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La Cheftaine : le podcast

14. Aurélie : changer de curseur pour parler de qualité de vie au travail

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34min |27/05/2025
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Description

Et si on parlait des RH autrement ?

Dans cet épisode, Aurélie Mourre nous raconte son parcours : de salariée dans un grand groupe bancaire à consultante spécialisée dans la qualité de vie au travail, en passant par la création d'un podcast dédié et d’un spectacle seule en scène.

Elle revient sur ses 15 années en entreprise, son virage pro, le lancement de sa boîte WAW et le défi un peu fou de “50 nuances de WAW”, un one-woman-show qui fait rimer humour et qualité de vie au travail.

Une conversation sans langue de bois sur ce qui coince (encore) dans les organisations, sur le sens qu’on donne à son job et sur la liberté qu’on peut se créer… avec un micro et un peu d’audace 😉. Bonne écoute !


➡️ Pour contacter Aurélie, RDV sur Linkedin.


🤗 Pssst... Tu veux en savoir plus sur mon premier roman ? C'est par ici 😉

_________________________________________

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut, moi c'est Audrey, alias HF10. Comme beaucoup, j'ai longtemps cru que ma valeur dépendait des autres. Prisonnière de mes étiquettes, entre doute constant et syndrome de l'imposteur, je me sentais à l'étroit. Un jour, j'ai décidément libéré. Ce podcast, je l'ai pensé pour celles et ceux qui veulent franchir un cap, retrouver leur élan et renouer avec ceux qu'ils sont profondément. Alors si toi aussi tu cherches à te reconnecter à ta propre valeur, et que tu veux un boost d'énergie positive, c'est parti ! Place à l'épisode du jour, bonne écoute ! Salut et bienvenue dans ce nouvel épisode. Je suis ravie de te retrouver pour te présenter un de mes coups de cœur de ces derniers mois, une personne terriblement audacieuse qui m'inspire beaucoup. J'ai nommé Aurélie Maure. Mais avant cela, je te rappelle ma petite fierté personnelle, mon premier roman est disponible en librairie. Après des années de fantasmes et de doutes... Et si j'écrivais un roman ? Mais non, je n'en suis pas capable ! Eh bien, je me suis lancée. Mon roman s'intitule « Demain sera mieux qu'hier » . Il est publié aux éditions Hugo Stern. Et si tu veux en savoir plus, tu trouveras le lien dans les notes descriptives de l'épisode. En parlant d'audace, donc, revenons-en à Aurélie. Aurélie Mour est consultante indépendante spécialisée en qualité de vie au travail, QVT. Je suis moi-même en pleine réflexion sur la qualité dans mon job, préparant une grosse échéance pour la fin d'année. La qualité au travail fait donc partie intégrante du processus. C'est d'ailleurs une thématique incontournable aujourd'hui. Aurélie a travaillé pendant 15 ans dans un grand groupe bancaire, avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, avec la création de sa société Wow. Elle est aussi l'auteur et l'animatrice du podcast Le lundi de bonheur, où elle aborde des sujets liés au bien-être au travail. En novembre 2024, Aurélie a à nouveau bousculé les lignes, et elle a présenté un spectacle seul en scène intitulé 50 nuances de Wow. Dans ce spectacle, elle aborde avec humour et dérision des thématiques de la qualité de vie au travail, invitant le public à réfléchir sur notre rapport au travail et à envisager des perspectives nouvelles. Oui, tu as bien entendu, un one-woman show sur le management, le sens du travail et les trucs qu'on ne dit jamais en réunion. Bref, Aurélie, c'est une nana, wow ! La Chef Ten, le podcast, nouvel épisode, c'est parti ! Bonjour Aurélie !

  • Speaker #1

    Bonjour André !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté mon invitation à participer à La Chéfrène, le podcast. Je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé. Je suis ravie d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc Aurélie, tu as un profil qui m'intrigue autant qu'il suscite plein de questions. Et j'avais vraiment envie d'échanger avec toi parce que j'ai l'impression que tu te permets ce que tu as envie et c'est sympa après tout. Donc Aurélie, moi je te connais, mais peut-être pas tout le monde. Je t'en prie. présente-toi,

  • Speaker #1

    dis-nous qui tu es,

  • Speaker #0

    d'où tu viens et ce que tu fais dans la vie.

  • Speaker #1

    La fameuse question présente-toi. Je ne sais jamais vraiment ce qu'il faut répondre parce qu'elle a plusieurs axes en fait cette question. Tu as l'axe effectivement professionnel, tu as l'axe personnel, tu as parfois même l'axe intime, familial. Je pense qu'on peut partir sur plein de possibles réponses. Qu'est-ce que je vais te dire ? Je suis née de la rencontre entre les feuilles de manioc et le gratin dauphinois. J'aime à le dire parce qu'en fait, je pense que c'est aussi cette double culture qui me permet d'oser ce que je fais au quotidien. Ensuite, j'ai 41 ans, bientôt 42. Je suis maman de deux enfants, Thomas et Anaïs. Professionnellement, j'ai différentes casquettes. J'anime également un podcast qui s'appelle le lundi de bonheur où je parle de... travail. Je dirige un cabinet de conseil qui s'appelle Wow qui parle de travail. Je fais un spectacle qui s'appelle Cinquante nuances de Wow qui parle de travail. Voilà, donc ma vie tourne autour du travail. Il faudrait peut-être que j'aille me faire soigner, que je veuille un thérapeute. Mais en tout cas, voilà un petit peu qui je suis et ce que je fais dans le milieu professionnel. Voilà.

  • Speaker #0

    Et donc ça, c'est ce que tu es aujourd'hui à l'instant T, mais ça n'a pas toujours été le cas. ta carrière professionnelle. Tu peux revenir en quelques mots sur ce que tu faisais avant Wow,

  • Speaker #1

    justement ? Avant de faire du Wow au quotidien, j'étais salariée dans une banque pendant plus d'une quinzaine d'années. J'ai une expérience qui est exclusivement bancaire. J'ai eu différents postes. J'étais d'abord à l'accueil, ensuite conseillère pour les particuliers, les professionnels. Et puis le dernier poste que j'ai occupé, c'était à l'agence entreprise. Voilà, et donc j'étais souvent en lien avec les dirigeants sur toutes les questions liées à leur financement. et la vie de la banque au quotidien. Je le précise parce qu'en fait, c'est aussi ce qui m'a fait basculer sur l'après. Et fort de ces échanges avec ces dirigeants, j'ai eu envie de les accompagner autrement sur un autre sujet qui est celui du volet social et non plus sur la partie bancaire.

  • Speaker #0

    Donc toi, ta formation de base, c'est du conseil, de la finance, mais pas du droit du travail ou si quand même un petit peu ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. D'accord. Pas du tout le... Pas du tout le droit du travail, c'est vraiment effectivement le conseil dans le monde bancaire.

  • Speaker #0

    Et comment on passe du conseil dans le monde bancaire au conseil en matière de travail, si je résume un petit peu ton activité d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, comment on y passe ? Eh bien parce qu'on va dire qu'il y a deux volets. Il y a le volet où effectivement, j'étais constamment en relation avec les dirigeants d'entreprise. Et moi, ce que j'avais comme conversation en off avec eux, c'était… toutes les problématiques liées à la vie au travail, à savoir turnover, absentéisme, arrêt de travail, arrêt maladie. Mais le poste que j'occupais à cette époque, il ne me donnait pas la possibilité de parler de ces sujets-là puisque j'étais sur l'analyse des liasses comptables pour savoir s'ils étaient en capacité de rembourser les prêts qu'ils demandaient, en gros, pour faire simple. Et donc, il y a eu cette expérience-là, ces échanges avec les dirigeants. Il y a aussi moi, mon expérience en tant que salariée, en fait. où tu te rends compte que ta journée n'est pas la même si le binôme avec lequel tu travailles fonctionne, ta journée est différente si la relation que tu as avec ton manager est saine ou pas. Toute une ambiance, tout un environnement de travail, toutes des relations de travail et une organisation de travail qui font que ça impacte la journée que tu vis au travail. Et donc ça, je le constate très rapidement quand je suis salariée, parce qu'on travaille dans un open space. et en fait j'observe ça a été mon Ça a été mon laboratoire, en fait. J'ai observé la manière dont s'effectuait le travail en fonction des changements qui pouvaient s'opérer au quotidien, pendant des semaines, pendant des trimestres, pendant des années. Et fort du mélange de ces deux expériences-là, je me suis dit, d'une part, les entreprises ont, je pense, matière à travailler ce sujet-là et les dirigeants sont relativement timides sur le sujet. Ils ont tellement de choses à gérer. Le RH a aussi tellement de choses à gérer que cette partie-là qui est très précise sur la vie au travail, je trouve qu'elle n'est pas tout à fait prise à sa juste valeur. Et donc, je me suis dit, c'est là-dessus que j'ai envie d'accompagner les dirigeants. Et donc, c'est comme ça que je bascule sur la création de mon entreprise en me disant, je vais faire de la qualité de vie au travail, ce qui ne veut pas dire grand-chose au moment où je décide de le faire. C'est à peu près, c'est un peu flou, mais en fait, c'est chemin faisant. que tu te rends compte de ce que c'est et de la manière dont tu as envie de le porter.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était il y a combien de temps ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ça, c'était il y a maintenant quatre ans. J'ai passé une bonne année à observer tout ça et je crois qu'à l'issue de ça, j'ai levé la main et je suis partie pour un congé pour convenance personnelle, une mise à disposition.

  • Speaker #0

    C'est quoi ? C'est un peu l'accumulation ? Ou c'est vraiment, il y a eu un élément déclencheur et tu t'es dit, là c'est bon, c'est parti, je ne suis plus en phase,

  • Speaker #1

    il faut que je me bouge ? Moi, franchement, je ne sais pas si on peut parler d'accumulation. Je pense que c'était plus... Alors, il y a eu un élément déclencheur. Un jour, j'assiste à une conférence de Julie Artis qui parle de qualité de vie au travail. Et je me dis, waouh, franchement, je crois que c'est là mon premier waouh. Tu vas voir, je le dis souvent, mais en fait c'est un tic de langage que j'ai donc du coup j'en ai fait ma... J'en ai tiré le nom de ma boîte, mais à la base, c'est un tic de langage que j'ai avec mes enfants, avec mon entourage. Et donc, quand j'assiste à la conférence de Julie Arti, je me dis « Waouh ! » Franchement, là, elle met des mots justes sur un vrai sujet de société, en fait. J'aime beaucoup. Et là, je suis rentrée chez moi le soir et j'ai commencé à… Enfin, j'ai tapé « QVT » sur Google et ça m'a embarquée dans un truc que je n'ai plus jamais quitté. Voilà, je suis montée dans le wagon à ce moment-là. Donc, c'est vraiment un fait déclencheur. Franchement, si je me souviens de mon poste, du métier que j'occupais, j'aimais beaucoup ce que je faisais. J'adorais les échanges que j'avais avec les dirigeants. J'aimais beaucoup le trio avec lequel je travaillais, le trio que je formais avec les deux personnes avec lesquelles je travaillais. Alors évidemment, il y avait des fois des moments un peu moins sympathiques, mais dans l'ensemble, franchement, c'était top. J'avais des managers aussi avec lesquels je naviguais bien. Donc, tu vois, on ne peut pas dire que ce soit un dégoût ou un ras-le-bol. C'est plus qu'à un moment, je me suis dit, franchement, je pense que je peux apporter autre chose ailleurs, autrement. Je pense que ma valeur, elle peut être ailleurs. Et au lieu d'imaginer les choses et de se dire, ah, si je faisais ça, en fait, je me suis dit, fais-le. Au lieu de parler, c'est bien beau de parler, maintenant fais-le. C'est comme ça que je bascule à la fois par cet événement déclencheur de cette conférence et à la fois moi dans mon état d'esprit et dans ma personnalité.

  • Speaker #0

    C'est courageux comme réflexion parce que si je calcule bien, tu as deux petits à la maison. Donc on se dit, c'est vrai, la banque c'est un petit poste qui fait quand même plutôt rêver. Et je dis petit, ce n'est pas un petit poste, mais vraiment, c'est la sécurité de l'emploi, c'est le CDI. le CDI que tout le monde court après. Et là, tu t'es dit, bon, en fait, je vais devenir consultante et elle ne vient que pour un. Oui.

  • Speaker #1

    En fait, tu sais, je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience. Je crois qu'il y a toujours un petit moment de folie où tu bascules sur un truc et tu te dis, oh purée, ah ben waouh, c'est fait, trop tard. Allez, tiens, on y va. Je pense vraiment que, tu vois, quand tu es au pied du mur, tu vois le mur. Tu ne peux pas le voir de plus près. bête comme expression, mais vraiment, j'en suis là. Souvent, il y a plein de choses que je vous lance comme ça, où je me dis, de toute façon, essaye, teste, allez, on y va, tu vois. Et ça, ça fait partie de ces décisions que j'ai prises comme ça. Alors oui, c'est une forme de risque, mais le sujet, il en vaut la peine, en fait. Le sujet, il en vaut la peine. Il y a ça aussi, il y a ce pourquoi tu fais les choses, tu vois. Et dans les moments où je doute, je me raccroche à pourquoi. pourquoi je fais les choses et à ce qui m'anime réellement. Et ce qui m'anime réellement, c'est cette vie au travail. Tant qu'on aura des personnes qui se rendent malades le dimanche soir, la veille, d'aller au travail et de reprendre la semaine de travail, je serai toujours animée par ça. Tant qu'on aura des situations comme ça, ce n'est pas OK. Donc moi, j'ai juste envie de nuancer tout ça et de diminuer un peu tout ça. On n'a qu'une seule vie, on n'a le droit de la jouer qu'une seule fois. Et je ne vois pas pourquoi cette ville-là serait synonyme de stress, de burn-out et d'angoisse à cause du travail. Et alors, quand tu parles du suicide au travail, là, je pense que c'est le summum du n'importe quoi. Et c'est véritablement ça, en fait, qui va m'animer. Et c'est pareil, ce que j'aime dire aussi, c'est qu'on dépense beaucoup, on investit beaucoup dans les machines, dans les logiciels, dans tout un tas de choses qui ne sont pas humaines. Mais on n'investit jamais autant dans les hommes et les femmes qui font le travail. Et ça, c'est pareil, tant que je n'aurais pas compris. La raison pour laquelle on préfère investir dans des machines au lieu que l'humain, je pense que je continuerai à essayer de faire du « wow » .

  • Speaker #0

    Et selon toi, quelles sont les grandes problématiques actuelles du bien-être au travail ? Il y a moins d'humains ? Il y a moins de réponses à l'humain ?

  • Speaker #1

    Alors, pour te répondre, déjà, quand on parle de bien-être au travail, en fait, il faut forcément parler de mal-être au travail. Tu vois, il n'y a pas de bien-être, il n'y a pas de mal-être. Et donc ? Il faut commencer la réflexion avec le mal-être au travail. Le mal-être au travail, il va se caractériser par des ingrédients qu'on a tous en tête. Turnover, stress, burn-out, arrêt maladie, arrêt de travail, rupture conventionnelle, démission, difficulté de recrutement. Ils sont là, en fait, les enjeux sur la vie au travail. C'est exactement ça, en fait, qui pollue la vie au travail. Si tu enlèves tout ça... En vrai, je pense que d'aller travailler, c'est sain et c'est même super pour l'individu de pouvoir grandir, de se développer en apprenant de nouvelles compétences, en mettant à profit ses compétences au quotidien. C'est chouette, c'est une façon de s'épanouir, de s'élever, de grandir. Par contre, avant d'en arriver là, il faut pouvoir éliminer toutes ces choses qui viennent polluer ta journée de travail. Et c'est ça en fait, il y a du bien-être si tu parles de mal-être au travail. donc quand tu me demandes quels sont pour toi les enjeux sur la vie de bien-être au travail, en fait, les enjeux, c'est d'aller combattre le mal-être au travail, tout ce qui va polluer ta journée de travail. Ce n'est pas tant de faire du bien-être, c'est déjà d'enlever ce qui te pollue. Et une fois que tu enlèves ce qui te pollue, normalement, tu as une journée de travail qui est beaucoup plus agréable.

  • Speaker #0

    En principe, effectivement. Et comment tu fais pour enlever ce qui nous pollue, justement ? Qu'est-ce que tu préconises ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'aime à regarder, en fait, on va dire trois thèmes. Ça va être l'organisation du travail. Dans l'organisation du travail, je vais mettre par exemple tout ce qui est la charge de travail, tout ce qui concerne la charge de travail. Dans les relations de travail, là ça va être toutes les personnes qui gravitent autour de toi, que ce soit l'équipe managériale, que ce soit des clients, que ce soit vraiment toutes les relations que tu peux avoir dans le cadre de ton métier. Et puis le dernier élément que j'aime bien regarder, observer, c'est l'environnement de travail, l'environnement dans lequel tu te situes. Alors tu peux un petit peu dézoomer, c'est aussi l'activité dans laquelle tu te situes. Tu ne vas pas avoir les mêmes problématiques si tu es dans une activité de service à la personne ou si tu es dans une activité de service numérique. Les enjeux ne vont pas forcément être les mêmes, même si tu vas retrouver les grandes lignes. Mais l'activité en elle-même n'est pas confrontée aux mêmes difficultés. Donc déjà, quand tu regardes ces trois paramètres-là, sans s'éparpiller dans tout un tas de trucs possibles, déjà, si on reste juste focus sur l'organisation du travail, juste tu dézooms encore un petit peu et tu vas sur la charge de travail, là, t'es pas mal. Parce que la charge de travail, c'est bien ça, en fait, qui nous génère du stress. Soit t'es en surcharge et t'exploses, soit t'es en sous-charge. C'est pas facile à dire. Et pour le coup, là, t'es plutôt dans l'ennui au travail, qui n'est pas non plus bien. C'est pas cool non plus de s'ennuyer. Je te demande à quoi tu sers toute la journée, c'est compliqué. Et donc, cette notion de charge de travail, il faut pouvoir, en fait, l'équilibrer. la réguler également et régulièrement. Et c'est pour ça qu'il faut la comprendre. Et donc, dans une charge de travail, tu dézoomes encore. Et là, tu vas voir le travail réel, le travail prescrit et le travail ressenti. Et déjà, de comprendre ces trois nuances-là, ça change fondamentalement l'organisation du travail. Voilà un sujet, en fait, très, j'allais dire très simple. Non, ce n'est pas vrai, ce n'est pas simple, mais en tout cas, très clair à comprendre.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression, alors ça c'est un ressenti proprement personnel, donc je suis dans le secteur des services à la personne, comme tu le sais, et c'est vrai que le Covid dans notre secteur d'activité, mais d'une manière générale, a rebattu pas mal de cartes. Est-ce que la notion de qualité de vie au travail est plus facilement ressentie aujourd'hui du fait du Covid et de tous ces changements-là, ou tu as toujours entendu parler de qualité de vie au travail, mais on entend plus parler aujourd'hui parce que c'est audible, on va dire ?

