- Speaker #0
terminer une chanson et d'accepter qu'elle soit terminée. Vraiment, je pense que c'est ça le maître mot, il faut se lancer. Je suis assez difficile avec les textes. Que ce ne soit pas une épée d'Amoclès qui vienne chaque année pour dire est-ce que tu as fait tes 43 dates ou pas. De faire connaître sa propre musique après, j'y vais un peu étape par étape et projet par projet. Moi déjà je suis hyper heureuse de pouvoir dire que je vis de la musique, je trouve ça incroyable.
- Speaker #1
Hello et bienvenue sur ce nouvel épisode de La Note d'Inspi. Si tu es un artiste ou passionné... et que tu n'as pas abandonné le rêve de vivre de la musique, tu es au bon endroit. Tu trouveras dans ce podcast de l'inspiration, de la force et des idées pour poursuivre ton projet musical et avec un peu de persévérance, pourquoi pas, vivre de la musique. On se retrouve chaque mercredi pour un nouvel épisode, soit d'un format un peu plus court où je suis seul à parler, ou alors, comme celui-ci, dans un format un peu plus long, où j'interview des chanteurs, des musiciens et différents acteurs de l'industrie musicale qui nous partagent leurs notes d'inspiration. Je suis persuadé que réussir dans la musique est bien évidemment une question de stratégie. Mais cette stratégie n'est rien sans le mindset nécessaire à la persévérance. Alors abonne-toi pour ne rien rater, sois ouvert et laisse-toi imprégner par cette nouvelle note d'inspiration. Très bien, écoute à toi. MIOH, alias My Idee Of Happiness, est une chanteuse folk originaire de Loire-Atlantique. Inspirée par des artistes comme Neil Young, Crosby, Stylenesh ou encore Ben Mazuet, elle compose des chansons empreintes d'émotion. Multi-instrumentiste, elle explore des sonorités variées pour accompagner ses textes en anglais. et en français. Après un premier EP, en 2022, elle sort son premier album Walk of the Mind en 2023, marqué par des sonorités folk profondes. Mio se produit dans des festivals et des petites salles offrant des performances chaleureuses et intimistes. Mio, je te souhaite la bienvenue sur le podcast. Merci,
- Speaker #0
merci pour ton accueil.
- Speaker #1
Avec grand plaisir. Alors, quelle est la chose à écouter ou lire ou regarder pour apprendre à te connaître pour ceux qui ne te connaissent pas ? pas encore ? Wow,
- Speaker #0
c'est une bonne question pour commencer. Je dirais peut-être mon clip Faites tes valises, comme ça, on a une chanson, un univers visuel, et puis ça introduit un petit peu l'album qui est sorti en octobre dernier, et puis les projets à venir aussi. Je pense que c'est la bonne chose à regarder.
- Speaker #1
Parfait, je mettrais du coup le lien en description. Alors, en découvrant ton compte Insta, j'ai pu remarquer que tu louais plusieurs instruments. Alors, Mais j'imagine quand même que tu as un instrument de prédilection à la base. Qu'est-ce que c'est comme instrument ? Totalement,
- Speaker #0
tu as totalement raison. J'ai commencé par la guitare il y a 7-8 ans à peu près. Et puis après, j'ai ajouté d'autres instruments pour pouvoir être autonome dans mes mixes, dans mes productions. Mais c'est la guitare à la base.
- Speaker #1
Ok, et donc comment tu as découvert cet instrument ? Qu'est-ce qui t'a fait démarrer cet instrument ?
- Speaker #0
Déjà, je pense que c'est un instrument qu'on connaît toutes et tous. C'était plus facile de le découvrir. Et puis, mon oncle et ma tante m'ont offert une guitare quand j'avais 7-8 ans. Je n'y ai pas touché pendant très longtemps. Et puis, je me suis remise, enfin je me suis mise tout court, à mes 14 ans, donc 7 ans plus tard. Et du coup, voilà, on m'a fait découvrir la guitare. Au début, je n'ai pas trop voulu la découvrir. Et puis après, je me suis laissée tenter.
- Speaker #1
Donc quoi, tu as appris des cours ou tu as appris par toi-même ?
- Speaker #0
Non, j'ai plutôt appris par moi-même. Alors, mon oncle, du coup, qui m'a offert cette guitare en fait. lui aussi, et donc on a pu échanger par rapport à ça, mais je pense qu'après aujourd'hui avec internet, youtube il y a plein de ressources qui sont en ligne donc j'ai appris principalement avec ça l'idée c'était d'apprendre quelques accords pour pouvoir après être autonome et commencer rapidement à jouer des chansons parce que je trouve que c'est plus motivant d'avoir tout de suite un vrai support t'as l'impression de faire quelque chose de concret je
- Speaker #1
suis assez d'accord, en plus sur youtube il y a des sacrées ressources ouais vraiment Et donc, Milio, d'où te vient ce nom ?
- Speaker #0
Alors, je ne sais pas si tu connais le film Into the Wild, mais du coup, ça vient de ça. En fait, à un moment, il y a un passage où Christopher McInnesley surligne un passage dans un livre. Et du coup, les mots, c'est Such is my idea of happiness Et du coup, Milio, c'est pour My idea of happiness donc Mon idée du bonheur parce que c'est un peu ce que représente la musique pour moi.
- Speaker #1
Alors aujourd'hui, tu vis de la musique, enfin en partie ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
totalement à quel moment t'es venue cette envie là de vivre de la musique, est-ce que t'es passée au début par un autre métier, qu'est-ce que t'as fait peut-être comme étude ?
