- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans l'état d'esprit, aujourd'hui je reçois l'ancien basketteur Didier Gadou. Il a tout gagné avec les Lambernais, 7 titres de champion de France, une coupe courage, 70 élections en équipe nationale. Le numéro 10 c'est Didier Gadou, mais derrière les trophées, il y a aussi les défaites, la fin d'une histoire de 40 ans avec son club de cœur, et un nouveau départ chez FMS. Dans cet épisode on revient avec lui sur les hauts, les bas et l'art de tourner la page. sans jamais perdre le sens du jeu. Didier, vous arrivez à Hortès à 15 ans pour venir jouer avec l'élan béarné. Vous souvenez-vous de ce que vous avez ressenti quand vous êtes arrivé à Hortès ?
- Speaker #1
Je me souviens très bien puisque c'était peut-être le premier grand déplacement de ma vie, partir d'Élande pour venir jusqu'à Hortès, d'un garçon de 15 ans, grand, pratiquement 2 mètres, complexé par sa taille, puisqu'en Élande à 2 mètres c'était une exception comme on dit. J'ai eu mon frère aîné, donc on est deux. Et puis j'y vais sur un défi puisque j'ai été recruté, repéré pour ma taille, pour venir intégrer une équipe qui est prestigieuse, celle de Léon Bernet.
- Speaker #0
À ce moment-là, on pense à quoi ? On se dit, je vais avoir une activité sportive et puis le reste on verra, ou je veux vraiment percer ?
- Speaker #1
Il y a un vrai défi. sur les attentes qu'on peut avoir auprès de moi, au niveau sportif, mais aussi au niveau scolaire. Et je me souviens toujours d'une question d'un prof de maths qui me dit, dans la classe, il dit « qui a demandé à venir en section ? » Et je suis parti sur du brevet, sur un BEP, CAP, un micro-mécanique, « qui a demandé à venir dans cette classe ? » Et qui n'a pas demandé. Moi, j'étais le seul à lever le doigt. « Et t'es venu pourquoi ? » « Pour le basket. » Alors, ça a fait sourire tout le monde à l'époque. Mais je me suis engagé à la fois dans la notion de mon brevet, le CAP que j'ai eu, et puis dans le basket, où j'ai découvert à Hortès une famille.
- Speaker #0
Très jeune, vous avez participé à des victoires, coup pour hâte, championnat de France. Vous avez, je crois, maxi 19 ans. Comment on gère ça à cet âge-là ?
- Speaker #1
Ça a été quelque chose d'inespéré, mais pas forcément. Parce qu'en fait, je jouais à côté de grands champions et je me suis aperçu qu'en arrivant hors test, dans les années qui ont suivi mon intégration, pour gagner sa place, j'étais peut-être pas le plus fort, mais j'étais quand même assez malin. J'avais puisé dans mes connaissances. de gérer des valeurs que m'avait inculquées ma famille, ce que j'avais appris aussi de la nature, j'étais un garçon de la nature, un petit peu malin, rusé, et donc oui, les victoires sont venues, et j'ai su être aussi, m'incorporer dans une équipe pour aller vers la victoire, un petit peu le maillon manquant, et c'est ce qui a fait aussi toute ma force, toute ma carrière.
- Speaker #0
Alors pardon pour le jeu de mots, mais est-ce qu'à un moment donné, vous vous êtes dit, je ne suis pas à la hauteur ?
- Speaker #1
Oui, parce que quand on arrive, quand on débarque dans le milieu... Semi-professionnel dans les années 80, on joue avec des adultes. Quand on a 16-17 ans, on joue avec des adultes et ça va beaucoup plus vite, c'est fort. Et on se dit, waouh, la marche à franchir, elle est juste énorme.
- Speaker #0
Comment ils vous accueillent ? Comme un petit frère, comme un sportif, comme un collègue ?
