- Speaker #0
Même si tu gagnes un peu moins avec la musique et que tu fais ce que tu aimes, tu seras beaucoup plus heureux dans ta vie. Ça a été vraiment la révélation en mode, je ne peux plus continuer à faire ce que je faisais avant. Si on ne faisait que réussir tout le temps dans la vie, on n'apprendrait rien au final. Quand on ressent quelque chose au fond de soi, c'est que c'est le bon chemin à prendre. Tout ce qu'ils m'ont dit, je l'ai retenu, j'ai essayé de l'appliquer au fil des années qui ont suivi. Moi, ce que je dis toujours, c'est qu'il faut faire ce qu'on aime.
- Speaker #1
Hello et bienvenue sur ce nouvel épisode de La Note d'Inspi. Si tu es un artiste ou passionné et que tu n'as pas abandonné le rêve de vivre de la musique, tu es au bon endroit. Tu trouveras dans ce podcast de l'inspiration, de la force et des idées pour poursuivre ton projet musical et avec un peu de persévérance, pourquoi pas, vivre de la musique. On se retrouve chaque mercredi pour un nouvel épisode, soit d'un format un peu plus court où je suis seul à parler, ou alors comme celui-ci dans un format un peu plus long où j'interview des chanteurs, des musiciens et différents acteurs de l'industrie musicale qui nous partagent leurs notes d'inspiration. Je suis persuadé que réussir dans la musique est bien évidemment une question de stratégie, mais cette stratégie n'est rien sans le mindset nécessaire à la persévérance. Alors abonne-toi pour ne rien rater, sois ouvert et laisse-toi imprégner par cette nouvelle note d'inspiration. Très bien, écoute à toi. Yoann Casanova est un auteur, compositeur, interprète originaire de Bastia en Corse. Ancien pompier volontaire, il se fait remarquer lors de sa participation à The Voice, où il atteint la finale de la saison 7. Après avoir assuré les premières parties d'artistes tels que Kenji Jirak, Slimane et Vita, Johan se distingue également lors de l'émission Eurovision France avec son single Tutti. Aujourd'hui, il défend son premier album Aria, un projet personnel, à travers des titres puissants et émouvants. Album qui d'ailleurs a fêté ses un an en septembre. Johan, je te remercie d'avoir accepté mon invitation et je te souhaite la bienvenue sur la note d'un spy.
- Speaker #0
Merci à toi, merci de me recevoir, c'est un plaisir d'être là aujourd'hui.
- Speaker #1
C'est cool. Alors, j'ai l'habitude de poser cette question à tous mes invités, c'est quelle est la chose, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, à écouter, à lire ou à regarder pour apprendre à te connaître ?
- Speaker #0
Je pense que c'est ma musique dans un premier temps. Je suis artiste, chanteur, auteur, compositeur et guitariste aussi. Mais voilà, pour apprendre un peu plus à me connaître, peut-être d'aller écouter mes chansons qui sont toutes sur les plateformes, que ce soit YouTube, Spotify, Deezer et tout ce qui s'en suit. Il est également disponible en physique encore sur mon site internet, donc pour ceux qui veulent le commander, ils peuvent se le procurer en version physique. Mais je pense que c'est la meilleure façon de découvrir ce que je fais et de m'écouter en tout cas.
- Speaker #1
Excellent, tout ça vous le retrouverez dans la description. Alors tu as participé à The Voice deux fois, mais on va commencer avant The Voice. J'ai pu voir que tu étais pour... pompier volontaire. Est-ce que tu avais un autre métier ? Qu'est-ce que tu faisais avant ta première participation à The Voice ?
- Speaker #0
Avant ma première participation, je suis allé à l'école, évidemment. J'ai eu mon bac économique et social dans une filière complètement générale, tout ce qu'il y a de plus banal. Quand j'ai eu mon bac, je n'ai pas voulu faire d'études parce que pour moi, le... Le seul métier que je me voyais faire en vrai métier, c'était d'être pompier. Donc je suis rentré pompier volontaire. Et quand j'étais pompier volontaire, je faisais mes gardes de pompiers, mais en parallèle je faisais aussi agent de sécurité et ambulancier. Je faisais ces trois choses et je chantais en même temps dans mon groupe qui s'appelait Tchernéz, qui s'appelle toujours Tchernéz d'ailleurs, avec qui on fait des compos en langue corse, et c'est du pop-rock, c'est de la variété pop-rock en langue corse. Donc je faisais un peu tout ça, je dirais, de mes 16 ans à mes 20 ans. Deux ans, la première fois que je passais à The Voice.
- Speaker #1
Ok d'accord, donc tu vivais pas de la musique avant The Voice ?
- Speaker #0
Non, je ne vivais pas complètement de la musique avant The Voice, et j'avais des petits compléments de revenus avec ce qu'on faisait avec le groupe, et de trois petits concerts qu'on faisait dans des bars, restaurants, etc. Mais mon activité principale, c'était d'être pompier, ambulancier, agent de sécurité.
- Speaker #1
Et cette passion pour la musique, elle te venait d'où à la base ? Tu joues d'un instrument, est-ce que tu as peut-être des parents, de la famille qui jouaient de la musique ?
- Speaker #0
Pas du tout, je n'ai pas du tout une famille de musiciens. Par contre, ma famille aime beaucoup la musique, notamment mon père. Et depuis tout petit, depuis que j'ai 4 ans, je pense... D'écouter de la musique dans la voiture. J'ai toujours fredonné et baragouiné des chansons quand c'était de l'anglais par exemple. C'était beaucoup de l'anglais parce que mon père écoutait beaucoup d'anglais. Donc je baragouinais des choses que je ne comprenais pas mais au final je chantais quand même et la musique ça a toujours fait partie de moi. Et plus je grandissais, je dirais, je grandissais dans l'âge, et plus je voulais apprendre des chansons, donc j'apprenais des chansons. Je m'enfermais dans ma chambre, j'apprenais des textes, j'écoutais toutes sortes de musiques. Et après, je dirais, la culture corse a pris le dessus pendant un long moment dans ma vie, où j'ai appris que des chansons corses, et on a fait le groupe aussi avec mes amis. Ça a toujours fait partie de ma vie de chanter, de faire de la musique. Et après, jusqu'à aujourd'hui, j'ai réussi à en vivre.
- Speaker #1
Donc tu joues d'un instrument ?
