- Speaker #0
Bienvenue sur le podcast de l'art de gérer son temps où nous allons explorer ensemble les meilleures stratégies et astuces pour optimiser votre temps et atteindre vos objectifs. Je suis Chris Bonjean, coach en développement professionnel et formateur spécialisé sur la gestion du temps. Dans chaque épisode, je vais vous guider à travers des techniques, des interviews, des discussions inspirantes avec des experts et des témoignages de personnes qui ont transformé leur quotidien grâce à des changements. Alors que vous soyez un professionnel débordé ou un étudiant en quête d'efficacité, ou simplement quelqu'un qui souhaite tirer le meilleur parti de chaque journée, ce podcast est fait pour vous. Installez-vous et préparez-vous à découvrir comment reprendre le contrôle de votre temps et vivre une vie plus équilibrée et productive.
- Speaker #1
Alors bonjour, bonjour à tous, nous accueillons Rachid Moutagy pour l'enjeu du temps à la retraite. Alors bienvenue à toi Rachid, merci d'avoir accepté cette invitation au micro, je te propose de te présenter.
- Speaker #2
Bonjour Chris, merci de cette invitation sur un sujet qui est mon actualité aujourd'hui personnelle. et qui est très important parce que j'ai constaté qu'il fait aussi actualité pratiquement chez pas mal de monde. Donc c'est un sujet qui est presque universel, on peut dire, et très intéressant parce qu'il allie à la fois l'activité, le transition, qu'on appelle retraite, et allie aussi la gestion du temps. Et c'est vraiment très imbriqué. Je te remercie vraiment de cette invitation sur un sujet très intéressant qui parle à beaucoup de monde, en tout cas moi personnellement. Moi je suis Rachid Moutagy, actuellement j'ai 64 ans et j'ai terminé ma carrière il y a un an pratiquement, puisque c'était fin février que j'avais, en accord avec mon entreprise, décidé de ce qu'on appelle faire valoir ses droits à la retraite. Ma carrière pratiquement de plus de 40 ans. qui a été jalonnée par vraiment d'abord des études en France après un bac au Maroc. Dans la poche, je suis parti en France il y a très longtemps, en 1979, pour étudier à l'université, banque et finances. Ça a été sanctionné par plusieurs formations et diplômes, et qui m'ont permis de continuer ma carrière dans le consulting. Et ensuite dans le secteur bancaire, dans deux grands groupes bancaires internationaux. Et pour le dernier, j'y suis resté pratiquement plus de 28 ans. J'ai eu la chance parce que c'était un très grand groupe universel un peu partout en France et en même temps aussi à l'international. J'ai terminé ma carrière à Madagascar parce que j'étais dans plusieurs pays africains. Prédiquement, j'avais opté pour aller vers un horizon plus international dans le domaine bancaire et j'ai eu cette opportunité. et donc j'ai passé pratiquement 20 ans dans plusieurs pays africains, et j'ai terminé avec le dernier qui était Madagascar, où j'avais terminé comme directeur général d'une banque dans laquelle j'ai travaillé, et en fait c'était plutôt une création d'une banque, et j'étais au début du projet, de création d'un projet, de direction, et j'avais terminé ma carrière à Madagascar, et j'ai décidé ensuite de rentrer au Maroc. Ok.
- Speaker #1
Et là, ça fait combien de temps que tu es rentré au Maroc ?
- Speaker #2
J'ai entré au Maroc exactement à la même période, début mars 2023. J'avais terminé par un conseil d'administration, j'avais déposé ma démission, j'avais adobé le nouveau que j'avais formé pour me remplacer. Adobé, c'est-à-dire que comme j'avais un poste de mandataire social et de directeur général, on ne peut pas quitter le bateau comme ça. Donc il était clair que les actionnaires et le groupe… parce qu'on avait aussi des actionnaires locaux, des entreprises malgaches, ne souhaitaient pas mon départ. Eh bien, j'avais négocié un délai au préalable, on en parlera, sur la préparation. Et dans cette préparation, il y avait aussi une responsabilité de léguer l'entreprise, la banque que j'avais créée en mode projet, que j'avais dirigée, en de bonnes mains. Donc il fallait que, un, je participe au choix de mon successeur. de l'intégrer, de le former, de le mettre vraiment dans de meilleures conditions pour qu'il puisse reprendre le relais très facilement. Ce que j'ai appelé adobé, c'est-à-dire que tout ça, c'est vraiment un accord entre le groupe, moi, les actionnaires, et puis bien sûr, celui qui m'a remplacé en tant que directeur général.
- Speaker #1
D'accord, très bien. Merci pour la précision. Et ça fait combien de temps que maintenant tu es à la retraite ?
- Speaker #2
Ça fait pratiquement un an que je suis à la retraite.
- Speaker #1
D'accord. Et comment tu vis ce passage alors ?
- Speaker #2
Alors, actuellement, je le vis... En fait, il y a ce qu'on imagine avant, voire même une forme d'idéalisation, quand on est pris par le travail, par les engagements, par la fatigue, par les soucis aussi, par aussi l'engagement. et également l'idée de se dire bientôt je vais pouvoir me reposer je vais pouvoir faire autre chose je vais pouvoir passer à autre chose donc c'est vrai qu'il y a une forme d'idéalisation quelque part maintenant je suis dans la réalité de ça je retrouve ce que j'ai idéalisé c'est-à-dire le temps libre le repos le fait d'être maître de 100 ans, même s'il reste encore à vraiment bien le définir et à bien le vivre autrement, ce temps-là. Et donc, je découvre la réalité. Je t'avoue que je le vis plutôt bien parce que c'est un choix qui était assumé. Au début, j'avais une difficulté liée plutôt à l'identité, au rythme, au côté social. Puis en même temps, il faut dire aussi que j'ai non seulement quitté deux pays, Madagascar, que j'avais passé 12 ans pratiquement, j'ai quitté un groupe dans lequel j'étais plus de 30 ans, et j'ai été engagé, et un milieu de deux pays, la France, et bien sûr parce qu'on était rattaché à un groupe bancaire français international, Madagascar, où j'avais fait mes amis, mes collègues, et je suis parti vraiment dans de très bonnes conditions, et c'est un choix. Et de l'autre côté, je suis venu m'installer au Maroc, donc j'ai vécu beaucoup de transitions, beaucoup de changements en même temps, intérieurs. et environnementaux. Et donc, ça se passe plutôt bien. Il y a eu des hauts et des bas. Et aujourd'hui, je commence à cheminer encore pour pouvoir retrouver pleinement cet idéal que j'avais avant de prendre l'opté pour ma retraite.
- Speaker #1
D'accord. Et je reviens juste avant ta retraite. Tu avais quoi comme rythme de travail pour que ça nous donne une idée ?
- Speaker #2
Alors, moi j'ai passé, comme je l'avais dit, plusieurs années dans le même groupe, on ne parlait que du dernier, où j'avais occupé plusieurs fonctions. Et la chance que j'avais, l'envie aussi, et puis l'opportunité que j'avais pu saisir à l'époque, c'est que dans ma carrière, j'avais toujours alterné entre des postes de haut-manager, de dirigeant. et aussi des postes de chef de projet. Donc j'avais le temps du projet et le temps au quotidien, de la récurrence, de la production, du management, c'est un temps différent. Donc ce sont deux temps qui sont différents. Le temps des projets, c'est un temps où on ne compte pas son temps. où on part de rien pratiquement, dans une transformation, dans un objectif, dans une création, dans une restructuration. C'est les types de projets que j'avais vécu, que j'avais la chance de pouvoir mener. où on est, je dirais, sur un rythme où il n'y a pas d'hierarchie, il n'y a pas une exigence du quotidien, par contre il y a une exigence du projet, d'un temps un peu plus lent. d'un temps où on a des étapes déjà longues, où on peut avoir du stress, où on peut planifier. Et on est, même vis-à-vis du management, en mode un peu plus tribal. C'est-à-dire que l'équipe projet vit en autarcie pratiquement, focalisée sur le projet, sur les objectifs et on pousse. Et il y a une variété aussi parce qu'on est nourri. Donc c'est un temps que j'avais vécu. qui est un temps de planification, des étapes, de rédaction et de structuration. Et c'est quelque chose qui m'a aussi beaucoup structuré dans ma démarche et qui m'a beaucoup appris.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #2
et puis c'est vrai que j'avais aussi une gestion de temps en tant que manager et surtout en tant que dirigeant où là on a le quotidien avec ses inconnus, ses impondérables mais on se doit aussi de niveler pour que ce soit smooth vers les équipes et rassurant et donc il faut gérer les réunions beaucoup, c'est vrai le fait de gérer l'année dans le budget, dans les étapes d'être vigilant par rapport quand même à des objectifs en termes de rentabilité et de chiffres, et également faire mobiliser les équipes. Et puis moi j'avais également un rôle de mandataire social, ce qui fait que j'étais président plusieurs fois dans certaines structures et filiales de groupes, de comités d'entreprise. Donc il y a un soin aussi à prendre dans le social. Tout ça prenait énormément de temps, il fallait un équilibre entre la performance personnelle, en tant que dirigeant. Le fait d'emmener les équipes et le temps qu'ils font, les étapes, les comités, les réunions, les dialogues one-to-one avec mon comité de direction, les grandes messes qu'il faut faire pour pouvoir mobiliser les gens, et un temps social en même temps que les instances, conseils d'administration, comités d'entreprise, etc. Et donc un agenda extrêmement rempli, avec des inconnus aussi, c'est-à-dire qu'il peut arriver n'importe quel problème, donc il faut être prêt. Et c'est l'enchaînement des réunions, c'est une gestion de temps qui est différente, un rythme différent, une récurrence, et aussi le fait de voir des espaces à soi, de manière à ne pas… se brouiller, de garder la hauteur et la vision et l'optimisme, c'est-à-dire que c'est pas parce que tu as eu un problème ce matin avec un client qui est parti, qui est fâché etc. que tu devrais engueuler tout de suite parce que tu avais un point avec ton comité de direction donc c'est gérer ces temps pluriel, dans une même journée, était quelque chose de très important. Donc, j'étais assez structuré, j'avais une notion de temps où à la fois, il faut être efficace et gérer le temps, et en même temps, donner un peu de sens et prendre un peu la hauteur de manière à ne pas être écrasé par les échéances. C'était mon rôle de dirigeant.
