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L'Éclat Féminin

Le syndrome de l'Imposteur

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37min |24/09/2024|

60

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L'Éclat Féminin

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Description

Dans ce nouvel épisode de L'Éclat féminin, j'ai le plaisir de recevoir Audrey.


Au fil de cette discussion, plongeons au cœur de thématiques essentielles, explorant la place de la femme dans notre société et son art délicat de jongler entre vie personnelle, aspirations familiales et carrière professionnelle. Un parcours qui soulève une question profondément touchante : le syndrome de l'imposteur. D'après une étude du Dr Pauline Clance en 2011, environ 70% des femmes ont partagé avoir traversé cette expérience à un moment de leur vie.

Ensemble, nous allons explorer les nuances du syndrome de l'imposteur, chercher à le comprendre authentiquement et, surtout, découvrir comment le dépasser. Un voyage fascinant et inspirant nous attend !

Bonne écoute ! 🤩 🎙️


Crédits musique générique : Stéphane Pauc



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, chers auditrices et chers auditeurs, bienvenue dans ce nouvel épisode de l'Éclat féminin. Aujourd'hui, nous avons le plaisir d'accueillir une invitée extraordinaire, Audrey, qui rit. Donc, ce que nous allons faire aujourd'hui ensemble au fil de cette discussion, c'est que nous allons plonger... au cœur de thématiques essentielles, explorant la place de la femme dans notre société et surtout de son art délicat de jongler entre vie personnelle, aspiration familiale et carrière professionnelle. Un parcours qui soulève une question profondément touchante, le syndrome de l'imposteur. D'après une étude du Dr. Plinclance en 2011, environ 70% des femmes ont partagé avoir traversé cette expérience à un moment de leur vie. Juste ça, c'est édifiant. Ensemble, nous allons explorer les nuances du syndrome de l'imposteur, chercher à le comprendre authentiquement et surtout, découvrir comment le dépasser. Un voyage fascinant et inspirant nous attend. Sans plus tarder, faisons un accueil chaleureux à notre invitée du jour, Audrey. Merci infiniment de nous rejoindre aujourd'hui sur cet épisode.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra, bonjour chers auditeurs, chères auditrices. Je suis ravie d'être là aujourd'hui, merci beaucoup pour l'invitation et de me permettre de parler de ce sujet qui me tient tant à cœur, le syndrome de l'imposteur, mais pas que. Oui,

  • Speaker #0

    tu n'es pas que ça, évidemment. En tout cas, merci beaucoup, merci beaucoup de partager une petite parenthèse avec nous. On va commencer par te présenter un tout petit peu, bon ça peut paraître réducteur parce que ta vie, elle est importante et tu as fait beaucoup, beaucoup de choses aujourd'hui. Moi, ce que j'ai envie de dire de toi, en tout cas, c'est que tu es une femme pétillante, tu es mère de famille, tu es mariée, ou en tout cas, tu es accompagnée, et tu as un diplôme d'école de commerce. J'ai su que tu as obtenu un certificat en management de projet de l'école centrale Paris, et aussi que tu as suivi une formation à la méthode de co-créativité design thinking. Moi, je sais ce que c'est. Peut-être que les autres ne le savent pas, tu pourras expliquer si tu le souhaites. En tout cas, dans ton parcours, tu as passé à peu près une vingtaine d'années en entreprise où tu as eu de belles responsabilités. Tu as été directrice. Ça, c'est une autre partie de ta vie. Mais en tout cas, moi, ce qui m'intéresse, c'est comment ça s'est passé ces 20 premières années ? Comment tu t'es sentie ? Qu'est-ce que tu as appris ? Qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #1

    Alors oui, en effet. Merci, Sandra, pour cette introduction. Donc, je dirais que... Je suis rentrée dans la vie active avec, finalement, déjà un ensemble de dettes. Parce que, en effet, j'ai fait une école de commerce, mais c'est quelque chose que j'ai financé moi-même, parce que je viens d'une famille assez modeste. Du coup, faire des études, ce n'était pas vraiment habituel. Donc, c'est vrai qu'il y avait ce sujet-là. Donc, j'ai commencé mon entrée dans la vie active vraiment à la recherche de stabilité financière. C'était vraiment le premier sujet. C'était de... réussir à payer mon crédit et je me suis pas vraiment posé de questions sur ce qui m'animait etc ça a été vraiment voilà je découvre la vie en entreprise et puis j'ai eu la chance d'être chassé plusieurs fois donc effectivement ça se passait bien pour mon entreprise j'avais des bons résultats des recommandations ça s'est su et c'est vrai que j'ai pu avoir cette opportunité de travailler dans plusieurs entreprises différentes et au cours de mon parcours professionnel serait que petit à petit, je me suis posé des questions. Est-ce que j'ai vraiment envie de faire ça ? J'ai vu qu'il y avait des opportunités. J'ai exploré plusieurs métiers, plusieurs secteurs aussi, plusieurs fonctions. En fait, à ce jour, j'en suis à mon septième métier.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'il y a eu vraiment cette recherche de sens, surtout sur la fin de ces 20 années en entreprise. Il y a eu cette recherche où je me suis dit, sur le papier, j'ai tout. Mais il y a un vide à l'intérieur de moi, il y a une frustration. Je n'arrive pas vraiment à comprendre pourquoi. Et c'était assez culpabilisant, finalement, de se dire, j'ai tout pour être heureuse, mais il y a un truc qui me manque.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire, excuse-moi, je t'interromps, que malgré le fait de changer d'entreprise, de fonction et de continuer à progresser et d'élargir tes compétences, ce vide-là, il n'était jamais complet.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai qu'à chaque fois, j'avais envie d'autre chose ou alors je n'arrivais pas à pointer du doigt ce qui me manquait. Et c'est vrai que ça a été un moment où il y a eu un moment où finalement, je me suis dit non, mais ce n'est pas possible. Satisfais-toi de ce que tu as. Investis-toi. Donne plus. Tu verras. En fait, c'était toujours la recherche de et si tu fais ça, du coup, ça ira mieux. Et si tu fais ça. Et du coup, j'ai été appris un petit peu dans la... dans la roue du hamster, à travailler, travailler, travailler, en me disant non, mais après ça, ça va aller mieux, après ça, ça va aller mieux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y avait aussi un peu de culpabilité ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. C'est vrai que la culpabilité, elle était très présente, parce que je me disais finalement, j'ai un travail à responsabilité, j'ai une belle évolution de carrière, je suis mariée, j'ai des enfants, j'ai des amis. En fait, sur le papier, vraiment, comme je disais, c'était vraiment une vie rêvée. Au fur et à mesure, je suis allée jusqu'à l'épuisement professionnel. Et comme on dit souvent, le burn-out, c'est un cadeau mal emballé. Ça nous permet de finalement faire une pause et de se poser les questions importantes. En tout cas, ça m'a permis de me poser les bonnes questions et d'essayer de rechercher du sens. Ce n'est pas que je ne l'avais pas fait avant, mais en fait, pas de cette manière-là. Là, ça a été vraiment une pause assez brutale où je me suis dit, OK, si tu reconstruis tout de zéro uniquement en partant de toi. Qu'est-ce que ça donnerait ta vie ? Qu'est-ce que ça donnerait ta vie idéale, etc. Et puis, ça m'a permis aussi d'identifier les mécanismes qui faisaient que j'en étais arrivée là aujourd'hui. Parce que finalement, en tout cas, pour moi, à partir du moment où j'ai vécu ce burn-out, je me suis dit, non, mais plus jamais.

  • Speaker #0

    Mais comment tu as fait ? Quelles sont les ressources que tu as réussi à aller chercher pour t'aider justement à comprendre cela et à repartir ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on a... En termes d'outils, ressources, etc., pour rebondir, souvent, pour moi, il y a trois volets. Il y a un premier volet où, finalement, quand moi, je suis face à un challenge, peut-être les autres aussi, mais il y a un côté où ma confiance baisse, il y a un stress qui monte, etc. Et je sens que j'ai besoin d'être soutenue. Donc, c'est vrai que je vais faire appel à, moi, j'appelle ça mon système de soutien. C'est-à-dire des amis, mes proches, ma famille, etc., pour pouvoir... finalement m'exprimer, parler de ce que je vis, etc. pour aller déconfler cette bulle de stress et me dire, ok, c'est gérable, tout va bien. Il y a vraiment ce côté où j'ai besoin d'un apaisement, d'être un peu dans mon cocon, dans ma bulle, pour faire baisser ce niveau de stress. Ensuite, j'ai à avoir plus une phase d'introspection où là, je vais vraiment me poser des questions. J'utilise pas mal le journaling où je vais écrire pour justement libérer ce que j'ai dans la tête. Je vais faire des schémas, des dessins, etc. pour comprendre ce qui se passe à l'intérieur de moi. Je vais me poser des questions. Je vais essayer de me dire, OK, où est-ce que je veux aller ? Qu'est-ce qui est important pour moi ? Revenir à mes priorités, essayer de m'écouter. Et donc ça, c'est très mental. Mais je vais aussi essayer de retourner dans le corps, en fait. Parce que je me suis rendue compte, et ça, c'est assez récent, parce que j'ai passé... 20 ans dans ma tête, c'est de reconnecter au corps et d'aller ressentir, qu'est-ce que me disent mes émotions, qu'est-ce qui se passe en moi, quel est le message, qu'est-ce que je veux, quels sont mes besoins finalement derrière ce qui se passe en moi, ce que je vis, quel message, qu'est-ce que ça m'apporte. Donc ça, c'est la deuxième étape. Et puis la troisième étape, ça va être plutôt de la mise en action. C'est vrai que j'ai un mental assez actif. Donc j'ai d'abord besoin de comprendre, besoin de... l'apaiser, ce mental. Et puis après, je vais aller dans l'action. Et là, c'est vrai que j'ai souvent fait appel à des coachs ou à des méthodes d'accompagnement pour m'aider, justement m'accompagner pour avoir une sorte de dynamique de changement, pour enclencher le changement. Parce que c'est vrai que mon fonctionnement, il est plutôt comme ça. J'aime avoir ces temps d'échange et ces temps dédiés. pour amorcer le changement.

  • Speaker #0

    Non, non, pardon, je vais encore faire ma brutale quinte. Mais je ne peux pas ne pas rebondir. Ce que j'écoute là, c'est en fait, quand tu es face à un moment de doute, face à un moment qui te fragilise, le premier réflexe, et j'ai déjà entendu ça aussi, c'est pour ça que j'insiste un peu, le premier réflexe, c'est on en parle, on s'entoure, on se réassure pour un peu solidifier une base, s'enraciner quelque part. pour pouvoir après agir, et surtout en écoutant ses émotions et en s'écoutant. Et ça, je pense, c'est pour ça que j'interviens, parce que je pense que c'est essentiel et qu'on ne le fait pas assez.

  • Speaker #1

    Et puis c'est vrai que cette première partie de je vais chercher du soutien ailleurs pas toujours été le cas. Parce que, justement, sentiment de culpabilité ou même de honte, des fois, de se dire, je ne sais pas, on parlait du syndrome de l'imposteur tout à l'heure, ce sentiment de jamais être assez bon, assez à la hauteur, etc., d'avoir l'impression qu'on va nous... On va voir qu'on n'est pas... Il y a une erreur de casting ou quoi que ce soit. Finalement, il y a beaucoup de honte derrière ça. Et bien, finalement, dans ces moments de doute, on n'ose pas forcément aller... exprimer notre vulnérabilité autour de nous. Donc il y a ça aussi, c'est un chemin. Et c'est de se donner l'autorisation justement d'exprimer sa vulnérabilité, de s'ouvrir sans tabou à des personnes avec qui on se sent en confiance. Parce qu'effectivement, ça fait progresser en fait. Parce que s'isoler, au contraire, être seule avec ses doutes, ruminer, finalement, il y a un peu une spirale négative qui peut s'installer et ça peut être dangereux. Donc voilà, c'est aussi un chemin. Donc, j'encourage à se donner la permission de parler, de s'exposer finalement, mais dans un environnement sécurisé.

  • Speaker #0

    Et en fait, tout ce travail que tu as fait sur toi-même, avec d'autres qui t'ont accompagné, ça t'a permis de combler ce vide que tu as eu pendant une vingtaine d'années en entreprise ?

  • Speaker #1

    Je dirais que oui, en fait, ça a été parti du chemin. Je me suis rendu compte que ce vide, il avait plusieurs sources. Il y a une première source où je me suis rendue compte que le regard des autres était tellement important pour moi que je cherchais tout le temps de la validation extérieure. Je cherchais qu'on reconnaisse ce que je fais, qu'on me fasse des compliments. Et du coup, j'étais dans cette dynamique de faire plaisir un peu à tout prix, de faire passer les besoins des autres avant les miens, etc. Si bien que je me suis complètement déconnectée de ce qui était important pour moi, en fait. Jusqu'à même un peu oublier qui j'étais, essayer vraiment de me conformer à ce qu'on attendait d'une femme directrice, d'une mère, d'une épouse. En fait, vraiment, toutes ces étiquettes-là, je me disais, qu'est-ce que la société, mon entourage, etc. attend de moi ? Je me mettais une pression dingue, un peu la cape de Wonder Woman, à essayer de tout gérer, de changer de personnalité, de... de qui j'étais finalement en fonction de l'environnement. Un système un peu de suradaptation s'est installé. C'est finalement très fatigant et on s'oublie. Donc, je dirais que dans mon chemin de développement personnel, il y a eu vraiment aussi cette première étape où je me suis dit, finalement, il y a cette tendance à chercher la validation. Alors, ça a un nom, on appelle ça le syndrome du people pleaser. C'est très connu aux États-Unis, on en parle beaucoup, assez peu en France. Mais c'est vraiment cette tendance à... chercher la validation, faire plaisir, pas oser dire non, etc. Donc ça, ça a été un premier point. Et puis un deuxième point, ça a plus été du fait de mes origines modestes. En fait, je me suis toujours dit, je ne suis pas à ma place en fait. Je ne suis pas à ma place, je n'ai pas les compétences, etc. Et vraiment, il y a ce côté de syndrome de l'imposteur qui est venu finalement grignoter ma confiance.

  • Speaker #0

    Et comment tu as pris conscience de cela ? Que c'était le syndrome de l'imposteur, que c'était le complexe du... People Pleaser, si je ne me trompe pas d'expression, que je ne connaissais pas d'ailleurs. Merci pour ce partage. Et comment tu as pris conscience de ça ? Quels étaient les premiers signes ou les émotions, les sentiments qui t'ont fait penser à cela ?

  • Speaker #1

    Je dirais que ça a été... Moi, finalement, les difficultés dans ma vie, j'ai le sentiment que j'étais mon propre ennemi. Je n'ai pas vraiment eu de difficultés relationnelles en entreprise ou des personnes qui ont été... qui m'ont fait me sentir diminuée ou quoi que ce soit, c'était vraiment, ça venait de l'intérieur. Et c'est en creusant, en fait, en me disant, mais finalement, il y a ce vide qui est ressenti, il y a le fait que je m'adapte, etc. C'est en faisant des recherches, finalement, sur Internet, en cherchant un peu au niveau des symptômes, en creusant. Parce que c'est vrai que je suis passionnée par l'humain. En fait, l'être humain cherche à décortiquer comment il fonctionne. comment on peut se sentir mieux, le fait d'évoluer aussi. Donc tout ça fait qu'à force de recherche, je me suis rendue compte que oui, il y avait des éléments clés, des injonctions finalement qu'on recevait, qu'on développait dans l'enfance bien souvent, qui faisaient qu'on avait nos comportements à l'âge adulte. Et j'ai plongé là-dedans et je me suis dit, bah oui, en fait, moi... J'ai cette injonction à faire plaisir et puis j'ai un peu cette injonction de, je vois, être sans arrêt, faire mieux que bien et être à la hauteur et dépasser les attentes, etc.

  • Speaker #0

    Et alors, une fois que tu as identifié cela, que quelque part, tu étais un petit peu la Wonder Woman, je crois qu'on a un peu tout... conscience qu'on se prend trop pour un darman et c'est trop compliqué à assumer les filles on ne peut pas donc une fois que tu as compris ça qu'est-ce que tu as trouvé comme truc astuce,

  • Speaker #1

    comme ressource pour surmonter cela et le dépasser justement il y a cette première étape qui a été de comprendre de prendre conscience que effectivement déjà, je n'étais pas toute seule dans cette situation. Ça existait, il y avait même des noms, il y avait même des noms de syndrome. Il y avait, voilà, ça existait, je n'étais pas seule. Donc déjà, ça m'a permis de baisser un petit peu la pression et de me dire, OK, ça existe. Je vais essayer de comprendre, décortiquer, voir le mécanisme, toujours avec cette approche un peu analytique. Je vais essayer de décortiquer tout ça pour mieux l'intégrer et ensuite me dire, OK. Comment je m'en sors ? Comment je l'adoucis ? Parce que finalement, ça fait aussi partie de notre caractère. Et faire plaisir aux gens, il y a des super aspects à ça. Enfin, c'est hyper nourrissant. Pareil, avoir un côté un petit peu exigeant ou avoir envie de faire des choses, on va dire l'envie d'excellence. Ça peut avoir des aspects positifs, mais tout est une question de dosage finalement. C'est ça. Donc, ça a été, je dirais... mon approche, ça a été vraiment de retourner à l'intérieur de moi et d'essayer de comprendre déjà. J'avais perdu le fil de qui j'étais, donc ça a été vraiment de me dire je suis comment. Et puis, je suis comment, sachant que ce sont des prismes, il y a plusieurs angles, etc. On est hyper complexe, mais c'est de m'autoriser finalement à me reconnecter à moi. Et puis, ça a été aussi quelque chose qui a été très important pour moi, c'est d'accueillir ce qui est.

  • Speaker #0

    Tu peux développer ça.

