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La légende personnelle : Les secrets du personal branding

Élise Fabing : Marque personnelle, justice sociale et pouvoir des réseaux sociaux

Élise Fabing : Marque personnelle, justice sociale et pouvoir des réseaux sociaux

50min |25/06/2025
Play
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Élise Fabing : Marque personnelle, justice sociale et pouvoir des réseaux sociaux

Élise Fabing : Marque personnelle, justice sociale et pouvoir des réseaux sociaux

50min |25/06/2025
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Description

Tu rêves de bâtir une marque personnelle forte, qui inspire et qui a du sens ?


Dans cet épisode de La Légende Personnelle, Marine Adatto accueille Élise Fabing, avocate engagée au Barreau de Paris. Elle nous raconte comment elle a transformé sa colère en moteur, et son nom en une marque personnelle puissante.


Élise nous partage comment elle s’est servie des réseaux sociaux — Instagram et LinkedIn en tête — pour défendre les salariés, faire avancer les causes sociales et porter sa voix haut et fort.

Elle dévoile ses secrets de personal branding, ses astuces pour créer du contenu sincère et impactant, et les obstacles qu’elle a dû surmonter pour devenir l’une des figures les plus suivies de son domaine.


On aborde ensemble :

  • Ses débuts sur Instagram et LinkedIn pour gagner en visibilité

  • Les stratégies qui ont construit sa communauté engagée

  • Pourquoi l’authenticité est au cœur de son approche

  • Les erreurs à éviter quand on démarre en ligne

  • Sa façon de gérer critiques, haters et messages négatifs

  • Comment transformer une idée en marque personnelle forte


Tu veux apprendre à utiliser ta voix pour porter un message fort ?


Cet épisode est fait pour toi !


Si tu veux contacter Elise, c'est ici :

Linkedin : https://www.linkedin.com/in/elise-fabing/?originalSubdomain=fr

Instagram : https://www.instagram.com/elise_fabing_avocate/?hl=fr


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marine Adatto, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Elle est en colère. Une colère froide et lucide. Avocate au barreau de Paris, depuis plus de dix ans, elle défend les dossiers qui touchent aux violences que subissent les femmes au travail. Discrimination à l'embauche, inégalité salariale, emprise, harcèlement, maternité sanctionnée, plafond de verre. Elle a vu de ses yeux le décalage entre la loi et la réalité du terrain. Elle a compris à quel point la maltraitance au travail pouvait être dévastatrice pour les victimes. Elle a compris que les femmes étaient aux premières lignes face aux agressions et au harcèlement moral ou sexuel. Et que ni l'entreprise ni la loi ne les protégerait suffisamment. Alors elle s'est engagée. Elle prend des risques, elle s'expose et documente sa lutte. Elle a décidé d'utiliser les réseaux sociaux pour diffuser ses connaissances avec un leitmotiv « Le savoir, c'est le pouvoir » . C'est l'histoire d'une femme qui a fait de sa colère une force pour défendre celles qui n'ont pas de voix. Une femme qui se bat avec ses armes, la loi et le droit. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir le parcours inspirant de celle qui n'a pas peur de déranger l'ordre établi, celle qui se bat pour que les mentalités changent en entreprise et dans la société. Une femme qui prouve qu'ensemble, nous pouvons faire bouger les lignes. Salut Élise Fabing.

  • Speaker #1

    Salut Marine.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Mais évidemment, je suis très heureuse d'être là.

  • Speaker #0

    On est très heureuses toutes les deux. Élise, pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je suis Élise Fabing, je suis avocate au Barreau de Paris depuis 14 ans bientôt. J'ai un cabinet qui s'appelle Alchémiste Avocat que j'ai créé il y a 5 ans et demi maintenant. Et je suis spécialiste en droit du travail et particulièrement en défense des salariés.

  • Speaker #0

    Et donc cette défense des salariés, tu la documentes, ce que je disais en introduction, sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Sur les réseaux sociaux et j'ai même écrit deux bouquins maintenant.

  • Speaker #0

    Exactement, le premier qui était...

  • Speaker #1

    Manuel contre le harcèlement au travail, je l'achète. Et le deuxième, qui est sorti il n'y a pas longtemps, qui s'appelle Ça commence avec la boule au ventre, aux éditions Les Arènes.

  • Speaker #0

    Et donc les deux sont disponibles dans toutes les bonnes librairies, naturellement. Alors, toi tu es présente sur Instagram et sur LinkedIn. LinkedIn est venue te chercher d'ailleurs avec un format qui s'appelle Better Call Élise. Et tu as une façon de communiquer qui est très différente de tes confrères, puisque Tu te mets vraiment face cam, tu racontes, tu expliques. Quel a été le déclic ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es lancée là-dedans ?

  • Speaker #1

    Le déclic, en fait, j'étais un peu passive là-dedans. J'étais en congé mat de ma fille, c'était il y a quatre ans. Et j'ai une copine féministe qui me dit « Tu devrais t'inscrire sur Instagram, il s'y passe plein de trucs féministes. » Et elle me crée un compte. Elise Fabing Avocate, qui est toujours mon compte. Donc au début, il y avait deux photos d'apéro et les pieds de mon bébé. Et j'ai commencé à voir dans mon fil d'actu les publications de Balance ton agency. Et j'ai liké. Et c'était le tout, tout, tout début du compte. Et elle a vu Avocate sur mon nom de compte. Donc, elle m'a appelée parce qu'elle était complètement en panique. Ça a commencé à démarrer. Elle avait très, très peur.

  • Speaker #0

    Balance Your Agency, pour ceux qui ne connaissent pas ce mouvement, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Balance Your Agency, c'est le MeToo du travail dans les agences de com. Et puis ensuite, il y a eu Balance Ta Startup. Donc, en fait, j'ai rencontré ensuite Anne Boistard, qui est la fondatrice du compte Balance Your Agency. Mais moi, je n'y connaissais absolument rien aux réseaux sociaux. Tu vois, moi, je suis génération Facebook. L'idée de mettre une image pour pouvoir écrire un texte, ça me semblait totalement dingue sur Insta. Et puis, avec Anne, on a réfléchi à comment produire du contenu constructif sur le compte Balance Ton Agency. Et moi, j'ai toujours été une fada de l'accès au droit. Donc, on a un peu réfléchi. On a essayé de faire des vidéos montées, mais on n'avait ni temps ni fric. On a essayé les fiches, mais c'était nul. Et donc un jour, elle m'a dit « mais fais un live » . Je ne savais même pas ce que c'était qu'un live. J'ai dit oui parce que je suis comme ça, je dis souvent oui. Et je me suis retrouvée avec son téléphone à faire un live de droit du travail. Et je me suis dit « mais il n'y aura personne, le droit du travail c'est… » Les gens vont trouver ça chiant. Eh bien, pas du tout. On a commencé, ça a tellement bien marché qu'on en faisait un par semaine. Avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde en live. Ce n'était pas évident à gérer. Parce que parfois, il y avait mille personnes sur le chat à me poser des questions. Donc, c'était compliqué. Et c'est comme ça que mon compte Instagram est né, en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Voilà. Et elle, à cette époque, elle était... Comment dire ? Anonyme. Pas son nom, anonyme. Oui, oui, oui. Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    C'était anonyme, donc je me suis retrouvée à être le visage connu du compte. D'accord. Ce qui m'avait eu quelques ennuis.

  • Speaker #0

    C'est ça, parce que c'est quand même un compte qui a bousculé vraiment le monde de la communication. Oui. Il y a eu pas mal de menaces. Il y a eu des tentatives aussi d'irruption dans le compte. En tout cas, de prendre le contrôle sur le compte. Et toi, tu étais en face. C'est ça. Et comment on gère ça ?

  • Speaker #1

    En fait, je ne sais pas si j'ai géré vraiment. ça m'est tombé dessus je me suis retrouvée tout d'un coup avec des tonnes de journalistes qui voulaient me parler et j'étais pas du tout préparée quand j'ai rencontré Anne, le compte était minuscule donc on n'a pas anticipé que ça allait prendre cette ampleur là, je pense, ni l'une ni l'autre et c'est devenu très vite viral donc j'ai fait avec les moyens du bord, j'ai géré comme j'ai pu les journalistes etc. et j'ai essayé d'être heureux. Je suis devenue porte-parole de ce mouvement.

  • Speaker #0

    Et donc, suite à ça, il y a eu aussi Balance ta startup, Balance ta rédac.

  • Speaker #1

    Il y en a eu plein des groupes Balance.

  • Speaker #0

    Mais toi, tu étais investie dans...

  • Speaker #1

    Balance ton agency et Balance ta startup. Parce qu'à côté, j'ai un vrai travail qui me prend quand même pas mal de temps.

  • Speaker #0

    Mais donc, ça t'a aussi ramené, j'imagine, beaucoup de clients qui voyaient que tu prenais la parole là-dessus.

  • Speaker #1

    Pas tellement.

  • Speaker #0

    Pas tellement ?

  • Speaker #1

    Pas tellement. Et puis, j'ai un problème, c'est aussi que... J'ai trop d'entrants depuis longtemps.

  • Speaker #0

    Hélas. Hélas.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, je refuse beaucoup de dossiers. Donc, les réseaux sociaux, ce n'était pas tellement pour ça. Ça m'a donné beaucoup de légitimité dans mon combat. Ça a été une arme politique de libération de la parole des salariés. Et ça a permis de sensibiliser l'opinion publique sur ces problématiques-là. Parce qu'avant, quand on parlait de justice, c'était uniquement du pénal. Il n'y avait rien sur la justice sociale et le droit du travail. trop commun. Maintenant, tu veux faire sortir un dossier en presse, tu peux. La presse est attentive, on sait que ça se passe, que ça existe. Et je trouve qu'il y a une vraie différence sur le traitement en presse des problématiques de mes clientes.

  • Speaker #0

    Et alors, quatre ans après, c'était il y a quatre ans, tu vois quelle différence avec tout ce qui s'est passé, tout ce qui a été dénoncé grâce aux résultats ?

  • Speaker #1

    Alors, malheureusement, on n'a pas réussi Merci. Moi, j'aspire à avoir un rôle de lobbyiste en droit du travail, en défense des salariés, mais ça n'a pas fonctionné. On a un gouvernement qui n'est pas très réceptif. Mais par contre, moi, j'ai continué dans cette veine-là. J'ai produit des contenus. J'ai un compte Instagram maintenant qui a pas mal de followers. On se moque beaucoup de moi parce que je suis hyper homemade. J'ai une cliente dans la com qui m'a dit « Non mais Élise, en fait, tu ne te rends pas compte, c'est révolutionnaire. » parce que c'est tellement homemade, on voit que c'est brut, qu'il n'y a pas de travail, que c'est spontané. C'est vrai. En fait, tu vois, quand je poste une vidéo, je me mets effectivement face cam et je raconte un truc et je ne répète pas et ça sort comme ça. Maintenant, je mets des sous-titres, mais c'est tout récent. J'ai une appli qui me met des sous-titres automatiquement. Parfois, il y a un peu de faute parce que je n'ai pas encore bien compris comment tout à fait tout corriger. Mais voilà, c'est comme ça. et puis Après, pour mon premier livre, j'étais repérée sur Instagram. Donc, on est venu me chercher pour l'écrire. Et c'était vraiment la continuité de ce combat pour l'accès au droit. Parce que l'idée des lives et ensuite des vidéos, c'est vraiment de donner des armes aux salariés pour qu'ils puissent se défendre en cas de problème au travail. Et donc, c'est vrai que j'ai... quotidiennement des messages qui me disent « Merci, grâce à ton livre, j'ai réussi à négocier ma rupture conventionnelle avec la bonne somme, comme il faut, sans avocat. » Et je suis hyper contente. C'était ça l'objectif.

  • Speaker #0

    C'est ça l'objectif. Donc tu continues encore à le faire, tu produis tes contenus. Oui. Tu t'appuies sur des cas clients aussi pour expliquer.

  • Speaker #1

    Et je m'en sers aussi beaucoup dans les dossiers. Quand j'ai une négo qui déconne, souvent je sors une vidéo. Parce que quand je sors une vidéo, j'ai des journalistes qui vont me contacter. Et l'employeur peut le voir. Et ça ne le met pas forcément... Enfin, il n'est pas forcément hyper confortable avec la publicité du dossier.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, donc c'est vraiment devenu un levier des négociations fortes.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Un jour, tu m'as dit, la perfection réside dans l'imperfection.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    T'as raison. Et à l'heure où tout le monde sort des contenus hyper léchés sur les réseaux sociaux, ton sujet, et tu l'as dit, toi, c'est de transmettre le savoir. Donc, ta méthode, c'est, tu te poses et tu racontes.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai même plus de trépied en plus. Ma ring light m'est tombée sur le nez, donc je n'ai vraiment plus rien. Mais oui, je le fais. Souvent, c'est dans un moment un petit peu d'énervement, de colère. C'est presque thérapeutique. Ça me permet de... Parce que, si tu veux, dans mon boulot, il y a énormément de confidentialité. Beaucoup de clauses de confidentialité sont signées. Et donc, par mon livre et par ces vidéos-là, j'ai voulu vraiment rendre la parole à mes clientes. et clients. Parce que c'est hyper frustrant en fait, quand il t'est arrivé un truc super trash dans ta boîte. Alors certes, t'as un chèque qui te permet la liberté de te reconstruire et de faire autre chose, parfois, ou de retrouver un autre boulot dans le même domaine, mais c'est plus rare. Bien, il y a cette clause de confidentialité qui génère quand même de la culpabilité chez mes clientes, parce qu'elles se disent que Merci. Le sale con, il est toujours en poste et que les choses ne vont pas changer et qu'elles n'ont rien fait pour les autres, pour les suivantes. Elles sont parties un peu la tête basse avec un chèque. Et donc, c'est vrai que leur rendre cette parole avec mon prisme, parce que je suis la seule de l'histoire à pouvoir parler. Évidemment, il n'y a aucun nom, il n'y a jamais aucune boîte qui est citée, etc. Ça leur fait du bien et de participer à cette sensibilisation parce que leur histoire va être racontée. souvent, elles en sont assez émues et heureuses.

  • Speaker #0

    Oui, ça devient un projet commun, finalement. Oui,

  • Speaker #1

    mon livre, clairement, c'est un projet commun. C'est un collectif.

  • Speaker #0

    Un collectif de transmission. Donc toi, tu n'as pas de méthode. Tu as un coup de sang, tu produis. Tu as eu, à un moment donné, ces lives toutes les semaines, quand même.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    c'est fini,

  • Speaker #1

    les lives. Oui, parce qu'ils sont encore tous en ligne et qu'on a un peu éclusé les sujets. J'en referai peut-être un ou deux, mais c'est vrai qu'Anne Boistard a eu un petit bébé. Moi, j'ai écrit deux bouquins, donc on était un peu occupés.

  • Speaker #0

    Et alors, ce contenu que tu as créé avec LinkedIn, c'est LinkedIn qui est venu te chercher ? Oui, comment ça s'est passé ? De quoi il s'agit ? Comment c'est posté ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une super agence de com qui s'appelle Agence 84, avec Arnaud Depol, qui m'a contactée. Et j'ai commencé d'abord par faire un événement pour LinkedIn avec Bliss sur maternité et travail à la Nouvelle Seine. C'était canon, vraiment super événement, belle énergie. Et à la suite de ça, ils m'ont recontactée pour faire une mini-série sur le droit du travail à destination des salariés. Il s'appelle Better Call Elise. J'ai adoré, ils ont eu quelques soucis avec le titre.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    On n'avait pas forcément anticipé. Mais c'était très sympa, mais ça s'est fait un peu comme ça. Ils m'ont contactée et j'ai trouvé l'idée sympa. Et c'est vrai qu'en plus, j'avais vraiment confiance en l'équipe de LinkedIn que je connaissais un peu. Et Arnaud de Paul, donc ça a été hyper fluide.

  • Speaker #0

    Et LinkedIn, justement, où tu as tous les salariés qui sont sur LinkedIn aujourd'hui, je crois qu'il y a 29 millions de personnes en France. C'est un... comment dire... Une zone dans laquelle tu peux aussi, toi, étendre, ou en tout cas propager le savoir.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Comment tu l'utilises ?

  • Speaker #1

    Exactement comme un stage, je fais des copiés-collés.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Désolée de te décevoir, je n'ai pas de stress.

  • Speaker #0

    Non, mais en même temps, il faut réutiliser son contenu. Ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Exactement les mêmes homoprès. Sauf que sur un stage, je mets une story quand je fais un post. Sur LinkedIn, non, puisqu'il n'y a pas de story, mais c'est exactement la même chose.

  • Speaker #0

    Et les retours, pour le coup ? On parle dans son nom propre sur LinkedIn. Donc, j'imagine que tu n'as pas les mêmes retours, en tout cas les mêmes commentaires sur LinkedIn que sur un Instagram. Ou alors, ça se passe plus en message privé derrière ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai énormément de messages privés parce que les gens n'osent pas forcément commenter mes posts. Commenter un post de l'avocat de pro salarié, ça peut mettre la puce à l'oreille d'un employeur. Donc, j'ai énormément de messages privés quand je fais une vidéo. Et je n'ai pas forcément... J'ai beaucoup de vues, mais pas tant de likes par rapport à mes vues. Et ça, on m'a expliqué que c'était du fait de...

  • Speaker #0

    De ton statut.

  • Speaker #1

    Voilà, de mon statut d'avocate pro-salariée. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Très connue d'ailleurs pour être particulièrement... comment dire, guerrière dans sa façon de combattre l'injustice. Et quels sont les formats ou en tout cas les sujets qui fonctionnent le mieux ?

  • Speaker #1

    Franchement, je crois que ce sont mes cas clients. Mes cas clients ou quand je m'énerve contre un projet de loi aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça, ça marche bien. Après, il n'y a pas de règles. Il y a des contenus qui marchent très bien, d'autres moins. Et je ne sais pas. Et en fait, c'est vrai que je ne prends pas tellement le temps de m'y intéresser. Je fais un peu le truc et puis je me dis, ça marche, c'est bien, ça ne marche pas, ce n'est pas grave. En général, quand je fais un contenu, j'ai une bonne raison de le faire. Dans le cas d'un dossier ou pour faire un peu de lobbying sur un sujet de droit.

  • Speaker #0

    C'est amusant parce que, enfin amusant je ne sais pas si c'est le bon terme, mais par rapport à d'autres personnes que je reçois, tout le monde a une stratégie en général. Et toi, ton sujet, c'est plus la réaction, mais c'est toujours très ancré dans l'actualité. Un sujet de loi, un dossier. Oui. Et finalement, tu n'as pas de stratégie, mais c'est quand même une stratégie qui fonctionne.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, les réseaux sociaux, c'est zéro charge mentale. Je ne m'en préoccupe pas. pas, je suis toute seule à les gérer. Je ne me dis pas, il faut que je fasse un contenu, ça fait trois semaines que j'ai rien fait. Des moments, je ne fais rien parce que je n'ai pas le temps, parce que ce n'est pas ma priorité du moment. Je m'en fiche un peu du nombre de followers ou tout ça. Même si je vois qu'auprès des jeunes, ça me rend super cool. C'est dingue. L'effet, je suis un peu instagrammeuse. Chez les ados, ça fonctionne bien. Les jeunes stagiaires, ils aiment bien. Mais je ne me suis jamais dit que j'allais m'y investir.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, pour ta marque employeur, c'est intéressant. Ça te fait venir des collabs qui vont être peut-être les meilleurs de leur promo ou qui ont envie de voir quelque chose de différent.

  • Speaker #1

    C'est sûr que pour ma marque employeur, je n'ai pas de problème de recrutement. Et j'ai une équipe de feu avec des super profils. Voilà. Après, j'ai plus un problème d'entrepreneuse qui est de comment je grossis, en combien de temps, est-ce que j'ai envie de grossir, etc. Ça, c'est des questions que je me poserai plus tard. Mais effectivement, ça me permet vraiment de recruter sans trop de problèmes par rapport à mes consœurs et confrères dans le même domaine.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et alors justement, j'allais bien là-dessus, mais... La profession d'avocat, c'est aussi une profession qui est très statutaire. Et donc, je travaille avec des avocats qui veulent prendre la parole aussi sur les réseaux sociaux et qui me disent « mes confrères, mes consoeurs sont dessus, attention, je ne sais pas » . J'ai l'impression qu'il y a une peur du jugement qui est peut-être encore plus forte que quand on se lance, on a tous peur naturellement d'être jugé. Mais j'ai l'impression que là, on est dans un cran encore au-dessus. Comment est-ce qu'on… On dépasse ça ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours eu l'habitude d'être clivante. Donc je m'en fiche. Pardon, mais ça m'apporte énormément en termes de rencontres, d'opportunités. Je suis invitée partout. Grâce à mes réseaux sociaux, je suis pas mal positionnée dans la presse sur mes sujets de prédilection. Donc ça m'a... vraiment aidé à devenir l'ideuse d'opinion sur mes sujets. Et alors, ce qu'en pensent mes haters ou mes consœurs et confrères qui n'aimeraient pas mes contenus, alors je m'en contrefiche.

  • Speaker #0

    C'est bien. Donc, les critiques...

  • Speaker #1

    J'en ai beaucoup.

  • Speaker #0

    T'en as beaucoup. Tu t'en contrefiches. Pour autant, est-ce que parfois, parce que des haters, on peut avoir des vagues désorganisées ?

  • Speaker #1

    J'ai eu, et ça c'est très violent, quand tout d'un coup tu te prends un raid de messages haineux. Alors je pense quand même que par rapport à mes copines féministes, je suis moins exposée parce que je suis avocate. Je pense qu'on ose un peu moins m'embêter.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais j'ai quand même eu quelques raids et des tentatives de piratage de mon compte, bien sûr. Ah oui ? Donc procédure pénale qui donne rien, mais... On le fait quand même par principe. Mais bon, après, je fais un métier dans lequel, si tu veux, la menace peut arriver, tu le sais. Quand tu t'attaques à des grosses boîtes sur des sujets compliqués, déjà avant cela, j'avais été menacée.

  • Speaker #0

    Il y a quoi comme menaces ?

  • Speaker #1

    Des menaces de mort, des appels anonymes. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Ça fait partie du package.

  • Speaker #0

    Ok, ça fait partie du package. Ça, j'imagine que ça fait partie aussi des défis que tu rencontres dans ton métier. Ce que tu disais quand tu t'es présentée, tu es spécialisée en droit du travail, de la défense des salariés. Ça, c'est un défi ? de savoir gérer les attaques.

  • Speaker #1

    Oui, les attaques et puis les insultes. Quand tu postes des contenus un peu féministes, tu te prends tout de suite des insultes assez... Enfin, pas toujours, mais parfois des insultes hyper violentes. Et puis, moi, on m'a traité de sale gouine. On m'a dit qu'on allait me... Enfin, bon, des trucs super vulgaires. Donc, tu es vite une salope.

  • Speaker #0

    D'accord. Et ça, il n'y a pas vraiment de procédure ?

  • Speaker #1

    Il y a du pénal. Il faut prouver qui sont les haters, etc. Et il y a un reportage qui est sorti sur les mascus et sur les masculinistes. Et on voit certaines de mes sœurs de combat qui témoignent des violences. Elles ont été obligées de déménager. Après, je fais un peu attention. Par exemple, si je poste un contenu sur une conférence que je fais, etc., même si souvent le lieu est connu, je vais le poster en différé. Après ? Voilà. J'y suis plus.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, il faut quand même prendre beaucoup de questions.

  • Speaker #1

    Je fais un petit peu attention.

  • Speaker #0

    D'accord. Toi, tu es identifiée aujourd'hui comme... Je l'ai lue. Je ne sais plus où je l'ai lu, mais je crois qu'à temps. J'ai tapé sur perplexity.ai, qui est mon moteur de recherche préféré, qui regroupe plein d'IA. Et donc, je lui ai dit, qui est Elise Fabing ? Il m'a répondu, Elise Fabing est l'une des avocates les plus puissantes de France.

  • Speaker #1

    Ouh, waouh !

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en fait, c'est ça aussi, avec cette force que tu as, cette communauté que tu as réussi à... fédérer, ça te donne une force et une crédibilité sur ton sujet qui est...

  • Speaker #1

    Bien sûr, évidemment. Légitimité que je renforce en écrivant des livres aussi, en racontant mes combats. Et c'est vrai que ce dernier livre, pour moi, c'était un peu le summum de l'exposition. Je ne pense pas que j'aurais pu aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #0

    mais oui j'ai fait ce choix là de m'exposer pour la cause de t'exposer pour la cause et ce qui fait qu'aujourd'hui tu as une visibilité qui est très forte par rapport à d'autres avocats après il y a pas mal de matins où je me dis mais pourquoi je fais ça surtout

  • Speaker #1

    quand j'ai dû appuyer sur envoyer à l'imprimeur pour mon livre parce que je me dis bon j'ai un cabinet qui marche super bien j'ai trop d'entrants ... J'ai une équipe super, j'ai deux enfants, pourquoi ? Et pourquoi alors ? Pourquoi je fais ça ? Je ne sais pas, je pense que c'est une part d'inconscience. Enfin si je sais, je pense que j'ai besoin d'apporter ma pierre à l'édifice à la cause des femmes et des salariés.