  • Speaker #1

    Franchement, tu sais quoi, les problématiques dont je te parlais tout à l'heure, elles ont toujours existé. Turnover, santéisme, arrêt de travail, arrêt maladie. Ce n'est pas le Covid qui a révélé tout d'un coup que les gens s'absentaient davantage ou qu'ils étaient malades. Ce n'est pas vrai.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on parle beaucoup de désengagement, tu sais, de certains, le Covid, etc. C'est plus dans ce sens-là que je voulais dire.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Mais en vrai, les gens ont le droit d'être malades, tu vois. Alors certes, là, c'est un événement qui est extérieur et qui est de la faute à personne. Mais on a le droit d'être absent pour cause de maladie. C'est OK, ça, il n'y a pas de souci. Mais les marqueurs du désengagement, et tu parles de désengagement, les marqueurs du désengagement, par exemple, si tu prends la rupture conventionnelle, c'est quand un collaborateur, il te dit en fait, alors il peut y avoir deux phases, mais tu as cette phase où le collaborateur te dit « Ciao, je me casse » , et donc il va demander la rupture conventionnelle. Tu as aussi cette phase, et là, c'est là où il faut se demander « Mais pourquoi il part en fait ? Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que c'est le poids qui n'est plus aligné avec ses envies ? » Ou est-ce que finalement, c'est dans mon organisation du travail, au sein de ma boîte, que ça ne fonctionne pas ? Et je ne sais pas si le Covid a davantage révélé ça, probablement, mais en tout cas, c'était déjà existant avant. Presque, moi, j'ai plutôt envie de dire que le Covid a libéré un petit peu la parole et qu'on s'est autorisé à dire « ouais, je ne suis plus alignée avec ça, oui, ce n'est pas ça » . Le Covid, en fait, j'ai bien compris que ma vie était différente, d'accord, mais en fait, ces problématiques-là, elles existaient déjà avant. Ça a été pour moi juste… la brèche pour pouvoir en parler de façon plus facile, mais les enjeux liés au travail étaient déjà existants. C'est pareil, j'aime bien prendre aussi comme marqueur de désengagement les démissions. Soit effectivement les fins de rupture en période d'essai. Quand une entreprise, par exemple, elle décide d'arrêter le contrat lors de la période d'essai. Soit, je me dis, elle s'est plantée. lors du recrutement. Et donc, dans ces cas-là, c'est à la boîte de s'interroger. Quel est mon process de recrutement ? Comment ça se fait qu'en fait, j'ai envie d'arrêter ? Peut-être que je n'ai pas recruté correctement en fonction des tâches qui étaient face à ce métier. Et donc, forcément, je n'ai pas envie de poursuivre parce que la personne que tu as recrutée, tu n'es pas conforme à la promesse que tu lui as soi-disant dit quand tu l'as recrutée. Et donc, tu te retrouves à arrêter avant la période d'essai. ou alors c'est le collaborateur lui-même qui se dit « Ah ben non, moi je ne renouvelle pas ma période d'essai » . Dans les deux cas, ce qui est important, c'est de se poser la question, pourquoi moi, en tant qu'employeur, je crée la rupture avant la fin de la période d'essai ? Ou pourquoi lui, en tant que salarié, il décide de partir avant la fin ? Il faut plutôt s'interroger de la façon de pourquoi ça se termine comme ça. Et après, tu peux avoir tout un tas de réponses. Est-ce que c'est à titre perso ? Il a déménagé ? Il est marié ? Sa femme est enceinte ? Peu importe, tout est. Et ça, c'est OK de partir dans ces conditions-là. Mais si tu pars parce que ce qu'on t'a dit quand on t'a recruté n'est pas conforme à ce que tu as vécu, je pense que tout le monde a le droit de partir à ce moment-là. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est vraiment de faire de l'introspection de ses propres pratiques et de ne pas vivre sur les actions. C'est toujours pas réagir, mais anticiper.

  • Speaker #1

    Oui. Puis, tu sais, il y a un truc que je trouve important aussi à dire, c'est qu'en fait, souvent, on met le focus sur l'individu, soit le chef d'entreprise, soit le RH, soit le salarié. Je ne pense pas que ce soit la bonne façon de penser. Je pense sincèrement que là où il faut remettre le débat, c'est sur la manière dont les choses s'organisent au sein de l'entreprise et le travail. On a plutôt tendance en fait… à s'adapter, nous, en tant qu'individus, au travail. Et c'est ça qui va générer du stress. Mais en fait, on oublie que c'est le travail qui devrait s'adapter à l'humain. Et je te garantis que si on prend cette façon de raisonner en disant « Bon, OK, la tâche, c'est ça. » Et comment elle va s'adapter à la personne qui va effectuer cette tâche ? Je pense sincèrement que ça change fondamentalement la vie au travail. Et je pense sincèrement que tout ce qui est stress, burn-out, on y arriverait beaucoup moins. Mais on est tout le temps en train de se contorsionner et de faire en sorte... qu'on soit capable de s'adapter au poste et de faire le métier. Évidemment, au bout d'un moment, ça ne fonctionne pas. Mais je pense que c'est un raisonnement de ce que tu disais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    On raisonne comme des machines, finalement. Les ressources humaines doivent s'imbriquer dans des cases, au même titre qu'un boulon serait resserré, tu vois. Je pense que oui, on est vraiment là-dedans.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et tu vois, c'est ça le… Comment je vais te dire ça ? L'ADN, la raison d'être de Waouh, c'est le fait de penser le travail différemment. Tu penses le travail différemment, donc tu vas agir différemment dans tes actions, dans ton organisation, dans tes relations. Ça va changer fondamentalement la donne. Et j'aime bien prendre cette image-là. Tu sais, des fois, tu remplis des questionnaires ou des trucs et puis à un moment donné, c'est la machine qui te demande de confirmer que tu es bien un humain. Oui. Tu sais, quand tu dois mettre... Oui,

  • Speaker #0

    c'est agaçant d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Le capsa, je ne sais plus le nom. Et moi, ça me fait toujours rêver. Je me dis donc en fait, la machine, là, elle est en train de me dire, prouve-moi que tu es un humain, s'il te plaît. souvent moi je réponds à ma machine à l'ordi et je me dis mais tu te la boucles parce qu'en fait c'est moi l'humain c'est moi qui dessine et je te dis que mais non en fait c'est à moi de m'adapter et de mettre des caractères Z, B, 4, U pour prouver que je suis un humain est-ce qu'on n'est pas en train de marcher à l'envers là tu vois ouais pareil en fait quand on aura ce genre de raisonnement là dans le monde du travail ça fonctionnera difficilement ouais ouais je comprends complètement et tu te lances continuellement de nouveaux défis.

  • Speaker #0

    Donc, tu as parlé du podcast, tu as parlé de ton seul en scène. Peux-tu déjà commencer à nous décrire un petit peu plus le podcast, le Lundi de bonheur ? Même si tu me disais en off que tu es moins régulière ces temps-ci, mais quelle est la jeunesse de ce projet, justement ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu y partages ? Oui, le podcast, c'est comme tu disais tout à l'heure, en off, effectivement, quand on discutait, c'est un peu... Moi, c'est mon petit... C'est ma petite bulle d'oxygène, c'est ma petite respiration. Le podcast, je l'ai commencé il y a tellement longtemps, il doit avoir quatre ans, tu vois. Et au début, je l'ai commencé juste parce que j'étais... animée par le sujet. J'organisais déjà les premiers ateliers qualité de vie au travail avec les personnes avec lesquelles je travaillais sur l'open space. Et puis, il y a eu le Covid et j'ai eu un événement heureux, c'est l'arrivée de mon petit garçon Thomas. Et ces deux événements en même temps ont fait que je me suis retrouvée à la maison. Mais je suis restée quand même animée par le feu de parler du sujet. Je me suis dit, mais comment je vais faire pour parler de ça ? Et je me suis dit, ben voilà, je vais lancer un podcast parce que moi, à cette époque-là, j'en écoutais tout le temps, de tous les styles. avec mon bébé en train de le bercer, j'écoutais des podcasts. En train de me balader en poussette, j'écoutais des podcasts. Je vois tout à fait. Je trouve que ça va bien notre mode de vie. On bouge, on est nomades. Moi, je prends ma voiture, il y a des embouteillages, je suis ravie. Je suis trop contente, je me dis trop bien. Je suis à l'effort de tard, mais ce n'est pas grave parce que je vais pouvoir me lancer un podcast. J'apprenais vachement comme ça. Je me suis dit, en fait, je vais en faire un aussi. Tu as des podcasts de tous les styles, tous les goûts. Tu as autant de personnes que de podcasts et que de sujets. Tu tapes « Quelle est la couleur des poils du chat ? » Tu vas trouver un pot de canne. C'est génial, tu vois. Et je me suis dit, en fait, moi, j'ai envie de parler du travail. Et comme on ne peut plus se voir, au début, j'ai juste posé la question aux gens. « Coucou, t'en penses quoi du travail ? » Donc, c'était vraiment comme ça, le jeu. Et puis après, j'ai commencé à donner une autre dimension, à choisir des invités différents, à aller taper chez des experts, des dirigeants d'entreprise. Voilà, ça reste un moment super… Je prends ça à chaque fois comme un cadeau. parce qu'aujourd'hui, la ressource la plus précieuse, c'est le temps. Personne n'a le temps. Et donc, moi, quand j'ai une personne qui me dit « Ok pour un podcast, ok pour un épisode » , je dis « Mais gloire, mais grâce, mais quelle grâce ! » Cette personne, elle m'accorde 20 minutes, 45 minutes, une heure de son temps pour me parler d'un sujet qui la passionne. Et ça, je trouve ça tellement fort, tu vois. Et généralement, dans ces moments-là, dans ces épisodes, mais tu apprends plus qu'en une année de cours, qu'en une année de travail, parce que tu as le nectar, tu as le... condensé, t'as l'expertise de la personne et tu ressors de là. Moi, j'ai des épisodes qui me restent encore en tête comme ça, tu vois. Et je me dis mais c'est incroyable, c'est tellement fort. Donc, le podcast, voilà, c'est le petit truc en plus qui me différencie aussi parce que du coup, ça me donne de la légitimité sur le sujet, de la qualité de vie au travail. J'apprends énormément de la part de mes invités et encore une fois, c'est un super cadeau qu'ils me font.

  • Speaker #0

    Et après le podcast, tu t'es lancée dans un défi. encore plus fort ou c'est là où tu m'impressionnes encore plus. C'est le seul en scène. Tu tiens quand même un seul en scène dédié sur la thématique de la qualité du travail et tu fais rire en plus. C'est ça qui est dingue.

  • Speaker #1

    Il paraît que ça fait rire. Il paraît que ça fait rire. C'est pareil, le seul en scène, on revient encore sur la même chose, c'est pourquoi tu fais les choses. Toujours la même chose. Je tourne en boucle avec ça, mais comme je suis animée par le sujet, et que ce sujet-là, j'ai l'impression d'être la voix de celle qui crie dans le désert. Tu sais, quand tu dis « Oh, c'est grave ! » que tout le monde s'en fout, tu vois. Et je me suis dit « Bon, très bien. Comment je peux faire pour qu'on m'écoute différemment ? » Et donc, je reprends exactement les mêmes ingrédients de « Vas-y, tu sais quoi ? On tente, on verra bien ce qui va se passer. T'es folle ou t'es inconsciente, t'es courageuse, peu importe. Ça, c'est les autres qui le disent. Toi, tu vas tester le truc. Ok. » Tu montes à bord de l'avion, tu vas le construire en plein vol, tu as à peu près la trajectoire, tu sais à peu près où est-ce que tu vas atterrir, joue le truc. Et donc, ces messages, ils sont liés à la vie au travail. J'y ai rajouté un petit peu d'humour, parce qu'en vrai, c'est profondément triste. Et que si je n'ai pas d'humour, je pense que tu sors de là, tu te mets une corde. Mais en fait, voilà, c'est ce qui est bon aussi, c'est que l'humour, il va permettre de dénoncer toutes les absurdités du travail. Et l'humour, il a ce truc d'assez magique où voilà, c'est pas culpabilisant, je passe un message, les gars, on rigole. Et puis, tu as différents niveaux de lecture. Tu as celui qui veut rire et qui s'arrête là et qui rentre chez lui et c'est très bien. Tu as celui qui rit et puis ça percute, ça réfléchit, mais ça laisse en mode infusion. Et puis, tu as ceux qui, derrière, t'appellent, te font un mail, te demandent des rendez-vous pour te dire, bon, est-ce qu'on pourrait un petit peu faire différemment ? Et là, quand j'entends ça, c'est ma plus belle victoire, tu vois ? Quand j'ai le retour de... Moi, j'aimerais bien faire un petit peu différemment dans ma boîte. Est-ce que vous seriez OK pour qu'on en parle ? Mais ça, c'est le saint Graal. Ça, c'est le truc. C'est le meilleur salaire. Tu vois, parce que tu me dis OK. Il y a un retour, il y a quelqu'un qui va se mettre en mouvement pour faire un truc à son niveau, à sa mesure. Et c'est top.

  • Speaker #0

    Et si tu avais besoin, si tu pouvais nous résumer en une seule phrase le message que tu souhaites faire passer avec ton podcast, avec Wow, d'une manière générale avec ton sol en scène même, en une phrase, qu'est-ce que ce serait ?

  • Speaker #1

    penser le travail autrement et agir pour la santé.

  • Speaker #0

    Tu vois, et en plus, tu n'as pas reçu les questions d'avance et ça vient tout seul. C'est formidable. Oui,

  • Speaker #1

    c'est juste une évidence. C'est juste une évidence au fond du fond de tout ça, de tout ce qu'on dit. C'est quoi ? C'est la santé, la santé des personnes. Tu vois, tu ne peux pas te foutre en l'air pour une journée de travail. Tu ne peux pas gâcher ta vie à être à un poste pendant des années et souffrir. Tu ne peux pas avoir la boule à l'estomac le dimanche soir, on va y aller de reprise. Tu ne peux pas te faire maltraiter par des relations managériales qui ne sont pas saines. Ce n'est pas possible, en fait. Je me dis, mais ta maman, le jour où elle t'a poussé, qu'on lui a dit « Poussez, madame ! » et que ta tête est sortie, ce n'était pas pour que dans ta vie, au quotidien, tu te fasses suer et que tu ne te mettes pas bien et que ta santé en pâtisse pour un job. Tu vois, ce n'est pas possible. Et donc, voilà le message. Il est bien celui-ci, c'est d'agir pour la santé au travail, de ne pas se rendre malade au travail. Et donc, pour ça, il faut penser le travail. différemment. Différemment. C'est très clair.

  • Speaker #0

    Quels sont tes projets futurs ? Tu vas continuer à faire de la scène ?

  • Speaker #1

    Oui, je vais continuer à faire de la scène parce que ça fonctionne, parce que ça sert bien le propos et que ça fait partie de la pédagogie liée à la vie au travail. Donc oui, je vais continuer à faire de la scène et puis en plus parce que j'apprends vachement sur moi. C'est un exercice qui est hyper difficile. Tu savais que pour faire une blague, il y avait vraiment toute une... procédure, il y a tout un truc. Tu pourrais faire un powerpoint de 10 slides pour savoir comment faire une blague. Donc ça, j'apprends tout ça et je me dis, mais c'est incroyable. Une blague qui va durer 30 secondes. Tu vois ? Donc je trouve l'exercice franchement fabuleux. Donc ça, c'est top aussi d'apprendre à faire ça. C'est un profond exercice d'humilité. Quand tu es sur scène, tu ne peux pas mentir. En fait, tu es obligé d'être toi. Tu es obligé de te présenter avec toutes tes faiblesses. Tu es obligé d'être vulnérable. Tu es obligé de... Tu ne peux pas mentir, ça se voit. le public, il le voit, il le sent, il l'entend. Tu ne peux pas faire semblant à ces moments-là. Tu es obligé de te présenter tel que tu es, avec ce qui va, ce qui ne va pas chez toi. Tu es obligé de donner ce que tu as. Si tu as beaucoup, tu donnes beaucoup. Si un jour, tu as moins, tu donnes moins. Et ça, je trouve ça super comme exercice. Tu sais, on parle beaucoup de soyez authentique, soyez vulnérable, etc. Moi, je te garantis que quand tu es toute seule sur scène, juste avec ton texte et les gens, franchement, c'est comme sauter. sauter, t'es au bord du gouffre, et tu sautes, t'es obligé d'être toi-même, si tu mens, ça fonctionne pas, l'expérience, elle fonctionne pas. Donc ça, je trouve que c'est top aussi. Non, c'est un bel exercice que je vais poursuivre parce qu'en plus, je pense que je vais continuer à apprendre.

  • Speaker #0

    Après, tu me demandes les projets, mais il y en a tellement, tu crois vraiment que je peux dire tous mes projets, là ? Non, on n'a pas le temps. Franchement, il faut... Non, mais entre les livres, les BD, les comédies musicales...

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Non, mais tu vois, on part dans des trucs, des outils, l'alias comptable du capital humain... Non, il y a tellement de choses. Franchement, on n'a pas assez de temps. Reprends un créneau pour que je te parle de tous mes projets.

  • Speaker #1

    Génial. Si tu avais un conseil à donner à quelqu'un qui est totalement... Mais je dis bien... totalement paumé face à la notion de qualité de vie au travail.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ce serait ? Je ne sais pas si je lui donnerais un conseil, mais je lui dirais, si tu te sens paumé, c'est normal, ne culpabilise pas. Parce que c'est complètement indécent de se sentir en pleine forme et en canne dans un monde du travail qui est complètement malade. Tu vois, ce n'est pas forcément à la personne de se remettre en question et de dire, oh là là, mais qu'est-ce que je vais faire ? Encore une fois, on est sur l'individu, on stigmatise l'individu en disant, je ne suis pas bien, il n'est pas bien, il faut qu'il fasse des trucs. Non, moi, je ne vais rien lui conseiller. Je vais juste lui dire, tu sais quoi ? Déjà, c'est OK, parce qu'en fait, le monde du travail dans lequel tu évolues, il est malade. Donc, comment on peut se sentir bien quand on est dans un monde du travail qui est malade ? C'est un truc qui n'est pas possible. voilà je commencerai juste par ça après oui après il y a tout un tas de conseils qui sont possibles mais je pense que déjà de se mettre raccord là-dessus et de s'autoriser à se dire mais en fait je suis pas bien, mais c'est parce que l'environnement, le monde du travail, les relations et l'organisation sont malsaines. Et donc, c'est peut-être normal que je ne me sente pas bien. Ce n'est pas forcément moi qui suis tarée ou qui suis stressée ou qui suis à deux doigts de faire un burn-out. Non, c'est que l'environnement dans lequel j'évolue, il n'est pas sain.

  • Speaker #1

    Oui, dédramatise un petit peu l'ambiance, tu as raison.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement.

  • Speaker #1

    J'ai quatre questions pour terminer. Réponse au tac au tac. Attention. Ausha, reste bien assise sur ta chaise. Quelle est ton héroïne dans l'histoire ? et pourquoi. Idéalement, l'histoire avec un grand H.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup, je vais en dire deux, j'aime beaucoup Nelson Mandela et Michelle Obama.

  • Speaker #1

    Alors, Nelson, c'est un homme.

  • Speaker #0

    Oui, ça reste mon héroïne à moi. À ce moment-là, je ne vois pas le sexe. Il n'est pas genre. Je vois la valeur de la personne.

  • Speaker #1

    Quelle faute t'inspire le plus d'indulgence ?

  • Speaker #0

    Arriver à un retard ou à un rendez-vous ?

  • Speaker #1

    Allez, la ponctualité, bravo. As-tu un mantra, une devise, un dicton ou même une citation que tu voudrais nous partager ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien, je ne vais peut-être pas la dire dans l'ordre, tout est possible à celui qui ose, rêve, travaille et n'abandonne jamais.

  • Speaker #1

    Et c'est de qui ?

  • Speaker #0

    Je te laisse chercher. Et en plus, elle n'est pas dans le bon ordre. Mais voilà, j'aime bien cette idée de rêver, oser, travailler et ne jamais abandonner.

  • Speaker #1

    Ça définit plutôt bien ton quotidien, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pour terminer, quelle est la chanson qui te motive quand tu as le moral dans les chaussettes ?

  • Speaker #0

    Il y en a tellement. J'aime bien « You'll never feel happy » . Tu as la chance. « You'll never feel happy » . Oui. « And no you won't » . Rires Until you try. You never feel happy. Voilà, j'aime beaucoup cette chanson. Elle met la patate, mais vraiment, tu mets ça à fond. Et puis en plus, tu ne sauras jamais ce que c'est que d'être content si tu n'as pas essayé. Tu vois, j'aime bien l'idée, j'aime bien le message. C'est trop classe, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà. Merci Aurélie pour avoir partagé tout ça avec nous aujourd'hui. Et puis moi, j'ai la banane pour le reste de la journée. Une demi-heure avec toi, c'est formidable.

  • Speaker #0

    Écoute, franchement, j'ai passé un moment super agréable. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Bisous, Doreen. Ciao. Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère que tu repars avec de l'inspiration et de nouvelles perspectives pour avancer avec confiance. Si cet épisode t'a plu, pense à t'abonner pour ne rien manquer des prochains. Et surtout, n'hésite pas à laisser un avis plein d'étoiles sur ta plateforme Beekwood. C'est le meilleur moyen de soutenir le podcast et de faire grandir notre belle communauté. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode, toujours aussi décalé et inspirant. A bientôt dans la ChefsFed !

