- Speaker #0
Salut, moi c'est Audrey, alias HF10. Comme beaucoup, j'ai longtemps cru que ma valeur dépendait des autres. Prisonnière de mes étiquettes, entre doute constant et syndrome de l'imposteur, je me sentais à l'étroit. Un jour, j'ai décidément libéré. Ce podcast, je l'ai pensé pour celles et ceux qui veulent franchir un cap, retrouver leur élan et renouer avec ceux qu'ils sont profondément. Alors si toi aussi tu cherches à te reconnecter à ta propre valeur, et que tu veux un boost d'énergie positive, c'est parti ! Place à l'épisode du jour, bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode. Je suis ravie de te retrouver pour te rappeler que le droit mène encore et toujours à tout. Cette réflexion me faisait sourire lorsque j'étais moi-même à la fac et que je me voyais devenir la future Ali McBeal parce que je faisais du droit pour devenir avocate, évidemment. Pour moi, il n'y avait pas d'autre projet. Spoiler alert ! Je ne suis pas devenue avocate, ça a d'ailleurs été une frustration, il fut un temps, mais avec le recul, je pense que rien n'arrive par hasard dans la vie. D'ailleurs, il y a quelques mois, j'ai échangé avec ma copine Lucie, une amie de promo, qui a rendu sa robe d'avocate pour devenir institutrice. Alors tu penses bien que quand j'ai découvert une ancienne avocate podcasteuse, j'ai immédiatement voulu échanger avec elle. Je vais donc te présenter Mélanie Wong. Mais avant cela, je te rappelle que mon premier roman est disponible en librairie. Il s'intitule « Demain sera mieux qu'hier » , il est publié aux éditions Hugo Stern, et si tu veux en savoir plus, tu trouveras un lien d'information dans les notes descriptives de l'épisode. Donc, Mélanie, c'est une voix que beaucoup connaissent dans l'univers du podcast. Mais avant de créer Melting Pot, Asiatitude et aujourd'hui Bonjour Podcast, elle portait la robe d'avocate à Paris. Dans cet épisode, nous avons parlé de bifurcation, de petites voix que l'on tait, de mal-être au travail et de choix radicaux. Mélanie nous raconte comment elle a quitté un métier dit prestigieux pour aller vers ce qui la faisait vraiment vibrer. Une conversation honnête, pleine de prise de conscience et surtout de liberté. La Cheftaine, le podcast, nouvel épisode, c'est parti ! Bonjour Mélanie.
- Speaker #1
Bonjour Audrey, comment ça va ? Bien et toi ? Eh bien écoute, ça va bien.
- Speaker #0
Merci d'avoir accepté mon invitation à participer à La Cheftaine, le podcast. Je suis très intimidée de te recevoir parce que tu es une... Sérielle podcasteuse, avec mon petit niveau de podcasteuse débutante, j'espère que tu seras indulgente. Alors voilà, ton parcours m'intéresse, effectivement. Le droit mène vraiment à tout, y compris au podcast. Mélanie et moi, j'ai un petit peu travaillé notre entretien, donc je sais qui tu es, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Peux-tu s'il te plaît te présenter,
- Speaker #1
dis-nous qui tu es,
- Speaker #0
d'où tu viens et ce que tu fais dans la vie ?
- Speaker #1
Je suis Mélanie Hong, je suis aujourd'hui entrepreneuse, j'ai créé mon studio de production et de marketing de podcast. Qu'est-ce que je fais dans la vie ? J'aide les créateurs de contenu, particulièrement les podcasteuses et les podcaster à amplifier leurs messages. Et à côté de ça, j'ai créé une association qui s'appelle Asiatitude, qui permet de représenter les cultures et les... d'identité asiatique en France. Voilà, j'ai deux activités, une associative et une entrepreneuriale. Mais je n'ai pas toujours fait ça et je pense qu'on va en parler aujourd'hui parce qu'avant, j'étais avocate.
- Speaker #0
Tout à fait. Et c'est aussi pour ça le clin d'œil, le droit mène à tout. Donc, ta formation initiale, c'est la fac de droit, un petit peu comme moi. Tu vois, moi, je me suis arrêtée à l'entrée de l'école d'avocat. Toi,
- Speaker #1
tu es allée au bout du cursus.
- Speaker #0
Et comment on arrive du droit au podcast ?
- Speaker #1
Alors, je ne pense pas qu'il y a de lignes droites tracées. Pas du tout, même. Je pense que c'était un petit détour. Je dis que c'est un détour parce qu'on ne sait pas. Peut-être qu'un jour, je y reviendrai. Mais comment on fait ? Alors, c'est une grande question parce que le chemin est long. Moi, j'ai, comme tu disais, une formation initiale en droit. J'ai fait la fac de droit. j'ai un parcours de disons de bonnes élèves. J'ai toujours été bonne à l'école, première de la classe. J'ai toujours voulu faire comme il fallait pour avoir des bonnes notes. Et donc, j'ai un peu suivi ce qui était le plus... disons, ce qu'on me disait qui serait le plus sérieux pour avoir un bon travail. Justement, j'avais choisi le droit à l'époque parce qu'on me disait que le droit mène à tout. Et comme je savais ce que je voulais faire, Quand on ne sait pas trop quoi faire mais qu'on est bon élève, on essaie de trouver des secteurs qui peuvent mener au plus de choses possibles. Le droit me paraissait plus ouvert sur le monde et j'avais envie de mieux connaître le monde de manière générale. C'est assez caricatural mais c'est un peu... L'idée que je m'en faisais, de connaître comment fonctionne le monde, parce que le droit, c'est les règles du jeu, un peu, de la société. Et comment on arrive d'être avocate à faire du podcast ? Alors, j'ai juste mon chemin perso. J'ai fait quatre ans de droit des affaires. Ensuite, j'ai fait l'école d'avocat. Ensuite, je suis devenue avocate dans un cabinet d'affaires à Paris. J'ai travaillé pendant quatre ans et demi, et puis j'ai trouvé ça très intéressant. Vraiment, je m'éclatais dans mon boulot. Mais j'avais toujours au fond de moi un truc qui me faisait dire que c'est une vie plutôt réussie. J'avais une sécurité financière. J'avais à peu près tout ce qu'on peut imaginer vouloir à 25 ans. Mais quand je voyais des personnes qui avaient des activités un peu plus artistiques, ça me faisait un peu rêver. Je me disais, ils ont de la chance. Et en fait, je pense qu'on suit vraiment le chemin qu'on a envie. On ne devrait pas être envieux des autres. Et ces sentiments d'envie me questionnaient. Mais je le mettais souvent au fond de moi.