- Speaker #1
Et l'équilibre de ta vie perso ?
- Speaker #2
Ah oui, c'est une très bonne question. C'est une très bonne question qui peut avoir des conséquences, et qui a eu des conséquences en tout cas, dans ma vie au courant, et également maintenant que je suis à la retraite. Alors, c'est vrai que c'est idéal ce que j'ai raconté sur ma carrière, sur le plan professionnel, je n'avais rien à dire, j'avais vraiment eu ma chance. et je suis reconnaissant d'un groupe, je me suis engagé, et j'ai eu tous les bénéfices en termes de formation, en termes de promotion, en termes de remunération, en termes de poste et de reconnaissance. Là-dessus, j'étais vraiment satisfait, et ça prenait dans mon camembert de vie une part extrêmement importante, tellement importante, que j'ai pu négliger l'aspect personnel, plutôt l'aspect couple et famille. d'abord par la faim vers les expatriations, mais la faim était déjà relativement grande. Mais c'est vrai que j'emmenais du boulot des fois, quand on avait des projets, j'emmenais du boulot à la maison. Je rentrais avec les soucis à la tête comme ça, donc la disponibilité, la qualité de la présence n'était pas au top. Et donc ça, c'était vraiment un déséquilibre certain entre l'épanouissement que je pouvais avoir dans le milieu professionnel et puis le côté familial qui souffrait un peu de mes horaires, de ma disponibilité qui était relativement faible. La seule chose que j'ai pu garder, c'est le sport, heureusement. C'est sur le plan vraiment très individuel, puisque je me levais à 5 heures pour aller faire du sport, parce que j'estimais qu'une fois que j'ai fait le sport, l'heure ou l'heure et demie, à partir de 5 heures, ça me permettait déjà de garder la forme, d'évacuer, et puis de prendre soin de moi pendant cette période-là, sur l'absence de temps qui était à moi. et le seul moyen c'était de le faire très tôt parce qu'à la fin je maîtrisais un peu moins mon temps je comprends,
- Speaker #1
ok tu as priorisé ce qui était réellement important pour toi alors c'est très intéressant maintenant ça me donne une vision justement de ton rythme avant ta retraite parce qu'on s'est connus juste pendant ton passage à la retraite toi et moi et à quel moment Moi, ce que je trouve intéressant dans ce sujet, quand je t'ai rencontré, je me suis dit, bon, je n'avais pas encore décidé que j'allais faire un podcast, cet émission de podcast sur la gestion du temps. et puis quand on en a parlé tu m'as parlé justement de ta retraite je me suis dit ah mais ça c'est typiquement intéressant dans cette thématique de parler de le temps à la retraite parce que j'ai encore le temps mais moi ça me parle moi j'ai des amis depuis que je suis plus jeune qui sont à la retraite que je connais depuis 15 ans je leur fais coucou à toute ma petite équipe de retraité mais aujourd'hui ça me parle un peu plus et je me dis justement à quel moment t'as commencé à la préparer Moi, j'y pense, j'y ai pensé, parce que j'ai mis des actions dessus, des actions financières,
- Speaker #2
plus, voilà.
- Speaker #1
Et toi, quand tu as commencé à préparer ta retraite ?
- Speaker #2
Là où je te rejoins, Chris, totalement, c'est effectivement qu'une retraite, ça se prépare. J'ai préparé ma retraite sur l'aspect financier. qui était un élément récurrent. Il y a un rapport toujours à l'argent et ça fait partie des éléments également. J'avais aussi entendu parler de personnes qui avaient un niveau de vie pendant leur vie active et puis qui se sont retrouvées à un niveau largement inférieur. Donc, j'étais un peu attentif à tous ces dispositifs. La chance que j'avais, c'est que moi, j'avais fait une carrière longue dans des groupes. bancaires, qui sont structurés, où on a, en tant que cadre, des gens, des dispositifs également. J'ai commencé à y penser pratiquement à l'âge de 52 ans à peu près, c'est ma loi, et bonne. Je me dis que dans le contexte actuel, c'est un point de vue, c'est que je vais s'en occuper même avant pour pouvoir fructifier et avoir une démarche d'épargne.
- Speaker #1
D'accord,
- Speaker #2
merci. Sur l'aspect financier, mais sur l'aspect, je dirais, passage réellement à la retraite, c'est un élément que... qu'il ne me traversait pas l'esprit vraiment. C'est venu à un moment donné, par un sentiment qui me posait difficulté, qui était de dire, bon, je commence à toucher les soixantaines, 58 ans, 59 ans, je suis loin de ma famille, j'ai un déséquilibre, je donne beaucoup trop au travail. Il y a eu des événements aussi de fusion, de rachat, de groupes qui sont arrivés, changement de culture. et ça m'a sensibilisé à cette idée de dire il vaut mieux que j'aille faire autre chose. Alors je n'avais pas pensé forcément à la retraite, ou tout au moins l'idée c'était d'aller faire autre chose que d'un travail salarié tel que je l'avais.
- Speaker #1
D'accord, ok. Et qu'est-ce que ta entreprise qui a fonctionné justement dans cette préparation ?
- Speaker #2
Oui, sur l'aspect financier, je pense que tant banquier aussi, c'est la moindre des choses. Je conseille même à mes collaborateurs ou d'autres cette notion d'épargne, de préparation, de voir un peu les instruments financiers, etc. Donc là-dessus… Ça a été plutôt une réussite parce que, bon, je pense que tout ce que j'avais mis en place, alors il y avait des pièces sûres, des retournements sur l'immobilier, sur des choses comme ça où j'avais investi. Ça, c'est la nécessité de diversifier, bon, était nécessaire, ce que je n'ai pas fait forcément. Mais le reste quand même a bien fonctionné. C'est dans la préparation financière, d'abord il faut le nombre d'années, il faut soigner aussi son salaire et ses rémunérations, et il n'y a pas de mystère, il faut investir sur des supports d'épargne qui rapportent, alors il faut mixer le risque et la sécurité, ça c'est bien connu. et donc j'étais bien placé pour connaître ces instruments, pour pouvoir les activer. Donc ça, ça a bien plutôt fonctionné.
- Speaker #1
Super.