- Speaker #0
Je joue de la guitare, je joue un peu de piano aussi, mais ce n'est pas fameux. Je ne suis pas aussi bon au piano que je joue de la guitare. Mais la guitare, c'est venu naturellement aussi, mais beaucoup bien après le chant. L'instrument m'a attiré, le fait que ce soit en bois, qui est le côté, je dirais, une âme qui se dégage aussi de cet instrument. Ça m'a appelé, et puis le fait aussi de m'accompagner, je dirais de ne pas chanter que a cappella, de chanter avec un vrai instrument que j'arrive à gérer et à manipuler, et ça m'a attiré. Je crois que j'ai commencé de la guitare, je devais peut-être avoir 15-16 ans, j'ai commencé un peu tard je dirais, donc ouais. C'est venu naturellement aussi après, j'ai jamais pris de cours particulièrement, j'ai tout fait d'instinct à la guitare et au chant aussi, j'ai tout fait d'instinct jusqu'à The Voice où là j'ai rencontré des vrais coachs mais tout ce que j'ai fait avant, j'ai jamais pris de cours, ça a toujours été instinctif et naturel. Ok,
- Speaker #1
et donc The Voice c'était en 2016 la première fois ? C'est ça, il me semble.
- Speaker #0
Oui, exactement. Tu as tout à fait raison. Tu as bien bossé.
- Speaker #1
Je me suis renseigné. Est-ce que c'est une décision qui vient de toi, d'être inscrit ?
- Speaker #0
Pas du tout. Non, pas du tout. Ça a été vraiment un concours de circonstances, je dirais, la première fois. même la deuxième, mais la première fois, si tu veux, avec mon groupe Tchernéz, on était très connus sur Lille, on a fait trois albums notamment, Et du coup, plusieurs personnes nous connaissaient et à l'époque, le directeur de casting de The Voice qui est toujours et sera toujours Bruno Berberès, cherchait certainement des jeunes dans ma région, chez nous en Corse. Et du coup, il a demandé à quelqu'un qu'il connaissait très bien, qui s'appelle Etidia Albert, que j'embrasse d'ailleurs, qui m'a contacté et qui a contacté aussi d'autres personnes de mon groupe et de fil en aiguille j'ai appelé au début j'étais pas je dirais forcément pour passer à l'émission parce que c'est quelque chose que je regardais à l'époque mais je me voyais pas la faire et j'étais pas forcément prêt enfin je me sentais pas vraiment de passer à ce genre de truc mais mais après j'ai dit bon on n'a qu'une vie et autant ça se présentera pas deux fois ce genre d'expérience Donc je suis parti, j'ai fait tous les castings et puis au final je me suis retrouvé aux auditions à l'aveugle. Ça ne s'est pas retourné mais ça m'a permis de prendre conscience de plein de choses. Donc c'est ça que je retiens de cette première aventure, c'est que j'ai vibré sur le plateau de The Voice et ça m'a permis de réaliser plusieurs choses dans ma vie et c'est grâce à ça aussi que j'ai quitté mes autres métiers, donc mes emplois que j'avais. juste avant pour me consacrer uniquement à la musique, c'est grâce à cette première fois à l'émission.
- Speaker #1
Ok, alors du coup, qu'est-ce que ça fait, parce qu'après on pourra poser la question à l'inverse, mais qu'est-ce que ça fait de se retrouver aux auditions à l'aveugle et que les fauteuils ne se retournent pas ?
- Speaker #0
Tout dépend en fait, tout dépend de la mentalité à laquelle tu vas à l'audition à l'aveugle. Moi, je suis allé à l'audition à l'aveugle la première fois. En m'en foutant entre guillemets de ce qui allait arriver, si ça se retournait tant mieux, si ça ne se retournait pas tant pis, j'avais aucune attente envers l'émission, je ne me sentais pas forcément prêt à aller plus loin, j'étais dans un mood où je voulais profiter de ce qui se présentait à moi, de l'expérience que j'allais faire, de ce que j'allais vivre. J'étais pas préparé à vouloir devenir une star, tu vois ce que je te dis. J'étais juste venu profiter et kiffer l'instant présent. Et donc je l'ai super bien vécu. Enfin, moi ce qui m'a marqué le plus ce jour-là, c'est l'ovation du public, la standing ovation que j'ai eue à la fin de ma chanson. C'est ça que j'ai retenu en fait de ce moment-là. Et après j'ai eu les coachs qui m'ont parlé, qui m'ont dit des choses cohérentes, après coup que j'ai réalisées et tout ce qu'ils m'ont dit, je l'ai retenu, j'ai essayé de l'appliquer au fil des années qui ont suivi. Et pour moi c'était ça le plus important, pour moi c'était pas du tout un échec.
- Speaker #1
Ouais, parce que du coup, tu as tout quitté après cette première participation, mais c'était quoi exactement qui t'a fait tout quitter ? Tu as eu un déclic ? C'est quoi exactement ce qui t'a fait ? Ouais,
- Speaker #0
c'est ça, c'est le fait d'avoir chanté sur une scène comme The Voice avec des vrais musiciens, devant des artistes hyper reconnus aussi. Mais c'est surtout le fait d'être sur scène, d'avoir interprété une chanson qui me tenait à cœur, que je me suis entraîné à faire, je dirais. Et le public qui a vu la Standing Ovation, je me suis dit putain, je vais faire ça tout le temps Ça a été vraiment la révélation, en mode je ne peux plus continuer à faire ce que je faisais avant C'était vas-y, maintenant, je passe un step, il faut que je fasse quelque chose pour faire que ça
- Speaker #1
Et donc tu as eu ce déclic là Et qu'est-ce que tu as mis concrètement en place Qu'est-ce que tu as fait Une fois que tu t'es dit bon maintenant je dois vivre de la musique Mais ouais qu'est-ce que tu as fait ensuite Alors je suis rentré à la maison déjà
- Speaker #0
Je suis rentré à la maison Parce que forcément ça ne continuait pas l'aventure pour moi J'ai continué à chanter Avec mon groupe Nos chansons Qu'on faisait sur scène etc Mais je me suis posé Je me suis dit bon Ouais Je ne peux pas m'arrêter là, je veux vivre de la musique, etc. Donc j'ai continué à faire mon emploi d'ambulancier. Et quand j'ai eu assez de temps, j'avais travaillé un an en ambulancier, et je me suis dit, j'ai travaillé assez pour avoir un chômage, je dirais, pour avoir une année plus ou moins... sabbatique, enfin, c'est pas sabbatique, mais voilà, je voulais avoir une année où je pouvais avoir un revenu, et me concentrer sur la musique, et du coup, j'ai appelé Bruno, et je lui ai dit, ah Bruno, j'ai envie de m'améliorer, j'ai envie de faire que de la musique, qu'est-ce que tu me conseilles, est-ce que tu connais des écoles ou des trucs comme ça, où je pourrais progresser, tout simplement, et il m'a conseillé d'aller à Nancy, dans une école qui s'appelle la Music Academy International, Et du coup, je suis parti sur un coup de tête, j'avais pas d'appartement, j'étais deux semaines à l'hôtel. Parce qu'en fait, quand il m'a dit ça, il ne me restait plus beaucoup de temps et la rentrée, elle était en octobre. Et je crois que moi, j'avais demandé presque, enfin, juste un mois ou un mois et demi avant. Et donc, je suis parti, j'ai fait mes valises et je suis parti à Nancy. Alors, je n'étais jamais parti de chez moi, donc je suis parti dans l'inconnu, mais je savais que j'avais une idée en tête, je savais où j'allais, et je voulais faire que de la musique. N'ayant jamais pris de cours de chant, pour moi j'avais beaucoup de choses à apprendre, et je chantais juste, j'avais pas de problème de justesse pour la musique et pour la chanson, mais c'était plus une question de placement. Parce que dans la musique corse, on a tendance à avoir une voix un peu semi-lyrique, je dirais, où on a un placement un peu en arrière, très rond, très long aussi, très vocal, très puissant. Et j'avais envie d'apprendre plein de nuances, et les nuances de la chanson pop, variétés aussi. Et c'est sur ça aussi que j'ai le plus appris avec les coachs de chant qui étaient là-bas, qui donnaient des cours là-bas. à travailler ta voix, à travailler ton instrument, ça peut que t'apporter et progresser quoi en tout cas.
