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L'Oreille qui lit !

SUJET DE DISSERTATION : Peut-on reprocher à l'art de mentir ?

SUJET DE DISSERTATION : Peut-on reprocher à l'art de mentir ?

06min |10/06/2025|

25

Play
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Description

  1. Définition des Termes et Paradoxe Central :

  • Reprocher : Implique un jugement moral négatif, une accusation de faute ou d'erreur.

  • Art : Au sens moderne (depuis le XVIIIe siècle), une activité créatrice produisant des œuvres à visée esthétique, distincte de la technique utilitaire. L'art relève de la "poièsis" (création) et implique la liberté (Kant).

  • Mentir : Selon Augustin, c'est "avoir une chose dans l'esprit, et en énoncer une autre". Suppose une intention délibérée de tromper.

  • Paradoxe : L'art est à la fois menteur (produit des illusions, des fictions) et révélateur de vérité (dévoile des vérités profondes). Comme l'exprime Picasso : "L'art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité" [7].

  1. Problématisation : L'Art, un Mensonge Répréhensible ou Nécessaire ?

  • La question centrale est de savoir si l'art, en créant des illusions, est un mensonge condamnable ou si ses "mensonges" sont indispensables pour accéder à des vérités plus profondes.

  • Questions sous-jacentes : Quelle est la différence entre le mensonge moral et la fiction artistique ? L'art a-t-il une obligation de vérité ? Peut-on parler de "beau mensonge" ?

  • Suivez-nous sur YouTube : SOS bac français et philo

sur le web : francais-philo.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, aujourd'hui on s'attaque à un exercice qui peut faire un peu peur, la dissertation de philosophie, comment on fait ? On va essayer de décortiquer ça ensemble avec un exemple concret, le sujet peut-on reprocher à l'art de mentir ? Un sujet assez classique mais qui demande vraiment une méthode claire pour ne pas partir dans tous les sens. Oui,

  • Speaker #1

    exactement, la méthode c'est la clé. Et la toute première étape c'est, comme toujours en philo, de bien analyser les mots, les termes importants du sujet. Prenons « reprocher » par exemple. Qu'est-ce que ça veut dire au fond ? Ça implique un jugement négatif, une critique, l'idée d'une faute, un blâme un peu moral ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Ensuite, il y a l'art. Là, il faut préciser un peu. On parle de l'art au sens moderne, les beaux-arts, pas l'artisanat. C'est une activité créatrice qui n'a pas forcément d'utilité pratique immédiate et qui est très liée à la liberté. Quand on en parlait beaucoup ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Cette distinction « artiste-artisan » , elle date en gros du XVIIIe siècle. Et puis le dernier mot, mentir. Bon, la définition qu'on retient souvent, celle d'Augustin par exemple, c'est l'idée d'une intention de tromper. C'est crucial ça. Mentir, ce n'est pas juste dire une erreur, c'est vouloir induire l'autre en erreur, consciemment.

  • Speaker #0

    D'accord. Et une fois qu'on a posé ça, on voit tout de suite une tension, un paradoxe qui apparaît. L'art, ça crée des illusions, des fictions. Ça a l'air de jouer avec la réalité. Donc, on pourrait dire que ça ment. mais en même temps, on sent bien que l'art peut nous apprendre des choses, nous révéler des vérités peut-être plus profondes. Picasso disait un truc comme « L'art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité » . C'est fort, non ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est une citation parfaite pour ça. Et cette tension, elle nous amène tout droit à la question centrale, ce qu'on appelle la problématique. On pourrait la formuler comme ça. Est-ce qu'il faut condamner l'art parce qu'il crée des illusions, parce qu'il ment ? Ou bien est-ce que ces mensonges-là sont justement nécessaires ? peut-être même utile, pour accéder à une autre forme de vérité.

  • Speaker #0

    Une vérité plus profonde sur le monde, sur nous.

  • Speaker #1

    Exactement. Et derrière, il y a d'autres questions. Quelle différence on fait entre une fiction artistique et un mensonge moral ? Est-ce que l'art a même l'obligation de dire la vérité au sens des faits ?

  • Speaker #0

    Voilà, le problème est posé. Alors, pour y répondre, le chemin qu'on nous suggère, c'est souvent un plan en trois parties. D'abord... On explore l'idée que oui, l'art ça pourrait être vu comme un mensonge et même un mensonge condamnable.

