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Exemples BAC PHILO : Platon , l'anneau de Gyges et le sens de la justice, cover
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L'Oreille qui lit

Exemples BAC PHILO : Platon , l'anneau de Gyges et le sens de la justice,

Exemples BAC PHILO : Platon , l'anneau de Gyges et le sens de la justice,

05min |01/06/2025|

19

Play
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05min |01/06/2025|

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Description

Débat philosophique sur la nature de la justice, en particulier la perspective de Glaucon et la réponse de Platon. Glaucon suggère que la justice est une convention sociale née par intérêt, illustrée par le mythe de l'anneau de Gygès qui révèle l'inclination humaine à l'injustice lorsqu'elle est possible. Platon réfute cette idée, arguant que la véritable justice est une harmonie intérieure et un bien en soi, même sans conséquences externes favorables. Le dialogue avec Polos dans le Gorgias renforce cette position en affirmant que commettre l'injustice rend l'âme malheureuse. Platon considère ainsi l'injustice comme une maladie de l'âme.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ok, c'est parti pour notre exploration philo. Aujourd'hui, on va regarder des sources super utiles, je pense, pour préparer la disserte de philo du bac. Ah oui ? Oui. On s'appuie sur le site francaisphilo.fr et aussi la chaîne YouTube SOS Bac Français et Philo.

  • Speaker #1

    Des bonnes ressources.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. Et le thème, c'est la justice. On va l'aborder avec un grand classique, le mythe de l'anneau de Giges que Platon raconte dans La République.

  • Speaker #1

    Le sameu anneau.

  • Speaker #0

    Exactement. L'objectif, c'est d'essayer de comprendre ce que ce mythe nous dit sur la justice. C'est un sujet qui tombe souvent au bac, donc...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un incontournable.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, il y a cette idée de glaucon. D'après nos sources, lui, il pense que la justice, c'est pas naturel du tout.

  • Speaker #1

    C'est ça. Pour lui, c'est plus une sorte de... comment dire... de contrat social. On est juste par peur des autres, par peur d'être puni en gros.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça, oui. Une contrainte sociale née de l'intérêt et de la peur. Si on pouvait faire ce qu'on veut sans être vu ?

  • Speaker #1

    L'égoïsme reviendrait au galop, c'est son idée.

  • Speaker #0

    Et c'est là qu'intervient l'histoire de Gilgès, ce berger. Il trouve un anneau par hasard, il le tourne et hop, il devient invisible.

  • Speaker #1

    La chance. Ou pas.

  • Speaker #0

    Oui, ça dépend comment on voit les choses. En tout cas, lui, son premier réflexe, c'est pas vraiment d'aider son prochain. Non,

  • Speaker #1

    pas vraiment. Il utilise l'invisibilité pour séduire la reine.

  • Speaker #0

    Tuer le roi. et prendre le pouvoir.

  • Speaker #1

    Voilà. L'invisibilité égale l'impunité, et ils sautent sur l'occasion.

  • Speaker #0

    Absolument. Et là où ça devient vraiment intéressant philosophiquement, c'est la question que Glaucon pose.

  • Speaker #1

    Ah oui. Il dit « Imaginez qu'on donne cet anneau à un homme juste, et un autre anneau identique à un homme injuste. Est-ce qu'ils agiraient différemment ? »

  • Speaker #0

    Et Glaucon pense que non, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. Il parie que non. Il pense que même l'homme dit « juste » , S'il est sûr de ne pas être pris, fera pareil que l'injuste. Parce que personne ne choisit la justice pour elle-même, mais toujours par contrainte.

  • Speaker #0

    Et donc au fond, on serait tous un peu gigesse si on avait l'anneau.

  • Speaker #1

    Selon Glaucon, oui. L'injustice semble juste, plus avantageuse, plus rentable individuellement, si on peut éviter les conséquences.