  • Speaker #0

    Et puis il y a des choses aussi que tu as vécues toi, tu en parles un peu dans ton livre, mais tu as vécu à ton échelle aussi ce que tu défends ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, je pense qu'on a toutes un peu vécu. D'ailleurs, à la suite du bouquin, j'ai reçu énormément de témoignages sur les réseaux sociaux de femmes qui me disent « mais l'histoire, le chapitre temps, j'ai cru que c'était moi » . Et puis ça, je me suis tellement reconnue. Merci, merci d'en parler. Merci de dire aux femmes qu'elles ne sont pas seules. Ça fait du bien. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vraiment la libération totale de la parole. Donc, toi, tu aides les salariés à comprendre et à utiliser leurs droits, comme avec ton livre, avec ce que tu fais aussi sur les réseaux sociaux. Tu as créé des podcasts aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vos droits au travail. Donc, les livres, on en a parlé. Qu'est-ce que ça t'apporte à toi aussi de créer tout ça dans ton quotidien d'avocate ?

  • Speaker #1

    Ça te permet de réfléchir différemment, d'être un peu out of the box et de... de te dire... Les réseaux sociaux, c'est une arme, en fait. Et donc, c'est utile de savoir les utiliser à bon escient. quand tu en as besoin. Et donc, ça te permet de penser un peu autrement. Et puis, c'est un peu d'adrénaline de se mettre en danger quand même. Ça te permet de réfléchir à certains sujets et surtout, vraiment, à cette vulgarisation du droit du travail. Comment je vais faire pour que ce point super technique, tout le monde comprenne et que les salariés sachent comment se défendre ? Comment je vais faire pour que cette loi, les gens comprennent bien quelles vont être ses implications ? pratique derrière. C'est assez intéressant.

  • Speaker #0

    Il y a un côté de démocratisation du droit qui est extrêmement important. Là, ton actus, c'est ton livre. On en a parlé tout à l'heure, ça a commencé avec la boule au ventre. Tu reviens sur ta carrière d'avocate, tu parles de tes clients qui sont souvent des victimes. dont tu as modifié l'histoire pour qu'elle reste anonyme. Qu'est-ce qui t'a le plus marquée dans tout ce que tu as vécu, toutes les personnes que tu as défendues ?

  • Speaker #1

    C'est difficile parce que je pense que chaque histoire te marque et qu'il y a forcément une part de projection. Ça te renvoie à pas mal de choses sur toi-même. Mais ce qui me marque, ce sont surtout ces belles histoires de résilience. de mes clientes et clients. Parce que mon métier est dur. Ce n'est pas évident de défendre des personnes qui arrivent, des salariés qui arrivent en mille morceaux. Mais c'est de voir à quel point elles savent se réinventer. Je suis souvent hyper fière d'eux et d'elles. Et c'est vrai que je suis aux premières loges de reconversion, de belles histoires. Et ça, c'est un truc qui m'émeut à chaque fois. Et en même temps, ça me questionne parce que... Je suis tellement avocate dans tout mon être que je ne sais pas ce que je pourrais faire d'autre. Peut-être Instagrammeuse, remarque. Oui,

  • Speaker #0

    absolument. Démocratiser des concepts, podcasteuse.

  • Speaker #1

    Oui, je ne suis pas très à l'aise avec la technologie. Au cabinet, on m'appelle la boumeuse des réseaux sociaux. J'ai mis un peu de temps à comprendre la story, le réel. Je ne sais toujours pas bien faire, mettre une musique. C'est très brut.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça fonctionne. Ça fonctionne. Ça fonctionne parce que tu es sur un sujet qui, hélas, est universel et qui doit…

  • Speaker #1

    Oui, comme quoi le fond importe.

  • Speaker #0

    Ah oui, cool. Oui. Toujours la valeur. La valeur. Je te propose une petite pause avec un jeu. Allez. Je vais te poser plein de questions. OK. Et tu vas me répondre du tac au tac.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as peur du flop ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Faut-il mettre de côté son égo pour réussir sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Speaker #1

    On m'a proposé d'être égérie d'une grande marque de voitures alors que je n'avais pas mon permis de conduire. J'ai halluciné.

  • Speaker #0

    C'est génial. Tu les as rappelées quand tu as eu ton permis ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà été plagiée ?

  • Speaker #1

    Je ne crois pas. Mais après, je suis très peu sur les réseaux sociaux. Donc, quand bien même ça me serait arrivé, je ne l'aurais peut-être pas vu.

  • Speaker #0

    Les réseaux sont un job à plein temps ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on te reconnaît dans la rue ?

  • Speaker #1

    Parfois.

  • Speaker #0

    As-tu beaucoup de haters ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ? Je ne vois pas l'ascenseur.

  • Speaker #1

    Je pense que les escaliers, ça ne me viendrait pas à l'idée. Pourquoi ? C'est quoi le concept ?

  • Speaker #0

    Parce que tout le monde fait ça, en fait. Ah bon ? Oui,

  • Speaker #1

    ils se prennent en photo sur l'ascenseur.

  • Speaker #0

    Dans un ascenseur, tu as une vitre et donc les gens adorent se prendre en photo dans les ascenseurs.

  • Speaker #1

    On en fait une en sortant, si tu veux.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas d'ascenseur.

  • Speaker #1

    Ah mince.

  • Speaker #0

    Ah mais il y a un miroir, on va le faire. On l'offre, on vous le mettra sur Instagram. Est-ce que tu fais des détox de réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une série que tu binge-watches ?

  • Speaker #1

    Ah, il y en a eu plusieurs. Il y en a eu plusieurs, j'ai adoré La Fièvre.

  • Speaker #0

    Ah, la fièvre.

  • Speaker #1

    Canon. Génial.

  • Speaker #0

    Incroyable. Insta ou TikTok ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    LinkedIn ou Insta ?

  • Speaker #1

    LinkedIn.

  • Speaker #0

    Avec quelle marque aimerais-tu faire une collab ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai pas le droit de faire de collab. Tu n'as pas le droit.

  • Speaker #0

    Pour ta carrière d'après ?

  • Speaker #1

    D'éhonteux, oui. Pour ma carrière d'après, je ne sais pas trop.

  • Speaker #0

    On rappellera les voitures.

  • Speaker #1

    Oui. Je n'ai toujours pas de voiture, ceci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu passes une mauvaise journée si ton contenu ne prend pas ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu utilises tout le temps ChatGPT ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Hatchus a un succès inattendu sur un contenu tout pourri. Ah oui, j'ai toujours l'impression que mes contenus sont tout pourris.

  • Speaker #1

    Une audience LinkedIn ou Insta donne-t-elle de l'autorité ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Es-tu souvent invitée dans des podcasts et ou des plateaux télé ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    LinkedIn est un gros canal d'acquisition de clients ? Oui. Est-ce que tu as déjà fait un bad buzz ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas, non.

  • Speaker #1

    Non ? C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #0

    Il y en a pas mal. Comme ça, j'aime beaucoup les galettes bretonnes. C'est vrai que c'est bon C'est vachement bon Et la raclette aussi Sinon moi je suis très frite

  • Speaker #1

    Le film que tu connais par coeur ?

  • Speaker #0

    Le film que je connais par coeur La vie est belle

  • Speaker #1

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Speaker #0

    On m'en a donné plein Je les écoute pas tellement Mais par exemple on m'avait dit De pas m'associer avec ma meilleure amie

  • Speaker #1

    Le pire conseil que tu as donné à quelqu'un ?

  • Speaker #0

    Je donne plutôt de bons conseils. C'est un peu mon boulot quand même. Ça devait être un truc vestimentaire ou de déco, parce que je ne suis pas très forte.

  • Speaker #1

    Le métier que tu rêvais de faire enfant ? Avocate. La chanson que tu aurais aimé écrire ?

  • Speaker #0

    La chanson que j'aurais aimé écrire ? Sûrement du Brassens. Allez les copains d'abord.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Changer notre système judiciaire comme ça, avec un coup de baguette magique.

  • Speaker #1

    Ton plaisir coupable ?

  • Speaker #0

    Le chocolat.

  • Speaker #1

    Tout le monde dit le chocolat, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Bah ouais, on est très très chocolat au bureau. Et les cookies.

  • Speaker #1

    Et les cookies, avec les jus de chocolat. Et les frites. Ouais. Et la tarte chiflette. Et la raclette.

  • Speaker #0

    La raclette, ouais.

  • Speaker #1

    Le dernier film que tu as vu au cinéma ?

  • Speaker #0

    Le dernier film que j'ai vu au cinéma ? J'ai deux enfants en bas âge, donc je ne vais pas hyper souvent au cinéma. Je suis allée voir Blue avec mes enfants. Ah oui ?

  • Speaker #1

    Alors ? Bof. Le premier film que tu as vu au cinéma ?

  • Speaker #0

    Premier film que j'ai vu au cinéma ? Je crois que ça devait être La Belle et la Bête. Ah oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une phobie ?

  • Speaker #0

    Une phobie. Je déteste les pigeons.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Je trouve ça sale et moche.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es accro aux réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il y a un livre qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    Il y en a pas mal, à peu près tous ceux de Gisèle Halimi, que je recommande chaudement. Il faut lire. Et puis récemment, grosse claque, Mona Chollet.

  • Speaker #1

    Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    Amuse-toi.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as créé une tendance sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    As-tu vu l'un de tes posts devenir un sujet de discussion dans les médias ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ton chiffre d'affaires est-il lié à ta présence sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que les réseaux sociaux peuvent jouer un rôle dans la vulgarisation du droit ?

  • Speaker #0

    Oui, j'espère.

  • Speaker #1

    Est-ce que tes contenus sont un avantage concurrentiel ?

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais pas parce que dans mon domaine, il n'y a pas tellement de concurrence. Donc, peut-être. Peut-être. Après, on n'est pas beaucoup à être très spécialisé, pro-salarié. Et il y a trop de dossiers. Donc, je ne pense pas vraiment qu'il y ait de concurrence.

  • Speaker #1

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non. Est-ce que tu te compares aux autres ?

  • Speaker #0

    Pas tellement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà regretté un poste ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que les réseaux sont trop influents ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as peur quand tu appuies sur le bouton « Publier » ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut dire que tu es hyper connectée ? Oui. Doit-on tout raconter sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Ah non.

  • Speaker #1

    Y a-t-il un prérequis pour se créer une marque personnelle ?

  • Speaker #0

    Je pense pas.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on a loupé sa vie si on n'a pas 50 000 abonnés à 40 ans ?

  • Speaker #0

    J'espère pas parce que j'aurais raté ma vie.

  • Speaker #1

    J'y suis pas. Est-ce que le mouvement Balance Agency a plié le game du harcèlement dans le milieu de la pub ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a encore beaucoup à faire. Mais good job.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des questions sur lesquelles tu souhaites revenir ? C'est parmi tout ça que je t'ai posé.

  • Speaker #0

    Je sais pas, peut-être sur le... Peut-être sur le meilleur conseil qu'on m'ait donné, c'est qu'un jour on m'a conseillé vraiment de m'écouter et de ne faire que ce qui me semblait juste. Et je pense que c'est très important.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais pour réussir à t'écouter ? Parce qu'on a souvent le mental quand même qui reprend le dessus. Et on essaye d'aller vers la raison. Comment tu fais ça ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai déjà la chance de faire un boulot qui est parfaitement aligné avec mes convictions. Déjà, ça, c'est un privilège incroyable. Je me lève le matin et je sais que ce que je fais est utile et que j'apporte quelque chose. Donc, ça, c'est énorme. Et ensuite, j'ai toujours fait le choix d'être la même dans mon job et dans la vie. Et donc, ça aide beaucoup à justement savoir ce que tu trouves juste ou pas. Parce que, en fait, mon boulot est une partie de moi-même. Très importante.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je suis très claire. Si, si.

  • Speaker #1

    Mais c'est s'écouter, en fait. C'est se faire confiance et s'écouter.

  • Speaker #0

    Voilà, et ne pas avoir trop de frontières limitantes. Te dire, quoi qu'il arrive, je suis capable.

  • Speaker #1

    Ça, c'est difficile.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que ça vient beaucoup de l'éducation. J'ai des parents incroyables et je n'ai jamais eu de frontières limitantes. Si tu me dis demain un truc fou, je vais te dire, pourquoi pas, je peux y arriver. Et mes premiers gros dossiers, au début, autour de moi, on me disait, mais tu es sûre que tu vas y arriver ? Je savais qu'en bossant beaucoup, j'y arriverais.

  • Speaker #1

    C'était quoi tes premiers gros dossiers ?

  • Speaker #0

    Des dossiers dans des sphères un peu politiques, très compliquées, techniques, avec beaucoup d'enjeux. Et j'étais jeune avocate et j'ai eu la chance qu'on me fasse confiance tôt. Et ouais, c'est quand même un petit coup de stress, mais je savais que j'y arriverais.

  • Speaker #1

    C'est bien ça de se dire, quoi qu'il arrive, j'y arriverais. C'est le travail de toute façon. Oui,

  • Speaker #0

    c'est le travail.

  • Speaker #1

    On arrive à ses fins.

  • Speaker #0

    En tout cas, j'y arriverai. Je vais faire au mieux. Oui, je vais tout faire pour y arriver.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un très, très bon conseil. Il y a d'autres questions sur lesquelles tu veux revenir ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est bon.

  • Speaker #1

    Si tu devais tout recommencer à zéro, tu ferais quoi en premier ?

  • Speaker #0

    Je crois que je referais pareil. Mais avec plus de confiance en moi et un peu moins de syndrome de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Ah, parce que quand même, tu disais, j'ai pas trop de croyances limitantes.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, je sais que je peux réussir plein de trucs en travaillant beaucoup, mais t'as toujours un questionnement sur ta légitimité. Et moi, très souvent, je me demande pourquoi moi, pourquoi cette place ? Et je me dis que c'est un petit miracle, que je me dis que j'ai beaucoup de chance. Et je sais que ça énerve beaucoup mes copines féministes quand je dis que j'ai beaucoup de chance. Donc j'essaye de me dire que c'est grâce à moi quand même.

  • Speaker #1

    Oui, quand même un petit peu. Quand on regarde, tu regardes un peu dans le rétro et que tu vois tout ce que tu as fait.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Pas beaucoup de chance en réalité.

  • Speaker #0

    Non, il n'y a pas tellement de chance. Il y a des opportunités que j'ai saisies.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Avec courage et un peu d'inconscience.

  • Speaker #1

    Oui, témérité. Voilà. Témérité. Ok. Et justement, dépasser ce syndrome de l'imposteur, ça passe par quoi ?

  • Speaker #0

    On l'a toutes, je pense, ce syndrome de l'imposteur. Ça passe par se dire « je le vaux bien » .

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    « Je le vaux bien et il n'y a aucune raison que je n'ai pas mon espace, mon espace de parole » . et Et ce que je fais, c'est bien. Après, c'est dur parce que tu vois, quand tu écris des bouquins ou quand tu fais des contenus, c'est la même chose. Tu es incapable d'aimer ce que tu fais. Enfin, tu vois, je ne saurais pas te dire, mon livre est super. En plus, il est tellement perso que c'est hyper compliqué. Pareil, sur mes contenus, je ne te dirais pas que c'est super ce que je fais. Je sais juste que je le fais. et Et c'est très dur de s'entendre, de voir son image à l'écran. Ça, c'est une vraie torture.

  • Speaker #1

    Oui, personne n'aime ça.

  • Speaker #0

    Ah non, c'est affreux.

  • Speaker #1

    Mais tu connais la valeur de ce que tu transmets, en revanche. Oui. Dans tes livres, dans tes contenus, tu sais que le but, c'est de faire avancer celles et ceux qui vont regarder ou qui vont lire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Quels sont les trois conseils que tu donnerais à celles et ceux qui voudraient se lancer ? dans la création d'une marque personnelle. Toi, tu l'as fait.

  • Speaker #0

    Je l'ai fait sans trop dire.

  • Speaker #1

    De manière téméraire.

  • Speaker #0

    C'est ça. De manière téméraire et totalement empirique. Je leur dirais de... de réfléchir vraiment au fond, au message qu'ils veulent faire passer, parce que c'est ce qu'il y a de plus important, à mon sens, et ensuite d'oser, vraiment oser, et de ne pas attendre, parce que le mieux est l'ennemi du bien. Si tu attends toujours le bon moment, que tu trouves que ta vidéo n'est pas parfaite, tu vas y passer beaucoup trop de temps, alors que parfois, il faut se lâcher un peu, y aller. si tu bafouilles un peu dans ta vidéo, ce n'est pas très grave.

  • Speaker #1

    Oui, le monde s'en remettra.

  • Speaker #0

    Voilà. L'important, c'est le message.

  • Speaker #1

    L'important, c'est le message. La perfection réside dans l'imperfection.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ça. Quel est le conseil que toi, tu aurais aimé recevoir quand tu t'es lancée sur Insta ?

  • Speaker #0

    Je pense que j'aurais aimé savoir que j'allais être prévenue un peu plus pour les haters, tout ça. C'est vrai que je m'y suis lancée avec beaucoup d'inconscience en ne connaissant pas tellement les réseaux sociaux. Et après, je ne sais pas trop, parce que ce n'est tellement pas trop pensé, mes réseaux sociaux, et j'ai fait ça un peu sur un coup de tête, comme ça. Mais peut-être que j'aurais pu avoir un peu plus de conscience de la portée de tout ça, du fait que ça allait être très vu. Je ne m'en doutais pas tellement. Je me serais peut-être un peu mieux coiffée et tout ça.

  • Speaker #1

    On a dit qu'on se concentrait sur le fond.

  • Speaker #0

    Mais néanmoins...

  • Speaker #1

    Bien coiffée, mais avec un fond pas terrible, ça marche.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ma première vidéo face cam, c'était pour Welcome to the Jungle. Et j'avais pas regardé avant. C'était un fond violet, j'avais un pull orange. C'était immonde.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Faire attention

  • Speaker #1

    Attention à la colorimétrie C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a apporté comme conscience ou leçon, cette création de communauté que tu as faite ?

  • Speaker #0

    Comme conscience ou leçon qu'on est plus fort à plusieurs J'ai beaucoup de messages de soutien de ma communauté Et ça fait chaud au cœur, tu vois, quand on gagne un dossier, etc.

  • Speaker #1

    Tu le partages à chaque fois sur tes réseaux ?

  • Speaker #0

    Je ne le partage pas à chaque fois, mais je le partage de temps en temps. Et ça fait du bien. Dans les moments durs, quand tu as des haters aussi, tu as un grand soutien. Et cette solidarité est chouette. Puis tu vois, j'en ai qui vont repartager des contenus, etc. À chaque fois, ça me touche. Et c'est vachement sympa. Puis ça te permet de faire des rencontres chouettes. J'ai rencontré plein de gens via les réseaux sociaux, dans la vraie vie. Et à chaque fois, c'était de belles rencontres.

  • Speaker #1

    Des gens qui viennent quand tu fais, par exemple, les signatures de livres ? Oui,

  • Speaker #0

    qui viennent. Tu vois, ma soirée de lancement de bouquins, c'était hyper émouvant. Plein de gens d'Instagram. Il y avait mes clientes, mes clients aussi. Il y avait même ma sage-femme de ma fille qui était là parce qu'elle avait vu que je faisais cette soirée sur les réseaux sociaux. Il y avait mon étudiante à qui je donnais des cours quand j'étais étudiante, mon élève quand j'étais étudiante à qui je donnais des cours, qui était là, qui avait vu ça sur les réseaux sociaux. Je ne m'attendais pas du tout à les voir. Et ça, c'est grâce aux réseaux sociaux. Il y avait un monde de dingue et c'était incroyable comme moment et comme énergie.

  • Speaker #1

    C'est ça, ça rassemble. En tout cas, toi, tu arrives à voir le bon côté des réseaux à l'heure où On est tous un petit peu aliénés par ça. Toi, tu arrives à apprendre ce que tu veux en prendre. Et finalement, c'est ça qu'on devrait tous faire. C'est ça. Pour créer un collectif, pour porter ta voix, et avoir plus de poids aussi, parfois.

  • Speaker #0

    Mais en fait, j'y vais très peu sur Instagram ou sur LinkedIn. Tu vois, j'y vais pour poster mes choses. Après, je n'ai pas tellement de temps. Donc, j'y passe peu de temps. Parfois, je rate des trucs, évidemment. Parfois, je ne commande pas. Et parfois, je m'en veux parce que je n'ai pas liké le super contenu de telle ou telle personne que j'adore. Mais c'est parce qu'en fait, j'y vais peu.

  • Speaker #1

    Pas trop de temps.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu vois justement l'évolution de ces réseaux sociaux dans les prochaines années et l'impact sur la marque personnelle ? Là, on voit l'avènement de médias personnels en réalité et dans ton métier aussi. On en voit beaucoup des avocats qui vont sur TikTok. Sur Insta, LinkedIn, comment tu vois cette évolution et l'impact aussi sur votre métier ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est super. Si on peut être plus fort et faire porter sa voix et expliquer ce qu'on fait, parce qu'on est une profession, je vais parler de ma profession, mais on a encore vu un peu comme les notables de la ville, un peu froid, inaccessible. Et tu vois, j'ai plein de gens qui viennent me voir en me disant, en fait, c'était facile et je ne m'attendais pas à ça en allant chez une avocate. Et c'est hyper important de briser cette glace et de rendre notre profession accessible. Et peut-être de susciter des vocations aussi. Je pense que c'est important, parce que notamment dans mon domaine, il n'y a pas assez de monde. Donc je rêve d'une armée de super bons avocats et de super bonnes avocates en défense des salariés. Et donc je pense que c'est vraiment utile.

  • Speaker #1

    Oui, parce que toi, ça dépasse ton cabinet. C'est sûr. Toi, ce qui t'intéresse, c'est... Et c'est amusant parce que tu parlais tout à l'heure aussi de collectif, communauté, collectif. C'est comment est-ce que demain, tous à notre niveau, on peut s'emparer aussi de ce sujet pour que ce soit compréhensible, pour qu'il y ait plus d'avocats pour défendre les salariés.

  • Speaker #0

    Et de bons avocats. Parce que c'est vrai qu'il y a parfois, je le vois quand je vais au conseil de prud'homme, un déséquilibre entre des avocats employeurs qui peuvent être très bons. très techniques, etc. Et des avocats salariés qui ne sont pas forcément spécialisés là-dedans, qui prennent quand même ces dossiers et qui ne sont pas terribles. Et donc, j'espère qu'on va avoir de plus en plus d'avocats très spécialisés, très techniques et très bons dans cette matière et aux côtés des salariés.

  • Speaker #1

    On espère que cet épisode va susciter des vocations. Oui,

  • Speaker #0

    on espère.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une tendance émergente qu'on devrait surveiller selon toi ?

  • Speaker #0

    Tendance émergente ? L'abstention.

  • Speaker #1

    Oui, on en a plein dedans.

  • Speaker #0

    C'est d'actualité. Et je trouve que j'aimerais qu'on repolitise un peu tout ça, parce que tout est politique. Que les gens se sentent responsables des messages et de ce qui se passe dans le monde.

  • Speaker #1

    Quelle est la principale idée que tu aimerais que nos auditeurs retiennent de notre conversation ?

  • Speaker #0

    Que les réseaux sociaux sont une arme et qu'il faut être à la fois vigilant et en même temps apprendre à l'utiliser à bon escient.

  • Speaker #1

    Où est-ce que nos auditeurs peuvent te contacter et te suivre s'ils ont des questions ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn et sur Insta, évidemment.

  • Speaker #1

    Évidemment. Dernière question, avant dernière question. justement est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée que tu aurais aimé que je te pose je crois pas j'ai bien je crois que je crois que t'avais bien préparé tout le truc alors il faudrait que tu nommes quelqu'un à ta place pour un prochain épisode ok et que tu me dises ce que tu attends de cette personne alors attends sur les réseaux sociaux la marque personnelle la marque personnelle peut-être Judith Akin

  • Speaker #0

    qui est l'autrice de 3 mois sous silence, qui est rédactrice en chef de Decider Magazine, RH, qui est féministe, qui a créé le Parental Act pour les entreprises, pour aider les entreprises à mieux appréhender la maternité, qui se sert des réseaux sociaux. Alors après, je ne sais pas si elle est très marque personnelle. Attends, je réfléchis. Sinon, qui je connais qui est... à fond sur les réseaux sociaux. Après, Judith, elle est quand même pas mal et je pense que tu l'aimeras beaucoup,

  • Speaker #1

    en tout cas. Oui ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Sinon, moi, j'aime beaucoup ce que fait Salomé Sake. Mais bon, je ne sais pas si elle est au stade de l'influence. Elle est très, très au-dessus. Mais tu vois, en termes de contenu riche, médiatique, de positionnement, je trouve que c'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Ok. On va explorer les deux pistes alors. Merci, Élise, pour cette conversation très intéressante et très généreuse. J'ai adoré.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt. Et il est nul, il est nul, mais il a sorti. Donc, merci beaucoup. Et moi, je vous dis à très vite pour un prochain épisode.

  • Speaker #0

    Ciao. À bientôt, au revoir.

  • Speaker #1

    J'espère que tu as été inspirée par cet épisode. S'il t'a plu, partage-le autour de toi. Laisse-moi un commentaire et abonne-toi. En attendant le prochain. Retrouve le contenu vidéo de La Légende Personnelle sur YouTube, Facebook, TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • Présentation d’Élise Fabing : entre engagement et marque personnelle

    00:00

  • Ses débuts sur Instagram et LinkedIn

    02:00

  • Les réseaux sociaux au service des droits des salariés

    05:45

  • Ce qui a vraiment fonctionné sur Insta et LinkedIn

    08:14

  • Haters, critiques : comment elle gère la pression

    12:15

  • L’authenticité, moteur d’une marque impactante

    15:00

  • Les coulisses du contenu authentique

    24:30

  • Gérer les commentaires négatifs avec recul

    28:15

  • Les pièges à éviter en personal branding

    30:40

  • Booster son profil LinkedIn pour plus de visibilité

    32:10

  • Les formats qui cartonnent sur Insta & LinkedIn

    35:00

  • Créer une audience fidèle et engagée

    43:15

  • Les conseils d’Élise pour se lancer

    45:15

  • Les livres d’Élise : quand le savoir devient arme de changement

    48:00

  • Conclusion : pourquoi parier sur toi est le meilleur choix

    50:00

Description

Tu rêves de bâtir une marque personnelle forte, qui inspire et qui a du sens ?


