Speaker #0Après le B.I.J. j'ai parti pour voir ma famille et tout. Et après quand j'ai retourné, j'ai décidé, ça y est, j'ai pris un autre lit. Faut que j'essaye pour l'habitude ici. Et ben, ça va, j'ai pris l'habitude. À la base, c'est pas... je sais pas comment j'explique, mais... Là-bas, je vis avec ma mère, avec ma grand-mère, avec mon grand-père, avec les frères de ma mère. Parce que ma mère, en fait, elle était mariée et divorcée aussi. Et moi, j'ai grandi chez mes grands-parents. Ce qui fait, c'est une autre chose. La cuisine, par rapport à tout, c'est pas pareil comme ici. Je ne sais pas comment j'explique, mais chacun son religion, chacun par rapport à... Chacun son... Ce n'est pas pareil, ce n'est pas pareil. C'est pour ça que j'ai trouvé un peu dur ici, par rapport à l'habitude. Si, moi je n'étais pas là. Quand on fait le mariage, on voit même les gens qui ne nous voient pas pendant trois mois, quatre mois. On le voit. Si il y a la fête de l'Aïd, si on le voit, on profite de cette occasion pour voir toute la famille. Même on fait des groupes pour aller à la salle de bain. Oui. On fait la visite pour les personnes qui sont décidées, avec les enfants, les chèques qui sont venus. Les enfants, les jouets, on fait des gâteaux. On fait le changement de... Qu'est-ce qu'on veut, par exemple, moi j'ai fait les sortes de gâteaux, ma voisine, la famille, tout ça on fait... Ici non, ici... Il y en a qui fait la même, ou là-bas, parce qu'elle a beaucoup de famille ici, mais par rapport à moi, je n'en ai pas la famille. Je suis toujours toute seule avec ma fille et j'essaye de faire des copines et tout, mais c'est une autre... Par exemple, moi je suis algérienne, j'essaie de faire avec les marocains, mais chacun son traduction. Voilà. J'arrive pas à le dire, désolée, parce que j'en ai toujours pas. T'en fais pas. J'ai fait quitter pour le français. Et ben... voilà. Je veux bien partager mes vacances ici en France, mais comme j'en ai personne et tout, c'est pour ça que je laisse toutes mes vacances pour profiter de la vie. Voilà. C'est pour ça, et si quelqu'un va là-bas avec moi, il veut pas être en lice en France, parce qu'elle aime bien là-bas. C'est... C'est... C'est comme ça. J'ai pris ma fille en arabe, j'essaye de donner un petit peu pour mon religieux, pour que ma fille comprenne un petit peu de l'antique. Qu'est-ce qu'on fait nous dans mon pays par rapport à mon religieux aussi. J'essaye par exemple, Assia peut rentrer à l'école pour parler en arabe. Parce qu'au début, je trouve que ce n'est pas facile avec Assia. Parce qu'elle parle français quand elle était petite. Et là-bas, elle parle en arabe et quand elle veut jouer avec les enfants, elle ne peut pas comprendre les enfants. Elle, qu'est-ce qu'elle dit ? Elle comprend, mais elle ne répond pas en français. C'est pour ça qu'elle a trouvé beaucoup de difficultés par rapport à ça. Et après, quand j'ai rentré à la France, je lui ai dit, Asya, stop, il ne faut pas parler en français à la maison, il faut parler en arabe. Comme ça, quand tu vas aux vacances à l'Algérie, tu peux jouer avec les enfants ou tu parles la même chose que eux. Après, Asya a accepté ça. Elle a dit, Oui, maman, j'aime bien faire l'effort. Surtout, par rapport à manger, à chaque fois que j'ai fait quelque chose, Asya a... tradition algérienne. Et ben il dit maman est-ce que tu fais prendre la même chose quand je veux grandir, j'ai fait la même cuisine comme maman. Je l'ai dit ok d'accord, mais elle elle a envie mais elle est encore petite. J'attends un petit peu qu'elle va avoir le droit d'entrer à la cuisine. C'est bon que j'ai demandé à ma mère pour faire le ménage du tout. Et ma mère elle dit non, t'es encore petite. Et je lui dis non, et je commence à pleurer. Même ma mère, à chaque fois que je discute avec elle, elle dit tu te rappelles quand tu étais petite ? Tu veux faire le ménage, tu veux faire manger avec moi ? Je lui dis oui. Il y a l'image que jusqu'à maintenant j'ai dans mon cerveau. Ben et tout, les souvenirs dans ma tête. Même si j'ai des souvenirs dans ma tête. Avec mon grand-père, ma mère, ma grand-mère, tout. C'est mon repas. Quand je l'ai divorcée avec ma mère, j'étais là de... Amour. De plus en