- Speaker #1
Mais parce que toi, du coup, quand tu faisais ce métier-là de mannequin de l'adolescence jusqu'à 36 ans, tu avais cette force émotionnelle, psychologique de dire la beauté, c'est à l'intérieur. Mais comment est-ce que tu vivais un peu cette dissonance cognitive entre je dois être belle et répondre aux attentes des autres ? pour avoir un boulot. Et je sais que la beauté, ce n'est pas ça. Comment est-ce que tu l'as vécu ?
- Speaker #0
J'ai très, très vite été derrière la caméra.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
J'ai combiné les deux pendant très longtemps. Et ce qui m'a donné l'impulsion, c'est quand je suis tombée enceinte, j'étais quand même assez jeune, j'avais 24 ans. Et du coup, j'avais beaucoup moins de boulot puisqu'il y avait moins de boulot pour femme enceinte. J'ai fait quelques shootings avec... Il ne fallait pas me mettre un faux ventre. À l'époque, je travaillais pour des marques bien connues qui vendaient des... des vêtements pour femmes enceintes, etc. Donc, tu sais qu'en général, on leur colle un faux ventre. Mais là, non, il ne fallait pas faire un faux ventre. Mais je n'avais pas assez de job que pour pouvoir vivre parce que j'étais indépendante, je devais payer mes factures. Mais comme j'ai toujours été intéressée par tout le reste aussi dans la profession, c'est à ce moment-là que j'ai bifurqué derrière la caméra. C'est à ce moment-là que je me suis formée pour devenir visagiste de studio. Et donc, avec mon gros ventre, je maquillais les mannequins qui continuaient à travailler. Et puis j'ai continué, j'ai fait les deux.
- Speaker #1
Équilibre.
- Speaker #0
J'ai trouvé l'équilibre derrière la caméra en fait. Donc là, c'était mes talents de maquilleuse qui ont fait que je gagnais ma vie et plus mon physique. Et à l'époque aussi, je commençais à me former comme formatrice en cosmétique. J'ai eu énormément d'émissions de radio. J'adorais.
- Speaker #1
D'où le podcast maintenant.
- Speaker #0
Oui, mais j'adorais faire des émissions de radio parce qu'on ne me voyait pas. À l'époque, il n'y avait pas de podcast filmé, c'était que la voix. Et j'adorais, il y avait les auditrices qui pouvaient téléphoner pour me poser une question et moi je devais répondre à leurs problématiques en ne les voyant pas. D'accord. Donc c'était assez compliqué. Oui,
- Speaker #1
il y a une dimension sensorielle qui est bien différente. Oui,
- Speaker #0
c'était génial à faire, si tu veux, parce qu'elles me parlaient d'une problématique peau que je ne voyais pas. Et donc je devais leur donner des conseils. Et moi, on ne me voyait pas. Donc, je pouvais y aller pas maquillée, pas coiffée, habillée comme je voulais. Tout le monde s'en fichait. Ça faisait un bien fou.
- Speaker #1
À toutes ces femmes qui ressentent une baisse de confiance en soi, qui vieillissent mais qui ne l'acceptent pas. Parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de femmes. Je vieillis, mon Dieu, je vais être jetée à la poubelle. Et qui est compréhensible, étant donné les histoires que tu racontes. Le rejet de la société aussi. Qu'est-ce que tu leur dirais ? Tu disais que tu n'aimes pas le terme coaching. Oui. Tu préfères quel type ?
- Speaker #0
Écoute-moi, je vais prendre comme titre, une fois que j'aurai reçu mes diplômes, je serai coach et mentor en image de soi. Ok. Parce que le fait d'être uniquement coach, je te disais, tu ne peux pas donner beaucoup de conseils, c'est la personne elle-même qui doit trouver les clés. Moi, j'ai envie de faire de nouveau, je cherche toujours l'équilibre, de pouvoir donner aussi des conseils, tu vois. Et là, il y a plein de choses. Le simple fait de... Quand tu mets ta crème de soin, par exemple, Tu vois, tu vas le faire en pleine conscience. Et tu vas prendre le moment présent. Et tu vas te faire du bien, en fait. Tu vas te faire un câlin. Tu vas appliquer ta crème. Tu vas l'amasser dans tes mains. Et tu vas l'appliquer comme ça sur ton visage. De un, ça a plus d'efficacité parce que tu travailles sur la circulation sanguine et sur l'oxygénation des tissus. Donc, tes actifs pénètrent et vont mieux travailler. Mais tu te prends en main.