Dans cet épisode de La Légende Personnelle, Marine Adatto accueille Élise Fabing, avocate engagée au Barreau de Paris. Elle nous raconte comment elle a transformé sa colère en moteur, et son nom en une marque personnelle puissante.


Élise nous partage comment elle s’est servie des réseaux sociaux — Instagram et LinkedIn en tête — pour défendre les salariés, faire avancer les causes sociales et porter sa voix haut et fort.

Elle dévoile ses secrets de personal branding, ses astuces pour créer du contenu sincère et impactant, et les obstacles qu’elle a dû surmonter pour devenir l’une des figures les plus suivies de son domaine.


On aborde ensemble :

  • Ses débuts sur Instagram et LinkedIn pour gagner en visibilité

  • Les stratégies qui ont construit sa communauté engagée

  • Pourquoi l’authenticité est au cœur de son approche

  • Les erreurs à éviter quand on démarre en ligne

  • Sa façon de gérer critiques, haters et messages négatifs

  • Comment transformer une idée en marque personnelle forte


Tu veux apprendre à utiliser ta voix pour porter un message fort ?


Cet épisode est fait pour toi !


Si tu veux contacter Elise, c'est ici :

Linkedin : https://www.linkedin.com/in/elise-fabing/?originalSubdomain=fr

Instagram : https://www.instagram.com/elise_fabing_avocate/?hl=fr


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marine Adatto, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Elle est en colère. Une colère froide et lucide. Avocate au barreau de Paris, depuis plus de dix ans, elle défend les dossiers qui touchent aux violences que subissent les femmes au travail. Discrimination à l'embauche, inégalité salariale, emprise, harcèlement, maternité sanctionnée, plafond de verre. Elle a vu de ses yeux le décalage entre la loi et la réalité du terrain. Elle a compris à quel point la maltraitance au travail pouvait être dévastatrice pour les victimes. Elle a compris que les femmes étaient aux premières lignes face aux agressions et au harcèlement moral ou sexuel. Et que ni l'entreprise ni la loi ne les protégerait suffisamment. Alors elle s'est engagée. Elle prend des risques, elle s'expose et documente sa lutte. Elle a décidé d'utiliser les réseaux sociaux pour diffuser ses connaissances avec un leitmotiv « Le savoir, c'est le pouvoir » . C'est l'histoire d'une femme qui a fait de sa colère une force pour défendre celles qui n'ont pas de voix. Une femme qui se bat avec ses armes, la loi et le droit. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir le parcours inspirant de celle qui n'a pas peur de déranger l'ordre établi, celle qui se bat pour que les mentalités changent en entreprise et dans la société. Une femme qui prouve qu'ensemble, nous pouvons faire bouger les lignes. Salut Élise Fabing.

  • Speaker #1

    Salut Marine.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Mais évidemment, je suis très heureuse d'être là.

  • Speaker #0

    On est très heureuses toutes les deux. Élise, pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je suis Élise Fabing, je suis avocate au Barreau de Paris depuis 14 ans bientôt. J'ai un cabinet qui s'appelle Alchémiste Avocat que j'ai créé il y a 5 ans et demi maintenant. Et je suis spécialiste en droit du travail et particulièrement en défense des salariés.

  • Speaker #0

    Et donc cette défense des salariés, tu la documentes, ce que je disais en introduction, sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Sur les réseaux sociaux et j'ai même écrit deux bouquins maintenant.

  • Speaker #0

    Exactement, le premier qui était...

  • Speaker #1

    Manuel contre le harcèlement au travail, je l'achète. Et le deuxième, qui est sorti il n'y a pas longtemps, qui s'appelle Ça commence avec la boule au ventre, aux éditions Les Arènes.

  • Speaker #0

    Et donc les deux sont disponibles dans toutes les bonnes librairies, naturellement. Alors, toi tu es présente sur Instagram et sur LinkedIn. LinkedIn est venue te chercher d'ailleurs avec un format qui s'appelle Better Call Élise. Et tu as une façon de communiquer qui est très différente de tes confrères, puisque Tu te mets vraiment face cam, tu racontes, tu expliques. Quel a été le déclic ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es lancée là-dedans ?

  • Speaker #1

    Le déclic, en fait, j'étais un peu passive là-dedans. J'étais en congé mat de ma fille, c'était il y a quatre ans. Et j'ai une copine féministe qui me dit « Tu devrais t'inscrire sur Instagram, il s'y passe plein de trucs féministes. » Et elle me crée un compte. Elise Fabing Avocate, qui est toujours mon compte. Donc au début, il y avait deux photos d'apéro et les pieds de mon bébé. Et j'ai commencé à voir dans mon fil d'actu les publications de Balance ton agency. Et j'ai liké. Et c'était le tout, tout, tout début du compte. Et elle a vu Avocate sur mon nom de compte. Donc, elle m'a appelée parce qu'elle était complètement en panique. Ça a commencé à démarrer. Elle avait très, très peur.

  • Speaker #0

    Balance Your Agency, pour ceux qui ne connaissent pas ce mouvement, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Balance Your Agency, c'est le MeToo du travail dans les agences de com. Et puis ensuite, il y a eu Balance Ta Startup. Donc, en fait, j'ai rencontré ensuite Anne Boistard, qui est la fondatrice du compte Balance Your Agency. Mais moi, je n'y connaissais absolument rien aux réseaux sociaux. Tu vois, moi, je suis génération Facebook. L'idée de mettre une image pour pouvoir écrire un texte, ça me semblait totalement dingue sur Insta. Et puis, avec Anne, on a réfléchi à comment produire du contenu constructif sur le compte Balance Ton Agency. Et moi, j'ai toujours été une fada de l'accès au droit. Donc, on a un peu réfléchi. On a essayé de faire des vidéos montées, mais on n'avait ni temps ni fric. On a essayé les fiches, mais c'était nul. Et donc un jour, elle m'a dit « mais fais un live » . Je ne savais même pas ce que c'était qu'un live. J'ai dit oui parce que je suis comme ça, je dis souvent oui. Et je me suis retrouvée avec son téléphone à faire un live de droit du travail. Et je me suis dit « mais il n'y aura personne, le droit du travail c'est… » Les gens vont trouver ça chiant. Eh bien, pas du tout. On a commencé, ça a tellement bien marché qu'on en faisait un par semaine. Avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde en live. Ce n'était pas évident à gérer. Parce que parfois, il y avait mille personnes sur le chat à me poser des questions. Donc, c'était compliqué. Et c'est comme ça que mon compte Instagram est né, en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Voilà. Et elle, à cette époque, elle était... Comment dire ? Anonyme. Pas son nom, anonyme. Oui, oui, oui. Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    C'était anonyme, donc je me suis retrouvée à être le visage connu du compte. D'accord. Ce qui m'avait eu quelques ennuis.

  • Speaker #0

    C'est ça, parce que c'est quand même un compte qui a bousculé vraiment le monde de la communication. Oui. Il y a eu pas mal de menaces. Il y a eu des tentatives aussi d'irruption dans le compte. En tout cas, de prendre le contrôle sur le compte. Et toi, tu étais en face. C'est ça. Et comment on gère ça ?

  • Speaker #1

    En fait, je ne sais pas si j'ai géré vraiment. ça m'est tombé dessus je me suis retrouvée tout d'un coup avec des tonnes de journalistes qui voulaient me parler et j'étais pas du tout préparée quand j'ai rencontré Anne, le compte était minuscule donc on n'a pas anticipé que ça allait prendre cette ampleur là, je pense, ni l'une ni l'autre et c'est devenu très vite viral donc j'ai fait avec les moyens du bord, j'ai géré comme j'ai pu les journalistes etc. et j'ai essayé d'être heureux. Je suis devenue porte-parole de ce mouvement.

  • Speaker #0

    Et donc, suite à ça, il y a eu aussi Balance ta startup, Balance ta rédac.

  • Speaker #1

    Il y en a eu plein des groupes Balance.

  • Speaker #0

    Mais toi, tu étais investie dans...

  • Speaker #1

    Balance ton agency et Balance ta startup. Parce qu'à côté, j'ai un vrai travail qui me prend quand même pas mal de temps.

  • Speaker #0

    Mais donc, ça t'a aussi ramené, j'imagine, beaucoup de clients qui voyaient que tu prenais la parole là-dessus.

  • Speaker #1

    Pas tellement.

  • Speaker #0

    Pas tellement ?

  • Speaker #1

    Pas tellement. Et puis, j'ai un problème, c'est aussi que... J'ai trop d'entrants depuis longtemps.

  • Speaker #0

    Hélas. Hélas.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, je refuse beaucoup de dossiers. Donc, les réseaux sociaux, ce n'était pas tellement pour ça. Ça m'a donné beaucoup de légitimité dans mon combat. Ça a été une arme politique de libération de la parole des salariés. Et ça a permis de sensibiliser l'opinion publique sur ces problématiques-là. Parce qu'avant, quand on parlait de justice, c'était uniquement du pénal. Il n'y avait rien sur la justice sociale et le droit du travail. trop commun. Maintenant, tu veux faire sortir un dossier en presse, tu peux. La presse est attentive, on sait que ça se passe, que ça existe. Et je trouve qu'il y a une vraie différence sur le traitement en presse des problématiques de mes clientes.

  • Speaker #0

    Et alors, quatre ans après, c'était il y a quatre ans, tu vois quelle différence avec tout ce qui s'est passé, tout ce qui a été dénoncé grâce aux résultats ?

  • Speaker #1

    Alors, malheureusement, on n'a pas réussi Merci. Moi, j'aspire à avoir un rôle de lobbyiste en droit du travail, en défense des salariés, mais ça n'a pas fonctionné. On a un gouvernement qui n'est pas très réceptif. Mais par contre, moi, j'ai continué dans cette veine-là. J'ai produit des contenus. J'ai un compte Instagram maintenant qui a pas mal de followers. On se moque beaucoup de moi parce que je suis hyper homemade. J'ai une cliente dans la com qui m'a dit « Non mais Élise, en fait, tu ne te rends pas compte, c'est révolutionnaire. » parce que c'est tellement homemade, on voit que c'est brut, qu'il n'y a pas de travail, que c'est spontané. C'est vrai. En fait, tu vois, quand je poste une vidéo, je me mets effectivement face cam et je raconte un truc et je ne répète pas et ça sort comme ça. Maintenant, je mets des sous-titres, mais c'est tout récent. J'ai une appli qui me met des sous-titres automatiquement. Parfois, il y a un peu de faute parce que je n'ai pas encore bien compris comment tout à fait tout corriger. Mais voilà, c'est comme ça. et puis Après, pour mon premier livre, j'étais repérée sur Instagram. Donc, on est venu me chercher pour l'écrire. Et c'était vraiment la continuité de ce combat pour l'accès au droit. Parce que l'idée des lives et ensuite des vidéos, c'est vraiment de donner des armes aux salariés pour qu'ils puissent se défendre en cas de problème au travail. Et donc, c'est vrai que j'ai... quotidiennement des messages qui me disent « Merci, grâce à ton livre, j'ai réussi à négocier ma rupture conventionnelle avec la bonne somme, comme il faut, sans avocat. » Et je suis hyper contente. C'était ça l'objectif.

  • Speaker #0

    C'est ça l'objectif. Donc tu continues encore à le faire, tu produis tes contenus. Oui. Tu t'appuies sur des cas clients aussi pour expliquer.

  • Speaker #1

    Et je m'en sers aussi beaucoup dans les dossiers. Quand j'ai une négo qui déconne, souvent je sors une vidéo. Parce que quand je sors une vidéo, j'ai des journalistes qui vont me contacter. Et l'employeur peut le voir. Et ça ne le met pas forcément... Enfin, il n'est pas forcément hyper confortable avec la publicité du dossier.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, donc c'est vraiment devenu un levier des négociations fortes.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Un jour, tu m'as dit, la perfection réside dans l'imperfection.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    T'as raison. Et à l'heure où tout le monde sort des contenus hyper léchés sur les réseaux sociaux, ton sujet, et tu l'as dit, toi, c'est de transmettre le savoir. Donc, ta méthode, c'est, tu te poses et tu racontes.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai même plus de trépied en plus. Ma ring light m'est tombée sur le nez, donc je n'ai vraiment plus rien. Mais oui, je le fais. Souvent, c'est dans un moment un petit peu d'énervement, de colère. C'est presque thérapeutique. Ça me permet de... Parce que, si tu veux, dans mon boulot, il y a énormément de confidentialité. Beaucoup de clauses de confidentialité sont signées. Et donc, par mon livre et par ces vidéos-là, j'ai voulu vraiment rendre la parole à mes clientes. et clients. Parce que c'est hyper frustrant en fait, quand il t'est arrivé un truc super trash dans ta boîte. Alors certes, t'as un chèque qui te permet la liberté de te reconstruire et de faire autre chose, parfois, ou de retrouver un autre boulot dans le même domaine, mais c'est plus rare. Bien, il y a cette clause de confidentialité qui génère quand même de la culpabilité chez mes clientes, parce qu'elles se disent que Merci. Le sale con, il est toujours en poste et que les choses ne vont pas changer et qu'elles n'ont rien fait pour les autres, pour les suivantes. Elles sont parties un peu la tête basse avec un chèque. Et donc, c'est vrai que leur rendre cette parole avec mon prisme, parce que je suis la seule de l'histoire à pouvoir parler. Évidemment, il n'y a aucun nom, il n'y a jamais aucune boîte qui est citée, etc. Ça leur fait du bien et de participer à cette sensibilisation parce que leur histoire va être racontée. souvent, elles en sont assez émues et heureuses.

  • Speaker #0

    Oui, ça devient un projet commun, finalement. Oui,

  • Speaker #1

    mon livre, clairement, c'est un projet commun. C'est un collectif.

  • Speaker #0

    Un collectif de transmission. Donc toi, tu n'as pas de méthode. Tu as un coup de sang, tu produis. Tu as eu, à un moment donné, ces lives toutes les semaines, quand même.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    c'est fini,

  • Speaker #1

    les lives. Oui, parce qu'ils sont encore tous en ligne et qu'on a un peu éclusé les sujets. J'en referai peut-être un ou deux, mais c'est vrai qu'Anne Boistard a eu un petit bébé. Moi, j'ai écrit deux bouquins, donc on était un peu occupés.

  • Speaker #0

    Et alors, ce contenu que tu as créé avec LinkedIn, c'est LinkedIn qui est venu te chercher ? Oui, comment ça s'est passé ? De quoi il s'agit ? Comment c'est posté ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une super agence de com qui s'appelle Agence 84, avec Arnaud Depol, qui m'a contactée. Et j'ai commencé d'abord par faire un événement pour LinkedIn avec Bliss sur maternité et travail à la Nouvelle Seine. C'était canon, vraiment super événement, belle énergie. Et à la suite de ça, ils m'ont recontactée pour faire une mini-série sur le droit du travail à destination des salariés. Il s'appelle Better Call Elise. J'ai adoré, ils ont eu quelques soucis avec le titre.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    On n'avait pas forcément anticipé. Mais c'était très sympa, mais ça s'est fait un peu comme ça. Ils m'ont contactée et j'ai trouvé l'idée sympa. Et c'est vrai qu'en plus, j'avais vraiment confiance en l'équipe de LinkedIn que je connaissais un peu. Et Arnaud de Paul, donc ça a été hyper fluide.

  • Speaker #0

    Et LinkedIn, justement, où tu as tous les salariés qui sont sur LinkedIn aujourd'hui, je crois qu'il y a 29 millions de personnes en France. C'est un... comment dire... Une zone dans laquelle tu peux aussi, toi, étendre, ou en tout cas propager le savoir.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Comment tu l'utilises ?

  • Speaker #1

    Exactement comme un stage, je fais des copiés-collés.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Désolée de te décevoir, je n'ai pas de stress.

  • Speaker #0

    Non, mais en même temps, il faut réutiliser son contenu. Ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Exactement les mêmes homoprès. Sauf que sur un stage, je mets une story quand je fais un post. Sur LinkedIn, non, puisqu'il n'y a pas de story, mais c'est exactement la même chose.

  • Speaker #0

    Et les retours, pour le coup ? On parle dans son nom propre sur LinkedIn. Donc, j'imagine que tu n'as pas les mêmes retours, en tout cas les mêmes commentaires sur LinkedIn que sur un Instagram. Ou alors, ça se passe plus en message privé derrière ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai énormément de messages privés parce que les gens n'osent pas forcément commenter mes posts. Commenter un post de l'avocat de pro salarié, ça peut mettre la puce à l'oreille d'un employeur. Donc, j'ai énormément de messages privés quand je fais une vidéo. Et je n'ai pas forcément... J'ai beaucoup de vues, mais pas tant de likes par rapport à mes vues. Et ça, on m'a expliqué que c'était du fait de...

  • Speaker #0

    De ton statut.

  • Speaker #1

    Voilà, de mon statut d'avocate pro-salariée. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Très connue d'ailleurs pour être particulièrement... comment dire, guerrière dans sa façon de combattre l'injustice. Et quels sont les formats ou en tout cas les sujets qui fonctionnent le mieux ?

  • Speaker #1

    Franchement, je crois que ce sont mes cas clients. Mes cas clients ou quand je m'énerve contre un projet de loi aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça, ça marche bien. Après, il n'y a pas de règles. Il y a des contenus qui marchent très bien, d'autres moins. Et je ne sais pas. Et en fait, c'est vrai que je ne prends pas tellement le temps de m'y intéresser. Je fais un peu le truc et puis je me dis, ça marche, c'est bien, ça ne marche pas, ce n'est pas grave. En général, quand je fais un contenu, j'ai une bonne raison de le faire. Dans le cas d'un dossier ou pour faire un peu de lobbying sur un sujet de droit.

  • Speaker #0

    C'est amusant parce que, enfin amusant je ne sais pas si c'est le bon terme, mais par rapport à d'autres personnes que je reçois, tout le monde a une stratégie en général. Et toi, ton sujet, c'est plus la réaction, mais c'est toujours très ancré dans l'actualité. Un sujet de loi, un dossier. Oui. Et finalement, tu n'as pas de stratégie, mais c'est quand même une stratégie qui fonctionne.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, les réseaux sociaux, c'est zéro charge mentale. Je ne m'en préoccupe pas. pas, je suis toute seule à les gérer. Je ne me dis pas, il faut que je fasse un contenu, ça fait trois semaines que j'ai rien fait. Des moments, je ne fais rien parce que je n'ai pas le temps, parce que ce n'est pas ma priorité du moment. Je m'en fiche un peu du nombre de followers ou tout ça. Même si je vois qu'auprès des jeunes, ça me rend super cool. C'est dingue. L'effet, je suis un peu instagrammeuse. Chez les ados, ça fonctionne bien. Les jeunes stagiaires, ils aiment bien. Mais je ne me suis jamais dit que j'allais m'y investir.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, pour ta marque employeur, c'est intéressant. Ça te fait venir des collabs qui vont être peut-être les meilleurs de leur promo ou qui ont envie de voir quelque chose de différent.

  • Speaker #1

    C'est sûr que pour ma marque employeur, je n'ai pas de problème de recrutement. Et j'ai une équipe de feu avec des super profils. Voilà. Après, j'ai plus un problème d'entrepreneuse qui est de comment je grossis, en combien de temps, est-ce que j'ai envie de grossir, etc. Ça, c'est des questions que je me poserai plus tard. Mais effectivement, ça me permet vraiment de recruter sans trop de problèmes par rapport à mes consœurs et confrères dans le même domaine.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et alors justement, j'allais bien là-dessus, mais... La profession d'avocat, c'est aussi une profession qui est très statutaire. Et donc, je travaille avec des avocats qui veulent prendre la parole aussi sur les réseaux sociaux et qui me disent « mes confrères, mes consoeurs sont dessus, attention, je ne sais pas » . J'ai l'impression qu'il y a une peur du jugement qui est peut-être encore plus forte que quand on se lance, on a tous peur naturellement d'être jugé. Mais j'ai l'impression que là, on est dans un cran encore au-dessus. Comment est-ce qu'on… On dépasse ça ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours eu l'habitude d'être clivante. Donc je m'en fiche. Pardon, mais ça m'apporte énormément en termes de rencontres, d'opportunités. Je suis invitée partout. Grâce à mes réseaux sociaux, je suis pas mal positionnée dans la presse sur mes sujets de prédilection. Donc ça m'a... vraiment aidé à devenir l'ideuse d'opinion sur mes sujets. Et alors, ce qu'en pensent mes haters ou mes consœurs et confrères qui n'aimeraient pas mes contenus, alors je m'en contrefiche.

  • Speaker #0

    C'est bien. Donc, les critiques...

  • Speaker #1

    J'en ai beaucoup.

  • Speaker #0

    T'en as beaucoup. Tu t'en contrefiches. Pour autant, est-ce que parfois, parce que des haters, on peut avoir des vagues désorganisées ?

  • Speaker #1

    J'ai eu, et ça c'est très violent, quand tout d'un coup tu te prends un raid de messages haineux. Alors je pense quand même que par rapport à mes copines féministes, je suis moins exposée parce que je suis avocate. Je pense qu'on ose un peu moins m'embêter.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais j'ai quand même eu quelques raids et des tentatives de piratage de mon compte, bien sûr. Ah oui ? Donc procédure pénale qui donne rien, mais... On le fait quand même par principe. Mais bon, après, je fais un métier dans lequel, si tu veux, la menace peut arriver, tu le sais. Quand tu t'attaques à des grosses boîtes sur des sujets compliqués, déjà avant cela, j'avais été menacée.

  • Speaker #0

    Il y a quoi comme menaces ?

  • Speaker #1

    Des menaces de mort, des appels anonymes. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Ça fait partie du package.

  • Speaker #0

    Ok, ça fait partie du package. Ça, j'imagine que ça fait partie aussi des défis que tu rencontres dans ton métier. Ce que tu disais quand tu t'es présentée, tu es spécialisée en droit du travail, de la défense des salariés. Ça, c'est un défi ? de savoir gérer les attaques.

  • Speaker #1

    Oui, les attaques et puis les insultes. Quand tu postes des contenus un peu féministes, tu te prends tout de suite des insultes assez... Enfin, pas toujours, mais parfois des insultes hyper violentes. Et puis, moi, on m'a traité de sale gouine. On m'a dit qu'on allait me... Enfin, bon, des trucs super vulgaires. Donc, tu es vite une salope.

  • Speaker #0

    D'accord. Et ça, il n'y a pas vraiment de procédure ?

  • Speaker #1

    Il y a du pénal. Il faut prouver qui sont les haters, etc. Et il y a un reportage qui est sorti sur les mascus et sur les masculinistes. Et on voit certaines de mes sœurs de combat qui témoignent des violences. Elles ont été obligées de déménager. Après, je fais un peu attention. Par exemple, si je poste un contenu sur une conférence que je fais, etc., même si souvent le lieu est connu, je vais le poster en différé. Après ? Voilà. J'y suis plus.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, il faut quand même prendre beaucoup de questions.

  • Speaker #1

    Je fais un petit peu attention.

  • Speaker #0

    D'accord. Toi, tu es identifiée aujourd'hui comme... Je l'ai lue. Je ne sais plus où je l'ai lu, mais je crois qu'à temps. J'ai tapé sur perplexity.ai, qui est mon moteur de recherche préféré, qui regroupe plein d'IA. Et donc, je lui ai dit, qui est Elise Fabing ? Il m'a répondu, Elise Fabing est l'une des avocates les plus puissantes de France.

  • Speaker #1

    Ouh, waouh !

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en fait, c'est ça aussi, avec cette force que tu as, cette communauté que tu as réussi à... fédérer, ça te donne une force et une crédibilité sur ton sujet qui est...

  • Speaker #1

    Bien sûr, évidemment. Légitimité que je renforce en écrivant des livres aussi, en racontant mes combats. Et c'est vrai que ce dernier livre, pour moi, c'était un peu le summum de l'exposition. Je ne pense pas que j'aurais pu aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #0

    mais oui j'ai fait ce choix là de m'exposer pour la cause de t'exposer pour la cause et ce qui fait qu'aujourd'hui tu as une visibilité qui est très forte par rapport à d'autres avocats après il y a pas mal de matins où je me dis mais pourquoi je fais ça surtout

  • Speaker #1

    quand j'ai dû appuyer sur envoyer à l'imprimeur pour mon livre parce que je me dis bon j'ai un cabinet qui marche super bien j'ai trop d'entrants ... J'ai une équipe super, j'ai deux enfants, pourquoi ? Et pourquoi alors ? Pourquoi je fais ça ? Je ne sais pas, je pense que c'est une part d'inconscience. Enfin si je sais, je pense que j'ai besoin d'apporter ma pierre à l'édifice à la cause des femmes et des salariés.