  • Speaker #0

    C'est assez sombre comme vision de l'humanité. Si on n'a pas perdu gendarme, on est tous des crapules en puissance. Mais attention, Platon n'est pas du tout d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    Ah voilà. J'attendais la réponse de Platon. Lui, via Socrate, il dit quoi ? Eh bien, pour Platon, c'est tout le contraire. Même avec l'anneau, même invisible et impuni, celui qui commet l'injustice est fondamentalement malheureux.

  • Speaker #0

    Malheureux, hein ? Même s'il réussit comme Giges, qui devient roi ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que Platon voit l'injustice comme une sorte de maladie de l'âme, un désordre intérieur.

  • Speaker #0

    Une maladie de l'âme ? C'est-à-dire ? Expliquez un peu.

  • Speaker #1

    C'est comme si l'injustice créait un déséquilibre en nous. Une disharmonie entre la raison, le courage, les désirs, ça corrompt la personne de l'intérieur.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc pour Platon, c'est bien pire de faire le mal que de le subir. Parce que quand on fait le mal, on abîme ce qu'il y a de plus essentiel en nous, notre propre âme.

  • Speaker #0

    Je vois. C'est plus profond que juste les conséquences extérieures.

  • Speaker #1

    Tout à fait. La vraie justice pour lui, c'est cette santé intérieure, cette harmonie. C'est un bien en soi, qu'on soit vu ou non. récompensé ou puni.

  • Speaker #0

    Donc le tyran en gigesse, avec tout son pouvoir.

  • Speaker #1

    Il a beau parader, son âme est malade, désordonnée. Il est esclave de ses propres pulsions. Sa réussite extérieure cache une misère intérieure en fait.

  • Speaker #0

    C'est un renversement complet de perspective. C'est super intéressant pour une dissertation ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est un exemple parfait.

  • Speaker #0

    Ça pose direct la question, pourquoi être juste ? Juste par peur de la sanction, comme le pense Glacon, ou pour quelque chose de plus profond ? liés à notre propre équilibre, notre bien-être intérieur, comme le dit Platon.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est le cœur du débat.

  • Speaker #0

    Donc, pour résumer un peu, l'anneau de Giges, c'est comme un révélateur. Est-ce que notre morale, c'est juste un vernis social qui saute dès qu'on n'est plus sous surveillance ?

  • Speaker #1

    Ou est-ce que la justice a une valeur intrinsèque, une nécessité pour être bien avec soi-même ? C'est ça. Et ça dépasse la philo pour le bac. Ça nous interroge sur nos motivations profondes au quotidien. Qu'est-ce qu'on cherche vraiment ? Le succès à tout prix, façon JGS ?

  • Speaker #0

    Ou une forme de cohérence, d'intégrité, ce que Platon appelle l'harmonie de l'âme. Ça change la définition d'une vie réussie finalement.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et bon, pour finir, une petite piste de réflexion pour ceux qui nous écoutent. Si Platon voit l'injustice comme une maladie et propose l'éducation à la vertu comme remède, comment on pourrait transposer ça aujourd'hui ? Comment éduquer à la vertu face aux formes modernes d'invisibilité ? Je pense par exemple à l'anonymat en ligne.

  • Speaker #1

    Ah oui, l'anneau de JGS numérique en quelque sorte.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça. Ça peut lever des barrières, des inhibitions. Comment l'éducation peut jouer là-dessus ? Vaste question.

  • Speaker #1

    Une question essentielle, en effet. De quoi continuer à réfléchir après avoir éteint, enfin, après la fin de notre discussion.

Description

Débat philosophique sur la nature de la justice, en particulier la perspective de Glaucon et la réponse de Platon. Glaucon suggère que la justice est une convention sociale née par intérêt, illustrée par le mythe de l'anneau de Gygès qui révèle l'inclination humaine à l'injustice lorsqu'elle est possible. Platon réfute cette idée, arguant que la véritable justice est une harmonie intérieure et un bien en soi, même sans conséquences externes favorables. Le dialogue avec Polos dans le Gorgias renforce cette position en affirmant que commettre l'injustice rend l'âme malheureuse. Platon considère ainsi l'injustice comme une maladie de l'âme.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ok, c'est parti pour notre exploration philo. Aujourd'hui, on va regarder des sources super utiles, je pense, pour préparer la disserte de philo du bac. Ah oui ? Oui. On s'appuie sur le site francaisphilo.fr et aussi la chaîne YouTube SOS Bac Français et Philo.