Description

Et si on parlait des RH autrement ?

Dans cet épisode, Aurélie Mourre nous raconte son parcours : de salariée dans un grand groupe bancaire à consultante spécialisée dans la qualité de vie au travail, en passant par la création d'un podcast dédié et d’un spectacle seule en scène.

Elle revient sur ses 15 années en entreprise, son virage pro, le lancement de sa boîte WAW et le défi un peu fou de “50 nuances de WAW”, un one-woman-show qui fait rimer humour et qualité de vie au travail.

Une conversation sans langue de bois sur ce qui coince (encore) dans les organisations, sur le sens qu’on donne à son job et sur la liberté qu’on peut se créer… avec un micro et un peu d’audace 😉. Bonne écoute !


➡️ Pour contacter Aurélie, RDV sur Linkedin.


🤗 Pssst... Tu veux en savoir plus sur mon premier roman ? C'est par ici 😉

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Transcription

  • Speaker #0

    Salut, moi c'est Audrey, alias HF10. Comme beaucoup, j'ai longtemps cru que ma valeur dépendait des autres. Prisonnière de mes étiquettes, entre doute constant et syndrome de l'imposteur, je me sentais à l'étroit. Un jour, j'ai décidément libéré. Ce podcast, je l'ai pensé pour celles et ceux qui veulent franchir un cap, retrouver leur élan et renouer avec ceux qu'ils sont profondément. Alors si toi aussi tu cherches à te reconnecter à ta propre valeur, et que tu veux un boost d'énergie positive, c'est parti ! Place à l'épisode du jour, bonne écoute ! Salut et bienvenue dans ce nouvel épisode. Je suis ravie de te retrouver pour te présenter un de mes coups de cœur de ces derniers mois, une personne terriblement audacieuse qui m'inspire beaucoup. J'ai nommé Aurélie Maure. Mais avant cela, je te rappelle ma petite fierté personnelle, mon premier roman est disponible en librairie. Après des années de fantasmes et de doutes... Et si j'écrivais un roman ? Mais non, je n'en suis pas capable ! Eh bien, je me suis lancée. Mon roman s'intitule « Demain sera mieux qu'hier » . Il est publié aux éditions Hugo Stern. Et si tu veux en savoir plus, tu trouveras le lien dans les notes descriptives de l'épisode. En parlant d'audace, donc, revenons-en à Aurélie. Aurélie Mour est consultante indépendante spécialisée en qualité de vie au travail, QVT. Je suis moi-même en pleine réflexion sur la qualité dans mon job, préparant une grosse échéance pour la fin d'année. La qualité au travail fait donc partie intégrante du processus. C'est d'ailleurs une thématique incontournable aujourd'hui. Aurélie a travaillé pendant 15 ans dans un grand groupe bancaire, avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, avec la création de sa société Wow. Elle est aussi l'auteur et l'animatrice du podcast Le lundi de bonheur, où elle aborde des sujets liés au bien-être au travail. En novembre 2024, Aurélie a à nouveau bousculé les lignes, et elle a présenté un spectacle seul en scène intitulé 50 nuances de Wow. Dans ce spectacle, elle aborde avec humour et dérision des thématiques de la qualité de vie au travail, invitant le public à réfléchir sur notre rapport au travail et à envisager des perspectives nouvelles. Oui, tu as bien entendu, un one-woman show sur le management, le sens du travail et les trucs qu'on ne dit jamais en réunion. Bref, Aurélie, c'est une nana, wow ! La Chef Ten, le podcast, nouvel épisode, c'est parti ! Bonjour Aurélie !

  • Speaker #1

    Bonjour André !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté mon invitation à participer à La Chéfrène, le podcast. Je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé. Je suis ravie d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc Aurélie, tu as un profil qui m'intrigue autant qu'il suscite plein de questions. Et j'avais vraiment envie d'échanger avec toi parce que j'ai l'impression que tu te permets ce que tu as envie et c'est sympa après tout. Donc Aurélie, moi je te connais, mais peut-être pas tout le monde. Je t'en prie. présente-toi,

  • Speaker #1

    dis-nous qui tu es,

  • Speaker #0

    d'où tu viens et ce que tu fais dans la vie.

  • Speaker #1

    La fameuse question présente-toi. Je ne sais jamais vraiment ce qu'il faut répondre parce qu'elle a plusieurs axes en fait cette question. Tu as l'axe effectivement professionnel, tu as l'axe personnel, tu as parfois même l'axe intime, familial. Je pense qu'on peut partir sur plein de possibles réponses. Qu'est-ce que je vais te dire ? Je suis née de la rencontre entre les feuilles de manioc et le gratin dauphinois. J'aime à le dire parce qu'en fait, je pense que c'est aussi cette double culture qui me permet d'oser ce que je fais au quotidien. Ensuite, j'ai 41 ans, bientôt 42. Je suis maman de deux enfants, Thomas et Anaïs. Professionnellement, j'ai différentes casquettes. J'anime également un podcast qui s'appelle le lundi de bonheur où je parle de... travail. Je dirige un cabinet de conseil qui s'appelle Wow qui parle de travail. Je fais un spectacle qui s'appelle Cinquante nuances de Wow qui parle de travail. Voilà, donc ma vie tourne autour du travail. Il faudrait peut-être que j'aille me faire soigner, que je veuille un thérapeute. Mais en tout cas, voilà un petit peu qui je suis et ce que je fais dans le milieu professionnel. Voilà.

  • Speaker #0

    Et donc ça, c'est ce que tu es aujourd'hui à l'instant T, mais ça n'a pas toujours été le cas. ta carrière professionnelle. Tu peux revenir en quelques mots sur ce que tu faisais avant Wow,

  • Speaker #1

    justement ? Avant de faire du Wow au quotidien, j'étais salariée dans une banque pendant plus d'une quinzaine d'années. J'ai une expérience qui est exclusivement bancaire. J'ai eu différents postes. J'étais d'abord à l'accueil, ensuite conseillère pour les particuliers, les professionnels. Et puis le dernier poste que j'ai occupé, c'était à l'agence entreprise. Voilà, et donc j'étais souvent en lien avec les dirigeants sur toutes les questions liées à leur financement. et la vie de la banque au quotidien. Je le précise parce qu'en fait, c'est aussi ce qui m'a fait basculer sur l'après. Et fort de ces échanges avec ces dirigeants, j'ai eu envie de les accompagner autrement sur un autre sujet qui est celui du volet social et non plus sur la partie bancaire.

  • Speaker #0

    Donc toi, ta formation de base, c'est du conseil, de la finance, mais pas du droit du travail ou si quand même un petit peu ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. D'accord. Pas du tout le... Pas du tout le droit du travail, c'est vraiment effectivement le conseil dans le monde bancaire.

  • Speaker #0

    Et comment on passe du conseil dans le monde bancaire au conseil en matière de travail, si je résume un petit peu ton activité d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, comment on y passe ? Eh bien parce qu'on va dire qu'il y a deux volets. Il y a le volet où effectivement, j'étais constamment en relation avec les dirigeants d'entreprise. Et moi, ce que j'avais comme conversation en off avec eux, c'était… toutes les problématiques liées à la vie au travail, à savoir turnover, absentéisme, arrêt de travail, arrêt maladie. Mais le poste que j'occupais à cette époque, il ne me donnait pas la possibilité de parler de ces sujets-là puisque j'étais sur l'analyse des liasses comptables pour savoir s'ils étaient en capacité de rembourser les prêts qu'ils demandaient, en gros, pour faire simple. Et donc, il y a eu cette expérience-là, ces échanges avec les dirigeants. Il y a aussi moi, mon expérience en tant que salariée, en fait. où tu te rends compte que ta journée n'est pas la même si le binôme avec lequel tu travailles fonctionne, ta journée est différente si la relation que tu as avec ton manager est saine ou pas. Toute une ambiance, tout un environnement de travail, toutes des relations de travail et une organisation de travail qui font que ça impacte la journée que tu vis au travail. Et donc ça, je le constate très rapidement quand je suis salariée, parce qu'on travaille dans un open space. et en fait j'observe ça a été mon Ça a été mon laboratoire, en fait. J'ai observé la manière dont s'effectuait le travail en fonction des changements qui pouvaient s'opérer au quotidien, pendant des semaines, pendant des trimestres, pendant des années. Et fort du mélange de ces deux expériences-là, je me suis dit, d'une part, les entreprises ont, je pense, matière à travailler ce sujet-là et les dirigeants sont relativement timides sur le sujet. Ils ont tellement de choses à gérer. Le RH a aussi tellement de choses à gérer que cette partie-là qui est très précise sur la vie au travail, je trouve qu'elle n'est pas tout à fait prise à sa juste valeur. Et donc, je me suis dit, c'est là-dessus que j'ai envie d'accompagner les dirigeants. Et donc, c'est comme ça que je bascule sur la création de mon entreprise en me disant, je vais faire de la qualité de vie au travail, ce qui ne veut pas dire grand-chose au moment où je décide de le faire. C'est à peu près, c'est un peu flou, mais en fait, c'est chemin faisant. que tu te rends compte de ce que c'est et de la manière dont tu as envie de le porter.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était il y a combien de temps ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ça, c'était il y a maintenant quatre ans. J'ai passé une bonne année à observer tout ça et je crois qu'à l'issue de ça, j'ai levé la main et je suis partie pour un congé pour convenance personnelle, une mise à disposition.

  • Speaker #0

    C'est quoi ? C'est un peu l'accumulation ? Ou c'est vraiment, il y a eu un élément déclencheur et tu t'es dit, là c'est bon, c'est parti, je ne suis plus en phase,

  • Speaker #1

    il faut que je me bouge ? Moi, franchement, je ne sais pas si on peut parler d'accumulation. Je pense que c'était plus... Alors, il y a eu un élément déclencheur. Un jour, j'assiste à une conférence de Julie Artis qui parle de qualité de vie au travail. Et je me dis, waouh, franchement, je crois que c'est là mon premier waouh. Tu vas voir, je le dis souvent, mais en fait c'est un tic de langage que j'ai donc du coup j'en ai fait ma... J'en ai tiré le nom de ma boîte, mais à la base, c'est un tic de langage que j'ai avec mes enfants, avec mon entourage. Et donc, quand j'assiste à la conférence de Julie Arti, je me dis « Waouh ! » Franchement, là, elle met des mots justes sur un vrai sujet de société, en fait. J'aime beaucoup. Et là, je suis rentrée chez moi le soir et j'ai commencé à… Enfin, j'ai tapé « QVT » sur Google et ça m'a embarquée dans un truc que je n'ai plus jamais quitté. Voilà, je suis montée dans le wagon à ce moment-là. Donc, c'est vraiment un fait déclencheur. Franchement, si je me souviens de mon poste, du métier que j'occupais, j'aimais beaucoup ce que je faisais. J'adorais les échanges que j'avais avec les dirigeants. J'aimais beaucoup le trio avec lequel je travaillais, le trio que je formais avec les deux personnes avec lesquelles je travaillais. Alors évidemment, il y avait des fois des moments un peu moins sympathiques, mais dans l'ensemble, franchement, c'était top. J'avais des managers aussi avec lesquels je naviguais bien. Donc, tu vois, on ne peut pas dire que ce soit un dégoût ou un ras-le-bol. C'est plus qu'à un moment, je me suis dit, franchement, je pense que je peux apporter autre chose ailleurs, autrement. Je pense que ma valeur, elle peut être ailleurs. Et au lieu d'imaginer les choses et de se dire, ah, si je faisais ça, en fait, je me suis dit, fais-le. Au lieu de parler, c'est bien beau de parler, maintenant fais-le. C'est comme ça que je bascule à la fois par cet événement déclencheur de cette conférence et à la fois moi dans mon état d'esprit et dans ma personnalité.

  • Speaker #0

    C'est courageux comme réflexion parce que si je calcule bien, tu as deux petits à la maison. Donc on se dit, c'est vrai, la banque c'est un petit poste qui fait quand même plutôt rêver. Et je dis petit, ce n'est pas un petit poste, mais vraiment, c'est la sécurité de l'emploi, c'est le CDI. le CDI que tout le monde court après. Et là, tu t'es dit, bon, en fait, je vais devenir consultante et elle ne vient que pour un. Oui.

  • Speaker #1

    En fait, tu sais, je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience. Je crois qu'il y a toujours un petit moment de folie où tu bascules sur un truc et tu te dis, oh purée, ah ben waouh, c'est fait, trop tard. Allez, tiens, on y va. Je pense vraiment que, tu vois, quand tu es au pied du mur, tu vois le mur. Tu ne peux pas le voir de plus près. bête comme expression, mais vraiment, j'en suis là. Souvent, il y a plein de choses que je vous lance comme ça, où je me dis, de toute façon, essaye, teste, allez, on y va, tu vois. Et ça, ça fait partie de ces décisions que j'ai prises comme ça. Alors oui, c'est une forme de risque, mais le sujet, il en vaut la peine, en fait. Le sujet, il en vaut la peine. Il y a ça aussi, il y a ce pourquoi tu fais les choses, tu vois. Et dans les moments où je doute, je me raccroche à pourquoi. pourquoi je fais les choses et à ce qui m'anime réellement. Et ce qui m'anime réellement, c'est cette vie au travail. Tant qu'on aura des personnes qui se rendent malades le dimanche soir, la veille, d'aller au travail et de reprendre la semaine de travail, je serai toujours animée par ça. Tant qu'on aura des situations comme ça, ce n'est pas OK. Donc moi, j'ai juste envie de nuancer tout ça et de diminuer un peu tout ça. On n'a qu'une seule vie, on n'a le droit de la jouer qu'une seule fois. Et je ne vois pas pourquoi cette ville-là serait synonyme de stress, de burn-out et d'angoisse à cause du travail. Et alors, quand tu parles du suicide au travail, là, je pense que c'est le summum du n'importe quoi. Et c'est véritablement ça, en fait, qui va m'animer. Et c'est pareil, ce que j'aime dire aussi, c'est qu'on dépense beaucoup, on investit beaucoup dans les machines, dans les logiciels, dans tout un tas de choses qui ne sont pas humaines. Mais on n'investit jamais autant dans les hommes et les femmes qui font le travail. Et ça, c'est pareil, tant que je n'aurais pas compris. La raison pour laquelle on préfère investir dans des machines au lieu que l'humain, je pense que je continuerai à essayer de faire du « wow » .

  • Speaker #0

    Et selon toi, quelles sont les grandes problématiques actuelles du bien-être au travail ? Il y a moins d'humains ? Il y a moins de réponses à l'humain ?

  • Speaker #1

    Alors, pour te répondre, déjà, quand on parle de bien-être au travail, en fait, il faut forcément parler de mal-être au travail. Tu vois, il n'y a pas de bien-être, il n'y a pas de mal-être. Et donc ? Il faut commencer la réflexion avec le mal-être au travail. Le mal-être au travail, il va se caractériser par des ingrédients qu'on a tous en tête. Turnover, stress, burn-out, arrêt maladie, arrêt de travail, rupture conventionnelle, démission, difficulté de recrutement. Ils sont là, en fait, les enjeux sur la vie au travail. C'est exactement ça, en fait, qui pollue la vie au travail. Si tu enlèves tout ça... En vrai, je pense que d'aller travailler, c'est sain et c'est même super pour l'individu de pouvoir grandir, de se développer en apprenant de nouvelles compétences, en mettant à profit ses compétences au quotidien. C'est chouette, c'est une façon de s'épanouir, de s'élever, de grandir. Par contre, avant d'en arriver là, il faut pouvoir éliminer toutes ces choses qui viennent polluer ta journée de travail. Et c'est ça en fait, il y a du bien-être si tu parles de mal-être au travail. donc quand tu me demandes quels sont pour toi les enjeux sur la vie de bien-être au travail, en fait, les enjeux, c'est d'aller combattre le mal-être au travail, tout ce qui va polluer ta journée de travail. Ce n'est pas tant de faire du bien-être, c'est déjà d'enlever ce qui te pollue. Et une fois que tu enlèves ce qui te pollue, normalement, tu as une journée de travail qui est beaucoup plus agréable.

  • Speaker #0

    En principe, effectivement. Et comment tu fais pour enlever ce qui nous pollue, justement ? Qu'est-ce que tu préconises ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'aime à regarder, en fait, on va dire trois thèmes. Ça va être l'organisation du travail. Dans l'organisation du travail, je vais mettre par exemple tout ce qui est la charge de travail, tout ce qui concerne la charge de travail. Dans les relations de travail, là ça va être toutes les personnes qui gravitent autour de toi, que ce soit l'équipe managériale, que ce soit des clients, que ce soit vraiment toutes les relations que tu peux avoir dans le cadre de ton métier. Et puis le dernier élément que j'aime bien regarder, observer, c'est l'environnement de travail, l'environnement dans lequel tu te situes. Alors tu peux un petit peu dézoomer, c'est aussi l'activité dans laquelle tu te situes. Tu ne vas pas avoir les mêmes problématiques si tu es dans une activité de service à la personne ou si tu es dans une activité de service numérique. Les enjeux ne vont pas forcément être les mêmes, même si tu vas retrouver les grandes lignes. Mais l'activité en elle-même n'est pas confrontée aux mêmes difficultés. Donc déjà, quand tu regardes ces trois paramètres-là, sans s'éparpiller dans tout un tas de trucs possibles, déjà, si on reste juste focus sur l'organisation du travail, juste tu dézooms encore un petit peu et tu vas sur la charge de travail, là, t'es pas mal. Parce que la charge de travail, c'est bien ça, en fait, qui nous génère du stress. Soit t'es en surcharge et t'exploses, soit t'es en sous-charge. C'est pas facile à dire. Et pour le coup, là, t'es plutôt dans l'ennui au travail, qui n'est pas non plus bien. C'est pas cool non plus de s'ennuyer. Je te demande à quoi tu sers toute la journée, c'est compliqué. Et donc, cette notion de charge de travail, il faut pouvoir, en fait, l'équilibrer. la réguler également et régulièrement. Et c'est pour ça qu'il faut la comprendre. Et donc, dans une charge de travail, tu dézoomes encore. Et là, tu vas voir le travail réel, le travail prescrit et le travail ressenti. Et déjà, de comprendre ces trois nuances-là, ça change fondamentalement l'organisation du travail. Voilà un sujet, en fait, très, j'allais dire très simple. Non, ce n'est pas vrai, ce n'est pas simple, mais en tout cas, très clair à comprendre.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression, alors ça c'est un ressenti proprement personnel, donc je suis dans le secteur des services à la personne, comme tu le sais, et c'est vrai que le Covid dans notre secteur d'activité, mais d'une manière générale, a rebattu pas mal de cartes. Est-ce que la notion de qualité de vie au travail est plus facilement ressentie aujourd'hui du fait du Covid et de tous ces changements-là, ou tu as toujours entendu parler de qualité de vie au travail, mais on entend plus parler aujourd'hui parce que c'est audible, on va dire ?

