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Episode 51 - Comment se relever quand votre environnement vous a détruit ? avec Johann Bolinger cover
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L'autre potentiel : j'ose ma différence !

Episode 51 - Comment se relever quand votre environnement vous a détruit ? avec Johann Bolinger

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53min |22/06/2025
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53min |22/06/2025
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Description

Dans cette seconde partie, Johann Bolinger livre un témoignage bouleversant.
Il y raconte la descente aux enfers : une séparation destructrice, la privation de ses enfants, la chute de son entreprise, l’isolement… jusqu’à l’hospitalisation.

Mais surtout, il y partage ce qu’on vit quand l’environnement devient une prison : le doute, la honte, la perte de repères.
Et cette petite voix qui dit qu’on n’y arrivera plus.

Un épisode dur, vrai, profondément humain — pour tous ceux qui ont, un jour, frôlé la rupture.
Et qui cherchent encore comment revenir à la vie.


Je suis Marc Breugelmans, Coach Professionnel, Auteur de 'L'autre potentiel'.

J'illumine les étoiles de votre potentiel pour vous aider à devenir le/la leader de votre vie !

www.coachingetdecouvertes.be

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Crédit Musique :

Creative Commons — Attribution 3.0 Unported — CC BY 3.0 Music promoted by Copyright Free Music - Background Music For Videos 👉    / @podcastbackgroundmusic  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de l'autre potentiel j'ose ma différence la semaine passée nous avons fait la connaissance de johan bollinger il nous a expliqué son son parcours extraordinaire ce rêve de ce petit garçon de six ans qui voulait être journaliste comme jacques bredal et puis qui a réalisé ce rêve il a été journaliste tv puis entrepreneur créateur de contenu stratège réalisateur vidéo il a accompagner des dizaines d'entreprises à structurer leur image, toucher leur public et générer de la croissance, une vraie âme d'entrepreneur. Et puis, il va nous expliquer là maintenant, même si on sentait déjà la chose arriver lors de l'épisode précédent, il va nous expliquer comment sa vie a basculé et comment un environnement toxique peut réellement détruire un homme. Alors, voici la suite et la fin. de cet entretien. Je vous souhaite une très belle écoute.

  • Speaker #1

    J'ai vécu des situations, en fait, donc il y a le Covid qui est arrivé, tu vois, déjà le truc qui te freine bloc, tu vois. Moi, à ce moment-là, j'étais en train de lancer une agence 360 degrés, high level, tu vois, high ticket et tout ça, enfin, tout ce que tu veux. Je commençais à oser me mettre en avant sur mes publications par rapport à ce que je faisais. J'ai créé un livre blanc sur le marketing digital. Enfin, tu vois, plein de trucs comme ça. Et puis paf, tu as le Covid qui arrive. Et là, qu'est-ce qui se passe ? Toutes tes peurs par rapport à la mort, toutes tes craintes par rapport à ta famille, tes craintes financières, tout qui remonte, tout qui remonte. Et donc, le Covid, le virus en soi, il aura certainement tué moins de gens que les impacts psychologiques des confinements qui ont été mis en place. Et pourtant, il y a déjà toute une nuée de psychologues qui étaient en train d'alerter sur les dégâts que ça allait causer. Il y avait déjà des voix dissonantes par rapport aux discours ambiants à l'époque du Covid, par rapport à la dangerosité du virus, par rapport à plein de choses. Personne ne voulait les écouter. Et moi, en plus, en tant que journaliste, j'étais là en train de regarder comment la presse traitait l'information à ce moment-là. Parce que j'étais journaliste, j'avais vécu en tant que journaliste, mais j'ai aussi vécu le marketing dans un groupe de presse internationale. Donc, tu sais comment ça fonctionne. Tu sais que quelque part, si tu veux vendre, il faut faire peur aux gens. Tu sais que quand tu appelles tes clients les WAPO, parce que tu dis que c'est les wallons populaires.

  • Speaker #2

    Les WAPO,

  • Speaker #1

    OK. Les WAPO. Et qu'au niveau marketing, on va encore faire un truc, on va mettre une télé avec l'abonnement du journal pour que les WAPO, ils achètent. On va mettre de la bière avec... Ouais, parce que les WAPO, ils aiment ça, la bière. On va mettre de la bière avec l'abonnement du journal pour qu'ils achètent. Oh, regarde, t'as vu le titre, là, ça a cartonné, on leur a bien fait peur. Enfin, tu vois, quand tu as ce genre de comportement des élites de la presse, quand tu sais qu'on choisit le rédacteur en chef en fonction des ventes qu'il arrive à faire parce qu'il fait des titres qui tuent des familles, mais qui, quelque part... Voilà. qu'on essaye d'être les premiers sur les accidents pour pouvoir aller montrer des images, des corps en décomposition, enfin des trucs comme ça, tu te dis mais à un moment donné, quand on regarde comment la presse de manière générale, et même les médias nationaux, justement, pire encore, les médias nationaux ont traité la période Covid, moi j'étais dégoûté, j'ai toujours été à fond derrière le journalisme, tu vois, je trouve qu'il y a des journalistes qui ont été courageux, je pense à des gars comme David Leloup qui ont sorti... L'affaire Tectéo, tu vois, qui pour moi était un scandale connu depuis des années, mais personne n'osait en parler. Parce qu'il suffisait que le mec qui a été impliqué dans cette affaire-là téléphone à la direction en disant « Eh les gars, j'ai mis 200 000 balles dans ton journal, tu retires ton article. » Le journaliste, il se faisait taper sur les doigts et il ne publiait pas son article. Donc il suffit d'un qui est courageux pour pouvoir, tu vois. Sauf que là, il n'y avait personne. Personne. En fait... Les journalistes, encore plus que d'habitude, sont devenus des réseaux de transmission des communiqués de presse du gouvernement. Et donc, on leur donnait des infos toutes faites et ils mettaient juste un titre genre super putaclic, comme on dit, tu vois, qui faisait peur pour qu'on clique dessus. Sinon, tout l'article, c'était uniquement le communiqué de presse officiel dans lequel on avait rajouté certains mots pour faire peur. Et moi, j'ai vu ça, je me suis dit waouh. Où est-ce qu'on est ici ? Et donc, tu as toute ta vision du monde qui s'effondre. Tu as toute ta vision... Tu es en difficulté financière parce qu'il y a des décisions complètement qui sont prises. Tu es en difficulté personnelle parce que tu as peur. Tu as les boules pour toi, pour ta famille. Tu vis des choses dans ta tête. Voilà. Je sais qu'il y a des gens qui ont vécu ça différemment, mais moi, en tout cas, c'était qu'est-ce qui va se passer ? Et puis, tu as l'impact financier aussi. Et moi, de mon côté, j'étais en train de vivre un gros bouleversement au niveau de mon couple où j'ai vécu tout le confinement avec celle qui était ma compagne de l'époque, qui vivait une relation avec un autre mec à distance et qui m'en parlait et qui me disait que c'était ma faute parce que je m'étais pris le melon depuis que j'avais perdu du poids, tu vois ? Donc, qu'est-ce qui s'est passé pour moi en sortie de Covid ? J'avais juste envie de mourir.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que mon agence, elle s'est écroulée. On est parti des bureaux comme ça du jour au lendemain. Mes employés, ils ont voulu changer de vie du jour au lendemain en sortant de confinement. Je ne savais plus assurer le boulot pour mes clients. J'ai voulu me redémarrer tout seul sur la table de ma cuisine avec un accompagnement pour mes clients. Encore une fois, au lieu de le faire à leur place, je les accompagnais. à faire des choses. Mon couple était en train de battre de l'aile, mais plus que battre de l'aile, c'était... Et donc, plus ça avançait, plus je sombrais dans l'alcool. Et en fait, j'essayais de surnager, j'essayais de survivre, mais je n'y arrivais plus. Je n'y arrivais plus. Donc, ce qui s'est passé, c'est que j'ai voulu mourir. Parce que si je n'étais plus capable de... générer des revenus, de créer de l'emploi, d'assurer la sécurité financière de ma famille, de rassurer ma famille quant Ausha que j'avais fait par rapport à des investissements immobiliers. En fait, je ne servais plus à rien parce que mon existence mettait ma famille en danger.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qui te manque à ce moment-là pour... Pour ne pas avoir envie de mourir, pour rebondir ?

  • Speaker #1

    C'est dur comme question. Je pense que si j'avais eu une compagne qui m'avait soutenu et qui m'avait accompagné, tu vois, en fait, ça aurait pu m'aider, tu vois.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    l'environnement, c'est quelque chose qui est super important.

  • Speaker #1

    En fait, à partir du moment où je me suis montré défaillant... De mon point de vue et de ce que ma compagne me renvoyait au visage, elle est allée chercher chez un autre mec ce qu'elle ne trouvait plus chez moi. Et elle me l'a bien fait comprendre parce qu'elle m'en parlait librement, elle me le disait, elle me montrait les messages, je voyais des photos de nu sur son GSM. Et donc il y a une espèce de suspicion qui s'est installée entre elle et moi. De mon côté... Bye bye ça n'allait pas du tout, tu vois, parce que quelque part, j'étais dans cette projection miroir qu'elle me renvoyait, que je n'étais plus suffisant par rapport à mon rôle qui était d'être celui qui apporte la stabilité et financière, notamment, surtout dans cette famille. Et donc, je n'avais plus aucune raison de... J'avais plus rien, en fait. J'avais aucune raison d'être vivant, pour moi. Et donc...

  • Speaker #2

    Ce qui te manque, c'est vraiment le socle, le soutien, l'environnement qui est porteur et qui peut t'aider à surpasser ce genre de défis.

  • Speaker #1

    Exactement. Et j'avais des enfants qui étaient trop jeunes pour comprendre, à un moment donné, les difficultés. Et donc, on essayait... Enfin, j'essayais de faire semblant vis-à-vis d'eux. d'être là, d'être présente, la vie continue, tu vois. Et puis l'alcool te fait faire des conneries, à certains moments dans les disputes avec ton ex, ou vis-à-vis de tes enfants, tu vois, tu ne veux pas les perdre, tu te rends compte que tu es en roue libre. Et donc du jour au lendemain, écoute, il y a eu un moment donné où je n'en pouvais plus, je suis retourné vivre chez mes parents, enfin ça, ça a été après. Mais il y a un moment donné, je n'en pouvais plus. Et donc, ce qui s'est passé, c'est que je me suis fait interner à l'hôpital en urgence.

  • Speaker #2

    C'est toi qui demandes ?

  • Speaker #1

    Non, non. Au départ, c'est ma mère et ma tante qui m'y conduisent sous la contrainte. Et en fait, je me retrouve aux urgences, sur une table d'hospital, enfin tu vois, sur un brancard. Et en fait, à un moment donné, je me réveille pendant la nuit, je me dis qu'est-ce que je fous là ? Je prends mes affaires, je me casse. Je prends un taxi, je rentre chez moi, enfin chez mes parents. Et là, il me voit arriver, il me dit qu'est-ce que tu fous là ? Pourquoi j'étais à l'hôpital ? Moi, je n'ai pas besoin d'aller là, je suis fort, je vais y arriver. Ça faisait des mois. que je me disais que j'allais y arriver, que j'étais fort, que j'allais tenir bon, que j'allais recréer un business, que tout allait refonctionner, que ça allait redevenir comme avant, j'y croyais. Sauf que le soir même, j'ai dit « écoute, reconduis-moi, j'y retourne » . Donc j'y suis retourné.

  • Speaker #2

    C'est quoi la prise de conscience ? C'est quoi qui a été le déclic de dire « j'y retourne » ?

  • Speaker #1

    c'est que je voyais bien que je m'en sortais pas. Je suis rentré chez moi à 6h du matin, j'ai recommencé, enfin chez mes parents, j'ai bu 3 bouteilles de vin, tu vois. Donc à 4h, après être réveillé de ta sieste alcoolique, tu te dis, c'est pas possible.

  • Speaker #2

    C'est plus possible.

  • Speaker #1

    Donc j'y retourne. Et là, j'ai passé 3 semaines, et franchement, ça a été libérateur. Avant ça, j'avais essayé les alcooliques anonymes, tu vois, c'était déjà une façon d'arrêter, j'avais déjà pu arrêter grâce aux alcooliques anonymes. Sauf qu'à un moment donné, ils ont reconfiné, donc plus de réunions, tu vois. Donc, tu te retrouves devant la porte où il est marqué « les réunions sont supprimées » . Tu n'as plus aucune aide, tu replonges. Surtout que tu es dans un environnement qui est toxique. Parce qu'il faut bien comprendre que tu l'as dit, qu'est-ce qui m'a manqué ? C'est le socle, c'est l'environnement. Moi, j'étais dans un environnement qui était toxique. Et donc, quand tu as ton environnement qui est défaillant comme il l'était, et que quelque part tu essaies de t'en sortir par toi-même. Déjà, le jour où j'ai pris la décision d'aller aux Alcooliques Anonymes, c'est un jour où je me suis dit « Putain, j'en peux plus, j'en ai marre, il faut que ça s'arrête. » Tu vois, encore une fois, dans ma volonté guerrière de trouver une solution, il faut que ça s'arrête. J'appelle les Alcooliques Anonymes. Mais déjà ça, déjà rien que ça, appeler les Alcooliques Anonymes, c'est une destruction de ton égo. Tu te dis, mais je suis une grosse... Et donc, tu fais ça. Et en fait, c'est ça qui est génial. Quand tu commences à mettre le pied dans le développement personnel, c'est que tu te retrouves face à toi avec des gens qui sont bienveillants parce qu'ils ont vécu la même chose que toi et que quelque part, ils te comprennent. Et d'avoir des gens qui te comprennent en face de toi, c'est un soulagement, mais... immense. Et je pense que quelque part, tu vois, je le dis dans mon livre, c'est jamais une question de force ou de volonté à un moment donné de s'en sortir. C'est une question de mettre les choses en place pour retrouver cette confiance en toi que tu pouvais avoir et de pouvoir à un moment donné sortir du regard des autres et surtout aussi de te rendre compte que parfois le problème, il vient pas seulement de toi. Ça peut être ton environnement.

  • Speaker #2

    Merci de le signaler parce que l'environnement, c'est hyper, hyper important et on ne s'en rend pas toujours compte. Et sortir d'un environnement toxique, ça demande des prises de conscience et beaucoup de courage aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, oui. Je pense que quelque part, tu vois, à travers mon parcours de résilience et de reconstruction par la suite, je me suis rendu compte que, oui, tu as l'environnement proche, c'est le plus important, mais tu as les conditionnements familiaux. Tu as les conditionnements sociétaux. Et puis, tu as tout ce qui est, et on n'en parle pas assez, tout ce qui est le transgénérationnel. Qu'est-ce que j'ai hérité de mes grands-parents, de mes arrière-grands-parents, peut-être d'un arrière-grand-oncle, qui fait qu'aujourd'hui, je me comporte comme ça ? Et donc, le travail, il se fait sur tellement de niveaux, à un moment donné, quand tu as compris comment ça pouvait aller, que parfois, tu n'as pas le choix. de prendre des décisions qui vont t'impacter, et impacter aussi ton environnement. Moi, j'ai passé trois semaines à l'hôpital où je travaillais entre trois et quatre heures par jour. J'avais mon ordinateur portable, j'étais en service psychiatrie. La psychiatre en chef, elle me disait, « Monsieur Bollinger, il faudrait que vous arrêtiez quand même. » Je lui disais, « Oui, mais je ne travaille pas beaucoup, je ne fais que trois, quatre heures par jour. » Et toi,

  • Speaker #2

    ce n'était pas beaucoup,

  • Speaker #1

    évidemment. Non, non, non, ce n'était pas beaucoup. Pour moi, c'était les vacances, quoi. Je travaillais que 3-4 heures par jour, tu vois. Et à côté de ça, je faisais de la méditation, j'étais dans un environnement protégé, tu vois. Quelque part, c'est comme si tu étais revenu un petit peu dans ta famille comme un enfant, tu vois, qu'on protège et qu'on te fait à manger. Tu as des amis autour de toi avec qui tu parles. Je fumais, donc, dans la... dans la cage à poules où on avait de quoi fumer, je me retrouve avec des gens qui ont raconté notre vie. Moi, j'étais bien. Franchement, j'étais heureux dans cet environnement protégé. Et donc, l'alcool n'était plus un besoin. Je savais que j'étais là pour me sevrer. Et donc, c'est vraiment quelque chose qui... Je suis sorti après trois semaines parce que la psychiatre m'a dit « Écoutez, vous n'avez plus besoin d'être ici, vous. » J'ai découvert le développement personnel, j'ai découvert la méditation, j'ai appris sur tous les ravages de l'alcool. Pour moi, mon problème venait de mon père qui avait le même problème que moi. Enfin, tu vois, donc ça me semblait clair. Je suis sorti de là et en sortant de là, on a fait une réunion avec l'équipe d'accompagnants et ma famille et celle qui était toujours ma compagne à l'époque. Pour mettre les choses en place, en disant écoutez, monsieur a besoin d'un environnement tranquille pour pouvoir se remettre en place. Il va retourner vivre à la campagne chez ses parents. où il y a un espace suffisant pour l'accueillir, pour pouvoir se reconstruire. Et donc, madame, acceptez-vous de prendre en charge la famille pendant ce temps-là, de vous occuper des enfants, etc. Donc, nickel, tu vois, je sors de là, je suis libéré. Je me dis, OK, c'est bon. C'est quoi le prochain chapitre de ma vie ? L'alcool, il n'y a plus de place, quoi. Sauf qu'en fait, comme tu dis encore une fois, l'environnement, quoi. Je me suis retrouvé après quelques semaines où j'étais sobre. En fait, je me suis rendu compte que ma compagne, elle avait continué avec sa relation qu'elle avait, que son mec venait chez moi, parce qu'elle habitait dans ma maison. Elle m'avait demandé de me domicilier chez mes parents pour qu'elle puisse toucher plus au chômage, tu vois. parce que tu comprends, la vie c'est difficile et toi tu ne ramènes plus rien au niveau salaire je suis ok, c'est normal sauf qu'en faisant ça, c'était plus chez moi c'était plus ma maison donc elle a changé les clés, elle a changé les serrures et puis moi ça allait tellement bien qu'un jour elle m'a fait venir et elle a commencé de nouveau à me blâmer à me dire ouais tu te rends compte de tout ce que tu nous fais vivre de tout ce qui est difficile à cause de toi etc et c'est pour ça que Heureusement, j'ai mon mec. Enfin, voilà. Et c'est tellement difficile ce que tu me fais vivre qu'il faut que je boive un coup. Elle ouvre une bouteille de vin devant toi. Qu'est-ce que tu fais ? Tu la regardes boire. Première bouteille. Puis la deuxième bouteille, tu te dis, allez, je vais reprendre un verre, c'est pas grave. Et tu replonges. Et là, tu passes les mois suivants complètement alcoolisées. Et donc là, oui, tout ce qu'elle dit de toi est vrai. Parce qu'à partir de ce moment-là, tu n'as plus aucune limite. Tu es dans une autodestruction totale. Tu te dis trois semaines à l'hôpital, ça m'a sauvé. Et en même temps, je n'y suis pas arrivé. Donc, de toute façon, je n'ai plus rien à perdre. Et donc, tu es complètement dans... Et tu fais de la merde. Et puis, un jour, tu arrives devant chez toi. Tu veux mettre ta clé dans la porte. Et tu te rends compte que la serrure a été changée. Tu te rends compte que toutes tes affaires, elle les a jetées dans un sac poubelle, qu'elle les a données à ta mère dans un sac poubelle et que tu as récupéré la moitié, enfin, un tiers de tes affaires, peut-être, de tes vêtements. Tu n'as plus rien, en fait. Et donc, oui, tu commences à péter les plombs. tu te rends compte que son nouveau mec vit dans ta maison Par la suite, mais des années plus tard, j'ai appris que mes enfants l'appelaient papa. Donc, tu vois un peu dans quel genre d'environnement toxique tu peux être.

  • Speaker #2

    C'est toxique avec un grand T, là.

  • Speaker #1

    On est dans un schéma de destruction totale. Et en fait, tu te rends compte que tu as vécu 16 ans avec quelqu'un qui n'est pas du tout la personne que tu croyais avoir connue. Donc, tu n'as plus aucune raison de vivre en fait. Parce que même tes gosses, tu vois bien quand tu les reçois qu'ils sont perturbés, ils ne sont pas les mêmes, ils ne sont pas normaux avec toi. Tu te rends compte que... Tu dis un truc à tes enfants, c'est répété dans la seconde à leur mère. Que tout ce que tu fais est scruté, analysé, tu vois. Que tout ce que tu fais, même de bienveillant avec tes enfants, est mal interprété, mal retourné contre toi. Et même les enfants retournent ça contre toi. Genre, papa il fait chier, il veut faire des Legos avec nous le soir, plutôt que de nous laisser regarder la télé ou jouer à la tablette. Parce que toi, dans ton cheminement, tu essayes de mettre d'autres choses en place. Tu te dis, OK, on va travailler à... J'avais découvert l'art-thérapie à l'hôpital. Et parfois, tu as des instants de lucidité. Donc, tu te dis, avec mes enfants, je vais plutôt essayer de privilégier des aspects où on discute, où on est ensemble. Enfin, pas juste regarder un film à la télé quand ils sont là. Mais bon, même ça, voilà. De toute façon, parfois, il y a même des... Des semaines où tu n'as pas envie d'aller les chercher. Enfin voilà, tu restes dans ton lit parce que tu es bourré. De toute façon, tu n'en as plus rien à foutre de la vie.

  • Speaker #2

    Comment tu fais pour te reconnecter à toi ? Parce que je ne sais pas si tu es d'accord, mais moi, l'image que j'ai là maintenant, c'est un peu comme les films qu'on voit où on nous vole notre identité. On doit prouver qui on est. Je trouve que ça ressemble un peu à ça, ton histoire. Je ne sais pas si tu es d'accord. Et donc, du coup, comment on fait pour se retrouver dans un scénario dans lequel on n'a rien à faire ?

  • Speaker #1

    Écoute, en fait, il y a un truc que j'ai pu identifier par après, mais que j'ai vécu aussi, tu vois, et que je me disais que c'est mon égo qui parle. Mais il y a toujours eu... Au fond de moi, une petite voix qui me dit que tu n'es pas alcoolique. Tu vois ? Qui me disait que tu n'es pas alcoolique. Tu vas t'en sortir. Et en fait, j'étais persuadé que c'était mon égo. Tu vois ? Que c'était... Que ça venait de moi. Tu vois ? Moi qui avais toujours trouvé des solutions à tout, machin. Je me...

  • Speaker #2

    L'égo peut être bon aussi de temps en temps. On met toujours l'égo sur quelque chose de péjoratif. Mais il est aussi là pour... Quand il est aligné à nos ambitions, notre égo, il est... C'était pas mon ego.

  • Speaker #1

    C'était pas ton ego, ok. C'était pas mon ego. Je pense que c'est une petite voix qui m'a sauvé à l'intérieur. C'était pas mon ego parce qu'en fait, mon ego, j'ai dû le mettre à terre pour pouvoir m'en sortir. J'ai dû accepter que le Johan combatif, tu vois, qui s'en sort toujours, qui trouve toujours des soeurs, ce Johan-là, il n'existait plus. Et donc, j'ai eu plein de péripéties à un moment donné qui m'ont ramené, tu vois, à l'hôpital après une tentative de suicide. Et quand ils m'ont vu arriver en psychiatrie, ils m'ont dit « Qu'est-ce que vous foutez là ? Qu'est-ce que vous foutez là ? Vous êtes quasiment… Enfin, il y a peu de cas comme vous où on se dit « Celui-là, on ne le reverra jamais » . Et on m'a dit « Qu'est-ce que vous foutez là ? » Je dis « Écoutez… » J'ai fait une petite digression. Enfin, tu vois, tu... Et je leur ai dit, mais je viens faire une semaine chez vous. Après, je m'en vais. Mais après une semaine, ils m'ont laissé sortir. Et de nouveau, qu'est-ce qui s'est passé ? Je me suis retrouvé face à celle que je croyais encore être ma compagne. En plus, à ce moment-là. Et donc, j'ai repicolé. Et donc, tu es dans ce cycle d'autodestruction. Et puis, un jour, qu'est-ce qui se passe ? Tu dis, merde. je vais sortir de cette relation, tant pis, je me reconstruis et on fera les parents divorcés. Et alors à ce moment-là, ça ne lui plaît pas. Et là, tu te retrouves face à quelqu'un qui, en fait, au lieu d'avancer main dans la main, tu vois, pour le bien-être de tous, te dit, ouais, de toute façon, c'est ce que je te demandais depuis des mois. En fait, tu agis complètement différemment. Genre, pourquoi tu me laisses ? Tu te dis, OK, il y a un truc qui ne va pas. Alors qu'elle vivait déjà avec son nouveau mec chez moi, que le gars dormait dans mon lit, qu'il avait pris mes pantoufles. Tu vois, je veux dire, on en était là. Et toi, tu te retrouves face à ça, tu te dis, waouh. Et donc, à un moment donné, dans mon histoire, et j'en parle beaucoup, j'explique dans mon livre, je me suis retrouvé à vouloir me sauver moi-même. En fait, j'ai eu l'impression quelque part par la suite, quand tu analyses comme ça, que quelque part, on m'a laissé pour mort sur le champ de bataille. Ils sont partis, mon ex et mes enfants vivent une autre vie avec un nouveau gars. Donc, on m'a remplacé purement et simplement, grosso modo. Mais moi, j'étais mort sur le champ de bataille. En fait, je n'étais pas mort, mais que j'ai survécu, tu vois, par un miracle de la vie. Et en fait, le fait que j'ai survécu a posé problème à mon ex. Ce n'était pas envisageable. Ce n'était pas envisageable que je refasse ma vie avec quelqu'un d'autre. Ce n'était pas envisageable que je formalise avec un médiateur notre séparation. Alors qu'on était dans les faits séparés depuis des mois. Ce n'était pas envisageable pour elle. Ce n'était pas envisageable que... J'envisage de ne pas voir mes enfants pendant un certain temps pour me reconstruire et de mettre des choses en place avec le médiateur pour les revoir de temps en temps dans un cadre sain. Ce n'était pas envisageable pour elle. Pour elle, je devais être mort. Et donc pendant les années qui ont suivi ma prise de conscience, où à ce moment-là je suis sorti de mon environnement toxique, j'ai arrêté de boire du jour au lendemain. Aujourd'hui, ça fait quatre ans que je n'ai plus touché un verre. Je suis sorti de mon environnement toxique, j'ai mis des choses en place pour me soigner, parce que grâce à ce que j'avais mis en place à l'hôpital, j'ai découvert le développement personnel. Donc j'ai pu commencer à fréquenter des coachs, des thérapeutes, sortir un petit peu de tout ce qui était allopathique ou de tout ce qui était tradition, par rapport à une certaine vue de la médecine, et donc de me dire, ok, il existe d'autres choses, il existe des choses dans l'énergie, il existe des choses au niveau spirituel. Il existe plein de choses, tu vois. Et donc, j'ai pu découvrir toutes ces choses-là qui ont fait qu'à un moment donné, j'ai trouvé le bon thérapeute qui m'a fait vivre une expérience, une fois. Et du jour au lendemain, j'ai arrêté de boire. Je n'avais même plus envie de voir, de toucher à l'alcool. Et dans le mois qui a suivi, j'ai arrêté de fumer. Et j'ai arrêté d'être con. Je suis sorti de mon environnement toxique et j'ai mis une barrière par rapport à mon environnement toxique. Et malgré cette barrière, j'ai quand même essayé de faire que les choses se formalisent correctement. qu'elle puisse récupérer la maison pour les enfants qu'on co-gère les biens que j'avais mis en location qu'il y ait un schéma de rétablissement du lien avec les enfants qui se mettent en place progressivement avec le médiateur j'ai quand même mis ces choses-là en place et progressivement moi aussi j'étais en train de travailler à faire en sorte que mes sociétés ne tombent pas à l'eau donc de me reconstruire professionnellement aussi Et bien en fait, à partir de ce moment-là, elle a tout fait foirer chez le médiateur. Elle n'est jamais venue avec les enfants quand ils devaient venir. Et bien à partir de ce moment-là, j'ai décidé de couper définitivement les liens. Et à partir de là, je devais mourir. Je n'avais plus le droit d'être vivant. Donc je me suis pris, enfin je, elle s'en est pris à ma famille. à mes parents.