- Speaker #1
Tu existes. Tu es là,
- Speaker #0
en fait. Tu te prends en main, tu vas te toucher, tu vas accepter la personne qui est en face de toi. Et je dirais, premier conseil aux femmes, mettez-vous de la crème pour le corps. Pas juste pour avoir une peau hydratée, mais pour te reconnecter avec toi, en fait. Et avec qui tu es. Faites-vous du bien. Comme si tu allais mettre une petite crème pour le corps à la petite fille.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Que tu étais. Il y a, tu sais, beaucoup de gens qui n'arrivent pas à se toucher.
- Speaker #1
C'est sûr.
- Speaker #0
Pour qui c'est eux. Et je le vois dans la boutique de lingerie tous les jours. Je vois des femmes qui sont sèches comme du papier Emeril. Et j'ai envie de leur dire, mais vous mettez parfois une petite crème pour le corps ? Non, non.
- Speaker #1
Oui, parce qu'au-delà de juste, je ne prends pas trop soin de moi, il y a peut-être plus cette confiance en soi. Cette acceptation de son corps qui n'est pas prise en charge. Oui, c'est ça. Donc, il y a la symbolique.
- Speaker #0
De se réapproprier qui tu es, en fait.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Par des toutes petites gestuelles. Et je dirais aux femmes, prenez les cinq minutes que vous avez le soir, quand vous vous démaquillez, et si vous ne vous maquillez pas quand vous vous nettoyez le visage, pour vous. Le moment présent. Écoutez l'eau du robinet qui coule, tu vois. Mettre de l'eau sur son visage. prendre du temps pour soi, pour s'aimer soi-même en fait. Parce qu'on ne peut pas aimer les autres si on ne s'aime pas soi-même. Et s'aimer soi-même, ce n'est pas être prétentieux. Ce n'est pas penser qu'on est mieux que les autres. C'est juste s'aimer soi, pour qui on est nous, et pas par rapport aux autres.
- Speaker #1
C'est vrai que ça, c'est très difficile. Même pour quelqu'un qui s'accepte relativement, s'aimer, c'est quand même...
- Speaker #0
Ah oui, parce qu'il y a plein de problématiques. Et souvent... Les femmes qui se veulent belles, qui font de la chirurgie esthétique, etc., c'est parce qu'elles ont tellement de mal à vivre avec qui elles sont à l'intérieur. De là, l'idée du coaching, en fait. Ouvrir les clés pour qu'elles se voient autrement. Et sortir de l'enveloppe pour aller à l'essentiel. Peut-être une métaphore, tu vois, c'est comme si on avait devant soi un oignon. Et on va vraiment enlever chaque petit morceau, petit morceau, petit morceau, petit morceau pour aller à l'essentiel.
- Speaker #1
Je vais bifurquer sur un petit jeu, si ça te va. On a été très dans la profondeur, on va garder cette profondeur, mais sur un petit jeu.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Et c'est un jeu qui est valable pour toutes celles et ceux qui nous écoutent aussi, évidemment. Ok. Je vais te donner quelques phrases, quelques... questions, parfois juste des mots et tu me dis le premier mot qui te vient en tête. Il n'y a pas de limite de temps, on le disait tout à l'heure, mais on est là pour profiter du temps long. Donc tu ne dois pas me répondre au tacotec. Mais un mot qui te vient à l'esprit par rapport à la phrase ou à l'expression que je vais te dire.
- Speaker #0
Je ne sais pas ce que tu nous as mis dessus.
- Speaker #1
Quelque chose qui te rend fière à part tes enfants ?
- Speaker #0
Ah, ça c'est difficile. Je le savais. Tu savais que j'allais dire mes enfants.
- Speaker #1
Je le savais, bien sûr.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui me rend fière à part mes enfants ? Fière d'avoir publié mon livre.
- Speaker #1
D'accord. Est-ce que tu peux présenter ton livre, d'ailleurs ? N'oublie pas tes chaussures.