  • Speaker #1

    Des bonnes ressources.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. Et le thème, c'est la justice. On va l'aborder avec un grand classique, le mythe de l'anneau de Giges que Platon raconte dans La République.

  • Speaker #1

    Le sameu anneau.

  • Speaker #0

    Exactement. L'objectif, c'est d'essayer de comprendre ce que ce mythe nous dit sur la justice. C'est un sujet qui tombe souvent au bac, donc...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un incontournable.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, il y a cette idée de glaucon. D'après nos sources, lui, il pense que la justice, c'est pas naturel du tout.

  • Speaker #1

    C'est ça. Pour lui, c'est plus une sorte de... comment dire... de contrat social. On est juste par peur des autres, par peur d'être puni en gros.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça, oui. Une contrainte sociale née de l'intérêt et de la peur. Si on pouvait faire ce qu'on veut sans être vu ?

  • Speaker #1

    L'égoïsme reviendrait au galop, c'est son idée.

  • Speaker #0

    Et c'est là qu'intervient l'histoire de Gilgès, ce berger. Il trouve un anneau par hasard, il le tourne et hop, il devient invisible.

  • Speaker #1

    La chance. Ou pas.

  • Speaker #0

    Oui, ça dépend comment on voit les choses. En tout cas, lui, son premier réflexe, c'est pas vraiment d'aider son prochain. Non,

  • Speaker #1

    pas vraiment. Il utilise l'invisibilité pour séduire la reine.

  • Speaker #0

    Tuer le roi. et prendre le pouvoir.

  • Speaker #1

    Voilà. L'invisibilité égale l'impunité, et ils sautent sur l'occasion.

  • Speaker #0

    Absolument. Et là où ça devient vraiment intéressant philosophiquement, c'est la question que Glaucon pose.

  • Speaker #1

    Ah oui. Il dit « Imaginez qu'on donne cet anneau à un homme juste, et un autre anneau identique à un homme injuste. Est-ce qu'ils agiraient différemment ? »

  • Speaker #0

    Et Glaucon pense que non, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. Il parie que non. Il pense que même l'homme dit « juste » , S'il est sûr de ne pas être pris, fera pareil que l'injuste. Parce que personne ne choisit la justice pour elle-même, mais toujours par contrainte.

  • Speaker #0

    Et donc au fond, on serait tous un peu gigesse si on avait l'anneau.

  • Speaker #1

    Selon Glaucon, oui. L'injustice semble juste, plus avantageuse, plus rentable individuellement, si on peut éviter les conséquences.

  • Speaker #0

    C'est assez sombre comme vision de l'humanité. Si on n'a pas perdu gendarme, on est tous des crapules en puissance. Mais attention, Platon n'est pas du tout d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    Ah voilà. J'attendais la réponse de Platon. Lui, via Socrate, il dit quoi ? Eh bien, pour Platon, c'est tout le contraire. Même avec l'anneau, même invisible et impuni, celui qui commet l'injustice est fondamentalement malheureux.

  • Speaker #0

    Malheureux, hein ? Même s'il réussit comme Giges, qui devient roi ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que Platon voit l'injustice comme une sorte de maladie de l'âme, un désordre intérieur.

  • Speaker #0

    Une maladie de l'âme ? C'est-à-dire ? Expliquez un peu.

  • Speaker #1

    C'est comme si l'injustice créait un déséquilibre en nous. Une disharmonie entre la raison, le courage, les désirs, ça corrompt la personne de l'intérieur.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc pour Platon, c'est bien pire de faire le mal que de le subir. Parce que quand on fait le mal, on abîme ce qu'il y a de plus essentiel en nous, notre propre âme.

  • Speaker #0

    Je vois. C'est plus profond que juste les conséquences extérieures.

  • Speaker #1

    Tout à fait. La vraie justice pour lui, c'est cette santé intérieure, cette harmonie. C'est un bien en soi, qu'on soit vu ou non. récompensé ou puni.