- Speaker #1
Ouais c'est sûr, c'est sûr. Et donc après ça, tu te retrouves de nouveau à The Voice, donc d'après ce que tu avais dit avant, c'était de nouveau un concours de circonstances.
- Speaker #0
Oui, c'était un peu improbable aussi, mais en gros, donc après cette année d'école, donc pour tout le monde, c'était vraiment une expérience. Pour la petite histoire, dans cette école, Bruno, donc Berdagès, toujours lui, venait tous les mois nous écouter sur une chanson. Donc nous, tous les mois, on travaillait une chanson et à la fin de ce mois, il nous écoutait, il nous disait ce qu'il en pensait, patati patata. Et à la fin de l'année, on avait le diplôme pour... pour l'année, je dirais. Et donc, notre examen de fin d'année, il y a Bruno qui est là, il y a Pascal Gix qui est le producteur de l'émission. Enfin bref, il y a plusieurs personnes de la musique qui viennent nous juger notre prestation live, pour nous donner des notes, etc. Il n'y a pas que ça pour le diplôme, il y a d'autres, évidemment, il y a le solfège, etc. Mais ça fait partie de notre diplôme, il y a cette épreuve-là, du live, avec des compositions ou non, enfin bref. Voilà. Et donc, suite à cette épreuve du diplôme, il y a Bruno et Pascal qui me font venir et ils me disent, ça te dirait de refaire l'émission. Moi j'ai dit oui, bien sûr, mais bon, je l'ai déjà fait. Normalement, c'est pas trop possible de refaire alors que j'étais passé à la télé, etc. Il m'a dit, t'inquiète, on voit, on t'appelle pour les castings. Donc j'ai refait quasiment tous les castings depuis le début, depuis Lunaro, ça je dirais. Le studio, je sais pas si tu connais un peu le... le processus de
- Speaker #1
The Voice. Il y a beaucoup de choses avant d'arriver aux auditions à l'aveugle.
- Speaker #0
Oui, alors je ne connais peut-être pas tout, mais il y a quelques étapes. Déjà, maintenant, ça a beaucoup évolué parce qu'ils ont des logiciels où ils ont tous les artistes français qu'ils rencontrent. Donc, il y a des vidéos où ils peuvent voir les gens. Déjà, Internet, c'est un cast déjà. Donc, la vidéo sur Internet, c'est déjà un casting. Après, s'ils voient du potentiel, vous allez à Lunaros, c'est un studio à Paris, où il y a déjà des gens, il y a Pascal, il y a Bruno, il y a des coachs vocaux qui sont là. Donc vous passez devant eux, vous chantez trois chansons, mais peut-être moins si c'est évident pour eux. Du coup, il y a cette étape-là. Si vous passez cette étape, après il y a la prise de tonalité, ou par exemple... Vous choisissez vraiment une chanson que vous avez envie de faire à l'audition à l'aveugle et vous travaillez avec le coach pour voir la tonalité qui va le mieux avec la voix, s'il faut changer des choses, enfin bref. Il y a aussi l'arrangement parce qu'il faut que ça soit deux minutes, donc il faut faire une version qui sera plus ou moins adaptée à la télé, donc deux minutes. Et ensuite, après ça, il y a Oco. Je ne sais pas si ça a évolué depuis le temps, ça fait quand même 6 ans que je ne l'ai plus fait. Il y a une étape, c'est Oco. Vous passez devant tous les producteurs, TF1, etc. De l'émission, je crois qu'il y a même des gens d'Universal. Et il y a les musiciens avec vous. Vous avez les musiciens derrière et vous êtes sur une petite scène. Et vous faites la chanson comme à la télé. Enfin, comme sur le plateau. Donc il y a cette étape-là. Si ça le fait, vous allez sur le plateau de l'émission. Et après, ça se retourne ou ça ne se retourne pas. Il y a même des gens qui y vont et qui ne sont pas diffusés. Donc c'est aussi quand même une étape. Enfin bref, il y a plusieurs étapes. Donc je me suis retrouvé à refaire tout ça pour la deuxième fois. Et je suis encore arrivé à l'aveugle.
- Speaker #1
Sauf que cette fois-ci, ça va un peu plus loin quand même.
- Speaker #0
Oui, ça va beaucoup plus loin même. Mais oui, parce que j'ai réussi à aller en finale. Mais au final, le raisonnement n'était pas si éloigné que la première fois que je l'ai fait. C'est-à-dire que déjà, moi, quand ils m'ont dit ça, de retenter l'émission, j'y croyais pas trop, vu que pour moi, en fait, j'avais fait cette école. dans le but de m'améliorer. Par exemple, il y en a qui faisaient cette école. Après, je dénigre personne, évidemment, mais il y a des gens qui voulaient faire cette école dans le but de passer à The Voice. Parce que Bruno venait, etc. Et moi, j'étais vraiment venu dans le but de progresser, tout simplement, parce que l'émission, quoi qu'il arrive, je l'avais déjà faite. Et bon, même si je n'avais pas fait une longue aventure dans l'émission, j'avais touché du doigt comment ça se passait. Et puis voilà, moi, tout ce que je voulais, c'était progresser dans la musique. Et je n'avais rien à cirer de refaire l'émission. Enfin voilà, je n'étais pas venu pour ça. D'accord. Donc... Donc j'étais dans le même état d'esprit, si ça se faisait, ça se faisait, si ça se fait pas, ça se fait pas. Et puis j'ai franchi les étapes les unes après les autres avec le sourire, en me disant Vas-y, c'est trop bien, ça continue, on y va Et puis j'ai encore eu même une autre chance parce que j'ai été éliminé à la troisième émission. Je ne sais plus comment ça s'appelait, en tout cas c'était comme une battle. mais ce n'était pas la deuxième étape, c'était la troisième étape. Et j'ai été éliminé, puis repêché. Et après, je suis allé jusqu'en finale. Donc, j'ai eu ma bonne étoile aussi qui était là dans le coin pour me faire continuer et vivre l'aventure jusqu'au bout. Mais en tout cas, moi, c'était toujours pareil. Alors certes, je pense que l'audition à l'aveugle, si ça ne s'était pas retourné, j'aurais eu plus de chagrin, entre guillemets. que la première fois parce que j'avais travaillé, je m'étais entraîné, etc. Et j'étais prêt pour ce moment-là pour que ça se retourne. Mais pour ce qui est de la suite de l'aventure... je prenais ce qu'il y avait à prendre. Et si ça devait se terminer, ça se terminait et c'était très bien.