  • Speaker #1

    Franchement, tu sais quoi, les problématiques dont je te parlais tout à l'heure, elles ont toujours existé. Turnover, santéisme, arrêt de travail, arrêt maladie. Ce n'est pas le Covid qui a révélé tout d'un coup que les gens s'absentaient davantage ou qu'ils étaient malades. Ce n'est pas vrai.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on parle beaucoup de désengagement, tu sais, de certains, le Covid, etc. C'est plus dans ce sens-là que je voulais dire.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Mais en vrai, les gens ont le droit d'être malades, tu vois. Alors certes, là, c'est un événement qui est extérieur et qui est de la faute à personne. Mais on a le droit d'être absent pour cause de maladie. C'est OK, ça, il n'y a pas de souci. Mais les marqueurs du désengagement, et tu parles de désengagement, les marqueurs du désengagement, par exemple, si tu prends la rupture conventionnelle, c'est quand un collaborateur, il te dit en fait, alors il peut y avoir deux phases, mais tu as cette phase où le collaborateur te dit « Ciao, je me casse » , et donc il va demander la rupture conventionnelle. Tu as aussi cette phase, et là, c'est là où il faut se demander « Mais pourquoi il part en fait ? Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que c'est le poids qui n'est plus aligné avec ses envies ? » Ou est-ce que finalement, c'est dans mon organisation du travail, au sein de ma boîte, que ça ne fonctionne pas ? Et je ne sais pas si le Covid a davantage révélé ça, probablement, mais en tout cas, c'était déjà existant avant. Presque, moi, j'ai plutôt envie de dire que le Covid a libéré un petit peu la parole et qu'on s'est autorisé à dire « ouais, je ne suis plus alignée avec ça, oui, ce n'est pas ça » . Le Covid, en fait, j'ai bien compris que ma vie était différente, d'accord, mais en fait, ces problématiques-là, elles existaient déjà avant. Ça a été pour moi juste… la brèche pour pouvoir en parler de façon plus facile, mais les enjeux liés au travail étaient déjà existants. C'est pareil, j'aime bien prendre aussi comme marqueur de désengagement les démissions. Soit effectivement les fins de rupture en période d'essai. Quand une entreprise, par exemple, elle décide d'arrêter le contrat lors de la période d'essai. Soit, je me dis, elle s'est plantée. lors du recrutement. Et donc, dans ces cas-là, c'est à la boîte de s'interroger. Quel est mon process de recrutement ? Comment ça se fait qu'en fait, j'ai envie d'arrêter ? Peut-être que je n'ai pas recruté correctement en fonction des tâches qui étaient face à ce métier. Et donc, forcément, je n'ai pas envie de poursuivre parce que la personne que tu as recrutée, tu n'es pas conforme à la promesse que tu lui as soi-disant dit quand tu l'as recrutée. Et donc, tu te retrouves à arrêter avant la période d'essai. ou alors c'est le collaborateur lui-même qui se dit « Ah ben non, moi je ne renouvelle pas ma période d'essai » . Dans les deux cas, ce qui est important, c'est de se poser la question, pourquoi moi, en tant qu'employeur, je crée la rupture avant la fin de la période d'essai ? Ou pourquoi lui, en tant que salarié, il décide de partir avant la fin ? Il faut plutôt s'interroger de la façon de pourquoi ça se termine comme ça. Et après, tu peux avoir tout un tas de réponses. Est-ce que c'est à titre perso ? Il a déménagé ? Il est marié ? Sa femme est enceinte ? Peu importe, tout est. Et ça, c'est OK de partir dans ces conditions-là. Mais si tu pars parce que ce qu'on t'a dit quand on t'a recruté n'est pas conforme à ce que tu as vécu, je pense que tout le monde a le droit de partir à ce moment-là. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est vraiment de faire de l'introspection de ses propres pratiques et de ne pas vivre sur les actions. C'est toujours pas réagir, mais anticiper.

  • Speaker #1

    Oui. Puis, tu sais, il y a un truc que je trouve important aussi à dire, c'est qu'en fait, souvent, on met le focus sur l'individu, soit le chef d'entreprise, soit le RH, soit le salarié. Je ne pense pas que ce soit la bonne façon de penser. Je pense sincèrement que là où il faut remettre le débat, c'est sur la manière dont les choses s'organisent au sein de l'entreprise et le travail. On a plutôt tendance en fait… à s'adapter, nous, en tant qu'individus, au travail. Et c'est ça qui va générer du stress. Mais en fait, on oublie que c'est le travail qui devrait s'adapter à l'humain. Et je te garantis que si on prend cette façon de raisonner en disant « Bon, OK, la tâche, c'est ça. » Et comment elle va s'adapter à la personne qui va effectuer cette tâche ? Je pense sincèrement que ça change fondamentalement la vie au travail. Et je pense sincèrement que tout ce qui est stress, burn-out, on y arriverait beaucoup moins. Mais on est tout le temps en train de se contorsionner et de faire en sorte... qu'on soit capable de s'adapter au poste et de faire le métier. Évidemment, au bout d'un moment, ça ne fonctionne pas. Mais je pense que c'est un raisonnement de ce que tu disais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    On raisonne comme des machines, finalement. Les ressources humaines doivent s'imbriquer dans des cases, au même titre qu'un boulon serait resserré, tu vois. Je pense que oui, on est vraiment là-dedans.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et tu vois, c'est ça le… Comment je vais te dire ça ? L'ADN, la raison d'être de Waouh, c'est le fait de penser le travail différemment. Tu penses le travail différemment, donc tu vas agir différemment dans tes actions, dans ton organisation, dans tes relations. Ça va changer fondamentalement la donne. Et j'aime bien prendre cette image-là. Tu sais, des fois, tu remplis des questionnaires ou des trucs et puis à un moment donné, c'est la machine qui te demande de confirmer que tu es bien un humain. Oui. Tu sais, quand tu dois mettre... Oui,

  • Speaker #0

    c'est agaçant d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Le capsa, je ne sais plus le nom. Et moi, ça me fait toujours rêver. Je me dis donc en fait, la machine, là, elle est en train de me dire, prouve-moi que tu es un humain, s'il te plaît. souvent moi je réponds à ma machine à l'ordi et je me dis mais tu te la boucles parce qu'en fait c'est moi l'humain c'est moi qui dessine et je te dis que mais non en fait c'est à moi de m'adapter et de mettre des caractères Z, B, 4, U pour prouver que je suis un humain est-ce qu'on n'est pas en train de marcher à l'envers là tu vois ouais pareil en fait quand on aura ce genre de raisonnement là dans le monde du travail ça fonctionnera difficilement ouais ouais je comprends complètement et tu te lances continuellement de nouveaux défis.

  • Speaker #0

    Donc, tu as parlé du podcast, tu as parlé de ton seul en scène. Peux-tu déjà commencer à nous décrire un petit peu plus le podcast, le Lundi de bonheur ? Même si tu me disais en off que tu es moins régulière ces temps-ci, mais quelle est la jeunesse de ce projet, justement ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu y partages ? Oui, le podcast, c'est comme tu disais tout à l'heure, en off, effectivement, quand on discutait, c'est un peu... Moi, c'est mon petit... C'est ma petite bulle d'oxygène, c'est ma petite respiration. Le podcast, je l'ai commencé il y a tellement longtemps, il doit avoir quatre ans, tu vois. Et au début, je l'ai commencé juste parce que j'étais... animée par le sujet. J'organisais déjà les premiers ateliers qualité de vie au travail avec les personnes avec lesquelles je travaillais sur l'open space. Et puis, il y a eu le Covid et j'ai eu un événement heureux, c'est l'arrivée de mon petit garçon Thomas. Et ces deux événements en même temps ont fait que je me suis retrouvée à la maison. Mais je suis restée quand même animée par le feu de parler du sujet. Je me suis dit, mais comment je vais faire pour parler de ça ? Et je me suis dit, ben voilà, je vais lancer un podcast parce que moi, à cette époque-là, j'en écoutais tout le temps, de tous les styles. avec mon bébé en train de le bercer, j'écoutais des podcasts. En train de me balader en poussette, j'écoutais des podcasts. Je vois tout à fait. Je trouve que ça va bien notre mode de vie. On bouge, on est nomades. Moi, je prends ma voiture, il y a des embouteillages, je suis ravie. Je suis trop contente, je me dis trop bien. Je suis à l'effort de tard, mais ce n'est pas grave parce que je vais pouvoir me lancer un podcast. J'apprenais vachement comme ça. Je me suis dit, en fait, je vais en faire un aussi. Tu as des podcasts de tous les styles, tous les goûts. Tu as autant de personnes que de podcasts et que de sujets. Tu tapes « Quelle est la couleur des poils du chat ? » Tu vas trouver un pot de canne. C'est génial, tu vois. Et je me suis dit, en fait, moi, j'ai envie de parler du travail. Et comme on ne peut plus se voir, au début, j'ai juste posé la question aux gens. « Coucou, t'en penses quoi du travail ? » Donc, c'était vraiment comme ça, le jeu. Et puis après, j'ai commencé à donner une autre dimension, à choisir des invités différents, à aller taper chez des experts, des dirigeants d'entreprise. Voilà, ça reste un moment super… Je prends ça à chaque fois comme un cadeau. parce qu'aujourd'hui, la ressource la plus précieuse, c'est le temps. Personne n'a le temps. Et donc, moi, quand j'ai une personne qui me dit « Ok pour un podcast, ok pour un épisode » , je dis « Mais gloire, mais grâce, mais quelle grâce ! » Cette personne, elle m'accorde 20 minutes, 45 minutes, une heure de son temps pour me parler d'un sujet qui la passionne. Et ça, je trouve ça tellement fort, tu vois. Et généralement, dans ces moments-là, dans ces épisodes, mais tu apprends plus qu'en une année de cours, qu'en une année de travail, parce que tu as le nectar, tu as le... condensé, t'as l'expertise de la personne et tu ressors de là. Moi, j'ai des épisodes qui me restent encore en tête comme ça, tu vois. Et je me dis mais c'est incroyable, c'est tellement fort. Donc, le podcast, voilà, c'est le petit truc en plus qui me différencie aussi parce que du coup, ça me donne de la légitimité sur le sujet, de la qualité de vie au travail. J'apprends énormément de la part de mes invités et encore une fois, c'est un super cadeau qu'ils me font.

  • Speaker #0

    Et après le podcast, tu t'es lancée dans un défi. encore plus fort ou c'est là où tu m'impressionnes encore plus. C'est le seul en scène. Tu tiens quand même un seul en scène dédié sur la thématique de la qualité du travail et tu fais rire en plus. C'est ça qui est dingue.

  • Speaker #1

    Il paraît que ça fait rire. Il paraît que ça fait rire. C'est pareil, le seul en scène, on revient encore sur la même chose, c'est pourquoi tu fais les choses. Toujours la même chose. Je tourne en boucle avec ça, mais comme je suis animée par le sujet, et que ce sujet-là, j'ai l'impression d'être la voix de celle qui crie dans le désert. Tu sais, quand tu dis « Oh, c'est grave ! » que tout le monde s'en fout, tu vois. Et je me suis dit « Bon, très bien. Comment je peux faire pour qu'on m'écoute différemment ? » Et donc, je reprends exactement les mêmes ingrédients de « Vas-y, tu sais quoi ? On tente, on verra bien ce qui va se passer. T'es folle ou t'es inconsciente, t'es courageuse, peu importe. Ça, c'est les autres qui le disent. Toi, tu vas tester le truc. Ok. » Tu montes à bord de l'avion, tu vas le construire en plein vol, tu as à peu près la trajectoire, tu sais à peu près où est-ce que tu vas atterrir, joue le truc. Et donc, ces messages, ils sont liés à la vie au travail. J'y ai rajouté un petit peu d'humour, parce qu'en vrai, c'est profondément triste. Et que si je n'ai pas d'humour, je pense que tu sors de là, tu te mets une corde. Mais en fait, voilà, c'est ce qui est bon aussi, c'est que l'humour, il va permettre de dénoncer toutes les absurdités du travail. Et l'humour, il a ce truc d'assez magique où voilà, c'est pas culpabilisant, je passe un message, les gars, on rigole. Et puis, tu as différents niveaux de lecture. Tu as celui qui veut rire et qui s'arrête là et qui rentre chez lui et c'est très bien. Tu as celui qui rit et puis ça percute, ça réfléchit, mais ça laisse en mode infusion. Et puis, tu as ceux qui, derrière, t'appellent, te font un mail, te demandent des rendez-vous pour te dire, bon, est-ce qu'on pourrait un petit peu faire différemment ? Et là, quand j'entends ça, c'est ma plus belle victoire, tu vois ? Quand j'ai le retour de... Moi, j'aimerais bien faire un petit peu différemment dans ma boîte. Est-ce que vous seriez OK pour qu'on en parle ? Mais ça, c'est le saint Graal. Ça, c'est le truc. C'est le meilleur salaire. Tu vois, parce que tu me dis OK. Il y a un retour, il y a quelqu'un qui va se mettre en mouvement pour faire un truc à son niveau, à sa mesure. Et c'est top.

  • Speaker #0

    Et si tu avais besoin, si tu pouvais nous résumer en une seule phrase le message que tu souhaites faire passer avec ton podcast, avec Wow, d'une manière générale avec ton sol en scène même, en une phrase, qu'est-ce que ce serait ?

  • Speaker #1

    penser le travail autrement et agir pour la santé.

  • Speaker #0

    Tu vois, et en plus, tu n'as pas reçu les questions d'avance et ça vient tout seul. C'est formidable. Oui,

  • Speaker #1

    c'est juste une évidence. C'est juste une évidence au fond du fond de tout ça, de tout ce qu'on dit. C'est quoi ? C'est la santé, la santé des personnes. Tu vois, tu ne peux pas te foutre en l'air pour une journée de travail. Tu ne peux pas gâcher ta vie à être à un poste pendant des années et souffrir. Tu ne peux pas avoir la boule à l'estomac le dimanche soir, on va y aller de reprise. Tu ne peux pas te faire maltraiter par des relations managériales qui ne sont pas saines. Ce n'est pas possible, en fait. Je me dis, mais ta maman, le jour où elle t'a poussé, qu'on lui a dit « Poussez, madame ! » et que ta tête est sortie, ce n'était pas pour que dans ta vie, au quotidien, tu te fasses suer et que tu ne te mettes pas bien et que ta santé en pâtisse pour un job. Tu vois, ce n'est pas possible. Et donc, voilà le message. Il est bien celui-ci, c'est d'agir pour la santé au travail, de ne pas se rendre malade au travail. Et donc, pour ça, il faut penser le travail. différemment. Différemment. C'est très clair.

  • Speaker #0

    Quels sont tes projets futurs ? Tu vas continuer à faire de la scène ?

  • Speaker #1

    Oui, je vais continuer à faire de la scène parce que ça fonctionne, parce que ça sert bien le propos et que ça fait partie de la pédagogie liée à la vie au travail. Donc oui, je vais continuer à faire de la scène et puis en plus parce que j'apprends vachement sur moi. C'est un exercice qui est hyper difficile. Tu savais que pour faire une blague, il y avait vraiment toute une... procédure, il y a tout un truc. Tu pourrais faire un powerpoint de 10 slides pour savoir comment faire une blague. Donc ça, j'apprends tout ça et je me dis, mais c'est incroyable. Une blague qui va durer 30 secondes. Tu vois ? Donc je trouve l'exercice franchement fabuleux. Donc ça, c'est top aussi d'apprendre à faire ça. C'est un profond exercice d'humilité. Quand tu es sur scène, tu ne peux pas mentir. En fait, tu es obligé d'être toi. Tu es obligé de te présenter avec toutes tes faiblesses. Tu es obligé d'être vulnérable. Tu es obligé de... Tu ne peux pas mentir, ça se voit. le public, il le voit, il le sent, il l'entend. Tu ne peux pas faire semblant à ces moments-là. Tu es obligé de te présenter tel que tu es, avec ce qui va, ce qui ne va pas chez toi. Tu es obligé de donner ce que tu as. Si tu as beaucoup, tu donnes beaucoup. Si un jour, tu as moins, tu donnes moins. Et ça, je trouve ça super comme exercice. Tu sais, on parle beaucoup de soyez authentique, soyez vulnérable, etc. Moi, je te garantis que quand tu es toute seule sur scène, juste avec ton texte et les gens, franchement, c'est comme sauter. sauter, t'es au bord du gouffre, et tu sautes, t'es obligé d'être toi-même, si tu mens, ça fonctionne pas, l'expérience, elle fonctionne pas. Donc ça, je trouve que c'est top aussi. Non, c'est un bel exercice que je vais poursuivre parce qu'en plus, je pense que je vais continuer à apprendre.

  • Speaker #0

    Après, tu me demandes les projets, mais il y en a tellement, tu crois vraiment que je peux dire tous mes projets, là ? Non, on n'a pas le temps. Franchement, il faut... Non, mais entre les livres, les BD, les comédies musicales...

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Non, mais tu vois, on part dans des trucs, des outils, l'alias comptable du capital humain... Non, il y a tellement de choses. Franchement, on n'a pas assez de temps. Reprends un créneau pour que je te parle de tous mes projets.

  • Speaker #1

    Génial. Si tu avais un conseil à donner à quelqu'un qui est totalement... Mais je dis bien... totalement paumé face à la notion de qualité de vie au travail.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ce serait ? Je ne sais pas si je lui donnerais un conseil, mais je lui dirais, si tu te sens paumé, c'est normal, ne culpabilise pas. Parce que c'est complètement indécent de se sentir en pleine forme et en canne dans un monde du travail qui est complètement malade. Tu vois, ce n'est pas forcément à la personne de se remettre en question et de dire, oh là là, mais qu'est-ce que je vais faire ? Encore une fois, on est sur l'individu, on stigmatise l'individu en disant, je ne suis pas bien, il n'est pas bien, il faut qu'il fasse des trucs. Non, moi, je ne vais rien lui conseiller. Je vais juste lui dire, tu sais quoi ? Déjà, c'est OK, parce qu'en fait, le monde du travail dans lequel tu évolues, il est malade. Donc, comment on peut se sentir bien quand on est dans un monde du travail qui est malade ? C'est un truc qui n'est pas possible. voilà je commencerai juste par ça après oui après il y a tout un tas de conseils qui sont possibles mais je pense que déjà de se mettre raccord là-dessus et de s'autoriser à se dire mais en fait je suis pas bien, mais c'est parce que l'environnement, le monde du travail, les relations et l'organisation sont malsaines. Et donc, c'est peut-être normal que je ne me sente pas bien. Ce n'est pas forcément moi qui suis tarée ou qui suis stressée ou qui suis à deux doigts de faire un burn-out. Non, c'est que l'environnement dans lequel j'évolue, il n'est pas sain.

  • Speaker #1

    Oui, dédramatise un petit peu l'ambiance, tu as raison.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement.

  • Speaker #1

    J'ai quatre questions pour terminer. Réponse au tac au tac. Attention. Ausha, reste bien assise sur ta chaise. Quelle est ton héroïne dans l'histoire ? et pourquoi. Idéalement, l'histoire avec un grand H.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup, je vais en dire deux, j'aime beaucoup Nelson Mandela et Michelle Obama.

  • Speaker #1

    Alors, Nelson, c'est un homme.

  • Speaker #0

    Oui, ça reste mon héroïne à moi. À ce moment-là, je ne vois pas le sexe. Il n'est pas genre. Je vois la valeur de la personne.

  • Speaker #1

    Quelle faute t'inspire le plus d'indulgence ?

  • Speaker #0

    Arriver à un retard ou à un rendez-vous ?

  • Speaker #1

    Allez, la ponctualité, bravo. As-tu un mantra, une devise, un dicton ou même une citation que tu voudrais nous partager ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien, je ne vais peut-être pas la dire dans l'ordre, tout est possible à celui qui ose, rêve, travaille et n'abandonne jamais.

  • Speaker #1

    Et c'est de qui ?

  • Speaker #0

    Je te laisse chercher. Et en plus, elle n'est pas dans le bon ordre. Mais voilà, j'aime bien cette idée de rêver, oser, travailler et ne jamais abandonner.

  • Speaker #1

    Ça définit plutôt bien ton quotidien, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pour terminer, quelle est la chanson qui te motive quand tu as le moral dans les chaussettes ?

  • Speaker #0

    Il y en a tellement. J'aime bien « You'll never feel happy » . Tu as la chance. « You'll never feel happy » . Oui. « And no you won't » . Rires Until you try. You never feel happy. Voilà, j'aime beaucoup cette chanson. Elle met la patate, mais vraiment, tu mets ça à fond. Et puis en plus, tu ne sauras jamais ce que c'est que d'être content si tu n'as pas essayé. Tu vois, j'aime bien l'idée, j'aime bien le message. C'est trop classe, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà. Merci Aurélie pour avoir partagé tout ça avec nous aujourd'hui. Et puis moi, j'ai la banane pour le reste de la journée. Une demi-heure avec toi, c'est formidable.

  • Speaker #0

    Écoute, franchement, j'ai passé un moment super agréable. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Bisous, Doreen. Ciao. Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère que tu repars avec de l'inspiration et de nouvelles perspectives pour avancer avec confiance. Si cet épisode t'a plu, pense à t'abonner pour ne rien manquer des prochains. Et surtout, n'hésite pas à laisser un avis plein d'étoiles sur ta plateforme Beekwood. C'est le meilleur moyen de soutenir le podcast et de faire grandir notre belle communauté. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode, toujours aussi décalé et inspirant. A bientôt dans la ChefsFed !