  • Speaker #1

    C'est la thèse, en quelque sorte. Ensuite, deuxième temps, on explore l'idée inverse. Et si ce mensonge était en fait bénéfique ? Un beau mensonge, une fiction qui sert la vérité d'une autre manière.

  • Speaker #0

    L'antithèse. Et la troisième partie ?

  • Speaker #1

    Et enfin, on essaie de dépasser cette opposition. Voir si l'art ne se situerait pas en fait au-delà de cette alternative simple entre vérité et mensonge. Peut-être qu'il ouvre autre chose.

  • Speaker #0

    D'accord, une structure classique, thèse, antithèse, synthèse, ou plutôt dépassement ici.

  • Speaker #1

    C'est ça, une structure logique. Mais attention, chaque partie doit être nourrie, argumentée avec des références philosophiques. Par exemple, pour la première partie, l'art comme mensonge, la référence c'est Platon évidemment. Lui, il voyait l'artiste comme un imitateur de troisième zone, qui fait des copies de copies. Pense à son exemple des trois lits.

  • Speaker #0

    Ah oui, le lit de l'artisan, le lit de l'idée et le lit peint par l'artiste.

  • Speaker #1

    Voilà. Et pour Platon, ça nous éloigne de la vraie réalité, des idées. Et en plus, l'art manipule nos émotions, ça nous détourne de la raison. C'est dangereux pour la cité, selon lui.

  • Speaker #0

    Mais tout le monde n'était pas d'accord avec ça, heureusement. Aristote, par exemple, il avait une vision bien plus positive.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément. Pour Aristote, l'imitation, la mimesis, c'est naturel. On apprend comme ça et on y prend plaisir. Même la tragédie qui montre des choses terribles, elle a une utilité. La catharsis, elle nous purifie des passions. Donc, c'est une réhabilitation assez nette de l'art.

  • Speaker #0

    Et plus tard, il y a Hegel aussi, non ? Qui valorise l'art.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Hegel, lui, voit l'art comme une étape de la manifestation de l'esprit. L'art nous dit quelque chose sur l'humanité, sur son histoire. Pour lui, l'œuvre d'art est même supérieure à la nature, parce qu'elle est née deux fois de l'esprit. Elle est pensée, travaillée.

  • Speaker #0

    D'accord. Et alors, pour la troisième partie, ce fameux dépassement. Comment l'art irait au-delà du vrai et du faux ?

  • Speaker #1

    B. C'est là qu'on peut mobiliser des penseurs qui voient l'art non pas comme une copie, mais comme un dévoilement. Bergson, par exemple, il suggère que l'artiste, lui, il voit la réalité telle qu'elle est, sans les filtres de l'habitude ou de l'utilité qui nous aveuglent nous au quotidien.

  • Speaker #0

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Ou Proust, qui dit que l'écrivain est comme un traducteur, qui nous révèle notre propre monde intérieur. Ou encore Heidegger, quand il analyse les souliers de Van Gogh. Il montre comment la peinture révèle l'être même de ses chaussures, leur usage, le monde paysan. L'art ne ment pas, il fait voir.

  • Speaker #0

    Donc si on essaye de conclure, on ne peut pas vraiment reprocher à l'art de mentir comme on reprocherait un mensonge à quelqu'un.

  • Speaker #1

    Non, parce que sa tromperie, elle est consentie. C'est une fiction assumée. Le but n'est pas de nous tromper sur des faits, mais de nous toucher, de nous faire réfléchir, de nous révéler autre chose.

  • Speaker #0

    C'est ça le dépassement en fait.

  • Speaker #1

    Voilà. L'art, il joue dans une autre catégorie que celle de la vérité factuelle ou du mensonge moral. Il créera propre vérité, une vérité esthétique, sensible, qui nous donne une autre expérience du réel.

  • Speaker #0

    Donc pour résumer la méthode face à ce genre de sujet, 1. Bien analyser les termes. 2. Trouver le paradoxe, la tension. 3. Formuler une problématique claire. 4. Construire un plan logique progressif. 5. Argumenter avec des références précises. 6. Conclure en répondant la question et en montrant la richesse du problème.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Et peut-être pour finir, une petite pensée pour aller plus loin, qui était suggérée. On parle beaucoup de post-vérité aujourd'hui, où c'est parfois difficile de distinguer le vrai du faux, l'info de la manipulation. Est-ce que l'art... justement parce qu'il joue avec la fiction de manière ouverte, assumée, ne nous apprend pas quelque chose d'essentiel. Peut-être qu'il nous aide à faire la différence entre la fiction qui crée, qui ouvre l'esprit, et le mensonge qui manipule. Ça me fait penser à Paul Klee qui disait « L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible. » Finalement, il ne ment pas, il révèle.

