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L'environnement au cœur de ma santé

"Que sait-on des nanoparticules ?"

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15min |18/10/2024
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L'environnement au cœur de ma santé

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Description

Vêtements, alimentation, cosmétiques... les nanoparticules sont présentes dans notre quotidien sans qu'on en ait toujours conscience. Grâce à leur petite taille, elles se glissent partout et sont très efficaces : elles possèdent en effet des propriétés physico-chimiques dont ne disposent pas les particules plus grosses.

Dans ce nouvel épisode, la Mutualité Française Grand Est reçoit Pilippe Perrin, éco-infirmier, directeur de l'Institut de formation en santé environnementale, conférencier et formateur, qui nous permettra d'en apprendre davantage sur les nanoparticules, l'état de la science à ce sujet, mais aussi sur les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, nous vous souhaitons la bienvenue dans le podcast L'environnement au cœur de ma santé, le rendez-vous qui explore les relations entre la santé et l'environnement. Je suis Vanessa Rougier, je travaille dans le champ de la prévention et promotion de la santé depuis 18 ans et avec l'aide de mes invités, je découvre quelles solutions pratiques mettre en œuvre au quotidien pour vivre mieux et en meilleure santé. Ce podcast est proposé par la mutualité française Grand Est en partenariat avec la DREAL Grand Est. Pour cet épisode consacré aux nanoparticules, je reçois Philippe Perrin, éco-infirmier, directeur de GIFSEN, l'Institut de formation en santé environnementale, conférencier et formateur, qui nous permettra d'en apprendre davantage sur les nanoparticules, l'état de la science à ce sujet, mais aussi sur les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé. Bonjour Philippe.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Dans cet épisode, nous allons parler des nanoparticules que nous retrouvons partout, sur nos vêtements. notre alimentation, nos cosmétiques. Au vu de leur petite taille, ils se glissent partout et sont très efficaces. Philippe, pouvez-vous nous en dire plus sur ce que sont ces nanoparticules ?

  • Speaker #1

    Alors, les nanoparticules, c'est un domaine qui est très ancien, ça existe naturellement dans la nature. Il y a beaucoup de nanoparticules, il y a beaucoup de processus naturel qui génère des microparticules. Alors, les nanoparticules, c'est quoi ? Ce sont des particules qui ont des tailles inférieures à 100 nanomètres. 100 nanomètres, le nanomètre c'est le milliardième de mètre, ça fait pas grand chose. On parle du micromètre, on parle des micro-ordinateurs, on est à l'échelle du millionième de mètre, le micro. Quand on parle au nano, on est au milliardième, donc 1000 fois plus petit. Donc le nanomètre c'est des particules qui ont des tailles inférieures à 100 nanomètres. Pour donner un ordre de grandeur, un atome, les composants de la matière, c'est 0,1 nanomètre. Donc on voit qu'on est avec le nanomètre, on n'est pas loin de l'échelle atomique en quelque sorte. Alors ces nanos, ils sont très présents dans la nature, je disais, parce qu'une éruption volcanique va générer des nanoparticules. Les vagues qui s'échouent sur les plages créent des aérosols qui sont aussi sous forme nanoparticulaire. Donc la nature, par exemple, utilise déjà, on parle de la fleur de lotus, par exemple, symbole de pureté en Asie, parce que... Il y a des structures nanoparticulaires à sa surface qui font que les gouttes d'eau ne s'imprègnent pas sur la feuille, mais ruissellent sur la feuille, par exemple. Donc, ça existe naturellement, ces créations de nanoparticules. Et l'être humain a développé beaucoup de nouveaux produits, des nanoparticules manufacturées, parce que ça peut avoir toutes sortes d'intérêts extrêmement intéressants. Par exemple, les industriels, quand ils parlent des nanoparticules, disent c'est cheaper, smaller, faster Cheaper, c'est moins cher. Smaller, plus petit. Faster, ça va plus vite. Cheaper, c'est plus petit. Oui, on passe du micromètre au milliardième de mètre. Donc c'est plus petit. Cheaper, c'est moins cher aussi. Parce que quand on a un certain volume de matière, et plus on réduit ce volume de matière en petites particules, plus on a une réactivité des surfaces qui est importante. Donc on peut en mettre moins pour avoir... la même réactivité. Pour comprendre cette histoire de réactivité, c'est comme si on prend une carotte, vous le mettez à air libre, maintenant vous épluchez votre carotte et vous allez la mettre même en carotte râpée, vous n'allez pas la conserver aussi longtemps sous forme de carotte râpée que sous forme de carotte entière. Pourquoi ? Parce que quand elle est râpée, la surface d'échange entre les morceaux de carotte et l'air extérieur qui est très riche en oxygène, qui va donc oxyder cette carotte, qui va la faire brunir, et bien la surface de contact entre l'air. et les morceaux de carottes vont être décuplés. Donc, c'est des produits qui vont bien moins longtemps se conserver. C'est une question de taille. Si on prend une boîte de 5 cm de côté, ce n'est pas grand-chose. Quand on déplie cette boîte, on voit la surface que ça peut faire. Imaginez-vous maintenant qu'on met dans cette boîte que des petits grains qui font 10 nanomètres. Et bien sûr, on prendrait toutes les surfaces de ces petits grains de 10 nanomètres et qu'on les répartissait sur une surface, c'est donc l'équivalent d'un terrain de football. Donc, en gros... On diminue la taille, on augmente la surface de contact avec l'environnement, donc on augmente considérablement la réactivité. C'est pour ça qu'on dit aussi faster ça réagit chimiquement beaucoup plus efficacement. Donc ça peut même changer les propriétés des matériaux, c'est génial. On a des produits qui deviennent beaucoup plus légers, on peut faire des espèces d'acier en quelque sorte beaucoup plus légers, en carbone, c'est même plus de l'acier, c'est du carbone, extrêmement léger. On peut les faire aussi très résistants, on peut faire ce qu'on appelle des nanotubes de carbone, qui sont des structures extrêmement résistantes. On peut modifier l'adhérence, l'esthétique, la conductivité, le magnétisme, enfin il y a plein plein de propriétés nouvelles qui vont apparaître dès lors qu'on passe d'un monde micrométrique au nanométrique. Voilà donc, et effectivement, c'est ce que vous citiez, on en trouve beaucoup aujourd'hui dans de très nombreuses applications du quotidien, textiles, cosmétiques, produits alimentaires. Le problème, c'est qu'on n'est pas toujours informé, nous en tant que consommateurs, de la présence de nanocomposés dans les produits qu'on achète.

  • Speaker #0

    Alors justement, j'ai entendu dire qu'il y en avait aussi dans les plastiques, donc les nanoplastiques. De quoi s'agit-il ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est-à-dire qu'on rejette dans l'environnement des plastiques. C'est très impressionnant, on voit très bien ces plastiques qui traînent sur les plages, qui traînent dans la nature. Ce n'est pas très esthétique et ces plastiques vont se fragmenter. Alors ils sont déjà dangereux ces plastiques parce qu'ils peuvent être ingérés par des oiseaux. Par exemple, on a vu des documentaires assez rentables sur le sujet d'oiseaux, de mammifères marins qui s'étouffent avec ces plastiques qui sont ingérés. Mais ces plastiques vont petit à petit se dégrader en micro-plastiques, en millionnièmes de mètres. Et puis ils vont se dégrader ensuite en nano-plastiques. Et ils vont franchir encore une étape. de mille fois plus petits. Et ces nanoplastiques, le problème, c'est qu'ils sont partout dans les écosystèmes. On les respire, on les boit, on les mange, sans le savoir et sans même pouvoir s'en protéger. Donc c'est très préoccupant parce que ces nanoplastiques, en fait, on se retrouve tous à en manger. Et même dans une alimentation qui peut être contaminée, dans les poissons. Par exemple, comme les poissons mangent aujourd'hui beaucoup de plastique dans les océans, eh bien on mange, en mangeant ces poissons, des nanoplastiques. C'est très inquiétant tout ça. Parce qu'on commence à avoir des éléments inquiétants sur les conséquences pour notre santé de la consommation de ces micros, de ces nanoplastiques. Et on dit, c'est ce que disait un document de l'association internationale WWF il y a quelques années, un être humain consomme en moyenne l'équivalent d'une carte de crédit en plastique toutes les semaines. C'est assez considérable quand on y pense.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, quel est l'état de la science à leur sujet ? Doit-on s'inquiéter de ces fameuses nanoparticules ?

