undefined cover
undefined cover
L'art de l'improvisation : clés pour une prise de parole réussie | ft Benjamin Vauris | LBP cover
L'art de l'improvisation : clés pour une prise de parole réussie | ft Benjamin Vauris | LBP cover
La Bulle Rhétorique 🎙️ Par Jean-Corentin Poisson

L'art de l'improvisation : clés pour une prise de parole réussie | ft Benjamin Vauris | LBP

L'art de l'improvisation : clés pour une prise de parole réussie | ft Benjamin Vauris | LBP

28min |04/02/2025
Play
undefined cover
undefined cover
L'art de l'improvisation : clés pour une prise de parole réussie | ft Benjamin Vauris | LBP cover
L'art de l'improvisation : clés pour une prise de parole réussie | ft Benjamin Vauris | LBP cover
La Bulle Rhétorique 🎙️ Par Jean-Corentin Poisson

L'art de l'improvisation : clés pour une prise de parole réussie | ft Benjamin Vauris | LBP

L'art de l'improvisation : clés pour une prise de parole réussie | ft Benjamin Vauris | LBP

28min |04/02/2025
Play

Description


Êtes-vous prêt à transformer votre manière de prendre la parole ?

Dans cet épisode captivant de La Bulle des Pros, je reçois Benjamin Vauris, comédien et expert en improvisation, pour une discussion fascinante sur l'art de l'improvisation en prise de parole.


  • Découvrez l'importance de la préparation tout en célébrant l'imprévu.


  • Explorez comment l'improvisation peut renforcer votre éloquence et votre art oratoire.


  • Benjamin partage son parcours inspirant vers la prise de parole en public.


  • Apprenez les clés de l'improvisation : écoute active, acceptation des idées et propositions constructives.


  • Comprenez comment ces compétences peuvent créer une connexion authentique avec votre public.


  • Recevez des conseils pratiques pour améliorer votre communication et votre influence.


Benjamin propose également des exercices pratiques pour développer votre confiance en vous et vous encourager à engager des conversations avec des inconnus. Ces interactions sont essentielles pour maîtriser l'écoute et l'acceptation, des compétences clés pour tout bon leader.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant qui vous donnera des outils concrets pour faire de chaque prise de parole une opportunité de briller.

Que vous soyez en train de préparer un pitch percutant ou que vous souhaitiez simplement améliorer votre communication, cet épisode est fait pour vous !


⚒️ RESSOURCES CITEES DANS L'EPISODE

S'abonner à ma Newsletter

Mon compte LinkedIn

Ma chaîne YouTube


🎙️ SOUTENEZ LE PODCAST

  1. Abonnez-vous 🔔

  2. Laissez un avis

  3. Parlez-en autour de vous


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts, les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des jeux. Je vous le dis très souvent, le secret d'un bon discours, c'est la préparation. Mais dans ce cas, comment on gère quand on a un rendez-vous qui s'organise en dernière minute ? Ou tout simplement, quand on n'a pas le temps ? Et bien c'est là que l'improvisation va faire son entrée. Mais ne vous croyez pas sortis d'affaire pour autant, parce que oui, même l'impro, ça se bosse. Et pour en parler, je suis super heureux de recevoir Benjamin Voris. Ben, je l'ai déjà reçu et il porte de nombreuses casquettes. Et parmi elles, il y a celle du comédien et notamment de l'impro. C'est un expert du sujet et un grand praticien, donc on a beaucoup de chance de l'avoir aujourd'hui. Dans cet épisode, on vous offre les clés d'une bonne improvisation, mais aussi des exercices pour la travailler efficacement et pour améliorer votre écoute active. Alors on n'attend pas plus et on se lance. Salut Benjamin, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Jean-Corentin, ça va très bien. Je te remercie de m'inviter à nouveau dans ton podcast, c'est vraiment un plaisir. Bah écoute,

  • Speaker #0

    c'est moi qui suis ravi que tu reviennes. Effectivement, j'avais beaucoup aimé notre premier épisode. D'ailleurs, vous pouvez bien entendu le retrouver dans la description, mais pas tout de suite. D'abord, écoutez ce qu'on a à vous dire aujourd'hui, parce que je pense que cet épisode sur l'improvisation, il va être très intéressant. Et en plus, ça fait un peu écho à ce qu'on avait vu la dernière fois. En tout cas, c'est quelque chose que j'imagine t'as travaillé un peu dans les mêmes contextes. C'est ça, l'improvisation, l'humour, c'est ce que t'as travaillé sur la scène ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai beaucoup travaillé sur scène. Je peux te raconter comment je suis venu à l'improvisation, parce que moi, c'est vraiment par hasard. Ce n'était pas du tout quelque chose de prévu. Pour le coup, l'improvisation a été imprévue pour moi. Je peux te raconter en quelques mots. En fait, j'étais en week-end il y a bientôt dix ans à Paris avec ma compagne. Et c'était le dimanche, on repartait le lundi et on se cherchait un petit spectacle à faire le dimanche après-midi. Tranquille, on avait bien visité la ville, on était contents. Et je tombe sur Facebook, sur la publication d'une connaissance qui affiche, cet après-midi, avec mes élèves de première année d'improvisation, on vous présente leur spectacle, venez, c'est gratuit, sorti Ausha, ça va être sympa, ça se passe dans un sous-sol d'immeuble. Et on se dit, écoute, on n'est pas très loin, on va y aller. On se pointe au spectacle, donc c'était David, à l'époque, qui avait organisé ça, donc il me reconnaît, on discute deux minutes. première fois que j'allais voir de l'impro, donc j'étais un petit peu curieux, il y avait une cinquantaine de personnes dans la salle, et le spectacle se déroule et je vois les gens sur scène super à l'aise, et au début en plus du spectacle, il dit, bah voilà, parmi ces gens-là, il y a des gens très timides, des gens très réservés, et moi je les vois sur scène, je me dis, mais ces gens-là ne sont pas timides en fait, ils sont super à l'aise, ils ont l'air de s'amuser sur scène, et quand je les vois faire, je me dis, waouh, ça a l'air vraiment génial. Le spectacle se passe, et arrive la dernière scène du spectacle, c'est des petites scénettes, tu vois, un enchaînement de petites scénettes qui font entre... deux et cinq six minutes le donc david qui anime le spectacle qui voilà donne les thèmes interagir avec le public à ce moment là il nous dit ben pour la dernière scène je vais demander une personne du public de venir avec les comédiens pour jouer un petit peu avec eux et là je le vois qui me regarde tu vois à l'autre bout de la salle je dis voilà ça va être pour moi et il se balade innocemment dans le public et là il pose la main sur mon épaule et dit monsieur est ce que vous auriez envie de devenir sur scène Il faut savoir en plus qu'à l'époque, la prise de parole en public, à cette époque-là, pour moi, ce n'est pas un truc qui est super... Je ne suis pas formateur à l'époque, c'est l'époque où je suis encore ingénieur dans l'informatique. Ce n'est pas un truc qui est très naturel pour moi, voire même je peux avoir tendance à avoir très très peur. Donc je me dis, ok, il me propose d'y aller, allons-y. Je ne connais personne, je suis à Paris, je suis dans une cave, je ne risque rien. Donc je monte sur scène et là, on me donne le rôle d'un homme qui vient d'acheter un appartement, qui fait sa pendaison de crémaillère. Donc je dois recevoir... tous les invités chez moi. Et la scène dure pas longtemps, tu vois, je me rends pas compte, c'est quelques minutes. Mais tous les comédiens passent, ils jouent les voisins, les copains, les trucs, et ils me mettent vraiment dans l'ambiance, ils prennent soin de moi, c'est hyper confortable, je me marre sur scène avec eux. Et je ressors de scène, je me dis, mais wow, c'était ouf ce qui s'est passé, c'était génial. Pour moi, ça a été la révélation, la vraie révélation de la prise de parole en public, c'est que je me suis dit, en fait, prendre la parole en public, ça peut être fun. J'avais cette image un peu austère de... la prise de parole en public ça doit être sérieux, ça doit pas être drôle, je sais pas d'où je tenais ça tu vois mais mais là j'ai eu vraiment ce déclic de me dire mais en fait ça peut être cool et le lundi on rentre à Toulouse à l'époque j'habitais Toulouse Le lundi soir, je vais sur Internet, je cherche des cours d'impro à Toulouse, je m'inscris et en fait, ça a démarré comme ça.

  • Speaker #0

    Effectivement, je suis entièrement d'accord avec toi. On a toujours l'image de l'orateur ultra sérieux, cravate bien nouée, la veste bien comme il faut, etc. En fait, non, on peut bien entendu s'amuser et je trouve même que c'est comme ça qu'on est le meilleur et le plus convaincant. C'est quand on prend du plaisir à s'exprimer. Et d'ailleurs, c'est intéressant ce que tu me dis là, parce que comme tu le dis, c'est vrai que tu n'étais pas... forcément dans cette perspective d'être un orateur, tu as pris la parole d'abord comme un jeu, et c'est comme ça finalement qu'on devient le meilleur, c'est quand on prend la parole pour s'amuser, pour jouer, pour expérimenter.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Pour revenir à ce sujet de l'improvisation, est-ce que tu peux nous en dire plus sur la méthode ? Quand on a préparé l'épisode, tu nous as parlé de trois clés, trois étapes, est-ce que tu peux nous dire brièvement ce que sont ces trois étapes, et ensuite on va peut-être revenir dessus ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. complètement. Et avant même de te donner les trois étapes, je vais te dire pourquoi moi l'improvisation, c'est un outil dans la palette d'un orateur qui est super intéressante, parce que de mon point de vue, être capable d'improviser, c'est un levier très puissant pour augmenter sa confiance en soi. C'est-à-dire, je me dis, ok, j'ai pas peur de l'inconnu, parce que quoi qu'il se passe, même si je trébuche, je sais que j'arriverai à me relever. L'improvisation, elle a ce pouvoir de te permettre de valoriser un imprévu, de valoriser une erreur, d'être capable de te détacher de ta préparation. Moi, je suis très attaché au fait de se préparer, et je pense que toi aussi, parce qu'on en a déjà échangé sur le sujet. Tout à fait. Mais elle te permet de te détacher de cette préparation tout en étant capable de revenir à ton propos. Ça te permet de jouer avec ce que j'appelle des espaces de liberté, où tu t'es dit, tiens, là, il se passe un truc dans le public, et c'est super intéressant. J'ai envie de le capter, de l'utiliser parce que ça va peut-être valoriser ce que je suis en train de dire. Et aussi valoriser le propos de la personne qu'il a peut-être émis. Donc pour moi, c'est vraiment un outil qui est ultra intéressant pour un orateur.

  • Speaker #0

    Alors effectivement, je trouve que là-dessus, le fait de pouvoir rebondir sur ce que fait quelqu'un dans l'auditoire, parce que c'est aussi ça l'improvisation, c'est de vraiment se mettre dans une connexion, tu as ce côté confiance. Il y a aussi la connexion qui est beaucoup plus forte parce que là, on crée littéralement. un échange avec le public quand on voit les humoristes, mais en réalité c'est le cas partout. Mais quand on voit, l'exemple qu'on connaît le plus c'est les humoristes, il y a quelqu'un qui a une réaction originale ou quoi que ce soit dans le public, et on va l'utiliser pour rigoler avec la personne de ce qu'elle a fait, mais avec elle. Et je trouve ça toujours assez impressionnant et très sympa parce que ça rend tout ça beaucoup plus vivant.

  • Speaker #1

    Tu as dit deux mots super importants, deux mots qui sont pour moi ultra importants, c'est on va rigoler avec. et pas on va rigoler de la personne. Et ça se relie au deuxième mot que tu as dit, mais que tu as dit en premier, qui est la connexion. Moi, je suis un fervent défenseur du fait qu'une prise de parole, ce n'est pas je parle tout seul dans ma bulle et les autres écoutent, c'est je suis dans un échange. Et la connexion, c'est un élément qui est indispensable si tu veux embarquer les gens dans ton univers. Et l'improvisation permet vraiment ça. La semaine dernière, j'ai joué en impro avec ma troupe, avec mes copains. Et à un moment, on... on était parti dans un univers un peu à la Game of Thrones, tu vois, et on fait un dragon, et moi je faisais la queue du dragon. On était trois, quatre à faire le dragon, il y en a qui faisaient les ailes, on s'amusait. Et à un moment, on part dans le public, on descend de la scène, et moi je tapais, tu vois, les gens avec mon bras qui servait à faire la queue du dragon, et je leur tapais la tête, mais gentiment, quoi, je les frôlais. Et ça, c'est génial parce que tu crées une connexion avec les gens, les gens déjà sont pliés, et tu crées une connexion avec les gens, tu t'approches d'eux, et t'es pas seul dans ta bulle, tu vois, en train de... Et moi, c'est quelque chose que plus le temps passe, plus je chéris ces moments-là parce que je trouve qu'ils ont une vraie valeur dans une prise de parole.

  • Speaker #0

    Oui, je suis entièrement d'accord, mais ça fait parfaitement la jonction avec les trois clés qu'on a évoquées puisque la première, il me semble que tu m'avais parlé de l'écoute, mais je vais te laisser présenter les trois. Ça sera sans doute plus clair que si c'est moi qui le fais.

  • Speaker #1

    Oui, alors en plus, ces trois clés, il faut les prendre dans l'ordre chronologique. C'est-à-dire que la première chose à faire quand tu te retrouves, c'est de devoir improviser. On te pose une question, tu n'es pas prêt. il y a quelque chose qui se passe, comment tu réagis. La première clé, la première chose à faire, et ça c'est même au-delà de l'impro, c'est l'écoute. Tu l'as très bien dit. L'écoute, ce n'est pas juste qu'est-ce que j'entends. Pour moi, l'écoute, c'est qu'est-ce que je vois, qu'est-ce que je capte. Est-ce que mon intuition me dit quelque chose ? C'est tiens, je vois que tout le monde est sur son téléphone, la tête baissée, personne n'écoute. Il se passe quelque chose, il faut que je réagisse. Donc l'écoute, pour moi, c'est vraiment ça. C'est être un petit peu aux aguets de ton environnement. Et l'écoute, c'est vraiment un super pouvoir pour l'orateur. parce que justement, c'est ce qui va te permettre après de rebondir et de nourrir tes propos. Ce qui se passe souvent par contre, c'est que nous, êtres humains, on n'écoute pas pour écouter, on écoute souvent pour préparer notre propre réponse. Donc notre écoute, elle n'est pas bonne de base. C'est-à-dire qu'on nous pose une question ou quelqu'un donne son avis sur quelque chose. On n'est pas vraiment à l'écoute de ce qu'il est en train de dire. On est déjà dans notre tête en train de dire Ah non mais attends, je ne suis pas d'accord, je vais lui dire ça. Et on n'est pas vraiment dans l'écoute. Et ça demande un certain travail d'être dans l'écoute et de se dire Ok, je vais prendre mon temps. Ça c'est super important en impôts. On a l'impression qu'il faut aller vite, mais ce n'est pas vrai. Il faut prendre son temps, prendre le temps d'écouter et se dire Ok, qu'est-ce que je viens d'entendre ? Qu'est-ce qui vient de se passer ? Qu'est-ce que je viens de voir ? Ça c'est vraiment la première étape. Et c'est vraiment la fondation de ta capacité à improviser. Parce que si tu as une bonne écoute... On voit souvent que derrière, c'est assez simple d'aller recueillir quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, alors justement, je voulais revenir très brièvement là-dessus. Je trouve ça super intéressant. Et notamment dans ce que tu dis, il y a une chose à laquelle je n'avais pas du tout pensé. C'est en fait, finalement, il y a écouter dans le sens où tu le dis, c'est-à-dire voir, observer, analyser, comprendre, etc. Mais en fait, c'est ce qu'il y a et ce qu'il n'y a pas non plus. C'est-à-dire, c'est l'exemple que tu as pris sur les gens sur leur téléphone, etc. En fait, se dire de se rendre compte que... soit il y a une réaction dans le public qui est étonnante, on va s'appuyer dessus, soit au contraire, il y a une absence de réaction, une absence même d'attention, et ça, c'est ce sur quoi on va s'appuyer finalement pour contrecarrer ce manque d'attention, entre guillemets. C'est en fait s'appuyer sur ce qui se passe, quoi qu'il arrive, ou ce qui ne se passe pas.

  • Speaker #1

    Oui, et ce qu'il faut faire attention, c'est ne pas surinterpréter. C'est, ok, je vois qu'il se passe quelque chose, moi, si je vois des gens sur leur téléphone, Je ne sais absolument pas s'ils s'ennuient et qu'ils sont en train de jouer à Candy Crush. Je ne sais absolument pas s'il y a un problème dans l'entreprise et qu'ils ont tous reçu un message. Donc, il faut faire attention à ne pas surinterpréter. Je donne un exemple. Il y a quelques jours, j'animais une formation, il y avait 20 personnes. 20 personnes, c'est beaucoup pour une formation. Et au bout d'un moment, ça... C'est même énorme. C'est énorme, oui. Il y a du brouhaha, voilà. Et je sens que je suis en train de perdre mon groupe. Donc, l'écoute à ce moment-là, c'est de se dire, OK, il se passe un truc, je perds... pied sur mon animation de la formation, donc je dois casser quelque chose. Donc à ce moment-là, ce que j'ai fait, ça marche plutôt bien en plus, parce qu'il fait comme ça. J'ai dit, ok, je ramène tout le monde, je dis, ok, s'il vous plaît, un petit moment de silence. Je dis, je vois que vous êtes tous dissipés, c'est pas un problème. Je dis, vous avez une minute, levez-vous, parlez, criez, ou j'ai fait ce que vous voulez, défoulez-vous, et on reprend dans une minute. Et ben, quand tu fais ça, en fait, t'autorises les gens, ok, à se lâcher, et je te jure qu'au bout d'une minute, le silence revient tout seul. J'ai pas besoin de rappeler les gens à l'ordre, en fait. et c'était avec des adultes, c'était pas des enfants, le silence revient, les gens se font de nouveaux focus, et on repart. Et pour moi, l'écoute, c'est ça, c'est je capte un truc, comment je réagis ?