Description

  1. Définition des Termes et Paradoxe Central :

  • Reprocher : Implique un jugement moral négatif, une accusation de faute ou d'erreur.

  • Art : Au sens moderne (depuis le XVIIIe siècle), une activité créatrice produisant des œuvres à visée esthétique, distincte de la technique utilitaire. L'art relève de la "poièsis" (création) et implique la liberté (Kant).

  • Mentir : Selon Augustin, c'est "avoir une chose dans l'esprit, et en énoncer une autre". Suppose une intention délibérée de tromper.

  • Paradoxe : L'art est à la fois menteur (produit des illusions, des fictions) et révélateur de vérité (dévoile des vérités profondes). Comme l'exprime Picasso : "L'art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité" [7].

  1. Problématisation : L'Art, un Mensonge Répréhensible ou Nécessaire ?

  • La question centrale est de savoir si l'art, en créant des illusions, est un mensonge condamnable ou si ses "mensonges" sont indispensables pour accéder à des vérités plus profondes.

  • Questions sous-jacentes : Quelle est la différence entre le mensonge moral et la fiction artistique ? L'art a-t-il une obligation de vérité ? Peut-on parler de "beau mensonge" ?

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, aujourd'hui on s'attaque à un exercice qui peut faire un peu peur, la dissertation de philosophie, comment on fait ? On va essayer de décortiquer ça ensemble avec un exemple concret, le sujet peut-on reprocher à l'art de mentir ? Un sujet assez classique mais qui demande vraiment une méthode claire pour ne pas partir dans tous les sens. Oui,

  • Speaker #1

    exactement, la méthode c'est la clé. Et la toute première étape c'est, comme toujours en philo, de bien analyser les mots, les termes importants du sujet. Prenons « reprocher » par exemple. Qu'est-ce que ça veut dire au fond ? Ça implique un jugement négatif, une critique, l'idée d'une faute, un blâme un peu moral ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Ensuite, il y a l'art. Là, il faut préciser un peu. On parle de l'art au sens moderne, les beaux-arts, pas l'artisanat. C'est une activité créatrice qui n'a pas forcément d'utilité pratique immédiate et qui est très liée à la liberté. Quand on en parlait beaucoup ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Cette distinction « artiste-artisan » , elle date en gros du XVIIIe siècle. Et puis le dernier mot, mentir. Bon, la définition qu'on retient souvent, celle d'Augustin par exemple, c'est l'idée d'une intention de tromper. C'est crucial ça. Mentir, ce n'est pas juste dire une erreur, c'est vouloir induire l'autre en erreur, consciemment.

  • Speaker #0

    D'accord. Et une fois qu'on a posé ça, on voit tout de suite une tension, un paradoxe qui apparaît. L'art, ça crée des illusions, des fictions. Ça a l'air de jouer avec la réalité. Donc, on pourrait dire que ça ment. mais en même temps, on sent bien que l'art peut nous apprendre des choses, nous révéler des vérités peut-être plus profondes. Picasso disait un truc comme « L'art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité » . C'est fort, non ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est une citation parfaite pour ça. Et cette tension, elle nous amène tout droit à la question centrale, ce qu'on appelle la problématique. On pourrait la formuler comme ça. Est-ce qu'il faut condamner l'art parce qu'il crée des illusions, parce qu'il ment ? Ou bien est-ce que ces mensonges-là sont justement nécessaires ? peut-être même utile, pour accéder à une autre forme de vérité.

  • Speaker #0

    Une vérité plus profonde sur le monde, sur nous.

  • Speaker #1

    Exactement. Et derrière, il y a d'autres questions. Quelle différence on fait entre une fiction artistique et un mensonge moral ? Est-ce que l'art a même l'obligation de dire la vérité au sens des faits ?

  • Speaker #0

    Voilà, le problème est posé. Alors, pour y répondre, le chemin qu'on nous suggère, c'est souvent un plan en trois parties. D'abord... On explore l'idée que oui, l'art ça pourrait être vu comme un mensonge et même un mensonge condamnable.

  • Speaker #1

    C'est la thèse, en quelque sorte. Ensuite, deuxième temps, on explore l'idée inverse. Et si ce mensonge était en fait bénéfique ? Un beau mensonge, une fiction qui sert la vérité d'une autre manière.