  • Speaker #1

    accueillir ce qui est alors accueillir ce qui est c'est ça finalement je l'ai pas mal développé et appris en faisant de la méditation de pleine conscience c'est à dire c'est être dans l'instant présent accueillir les choses sans jugement et sans intention de changer c'est juste se dire qu'est-ce qui se passe là maintenant et de regarder sans avoir l'envie d'altérer quoi que ce soit de se dire ben voilà c'est comme ça et c'est ok Et c'est vrai que pour moi, ça a été vraiment un enseignement très fort, parce que j'avais cette culture d'optimisation, j'avais cette culture de faire toujours mieux, toujours plus, mais de se dire en fait, c'est comme ça et c'est OK. Et après, de voir ce qu'il en revient. Mais en tout cas, d'avoir un premier temps où on accueille, on accepte et c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est vraiment un changement fort, notoire à 360 degrés.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Tout à fait. Et c'est vrai que ça a été... Et en fait, je me rends compte maintenant, je le pratique de manière complètement naturelle. Au départ, ce n'était pas du tout naturel, parce que j'étais tout de suite, quand je sentais un inconfort ou quand je sentais quelque chose qui était une émotion qui n'était pas agréable, j'allais vouloir changer directement et j'avais vouloir, envie de mettre en place des choses, etc. Alors que finalement, là, c'est plus une invitation de contemplation, en fait. Et donc, effectivement, ça m'a permis vraiment de changer les choses. Et puis, je dirais, c'est d'avoir beaucoup plus de bienveillance envers moi-même. C'est vrai que j'ai pas mal creusé les travaux de Christine Neff sur l'autocompassion et je trouve ça très riche. Parce que c'est une invitation, là, par contre, à se dire, OK, on est comme ça et c'est OK. En fait, c'est apporter cette douceur et de se dire que ce qu'on vit, les autres le vivent aussi, certains autres. Et en fait, c'est ce... Ça permet finalement de baisser ce niveau d'exigence, de baisser ce niveau de j'ai envie de toujours faire plus ou je ne suis pas à la hauteur, etc. Ça permet vraiment de se recentrer sur soi et de voir déjà tout le positif et d'accueillir en fait, et pas de rejeter cette partie un peu plus négative.

  • Speaker #0

    Oui, donc en fait, quand je t'écoute, je me dis... On fait un peu tous cette même erreur d'enfouir nos émotions, de les mettre sous le paillasson, sous le tapis. On va faire avec. En fait, il ne faut pas. Il faut l'accueillir, cette émotion, pour passer justement à autre chose. Il faut d'abord l'identifier, l'accueillir et faire avec. Parce que quelque part, c'est nous et c'est une partie de nous-mêmes. Et du coup, avec tout ce travail que tu as fait, quelle répercussion ça a eu sur ta vie professionnelle ? Puisqu'on est parti de ces 20 années en entreprise où finalement, il y avait ce vide. Là, tu me parles d'une reconnexion. Et cette reconnexion, elle a apporté quelle valeur ajoutée ? Quels sont les fruits de cette reconnexion ?

  • Speaker #1

    Je dirais que déjà, je repense complètement à ma vie professionnelle. Et je pars de moi. Je construis, je suis en train de construire une vie professionnelle qui me ressemble, qui me fait vibrer, où j'ai envie de me lever chaque matin et qui m'apporte aussi cette liberté dont j'avais besoin de faire quelque chose qui a de l'impact et qui a du sens pour moi. Je me suis rendue compte aussi que j'avais besoin d'avoir beaucoup plus d'autonomie et d'avoir les rênes de ce que je créais, de ce que je faisais. C'était une grosse frustration en entreprise, ça faisait partie du vide en fait. Je pense que j'avais besoin de beaucoup plus d'indépendance. Donc voilà, je construis cette vie professionnelle. Je découvre le soloprenariat, donc l'entreprenariat en solo, et le métier d'accompagnement. Donc voilà, je suis en train de construire mon oeuvre. J'ai créé mon entreprise un petit peu plus tôt, cette année en 2023. Au mois de septembre, j'ai lancé officiellement mon activité.

  • Speaker #0

    Quel changement !

  • Speaker #1

    Et voilà. Et c'est vrai que là, je suis vraiment en train de me dire, je crée quelque chose qui me ressemble et qui me nourrit, tout en ayant vraiment une utilité, un objectif. J'ai le sentiment d'avoir une mission. Donc, c'est vrai que mon activité, et c'est encore en construction, mais c'est vrai qu'il y a vraiment deux aspects, mais qui se rejoignent. Il y a un premier aspect où je vais vraiment travailler à accompagner les personnes. qui justement ont l'impression de s'être déconnectés d'eux-mêmes, qui ont cette sensation de devoir faire plaisir, de toujours faire mieux, etc. à faire ce chemin-là d'introspection, de se redécouvrir, de se reconnecter à eux et d'apprendre justement comment on dit non, on pose ses limites, comment on se pose à soi-même aussi des limites au niveau de nos exigences et ensuite à définir leur plan d'action sur qu'est-ce qu'ils veulent construire comme vie qui les fait vibrer. Donc, c'est vraiment accompagner des particuliers sur ce chemin-là. Et il y a aussi une partie en entreprise où tout ce travail de créer un environnement où les personnes se sentent bien, se sentent accueillies, ont cet espace aussi pour être eux-mêmes. Parce que c'est vrai que je trouve que dans l'entreprise, finalement, il y a beaucoup de pression, il y a beaucoup de contraintes. Et c'est vrai que petit à petit, la place de l'humain... diminue. Et c'est vrai que pour moi, j'aimerais bien pouvoir changer ça et qu'il y ait plus d'espace, plus d'inclusion, etc. Et pour diminuer la souffrance au travail. Parce que c'est vrai que les chiffres sont catastrophiques en termes de burn-out, en termes de dépression, souffrance au travail.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas forcément reconnu en plus. On culpabilise beaucoup les personnes qui, malheureusement, sont en souffrance. Et alors, en fait... Aujourd'hui, cette entreprise que tu crées, et bravo pour ça, parce que ça semble être un magnifique projet. Tu as les yeux qui pétillent lorsque tu en parles et ton corps est en mouvement aussi, parce que vous ne le voyez pas, mais moi, je le vois. Je rebondis sur ce que tu disais en début d'entretien sur le fait d'être à sa place. Donc, tout ce travail que tu as fait, cette introspection et toute cette émotion que tu as accueillie pour faire baisser le niveau d'exigence, ce fameux syndrome d'imposteur, j'imagine que tout ça... C'est révolu que ce syndrome n'existe plus parce que tu as l'air d'être à ta place. Est-ce que c'est ça ? Moi, c'est ce que j'entends.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'en fait, ce...

  • Speaker #0

    On l'apprivoise. Finalement, le dompte syndrome, que ce soit le syndrome de l'imposteur, le syndrome du people pleaser, ce sont des choses qu'on va apprendre à vivre avec et on va apprendre à négocier. C'est un petit peu ça. C'est une négociation avec soi-même parce qu'on sait là, c'est tapis, ça peut revenir. On peut avoir des récidives. C'est une addiction finalement. C'est un peu comme une addiction. On a cette addiction à faire plaisir et cette addiction à dépasser les attentes. à être cette addiction à l'exigence, à l'excellence comment tu fais pour négocier ? c'est la conscience en fait maintenant je sais quand je passe dans mes travers, je sais quand le stress s'active et que je vois mes comportements revenir au devant de la scène et là je prends justement ce moment de contemplation et je me dis qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    est-ce que tu as un exemple concret d'une situation où là tu identifies que ok là il... il se passe quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, un exemple très, très concret, justement, dans la création de mes offres pour mon entreprise. Donc, il y a un des travers, là, c'est dans le syndrome de l'imposteur, il y a ce côté un petit peu perfectionniste qui s'active. Et c'est le côté où je me dis, mes offres, elles ne seront jamais assez fignolées. ce ne sera jamais assez joli, le visuel, etc. Donc, ça engendre énormément de procrastination ou de peur finalement de ne pas être à la hauteur. Et maintenant, je le vois, je sais. Je me dis, OK, finalement, la procrastination est là. Ça veut dire qu'en fait, il y a une peur derrière de ne pas être à la hauteur, etc. Et du coup, j'accueille cette peur. Je me dis, OK, elle m'apporte un message, cette peur. Il y avait une petite anecdote. Il y a quelques années, j'ai fait une formation en gestion du stress avec... C'est un instructeur qui apprenait aux pilotes d'avion à gérer leur stress. Et il nous disait, en fait, inviter l'émotion. Prenez le thé avec l'émotion. Posez-lui la question, émotion, quel message tu m'apportes ? Donc, c'est un petit peu... Je pense à lui, en fait, quand j'accueille mes émotions. Je vais aller prendre le thé avec ma peur et essayer de discuter avec elle et de me dire, voilà... Qu'est-ce qui se passe ? Quel est le message derrière ? C'est quoi la vraie peur ? Et qu'est-ce qui se passe ? Et après, je vais creuser et je vais vraiment aller explorer, en fait. Et qu'est-ce qui peut se passer de pire, par exemple, par rapport à mes offres ? S'il y a une faute d'orthographe ou un visuel pas aligné, etc. Et là, du coup, l'exigence va baisser.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, faire face à sa peur, discuter avec elle, l'écouter, le parlementer, c'est ce qui va nous permettre. de la faire, peut-être pas disparaître entièrement, mais de la réduire un petit peu.

  • Speaker #0

    Et puis quand je vois que c'est trop dur toute seule, parce qu'effectivement, des fois, on peut avoir des émotions très fortes ou des situations très compliquées à gérer seule, j'hésite pas à demander de l'aide, en fait. Que ce soit dans mon entourage ou à une coach ou après à un thérapeute, mais c'est vrai que pour moi, vraiment, c'est de ne pas rester seule avec ses difficultés. C'est de trouver... ce qui nous aide, la personne ou les personnes qui vont nous aider à dépasser ces blocages, etc. Donc, je dirais que c'est vraiment ça, ne pas rester seule aussi dans cette situation.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, avec tout ce que tu sais de toi, tout ce parcours que tu as mené, si tu étais face à toi il y a 20 ans ou il y a 15 ans, avec un beau parcours qui s'annonce en entreprise, mais avec ce vide qui était déjà présent, tu lui dirais quoi à cette jeune femme pour l'aider ? à gagner du temps ou en tout cas à faire différemment ?

  • Speaker #0

    Je dirais d'avoir de plus osé être elle-même, en fait. De plus... De ne pas avoir peur d'être authentique, vulnérable, etc. Parce que c'est hyper contre-intuitif. Mais finalement, quand on touche les gens, il y a quelque chose qui se crée, en fait. Et à force d'essayer d'être aux attentes, au-delà, etc., finalement... Il n'y a pas cette connexion émotionnelle parce qu'on n'est pas authentique. Donc vraiment, je lui conseillerais d'oser être elle-même et que finalement, les erreurs, les échecs... J'aime bien la phrase quand on se plante, on pousse Et vraiment, c'est ça en fait, c'est d'accepter finalement son droit à l'erreur et à l'échec. Donc voilà, c'est peut-être le message que je lui adresserais.

  • Speaker #1

    C'est un joli message. Et alors aujourd'hui, avec ton activité, donc là, je parle plus de ton activité de conseil auprès des entreprises. Avec tout ce que tu viens de me dire, j'imagine que tu as un message fort à faire passer aux entreprises. Et quel est-il ?

  • Speaker #0

    Je dirais que pour moi, ce qui a toujours été hyper important, c'est accueillir les gens tels qu'ils sont et où ils en sont, en fait. Peut-être une invitation aux entreprises de moins standardiser et d'aller plus reconnaître l'unicité de chacun de leurs employés. Alors c'est vrai que c'est compliqué à faire à grande échelle, mais il y a des moyens, ou en tout cas il y a des moyens d'ouvrir le spectre et pas d'enfermer des gens dans des boîtes et de faire one fits all, c'est-à-dire la même chose convient à tout le monde. Et parce que pour moi, en fait, ce n'est pas le cas. On est tous des êtres humains différents. Essayer peut-être de proposer des choses un peu plus à la carte, un peu plus flexibles pour pouvoir répondre et créer un environnement plutôt plus inclusif et de s'investir justement dans cette démarche d'accueil.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses à, je ne te demande pas de me faire un plan d'action, mais est-ce que tu penses à une ou deux actions très concrètes qu'une entreprise pourrait mettre en œuvre ?

  • Speaker #0

    Déjà, en fait, pour moi, ça commence par de la sensibilisation. Donc si on parle de souffrance au travail, ça va être d'aller sensibiliser sur toutes les étapes qui amènent un collaborateur. Alors ça peut, comment un collaborateur va se désengager, perdre sa motivation, son envie, qu'est-ce qui va causer de l'absentéisme, qu'est-ce qui peut causer jusqu'à des maladies en fait, parce qu'on peut somatiser des maladies parce qu'on n'est pas bien dans son travail. Qu'est-ce qui va amener un collaborateur jusqu'au burn-out, c'est vraiment... apporter de l'information, de la sensibilisation au sein de l'entreprise pour ensuite les accompagner à mettre en place des plans d'action, que ce soit des plans d'action personnels pour le collaborateur, mais aussi au niveau de l'entreprise. Donc, il y a vraiment ce côté je comprends En fait, c'est un peu ma méthode, c'est d'apporter la méthode, de dire je comprends, je recueille des informations. Ensuite, de quoi j'ai besoin dans mon entreprise ? Je vais faire de l'introspection, essayer de… de faire un diagnostic, comprendre les besoins et ensuite définir leur plan d'action et le mettre en place. Mais chaque entreprise, finalement, aura des besoins différents au niveau de sa population. Donc, il n'y a pas de, je dirais là non plus, il n'y a pas une recette, mais il y a vraiment tout un catalogue d'actions. Et c'est en co-créant finalement au sein de l'entreprise qu'on va trouver les actions qui vont être judicieuses, parce que je ne suis pas forcément pour les recettes toutes faites. parce que finalement, les équipes ont une forte intelligence. Et du coup, je rebondis sur le design thinking, qui est une méthode d'intelligence collective. Et je crois vraiment au fait que toutes les réponses sont à l'intérieur de nous. Et pareil pour l'entreprise, toutes les réponses sont à l'intérieur de l'entreprise. Donc, en co-créant quelque chose à l'intérieur de l'entreprise, on va vraiment trouver une des bonnes réponses pour cet environnement.

  • Speaker #1

    Et donc là, en fait, tu fais la boucle avec ce que tu disais tout à l'heure sur l'inclusion. Et est-ce que tu penses que les entreprises aujourd'hui sont prêtes à jouer ce rôle-là ? On en parle beaucoup, bien sûr, on parle beaucoup d'inclusion, on parle beaucoup de diversité, mais on est aussi très consciente qu'il y a des entreprises qui le font pour le marketing et pour l'affichage, et puis il y en a d'autres qui le font réellement. Toi, de ta place, de ce que tu vois de par ton expérience professionnelle et ton activité, est-ce qu'elles sont prêtes à cela ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend. Parce qu'il y a vraiment, ça va dépendre des entreprises, ça va dépendre de leur avancée sur le sujet. Parce que c'est vrai, quand on ouvre la boîte, on se rend compte à quel point c'est compliqué. Ce sont des sujets finalement, entre les contraintes économiques, les contraintes administratives, etc. Ça fait, finalement, ça donne plein de raisons pour pas faire ou moins faire, etc. Donc, je dirais que... Ça va vraiment dépendre de là où on entreprise, mais s'il y a une volonté forte de l'équipe dirigeante, il peut vraiment y avoir des engagements sincères sur ces sujets et des engagements efficaces. On peut le voir dans certaines entreprises. Donc moi, j'ai vraiment espoir. Et je pense qu'il y a aussi un côté où, au niveau sociétal, au niveau de la société, il y a une pression qui s'exerce et je vois la maturité qui augmente. Après, pas aussi rapidement que je le souhaiterais, bien sûr, mais on voit les entreprises qui évoluent et il y a de plus en plus de pression sur ces sujets.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que la pression sociale, elle existe. On la sent sur toutes les générations d'ailleurs. C'est vraiment pas une question d'âge. Et effectivement, cette pression fait qu'à un moment donné, les entreprises y vont. Elles sont obligées de traiter le sujet et peut-être un peu moins superficiellement qu'il y a quelques années.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, je pense que les entreprises aussi sont des sujets qui sont... assez complexes et les entreprises ont besoin d'accompagnement et d'aide et de solutions concrètes. Mais c'est vrai qu'il y a toujours cette ambivalence entre j'aimerais une recette, une recette magique, alors qu'il n'y en a pas. Effectivement, il y a ce côté où je pense qu'il y a un vrai besoin d'accompagnement sur ces sujets-là. tant sur la diversité, l'équité et l'inclusion, que sur la souffrance au travail dont on parlait tout à l'heure. Et souvent, elles se rejoignent. Parce qu'un environnement qui n'est pas inclusif, il y a de la souffrance et des difficultés.

  • Speaker #1

    Alors Audrey, on arrive à la fin de notre entretien. Ma toute dernière question, qu'est-ce qui t'a poussée à accepter cet échange aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je dirais plusieurs choses. La première chose, c'est que j'ai été ravie de faire ta connaissance à Sandra. Et puis, j'ai été vraiment enthousiasmée par ton projet. Parce que je pense que c'est important de parler de ces sujets. Et la deuxième raison, c'était vraiment de... Je pense que la vulnérabilité, je reboucle un peu sur ce que je disais, elle est vraiment sous-estimée. Et que dans un monde où l'image est très importante, où les pressions sociales sont très importantes, finalement, d'aborder les choses avec beaucoup plus de vulnérabilité, d'authenticité, de se livrer, en fait, il y a... ça peut montrer à d'autres personnes, ça peut inspirer d'autres personnes finalement à se dire ben oui il n'y a pas que des paillettes, il y a aussi des moments plus compliqués et donner des solutions concrètes pour s'en sortir, notamment mais après des éléments d'expérience de chacun, mais en tout cas moi j'apprécie de pouvoir écouter des expériences, des modèles etc. Donc l'idée c'était de peut-être partager des choses utiles aux auditrices et aux auditeurs.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, je pense que oui, c'était très utile de t'écouter aujourd'hui. C'était important de se redire et de dire qu'il faut s'écouter, il faut écouter nos émotions, il faut réussir à nous reconnecter. Et c'est comme ça que l'on est soi-même plus fort et capable de faire autrement les choses que nous aimons et surtout de rayonner. Moi, c'est ce que j'ai entendu aujourd'hui en t'écoutant. Et c'est peut-être ça. qui est à la fois le plus difficile, mais aussi le plus important dans notre vie de chacun, chacune. Donc, merci beaucoup pour ce partage, Audrey. J'ai adoré t'écouter. J'ai adoré tous les petits trucs et astuces que tu as donnés. Je pense que c'est essentiel de ne pas se laisser enfermer dans ces deux syndromes que tu as décrits aujourd'hui, le people... Non, ce n'est pas ça du tout, Sandra.

  • Speaker #0

    People pleaser.

  • Speaker #1

    Le people pleaser, voilà. Le syndrome de l'imposteur, on peut s'en sortir.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Audrey. Et vous, je vous dis à bientôt dans le prochain épisode de Le Classe Féminin.