  • Speaker #1

    Non. Là, on est face à un océan incroyable. On est toujours dans un océan, mais pas de plastique cette fois-ci, mais d'incertitude. Moi, je suis fasciné de voir à quel point on manque de données. Et toutes les institutions officielles sur le sujet disent on a besoin de temps, on a besoin de dossiers, on a besoin d'éléments pour comprendre, parce qu'on ne sait pas concrètement quelles sont les conséquences et pour l'environnement et pour la santé humaine de ces composés. Alors, on a quelques éléments, quelques petits morceaux, j'allais dire, de connaissances sur un océan d'incertitude. Comme ces propriétés de ces produits nanométriques, ils ont changé par rapport à ce qu'ils étaient à l'état micrométrique, leur réactivité change dans l'environnement, leur réactivité change dans les organismes vivants. Donc on est déjà dans une équation qui est extrêmement complexe. On ne sait pas ce à quoi on peut s'attendre de ces différents composés déversés dans l'environnement. Alors quand on parle maintenant de la santé humaine, ça se double d'un autre mécanisme qui est celui du passage des barrières physiologiques. On a des barrières dans l'organisme, la barrière cutanée par exemple. qui empêche des composés qu'on applique sur la peau de pouvoir franchir le corps, on sait aujourd'hui que certains nanocomposés sont capables de franchir la barrière cutanée et se retrouver du coup dans le sang, et donc de se diffuser dans l'ensemble des organes. On a aussi des questions beaucoup plus inquiétantes sur la barrière hémato-encéphalique. Hémato, c'est le sang, encéphalique, c'est le cerveau. La barrière hémato-encéphalique, c'est la barrière qui protège le système nerveux central, le cerveau, de certains composés toxiques. qui sont potentiellement présentes dans le sang. Cette barrière hémato-encéphalique est franchie, là encore, par ces nanocomposés. Pareil pour la barrière placentaire, qui protège le fœtus de composés qui sont contenus dans l'organisme de la mère. On peut se poser sérieusement la question vis-à-vis de très nombreux toxiques, de l'efficacité de cette fameuse barrière placentaire, vis-à-vis des nanocomposés, par contre ça passe sans aucun problème. Donc on a sur des éléments extrêmement inquiétants de passage à travers le sang. très nombreuses barrières physiologiques de ces nanocomposés. Et puis on a identifié quand même, je parlais tout à l'heure des nanotubes de carbone qu'on va utiliser par exemple pour faire des raquettes, des clubs de golf, pour faire des cadres de vélo, c'est super léger et c'est super résistant. Le problème c'est que c'est tellement résistant ces nanotubes de carbone que lorsqu'ils se retrouvent dans l'environnement, il n'y a pas de processus du vivant, il n'y a pas d'enzyme, il n'y a pas de microbes capables de dégrader ces nanotubes de carbone. Donc ces nanotubes de carbone vont se retrouver... libérés dans l'environnement et se comportent comme des espèces de fibres qui sont indestructibles, qui rappellent étrangement d'ailleurs les conséquences de l'amiante. L'amiante, c'est pareil, c'est une forme fibreuse qui va constituer ce niveau de risque, et les nanotubes de carbone représentent des risques qui sont peut-être pires encore que l'amiante, c'est ce qui évoque certains rapports officiels. Donc on voit qu'on est dans un océan incroyable d'incertitudes, on a un très grand mal aussi à déterminer où sont ces nanocomposés, parce qu'ils sont tellement petits qu'il faut des appareils de mesure spéciales pour mesurer ce genre de choses. C'est très compliqué. De ce qui se passe dans l'environnement, on ne sait absolument rien. Parce qu'on ne connaît déjà tellement peu de choses de notre environnement. Au final, quand on y pense bien, on est dans un niveau d'incertitude incroyable.

  • Speaker #0

    Alors Philippe, on fait quoi maintenant ?

  • Speaker #1

    Ah oui, la question mérite d'être posée. Je dirais qu'il faut déjà réduire... autant que possible, c'est l'usage de tous ces gadgets. Parce que quand on met des nanocomposés dans les textiles, c'est pour faire quoi ? C'est pour que les textiles sentent bon, c'est pour que nos chaussettes ne sentent pas mauvais, même si on les porte depuis une semaine, parce que ça existe des chaussettes sans odeur. Comment est-ce qu'on fait des chaussettes sans odeur ? Eh bien, on fait des chaussettes qui contiennent ce qu'on appelle des nanocapsules d'argent, d'ions archants. L'argent est un composé qui est extrêmement efficace pour détruire les microbes. Donc si vous avez des microbes en contact avec l'argent, vous détruisez les microbes. Si vous détruisez les microbes, vous détruisez les odeurs dégagées par la décomposition de la transpiration. La transpiration ne sent pas mauvais. C'est sa dégradation sous l'effet des bactéries résentes sur la peau, par exemple, que la transpiration va sentir mauvais. Donc si vous faites des chaussettes, par exemple, qui contiennent des capsules d'ions argent, quand vous allez marcher un peu, qu'est-ce qui se passe ? Les fibres textiles vont déchirer ces nanocapsules. les ions argent vont se déverser dans les textiles et vont empêcher les microbes d'y proliférer. Et si les microbes ne sont pas là, vous transpirez comme une bête dans vos chaussettes, mais ce n'est pas grave, ça ne se sentira pas mauvais. Et voilà comment on fait des sous-vêtements antitranspirants. Ça n'empêche pas de transpirer, ça empêche les mauvaises odeurs. On peut porter des chaussettes pendant une semaine, des sous-vêtements pendant une semaine, des t-shirts sans les laver pendant une semaine aussi, c'est génial, c'est un vrai grand progrès pour l'humanité. On parle aussi du collant dépilatoire. Mesdames, si vous avez des poils disgracieux, vous enfilez un collant dépilatoire, vous allez vous promener un petit peu et vous revenez, vous posez votre collant, vous n'avez plus un poil. Pourquoi ? Parce que tout simplement, le collant contenait des nanocapsules, là encore, de crème, de composants dépilatoires. Et ces composants se sont ouverts, ces nanocapsules se sont ouvertes et sont venues attaquer les poils. Le problème, bien évidemment, c'est que quand on va laver ces textiles, on va évacuer ces nanocapsules qui vont finir dans les égouts. Qu'est-ce que vont devenir ces nanocapsules et ces composés déversés dans les égouts ? C'est un gigantesque point d'interrogation. Et puis, après quelques lavages, vos chaussettes recommenceront à sentir mauvais si vous ne les changez pas suffisamment souvent, par exemple. Donc, on voit que c'est du gadget. Donc, la première chose à faire, quand on parle par exemple des textiles, c'est d'arrêter le gadget. On n'a pas besoin de textiles intelligents. On a besoin effectivement d'un minimum d'hygiène. Ça, c'est du gadget. On nous vend du gadget, c'est génial. On nous vend des produits. C'est là où on peut repérer quand même beaucoup de composés nanométriques. C'est des trucs qui changent de propriété, notamment en termes de poids, qui sont toujours aussi résistants, mais qui changent en termes de poids. Donc, c'est quand même... surprenant. Donc ce sont des nouveaux matériaux. De quoi s'agit-il ? Ça sent, franchement, ça sent les nanocomposés. Mais ça, on ne vous le dira pas en gros, parce que ça commence à faire peur auprès d'un certain public. Donc on peut trouver des nanos dans les produits ménagers aussi, on peut en trouver dans les aliments. Il y a beaucoup d'additifs alimentaires qui peuvent être nanométriques. Alors là, bonne nouvelle, ces produits, quand ils sont nanométriques, ils doivent être étiquetés sur l'étiquette entre parenthèses nano, c'est-à-dire que vous avez un additif alimentaire et entre parenthèses remarqué nano. Ça, c'est la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c'est que cette obligation réglementaire qui est de plusieurs années maintenant n'a jamais été respectée. Donc, en fait, les industriels s'assoient dessus parce qu'ils n'ont pas envie que ça donne une mauvaise sensation, une mauvaise impression au consommateur. Par contre, dans les cosmétiques, ce sera répercutorié, c'est-à-dire qu'on va trouver des composés nanométrique, ce sera marqué, il y aura un ingrédient indiqué entre parenthèses à côté, nano. Donc, pourquoi c'est respecter cette obligation dans les cosmétiques et que ça ne l'est pas dans les produits alimentaires, alors qu'elle s'applique, cette obligation, aux deux. Donc, on peut choisir des produits cosmétiques sans nano, on peut aussi repérer des labels cosmétiques bio, cosmétiques bio, la marque Cosmos, enfin, Label Cosmos, qui garantit le non-usage de composés nanométriques dans les cosmétiques. Donc, on a quand même un choix possible dans les cosmétiques. Dans l'alimentaire, ça va être compliqué parce que ça va être dans des additifs. Alors, ces additifs, la plupart de ces additifs problématiques, potentiellement nanométriques, ne sont pas présents dans les produits biologiques. Ils n'ont pas le droit d'être mis dans les produits biologiques. Donc, le recours aux produits biologiques va garantir une forte réduction de l'exposition à ces nanocompos. dans les dans les additifs voilà donc on a quand même des solutions que ce qu'on peut dire aussi attention si à ces peintures dépolluantes les peintures dépolluantes c'est du gadget on sait pas exactement en fait ce que deviennent des composés il ya beaucoup de questions qui sont qui pourraient être qui sont sous jacentes mais qui ne sont malheureusement pas vraiment éclairé aujourd'hui donc l'efficacité de tous ces gadgets devrait nous inciter à déjà pensé que c'est probablement du nano à questionner pourquoi pas les industriels pour leur demander des comptes Et puis en attendant, éviter d'utiliser ce genre de produit.

  • Speaker #0

    Merci Philippe Perrin. En résumé, on retrouve les nanoparticules aussi bien dans les produits de rénovation et de construction de la maison que dans l'alimentation ou les cosmétiques. Leur petite taille et leur dispersion leur donnent une grande efficacité. Ils sont trop petits pour être mesurés ou il est difficile de les mesurer, d'où un manque de connaissances sur leur inocuité, d'où une certaine inquiétude de l'inserme. On les repère avec le symbole nano et on les évite en privilégiant les cosmétiques labellisés cosmo, les produits bio et en évitant les peintures dites dépolluantes ou les textiles dits intelligents. Découvrez nos podcasts L'environnement au cœur de ma santé au cours de nouveaux épisodes sur l'eau, les ondes électromagnétiques et bien d'autres. A bientôt !