- Speaker #1
J'ai eu Mathieu Bissiné qui m'appelait fils, Frédéric Fnagel qui me considérait comme un jeune parce qu'il arrivait de l'Hôtel-Garonne, il avait connu ça donc il m'a pris comme un frère aussi. et puis ceux qui voient un concurrent puisqu'on est quand même une nation de concurrence. Mais Hortense c'était une grande famille où les gens restaient très longtemps. Donc on avait une traçabilité, on avait créé cette notion de famille avec des gens en périphérie qui étaient au service des joueurs.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a des moments où on doute ou en tout cas comment on passe outre ce doute ?
- Speaker #1
Le doute il vient surtout quand un entraîneur vous fait moins confiance. Vous avez des confiances, vous avez du temps de jeu qui diminue quand vous avez des défaites ou des échecs. Donc ça peut effectivement avoir une influence. Et puis on a l'impression qu'on est toujours à la recherche du meilleur de soi. Et parfois, on se dit que même en se donnant un fond, est-ce qu'on va y arriver ? Il faut avoir du caractère, j'avoue que j'ai quand même du caractère. toujours de façon, j'allais dire, avec du recul, plutôt intelligente et plutôt malin, me dire qu'est-ce qu'ils ne feront pas les autres, que je ferai, que l'entraîneur dirait, finalement, lui le fait et il mérite de jouer. Donc je suis venu prendre les intervalles et combler les intervalles assez vides qui ont fait que l'équipe était très forte.
- Speaker #0
Le basket est un sport collectif. Il y a vraiment un esprit de solidarité ou ça se cultive ?
- Speaker #1
Il a évolué en fonction des années, des décennies. Je vous rappelle, j'ai 40 ans des lambernais derrière. Je dirais que la solidarité, la fraternité, on l'a connue tout au début. Pourquoi ? Parce que les joueurs s'engageaient dans le temps. Les joueurs vivaient ensemble. C'est-à-dire qu'on était sur un terrain, on était juste en dehors du terrain. Sur les paris de douche, on allait manger ensemble, on sortait ensemble, on voyageait bien sûr ensemble. Donc tout ce qui était extra-basket consolidait cette notion d'appartenance à une tribu. Et ça se répercutait sur le terrain puisqu'on gérait beaucoup la communication en externe pour être performant sur le terrain.
- Speaker #0
Quand on dit que ce qui reste dans les vestiaires doit rester dans les vestiaires, est-ce qu'il y a eu des moments de heurts ?
- Speaker #1
Oui, il y en a toujours, parce qu'on peut juger qu'un coéquipier n'a pas su faire la passe alors qu'il a forcé un tir parce que son copain a été démarqué. Ça fait partie de la vie. Je crois qu'aujourd'hui, c'est les choses pour avancer. Oui, dans le vestiaire, il se dit des choses qui sont importantes. Pourquoi ? Parce que dans un cadre clos, je dirais qu'aujourd'hui, trop de caméras de télé dans les vestiaires tuent, j'irais. C'est justement l'expression de tous, parce que les gens ont peur de s'exprimer devant la caméra. Et d'ailleurs, c'est ce que vient chercher la caméra. On aimait bien dire, on ne sait pas ce qui se passait dans le vestiaire, mais quand ils sont sortis, c'était des lions. Et aujourd'hui, on vient chercher un petit peu cet endroit magique. Et moi, j'ai connu cet endroit magique où, quand on était mené à la mi-temps, on n'était pas performant défensivement ou autre, on se faisait remonter les bretelles et chacun prenait la parole. Et souvent, c'était parfois incompréhensible, mais on avait monté deux ou trois crans. en tension positive. C'était quand même des choses, je dirais, qui étaient... Oui, il y en a eu plusieurs, mais ça fait partie de la vie.
- Speaker #0
Justement, comment on l'explique qu'à un moment donné, surtout sur le basket, des moments où il y a une adresse parfaite, et puis à un moment donné, plus rien ?