plus. elle n'est pas retournée me voir jusqu'à l'âge de dix-sept ans ce qui fait divorcée avec ma mère elle est divorcée avec moi aussi Elle a abandonné moi jusqu'à l'âge de 17 ans et moi j'ai pas accepté ça. Et c'est pour ça que j'étais avec la... j'aime pas le divorce. Parce que mon papa il a divorcé avec ma mère à l'âge de... moi j'étais là de 1 mois. Après depuis, j'ai pas vu mon père jusqu'à l'âge de 17 ans. C'est pas bien ça. Quand j'étais 17 ans, elle est venue, elle a dit moi je suis le papa de toi, je lui ai dit moi je connais pas. Moi j'étais grandi avec mon grand-père, et c'est lui qui est mon papa et c'est mon grand-père. C'est dur. Et ben je l'ai pas accepté jusqu'à maintenant, même je l'ai connu, je connais ça. et je l'ai dit à Gilles. Et la dernière fois que j'ai parti à l'Algérie, elle s'est posé la question par rapport à ça. Elle dit, moi je connais le grand-papa, le grand-père de ma mère et la grand-mère de ma mère, mais je ne connais pas le papa. Je lui ai dit ok. Et quand j'ai parti cette fois, j'ai appelé lui pour venir à ça, pour voir ça et tout. Elle m'a rien dit, elle a vécu un an, elle est passée la journée avec nous. et moi dans mon coeur toujours il y a une tache noire comme quoi elle m'a abandonné moi pendant dix-sept ans et voilà chaque fois moi je l'ai fait l'effort pour ma fille qui qui je donne toujours les choses bien pour ma fille je veux pas ma fille qui par exemple pour le papa toujours j'ai téléphoné à lui je l'ai dit viens chercher ta fille viens sortir avec ta fille je veux pas qu'elle y prend image mal comme moi j'essaye de faire le maximum pour ma fille et puis et puis il prend pas les choses pas bien pour son père et pour moi aussi à chaque fois j'ai j'ai pris les choses à moi et je donne plus à ma fille. Ma fille, j'aime trop, trop, trop. Je ne veux pas qu'elle kiffe comme ça. Je n'aime pas. C'est ma fille, c'est ma copine, c'est ma soeur. Je veux bien ma fille qui vive normalement. Même si je n'ai pas le moyen du foyer. La dernière fois, elle m'a demandé d'acheter un tank de switch. J'ai fait l'effort pour acheter un tank. Je n'ai pas acheté au Dubé parce que je lui ai dit que si j'achète, je vais passer encore à l'école et tout. Je prends un peu de temps pour acheter. Mais là, comme elle a vendu à l'année avant et demie, j'ai décidé à Noël 2024 que j'achetais un cadeau correct. Et même, j'ai pas le moyen, j'ai fait l'effort pour acheter quand même. Parce que je veux pas que ma fille, elle dit voilà, ma mère, elle veut pas acheter. Par exemple, à l'école qu'elle va, les enfants, des fois, quand ses parents, elle a le moyen, elle achète et tout. Et j'aime pas ma fille, elle dit voilà, les enfants à l'école, son papa, elle a acheté ça, ça. Moi, j'aime rien, je veux pas ma fille dire ça. Mais des fois, j'explique à ma fille, des fois, je lui dis, nous, on est pas pareils. y en a qui a l'argent, y en a qui a moins l'argent, y en a qui a rien. On peut pas comparer la même chose que les gens, parce que chacun a son moyen. Tu comprends ? Mais quand même, je l'ai fait. J'ai fait l'effort et j'ai acheté à ma fille, elle est très contente. C'est ça que je trouve bien, parce que j'ai trouvé ma fille qui est... heureuse dans sa vie, c'est ça le principe. Non, tant pis. Toujours je cours derrière, par exemple moi je sais pas lire et écrire et je reviens ici pour demander, pour donner la place à Asya pour les les devoirs et tout parce que je veux pas que ma fille Je dis voilà ma mère, elle ne sait pas lire et elle ne donne pas les efforts. Moi je ne peux rien donner mais j'ai fait le choix de faire quelque chose à ma fille. Rapport à la modalité, ce n'est pas pareil. Parce que nous, là-bas c'est... C'est une autre chose. Et ici, si elle fait la même chose pour nous là-bas, on l'accepte pas. Par rapport aux religieux et tout. Elle fait pas... Nous là-bas... Par exemple, là-bas, moi j'ai respecté mon religion et tout. Ici, regarde, on travaille sur le volet à armes, nanani, nanani... C'est pas pareil. On peut pas prendre tout. même moi j'ai changé ici je suis pas comme avant Là-bas, j'ai fait mon foulard, je ne sors pas sans foulard. J'ai mis les trucs larges, j'ai tourné ici, j'ai mis le pantalon. J'ai changé