- Speaker #2
Après, ce qui a bien fonctionné aussi, c'est que du moment où je décidais de passer à la retraite, que j'ai commencé à discuter avec le conseil d'administration et le groupe dans lequel j'étais, c'était de se donner le temps, c'est-à-dire de discuter un peu avant, mais ne pas les prévenir six mois à l'avance. Je l'ai fait trois ans avant. En disant voilà, j'aurai 63 ans cette année, je songe à partir, à faire autre chose. Donc il faudrait que nous nous organisions de manière à ce qu'on puisse trouver les relais, les changements, mettre une bonne équipe, etc. Et donc, c'est très délicat comme sujet, parce que du moment où vous annoncez la couleur, votre équipe commence à avoir de l'inquiétude, donc il y a tout ça à gérer. Je ne l'ai pas évoqué avec mon équipe aussi tôt que ça, je l'ai évoqué une fois qu'on avait recruté, une fois qu'on a acté ça en conseil d'administration. Donc il y avait des discussions plutôt discrètes, confidentielles. Je t'avoue que le groupe a demandé est-ce que je reste encore 3 ans parce que mon problème, mon atout, c'est que je fais plus jeune que mon âge et que j'ai trouvé que j'étais en forme. C'est vrai que je faisais tout le sport, que j'étais dynamique, que j'aimais ce que je faisais. Je ne suis pas parti parce que j'en avais marre. Et d'ailleurs, c'est le seuil que j'avais toujours ressenti pour dire il vaut mieux partir en haut. satisfait, presque regrettant de partir, et de regretter que je parte. Donc que de partir vraiment dégoûté, usé, et tout ça. Donc ça a joué aussi dans les notions, et ça je l'ai bien réussi. Je suis parti, bien, en forme, on est dans le travail accompli. Et puis l'idée aussi, j'arrête là, sur cette préparation, ce qui a bien fonctionné, c'est que j'avais décidé aussi, j'avais réfléchi sur qu'est-ce que tu veux faire. et donc je me suis dit je ne peux pas rester sans activité je vais me préparer et c'est là que j'ai opté pour une formation de coaching avec le Covid ça a été très prolongé parce que j'avais commencé pratiquement en 2019 d'accord combien de temps vous avez fait ? Pratiquement, j'ai pris ma retraite en 2023, donc pratiquement quatre ans.
- Speaker #1
Ok,
- Speaker #2
ça marche. Donc, quatre ans, le Covid étant là et que j'étais éloigné, bloqué dans Madagascar, j'ai fait plusieurs promotions dans le centre de formation où je me formais au coaching, mais finalement, j'ai abouti à ma certification de coach certifiée cette année. C'était long, mais c'était persévérant. Et d'ailleurs... toute cette étape-là du début de la démarche, ce n'est pas tellement le diplôme et la certification, c'est tout le lien avec Coach Academy où j'ai été formé, c'est tous les liens avec les coachs qui j'ai pris connaissance, c'est aussi le conditionnement un petit peu par la formation, par l'approche des méthodes et des outils de coaching qui m'a permis de traverser ces trois années qui étaient à la fois constituées de Covid. et ces contraintes, éloignement, très dur d'ailleurs, et aussi cette réflexion de me préparer à l'intérieur de moi-même au passage à la retraite. Donc il y a un aspect financier, il y a un aspect organisationnel et responsable, et il y a un aspect surtout personnel, le travail n'est pas fini sur ce dernier. Et psychologique,
- Speaker #1
j'en ai pas entendu parler, parce que peut-être que forcément, est-ce qu'il rentre en compte ?
- Speaker #2
Ah oui, beaucoup. C'est dans ce sens-là que je dis que le travail sur le plan personnel n'est pas fini. Parce que psychologiquement, on a toujours, je ne pense pas le seul, mais on a toujours grandi dans des choses, dans des cadres. Quand on était au lycée, au collège, lycée, université, on avait un temps, on avait... Toujours un objectif, on était encadré quelque part, après on rentre dans la vie professionnelle. On sait ce que c'est que la vie professionnelle, se lever le matin, partir, rentrer le soir, s'engager, travailler. et gérer une carrière dans le temps. Après, quand on est vraiment lâché dans la nature, c'est-à-dire que j'ai mon temps, c'est idéalisé parce qu'on est fatigué, on est vivement à la retraite. Mais quand on l'a, quand on l'attend, les premiers six mois, trois mois, c'est bien, on se repose, on dort bien, on se lève, on fait la grâce matinée si on voulait. Ce n'était pas mon cas, je pouvais le faire. Le sentiment de pouvoir le faire, déjà, c'est une forme de liberté, d'aisance. le fait de ne pas avoir d'engagement, de ne pas supporter aussi des fois de la hiérarchie ou des choses comme ça, des exigences. Donc ça c'est plutôt bien, mais après, c'est quoi un retraité ? Déjà moi le terme retraité ne me plaît pas du tout, je ne me reconnais pas là-dedans. parce que retraité, ça veut dire être en retrait, alors que je suis quelqu'un, même dans le travail quand j'étais dans des pays surtout africains, j'avais un rôle social, je m'engageais sur pas mal de choses, et donc je veux le rester. Et puis, il y a un autre facteur, qui est psychologique aussi, c'est-à-dire que l'allongement de la vie, Tout le monde y croit maintenant, tout le monde le voit. On se soigne, on mange mieux, on anticipe certaines maladies, on fait du sport, on mange une hygiène de vie qui est parfaite.
- Speaker #1
Ça dépend pour qui ?
- Speaker #2
Ça dépend pour qui ? Je pense que ce sont des éléments importants. la plupart des statistiques en moyenne, c'est rallongement de l'espérance de vie. Donc la notion de retraite n'est plus comme celle qu'a connue mon père. Mon père, il a pris sa retraite, puis ensuite décédé quelques années après, peu d'années. Donc là, on se dit, même si on prenait la retraite, moi je l'ai prise à 63 ans, donc j'étais presque dans la réforme, pas loin. Et donc l'idée, c'est qu'on se dit… Peut-être qu'on a encore... 20 ans, 30 ans à vivre. Alors comment les vivre, ça c'est une autre chose. Et donc, c'est toute une vie. C'est-à-dire que c'est presque pareil que les études, l'étape études, c'est presque à peu près la même chose en termes de nombre d'années que la vie professionnelle, et qui reste à vivre. C'est à la fois, bien sûr, la vie courte, mais en même temps c'est lent. Et en même temps on est en forme, et en même temps on a des projets, on est actifs intellectuellement, on veut l'être. Et ça, ça crée une tension psychologique en se disant... Quel est le sens de la vie que je veux donner à ces 30 ans, ces 20 ans qui restent, 15 ans ? On sait qu'il y a une fin, on va vers la fin, donc ça on n'aime pas trop, ça titille. Et c'est vrai que retrouver sa place, surtout moi j'étais dirigeant, j'étais choyé, j'avais une identité avec mon statut social, donc ça renvoie à l'identité. Et ça renvoie à son utilité, ça renvoie à sa valeur, ça remet en cause, moi je l'ai encore, un sacré coup de confiance en soi, de sens qu'on donne à sa vie, de l'identification trop sur l'identité masque et sociale, et puis après on est livré, on n'est plus rien, on n'a plus le réseau qu'on peut avoir, l'utilité, la relation vis-à-vis des... des autres, évidemment, de vous, quand vous êtes dans un poste, etc. Ce pouvoir aussi, le rapport au pouvoir, le rapport... Tous ces éléments-là, c'est ce qui est le plus difficile. Franchement, c'est pas le financier. Quoique, ça dépend de la condition de chacun.
- Speaker #1
C'est ça. Ok. On va l'aborder juste après. Tu m'as partagé, tu nous as partagé ce qui avait fonctionné, et qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
- Speaker #2
Ce qui a mis du temps avant que ça fonctionne, c'est le fait de se détacher de mon travail. Les premiers mois étaient un peu difficiles. Le rythme aussi, j'avais un rythme vraiment qui était très cadencé, qui m'allait bien, qui me stimulait. Et puis là, paf, ça tombe. Ce qui n'a pas aussi bien fonctionné au début, c'est... Alors, je parle au début, parce qu'après, ce sont toutes des questions et des sujets qu'il faut ouvrir la boîte et travailler. Donc, il y a une volonté de travailler sur la retraite, voire même de l'anticiper. Oui,
- Speaker #1
quand c'est possible. Après, psychologiquement, ça peut être différent, parce que, comme tu disais, entre ce qu'on imagine, ce qu'on peut fantasmer de la retraite, et puis la réalité, c'est deux choses différentes. Et j'ai rencontré beaucoup de retraités Ce que tu viens de partager, je l'ai déjà entendu.
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #1
les gens, même, ils revenaient au travail parce que ça leur manquait. Les managers, les collaborateurs,
- Speaker #2
ils sont obligés de leur dire,
- Speaker #1
oh,
- Speaker #2
reste chez toi, c'est bon, t'as fait ton temps, en gros. Oui, oui. Oui, et puis le fait, quand on vous le dit, c'est déjà trop tard, mais le fait de se le dire aussi. c'est encore pire, c'est-à-dire de dire quelle est mon identité, quelle est mon utilité, qu'est-ce que j'aime faire, et finalement, même si on idéalise, en fait, on idéalise parce qu'on est fatigué quand on en a marre et tout ça, dans le travail, on n'a pas pu, il y a des frustrations dans le travail, la fatigue, le transport et tout ça, et dans ces moments-là, on rêve de l'alternative, c'est le repos, c'est être en accompagne, c'est... Voilà, le fantasme. Puis après, quand on y est, Il faut délivrer. Délivrer, c'est quoi ? Je l'ai dit, il faut travailler sur une période très longue, se reposer pendant 20 ans. Ça dépend de l'espérance de chacun, évidemment. C'est aussi de retrouver le sens à sa vie, de se retrouver des moteurs, qu'est-ce qui est de l'intérieur. C'est aussi de pouvoir redescendre aux rêves d'enfant qu'on a pu avoir. C'est un axe, en tout cas. Mais ce n'est pas évident parce que ça revient sur l'identité, ça remue beaucoup de choses dans le passé. Et donc, réellement, je dis, c'est un travail sur soi, sur le travail psychologique, sur sa solidité aussi, sur le sens de sa vie qu'on donne. au vu de cet idéal qu'on avait. Et puis ce sont des questions qu'on ne se pose pas peut-être.