Description

Dans ce nouvel épisode de L'Éclat féminin, j'ai le plaisir de recevoir Audrey.


Au fil de cette discussion, plongeons au cœur de thématiques essentielles, explorant la place de la femme dans notre société et son art délicat de jongler entre vie personnelle, aspirations familiales et carrière professionnelle. Un parcours qui soulève une question profondément touchante : le syndrome de l'imposteur. D'après une étude du Dr Pauline Clance en 2011, environ 70% des femmes ont partagé avoir traversé cette expérience à un moment de leur vie.

Ensemble, nous allons explorer les nuances du syndrome de l'imposteur, chercher à le comprendre authentiquement et, surtout, découvrir comment le dépasser. Un voyage fascinant et inspirant nous attend !

Bonne écoute ! 🤩 🎙️


Crédits musique générique : Stéphane Pauc



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, chers auditrices et chers auditeurs, bienvenue dans ce nouvel épisode de l'Éclat féminin. Aujourd'hui, nous avons le plaisir d'accueillir une invitée extraordinaire, Audrey, qui rit. Donc, ce que nous allons faire aujourd'hui ensemble au fil de cette discussion, c'est que nous allons plonger... au cœur de thématiques essentielles, explorant la place de la femme dans notre société et surtout de son art délicat de jongler entre vie personnelle, aspiration familiale et carrière professionnelle. Un parcours qui soulève une question profondément touchante, le syndrome de l'imposteur. D'après une étude du Dr. Plinclance en 2011, environ 70% des femmes ont partagé avoir traversé cette expérience à un moment de leur vie. Juste ça, c'est édifiant. Ensemble, nous allons explorer les nuances du syndrome de l'imposteur, chercher à le comprendre authentiquement et surtout, découvrir comment le dépasser. Un voyage fascinant et inspirant nous attend. Sans plus tarder, faisons un accueil chaleureux à notre invitée du jour, Audrey. Merci infiniment de nous rejoindre aujourd'hui sur cet épisode.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra, bonjour chers auditeurs, chères auditrices. Je suis ravie d'être là aujourd'hui, merci beaucoup pour l'invitation et de me permettre de parler de ce sujet qui me tient tant à cœur, le syndrome de l'imposteur, mais pas que. Oui,

  • Speaker #0

    tu n'es pas que ça, évidemment. En tout cas, merci beaucoup, merci beaucoup de partager une petite parenthèse avec nous. On va commencer par te présenter un tout petit peu, bon ça peut paraître réducteur parce que ta vie, elle est importante et tu as fait beaucoup, beaucoup de choses aujourd'hui. Moi, ce que j'ai envie de dire de toi, en tout cas, c'est que tu es une femme pétillante, tu es mère de famille, tu es mariée, ou en tout cas, tu es accompagnée, et tu as un diplôme d'école de commerce. J'ai su que tu as obtenu un certificat en management de projet de l'école centrale Paris, et aussi que tu as suivi une formation à la méthode de co-créativité design thinking. Moi, je sais ce que c'est. Peut-être que les autres ne le savent pas, tu pourras expliquer si tu le souhaites. En tout cas, dans ton parcours, tu as passé à peu près une vingtaine d'années en entreprise où tu as eu de belles responsabilités. Tu as été directrice. Ça, c'est une autre partie de ta vie. Mais en tout cas, moi, ce qui m'intéresse, c'est comment ça s'est passé ces 20 premières années ? Comment tu t'es sentie ? Qu'est-ce que tu as appris ? Qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #1

    Alors oui, en effet. Merci, Sandra, pour cette introduction. Donc, je dirais que... Je suis rentrée dans la vie active avec, finalement, déjà un ensemble de dettes. Parce que, en effet, j'ai fait une école de commerce, mais c'est quelque chose que j'ai financé moi-même, parce que je viens d'une famille assez modeste. Du coup, faire des études, ce n'était pas vraiment habituel. Donc, c'est vrai qu'il y avait ce sujet-là. Donc, j'ai commencé mon entrée dans la vie active vraiment à la recherche de stabilité financière. C'était vraiment le premier sujet. C'était de... réussir à payer mon crédit et je me suis pas vraiment posé de questions sur ce qui m'animait etc ça a été vraiment voilà je découvre la vie en entreprise et puis j'ai eu la chance d'être chassé plusieurs fois donc effectivement ça se passait bien pour mon entreprise j'avais des bons résultats des recommandations ça s'est su et c'est vrai que j'ai pu avoir cette opportunité de travailler dans plusieurs entreprises différentes et au cours de mon parcours professionnel serait que petit à petit, je me suis posé des questions. Est-ce que j'ai vraiment envie de faire ça ? J'ai vu qu'il y avait des opportunités. J'ai exploré plusieurs métiers, plusieurs secteurs aussi, plusieurs fonctions. En fait, à ce jour, j'en suis à mon septième métier.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'il y a eu vraiment cette recherche de sens, surtout sur la fin de ces 20 années en entreprise. Il y a eu cette recherche où je me suis dit, sur le papier, j'ai tout. Mais il y a un vide à l'intérieur de moi, il y a une frustration. Je n'arrive pas vraiment à comprendre pourquoi. Et c'était assez culpabilisant, finalement, de se dire, j'ai tout pour être heureuse, mais il y a un truc qui me manque.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire, excuse-moi, je t'interromps, que malgré le fait de changer d'entreprise, de fonction et de continuer à progresser et d'élargir tes compétences, ce vide-là, il n'était jamais complet.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai qu'à chaque fois, j'avais envie d'autre chose ou alors je n'arrivais pas à pointer du doigt ce qui me manquait. Et c'est vrai que ça a été un moment où il y a eu un moment où finalement, je me suis dit non, mais ce n'est pas possible. Satisfais-toi de ce que tu as. Investis-toi. Donne plus. Tu verras. En fait, c'était toujours la recherche de et si tu fais ça, du coup, ça ira mieux. Et si tu fais ça. Et du coup, j'ai été appris un petit peu dans la... dans la roue du hamster, à travailler, travailler, travailler, en me disant non, mais après ça, ça va aller mieux, après ça, ça va aller mieux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y avait aussi un peu de culpabilité ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. C'est vrai que la culpabilité, elle était très présente, parce que je me disais finalement, j'ai un travail à responsabilité, j'ai une belle évolution de carrière, je suis mariée, j'ai des enfants, j'ai des amis. En fait, sur le papier, vraiment, comme je disais, c'était vraiment une vie rêvée. Au fur et à mesure, je suis allée jusqu'à l'épuisement professionnel. Et comme on dit souvent, le burn-out, c'est un cadeau mal emballé. Ça nous permet de finalement faire une pause et de se poser les questions importantes. En tout cas, ça m'a permis de me poser les bonnes questions et d'essayer de rechercher du sens. Ce n'est pas que je ne l'avais pas fait avant, mais en fait, pas de cette manière-là. Là, ça a été vraiment une pause assez brutale où je me suis dit, OK, si tu reconstruis tout de zéro uniquement en partant de toi. Qu'est-ce que ça donnerait ta vie ? Qu'est-ce que ça donnerait ta vie idéale, etc. Et puis, ça m'a permis aussi d'identifier les mécanismes qui faisaient que j'en étais arrivée là aujourd'hui. Parce que finalement, en tout cas, pour moi, à partir du moment où j'ai vécu ce burn-out, je me suis dit, non, mais plus jamais.

  • Speaker #0

    Mais comment tu as fait ? Quelles sont les ressources que tu as réussi à aller chercher pour t'aider justement à comprendre cela et à repartir ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on a... En termes d'outils, ressources, etc., pour rebondir, souvent, pour moi, il y a trois volets. Il y a un premier volet où, finalement, quand moi, je suis face à un challenge, peut-être les autres aussi, mais il y a un côté où ma confiance baisse, il y a un stress qui monte, etc. Et je sens que j'ai besoin d'être soutenue. Donc, c'est vrai que je vais faire appel à, moi, j'appelle ça mon système de soutien. C'est-à-dire des amis, mes proches, ma famille, etc., pour pouvoir... finalement m'exprimer, parler de ce que je vis, etc. pour aller déconfler cette bulle de stress et me dire, ok, c'est gérable, tout va bien. Il y a vraiment ce côté où j'ai besoin d'un apaisement, d'être un peu dans mon cocon, dans ma bulle, pour faire baisser ce niveau de stress. Ensuite, j'ai à avoir plus une phase d'introspection où là, je vais vraiment me poser des questions. J'utilise pas mal le journaling où je vais écrire pour justement libérer ce que j'ai dans la tête. Je vais faire des schémas, des dessins, etc. pour comprendre ce qui se passe à l'intérieur de moi. Je vais me poser des questions. Je vais essayer de me dire, OK, où est-ce que je veux aller ? Qu'est-ce qui est important pour moi ? Revenir à mes priorités, essayer de m'écouter. Et donc ça, c'est très mental. Mais je vais aussi essayer de retourner dans le corps, en fait. Parce que je me suis rendue compte, et ça, c'est assez récent, parce que j'ai passé... 20 ans dans ma tête, c'est de reconnecter au corps et d'aller ressentir, qu'est-ce que me disent mes émotions, qu'est-ce qui se passe en moi, quel est le message, qu'est-ce que je veux, quels sont mes besoins finalement derrière ce qui se passe en moi, ce que je vis, quel message, qu'est-ce que ça m'apporte. Donc ça, c'est la deuxième étape. Et puis la troisième étape, ça va être plutôt de la mise en action. C'est vrai que j'ai un mental assez actif. Donc j'ai d'abord besoin de comprendre, besoin de... l'apaiser, ce mental. Et puis après, je vais aller dans l'action. Et là, c'est vrai que j'ai souvent fait appel à des coachs ou à des méthodes d'accompagnement pour m'aider, justement m'accompagner pour avoir une sorte de dynamique de changement, pour enclencher le changement. Parce que c'est vrai que mon fonctionnement, il est plutôt comme ça. J'aime avoir ces temps d'échange et ces temps dédiés. pour amorcer le changement.

  • Speaker #0

    Non, non, pardon, je vais encore faire ma brutale quinte. Mais je ne peux pas ne pas rebondir. Ce que j'écoute là, c'est en fait, quand tu es face à un moment de doute, face à un moment qui te fragilise, le premier réflexe, et j'ai déjà entendu ça aussi, c'est pour ça que j'insiste un peu, le premier réflexe, c'est on en parle, on s'entoure, on se réassure pour un peu solidifier une base, s'enraciner quelque part. pour pouvoir après agir, et surtout en écoutant ses émotions et en s'écoutant. Et ça, je pense, c'est pour ça que j'interviens, parce que je pense que c'est essentiel et qu'on ne le fait pas assez.

  • Speaker #1

    Et puis c'est vrai que cette première partie de je vais chercher du soutien ailleurs pas toujours été le cas. Parce que, justement, sentiment de culpabilité ou même de honte, des fois, de se dire, je ne sais pas, on parlait du syndrome de l'imposteur tout à l'heure, ce sentiment de jamais être assez bon, assez à la hauteur, etc., d'avoir l'impression qu'on va nous... On va voir qu'on n'est pas... Il y a une erreur de casting ou quoi que ce soit. Finalement, il y a beaucoup de honte derrière ça. Et bien, finalement, dans ces moments de doute, on n'ose pas forcément aller... exprimer notre vulnérabilité autour de nous. Donc il y a ça aussi, c'est un chemin. Et c'est de se donner l'autorisation justement d'exprimer sa vulnérabilité, de s'ouvrir sans tabou à des personnes avec qui on se sent en confiance. Parce qu'effectivement, ça fait progresser en fait. Parce que s'isoler, au contraire, être seule avec ses doutes, ruminer, finalement, il y a un peu une spirale négative qui peut s'installer et ça peut être dangereux. Donc voilà, c'est aussi un chemin. Donc, j'encourage à se donner la permission de parler, de s'exposer finalement, mais dans un environnement sécurisé.

  • Speaker #0

    Et en fait, tout ce travail que tu as fait sur toi-même, avec d'autres qui t'ont accompagné, ça t'a permis de combler ce vide que tu as eu pendant une vingtaine d'années en entreprise ?

  • Speaker #1

    Je dirais que oui, en fait, ça a été parti du chemin. Je me suis rendu compte que ce vide, il avait plusieurs sources. Il y a une première source où je me suis rendue compte que le regard des autres était tellement important pour moi que je cherchais tout le temps de la validation extérieure. Je cherchais qu'on reconnaisse ce que je fais, qu'on me fasse des compliments. Et du coup, j'étais dans cette dynamique de faire plaisir un peu à tout prix, de faire passer les besoins des autres avant les miens, etc. Si bien que je me suis complètement déconnectée de ce qui était important pour moi, en fait. Jusqu'à même un peu oublier qui j'étais, essayer vraiment de me conformer à ce qu'on attendait d'une femme directrice, d'une mère, d'une épouse. En fait, vraiment, toutes ces étiquettes-là, je me disais, qu'est-ce que la société, mon entourage, etc. attend de moi ? Je me mettais une pression dingue, un peu la cape de Wonder Woman, à essayer de tout gérer, de changer de personnalité, de... de qui j'étais finalement en fonction de l'environnement. Un système un peu de suradaptation s'est installé. C'est finalement très fatigant et on s'oublie. Donc, je dirais que dans mon chemin de développement personnel, il y a eu vraiment aussi cette première étape où je me suis dit, finalement, il y a cette tendance à chercher la validation. Alors, ça a un nom, on appelle ça le syndrome du people pleaser. C'est très connu aux États-Unis, on en parle beaucoup, assez peu en France. Mais c'est vraiment cette tendance à... chercher la validation, faire plaisir, pas oser dire non, etc. Donc ça, ça a été un premier point. Et puis un deuxième point, ça a plus été du fait de mes origines modestes. En fait, je me suis toujours dit, je ne suis pas à ma place en fait. Je ne suis pas à ma place, je n'ai pas les compétences, etc. Et vraiment, il y a ce côté de syndrome de l'imposteur qui est venu finalement grignoter ma confiance.

  • Speaker #0

    Et comment tu as pris conscience de cela ? Que c'était le syndrome de l'imposteur, que c'était le complexe du... People Pleaser, si je ne me trompe pas d'expression, que je ne connaissais pas d'ailleurs. Merci pour ce partage. Et comment tu as pris conscience de ça ? Quels étaient les premiers signes ou les émotions, les sentiments qui t'ont fait penser à cela ?

  • Speaker #1

    Je dirais que ça a été... Moi, finalement, les difficultés dans ma vie, j'ai le sentiment que j'étais mon propre ennemi. Je n'ai pas vraiment eu de difficultés relationnelles en entreprise ou des personnes qui ont été... qui m'ont fait me sentir diminuée ou quoi que ce soit, c'était vraiment, ça venait de l'intérieur. Et c'est en creusant, en fait, en me disant, mais finalement, il y a ce vide qui est ressenti, il y a le fait que je m'adapte, etc. C'est en faisant des recherches, finalement, sur Internet, en cherchant un peu au niveau des symptômes, en creusant. Parce que c'est vrai que je suis passionnée par l'humain. En fait, l'être humain cherche à décortiquer comment il fonctionne. comment on peut se sentir mieux, le fait d'évoluer aussi. Donc tout ça fait qu'à force de recherche, je me suis rendue compte que oui, il y avait des éléments clés, des injonctions finalement qu'on recevait, qu'on développait dans l'enfance bien souvent, qui faisaient qu'on avait nos comportements à l'âge adulte. Et j'ai plongé là-dedans et je me suis dit, bah oui, en fait, moi... J'ai cette injonction à faire plaisir et puis j'ai un peu cette injonction de, je vois, être sans arrêt, faire mieux que bien et être à la hauteur et dépasser les attentes, etc.

  • Speaker #0

    Et alors, une fois que tu as identifié cela, que quelque part, tu étais un petit peu la Wonder Woman, je crois qu'on a un peu tout... conscience qu'on se prend trop pour un darman et c'est trop compliqué à assumer les filles on ne peut pas donc une fois que tu as compris ça qu'est-ce que tu as trouvé comme truc astuce,

  • Speaker #1

    comme ressource pour surmonter cela et le dépasser justement il y a cette première étape qui a été de comprendre de prendre conscience que effectivement déjà, je n'étais pas toute seule dans cette situation. Ça existait, il y avait même des noms, il y avait même des noms de syndrome. Il y avait, voilà, ça existait, je n'étais pas seule. Donc déjà, ça m'a permis de baisser un petit peu la pression et de me dire, OK, ça existe. Je vais essayer de comprendre, décortiquer, voir le mécanisme, toujours avec cette approche un peu analytique. Je vais essayer de décortiquer tout ça pour mieux l'intégrer et ensuite me dire, OK. Comment je m'en sors ? Comment je l'adoucis ? Parce que finalement, ça fait aussi partie de notre caractère. Et faire plaisir aux gens, il y a des super aspects à ça. Enfin, c'est hyper nourrissant. Pareil, avoir un côté un petit peu exigeant ou avoir envie de faire des choses, on va dire l'envie d'excellence. Ça peut avoir des aspects positifs, mais tout est une question de dosage finalement. C'est ça. Donc, ça a été, je dirais... mon approche, ça a été vraiment de retourner à l'intérieur de moi et d'essayer de comprendre déjà. J'avais perdu le fil de qui j'étais, donc ça a été vraiment de me dire je suis comment. Et puis, je suis comment, sachant que ce sont des prismes, il y a plusieurs angles, etc. On est hyper complexe, mais c'est de m'autoriser finalement à me reconnecter à moi. Et puis, ça a été aussi quelque chose qui a été très important pour moi, c'est d'accueillir ce qui est.

  • Speaker #0

    Tu peux développer ça.