  • Speaker #0

    Alors je sais que moi, je le fais un peu autrement, ça, parce que pareil, forcément, ça arrive d'avoir des gens qui parlent un peu, etc. En fait, moi, dans ces cas-là, je ne dis rien. Je vous avoue que je reste dans le silence, en regardant les personnes qui, éventuellement, font du bruit, etc. C'est pas pour leur demander, c'est pas pour exiger le silence, c'est simplement... qu'elles comprennent que je les attends et qu'en gros elles finissent, j'exige pas qu'elles terminent à l'instant parfois certains le traînent mal ils ont l'impression que je fais un peu le prof d'école qui regarde avec un regard noir ce qui n'est pas du tout le cas quand ils me regardent avec un oeil à l'interrogateur j'attends juste que vous ayez terminé et ils pensent que c'est une exigence de terminer non, tout ce que j'ai dit c'est que j'attendais que vous ayez terminé rien de plus parce que moi j'ai du mal et en fait c'est une attente donc bienveillante entre guillemets, en tout cas pas méchante, et qui suffit en général, les gens disent ce qu'ils ont à dire, comprennent quand même qu'ils le font un peu plus rapidement que si j'avais pas réagi, et comme ça, au moins, ils ont fait ce qu'ils avaient à faire, dit ce qu'ils avaient à dire, et nous, on peut continuer tranquillement. Le seul cas où je vais plus exiger le silence, c'est quand c'est certains participants de la formation qui s'expriment pendant un exercice ou autre. Là, pour le coup, je vais toujours exagérer, enfin pas exagérer, mais vraiment insister sur le silence. Et si jamais certains ne l'appliquent pas, Dans ce cas-là, moi, je vais faire exprès de parler pendant leur passage, juste pour qu'ils comprennent. C'est le seul petit truc un petit peu revanche que je fais de temps en temps.

  • Speaker #1

    T'as bien raison, t'as bien raison. Non, et puis là, on est sur une question de respect de celui qui parle. Donc,

  • Speaker #0

    première clé, comme tu nous le disais, l'écoute.

  • Speaker #1

    La deuxième clé, c'est l'acceptation. Alors, l'acceptation, pour l'expliquer un petit peu, c'est d'accepter ce qui a été dit par l'autre. Ça ne veut pas dire, et la nuance est importante, que je suis... ok avec son point de vue, mais par contre, je ne vais pas dire non. C'est ce qu'on travaille beaucoup en impro, en impro on travaille beaucoup le oui et. C'est-à-dire que dès que quelqu'un propose quelque chose, on va toujours s'entraîner à dire oui pour ne pas te fermer de porte. Je vais te donner un exemple, si je te dis, je ne sais pas, Non mais les entrepreneurs ne payent pas assez d'impôts. Tu pourrais me dire tout de suite Ah mais non, mais c'est n'importe quoi, ce mec est flou, ils ne se font pas compte. Si je pars sur du non, je vais fermer la discussion. Et ça va être très compliqué de construire quelque chose derrière et de construire, de valoriser un échange. Même, j'ai le droit de ne pas être d'accord, mais si tout de suite je ferme la porte en disant non, c'est n'importe quoi, je ne vais pas pouvoir construire derrière. Donc la question c'est de se dire ok, j'accepte ce qui a été posé. Je vais te donner un exemple parce que nous êtres humains aussi, très naturellement, quand on arrive avec une idée, on a beaucoup de mal à la lâcher cette idée. Un exemple qu'on voit très souvent avec des gens qui débutent en impro, et c'est tout à fait normal et moi je l'ai fait aussi. Je te donne un exemple de scène qu'on avait joué, c'était il y a quelques années avec deux personnes qui étaient nouvelles et on leur disait, la scène se passe dans un magasin de vêtements. Vous prenez le rôle que vous voulez, donc il y en a une qui était la cliente et l'autre qui était la vendeuse. Et la cliente fait semblant d'enfiler, tu vois, un bas. Mais comme on n'a pas de matériel, on mime, donc on ne sait pas exactement ce qu'elle enfile. La vendeuse arrive et dit Oh, super madame, cette jupe vous va très bien. Et la cliente retourne et dit Mais non, ce n'est pas une jupe, c'est un pantalon. Parce que dans sa tête, elle s'était dit Ok, je suis en train de mimer le fait que j'enfile un pantalon. Alors que... La personne qui jouait la vendeuse, qui elle ne peut pas deviner à l'avance, lui dit Ah bah elle lui fait une proposition, c'est joli cette robe. Ah non, moi dans ma tête, j'étais sur mon pantalon, je reste sur mon pantalon. Donc là en fait, je n'accepte pas ce qui m'est proposé. Donc automatiquement, je ferme la porte et automatiquement, je perds la cohérence dans mon propos. Alors qu'accepter, c'est de se dire Ah bah oui, c'est une très jolie robe, en plus le rouge me va très très bien. Donc il y a ce côté de comment j'accepte ce qui a été posé pour pouvoir construire avec.

  • Speaker #0

    Je vois très bien, et c'est marrant, ça me rappelle des jeux, sans doute des jeux d'enfants, ou alors peut-être de l'impro que j'avais fait comme ça, j'ai jamais pris de cours d'impro, mais des trucs un peu comme ça, où effectivement, on arrive avec une idée très précise de comment on veut que ça évolue, ça va pas du tout là où on veut, et on essaye malgré tout de le ramener à ce qu'on avait prévu. Et en général, ça donne pas grand-chose.

  • Speaker #1

    Non, parce qu'on a beaucoup de mal à lâcher, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, on perd beaucoup en cohérence, et ton propos et ton échange va pas être très nourri. Ça va rapidement tomber dans... En gros, on ne peut pas aller plus loin parce qu'on a fermé les portes. Donc, quand tu as écouté que tu as accepté, tu dis Ok, j'ai entendu ce qu'il m'a à dire. Là, tu peux faire une proposition. Et éventuellement valoriser le propos, comme dans le cas de la vendeuse où... Ah bah oui, elle m'a dit que j'avais une robe. Bon, dans ma tête, j'avais un pantalon. Mais ce n'est pas grave, je lâche. On va dire que c'est une robe parce que si elle dit que c'est une robe, pour le public, ce ne sera qu'une robe. Donc, je vais considérer que j'ai une robe. Donc, ah bah oui, je valorise ce qu'elle m'a proposé. Donc là, je peux faire une proposition. Là, je peux valoriser. Et le cerveau, il est quand même très bien fait. Et moi, j'insiste sur le fait qu'il faut faire confiance à son cerveau. Il a très rapidement une idée. Très rapidement, le cerveau, il veut t'envoyer quelque part. Il y a quelque chose qui pop. Et souvent, cette idée, pas si c'est la meilleure idée, mais souvent pas loin, pas loin d'être la meilleure idée. Parce que ton cerveau, il est habitué à capter ton environnement, à voir ce qui se passe, à interpréter. Et il a tout de suite une idée. C'est un exo que je fais beaucoup en formation quand j'ai des groupes. C'est justement de l'association d'idées. Je mets tout le monde en cercle. Je dis au premier, je vais te donner un mot, par exemple, stylo. Et tu vas passer à ton voisin le premier mot en rapport avec stylo qui te vient à l'esprit. Ça va être peut-être bique, ou rouge, ou faute, ou tube, ou encre. Et ainsi de suite, on va faire circuler les mots à partir du dernier mot qui a été donné. Le cerveau sait très bien le faire, ça, en fait. Parce que, instinctivement, si je te dis voiture, dans ta tête, il y a une voiture qui va apparaître. Tu vas voir une voiture. Moi, ce que je vois, c'est une Polo Cabocé, qui est ma voiture, qui a besoin de réparation. Et toi, tu vois peut-être ta voiture à toi, tu vois peut-être une voiture de sport, tu vois peut-être une voiture sans permis.

  • Speaker #0

    Ma Mégane 3, la seule voiture que j'ai eue et que j'ai adorée.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, tu vois, tu as eu cette image. Donc, c'est super important d'écouter, parce que si tu n'écoutes pas le mot stylo que je te donne, tu vas partir sur autre chose. Et d'ailleurs, c'est très marrant parce que les gens ont tendance dans ce jeu-là à se préparer en amont. Ils se disent, ok, il a dit stylo, il va falloir que je réfléchisse un mot en rapport avec stylo. Sauf que quand leur tour arrive, il y a eu d'autres mots qui sont passés. Et donc, on n'est plus du tout sur stylo. Peut-être qu'on a eu stylo, puis après ancre. Et ancre, ça nous avait pensé à bateau, puis bateau, mer. Et la personne va dire capuchon. Non, on n'est plus sur les stylos, on est sur la mer. Et les gens ont tendance à se préparer en amont. C'est très drôle à faire comme jeu parce que ça se passe toujours comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, en termes de réactivité.

  • Speaker #1

    Ouais, complètement. Mais le cerveau est rapide pour trouver des choses comme ça. Donc c'est vraiment, voilà, on me pose une question, j'écoute la question, c'est-à-dire que je prends le temps d'écouter. Est-ce qu'il y a dans la question un mot, tu vois, chez moi qui fait tilt ? Quand je te parle peut-être, quand je t'ai posé la question, ou quand je t'ai dit, je pense que les entrepreneurs ne payent pas assez d'impôts. Peut-être que c'est le mot entrepreneur, peut-être que c'est le mot impôts, peut-être que c'est le mot payer, il y a sans doute quelque chose qui fait tilt. Et être dans l'écoute, c'est identifier ça. Ensuite j'accepte, c'est ok, c'est son point de vue. je ne suis pas d'accord mais je vais la respecter, ça n'empêche pas que je peux ne pas être d'accord, et ensuite je vais faire ma proposition et à ce moment là je vais pouvoir utiliser ce qu'il a dit contre lui en fonction de mon point de vue mais c'est vraiment par ces trois étapes que l'on passe. Et c'est quelque chose qu'on trouve beaucoup dans les punchlines. Tu sais, quand t'as des gens qui sont très forts pour faire des punchlines, où on voyait de la vanne bien salée, et on se dit Waouh, c'est fort, j'aurais aimé lui dire ça Et bien c'est exactement ce mécanisme. Il y en a un qui était très fort, mais tu dois connaître, c'était Winston Churchill. Ouais,

  • Speaker #0

    bah oui, la légende.

  • Speaker #1

    Et bien tiens, je vais te donner un exemple, c'est un exemple que je donne souvent en formation. Un jour, Churchill, il recevait la féministe Lady Astor, et elle lui lance, elle lui dit C'était dans une soirée, je crois J'y étais pas, mais il paraît que c'était comme ça. Elle dit Winston, si j'étais votre femme, je mettrais du poison dans votre verre. Là, si on n'est pas dans ces trois étapes, le premier truc qu'on pourrait se dire, c'est justement j'écoute pas, je réponds par un non, je peux m'offusquer, mais vous êtes folle, c'est n'importe quoi, vous vous prenez pour qui ? Et là, tu te retrouves dans une situation où l'échange n'a pas trop d'intérêt et puis il va vite se terminer. À l'inverse, si tu écoutes, tu dis ok, cette femme considère que je mériterais d'être mort et elle serait prête à m'empoisonner pour que ça arrive. Tu l'en écoutes. Je l'accepte. Ok, c'est son point de vue. Très bien, je ne vais pas le nier, elle a le droit de penser ce qu'elle pense. Et sa réponse à Winston, c'est Eh bien moi Nancy, si j'étais votre mari, je le boirais. Et pour moi, c'est exactement l'illustration de comment utiliser ces trois étapes pour improviser. J'écoute, j'accepte et je réutilise ce qui a été posé, puisque je l'ai accepté, pour faire ma réponse.

  • Speaker #0

    Effectivement, chez Winston, il y en a pas mal des comme ça. Il a fait... pas mal de théâtre je crois quand il était plus jeune il a une autre juste que je sais que c'est la première de lui j'ai entendu et que j'adore je sais pas si c'était cette même lady estonne mais pareil une femme en soirée qui lui reproche d'avoir trop bu mais enfin winston vous êtes complètement bourré et

  • Speaker #1

    winston n'a pas oui mais moi madame demain ça ira mieux alors que vous vous êtes led vous le serez toujours demain c'est génial c'est exactement ça c'est vraiment comment j'utilise Eminem aussi est très fort, il a eu une phrase à un moment, je crois que c'était sur une interview, où il y a une journaliste qui lui dit, Eminem, les gens disent que Lil Wayne, donc un autre rappeur, les gens disent que Lil Wayne a été envoyé par Dieu pour enseigner l'art du rap. Et ça c'est hyper violent, mine de rien, dans la phrase, ça veut dire, Voilà, vous êtes moins fort que lui, et c'est une divinité qui l'a emmené. Donc on pourrait dire, mais c'est n'importe quoi, même chose, on pourrait s'offusquer, mais non, il dit n'importe quoi, il est nul, il sait pas chanter. Non, là Eminem il répond, je ne me souviens pas avoir envoyé qui que ce soit. Tu vois le truc ? Moi je trouve ça génial parce que pour moi c'est vraiment ça l'impro, c'est tiens ok, effectivement cette phrase en plus est potentiellement agressive, méchante, je l'ai entendue, je l'accepte, donc je récupère ce qui a été dit, et ensuite je le réutilise pour faire ma proposition. Et c'est pas plus compliqué, dans l'absolu c'est pas plus compliqué que ça, par contre ça demande du travail, c'est-à-dire qu'au quotidien c'est... Avant de me précipiter pour répondre, je vais prendre le temps d'écouter, je vais accepter et ensuite, je vais essayer de proposer.

  • Speaker #0

    Excellent. Écoute, je pense qu'on a vu plein de choses déjà dans cet épisode parce que, en fait, ne serait-ce que la compréhension, l'assimilation, je trouve, de cette pratique, c'est super intéressant. Écoute, acceptation, proposition. Mais est-ce que tu aurais éventuellement un exercice pour mettre ça en œuvre au quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, il y a un truc que j'adore faire, c'est que je parle à des inconnus, souvent. Alors ça peut paraître hostile, si vous parlez des inconnus c'est un peu compliqué. Tu vois, pendant les vacances je vais partir au ski une petite semaine, et j'adore parler avec les gens dans le télésiège. C'est long en général, des fois il y a 10-15 minutes, donc tu as le temps de faire connaissance. Moi je vous invite à pratiquer et à parler avec les gens, ça peut être avec des commerçants quand tu vas chercher ton pain. Poser des questions, essayer de nourrir un échange et de vous dire Ok, si j'écoute ce que me répond cette personne-là, comment je peux nourrir l'échange en acceptant sa réponse ? Moi, je le fais souvent à la boulangerie. J'ai acheté le coiffeur, je n'ai plus de cheveux. Non, ça, je ne le fais plus. Mais dans les lieux où tu vas rencontrer des gens où tu n'as aucun enjeu, parce que c'est ça qui est important, il ne faut pas qu'il y ait un enjeu derrière professionnel. Il faut que ce soit dans un contexte où c'est détendu. Ça peut être en famille, ça peut être au boulot, si tu as des collègues avec qui tu t'entends bien. Pour moi, c'est des commerçants, n'importe qui. Et d'essayer de nourrir des échanges comme ça en se disant, je vais être à l'écoute de ce que me dit la personne et je vais voir comment j'arrive. à nourrir l'échange en acceptant son propos et en essayant de le valoriser ou de proposer quelque chose de plus.

  • Speaker #0

    Effectivement, très très bon exercice de faire ça. Et je vais même aller un peu plus loin. On va dire que c'est le niveau du dessus dans l'exercice, une fois que vous avez validé ça. C'est un truc que je faisais quand j'étais étudiant, avec des copains, on s'amusait de temps en temps à faire ça. On ne faisait pas tous les week-ends, mais de temps en temps on allait le samedi matin sur le marché à Toulouse. Et en fait, on faisait la vente, ou Action Provence d'ailleurs, je l'ai fait aussi sur le marché d'Action Provence. Et en fait, on faisait... On choisissait un stand. En général, on choisissait soit de la charcuterie, soit du fromage.

  • Speaker #1

    Normal.

  • Speaker #0

    Et en fait, on faisait les commerciaux pour le stand. Le mec ne nous avait rien demandé.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Et en fait, on allait voir les gens, on essayait de les ramener à son stand, de vendre des fromages, de vendre des saucissons, le truc, etc. Et en fait, nous, on se marrait. Premièrement, c'était super drôle. Ça faisait marrer les gens. Le mec était content parce que ça faisait de l'animation. Donc, les gens allaient finalement aussi beaucoup plus vers son stand. Et à la fin, ils nous payaient avec trois fromages ou deux saucissons, selon le stand.

  • Speaker #1

    C'est trop bien. Nous,

  • Speaker #0

    tout le monde était content. On avait passé un bon moment. Et en fait, c'est un super exercice parce qu'effectivement, on allait voir les vieilles dames, on en discutait avec elles. Alors, vous avez votre petit-fils qui vient aujourd'hui. Oh, prenez-lui un fromage. Il aime quoi votre petit-fils ? Ah bah, attendez, parce que justement, il en a un qui serait parfait. Et si vous prenez celui-ci, prenez celui-là pour vous parce que vous allez voir, il peut être bien. Et en fait, on était vraiment dans ce truc-là d'écouter ce que nous disait la personne et de trouver un truc à proposer qui est au moins en apparence l'air adapté. En réalité, on connaissait très mal les fromages. Pour une fois, ce n'était pas notre boulot. Mais derrière, le vrai vendeur faisait le taf.

  • Speaker #1

    C'est trop bien. Ça, c'est un super exercice, mais carrément. Et j'en ajouterais un dernier. Pour Noël, faites-vous plaisir. Offrez-vous un stage d'une journée. théâtrale c'est génial je sais que nous on organise sur clermont tous les ans et les gens viennent surpris ils savent pas trop à quoi à quoi s'attendre et ils repartent la plupart du temps ravi ça peut être un super super moyen de découvrir cette discipline et prendre aussi de la confiance sur le jeu est ce ma façon je mettrais tes coordonnées comme d'habitude dans le dans

  • Speaker #0

    les liens du podcast comme ça les gens pourront te contacter directement pour travailler ça avec toi et je pense qu'effectivement C'est un super exercice. Moi-même, j'envisage prochainement de m'inscrire dans une troupe d'improvisation parce que je pense que c'est un excellent exercice pour la prise de parole. On me demande très souvent, mais où est-ce que je peux m'exercer ? Où est-ce que je peux pratiquer les confrères d'éloquence ? Ok, mais il n'y en a pas tout le temps, etc. Faites des troupes d'impro, il y en a tout le temps. Je n'ai rien contre le théâtre classique, mais il n'y a pas cette notion de structuration, d'invention, de créer l'idée, alors que dans l'impro, c'est au cœur du travail. Je trouve que c'est un exercice qui est très complet pour tout ça.

  • Speaker #1

    Et si vous n'avez jamais vu d'un pro et que vous êtes en région parisienne ou sur Paris, allez voir la compagnie, les E-U-X. Ils sont incroyables, c'est des professionnels. Nous, on les fait venir de temps en temps en cours pour nous donner des cours. Ils sont merveilleux.

  • Speaker #0

    Excellent. Pareil, je mettrai le lien dans la description. Avant qu'on termine, est-ce que tu aurais une ressource ? Alors, on peut se dire qu'en fait, aller voir finalement les E, ça peut être ta recommandation pour cet épisode ?

