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La culture chez vous, c'est quoi ?

Culture et parentalité : la place du sport

Culture et parentalité : la place du sport

23min |05/04/2024|

76

Play
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23min |05/04/2024|

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Description

Brian a 36 ans, il est animateur jeunesse et entraineur de boxe. Il est papa, mais a aussi des parents qui lui ont transmis des valeurs, en particulier celles du sport.

Il a commencé ce sport dans le ventre de sa mère, qui a appris sa grossesse lors de la finale des championnats de France de boxe française...



Crédits

Jingle

Titre: I'll Be Right Behind You Josephine

Auteur: Josh Woodward

Source: https://www.joshwoodward.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Virgule

Titre: Gange

Auteur: Hicham Chahidi


Chanson

Titre: Money for nothing

Auteur: Dire Straits


Ce projet est soutenu financièrement par la CAF Touraine, dans le cadre de la Quinzaine de la Parentalité 2024


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Voilà, il m'a fait découvrir plein de films. De jamais être fainéant, de jamais rien demander à personne, de toujours se débrouiller soi-même. La culture que mes parents m'ont transmise, c'est quelque chose de la mersnique. La culture chez vous, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    Une série de podcasts sur le thème culture et parentalité.

  • Speaker #0

    Bonjour, je m'appelle Brian Massé, j'ai 36 ans, je suis animateur jeunesse au centre social Maryse Bastier-Giraudot. Je suis également entraîneur de boxe au boxing club Lariche et au boxing club Tour Métropole. On enseigne la boxe pieds et poings en particulier et d'autres disciplines comme la boxe anglaise et la boxe française. Alors, je vais vous présenter ma famille, elle est composée de... on est cinq, donc mon papa André Massé, ma maman Carole Massé, ma petite sœur Brenda et la petite dernière Kendall. Voilà, donc une famille de cinq. Et la mienne avec un nouveau petit bout, le petit Liam qui a tout juste six mois et avec ma compagne Laura. Alors dans cet entretien, je souhaite parler de la culture du sport en particulier et du sport et de... La transmission du sport qu'on peut avoir avec ses enfants ou bien avec d'autres enfants à l'école de boxe, voilà ce qu'on fait au quotidien et en particulier tous les mercredis au sein de nos salles de boxe. C'est beaucoup de temps, c'est tous les jours, tous les soirs, tous les soirs on va dire entre 18h30 et 21h30, tous les mercredis après-midi et beaucoup de week-ends. Donc c'est vrai qu'en tant que parent, ça me prend du temps sur le fait d'être papa, j'ai un peu moins de temps pour voir mon fils ou ma femme, mais ça fait partie du jeu si on veut que ça avance, si on veut transmettre comme on veut et correctement. Les personnes qui pratiquent la boxe ou le sport en général dans la famille, ça a commencé tout simplement par mon père qui était boxeur. Et puis ma mère. Petite anecdote, moi j'ai commencé la boxe avant même d'être sorti du ventre de ma mère. Ma mère était en finale championnat de France, boxe française. Elle était enceinte deux mois, elle ne le savait pas. Et ils l'ont découvert, on va dire, sur le ring. Et de part des symptômes un peu particuliers. Et ils ont fait les examens juste après. Ils se sont rendus compte que... Elle était enceinte deux mois, donc on va dire que j'ai commencé même avant d'être né. Et puis mes petites sœurs, après, avec moi et moi-même, en grandissant, on s'est intéressé à la boxe en général. Et puis on a suivi un petit peu l'exemple du père qui nous a amené au bord des ringues très très rapidement. Et puis on a grandi, puis on a commencé les compétitions. Et puis ça s'est fait comme ça de fil en aiguille. Alors on a commencé, ça a commencé exactement par le Boxing Club de la Riche. Si je ne dis pas de bêtises, c'était en 91, qui a été ouvert par André Massé. Et ensuite on a ouvert le club du Boxing Club Tour Nord en 2007 ou 2001, je ne sais plus. Et après le Boxing Club Tour Métropole qui est basé lui à la Rotonde, qu'on a repris il y a peut-être 4 ans. Donc ça nous fait 3 pôles, un au nord, un au centre. Un à l'ouest, à gérer tout au long de la semaine. Pour l'instant, la seule personne qui est salariée, c'est ma petite sœur Brenda, qui est les salariés à temps plein au sein de la salle. Elle intervient aussi bien le matin que le soir et que l'après-midi. On y a accès aussi bien toute la journée, on peut aller à la salle. C'est la seule personne qui est salariée, tout le reste du staff, c'est du bénévolat. Tout le monde est bénévole dedans, avec chacun son rôle pour la partie enseignement, administration, administratif. Et puis il y a une autre partie aussi, on est dans l'organisation, où là aussi chacun a son rôle dans les organisations d'événements. Que ce soit aussi bien sur des événements de grande envergure, et des événements où on va mettre en avant la jeunesse et organiser des petits champions. ou des interclubs pour mettre en avant les jeunes et leur permettre de s'exprimer devant le public. Alors de travailler au quotidien avec sa famille, ça peut être facile comme ça peut être difficile. Voilà, donc en vrai ça roule, ça se passe super bien. Maintenant, il peut y avoir des petits accros, parce qu'on est souvent ensemble, on est tout le temps ensemble, aussi bien au repas de famille qu'au boulot. Donc dans le coup, voilà, des fois on n'arrive pas trop à faire la part des choses, même à Noël on va parler de la boxe tout le temps. Donc voilà, mais en soi, moi je trouve personnellement que c'est quelque chose que j'adore, que j'apprécie vraiment. Super bien, chacun son rôle. Quand il y a un truc à se dire, on se le dit. On fait le nécessaire pour que ça se passe le mieux possible. Au-delà du sport, c'est les valeurs que la boxe transmet. C'est le respect, la rigueur. C'est ces deux fondamentaux qui sont importants, qui nous tiennent à cœur. Et puis aussi, on en revient toujours, c'est le fait de transmettre à la jeunesse, de voir un jeune qui peut être des fois en échec scolaire et qui peut lui permettre de lui ouvrir d'autres portes, de rencontrer des personnes qui peuvent l'aider pour trouver du travail, pour l'orienter peut-être dans des domaines qu'il n'aurait pas découvert ou aussi bien dans le sport, dans l'animation. Tout autre chose par des sponsors qui viennent nous voir, qui sont prêts à aider des jeunes. J'ai l'exemple d'un boxeur qui était un jeune immigré qui était aidé par Utopia 56, qui est venu à la salle et puis un sponsor l'a vu boxer. Il a dit moi je veux le prendre sur mon aile, je veux l'aider Et depuis il le sponsorise et il l'aide dans tout, pour passer son permis, dans plein de domaines. Donc c'est vrai que ça peut aider les jeunes à s'en sortir s'ils ont quelques coups de galère dans certains domaines. Sur le fait de vouloir continuer avec mon fils dans l'éducation du sport et lui transmettre, évidemment je lui transmettrai les valeurs qui tournent autour du sport, mais pour moi elles ne sont pas que dans le sport ces valeurs, elles sont dans plein d'autres domaines. J'y proposerai, je l'amènerai à la salle de boxe, mais si demain il veut faire du rugby ou n'importe quel autre sport, ou même du dessin, du moment qu'il l'épanouit, moi ça me convient totalement. Il fera ce qu'il voudra, mais il est clair qu'il me rendra fier, d'autant plus s'il se met à pratiquer de la boxe et qu'il réussit dedans. Après, s'il réussit dans autre chose, il réussira dans autre chose. Liam est déjà rentré dans une salle de boxe et c'était plutôt drôle à voir sa réaction face à des boxeurs qui boxaient. Ça peut paraître en plus impressionnant déjà pour des gens, des personnes qui rentrent dans une salle de boxe. Lui, il était tout, il allait regarder partout, c'était plutôt drôle. La concurrence dans notre famille, elle a eu un impact, mais pas dans la concurrence, c'est-à-dire je suis meilleur que toi. Elle a eu plutôt un impact de se pousser vers le haut. J'ai une petite anecdote ou une petite période de ma vie où la boxe, des fois je commençais un peu à en avoir marre. Je ne savais plus si je voulais encore continuer à boxer ou à ne pas boxer. Puis ma petite sœur, elle performait, elle performait et ça me faisait vraiment plaisir pour elle. On était derrière elle pour la pousser, pour l'entraîner et tout. Et puis c'est vrai qu'en discutant ensemble et puis en la voyant faire, ça m'a redonné goût à me redépasser, à recontinuer à aller à la salle. Et puis j'étais reparti sur une nouvelle période. Donc je dirais que c'était de la bonne concurrence. Il n'y avait pas une concurrence où on en veut à l'un ou à l'autre parce qu'il a plus ou il a moins. La culture de la boxe nous rapproche beaucoup. Comme je disais tout à l'heure, ça peut arriver qu'à certains repas, on bifurque vite sur une discussion boxe. Bon alors on arrive à faire la part des choses mais c'est vrai qu'on en parle beaucoup après ça nous plaît nous d'en parler donc ça nous dérange pas c'est plus quand on a un invité ou quoi on se dit vite on arrête là parce que bon on veut pas non plus que ça en empathise sur toutes les personnes qui sont à côté de nous. Laura ma femme elle suit le mouvement à son niveau elle gère plutôt maintenant les réseaux sociaux partager un petit peu tout ce qu'on y fait ce qui nous manquait un petit peu ce qui a fait vraiment du bien. à nos clubs. Et au-delà de ça, elle me suit sur les compétitions par moment. Elle me suit quand je bouge sur des compétitions. Un peu plus compliqué maintenant depuis qu'il y a l'IAM. Mais on arrive à toujours trouver du temps pour qu'elle vienne m'épauler. Si on vient à la maison... et qu'on ne se rendra pas compte que je fais de la boxe. Il doit y avoir une photo de boxe de ma soeur et moi dans mon bureau, mais en vrai, il n'y a rien qui apparaît à la maison. Je me suis déjà posé la question, des fois, je me suis dit, il faudrait que je décolle, il faudrait que j'ai des ceintures, j'ai gagné, j'étais champion d'Europe, j'étais champion du monde en show-fight, j'ai des ceintures que je pourrais mettre en avant et tout, et non, pas du tout, et je pense avoir la réponse à cette question, c'est que je pense qu'on y est tellement. On y est tellement, tellement, tellement que chez soi, en fait, on a envie que ça fasse la coupure aussi, de temps en temps, au niveau visuel, rien que ça déjà. Je pense qu'il y a un peu de ça, mais c'est vrai qu'à la maison, il n'y a rien, rien de niveau boxe. Je suis l'actualité de la boxe, je la suis de près, aussi bien à moyen niveau qu'à haut niveau. Et puis, je suis même le MMA, je suis aussi d'autres sports, le rugby, je suis aussi... On regarde des matchs en