- Speaker #0
j'ai eu la chance de ne pas passer par un autre métier que la musique, vraiment je suis hyper reconnaissante de ça en fait je pense qu'on a toutes et tous eu une prise de conscience un peu pendant le confinement ça a changé des choses sur notre façon de voir le monde, de voir nos vies en général moi du coup à ce moment là j'étais en fac de lettres J'étais dans ma deuxième année et je me suis dit mais en fait qu'est ce que je fais là ? J'aime énormément la littérature mais en fait je pense que le système scolaire c'était plus trop fait pour moi et j'avais commencé un petit peu les concerts mais de manière vraiment très occasionnelle j'avais dû faire 2, 3 ou 4 concerts maximum. Mais je commençais à composer. Et en fait, je me suis dit, mais pourquoi j'essaierais pas de faire ça ? Et du coup, pendant le confinement, j'ai commencé à mettre vraiment plus à la musique et à me renseigner un petit peu sur comment on fait pour vivre de la musique, en fait, parce que je connaissais rien du tout sur tout l'aspect législatif, administratif et tout ça. Et du coup, j'ai découvert l'intermittence du spectacle. Et donc j'ai... terminé ma licence l'année d'après et puis en parallèle je me renseignais beaucoup sur l'intermittence du spectacle et je commençais à faire un premier repé pour avoir quelque chose à présenter et c'est comme ça que ça s'est fait mais à la base je savais pas forcément que j'allais finir dans la musique.
- Speaker #1
Et t'avais quoi comme idée à la base tu voulais faire quoi comme métier ?
- Speaker #0
Je voulais être prof de français d'où la fac de lettres du coup mais j'étais pas vraiment sûr de moi en fait je savais que je voulais faire quelque chose dans ce domaine. Mais j'ai, enfin, avec les mots en tout cas, et du coup, la musique, ça répond aussi à ça.
- Speaker #1
Clairement, ouais. Et donc, quelle est la première chose que tu as mise en place pour vivre de la musique ?
- Speaker #0
Je pense la première chose, il y a des choses qui se sont faites en parallèle. En fait, d'un côté, je me suis inscrite à la SACEM, que j'avais découvert quelques années plus tôt, pour commencer à protéger mes œuvres, parce qu'au début, bon, comme tout le monde, je ne sais pas si, enfin, je dis comme tout le monde, mais ça se trouve, il n'y a que moi qui faisais ça, mais je m'envoyais par recommandé. des clés USB avec mes chansons pour savoir que c'était... Enfin voilà, pour prouver que c'était des miennes, si jamais un jour il y avait un problème. Et donc déjà, ce que j'ai fait, c'est que je me suis inscrite à la SACEM. Et puis, à côté de ça, vraiment, j'ai essayé de me renseigner énormément sur l'intermittence du spectacle pour pas partir dans quelque chose que je connaissais pas. Enfin, forcément, j'allais pas connaître, mais je voulais savoir comment ça fonctionnait et vraiment comprendre le système parce que c'est un fonctionnement qui est génial, mais qui demande quand même... d'être compris et d'être un petit peu étudié avant de se lancer dedans. Et du coup, j'ai trouvé pas mal de ressources sur Internet, notamment un monsieur qui fait des vidéos sur YouTube qui s'appelle 507 Heures, où du coup, il explique l'intermittence du spectacle pour les musiciens et musiciennes en particulier. Et du coup, ça, ça m'a beaucoup aidé. J'ai vu des témoignages d'autres personnes et j'ai essayé de pas mal me renseigner parce que j'avoue que les sites de Pôle emploi spectacle ou des choses comme ça, ça me paraissait un petit peu flou. Il y avait... Plein de choses à lire et je ne savais pas trop où regarder.
- Speaker #1
Et quand tu as commencé à aller vers la musique, c'était quoi le plus gros challenge que tu as rencontré ou un des plus gros challenges que tu as rencontré au début ?
- Speaker #0
C'est une bonne question ça. En fait déjà je pense que le côté inconnu, c'était quand même quelque chose d'important dans le sens où j'avais déjà fait des concerts parce que du coup je faisais des concerts l'été. une fois que j'ai pris ma décision en mode bon je finis ma fac mais après c'est musique du coup l'été je faisais des concerts mais j'étais pas en tant que professionnelle donc le premier challenge ça a été bah déjà de faire des concerts en tant que professionnelle et du coup je trouve que ça rajoute un peu un track que j'avais pas forcément avant parce que là il y a le fait d'être payé, d'être déclaré et puis je pense que le premier challenge du coup ça a été de se vendre parce qu'en fait c'est super difficile au début de trouver ces outils Ces prix, à quel prix on vend un concert, à qui on va demander pour faire des concerts. Donc je pense que ça a été deux choses en parallèle en fait. Ça a été connaître mes tarifs et puis se faire des contacts. Je pense que ça a été ça les deux premières choses.
- Speaker #1
Parce que tu proposes quoi exactement comme prestations ?
- Speaker #0
Du coup c'est des concerts soit entre une et deux heures où je suis en... Alors au début c'était guitare-voix et maintenant ça s'est un petit peu étoffé, maintenant il y a un harmonica en plus, il y a des percussions, j'ai des percussions au pied aussi. Donc voilà, j'avais envie de pouvoir être autonome et comme j'ai toujours un peu des projets par-ci par-là, je me suis dit au début, bon je vais commencer seule, comme ça ça fait moins de choses à gérer, je peux faire mes répètes quand je veux et tout ça, ça fait forcément des inconvénients aussi, mais il y a certains avantages qui me plaisaient pas mal et du coup voilà, ça va être des concerts. pour des bars, des restaurants, des salles, des festivals, des mariages, des anniversaires. J'avoue que la première année, je prenais vraiment tout ce qui venait. Et maintenant, j'essaie de choisir un petit peu plus parce que j'ai la chance de pouvoir le faire.