  • Speaker #0

    Et puis il y a des choses aussi que tu as vécues toi, tu en parles un peu dans ton livre, mais tu as vécu à ton échelle aussi ce que tu défends ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, je pense qu'on a toutes un peu vécu. D'ailleurs, à la suite du bouquin, j'ai reçu énormément de témoignages sur les réseaux sociaux de femmes qui me disent « mais l'histoire, le chapitre temps, j'ai cru que c'était moi » . Et puis ça, je me suis tellement reconnue. Merci, merci d'en parler. Merci de dire aux femmes qu'elles ne sont pas seules. Ça fait du bien. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vraiment la libération totale de la parole. Donc, toi, tu aides les salariés à comprendre et à utiliser leurs droits, comme avec ton livre, avec ce que tu fais aussi sur les réseaux sociaux. Tu as créé des podcasts aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vos droits au travail. Donc, les livres, on en a parlé. Qu'est-ce que ça t'apporte à toi aussi de créer tout ça dans ton quotidien d'avocate ?

  • Speaker #1

    Ça te permet de réfléchir différemment, d'être un peu out of the box et de... de te dire... Les réseaux sociaux, c'est une arme, en fait. Et donc, c'est utile de savoir les utiliser à bon escient. quand tu en as besoin. Et donc, ça te permet de penser un peu autrement. Et puis, c'est un peu d'adrénaline de se mettre en danger quand même. Ça te permet de réfléchir à certains sujets et surtout, vraiment, à cette vulgarisation du droit du travail. Comment je vais faire pour que ce point super technique, tout le monde comprenne et que les salariés sachent comment se défendre ? Comment je vais faire pour que cette loi, les gens comprennent bien quelles vont être ses implications ? pratique derrière. C'est assez intéressant.

  • Speaker #0

    Il y a un côté de démocratisation du droit qui est extrêmement important. Là, ton actus, c'est ton livre. On en a parlé tout à l'heure, ça a commencé avec la boule au ventre. Tu reviens sur ta carrière d'avocate, tu parles de tes clients qui sont souvent des victimes. dont tu as modifié l'histoire pour qu'elle reste anonyme. Qu'est-ce qui t'a le plus marquée dans tout ce que tu as vécu, toutes les personnes que tu as défendues ?

  • Speaker #1

    C'est difficile parce que je pense que chaque histoire te marque et qu'il y a forcément une part de projection. Ça te renvoie à pas mal de choses sur toi-même. Mais ce qui me marque, ce sont surtout ces belles histoires de résilience. de mes clientes et clients. Parce que mon métier est dur. Ce n'est pas évident de défendre des personnes qui arrivent, des salariés qui arrivent en mille morceaux. Mais c'est de voir à quel point elles savent se réinventer. Je suis souvent hyper fière d'eux et d'elles. Et c'est vrai que je suis aux premières loges de reconversion, de belles histoires. Et ça, c'est un truc qui m'émeut à chaque fois. Et en même temps, ça me questionne parce que... Je suis tellement avocate dans tout mon être que je ne sais pas ce que je pourrais faire d'autre. Peut-être Instagrammeuse, remarque. Oui,

  • Speaker #0

    absolument. Démocratiser des concepts, podcasteuse.

  • Speaker #1

    Oui, je ne suis pas très à l'aise avec la technologie. Au cabinet, on m'appelle la boumeuse des réseaux sociaux. J'ai mis un peu de temps à comprendre la story, le réel. Je ne sais toujours pas bien faire, mettre une musique. C'est très brut.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça fonctionne. Ça fonctionne. Ça fonctionne parce que tu es sur un sujet qui, hélas, est universel et qui doit…

  • Speaker #1

    Oui, comme quoi le fond importe.

  • Speaker #0

    Ah oui, cool. Oui. Toujours la valeur. La valeur. Je te propose une petite pause avec un jeu. Allez. Je vais te poser plein de questions. OK. Et tu vas me répondre du tac au tac.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as peur du flop ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Faut-il mettre de côté son égo pour réussir sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Speaker #1

    On m'a proposé d'être égérie d'une grande marque de voitures alors que je n'avais pas mon permis de conduire. J'ai halluciné.

  • Speaker #0

    C'est génial. Tu les as rappelées quand tu as eu ton permis ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà été plagiée ?

  • Speaker #1

    Je ne crois pas. Mais après, je suis très peu sur les réseaux sociaux. Donc, quand bien même ça me serait arrivé, je ne l'aurais peut-être pas vu.

  • Speaker #0

    Les réseaux sont un job à plein temps ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on te reconnaît dans la rue ?

  • Speaker #1

    Parfois.

  • Speaker #0

    As-tu beaucoup de haters ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ? Je ne vois pas l'ascenseur.

  • Speaker #1

    Je pense que les escaliers, ça ne me viendrait pas à l'idée. Pourquoi ? C'est quoi le concept ?

  • Speaker #0

    Parce que tout le monde fait ça, en fait. Ah bon ? Oui,

  • Speaker #1

    ils se prennent en photo sur l'ascenseur.

  • Speaker #0

    Dans un ascenseur, tu as une vitre et donc les gens adorent se prendre en photo dans les ascenseurs.

  • Speaker #1

    On en fait une en sortant, si tu veux.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas d'ascenseur.

  • Speaker #1

    Ah mince.

  • Speaker #0

    Ah mais il y a un miroir, on va le faire. On l'offre, on vous le mettra sur Instagram. Est-ce que tu fais des détox de réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une série que tu binge-watches ?

  • Speaker #1

    Ah, il y en a eu plusieurs. Il y en a eu plusieurs, j'ai adoré La Fièvre.

  • Speaker #0

    Ah, la fièvre.

  • Speaker #1

    Canon. Génial.

  • Speaker #0

    Incroyable. Insta ou TikTok ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    LinkedIn ou Insta ?

  • Speaker #1

    LinkedIn.

  • Speaker #0

    Avec quelle marque aimerais-tu faire une collab ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai pas le droit de faire de collab. Tu n'as pas le droit.

  • Speaker #0

    Pour ta carrière d'après ?

  • Speaker #1

    D'éhonteux, oui. Pour ma carrière d'après, je ne sais pas trop.

  • Speaker #0

    On rappellera les voitures.

  • Speaker #1

    Oui. Je n'ai toujours pas de voiture, ceci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu passes une mauvaise journée si ton contenu ne prend pas ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu utilises tout le temps ChatGPT ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Hatchus a un succès inattendu sur un contenu tout pourri. Ah oui, j'ai toujours l'impression que mes contenus sont tout pourris.

  • Speaker #1

    Une audience LinkedIn ou Insta donne-t-elle de l'autorité ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Es-tu souvent invitée dans des podcasts et ou des plateaux télé ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    LinkedIn est un gros canal d'acquisition de clients ? Oui. Est-ce que tu as déjà fait un bad buzz ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas, non.

  • Speaker #1

    Non ? C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #0

    Il y en a pas mal. Comme ça, j'aime beaucoup les galettes bretonnes. C'est vrai que c'est bon C'est vachement bon Et la raclette aussi Sinon moi je suis très frite

  • Speaker #1

    Le film que tu connais par coeur ?

  • Speaker #0

    Le film que je connais par coeur La vie est belle

  • Speaker #1

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Speaker #0

    On m'en a donné plein Je les écoute pas tellement Mais par exemple on m'avait dit De pas m'associer avec ma meilleure amie

  • Speaker #1

    Le pire conseil que tu as donné à quelqu'un ?

  • Speaker #0

    Je donne plutôt de bons conseils. C'est un peu mon boulot quand même. Ça devait être un truc vestimentaire ou de déco, parce que je ne suis pas très forte.

  • Speaker #1

    Le métier que tu rêvais de faire enfant ? Avocate. La chanson que tu aurais aimé écrire ?

  • Speaker #0

    La chanson que j'aurais aimé écrire ? Sûrement du Brassens. Allez les copains d'abord.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Changer notre système judiciaire comme ça, avec un coup de baguette magique.

  • Speaker #1

    Ton plaisir coupable ?

  • Speaker #0

    Le chocolat.

  • Speaker #1

    Tout le monde dit le chocolat, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Bah ouais, on est très très chocolat au bureau. Et les cookies.

  • Speaker #1

    Et les cookies, avec les jus de chocolat. Et les frites. Ouais. Et la tarte chiflette. Et la raclette.

  • Speaker #0

    La raclette, ouais.

  • Speaker #1

    Le dernier film que tu as vu au cinéma ?

  • Speaker #0

    Le dernier film que j'ai vu au cinéma ? J'ai deux enfants en bas âge, donc je ne vais pas hyper souvent au cinéma. Je suis allée voir Blue avec mes enfants. Ah oui ?

  • Speaker #1

    Alors ? Bof. Le premier film que tu as vu au cinéma ?

  • Speaker #0

    Premier film que j'ai vu au cinéma ? Je crois que ça devait être La Belle et la Bête. Ah oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une phobie ?

  • Speaker #0

    Une phobie. Je déteste les pigeons.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Je trouve ça sale et moche.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es accro aux réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il y a un livre qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    Il y en a pas mal, à peu près tous ceux de Gisèle Halimi, que je recommande chaudement. Il faut lire. Et puis récemment, grosse claque, Mona Chollet.

  • Speaker #1

    Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    Amuse-toi.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as créé une tendance sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    As-tu vu l'un de tes posts devenir un sujet de discussion dans les médias ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ton chiffre d'affaires est-il lié à ta présence sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que les réseaux sociaux peuvent jouer un rôle dans la vulgarisation du droit ?

  • Speaker #0

    Oui, j'espère.

  • Speaker #1

    Est-ce que tes contenus sont un avantage concurrentiel ?

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais pas parce que dans mon domaine, il n'y a pas tellement de concurrence. Donc, peut-être. Peut-être. Après, on n'est pas beaucoup à être très spécialisé, pro-salarié. Et il y a trop de dossiers. Donc, je ne pense pas vraiment qu'il y ait de concurrence.

  • Speaker #1

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non. Est-ce que tu te compares aux autres ?

  • Speaker #0

    Pas tellement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà regretté un poste ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que les réseaux sont trop influents ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as peur quand tu appuies sur le bouton « Publier » ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut dire que tu es hyper connectée ? Oui. Doit-on tout raconter sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Ah non.

  • Speaker #1

    Y a-t-il un prérequis pour se créer une marque personnelle ?

  • Speaker #0

    Je pense pas.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on a loupé sa vie si on n'a pas 50 000 abonnés à 40 ans ?

  • Speaker #0

    J'espère pas parce que j'aurais raté ma vie.

  • Speaker #1

    J'y suis pas. Est-ce que le mouvement Balance Agency a plié le game du harcèlement dans le milieu de la pub ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a encore beaucoup à faire. Mais good job.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des questions sur lesquelles tu souhaites revenir ? C'est parmi tout ça que je t'ai posé.

  • Speaker #0

    Je sais pas, peut-être sur le... Peut-être sur le meilleur conseil qu'on m'ait donné, c'est qu'un jour on m'a conseillé vraiment de m'écouter et de ne faire que ce qui me semblait juste. Et je pense que c'est très important.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais pour réussir à t'écouter ? Parce qu'on a souvent le mental quand même qui reprend le dessus. Et on essaye d'aller vers la raison. Comment tu fais ça ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai déjà la chance de faire un boulot qui est parfaitement aligné avec mes convictions. Déjà, ça, c'est un privilège incroyable. Je me lève le matin et je sais que ce que je fais est utile et que j'apporte quelque chose. Donc, ça, c'est énorme. Et ensuite, j'ai toujours fait le choix d'être la même dans mon job et dans la vie. Et donc, ça aide beaucoup à justement savoir ce que tu trouves juste ou pas. Parce que, en fait, mon boulot est une partie de moi-même. Très importante.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je suis très claire. Si, si.

  • Speaker #1

    Mais c'est s'écouter, en fait. C'est se faire confiance et s'écouter.

  • Speaker #0

    Voilà, et ne pas avoir trop de frontières limitantes. Te dire, quoi qu'il arrive, je suis capable.

  • Speaker #1

    Ça, c'est difficile.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que ça vient beaucoup de l'éducation. J'ai des parents incroyables et je n'ai jamais eu de frontières limitantes. Si tu me dis demain un truc fou, je vais te dire, pourquoi pas, je peux y arriver. Et mes premiers gros dossiers, au début, autour de moi, on me disait, mais tu es sûre que tu vas y arriver ? Je savais qu'en bossant beaucoup, j'y arriverais.

  • Speaker #1

    C'était quoi tes premiers gros dossiers ?

  • Speaker #0

    Des dossiers dans des sphères un peu politiques, très compliquées, techniques, avec beaucoup d'enjeux. Et j'étais jeune avocate et j'ai eu la chance qu'on me fasse confiance tôt. Et ouais, c'est quand même un petit coup de stress, mais je savais que j'y arriverais.

  • Speaker #1

    C'est bien ça de se dire, quoi qu'il arrive, j'y arriverais. C'est le travail de toute façon. Oui,

  • Speaker #0

    c'est le travail.

  • Speaker #1

    On arrive à ses fins.

  • Speaker #0

    En tout cas, j'y arriverai. Je vais faire au mieux. Oui, je vais tout faire pour y arriver.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un très, très bon conseil. Il y a d'autres questions sur lesquelles tu veux revenir ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est bon.

  • Speaker #1

    Si tu devais tout recommencer à zéro, tu ferais quoi en premier ?

  • Speaker #0

    Je crois que je referais pareil. Mais avec plus de confiance en moi et un peu moins de syndrome de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Ah, parce que quand même, tu disais, j'ai pas trop de croyances limitantes.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, je sais que je peux réussir plein de trucs en travaillant beaucoup, mais t'as toujours un questionnement sur ta légitimité. Et moi, très souvent, je me demande pourquoi moi, pourquoi cette place ? Et je me dis que c'est un petit miracle, que je me dis que j'ai beaucoup de chance. Et je sais que ça énerve beaucoup mes copines féministes quand je dis que j'ai beaucoup de chance. Donc j'essaye de me dire que c'est grâce à moi quand même.

  • Speaker #1

    Oui, quand même un petit peu. Quand on regarde, tu regardes un peu dans le rétro et que tu vois tout ce que tu as fait.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Pas beaucoup de chance en réalité.

  • Speaker #0

    Non, il n'y a pas tellement de chance. Il y a des opportunités que j'ai saisies.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Avec courage et un peu d'inconscience.

  • Speaker #1

    Oui, témérité. Voilà. Témérité. Ok. Et justement, dépasser ce syndrome de l'imposteur, ça passe par quoi ?

  • Speaker #0

    On l'a toutes, je pense, ce syndrome de l'imposteur. Ça passe par se dire « je le vaux bien » .

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    « Je le vaux bien et il n'y a aucune raison que je n'ai pas mon espace, mon espace de parole » . et Et ce que je fais, c'est bien. Après, c'est dur parce que tu vois, quand tu écris des bouquins ou quand tu fais des contenus, c'est la même chose. Tu es incapable d'aimer ce que tu fais. Enfin, tu vois, je ne saurais pas te dire, mon livre est super. En plus, il est tellement perso que c'est hyper compliqué. Pareil, sur mes contenus, je ne te dirais pas que c'est super ce que je fais. Je sais juste que je le fais. et Et c'est très dur de s'entendre, de voir son image à l'écran. Ça, c'est une vraie torture.

  • Speaker #1

    Oui, personne n'aime ça.

  • Speaker #0

    Ah non, c'est affreux.

  • Speaker #1

    Mais tu connais la valeur de ce que tu transmets, en revanche. Oui. Dans tes livres, dans tes contenus, tu sais que le but, c'est de faire avancer celles et ceux qui vont regarder ou qui vont lire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Quels sont les trois conseils que tu donnerais à celles et ceux qui voudraient se lancer ? dans la création d'une marque personnelle. Toi, tu l'as fait.

  • Speaker #0

    Je l'ai fait sans trop dire.

  • Speaker #1

    De manière téméraire.

  • Speaker #0

    C'est ça. De manière téméraire et totalement empirique. Je leur dirais de... de réfléchir vraiment au fond, au message qu'ils veulent faire passer, parce que c'est ce qu'il y a de plus important, à mon sens, et ensuite d'oser, vraiment oser, et de ne pas attendre, parce que le mieux est l'ennemi du bien. Si tu attends toujours le bon moment, que tu trouves que ta vidéo n'est pas parfaite, tu vas y passer beaucoup trop de temps, alors que parfois, il faut se lâcher un peu, y aller. si tu bafouilles un peu dans ta vidéo, ce n'est pas très grave.

  • Speaker #1

    Oui, le monde s'en remettra.

  • Speaker #0

    Voilà. L'important, c'est le message.

  • Speaker #1

    L'important, c'est le message. La perfection réside dans l'imperfection.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ça. Quel est le conseil que toi, tu aurais aimé recevoir quand tu t'es lancée sur Insta ?

  • Speaker #0

    Je pense que j'aurais aimé savoir que j'allais être prévenue un peu plus pour les haters, tout ça. C'est vrai que je m'y suis lancée avec beaucoup d'inconscience en ne connaissant pas tellement les réseaux sociaux. Et après, je ne sais pas trop, parce que ce n'est tellement pas trop pensé, mes réseaux sociaux, et j'ai fait ça un peu sur un coup de tête, comme ça. Mais peut-être que j'aurais pu avoir un peu plus de conscience de la portée de tout ça, du fait que ça allait être très vu. Je ne m'en doutais pas tellement. Je me serais peut-être un peu mieux coiffée et tout ça.

  • Speaker #1

    On a dit qu'on se concentrait sur le fond.

  • Speaker #0

    Mais néanmoins...

  • Speaker #1

    Bien coiffée, mais avec un fond pas terrible, ça marche.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ma première vidéo face cam, c'était pour Welcome to the Jungle. Et j'avais pas regardé avant. C'était un fond violet, j'avais un pull orange. C'était immonde.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Faire attention

  • Speaker #1

    Attention à la colorimétrie C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a apporté comme conscience ou leçon, cette création de communauté que tu as faite ?

  • Speaker #0

    Comme conscience ou leçon qu'on est plus fort à plusieurs J'ai beaucoup de messages de soutien de ma communauté Et ça fait chaud au cœur, tu vois, quand on gagne un dossier, etc.

  • Speaker #1

    Tu le partages à chaque fois sur tes réseaux ?

  • Speaker #0

    Je ne le partage pas à chaque fois, mais je le partage de temps en temps. Et ça fait du bien. Dans les moments durs, quand tu as des haters aussi, tu as un grand soutien. Et cette solidarité est chouette. Puis tu vois, j'en ai qui vont repartager des contenus, etc. À chaque fois, ça me touche. Et c'est vachement sympa. Puis ça te permet de faire des rencontres chouettes. J'ai rencontré plein de gens via les réseaux sociaux, dans la vraie vie. Et à chaque fois, c'était de belles rencontres.

  • Speaker #1

    Des gens qui viennent quand tu fais, par exemple, les signatures de livres ? Oui,

  • Speaker #0

    qui viennent. Tu vois, ma soirée de lancement de bouquins, c'était hyper émouvant. Plein de gens d'Instagram. Il y avait mes clientes, mes clients aussi. Il y avait même ma sage-femme de ma fille qui était là parce qu'elle avait vu que je faisais cette soirée sur les réseaux sociaux. Il y avait mon étudiante à qui je donnais des cours quand j'étais étudiante, mon élève quand j'étais étudiante à qui je donnais des cours, qui était là, qui avait vu ça sur les réseaux sociaux. Je ne m'attendais pas du tout à les voir. Et ça, c'est grâce aux réseaux sociaux. Il y avait un monde de dingue et c'était incroyable comme moment et comme énergie.

  • Speaker #1

    C'est ça, ça rassemble. En tout cas, toi, tu arrives à voir le bon côté des réseaux à l'heure où On est tous un petit peu aliénés par ça. Toi, tu arrives à apprendre ce que tu veux en prendre. Et finalement, c'est ça qu'on devrait tous faire. C'est ça. Pour créer un collectif, pour porter ta voix, et avoir plus de poids aussi, parfois.

  • Speaker #0

    Mais en fait, j'y vais très peu sur Instagram ou sur LinkedIn. Tu vois, j'y vais pour poster mes choses. Après, je n'ai pas tellement de temps. Donc, j'y passe peu de temps. Parfois, je rate des trucs, évidemment. Parfois, je ne commande pas. Et parfois, je m'en veux parce que je n'ai pas liké le super contenu de telle ou telle personne que j'adore. Mais c'est parce qu'en fait, j'y vais peu.

  • Speaker #1

    Pas trop de temps.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu vois justement l'évolution de ces réseaux sociaux dans les prochaines années et l'impact sur la marque personnelle ? Là, on voit l'avènement de médias personnels en réalité et dans ton métier aussi. On en voit beaucoup des avocats qui vont sur TikTok. Sur Insta, LinkedIn, comment tu vois cette évolution et l'impact aussi sur votre métier ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est super. Si on peut être plus fort et faire porter sa voix et expliquer ce qu'on fait, parce qu'on est une profession, je vais parler de ma profession, mais on a encore vu un peu comme les notables de la ville, un peu froid, inaccessible. Et tu vois, j'ai plein de gens qui viennent me voir en me disant, en fait, c'était facile et je ne m'attendais pas à ça en allant chez une avocate. Et c'est hyper important de briser cette glace et de rendre notre profession accessible. Et peut-être de susciter des vocations aussi. Je pense que c'est important, parce que notamment dans mon domaine, il n'y a pas assez de monde. Donc je rêve d'une armée de super bons avocats et de super bonnes avocates en défense des salariés. Et donc je pense que c'est vraiment utile.

  • Speaker #1

    Oui, parce que toi, ça dépasse ton cabinet. C'est sûr. Toi, ce qui t'intéresse, c'est... Et c'est amusant parce que tu parlais tout à l'heure aussi de collectif, communauté, collectif. C'est comment est-ce que demain, tous à notre niveau, on peut s'emparer aussi de ce sujet pour que ce soit compréhensible, pour qu'il y ait plus d'avocats pour défendre les salariés.

  • Speaker #0

    Et de bons avocats. Parce que c'est vrai qu'il y a parfois, je le vois quand je vais au conseil de prud'homme, un déséquilibre entre des avocats employeurs qui peuvent être très bons. très techniques, etc. Et des avocats salariés qui ne sont pas forcément spécialisés là-dedans, qui prennent quand même ces dossiers et qui ne sont pas terribles. Et donc, j'espère qu'on va avoir de plus en plus d'avocats très spécialisés, très techniques et très bons dans cette matière et aux côtés des salariés.

  • Speaker #1

    On espère que cet épisode va susciter des vocations. Oui,

  • Speaker #0

    on espère.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une tendance émergente qu'on devrait surveiller selon toi ?

  • Speaker #0

    Tendance émergente ? L'abstention.

  • Speaker #1

    Oui, on en a plein dedans.

  • Speaker #0

    C'est d'actualité. Et je trouve que j'aimerais qu'on repolitise un peu tout ça, parce que tout est politique. Que les gens se sentent responsables des messages et de ce qui se passe dans le monde.

  • Speaker #1

    Quelle est la principale idée que tu aimerais que nos auditeurs retiennent de notre conversation ?

  • Speaker #0

    Que les réseaux sociaux sont une arme et qu'il faut être à la fois vigilant et en même temps apprendre à l'utiliser à bon escient.

  • Speaker #1

    Où est-ce que nos auditeurs peuvent te contacter et te suivre s'ils ont des questions ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn et sur Insta, évidemment.

  • Speaker #1

    Évidemment. Dernière question, avant dernière question. justement est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée que tu aurais aimé que je te pose je crois pas j'ai bien je crois que je crois que t'avais bien préparé tout le truc alors il faudrait que tu nommes quelqu'un à ta place pour un prochain épisode ok et que tu me dises ce que tu attends de cette personne alors attends sur les réseaux sociaux la marque personnelle la marque personnelle peut-être Judith Akin

  • Speaker #0

    qui est l'autrice de 3 mois sous silence, qui est rédactrice en chef de Decider Magazine, RH, qui est féministe, qui a créé le Parental Act pour les entreprises, pour aider les entreprises à mieux appréhender la maternité, qui se sert des réseaux sociaux. Alors après, je ne sais pas si elle est très marque personnelle. Attends, je réfléchis. Sinon, qui je connais qui est... à fond sur les réseaux sociaux. Après, Judith, elle est quand même pas mal et je pense que tu l'aimeras beaucoup,

  • Speaker #1

    en tout cas. Oui ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Sinon, moi, j'aime beaucoup ce que fait Salomé Sake. Mais bon, je ne sais pas si elle est au stade de l'influence. Elle est très, très au-dessus. Mais tu vois, en termes de contenu riche, médiatique, de positionnement, je trouve que c'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Ok. On va explorer les deux pistes alors. Merci, Élise, pour cette conversation très intéressante et très généreuse. J'ai adoré.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt. Et il est nul, il est nul, mais il a sorti. Donc, merci beaucoup. Et moi, je vous dis à très vite pour un prochain épisode.

  • Speaker #0

    Ciao. À bientôt, au revoir.

  • Speaker #1

    J'espère que tu as été inspirée par cet épisode. S'il t'a plu, partage-le autour de toi. Laisse-moi un commentaire et abonne-toi. En attendant le prochain. Retrouve le contenu vidéo de La Légende Personnelle sur YouTube, Facebook, TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • Présentation d’Élise Fabing : entre engagement et marque personnelle

    00:00

  • Ses débuts sur Instagram et LinkedIn

    02:00

  • Les réseaux sociaux au service des droits des salariés

    05:45

  • Ce qui a vraiment fonctionné sur Insta et LinkedIn

    08:14

  • Haters, critiques : comment elle gère la pression

    12:15

  • L’authenticité, moteur d’une marque impactante

    15:00

  • Les coulisses du contenu authentique

    24:30

  • Gérer les commentaires négatifs avec recul

    28:15

  • Les pièges à éviter en personal branding

    30:40

  • Booster son profil LinkedIn pour plus de visibilité

    32:10

  • Les formats qui cartonnent sur Insta & LinkedIn

    35:00

  • Créer une audience fidèle et engagée

    43:15

  • Les conseils d’Élise pour se lancer

    45:15

  • Les livres d’Élise : quand le savoir devient arme de changement

    48:00

  • Conclusion : pourquoi parier sur toi est le meilleur choix

    50:00

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Description

Tu rêves de bâtir une marque personnelle forte, qui inspire et qui a du sens ?