famille, ça nous arrive, des matchs, des combats de boxe, on en regarde, mais le plus souvent c'est avec des amis ou avec ma petite sœur et d'autres amis ou des boxeurs du club. Mais ça peut nous arriver une fois ou deux par an, avec toute la famille, je parle bien, sinon c'est vrai qu'avec mon père et tout, oui, on en regarde un peu plus. La relation que ça a apporté entre père et fils, c'est une relation de confiance, c'est vraiment très fusionnel. Déjà le fait d'être son fils, il y a déjà l'amour qu'il me porte, qu'on se porte mutuellement. Et après j'étais athlète et il était entraîneur. Et donc il y a une histoire de confiance qui est incroyable parce qu'on n'emmène pas un boxeur, on a cette expression de l'envoyer au casse-pipe, c'est-à-dire que l'envoyer boxer en étant sûr qu'il va perdre, on fait attention, on préserve quand même son athlète. Et puis, c'est lui qui donne les conseils. C'est le boxeur, après, qui va boxer. Ce sont des conseils aussi. Donc, il y a une grosse relation de confiance. Et puis, après aussi, il y a cette relation de confiance qu'il y a eu quand il m'a laissé, entre guillemets, les rênes d'aller coacher, d'aller entraîner, de la gestion de la salle, de l'administratif, sur pas mal de choses. Et ça a mis du temps pour certains domaines. Parce qu'il estimait que je n'étais pas encore prêt ou pas encore assez mature. Et puis c'est venu petit à petit. Et puis je pense que c'est une grande fierté et ça se ressent même maintenant dans notre relation qui est encore plus fusionnelle. Le fait que je sois devenu entraîneur est accompli en faisant des résultats et reprendre vraiment le chemin qu'il a fait avec mes idées à moi en plus. De notre époque, de mon époque, de mettre un peu de jeunesse dans tout ça. Et oui, c'est très fusionnel. Alors en ce qui concerne la retransmission et ce qu'on pourrait partager avec Liam, mon fils. J'aimerais que ce soit la même chose, évidemment, vu que ça se passe super bien. Ça se passe très bien, j'aimerais la même chose. Je sais que ce n'est pas facile. Ça n'a pas toujours été facile. Comme je disais, je crois un peu plus tôt dans une question, il y a eu une petite période de ma vie où des fois, c'est vrai que la salle de boxe, c'est le soir. Quand on débauche à 17h, après, le soir, c'est la salle de boxe. Quand on voit tous les copains ou tous les amis, eux qui rentrent chez eux, ils vont faire leurs petites activités et tout. Nous, c'est une passion, certes, on transmet, mais il y a un moment où c'est une passion, mais c'est aussi... un travail en quelque sorte. Donc il faut trouver, il faut garder toujours la motivation pour ne pas basculer dans le côté où c'est la rengaine. Il y a eu une petite période où c'était un peu plus dur et on a su trouver les moyens pour que ça... Je ne suis pas ici venu tout seul, ça s'est fait tout seul pour que ça perdure avec passion. Au-delà de la culture de la boxe, Et aussi, voilà, la culture du travail. C'est vrai qu'aujourd'hui, on n'a rien sans rien. Et c'est vrai. Et voilà, on s'impose. On s'impose à un rythme. On s'impose, entre guillemets, une hygiène de vie. Même si je ne suis plus athlète de haut niveau, on n'a pas le choix. Il faut se coucher tôt le soir si on veut se lever tôt le matin pour pouvoir assurer et avoir des journées pleines et être productif. C'est ce que je dis tout le temps, moi. Le but, c'est d'être productif. De se faire le matin, il faut que ça bosse. Sinon, ce n'est pas possible. Après, je ne me sens pas bien. Si je fais ça pendant un ou deux jours, c'est pas possible. C'est pas possible. Donc oui, il y a cette culture-là. Et puis après aussi, il y a d'autres cultures. Je dirais que dans la famille, on nous a transmis la culture du voyage, même la culture du partage. Moi, je sais que j'aime bien la culture aussi d'être... On est ouvert avec tout type de communauté, c'est-à-dire que moi, je côtoie aussi bien. Je peux côtoier des voyageurs, tout le monde, la culture du partage. Voilà ce que je peux dire. Alors de l'extérieur, qu'est-ce qu'on pourrait penser de nous ? Ce n'est pas évident comme question. Je pense que si on s'intéresse vraiment à ce qu'on fait, je pense qu'on doit se dire qu'ils en abattent du boulot. En vrai, ça revient souvent et on nous le dit souvent. Et ça fait plaisir à entendre. Ça fait vraiment plaisir à entendre. Et en vrai, ils ne se trompent pas. La boxe a eu un impact, oui, obligatoirement, un impact sur, j'ai envie de dire, à l'école, sur la notoriété. On va dire, j'ai imposé un certain respect sans rien faire et ça m'a aidé, je dirais, par rapport peut-être à d'autres élèves qui étaient un peu plus introvertis pour trouver des copains, tout ça. Mais il y avait un côté aussi qui était un peu, où c'était un peu le piège, c'est qu'il y avait d'autres élèves, par contre, qui étaient dans la confrontation, vu que j'étais boxeur. Pour eux, ça voulait dire que j'étais bagarreur. Mais ce n'est pas le cas. Et dans le coup, je devais... Je me retrouvais dans des situations où je devais calmer le jeu, dire mais non, expliquer, est-ce que c'était la voie, est-ce qu'il y avait des règles, tout ça. Mais mis à part ça, c'est vrai que ça m'a plus aidé que posé de problèmes, bien au contraire. Et puis après, par la suite, c'est ce qui m'a aussi... A l'école, moi, mon cursus scolaire, je me suis arrêté en 3e. J'ai fait un CAP en plomberie. Après, j'ai fait le choix de rentrer dans les métiers de la sécurité. Je suis rentré dans la police nationale. Ça ne me plaisait pas. J'ai fait ce que j'avais à faire. Et je suis retourné dans l'enseignement. Et à partir de là, j'ai décidé de passer mes diplômes BPJEP, mention sport de contact, pour être autonome et pouvoir faire ce que j'ai envie de faire. Alors côtoyer des parents de boxeurs, encore une fois tout va dépendre des parents. Ce n'est pas évident par exemple un jeune boxeur qui va boxer sur tatami, donc les coups ne sont pas portés, c'est de la touche technique. Mais il faut aussi gérer l'enfant sur le moment et des fois gérer les parents. Il peut y avoir des parents dans le sport qui vont réagir de manière un peu impulsive ou qui ne vont pas être d'accord avec la décision. Et ça il faut aussi gérer tous les à côté. C'est à nous de faire en sorte et de les prévenir avant de comment ça va se passer. Mais ce n'est pas forcément facile à gérer tout le temps. Dans l'ensemble, ça se passe bien. Et puis après, il y a aussi le côté, j'ai envie de parler aussi du côté en tant que parent. De voir son enfant prendre des coups, je ne l'ai pas encore vécu pour l'instant, mais je me doute que ce n'est pas facile. Quand je dis prendre des coups, c'est façon de parler. Mais voilà, à la boxe, c'est toucher sans se faire toucher, ou taper sans se faire taper au bout d'un moment quand on est plus grand. Et je pense que ça ne doit pas être facile du tout, parce que rien que moi, en tant qu'entraîneur, mes élèves, ce n'est pas mes enfants, mais c'est comme des petits frères. Et ça arrive des fois, on perd. Et puis des fois, on perd bien comme il faut. Ça arrive. Et dans ces moments-là, c'est dur, parce que c'est moi qui est responsable de lui, c'est moi qui l'ai emmené là, c'est moi qui lui ai dit de boxer contre lui, on va le faire. On va gagner, il manque deux points, on a perdu. Ça, ça fait un peu mal, c'est dur, il ne faut pas trop s'en vouloir, mais ça fait partie du jeu. Donc bien l'expliquer à l'élève qu'on a tout mis en place pour et voilà. Au niveau de la réaction de mon père vis-à-vis de nous, de ses enfants au niveau des combats, j'ai déjà posé la question clairement. Je lui ai dit Toi, ça te fait quoi ? Et il m'a répondu clairement. Il m'a dit En vrai, on s'est toujours bien débrouillé. Je vous ai toujours amené là où il fallait. On était bien préparé pour. Donc, je mettais toutes les chances de mon côté pour que ça se passe bien. Alors, c'est déjà arrivé où il y a eu des combats difficiles. Mais globalement, ça s'est quand même bien passé. Comme je dis, on n'a jamais pris de chaos sur le ring. En fait, on a pris peut-être plus de coups à la salle que sur le ring. Donc, c'est positif. Alors pour revenir sur la culture, parce que comme je disais tout à l'heure, il n'y a pas que la culture dans notre famille de la boxe, il y a aussi la culture du voyage et plein d'autres. Et il y a aussi une culture qui me tient à cœur, c'est la culture de la musique, la culture de l'organisation d'événementiel qui me tient vraiment à cœur. Donc mon père m'a formé à organiser un gala de boxe de grande envergure sur la ville de Tours, à la Halle Monconseil. On fait venir 1500 personnes, des championnats du monde, des athlètes de haut niveau. Et j'ai compris comment on organisait ce genre d'événement. Et j'aime beaucoup la musique électro, les musiques électroniques en général. plein de types de musique électronique et... Et je me suis dit, pourquoi pas moi ? Pourquoi moi je ne ferais pas aussi ? Parce que mon père c'est son bébé à la base, la boxe. Et j'avais envie aussi moi de monter mon petit truc à moi de mon côté. Pas pour prouver, mais il y avait un peu de ça aussi, pour montrer que je suis capable de commencer de zéro et d'arriver à... Voilà, sans qu'on m'amène tout. Parce que beaucoup de personnes m'ont dit aussi, ouais mais toi c'est facile, ton père il a tout fait. Ces gens-là ils se sont trompés, ces gens-là ils se trompent complètement. Certes il m'a apporté les choses, mais après on a travaillé pour que ça continue et que ça évolue. Et donc voilà, il y a cette culture d'organiser des événements et en vrai de faire plaisir aux gens moi je trouve. on a réussi que tout s'est bien passé, que tout le monde a passé une bonne soirée ou a bien dansé sur le dancefloor parce qu'on a organisé un bel événement de musique, ça, ça me fait plaisir. Ça, c'est une grosse réussite pour ma part, en tout cas. J'ai une musique qui me fait penser, alors déjà, à moi, C'est la musique que je mettais toujours pour mes entrées de combat de boxe. Et je me différenciais un petit peu vis-à-vis des autres, parce que beaucoup rentraient sur des styles de musique particuliers. Moi, je rentrais sur du rock. Et à mon âge, personne ne rentrait sur du gros rock et tout. Et moi, c'était Money for Nothing de The Heartstretch. Et je rentrais là-dessus. Et cette musique, c'était aussi parce que je l'avais choisie, parce que mon père me disait, ben rien et tout. Moi, j'adore le rock, ça, certains artistes, Pink Floyd et tout. Et moi, j'avais écouté The Heartstretch et ça mettait le feu. Et cette musique-là décale pas. maintenant, on se regarde avec mon père, ma soeur, on se rappelle et tout. C'est vrai que ça nous rapproche un petit peu. On va écouter tout de suite, du coup, Dire Straits, Money for Nothing. Merci, Brian. Merci à vous.