- Speaker #1
Et donc, tu as sorti un premier EP, un premier single, pardon. Alors, j'écris le 14 janvier, mais je n'ai pas marqué l'année.
- Speaker #0
Alors, je crois que c'était en 2021. Et en avril, j'ai sorti un EP. J'avoue que ces deux premiers projets... J'en parle pas énormément, plus trop, parce que c'est des premiers projets. Et forcément, depuis, ma musique a un peu évolué. Mais je pense que j'avais besoin de sortir quelque chose, parce qu'en fait, à ce moment-là, tout à l'heure, tu me demandais... à quoi j'ai été confrontée en premier. Et donc, je t'ai répondu pour la partie concert, mais pour la partie composition et écriture, je pense que ça a été le fait de terminer une chanson et d'accepter qu'elle soit terminée. Parce qu'en fait, je revenais toujours dessus, je la changeais tout le temps, j'avais l'impression que c'était jamais terminé. Et un jour, j'ai eu une discussion avec la maman d'une amie qui était intermittente, qui faisait de la musique aussi, et qui m'a dit, mais en fait, tu sais, ta chanson, elle sera jamais terminée, en fait. Elle va forcément bouger au fur et à mesure du temps, au fur et à mesure des concerts. Il y a peut-être des couplets ou un refrain qui va changer, des arrangements qui vont changer. Et ce n'est pas grave. L'idée, c'est d'en faire une version là, maintenant. Et peut-être qu'elle évoluera, effectivement. Mais ce n'est pas grave si ça bouge, en fait. Et j'avoue que c'est ce conseil-là qui m'a fait un peu un déclic. Je me suis dit, il faut que j'arrête de vouloir toujours la changer. En fait, à force de retravailler, retravailler, retravailler, je la dénaturais totalement, ma chanson. Et du coup c'est un peu à ce moment là où j'ai accepté de faire quelque chose et d'accepter que ce soit pas parfait mais que ce soit fait en fait. Et du coup voilà c'est là qu'est sorti le premier single qui a un peu évolué et que je ne joue plus trop mais il fallait un premier.
- Speaker #1
J'ai pu comprendre en préparant l'interview qu'à travers la musique mais aussi à travers tes autres projets que tu as à côté Tu cherches à guérir les blessures du cœur.
- Speaker #0
Oui, totalement. J'ai l'impression que la musique, elle fait ça. J'ai l'impression que c'est toujours un petit cocon quand on a de la musique dans les oreilles, quand on en joue, quand on en écrit. J'ai l'impression que c'est une petite bulle de douceur qui nous coupe un peu du monde et qui nous répare.
- Speaker #1
C'est un peu dans ce but-là que tu fais de la musique ?
- Speaker #0
Oui, je pense. Parce qu'on a toutes et tous des moyens d'expression. Il y en a, ça peut être le sport, d'autres, ça va être le dessin, d'autres, ça va être la cuisine. Peu importe et moi du coup c'est la musique et ça marche vraiment énormément et je pense que les fois où je suis le plus stressé c'est là où je vais écrire le plus et jouer le plus en fait.
- Speaker #1
Ouais je vois, je vois, je vois. Et en revenant un peu à ce que tu disais avant par rapport à tes premières prestations, forcément au début t'as peut-être pas assez de morceaux que tu as écrits pour tenir un set entier.
- Speaker #0
Ouais totalement, bah en fait même actuellement j'aime bien pouvoir avoir des reprises dans mon set, alors pas quand c'est un concert qui est autour de l'album parce que du coup ça s'y prête pas, mais par exemple dans les mariages ça marche pas trop de faire que des compos, dans les bars c'est plus facile de capter l'attention du public avec des reprises, mais en fait ce que je trouve sympa c'est que les reprises tu peux vraiment les adapter, les faire à ta sauce, les faire entrer dans ton univers et du coup il y a un petit mélange entre Tu vas chercher les gens avec quelque chose qu'ils connaissent, mais en même temps, tu leur fais découvrir ton univers parce que tu les as un peu refaites à ta manière.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Et puis, justement, vu que les personnes connaissent déjà les morceaux à la base, c'est d'autant plus signifiant et le style que tu apportes toi est d'autant plus présent et marqué.
- Speaker #0
Oui, totalement.
- Speaker #1
Alors justement, en parlant de cover, sur les réseaux, tu en fais aussi beaucoup.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Qu'est-ce que ça apporte les covers ? Qu'est-ce que ça apporte ?
- Speaker #0
Déjà, j'adore faire ça. J'aime beaucoup reprendre des chansons. Je ne sais pas. Oui, déjà. Je pense qu'on peut faire quelque chose si on n'aime pas le faire. Mais je pense aussi que, comme pour les concerts, c'est un moyen de faire connaître sa propre musique après. sa façon de jouer, etc. Parce que les gens, ils vont s'arrêter sur quelque chose qu'ils connaissent. Ils vont se dire, ah, je connais ça, c'est quoi déjà ? Et du coup, voilà. Puis en fait, ce que j'aime bien faire maintenant, c'est d'avoir des petits concepts autour des reprises. Il y a par exemple un concept où je vais prendre une chanson qui n'est pas forcément une chanson folk et la transformer, la ramener dans un univers folk. Et du coup, j'essaie de montrer aussi un petit peu le processus aux gens, quels instruments j'utilise, etc. Et puis pour avoir après... la version finale.