  • Speaker #0

    L'antithèse. Et la troisième partie ?

  • Speaker #1

    Et enfin, on essaie de dépasser cette opposition. Voir si l'art ne se situerait pas en fait au-delà de cette alternative simple entre vérité et mensonge. Peut-être qu'il ouvre autre chose.

  • Speaker #0

    D'accord, une structure classique, thèse, antithèse, synthèse, ou plutôt dépassement ici.

  • Speaker #1

    C'est ça, une structure logique. Mais attention, chaque partie doit être nourrie, argumentée avec des références philosophiques. Par exemple, pour la première partie, l'art comme mensonge, la référence c'est Platon évidemment. Lui, il voyait l'artiste comme un imitateur de troisième zone, qui fait des copies de copies. Pense à son exemple des trois lits.

  • Speaker #0

    Ah oui, le lit de l'artisan, le lit de l'idée et le lit peint par l'artiste.

  • Speaker #1

    Voilà. Et pour Platon, ça nous éloigne de la vraie réalité, des idées. Et en plus, l'art manipule nos émotions, ça nous détourne de la raison. C'est dangereux pour la cité, selon lui.

  • Speaker #0

    Mais tout le monde n'était pas d'accord avec ça, heureusement. Aristote, par exemple, il avait une vision bien plus positive.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément. Pour Aristote, l'imitation, la mimesis, c'est naturel. On apprend comme ça et on y prend plaisir. Même la tragédie qui montre des choses terribles, elle a une utilité. La catharsis, elle nous purifie des passions. Donc, c'est une réhabilitation assez nette de l'art.

  • Speaker #0

    Et plus tard, il y a Hegel aussi, non ? Qui valorise l'art.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Hegel, lui, voit l'art comme une étape de la manifestation de l'esprit. L'art nous dit quelque chose sur l'humanité, sur son histoire. Pour lui, l'œuvre d'art est même supérieure à la nature, parce qu'elle est née deux fois de l'esprit. Elle est pensée, travaillée.

  • Speaker #0

    D'accord. Et alors, pour la troisième partie, ce fameux dépassement. Comment l'art irait au-delà du vrai et du faux ?

  • Speaker #1

    B. C'est là qu'on peut mobiliser des penseurs qui voient l'art non pas comme une copie, mais comme un dévoilement. Bergson, par exemple, il suggère que l'artiste, lui, il voit la réalité telle qu'elle est, sans les filtres de l'habitude ou de l'utilité qui nous aveuglent nous au quotidien.

  • Speaker #0

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Ou Proust, qui dit que l'écrivain est comme un traducteur, qui nous révèle notre propre monde intérieur. Ou encore Heidegger, quand il analyse les souliers de Van Gogh. Il montre comment la peinture révèle l'être même de ses chaussures, leur usage, le monde paysan. L'art ne ment pas, il fait voir.

  • Speaker #0

    Donc si on essaye de conclure, on ne peut pas vraiment reprocher à l'art de mentir comme on reprocherait un mensonge à quelqu'un.

  • Speaker #1

    Non, parce que sa tromperie, elle est consentie. C'est une fiction assumée. Le but n'est pas de nous tromper sur des faits, mais de nous toucher, de nous faire réfléchir, de nous révéler autre chose.

  • Speaker #0

    C'est ça le dépassement en fait.

  • Speaker #1

    Voilà. L'art, il joue dans une autre catégorie que celle de la vérité factuelle ou du mensonge moral. Il créera propre vérité, une vérité esthétique, sensible, qui nous donne une autre expérience du réel.

  • Speaker #0

    Donc pour résumer la méthode face à ce genre de sujet, 1. Bien analyser les termes. 2. Trouver le paradoxe, la tension. 3. Formuler une problématique claire. 4. Construire un plan logique progressif. 5. Argumenter avec des références précises. 6. Conclure en répondant la question et en montrant la richesse du problème.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Et peut-être pour finir, une petite pensée pour aller plus loin, qui était suggérée. On parle beaucoup de post-vérité aujourd'hui, où c'est parfois difficile de distinguer le vrai du faux, l'info de la manipulation. Est-ce que l'art... justement parce qu'il joue avec la fiction de manière ouverte, assumée, ne nous apprend pas quelque chose d'essentiel. Peut-être qu'il nous aide à faire la différence entre la fiction qui crée, qui ouvre l'esprit, et le mensonge qui manipule. Ça me fait penser à Paul Klee qui disait « L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible. » Finalement, il ne ment pas, il révèle.