  • Speaker #2

    Merci.

Description

Brian a 36 ans, il est animateur jeunesse et entraineur de boxe. Il est papa, mais a aussi des parents qui lui ont transmis des valeurs, en particulier celles du sport.

Il a commencé ce sport dans le ventre de sa mère, qui a appris sa grossesse lors de la finale des championnats de France de boxe française...



Crédits

Jingle

Titre: I'll Be Right Behind You Josephine

Auteur: Josh Woodward

Source: https://www.joshwoodward.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Virgule

Titre: Gange

Auteur: Hicham Chahidi


Chanson

Titre: Money for nothing

Auteur: Dire Straits


Ce projet est soutenu financièrement par la CAF Touraine, dans le cadre de la Quinzaine de la Parentalité 2024


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Voilà, il m'a fait découvrir plein de films. De jamais être fainéant, de jamais rien demander à personne, de toujours se débrouiller soi-même. La culture que mes parents m'ont transmise, c'est quelque chose de la mersnique. La culture chez vous, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    Une série de podcasts sur le thème culture et parentalité.

  • Speaker #0

    Bonjour, je m'appelle Brian Massé, j'ai 36 ans, je suis animateur jeunesse au centre social Maryse Bastier-Giraudot. Je suis également entraîneur de boxe au boxing club Lariche et au boxing club Tour Métropole. On enseigne la boxe pieds et poings en particulier et d'autres disciplines comme la boxe anglaise et la boxe française. Alors, je vais vous présenter ma famille, elle est composée de... on est cinq, donc mon papa André Massé, ma maman Carole Massé, ma petite sœur Brenda et la petite dernière Kendall. Voilà, donc une famille de cinq. Et la mienne avec un nouveau petit bout, le petit Liam qui a tout juste six mois et avec ma compagne Laura. Alors dans cet entretien, je souhaite parler de la culture du sport en particulier et du sport et de... La transmission du sport qu'on peut avoir avec ses enfants ou bien avec d'autres enfants à l'école de boxe, voilà ce qu'on fait au quotidien et en particulier tous les mercredis au sein de nos salles de boxe. C'est beaucoup de temps, c'est tous les jours, tous les soirs, tous les soirs on va dire entre 18h30 et 21h30, tous les mercredis après-midi et beaucoup de week-ends. Donc c'est vrai qu'en tant que parent, ça me prend du temps sur le fait d'être papa, j'ai un peu moins de temps pour voir mon fils ou ma femme, mais ça fait partie du jeu si on veut que ça avance, si on veut transmettre comme on veut et correctement. Les personnes qui pratiquent la boxe ou le sport en général dans la famille, ça a commencé tout simplement par mon père qui était boxeur. Et puis ma mère. Petite anecdote, moi j'ai commencé la boxe avant même d'être sorti du ventre de ma mère. Ma mère était en finale championnat de France, boxe française. Elle était enceinte deux mois, elle ne le savait pas. Et ils l'ont découvert, on va dire, sur le ring. Et de part des symptômes un peu particuliers. Et ils ont fait les examens juste après. Ils se sont rendus compte que... Elle était enceinte deux mois, donc on va dire que j'ai commencé même avant d'être né. Et puis mes petites sœurs, après, avec moi et moi-même, en grandissant, on s'est intéressé à la boxe en général. Et puis on a suivi un petit peu l'exemple du père qui nous a amené au bord des ringues très très rapidement. Et puis on a grandi, puis on a commencé les compétitions. Et puis ça s'est fait comme ça de fil en aiguille. Alors on a commencé, ça a commencé exactement par le Boxing Club de la Riche. Si je ne dis pas de bêtises, c'était en 91, qui a été ouvert par André Massé. Et ensuite on a ouvert le club du Boxing Club Tour Nord en 2007 ou 2001, je ne sais plus. Et après le Boxing Club Tour Métropole qui est basé lui à la Rotonde, qu'on a repris il y a peut-être 4 ans. Donc ça nous fait 3 pôles, un au nord, un au centre. Un à l'ouest, à gérer tout au long de la semaine. Pour l'instant, la seule personne qui est salariée, c'est ma petite sœur Brenda, qui est les salariés à temps plein au sein de la salle. Elle intervient aussi bien le matin que le soir et que l'après-midi. On y a accès aussi bien toute la journée, on peut aller à la salle. C'est la seule personne qui est salariée, tout le reste du staff, c'est du bénévolat. Tout le monde est bénévole dedans, avec chacun son rôle pour la partie enseignement, administration, administratif. Et puis il y a une autre partie aussi, on est dans l'organisation, où là aussi chacun a son rôle dans les organisations d'événements. Que ce soit aussi bien sur des événements de grande envergure, et des événements où on va mettre en avant la jeunesse et organiser des petits champions. ou des interclubs pour mettre en avant les jeunes et leur permettre de s'exprimer devant le public. Alors de travailler au quotidien avec sa famille, ça peut être facile comme ça peut être difficile. Voilà, donc en vrai ça roule, ça se passe super bien. Maintenant, il peut y avoir des petits accros, parce qu'on est souvent ensemble, on est tout le temps ensemble, aussi bien au repas de famille qu'au boulot. Donc dans le coup, voilà, des fois on n'arrive pas trop à faire la part des choses, même à Noël on va parler de la boxe tout le temps. Donc voilà, mais en soi, moi je trouve personnellement que c'est quelque chose que j'adore, que j'apprécie vraiment. Super bien, chacun son rôle. Quand il y a un truc à se dire, on se le dit. On fait le nécessaire pour que ça se passe le mieux possible. Au-delà du sport, c'est les valeurs que la boxe transmet. C'est le respect, la rigueur. C'est ces deux fondamentaux qui sont importants, qui nous tiennent à cœur. Et puis aussi, on en revient toujours, c'est le fait de transmettre à la jeunesse, de voir un jeune qui peut être des fois en échec scolaire et qui peut lui permettre de lui ouvrir d'autres portes, de rencontrer des personnes qui peuvent l'aider pour trouver du travail, pour l'orienter peut-être dans des domaines qu'il n'aurait pas découvert ou aussi bien dans le sport, dans l'animation. Tout autre chose par des sponsors qui viennent nous voir, qui sont prêts à aider des jeunes. J'ai l'exemple d'un boxeur qui était un jeune immigré qui était aidé par Utopia 56, qui est venu à la salle et puis un sponsor l'a vu boxer. Il a dit moi je veux le prendre sur mon aile, je veux l'aider Et depuis il le sponsorise et il l'aide dans tout, pour passer son permis, dans plein de domaines. Donc c'est vrai que ça peut aider les jeunes à s'en sortir s'ils ont quelques coups de galère dans certains domaines. Sur le fait de vouloir continuer avec mon fils dans l'éducation du sport et lui transmettre, évidemment je lui transmettrai les valeurs qui tournent autour du sport, mais pour moi elles ne sont pas que dans le sport ces valeurs, elles sont dans plein d'autres domaines. J'y proposerai, je l'amènerai à la salle de boxe, mais si demain il veut faire du rugby ou n'importe quel autre sport, ou même du dessin, du moment qu'il l'épanouit, moi ça me convient totalement. Il fera ce qu'il voudra, mais il est clair qu'il me rendra fier, d'autant plus s'il se met à pratiquer de la boxe et qu'il réussit dedans. Après, s'il réussit dans autre chose, il réussira dans autre chose. Liam est déjà rentré dans une salle de boxe et c'était plutôt drôle à voir sa réaction face à des boxeurs qui boxaient. Ça peut paraître en plus impressionnant déjà pour des gens, des personnes qui rentrent dans une salle de boxe. Lui, il était tout, il allait regarder partout, c'était plutôt drôle. La concurrence dans notre famille, elle a eu un impact, mais pas dans la concurrence, c'est-à-dire je suis meilleur que toi. Elle a eu plutôt un impact de se pousser vers le haut. J'ai une petite anecdote ou une petite période de ma vie où la boxe, des fois je commençais un peu à en avoir marre. Je ne savais plus si je voulais encore continuer à boxer ou à ne pas boxer. Puis ma petite sœur, elle performait, elle performait et ça me faisait vraiment plaisir pour elle. On était derrière elle pour la pousser, pour l'entraîner et tout. Et puis c'est vrai qu'en discutant ensemble et puis en la voyant faire, ça m'a redonné goût à me redépasser, à recontinuer à aller à la salle. Et puis j'étais reparti sur une nouvelle période. Donc je dirais que c'était de la bonne concurrence. Il n'y avait pas une concurrence où on en veut à l'un ou à l'autre parce qu'il a plus ou il a moins. La culture de la boxe nous rapproche beaucoup. Comme je disais tout à l'heure, ça peut arriver qu'à certains repas, on bifurque vite sur une discussion boxe. Bon alors on arrive à faire la part des choses mais c'est vrai qu'on en parle beaucoup après ça nous plaît nous d'en parler donc ça nous dérange pas c'est plus quand on a un invité ou quoi on se dit vite on arrête là parce que bon on veut pas non plus que ça en empathise sur toutes les personnes qui sont à côté de nous. Laura ma femme elle suit le mouvement à son niveau elle gère plutôt maintenant les réseaux sociaux partager un petit peu tout ce qu'on y fait ce qui nous manquait un petit peu ce qui a fait vraiment du bien. à nos clubs. Et au-delà de ça, elle me suit sur les compétitions par moment. Elle me suit quand je bouge sur des compétitions. Un peu plus compliqué maintenant depuis qu'il y a l'IAM. Mais on arrive à toujours trouver du temps pour qu'elle vienne m'épauler. Si on vient à la maison... et qu'on ne se rendra pas compte que je fais de la boxe. Il doit y avoir une photo de boxe de ma soeur et moi dans mon bureau, mais en vrai, il n'y a rien qui apparaît à la maison. Je me suis déjà posé la question, des fois, je me suis dit, il faudrait que je décolle, il faudrait que j'ai des ceintures, j'ai gagné, j'étais champion d'Europe, j'étais champion du monde en show-fight, j'ai des ceintures que je pourrais mettre en avant et tout, et non, pas du tout, et je pense avoir la réponse à cette question, c'est que je pense qu'on y est tellement. On y est tellement, tellement, tellement que chez soi, en fait, on a envie que ça fasse la coupure aussi, de temps en temps, au niveau visuel, rien que ça déjà. Je pense qu'il y a un peu de ça, mais c'est vrai qu'à la maison, il n'y a rien, rien de niveau boxe. Je suis l'actualité de la boxe, je la suis de près, aussi bien à moyen niveau qu'à haut niveau. Et puis, je suis même le MMA, je suis aussi d'autres sports, le rugby, je suis aussi... On regarde des matchs en famille, ça nous arrive, des matchs, des combats de boxe, on en regarde, mais le plus souvent c'est avec des amis ou avec ma petite sœur et d'autres amis