Dans cet épisode de La Légende Personnelle, Marine Adatto accueille Élise Fabing, avocate engagée au Barreau de Paris. Elle nous raconte comment elle a transformé sa colère en moteur, et son nom en une marque personnelle puissante.


Élise nous partage comment elle s’est servie des réseaux sociaux — Instagram et LinkedIn en tête — pour défendre les salariés, faire avancer les causes sociales et porter sa voix haut et fort.

Elle dévoile ses secrets de personal branding, ses astuces pour créer du contenu sincère et impactant, et les obstacles qu’elle a dû surmonter pour devenir l’une des figures les plus suivies de son domaine.


On aborde ensemble :

  • Ses débuts sur Instagram et LinkedIn pour gagner en visibilité

  • Les stratégies qui ont construit sa communauté engagée

  • Pourquoi l’authenticité est au cœur de son approche

  • Les erreurs à éviter quand on démarre en ligne

  • Sa façon de gérer critiques, haters et messages négatifs

  • Comment transformer une idée en marque personnelle forte


Tu veux apprendre à utiliser ta voix pour porter un message fort ?


Cet épisode est fait pour toi !


Si tu veux contacter Elise, c'est ici :

Linkedin : https://www.linkedin.com/in/elise-fabing/?originalSubdomain=fr

Instagram : https://www.instagram.com/elise_fabing_avocate/?hl=fr


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marine Adatto, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Elle est en colère. Une colère froide et lucide. Avocate au barreau de Paris, depuis plus de dix ans, elle défend les dossiers qui touchent aux violences que subissent les femmes au travail. Discrimination à l'embauche, inégalité salariale, emprise, harcèlement, maternité sanctionnée, plafond de verre. Elle a vu de ses yeux le décalage entre la loi et la réalité du terrain. Elle a compris à quel point la maltraitance au travail pouvait être dévastatrice pour les victimes. Elle a compris que les femmes étaient aux premières lignes face aux agressions et au harcèlement moral ou sexuel. Et que ni l'entreprise ni la loi ne les protégerait suffisamment. Alors elle s'est engagée. Elle prend des risques, elle s'expose et documente sa lutte. Elle a décidé d'utiliser les réseaux sociaux pour diffuser ses connaissances avec un leitmotiv « Le savoir, c'est le pouvoir » . C'est l'histoire d'une femme qui a fait de sa colère une force pour défendre celles qui n'ont pas de voix. Une femme qui se bat avec ses armes, la loi et le droit. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir le parcours inspirant de celle qui n'a pas peur de déranger l'ordre établi, celle qui se bat pour que les mentalités changent en entreprise et dans la société. Une femme qui prouve qu'ensemble, nous pouvons faire bouger les lignes. Salut Élise Fabing.

  • Speaker #1

    Salut Marine.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Mais évidemment, je suis très heureuse d'être là.

  • Speaker #0

    On est très heureuses toutes les deux. Élise, pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je suis Élise Fabing, je suis avocate au Barreau de Paris depuis 14 ans bientôt. J'ai un cabinet qui s'appelle Alchémiste Avocat que j'ai créé il y a 5 ans et demi maintenant. Et je suis spécialiste en droit du travail et particulièrement en défense des salariés.

  • Speaker #0

    Et donc cette défense des salariés, tu la documentes, ce que je disais en introduction, sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Sur les réseaux sociaux et j'ai même écrit deux bouquins maintenant.

  • Speaker #0

    Exactement, le premier qui était...

  • Speaker #1

    Manuel contre le harcèlement au travail, je l'achète. Et le deuxième, qui est sorti il n'y a pas longtemps, qui s'appelle Ça commence avec la boule au ventre, aux éditions Les Arènes.

  • Speaker #0

    Et donc les deux sont disponibles dans toutes les bonnes librairies, naturellement. Alors, toi tu es présente sur Instagram et sur LinkedIn. LinkedIn est venue te chercher d'ailleurs avec un format qui s'appelle Better Call Élise. Et tu as une façon de communiquer qui est très différente de tes confrères, puisque Tu te mets vraiment face cam, tu racontes, tu expliques. Quel a été le déclic ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es lancée là-dedans ?

  • Speaker #1

    Le déclic, en fait, j'étais un peu passive là-dedans. J'étais en congé mat de ma fille, c'était il y a quatre ans. Et j'ai une copine féministe qui me dit « Tu devrais t'inscrire sur Instagram, il s'y passe plein de trucs féministes. » Et elle me crée un compte. Elise Fabing Avocate, qui est toujours mon compte. Donc au début, il y avait deux photos d'apéro et les pieds de mon bébé. Et j'ai commencé à voir dans mon fil d'actu les publications de Balance ton agency. Et j'ai liké. Et c'était le tout, tout, tout début du compte. Et elle a vu Avocate sur mon nom de compte. Donc, elle m'a appelée parce qu'elle était complètement en panique. Ça a commencé à démarrer. Elle avait très, très peur.

  • Speaker #0

    Balance Your Agency, pour ceux qui ne connaissent pas ce mouvement, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Balance Your Agency, c'est le MeToo du travail dans les agences de com. Et puis ensuite, il y a eu Balance Ta Startup. Donc, en fait, j'ai rencontré ensuite Anne Boistard, qui est la fondatrice du compte Balance Your Agency. Mais moi, je n'y connaissais absolument rien aux réseaux sociaux. Tu vois, moi, je suis génération Facebook. L'idée de mettre une image pour pouvoir écrire un texte, ça me semblait totalement dingue sur Insta. Et puis, avec Anne, on a réfléchi à comment produire du contenu constructif sur le compte Balance Ton Agency. Et moi, j'ai toujours été une fada de l'accès au droit. Donc, on a un peu réfléchi. On a essayé de faire des vidéos montées, mais on n'avait ni temps ni fric. On a essayé les fiches, mais c'était nul. Et donc un jour, elle m'a dit « mais fais un live » . Je ne savais même pas ce que c'était qu'un live. J'ai dit oui parce que je suis comme ça, je dis souvent oui. Et je me suis retrouvée avec son téléphone à faire un live de droit du travail. Et je me suis dit « mais il n'y aura personne, le droit du travail c'est… » Les gens vont trouver ça chiant. Eh bien, pas du tout. On a commencé, ça a tellement bien marché qu'on en faisait un par semaine. Avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde en live. Ce n'était pas évident à gérer. Parce que parfois, il y avait mille personnes sur le chat à me poser des questions. Donc, c'était compliqué. Et c'est comme ça que mon compte Instagram est né, en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Voilà. Et elle, à cette époque, elle était... Comment dire ? Anonyme. Pas son nom, anonyme. Oui, oui, oui. Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    C'était anonyme, donc je me suis retrouvée à être le visage connu du compte. D'accord. Ce qui m'avait eu quelques ennuis.

  • Speaker #0

    C'est ça, parce que c'est quand même un compte qui a bousculé vraiment le monde de la communication. Oui. Il y a eu pas mal de menaces. Il y a eu des tentatives aussi d'irruption dans le compte. En tout cas, de prendre le contrôle sur le compte. Et toi, tu étais en face. C'est ça. Et comment on gère ça ?

  • Speaker #1

    En fait, je ne sais pas si j'ai géré vraiment. ça m'est tombé dessus je me suis retrouvée tout d'un coup avec des tonnes de journalistes qui voulaient me parler et j'étais pas du tout préparée quand j'ai rencontré Anne, le compte était minuscule donc on n'a pas anticipé que ça allait prendre cette ampleur là, je pense, ni l'une ni l'autre et c'est devenu très vite viral donc j'ai fait avec les moyens du bord, j'ai géré comme j'ai pu les journalistes etc. et j'ai essayé d'être heureux. Je suis devenue porte-parole de ce mouvement.

  • Speaker #0

    Et donc, suite à ça, il y a eu aussi Balance ta startup, Balance ta rédac.

  • Speaker #1

    Il y en a eu plein des groupes Balance.

  • Speaker #0

    Mais toi, tu étais investie dans...

  • Speaker #1

    Balance ton agency et Balance ta startup. Parce qu'à côté, j'ai un vrai travail qui me prend quand même pas mal de temps.

  • Speaker #0

    Mais donc, ça t'a aussi ramené, j'imagine, beaucoup de clients qui voyaient que tu prenais la parole là-dessus.

  • Speaker #1

    Pas tellement.

  • Speaker #0

    Pas tellement ?

  • Speaker #1

    Pas tellement. Et puis, j'ai un problème, c'est aussi que... J'ai trop d'entrants depuis longtemps.

  • Speaker #0

    Hélas. Hélas.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, je refuse beaucoup de dossiers. Donc, les réseaux sociaux, ce n'était pas tellement pour ça. Ça m'a donné beaucoup de légitimité dans mon combat. Ça a été une arme politique de libération de la parole des salariés. Et ça a permis de sensibiliser l'opinion publique sur ces problématiques-là. Parce qu'avant, quand on parlait de justice, c'était uniquement du pénal. Il n'y avait rien sur la justice sociale et le droit du travail. trop commun. Maintenant, tu veux faire sortir un dossier en presse, tu peux. La presse est attentive, on sait que ça se passe, que ça existe. Et je trouve qu'il y a une vraie différence sur le traitement en presse des problématiques de mes clientes.

  • Speaker #0

    Et alors, quatre ans après, c'était il y a quatre ans, tu vois quelle différence avec tout ce qui s'est passé, tout ce qui a été dénoncé grâce aux résultats ?

  • Speaker #1

    Alors, malheureusement, on n'a pas réussi Merci. Moi, j'aspire à avoir un rôle de lobbyiste en droit du travail, en défense des salariés, mais ça n'a pas fonctionné. On a un gouvernement qui n'est pas très réceptif. Mais par contre, moi, j'ai continué dans cette veine-là. J'ai produit des contenus. J'ai un compte Instagram maintenant qui a pas mal de followers. On se moque beaucoup de moi parce que je suis hyper homemade. J'ai une cliente dans la com qui m'a dit « Non mais Élise, en fait, tu ne te rends pas compte, c'est révolutionnaire. » parce que c'est tellement homemade, on voit que c'est brut, qu'il n'y a pas de travail, que c'est spontané. C'est vrai. En fait, tu vois, quand je poste une vidéo, je me mets effectivement face cam et je raconte un truc et je ne répète pas et ça sort comme ça. Maintenant, je mets des sous-titres, mais c'est tout récent. J'ai une appli qui me met des sous-titres automatiquement. Parfois, il y a un peu de faute parce que je n'ai pas encore bien compris comment tout à fait tout corriger. Mais voilà, c'est comme ça. et puis Après, pour mon premier livre, j'étais repérée sur Instagram. Donc, on est venu me chercher pour l'écrire. Et c'était vraiment la continuité de ce combat pour l'accès au droit. Parce que l'idée des lives et ensuite des vidéos, c'est vraiment de donner des armes aux salariés pour qu'ils puissent se défendre en cas de problème au travail. Et donc, c'est vrai que j'ai... quotidiennement des messages qui me disent « Merci, grâce à ton livre, j'ai réussi à négocier ma rupture conventionnelle avec la bonne somme, comme il faut, sans avocat. » Et je suis hyper contente. C'était ça l'objectif.

  • Speaker #0

    C'est ça l'objectif. Donc tu continues encore à le faire, tu produis tes contenus. Oui. Tu t'appuies sur des cas clients aussi pour expliquer.

  • Speaker #1

    Et je m'en sers aussi beaucoup dans les dossiers. Quand j'ai une négo qui déconne, souvent je sors une vidéo. Parce que quand je sors une vidéo, j'ai des journalistes qui vont me contacter. Et l'employeur peut le voir. Et ça ne le met pas forcément... Enfin, il n'est pas forcément hyper confortable avec la publicité du dossier.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, donc c'est vraiment devenu un levier des négociations fortes.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Un jour, tu m'as dit, la perfection réside dans l'imperfection.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    T'as raison. Et à l'heure où tout le monde sort des contenus hyper léchés sur les réseaux sociaux, ton sujet, et tu l'as dit, toi, c'est de transmettre le savoir. Donc, ta méthode, c'est, tu te poses et tu racontes.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai même plus de trépied en plus. Ma ring light m'est tombée sur le nez, donc je n'ai vraiment plus rien. Mais oui, je le fais. Souvent, c'est dans un moment un petit peu d'énervement, de colère. C'est presque thérapeutique. Ça me permet de... Parce que, si tu veux, dans mon boulot, il y a énormément de confidentialité. Beaucoup de clauses de confidentialité sont signées. Et donc, par mon livre et par ces vidéos-là, j'ai voulu vraiment rendre la parole à mes clientes. et clients. Parce que c'est hyper frustrant en fait, quand il t'est arrivé un truc super trash dans ta boîte. Alors certes, t'as un chèque qui te permet la liberté de te reconstruire et de faire autre chose, parfois, ou de retrouver un autre boulot dans le même domaine, mais c'est plus rare. Bien, il y a cette clause de confidentialité qui génère quand même de la culpabilité chez mes clientes, parce qu'elles se disent que Merci. Le sale con, il est toujours en poste et que les choses ne vont pas changer et qu'elles n'ont rien fait pour les autres, pour les suivantes. Elles sont parties un peu la tête basse avec un chèque. Et donc, c'est vrai que leur rendre cette parole avec mon prisme, parce que je suis la seule de l'histoire à pouvoir parler. Évidemment, il n'y a aucun nom, il n'y a jamais aucune boîte qui est citée, etc. Ça leur fait du bien et de participer à cette sensibilisation parce que leur histoire va être racontée. souvent, elles en sont assez émues et heureuses.

  • Speaker #0

    Oui, ça devient un projet commun, finalement. Oui,

  • Speaker #1

    mon livre, clairement, c'est un projet commun. C'est un collectif.

  • Speaker #0

    Un collectif de transmission. Donc toi, tu n'as pas de méthode. Tu as un coup de sang, tu produis. Tu as eu, à un moment donné, ces lives toutes les semaines, quand même.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    c'est fini,

  • Speaker #1

    les lives. Oui, parce qu'ils sont encore tous en ligne et qu'on a un peu éclusé les sujets. J'en referai peut-être un ou deux, mais c'est vrai qu'Anne Boistard a eu un petit bébé. Moi, j'ai écrit deux bouquins, donc on était un peu occupés.

  • Speaker #0

    Et alors, ce contenu que tu as créé avec LinkedIn, c'est LinkedIn qui est venu te chercher ? Oui, comment ça s'est passé ? De quoi il s'agit ? Comment c'est posté ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une super agence de com qui s'appelle Agence 84, avec Arnaud Depol, qui m'a contactée. Et j'ai commencé d'abord par faire un événement pour LinkedIn avec Bliss sur maternité et travail à la Nouvelle Seine. C'était canon, vraiment super événement, belle énergie. Et à la suite de ça, ils m'ont recontactée pour faire une mini-série sur le droit du travail à destination des salariés. Il s'appelle Better Call Elise. J'ai adoré, ils ont eu quelques soucis avec le titre.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    On n'avait pas forcément anticipé. Mais c'était très sympa, mais ça s'est fait un peu comme ça. Ils m'ont contactée et j'ai trouvé l'idée sympa. Et c'est vrai qu'en plus, j'avais vraiment confiance en l'équipe de LinkedIn que je connaissais un peu. Et Arnaud de Paul, donc ça a été hyper fluide.

  • Speaker #0

    Et LinkedIn, justement, où tu as tous les salariés qui sont sur LinkedIn aujourd'hui, je crois qu'il y a 29 millions de personnes en France. C'est un... comment dire... Une zone dans laquelle tu peux aussi, toi, étendre, ou en tout cas propager le savoir.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Comment tu l'utilises ?

  • Speaker #1

    Exactement comme un stage, je fais des copiés-collés.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Désolée de te décevoir, je n'ai pas de stress.

  • Speaker #0

    Non, mais en même temps, il faut réutiliser son contenu. Ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Exactement les mêmes homoprès. Sauf que sur un stage, je mets une story quand je fais un post. Sur LinkedIn, non, puisqu'il n'y a pas de story, mais c'est exactement la même chose.

  • Speaker #0

    Et les retours, pour le coup ? On parle dans son nom propre sur LinkedIn. Donc, j'imagine que tu n'as pas les mêmes retours, en tout cas les mêmes commentaires sur LinkedIn que sur un Instagram. Ou alors, ça se passe plus en message privé derrière ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai énormément de messages privés parce que les gens n'osent pas forcément commenter mes posts. Commenter un post de l'avocat de pro salarié, ça peut mettre la puce à l'oreille d'un employeur. Donc, j'ai énormément de messages privés quand je fais une vidéo. Et je n'ai pas forcément... J'ai beaucoup de vues, mais pas tant de likes par rapport à mes vues. Et ça, on m'a expliqué que c'était du fait de...

  • Speaker #0

    De ton statut.

  • Speaker #1

    Voilà, de mon statut d'avocate pro-salariée. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Très connue d'ailleurs pour être particulièrement... comment dire, guerrière dans sa façon de combattre l'injustice. Et quels sont les formats ou en tout cas les sujets qui fonctionnent le mieux ?

  • Speaker #1

    Franchement, je crois que ce sont mes cas clients. Mes cas clients ou quand je m'énerve contre un projet de loi aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça, ça marche bien. Après, il n'y a pas de règles. Il y a des contenus qui marchent très bien, d'autres moins. Et je ne sais pas. Et en fait, c'est vrai que je ne prends pas tellement le temps de m'y intéresser. Je fais un peu le truc et puis je me dis, ça marche, c'est bien, ça ne marche pas, ce n'est pas grave. En général, quand je fais un contenu, j'ai une bonne raison de le faire. Dans le cas d'un dossier ou pour faire un peu de lobbying sur un sujet de droit.

  • Speaker #0

    C'est amusant parce que, enfin amusant je ne sais pas si c'est le bon terme, mais par rapport à d'autres personnes que je reçois, tout le monde a une stratégie en général. Et toi, ton sujet, c'est plus la réaction, mais c'est toujours très ancré dans l'actualité. Un sujet de loi, un dossier. Oui. Et finalement, tu n'as pas de stratégie, mais c'est quand même une stratégie qui fonctionne.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, les réseaux sociaux, c'est zéro charge mentale. Je ne m'en préoccupe pas. pas, je suis toute seule à les gérer. Je ne me dis pas, il faut que je fasse un contenu, ça fait trois semaines que j'ai rien fait. Des moments, je ne fais rien parce que je n'ai pas le temps, parce que ce n'est pas ma priorité du moment. Je m'en fiche un peu du nombre de followers ou tout ça. Même si je vois qu'auprès des jeunes, ça me rend super cool. C'est dingue. L'effet, je suis un peu instagrammeuse. Chez les ados, ça fonctionne bien. Les jeunes stagiaires, ils aiment bien. Mais je ne me suis jamais dit que j'allais m'y investir.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, pour ta marque employeur, c'est intéressant. Ça te fait venir des collabs qui vont être peut-être les meilleurs de leur promo ou qui ont envie de voir quelque chose de différent.

  • Speaker #1

    C'est sûr que pour ma marque employeur, je n'ai pas de problème de recrutement. Et j'ai une équipe de feu avec des super profils. Voilà. Après, j'ai plus un problème d'entrepreneuse qui est de comment je grossis, en combien de temps, est-ce que j'ai envie de grossir, etc. Ça, c'est des questions que je me poserai plus tard. Mais effectivement, ça me permet vraiment de recruter sans trop de problèmes par rapport à mes consœurs et confrères dans le même domaine.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et alors justement, j'allais bien là-dessus, mais... La profession d'avocat, c'est aussi une profession qui est très statutaire. Et donc, je travaille avec des avocats qui veulent prendre la parole aussi sur les réseaux sociaux et qui me disent « mes confrères, mes consoeurs sont dessus, attention, je ne sais pas » . J'ai l'impression qu'il y a une peur du jugement qui est peut-être encore plus forte que quand on se lance, on a tous peur naturellement d'être jugé. Mais j'ai l'impression que là, on est dans un cran encore au-dessus. Comment est-ce qu'on… On dépasse ça ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours eu l'habitude d'être clivante. Donc je m'en fiche. Pardon, mais ça m'apporte énormément en termes de rencontres, d'opportunités. Je suis invitée partout. Grâce à mes réseaux sociaux, je suis pas mal positionnée dans la presse sur mes sujets de prédilection. Donc ça m'a... vraiment aidé à devenir l'ideuse d'opinion sur mes sujets. Et alors, ce qu'en pensent mes haters ou mes consœurs et confrères qui n'aimeraient pas mes contenus, alors je m'en contrefiche.

  • Speaker #0

    C'est bien. Donc, les critiques...

  • Speaker #1

    J'en ai beaucoup.

  • Speaker #0

    T'en as beaucoup. Tu t'en contrefiches. Pour autant, est-ce que parfois, parce que des haters, on peut avoir des vagues désorganisées ?

  • Speaker #1

    J'ai eu, et ça c'est très violent, quand tout d'un coup tu te prends un raid de messages haineux. Alors je pense quand même que par rapport à mes copines féministes, je suis moins exposée parce que je suis avocate. Je pense qu'on ose un peu moins m'embêter.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais j'ai quand même eu quelques raids et des tentatives de piratage de mon compte, bien sûr. Ah oui ? Donc procédure pénale qui donne rien, mais... On le fait quand même par principe. Mais bon, après, je fais un métier dans lequel, si tu veux, la menace peut arriver, tu le sais. Quand tu t'attaques à des grosses boîtes sur des sujets compliqués, déjà avant cela, j'avais été menacée.

  • Speaker #0

    Il y a quoi comme menaces ?

  • Speaker #1

    Des menaces de mort, des appels anonymes. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Ça fait partie du package.

  • Speaker #0

    Ok, ça fait partie du package. Ça, j'imagine que ça fait partie aussi des défis que tu rencontres dans ton métier. Ce que tu disais quand tu t'es présentée, tu es spécialisée en droit du travail, de la défense des salariés. Ça, c'est un défi ? de savoir gérer les attaques.

  • Speaker #1

    Oui, les attaques et puis les insultes. Quand tu postes des contenus un peu féministes, tu te prends tout de suite des insultes assez... Enfin, pas toujours, mais parfois des insultes hyper violentes. Et puis, moi, on m'a traité de sale gouine. On m'a dit qu'on allait me... Enfin, bon, des trucs super vulgaires. Donc, tu es vite une salope.

  • Speaker #0

    D'accord. Et ça, il n'y a pas vraiment de procédure ?

  • Speaker #1

    Il y a du pénal. Il faut prouver qui sont les haters, etc. Et il y a un reportage qui est sorti sur les mascus et sur les masculinistes. Et on voit certaines de mes sœurs de combat qui témoignent des violences. Elles ont été obligées de déménager. Après, je fais un peu attention. Par exemple, si je poste un contenu sur une conférence que je fais, etc., même si souvent le lieu est connu, je vais le poster en différé. Après ? Voilà. J'y suis plus.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, il faut quand même prendre beaucoup de questions.

  • Speaker #1

    Je fais un petit peu attention.

  • Speaker #0

    D'accord. Toi, tu es identifiée aujourd'hui comme... Je l'ai lue. Je ne sais plus où je l'ai lu, mais je crois qu'à temps. J'ai tapé sur perplexity.ai, qui est mon moteur de recherche préféré, qui regroupe plein d'IA. Et donc, je lui ai dit, qui est Elise Fabing ? Il m'a répondu, Elise Fabing est l'une des avocates les plus puissantes de France.

  • Speaker #1

    Ouh, waouh !

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en fait, c'est ça aussi, avec cette force que tu as, cette communauté que tu as réussi à... fédérer, ça te donne une force et une crédibilité sur ton sujet qui est...

  • Speaker #1

    Bien sûr, évidemment. Légitimité que je renforce en écrivant des livres aussi, en racontant mes combats. Et c'est vrai que ce dernier livre, pour moi, c'était un peu le summum de l'exposition. Je ne pense pas que j'aurais pu aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #0

    mais oui j'ai fait ce choix là de m'exposer pour la cause de t'exposer pour la cause et ce qui fait qu'aujourd'hui tu as une visibilité qui est très forte par rapport à d'autres avocats après il y a pas mal de matins où je me dis mais pourquoi je fais ça surtout

  • Speaker #1

    quand j'ai dû appuyer sur envoyer à l'imprimeur pour mon livre parce que je me dis bon j'ai un cabinet qui marche super bien j'ai trop d'entrants ... J'ai une équipe super, j'ai deux enfants, pourquoi ? Et pourquoi alors ? Pourquoi je fais ça ? Je ne sais pas, je pense que c'est une part d'inconscience. Enfin si je sais, je pense que j'ai besoin d'apporter ma pierre à l'édifice à la cause des femmes et des salariés.

  • Speaker #0

    Et puis il y a des choses aussi que tu as vécues toi, tu en parles un peu dans ton livre, mais tu as vécu à ton échelle aussi ce que tu défends ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, je pense qu'on a toutes un peu vécu. D'ailleurs, à la suite du bouquin, j'ai reçu énormément de témoignages sur les réseaux sociaux de femmes qui me disent « mais l'histoire, le chapitre temps, j'ai cru que c'était moi » . Et puis ça, je me suis tellement reconnue. Merci, merci d'en parler. Merci de dire aux femmes qu'elles ne sont pas seules. Ça fait du bien. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vraiment la libération totale de la parole. Donc, toi, tu aides les salariés à comprendre et à utiliser leurs droits, comme avec ton livre, avec ce que tu fais aussi sur les réseaux sociaux. Tu as créé des podcasts aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vos droits au travail. Donc, les livres, on en a parlé. Qu'est-ce que ça t'apporte à toi aussi de créer tout ça dans ton quotidien d'avocate ?

