- Speaker #0
Bienvenue dans La Fabrique, le podcast qui fait rayonner les talents d'Alsace. Moi, c'est Capucine Caro. Dans ce podcast, je vous emmène à la rencontre de personnalités locales inspirantes, d'entrepreneurs et d'indépendants qui façonnent notre région avec passion et audace. Cet épisode a été enregistré hors les murs lors d'un salon à Motoko. Merci d'être indulgents sur la qualité du son.
- Speaker #1
Bonne écoute ! Salut Noémie ! Salut Capucine !
- Speaker #0
Merci d'être là !
- Speaker #1
Avec plaisir !
- Speaker #0
On est actuellement au Kick's Tour sur le stand du podcast La Fabrique. Je suis très très contente de t'accueillir. On va essayer de mener ce podcast à bien. Est-ce que tu peux nous dire quel est ton plat préféré ?
- Speaker #1
C'est trop dur ! Mon plat préféré ? Je pense que c'est des bonnes carbo sans crème, s'il te plaît. Du coup, guanciale, jaune d'œuf, pecorino, des pâtes fraîches. Un truc bien fat. Avec des bons produits. Avec des très bons produits, voilà, exactement. Ok,
- Speaker #0
super. Est-ce que tu peux te présenter, mais sans nous parler de ton âge et de ta profession ?
- Speaker #1
Alors, je suis Noémie, j'aime beaucoup manger. Sans parler de ma profession, je prends en photo... En tout cas, je mange, je prends en photo ce que je mange et je parle de ce que je mange sur les réseaux sociaux.
- Speaker #0
Ok. Est-ce que maintenant, tu peux nous dire exactement quel est ton métier ?
- Speaker #1
Mon métier, c'est que je suis créatrice de contenu. dans le domaine de la food. Et depuis peu, je suis la fondatrice d'une agence de communication digitale dédiée à tout ce qui est relié au métier de bouche, donc les restaurateurs, les pâtissiers, tout ce qui est gourmand.
- Speaker #0
Est-ce qu'on peut dire que tu as fait de ta passion ton métier ?
- Speaker #1
Oui, absolument. Parce que j'adore manger, comme je te l'ai dit, je prends depuis toujours ce que je mange en photo. Et je me suis dit à un moment donné que c'était idiot que ça dorme dans mon téléphone. Dans la galerie du téléphone. C'est dommage, il faudrait qu'il y ait plein de gens qui en profitent. Et donc c'est comme ça que j'ai créé mon compte Instagram Hungry No il y a déjà 3 ans. Donc il n'y a que 3 ans. Il n'y a que 3 ans, ouais.
- Speaker #0
Tu as lancé ton compte, raconte-nous un peu comment ça t'est venu, comment ça s'est passé.
- Speaker #1
Alors j'ai fait plein de choses, là je vais balancer des gros dosses. Mais j'ai fait plein de choses avant de trouver le canal idéal, la thématique aussi idéale pour moi. La gastronomie, c'est venu au fur et à mesure. Mais à l'époque, j'ai essayé les blogs. J'avais un blog beauté, lifestyle, fut un temps. Peut-être qu'il est encore en ligne. C'est ça ? Est-ce que tu peux nous donner l'adresse ? C'est Grumpy No. C'était sur Hello Cotton. S'il y a des gens qui connaissent, je parlais de beauté, de plein de choses. Donc, j'ai essayé plein de choses. Après sont venues les études, donc j'avais pas forcément le temps et l'énergie.
- Speaker #0
Et t'as fait quoi comme études ?
- Speaker #1
Alors moi j'ai fait une licence de langue étrangère appliquée à Strasbourg. Je suis partie un an en Irlande. Et ensuite j'ai fait des études de communication, donc un master en com. Et aussi un deuxième master en management du tourisme. Mais voilà, j'avais plus forcément le temps de... Cultiver, bah voilà, ce côté créatif. C'est un peu paradoxal parce que pendant les études, bah voilà, on apprend plein de choses. Mais de pas avoir ce côté créatif-là, moi j'avais l'impression que je m'abrutissais. Parce que quand tu crées du contenu, t'as un blog ou des réseaux sociaux, tu cherches toujours la bonne tournure de phrases, tu fais des photos, tu fais des vidéos. Et j'avais vraiment ce côté-là qui me manquait énormément. Donc pendant le confinement, je pense qu'on était beaucoup à s'ennuyer à la maison. Et donc c'est là que j'ai décidé de créer mon compte Instagram Hungry No. Où j'ai dit que je voulais partager tout ce qui était en rapport avec la gastronomie. J'ai fait un compte à rebours en fait avec plein de restaurants que j'avais envie de retrouver à la réouverture des terrasses. Ça c'était en mai 2021. Et il y a eu aussi un petit truc, il est arrivé aux restaurateurs, leur situation pendant le confinement, ça m'a vachement touchée. Bien que je ne sois pas du tout de ce monde-là à la base. Le fait que du jour au lendemain, ils doivent jeter des tonnes et des tonnes de normes alimentaires. Parce que les restaurants ferment. Situation inédite qu'était le Covid. Donc ça, ça m'a vachement touchée. Et je me suis dit, si je peux donner de la visibilité à ces restaurateurs-là qui font l'effort de faire les choses bien. Bon, on y va. Du coup, j'ai créé ce compte-là il y a trois ans. trois ans.
- Speaker #0
Donc en plus c'est parti d'un bon sentiment quoi.
- Speaker #1
C'est parti d'un bon sentiment, donc c'est vraiment la passion qui m'a guidée et l'envie finalement de partager mes découvertes, parce que je le partage avec mes proches, mes amis, etc. Nous on est vraiment des bons vivants dans la famille, enfin vraiment dans mon cercle très proche. On parle tout le temps de bouffe, c'est fou. On est en train de manger, on est déjà en train de parler de la prochaine découverte qu'on va faire tous ensemble, mais c'était vraiment l'idée de valoriser tout ça. Et après, c'était il y a trois ans, et deux, trois fois par semaine, je partageais mes découvertes en photo. Et après, m'est venue l'idée de commencer à faire des réels sur Instagram. Et c'est là que le développement a été exponentiel, parce que je suis passée de quelques milliers d'abonnés, on va dire en dessous de 5000 abonnés, à quasiment 30 000 abonnés aujourd'hui. J'ai créé mon compte TikTok aussi. Tout ça, ça m'a confortée dans le fait que ce côté création de contenu, influence, gastronomie... Et bah c'est là que je devais aller.
- Speaker #0
Tout ce que tu viens de me dire, ça m'évoque plein de sujets, plein de questions à te poser. On recommence par ce que tu as évoqué par rapport aux études. On peut dire que pendant les études, on travaille pas ce côté créatif.
- Speaker #1
On est très... Moi je trouve pas, je trouve pas assez.
- Speaker #0
Et ça manque,
- Speaker #1
ça manque de fou. En fait t'es tellement passif. Dans les études aujourd'hui, tu écoutes un prof qui va te parler de sujets passionnants. Moi j'ai adoré mes études, j'ai adoré partir à l'étranger. Mes années master c'était un peu plus pratique, un peu plus concret. Moi j'avais pas forcément de cours, ou bien que plus tard, de photos, de vidéos. On a jamais cultivé ce côté entrepreneuriat aussi. Moi dans ma famille, on a pas ce côté là, y'a pas d'entrepreneurs, y'a pas d'indépendants.