  • Speaker #1

    Oui, d'aller découvrir. des ressources sur l'impro pas vraiment alors on peut regarder il ya plein d'exos qui existe sur internet les livres ça reste quand même pour un peu pour des initiés donc c'est pas évident aller aller voir des spectacles pour déjà voir ce que c'est parce que vous allez vraiment passé une bonne soirée si vous êtes sûr clairement ben venez me voir parce que je joue régulièrement pas sûr qu'il ya beaucoup de monde sur terme mais en tout cas ouais faites vous plaisir faites vous une petite soirée 4 d'un pot et vous verrez le plaisir que prennent les gens à jouer et à m et en fait à jouer avec l'imprévu et à travailler leur spontanéité parce que c'est ça aussi l'improvisation c'est d'arriver à travailler sa spontanéité

  • Speaker #0

    Excellent, en tout cas moi aussi je vous invite là encore à travailler tout ça un grand merci pour tout ce que tu nous as partagé dans cet épisode Benjamin et puis à très bientôt j'espère

  • Speaker #1

    Merci à toi Jean-Corentin, à très bientôt Salut !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout j'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez, ciao !

Description


Êtes-vous prêt à transformer votre manière de prendre la parole ?

Dans cet épisode captivant de La Bulle des Pros, je reçois Benjamin Vauris, comédien et expert en improvisation, pour une discussion fascinante sur l'art de l'improvisation en prise de parole.


  • Découvrez l'importance de la préparation tout en célébrant l'imprévu.


  • Explorez comment l'improvisation peut renforcer votre éloquence et votre art oratoire.


  • Benjamin partage son parcours inspirant vers la prise de parole en public.


  • Apprenez les clés de l'improvisation : écoute active, acceptation des idées et propositions constructives.


  • Comprenez comment ces compétences peuvent créer une connexion authentique avec votre public.


  • Recevez des conseils pratiques pour améliorer votre communication et votre influence.


Benjamin propose également des exercices pratiques pour développer votre confiance en vous et vous encourager à engager des conversations avec des inconnus. Ces interactions sont essentielles pour maîtriser l'écoute et l'acceptation, des compétences clés pour tout bon leader.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant qui vous donnera des outils concrets pour faire de chaque prise de parole une opportunité de briller.

Que vous soyez en train de préparer un pitch percutant ou que vous souhaitiez simplement améliorer votre communication, cet épisode est fait pour vous !


⚒️ RESSOURCES CITEES DANS L'EPISODE

S'abonner à ma Newsletter

Mon compte LinkedIn

Ma chaîne YouTube


🎙️ SOUTENEZ LE PODCAST

  1. Abonnez-vous 🔔

  2. Laissez un avis

  3. Parlez-en autour de vous


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts, les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des jeux. Je vous le dis très souvent, le secret d'un bon discours, c'est la préparation. Mais dans ce cas, comment on gère quand on a un rendez-vous qui s'organise en dernière minute ? Ou tout simplement, quand on n'a pas le temps ? Et bien c'est là que l'improvisation va faire son entrée. Mais ne vous croyez pas sortis d'affaire pour autant, parce que oui, même l'impro, ça se bosse. Et pour en parler, je suis super heureux de recevoir Benjamin Voris. Ben, je l'ai déjà reçu et il porte de nombreuses casquettes. Et parmi elles, il y a celle du comédien et notamment de l'impro. C'est un expert du sujet et un grand praticien, donc on a beaucoup de chance de l'avoir aujourd'hui. Dans cet épisode, on vous offre les clés d'une bonne improvisation, mais aussi des exercices pour la travailler efficacement et pour améliorer votre écoute active. Alors on n'attend pas plus et on se lance. Salut Benjamin, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Jean-Corentin, ça va très bien. Je te remercie de m'inviter à nouveau dans ton podcast, c'est vraiment un plaisir. Bah écoute,

  • Speaker #0

    c'est moi qui suis ravi que tu reviennes. Effectivement, j'avais beaucoup aimé notre premier épisode. D'ailleurs, vous pouvez bien entendu le retrouver dans la description, mais pas tout de suite. D'abord, écoutez ce qu'on a à vous dire aujourd'hui, parce que je pense que cet épisode sur l'improvisation, il va être très intéressant. Et en plus, ça fait un peu écho à ce qu'on avait vu la dernière fois. En tout cas, c'est quelque chose que j'imagine t'as travaillé un peu dans les mêmes contextes. C'est ça, l'improvisation, l'humour, c'est ce que t'as travaillé sur la scène ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai beaucoup travaillé sur scène. Je peux te raconter comment je suis venu à l'improvisation, parce que moi, c'est vraiment par hasard. Ce n'était pas du tout quelque chose de prévu. Pour le coup, l'improvisation a été imprévue pour moi. Je peux te raconter en quelques mots. En fait, j'étais en week-end il y a bientôt dix ans à Paris avec ma compagne. Et c'était le dimanche, on repartait le lundi et on se cherchait un petit spectacle à faire le dimanche après-midi. Tranquille, on avait bien visité la ville, on était contents. Et je tombe sur Facebook, sur la publication d'une connaissance qui affiche, cet après-midi, avec mes élèves de première année d'improvisation, on vous présente leur spectacle, venez, c'est gratuit, sorti Ausha, ça va être sympa, ça se passe dans un sous-sol d'immeuble. Et on se dit, écoute, on n'est pas très loin, on va y aller. On se pointe au spectacle, donc c'était David, à l'époque, qui avait organisé ça, donc il me reconnaît, on discute deux minutes. première fois que j'allais voir de l'impro, donc j'étais un petit peu curieux, il y avait une cinquantaine de personnes dans la salle, et le spectacle se déroule et je vois les gens sur scène super à l'aise, et au début en plus du spectacle, il dit, bah voilà, parmi ces gens-là, il y a des gens très timides, des gens très réservés, et moi je les vois sur scène, je me dis, mais ces gens-là ne sont pas timides en fait, ils sont super à l'aise, ils ont l'air de s'amuser sur scène, et quand je les vois faire, je me dis, waouh, ça a l'air vraiment génial. Le spectacle se passe, et arrive la dernière scène du spectacle, c'est des petites scénettes, tu vois, un enchaînement de petites scénettes qui font entre... deux et cinq six minutes le donc david qui anime le spectacle qui voilà donne les thèmes interagir avec le public à ce moment là il nous dit ben pour la dernière scène je vais demander une personne du public de venir avec les comédiens pour jouer un petit peu avec eux et là je le vois qui me regarde tu vois à l'autre bout de la salle je dis voilà ça va être pour moi et il se balade innocemment dans le public et là il pose la main sur mon épaule et dit monsieur est ce que vous auriez envie de devenir sur scène Il faut savoir en plus qu'à l'époque, la prise de parole en public, à cette époque-là, pour moi, ce n'est pas un truc qui est super... Je ne suis pas formateur à l'époque, c'est l'époque où je suis encore ingénieur dans l'informatique. Ce n'est pas un truc qui est très naturel pour moi, voire même je peux avoir tendance à avoir très très peur. Donc je me dis, ok, il me propose d'y aller, allons-y. Je ne connais personne, je suis à Paris, je suis dans une cave, je ne risque rien. Donc je monte sur scène et là, on me donne le rôle d'un homme qui vient d'acheter un appartement, qui fait sa pendaison de crémaillère. Donc je dois recevoir... tous les invités chez moi. Et la scène dure pas longtemps, tu vois, je me rends pas compte, c'est quelques minutes. Mais tous les comédiens passent, ils jouent les voisins, les copains, les trucs, et ils me mettent vraiment dans l'ambiance, ils prennent soin de moi, c'est hyper confortable, je me marre sur scène avec eux. Et je ressors de scène, je me dis, mais wow, c'était ouf ce qui s'est passé, c'était génial. Pour moi, ça a été la révélation, la vraie révélation de la prise de parole en public, c'est que je me suis dit, en fait, prendre la parole en public, ça peut être fun. J'avais cette image un peu austère de... la prise de parole en public ça doit être sérieux, ça doit pas être drôle, je sais pas d'où je tenais ça tu vois mais mais là j'ai eu vraiment ce déclic de me dire mais en fait ça peut être cool et le lundi on rentre à Toulouse à l'époque j'habitais Toulouse Le lundi soir, je vais sur Internet, je cherche des cours d'impro à Toulouse, je m'inscris et en fait, ça a démarré comme ça.

  • Speaker #0

    Effectivement, je suis entièrement d'accord avec toi. On a toujours l'image de l'orateur ultra sérieux, cravate bien nouée, la veste bien comme il faut, etc. En fait, non, on peut bien entendu s'amuser et je trouve même que c'est comme ça qu'on est le meilleur et le plus convaincant. C'est quand on prend du plaisir à s'exprimer. Et d'ailleurs, c'est intéressant ce que tu me dis là, parce que comme tu le dis, c'est vrai que tu n'étais pas... forcément dans cette perspective d'être un orateur, tu as pris la parole d'abord comme un jeu, et c'est comme ça finalement qu'on devient le meilleur, c'est quand on prend la parole pour s'amuser, pour jouer, pour expérimenter.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Pour revenir à ce sujet de l'improvisation, est-ce que tu peux nous en dire plus sur la méthode ? Quand on a préparé l'épisode, tu nous as parlé de trois clés, trois étapes, est-ce que tu peux nous dire brièvement ce que sont ces trois étapes, et ensuite on va peut-être revenir dessus ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. complètement. Et avant même de te donner les trois étapes, je vais te dire pourquoi moi l'improvisation, c'est un outil dans la palette d'un orateur qui est super intéressante, parce que de mon point de vue, être capable d'improviser, c'est un levier très puissant pour augmenter sa confiance en soi. C'est-à-dire, je me dis, ok, j'ai pas peur de l'inconnu, parce que quoi qu'il se passe, même si je trébuche, je sais que j'arriverai à me relever. L'improvisation, elle a ce pouvoir de te permettre de valoriser un imprévu, de valoriser une erreur, d'être capable de te détacher de ta préparation. Moi, je suis très attaché au fait de se préparer, et je pense que toi aussi, parce qu'on en a déjà échangé sur le sujet. Tout à fait. Mais elle te permet de te détacher de cette préparation tout en étant capable de revenir à ton propos. Ça te permet de jouer avec ce que j'appelle des espaces de liberté, où tu t'es dit, tiens, là, il se passe un truc dans le public, et c'est super intéressant. J'ai envie de le capter, de l'utiliser parce que ça va peut-être valoriser ce que je suis en train de dire. Et aussi valoriser le propos de la personne qu'il a peut-être émis. Donc pour moi, c'est vraiment un outil qui est ultra intéressant pour un orateur.

  • Speaker #0

    Alors effectivement, je trouve que là-dessus, le fait de pouvoir rebondir sur ce que fait quelqu'un dans l'auditoire, parce que c'est aussi ça l'improvisation, c'est de vraiment se mettre dans une connexion, tu as ce côté confiance. Il y a aussi la connexion qui est beaucoup plus forte parce que là, on crée littéralement. un échange avec le public quand on voit les humoristes, mais en réalité c'est le cas partout. Mais quand on voit, l'exemple qu'on connaît le plus c'est les humoristes, il y a quelqu'un qui a une réaction originale ou quoi que ce soit dans le public, et on va l'utiliser pour rigoler avec la personne de ce qu'elle a fait, mais avec elle. Et je trouve ça toujours assez impressionnant et très sympa parce que ça rend tout ça beaucoup plus vivant.

  • Speaker #1

    Tu as dit deux mots super importants, deux mots qui sont pour moi ultra importants, c'est on va rigoler avec. et pas on va rigoler de la personne. Et ça se relie au deuxième mot que tu as dit, mais que tu as dit en premier, qui est la connexion. Moi, je suis un fervent défenseur du fait qu'une prise de parole, ce n'est pas je parle tout seul dans ma bulle et les autres écoutent, c'est je suis dans un échange. Et la connexion, c'est un élément qui est indispensable si tu veux embarquer les gens dans ton univers. Et l'improvisation permet vraiment ça. La semaine dernière, j'ai joué en impro avec ma troupe, avec mes copains. Et à un moment, on... on était parti dans un univers un peu à la Game of Thrones, tu vois, et on fait un dragon, et moi je faisais la queue du dragon. On était trois, quatre à faire le dragon, il y en a qui faisaient les ailes, on s'amusait. Et à un moment, on part dans le public, on descend de la scène, et moi je tapais, tu vois, les gens avec mon bras qui servait à faire la queue du dragon, et je leur tapais la tête, mais gentiment, quoi, je les frôlais. Et ça, c'est génial parce que tu crées une connexion avec les gens, les gens déjà sont pliés, et tu crées une connexion avec les gens, tu t'approches d'eux, et t'es pas seul dans ta bulle, tu vois, en train de... Et moi, c'est quelque chose que plus le temps passe, plus je chéris ces moments-là parce que je trouve qu'ils ont une vraie valeur dans une prise de parole.

  • Speaker #0

    Oui, je suis entièrement d'accord, mais ça fait parfaitement la jonction avec les trois clés qu'on a évoquées puisque la première, il me semble que tu m'avais parlé de l'écoute, mais je vais te laisser présenter les trois. Ça sera sans doute plus clair que si c'est moi qui le fais.

  • Speaker #1

    Oui, alors en plus, ces trois clés, il faut les prendre dans l'ordre chronologique. C'est-à-dire que la première chose à faire quand tu te retrouves, c'est de devoir improviser. On te pose une question, tu n'es pas prêt. il y a quelque chose qui se passe, comment tu réagis. La première clé, la première chose à faire, et ça c'est même au-delà de l'impro, c'est l'écoute. Tu l'as très bien dit. L'écoute, ce n'est pas juste qu'est-ce que j'entends. Pour moi, l'écoute, c'est qu'est-ce que je vois, qu'est-ce que je capte. Est-ce que mon intuition me dit quelque chose ? C'est tiens, je vois que tout le monde est sur son téléphone, la tête baissée, personne n'écoute. Il se passe quelque chose, il faut que je réagisse. Donc l'écoute, pour moi, c'est vraiment ça. C'est être un petit peu aux aguets de ton environnement. Et l'écoute, c'est vraiment un super pouvoir pour l'orateur. parce que justement, c'est ce qui va te permettre après de rebondir et de nourrir tes propos. Ce qui se passe souvent par contre, c'est que nous, êtres humains, on n'écoute pas pour écouter, on écoute souvent pour préparer notre propre réponse. Donc notre écoute, elle n'est pas bonne de base. C'est-à-dire qu'on nous pose une question ou quelqu'un donne son avis sur quelque chose. On n'est pas vraiment à l'écoute de ce qu'il est en train de dire. On est déjà dans notre tête en train de dire Ah non mais attends, je ne suis pas d'accord, je vais lui dire ça. Et on n'est pas vraiment dans l'écoute. Et ça demande un certain travail d'être dans l'écoute et de se dire Ok, je vais prendre mon temps. Ça c'est super important en impôts. On a l'impression qu'il faut aller vite, mais ce n'est pas vrai. Il faut prendre son temps, prendre le temps d'écouter et se dire Ok, qu'est-ce que je viens d'entendre ? Qu'est-ce qui vient de se passer ? Qu'est-ce que je viens de voir ? Ça c'est vraiment la première étape. Et c'est vraiment la fondation de ta capacité à improviser. Parce que si tu as une bonne écoute... On voit souvent que derrière, c'est assez simple d'aller recueillir quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, alors justement, je voulais revenir très brièvement là-dessus. Je trouve ça super intéressant. Et notamment dans ce que tu dis, il y a une chose à laquelle je n'avais pas du tout pensé. C'est en fait, finalement, il y a écouter dans le sens où tu le dis, c'est-à-dire voir, observer, analyser, comprendre, etc. Mais en fait, c'est ce qu'il y a et ce qu'il n'y a pas non plus. C'est-à-dire, c'est l'exemple que tu as pris sur les gens sur leur téléphone, etc. En fait, se dire de se rendre compte que... soit il y a une réaction dans le public qui est étonnante, on va s'appuyer dessus, soit au contraire, il y a une absence de réaction, une absence même d'attention, et ça, c'est ce sur quoi on va s'appuyer finalement pour contrecarrer ce manque d'attention, entre guillemets. C'est en fait s'appuyer sur ce qui se passe, quoi qu'il arrive, ou ce qui ne se passe pas.

  • Speaker #1

    Oui, et ce qu'il faut faire attention, c'est ne pas surinterpréter. C'est, ok, je vois qu'il se passe quelque chose, moi, si je vois des gens sur leur téléphone, Je ne sais absolument pas s'ils s'ennuient et qu'ils sont en train de jouer à Candy Crush. Je ne sais absolument pas s'il y a un problème dans l'entreprise et qu'ils ont tous reçu un message. Donc, il faut faire attention à ne pas surinterpréter. Je donne un exemple. Il y a quelques jours, j'animais une formation, il y avait 20 personnes. 20 personnes, c'est beaucoup pour une formation. Et au bout d'un moment, ça... C'est même énorme. C'est énorme, oui. Il y a du brouhaha, voilà. Et je sens que je suis en train de perdre mon groupe. Donc, l'écoute à ce moment-là, c'est de se dire, OK, il se passe un truc, je perds... pied sur mon animation de la formation, donc je dois casser quelque chose. Donc à ce moment-là, ce que j'ai fait, ça marche plutôt bien en plus, parce qu'il fait comme ça. J'ai dit, ok, je ramène tout le monde, je dis, ok, s'il vous plaît, un petit moment de silence. Je dis, je vois que vous êtes tous dissipés, c'est pas un problème. Je dis, vous avez une minute, levez-vous, parlez, criez, ou j'ai fait ce que vous voulez, défoulez-vous, et on reprend dans une minute. Et ben, quand tu fais ça, en fait, t'autorises les gens, ok, à se lâcher, et je te jure qu'au bout d'une minute, le silence revient tout seul. J'ai pas besoin de rappeler les gens à l'ordre, en fait. et c'était avec des adultes, c'était pas des enfants, le silence revient, les gens se font de nouveaux focus, et on repart. Et pour moi, l'écoute, c'est ça, c'est je capte un truc, comment je réagis ?

  • Speaker #0

    Alors je sais que moi, je le fais un peu autrement, ça, parce que pareil, forcément, ça arrive d'avoir des gens qui parlent un peu, etc. En fait, moi, dans ces cas-là, je ne dis rien. Je vous avoue que je reste dans le silence, en regardant les personnes qui, éventuellement, font du bruit, etc. C'est pas pour leur demander, c'est pas pour exiger le silence, c'est simplement... qu'elles comprennent que je les attends et qu'en gros elles finissent, j'exige pas qu'elles terminent à l'instant parfois certains le traînent mal ils ont l'impression que je fais un peu le prof d'école qui regarde avec un regard noir ce qui n'est pas du tout le cas quand ils me regardent avec un oeil à l'interrogateur j'attends juste que vous ayez terminé et ils pensent que c'est une exigence de terminer non, tout ce que j'ai dit c'est que j'attendais que vous ayez terminé rien de plus parce que moi j'ai du mal et en fait c'est une attente donc bienveillante entre guillemets, en tout cas pas méchante, et qui suffit en général, les gens disent ce qu'ils ont à dire, comprennent quand même qu'ils le font un peu plus rapidement que si j'avais pas réagi, et comme ça, au moins, ils ont fait ce qu'ils avaient à faire, dit ce qu'ils avaient à dire, et nous, on peut continuer tranquillement. Le seul cas où je vais plus exiger le silence, c'est quand c'est certains participants de la formation qui s'expriment pendant un exercice ou autre. Là, pour le coup, je vais toujours exagérer, enfin pas exagérer, mais vraiment insister sur le silence. Et si jamais certains ne l'appliquent pas, Dans ce cas-là, moi, je vais faire exprès de parler pendant leur passage, juste pour qu'ils comprennent. C'est le seul petit truc un petit peu revanche que je fais de temps en temps.