Description

Vêtements, alimentation, cosmétiques... les nanoparticules sont présentes dans notre quotidien sans qu'on en ait toujours conscience. Grâce à leur petite taille, elles se glissent partout et sont très efficaces : elles possèdent en effet des propriétés physico-chimiques dont ne disposent pas les particules plus grosses.

Dans ce nouvel épisode, la Mutualité Française Grand Est reçoit Pilippe Perrin, éco-infirmier, directeur de l'Institut de formation en santé environnementale, conférencier et formateur, qui nous permettra d'en apprendre davantage sur les nanoparticules, l'état de la science à ce sujet, mais aussi sur les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, nous vous souhaitons la bienvenue dans le podcast L'environnement au cœur de ma santé, le rendez-vous qui explore les relations entre la santé et l'environnement. Je suis Vanessa Rougier, je travaille dans le champ de la prévention et promotion de la santé depuis 18 ans et avec l'aide de mes invités, je découvre quelles solutions pratiques mettre en œuvre au quotidien pour vivre mieux et en meilleure santé. Ce podcast est proposé par la mutualité française Grand Est en partenariat avec la DREAL Grand Est. Pour cet épisode consacré aux nanoparticules, je reçois Philippe Perrin, éco-infirmier, directeur de GIFSEN, l'Institut de formation en santé environnementale, conférencier et formateur, qui nous permettra d'en apprendre davantage sur les nanoparticules, l'état de la science à ce sujet, mais aussi sur les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé. Bonjour Philippe.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Dans cet épisode, nous allons parler des nanoparticules que nous retrouvons partout, sur nos vêtements. notre alimentation, nos cosmétiques. Au vu de leur petite taille, ils se glissent partout et sont très efficaces. Philippe, pouvez-vous nous en dire plus sur ce que sont ces nanoparticules ?

  • Speaker #1

    Alors, les nanoparticules, c'est un domaine qui est très ancien, ça existe naturellement dans la nature. Il y a beaucoup de nanoparticules, il y a beaucoup de processus naturel qui génère des microparticules. Alors, les nanoparticules, c'est quoi ? Ce sont des particules qui ont des tailles inférieures à 100 nanomètres. 100 nanomètres, le nanomètre c'est le milliardième de mètre, ça fait pas grand chose. On parle du micromètre, on parle des micro-ordinateurs, on est à l'échelle du millionième de mètre, le micro. Quand on parle au nano, on est au milliardième, donc 1000 fois plus petit. Donc le nanomètre c'est des particules qui ont des tailles inférieures à 100 nanomètres. Pour donner un ordre de grandeur, un atome, les composants de la matière, c'est 0,1 nanomètre. Donc on voit qu'on est avec le nanomètre, on n'est pas loin de l'échelle atomique en quelque sorte. Alors ces nanos, ils sont très présents dans la nature, je disais, parce qu'une éruption volcanique va générer des nanoparticules. Les vagues qui s'échouent sur les plages créent des aérosols qui sont aussi sous forme nanoparticulaire. Donc la nature, par exemple, utilise déjà, on parle de la fleur de lotus, par exemple, symbole de pureté en Asie, parce que... Il y a des structures nanoparticulaires à sa surface qui font que les gouttes d'eau ne s'imprègnent pas sur la feuille, mais ruissellent sur la feuille, par exemple. Donc, ça existe naturellement, ces créations de nanoparticules. Et l'être humain a développé beaucoup de nouveaux produits, des nanoparticules manufacturées, parce que ça peut avoir toutes sortes d'intérêts extrêmement intéressants. Par exemple, les industriels, quand ils parlent des nanoparticules, disent c'est cheaper, smaller, faster Cheaper, c'est moins cher. Smaller, plus petit. Faster, ça va plus vite. Cheaper, c'est plus petit. Oui, on passe du micromètre au milliardième de mètre. Donc c'est plus petit. Cheaper, c'est moins cher aussi. Parce que quand on a un certain volume de matière, et plus on réduit ce volume de matière en petites particules, plus on a une réactivité des surfaces qui est importante. Donc on peut en mettre moins pour avoir... la même réactivité. Pour comprendre cette histoire de réactivité, c'est comme si on prend une carotte, vous le mettez à air libre, maintenant vous épluchez votre carotte et vous allez la mettre même en carotte râpée, vous n'allez pas la conserver aussi longtemps sous forme de carotte râpée que sous forme de carotte entière. Pourquoi ? Parce que quand elle est râpée, la surface d'échange entre les morceaux de carotte et l'air extérieur qui est très riche en oxygène, qui va donc oxyder cette carotte, qui va la faire brunir, et bien la surface de contact entre l'air. et les morceaux de carottes vont être décuplés. Donc, c'est des produits qui vont bien moins longtemps se conserver. C'est une question de taille. Si on prend une boîte de 5 cm de côté, ce n'est pas grand-chose. Quand on déplie cette boîte, on voit la surface que ça peut faire. Imaginez-vous maintenant qu'on met dans cette boîte que des petits grains qui font 10 nanomètres. Et bien sûr, on prendrait toutes les surfaces de ces petits grains de 10 nanomètres et qu'on les répartissait sur une surface, c'est donc l'équivalent d'un terrain de football. Donc, en gros... On diminue la taille, on augmente la surface de contact avec l'environnement, donc on augmente considérablement la réactivité. C'est pour ça qu'on dit aussi faster ça réagit chimiquement beaucoup plus efficacement. Donc ça peut même changer les propriétés des matériaux, c'est génial. On a des produits qui deviennent beaucoup plus légers, on peut faire des espèces d'acier en quelque sorte beaucoup plus légers, en carbone, c'est même plus de l'acier, c'est du carbone, extrêmement léger. On peut les faire aussi très résistants, on peut faire ce qu'on appelle des nanotubes de carbone, qui sont des structures extrêmement résistantes. On peut modifier l'adhérence, l'esthétique, la conductivité, le magnétisme, enfin il y a plein plein de propriétés nouvelles qui vont apparaître dès lors qu'on passe d'un monde micrométrique au nanométrique. Voilà donc, et effectivement, c'est ce que vous citiez, on en trouve beaucoup aujourd'hui dans de très nombreuses applications du quotidien, textiles, cosmétiques, produits alimentaires. Le problème, c'est qu'on n'est pas toujours informé, nous en tant que consommateurs, de la présence de nanocomposés dans les produits qu'on achète.

  • Speaker #0

    Alors justement, j'ai entendu dire qu'il y en avait aussi dans les plastiques, donc les nanoplastiques. De quoi s'agit-il ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est-à-dire qu'on rejette dans l'environnement des plastiques. C'est très impressionnant, on voit très bien ces plastiques qui traînent sur les plages, qui traînent dans la nature. Ce n'est pas très esthétique et ces plastiques vont se fragmenter. Alors ils sont déjà dangereux ces plastiques parce qu'ils peuvent être ingérés par des oiseaux. Par exemple, on a vu des documentaires assez rentables sur le sujet d'oiseaux, de mammifères marins qui s'étouffent avec ces plastiques qui sont ingérés. Mais ces plastiques vont petit à petit se dégrader en micro-plastiques, en millionnièmes de mètres. Et puis ils vont se dégrader ensuite en nano-plastiques. Et ils vont franchir encore une étape. de mille fois plus petits. Et ces nanoplastiques, le problème, c'est qu'ils sont partout dans les écosystèmes. On les respire, on les boit, on les mange, sans le savoir et sans même pouvoir s'en protéger. Donc c'est très préoccupant parce que ces nanoplastiques, en fait, on se retrouve tous à en manger. Et même dans une alimentation qui peut être contaminée, dans les poissons. Par exemple, comme les poissons mangent aujourd'hui beaucoup de plastique dans les océans, eh bien on mange, en mangeant ces poissons, des nanoplastiques. C'est très inquiétant tout ça. Parce qu'on commence à avoir des éléments inquiétants sur les conséquences pour notre santé de la consommation de ces micros, de ces nanoplastiques. Et on dit, c'est ce que disait un document de l'association internationale WWF il y a quelques années, un être humain consomme en moyenne l'équivalent d'une carte de crédit en plastique toutes les semaines. C'est assez considérable quand on y pense.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, quel est l'état de la science à leur sujet ? Doit-on s'inquiéter de ces fameuses nanoparticules ?