  • Speaker #2

    Pour que ce soit clair pour moi, quand tu dis que je n'avais plus le droit d'être vivant, c'est pour toi ou pour elle ?

  • Speaker #1

    Pour elle.

  • Speaker #2

    Pour elle, d'accord, ok.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais retrouvé un sursaut de vie, j'ai retrouvé à un moment donné cette volonté quelque part d'être vivant, et la confirmation de ce que me disait cette petite voix, tu n'es pas alcoolique, tu vas traverser tout ça, tu vois. Et en fait, j'avais retrouvé cette volonté d'avancer dans la vie, etc. Et en fait, qu'est-ce qui s'est passé ? Pour elle, ce n'était pas possible. C'était pas possible, donc elle m'a discriminé partout. Elle est allée sur toutes mes pubs que je faisais pour essayer de redévelopper mon business, mettre des commentaires, elle a fait mettre des commentaires à son mec, elle créait des faux profils pour mettre des commentaires dessus. C'est un arnaqueur, un voleur, un alcoolique, il est violent. Je me suis pris des plaintes dans la figure qui étaient injustifiées, plein de choses comme ça, je n'avais plus le droit de vivre. Elle s'en est prise à mes proches, à mes parents, elle s'en est prise à ma nouvelle compagne. J'ai déménagé. Je suis venu vivre à 80 km de là où elle habite. Elle faisait le trajet en bagnole pour venir surveiller devant chez ma nouvelle compagne. Elle harcelait la grand-mère de ma nouvelle compagne. Elle a crevé l'œil du chien. Enfin, je veux dire, on est dans un niveau de folie à un moment donné qui est assez incroyable. Et donc, comme malgré tout ça, j'ai résisté et j'ai tenu bon derrière mon rideau de fer, c'est comme ça que j'ai appelé mon mur de défense. elle n'avait plus d'autre choix que d'aller devant la justice. Pourtant, je lui avais dit, et c'était clair, tu habites ma maison sans payer de loyer. Si je dois te réclamer un loyer demain, il vaut trois fois tout ce que tu pourrais me demander comme pension alimentaire. Je lui ai dit, donc restons bien chacun à notre place parce que l'aspect financier, il est clairement établi que je perds moi en te laissant dans ma maison. Elle n'a rien voulu savoir, comme elle n'avait plus aucune emprise à un moment donné, elle est allée devant la justice.

  • Speaker #0

    Et donc là, devant les juges, qu'est-ce qui se passe ? Moi, j'avais un CV d'alcoolique, d'irresponsable. En plus, quand on dit chef d'entreprise, ton fils, dans l'imaginaire des juges, c'est le gars qui travaille 24 heures sur 24 et qui n'a pas de temps pour ses enfants. Sans que je le sache, elle avait déposé des plaintes pour violence contre moi. Enfin, tu vois, plein de trucs comme ça. Tu te retrouves avec un dossier à charge où toi, tu arrives avec tes tableaux Excel, comme j'avais toujours fait, tu vois, en disant, regardez, elle habite dans ma maison, moi, voilà. Et en même temps, elle m'a trompé en premier. Enfin, tu vois, bon, voilà. Tu arrives en racontant ton histoire, quoi. Et qu'est-ce qu'ils font, les juges ? Ils te déchoient de ton droit parental et ils te foutent la plus grosse pension alimentaire possible et imaginable. Et donc, toi, tu es là, tu te dis, qu'est-ce que je fais ? Je vais aller en appel. et en appel, c'est dix fois pire. Donc tu te retrouves, en fait, même vis-à-vis de la justice, à ne plus pouvoir exister aux yeux de tes enfants parce que la mère a réussi à instrumentaliser l'aspect judiciaire. Et quand tu arrives devant le juge et que tu dis « Oui, mais elle occupe ma maison sans payer de loyer. Monsieur, ça n'a rien à voir, les pensions alimentaires, c'est pour les enfants. Mon cul, c'est pour les enfants. Excuse-moi, je suis désolé, je me laisse aller. Non, c'est faux. C'est faux, c'est totalement faux. » Elle avait un rythme de vie qui était gain d'ail, fête, machin, drogue en plus, alcool et tout ça. Et c'était pour conserver son niveau de vie. Les enfants, à aucun moment donné, n'auraient pu être en difficulté financière. À aucun moment donné, elle aurait pu être en difficulté par rapport aux enfants. Parce que ses revenus lui permettent... Elle avait plus de revenus que moi. Mais le juge a estimé qu'il a gonflé artificiellement mes revenus. Et il a estimé que je devais une pension en appel, ça, sur 4 ans au lieu de sur 12 mois, tu vois. Juste pour me punir. Parce qu'en fait, face à la juge, je devais être puni. Et quand j'explique que mes enfants appelaient son mec papa et que l'avocat de la partie adverse reprend, non, non, c'est papa bis. Ah oui, alors vous voyez, monsieur, pourquoi vous vous formalisez et que le juge te dit, tu vois. Mais enfin, à quel moment on peut prendre le titre de papa ? et le transférer à un autre mec qui débarque comme ça dans la vie de mes gosses en disant votre papa de toute façon il est bon à foutre à la poubelle il sert plus à rien à quel moment on fait ça ? même papa bis ça se fait pas et même le mec qui se fait appeler comme ça il devrait être à un moment donné un peu plus sensé dans sa tête pour se dire écoute c'est pas possible je suis pas ton papa, appelle moi papou appelle moi tonton appelle moi comme tu veux mais je suis pas ton père donc enfin Il faut être fou à un moment donné dans sa tête pour accepter ce genre de comportement, tu vois. Et ce genre de comportement est validé par la justice. Le pire en appel, c'est qu'on est au mois de juin quand je fais appel. En avril, les services sociaux étaient intervenus parce qu'elle a disjoncté et que mes enfants étaient en situation de danger. En juin, je suis en appel, j'apprends cette situation. C'est le juge qui me l'apprend. Eh bien, en juin, l'avis rendu par le juge a été de me déchoir de mon droit parental et de lui laisser la garde des enfants.

  • Speaker #1

    Malgré ces faits-là.

  • Speaker #0

    Malgré ces faits-là. Et en septembre, j'arrive, parce que mon avocat envoie un courrier à avoir un rendez-vous avec le service d'aide à la jeunesse, où on m'explique que mes enfants vont être placés en internat et pris en charge par la grand-mère le week-end, et où je pleure devant eux. parce que je suis soulagé pour mes gosses, et où en fait, on te le fout dans la gueule en disant, « Monsieur, pourquoi est-ce que vous pleurez ? » Je dis, « Parce que c'est une bonne nouvelle. Je suis content que mes enfants soient plus sous l'influence de leur mère. Oui, monsieur, il ne s'agit pas de vous, il ne s'agit pas de votre dispute avec votre femme. » Je dis, « Mais madame, ils sont en danger avec elle. » Et quand tu apprends, en décembre 2024, qu'elle décède, à cause de sa propre folie et de ses excès, dans ta maison, avec tes enfants qui sont présents, tu te dis, mais au niveau du SAJ, pourquoi est-ce qu'on a laissé ces gosses avec une mère défaillante, plutôt que de les placer en institution et de supprimer à elles aussi ces droits ? Mes gosses ont découvert le corps de leur mère décédée. Est-ce qu'on peut se rendre compte un petit peu à un moment donné où la justice, enfin tu vois, où à un moment donné le système il a complètement foiré là ? On est dans un système qui est censé protéger les enfants, ok. Qu'est-ce qu'il a vu le système ? Un père défaillant, ok, mais ça je l'ai toujours dit. J'ai toujours dit, je suis défaillant, je suis en période de reconstruction personnelle, et cette reconstruction personnelle, elle est en cours chaque jour. Aujourd'hui, je suis en reconstruction personnelle aussi, tu vois. Mais je ne suis pas en mesure aujourd'hui, avec mes maigres revenus, mon petit appartement de 40 m², de recevoir mes enfants chez moi. C'est ce que j'ai toujours dit à la justice. Qu'est-ce qu'on a vu ? Un père défaillant et une mère... courage, comme elle, elle a réussi à le faire croire à la justice. Et donc, on lui a laissé des gosses alors qu'elle était hyper défaillante. Enfin, à un moment donné, il faut se rendre compte qu'on est dans un système, et c'est ça, aujourd'hui, que je dénonce sur les réseaux sociaux. C'est ça, aujourd'hui, dont je parle au quotidien sur LinkedIn, sur Facebook, sur mon blog, l'amourd'unpapa.com. Parce qu'un père, c'est pas un danger pour les enfants. Par contre, des parents défaillants, que ce soit le père ou la mère, et je n'ai pas de honte à dire que j'étais défaillant, à un moment donné, si on veut protéger vraiment l'enfant, il faut parfois prendre des décisions où il faut les sortir du système qui est défaillant, ou accepter que c'est 50-50, point. Mais on est face à un moment donné à une justice qui prend des décisions, et je suis désolé, mais les trois personnes qui étaient en face de moi sur leur... J'avais envie de dire échafaud parce que c'est presque ça que j'ai vécu, moi, tu vois ? Qui étaient là en face, les trois personnes, les juges, là. C'était des femmes. Mon avocate, c'était une femme. L'avocate de la partie adverse, c'était une femme. Elles sont face à un mec qui assume ses responsabilités, mais qui, quelque part, reconnaît qu'il n'a pas la capacité aujourd'hui de... Qu'est-ce qu'elles font ? Elles se mettent en empathie vis-à-vis de la mère. Et donc, tu te prends toute la charge féministe que tu peux avoir. Et excuse-moi, moi je pense que ce n'est pas une charge féministe, c'est du patriarcat toxique. Ce sont des schémas hérités des années 50, où il n'y avait que le père qui travaillait et qui assumait pour la famille, et c'était normal que quand il sortait de la famille pour un divorce, il a continué d'assumer. Et donc on est dans ces schémas-là. Et pour moi, ce n'est pas du féminisme, c'est du patriarcat toxique. On est dans un système de patriarcat toxique où l'homme est supposé être coupable. Et le pire... Et c'est parce que moi, je travaille avec des histoires de mecs. Tu vois, il y a beaucoup de mecs qui viennent me trouver, qui m'expliquent leur situation par rapport à ce qu'ils vivent, etc. Et au début, moi, je me dis, mais je suis tout seul. Donc, quand j'ai commencé à m'en parler sur les réseaux sociaux, je me dis, ce n'est pas possible, tu vois. Mais en fait, j'ai été contacté, mais on est peut-être des milliers sur la Belgique, la France, le Canada, la Suisse, peut-être même dans le monde, on est des millions à vivre ce genre de situation où, clairement, on subit... en fait un patriarcat toxique qui date des années 50 et donc le féminisme il a amené plein de choses pour les femmes et tant mieux mais en fait on est en train de se prendre le revers c'est un peu comme une balançoire c'était trop d'un côté maintenant c'est trop de l'autre et il faut que l'équilibre se refasse entre les deux et s'il n'y a pas des mecs qui portent leur voix, qui osent dire à un moment donné ça suffit, je ne suis pas un danger pour mes enfants, arrêtez de... Enfin, tu vois ? de me faire vivre ce genre de situation. Si on n'est pas des dizaines, des milliers à porter cette voie, à un moment donné, on risque juste de se faire bouffer par le système. Et j'ai sorti une statistique cette semaine, 20% des hommes divorcés se suicident. 97% des hommes qui subissent un divorce avec un enfant envisagent le suicide. On est dans un problème de santé publique. On n'est pas dans mon histoire à moi qui fait que, tu vois, etc. On est dans un problème grave de santé mentale où les hommes, à un moment donné, parce qu'on a été éduqués comme ça. Et c'est pour ça que moi, quand je me présente, je dis homme né avant l'an 2000. Parce que je pense que les jeunes générations pourront peut-être amener ça différemment, tu vois. Et je dis homme né avant l'an 2000. Pourquoi ? Parce qu'en fait, les hommes nés avant l'an 2000, mon père, il ne m'a jamais changé. le pet, il m'a jamais mis une couche, il savait pas ce que c'était c'était ma mère qui s'occupait de nous à tous les niveaux moi, j'ai donné le biberon à mes gosses, je les ai changés, je leur ai donné le bain, je m'occupais d'eux, tu vois j'étais à 100% présent dans leur vie à tous les niveaux, j'aurais appris à se brosser les dents, enfin tu vois, plein de choses comme ça le matin je me levais, je les habillais tout un tas de choses que mon père ne faisait pas et quelque part en faisant ça, je voulais réparer ce que mon père n'avait pas fait et on est plein comme ça On est cette génération de mecs qui avons voulu réparer ce que papa faisait pas. Et donc, en faisant ça, quelque part, on est un peu sorti du père autoritaire qui détient la toute puissance dans la famille et qui décide. On est sorti de ce schéma-là. Mais en fait, en faisant ça, on est devenu quelque part un peu des mamans bis. Et donc, en devenant des mamans bis, il n'y a plus quelqu'un qui guide, qui donne un peu un cadre dans la famille. Surtout si la maman de l'autre côté, c'est une vraie maman. tu vois ce que je veux dire parce que dans le schéma masculin féminin peu importe qui porte la culotte mais il faut un qui puisse à un moment donné mettre un cadre et si c'est pas le père qui le fait et que c'est pas la mère il n'y a plus de cadre et donc moi je me retrouve aussi à me rendre compte aujourd'hui que mes enfants n'ont pas eu de cadre malgré ce que je pensais, ils ont eu un environnement agréable dans lequel ils ont vécu etc mais ils n'ont pas vraiment eu de cadre Et on est plein comme ça à avoir fabriqué une génération où ce n'est même plus des enfants rois, c'est des enfants empereurs qui, à un moment donné, ne savent plus faire face à la frustration, ne savent plus faire face au fait de s'embêter, tu vois. Et donc, quelque part, sont dans l'immédiateté par rapport à plein de choses. Donc, tu vois, tous ces problèmes-là qu'on peut mettre en place, que je peux identifier aujourd'hui, donc la place de l'homme. dans le cadre de divorce ou même dans le cadre de la famille. La place du masculin au sein de la famille, et le masculin, ce n'est pas négatif, parce qu'une femme, elle a du masculin en elle aussi, tu vois, elle pourrait incarner ce cadre. Mais il y a tout un changement de paradigme au niveau sociétal qui fait qu'aujourd'hui, quand moi je crée un blog comme l'amourdunpapa.com, l'amourdunpapa.com, je veux dire l'amour d'un papa, un papa... Il aime. Il a juste différentes façons de le montrer, tu vois. Mais ce blog, il parle de quoi ? Il parle de tous ces problèmes autour de, pas seulement du divorce, mais autour de la place de l'homme dans la société actuelle.

  • Speaker #1

    Super. Avec toute cette histoire, je dis souvent que notre histoire nous dit ce qu'on veut devenir. Et ton histoire, elle est hyper puissante. Merci pour tous ces partages. Aujourd'hui, si tu te projettes dans le futur, tu vas vers où là maintenant ? Avec tout ça.

  • Speaker #0

    Alors, s'il y a un truc que j'ai appris, c'est qu'à travers ce que j'ai vécu, c'est que oui, c'est bien de faire des projections. Après, l'important, c'est le chemin. Ouais. Tu vois ? S'il y a quelque chose... Quand j'étais vraiment, vraiment au plus bas, chaque fois... que mon ex faisait des choses qui me mettaient à terre, etc. Tu vois, la chose qui m'a sauvé, c'était la gratitude. Rien que le fait d'avoir un toit au-dessus de ma tête, d'avoir à déjeuner dans mon assiette et de pouvoir respirer, je les notais dans un carnet chaque jour parce que c'était parfois les seules choses qui me restaient, tu vois. Et donc, un jour à la fois, c'est devenu mon mantra. Et c'est surtout avec une foi que j'ai pu m'en sortir. Foi en... Au fait que tout ça pouvait faire sens un jour, tu vois. Et donc, où est-ce que je vais aujourd'hui ? Clairement,

  • Speaker #1

    sur quel chemin ? Alors, je reformule ma question. Quel est le chemin que tu prends avec ce blog, avec ce livre, avec ce combat ? On sent qu'il y a un « why » très fort là derrière.

  • Speaker #0

    En fait, aujourd'hui, mon objectif, c'est d'éviter à d'autres hommes de vivre ce que j'ai vécu ou, s'ils le vivent, de pouvoir les accompagner à travers ce vécu. soit grâce à mon livre parce que j'explique mon histoire mais je développe aussi certains aspects qui m'ont aidé à travers des accompagnements peut-être aussi tu vois de groupe ou je ne sais pas enfin ça doit encore être formalisé et à travers peut-être des conférences ou tu vois des webinaires ou des choses comme ça l'idée c'est vraiment aujourd'hui de pouvoir utiliser parce que je les ai ces techniques et tous les psychologues que j'ai consultés les coachs etc ils me l'ont dit vous avez vos outils, utilisez-les et je voulais pas me mettre en avant je voulais pas parler publiquement de tout ça et en fait je me suis rendu compte en écrivant mon livre que mettre des mots sur les mots ça m'avait vraiment soulagé libéré sans être dans la revanche c'était vraiment comprendre pourquoi est-ce que ça m'est arrivé à moi parce que Quand on était en procédure judiciaire, mon ex-compagne et moi, on a été vus par un psychologue qui était mandaté par le tribunal. Et ce monsieur, en fait, l'avait rencontré elle d'abord et puis il m'a vu. Et il me dit, quand il a entendu mon histoire, il me dit, monsieur, vous restez derrière votre rideau de fer. Moi, je vais écrire au juge pour dire que vos enfants, ils prendront eux-mêmes la décision quand ils seront grands de vous revoir, mais que pour votre sécurité, il faut que vous restiez derrière votre rideau de fer. Et il me dit, je ne vous le dirai jamais avoir dit ça. Et il me dit, de toutes les folles que j'ai rencontrées, votre ex, c'est la plus folle que j'ai jamais vue. Moi, j'étais sur mon derrière quand j'ai appris ça, parce qu'en fait, je n'en revenais pas qu'ils me disent des choses pareilles. Et ça s'est prouvé par la suite, quand elle a saisi mes revenus. Enfin, tu vois, je me suis retrouvé avec zéro euro. Enfin, voilà, il fallait qu'elle me démolisse. Et donc, ce qu'il a dit à ce moment-là m'a résonné. Et donc, quand tu vis ce genre de choses, si tu n'as pas des gens comme ça à qui tu peux te raccrocher à un moment donné, tu ne peux que être dans la culpabilité. J'ai abandonné mes enfants, je suis fou, je suis un gros connard, je suis un pervers, je suis un pervers narcissique. Enfin, tu vois, tu as plein de trucs comme ça qui te passent par la tête. Et en fait, trouver des gens qui te comprennent, c'est ça qui est important. Et c'est ça aujourd'hui, moi, que je veux mettre en place. Je suis en train de travailler sur un projet d'association dans lequel, en fait, je vais accompagner les individus. Parce qu'il n'y a pas que des hommes qui sont en difficulté dans la vie, il y a des individus qui sont en difficulté dans la vie. Moi, je comprends mieux les hommes qui vivent ce que j'ai vécu. et c'est eux que je voudrais qu'ils soient accompagnés à travers cette association, mais pas simplement au niveau psychologique, etc. Aussi au niveau de mettre en place des abris d'urgence pour ces hommes qui sont en difficulté. Parce que le nombre de mecs qui t'expliquent ça tout à fait normalement quand c'est passé, genre 3-4 ans après, ils t'expliquent « oui, moi je me suis séparé, j'ai vécu 9 mois dans ma bagnole » parce que j'avais pas de parents, parce que j'avais personne pour m'accueillir. J'ai vécu un an chez des amis à Ausha droite. En fait, le nombre de mecs qui t'expliquent ça, parce que du jour au lendemain, en vivant une séparation, il y a quelqu'un qui a décidé qu'ils n'avaient plus le droit de vivre. Et donc, plus le droit de vivre, c'est plus le droit d'habiter quelque part. C'est plus le droit d'avoir une adresse. C'est ce genre de choses. Et ce genre de situation les éloigne encore plus de leurs enfants puisqu'ils n'ont plus d'endroit pour recevoir les enfants. Mais en fait, ça aussi, c'est un aspect sur lequel je voudrais travailler. l'hébergement d'urgence pour des personnes qui sont en difficulté de vie. Et donc, aujourd'hui, j'ai récupéré des biens qu'on avait avec mon ex en commun suite à son décès. Je vais les mettre dans cette association. Et l'objectif, c'est que s'il y a des gens qui veulent mettre des biens en disposition de personnes en difficulté de vie qui recherchent comme ça un logement d'urgence, c'est d'en avoir le plus possible. Parce qu'en fait, aujourd'hui, on parle des femmes battues, on parle de la violence vis-à-vis des femmes. On ne parle jamais de la violence psychologique subie par des hommes. On fait des logements d'urgence pour des femmes battues, mais il n'y a pas de logement d'urgence pour des hommes en violence psychologique. Donc ça, c'est un élément dans la société qui manque. Donc un, il y a le fait d'accompagner moi-même. Deux, le fait de pouvoir, dans l'urgence, aider les gens à se reloger. Et il y a trois, le fait aussi qu'il y a pléthore aujourd'hui de thérapeutes qui ne sont pas dans l'allopathie, et qui sont avec des talents... incroyables pour pouvoir aider les gens au niveau énergétique, au niveau... Allez, à plein de niveaux. Moi, ce qui m'a sauvé, c'est la kinésio. Mais peut-être que pour quelqu'un d'autre, ce sera, j'en sais rien, le tambour chamanique, tu vois. Peu importe. Il y a plein de thérapeutes comme ça qui sont hyper compétents, qui cherchent après des clients et qui ne sont pas connus. Donc, il faut aussi les mettre en relation, les personnes en difficulté, avec les thérapeutes qui sont eux-mêmes bons. qui ont déjà des résultats, qui savent aider les autres, mais qui n'arrivent pas, quelque part, à se faire connaître et de les mettre en relation avec ce public. Et quatrième point, c'est de créer cette plateforme à travers l'amour d'un papa, à travers ma chaîne YouTube, à travers plein de choses, pour porter la voix, justement, des hommes qui sont dans ce genre de difficultés, pour que, quelque part, à un moment donné, on puisse devenir un mouvement. Parce qu'il y a plein de trucs. Et tu vois, je regardais... il y a papa en colère il y a papa ceci on est toujours dans la colère parce que l'homme la première réaction qu'il va avoir c'est d'être en colère moi j'ai voulu sortir de ça, c'est pour ça que j'ai appelé ça l'amour d'un papa.com parce que derrière la colère il y a quoi ? il y a un amour qui a été blessé et donc c'est ça que je veux mettre en avant aujourd'hui et cette plateforme médiatique, ce nom l'amour d'un papa il doit devenir un nom qui quelque part doit porter une parole au niveau politique et un peu à tous les niveaux pour faire en sorte que la société, elle change. Et en faisant ça, l'idée, c'est de sortir du patriarcat toxique en accord avec le féminisme qui est en train de monter, tu vois. Parce que ce n'est pas dans l'opposition qu'on va créer quelque chose, c'est justement dans le fait de travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Oui, cet équilibre dont tu parlais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Le yin et le yang.

  • Speaker #1

    Il n'a pas fallu te pousser très loin pour aller sur ton chemin. On a une vision bien claire. Le livre, où est-ce qu'on peut se le procurer ? Est-ce qu'il est déjà publié ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Mon livre sortira le 9 septembre 2025. le 9 du 9 2025. Donc, ce sera sur sans doute Amazon. Et je vais probablement d'ici quelques semaines mettre en place une page de vente pour pouvoir l'acheter en prix commande avec différentes options. Et notamment l'option, je vais faire ça très régulièrement, de pouvoir soutenir l'association à travers l'achat du livre. Et donc, tu pourras choisir soit de l'acheter pour pouvoir le lire au prix normal. Soit à un moment donné, d'avoir droit à quelques aspects en plus. Donc, ça peut être une conférence, ça peut être des webinaires, ça peut être des choses comme ça qui seront offertes en plus. Mais ça servira à soutenir l'association qui, elle, travaillera. Et donc, le projet ici avec l'association, moi, je le dis, je suis parti sur 30 ans.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et j'espère que ce sera même après moi. Donc, tu vois. Ici, vraiment, l'objectif, c'est vraiment de remplir ces objectifs-là. Je ne suis plus dans l'urgence que j'avais en étant entrepreneur. Aujourd'hui, il y a une urgence, oui, mais un projet sur 30, 40, 100 ans même, tant que ça vient en aide. Et s'il n'y a plus besoin dans 30 ans de ce projet-là, tant mieux. C'est la première fois que je me fais interviewer comme ça, et je te remercie pour cet espace de parole parce que je me suis senti assez à l'aise pour... Pour me lâcher un petit peu et raconter mon histoire, généralement, je la raconte par écrit. C'est la première fois aussi longuement de manière orale. Et donc, je vois que finalement, le fait de l'avoir mis par écrit, ça aide peut-être aussi à garder cette cohérence dans ce que je raconte. Parce que, voilà, quelque part, il y a plein d'éléments que je ne dis pas, qui seront plus détaillés dans le livre. Tu vois, il y a plein de choses que... que je pourrais aussi expliquer, notamment en ce qui concerne les outils qui m'ont aidé à sortir de la difficulté. Mais tout ça, quelque part, ça se retrouvera dans le livre, ça se retrouvera dans les conférences, dans les webinaires, dans les accompagnements que je mettrai en place parce qu'on ne peut pas toujours tout dire et que parfois, une prise de conscience, ça se fait en une fraction de seconde, mais ça peut prendre des années avant d'arriver à cette fraction de seconde.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aurais envie de dire aux petits garçons de 6 ans ? si tu pouvais le rencontrer.

  • Speaker #0

    Écoute, je dirais, vas-y, fonce !