- Speaker #0
De toute façon on est... Toi et moi, on va dire que là, les jeunes qui sont aujourd'hui à l'âge de faire des études, ils ont ce BTS communication, ils ont ces options audiovisuelles, tout ce que nous, on n'a pas eu.
- Speaker #1
Oui, on n'a pas eu. Quand j'ai dit à mes parents, je kisse à un CDI pour me lancer dans la création de contenu sur les réseaux sociaux, c'était quelque chose. Parce que comme je te l'ai dit, en fait, ce modèle-là n'existe pas dans ma famille. Nous, c'est tu fais tes études, longues si possible, tu décroches un CDI et tu y restes. Tu y restes, tu évolues dans cette boîte, tu peux changer éventuellement, si tu as d'autres opportunités ailleurs, si tu as des opportunités plus prestigieuses aussi, mais personne n'a jamais eu d'entreprise, personne n'a jamais été indépendant. Donc quand j'ai dit à mes parents que je me lance dans la création de contenu, que j'arrivais à me faire rémunérer pour du contenu que je publiais sur les réseaux sociaux, mais eux c'est un autre monde qui s'ouvre à eux. Donc voilà. Ils ont compris, à un moment donné je leur ai dit, parce que c'était aussi un frein dans mes choix de vie, j'ai dit si vous, vous ne me suivez pas sur ce coup-là, moi je ne le ferai pas. Donc à un moment je me suis dit, je me suis posée avec moi, bah bon on se baladait avec Rue des Tanneurs à Muleuse, on venait de prendre une petite pâtisserie au bout d'or de Léa. Je lui ai dit là maintenant, j'ai besoin de votre soutien. Parce que voilà, mon compagnon était derrière moi, toujours à me dire que cette vie-là elle pouvait être possible. Mais les parents, c'est quand même important. En tout cas leur avis est très important, enfin pour moi en tout cas il l'est. Et je lui aurais dit voilà maintenant il faut me soutenir parce que sinon ça n'ira pas.
- Speaker #0
Comment ils ont réagi ? Comment elle a réagi du coup ?
- Speaker #1
Alors ma mère elle m'a dit oui c'est vrai, il faut qu'à un moment donné on arrête d'avoir peur pour toi, on arrête de se projeter, de projeter nos peurs, de projeter nos difficultés aussi parce que voilà moi je viens pas d'un milieu non plus qui est super aisé. L'idée c'est de bosser, en fait il faut juste bosser. Et elle m'a dit si t'es heureuse, si t'arrives à t'épanouir dans ce domaine là, je te soutiens à 100%. Mais c'est sûr que c'est pas facile parce que c'est pas les choses qu'on a imaginées pour nos enfants. Le côté indépendance, le côté bah voilà, tu te mets quand même dans des situations pas forcément hyper sécures au niveau financier parce que tout dépend de toi. Donc ça a aussi moi été ça ce cheminement là, de se dire bah j'ai fait ça pendant 3 ans, moi j'ai bossé 5 ans dans le tourisme aussi, voilà je me suis nourrie. de plein de parcours inspirants dont le tien Capucine. Merci. Toi tu me tannes depuis qu'on s'est rencontré à me lancer à machin mais j'étais pas forcément prête.
- Speaker #0
Parce qu'effectivement, déjà merci, effectivement on précise que ça fait maintenant deux semaines Oui. que tu t'es lancée à ton compte alors qu'avant tu cumulais un poste en CDI, 35 heures et ton app, 39 heures et ton activité d'influence ambassadeur de la food dans la région.
- Speaker #1
C'est ça. Donc...
- Speaker #0
Pour moi, très clairement, tu avais deux métiers, deux 35 heures. Parce que souvent aussi, je trouve, et on reviendra à tout ce que tu as évoqué, j'ai pris des notes, les gens ne se rendent pas compte du temps que tu passes, du temps que tu peux mettre à faire tes créas de contenu. Alors même si maintenant, j'imagine qu'il y a des choses que tu fais plus rapidement qu'avant, mais le temps que ça prend, je pense que les gens ne s'en rendent pas compte.
- Speaker #1
Ça prend un temps fou. Rien que des stories où tu veux faire les choses bien, identifier toutes les bonnes personnes, trouver la bonne typo. trouver la bonne couleur. Et puis c'est ton image ! C'est mon image et en fait j'ai toujours voulu que ce soit cohérent, que ce soit mes photos. J'ai jamais pris des photos que je trouve en banque d'images, non c'est mes photos, c'est mes vidéos. Alors oui parfois ça prend plus de temps. Il y a des adresses que je teste pas tout de suite, des découvertes que j'ai dans mes notes avec mes adresses à tester que je mets 6 mois, 1 an à aller voir parce que j'ai juste pas le temps. Et en tout cas, l'idée, c'était vraiment d'avoir plus le temps de me consacrer à tout ça, parce que les demandes entrantes sont de plus en plus importantes. Moi, la chance que j'ai eue aussi, c'est que les gens venaient me chercher. Je n'ai pas eu forcément à démarcher. Donc là,
- Speaker #0
tu parles des entreprises, des marques qui voulaient collaborer avec toi pour de l'influence.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
C'est souvent elles qui te contactent. C'est quoi un peu le cheminement ?
- Speaker #1
Alors, c'est souvent elles qui me contactent. C'est vrai qu'eux sont souvent à la recherche soit d'ambassadeurs, soit de personnes qui puissent incarner leur... produits, les contenus. Donc voilà, c'est vachement, vachement développé. D'où aussi mon besoin et mon envie de me consacrer maintenant à cette activité-là. Parce que 2024, je trouve que c'est une année qui est vraiment charnière dans tous ces domaines d'influence, de création de contenu. La création de la fabrique, c'est pas pour rien. Ça se fait en 2024.
- Speaker #0
C'est ça, c'est ça. Et puis moi,
- Speaker #1
je trouve que... et que tu serais bien drôle d'actrice sur ce projet. Je trouve que c'est des projets qui ont énormément de sens et qui vont beaucoup nous aider à structurer, juste de gagner du temps et de fonctionner tous, vraiment travailler en bonne intelligence et se nourrir chacun des uns des autres. On a tous des talents. Moi, je suis plus sur le côté influence, création de contenu, côté gastronomie. Moi l'ambition pour Ingrino c'est que ça devienne vraiment la ref en termes de gastronomie en Alsace.
- Speaker #0
Est-ce que ça l'est pas déjà ?
- Speaker #1
Je ne sais pas ! Je ne sais pas, c'est moi je me rends pas compte ! 30 000 abonnés, plus de 30 000 avec si tu cumules Insta et TikTok c'est beaucoup de personnes ! C'est énorme ! Moi je me dis c'est qu'un chiffre, j'évite de me focaliser sur le chiffre parce qu'à un moment donné tu te poses d'autres questions et tu crées plus de contenu. Moi je parle à des copains. Je parle à des copains à qui j'ai envie de partager des bons restos. C'est vraiment que des adresses testées à... les demandes de collaboration en tout cas sont grandes, sont nombreuses. Pour des sujets qui ne me parlent absolument pas, je refuse beaucoup de choses. Parce que ça ne répond pas à la ligne d'édito, ça ne répond pas... Alors,
- Speaker #0
est-ce que c'est hors gastronomie, hors food ?
- Speaker #1
Alors déjà, il y a des plans, voilà, hors gastronomie, hors food. Je me vois... Alors, je prends de plus en plus de liberté dans mon contenu. Je parle de seconde main, je parle de sujets qui me touchent, qui sont en rapport avec la gastronomie, l'artisanat local. ça se répond. Mais je peux pas faire la promotion, je sais pas moi, d'un magasin de vêtements qui vient d'ouvrir sur Mulhouse.