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Et si on parlait des RH autrement ?

Dans cet épisode, Aurélie Mourre nous raconte son parcours : de salariée dans un grand groupe bancaire à consultante spécialisée dans la qualité de vie au travail, en passant par la création d'un podcast dédié et d’un spectacle seule en scène.

Elle revient sur ses 15 années en entreprise, son virage pro, le lancement de sa boîte WAW et le défi un peu fou de “50 nuances de WAW”, un one-woman-show qui fait rimer humour et qualité de vie au travail.

Une conversation sans langue de bois sur ce qui coince (encore) dans les organisations, sur le sens qu’on donne à son job et sur la liberté qu’on peut se créer… avec un micro et un peu d’audace 😉. Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Salut, moi c'est Audrey, alias HF10. Comme beaucoup, j'ai longtemps cru que ma valeur dépendait des autres. Prisonnière de mes étiquettes, entre doute constant et syndrome de l'imposteur, je me sentais à l'étroit. Un jour, j'ai décidément libéré. Ce podcast, je l'ai pensé pour celles et ceux qui veulent franchir un cap, retrouver leur élan et renouer avec ceux qu'ils sont profondément. Alors si toi aussi tu cherches à te reconnecter à ta propre valeur, et que tu veux un boost d'énergie positive, c'est parti ! Place à l'épisode du jour, bonne écoute ! Salut et bienvenue dans ce nouvel épisode. Je suis ravie de te retrouver pour te présenter un de mes coups de cœur de ces derniers mois, une personne terriblement audacieuse qui m'inspire beaucoup. J'ai nommé Aurélie Maure. Mais avant cela, je te rappelle ma petite fierté personnelle, mon premier roman est disponible en librairie. Après des années de fantasmes et de doutes... Et si j'écrivais un roman ? Mais non, je n'en suis pas capable ! Eh bien, je me suis lancée. Mon roman s'intitule « Demain sera mieux qu'hier » . Il est publié aux éditions Hugo Stern. Et si tu veux en savoir plus, tu trouveras le lien dans les notes descriptives de l'épisode. En parlant d'audace, donc, revenons-en à Aurélie. Aurélie Mour est consultante indépendante spécialisée en qualité de vie au travail, QVT. Je suis moi-même en pleine réflexion sur la qualité dans mon job, préparant une grosse échéance pour la fin d'année. La qualité au travail fait donc partie intégrante du processus. C'est d'ailleurs une thématique incontournable aujourd'hui. Aurélie a travaillé pendant 15 ans dans un grand groupe bancaire, avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, avec la création de sa société Wow. Elle est aussi l'auteur et l'animatrice du podcast Le lundi de bonheur, où elle aborde des sujets liés au bien-être au travail. En novembre 2024, Aurélie a à nouveau bousculé les lignes, et elle a présenté un spectacle seul en scène intitulé 50 nuances de Wow. Dans ce spectacle, elle aborde avec humour et dérision des thématiques de la qualité de vie au travail, invitant le public à réfléchir sur notre rapport au travail et à envisager des perspectives nouvelles. Oui, tu as bien entendu, un one-woman show sur le management, le sens du travail et les trucs qu'on ne dit jamais en réunion. Bref, Aurélie, c'est une nana, wow ! La Chef Ten, le podcast, nouvel épisode, c'est parti ! Bonjour Aurélie !

  • Speaker #1

    Bonjour André !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté mon invitation à participer à La Chéfrène, le podcast. Je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé. Je suis ravie d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc Aurélie, tu as un profil qui m'intrigue autant qu'il suscite plein de questions. Et j'avais vraiment envie d'échanger avec toi parce que j'ai l'impression que tu te permets ce que tu as envie et c'est sympa après tout. Donc Aurélie, moi je te connais, mais peut-être pas tout le monde. Je t'en prie. présente-toi,

  • Speaker #1

    dis-nous qui tu es,

  • Speaker #0

    d'où tu viens et ce que tu fais dans la vie.

  • Speaker #1

    La fameuse question présente-toi. Je ne sais jamais vraiment ce qu'il faut répondre parce qu'elle a plusieurs axes en fait cette question. Tu as l'axe effectivement professionnel, tu as l'axe personnel, tu as parfois même l'axe intime, familial. Je pense qu'on peut partir sur plein de possibles réponses. Qu'est-ce que je vais te dire ? Je suis née de la rencontre entre les feuilles de manioc et le gratin dauphinois. J'aime à le dire parce qu'en fait, je pense que c'est aussi cette double culture qui me permet d'oser ce que je fais au quotidien. Ensuite, j'ai 41 ans, bientôt 42. Je suis maman de deux enfants, Thomas et Anaïs. Professionnellement, j'ai différentes casquettes. J'anime également un podcast qui s'appelle le lundi de bonheur où je parle de... travail. Je dirige un cabinet de conseil qui s'appelle Wow qui parle de travail. Je fais un spectacle qui s'appelle Cinquante nuances de Wow qui parle de travail. Voilà, donc ma vie tourne autour du travail. Il faudrait peut-être que j'aille me faire soigner, que je veuille un thérapeute. Mais en tout cas, voilà un petit peu qui je suis et ce que je fais dans le milieu professionnel. Voilà.

  • Speaker #0

    Et donc ça, c'est ce que tu es aujourd'hui à l'instant T, mais ça n'a pas toujours été le cas. ta carrière professionnelle. Tu peux revenir en quelques mots sur ce que tu faisais avant Wow,

  • Speaker #1

    justement ? Avant de faire du Wow au quotidien, j'étais salariée dans une banque pendant plus d'une quinzaine d'années. J'ai une expérience qui est exclusivement bancaire. J'ai eu différents postes. J'étais d'abord à l'accueil, ensuite conseillère pour les particuliers, les professionnels. Et puis le dernier poste que j'ai occupé, c'était à l'agence entreprise. Voilà, et donc j'étais souvent en lien avec les dirigeants sur toutes les questions liées à leur financement. et la vie de la banque au quotidien. Je le précise parce qu'en fait, c'est aussi ce qui m'a fait basculer sur l'après. Et fort de ces échanges avec ces dirigeants, j'ai eu envie de les accompagner autrement sur un autre sujet qui est celui du volet social et non plus sur la partie bancaire.

  • Speaker #0

    Donc toi, ta formation de base, c'est du conseil, de la finance, mais pas du droit du travail ou si quand même un petit peu ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. D'accord. Pas du tout le... Pas du tout le droit du travail, c'est vraiment effectivement le conseil dans le monde bancaire.

  • Speaker #0

    Et comment on passe du conseil dans le monde bancaire au conseil en matière de travail, si je résume un petit peu ton activité d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, comment on y passe ? Eh bien parce qu'on va dire qu'il y a deux volets. Il y a le volet où effectivement, j'étais constamment en relation avec les dirigeants d'entreprise. Et moi, ce que j'avais comme conversation en off avec eux, c'était… toutes les problématiques liées à la vie au travail, à savoir turnover, absentéisme, arrêt de travail, arrêt maladie. Mais le poste que j'occupais à cette époque, il ne me donnait pas la possibilité de parler de ces sujets-là puisque j'étais sur l'analyse des liasses comptables pour savoir s'ils étaient en capacité de rembourser les prêts qu'ils demandaient, en gros, pour faire simple. Et donc, il y a eu cette expérience-là, ces échanges avec les dirigeants. Il y a aussi moi, mon expérience en tant que salariée, en fait. où tu te rends compte que ta journée n'est pas la même si le binôme avec lequel tu travailles fonctionne, ta journée est différente si la relation que tu as avec ton manager est saine ou pas. Toute une ambiance, tout un environnement de travail, toutes des relations de travail et une organisation de travail qui font que ça impacte la journée que tu vis au travail. Et donc ça, je le constate très rapidement quand je suis salariée, parce qu'on travaille dans un open space. et en fait j'observe ça a été mon Ça a été mon laboratoire, en fait. J'ai observé la manière dont s'effectuait le travail en fonction des changements qui pouvaient s'opérer au quotidien, pendant des semaines, pendant des trimestres, pendant des années. Et fort du mélange de ces deux expériences-là, je me suis dit, d'une part, les entreprises ont, je pense, matière à travailler ce sujet-là et les dirigeants sont relativement timides sur le sujet. Ils ont tellement de choses à gérer. Le RH a aussi tellement de choses à gérer que cette partie-là qui est très précise sur la vie au travail, je trouve qu'elle n'est pas tout à fait prise à sa juste valeur. Et donc, je me suis dit, c'est là-dessus que j'ai envie d'accompagner les dirigeants. Et donc, c'est comme ça que je bascule sur la création de mon entreprise en me disant, je vais faire de la qualité de vie au travail, ce qui ne veut pas dire grand-chose au moment où je décide de le faire. C'est à peu près, c'est un peu flou, mais en fait, c'est chemin faisant. que tu te rends compte de ce que c'est et de la manière dont tu as envie de le porter.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était il y a combien de temps ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ça, c'était il y a maintenant quatre ans. J'ai passé une bonne année à observer tout ça et je crois qu'à l'issue de ça, j'ai levé la main et je suis partie pour un congé pour convenance personnelle, une mise à disposition.

  • Speaker #0

    C'est quoi ? C'est un peu l'accumulation ? Ou c'est vraiment, il y a eu un élément déclencheur et tu t'es dit, là c'est bon, c'est parti, je ne suis plus en phase,

  • Speaker #1

    il faut que je me bouge ? Moi, franchement, je ne sais pas si on peut parler d'accumulation. Je pense que c'était plus... Alors, il y a eu un élément déclencheur. Un jour, j'assiste à une conférence de Julie Artis qui parle de qualité de vie au travail. Et je me dis, waouh, franchement, je crois que c'est là mon premier waouh. Tu vas voir, je le dis souvent, mais en fait c'est un tic de langage que j'ai donc du coup j'en ai fait ma... J'en ai tiré le nom de ma boîte, mais à la base, c'est un tic de langage que j'ai avec mes enfants, avec mon entourage. Et donc, quand j'assiste à la conférence de Julie Arti, je me dis « Waouh ! » Franchement, là, elle met des mots justes sur un vrai sujet de société, en fait. J'aime beaucoup. Et là, je suis rentrée chez moi le soir et j'ai commencé à… Enfin, j'ai tapé « QVT » sur Google et ça m'a embarquée dans un truc que je n'ai plus jamais quitté. Voilà, je suis montée dans le wagon à ce moment-là. Donc, c'est vraiment un fait déclencheur. Franchement, si je me souviens de mon poste, du métier que j'occupais, j'aimais beaucoup ce que je faisais. J'adorais les échanges que j'avais avec les dirigeants. J'aimais beaucoup le trio avec lequel je travaillais, le trio que je formais avec les deux personnes avec lesquelles je travaillais. Alors évidemment, il y avait des fois des moments un peu moins sympathiques, mais dans l'ensemble, franchement, c'était top. J'avais des managers aussi avec lesquels je naviguais bien. Donc, tu vois, on ne peut pas dire que ce soit un dégoût ou un ras-le-bol. C'est plus qu'à un moment, je me suis dit, franchement, je pense que je peux apporter autre chose ailleurs, autrement. Je pense que ma valeur, elle peut être ailleurs. Et au lieu d'imaginer les choses et de se dire, ah, si je faisais ça, en fait, je me suis dit, fais-le. Au lieu de parler, c'est bien beau de parler, maintenant fais-le. C'est comme ça que je bascule à la fois par cet événement déclencheur de cette conférence et à la fois moi dans mon état d'esprit et dans ma personnalité.

  • Speaker #0

    C'est courageux comme réflexion parce que si je calcule bien, tu as deux petits à la maison. Donc on se dit, c'est vrai, la banque c'est un petit poste qui fait quand même plutôt rêver. Et je dis petit, ce n'est pas un petit poste, mais vraiment, c'est la sécurité de l'emploi, c'est le CDI. le CDI que tout le monde court après. Et là, tu t'es dit, bon, en fait, je vais devenir consultante et elle ne vient que pour un. Oui.

  • Speaker #1

    En fait, tu sais, je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience. Je crois qu'il y a toujours un petit moment de folie où tu bascules sur un truc et tu te dis, oh purée, ah ben waouh, c'est fait, trop tard. Allez, tiens, on y va. Je pense vraiment que, tu vois, quand tu es au pied du mur, tu vois le mur. Tu ne peux pas le voir de plus près. bête comme expression, mais vraiment, j'en suis là. Souvent, il y a plein de choses que je vous lance comme ça, où je me dis, de toute façon, essaye, teste, allez, on y va, tu vois. Et ça, ça fait partie de ces décisions que j'ai prises comme ça. Alors oui, c'est une forme de risque, mais le sujet, il en vaut la peine, en fait. Le sujet, il en vaut la peine. Il y a ça aussi, il y a ce pourquoi tu fais les choses, tu vois. Et dans les moments où je doute, je me raccroche à pourquoi. pourquoi je fais les choses et à ce qui m'anime réellement. Et ce qui m'anime réellement, c'est cette vie au travail. Tant qu'on aura des personnes qui se rendent malades le dimanche soir, la veille, d'aller au travail et de reprendre la semaine de travail, je serai toujours animée par ça. Tant qu'on aura des situations comme ça, ce n'est pas OK. Donc moi, j'ai juste envie de nuancer tout ça et de diminuer un peu tout ça. On n'a qu'une seule vie, on n'a le droit de la jouer qu'une seule fois. Et je ne vois pas pourquoi cette ville-là serait synonyme de stress, de burn-out et d'angoisse à cause du travail. Et alors, quand tu parles du suicide au travail, là, je pense que c'est le summum du n'importe quoi. Et c'est véritablement ça, en fait, qui va m'animer. Et c'est pareil, ce que j'aime dire aussi, c'est qu'on dépense beaucoup, on investit beaucoup dans les machines, dans les logiciels, dans tout un tas de choses qui ne sont pas humaines. Mais on n'investit jamais autant dans les hommes et les femmes qui font le travail. Et ça, c'est pareil, tant que je n'aurais pas compris. La raison pour laquelle on préfère investir dans des machines au lieu que l'humain, je pense que je continuerai à essayer de faire du « wow » .

  • Speaker #0

    Et selon toi, quelles sont les grandes problématiques actuelles du bien-être au travail ? Il y a moins d'humains ? Il y a moins de réponses à l'humain ?

  • Speaker #1

    Alors, pour te répondre, déjà, quand on parle de bien-être au travail, en fait, il faut forcément parler de mal-être au travail. Tu vois, il n'y a pas de bien-être, il n'y a pas de mal-être. Et donc ? Il faut commencer la réflexion avec le mal-être au travail. Le mal-être au travail, il va se caractériser par des ingrédients qu'on a tous en tête. Turnover, stress, burn-out, arrêt maladie, arrêt de travail, rupture conventionnelle, démission, difficulté de recrutement. Ils sont là, en fait, les enjeux sur la vie au travail. C'est exactement ça, en fait, qui pollue la vie au travail. Si tu enlèves tout ça... En vrai, je pense que d'aller travailler, c'est sain et c'est même super pour l'individu de pouvoir grandir, de se développer en apprenant de nouvelles compétences, en mettant à profit ses compétences au quotidien. C'est chouette, c'est une façon de s'épanouir, de s'élever, de grandir. Par contre, avant d'en arriver là, il faut pouvoir éliminer toutes ces choses qui viennent polluer ta journée de travail. Et c'est ça en fait, il y a du bien-être si tu parles de mal-être au travail. donc quand tu me demandes quels sont pour toi les enjeux sur la vie de bien-être au travail, en fait, les enjeux, c'est d'aller combattre le mal-être au travail, tout ce qui va polluer ta journée de travail. Ce n'est pas tant de faire du bien-être, c'est déjà d'enlever ce qui te pollue. Et une fois que tu enlèves ce qui te pollue, normalement, tu as une journée de travail qui est beaucoup plus agréable.

  • Speaker #0

    En principe, effectivement. Et comment tu fais pour enlever ce qui nous pollue, justement ? Qu'est-ce que tu préconises ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'aime à regarder, en fait, on va dire trois thèmes. Ça va être l'organisation du travail. Dans l'organisation du travail, je vais mettre par exemple tout ce qui est la charge de travail, tout ce qui concerne la charge de travail. Dans les relations de travail, là ça va être toutes les personnes qui gravitent autour de toi, que ce soit l'équipe managériale, que ce soit des clients, que ce soit vraiment toutes les relations que tu peux avoir dans le cadre de ton métier. Et puis le dernier élément que j'aime bien regarder, observer, c'est l'environnement de travail, l'environnement dans lequel tu te situes. Alors tu peux un petit peu dézoomer, c'est aussi l'activité dans laquelle tu te situes. Tu ne vas pas avoir les mêmes problématiques si tu es dans une activité de service à la personne ou si tu es dans une activité de service numérique. Les enjeux ne vont pas forcément être les mêmes, même si tu vas retrouver les grandes lignes. Mais l'activité en elle-même n'est pas confrontée aux mêmes difficultés. Donc déjà, quand tu regardes ces trois paramètres-là, sans s'éparpiller dans tout un tas de trucs possibles, déjà, si on reste juste focus sur l'organisation du travail, juste tu dézooms encore un petit peu et tu vas sur la charge de travail, là, t'es pas mal. Parce que la charge de travail, c'est bien ça, en fait, qui nous génère du stress. Soit t'es en surcharge et t'exploses, soit t'es en sous-charge. C'est pas facile à dire. Et pour le coup, là, t'es plutôt dans l'ennui au travail, qui n'est pas non plus bien. C'est pas cool non plus de s'ennuyer. Je te demande à quoi tu sers toute la journée, c'est compliqué. Et donc, cette notion de charge de travail, il faut pouvoir, en fait, l'équilibrer. la réguler également et régulièrement. Et c'est pour ça qu'il faut la comprendre. Et donc, dans une charge de travail, tu dézoomes encore. Et là, tu vas voir le travail réel, le travail prescrit et le travail ressenti. Et déjà, de comprendre ces trois nuances-là, ça change fondamentalement l'organisation du travail. Voilà un sujet, en fait, très, j'allais dire très simple. Non, ce n'est pas vrai, ce n'est pas simple, mais en tout cas, très clair à comprendre.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression, alors ça c'est un ressenti proprement personnel, donc je suis dans le secteur des services à la personne, comme tu le sais, et c'est vrai que le Covid dans notre secteur d'activité, mais d'une manière générale, a rebattu pas mal de cartes. Est-ce que la notion de qualité de vie au travail est plus facilement ressentie aujourd'hui du fait du Covid et de tous ces changements-là, ou tu as toujours entendu parler de qualité de vie au travail, mais on entend plus parler aujourd'hui parce que c'est audible, on va dire ?