  • Speaker #1

    T'as bien raison, t'as bien raison. Non, et puis là, on est sur une question de respect de celui qui parle. Donc,

  • Speaker #0

    première clé, comme tu nous le disais, l'écoute.

  • Speaker #1

    La deuxième clé, c'est l'acceptation. Alors, l'acceptation, pour l'expliquer un petit peu, c'est d'accepter ce qui a été dit par l'autre. Ça ne veut pas dire, et la nuance est importante, que je suis... ok avec son point de vue, mais par contre, je ne vais pas dire non. C'est ce qu'on travaille beaucoup en impro, en impro on travaille beaucoup le oui et. C'est-à-dire que dès que quelqu'un propose quelque chose, on va toujours s'entraîner à dire oui pour ne pas te fermer de porte. Je vais te donner un exemple, si je te dis, je ne sais pas, Non mais les entrepreneurs ne payent pas assez d'impôts. Tu pourrais me dire tout de suite Ah mais non, mais c'est n'importe quoi, ce mec est flou, ils ne se font pas compte. Si je pars sur du non, je vais fermer la discussion. Et ça va être très compliqué de construire quelque chose derrière et de construire, de valoriser un échange. Même, j'ai le droit de ne pas être d'accord, mais si tout de suite je ferme la porte en disant non, c'est n'importe quoi, je ne vais pas pouvoir construire derrière. Donc la question c'est de se dire ok, j'accepte ce qui a été posé. Je vais te donner un exemple parce que nous êtres humains aussi, très naturellement, quand on arrive avec une idée, on a beaucoup de mal à la lâcher cette idée. Un exemple qu'on voit très souvent avec des gens qui débutent en impro, et c'est tout à fait normal et moi je l'ai fait aussi. Je te donne un exemple de scène qu'on avait joué, c'était il y a quelques années avec deux personnes qui étaient nouvelles et on leur disait, la scène se passe dans un magasin de vêtements. Vous prenez le rôle que vous voulez, donc il y en a une qui était la cliente et l'autre qui était la vendeuse. Et la cliente fait semblant d'enfiler, tu vois, un bas. Mais comme on n'a pas de matériel, on mime, donc on ne sait pas exactement ce qu'elle enfile. La vendeuse arrive et dit Oh, super madame, cette jupe vous va très bien. Et la cliente retourne et dit Mais non, ce n'est pas une jupe, c'est un pantalon. Parce que dans sa tête, elle s'était dit Ok, je suis en train de mimer le fait que j'enfile un pantalon. Alors que... La personne qui jouait la vendeuse, qui elle ne peut pas deviner à l'avance, lui dit Ah bah elle lui fait une proposition, c'est joli cette robe. Ah non, moi dans ma tête, j'étais sur mon pantalon, je reste sur mon pantalon. Donc là en fait, je n'accepte pas ce qui m'est proposé. Donc automatiquement, je ferme la porte et automatiquement, je perds la cohérence dans mon propos. Alors qu'accepter, c'est de se dire Ah bah oui, c'est une très jolie robe, en plus le rouge me va très très bien. Donc il y a ce côté de comment j'accepte ce qui a été posé pour pouvoir construire avec.

  • Speaker #0

    Je vois très bien, et c'est marrant, ça me rappelle des jeux, sans doute des jeux d'enfants, ou alors peut-être de l'impro que j'avais fait comme ça, j'ai jamais pris de cours d'impro, mais des trucs un peu comme ça, où effectivement, on arrive avec une idée très précise de comment on veut que ça évolue, ça va pas du tout là où on veut, et on essaye malgré tout de le ramener à ce qu'on avait prévu. Et en général, ça donne pas grand-chose.

  • Speaker #1

    Non, parce qu'on a beaucoup de mal à lâcher, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, on perd beaucoup en cohérence, et ton propos et ton échange va pas être très nourri. Ça va rapidement tomber dans... En gros, on ne peut pas aller plus loin parce qu'on a fermé les portes. Donc, quand tu as écouté que tu as accepté, tu dis Ok, j'ai entendu ce qu'il m'a à dire. Là, tu peux faire une proposition. Et éventuellement valoriser le propos, comme dans le cas de la vendeuse où... Ah bah oui, elle m'a dit que j'avais une robe. Bon, dans ma tête, j'avais un pantalon. Mais ce n'est pas grave, je lâche. On va dire que c'est une robe parce que si elle dit que c'est une robe, pour le public, ce ne sera qu'une robe. Donc, je vais considérer que j'ai une robe. Donc, ah bah oui, je valorise ce qu'elle m'a proposé. Donc là, je peux faire une proposition. Là, je peux valoriser. Et le cerveau, il est quand même très bien fait. Et moi, j'insiste sur le fait qu'il faut faire confiance à son cerveau. Il a très rapidement une idée. Très rapidement, le cerveau, il veut t'envoyer quelque part. Il y a quelque chose qui pop. Et souvent, cette idée, pas si c'est la meilleure idée, mais souvent pas loin, pas loin d'être la meilleure idée. Parce que ton cerveau, il est habitué à capter ton environnement, à voir ce qui se passe, à interpréter. Et il a tout de suite une idée. C'est un exo que je fais beaucoup en formation quand j'ai des groupes. C'est justement de l'association d'idées. Je mets tout le monde en cercle. Je dis au premier, je vais te donner un mot, par exemple, stylo. Et tu vas passer à ton voisin le premier mot en rapport avec stylo qui te vient à l'esprit. Ça va être peut-être bique, ou rouge, ou faute, ou tube, ou encre. Et ainsi de suite, on va faire circuler les mots à partir du dernier mot qui a été donné. Le cerveau sait très bien le faire, ça, en fait. Parce que, instinctivement, si je te dis voiture, dans ta tête, il y a une voiture qui va apparaître. Tu vas voir une voiture. Moi, ce que je vois, c'est une Polo Cabocé, qui est ma voiture, qui a besoin de réparation. Et toi, tu vois peut-être ta voiture à toi, tu vois peut-être une voiture de sport, tu vois peut-être une voiture sans permis.

  • Speaker #0

    Ma Mégane 3, la seule voiture que j'ai eue et que j'ai adorée.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, tu vois, tu as eu cette image. Donc, c'est super important d'écouter, parce que si tu n'écoutes pas le mot stylo que je te donne, tu vas partir sur autre chose. Et d'ailleurs, c'est très marrant parce que les gens ont tendance dans ce jeu-là à se préparer en amont. Ils se disent, ok, il a dit stylo, il va falloir que je réfléchisse un mot en rapport avec stylo. Sauf que quand leur tour arrive, il y a eu d'autres mots qui sont passés. Et donc, on n'est plus du tout sur stylo. Peut-être qu'on a eu stylo, puis après ancre. Et ancre, ça nous avait pensé à bateau, puis bateau, mer. Et la personne va dire capuchon. Non, on n'est plus sur les stylos, on est sur la mer. Et les gens ont tendance à se préparer en amont. C'est très drôle à faire comme jeu parce que ça se passe toujours comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, en termes de réactivité.

  • Speaker #1

    Ouais, complètement. Mais le cerveau est rapide pour trouver des choses comme ça. Donc c'est vraiment, voilà, on me pose une question, j'écoute la question, c'est-à-dire que je prends le temps d'écouter. Est-ce qu'il y a dans la question un mot, tu vois, chez moi qui fait tilt ? Quand je te parle peut-être, quand je t'ai posé la question, ou quand je t'ai dit, je pense que les entrepreneurs ne payent pas assez d'impôts. Peut-être que c'est le mot entrepreneur, peut-être que c'est le mot impôts, peut-être que c'est le mot payer, il y a sans doute quelque chose qui fait tilt. Et être dans l'écoute, c'est identifier ça. Ensuite j'accepte, c'est ok, c'est son point de vue. je ne suis pas d'accord mais je vais la respecter, ça n'empêche pas que je peux ne pas être d'accord, et ensuite je vais faire ma proposition et à ce moment là je vais pouvoir utiliser ce qu'il a dit contre lui en fonction de mon point de vue mais c'est vraiment par ces trois étapes que l'on passe. Et c'est quelque chose qu'on trouve beaucoup dans les punchlines. Tu sais, quand t'as des gens qui sont très forts pour faire des punchlines, où on voyait de la vanne bien salée, et on se dit Waouh, c'est fort, j'aurais aimé lui dire ça Et bien c'est exactement ce mécanisme. Il y en a un qui était très fort, mais tu dois connaître, c'était Winston Churchill. Ouais,

  • Speaker #0

    bah oui, la légende.

  • Speaker #1

    Et bien tiens, je vais te donner un exemple, c'est un exemple que je donne souvent en formation. Un jour, Churchill, il recevait la féministe Lady Astor, et elle lui lance, elle lui dit C'était dans une soirée, je crois J'y étais pas, mais il paraît que c'était comme ça. Elle dit Winston, si j'étais votre femme, je mettrais du poison dans votre verre. Là, si on n'est pas dans ces trois étapes, le premier truc qu'on pourrait se dire, c'est justement j'écoute pas, je réponds par un non, je peux m'offusquer, mais vous êtes folle, c'est n'importe quoi, vous vous prenez pour qui ? Et là, tu te retrouves dans une situation où l'échange n'a pas trop d'intérêt et puis il va vite se terminer. À l'inverse, si tu écoutes, tu dis ok, cette femme considère que je mériterais d'être mort et elle serait prête à m'empoisonner pour que ça arrive. Tu l'en écoutes. Je l'accepte. Ok, c'est son point de vue. Très bien, je ne vais pas le nier, elle a le droit de penser ce qu'elle pense. Et sa réponse à Winston, c'est Eh bien moi Nancy, si j'étais votre mari, je le boirais. Et pour moi, c'est exactement l'illustration de comment utiliser ces trois étapes pour improviser. J'écoute, j'accepte et je réutilise ce qui a été posé, puisque je l'ai accepté, pour faire ma réponse.

  • Speaker #0

    Effectivement, chez Winston, il y en a pas mal des comme ça. Il a fait... pas mal de théâtre je crois quand il était plus jeune il a une autre juste que je sais que c'est la première de lui j'ai entendu et que j'adore je sais pas si c'était cette même lady estonne mais pareil une femme en soirée qui lui reproche d'avoir trop bu mais enfin winston vous êtes complètement bourré et

  • Speaker #1

    winston n'a pas oui mais moi madame demain ça ira mieux alors que vous vous êtes led vous le serez toujours demain c'est génial c'est exactement ça c'est vraiment comment j'utilise Eminem aussi est très fort, il a eu une phrase à un moment, je crois que c'était sur une interview, où il y a une journaliste qui lui dit, Eminem, les gens disent que Lil Wayne, donc un autre rappeur, les gens disent que Lil Wayne a été envoyé par Dieu pour enseigner l'art du rap. Et ça c'est hyper violent, mine de rien, dans la phrase, ça veut dire, Voilà, vous êtes moins fort que lui, et c'est une divinité qui l'a emmené. Donc on pourrait dire, mais c'est n'importe quoi, même chose, on pourrait s'offusquer, mais non, il dit n'importe quoi, il est nul, il sait pas chanter. Non, là Eminem il répond, je ne me souviens pas avoir envoyé qui que ce soit. Tu vois le truc ? Moi je trouve ça génial parce que pour moi c'est vraiment ça l'impro, c'est tiens ok, effectivement cette phrase en plus est potentiellement agressive, méchante, je l'ai entendue, je l'accepte, donc je récupère ce qui a été dit, et ensuite je le réutilise pour faire ma proposition. Et c'est pas plus compliqué, dans l'absolu c'est pas plus compliqué que ça, par contre ça demande du travail, c'est-à-dire qu'au quotidien c'est... Avant de me précipiter pour répondre, je vais prendre le temps d'écouter, je vais accepter et ensuite, je vais essayer de proposer.

  • Speaker #0

    Excellent. Écoute, je pense qu'on a vu plein de choses déjà dans cet épisode parce que, en fait, ne serait-ce que la compréhension, l'assimilation, je trouve, de cette pratique, c'est super intéressant. Écoute, acceptation, proposition. Mais est-ce que tu aurais éventuellement un exercice pour mettre ça en œuvre au quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, il y a un truc que j'adore faire, c'est que je parle à des inconnus, souvent. Alors ça peut paraître hostile, si vous parlez des inconnus c'est un peu compliqué. Tu vois, pendant les vacances je vais partir au ski une petite semaine, et j'adore parler avec les gens dans le télésiège. C'est long en général, des fois il y a 10-15 minutes, donc tu as le temps de faire connaissance. Moi je vous invite à pratiquer et à parler avec les gens, ça peut être avec des commerçants quand tu vas chercher ton pain. Poser des questions, essayer de nourrir un échange et de vous dire Ok, si j'écoute ce que me répond cette personne-là, comment je peux nourrir l'échange en acceptant sa réponse ? Moi, je le fais souvent à la boulangerie. J'ai acheté le coiffeur, je n'ai plus de cheveux. Non, ça, je ne le fais plus. Mais dans les lieux où tu vas rencontrer des gens où tu n'as aucun enjeu, parce que c'est ça qui est important, il ne faut pas qu'il y ait un enjeu derrière professionnel. Il faut que ce soit dans un contexte où c'est détendu. Ça peut être en famille, ça peut être au boulot, si tu as des collègues avec qui tu t'entends bien. Pour moi, c'est des commerçants, n'importe qui. Et d'essayer de nourrir des échanges comme ça en se disant, je vais être à l'écoute de ce que me dit la personne et je vais voir comment j'arrive. à nourrir l'échange en acceptant son propos et en essayant de le valoriser ou de proposer quelque chose de plus.

  • Speaker #0

    Effectivement, très très bon exercice de faire ça. Et je vais même aller un peu plus loin. On va dire que c'est le niveau du dessus dans l'exercice, une fois que vous avez validé ça. C'est un truc que je faisais quand j'étais étudiant, avec des copains, on s'amusait de temps en temps à faire ça. On ne faisait pas tous les week-ends, mais de temps en temps on allait le samedi matin sur le marché à Toulouse. Et en fait, on faisait la vente, ou Action Provence d'ailleurs, je l'ai fait aussi sur le marché d'Action Provence. Et en fait, on faisait... On choisissait un stand. En général, on choisissait soit de la charcuterie, soit du fromage.

  • Speaker #1

    Normal.

  • Speaker #0

    Et en fait, on faisait les commerciaux pour le stand. Le mec ne nous avait rien demandé.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Et en fait, on allait voir les gens, on essayait de les ramener à son stand, de vendre des fromages, de vendre des saucissons, le truc, etc. Et en fait, nous, on se marrait. Premièrement, c'était super drôle. Ça faisait marrer les gens. Le mec était content parce que ça faisait de l'animation. Donc, les gens allaient finalement aussi beaucoup plus vers son stand. Et à la fin, ils nous payaient avec trois fromages ou deux saucissons, selon le stand.

  • Speaker #1

    C'est trop bien. Nous,

  • Speaker #0

    tout le monde était content. On avait passé un bon moment. Et en fait, c'est un super exercice parce qu'effectivement, on allait voir les vieilles dames, on en discutait avec elles. Alors, vous avez votre petit-fils qui vient aujourd'hui. Oh, prenez-lui un fromage. Il aime quoi votre petit-fils ? Ah bah, attendez, parce que justement, il en a un qui serait parfait. Et si vous prenez celui-ci, prenez celui-là pour vous parce que vous allez voir, il peut être bien. Et en fait, on était vraiment dans ce truc-là d'écouter ce que nous disait la personne et de trouver un truc à proposer qui est au moins en apparence l'air adapté. En réalité, on connaissait très mal les fromages. Pour une fois, ce n'était pas notre boulot. Mais derrière, le vrai vendeur faisait le taf.

  • Speaker #1

    C'est trop bien. Ça, c'est un super exercice, mais carrément. Et j'en ajouterais un dernier. Pour Noël, faites-vous plaisir. Offrez-vous un stage d'une journée. théâtrale c'est génial je sais que nous on organise sur clermont tous les ans et les gens viennent surpris ils savent pas trop à quoi à quoi s'attendre et ils repartent la plupart du temps ravi ça peut être un super super moyen de découvrir cette discipline et prendre aussi de la confiance sur le jeu est ce ma façon je mettrais tes coordonnées comme d'habitude dans le dans

  • Speaker #0

    les liens du podcast comme ça les gens pourront te contacter directement pour travailler ça avec toi et je pense qu'effectivement C'est un super exercice. Moi-même, j'envisage prochainement de m'inscrire dans une troupe d'improvisation parce que je pense que c'est un excellent exercice pour la prise de parole. On me demande très souvent, mais où est-ce que je peux m'exercer ? Où est-ce que je peux pratiquer les confrères d'éloquence ? Ok, mais il n'y en a pas tout le temps, etc. Faites des troupes d'impro, il y en a tout le temps. Je n'ai rien contre le théâtre classique, mais il n'y a pas cette notion de structuration, d'invention, de créer l'idée, alors que dans l'impro, c'est au cœur du travail. Je trouve que c'est un exercice qui est très complet pour tout ça.

  • Speaker #1

    Et si vous n'avez jamais vu d'un pro et que vous êtes en région parisienne ou sur Paris, allez voir la compagnie, les E-U-X. Ils sont incroyables, c'est des professionnels. Nous, on les fait venir de temps en temps en cours pour nous donner des cours. Ils sont merveilleux.

  • Speaker #0

    Excellent. Pareil, je mettrai le lien dans la description. Avant qu'on termine, est-ce que tu aurais une ressource ? Alors, on peut se dire qu'en fait, aller voir finalement les E, ça peut être ta recommandation pour cet épisode ?

  • Speaker #1

    Oui, d'aller découvrir. des ressources sur l'impro pas vraiment alors on peut regarder il ya plein d'exos qui existe sur internet les livres ça reste quand même pour un peu pour des initiés donc c'est pas évident aller aller voir des spectacles pour déjà voir ce que c'est parce que vous allez vraiment passé une bonne soirée si vous êtes sûr clairement ben venez me voir parce que je joue régulièrement pas sûr qu'il ya beaucoup de monde sur terme mais en tout cas ouais faites vous plaisir faites vous une petite soirée 4 d'un pot et vous verrez le plaisir que prennent les gens à jouer et à m et en fait à jouer avec l'imprévu et à travailler leur spontanéité parce que c'est ça aussi l'improvisation c'est d'arriver à travailler sa spontanéité

  • Speaker #0

    Excellent, en tout cas moi aussi je vous invite là encore à travailler tout ça un grand merci pour tout ce que tu nous as partagé dans cet épisode Benjamin et puis à très bientôt j'espère

  • Speaker #1

    Merci à toi Jean-Corentin, à très bientôt Salut !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout j'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez, ciao !