- Speaker #0
Pourtant on te contacte pour ça ?
- Speaker #1
Bien sûr, bien sûr. Des magasins de lunettes, plein plein de choses.
- Speaker #0
On est aussi là sur quelque chose où les marques ou les entreprises ne comprennent pas comment fonctionne l'influence ou comment on écho de ce qui se passe peut-être au niveau national avec les grands professeurs.
- Speaker #1
C'est vraiment une année charnière, mais par contre il y a beaucoup encore à faire. Il y a une pédagogie énorme à faire. où tu as des gens qui vont m'écrire sur les réseaux en mode j'adore ton travail, j'adorerais collaborer avec toi gratuitement, gratuitement. Mais ils me disent qu'ils adorent mon travail, mais par contre ils sont abonnés depuis 5 minutes. Moi je vois dans les abonnements qui viennent de s'abonner, comment tu peux adorer mon travail, avoir une vision globale sur mes 3 ans de présence sur les réseaux sociaux en 5 minutes en disant que tu as envie de collaborer avec moi. Non, tu as vu le nombre d'abonnés, tu t'es dit ah voilà, ça va me donner un peu de visibilité, je vais tenter J'ai eu des messages, voilà, on t'offre deux pizzas Noemi, deux boissons à la rigueur tu viens avec ton chéri, tu me fais un réel, tu me fais des stories, tu me fais un concours, tu me livres les photos, les rushs photos et vidéos. On est sur des collaborations, en tout cas des demandes de collaboration encore comme ça en 2024. Donc il y a des gens qui ont compris que c'était un vrai métier, qu'il y avait vraiment du temps parce que voilà moi ça fait trois ans mais par contre... Bah dès que j'ai un moment, dès que je suis sur les toilettes, c'est pour faire des stories, c'est pour faire des réels, monter, quand je suis dans le train, quand il y a Flo qui dort à côté de moi, je suis aussi réveillée, voilà, plus longtemps pour trier tout ce que j'ai filmé dans la journée. Voilà, on prend du temps, c'est fait par passion, c'est sûr, mais par contre ça prend énormément de temps et c'est un vrai métier à part entière.
- Speaker #0
Je me bats au quotidien pour la cause des... on parlera aussi du terme influenceur.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Mais en tout cas, moi j'étais encore jeudi avec des chefs d'entreprise.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Mais ils ont tous eu peur. Ils savent pas ce que... Oui, mais OK, mais non, ils nous arnaquent, mais combien ça coûte, mais c'est qui, comment on les contacte. Il y a des idées reçues, mais c'est terrible. Donc, je pense qu'il y a effectivement énormément de pédagogie à faire. Et moi, j'ai reçu du coup Julie avant toi et je suis vraiment fière, c'est ce que je lui ai dit aussi, de voir votre parcours et de pouvoir aussi, sans aucun problème, vous vendre et vous recommander, parce que je sais le travail que vous faites, qui est de qualité, qui est avec le cœur, qui est authentique. Et je pense qu'on entend tellement de choses avec tout ce qui se passe avec les influenceurs de la télé-réalité.
- Speaker #1
La loi Influence qui est sortie l'année dernière, c'était pas pour rien, ça a vraiment encadré le milieu. Mais effectivement, on a des exemples d'influx voleurs. pour Cité Booba, qui faisaient des placements de produits pour des choses qui n'étaient vraiment pas à recommander. La chirurgie esthétique, des jeux d'argent, des paris sportifs, tout ça. Donc je pense que les idées réussies viennent aussi de ce monde-là. Donc moi, j'ai commencé à donner des cours dans le cadre de Chai Agency, mon agence de com digital, où on parlait avec mes étudiants de marketing d'influence. Et je leur ai dit, effectivement, c'est un milieu qui est très particulier. Il y a des abus côté influenceur, côté créateur de contenu, mais par contre, il y a aussi des abus côté annonceur, côté entreprise. Moi, je reçois des mails quotidiennement. Noémie, là, je cite un mail que j'ai reçu la semaine dernière. On te livre des sauces coréennes pour faire du contenu sur les réseaux sociaux, faire des recettes. Donc, on part sur l'élaboration de recettes, photos, vidéos, du temps. Voilà, élaborer un script en fonction du brief que j'ai reçu, etc. Donc, il n'y avait aucune mention de rémunération ou quoi. Moi, j'envoie mon kit média où il y a mes propositions tarifaires. Et à ce mail, je reçois du coup la réponse. Oui, alors c'est une petite entreprise qui se lance sur le marché français. J'ai réussi à dégager 40 euros pour te rémunérer en plus des cadeaux que tu vas recevoir. 40 ? Donc est-ce que tu trouves ça normal qu'on me propose 40 euros pour deux jours de travail minimum ? Sachant que les 40 euros, je les ai pas net dans ma poche. Il y a l'Ursaf qui passe aussi par là. On va dire que je bosse pour 20 balles. Je bosse pour 20 balles. Waouh.
- Speaker #0
Est-ce que à ça tu prends le temps de répondre ?
- Speaker #1
Là j'ai pas encore répondu à ce mail de 40€. J'ai pas encore l'énergie là. Mais faut se dire que c'est des échanges qui arrivent encore en 2024. Ça arrive encore très régulièrement. Régulièrement.
- Speaker #0
Tu parlais aussi du moment où tu as commencé à faire des réels. Oui. Ça a été un tournant ?
- Speaker #1
Ah ouais, un tournant incroyable. Moi, j'ai toujours vu, en tout cas sur Instagram, ce côté nouveau format qui arrivait. Donc je me suis dit pourquoi pas ? C'est beaucoup plus de temps par contre. Donc j'ai commencé, moi, mon premier réel, vous pourrez aller le voir, c'est trois adresses street food à tester à Mulhouse. Donc il y avait Sabor Argentina qui venait de débarquer sur Mulhouse. Seven Sandwich, donc ça c'est le petit kiosque de Séverine qui sert de la gastronomie coréenne et Petit Marcel, Ch'ti Marcel, qui venait aussi d'arriver dans le paysage mulhousien. Et cette vidéo, je parle trop vite. Vous écouterez les séquences dans la première séquence, ça va ralentir, je parle trop vite parce que je veux dire trop de choses. Séverine, ça va à peu près et Petit Marcel, pareil, je veux torcher le truc. Voilà, donc la voix off, c'est quelque chose aussi, un exercice qui n'est vraiment pas facile. Moi je me suis repris à 100 fois.
- Speaker #0
Aujourd'hui encore ?
- Speaker #1
Aujourd'hui ça va beaucoup mieux, j'ai trouvé un rythme de croisière qui me convient. Je sais aussi me limiter. Je ne peux pas écrire un texte à rallonge, c'est un réel d'une minute, voire une minute trente. Donc voilà, j'essaye de me canaliser, je ne pourrais pas tout dire avec la voix off. Par contre j'ai la description qui me permet d'étoffer aussi mon propos, de donner un petit peu de contexte, etc. Mais c'est vrai que moi je ne peux plus m'entendre. Quand j'ai Flo qui regarde mes vidéos, parce qu'il n'a pas eu le temps de les regarder quand il est au taf ou quoi, qui écoutent avec le son à la maison, je dis coucou moi ce son !
- Speaker #0
Tu n'aimes pas t'entendre ?