  • Speaker #1

    accueillir ce qui est alors accueillir ce qui est c'est ça finalement je l'ai pas mal développé et appris en faisant de la méditation de pleine conscience c'est à dire c'est être dans l'instant présent accueillir les choses sans jugement et sans intention de changer c'est juste se dire qu'est-ce qui se passe là maintenant et de regarder sans avoir l'envie d'altérer quoi que ce soit de se dire ben voilà c'est comme ça et c'est ok Et c'est vrai que pour moi, ça a été vraiment un enseignement très fort, parce que j'avais cette culture d'optimisation, j'avais cette culture de faire toujours mieux, toujours plus, mais de se dire en fait, c'est comme ça et c'est OK. Et après, de voir ce qu'il en revient. Mais en tout cas, d'avoir un premier temps où on accueille, on accepte et c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est vraiment un changement fort, notoire à 360 degrés.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Tout à fait. Et c'est vrai que ça a été... Et en fait, je me rends compte maintenant, je le pratique de manière complètement naturelle. Au départ, ce n'était pas du tout naturel, parce que j'étais tout de suite, quand je sentais un inconfort ou quand je sentais quelque chose qui était une émotion qui n'était pas agréable, j'allais vouloir changer directement et j'avais vouloir, envie de mettre en place des choses, etc. Alors que finalement, là, c'est plus une invitation de contemplation, en fait. Et donc, effectivement, ça m'a permis vraiment de changer les choses. Et puis, je dirais, c'est d'avoir beaucoup plus de bienveillance envers moi-même. C'est vrai que j'ai pas mal creusé les travaux de Christine Neff sur l'autocompassion et je trouve ça très riche. Parce que c'est une invitation, là, par contre, à se dire, OK, on est comme ça et c'est OK. En fait, c'est apporter cette douceur et de se dire que ce qu'on vit, les autres le vivent aussi, certains autres. Et en fait, c'est ce... Ça permet finalement de baisser ce niveau d'exigence, de baisser ce niveau de j'ai envie de toujours faire plus ou je ne suis pas à la hauteur, etc. Ça permet vraiment de se recentrer sur soi et de voir déjà tout le positif et d'accueillir en fait, et pas de rejeter cette partie un peu plus négative.

  • Speaker #0

    Oui, donc en fait, quand je t'écoute, je me dis... On fait un peu tous cette même erreur d'enfouir nos émotions, de les mettre sous le paillasson, sous le tapis. On va faire avec. En fait, il ne faut pas. Il faut l'accueillir, cette émotion, pour passer justement à autre chose. Il faut d'abord l'identifier, l'accueillir et faire avec. Parce que quelque part, c'est nous et c'est une partie de nous-mêmes. Et du coup, avec tout ce travail que tu as fait, quelle répercussion ça a eu sur ta vie professionnelle ? Puisqu'on est parti de ces 20 années en entreprise où finalement, il y avait ce vide. Là, tu me parles d'une reconnexion. Et cette reconnexion, elle a apporté quelle valeur ajoutée ? Quels sont les fruits de cette reconnexion ?

  • Speaker #1

    Je dirais que déjà, je repense complètement à ma vie professionnelle. Et je pars de moi. Je construis, je suis en train de construire une vie professionnelle qui me ressemble, qui me fait vibrer, où j'ai envie de me lever chaque matin et qui m'apporte aussi cette liberté dont j'avais besoin de faire quelque chose qui a de l'impact et qui a du sens pour moi. Je me suis rendue compte aussi que j'avais besoin d'avoir beaucoup plus d'autonomie et d'avoir les rênes de ce que je créais, de ce que je faisais. C'était une grosse frustration en entreprise, ça faisait partie du vide en fait. Je pense que j'avais besoin de beaucoup plus d'indépendance. Donc voilà, je construis cette vie professionnelle. Je découvre le soloprenariat, donc l'entreprenariat en solo, et le métier d'accompagnement. Donc voilà, je suis en train de construire mon oeuvre. J'ai créé mon entreprise un petit peu plus tôt, cette année en 2023. Au mois de septembre, j'ai lancé officiellement mon activité.

  • Speaker #0

    Quel changement !

  • Speaker #1

    Et voilà. Et c'est vrai que là, je suis vraiment en train de me dire, je crée quelque chose qui me ressemble et qui me nourrit, tout en ayant vraiment une utilité, un objectif. J'ai le sentiment d'avoir une mission. Donc, c'est vrai que mon activité, et c'est encore en construction, mais c'est vrai qu'il y a vraiment deux aspects, mais qui se rejoignent. Il y a un premier aspect où je vais vraiment travailler à accompagner les personnes. qui justement ont l'impression de s'être déconnectés d'eux-mêmes, qui ont cette sensation de devoir faire plaisir, de toujours faire mieux, etc. à faire ce chemin-là d'introspection, de se redécouvrir, de se reconnecter à eux et d'apprendre justement comment on dit non, on pose ses limites, comment on se pose à soi-même aussi des limites au niveau de nos exigences et ensuite à définir leur plan d'action sur qu'est-ce qu'ils veulent construire comme vie qui les fait vibrer. Donc, c'est vraiment accompagner des particuliers sur ce chemin-là. Et il y a aussi une partie en entreprise où tout ce travail de créer un environnement où les personnes se sentent bien, se sentent accueillies, ont cet espace aussi pour être eux-mêmes. Parce que c'est vrai que je trouve que dans l'entreprise, finalement, il y a beaucoup de pression, il y a beaucoup de contraintes. Et c'est vrai que petit à petit, la place de l'humain... diminue. Et c'est vrai que pour moi, j'aimerais bien pouvoir changer ça et qu'il y ait plus d'espace, plus d'inclusion, etc. Et pour diminuer la souffrance au travail. Parce que c'est vrai que les chiffres sont catastrophiques en termes de burn-out, en termes de dépression, souffrance au travail.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas forcément reconnu en plus. On culpabilise beaucoup les personnes qui, malheureusement, sont en souffrance. Et alors, en fait... Aujourd'hui, cette entreprise que tu crées, et bravo pour ça, parce que ça semble être un magnifique projet. Tu as les yeux qui pétillent lorsque tu en parles et ton corps est en mouvement aussi, parce que vous ne le voyez pas, mais moi, je le vois. Je rebondis sur ce que tu disais en début d'entretien sur le fait d'être à sa place. Donc, tout ce travail que tu as fait, cette introspection et toute cette émotion que tu as accueillie pour faire baisser le niveau d'exigence, ce fameux syndrome d'imposteur, j'imagine que tout ça... C'est révolu que ce syndrome n'existe plus parce que tu as l'air d'être à ta place. Est-ce que c'est ça ? Moi, c'est ce que j'entends.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'en fait, ce...

  • Speaker #0

    On l'apprivoise. Finalement, le dompte syndrome, que ce soit le syndrome de l'imposteur, le syndrome du people pleaser, ce sont des choses qu'on va apprendre à vivre avec et on va apprendre à négocier. C'est un petit peu ça. C'est une négociation avec soi-même parce qu'on sait là, c'est tapis, ça peut revenir. On peut avoir des récidives. C'est une addiction finalement. C'est un peu comme une addiction. On a cette addiction à faire plaisir et cette addiction à dépasser les attentes. à être cette addiction à l'exigence, à l'excellence comment tu fais pour négocier ? c'est la conscience en fait maintenant je sais quand je passe dans mes travers, je sais quand le stress s'active et que je vois mes comportements revenir au devant de la scène et là je prends justement ce moment de contemplation et je me dis qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    est-ce que tu as un exemple concret d'une situation où là tu identifies que ok là il... il se passe quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, un exemple très, très concret, justement, dans la création de mes offres pour mon entreprise. Donc, il y a un des travers, là, c'est dans le syndrome de l'imposteur, il y a ce côté un petit peu perfectionniste qui s'active. Et c'est le côté où je me dis, mes offres, elles ne seront jamais assez fignolées. ce ne sera jamais assez joli, le visuel, etc. Donc, ça engendre énormément de procrastination ou de peur finalement de ne pas être à la hauteur. Et maintenant, je le vois, je sais. Je me dis, OK, finalement, la procrastination est là. Ça veut dire qu'en fait, il y a une peur derrière de ne pas être à la hauteur, etc. Et du coup, j'accueille cette peur. Je me dis, OK, elle m'apporte un message, cette peur. Il y avait une petite anecdote. Il y a quelques années, j'ai fait une formation en gestion du stress avec... C'est un instructeur qui apprenait aux pilotes d'avion à gérer leur stress. Et il nous disait, en fait, inviter l'émotion. Prenez le thé avec l'émotion. Posez-lui la question, émotion, quel message tu m'apportes ? Donc, c'est un petit peu... Je pense à lui, en fait, quand j'accueille mes émotions. Je vais aller prendre le thé avec ma peur et essayer de discuter avec elle et de me dire, voilà... Qu'est-ce qui se passe ? Quel est le message derrière ? C'est quoi la vraie peur ? Et qu'est-ce qui se passe ? Et après, je vais creuser et je vais vraiment aller explorer, en fait. Et qu'est-ce qui peut se passer de pire, par exemple, par rapport à mes offres ? S'il y a une faute d'orthographe ou un visuel pas aligné, etc. Et là, du coup, l'exigence va baisser.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, faire face à sa peur, discuter avec elle, l'écouter, le parlementer, c'est ce qui va nous permettre. de la faire, peut-être pas disparaître entièrement, mais de la réduire un petit peu.

  • Speaker #0

    Et puis quand je vois que c'est trop dur toute seule, parce qu'effectivement, des fois, on peut avoir des émotions très fortes ou des situations très compliquées à gérer seule, j'hésite pas à demander de l'aide, en fait. Que ce soit dans mon entourage ou à une coach ou après à un thérapeute, mais c'est vrai que pour moi, vraiment, c'est de ne pas rester seule avec ses difficultés. C'est de trouver... ce qui nous aide, la personne ou les personnes qui vont nous aider à dépasser ces blocages, etc. Donc, je dirais que c'est vraiment ça, ne pas rester seule aussi dans cette situation.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, avec tout ce que tu sais de toi, tout ce parcours que tu as mené, si tu étais face à toi il y a 20 ans ou il y a 15 ans, avec un beau parcours qui s'annonce en entreprise, mais avec ce vide qui était déjà présent, tu lui dirais quoi à cette jeune femme pour l'aider ? à gagner du temps ou en tout cas à faire différemment ?

  • Speaker #0

    Je dirais d'avoir de plus osé être elle-même, en fait. De plus... De ne pas avoir peur d'être authentique, vulnérable, etc. Parce que c'est hyper contre-intuitif. Mais finalement, quand on touche les gens, il y a quelque chose qui se crée, en fait. Et à force d'essayer d'être aux attentes, au-delà, etc., finalement... Il n'y a pas cette connexion émotionnelle parce qu'on n'est pas authentique. Donc vraiment, je lui conseillerais d'oser être elle-même et que finalement, les erreurs, les échecs... J'aime bien la phrase quand on se plante, on pousse Et vraiment, c'est ça en fait, c'est d'accepter finalement son droit à l'erreur et à l'échec. Donc voilà, c'est peut-être le message que je lui adresserais.

  • Speaker #1

    C'est un joli message. Et alors aujourd'hui, avec ton activité, donc là, je parle plus de ton activité de conseil auprès des entreprises. Avec tout ce que tu viens de me dire, j'imagine que tu as un message fort à faire passer aux entreprises. Et quel est-il ?

  • Speaker #0

    Je dirais que pour moi, ce qui a toujours été hyper important, c'est accueillir les gens tels qu'ils sont et où ils en sont, en fait. Peut-être une invitation aux entreprises de moins standardiser et d'aller plus reconnaître l'unicité de chacun de leurs employés. Alors c'est vrai que c'est compliqué à faire à grande échelle, mais il y a des moyens, ou en tout cas il y a des moyens d'ouvrir le spectre et pas d'enfermer des gens dans des boîtes et de faire one fits all, c'est-à-dire la même chose convient à tout le monde. Et parce que pour moi, en fait, ce n'est pas le cas. On est tous des êtres humains différents. Essayer peut-être de proposer des choses un peu plus à la carte, un peu plus flexibles pour pouvoir répondre et créer un environnement plutôt plus inclusif et de s'investir justement dans cette démarche d'accueil.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses à, je ne te demande pas de me faire un plan d'action, mais est-ce que tu penses à une ou deux actions très concrètes qu'une entreprise pourrait mettre en œuvre ?

  • Speaker #0

    Déjà, en fait, pour moi, ça commence par de la sensibilisation. Donc si on parle de souffrance au travail, ça va être d'aller sensibiliser sur toutes les étapes qui amènent un collaborateur. Alors ça peut, comment un collaborateur va se désengager, perdre sa motivation, son envie, qu'est-ce qui va causer de l'absentéisme, qu'est-ce qui peut causer jusqu'à des maladies en fait, parce qu'on peut somatiser des maladies parce qu'on n'est pas bien dans son travail. Qu'est-ce qui va amener un collaborateur jusqu'au burn-out, c'est vraiment... apporter de l'information, de la sensibilisation au sein de l'entreprise pour ensuite les accompagner à mettre en place des plans d'action, que ce soit des plans d'action personnels pour le collaborateur, mais aussi au niveau de l'entreprise. Donc, il y a vraiment ce côté je comprends En fait, c'est un peu ma méthode, c'est d'apporter la méthode, de dire je comprends, je recueille des informations. Ensuite, de quoi j'ai besoin dans mon entreprise ? Je vais faire de l'introspection, essayer de… de faire un diagnostic, comprendre les besoins et ensuite définir leur plan d'action et le mettre en place. Mais chaque entreprise, finalement, aura des besoins différents au niveau de sa population. Donc, il n'y a pas de, je dirais là non plus, il n'y a pas une recette, mais il y a vraiment tout un catalogue d'actions. Et c'est en co-créant finalement au sein de l'entreprise qu'on va trouver les actions qui vont être judicieuses, parce que je ne suis pas forcément pour les recettes toutes faites. parce que finalement, les équipes ont une forte intelligence. Et du coup, je rebondis sur le design thinking, qui est une méthode d'intelligence collective. Et je crois vraiment au fait que toutes les réponses sont à l'intérieur de nous. Et pareil pour l'entreprise, toutes les réponses sont à l'intérieur de l'entreprise. Donc, en co-créant quelque chose à l'intérieur de l'entreprise, on va vraiment trouver une des bonnes réponses pour cet environnement.

  • Speaker #1

    Et donc là, en fait, tu fais la boucle avec ce que tu disais tout à l'heure sur l'inclusion. Et est-ce que tu penses que les entreprises aujourd'hui sont prêtes à jouer ce rôle-là ? On en parle beaucoup, bien sûr, on parle beaucoup d'inclusion, on parle beaucoup de diversité, mais on est aussi très consciente qu'il y a des entreprises qui le font pour le marketing et pour l'affichage, et puis il y en a d'autres qui le font réellement. Toi, de ta place, de ce que tu vois de par ton expérience professionnelle et ton activité, est-ce qu'elles sont prêtes à cela ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend. Parce qu'il y a vraiment, ça va dépendre des entreprises, ça va dépendre de leur avancée sur le sujet. Parce que c'est vrai, quand on ouvre la boîte, on se rend compte à quel point c'est compliqué. Ce sont des sujets finalement, entre les contraintes économiques, les contraintes administratives, etc. Ça fait, finalement, ça donne plein de raisons pour pas faire ou moins faire, etc. Donc, je dirais que... Ça va vraiment dépendre de là où on entreprise, mais s'il y a une volonté forte de l'équipe dirigeante, il peut vraiment y avoir des engagements sincères sur ces sujets et des engagements efficaces. On peut le voir dans certaines entreprises. Donc moi, j'ai vraiment espoir. Et je pense qu'il y a aussi un côté où, au niveau sociétal, au niveau de la société, il y a une pression qui s'exerce et je vois la maturité qui augmente. Après, pas aussi rapidement que je le souhaiterais, bien sûr, mais on voit les entreprises qui évoluent et il y a de plus en plus de pression sur ces sujets.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que la pression sociale, elle existe. On la sent sur toutes les générations d'ailleurs. C'est vraiment pas une question d'âge. Et effectivement, cette pression fait qu'à un moment donné, les entreprises y vont. Elles sont obligées de traiter le sujet et peut-être un peu moins superficiellement qu'il y a quelques années.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, je pense que les entreprises aussi sont des sujets qui sont... assez complexes et les entreprises ont besoin d'accompagnement et d'aide et de solutions concrètes. Mais c'est vrai qu'il y a toujours cette ambivalence entre j'aimerais une recette, une recette magique, alors qu'il n'y en a pas. Effectivement, il y a ce côté où je pense qu'il y a un vrai besoin d'accompagnement sur ces sujets-là. tant sur la diversité, l'équité et l'inclusion, que sur la souffrance au travail dont on parlait tout à l'heure. Et souvent, elles se rejoignent. Parce qu'un environnement qui n'est pas inclusif, il y a de la souffrance et des difficultés.

  • Speaker #1

    Alors Audrey, on arrive à la fin de notre entretien. Ma toute dernière question, qu'est-ce qui t'a poussée à accepter cet échange aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je dirais plusieurs choses. La première chose, c'est que j'ai été ravie de faire ta connaissance à Sandra. Et puis, j'ai été vraiment enthousiasmée par ton projet. Parce que je pense que c'est important de parler de ces sujets. Et la deuxième raison, c'était vraiment de... Je pense que la vulnérabilité, je reboucle un peu sur ce que je disais, elle est vraiment sous-estimée. Et que dans un monde où l'image est très importante, où les pressions sociales sont très importantes, finalement, d'aborder les choses avec beaucoup plus de vulnérabilité, d'authenticité, de se livrer, en fait, il y a... ça peut montrer à d'autres personnes, ça peut inspirer d'autres personnes finalement à se dire ben oui il n'y a pas que des paillettes, il y a aussi des moments plus compliqués et donner des solutions concrètes pour s'en sortir, notamment mais après des éléments d'expérience de chacun, mais en tout cas moi j'apprécie de pouvoir écouter des expériences, des modèles etc. Donc l'idée c'était de peut-être partager des choses utiles aux auditrices et aux auditeurs.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, je pense que oui, c'était très utile de t'écouter aujourd'hui. C'était important de se redire et de dire qu'il faut s'écouter, il faut écouter nos émotions, il faut réussir à nous reconnecter. Et c'est comme ça que l'on est soi-même plus fort et capable de faire autrement les choses que nous aimons et surtout de rayonner. Moi, c'est ce que j'ai entendu aujourd'hui en t'écoutant. Et c'est peut-être ça. qui est à la fois le plus difficile, mais aussi le plus important dans notre vie de chacun, chacune. Donc, merci beaucoup pour ce partage, Audrey. J'ai adoré t'écouter. J'ai adoré tous les petits trucs et astuces que tu as donnés. Je pense que c'est essentiel de ne pas se laisser enfermer dans ces deux syndromes que tu as décrits aujourd'hui, le people... Non, ce n'est pas ça du tout, Sandra.

  • Speaker #0

    People pleaser.

  • Speaker #1

    Le people pleaser, voilà. Le syndrome de l'imposteur, on peut s'en sortir.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Audrey. Et vous, je vous dis à bientôt dans le prochain épisode de Le Classe Féminin.