- Speaker #0
Tout à fait, justement. On a tous cette petite voix qui dit est-ce que je suis vraiment à ma place ? Est-ce que c'est vraiment pour moi ? Et comme tu dis, à partir du moment où on commence à prêter une petite oreille à cette petite voix, c'est qu'on n'est déjà pas à l'endroit où on aimerait se trouver.
- Speaker #1
Et qu'est-ce qui a été l'élément déclencheur pour engager cette transition de ton côté ? Donc, j'avais cette petite voix. Depuis toujours, comme je disais, j'adore tout ce qui est artistique. J'ai dessiné toute mon enfance. J'ai fait de la musique pendant dix ans. Mais j'ai toujours mis ça un peu dans la case loisir. Ça me plaisait, mais c'était vraiment pour le loisir. Ce qui a fait qu'un jour, ça s'est mis un peu plus sur le devant de la scène, c'est qu'au bout de peut-être trois ans d'exercice à la profession d'avocat, c'est vraiment l'année où j'ai reçu le plus de propositions de poste pour évoluer. Parce qu'en fait, au bout de trois ans... On considère que tu es un avocat qui a un peu plus d'expérience, qui est autonome, qui n'est pas encore trop cher par rapport à ceux qui ont 10 ans d'expérience. Et donc, c'est pile poil entre 3 et 5 ans qu'on va chercher le plus de nouveaux avocats. Et donc, on tentait de me débaucher. J'avais pas mal d'appels. Je me rappelle, à un moment donné, c'était presque toutes les semaines. Et j'ai commencé à faire des entretiens et je me suis rendu compte que tout ce qu'on me vendait comme projection d'ambition professionnelle sur les 10 prochaines années, était super, c'était vraiment un idéal, voilà, on peut donner tel salaire, tu peux aller dans tel cabinet qui est très rémunéré, etc. Tu auras telle responsabilité. Et en fait, je me suis retrouvée devant des offres qui, sur le papier, ne pouvaient pas être refusables. C'était vraiment super. Et je me suis rendue compte que ça ne me faisait pas du tout rêver. Je pouvais trouver toutes les excuses. En fait, la réponse vraiment, au fond de moi, c'était je ne me vois pas rester avocate pendant encore dix ans. Et ça, tu mets un peu de temps à le comprendre. Tu vois, il y a... Il y a les injonctions sociales. Au début, tu te dis, c'est bizarre, c'est quand même des bonnes propositions, tu es dans une bonne situation. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Et au bout d'un moment, quand je comprends que c'est juste que je ne me vois pas du tout me développer professionnellement dans cette direction-là, c'est difficile à regarder en face parce que tu te dis, tu te vois quoi ? D'autre. Tu te vois dans une autre direction. Et quand tu ne vois pas d'autre direction parce que c'est ce que tu as fait depuis 10 ans, 7 ans d'études, 4 ans en tant qu'Able4, Là, tu te dis qu'il faut te regarder en face et te poser les bonnes questions et te prendre un peu une pause pour se dire qu'est-ce que vraiment j'ai envie de faire. Et ça se mène là. J'avais 3-4 ans de barreau. J'ai pris des vacances et pendant mes vacances, en revenant, je me suis dit que je restais au maximum un an ou deux ans et je ferais autre chose. Mais je me laisse encore quelques années. En fait, j'aimerais savoir ce que je vais faire d'autre pour partir. Et finalement, c'est arrivé plus tôt que prévu. Parce qu'à partir du moment où j'ai compris que je n'étais plus à ma place, alors que je faisais toujours bien mon travail, j'adorais toujours mes collègues, vraiment, Yves-Éric avait changé concrètement, à part cette petite graine qui était rentrée dans ma tête de « je ne me vois pas continuer à faire ça toute ma vie » , ça a créé un mal-être dans mon quotidien, où je me suis dit « je ne me vois pas en fait, je n'ai plus la motivation au quotidien pour devenir une meilleure avocate, puisque je ne me voyais pas rester comme ça toute ma vie » . mais je me suis posé la question. qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire dans l'absolu et qui m'épanouirait. Ce que je ne m'étais jamais posé comme question, parce que la question que je m'étais posée depuis le début de mes études, c'était qu'est-ce qui va me permettre de vivre et d'avoir un salaire.
- Speaker #0
D'accord. Du coup, tu as suivi un petit peu naturellement d'année en année. Tu étais une bonne élève, donc forcément tu passais dans le niveau supérieur sans trop de difficultés. Tu te retrouves presque par hasard avec ta robe noire à la sortie du tribunal. Là, il faut faire face à ton envie profonde, finalement.