Share

Embed

You may also like

Description


Êtes-vous prêt à transformer votre manière de prendre la parole ?

Dans cet épisode captivant de La Bulle des Pros, je reçois Benjamin Vauris, comédien et expert en improvisation, pour une discussion fascinante sur l'art de l'improvisation en prise de parole.


  • Découvrez l'importance de la préparation tout en célébrant l'imprévu.


  • Explorez comment l'improvisation peut renforcer votre éloquence et votre art oratoire.


  • Benjamin partage son parcours inspirant vers la prise de parole en public.


  • Apprenez les clés de l'improvisation : écoute active, acceptation des idées et propositions constructives.


  • Comprenez comment ces compétences peuvent créer une connexion authentique avec votre public.


  • Recevez des conseils pratiques pour améliorer votre communication et votre influence.


Benjamin propose également des exercices pratiques pour développer votre confiance en vous et vous encourager à engager des conversations avec des inconnus. Ces interactions sont essentielles pour maîtriser l'écoute et l'acceptation, des compétences clés pour tout bon leader.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant qui vous donnera des outils concrets pour faire de chaque prise de parole une opportunité de briller.

Que vous soyez en train de préparer un pitch percutant ou que vous souhaitiez simplement améliorer votre communication, cet épisode est fait pour vous !


⚒️ RESSOURCES CITEES DANS L'EPISODE

S'abonner à ma Newsletter

Mon compte LinkedIn

Ma chaîne YouTube


🎙️ SOUTENEZ LE PODCAST

  1. Abonnez-vous 🔔

  2. Laissez un avis

  3. Parlez-en autour de vous


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts, les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des jeux. Je vous le dis très souvent, le secret d'un bon discours, c'est la préparation. Mais dans ce cas, comment on gère quand on a un rendez-vous qui s'organise en dernière minute ? Ou tout simplement, quand on n'a pas le temps ? Et bien c'est là que l'improvisation va faire son entrée. Mais ne vous croyez pas sortis d'affaire pour autant, parce que oui, même l'impro, ça se bosse. Et pour en parler, je suis super heureux de recevoir Benjamin Voris. Ben, je l'ai déjà reçu et il porte de nombreuses casquettes. Et parmi elles, il y a celle du comédien et notamment de l'impro. C'est un expert du sujet et un grand praticien, donc on a beaucoup de chance de l'avoir aujourd'hui. Dans cet épisode, on vous offre les clés d'une bonne improvisation, mais aussi des exercices pour la travailler efficacement et pour améliorer votre écoute active. Alors on n'attend pas plus et on se lance. Salut Benjamin, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Jean-Corentin, ça va très bien. Je te remercie de m'inviter à nouveau dans ton podcast, c'est vraiment un plaisir. Bah écoute,

  • Speaker #0

    c'est moi qui suis ravi que tu reviennes. Effectivement, j'avais beaucoup aimé notre premier épisode. D'ailleurs, vous pouvez bien entendu le retrouver dans la description, mais pas tout de suite. D'abord, écoutez ce qu'on a à vous dire aujourd'hui, parce que je pense que cet épisode sur l'improvisation, il va être très intéressant. Et en plus, ça fait un peu écho à ce qu'on avait vu la dernière fois. En tout cas, c'est quelque chose que j'imagine t'as travaillé un peu dans les mêmes contextes. C'est ça, l'improvisation, l'humour, c'est ce que t'as travaillé sur la scène ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai beaucoup travaillé sur scène. Je peux te raconter comment je suis venu à l'improvisation, parce que moi, c'est vraiment par hasard. Ce n'était pas du tout quelque chose de prévu. Pour le coup, l'improvisation a été imprévue pour moi. Je peux te raconter en quelques mots. En fait, j'étais en week-end il y a bientôt dix ans à Paris avec ma compagne. Et c'était le dimanche, on repartait le lundi et on se cherchait un petit spectacle à faire le dimanche après-midi. Tranquille, on avait bien visité la ville, on était contents. Et je tombe sur Facebook, sur la publication d'une connaissance qui affiche, cet après-midi, avec mes élèves de première année d'improvisation, on vous présente leur spectacle, venez, c'est gratuit, sorti Ausha, ça va être sympa, ça se passe dans un sous-sol d'immeuble. Et on se dit, écoute, on n'est pas très loin, on va y aller. On se pointe au spectacle, donc c'était David, à l'époque, qui avait organisé ça, donc il me reconnaît, on discute deux minutes. première fois que j'allais voir de l'impro, donc j'étais un petit peu curieux, il y avait une cinquantaine de personnes dans la salle, et le spectacle se déroule et je vois les gens sur scène super à l'aise, et au début en plus du spectacle, il dit, bah voilà, parmi ces gens-là, il y a des gens très timides, des gens très réservés, et moi je les vois sur scène, je me dis, mais ces gens-là ne sont pas timides en fait, ils sont super à l'aise, ils ont l'air de s'amuser sur scène, et quand je les vois faire, je me dis, waouh, ça a l'air vraiment génial. Le spectacle se passe, et arrive la dernière scène du spectacle, c'est des petites scénettes, tu vois, un enchaînement de petites scénettes qui font entre... deux et cinq six minutes le donc david qui anime le spectacle qui voilà donne les thèmes interagir avec le public à ce moment là il nous dit ben pour la dernière scène je vais demander une personne du public de venir avec les comédiens pour jouer un petit peu avec eux et là je le vois qui me regarde tu vois à l'autre bout de la salle je dis voilà ça va être pour moi et il se balade innocemment dans le public et là il pose la main sur mon épaule et dit monsieur est ce que vous auriez envie de devenir sur scène Il faut savoir en plus qu'à l'époque, la prise de parole en public, à cette époque-là, pour moi, ce n'est pas un truc qui est super... Je ne suis pas formateur à l'époque, c'est l'époque où je suis encore ingénieur dans l'informatique. Ce n'est pas un truc qui est très naturel pour moi, voire même je peux avoir tendance à avoir très très peur. Donc je me dis, ok, il me propose d'y aller, allons-y. Je ne connais personne, je suis à Paris, je suis dans une cave, je ne risque rien. Donc je monte sur scène et là, on me donne le rôle d'un homme qui vient d'acheter un appartement, qui fait sa pendaison de crémaillère. Donc je dois recevoir... tous les invités chez moi. Et la scène dure pas longtemps, tu vois, je me rends pas compte, c'est quelques minutes. Mais tous les comédiens passent, ils jouent les voisins, les copains, les trucs, et ils me mettent vraiment dans l'ambiance, ils prennent soin de moi, c'est hyper confortable, je me marre sur scène avec eux. Et je ressors de scène, je me dis, mais wow, c'était ouf ce qui s'est passé, c'était génial. Pour moi, ça a été la révélation, la vraie révélation de la prise de parole en public, c'est que je me suis dit, en fait, prendre la parole en public, ça peut être fun. J'avais cette image un peu austère de... la prise de parole en public ça doit être sérieux, ça doit pas être drôle, je sais pas d'où je tenais ça tu vois mais mais là j'ai eu vraiment ce déclic de me dire mais en fait ça peut être cool et le lundi on rentre à Toulouse à l'époque j'habitais Toulouse Le lundi soir, je vais sur Internet, je cherche des cours d'impro à Toulouse, je m'inscris et en fait, ça a démarré comme ça.

  • Speaker #0

    Effectivement, je suis entièrement d'accord avec toi. On a toujours l'image de l'orateur ultra sérieux, cravate bien nouée, la veste bien comme il faut, etc. En fait, non, on peut bien entendu s'amuser et je trouve même que c'est comme ça qu'on est le meilleur et le plus convaincant. C'est quand on prend du plaisir à s'exprimer. Et d'ailleurs, c'est intéressant ce que tu me dis là, parce que comme tu le dis, c'est vrai que tu n'étais pas... forcément dans cette perspective d'être un orateur, tu as pris la parole d'abord comme un jeu, et c'est comme ça finalement qu'on devient le meilleur, c'est quand on prend la parole pour s'amuser, pour jouer, pour expérimenter.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Pour revenir à ce sujet de l'improvisation, est-ce que tu peux nous en dire plus sur la méthode ? Quand on a préparé l'épisode, tu nous as parlé de trois clés, trois étapes, est-ce que tu peux nous dire brièvement ce que sont ces trois étapes, et ensuite on va peut-être revenir dessus ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. complètement. Et avant même de te donner les trois étapes, je vais te dire pourquoi moi l'improvisation, c'est un outil dans la palette d'un orateur qui est super intéressante, parce que de mon point de vue, être capable d'improviser, c'est un levier très puissant pour augmenter sa confiance en soi. C'est-à-dire, je me dis, ok, j'ai pas peur de l'inconnu, parce que quoi qu'il se passe, même si je trébuche, je sais que j'arriverai à me relever. L'improvisation, elle a ce pouvoir de te permettre de valoriser un imprévu, de valoriser une erreur, d'être capable de te détacher de ta préparation. Moi, je suis très attaché au fait de se préparer, et je pense que toi aussi, parce qu'on en a déjà échangé sur le sujet. Tout à fait. Mais elle te permet de te détacher de cette préparation tout en étant capable de revenir à ton propos. Ça te permet de jouer avec ce que j'appelle des espaces de liberté, où tu t'es dit, tiens, là, il se passe un truc dans le public, et c'est super intéressant. J'ai envie de le capter, de l'utiliser parce que ça va peut-être valoriser ce que je suis en train de dire. Et aussi valoriser le propos de la personne qu'il a peut-être émis. Donc pour moi, c'est vraiment un outil qui est ultra intéressant pour un orateur.

  • Speaker #0

    Alors effectivement, je trouve que là-dessus, le fait de pouvoir rebondir sur ce que fait quelqu'un dans l'auditoire, parce que c'est aussi ça l'improvisation, c'est de vraiment se mettre dans une connexion, tu as ce côté confiance. Il y a aussi la connexion qui est beaucoup plus forte parce que là, on crée littéralement. un échange avec le public quand on voit les humoristes, mais en réalité c'est le cas partout. Mais quand on voit, l'exemple qu'on connaît le plus c'est les humoristes, il y a quelqu'un qui a une réaction originale ou quoi que ce soit dans le public, et on va l'utiliser pour rigoler avec la personne de ce qu'elle a fait, mais avec elle. Et je trouve ça toujours assez impressionnant et très sympa parce que ça rend tout ça beaucoup plus vivant.

  • Speaker #1

    Tu as dit deux mots super importants, deux mots qui sont pour moi ultra importants, c'est on va rigoler avec. et pas on va rigoler de la personne. Et ça se relie au deuxième mot que tu as dit, mais que tu as dit en premier, qui est la connexion. Moi, je suis un fervent défenseur du fait qu'une prise de parole, ce n'est pas je parle tout seul dans ma bulle et les autres écoutent, c'est je suis dans un échange. Et la connexion, c'est un élément qui est indispensable si tu veux embarquer les gens dans ton univers. Et l'improvisation permet vraiment ça. La semaine dernière, j'ai joué en impro avec ma troupe, avec mes copains. Et à un moment, on... on était parti dans un univers un peu à la Game of Thrones, tu vois, et on fait un dragon, et moi je faisais la queue du dragon. On était trois, quatre à faire le dragon, il y en a qui faisaient les ailes, on s'amusait. Et à un moment, on part dans le public, on descend de la scène, et moi je tapais, tu vois, les gens avec mon bras qui servait à faire la queue du dragon, et je leur tapais la tête, mais gentiment, quoi, je les frôlais. Et ça, c'est génial parce que tu crées une connexion avec les gens, les gens déjà sont pliés, et tu crées une connexion avec les gens, tu t'approches d'eux, et t'es pas seul dans ta bulle, tu vois, en train de... Et moi, c'est quelque chose que plus le temps passe, plus je chéris ces moments-là parce que je trouve qu'ils ont une vraie valeur dans une prise de parole.

  • Speaker #0

    Oui, je suis entièrement d'accord, mais ça fait parfaitement la jonction avec les trois clés qu'on a évoquées puisque la première, il me semble que tu m'avais parlé de l'écoute, mais je vais te laisser présenter les trois. Ça sera sans doute plus clair que si c'est moi qui le fais.

  • Speaker #1

    Oui, alors en plus, ces trois clés, il faut les prendre dans l'ordre chronologique. C'est-à-dire que la première chose à faire quand tu te retrouves, c'est de devoir improviser. On te pose une question, tu n'es pas prêt. il y a quelque chose qui se passe, comment tu réagis. La première clé, la première chose à faire, et ça c'est même au-delà de l'impro, c'est l'écoute. Tu l'as très bien dit. L'écoute, ce n'est pas juste qu'est-ce que j'entends. Pour moi, l'écoute, c'est qu'est-ce que je vois, qu'est-ce que je capte. Est-ce que mon intuition me dit quelque chose ? C'est tiens, je vois que tout le monde est sur son téléphone, la tête baissée, personne n'écoute. Il se passe quelque chose, il faut que je réagisse. Donc l'écoute, pour moi, c'est vraiment ça. C'est être un petit peu aux aguets de ton environnement. Et l'écoute, c'est vraiment un super pouvoir pour l'orateur. parce que justement, c'est ce qui va te permettre après de rebondir et de nourrir tes propos. Ce qui se passe souvent par contre, c'est que nous, êtres humains, on n'écoute pas pour écouter, on écoute souvent pour préparer notre propre réponse. Donc notre écoute, elle n'est pas bonne de base. C'est-à-dire qu'on nous pose une question ou quelqu'un donne son avis sur quelque chose. On n'est pas vraiment à l'écoute de ce qu'il est en train de dire. On est déjà dans notre tête en train de dire Ah non mais attends, je ne suis pas d'accord, je vais lui dire ça. Et on n'est pas vraiment dans l'écoute. Et ça demande un certain travail d'être dans l'écoute et de se dire Ok, je vais prendre mon temps. Ça c'est super important en impôts. On a l'impression qu'il faut aller vite, mais ce n'est pas vrai. Il faut prendre son temps, prendre le temps d'écouter et se dire Ok, qu'est-ce que je viens d'entendre ? Qu'est-ce qui vient de se passer ? Qu'est-ce que je viens de voir ? Ça c'est vraiment la première étape. Et c'est vraiment la fondation de ta capacité à improviser. Parce que si tu as une bonne écoute... On voit souvent que derrière, c'est assez simple d'aller recueillir quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, alors justement, je voulais revenir très brièvement là-dessus. Je trouve ça super intéressant. Et notamment dans ce que tu dis, il y a une chose à laquelle je n'avais pas du tout pensé. C'est en fait, finalement, il y a écouter dans le sens où tu le dis, c'est-à-dire voir, observer, analyser, comprendre, etc. Mais en fait, c'est ce qu'il y a et ce qu'il n'y a pas non plus. C'est-à-dire, c'est l'exemple que tu as pris sur les gens sur leur téléphone, etc. En fait, se dire de se rendre compte que... soit il y a une réaction dans le public qui est étonnante, on va s'appuyer dessus, soit au contraire, il y a une absence de réaction, une absence même d'attention, et ça, c'est ce sur quoi on va s'appuyer finalement pour contrecarrer ce manque d'attention, entre guillemets. C'est en fait s'appuyer sur ce qui se passe, quoi qu'il arrive, ou ce qui ne se passe pas.

  • Speaker #1

    Oui, et ce qu'il faut faire attention, c'est ne pas surinterpréter. C'est, ok, je vois qu'il se passe quelque chose, moi, si je vois des gens sur leur téléphone, Je ne sais absolument pas s'ils s'ennuient et qu'ils sont en train de jouer à Candy Crush. Je ne sais absolument pas s'il y a un problème dans l'entreprise et qu'ils ont tous reçu un message. Donc, il faut faire attention à ne pas surinterpréter. Je donne un exemple. Il y a quelques jours, j'animais une formation, il y avait 20 personnes. 20 personnes, c'est beaucoup pour une formation. Et au bout d'un moment, ça... C'est même énorme. C'est énorme, oui. Il y a du brouhaha, voilà. Et je sens que je suis en train de perdre mon groupe. Donc, l'écoute à ce moment-là, c'est de se dire, OK, il se passe un truc, je perds... pied sur mon animation de la formation, donc je dois casser quelque chose. Donc à ce moment-là, ce que j'ai fait, ça marche plutôt bien en plus, parce qu'il fait comme ça. J'ai dit, ok, je ramène tout le monde, je dis, ok, s'il vous plaît, un petit moment de silence. Je dis, je vois que vous êtes tous dissipés, c'est pas un problème. Je dis, vous avez une minute, levez-vous, parlez, criez, ou j'ai fait ce que vous voulez, défoulez-vous, et on reprend dans une minute. Et ben, quand tu fais ça, en fait, t'autorises les gens, ok, à se lâcher, et je te jure qu'au bout d'une minute, le silence revient tout seul. J'ai pas besoin de rappeler les gens à l'ordre, en fait. et c'était avec des adultes, c'était pas des enfants, le silence revient, les gens se font de nouveaux focus, et on repart. Et pour moi, l'écoute, c'est ça, c'est je capte un truc, comment je réagis ?

  • Speaker #0

    Alors je sais que moi, je le fais un peu autrement, ça, parce que pareil, forcément, ça arrive d'avoir des gens qui parlent un peu, etc. En fait, moi, dans ces cas-là, je ne dis rien. Je vous avoue que je reste dans le silence, en regardant les personnes qui, éventuellement, font du bruit, etc. C'est pas pour leur demander, c'est pas pour exiger le silence, c'est simplement... qu'elles comprennent que je les attends et qu'en gros elles finissent, j'exige pas qu'elles terminent à l'instant parfois certains le traînent mal ils ont l'impression que je fais un peu le prof d'école qui regarde avec un regard noir ce qui n'est pas du tout le cas quand ils me regardent avec un oeil à l'interrogateur j'attends juste que vous ayez terminé et ils pensent que c'est une exigence de terminer non, tout ce que j'ai dit c'est que j'attendais que vous ayez terminé rien de plus parce que moi j'ai du mal et en fait c'est une attente donc bienveillante entre guillemets, en tout cas pas méchante, et qui suffit en général, les gens disent ce qu'ils ont à dire, comprennent quand même qu'ils le font un peu plus rapidement que si j'avais pas réagi, et comme ça, au moins, ils ont fait ce qu'ils avaient à faire, dit ce qu'ils avaient à dire, et nous, on peut continuer tranquillement. Le seul cas où je vais plus exiger le silence, c'est quand c'est certains participants de la formation qui s'expriment pendant un exercice ou autre. Là, pour le coup, je vais toujours exagérer, enfin pas exagérer, mais vraiment insister sur le silence. Et si jamais certains ne l'appliquent pas, Dans ce cas-là, moi, je vais faire exprès de parler pendant leur passage, juste pour qu'ils comprennent. C'est le seul petit truc un petit peu revanche que je fais de temps en temps.