quand même. Parce que je suis dans un pays qui n'est pas mon pays. Il y a les lois que je ne peux pas faire ce que je veux. Si je travaille, je n'ai jamais le droit de faire le foulard. Il y a des chefs qui viennent, ils sont assez interdécent au travail. C'est pareil. Déjà, elle est en français algérien. Il était dans son pays français. Il fait la moitié de ça et un petit peu de l'algérien. C'est des choses qui ne sont pas possibles pour les gens qui viennent ici. Des fois c'est facile, mais quand je suis toute seule, je suis dévorcée, j'ai le tour de papa et le tour de maman, c'est un peu difficile. Parce que pour un enfant, pour le travail, pour faire les courses, pour faire les papiers, c'est pas facile. C'est pas facile. Surtout que tu as un enfant. C'est dur. Il faut toujours que tu programmes, qu'est-ce que tu fais, que tu partages les jours, qu'est-ce que tu fais le jour. Par exemple, si tu as un jour où il n'y a pas beaucoup de travail, c'est dur. Mais ça va. J'ai rêvé, mais c'est dur. Mais qu'est-ce que j'ai fait ? C'est comme ça. Il faut que je m'organise pour faire tout. Je n'ai pas le choix, je suis toute seule et je prends la responsabilité de papa et de maman en même temps. Je n'ai pas le choix. Mais c'est dur, des fois je suis marre, je pleure, je dis je suis marre de ça, mais après je calme, je dis c'est bon, je n'ai pas le choix, même si je pleure ou si je fais n'importe quoi, il faut que je retourne pour faire un autre. Je n'ai pas le choix. On a une responsabilité. C'est pour tout le monde normalement comme ça. Des fois il y a un moment où ça y est on pété les plantes. On dit ça. Parce que je suis toute seule, pas de famille, rien. C'est obligé. On continue. On n'a pas le choix. tu vois que je l'ai dit viens faire le ménage avec moi on prépare à manger il dit prépare à manger oui mais je ne veux pas faire le ménage je lui ai dit donne ma couille tu vas grandir tu vas marier c'est qui qui fait le ménage c'est mon mari je lui ai dit non non non c'est toi qui fais le ménage je lui ai dit non maman c'est lui qui fait le ménage je lui ai dit ah bon elle raconte n'importe quoi je lui ai dit tu vas grandir tu fais combien d'enfants au début il dit non Mais après elle a dit non ça y est maman j'ai réfléchi, j'ai fait deux pas plus. J'ai dit ok d'accord, c'est bien. Le temps qu'on a maintenant, deux sassifes, j'ai dit c'est bon quoi, un seul oui. On commence à parler ça pour rigoler un peu. Surtout quand il dort la nuit à côté de moi, samedi, dimanche, du coup j'accepte ma fille qui dort avec moi, parce qu'il n'y a pas de l'école. Et bien on continue à parler, on reste à côté de moi, on parle tous les deux. On parle pour l'école, on parle pour sa vie. Je l'ai dit à grand-mère, il faut travailler bien à l'école, sinon si tu ne travailles pas à l'école, tu fais le ménage pour moi. Regarde, moi je ne sais pas lire et écrire et je n'ai pas la force pour faire autre chose. Et c'est pour ça que j'ai fait quelque chose que j'ai fait dehors et j'ai fait chez moi. Et des fois j'en ai marre. Je lui ai dit il faut faire l'école pour... un bon diplôme pour travailler sur les bureaux, faire que l'effort soit le mieux pour toi. Et elle me dit aussi d'accord, non, non, elle ça va, elle travaille bien à l'école, pas bien, bien, bien, mais ça va. Il y a une musique que j'aime bien, que j'attendais, je pensais à ma mère tout de suite, parce que lui qui chante, il chante pour la maman. Il s'appelle Shabazdin, Tout le monde a besoin de moi Et bien, ça, j'adore cette musique. J'ai quitté ma mère à l'âge de 21 ou 22 ans. Je n'ai pas vécu beaucoup avec ma mère, je n'ai pas profité. Toute l'année, je suis là et je pars juste pendant les vacances à moi. Je ne sais pas beaucoup. Je sais, ça fait dire quoi, maman ? Ma mère, elle est divorcée. Elle, elle travaille pour moi. Pour moi et pour mon frère. Elle a soufflé. Elle a soufflé. Souffleur ? Oui, pour nous. Elle ne laisse pas les enfants. Comme je l'ai dit, le papa, on m'a abandonné jusqu'à l'âge de 17 ans. C'est elle qui l'était. C'est pareil comme moi, le papa et le maman. C'est pour ça que j'aime bien maman. C'est la meilleure maman du monde. J'aime bien. Merci beaucoup. Merci beaucoup. De rien.