  • Speaker #1

    Ça te permet de réfléchir différemment, d'être un peu out of the box et de... de te dire... Les réseaux sociaux, c'est une arme, en fait. Et donc, c'est utile de savoir les utiliser à bon escient. quand tu en as besoin. Et donc, ça te permet de penser un peu autrement. Et puis, c'est un peu d'adrénaline de se mettre en danger quand même. Ça te permet de réfléchir à certains sujets et surtout, vraiment, à cette vulgarisation du droit du travail. Comment je vais faire pour que ce point super technique, tout le monde comprenne et que les salariés sachent comment se défendre ? Comment je vais faire pour que cette loi, les gens comprennent bien quelles vont être ses implications ? pratique derrière. C'est assez intéressant.

  • Speaker #0

    Il y a un côté de démocratisation du droit qui est extrêmement important. Là, ton actus, c'est ton livre. On en a parlé tout à l'heure, ça a commencé avec la boule au ventre. Tu reviens sur ta carrière d'avocate, tu parles de tes clients qui sont souvent des victimes. dont tu as modifié l'histoire pour qu'elle reste anonyme. Qu'est-ce qui t'a le plus marquée dans tout ce que tu as vécu, toutes les personnes que tu as défendues ?

  • Speaker #1

    C'est difficile parce que je pense que chaque histoire te marque et qu'il y a forcément une part de projection. Ça te renvoie à pas mal de choses sur toi-même. Mais ce qui me marque, ce sont surtout ces belles histoires de résilience. de mes clientes et clients. Parce que mon métier est dur. Ce n'est pas évident de défendre des personnes qui arrivent, des salariés qui arrivent en mille morceaux. Mais c'est de voir à quel point elles savent se réinventer. Je suis souvent hyper fière d'eux et d'elles. Et c'est vrai que je suis aux premières loges de reconversion, de belles histoires. Et ça, c'est un truc qui m'émeut à chaque fois. Et en même temps, ça me questionne parce que... Je suis tellement avocate dans tout mon être que je ne sais pas ce que je pourrais faire d'autre. Peut-être Instagrammeuse, remarque. Oui,

  • Speaker #0

    absolument. Démocratiser des concepts, podcasteuse.

  • Speaker #1

    Oui, je ne suis pas très à l'aise avec la technologie. Au cabinet, on m'appelle la boumeuse des réseaux sociaux. J'ai mis un peu de temps à comprendre la story, le réel. Je ne sais toujours pas bien faire, mettre une musique. C'est très brut.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça fonctionne. Ça fonctionne. Ça fonctionne parce que tu es sur un sujet qui, hélas, est universel et qui doit…

  • Speaker #1

    Oui, comme quoi le fond importe.

  • Speaker #0

    Ah oui, cool. Oui. Toujours la valeur. La valeur. Je te propose une petite pause avec un jeu. Allez. Je vais te poser plein de questions. OK. Et tu vas me répondre du tac au tac.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as peur du flop ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Faut-il mettre de côté son égo pour réussir sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Speaker #1

    On m'a proposé d'être égérie d'une grande marque de voitures alors que je n'avais pas mon permis de conduire. J'ai halluciné.

  • Speaker #0

    C'est génial. Tu les as rappelées quand tu as eu ton permis ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà été plagiée ?

  • Speaker #1

    Je ne crois pas. Mais après, je suis très peu sur les réseaux sociaux. Donc, quand bien même ça me serait arrivé, je ne l'aurais peut-être pas vu.

  • Speaker #0

    Les réseaux sont un job à plein temps ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on te reconnaît dans la rue ?

  • Speaker #1

    Parfois.

  • Speaker #0

    As-tu beaucoup de haters ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ? Je ne vois pas l'ascenseur.

  • Speaker #1

    Je pense que les escaliers, ça ne me viendrait pas à l'idée. Pourquoi ? C'est quoi le concept ?

  • Speaker #0

    Parce que tout le monde fait ça, en fait. Ah bon ? Oui,

  • Speaker #1

    ils se prennent en photo sur l'ascenseur.

  • Speaker #0

    Dans un ascenseur, tu as une vitre et donc les gens adorent se prendre en photo dans les ascenseurs.

  • Speaker #1

    On en fait une en sortant, si tu veux.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas d'ascenseur.

  • Speaker #1

    Ah mince.

  • Speaker #0

    Ah mais il y a un miroir, on va le faire. On l'offre, on vous le mettra sur Instagram. Est-ce que tu fais des détox de réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une série que tu binge-watches ?

  • Speaker #1

    Ah, il y en a eu plusieurs. Il y en a eu plusieurs, j'ai adoré La Fièvre.

  • Speaker #0

    Ah, la fièvre.

  • Speaker #1

    Canon. Génial.

  • Speaker #0

    Incroyable. Insta ou TikTok ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    LinkedIn ou Insta ?

  • Speaker #1

    LinkedIn.

  • Speaker #0

    Avec quelle marque aimerais-tu faire une collab ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai pas le droit de faire de collab. Tu n'as pas le droit.

  • Speaker #0

    Pour ta carrière d'après ?

  • Speaker #1

    D'éhonteux, oui. Pour ma carrière d'après, je ne sais pas trop.

  • Speaker #0

    On rappellera les voitures.

  • Speaker #1

    Oui. Je n'ai toujours pas de voiture, ceci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu passes une mauvaise journée si ton contenu ne prend pas ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu utilises tout le temps ChatGPT ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Hatchus a un succès inattendu sur un contenu tout pourri. Ah oui, j'ai toujours l'impression que mes contenus sont tout pourris.

  • Speaker #1

    Une audience LinkedIn ou Insta donne-t-elle de l'autorité ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Es-tu souvent invitée dans des podcasts et ou des plateaux télé ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    LinkedIn est un gros canal d'acquisition de clients ? Oui. Est-ce que tu as déjà fait un bad buzz ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas, non.

  • Speaker #1

    Non ? C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #0

    Il y en a pas mal. Comme ça, j'aime beaucoup les galettes bretonnes. C'est vrai que c'est bon C'est vachement bon Et la raclette aussi Sinon moi je suis très frite

  • Speaker #1

    Le film que tu connais par coeur ?

  • Speaker #0

    Le film que je connais par coeur La vie est belle

  • Speaker #1

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Speaker #0

    On m'en a donné plein Je les écoute pas tellement Mais par exemple on m'avait dit De pas m'associer avec ma meilleure amie

  • Speaker #1

    Le pire conseil que tu as donné à quelqu'un ?

  • Speaker #0

    Je donne plutôt de bons conseils. C'est un peu mon boulot quand même. Ça devait être un truc vestimentaire ou de déco, parce que je ne suis pas très forte.

  • Speaker #1

    Le métier que tu rêvais de faire enfant ? Avocate. La chanson que tu aurais aimé écrire ?

  • Speaker #0

    La chanson que j'aurais aimé écrire ? Sûrement du Brassens. Allez les copains d'abord.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Changer notre système judiciaire comme ça, avec un coup de baguette magique.

  • Speaker #1

    Ton plaisir coupable ?

  • Speaker #0

    Le chocolat.

  • Speaker #1

    Tout le monde dit le chocolat, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Bah ouais, on est très très chocolat au bureau. Et les cookies.

  • Speaker #1

    Et les cookies, avec les jus de chocolat. Et les frites. Ouais. Et la tarte chiflette. Et la raclette.

  • Speaker #0

    La raclette, ouais.

  • Speaker #1

    Le dernier film que tu as vu au cinéma ?

  • Speaker #0

    Le dernier film que j'ai vu au cinéma ? J'ai deux enfants en bas âge, donc je ne vais pas hyper souvent au cinéma. Je suis allée voir Blue avec mes enfants. Ah oui ?

  • Speaker #1

    Alors ? Bof. Le premier film que tu as vu au cinéma ?

  • Speaker #0

    Premier film que j'ai vu au cinéma ? Je crois que ça devait être La Belle et la Bête. Ah oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une phobie ?

  • Speaker #0

    Une phobie. Je déteste les pigeons.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Je trouve ça sale et moche.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es accro aux réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il y a un livre qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    Il y en a pas mal, à peu près tous ceux de Gisèle Halimi, que je recommande chaudement. Il faut lire. Et puis récemment, grosse claque, Mona Chollet.

  • Speaker #1

    Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    Amuse-toi.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as créé une tendance sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    As-tu vu l'un de tes posts devenir un sujet de discussion dans les médias ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ton chiffre d'affaires est-il lié à ta présence sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que les réseaux sociaux peuvent jouer un rôle dans la vulgarisation du droit ?

  • Speaker #0

    Oui, j'espère.

  • Speaker #1

    Est-ce que tes contenus sont un avantage concurrentiel ?

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais pas parce que dans mon domaine, il n'y a pas tellement de concurrence. Donc, peut-être. Peut-être. Après, on n'est pas beaucoup à être très spécialisé, pro-salarié. Et il y a trop de dossiers. Donc, je ne pense pas vraiment qu'il y ait de concurrence.

  • Speaker #1

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non. Est-ce que tu te compares aux autres ?

  • Speaker #0

    Pas tellement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà regretté un poste ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que les réseaux sont trop influents ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as peur quand tu appuies sur le bouton « Publier » ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut dire que tu es hyper connectée ? Oui. Doit-on tout raconter sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Ah non.

  • Speaker #1

    Y a-t-il un prérequis pour se créer une marque personnelle ?

  • Speaker #0

    Je pense pas.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on a loupé sa vie si on n'a pas 50 000 abonnés à 40 ans ?

  • Speaker #0

    J'espère pas parce que j'aurais raté ma vie.

  • Speaker #1

    J'y suis pas. Est-ce que le mouvement Balance Agency a plié le game du harcèlement dans le milieu de la pub ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a encore beaucoup à faire. Mais good job.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des questions sur lesquelles tu souhaites revenir ? C'est parmi tout ça que je t'ai posé.

  • Speaker #0

    Je sais pas, peut-être sur le... Peut-être sur le meilleur conseil qu'on m'ait donné, c'est qu'un jour on m'a conseillé vraiment de m'écouter et de ne faire que ce qui me semblait juste. Et je pense que c'est très important.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais pour réussir à t'écouter ? Parce qu'on a souvent le mental quand même qui reprend le dessus. Et on essaye d'aller vers la raison. Comment tu fais ça ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai déjà la chance de faire un boulot qui est parfaitement aligné avec mes convictions. Déjà, ça, c'est un privilège incroyable. Je me lève le matin et je sais que ce que je fais est utile et que j'apporte quelque chose. Donc, ça, c'est énorme. Et ensuite, j'ai toujours fait le choix d'être la même dans mon job et dans la vie. Et donc, ça aide beaucoup à justement savoir ce que tu trouves juste ou pas. Parce que, en fait, mon boulot est une partie de moi-même. Très importante.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je suis très claire. Si, si.

  • Speaker #1

    Mais c'est s'écouter, en fait. C'est se faire confiance et s'écouter.

  • Speaker #0

    Voilà, et ne pas avoir trop de frontières limitantes. Te dire, quoi qu'il arrive, je suis capable.

  • Speaker #1

    Ça, c'est difficile.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que ça vient beaucoup de l'éducation. J'ai des parents incroyables et je n'ai jamais eu de frontières limitantes. Si tu me dis demain un truc fou, je vais te dire, pourquoi pas, je peux y arriver. Et mes premiers gros dossiers, au début, autour de moi, on me disait, mais tu es sûre que tu vas y arriver ? Je savais qu'en bossant beaucoup, j'y arriverais.

  • Speaker #1

    C'était quoi tes premiers gros dossiers ?

  • Speaker #0

    Des dossiers dans des sphères un peu politiques, très compliquées, techniques, avec beaucoup d'enjeux. Et j'étais jeune avocate et j'ai eu la chance qu'on me fasse confiance tôt. Et ouais, c'est quand même un petit coup de stress, mais je savais que j'y arriverais.

  • Speaker #1

    C'est bien ça de se dire, quoi qu'il arrive, j'y arriverais. C'est le travail de toute façon. Oui,

  • Speaker #0

    c'est le travail.

  • Speaker #1

    On arrive à ses fins.

  • Speaker #0

    En tout cas, j'y arriverai. Je vais faire au mieux. Oui, je vais tout faire pour y arriver.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un très, très bon conseil. Il y a d'autres questions sur lesquelles tu veux revenir ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est bon.

  • Speaker #1

    Si tu devais tout recommencer à zéro, tu ferais quoi en premier ?

  • Speaker #0

    Je crois que je referais pareil. Mais avec plus de confiance en moi et un peu moins de syndrome de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Ah, parce que quand même, tu disais, j'ai pas trop de croyances limitantes.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, je sais que je peux réussir plein de trucs en travaillant beaucoup, mais t'as toujours un questionnement sur ta légitimité. Et moi, très souvent, je me demande pourquoi moi, pourquoi cette place ? Et je me dis que c'est un petit miracle, que je me dis que j'ai beaucoup de chance. Et je sais que ça énerve beaucoup mes copines féministes quand je dis que j'ai beaucoup de chance. Donc j'essaye de me dire que c'est grâce à moi quand même.

  • Speaker #1

    Oui, quand même un petit peu. Quand on regarde, tu regardes un peu dans le rétro et que tu vois tout ce que tu as fait.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Pas beaucoup de chance en réalité.

  • Speaker #0

    Non, il n'y a pas tellement de chance. Il y a des opportunités que j'ai saisies.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Avec courage et un peu d'inconscience.

  • Speaker #1

    Oui, témérité. Voilà. Témérité. Ok. Et justement, dépasser ce syndrome de l'imposteur, ça passe par quoi ?

  • Speaker #0

    On l'a toutes, je pense, ce syndrome de l'imposteur. Ça passe par se dire « je le vaux bien » .

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    « Je le vaux bien et il n'y a aucune raison que je n'ai pas mon espace, mon espace de parole » . et Et ce que je fais, c'est bien. Après, c'est dur parce que tu vois, quand tu écris des bouquins ou quand tu fais des contenus, c'est la même chose. Tu es incapable d'aimer ce que tu fais. Enfin, tu vois, je ne saurais pas te dire, mon livre est super. En plus, il est tellement perso que c'est hyper compliqué. Pareil, sur mes contenus, je ne te dirais pas que c'est super ce que je fais. Je sais juste que je le fais. et Et c'est très dur de s'entendre, de voir son image à l'écran. Ça, c'est une vraie torture.

  • Speaker #1

    Oui, personne n'aime ça.

  • Speaker #0

    Ah non, c'est affreux.

  • Speaker #1

    Mais tu connais la valeur de ce que tu transmets, en revanche. Oui. Dans tes livres, dans tes contenus, tu sais que le but, c'est de faire avancer celles et ceux qui vont regarder ou qui vont lire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Quels sont les trois conseils que tu donnerais à celles et ceux qui voudraient se lancer ? dans la création d'une marque personnelle. Toi, tu l'as fait.

  • Speaker #0

    Je l'ai fait sans trop dire.

  • Speaker #1

    De manière téméraire.

  • Speaker #0

    C'est ça. De manière téméraire et totalement empirique. Je leur dirais de... de réfléchir vraiment au fond, au message qu'ils veulent faire passer, parce que c'est ce qu'il y a de plus important, à mon sens, et ensuite d'oser, vraiment oser, et de ne pas attendre, parce que le mieux est l'ennemi du bien. Si tu attends toujours le bon moment, que tu trouves que ta vidéo n'est pas parfaite, tu vas y passer beaucoup trop de temps, alors que parfois, il faut se lâcher un peu, y aller. si tu bafouilles un peu dans ta vidéo, ce n'est pas très grave.

  • Speaker #1

    Oui, le monde s'en remettra.

  • Speaker #0

    Voilà. L'important, c'est le message.

  • Speaker #1

    L'important, c'est le message. La perfection réside dans l'imperfection.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ça. Quel est le conseil que toi, tu aurais aimé recevoir quand tu t'es lancée sur Insta ?

  • Speaker #0

    Je pense que j'aurais aimé savoir que j'allais être prévenue un peu plus pour les haters, tout ça. C'est vrai que je m'y suis lancée avec beaucoup d'inconscience en ne connaissant pas tellement les réseaux sociaux. Et après, je ne sais pas trop, parce que ce n'est tellement pas trop pensé, mes réseaux sociaux, et j'ai fait ça un peu sur un coup de tête, comme ça. Mais peut-être que j'aurais pu avoir un peu plus de conscience de la portée de tout ça, du fait que ça allait être très vu. Je ne m'en doutais pas tellement. Je me serais peut-être un peu mieux coiffée et tout ça.

  • Speaker #1

    On a dit qu'on se concentrait sur le fond.

  • Speaker #0

    Mais néanmoins...

  • Speaker #1

    Bien coiffée, mais avec un fond pas terrible, ça marche.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ma première vidéo face cam, c'était pour Welcome to the Jungle. Et j'avais pas regardé avant. C'était un fond violet, j'avais un pull orange. C'était immonde.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Faire attention

  • Speaker #1

    Attention à la colorimétrie C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a apporté comme conscience ou leçon, cette création de communauté que tu as faite ?

  • Speaker #0

    Comme conscience ou leçon qu'on est plus fort à plusieurs J'ai beaucoup de messages de soutien de ma communauté Et ça fait chaud au cœur, tu vois, quand on gagne un dossier, etc.

  • Speaker #1

    Tu le partages à chaque fois sur tes réseaux ?

  • Speaker #0

    Je ne le partage pas à chaque fois, mais je le partage de temps en temps. Et ça fait du bien. Dans les moments durs, quand tu as des haters aussi, tu as un grand soutien. Et cette solidarité est chouette. Puis tu vois, j'en ai qui vont repartager des contenus, etc. À chaque fois, ça me touche. Et c'est vachement sympa. Puis ça te permet de faire des rencontres chouettes. J'ai rencontré plein de gens via les réseaux sociaux, dans la vraie vie. Et à chaque fois, c'était de belles rencontres.

  • Speaker #1

    Des gens qui viennent quand tu fais, par exemple, les signatures de livres ? Oui,

  • Speaker #0

    qui viennent. Tu vois, ma soirée de lancement de bouquins, c'était hyper émouvant. Plein de gens d'Instagram. Il y avait mes clientes, mes clients aussi. Il y avait même ma sage-femme de ma fille qui était là parce qu'elle avait vu que je faisais cette soirée sur les réseaux sociaux. Il y avait mon étudiante à qui je donnais des cours quand j'étais étudiante, mon élève quand j'étais étudiante à qui je donnais des cours, qui était là, qui avait vu ça sur les réseaux sociaux. Je ne m'attendais pas du tout à les voir. Et ça, c'est grâce aux réseaux sociaux. Il y avait un monde de dingue et c'était incroyable comme moment et comme énergie.

  • Speaker #1

    C'est ça, ça rassemble. En tout cas, toi, tu arrives à voir le bon côté des réseaux à l'heure où On est tous un petit peu aliénés par ça. Toi, tu arrives à apprendre ce que tu veux en prendre. Et finalement, c'est ça qu'on devrait tous faire. C'est ça. Pour créer un collectif, pour porter ta voix, et avoir plus de poids aussi, parfois.

  • Speaker #0

    Mais en fait, j'y vais très peu sur Instagram ou sur LinkedIn. Tu vois, j'y vais pour poster mes choses. Après, je n'ai pas tellement de temps. Donc, j'y passe peu de temps. Parfois, je rate des trucs, évidemment. Parfois, je ne commande pas. Et parfois, je m'en veux parce que je n'ai pas liké le super contenu de telle ou telle personne que j'adore. Mais c'est parce qu'en fait, j'y vais peu.

  • Speaker #1

    Pas trop de temps.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu vois justement l'évolution de ces réseaux sociaux dans les prochaines années et l'impact sur la marque personnelle ? Là, on voit l'avènement de médias personnels en réalité et dans ton métier aussi. On en voit beaucoup des avocats qui vont sur TikTok. Sur Insta, LinkedIn, comment tu vois cette évolution et l'impact aussi sur votre métier ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est super. Si on peut être plus fort et faire porter sa voix et expliquer ce qu'on fait, parce qu'on est une profession, je vais parler de ma profession, mais on a encore vu un peu comme les notables de la ville, un peu froid, inaccessible. Et tu vois, j'ai plein de gens qui viennent me voir en me disant, en fait, c'était facile et je ne m'attendais pas à ça en allant chez une avocate. Et c'est hyper important de briser cette glace et de rendre notre profession accessible. Et peut-être de susciter des vocations aussi. Je pense que c'est important, parce que notamment dans mon domaine, il n'y a pas assez de monde. Donc je rêve d'une armée de super bons avocats et de super bonnes avocates en défense des salariés. Et donc je pense que c'est vraiment utile.

  • Speaker #1

    Oui, parce que toi, ça dépasse ton cabinet. C'est sûr. Toi, ce qui t'intéresse, c'est... Et c'est amusant parce que tu parlais tout à l'heure aussi de collectif, communauté, collectif. C'est comment est-ce que demain, tous à notre niveau, on peut s'emparer aussi de ce sujet pour que ce soit compréhensible, pour qu'il y ait plus d'avocats pour défendre les salariés.

  • Speaker #0

    Et de bons avocats. Parce que c'est vrai qu'il y a parfois, je le vois quand je vais au conseil de prud'homme, un déséquilibre entre des avocats employeurs qui peuvent être très bons. très techniques, etc. Et des avocats salariés qui ne sont pas forcément spécialisés là-dedans, qui prennent quand même ces dossiers et qui ne sont pas terribles. Et donc, j'espère qu'on va avoir de plus en plus d'avocats très spécialisés, très techniques et très bons dans cette matière et aux côtés des salariés.

  • Speaker #1

    On espère que cet épisode va susciter des vocations. Oui,

  • Speaker #0

    on espère.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une tendance émergente qu'on devrait surveiller selon toi ?

  • Speaker #0

    Tendance émergente ? L'abstention.

  • Speaker #1

    Oui, on en a plein dedans.

  • Speaker #0

    C'est d'actualité. Et je trouve que j'aimerais qu'on repolitise un peu tout ça, parce que tout est politique. Que les gens se sentent responsables des messages et de ce qui se passe dans le monde.

  • Speaker #1

    Quelle est la principale idée que tu aimerais que nos auditeurs retiennent de notre conversation ?

  • Speaker #0

    Que les réseaux sociaux sont une arme et qu'il faut être à la fois vigilant et en même temps apprendre à l'utiliser à bon escient.

  • Speaker #1

    Où est-ce que nos auditeurs peuvent te contacter et te suivre s'ils ont des questions ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn et sur Insta, évidemment.

  • Speaker #1

    Évidemment. Dernière question, avant dernière question. justement est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée que tu aurais aimé que je te pose je crois pas j'ai bien je crois que je crois que t'avais bien préparé tout le truc alors il faudrait que tu nommes quelqu'un à ta place pour un prochain épisode ok et que tu me dises ce que tu attends de cette personne alors attends sur les réseaux sociaux la marque personnelle la marque personnelle peut-être Judith Akin

  • Speaker #0

    qui est l'autrice de 3 mois sous silence, qui est rédactrice en chef de Decider Magazine, RH, qui est féministe, qui a créé le Parental Act pour les entreprises, pour aider les entreprises à mieux appréhender la maternité, qui se sert des réseaux sociaux. Alors après, je ne sais pas si elle est très marque personnelle. Attends, je réfléchis. Sinon, qui je connais qui est... à fond sur les réseaux sociaux. Après, Judith, elle est quand même pas mal et je pense que tu l'aimeras beaucoup,

  • Speaker #1

    en tout cas. Oui ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Sinon, moi, j'aime beaucoup ce que fait Salomé Sake. Mais bon, je ne sais pas si elle est au stade de l'influence. Elle est très, très au-dessus. Mais tu vois, en termes de contenu riche, médiatique, de positionnement, je trouve que c'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Ok. On va explorer les deux pistes alors. Merci, Élise, pour cette conversation très intéressante et très généreuse. J'ai adoré.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt. Et il est nul, il est nul, mais il a sorti. Donc, merci beaucoup. Et moi, je vous dis à très vite pour un prochain épisode.

  • Speaker #0

    Ciao. À bientôt, au revoir.

  • Speaker #1

    J'espère que tu as été inspirée par cet épisode. S'il t'a plu, partage-le autour de toi. Laisse-moi un commentaire et abonne-toi. En attendant le prochain. Retrouve le contenu vidéo de La Légende Personnelle sur YouTube, Facebook, TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • Présentation d’Élise Fabing : entre engagement et marque personnelle

    00:00

  • Ses débuts sur Instagram et LinkedIn

    02:00

  • Les réseaux sociaux au service des droits des salariés

    05:45

  • Ce qui a vraiment fonctionné sur Insta et LinkedIn

    08:14

  • Haters, critiques : comment elle gère la pression

    12:15

  • L’authenticité, moteur d’une marque impactante

    15:00

  • Les coulisses du contenu authentique

    24:30

  • Gérer les commentaires négatifs avec recul

    28:15

  • Les pièges à éviter en personal branding

    30:40

  • Booster son profil LinkedIn pour plus de visibilité

    32:10

  • Les formats qui cartonnent sur Insta & LinkedIn

    35:00

  • Créer une audience fidèle et engagée

    43:15

  • Les conseils d’Élise pour se lancer

    45:15

  • Les livres d’Élise : quand le savoir devient arme de changement

    48:00

  • Conclusion : pourquoi parier sur toi est le meilleur choix

    50:00

Description

Tu rêves de bâtir une marque personnelle forte, qui inspire et qui a du sens ?