- Speaker #1
J'aime beaucoup ce concept d'ailleurs, c'est assez intéressant de vraiment entendre ce que ça apporte à chaque fois l'instrument en plus. Et d'où devient cette passion pour le folk ?
- Speaker #0
En fait, je ne sais pas trop. C'est difficile comme question, alors qu'en fait c'est pourtant ça peut paraître évident. Je ne sais pas, en fait j'ai eu un peu des phases différentes. Je pense qu'à l'adolescence, on a tous un peu ces moments où on explore des genres musicaux. Moi je suis passée beaucoup par le rock, par le métal. J'ai aimé énormément. Après, j'ai eu ma période chanson française. J'aime pas trop la chanson française, mais j'ai eu une obsession pour le groupe FAUVE. Donc là, j'écoutais tout le temps ça. Il y a un moment où j'écoutais un peu de rap aussi et ça a pas duré très longtemps. Et puis après, je suis tombée dans la folk et là, je n'en sors plus. Alors, j'écoute pas que ça, évidemment, mais j'écoute principalement de la folk. Et je sais pas, c'est quelque chose que j'aime beaucoup jouer. Il y a une certaine douceur dans la folk. Et puis je ne sais pas, je trouve qu'il y a des beaux textes, il y a des belles mélodies, il y a des instruments qu'on entend vraiment bien. Et voilà, je ne sais pas, c'est ça qui me touche, c'est ça qui me parle.
- Speaker #1
Et t'écoutes quoi comme artiste en particulier ?
- Speaker #0
Ailleurs, il y a une artiste australienne qui est incroyable qui s'appelle Steph Strings qui fait de la folk australienne qui est incroyable vraiment, elle est passionnante j'écoute beaucoup aussi Xavier Rudd alors j'écoute beaucoup d'artistes australiens et australiennes, je sais pas, la folk australienne je la trouve incroyable j'aime aussi énormément Noah Kahn là pour le coup il est pas australien mais énorme obsession sur Noah Kahn et et En français, que j'écoute pas très souvent du coup, il y a Fauve, toujours, ça me lâche pas, depuis que j'ai 14 ans, et Ben Mazuet, dont j'aime beaucoup les textes.
- Speaker #1
Oh, Fauve, ça tourne plus, je crois. Si ?
- Speaker #0
Non, malheureusement. Alors, je crois qu'ils ont un nouveau projet qui s'appelle Magenta. Ils ont un autre groupe, un autre projet, et c'est pas de la folk du tout, du coup, mais j'aime beaucoup.
- Speaker #1
Fauve, c'est pas de la folk.
- Speaker #0
Non, non, pas du tout. Ben Mazuy non plus. Ouais,
- Speaker #1
ouais. Mais Ben Mazuy, ça me dit pas grand-chose. Je vais écouter ça.
- Speaker #0
Je pense que tu connais peut-être Nous deux contre le reste du monde, qui est pas mal connu. Il a fait une reprise avec Pomme aussi, qui s'appelle J'attends. Et franchement, j'écoute très peu de musique française, comme je te disais, parce que je suis assez difficile avec les textes. Mais Ben Mazuy, c'est incroyable, vraiment incroyable.
- Speaker #1
Pourquoi difficile avec les textes ?
- Speaker #0
Je sais pas, en fait, je pense que j'aime... Tellement la langue française, tellement les mots. Ce n'est pas tant la langue française, c'est plus les mots de manière générale que j'ai une sorte un peu d'exigence où je trouve ça vite un peu gnangnan. Ça ne me parle pas forcément, mais dès que c'est vraiment très creusé, par exemple Zao Tsagazan aussi qui fait des textes super beaux, là ça me parle tout de suite énormément.
- Speaker #1
Et ce qui du coup explique encore plus que t'aimes bien FAUV. Alors quelles sont tes ambitions ?
- Speaker #0
Waouh c'est une bonne question En fait disons que ça fait deux ans et demi que la musique c'est mon métier, je suis intermittente et en fait mon but c'était déjà de vivre de ma musique et donc de pouvoir m'installer un petit peu dans ce milieu là de pouvoir être à l'aise dans mon intermittence que ce soit pas une épée d'Amoclès qui vienne chaque année pour me dire est-ce que t'as fêté 43 dates ou pas donc il y avait ça Il y avait le fait de pouvoir avoir quelque chose à proposer. Donc là, ça a été mon album. Du coup, pas celui dont on a parlé, enfin pas l'EP, mais du coup, un album qui est sorti en octobre dernier. Du coup, là, j'ai pu vraiment montrer un univers folk. Et voilà, ça n'avait pas vraiment d'autre but que de proposer un univers, en fait, un peu comme un book, on va dire. Et puis là, je pense que l'idée, c'est... d'essayer de pouvoir créer des spectacles peut-être autour de la musique, d'avoir des choses vraiment plus faites pour les théâtres, les petites salles de concert ou les festivals, et de pouvoir plus jouer mes morceaux, que ce soit en première partie ou avec des concerts vraiment autour de ma musique. Mais voilà, c'est ça un peu l'idée, pouvoir peut-être continuer un peu les reprises, mais un peu moins, et laisser plus de place à la composition, à l'écriture. Et voilà, on va dire que ça se fait un peu... étape par étape. Je n'ai pas vraiment de gros projets du genre remplir un stade de France. Ce n'est pas vraiment mon but. Moi déjà, je suis hyper heureuse de pouvoir dire que je vis de la musique. Je trouve ça incroyable. Donc voilà, j'y vais un peu étape par étape et projet par projet.