- Speaker #0
Peut-être, pas toujours, pas de la même ampleur, quand on travaille, quand on est dans un cadre. Voilà, je suis directeur, je suis ceci, bon, on a un problème d'identité, même si c'est grave, il est vécu. Alors que là, on enlève tout ça, et on est comme disait quelqu'un, le homard, qui va muer, qui va enlever sa carapace. et qui va retrouver la vraie fragilité, vulnérabilité qu'il peut avoir, etc. Et moi, honnêtement, j'ai des amis qui, en plus de ça, s'il y a le problème financier qui se rajoute, c'est la baisse de niveau de vie quand tu as des charges et tout ça, c'est quelque chose qui est, honnêtement, humainement insupportable, très difficile. Parce qu'on se dit, on ne peut pas avoir une autre carrière et puis on n'a pas envie de retravailler encore et tout ça. Vraiment, c'est un sujet que je prends au sérieux. il y a des bois sur moi, des choses, des sujets qui ont bien marché, qui m'ont rassuré. Je dis ouf, je les ai anticipés, mais on a beau anticiper le passage à l'acte, au vide, à exercer cet idéal et lui donner corps, à retrouver le sens, à retrouver une identité, retrouver le rêve d'enfant, qu'est-ce que j'ai envie de faire au fond, qu'est-ce que j'aime faire, parce que les deux écueils à éviter, à mon avis, c'est de dire c'est le repos, je vais me laisser aller je vais faire la sieste, il faut dormir ça c'est destructeur, c'est fini on isole, on s'isole, là on n'existe plus et l'autre école extrême c'est de dire je vais faire plein d'activités sans que ces activités ce corpus d'activités, de gestion de temps ait un sens quelque chose qui est réellement voilà moi je n'aime pas me définir je suis retraité, j'ai envie de dire j'ai envie d'être coach consultant quelqu'un qui travaille dans une association et en même temps c'est vrai équilibrer, profiter de temps contempler gérer son temps comme on l'entend,
- Speaker #1
ce qui est un luxe c'est vrai donc si je comprends bien de pouvoir je comprends la préparer quoi psychologiquement sur qu'est-ce qu'on a envie de réaliser mettre un autre sens à sa vie on va dire sa vie je ne sais même pas comment on pourrait la nommer parce que ça reste toujours une vie active ça dépend comment chacun a la vie oui oui je comprends je comprends ce que tu dis et j'y suis pas et j'y suis loin de l'être mais aujourd'hui alors que je suis je me vois un peu comme toi à me dire oui c'est sûr que je ne serais pas je ne vais pas me dire que tout va entre guillemets s'éteindre j'aurais toujours une vie active mais différente mais tout ça ça se prépare c'est ça en fait si je comprends bien ok et qu'est-ce qui n'a pas quoi d'autre qui n'a pas fonctionné dans ce que tu as entrepris
- Speaker #0
Oui, ce qui n'a pas fonctionné en tout cas, les décalages entre les liens, c'est par exemple le lien, quand je suis revenu au Maroc, moi je suis revenu, il y a les membres de ma famille, et donc c'est vrai que l'idée c'était de les voir, d'en profiter, etc. Alors, ce qui est vrai, j'en profite, je suis très heureux, je suis plutôt quelqu'un de proche, sociable, etc., famille, et puis surtout j'ai toujours été éloigné depuis mes études, mes déplacements en expatriation. mais en même temps, votre milieu familial vous renvoie des charges ou des choses comme ça. Il dit, ben voilà, on a quelqu'un. Alors c'est bien, parce que vous avez l'expérience, vous avez la disponibilité, vous avez les moyens aussi, vous avez le transport, mais la difficulté, c'est qu'il faut jongler avec ça, et il ne faut pas non plus être dans... Le retraité qui n'a rien à faire quand il a un loisir, on va le solliciter, il a un loisir, et quand on veut, quand on peut. Alors ça, c'est pas que ça n'a pas fonctionné, mais au début... Il a fallu remettre des limites, expliquer, se faire respecter aussi, tout en étant utile pour la famille ou pour des amis. Mais enlever cette idée que vous êtes oisifs, que vous n'avez rien à faire, ils ne comprenaient pas quoi. Si vous ne voulez pas venir dîner ou aller les accompagner quelque part, tu as le temps maintenant, alors qu'est-ce que tu fous ? Donc c'est un écueil qui renvoie d'ailleurs une image très négative de l'inutilité. C'est un sujet très intéressant.
- Speaker #1
Ça c'est très intéressant ce que tu es en train de nous partager, parce que même quand on est dans une vie active, il y a des personnes qui peuvent avoir des difficultés à pouvoir mettre des limites, à pouvoir dire non,
- Speaker #0
je ne peux pas.
- Speaker #1
Et puis il y a cette croyance que la personne qui est, comme tu dis, de nos environnements, qui vont penser qu'effectivement on a la traite, c'est qu'on a du temps. et que pour une personne comme toi ben non, t'es toujours en zone de vie active parce que si j'entends bien t'as été dans une formation continue et aujourd'hui t'as des projets autour du coaching et du consulting donc finalement ton temps c'est pas du temps que pour toi et c'est ce que ça peut renvoyer effectivement c'est l'image que renvoie l'image qu'on peut avoir du retraité il croit plus qu'il a du temps et il
- Speaker #0
Je dis plus loin que ça, Chris. Je dis qu'il faut se donner des limites, de temps, de gérer sans temps, mais d'une manière... à ne pas le justifier, à ne pas dire Oh non, je fais du consulting, du corps, je suis accessible. Non, non. Il y a le fait d'assumer et de renvoyer un retour positif, de dire J'ai le droit à me reposer, j'ai le droit à gérer mon temps autrement, de contemplation, etc. Il ne me reste pas beaucoup de temps à vivre et j'ai envie de le vivre tel que je le veux. certainement avec la famille, avec les amis, mais quand j'ai envie, quand je peux, quand je veux, et je le structure avec vous, mais aussi je m'entends, mon jardin secret que j'ai envie, et une autre vie que j'ai. Bien sûr, d'activité, mais il ne faudrait pas évoquer, renvoyer seulement que je suis occupé, etc. Non, je veux me reposer, je veux faire du sport, je veux lire, je veux me former, je veux m'actualiser, je veux méditer. Et ça, ça doit être... Alors, ce n'est pas pour renvoyer aux autres, mais déjà être convaincu pour ne pas se culpabiliser, parce que quand il vous voit en train de ne pas venir, qu'est-ce qu'il fout ? Il est là, chez lui, etc. Donc, ce n'est pas tant les autres, c'est soi.
- Speaker #1
Parce que toi aussi, tu as peut-être cette maturité spirituelle de pouvoir le faire. Est-ce que c'est le développement personnel qui t'a permis de prendre cette hauteur, de pouvoir t'affirmer ? Et si tu n'avais pas fait ce passage sur le développement personnel, est-ce que tu aurais eu cette même facilité à avoir cette démarche ?
- Speaker #0
Clairement, moi je pense honnêtement que la meilleure chose que j'ai pu faire pendant cette période de transition, c'est d'avoir opté pour le coaching, en tout cas de rentrer dans le développement personnel. Évidemment que dans le coaching, je n'avais pas un projet professionnel au sens pécunier du terme, c'est-à-dire que ça me libérait de ça, de tous ces enjeux, je ne vais pas le faire gratuitement, et si j'ai envie de le faire gratuitement, je vais l'assumer. tissu associatif, etc. C'est un plaisir, mais c'est plutôt pour moi. En premier lieu, puis ensuite faire un projet basé sur la transmission et en valorisant aussi mes compétences et en ayant aussi, je l'assume, un complément de revenu qui n'est pas le même que si j'avais 45 ans, peut-être le projet serait de nature différente. sur l'aspect pécunier, sur le reste, l'engagement, sur le fait d'aimer ce qu'on fait, d'aider les autres, les accompagner, ça correspond à ma nature. Je ne parlais que de l'aspect pécunier. Donc je peux le faire d'une manière partielle et surtout, là, l'envie que j'ai, c'est après cette formation et ce qu'il m'a apporté en développement personnel, en maturité, en renforcement aussi de ses fondamentaux, en travaillant sur son identité, sur ce que je sois, Et bien sûr, ça m'a donné beaucoup d'armes, beaucoup d'outils. Et puis aussi sur le fait de les assumer, de les communiquer sereinement et de pouvoir aussi les accepter pour moi, d'abord. Donc ça, ce sont des éléments, oui, du développement personnel incontestablement. Ça m'a apporté un angle et une vision qui est psychologique. qui m'a aidé dans ce secteur où, quand on prend la retraite, c'est le sujet le plus important, au fond. Une fois qu'on a réglé le problème financier, mais ça ne suffit pas. Tu veux dire quoi ? Le problème financier.