- Speaker #1
Mis à part tes compétences en chant et tout que tu avais améliorées, il y avait quoi aussi de différent entre la première participation et la deuxième qui t'a permis d'aller aussi loin ?
- Speaker #0
Je pense que déjà, oui, il y a alors la différence. Bien sûr qu'il y en a une. Je pense que j'ai progressé vocalement, artistiquement. J'ai progressé en tant qu'humain aussi. Je pense que j'étais un peu plus mature. J'avais plus d'assurance aussi, je pense, en mes capacités et en ce que je faisais, parce que j'ai été confronté à des vrais professionnels du métier qui m'ont donné des armes pour y aller encore plus serein, je dirais. Ma mentalité, elle n'a jamais trop changé. Elle ne changera peut-être jamais dans le sens où... Je suis comme je suis et je renonce à aucune expérience qui se présente à moi. Je sais ce que je veux et je travaille pour, mais après je sais qu'il y a aussi la chance, le destin et la vie qui s'y mêlent. Et du coup, quand il y a quelque chose qui se présente à moi, je refuse rarement, à part si c'est vraiment quelque chose qui est à l'encontre de mes valeurs. Mais quand il y a une opportunité... Pour te donner un exemple, je n'ai jamais fait de cinéma. Si demain, on me propose de faire quelque chose dans le cinéma, ça va me challenger et je vais avoir envie de bien faire et d'y aller. En tout cas, pour vivre l'expérience. Après, peut-être qu'elle ne se reproduira jamais aussi. C'est aussi ça, je dirais, dans ma mentalité, que je veux vivre des choses que je n'ai pas forcément l'habitude de faire. Et d'un coup, je la fais. Alors peut-être que je la referai parce que autant si ça me plaît, je la referai. Et que si peut-être je suis doué, mais autant si je ne suis pas doué et que je suis nul, au moins je l'aurais fait, j'aurais testé et voilà quoi. Ce genre de truc, mais...
- Speaker #1
Zéro regret.
- Speaker #0
Ouais, enfin zéro regret. Après, évidemment, il y a des choses que je n'ai pas envie de faire et que je ne ferai pas. Mais si c'est quelque chose où il n'y a pas de contraintes, il n'y a pas de... voilà.
- Speaker #1
je vois pas pourquoi on se priverait de vivre une aventure quand on peut la faire en tout cas et en revenant un peu à The Voice parce que c'est vraiment c'est quand même un sacré tremplin pour les personnes qui ont envie de participer à The Voice quelles seraient pour toi les choses dont il faudrait s'armer pour entamer un concours comme celui-ci pour moi c'est
- Speaker #0
C'est un peu compliqué. Je ne mâche pas mes mots, je n'ai aucun tabou. Mais déjà, les chanteurs qui vont à The Voice, ils savent chanter. Plus ou moins, je dirais. Parce que le cast est fait de sorte que ceux qui arrivent sur l'émission, ils ont déjà un talent. Ils chantent plus ou moins bien. Je pense que, moi ce que je dis toujours, parce que j'ai pu être coach dans des concours de chant, et rencontrer aussi des artistes tout jeunes qui voulaient se lancer dans la musique, moi ce que je dis toujours c'est qu'il faut faire ce qu'on aime. J'ai une vision de la vie, on n'a qu'une vie, et si vous avez envie de chanter, il faut chanter. Après évidemment, il faut le faire dans la mesure du possible. Moi, j'ai la chance aujourd'hui de faire que ça. Mais je veux dire, en tout cas, si vous avez une envie, il faut se battre pour la faire. Parce que si vous ne la faites pas, ça va déclencher plein d'autres problèmes. Mais ce que je dis toujours, c'est de faire ce qu'on aime, d'aller au bout, de toujours s'accrocher. Même s'il y a des gens qui ne croient pas en vous, vous croyez en vous et croyez en vos capacités d'aller de l'avant et de faire ce que vous aimez. Pour moi, c'est le plus important. Mais après pour The Voice c'est particulier parce que c'est de la télé et qu'il ne faut pas se mettre des paillettes dans les yeux à dire je vais passer à la télé, je vais être une star. La vie c'est pas ça et il faut y aller. En tout cas, si ça se présente à vous, enfin si ça se présente à un artiste, il faut la vivre cette expérience, parce que pour moi elle est belle et elle est enrichissante, mais il ne faut pas y aller en mode je vais devenir une star il faut y aller en mode vas-y, je prends ce qu'il y a à prendre, les expériences qu'il y a à prendre, et si cette personne doit être une star, elle le deviendra quoi qu'il arrive, parce qu'elle va travailler pour. Et elle va s'enrichir de cette expérience-là pour justement développer son potentiel, développer son talent, etc. Donc je pense qu'il faut y aller avec la tête sur les épaules et se dire qu'à tout moment, ça peut se terminer. Et ça peut se terminer, non pas parce qu'on a mal chanté, parce que juste c'était pas le moment et que le coach en face, il a choisi quelqu'un d'autre. Et voilà, c'est comme ça. c'est pas parce qu'on a mal chanté ou même je sais que par exemple il y en a qui tentent qui tentent de passer à la télé, à The Voice qui tentent l'expérience The Voice depuis X années ça fait 6 ans qu'ils font les castings et que en fait ça passe pas et c'est pas parce qu'ils chantent mal, c'est juste parce que il y a quelque chose qui fait que ils ont pas retenu le profil de la personne, de l'artiste et que ça convenait pas pour l'émission Et il ne faut pas le prendre pour soi. Après, je sais que c'est dur de subir des noms, des échecs, etc. Mais au final, c'est ce qui enrichit une personne, c'est les échecs. Et si on ne faisait que réussir tout le temps dans la vie, on n'apprendrait rien au final. Donc, je suis un peu long sur ma réponse à ta question. Mais je pense que pour moi, le plus important, c'est d'avoir la tête sur les épaules et d'être bien ancré au sol. Et de ne pas... De ne pas tergiverser, de se faire des films dans sa tête avant que ça se passe pour ne pas être déçu. Il faut être préparé à ce que ça s'arrête à tout moment. Ça ne met pas du tout en cause le talent de la personne. C'est juste comme ça, c'est une émission télé, il faut qu'il y en a qui partent et il y en a qui restent. Ça n'a rien à voir avec le talent. Déjà, les goûts et les couleurs de chaque personne sont différents. Moi, ma saison, par exemple, je pense qu'il y en a qui ne sont pas arrivés en finale qui chantaient mieux que moi, tu vois.