- Speaker #1
Et où est-ce que tu te situes actuellement dans ta carrière selon toi ?
- Speaker #0
Là, je pense que j'arrive un peu à une sorte de plafond de verre de là où je suis dans le sens où... Ça y est, c'est bon, j'ai mes dates, j'ai quasiment pas besoin de démarcher. Et ça, c'est juste hyper confortable, c'est incroyable. Et là, je pense qu'en fait, depuis le début, je travaille toute seule sur tous les plans, que ce soit pour trouver des concerts, pour les faire, pour écrire, composer, enregistrer, mixer, faire mes visuels, etc., ma communication. Et je pense que là, je suis arrivée un petit peu au bout d'une étape, en fait. Et du coup... Je pense qu'il va falloir viser un petit peu plus haut, pas nécessairement super haut, c'est pas le but, mais juste viser des projets où je me fais aider. Je suis entourée, par exemple, même pour le mixage, parce que c'est pas mon domaine de prédilection, mais je pense que c'est bien de pouvoir être autonome au début, c'est super. Franchement, j'ai adoré ça de me dire j'ai un projet, je le réalise de A à Z, mais je pense qu'il faut aussi être conscient qu'on ne peut pas être expert ou experte. tous les domaines et clairement le mixage je pense que c'est quelque chose que je vais devoir déléguer si je veux aussi avec quelque chose d'une qualité encore supérieure et voilà m'entourer d'autres personnes même pour les visuels voilà déléguer quoi
- Speaker #1
Ouais et le mastering tu fais aussi toi-même ?
- Speaker #0
Ouais Ah ouais ! Mais du coup, tu vois, je suis pas... Il y a des moments où je... Voilà, je suis pas hyper convaincue. Quand je regarde un peu en arrière, je me dis, hmm, faudrait refaire un peu ce truc quand même.
- Speaker #1
Ouais, bon, après, d'un autre côté, ça fait partie d'un parcours.
- Speaker #0
Ouais, totalement.
- Speaker #1
Ouais, parce que pour le coup, le masque...
- Speaker #0
Et puis je pense que c'est important aussi de...
- Speaker #1
Vas-y.
- Speaker #0
Je pense aussi que c'est important de pouvoir essayer et de faire les choses, d'avoir un petit peu un point de vue global. sur ce qu'on fait parce que du coup après on est plus à même de pouvoir dire ce qu'on aime ou ce qu'on n'aime pas et de pouvoir travailler avec des personnes en leur décrivant exactement ce qu'on recherche en fait et avoir du coup une musique qui nous correspond parfaitement.
- Speaker #1
Oui tout à fait et puis aussi de faire la différence entre une personne qui connaît bien son travail, une personne qui le fait bien et une personne qui le fait peut-être un peu moins bien.
- Speaker #0
Oui totalement parce qu'on peut tomber sur des gens qui ne travaillent pas forcément très bien ou qui te proposent quelque chose alors qu'en fait tu pourrais trouver vraiment mieux ailleurs.
- Speaker #1
Oui tout à fait. Alors par rapport à tes réseaux, parce que c'est un sujet quand même assez intéressant, tu as su quand même créer une sacrée belle communauté. Comment, si il y avait un conseil que tu voulais donner ou une raison pour laquelle tu as su la créer, ça serait quoi ?
- Speaker #0
Je pense en fait, ce que j'ai remarqué c'est que les concepts ça marche bien sur les réseaux. Disons qu'il y a plusieurs catégories de vidéos que j'ai essayé d'analyser un petit peu. et bonsoir on a des vidéos d'humour qui marche bien parce que voilà on est attiré par ça on a envie de se divertir mais je pense que dans la musique c'est difficile de se démarquer parce qu'il y a beaucoup de personnes qui font de la musique et beaucoup de personnes qui en font très très bien et donc je pense que d'avoir des concepts c'est pas mal parce que ça permet d'avoir une identité d'avoir quelque chose de reconnaissable où les gens ils associent un petit peu le concept à ce que tu fais et puis ça permet de... Oui, ça permet de faire découvrir ta musique en attirant un petit peu l'attention dès les premières secondes, parce qu'en fait c'est ça qui marche sur les réseaux sociaux. J'ai l'impression d'avoir des intros qui sont convaincantes, qui attirent le regard. Si on essaie d'analyser en tant que spectateur ou spectatrice, on voit bien que les vidéos sur lesquelles on reste, c'est les vidéos qui attisent notre curiosité dès les premières secondes. Et donc d'avoir des concepts comme ça que tu présentes dès le début. de la vidéo, je pense que c'est ça qui fait que ça marche plutôt bien. Et après, si on parle de la musique spécifiquement, je dirais que ce qui a aidé, c'est encore une fois, de mélanger mon univers avec quelque chose que les gens connaissent. Il y a une vidéo qui a super bien marché, notamment celle où je reprends la Symphonie des éclairs de Zahoud Sagazan. Et en fait, les gens, à ce moment-là, ils la connaissaient déjà ou alors ils la découvraient. Et c'est une chanson qui marchait vraiment bien. Et du coup, le fait de mélanger tout ça, ça a fait que la vidéo a bien marché. Après, je ne pense pas qu'il faille forcément jouer tout le temps sur l'actualité musicale et reprendre que les chansons qui marchent. Parce qu'en fait, il faut que ça nous plaise aussi. Il faut être authentique. Et puis, c'est un travail qui est assez conséquent, les réseaux sociaux. Donc, si on commence à faire quelque chose qui ne nous plaît pas, qui n'est pas totalement authentique, je pense que ça va... juste nous prendre toute notre énergie et on sera jamais convaincu de ce qu'on fait en fait.