  • Speaker #1

    Et s'il venait aujourd'hui vers toi avec un message, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Continue à croire en tes rêves.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Johan, pour tes partages.

  • Speaker #0

    Merci à toi, en tout cas, pour cet espace d'échange. Et écoute, j'espère qu'on pourra... amener certaines personnes qui nous écoutent à se poser des questions et à éventuellement envisager de faire des switchs et de changer de vie

Description

Dans cette seconde partie, Johann Bolinger livre un témoignage bouleversant.
Il y raconte la descente aux enfers : une séparation destructrice, la privation de ses enfants, la chute de son entreprise, l’isolement… jusqu’à l’hospitalisation.

Mais surtout, il y partage ce qu’on vit quand l’environnement devient une prison : le doute, la honte, la perte de repères.
Et cette petite voix qui dit qu’on n’y arrivera plus.

Un épisode dur, vrai, profondément humain — pour tous ceux qui ont, un jour, frôlé la rupture.
Et qui cherchent encore comment revenir à la vie.


Je suis Marc Breugelmans, Coach Professionnel, Auteur de 'L'autre potentiel'.

J'illumine les étoiles de votre potentiel pour vous aider à devenir le/la leader de votre vie !

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de l'autre potentiel j'ose ma différence la semaine passée nous avons fait la connaissance de johan bollinger il nous a expliqué son son parcours extraordinaire ce rêve de ce petit garçon de six ans qui voulait être journaliste comme jacques bredal et puis qui a réalisé ce rêve il a été journaliste tv puis entrepreneur créateur de contenu stratège réalisateur vidéo il a accompagner des dizaines d'entreprises à structurer leur image, toucher leur public et générer de la croissance, une vraie âme d'entrepreneur. Et puis, il va nous expliquer là maintenant, même si on sentait déjà la chose arriver lors de l'épisode précédent, il va nous expliquer comment sa vie a basculé et comment un environnement toxique peut réellement détruire un homme. Alors, voici la suite et la fin. de cet entretien. Je vous souhaite une très belle écoute.

  • Speaker #1

    J'ai vécu des situations, en fait, donc il y a le Covid qui est arrivé, tu vois, déjà le truc qui te freine bloc, tu vois. Moi, à ce moment-là, j'étais en train de lancer une agence 360 degrés, high level, tu vois, high ticket et tout ça, enfin, tout ce que tu veux. Je commençais à oser me mettre en avant sur mes publications par rapport à ce que je faisais. J'ai créé un livre blanc sur le marketing digital. Enfin, tu vois, plein de trucs comme ça. Et puis paf, tu as le Covid qui arrive. Et là, qu'est-ce qui se passe ? Toutes tes peurs par rapport à la mort, toutes tes craintes par rapport à ta famille, tes craintes financières, tout qui remonte, tout qui remonte. Et donc, le Covid, le virus en soi, il aura certainement tué moins de gens que les impacts psychologiques des confinements qui ont été mis en place. Et pourtant, il y a déjà toute une nuée de psychologues qui étaient en train d'alerter sur les dégâts que ça allait causer. Il y avait déjà des voix dissonantes par rapport aux discours ambiants à l'époque du Covid, par rapport à la dangerosité du virus, par rapport à plein de choses. Personne ne voulait les écouter. Et moi, en plus, en tant que journaliste, j'étais là en train de regarder comment la presse traitait l'information à ce moment-là. Parce que j'étais journaliste, j'avais vécu en tant que journaliste, mais j'ai aussi vécu le marketing dans un groupe de presse internationale. Donc, tu sais comment ça fonctionne. Tu sais que quelque part, si tu veux vendre, il faut faire peur aux gens. Tu sais que quand tu appelles tes clients les WAPO, parce que tu dis que c'est les wallons populaires.

  • Speaker #2

    Les WAPO,

  • Speaker #1

    OK. Les WAPO. Et qu'au niveau marketing, on va encore faire un truc, on va mettre une télé avec l'abonnement du journal pour que les WAPO, ils achètent. On va mettre de la bière avec... Ouais, parce que les WAPO, ils aiment ça, la bière. On va mettre de la bière avec l'abonnement du journal pour qu'ils achètent. Oh, regarde, t'as vu le titre, là, ça a cartonné, on leur a bien fait peur. Enfin, tu vois, quand tu as ce genre de comportement des élites de la presse, quand tu sais qu'on choisit le rédacteur en chef en fonction des ventes qu'il arrive à faire parce qu'il fait des titres qui tuent des familles, mais qui, quelque part... Voilà. qu'on essaye d'être les premiers sur les accidents pour pouvoir aller montrer des images, des corps en décomposition, enfin des trucs comme ça, tu te dis mais à un moment donné, quand on regarde comment la presse de manière générale, et même les médias nationaux, justement, pire encore, les médias nationaux ont traité la période Covid, moi j'étais dégoûté, j'ai toujours été à fond derrière le journalisme, tu vois, je trouve qu'il y a des journalistes qui ont été courageux, je pense à des gars comme David Leloup qui ont sorti... L'affaire Tectéo, tu vois, qui pour moi était un scandale connu depuis des années, mais personne n'osait en parler. Parce qu'il suffisait que le mec qui a été impliqué dans cette affaire-là téléphone à la direction en disant « Eh les gars, j'ai mis 200 000 balles dans ton journal, tu retires ton article. » Le journaliste, il se faisait taper sur les doigts et il ne publiait pas son article. Donc il suffit d'un qui est courageux pour pouvoir, tu vois. Sauf que là, il n'y avait personne. Personne. En fait... Les journalistes, encore plus que d'habitude, sont devenus des réseaux de transmission des communiqués de presse du gouvernement. Et donc, on leur donnait des infos toutes faites et ils mettaient juste un titre genre super putaclic, comme on dit, tu vois, qui faisait peur pour qu'on clique dessus. Sinon, tout l'article, c'était uniquement le communiqué de presse officiel dans lequel on avait rajouté certains mots pour faire peur. Et moi, j'ai vu ça, je me suis dit waouh. Où est-ce qu'on est ici ? Et donc, tu as toute ta vision du monde qui s'effondre. Tu as toute ta vision... Tu es en difficulté financière parce qu'il y a des décisions complètement qui sont prises. Tu es en difficulté personnelle parce que tu as peur. Tu as les boules pour toi, pour ta famille. Tu vis des choses dans ta tête. Voilà. Je sais qu'il y a des gens qui ont vécu ça différemment, mais moi, en tout cas, c'était qu'est-ce qui va se passer ? Et puis, tu as l'impact financier aussi. Et moi, de mon côté, j'étais en train de vivre un gros bouleversement au niveau de mon couple où j'ai vécu tout le confinement avec celle qui était ma compagne de l'époque, qui vivait une relation avec un autre mec à distance et qui m'en parlait et qui me disait que c'était ma faute parce que je m'étais pris le melon depuis que j'avais perdu du poids, tu vois ? Donc, qu'est-ce qui s'est passé pour moi en sortie de Covid ? J'avais juste envie de mourir.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que mon agence, elle s'est écroulée. On est parti des bureaux comme ça du jour au lendemain. Mes employés, ils ont voulu changer de vie du jour au lendemain en sortant de confinement. Je ne savais plus assurer le boulot pour mes clients. J'ai voulu me redémarrer tout seul sur la table de ma cuisine avec un accompagnement pour mes clients. Encore une fois, au lieu de le faire à leur place, je les accompagnais. à faire des choses. Mon couple était en train de battre de l'aile, mais plus que battre de l'aile, c'était... Et donc, plus ça avançait, plus je sombrais dans l'alcool. Et en fait, j'essayais de surnager, j'essayais de survivre, mais je n'y arrivais plus. Je n'y arrivais plus. Donc, ce qui s'est passé, c'est que j'ai voulu mourir. Parce que si je n'étais plus capable de... générer des revenus, de créer de l'emploi, d'assurer la sécurité financière de ma famille, de rassurer ma famille quant Ausha que j'avais fait par rapport à des investissements immobiliers. En fait, je ne servais plus à rien parce que mon existence mettait ma famille en danger.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qui te manque à ce moment-là pour... Pour ne pas avoir envie de mourir, pour rebondir ?

  • Speaker #1

    C'est dur comme question. Je pense que si j'avais eu une compagne qui m'avait soutenu et qui m'avait accompagné, tu vois, en fait, ça aurait pu m'aider, tu vois.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    l'environnement, c'est quelque chose qui est super important.

  • Speaker #1

    En fait, à partir du moment où je me suis montré défaillant... De mon point de vue et de ce que ma compagne me renvoyait au visage, elle est allée chercher chez un autre mec ce qu'elle ne trouvait plus chez moi. Et elle me l'a bien fait comprendre parce qu'elle m'en parlait librement, elle me le disait, elle me montrait les messages, je voyais des photos de nu sur son GSM. Et donc il y a une espèce de suspicion qui s'est installée entre elle et moi. De mon côté... Bye bye ça n'allait pas du tout, tu vois, parce que quelque part, j'étais dans cette projection miroir qu'elle me renvoyait, que je n'étais plus suffisant par rapport à mon rôle qui était d'être celui qui apporte la stabilité et financière, notamment, surtout dans cette famille. Et donc, je n'avais plus aucune raison de... J'avais plus rien, en fait. J'avais aucune raison d'être vivant, pour moi. Et donc...

  • Speaker #2

    Ce qui te manque, c'est vraiment le socle, le soutien, l'environnement qui est porteur et qui peut t'aider à surpasser ce genre de défis.

  • Speaker #1

    Exactement. Et j'avais des enfants qui étaient trop jeunes pour comprendre, à un moment donné, les difficultés. Et donc, on essayait... Enfin, j'essayais de faire semblant vis-à-vis d'eux. d'être là, d'être présente, la vie continue, tu vois. Et puis l'alcool te fait faire des conneries, à certains moments dans les disputes avec ton ex, ou vis-à-vis de tes enfants, tu vois, tu ne veux pas les perdre, tu te rends compte que tu es en roue libre. Et donc du jour au lendemain, écoute, il y a eu un moment donné où je n'en pouvais plus, je suis retourné vivre chez mes parents, enfin ça, ça a été après. Mais il y a un moment donné, je n'en pouvais plus. Et donc, ce qui s'est passé, c'est que je me suis fait interner à l'hôpital en urgence.

  • Speaker #2

    C'est toi qui demandes ?

  • Speaker #1

    Non, non. Au départ, c'est ma mère et ma tante qui m'y conduisent sous la contrainte. Et en fait, je me retrouve aux urgences, sur une table d'hospital, enfin tu vois, sur un brancard. Et en fait, à un moment donné, je me réveille pendant la nuit, je me dis qu'est-ce que je fous là ? Je prends mes affaires, je me casse. Je prends un taxi, je rentre chez moi, enfin chez mes parents. Et là, il me voit arriver, il me dit qu'est-ce que tu fous là ? Pourquoi j'étais à l'hôpital ? Moi, je n'ai pas besoin d'aller là, je suis fort, je vais y arriver. Ça faisait des mois. que je me disais que j'allais y arriver, que j'étais fort, que j'allais tenir bon, que j'allais recréer un business, que tout allait refonctionner, que ça allait redevenir comme avant, j'y croyais. Sauf que le soir même, j'ai dit « écoute, reconduis-moi, j'y retourne » . Donc j'y suis retourné.

  • Speaker #2

    C'est quoi la prise de conscience ? C'est quoi qui a été le déclic de dire « j'y retourne » ?

  • Speaker #1

    c'est que je voyais bien que je m'en sortais pas. Je suis rentré chez moi à 6h du matin, j'ai recommencé, enfin chez mes parents, j'ai bu 3 bouteilles de vin, tu vois. Donc à 4h, après être réveillé de ta sieste alcoolique, tu te dis, c'est pas possible.

  • Speaker #2

    C'est plus possible.

  • Speaker #1

    Donc j'y retourne. Et là, j'ai passé 3 semaines, et franchement, ça a été libérateur. Avant ça, j'avais essayé les alcooliques anonymes, tu vois, c'était déjà une façon d'arrêter, j'avais déjà pu arrêter grâce aux alcooliques anonymes. Sauf qu'à un moment donné, ils ont reconfiné, donc plus de réunions, tu vois. Donc, tu te retrouves devant la porte où il est marqué « les réunions sont supprimées » . Tu n'as plus aucune aide, tu replonges. Surtout que tu es dans un environnement qui est toxique. Parce qu'il faut bien comprendre que tu l'as dit, qu'est-ce qui m'a manqué ? C'est le socle, c'est l'environnement. Moi, j'étais dans un environnement qui était toxique. Et donc, quand tu as ton environnement qui est défaillant comme il l'était, et que quelque part tu essaies de t'en sortir par toi-même. Déjà, le jour où j'ai pris la décision d'aller aux Alcooliques Anonymes, c'est un jour où je me suis dit « Putain, j'en peux plus, j'en ai marre, il faut que ça s'arrête. » Tu vois, encore une fois, dans ma volonté guerrière de trouver une solution, il faut que ça s'arrête. J'appelle les Alcooliques Anonymes. Mais déjà ça, déjà rien que ça, appeler les Alcooliques Anonymes, c'est une destruction de ton égo. Tu te dis, mais je suis une grosse... Et donc, tu fais ça. Et en fait, c'est ça qui est génial. Quand tu commences à mettre le pied dans le développement personnel, c'est que tu te retrouves face à toi avec des gens qui sont bienveillants parce qu'ils ont vécu la même chose que toi et que quelque part, ils te comprennent. Et d'avoir des gens qui te comprennent en face de toi, c'est un soulagement, mais... immense. Et je pense que quelque part, tu vois, je le dis dans mon livre, c'est jamais une question de force ou de volonté à un moment donné de s'en sortir. C'est une question de mettre les choses en place pour retrouver cette confiance en toi que tu pouvais avoir et de pouvoir à un moment donné sortir du regard des autres et surtout aussi de te rendre compte que parfois le problème, il vient pas seulement de toi. Ça peut être ton environnement.

  • Speaker #2

    Merci de le signaler parce que l'environnement, c'est hyper, hyper important et on ne s'en rend pas toujours compte. Et sortir d'un environnement toxique, ça demande des prises de conscience et beaucoup de courage aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, oui. Je pense que quelque part, tu vois, à travers mon parcours de résilience et de reconstruction par la suite, je me suis rendu compte que, oui, tu as l'environnement proche, c'est le plus important, mais tu as les conditionnements familiaux. Tu as les conditionnements sociétaux. Et puis, tu as tout ce qui est, et on n'en parle pas assez, tout ce qui est le transgénérationnel. Qu'est-ce que j'ai hérité de mes grands-parents, de mes arrière-grands-parents, peut-être d'un arrière-grand-oncle, qui fait qu'aujourd'hui, je me comporte comme ça ? Et donc, le travail, il se fait sur tellement de niveaux, à un moment donné, quand tu as compris comment ça pouvait aller, que parfois, tu n'as pas le choix. de prendre des décisions qui vont t'impacter, et impacter aussi ton environnement. Moi, j'ai passé trois semaines à l'hôpital où je travaillais entre trois et quatre heures par jour. J'avais mon ordinateur portable, j'étais en service psychiatrie. La psychiatre en chef, elle me disait, « Monsieur Bollinger, il faudrait que vous arrêtiez quand même. » Je lui disais, « Oui, mais je ne travaille pas beaucoup, je ne fais que trois, quatre heures par jour. » Et toi,

  • Speaker #2

    ce n'était pas beaucoup,

  • Speaker #1

    évidemment. Non, non, non, ce n'était pas beaucoup. Pour moi, c'était les vacances, quoi. Je travaillais que 3-4 heures par jour, tu vois. Et à côté de ça, je faisais de la méditation, j'étais dans un environnement protégé, tu vois. Quelque part, c'est comme si tu étais revenu un petit peu dans ta famille comme un enfant, tu vois, qu'on protège et qu'on te fait à manger. Tu as des amis autour de toi avec qui tu parles. Je fumais, donc, dans la... dans la cage à poules où on avait de quoi fumer, je me retrouve avec des gens qui ont raconté notre vie. Moi, j'étais bien. Franchement, j'étais heureux dans cet environnement protégé. Et donc, l'alcool n'était plus un besoin. Je savais que j'étais là pour me sevrer. Et donc, c'est vraiment quelque chose qui... Je suis sorti après trois semaines parce que la psychiatre m'a dit « Écoutez, vous n'avez plus besoin d'être ici, vous. » J'ai découvert le développement personnel, j'ai découvert la méditation, j'ai appris sur tous les ravages de l'alcool. Pour moi, mon problème venait de mon père qui avait le même problème que moi. Enfin, tu vois, donc ça me semblait clair. Je suis sorti de là et en sortant de là, on a fait une réunion avec l'équipe d'accompagnants et ma famille et celle qui était toujours ma compagne à l'époque. Pour mettre les choses en place, en disant écoutez, monsieur a besoin d'un environnement tranquille pour pouvoir se remettre en place. Il va retourner vivre à la campagne chez ses parents. où il y a un espace suffisant pour l'accueillir, pour pouvoir se reconstruire. Et donc, madame, acceptez-vous de prendre en charge la famille pendant ce temps-là, de vous occuper des enfants, etc. Donc, nickel, tu vois, je sors de là, je suis libéré. Je me dis, OK, c'est bon. C'est quoi le prochain chapitre de ma vie ? L'alcool, il n'y a plus de place, quoi. Sauf qu'en fait, comme tu dis encore une fois, l'environnement, quoi. Je me suis retrouvé après quelques semaines où j'étais sobre. En fait, je me suis rendu compte que ma compagne, elle avait continué avec sa relation qu'elle avait, que son mec venait chez moi, parce qu'elle habitait dans ma maison. Elle m'avait demandé de me domicilier chez mes parents pour qu'elle puisse toucher plus au chômage, tu vois. parce que tu comprends, la vie c'est difficile et toi tu ne ramènes plus rien au niveau salaire je suis ok, c'est normal sauf qu'en faisant ça, c'était plus chez moi c'était plus ma maison donc elle a changé les clés, elle a changé les serrures et puis moi ça allait tellement bien qu'un jour elle m'a fait venir et elle a commencé de nouveau à me blâmer à me dire ouais tu te rends compte de tout ce que tu nous fais vivre de tout ce qui est difficile à cause de toi etc et c'est pour ça que Heureusement, j'ai mon mec. Enfin, voilà. Et c'est tellement difficile ce que tu me fais vivre qu'il faut que je boive un coup. Elle ouvre une bouteille de vin devant toi. Qu'est-ce que tu fais ? Tu la regardes boire. Première bouteille. Puis la deuxième bouteille, tu te dis, allez, je vais reprendre un verre, c'est pas grave. Et tu replonges. Et là, tu passes les mois suivants complètement alcoolisées. Et donc là, oui, tout ce qu'elle dit de toi est vrai. Parce qu'à partir de ce moment-là, tu n'as plus aucune limite. Tu es dans une autodestruction totale. Tu te dis trois semaines à l'hôpital, ça m'a sauvé. Et en même temps, je n'y suis pas arrivé. Donc, de toute façon, je n'ai plus rien à perdre. Et donc, tu es complètement dans... Et tu fais de la merde. Et puis, un jour, tu arrives devant chez toi. Tu veux mettre ta clé dans la porte. Et tu te rends compte que la serrure a été changée. Tu te rends compte que toutes tes affaires, elle les a jetées dans un sac poubelle, qu'elle les a données à ta mère dans un sac poubelle et que tu as récupéré la moitié, enfin, un tiers de tes affaires, peut-être, de tes vêtements. Tu n'as plus rien, en fait. Et donc, oui, tu commences à péter les plombs. tu te rends compte que son nouveau mec vit dans ta maison Par la suite, mais des années plus tard, j'ai appris que mes enfants l'appelaient papa. Donc, tu vois un peu dans quel genre d'environnement toxique tu peux être.

  • Speaker #2

    C'est toxique avec un grand T, là.

  • Speaker #1

    On est dans un schéma de destruction totale. Et en fait, tu te rends compte que tu as vécu 16 ans avec quelqu'un qui n'est pas du tout la personne que tu croyais avoir connue. Donc, tu n'as plus aucune raison de vivre en fait. Parce que même tes gosses, tu vois bien quand tu les reçois qu'ils sont perturbés, ils ne sont pas les mêmes, ils ne sont pas normaux avec toi. Tu te rends compte que... Tu dis un truc à tes enfants, c'est répété dans la seconde à leur mère. Que tout ce que tu fais est scruté, analysé, tu vois. Que tout ce que tu fais, même de bienveillant avec tes enfants, est mal interprété, mal retourné contre toi. Et même les enfants retournent ça contre toi. Genre, papa il fait chier, il veut faire des Legos avec nous le soir, plutôt que de nous laisser regarder la télé ou jouer à la tablette. Parce que toi, dans ton cheminement, tu essayes de mettre d'autres choses en place. Tu te dis, OK, on va travailler à... J'avais découvert l'art-thérapie à l'hôpital. Et parfois, tu as des instants de lucidité. Donc, tu te dis, avec mes enfants, je vais plutôt essayer de privilégier des aspects où on discute, où on est ensemble. Enfin, pas juste regarder un film à la télé quand ils sont là. Mais bon, même ça, voilà. De toute façon, parfois, il y a même des... Des semaines où tu n'as pas envie d'aller les chercher. Enfin voilà, tu restes dans ton lit parce que tu es bourré. De toute façon, tu n'en as plus rien à foutre de la vie.

  • Speaker #2

    Comment tu fais pour te reconnecter à toi ? Parce que je ne sais pas si tu es d'accord, mais moi, l'image que j'ai là maintenant, c'est un peu comme les films qu'on voit où on nous vole notre identité. On doit prouver qui on est. Je trouve que ça ressemble un peu à ça, ton histoire. Je ne sais pas si tu es d'accord. Et donc, du coup, comment on fait pour se retrouver dans un scénario dans lequel on n'a rien à faire ?

  • Speaker #1

    Écoute, en fait, il y a un truc que j'ai pu identifier par après, mais que j'ai vécu aussi, tu vois, et que je me disais que c'est mon égo qui parle. Mais il y a toujours eu... Au fond de moi, une petite voix qui me dit que tu n'es pas alcoolique. Tu vois ? Qui me disait que tu n'es pas alcoolique. Tu vas t'en sortir. Et en fait, j'étais persuadé que c'était mon égo. Tu vois ? Que c'était... Que ça venait de moi. Tu vois ? Moi qui avais toujours trouvé des solutions à tout, machin. Je me...

  • Speaker #2

    L'égo peut être bon aussi de temps en temps. On met toujours l'égo sur quelque chose de péjoratif. Mais il est aussi là pour... Quand il est aligné à nos ambitions, notre égo, il est... C'était pas mon ego.

  • Speaker #1

    C'était pas ton ego, ok. C'était pas mon ego. Je pense que c'est une petite voix qui m'a sauvé à l'intérieur. C'était pas mon ego parce qu'en fait, mon ego, j'ai dû le mettre à terre pour pouvoir m'en sortir. J'ai dû accepter que le Johan combatif, tu vois, qui s'en sort toujours, qui trouve toujours des soeurs, ce Johan-là, il n'existait plus. Et donc, j'ai eu plein de péripéties à un moment donné qui m'ont ramené, tu vois, à l'hôpital après une tentative de suicide. Et quand ils m'ont vu arriver en psychiatrie, ils m'ont dit « Qu'est-ce que vous foutez là ? Qu'est-ce que vous foutez là ? Vous êtes quasiment… Enfin, il y a peu de cas comme vous où on se dit « Celui-là, on ne le reverra jamais » . Et on m'a dit « Qu'est-ce que vous foutez là ? » Je dis « Écoutez… » J'ai fait une petite digression. Enfin, tu vois, tu... Et je leur ai dit, mais je viens faire une semaine chez vous. Après, je m'en vais. Mais après une semaine, ils m'ont laissé sortir. Et de nouveau, qu'est-ce qui s'est passé ? Je me suis retrouvé face à celle que je croyais encore être ma compagne. En plus, à ce moment-là. Et donc, j'ai repicolé. Et donc, tu es dans ce cycle d'autodestruction. Et puis, un jour, qu'est-ce qui se passe ? Tu dis, merde. je vais sortir de cette relation, tant pis, je me reconstruis et on fera les parents divorcés. Et alors à ce moment-là, ça ne lui plaît pas. Et là, tu te retrouves face à quelqu'un qui, en fait, au lieu d'avancer main dans la main, tu vois, pour le bien-être de tous, te dit, ouais, de toute façon, c'est ce que je te demandais depuis des mois. En fait, tu agis complètement différemment. Genre, pourquoi tu me laisses ? Tu te dis, OK, il y a un truc qui ne va pas. Alors qu'elle vivait déjà avec son nouveau mec chez moi, que le gars dormait dans mon lit, qu'il avait pris mes pantoufles. Tu vois, je veux dire, on en était là. Et toi, tu te retrouves face à ça, tu te dis, waouh. Et donc, à un moment donné, dans mon histoire, et j'en parle beaucoup, j'explique dans mon livre, je me suis retrouvé à vouloir me sauver moi-même. En fait, j'ai eu l'impression quelque part par la suite, quand tu analyses comme ça, que quelque part, on m'a laissé pour mort sur le champ de bataille. Ils sont partis, mon ex et mes enfants vivent une autre vie avec un nouveau gars. Donc, on m'a remplacé purement et simplement, grosso modo. Mais moi, j'étais mort sur le champ de bataille. En fait, je n'étais pas mort, mais que j'ai survécu, tu vois, par un miracle de la vie. Et en fait, le fait que j'ai survécu a posé problème à mon ex. Ce n'était pas envisageable. Ce n'était pas envisageable que je refasse ma vie avec quelqu'un d'autre. Ce n'était pas envisageable que je formalise avec un médiateur notre séparation. Alors qu'on était dans les faits séparés depuis des mois. Ce n'était pas envisageable pour elle. Ce n'était pas envisageable que... J'envisage de ne pas voir mes enfants pendant un certain temps pour me reconstruire et de mettre des choses en place avec le médiateur pour les revoir de temps en temps dans un cadre sain. Ce n'était pas envisageable pour elle. Pour elle, je devais être mort. Et donc pendant les années qui ont suivi ma prise de conscience, où à ce moment-là je suis sorti de mon environnement toxique, j'ai arrêté de boire du jour au lendemain. Aujourd'hui, ça fait quatre ans que je n'ai plus touché un verre. Je suis sorti de mon environnement toxique, j'ai mis des choses en place pour me soigner, parce que grâce à ce que j'avais mis en place à l'hôpital, j'ai découvert le développement personnel. Donc j'ai pu commencer à fréquenter des coachs, des thérapeutes, sortir un petit peu de tout ce qui était allopathique ou de tout ce qui était tradition, par rapport à une certaine vue de la médecine, et donc de me dire, ok, il existe d'autres choses, il existe des choses dans l'énergie, il existe des choses au niveau spirituel. Il existe plein de choses, tu vois. Et donc, j'ai pu découvrir toutes ces choses-là qui ont fait qu'à un moment donné, j'ai trouvé le bon thérapeute qui m'a fait vivre une expérience, une fois. Et du jour au lendemain, j'ai arrêté de boire. Je n'avais même plus envie de voir, de toucher à l'alcool. Et dans le mois qui a suivi, j'ai arrêté de fumer. Et j'ai arrêté d'être con. Je suis sorti de mon environnement toxique et j'ai mis une barrière par rapport à mon environnement toxique. Et malgré cette barrière, j'ai quand même essayé de faire que les choses se formalisent correctement. qu'elle puisse récupérer la maison pour les enfants qu'on co-gère les biens que j'avais mis en location qu'il y ait un schéma de rétablissement du lien avec les enfants qui se mettent en place progressivement avec le médiateur j'ai quand même mis ces choses-là en place et progressivement moi aussi j'étais en train de travailler à faire en sorte que mes sociétés ne tombent pas à l'eau donc de me reconstruire professionnellement aussi Et bien en fait, à partir de ce moment-là, elle a tout fait foirer chez le médiateur. Elle n'est jamais venue avec les enfants quand ils devaient venir. Et bien à partir de ce moment-là, j'ai décidé de couper définitivement les liens. Et à partir de là, je devais mourir. Je n'avais plus le droit d'être vivant. Donc je me suis pris, enfin je, elle s'en est pris à ma famille. à mes parents.