  • Speaker #1

    Franchement, tu sais quoi, les problématiques dont je te parlais tout à l'heure, elles ont toujours existé. Turnover, santéisme, arrêt de travail, arrêt maladie. Ce n'est pas le Covid qui a révélé tout d'un coup que les gens s'absentaient davantage ou qu'ils étaient malades. Ce n'est pas vrai.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on parle beaucoup de désengagement, tu sais, de certains, le Covid, etc. C'est plus dans ce sens-là que je voulais dire.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Mais en vrai, les gens ont le droit d'être malades, tu vois. Alors certes, là, c'est un événement qui est extérieur et qui est de la faute à personne. Mais on a le droit d'être absent pour cause de maladie. C'est OK, ça, il n'y a pas de souci. Mais les marqueurs du désengagement, et tu parles de désengagement, les marqueurs du désengagement, par exemple, si tu prends la rupture conventionnelle, c'est quand un collaborateur, il te dit en fait, alors il peut y avoir deux phases, mais tu as cette phase où le collaborateur te dit « Ciao, je me casse » , et donc il va demander la rupture conventionnelle. Tu as aussi cette phase, et là, c'est là où il faut se demander « Mais pourquoi il part en fait ? Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que c'est le poids qui n'est plus aligné avec ses envies ? » Ou est-ce que finalement, c'est dans mon organisation du travail, au sein de ma boîte, que ça ne fonctionne pas ? Et je ne sais pas si le Covid a davantage révélé ça, probablement, mais en tout cas, c'était déjà existant avant. Presque, moi, j'ai plutôt envie de dire que le Covid a libéré un petit peu la parole et qu'on s'est autorisé à dire « ouais, je ne suis plus alignée avec ça, oui, ce n'est pas ça » . Le Covid, en fait, j'ai bien compris que ma vie était différente, d'accord, mais en fait, ces problématiques-là, elles existaient déjà avant. Ça a été pour moi juste… la brèche pour pouvoir en parler de façon plus facile, mais les enjeux liés au travail étaient déjà existants. C'est pareil, j'aime bien prendre aussi comme marqueur de désengagement les démissions. Soit effectivement les fins de rupture en période d'essai. Quand une entreprise, par exemple, elle décide d'arrêter le contrat lors de la période d'essai. Soit, je me dis, elle s'est plantée. lors du recrutement. Et donc, dans ces cas-là, c'est à la boîte de s'interroger. Quel est mon process de recrutement ? Comment ça se fait qu'en fait, j'ai envie d'arrêter ? Peut-être que je n'ai pas recruté correctement en fonction des tâches qui étaient face à ce métier. Et donc, forcément, je n'ai pas envie de poursuivre parce que la personne que tu as recrutée, tu n'es pas conforme à la promesse que tu lui as soi-disant dit quand tu l'as recrutée. Et donc, tu te retrouves à arrêter avant la période d'essai. ou alors c'est le collaborateur lui-même qui se dit « Ah ben non, moi je ne renouvelle pas ma période d'essai » . Dans les deux cas, ce qui est important, c'est de se poser la question, pourquoi moi, en tant qu'employeur, je crée la rupture avant la fin de la période d'essai ? Ou pourquoi lui, en tant que salarié, il décide de partir avant la fin ? Il faut plutôt s'interroger de la façon de pourquoi ça se termine comme ça. Et après, tu peux avoir tout un tas de réponses. Est-ce que c'est à titre perso ? Il a déménagé ? Il est marié ? Sa femme est enceinte ? Peu importe, tout est. Et ça, c'est OK de partir dans ces conditions-là. Mais si tu pars parce que ce qu'on t'a dit quand on t'a recruté n'est pas conforme à ce que tu as vécu, je pense que tout le monde a le droit de partir à ce moment-là. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est vraiment de faire de l'introspection de ses propres pratiques et de ne pas vivre sur les actions. C'est toujours pas réagir, mais anticiper.

  • Speaker #1

    Oui. Puis, tu sais, il y a un truc que je trouve important aussi à dire, c'est qu'en fait, souvent, on met le focus sur l'individu, soit le chef d'entreprise, soit le RH, soit le salarié. Je ne pense pas que ce soit la bonne façon de penser. Je pense sincèrement que là où il faut remettre le débat, c'est sur la manière dont les choses s'organisent au sein de l'entreprise et le travail. On a plutôt tendance en fait… à s'adapter, nous, en tant qu'individus, au travail. Et c'est ça qui va générer du stress. Mais en fait, on oublie que c'est le travail qui devrait s'adapter à l'humain. Et je te garantis que si on prend cette façon de raisonner en disant « Bon, OK, la tâche, c'est ça. » Et comment elle va s'adapter à la personne qui va effectuer cette tâche ? Je pense sincèrement que ça change fondamentalement la vie au travail. Et je pense sincèrement que tout ce qui est stress, burn-out, on y arriverait beaucoup moins. Mais on est tout le temps en train de se contorsionner et de faire en sorte... qu'on soit capable de s'adapter au poste et de faire le métier. Évidemment, au bout d'un moment, ça ne fonctionne pas. Mais je pense que c'est un raisonnement de ce que tu disais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    On raisonne comme des machines, finalement. Les ressources humaines doivent s'imbriquer dans des cases, au même titre qu'un boulon serait resserré, tu vois. Je pense que oui, on est vraiment là-dedans.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et tu vois, c'est ça le… Comment je vais te dire ça ? L'ADN, la raison d'être de Waouh, c'est le fait de penser le travail différemment. Tu penses le travail différemment, donc tu vas agir différemment dans tes actions, dans ton organisation, dans tes relations. Ça va changer fondamentalement la donne. Et j'aime bien prendre cette image-là. Tu sais, des fois, tu remplis des questionnaires ou des trucs et puis à un moment donné, c'est la machine qui te demande de confirmer que tu es bien un humain. Oui. Tu sais, quand tu dois mettre... Oui,

  • Speaker #0

    c'est agaçant d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Le capsa, je ne sais plus le nom. Et moi, ça me fait toujours rêver. Je me dis donc en fait, la machine, là, elle est en train de me dire, prouve-moi que tu es un humain, s'il te plaît. souvent moi je réponds à ma machine à l'ordi et je me dis mais tu te la boucles parce qu'en fait c'est moi l'humain c'est moi qui dessine et je te dis que mais non en fait c'est à moi de m'adapter et de mettre des caractères Z, B, 4, U pour prouver que je suis un humain est-ce qu'on n'est pas en train de marcher à l'envers là tu vois ouais pareil en fait quand on aura ce genre de raisonnement là dans le monde du travail ça fonctionnera difficilement ouais ouais je comprends complètement et tu te lances continuellement de nouveaux défis.

  • Speaker #0

    Donc, tu as parlé du podcast, tu as parlé de ton seul en scène. Peux-tu déjà commencer à nous décrire un petit peu plus le podcast, le Lundi de bonheur ? Même si tu me disais en off que tu es moins régulière ces temps-ci, mais quelle est la jeunesse de ce projet, justement ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu y partages ? Oui, le podcast, c'est comme tu disais tout à l'heure, en off, effectivement, quand on discutait, c'est un peu... Moi, c'est mon petit... C'est ma petite bulle d'oxygène, c'est ma petite respiration. Le podcast, je l'ai commencé il y a tellement longtemps, il doit avoir quatre ans, tu vois. Et au début, je l'ai commencé juste parce que j'étais... animée par le sujet. J'organisais déjà les premiers ateliers qualité de vie au travail avec les personnes avec lesquelles je travaillais sur l'open space. Et puis, il y a eu le Covid et j'ai eu un événement heureux, c'est l'arrivée de mon petit garçon Thomas. Et ces deux événements en même temps ont fait que je me suis retrouvée à la maison. Mais je suis restée quand même animée par le feu de parler du sujet. Je me suis dit, mais comment je vais faire pour parler de ça ? Et je me suis dit, ben voilà, je vais lancer un podcast parce que moi, à cette époque-là, j'en écoutais tout le temps, de tous les styles. avec mon bébé en train de le bercer, j'écoutais des podcasts. En train de me balader en poussette, j'écoutais des podcasts. Je vois tout à fait. Je trouve que ça va bien notre mode de vie. On bouge, on est nomades. Moi, je prends ma voiture, il y a des embouteillages, je suis ravie. Je suis trop contente, je me dis trop bien. Je suis à l'effort de tard, mais ce n'est pas grave parce que je vais pouvoir me lancer un podcast. J'apprenais vachement comme ça. Je me suis dit, en fait, je vais en faire un aussi. Tu as des podcasts de tous les styles, tous les goûts. Tu as autant de personnes que de podcasts et que de sujets. Tu tapes « Quelle est la couleur des poils du chat ? » Tu vas trouver un pot de canne. C'est génial, tu vois. Et je me suis dit, en fait, moi, j'ai envie de parler du travail. Et comme on ne peut plus se voir, au début, j'ai juste posé la question aux gens. « Coucou, t'en penses quoi du travail ? » Donc, c'était vraiment comme ça, le jeu. Et puis après, j'ai commencé à donner une autre dimension, à choisir des invités différents, à aller taper chez des experts, des dirigeants d'entreprise. Voilà, ça reste un moment super… Je prends ça à chaque fois comme un cadeau. parce qu'aujourd'hui, la ressource la plus précieuse, c'est le temps. Personne n'a le temps. Et donc, moi, quand j'ai une personne qui me dit « Ok pour un podcast, ok pour un épisode » , je dis « Mais gloire, mais grâce, mais quelle grâce ! » Cette personne, elle m'accorde 20 minutes, 45 minutes, une heure de son temps pour me parler d'un sujet qui la passionne. Et ça, je trouve ça tellement fort, tu vois. Et généralement, dans ces moments-là, dans ces épisodes, mais tu apprends plus qu'en une année de cours, qu'en une année de travail, parce que tu as le nectar, tu as le... condensé, t'as l'expertise de la personne et tu ressors de là. Moi, j'ai des épisodes qui me restent encore en tête comme ça, tu vois. Et je me dis mais c'est incroyable, c'est tellement fort. Donc, le podcast, voilà, c'est le petit truc en plus qui me différencie aussi parce que du coup, ça me donne de la légitimité sur le sujet, de la qualité de vie au travail. J'apprends énormément de la part de mes invités et encore une fois, c'est un super cadeau qu'ils me font.

  • Speaker #0

    Et après le podcast, tu t'es lancée dans un défi. encore plus fort ou c'est là où tu m'impressionnes encore plus. C'est le seul en scène. Tu tiens quand même un seul en scène dédié sur la thématique de la qualité du travail et tu fais rire en plus. C'est ça qui est dingue.

  • Speaker #1

    Il paraît que ça fait rire. Il paraît que ça fait rire. C'est pareil, le seul en scène, on revient encore sur la même chose, c'est pourquoi tu fais les choses. Toujours la même chose. Je tourne en boucle avec ça, mais comme je suis animée par le sujet, et que ce sujet-là, j'ai l'impression d'être la voix de celle qui crie dans le désert. Tu sais, quand tu dis « Oh, c'est grave ! » que tout le monde s'en fout, tu vois. Et je me suis dit « Bon, très bien. Comment je peux faire pour qu'on m'écoute différemment ? » Et donc, je reprends exactement les mêmes ingrédients de « Vas-y, tu sais quoi ? On tente, on verra bien ce qui va se passer. T'es folle ou t'es inconsciente, t'es courageuse, peu importe. Ça, c'est les autres qui le disent. Toi, tu vas tester le truc. Ok. » Tu montes à bord de l'avion, tu vas le construire en plein vol, tu as à peu près la trajectoire, tu sais à peu près où est-ce que tu vas atterrir, joue le truc. Et donc, ces messages, ils sont liés à la vie au travail. J'y ai rajouté un petit peu d'humour, parce qu'en vrai, c'est profondément triste. Et que si je n'ai pas d'humour, je pense que tu sors de là, tu te mets une corde. Mais en fait, voilà, c'est ce qui est bon aussi, c'est que l'humour, il va permettre de dénoncer toutes les absurdités du travail. Et l'humour, il a ce truc d'assez magique où voilà, c'est pas culpabilisant, je passe un message, les gars, on rigole. Et puis, tu as différents niveaux de lecture. Tu as celui qui veut rire et qui s'arrête là et qui rentre chez lui et c'est très bien. Tu as celui qui rit et puis ça percute, ça réfléchit, mais ça laisse en mode infusion. Et puis, tu as ceux qui, derrière, t'appellent, te font un mail, te demandent des rendez-vous pour te dire, bon, est-ce qu'on pourrait un petit peu faire différemment ? Et là, quand j'entends ça, c'est ma plus belle victoire, tu vois ? Quand j'ai le retour de... Moi, j'aimerais bien faire un petit peu différemment dans ma boîte. Est-ce que vous seriez OK pour qu'on en parle ? Mais ça, c'est le saint Graal. Ça, c'est le truc. C'est le meilleur salaire. Tu vois, parce que tu me dis OK. Il y a un retour, il y a quelqu'un qui va se mettre en mouvement pour faire un truc à son niveau, à sa mesure. Et c'est top.

  • Speaker #0

    Et si tu avais besoin, si tu pouvais nous résumer en une seule phrase le message que tu souhaites faire passer avec ton podcast, avec Wow, d'une manière générale avec ton sol en scène même, en une phrase, qu'est-ce que ce serait ?

  • Speaker #1

    penser le travail autrement et agir pour la santé.

  • Speaker #0

    Tu vois, et en plus, tu n'as pas reçu les questions d'avance et ça vient tout seul. C'est formidable. Oui,

  • Speaker #1

    c'est juste une évidence. C'est juste une évidence au fond du fond de tout ça, de tout ce qu'on dit. C'est quoi ? C'est la santé, la santé des personnes. Tu vois, tu ne peux pas te foutre en l'air pour une journée de travail. Tu ne peux pas gâcher ta vie à être à un poste pendant des années et souffrir. Tu ne peux pas avoir la boule à l'estomac le dimanche soir, on va y aller de reprise. Tu ne peux pas te faire maltraiter par des relations managériales qui ne sont pas saines. Ce n'est pas possible, en fait. Je me dis, mais ta maman, le jour où elle t'a poussé, qu'on lui a dit « Poussez, madame ! » et que ta tête est sortie, ce n'était pas pour que dans ta vie, au quotidien, tu te fasses suer et que tu ne te mettes pas bien et que ta santé en pâtisse pour un job. Tu vois, ce n'est pas possible. Et donc, voilà le message. Il est bien celui-ci, c'est d'agir pour la santé au travail, de ne pas se rendre malade au travail. Et donc, pour ça, il faut penser le travail. différemment. Différemment. C'est très clair.

  • Speaker #0

    Quels sont tes projets futurs ? Tu vas continuer à faire de la scène ?

  • Speaker #1

    Oui, je vais continuer à faire de la scène parce que ça fonctionne, parce que ça sert bien le propos et que ça fait partie de la pédagogie liée à la vie au travail. Donc oui, je vais continuer à faire de la scène et puis en plus parce que j'apprends vachement sur moi. C'est un exercice qui est hyper difficile. Tu savais que pour faire une blague, il y avait vraiment toute une... procédure, il y a tout un truc. Tu pourrais faire un powerpoint de 10 slides pour savoir comment faire une blague. Donc ça, j'apprends tout ça et je me dis, mais c'est incroyable. Une blague qui va durer 30 secondes. Tu vois ? Donc je trouve l'exercice franchement fabuleux. Donc ça, c'est top aussi d'apprendre à faire ça. C'est un profond exercice d'humilité. Quand tu es sur scène, tu ne peux pas mentir. En fait, tu es obligé d'être toi. Tu es obligé de te présenter avec toutes tes faiblesses. Tu es obligé d'être vulnérable. Tu es obligé de... Tu ne peux pas mentir, ça se voit. le public, il le voit, il le sent, il l'entend. Tu ne peux pas faire semblant à ces moments-là. Tu es obligé de te présenter tel que tu es, avec ce qui va, ce qui ne va pas chez toi. Tu es obligé de donner ce que tu as. Si tu as beaucoup, tu donnes beaucoup. Si un jour, tu as moins, tu donnes moins. Et ça, je trouve ça super comme exercice. Tu sais, on parle beaucoup de soyez authentique, soyez vulnérable, etc. Moi, je te garantis que quand tu es toute seule sur scène, juste avec ton texte et les gens, franchement, c'est comme sauter. sauter, t'es au bord du gouffre, et tu sautes, t'es obligé d'être toi-même, si tu mens, ça fonctionne pas, l'expérience, elle fonctionne pas. Donc ça, je trouve que c'est top aussi. Non, c'est un bel exercice que je vais poursuivre parce qu'en plus, je pense que je vais continuer à apprendre.

  • Speaker #0

    Après, tu me demandes les projets, mais il y en a tellement, tu crois vraiment que je peux dire tous mes projets, là ? Non, on n'a pas le temps. Franchement, il faut... Non, mais entre les livres, les BD, les comédies musicales...

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Non, mais tu vois, on part dans des trucs, des outils, l'alias comptable du capital humain... Non, il y a tellement de choses. Franchement, on n'a pas assez de temps. Reprends un créneau pour que je te parle de tous mes projets.

  • Speaker #1

    Génial. Si tu avais un conseil à donner à quelqu'un qui est totalement... Mais je dis bien... totalement paumé face à la notion de qualité de vie au travail.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ce serait ? Je ne sais pas si je lui donnerais un conseil, mais je lui dirais, si tu te sens paumé, c'est normal, ne culpabilise pas. Parce que c'est complètement indécent de se sentir en pleine forme et en canne dans un monde du travail qui est complètement malade. Tu vois, ce n'est pas forcément à la personne de se remettre en question et de dire, oh là là, mais qu'est-ce que je vais faire ? Encore une fois, on est sur l'individu, on stigmatise l'individu en disant, je ne suis pas bien, il n'est pas bien, il faut qu'il fasse des trucs. Non, moi, je ne vais rien lui conseiller. Je vais juste lui dire, tu sais quoi ? Déjà, c'est OK, parce qu'en fait, le monde du travail dans lequel tu évolues, il est malade. Donc, comment on peut se sentir bien quand on est dans un monde du travail qui est malade ? C'est un truc qui n'est pas possible. voilà je commencerai juste par ça après oui après il y a tout un tas de conseils qui sont possibles mais je pense que déjà de se mettre raccord là-dessus et de s'autoriser à se dire mais en fait je suis pas bien, mais c'est parce que l'environnement, le monde du travail, les relations et l'organisation sont malsaines. Et donc, c'est peut-être normal que je ne me sente pas bien. Ce n'est pas forcément moi qui suis tarée ou qui suis stressée ou qui suis à deux doigts de faire un burn-out. Non, c'est que l'environnement dans lequel j'évolue, il n'est pas sain.

  • Speaker #1

    Oui, dédramatise un petit peu l'ambiance, tu as raison.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement.

  • Speaker #1

    J'ai quatre questions pour terminer. Réponse au tac au tac. Attention. Ausha, reste bien assise sur ta chaise. Quelle est ton héroïne dans l'histoire ? et pourquoi. Idéalement, l'histoire avec un grand H.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup, je vais en dire deux, j'aime beaucoup Nelson Mandela et Michelle Obama.

  • Speaker #1

    Alors, Nelson, c'est un homme.

  • Speaker #0

    Oui, ça reste mon héroïne à moi. À ce moment-là, je ne vois pas le sexe. Il n'est pas genre. Je vois la valeur de la personne.

  • Speaker #1

    Quelle faute t'inspire le plus d'indulgence ?

  • Speaker #0

    Arriver à un retard ou à un rendez-vous ?

  • Speaker #1

    Allez, la ponctualité, bravo. As-tu un mantra, une devise, un dicton ou même une citation que tu voudrais nous partager ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien, je ne vais peut-être pas la dire dans l'ordre, tout est possible à celui qui ose, rêve, travaille et n'abandonne jamais.

  • Speaker #1

    Et c'est de qui ?

  • Speaker #0

    Je te laisse chercher. Et en plus, elle n'est pas dans le bon ordre. Mais voilà, j'aime bien cette idée de rêver, oser, travailler et ne jamais abandonner.

  • Speaker #1

    Ça définit plutôt bien ton quotidien, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pour terminer, quelle est la chanson qui te motive quand tu as le moral dans les chaussettes ?

  • Speaker #0

    Il y en a tellement. J'aime bien « You'll never feel happy » . Tu as la chance. « You'll never feel happy » . Oui. « And no you won't » . Rires Until you try. You never feel happy. Voilà, j'aime beaucoup cette chanson. Elle met la patate, mais vraiment, tu mets ça à fond. Et puis en plus, tu ne sauras jamais ce que c'est que d'être content si tu n'as pas essayé. Tu vois, j'aime bien l'idée, j'aime bien le message. C'est trop classe, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà. Merci Aurélie pour avoir partagé tout ça avec nous aujourd'hui. Et puis moi, j'ai la banane pour le reste de la journée. Une demi-heure avec toi, c'est formidable.

  • Speaker #0

    Écoute, franchement, j'ai passé un moment super agréable. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Bisous, Doreen. Ciao. Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère que tu repars avec de l'inspiration et de nouvelles perspectives pour avancer avec confiance. Si cet épisode t'a plu, pense à t'abonner pour ne rien manquer des prochains. Et surtout, n'hésite pas à laisser un avis plein d'étoiles sur ta plateforme Beekwood. C'est le meilleur moyen de soutenir le podcast et de faire grandir notre belle communauté. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode, toujours aussi décalé et inspirant. A bientôt dans la ChefsFed !

Description

Et si on parlait des RH autrement ?