- Speaker #1
Mais je n'aime pas forcément m'entendre. Donc ça c'est un exercice vraiment hyper particulier. Et le réel, le format réel m'a propulsée vraiment.
- Speaker #0
Donc tu as senti sur quoi ? Sur les vues ?
- Speaker #1
La visibilité ! Alors j'ai pris moi tout récemment mon dernier post photo et mon dernier réel qui a vraiment bien performé. Là sur Strasbourg, on a dépassé le million de vues. Donc la portée, elle est 100 fois plus importante. mille fois plus importante c'est un truc de dingue vraiment c'est un format qui est extrêmement puissant quand on arrive à activer les bons tips les bons canaux les bonnes spécificités moi j'utilise beaucoup de son tendance voilà j'ai fait ma petite tambouille j'ai créé un réel c'est créer un peu une recette de cuisine tu sélectionnes un son voilà qui correspond la voix off la description t'as des listes à cocher de choses à faire mais avant c'était oui il faut penser à ça il faut penser à ça il faut penser à ça la description voilà qui soit un petit peu longue pour que les gens puissent regarder et que le réel tourne un petit peu en boucle. Voilà, mais maintenant, c'est dans ma tête, c'est des automatismes que j'ai acquis. Mais je me suis aussi formée à la création de vidéos. Moi, jamais de la vie, j'avais fait du montage. Dans mes études, j'avais eu des cours de photos, des cours de PAO, etc. Mais jamais on m'a dit tu prends CapCut et maintenant tu montes une vidéo, tu montes un propos en une minute, une minute trente.
- Speaker #0
Mais c'est chouette ce que tu dis parce que c'est... On n'en a pas encore parlé sur ce fauteuil jaune. OK. C'est effectivement de se former et de rester en constante formation. Parce qu'en fait, les médias sociaux évoluent... tellement vite, si tu restes pas à la page, si tu te formes pas, je pense que tu disparais, tu n'existes plus.
- Speaker #1
Ah tu disparais complètement, bah on a eu ce côté là un petit peu quand moi j'ai démarré, où t'avais plein de créateurs de contenu qui étaient beaucoup sur le format photo, et une fois que ce format réel était arrivé, c'était l'algorithme ne m'aime plus, il ne pousse plus mon contenu, il se plaignait du coup en story Il se plaignait en story, en post, voilà, bah Instagram c'est mort, alors que non c'est pas le cas, c'est juste qu'en fait il faut pouvoir aussi se remettre en question. Moi, il y a des formats que j'ai abandonnés parce qu'ils ne performent pas, en tout cas pas à la hauteur du temps que j'y consacre, etc. Donc, il faut se remettre en question de façon permanente.
- Speaker #0
Oui, mais ce n'est pas donné à tout le monde de se remettre en question.
- Speaker #1
Mais ce n'est pas donné à tout le monde de se remettre en question, de se dire que mon contenu doit évoluer en même temps que la plateforme. Et c'est aussi pour ça, nous, on est tributaires, finalement, de cette plateforme Instagram, de l'algorithme, de tout ça. Tu peux faire le meilleur réel du monde. Si tu mets pas de son tendance, s'il est trop long, si t'as pas une bonne accroche, si t'as pas de bonnes descriptions, si t'as pas de sous-titres, ben voilà, il peut passer à la trappe, parce qu'il y aura d'autres contenus qui répondront mieux aux codes de ces canaux-là, qui vont mieux performer. Et ça, ça va te frustrer, mais à un moment donné, il faut savoir rebondir.
- Speaker #0
Et surtout, j'imagine que ça t'est déjà arrivé aussi, que tu fais quelque chose qui finalement ne fonctionne pas.
- Speaker #1
Ça peut clairement arriver. Et c'est des choses, voilà, on se dit, bah voilà, on a essayé. Moi, il y a des formats, voilà, des formats que j'adore. Le tour du monde des saveurs à Mulhouse, moi, ça me parle beaucoup, parce que je parle de cuisine du monde. Mulhouse, 136 nationalités, enfin, moi, ça me parle de fou. Mais c'est pas des contenus, moi, qui performe de fou malade sur mon compte Instagram. Ça va être du 20 000 vues, c'est très bien,
- Speaker #0
déjà.
- Speaker #1
Mais quand je fais plus un million de vues sur une seule adresse, moi aussi, des tours du monde des saveurs, bah, je prends le temps de faire ces vidéos. Il y a trois adresses qui sont dedans, donc il faut que je fasse...
- Speaker #0
trois tournages ça prend énormément de temps pour les résultats que ça m'apporte il n'y a pas longtemps du coup tu es partie à New York oui tout à fait et à Boston tu as découvert le continent américain ça me fait penser au sujet d'avant et justement tu as fait une vidéo sur un parc que tu as découvert du coup à
- Speaker #1
Boston New York ou à Boston ? À New York.
- Speaker #0
Et la vidéo a moins bien marché, moins de vues que ce que tu peux faire sur tes autres...
- Speaker #1
C'est ça, c'est ça. C'est aussi un truc que j'ai remarqué, c'est que... Alors moi j'adore voyager, le contenu voyage ça me plaît aussi de le faire. Mais en fait j'ai arrêté, parce que moi je me donnais beaucoup de mal en voyage, de chercher plein d'adresses, de les réunir dans des guides, faire des réels. Voilà j'étais à Milan, bah voilà, petit dej il faut manger là, dej il faut manger là, dîner il faut manger là. Et bah c'est des contenus qui ne performent pas, parce que les gens me suivent. pour ce que je partage sur Mulhouse, sur l'Alsace de manière générale. Ces contenus-là, je les publie parce que c'est parfois du plaisir et je me dis que j'ai créé du contenu donc pourquoi pas le monter et tout. Mais je me suis rendu compte que les contenus voyage, en tout cas sur mon compte, ne marchent pas. En tout cas des destinations étrangères, Milan, New York, Boston, etc. Les hébergements, les réels sur les hébergements insolites, ça marche quand même pas mal sur mon profil. Mais par contre, des guides de voyage, non, ça ne performe pas.
- Speaker #0
Je trouve que c'est intéressant à savoir et à noter, c'est que ta communauté, elle est ici, elle est en Alsace elle te suit pour ce que tu fais ici, donc c'est aussi vraiment une valeur ajoutée pour moi, pour les entreprises locales, qui prouvent qu'en local tu as vraiment un impact, et je trouve ça c'est vraiment un...
- Speaker #1
Et il y a le côté confiance que j'ai vraiment réussi à construire avec ma communauté c'est vrai que quand il y a des nouvelles ouvertures mulhousiennes ou alsaciennes on dit Noémie j'attends que tu y ailles pour y aller, parce que je te fais confiance ça c'est ouf Parce que je me dis, quand j'ai démarré il y a trois ans, je ne me serais jamais dit que ma vision de la gastronomie pourrait intéresser 30 000 personnes.
- Speaker #0
Et c'est ce qu'on évoquait, je ne sais plus avec qui, je crois que c'était avec Arnaud, on évoquait ta communauté. Et c'est vrai que ta force et ce qui est rigolo dans ta communauté, c'est que tu as aussi bien des jeunes personnes que par exemple ma mère qui a 60 ans.
- Speaker #1
Et qui,
- Speaker #0
avec ses copines,
- Speaker #1
son groupe de copines,
- Speaker #0
te suit autant.