- Speaker #1
C'est un peu ça. C'est ça. Et je nuancerais le presque par hasard, même si je me suis laissée porter par le chemin. qui me semblait le seul. En fait, je n'en prenais pas tellement d'autres. Donc, le chemin professionnel qui me permettait d'avoir un métier. Mais ça me demandait énormément de travail. Donc, ce n'était pas tant un hasard. C'était une volonté. Mais effectivement, à ce moment-là, je me suis dit, il faut que je trouve ce qui va me convenir professionnellement et qui va m'épanouir personnellement. Parce qu'il faut savoir aussi qu'à ce moment-là, j'avais 26-27 ans. Et c'était aussi le moment où, personnellement, quand tu es une femme, tout le monde te dit « Ah oui, alors, c'est quoi ? Est-ce que tu veux des enfants ? » Déjà, mêlez-vous de vos affaires. Mais en plus, effectivement, comme ces questions reviennent à cette période, donc il y a la question de comment tu te projettes dans les 10 prochaines années parce que les entretiens arrivent, et comment tu te projettes dans les 10 prochaines années personnellement parce que tu es à l'âge où tout le monde commence à penser aux enfants, au mariage, etc. J'étais une personne qui ne voulait pas d'enfants. Je suis capable d'être très sensible aussi à l'écologie, à plein d'enjeux, à une société. Et comme ce n'était pas un but pour moi d'avoir une vie de famille ou des choses comme ça, pour moi, c'était très important ce sujet de l'activité professionnelle, parce que ça remplissait toute ma vie. Je fais cet aparté parce que ça montre à quel point aussi ça avait une importance. Et donc, ce que j'ai fait, on était en 2016. c'est que j'ai commencé à regarder des vidéos de reconversion professionnelle sur YouTube. J'ai tout regardé. J'ai regardé les agriculteurs qui élevaient des chèvres, comment construire sa tiny house, pourquoi pas partir au bout du monde. C'est très, très large. En fait, parce qu'il y avait aussi le sujet de l'argent. Quand tu ne gagnes plus d'argent si tu quittes ton boulot, et qu'en plus, tu ne sais pas quoi faire d'autre, parce que moi, j'ai étudié le droit depuis le début de mes études, je n'avais pas d'autres compétences. Donc j'ai regardé tout ça et c'est à ce moment-là que j'ai découvert, un peu par hasard sur YouTube, un podcast. Parce qu'il était diffusé sur YouTube. Et comme j'ai découvert le podcast et qu'à la fin de l'épisode, il disait « Retrouvez-moi aussi sur votre application de podcast » , c'est là que je me suis abonnée à mon tout premier podcast, juste parce qu'en fait, je voulais écouter des parcours de vie. Et comment j'arrive au podcast ? Je découvre l'univers des podcasts, mais juste en tant qu'auditrice. Et je me dis bien, c'est sympa d'écouter des témoignages d'autres personnes, ça me nourrit, ça m'inspire. Mais à aucun moment, je me dis, je vais en faire. vraiment à ce moment-là, ce n'est pas du tout un sujet. Je commence à dire à mes amis autour de moi « Je pense que je ne resterai pas avocate toute ma vie » pour voir comment ça sonne dans mes bouches et comment ça résonne auprès des autres, parce que le regard des autres est assez important à ce moment-là. Et je ne vois que ça choque personne, mais je leur dis peut-être dans dix ans. Je vois ça dans un long terme. Et en fait, entre trois à six mois après avoir fait mes vacances où je me dis « Je ne serai pas avocate toute ma vie » , je commence à me sentir vraiment mal physiquement. Merci. je vais au cabinet tous les matins, j'ai la boule au ventre je commence à avoir des comme des ulcères tu vois au ventre l'après-midi et c'est plus supportable mais ça je le montre à personne et je me dis non mais là en fait c'est vraiment une question de santé, je ne peux plus rester trop longtemps, mais c'est mon corps qui me dit et c'est ça, c'est la première fois que mon corps a parlé en me disant en fait je crois que tu n'es vraiment pas bien là où tu es mais moi je ne voulais pas l'entendre, je croyais que ça ne serait pas si urgent et du coup j'ai entamé une Merci. un bilan de compétences ce qui m'a permis de alors pas d'avoir toutes les réponses parce que c'est arriver sur un bilan de compétences et on dit voilà tu ne seras plus avocate mais tu pourras être je ne sais pas jardinière ou j'en sais rien ou peintre et en fait pas du tout c'est pas du tout la question la question c'est plus quelles sont tes compétences lesquelles peuvent être utiles à autre chose qu'est-ce que tu aimes faire à qui tu aimes servir quelles sont tes valeurs enfin c'est plus un truc un peu clair fait ça. Donc voilà, c'est là que j'ai entamé un peu un processus de... de reconversion.
- Speaker #0
Et du coup, tu as été auditrice de podcast à partir de 2016, mais de auditrice à productrice, il y a quand même un sacré gap. À quel moment l'élément qui fait tout a basculé et tu as changé de carrière ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Speaker #1
Qu'est-ce qui s'est passé ? Alors, c'est vrai que j'ai commencé en tant qu'auditrice, mais ce qui est beaucoup le cas en général, les personnes qui lancent des podcasts ont écouté avant. C'est assez rare de l'ancien podcast. sans en avoir écouté avant, ça existe parce que des fois ça fait partie de plans de communication mais la plupart la grande majorité de ceux qui font des podcasts ont été des grands auditeurs de podcasts alors j'en ai écouté plein à un moment donné je me dis c'est bon je ne peux plus être avocate je démissionne sans savoir ce que je veux faire après là c'est pas que je pète un câble parce que c'était très rationnel et en fait rationnellement je me dis voilà j'ai pas assez d'économies pour rester comme ça pendant 10 ans pas de tiens Par contre, je me donne un an pour explorer un peu tout ce que je peux et voir si ça me plaît. Et donc, ce que je fais, c'est que pendant un an, je... j'ouvre un blog, je vais à des after-work d'entrepreneurs, je commence à apprendre à coder, je prends des cours de peinture, je fais plein de choses juste pour voir ce qui me plaît. Et je ne suis plus avocate à ce moment-là, donc j'ai arrêté, j'ai