ou des boxeurs du club. Mais ça peut nous arriver une fois ou deux par an, avec toute la famille, je parle bien, sinon c'est vrai qu'avec mon père et tout, oui, on en regarde un peu plus. La relation que ça a apporté entre père et fils, c'est une relation de confiance, c'est vraiment très fusionnel. Déjà le fait d'être son fils, il y a déjà l'amour qu'il me porte, qu'on se porte mutuellement. Et après j'étais athlète et il était entraîneur. Et donc il y a une histoire de confiance qui est incroyable parce qu'on n'emmène pas un boxeur, on a cette expression de l'envoyer au casse-pipe, c'est-à-dire que l'envoyer boxer en étant sûr qu'il va perdre, on fait attention, on préserve quand même son athlète. Et puis, c'est lui qui donne les conseils. C'est le boxeur, après, qui va boxer. Ce sont des conseils aussi. Donc, il y a une grosse relation de confiance. Et puis, après aussi, il y a cette relation de confiance qu'il y a eu quand il m'a laissé, entre guillemets, les rênes d'aller coacher, d'aller entraîner, de la gestion de la salle, de l'administratif, sur pas mal de choses. Et ça a mis du temps pour certains domaines. Parce qu'il estimait que je n'étais pas encore prêt ou pas encore assez mature. Et puis c'est venu petit à petit. Et puis je pense que c'est une grande fierté et ça se ressent même maintenant dans notre relation qui est encore plus fusionnelle. Le fait que je sois devenu entraîneur est accompli en faisant des résultats et reprendre vraiment le chemin qu'il a fait avec mes idées à moi en plus. De notre époque, de mon époque, de mettre un peu de jeunesse dans tout ça. Et oui, c'est très fusionnel. Alors en ce qui concerne la retransmission et ce qu'on pourrait partager avec Liam, mon fils. J'aimerais que ce soit la même chose, évidemment, vu que ça se passe super bien. Ça se passe très bien, j'aimerais la même chose. Je sais que ce n'est pas facile. Ça n'a pas toujours été facile. Comme je disais, je crois un peu plus tôt dans une question, il y a eu une petite période de ma vie où des fois, c'est vrai que la salle de boxe, c'est le soir. Quand on débauche à 17h, après, le soir, c'est la salle de boxe. Quand on voit tous les copains ou tous les amis, eux qui rentrent chez eux, ils vont faire leurs petites activités et tout. Nous, c'est une passion, certes, on transmet, mais il y a un moment où c'est une passion, mais c'est aussi... un travail en quelque sorte. Donc il faut trouver, il faut garder toujours la motivation pour ne pas basculer dans le côté où c'est la rengaine. Il y a eu une petite période où c'était un peu plus dur et on a su trouver les moyens pour que ça... Je ne suis pas ici venu tout seul, ça s'est fait tout seul pour que ça perdure avec passion. Au-delà de la culture de la boxe, Et aussi, voilà, la culture du travail. C'est vrai qu'aujourd'hui, on n'a rien sans rien. Et c'est vrai. Et voilà, on s'impose. On s'impose à un rythme. On s'impose, entre guillemets, une hygiène de vie. Même si je ne suis plus athlète de haut niveau, on n'a pas le choix. Il faut se coucher tôt le soir si on veut se lever tôt le matin pour pouvoir assurer et avoir des journées pleines et être productif. C'est ce que je dis tout le temps, moi. Le but, c'est d'être productif. De se faire le matin, il faut que ça bosse. Sinon, ce n'est pas possible. Après, je ne me sens pas bien. Si je fais ça pendant un ou deux jours, c'est pas possible. C'est pas possible. Donc oui, il y a cette culture-là. Et puis après aussi, il y a d'autres cultures. Je dirais que dans la famille, on nous a transmis la culture du voyage, même la culture du partage. Moi, je sais que j'aime bien la culture aussi d'être... On est ouvert avec tout type de communauté, c'est-à-dire que moi, je côtoie aussi bien. Je peux côtoier des voyageurs, tout le monde, la culture du partage. Voilà ce que je peux dire. Alors de l'extérieur, qu'est-ce qu'on pourrait penser de nous ? Ce n'est pas évident comme question. Je pense que si on s'intéresse vraiment à ce qu'on fait, je pense qu'on doit se dire qu'ils en abattent du boulot. En vrai, ça revient souvent et on nous le dit souvent. Et ça fait plaisir à entendre. Ça fait vraiment plaisir à entendre. Et en vrai, ils ne se trompent pas. La boxe a eu un impact, oui, obligatoirement, un impact sur, j'ai envie de dire, à l'école, sur la notoriété. On va dire, j'ai imposé un certain respect sans rien faire et ça m'a aidé, je dirais, par rapport peut-être à d'autres élèves qui étaient un peu plus introvertis pour trouver des copains, tout ça. Mais il y avait un côté aussi qui était un peu, où c'était un peu le piège, c'est qu'il y avait d'autres élèves, par contre, qui étaient dans la confrontation, vu que j'étais boxeur. Pour eux, ça voulait dire que j'étais bagarreur. Mais ce n'est pas le cas. Et dans le coup, je devais... Je me retrouvais dans des situations où je devais calmer le jeu, dire mais non, expliquer, est-ce que c'était la voie, est-ce qu'il y avait des règles, tout ça. Mais mis à part ça, c'est vrai que ça m'a plus aidé que posé de problèmes, bien au contraire. Et puis après, par la suite, c'est ce qui m'a aussi... A l'école, moi, mon cursus scolaire, je me suis arrêté en 3e. J'ai fait un CAP en plomberie. Après, j'ai fait le choix de rentrer dans les métiers de la sécurité. Je suis rentré dans la police nationale. Ça ne me plaisait pas. J'ai fait ce que j'avais à faire. Et je suis retourné dans l'enseignement. Et à partir de là, j'ai décidé de passer mes diplômes BPJEP, mention sport de contact, pour être autonome et pouvoir faire ce que j'ai envie de faire. Alors côtoyer des parents de boxeurs, encore une fois tout va dépendre des parents. Ce n'est pas évident par exemple un jeune boxeur qui va boxer sur tatami, donc les coups ne sont pas portés, c'est de la touche technique. Mais il faut aussi gérer l'enfant sur le moment et des fois gérer les parents. Il peut y avoir des parents dans le sport qui vont réagir de manière un peu impulsive ou qui ne vont pas être d'accord avec la décision. Et ça il faut aussi gérer tous les à côté. C'est à nous de faire en sorte et de les prévenir avant de comment ça va se passer. Mais ce n'est pas forcément facile à gérer tout le temps. Dans l'ensemble, ça se passe bien. Et puis après, il y a aussi le côté, j'ai envie de parler aussi du côté en tant que parent. De voir son enfant prendre des coups, je ne l'ai pas encore vécu pour l'instant, mais je me doute que ce n'est pas facile. Quand je dis prendre des coups, c'est façon de parler. Mais voilà, à la boxe, c'est toucher sans se faire toucher, ou taper sans se faire taper au bout d'un moment quand on est plus grand. Et je pense que ça ne doit pas être facile du tout, parce que rien que moi, en tant qu'entraîneur, mes élèves, ce n'est pas mes enfants, mais c'est comme des petits frères. Et ça arrive des fois, on perd. Et puis des fois, on perd bien comme il faut. Ça arrive. Et dans ces moments-là, c'est dur, parce que c'est moi qui est responsable de lui, c'est moi qui l'ai emmené là, c'est moi qui lui ai dit de boxer contre lui, on va le faire. On va gagner, il manque deux points, on a perdu. Ça, ça fait un peu mal, c'est dur, il ne faut pas trop s'en vouloir, mais ça fait partie du jeu. Donc bien l'expliquer à l'élève qu'on a tout mis en place pour et voilà. Au niveau de la réaction de mon père vis-à-vis de nous, de ses enfants au niveau des combats, j'ai déjà posé la question clairement. Je lui ai dit Toi, ça te fait quoi ? Et il m'a répondu clairement. Il m'a dit En vrai, on s'est toujours bien débrouillé. Je vous ai toujours amené là où il fallait. On était bien préparé pour. Donc, je mettais toutes les chances de mon côté pour que ça se passe bien. Alors, c'est déjà arrivé où il y a eu des combats difficiles. Mais globalement, ça s'est quand même bien passé. Comme je dis, on n'a jamais pris de chaos sur le ring. En fait, on a pris peut-être plus de coups à la salle que sur le ring. Donc, c'est positif. Alors pour revenir sur la culture, parce que comme je disais tout à l'heure, il n'y a pas que la culture dans notre famille de la boxe, il y a aussi la culture du voyage et plein d'autres. Et il y a aussi une culture qui me tient à cœur, c'est la culture de la musique, la culture de l'organisation d'événementiel qui me tient vraiment à cœur. Donc mon père m'a formé à organiser un gala de boxe de grande envergure sur la ville de Tours, à la Halle Monconseil. On fait venir 1500 personnes, des championnats du monde, des athlètes de haut niveau. Et j'ai compris comment on organisait ce genre d'événement. Et j'aime beaucoup la musique électro, les musiques électroniques en général. plein de types de musique électronique et... Et je me suis dit, pourquoi pas moi ? Pourquoi moi je ne ferais pas aussi ? Parce que mon père c'est son bébé à la base, la boxe. Et j'avais envie aussi moi de monter mon petit truc à moi de mon côté. Pas pour prouver, mais il y avait un peu de ça aussi, pour montrer que je suis capable de commencer de zéro et d'arriver à... Voilà, sans qu'on m'amène tout. Parce que beaucoup de personnes m'ont dit aussi, ouais mais toi c'est facile, ton père il a tout fait. Ces gens-là ils se sont trompés, ces gens-là ils se trompent complètement. Certes il m'a apporté les choses, mais après on a travaillé pour que ça continue et que ça évolue. Et donc voilà, il y a cette culture d'organiser des événements et en vrai de faire plaisir aux gens moi je trouve. on a réussi que tout s'est bien passé, que tout le monde a passé une bonne soirée ou a bien dansé sur le dancefloor parce qu'on a organisé un bel événement de musique, ça, ça me fait plaisir. Ça, c'est une grosse réussite pour ma part, en tout cas. J'ai une musique qui me fait penser, alors déjà, à moi, C'est la musique que je mettais toujours pour mes entrées de combat de boxe. Et je me différenciais un petit peu vis-à-vis des autres, parce que beaucoup rentraient sur des styles de musique particuliers. Moi, je rentrais sur du rock. Et à mon âge, personne ne rentrait sur du gros rock et tout. Et moi, c'était Money for Nothing de The Heartstretch. Et je rentrais là-dessus. Et cette musique, c'était aussi parce que je l'avais choisie, parce que mon père me disait, ben rien et tout. Moi, j'adore le rock, ça, certains artistes, Pink Floyd et tout. Et moi, j'avais écouté The Heartstretch et ça mettait le feu. Et cette musique-là décale pas. maintenant, on se regarde avec mon père, ma soeur, on se rappelle et tout. C'est vrai que ça nous rapproche un petit peu. On va écouter tout de suite, du coup, Dire Straits, Money for Nothing. Merci, Brian. Merci à vous.