  • Speaker #2

    Pour que ce soit clair pour moi, quand tu dis que je n'avais plus le droit d'être vivant, c'est pour toi ou pour elle ?

  • Speaker #1

    Pour elle.

  • Speaker #2

    Pour elle, d'accord, ok.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais retrouvé un sursaut de vie, j'ai retrouvé à un moment donné cette volonté quelque part d'être vivant, et la confirmation de ce que me disait cette petite voix, tu n'es pas alcoolique, tu vas traverser tout ça, tu vois. Et en fait, j'avais retrouvé cette volonté d'avancer dans la vie, etc. Et en fait, qu'est-ce qui s'est passé ? Pour elle, ce n'était pas possible. C'était pas possible, donc elle m'a discriminé partout. Elle est allée sur toutes mes pubs que je faisais pour essayer de redévelopper mon business, mettre des commentaires, elle a fait mettre des commentaires à son mec, elle créait des faux profils pour mettre des commentaires dessus. C'est un arnaqueur, un voleur, un alcoolique, il est violent. Je me suis pris des plaintes dans la figure qui étaient injustifiées, plein de choses comme ça, je n'avais plus le droit de vivre. Elle s'en est prise à mes proches, à mes parents, elle s'en est prise à ma nouvelle compagne. J'ai déménagé. Je suis venu vivre à 80 km de là où elle habite. Elle faisait le trajet en bagnole pour venir surveiller devant chez ma nouvelle compagne. Elle harcelait la grand-mère de ma nouvelle compagne. Elle a crevé l'œil du chien. Enfin, je veux dire, on est dans un niveau de folie à un moment donné qui est assez incroyable. Et donc, comme malgré tout ça, j'ai résisté et j'ai tenu bon derrière mon rideau de fer, c'est comme ça que j'ai appelé mon mur de défense. elle n'avait plus d'autre choix que d'aller devant la justice. Pourtant, je lui avais dit, et c'était clair, tu habites ma maison sans payer de loyer. Si je dois te réclamer un loyer demain, il vaut trois fois tout ce que tu pourrais me demander comme pension alimentaire. Je lui ai dit, donc restons bien chacun à notre place parce que l'aspect financier, il est clairement établi que je perds moi en te laissant dans ma maison. Elle n'a rien voulu savoir, comme elle n'avait plus aucune emprise à un moment donné, elle est allée devant la justice.

  • Speaker #0

    Et donc là, devant les juges, qu'est-ce qui se passe ? Moi, j'avais un CV d'alcoolique, d'irresponsable. En plus, quand on dit chef d'entreprise, ton fils, dans l'imaginaire des juges, c'est le gars qui travaille 24 heures sur 24 et qui n'a pas de temps pour ses enfants. Sans que je le sache, elle avait déposé des plaintes pour violence contre moi. Enfin, tu vois, plein de trucs comme ça. Tu te retrouves avec un dossier à charge où toi, tu arrives avec tes tableaux Excel, comme j'avais toujours fait, tu vois, en disant, regardez, elle habite dans ma maison, moi, voilà. Et en même temps, elle m'a trompé en premier. Enfin, tu vois, bon, voilà. Tu arrives en racontant ton histoire, quoi. Et qu'est-ce qu'ils font, les juges ? Ils te déchoient de ton droit parental et ils te foutent la plus grosse pension alimentaire possible et imaginable. Et donc, toi, tu es là, tu te dis, qu'est-ce que je fais ? Je vais aller en appel. et en appel, c'est dix fois pire. Donc tu te retrouves, en fait, même vis-à-vis de la justice, à ne plus pouvoir exister aux yeux de tes enfants parce que la mère a réussi à instrumentaliser l'aspect judiciaire. Et quand tu arrives devant le juge et que tu dis « Oui, mais elle occupe ma maison sans payer de loyer. Monsieur, ça n'a rien à voir, les pensions alimentaires, c'est pour les enfants. Mon cul, c'est pour les enfants. Excuse-moi, je suis désolé, je me laisse aller. Non, c'est faux. C'est faux, c'est totalement faux. » Elle avait un rythme de vie qui était gain d'ail, fête, machin, drogue en plus, alcool et tout ça. Et c'était pour conserver son niveau de vie. Les enfants, à aucun moment donné, n'auraient pu être en difficulté financière. À aucun moment donné, elle aurait pu être en difficulté par rapport aux enfants. Parce que ses revenus lui permettent... Elle avait plus de revenus que moi. Mais le juge a estimé qu'il a gonflé artificiellement mes revenus. Et il a estimé que je devais une pension en appel, ça, sur 4 ans au lieu de sur 12 mois, tu vois. Juste pour me punir. Parce qu'en fait, face à la juge, je devais être puni. Et quand j'explique que mes enfants appelaient son mec papa et que l'avocat de la partie adverse reprend, non, non, c'est papa bis. Ah oui, alors vous voyez, monsieur, pourquoi vous vous formalisez et que le juge te dit, tu vois. Mais enfin, à quel moment on peut prendre le titre de papa ? et le transférer à un autre mec qui débarque comme ça dans la vie de mes gosses en disant votre papa de toute façon il est bon à foutre à la poubelle il sert plus à rien à quel moment on fait ça ? même papa bis ça se fait pas et même le mec qui se fait appeler comme ça il devrait être à un moment donné un peu plus sensé dans sa tête pour se dire écoute c'est pas possible je suis pas ton papa, appelle moi papou appelle moi tonton appelle moi comme tu veux mais je suis pas ton père donc enfin Il faut être fou à un moment donné dans sa tête pour accepter ce genre de comportement, tu vois. Et ce genre de comportement est validé par la justice. Le pire en appel, c'est qu'on est au mois de juin quand je fais appel. En avril, les services sociaux étaient intervenus parce qu'elle a disjoncté et que mes enfants étaient en situation de danger. En juin, je suis en appel, j'apprends cette situation. C'est le juge qui me l'apprend. Eh bien, en juin, l'avis rendu par le juge a été de me déchoir de mon droit parental et de lui laisser la garde des enfants.

  • Speaker #1

    Malgré ces faits-là.

  • Speaker #0

    Malgré ces faits-là. Et en septembre, j'arrive, parce que mon avocat envoie un courrier à avoir un rendez-vous avec le service d'aide à la jeunesse, où on m'explique que mes enfants vont être placés en internat et pris en charge par la grand-mère le week-end, et où je pleure devant eux. parce que je suis soulagé pour mes gosses, et où en fait, on te le fout dans la gueule en disant, « Monsieur, pourquoi est-ce que vous pleurez ? » Je dis, « Parce que c'est une bonne nouvelle. Je suis content que mes enfants soient plus sous l'influence de leur mère. Oui, monsieur, il ne s'agit pas de vous, il ne s'agit pas de votre dispute avec votre femme. » Je dis, « Mais madame, ils sont en danger avec elle. » Et quand tu apprends, en décembre 2024, qu'elle décède, à cause de sa propre folie et de ses excès, dans ta maison, avec tes enfants qui sont présents, tu te dis, mais au niveau du SAJ, pourquoi est-ce qu'on a laissé ces gosses avec une mère défaillante, plutôt que de les placer en institution et de supprimer à elles aussi ces droits ? Mes gosses ont découvert le corps de leur mère décédée. Est-ce qu'on peut se rendre compte un petit peu à un moment donné où la justice, enfin tu vois, où à un moment donné le système il a complètement foiré là ? On est dans un système qui est censé protéger les enfants, ok. Qu'est-ce qu'il a vu le système ? Un père défaillant, ok, mais ça je l'ai toujours dit. J'ai toujours dit, je suis défaillant, je suis en période de reconstruction personnelle, et cette reconstruction personnelle, elle est en cours chaque jour. Aujourd'hui, je suis en reconstruction personnelle aussi, tu vois. Mais je ne suis pas en mesure aujourd'hui, avec mes maigres revenus, mon petit appartement de 40 m², de recevoir mes enfants chez moi. C'est ce que j'ai toujours dit à la justice. Qu'est-ce qu'on a vu ? Un père défaillant et une mère... courage, comme elle, elle a réussi à le faire croire à la justice. Et donc, on lui a laissé des gosses alors qu'elle était hyper défaillante. Enfin, à un moment donné, il faut se rendre compte qu'on est dans un système, et c'est ça, aujourd'hui, que je dénonce sur les réseaux sociaux. C'est ça, aujourd'hui, dont je parle au quotidien sur LinkedIn, sur Facebook, sur mon blog, l'amourd'unpapa.com. Parce qu'un père, c'est pas un danger pour les enfants. Par contre, des parents défaillants, que ce soit le père ou la mère, et je n'ai pas de honte à dire que j'étais défaillant, à un moment donné, si on veut protéger vraiment l'enfant, il faut parfois prendre des décisions où il faut les sortir du système qui est défaillant, ou accepter que c'est 50-50, point. Mais on est face à un moment donné à une justice qui prend des décisions, et je suis désolé, mais les trois personnes qui étaient en face de moi sur leur... J'avais envie de dire échafaud parce que c'est presque ça que j'ai vécu, moi, tu vois ? Qui étaient là en face, les trois personnes, les juges, là. C'était des femmes. Mon avocate, c'était une femme. L'avocate de la partie adverse, c'était une femme. Elles sont face à un mec qui assume ses responsabilités, mais qui, quelque part, reconnaît qu'il n'a pas la capacité aujourd'hui de... Qu'est-ce qu'elles font ? Elles se mettent en empathie vis-à-vis de la mère. Et donc, tu te prends toute la charge féministe que tu peux avoir. Et excuse-moi, moi je pense que ce n'est pas une charge féministe, c'est du patriarcat toxique. Ce sont des schémas hérités des années 50, où il n'y avait que le père qui travaillait et qui assumait pour la famille, et c'était normal que quand il sortait de la famille pour un divorce, il a continué d'assumer. Et donc on est dans ces schémas-là. Et pour moi, ce n'est pas du féminisme, c'est du patriarcat toxique. On est dans un système de patriarcat toxique où l'homme est supposé être coupable. Et le pire... Et c'est parce que moi, je travaille avec des histoires de mecs. Tu vois, il y a beaucoup de mecs qui viennent me trouver, qui m'expliquent leur situation par rapport à ce qu'ils vivent, etc. Et au début, moi, je me dis, mais je suis tout seul. Donc, quand j'ai commencé à m'en parler sur les réseaux sociaux, je me dis, ce n'est pas possible, tu vois. Mais en fait, j'ai été contacté, mais on est peut-être des milliers sur la Belgique, la France, le Canada, la Suisse, peut-être même dans le monde, on est des millions à vivre ce genre de situation où, clairement, on subit... en fait un patriarcat toxique qui date des années 50 et donc le féminisme il a amené plein de choses pour les femmes et tant mieux mais en fait on est en train de se prendre le revers c'est un peu comme une balançoire c'était trop d'un côté maintenant c'est trop de l'autre et il faut que l'équilibre se refasse entre les deux et s'il n'y a pas des mecs qui portent leur voix, qui osent dire à un moment donné ça suffit, je ne suis pas un danger pour mes enfants, arrêtez de... Enfin, tu vois ? de me faire vivre ce genre de situation. Si on n'est pas des dizaines, des milliers à porter cette voie, à un moment donné, on risque juste de se faire bouffer par le système. Et j'ai sorti une statistique cette semaine, 20% des hommes divorcés se suicident. 97% des hommes qui subissent un divorce avec un enfant envisagent le suicide. On est dans un problème de santé publique. On n'est pas dans mon histoire à moi qui fait que, tu vois, etc. On est dans un problème grave de santé mentale où les hommes, à un moment donné, parce qu'on a été éduqués comme ça. Et c'est pour ça que moi, quand je me présente, je dis homme né avant l'an 2000. Parce que je pense que les jeunes générations pourront peut-être amener ça différemment, tu vois. Et je dis homme né avant l'an 2000. Pourquoi ? Parce qu'en fait, les hommes nés avant l'an 2000, mon père, il ne m'a jamais changé. le pet, il m'a jamais mis une couche, il savait pas ce que c'était c'était ma mère qui s'occupait de nous à tous les niveaux moi, j'ai donné le biberon à mes gosses, je les ai changés, je leur ai donné le bain, je m'occupais d'eux, tu vois j'étais à 100% présent dans leur vie à tous les niveaux, j'aurais appris à se brosser les dents, enfin tu vois, plein de choses comme ça le matin je me levais, je les habillais tout un tas de choses que mon père ne faisait pas et quelque part en faisant ça, je voulais réparer ce que mon père n'avait pas fait et on est plein comme ça On est cette génération de mecs qui avons voulu réparer ce que papa faisait pas. Et donc, en faisant ça, quelque part, on est un peu sorti du père autoritaire qui détient la toute puissance dans la famille et qui décide. On est sorti de ce schéma-là. Mais en fait, en faisant ça, on est devenu quelque part un peu des mamans bis. Et donc, en devenant des mamans bis, il n'y a plus quelqu'un qui guide, qui donne un peu un cadre dans la famille. Surtout si la maman de l'autre côté, c'est une vraie maman. tu vois ce que je veux dire parce que dans le schéma masculin féminin peu importe qui porte la culotte mais il faut un qui puisse à un moment donné mettre un cadre et si c'est pas le père qui le fait et que c'est pas la mère il n'y a plus de cadre et donc moi je me retrouve aussi à me rendre compte aujourd'hui que mes enfants n'ont pas eu de cadre malgré ce que je pensais, ils ont eu un environnement agréable dans lequel ils ont vécu etc mais ils n'ont pas vraiment eu de cadre Et on est plein comme ça à avoir fabriqué une génération où ce n'est même plus des enfants rois, c'est des enfants empereurs qui, à un moment donné, ne savent plus faire face à la frustration, ne savent plus faire face au fait de s'embêter, tu vois. Et donc, quelque part, sont dans l'immédiateté par rapport à plein de choses. Donc, tu vois, tous ces problèmes-là qu'on peut mettre en place, que je peux identifier aujourd'hui, donc la place de l'homme. dans le cadre de divorce ou même dans le cadre de la famille. La place du masculin au sein de la famille, et le masculin, ce n'est pas négatif, parce qu'une femme, elle a du masculin en elle aussi, tu vois, elle pourrait incarner ce cadre. Mais il y a tout un changement de paradigme au niveau sociétal qui fait qu'aujourd'hui, quand moi je crée un blog comme l'amourdunpapa.com, l'amourdunpapa.com, je veux dire l'amour d'un papa, un papa... Il aime. Il a juste différentes façons de le montrer, tu vois. Mais ce blog, il parle de quoi ? Il parle de tous ces problèmes autour de, pas seulement du divorce, mais autour de la place de l'homme dans la société actuelle.

  • Speaker #1

    Super. Avec toute cette histoire, je dis souvent que notre histoire nous dit ce qu'on veut devenir. Et ton histoire, elle est hyper puissante. Merci pour tous ces partages. Aujourd'hui, si tu te projettes dans le futur, tu vas vers où là maintenant ? Avec tout ça.

  • Speaker #0

    Alors, s'il y a un truc que j'ai appris, c'est qu'à travers ce que j'ai vécu, c'est que oui, c'est bien de faire des projections. Après, l'important, c'est le chemin. Ouais. Tu vois ? S'il y a quelque chose... Quand j'étais vraiment, vraiment au plus bas, chaque fois... que mon ex faisait des choses qui me mettaient à terre, etc. Tu vois, la chose qui m'a sauvé, c'était la gratitude. Rien que le fait d'avoir un toit au-dessus de ma tête, d'avoir à déjeuner dans mon assiette et de pouvoir respirer, je les notais dans un carnet chaque jour parce que c'était parfois les seules choses qui me restaient, tu vois. Et donc, un jour à la fois, c'est devenu mon mantra. Et c'est surtout avec une foi que j'ai pu m'en sortir. Foi en... Au fait que tout ça pouvait faire sens un jour, tu vois. Et donc, où est-ce que je vais aujourd'hui ? Clairement,

  • Speaker #1

    sur quel chemin ? Alors, je reformule ma question. Quel est le chemin que tu prends avec ce blog, avec ce livre, avec ce combat ? On sent qu'il y a un « why » très fort là derrière.

  • Speaker #0

    En fait, aujourd'hui, mon objectif, c'est d'éviter à d'autres hommes de vivre ce que j'ai vécu ou, s'ils le vivent, de pouvoir les accompagner à travers ce vécu. soit grâce à mon livre parce que j'explique mon histoire mais je développe aussi certains aspects qui m'ont aidé à travers des accompagnements peut-être aussi tu vois de groupe ou je ne sais pas enfin ça doit encore être formalisé et à travers peut-être des conférences ou tu vois des webinaires ou des choses comme ça l'idée c'est vraiment aujourd'hui de pouvoir utiliser parce que je les ai ces techniques et tous les psychologues que j'ai consultés les coachs etc ils me l'ont dit vous avez vos outils, utilisez-les et je voulais pas me mettre en avant je voulais pas parler publiquement de tout ça et en fait je me suis rendu compte en écrivant mon livre que mettre des mots sur les mots ça m'avait vraiment soulagé libéré sans être dans la revanche c'était vraiment comprendre pourquoi est-ce que ça m'est arrivé à moi parce que Quand on était en procédure judiciaire, mon ex-compagne et moi, on a été vus par un psychologue qui était mandaté par le tribunal. Et ce monsieur, en fait, l'avait rencontré elle d'abord et puis il m'a vu. Et il me dit, quand il a entendu mon histoire, il me dit, monsieur, vous restez derrière votre rideau de fer. Moi, je vais écrire au juge pour dire que vos enfants, ils prendront eux-mêmes la décision quand ils seront grands de vous revoir, mais que pour votre sécurité, il faut que vous restiez derrière votre rideau de fer. Et il me dit, je ne vous le dirai jamais avoir dit ça. Et il me dit, de toutes les folles que j'ai rencontrées, votre ex, c'est la plus folle que j'ai jamais vue. Moi, j'étais sur mon derrière quand j'ai appris ça, parce qu'en fait, je n'en revenais pas qu'ils me disent des choses pareilles. Et ça s'est prouvé par la suite, quand elle a saisi mes revenus. Enfin, tu vois, je me suis retrouvé avec zéro euro. Enfin, voilà, il fallait qu'elle me démolisse. Et donc, ce qu'il a dit à ce moment-là m'a résonné. Et donc, quand tu vis ce genre de choses, si tu n'as pas des gens comme ça à qui tu peux te raccrocher à un moment donné, tu ne peux que être dans la culpabilité. J'ai abandonné mes enfants, je suis fou, je suis un gros connard, je suis un pervers, je suis un pervers narcissique. Enfin, tu vois, tu as plein de trucs comme ça qui te passent par la tête. Et en fait, trouver des gens qui te comprennent, c'est ça qui est important. Et c'est ça aujourd'hui, moi, que je veux mettre en place. Je suis en train de travailler sur un projet d'association dans lequel, en fait, je vais accompagner les individus. Parce qu'il n'y a pas que des hommes qui sont en difficulté dans la vie, il y a des individus qui sont en difficulté dans la vie. Moi, je comprends mieux les hommes qui vivent ce que j'ai vécu. et c'est eux que je voudrais qu'ils soient accompagnés à travers cette association, mais pas simplement au niveau psychologique, etc. Aussi au niveau de mettre en place des abris d'urgence pour ces hommes qui sont en difficulté. Parce que le nombre de mecs qui t'expliquent ça tout à fait normalement quand c'est passé, genre 3-4 ans après, ils t'expliquent « oui, moi je me suis séparé, j'ai vécu 9 mois dans ma bagnole » parce que j'avais pas de parents, parce que j'avais personne pour m'accueillir. J'ai vécu un an chez des amis à Ausha droite. En fait, le nombre de mecs qui t'expliquent ça, parce que du jour au lendemain, en vivant une séparation, il y a quelqu'un qui a décidé qu'ils n'avaient plus le droit de vivre. Et donc, plus le droit de vivre, c'est plus le droit d'habiter quelque part. C'est plus le droit d'avoir une adresse. C'est ce genre de choses. Et ce genre de situation les éloigne encore plus de leurs enfants puisqu'ils n'ont plus d'endroit pour recevoir les enfants. Mais en fait, ça aussi, c'est un aspect sur lequel je voudrais travailler. l'hébergement d'urgence pour des personnes qui sont en difficulté de vie. Et donc, aujourd'hui, j'ai récupéré des biens qu'on avait avec mon ex en commun suite à son décès. Je vais les mettre dans cette association. Et l'objectif, c'est que s'il y a des gens qui veulent mettre des biens en disposition de personnes en difficulté de vie qui recherchent comme ça un logement d'urgence, c'est d'en avoir le plus possible. Parce qu'en fait, aujourd'hui, on parle des femmes battues, on parle de la violence vis-à-vis des femmes. On ne parle jamais de la violence psychologique subie par des hommes. On fait des logements d'urgence pour des femmes battues, mais il n'y a pas de logement d'urgence pour des hommes en violence psychologique. Donc ça, c'est un élément dans la société qui manque. Donc un, il y a le fait d'accompagner moi-même. Deux, le fait de pouvoir, dans l'urgence, aider les gens à se reloger. Et il y a trois, le fait aussi qu'il y a pléthore aujourd'hui de thérapeutes qui ne sont pas dans l'allopathie, et qui sont avec des talents... incroyables pour pouvoir aider les gens au niveau énergétique, au niveau... Allez, à plein de niveaux. Moi, ce qui m'a sauvé, c'est la kinésio. Mais peut-être que pour quelqu'un d'autre, ce sera, j'en sais rien, le tambour chamanique, tu vois. Peu importe. Il y a plein de thérapeutes comme ça qui sont hyper compétents, qui cherchent après des clients et qui ne sont pas connus. Donc, il faut aussi les mettre en relation, les personnes en difficulté, avec les thérapeutes qui sont eux-mêmes bons. qui ont déjà des résultats, qui savent aider les autres, mais qui n'arrivent pas, quelque part, à se faire connaître et de les mettre en relation avec ce public. Et quatrième point, c'est de créer cette plateforme à travers l'amour d'un papa, à travers ma chaîne YouTube, à travers plein de choses, pour porter la voix, justement, des hommes qui sont dans ce genre de difficultés, pour que, quelque part, à un moment donné, on puisse devenir un mouvement. Parce qu'il y a plein de trucs. Et tu vois, je regardais... il y a papa en colère il y a papa ceci on est toujours dans la colère parce que l'homme la première réaction qu'il va avoir c'est d'être en colère moi j'ai voulu sortir de ça, c'est pour ça que j'ai appelé ça l'amour d'un papa.com parce que derrière la colère il y a quoi ? il y a un amour qui a été blessé et donc c'est ça que je veux mettre en avant aujourd'hui et cette plateforme médiatique, ce nom l'amour d'un papa il doit devenir un nom qui quelque part doit porter une parole au niveau politique et un peu à tous les niveaux pour faire en sorte que la société, elle change. Et en faisant ça, l'idée, c'est de sortir du patriarcat toxique en accord avec le féminisme qui est en train de monter, tu vois. Parce que ce n'est pas dans l'opposition qu'on va créer quelque chose, c'est justement dans le fait de travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Oui, cet équilibre dont tu parlais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Le yin et le yang.

  • Speaker #1

    Il n'a pas fallu te pousser très loin pour aller sur ton chemin. On a une vision bien claire. Le livre, où est-ce qu'on peut se le procurer ? Est-ce qu'il est déjà publié ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Mon livre sortira le 9 septembre 2025. le 9 du 9 2025. Donc, ce sera sur sans doute Amazon. Et je vais probablement d'ici quelques semaines mettre en place une page de vente pour pouvoir l'acheter en prix commande avec différentes options. Et notamment l'option, je vais faire ça très régulièrement, de pouvoir soutenir l'association à travers l'achat du livre. Et donc, tu pourras choisir soit de l'acheter pour pouvoir le lire au prix normal. Soit à un moment donné, d'avoir droit à quelques aspects en plus. Donc, ça peut être une conférence, ça peut être des webinaires, ça peut être des choses comme ça qui seront offertes en plus. Mais ça servira à soutenir l'association qui, elle, travaillera. Et donc, le projet ici avec l'association, moi, je le dis, je suis parti sur 30 ans.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et j'espère que ce sera même après moi. Donc, tu vois. Ici, vraiment, l'objectif, c'est vraiment de remplir ces objectifs-là. Je ne suis plus dans l'urgence que j'avais en étant entrepreneur. Aujourd'hui, il y a une urgence, oui, mais un projet sur 30, 40, 100 ans même, tant que ça vient en aide. Et s'il n'y a plus besoin dans 30 ans de ce projet-là, tant mieux. C'est la première fois que je me fais interviewer comme ça, et je te remercie pour cet espace de parole parce que je me suis senti assez à l'aise pour... Pour me lâcher un petit peu et raconter mon histoire, généralement, je la raconte par écrit. C'est la première fois aussi longuement de manière orale. Et donc, je vois que finalement, le fait de l'avoir mis par écrit, ça aide peut-être aussi à garder cette cohérence dans ce que je raconte. Parce que, voilà, quelque part, il y a plein d'éléments que je ne dis pas, qui seront plus détaillés dans le livre. Tu vois, il y a plein de choses que... que je pourrais aussi expliquer, notamment en ce qui concerne les outils qui m'ont aidé à sortir de la difficulté. Mais tout ça, quelque part, ça se retrouvera dans le livre, ça se retrouvera dans les conférences, dans les webinaires, dans les accompagnements que je mettrai en place parce qu'on ne peut pas toujours tout dire et que parfois, une prise de conscience, ça se fait en une fraction de seconde, mais ça peut prendre des années avant d'arriver à cette fraction de seconde.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aurais envie de dire aux petits garçons de 6 ans ? si tu pouvais le rencontrer.

  • Speaker #0

    Écoute, je dirais, vas-y, fonce !

  • Speaker #1

    Et s'il venait aujourd'hui vers toi avec un message, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Continue à croire en tes rêves.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Johan, pour tes partages.