Dans cet épisode de La Légende Personnelle, Marine Adatto accueille Élise Fabing, avocate engagée au Barreau de Paris. Elle nous raconte comment elle a transformé sa colère en moteur, et son nom en une marque personnelle puissante.


Élise nous partage comment elle s’est servie des réseaux sociaux — Instagram et LinkedIn en tête — pour défendre les salariés, faire avancer les causes sociales et porter sa voix haut et fort.

Elle dévoile ses secrets de personal branding, ses astuces pour créer du contenu sincère et impactant, et les obstacles qu’elle a dû surmonter pour devenir l’une des figures les plus suivies de son domaine.


On aborde ensemble :

  • Ses débuts sur Instagram et LinkedIn pour gagner en visibilité

  • Les stratégies qui ont construit sa communauté engagée

  • Pourquoi l’authenticité est au cœur de son approche

  • Les erreurs à éviter quand on démarre en ligne

  • Sa façon de gérer critiques, haters et messages négatifs

  • Comment transformer une idée en marque personnelle forte


Tu veux apprendre à utiliser ta voix pour porter un message fort ?


Cet épisode est fait pour toi !


Si tu veux contacter Elise, c'est ici :

Linkedin : https://www.linkedin.com/in/elise-fabing/?originalSubdomain=fr

Instagram : https://www.instagram.com/elise_fabing_avocate/?hl=fr


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marine Adatto, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Elle est en colère. Une colère froide et lucide. Avocate au barreau de Paris, depuis plus de dix ans, elle défend les dossiers qui touchent aux violences que subissent les femmes au travail. Discrimination à l'embauche, inégalité salariale, emprise, harcèlement, maternité sanctionnée, plafond de verre. Elle a vu de ses yeux le décalage entre la loi et la réalité du terrain. Elle a compris à quel point la maltraitance au travail pouvait être dévastatrice pour les victimes. Elle a compris que les femmes étaient aux premières lignes face aux agressions et au harcèlement moral ou sexuel. Et que ni l'entreprise ni la loi ne les protégerait suffisamment. Alors elle s'est engagée. Elle prend des risques, elle s'expose et documente sa lutte. Elle a décidé d'utiliser les réseaux sociaux pour diffuser ses connaissances avec un leitmotiv « Le savoir, c'est le pouvoir » . C'est l'histoire d'une femme qui a fait de sa colère une force pour défendre celles qui n'ont pas de voix. Une femme qui se bat avec ses armes, la loi et le droit. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir le parcours inspirant de celle qui n'a pas peur de déranger l'ordre établi, celle qui se bat pour que les mentalités changent en entreprise et dans la société. Une femme qui prouve qu'ensemble, nous pouvons faire bouger les lignes. Salut Élise Fabing.

  • Speaker #1

    Salut Marine.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Mais évidemment, je suis très heureuse d'être là.

  • Speaker #0

    On est très heureuses toutes les deux. Élise, pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je suis Élise Fabing, je suis avocate au Barreau de Paris depuis 14 ans bientôt. J'ai un cabinet qui s'appelle Alchémiste Avocat que j'ai créé il y a 5 ans et demi maintenant. Et je suis spécialiste en droit du travail et particulièrement en défense des salariés.

  • Speaker #0

    Et donc cette défense des salariés, tu la documentes, ce que je disais en introduction, sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Sur les réseaux sociaux et j'ai même écrit deux bouquins maintenant.

  • Speaker #0

    Exactement, le premier qui était...

  • Speaker #1

    Manuel contre le harcèlement au travail, je l'achète. Et le deuxième, qui est sorti il n'y a pas longtemps, qui s'appelle Ça commence avec la boule au ventre, aux éditions Les Arènes.

  • Speaker #0

    Et donc les deux sont disponibles dans toutes les bonnes librairies, naturellement. Alors, toi tu es présente sur Instagram et sur LinkedIn. LinkedIn est venue te chercher d'ailleurs avec un format qui s'appelle Better Call Élise. Et tu as une façon de communiquer qui est très différente de tes confrères, puisque Tu te mets vraiment face cam, tu racontes, tu expliques. Quel a été le déclic ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es lancée là-dedans ?

  • Speaker #1

    Le déclic, en fait, j'étais un peu passive là-dedans. J'étais en congé mat de ma fille, c'était il y a quatre ans. Et j'ai une copine féministe qui me dit « Tu devrais t'inscrire sur Instagram, il s'y passe plein de trucs féministes. » Et elle me crée un compte. Elise Fabing Avocate, qui est toujours mon compte. Donc au début, il y avait deux photos d'apéro et les pieds de mon bébé. Et j'ai commencé à voir dans mon fil d'actu les publications de Balance ton agency. Et j'ai liké. Et c'était le tout, tout, tout début du compte. Et elle a vu Avocate sur mon nom de compte. Donc, elle m'a appelée parce qu'elle était complètement en panique. Ça a commencé à démarrer. Elle avait très, très peur.

  • Speaker #0

    Balance Your Agency, pour ceux qui ne connaissent pas ce mouvement, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Balance Your Agency, c'est le MeToo du travail dans les agences de com. Et puis ensuite, il y a eu Balance Ta Startup. Donc, en fait, j'ai rencontré ensuite Anne Boistard, qui est la fondatrice du compte Balance Your Agency. Mais moi, je n'y connaissais absolument rien aux réseaux sociaux. Tu vois, moi, je suis génération Facebook. L'idée de mettre une image pour pouvoir écrire un texte, ça me semblait totalement dingue sur Insta. Et puis, avec Anne, on a réfléchi à comment produire du contenu constructif sur le compte Balance Ton Agency. Et moi, j'ai toujours été une fada de l'accès au droit. Donc, on a un peu réfléchi. On a essayé de faire des vidéos montées, mais on n'avait ni temps ni fric. On a essayé les fiches, mais c'était nul. Et donc un jour, elle m'a dit « mais fais un live » . Je ne savais même pas ce que c'était qu'un live. J'ai dit oui parce que je suis comme ça, je dis souvent oui. Et je me suis retrouvée avec son téléphone à faire un live de droit du travail. Et je me suis dit « mais il n'y aura personne, le droit du travail c'est… » Les gens vont trouver ça chiant. Eh bien, pas du tout. On a commencé, ça a tellement bien marché qu'on en faisait un par semaine. Avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde en live. Ce n'était pas évident à gérer. Parce que parfois, il y avait mille personnes sur le chat à me poser des questions. Donc, c'était compliqué. Et c'est comme ça que mon compte Instagram est né, en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Voilà. Et elle, à cette époque, elle était... Comment dire ? Anonyme. Pas son nom, anonyme. Oui, oui, oui. Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    C'était anonyme, donc je me suis retrouvée à être le visage connu du compte. D'accord. Ce qui m'avait eu quelques ennuis.

  • Speaker #0

    C'est ça, parce que c'est quand même un compte qui a bousculé vraiment le monde de la communication. Oui. Il y a eu pas mal de menaces. Il y a eu des tentatives aussi d'irruption dans le compte. En tout cas, de prendre le contrôle sur le compte. Et toi, tu étais en face. C'est ça. Et comment on gère ça ?

  • Speaker #1

    En fait, je ne sais pas si j'ai géré vraiment. ça m'est tombé dessus je me suis retrouvée tout d'un coup avec des tonnes de journalistes qui voulaient me parler et j'étais pas du tout préparée quand j'ai rencontré Anne, le compte était minuscule donc on n'a pas anticipé que ça allait prendre cette ampleur là, je pense, ni l'une ni l'autre et c'est devenu très vite viral donc j'ai fait avec les moyens du bord, j'ai géré comme j'ai pu les journalistes etc. et j'ai essayé d'être heureux. Je suis devenue porte-parole de ce mouvement.

  • Speaker #0

    Et donc, suite à ça, il y a eu aussi Balance ta startup, Balance ta rédac.

  • Speaker #1

    Il y en a eu plein des groupes Balance.

  • Speaker #0

    Mais toi, tu étais investie dans...

  • Speaker #1

    Balance ton agency et Balance ta startup. Parce qu'à côté, j'ai un vrai travail qui me prend quand même pas mal de temps.

  • Speaker #0

    Mais donc, ça t'a aussi ramené, j'imagine, beaucoup de clients qui voyaient que tu prenais la parole là-dessus.

  • Speaker #1

    Pas tellement.

  • Speaker #0

    Pas tellement ?

  • Speaker #1

    Pas tellement. Et puis, j'ai un problème, c'est aussi que... J'ai trop d'entrants depuis longtemps.

  • Speaker #0

    Hélas. Hélas.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, je refuse beaucoup de dossiers. Donc, les réseaux sociaux, ce n'était pas tellement pour ça. Ça m'a donné beaucoup de légitimité dans mon combat. Ça a été une arme politique de libération de la parole des salariés. Et ça a permis de sensibiliser l'opinion publique sur ces problématiques-là. Parce qu'avant, quand on parlait de justice, c'était uniquement du pénal. Il n'y avait rien sur la justice sociale et le droit du travail. trop commun. Maintenant, tu veux faire sortir un dossier en presse, tu peux. La presse est attentive, on sait que ça se passe, que ça existe. Et je trouve qu'il y a une vraie différence sur le traitement en presse des problématiques de mes clientes.

  • Speaker #0

    Et alors, quatre ans après, c'était il y a quatre ans, tu vois quelle différence avec tout ce qui s'est passé, tout ce qui a été dénoncé grâce aux résultats ?

  • Speaker #1

    Alors, malheureusement, on n'a pas réussi Merci. Moi, j'aspire à avoir un rôle de lobbyiste en droit du travail, en défense des salariés, mais ça n'a pas fonctionné. On a un gouvernement qui n'est pas très réceptif. Mais par contre, moi, j'ai continué dans cette veine-là. J'ai produit des contenus. J'ai un compte Instagram maintenant qui a pas mal de followers. On se moque beaucoup de moi parce que je suis hyper homemade. J'ai une cliente dans la com qui m'a dit « Non mais Élise, en fait, tu ne te rends pas compte, c'est révolutionnaire. » parce que c'est tellement homemade, on voit que c'est brut, qu'il n'y a pas de travail, que c'est spontané. C'est vrai. En fait, tu vois, quand je poste une vidéo, je me mets effectivement face cam et je raconte un truc et je ne répète pas et ça sort comme ça. Maintenant, je mets des sous-titres, mais c'est tout récent. J'ai une appli qui me met des sous-titres automatiquement. Parfois, il y a un peu de faute parce que je n'ai pas encore bien compris comment tout à fait tout corriger. Mais voilà, c'est comme ça. et puis Après, pour mon premier livre, j'étais repérée sur Instagram. Donc, on est venu me chercher pour l'écrire. Et c'était vraiment la continuité de ce combat pour l'accès au droit. Parce que l'idée des lives et ensuite des vidéos, c'est vraiment de donner des armes aux salariés pour qu'ils puissent se défendre en cas de problème au travail. Et donc, c'est vrai que j'ai... quotidiennement des messages qui me disent « Merci, grâce à ton livre, j'ai réussi à négocier ma rupture conventionnelle avec la bonne somme, comme il faut, sans avocat. » Et je suis hyper contente. C'était ça l'objectif.

  • Speaker #0

    C'est ça l'objectif. Donc tu continues encore à le faire, tu produis tes contenus. Oui. Tu t'appuies sur des cas clients aussi pour expliquer.

  • Speaker #1

    Et je m'en sers aussi beaucoup dans les dossiers. Quand j'ai une négo qui déconne, souvent je sors une vidéo. Parce que quand je sors une vidéo, j'ai des journalistes qui vont me contacter. Et l'employeur peut le voir. Et ça ne le met pas forcément... Enfin, il n'est pas forcément hyper confortable avec la publicité du dossier.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, donc c'est vraiment devenu un levier des négociations fortes.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Un jour, tu m'as dit, la perfection réside dans l'imperfection.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    T'as raison. Et à l'heure où tout le monde sort des contenus hyper léchés sur les réseaux sociaux, ton sujet, et tu l'as dit, toi, c'est de transmettre le savoir. Donc, ta méthode, c'est, tu te poses et tu racontes.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai même plus de trépied en plus. Ma ring light m'est tombée sur le nez, donc je n'ai vraiment plus rien. Mais oui, je le fais. Souvent, c'est dans un moment un petit peu d'énervement, de colère. C'est presque thérapeutique. Ça me permet de... Parce que, si tu veux, dans mon boulot, il y a énormément de confidentialité. Beaucoup de clauses de confidentialité sont signées. Et donc, par mon livre et par ces vidéos-là, j'ai voulu vraiment rendre la parole à mes clientes. et clients. Parce que c'est hyper frustrant en fait, quand il t'est arrivé un truc super trash dans ta boîte. Alors certes, t'as un chèque qui te permet la liberté de te reconstruire et de faire autre chose, parfois, ou de retrouver un autre boulot dans le même domaine, mais c'est plus rare. Bien, il y a cette clause de confidentialité qui génère quand même de la culpabilité chez mes clientes, parce qu'elles se disent que Merci. Le sale con, il est toujours en poste et que les choses ne vont pas changer et qu'elles n'ont rien fait pour les autres, pour les suivantes. Elles sont parties un peu la tête basse avec un chèque. Et donc, c'est vrai que leur rendre cette parole avec mon prisme, parce que je suis la seule de l'histoire à pouvoir parler. Évidemment, il n'y a aucun nom, il n'y a jamais aucune boîte qui est citée, etc. Ça leur fait du bien et de participer à cette sensibilisation parce que leur histoire va être racontée. souvent, elles en sont assez émues et heureuses.

  • Speaker #0

    Oui, ça devient un projet commun, finalement. Oui,

  • Speaker #1

    mon livre, clairement, c'est un projet commun. C'est un collectif.

  • Speaker #0

    Un collectif de transmission. Donc toi, tu n'as pas de méthode. Tu as un coup de sang, tu produis. Tu as eu, à un moment donné, ces lives toutes les semaines, quand même.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    c'est fini,

  • Speaker #1

    les lives. Oui, parce qu'ils sont encore tous en ligne et qu'on a un peu éclusé les sujets. J'en referai peut-être un ou deux, mais c'est vrai qu'Anne Boistard a eu un petit bébé. Moi, j'ai écrit deux bouquins, donc on était un peu occupés.

  • Speaker #0

    Et alors, ce contenu que tu as créé avec LinkedIn, c'est LinkedIn qui est venu te chercher ? Oui, comment ça s'est passé ? De quoi il s'agit ? Comment c'est posté ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une super agence de com qui s'appelle Agence 84, avec Arnaud Depol, qui m'a contactée. Et j'ai commencé d'abord par faire un événement pour LinkedIn avec Bliss sur maternité et travail à la Nouvelle Seine. C'était canon, vraiment super événement, belle énergie. Et à la suite de ça, ils m'ont recontactée pour faire une mini-série sur le droit du travail à destination des salariés. Il s'appelle Better Call Elise. J'ai adoré, ils ont eu quelques soucis avec le titre.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'imagine.

  • Speaker #1

    On n'avait pas forcément anticipé. Mais c'était très sympa, mais ça s'est fait un peu comme ça. Ils m'ont contactée et j'ai trouvé l'idée sympa. Et c'est vrai qu'en plus, j'avais vraiment confiance en l'équipe de LinkedIn que je connaissais un peu. Et Arnaud de Paul, donc ça a été hyper fluide.

  • Speaker #0

    Et LinkedIn, justement, où tu as tous les salariés qui sont sur LinkedIn aujourd'hui, je crois qu'il y a 29 millions de personnes en France. C'est un... comment dire... Une zone dans laquelle tu peux aussi, toi, étendre, ou en tout cas propager le savoir.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Comment tu l'utilises ?

  • Speaker #1

    Exactement comme un stage, je fais des copiés-collés.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Désolée de te décevoir, je n'ai pas de stress.

  • Speaker #0

    Non, mais en même temps, il faut réutiliser son contenu. Ça ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Exactement les mêmes homoprès. Sauf que sur un stage, je mets une story quand je fais un post. Sur LinkedIn, non, puisqu'il n'y a pas de story, mais c'est exactement la même chose.

  • Speaker #0

    Et les retours, pour le coup ? On parle dans son nom propre sur LinkedIn. Donc, j'imagine que tu n'as pas les mêmes retours, en tout cas les mêmes commentaires sur LinkedIn que sur un Instagram. Ou alors, ça se passe plus en message privé derrière ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai énormément de messages privés parce que les gens n'osent pas forcément commenter mes posts. Commenter un post de l'avocat de pro salarié, ça peut mettre la puce à l'oreille d'un employeur. Donc, j'ai énormément de messages privés quand je fais une vidéo. Et je n'ai pas forcément... J'ai beaucoup de vues, mais pas tant de likes par rapport à mes vues. Et ça, on m'a expliqué que c'était du fait de...

  • Speaker #0

    De ton statut.

  • Speaker #1

    Voilà, de mon statut d'avocate pro-salariée. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Très connue d'ailleurs pour être particulièrement... comment dire, guerrière dans sa façon de combattre l'injustice. Et quels sont les formats ou en tout cas les sujets qui fonctionnent le mieux ?

  • Speaker #1

    Franchement, je crois que ce sont mes cas clients. Mes cas clients ou quand je m'énerve contre un projet de loi aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça, ça marche bien. Après, il n'y a pas de règles. Il y a des contenus qui marchent très bien, d'autres moins. Et je ne sais pas. Et en fait, c'est vrai que je ne prends pas tellement le temps de m'y intéresser. Je fais un peu le truc et puis je me dis, ça marche, c'est bien, ça ne marche pas, ce n'est pas grave. En général, quand je fais un contenu, j'ai une bonne raison de le faire. Dans le cas d'un dossier ou pour faire un peu de lobbying sur un sujet de droit.

  • Speaker #0

    C'est amusant parce que, enfin amusant je ne sais pas si c'est le bon terme, mais par rapport à d'autres personnes que je reçois, tout le monde a une stratégie en général. Et toi, ton sujet, c'est plus la réaction, mais c'est toujours très ancré dans l'actualité. Un sujet de loi, un dossier. Oui. Et finalement, tu n'as pas de stratégie, mais c'est quand même une stratégie qui fonctionne.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, les réseaux sociaux, c'est zéro charge mentale. Je ne m'en préoccupe pas. pas, je suis toute seule à les gérer. Je ne me dis pas, il faut que je fasse un contenu, ça fait trois semaines que j'ai rien fait. Des moments, je ne fais rien parce que je n'ai pas le temps, parce que ce n'est pas ma priorité du moment. Je m'en fiche un peu du nombre de followers ou tout ça. Même si je vois qu'auprès des jeunes, ça me rend super cool. C'est dingue. L'effet, je suis un peu instagrammeuse. Chez les ados, ça fonctionne bien. Les jeunes stagiaires, ils aiment bien. Mais je ne me suis jamais dit que j'allais m'y investir.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça, pour ta marque employeur, c'est intéressant. Ça te fait venir des collabs qui vont être peut-être les meilleurs de leur promo ou qui ont envie de voir quelque chose de différent.

  • Speaker #1

    C'est sûr que pour ma marque employeur, je n'ai pas de problème de recrutement. Et j'ai une équipe de feu avec des super profils. Voilà. Après, j'ai plus un problème d'entrepreneuse qui est de comment je grossis, en combien de temps, est-ce que j'ai envie de grossir, etc. Ça, c'est des questions que je me poserai plus tard. Mais effectivement, ça me permet vraiment de recruter sans trop de problèmes par rapport à mes consœurs et confrères dans le même domaine.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et alors justement, j'allais bien là-dessus, mais... La profession d'avocat, c'est aussi une profession qui est très statutaire. Et donc, je travaille avec des avocats qui veulent prendre la parole aussi sur les réseaux sociaux et qui me disent « mes confrères, mes consoeurs sont dessus, attention, je ne sais pas » . J'ai l'impression qu'il y a une peur du jugement qui est peut-être encore plus forte que quand on se lance, on a tous peur naturellement d'être jugé. Mais j'ai l'impression que là, on est dans un cran encore au-dessus. Comment est-ce qu'on… On dépasse ça ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours eu l'habitude d'être clivante. Donc je m'en fiche. Pardon, mais ça m'apporte énormément en termes de rencontres, d'opportunités. Je suis invitée partout. Grâce à mes réseaux sociaux, je suis pas mal positionnée dans la presse sur mes sujets de prédilection. Donc ça m'a... vraiment aidé à devenir l'ideuse d'opinion sur mes sujets. Et alors, ce qu'en pensent mes haters ou mes consœurs et confrères qui n'aimeraient pas mes contenus, alors je m'en contrefiche.

  • Speaker #0

    C'est bien. Donc, les critiques...

  • Speaker #1

    J'en ai beaucoup.

  • Speaker #0

    T'en as beaucoup. Tu t'en contrefiches. Pour autant, est-ce que parfois, parce que des haters, on peut avoir des vagues désorganisées ?

  • Speaker #1

    J'ai eu, et ça c'est très violent, quand tout d'un coup tu te prends un raid de messages haineux. Alors je pense quand même que par rapport à mes copines féministes, je suis moins exposée parce que je suis avocate. Je pense qu'on ose un peu moins m'embêter.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais j'ai quand même eu quelques raids et des tentatives de piratage de mon compte, bien sûr. Ah oui ? Donc procédure pénale qui donne rien, mais... On le fait quand même par principe. Mais bon, après, je fais un métier dans lequel, si tu veux, la menace peut arriver, tu le sais. Quand tu t'attaques à des grosses boîtes sur des sujets compliqués, déjà avant cela, j'avais été menacée.

  • Speaker #0

    Il y a quoi comme menaces ?

  • Speaker #1

    Des menaces de mort, des appels anonymes. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Ça fait partie du package.

  • Speaker #0

    Ok, ça fait partie du package. Ça, j'imagine que ça fait partie aussi des défis que tu rencontres dans ton métier. Ce que tu disais quand tu t'es présentée, tu es spécialisée en droit du travail, de la défense des salariés. Ça, c'est un défi ? de savoir gérer les attaques.

  • Speaker #1

    Oui, les attaques et puis les insultes. Quand tu postes des contenus un peu féministes, tu te prends tout de suite des insultes assez... Enfin, pas toujours, mais parfois des insultes hyper violentes. Et puis, moi, on m'a traité de sale gouine. On m'a dit qu'on allait me... Enfin, bon, des trucs super vulgaires. Donc, tu es vite une salope.

  • Speaker #0

    D'accord. Et ça, il n'y a pas vraiment de procédure ?

  • Speaker #1

    Il y a du pénal. Il faut prouver qui sont les haters, etc. Et il y a un reportage qui est sorti sur les mascus et sur les masculinistes. Et on voit certaines de mes sœurs de combat qui témoignent des violences. Elles ont été obligées de déménager. Après, je fais un peu attention. Par exemple, si je poste un contenu sur une conférence que je fais, etc., même si souvent le lieu est connu, je vais le poster en différé. Après ? Voilà. J'y suis plus.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, il faut quand même prendre beaucoup de questions.

  • Speaker #1

    Je fais un petit peu attention.

  • Speaker #0

    D'accord. Toi, tu es identifiée aujourd'hui comme... Je l'ai lue. Je ne sais plus où je l'ai lu, mais je crois qu'à temps. J'ai tapé sur perplexity.ai, qui est mon moteur de recherche préféré, qui regroupe plein d'IA. Et donc, je lui ai dit, qui est Elise Fabing ? Il m'a répondu, Elise Fabing est l'une des avocates les plus puissantes de France.

  • Speaker #1

    Ouh, waouh !

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en fait, c'est ça aussi, avec cette force que tu as, cette communauté que tu as réussi à... fédérer, ça te donne une force et une crédibilité sur ton sujet qui est...

  • Speaker #1

    Bien sûr, évidemment. Légitimité que je renforce en écrivant des livres aussi, en racontant mes combats. Et c'est vrai que ce dernier livre, pour moi, c'était un peu le summum de l'exposition. Je ne pense pas que j'aurais pu aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #0

    mais oui j'ai fait ce choix là de m'exposer pour la cause de t'exposer pour la cause et ce qui fait qu'aujourd'hui tu as une visibilité qui est très forte par rapport à d'autres avocats après il y a pas mal de matins où je me dis mais pourquoi je fais ça surtout

  • Speaker #1

    quand j'ai dû appuyer sur envoyer à l'imprimeur pour mon livre parce que je me dis bon j'ai un cabinet qui marche super bien j'ai trop d'entrants ... J'ai une équipe super, j'ai deux enfants, pourquoi ? Et pourquoi alors ? Pourquoi je fais ça ? Je ne sais pas, je pense que c'est une part d'inconscience. Enfin si je sais, je pense que j'ai besoin d'apporter ma pierre à l'édifice à la cause des femmes et des salariés.

  • Speaker #0

    Et puis il y a des choses aussi que tu as vécues toi, tu en parles un peu dans ton livre, mais tu as vécu à ton échelle aussi ce que tu défends ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, je pense qu'on a toutes un peu vécu. D'ailleurs, à la suite du bouquin, j'ai reçu énormément de témoignages sur les réseaux sociaux de femmes qui me disent « mais l'histoire, le chapitre temps, j'ai cru que c'était moi » . Et puis ça, je me suis tellement reconnue. Merci, merci d'en parler. Merci de dire aux femmes qu'elles ne sont pas seules. Ça fait du bien. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vraiment la libération totale de la parole. Donc, toi, tu aides les salariés à comprendre et à utiliser leurs droits, comme avec ton livre, avec ce que tu fais aussi sur les réseaux sociaux. Tu as créé des podcasts aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vos droits au travail. Donc, les livres, on en a parlé. Qu'est-ce que ça t'apporte à toi aussi de créer tout ça dans ton quotidien d'avocate ?