- Speaker #1
Oui, on l'explique. D'abord, par le travail, mais il y a un sport qui nous ressemble beaucoup, c'est le golf. Il n'y a pas que ça, il y a aussi le tennis. Il y a beaucoup de sports d'adresse. C'est vraiment tout ce qui est... Ça se joue dans la tête. il faut être bien mais ça passe par le travail aujourd'hui les gens ont compris, ça passe par le travail c'est avoir cette mécanique qui fait que on va s'obliger sur des longues séries sur de la répétition et souvent j'ai comparé le basket au partenariat artistique de l'époque où il y avait des figures imposées et les gens perdaient les titres sur les figures imposées et dans le basket c'est pareil il y a des protocoles d'échauffement, il y a des protocoles de tir de défense et c'était des choses imposées où il faut se faire mal pas que physiquement mais aussi au niveau de la tête, et ça construit. Et ça construit, et le tir aujourd'hui, c'est les gens qui sont forts dans la régularité du tir, c'est ceux qui pratiquent énormément et qui vont jusqu'à un moment donné où ils acquièrent une assurance. Ils acquièrent une assurance, et dans l'adversité, et par rapport à un public qui peut être hostile. Comment on fait pour rester les pieds sur terre ? D'abord, une éducation. Je crois qu'il faut se rappeler d'où on vient, et je pense que... Plusieurs fois, il y a eu des mots qui ont résonné dans ma tête, ceux de mon père ou de ma mère et de mes grands-parents, qui nous disaient un petit peu que quand on est dans le monde agricole, il faut tous les jours aller travailler la terre et il faut la retourner. Donc c'était des choses importantes et, comme je dis, des choses imposées. Donc oui, j'ai beaucoup gagné, mais j'ai toujours eu cette envie de gagner.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'on ressent quand on gagne, quand on... porte des trophées.
- Speaker #1
C'est jubilatoire sur le début de carrière parce que pourquoi ce n'est aboutissement quand on est enfant on rêve et ce rêve que moi il est devenu réalité quand vous arrivez à 15 ans à l'élan béarné quand quatre ans après vous gagnez la coupe couraq vous êtes champion d'europe à paris devant le peuple béarné à coubertin devant les télés en direct sur à 20 heures sur la télévision publique bon c'était un rêve éveillé mais je me suis aperçu aussi que dans le monde du sport la page se tourne très très très vite. Le match qui suit est un match important. La joie, elle est de très courte durée. C'est vrai qu'elle se situe au coup de sifflet final. Elle va jusqu'au vestiaire, mais vous avez une décompression physique, parce qu'il faut retomber. Vous avez un briefing, une synthèse du match par le coach et une joie collective, la douche. Et puis, bien sûr, le contact du supporter. Et puis quand vous rentrez, vous avez un sentiment de devoir accompli. Mais il y a toujours le mot dans le vestiaire du coach qui dit rendez-vous demain à l'entraînement. Dans trois jours, on va aller jouer là-bas.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a un match qui vous a le plus marqué humainement et pourquoi ?
- Speaker #1
C'est le jour où on passe la bague aux doigts de Pau. Quand on vient faire le match le 12 janvier 1991, premier match devant le CSP Limoges dans le palais d'Espan de Pau, qui nous est construit et dédié. Ce match, c'est le match à ne pas perdre. Le jour de l'anniversaire d'André Labarère, match retransmis, 8000 personnes dans le palais. C'est d'une fierté, j'étais capitaine à ce moment-là. d'avoir gagné ce match-là, qui était un match bascule pour la suite et la survie de Léon Bernet.
- Speaker #0
Justement, le rôle du capitaine dans une équipe, c'est quoi ?
- Speaker #1
C'est celui qui absorbe... Je dirais les craintes de ses coéquipiers et qui rassurent par sa présence. C'est celui qui rappelle les consignes données. C'est celui qui recadre, celui qui peut s'en éloigner. C'est celui qui anime l'équipe aussi, qui se fait le porte-parole. On prenait l'entraîneur sur des recherches de travail. J'ai un souvenir souvent que j'allais voir Michel Gomez à l'époque. J'ai dit voilà, le syndicat s'est réuni alors que le syndicat, il demanderait une matinée de repos. Voilà, on a créé des liens. Le capitaine c'est vraiment celui qui a la température parfaite de l'équipe.