  • Speaker #0

    Merci à toi, en tout cas, pour cet espace d'échange. Et écoute, j'espère qu'on pourra... amener certaines personnes qui nous écoutent à se poser des questions et à éventuellement envisager de faire des switchs et de changer de vie

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Description

Dans cette seconde partie, Johann Bolinger livre un témoignage bouleversant.
Il y raconte la descente aux enfers : une séparation destructrice, la privation de ses enfants, la chute de son entreprise, l’isolement… jusqu’à l’hospitalisation.

Mais surtout, il y partage ce qu’on vit quand l’environnement devient une prison : le doute, la honte, la perte de repères.
Et cette petite voix qui dit qu’on n’y arrivera plus.

Un épisode dur, vrai, profondément humain — pour tous ceux qui ont, un jour, frôlé la rupture.
Et qui cherchent encore comment revenir à la vie.


Je suis Marc Breugelmans, Coach Professionnel, Auteur de 'L'autre potentiel'.

J'illumine les étoiles de votre potentiel pour vous aider à devenir le/la leader de votre vie !

www.coachingetdecouvertes.be

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Crédit Musique :

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de l'autre potentiel j'ose ma différence la semaine passée nous avons fait la connaissance de johan bollinger il nous a expliqué son son parcours extraordinaire ce rêve de ce petit garçon de six ans qui voulait être journaliste comme jacques bredal et puis qui a réalisé ce rêve il a été journaliste tv puis entrepreneur créateur de contenu stratège réalisateur vidéo il a accompagner des dizaines d'entreprises à structurer leur image, toucher leur public et générer de la croissance, une vraie âme d'entrepreneur. Et puis, il va nous expliquer là maintenant, même si on sentait déjà la chose arriver lors de l'épisode précédent, il va nous expliquer comment sa vie a basculé et comment un environnement toxique peut réellement détruire un homme. Alors, voici la suite et la fin. de cet entretien. Je vous souhaite une très belle écoute.

  • Speaker #1

    J'ai vécu des situations, en fait, donc il y a le Covid qui est arrivé, tu vois, déjà le truc qui te freine bloc, tu vois. Moi, à ce moment-là, j'étais en train de lancer une agence 360 degrés, high level, tu vois, high ticket et tout ça, enfin, tout ce que tu veux. Je commençais à oser me mettre en avant sur mes publications par rapport à ce que je faisais. J'ai créé un livre blanc sur le marketing digital. Enfin, tu vois, plein de trucs comme ça. Et puis paf, tu as le Covid qui arrive. Et là, qu'est-ce qui se passe ? Toutes tes peurs par rapport à la mort, toutes tes craintes par rapport à ta famille, tes craintes financières, tout qui remonte, tout qui remonte. Et donc, le Covid, le virus en soi, il aura certainement tué moins de gens que les impacts psychologiques des confinements qui ont été mis en place. Et pourtant, il y a déjà toute une nuée de psychologues qui étaient en train d'alerter sur les dégâts que ça allait causer. Il y avait déjà des voix dissonantes par rapport aux discours ambiants à l'époque du Covid, par rapport à la dangerosité du virus, par rapport à plein de choses. Personne ne voulait les écouter. Et moi, en plus, en tant que journaliste, j'étais là en train de regarder comment la presse traitait l'information à ce moment-là. Parce que j'étais journaliste, j'avais vécu en tant que journaliste, mais j'ai aussi vécu le marketing dans un groupe de presse internationale. Donc, tu sais comment ça fonctionne. Tu sais que quelque part, si tu veux vendre, il faut faire peur aux gens. Tu sais que quand tu appelles tes clients les WAPO, parce que tu dis que c'est les wallons populaires.

  • Speaker #2

    Les WAPO,

  • Speaker #1

    OK. Les WAPO. Et qu'au niveau marketing, on va encore faire un truc, on va mettre une télé avec l'abonnement du journal pour que les WAPO, ils achètent. On va mettre de la bière avec... Ouais, parce que les WAPO, ils aiment ça, la bière. On va mettre de la bière avec l'abonnement du journal pour qu'ils achètent. Oh, regarde, t'as vu le titre, là, ça a cartonné, on leur a bien fait peur. Enfin, tu vois, quand tu as ce genre de comportement des élites de la presse, quand tu sais qu'on choisit le rédacteur en chef en fonction des ventes qu'il arrive à faire parce qu'il fait des titres qui tuent des familles, mais qui, quelque part... Voilà. qu'on essaye d'être les premiers sur les accidents pour pouvoir aller montrer des images, des corps en décomposition, enfin des trucs comme ça, tu te dis mais à un moment donné, quand on regarde comment la presse de manière générale, et même les médias nationaux, justement, pire encore, les médias nationaux ont traité la période Covid, moi j'étais dégoûté, j'ai toujours été à fond derrière le journalisme, tu vois, je trouve qu'il y a des journalistes qui ont été courageux, je pense à des gars comme David Leloup qui ont sorti... L'affaire Tectéo, tu vois, qui pour moi était un scandale connu depuis des années, mais personne n'osait en parler. Parce qu'il suffisait que le mec qui a été impliqué dans cette affaire-là téléphone à la direction en disant « Eh les gars, j'ai mis 200 000 balles dans ton journal, tu retires ton article. » Le journaliste, il se faisait taper sur les doigts et il ne publiait pas son article. Donc il suffit d'un qui est courageux pour pouvoir, tu vois. Sauf que là, il n'y avait personne. Personne. En fait... Les journalistes, encore plus que d'habitude, sont devenus des réseaux de transmission des communiqués de presse du gouvernement. Et donc, on leur donnait des infos toutes faites et ils mettaient juste un titre genre super putaclic, comme on dit, tu vois, qui faisait peur pour qu'on clique dessus. Sinon, tout l'article, c'était uniquement le communiqué de presse officiel dans lequel on avait rajouté certains mots pour faire peur. Et moi, j'ai vu ça, je me suis dit waouh. Où est-ce qu'on est ici ? Et donc, tu as toute ta vision du monde qui s'effondre. Tu as toute ta vision... Tu es en difficulté financière parce qu'il y a des décisions complètement qui sont prises. Tu es en difficulté personnelle parce que tu as peur. Tu as les boules pour toi, pour ta famille. Tu vis des choses dans ta tête. Voilà. Je sais qu'il y a des gens qui ont vécu ça différemment, mais moi, en tout cas, c'était qu'est-ce qui va se passer ? Et puis, tu as l'impact financier aussi. Et moi, de mon côté, j'étais en train de vivre un gros bouleversement au niveau de mon couple où j'ai vécu tout le confinement avec celle qui était ma compagne de l'époque, qui vivait une relation avec un autre mec à distance et qui m'en parlait et qui me disait que c'était ma faute parce que je m'étais pris le melon depuis que j'avais perdu du poids, tu vois ? Donc, qu'est-ce qui s'est passé pour moi en sortie de Covid ? J'avais juste envie de mourir.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que mon agence, elle s'est écroulée. On est parti des bureaux comme ça du jour au lendemain. Mes employés, ils ont voulu changer de vie du jour au lendemain en sortant de confinement. Je ne savais plus assurer le boulot pour mes clients. J'ai voulu me redémarrer tout seul sur la table de ma cuisine avec un accompagnement pour mes clients. Encore une fois, au lieu de le faire à leur place, je les accompagnais. à faire des choses. Mon couple était en train de battre de l'aile, mais plus que battre de l'aile, c'était... Et donc, plus ça avançait, plus je sombrais dans l'alcool. Et en fait, j'essayais de surnager, j'essayais de survivre, mais je n'y arrivais plus. Je n'y arrivais plus. Donc, ce qui s'est passé, c'est que j'ai voulu mourir. Parce que si je n'étais plus capable de... générer des revenus, de créer de l'emploi, d'assurer la sécurité financière de ma famille, de rassurer ma famille quant Ausha que j'avais fait par rapport à des investissements immobiliers. En fait, je ne servais plus à rien parce que mon existence mettait ma famille en danger.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qui te manque à ce moment-là pour... Pour ne pas avoir envie de mourir, pour rebondir ?

  • Speaker #1

    C'est dur comme question. Je pense que si j'avais eu une compagne qui m'avait soutenu et qui m'avait accompagné, tu vois, en fait, ça aurait pu m'aider, tu vois.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    l'environnement, c'est quelque chose qui est super important.

  • Speaker #1

    En fait, à partir du moment où je me suis montré défaillant... De mon point de vue et de ce que ma compagne me renvoyait au visage, elle est allée chercher chez un autre mec ce qu'elle ne trouvait plus chez moi. Et elle me l'a bien fait comprendre parce qu'elle m'en parlait librement, elle me le disait, elle me montrait les messages, je voyais des photos de nu sur son GSM. Et donc il y a une espèce de suspicion qui s'est installée entre elle et moi. De mon côté... Bye bye ça n'allait pas du tout, tu vois, parce que quelque part, j'étais dans cette projection miroir qu'elle me renvoyait, que je n'étais plus suffisant par rapport à mon rôle qui était d'être celui qui apporte la stabilité et financière, notamment, surtout dans cette famille. Et donc, je n'avais plus aucune raison de... J'avais plus rien, en fait. J'avais aucune raison d'être vivant, pour moi. Et donc...

  • Speaker #2

    Ce qui te manque, c'est vraiment le socle, le soutien, l'environnement qui est porteur et qui peut t'aider à surpasser ce genre de défis.

  • Speaker #1

    Exactement. Et j'avais des enfants qui étaient trop jeunes pour comprendre, à un moment donné, les difficultés. Et donc, on essayait... Enfin, j'essayais de faire semblant vis-à-vis d'eux. d'être là, d'être présente, la vie continue, tu vois. Et puis l'alcool te fait faire des conneries, à certains moments dans les disputes avec ton ex, ou vis-à-vis de tes enfants, tu vois, tu ne veux pas les perdre, tu te rends compte que tu es en roue libre. Et donc du jour au lendemain, écoute, il y a eu un moment donné où je n'en pouvais plus, je suis retourné vivre chez mes parents, enfin ça, ça a été après. Mais il y a un moment donné, je n'en pouvais plus. Et donc, ce qui s'est passé, c'est que je me suis fait interner à l'hôpital en urgence.

  • Speaker #2

    C'est toi qui demandes ?

  • Speaker #1

    Non, non. Au départ, c'est ma mère et ma tante qui m'y conduisent sous la contrainte. Et en fait, je me retrouve aux urgences, sur une table d'hospital, enfin tu vois, sur un brancard. Et en fait, à un moment donné, je me réveille pendant la nuit, je me dis qu'est-ce que je fous là ? Je prends mes affaires, je me casse. Je prends un taxi, je rentre chez moi, enfin chez mes parents. Et là, il me voit arriver, il me dit qu'est-ce que tu fous là ? Pourquoi j'étais à l'hôpital ? Moi, je n'ai pas besoin d'aller là, je suis fort, je vais y arriver. Ça faisait des mois. que je me disais que j'allais y arriver, que j'étais fort, que j'allais tenir bon, que j'allais recréer un business, que tout allait refonctionner, que ça allait redevenir comme avant, j'y croyais. Sauf que le soir même, j'ai dit « écoute, reconduis-moi, j'y retourne » . Donc j'y suis retourné.

  • Speaker #2

    C'est quoi la prise de conscience ? C'est quoi qui a été le déclic de dire « j'y retourne » ?

  • Speaker #1

    c'est que je voyais bien que je m'en sortais pas. Je suis rentré chez moi à 6h du matin, j'ai recommencé, enfin chez mes parents, j'ai bu 3 bouteilles de vin, tu vois. Donc à 4h, après être réveillé de ta sieste alcoolique, tu te dis, c'est pas possible.

  • Speaker #2

    C'est plus possible.

  • Speaker #1

    Donc j'y retourne. Et là, j'ai passé 3 semaines, et franchement, ça a été libérateur. Avant ça, j'avais essayé les alcooliques anonymes, tu vois, c'était déjà une façon d'arrêter, j'avais déjà pu arrêter grâce aux alcooliques anonymes. Sauf qu'à un moment donné, ils ont reconfiné, donc plus de réunions, tu vois. Donc, tu te retrouves devant la porte où il est marqué « les réunions sont supprimées » . Tu n'as plus aucune aide, tu replonges. Surtout que tu es dans un environnement qui est toxique. Parce qu'il faut bien comprendre que tu l'as dit, qu'est-ce qui m'a manqué ? C'est le socle, c'est l'environnement. Moi, j'étais dans un environnement qui était toxique. Et donc, quand tu as ton environnement qui est défaillant comme il l'était, et que quelque part tu essaies de t'en sortir par toi-même. Déjà, le jour où j'ai pris la décision d'aller aux Alcooliques Anonymes, c'est un jour où je me suis dit « Putain, j'en peux plus, j'en ai marre, il faut que ça s'arrête. » Tu vois, encore une fois, dans ma volonté guerrière de trouver une solution, il faut que ça s'arrête. J'appelle les Alcooliques Anonymes. Mais déjà ça, déjà rien que ça, appeler les Alcooliques Anonymes, c'est une destruction de ton égo. Tu te dis, mais je suis une grosse... Et donc, tu fais ça. Et en fait, c'est ça qui est génial. Quand tu commences à mettre le pied dans le développement personnel, c'est que tu te retrouves face à toi avec des gens qui sont bienveillants parce qu'ils ont vécu la même chose que toi et que quelque part, ils te comprennent. Et d'avoir des gens qui te comprennent en face de toi, c'est un soulagement, mais... immense. Et je pense que quelque part, tu vois, je le dis dans mon livre, c'est jamais une question de force ou de volonté à un moment donné de s'en sortir. C'est une question de mettre les choses en place pour retrouver cette confiance en toi que tu pouvais avoir et de pouvoir à un moment donné sortir du regard des autres et surtout aussi de te rendre compte que parfois le problème, il vient pas seulement de toi. Ça peut être ton environnement.

  • Speaker #2

    Merci de le signaler parce que l'environnement, c'est hyper, hyper important et on ne s'en rend pas toujours compte. Et sortir d'un environnement toxique, ça demande des prises de conscience et beaucoup de courage aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, oui. Je pense que quelque part, tu vois, à travers mon parcours de résilience et de reconstruction par la suite, je me suis rendu compte que, oui, tu as l'environnement proche, c'est le plus important, mais tu as les conditionnements familiaux. Tu as les conditionnements sociétaux. Et puis, tu as tout ce qui est, et on n'en parle pas assez, tout ce qui est le transgénérationnel. Qu'est-ce que j'ai hérité de mes grands-parents, de mes arrière-grands-parents, peut-être d'un arrière-grand-oncle, qui fait qu'aujourd'hui, je me comporte comme ça ? Et donc, le travail, il se fait sur tellement de niveaux, à un moment donné, quand tu as compris comment ça pouvait aller, que parfois, tu n'as pas le choix. de prendre des décisions qui vont t'impacter, et impacter aussi ton environnement. Moi, j'ai passé trois semaines à l'hôpital où je travaillais entre trois et quatre heures par jour. J'avais mon ordinateur portable, j'étais en service psychiatrie. La psychiatre en chef, elle me disait, « Monsieur Bollinger, il faudrait que vous arrêtiez quand même. » Je lui disais, « Oui, mais je ne travaille pas beaucoup, je ne fais que trois, quatre heures par jour. » Et toi,

  • Speaker #2

    ce n'était pas beaucoup,

  • Speaker #1

    évidemment. Non, non, non, ce n'était pas beaucoup. Pour moi, c'était les vacances, quoi. Je travaillais que 3-4 heures par jour, tu vois. Et à côté de ça, je faisais de la méditation, j'étais dans un environnement protégé, tu vois. Quelque part, c'est comme si tu étais revenu un petit peu dans ta famille comme un enfant, tu vois, qu'on protège et qu'on te fait à manger. Tu as des amis autour de toi avec qui tu parles. Je fumais, donc, dans la... dans la cage à poules où on avait de quoi fumer, je me retrouve avec des gens qui ont raconté notre vie. Moi, j'étais bien. Franchement, j'étais heureux dans cet environnement protégé. Et donc, l'alcool n'était plus un besoin. Je savais que j'étais là pour me sevrer. Et donc, c'est vraiment quelque chose qui... Je suis sorti après trois semaines parce que la psychiatre m'a dit « Écoutez, vous n'avez plus besoin d'être ici, vous. » J'ai découvert le développement personnel, j'ai découvert la méditation, j'ai appris sur tous les ravages de l'alcool. Pour moi, mon problème venait de mon père qui avait le même problème que moi. Enfin, tu vois, donc ça me semblait clair. Je suis sorti de là et en sortant de là, on a fait une réunion avec l'équipe d'accompagnants et ma famille et celle qui était toujours ma compagne à l'époque. Pour mettre les choses en place, en disant écoutez, monsieur a besoin d'un environnement tranquille pour pouvoir se remettre en place. Il va retourner vivre à la campagne chez ses parents. où il y a un espace suffisant pour l'accueillir, pour pouvoir se reconstruire. Et donc, madame, acceptez-vous de prendre en charge la famille pendant ce temps-là, de vous occuper des enfants, etc. Donc, nickel, tu vois, je sors de là, je suis libéré. Je me dis, OK, c'est bon. C'est quoi le prochain chapitre de ma vie ? L'alcool, il n'y a plus de place, quoi. Sauf qu'en fait, comme tu dis encore une fois, l'environnement, quoi. Je me suis retrouvé après quelques semaines où j'étais sobre. En fait, je me suis rendu compte que ma compagne, elle avait continué avec sa relation qu'elle avait, que son mec venait chez moi, parce qu'elle habitait dans ma maison. Elle m'avait demandé de me domicilier chez mes parents pour qu'elle puisse toucher plus au chômage, tu vois. parce que tu comprends, la vie c'est difficile et toi tu ne ramènes plus rien au niveau salaire je suis ok, c'est normal sauf qu'en faisant ça, c'était plus chez moi c'était plus ma maison donc elle a changé les clés, elle a changé les serrures et puis moi ça allait tellement bien qu'un jour elle m'a fait venir et elle a commencé de nouveau à me blâmer à me dire ouais tu te rends compte de tout ce que tu nous fais vivre de tout ce qui est difficile à cause de toi etc et c'est pour ça que Heureusement, j'ai mon mec. Enfin, voilà. Et c'est tellement difficile ce que tu me fais vivre qu'il faut que je boive un coup. Elle ouvre une bouteille de vin devant toi. Qu'est-ce que tu fais ? Tu la regardes boire. Première bouteille. Puis la deuxième bouteille, tu te dis, allez, je vais reprendre un verre, c'est pas grave. Et tu replonges. Et là, tu passes les mois suivants complètement alcoolisées. Et donc là, oui, tout ce qu'elle dit de toi est vrai. Parce qu'à partir de ce moment-là, tu n'as plus aucune limite. Tu es dans une autodestruction totale. Tu te dis trois semaines à l'hôpital, ça m'a sauvé. Et en même temps, je n'y suis pas arrivé. Donc, de toute façon, je n'ai plus rien à perdre. Et donc, tu es complètement dans... Et tu fais de la merde. Et puis, un jour, tu arrives devant chez toi. Tu veux mettre ta clé dans la porte. Et tu te rends compte que la serrure a été changée. Tu te rends compte que toutes tes affaires, elle les a jetées dans un sac poubelle, qu'elle les a données à ta mère dans un sac poubelle et que tu as récupéré la moitié, enfin, un tiers de tes affaires, peut-être, de tes vêtements. Tu n'as plus rien, en fait. Et donc, oui, tu commences à péter les plombs. tu te rends compte que son nouveau mec vit dans ta maison Par la suite, mais des années plus tard, j'ai appris que mes enfants l'appelaient papa. Donc, tu vois un peu dans quel genre d'environnement toxique tu peux être.

  • Speaker #2

    C'est toxique avec un grand T, là.

  • Speaker #1

    On est dans un schéma de destruction totale. Et en fait, tu te rends compte que tu as vécu 16 ans avec quelqu'un qui n'est pas du tout la personne que tu croyais avoir connue. Donc, tu n'as plus aucune raison de vivre en fait. Parce que même tes gosses, tu vois bien quand tu les reçois qu'ils sont perturbés, ils ne sont pas les mêmes, ils ne sont pas normaux avec toi. Tu te rends compte que... Tu dis un truc à tes enfants, c'est répété dans la seconde à leur mère. Que tout ce que tu fais est scruté, analysé, tu vois. Que tout ce que tu fais, même de bienveillant avec tes enfants, est mal interprété, mal retourné contre toi. Et même les enfants retournent ça contre toi. Genre, papa il fait chier, il veut faire des Legos avec nous le soir, plutôt que de nous laisser regarder la télé ou jouer à la tablette. Parce que toi, dans ton cheminement, tu essayes de mettre d'autres choses en place. Tu te dis, OK, on va travailler à... J'avais découvert l'art-thérapie à l'hôpital. Et parfois, tu as des instants de lucidité. Donc, tu te dis, avec mes enfants, je vais plutôt essayer de privilégier des aspects où on discute, où on est ensemble. Enfin, pas juste regarder un film à la télé quand ils sont là. Mais bon, même ça, voilà. De toute façon, parfois, il y a même des... Des semaines où tu n'as pas envie d'aller les chercher. Enfin voilà, tu restes dans ton lit parce que tu es bourré. De toute façon, tu n'en as plus rien à foutre de la vie.

  • Speaker #2

    Comment tu fais pour te reconnecter à toi ? Parce que je ne sais pas si tu es d'accord, mais moi, l'image que j'ai là maintenant, c'est un peu comme les films qu'on voit où on nous vole notre identité. On doit prouver qui on est. Je trouve que ça ressemble un peu à ça, ton histoire. Je ne sais pas si tu es d'accord. Et donc, du coup, comment on fait pour se retrouver dans un scénario dans lequel on n'a rien à faire ?

  • Speaker #1

    Écoute, en fait, il y a un truc que j'ai pu identifier par après, mais que j'ai vécu aussi, tu vois, et que je me disais que c'est mon égo qui parle. Mais il y a toujours eu... Au fond de moi, une petite voix qui me dit que tu n'es pas alcoolique. Tu vois ? Qui me disait que tu n'es pas alcoolique. Tu vas t'en sortir. Et en fait, j'étais persuadé que c'était mon égo. Tu vois ? Que c'était... Que ça venait de moi. Tu vois ? Moi qui avais toujours trouvé des solutions à tout, machin. Je me...

  • Speaker #2

    L'égo peut être bon aussi de temps en temps. On met toujours l'égo sur quelque chose de péjoratif. Mais il est aussi là pour... Quand il est aligné à nos ambitions, notre égo, il est... C'était pas mon ego.

  • Speaker #1

    C'était pas ton ego, ok. C'était pas mon ego. Je pense que c'est une petite voix qui m'a sauvé à l'intérieur. C'était pas mon ego parce qu'en fait, mon ego, j'ai dû le mettre à terre pour pouvoir m'en sortir. J'ai dû accepter que le Johan combatif, tu vois, qui s'en sort toujours, qui trouve toujours des soeurs, ce Johan-là, il n'existait plus. Et donc, j'ai eu plein de péripéties à un moment donné qui m'ont ramené, tu vois, à l'hôpital après une tentative de suicide. Et quand ils m'ont vu arriver en psychiatrie, ils m'ont dit « Qu'est-ce que vous foutez là ? Qu'est-ce que vous foutez là ? Vous êtes quasiment… Enfin, il y a peu de cas comme vous où on se dit « Celui-là, on ne le reverra jamais » . Et on m'a dit « Qu'est-ce que vous foutez là ? » Je dis « Écoutez… » J'ai fait une petite digression. Enfin, tu vois, tu... Et je leur ai dit, mais je viens faire une semaine chez vous. Après, je m'en vais. Mais après une semaine, ils m'ont laissé sortir. Et de nouveau, qu'est-ce qui s'est passé ? Je me suis retrouvé face à celle que je croyais encore être ma compagne. En plus, à ce moment-là. Et donc, j'ai repicolé. Et donc, tu es dans ce cycle d'autodestruction. Et puis, un jour, qu'est-ce qui se passe ? Tu dis, merde. je vais sortir de cette relation, tant pis, je me reconstruis et on fera les parents divorcés. Et alors à ce moment-là, ça ne lui plaît pas. Et là, tu te retrouves face à quelqu'un qui, en fait, au lieu d'avancer main dans la main, tu vois, pour le bien-être de tous, te dit, ouais, de toute façon, c'est ce que je te demandais depuis des mois. En fait, tu agis complètement différemment. Genre, pourquoi tu me laisses ? Tu te dis, OK, il y a un truc qui ne va pas. Alors qu'elle vivait déjà avec son nouveau mec chez moi, que le gars dormait dans mon lit, qu'il avait pris mes pantoufles. Tu vois, je veux dire, on en était là. Et toi, tu te retrouves face à ça, tu te dis, waouh. Et donc, à un moment donné, dans mon histoire, et j'en parle beaucoup, j'explique dans mon livre, je me suis retrouvé à vouloir me sauver moi-même. En fait, j'ai eu l'impression quelque part par la suite, quand tu analyses comme ça, que quelque part, on m'a laissé pour mort sur le champ de bataille. Ils sont partis, mon ex et mes enfants vivent une autre vie avec un nouveau gars. Donc, on m'a remplacé purement et simplement, grosso modo. Mais moi, j'étais mort sur le champ de bataille. En fait, je n'étais pas mort, mais que j'ai survécu, tu vois, par un miracle de la vie. Et en fait, le fait que j'ai survécu a posé problème à mon ex. Ce n'était pas envisageable. Ce n'était pas envisageable que je refasse ma vie avec quelqu'un d'autre. Ce n'était pas envisageable que je formalise avec un médiateur notre séparation. Alors qu'on était dans les faits séparés depuis des mois. Ce n'était pas envisageable pour elle. Ce n'était pas envisageable que... J'envisage de ne pas voir mes enfants pendant un certain temps pour me reconstruire et de mettre des choses en place avec le médiateur pour les revoir de temps en temps dans un cadre sain. Ce n'était pas envisageable pour elle. Pour elle, je devais être mort. Et donc pendant les années qui ont suivi ma prise de conscience, où à ce moment-là je suis sorti de mon environnement toxique, j'ai arrêté de boire du jour au lendemain. Aujourd'hui, ça fait quatre ans que je n'ai plus touché un verre. Je suis sorti de mon environnement toxique, j'ai mis des choses en place pour me soigner, parce que grâce à ce que j'avais mis en place à l'hôpital, j'ai découvert le développement personnel. Donc j'ai pu commencer à fréquenter des coachs, des thérapeutes, sortir un petit peu de tout ce qui était allopathique ou de tout ce qui était tradition, par rapport à une certaine vue de la médecine, et donc de me dire, ok, il existe d'autres choses, il existe des choses dans l'énergie, il existe des choses au niveau spirituel. Il existe plein de choses, tu vois. Et donc, j'ai pu découvrir toutes ces choses-là qui ont fait qu'à un moment donné, j'ai trouvé le bon thérapeute qui m'a fait vivre une expérience, une fois. Et du jour au lendemain, j'ai arrêté de boire. Je n'avais même plus envie de voir, de toucher à l'alcool. Et dans le mois qui a suivi, j'ai arrêté de fumer. Et j'ai arrêté d'être con. Je suis sorti de mon environnement toxique et j'ai mis une barrière par rapport à mon environnement toxique. Et malgré cette barrière, j'ai quand même essayé de faire que les choses se formalisent correctement. qu'elle puisse récupérer la maison pour les enfants qu'on co-gère les biens que j'avais mis en location qu'il y ait un schéma de rétablissement du lien avec les enfants qui se mettent en place progressivement avec le médiateur j'ai quand même mis ces choses-là en place et progressivement moi aussi j'étais en train de travailler à faire en sorte que mes sociétés ne tombent pas à l'eau donc de me reconstruire professionnellement aussi Et bien en fait, à partir de ce moment-là, elle a tout fait foirer chez le médiateur. Elle n'est jamais venue avec les enfants quand ils devaient venir. Et bien à partir de ce moment-là, j'ai décidé de couper définitivement les liens. Et à partir de là, je devais mourir. Je n'avais plus le droit d'être vivant. Donc je me suis pris, enfin je, elle s'en est pris à ma famille. à mes parents.