  • Speaker #1

    Ça te permet de réfléchir différemment, d'être un peu out of the box et de... de te dire... Les réseaux sociaux, c'est une arme, en fait. Et donc, c'est utile de savoir les utiliser à bon escient. quand tu en as besoin. Et donc, ça te permet de penser un peu autrement. Et puis, c'est un peu d'adrénaline de se mettre en danger quand même. Ça te permet de réfléchir à certains sujets et surtout, vraiment, à cette vulgarisation du droit du travail. Comment je vais faire pour que ce point super technique, tout le monde comprenne et que les salariés sachent comment se défendre ? Comment je vais faire pour que cette loi, les gens comprennent bien quelles vont être ses implications ? pratique derrière. C'est assez intéressant.

  • Speaker #0

    Il y a un côté de démocratisation du droit qui est extrêmement important. Là, ton actus, c'est ton livre. On en a parlé tout à l'heure, ça a commencé avec la boule au ventre. Tu reviens sur ta carrière d'avocate, tu parles de tes clients qui sont souvent des victimes. dont tu as modifié l'histoire pour qu'elle reste anonyme. Qu'est-ce qui t'a le plus marquée dans tout ce que tu as vécu, toutes les personnes que tu as défendues ?

  • Speaker #1

    C'est difficile parce que je pense que chaque histoire te marque et qu'il y a forcément une part de projection. Ça te renvoie à pas mal de choses sur toi-même. Mais ce qui me marque, ce sont surtout ces belles histoires de résilience. de mes clientes et clients. Parce que mon métier est dur. Ce n'est pas évident de défendre des personnes qui arrivent, des salariés qui arrivent en mille morceaux. Mais c'est de voir à quel point elles savent se réinventer. Je suis souvent hyper fière d'eux et d'elles. Et c'est vrai que je suis aux premières loges de reconversion, de belles histoires. Et ça, c'est un truc qui m'émeut à chaque fois. Et en même temps, ça me questionne parce que... Je suis tellement avocate dans tout mon être que je ne sais pas ce que je pourrais faire d'autre. Peut-être Instagrammeuse, remarque. Oui,

  • Speaker #0

    absolument. Démocratiser des concepts, podcasteuse.

  • Speaker #1

    Oui, je ne suis pas très à l'aise avec la technologie. Au cabinet, on m'appelle la boumeuse des réseaux sociaux. J'ai mis un peu de temps à comprendre la story, le réel. Je ne sais toujours pas bien faire, mettre une musique. C'est très brut.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça fonctionne. Ça fonctionne. Ça fonctionne parce que tu es sur un sujet qui, hélas, est universel et qui doit…

  • Speaker #1

    Oui, comme quoi le fond importe.

  • Speaker #0

    Ah oui, cool. Oui. Toujours la valeur. La valeur. Je te propose une petite pause avec un jeu. Allez. Je vais te poser plein de questions. OK. Et tu vas me répondre du tac au tac.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as peur du flop ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Faut-il mettre de côté son égo pour réussir sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Speaker #1

    On m'a proposé d'être égérie d'une grande marque de voitures alors que je n'avais pas mon permis de conduire. J'ai halluciné.

  • Speaker #0

    C'est génial. Tu les as rappelées quand tu as eu ton permis ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà été plagiée ?

  • Speaker #1

    Je ne crois pas. Mais après, je suis très peu sur les réseaux sociaux. Donc, quand bien même ça me serait arrivé, je ne l'aurais peut-être pas vu.

  • Speaker #0

    Les réseaux sont un job à plein temps ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on te reconnaît dans la rue ?

  • Speaker #1

    Parfois.

  • Speaker #0

    As-tu beaucoup de haters ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ? Je ne vois pas l'ascenseur.

  • Speaker #1

    Je pense que les escaliers, ça ne me viendrait pas à l'idée. Pourquoi ? C'est quoi le concept ?

  • Speaker #0

    Parce que tout le monde fait ça, en fait. Ah bon ? Oui,

  • Speaker #1

    ils se prennent en photo sur l'ascenseur.

  • Speaker #0

    Dans un ascenseur, tu as une vitre et donc les gens adorent se prendre en photo dans les ascenseurs.

  • Speaker #1

    On en fait une en sortant, si tu veux.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas d'ascenseur.

  • Speaker #1

    Ah mince.

  • Speaker #0

    Ah mais il y a un miroir, on va le faire. On l'offre, on vous le mettra sur Instagram. Est-ce que tu fais des détox de réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une série que tu binge-watches ?

  • Speaker #1

    Ah, il y en a eu plusieurs. Il y en a eu plusieurs, j'ai adoré La Fièvre.

  • Speaker #0

    Ah, la fièvre.

  • Speaker #1

    Canon. Génial.

  • Speaker #0

    Incroyable. Insta ou TikTok ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    LinkedIn ou Insta ?

  • Speaker #1

    LinkedIn.

  • Speaker #0

    Avec quelle marque aimerais-tu faire une collab ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai pas le droit de faire de collab. Tu n'as pas le droit.

  • Speaker #0

    Pour ta carrière d'après ?

  • Speaker #1

    D'éhonteux, oui. Pour ma carrière d'après, je ne sais pas trop.

  • Speaker #0

    On rappellera les voitures.

  • Speaker #1

    Oui. Je n'ai toujours pas de voiture, ceci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu passes une mauvaise journée si ton contenu ne prend pas ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu utilises tout le temps ChatGPT ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Hatchus a un succès inattendu sur un contenu tout pourri. Ah oui, j'ai toujours l'impression que mes contenus sont tout pourris.

  • Speaker #1

    Une audience LinkedIn ou Insta donne-t-elle de l'autorité ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Es-tu souvent invitée dans des podcasts et ou des plateaux télé ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    LinkedIn est un gros canal d'acquisition de clients ? Oui. Est-ce que tu as déjà fait un bad buzz ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas, non.

  • Speaker #1

    Non ? C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #0

    Il y en a pas mal. Comme ça, j'aime beaucoup les galettes bretonnes. C'est vrai que c'est bon C'est vachement bon Et la raclette aussi Sinon moi je suis très frite

  • Speaker #1

    Le film que tu connais par coeur ?

  • Speaker #0

    Le film que je connais par coeur La vie est belle

  • Speaker #1

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Speaker #0

    On m'en a donné plein Je les écoute pas tellement Mais par exemple on m'avait dit De pas m'associer avec ma meilleure amie

  • Speaker #1

    Le pire conseil que tu as donné à quelqu'un ?

  • Speaker #0

    Je donne plutôt de bons conseils. C'est un peu mon boulot quand même. Ça devait être un truc vestimentaire ou de déco, parce que je ne suis pas très forte.

  • Speaker #1

    Le métier que tu rêvais de faire enfant ? Avocate. La chanson que tu aurais aimé écrire ?

  • Speaker #0

    La chanson que j'aurais aimé écrire ? Sûrement du Brassens. Allez les copains d'abord.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Changer notre système judiciaire comme ça, avec un coup de baguette magique.

  • Speaker #1

    Ton plaisir coupable ?

  • Speaker #0

    Le chocolat.

  • Speaker #1

    Tout le monde dit le chocolat, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Bah ouais, on est très très chocolat au bureau. Et les cookies.

  • Speaker #1

    Et les cookies, avec les jus de chocolat. Et les frites. Ouais. Et la tarte chiflette. Et la raclette.

  • Speaker #0

    La raclette, ouais.

  • Speaker #1

    Le dernier film que tu as vu au cinéma ?

  • Speaker #0

    Le dernier film que j'ai vu au cinéma ? J'ai deux enfants en bas âge, donc je ne vais pas hyper souvent au cinéma. Je suis allée voir Blue avec mes enfants. Ah oui ?

  • Speaker #1

    Alors ? Bof. Le premier film que tu as vu au cinéma ?

  • Speaker #0

    Premier film que j'ai vu au cinéma ? Je crois que ça devait être La Belle et la Bête. Ah oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une phobie ?

  • Speaker #0

    Une phobie. Je déteste les pigeons.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Je trouve ça sale et moche.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es accro aux réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il y a un livre qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    Il y en a pas mal, à peu près tous ceux de Gisèle Halimi, que je recommande chaudement. Il faut lire. Et puis récemment, grosse claque, Mona Chollet.

  • Speaker #1

    Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    Amuse-toi.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as créé une tendance sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    As-tu vu l'un de tes posts devenir un sujet de discussion dans les médias ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ton chiffre d'affaires est-il lié à ta présence sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que les réseaux sociaux peuvent jouer un rôle dans la vulgarisation du droit ?

  • Speaker #0

    Oui, j'espère.

  • Speaker #1

    Est-ce que tes contenus sont un avantage concurrentiel ?

  • Speaker #0

    En fait, je ne sais pas parce que dans mon domaine, il n'y a pas tellement de concurrence. Donc, peut-être. Peut-être. Après, on n'est pas beaucoup à être très spécialisé, pro-salarié. Et il y a trop de dossiers. Donc, je ne pense pas vraiment qu'il y ait de concurrence.

  • Speaker #1

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non. Est-ce que tu te compares aux autres ?

  • Speaker #0

    Pas tellement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà regretté un poste ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que les réseaux sont trop influents ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as peur quand tu appuies sur le bouton « Publier » ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut dire que tu es hyper connectée ? Oui. Doit-on tout raconter sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Ah non.

  • Speaker #1

    Y a-t-il un prérequis pour se créer une marque personnelle ?

  • Speaker #0

    Je pense pas.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on a loupé sa vie si on n'a pas 50 000 abonnés à 40 ans ?

  • Speaker #0

    J'espère pas parce que j'aurais raté ma vie.

  • Speaker #1

    J'y suis pas. Est-ce que le mouvement Balance Agency a plié le game du harcèlement dans le milieu de la pub ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a encore beaucoup à faire. Mais good job.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des questions sur lesquelles tu souhaites revenir ? C'est parmi tout ça que je t'ai posé.

  • Speaker #0

    Je sais pas, peut-être sur le... Peut-être sur le meilleur conseil qu'on m'ait donné, c'est qu'un jour on m'a conseillé vraiment de m'écouter et de ne faire que ce qui me semblait juste. Et je pense que c'est très important.

  • Speaker #1

    Et comment tu fais pour réussir à t'écouter ? Parce qu'on a souvent le mental quand même qui reprend le dessus. Et on essaye d'aller vers la raison. Comment tu fais ça ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai déjà la chance de faire un boulot qui est parfaitement aligné avec mes convictions. Déjà, ça, c'est un privilège incroyable. Je me lève le matin et je sais que ce que je fais est utile et que j'apporte quelque chose. Donc, ça, c'est énorme. Et ensuite, j'ai toujours fait le choix d'être la même dans mon job et dans la vie. Et donc, ça aide beaucoup à justement savoir ce que tu trouves juste ou pas. Parce que, en fait, mon boulot est une partie de moi-même. Très importante.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je suis très claire. Si, si.

  • Speaker #1

    Mais c'est s'écouter, en fait. C'est se faire confiance et s'écouter.

  • Speaker #0

    Voilà, et ne pas avoir trop de frontières limitantes. Te dire, quoi qu'il arrive, je suis capable.

  • Speaker #1

    Ça, c'est difficile.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que ça vient beaucoup de l'éducation. J'ai des parents incroyables et je n'ai jamais eu de frontières limitantes. Si tu me dis demain un truc fou, je vais te dire, pourquoi pas, je peux y arriver. Et mes premiers gros dossiers, au début, autour de moi, on me disait, mais tu es sûre que tu vas y arriver ? Je savais qu'en bossant beaucoup, j'y arriverais.

  • Speaker #1

    C'était quoi tes premiers gros dossiers ?

  • Speaker #0

    Des dossiers dans des sphères un peu politiques, très compliquées, techniques, avec beaucoup d'enjeux. Et j'étais jeune avocate et j'ai eu la chance qu'on me fasse confiance tôt. Et ouais, c'est quand même un petit coup de stress, mais je savais que j'y arriverais.

  • Speaker #1

    C'est bien ça de se dire, quoi qu'il arrive, j'y arriverais. C'est le travail de toute façon. Oui,

  • Speaker #0

    c'est le travail.

  • Speaker #1

    On arrive à ses fins.

  • Speaker #0

    En tout cas, j'y arriverai. Je vais faire au mieux. Oui, je vais tout faire pour y arriver.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un très, très bon conseil. Il y a d'autres questions sur lesquelles tu veux revenir ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est bon.

  • Speaker #1

    Si tu devais tout recommencer à zéro, tu ferais quoi en premier ?

  • Speaker #0

    Je crois que je referais pareil. Mais avec plus de confiance en moi et un peu moins de syndrome de l'imposteur.

  • Speaker #1

    Ah, parce que quand même, tu disais, j'ai pas trop de croyances limitantes.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, je sais que je peux réussir plein de trucs en travaillant beaucoup, mais t'as toujours un questionnement sur ta légitimité. Et moi, très souvent, je me demande pourquoi moi, pourquoi cette place ? Et je me dis que c'est un petit miracle, que je me dis que j'ai beaucoup de chance. Et je sais que ça énerve beaucoup mes copines féministes quand je dis que j'ai beaucoup de chance. Donc j'essaye de me dire que c'est grâce à moi quand même.

  • Speaker #1

    Oui, quand même un petit peu. Quand on regarde, tu regardes un peu dans le rétro et que tu vois tout ce que tu as fait.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Pas beaucoup de chance en réalité.

  • Speaker #0

    Non, il n'y a pas tellement de chance. Il y a des opportunités que j'ai saisies.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Avec courage et un peu d'inconscience.

  • Speaker #1

    Oui, témérité. Voilà. Témérité. Ok. Et justement, dépasser ce syndrome de l'imposteur, ça passe par quoi ?

  • Speaker #0

    On l'a toutes, je pense, ce syndrome de l'imposteur. Ça passe par se dire « je le vaux bien » .

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    « Je le vaux bien et il n'y a aucune raison que je n'ai pas mon espace, mon espace de parole » . et Et ce que je fais, c'est bien. Après, c'est dur parce que tu vois, quand tu écris des bouquins ou quand tu fais des contenus, c'est la même chose. Tu es incapable d'aimer ce que tu fais. Enfin, tu vois, je ne saurais pas te dire, mon livre est super. En plus, il est tellement perso que c'est hyper compliqué. Pareil, sur mes contenus, je ne te dirais pas que c'est super ce que je fais. Je sais juste que je le fais. et Et c'est très dur de s'entendre, de voir son image à l'écran. Ça, c'est une vraie torture.

  • Speaker #1

    Oui, personne n'aime ça.

  • Speaker #0

    Ah non, c'est affreux.

  • Speaker #1

    Mais tu connais la valeur de ce que tu transmets, en revanche. Oui. Dans tes livres, dans tes contenus, tu sais que le but, c'est de faire avancer celles et ceux qui vont regarder ou qui vont lire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Quels sont les trois conseils que tu donnerais à celles et ceux qui voudraient se lancer ? dans la création d'une marque personnelle. Toi, tu l'as fait.

  • Speaker #0

    Je l'ai fait sans trop dire.

  • Speaker #1

    De manière téméraire.

  • Speaker #0

    C'est ça. De manière téméraire et totalement empirique. Je leur dirais de... de réfléchir vraiment au fond, au message qu'ils veulent faire passer, parce que c'est ce qu'il y a de plus important, à mon sens, et ensuite d'oser, vraiment oser, et de ne pas attendre, parce que le mieux est l'ennemi du bien. Si tu attends toujours le bon moment, que tu trouves que ta vidéo n'est pas parfaite, tu vas y passer beaucoup trop de temps, alors que parfois, il faut se lâcher un peu, y aller. si tu bafouilles un peu dans ta vidéo, ce n'est pas très grave.

  • Speaker #1

    Oui, le monde s'en remettra.

  • Speaker #0

    Voilà. L'important, c'est le message.

  • Speaker #1

    L'important, c'est le message. La perfection réside dans l'imperfection.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ça. Quel est le conseil que toi, tu aurais aimé recevoir quand tu t'es lancée sur Insta ?

  • Speaker #0

    Je pense que j'aurais aimé savoir que j'allais être prévenue un peu plus pour les haters, tout ça. C'est vrai que je m'y suis lancée avec beaucoup d'inconscience en ne connaissant pas tellement les réseaux sociaux. Et après, je ne sais pas trop, parce que ce n'est tellement pas trop pensé, mes réseaux sociaux, et j'ai fait ça un peu sur un coup de tête, comme ça. Mais peut-être que j'aurais pu avoir un peu plus de conscience de la portée de tout ça, du fait que ça allait être très vu. Je ne m'en doutais pas tellement. Je me serais peut-être un peu mieux coiffée et tout ça.

  • Speaker #1

    On a dit qu'on se concentrait sur le fond.

  • Speaker #0

    Mais néanmoins...

  • Speaker #1

    Bien coiffée, mais avec un fond pas terrible, ça marche.

  • Speaker #0

    C'est ça. Ma première vidéo face cam, c'était pour Welcome to the Jungle. Et j'avais pas regardé avant. C'était un fond violet, j'avais un pull orange. C'était immonde.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Faire attention

  • Speaker #1

    Attention à la colorimétrie C'est ça,

  • Speaker #0

    exactement

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'a apporté comme conscience ou leçon, cette création de communauté que tu as faite ?

  • Speaker #0

    Comme conscience ou leçon qu'on est plus fort à plusieurs J'ai beaucoup de messages de soutien de ma communauté Et ça fait chaud au cœur, tu vois, quand on gagne un dossier, etc.

  • Speaker #1

    Tu le partages à chaque fois sur tes réseaux ?

  • Speaker #0

    Je ne le partage pas à chaque fois, mais je le partage de temps en temps. Et ça fait du bien. Dans les moments durs, quand tu as des haters aussi, tu as un grand soutien. Et cette solidarité est chouette. Puis tu vois, j'en ai qui vont repartager des contenus, etc. À chaque fois, ça me touche. Et c'est vachement sympa. Puis ça te permet de faire des rencontres chouettes. J'ai rencontré plein de gens via les réseaux sociaux, dans la vraie vie. Et à chaque fois, c'était de belles rencontres.

  • Speaker #1

    Des gens qui viennent quand tu fais, par exemple, les signatures de livres ? Oui,

  • Speaker #0

    qui viennent. Tu vois, ma soirée de lancement de bouquins, c'était hyper émouvant. Plein de gens d'Instagram. Il y avait mes clientes, mes clients aussi. Il y avait même ma sage-femme de ma fille qui était là parce qu'elle avait vu que je faisais cette soirée sur les réseaux sociaux. Il y avait mon étudiante à qui je donnais des cours quand j'étais étudiante, mon élève quand j'étais étudiante à qui je donnais des cours, qui était là, qui avait vu ça sur les réseaux sociaux. Je ne m'attendais pas du tout à les voir. Et ça, c'est grâce aux réseaux sociaux. Il y avait un monde de dingue et c'était incroyable comme moment et comme énergie.

  • Speaker #1

    C'est ça, ça rassemble. En tout cas, toi, tu arrives à voir le bon côté des réseaux à l'heure où On est tous un petit peu aliénés par ça. Toi, tu arrives à apprendre ce que tu veux en prendre. Et finalement, c'est ça qu'on devrait tous faire. C'est ça. Pour créer un collectif, pour porter ta voix, et avoir plus de poids aussi, parfois.

  • Speaker #0

    Mais en fait, j'y vais très peu sur Instagram ou sur LinkedIn. Tu vois, j'y vais pour poster mes choses. Après, je n'ai pas tellement de temps. Donc, j'y passe peu de temps. Parfois, je rate des trucs, évidemment. Parfois, je ne commande pas. Et parfois, je m'en veux parce que je n'ai pas liké le super contenu de telle ou telle personne que j'adore. Mais c'est parce qu'en fait, j'y vais peu.

  • Speaker #1

    Pas trop de temps.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu vois justement l'évolution de ces réseaux sociaux dans les prochaines années et l'impact sur la marque personnelle ? Là, on voit l'avènement de médias personnels en réalité et dans ton métier aussi. On en voit beaucoup des avocats qui vont sur TikTok. Sur Insta, LinkedIn, comment tu vois cette évolution et l'impact aussi sur votre métier ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est super. Si on peut être plus fort et faire porter sa voix et expliquer ce qu'on fait, parce qu'on est une profession, je vais parler de ma profession, mais on a encore vu un peu comme les notables de la ville, un peu froid, inaccessible. Et tu vois, j'ai plein de gens qui viennent me voir en me disant, en fait, c'était facile et je ne m'attendais pas à ça en allant chez une avocate. Et c'est hyper important de briser cette glace et de rendre notre profession accessible. Et peut-être de susciter des vocations aussi. Je pense que c'est important, parce que notamment dans mon domaine, il n'y a pas assez de monde. Donc je rêve d'une armée de super bons avocats et de super bonnes avocates en défense des salariés. Et donc je pense que c'est vraiment utile.

  • Speaker #1

    Oui, parce que toi, ça dépasse ton cabinet. C'est sûr. Toi, ce qui t'intéresse, c'est... Et c'est amusant parce que tu parlais tout à l'heure aussi de collectif, communauté, collectif. C'est comment est-ce que demain, tous à notre niveau, on peut s'emparer aussi de ce sujet pour que ce soit compréhensible, pour qu'il y ait plus d'avocats pour défendre les salariés.

  • Speaker #0

    Et de bons avocats. Parce que c'est vrai qu'il y a parfois, je le vois quand je vais au conseil de prud'homme, un déséquilibre entre des avocats employeurs qui peuvent être très bons. très techniques, etc. Et des avocats salariés qui ne sont pas forcément spécialisés là-dedans, qui prennent quand même ces dossiers et qui ne sont pas terribles. Et donc, j'espère qu'on va avoir de plus en plus d'avocats très spécialisés, très techniques et très bons dans cette matière et aux côtés des salariés.

  • Speaker #1

    On espère que cet épisode va susciter des vocations. Oui,

  • Speaker #0

    on espère.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une tendance émergente qu'on devrait surveiller selon toi ?

  • Speaker #0

    Tendance émergente ? L'abstention.

  • Speaker #1

    Oui, on en a plein dedans.

  • Speaker #0

    C'est d'actualité. Et je trouve que j'aimerais qu'on repolitise un peu tout ça, parce que tout est politique. Que les gens se sentent responsables des messages et de ce qui se passe dans le monde.

  • Speaker #1

    Quelle est la principale idée que tu aimerais que nos auditeurs retiennent de notre conversation ?

  • Speaker #0

    Que les réseaux sociaux sont une arme et qu'il faut être à la fois vigilant et en même temps apprendre à l'utiliser à bon escient.

  • Speaker #1

    Où est-ce que nos auditeurs peuvent te contacter et te suivre s'ils ont des questions ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn et sur Insta, évidemment.

  • Speaker #1

    Évidemment. Dernière question, avant dernière question. justement est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée que tu aurais aimé que je te pose je crois pas j'ai bien je crois que je crois que t'avais bien préparé tout le truc alors il faudrait que tu nommes quelqu'un à ta place pour un prochain épisode ok et que tu me dises ce que tu attends de cette personne alors attends sur les réseaux sociaux la marque personnelle la marque personnelle peut-être Judith Akin

  • Speaker #0

    qui est l'autrice de 3 mois sous silence, qui est rédactrice en chef de Decider Magazine, RH, qui est féministe, qui a créé le Parental Act pour les entreprises, pour aider les entreprises à mieux appréhender la maternité, qui se sert des réseaux sociaux. Alors après, je ne sais pas si elle est très marque personnelle. Attends, je réfléchis. Sinon, qui je connais qui est... à fond sur les réseaux sociaux. Après, Judith, elle est quand même pas mal et je pense que tu l'aimeras beaucoup,

  • Speaker #1

    en tout cas. Oui ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Sinon, moi, j'aime beaucoup ce que fait Salomé Sake. Mais bon, je ne sais pas si elle est au stade de l'influence. Elle est très, très au-dessus. Mais tu vois, en termes de contenu riche, médiatique, de positionnement, je trouve que c'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Ok. On va explorer les deux pistes alors. Merci, Élise, pour cette conversation très intéressante et très généreuse. J'ai adoré.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    À bientôt. Et il est nul, il est nul, mais il a sorti. Donc, merci beaucoup. Et moi, je vous dis à très vite pour un prochain épisode.

  • Speaker #0

    Ciao. À bientôt, au revoir.

  • Speaker #1

    J'espère que tu as été inspirée par cet épisode. S'il t'a plu, partage-le autour de toi. Laisse-moi un commentaire et abonne-toi. En attendant le prochain. Retrouve le contenu vidéo de La Légende Personnelle sur YouTube, Facebook, TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • Présentation d’Élise Fabing : entre engagement et marque personnelle

    00:00

  • Ses débuts sur Instagram et LinkedIn

    02:00

  • Les réseaux sociaux au service des droits des salariés

    05:45

  • Ce qui a vraiment fonctionné sur Insta et LinkedIn

    08:14

  • Haters, critiques : comment elle gère la pression

    12:15

  • L’authenticité, moteur d’une marque impactante

    15:00

  • Les coulisses du contenu authentique

    24:30

  • Gérer les commentaires négatifs avec recul

    28:15

  • Les pièges à éviter en personal branding

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