- Speaker #0
La relation avec le coach, vous en avez connu beaucoup, avec des profils différents, des personnalités différentes, comment on s'adapte à lui ? Quelle est cette relation ?
- Speaker #1
Un joueur de basket, il a envie de se développer, il a envie d'être performant. Donc il attend d'un entraîneur d'être entraînant, on le dit souvent, être entraînant. Et je n'ai jamais pris autant de plaisir, même si j'en ai bavé. C'est d'être accompagné dans ma progression permanente, même quand on gagnait, d'avoir envie de franchir et d'avancer.
- Speaker #0
Qu'est ce qui se passe dans votre tête lors de votre dernier match en tant que joueur ?
- Speaker #1
C'est un soulagement physique. J'étais au bout, il y avait des générations qui arrivaient, les frères Pietrus, Boris Duhaut, Arthur Drozdov, ça allait vite, ça allait haut, je trichais, j'accrochais les maillots, donc j'ai pris conscience qu'il fallait pas aller plus loin. Voilà, il fallait que je sois honnête vis-à-vis de ce... de moi-même et vis-à-vis des jeunes. Les jours qui ont suivi, mon corps me disait merci tous les matins et j'avais l'impression de retrouver une jeunesse, même si je n'étais pas très âgé, de 20 ans. L'agro-conversion, on y pense sur les années qui passent et quand on s'en rapproche. J'étais donc international, j'étais dans la liste des joueurs de haut niveau. Je bénéficiais de formations dans le monde du sport. La liste de haut niveau ouvre des portes à des formations, notamment au monde d'entraîneur brevet d'état du basket. Je suis sorti diplômé dans un monde... Je connaissais parfaitement ce qu'était le basket. J'avais toujours en tête que j'avais joué mon BEP CAP Micromécanique, qui m'a appris beaucoup de choses sur la précision, le respect, le timing, les choses millimétrées, au micron. Mais je me suis préparé dans la reconvention via le monde du sport. Je suis tombé dans ce que je combats un peu aujourd'hui, ce qu'on appelle l'évidence. Vous étiez un joueur titré. Vous passez votre diplôme d'entraîneur et vous êtes dans un entourage où les gens se disent, voilà, lui, il peut être l'entraîneur de demain. Et je viens prendre la place de quelqu'un qui m'était cher, qui m'est cher, qui était Fred Sarr, qui avait trois titres. Et on me confie à la mi-saison l'équipe de Léon Bernet. Et oui, un titre d'entraîneur professionnel à ce moment-là. Je découvre aussi l'envers du décor. On fait ce qu'on appelle les trois enveloppes. C'est vrai que quand vous arrivez en trainant, on vous remet trois enveloppes et on te dit, voilà, c'est un problème, la première enveloppe tu l'ouvres, il y a écrit dedans, les Américains ils sont nuls, donc tu critiques les joueurs américains. Si tu as un souci de perdre quelques matchs, tu ouvres la seconde enveloppe, tu commences à critiquer, je dirais, que les conditions de déplacement ne sont pas bonnes ou ce que tu veux, donc tu dis, voilà, les joueurs ne récupèrent pas assez. À la troisième enveloppe, quand tu l'ouvres, quand tu perds encore des matchs, il y a écrit « Prépare à trois enveloppes » . Ce système-là, quand on est entraîneur, on sait qu'on est proche. Et au bout de trois saisons, j'ai été remercié, malgré le nombre de victoires conséquentes, des classements. Mais bon, c'était l'élan, il fallait qu'on soit toujours au top. J'ai grandi avec l'élan, avec tous les gens qui entourent l'élan, et ça a été une déchirure. Parce que celui qui m'a gentiment remercié à l'époque était celui qui m'avait fait venir. qui était le président historique. C'était mon père adoptif. Mais ça m'a renforcé. Je suis quelque part en dur à cuire. J'internalise beaucoup mes sentiments. Ça m'a challengé pour la suite. J'ai rejoint le cabinet de l'ancien basketeur, qui était Jean-Luc Ducanis. Et derrière, oui, je reviens avec Claude Bergeau à la présidence du club, sur l'après-André Labarère. Sur l'après-André Labarère. Puis je fais pratiquement un an et demi à la présidence et je deviens pendant 14 ans après directeur général. Ça m'a été reproché parce que dans ce monde-là, dans le monde professionnel, on a beaucoup de jaloux. On vous trouve et on pointe du doigt beaucoup de vos défauts. On m'a reproché dans mon cadre d'autodidacte de ne pas être diplômé, de ne pas avoir. Ce qui était pour moi assez rigolo par la suite, c'est que je me suis aperçu qu'on est plus reconnu par le monde extérieur que par le monde intérieur. Il a fallu que je me forme, que j'aille vite me former, que je m'entoure. Prendre un héritage où on vous dit que quand on le prend, il y a du bon et du mauvais, il faut rien dire, il faut juste avancer, chose que j'ai fait aussi. De mon mieux, j'ai essayé de faire de mon mieux.