- Speaker #1
Quel sujet est le plus important ?
- Speaker #0
Oui, c'est le sujet psychologique, c'est le sujet de se renforcer. Parce qu'honnêtement, on n'a pas de modèle de retraité. Non,
- Speaker #1
tout le monde a un sens différent.
- Speaker #0
Et d'autre part, honnêtement, c'est une étape de la vie qui vous remue. qui vous renvoie à vous-même. Parce que vous dites, il y a une fin, les scalaires, sans être morbide, donc voilà, proche. Qu'est-ce que j'ai enfin envie de faire pour lui ? J'ai élevé mes enfants, j'ai travaillé, parce qu'on est embarqué comme ça socialement, on est cadré comme ça. et vous avez une part de liberté, vous vous dites, qu'est-ce que j'en fais ? Il n'y a pas pire que quand on voit la liberté à quelqu'un. Ça veut dire qu'il y a un travail de fond, de maturité. Si on prend ce truc-là dans la tête, dans la figure, sans être préparé psychologiquement, eh bien, ça peut être perturbant, ça peut être titillant. Alors, il y a peut-être des gens qui ne pensent même pas à ça. C'est pas mieux.
- Speaker #1
ils vont avoir ce retour de flamme tout à fait je pense aussi parce que c'est un second souffle qui se...
- Speaker #0
et d'ailleurs honnêtement il y a beaucoup de cadres supérieurs qui avaient des dirigeants qui meurent qui tombent malades très vite parce que ça renvoie à quoi ? pas à l'argent ça renvoie au sentiment d'inutilité, ça renvoie au pouvoir qu'ils avaient, c'est-à-dire la distance qu'il y a à prendre, et l'identité masque qu'ils ont eue, et qu'une fois qu'on a enlevé ça, il n'y a plus rien. Il n'y a plus rien dedans, parce qu'on n'a pas préparé, etc. Ça ne veut pas dire qu'il faut le préparer depuis très longtemps. Moi, j'ai eu la chance, en tout cas, je parle de mon expérience, d'avoir été confronté... à cette envie d'aller vers le développement personnel, et ça m'aide à le travailler. Ou tout au moins, je sais que je peux être coaché, que je peux lire tel document. J'ai des outils qui servent aussi à cette phase de transition. J'étais passionné beaucoup sur l'échelle de 10, les environnements, etc., l'identité. J'étais très passionné aussi, ça me parle, la roue d'Hudson, ça me parlait aussi de tout ce qu'on a fait dans les camemberts de vie, etc. Et c'est là où j'ai vu les décalages de vie. Et d'ailleurs, j'étais interpellé par ça pendant que je travaillais, c'est-à-dire que j'ai bien noté que j'étais vraiment...
- Speaker #1
dans mon cas mon père après le boulot donc il y a du temps forcément forcément ça ça s'anticipe voilà c'est ce qui t'a formaté pendant toute ta aujourd'hui toute ta vie finalement t'as qu'un professionnel sur ton identité et aujourd'hui pour revenir sur ce que t'as partagé autour des outils qui ont pu t'aider c'est quand t'as parlé à pouvoir mettre je pense tu parlais d'assertivité ça oui tout à fait c'est pouvoir s'affirmer tout à fait dire les choses tout en respectant la parole de l'autre, mais en affirmant son positionnement. Ça, c'est une des bonnes pistes. Alors, il ne faut surtout pas attendre la retraite pour se promener à l'assertivité. Je dis ça parce que ce n'est pas forcément un sujet de retraite. Et je ferai une petite micro-émission sur le sujet, sur l'assertivité. Et puis, sur le camembert, c'est sur ce que tu expliquais, je crois que c'est quelque chose qu'on peut trouver... sur le net je mettrais certainement dans les commentaires qui te permet de voir les différents segments de ta vie qui sont essentiels pour toi dans ta vie personnelle ta vie de famille, ta vie de couple le sport et ainsi de suite qu'est-ce que ça représente et qu'est-ce que tu as envie que ça représente pour toi demain tout à l'heure tu nous as parlé de remise en question identitaire Et aujourd'hui, est-ce que tu as trouvé ton identité qui est différente ? J'imagine.
- Speaker #0
Je t'avoue que partiellement. Il m'a fallu du temps pour la transition, de passer d'un rôle à un autre. Évidemment, je l'ai construit à travers la formation, à travers un projet professionnel. mais aussi à travers une identité de qui est Rachid, quels sont ses rêves d'enfance, qu'est-ce qui le constitue, quelle est son éducation. Et le fait aussi, pour moi, une double transition, c'était aussi le fait que je revienne au pays, au Maroc, où j'avais passé mon enfance, et que c'est aussi une deuxième adaptation. Il faut m'adapter, le pays a changé, je dois changer aussi avec, les mentalités ont évolué, donc j'avais une double transition. je suis en train de retrouver mon identité dans ce changement également qui est riche, qui est positif, mais il faut trouver ma place là-dedans. C'est en cours.
- Speaker #1
D'accord. Mais est-ce que tu sais, à moyen, quand on parle d'identité, tes valeurs, est-ce qu'elles sont toujours les mêmes ou est-ce qu'elles ont évolué depuis que tu es à la retraite ? C'est pour ça que ça donne une idée aussi, parce que peut-être que je serais concerné par ce sujet.
- Speaker #0
Non, franchement, ça n'a pas remué trop mes valeurs, ça les a questionnées, évidemment. J'ai rajouté d'autres valeurs que j'ai cherchées aux profondeurs de mon enfance que j'ai vécue au Maroc, qui sont la solidarité, la disponibilité, le fait d'être solidaire aussi avec le groupe, la communauté. Oui, c'est un élément supplémentaire qui est venu se rajouter au corpus de mes valeurs. Mes valeurs, elles ont été érodées, bien sûr, parce qu'à chaque fois, il fallait les repasser en revue en fonction des difficultés, mais ça ne les a pas complètement remises en cause, ça les a même enrichies.
- Speaker #1
D'accord. Et comment t'occupes tes journées aujourd'hui ?
- Speaker #0
Oui, alors moi, honnêtement, ce que j'ai... Ce que j'ai fait, c'est que j'ai pris des ingrédients que j'avais avant. comme je l'avais dit, moi je suis un lepto déjà, et d'aller faire le sport, c'est le premier acte que je fais, méditation et aller faire le sport, aller courir donc il est vrai que sur ce plan là je m'éclate parce que je manquais de temps pour faire mes séances de sport comme je voulais là totalement, je prends mon temps pour faire le sport, le faire aussi pas d'une façon violente mais d'une façon un peu longue, élastique je fais pratiquement deux heures de sport le matin, je me suis inscrit dans une salle, sinon je cours, je me suis installé au Maroc dans un golfe, au bord de mer, donc ça c'est aussi quelque chose que j'ai préparé, de sonder où est-ce que j'aimerais être plus tard, c'est l'aspect environnement, j'ai bien soigné, c'est-à-dire l'environnement, mon appartement, l'endroit, la zone, je suis entre deux villes, Rabat et Kazar. pour garder l'activité et sortir aussi, ne pas s'isoler. Ils sont à 40 km et 30 km de l'autre côté. Je fais du sport et je rentre, je prends mon petit déjeuner tranquillement, que je me prépare ou alors je prends le petit déjeuner avec des collègues de sport pas loin. Je me donne un peu de temps de repos, de récupération. Et puis, souvent, ça dépend. Soit je lis, je travaille à la maison, surtout que j'avais la formation. Maintenant, j'ai plus un corpus de livres qui sont en stock et que j'aime bien lire, donc je lis. J'ai en fonction des sollicitations, soit je vais voir ma mère qui est âgée, soit je vais déjeuner avec ma fille ou avec des amis en ville. Et le soir, j'ai un rythme, c'est toujours de marcher au bord de mer. donc au moins minimum 30 minutes, voire une heure. Donc ça, c'est quelque chose que je fais. Des fois, il y a d'autres fois où je vais jouer au golf, soit le matin, si je n'ai pas envie de faire un grand effort athlétique, je dirais je vais jouer au golf, j'y vais à pied, et puis... le reste de la semaine, le week-end, etc. Souvent, je fais des sorties avec des amis, ou aller manger à l'extérieur, ou voir des expositions. Arabas, c'est une ville que j'ai redécouvre, qui est une ville culturelle qui est vraiment superbe. Ça change de Casablanca, qui est une ville tumultueuse. Et donc, sport... famille, et puis lecture, et je voyage pas mal. Donc j'essaie de faire des séjours courts. La chance, c'est que au Maroc, on peut se projeter vers l'Europe, l'Espagne, France et autres. Et puis j'ai eu quelques missions en Afrique. et donc je me suis déplacé un peu au Kenya et sur le plan personnel parce qu'individuel, couple je suis avec une femme qui elle, ça pose un problème aussi pas un problème, une difficulté c'est qu'elle travaille aussi à l'étranger et se déplace Et donc, on essaie de nous organiser pour que je puisse aller là où est sa mission. Donc, cet ingrédient que je n'avais pas avant, je devais le rajouter dans mon organisation globale. Mais franchement, ce qui conditionne ma journée, la colonne vertébrale, c'est le sport et la méditation. Ça, c'est vraiment…
- Speaker #1
de non négociables partout où je vais d'ailleurs et ça a été toujours un ingrédient que j'ai pris d'avant et que j'ai gardé je comprends à 200% et ça tu l'as anticipé avant la retraite ce qui était essentiel pour toi ou c'est pendant que tu étais à la retraite tu t'es dit ok à partir de maintenant Le sport, ça va être... Bon, pas le sport, parce que c'était quelque chose qui était de l'oxygène pour toi, mais de le faire avec une plus grande plage de temps, voir tes proches, aller marcher, méditer. À quel moment tu as réfléchi à ces activités ?