  • Speaker #1

    Non. Là, on est face à un océan incroyable. On est toujours dans un océan, mais pas de plastique cette fois-ci, mais d'incertitude. Moi, je suis fasciné de voir à quel point on manque de données. Et toutes les institutions officielles sur le sujet disent on a besoin de temps, on a besoin de dossiers, on a besoin d'éléments pour comprendre, parce qu'on ne sait pas concrètement quelles sont les conséquences et pour l'environnement et pour la santé humaine de ces composés. Alors, on a quelques éléments, quelques petits morceaux, j'allais dire, de connaissances sur un océan d'incertitude. Comme ces propriétés de ces produits nanométriques, ils ont changé par rapport à ce qu'ils étaient à l'état micrométrique, leur réactivité change dans l'environnement, leur réactivité change dans les organismes vivants. Donc on est déjà dans une équation qui est extrêmement complexe. On ne sait pas ce à quoi on peut s'attendre de ces différents composés déversés dans l'environnement. Alors quand on parle maintenant de la santé humaine, ça se double d'un autre mécanisme qui est celui du passage des barrières physiologiques. On a des barrières dans l'organisme, la barrière cutanée par exemple. qui empêche des composés qu'on applique sur la peau de pouvoir franchir le corps, on sait aujourd'hui que certains nanocomposés sont capables de franchir la barrière cutanée et se retrouver du coup dans le sang, et donc de se diffuser dans l'ensemble des organes. On a aussi des questions beaucoup plus inquiétantes sur la barrière hémato-encéphalique. Hémato, c'est le sang, encéphalique, c'est le cerveau. La barrière hémato-encéphalique, c'est la barrière qui protège le système nerveux central, le cerveau, de certains composés toxiques. qui sont potentiellement présentes dans le sang. Cette barrière hémato-encéphalique est franchie, là encore, par ces nanocomposés. Pareil pour la barrière placentaire, qui protège le fœtus de composés qui sont contenus dans l'organisme de la mère. On peut se poser sérieusement la question vis-à-vis de très nombreux toxiques, de l'efficacité de cette fameuse barrière placentaire, vis-à-vis des nanocomposés, par contre ça passe sans aucun problème. Donc on a sur des éléments extrêmement inquiétants de passage à travers le sang. très nombreuses barrières physiologiques de ces nanocomposés. Et puis on a identifié quand même, je parlais tout à l'heure des nanotubes de carbone qu'on va utiliser par exemple pour faire des raquettes, des clubs de golf, pour faire des cadres de vélo, c'est super léger et c'est super résistant. Le problème c'est que c'est tellement résistant ces nanotubes de carbone que lorsqu'ils se retrouvent dans l'environnement, il n'y a pas de processus du vivant, il n'y a pas d'enzyme, il n'y a pas de microbes capables de dégrader ces nanotubes de carbone. Donc ces nanotubes de carbone vont se retrouver... libérés dans l'environnement et se comportent comme des espèces de fibres qui sont indestructibles, qui rappellent étrangement d'ailleurs les conséquences de l'amiante. L'amiante, c'est pareil, c'est une forme fibreuse qui va constituer ce niveau de risque, et les nanotubes de carbone représentent des risques qui sont peut-être pires encore que l'amiante, c'est ce qui évoque certains rapports officiels. Donc on voit qu'on est dans un océan incroyable d'incertitudes, on a un très grand mal aussi à déterminer où sont ces nanocomposés, parce qu'ils sont tellement petits qu'il faut des appareils de mesure spéciales pour mesurer ce genre de choses. C'est très compliqué. De ce qui se passe dans l'environnement, on ne sait absolument rien. Parce qu'on ne connaît déjà tellement peu de choses de notre environnement. Au final, quand on y pense bien, on est dans un niveau d'incertitude incroyable.

  • Speaker #0

    Alors Philippe, on fait quoi maintenant ?

  • Speaker #1

    Ah oui, la question mérite d'être posée. Je dirais qu'il faut déjà réduire... autant que possible, c'est l'usage de tous ces gadgets. Parce que quand on met des nanocomposés dans les textiles, c'est pour faire quoi ? C'est pour que les textiles sentent bon, c'est pour que nos chaussettes ne sentent pas mauvais, même si on les porte depuis une semaine, parce que ça existe des chaussettes sans odeur. Comment est-ce qu'on fait des chaussettes sans odeur ? Eh bien, on fait des chaussettes qui contiennent ce qu'on appelle des nanocapsules d'argent, d'ions archants. L'argent est un composé qui est extrêmement efficace pour détruire les microbes. Donc si vous avez des microbes en contact avec l'argent, vous détruisez les microbes. Si vous détruisez les microbes, vous détruisez les odeurs dégagées par la décomposition de la transpiration. La transpiration ne sent pas mauvais. C'est sa dégradation sous l'effet des bactéries résentes sur la peau, par exemple, que la transpiration va sentir mauvais. Donc si vous faites des chaussettes, par exemple, qui contiennent des capsules d'ions argent, quand vous allez marcher un peu, qu'est-ce qui se passe ? Les fibres textiles vont déchirer ces nanocapsules. les ions argent vont se déverser dans les textiles et vont empêcher les microbes d'y proliférer. Et si les microbes ne sont pas là, vous transpirez comme une bête dans vos chaussettes, mais ce n'est pas grave, ça ne se sentira pas mauvais. Et voilà comment on fait des sous-vêtements antitranspirants. Ça n'empêche pas de transpirer, ça empêche les mauvaises odeurs. On peut porter des chaussettes pendant une semaine, des sous-vêtements pendant une semaine, des t-shirts sans les laver pendant une semaine aussi, c'est génial, c'est un vrai grand progrès pour l'humanité. On parle aussi du collant dépilatoire. Mesdames, si vous avez des poils disgracieux, vous enfilez un collant dépilatoire, vous allez vous promener un petit peu et vous revenez, vous posez votre collant, vous n'avez plus un poil. Pourquoi ? Parce que tout simplement, le collant contenait des nanocapsules, là encore, de crème, de composants dépilatoires. Et ces composants se sont ouverts, ces nanocapsules se sont ouvertes et sont venues attaquer les poils. Le problème, bien évidemment, c'est que quand on va laver ces textiles, on va évacuer ces nanocapsules qui vont finir dans les égouts. Qu'est-ce que vont devenir ces nanocapsules et ces composés déversés dans les égouts ? C'est un gigantesque point d'interrogation. Et puis, après quelques lavages, vos chaussettes recommenceront à sentir mauvais si vous ne les changez pas suffisamment souvent, par exemple. Donc, on voit que c'est du gadget. Donc, la première chose à faire, quand on parle par exemple des textiles, c'est d'arrêter le gadget. On n'a pas besoin de textiles intelligents. On a besoin effectivement d'un minimum d'hygiène. Ça, c'est du gadget. On nous vend du gadget, c'est génial. On nous vend des produits. C'est là où on peut repérer quand même beaucoup de composés nanométriques. C'est des trucs qui changent de propriété, notamment en termes de poids, qui sont toujours aussi résistants, mais qui changent en termes de poids. Donc, c'est quand même... surprenant. Donc ce sont des nouveaux matériaux. De quoi s'agit-il ? Ça sent, franchement, ça sent les nanocomposés. Mais ça, on ne vous le dira pas en gros, parce que ça commence à faire peur auprès d'un certain public. Donc on peut trouver des nanos dans les produits ménagers aussi, on peut en trouver dans les aliments. Il y a beaucoup d'additifs alimentaires qui peuvent être nanométriques. Alors là, bonne nouvelle, ces produits, quand ils sont nanométriques, ils doivent être étiquetés sur l'étiquette entre parenthèses nano, c'est-à-dire que vous avez un additif alimentaire et entre parenthèses remarqué nano. Ça, c'est la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c'est que cette obligation réglementaire qui est de plusieurs années maintenant n'a jamais été respectée. Donc, en fait, les industriels s'assoient dessus parce qu'ils n'ont pas envie que ça donne une mauvaise sensation, une mauvaise impression au consommateur. Par contre, dans les cosmétiques, ce sera répercutorié, c'est-à-dire qu'on va trouver des composés nanométrique, ce sera marqué, il y aura un ingrédient indiqué entre parenthèses à côté, nano. Donc, pourquoi c'est respecter cette obligation dans les cosmétiques et que ça ne l'est pas dans les produits alimentaires, alors qu'elle s'applique, cette obligation, aux deux. Donc, on peut choisir des produits cosmétiques sans nano, on peut aussi repérer des labels cosmétiques bio, cosmétiques bio, la marque Cosmos, enfin, Label Cosmos, qui garantit le non-usage de composés nanométriques dans les cosmétiques. Donc, on a quand même un choix possible dans les cosmétiques. Dans l'alimentaire, ça va être compliqué parce que ça va être dans des additifs. Alors, ces additifs, la plupart de ces additifs problématiques, potentiellement nanométriques, ne sont pas présents dans les produits biologiques. Ils n'ont pas le droit d'être mis dans les produits biologiques. Donc, le recours aux produits biologiques va garantir une forte réduction de l'exposition à ces nanocompos. dans les dans les additifs voilà donc on a quand même des solutions que ce qu'on peut dire aussi attention si à ces peintures dépolluantes les peintures dépolluantes c'est du gadget on sait pas exactement en fait ce que deviennent des composés il ya beaucoup de questions qui sont qui pourraient être qui sont sous jacentes mais qui ne sont malheureusement pas vraiment éclairé aujourd'hui donc l'efficacité de tous ces gadgets devrait nous inciter à déjà pensé que c'est probablement du nano à questionner pourquoi pas les industriels pour leur demander des comptes Et puis en attendant, éviter d'utiliser ce genre de produit.

  • Speaker #0

    Merci Philippe Perrin. En résumé, on retrouve les nanoparticules aussi bien dans les produits de rénovation et de construction de la maison que dans l'alimentation ou les cosmétiques. Leur petite taille et leur dispersion leur donnent une grande efficacité. Ils sont trop petits pour être mesurés ou il est difficile de les mesurer, d'où un manque de connaissances sur leur inocuité, d'où une certaine inquiétude de l'inserme. On les repère avec le symbole nano et on les évite en privilégiant les cosmétiques labellisés cosmo, les produits bio et en évitant les peintures dites dépolluantes ou les textiles dits intelligents. Découvrez nos podcasts L'environnement au cœur de ma santé au cours de nouveaux épisodes sur l'eau, les ondes électromagnétiques et bien d'autres. A bientôt !