- Speaker #0
Vous avez passé en tout 40 ans quasiment au sein du club, et puis un jour on vous a dit merci et au revoir. Déjà, comment vous l'avez fait ?
- Speaker #1
J'ai vécu très mal dans la manière, parce que j'ai toujours été loyal. C'est la période d'arrivée du groupe CSG, les Américains. Franchement, j'étais trahi. Mais ça fait partie de la vie, j'ai appris. Trahi par des proches, par des gens pour qui j'avais beaucoup d'amitié et de reconnaissance. Donc j'ai pas été bien, physiquement, j'ai passé une période... où je me refusais d'aller au conflit pour le club, pour ma famille, pour les biens. Donc il fallait que le coffre-fort reste bien fermé. Mais il fallait que dedans, ça boulinait beaucoup. Donc voilà, c'est une période très difficile, très très difficile. Je pense que le basket, à un certain niveau, a perdu les pieds sur terre. On est décorrélés de ce qu'aujourd'hui je ressens. Il y a un système sur lequel je ne me reconnais plus. C'est un système aujourd'hui. qui est vraiment lié à une identité. Il y a peut-être un club aujourd'hui sur lequel je me reconnais, c'est le basket de l'Ande féminin. C'est assez rigolo d'ailleurs. Mais j'y reconnais un petit peu l'esprit cathédral que j'ai connu à Hortès, même au Palais des Sports dans certaines années, dans les premières années. Donc le système aujourd'hui, sport pro en général, il tient qu'à des personnes qui ont envie d'aider le territoire. Et ces gens-là, il faut les remercier. Là, je ne suis plus en capacité. Ça ne vous manque pas ? Non. J'ai passé à autre chose.
- Speaker #0
Vous avez rejoint une entreprise qui s'appelle FMS. C'est quoi exactement FMS ?
- Speaker #1
Alors, c'est une société sociale et solidaire, société en droits adaptés. Un vrai défi, d'une main tendue par Cyril Guesso et Fabrice Abadia, les deux créateurs, qui étaient partenaires de Léon Bernet. En sortant de Léon Bernet, j'ai candidaté à Paris 2024. J'ai candidaté dans un club de rugby pour la gestion du stade, en dehors des événements sportifs, on m'a dit. tu as une plusieurs à 35 ans, tu as tout ce qu'il faut, mais tu es trop calibré. Et je me suis trouvé confronté à mon âge. À 56 ans, j'étais un senior. Moi qui avais toujours l'impression d'être le petit dernier d'une famille dans le monde du sport, je me suis vite rendu compte qu'il fallait aussi accepter des défis. Et puis, la même tendue, c'était une reconnaissance aussi de ce que pouvaient percevoir des personnes, et c'est notamment Cyril. à ce niveau-là. Et puis j'ai dit banco, on y va. Et puis j'ai découvert des challenges, des nouveaux challenges, des vrais challenges où ce que j'ai appris dans le sport m'a aidé énormément. Aujourd'hui, je suis directeur commercial de la partie logistique. FMS, c'est une entreprise sociale et solidaire qui a cinq pôles, donc de l'informatique, de la logistique, au monde textile, au monde du second œuvre et au monde, je dirais, de la partie académie. Donc aujourd'hui, j'ai une mission. qui est pour moi, qui m'a fait accepter, c'est ma mission aujourd'hui, c'est de garder une ligne de production et de créer de l'emploi. Donc je recherche des clients pour garder la structure et la développer. J'y trouve un vrai très beau challenge. Quand un match de basket ou un match de sport se termine, on peut refaire le match, mais en fait il faut que c'est plié, c'est plié, comme je vous le disais déjà, on se projette, il faut se projeter sur le show. Et puis ce que j'essaye de dire aussi souvent dans le monde de l'entreprise, c'est... Il faut délester les caravanes, c'est bon, on apprend des erreurs très rapidement, mais il faut arrêter de broder sur le passé. Ce qui est de bon est devant. Une fois que tu as compris que l'échec va te permettre d'être meilleur, il y a des analyses à faire, bien sûr, mais il faut toujours regarder devant.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui vous stimule aujourd'hui ?