- Speaker #1
Et tu dirais quoi, la personne maintenant qui, justement, subit, enfin, subit, c'est un grand mot, mais quelqu'un qui maintenant se fait refuser, peu importe l'endroit dans l'étape de The Voice, tu vois, que ce soit avant l'audition à l'aveugle ou pendant les auditions à l'aveugle ou pendant le chemin jusqu'en finale.
- Speaker #0
Ouais, ouais. Ben, je lui dirais que c'est rien, quoi. Je lui dirais qu'on s'en fout. Et puis, en plus, plus elle va loin, plus elle a potentiellement été vue à la télé, plus elle a eu de visibilité. Et quoi qu'il arrive, ça lui fait une belle carte de visite pour la suite de sa carrière. d'être passé à The Voice, d'avoir chanté sur un plateau tel que The Voice. Pour demain, si elle veut chanter dans des festivals, dans des bars, dans des restaurants, dans des trucs, si elle veut vraiment faire que de la musique, ça lui donne une superbe carte de visite d'avoir fait tout ça. La finalité, elle est là au final. C'est qu'il faut se servir de ce passage et de l'émission. Parce que c'est moi. Moi, comme je dis toujours, je dois beaucoup à l'émission parce qu'aujourd'hui, c'est grâce à la visibilité que j'ai eue sur The Voice. La première fois, comme je te l'ai dit, j'ai compris que je voulais faire que ça, donc j'ai tout quitté. Et la deuxième fois, je pense que j'ai eu énormément de visibilité pour avoir des gens qui me suivent et qui me soutiennent encore aujourd'hui. Et de vivre de ma passion. Aujourd'hui, c'est mon activité principale, c'est la musique. Je dois beaucoup à l'émission et c'est ça qu'il faut retenir. Ce n'est pas le fait d'avoir gagné ou d'être allé... Enfin voilà, ça au final, ça aurait été un plus. Mais la finalité, elle n'est pas là pour moi. Je veux dire, le tout, c'est de continuer à faire ce qu'on aime. Et je pense que vous pouvez continuer à le faire, même si vous perdez en battle de The Race. ou même si ça ne se retourne pas vous pouvez continuer à le faire et même si vous ne faites pas The Voice vous pouvez le faire aussi on s'en fiche je connais plein d'artistes qui n'ont jamais fait The Voice et qui vivent de la musique très bien c'est ça
- Speaker #1
qu'il faut savoir surtout c'est pas c'est pas ça qui fera que vous réussirez et ce serait quoi du coup l'inconvénient de participer à The Voice si on a un
- Speaker #0
Ça va rejoindre la question. L'inconvénient, c'est le côté paillette. L'inconvénient, c'est que ça monte à la tête et que les personnes qui ne sont pas assez ancrées ou qui n'ont pas la tête assez sur les épaules et qui peuvent dévier de leur vraie nature, qui peuvent se sentir pousser des ailes. Pousser des ailes, c'est bien. Mais pousser des ailes dans un mauvais sens, le bon terme c'est avoir la grosse tête, mais c'est le côté néfaste je dirais de tout en fait aussi. Parce qu'on sait très bien qu'il y a des gens bien partout et il y a des cons partout. Et d'avoir un succès ou d'avoir une notoriété, d'avoir une popularité, certains le vivent très bien parce que ça reste les mêmes personnes, mais certains peuvent très mal le vivre. et devenir des vrais cons. Donc c'est ça aussi. Je pense que c'est l'inconvénient que j'ai vu. Pour moi, c'est le seul inconvénient qu'il peut y avoir. Parce que sur l'émission, on est chouchouté. Après, évidemment, personne ne vit l'aventure de la même manière. Moi, comme je te l'ai dit, j'y suis allé pour m'enrichir d'expérience. Je sais qu'on peut choisir nos chansons ou pas. C'est un dialogue avec la production. Mais par exemple, moi, quand j'ai eu ce genre de choses, quand la prod m'a demandé, elle m'a dit Tiens, tu pourrais chanter ça ? Je ne me suis jamais battu dans le sens où j'avais envie de sortir aussi de ma zone de confort. Et je sais que ça m'a servi parce que certes, je n'ai pas fait toujours les chansons que j'aurais voulu potentiellement chanter. Mais peut-être que si j'avais chanté les chansons que j'aurais voulu chanter, je ne serais pas allé aussi loin. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, les choix qu'ils m'ont proposés à certains moments, je les ai acceptés. Et j'étais là, comme je te l'ai dit, pour l'expérience et pour grandir. Donc, je pense que ce n'est pas en ayant chanté des chansons qui étaient dans ma zone de confort que j'aurais progressé. Donc voilà, il y a des gens qui ne vivent pas l'expérience de la même manière quand on leur propose des chansons, enfin bref. Il y a plusieurs choses, il y a plusieurs critères aussi dans l'émission qui peuvent mal se passer pour eux, parce que de toute façon c'est une émission avec des gens et pas tout le monde peut s'entendre avec tout le monde, évidemment ça reste la vie, mais en tout cas pour moi... La chose la plus néfaste, c'est cet excès de paillettes qu'on peut se mettre pour se voler la face et au final changer complètement de comportement.
- Speaker #1
Ouais, je vois, je vois. Et toi, comment t'as préparé l'après The Voice ?