- Speaker #0
Au nettoyant, toutes ces activités, je les avais avant.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Il n'y a pas… Par exemple, le golf, je me suis mis… D'ailleurs, pour ça, je me suis mis il y a sept ans, même huit ans.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Dans cette perspective, parce que je voyais des personnes très âgées qui jouaient encore au golf, je me suis dit Tiens, c'est un sport ! qu'on peut exercer même plus âgé, c'est-à-dire avec moins de côté athlétique. Donc, je me suis mis... Moi, j'étais un marathonien, donc j'ai toujours fait du footing et le challenge de faire de temps en temps un 10 km. Quant au reste, honnêtement, c'est quelque chose que j'avais déjà avant. J'aime bien marcher. Bon, le fait d'être installé au bord de mer... et d'être avec des amis avec qui on marche, et puis de disposer de temps. C'est là où je dis que la combinaison, c'est tout ce que tu as emmagasiné comme background avant, et puis le fait de disposer du temps pour pouvoir le structurer et l'organiser. Ce n'est pas venu d'un ciel, d'un secours, je me suis dit je vais faire du golf, je vais faire ceci, cela. J'avais déjà des hobbies, la lecture également, et c'est pour ça que honnêtement les gens... qui n'ont que le travail, au sens du terme salarié, etc., qui ne font pas des activités qui les épanouissent, ça peut être la musique, l'art sport, plein de choses, et qui ne pourraient pas faire peut-être un travail associatif ou artistique, créatif. la retraite va peser, ou alors ils vont continuer à dire je finis un travail, mais je fais un autre travail autrement ce qui n'est pas forcément la notion de se projeter vers quelque chose de différent, ils vont continuer à travailler, et c'est OK aussi.
- Speaker #1
OK. je pense que je vais me retrouver dans ce type de situation de toute façon quoi qu'il arrive je m'écoute tellement que ce qui est essentiel pour moi je l'ajoute parce que c'est bon pour son épanouissement et si tu t'écoutes pas au bout d'un moment c'est comme si tu te dissociais de toi-même ton corps, ta tête te parle, te dit que t'as besoin de cet élément et rajoute-le tu vas te ressentir mieux aujourd'hui justement on... à la fin de tes journées, est-ce que tu as toujours ce besoin d'accomplissement ?
- Speaker #0
Oui. Moi, honnêtement, le sport, c'est quelque chose qui est philosophique pour moi. C'est une activité que j'aime. Je suis sur le challenge de la performance aussi, parce que quand je vais en salle, je suis avec plus de jeunes, etc. Mais pour moi, c'est la santé d'abord. Encore une fois, avec l'âge, même si on a une très belle hygiène de vie, le corps change, se transforme, et donc l'activité de sport est une activité fondamentale. C'est comme je dis, la colonne vertébrale, c'est au sens même physique du terme, c'est ce qui vous tient. Vous pouvez avoir tout le temps et le loisir, tout l'argent que vous pouvez avoir si vous avez préparé ça et c'est bien. Mais si vous êtes toujours souffrant, si vous ne pouvez pas marcher, si vous ne pouvez pas porter, si vous ne pouvez pas voyager, c'est un calvaire. Et en cela, c'est un élément essentiel de santé, d'abord physique. En cela, oui, je suis accompli pleinement parce que j'ai le temps, je me suis préparé. Alors, je ne fais pas de folie, je connais mes limites et je les découvre. Ça, par contre, je les découvre au fur et à mesure. C'est ça qui est bien aussi dans le sport, c'est ça apprend. Après, c'est vrai que la lecture, c'est quelque chose qui est frustrant pour moi parce que je n'avais pas le temps, toujours, etc. Et j'aime bien lire. Je lis un peu plus qu'avant. Je me retrouve à la fin de la journée. Et même, je me dis, je n'ai pas fait assez.
- Speaker #1
Alors, encore une fois, pour les personnes qui nous écoutent, chaque personne, comme tu disais, est différente. mais c'est d'aller chercher, d'aller trouver ce qui est essentiel pour soi. Est-ce que c'est peut-être passer plus de temps à marcher ? Est-ce que c'est peut-être pas du sport, mais c'est peut-être une vie associative ?
- Speaker #0
C'est peut-être la cuisine,
- Speaker #1
l'environnement, la cuisine, comme tu disais ?
- Speaker #0
Vous lisez tout à la terre.
- Speaker #1
Oui, exactement. C'est d'aller trouver justement dans ses racines. qu'est-ce qui est essentiel pour soi ? Tu as parlé d'échelle de 10, c'est un outil qui permet de trouver son identité. On commence au premier étage de l'échelle de 10, sur l'environnement. Où est-ce que j'ai envie de vivre aussi à ma retraite ? Moi, j'ai déjà mal mon idée, mais peut-être que ça bougera déjà. Je sais que ce sera obligatoirement au soleil. Ça fait partie de ma racine. Je sais que ça manque beaucoup. Essayer de voir ce qu'on veut rajouter d'autre. Tu parlais de... Est-ce qu'on a besoin d'être proche de sa famille ? Est-ce qu'on a besoin de voir fréquemment sa famille ? Ce qui veut dire combien de temps par an je devrais rentrer pour voir mes proches ? c'est tous ces éléments-là qu'il faut penser pour soi, en fait. On sera tous différents, mais c'est pas parce qu'on va entendre mon discours et ton discours qu'il faut se dire, ben non, on va copier le modèle. C'est chaque personne a un modèle différent. Et quelque chose qui est très intéressant, que tu as partagé tout à l'heure, et ça me fait penser à une de mes proches qui m'en parlait il y a deux ou trois mois, qui est à la retraite d'ailleurs, je l'embrasse, c'est Evelyne, qui me dit, écoute, moi, je réalise tous mes rêves d'enfant.
- Speaker #0
Voilà, c'est ce que je vous ai dit tout à l'heure, c'est ça, c'est retour à l'enfant.
- Speaker #1
Mais quand elle m'a dit ça, je me suis dit, mais moi,
- Speaker #0
je me souviens pas de mes rêves d'enfant, j'avais pas de rêves d'enfant, moi.
- Speaker #1
Elle me dit, cycliste, t'en as forcément,
- Speaker #0
cherche !
- Speaker #1
J'ai mis peut-être une semaine à réfléchir et je crois que j'en ai trouvé un ou deux. Faut que je creuse encore. C'est drôle quand même cette réflexion. Je n'avais pas pensé à me dire quels rêves d'enfants j'aurais envie de réaliser. Ce n'est pas forcément les réaliser, je ne sais pas si j'en avais tant que ça. Toi, tu en as trouvé beaucoup tes rêves d'enfants ?
- Speaker #0
Oui, le retour à la terre, il se trouve que mes parents avaient une ferme, j'aimais bien élever les pigeons, voir les animaux, c'est quelque chose qui renaît, que je n'ai pas encore fait, mais j'ai envie d'être avec les animaux, etc. J'étais comme ça quand j'étais petit, le fait aussi de faire du sport, ça revient. à l'enfance. Le fait aussi d'être dans le tissu associatif, c'est vraiment quelque chose auquel je pense, parce que j'étais toujours dans mon quartier, celui qui organisait les matchs de foot, qui mettait un peu de soirées, musique, tout ça. Donc voilà, c'est pas forcément... Un enfant n'a pas un projet constitué, et il revient à l'adulte de le reprendre, de saisir cet enfant, de prendre ce paquet qui est magnifique, de ce qui nous anime. et d'en faire quelque chose dans le contexte, dans le moyen, dans le temps, parce qu'il y a un peu plus qu'avant, et de l'enrichir à l'heure, et l'actualiser à l'heure d'aujourd'hui, avec les moyens qu'on a.