  • Speaker #2

    Merci.

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Description

Brian a 36 ans, il est animateur jeunesse et entraineur de boxe. Il est papa, mais a aussi des parents qui lui ont transmis des valeurs, en particulier celles du sport.

Il a commencé ce sport dans le ventre de sa mère, qui a appris sa grossesse lors de la finale des championnats de France de boxe française...



Crédits

Jingle

Titre: I'll Be Right Behind You Josephine

Auteur: Josh Woodward

Source: https://www.joshwoodward.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Virgule

Titre: Gange

Auteur: Hicham Chahidi


Chanson

Titre: Money for nothing

Auteur: Dire Straits


Ce projet est soutenu financièrement par la CAF Touraine, dans le cadre de la Quinzaine de la Parentalité 2024


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Voilà, il m'a fait découvrir plein de films. De jamais être fainéant, de jamais rien demander à personne, de toujours se débrouiller soi-même. La culture que mes parents m'ont transmise, c'est quelque chose de la mersnique. La culture chez vous, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    Une série de podcasts sur le thème culture et parentalité.

  • Speaker #0

    Bonjour, je m'appelle Brian Massé, j'ai 36 ans, je suis animateur jeunesse au centre social Maryse Bastier-Giraudot. Je suis également entraîneur de boxe au boxing club Lariche et au boxing club Tour Métropole. On enseigne la boxe pieds et poings en particulier et d'autres disciplines comme la boxe anglaise et la boxe française. Alors, je vais vous présenter ma famille, elle est composée de... on est cinq, donc mon papa André Massé, ma maman Carole Massé, ma petite sœur Brenda et la petite dernière Kendall. Voilà, donc une famille de cinq. Et la mienne avec un nouveau petit bout, le petit Liam qui a tout juste six mois et avec ma compagne Laura. Alors dans cet entretien, je souhaite parler de la culture du sport en particulier et du sport et de... La transmission du sport qu'on peut avoir avec ses enfants ou bien avec d'autres enfants à l'école de boxe, voilà ce qu'on fait au quotidien et en particulier tous les mercredis au sein de nos salles de boxe. C'est beaucoup de temps, c'est tous les jours, tous les soirs, tous les soirs on va dire entre 18h30 et 21h30, tous les mercredis après-midi et beaucoup de week-ends. Donc c'est vrai qu'en tant que parent, ça me prend du temps sur le fait d'être papa, j'ai un peu moins de temps pour voir mon fils ou ma femme, mais ça fait partie du jeu si on veut que ça avance, si on veut transmettre comme on veut et correctement. Les personnes qui pratiquent la boxe ou le sport en général dans la famille, ça a commencé tout simplement par mon père qui était boxeur. Et puis ma mère. Petite anecdote, moi j'ai commencé la boxe avant même d'être sorti du ventre de ma mère. Ma mère était en finale championnat de France, boxe française. Elle était enceinte deux mois, elle ne le savait pas. Et ils l'ont découvert, on va dire, sur le ring. Et de part des symptômes un peu particuliers. Et ils ont fait les examens juste après. Ils se sont rendus compte que... Elle était enceinte deux mois, donc on va dire que j'ai commencé même avant d'être né. Et puis mes petites sœurs, après, avec moi et moi-même, en grandissant, on s'est intéressé à la boxe en général. Et puis on a suivi un petit peu l'exemple du père qui nous a amené au bord des ringues très très rapidement. Et puis on a grandi, puis on a commencé les compétitions. Et puis ça s'est fait comme ça de fil en aiguille. Alors on a commencé, ça a commencé exactement par le Boxing Club de la Riche. Si je ne dis pas de bêtises, c'était en 91, qui a été ouvert par André Massé. Et ensuite on a ouvert le club du Boxing Club Tour Nord en 2007 ou 2001, je ne sais plus. Et après le Boxing Club Tour Métropole qui est basé lui à la Rotonde, qu'on a repris il y a peut-être 4 ans. Donc ça nous fait 3 pôles, un au nord, un au centre. Un à l'ouest, à gérer tout au long de la semaine. Pour l'instant, la seule personne qui est salariée, c'est ma petite sœur Brenda, qui est les salariés à temps plein au sein de la salle. Elle intervient aussi bien le matin que le soir et que l'après-midi. On y a accès aussi bien toute la journée, on peut aller à la salle. C'est la seule personne qui est salariée, tout le reste du staff, c'est du bénévolat. Tout le monde est bénévole dedans, avec chacun son rôle pour la partie enseignement, administration, administratif. Et puis il y a une autre partie aussi, on est dans l'organisation, où là aussi chacun a son rôle dans les organisations d'événements. Que ce soit aussi bien sur des événements de grande envergure, et des événements où on va mettre en avant la jeunesse et organiser des petits champions. ou des interclubs pour mettre en avant les jeunes et leur permettre de s'exprimer devant le public. Alors de travailler au quotidien avec sa famille, ça peut être facile comme ça peut être difficile. Voilà, donc en vrai ça roule, ça se passe super bien. Maintenant, il peut y avoir des petits accros, parce qu'on est souvent ensemble, on est tout le temps ensemble, aussi bien au repas de famille qu'au boulot. Donc dans le coup, voilà, des fois on n'arrive pas trop à faire la part des choses, même à Noël on va parler de la boxe tout le temps. Donc voilà, mais en soi, moi je trouve personnellement que c'est quelque chose que j'adore, que j'apprécie vraiment. Super bien, chacun son rôle. Quand il y a un truc à se dire, on se le dit. On fait le nécessaire pour que ça se passe le mieux possible. Au-delà du sport, c'est les valeurs que la boxe transmet. C'est le respect, la rigueur. C'est ces deux fondamentaux qui sont importants, qui nous tiennent à cœur. Et puis aussi, on en revient toujours, c'est le fait de transmettre à la jeunesse, de voir un jeune qui peut être des fois en échec scolaire et qui peut lui permettre de lui ouvrir d'autres portes, de rencontrer des personnes qui peuvent l'aider pour trouver du travail, pour l'orienter peut-être dans des domaines qu'il n'aurait pas découvert ou aussi bien dans le sport, dans l'animation. Tout autre chose par des sponsors qui viennent nous voir, qui sont prêts à aider des jeunes. J'ai l'exemple d'un boxeur qui était un jeune immigré qui était aidé par Utopia 56, qui est venu à la salle et puis un sponsor l'a vu boxer. Il a dit moi je veux le prendre sur mon aile, je veux l'aider Et depuis il le sponsorise et il l'aide dans tout, pour passer son permis, dans plein de domaines. Donc c'est vrai que ça peut aider les jeunes à s'en sortir s'ils ont quelques coups de galère dans certains domaines. Sur le fait de vouloir continuer avec mon fils dans l'éducation du sport et lui transmettre, évidemment je lui transmettrai les valeurs qui tournent autour du sport, mais pour moi elles ne sont pas que dans le sport ces valeurs, elles sont dans plein d'autres domaines. J'y proposerai, je l'amènerai à la salle de boxe, mais si demain il veut faire du rugby ou n'importe quel autre sport, ou même du dessin, du moment qu'il l'épanouit, moi ça me convient totalement. Il fera ce qu'il voudra, mais il est clair qu'il me rendra fier, d'autant plus s'il se met à pratiquer de la boxe et qu'il réussit dedans. Après, s'il réussit dans autre chose, il réussira dans autre chose. Liam est déjà rentré dans une salle de boxe et c'était plutôt drôle à voir sa réaction face à des boxeurs qui boxaient. Ça peut paraître en plus impressionnant déjà pour des gens, des personnes qui rentrent dans une salle de boxe. Lui, il était tout, il allait regarder partout, c'était plutôt drôle. La concurrence dans notre famille, elle a eu un impact, mais pas dans la concurrence, c'est-à-dire je suis meilleur que toi. Elle a eu plutôt un impact de se pousser vers le haut. J'ai une petite anecdote ou une petite période de ma vie où la boxe, des fois je commençais un peu à en avoir marre. Je ne savais plus si je voulais encore continuer à boxer ou à ne pas boxer. Puis ma petite sœur, elle performait, elle performait et ça me faisait vraiment plaisir pour elle. On était derrière elle pour la pousser, pour l'entraîner et tout. Et puis c'est vrai qu'en discutant ensemble et puis en la voyant faire, ça m'a redonné goût à me redépasser, à recontinuer à aller à la salle. Et puis j'étais reparti sur une nouvelle période. Donc je dirais que c'était de la bonne concurrence. Il n'y avait pas une concurrence où on en veut à l'un ou à l'autre parce qu'il a plus ou il a moins. La culture de la boxe nous rapproche beaucoup. Comme je disais tout à l'heure, ça peut arriver qu'à certains repas, on bifurque vite sur une discussion boxe. Bon alors on arrive à faire la part des choses mais c'est vrai qu'on en parle beaucoup après ça nous plaît nous d'en parler donc ça nous dérange pas c'est plus quand on a un invité ou quoi on se dit vite on arrête là parce que bon on veut pas non plus que ça en empathise sur toutes les personnes qui sont à côté de nous. Laura ma femme elle suit le mouvement à son niveau elle gère plutôt maintenant les réseaux sociaux partager un petit peu tout ce qu'on y fait ce qui nous manquait un petit peu ce qui a fait vraiment du bien. à nos clubs. Et au-delà de ça, elle me suit sur les compétitions par moment. Elle me suit quand je bouge sur des compétitions. Un peu plus compliqué maintenant depuis qu'il y a l'IAM. Mais on arrive à toujours trouver du temps pour qu'elle vienne m'épauler. Si on vient à la maison... et qu'on ne se rendra pas compte que je fais de la boxe. Il doit y avoir une photo de boxe de ma soeur et moi dans mon bureau, mais en vrai, il n'y a rien qui apparaît à la maison. Je me suis déjà posé la question, des fois, je me suis dit, il faudrait que je décolle, il faudrait que j'ai des ceintures, j'ai gagné, j'étais champion d'Europe, j'étais champion du monde en show-fight, j'ai des ceintures que je pourrais mettre en avant et tout, et non, pas du tout, et je pense avoir la réponse à cette question, c'est que je pense qu'on y est tellement. On y est tellement, tellement, tellement que chez soi, en fait, on a envie que ça fasse la coupure aussi, de temps en temps, au niveau visuel, rien que ça déjà. Je pense qu'il y a un peu de ça, mais c'est vrai qu'à la maison, il n'y a rien, rien de niveau boxe. Je suis l'actualité de la boxe, je la suis de près, aussi bien à moyen niveau qu'à haut niveau. Et puis, je suis même le MMA, je suis aussi d'autres sports, le rugby, je suis aussi... On regarde des matchs en famille, ça nous arrive, des matchs, des combats de boxe, on en regarde, mais le plus souvent c'est avec des amis ou avec ma