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  1. Définition des Termes et Paradoxe Central :

  • Reprocher : Implique un jugement moral négatif, une accusation de faute ou d'erreur.

  • Art : Au sens moderne (depuis le XVIIIe siècle), une activité créatrice produisant des œuvres à visée esthétique, distincte de la technique utilitaire. L'art relève de la "poièsis" (création) et implique la liberté (Kant).

  • Mentir : Selon Augustin, c'est "avoir une chose dans l'esprit, et en énoncer une autre". Suppose une intention délibérée de tromper.

  • Paradoxe : L'art est à la fois menteur (produit des illusions, des fictions) et révélateur de vérité (dévoile des vérités profondes). Comme l'exprime Picasso : "L'art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité" [7].

  1. Problématisation : L'Art, un Mensonge Répréhensible ou Nécessaire ?

  • La question centrale est de savoir si l'art, en créant des illusions, est un mensonge condamnable ou si ses "mensonges" sont indispensables pour accéder à des vérités plus profondes.

  • Questions sous-jacentes : Quelle est la différence entre le mensonge moral et la fiction artistique ? L'art a-t-il une obligation de vérité ? Peut-on parler de "beau mensonge" ?

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  • Speaker #0

    Bonjour, aujourd'hui on s'attaque à un exercice qui peut faire un peu peur, la dissertation de philosophie, comment on fait ? On va essayer de décortiquer ça ensemble avec un exemple concret, le sujet peut-on reprocher à l'art de mentir ? Un sujet assez classique mais qui demande vraiment une méthode claire pour ne pas partir dans tous les sens. Oui,

  • Speaker #1

    exactement, la méthode c'est la clé. Et la toute première étape c'est, comme toujours en philo, de bien analyser les mots, les termes importants du sujet. Prenons « reprocher » par exemple. Qu'est-ce que ça veut dire au fond ? Ça implique un jugement négatif, une critique, l'idée d'une faute, un blâme un peu moral ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Ensuite, il y a l'art. Là, il faut préciser un peu. On parle de l'art au sens moderne, les beaux-arts, pas l'artisanat. C'est une activité créatrice qui n'a pas forcément d'utilité pratique immédiate et qui est très liée à la liberté. Quand on en parlait beaucoup ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Cette distinction « artiste-artisan » , elle date en gros du XVIIIe siècle. Et puis le dernier mot, mentir. Bon, la définition qu'on retient souvent, celle d'Augustin par exemple, c'est l'idée d'une intention de tromper. C'est crucial ça. Mentir, ce n'est pas juste dire une erreur, c'est vouloir induire l'autre en erreur, consciemment.

  • Speaker #0

    D'accord. Et une fois qu'on a posé ça, on voit tout de suite une tension, un paradoxe qui apparaît. L'art, ça crée des illusions, des fictions. Ça a l'air de jouer avec la réalité. Donc, on pourrait dire que ça ment. mais en même temps, on sent bien que l'art peut nous apprendre des choses, nous révéler des vérités peut-être plus profondes. Picasso disait un truc comme « L'art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité » . C'est fort, non ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est une citation parfaite pour ça. Et cette tension, elle nous amène tout droit à la question centrale, ce qu'on appelle la problématique. On pourrait la formuler comme ça. Est-ce qu'il faut condamner l'art parce qu'il crée des illusions, parce qu'il ment ? Ou bien est-ce que ces mensonges-là sont justement nécessaires ? peut-être même utile, pour accéder à une autre forme de vérité.

  • Speaker #0

    Une vérité plus profonde sur le monde, sur nous.

  • Speaker #1

    Exactement. Et derrière, il y a d'autres questions. Quelle différence on fait entre une fiction artistique et un mensonge moral ? Est-ce que l'art a même l'obligation de dire la vérité au sens des faits ?

  • Speaker #0

    Voilà, le problème est posé. Alors, pour y répondre, le chemin qu'on nous suggère, c'est souvent un plan en trois parties. D'abord... On explore l'idée que oui, l'art ça pourrait être vu comme un mensonge et même un mensonge condamnable.

  • Speaker #1

    C'est la thèse, en quelque sorte. Ensuite, deuxième temps, on explore l'idée inverse. Et si ce mensonge était en fait bénéfique ? Un beau mensonge, une fiction qui sert la vérité d'une autre manière.