  • Speaker #2

    Pour que ce soit clair pour moi, quand tu dis que je n'avais plus le droit d'être vivant, c'est pour toi ou pour elle ?

  • Speaker #1

    Pour elle.

  • Speaker #2

    Pour elle, d'accord, ok.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais retrouvé un sursaut de vie, j'ai retrouvé à un moment donné cette volonté quelque part d'être vivant, et la confirmation de ce que me disait cette petite voix, tu n'es pas alcoolique, tu vas traverser tout ça, tu vois. Et en fait, j'avais retrouvé cette volonté d'avancer dans la vie, etc. Et en fait, qu'est-ce qui s'est passé ? Pour elle, ce n'était pas possible. C'était pas possible, donc elle m'a discriminé partout. Elle est allée sur toutes mes pubs que je faisais pour essayer de redévelopper mon business, mettre des commentaires, elle a fait mettre des commentaires à son mec, elle créait des faux profils pour mettre des commentaires dessus. C'est un arnaqueur, un voleur, un alcoolique, il est violent. Je me suis pris des plaintes dans la figure qui étaient injustifiées, plein de choses comme ça, je n'avais plus le droit de vivre. Elle s'en est prise à mes proches, à mes parents, elle s'en est prise à ma nouvelle compagne. J'ai déménagé. Je suis venu vivre à 80 km de là où elle habite. Elle faisait le trajet en bagnole pour venir surveiller devant chez ma nouvelle compagne. Elle harcelait la grand-mère de ma nouvelle compagne. Elle a crevé l'œil du chien. Enfin, je veux dire, on est dans un niveau de folie à un moment donné qui est assez incroyable. Et donc, comme malgré tout ça, j'ai résisté et j'ai tenu bon derrière mon rideau de fer, c'est comme ça que j'ai appelé mon mur de défense. elle n'avait plus d'autre choix que d'aller devant la justice. Pourtant, je lui avais dit, et c'était clair, tu habites ma maison sans payer de loyer. Si je dois te réclamer un loyer demain, il vaut trois fois tout ce que tu pourrais me demander comme pension alimentaire. Je lui ai dit, donc restons bien chacun à notre place parce que l'aspect financier, il est clairement établi que je perds moi en te laissant dans ma maison. Elle n'a rien voulu savoir, comme elle n'avait plus aucune emprise à un moment donné, elle est allée devant la justice.

  • Speaker #0

    Et donc là, devant les juges, qu'est-ce qui se passe ? Moi, j'avais un CV d'alcoolique, d'irresponsable. En plus, quand on dit chef d'entreprise, ton fils, dans l'imaginaire des juges, c'est le gars qui travaille 24 heures sur 24 et qui n'a pas de temps pour ses enfants. Sans que je le sache, elle avait déposé des plaintes pour violence contre moi. Enfin, tu vois, plein de trucs comme ça. Tu te retrouves avec un dossier à charge où toi, tu arrives avec tes tableaux Excel, comme j'avais toujours fait, tu vois, en disant, regardez, elle habite dans ma maison, moi, voilà. Et en même temps, elle m'a trompé en premier. Enfin, tu vois, bon, voilà. Tu arrives en racontant ton histoire, quoi. Et qu'est-ce qu'ils font, les juges ? Ils te déchoient de ton droit parental et ils te foutent la plus grosse pension alimentaire possible et imaginable. Et donc, toi, tu es là, tu te dis, qu'est-ce que je fais ? Je vais aller en appel. et en appel, c'est dix fois pire. Donc tu te retrouves, en fait, même vis-à-vis de la justice, à ne plus pouvoir exister aux yeux de tes enfants parce que la mère a réussi à instrumentaliser l'aspect judiciaire. Et quand tu arrives devant le juge et que tu dis « Oui, mais elle occupe ma maison sans payer de loyer. Monsieur, ça n'a rien à voir, les pensions alimentaires, c'est pour les enfants. Mon cul, c'est pour les enfants. Excuse-moi, je suis désolé, je me laisse aller. Non, c'est faux. C'est faux, c'est totalement faux. » Elle avait un rythme de vie qui était gain d'ail, fête, machin, drogue en plus, alcool et tout ça. Et c'était pour conserver son niveau de vie. Les enfants, à aucun moment donné, n'auraient pu être en difficulté financière. À aucun moment donné, elle aurait pu être en difficulté par rapport aux enfants. Parce que ses revenus lui permettent... Elle avait plus de revenus que moi. Mais le juge a estimé qu'il a gonflé artificiellement mes revenus. Et il a estimé que je devais une pension en appel, ça, sur 4 ans au lieu de sur 12 mois, tu vois. Juste pour me punir. Parce qu'en fait, face à la juge, je devais être puni. Et quand j'explique que mes enfants appelaient son mec papa et que l'avocat de la partie adverse reprend, non, non, c'est papa bis. Ah oui, alors vous voyez, monsieur, pourquoi vous vous formalisez et que le juge te dit, tu vois. Mais enfin, à quel moment on peut prendre le titre de papa ? et le transférer à un autre mec qui débarque comme ça dans la vie de mes gosses en disant votre papa de toute façon il est bon à foutre à la poubelle il sert plus à rien à quel moment on fait ça ? même papa bis ça se fait pas et même le mec qui se fait appeler comme ça il devrait être à un moment donné un peu plus sensé dans sa tête pour se dire écoute c'est pas possible je suis pas ton papa, appelle moi papou appelle moi tonton appelle moi comme tu veux mais je suis pas ton père donc enfin Il faut être fou à un moment donné dans sa tête pour accepter ce genre de comportement, tu vois. Et ce genre de comportement est validé par la justice. Le pire en appel, c'est qu'on est au mois de juin quand je fais appel. En avril, les services sociaux étaient intervenus parce qu'elle a disjoncté et que mes enfants étaient en situation de danger. En juin, je suis en appel, j'apprends cette situation. C'est le juge qui me l'apprend. Eh bien, en juin, l'avis rendu par le juge a été de me déchoir de mon droit parental et de lui laisser la garde des enfants.

  • Speaker #1

    Malgré ces faits-là.

  • Speaker #0

    Malgré ces faits-là. Et en septembre, j'arrive, parce que mon avocat envoie un courrier à avoir un rendez-vous avec le service d'aide à la jeunesse, où on m'explique que mes enfants vont être placés en internat et pris en charge par la grand-mère le week-end, et où je pleure devant eux. parce que je suis soulagé pour mes gosses, et où en fait, on te le fout dans la gueule en disant, « Monsieur, pourquoi est-ce que vous pleurez ? » Je dis, « Parce que c'est une bonne nouvelle. Je suis content que mes enfants soient plus sous l'influence de leur mère. Oui, monsieur, il ne s'agit pas de vous, il ne s'agit pas de votre dispute avec votre femme. » Je dis, « Mais madame, ils sont en danger avec elle. » Et quand tu apprends, en décembre 2024, qu'elle décède, à cause de sa propre folie et de ses excès, dans ta maison, avec tes enfants qui sont présents, tu te dis, mais au niveau du SAJ, pourquoi est-ce qu'on a laissé ces gosses avec une mère défaillante, plutôt que de les placer en institution et de supprimer à elles aussi ces droits ? Mes gosses ont découvert le corps de leur mère décédée. Est-ce qu'on peut se rendre compte un petit peu à un moment donné où la justice, enfin tu vois, où à un moment donné le système il a complètement foiré là ? On est dans un système qui est censé protéger les enfants, ok. Qu'est-ce qu'il a vu le système ? Un père défaillant, ok, mais ça je l'ai toujours dit. J'ai toujours dit, je suis défaillant, je suis en période de reconstruction personnelle, et cette reconstruction personnelle, elle est en cours chaque jour. Aujourd'hui, je suis en reconstruction personnelle aussi, tu vois. Mais je ne suis pas en mesure aujourd'hui, avec mes maigres revenus, mon petit appartement de 40 m², de recevoir mes enfants chez moi. C'est ce que j'ai toujours dit à la justice. Qu'est-ce qu'on a vu ? Un père défaillant et une mère... courage, comme elle, elle a réussi à le faire croire à la justice. Et donc, on lui a laissé des gosses alors qu'elle était hyper défaillante. Enfin, à un moment donné, il faut se rendre compte qu'on est dans un système, et c'est ça, aujourd'hui, que je dénonce sur les réseaux sociaux. C'est ça, aujourd'hui, dont je parle au quotidien sur LinkedIn, sur Facebook, sur mon blog, l'amourd'unpapa.com. Parce qu'un père, c'est pas un danger pour les enfants. Par contre, des parents défaillants, que ce soit le père ou la mère, et je n'ai pas de honte à dire que j'étais défaillant, à un moment donné, si on veut protéger vraiment l'enfant, il faut parfois prendre des décisions où il faut les sortir du système qui est défaillant, ou accepter que c'est 50-50, point. Mais on est face à un moment donné à une justice qui prend des décisions, et je suis désolé, mais les trois personnes qui étaient en face de moi sur leur... J'avais envie de dire échafaud parce que c'est presque ça que j'ai vécu, moi, tu vois ? Qui étaient là en face, les trois personnes, les juges, là. C'était des femmes. Mon avocate, c'était une femme. L'avocate de la partie adverse, c'était une femme. Elles sont face à un mec qui assume ses responsabilités, mais qui, quelque part, reconnaît qu'il n'a pas la capacité aujourd'hui de... Qu'est-ce qu'elles font ? Elles se mettent en empathie vis-à-vis de la mère. Et donc, tu te prends toute la charge féministe que tu peux avoir. Et excuse-moi, moi je pense que ce n'est pas une charge féministe, c'est du patriarcat toxique. Ce sont des schémas hérités des années 50, où il n'y avait que le père qui travaillait et qui assumait pour la famille, et c'était normal que quand il sortait de la famille pour un divorce, il a continué d'assumer. Et donc on est dans ces schémas-là. Et pour moi, ce n'est pas du féminisme, c'est du patriarcat toxique. On est dans un système de patriarcat toxique où l'homme est supposé être coupable. Et le pire... Et c'est parce que moi, je travaille avec des histoires de mecs. Tu vois, il y a beaucoup de mecs qui viennent me trouver, qui m'expliquent leur situation par rapport à ce qu'ils vivent, etc. Et au début, moi, je me dis, mais je suis tout seul. Donc, quand j'ai commencé à m'en parler sur les réseaux sociaux, je me dis, ce n'est pas possible, tu vois. Mais en fait, j'ai été contacté, mais on est peut-être des milliers sur la Belgique, la France, le Canada, la Suisse, peut-être même dans le monde, on est des millions à vivre ce genre de situation où, clairement, on subit... en fait un patriarcat toxique qui date des années 50 et donc le féminisme il a amené plein de choses pour les femmes et tant mieux mais en fait on est en train de se prendre le revers c'est un peu comme une balançoire c'était trop d'un côté maintenant c'est trop de l'autre et il faut que l'équilibre se refasse entre les deux et s'il n'y a pas des mecs qui portent leur voix, qui osent dire à un moment donné ça suffit, je ne suis pas un danger pour mes enfants, arrêtez de... Enfin, tu vois ? de me faire vivre ce genre de situation. Si on n'est pas des dizaines, des milliers à porter cette voie, à un moment donné, on risque juste de se faire bouffer par le système. Et j'ai sorti une statistique cette semaine, 20% des hommes divorcés se suicident. 97% des hommes qui subissent un divorce avec un enfant envisagent le suicide. On est dans un problème de santé publique. On n'est pas dans mon histoire à moi qui fait que, tu vois, etc. On est dans un problème grave de santé mentale où les hommes, à un moment donné, parce qu'on a été éduqués comme ça. Et c'est pour ça que moi, quand je me présente, je dis homme né avant l'an 2000. Parce que je pense que les jeunes générations pourront peut-être amener ça différemment, tu vois. Et je dis homme né avant l'an 2000. Pourquoi ? Parce qu'en fait, les hommes nés avant l'an 2000, mon père, il ne m'a jamais changé. le pet, il m'a jamais mis une couche, il savait pas ce que c'était c'était ma mère qui s'occupait de nous à tous les niveaux moi, j'ai donné le biberon à mes gosses, je les ai changés, je leur ai donné le bain, je m'occupais d'eux, tu vois j'étais à 100% présent dans leur vie à tous les niveaux, j'aurais appris à se brosser les dents, enfin tu vois, plein de choses comme ça le matin je me levais, je les habillais tout un tas de choses que mon père ne faisait pas et quelque part en faisant ça, je voulais réparer ce que mon père n'avait pas fait et on est plein comme ça On est cette génération de mecs qui avons voulu réparer ce que papa faisait pas. Et donc, en faisant ça, quelque part, on est un peu sorti du père autoritaire qui détient la toute puissance dans la famille et qui décide. On est sorti de ce schéma-là. Mais en fait, en faisant ça, on est devenu quelque part un peu des mamans bis. Et donc, en devenant des mamans bis, il n'y a plus quelqu'un qui guide, qui donne un peu un cadre dans la famille. Surtout si la maman de l'autre côté, c'est une vraie maman. tu vois ce que je veux dire parce que dans le schéma masculin féminin peu importe qui porte la culotte mais il faut un qui puisse à un moment donné mettre un cadre et si c'est pas le père qui le fait et que c'est pas la mère il n'y a plus de cadre et donc moi je me retrouve aussi à me rendre compte aujourd'hui que mes enfants n'ont pas eu de cadre malgré ce que je pensais, ils ont eu un environnement agréable dans lequel ils ont vécu etc mais ils n'ont pas vraiment eu de cadre Et on est plein comme ça à avoir fabriqué une génération où ce n'est même plus des enfants rois, c'est des enfants empereurs qui, à un moment donné, ne savent plus faire face à la frustration, ne savent plus faire face au fait de s'embêter, tu vois. Et donc, quelque part, sont dans l'immédiateté par rapport à plein de choses. Donc, tu vois, tous ces problèmes-là qu'on peut mettre en place, que je peux identifier aujourd'hui, donc la place de l'homme. dans le cadre de divorce ou même dans le cadre de la famille. La place du masculin au sein de la famille, et le masculin, ce n'est pas négatif, parce qu'une femme, elle a du masculin en elle aussi, tu vois, elle pourrait incarner ce cadre. Mais il y a tout un changement de paradigme au niveau sociétal qui fait qu'aujourd'hui, quand moi je crée un blog comme l'amourdunpapa.com, l'amourdunpapa.com, je veux dire l'amour d'un papa, un papa... Il aime. Il a juste différentes façons de le montrer, tu vois. Mais ce blog, il parle de quoi ? Il parle de tous ces problèmes autour de, pas seulement du divorce, mais autour de la place de l'homme dans la société actuelle.

  • Speaker #1

    Super. Avec toute cette histoire, je dis souvent que notre histoire nous dit ce qu'on veut devenir. Et ton histoire, elle est hyper puissante. Merci pour tous ces partages. Aujourd'hui, si tu te projettes dans le futur, tu vas vers où là maintenant ? Avec tout ça.

  • Speaker #0

    Alors, s'il y a un truc que j'ai appris, c'est qu'à travers ce que j'ai vécu, c'est que oui, c'est bien de faire des projections. Après, l'important, c'est le chemin. Ouais. Tu vois ? S'il y a quelque chose... Quand j'étais vraiment, vraiment au plus bas, chaque fois... que mon ex faisait des choses qui me mettaient à terre, etc. Tu vois, la chose qui m'a sauvé, c'était la gratitude. Rien que le fait d'avoir un toit au-dessus de ma tête, d'avoir à déjeuner dans mon assiette et de pouvoir respirer, je les notais dans un carnet chaque jour parce que c'était parfois les seules choses qui me restaient, tu vois. Et donc, un jour à la fois, c'est devenu mon mantra. Et c'est surtout avec une foi que j'ai pu m'en sortir. Foi en... Au fait que tout ça pouvait faire sens un jour, tu vois. Et donc, où est-ce que je vais aujourd'hui ? Clairement,

  • Speaker #1

    sur quel chemin ? Alors, je reformule ma question. Quel est le chemin que tu prends avec ce blog, avec ce livre, avec ce combat ? On sent qu'il y a un « why » très fort là derrière.

  • Speaker #0

    En fait, aujourd'hui, mon objectif, c'est d'éviter à d'autres hommes de vivre ce que j'ai vécu ou, s'ils le vivent, de pouvoir les accompagner à travers ce vécu. soit grâce à mon livre parce que j'explique mon histoire mais je développe aussi certains aspects qui m'ont aidé à travers des accompagnements peut-être aussi tu vois de groupe ou je ne sais pas enfin ça doit encore être formalisé et à travers peut-être des conférences ou tu vois des webinaires ou des choses comme ça l'idée c'est vraiment aujourd'hui de pouvoir utiliser parce que je les ai ces techniques et tous les psychologues que j'ai consultés les coachs etc ils me l'ont dit vous avez vos outils, utilisez-les et je voulais pas me mettre en avant je voulais pas parler publiquement de tout ça et en fait je me suis rendu compte en écrivant mon livre que mettre des mots sur les mots ça m'avait vraiment soulagé libéré sans être dans la revanche c'était vraiment comprendre pourquoi est-ce que ça m'est arrivé à moi parce que Quand on était en procédure judiciaire, mon ex-compagne et moi, on a été vus par un psychologue qui était mandaté par le tribunal. Et ce monsieur, en fait, l'avait rencontré elle d'abord et puis il m'a vu. Et il me dit, quand il a entendu mon histoire, il me dit, monsieur, vous restez derrière votre rideau de fer. Moi, je vais écrire au juge pour dire que vos enfants, ils prendront eux-mêmes la décision quand ils seront grands de vous revoir, mais que pour votre sécurité, il faut que vous restiez derrière votre rideau de fer. Et il me dit, je ne vous le dirai jamais avoir dit ça. Et il me dit, de toutes les folles que j'ai rencontrées, votre ex, c'est la plus folle que j'ai jamais vue. Moi, j'étais sur mon derrière quand j'ai appris ça, parce qu'en fait, je n'en revenais pas qu'ils me disent des choses pareilles. Et ça s'est prouvé par la suite, quand elle a saisi mes revenus. Enfin, tu vois, je me suis retrouvé avec zéro euro. Enfin, voilà, il fallait qu'elle me démolisse. Et donc, ce qu'il a dit à ce moment-là m'a résonné. Et donc, quand tu vis ce genre de choses, si tu n'as pas des gens comme ça à qui tu peux te raccrocher à un moment donné, tu ne peux que être dans la culpabilité. J'ai abandonné mes enfants, je suis fou, je suis un gros connard, je suis un pervers, je suis un pervers narcissique. Enfin, tu vois, tu as plein de trucs comme ça qui te passent par la tête. Et en fait, trouver des gens qui te comprennent, c'est ça qui est important. Et c'est ça aujourd'hui, moi, que je veux mettre en place. Je suis en train de travailler sur un projet d'association dans lequel, en fait, je vais accompagner les individus. Parce qu'il n'y a pas que des hommes qui sont en difficulté dans la vie, il y a des individus qui sont en difficulté dans la vie. Moi, je comprends mieux les hommes qui vivent ce que j'ai vécu. et c'est eux que je voudrais qu'ils soient accompagnés à travers cette association, mais pas simplement au niveau psychologique, etc. Aussi au niveau de mettre en place des abris d'urgence pour ces hommes qui sont en difficulté. Parce que le nombre de mecs qui t'expliquent ça tout à fait normalement quand c'est passé, genre 3-4 ans après, ils t'expliquent « oui, moi je me suis séparé, j'ai vécu 9 mois dans ma bagnole » parce que j'avais pas de parents, parce que j'avais personne pour m'accueillir. J'ai vécu un an chez des amis à Ausha droite. En fait, le nombre de mecs qui t'expliquent ça, parce que du jour au lendemain, en vivant une séparation, il y a quelqu'un qui a décidé qu'ils n'avaient plus le droit de vivre. Et donc, plus le droit de vivre, c'est plus le droit d'habiter quelque part. C'est plus le droit d'avoir une adresse. C'est ce genre de choses. Et ce genre de situation les éloigne encore plus de leurs enfants puisqu'ils n'ont plus d'endroit pour recevoir les enfants. Mais en fait, ça aussi, c'est un aspect sur lequel je voudrais travailler. l'hébergement d'urgence pour des personnes qui sont en difficulté de vie. Et donc, aujourd'hui, j'ai récupéré des biens qu'on avait avec mon ex en commun suite à son décès. Je vais les mettre dans cette association. Et l'objectif, c'est que s'il y a des gens qui veulent mettre des biens en disposition de personnes en difficulté de vie qui recherchent comme ça un logement d'urgence, c'est d'en avoir le plus possible. Parce qu'en fait, aujourd'hui, on parle des femmes battues, on parle de la violence vis-à-vis des femmes. On ne parle jamais de la violence psychologique subie par des hommes. On fait des logements d'urgence pour des femmes battues, mais il n'y a pas de logement d'urgence pour des hommes en violence psychologique. Donc ça, c'est un élément dans la société qui manque. Donc un, il y a le fait d'accompagner moi-même. Deux, le fait de pouvoir, dans l'urgence, aider les gens à se reloger. Et il y a trois, le fait aussi qu'il y a pléthore aujourd'hui de thérapeutes qui ne sont pas dans l'allopathie, et qui sont avec des talents... incroyables pour pouvoir aider les gens au niveau énergétique, au niveau... Allez, à plein de niveaux. Moi, ce qui m'a sauvé, c'est la kinésio. Mais peut-être que pour quelqu'un d'autre, ce sera, j'en sais rien, le tambour chamanique, tu vois. Peu importe. Il y a plein de thérapeutes comme ça qui sont hyper compétents, qui cherchent après des clients et qui ne sont pas connus. Donc, il faut aussi les mettre en relation, les personnes en difficulté, avec les thérapeutes qui sont eux-mêmes bons. qui ont déjà des résultats, qui savent aider les autres, mais qui n'arrivent pas, quelque part, à se faire connaître et de les mettre en relation avec ce public. Et quatrième point, c'est de créer cette plateforme à travers l'amour d'un papa, à travers ma chaîne YouTube, à travers plein de choses, pour porter la voix, justement, des hommes qui sont dans ce genre de difficultés, pour que, quelque part, à un moment donné, on puisse devenir un mouvement. Parce qu'il y a plein de trucs. Et tu vois, je regardais... il y a papa en colère il y a papa ceci on est toujours dans la colère parce que l'homme la première réaction qu'il va avoir c'est d'être en colère moi j'ai voulu sortir de ça, c'est pour ça que j'ai appelé ça l'amour d'un papa.com parce que derrière la colère il y a quoi ? il y a un amour qui a été blessé et donc c'est ça que je veux mettre en avant aujourd'hui et cette plateforme médiatique, ce nom l'amour d'un papa il doit devenir un nom qui quelque part doit porter une parole au niveau politique et un peu à tous les niveaux pour faire en sorte que la société, elle change. Et en faisant ça, l'idée, c'est de sortir du patriarcat toxique en accord avec le féminisme qui est en train de monter, tu vois. Parce que ce n'est pas dans l'opposition qu'on va créer quelque chose, c'est justement dans le fait de travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Oui, cet équilibre dont tu parlais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Le yin et le yang.

  • Speaker #1

    Il n'a pas fallu te pousser très loin pour aller sur ton chemin. On a une vision bien claire. Le livre, où est-ce qu'on peut se le procurer ? Est-ce qu'il est déjà publié ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Mon livre sortira le 9 septembre 2025. le 9 du 9 2025. Donc, ce sera sur sans doute Amazon. Et je vais probablement d'ici quelques semaines mettre en place une page de vente pour pouvoir l'acheter en prix commande avec différentes options. Et notamment l'option, je vais faire ça très régulièrement, de pouvoir soutenir l'association à travers l'achat du livre. Et donc, tu pourras choisir soit de l'acheter pour pouvoir le lire au prix normal. Soit à un moment donné, d'avoir droit à quelques aspects en plus. Donc, ça peut être une conférence, ça peut être des webinaires, ça peut être des choses comme ça qui seront offertes en plus. Mais ça servira à soutenir l'association qui, elle, travaillera. Et donc, le projet ici avec l'association, moi, je le dis, je suis parti sur 30 ans.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et j'espère que ce sera même après moi. Donc, tu vois. Ici, vraiment, l'objectif, c'est vraiment de remplir ces objectifs-là. Je ne suis plus dans l'urgence que j'avais en étant entrepreneur. Aujourd'hui, il y a une urgence, oui, mais un projet sur 30, 40, 100 ans même, tant que ça vient en aide. Et s'il n'y a plus besoin dans 30 ans de ce projet-là, tant mieux. C'est la première fois que je me fais interviewer comme ça, et je te remercie pour cet espace de parole parce que je me suis senti assez à l'aise pour... Pour me lâcher un petit peu et raconter mon histoire, généralement, je la raconte par écrit. C'est la première fois aussi longuement de manière orale. Et donc, je vois que finalement, le fait de l'avoir mis par écrit, ça aide peut-être aussi à garder cette cohérence dans ce que je raconte. Parce que, voilà, quelque part, il y a plein d'éléments que je ne dis pas, qui seront plus détaillés dans le livre. Tu vois, il y a plein de choses que... que je pourrais aussi expliquer, notamment en ce qui concerne les outils qui m'ont aidé à sortir de la difficulté. Mais tout ça, quelque part, ça se retrouvera dans le livre, ça se retrouvera dans les conférences, dans les webinaires, dans les accompagnements que je mettrai en place parce qu'on ne peut pas toujours tout dire et que parfois, une prise de conscience, ça se fait en une fraction de seconde, mais ça peut prendre des années avant d'arriver à cette fraction de seconde.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aurais envie de dire aux petits garçons de 6 ans ? si tu pouvais le rencontrer.

  • Speaker #0

    Écoute, je dirais, vas-y, fonce !

  • Speaker #1

    Et s'il venait aujourd'hui vers toi avec un message, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Continue à croire en tes rêves.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Johan, pour tes partages.