  • Speaker #0

    Donc le tyran en gigesse, avec tout son pouvoir.

  • Speaker #1

    Il a beau parader, son âme est malade, désordonnée. Il est esclave de ses propres pulsions. Sa réussite extérieure cache une misère intérieure en fait.

  • Speaker #0

    C'est un renversement complet de perspective. C'est super intéressant pour une dissertation ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est un exemple parfait.

  • Speaker #0

    Ça pose direct la question, pourquoi être juste ? Juste par peur de la sanction, comme le pense Glacon, ou pour quelque chose de plus profond ? liés à notre propre équilibre, notre bien-être intérieur, comme le dit Platon.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est le cœur du débat.

  • Speaker #0

    Donc, pour résumer un peu, l'anneau de Giges, c'est comme un révélateur. Est-ce que notre morale, c'est juste un vernis social qui saute dès qu'on n'est plus sous surveillance ?

  • Speaker #1

    Ou est-ce que la justice a une valeur intrinsèque, une nécessité pour être bien avec soi-même ? C'est ça. Et ça dépasse la philo pour le bac. Ça nous interroge sur nos motivations profondes au quotidien. Qu'est-ce qu'on cherche vraiment ? Le succès à tout prix, façon JGS ?

  • Speaker #0

    Ou une forme de cohérence, d'intégrité, ce que Platon appelle l'harmonie de l'âme. Ça change la définition d'une vie réussie finalement.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et bon, pour finir, une petite piste de réflexion pour ceux qui nous écoutent. Si Platon voit l'injustice comme une maladie et propose l'éducation à la vertu comme remède, comment on pourrait transposer ça aujourd'hui ? Comment éduquer à la vertu face aux formes modernes d'invisibilité ? Je pense par exemple à l'anonymat en ligne.

  • Speaker #1

    Ah oui, l'anneau de JGS numérique en quelque sorte.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça. Ça peut lever des barrières, des inhibitions. Comment l'éducation peut jouer là-dessus ? Vaste question.

  • Speaker #1

    Une question essentielle, en effet. De quoi continuer à réfléchir après avoir éteint, enfin, après la fin de notre discussion.

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Description

Débat philosophique sur la nature de la justice, en particulier la perspective de Glaucon et la réponse de Platon. Glaucon suggère que la justice est une convention sociale née par intérêt, illustrée par le mythe de l'anneau de Gygès qui révèle l'inclination humaine à l'injustice lorsqu'elle est possible. Platon réfute cette idée, arguant que la véritable justice est une harmonie intérieure et un bien en soi, même sans conséquences externes favorables. Le dialogue avec Polos dans le Gorgias renforce cette position en affirmant que commettre l'injustice rend l'âme malheureuse. Platon considère ainsi l'injustice comme une maladie de l'âme.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ok, c'est parti pour notre exploration philo. Aujourd'hui, on va regarder des sources super utiles, je pense, pour préparer la disserte de philo du bac. Ah oui ? Oui. On s'appuie sur le site francaisphilo.fr et aussi la chaîne YouTube SOS Bac Français et Philo.

  • Speaker #1

    Des bonnes ressources.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. Et le thème, c'est la justice. On va l'aborder avec un grand classique, le mythe de l'anneau de Giges que Platon raconte dans La République.

  • Speaker #1

    Le sameu anneau.

  • Speaker #0

    Exactement. L'objectif, c'est d'essayer de comprendre ce que ce mythe nous dit sur la justice. C'est un sujet qui tombe souvent au bac, donc...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un incontournable.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, il y a cette idée de glaucon. D'après nos sources, lui, il pense que la justice, c'est pas naturel du tout.

  • Speaker #1

    C'est ça. Pour lui, c'est plus une sorte de... comment dire... de contrat social. On est juste par peur des autres, par peur d'être puni en gros.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça, oui. Une contrainte sociale née de l'intérêt et de la peur. Si on pouvait faire ce qu'on veut sans être vu ?