petite sœur et d'autres amis ou des boxeurs du club. Mais ça peut nous arriver une fois ou deux par an, avec toute la famille, je parle bien, sinon c'est vrai qu'avec mon père et tout, oui, on en regarde un peu plus. La relation que ça a apporté entre père et fils, c'est une relation de confiance, c'est vraiment très fusionnel. Déjà le fait d'être son fils, il y a déjà l'amour qu'il me porte, qu'on se porte mutuellement. Et après j'étais athlète et il était entraîneur. Et donc il y a une histoire de confiance qui est incroyable parce qu'on n'emmène pas un boxeur, on a cette expression de l'envoyer au casse-pipe, c'est-à-dire que l'envoyer boxer en étant sûr qu'il va perdre, on fait attention, on préserve quand même son athlète. Et puis, c'est lui qui donne les conseils. C'est le boxeur, après, qui va boxer. Ce sont des conseils aussi. Donc, il y a une grosse relation de confiance. Et puis, après aussi, il y a cette relation de confiance qu'il y a eu quand il m'a laissé, entre guillemets, les rênes d'aller coacher, d'aller entraîner, de la gestion de la salle, de l'administratif, sur pas mal de choses. Et ça a mis du temps pour certains domaines. Parce qu'il estimait que je n'étais pas encore prêt ou pas encore assez mature. Et puis c'est venu petit à petit. Et puis je pense que c'est une grande fierté et ça se ressent même maintenant dans notre relation qui est encore plus fusionnelle. Le fait que je sois devenu entraîneur est accompli en faisant des résultats et reprendre vraiment le chemin qu'il a fait avec mes idées à moi en plus. De notre époque, de mon époque, de mettre un peu de jeunesse dans tout ça. Et oui, c'est très fusionnel. Alors en ce qui concerne la retransmission et ce qu'on pourrait partager avec Liam, mon fils. J'aimerais que ce soit la même chose, évidemment, vu que ça se passe super bien. Ça se passe très bien, j'aimerais la même chose. Je sais que ce n'est pas facile. Ça n'a pas toujours été facile. Comme je disais, je crois un peu plus tôt dans une question, il y a eu une petite période de ma vie où des fois, c'est vrai que la salle de boxe, c'est le soir. Quand on débauche à 17h, après, le soir, c'est la salle de boxe. Quand on voit tous les copains ou tous les amis, eux qui rentrent chez eux, ils vont faire leurs petites activités et tout. Nous, c'est une passion, certes, on transmet, mais il y a un moment où c'est une passion, mais c'est aussi... un travail en quelque sorte. Donc il faut trouver, il faut garder toujours la motivation pour ne pas basculer dans le côté où c'est la rengaine. Il y a eu une petite période où c'était un peu plus dur et on a su trouver les moyens pour que ça... Je ne suis pas ici venu tout seul, ça s'est fait tout seul pour que ça perdure avec passion. Au-delà de la culture de la boxe, Et aussi, voilà, la culture du travail. C'est vrai qu'aujourd'hui, on n'a rien sans rien. Et c'est vrai. Et voilà, on s'impose. On s'impose à un rythme. On s'impose, entre guillemets, une hygiène de vie. Même si je ne suis plus athlète de haut niveau, on n'a pas le choix. Il faut se coucher tôt le soir si on veut se lever tôt le matin pour pouvoir assurer et avoir des journées pleines et être productif. C'est ce que je dis tout le temps, moi. Le but, c'est d'être productif. De se faire le matin, il faut que ça bosse. Sinon, ce n'est pas possible. Après, je ne me sens pas bien. Si je fais ça pendant un ou deux jours, c'est pas possible. C'est pas possible. Donc oui, il y a cette culture-là. Et puis après aussi, il y a d'autres cultures. Je dirais que dans la famille, on nous a transmis la culture du voyage, même la culture du partage. Moi, je sais que j'aime bien la culture aussi d'être... On est ouvert avec tout type de communauté, c'est-à-dire que moi, je côtoie aussi bien. Je peux côtoier des voyageurs, tout le monde, la culture du partage. Voilà ce que je peux dire. Alors de l'extérieur, qu'est-ce qu'on pourrait penser de nous ? Ce n'est pas évident comme question. Je pense que si on s'intéresse vraiment à ce qu'on fait, je pense qu'on doit se dire qu'ils en abattent du boulot. En vrai, ça revient souvent et on nous le dit souvent. Et ça fait plaisir à entendre. Ça fait vraiment plaisir à entendre. Et en vrai, ils ne se trompent pas. La boxe a eu un impact, oui, obligatoirement, un impact sur, j'ai envie de dire, à l'école, sur la notoriété. On va dire, j'ai imposé un certain respect sans rien faire et ça m'a aidé, je dirais, par rapport peut-être à d'autres élèves qui étaient un peu plus introvertis pour trouver des copains, tout ça. Mais il y avait un côté aussi qui était un peu, où c'était un peu le piège, c'est qu'il y avait d'autres élèves, par contre, qui étaient dans la confrontation, vu que j'étais boxeur. Pour eux, ça voulait dire que j'étais bagarreur. Mais ce n'est pas le cas. Et dans le coup, je devais... Je me retrouvais dans des situations où je devais calmer le jeu, dire mais non, expliquer, est-ce que c'était la voie, est-ce qu'il y avait des règles, tout ça. Mais mis à part ça, c'est vrai que ça m'a plus aidé que posé de problèmes, bien au contraire. Et puis après, par la suite, c'est ce qui m'a aussi... A l'école, moi, mon cursus scolaire, je me suis arrêté en 3e. J'ai fait un CAP en plomberie. Après, j'ai fait le choix de rentrer dans les métiers de la sécurité. Je suis rentré dans la police nationale. Ça ne me plaisait pas. J'ai fait ce que j'avais à faire. Et je suis retourné dans l'enseignement. Et à partir de là, j'ai décidé de passer mes diplômes BPJEP, mention sport de contact, pour être autonome et pouvoir faire ce que j'ai envie de faire. Alors côtoyer des parents de boxeurs, encore une fois tout va dépendre des parents. Ce n'est pas évident par exemple un jeune boxeur qui va boxer sur tatami, donc les coups ne sont pas portés, c'est de la touche technique. Mais il faut aussi gérer l'enfant sur le moment et des fois gérer les parents. Il peut y avoir des parents dans le sport qui vont réagir de manière un peu impulsive ou qui ne vont pas être d'accord avec la décision. Et ça il faut aussi gérer tous les à côté. C'est à nous de faire en sorte et de les prévenir avant de comment ça va se passer. Mais ce n'est pas forcément facile à gérer tout le temps. Dans l'ensemble, ça se passe bien. Et puis après, il y a aussi le côté, j'ai envie de parler aussi du côté en tant que parent. De voir son enfant prendre des coups, je ne l'ai pas encore vécu pour l'instant, mais je me doute que ce n'est pas facile. Quand je dis prendre des coups, c'est façon de parler. Mais voilà, à la boxe, c'est toucher sans se faire toucher, ou taper sans se faire taper au bout d'un moment quand on est plus grand. Et je pense que ça ne doit pas être facile du tout, parce que rien que moi, en tant qu'entraîneur, mes élèves, ce n'est pas mes enfants, mais c'est comme des petits frères. Et ça arrive des fois, on perd. Et puis des fois, on perd bien comme il faut. Ça arrive. Et dans ces moments-là, c'est dur, parce que c'est moi qui est responsable de lui, c'est moi qui l'ai emmené là, c'est moi qui lui ai dit de boxer contre lui, on va le faire. On va gagner, il manque deux points, on a perdu. Ça, ça fait un peu mal, c'est dur, il ne faut pas trop s'en vouloir, mais ça fait partie du jeu. Donc bien l'expliquer à l'élève qu'on a tout mis en place pour et voilà. Au niveau de la réaction de mon père vis-à-vis de nous, de ses enfants au niveau des combats, j'ai déjà posé la question clairement. Je lui ai dit Toi, ça te fait quoi ? Et il m'a répondu clairement. Il m'a dit En vrai, on s'est toujours bien débrouillé. Je vous ai toujours amené là où il fallait. On était bien préparé pour. Donc, je mettais toutes les chances de mon côté pour que ça se passe bien. Alors, c'est déjà arrivé où il y a eu des combats difficiles. Mais globalement, ça s'est quand même bien passé. Comme je dis, on n'a jamais pris de chaos sur le ring. En fait, on a pris peut-être plus de coups à la salle que sur le ring. Donc, c'est positif. Alors pour revenir sur la culture, parce que comme je disais tout à l'heure, il n'y a pas que la culture dans notre famille de la boxe, il y a aussi la culture du voyage et plein d'autres. Et il y a aussi une culture qui me tient à cœur, c'est la culture de la musique, la culture de l'organisation d'événementiel qui me tient vraiment à cœur. Donc mon père m'a formé à organiser un gala de boxe de grande envergure sur la ville de Tours, à la Halle Monconseil. On fait venir 1500 personnes, des championnats du monde, des athlètes de haut niveau. Et j'ai compris comment on organisait ce genre d'événement. Et j'aime beaucoup la musique électro, les musiques électroniques en général. plein de types de musique électronique et... Et je me suis dit, pourquoi pas moi ? Pourquoi moi je ne ferais pas aussi ? Parce que mon père c'est son bébé à la base, la boxe. Et j'avais envie aussi moi de monter mon petit truc à moi de mon côté. Pas pour prouver, mais il y avait un peu de ça aussi, pour montrer que je suis capable de commencer de zéro et d'arriver à... Voilà, sans qu'on m'amène tout. Parce que beaucoup de personnes m'ont dit aussi, ouais mais toi c'est facile, ton père il a tout fait. Ces gens-là ils se sont trompés, ces gens-là ils se trompent complètement. Certes il m'a apporté les choses, mais après on a travaillé pour que ça continue et que ça évolue. Et donc voilà, il y a cette culture d'organiser des événements et en vrai de faire plaisir aux gens moi je trouve. on a réussi que tout s'est bien passé, que tout le monde a passé une bonne soirée ou a bien dansé sur le dancefloor parce qu'on a organisé un bel événement de musique, ça, ça me fait plaisir. Ça, c'est une grosse réussite pour ma part, en tout cas. J'ai une musique qui me fait penser, alors déjà, à moi, C'est la musique que je mettais toujours pour mes entrées de combat de boxe. Et je me différenciais un petit peu vis-à-vis des autres, parce que beaucoup rentraient sur des styles de musique particuliers. Moi, je rentrais sur du rock. Et à mon âge, personne ne rentrait sur du gros rock et tout. Et moi, c'était Money for Nothing de The Heartstretch. Et je rentrais là-dessus. Et cette musique, c'était aussi parce que je l'avais choisie, parce que mon père me disait, ben rien et tout. Moi, j'adore le rock, ça, certains artistes, Pink Floyd et tout. Et moi, j'avais écouté The Heartstretch et ça mettait le feu. Et cette musique-là décale pas. maintenant, on se regarde avec mon père, ma soeur, on se rappelle et tout. C'est vrai que ça nous rapproche un petit peu. On va écouter tout de suite, du coup, Dire Straits, Money for Nothing. Merci, Brian. Merci à vous.