démissionné, j'ai rendu ma robe et je me suis fait rallier du barreau. Ah oui, direct ? Oui, total, pour me dire, voilà, j'ai pris la décision. Et du coup, comme j'ai écouté des podcasts, je me dis, pendant cette période que j'appelle la période, c'est vraiment mon année d'exploration, J'ai l'impression d'avoir 18 ans et d'arriver sur... c'est dans le monde du travail d'avoir le choix de tout ce que je veux faire, d'avoir une année de césure. Et quelqu'un m'a dit, voilà, tu peux faire tout ce que tu veux, explore, et ce que tu préfères, ça sera ta prochaine aventure. Et en fait, je m'autorise cette année-là. Et le seul cas que je me dis, c'est que ça va durer un an maximum et qu'au bout de six mois, je vais avoir une idée de la piste à explorer en priorité. Je crois que j'achète un journal, je mets mes objectifs en disant, Dans un an, je saurai ce que je fais. Et en fait, c'est à ce moment-là que je me suis dit, je vais ouvrir un blog, je vais commencer à faire de la peinture et tout. Et en même temps, je commence à enregistrer des épisodes de podcast. Puisque j'en écoute, un truc en plus ou en moins, je vais tester. Et à la base, c'était vraiment juste pour m'amuser, voir ce qui me plaisait. Et ce que j'ai fait, c'est que j'ai créé mon premier podcast qui s'appelle Melting Pot. L'idée, c'est qu'à ce moment-là, je m'autorise un peu tout et je me dis qu'est-ce qui me tient le plus à cœur, parce que j'avais travaillé sur des valeurs, etc. Et c'était la bienveillance. la non-discrimination en fait. Et comme on était en 2017, on était en pleine présidentielle. Je voulais expliquer que l'immigration n'était pas une... C'est toujours d'actualité d'ailleurs ce message. L'immigration n'était pas une menace et que les personnes étrangères sont des humains comme nous et qu'on a chacun nos histoires et qu'elles sont riches, etc. Donc j'ai fait mon premier podcast autour de ça en interrogeant des copines, vraiment très simplement. Et c'est là qu'en fait, quand j'ai fait mes deux premières interviews, je me suis rendue compte à ce moment-là, alors que c'est des copines que je connaissais depuis des années, qu'en deux heures, j'avais plus appris sur leur vie qu'en dix ans. Et j'ai trouvé ça incroyable, parce que je me suis dit, à la fois, ça a permis de connecter à un niveau intime, émotionnel, de manière très intense, en un très court laps de temps. Et moi, qui suis quelqu'un de... Alors plus maintenant, mais j'ai longtemps été quelqu'un d'extrêmement timide, et je me suis dit, wow, le podcast, c'est... le podcast ou l'interview, de manière générale, même le journalisme, c'est quelque chose d'incroyable parce que ça permet de rentrer en contact avec des personnes à un niveau très profond, alors que ça fait 10 minutes qu'on se connaît. Parce qu'après mes deux copines, j'ai envoyé des demandes d'interview à des personnes que je ne connaissais pas du tout. Et quand les personnes m'ont accepté mon invitation et que j'ai fait ces interviews d'une heure, deux heures, et qu'après on a parlé pendant trois heures alors qu'on ne se connaissait pas, je me suis dit, ça, il y a un truc, il y a un truc dans cette idée. je crois que je vais creuser là cette activité-là. En plus, je me sentais très à l'aise. Je sentais que je m'étais à l'aise des autres. Tu m'as posé la question, à quel moment tu te dis « Ah non, c'est ça que je veux faire » . Il y a deux étapes. La première interview avec une copine. Je me dis que c'est vraiment un exercice que j'adore. Et ensuite, la première interview avec une personne pas connue. Et là, je me suis dit « Là, je vais enfin faire mon métier. Je veux vraiment passer ma vie à faire ça. » Ça t'a fait vibrer, quoi. Ouais. Je me suis dit « Là, il y a un truc, que je me sens bien et je suis sûre qu'il y a un moyen de vivre de cette activité. comment, je ne sais pas. Et après, je vais me débrouiller. En fait, si j'étais capable de devenir avocate en faisant des études pendant 7 ans, je serais capable de vivre de ça, je ne sais pas comment. Et donc, c'est là, à ce moment-là, au bout d'à peu près 6 mois d'exploration et de tests, que je me suis dit, je veux vivre dans le podcast. Alors, dans le podcast, c'est encore autre chose que le journalisme, parce que faire des interviews, en fait, on peut me dire, je veux devenir journaliste. Je me suis posé la question, et en fait, j'avais pas la foi de recommencer des études. J'avais 28 ans, je ne me revoyais pas repartir dans une formation et je n'avais pas l'argent non plus. Donc je me suis dit, je crée mon podcast, je vois ce que ça donne. Et mon plan, ma quête évélique, c'était de créer un deuxième podcast qui explique aux gens comment créer des podcasts. Parce que nous étions à ce moment-là en 2017 et il n'y avait pas de formation pour les podcasts, il n'y avait rien. Il n'y avait pas de métier non plus d'ailleurs, j'étais jamais vraiment la fois. Mais je regardais du côté des Etats-Unis et aux Etats-Unis, il y avait. des écoles de podcast, des coachs de podcast, des formateurs de podcast, etc. Et donc, je me suis dit, si aux États-Unis, il y a ça, je ne doute pas que d'ici 4-5 ans, ça va se développer en France. Et donc, c'est comme ça que ça a commencé, que j'ai fait les coulisses du podcast qui racontait comment j'avais créé le premier podcast. Et j'ai fait ça avec Anastasia de Santis.
- Speaker #0
C'est comme ça que je t'ai découverte, d'ailleurs. C'est les coulisses du podcast qui... Oui, oui,
- Speaker #1
oui. Je suis allée chercher... C'est ça.
- Speaker #0
Je suis allée chercher à me former sur le podcast. Et effectivement... C'était un des premiers en la matière. Bon, tu vois, je l'ai écouté en 2019 et je suis passée à l'acte en 2024. Il m'aura fallu cinq ans pour mûrir ce projet-là.
- Speaker #1
Mais franchement, il y en a qui ne passent jamais à l'action. Non, c'est super. Franchement, je suis contente parce que ce podcast-là, en fait, quand on l'a lancé, c'était vraiment le tout début du podcast. Et on l'a arrêté en 2020 ou 2021. 2021, je crois qu'on l'a arrêté.