- Speaker #1
Parce que tout ça aussi tu le fais tout seul tes réseaux. Oui. Et est-ce qu'il y aurait un truc qui au contraire, parce que là tu nous as parlé de ce qui fonctionnait bien, est-ce qu'il y a un truc que tu déconseilles ou un truc que tu as pu remarquer, c'est vraiment pas la chose à faire sur les réseaux ?
- Speaker #0
En fait on est tellement sur les réseaux que parler de soi par exemple, j'ai l'impression que ça marche pas forcément, sauf quand il y a une anecdote précise qui peut parler à d'autres personnes. Il y a un format par exemple que j'avais essayé de lancer au moment de la sortie de mon album où je donnais un petit peu des anecdotes sur l'écriture de mes chansons pour expliquer un petit peu les coulisses. Et je pense que ce format-là où juste je parlais, ce n'était pas forcément la meilleure chose à faire dans le sens où à ce moment-là en plus j'avais beaucoup moins de personnes qui me suivaient. Et c'est un peu triste à dire, mais je m'en suis rendue compte. les gens ils s'en fichent un peu je sais pas comment dire ça mais il y a tellement de contenu sur les réseaux et vraiment tellement tellement de contenu que quand il y a quelque chose où on connait pas la personne elle commence à nous raconter son parcours dans la musique dans son album, dans son truc bah en fait c'est trop personnel et ça parle pas forcément parfois ça peut marcher mais en tout cas la façon dont je le faisais moi je pense que c'était pas forcément une bonne idée et voilà
- Speaker #1
Ok. Et j'ai vu que tu collaborais avec Wood Brass. Ça s'est passé comment ?
- Speaker #0
En fait, je me suis inscrite au concours des jeunes talents de Loire-Atlantique en 2023. Donc il y avait plusieurs catégories, dont la catégorie musique. Et j'ai gagné dans la catégorie musique. J'étais assez surprise. À la base, je ne devais pas m'inscrire en plus. Donc j'étais hyper contente, hyper surprise. Et en fait, du coup, le... le parrain de la catégorie musique, c'était le directeur de Wood Brass. Et du coup, on a sympathisé. En fait, ils nous aident sur le plan matériel. Donc ils m'avaient offert un peu de matériel pour mes concerts. Et puis, quelques mois plus tard, ils m'ont proposé qu'on fasse des vidéos ensemble, qu'on puisse collaborer. Et moi, j'étais hyper contente parce que le courant était trop bien passé avec eux. Du coup, moi, ça me permettait de commencer aussi à vivre autrement de ma musique avec des collaborations.
- Speaker #1
Est-ce que tu veux nous parler un peu des mots-pensements ? Oui,
- Speaker #0
carrément. Du coup, comme je te disais, j'ai fait une fac de lettres. Et à la fin de la fac de lettres, j'avais plus grand monde avec qui parler de littérature, en fait, du coup, puisque j'étais totalement dans la musique. Et puis, les gens avec qui j'étais, on a pris des chemins différents. Ou alors, on n'était pas au même endroit et on ne parlait pas forcément de nos lectures. Et du coup, j'ai ouvert un compte Instagram, un deuxième du coup, pour en parler et ça a pris beaucoup plus d'ampleur que ce que je pensais. Et voilà, toujours dans l'optique de partager les mots qui font du bien, qui réparent un peu le cœur. Et puis ce qui est chouette, c'est que du coup, là, aujourd'hui, c'est mon deuxième métier depuis six mois, on va dire. Et c'est trop chouette de pouvoir lier les deux parce que là, récemment, j'ai fait un festival où j'étais là et pour la partie Les mots-pensements et pour ma musique, parce que du coup, j'ai fait un concert aussi pendant ce festival. Et c'est trop chouette de pouvoir vivre les deux en même temps, de pouvoir lier les deux projets en fait. Donc voilà.
- Speaker #1
Excellent. Alors aujourd'hui, c'est quoi ? Alors on parlait des challenges que tu as rencontrés au tout début. C'est quoi aujourd'hui le challenge que tu rencontres, si on a ?