  • Speaker #2

    Merci.

Description

Brian a 36 ans, il est animateur jeunesse et entraineur de boxe. Il est papa, mais a aussi des parents qui lui ont transmis des valeurs, en particulier celles du sport.

Il a commencé ce sport dans le ventre de sa mère, qui a appris sa grossesse lors de la finale des championnats de France de boxe française...



Crédits

Jingle

Titre: I'll Be Right Behind You Josephine

Auteur: Josh Woodward

Source: https://www.joshwoodward.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Virgule

Titre: Gange

Auteur: Hicham Chahidi


Chanson

Titre: Money for nothing

Auteur: Dire Straits


Ce projet est soutenu financièrement par la CAF Touraine, dans le cadre de la Quinzaine de la Parentalité 2024


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Voilà, il m'a fait découvrir plein de films. De jamais être fainéant, de jamais rien demander à personne, de toujours se débrouiller soi-même. La culture que mes parents m'ont transmise, c'est quelque chose de la mersnique. La culture chez vous, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    Une série de podcasts sur le thème culture et parentalité.

  • Speaker #0

    Bonjour, je m'appelle Brian Massé, j'ai 36 ans, je suis animateur jeunesse au centre social Maryse Bastier-Giraudot. Je suis également entraîneur de boxe au boxing club Lariche et au boxing club Tour Métropole. On enseigne la boxe pieds et poings en particulier et d'autres disciplines comme la boxe anglaise et la boxe française. Alors, je vais vous présenter ma famille, elle est composée de... on est cinq, donc mon papa André Massé, ma maman Carole Massé, ma petite sœur Brenda et la petite dernière Kendall. Voilà, donc une famille de cinq. Et la mienne avec un nouveau petit bout, le petit Liam qui a tout juste six mois et avec ma compagne Laura. Alors dans cet entretien, je souhaite parler de la culture du sport en particulier et du sport et de... La transmission du sport qu'on peut avoir avec ses enfants ou bien avec d'autres enfants à l'école de boxe, voilà ce qu'on fait au quotidien et en particulier tous les mercredis au sein de nos salles de boxe. C'est beaucoup de temps, c'est tous les jours, tous les soirs, tous les soirs on va dire entre 18h30 et 21h30, tous les mercredis après-midi et beaucoup de week-ends. Donc c'est vrai qu'en tant que parent, ça me prend du temps sur le fait d'être papa, j'ai un peu moins de temps pour voir mon fils ou ma femme, mais ça fait partie du jeu si on veut que ça avance, si on veut transmettre comme on veut et correctement. Les personnes qui pratiquent la boxe ou le sport en général dans la famille, ça a commencé tout simplement par mon père qui était boxeur. Et puis ma mère. Petite anecdote, moi j'ai commencé la boxe avant même d'être sorti du ventre de ma mère. Ma mère était en finale championnat de France, boxe française. Elle était enceinte deux mois, elle ne le savait pas. Et ils l'ont découvert, on va dire, sur le ring. Et de part des symptômes un peu particuliers. Et ils ont fait les examens juste après. Ils se sont rendus compte que... Elle était enceinte deux mois, donc on va dire que j'ai commencé même avant d'être né. Et puis mes petites sœurs, après, avec moi et moi-même, en grandissant, on s'est intéressé à la boxe en général. Et puis on a suivi un petit peu l'exemple du père qui nous a amené au bord des ringues très très rapidement. Et puis on a grandi, puis on a commencé les compétitions. Et puis ça s'est fait comme ça de fil en aiguille. Alors on a commencé, ça a commencé exactement par le Boxing Club de la Riche. Si je ne dis pas de bêtises, c'était en 91, qui a été ouvert par André Massé. Et ensuite on a ouvert le club du Boxing Club Tour Nord en 2007 ou 2001, je ne sais plus. Et après le Boxing Club Tour Métropole qui est basé lui à la Rotonde, qu'on a repris il y a peut-être 4 ans. Donc ça nous fait 3 pôles, un au nord, un au centre. Un à l'ouest, à gérer tout au long de la semaine. Pour l'instant, la seule personne qui est salariée, c'est ma petite sœur Brenda, qui est les salariés à temps plein au sein de la salle. Elle intervient aussi bien le matin que le soir et que l'après-midi. On y a accès aussi bien toute la journée, on peut aller à la salle. C'est la seule personne qui est salariée, tout le reste du staff, c'est du bénévolat. Tout le monde est bénévole dedans, avec chacun son rôle pour la partie enseignement, administration, administratif. Et puis il y a une autre partie aussi, on est dans l'organisation, où là aussi chacun a son rôle dans les organisations d'événements. Que ce soit aussi bien sur des événements de grande envergure, et des événements où on va mettre en avant la jeunesse et organiser des petits champions. ou des interclubs pour mettre en avant les jeunes et leur permettre de s'exprimer devant le public. Alors de travailler au quotidien avec sa famille, ça peut être facile comme ça peut être difficile. Voilà, donc en vrai ça roule, ça se passe super bien. Maintenant, il peut y avoir des petits accros, parce qu'on est souvent ensemble, on est tout le temps ensemble, aussi bien au repas de famille qu'au boulot. Donc dans le coup, voilà, des fois on n'arrive pas trop à faire la part des choses, même à Noël on va parler de la boxe tout le temps. Donc voilà, mais en soi, moi je trouve personnellement que c'est quelque chose que j'adore, que j'apprécie vraiment. Super bien, chacun son rôle. Quand il y a un truc à se dire, on se le dit. On fait le nécessaire pour que ça se passe le mieux possible. Au-delà du sport, c'est les valeurs que la boxe transmet. C'est le respect, la rigueur. C'est ces deux fondamentaux qui sont importants, qui nous tiennent à cœur. Et puis aussi, on en revient toujours, c'est le fait de transmettre à la jeunesse, de voir un jeune qui peut être des fois en échec scolaire et qui peut lui permettre de lui ouvrir d'autres portes, de rencontrer des personnes qui peuvent l'aider pour trouver du travail, pour l'orienter peut-être dans des domaines qu'il n'aurait pas découvert ou aussi bien dans le sport, dans l'animation. Tout autre chose par des sponsors qui viennent nous voir, qui sont prêts à aider des jeunes. J'ai l'exemple d'un boxeur qui était un jeune immigré qui était aidé par Utopia 56, qui est venu à la salle et puis un sponsor l'a vu boxer. Il a dit moi je veux le prendre sur mon aile, je veux l'aider Et depuis il le sponsorise et il l'aide dans tout, pour passer son permis, dans plein de domaines. Donc c'est vrai que ça peut aider les jeunes à s'en sortir s'ils ont quelques coups de galère dans certains domaines. Sur le fait de vouloir continuer avec mon fils dans l'éducation du sport et lui transmettre, évidemment je lui transmettrai les valeurs qui tournent autour du sport, mais pour moi elles ne sont pas que dans le sport ces valeurs, elles sont dans plein d'autres domaines. J'y proposerai, je l'amènerai à la salle de boxe, mais si demain il veut faire du rugby ou n'importe quel autre sport, ou même du dessin, du moment qu'il l'épanouit, moi ça me convient totalement. Il fera ce qu'il voudra, mais il est clair qu'il me rendra fier, d'autant plus s'il se met à pratiquer de la boxe et qu'il réussit dedans. Après, s'il réussit dans autre chose, il réussira dans autre chose. Liam est déjà rentré dans une salle de boxe et c'était plutôt drôle à voir sa réaction face à des boxeurs qui boxaient. Ça peut paraître en plus impressionnant déjà pour des gens, des personnes qui rentrent dans une salle de boxe. Lui, il était tout, il allait regarder partout, c'était plutôt drôle. La concurrence dans notre famille, elle a eu un impact, mais pas dans la concurrence, c'est-à-dire je suis meilleur que toi. Elle a eu plutôt un impact de se pousser vers le haut. J'ai une petite anecdote ou une petite période de ma vie où la boxe, des fois je commençais un peu à en avoir marre. Je ne savais plus si je voulais encore continuer à boxer ou à ne pas boxer. Puis ma petite sœur, elle performait, elle performait et ça me faisait vraiment plaisir pour elle. On était derrière elle pour la pousser, pour l'entraîner et tout. Et puis c'est vrai qu'en discutant ensemble et puis en la voyant faire, ça m'a redonné goût à me redépasser, à recontinuer à aller à la salle. Et puis j'étais reparti sur une nouvelle période. Donc je dirais que c'était de la bonne concurrence. Il n'y avait pas une concurrence où on en veut à l'un ou à l'autre parce qu'il a plus ou il a moins. La culture de la boxe nous rapproche beaucoup. Comme je disais tout à l'heure, ça peut arriver qu'à certains repas, on bifurque vite sur une discussion boxe. Bon alors on arrive à faire la part des choses mais c'est vrai qu'on en parle beaucoup après ça nous plaît nous d'en parler donc ça nous dérange pas c'est plus quand on a un invité ou quoi on se dit vite on arrête là parce que bon on veut pas non plus que ça en empathise sur toutes les personnes qui sont à côté de nous. Laura ma femme elle suit le mouvement à son niveau elle gère plutôt maintenant les réseaux sociaux partager un petit peu tout ce qu'on y fait ce qui nous manquait un petit peu ce qui a fait vraiment du bien. à nos clubs. Et au-delà de ça, elle me suit sur les compétitions par moment. Elle me suit quand je bouge sur des compétitions. Un peu plus compliqué maintenant depuis qu'il y a l'IAM. Mais on arrive à toujours trouver du temps pour qu'elle vienne m'épauler. Si on vient à la maison... et qu'on ne se rendra pas compte que je fais de la boxe. Il doit y avoir une photo de boxe de ma soeur et moi dans mon bureau, mais en vrai, il n'y a rien qui apparaît à la maison. Je me suis déjà posé la question, des fois, je me suis dit, il faudrait que je décolle, il faudrait que j'ai des ceintures, j'ai gagné, j'étais champion d'Europe, j'étais champion du monde en show-fight, j'ai des ceintures que je pourrais mettre en avant et tout, et non, pas du tout, et je pense avoir la réponse à cette question, c'est que je pense qu'on y est tellement. On y est tellement, tellement, tellement que chez soi, en fait, on a envie que ça fasse la coupure aussi, de temps en temps, au niveau visuel, rien que ça déjà. Je pense qu'il y a un peu de ça, mais c'est vrai qu'à la maison, il n'y a rien, rien de niveau boxe. Je suis l'actualité de la boxe, je la suis de près, aussi bien à moyen niveau qu'à haut niveau. Et puis, je suis même le MMA, je suis aussi d'autres sports, le rugby, je suis aussi... On regarde des matchs en famille, ça nous arrive, des matchs, des combats de boxe, on en regarde, mais le plus souvent c'est avec des amis ou avec ma petite sœur et d'autres amis ou des boxeurs du club. Mais ça peut nous