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Description

Dans ce nouvel épisode de L'Éclat féminin, j'ai le plaisir de recevoir Audrey.


Au fil de cette discussion, plongeons au cœur de thématiques essentielles, explorant la place de la femme dans notre société et son art délicat de jongler entre vie personnelle, aspirations familiales et carrière professionnelle. Un parcours qui soulève une question profondément touchante : le syndrome de l'imposteur. D'après une étude du Dr Pauline Clance en 2011, environ 70% des femmes ont partagé avoir traversé cette expérience à un moment de leur vie.

Ensemble, nous allons explorer les nuances du syndrome de l'imposteur, chercher à le comprendre authentiquement et, surtout, découvrir comment le dépasser. Un voyage fascinant et inspirant nous attend !

Bonne écoute ! 🤩 🎙️


Crédits musique générique : Stéphane Pauc



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, chers auditrices et chers auditeurs, bienvenue dans ce nouvel épisode de l'Éclat féminin. Aujourd'hui, nous avons le plaisir d'accueillir une invitée extraordinaire, Audrey, qui rit. Donc, ce que nous allons faire aujourd'hui ensemble au fil de cette discussion, c'est que nous allons plonger... au cœur de thématiques essentielles, explorant la place de la femme dans notre société et surtout de son art délicat de jongler entre vie personnelle, aspiration familiale et carrière professionnelle. Un parcours qui soulève une question profondément touchante, le syndrome de l'imposteur. D'après une étude du Dr. Plinclance en 2011, environ 70% des femmes ont partagé avoir traversé cette expérience à un moment de leur vie. Juste ça, c'est édifiant. Ensemble, nous allons explorer les nuances du syndrome de l'imposteur, chercher à le comprendre authentiquement et surtout, découvrir comment le dépasser. Un voyage fascinant et inspirant nous attend. Sans plus tarder, faisons un accueil chaleureux à notre invitée du jour, Audrey. Merci infiniment de nous rejoindre aujourd'hui sur cet épisode.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra, bonjour chers auditeurs, chères auditrices. Je suis ravie d'être là aujourd'hui, merci beaucoup pour l'invitation et de me permettre de parler de ce sujet qui me tient tant à cœur, le syndrome de l'imposteur, mais pas que. Oui,

  • Speaker #0

    tu n'es pas que ça, évidemment. En tout cas, merci beaucoup, merci beaucoup de partager une petite parenthèse avec nous. On va commencer par te présenter un tout petit peu, bon ça peut paraître réducteur parce que ta vie, elle est importante et tu as fait beaucoup, beaucoup de choses aujourd'hui. Moi, ce que j'ai envie de dire de toi, en tout cas, c'est que tu es une femme pétillante, tu es mère de famille, tu es mariée, ou en tout cas, tu es accompagnée, et tu as un diplôme d'école de commerce. J'ai su que tu as obtenu un certificat en management de projet de l'école centrale Paris, et aussi que tu as suivi une formation à la méthode de co-créativité design thinking. Moi, je sais ce que c'est. Peut-être que les autres ne le savent pas, tu pourras expliquer si tu le souhaites. En tout cas, dans ton parcours, tu as passé à peu près une vingtaine d'années en entreprise où tu as eu de belles responsabilités. Tu as été directrice. Ça, c'est une autre partie de ta vie. Mais en tout cas, moi, ce qui m'intéresse, c'est comment ça s'est passé ces 20 premières années ? Comment tu t'es sentie ? Qu'est-ce que tu as appris ? Qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #1

    Alors oui, en effet. Merci, Sandra, pour cette introduction. Donc, je dirais que... Je suis rentrée dans la vie active avec, finalement, déjà un ensemble de dettes. Parce que, en effet, j'ai fait une école de commerce, mais c'est quelque chose que j'ai financé moi-même, parce que je viens d'une famille assez modeste. Du coup, faire des études, ce n'était pas vraiment habituel. Donc, c'est vrai qu'il y avait ce sujet-là. Donc, j'ai commencé mon entrée dans la vie active vraiment à la recherche de stabilité financière. C'était vraiment le premier sujet. C'était de... réussir à payer mon crédit et je me suis pas vraiment posé de questions sur ce qui m'animait etc ça a été vraiment voilà je découvre la vie en entreprise et puis j'ai eu la chance d'être chassé plusieurs fois donc effectivement ça se passait bien pour mon entreprise j'avais des bons résultats des recommandations ça s'est su et c'est vrai que j'ai pu avoir cette opportunité de travailler dans plusieurs entreprises différentes et au cours de mon parcours professionnel serait que petit à petit, je me suis posé des questions. Est-ce que j'ai vraiment envie de faire ça ? J'ai vu qu'il y avait des opportunités. J'ai exploré plusieurs métiers, plusieurs secteurs aussi, plusieurs fonctions. En fait, à ce jour, j'en suis à mon septième métier.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'il y a eu vraiment cette recherche de sens, surtout sur la fin de ces 20 années en entreprise. Il y a eu cette recherche où je me suis dit, sur le papier, j'ai tout. Mais il y a un vide à l'intérieur de moi, il y a une frustration. Je n'arrive pas vraiment à comprendre pourquoi. Et c'était assez culpabilisant, finalement, de se dire, j'ai tout pour être heureuse, mais il y a un truc qui me manque.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire, excuse-moi, je t'interromps, que malgré le fait de changer d'entreprise, de fonction et de continuer à progresser et d'élargir tes compétences, ce vide-là, il n'était jamais complet.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai qu'à chaque fois, j'avais envie d'autre chose ou alors je n'arrivais pas à pointer du doigt ce qui me manquait. Et c'est vrai que ça a été un moment où il y a eu un moment où finalement, je me suis dit non, mais ce n'est pas possible. Satisfais-toi de ce que tu as. Investis-toi. Donne plus. Tu verras. En fait, c'était toujours la recherche de et si tu fais ça, du coup, ça ira mieux. Et si tu fais ça. Et du coup, j'ai été appris un petit peu dans la... dans la roue du hamster, à travailler, travailler, travailler, en me disant non, mais après ça, ça va aller mieux, après ça, ça va aller mieux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y avait aussi un peu de culpabilité ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. C'est vrai que la culpabilité, elle était très présente, parce que je me disais finalement, j'ai un travail à responsabilité, j'ai une belle évolution de carrière, je suis mariée, j'ai des enfants, j'ai des amis. En fait, sur le papier, vraiment, comme je disais, c'était vraiment une vie rêvée. Au fur et à mesure, je suis allée jusqu'à l'épuisement professionnel. Et comme on dit souvent, le burn-out, c'est un cadeau mal emballé. Ça nous permet de finalement faire une pause et de se poser les questions importantes. En tout cas, ça m'a permis de me poser les bonnes questions et d'essayer de rechercher du sens. Ce n'est pas que je ne l'avais pas fait avant, mais en fait, pas de cette manière-là. Là, ça a été vraiment une pause assez brutale où je me suis dit, OK, si tu reconstruis tout de zéro uniquement en partant de toi. Qu'est-ce que ça donnerait ta vie ? Qu'est-ce que ça donnerait ta vie idéale, etc. Et puis, ça m'a permis aussi d'identifier les mécanismes qui faisaient que j'en étais arrivée là aujourd'hui. Parce que finalement, en tout cas, pour moi, à partir du moment où j'ai vécu ce burn-out, je me suis dit, non, mais plus jamais.

  • Speaker #0

    Mais comment tu as fait ? Quelles sont les ressources que tu as réussi à aller chercher pour t'aider justement à comprendre cela et à repartir ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on a... En termes d'outils, ressources, etc., pour rebondir, souvent, pour moi, il y a trois volets. Il y a un premier volet où, finalement, quand moi, je suis face à un challenge, peut-être les autres aussi, mais il y a un côté où ma confiance baisse, il y a un stress qui monte, etc. Et je sens que j'ai besoin d'être soutenue. Donc, c'est vrai que je vais faire appel à, moi, j'appelle ça mon système de soutien. C'est-à-dire des amis, mes proches, ma famille, etc., pour pouvoir... finalement m'exprimer, parler de ce que je vis, etc. pour aller déconfler cette bulle de stress et me dire, ok, c'est gérable, tout va bien. Il y a vraiment ce côté où j'ai besoin d'un apaisement, d'être un peu dans mon cocon, dans ma bulle, pour faire baisser ce niveau de stress. Ensuite, j'ai à avoir plus une phase d'introspection où là, je vais vraiment me poser des questions. J'utilise pas mal le journaling où je vais écrire pour justement libérer ce que j'ai dans la tête. Je vais faire des schémas, des dessins, etc. pour comprendre ce qui se passe à l'intérieur de moi. Je vais me poser des questions. Je vais essayer de me dire, OK, où est-ce que je veux aller ? Qu'est-ce qui est important pour moi ? Revenir à mes priorités, essayer de m'écouter. Et donc ça, c'est très mental. Mais je vais aussi essayer de retourner dans le corps, en fait. Parce que je me suis rendue compte, et ça, c'est assez récent, parce que j'ai passé... 20 ans dans ma tête, c'est de reconnecter au corps et d'aller ressentir, qu'est-ce que me disent mes émotions, qu'est-ce qui se passe en moi, quel est le message, qu'est-ce que je veux, quels sont mes besoins finalement derrière ce qui se passe en moi, ce que je vis, quel message, qu'est-ce que ça m'apporte. Donc ça, c'est la deuxième étape. Et puis la troisième étape, ça va être plutôt de la mise en action. C'est vrai que j'ai un mental assez actif. Donc j'ai d'abord besoin de comprendre, besoin de... l'apaiser, ce mental. Et puis après, je vais aller dans l'action. Et là, c'est vrai que j'ai souvent fait appel à des coachs ou à des méthodes d'accompagnement pour m'aider, justement m'accompagner pour avoir une sorte de dynamique de changement, pour enclencher le changement. Parce que c'est vrai que mon fonctionnement, il est plutôt comme ça. J'aime avoir ces temps d'échange et ces temps dédiés. pour amorcer le changement.

  • Speaker #0

    Non, non, pardon, je vais encore faire ma brutale quinte. Mais je ne peux pas ne pas rebondir. Ce que j'écoute là, c'est en fait, quand tu es face à un moment de doute, face à un moment qui te fragilise, le premier réflexe, et j'ai déjà entendu ça aussi, c'est pour ça que j'insiste un peu, le premier réflexe, c'est on en parle, on s'entoure, on se réassure pour un peu solidifier une base, s'enraciner quelque part. pour pouvoir après agir, et surtout en écoutant ses émotions et en s'écoutant. Et ça, je pense, c'est pour ça que j'interviens, parce que je pense que c'est essentiel et qu'on ne le fait pas assez.

  • Speaker #1

    Et puis c'est vrai que cette première partie de je vais chercher du soutien ailleurs pas toujours été le cas. Parce que, justement, sentiment de culpabilité ou même de honte, des fois, de se dire, je ne sais pas, on parlait du syndrome de l'imposteur tout à l'heure, ce sentiment de jamais être assez bon, assez à la hauteur, etc., d'avoir l'impression qu'on va nous... On va voir qu'on n'est pas... Il y a une erreur de casting ou quoi que ce soit. Finalement, il y a beaucoup de honte derrière ça. Et bien, finalement, dans ces moments de doute, on n'ose pas forcément aller... exprimer notre vulnérabilité autour de nous. Donc il y a ça aussi, c'est un chemin. Et c'est de se donner l'autorisation justement d'exprimer sa vulnérabilité, de s'ouvrir sans tabou à des personnes avec qui on se sent en confiance. Parce qu'effectivement, ça fait progresser en fait. Parce que s'isoler, au contraire, être seule avec ses doutes, ruminer, finalement, il y a un peu une spirale négative qui peut s'installer et ça peut être dangereux. Donc voilà, c'est aussi un chemin. Donc, j'encourage à se donner la permission de parler, de s'exposer finalement, mais dans un environnement sécurisé.

  • Speaker #0

    Et en fait, tout ce travail que tu as fait sur toi-même, avec d'autres qui t'ont accompagné, ça t'a permis de combler ce vide que tu as eu pendant une vingtaine d'années en entreprise ?

  • Speaker #1

    Je dirais que oui, en fait, ça a été parti du chemin. Je me suis rendu compte que ce vide, il avait plusieurs sources. Il y a une première source où je me suis rendue compte que le regard des autres était tellement important pour moi que je cherchais tout le temps de la validation extérieure. Je cherchais qu'on reconnaisse ce que je fais, qu'on me fasse des compliments. Et du coup, j'étais dans cette dynamique de faire plaisir un peu à tout prix, de faire passer les besoins des autres avant les miens, etc. Si bien que je me suis complètement déconnectée de ce qui était important pour moi, en fait. Jusqu'à même un peu oublier qui j'étais, essayer vraiment de me conformer à ce qu'on attendait d'une femme directrice, d'une mère, d'une épouse. En fait, vraiment, toutes ces étiquettes-là, je me disais, qu'est-ce que la société, mon entourage, etc. attend de moi ? Je me mettais une pression dingue, un peu la cape de Wonder Woman, à essayer de tout gérer, de changer de personnalité, de... de qui j'étais finalement en fonction de l'environnement. Un système un peu de suradaptation s'est installé. C'est finalement très fatigant et on s'oublie. Donc, je dirais que dans mon chemin de développement personnel, il y a eu vraiment aussi cette première étape où je me suis dit, finalement, il y a cette tendance à chercher la validation. Alors, ça a un nom, on appelle ça le syndrome du people pleaser. C'est très connu aux États-Unis, on en parle beaucoup, assez peu en France. Mais c'est vraiment cette tendance à... chercher la validation, faire plaisir, pas oser dire non, etc. Donc ça, ça a été un premier point. Et puis un deuxième point, ça a plus été du fait de mes origines modestes. En fait, je me suis toujours dit, je ne suis pas à ma place en fait. Je ne suis pas à ma place, je n'ai pas les compétences, etc. Et vraiment, il y a ce côté de syndrome de l'imposteur qui est venu finalement grignoter ma confiance.

  • Speaker #0

    Et comment tu as pris conscience de cela ? Que c'était le syndrome de l'imposteur, que c'était le complexe du... People Pleaser, si je ne me trompe pas d'expression, que je ne connaissais pas d'ailleurs. Merci pour ce partage. Et comment tu as pris conscience de ça ? Quels étaient les premiers signes ou les émotions, les sentiments qui t'ont fait penser à cela ?

  • Speaker #1

    Je dirais que ça a été... Moi, finalement, les difficultés dans ma vie, j'ai le sentiment que j'étais mon propre ennemi. Je n'ai pas vraiment eu de difficultés relationnelles en entreprise ou des personnes qui ont été... qui m'ont fait me sentir diminuée ou quoi que ce soit, c'était vraiment, ça venait de l'intérieur. Et c'est en creusant, en fait, en me disant, mais finalement, il y a ce vide qui est ressenti, il y a le fait que je m'adapte, etc. C'est en faisant des recherches, finalement, sur Internet, en cherchant un peu au niveau des symptômes, en creusant. Parce que c'est vrai que je suis passionnée par l'humain. En fait, l'être humain cherche à décortiquer comment il fonctionne. comment on peut se sentir mieux, le fait d'évoluer aussi. Donc tout ça fait qu'à force de recherche, je me suis rendue compte que oui, il y avait des éléments clés, des injonctions finalement qu'on recevait, qu'on développait dans l'enfance bien souvent, qui faisaient qu'on avait nos comportements à l'âge adulte. Et j'ai plongé là-dedans et je me suis dit, bah oui, en fait, moi... J'ai cette injonction à faire plaisir et puis j'ai un peu cette injonction de, je vois, être sans arrêt, faire mieux que bien et être à la hauteur et dépasser les attentes, etc.

  • Speaker #0

    Et alors, une fois que tu as identifié cela, que quelque part, tu étais un petit peu la Wonder Woman, je crois qu'on a un peu tout... conscience qu'on se prend trop pour un darman et c'est trop compliqué à assumer les filles on ne peut pas donc une fois que tu as compris ça qu'est-ce que tu as trouvé comme truc astuce,

  • Speaker #1

    comme ressource pour surmonter cela et le dépasser justement il y a cette première étape qui a été de comprendre de prendre conscience que effectivement déjà, je n'étais pas toute seule dans cette situation. Ça existait, il y avait même des noms, il y avait même des noms de syndrome. Il y avait, voilà, ça existait, je n'étais pas seule. Donc déjà, ça m'a permis de baisser un petit peu la pression et de me dire, OK, ça existe. Je vais essayer de comprendre, décortiquer, voir le mécanisme, toujours avec cette approche un peu analytique. Je vais essayer de décortiquer tout ça pour mieux l'intégrer et ensuite me dire, OK. Comment je m'en sors ? Comment je l'adoucis ? Parce que finalement, ça fait aussi partie de notre caractère. Et faire plaisir aux gens, il y a des super aspects à ça. Enfin, c'est hyper nourrissant. Pareil, avoir un côté un petit peu exigeant ou avoir envie de faire des choses, on va dire l'envie d'excellence. Ça peut avoir des aspects positifs, mais tout est une question de dosage finalement. C'est ça. Donc, ça a été, je dirais... mon approche, ça a été vraiment de retourner à l'intérieur de moi et d'essayer de comprendre déjà. J'avais perdu le fil de qui j'étais, donc ça a été vraiment de me dire je suis comment. Et puis, je suis comment, sachant que ce sont des prismes, il y a plusieurs angles, etc. On est hyper complexe, mais c'est de m'autoriser finalement à me reconnecter à moi. Et puis, ça a été aussi quelque chose qui a été très important pour moi, c'est d'accueillir ce qui est.

  • Speaker #0

    Tu peux développer ça.