- Speaker #0
Le challenge que je rencontre aujourd'hui, c'est ma santé mentale et ma santé physique. Dans le sens où... En fait, la musique, c'est une passion. On a tendance, comme tous métiers patients, à donner énormément de nous. Et ce n'est pas forcément une mauvaise chose, mais je pense que c'est important de trouver un équilibre. Et moi, en deux ans et demi, je pense que je ne l'ai pas encore trouvé. C'est en train de s'équilibrer. Mais je pense qu'il ne faut pas s'oublier. En fait, c'est hyper important. On me l'a répété plein de fois et je n'ai pas voulu l'entendre. Parce que j'étais vraiment passionnée par ce que je fais. Enfin, je le suis toujours d'ailleurs. Et en fait, je ne sais pas, je ne me suis pas trop écoutée. Mon corps, ma tête. Et puis, en général, les concerts, ça se concentre énormément sur l'été. On va dire d'avril à septembre. Mai à septembre, on va dire. C'est la grosse période des concerts. Et c'est quand même vachement physique de déplacer tout le matériel, de porter les enceintes, de tout installer, de jouer deux heures, de tout redésinstaller. De tout désinstaller, on va dire. Ça, c'est un peu plus français. De faire la route, etc. Et de se coucher tard. Et là, à la fin... Pendant l'été là, mon corps il a commencé un peu à me dire stop, j'avais plus toute énergie et donc je pense que là le challenge actuel c'est de trouver un équilibre entre c'est ma passion, j'adore ce que je fais et mon corps qui a besoin de se reposer de temps en temps, d'avoir des week-ends, mots que je ne connais plus depuis deux ans. Donc vraiment c'est hyper important et ça ne nous donnera pas plus de valeur de plus travailler, de s'empêcher d'avoir des week-ends, de s'empêcher d'avoir des vacances. ça fera pas de nous des meilleurs musiciens ou musiciennes et c'est hyper important d'en avoir conscience parce que je pense que voilà en plus avec les réseaux sociaux où il ya un peu ce truc de surproductivité tout le temps je pense que c'est important de s'en rappeler après
- Speaker #1
je pense pas qu'il ya qu'on puisse atteindre un niveau de d'équilibre parfait tu pas sûr que l'équilibré parfait je pense que que l'équilibré parfait existe je pense que c'est plus à banon On va un petit peu d'un côté, puis on va un peu de l'autre, mais je ne pense pas qu'il y ait vraiment un équilibre.
- Speaker #0
Totalement. Oui, mais je pense savoir s'écouter quand même, ça fait partie de l'équilibre. Dans le sens où, évidemment, des fois il y a des périodes de rush quand on sort un single, un EP ou un album, ça demande beaucoup de travail sur très peu de temps. Et effectivement, là, c'est compliqué de prendre un peu de repos. Mais ne serait-ce qu'une heure ou deux dans la journée, de se dire, là je vais faire du sport, je vais voir mes proches. Enfin, toutes ces choses-là. en fait ça fait partie de l'équilibre et évidemment comme tu disais il est difficile à avoir parce qu'on n'a pas un métier qui a un quotidien précis, ça change tout le temps donc c'est difficile d'avoir des repères et de se dire bon bah là je travaille pas ou la machin mais peut-être avoir au moins une journée de pause dans la semaine ou des choses comme ça quoi parce que c'est vrai que même avoir un petit moment tous les jours même si c'est que 5 minutes on fait rien,
- Speaker #1
mais vraiment rien Ça permet tellement de faire du bien et de prendre du recul un peu sur la journée, sur ce qu'on fait, même sur notre vie au final.
- Speaker #0
Oui, totalement. Et je pense vraiment qu'il faut que ce soit plus que 5 minutes. Parce que je pense qu'il faut qu'on ait vraiment un temps le soir pour se poser ou le matin pour commencer. Mais il faut vraiment avoir ça. Et encore une fois, des fois, 20 minutes, en 20 minutes de travail, on ne va pas faire tellement plus. Mais par contre, si on a 20 minutes de pause, ça va nous permettre d'être... plus efficace et surtout d'être vraiment mieux en fait.
- Speaker #1
Ça me fait penser, parce que du coup je suis batteur, quand il y avait un truc qui ne passait pas, quand je cherchais à apprendre un exercice ou une technique, si je faisais cinq minutes de pause, je revenais, ça fonctionnait.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Je ne sais pas si tu as déjà fait ça, mais c'est trop marrant.
- Speaker #0
Totalement. Ah oui, carrément, même pour l'écriture, pour plein de choses. Vraiment, des fois, on a l'impression qu'en s'acharnant, ça va marcher, alors que c'est justement, comme tu dis, en prenant du recul, en prenant cinq minutes, qu'on revient et comme par magie, tout fonctionne.
- Speaker #1
Oui, on retient, du coup, il ne faut pas s'obstiner.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Alors, selon toi, quelle est la compétence la plus importante à développer pour vivre de la musique, principalement dans le mindset ?
- Speaker #0
Dans le mindset, je pense l'organisation quand même, c'est assez important. Je ne sais pas si ça répond à ta question, mais je pense quand même que l'organisation c'est quelque chose qui est hyper important parce qu'on est tellement multi casquettes en général quand on fait de la musique, que c'est hyper important de pouvoir être organisé et de ne pas louper des choses, des rendez-vous téléphoniques, puis même pour que ce soit plus clair dans notre tête en fait, parce que sinon on arrive en concert, on a la tête qui est ailleurs parce que... Ah mais j'ai oublié de recontacter nani nanana et du coup après on n'a pas les idées claires en fait. Et je pense que pouvoir s'organiser c'est hyper important.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a une idée reçue dans le monde de la musique avec laquelle tu n'es pas d'accord et peut-être même qui t'énerve un peu ?
- Speaker #0
Dans le monde de l'intermittence du spectacle surtout, d'un point de vue extérieur, ça m'est déjà arrivé à un concert, d'entendre un monsieur dire quelque chose du genre Oh mais elle est intermittente du spectacle, elle est en vacances Et j'avoue que j'ai été... Waouh, ça m'a un peu piqué sur le coup parce que c'est un métier qui est difficile en fait. Oui, effectivement, on a du temps pour écrire, pour composer, pour se reposer aussi si on en a envie. Mais c'est un métier qui demande quand même beaucoup d'énergie et je ne pense pas qu'on puisse considérer qu'on est en vacances quand on n'a pas de concert parce qu'il y a les répètes, il y a le démarchage, il y a les réseaux sociaux, il y a... Plein de projets en fait, ça dépend parce que aussi chaque intermittent et intermittente a son quotidien, chacun promeut sa musique un peu comme il veut et comme il peut, donc on n'a pas tous les mêmes projets, mais ça c'est un peu un truc qui m'énerve de dire oui bon c'est bon, elle prend sa guitare, elle joue deux heures là et puis elle rentre chez elle, les pieds sur la table, j'avoue que ça me froisse un peu.