- Speaker #0
Pour tout te dire, j'ai pas vraiment préparé l'après The Voice. Moi, comme je t'ai dit, j'étais venu pour vivre l'aventure et je savais qu'elle allait se terminer à un moment donné. Mais c'est vrai que j'ai pas pensé à la suite parce qu'en plus, pendant l'année de The Voice, j'étais à la deuxième année de mon école de musique. J'étais toujours à l'école à Nancy. J'étais en deuxième année et j'ai loupé pas mal de cours suite à l'émission. Mais j'ai quand même eu mon diplôme, je me suis acharné à faire les choses bien. Et ensuite, moi, tout ce que je voulais, c'était faire mes chansons, sortir mes chansons, écrire mes chansons. Et j'en avais déjà écrit plein et je voulais les sortir. Et du coup après l'émission, j'ai continué à écrire avec des auteurs compositeurs, etc. Et on a présenté avec mon ancien manager, on a présenté des chansons à plusieurs maisons de disques. Et j'ai signé chez Sony par la suite, où j'ai sorti quelques singles. L'album n'est pas sorti parce que le sous-label de chez Sony de l'époque a fermé ses portes. Du coup, l'album n'est jamais sorti. Mais en tout cas, après l'émission, j'ai bossé sur mon projet et j'ai signé en maison de disque par la suite. J'ai forcément préparé tout ça.
- Speaker #1
Ouais, ok, ouais. Et ton premier album, tu l'as sorti en 2023, d'ailleurs, ça fait un an.
- Speaker #0
Ça fait un an, tout juste aujourd'hui. Alors, je ne sais pas quand est-ce que la vidéo, tu vas la publier. Mais aujourd'hui, on est le combien ?
- Speaker #1
Là on est le 7, mais alors du coup Yénen il va sortir en mi-novembre à peu près.
- Speaker #0
D'accord, bon bref. En tout cas l'album est sorti le 9 octobre 2023, c'est dans deux jours. Mais oui, après je dirais l'épisode de The Voice, Sony. Quand j'étais chez Sony, j'ai fait aussi Destination Eurovision, enfin ça ne s'appelait pas comme ça, c'était Eurovision France, c'est vous qui décidez. l'année où Barbara Pravi a représenté la France à l'Eurovision. Du coup, il y a eu cette expérience-là que j'ai pu vivre avec Sony. Et suite à ça, le label de Sony dans lequel j'étais a fermé. Du coup, pendant quelques temps, je me suis concentré sur mes chansons encore, j'ai recomposé des choses. Et j'ai décidé de créer mon propre label pour pouvoir sortir mes chansons quand je voulais, quand je l'entendais, avoir une liberté dans mon art je dirais. Du coup j'ai créé mon label qui s'appelle Of Course Music et j'ai sorti 4 singles. Avant octobre, j'avais un single qui est sorti en avril 2023 et trois autres qui sont sortis en juin 2023. Et ensuite, j'ai sorti l'album complet en octobre 2023, il y a un an tout pile. Si je ne me trompe pas, oui c'est ça, il y a un an tout pile. Donc voilà, je suis très content de ce que j'ai sorti et puis là, on bosse sur le deuxième.
- Speaker #1
Excellent ! Excellent. Et pour toi, maintenant, pour vivre de la musique, plutôt être accompagné ou plutôt faire solo ?
- Speaker #0
C'est-à-dire ? Accompagner de quoi ?
- Speaker #1
D'un manager,
- Speaker #0
de quelque part, par accompagné.
- Speaker #1
Oui, ça peut être...
- Speaker #0
Alors, manager, oui, j'ai toujours... Je pense que c'est une aide aussi d'avoir une oreille extérieure, d'avoir quelqu'un qui peut gérer aussi le côté un peu papier pour vous, qui vous représente quand il y a des discussions, quand il y a des concerts, etc. C'est important de ne pas tout faire tout seul, je pense, d'avoir une équipe qui est là pour vous, mais après, pas n'importe quelle équipe. Je pense qu'il faut choisir minutieusement les gens avec qui on travaille, de qui on s'entoure parce que comme je le dis souvent, nous c'est notre vie. On est artistes, on compose nos chansons, pour ceux qui font à peu près la même chose que moi, on écrit, on vit la musique et si on ne fait pas notre musique, on est malheureux. Et... Quand on est bien entouré, que ce soit en maison de disque ou pas, vous pouvez très très bien être entouré en maison de disque, il n'y a aucun souci. Il y a toujours beaucoup d'étapes avant que... Par exemple, moi je crée une chanson. Admettons, je suis toujours dans une grosse maison de disques comme Sony. Il y aura le chef de projet qui va écouter, il y aura après le directeur artistique, après il y a le chef de label, enfin bref. Il y a toujours un grand processus avant que tout marche, enfin tout arrive. C'est toujours des longues discussions, des longs mails, sans compter les week-ends, parce qu'en week-end, il y en a qui ne travaillent pas. Sauf que moi, j'écris des chansons, je peux l'écrire le dimanche, la chanson. Mais il y a toujours des petits soucis comme ça qui font que moi, ça m'a agacé personnellement de ne pas pouvoir, par exemple, si j'ai envie de sortir une chanson telle date, j'ai envie de la sortir telle date. parce qu'on a pu m'empêcher de sortir une chanson telle date parce que il y avait Slimane qui sortait une chanson le même jour, enfin tu vois par exemple mais ça peut arriver ce genre de choses aussi donc donc j'en avais un peu ras le bol de tout ça c'est pour ça que j'ai voulu un peu me retirer et faire les choses à ma manière alors certes il y a moins de visibilité c'est beaucoup plus dur et c'est beaucoup plus de travail d'investissement Parce que c'est tout moi qui finance, enfin bref, il y a plein de désavantages. Mais en tout cas, l'avantage, c'est que je fais ce que je veux, et ça, pour moi, ça n'a pas de prix. C'est surtout ça. Après, certes, je... Je ne crache pas du tout sur un appui. Demain, je pourrais aisément re-signer, avoir un accord avec une maison de disques sans aucun souci. Après, comme je te le dis, ça dépend le contrat, ça dépend les critères, ça dépend les gens. Parce que j'aime bien rencontrer les gens et sentir la personne si je la sens impliquée dans le projet, qu'elle aime ce que je fais. C'est toujours... C'est toujours comme ça et c'est compliqué aussi parce que du coup on peut tomber sur des gens qui, le feeling passe très bien etc. Mais au final on se rend compte quelques temps après que c'est pas la meilleure accompagnante ou le meilleur accompagnant pour le projet. Et c'est dans ce sens là aussi que c'est compliqué. Mais il faut faire confiance à la vie, avancer et suivre son... suivre ses principes et ses valeurs, ce qu'on a vraiment envie, et ne pas se dénaturer. Pour moi, c'est le plus important. Après, je pense que je fais beaucoup de choses tout seul, mais c'est important d'être accompagné, d'être entouré de personnes compétentes, de personnes qu'on aime, de personnes qui croient en nous et qui croient à ce qu'on fait aussi. Donc, il n'y a pas de recette magique pour moi. C'est vraiment un juste équilibre de ce que vous avez besoin. Il n'y aura pas, par exemple, quelque chose qui fonctionne pour moi ne fonctionnera pas pour quelqu'un d'autre. C'est ça aussi la beauté de l'art et de la musique, c'est que je pourrais copier quelqu'un, mais ça ne marchera pas parce que je ne serai qu'une pâle copie de la personne. Et quelqu'un qui fera la même chose que moi, ça ne sera que la pâle copie de ce qu'elle a fait. Il n'y a jamais de recette magique et je pense qu'il faut s'inspirer de personnes qu'on aime et qu'on voit, qui sont exposées, qui ont réussi évidemment. Il faut s'inspirer mais je pense qu'il n'y a pas de recette magique et ce qui marche pour quelqu'un ne marchera pas forcément pour vous. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. J'ai totalement du même avis. Et maintenant pour une personne qui a écrit un ou plusieurs morceaux et qui veut absolument se faire connaître, c'est vraiment son rêve. Quel est... la première chose sur laquelle cette personne doit se focaliser et doit vraiment mener toutes ses intentions ? Qu'est-ce qu'il doit faire exactement, selon toi ?