  • Speaker #1

    T'as bien raison, t'as bien raison. Non, et puis là, on est sur une question de respect de celui qui parle. Donc,

  • Speaker #0

    première clé, comme tu nous le disais, l'écoute.

  • Speaker #1

    La deuxième clé, c'est l'acceptation. Alors, l'acceptation, pour l'expliquer un petit peu, c'est d'accepter ce qui a été dit par l'autre. Ça ne veut pas dire, et la nuance est importante, que je suis... ok avec son point de vue, mais par contre, je ne vais pas dire non. C'est ce qu'on travaille beaucoup en impro, en impro on travaille beaucoup le oui et. C'est-à-dire que dès que quelqu'un propose quelque chose, on va toujours s'entraîner à dire oui pour ne pas te fermer de porte. Je vais te donner un exemple, si je te dis, je ne sais pas, Non mais les entrepreneurs ne payent pas assez d'impôts. Tu pourrais me dire tout de suite Ah mais non, mais c'est n'importe quoi, ce mec est flou, ils ne se font pas compte. Si je pars sur du non, je vais fermer la discussion. Et ça va être très compliqué de construire quelque chose derrière et de construire, de valoriser un échange. Même, j'ai le droit de ne pas être d'accord, mais si tout de suite je ferme la porte en disant non, c'est n'importe quoi, je ne vais pas pouvoir construire derrière. Donc la question c'est de se dire ok, j'accepte ce qui a été posé. Je vais te donner un exemple parce que nous êtres humains aussi, très naturellement, quand on arrive avec une idée, on a beaucoup de mal à la lâcher cette idée. Un exemple qu'on voit très souvent avec des gens qui débutent en impro, et c'est tout à fait normal et moi je l'ai fait aussi. Je te donne un exemple de scène qu'on avait joué, c'était il y a quelques années avec deux personnes qui étaient nouvelles et on leur disait, la scène se passe dans un magasin de vêtements. Vous prenez le rôle que vous voulez, donc il y en a une qui était la cliente et l'autre qui était la vendeuse. Et la cliente fait semblant d'enfiler, tu vois, un bas. Mais comme on n'a pas de matériel, on mime, donc on ne sait pas exactement ce qu'elle enfile. La vendeuse arrive et dit Oh, super madame, cette jupe vous va très bien. Et la cliente retourne et dit Mais non, ce n'est pas une jupe, c'est un pantalon. Parce que dans sa tête, elle s'était dit Ok, je suis en train de mimer le fait que j'enfile un pantalon. Alors que... La personne qui jouait la vendeuse, qui elle ne peut pas deviner à l'avance, lui dit Ah bah elle lui fait une proposition, c'est joli cette robe. Ah non, moi dans ma tête, j'étais sur mon pantalon, je reste sur mon pantalon. Donc là en fait, je n'accepte pas ce qui m'est proposé. Donc automatiquement, je ferme la porte et automatiquement, je perds la cohérence dans mon propos. Alors qu'accepter, c'est de se dire Ah bah oui, c'est une très jolie robe, en plus le rouge me va très très bien. Donc il y a ce côté de comment j'accepte ce qui a été posé pour pouvoir construire avec.

  • Speaker #0

    Je vois très bien, et c'est marrant, ça me rappelle des jeux, sans doute des jeux d'enfants, ou alors peut-être de l'impro que j'avais fait comme ça, j'ai jamais pris de cours d'impro, mais des trucs un peu comme ça, où effectivement, on arrive avec une idée très précise de comment on veut que ça évolue, ça va pas du tout là où on veut, et on essaye malgré tout de le ramener à ce qu'on avait prévu. Et en général, ça donne pas grand-chose.

  • Speaker #1

    Non, parce qu'on a beaucoup de mal à lâcher, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, on perd beaucoup en cohérence, et ton propos et ton échange va pas être très nourri. Ça va rapidement tomber dans... En gros, on ne peut pas aller plus loin parce qu'on a fermé les portes. Donc, quand tu as écouté que tu as accepté, tu dis Ok, j'ai entendu ce qu'il m'a à dire. Là, tu peux faire une proposition. Et éventuellement valoriser le propos, comme dans le cas de la vendeuse où... Ah bah oui, elle m'a dit que j'avais une robe. Bon, dans ma tête, j'avais un pantalon. Mais ce n'est pas grave, je lâche. On va dire que c'est une robe parce que si elle dit que c'est une robe, pour le public, ce ne sera qu'une robe. Donc, je vais considérer que j'ai une robe. Donc, ah bah oui, je valorise ce qu'elle m'a proposé. Donc là, je peux faire une proposition. Là, je peux valoriser. Et le cerveau, il est quand même très bien fait. Et moi, j'insiste sur le fait qu'il faut faire confiance à son cerveau. Il a très rapidement une idée. Très rapidement, le cerveau, il veut t'envoyer quelque part. Il y a quelque chose qui pop. Et souvent, cette idée, pas si c'est la meilleure idée, mais souvent pas loin, pas loin d'être la meilleure idée. Parce que ton cerveau, il est habitué à capter ton environnement, à voir ce qui se passe, à interpréter. Et il a tout de suite une idée. C'est un exo que je fais beaucoup en formation quand j'ai des groupes. C'est justement de l'association d'idées. Je mets tout le monde en cercle. Je dis au premier, je vais te donner un mot, par exemple, stylo. Et tu vas passer à ton voisin le premier mot en rapport avec stylo qui te vient à l'esprit. Ça va être peut-être bique, ou rouge, ou faute, ou tube, ou encre. Et ainsi de suite, on va faire circuler les mots à partir du dernier mot qui a été donné. Le cerveau sait très bien le faire, ça, en fait. Parce que, instinctivement, si je te dis voiture, dans ta tête, il y a une voiture qui va apparaître. Tu vas voir une voiture. Moi, ce que je vois, c'est une Polo Cabocé, qui est ma voiture, qui a besoin de réparation. Et toi, tu vois peut-être ta voiture à toi, tu vois peut-être une voiture de sport, tu vois peut-être une voiture sans permis.

  • Speaker #0

    Ma Mégane 3, la seule voiture que j'ai eue et que j'ai adorée.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, tu vois, tu as eu cette image. Donc, c'est super important d'écouter, parce que si tu n'écoutes pas le mot stylo que je te donne, tu vas partir sur autre chose. Et d'ailleurs, c'est très marrant parce que les gens ont tendance dans ce jeu-là à se préparer en amont. Ils se disent, ok, il a dit stylo, il va falloir que je réfléchisse un mot en rapport avec stylo. Sauf que quand leur tour arrive, il y a eu d'autres mots qui sont passés. Et donc, on n'est plus du tout sur stylo. Peut-être qu'on a eu stylo, puis après ancre. Et ancre, ça nous avait pensé à bateau, puis bateau, mer. Et la personne va dire capuchon. Non, on n'est plus sur les stylos, on est sur la mer. Et les gens ont tendance à se préparer en amont. C'est très drôle à faire comme jeu parce que ça se passe toujours comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, en termes de réactivité.

  • Speaker #1

    Ouais, complètement. Mais le cerveau est rapide pour trouver des choses comme ça. Donc c'est vraiment, voilà, on me pose une question, j'écoute la question, c'est-à-dire que je prends le temps d'écouter. Est-ce qu'il y a dans la question un mot, tu vois, chez moi qui fait tilt ? Quand je te parle peut-être, quand je t'ai posé la question, ou quand je t'ai dit, je pense que les entrepreneurs ne payent pas assez d'impôts. Peut-être que c'est le mot entrepreneur, peut-être que c'est le mot impôts, peut-être que c'est le mot payer, il y a sans doute quelque chose qui fait tilt. Et être dans l'écoute, c'est identifier ça. Ensuite j'accepte, c'est ok, c'est son point de vue. je ne suis pas d'accord mais je vais la respecter, ça n'empêche pas que je peux ne pas être d'accord, et ensuite je vais faire ma proposition et à ce moment là je vais pouvoir utiliser ce qu'il a dit contre lui en fonction de mon point de vue mais c'est vraiment par ces trois étapes que l'on passe. Et c'est quelque chose qu'on trouve beaucoup dans les punchlines. Tu sais, quand t'as des gens qui sont très forts pour faire des punchlines, où on voyait de la vanne bien salée, et on se dit Waouh, c'est fort, j'aurais aimé lui dire ça Et bien c'est exactement ce mécanisme. Il y en a un qui était très fort, mais tu dois connaître, c'était Winston Churchill. Ouais,

  • Speaker #0

    bah oui, la légende.

  • Speaker #1

    Et bien tiens, je vais te donner un exemple, c'est un exemple que je donne souvent en formation. Un jour, Churchill, il recevait la féministe Lady Astor, et elle lui lance, elle lui dit C'était dans une soirée, je crois J'y étais pas, mais il paraît que c'était comme ça. Elle dit Winston, si j'étais votre femme, je mettrais du poison dans votre verre. Là, si on n'est pas dans ces trois étapes, le premier truc qu'on pourrait se dire, c'est justement j'écoute pas, je réponds par un non, je peux m'offusquer, mais vous êtes folle, c'est n'importe quoi, vous vous prenez pour qui ? Et là, tu te retrouves dans une situation où l'échange n'a pas trop d'intérêt et puis il va vite se terminer. À l'inverse, si tu écoutes, tu dis ok, cette femme considère que je mériterais d'être mort et elle serait prête à m'empoisonner pour que ça arrive. Tu l'en écoutes. Je l'accepte. Ok, c'est son point de vue. Très bien, je ne vais pas le nier, elle a le droit de penser ce qu'elle pense. Et sa réponse à Winston, c'est Eh bien moi Nancy, si j'étais votre mari, je le boirais. Et pour moi, c'est exactement l'illustration de comment utiliser ces trois étapes pour improviser. J'écoute, j'accepte et je réutilise ce qui a été posé, puisque je l'ai accepté, pour faire ma réponse.

  • Speaker #0

    Effectivement, chez Winston, il y en a pas mal des comme ça. Il a fait... pas mal de théâtre je crois quand il était plus jeune il a une autre juste que je sais que c'est la première de lui j'ai entendu et que j'adore je sais pas si c'était cette même lady estonne mais pareil une femme en soirée qui lui reproche d'avoir trop bu mais enfin winston vous êtes complètement bourré et

  • Speaker #1

    winston n'a pas oui mais moi madame demain ça ira mieux alors que vous vous êtes led vous le serez toujours demain c'est génial c'est exactement ça c'est vraiment comment j'utilise Eminem aussi est très fort, il a eu une phrase à un moment, je crois que c'était sur une interview, où il y a une journaliste qui lui dit, Eminem, les gens disent que Lil Wayne, donc un autre rappeur, les gens disent que Lil Wayne a été envoyé par Dieu pour enseigner l'art du rap. Et ça c'est hyper violent, mine de rien, dans la phrase, ça veut dire, Voilà, vous êtes moins fort que lui, et c'est une divinité qui l'a emmené. Donc on pourrait dire, mais c'est n'importe quoi, même chose, on pourrait s'offusquer, mais non, il dit n'importe quoi, il est nul, il sait pas chanter. Non, là Eminem il répond, je ne me souviens pas avoir envoyé qui que ce soit. Tu vois le truc ? Moi je trouve ça génial parce que pour moi c'est vraiment ça l'impro, c'est tiens ok, effectivement cette phrase en plus est potentiellement agressive, méchante, je l'ai entendue, je l'accepte, donc je récupère ce qui a été dit, et ensuite je le réutilise pour faire ma proposition. Et c'est pas plus compliqué, dans l'absolu c'est pas plus compliqué que ça, par contre ça demande du travail, c'est-à-dire qu'au quotidien c'est... Avant de me précipiter pour répondre, je vais prendre le temps d'écouter, je vais accepter et ensuite, je vais essayer de proposer.

  • Speaker #0

    Excellent. Écoute, je pense qu'on a vu plein de choses déjà dans cet épisode parce que, en fait, ne serait-ce que la compréhension, l'assimilation, je trouve, de cette pratique, c'est super intéressant. Écoute, acceptation, proposition. Mais est-ce que tu aurais éventuellement un exercice pour mettre ça en œuvre au quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, il y a un truc que j'adore faire, c'est que je parle à des inconnus, souvent. Alors ça peut paraître hostile, si vous parlez des inconnus c'est un peu compliqué. Tu vois, pendant les vacances je vais partir au ski une petite semaine, et j'adore parler avec les gens dans le télésiège. C'est long en général, des fois il y a 10-15 minutes, donc tu as le temps de faire connaissance. Moi je vous invite à pratiquer et à parler avec les gens, ça peut être avec des commerçants quand tu vas chercher ton pain. Poser des questions, essayer de nourrir un échange et de vous dire Ok, si j'écoute ce que me répond cette personne-là, comment je peux nourrir l'échange en acceptant sa réponse ? Moi, je le fais souvent à la boulangerie. J'ai acheté le coiffeur, je n'ai plus de cheveux. Non, ça, je ne le fais plus. Mais dans les lieux où tu vas rencontrer des gens où tu n'as aucun enjeu, parce que c'est ça qui est important, il ne faut pas qu'il y ait un enjeu derrière professionnel. Il faut que ce soit dans un contexte où c'est détendu. Ça peut être en famille, ça peut être au boulot, si tu as des collègues avec qui tu t'entends bien. Pour moi, c'est des commerçants, n'importe qui. Et d'essayer de nourrir des échanges comme ça en se disant, je vais être à l'écoute de ce que me dit la personne et je vais voir comment j'arrive. à nourrir l'échange en acceptant son propos et en essayant de le valoriser ou de proposer quelque chose de plus.

  • Speaker #0

    Effectivement, très très bon exercice de faire ça. Et je vais même aller un peu plus loin. On va dire que c'est le niveau du dessus dans l'exercice, une fois que vous avez validé ça. C'est un truc que je faisais quand j'étais étudiant, avec des copains, on s'amusait de temps en temps à faire ça. On ne faisait pas tous les week-ends, mais de temps en temps on allait le samedi matin sur le marché à Toulouse. Et en fait, on faisait la vente, ou Action Provence d'ailleurs, je l'ai fait aussi sur le marché d'Action Provence. Et en fait, on faisait... On choisissait un stand. En général, on choisissait soit de la charcuterie, soit du fromage.

  • Speaker #1

    Normal.

  • Speaker #0

    Et en fait, on faisait les commerciaux pour le stand. Le mec ne nous avait rien demandé.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Et en fait, on allait voir les gens, on essayait de les ramener à son stand, de vendre des fromages, de vendre des saucissons, le truc, etc. Et en fait, nous, on se marrait. Premièrement, c'était super drôle. Ça faisait marrer les gens. Le mec était content parce que ça faisait de l'animation. Donc, les gens allaient finalement aussi beaucoup plus vers son stand. Et à la fin, ils nous payaient avec trois fromages ou deux saucissons, selon le stand.

  • Speaker #1

    C'est trop bien. Nous,

  • Speaker #0

    tout le monde était content. On avait passé un bon moment. Et en fait, c'est un super exercice parce qu'effectivement, on allait voir les vieilles dames, on en discutait avec elles. Alors, vous avez votre petit-fils qui vient aujourd'hui. Oh, prenez-lui un fromage. Il aime quoi votre petit-fils ? Ah bah, attendez, parce que justement, il en a un qui serait parfait. Et si vous prenez celui-ci, prenez celui-là pour vous parce que vous allez voir, il peut être bien. Et en fait, on était vraiment dans ce truc-là d'écouter ce que nous disait la personne et de trouver un truc à proposer qui est au moins en apparence l'air adapté. En réalité, on connaissait très mal les fromages. Pour une fois, ce n'était pas notre boulot. Mais derrière, le vrai vendeur faisait le taf.

  • Speaker #1

    C'est trop bien. Ça, c'est un super exercice, mais carrément. Et j'en ajouterais un dernier. Pour Noël, faites-vous plaisir. Offrez-vous un stage d'une journée. théâtrale c'est génial je sais que nous on organise sur clermont tous les ans et les gens viennent surpris ils savent pas trop à quoi à quoi s'attendre et ils repartent la plupart du temps ravi ça peut être un super super moyen de découvrir cette discipline et prendre aussi de la confiance sur le jeu est ce ma façon je mettrais tes coordonnées comme d'habitude dans le dans

  • Speaker #0

    les liens du podcast comme ça les gens pourront te contacter directement pour travailler ça avec toi et je pense qu'effectivement C'est un super exercice. Moi-même, j'envisage prochainement de m'inscrire dans une troupe d'improvisation parce que je pense que c'est un excellent exercice pour la prise de parole. On me demande très souvent, mais où est-ce que je peux m'exercer ? Où est-ce que je peux pratiquer les confrères d'éloquence ? Ok, mais il n'y en a pas tout le temps, etc. Faites des troupes d'impro, il y en a tout le temps. Je n'ai rien contre le théâtre classique, mais il n'y a pas cette notion de structuration, d'invention, de créer l'idée, alors que dans l'impro, c'est au cœur du travail. Je trouve que c'est un exercice qui est très complet pour tout ça.

  • Speaker #1

    Et si vous n'avez jamais vu d'un pro et que vous êtes en région parisienne ou sur Paris, allez voir la compagnie, les E-U-X. Ils sont incroyables, c'est des professionnels. Nous, on les fait venir de temps en temps en cours pour nous donner des cours. Ils sont merveilleux.

  • Speaker #0

    Excellent. Pareil, je mettrai le lien dans la description. Avant qu'on termine, est-ce que tu aurais une ressource ? Alors, on peut se dire qu'en fait, aller voir finalement les E, ça peut être ta recommandation pour cet épisode ?

  • Speaker #1

    Oui, d'aller découvrir. des ressources sur l'impro pas vraiment alors on peut regarder il ya plein d'exos qui existe sur internet les livres ça reste quand même pour un peu pour des initiés donc c'est pas évident aller aller voir des spectacles pour déjà voir ce que c'est parce que vous allez vraiment passé une bonne soirée si vous êtes sûr clairement ben venez me voir parce que je joue régulièrement pas sûr qu'il ya beaucoup de monde sur terme mais en tout cas ouais faites vous plaisir faites vous une petite soirée 4 d'un pot et vous verrez le plaisir que prennent les gens à jouer et à m et en fait à jouer avec l'imprévu et à travailler leur spontanéité parce que c'est ça aussi l'improvisation c'est d'arriver à travailler sa spontanéité

  • Speaker #0

    Excellent, en tout cas moi aussi je vous invite là encore à travailler tout ça un grand merci pour tout ce que tu nous as partagé dans cet épisode Benjamin et puis à très bientôt j'espère

  • Speaker #1

    Merci à toi Jean-Corentin, à très bientôt Salut !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout j'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez, ciao !