- Speaker #1
La réussite, le challenge. Aujourd'hui, j'ai gagné beaucoup de trophées, vous l'avez dit, des titres. Ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est de gagner des titres pour toute l'équipe FMS. Pour l'ensemble, c'est ça qui me challenge. J'ai juste envie de faire que le club, la société, soit en haut. C'est ça le challenge. Est-ce qu'il y a des ressorts que vous utilisez pour développer cette énergie ? J'ai toujours dit, j'essaie de trouver l'endroit, comme dit un ami, c'est où est-ce que mon futur client ou mon client, il est pin dans le pied, comment je vais faire pour l'enlever, pour être la solution qu'il attend.
- Speaker #0
Avec tout le recul, avec toute l'expérience que vous avez, qu'est-ce que vous auriez envie de dire à un jeune de 15 ans, soit qui veut faire une carrière de sportif, soit qui rentre prochainement dans la vie professionnelle ?
- Speaker #1
Alors, un sportif, je dirais qu'il a le droit d'avoir un rêve, d'accord ? Mais qu'une vie, ce rêve-là, souvent, ça ressemble à un chemin. Mais que la vie, ce n'est pas simplement un chemin, c'est un chemin avec des croisés de chemin. Et chez un sportif, il peut y arriver une blessure qui va l'obliger à bifurquer. Il peut y avoir une rencontre, il peut y avoir une fin de carrière qui va lui donner un autre chemin à suivre. Donc c'est de sourire un petit peu et anticiper ce qu'il peut trouver au bout de chaque issue, chaque chemin. Et quelqu'un qui rentre dans la vie active, c'est de s'investir dans la vie active. C'est dès le plus jeune âge, être dans le monde associatif. Il faut aller comprendre ce qui se passe dans la vraie vie. Il faut se mettre au contact des personnes qui ont 20, 30, 40 ans de plus. qui vont lui partager des expériences, qui vont peut-être le motiver, qui vont peut-être le démotiver sur des ports de charge, sur des pénibilités, de la mobilité, mais il doit s'imprégner très rapidement parce que ça va lui faire gagner du temps. Aujourd'hui, nos jeunes sont beaucoup sur de la théorie, la vraie vie c'est la pratique.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui vous a le plus construit dans votre vie, les victoires ou les défaites ?
- Speaker #1
Les deux, mon capitaine, parce que bien sûr on apprend des échecs, mais j'ai beaucoup gagné. Et la victoire, parce que j'ai tout fait pour rester, je dirais, avec mon équipe, avec mes coéquipiers en haut.
- Speaker #0
Ce podcast s'appelle L'État d'Esprit. Quel est votre état d'esprit ?
- Speaker #1
Celui d'un leader, celui d'un quelqu'un qui veut des défis et les relever chacun les uns après les autres.
- Speaker #0
Merci Didier pour ce moment d'échange. N'hésitez pas à partager cet épisode autour de vous et surtout à découvrir les autres conversations de L'État d'Esprit sur toutes les bonnes plateformes de podcast. Spotify, Apple, Google ou encore Ausha, on se retrouve très vite pour un nouvel épisode.