  • Speaker #1

    L'égoïsme reviendrait au galop, c'est son idée.

  • Speaker #0

    Et c'est là qu'intervient l'histoire de Gilgès, ce berger. Il trouve un anneau par hasard, il le tourne et hop, il devient invisible.

  • Speaker #1

    La chance. Ou pas.

  • Speaker #0

    Oui, ça dépend comment on voit les choses. En tout cas, lui, son premier réflexe, c'est pas vraiment d'aider son prochain. Non,

  • Speaker #1

    pas vraiment. Il utilise l'invisibilité pour séduire la reine.

  • Speaker #0

    Tuer le roi. et prendre le pouvoir.

  • Speaker #1

    Voilà. L'invisibilité égale l'impunité, et ils sautent sur l'occasion.

  • Speaker #0

    Absolument. Et là où ça devient vraiment intéressant philosophiquement, c'est la question que Glaucon pose.

  • Speaker #1

    Ah oui. Il dit « Imaginez qu'on donne cet anneau à un homme juste, et un autre anneau identique à un homme injuste. Est-ce qu'ils agiraient différemment ? »

  • Speaker #0

    Et Glaucon pense que non, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. Il parie que non. Il pense que même l'homme dit « juste » , S'il est sûr de ne pas être pris, fera pareil que l'injuste. Parce que personne ne choisit la justice pour elle-même, mais toujours par contrainte.

  • Speaker #0

    Et donc au fond, on serait tous un peu gigesse si on avait l'anneau.

  • Speaker #1

    Selon Glaucon, oui. L'injustice semble juste, plus avantageuse, plus rentable individuellement, si on peut éviter les conséquences.

  • Speaker #0

    C'est assez sombre comme vision de l'humanité. Si on n'a pas perdu gendarme, on est tous des crapules en puissance. Mais attention, Platon n'est pas du tout d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    Ah voilà. J'attendais la réponse de Platon. Lui, via Socrate, il dit quoi ? Eh bien, pour Platon, c'est tout le contraire. Même avec l'anneau, même invisible et impuni, celui qui commet l'injustice est fondamentalement malheureux.

  • Speaker #0

    Malheureux, hein ? Même s'il réussit comme Giges, qui devient roi ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que Platon voit l'injustice comme une sorte de maladie de l'âme, un désordre intérieur.

  • Speaker #0

    Une maladie de l'âme ? C'est-à-dire ? Expliquez un peu.

  • Speaker #1

    C'est comme si l'injustice créait un déséquilibre en nous. Une disharmonie entre la raison, le courage, les désirs, ça corrompt la personne de l'intérieur.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc pour Platon, c'est bien pire de faire le mal que de le subir. Parce que quand on fait le mal, on abîme ce qu'il y a de plus essentiel en nous, notre propre âme.

  • Speaker #0

    Je vois. C'est plus profond que juste les conséquences extérieures.

  • Speaker #1

    Tout à fait. La vraie justice pour lui, c'est cette santé intérieure, cette harmonie. C'est un bien en soi, qu'on soit vu ou non. récompensé ou puni.

  • Speaker #0

    Donc le tyran en gigesse, avec tout son pouvoir.

  • Speaker #1

    Il a beau parader, son âme est malade, désordonnée. Il est esclave de ses propres pulsions. Sa réussite extérieure cache une misère intérieure en fait.

  • Speaker #0

    C'est un renversement complet de perspective. C'est super intéressant pour une dissertation ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est un exemple parfait.

  • Speaker #0

    Ça pose direct la question, pourquoi être juste ? Juste par peur de la sanction, comme le pense Glacon, ou pour quelque chose de plus profond ? liés à notre propre équilibre, notre bien-être intérieur, comme le dit Platon.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est le cœur du débat.

  • Speaker #0

    Donc, pour résumer un peu, l'anneau de Giges, c'est comme un révélateur. Est-ce que notre morale, c'est juste un vernis social qui saute dès qu'on n'est plus sous surveillance ?