Description


Êtes-vous prêt à transformer votre manière de prendre la parole ?

Dans cet épisode captivant de La Bulle des Pros, je reçois Benjamin Vauris, comédien et expert en improvisation, pour une discussion fascinante sur l'art de l'improvisation en prise de parole.


  • Découvrez l'importance de la préparation tout en célébrant l'imprévu.


  • Explorez comment l'improvisation peut renforcer votre éloquence et votre art oratoire.


  • Benjamin partage son parcours inspirant vers la prise de parole en public.


  • Apprenez les clés de l'improvisation : écoute active, acceptation des idées et propositions constructives.


  • Comprenez comment ces compétences peuvent créer une connexion authentique avec votre public.


  • Recevez des conseils pratiques pour améliorer votre communication et votre influence.


Benjamin propose également des exercices pratiques pour développer votre confiance en vous et vous encourager à engager des conversations avec des inconnus. Ces interactions sont essentielles pour maîtriser l'écoute et l'acceptation, des compétences clés pour tout bon leader.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant qui vous donnera des outils concrets pour faire de chaque prise de parole une opportunité de briller.

Que vous soyez en train de préparer un pitch percutant ou que vous souhaitiez simplement améliorer votre communication, cet épisode est fait pour vous !


⚒️ RESSOURCES CITEES DANS L'EPISODE

S'abonner à ma Newsletter

Mon compte LinkedIn

Ma chaîne YouTube


🎙️ SOUTENEZ LE PODCAST

  1. Abonnez-vous 🔔

  2. Laissez un avis

  3. Parlez-en autour de vous


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts, les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des jeux. Je vous le dis très souvent, le secret d'un bon discours, c'est la préparation. Mais dans ce cas, comment on gère quand on a un rendez-vous qui s'organise en dernière minute ? Ou tout simplement, quand on n'a pas le temps ? Et bien c'est là que l'improvisation va faire son entrée. Mais ne vous croyez pas sortis d'affaire pour autant, parce que oui, même l'impro, ça se bosse. Et pour en parler, je suis super heureux de recevoir Benjamin Voris. Ben, je l'ai déjà reçu et il porte de nombreuses casquettes. Et parmi elles, il y a celle du comédien et notamment de l'impro. C'est un expert du sujet et un grand praticien, donc on a beaucoup de chance de l'avoir aujourd'hui. Dans cet épisode, on vous offre les clés d'une bonne improvisation, mais aussi des exercices pour la travailler efficacement et pour améliorer votre écoute active. Alors on n'attend pas plus et on se lance. Salut Benjamin, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Salut Jean-Corentin, ça va très bien. Je te remercie de m'inviter à nouveau dans ton podcast, c'est vraiment un plaisir. Bah écoute,

  • Speaker #0

    c'est moi qui suis ravi que tu reviennes. Effectivement, j'avais beaucoup aimé notre premier épisode. D'ailleurs, vous pouvez bien entendu le retrouver dans la description, mais pas tout de suite. D'abord, écoutez ce qu'on a à vous dire aujourd'hui, parce que je pense que cet épisode sur l'improvisation, il va être très intéressant. Et en plus, ça fait un peu écho à ce qu'on avait vu la dernière fois. En tout cas, c'est quelque chose que j'imagine t'as travaillé un peu dans les mêmes contextes. C'est ça, l'improvisation, l'humour, c'est ce que t'as travaillé sur la scène ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai beaucoup travaillé sur scène. Je peux te raconter comment je suis venu à l'improvisation, parce que moi, c'est vraiment par hasard. Ce n'était pas du tout quelque chose de prévu. Pour le coup, l'improvisation a été imprévue pour moi. Je peux te raconter en quelques mots. En fait, j'étais en week-end il y a bientôt dix ans à Paris avec ma compagne. Et c'était le dimanche, on repartait le lundi et on se cherchait un petit spectacle à faire le dimanche après-midi. Tranquille, on avait bien visité la ville, on était contents. Et je tombe sur Facebook, sur la publication d'une connaissance qui affiche, cet après-midi, avec mes élèves de première année d'improvisation, on vous présente leur spectacle, venez, c'est gratuit, sorti Ausha, ça va être sympa, ça se passe dans un sous-sol d'immeuble. Et on se dit, écoute, on n'est pas très loin, on va y aller. On se pointe au spectacle, donc c'était David, à l'époque, qui avait organisé ça, donc il me reconnaît, on discute deux minutes. première fois que j'allais voir de l'impro, donc j'étais un petit peu curieux, il y avait une cinquantaine de personnes dans la salle, et le spectacle se déroule et je vois les gens sur scène super à l'aise, et au début en plus du spectacle, il dit, bah voilà, parmi ces gens-là, il y a des gens très timides, des gens très réservés, et moi je les vois sur scène, je me dis, mais ces gens-là ne sont pas timides en fait, ils sont super à l'aise, ils ont l'air de s'amuser sur scène, et quand je les vois faire, je me dis, waouh, ça a l'air vraiment génial. Le spectacle se passe, et arrive la dernière scène du spectacle, c'est des petites scénettes, tu vois, un enchaînement de petites scénettes qui font entre... deux et cinq six minutes le donc david qui anime le spectacle qui voilà donne les thèmes interagir avec le public à ce moment là il nous dit ben pour la dernière scène je vais demander une personne du public de venir avec les comédiens pour jouer un petit peu avec eux et là je le vois qui me regarde tu vois à l'autre bout de la salle je dis voilà ça va être pour moi et il se balade innocemment dans le public et là il pose la main sur mon épaule et dit monsieur est ce que vous auriez envie de devenir sur scène Il faut savoir en plus qu'à l'époque, la prise de parole en public, à cette époque-là, pour moi, ce n'est pas un truc qui est super... Je ne suis pas formateur à l'époque, c'est l'époque où je suis encore ingénieur dans l'informatique. Ce n'est pas un truc qui est très naturel pour moi, voire même je peux avoir tendance à avoir très très peur. Donc je me dis, ok, il me propose d'y aller, allons-y. Je ne connais personne, je suis à Paris, je suis dans une cave, je ne risque rien. Donc je monte sur scène et là, on me donne le rôle d'un homme qui vient d'acheter un appartement, qui fait sa pendaison de crémaillère. Donc je dois recevoir... tous les invités chez moi. Et la scène dure pas longtemps, tu vois, je me rends pas compte, c'est quelques minutes. Mais tous les comédiens passent, ils jouent les voisins, les copains, les trucs, et ils me mettent vraiment dans l'ambiance, ils prennent soin de moi, c'est hyper confortable, je me marre sur scène avec eux. Et je ressors de scène, je me dis, mais wow, c'était ouf ce qui s'est passé, c'était génial. Pour moi, ça a été la révélation, la vraie révélation de la prise de parole en public, c'est que je me suis dit, en fait, prendre la parole en public, ça peut être fun. J'avais cette image un peu austère de... la prise de parole en public ça doit être sérieux, ça doit pas être drôle, je sais pas d'où je tenais ça tu vois mais mais là j'ai eu vraiment ce déclic de me dire mais en fait ça peut être cool et le lundi on rentre à Toulouse à l'époque j'habitais Toulouse Le lundi soir, je vais sur Internet, je cherche des cours d'impro à Toulouse, je m'inscris et en fait, ça a démarré comme ça.

  • Speaker #0

    Effectivement, je suis entièrement d'accord avec toi. On a toujours l'image de l'orateur ultra sérieux, cravate bien nouée, la veste bien comme il faut, etc. En fait, non, on peut bien entendu s'amuser et je trouve même que c'est comme ça qu'on est le meilleur et le plus convaincant. C'est quand on prend du plaisir à s'exprimer. Et d'ailleurs, c'est intéressant ce que tu me dis là, parce que comme tu le dis, c'est vrai que tu n'étais pas... forcément dans cette perspective d'être un orateur, tu as pris la parole d'abord comme un jeu, et c'est comme ça finalement qu'on devient le meilleur, c'est quand on prend la parole pour s'amuser, pour jouer, pour expérimenter.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Pour revenir à ce sujet de l'improvisation, est-ce que tu peux nous en dire plus sur la méthode ? Quand on a préparé l'épisode, tu nous as parlé de trois clés, trois étapes, est-ce que tu peux nous dire brièvement ce que sont ces trois étapes, et ensuite on va peut-être revenir dessus ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. complètement. Et avant même de te donner les trois étapes, je vais te dire pourquoi moi l'improvisation, c'est un outil dans la palette d'un orateur qui est super intéressante, parce que de mon point de vue, être capable d'improviser, c'est un levier très puissant pour augmenter sa confiance en soi. C'est-à-dire, je me dis, ok, j'ai pas peur de l'inconnu, parce que quoi qu'il se passe, même si je trébuche, je sais que j'arriverai à me relever. L'improvisation, elle a ce pouvoir de te permettre de valoriser un imprévu, de valoriser une erreur, d'être capable de te détacher de ta préparation. Moi, je suis très attaché au fait de se préparer, et je pense que toi aussi, parce qu'on en a déjà échangé sur le sujet. Tout à fait. Mais elle te permet de te détacher de cette préparation tout en étant capable de revenir à ton propos. Ça te permet de jouer avec ce que j'appelle des espaces de liberté, où tu t'es dit, tiens, là, il se passe un truc dans le public, et c'est super intéressant. J'ai envie de le capter, de l'utiliser parce que ça va peut-être valoriser ce que je suis en train de dire. Et aussi valoriser le propos de la personne qu'il a peut-être émis. Donc pour moi, c'est vraiment un outil qui est ultra intéressant pour un orateur.

  • Speaker #0

    Alors effectivement, je trouve que là-dessus, le fait de pouvoir rebondir sur ce que fait quelqu'un dans l'auditoire, parce que c'est aussi ça l'improvisation, c'est de vraiment se mettre dans une connexion, tu as ce côté confiance. Il y a aussi la connexion qui est beaucoup plus forte parce que là, on crée littéralement. un échange avec le public quand on voit les humoristes, mais en réalité c'est le cas partout. Mais quand on voit, l'exemple qu'on connaît le plus c'est les humoristes, il y a quelqu'un qui a une réaction originale ou quoi que ce soit dans le public, et on va l'utiliser pour rigoler avec la personne de ce qu'elle a fait, mais avec elle. Et je trouve ça toujours assez impressionnant et très sympa parce que ça rend tout ça beaucoup plus vivant.

  • Speaker #1

    Tu as dit deux mots super importants, deux mots qui sont pour moi ultra importants, c'est on va rigoler avec. et pas on va rigoler de la personne. Et ça se relie au deuxième mot que tu as dit, mais que tu as dit en premier, qui est la connexion. Moi, je suis un fervent défenseur du fait qu'une prise de parole, ce n'est pas je parle tout seul dans ma bulle et les autres écoutent, c'est je suis dans un échange. Et la connexion, c'est un élément qui est indispensable si tu veux embarquer les gens dans ton univers. Et l'improvisation permet vraiment ça. La semaine dernière, j'ai joué en impro avec ma troupe, avec mes copains. Et à un moment, on... on était parti dans un univers un peu à la Game of Thrones, tu vois, et on fait un dragon, et moi je faisais la queue du dragon. On était trois, quatre à faire le dragon, il y en a qui faisaient les ailes, on s'amusait. Et à un moment, on part dans le public, on descend de la scène, et moi je tapais, tu vois, les gens avec mon bras qui servait à faire la queue du dragon, et je leur tapais la tête, mais gentiment, quoi, je les frôlais. Et ça, c'est génial parce que tu crées une connexion avec les gens, les gens déjà sont pliés, et tu crées une connexion avec les gens, tu t'approches d'eux, et t'es pas seul dans ta bulle, tu vois, en train de... Et moi, c'est quelque chose que plus le temps passe, plus je chéris ces moments-là parce que je trouve qu'ils ont une vraie valeur dans une prise de parole.

  • Speaker #0

    Oui, je suis entièrement d'accord, mais ça fait parfaitement la jonction avec les trois clés qu'on a évoquées puisque la première, il me semble que tu m'avais parlé de l'écoute, mais je vais te laisser présenter les trois. Ça sera sans doute plus clair que si c'est moi qui le fais.

  • Speaker #1

    Oui, alors en plus, ces trois clés, il faut les prendre dans l'ordre chronologique. C'est-à-dire que la première chose à faire quand tu te retrouves, c'est de devoir improviser. On te pose une question, tu n'es pas prêt. il y a quelque chose qui se passe, comment tu réagis. La première clé, la première chose à faire, et ça c'est même au-delà de l'impro, c'est l'écoute. Tu l'as très bien dit. L'écoute, ce n'est pas juste qu'est-ce que j'entends. Pour moi, l'écoute, c'est qu'est-ce que je vois, qu'est-ce que je capte. Est-ce que mon intuition me dit quelque chose ? C'est tiens, je vois que tout le monde est sur son téléphone, la tête baissée, personne n'écoute. Il se passe quelque chose, il faut que je réagisse. Donc l'écoute, pour moi, c'est vraiment ça. C'est être un petit peu aux aguets de ton environnement. Et l'écoute, c'est vraiment un super pouvoir pour l'orateur. parce que justement, c'est ce qui va te permettre après de rebondir et de nourrir tes propos. Ce qui se passe souvent par contre, c'est que nous, êtres humains, on n'écoute pas pour écouter, on écoute souvent pour préparer notre propre réponse. Donc notre écoute, elle n'est pas bonne de base. C'est-à-dire qu'on nous pose une question ou quelqu'un donne son avis sur quelque chose. On n'est pas vraiment à l'écoute de ce qu'il est en train de dire. On est déjà dans notre tête en train de dire Ah non mais attends, je ne suis pas d'accord, je vais lui dire ça. Et on n'est pas vraiment dans l'écoute. Et ça demande un certain travail d'être dans l'écoute et de se dire Ok, je vais prendre mon temps. Ça c'est super important en impôts. On a l'impression qu'il faut aller vite, mais ce n'est pas vrai. Il faut prendre son temps, prendre le temps d'écouter et se dire Ok, qu'est-ce que je viens d'entendre ? Qu'est-ce qui vient de se passer ? Qu'est-ce que je viens de voir ? Ça c'est vraiment la première étape. Et c'est vraiment la fondation de ta capacité à improviser. Parce que si tu as une bonne écoute... On voit souvent que derrière, c'est assez simple d'aller recueillir quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, alors justement, je voulais revenir très brièvement là-dessus. Je trouve ça super intéressant. Et notamment dans ce que tu dis, il y a une chose à laquelle je n'avais pas du tout pensé. C'est en fait, finalement, il y a écouter dans le sens où tu le dis, c'est-à-dire voir, observer, analyser, comprendre, etc. Mais en fait, c'est ce qu'il y a et ce qu'il n'y a pas non plus. C'est-à-dire, c'est l'exemple que tu as pris sur les gens sur leur téléphone, etc. En fait, se dire de se rendre compte que... soit il y a une réaction dans le public qui est étonnante, on va s'appuyer dessus, soit au contraire, il y a une absence de réaction, une absence même d'attention, et ça, c'est ce sur quoi on va s'appuyer finalement pour contrecarrer ce manque d'attention, entre guillemets. C'est en fait s'appuyer sur ce qui se passe, quoi qu'il arrive, ou ce qui ne se passe pas.

  • Speaker #1

    Oui, et ce qu'il faut faire attention, c'est ne pas surinterpréter. C'est, ok, je vois qu'il se passe quelque chose, moi, si je vois des gens sur leur téléphone, Je ne sais absolument pas s'ils s'ennuient et qu'ils sont en train de jouer à Candy Crush. Je ne sais absolument pas s'il y a un problème dans l'entreprise et qu'ils ont tous reçu un message. Donc, il faut faire attention à ne pas surinterpréter. Je donne un exemple. Il y a quelques jours, j'animais une formation, il y avait 20 personnes. 20 personnes, c'est beaucoup pour une formation. Et au bout d'un moment, ça... C'est même énorme. C'est énorme, oui. Il y a du brouhaha, voilà. Et je sens que je suis en train de perdre mon groupe. Donc, l'écoute à ce moment-là, c'est de se dire, OK, il se passe un truc, je perds... pied sur mon animation de la formation, donc je dois casser quelque chose. Donc à ce moment-là, ce que j'ai fait, ça marche plutôt bien en plus, parce qu'il fait comme ça. J'ai dit, ok, je ramène tout le monde, je dis, ok, s'il vous plaît, un petit moment de silence. Je dis, je vois que vous êtes tous dissipés, c'est pas un problème. Je dis, vous avez une minute, levez-vous, parlez, criez, ou j'ai fait ce que vous voulez, défoulez-vous, et on reprend dans une minute. Et ben, quand tu fais ça, en fait, t'autorises les gens, ok, à se lâcher, et je te jure qu'au bout d'une minute, le silence revient tout seul. J'ai pas besoin de rappeler les gens à l'ordre, en fait. et c'était avec des adultes, c'était pas des enfants, le silence revient, les gens se font de nouveaux focus, et on repart. Et pour moi, l'écoute, c'est ça, c'est je capte un truc, comment je réagis ?

  • Speaker #0

    Alors je sais que moi, je le fais un peu autrement, ça, parce que pareil, forcément, ça arrive d'avoir des gens qui parlent un peu, etc. En fait, moi, dans ces cas-là, je ne dis rien. Je vous avoue que je reste dans le silence, en regardant les personnes qui, éventuellement, font du bruit, etc. C'est pas pour leur demander, c'est pas pour exiger le silence, c'est simplement... qu'elles comprennent que je les attends et qu'en gros elles finissent, j'exige pas qu'elles terminent à l'instant parfois certains le traînent mal ils ont l'impression que je fais un peu le prof d'école qui regarde avec un regard noir ce qui n'est pas du tout le cas quand ils me regardent avec un oeil à l'interrogateur j'attends juste que vous ayez terminé et ils pensent que c'est une exigence de terminer non, tout ce que j'ai dit c'est que j'attendais que vous ayez terminé rien de plus parce que moi j'ai du mal et en fait c'est une attente donc bienveillante entre guillemets, en tout cas pas méchante, et qui suffit en général, les gens disent ce qu'ils ont à dire, comprennent quand même qu'ils le font un peu plus rapidement que si j'avais pas réagi, et comme ça, au moins, ils ont fait ce qu'ils avaient à faire, dit ce qu'ils avaient à dire, et nous, on peut continuer tranquillement. Le seul cas où je vais plus exiger le silence, c'est quand c'est certains participants de la formation qui s'expriment pendant un exercice ou autre. Là, pour le coup, je vais toujours exagérer, enfin pas exagérer, mais vraiment insister sur le silence. Et si jamais certains ne l'appliquent pas, Dans ce cas-là, moi, je vais faire exprès de parler pendant leur passage, juste pour qu'ils comprennent. C'est le seul petit truc un petit peu revanche que je fais de temps en temps.