arriver une fois ou deux par an, avec toute la famille, je parle bien, sinon c'est vrai qu'avec mon père et tout, oui, on en regarde un peu plus. La relation que ça a apporté entre père et fils, c'est une relation de confiance, c'est vraiment très fusionnel. Déjà le fait d'être son fils, il y a déjà l'amour qu'il me porte, qu'on se porte mutuellement. Et après j'étais athlète et il était entraîneur. Et donc il y a une histoire de confiance qui est incroyable parce qu'on n'emmène pas un boxeur, on a cette expression de l'envoyer au casse-pipe, c'est-à-dire que l'envoyer boxer en étant sûr qu'il va perdre, on fait attention, on préserve quand même son athlète. Et puis, c'est lui qui donne les conseils. C'est le boxeur, après, qui va boxer. Ce sont des conseils aussi. Donc, il y a une grosse relation de confiance. Et puis, après aussi, il y a cette relation de confiance qu'il y a eu quand il m'a laissé, entre guillemets, les rênes d'aller coacher, d'aller entraîner, de la gestion de la salle, de l'administratif, sur pas mal de choses. Et ça a mis du temps pour certains domaines. Parce qu'il estimait que je n'étais pas encore prêt ou pas encore assez mature. Et puis c'est venu petit à petit. Et puis je pense que c'est une grande fierté et ça se ressent même maintenant dans notre relation qui est encore plus fusionnelle. Le fait que je sois devenu entraîneur est accompli en faisant des résultats et reprendre vraiment le chemin qu'il a fait avec mes idées à moi en plus. De notre époque, de mon époque, de mettre un peu de jeunesse dans tout ça. Et oui, c'est très fusionnel. Alors en ce qui concerne la retransmission et ce qu'on pourrait partager avec Liam, mon fils. J'aimerais que ce soit la même chose, évidemment, vu que ça se passe super bien. Ça se passe très bien, j'aimerais la même chose. Je sais que ce n'est pas facile. Ça n'a pas toujours été facile. Comme je disais, je crois un peu plus tôt dans une question, il y a eu une petite période de ma vie où des fois, c'est vrai que la salle de boxe, c'est le soir. Quand on débauche à 17h, après, le soir, c'est la salle de boxe. Quand on voit tous les copains ou tous les amis, eux qui rentrent chez eux, ils vont faire leurs petites activités et tout. Nous, c'est une passion, certes, on transmet, mais il y a un moment où c'est une passion, mais c'est aussi... un travail en quelque sorte. Donc il faut trouver, il faut garder toujours la motivation pour ne pas basculer dans le côté où c'est la rengaine. Il y a eu une petite période où c'était un peu plus dur et on a su trouver les moyens pour que ça... Je ne suis pas ici venu tout seul, ça s'est fait tout seul pour que ça perdure avec passion. Au-delà de la culture de la boxe, Et aussi, voilà, la culture du travail. C'est vrai qu'aujourd'hui, on n'a rien sans rien. Et c'est vrai. Et voilà, on s'impose. On s'impose à un rythme. On s'impose, entre guillemets, une hygiène de vie. Même si je ne suis plus athlète de haut niveau, on n'a pas le choix. Il faut se coucher tôt le soir si on veut se lever tôt le matin pour pouvoir assurer et avoir des journées pleines et être productif. C'est ce que je dis tout le temps, moi. Le but, c'est d'être productif. De se faire le matin, il faut que ça bosse. Sinon, ce n'est pas possible. Après, je ne me sens pas bien. Si je fais ça pendant un ou deux jours, c'est pas possible. C'est pas possible. Donc oui, il y a cette culture-là. Et puis après aussi, il y a d'autres cultures. Je dirais que dans la famille, on nous a transmis la culture du voyage, même la culture du partage. Moi, je sais que j'aime bien la culture aussi d'être... On est ouvert avec tout type de communauté, c'est-à-dire que moi, je côtoie aussi bien. Je peux côtoier des voyageurs, tout le monde, la culture du partage. Voilà ce que je peux dire. Alors de l'extérieur, qu'est-ce qu'on pourrait penser de nous ? Ce n'est pas évident comme question. Je pense que si on s'intéresse vraiment à ce qu'on fait, je pense qu'on doit se dire qu'ils en abattent du boulot. En vrai, ça revient souvent et on nous le dit souvent. Et ça fait plaisir à entendre. Ça fait vraiment plaisir à entendre. Et en vrai, ils ne se trompent pas. La boxe a eu un impact, oui, obligatoirement, un impact sur, j'ai envie de dire, à l'école, sur la notoriété. On va dire, j'ai imposé un certain respect sans rien faire et ça m'a aidé, je dirais, par rapport peut-être à d'autres élèves qui étaient un peu plus introvertis pour trouver des copains, tout ça. Mais il y avait un côté aussi qui était un peu, où c'était un peu le piège, c'est qu'il y avait d'autres élèves, par contre, qui étaient dans la confrontation, vu que j'étais boxeur. Pour eux, ça voulait dire que j'étais bagarreur. Mais ce n'est pas le cas. Et dans le coup, je devais... Je me retrouvais dans des situations où je devais calmer le jeu, dire mais non, expliquer, est-ce que c'était la voie, est-ce qu'il y avait des règles, tout ça. Mais mis à part ça, c'est vrai que ça m'a plus aidé que posé de problèmes, bien au contraire. Et puis après, par la suite, c'est ce qui m'a aussi... A l'école, moi, mon cursus scolaire, je me suis arrêté en 3e. J'ai fait un CAP en plomberie. Après, j'ai fait le choix de rentrer dans les métiers de la sécurité. Je suis rentré dans la police nationale. Ça ne me plaisait pas. J'ai fait ce que j'avais à faire. Et je suis retourné dans l'enseignement. Et à partir de là, j'ai décidé de passer mes diplômes BPJEP, mention sport de contact, pour être autonome et pouvoir faire ce que j'ai envie de faire. Alors côtoyer des parents de boxeurs, encore une fois tout va dépendre des parents. Ce n'est pas évident par exemple un jeune boxeur qui va boxer sur tatami, donc les coups ne sont pas portés, c'est de la touche technique. Mais il faut aussi gérer l'enfant sur le moment et des fois gérer les parents. Il peut y avoir des parents dans le sport qui vont réagir de manière un peu impulsive ou qui ne vont pas être d'accord avec la décision. Et ça il faut aussi gérer tous les à côté. C'est à nous de faire en sorte et de les prévenir avant de comment ça va se passer. Mais ce n'est pas forcément facile à gérer tout le temps. Dans l'ensemble, ça se passe bien. Et puis après, il y a aussi le côté, j'ai envie de parler aussi du côté en tant que parent. De voir son enfant prendre des coups, je ne l'ai pas encore vécu pour l'instant, mais je me doute que ce n'est pas facile. Quand je dis prendre des coups, c'est façon de parler. Mais voilà, à la boxe, c'est toucher sans se faire toucher, ou taper sans se faire taper au bout d'un moment quand on est plus grand. Et je pense que ça ne doit pas être facile du tout, parce que rien que moi, en tant qu'entraîneur, mes élèves, ce n'est pas mes enfants, mais c'est comme des petits frères. Et ça arrive des fois, on perd. Et puis des fois, on perd bien comme il faut. Ça arrive. Et dans ces moments-là, c'est dur, parce que c'est moi qui est responsable de lui, c'est moi qui l'ai emmené là, c'est moi qui lui ai dit de boxer contre lui, on va le faire. On va gagner, il manque deux points, on a perdu. Ça, ça fait un peu mal, c'est dur, il ne faut pas trop s'en vouloir, mais ça fait partie du jeu. Donc bien l'expliquer à l'élève qu'on a tout mis en place pour et voilà. Au niveau de la réaction de mon père vis-à-vis de nous, de ses enfants au niveau des combats, j'ai déjà posé la question clairement. Je lui ai dit Toi, ça te fait quoi ? Et il m'a répondu clairement. Il m'a dit En vrai, on s'est toujours bien débrouillé. Je vous ai toujours amené là où il fallait. On était bien préparé pour. Donc, je mettais toutes les chances de mon côté pour que ça se passe bien. Alors, c'est déjà arrivé où il y a eu des combats difficiles. Mais globalement, ça s'est quand même bien passé. Comme je dis, on n'a jamais pris de chaos sur le ring. En fait, on a pris peut-être plus de coups à la salle que sur le ring. Donc, c'est positif. Alors pour revenir sur la culture, parce que comme je disais tout à l'heure, il n'y a pas que la culture dans notre famille de la boxe, il y a aussi la culture du voyage et plein d'autres. Et il y a aussi une culture qui me tient à cœur, c'est la culture de la musique, la culture de l'organisation d'événementiel qui me tient vraiment à cœur. Donc mon père m'a formé à organiser un gala de boxe de grande envergure sur la ville de Tours, à la Halle Monconseil. On fait venir 1500 personnes, des championnats du monde, des athlètes de haut niveau. Et j'ai compris comment on organisait ce genre d'événement. Et j'aime beaucoup la musique électro, les musiques électroniques en général. plein de types de musique électronique et... Et je me suis dit, pourquoi pas moi ? Pourquoi moi je ne ferais pas aussi ? Parce que mon père c'est son bébé à la base, la boxe. Et j'avais envie aussi moi de monter mon petit truc à moi de mon côté. Pas pour prouver, mais il y avait un peu de ça aussi, pour montrer que je suis capable de commencer de zéro et d'arriver à... Voilà, sans qu'on m'amène tout. Parce que beaucoup de personnes m'ont dit aussi, ouais mais toi c'est facile, ton père il a tout fait. Ces gens-là ils se sont trompés, ces gens-là ils se trompent complètement. Certes il m'a apporté les choses, mais après on a travaillé pour que ça continue et que ça évolue. Et donc voilà, il y a cette culture d'organiser des événements et en vrai de faire plaisir aux gens moi je trouve. on a réussi que tout s'est bien passé, que tout le monde a passé une bonne soirée ou a bien dansé sur le dancefloor parce qu'on a organisé un bel événement de musique, ça, ça me fait plaisir. Ça, c'est une grosse réussite pour ma part, en tout cas. J'ai une musique qui me fait penser, alors déjà, à moi, C'est la musique que je mettais toujours pour mes entrées de combat de boxe. Et je me différenciais un petit peu vis-à-vis des autres, parce que beaucoup rentraient sur des styles de musique particuliers. Moi, je rentrais sur du rock. Et à mon âge, personne ne rentrait sur du gros rock et tout. Et moi, c'était Money for Nothing de The Heartstretch. Et je rentrais là-dessus. Et cette musique, c'était aussi parce que je l'avais choisie, parce que mon père me disait, ben rien et tout. Moi, j'adore le rock, ça, certains artistes, Pink Floyd et tout. Et moi, j'avais écouté The Heartstretch et ça mettait le feu. Et cette musique-là décale pas. maintenant, on se regarde avec mon père, ma soeur, on se rappelle et tout. C'est vrai que ça nous rapproche un petit peu. On va écouter tout de suite, du coup, Dire Straits, Money for Nothing. Merci, Brian. Merci à vous.

  • Speaker #2

    Merci.

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