  • Speaker #1

    accueillir ce qui est alors accueillir ce qui est c'est ça finalement je l'ai pas mal développé et appris en faisant de la méditation de pleine conscience c'est à dire c'est être dans l'instant présent accueillir les choses sans jugement et sans intention de changer c'est juste se dire qu'est-ce qui se passe là maintenant et de regarder sans avoir l'envie d'altérer quoi que ce soit de se dire ben voilà c'est comme ça et c'est ok Et c'est vrai que pour moi, ça a été vraiment un enseignement très fort, parce que j'avais cette culture d'optimisation, j'avais cette culture de faire toujours mieux, toujours plus, mais de se dire en fait, c'est comme ça et c'est OK. Et après, de voir ce qu'il en revient. Mais en tout cas, d'avoir un premier temps où on accueille, on accepte et c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est vraiment un changement fort, notoire à 360 degrés.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Tout à fait. Et c'est vrai que ça a été... Et en fait, je me rends compte maintenant, je le pratique de manière complètement naturelle. Au départ, ce n'était pas du tout naturel, parce que j'étais tout de suite, quand je sentais un inconfort ou quand je sentais quelque chose qui était une émotion qui n'était pas agréable, j'allais vouloir changer directement et j'avais vouloir, envie de mettre en place des choses, etc. Alors que finalement, là, c'est plus une invitation de contemplation, en fait. Et donc, effectivement, ça m'a permis vraiment de changer les choses. Et puis, je dirais, c'est d'avoir beaucoup plus de bienveillance envers moi-même. C'est vrai que j'ai pas mal creusé les travaux de Christine Neff sur l'autocompassion et je trouve ça très riche. Parce que c'est une invitation, là, par contre, à se dire, OK, on est comme ça et c'est OK. En fait, c'est apporter cette douceur et de se dire que ce qu'on vit, les autres le vivent aussi, certains autres. Et en fait, c'est ce... Ça permet finalement de baisser ce niveau d'exigence, de baisser ce niveau de j'ai envie de toujours faire plus ou je ne suis pas à la hauteur, etc. Ça permet vraiment de se recentrer sur soi et de voir déjà tout le positif et d'accueillir en fait, et pas de rejeter cette partie un peu plus négative.

  • Speaker #0

    Oui, donc en fait, quand je t'écoute, je me dis... On fait un peu tous cette même erreur d'enfouir nos émotions, de les mettre sous le paillasson, sous le tapis. On va faire avec. En fait, il ne faut pas. Il faut l'accueillir, cette émotion, pour passer justement à autre chose. Il faut d'abord l'identifier, l'accueillir et faire avec. Parce que quelque part, c'est nous et c'est une partie de nous-mêmes. Et du coup, avec tout ce travail que tu as fait, quelle répercussion ça a eu sur ta vie professionnelle ? Puisqu'on est parti de ces 20 années en entreprise où finalement, il y avait ce vide. Là, tu me parles d'une reconnexion. Et cette reconnexion, elle a apporté quelle valeur ajoutée ? Quels sont les fruits de cette reconnexion ?

  • Speaker #1

    Je dirais que déjà, je repense complètement à ma vie professionnelle. Et je pars de moi. Je construis, je suis en train de construire une vie professionnelle qui me ressemble, qui me fait vibrer, où j'ai envie de me lever chaque matin et qui m'apporte aussi cette liberté dont j'avais besoin de faire quelque chose qui a de l'impact et qui a du sens pour moi. Je me suis rendue compte aussi que j'avais besoin d'avoir beaucoup plus d'autonomie et d'avoir les rênes de ce que je créais, de ce que je faisais. C'était une grosse frustration en entreprise, ça faisait partie du vide en fait. Je pense que j'avais besoin de beaucoup plus d'indépendance. Donc voilà, je construis cette vie professionnelle. Je découvre le soloprenariat, donc l'entreprenariat en solo, et le métier d'accompagnement. Donc voilà, je suis en train de construire mon oeuvre. J'ai créé mon entreprise un petit peu plus tôt, cette année en 2023. Au mois de septembre, j'ai lancé officiellement mon activité.

  • Speaker #0

    Quel changement !

  • Speaker #1

    Et voilà. Et c'est vrai que là, je suis vraiment en train de me dire, je crée quelque chose qui me ressemble et qui me nourrit, tout en ayant vraiment une utilité, un objectif. J'ai le sentiment d'avoir une mission. Donc, c'est vrai que mon activité, et c'est encore en construction, mais c'est vrai qu'il y a vraiment deux aspects, mais qui se rejoignent. Il y a un premier aspect où je vais vraiment travailler à accompagner les personnes. qui justement ont l'impression de s'être déconnectés d'eux-mêmes, qui ont cette sensation de devoir faire plaisir, de toujours faire mieux, etc. à faire ce chemin-là d'introspection, de se redécouvrir, de se reconnecter à eux et d'apprendre justement comment on dit non, on pose ses limites, comment on se pose à soi-même aussi des limites au niveau de nos exigences et ensuite à définir leur plan d'action sur qu'est-ce qu'ils veulent construire comme vie qui les fait vibrer. Donc, c'est vraiment accompagner des particuliers sur ce chemin-là. Et il y a aussi une partie en entreprise où tout ce travail de créer un environnement où les personnes se sentent bien, se sentent accueillies, ont cet espace aussi pour être eux-mêmes. Parce que c'est vrai que je trouve que dans l'entreprise, finalement, il y a beaucoup de pression, il y a beaucoup de contraintes. Et c'est vrai que petit à petit, la place de l'humain... diminue. Et c'est vrai que pour moi, j'aimerais bien pouvoir changer ça et qu'il y ait plus d'espace, plus d'inclusion, etc. Et pour diminuer la souffrance au travail. Parce que c'est vrai que les chiffres sont catastrophiques en termes de burn-out, en termes de dépression, souffrance au travail.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas forcément reconnu en plus. On culpabilise beaucoup les personnes qui, malheureusement, sont en souffrance. Et alors, en fait... Aujourd'hui, cette entreprise que tu crées, et bravo pour ça, parce que ça semble être un magnifique projet. Tu as les yeux qui pétillent lorsque tu en parles et ton corps est en mouvement aussi, parce que vous ne le voyez pas, mais moi, je le vois. Je rebondis sur ce que tu disais en début d'entretien sur le fait d'être à sa place. Donc, tout ce travail que tu as fait, cette introspection et toute cette émotion que tu as accueillie pour faire baisser le niveau d'exigence, ce fameux syndrome d'imposteur, j'imagine que tout ça... C'est révolu que ce syndrome n'existe plus parce que tu as l'air d'être à ta place. Est-ce que c'est ça ? Moi, c'est ce que j'entends.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'en fait, ce...

  • Speaker #0

    On l'apprivoise. Finalement, le dompte syndrome, que ce soit le syndrome de l'imposteur, le syndrome du people pleaser, ce sont des choses qu'on va apprendre à vivre avec et on va apprendre à négocier. C'est un petit peu ça. C'est une négociation avec soi-même parce qu'on sait là, c'est tapis, ça peut revenir. On peut avoir des récidives. C'est une addiction finalement. C'est un peu comme une addiction. On a cette addiction à faire plaisir et cette addiction à dépasser les attentes. à être cette addiction à l'exigence, à l'excellence comment tu fais pour négocier ? c'est la conscience en fait maintenant je sais quand je passe dans mes travers, je sais quand le stress s'active et que je vois mes comportements revenir au devant de la scène et là je prends justement ce moment de contemplation et je me dis qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    est-ce que tu as un exemple concret d'une situation où là tu identifies que ok là il... il se passe quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, un exemple très, très concret, justement, dans la création de mes offres pour mon entreprise. Donc, il y a un des travers, là, c'est dans le syndrome de l'imposteur, il y a ce côté un petit peu perfectionniste qui s'active. Et c'est le côté où je me dis, mes offres, elles ne seront jamais assez fignolées. ce ne sera jamais assez joli, le visuel, etc. Donc, ça engendre énormément de procrastination ou de peur finalement de ne pas être à la hauteur. Et maintenant, je le vois, je sais. Je me dis, OK, finalement, la procrastination est là. Ça veut dire qu'en fait, il y a une peur derrière de ne pas être à la hauteur, etc. Et du coup, j'accueille cette peur. Je me dis, OK, elle m'apporte un message, cette peur. Il y avait une petite anecdote. Il y a quelques années, j'ai fait une formation en gestion du stress avec... C'est un instructeur qui apprenait aux pilotes d'avion à gérer leur stress. Et il nous disait, en fait, inviter l'émotion. Prenez le thé avec l'émotion. Posez-lui la question, émotion, quel message tu m'apportes ? Donc, c'est un petit peu... Je pense à lui, en fait, quand j'accueille mes émotions. Je vais aller prendre le thé avec ma peur et essayer de discuter avec elle et de me dire, voilà... Qu'est-ce qui se passe ? Quel est le message derrière ? C'est quoi la vraie peur ? Et qu'est-ce qui se passe ? Et après, je vais creuser et je vais vraiment aller explorer, en fait. Et qu'est-ce qui peut se passer de pire, par exemple, par rapport à mes offres ? S'il y a une faute d'orthographe ou un visuel pas aligné, etc. Et là, du coup, l'exigence va baisser.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, faire face à sa peur, discuter avec elle, l'écouter, le parlementer, c'est ce qui va nous permettre. de la faire, peut-être pas disparaître entièrement, mais de la réduire un petit peu.

  • Speaker #0

    Et puis quand je vois que c'est trop dur toute seule, parce qu'effectivement, des fois, on peut avoir des émotions très fortes ou des situations très compliquées à gérer seule, j'hésite pas à demander de l'aide, en fait. Que ce soit dans mon entourage ou à une coach ou après à un thérapeute, mais c'est vrai que pour moi, vraiment, c'est de ne pas rester seule avec ses difficultés. C'est de trouver... ce qui nous aide, la personne ou les personnes qui vont nous aider à dépasser ces blocages, etc. Donc, je dirais que c'est vraiment ça, ne pas rester seule aussi dans cette situation.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, avec tout ce que tu sais de toi, tout ce parcours que tu as mené, si tu étais face à toi il y a 20 ans ou il y a 15 ans, avec un beau parcours qui s'annonce en entreprise, mais avec ce vide qui était déjà présent, tu lui dirais quoi à cette jeune femme pour l'aider ? à gagner du temps ou en tout cas à faire différemment ?

  • Speaker #0

    Je dirais d'avoir de plus osé être elle-même, en fait. De plus... De ne pas avoir peur d'être authentique, vulnérable, etc. Parce que c'est hyper contre-intuitif. Mais finalement, quand on touche les gens, il y a quelque chose qui se crée, en fait. Et à force d'essayer d'être aux attentes, au-delà, etc., finalement... Il n'y a pas cette connexion émotionnelle parce qu'on n'est pas authentique. Donc vraiment, je lui conseillerais d'oser être elle-même et que finalement, les erreurs, les échecs... J'aime bien la phrase quand on se plante, on pousse Et vraiment, c'est ça en fait, c'est d'accepter finalement son droit à l'erreur et à l'échec. Donc voilà, c'est peut-être le message que je lui adresserais.

  • Speaker #1

    C'est un joli message. Et alors aujourd'hui, avec ton activité, donc là, je parle plus de ton activité de conseil auprès des entreprises. Avec tout ce que tu viens de me dire, j'imagine que tu as un message fort à faire passer aux entreprises. Et quel est-il ?

  • Speaker #0

    Je dirais que pour moi, ce qui a toujours été hyper important, c'est accueillir les gens tels qu'ils sont et où ils en sont, en fait. Peut-être une invitation aux entreprises de moins standardiser et d'aller plus reconnaître l'unicité de chacun de leurs employés. Alors c'est vrai que c'est compliqué à faire à grande échelle, mais il y a des moyens, ou en tout cas il y a des moyens d'ouvrir le spectre et pas d'enfermer des gens dans des boîtes et de faire one fits all, c'est-à-dire la même chose convient à tout le monde. Et parce que pour moi, en fait, ce n'est pas le cas. On est tous des êtres humains différents. Essayer peut-être de proposer des choses un peu plus à la carte, un peu plus flexibles pour pouvoir répondre et créer un environnement plutôt plus inclusif et de s'investir justement dans cette démarche d'accueil.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses à, je ne te demande pas de me faire un plan d'action, mais est-ce que tu penses à une ou deux actions très concrètes qu'une entreprise pourrait mettre en œuvre ?

  • Speaker #0

    Déjà, en fait, pour moi, ça commence par de la sensibilisation. Donc si on parle de souffrance au travail, ça va être d'aller sensibiliser sur toutes les étapes qui amènent un collaborateur. Alors ça peut, comment un collaborateur va se désengager, perdre sa motivation, son envie, qu'est-ce qui va causer de l'absentéisme, qu'est-ce qui peut causer jusqu'à des maladies en fait, parce qu'on peut somatiser des maladies parce qu'on n'est pas bien dans son travail. Qu'est-ce qui va amener un collaborateur jusqu'au burn-out, c'est vraiment... apporter de l'information, de la sensibilisation au sein de l'entreprise pour ensuite les accompagner à mettre en place des plans d'action, que ce soit des plans d'action personnels pour le collaborateur, mais aussi au niveau de l'entreprise. Donc, il y a vraiment ce côté je comprends En fait, c'est un peu ma méthode, c'est d'apporter la méthode, de dire je comprends, je recueille des informations. Ensuite, de quoi j'ai besoin dans mon entreprise ? Je vais faire de l'introspection, essayer de… de faire un diagnostic, comprendre les besoins et ensuite définir leur plan d'action et le mettre en place. Mais chaque entreprise, finalement, aura des besoins différents au niveau de sa population. Donc, il n'y a pas de, je dirais là non plus, il n'y a pas une recette, mais il y a vraiment tout un catalogue d'actions. Et c'est en co-créant finalement au sein de l'entreprise qu'on va trouver les actions qui vont être judicieuses, parce que je ne suis pas forcément pour les recettes toutes faites. parce que finalement, les équipes ont une forte intelligence. Et du coup, je rebondis sur le design thinking, qui est une méthode d'intelligence collective. Et je crois vraiment au fait que toutes les réponses sont à l'intérieur de nous. Et pareil pour l'entreprise, toutes les réponses sont à l'intérieur de l'entreprise. Donc, en co-créant quelque chose à l'intérieur de l'entreprise, on va vraiment trouver une des bonnes réponses pour cet environnement.

  • Speaker #1

    Et donc là, en fait, tu fais la boucle avec ce que tu disais tout à l'heure sur l'inclusion. Et est-ce que tu penses que les entreprises aujourd'hui sont prêtes à jouer ce rôle-là ? On en parle beaucoup, bien sûr, on parle beaucoup d'inclusion, on parle beaucoup de diversité, mais on est aussi très consciente qu'il y a des entreprises qui le font pour le marketing et pour l'affichage, et puis il y en a d'autres qui le font réellement. Toi, de ta place, de ce que tu vois de par ton expérience professionnelle et ton activité, est-ce qu'elles sont prêtes à cela ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend. Parce qu'il y a vraiment, ça va dépendre des entreprises, ça va dépendre de leur avancée sur le sujet. Parce que c'est vrai, quand on ouvre la boîte, on se rend compte à quel point c'est compliqué. Ce sont des sujets finalement, entre les contraintes économiques, les contraintes administratives, etc. Ça fait, finalement, ça donne plein de raisons pour pas faire ou moins faire, etc. Donc, je dirais que... Ça va vraiment dépendre de là où on entreprise, mais s'il y a une volonté forte de l'équipe dirigeante, il peut vraiment y avoir des engagements sincères sur ces sujets et des engagements efficaces. On peut le voir dans certaines entreprises. Donc moi, j'ai vraiment espoir. Et je pense qu'il y a aussi un côté où, au niveau sociétal, au niveau de la société, il y a une pression qui s'exerce et je vois la maturité qui augmente. Après, pas aussi rapidement que je le souhaiterais, bien sûr, mais on voit les entreprises qui évoluent et il y a de plus en plus de pression sur ces sujets.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que la pression sociale, elle existe. On la sent sur toutes les générations d'ailleurs. C'est vraiment pas une question d'âge. Et effectivement, cette pression fait qu'à un moment donné, les entreprises y vont. Elles sont obligées de traiter le sujet et peut-être un peu moins superficiellement qu'il y a quelques années.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, je pense que les entreprises aussi sont des sujets qui sont... assez complexes et les entreprises ont besoin d'accompagnement et d'aide et de solutions concrètes. Mais c'est vrai qu'il y a toujours cette ambivalence entre j'aimerais une recette, une recette magique, alors qu'il n'y en a pas. Effectivement, il y a ce côté où je pense qu'il y a un vrai besoin d'accompagnement sur ces sujets-là. tant sur la diversité, l'équité et l'inclusion, que sur la souffrance au travail dont on parlait tout à l'heure. Et souvent, elles se rejoignent. Parce qu'un environnement qui n'est pas inclusif, il y a de la souffrance et des difficultés.

  • Speaker #1

    Alors Audrey, on arrive à la fin de notre entretien. Ma toute dernière question, qu'est-ce qui t'a poussée à accepter cet échange aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je dirais plusieurs choses. La première chose, c'est que j'ai été ravie de faire ta connaissance à Sandra. Et puis, j'ai été vraiment enthousiasmée par ton projet. Parce que je pense que c'est important de parler de ces sujets. Et la deuxième raison, c'était vraiment de... Je pense que la vulnérabilité, je reboucle un peu sur ce que je disais, elle est vraiment sous-estimée. Et que dans un monde où l'image est très importante, où les pressions sociales sont très importantes, finalement, d'aborder les choses avec beaucoup plus de vulnérabilité, d'authenticité, de se livrer, en fait, il y a... ça peut montrer à d'autres personnes, ça peut inspirer d'autres personnes finalement à se dire ben oui il n'y a pas que des paillettes, il y a aussi des moments plus compliqués et donner des solutions concrètes pour s'en sortir, notamment mais après des éléments d'expérience de chacun, mais en tout cas moi j'apprécie de pouvoir écouter des expériences, des modèles etc. Donc l'idée c'était de peut-être partager des choses utiles aux auditrices et aux auditeurs.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, je pense que oui, c'était très utile de t'écouter aujourd'hui. C'était important de se redire et de dire qu'il faut s'écouter, il faut écouter nos émotions, il faut réussir à nous reconnecter. Et c'est comme ça que l'on est soi-même plus fort et capable de faire autrement les choses que nous aimons et surtout de rayonner. Moi, c'est ce que j'ai entendu aujourd'hui en t'écoutant. Et c'est peut-être ça. qui est à la fois le plus difficile, mais aussi le plus important dans notre vie de chacun, chacune. Donc, merci beaucoup pour ce partage, Audrey. J'ai adoré t'écouter. J'ai adoré tous les petits trucs et astuces que tu as donnés. Je pense que c'est essentiel de ne pas se laisser enfermer dans ces deux syndromes que tu as décrits aujourd'hui, le people... Non, ce n'est pas ça du tout, Sandra.

  • Speaker #0

    People pleaser.

  • Speaker #1

    Le people pleaser, voilà. Le syndrome de l'imposteur, on peut s'en sortir.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Audrey. Et vous, je vous dis à bientôt dans le prochain épisode de Le Classe Féminin.