  • Speaker #1

    Ou est-ce que la justice a une valeur intrinsèque, une nécessité pour être bien avec soi-même ? C'est ça. Et ça dépasse la philo pour le bac. Ça nous interroge sur nos motivations profondes au quotidien. Qu'est-ce qu'on cherche vraiment ? Le succès à tout prix, façon JGS ?

  • Speaker #0

    Ou une forme de cohérence, d'intégrité, ce que Platon appelle l'harmonie de l'âme. Ça change la définition d'une vie réussie finalement.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et bon, pour finir, une petite piste de réflexion pour ceux qui nous écoutent. Si Platon voit l'injustice comme une maladie et propose l'éducation à la vertu comme remède, comment on pourrait transposer ça aujourd'hui ? Comment éduquer à la vertu face aux formes modernes d'invisibilité ? Je pense par exemple à l'anonymat en ligne.

  • Speaker #1

    Ah oui, l'anneau de JGS numérique en quelque sorte.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça. Ça peut lever des barrières, des inhibitions. Comment l'éducation peut jouer là-dessus ? Vaste question.

  • Speaker #1

    Une question essentielle, en effet. De quoi continuer à réfléchir après avoir éteint, enfin, après la fin de notre discussion.

Description

Débat philosophique sur la nature de la justice, en particulier la perspective de Glaucon et la réponse de Platon. Glaucon suggère que la justice est une convention sociale née par intérêt, illustrée par le mythe de l'anneau de Gygès qui révèle l'inclination humaine à l'injustice lorsqu'elle est possible. Platon réfute cette idée, arguant que la véritable justice est une harmonie intérieure et un bien en soi, même sans conséquences externes favorables. Le dialogue avec Polos dans le Gorgias renforce cette position en affirmant que commettre l'injustice rend l'âme malheureuse. Platon considère ainsi l'injustice comme une maladie de l'âme.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ok, c'est parti pour notre exploration philo. Aujourd'hui, on va regarder des sources super utiles, je pense, pour préparer la disserte de philo du bac. Ah oui ? Oui. On s'appuie sur le site francaisphilo.fr et aussi la chaîne YouTube SOS Bac Français et Philo.

  • Speaker #1

    Des bonnes ressources.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. Et le thème, c'est la justice. On va l'aborder avec un grand classique, le mythe de l'anneau de Giges que Platon raconte dans La République.

  • Speaker #1

    Le sameu anneau.

  • Speaker #0

    Exactement. L'objectif, c'est d'essayer de comprendre ce que ce mythe nous dit sur la justice. C'est un sujet qui tombe souvent au bac, donc...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un incontournable.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, il y a cette idée de glaucon. D'après nos sources, lui, il pense que la justice, c'est pas naturel du tout.

  • Speaker #1

    C'est ça. Pour lui, c'est plus une sorte de... comment dire... de contrat social. On est juste par peur des autres, par peur d'être puni en gros.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça, oui. Une contrainte sociale née de l'intérêt et de la peur. Si on pouvait faire ce qu'on veut sans être vu ?

  • Speaker #1

    L'égoïsme reviendrait au galop, c'est son idée.

  • Speaker #0

    Et c'est là qu'intervient l'histoire de Gilgès, ce berger. Il trouve un anneau par hasard, il le tourne et hop, il devient invisible.

  • Speaker #1

    La chance. Ou pas.

  • Speaker #0

    Oui, ça dépend comment on voit les choses. En tout cas, lui, son premier réflexe, c'est pas vraiment d'aider son prochain. Non,

  • Speaker #1

    pas vraiment. Il utilise l'invisibilité pour séduire la reine.

  • Speaker #0

    Tuer le roi. et prendre le pouvoir.

  • Speaker #1

    Voilà. L'invisibilité égale l'impunité, et ils sautent sur l'occasion.

  • Speaker #0

    Absolument. Et là où ça devient vraiment intéressant philosophiquement, c'est la question que Glaucon pose.

  • Speaker #1

    Ah oui. Il dit « Imaginez qu'on donne cet anneau à un homme juste, et un autre anneau identique à un homme injuste. Est-ce qu'ils agiraient différemment ? »

  • Speaker #0

    Et Glaucon pense que non, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. Il parie que non. Il pense que même l'homme dit « juste » , S'il est sûr de ne pas être pris, fera pareil que l'injuste. Parce que personne ne choisit la justice pour elle-même, mais toujours par contrainte.