Dans cet épisode, Aurélie Mourre nous raconte son parcours : de salariée dans un grand groupe bancaire à consultante spécialisée dans la qualité de vie au travail, en passant par la création d'un podcast dédié et d’un spectacle seule en scène.

Elle revient sur ses 15 années en entreprise, son virage pro, le lancement de sa boîte WAW et le défi un peu fou de “50 nuances de WAW”, un one-woman-show qui fait rimer humour et qualité de vie au travail.

Une conversation sans langue de bois sur ce qui coince (encore) dans les organisations, sur le sens qu’on donne à son job et sur la liberté qu’on peut se créer… avec un micro et un peu d’audace 😉. Bonne écoute !


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🤗 Pssst... Tu veux en savoir plus sur mon premier roman ? C'est par ici 😉

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Transcription

  • Speaker #0

    Salut, moi c'est Audrey, alias HF10. Comme beaucoup, j'ai longtemps cru que ma valeur dépendait des autres. Prisonnière de mes étiquettes, entre doute constant et syndrome de l'imposteur, je me sentais à l'étroit. Un jour, j'ai décidément libéré. Ce podcast, je l'ai pensé pour celles et ceux qui veulent franchir un cap, retrouver leur élan et renouer avec ceux qu'ils sont profondément. Alors si toi aussi tu cherches à te reconnecter à ta propre valeur, et que tu veux un boost d'énergie positive, c'est parti ! Place à l'épisode du jour, bonne écoute ! Salut et bienvenue dans ce nouvel épisode. Je suis ravie de te retrouver pour te présenter un de mes coups de cœur de ces derniers mois, une personne terriblement audacieuse qui m'inspire beaucoup. J'ai nommé Aurélie Maure. Mais avant cela, je te rappelle ma petite fierté personnelle, mon premier roman est disponible en librairie. Après des années de fantasmes et de doutes... Et si j'écrivais un roman ? Mais non, je n'en suis pas capable ! Eh bien, je me suis lancée. Mon roman s'intitule « Demain sera mieux qu'hier » . Il est publié aux éditions Hugo Stern. Et si tu veux en savoir plus, tu trouveras le lien dans les notes descriptives de l'épisode. En parlant d'audace, donc, revenons-en à Aurélie. Aurélie Mour est consultante indépendante spécialisée en qualité de vie au travail, QVT. Je suis moi-même en pleine réflexion sur la qualité dans mon job, préparant une grosse échéance pour la fin d'année. La qualité au travail fait donc partie intégrante du processus. C'est d'ailleurs une thématique incontournable aujourd'hui. Aurélie a travaillé pendant 15 ans dans un grand groupe bancaire, avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, avec la création de sa société Wow. Elle est aussi l'auteur et l'animatrice du podcast Le lundi de bonheur, où elle aborde des sujets liés au bien-être au travail. En novembre 2024, Aurélie a à nouveau bousculé les lignes, et elle a présenté un spectacle seul en scène intitulé 50 nuances de Wow. Dans ce spectacle, elle aborde avec humour et dérision des thématiques de la qualité de vie au travail, invitant le public à réfléchir sur notre rapport au travail et à envisager des perspectives nouvelles. Oui, tu as bien entendu, un one-woman show sur le management, le sens du travail et les trucs qu'on ne dit jamais en réunion. Bref, Aurélie, c'est une nana, wow ! La Chef Ten, le podcast, nouvel épisode, c'est parti ! Bonjour Aurélie !

  • Speaker #1

    Bonjour André !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté mon invitation à participer à La Chéfrène, le podcast. Je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé. Je suis ravie d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc Aurélie, tu as un profil qui m'intrigue autant qu'il suscite plein de questions. Et j'avais vraiment envie d'échanger avec toi parce que j'ai l'impression que tu te permets ce que tu as envie et c'est sympa après tout. Donc Aurélie, moi je te connais, mais peut-être pas tout le monde. Je t'en prie. présente-toi,

  • Speaker #1

    dis-nous qui tu es,

  • Speaker #0

    d'où tu viens et ce que tu fais dans la vie.

  • Speaker #1

    La fameuse question présente-toi. Je ne sais jamais vraiment ce qu'il faut répondre parce qu'elle a plusieurs axes en fait cette question. Tu as l'axe effectivement professionnel, tu as l'axe personnel, tu as parfois même l'axe intime, familial. Je pense qu'on peut partir sur plein de possibles réponses. Qu'est-ce que je vais te dire ? Je suis née de la rencontre entre les feuilles de manioc et le gratin dauphinois. J'aime à le dire parce qu'en fait, je pense que c'est aussi cette double culture qui me permet d'oser ce que je fais au quotidien. Ensuite, j'ai 41 ans, bientôt 42. Je suis maman de deux enfants, Thomas et Anaïs. Professionnellement, j'ai différentes casquettes. J'anime également un podcast qui s'appelle le lundi de bonheur où je parle de... travail. Je dirige un cabinet de conseil qui s'appelle Wow qui parle de travail. Je fais un spectacle qui s'appelle Cinquante nuances de Wow qui parle de travail. Voilà, donc ma vie tourne autour du travail. Il faudrait peut-être que j'aille me faire soigner, que je veuille un thérapeute. Mais en tout cas, voilà un petit peu qui je suis et ce que je fais dans le milieu professionnel. Voilà.

  • Speaker #0

    Et donc ça, c'est ce que tu es aujourd'hui à l'instant T, mais ça n'a pas toujours été le cas. ta carrière professionnelle. Tu peux revenir en quelques mots sur ce que tu faisais avant Wow,

  • Speaker #1

    justement ? Avant de faire du Wow au quotidien, j'étais salariée dans une banque pendant plus d'une quinzaine d'années. J'ai une expérience qui est exclusivement bancaire. J'ai eu différents postes. J'étais d'abord à l'accueil, ensuite conseillère pour les particuliers, les professionnels. Et puis le dernier poste que j'ai occupé, c'était à l'agence entreprise. Voilà, et donc j'étais souvent en lien avec les dirigeants sur toutes les questions liées à leur financement. et la vie de la banque au quotidien. Je le précise parce qu'en fait, c'est aussi ce qui m'a fait basculer sur l'après. Et fort de ces échanges avec ces dirigeants, j'ai eu envie de les accompagner autrement sur un autre sujet qui est celui du volet social et non plus sur la partie bancaire.

  • Speaker #0

    Donc toi, ta formation de base, c'est du conseil, de la finance, mais pas du droit du travail ou si quand même un petit peu ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. D'accord. Pas du tout le... Pas du tout le droit du travail, c'est vraiment effectivement le conseil dans le monde bancaire.

  • Speaker #0

    Et comment on passe du conseil dans le monde bancaire au conseil en matière de travail, si je résume un petit peu ton activité d'aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, comment on y passe ? Eh bien parce qu'on va dire qu'il y a deux volets. Il y a le volet où effectivement, j'étais constamment en relation avec les dirigeants d'entreprise. Et moi, ce que j'avais comme conversation en off avec eux, c'était… toutes les problématiques liées à la vie au travail, à savoir turnover, absentéisme, arrêt de travail, arrêt maladie. Mais le poste que j'occupais à cette époque, il ne me donnait pas la possibilité de parler de ces sujets-là puisque j'étais sur l'analyse des liasses comptables pour savoir s'ils étaient en capacité de rembourser les prêts qu'ils demandaient, en gros, pour faire simple. Et donc, il y a eu cette expérience-là, ces échanges avec les dirigeants. Il y a aussi moi, mon expérience en tant que salariée, en fait. où tu te rends compte que ta journée n'est pas la même si le binôme avec lequel tu travailles fonctionne, ta journée est différente si la relation que tu as avec ton manager est saine ou pas. Toute une ambiance, tout un environnement de travail, toutes des relations de travail et une organisation de travail qui font que ça impacte la journée que tu vis au travail. Et donc ça, je le constate très rapidement quand je suis salariée, parce qu'on travaille dans un open space. et en fait j'observe ça a été mon Ça a été mon laboratoire, en fait. J'ai observé la manière dont s'effectuait le travail en fonction des changements qui pouvaient s'opérer au quotidien, pendant des semaines, pendant des trimestres, pendant des années. Et fort du mélange de ces deux expériences-là, je me suis dit, d'une part, les entreprises ont, je pense, matière à travailler ce sujet-là et les dirigeants sont relativement timides sur le sujet. Ils ont tellement de choses à gérer. Le RH a aussi tellement de choses à gérer que cette partie-là qui est très précise sur la vie au travail, je trouve qu'elle n'est pas tout à fait prise à sa juste valeur. Et donc, je me suis dit, c'est là-dessus que j'ai envie d'accompagner les dirigeants. Et donc, c'est comme ça que je bascule sur la création de mon entreprise en me disant, je vais faire de la qualité de vie au travail, ce qui ne veut pas dire grand-chose au moment où je décide de le faire. C'est à peu près, c'est un peu flou, mais en fait, c'est chemin faisant. que tu te rends compte de ce que c'est et de la manière dont tu as envie de le porter.

  • Speaker #0

    Et ça, c'était il y a combien de temps ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ça, c'était il y a maintenant quatre ans. J'ai passé une bonne année à observer tout ça et je crois qu'à l'issue de ça, j'ai levé la main et je suis partie pour un congé pour convenance personnelle, une mise à disposition.

  • Speaker #0

    C'est quoi ? C'est un peu l'accumulation ? Ou c'est vraiment, il y a eu un élément déclencheur et tu t'es dit, là c'est bon, c'est parti, je ne suis plus en phase,

  • Speaker #1

    il faut que je me bouge ? Moi, franchement, je ne sais pas si on peut parler d'accumulation. Je pense que c'était plus... Alors, il y a eu un élément déclencheur. Un jour, j'assiste à une conférence de Julie Artis qui parle de qualité de vie au travail. Et je me dis, waouh, franchement, je crois que c'est là mon premier waouh. Tu vas voir, je le dis souvent, mais en fait c'est un tic de langage que j'ai donc du coup j'en ai fait ma... J'en ai tiré le nom de ma boîte, mais à la base, c'est un tic de langage que j'ai avec mes enfants, avec mon entourage. Et donc, quand j'assiste à la conférence de Julie Arti, je me dis « Waouh ! » Franchement, là, elle met des mots justes sur un vrai sujet de société, en fait. J'aime beaucoup. Et là, je suis rentrée chez moi le soir et j'ai commencé à… Enfin, j'ai tapé « QVT » sur Google et ça m'a embarquée dans un truc que je n'ai plus jamais quitté. Voilà, je suis montée dans le wagon à ce moment-là. Donc, c'est vraiment un fait déclencheur. Franchement, si je me souviens de mon poste, du métier que j'occupais, j'aimais beaucoup ce que je faisais. J'adorais les échanges que j'avais avec les dirigeants. J'aimais beaucoup le trio avec lequel je travaillais, le trio que je formais avec les deux personnes avec lesquelles je travaillais. Alors évidemment, il y avait des fois des moments un peu moins sympathiques, mais dans l'ensemble, franchement, c'était top. J'avais des managers aussi avec lesquels je naviguais bien. Donc, tu vois, on ne peut pas dire que ce soit un dégoût ou un ras-le-bol. C'est plus qu'à un moment, je me suis dit, franchement, je pense que je peux apporter autre chose ailleurs, autrement. Je pense que ma valeur, elle peut être ailleurs. Et au lieu d'imaginer les choses et de se dire, ah, si je faisais ça, en fait, je me suis dit, fais-le. Au lieu de parler, c'est bien beau de parler, maintenant fais-le. C'est comme ça que je bascule à la fois par cet événement déclencheur de cette conférence et à la fois moi dans mon état d'esprit et dans ma personnalité.

  • Speaker #0

    C'est courageux comme réflexion parce que si je calcule bien, tu as deux petits à la maison. Donc on se dit, c'est vrai, la banque c'est un petit poste qui fait quand même plutôt rêver. Et je dis petit, ce n'est pas un petit poste, mais vraiment, c'est la sécurité de l'emploi, c'est le CDI. le CDI que tout le monde court après. Et là, tu t'es dit, bon, en fait, je vais devenir consultante et elle ne vient que pour un. Oui.

  • Speaker #1

    En fait, tu sais, je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience. Je crois qu'il y a toujours un petit moment de folie où tu bascules sur un truc et tu te dis, oh purée, ah ben waouh, c'est fait, trop tard. Allez, tiens, on y va. Je pense vraiment que, tu vois, quand tu es au pied du mur, tu vois le mur. Tu ne peux pas le voir de plus près. bête comme expression, mais vraiment, j'en suis là. Souvent, il y a plein de choses que je vous lance comme ça, où je me dis, de toute façon, essaye, teste, allez, on y va, tu vois. Et ça, ça fait partie de ces décisions que j'ai prises comme ça. Alors oui, c'est une forme de risque, mais le sujet, il en vaut la peine, en fait. Le sujet, il en vaut la peine. Il y a ça aussi, il y a ce pourquoi tu fais les choses, tu vois. Et dans les moments où je doute, je me raccroche à pourquoi. pourquoi je fais les choses et à ce qui m'anime réellement. Et ce qui m'anime réellement, c'est cette vie au travail. Tant qu'on aura des personnes qui se rendent malades le dimanche soir, la veille, d'aller au travail et de reprendre la semaine de travail, je serai toujours animée par ça. Tant qu'on aura des situations comme ça, ce n'est pas OK. Donc moi, j'ai juste envie de nuancer tout ça et de diminuer un peu tout ça. On n'a qu'une seule vie, on n'a le droit de la jouer qu'une seule fois. Et je ne vois pas pourquoi cette ville-là serait synonyme de stress, de burn-out et d'angoisse à cause du travail. Et alors, quand tu parles du suicide au travail, là, je pense que c'est le summum du n'importe quoi. Et c'est véritablement ça, en fait, qui va m'animer. Et c'est pareil, ce que j'aime dire aussi, c'est qu'on dépense beaucoup, on investit beaucoup dans les machines, dans les logiciels, dans tout un tas de choses qui ne sont pas humaines. Mais on n'investit jamais autant dans les hommes et les femmes qui font le travail. Et ça, c'est pareil, tant que je n'aurais pas compris. La raison pour laquelle on préfère investir dans des machines au lieu que l'humain, je pense que je continuerai à essayer de faire du « wow » .

  • Speaker #0

    Et selon toi, quelles sont les grandes problématiques actuelles du bien-être au travail ? Il y a moins d'humains ? Il y a moins de réponses à l'humain ?

  • Speaker #1

    Alors, pour te répondre, déjà, quand on parle de bien-être au travail, en fait, il faut forcément parler de mal-être au travail. Tu vois, il n'y a pas de bien-être, il n'y a pas de mal-être. Et donc ? Il faut commencer la réflexion avec le mal-être au travail. Le mal-être au travail, il va se caractériser par des ingrédients qu'on a tous en tête. Turnover, stress, burn-out, arrêt maladie, arrêt de travail, rupture conventionnelle, démission, difficulté de recrutement. Ils sont là, en fait, les enjeux sur la vie au travail. C'est exactement ça, en fait, qui pollue la vie au travail. Si tu enlèves tout ça... En vrai, je pense que d'aller travailler, c'est sain et c'est même super pour l'individu de pouvoir grandir, de se développer en apprenant de nouvelles compétences, en mettant à profit ses compétences au quotidien. C'est chouette, c'est une façon de s'épanouir, de s'élever, de grandir. Par contre, avant d'en arriver là, il faut pouvoir éliminer toutes ces choses qui viennent polluer ta journée de travail. Et c'est ça en fait, il y a du bien-être si tu parles de mal-être au travail. donc quand tu me demandes quels sont pour toi les enjeux sur la vie de bien-être au travail, en fait, les enjeux, c'est d'aller combattre le mal-être au travail, tout ce qui va polluer ta journée de travail. Ce n'est pas tant de faire du bien-être, c'est déjà d'enlever ce qui te pollue. Et une fois que tu enlèves ce qui te pollue, normalement, tu as une journée de travail qui est beaucoup plus agréable.

  • Speaker #0

    En principe, effectivement. Et comment tu fais pour enlever ce qui nous pollue, justement ? Qu'est-ce que tu préconises ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'aime à regarder, en fait, on va dire trois thèmes. Ça va être l'organisation du travail. Dans l'organisation du travail, je vais mettre par exemple tout ce qui est la charge de travail, tout ce qui concerne la charge de travail. Dans les relations de travail, là ça va être toutes les personnes qui gravitent autour de toi, que ce soit l'équipe managériale, que ce soit des clients, que ce soit vraiment toutes les relations que tu peux avoir dans le cadre de ton métier. Et puis le dernier élément que j'aime bien regarder, observer, c'est l'environnement de travail, l'environnement dans lequel tu te situes. Alors tu peux un petit peu dézoomer, c'est aussi l'activité dans laquelle tu te situes. Tu ne vas pas avoir les mêmes problématiques si tu es dans une activité de service à la personne ou si tu es dans une activité de service numérique. Les enjeux ne vont pas forcément être les mêmes, même si tu vas retrouver les grandes lignes. Mais l'activité en elle-même n'est pas confrontée aux mêmes difficultés. Donc déjà, quand tu regardes ces trois paramètres-là, sans s'éparpiller dans tout un tas de trucs possibles, déjà, si on reste juste focus sur l'organisation du travail, juste tu dézooms encore un petit peu et tu vas sur la charge de travail, là, t'es pas mal. Parce que la charge de travail, c'est bien ça, en fait, qui nous génère du stress. Soit t'es en surcharge et t'exploses, soit t'es en sous-charge. C'est pas facile à dire. Et pour le coup, là, t'es plutôt dans l'ennui au travail, qui n'est pas non plus bien. C'est pas cool non plus de s'ennuyer. Je te demande à quoi tu sers toute la journée, c'est compliqué. Et donc, cette notion de charge de travail, il faut pouvoir, en fait, l'équilibrer. la réguler également et régulièrement. Et c'est pour ça qu'il faut la comprendre. Et donc, dans une charge de travail, tu dézoomes encore. Et là, tu vas voir le travail réel, le travail prescrit et le travail ressenti. Et déjà, de comprendre ces trois nuances-là, ça change fondamentalement l'organisation du travail. Voilà un sujet, en fait, très, j'allais dire très simple. Non, ce n'est pas vrai, ce n'est pas simple, mais en tout cas, très clair à comprendre.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression, alors ça c'est un ressenti proprement personnel, donc je suis dans le secteur des services à la personne, comme tu le sais, et c'est vrai que le Covid dans notre secteur d'activité, mais d'une manière générale, a rebattu pas mal de cartes. Est-ce que la notion de qualité de vie au travail est plus facilement ressentie aujourd'hui du fait du Covid et de tous ces changements-là, ou tu as toujours entendu parler de qualité de vie au travail, mais on entend plus parler aujourd'hui parce que c'est audible, on va dire ?