- Speaker #0
Entre deux confinements, j'aurais dit. Voilà,
- Speaker #1
c'est ça. Et encore aujourd'hui, en 2025, je reçois encore des messages de personnes qui se forment avec. Donc, je trouve ça génial. C'est vraiment le but d'aider le maximum de monde. Et par la même occasion de lancer ma nouvelle carrière dans le podcast.
- Speaker #0
Effectivement, je crois que c'est avec Marie-Charlotte du podcast Scratch avec qui j'en discutais, qui disait j'ai fait ça en dilettant pour démarrer, pour m'amuser et finalement l'exercice m'a tellement plu que j'ai tout plaqué pour tenter d'en vivre, donc c'est vrai que c'est une aventure entrepreneuriale à proprement parler pour quand même faire preuve de rigueur et de méthode dans ton projet, je vois que tu as étudié tes valeurs, tu t'es laissé un an tu t'es fixé des objectifs,
- Speaker #1
on sent quand même Merci.
- Speaker #0
On sent quand même la fibre de l'avocate qui est bien formée, malgré tout. Et c'est vrai que lancer un podcast, ça semble simple, mais c'est un vrai engagement. Quelles ont été les principales difficultés que tu as rencontrées au début, justement ?
- Speaker #1
Pour lancer un podcast ou pour me lancer dans un... Déjà,
- Speaker #0
pour lancer un podcast, effectivement, deuxième sous-question, pour te lancer dans une activité entrepreneuriale.
- Speaker #1
Parce que pour lancer un podcast, honnêtement, je ne te dirais pas la même chose. maintenant que quand je l'ai fait, déjà. Parce que quand je l'ai fait, il y avait zéro exigence, il n'y avait pas beaucoup d'audience, il n'y avait pas beaucoup de méthodes, et je l'ai lancé n'importe comment. Mais c'était la meilleure manière de faire à ce moment-là, parce que l'important, c'était de le lancer. Donc, j'ai juste pris mon téléphone, enregistré des gens avec le micro de mon téléphone et mis en ligne en cherchant sur Internet comment mettre en ligne avec un flux RSS. On était dans des techniques qui n'existaient pas. Plus aujourd'hui parce qu'il y a des outils qui sont très utiles maintenant. Mais le principal de ce que j'ai compris, c'est qu'il fallait y avoir un sujet qui était très à cœur. C'est le plus important. Un message à porter par rapport à ce sujet. La chose principale pour moi, c'est que tu aies une façon de voir cette thématique qui est bien à toi et que tous tes épisodes la reflètent. Je pense qu'il ne fonctionne pas quand on a juste un thème, qu'on essaie de produire des recettes, qu'on essaie de faire des choses qui marchent. Le principal, finalement, c'est d'être toi, tu vois. Ça paraît un peu bateau comme... Non,
- Speaker #0
mais c'est vrai que tu disais que tu allais démarrer avec un blog. J'ai fait un petit peu la même chose. Et ce qui fait que les gens écoutent, c'est qu'ils apprécient, au-delà du sujet, la personne qui relate un petit peu tout ça. Donc, si tu es rasoir à la base et que tu parles d'un truc dont tu n'as rien à fiche, ça va se ressentir, forcément.
- Speaker #1
Ou alors que ça t'intéresse, mais que c'est très anglais. Je le fais parce qu'il le faut pour mon business et pour ma visibilité. Ça va se sentir au bout d'un moment s'il n'y a pas un vrai, tu vois, un son dans tes tripes. Oui,
- Speaker #0
il faut qu'il y ait un niveau de l'engagement. Et donc, justement, sur la partie entrepreneuriale, bon, en étant avocate, j'imagine que tu étais en profession libérale, donc c'est assez...
- Speaker #1
J'avais aucune notion d'entrepreneuriat. D'accord,
- Speaker #0
quand même, tu n'avais pas cette petite fibre, rien du tout ?
- Speaker #1
Rien du tout, parce qu'en fait, quand un avocat... collaborateurs, même si tu es en profession libérale, sur le papier et auprès de l'administration, la majorité des avocats sont collaborateurs de cabinet. En fait, pour être collaborateur de cabinet, tu as de libérales pratiquement que non, puisque tu es à plein temps dans un cabinet. Donc moi, tous mes clients venaient du cabinet, je travaillais matin et soir sur les dossiers du cabinet, j'avais zéro compétence entrepreneuriale.
- Speaker #0
D'accord,
- Speaker #1
donc ça crée des problèmes. Ok,
- Speaker #0
et du coup... Tu n'as même pas peur. Tu y es allée, franco, foutu pour foutu. Je me lance.
- Speaker #1
Si, si. Très, très peur. En fait, ce que je me suis dit et ce qui a fait que j'avais moins peur que ce que j'aurais pu, j'avais à la fois un tel enthousiasme de débuter une nouvelle aventure sur une activité qui me faisait vibrer que ça, ça me donnait énormément d'énergie. commencer une aventure en tant qu'onariale ça demande énormément d'énergie il faut réfléchir à quelle offre quel client faire du marketing faire de la création de contenu t'améliorer en termes de compétences parce que moi je dis je veux faire du podcast mais en vrai je ne connaissais rien faire ça sur ton téléphone ça va 5 minutes mais en fait ça ne peut pas durer trop longtemps donc j'ai dû me former au niveau technique j'ai dû me former sur le montage sur l'interview sur le marketing sur la vente sur la pédagogie parce que je vendais des formations à la création de podcast En fait, j'ai dû me former sur Tau de manière autodidacte. Et en même temps, ne pas avoir trop peur de dormir sous un pont. En fait, c'était extrêmement... Enfin, c'était des montagnes russes. Et je crois que la première année, je ne l'ai pas trop ressenti parce que j'avais une telle énergie de... C'est tellement bien le podcast, je veux en faire ma vie, que j'avais vraiment, je pouvais tout soulever des montagnes. La difficulté est arrivée après. Elle est arrivée l'année 2, l'année 3, l'année 4, et c'est toujours pas facile, je trouve. Même si j'en vis que ça fait, non quoi, 2 000 ans de temps et que ça fait 7 ans, on se pose toujours des questions, il y a des périodes plus difficiles que d'autres. C'est toujours des montagnes russes, je trouve, d'être indépendant. Mais je ne chanterai ça pour rien, donc je ne pourrai plus jamais revenir sur le salariat ou être avec. un cadre de travail différent que juste moi qui décide de ce que je fais. Quand tu balances, en fait, les avantages et les inconvénients, c'est-à-dire pour moi, en fait, j'ai aussi ce profil où j'ai compris que je ne pouvais pas être salariée. Le fait qu'on te dise ce que tu dois faire, qu'on te dise quelles sont tes missions, tes objectifs, si c'est bien, je trouve ça très infantilisant et j'ai vraiment beaucoup de mal avec ce statut-là. Le fait que je n'aime pas être salariée me pousse à me donner au pourcent en tant qu'entrepreneur.