- Speaker #1
tes adresses c'est vrai que j'ai une communauté de personnes un peu plus âgées on me l'a souvent dit parce que je partage beaucoup de contenu sur les arcades d'Omnino à Mulhouse et donc on en discutait beaucoup avec le sommelier donc Nicolas à qui je fais un bisou il me disait ouais Nono bah là j'ai une de tes abonnés de ta communauté Kinka qui vient de venir de ta communauté Kinka de ta communauté Kinka et c'était vraiment c'est devenu un running gag qu'on avait tous les deux il m'a dit ah il y en a une qui est venue et qui m'a dit bah voilà j'ai vu ça J'ai vu votre adhère sur le compte de Noémie, je me suis dit que j'allais tester avec mes enfants, avec mes petits enfants. C'était un lieu qui avait l'air chouette.
- Speaker #0
Je pense que ma mère a fait les brunchs au Mino parce qu'elle a vu le jeu. Et puis ça permet aussi, encore une fois, alors moi j'ai souvent le regard entreprise, c'est que ça permet vraiment de te positionner sur des sujets aussi qui touchent cette typologie de population et qui ont du pouvoir d'achat,
- Speaker #1
qui ont peut-être un peu plus de pouvoir d'achat que les jeunes. Donc ça c'est aussi intéressant. C'est ça, c'est hyper intéressant.
- Speaker #0
On parlait aussi de TikTok.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Tu t'es lancée dessus depuis combien de temps ? Et qu'est-ce que t'attends un peu de TikTok ?
- Speaker #1
Alors moi, TikTok, ça a vraiment été... Enfin, la création de mon compte TikTok, ça a été de me donner plus de visibilité dans le sens où j'avais plusieurs canaux sur lesquels je pouvais m'exprimer. Pas forcément stratégie dédiée à TikTok. Je réutilise mes réels que je publie sur Instagram parce que j'avais pas encore le temps de m'y consacrer à 100%. Mais je trouve que TikTok, c'est aussi... une plateforme sur laquelle les contenus peuvent performer, mais d'une manière... Enfin, c'est impressionnant.
- Speaker #0
Mais ce qui est aussi... C'est drôle parce qu'avec ton expérience, et je pense que le fait de donner des cours, t'es vraiment la bonne personne parce que t'as plein d'expériences qui te permettent de... On apprend des choses, c'est très scolaire. Il y a des théories sur l'algorithme, etc. Mais toi, c'est des cas pratiques que t'as...
- Speaker #1
Moi, j'essaie de parler vraiment du concret parce que c'est ce que j'ai pas eu pendant mes études. Exactement.
- Speaker #0
C'est du concret,
- Speaker #1
comment on publie du contenu, quels outils ils utilisent. On a parlé avec mes étudiants, forcément, de CapCut, qui est quand même un incontournable. Mais ils ne connaissaient pas forcément, tu vois, HiPoditor, pour analyser les contenus des créateurs de contenus influenceurs avec lesquels ils pourraient éventuellement collaborer dans leur vie pro. Voilà, l'idée, c'est des futurs chargés de com. Donc, il faut qu'ils aient quand même cette vision globale des outils, de la création de contenus, de ce métier influence. Voilà, parce que moi, j'ai géré quand même... pendant quasiment trois ans les réseaux sociaux de la Destination Alsace et moi je gérais aussi en binôme avec un collègue le côté marketing d'influence donc en fait moi aussi j'ai ces deux côtés j'ai le côté annonceur où on faisait venir des influenceurs blogueurs caractères de contenu pour faire la promotion de la Destination Alsace et moi j'ai le côté annoncer c'est ça qui était chouette c'est que tu étais à leur place tu savais du coup comment leur parler j'ai appris énormément aussi dans ces années là parce que ben on recevait des kits médias donc j'ai su voilà les structures que ça devait avoir bah comment se présenter et quels tarifs aussi pratiquer parce que c'est quand même compliqué de se positionner. Dans ce monde-là, quand on n'a jamais proposé ses services à des entreprises, combien ça coûte quand t'as entre 10 000 et 20 000 abonnés ? Quand t'as plus de 30 000, combien ça coûte ? Un réel, combien ça coûte ? Bah, moi je savais pas tout ça. Donc ça, ça m'a énormément appris et j'avais du coup ces... Enfin j'ai encore ces deux côtés de vraiment annonceur-annoncée où là, bah on... vraiment avoir une vision globale d'une collaboration influence qui peut réussir et performer. Voilà c'est ce que je disais à mes étudiants c'est qu'il faut s'écouter aussi. Il peut y avoir voilà des créateurs de contenu qu'on suit au quotidien, qu'on adore mais quand on a envie de bosser avec ça passe pas et ben faut s'écouter. Et pareil quand on est créateur de contenu il y a des entreprises ben voilà on commence à bosser avec eux mais il y a des choses voilà qui nous qui nous gênent voilà on n'est pas mis en valeur de la bonne manière il y a des choses voilà qui nous plaisent pas ben il faut s'écouter aussi.
- Speaker #0
C'est clair.
- Speaker #1
Mais je pense que tu as peut-être tendance à tout accepter, forcément.
- Speaker #0
Et qu'ensuite, plus tu prends de l'assurance, de l'expérience, plus tu deviens. Et toi aussi, tu es devenu, quand on parle de qui on va faire appel pour mettre en avant, pour parler food, pour parler gastronomie, tu es devenu une référence. Donc je pense que tu as aussi ce statut-là qui maintenant... à force de travail, on le rappelle, te permet un peu de le luxe de pouvoir choisir ou en tout cas de pouvoir choisir avec qui tu travailles.
- Speaker #1
Et il y a le côté aussi vraiment exigence. Moi je le remarque, c'est que je suis de plus en plus exigeante avec les adresses dans lesquelles je vais, que je vais tester, les collaborations que j'accepte aussi parce que j'ai construit une telle relation avec ma communauté, il y a une telle confiance qui me conduit, mais je ne peux pas prendre un chèque, abandonner cette confiance-là. Et attention, ils m'attendent au tournant quand je publie des contenus qui ne leur plaisent pas. ils sont aussi là pour me le dire et c'est trop chouette parce que du coup on peut tous dire et j'ai dit c'est vraiment c'est une banque de copains il y a des personnes que je croise tout le temps parce qu'on a les mêmes habitudes les mêmes adresses il y a des abonnés que je croise tout le temps pendant les MFF et je trouve ça incroyable parce qu'il y a vraiment ce côté on passe du virtuel au réel c'est clair c'est fou je trouve c'est génial parce que t'as commencé vraiment tu parles du MFF mais
- Speaker #0
t'as commencé voilà en ligne en virtuel et donc les MFF à la auquel tu es la cofondatrice avec Elodie et Arnaud de ces événements, tu as rencontré des gens en vrai, qui n'étaient que du virtuel. C'est enfin des rendez-vous où tu peux rencontrer ta communauté.