  • Speaker #0

    L'antithèse. Et la troisième partie ?

  • Speaker #1

    Et enfin, on essaie de dépasser cette opposition. Voir si l'art ne se situerait pas en fait au-delà de cette alternative simple entre vérité et mensonge. Peut-être qu'il ouvre autre chose.

  • Speaker #0

    D'accord, une structure classique, thèse, antithèse, synthèse, ou plutôt dépassement ici.

  • Speaker #1

    C'est ça, une structure logique. Mais attention, chaque partie doit être nourrie, argumentée avec des références philosophiques. Par exemple, pour la première partie, l'art comme mensonge, la référence c'est Platon évidemment. Lui, il voyait l'artiste comme un imitateur de troisième zone, qui fait des copies de copies. Pense à son exemple des trois lits.

  • Speaker #0

    Ah oui, le lit de l'artisan, le lit de l'idée et le lit peint par l'artiste.

  • Speaker #1

    Voilà. Et pour Platon, ça nous éloigne de la vraie réalité, des idées. Et en plus, l'art manipule nos émotions, ça nous détourne de la raison. C'est dangereux pour la cité, selon lui.

  • Speaker #0

    Mais tout le monde n'était pas d'accord avec ça, heureusement. Aristote, par exemple, il avait une vision bien plus positive.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément. Pour Aristote, l'imitation, la mimesis, c'est naturel. On apprend comme ça et on y prend plaisir. Même la tragédie qui montre des choses terribles, elle a une utilité. La catharsis, elle nous purifie des passions. Donc, c'est une réhabilitation assez nette de l'art.

  • Speaker #0

    Et plus tard, il y a Hegel aussi, non ? Qui valorise l'art.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Hegel, lui, voit l'art comme une étape de la manifestation de l'esprit. L'art nous dit quelque chose sur l'humanité, sur son histoire. Pour lui, l'œuvre d'art est même supérieure à la nature, parce qu'elle est née deux fois de l'esprit. Elle est pensée, travaillée.

  • Speaker #0

    D'accord. Et alors, pour la troisième partie, ce fameux dépassement. Comment l'art irait au-delà du vrai et du faux ?

  • Speaker #1

    B. C'est là qu'on peut mobiliser des penseurs qui voient l'art non pas comme une copie, mais comme un dévoilement. Bergson, par exemple, il suggère que l'artiste, lui, il voit la réalité telle qu'elle est, sans les filtres de l'habitude ou de l'utilité qui nous aveuglent nous au quotidien.

  • Speaker #0

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Ou Proust, qui dit que l'écrivain est comme un traducteur, qui nous révèle notre propre monde intérieur. Ou encore Heidegger, quand il analyse les souliers de Van Gogh. Il montre comment la peinture révèle l'être même de ses chaussures, leur usage, le monde paysan. L'art ne ment pas, il fait voir.

  • Speaker #0

    Donc si on essaye de conclure, on ne peut pas vraiment reprocher à l'art de mentir comme on reprocherait un mensonge à quelqu'un.

  • Speaker #1

    Non, parce que sa tromperie, elle est consentie. C'est une fiction assumée. Le but n'est pas de nous tromper sur des faits, mais de nous toucher, de nous faire réfléchir, de nous révéler autre chose.

  • Speaker #0

    C'est ça le dépassement en fait.

  • Speaker #1

    Voilà. L'art, il joue dans une autre catégorie que celle de la vérité factuelle ou du mensonge moral. Il créera propre vérité, une vérité esthétique, sensible, qui nous donne une autre expérience du réel.

  • Speaker #0

    Donc pour résumer la méthode face à ce genre de sujet, 1. Bien analyser les termes. 2. Trouver le paradoxe, la tension. 3. Formuler une problématique claire. 4. Construire un plan logique progressif. 5. Argumenter avec des références précises. 6. Conclure en répondant la question et en montrant la richesse du problème.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Et peut-être pour finir, une petite pensée pour aller plus loin, qui était suggérée. On parle beaucoup de post-vérité aujourd'hui, où c'est parfois difficile de distinguer le vrai du faux, l'info de la manipulation. Est-ce que l'art... justement parce qu'il joue avec la fiction de manière ouverte, assumée, ne nous apprend pas quelque chose d'essentiel. Peut-être qu'il nous aide à faire la différence entre la fiction qui crée, qui ouvre l'esprit, et le mensonge qui manipule. Ça me fait penser à Paul Klee qui disait « L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible. » Finalement, il ne ment pas, il révèle.