Description

Dans ce nouvel épisode de L'Éclat féminin, j'ai le plaisir de recevoir Audrey.


Au fil de cette discussion, plongeons au cœur de thématiques essentielles, explorant la place de la femme dans notre société et son art délicat de jongler entre vie personnelle, aspirations familiales et carrière professionnelle. Un parcours qui soulève une question profondément touchante : le syndrome de l'imposteur. D'après une étude du Dr Pauline Clance en 2011, environ 70% des femmes ont partagé avoir traversé cette expérience à un moment de leur vie.

Ensemble, nous allons explorer les nuances du syndrome de l'imposteur, chercher à le comprendre authentiquement et, surtout, découvrir comment le dépasser. Un voyage fascinant et inspirant nous attend !

Bonne écoute ! 🤩 🎙️


Crédits musique générique : Stéphane Pauc



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, chers auditrices et chers auditeurs, bienvenue dans ce nouvel épisode de l'Éclat féminin. Aujourd'hui, nous avons le plaisir d'accueillir une invitée extraordinaire, Audrey, qui rit. Donc, ce que nous allons faire aujourd'hui ensemble au fil de cette discussion, c'est que nous allons plonger... au cœur de thématiques essentielles, explorant la place de la femme dans notre société et surtout de son art délicat de jongler entre vie personnelle, aspiration familiale et carrière professionnelle. Un parcours qui soulève une question profondément touchante, le syndrome de l'imposteur. D'après une étude du Dr. Plinclance en 2011, environ 70% des femmes ont partagé avoir traversé cette expérience à un moment de leur vie. Juste ça, c'est édifiant. Ensemble, nous allons explorer les nuances du syndrome de l'imposteur, chercher à le comprendre authentiquement et surtout, découvrir comment le dépasser. Un voyage fascinant et inspirant nous attend. Sans plus tarder, faisons un accueil chaleureux à notre invitée du jour, Audrey. Merci infiniment de nous rejoindre aujourd'hui sur cet épisode.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra, bonjour chers auditeurs, chères auditrices. Je suis ravie d'être là aujourd'hui, merci beaucoup pour l'invitation et de me permettre de parler de ce sujet qui me tient tant à cœur, le syndrome de l'imposteur, mais pas que. Oui,

  • Speaker #0

    tu n'es pas que ça, évidemment. En tout cas, merci beaucoup, merci beaucoup de partager une petite parenthèse avec nous. On va commencer par te présenter un tout petit peu, bon ça peut paraître réducteur parce que ta vie, elle est importante et tu as fait beaucoup, beaucoup de choses aujourd'hui. Moi, ce que j'ai envie de dire de toi, en tout cas, c'est que tu es une femme pétillante, tu es mère de famille, tu es mariée, ou en tout cas, tu es accompagnée, et tu as un diplôme d'école de commerce. J'ai su que tu as obtenu un certificat en management de projet de l'école centrale Paris, et aussi que tu as suivi une formation à la méthode de co-créativité design thinking. Moi, je sais ce que c'est. Peut-être que les autres ne le savent pas, tu pourras expliquer si tu le souhaites. En tout cas, dans ton parcours, tu as passé à peu près une vingtaine d'années en entreprise où tu as eu de belles responsabilités. Tu as été directrice. Ça, c'est une autre partie de ta vie. Mais en tout cas, moi, ce qui m'intéresse, c'est comment ça s'est passé ces 20 premières années ? Comment tu t'es sentie ? Qu'est-ce que tu as appris ? Qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #1

    Alors oui, en effet. Merci, Sandra, pour cette introduction. Donc, je dirais que... Je suis rentrée dans la vie active avec, finalement, déjà un ensemble de dettes. Parce que, en effet, j'ai fait une école de commerce, mais c'est quelque chose que j'ai financé moi-même, parce que je viens d'une famille assez modeste. Du coup, faire des études, ce n'était pas vraiment habituel. Donc, c'est vrai qu'il y avait ce sujet-là. Donc, j'ai commencé mon entrée dans la vie active vraiment à la recherche de stabilité financière. C'était vraiment le premier sujet. C'était de... réussir à payer mon crédit et je me suis pas vraiment posé de questions sur ce qui m'animait etc ça a été vraiment voilà je découvre la vie en entreprise et puis j'ai eu la chance d'être chassé plusieurs fois donc effectivement ça se passait bien pour mon entreprise j'avais des bons résultats des recommandations ça s'est su et c'est vrai que j'ai pu avoir cette opportunité de travailler dans plusieurs entreprises différentes et au cours de mon parcours professionnel serait que petit à petit, je me suis posé des questions. Est-ce que j'ai vraiment envie de faire ça ? J'ai vu qu'il y avait des opportunités. J'ai exploré plusieurs métiers, plusieurs secteurs aussi, plusieurs fonctions. En fait, à ce jour, j'en suis à mon septième métier.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'il y a eu vraiment cette recherche de sens, surtout sur la fin de ces 20 années en entreprise. Il y a eu cette recherche où je me suis dit, sur le papier, j'ai tout. Mais il y a un vide à l'intérieur de moi, il y a une frustration. Je n'arrive pas vraiment à comprendre pourquoi. Et c'était assez culpabilisant, finalement, de se dire, j'ai tout pour être heureuse, mais il y a un truc qui me manque.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire, excuse-moi, je t'interromps, que malgré le fait de changer d'entreprise, de fonction et de continuer à progresser et d'élargir tes compétences, ce vide-là, il n'était jamais complet.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai qu'à chaque fois, j'avais envie d'autre chose ou alors je n'arrivais pas à pointer du doigt ce qui me manquait. Et c'est vrai que ça a été un moment où il y a eu un moment où finalement, je me suis dit non, mais ce n'est pas possible. Satisfais-toi de ce que tu as. Investis-toi. Donne plus. Tu verras. En fait, c'était toujours la recherche de et si tu fais ça, du coup, ça ira mieux. Et si tu fais ça. Et du coup, j'ai été appris un petit peu dans la... dans la roue du hamster, à travailler, travailler, travailler, en me disant non, mais après ça, ça va aller mieux, après ça, ça va aller mieux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y avait aussi un peu de culpabilité ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. C'est vrai que la culpabilité, elle était très présente, parce que je me disais finalement, j'ai un travail à responsabilité, j'ai une belle évolution de carrière, je suis mariée, j'ai des enfants, j'ai des amis. En fait, sur le papier, vraiment, comme je disais, c'était vraiment une vie rêvée. Au fur et à mesure, je suis allée jusqu'à l'épuisement professionnel. Et comme on dit souvent, le burn-out, c'est un cadeau mal emballé. Ça nous permet de finalement faire une pause et de se poser les questions importantes. En tout cas, ça m'a permis de me poser les bonnes questions et d'essayer de rechercher du sens. Ce n'est pas que je ne l'avais pas fait avant, mais en fait, pas de cette manière-là. Là, ça a été vraiment une pause assez brutale où je me suis dit, OK, si tu reconstruis tout de zéro uniquement en partant de toi. Qu'est-ce que ça donnerait ta vie ? Qu'est-ce que ça donnerait ta vie idéale, etc. Et puis, ça m'a permis aussi d'identifier les mécanismes qui faisaient que j'en étais arrivée là aujourd'hui. Parce que finalement, en tout cas, pour moi, à partir du moment où j'ai vécu ce burn-out, je me suis dit, non, mais plus jamais.

  • Speaker #0

    Mais comment tu as fait ? Quelles sont les ressources que tu as réussi à aller chercher pour t'aider justement à comprendre cela et à repartir ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on a... En termes d'outils, ressources, etc., pour rebondir, souvent, pour moi, il y a trois volets. Il y a un premier volet où, finalement, quand moi, je suis face à un challenge, peut-être les autres aussi, mais il y a un côté où ma confiance baisse, il y a un stress qui monte, etc. Et je sens que j'ai besoin d'être soutenue. Donc, c'est vrai que je vais faire appel à, moi, j'appelle ça mon système de soutien. C'est-à-dire des amis, mes proches, ma famille, etc., pour pouvoir... finalement m'exprimer, parler de ce que je vis, etc. pour aller déconfler cette bulle de stress et me dire, ok, c'est gérable, tout va bien. Il y a vraiment ce côté où j'ai besoin d'un apaisement, d'être un peu dans mon cocon, dans ma bulle, pour faire baisser ce niveau de stress. Ensuite, j'ai à avoir plus une phase d'introspection où là, je vais vraiment me poser des questions. J'utilise pas mal le journaling où je vais écrire pour justement libérer ce que j'ai dans la tête. Je vais faire des schémas, des dessins, etc. pour comprendre ce qui se passe à l'intérieur de moi. Je vais me poser des questions. Je vais essayer de me dire, OK, où est-ce que je veux aller ? Qu'est-ce qui est important pour moi ? Revenir à mes priorités, essayer de m'écouter. Et donc ça, c'est très mental. Mais je vais aussi essayer de retourner dans le corps, en fait. Parce que je me suis rendue compte, et ça, c'est assez récent, parce que j'ai passé... 20 ans dans ma tête, c'est de reconnecter au corps et d'aller ressentir, qu'est-ce que me disent mes émotions, qu'est-ce qui se passe en moi, quel est le message, qu'est-ce que je veux, quels sont mes besoins finalement derrière ce qui se passe en moi, ce que je vis, quel message, qu'est-ce que ça m'apporte. Donc ça, c'est la deuxième étape. Et puis la troisième étape, ça va être plutôt de la mise en action. C'est vrai que j'ai un mental assez actif. Donc j'ai d'abord besoin de comprendre, besoin de... l'apaiser, ce mental. Et puis après, je vais aller dans l'action. Et là, c'est vrai que j'ai souvent fait appel à des coachs ou à des méthodes d'accompagnement pour m'aider, justement m'accompagner pour avoir une sorte de dynamique de changement, pour enclencher le changement. Parce que c'est vrai que mon fonctionnement, il est plutôt comme ça. J'aime avoir ces temps d'échange et ces temps dédiés. pour amorcer le changement.

  • Speaker #0

    Non, non, pardon, je vais encore faire ma brutale quinte. Mais je ne peux pas ne pas rebondir. Ce que j'écoute là, c'est en fait, quand tu es face à un moment de doute, face à un moment qui te fragilise, le premier réflexe, et j'ai déjà entendu ça aussi, c'est pour ça que j'insiste un peu, le premier réflexe, c'est on en parle, on s'entoure, on se réassure pour un peu solidifier une base, s'enraciner quelque part. pour pouvoir après agir, et surtout en écoutant ses émotions et en s'écoutant. Et ça, je pense, c'est pour ça que j'interviens, parce que je pense que c'est essentiel et qu'on ne le fait pas assez.

  • Speaker #1

    Et puis c'est vrai que cette première partie de je vais chercher du soutien ailleurs pas toujours été le cas. Parce que, justement, sentiment de culpabilité ou même de honte, des fois, de se dire, je ne sais pas, on parlait du syndrome de l'imposteur tout à l'heure, ce sentiment de jamais être assez bon, assez à la hauteur, etc., d'avoir l'impression qu'on va nous... On va voir qu'on n'est pas... Il y a une erreur de casting ou quoi que ce soit. Finalement, il y a beaucoup de honte derrière ça. Et bien, finalement, dans ces moments de doute, on n'ose pas forcément aller... exprimer notre vulnérabilité autour de nous. Donc il y a ça aussi, c'est un chemin. Et c'est de se donner l'autorisation justement d'exprimer sa vulnérabilité, de s'ouvrir sans tabou à des personnes avec qui on se sent en confiance. Parce qu'effectivement, ça fait progresser en fait. Parce que s'isoler, au contraire, être seule avec ses doutes, ruminer, finalement, il y a un peu une spirale négative qui peut s'installer et ça peut être dangereux. Donc voilà, c'est aussi un chemin. Donc, j'encourage à se donner la permission de parler, de s'exposer finalement, mais dans un environnement sécurisé.

  • Speaker #0

    Et en fait, tout ce travail que tu as fait sur toi-même, avec d'autres qui t'ont accompagné, ça t'a permis de combler ce vide que tu as eu pendant une vingtaine d'années en entreprise ?

  • Speaker #1

    Je dirais que oui, en fait, ça a été parti du chemin. Je me suis rendu compte que ce vide, il avait plusieurs sources. Il y a une première source où je me suis rendue compte que le regard des autres était tellement important pour moi que je cherchais tout le temps de la validation extérieure. Je cherchais qu'on reconnaisse ce que je fais, qu'on me fasse des compliments. Et du coup, j'étais dans cette dynamique de faire plaisir un peu à tout prix, de faire passer les besoins des autres avant les miens, etc. Si bien que je me suis complètement déconnectée de ce qui était important pour moi, en fait. Jusqu'à même un peu oublier qui j'étais, essayer vraiment de me conformer à ce qu'on attendait d'une femme directrice, d'une mère, d'une épouse. En fait, vraiment, toutes ces étiquettes-là, je me disais, qu'est-ce que la société, mon entourage, etc. attend de moi ? Je me mettais une pression dingue, un peu la cape de Wonder Woman, à essayer de tout gérer, de changer de personnalité, de... de qui j'étais finalement en fonction de l'environnement. Un système un peu de suradaptation s'est installé. C'est finalement très fatigant et on s'oublie. Donc, je dirais que dans mon chemin de développement personnel, il y a eu vraiment aussi cette première étape où je me suis dit, finalement, il y a cette tendance à chercher la validation. Alors, ça a un nom, on appelle ça le syndrome du people pleaser. C'est très connu aux États-Unis, on en parle beaucoup, assez peu en France. Mais c'est vraiment cette tendance à... chercher la validation, faire plaisir, pas oser dire non, etc. Donc ça, ça a été un premier point. Et puis un deuxième point, ça a plus été du fait de mes origines modestes. En fait, je me suis toujours dit, je ne suis pas à ma place en fait. Je ne suis pas à ma place, je n'ai pas les compétences, etc. Et vraiment, il y a ce côté de syndrome de l'imposteur qui est venu finalement grignoter ma confiance.

  • Speaker #0

    Et comment tu as pris conscience de cela ? Que c'était le syndrome de l'imposteur, que c'était le complexe du... People Pleaser, si je ne me trompe pas d'expression, que je ne connaissais pas d'ailleurs. Merci pour ce partage. Et comment tu as pris conscience de ça ? Quels étaient les premiers signes ou les émotions, les sentiments qui t'ont fait penser à cela ?

  • Speaker #1

    Je dirais que ça a été... Moi, finalement, les difficultés dans ma vie, j'ai le sentiment que j'étais mon propre ennemi. Je n'ai pas vraiment eu de difficultés relationnelles en entreprise ou des personnes qui ont été... qui m'ont fait me sentir diminuée ou quoi que ce soit, c'était vraiment, ça venait de l'intérieur. Et c'est en creusant, en fait, en me disant, mais finalement, il y a ce vide qui est ressenti, il y a le fait que je m'adapte, etc. C'est en faisant des recherches, finalement, sur Internet, en cherchant un peu au niveau des symptômes, en creusant. Parce que c'est vrai que je suis passionnée par l'humain. En fait, l'être humain cherche à décortiquer comment il fonctionne. comment on peut se sentir mieux, le fait d'évoluer aussi. Donc tout ça fait qu'à force de recherche, je me suis rendue compte que oui, il y avait des éléments clés, des injonctions finalement qu'on recevait, qu'on développait dans l'enfance bien souvent, qui faisaient qu'on avait nos comportements à l'âge adulte. Et j'ai plongé là-dedans et je me suis dit, bah oui, en fait, moi... J'ai cette injonction à faire plaisir et puis j'ai un peu cette injonction de, je vois, être sans arrêt, faire mieux que bien et être à la hauteur et dépasser les attentes, etc.

  • Speaker #0

    Et alors, une fois que tu as identifié cela, que quelque part, tu étais un petit peu la Wonder Woman, je crois qu'on a un peu tout... conscience qu'on se prend trop pour un darman et c'est trop compliqué à assumer les filles on ne peut pas donc une fois que tu as compris ça qu'est-ce que tu as trouvé comme truc astuce,

  • Speaker #1

    comme ressource pour surmonter cela et le dépasser justement il y a cette première étape qui a été de comprendre de prendre conscience que effectivement déjà, je n'étais pas toute seule dans cette situation. Ça existait, il y avait même des noms, il y avait même des noms de syndrome. Il y avait, voilà, ça existait, je n'étais pas seule. Donc déjà, ça m'a permis de baisser un petit peu la pression et de me dire, OK, ça existe. Je vais essayer de comprendre, décortiquer, voir le mécanisme, toujours avec cette approche un peu analytique. Je vais essayer de décortiquer tout ça pour mieux l'intégrer et ensuite me dire, OK. Comment je m'en sors ? Comment je l'adoucis ? Parce que finalement, ça fait aussi partie de notre caractère. Et faire plaisir aux gens, il y a des super aspects à ça. Enfin, c'est hyper nourrissant. Pareil, avoir un côté un petit peu exigeant ou avoir envie de faire des choses, on va dire l'envie d'excellence. Ça peut avoir des aspects positifs, mais tout est une question de dosage finalement. C'est ça. Donc, ça a été, je dirais... mon approche, ça a été vraiment de retourner à l'intérieur de moi et d'essayer de comprendre déjà. J'avais perdu le fil de qui j'étais, donc ça a été vraiment de me dire je suis comment. Et puis, je suis comment, sachant que ce sont des prismes, il y a plusieurs angles, etc. On est hyper complexe, mais c'est de m'autoriser finalement à me reconnecter à moi. Et puis, ça a été aussi quelque chose qui a été très important pour moi, c'est d'accueillir ce qui est.

  • Speaker #0

    Tu peux développer ça.