  • Speaker #0

    Merci à toi, en tout cas, pour cet espace d'échange. Et écoute, j'espère qu'on pourra... amener certaines personnes qui nous écoutent à se poser des questions et à éventuellement envisager de faire des switchs et de changer de vie

Description

Dans cette seconde partie, Johann Bolinger livre un témoignage bouleversant.
Il y raconte la descente aux enfers : une séparation destructrice, la privation de ses enfants, la chute de son entreprise, l’isolement… jusqu’à l’hospitalisation.

Mais surtout, il y partage ce qu’on vit quand l’environnement devient une prison : le doute, la honte, la perte de repères.
Et cette petite voix qui dit qu’on n’y arrivera plus.

Un épisode dur, vrai, profondément humain — pour tous ceux qui ont, un jour, frôlé la rupture.
Et qui cherchent encore comment revenir à la vie.


Je suis Marc Breugelmans, Coach Professionnel, Auteur de 'L'autre potentiel'.

J'illumine les étoiles de votre potentiel pour vous aider à devenir le/la leader de votre vie !

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de l'autre potentiel j'ose ma différence la semaine passée nous avons fait la connaissance de johan bollinger il nous a expliqué son son parcours extraordinaire ce rêve de ce petit garçon de six ans qui voulait être journaliste comme jacques bredal et puis qui a réalisé ce rêve il a été journaliste tv puis entrepreneur créateur de contenu stratège réalisateur vidéo il a accompagner des dizaines d'entreprises à structurer leur image, toucher leur public et générer de la croissance, une vraie âme d'entrepreneur. Et puis, il va nous expliquer là maintenant, même si on sentait déjà la chose arriver lors de l'épisode précédent, il va nous expliquer comment sa vie a basculé et comment un environnement toxique peut réellement détruire un homme. Alors, voici la suite et la fin. de cet entretien. Je vous souhaite une très belle écoute.

  • Speaker #1

    J'ai vécu des situations, en fait, donc il y a le Covid qui est arrivé, tu vois, déjà le truc qui te freine bloc, tu vois. Moi, à ce moment-là, j'étais en train de lancer une agence 360 degrés, high level, tu vois, high ticket et tout ça, enfin, tout ce que tu veux. Je commençais à oser me mettre en avant sur mes publications par rapport à ce que je faisais. J'ai créé un livre blanc sur le marketing digital. Enfin, tu vois, plein de trucs comme ça. Et puis paf, tu as le Covid qui arrive. Et là, qu'est-ce qui se passe ? Toutes tes peurs par rapport à la mort, toutes tes craintes par rapport à ta famille, tes craintes financières, tout qui remonte, tout qui remonte. Et donc, le Covid, le virus en soi, il aura certainement tué moins de gens que les impacts psychologiques des confinements qui ont été mis en place. Et pourtant, il y a déjà toute une nuée de psychologues qui étaient en train d'alerter sur les dégâts que ça allait causer. Il y avait déjà des voix dissonantes par rapport aux discours ambiants à l'époque du Covid, par rapport à la dangerosité du virus, par rapport à plein de choses. Personne ne voulait les écouter. Et moi, en plus, en tant que journaliste, j'étais là en train de regarder comment la presse traitait l'information à ce moment-là. Parce que j'étais journaliste, j'avais vécu en tant que journaliste, mais j'ai aussi vécu le marketing dans un groupe de presse internationale. Donc, tu sais comment ça fonctionne. Tu sais que quelque part, si tu veux vendre, il faut faire peur aux gens. Tu sais que quand tu appelles tes clients les WAPO, parce que tu dis que c'est les wallons populaires.

  • Speaker #2

    Les WAPO,

  • Speaker #1

    OK. Les WAPO. Et qu'au niveau marketing, on va encore faire un truc, on va mettre une télé avec l'abonnement du journal pour que les WAPO, ils achètent. On va mettre de la bière avec... Ouais, parce que les WAPO, ils aiment ça, la bière. On va mettre de la bière avec l'abonnement du journal pour qu'ils achètent. Oh, regarde, t'as vu le titre, là, ça a cartonné, on leur a bien fait peur. Enfin, tu vois, quand tu as ce genre de comportement des élites de la presse, quand tu sais qu'on choisit le rédacteur en chef en fonction des ventes qu'il arrive à faire parce qu'il fait des titres qui tuent des familles, mais qui, quelque part... Voilà. qu'on essaye d'être les premiers sur les accidents pour pouvoir aller montrer des images, des corps en décomposition, enfin des trucs comme ça, tu te dis mais à un moment donné, quand on regarde comment la presse de manière générale, et même les médias nationaux, justement, pire encore, les médias nationaux ont traité la période Covid, moi j'étais dégoûté, j'ai toujours été à fond derrière le journalisme, tu vois, je trouve qu'il y a des journalistes qui ont été courageux, je pense à des gars comme David Leloup qui ont sorti... L'affaire Tectéo, tu vois, qui pour moi était un scandale connu depuis des années, mais personne n'osait en parler. Parce qu'il suffisait que le mec qui a été impliqué dans cette affaire-là téléphone à la direction en disant « Eh les gars, j'ai mis 200 000 balles dans ton journal, tu retires ton article. » Le journaliste, il se faisait taper sur les doigts et il ne publiait pas son article. Donc il suffit d'un qui est courageux pour pouvoir, tu vois. Sauf que là, il n'y avait personne. Personne. En fait... Les journalistes, encore plus que d'habitude, sont devenus des réseaux de transmission des communiqués de presse du gouvernement. Et donc, on leur donnait des infos toutes faites et ils mettaient juste un titre genre super putaclic, comme on dit, tu vois, qui faisait peur pour qu'on clique dessus. Sinon, tout l'article, c'était uniquement le communiqué de presse officiel dans lequel on avait rajouté certains mots pour faire peur. Et moi, j'ai vu ça, je me suis dit waouh. Où est-ce qu'on est ici ? Et donc, tu as toute ta vision du monde qui s'effondre. Tu as toute ta vision... Tu es en difficulté financière parce qu'il y a des décisions complètement qui sont prises. Tu es en difficulté personnelle parce que tu as peur. Tu as les boules pour toi, pour ta famille. Tu vis des choses dans ta tête. Voilà. Je sais qu'il y a des gens qui ont vécu ça différemment, mais moi, en tout cas, c'était qu'est-ce qui va se passer ? Et puis, tu as l'impact financier aussi. Et moi, de mon côté, j'étais en train de vivre un gros bouleversement au niveau de mon couple où j'ai vécu tout le confinement avec celle qui était ma compagne de l'époque, qui vivait une relation avec un autre mec à distance et qui m'en parlait et qui me disait que c'était ma faute parce que je m'étais pris le melon depuis que j'avais perdu du poids, tu vois ? Donc, qu'est-ce qui s'est passé pour moi en sortie de Covid ? J'avais juste envie de mourir.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que mon agence, elle s'est écroulée. On est parti des bureaux comme ça du jour au lendemain. Mes employés, ils ont voulu changer de vie du jour au lendemain en sortant de confinement. Je ne savais plus assurer le boulot pour mes clients. J'ai voulu me redémarrer tout seul sur la table de ma cuisine avec un accompagnement pour mes clients. Encore une fois, au lieu de le faire à leur place, je les accompagnais. à faire des choses. Mon couple était en train de battre de l'aile, mais plus que battre de l'aile, c'était... Et donc, plus ça avançait, plus je sombrais dans l'alcool. Et en fait, j'essayais de surnager, j'essayais de survivre, mais je n'y arrivais plus. Je n'y arrivais plus. Donc, ce qui s'est passé, c'est que j'ai voulu mourir. Parce que si je n'étais plus capable de... générer des revenus, de créer de l'emploi, d'assurer la sécurité financière de ma famille, de rassurer ma famille quant Ausha que j'avais fait par rapport à des investissements immobiliers. En fait, je ne servais plus à rien parce que mon existence mettait ma famille en danger.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qui te manque à ce moment-là pour... Pour ne pas avoir envie de mourir, pour rebondir ?

  • Speaker #1

    C'est dur comme question. Je pense que si j'avais eu une compagne qui m'avait soutenu et qui m'avait accompagné, tu vois, en fait, ça aurait pu m'aider, tu vois.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #2

    l'environnement, c'est quelque chose qui est super important.

  • Speaker #1

    En fait, à partir du moment où je me suis montré défaillant... De mon point de vue et de ce que ma compagne me renvoyait au visage, elle est allée chercher chez un autre mec ce qu'elle ne trouvait plus chez moi. Et elle me l'a bien fait comprendre parce qu'elle m'en parlait librement, elle me le disait, elle me montrait les messages, je voyais des photos de nu sur son GSM. Et donc il y a une espèce de suspicion qui s'est installée entre elle et moi. De mon côté... Bye bye ça n'allait pas du tout, tu vois, parce que quelque part, j'étais dans cette projection miroir qu'elle me renvoyait, que je n'étais plus suffisant par rapport à mon rôle qui était d'être celui qui apporte la stabilité et financière, notamment, surtout dans cette famille. Et donc, je n'avais plus aucune raison de... J'avais plus rien, en fait. J'avais aucune raison d'être vivant, pour moi. Et donc...

  • Speaker #2

    Ce qui te manque, c'est vraiment le socle, le soutien, l'environnement qui est porteur et qui peut t'aider à surpasser ce genre de défis.

  • Speaker #1

    Exactement. Et j'avais des enfants qui étaient trop jeunes pour comprendre, à un moment donné, les difficultés. Et donc, on essayait... Enfin, j'essayais de faire semblant vis-à-vis d'eux. d'être là, d'être présente, la vie continue, tu vois. Et puis l'alcool te fait faire des conneries, à certains moments dans les disputes avec ton ex, ou vis-à-vis de tes enfants, tu vois, tu ne veux pas les perdre, tu te rends compte que tu es en roue libre. Et donc du jour au lendemain, écoute, il y a eu un moment donné où je n'en pouvais plus, je suis retourné vivre chez mes parents, enfin ça, ça a été après. Mais il y a un moment donné, je n'en pouvais plus. Et donc, ce qui s'est passé, c'est que je me suis fait interner à l'hôpital en urgence.

  • Speaker #2

    C'est toi qui demandes ?

  • Speaker #1

    Non, non. Au départ, c'est ma mère et ma tante qui m'y conduisent sous la contrainte. Et en fait, je me retrouve aux urgences, sur une table d'hospital, enfin tu vois, sur un brancard. Et en fait, à un moment donné, je me réveille pendant la nuit, je me dis qu'est-ce que je fous là ? Je prends mes affaires, je me casse. Je prends un taxi, je rentre chez moi, enfin chez mes parents. Et là, il me voit arriver, il me dit qu'est-ce que tu fous là ? Pourquoi j'étais à l'hôpital ? Moi, je n'ai pas besoin d'aller là, je suis fort, je vais y arriver. Ça faisait des mois. que je me disais que j'allais y arriver, que j'étais fort, que j'allais tenir bon, que j'allais recréer un business, que tout allait refonctionner, que ça allait redevenir comme avant, j'y croyais. Sauf que le soir même, j'ai dit « écoute, reconduis-moi, j'y retourne » . Donc j'y suis retourné.

  • Speaker #2

    C'est quoi la prise de conscience ? C'est quoi qui a été le déclic de dire « j'y retourne » ?

  • Speaker #1

    c'est que je voyais bien que je m'en sortais pas. Je suis rentré chez moi à 6h du matin, j'ai recommencé, enfin chez mes parents, j'ai bu 3 bouteilles de vin, tu vois. Donc à 4h, après être réveillé de ta sieste alcoolique, tu te dis, c'est pas possible.

  • Speaker #2

    C'est plus possible.

  • Speaker #1

    Donc j'y retourne. Et là, j'ai passé 3 semaines, et franchement, ça a été libérateur. Avant ça, j'avais essayé les alcooliques anonymes, tu vois, c'était déjà une façon d'arrêter, j'avais déjà pu arrêter grâce aux alcooliques anonymes. Sauf qu'à un moment donné, ils ont reconfiné, donc plus de réunions, tu vois. Donc, tu te retrouves devant la porte où il est marqué « les réunions sont supprimées » . Tu n'as plus aucune aide, tu replonges. Surtout que tu es dans un environnement qui est toxique. Parce qu'il faut bien comprendre que tu l'as dit, qu'est-ce qui m'a manqué ? C'est le socle, c'est l'environnement. Moi, j'étais dans un environnement qui était toxique. Et donc, quand tu as ton environnement qui est défaillant comme il l'était, et que quelque part tu essaies de t'en sortir par toi-même. Déjà, le jour où j'ai pris la décision d'aller aux Alcooliques Anonymes, c'est un jour où je me suis dit « Putain, j'en peux plus, j'en ai marre, il faut que ça s'arrête. » Tu vois, encore une fois, dans ma volonté guerrière de trouver une solution, il faut que ça s'arrête. J'appelle les Alcooliques Anonymes. Mais déjà ça, déjà rien que ça, appeler les Alcooliques Anonymes, c'est une destruction de ton égo. Tu te dis, mais je suis une grosse... Et donc, tu fais ça. Et en fait, c'est ça qui est génial. Quand tu commences à mettre le pied dans le développement personnel, c'est que tu te retrouves face à toi avec des gens qui sont bienveillants parce qu'ils ont vécu la même chose que toi et que quelque part, ils te comprennent. Et d'avoir des gens qui te comprennent en face de toi, c'est un soulagement, mais... immense. Et je pense que quelque part, tu vois, je le dis dans mon livre, c'est jamais une question de force ou de volonté à un moment donné de s'en sortir. C'est une question de mettre les choses en place pour retrouver cette confiance en toi que tu pouvais avoir et de pouvoir à un moment donné sortir du regard des autres et surtout aussi de te rendre compte que parfois le problème, il vient pas seulement de toi. Ça peut être ton environnement.

  • Speaker #2

    Merci de le signaler parce que l'environnement, c'est hyper, hyper important et on ne s'en rend pas toujours compte. Et sortir d'un environnement toxique, ça demande des prises de conscience et beaucoup de courage aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, oui. Je pense que quelque part, tu vois, à travers mon parcours de résilience et de reconstruction par la suite, je me suis rendu compte que, oui, tu as l'environnement proche, c'est le plus important, mais tu as les conditionnements familiaux. Tu as les conditionnements sociétaux. Et puis, tu as tout ce qui est, et on n'en parle pas assez, tout ce qui est le transgénérationnel. Qu'est-ce que j'ai hérité de mes grands-parents, de mes arrière-grands-parents, peut-être d'un arrière-grand-oncle, qui fait qu'aujourd'hui, je me comporte comme ça ? Et donc, le travail, il se fait sur tellement de niveaux, à un moment donné, quand tu as compris comment ça pouvait aller, que parfois, tu n'as pas le choix. de prendre des décisions qui vont t'impacter, et impacter aussi ton environnement. Moi, j'ai passé trois semaines à l'hôpital où je travaillais entre trois et quatre heures par jour. J'avais mon ordinateur portable, j'étais en service psychiatrie. La psychiatre en chef, elle me disait, « Monsieur Bollinger, il faudrait que vous arrêtiez quand même. » Je lui disais, « Oui, mais je ne travaille pas beaucoup, je ne fais que trois, quatre heures par jour. » Et toi,

  • Speaker #2

    ce n'était pas beaucoup,

  • Speaker #1

    évidemment. Non, non, non, ce n'était pas beaucoup. Pour moi, c'était les vacances, quoi. Je travaillais que 3-4 heures par jour, tu vois. Et à côté de ça, je faisais de la méditation, j'étais dans un environnement protégé, tu vois. Quelque part, c'est comme si tu étais revenu un petit peu dans ta famille comme un enfant, tu vois, qu'on protège et qu'on te fait à manger. Tu as des amis autour de toi avec qui tu parles. Je fumais, donc, dans la... dans la cage à poules où on avait de quoi fumer, je me retrouve avec des gens qui ont raconté notre vie. Moi, j'étais bien. Franchement, j'étais heureux dans cet environnement protégé. Et donc, l'alcool n'était plus un besoin. Je savais que j'étais là pour me sevrer. Et donc, c'est vraiment quelque chose qui... Je suis sorti après trois semaines parce que la psychiatre m'a dit « Écoutez, vous n'avez plus besoin d'être ici, vous. » J'ai découvert le développement personnel, j'ai découvert la méditation, j'ai appris sur tous les ravages de l'alcool. Pour moi, mon problème venait de mon père qui avait le même problème que moi. Enfin, tu vois, donc ça me semblait clair. Je suis sorti de là et en sortant de là, on a fait une réunion avec l'équipe d'accompagnants et ma famille et celle qui était toujours ma compagne à l'époque. Pour mettre les choses en place, en disant écoutez, monsieur a besoin d'un environnement tranquille pour pouvoir se remettre en place. Il va retourner vivre à la campagne chez ses parents. où il y a un espace suffisant pour l'accueillir, pour pouvoir se reconstruire. Et donc, madame, acceptez-vous de prendre en charge la famille pendant ce temps-là, de vous occuper des enfants, etc. Donc, nickel, tu vois, je sors de là, je suis libéré. Je me dis, OK, c'est bon. C'est quoi le prochain chapitre de ma vie ? L'alcool, il n'y a plus de place, quoi. Sauf qu'en fait, comme tu dis encore une fois, l'environnement, quoi. Je me suis retrouvé après quelques semaines où j'étais sobre. En fait, je me suis rendu compte que ma compagne, elle avait continué avec sa relation qu'elle avait, que son mec venait chez moi, parce qu'elle habitait dans ma maison. Elle m'avait demandé de me domicilier chez mes parents pour qu'elle puisse toucher plus au chômage, tu vois. parce que tu comprends, la vie c'est difficile et toi tu ne ramènes plus rien au niveau salaire je suis ok, c'est normal sauf qu'en faisant ça, c'était plus chez moi c'était plus ma maison donc elle a changé les clés, elle a changé les serrures et puis moi ça allait tellement bien qu'un jour elle m'a fait venir et elle a commencé de nouveau à me blâmer à me dire ouais tu te rends compte de tout ce que tu nous fais vivre de tout ce qui est difficile à cause de toi etc et c'est pour ça que Heureusement, j'ai mon mec. Enfin, voilà. Et c'est tellement difficile ce que tu me fais vivre qu'il faut que je boive un coup. Elle ouvre une bouteille de vin devant toi. Qu'est-ce que tu fais ? Tu la regardes boire. Première bouteille. Puis la deuxième bouteille, tu te dis, allez, je vais reprendre un verre, c'est pas grave. Et tu replonges. Et là, tu passes les mois suivants complètement alcoolisées. Et donc là, oui, tout ce qu'elle dit de toi est vrai. Parce qu'à partir de ce moment-là, tu n'as plus aucune limite. Tu es dans une autodestruction totale. Tu te dis trois semaines à l'hôpital, ça m'a sauvé. Et en même temps, je n'y suis pas arrivé. Donc, de toute façon, je n'ai plus rien à perdre. Et donc, tu es complètement dans... Et tu fais de la merde. Et puis, un jour, tu arrives devant chez toi. Tu veux mettre ta clé dans la porte. Et tu te rends compte que la serrure a été changée. Tu te rends compte que toutes tes affaires, elle les a jetées dans un sac poubelle, qu'elle les a données à ta mère dans un sac poubelle et que tu as récupéré la moitié, enfin, un tiers de tes affaires, peut-être, de tes vêtements. Tu n'as plus rien, en fait. Et donc, oui, tu commences à péter les plombs. tu te rends compte que son nouveau mec vit dans ta maison Par la suite, mais des années plus tard, j'ai appris que mes enfants l'appelaient papa. Donc, tu vois un peu dans quel genre d'environnement toxique tu peux être.

  • Speaker #2

    C'est toxique avec un grand T, là.

  • Speaker #1

    On est dans un schéma de destruction totale. Et en fait, tu te rends compte que tu as vécu 16 ans avec quelqu'un qui n'est pas du tout la personne que tu croyais avoir connue. Donc, tu n'as plus aucune raison de vivre en fait. Parce que même tes gosses, tu vois bien quand tu les reçois qu'ils sont perturbés, ils ne sont pas les mêmes, ils ne sont pas normaux avec toi. Tu te rends compte que... Tu dis un truc à tes enfants, c'est répété dans la seconde à leur mère. Que tout ce que tu fais est scruté, analysé, tu vois. Que tout ce que tu fais, même de bienveillant avec tes enfants, est mal interprété, mal retourné contre toi. Et même les enfants retournent ça contre toi. Genre, papa il fait chier, il veut faire des Legos avec nous le soir, plutôt que de nous laisser regarder la télé ou jouer à la tablette. Parce que toi, dans ton cheminement, tu essayes de mettre d'autres choses en place. Tu te dis, OK, on va travailler à... J'avais découvert l'art-thérapie à l'hôpital. Et parfois, tu as des instants de lucidité. Donc, tu te dis, avec mes enfants, je vais plutôt essayer de privilégier des aspects où on discute, où on est ensemble. Enfin, pas juste regarder un film à la télé quand ils sont là. Mais bon, même ça, voilà. De toute façon, parfois, il y a même des... Des semaines où tu n'as pas envie d'aller les chercher. Enfin voilà, tu restes dans ton lit parce que tu es bourré. De toute façon, tu n'en as plus rien à foutre de la vie.

  • Speaker #2

    Comment tu fais pour te reconnecter à toi ? Parce que je ne sais pas si tu es d'accord, mais moi, l'image que j'ai là maintenant, c'est un peu comme les films qu'on voit où on nous vole notre identité. On doit prouver qui on est. Je trouve que ça ressemble un peu à ça, ton histoire. Je ne sais pas si tu es d'accord. Et donc, du coup, comment on fait pour se retrouver dans un scénario dans lequel on n'a rien à faire ?

  • Speaker #1

    Écoute, en fait, il y a un truc que j'ai pu identifier par après, mais que j'ai vécu aussi, tu vois, et que je me disais que c'est mon égo qui parle. Mais il y a toujours eu... Au fond de moi, une petite voix qui me dit que tu n'es pas alcoolique. Tu vois ? Qui me disait que tu n'es pas alcoolique. Tu vas t'en sortir. Et en fait, j'étais persuadé que c'était mon égo. Tu vois ? Que c'était... Que ça venait de moi. Tu vois ? Moi qui avais toujours trouvé des solutions à tout, machin. Je me...

  • Speaker #2

    L'égo peut être bon aussi de temps en temps. On met toujours l'égo sur quelque chose de péjoratif. Mais il est aussi là pour... Quand il est aligné à nos ambitions, notre égo, il est... C'était pas mon ego.

  • Speaker #1

    C'était pas ton ego, ok. C'était pas mon ego. Je pense que c'est une petite voix qui m'a sauvé à l'intérieur. C'était pas mon ego parce qu'en fait, mon ego, j'ai dû le mettre à terre pour pouvoir m'en sortir. J'ai dû accepter que le Johan combatif, tu vois, qui s'en sort toujours, qui trouve toujours des soeurs, ce Johan-là, il n'existait plus. Et donc, j'ai eu plein de péripéties à un moment donné qui m'ont ramené, tu vois, à l'hôpital après une tentative de suicide. Et quand ils m'ont vu arriver en psychiatrie, ils m'ont dit « Qu'est-ce que vous foutez là ? Qu'est-ce que vous foutez là ? Vous êtes quasiment… Enfin, il y a peu de cas comme vous où on se dit « Celui-là, on ne le reverra jamais » . Et on m'a dit « Qu'est-ce que vous foutez là ? » Je dis « Écoutez… » J'ai fait une petite digression. Enfin, tu vois, tu... Et je leur ai dit, mais je viens faire une semaine chez vous. Après, je m'en vais. Mais après une semaine, ils m'ont laissé sortir. Et de nouveau, qu'est-ce qui s'est passé ? Je me suis retrouvé face à celle que je croyais encore être ma compagne. En plus, à ce moment-là. Et donc, j'ai repicolé. Et donc, tu es dans ce cycle d'autodestruction. Et puis, un jour, qu'est-ce qui se passe ? Tu dis, merde. je vais sortir de cette relation, tant pis, je me reconstruis et on fera les parents divorcés. Et alors à ce moment-là, ça ne lui plaît pas. Et là, tu te retrouves face à quelqu'un qui, en fait, au lieu d'avancer main dans la main, tu vois, pour le bien-être de tous, te dit, ouais, de toute façon, c'est ce que je te demandais depuis des mois. En fait, tu agis complètement différemment. Genre, pourquoi tu me laisses ? Tu te dis, OK, il y a un truc qui ne va pas. Alors qu'elle vivait déjà avec son nouveau mec chez moi, que le gars dormait dans mon lit, qu'il avait pris mes pantoufles. Tu vois, je veux dire, on en était là. Et toi, tu te retrouves face à ça, tu te dis, waouh. Et donc, à un moment donné, dans mon histoire, et j'en parle beaucoup, j'explique dans mon livre, je me suis retrouvé à vouloir me sauver moi-même. En fait, j'ai eu l'impression quelque part par la suite, quand tu analyses comme ça, que quelque part, on m'a laissé pour mort sur le champ de bataille. Ils sont partis, mon ex et mes enfants vivent une autre vie avec un nouveau gars. Donc, on m'a remplacé purement et simplement, grosso modo. Mais moi, j'étais mort sur le champ de bataille. En fait, je n'étais pas mort, mais que j'ai survécu, tu vois, par un miracle de la vie. Et en fait, le fait que j'ai survécu a posé problème à mon ex. Ce n'était pas envisageable. Ce n'était pas envisageable que je refasse ma vie avec quelqu'un d'autre. Ce n'était pas envisageable que je formalise avec un médiateur notre séparation. Alors qu'on était dans les faits séparés depuis des mois. Ce n'était pas envisageable pour elle. Ce n'était pas envisageable que... J'envisage de ne pas voir mes enfants pendant un certain temps pour me reconstruire et de mettre des choses en place avec le médiateur pour les revoir de temps en temps dans un cadre sain. Ce n'était pas envisageable pour elle. Pour elle, je devais être mort. Et donc pendant les années qui ont suivi ma prise de conscience, où à ce moment-là je suis sorti de mon environnement toxique, j'ai arrêté de boire du jour au lendemain. Aujourd'hui, ça fait quatre ans que je n'ai plus touché un verre. Je suis sorti de mon environnement toxique, j'ai mis des choses en place pour me soigner, parce que grâce à ce que j'avais mis en place à l'hôpital, j'ai découvert le développement personnel. Donc j'ai pu commencer à fréquenter des coachs, des thérapeutes, sortir un petit peu de tout ce qui était allopathique ou de tout ce qui était tradition, par rapport à une certaine vue de la médecine, et donc de me dire, ok, il existe d'autres choses, il existe des choses dans l'énergie, il existe des choses au niveau spirituel. Il existe plein de choses, tu vois. Et donc, j'ai pu découvrir toutes ces choses-là qui ont fait qu'à un moment donné, j'ai trouvé le bon thérapeute qui m'a fait vivre une expérience, une fois. Et du jour au lendemain, j'ai arrêté de boire. Je n'avais même plus envie de voir, de toucher à l'alcool. Et dans le mois qui a suivi, j'ai arrêté de fumer. Et j'ai arrêté d'être con. Je suis sorti de mon environnement toxique et j'ai mis une barrière par rapport à mon environnement toxique. Et malgré cette barrière, j'ai quand même essayé de faire que les choses se formalisent correctement. qu'elle puisse récupérer la maison pour les enfants qu'on co-gère les biens que j'avais mis en location qu'il y ait un schéma de rétablissement du lien avec les enfants qui se mettent en place progressivement avec le médiateur j'ai quand même mis ces choses-là en place et progressivement moi aussi j'étais en train de travailler à faire en sorte que mes sociétés ne tombent pas à l'eau donc de me reconstruire professionnellement aussi Et bien en fait, à partir de ce moment-là, elle a tout fait foirer chez le médiateur. Elle n'est jamais venue avec les enfants quand ils devaient venir. Et bien à partir de ce moment-là, j'ai décidé de couper définitivement les liens. Et à partir de là, je devais mourir. Je n'avais plus le droit d'être vivant. Donc je me suis pris, enfin je, elle s'en est pris à ma famille. à mes parents.