- Speaker #1
Ok. Si tu as un conseil, un conseil à nous partager, pour vivre sereinement sa retraite, ce serait quoi ?
- Speaker #0
C'est vraiment beaucoup de choses, mais franchement, c'est un équilibre dans la gestion du temps entre activité et loisir, entre ce qui est pour les autres et pour soi. Et vraiment de bien vivre cet équilibre et de veiller à ce qu'il soit toujours là et l'assumer.
- Speaker #1
J'ai le sentiment que la notion de la gestion du temps, comme tu l'as vu aujourd'hui, elle est complètement différente de celle que tu avais dans ta vie, on va dire, de professionnel, de salarié, dans le sens où là, tu es obligé de cadrer, peut-être, chaque moment de tes activités avec tes collaborateurs et tout autre, et puis ta vie personnelle. Là, c'est plus la gestion du temps dans ce que j'ai envie de réaliser et d'accomplir. donner le sens que j'ai envie de donner à ma vie.
- Speaker #0
Ok. Tout à fait. Vraiment, le sens, c'est très important, encore une fois, je le redis. deux écueils, dire j'ai le temps, je ne fais rien, je me repose et tout ça, c'est mortel. Et vouloir remplir son temps avec toutes les activités sans avoir le sens. Il faut commencer par le sens, par les visions, par l'enfant qui revient pour avoir ses projets, par rapport à l'utilité qu'on veut avoir socialement, familialement. Et c'est autour de ça qu'on crée une manière d'être et de vivre et de l'organiser, de structurer au quotidien.
- Speaker #1
Très intéressant. En tout cas, ça a été très riche pour moi, ce que tu m'as donné. C'est une sacrée pépite pour moi. Je ne sais pas si ce sera la même chose pour les autres, mais ça résonne parce que je me dis que j'ai encore du travail.
- Speaker #0
et même l'idée que je m'en fais aujourd'hui ce sera peut-être complètement différent dans plusieurs années mais c'est une piste ultra intéressante parce que je me sentirais moins désarçonné le jour où je ferais ce
- Speaker #1
pas sage tu vois j'ai bien aimé ce pas sage parce que vraiment il faut être souple il faut accepter les impondérables, parce que c'est pas parce qu'on a idéalisé et pensé à quelque chose que c'est exactement ça. Il faut, justement, quand on prend de l'âge, ce qui est reproché aux gens, c'est qu'ils se cristallisent dans quelque chose, etc. Au contraire, il faut garder cette fluidité, cette acceptation, cette fluidité, excepté vivre au jour le jour, quand même, pas toujours sur les projets, sur les structures, et ça, c'est déjà beaucoup par rapport à ce qu'il reste à vivre pour un retraité, c'est ce qu'on imagine qu'il... ne sépare que de temps par rapport à sa vie. On a vécu plus que ce qu'on aura à vivre et donc ça, c'est vraiment une philosophie spirituelle qu'il faut ramener à soi pour pouvoir donner du sens et du lien à tout ce qu'on vient de dire, qui est structuré, qui est organisé, etc. Et c'est la part.
- Speaker #0
Tout à fait. J'ai le sentiment aussi que les intergénérations d'aujourd'hui, comme les tiennes, comme la tienne aussi, vivent la retraite différemment Dans le sens où à se dire, à continuer une activité, une activité quoi en fait, de ne pas se dire... s'arrêter totalement. Après, il n'y a pas de jugement. Je sais que toute personne qui veut s'arrêter et profiter de dormir toute leur vie, ça, c'est leur choix personnel. Il n'y a pas de jugement par rapport à ça, mais je sens que moi, de la manière dont je prévois les choses pour ma retraite, si je ferais partie de ce bas monde encore, c'est de me dire, je sais que j'aurai encore des activités. Pas forcément, c'est sûr, qu'elles ne seront pas à 100 du temps, mais il y aura des activités qui seront là il y aura des activités je ne vais pas m'arrêter
- Speaker #1
Oui, oui, moi je te rejoins, je te rejoins, pardon, je te rejoins parce qu'il faudrait être utile aux autres, donc la transmission, c'est une valeur qu'on prend quand on prend de l'âge, et c'est très valorisant et c'est très utile socialement, ça fait du lien, parce qu'il ne faut pas s'isoler non plus ou être que dans le milieu retraité, il n'y a pas de modèle encore pour la retraite, c'est chacun, et c'est quelque chose de très individuel, très personnel, il n'y a pas un modèle, voilà le retraité qu'il faut, comme tu l'avais dit. C'est chacun du moment où il se retrouve, où il garde sa santé, où il garde son plaisir, il garde son libido, parce qu'il y a la notion de couple que je n'ai pas abordée, qui est très importante, il y a beaucoup de divorces d'ailleurs dans les couples, et ça il faudrait questionner, et pourquoi, après la retraite ? Parce que justement il y a un problème d'identité, d'espace, etc. Et il y a encore une fois le côté vision, qu'on peut garder, c'est pas fini. notre vie n'est pas finie parce que le travail professionnel était derrière nous, notre carrière, etc. Et travailler sur sa vraie identité, c'est une joie. Mais c'est un travail de fond qui titille pendant les premières mois.
- Speaker #0
Pour le salarié, la vie professionnelle fait partie à 40% de son activité, approximative, c'est ce que je me dis. Et quand ça s'arrête, c'est 40%, qu'est-ce que je rentre dedans ? donc ça veut dire que ma vie de couple elle s'agrandit, elle prend plus de part ma vie pour moi personnelle pas ma vie pour mes enfants ou ma femme elle prend plus de part et puis ma vie personnelle à moi aussi elle prend plus de part donc c'est vrai qu'il y a toute une remise en question sur le sujet et qu'est-ce que tu aurais aimé savoir justement qu'on ne t'a pas dit à la retraite aujourd'hui Bien que tu n'aies pas ce mot, je ne sais pas comment l'employer finalement.
- Speaker #1
Oui, c'est ce qui se... J'ai appris que les Espagnols, notamment, parce que les Anglais c'est retirement, les Français c'est retraité, je pense que c'est à peu près ça, mais les Espagnols c'est jubilation. J'ai oublié la sion. Je me suis dit, est-ce que c'est sérieux d'appeler ça comme ça ? Voilà. Donc il faudrait que ce soit aussi une transition heureuse et positive, et pas une fin de l'être qu'on est, une identité qui sent le travail. Qu'est-ce que j'aurais aimé savoir et que je n'ai pas su ? Oui, c'est tout ce qui est autour de la santé. Je pense vraiment que quand on déménage, quand on bouge, c'est un des éléments dont il faut prendre soin. c'est-à-dire d'avoir les repères. La proximité, c'est très important parce que c'est une notion qui... L'idée de faire un check-up régulièrement, de voir s'il n'y a pas quelque chose à stopper, ça fait partie vraiment de l'entretien de notre mécanique, de notre corps. C'est très important. Alors oui, il y a aussi tout le délai de préparation de la paperasserie, de documents avant de prendre sa retraite, ça c'est un élément pratique, mais sur les sites on trouve plein de choses. Aujourd'hui, tout ce qui est vraiment assurance retraite, il y a énormément de liens en ligne, donc ça c'est un élément quand même qu'il faut anticiper, au moins 6 mois, 8 mois, parce qu'il y a... un gap sur les revenus, parce qu'on n'est pas payé par l'entreprise et on n'a pas encore sa retraite. Donc ça, c'est un élément très important que je n'ai pas eu moi personnellement, mais que beaucoup de mes amis ont. six mois, ils n'ont pas touché le revenu. Donc s'ils ne nous avaient pas préparé, c'était délicatesse. Et puis, honnêtement, c'est tout ce qui est notion de couple. Moi, je n'ai pas beaucoup parlé de ça. Mais autour de moi, je vois... Alors, il y a les couples constitués qui peuvent soit changer. Quand il y a un qui travaille et l'autre qui est à la retraite, c'est délicat. Moi, c'est mon cas, justement, parce que je suis en couple maintenant depuis peu. avec quelqu'un qui travaille, qui bouge en plus. Donc c'est très délicat à gérer par rapport à tout ce qu'on vient de dire, et en plus la notion de se déplacer. Et là, toute cette difficulté un peu de s'ajuster par rapport à son rythme et de sa campagne, de son compagnon, bien sûr. Je parle des femmes et des hommes qui peuvent être dans une situation... où ils ne sont pas alignés sur le timing, etc., sur la disponibilité. Il y en a un qui veut voyager, l'autre qui doit gérer les congés. On aime, en général, quand on est en retraite, partir en dehors des vacances scolaires. Il y a moins de monde, il y a plus de pays intéressants. Donc, c'est des petits d'arrêt comme ça, mais il faut penser. Ok, ok, je comprends.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a une question que tu veux me partager avant qu'on se quitte ?