  • Speaker #1

    Franchement, tu sais quoi, les problématiques dont je te parlais tout à l'heure, elles ont toujours existé. Turnover, santéisme, arrêt de travail, arrêt maladie. Ce n'est pas le Covid qui a révélé tout d'un coup que les gens s'absentaient davantage ou qu'ils étaient malades. Ce n'est pas vrai.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on parle beaucoup de désengagement, tu sais, de certains, le Covid, etc. C'est plus dans ce sens-là que je voulais dire.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Mais en vrai, les gens ont le droit d'être malades, tu vois. Alors certes, là, c'est un événement qui est extérieur et qui est de la faute à personne. Mais on a le droit d'être absent pour cause de maladie. C'est OK, ça, il n'y a pas de souci. Mais les marqueurs du désengagement, et tu parles de désengagement, les marqueurs du désengagement, par exemple, si tu prends la rupture conventionnelle, c'est quand un collaborateur, il te dit en fait, alors il peut y avoir deux phases, mais tu as cette phase où le collaborateur te dit « Ciao, je me casse » , et donc il va demander la rupture conventionnelle. Tu as aussi cette phase, et là, c'est là où il faut se demander « Mais pourquoi il part en fait ? Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que c'est le poids qui n'est plus aligné avec ses envies ? » Ou est-ce que finalement, c'est dans mon organisation du travail, au sein de ma boîte, que ça ne fonctionne pas ? Et je ne sais pas si le Covid a davantage révélé ça, probablement, mais en tout cas, c'était déjà existant avant. Presque, moi, j'ai plutôt envie de dire que le Covid a libéré un petit peu la parole et qu'on s'est autorisé à dire « ouais, je ne suis plus alignée avec ça, oui, ce n'est pas ça » . Le Covid, en fait, j'ai bien compris que ma vie était différente, d'accord, mais en fait, ces problématiques-là, elles existaient déjà avant. Ça a été pour moi juste… la brèche pour pouvoir en parler de façon plus facile, mais les enjeux liés au travail étaient déjà existants. C'est pareil, j'aime bien prendre aussi comme marqueur de désengagement les démissions. Soit effectivement les fins de rupture en période d'essai. Quand une entreprise, par exemple, elle décide d'arrêter le contrat lors de la période d'essai. Soit, je me dis, elle s'est plantée. lors du recrutement. Et donc, dans ces cas-là, c'est à la boîte de s'interroger. Quel est mon process de recrutement ? Comment ça se fait qu'en fait, j'ai envie d'arrêter ? Peut-être que je n'ai pas recruté correctement en fonction des tâches qui étaient face à ce métier. Et donc, forcément, je n'ai pas envie de poursuivre parce que la personne que tu as recrutée, tu n'es pas conforme à la promesse que tu lui as soi-disant dit quand tu l'as recrutée. Et donc, tu te retrouves à arrêter avant la période d'essai. ou alors c'est le collaborateur lui-même qui se dit « Ah ben non, moi je ne renouvelle pas ma période d'essai » . Dans les deux cas, ce qui est important, c'est de se poser la question, pourquoi moi, en tant qu'employeur, je crée la rupture avant la fin de la période d'essai ? Ou pourquoi lui, en tant que salarié, il décide de partir avant la fin ? Il faut plutôt s'interroger de la façon de pourquoi ça se termine comme ça. Et après, tu peux avoir tout un tas de réponses. Est-ce que c'est à titre perso ? Il a déménagé ? Il est marié ? Sa femme est enceinte ? Peu importe, tout est. Et ça, c'est OK de partir dans ces conditions-là. Mais si tu pars parce que ce qu'on t'a dit quand on t'a recruté n'est pas conforme à ce que tu as vécu, je pense que tout le monde a le droit de partir à ce moment-là. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est vraiment de faire de l'introspection de ses propres pratiques et de ne pas vivre sur les actions. C'est toujours pas réagir, mais anticiper.

  • Speaker #1

    Oui. Puis, tu sais, il y a un truc que je trouve important aussi à dire, c'est qu'en fait, souvent, on met le focus sur l'individu, soit le chef d'entreprise, soit le RH, soit le salarié. Je ne pense pas que ce soit la bonne façon de penser. Je pense sincèrement que là où il faut remettre le débat, c'est sur la manière dont les choses s'organisent au sein de l'entreprise et le travail. On a plutôt tendance en fait… à s'adapter, nous, en tant qu'individus, au travail. Et c'est ça qui va générer du stress. Mais en fait, on oublie que c'est le travail qui devrait s'adapter à l'humain. Et je te garantis que si on prend cette façon de raisonner en disant « Bon, OK, la tâche, c'est ça. » Et comment elle va s'adapter à la personne qui va effectuer cette tâche ? Je pense sincèrement que ça change fondamentalement la vie au travail. Et je pense sincèrement que tout ce qui est stress, burn-out, on y arriverait beaucoup moins. Mais on est tout le temps en train de se contorsionner et de faire en sorte... qu'on soit capable de s'adapter au poste et de faire le métier. Évidemment, au bout d'un moment, ça ne fonctionne pas. Mais je pense que c'est un raisonnement de ce que tu disais tout à l'heure.

  • Speaker #0

    On raisonne comme des machines, finalement. Les ressources humaines doivent s'imbriquer dans des cases, au même titre qu'un boulon serait resserré, tu vois. Je pense que oui, on est vraiment là-dedans.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et tu vois, c'est ça le… Comment je vais te dire ça ? L'ADN, la raison d'être de Waouh, c'est le fait de penser le travail différemment. Tu penses le travail différemment, donc tu vas agir différemment dans tes actions, dans ton organisation, dans tes relations. Ça va changer fondamentalement la donne. Et j'aime bien prendre cette image-là. Tu sais, des fois, tu remplis des questionnaires ou des trucs et puis à un moment donné, c'est la machine qui te demande de confirmer que tu es bien un humain. Oui. Tu sais, quand tu dois mettre... Oui,

  • Speaker #0

    c'est agaçant d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Le capsa, je ne sais plus le nom. Et moi, ça me fait toujours rêver. Je me dis donc en fait, la machine, là, elle est en train de me dire, prouve-moi que tu es un humain, s'il te plaît. souvent moi je réponds à ma machine à l'ordi et je me dis mais tu te la boucles parce qu'en fait c'est moi l'humain c'est moi qui dessine et je te dis que mais non en fait c'est à moi de m'adapter et de mettre des caractères Z, B, 4, U pour prouver que je suis un humain est-ce qu'on n'est pas en train de marcher à l'envers là tu vois ouais pareil en fait quand on aura ce genre de raisonnement là dans le monde du travail ça fonctionnera difficilement ouais ouais je comprends complètement et tu te lances continuellement de nouveaux défis.

  • Speaker #0

    Donc, tu as parlé du podcast, tu as parlé de ton seul en scène. Peux-tu déjà commencer à nous décrire un petit peu plus le podcast, le Lundi de bonheur ? Même si tu me disais en off que tu es moins régulière ces temps-ci, mais quelle est la jeunesse de ce projet, justement ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu y partages ? Oui, le podcast, c'est comme tu disais tout à l'heure, en off, effectivement, quand on discutait, c'est un peu... Moi, c'est mon petit... C'est ma petite bulle d'oxygène, c'est ma petite respiration. Le podcast, je l'ai commencé il y a tellement longtemps, il doit avoir quatre ans, tu vois. Et au début, je l'ai commencé juste parce que j'étais... animée par le sujet. J'organisais déjà les premiers ateliers qualité de vie au travail avec les personnes avec lesquelles je travaillais sur l'open space. Et puis, il y a eu le Covid et j'ai eu un événement heureux, c'est l'arrivée de mon petit garçon Thomas. Et ces deux événements en même temps ont fait que je me suis retrouvée à la maison. Mais je suis restée quand même animée par le feu de parler du sujet. Je me suis dit, mais comment je vais faire pour parler de ça ? Et je me suis dit, ben voilà, je vais lancer un podcast parce que moi, à cette époque-là, j'en écoutais tout le temps, de tous les styles. avec mon bébé en train de le bercer, j'écoutais des podcasts. En train de me balader en poussette, j'écoutais des podcasts. Je vois tout à fait. Je trouve que ça va bien notre mode de vie. On bouge, on est nomades. Moi, je prends ma voiture, il y a des embouteillages, je suis ravie. Je suis trop contente, je me dis trop bien. Je suis à l'effort de tard, mais ce n'est pas grave parce que je vais pouvoir me lancer un podcast. J'apprenais vachement comme ça. Je me suis dit, en fait, je vais en faire un aussi. Tu as des podcasts de tous les styles, tous les goûts. Tu as autant de personnes que de podcasts et que de sujets. Tu tapes « Quelle est la couleur des poils du chat ? » Tu vas trouver un pot de canne. C'est génial, tu vois. Et je me suis dit, en fait, moi, j'ai envie de parler du travail. Et comme on ne peut plus se voir, au début, j'ai juste posé la question aux gens. « Coucou, t'en penses quoi du travail ? » Donc, c'était vraiment comme ça, le jeu. Et puis après, j'ai commencé à donner une autre dimension, à choisir des invités différents, à aller taper chez des experts, des dirigeants d'entreprise. Voilà, ça reste un moment super… Je prends ça à chaque fois comme un cadeau. parce qu'aujourd'hui, la ressource la plus précieuse, c'est le temps. Personne n'a le temps. Et donc, moi, quand j'ai une personne qui me dit « Ok pour un podcast, ok pour un épisode » , je dis « Mais gloire, mais grâce, mais quelle grâce ! » Cette personne, elle m'accorde 20 minutes, 45 minutes, une heure de son temps pour me parler d'un sujet qui la passionne. Et ça, je trouve ça tellement fort, tu vois. Et généralement, dans ces moments-là, dans ces épisodes, mais tu apprends plus qu'en une année de cours, qu'en une année de travail, parce que tu as le nectar, tu as le... condensé, t'as l'expertise de la personne et tu ressors de là. Moi, j'ai des épisodes qui me restent encore en tête comme ça, tu vois. Et je me dis mais c'est incroyable, c'est tellement fort. Donc, le podcast, voilà, c'est le petit truc en plus qui me différencie aussi parce que du coup, ça me donne de la légitimité sur le sujet, de la qualité de vie au travail. J'apprends énormément de la part de mes invités et encore une fois, c'est un super cadeau qu'ils me font.

  • Speaker #0

    Et après le podcast, tu t'es lancée dans un défi. encore plus fort ou c'est là où tu m'impressionnes encore plus. C'est le seul en scène. Tu tiens quand même un seul en scène dédié sur la thématique de la qualité du travail et tu fais rire en plus. C'est ça qui est dingue.

  • Speaker #1

    Il paraît que ça fait rire. Il paraît que ça fait rire. C'est pareil, le seul en scène, on revient encore sur la même chose, c'est pourquoi tu fais les choses. Toujours la même chose. Je tourne en boucle avec ça, mais comme je suis animée par le sujet, et que ce sujet-là, j'ai l'impression d'être la voix de celle qui crie dans le désert. Tu sais, quand tu dis « Oh, c'est grave ! » que tout le monde s'en fout, tu vois. Et je me suis dit « Bon, très bien. Comment je peux faire pour qu'on m'écoute différemment ? » Et donc, je reprends exactement les mêmes ingrédients de « Vas-y, tu sais quoi ? On tente, on verra bien ce qui va se passer. T'es folle ou t'es inconsciente, t'es courageuse, peu importe. Ça, c'est les autres qui le disent. Toi, tu vas tester le truc. Ok. » Tu montes à bord de l'avion, tu vas le construire en plein vol, tu as à peu près la trajectoire, tu sais à peu près où est-ce que tu vas atterrir, joue le truc. Et donc, ces messages, ils sont liés à la vie au travail. J'y ai rajouté un petit peu d'humour, parce qu'en vrai, c'est profondément triste. Et que si je n'ai pas d'humour, je pense que tu sors de là, tu te mets une corde. Mais en fait, voilà, c'est ce qui est bon aussi, c'est que l'humour, il va permettre de dénoncer toutes les absurdités du travail. Et l'humour, il a ce truc d'assez magique où voilà, c'est pas culpabilisant, je passe un message, les gars, on rigole. Et puis, tu as différents niveaux de lecture. Tu as celui qui veut rire et qui s'arrête là et qui rentre chez lui et c'est très bien. Tu as celui qui rit et puis ça percute, ça réfléchit, mais ça laisse en mode infusion. Et puis, tu as ceux qui, derrière, t'appellent, te font un mail, te demandent des rendez-vous pour te dire, bon, est-ce qu'on pourrait un petit peu faire différemment ? Et là, quand j'entends ça, c'est ma plus belle victoire, tu vois ? Quand j'ai le retour de... Moi, j'aimerais bien faire un petit peu différemment dans ma boîte. Est-ce que vous seriez OK pour qu'on en parle ? Mais ça, c'est le saint Graal. Ça, c'est le truc. C'est le meilleur salaire. Tu vois, parce que tu me dis OK. Il y a un retour, il y a quelqu'un qui va se mettre en mouvement pour faire un truc à son niveau, à sa mesure. Et c'est top.

  • Speaker #0

    Et si tu avais besoin, si tu pouvais nous résumer en une seule phrase le message que tu souhaites faire passer avec ton podcast, avec Wow, d'une manière générale avec ton sol en scène même, en une phrase, qu'est-ce que ce serait ?

  • Speaker #1

    penser le travail autrement et agir pour la santé.

  • Speaker #0

    Tu vois, et en plus, tu n'as pas reçu les questions d'avance et ça vient tout seul. C'est formidable. Oui,

  • Speaker #1

    c'est juste une évidence. C'est juste une évidence au fond du fond de tout ça, de tout ce qu'on dit. C'est quoi ? C'est la santé, la santé des personnes. Tu vois, tu ne peux pas te foutre en l'air pour une journée de travail. Tu ne peux pas gâcher ta vie à être à un poste pendant des années et souffrir. Tu ne peux pas avoir la boule à l'estomac le dimanche soir, on va y aller de reprise. Tu ne peux pas te faire maltraiter par des relations managériales qui ne sont pas saines. Ce n'est pas possible, en fait. Je me dis, mais ta maman, le jour où elle t'a poussé, qu'on lui a dit « Poussez, madame ! » et que ta tête est sortie, ce n'était pas pour que dans ta vie, au quotidien, tu te fasses suer et que tu ne te mettes pas bien et que ta santé en pâtisse pour un job. Tu vois, ce n'est pas possible. Et donc, voilà le message. Il est bien celui-ci, c'est d'agir pour la santé au travail, de ne pas se rendre malade au travail. Et donc, pour ça, il faut penser le travail. différemment. Différemment. C'est très clair.

  • Speaker #0

    Quels sont tes projets futurs ? Tu vas continuer à faire de la scène ?

  • Speaker #1

    Oui, je vais continuer à faire de la scène parce que ça fonctionne, parce que ça sert bien le propos et que ça fait partie de la pédagogie liée à la vie au travail. Donc oui, je vais continuer à faire de la scène et puis en plus parce que j'apprends vachement sur moi. C'est un exercice qui est hyper difficile. Tu savais que pour faire une blague, il y avait vraiment toute une... procédure, il y a tout un truc. Tu pourrais faire un powerpoint de 10 slides pour savoir comment faire une blague. Donc ça, j'apprends tout ça et je me dis, mais c'est incroyable. Une blague qui va durer 30 secondes. Tu vois ? Donc je trouve l'exercice franchement fabuleux. Donc ça, c'est top aussi d'apprendre à faire ça. C'est un profond exercice d'humilité. Quand tu es sur scène, tu ne peux pas mentir. En fait, tu es obligé d'être toi. Tu es obligé de te présenter avec toutes tes faiblesses. Tu es obligé d'être vulnérable. Tu es obligé de... Tu ne peux pas mentir, ça se voit. le public, il le voit, il le sent, il l'entend. Tu ne peux pas faire semblant à ces moments-là. Tu es obligé de te présenter tel que tu es, avec ce qui va, ce qui ne va pas chez toi. Tu es obligé de donner ce que tu as. Si tu as beaucoup, tu donnes beaucoup. Si un jour, tu as moins, tu donnes moins. Et ça, je trouve ça super comme exercice. Tu sais, on parle beaucoup de soyez authentique, soyez vulnérable, etc. Moi, je te garantis que quand tu es toute seule sur scène, juste avec ton texte et les gens, franchement, c'est comme sauter. sauter, t'es au bord du gouffre, et tu sautes, t'es obligé d'être toi-même, si tu mens, ça fonctionne pas, l'expérience, elle fonctionne pas. Donc ça, je trouve que c'est top aussi. Non, c'est un bel exercice que je vais poursuivre parce qu'en plus, je pense que je vais continuer à apprendre.

  • Speaker #0

    Après, tu me demandes les projets, mais il y en a tellement, tu crois vraiment que je peux dire tous mes projets, là ? Non, on n'a pas le temps. Franchement, il faut... Non, mais entre les livres, les BD, les comédies musicales...

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Non, mais tu vois, on part dans des trucs, des outils, l'alias comptable du capital humain... Non, il y a tellement de choses. Franchement, on n'a pas assez de temps. Reprends un créneau pour que je te parle de tous mes projets.

  • Speaker #1

    Génial. Si tu avais un conseil à donner à quelqu'un qui est totalement... Mais je dis bien... totalement paumé face à la notion de qualité de vie au travail.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ce serait ? Je ne sais pas si je lui donnerais un conseil, mais je lui dirais, si tu te sens paumé, c'est normal, ne culpabilise pas. Parce que c'est complètement indécent de se sentir en pleine forme et en canne dans un monde du travail qui est complètement malade. Tu vois, ce n'est pas forcément à la personne de se remettre en question et de dire, oh là là, mais qu'est-ce que je vais faire ? Encore une fois, on est sur l'individu, on stigmatise l'individu en disant, je ne suis pas bien, il n'est pas bien, il faut qu'il fasse des trucs. Non, moi, je ne vais rien lui conseiller. Je vais juste lui dire, tu sais quoi ? Déjà, c'est OK, parce qu'en fait, le monde du travail dans lequel tu évolues, il est malade. Donc, comment on peut se sentir bien quand on est dans un monde du travail qui est malade ? C'est un truc qui n'est pas possible. voilà je commencerai juste par ça après oui après il y a tout un tas de conseils qui sont possibles mais je pense que déjà de se mettre raccord là-dessus et de s'autoriser à se dire mais en fait je suis pas bien, mais c'est parce que l'environnement, le monde du travail, les relations et l'organisation sont malsaines. Et donc, c'est peut-être normal que je ne me sente pas bien. Ce n'est pas forcément moi qui suis tarée ou qui suis stressée ou qui suis à deux doigts de faire un burn-out. Non, c'est que l'environnement dans lequel j'évolue, il n'est pas sain.

  • Speaker #1

    Oui, dédramatise un petit peu l'ambiance, tu as raison.

  • Speaker #0

    Complètement, complètement.

  • Speaker #1

    J'ai quatre questions pour terminer. Réponse au tac au tac. Attention. Ausha, reste bien assise sur ta chaise. Quelle est ton héroïne dans l'histoire ? et pourquoi. Idéalement, l'histoire avec un grand H.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup, je vais en dire deux, j'aime beaucoup Nelson Mandela et Michelle Obama.

  • Speaker #1

    Alors, Nelson, c'est un homme.

  • Speaker #0

    Oui, ça reste mon héroïne à moi. À ce moment-là, je ne vois pas le sexe. Il n'est pas genre. Je vois la valeur de la personne.

  • Speaker #1

    Quelle faute t'inspire le plus d'indulgence ?

  • Speaker #0

    Arriver à un retard ou à un rendez-vous ?

  • Speaker #1

    Allez, la ponctualité, bravo. As-tu un mantra, une devise, un dicton ou même une citation que tu voudrais nous partager ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien, je ne vais peut-être pas la dire dans l'ordre, tout est possible à celui qui ose, rêve, travaille et n'abandonne jamais.

  • Speaker #1

    Et c'est de qui ?

  • Speaker #0

    Je te laisse chercher. Et en plus, elle n'est pas dans le bon ordre. Mais voilà, j'aime bien cette idée de rêver, oser, travailler et ne jamais abandonner.

  • Speaker #1

    Ça définit plutôt bien ton quotidien, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pour terminer, quelle est la chanson qui te motive quand tu as le moral dans les chaussettes ?

  • Speaker #0

    Il y en a tellement. J'aime bien « You'll never feel happy » . Tu as la chance. « You'll never feel happy » . Oui. « And no you won't » . Rires Until you try. You never feel happy. Voilà, j'aime beaucoup cette chanson. Elle met la patate, mais vraiment, tu mets ça à fond. Et puis en plus, tu ne sauras jamais ce que c'est que d'être content si tu n'as pas essayé. Tu vois, j'aime bien l'idée, j'aime bien le message. C'est trop classe, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà. Merci Aurélie pour avoir partagé tout ça avec nous aujourd'hui. Et puis moi, j'ai la banane pour le reste de la journée. Une demi-heure avec toi, c'est formidable.

  • Speaker #0

    Écoute, franchement, j'ai passé un moment super agréable. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Bisous, Doreen. Ciao. Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère que tu repars avec de l'inspiration et de nouvelles perspectives pour avancer avec confiance. Si cet épisode t'a plu, pense à t'abonner pour ne rien manquer des prochains. Et surtout, n'hésite pas à laisser un avis plein d'étoiles sur ta plateforme Beekwood. C'est le meilleur moyen de soutenir le podcast et de faire grandir notre belle communauté. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode, toujours aussi décalé et inspirant. A bientôt dans la ChefsFed !

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