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Description

Vêtements, alimentation, cosmétiques... les nanoparticules sont présentes dans notre quotidien sans qu'on en ait toujours conscience. Grâce à leur petite taille, elles se glissent partout et sont très efficaces : elles possèdent en effet des propriétés physico-chimiques dont ne disposent pas les particules plus grosses.

Dans ce nouvel épisode, la Mutualité Française Grand Est reçoit Pilippe Perrin, éco-infirmier, directeur de l'Institut de formation en santé environnementale, conférencier et formateur, qui nous permettra d'en apprendre davantage sur les nanoparticules, l'état de la science à ce sujet, mais aussi sur les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, nous vous souhaitons la bienvenue dans le podcast L'environnement au cœur de ma santé, le rendez-vous qui explore les relations entre la santé et l'environnement. Je suis Vanessa Rougier, je travaille dans le champ de la prévention et promotion de la santé depuis 18 ans et avec l'aide de mes invités, je découvre quelles solutions pratiques mettre en œuvre au quotidien pour vivre mieux et en meilleure santé. Ce podcast est proposé par la mutualité française Grand Est en partenariat avec la DREAL Grand Est. Pour cet épisode consacré aux nanoparticules, je reçois Philippe Perrin, éco-infirmier, directeur de GIFSEN, l'Institut de formation en santé environnementale, conférencier et formateur, qui nous permettra d'en apprendre davantage sur les nanoparticules, l'état de la science à ce sujet, mais aussi sur les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé. Bonjour Philippe.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Dans cet épisode, nous allons parler des nanoparticules que nous retrouvons partout, sur nos vêtements. notre alimentation, nos cosmétiques. Au vu de leur petite taille, ils se glissent partout et sont très efficaces. Philippe, pouvez-vous nous en dire plus sur ce que sont ces nanoparticules ?

  • Speaker #1

    Alors, les nanoparticules, c'est un domaine qui est très ancien, ça existe naturellement dans la nature. Il y a beaucoup de nanoparticules, il y a beaucoup de processus naturel qui génère des microparticules. Alors, les nanoparticules, c'est quoi ? Ce sont des particules qui ont des tailles inférieures à 100 nanomètres. 100 nanomètres, le nanomètre c'est le milliardième de mètre, ça fait pas grand chose. On parle du micromètre, on parle des micro-ordinateurs, on est à l'échelle du millionième de mètre, le micro. Quand on parle au nano, on est au milliardième, donc 1000 fois plus petit. Donc le nanomètre c'est des particules qui ont des tailles inférieures à 100 nanomètres. Pour donner un ordre de grandeur, un atome, les composants de la matière, c'est 0,1 nanomètre. Donc on voit qu'on est avec le nanomètre, on n'est pas loin de l'échelle atomique en quelque sorte. Alors ces nanos, ils sont très présents dans la nature, je disais, parce qu'une éruption volcanique va générer des nanoparticules. Les vagues qui s'échouent sur les plages créent des aérosols qui sont aussi sous forme nanoparticulaire. Donc la nature, par exemple, utilise déjà, on parle de la fleur de lotus, par exemple, symbole de pureté en Asie, parce que... Il y a des structures nanoparticulaires à sa surface qui font que les gouttes d'eau ne s'imprègnent pas sur la feuille, mais ruissellent sur la feuille, par exemple. Donc, ça existe naturellement, ces créations de nanoparticules. Et l'être humain a développé beaucoup de nouveaux produits, des nanoparticules manufacturées, parce que ça peut avoir toutes sortes d'intérêts extrêmement intéressants. Par exemple, les industriels, quand ils parlent des nanoparticules, disent c'est cheaper, smaller, faster Cheaper, c'est moins cher. Smaller, plus petit. Faster, ça va plus vite. Cheaper, c'est plus petit. Oui, on passe du micromètre au milliardième de mètre. Donc c'est plus petit. Cheaper, c'est moins cher aussi. Parce que quand on a un certain volume de matière, et plus on réduit ce volume de matière en petites particules, plus on a une réactivité des surfaces qui est importante. Donc on peut en mettre moins pour avoir... la même réactivité. Pour comprendre cette histoire de réactivité, c'est comme si on prend une carotte, vous le mettez à air libre, maintenant vous épluchez votre carotte et vous allez la mettre même en carotte râpée, vous n'allez pas la conserver aussi longtemps sous forme de carotte râpée que sous forme de carotte entière. Pourquoi ? Parce que quand elle est râpée, la surface d'échange entre les morceaux de carotte et l'air extérieur qui est très riche en oxygène, qui va donc oxyder cette carotte, qui va la faire brunir, et bien la surface de contact entre l'air. et les morceaux de carottes vont être décuplés. Donc, c'est des produits qui vont bien moins longtemps se conserver. C'est une question de taille. Si on prend une boîte de 5 cm de côté, ce n'est pas grand-chose. Quand on déplie cette boîte, on voit la surface que ça peut faire. Imaginez-vous maintenant qu'on met dans cette boîte que des petits grains qui font 10 nanomètres. Et bien sûr, on prendrait toutes les surfaces de ces petits grains de 10 nanomètres et qu'on les répartissait sur une surface, c'est donc l'équivalent d'un terrain de football. Donc, en gros... On diminue la taille, on augmente la surface de contact avec l'environnement, donc on augmente considérablement la réactivité. C'est pour ça qu'on dit aussi faster ça réagit chimiquement beaucoup plus efficacement. Donc ça peut même changer les propriétés des matériaux, c'est génial. On a des produits qui deviennent beaucoup plus légers, on peut faire des espèces d'acier en quelque sorte beaucoup plus légers, en carbone, c'est même plus de l'acier, c'est du carbone, extrêmement léger. On peut les faire aussi très résistants, on peut faire ce qu'on appelle des nanotubes de carbone, qui sont des structures extrêmement résistantes. On peut modifier l'adhérence, l'esthétique, la conductivité, le magnétisme, enfin il y a plein plein de propriétés nouvelles qui vont apparaître dès lors qu'on passe d'un monde micrométrique au nanométrique. Voilà donc, et effectivement, c'est ce que vous citiez, on en trouve beaucoup aujourd'hui dans de très nombreuses applications du quotidien, textiles, cosmétiques, produits alimentaires. Le problème, c'est qu'on n'est pas toujours informé, nous en tant que consommateurs, de la présence de nanocomposés dans les produits qu'on achète.

  • Speaker #0

    Alors justement, j'ai entendu dire qu'il y en avait aussi dans les plastiques, donc les nanoplastiques. De quoi s'agit-il ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est-à-dire qu'on rejette dans l'environnement des plastiques. C'est très impressionnant, on voit très bien ces plastiques qui traînent sur les plages, qui traînent dans la nature. Ce n'est pas très esthétique et ces plastiques vont se fragmenter. Alors ils sont déjà dangereux ces plastiques parce qu'ils peuvent être ingérés par des oiseaux. Par exemple, on a vu des documentaires assez rentables sur le sujet d'oiseaux, de mammifères marins qui s'étouffent avec ces plastiques qui sont ingérés. Mais ces plastiques vont petit à petit se dégrader en micro-plastiques, en millionnièmes de mètres. Et puis ils vont se dégrader ensuite en nano-plastiques. Et ils vont franchir encore une étape. de mille fois plus petits. Et ces nanoplastiques, le problème, c'est qu'ils sont partout dans les écosystèmes. On les respire, on les boit, on les mange, sans le savoir et sans même pouvoir s'en protéger. Donc c'est très préoccupant parce que ces nanoplastiques, en fait, on se retrouve tous à en manger. Et même dans une alimentation qui peut être contaminée, dans les poissons. Par exemple, comme les poissons mangent aujourd'hui beaucoup de plastique dans les océans, eh bien on mange, en mangeant ces poissons, des nanoplastiques. C'est très inquiétant tout ça. Parce qu'on commence à avoir des éléments inquiétants sur les conséquences pour notre santé de la consommation de ces micros, de ces nanoplastiques. Et on dit, c'est ce que disait un document de l'association internationale WWF il y a quelques années, un être humain consomme en moyenne l'équivalent d'une carte de crédit en plastique toutes les semaines. C'est assez considérable quand on y pense.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, quel est l'état de la science à leur sujet ? Doit-on s'inquiéter de ces fameuses nanoparticules ?