- Speaker #1
Non, ce n'est pas une question, mais je rebondis à ce que tu as dit, quand tu as dit je veux rester en activité Moi je pense honnêtement que notre génération qui est en forme aujourd'hui, ça dépend de son hygiène de vie, mais en général quand même, et vu l'allongement de la durée de vie, chaque personne qui fait cette transition doit peut-être, s'il aime ce qu'il fait aussi, ça dépend, c'est une chance, capitaliser là-dessus pour pouvoir aider à la transmission, aider dans une association. Moi, j'ai un ami, un voisin, qui m'a fait entrer dans une association de plongée sous-marine. C'est un Français qui est venu s'installer au Maroc et qui veut développer sa passion. Qu'est-ce que j'aurais pu faire ? Je me suis mis dans l'association comme trésorier, pas super trésorier. C'est-à-dire qu'il y a un trésorier jeune, mais je vais voir ce que les choses se passent. Ça donne une utilité et on a tellement de compétences sur lesquelles il faut capitaliser. ça c'est le premier point et le deuxième point vraiment c'est continuer à apprendre, moi honnêtement j'ai envie de faire plusieurs stages dans le cadre de développement personnel, je pense à PNL, de l'hypnose transactionnelle et ça va m'aider aussi dans l'activité que je suis en train de structurer ici au Maroc et en Afrique
- Speaker #0
Super, est-ce que tu veux nous partager justement peut-être ou pas encore tes actualités Peut-être des associations dans lesquelles tu es, que tu as envie de mettre en lumière, ou des projets qui vont sortir prochainement, que tu as ?
- Speaker #1
Oui, moi déjà sur le plan professionnel, après ma certification là, mais même avant, j'ai rejoint un cabinet qui existe déjà, de trois amis, qui sont donnés au coaching, ils étaient banquiers pour la plupart, et donc je vais les rejoindre au Maroc, puis on se développera en Afrique, et donc je vais rentrer dans la structure, et ça permettra de travailler à mi-temps. C'est un temps partiel, on va dire. On a tous le même âge, donc on est d'accord sur ce sujet-là, par rapport au pécunier, et le fait de rester en activité.
- Speaker #0
On arrive au terme de notre émission, Rachid. Et ce qui serait intéressant, si tu as envie de mettre en lumière les activités dans lesquelles tu vois ce qu'on peut te retrouver.
- Speaker #1
Oui. Alors, c'est vrai que j'étais vraiment pris... sur la partie certification coaching, ce qui est fait maintenant. Et comme je l'ai dit, j'ai rejoint une structure qui s'appelle TAMINE. T-A-M-I-N-E ? Oui, tout à fait, TAMINE. C'est une structure qui existait, deux amis qui étaient dans l'activité, qui sont orientés vers le coaching. Cette structure existe au Maroc et pour réunir sur l'Afrique. Et donc j'ai rejoint cette structure en tant qu'associé, le troisième, et on a développé en plus du coaching, le développement personnel, un peu de consulting, des fois quand ça part ensemble, et puis il y a quelqu'un qui nous a rejoint qui va développer une partie formation. notamment dans le domaine bancaire et entreprise. Donc là, c'est vraiment l'actualité qui me prend le plus de temps, changer de statut, etc., faire les démarches. Et puis, la deuxième activité, c'est une activité très récente. Je vais rejoindre un club de plongée sous-marine dans le bureau de gestion, de manière à ce qu'on développe cette activité auprès des jeunes, et comme on est au bord de mer et qu'il y a déjà un club qui existait mais qui n'était vraiment pas structuré c'est une question quand même de sécurité il y a un voisin français qui s'est installé au Maroc depuis un an comme moi et qui est passionné par la plongée sous-marine et qui a repris ce club et il m'a demandé de l'épauler pour le structurer, notamment moins sur les aspects financiers, mais je vais profiter aussi de cette activité quand elle sera vraiment démarrée et bien sécurisée.
- Speaker #0
Tu penches déjà ?
- Speaker #1
J'ai plongé trois fois, je crois, dans de beaux endroits quand même, Nouvelle-Calédonie notamment, j'ai un souvenir magnifique. Je l'ai fait aussi à Zanzibar il y a trois mois. Donc ça va développer mes compétences. Voilà, donc tout à l'heure j'avais parlé d'inventer ces... deux sujets, surtout le dernier, qui n'étaient pas d'actualité. Ce n'était pas forcément un rêve d'enfant, mais c'est un rêve de retraité, comment on veut dire. On peut créer aussi, on peut imaginer, être créatif.
- Speaker #0
Parce qu'il y avait forcément ce temps que tu pouvais rajouter.
- Speaker #1
Oui, tout à fait, absolument. Absolument, qui est utile.
- Speaker #0
Très bien. En tout cas, oui, cette notion d'utilité, de transmission était importante pour toi, de ce que j'ai entendu, qui font partie de tes valeurs, si je dis juste.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Je pense que le fait d'être utile socialement, utile aux autres, donne une notion un peu plus généreuse, un peu plus… Je dirais qu'on a donné à l'entreprise, mais c'était dans un cadre contractuel. Là, on le donne d'une façon libre, responsable. Et aussi, j'étais très sensibilisé quand j'étais chef d'entreprise. directeur général dans plusieurs structures et filiales, à cette notion de RSE. J'étais dans des pays où la notion d'accompagnement, de formation, c'est pour ça qu'il me tient à cœur beaucoup, même dans ces structures, et je le dis modestement, de développer le coaching au Maroc et en Afrique. parce que c'est quelque chose qui est en train de prendre, et parce que je crois aussi qu'en Afrique, au Maroc en particulier, mais en Afrique en général, que le facteur humain est très important. Et on a beaucoup de techniciens, etc., les écoles forment très bien, mais la notion d'accompagnement, moi en tout cas c'est la partie dirigeant, entrepreneur, etc., est un élément qui me parle. Et donc c'est là où je transforme mon mois grande en une transmission, mais avec des outils, une formation, une posture. qui me plaît d'endosser. J'ai une nouvelle expérience où j'ai des appréhensions, j'ai des envies. Voilà, c'est bien. Rester toujours devant un challenge aussi qui n'est pas acquis.
- Speaker #0
C'est un superbe projet en tout cas.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Il y a des gens agréables autour de moi qui ont un parcours différent, mais dans le coaching en tout cas. Il y en a un qui est plus sur l'hypnose, l'autre plutôt sur le process com, qui n'a pas fait la même formation que moi. Et puis en troisième rang, un ami qui vient me rejoindre sur tous les aspects de la formation bancaire, ça me parle aussi. Donc je continue à tout faire un peu à tout. Avec équilibre.
- Speaker #0
Très bien Rachid, en tout cas merci beaucoup de ton partage, de tes partages. Personnellement ça m'a été utile, ça me sera utile. je ne sais pas comment le nommer mais pour ma vie future si j'arrive jusque là parce qu'on ne sait pas et je remercie l'ensemble des personnes qui mettent des avis sur l'émission ça permet de faire connaître justement un ensemble d'auditeurs, d'auditrices le podcast donc je vous remercie beaucoup à ceux qui participent je vous dis à très bientôt pour notre prochain épisode est-ce que tu veux partager quelque chose avant qu'on se quitte Rachid ?
- Speaker #1
Je te remercie, Chris, de cette initiative sur la notion de gestion de temps d'une manière très différente, surtout les domaines. C'est une notion extrêmement importante et je pense honnêtement que la notion dans la vie, du cycle d'un être humain, il y a toujours ce qu'on appelle l'équation temps-argent. Et quand on est à la retraite, ces deux notions-là, elles explosent. et il faut les réinventer et c'est ça l'utilité de ce sujet je te remercie de m'avoir fait en tout cas parler et échanger avec toi c'était très agréable je te remercie avec grand plaisir et tu vois il y a d'autres choses encore qui me viennent à l'esprit je me dis que on
- Speaker #0
aurait pu en parler encore pendant plus longtemps et il y a tellement de choses essentielles à rajouter mais bon je vais s'arrêter là merci encore pour ton temps que tu nous as offert Rachid
- Speaker #1
Merci beaucoup Chris et à très bientôt.
- Speaker #0
À très bientôt.
- Speaker #1
Au revoir.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère que vous l'avez trouvé utile pour optimiser votre quotidien. Et si vous l'avez apprécié, abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et laissez-nous un avis pour nous soutenir. Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux pour plus de conseils exclusifs et des échanges avec la communauté. À très bientôt.