- Speaker #0
Selon moi. C'est toujours selon moi. De toute façon, c'est mon interview.
- Speaker #1
Exactement, c'est ta note d'inspiration.
- Speaker #0
Mais écoute, de toute façon, je prends mon expérience parce que forcément, je l'ai fait. J'ai vécu l'ennui. J'ai vécu deux parties. J'ai vécu la partie où j'étais en label et la partie aujourd'hui où je suis en indépendant. De nos jours, par exemple, quand j'ai sorti des singles chez Sony, évidemment, j'avais envie de me faire connaître. Mais ce n'était pas mon travail la promo, dans le sens où évidemment je communiquais sur les réseaux sociaux, etc. Mais il y avait quelqu'un qui était, c'était son job de me promouvoir et de me faire passer en radio, de me faire passer à la télé. Moi mon rôle il était artistique, je faisais ma musique et ensuite le côté promo c'était censé être le label qui gère. Là aujourd'hui pour quelqu'un qui n'est pas en label ou qui est comme moi en indépendant, On sait tous que les réseaux sociaux c'est inévitable, même si moi je ne suis pas le plus grand fan des réseaux sociaux pour tout te dire. C'est quelque chose que je n'aime pas beaucoup, que dans la vie de tous les jours si je n'étais pas artiste je pense que je n'en aurais pas du tout. Mais aujourd'hui c'est inévitable et si on n'est pas là-dessus un minimum, il n'y a personne qui nous voit. J'ai envie de te dire mieux, même si tu fais juste un peu, ça sert à rien, parce qu'au final, il y a tellement de gens qui font beaucoup, que c'est ceux-là qu'on voit tout le temps, etc. Donc, moi, ce que je conseillerais aujourd'hui, et ce que je conseille toujours, de toute façon, parce que je pense que ça se perdra jamais, pour moi, le plus important, c'est de faire de la scène, de chanter devant des vrais gens, n'importe où. Vous pouvez chanter dans un bar, dans un restaurant, mais le tout, c'est que vous fassiez vos chansons. et qu'on vous écoute en vrai parce qu'un artiste C'est bien, enfin, c'est beau, c'est bien les réseaux sociaux, on peut écouter un artiste, mais pour moi, ça enlèvera la vérité d'un instant présent, de voir quelqu'un sur scène ou de chanter devant nous. Et bien ça, le réseau social, il ne peut pas le retranscrire pour moi. Donc la magie du live, pour moi, ça c'est une caméra. Alors certes, on peut faire passer des émotions avec la caméra, comme dans des films, des clips, etc. Mais pour moi, la vérité, elle est en vrai. La vie, elle est en vrai. Donc, ce que je conseillerais, c'est de se débrouiller pour faire le plus de concerts possibles et de rencontrer le plus de gens, de chanter devant le plus de gens possible. Certes, c'est du boulot et c'est un investissement parce que ce n'est pas facile, ce n'est pas évident. Mais de toute façon, il n'y a rien qui est évident dans ce métier. Donc, il faut se faire à l'idée. Donc, voilà, pour moi... Pour moi, c'est de chanter devant des gens, tout simplement. Et après, évidemment, se servir de ça, de ces concerts-là, de ces petits moments où vous avez chanté devant des gens, enfin, où ils ont chanté devant des gens, pour faire des petites vidéos et les partager.
- Speaker #1
Ça, c'est intéressant. C'est assez clair, en plus.
- Speaker #0
Ça, c'est mon opinion. Mais autant, ça marchera pour quelqu'un, ou ça marchera pour moi, et ça ne marchera pas pour quelqu'un d'autre. Mais en tout cas... Moi, c'est ce que j'essaye de faire, tout simplement parce que je suis par réseau social et que moi, ça me fait chier de poser mon téléphone et de me filmer pour faire une cover, par exemple. Ou même mes propres chansons, je ne suis pas fait pour ça, je pense.
- Speaker #1
Moi, ce n'est pas trop bad.
- Speaker #0
Moi, je suis fait pour... Je suis plus à l'aise sur scène.
- Speaker #1
Et au niveau du statut juridique, justement, pour une personne qui démarre comme ça ?
- Speaker #0
Au niveau du statut juridique, moi, j'ai créé une SAS pour ma société de production, pour mes chansons. Et sinon, en tant que Johan Casanova, je suis intermittent du spectacle.
- Speaker #1
Tu restes le plus simple,
- Speaker #0
finalement. Je suis PDG, enfin PDG, si on peut appeler ça un PDG. Je suis président de ma société et ensuite, j'ai mes revenus, je dirais... personnel en tant qu'intermittent du spectacle.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a une chose à laquelle on ne s'attend pas en vivant de la musique ?
- Speaker #0
Plein !
- Speaker #1
Du coup, si on avait une rapide...
- Speaker #0
Il y a des choses qu'on ne s'attend pas... Après, je n'ai pas d'exemple précis, mais c'est vrai que dans la musique, en fait, c'est plutôt l'inverse. C'est qu'on s'y attend... Mais on ne veut pas y croire. Tu vois ce que je veux te dire ? C'est qu'on sait que ça va être une autre année, que ça va être compliqué, que des fois, on peut gagner des sommes folles de sous et des fois, on peut faire des mois sans rien. On sait toute la complexité de la chose, du monde qui essaye de faire ce métier, de chanter, etc. Mais au final, on a des œillères parce que, en tout cas je parle pour moi, mais je pense que beaucoup de personnes se retrouveront dans mes paroles, c'est qu'on se met des œillères parce qu'en fait on veut faire que ça. Et malgré toutes les difficultés qu'on peut rencontrer, évidentes, on est borné. Et on a juste une envie, c'est de faire ce qu'on aime et de faire nos chansons, etc. Donc... Dans ta question, je pense que c'est plus l'inverse qu'il faut poser parce qu'en fait, on s'attend à plein d'inconvénients, mais on ne veut pas les voir. Et au final, c'est comme si on ne les voyait jamais, les inconvénients, parce qu'on est tellement borné avec des œillères comme ça, affoncés tout droit, qu'on ne les voit pas. On s'attend à tout après, tu t'attends à la méchanceté des gens, tu t'attends à être dénigré, tu t'attends à tout et c'est le cas, tu vois, c'est le cas d'être pris de haut, c'est pas un métier, c'est pas des trucs, enfin tu vois, il y a plein de réflexions comme ça, je veux dire, c'est banal, c'est commun, je veux dire, tu... Tu t'es préparé à ça, mais au final, tant que tu ne l'as pas rencontré, tu n'y crois pas. Et même quand tu l'as rencontré, tu n'y crois pas parce que tu t'en fiches.