  • Speaker #1

    Non. Là, on est face à un océan incroyable. On est toujours dans un océan, mais pas de plastique cette fois-ci, mais d'incertitude. Moi, je suis fasciné de voir à quel point on manque de données. Et toutes les institutions officielles sur le sujet disent on a besoin de temps, on a besoin de dossiers, on a besoin d'éléments pour comprendre, parce qu'on ne sait pas concrètement quelles sont les conséquences et pour l'environnement et pour la santé humaine de ces composés. Alors, on a quelques éléments, quelques petits morceaux, j'allais dire, de connaissances sur un océan d'incertitude. Comme ces propriétés de ces produits nanométriques, ils ont changé par rapport à ce qu'ils étaient à l'état micrométrique, leur réactivité change dans l'environnement, leur réactivité change dans les organismes vivants. Donc on est déjà dans une équation qui est extrêmement complexe. On ne sait pas ce à quoi on peut s'attendre de ces différents composés déversés dans l'environnement. Alors quand on parle maintenant de la santé humaine, ça se double d'un autre mécanisme qui est celui du passage des barrières physiologiques. On a des barrières dans l'organisme, la barrière cutanée par exemple. qui empêche des composés qu'on applique sur la peau de pouvoir franchir le corps, on sait aujourd'hui que certains nanocomposés sont capables de franchir la barrière cutanée et se retrouver du coup dans le sang, et donc de se diffuser dans l'ensemble des organes. On a aussi des questions beaucoup plus inquiétantes sur la barrière hémato-encéphalique. Hémato, c'est le sang, encéphalique, c'est le cerveau. La barrière hémato-encéphalique, c'est la barrière qui protège le système nerveux central, le cerveau, de certains composés toxiques. qui sont potentiellement présentes dans le sang. Cette barrière hémato-encéphalique est franchie, là encore, par ces nanocomposés. Pareil pour la barrière placentaire, qui protège le fœtus de composés qui sont contenus dans l'organisme de la mère. On peut se poser sérieusement la question vis-à-vis de très nombreux toxiques, de l'efficacité de cette fameuse barrière placentaire, vis-à-vis des nanocomposés, par contre ça passe sans aucun problème. Donc on a sur des éléments extrêmement inquiétants de passage à travers le sang. très nombreuses barrières physiologiques de ces nanocomposés. Et puis on a identifié quand même, je parlais tout à l'heure des nanotubes de carbone qu'on va utiliser par exemple pour faire des raquettes, des clubs de golf, pour faire des cadres de vélo, c'est super léger et c'est super résistant. Le problème c'est que c'est tellement résistant ces nanotubes de carbone que lorsqu'ils se retrouvent dans l'environnement, il n'y a pas de processus du vivant, il n'y a pas d'enzyme, il n'y a pas de microbes capables de dégrader ces nanotubes de carbone. Donc ces nanotubes de carbone vont se retrouver... libérés dans l'environnement et se comportent comme des espèces de fibres qui sont indestructibles, qui rappellent étrangement d'ailleurs les conséquences de l'amiante. L'amiante, c'est pareil, c'est une forme fibreuse qui va constituer ce niveau de risque, et les nanotubes de carbone représentent des risques qui sont peut-être pires encore que l'amiante, c'est ce qui évoque certains rapports officiels. Donc on voit qu'on est dans un océan incroyable d'incertitudes, on a un très grand mal aussi à déterminer où sont ces nanocomposés, parce qu'ils sont tellement petits qu'il faut des appareils de mesure spéciales pour mesurer ce genre de choses. C'est très compliqué. De ce qui se passe dans l'environnement, on ne sait absolument rien. Parce qu'on ne connaît déjà tellement peu de choses de notre environnement. Au final, quand on y pense bien, on est dans un niveau d'incertitude incroyable.

  • Speaker #0

    Alors Philippe, on fait quoi maintenant ?

  • Speaker #1

    Ah oui, la question mérite d'être posée. Je dirais qu'il faut déjà réduire... autant que possible, c'est l'usage de tous ces gadgets. Parce que quand on met des nanocomposés dans les textiles, c'est pour faire quoi ? C'est pour que les textiles sentent bon, c'est pour que nos chaussettes ne sentent pas mauvais, même si on les porte depuis une semaine, parce que ça existe des chaussettes sans odeur. Comment est-ce qu'on fait des chaussettes sans odeur ? Eh bien, on fait des chaussettes qui contiennent ce qu'on appelle des nanocapsules d'argent, d'ions archants. L'argent est un composé qui est extrêmement efficace pour détruire les microbes. Donc si vous avez des microbes en contact avec l'argent, vous détruisez les microbes. Si vous détruisez les microbes, vous détruisez les odeurs dégagées par la décomposition de la transpiration. La transpiration ne sent pas mauvais. C'est sa dégradation sous l'effet des bactéries résentes sur la peau, par exemple, que la transpiration va sentir mauvais. Donc si vous faites des chaussettes, par exemple, qui contiennent des capsules d'ions argent, quand vous allez marcher un peu, qu'est-ce qui se passe ? Les fibres textiles vont déchirer ces nanocapsules. les ions argent vont se déverser dans les textiles et vont empêcher les microbes d'y proliférer. Et si les microbes ne sont pas là, vous transpirez comme une bête dans vos chaussettes, mais ce n'est pas grave, ça ne se sentira pas mauvais. Et voilà comment on fait des sous-vêtements antitranspirants. Ça n'empêche pas de transpirer, ça empêche les mauvaises odeurs. On peut porter des chaussettes pendant une semaine, des sous-vêtements pendant une semaine, des t-shirts sans les laver pendant une semaine aussi, c'est génial, c'est un vrai grand progrès pour l'humanité. On parle aussi du collant dépilatoire. Mesdames, si vous avez des poils disgracieux, vous enfilez un collant dépilatoire, vous allez vous promener un petit peu et vous revenez, vous posez votre collant, vous n'avez plus un poil. Pourquoi ? Parce que tout simplement, le collant contenait des nanocapsules, là encore, de crème, de composants dépilatoires. Et ces composants se sont ouverts, ces nanocapsules se sont ouvertes et sont venues attaquer les poils. Le problème, bien évidemment, c'est que quand on va laver ces textiles, on va évacuer ces nanocapsules qui vont finir dans les égouts. Qu'est-ce que vont devenir ces nanocapsules et ces composés déversés dans les égouts ? C'est un gigantesque point d'interrogation. Et puis, après quelques lavages, vos chaussettes recommenceront à sentir mauvais si vous ne les changez pas suffisamment souvent, par exemple. Donc, on voit que c'est du gadget. Donc, la première chose à faire, quand on parle par exemple des textiles, c'est d'arrêter le gadget. On n'a pas besoin de textiles intelligents. On a besoin effectivement d'un minimum d'hygiène. Ça, c'est du gadget. On nous vend du gadget, c'est génial. On nous vend des produits. C'est là où on peut repérer quand même beaucoup de composés nanométriques. C'est des trucs qui changent de propriété, notamment en termes de poids, qui sont toujours aussi résistants, mais qui changent en termes de poids. Donc, c'est quand même... surprenant. Donc ce sont des nouveaux matériaux. De quoi s'agit-il ? Ça sent, franchement, ça sent les nanocomposés. Mais ça, on ne vous le dira pas en gros, parce que ça commence à faire peur auprès d'un certain public. Donc on peut trouver des nanos dans les produits ménagers aussi, on peut en trouver dans les aliments. Il y a beaucoup d'additifs alimentaires qui peuvent être nanométriques. Alors là, bonne nouvelle, ces produits, quand ils sont nanométriques, ils doivent être étiquetés sur l'étiquette entre parenthèses nano, c'est-à-dire que vous avez un additif alimentaire et entre parenthèses remarqué nano. Ça, c'est la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c'est que cette obligation réglementaire qui est de plusieurs années maintenant n'a jamais été respectée. Donc, en fait, les industriels s'assoient dessus parce qu'ils n'ont pas envie que ça donne une mauvaise sensation, une mauvaise impression au consommateur. Par contre, dans les cosmétiques, ce sera répercutorié, c'est-à-dire qu'on va trouver des composés nanométrique, ce sera marqué, il y aura un ingrédient indiqué entre parenthèses à côté, nano. Donc, pourquoi c'est respecter cette obligation dans les cosmétiques et que ça ne l'est pas dans les produits alimentaires, alors qu'elle s'applique, cette obligation, aux deux. Donc, on peut choisir des produits cosmétiques sans nano, on peut aussi repérer des labels cosmétiques bio, cosmétiques bio, la marque Cosmos, enfin, Label Cosmos, qui garantit le non-usage de composés nanométriques dans les cosmétiques. Donc, on a quand même un choix possible dans les cosmétiques. Dans l'alimentaire, ça va être compliqué parce que ça va être dans des additifs. Alors, ces additifs, la plupart de ces additifs problématiques, potentiellement nanométriques, ne sont pas présents dans les produits biologiques. Ils n'ont pas le droit d'être mis dans les produits biologiques. Donc, le recours aux produits biologiques va garantir une forte réduction de l'exposition à ces nanocompos. dans les dans les additifs voilà donc on a quand même des solutions que ce qu'on peut dire aussi attention si à ces peintures dépolluantes les peintures dépolluantes c'est du gadget on sait pas exactement en fait ce que deviennent des composés il ya beaucoup de questions qui sont qui pourraient être qui sont sous jacentes mais qui ne sont malheureusement pas vraiment éclairé aujourd'hui donc l'efficacité de tous ces gadgets devrait nous inciter à déjà pensé que c'est probablement du nano à questionner pourquoi pas les industriels pour leur demander des comptes Et puis en attendant, éviter d'utiliser ce genre de produit.

  • Speaker #0

    Merci Philippe Perrin. En résumé, on retrouve les nanoparticules aussi bien dans les produits de rénovation et de construction de la maison que dans l'alimentation ou les cosmétiques. Leur petite taille et leur dispersion leur donnent une grande efficacité. Ils sont trop petits pour être mesurés ou il est difficile de les mesurer, d'où un manque de connaissances sur leur inocuité, d'où une certaine inquiétude de l'inserme. On les repère avec le symbole nano et on les évite en privilégiant les cosmétiques labellisés cosmo, les produits bio et en évitant les peintures dites dépolluantes ou les textiles dits intelligents. Découvrez nos podcasts L'environnement au cœur de ma santé au cours de nouveaux épisodes sur l'eau, les ondes électromagnétiques et bien d'autres. A bientôt !