- Speaker #0
Comme tu dis, il faut de tout pour faire au monde. Et heureusement qu'il y a des gens au profil d'entrepreneur et d'autres au profil de salarié,
- Speaker #1
justement.
- Speaker #0
Et tu parlais tout à l'heure de ton entourage, parce qu'avocat, tu as quand même un petit peu le prestige de la profession, si j'ose dire. Je pense à tes parents, peut-être. Comment est-ce qu'ils l'ont pris ? Tiens, je rends ma robe, c'est fini tout ça ?
- Speaker #1
Eh bien, écoute, c'est un gros sujet.
- Speaker #0
Ah oui !
- Speaker #1
c'est un gros sujet pas seulement pour mes parents mais alors oui pour de manière générale les parents pour les amis pour les collègues en fait tout mon emploi je n'ai pas compris même pour mon mari enfin j'étais mariée déjà à ce moment-là je suis toujours donc ça veut dire qu'on a réussi à passer ce cap difficile mais c'était très difficile moi pour moi finalement une fois que j'ai pris la décision j'étais très à l'aise avec cette idée j'étais même à l'aise avec voilà comme tu dis Merci. C'est à la fois prestigieux socialement d'être avocat, mais aussi, moi, j'avais un bon salaire. J'avais un crédit. J'étais propriétaire de mon appartement. Et j'avais quand même des obligations financières, pas familiales parce que je n'avais pas d'enfant. Et en fait, j'étais prête à vendre mon appartement. J'étais prête à construire ma tiny house à 20 000 euros. Vraiment, j'étais prête à faire tous les changements du monde, mais parce que c'était mal décidé. la faire accepter à mon mari, c'était plus difficile. Parce qu'évidemment, je ne peux pas moi imposer non plus. Il fallait que ce soit une discussion aussi de couple. Et ensuite, par rapport à mes parents, il faut savoir que je viens d'une famille modeste, je suis enfant d'immigré. Les études, c'est tout pour ma famille. Et encore plus, quand on a réussi, revenir en arrière, c'est incompréhensible. Ce qui a fait que j'ai bien vécu toute cette période-là, c'est pas que j'ai... J'ai été protégée de mauvaises réactions. J'ai eu plein de remarques, à la fois de mes amis, de mes collègues, de mes parents, pour remettre en cause cette décision. Mais comme j'étais tellement à l'aise avec elle, ça ne m'a pas touchée. Donc, je crois qu'il faut d'abord faire le point avec soi. Sinon, si on partage ses doutes, ses questionnements, on peut être influencée par les peurs des autres aussi. J'ai eu la chance de ne pas être influencée parce que j'étais plutôt sûre de moi. Mais ça ne m'empêche que ça peut faire du mal. Parce que quand c'est tes proches qui te disent « qu'est-ce que tu fais ? Tu gâches ta vie, tu prends des mauvaises décisions, tu fais n'importe quoi, c'est pas ça la vie. » Quand tu reçois ça pendant un, deux, trois mois, un peu tout le monde, au bout d'un moment, tu te dis « bon, quand même, ils ne veulent pas me voir bien ces gens-là. » Alors que c'est des gens qui te sont proches et qui t'aiment. Mais j'ai compris que toutes ces remarques-là, ce n'était pas malveillant, c'était vraiment pour me protéger parce que c'est leur vision de la sécurité qui parlait et ce n'était pas ma vision de mon épanouissement. Donc, ça ne m'a pas trop heurtée.
- Speaker #0
Finalement, ton petit secret, si je peux dire, c'est d'être déjà à l'aise avec soi, comme tu dis, et puis le reste, ça suit. Effectivement, si tu es un petit peu dubitatif sur le projet, ça n'aide pas d'avoir un entourage qui a peur pour toi, finalement.
- Speaker #1
Oui, c'est plus de la peur qui parle qu'autre chose donc pour faire de la part d'autre chose et j'ai lu ou j'ai entendu, je ne sais plus le conseil qui est ne prends pas de conseil de personnes qui n'ont pas les mêmes objectifs que toi donc il y a aussi ça, il faut savoir s'entourer de personnes qui te comprennent à ce moment-là et après je parle de mes parents mais en fait ils ont été plutôt très cool à ce moment-là parce que je travaillais énormément quand j'étais avocate Et même si toute leur vie, ils m'ont dit, ils m'encouragent, pas à faire ce métier, mais à un métier comme ça, quand ils ont vu la réalité que c'était.