  • Speaker #1

    T'as bien raison, t'as bien raison. Non, et puis là, on est sur une question de respect de celui qui parle. Donc,

  • Speaker #0

    première clé, comme tu nous le disais, l'écoute.

  • Speaker #1

    La deuxième clé, c'est l'acceptation. Alors, l'acceptation, pour l'expliquer un petit peu, c'est d'accepter ce qui a été dit par l'autre. Ça ne veut pas dire, et la nuance est importante, que je suis... ok avec son point de vue, mais par contre, je ne vais pas dire non. C'est ce qu'on travaille beaucoup en impro, en impro on travaille beaucoup le oui et. C'est-à-dire que dès que quelqu'un propose quelque chose, on va toujours s'entraîner à dire oui pour ne pas te fermer de porte. Je vais te donner un exemple, si je te dis, je ne sais pas, Non mais les entrepreneurs ne payent pas assez d'impôts. Tu pourrais me dire tout de suite Ah mais non, mais c'est n'importe quoi, ce mec est flou, ils ne se font pas compte. Si je pars sur du non, je vais fermer la discussion. Et ça va être très compliqué de construire quelque chose derrière et de construire, de valoriser un échange. Même, j'ai le droit de ne pas être d'accord, mais si tout de suite je ferme la porte en disant non, c'est n'importe quoi, je ne vais pas pouvoir construire derrière. Donc la question c'est de se dire ok, j'accepte ce qui a été posé. Je vais te donner un exemple parce que nous êtres humains aussi, très naturellement, quand on arrive avec une idée, on a beaucoup de mal à la lâcher cette idée. Un exemple qu'on voit très souvent avec des gens qui débutent en impro, et c'est tout à fait normal et moi je l'ai fait aussi. Je te donne un exemple de scène qu'on avait joué, c'était il y a quelques années avec deux personnes qui étaient nouvelles et on leur disait, la scène se passe dans un magasin de vêtements. Vous prenez le rôle que vous voulez, donc il y en a une qui était la cliente et l'autre qui était la vendeuse. Et la cliente fait semblant d'enfiler, tu vois, un bas. Mais comme on n'a pas de matériel, on mime, donc on ne sait pas exactement ce qu'elle enfile. La vendeuse arrive et dit Oh, super madame, cette jupe vous va très bien. Et la cliente retourne et dit Mais non, ce n'est pas une jupe, c'est un pantalon. Parce que dans sa tête, elle s'était dit Ok, je suis en train de mimer le fait que j'enfile un pantalon. Alors que... La personne qui jouait la vendeuse, qui elle ne peut pas deviner à l'avance, lui dit Ah bah elle lui fait une proposition, c'est joli cette robe. Ah non, moi dans ma tête, j'étais sur mon pantalon, je reste sur mon pantalon. Donc là en fait, je n'accepte pas ce qui m'est proposé. Donc automatiquement, je ferme la porte et automatiquement, je perds la cohérence dans mon propos. Alors qu'accepter, c'est de se dire Ah bah oui, c'est une très jolie robe, en plus le rouge me va très très bien. Donc il y a ce côté de comment j'accepte ce qui a été posé pour pouvoir construire avec.

  • Speaker #0

    Je vois très bien, et c'est marrant, ça me rappelle des jeux, sans doute des jeux d'enfants, ou alors peut-être de l'impro que j'avais fait comme ça, j'ai jamais pris de cours d'impro, mais des trucs un peu comme ça, où effectivement, on arrive avec une idée très précise de comment on veut que ça évolue, ça va pas du tout là où on veut, et on essaye malgré tout de le ramener à ce qu'on avait prévu. Et en général, ça donne pas grand-chose.

  • Speaker #1

    Non, parce qu'on a beaucoup de mal à lâcher, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et du coup, on perd beaucoup en cohérence, et ton propos et ton échange va pas être très nourri. Ça va rapidement tomber dans... En gros, on ne peut pas aller plus loin parce qu'on a fermé les portes. Donc, quand tu as écouté que tu as accepté, tu dis Ok, j'ai entendu ce qu'il m'a à dire. Là, tu peux faire une proposition. Et éventuellement valoriser le propos, comme dans le cas de la vendeuse où... Ah bah oui, elle m'a dit que j'avais une robe. Bon, dans ma tête, j'avais un pantalon. Mais ce n'est pas grave, je lâche. On va dire que c'est une robe parce que si elle dit que c'est une robe, pour le public, ce ne sera qu'une robe. Donc, je vais considérer que j'ai une robe. Donc, ah bah oui, je valorise ce qu'elle m'a proposé. Donc là, je peux faire une proposition. Là, je peux valoriser. Et le cerveau, il est quand même très bien fait. Et moi, j'insiste sur le fait qu'il faut faire confiance à son cerveau. Il a très rapidement une idée. Très rapidement, le cerveau, il veut t'envoyer quelque part. Il y a quelque chose qui pop. Et souvent, cette idée, pas si c'est la meilleure idée, mais souvent pas loin, pas loin d'être la meilleure idée. Parce que ton cerveau, il est habitué à capter ton environnement, à voir ce qui se passe, à interpréter. Et il a tout de suite une idée. C'est un exo que je fais beaucoup en formation quand j'ai des groupes. C'est justement de l'association d'idées. Je mets tout le monde en cercle. Je dis au premier, je vais te donner un mot, par exemple, stylo. Et tu vas passer à ton voisin le premier mot en rapport avec stylo qui te vient à l'esprit. Ça va être peut-être bique, ou rouge, ou faute, ou tube, ou encre. Et ainsi de suite, on va faire circuler les mots à partir du dernier mot qui a été donné. Le cerveau sait très bien le faire, ça, en fait. Parce que, instinctivement, si je te dis voiture, dans ta tête, il y a une voiture qui va apparaître. Tu vas voir une voiture. Moi, ce que je vois, c'est une Polo Cabocé, qui est ma voiture, qui a besoin de réparation. Et toi, tu vois peut-être ta voiture à toi, tu vois peut-être une voiture de sport, tu vois peut-être une voiture sans permis.

  • Speaker #0

    Ma Mégane 3, la seule voiture que j'ai eue et que j'ai adorée.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, tu vois, tu as eu cette image. Donc, c'est super important d'écouter, parce que si tu n'écoutes pas le mot stylo que je te donne, tu vas partir sur autre chose. Et d'ailleurs, c'est très marrant parce que les gens ont tendance dans ce jeu-là à se préparer en amont. Ils se disent, ok, il a dit stylo, il va falloir que je réfléchisse un mot en rapport avec stylo. Sauf que quand leur tour arrive, il y a eu d'autres mots qui sont passés. Et donc, on n'est plus du tout sur stylo. Peut-être qu'on a eu stylo, puis après ancre. Et ancre, ça nous avait pensé à bateau, puis bateau, mer. Et la personne va dire capuchon. Non, on n'est plus sur les stylos, on est sur la mer. Et les gens ont tendance à se préparer en amont. C'est très drôle à faire comme jeu parce que ça se passe toujours comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, en termes de réactivité.

  • Speaker #1

    Ouais, complètement. Mais le cerveau est rapide pour trouver des choses comme ça. Donc c'est vraiment, voilà, on me pose une question, j'écoute la question, c'est-à-dire que je prends le temps d'écouter. Est-ce qu'il y a dans la question un mot, tu vois, chez moi qui fait tilt ? Quand je te parle peut-être, quand je t'ai posé la question, ou quand je t'ai dit, je pense que les entrepreneurs ne payent pas assez d'impôts. Peut-être que c'est le mot entrepreneur, peut-être que c'est le mot impôts, peut-être que c'est le mot payer, il y a sans doute quelque chose qui fait tilt. Et être dans l'écoute, c'est identifier ça. Ensuite j'accepte, c'est ok, c'est son point de vue. je ne suis pas d'accord mais je vais la respecter, ça n'empêche pas que je peux ne pas être d'accord, et ensuite je vais faire ma proposition et à ce moment là je vais pouvoir utiliser ce qu'il a dit contre lui en fonction de mon point de vue mais c'est vraiment par ces trois étapes que l'on passe. Et c'est quelque chose qu'on trouve beaucoup dans les punchlines. Tu sais, quand t'as des gens qui sont très forts pour faire des punchlines, où on voyait de la vanne bien salée, et on se dit Waouh, c'est fort, j'aurais aimé lui dire ça Et bien c'est exactement ce mécanisme. Il y en a un qui était très fort, mais tu dois connaître, c'était Winston Churchill. Ouais,

  • Speaker #0

    bah oui, la légende.

  • Speaker #1

    Et bien tiens, je vais te donner un exemple, c'est un exemple que je donne souvent en formation. Un jour, Churchill, il recevait la féministe Lady Astor, et elle lui lance, elle lui dit C'était dans une soirée, je crois J'y étais pas, mais il paraît que c'était comme ça. Elle dit Winston, si j'étais votre femme, je mettrais du poison dans votre verre. Là, si on n'est pas dans ces trois étapes, le premier truc qu'on pourrait se dire, c'est justement j'écoute pas, je réponds par un non, je peux m'offusquer, mais vous êtes folle, c'est n'importe quoi, vous vous prenez pour qui ? Et là, tu te retrouves dans une situation où l'échange n'a pas trop d'intérêt et puis il va vite se terminer. À l'inverse, si tu écoutes, tu dis ok, cette femme considère que je mériterais d'être mort et elle serait prête à m'empoisonner pour que ça arrive. Tu l'en écoutes. Je l'accepte. Ok, c'est son point de vue. Très bien, je ne vais pas le nier, elle a le droit de penser ce qu'elle pense. Et sa réponse à Winston, c'est Eh bien moi Nancy, si j'étais votre mari, je le boirais. Et pour moi, c'est exactement l'illustration de comment utiliser ces trois étapes pour improviser. J'écoute, j'accepte et je réutilise ce qui a été posé, puisque je l'ai accepté, pour faire ma réponse.

  • Speaker #0

    Effectivement, chez Winston, il y en a pas mal des comme ça. Il a fait... pas mal de théâtre je crois quand il était plus jeune il a une autre juste que je sais que c'est la première de lui j'ai entendu et que j'adore je sais pas si c'était cette même lady estonne mais pareil une femme en soirée qui lui reproche d'avoir trop bu mais enfin winston vous êtes complètement bourré et

  • Speaker #1

    winston n'a pas oui mais moi madame demain ça ira mieux alors que vous vous êtes led vous le serez toujours demain c'est génial c'est exactement ça c'est vraiment comment j'utilise Eminem aussi est très fort, il a eu une phrase à un moment, je crois que c'était sur une interview, où il y a une journaliste qui lui dit, Eminem, les gens disent que Lil Wayne, donc un autre rappeur, les gens disent que Lil Wayne a été envoyé par Dieu pour enseigner l'art du rap. Et ça c'est hyper violent, mine de rien, dans la phrase, ça veut dire, Voilà, vous êtes moins fort que lui, et c'est une divinité qui l'a emmené. Donc on pourrait dire, mais c'est n'importe quoi, même chose, on pourrait s'offusquer, mais non, il dit n'importe quoi, il est nul, il sait pas chanter. Non, là Eminem il répond, je ne me souviens pas avoir envoyé qui que ce soit. Tu vois le truc ? Moi je trouve ça génial parce que pour moi c'est vraiment ça l'impro, c'est tiens ok, effectivement cette phrase en plus est potentiellement agressive, méchante, je l'ai entendue, je l'accepte, donc je récupère ce qui a été dit, et ensuite je le réutilise pour faire ma proposition. Et c'est pas plus compliqué, dans l'absolu c'est pas plus compliqué que ça, par contre ça demande du travail, c'est-à-dire qu'au quotidien c'est... Avant de me précipiter pour répondre, je vais prendre le temps d'écouter, je vais accepter et ensuite, je vais essayer de proposer.

  • Speaker #0

    Excellent. Écoute, je pense qu'on a vu plein de choses déjà dans cet épisode parce que, en fait, ne serait-ce que la compréhension, l'assimilation, je trouve, de cette pratique, c'est super intéressant. Écoute, acceptation, proposition. Mais est-ce que tu aurais éventuellement un exercice pour mettre ça en œuvre au quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, il y a un truc que j'adore faire, c'est que je parle à des inconnus, souvent. Alors ça peut paraître hostile, si vous parlez des inconnus c'est un peu compliqué. Tu vois, pendant les vacances je vais partir au ski une petite semaine, et j'adore parler avec les gens dans le télésiège. C'est long en général, des fois il y a 10-15 minutes, donc tu as le temps de faire connaissance. Moi je vous invite à pratiquer et à parler avec les gens, ça peut être avec des commerçants quand tu vas chercher ton pain. Poser des questions, essayer de nourrir un échange et de vous dire Ok, si j'écoute ce que me répond cette personne-là, comment je peux nourrir l'échange en acceptant sa réponse ? Moi, je le fais souvent à la boulangerie. J'ai acheté le coiffeur, je n'ai plus de cheveux. Non, ça, je ne le fais plus. Mais dans les lieux où tu vas rencontrer des gens où tu n'as aucun enjeu, parce que c'est ça qui est important, il ne faut pas qu'il y ait un enjeu derrière professionnel. Il faut que ce soit dans un contexte où c'est détendu. Ça peut être en famille, ça peut être au boulot, si tu as des collègues avec qui tu t'entends bien. Pour moi, c'est des commerçants, n'importe qui. Et d'essayer de nourrir des échanges comme ça en se disant, je vais être à l'écoute de ce que me dit la personne et je vais voir comment j'arrive. à nourrir l'échange en acceptant son propos et en essayant de le valoriser ou de proposer quelque chose de plus.

  • Speaker #0

    Effectivement, très très bon exercice de faire ça. Et je vais même aller un peu plus loin. On va dire que c'est le niveau du dessus dans l'exercice, une fois que vous avez validé ça. C'est un truc que je faisais quand j'étais étudiant, avec des copains, on s'amusait de temps en temps à faire ça. On ne faisait pas tous les week-ends, mais de temps en temps on allait le samedi matin sur le marché à Toulouse. Et en fait, on faisait la vente, ou Action Provence d'ailleurs, je l'ai fait aussi sur le marché d'Action Provence. Et en fait, on faisait... On choisissait un stand. En général, on choisissait soit de la charcuterie, soit du fromage.

  • Speaker #1

    Normal.

  • Speaker #0

    Et en fait, on faisait les commerciaux pour le stand. Le mec ne nous avait rien demandé.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Et en fait, on allait voir les gens, on essayait de les ramener à son stand, de vendre des fromages, de vendre des saucissons, le truc, etc. Et en fait, nous, on se marrait. Premièrement, c'était super drôle. Ça faisait marrer les gens. Le mec était content parce que ça faisait de l'animation. Donc, les gens allaient finalement aussi beaucoup plus vers son stand. Et à la fin, ils nous payaient avec trois fromages ou deux saucissons, selon le stand.

  • Speaker #1

    C'est trop bien. Nous,

  • Speaker #0

    tout le monde était content. On avait passé un bon moment. Et en fait, c'est un super exercice parce qu'effectivement, on allait voir les vieilles dames, on en discutait avec elles. Alors, vous avez votre petit-fils qui vient aujourd'hui. Oh, prenez-lui un fromage. Il aime quoi votre petit-fils ? Ah bah, attendez, parce que justement, il en a un qui serait parfait. Et si vous prenez celui-ci, prenez celui-là pour vous parce que vous allez voir, il peut être bien. Et en fait, on était vraiment dans ce truc-là d'écouter ce que nous disait la personne et de trouver un truc à proposer qui est au moins en apparence l'air adapté. En réalité, on connaissait très mal les fromages. Pour une fois, ce n'était pas notre boulot. Mais derrière, le vrai vendeur faisait le taf.

  • Speaker #1

    C'est trop bien. Ça, c'est un super exercice, mais carrément. Et j'en ajouterais un dernier. Pour Noël, faites-vous plaisir. Offrez-vous un stage d'une journée. théâtrale c'est génial je sais que nous on organise sur clermont tous les ans et les gens viennent surpris ils savent pas trop à quoi à quoi s'attendre et ils repartent la plupart du temps ravi ça peut être un super super moyen de découvrir cette discipline et prendre aussi de la confiance sur le jeu est ce ma façon je mettrais tes coordonnées comme d'habitude dans le dans

  • Speaker #0

    les liens du podcast comme ça les gens pourront te contacter directement pour travailler ça avec toi et je pense qu'effectivement C'est un super exercice. Moi-même, j'envisage prochainement de m'inscrire dans une troupe d'improvisation parce que je pense que c'est un excellent exercice pour la prise de parole. On me demande très souvent, mais où est-ce que je peux m'exercer ? Où est-ce que je peux pratiquer les confrères d'éloquence ? Ok, mais il n'y en a pas tout le temps, etc. Faites des troupes d'impro, il y en a tout le temps. Je n'ai rien contre le théâtre classique, mais il n'y a pas cette notion de structuration, d'invention, de créer l'idée, alors que dans l'impro, c'est au cœur du travail. Je trouve que c'est un exercice qui est très complet pour tout ça.

  • Speaker #1

    Et si vous n'avez jamais vu d'un pro et que vous êtes en région parisienne ou sur Paris, allez voir la compagnie, les E-U-X. Ils sont incroyables, c'est des professionnels. Nous, on les fait venir de temps en temps en cours pour nous donner des cours. Ils sont merveilleux.

  • Speaker #0

    Excellent. Pareil, je mettrai le lien dans la description. Avant qu'on termine, est-ce que tu aurais une ressource ? Alors, on peut se dire qu'en fait, aller voir finalement les E, ça peut être ta recommandation pour cet épisode ?

  • Speaker #1

    Oui, d'aller découvrir. des ressources sur l'impro pas vraiment alors on peut regarder il ya plein d'exos qui existe sur internet les livres ça reste quand même pour un peu pour des initiés donc c'est pas évident aller aller voir des spectacles pour déjà voir ce que c'est parce que vous allez vraiment passé une bonne soirée si vous êtes sûr clairement ben venez me voir parce que je joue régulièrement pas sûr qu'il ya beaucoup de monde sur terme mais en tout cas ouais faites vous plaisir faites vous une petite soirée 4 d'un pot et vous verrez le plaisir que prennent les gens à jouer et à m et en fait à jouer avec l'imprévu et à travailler leur spontanéité parce que c'est ça aussi l'improvisation c'est d'arriver à travailler sa spontanéité

  • Speaker #0

    Excellent, en tout cas moi aussi je vous invite là encore à travailler tout ça un grand merci pour tout ce que tu nous as partagé dans cet épisode Benjamin et puis à très bientôt j'espère

  • Speaker #1

    Merci à toi Jean-Corentin, à très bientôt Salut !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout j'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez, ciao !

Share

Embed

You may also like