Description

Vêtements, alimentation, cosmétiques... les nanoparticules sont présentes dans notre quotidien sans qu'on en ait toujours conscience. Grâce à leur petite taille, elles se glissent partout et sont très efficaces : elles possèdent en effet des propriétés physico-chimiques dont ne disposent pas les particules plus grosses.

Dans ce nouvel épisode, la Mutualité Française Grand Est reçoit Pilippe Perrin, éco-infirmier, directeur de l'Institut de formation en santé environnementale, conférencier et formateur, qui nous permettra d'en apprendre davantage sur les nanoparticules, l'état de la science à ce sujet, mais aussi sur les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, nous vous souhaitons la bienvenue dans le podcast L'environnement au cœur de ma santé, le rendez-vous qui explore les relations entre la santé et l'environnement. Je suis Vanessa Rougier, je travaille dans le champ de la prévention et promotion de la santé depuis 18 ans et avec l'aide de mes invités, je découvre quelles solutions pratiques mettre en œuvre au quotidien pour vivre mieux et en meilleure santé. Ce podcast est proposé par la mutualité française Grand Est en partenariat avec la DREAL Grand Est. Pour cet épisode consacré aux nanoparticules, je reçois Philippe Perrin, éco-infirmier, directeur de GIFSEN, l'Institut de formation en santé environnementale, conférencier et formateur, qui nous permettra d'en apprendre davantage sur les nanoparticules, l'état de la science à ce sujet, mais aussi sur les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé. Bonjour Philippe.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Dans cet épisode, nous allons parler des nanoparticules que nous retrouvons partout, sur nos vêtements. notre alimentation, nos cosmétiques. Au vu de leur petite taille, ils se glissent partout et sont très efficaces. Philippe, pouvez-vous nous en dire plus sur ce que sont ces nanoparticules ?

  • Speaker #1

    Alors, les nanoparticules, c'est un domaine qui est très ancien, ça existe naturellement dans la nature. Il y a beaucoup de nanoparticules, il y a beaucoup de processus naturel qui génère des microparticules. Alors, les nanoparticules, c'est quoi ? Ce sont des particules qui ont des tailles inférieures à 100 nanomètres. 100 nanomètres, le nanomètre c'est le milliardième de mètre, ça fait pas grand chose. On parle du micromètre, on parle des micro-ordinateurs, on est à l'échelle du millionième de mètre, le micro. Quand on parle au nano, on est au milliardième, donc 1000 fois plus petit. Donc le nanomètre c'est des particules qui ont des tailles inférieures à 100 nanomètres. Pour donner un ordre de grandeur, un atome, les composants de la matière, c'est 0,1 nanomètre. Donc on voit qu'on est avec le nanomètre, on n'est pas loin de l'échelle atomique en quelque sorte. Alors ces nanos, ils sont très présents dans la nature, je disais, parce qu'une éruption volcanique va générer des nanoparticules. Les vagues qui s'échouent sur les plages créent des aérosols qui sont aussi sous forme nanoparticulaire. Donc la nature, par exemple, utilise déjà, on parle de la fleur de lotus, par exemple, symbole de pureté en Asie, parce que... Il y a des structures nanoparticulaires à sa surface qui font que les gouttes d'eau ne s'imprègnent pas sur la feuille, mais ruissellent sur la feuille, par exemple. Donc, ça existe naturellement, ces créations de nanoparticules. Et l'être humain a développé beaucoup de nouveaux produits, des nanoparticules manufacturées, parce que ça peut avoir toutes sortes d'intérêts extrêmement intéressants. Par exemple, les industriels, quand ils parlent des nanoparticules, disent c'est cheaper, smaller, faster Cheaper, c'est moins cher. Smaller, plus petit. Faster, ça va plus vite. Cheaper, c'est plus petit. Oui, on passe du micromètre au milliardième de mètre. Donc c'est plus petit. Cheaper, c'est moins cher aussi. Parce que quand on a un certain volume de matière, et plus on réduit ce volume de matière en petites particules, plus on a une réactivité des surfaces qui est importante. Donc on peut en mettre moins pour avoir... la même réactivité. Pour comprendre cette histoire de réactivité, c'est comme si on prend une carotte, vous le mettez à air libre, maintenant vous épluchez votre carotte et vous allez la mettre même en carotte râpée, vous n'allez pas la conserver aussi longtemps sous forme de carotte râpée que sous forme de carotte entière. Pourquoi ? Parce que quand elle est râpée, la surface d'échange entre les morceaux de carotte et l'air extérieur qui est très riche en oxygène, qui va donc oxyder cette carotte, qui va la faire brunir, et bien la surface de contact entre l'air. et les morceaux de carottes vont être décuplés. Donc, c'est des produits qui vont bien moins longtemps se conserver. C'est une question de taille. Si on prend une boîte de 5 cm de côté, ce n'est pas grand-chose. Quand on déplie cette boîte, on voit la surface que ça peut faire. Imaginez-vous maintenant qu'on met dans cette boîte que des petits grains qui font 10 nanomètres. Et bien sûr, on prendrait toutes les surfaces de ces petits grains de 10 nanomètres et qu'on les répartissait sur une surface, c'est donc l'équivalent d'un terrain de football. Donc, en gros... On diminue la taille, on augmente la surface de contact avec l'environnement, donc on augmente considérablement la réactivité. C'est pour ça qu'on dit aussi faster ça réagit chimiquement beaucoup plus efficacement. Donc ça peut même changer les propriétés des matériaux, c'est génial. On a des produits qui deviennent beaucoup plus légers, on peut faire des espèces d'acier en quelque sorte beaucoup plus légers, en carbone, c'est même plus de l'acier, c'est du carbone, extrêmement léger. On peut les faire aussi très résistants, on peut faire ce qu'on appelle des nanotubes de carbone, qui sont des structures extrêmement résistantes. On peut modifier l'adhérence, l'esthétique, la conductivité, le magnétisme, enfin il y a plein plein de propriétés nouvelles qui vont apparaître dès lors qu'on passe d'un monde micrométrique au nanométrique. Voilà donc, et effectivement, c'est ce que vous citiez, on en trouve beaucoup aujourd'hui dans de très nombreuses applications du quotidien, textiles, cosmétiques, produits alimentaires. Le problème, c'est qu'on n'est pas toujours informé, nous en tant que consommateurs, de la présence de nanocomposés dans les produits qu'on achète.

  • Speaker #0

    Alors justement, j'ai entendu dire qu'il y en avait aussi dans les plastiques, donc les nanoplastiques. De quoi s'agit-il ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est-à-dire qu'on rejette dans l'environnement des plastiques. C'est très impressionnant, on voit très bien ces plastiques qui traînent sur les plages, qui traînent dans la nature. Ce n'est pas très esthétique et ces plastiques vont se fragmenter. Alors ils sont déjà dangereux ces plastiques parce qu'ils peuvent être ingérés par des oiseaux. Par exemple, on a vu des documentaires assez rentables sur le sujet d'oiseaux, de mammifères marins qui s'étouffent avec ces plastiques qui sont ingérés. Mais ces plastiques vont petit à petit se dégrader en micro-plastiques, en millionnièmes de mètres. Et puis ils vont se dégrader ensuite en nano-plastiques. Et ils vont franchir encore une étape. de mille fois plus petits. Et ces nanoplastiques, le problème, c'est qu'ils sont partout dans les écosystèmes. On les respire, on les boit, on les mange, sans le savoir et sans même pouvoir s'en protéger. Donc c'est très préoccupant parce que ces nanoplastiques, en fait, on se retrouve tous à en manger. Et même dans une alimentation qui peut être contaminée, dans les poissons. Par exemple, comme les poissons mangent aujourd'hui beaucoup de plastique dans les océans, eh bien on mange, en mangeant ces poissons, des nanoplastiques. C'est très inquiétant tout ça. Parce qu'on commence à avoir des éléments inquiétants sur les conséquences pour notre santé de la consommation de ces micros, de ces nanoplastiques. Et on dit, c'est ce que disait un document de l'association internationale WWF il y a quelques années, un être humain consomme en moyenne l'équivalent d'une carte de crédit en plastique toutes les semaines. C'est assez considérable quand on y pense.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, quel est l'état de la science à leur sujet ? Doit-on s'inquiéter de ces fameuses nanoparticules ?