- Speaker #0
En fait, ils ont été soulagés. Je ne leur ai pas dit « je veux être podcasteuse » . De toute façon, ça ne voulait rien dire parce que ce n'est pas un métier. Mais à ce moment-là, je leur ai juste dit « je vais changer de voie, peu importe quoi, mais j'aurai un peu plus de temps pour moi, pour faire du sport, pour penser même à mon couple parce qu'en fait, je travaille tout le temps. » Donc, c'est ce qu'ils ont entendu et ils ont dit « ah ben c'est bien, c'est bien pour toi » . C'est bien pour ton équilibre, on va dire. Oui, quand même, ça va. Ils ont admiré le fait que tu rendes la robe. Ça va. Et justement, tu parles, tu as parlé à l'introduction de ton investissement auprès de Asiatitude, c'est ça ? C'est un podcast qui s'est transformé en association. Voilà, et tu parles aussi de ton investissement sur la cause de l'immigration, etc. Tu mets en avant des récits qui sont parfois un peu... peu présentée dans l'espace public ou de manière plutôt péjorative. Pourquoi c'est important pour toi de parler de tout ça, de parler aussi de tes origines ? Pour moi, en fait, la force du podcast, comme beaucoup de contenus aujourd'hui, que ce soit YouTube, réseaux sociaux, disons les contenus des médias, on va dire, nouveaux, même s'ils ne sont plus très nouveaux, mais par rapport aux traditionnels que sont la télé, la radio, etc., c'est qu'ils peuvent... donner la voix à des personnes qu'on n'entend pas forcément, parce qu'il y avait une barrière à l'entrée, c'est-à-dire que pour passer à la télé, il faut que tu sois invité, pour passer à la radio, pareil, pour avoir un article de presse, pareil, alors que maintenant, les nouveaux médias, tu peux créer une chaîne YouTube, juste parce que tu l'as décidé, il n'y a pas de barrière. Tu peux créer un podcast, pareil, sans beaucoup de moyens, contrairement à YouTube où il te faut de la vidéo. Et je te réponds en commençant par là, parce que pour moi, du coup, le podcast, c'est un outil. de libération de certaines voix, d'expression de certaines histoires qu'on n'entend pas. Aux premières années du podcast, en France, il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de femmes qui ont pris la parole. Et moi, je l'ai compris après parce que je n'étais pas dans le milieu du journalisme. Et ce que j'ai compris, c'est qu'à la radio, à la télé, en fait, les hommes ne leur laissaient pas la place. Donc, il y avait ce sujet aussi à partir du moment où tu es une minorité, même si les femmes, c'est quand même 50%. De la population, oui. De la population, mais ça reste une minorité. dans ce qui est représenté, parce qu'il n'y a plus de dame quand même dans les médias, et moi le podcast était un espace de liberté et au début j'avais pas tant une envie de ma part de parler que de ces sujets j'avais envie de parler de développement personnel d'histoire, de vie, enfin de plein de choses très larges, mais il se trouve que je suis asiatique et que je me suis rendue compte que j'étais la seule asiatique dans le podcast qu'on fait commencer d'ailleurs aujourd'hui je sais pas si on est beaucoup plus je pense qu'on doit être une dizaine Et encore, si tu me demandes d'en compter, je ne vais pas te donner 10. Mais on est très peu, en fait, à la fois de personnes asiatiques. Et donc, je me suis sentie comme une responsabilité de prendre la parole sur ces sujets-là, de mettre en avant des personnes qui étaient asiatiques, parce que moi, j'en vois autour de moi. Mon entourage, il est fait, pas que de personnes asiatiques, évidemment, j'ai de tout. Mais dans le milieu du podcast, tous les créateurs de podcasts que je voyais, il n'y avait aucun mime blanc. Oui, qui ne s'en était pas représenté, quoi. Non, ni moi en tant qu'asiatique. ni en tant que personne avec des origines non européennes ou même non françaises. Et je me suis dit, il y a vraiment un manque, et c'est ce manque-là, en fait, qui m'a poussée à faire ces initiatives, donc Melting Pot, Miha Podcast, que j'ai fait sur aussi une histoire d'immigration avec le studio Chanta, Asiatitude, parce qu'en fait, j'ai l'impression que si moi qui suis concernée par le sujet, je n'en parle pas, personne ne va en parler. Donc je me sens obligée, même si j'aurais envie de faire autre chose aussi, d'au moins le faire moi et après pour... permettre à d'autres de le faire. Et d'ailleurs, c'est un peu ce que ça a fait. C'est-à-dire que quand j'ai créé Melting Pot, il y a plein de gens qui ont écouté, qui ont dit « Ah, vous ne savez pas que les histoires de personnes arabes, d'Iraniennes, l'ancien, de tous les personnes que j'interviewais pouvaient intéresser des gens. » Et donc, il y a d'autres podcasts qui se sont créés après ça. Et ça, c'était génial. Moi, je trouvais que c'était un des impacts que je voulais avoir. C'était d'inciter d'autres personnes à prendre la parole. et pour Aztitude c'est pareil. j'ai aujourd'hui plein de gens qui écoutent le podcast depuis 3 ans qui en soit écrivent des livres, font des BD lancent leur album de musique parce qu'ils se sont dit que ça intéresse les gens de nous entendre et de nous entendre parler de ces sujets donc c'est pour ces raisons c'est pour avoir une meilleure représentation qu'on nous voit parce qu'on est une liste et c'est aussi pour raconter des histoires que personnellement, égoïstement j'ai envie d'entendre parce que moi je ne suis pas beaucoup dans le point d'histoire ... Et quand je fais des interviews, les personnes que j'interview me ressemblent beaucoup dans leur ressenti. Et ça me fait du bien de me dire, à la fois moi je me sens moins seule, et je me dis que les auditeurs aussi doivent se sentir moins seuls. dans leur expérience. C'est bien, c'est noble d'impulser le mouvement comme ça. Oui, j'en ai fait un nouveau. Oui, c'est ça, je trouve ça génial. Donc aujourd'hui, Bonjour Podcast, c'est un studio qui aide, comme tu disais, les créateurs de pop-lux, les marques, etc. à l'entrée de leur propre podcast. Tu te vois où dans 5 ans avec