- Speaker #0
Alors, n'oublie pas Les Chaussures, c'est un livre que j'ai écrit un peu, qui raconte ma carrière en fait, mais c'est surtout un hommage à mes racines. Et mes racines, c'est l'histoire de mon père, l'histoire de ma mère qui ont fait la personne que je suis aujourd'hui. Donc c'est vraiment justement ne jamais oublier qui on est pour savoir où on va.
- Speaker #1
D'accord. Ta passion ultime ?
- Speaker #0
La cuisine.
- Speaker #1
Quelque chose que tu aimerais découvrir ? Un endroit ou une compétence ? Ou les deux ?
- Speaker #0
C'est difficile parce que j'ai déjà fait tellement de belles choses aussi, tu vois, dans ma vie. J'ai découvert plein, plein de beaux endroits. Peut-être la compétence, j'aurais voulu être pianiste.
- Speaker #1
Moi aussi, je rêve de jouer du piano.
- Speaker #0
Quand j'étais petite, j'ai toujours voulu faire du piano, mais on n'avait pas les sous à la maison. Mes parents n'avaient pas la possibilité de m'acheter un piano pour que je puisse m'exercer. Et j'ai le souvenir justement, c'est écrit dans mon livre, de mon oncle Calabré qui était chef d'orchestre. Et quand j'ai fait un voyage toute petite à l'âge de 11 ans, toute seule avec mon frère, jusque chez cet oncle en Italie, j'ai ouvert la porte de la maison et il y avait un piano à queue qui traînait là. Et il m'a appris quelques petites notes. Je trouve ça extraordinaire les gens qui peuvent faire de la musique juste comme ça avec leurs doigts.
- Speaker #1
Mais moi, ce qui m'impressionne encore plus, c'est l'émotion qu'on peut avoir en regardant ça. Parce qu'au-delà du fait de la compétence de savoir nous-mêmes jouer,
- Speaker #0
l'émotion de la musique.
- Speaker #1
Mais écouter, moi je trouve ça...
- Speaker #0
Les gens qui arrivent à te donner de l'émotion juste en faisant sortir des notes d'un instrument. Maintenant, je parle de piano, mais j'écoute un saxophone et je pleure.
- Speaker #1
Oui, et moi c'est vrai que le piano a plus tendance à me prendre comme ça par les émotions.
- Speaker #0
ça je trouve magique les gens qui ont la capacité de faire ça de se mettre derrière un clavier pareil,
- Speaker #1
ça c'est une belle compétence un mot face à une femme qui n'accepte pas de vieillir quelle chance elle est chanceuse de vieillir la confiance en soi un mot pour la confiance en soi ? La valeur que tu admires le plus chez un être humain ?
- Speaker #0
L'honnêteté.
- Speaker #1
Tu penses qu'elle est essentielle tout le temps ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Comment tu trouves le monde dans lequel tu vis ?
- Speaker #0
Terrifiant.
- Speaker #1
Un conseil de vie ?
- Speaker #0
Un amour.
- Speaker #1
En un mot. Allez, en une phrase.
- Speaker #0
Si je dis un mot, un conseil de vie, regarder.
- Speaker #1
Tu veux un peu expliquer ?
- Speaker #0
Prendre le temps de regarder tout ce qui nous entoure et on verra toujours des belles choses. Prendre le temps de voir le coquelicot qui pousse à travers une roche. Tu te dis que tout est toujours possible. Que si la nature nous montre des choses tellement belles, c'est qu'il y a quand même beaucoup de belles choses autour de nous.
- Speaker #1
C'est sûr. Tu vois, c'est marrant parce qu'il me reste une toute petite question. Et là, tu disais, ce que la nature peut nous apporter, c'était exactement mon introduction. C'était la reconnexion à la nature, la reconnexion à soi. Tu as écrit le podcast avec moi.
- Speaker #0
Ben oui, tu sais, moi, je crois à plein de choses. Je crois aussi à... Au vieil isa, mais je t'ai dit tout à l'heure que tu étais une vieille âme. Qui t'es ? Peut-être que tu as été ma fille ou j'ai été ta fille. C'est vrai. Ou on a été liés dans une autre vie. Parce que quand on a des connexions comme ça très fortes avec les gens et tout se passe toujours dans le regard, il ne faut pas hésiter. Et quand on rencontre des belles personnes, il faut savoir les apprécier. Et il faut savoir les mettre en avant. Moi, je suis heureuse d'être là avec toi pour ça.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Yvonne. Allez, dernière petite question. Qui est-ce que tu aimerais écouter sur ce podcast ?