  • Speaker #1

    Non. Là, on est face à un océan incroyable. On est toujours dans un océan, mais pas de plastique cette fois-ci, mais d'incertitude. Moi, je suis fasciné de voir à quel point on manque de données. Et toutes les institutions officielles sur le sujet disent on a besoin de temps, on a besoin de dossiers, on a besoin d'éléments pour comprendre, parce qu'on ne sait pas concrètement quelles sont les conséquences et pour l'environnement et pour la santé humaine de ces composés. Alors, on a quelques éléments, quelques petits morceaux, j'allais dire, de connaissances sur un océan d'incertitude. Comme ces propriétés de ces produits nanométriques, ils ont changé par rapport à ce qu'ils étaient à l'état micrométrique, leur réactivité change dans l'environnement, leur réactivité change dans les organismes vivants. Donc on est déjà dans une équation qui est extrêmement complexe. On ne sait pas ce à quoi on peut s'attendre de ces différents composés déversés dans l'environnement. Alors quand on parle maintenant de la santé humaine, ça se double d'un autre mécanisme qui est celui du passage des barrières physiologiques. On a des barrières dans l'organisme, la barrière cutanée par exemple. qui empêche des composés qu'on applique sur la peau de pouvoir franchir le corps, on sait aujourd'hui que certains nanocomposés sont capables de franchir la barrière cutanée et se retrouver du coup dans le sang, et donc de se diffuser dans l'ensemble des organes. On a aussi des questions beaucoup plus inquiétantes sur la barrière hémato-encéphalique. Hémato, c'est le sang, encéphalique, c'est le cerveau. La barrière hémato-encéphalique, c'est la barrière qui protège le système nerveux central, le cerveau, de certains composés toxiques. qui sont potentiellement présentes dans le sang. Cette barrière hémato-encéphalique est franchie, là encore, par ces nanocomposés. Pareil pour la barrière placentaire, qui protège le fœtus de composés qui sont contenus dans l'organisme de la mère. On peut se poser sérieusement la question vis-à-vis de très nombreux toxiques, de l'efficacité de cette fameuse barrière placentaire, vis-à-vis des nanocomposés, par contre ça passe sans aucun problème. Donc on a sur des éléments extrêmement inquiétants de passage à travers le sang. très nombreuses barrières physiologiques de ces nanocomposés. Et puis on a identifié quand même, je parlais tout à l'heure des nanotubes de carbone qu'on va utiliser par exemple pour faire des raquettes, des clubs de golf, pour faire des cadres de vélo, c'est super léger et c'est super résistant. Le problème c'est que c'est tellement résistant ces nanotubes de carbone que lorsqu'ils se retrouvent dans l'environnement, il n'y a pas de processus du vivant, il n'y a pas d'enzyme, il n'y a pas de microbes capables de dégrader ces nanotubes de carbone. Donc ces nanotubes de carbone vont se retrouver... libérés dans l'environnement et se comportent comme des espèces de fibres qui sont indestructibles, qui rappellent étrangement d'ailleurs les conséquences de l'amiante. L'amiante, c'est pareil, c'est une forme fibreuse qui va constituer ce niveau de risque, et les nanotubes de carbone représentent des risques qui sont peut-être pires encore que l'amiante, c'est ce qui évoque certains rapports officiels. Donc on voit qu'on est dans un océan incroyable d'incertitudes, on a un très grand mal aussi à déterminer où sont ces nanocomposés, parce qu'ils sont tellement petits qu'il faut des appareils de mesure spéciales pour mesurer ce genre de choses. C'est très compliqué. De ce qui se passe dans l'environnement, on ne sait absolument rien. Parce qu'on ne connaît déjà tellement peu de choses de notre environnement. Au final, quand on y pense bien, on est dans un niveau d'incertitude incroyable.

  • Speaker #0

    Alors Philippe, on fait quoi maintenant ?

  • Speaker #1

    Ah oui, la question mérite d'être posée. Je dirais qu'il faut déjà réduire... autant que possible, c'est l'usage de tous ces gadgets. Parce que quand on met des nanocomposés dans les textiles, c'est pour faire quoi ? C'est pour que les textiles sentent bon, c'est pour que nos chaussettes ne sentent pas mauvais, même si on les porte depuis une semaine, parce que ça existe des chaussettes sans odeur. Comment est-ce qu'on fait des chaussettes sans odeur ? Eh bien, on fait des chaussettes qui contiennent ce qu'on appelle des nanocapsules d'argent, d'ions archants. L'argent est un composé qui est extrêmement efficace pour détruire les microbes. Donc si vous avez des microbes en contact avec l'argent, vous détruisez les microbes. Si vous détruisez les microbes, vous détruisez les odeurs dégagées par la décomposition de la transpiration. La transpiration ne sent pas mauvais. C'est sa dégradation sous l'effet des bactéries résentes sur la peau, par exemple, que la transpiration va sentir mauvais. Donc si vous faites des chaussettes, par exemple, qui contiennent des capsules d'ions argent, quand vous allez marcher un peu, qu'est-ce qui se passe ? Les fibres textiles vont déchirer ces nanocapsules. les ions argent vont se déverser dans les textiles et vont empêcher les microbes d'y proliférer. Et si les microbes ne sont pas là, vous transpirez comme une bête dans vos chaussettes, mais ce n'est pas grave, ça ne se sentira pas mauvais. Et voilà comment on fait des sous-vêtements antitranspirants. Ça n'empêche pas de transpirer, ça empêche les mauvaises odeurs. On peut porter des chaussettes pendant une semaine, des sous-vêtements pendant une semaine, des t-shirts sans les laver pendant une semaine aussi, c'est génial, c'est un vrai grand progrès pour l'humanité. On parle aussi du collant dépilatoire. Mesdames, si vous avez des poils disgracieux, vous enfilez un collant dépilatoire, vous allez vous promener un petit peu et vous revenez, vous posez votre collant, vous n'avez plus un poil. Pourquoi ? Parce que tout simplement, le collant contenait des nanocapsules, là encore, de crème, de composants dépilatoires. Et ces composants se sont ouverts, ces nanocapsules se sont ouvertes et sont venues attaquer les poils. Le problème, bien évidemment, c'est que quand on va laver ces textiles, on va évacuer ces nanocapsules qui vont finir dans les égouts. Qu'est-ce que vont devenir ces nanocapsules et ces composés déversés dans les égouts ? C'est un gigantesque point d'interrogation. Et puis, après quelques lavages, vos chaussettes recommenceront à sentir mauvais si vous ne les changez pas suffisamment souvent, par exemple. Donc, on voit que c'est du gadget. Donc, la première chose à faire, quand on parle par exemple des textiles, c'est d'arrêter le gadget. On n'a pas besoin de textiles intelligents. On a besoin effectivement d'un minimum d'hygiène. Ça, c'est du gadget. On nous vend du gadget, c'est génial. On nous vend des produits. C'est là où on peut repérer quand même beaucoup de composés nanométriques. C'est des trucs qui changent de propriété, notamment en termes de poids, qui sont toujours aussi résistants, mais qui changent en termes de poids. Donc, c'est quand même... surprenant. Donc ce sont des nouveaux matériaux. De quoi s'agit-il ? Ça sent, franchement, ça sent les nanocomposés. Mais ça, on ne vous le dira pas en gros, parce que ça commence à faire peur auprès d'un certain public. Donc on peut trouver des nanos dans les produits ménagers aussi, on peut en trouver dans les aliments. Il y a beaucoup d'additifs alimentaires qui peuvent être nanométriques. Alors là, bonne nouvelle, ces produits, quand ils sont nanométriques, ils doivent être étiquetés sur l'étiquette entre parenthèses nano, c'est-à-dire que vous avez un additif alimentaire et entre parenthèses remarqué nano. Ça, c'est la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c'est que cette obligation réglementaire qui est de plusieurs années maintenant n'a jamais été respectée. Donc, en fait, les industriels s'assoient dessus parce qu'ils n'ont pas envie que ça donne une mauvaise sensation, une mauvaise impression au consommateur. Par contre, dans les cosmétiques, ce sera répercutorié, c'est-à-dire qu'on va trouver des composés nanométrique, ce sera marqué, il y aura un ingrédient indiqué entre parenthèses à côté, nano. Donc, pourquoi c'est respecter cette obligation dans les cosmétiques et que ça ne l'est pas dans les produits alimentaires, alors qu'elle s'applique, cette obligation, aux deux. Donc, on peut choisir des produits cosmétiques sans nano, on peut aussi repérer des labels cosmétiques bio, cosmétiques bio, la marque Cosmos, enfin, Label Cosmos, qui garantit le non-usage de composés nanométriques dans les cosmétiques. Donc, on a quand même un choix possible dans les cosmétiques. Dans l'alimentaire, ça va être compliqué parce que ça va être dans des additifs. Alors, ces additifs, la plupart de ces additifs problématiques, potentiellement nanométriques, ne sont pas présents dans les produits biologiques. Ils n'ont pas le droit d'être mis dans les produits biologiques. Donc, le recours aux produits biologiques va garantir une forte réduction de l'exposition à ces nanocompos. dans les dans les additifs voilà donc on a quand même des solutions que ce qu'on peut dire aussi attention si à ces peintures dépolluantes les peintures dépolluantes c'est du gadget on sait pas exactement en fait ce que deviennent des composés il ya beaucoup de questions qui sont qui pourraient être qui sont sous jacentes mais qui ne sont malheureusement pas vraiment éclairé aujourd'hui donc l'efficacité de tous ces gadgets devrait nous inciter à déjà pensé que c'est probablement du nano à questionner pourquoi pas les industriels pour leur demander des comptes Et puis en attendant, éviter d'utiliser ce genre de produit.

  • Speaker #0

    Merci Philippe Perrin. En résumé, on retrouve les nanoparticules aussi bien dans les produits de rénovation et de construction de la maison que dans l'alimentation ou les cosmétiques. Leur petite taille et leur dispersion leur donnent une grande efficacité. Ils sont trop petits pour être mesurés ou il est difficile de les mesurer, d'où un manque de connaissances sur leur inocuité, d'où une certaine inquiétude de l'inserme. On les repère avec le symbole nano et on les évite en privilégiant les cosmétiques labellisés cosmo, les produits bio et en évitant les peintures dites dépolluantes ou les textiles dits intelligents. Découvrez nos podcasts L'environnement au cœur de ma santé au cours de nouveaux épisodes sur l'eau, les ondes électromagnétiques et bien d'autres. A bientôt !

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