Description

  1. Définition des Termes et Paradoxe Central :

  • Reprocher : Implique un jugement moral négatif, une accusation de faute ou d'erreur.

  • Art : Au sens moderne (depuis le XVIIIe siècle), une activité créatrice produisant des œuvres à visée esthétique, distincte de la technique utilitaire. L'art relève de la "poièsis" (création) et implique la liberté (Kant).

  • Mentir : Selon Augustin, c'est "avoir une chose dans l'esprit, et en énoncer une autre". Suppose une intention délibérée de tromper.

  • Paradoxe : L'art est à la fois menteur (produit des illusions, des fictions) et révélateur de vérité (dévoile des vérités profondes). Comme l'exprime Picasso : "L'art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité" [7].

  1. Problématisation : L'Art, un Mensonge Répréhensible ou Nécessaire ?

  • La question centrale est de savoir si l'art, en créant des illusions, est un mensonge condamnable ou si ses "mensonges" sont indispensables pour accéder à des vérités plus profondes.

  • Questions sous-jacentes : Quelle est la différence entre le mensonge moral et la fiction artistique ? L'art a-t-il une obligation de vérité ? Peut-on parler de "beau mensonge" ?

  • Suivez-nous sur YouTube : SOS bac français et philo

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  • Speaker #0

    Bonjour, aujourd'hui on s'attaque à un exercice qui peut faire un peu peur, la dissertation de philosophie, comment on fait ? On va essayer de décortiquer ça ensemble avec un exemple concret, le sujet peut-on reprocher à l'art de mentir ? Un sujet assez classique mais qui demande vraiment une méthode claire pour ne pas partir dans tous les sens. Oui,

  • Speaker #1

    exactement, la méthode c'est la clé. Et la toute première étape c'est, comme toujours en philo, de bien analyser les mots, les termes importants du sujet. Prenons « reprocher » par exemple. Qu'est-ce que ça veut dire au fond ? Ça implique un jugement négatif, une critique, l'idée d'une faute, un blâme un peu moral ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Ensuite, il y a l'art. Là, il faut préciser un peu. On parle de l'art au sens moderne, les beaux-arts, pas l'artisanat. C'est une activité créatrice qui n'a pas forcément d'utilité pratique immédiate et qui est très liée à la liberté. Quand on en parlait beaucoup ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Cette distinction « artiste-artisan » , elle date en gros du XVIIIe siècle. Et puis le dernier mot, mentir. Bon, la définition qu'on retient souvent, celle d'Augustin par exemple, c'est l'idée d'une intention de tromper. C'est crucial ça. Mentir, ce n'est pas juste dire une erreur, c'est vouloir induire l'autre en erreur, consciemment.

  • Speaker #0

    D'accord. Et une fois qu'on a posé ça, on voit tout de suite une tension, un paradoxe qui apparaît. L'art, ça crée des illusions, des fictions. Ça a l'air de jouer avec la réalité. Donc, on pourrait dire que ça ment. mais en même temps, on sent bien que l'art peut nous apprendre des choses, nous révéler des vérités peut-être plus profondes. Picasso disait un truc comme « L'art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité » . C'est fort, non ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est une citation parfaite pour ça. Et cette tension, elle nous amène tout droit à la question centrale, ce qu'on appelle la problématique. On pourrait la formuler comme ça. Est-ce qu'il faut condamner l'art parce qu'il crée des illusions, parce qu'il ment ? Ou bien est-ce que ces mensonges-là sont justement nécessaires ? peut-être même utile, pour accéder à une autre forme de vérité.

  • Speaker #0

    Une vérité plus profonde sur le monde, sur nous.

  • Speaker #1

    Exactement. Et derrière, il y a d'autres questions. Quelle différence on fait entre une fiction artistique et un mensonge moral ? Est-ce que l'art a même l'obligation de dire la vérité au sens des faits ?

  • Speaker #0

    Voilà, le problème est posé. Alors, pour y répondre, le chemin qu'on nous suggère, c'est souvent un plan en trois parties. D'abord... On explore l'idée que oui, l'art ça pourrait être vu comme un mensonge et même un mensonge condamnable.

  • Speaker #1

    C'est la thèse, en quelque sorte. Ensuite, deuxième temps, on explore l'idée inverse. Et si ce mensonge était en fait bénéfique ? Un beau mensonge, une fiction qui sert la vérité d'une autre manière.

  • Speaker #0

    L'antithèse. Et la troisième partie ?