  • Speaker #1

    accueillir ce qui est alors accueillir ce qui est c'est ça finalement je l'ai pas mal développé et appris en faisant de la méditation de pleine conscience c'est à dire c'est être dans l'instant présent accueillir les choses sans jugement et sans intention de changer c'est juste se dire qu'est-ce qui se passe là maintenant et de regarder sans avoir l'envie d'altérer quoi que ce soit de se dire ben voilà c'est comme ça et c'est ok Et c'est vrai que pour moi, ça a été vraiment un enseignement très fort, parce que j'avais cette culture d'optimisation, j'avais cette culture de faire toujours mieux, toujours plus, mais de se dire en fait, c'est comme ça et c'est OK. Et après, de voir ce qu'il en revient. Mais en tout cas, d'avoir un premier temps où on accueille, on accepte et c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est vraiment un changement fort, notoire à 360 degrés.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Tout à fait. Et c'est vrai que ça a été... Et en fait, je me rends compte maintenant, je le pratique de manière complètement naturelle. Au départ, ce n'était pas du tout naturel, parce que j'étais tout de suite, quand je sentais un inconfort ou quand je sentais quelque chose qui était une émotion qui n'était pas agréable, j'allais vouloir changer directement et j'avais vouloir, envie de mettre en place des choses, etc. Alors que finalement, là, c'est plus une invitation de contemplation, en fait. Et donc, effectivement, ça m'a permis vraiment de changer les choses. Et puis, je dirais, c'est d'avoir beaucoup plus de bienveillance envers moi-même. C'est vrai que j'ai pas mal creusé les travaux de Christine Neff sur l'autocompassion et je trouve ça très riche. Parce que c'est une invitation, là, par contre, à se dire, OK, on est comme ça et c'est OK. En fait, c'est apporter cette douceur et de se dire que ce qu'on vit, les autres le vivent aussi, certains autres. Et en fait, c'est ce... Ça permet finalement de baisser ce niveau d'exigence, de baisser ce niveau de j'ai envie de toujours faire plus ou je ne suis pas à la hauteur, etc. Ça permet vraiment de se recentrer sur soi et de voir déjà tout le positif et d'accueillir en fait, et pas de rejeter cette partie un peu plus négative.

  • Speaker #0

    Oui, donc en fait, quand je t'écoute, je me dis... On fait un peu tous cette même erreur d'enfouir nos émotions, de les mettre sous le paillasson, sous le tapis. On va faire avec. En fait, il ne faut pas. Il faut l'accueillir, cette émotion, pour passer justement à autre chose. Il faut d'abord l'identifier, l'accueillir et faire avec. Parce que quelque part, c'est nous et c'est une partie de nous-mêmes. Et du coup, avec tout ce travail que tu as fait, quelle répercussion ça a eu sur ta vie professionnelle ? Puisqu'on est parti de ces 20 années en entreprise où finalement, il y avait ce vide. Là, tu me parles d'une reconnexion. Et cette reconnexion, elle a apporté quelle valeur ajoutée ? Quels sont les fruits de cette reconnexion ?

  • Speaker #1

    Je dirais que déjà, je repense complètement à ma vie professionnelle. Et je pars de moi. Je construis, je suis en train de construire une vie professionnelle qui me ressemble, qui me fait vibrer, où j'ai envie de me lever chaque matin et qui m'apporte aussi cette liberté dont j'avais besoin de faire quelque chose qui a de l'impact et qui a du sens pour moi. Je me suis rendue compte aussi que j'avais besoin d'avoir beaucoup plus d'autonomie et d'avoir les rênes de ce que je créais, de ce que je faisais. C'était une grosse frustration en entreprise, ça faisait partie du vide en fait. Je pense que j'avais besoin de beaucoup plus d'indépendance. Donc voilà, je construis cette vie professionnelle. Je découvre le soloprenariat, donc l'entreprenariat en solo, et le métier d'accompagnement. Donc voilà, je suis en train de construire mon oeuvre. J'ai créé mon entreprise un petit peu plus tôt, cette année en 2023. Au mois de septembre, j'ai lancé officiellement mon activité.

  • Speaker #0

    Quel changement !

  • Speaker #1

    Et voilà. Et c'est vrai que là, je suis vraiment en train de me dire, je crée quelque chose qui me ressemble et qui me nourrit, tout en ayant vraiment une utilité, un objectif. J'ai le sentiment d'avoir une mission. Donc, c'est vrai que mon activité, et c'est encore en construction, mais c'est vrai qu'il y a vraiment deux aspects, mais qui se rejoignent. Il y a un premier aspect où je vais vraiment travailler à accompagner les personnes. qui justement ont l'impression de s'être déconnectés d'eux-mêmes, qui ont cette sensation de devoir faire plaisir, de toujours faire mieux, etc. à faire ce chemin-là d'introspection, de se redécouvrir, de se reconnecter à eux et d'apprendre justement comment on dit non, on pose ses limites, comment on se pose à soi-même aussi des limites au niveau de nos exigences et ensuite à définir leur plan d'action sur qu'est-ce qu'ils veulent construire comme vie qui les fait vibrer. Donc, c'est vraiment accompagner des particuliers sur ce chemin-là. Et il y a aussi une partie en entreprise où tout ce travail de créer un environnement où les personnes se sentent bien, se sentent accueillies, ont cet espace aussi pour être eux-mêmes. Parce que c'est vrai que je trouve que dans l'entreprise, finalement, il y a beaucoup de pression, il y a beaucoup de contraintes. Et c'est vrai que petit à petit, la place de l'humain... diminue. Et c'est vrai que pour moi, j'aimerais bien pouvoir changer ça et qu'il y ait plus d'espace, plus d'inclusion, etc. Et pour diminuer la souffrance au travail. Parce que c'est vrai que les chiffres sont catastrophiques en termes de burn-out, en termes de dépression, souffrance au travail.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas forcément reconnu en plus. On culpabilise beaucoup les personnes qui, malheureusement, sont en souffrance. Et alors, en fait... Aujourd'hui, cette entreprise que tu crées, et bravo pour ça, parce que ça semble être un magnifique projet. Tu as les yeux qui pétillent lorsque tu en parles et ton corps est en mouvement aussi, parce que vous ne le voyez pas, mais moi, je le vois. Je rebondis sur ce que tu disais en début d'entretien sur le fait d'être à sa place. Donc, tout ce travail que tu as fait, cette introspection et toute cette émotion que tu as accueillie pour faire baisser le niveau d'exigence, ce fameux syndrome d'imposteur, j'imagine que tout ça... C'est révolu que ce syndrome n'existe plus parce que tu as l'air d'être à ta place. Est-ce que c'est ça ? Moi, c'est ce que j'entends.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'en fait, ce...

  • Speaker #0

    On l'apprivoise. Finalement, le dompte syndrome, que ce soit le syndrome de l'imposteur, le syndrome du people pleaser, ce sont des choses qu'on va apprendre à vivre avec et on va apprendre à négocier. C'est un petit peu ça. C'est une négociation avec soi-même parce qu'on sait là, c'est tapis, ça peut revenir. On peut avoir des récidives. C'est une addiction finalement. C'est un peu comme une addiction. On a cette addiction à faire plaisir et cette addiction à dépasser les attentes. à être cette addiction à l'exigence, à l'excellence comment tu fais pour négocier ? c'est la conscience en fait maintenant je sais quand je passe dans mes travers, je sais quand le stress s'active et que je vois mes comportements revenir au devant de la scène et là je prends justement ce moment de contemplation et je me dis qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    est-ce que tu as un exemple concret d'une situation où là tu identifies que ok là il... il se passe quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, un exemple très, très concret, justement, dans la création de mes offres pour mon entreprise. Donc, il y a un des travers, là, c'est dans le syndrome de l'imposteur, il y a ce côté un petit peu perfectionniste qui s'active. Et c'est le côté où je me dis, mes offres, elles ne seront jamais assez fignolées. ce ne sera jamais assez joli, le visuel, etc. Donc, ça engendre énormément de procrastination ou de peur finalement de ne pas être à la hauteur. Et maintenant, je le vois, je sais. Je me dis, OK, finalement, la procrastination est là. Ça veut dire qu'en fait, il y a une peur derrière de ne pas être à la hauteur, etc. Et du coup, j'accueille cette peur. Je me dis, OK, elle m'apporte un message, cette peur. Il y avait une petite anecdote. Il y a quelques années, j'ai fait une formation en gestion du stress avec... C'est un instructeur qui apprenait aux pilotes d'avion à gérer leur stress. Et il nous disait, en fait, inviter l'émotion. Prenez le thé avec l'émotion. Posez-lui la question, émotion, quel message tu m'apportes ? Donc, c'est un petit peu... Je pense à lui, en fait, quand j'accueille mes émotions. Je vais aller prendre le thé avec ma peur et essayer de discuter avec elle et de me dire, voilà... Qu'est-ce qui se passe ? Quel est le message derrière ? C'est quoi la vraie peur ? Et qu'est-ce qui se passe ? Et après, je vais creuser et je vais vraiment aller explorer, en fait. Et qu'est-ce qui peut se passer de pire, par exemple, par rapport à mes offres ? S'il y a une faute d'orthographe ou un visuel pas aligné, etc. Et là, du coup, l'exigence va baisser.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, faire face à sa peur, discuter avec elle, l'écouter, le parlementer, c'est ce qui va nous permettre. de la faire, peut-être pas disparaître entièrement, mais de la réduire un petit peu.

  • Speaker #0

    Et puis quand je vois que c'est trop dur toute seule, parce qu'effectivement, des fois, on peut avoir des émotions très fortes ou des situations très compliquées à gérer seule, j'hésite pas à demander de l'aide, en fait. Que ce soit dans mon entourage ou à une coach ou après à un thérapeute, mais c'est vrai que pour moi, vraiment, c'est de ne pas rester seule avec ses difficultés. C'est de trouver... ce qui nous aide, la personne ou les personnes qui vont nous aider à dépasser ces blocages, etc. Donc, je dirais que c'est vraiment ça, ne pas rester seule aussi dans cette situation.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, avec tout ce que tu sais de toi, tout ce parcours que tu as mené, si tu étais face à toi il y a 20 ans ou il y a 15 ans, avec un beau parcours qui s'annonce en entreprise, mais avec ce vide qui était déjà présent, tu lui dirais quoi à cette jeune femme pour l'aider ? à gagner du temps ou en tout cas à faire différemment ?

  • Speaker #0

    Je dirais d'avoir de plus osé être elle-même, en fait. De plus... De ne pas avoir peur d'être authentique, vulnérable, etc. Parce que c'est hyper contre-intuitif. Mais finalement, quand on touche les gens, il y a quelque chose qui se crée, en fait. Et à force d'essayer d'être aux attentes, au-delà, etc., finalement... Il n'y a pas cette connexion émotionnelle parce qu'on n'est pas authentique. Donc vraiment, je lui conseillerais d'oser être elle-même et que finalement, les erreurs, les échecs... J'aime bien la phrase quand on se plante, on pousse Et vraiment, c'est ça en fait, c'est d'accepter finalement son droit à l'erreur et à l'échec. Donc voilà, c'est peut-être le message que je lui adresserais.

  • Speaker #1

    C'est un joli message. Et alors aujourd'hui, avec ton activité, donc là, je parle plus de ton activité de conseil auprès des entreprises. Avec tout ce que tu viens de me dire, j'imagine que tu as un message fort à faire passer aux entreprises. Et quel est-il ?

  • Speaker #0

    Je dirais que pour moi, ce qui a toujours été hyper important, c'est accueillir les gens tels qu'ils sont et où ils en sont, en fait. Peut-être une invitation aux entreprises de moins standardiser et d'aller plus reconnaître l'unicité de chacun de leurs employés. Alors c'est vrai que c'est compliqué à faire à grande échelle, mais il y a des moyens, ou en tout cas il y a des moyens d'ouvrir le spectre et pas d'enfermer des gens dans des boîtes et de faire one fits all, c'est-à-dire la même chose convient à tout le monde. Et parce que pour moi, en fait, ce n'est pas le cas. On est tous des êtres humains différents. Essayer peut-être de proposer des choses un peu plus à la carte, un peu plus flexibles pour pouvoir répondre et créer un environnement plutôt plus inclusif et de s'investir justement dans cette démarche d'accueil.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses à, je ne te demande pas de me faire un plan d'action, mais est-ce que tu penses à une ou deux actions très concrètes qu'une entreprise pourrait mettre en œuvre ?

  • Speaker #0

    Déjà, en fait, pour moi, ça commence par de la sensibilisation. Donc si on parle de souffrance au travail, ça va être d'aller sensibiliser sur toutes les étapes qui amènent un collaborateur. Alors ça peut, comment un collaborateur va se désengager, perdre sa motivation, son envie, qu'est-ce qui va causer de l'absentéisme, qu'est-ce qui peut causer jusqu'à des maladies en fait, parce qu'on peut somatiser des maladies parce qu'on n'est pas bien dans son travail. Qu'est-ce qui va amener un collaborateur jusqu'au burn-out, c'est vraiment... apporter de l'information, de la sensibilisation au sein de l'entreprise pour ensuite les accompagner à mettre en place des plans d'action, que ce soit des plans d'action personnels pour le collaborateur, mais aussi au niveau de l'entreprise. Donc, il y a vraiment ce côté je comprends En fait, c'est un peu ma méthode, c'est d'apporter la méthode, de dire je comprends, je recueille des informations. Ensuite, de quoi j'ai besoin dans mon entreprise ? Je vais faire de l'introspection, essayer de… de faire un diagnostic, comprendre les besoins et ensuite définir leur plan d'action et le mettre en place. Mais chaque entreprise, finalement, aura des besoins différents au niveau de sa population. Donc, il n'y a pas de, je dirais là non plus, il n'y a pas une recette, mais il y a vraiment tout un catalogue d'actions. Et c'est en co-créant finalement au sein de l'entreprise qu'on va trouver les actions qui vont être judicieuses, parce que je ne suis pas forcément pour les recettes toutes faites. parce que finalement, les équipes ont une forte intelligence. Et du coup, je rebondis sur le design thinking, qui est une méthode d'intelligence collective. Et je crois vraiment au fait que toutes les réponses sont à l'intérieur de nous. Et pareil pour l'entreprise, toutes les réponses sont à l'intérieur de l'entreprise. Donc, en co-créant quelque chose à l'intérieur de l'entreprise, on va vraiment trouver une des bonnes réponses pour cet environnement.

  • Speaker #1

    Et donc là, en fait, tu fais la boucle avec ce que tu disais tout à l'heure sur l'inclusion. Et est-ce que tu penses que les entreprises aujourd'hui sont prêtes à jouer ce rôle-là ? On en parle beaucoup, bien sûr, on parle beaucoup d'inclusion, on parle beaucoup de diversité, mais on est aussi très consciente qu'il y a des entreprises qui le font pour le marketing et pour l'affichage, et puis il y en a d'autres qui le font réellement. Toi, de ta place, de ce que tu vois de par ton expérience professionnelle et ton activité, est-ce qu'elles sont prêtes à cela ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend. Parce qu'il y a vraiment, ça va dépendre des entreprises, ça va dépendre de leur avancée sur le sujet. Parce que c'est vrai, quand on ouvre la boîte, on se rend compte à quel point c'est compliqué. Ce sont des sujets finalement, entre les contraintes économiques, les contraintes administratives, etc. Ça fait, finalement, ça donne plein de raisons pour pas faire ou moins faire, etc. Donc, je dirais que... Ça va vraiment dépendre de là où on entreprise, mais s'il y a une volonté forte de l'équipe dirigeante, il peut vraiment y avoir des engagements sincères sur ces sujets et des engagements efficaces. On peut le voir dans certaines entreprises. Donc moi, j'ai vraiment espoir. Et je pense qu'il y a aussi un côté où, au niveau sociétal, au niveau de la société, il y a une pression qui s'exerce et je vois la maturité qui augmente. Après, pas aussi rapidement que je le souhaiterais, bien sûr, mais on voit les entreprises qui évoluent et il y a de plus en plus de pression sur ces sujets.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que la pression sociale, elle existe. On la sent sur toutes les générations d'ailleurs. C'est vraiment pas une question d'âge. Et effectivement, cette pression fait qu'à un moment donné, les entreprises y vont. Elles sont obligées de traiter le sujet et peut-être un peu moins superficiellement qu'il y a quelques années.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et puis, je pense que les entreprises aussi sont des sujets qui sont... assez complexes et les entreprises ont besoin d'accompagnement et d'aide et de solutions concrètes. Mais c'est vrai qu'il y a toujours cette ambivalence entre j'aimerais une recette, une recette magique, alors qu'il n'y en a pas. Effectivement, il y a ce côté où je pense qu'il y a un vrai besoin d'accompagnement sur ces sujets-là. tant sur la diversité, l'équité et l'inclusion, que sur la souffrance au travail dont on parlait tout à l'heure. Et souvent, elles se rejoignent. Parce qu'un environnement qui n'est pas inclusif, il y a de la souffrance et des difficultés.

  • Speaker #1

    Alors Audrey, on arrive à la fin de notre entretien. Ma toute dernière question, qu'est-ce qui t'a poussée à accepter cet échange aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je dirais plusieurs choses. La première chose, c'est que j'ai été ravie de faire ta connaissance à Sandra. Et puis, j'ai été vraiment enthousiasmée par ton projet. Parce que je pense que c'est important de parler de ces sujets. Et la deuxième raison, c'était vraiment de... Je pense que la vulnérabilité, je reboucle un peu sur ce que je disais, elle est vraiment sous-estimée. Et que dans un monde où l'image est très importante, où les pressions sociales sont très importantes, finalement, d'aborder les choses avec beaucoup plus de vulnérabilité, d'authenticité, de se livrer, en fait, il y a... ça peut montrer à d'autres personnes, ça peut inspirer d'autres personnes finalement à se dire ben oui il n'y a pas que des paillettes, il y a aussi des moments plus compliqués et donner des solutions concrètes pour s'en sortir, notamment mais après des éléments d'expérience de chacun, mais en tout cas moi j'apprécie de pouvoir écouter des expériences, des modèles etc. Donc l'idée c'était de peut-être partager des choses utiles aux auditrices et aux auditeurs.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, je pense que oui, c'était très utile de t'écouter aujourd'hui. C'était important de se redire et de dire qu'il faut s'écouter, il faut écouter nos émotions, il faut réussir à nous reconnecter. Et c'est comme ça que l'on est soi-même plus fort et capable de faire autrement les choses que nous aimons et surtout de rayonner. Moi, c'est ce que j'ai entendu aujourd'hui en t'écoutant. Et c'est peut-être ça. qui est à la fois le plus difficile, mais aussi le plus important dans notre vie de chacun, chacune. Donc, merci beaucoup pour ce partage, Audrey. J'ai adoré t'écouter. J'ai adoré tous les petits trucs et astuces que tu as donnés. Je pense que c'est essentiel de ne pas se laisser enfermer dans ces deux syndromes que tu as décrits aujourd'hui, le people... Non, ce n'est pas ça du tout, Sandra.

  • Speaker #0

    People pleaser.

  • Speaker #1

    Le people pleaser, voilà. Le syndrome de l'imposteur, on peut s'en sortir.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Audrey. Et vous, je vous dis à bientôt dans le prochain épisode de Le Classe Féminin.

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