Bonjour Podcast ? C'est une bonne question parce que je pense que tu m'aurais posé il y a un mois, je ne t'aurais pas du tout donné une chose. Mais il se trouve que là, je reviens de vacances Il se passe beaucoup de choses dans tes vacances, j'ai l'impression. C'est le moment où tu réfléchis. C'est ça. Et pendant que je pars dans mes vacances, souvent je reviens et j'ai la tête pleine d'autres idées ou de prises d'urcule ou de questionnements. Et du coup, là, j'ai plus de questionnements que de réponses. Donc, je ne suis pas certaine de ce que je vois dans cinq ans. Par contre, ce que je suis sûre, c'est que j'ai envie de continuer à contribuer, à faire en sorte que les personnes qui font des podcasts et leur voix amplifiée parce que ce que tu disais, c'est que Bonjour Podcast aide les personnes, les créateurs et les marques à créer leur podcast. Mais je ne fais plus trop ça maintenant. J'amplifie plutôt les podcasts qui existent déjà. D'accord. Je n'aide plus à la création. J'interviens après. Et en fait, moi, mon ambitieux, c'est vraiment que les personnes qui ont des messages à passer, qui ont envie de consacrer leur temps à le faire, et donc les créateurs de contenu en général ou les marques engagées Merci. des institutions qui ont des messages à passer forts, à faire entendre leurs messages le plus possible. Et pour ça, moi, j'utilise le marketing. J'aimerais en fait faire un mouvement, comme tu disais tout à l'heure, pour que le maximum de créateurs de contenu puissent vivre de leur création, qui n'est pas une mince affaire, comme tu l'imagines. Ah oui ? Ce n'est pas un petit défi que tu te lances là. Mais c'est ce que j'ai en tête depuis le début. Depuis le début où j'ai créé les coulisses du podcast, c'était pour permettre aux gens qui ont des choses à dire de prendre la parole quelque part et de manière facile et la plus impactante possible pour toucher leur audience. Et en fait, c'est dans la même veine. J'ai toujours eu la même mission depuis sept ans. C'est que j'ai envie que toutes ces personnes qui ont, comme toi, des messages à faire passer, qui veulent inspirer leur audience. soit penser un peu autrement, soit se nourrir, soit agir autrement, soit s'informer à travers des informations qu'elles puissent entendre dans le podcast, que le maximum de personnes puissent continuer, parce qu'au bout d'un moment, tu es limité par les revenus, les ressources, en temps, en argent. Et en fait, tant que tu es limité par ça, tu peux avoir toute l'énergie ou la volonté du monde, tu ne pourras pas continuer ton podcast pendant 10 ans. Et donc, moi, j'ai envie de développer les partenariats entre les créateurs. et les institutions qui peuvent les soutenir financièrement pour porter la voie des boîtes qui comptent le plus possible et le plus loin possible. C'est ça que je vois. Alors comment ? Est-ce que ce sera un label ? Est-ce que ce sera une agence d'influence ? Je ne sais pas. Je teste tout ça en ce moment. Je fais des opérations, je fais des campagnes de collaboration entre les créateurs, les marques. Je fais de la production dans le même contenu. Je fais un peu tout ça. Mais disons que j'expérimente depuis sept ans le meilleur modèle pour arriver à un équilibre pour ça. C'est ambitieux comme projet, c'est super. On est arrivé au bout des questions que je t'avais envoyées. J'ai trois questions pour terminer. Réponse au tac au tac. La première chose qui te vient en tête, c'est la bonne réponse. Ok ? Ok. Qui est ton héroïne dans l'histoire et pourquoi ? Et j'entends l'histoire avec un grand H. Mulan. Tu sais, j'avais ça en tête. Je me suis dit, voyons, est-ce qu'elle va me la sortir ? Ben oui. Après, c'est du tacote, j'ai pas beaucoup réfléchi. C'est une héroïne qui se mêle, mais c'est aussi une héroïne qui a existé. C'est basé sur une légende, donc oui. Et pourquoi, tu m'as dit ? Oui. Alors déjà, le fait qu'elle est chinoise n'échappera à personne. Donc, je peux m'identifier un peu plus. Deuxième chose, c'est que c'est quelqu'un d'audacieux, qui prend des décisions un peu à contre-courant. Et j'aime bien cette idée de suivre son chemin par rapport à ce que tu penses être le mieux. C'est une belle leçon. Est-ce que tu as un mantra, une devise, un dicton, voire une citation qui te motive et que tu aimerais nous partager ? Il y en a plein. Ça dépend de l'humeur. Si je suis vraiment en mode trop perfectionniste, bonne élève, c'est fait, vaut mieux que parfait. Ça, je dis beaucoup, C'est un peu trop perfectionniste et ça me desserre parfois. Je me dis aussi beaucoup « rien n'arrive par hasard » pour plein de raisons. C'est aussi lié à l'idée du karma, mais pas que. Je pense que le fait que rien n'arrive par hasard permet à la fois de… de surmonter des épreuves, mais aussi de savourer des connexions un peu inattendues entre les choses. Et ça, j'en ai vu pas mal ces dernières années, donc j'aime bien ce mon travail. Je le partage aussi. Quelle est la chanson qui te motive quand tu as le moral dans les chaussettes ? En général, quand je suis dans le mal, je préfère des chansons tristes qui me mènent encore plus loin pour que je remonte à la nature. Chacun sa technique. Oui, c'est ça. Ah, c'est, j'ai une playlist qui s'appelle « Feel Good Song » . et la première je te donne la première comme ça je vais pas donner toute la playlist c'est Moves like Jagger de Maroon 5 ah je vois tout à fait génial je te remercie Mélanie pour le temps que tu m'as consacré et tout ce que tu nous as partagé c'est génial j'ai passé un super moment merci beaucoup Mélanie c'était un plaisir merci beaucoup pour l'invitation merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout J'espère que tu repars avec de l'inspiration et de nouvelles perspectives pour avancer avec confiance. Si cet épisode t'a plu, pense à t'abonner pour ne rien manquer des prochains. Et surtout, n'hésite pas à laisser un avis plein d'étoiles sur ta plateforme d'écoute. 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