- Speaker #1
Ouais je comprends, je comprends. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet, ou à passer à l'action, ou à persévérer même, parce que vivre de la musique lui paraît peut-être encore un peu trop loin ?
- Speaker #0
Je pense qu'il faut essayer, il faut oser, et peut-être qu'on n'y arrivera pas, peut-être que ça prendra plus de temps que prévu, mais surtout peut-être que ça marchera en fait. Je pense qu'il vaut mieux faire qu'attendre quelque chose de parfait, comme je disais un peu plus tôt, parce qu'on se bloque. avec ça, ce sera jamais parfait ce sera jamais parfait pour nous surtout parce qu'en général quand on fait de la musique on a une sensibilité qui est assez développée et en général on titille un peu on est souvent un peu perfectionniste et je pense qu'il faut essayer De laisser de côté un petit peu ce perfectionnisme pour se dire, j'essaye, parce que c'est en pratiquant que je vais m'améliorer, c'est en pratiquant que je vais comprendre un petit peu le métier, que je vais me faire des contacts, que je vais pouvoir avancer dans mes projets. Et je pense que c'est un petit peu utopique de croire qu'on va écrire un album, et puis sans jamais avoir fait de concert, et sans... en étant juste resté comme ça dans sa chambre, on va pouvoir faire des salles de concert. Alors ça arrive à certains et certaines, et vraiment, heureusement pour eux, c'est trop chouette. Mais je pense que c'est quand même une minorité. Et je pense qu'il faut essayer, il faut se confronter à la réalité de la musique. Je ne dis pas qu'elle est mauvaise, la réalité de la musique, au contraire. Je pense qu'il faut sortir un petit peu de son imagination pour ce qu'on a tendance à être, un petit peu dans les nuages quand on fait de la musique aussi. Mais je pense que d'aller sur le terrain en fait. Moi, ce qui m'a énormément aidée, c'est vraiment de commencer les concerts parce que je savais que c'est ce que je voulais faire, la musique live. Et en fait, au début, je n'étais pas du tout à l'aise avec le fait de parler aux gens, d'introduire les morceaux, de faire des transitions, d'interagir en fait, tout simplement. Et ça s'est fait au fur et à mesure. Au début, vraiment, je pense que si ça avait été filmé et que je regardais ça maintenant, je pense que je rigolerais un petit peu. Mais ce n'est pas grave. il faut apprendre et je pense qu'il n'y a rien de mieux que d'essayer pour apprendre se confronter à différentes situations essayer de faire des concerts qui sont différents que ce soit dans des lieux différents avec des personnes différentes et du coup pouvoir être confronté à plein de choses et pouvoir s'adapter après c'est à dire qu'après tu stresses plus du tout des fois j'arrive je fais des cérémonies laïques de mariage où je me dis oh la la mais comment je vais faire ça, je vais jamais y arriver, je vais jamais réussir à m'adapter. Et au final, ça se passe super bien à chaque fois. Il n'y a aucun quoi que tout est super. Mais parce que avant ça, j'ai pu aller chercher des gens dans les bars, essayer d'avoir l'attention, d'entraîner les gens. Et je pense qu'il faut vraiment essayer, il faut se lancer. Je pense que c'est ça le maître mot, il faut se lancer.
- Speaker #1
Est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous partager, ta feuille blanche ?
- Speaker #0
Je pense qu'il ne faut pas hésiter aussi à à demander de l'aide. Je pense que c'est une communauté qui est assez bienveillante, je trouve, la communauté de la musique. En tout cas, de l'intermittence, du spectacle, même sur les réseaux, tout ça. Et je pense qu'il faut qu'on s'entraide, en fait. Il faut que, tu vois, avec des projets comme le tien, qu'on peut réussir à avancer, parce qu'on a un peu des témoignages, des parcours des autres. Et bien sûr, chaque parcours est différent, mais je pense qu'on est... qu'on est toutes et tous confrontés à des étapes et des épreuves assez similaires. Et je pense qu'il ne faut pas hésiter à demander comment ça marche ceci, comment tu fais pour faire ça, tu as quoi comme logiciel, est-ce que tu as un contact à me proposer ? Au pire, les gens vont juste vous dire non et ce n'est pas grave. Mais franchement, je trouve que c'est vraiment une communauté superbe, la musique. avec des gens qui en général ont l'habitude d'en rencontrer d'autres. Donc on arrive à bien se parler et à être bienveillant et bienveillante. Donc je pense qu'il ne faut pas hésiter à demander de l'aide.
- Speaker #1
Super. En tout cas, je te remercie pour cette note d'inspiration et pour ce temps accordé.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
Voilà, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Tu trouveras toutes les infos dont on a parlé pendant cette interview en description. J'espère en tout cas que tu as pris autant de plaisir à l'écouter que moi à l'enregistrer. Et si c'est le cas, prends deux minutes juste... pour mettre 5 étoiles et ton meilleur avis sur Apple Podcast, Spotify ou YouTube. C'est avec grand plaisir que je le lirai et je te remercie d'avance. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode. Ciao, ciao !