- Speaker #1
Il faut se dire qu'il y a des gens qui sont là à tous les événements. Chaque Mulhouse Food Festival qu'on organise, ils sont là. Ils sont là, ils dégustent d'autres choses, ils nous font leur retour. on se nourrit en fait les uns des autres et c'est aussi un peu ma façon de remettre ma communauté mais c'est vrai que les idées que j'ai pour mon contenu c'est aussi pas mal eux qui me les donnent voilà Noémie là j'ai découvert une adresse ça pourrait te plaire ce que tu partages ça t'écrive pour te dire ouais ouais absolument et du coup je trouve que c'est un échange voilà qui sont vraiment hyper inspirant au quotidien qui me nourrissent moi beaucoup parce que moi j'avais pas ce besoin de reconnaissance moi c'était vraiment l'idée de partager en fait de mettre en valeur les restaurateurs parce que je suis très content d'être là et de pouvoir faire des choses comme ça C'est une profession qui est quand même compliquée. Covid, ça a complètement, pour plein de domaines, ça a mis à l'envers tous ces domaines-là. Restauration, tous les codes ont été basculés. Mais moi, c'était vraiment mettre en avant des humains, des gens qui font vraiment l'effort de faire les choses bien, qui ne se servent pas du surjugé, qui vont voir leurs petits producteurs, ils sélectionnent les produits, ils te les cuisinent, ils échangent avec toi. Il y a une vraie histoire. Moi, c'est aussi des histoires...
- Speaker #0
C'est des histoires,
- Speaker #1
ouais....entrepreneuriales. des belles histoires, des gens qui se sont reconvertis, qui se sont dit, mais mon taf, il ne me plaisait plus du tout. Et maintenant, j'ai envie, on parle de Alexandrine, de Creamy Cookie, on a discuté de ses cookies avant. Ben voilà, elle a été graphiste de métier. Ben maintenant, elle fait des cookies. Et je trouve ça dingue. Je trouve ça dingue. Et du coup, c'est mettre en avant ces belles personnalités. Et sur le bassin mulhousien, on est quand même extrêmement chanceux. Moi, j'ai eu du mal à suivre sur des périodes, tellement il y avait d'ouvertures, et tellement d'ouvertures indépendantes. Et vraiment des belles histoires, des gens qui ont des choses à raconter. Je trouve que c'est un... un milieu, voilà, on a dit, qui peut être... bah l'influence, voilà, c'est un milieu qui a... on a des préjugés dessus, mais ça peut donner tellement des belles choses, et du coup le message que je veux faire passer aussi dans ce podcast, c'est si vous avez une idée, les jeunes, écrivez cet article, créez ce blog, créez ce compte Instagram, votre voix, elle a une importance capitale, et vous pouvez pas vous imaginer ce que ça pourrait donner. Alors là, je peux pas vous montrer mon téléphone, Capucine, parce qu'il est en train de filmer. Mais il y a deux jours, je reçois un mail où juste dans le titre, il y a marqué invitation Netflix. Genre je reçois une invitation de Netflix pour une avant-première d'un film qui vont diffuser sur Strasbourg. Et je fais partie de la liste des créateurs de contenu. Et je dis, ça peut être un petit dégoût, tu me connais. Mais tu te dis, il y a trois ans, je publiais des vidéos, en tout cas des photos de bouffe, de plats que j'ai dégustées. Et là, trois ans plus tard, je suis dans une avant-première Netflix.
- Speaker #0
Ça m'évoque... deux questions me viennent. Est-ce que tu aurais imaginé ça il y a trois ans ?
- Speaker #1
Mais pas une seule seconde ! C'est ce que j'ai dit dans l'annonce aussi de mon agence, de mon agency, c'est jamais de la vie dans ma chambre d'étudiante à Strasbourg, où en fait j'ai créé ce compte aussi Instagram, parce qu'on s'ennuyait pendant le confinement, il fallait s'occuper aussi, et je me suis dit, c'est l'occasion de se pencher sur ce projet-là. Mais jamais de la vie j'aurais pensé démarrer ça par passion et de me dire maintenant je suis à mon compte, je parle de gastronomie et je peux être rémunéré pour ça. J'accompagne des restaurateurs dans leur communication digitale à rendre ce monde-là moins opaque, que je suis devenue une vraie professionnelle de ce domaine-là, et que j'ai une vraie expertise et que les gens viennent me chercher pour cette expertise-là. Mais je trouve ça incroyable. Et du coup c'est pour ça, créez ce blog, créez ce compte Instagram, lancez-vous ! Vous savez pas ce que l'avenir peut vous réserver ! J'ai fait des rencontres incroyables, toi Capucine, Elo et Arnaud, tous les restaurateurs qui me suivent au quotidien. On a créé vraiment des relations fortes et on se nourrit tous les uns des autres. Mais voilà, lancez-vous, c'est vraiment ce que j'ai envie de dire dans ce podcast.
- Speaker #0
Tu as bientôt 30 000 abonnés.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Est-ce que tu te considères un peu comme une célébrité locale ?
- Speaker #1
Moi je me suis jamais vue comme une célébrité locale parce que je me dis que je suis une meuf normale Tu peux me croiser, là je me suis mis un peu sur mon 31 pour ce podcast même si on nous écoute tous juste, mais il y a des contenus vidéos aussi un petit blazer machin, chemise et tout Mais moi dans la rue je sors mon chien en jogging, je suis pas maquillée Je m'en fous quoi Mais par contre quand on te connait dans la rue, ça c'est vraiment particulier C'est assez bizarre Tu sens,
- Speaker #0
on le sent, moi je le sens que les gens... Alors là, on est à Mulhouse, en local. C'est vraiment, je précise, local,
- Speaker #1
Mulhouse,
- Speaker #0
Colmar, Strasbourg. On peut parler maintenant vraiment Alsace aussi, parce que tu fais du contenu aussi à Strasbourg. Les gens te reconnaissent. T'es attendue, les gens te sollicitent, les gens te soignent un peu quand ils te reçoivent, ou quand ils te voient,
- Speaker #1
etc. Moi,
- Speaker #0
je trouve que ça se voit. Toi, tu le ressens aussi ?
- Speaker #1
Alors, je le ressens de plus en plus. Mais c'est vrai que c'est assez... bizarre à gérer parce que tu te dis en fait les gens ils veulent venir te voir parce que ben voilà ils suivent tes contenus et c'est trop chouette parce que tu es super reconnaissant de ça mais quand tu es en train de manger avec ta femme et que tu te dis il y a quelqu'un qui vient et qui te dit je vous suis et tout et ben ça fait bizarre alors c'est trop chouette je vous recommande voilà si vous me prenez dans la rue venez me faire un coucou mais si je suis pas maquillée en train de promener mon chien en jogging vraiment voilà pas du tout sur mon 31 mais moi j'ai toujours mis au coeur de mes réseaux sociaux que ça reste des échanges authentiques Je ne me prends pas pour la personne que je ne suis pas, je suis juste une meuf normale qui a voulu un jour partager ce qu'elle mange sur les réseaux sociaux. Alors oui, j'ai une voix et avec l'expérience, j'ai une vraie expertise dans ce domaine-là. J'arrive à juger des adresses, d'avoir vraiment une vraie sensibilité et c'est une passion aussi avant tout. Je suis juste une meuf normale et si on peut se nourrir les uns des autres et vraiment être juste des copains sur les réseaux sociaux, ça me va très bien. Tu en parles aussi, mais c'est vrai que le côté plus il y a d'abonnés, plus mon contenu est aussi sujet à des commentaires négatifs.
- Speaker #0
C'est ma prochaine question.