  • Speaker #2

    Pour que ce soit clair pour moi, quand tu dis que je n'avais plus le droit d'être vivant, c'est pour toi ou pour elle ?

  • Speaker #1

    Pour elle.

  • Speaker #2

    Pour elle, d'accord, ok.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais retrouvé un sursaut de vie, j'ai retrouvé à un moment donné cette volonté quelque part d'être vivant, et la confirmation de ce que me disait cette petite voix, tu n'es pas alcoolique, tu vas traverser tout ça, tu vois. Et en fait, j'avais retrouvé cette volonté d'avancer dans la vie, etc. Et en fait, qu'est-ce qui s'est passé ? Pour elle, ce n'était pas possible. C'était pas possible, donc elle m'a discriminé partout. Elle est allée sur toutes mes pubs que je faisais pour essayer de redévelopper mon business, mettre des commentaires, elle a fait mettre des commentaires à son mec, elle créait des faux profils pour mettre des commentaires dessus. C'est un arnaqueur, un voleur, un alcoolique, il est violent. Je me suis pris des plaintes dans la figure qui étaient injustifiées, plein de choses comme ça, je n'avais plus le droit de vivre. Elle s'en est prise à mes proches, à mes parents, elle s'en est prise à ma nouvelle compagne. J'ai déménagé. Je suis venu vivre à 80 km de là où elle habite. Elle faisait le trajet en bagnole pour venir surveiller devant chez ma nouvelle compagne. Elle harcelait la grand-mère de ma nouvelle compagne. Elle a crevé l'œil du chien. Enfin, je veux dire, on est dans un niveau de folie à un moment donné qui est assez incroyable. Et donc, comme malgré tout ça, j'ai résisté et j'ai tenu bon derrière mon rideau de fer, c'est comme ça que j'ai appelé mon mur de défense. elle n'avait plus d'autre choix que d'aller devant la justice. Pourtant, je lui avais dit, et c'était clair, tu habites ma maison sans payer de loyer. Si je dois te réclamer un loyer demain, il vaut trois fois tout ce que tu pourrais me demander comme pension alimentaire. Je lui ai dit, donc restons bien chacun à notre place parce que l'aspect financier, il est clairement établi que je perds moi en te laissant dans ma maison. Elle n'a rien voulu savoir, comme elle n'avait plus aucune emprise à un moment donné, elle est allée devant la justice.

  • Speaker #0

    Et donc là, devant les juges, qu'est-ce qui se passe ? Moi, j'avais un CV d'alcoolique, d'irresponsable. En plus, quand on dit chef d'entreprise, ton fils, dans l'imaginaire des juges, c'est le gars qui travaille 24 heures sur 24 et qui n'a pas de temps pour ses enfants. Sans que je le sache, elle avait déposé des plaintes pour violence contre moi. Enfin, tu vois, plein de trucs comme ça. Tu te retrouves avec un dossier à charge où toi, tu arrives avec tes tableaux Excel, comme j'avais toujours fait, tu vois, en disant, regardez, elle habite dans ma maison, moi, voilà. Et en même temps, elle m'a trompé en premier. Enfin, tu vois, bon, voilà. Tu arrives en racontant ton histoire, quoi. Et qu'est-ce qu'ils font, les juges ? Ils te déchoient de ton droit parental et ils te foutent la plus grosse pension alimentaire possible et imaginable. Et donc, toi, tu es là, tu te dis, qu'est-ce que je fais ? Je vais aller en appel. et en appel, c'est dix fois pire. Donc tu te retrouves, en fait, même vis-à-vis de la justice, à ne plus pouvoir exister aux yeux de tes enfants parce que la mère a réussi à instrumentaliser l'aspect judiciaire. Et quand tu arrives devant le juge et que tu dis « Oui, mais elle occupe ma maison sans payer de loyer. Monsieur, ça n'a rien à voir, les pensions alimentaires, c'est pour les enfants. Mon cul, c'est pour les enfants. Excuse-moi, je suis désolé, je me laisse aller. Non, c'est faux. C'est faux, c'est totalement faux. » Elle avait un rythme de vie qui était gain d'ail, fête, machin, drogue en plus, alcool et tout ça. Et c'était pour conserver son niveau de vie. Les enfants, à aucun moment donné, n'auraient pu être en difficulté financière. À aucun moment donné, elle aurait pu être en difficulté par rapport aux enfants. Parce que ses revenus lui permettent... Elle avait plus de revenus que moi. Mais le juge a estimé qu'il a gonflé artificiellement mes revenus. Et il a estimé que je devais une pension en appel, ça, sur 4 ans au lieu de sur 12 mois, tu vois. Juste pour me punir. Parce qu'en fait, face à la juge, je devais être puni. Et quand j'explique que mes enfants appelaient son mec papa et que l'avocat de la partie adverse reprend, non, non, c'est papa bis. Ah oui, alors vous voyez, monsieur, pourquoi vous vous formalisez et que le juge te dit, tu vois. Mais enfin, à quel moment on peut prendre le titre de papa ? et le transférer à un autre mec qui débarque comme ça dans la vie de mes gosses en disant votre papa de toute façon il est bon à foutre à la poubelle il sert plus à rien à quel moment on fait ça ? même papa bis ça se fait pas et même le mec qui se fait appeler comme ça il devrait être à un moment donné un peu plus sensé dans sa tête pour se dire écoute c'est pas possible je suis pas ton papa, appelle moi papou appelle moi tonton appelle moi comme tu veux mais je suis pas ton père donc enfin Il faut être fou à un moment donné dans sa tête pour accepter ce genre de comportement, tu vois. Et ce genre de comportement est validé par la justice. Le pire en appel, c'est qu'on est au mois de juin quand je fais appel. En avril, les services sociaux étaient intervenus parce qu'elle a disjoncté et que mes enfants étaient en situation de danger. En juin, je suis en appel, j'apprends cette situation. C'est le juge qui me l'apprend. Eh bien, en juin, l'avis rendu par le juge a été de me déchoir de mon droit parental et de lui laisser la garde des enfants.

  • Speaker #1

    Malgré ces faits-là.

  • Speaker #0

    Malgré ces faits-là. Et en septembre, j'arrive, parce que mon avocat envoie un courrier à avoir un rendez-vous avec le service d'aide à la jeunesse, où on m'explique que mes enfants vont être placés en internat et pris en charge par la grand-mère le week-end, et où je pleure devant eux. parce que je suis soulagé pour mes gosses, et où en fait, on te le fout dans la gueule en disant, « Monsieur, pourquoi est-ce que vous pleurez ? » Je dis, « Parce que c'est une bonne nouvelle. Je suis content que mes enfants soient plus sous l'influence de leur mère. Oui, monsieur, il ne s'agit pas de vous, il ne s'agit pas de votre dispute avec votre femme. » Je dis, « Mais madame, ils sont en danger avec elle. » Et quand tu apprends, en décembre 2024, qu'elle décède, à cause de sa propre folie et de ses excès, dans ta maison, avec tes enfants qui sont présents, tu te dis, mais au niveau du SAJ, pourquoi est-ce qu'on a laissé ces gosses avec une mère défaillante, plutôt que de les placer en institution et de supprimer à elles aussi ces droits ? Mes gosses ont découvert le corps de leur mère décédée. Est-ce qu'on peut se rendre compte un petit peu à un moment donné où la justice, enfin tu vois, où à un moment donné le système il a complètement foiré là ? On est dans un système qui est censé protéger les enfants, ok. Qu'est-ce qu'il a vu le système ? Un père défaillant, ok, mais ça je l'ai toujours dit. J'ai toujours dit, je suis défaillant, je suis en période de reconstruction personnelle, et cette reconstruction personnelle, elle est en cours chaque jour. Aujourd'hui, je suis en reconstruction personnelle aussi, tu vois. Mais je ne suis pas en mesure aujourd'hui, avec mes maigres revenus, mon petit appartement de 40 m², de recevoir mes enfants chez moi. C'est ce que j'ai toujours dit à la justice. Qu'est-ce qu'on a vu ? Un père défaillant et une mère... courage, comme elle, elle a réussi à le faire croire à la justice. Et donc, on lui a laissé des gosses alors qu'elle était hyper défaillante. Enfin, à un moment donné, il faut se rendre compte qu'on est dans un système, et c'est ça, aujourd'hui, que je dénonce sur les réseaux sociaux. C'est ça, aujourd'hui, dont je parle au quotidien sur LinkedIn, sur Facebook, sur mon blog, l'amourd'unpapa.com. Parce qu'un père, c'est pas un danger pour les enfants. Par contre, des parents défaillants, que ce soit le père ou la mère, et je n'ai pas de honte à dire que j'étais défaillant, à un moment donné, si on veut protéger vraiment l'enfant, il faut parfois prendre des décisions où il faut les sortir du système qui est défaillant, ou accepter que c'est 50-50, point. Mais on est face à un moment donné à une justice qui prend des décisions, et je suis désolé, mais les trois personnes qui étaient en face de moi sur leur... J'avais envie de dire échafaud parce que c'est presque ça que j'ai vécu, moi, tu vois ? Qui étaient là en face, les trois personnes, les juges, là. C'était des femmes. Mon avocate, c'était une femme. L'avocate de la partie adverse, c'était une femme. Elles sont face à un mec qui assume ses responsabilités, mais qui, quelque part, reconnaît qu'il n'a pas la capacité aujourd'hui de... Qu'est-ce qu'elles font ? Elles se mettent en empathie vis-à-vis de la mère. Et donc, tu te prends toute la charge féministe que tu peux avoir. Et excuse-moi, moi je pense que ce n'est pas une charge féministe, c'est du patriarcat toxique. Ce sont des schémas hérités des années 50, où il n'y avait que le père qui travaillait et qui assumait pour la famille, et c'était normal que quand il sortait de la famille pour un divorce, il a continué d'assumer. Et donc on est dans ces schémas-là. Et pour moi, ce n'est pas du féminisme, c'est du patriarcat toxique. On est dans un système de patriarcat toxique où l'homme est supposé être coupable. Et le pire... Et c'est parce que moi, je travaille avec des histoires de mecs. Tu vois, il y a beaucoup de mecs qui viennent me trouver, qui m'expliquent leur situation par rapport à ce qu'ils vivent, etc. Et au début, moi, je me dis, mais je suis tout seul. Donc, quand j'ai commencé à m'en parler sur les réseaux sociaux, je me dis, ce n'est pas possible, tu vois. Mais en fait, j'ai été contacté, mais on est peut-être des milliers sur la Belgique, la France, le Canada, la Suisse, peut-être même dans le monde, on est des millions à vivre ce genre de situation où, clairement, on subit... en fait un patriarcat toxique qui date des années 50 et donc le féminisme il a amené plein de choses pour les femmes et tant mieux mais en fait on est en train de se prendre le revers c'est un peu comme une balançoire c'était trop d'un côté maintenant c'est trop de l'autre et il faut que l'équilibre se refasse entre les deux et s'il n'y a pas des mecs qui portent leur voix, qui osent dire à un moment donné ça suffit, je ne suis pas un danger pour mes enfants, arrêtez de... Enfin, tu vois ? de me faire vivre ce genre de situation. Si on n'est pas des dizaines, des milliers à porter cette voie, à un moment donné, on risque juste de se faire bouffer par le système. Et j'ai sorti une statistique cette semaine, 20% des hommes divorcés se suicident. 97% des hommes qui subissent un divorce avec un enfant envisagent le suicide. On est dans un problème de santé publique. On n'est pas dans mon histoire à moi qui fait que, tu vois, etc. On est dans un problème grave de santé mentale où les hommes, à un moment donné, parce qu'on a été éduqués comme ça. Et c'est pour ça que moi, quand je me présente, je dis homme né avant l'an 2000. Parce que je pense que les jeunes générations pourront peut-être amener ça différemment, tu vois. Et je dis homme né avant l'an 2000. Pourquoi ? Parce qu'en fait, les hommes nés avant l'an 2000, mon père, il ne m'a jamais changé. le pet, il m'a jamais mis une couche, il savait pas ce que c'était c'était ma mère qui s'occupait de nous à tous les niveaux moi, j'ai donné le biberon à mes gosses, je les ai changés, je leur ai donné le bain, je m'occupais d'eux, tu vois j'étais à 100% présent dans leur vie à tous les niveaux, j'aurais appris à se brosser les dents, enfin tu vois, plein de choses comme ça le matin je me levais, je les habillais tout un tas de choses que mon père ne faisait pas et quelque part en faisant ça, je voulais réparer ce que mon père n'avait pas fait et on est plein comme ça On est cette génération de mecs qui avons voulu réparer ce que papa faisait pas. Et donc, en faisant ça, quelque part, on est un peu sorti du père autoritaire qui détient la toute puissance dans la famille et qui décide. On est sorti de ce schéma-là. Mais en fait, en faisant ça, on est devenu quelque part un peu des mamans bis. Et donc, en devenant des mamans bis, il n'y a plus quelqu'un qui guide, qui donne un peu un cadre dans la famille. Surtout si la maman de l'autre côté, c'est une vraie maman. tu vois ce que je veux dire parce que dans le schéma masculin féminin peu importe qui porte la culotte mais il faut un qui puisse à un moment donné mettre un cadre et si c'est pas le père qui le fait et que c'est pas la mère il n'y a plus de cadre et donc moi je me retrouve aussi à me rendre compte aujourd'hui que mes enfants n'ont pas eu de cadre malgré ce que je pensais, ils ont eu un environnement agréable dans lequel ils ont vécu etc mais ils n'ont pas vraiment eu de cadre Et on est plein comme ça à avoir fabriqué une génération où ce n'est même plus des enfants rois, c'est des enfants empereurs qui, à un moment donné, ne savent plus faire face à la frustration, ne savent plus faire face au fait de s'embêter, tu vois. Et donc, quelque part, sont dans l'immédiateté par rapport à plein de choses. Donc, tu vois, tous ces problèmes-là qu'on peut mettre en place, que je peux identifier aujourd'hui, donc la place de l'homme. dans le cadre de divorce ou même dans le cadre de la famille. La place du masculin au sein de la famille, et le masculin, ce n'est pas négatif, parce qu'une femme, elle a du masculin en elle aussi, tu vois, elle pourrait incarner ce cadre. Mais il y a tout un changement de paradigme au niveau sociétal qui fait qu'aujourd'hui, quand moi je crée un blog comme l'amourdunpapa.com, l'amourdunpapa.com, je veux dire l'amour d'un papa, un papa... Il aime. Il a juste différentes façons de le montrer, tu vois. Mais ce blog, il parle de quoi ? Il parle de tous ces problèmes autour de, pas seulement du divorce, mais autour de la place de l'homme dans la société actuelle.

  • Speaker #1

    Super. Avec toute cette histoire, je dis souvent que notre histoire nous dit ce qu'on veut devenir. Et ton histoire, elle est hyper puissante. Merci pour tous ces partages. Aujourd'hui, si tu te projettes dans le futur, tu vas vers où là maintenant ? Avec tout ça.

  • Speaker #0

    Alors, s'il y a un truc que j'ai appris, c'est qu'à travers ce que j'ai vécu, c'est que oui, c'est bien de faire des projections. Après, l'important, c'est le chemin. Ouais. Tu vois ? S'il y a quelque chose... Quand j'étais vraiment, vraiment au plus bas, chaque fois... que mon ex faisait des choses qui me mettaient à terre, etc. Tu vois, la chose qui m'a sauvé, c'était la gratitude. Rien que le fait d'avoir un toit au-dessus de ma tête, d'avoir à déjeuner dans mon assiette et de pouvoir respirer, je les notais dans un carnet chaque jour parce que c'était parfois les seules choses qui me restaient, tu vois. Et donc, un jour à la fois, c'est devenu mon mantra. Et c'est surtout avec une foi que j'ai pu m'en sortir. Foi en... Au fait que tout ça pouvait faire sens un jour, tu vois. Et donc, où est-ce que je vais aujourd'hui ? Clairement,

  • Speaker #1

    sur quel chemin ? Alors, je reformule ma question. Quel est le chemin que tu prends avec ce blog, avec ce livre, avec ce combat ? On sent qu'il y a un « why » très fort là derrière.

  • Speaker #0

    En fait, aujourd'hui, mon objectif, c'est d'éviter à d'autres hommes de vivre ce que j'ai vécu ou, s'ils le vivent, de pouvoir les accompagner à travers ce vécu. soit grâce à mon livre parce que j'explique mon histoire mais je développe aussi certains aspects qui m'ont aidé à travers des accompagnements peut-être aussi tu vois de groupe ou je ne sais pas enfin ça doit encore être formalisé et à travers peut-être des conférences ou tu vois des webinaires ou des choses comme ça l'idée c'est vraiment aujourd'hui de pouvoir utiliser parce que je les ai ces techniques et tous les psychologues que j'ai consultés les coachs etc ils me l'ont dit vous avez vos outils, utilisez-les et je voulais pas me mettre en avant je voulais pas parler publiquement de tout ça et en fait je me suis rendu compte en écrivant mon livre que mettre des mots sur les mots ça m'avait vraiment soulagé libéré sans être dans la revanche c'était vraiment comprendre pourquoi est-ce que ça m'est arrivé à moi parce que Quand on était en procédure judiciaire, mon ex-compagne et moi, on a été vus par un psychologue qui était mandaté par le tribunal. Et ce monsieur, en fait, l'avait rencontré elle d'abord et puis il m'a vu. Et il me dit, quand il a entendu mon histoire, il me dit, monsieur, vous restez derrière votre rideau de fer. Moi, je vais écrire au juge pour dire que vos enfants, ils prendront eux-mêmes la décision quand ils seront grands de vous revoir, mais que pour votre sécurité, il faut que vous restiez derrière votre rideau de fer. Et il me dit, je ne vous le dirai jamais avoir dit ça. Et il me dit, de toutes les folles que j'ai rencontrées, votre ex, c'est la plus folle que j'ai jamais vue. Moi, j'étais sur mon derrière quand j'ai appris ça, parce qu'en fait, je n'en revenais pas qu'ils me disent des choses pareilles. Et ça s'est prouvé par la suite, quand elle a saisi mes revenus. Enfin, tu vois, je me suis retrouvé avec zéro euro. Enfin, voilà, il fallait qu'elle me démolisse. Et donc, ce qu'il a dit à ce moment-là m'a résonné. Et donc, quand tu vis ce genre de choses, si tu n'as pas des gens comme ça à qui tu peux te raccrocher à un moment donné, tu ne peux que être dans la culpabilité. J'ai abandonné mes enfants, je suis fou, je suis un gros connard, je suis un pervers, je suis un pervers narcissique. Enfin, tu vois, tu as plein de trucs comme ça qui te passent par la tête. Et en fait, trouver des gens qui te comprennent, c'est ça qui est important. Et c'est ça aujourd'hui, moi, que je veux mettre en place. Je suis en train de travailler sur un projet d'association dans lequel, en fait, je vais accompagner les individus. Parce qu'il n'y a pas que des hommes qui sont en difficulté dans la vie, il y a des individus qui sont en difficulté dans la vie. Moi, je comprends mieux les hommes qui vivent ce que j'ai vécu. et c'est eux que je voudrais qu'ils soient accompagnés à travers cette association, mais pas simplement au niveau psychologique, etc. Aussi au niveau de mettre en place des abris d'urgence pour ces hommes qui sont en difficulté. Parce que le nombre de mecs qui t'expliquent ça tout à fait normalement quand c'est passé, genre 3-4 ans après, ils t'expliquent « oui, moi je me suis séparé, j'ai vécu 9 mois dans ma bagnole » parce que j'avais pas de parents, parce que j'avais personne pour m'accueillir. J'ai vécu un an chez des amis à Ausha droite. En fait, le nombre de mecs qui t'expliquent ça, parce que du jour au lendemain, en vivant une séparation, il y a quelqu'un qui a décidé qu'ils n'avaient plus le droit de vivre. Et donc, plus le droit de vivre, c'est plus le droit d'habiter quelque part. C'est plus le droit d'avoir une adresse. C'est ce genre de choses. Et ce genre de situation les éloigne encore plus de leurs enfants puisqu'ils n'ont plus d'endroit pour recevoir les enfants. Mais en fait, ça aussi, c'est un aspect sur lequel je voudrais travailler. l'hébergement d'urgence pour des personnes qui sont en difficulté de vie. Et donc, aujourd'hui, j'ai récupéré des biens qu'on avait avec mon ex en commun suite à son décès. Je vais les mettre dans cette association. Et l'objectif, c'est que s'il y a des gens qui veulent mettre des biens en disposition de personnes en difficulté de vie qui recherchent comme ça un logement d'urgence, c'est d'en avoir le plus possible. Parce qu'en fait, aujourd'hui, on parle des femmes battues, on parle de la violence vis-à-vis des femmes. On ne parle jamais de la violence psychologique subie par des hommes. On fait des logements d'urgence pour des femmes battues, mais il n'y a pas de logement d'urgence pour des hommes en violence psychologique. Donc ça, c'est un élément dans la société qui manque. Donc un, il y a le fait d'accompagner moi-même. Deux, le fait de pouvoir, dans l'urgence, aider les gens à se reloger. Et il y a trois, le fait aussi qu'il y a pléthore aujourd'hui de thérapeutes qui ne sont pas dans l'allopathie, et qui sont avec des talents... incroyables pour pouvoir aider les gens au niveau énergétique, au niveau... Allez, à plein de niveaux. Moi, ce qui m'a sauvé, c'est la kinésio. Mais peut-être que pour quelqu'un d'autre, ce sera, j'en sais rien, le tambour chamanique, tu vois. Peu importe. Il y a plein de thérapeutes comme ça qui sont hyper compétents, qui cherchent après des clients et qui ne sont pas connus. Donc, il faut aussi les mettre en relation, les personnes en difficulté, avec les thérapeutes qui sont eux-mêmes bons. qui ont déjà des résultats, qui savent aider les autres, mais qui n'arrivent pas, quelque part, à se faire connaître et de les mettre en relation avec ce public. Et quatrième point, c'est de créer cette plateforme à travers l'amour d'un papa, à travers ma chaîne YouTube, à travers plein de choses, pour porter la voix, justement, des hommes qui sont dans ce genre de difficultés, pour que, quelque part, à un moment donné, on puisse devenir un mouvement. Parce qu'il y a plein de trucs. Et tu vois, je regardais... il y a papa en colère il y a papa ceci on est toujours dans la colère parce que l'homme la première réaction qu'il va avoir c'est d'être en colère moi j'ai voulu sortir de ça, c'est pour ça que j'ai appelé ça l'amour d'un papa.com parce que derrière la colère il y a quoi ? il y a un amour qui a été blessé et donc c'est ça que je veux mettre en avant aujourd'hui et cette plateforme médiatique, ce nom l'amour d'un papa il doit devenir un nom qui quelque part doit porter une parole au niveau politique et un peu à tous les niveaux pour faire en sorte que la société, elle change. Et en faisant ça, l'idée, c'est de sortir du patriarcat toxique en accord avec le féminisme qui est en train de monter, tu vois. Parce que ce n'est pas dans l'opposition qu'on va créer quelque chose, c'est justement dans le fait de travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Oui, cet équilibre dont tu parlais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Le yin et le yang.

  • Speaker #1

    Il n'a pas fallu te pousser très loin pour aller sur ton chemin. On a une vision bien claire. Le livre, où est-ce qu'on peut se le procurer ? Est-ce qu'il est déjà publié ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Mon livre sortira le 9 septembre 2025. le 9 du 9 2025. Donc, ce sera sur sans doute Amazon. Et je vais probablement d'ici quelques semaines mettre en place une page de vente pour pouvoir l'acheter en prix commande avec différentes options. Et notamment l'option, je vais faire ça très régulièrement, de pouvoir soutenir l'association à travers l'achat du livre. Et donc, tu pourras choisir soit de l'acheter pour pouvoir le lire au prix normal. Soit à un moment donné, d'avoir droit à quelques aspects en plus. Donc, ça peut être une conférence, ça peut être des webinaires, ça peut être des choses comme ça qui seront offertes en plus. Mais ça servira à soutenir l'association qui, elle, travaillera. Et donc, le projet ici avec l'association, moi, je le dis, je suis parti sur 30 ans.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et j'espère que ce sera même après moi. Donc, tu vois. Ici, vraiment, l'objectif, c'est vraiment de remplir ces objectifs-là. Je ne suis plus dans l'urgence que j'avais en étant entrepreneur. Aujourd'hui, il y a une urgence, oui, mais un projet sur 30, 40, 100 ans même, tant que ça vient en aide. Et s'il n'y a plus besoin dans 30 ans de ce projet-là, tant mieux. C'est la première fois que je me fais interviewer comme ça, et je te remercie pour cet espace de parole parce que je me suis senti assez à l'aise pour... Pour me lâcher un petit peu et raconter mon histoire, généralement, je la raconte par écrit. C'est la première fois aussi longuement de manière orale. Et donc, je vois que finalement, le fait de l'avoir mis par écrit, ça aide peut-être aussi à garder cette cohérence dans ce que je raconte. Parce que, voilà, quelque part, il y a plein d'éléments que je ne dis pas, qui seront plus détaillés dans le livre. Tu vois, il y a plein de choses que... que je pourrais aussi expliquer, notamment en ce qui concerne les outils qui m'ont aidé à sortir de la difficulté. Mais tout ça, quelque part, ça se retrouvera dans le livre, ça se retrouvera dans les conférences, dans les webinaires, dans les accompagnements que je mettrai en place parce qu'on ne peut pas toujours tout dire et que parfois, une prise de conscience, ça se fait en une fraction de seconde, mais ça peut prendre des années avant d'arriver à cette fraction de seconde.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aurais envie de dire aux petits garçons de 6 ans ? si tu pouvais le rencontrer.

  • Speaker #0

    Écoute, je dirais, vas-y, fonce !

  • Speaker #1

    Et s'il venait aujourd'hui vers toi avec un message, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Continue à croire en tes rêves.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Johan, pour tes partages.

  • Speaker #0

    Merci à toi, en tout cas, pour cet espace d'échange. Et écoute, j'espère qu'on pourra... amener certaines personnes qui nous écoutent à se poser des questions et à éventuellement envisager de faire des switchs et de changer de vie

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