- Speaker #1
Du coup, on arrive aux deux dernières questions de cette interview. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet, à passer à l'action ou à persévérer parce que vivre de la musique lui paraît encore lourd ?
- Speaker #0
C'est un peu ce que j'ai pu dire tout à l'heure, c'est de ne pas douter. quand on ressent quelque chose au fond de soi, c'est que c'est le bon chemin à prendre. Certes, de nos jours, c'est... Enfin, je dis de nos jours, mais en fait, de nos jours, j'ai l'impression que de vivre dans la musique, c'est un peu rentrer dans les esprits des parents, par exemple, qui voient leur enfant vouloir chanter, etc. J'ai l'impression que ça s'est un peu ouvert par rapport à ça, parce que, tu vois, je ne suis pas très vieux, j'ai 31 ans, je suis de 93, mais par exemple... Moi, même si la musique ça a toujours fait partie de ma vie, je me suis jamais dit dans ma tête, c'est un métier, tu vois. Et c'est pour ça que je pense que j'ai commencé à faire pompier, parce que pour moi c'était le seul truc que je me voyais potentiellement faire, parce que j'aime les gens, j'aime aider, tu vois, enfin bref. Et de nos jours, je pense que c'est plus commun d'avoir des gens ou des parents qui se disent, bon là, j'ai croisé pas mal de personnes qui vivent de la musique, c'est possible quoi de... de vivre bien de la musique. Je parle de la musique en général, pas que de chanteur, je veux dire que ce soit des prods, etc. Bref, d'être dans la musique, de faire de la musique. Et du coup, évidemment, il y a toujours ce truc de c'est pas vraiment un métier, ça existe toujours, mais c'est quand même un peu plus déstructuré. Et il y a quand même eu des bons coups de marteau dans le mur. Mais il y en a... Il y en a qui peuvent toujours se reposer sur ça pour avoir une excuse et ne pas y aller. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, au final, il ne faut pas douter quand, en tout cas, le sentiment, il est là. Quand... Après, bon, attention, quand c'est vraiment un vrai sentiment, parce que moi, je suis sportif, j'aime beaucoup de sport, et demain, je peux très bien avoir une lubie sur le ping-pong et me dire que je vais être joueur de ping-pong, tu vois ce que je veux dire ? Ou du basket, pareil, j'ai eu ma période basket, je voulais devenir professionnel au basket, parce que j'avais un peu de talent, tu vois ? Mais bon, ce n'est pas ma vie, tu vois. Mais il faut vraiment être sûr de ce qu'on veut. Mais je pense que quand le sentiment, il est vraiment là dans la poitrine et qu'on sait que ça nous fait vibrer et que c'est quelque chose qu'on a vraiment envie de faire à fond, il ne faut pas hésiter, il ne faut pas douter. Parce que si on doute, on ne le fait pas, premièrement. Et on va le regretter si on ne le fait pas de toute évidence. Après, je sais que c'est chiant. Et quand on a une stabilité financière avec un vrai métier et tout, c'est dur de se dire, vas-y, je vais quitter mon job pour aller chanter. Mais si ton job, tu ne l'aimes pas et que tu ne le gardes que pour ta stabilité financière, au final... tu vas te tuer à petit feu alors que même si tu gagnes un peu moins avec la musique et que tu fais ce que tu aimes, tu seras beaucoup plus heureux dans ta vie. C'est ma manière de penser, évidemment.
- Speaker #1
Mais je te rejoins totalement. C'est con de mourir avec des regrets.
- Speaker #0
Pas tout le monde pense pareil après et je suis d'accord avec ça. Mais après, moi, c'est ce que je pense. vu qu'on est dans la note d'inspire aujourd'hui et qu'on échange librement sur ma manière de penser je te dis ce que je pense et ce que devrait entre guillemets pour moi penser un homme ou un être humain pour son bien-être tout
- Speaker #1
à fait du coup dans la même lignée est-ce que tu as encore une note d'inspire à nous partager écoute je pense que je sais pas ce que tu en penses mais du coup
- Speaker #0
Je pense que j'ai pas mal parlé de moi déjà et de ce que je pensais par rapport à tout ça. Pour finir, comme je dis toujours à certaines personnes, à certains artistes qui viennent me demander des conseils, que ce soit en cours de chant ou autre, il faut foncer. Si vous êtes persuadé que c'est fait pour vous, demandez des conseils, continuez à chanter, continuez d'écrire, continuez de faire. Un jour, ça payera et des possibilités s'ouvriront à vous. Vous aurez de quoi dégager peut-être ou vous faire un billet par-ci, un billet par-là. Au fur et à mesure, ça fera peut-être un vrai salaire. Si c'est ce que vous voulez vraiment, c'est ça qu'il faut aller. Et je sais que ça ne va pas être facile parce qu'il y aura des gens qui vous diront que ce n'est pas un métier, que vous chantez mal, que vous n'êtes pas fait pour ça ou ce genre de choses. Mais en fait, il n'y a que vous qui savez ce qui est bon pour vous et ce n'est pas l'autre qui va vous dire quoi faire. Donc foncez dans ce que vous voulez faire, foncez dans ce que vous avez envie de faire et n'écoutez pas les gens et foncez.
- Speaker #1
Super. Johan, je te remercie beaucoup pour cette note d'inspiration et pour ce temps accordé.
- Speaker #0
Merci à toi pour l'invitation. C'était le best-seller. J'ai parlé de tout ça.
- Speaker #1
Et voilà, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Tu trouveras toutes les infos dont on a parlé pendant cette interview en description. J'espère en tout cas que tu as pris autant de plaisir à l'écouter que moi à l'enregistrer. Et si c'est le cas, prends deux minutes juste pour mettre 5 étoiles et ton meilleur avis sur Apple Podcasts, Spotify... Ou Youtube. C'est avec grand plaisir que je le lirai, je te remercie d'avance. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode. Ciao ciao !