  • Speaker #0

    Et donc au fond, on serait tous un peu gigesse si on avait l'anneau.

  • Speaker #1

    Selon Glaucon, oui. L'injustice semble juste, plus avantageuse, plus rentable individuellement, si on peut éviter les conséquences.

  • Speaker #0

    C'est assez sombre comme vision de l'humanité. Si on n'a pas perdu gendarme, on est tous des crapules en puissance. Mais attention, Platon n'est pas du tout d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    Ah voilà. J'attendais la réponse de Platon. Lui, via Socrate, il dit quoi ? Eh bien, pour Platon, c'est tout le contraire. Même avec l'anneau, même invisible et impuni, celui qui commet l'injustice est fondamentalement malheureux.

  • Speaker #0

    Malheureux, hein ? Même s'il réussit comme Giges, qui devient roi ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que Platon voit l'injustice comme une sorte de maladie de l'âme, un désordre intérieur.

  • Speaker #0

    Une maladie de l'âme ? C'est-à-dire ? Expliquez un peu.

  • Speaker #1

    C'est comme si l'injustice créait un déséquilibre en nous. Une disharmonie entre la raison, le courage, les désirs, ça corrompt la personne de l'intérieur.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc pour Platon, c'est bien pire de faire le mal que de le subir. Parce que quand on fait le mal, on abîme ce qu'il y a de plus essentiel en nous, notre propre âme.

  • Speaker #0

    Je vois. C'est plus profond que juste les conséquences extérieures.

  • Speaker #1

    Tout à fait. La vraie justice pour lui, c'est cette santé intérieure, cette harmonie. C'est un bien en soi, qu'on soit vu ou non. récompensé ou puni.

  • Speaker #0

    Donc le tyran en gigesse, avec tout son pouvoir.

  • Speaker #1

    Il a beau parader, son âme est malade, désordonnée. Il est esclave de ses propres pulsions. Sa réussite extérieure cache une misère intérieure en fait.

  • Speaker #0

    C'est un renversement complet de perspective. C'est super intéressant pour une dissertation ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est un exemple parfait.

  • Speaker #0

    Ça pose direct la question, pourquoi être juste ? Juste par peur de la sanction, comme le pense Glacon, ou pour quelque chose de plus profond ? liés à notre propre équilibre, notre bien-être intérieur, comme le dit Platon.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est le cœur du débat.

  • Speaker #0

    Donc, pour résumer un peu, l'anneau de Giges, c'est comme un révélateur. Est-ce que notre morale, c'est juste un vernis social qui saute dès qu'on n'est plus sous surveillance ?

  • Speaker #1

    Ou est-ce que la justice a une valeur intrinsèque, une nécessité pour être bien avec soi-même ? C'est ça. Et ça dépasse la philo pour le bac. Ça nous interroge sur nos motivations profondes au quotidien. Qu'est-ce qu'on cherche vraiment ? Le succès à tout prix, façon JGS ?

  • Speaker #0

    Ou une forme de cohérence, d'intégrité, ce que Platon appelle l'harmonie de l'âme. Ça change la définition d'une vie réussie finalement.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et bon, pour finir, une petite piste de réflexion pour ceux qui nous écoutent. Si Platon voit l'injustice comme une maladie et propose l'éducation à la vertu comme remède, comment on pourrait transposer ça aujourd'hui ? Comment éduquer à la vertu face aux formes modernes d'invisibilité ? Je pense par exemple à l'anonymat en ligne.

  • Speaker #1

    Ah oui, l'anneau de JGS numérique en quelque sorte.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça. Ça peut lever des barrières, des inhibitions. Comment l'éducation peut jouer là-dessus ? Vaste question.

  • Speaker #1

    Une question essentielle, en effet. De quoi continuer à réfléchir après avoir éteint, enfin, après la fin de notre discussion.

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