- Speaker #1
C'est ma prochaine question, donc ouais, j'anticipe. Mais c'est vrai que d'être une femme qui parle de gastronomie sur les réseaux sociaux, c'est pas forcément facile tous les jours. Parce que moi, on m'a déjà dit que j'ai aucune légitimité pour parler de gastronomie parce que j'ai pas de formation de chef. Alors je savais pas qu'il fallait être chef pour parler de gastronomie sur les réseaux sociaux. Mais ça, c'est souvent des commentaires d'hommes qui remarquent que nous, femmes... Femmes, hein ! On prend de plus en plus de place et j'ai envie qu'on prenne plus de place dans le monde actuel parce que on n'est pas représenté surtout dans ces métiers là créatifs. C'est un vrai métier, on a des vraies expertises, on a vraiment des choses à dire. Et c'est aussi le truc, la question que j'ai souvent c'est comment tu fais pour manger autant et ne pas grossir ? Alors que c'est pas une question déjà qui se pose. Je ne montre pas tout ce que je mange sur les réseaux sociaux, je ne mange pas matin, midi, soir, au réveil.
- Speaker #0
Ça j'allais dire que les gens peut-être ne le savent pas mais tu publies. quand tu veux, ça veut pas forcément dire ce que tu as mangé dans la vonde.
- Speaker #1
C'est ça, là je publie une story avec des cookies de Creamy Cookie.
- Speaker #0
Tu manges des graffes de pomme.
- Speaker #1
Je publie un post de Dame Infuriel, mais ça veut pas dire que je me suis filé la boîte entière de cookies. Tout est dans l'équilibre. Et c'est vrai qu'il y a souvent ces questions là. Alors j'aimerais beaucoup faire un peu des contenus un peu comme ça. Je pense que j'en parlerai peut-être sur Child Agency, mais je pense pas qu'on poserait ces questions là à un homme. C'est clair. Antoine, que je cite du coup le street foodiste, qui est aussi un créateur alsacien de Strasbourg, qui... Je parle de street food sur ces réseaux sociaux. Lui, tu peux aller dans sa section commentaires, il y aura très peu de commentaires sur le poids qu'il peut prendre s'il mange un McDo. Il avait fait une vidéo sur le marché de Noël où il mangeait effectivement beaucoup de choses, parce qu'il a goûté beaucoup de choses, mais tu peux prendre une bouchée et ne pas manger tout le plat en entier. Moi je mange aussi avec des gens qui m'accompagnent, etc. L'idée c'est de partager une expérience ensemble. Mais moi si je publiais la même vidéo... Je pense que moi j'aurais 10, 15, 20 commentaires avec Mais comment tu fais ? Moi, il faut que je fasse un footing le lendemain matin avec tout ce que t'as mangé, etc. Donc c'est aussi ce truc-là de la place de la femme sur les réseaux sociaux. Je mange sur les réseaux sociaux, donc c'est aussi un truc, je me mets aussi en scène sur ce truc-là. Et il y a aussi le côté un peu intimité de la nourriture. Nous, on doit se cacher, on doit se masquer la bouche quand on mange, etc. Donc moi, je veux aussi démocratiser ça, c'est que la vie, elle est faite pour être croquée. Il faut qu'on soit gourmands. J'ai lu une citation qui était chouette l'autre jour sur les réseaux, c'est que tu ne te souviendras pas. de t'être privé, mais par contre tu te souviendras d'avoir partagé des choses avec tes amis, d'avoir partagé un repas avec ta famille, c'est ça en fait qui compte. De partager autour, en tout cas on est français, alsacien, on a ça dans notre ADN d'être gourmand. Juste ne vous privez pas.
- Speaker #0
Et ça rassemble,
- Speaker #1
c'est des moments de partage. Ça aussi qui est fou dans ces projets-là, c'est que moi j'ai réussi à mon échelle, Mulhouse, vraiment du hyper local à rassembler presque 30 000 personnes, pour les MFF pareil, avec l'équipe. On rassemble des milliers de gourmands sur des événements, mais c'est juste qu'il y a plein de choses qui séparent dans la vie. Les contextes politiques actuels, la religion, il y a beaucoup de choses qui séparent les gens. Mais là,
- Speaker #0
ça rassemble.
- Speaker #1
Ça rassemble de fou et c'est ce qu'on doit valoriser. C'est vraiment... C'est des sujets qui sont passionnants. Je trouve.
- Speaker #0
C'est clair. Tu parles de l'équipe, de gens qui t'entourent. Ouais. Quelle place a ton chéri ? Comment tu l'as lancé dans cette aventure ? Il te suit dans tout ? Flo,
- Speaker #1
il a une place quand même super importante parce qu'on l'appelle beaucoup l'homme de l'ombre. Lui, il m'accompagne sur plein de tournages. Quand on me pose la question comment tu fais pour manger tout ça, Flo mange aussi quand même pas mal. Il m'aide dans mes plans. Là, on devait faire de la qualification. Il est à fond. Derrière moi, c'est lui qui me donne des avis. Il a aussi des avis qui sont parfois super tranchés. Par contre, moi, ça m'aide aussi à me recadrer et son avis compte énormément. Mais s'il me faut des petites mains pour des tournages, des avis, quelqu'un qui soit derrière l'objectif, parce que c'est quand même compliqué de se filmer tout seul. C'est lui. C'est lui. Et lui, maintenant, il a aussi pris ce pilat de chercher des adresses, d'avoir cette sensibilité aussi qu'il n'avait pas forcément avant, parce que Flo, avant, c'était manger pour se nourrir. Il n'avait pas forcément de plaisir. Flo ne mangeait rien. C'était super difficile. Donc ça lui a permis de découvrir plus d'aliments chauds. Et il a évolué, il s'est ouvert à vraiment tout ce monde de la gastronomie. Et je suis super fière de lui parce que c'est... Ouais, il a vraiment compris tout ce que ça pouvait apporter, d'échanger comme ça autour de bons petits plats, de rencontrer plein de nouvelles personnes et tout. Donc ouais, il a une place qui est super importante. Et je pense que j'en serais pas là s'il avait pas été là pour m'aider, me soutenir et me canaliser dans des mental breakdowns parce que j'avais pas le temps de faire tout ce que je voulais faire et tout. Mais ouais, il est d'un très grand soutien. Je te remercie beaucoup.
- Speaker #0
J'ai quelques dernières questions. Tu crées du contenu. Comment on reste créatif ? Comment tu t'inspires ? C'est quoi ton cheminement pour être toujours dans la création ?