- Speaker #0
Qui est-ce que j'aimerais écouter sur ce podcast ?
- Speaker #1
Une personne dont tu as déjà lu un livre, ou écouté une musique, ou peu importe, et dont tu aimerais entendre les mots.
- Speaker #0
Je vais te dire quelque chose de très absurde, parce que ce ne sera pas possible. Mais si je pouvais réellement choisir quelqu'un ici, ce serait mon père, en face de toi. Parce qu'il n'a jamais parlé, il n'a jamais pu me raconter. Et c'est une frustration énorme. Donc si ça pouvait se faire, tu vois, c'est lui que j'aurais voulu ici avoir dans cette chaise à ma place. Et que tu puisses lui poser toutes les questions auxquelles j'aurais toujours voulu avoir des réponses et que je n'ai jamais eues.
- Speaker #1
Je trouve ça émouvant. Merci. Et d'ailleurs, pour toutes celles et ceux qui écoutent ce podcast, n'hésitez pas à écrire sous ce podcast ou la vidéo qui vous aimeriez entendre. Et on essayera de l'inviter.
- Speaker #0
Je t'ai posé un dilemme là, parce que ce n'est pas possible en fait.
- Speaker #1
Mais on pourra faire parler ton livre, par exemple. D'ailleurs, je mettrai toutes les ressources en description. Où est-ce qu'on peut se procurer ton livre ?
- Speaker #0
Alors, le livre, il peut se trouver sur toutes les plateformes pour commander des livres online, mais principalement aux éditions d'Ulysse Bleu, qui est ma maison d'édition.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Je dis toujours qu'on ne décide pas toujours des fins, mais sur ce podcast, je laisse toujours la possibilité à mon invité. de choisir la fin qu'il souhaite donner à l'épisode. Est-ce qu'il y a un message que tu voudrais transmettre ? Une phrase, une citation, un mot que tu voudrais donner à toutes celles et ceux qui nous ont écoutés ?
- Speaker #0
Alors, je vais le faire avec une phrase que j'aime bien et que j'utilise souvent quand je fais des dédicaces de mon livre. C'est « Le bonheur n'est pas au bout du chemin, le bonheur est le chemin » .
- Speaker #1
Merci beaucoup, Yvonne.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
Un tout grand merci. d'avoir regardé cette vidéo, d'avoir écouté ce podcast. Merci à toi, Ivana. Je passe toujours du bon temps quand on est ensemble. C'est fou, c'est le Dreambox. N'hésitez pas à aller écouter son podcast, à vous procurer son livre, à la suivre sur les réseaux sociaux. Oui, parce qu'on ne l'a pas dit, mais tu es assez connue sur les réseaux sociaux quand même.
- Speaker #0
Ah oui, c'est ma mouine. Coucou, c'est ma mouine.
- Speaker #1
Sur quoi est-ce qu'on peut rediriger les gens ? c'est quoi le nom de ton Instagram ? Ivana Kriako ?
- Speaker #0
non c'est Ivana K3 donc c'est Ivana avec un Y c'est 3 de toute façon on mettra tout
- Speaker #1
Ivana de mon prénom c'est de mon nom de famille Kriako et 3 parce que c'est mon chiffre pas de bonheur et c'est mes 3 enfants et tu as 3 enfants voilà d'ailleurs bon ça intéressera qui ça intéressera parce qu'on n'est pas là du tout pour parler de de popularité etc mais tu es la maman de la célèbre Silent Jill sur Instagram de Jenna aussi de Jenna et puis de Glenn Scott voilà j'ai 3 enfants assez Oui,
- Speaker #0
Populaire sur les réseaux.
- Speaker #1
Merci à tous. N'hésitez pas à mettre des petits commentaires en dessous de ces podcasts, mettre des étoiles pour nous donner un peu de force, suivre Ivana sur les réseaux et surtout, le plus important de tout, avoir un impact positif sur la Terre aujourd'hui. Merci et à très vite.
- Speaker #0
Merci Nina. Sous-tit