  • Speaker #1

    Et enfin, on essaie de dépasser cette opposition. Voir si l'art ne se situerait pas en fait au-delà de cette alternative simple entre vérité et mensonge. Peut-être qu'il ouvre autre chose.

  • Speaker #0

    D'accord, une structure classique, thèse, antithèse, synthèse, ou plutôt dépassement ici.

  • Speaker #1

    C'est ça, une structure logique. Mais attention, chaque partie doit être nourrie, argumentée avec des références philosophiques. Par exemple, pour la première partie, l'art comme mensonge, la référence c'est Platon évidemment. Lui, il voyait l'artiste comme un imitateur de troisième zone, qui fait des copies de copies. Pense à son exemple des trois lits.

  • Speaker #0

    Ah oui, le lit de l'artisan, le lit de l'idée et le lit peint par l'artiste.

  • Speaker #1

    Voilà. Et pour Platon, ça nous éloigne de la vraie réalité, des idées. Et en plus, l'art manipule nos émotions, ça nous détourne de la raison. C'est dangereux pour la cité, selon lui.

  • Speaker #0

    Mais tout le monde n'était pas d'accord avec ça, heureusement. Aristote, par exemple, il avait une vision bien plus positive.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément. Pour Aristote, l'imitation, la mimesis, c'est naturel. On apprend comme ça et on y prend plaisir. Même la tragédie qui montre des choses terribles, elle a une utilité. La catharsis, elle nous purifie des passions. Donc, c'est une réhabilitation assez nette de l'art.

  • Speaker #0

    Et plus tard, il y a Hegel aussi, non ? Qui valorise l'art.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Hegel, lui, voit l'art comme une étape de la manifestation de l'esprit. L'art nous dit quelque chose sur l'humanité, sur son histoire. Pour lui, l'œuvre d'art est même supérieure à la nature, parce qu'elle est née deux fois de l'esprit. Elle est pensée, travaillée.

  • Speaker #0

    D'accord. Et alors, pour la troisième partie, ce fameux dépassement. Comment l'art irait au-delà du vrai et du faux ?

  • Speaker #1

    B. C'est là qu'on peut mobiliser des penseurs qui voient l'art non pas comme une copie, mais comme un dévoilement. Bergson, par exemple, il suggère que l'artiste, lui, il voit la réalité telle qu'elle est, sans les filtres de l'habitude ou de l'utilité qui nous aveuglent nous au quotidien.

  • Speaker #0

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Ou Proust, qui dit que l'écrivain est comme un traducteur, qui nous révèle notre propre monde intérieur. Ou encore Heidegger, quand il analyse les souliers de Van Gogh. Il montre comment la peinture révèle l'être même de ses chaussures, leur usage, le monde paysan. L'art ne ment pas, il fait voir.

  • Speaker #0

    Donc si on essaye de conclure, on ne peut pas vraiment reprocher à l'art de mentir comme on reprocherait un mensonge à quelqu'un.

  • Speaker #1

    Non, parce que sa tromperie, elle est consentie. C'est une fiction assumée. Le but n'est pas de nous tromper sur des faits, mais de nous toucher, de nous faire réfléchir, de nous révéler autre chose.

  • Speaker #0

    C'est ça le dépassement en fait.

  • Speaker #1

    Voilà. L'art, il joue dans une autre catégorie que celle de la vérité factuelle ou du mensonge moral. Il créera propre vérité, une vérité esthétique, sensible, qui nous donne une autre expérience du réel.

  • Speaker #0

    Donc pour résumer la méthode face à ce genre de sujet, 1. Bien analyser les termes. 2. Trouver le paradoxe, la tension. 3. Formuler une problématique claire. 4. Construire un plan logique progressif. 5. Argumenter avec des références précises. 6. Conclure en répondant la question et en montrant la richesse du problème.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Et peut-être pour finir, une petite pensée pour aller plus loin, qui était suggérée. On parle beaucoup de post-vérité aujourd'hui, où c'est parfois difficile de distinguer le vrai du faux, l'info de la manipulation. Est-ce que l'art... justement parce qu'il joue avec la fiction de manière ouverte, assumée, ne nous apprend pas quelque chose d'essentiel. Peut-être qu'il nous aide à faire la différence entre la fiction qui crée, qui ouvre l'esprit, et le mensonge qui manipule. Ça me fait penser à Paul Klee qui disait « L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible. » Finalement, il ne ment pas, il révèle.

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