- Speaker #1
Quand je me suis mis au format réel, c'est vrai que c'est un truc que je recommande aussi beaucoup à mes étudiants, même avec les gens avec qui je discute, qui ont envie de se faire ce métier-là. Il faut quand même passer beaucoup de temps sur les réseaux sociaux. Et énormément de temps. Moi, je regarde beaucoup des réels pour m'inspirer déjà de ce qui se fait en France. Moi, je suis beaucoup de créateurs parisiens. parce que la sphère food est quand même hyper importante dans cette ville-là, mais aussi à l'étranger. Je suis beaucoup d'Américains, d'Anglais, d'Italiens aussi, qui créent du contenu food. Donc moi, j'essaie de m'inspirer de ces contenus-là. Mais je trouve qu'en Alsace, c'est une mine d'or. Adresses, ce qui est drôle, et j'en discutais avec ma belle-maman pas plus tard que la semaine dernière, c'est que ce n'est pas forcément des adresses insolites, nouvelles, qui vont performer sur les réseaux sociaux. Il y a des contenus sur des bouis-bouis qui existent depuis 50 ans. Le Tsum Sovedala à Mulhouse, c'est l'une de mes vidéos sur Mulhouse qui a le mieux performé. Je crois qu'on est à plus de 800 000 vues. Une choucroute en croûte. Et on parle pas d'un bao, on parle pas d'un kebab, Berliner kebab qui vient de sortir, c'est à la pointe de la mode. Le resto le plus emblématique de Mulhouse. Alsaciens qui font la choucroute. Si jamais vous avez l'occasion de tester, c'est très riche mais c'est très bon. Ce truc-là, en fait, on a une mine d'or et il ne faut pas non plus sous-estimer les adresses dans lesquelles on va aller parce qu'il y aura toujours quelque chose à raconter. Il y a aussi une vidéo que j'ai bien aimé tourner, c'était à Chervillers, sur la route des vins, où il y a une adresse, c'est la seule à faire ce plat-là, c'est la soupe au Riesling. parce que tu as déjà entendu parler de la souper. C'est trop bête de ne pas parler de ces recettes, on va dire, un peu ancestrales et tout. Et comme il n'y a personne qui en parle, moi, je prends ce créneau-là et je me dis que j'ai envie de valoriser ces adresses-là. Donc, en fait, je reste créative dans le sens où je me nourris. de tout ce qui se fait dans la sphère digitale. Je passe quand même beaucoup de temps sur les réseaux sociaux. Mon temps d'écran est absolument dégueu. Mais c'est un passage obligé pour suivre les nouvelles tendances, pour voir ce qui marche aussi. Tenter des concepts que j'aimerais bien aussi faire. Là, je suis des Américains qui habitent à New York et qui interrogent. Et ça, je trouve ça incroyable, des chefs sur leurs adresses préférées. Et ça, j'aimerais tellement le faire sur Mulhouse, d'aller voir Anthony de Ponétone, un Mike de Petit Marcel, et me dire Bon, maintenant, c'est quoi ton adresse préférée ? Et on va tester. Et ça, c'est des idées que j'ai dans mes notes sur mon iPhone, de projets que je n'avais pas forcément le temps de faire. Tu auras maintenant un peu plus de temps. Maintenant, il y aura plus de temps et j'ai vraiment envie de faire des contenus où on voit aussi plus les gens et que j'incarne aussi peut-être moins le contenu, mais que je mette plus en valeur ces professionnels-là.
- Speaker #0
J'ai une dernière question. Est-ce que tu peux nous dire un peu, c'est quoi ton rythme, ta fréquence ? Est-ce que tu t'imposes des choses ? Tu t'imposes de publier ?
- Speaker #1
C'est quoi ? Alors depuis le début, ça a été deux postes par semaine minimum. Quand c'était du format photo, c'était assez gérable. Maintenant sur du format réel, ça l'est un peu moins parce que c'est quand même beaucoup de temps à y consacrer. Et il y a des périodes où il y a tellement de projets, tellement de collaborations. Là on arrive à l'approche de Noël, ça va envoyer. Je pense que je pourrais limite faire un poste par jour. Mais ça sent ici, comme je te l'ai dit, dès que j'ai un moment, quand j'allais travailler, quand j'étais encore chez ADT, donc à l'administration de tourisme, c'était... Dès que j'avais un moment dans le train, je commençais à monter, je m'isole pour faire mes voix off, etc. Mais c'est vrai que moi, je me suis toujours fixé ce rythme-là parce que quand je démarre un projet, j'y vais à fond. Ce n'était pas l'idée de je démarre un compte Instagram, un grino, je poste une fois de temps en temps quand j'ai envie de poster. Non, non, par contre, c'est deux posts par semaine minimum. Et là, quand je suis dans la sauce, ça passe à un post par semaine. Mais bon, j'essaye qu'il soit qualitatif et au moins, j'ai tout donné dans ce réel-là. Mais c'est deux minimums par semaine depuis trois ans.
- Speaker #0
Alors, j'ai déjà dit, mais bravo.
- Speaker #1
Bravo pour ton parcours, merci beaucoup.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Moi je te suis depuis le début, depuis je sais même pas...
- Speaker #1
Là on s'est rencontré je pense que j'avais peut-être 1000 ou 2000 abonnés.
- Speaker #0
Je sais plus. Mais j'en ai vu des personnes qui ont essayé de se lancer, des comptes etc. Mais toi y'a au-delà de maintenant le pli que t'as pris et du talent que t'as en créa de contenu, y'a une chose qui a fait la différence c'est ta régularité. Et ça je pense que c'est ce que tu dois évoquer avec tes étudiants.
- Speaker #1
C'est la régularité, c'est le nerf de la guerre.
- Speaker #0
La régularité sur les réseaux c'est la clé.
- Speaker #1
C'est le nerf de la guerre.
- Speaker #0
Et pour ça, je tiens aussi à te dire que bravo parce que c'est pas évident de combiner ça avec un métier à temps plein.
- Speaker #1
Un métier à temps plein.
- Speaker #0
Franchement bravo. On va conclure sur, j'aimerais que tu donnes un conseil, que tu puisses nous dire un peu... Qu'est-ce que tu dirais à un étudiant qui te dit maintenant il a envie de se lancer dans l'influence ? C'est quoi ton conseil ?
- Speaker #1
Alors moi je dirais déjà de se nicher. Je trouve que c'est hyper important parce qu'on a tendance à vouloir parler de plein de choses sur les réseaux sociaux. Moi j'ai pris le pli un peu inverse. C'est vrai que du coup je me suis vraiment nichée sur le côté gastronomie. Et une fois...
- Speaker #0
Et c'est dur de rester sur cette niche ?
- Speaker #1
C'est dur parce que t'as envie de parler de plein de choses. Et après moi plus la communauté évoluait plus je prenais des libertés. Par contre au tout début focalisez-vous sur... une seule thématique parce qu'on va vous suivre pour ça. Les gens vont se rassembler pour ça. Moi, c'était la gastronomie, mais ça peut être la mode, l'haftyle, etc., la déco. Il y a plein de thématiques sur lesquelles on peut créer des comptes Instagram. Mais vraiment, nichez-vous. Et après, si le projet marche, si vous commencez à être suivi, là, vous pourrez prendre plus de liberté. Mais vous avez un domaine d'expertise, exploitez-le et lancez-vous, s'il vous plaît. Faites-vous confiance aussi. Parce qu'on a pas mal aussi ce syndrome de l'imposteur. Je pense que toi, tu es aussi familier.
- Speaker #0
Et on en a parlé déjà avec quelques personnes qui sont passées là-dessus. C'est le symbole de l'inviteur.
- Speaker #1
Et se dire qu'on a une vraie valeur, on a une vraie voix. Et il faut juste à un moment se faire confiance et se dire que, au pire, ça ne marche pas. Mais on aura à essayer. Et c'est aussi ce que je me dis pour Chai Agency, c'est que sur mon lit de mort, je ne regretterais pas d'avoir créé un jour mon entreprise. Même si ça ne dure qu'un temps, même si c'est éphémère. Mais après, on parle des récessions, on dit que c'est éphémère. Mais voilà, moi, ça fait déjà plus de temps.
- Speaker #0
de trois ans que je suis sur ces canaux là et ce n'est que le début en tout cas j'espère mais voilà lancez vous faites vous confiance et coeur sur vous merci beaucoup merci Capucine alors inspiré la fabrique c'est bien plus qu'un podcast c'est le premier collectif d'indépendants spécialisés dans la création de contenu en Alsace vous êtes créateur de contenu dans la com ou le digital vous voulez faire plus de business rencontrer d'autres créatifs et développer vos compétences rejoignez nous Si vous êtes une entreprise à la recherche de professionnels pour gérer votre communication avec créativité et expertise, La Fabrique est là pour vous accompagner. Vous avez aimé ce podcast ? Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute pour être notifié à la sortie de chaque nouvel épisode. A bientôt !